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Démobilisation G R O U P E M E N T D E S E N T R E P R I S E S D U N O R D J U I L L E T 2012 • N°4 GroupemeNT Des eNTreprises Du NorD • Juillet 2012 N°4 Quoi de neuf à l’usine ? SAS Vavouto des retombées pour tous préparer le terrain à l’extérieur

Vavouto

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SAS Vavouto Koniambo est le magazine du groupement des entreprises du nord

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DémobilisationG r o u p e m e n T D e s e n T r e p r i s e s D u n o r D

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Quoi de neuf à l’usine ?

SAS Vavouto des retombées pour tous

préparer le terrain à l’extérieur

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Sommaire

Directeur de publication SAS VAVOUTO KONIAMBO Coordination Béatrice Laffont et Clémence Losserand Secrétariat de rédaction [email protected] Rédaction Aude Perron – Marie-France Cardinal – Clémence Losserand Correction Point Virgule Photo de couverture Marie-France Cardinal Photographies intérieures Marie-France Cardinal, Clémence Losserand, Aude Perron, KNS, SAS Vavouto Maquette & mise en page ACP – 16 rue d’Austerlitz – 98 800 Nouméa – Tél.24 35 20 – Fax 27 70 52 – [email protected] Éditeur GECO Koné – Espace KATAVITI – ZI Koné – Tél. 24 35 20 / 76 50 74 Attaché commercial Daniel Amar - Tél. 78 22 41 - 24 35 28

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Chers confrères,Entre vos mains aujourd’hui le 4e numéro du magazine de la SAS Vavouto. Un sup-port qui nous permet de vous tenir informés de la vie de la SAS, de son environnement et notamment du projet de Koniambo Nickel SAS auquel nous avons largement contribué. 2011 aura été une année char-nière pour nous, puisque nous avons su prouver notre réactivité et démontrer nos compétences tout au long de la phase de construction de l’usine de Vavouto. Nous avons su nous fédérer pour bénéficier tous ensemble d’une représentation optimale dans le projet. À cette occasion, nous vous remercions chaleureusement de votre im-plication.

Aujourd’hui, malgré la démobilisation en marche sur le massif de Koniambo, nous comptons encore plus de soixante salariés et quatre-vingts entreprises sous-traitantes sont toujours à l’œuvre sur les chantiers de l’usine. C’est parce que nous avons su nous affirmer comme l’interlocuteur privilégié auprès de Koniambo Nickel SAS et dé-fendre vos intérêts avec toute notre énergie. Parce que notre objectif est de participer au développement du Nord au sens large, et que celui-ci ne saurait s’arrêter au seul projet industriel, nous avons également su vous orienter sur des chantiers extérieurs.

D’autres défis nous attendent, nous nous devons de diversifier nos compétences pour être opérationnels sur la phase d’opération à Vavouto. Restons soudés pour progresser ensemble.

Sylvestre Dianai, président de la SAS Vavouto

Terrassement du massif de Koniambo

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O Infos 6 >SAS Vavouto : des retombées pour tous 7 >Le carnet d’achat est à vous •Bienvenue à Vavouto •La première pierre du centre Teari 9 >La Sowemar s’étoffe •SMSP : après la Corée, la Chine ? 11 >Bluescope Acier débarque dans le Nord

Chantiers en cours14 >Quoi de neuf à l’usine ?

Développement 22 >Vavouto entre deux phases 26 > Démobilisation : préparer le terrain à l’extérieur 28 >Sécurité : trouver le bon système

Les entreprises du Nord32 >Wanghidjang, jeune pousse d’entreprise 36 > L’émancipation des femmes au cœur de Maaboula38 >Egle : plongée réussie dans le monde professionnel42 > ADNord, des experts à proximité

Loisirs 46 >Gatope Diving : une plongée au cœur de Voh50 > Voh tous à l’eau54 > Le centre Pomémie livré début 201356 > Artistes à l’œuvre60 >Un mois de contes et de lune noire

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nous pourrions intégrer la phase des opérations. » La SAS Vavouto pourrait notamment affirmer ses compétences en matière d’ouverture de route, de décapage, ou encore de maintenance industrielle. C’est le sens de son engagement aujourd’hui dans la création du projet Somainko SAS (Société de maintenance du Koniambo), aux côtés de Socometra, Endel et de la Sofinor. Objectif : fédérer l’expertise et le savoir-faire de leaders dans le domaine de la maintenance pour accompagner les industriels de la province Nord dans leurs projets et les faire participer activement au développement économique local. Avec un chiffre d’affaires de plus de 5 milliards en 2011, la SAS Vavouto affiche une bonne santé. Les retombées économiques directes dans la zone VKP se chiffrent à 3 milliards de francs. Les salaires versés représentent 392 millions CFP, les contrats de sous-traitance près de 4,7 milliards CFP, répartis entre 300 entreprises. Le montage juridique de la SAS Vavouto, composée de sociétés civiles de participation (SCP), a permis d’engager dans ce projet de classe mondiale pas moins de 1 163 actionnaires individuels et 38 GDPL de la province Nord qui bénéficient ainsi directement des retombées économiques générées. En cette année 2012, 52 millions CFP nets d’impôts de dividendes leur ont été reversé le 29 juin dernier.

La SAS Vavouto a su s’imposer, en quatre années d’existence, comme acteur incontournable du projet de l’usine du Nord. Cette structure novatrice, conciliant monde de l’entreprise et sphère coutumière, amène chaque entité à se fédérer pour que les retombées économiques puissent profiter à chacun. Cette année, 60 millions CFP de dividendes seront redistribués.

La SAS Vavouto a su fédérer entrepreneurs et travailleurs du Nord pour qu’ils jouissent d’une représentation optimale dans le projet. À l’heure actuelle, 130 entreprises sont ainsi rassemblées dans la SAS Vavouto, 80 % d’entre elles spécialisées dans le terrassement, 20 % dans la logistique. Fin 2010, on comptait seulement 11 salariés, pour atteindre un pic de 80 fin 2011. Actuellement, une soixantaine de salariés continuent de travailler, et ce, malgré la phase de démobilisation en marche, 95 entreprises sous-traitantes étant mobilisées sur les travaux. « Cette année, nous terminons la phase de construction du projet, souligne Sylvestre Dianai, président. Et nous restons assez confiants : l’évolution des chantiers et les compétences que nous avons acquises donnent le sentiment que

SAS Vavouto : des retombées pour tous

La SAS Vavouto a rassemblé ses actionnaires le 29 juin dernier, la SCP Nord Réunis qui rassemble les petits porteurs de la province

Nord (photo) et les trois SCP coutumières : SCP Bord de Mer, Massif et Baco-Poindah.

