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 Si vous fréquentez les bistros, vous connaissez Jean- Marie : il est toujours debout au comptoir, s'entretenant avec le barman, souvent le patron. Il est debout, parce qu'il faut se méer des gens qui boivent toujours assis, comme dans la magistrature. Et puis au bar, on est plus  proche de la source, du pis , du sein.. . Ce natif du Tréport a fait tous les métiers : apprenti relieur, garçon de café, syndic de squat, syndicaliste cuisinier NMPP, etc. Il a toujours rêvé d'être comédien et de jouer dans les bars. Ce rêve est devenu réalité grâce à son mentor : Jean Chaira, le libraire de la Montagne- Ste-Geneviè ve, une sorte de Pagnol parigot. Chaque  jour , pe ndant des a nnées, ils ont i mprov isé d es sk etches aux Pipos, s'engueulant abondamment sur la politique et la philosophie, les femmes et l'amour, et parfois même la mort. "Comme l'afrmait Émile Zola dans  Les M isérab les  : ce n'est pas le bout du monde....", et il y a toujours un "client" plus instruit que les autres qui vient rectier la chose : "C'est de Victor Hugo !!!" Et ce malheureux devient instantanément le témoin privilégié, l'arbitre des disputes qui s'ensuivent. "Vous qui savez tout, dites-lui ce que c'est que le dasein chez Heidegger, dites-lui ce qu'il veut dire quand il dit que le Dasein  est mis en face de l'étrangeté de soi-même, et que le  parti d'y voir clair en conscience aboutit à affronter l'angoisse." En général, il s'ensuit un grand blanc et le consommateur, un professeur d'université ou un psy- chanalyste du coin, se rend compte qu'il s'est fait piéger encore une fois. Il croyait avoir affaire à de sombres crétins, et non, ils sont plus malins qu'ils n'en ont l'air. Au début, Jean-Marie ne parlait pas beaucoup, et puis la parole est venue comme une ancée que l'on n'at- tendait plus. Depuis, il improvise. Un jour il a été dans la police, le lendemain acteur porno à la retraite et un autre jour critique d'art. Il peaune ses répliques pour tous les crédules qui veulent bien jouer le jeu. Personne n'est vraiment dupe et l'ambiance est toujours au rendez- vous. Il connaît tous les bars, un vrai guide à lui tout seul : Marseille, Sète, Toulon, Collobrières, Toulouse, Bayonne, St-Jean-de-Luz, Nîmes, la Camargue... n'ont  pas de secrets pour l ui, parto ut o ù il y a des féria s ou des fêtes de village. Et quand il revient à Paris, il raconte son épopée par le menu à qui veut l'entendre. Le goût du vin, la beauté de la lumière, le chant des cigales, les regards alanguis. Jean-Marie aime les gens, il aime les faire rêver. Il adore les femmes par-dessus tout. Il se sent  bien en leur compag nie. Il sait très bien parler de son enfance malheureuse et de sa difculté d'être. Et comme il a le cheveu doux, elles trouvent chez lui, le petit oiseau tombé du nid, celui qu'il faut protéger, cajoler, prendre dans ses bras. Ça tombe bien, il est excellent danseur : il les "ambiance" comme ils disen t en Afrique. Un jour, il reprendra le collier, il travaillera dans un bar  pari sien où tous les gens sero nt vivan ts, où les clie nts au- ront à qui parler, et ils entendront les fabuleuses histoires de Jean-Marie : le poète de comptoir qui un jour partira vivre dans un cabanon, dans le Sud, avec sa dulcinée. Pour l'instant il d istribue le Vantard. "On ne doit plus rien, patron ?" ÉCRIVEZ NOUS ENVOYEZ VOS INFOS Pour le mois de mai 2012 par e-mail : [email protected] ATTENTION : Prochain bouclage autour du 22 avril N° 25 Avril 2012 Édition Mouffetardienne du "Vantard du Faubourg " Tiré à 1000 exemplaires  Nous vivo ns d ans une soci été ayant réussi le to ur de f orce qui consiste à marginaliser le peuple. La culture du fric des élites est devenue à ce point dominante et méprisante qu'elle a ni  par pr ovoq uer un i mmense rejet, un e répu diation. L e dégo ût  pour cet te class e dédaig neus e et arrogan te, prot égée par un mur invisible, drapée dans ce que les anglo-saxons appellent à juste titre : self- right eousn ess, un mot mal rendu par autosa- tisfaction ou pharisaïsme. Ils se donnent bonne conscience en  plai gnan t l a s itua tion du peup le, feig nant parf ois de s'id enti er à lui en s'attribuant ses qualités supposées. Mais ils luttent ma- tériellement contre lui, avec tous leurs moyens médiatiques et nanciers, le maintiennent dans la dépendance ou la misère en se contentant d'une condamnation morale des outrances du capitalisme.  AUDELÀ DU V OTE DE SAN CTION, UN VOTE DE SAL UT PUB LIC Pour tous ceux qui se sont sentis un jour inutiles, impuissants, vains, écrasés par des forces qu'ils croyaient être celles du des- tin. Pour tous ceux qui se sont sentis un jour exclus, parce qu'ils ne détenaient pas les codes de ces petits milieux, pour tous ceux qui n'ont pas eu ou n'auront jamais une rolex à 50 ans, sans oublier ceux qui n'en ont jamais voulu, il est temps de prendre une revanche. Ce moment de grâce où chaque voix compte, ce moment de l'histoire où chacun devient acteur, ce moment de l'histoire où l'on fait basculer la société arrive. Le vote tant décrié dans une société d'abondance ou de dé- sespoir devient essentiel quand il faut se débarrasser de cette classe nauséabonde qui dans ses rêves d'hyper-contrôle a voulu dissoudre le peuple. Avec un peu de chance, le jour du 6 mai rimera avec la nuit du 4 août, la n des privilèges : celle des niches scales habilement transformées en bouclier pour les riches. La sortie, c'est par là… Le réveil sera dur pour tous ces petits larbins, ces petits chefs, qui s'identiaient à la gure de l'arrogance et de la réussite avant tout, pour qui la n justi ait toujours les moyens, même s'il fallait parfois tricher ou mentir. La communication poli- tique ne s'embarrasse plus de la vérité, la mauvaise foi et la magie du verbe des spin doct ors l'ont remplacée avantageuse- ment en transformant chaque défaut en qualité, comme dans un publicité lessivielle des années soixante-dix. Numéro nancé par nos généreux lecteurs (il en reste encore...des généreux) ILS VOULAIENT DISSOUDRE LE PEUPLE… UN RÊVE DE TRICHEURS ADIEU LA BANDE A MOEBIUS Mensuel satirique, alterlocaliste, libre, indépendant, gratuit et sans pube. JEAN-MARIE DEBAUT "LE CHÉRI DE SES DAMES"   par   Prin ce Ro ro ET LA PAROLE VINT Moue Maube Montagne  LA DOUBLE GALOCHE DU MOIS AU PIANO VACHE, 8 rue Laplace, Richard fait la politique de l'éponge... Tous les lundis d'avril, les 2,9,16,23, RODOLPHE RAFFALLI reprend sa guitare jazz manouche pour le plus grand bonheur de tous les gurants de l'auberge espagnole. Une musique endiablée ou mélancolique selon l'humeur du maestro. Tous les mercredis soirée gothique avec DJ LIONEL aux manettes. Inspirés par le cinéma expression- niste allemand, le fantastique et le roman gothique, de sombres jeunes gens, amoureux du théâtre de la nuit,  jouent à se faire peur, av ant de som- brer dans les bras les uns des autres. SOIRÉE MANIC DEPRESSION Tous les jeudis soirs New Wave DJ NASH nous offre l’autre côté de la New Wave (musique des années 80, les Lexomil ne sont pas fournis) AUX PIPOS 2 rue de l'Ecole Polytechnique 75005, chez Alain Gangneux pour les amou- reux du vin authentique. Ce mois d'avril, Patrice et Christelle valseront avec grâce autour des tables. DANY BONNY Tous les samedis soirs aux Pipos, elle rend hommage à la chanson française et nous fait voyager dans le temps, ce- lui où les paroles des chansons avaient encore du sens et irtaient avec la poésie.  LE CAVEAU DES OUBLIETTES Tous les jours de 17h à 4h du matin. Un endroit à redécouvrir pour les amoureux des jam sessions. Des caves du XII eme  siècle à deux pas de chez vous! Vous pourrez écouter un jazz mo- dern groove, fusion, funk et même du blues. Keziah Jones, Lucky Peterson et Prince en compagnie de leurs musi- ciens y ont fait des apparitions! Michel Guerche vous accueillera un sourire aux lèvres et sans doute un verre à la main. Have fun ! SPECTACLES et CONCERTS (suite...) CAFÉ LE VERRE À PIED, 118 bis rue Mouffetard 75005. 01 43 31 15 72 CAFÉ LITTÉRAIRE Samedi 7 avril, Fabien Barthes vien- dra nous parler du discours amou- reux et de sémiologie. EXPOSITION PHOTOGRAPHIE du vendredi 13 au dimanche 25 avril MAN RAY Photographies de nus et de vio- loncelles. Quelques violons seront photographiés de l'intérieur . EXPOSITION PEINTURES le 1 avril.... AMADEO CLEMENTE MODIGLIANI S'il a dessaoulé, viendra nous pré- senter ses toiles en interprétant des textes de ses amis surréalistes sous forme de rap. Ses amis Utrillo et Soutine viendront pour l'accro- chage, il risque d'y avoir une sacrée ambiance. Claude dansera sur le bar au son du banjo sous l'œil effaré de Françoise et de la clientèle, peu ha- bituée à contempler autant d'excès.  Jean Marie : Chaque bar est un bateau qui part à l'aventure LA VIEILLE NOUS DÉCLARE Gérald Quinsat se déchaîne SPECT ACLES et CONCERTS Acheter une machine à laver divorcée, c'est comme épou- ser une femme d'occasion April fool vantard 25 Avril 2012.indd 1 31/03/12 15:52