Par Clémence Losserand

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2012, ça bouge ! La SAS Vavouto propose à ses adhé-rents un outil innovant. Le nouveau Guide d’achats et de remises a été délivré en fin d’année dernière au per-sonnel et aux opérateurs de l’usine du Nord, salariés ou sous-traitants de la SAS Vavouto. Pour bénéficier d’avantages et de remises dans plus de 60 enseignes du territoire, il suffit de présenter la carte de la SAS. Vê-tements, meubles, bijoux, hifi, multimédias, lunettes ; tarifs privilégiés dans certains hôtels, restaurants et ins-tituts de beauté ; réductions dans le domaine automo-bile, pour des pièces détachées ou des services… Il y en a pour tous les goûts. La carte peut être utilisée par son titulaire ou par sa famille directe (enfants et conjoint). Par cette initiative et le soin apporté à la sélection des enseignes, la SAS Vavouto désire nouer une relation privilégiée avec ses adhérents.

Par Marie-France Cardinal

Les travaux de construction du centre commercial Teari – qui veut dire à la fois débrousser et s’installer dans un endroit – ont été officiellement lancés avec la pose de la première pierre début avril en compagnie du groupe Pentecost et de la Sofinor. Situé près du lotisse-ment Green Acre à l’entrée sud de Koné, le supermar-ché a prévu d’ouvrir ses portes pour Noël 2012. Sous la bannière Discount, d’une surface de 1 700 m², le centre commercial compte une galerie marchande de 30 boutiques climatisées, soit une surface de 5 700 m². À ce jour, près d’une vingtaine de boutiques ont trou-vé preneur. Un auvent de 8 mètres sépare la galerie marchande et le supermarché, l’idée étant d’utiliser cet espace extérieur pour accueillir des marchés. De plus, la largeur de la galerie, environ 8,5 m, facilite-rait l’installation de manifestations commerciales tem-poraires. Le groupe Pentecost soutient que le centre commercial sera ouvert en continu, du lundi au di-manche midi. Sur plan, on compte plus de 240 places de parking. « C’est un jour très émouvant pour nous, explique Frédérique Pentecost. Ce projet est sur le papier depuis près de 10 ans, et là, on le voit sortir de terre. » Le coût : 1,4 milliard de francs échelonnés sur 14 mois. Selon les estimations du groupe, le projet devrait créer une cen-taine d’emplois.

Le carnet d’achat est à vous

La première pierredu centre Teari

Koniambo Nickel SAS ne se préoccupe pas seulement de construire une usine. Régulièrement, l’industriel ouvre ses portes au public afin qu’il voie de ses propres yeux l’avancement de la construction de cet outil de réé-quilibrage pour la province Nord. Les dernières jour-nées portes ouvertes des 16 et 17 mars dernier ont attiré une foule record : sur les deux jours, 1 296 visiteurs ont investi le site. Chaque 30 minutes, un car de 59 places, animé par un employé senior de KNS, prenait le départ pour un tour des équipements du chantier. Les visiteurs sont allés à la rencontre des représentants de la SMSP, Xstrata Nickel et des différents départements chez KNS : environnement, ressources humaines, formation, hy-giène, santé et sécurité, utilités, etc. Atout Majeur était sur place pour présenter les divers postes à pourvoir en vue de la phase « opération ». Au même moment, l’in-dustriel était présent au Forum de l’emploi, organisé par Les Nouvelles calédoniennes et NC 1ère, à la Maison des artisans, à Nouville. Environ 5 000 visiteurs s’y sont rendus ; 40 ateliers et trois conférences leur ont été pro-posés. KNS était représenté par ses départements res-sources humaines, formation, communication et main-tenance usine et a reçu 600 candidatures sur les 5 000 recueilles par les différents stands.

Bienvenue à Vavouto !

Par Clémence Losserand

Par Aude Perron

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La Sowemar s’étoffe

la Nickel Mining Company (NMC), qui exploite les centres de Ouaco, Poya, Nakéty et Kouaoua. Le but ? Valoriser le minerai latéritique qui, pour le moment, est exporté en Australie sans retour de valeur ajoutée industrielle. Les centres qui produiront ces latérites seront situés sur la côte Est ; des études de prospection doivent être préalablement menées pour déterminer leur emplacement. Comme pour le partenariat avec Posco, les débouchés seront assurés par cette intégra-tion verticale, à la fois commerciale (ventes assurées) et industrielle (51 % de la valeur ajoutée industrielle). Pendant ce temps, le métallurgiste chinois sécurise-rait en partie son approvisionnement en latérites. Le fruit de ce partenariat prendrait donc la forme d’une usine hydrométallurgique d’une capacité annuelle de 30 000 tonnes d’hydroxyde de nickel, située sur un site de quelque 600 hectares, dans le sud de la Répu-blique chinoise. Des études de faisabilité devraient être terminées avant la fin de l'année.

Par Aude Perron

Les années où la SMSP faisait figure de tâcheron dans le paysage minier calédonien continuent de s’éloi-gner. Après le succès de l’usine pyrométallurgique de la SNNC, à Gwangyang, en Corée, dont elle détient 51 % du capital, voilà que la société lorgne du côté de l’empire du Milieu pour développer ses activités. La nouvelle est tombée fin février et a créé une petite commotion : depuis quelques mois, la SMSP travaille avec le géant chinois Jinchuan, producteur de divers métaux, à l’élaboration d’un partenariat similaire à celui passé avec la société Posco et qui a donné nais-sance à deux co-entreprises, l’usine coréenne ainsi que

En décembre dernier, la société Sowemar a fait l’acquisition d’un remorqueur de haute mer. Un pas de plus vers l’insertion des entreprises kanak dans le tissu économique qui émerge autour de Vavouto.

Par Aude Perron

Nouveau temps fort pour la SAS Sowemar. Après avoir pris en location deux remorqueurs en juin 2012, la jeune société kanak a accueilli, tout juste 18 mois plus tard, le Belyd, un nouveau navire. C’est le premier investisse-ment de cette société dont le capital inclut la Sofinor (49 %), le clan Poithily (46 %) et la Société civile de participa-tion (SCP) du bord de mer (5 %), de Boyen (Voh) jusqu’à

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SMSP : après la

Corée, la Chine ?