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Si vous fréquentez les bistros, vous connaissez Jean-Marie : il est toujours debout au comptoir, s'entretenantavec le barman, souvent le patron. Il est debout, parcequ'il faut se méer des gens qui boivent toujours assis,comme dans la magistrature. Et puis au bar, on est plus

 proche de la source, du pis, du sein...Ce natif du Tréport a fait tous les métiers : apprentirelieur, garçon de café, syndic de squat, syndicalistecuisinier NMPP, etc. Il a toujours rêvé d'être comédienet de jouer dans les bars. Ce rêve est devenu réalité grâceà son mentor : Jean Chaira, le libraire de la Montagne-Ste-Geneviève, une sorte de Pagnol parigot. Chaque

 jour, pendant des années, ils ont improvisé des sketchesaux Pipos, s'engueulant abondamment sur la politiqueet la philosophie, les femmes et l'amour, et parfoismême la mort. "Comme l'afrmait Émile Zola dans

 Les Misérables : ce n'est pas le bout du monde....", et ily a toujours un "client" plus instruit que les autres quivient rectier la chose : "C'est de Victor Hugo !!!" Et ce

malheureux devient instantanément le témoin privilégié,l'arbitre des disputes qui s'ensuivent. "Vous qui saveztout, dites-lui ce que c'est que le dasein chez Heidegger,dites-lui ce qu'il veut dire quand il dit que le  Dasein est mis en face de l'étrangeté de soi-même, et que le

 parti d'y voir clair en conscience aboutit à affronter l'angoisse." En général, il s'ensuit un grand blanc et leconsommateur, un professeur d'université ou un psy-chanalyste du coin, se rend compte qu'il s'est fait piéger encore une fois. Il croyait avoir affaire à de sombrescrétins, et non, ils sont plus malins qu'ils n'en ont l'air.

Au début, Jean-Marie ne parlait pas beaucoup, et puisla parole est venue comme une ancée que l'on n'at-tendait plus. Depuis, il improvise. Un jour il a été dansla police, le lendemain acteur porno à la retraite et unautre jour critique d'art. Il peaune ses répliques pour tous les crédules qui veulent bien jouer le jeu. Personnen'est vraiment dupe et l'ambiance est toujours au rendez-vous. Il connaît tous les bars, un vrai guide à lui tout

seul : Marseille, Sète, Toulon, Collobrières, Toulouse,Bayonne, St-Jean-de-Luz, Nîmes, la Camargue... n'ont

 pas de secrets pour lui, partout où il y a des férias ou desfêtes de village. Et quand il revient à Paris, il raconte

son épopée par le menu à qui veut l'entendre. Le goûtdu vin, la beauté de la lumière, le chant des cigales, lesregards alanguis. Jean-Marie aime les gens, il aime lesfaire rêver. Il adore les femmes par-dessus tout. Il se sent

 bien en leur compagnie. Il sait très bien parler de sonenfance malheureuse et de sa difculté d'être. Et commeil a le cheveu doux, elles trouvent chez lui, le petit oiseautombé du nid, celui qu'il faut protéger, cajoler, prendredans ses bras. Ça tombe bien, il est excellent danseur : illes "ambiance" comme ils disent en Afrique.Un jour, il reprendra le collier, il travaillera dans un bar 

 parisien où tous les gens seront vivants, où les clients au-ront à qui parler, et ils entendront les fabuleuses histoires

de Jean-Marie : le poète de comptoir qui un jour partiravivre dans un cabanon, dans le Sud, avec sa dulcinée.Pour l'instant il distribue le Vantard."On ne doit plus rien, patron ?"

ÉCRIVEZ NOUSENVOYEZ VOS INFOS

Pour le mois de mai 2012par e-mail :

[email protected] :

Prochain bouclageautour du 22 avril

N° 25Avril 2012

Édition Mouffetardiennedu "Vantard du Faubourg "Tiré à 1000 exemplaires

 Nous vivons dans une société ayant réussi le tour de force quiconsiste à marginaliser le peuple. La culture du fric des élitesest devenue à ce point dominante et méprisante qu'elle a ni

 par provoquer un immense rejet, une répudiation. Le dégoût pour cette classe dédaigneuse et arrogante, protégée par unmur invisible, drapée dans ce que les anglo-saxons appellentà juste titre : self-righteousness, un mot mal rendu par autosa-tisfaction ou pharisaïsme. Ils se donnent bonne conscience en

 plaignant la situation du peuple, feignant parfois de s'identier à lui en s'attribuant ses qualités supposées. Mais ils luttent ma-tériellement contre lui, avec tous leurs moyens médiatiques etnanciers, le maintiennent dans la dépendance ou la misèreen se contentant d'une condamnation morale des outrances ducapitalisme.

 AU-DELÀ DU VOTE DE SANCTION, UN VOTE DE SALUT PUBLIC Pour tous ceux qui se sont sentis un jour inutiles, impuissants,vains, écrasés par des forces qu'ils croyaient être celles du des-tin. Pour tous ceux qui se sont sentis un jour exclus, parcequ'ils ne détenaient pas les codes de ces petits milieux, pour 

tous ceux qui n'ont pas eu ou n'auront jamais une rolex à 50ans, sans oublier ceux qui n'en ont jamais voulu, il est tempsde prendre une revanche. Ce moment de grâce où chaque voixcompte, ce moment de l'histoire où chacun devient acteur, cemoment de l'histoire où l'on fait basculer la société arrive.Le vote tant décrié dans une société d'abondance ou de dé-sespoir devient essentiel quand il faut se débarrasser de cetteclasse nauséabonde qui dans ses rêves d'hyper-contrôle avoulu dissoudre le peuple. Avec un peu de chance, le jour du6 mai rimera avec la nuit du 4 août, la n des privilèges : celledes niches scales habilement transformées en bouclier pour les riches. La sortie, c'est par là…Le réveil sera dur pour tous ces petits larbins, ces petits chefs,qui s'identiaient à la gure de l'arrogance et de la réussiteavant tout, pour qui la n justiait toujours les moyens, mêmes'il fallait parfois tricher ou mentir. La communication poli-tique ne s'embarrasse plus de la vérité, la mauvaise foi et lamagie du verbe des spin doctors l'ont remplacée avantageuse-ment en transformant chaque défaut en qualité, comme dansun publicité lessivielle des années soixante-dix.

Numéro nancé par nos généreux lecteurs (il en reste encore...des généreux)

I L S V O U L A I E N T D I S S O U D R E L E P E U P L E … U N R Ê V E D E T R I C H E U R S

ADIEU LA BANDE A MOEBIUS

Mensuel satirique, alterlocaliste, libre, indépendant, gratuit et sans pube.

JEAN-MARIE DEBAUT "LE CHÉRI DE SES DAMES"  par   Prince Roro

ET LA PAROLE VINT 

Moufe Maube Montagne

 

LA DOUBLE GALOCHE DU MOIS

AU PIANO VACHE, 8 rue Laplace,Richard fait la politique de l'éponge...Tous les lundis d'avril, les2,9,16,23, RODOLPHE RAFFALLIreprend sa guitare jazz manouchepour le plus grand bonheur de tous lesgurants de l'auberge espagnole. Unemusique endiablée ou mélancoliqueselon l'humeur du maestro.

Tous les mercredis soirée gothiqueavec DJ LIONEL aux manettes.Inspirés par le cinéma expression-niste allemand, le fantastique et leroman gothique, de sombres jeunesgens, amoureux du théâtre de la nuit, jouent à se faire peur, avant de som-brer dans les bras les uns des autres. 

SOIRÉE MANIC DEPRESSIONTous les jeudis soirs New WaveDJ NASH nous offre l’autre côté dela New Wave (musique des années80, les Lexomil ne sont pas fournis)

AUX PIPOS2 rue de l'Ecole Polytechnique 75005,chez Alain Gangneux pour les amou-reux du vin authentique. Ce moisd'avril, Patrice et Christelle valserontavec grâce autour des tables.

DANY BONNY

Tous les samedis soirs aux Pipos, ellerend hommage à la chanson françaiseet nous fait voyager dans le temps, ce-lui où les paroles des chansons avaientencore du sens et irtaient avec lapoésie. 

LE CAVEAU DES OUBLIETTESTous les jours de 17h à 4h du matin.Un endroit à redécouvrir pour lesamoureux des jam sessions. Descaves du XIIeme siècle à deux pas dechez vous!

Vous pourrez écouter un jazz mo-dern groove, fusion, funk et mêmedu blues.Keziah Jones, Lucky Peterson etPrince en compagnie de leurs musi-ciens y ont fait des apparitions!Michel Guerche vous accueillera unsourire aux lèvres et sans doute unverre à la main. Have fun !

SPECTACLES et CONCERTS (suite...)