Goyeta (Poya). Pour y arriver, elle a dû créer une nou-velle entité, Transweb, qui est allée chercher l’appui fi-nancier du groupe Hesnault pour pouvoir se lancer dans l’aventure. D’un coût de quelque 250 millions de francs, le nouvel outil est long de 23 mètres, large de 7 mètres et équipé de deux moteurs de 600 chevaux chacun. Il est voué à faire du cabotage entre Nouméa et le port de l’in-dustriel : transport de marchandises, containers ou autres engins. « Ce remorqueur de haute mer est à la disposition de KNS, explique le président de la Sowemar, Jean Poithily fils. Notre priorité est de fournir des services de transport maritime à l’industriel. » Et pour ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, la Sowemar se laisse la possibilité d’utili-ser le nouvel outil pour faire du transport jusqu’à Bélep, aux Loyauté, à Fidji ou au Vanuatu. Bref, envisager de nouveaux marchés pour répartir son risque. Le Belyd vient ainsi diversifier l’offre de la Sowemar dont la flotte actuelle, constituée de deux remorqueurs, est destinée à faire de l’assistance portuaire, en escortant les bateaux qui pénètrent dans le port de Vavouto. C’est un nouveau cap qui est franchi car, ce faisant, la Sowemar devient une véritable entreprise de transport maritime. « Nous sommes contents, confie Victor Tutugoro, président de la Sofinor. Qu’une société kanak se taille une place dans le transport maritime, un créneau d’activité difficile d’accès, c’est un symbole fort. Cela n’a pas été facile de se positionner, mais le partenariat avec KNS a été déterminant pour en arriver là aujourd’hui. »

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La filiale calédonienne de Bluescope Steel, leader mondial de la production d’acier, ouvrira une usine de fabrication à Koné en février 2013. Au programme : des produits accessibles, les mêmes prix qu’à Nouméa et des délais de livraison plus courts.

Par Aude Perron

Dans la zone industrielle Les Cassis, à Koné, c’est l’effer-vescence. Les enseignes se multiplient et, peu à peu, les lots sont occupés. Parmi ces sociétés qui font le pari du Nord, Bluescope Acier Nouvelle-Calédonie, filiale de l’Australien Bluescope Steel, est en train de construire une usine de fabrication de produits d’acier. Ouverture

prévue en février prochain. Cela fait une dizaine d’années que l’entreprise calédonienne, installée dans la zone in-dustrielle de Ducos depuis 1971, mûrit ce projet. « Il est vé-ritablement entré dans sa phase active il y a environ trois ans, confie Cédric Dedieu, chef de projet chez Bluescope Acier. Durant cette période, nous avons dû convaincre le siège social australien. » Aujourd’hui, c’est chose faite. Le projet a obtenu la double défiscalisation et représente un investissement de quelque 650 millions de francs. Cela donnera une usine d’envi-ron 1 600 m², sise sur la RT1, qui fabriquera divers pro-duits d’acier tels que tôles, profilés métalliques, gouttières et autres faîtages. Au début, la production s’élèvera à 50 tonnes par mois, avant de prendre un rythme de croisière soutenu, lié à une forte croissance attendue les premières années. Treize personnes s’y activeront, notamment des opérateurs de machines, des opérateurs de chargement et des vendeurs. Ces futurs travailleurs seront recrutés loca-lement et suivront une formation de 4 à 6 mois qui alter-nera entre pratique et théorie. À terme, l’usine de Koné pourrait vraisemblablement compter une vingtaine de salariés (tandis que celle de Ducos en compte 48). Cédric Dedieu est certain que la clientèle du Nord, entreprises du bâtiment, artisans ou particuliers, s’y retrouvera : « Non seulement nous pratiquerons les mêmes prix qu’à Nouméa, mais nous offrirons de meilleurs délais de fabrication et de livraison. Et le fait d’être sur place permettra de nous faire connaître davantage. Les entreprises et les artisans seront alors plus enclins à créer des partenariats techniques avec nous », conclut-il.

Bluescope Steel se rapproche de ses clients du Nord, qui représentent aujourd’hui 15 % de son chiffre d’affaires.

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lémence Losserand

Perspective de l’usine de fabrication qui aura pignon sur la RT1, dès février prochain.

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Bluescope Acier débarque dans le Nord

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Quoi de neuf à l’usine ?

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Par Aude Perron – photos KNS

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Ça grouille toujours autant d’activité à Vavouto. Et les quelque 1 300 visiteurs des dernières journées portes ouvertes, organisées par l’industriel en mars dernier, ont constaté que l’usine du Koniambo prenait forme. Si tout fonctionne comme prévu, du nickel devrait bientôt sortir de ses fours. Au 23 mars, le taux d’avancement total de la construction de l’usine se chiffrait à 83 %. En fait, chaque mois, l’avancement gagne environ deux points (voir tableau).

Des équipements en phase de test

Résultat ? Certains équipements sont prêts, à toutes fins pratiques. C’est notamment le cas du convoyeur de minerai, le grand serpent de métal qui passe sous la RT1. Il relie l’usine de préparation du minerai, située en haut du massif du Koniambo, à l’usine pyrométallurgique, en train d’être érigée 800 mètres plus bas sur la péninsule de Vavouto. Long de 11,8 km, il est divisé en deux tronçons de 7,3 et 4,5 km chacun. Le choix de construire un convoyeur présente plusieurs avantages : il est écologique, puisqu’il remplace les camions de transport du minerai ; il est mieux adapté à la topographie du massif ; il fonctionnera 24h/24, indépendamment des intempéries, et descendra du minerai à la vitesse vertigineuse de 4,5 m par seconde. Lorsque l’usine sera en pleine production, 700 tonnes de minerai par heure seront acheminées jusque dans ses fours. En mars, l’industriel a testé à vide la mise en service du convoyeur. Le mois suivant, il a franchi avec succès une étape supplémentaire : environ 400 tonnes de minerai humide ont été transportées depuis le massif jusqu’à l’usine. « Le symbole est fort car il s’agit du premier test grandeur nature d’un des équipements majeurs de l’usine », confie Stéphanie Habasque-Tobie, en charge des communications chez KNS.

Quoi de neuf à l’usine ?

Une montée en puissance des ressources humainesMoins spectaculaire cette fois, mais tout aussi important : la montée en puissance des ressources humaines. À ce jour, 680 personnes ont été embauchées pour être aux commandes de l’usine lorsqu’elle fonctionnera. À terme, environ 750 personnes seront nécessaires. Mais entre ces deux périodes, construction et opération, il y a ce que l’on appelle le commissioning, des périodes d’essais à vide et en charge, qui demanderont plus d’effectifs, 1 000 au total. Cette phase a déjà commencé, notamment avec les tests pré-opérationnels du convoyeur, et devrait se poursuivre jusque fin 2013. Pour faire face au besoin d'effectifs en vue de la phase opération, KNS embauche : « En avril seulement, nous avons signé 71 recrues, fait remarquer Stéphanie Habasque-Tobie. C'est plus de 10 % de l'effectif total ! » Parmi ces nouveaux se trouvent des expatriés certes, mais la plupart sont originaires de Calédonie ; préalablement à l’embauche, KNS les forme à l’interne ou à l’externe. C’est le cas des opérateurs de fabrication dont les cohortes se succèdent au centre de formation de Kataviti. C’est également le cas des conducteurs d’engins miniers formés à Poro et enfin, des opérateurs de maintenance, formés dans divers Cegeps (Collège d’enseignement général et professionnel) du Québec, au Canada. En tout, 400 Calédoniens seront passés par ces diverses formations dans l’optique d’être employés par l’industriel.