CAFÉ LE VERRE À PIED, 118 bisrue Mouffetard 75005.01 43 31 15 72

CAFÉ LITTÉRAIRESamedi 7 avril, Fabien Barthes vien-dra nous parler du discours amou-reux et de sémiologie.

EXPOSITION PHOTOGRAPHIEdu vendredi 13 au dimanche 25avrilMAN RAYPhotographies de nus et de vio-loncelles. Quelques violons serontphotographiés de l'intérieur.

EXPOSITION PEINTURESle 1 avril....AMADEO CLEMENTE MODIGLIANIS'il a dessaoulé, viendra nous pré-senter ses toiles en interprétantdes textes de ses amis surréalistessous forme de rap. Ses amis Utrilloet Soutine viendront pour l'accro-

chage, il risque d'y avoir une sacréeambiance. Claude dansera sur le barau son du banjo sous l'œil effaré deFrançoise et de la clientèle, peu ha-bituée à contempler autant d'excès.

 Jean Marie :Chaque bar est un bateau qui part à l'aventure

LA VIEILLE NOUS DÉCLARE

Gérald Quinsat se déchaîne

SPECTACLES et CONCERTS

Acheter une machine à laver 

divorcée, c'est comme épou-

ser une femme d'occasion 

April fool

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GENS DE MOUFFETARD

53. QuestionDans mon quartier, on s’interroge sans se question-ner, on s’opinionne à qui mieux mieux pour arriver à un consensus bête et domestique. Ceux qui créentéchappent aux interrogatoires tant qu’on ne les sou-met pas à la question.

54. EléganceDans mon quartier, le déséquilibré a du style. Il nesait pas où il va, il prolifère, il profère des mots enles chantant. Ses gestes élégants invoquent le cielconstellé de drogues. Il invente ses attitudes en per-manence, un Gainsborough qui se lancerait dans undiscours enammé de volutes bleues.

55. Passage de la découverteOn ne fait jamais le tour de mon quartier. Il y a tou-

 jours quelque chose à découvrir, quelque chose quivient nous surprendre, le clin d’œil d’une inconnue.Le passage qui relie la rue Mouffetard à la rue desPatriarches en est le parfait portrait, il se traverse endiagonale pour s’approcher et s’éloigner de chaquemur. La semaine, des taggers et des graffeurs (graf-ti artists) viennent le transgurer en découverte duweek-end avec leurs fresques et leurs pochoirs.

Au début, on ne remarque rien, puis l’œil est at-tiré par une forme ou une couleur et on sait quequelque chose a changé, imperceptiblement. Onse découvre des pensées qui donnent à penser…Et puis, ils ont fermé le passage.

56. ExpliquerMon quartier possède un tréfonds, des rouages,faits de façades, de portes et de tiroirs secrets quilui donnent sa densité et son abondance. Il n’y a

 pas de "place du village" à proprement parler, mais plein de cafés plus ou moins sales, concentrés oudispersés, qui ouvrent de nouvelles perspectivessans expliquer vraiment la nature ou la culture duciel.

57. L’âme du quartierDans mon quartier, il n’y a pas d’âme à propre-ment parler, des générations se sont relayées envain. Pourtant, au-delà des traces, des épigrammestraversent le temps sans trouver de dernière de-meure. Mon quartier est le produit d’un emboîtagefarfelu de plans d’architecte. Un éventail, un jour de corrida.

LE PLI DU MONDE, MON QUARTIER  par le Professeur Larue .

ĢA C’EST LE CINQUIÈME 

OURS :LE VANTARD™Édité par LES AMIS DU FAUBOURG, Association loi 190137 rue Faidherbe 75011 ParisISSN 1953-5104Directeur de la publication : Frédérick Rimbert.Comité de rédaction : Obscur et protéiforme, parfois invisible.Rédac’chef : Prince Roro.Rédac' chef adjoint : JiCé Ditroy l'indétrônable fondateur du Vantard.Rédacteurs : Claude Bureaux, Joseph Stokober, Marc Delacourcelle.Chiara Santini

Dessins : Gérald Quinsat toujours en verve, il prépare un ouvrage.Photos : Prince Roro.Corrections : La fantastique Agnès Marty qui répond toujours présentquand on a besoin d'elle, même au dernier moment. .Programme : Laissez tomber, on préfère parler des gens.Panda du mois : devrait prendre la grosse tête après son portrait dansle VantardMaquette, mise en pages et reprisage du ti tout cuenti : Alix Nissen.Imprimé chez G.P.S. 16 rue Faidherbe 11ème

Toutes les contributions sont bénévoles, et généralement tardives, troptardives...

CONNOLLY'S CORNER 12 rue Mirbel avec Oriane, Ian etNeal au barDimanche 1er avril JOHN G. MAT-THEWS 19h. Guitare, violon, chant,Blues, Folk, Blue Grass, country.