2012 devrait être une année charnière pour l’usine du Koniambo puisque la première coulée de nickel est

prévue d’ici la fin du quatrième trimestre.

Tour d’horizon de l’avancement des travaux

en vue de ce moment fort pour la province

Nord et le rééquilibrage économique.

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« En avril, nous avons accueilli 71 nouvelles recrues. C’est plus de 10 % de l’effectif total ! »

L’unité de charbon

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Emploi local à terme

Parallèlement, KNS travaille sur la mise en place d’un plan de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC). Ce plan doit permettre le transfert de connaissances des étrangers vers les employés locaux. Pour l’instant, ces étrangers dans lesquels sont inclus les Métropolitains, représentent 32 % de l’effectif des opérations. Mais ce chiffre évoluera, assure Stéphanie Habasque-Tobie : « Le but, c’est qu’il reste peu d’expatriés en 2017, au moment où nous aurons véritablement atteint notre rythme de croisière. » Au regard de la montée en puissance de ses ressources humaines, ainsi que de l’avancement de ses travaux, il ne fait aucun doute que KNS glisse, doucement mais sûrement, de la phase de la construction vers celle de l’exploitation. Ce passage sera marqué par la première coulée de nickel, prévue d’ici la fin du quatrième trimestre. Après les tests de mise en service, la pleine production devrait être atteinte fin 2014 et, dès lors, 60 000 tonnes de nickel contenu seront produites par année.

Formations préalables à l’embauche : qui, combien, où ?

- 140 opérateurs de fabrication sont nécessaires, 75 sont formés ou en cours de formation au Centre de formation de Kataviti (KNS) ;- 165 conducteurs d’engins miniers sont nécessaires, 83 sont formés ou en cours de formation à Poro ;- 87 opérateurs de maintenance sont nécessaires, 72 sont formés ou en cours de formation au Québec.

Les journées portes ouvertes font état de l’avancement du chantier ; en mars dernier, elles ont drainé plus de 1 000 visiteurs

Fusion Xstrata-Glencore

L’affaire a fait peu couler d’encre en Calédonie. Pourtant, le 7 février dernier, Xstrata, qui contrôle 49 % de Koniambo Nickel SAS, et Glencore, le trader de produits de base, ont annoncé leur fusion « d’égal à égal », une opération financière de 90 milliards de dollars. Un mariage fait de complémentarité puisque Glencore bonifiera son offre grâce aux matières premières de la société minière, tandis que Xstrata s’appuiera sur le réseau de vente mondial du négociant suisse pour écouler ses produits. La nouvelle entité fusionnée, 3e joueur du secteur, devrait talonner les groupes miniers BHP Billiton et Rio Tinto, respectivement numéros un et deux mondiaux.

Progression des travaux

31 août 2001 : 72 % d’achèvement30 septembre 2011 : 74 %28 octobre 2011 : 75,6 %30 novembre 2011 : 77,2 %16 décembre 2011 : 78,3 %31 janvier 2012 : 80,2 %29 février 2012 : 81,6 %23 mars 2012 : 83 %

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La démobilisation est bel et bien entamée

au chantier de l’usine. Mais c’est une nouvelle

ère qui s’ouvre, celle des opérations, qui

représentent des opportunités nouvelles pour les entreprises du

Nord. Le point avec l’association Ecko.

L ’activité continue de battre son plein au chantier de l’usine du Koniambo et les

travaux avancent. Les récents tests de mise en service du convoyeur, qui doit acheminer le minerai du massif jusqu’à l’usine pyrométallurgique, l’attestent sans conteste. Pourtant, 2012 marque la fin d’une période : la démobilisation des engins est bel et bien engagée et devrait s’ache-ver à la fin de l’année prochaine. Cependant, 2012 est également le début d’une autre étape, car si tout fonctionne comme prévu, du nickel devrait être coulé pour la première fois d’ici la fin de l’année. Le symbole est fort : l’usine du

Par Aude Perron

Koniambo passera ainsi de la phase de construction à celle de l’exploita-tion. « Nous sommes entre deux phases, explique Pierre Kolb, vice-président et responsable de la communication à l’association Ecko (Entreprises ca-lédoniennes pour le projet Koniam-bo). La première coulée de nickel, prévue à la fin de cette année, marque le passage de l’une à l’autre. De la construction, nous allons basculer dans l’exploitation. »

Passage de témoin en cours

En effet, pour Ecko l’exploitation représente des opportunités à saisir et l’association entend bien conti-

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Vavouto entre deux phases

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Les entreprises locales saisissent de nouveaux marchés, comme ici, la construction du futur centre commercial Teari à Koné

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qui se sont préparées ont de belles perspec-tives devant elles. » Et si la phase de construction a permis aux entre-prises calédoniennes d’engranger plus de 100 milliards de francs en retombées économiques, Pierre Kolb estime que la phase opéra-tion pourrait leur apporter environ 10 milliards CFP par année. Des marchés moins importants certes, mais à saisir absolument, confirme-t-il : « L’enjeu de la phase d’exploita-tion pour les entreprises, ainsi que pour la société calédonienne, est de tirer parti des besoins de l’industriel afin d’élever nos compétences. Grâce à des chantiers comme Vavouto, nous allons créer un tissu de compétences et d’innovation et, à notre tour, nous pourrons vendre ces dernières à l’étranger. Atteindre les standards mon-diaux est un challenge formidable ! »

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« Grâce à des chantiers comme Vavouto, nous allons créer un tissu de compétences et d’innovation qu’à notre tour, nous pourrons vendre à l’étranger », présage Pierre Kolb, vice-président de l’association Ecko

100 milliards engagés par KNS depuis 2005

Le mandat de l’association Ecko est de faire en sorte que les entre-prises locales profitent le plus possible des retombées économiques de la construction et de l’exploitation de l’usine du Koniambo. Le cap des 100 milliards de francs de retombées a été atteint à la mi-2011. Et d’ici la fin du chantier, vers mi-2013, ces retombées se chiffreront à 140 mil-liards de francs.