Dimanche 8 avril :FAOLAN. Irish MusicUne musique envoûtante, des arran-gements à couper le soufe, une voixvenue du ciel, des petits Français quidécidément possèdent beaucoup detalent.BÉNÉDICTE LECROART au chant.CÉLINE RIVAUD au violon.PHILIPPE HUNSINGER bouzoukistesouriant (un petit laisser-aller ?)BAPTISTE RIVAUD à la ûte.Que du bonheur sur ta Guiness.

Dimanche 15 avril, OLD TIMEBLUEGRASS avec VINCENT BLAINLe groupe préféré de Serge le Belge.

Dimanche 22 avril à partir de 19h.EMMANUEL DELAHAYE ( i r ishbouzouki et mandoline), et MICHELSKIOTAKIS (ute et Uillean pipes)le duo élastique auquel se joignentrégulièrement plusieurs comparsesaussi talentueux

CLIO REINE DU MONDE

"Ça y est Ils ont publié ma chro-nique!" Son enthousiasme ne faiblit jamais malgré ses succès répétés. La ma-lice qui se lit dans ses yeux expressifs ena séduit plus d'un. Elle joue avec les re-gards en sachant faire varier subtilementl'inclinaison de sa tête ou le plissementde ses yeux gris-bleus légèrement bridés.Habilleuse, mais aussi gurante, elle estdouée d' un regard mystérieux, une invi-tation au rêve d'un monde meilleur.

"Attends, attends..." Raffi est un parleur intense, il ne parle qu'àune personne à la fois, comme lorsqu'on re-garde un tableau. Pour lui, faire de la peinturec'est proposer une vision, la fiction est unenécessité émotionnelle, l'amour du détour.

Clio Verrin RDM

Raf Djendoyan

"À 4h 48, quand le désespoir fera savisite, je me pendrai..." Sarah Kane : untexte torturé, tellement éloigné d'elle etqu'elle joue à merveille. Regardez-là surle net : 4.48 psychose et vous verrez...

RAFFI LE PEINTRE DE LA MONTAGNE

VALÉRIE D'ANTOCHINE

Ukulele à Mouffetard côté sud

RafDjendoyan

a longtempspeint les

façades descommerces etdes bars de laMontagne Ste

Geneviève.Aujourd'huiil crée desmondes.

Clio est unebelle femmepleine d'hu-mour et de

grâce. Dans sesyeux se reètele monde tel

qu'elle voudraitqu'il soit, etc'est beau.

LE PARIS DE ZIA CHIARA

Ce mois-ci, Rouscaillons Bigorne est en grève. Nous l’avons déjà dit : cette rubrique n’est pas une n en soi. Elle poursuit un but qui la dépasse de beaucoup. Ce telos, c’est la défense de Paris, du Paris parisien qui expire sous lescoups de boutoir du Paris parisianiste.Cet antagonisme aux augustiniens accents constitue la raison d’être de nos écrits. A l’heure de la novlangue globish,le gandin éructe sur les boulevards comme le "parvenu, rayonnant, tel qu’un abject soleil, sur la ville idolâtre quiéjaculait, à plat ventre, d’impurs cantiques devant le tabernacle impie des banques" (J.-K. Huysmans, A Rebours).Faute de pouvoir opposer à ce pullulant chiendent la lame des baïonnettes ou le feu du napalm, c’est par la plumeque nous lui montrons les crocs. Voilà plus d’un an que nous défendons ici la langue verte, patrimoine immatérielde notre Vieille Cité. Nous rédigeons nos chroniques depuis un vieil immeuble en pierres de taille, sublime héritagedes preux maçons creusois – ces ers héros qui se levèrent en masse quand il fallut défendre un Paris assiégé par lacanaille de Mac Mahon. La pierre est la chair de Paris, la coquille en est l’âme.Mais il y a peu, c’est un élément bien vivant de notre patrimoine qui a été chassé de ses terres. Vous l’avez lu dans ledernier Vantard : Claude Bureaux, maître jardinier du Jardin des Plantes, a été contraint à émigrer vers une lointainecontrée burgonde. Claude Bureaux. "Ludovicien l’Egalité". Qu’il eure bon 1793, ce foutu sobriquet !Claude Bureaux est un vrai Parisien. Il a grandi ici. Il a passé le plus clair de son existence dans notre Quartier, dansson Quartier. Comme d’autres avant lui, il a su marier la ville et la ore, semant ses graines entre les pavés. A Paris,un jardinier c’est un aède, un alchimiste. Claude Bureaux, je l’ai souvent croisé. Presque toujours vêtu de vieillesredingues, surmontées de quelque montre à gousset, entre autres accessoires foutrement antimodernes. Cet hommeest de ceux qui attirent l’œil, avec ses blanches bacchantes et sa barbe eurie, avec sa candide et lisse cheveluretoujours impeccablement disposée – combien de fois le vis-je jouer du peigne en pleine rue, mirant sa toison dans