Quelques faits saillants :• 260 contrats de marchés de travaux attribués ;• 9 100 commandes générées ; • 177 entreprises locales bénéficiaires de contrats directs ;• 38 % des contrats attribués à des entreprises de VKP ;• 15 % des contrats attribués à des entreprises de la province Nord (hors VKP) ;• 47 % des contrats attribués à des entreprises de la province Sud.

Sectorisation des retombées dépensées et engagées :• construction : 37 % ;• terrassement : 24 % ;• services et transports : 18 % ;• commandes (achats directs) : 12 % ;• maritime : 5 % ;• environnement, hygiène et sécurité : 4 %.

Investir dansla formation etl’acquisition de matérielPour ne pas manquer la phase ex-ploitation, les entreprises calédo-niennes n’ont donc d’autre choix que de former leurs ressources humaines. De plus, elles devront investir dans du matériel de main-tenance pour assurer à l’industriel les services demandés : véhicules, grues, postes à soudure, atelier de sablage, peinture, réparation de pièces, ponts roulants, groupes élec-trogènes ou autres échafaudages. Cela peut représenter des sommes allant jusqu’à plusieurs dizaines de millions de francs. « Ce changement de phase sera déstabilisant pour les entre-prises, admet Pierre Kolb. Mais celles

nuer à jouer son rôle : permettre aux entreprises de saisir des mar-chés dans la construction et désor-mais, dans l’exploitation prochaine de l’usine du Koniambo. Cepen-dant, ce basculement signifie des échéances et des besoins différents. Un passage de témoin est donc en train de s’opérer progressivement entre les différentes entreprises calédoniennes. Exit les sociétés de BTP, place à celles de la mainte-nance industrielle. Des métiers très différents : mécanique, instrumen-tation, automatisme, électricité ou chaudronnerie. Pour s’assurer que l’usine du Koniambo puisse trou-ver ses compétences locales, Ecko a mis en place une formation d’ins-trumentiste, sur trois semaines – en partenariat avec la Chambre de commerce et d’industrie, l’Insti-tut de régulation et d’automation (IRA) –, à l'adresse des entreprises locales intéressées, qui peuvent ainsi saisir l'opportunité d'accroître et de diversifier leurs compétences. Cette formation leur permet d'être opéra-tionnelles pour assurer la mainte-nance des diverses installations sises sur le site de l'usine (qu'elles relèvent du secteur minier, métallurgique, ou encore agroalimentaire).

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Texte et photos Marie-France Cardinal

Démobilisation : préparer le terrain

à l’extérieur

Après trois années d’existence,

essentiellement pour le chantier Koniambo, la

SAS Vavouto se tourne vers l’extérieur. Depuis

un an, elle a pu replacer une partie de ses

membres un peu partout dans la zone VKP. Voici un survol des chantiers

en cours et à venir.

A près s’être concentrés sur le chantier de l’usine du Koniambo, les entrepre-

neurs du Nord doivent désormais se tourner vers l’extérieur pour conti-nuer leur travail. La démobilisation a commencé pour tous ceux qui se spécialisent dans le terrassement, même si l’expérience acquise sur le site permettra à certains de res-ter pour la maintenance. Alors où sont ces petites entreprises du Nord aujourd’hui ? Principalement dans la zone VKP.

Des appels d’offres remportés

Alain Dalstein, responsable tech-nique à la SAS Vavouto, répond à tous les appels d’offres affichés de-puis un an, avec rigueur, comme il se doit dans ce monde hautement compétitif. Les projets ont vu le jour avec l’arrivée de l’usine, et une demande en services grandissante auprès de la population de la zone VKP. La SAS Vavouto a su tirer son épingle du jeu et aujourd’hui les en-

Chantier de la BNC

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trepreneurs n’ont pas encore remisé leur machinerie. Alors qu’un chan-tier a déjà été livré, cinq autres sont sur le point d’être achevés. C’est le cas du terrassement de la future sous-station Enercal à Voh, qui a coûté 30 millions CFP. Les travaux de la voirie et du réseau de la zone artisanale de Baco représentent le plus important chantier en cours. La totalité du travail représente 463 millions de francs. Mais comme le terrassement tire à sa fin, il faudra vite passer à un autre projet. Même constat au futur centre commercial Teari, évalué à 65 millions. Au mo-ment d’écrire ces lignes, l’équipe du chantier avait traversé la rue pour entamer le projet de la station-ser-vice à l’entrée du lotissement Green Acre. Notons aussi le terrassement de l’école Teari, évalué à 32 mil-lions, les travaux au lotissement Sa-manéa de 123 millions et le terras-sement de l’usine de l’Ocef (Office de commercialisation et d’entrepo-sage frigorifique) à Pouembout pour

Travaux au lotissement Samanéa

43 millions. La SAS Vavouto vient également d’obtenir le contrat de terrassement du giratoire de Baco, en vue de l’affluence prévue par le nouveau centre hospitalier de la région, évalué à 85 millions.

Une nouvelle étape à franchir

La SAS Vavouto reste confiante en l’avenir, puisqu’elle vise d’autres projets : « Ces dernières semaines c’était une période creuse pour les appels d’offres, explique Alain Dalstein. Mais il y a tant de choses à faire et plusieurs projets devraient sortir sous peu. » Bien que la SAS Vavouto vise les contrats de maintenance de l’usine, la direction estime que les chantiers extérieurs –de terrassement – sont la clef d’un futur solide. Les entrepreneurs du Nord qui choisissent cette option doivent par contre s’attendre à un changement de revenus. « Une entre-prise qui a généré cinq millions de chiffre d’affaires pendant une année grâce au

projet Koniambo ne doit pas s’attendre à faire un aussi gros chiffre ces prochaines années. Elle fera peut-être moins par an, mais elle aura du boulot pendant 20 ans ! C’est comme ça qu’on amortit les coûts des investissements », explique Alain Dalstein. Le secret de la continuité réside aussi dans l’expérience et les compétences. Se mesurer à des concurrents de calibre international n’est pas une mince affaire et les tra-vailleurs qui ont peu d’expérience devront s’ouvrir à des apprentis-sages des métiers de la construction. Alain Dalstein considère que le fac-teur régional ne joue pas toujours en leur faveur. « C’est louable de pri-vilégier les entreprises du Nord. Mais les gros comme Dumez et Colas ont des tra-vailleurs disponibles. Même s’ils n’habitent pas dans le Nord, ils s’organisent pour les faire venir. De notre côté, nous devons enca-drer nos gens au maximum. Aujourd’hui, la SAS Vavouto a appris et elle fait de gros travaux correctement, en continuité. On peut le faire. »

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La Direction du travail et de l’emploi planche

depuis 2009 sur un plan santé sécurité

en vue de moderniser la réglementation et de faire baisser les

statistiques désolantes des accidents dans le

domaine du bâtiment. Les chantiers ayant une

coactivité sont visés.

indirect est de 460 000 CFP. Les accidents de travail préoccupent la DTE (Direction du travail et de l’emploi) qui a proposé une séance d’information le 14 mars sur la nou-velle réglementation afin de respon-sabiliser les entreprises, mais aussi de peaufiner les lignes de conduite à prendre. Actuellement, les em-ployeurs ont l’obligation de prendre des mesures pour assurer la santé et la sécurité de leurs employés, mais aucun système n’est imposé. Avec ce nouveau texte adopté par le gou-vernement de la Nouvelle-Calédo-nie sur le rôle de la coordination de chantier, les bases sont données.

E n 2010, 4 980 accidents sont survenus sur les chan-tiers de construction en

Nouvelle-Calédonie. Environ 71 % d’entre eux ont nécessité un arrêt de travail. En 2011, on observait un niveau similaire avec 4 746 acci-dents et trois décès sur les chantiers. Le secteur du bâtiment est donc de loin le premier secteur touché, d’après les données de la Cafat qui a relevé 918 accidents dans le sec-teur du commerce, le deuxième sec-teur à risques selon les statistiques. La Cafat estime que le coût moyen d’un accident du travail est de 358 000 CFP, tandis que le coût

Santé sécurité : trouver le bon système

Texte et photo Marie-France Cardinal

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Les chantiers visés sont ceux qui ont une coactivité, c’est-à-dire au moins deux entreprises qui travaillent sur le site, avec une superficie d’au moins 500 m² et dont le projet aura un bâtiment d’un niveau sur un rez-de-chaussée. Ces mesures visent à éviter les risques, tenir compte de l’évolution de la technique et prendre des mesures de protection collective. Le maître d’ouvrage et le coordonnateur devront veiller au respect du plan général de coordi-nation (DGC). Par exemple, la pla-nification des travaux, la gestion du stockage, l’organisation de la circu-lation, des déchets, la surveillance des manutentions, etc. L’applica-tion de cette mesure commencera à compter du 1er janvier 2013.

ces cartes sont remplies et aussitôt qu’un point n’est pas observé, il est noté ; un changement du compor-tement ou de la situation s’impose. Ce changement est aussi pris en compte, le suivi est primordial dans la suite des opérations. En cas d’ac-cident, le système envoie aussitôt l’alarme à travers le réseau intranet du projet. Les opérations sont alors immédiatement déclenchées afin de remédier rapidement à la situation. La méga structure de Koniambo s’est imposé ce genre de pratique. Selon les spécialistes, tous les chan-tiers devraient avoir un système pour assurer la sécurité. La DTE estime que le rôle du coordonna-teur de chantier imposé par la nou-velle réglementation aidera les plus petits projets à s’organiser. En espé-rant que les chiffres qui compilent les accidents du travail soient plus minimes dans les années à venir.

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Un système qui a fait ses preuves

À Vavouto, un système a été mis en place dès le début de la concep-tion des travaux. Les équipes de construction et d’opérations ont un système similaire qui a plusieurs fois fait ses preuves comme en témoigne Thomas Abdesslam, responsable hygiène santé et sécurité côté opé-rations : « Le comportement humain est la principale cause des accidents en milieu de travail. Ce genre de système permet de savoir comment les éviter et les prévenir. » Chaque département a son unité de travail et chaque unité, son groupe de travail pour déterminer les fac-teurs de risques. Ces facteurs sont notés dans une matrice à deux don-nées et c’est elle qui déterminera les risques d’accident sur le site. Du côté des opérations, cette liste sera essentiellement la même au fil du temps, mais comme le projet est en cours de construction et que les ac-tions changent quotidiennement, la liste est constamment remise à jour. « Nous sommes donc toujours en train de faire des hypothèses. L’objectif étant de prévenir les accidents », ajoute Thomas Abdesslam. Tous les intervenants ont accès à ces données afin que tous puissent faire la même évalua-tion. Sur le terrain, les superviseurs ont des petites cartes avec une liste des points de sécurité à respecter sur le chantier. Quotidiennement,

Sur ce chantier, les ouvriers portent bien leurs équipe-ments de protection individuelle (EPI).

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Wanghidjang, jeune pousse d’entreprise

Le développement est en marche dans la petite commune de Voh. La construction de l’usine, portée par Koniambo Nickel SAS, est en voie d’achèvement. Au cœur de ce projet, la tribu de Oundjo cherche à concilier développement économique équitable et préoccupations environnementales. Les femmes et leur environnement naturel sont au cœur du projet de la SARL Wanghidjang.

Par Clémence Losserand

La récolte des propagules se passe à la tribu, où un premier tri est réalisé. À l’arrivée sur le site, un second tri s’opère pour ne conserver que les graines les plus résistantes. ©

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Le site où s’érige aujourd’hui l’usine de Vavouto avait un tout autre vi-sage il y a peu de temps. La man-grove était reine, et pour construire le port et la route d’accès à l’usine, 4,7 ha de palétuviers ont dû être impactés. Mais Koniambo Nickel SAS innove et a manifesté son souci d’apporter des mesures compensa-toires au problème, en concertation avec les habitants de Oundjo. Ces hectares de mangrove seront ainsi replantés sur plusieurs sites environ-nants. « À l’échelle de la Calédonie, ce sont les seuls travaux de replantation de mangrove de cette ampleur », souligne Andy Wright, technicien environ-nement chez KNS, en charge du suivi du projet. Une première phase de travail a permis de réaliser une étude de faisabilité, d’identifier des sites de replantation, de sélec-tionner des espèces et d’estimer les besoins en ressources financières et humaines. Le plan de compensa-

tion est alors passé dans sa deuxième phase avec le choix d’un expert, la société EMR (Environnement de la mine au récif) qui assure le support technique du plan. La SARL Wan-ghidjang, signifiant « racines de pa-létuvier » en bwatoo, l’une des lan-gues parlées à Oundjo, a été créée en 2011 pour assurer la mise en œuvre du plan. Deux permanents, Déborah Tchaounyane et Gilardo Wabealo, travaillent à temps plein depuis janvier sur le site de Vavouto. Ils sont chargés du suivi de la pépi-nière provisoire, ou monitoring : ils surveillent l’évolution des plants et les protègent des éventuels parasites. « L’an passé, témoigne Andy Wright, des pucerons ont causé beaucoup de pertes. » L’autre aspect de leur travail est la construction d’une nouvelle pépi-nière hors-sol, au-dessus de la pépi-nière actuelle.