une vitrine de fripier ô combien indigne de reéter son image ?Perdu dans ce Paris de la mode et de l’insipide – ce Paris « du blue jean et de la capote anglaise » que conchiait levieux Clouscard – Claude Bureaux semblait tout droit sorti d’un roman d’Eugène Sue. Il était magnique dans lecontraste ; plus magnique encore par son dédain, lorsqu’un touriste imbécile le zyeutait telle une bête curieuse.Combien de fois ne l’ai-je vu, jovial et gouailleur, commander son demi de Pelforth au comptoir Verre-à-Pied ?  En sirotant une anisette en fond de salle, je l’écoutais répandre, volubile, son verbe sur le zinc. Je n’ai jamais osél’aborder. Maintenant qu’il n’est plus là, je réalise à quel point il me manque. J’espère le recroiser un jour dans leQuartier. Et ce jour-là, je lui parlerai.

ROUSCAILLONS BIGORNE de Joseph Stokober  N° 15 - Hommage

Connu et cultivé depuis deslustres, l'ail n'est pas une

 plante comme les autres.De nombreux pouvoirs,réels ou supposés, d'ordremédical comme d'ordremagique, lui ont souvent

été prêtés. C'est la seule plantedont le nom possède deux pluriels: des ails ou des aulx. Les deux formes sont considé-rées comme correctes par l'Académie française.Les vertus de l'ail sont reconnues de longue date. Ap-

 précié par les Égyptiens, 3750 ans avant notre ère, ilfut catalogué "nourriture du peuple" par les Romains.Mais en France, il connut son heure de gloire avecHenri IV qui, dit-on, fut baptisé par son grand-pèreavec une gousse d'ail et qui, selon ses nombreusesmaîtresses, "refoulait du goulot". En effet, l'ail étantconsidéré comme aphrodisiaque, il en mangeait lematin au petit déjeuner an de les honorer. Selon sessoldats, il avait "une haleine à terrasser un bœuf àvingt pas".Cette plante aurait soit disant un pouvoir contre lemauvais œil, elle éloignerait les serpents, les sorcierset les vampires. En tout cas, il faut savoir qu'au hit-

 parade des fruits et légumes, elle se retrouve à coupsûr sur le podium pour la richesse et la diversité de sacomposition : vitamines, minéraux, oligo-élémentss'y pressent en foule. Attention, toutefois, à ne pas selaisser griser par les chiffres, car les quantités ingérées

sont modestes.. Il est rare que l'on consomme plus dedix grammes d'ail (soit trois gousses) par jour. Pour lesmédecins et les pharmaciens, l'ail n'est qu'un "remèdede bonne femme"sans véritable efcacité. Les jardi-niers, en revanche, lui prêtent un nombre incroyablede vertus. Des centaines d'études sur les propriétés del'ail ont été menées au cours de ces trente dernièresannées et leurs conclusions sont souvent contradic-toires. Mais même si l'ail n'a pas encore livré tous sessecrets, rien ne vous empêche de proter de ses bien-faits sur les voies respiratoires, le système digestif, lacirculation sanguine, les "pannes sexuelles" et certains

 problèmes de peau. Pour les jardiniers, l'ail possèdedes propriétés fongicides qui font merveille contrecertaines maladies des plantes, et il se révèle aussiefcace comme insecticide. Pour les amoureux, l'ailest un puissant stimulant qui entre dans la compositiondes philtres d'amour. Si l'odeur gêne votre partenaire,neutralisez-là en croquant quelques grains de café,d'anis vert, de cumin ou de cardamome, plantes éga-lement réputées utiles dans les jeux de l'amour.

 

CASSE-TOI VAMPIRE !  De Claude Bureauxdit Ludovicien l’Egalité, Maître jardinier 

Quel plaisir de lire Dumas ! Celam'a donné la pêche, de m'immerger dans cet univers. Quelle énergietout au long de ces vies ! Cela faitdu bien. J'y ai retrouvé les plaisirsde la table aussi. Une bande de co-

 pains prêts à tout pour un coup defourchette et vider quelques acons

(cela me rappelle quelques moments dans des bistros parisiens !). Ils ne plaisantaient pas, à cette époque, pour taquiner la chopine (nous non plus)... une ambiance ra-

 belaisienne aux accents gascons. Force vins de Loire (deBeaugency, d'Anjou) consommés par un Gascon. Quelcaractère que ce Gascon-là !Ce personnage m'a fait penser à Matthieu Cosse, grandgaillard aux allures de rugbyman, à l'accent bien trempé,aussi investi dans son action pour son vin que l'étaient lesmousquetaires. Il est vigneron à Cahors. Je prote de cetteambiance pour ouvrir ne de ses bouteilles. Une cuvée "Les Laquets" 2007. Tout un programme ? Au plus prèsde la nature bien sûr, car c'est un homme qui soigne sesvignes, qui les couve ainsi que tout son environnement.