Un projet porté par la tribuEn amont, les propagules, jeunes pousses de palétuvier, sont collectées à la tribu. C’est vers février qu’elles sont bien mûres, prêtes à être récol-tées. Louisa Tchaounyane, chef d’équipe, supervise les campagnes de collecte, qui mobilisent à chaque fois une dizaine de femmes. En aval, sur la pépinière du site de Va-vouto, on effectue « la mise en sac » des propagules : elles sont plantées en terre pour que les racines se développent et soient prêtes pour le repiquage à venir. Les plants se développeront ainsi sous l’œil atten-tif de Deborah et Gilardo durant une année entière. En parallèle, les deux permanents préparent les sites de replantation. En janvier 2012, 4 200 plants récoltés l’an passé, ont ainsi été replantés. Le premier site choisi est situé sur un enrochement

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En 2012, une opération de replantation s’est déroulée sur l’enrochement du port. Trois années seront nécessaires pour que le sys-tème racinaire du palétuvier se développe.

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artificiel au port, qui sert de brise-vagues. En 2012, 13 500 plants collectés prospèrent à la pépinière, dans l’attente de la prochaine opé-ration de replantation. « Le projet fait participer toutes les générations à la tribu, souligne Déborah Tchaounyane, 28 ans ; la collecte étant assurée par les vieilles de la tribu, et la replantation plutôt par les jeunes. » À la tribu, la SARL rayonne largement, puisque 31 habitants y sont associés, avec un capital initial de 345 000 CFP. Trois cogérants la dirigent : Hélène Goa, Suzanne Tchaounyane, et Noël Wabealo.

Un revenu, un avenirL’opération, menée en associa-tion avec Koniambo Nickel SAS, apporte un complément de reve-nus aux pêcheuses de la tribu, et permet d’acquérir un savoir-faire. « Nous élaborons notre calendrier en connaissance de celui des femmes de la tribu : nos opérations de récolte et de plantation se passent pendant la trêve de la pêche aux crabes », explique Andy Wright. Demain, cette compétence avérée pourrait faire éclore d’autres

Le suivi de la pépinière est assuré au quotidien par les salariés de Wanghidjang, sous la houlette de Andy

Wright. La pépinière est située à l’emplacement réel de la replantation. Les deux salariés doivent ainsi travailler

avec les horaires des marées.©

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contrats avec les collectivités du Nord et du Sud. Pour Déborah, qui travaille pour la SARL depuis le mois d’août, « c’est vraiment une chance de travailler pour la tribu et de continuer à y vivre ». Le projet offre une pers-pective d’au moins quatre années de travail.

Une vitrine aux portes de la tribu

La réputation des pêcheurs de Ound-jo n’est plus à faire. Manquait une vitrine visible de tous afin de mettre en valeur ces produits et savoir-faire. Quinze millions de francs CFP ont ainsi été investis par Koniam-bo Nickel pour la construction du marché de Oundjo, inauguré le 30 octobre dernier. Un bel outil qui permet aux femmes de proposer à la vente le fruit de leur pêche dans des conditions optimales. « Le projet s’est monté pour aider ces femmes à vivre décemment de leurs activités traditionnelles, et notamment de la pêche aux crabes, em-blématique à Oundjo », explique Jean-Louis Thydjepache, chargé des rela-tions avec les communautés pour Koniambo Nickel SAS.

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L’entreprise Maabula est née en 2006 sous

l’impulsion de Léo Varnier. Un projet

original, à l’image de sa créatrice qui s’est

longtemps distinguée dans son combat pour

valoriser les femmes et le développement du Nord.

À la retraite, point de répit pour cette femme

qui répond positivement à la proposition du clan

Fouange de Oundjo, son clan maternel, créant

une société de nettoyage pour répondre à une demande croissante.

« Le premier chantier, ce furent les bureaux de Koniambo Nickel SAS à Kataviti. Nous n’avions alors qu’une seule employée », se souvient Pierre Varnier, direc-teur général et fils de Léo, venu lui prêter main-forte l’an passé face à l’accroissement de l’activité. C’est en 2008 que l’entreprise devient SARL, alliant trois actionnaires, Léo, Pierre et Valérie Varnier grâce aux membres du GDPL Tâa Ma Pwanefuk, ayants droit coutumiers de l’endroit et cousins de Léo Var-nier. Aujourd’hui, 33 personnes sont employées.

Texte et photos Clémence Losserand

« L’emblème de Maabula, c’est le

poulpe. Une image qui semble illustrer le développement

des idées »

Des femmes de la région composent l’équipe soudée de Maabula

L’émancipation

des femmes au cœur de Maabula

l e s e n t r e p r i s e s d u n o r d

36 VAVOUTO KONIAMBO JUILLET 2012 N° 04

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Une réussite qui demandait de la persévéranceAvec une équipe aussi importante, le poste de directeur devenait in-contournable. Ainsi, Pierre Varnier s’occupe des ressources humaines, de la gestion des équipes et des rela-tions avec les clients et les fournis-seurs. « Les femmes sont choisies selon divers critères pour garantir l’efficacité du travail, explique-t-il. Les points impor-tants, c’est qu’elles soient originaires de Voh ou hébergées sur la zone, qu’elles aient déjà une expérience et si possible le permis de conduire. » À l’heure actuelle, la so-ciété nettoie au quotidien 14 000 m² de surface sur le seul site de Vavouto. « Au pic de la phase de construction, nous devrions aller jusqu’à 22 000 m² », pronostique-t-il. Ce sont des sani-taires, des bureaux, des cafétérias, nettoyés principalement la nuit lorsque la fourmilière humaine se vide. La société fournit tout le ma-tériel consommable du site, ce qui représente 1,8 million CFP de com-mandes mensuelles. La société dis-pose d’un algeco sur site, de locaux sur chaque chantier et d’un contai-ner pour le stockage. Dès 2012, la démobilisation de bâtiments concer-nera également la société, même si Koniambo Nickel reste son plus gros client. Avec cette perspective, la société s’applique à former son personnel : en 2011, 21 personnes ont été formées en techniciens de surface. En 2012, une nouvelle série de formations est prévue pour l’en-cadrement, à destination des chefs d’équipe et des superviseurs. « Elles obtiennent ainsi une attestation de forma-tion, c’est un plus pour elles », affirme Pierre Varnier. D’ailleurs, les gérants réfléchissent déjà à la façon d’aider

ces femmes à se structurer, à créer une entreprise ou une société une fois la démobilisation avérée. Sans doute que la diversification de l’offre de service est également un sujet de réflexion. « Pour l’heure, nous sommes spécialisés dans le nettoyage collectif : les locaux commerciaux ou à usage industriel. On propose également nos services pour les espaces verts, nous avons récupéré des chan-tiers de la SIC notamment », détaille le directeur.