 Nous sommes tout de suite dans le Sud Ouest. Je suisenvoûté par la couleur de la robe de ce vin. Un éclat delumière sur un pourpre profond. Cela donne envie rienqu'à le regarder. Quand je mets le nez dessus, c'est l'ex-

 plosion de fruits rouges, noirs devrais-je dire car je suis

dans le cassis, la mûre. L'inspiration culinaire m'amène àimaginer quelque viande rouge de boeuf bien racé pour accompagner ce vin. Mais, en buvant ce cahors, l'imaged'un pigeon vient m'envahir la tête. Humm! je l'ai déjàdans l'assiette! Avec une sauce vineuse onctueuse et des

 petits pois. La petite bête juste rôtie. Ah! J'ai faim mor-dious! Comme dirait d'Artagnan. Ce vin me comble par son équilibre, sa longueur, sa fraîcheur et sa richesse. Cetanin n qui le structure sans le rendre rustique. Un vin

 plein. On est loin de l'époque des cahors sévères qui ontéloigné, fût un temps, la clientèle (de Paris surtout alorsfriande de vins fruités et légers, plus faciles. Mais là, cevin de caractère séduit par sa personnalité forte mais degrande classe. J'adore. Vraiment. Et ne peux me retenir deme resservir. Allez, trinquons à la mémoire de ces joyeuxmousquetaires.Domaine Cosse-Maisonneuve. Les Beraudies46700 Lacapelle-Cabanac05 65 24 22 37

L'AMOUR DU VIN  Par Marc Delacourcelle Le Pré Verre, 8 rue Thénard 75005 Pari

58. TextureMon quartier est une texture uide,les objets souffrent d’un manque deconviction ou d’un trop plein d’éclai-rage.Les noms des rues sont des noms de

 propriétaires. Chaque pavé contientun rêve, un chemin emprunté, unemythologie secrète des itinérairesconnus d’une génération.

59. ComètesDans mon quartier, les rêveurs ne

 parlent pas beaucoup, ceux qui cogi-

tent se chauffent le cerveau, ceux qui parlent ne font que ça.Ils sont tous les jours dans le mêmecafé ou le même pub en attendantles comètes : ceux qui tentent des’arracher au chaos des verres quis’entrechoquent pour dessiner desvies nouvelles.

60. Comédie d’un jourDans mon quartier, chaque être,chaque parole et chaque chose sontune vibration, un mode d’être quirésonne quand la comédie du jour débute. Ce qui compte est ce qui aété accompli, hors la répétition oul’imitation, c’est-à-dire pas grand-chose. Ce sont ces petits riens qui

 bâtissent le monde.

61. LogiqueDans mon quartier tout le monderaisonne.Si tu infères quelque chose, proposi-tion indépendante ou indécente, si tu

 pratiques le syllogisme, le ou, lesraccourcis, la logique polyvalente,la déduction sur la base de ce que tuvois, tu es mal barré.Pendant ce temps, les amoureux s’in-ventent des mondes possibles.

62. FleursDans mon quartier, les marchandsdes quatre saisons font la nique auxmarchands de couleurs, ils vendentdu soleil en branches, des mimosastout étonnés de découvrir la ville etses bruits.

63. Génie de la ContrescarpeDans mon quartier, la compassionse lit sur le visage des épargnés : cesclochards qui rient intérieurementde nous voir rater nos vies en nous

contentant du visible.

Valérie d'Antochine

Simplementbelle, comé-dienne dansl'âme, une

force et unedouceur in-nies qu'ellesait donner àceux qu'elle

aime.

Paris Guide par les princi- paux écrivains et artistes de laFrance, 1867 Frédéric Lock,Les ponts, les ports et les rues 

"Le cinquième arrondissementcomprend, dans sa partie sud-est,le faubourg Saint-Marcel ou Saint-Marceau qui, avec le faubourg Saint-Antoine, joua souvent un rôle déci-sif dans les scènes de la Révolution.La rue Mouffetard était la grandeartère de ce faubourg. Avant l’in-vention des allumettes chimiques,c'était là le centre de la fabricationdes allumettes soufrées aussi bien

que celui des chiffonniers. Aussi,le peuple, raillant sur sa propre mi-sère l’appelait le quartier souffrant.Maintenant des larges percées sontfaites à travers les rues étroites etles hautes maisons ; la rue Mouf-fetard, éclairée au gaz, se dresse ets’élargit ; un peu de luxe se montreça et là, et la misère recule pour al-ler se refugier un peu plus loin desyeux de la ville riche et fastueuse !"

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