Retour aux premières amours

L’emblème de Maabula, c’est le poulpe, totem du clan de Léo. Une image qui semble illustrer le déve-loppement de ses idées. Car loin de s’arrêter là, la gérante voudrait faire éclore une nouvelle activité au sein de la société. La construc-tion de bureaux administratifs pour la société est prévue à Koné cette année, et Léo y voit l’occasion de diversifier le projet avec la création d’une galerie d’art attenante. Cent cinquante mètres carrés de surface permettraient d’exposer et de propo-ser à la vente des objets d’artisanat locaux (vannerie, couture, sculpture, etc.), le tout en étroite collaboration avec les femmes des tribus. Il faut dire que Léo retrouve ici des réseaux qu’elle connaît bien, ayant créé en septembre 1993 l’association Batefo, qui rassemblait alors les femmes de la province Nord. Une nouvelle branche de la société se développe-rait, toujours dans le même esprit : soutenir l’insertion économique des femmes et ainsi leur émancipation. Léo Varnier prolonge ainsi son enga-gement associatif et politique dans le domaine économique, valorisant les principes d’économie solidaire.

Léo Varnier est née en 1950. Ses racines sont à Gatope et Oundjo, et son mariage avec un Métropoli-tain l’amène à vivre entre les deux cultures. Elle débute sa vie profession-nelle en tant qu’éducatrice sanitaire, continue en tant qu’agent comptable à l’Aviation civile, puis contribue à la création de la Mission de la femme de la Province nord. C’est dans ce cadre qu’elle crée l’association Batefo en 1993 à Voh. La structure achète et revend nombre de créations arti-sanales des femmes du Nord, leur permettant d’avoir des revenus. Elle s’engage en 1999 en politique, en tant qu’élue de l’UNI à la Province nord aux côtés de Déwé Gorodey durant cinq années. À la retraite, Léo trouve un nouveau champ d’application de ses compétences avec la création de la société Maabula ; en havéké, l’une des langues parlées à Oundjo, maa-bula signifie persévérance. En janvier dernier, Léo Varnier a reçu la Légion d’honneur en reconnaissance de son engagement d’une vie en faveur des femmes.

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Egle :plongée réussie dans le

monde professionnelPar Clémence Losserand

l e s e n t r e p r i s e s d u n o r d

Les plongeurs relèvent les tubes à sédiments placés entre 3 et 40 mètres de profondeur, ici dans la passe de Pouembout. Ces prélèvements sont

ensuite envoyés pour analyse en laboratoire.

© E

gle

38 VAVOUTO KONIAMBO JUILLET 2012 N° 04

Page 39: Vavouto

« Soutenue par la Province nord, une pre-mière session de formation de plongeurs professionnels s’est déroulée en 2008 à Gatope, se souvient Christophe Clédor, l’un des gérants de Egle. La nouveauté, c’était qu’elle puisse se dérouler ici dans le Nord. » Deux sessions ont permis de former des plongeurs aux niveaux I, II et III. Les sept diplô-més sont alors entrés sur le marché du travail en tant que stagiaires puis salariés en entreprise. Le premier contrat décroché, c’était pour le bureau d’études EMR entre 2008 et 2010, pour assurer le suivi de l’envi-ronnement sous-marin autour du projet de l’usine du Nord.

Une entreprise qui a su faire sa placeL’entreprise Egle a été créée en janvier 2010 pour rassembler ces plongeurs. Quatre sont originaires de la zone VKP, un de Poindimié et deux autres de la province Sud. Tout d’abord salariés, ils sont deve-nus gérants associés. La mission de suivi environnemental de la zone se prolonge aujourd’hui au sein de Egle, pour le compte de Soproner, un autre bureau d’études. En paral-lèle, la formation s’est poursuivie avec l’Institut national de plongée professionnelle de Marseille qui a envoyé des formateurs à Voh. Deux semaines ont ainsi permis aux plongeurs d’atteindre la classe II B, un diplôme de scaphandrier. La société s’est ainsi qualifiée pour exécuter tous les travaux sous-ma-rins à caractère scientifique. « On travaille beaucoup pour Koniambo Nickel SAS, via des bureaux d’études, explique Christophe Clédor. On effectue des relevés sur deux zones, le lagon de Koné et celui de Voh. Cela nous permet de comparer l’évolution de biotopes similaires et d’évaluer l’impact du projet minier. » Mais le but,

c’est de diversifier les contrats ; Egle travaille également pour la SMSP, la SLN, différents bureaux d’études et institutions. Cette semaine, direc-tion Poindimié pour mettre en place le suivi environnemental des com-munautés biologiques sous-marines autour de l’actuelle station d’épura-tion, et réaliser un état des lieux ini-tial autour de celle qui est en projet. Des missions variées qui amènent l’équipe à circuler dans tout le pays : « Nous avons notamment participé au projet Geovic sur la côte Est ou encore au chantier de restauration de la man-grove à Vavouto », illustre Giovanni Dounehote, l’un des plongeurs associé.

Se former pour diversifier les compétences Le 29 août prochain, Giovanni Dounehote partira à Marseille aux côtés de David Dounezek, pour suivre une formation de scaphan-drier classe II A. Cette nouvelle qualification leur apportera les prérogatives pour tous les travaux de génie civil sous-marins et pour les travaux de soudure en pleine eau. Egle pourra ainsi revendiquer dans son équipe deux chefs d’opé-rations hyperbares, une exclusivité en province Nord. Cette nouvelle qualification permet d’élargir les objectifs de la société, qui pourrait alors assurer l’entretien portuaire à Vavouto et les chantiers du Nord avec la SMSP. Egle a également souhaité se diversifier par la plongée loisir, en participant à la création du centre Gatope Diving. La SARL travaille en étroite collaboration avec la Sowemar, qui met à dispo-sition bateaux et capitaines, Egle disposant de plongeurs. « Chacun bénéficie de l’expertise de l’autre dans son domaine », confie Christophe Clédor.

l e s e n t r e p r i s e s d u n o r d

Créée en 2010, l’Entreprise générale

de logistique environnementale a son siège social à la tribu de Fontanaoué à Voh. En quelques années, l’équipe de

Egle a su démontrer sa détermination et s’est

adaptée avec succès aux exigences de la plongée

professionnelle. 39N° 04 JUILLET 2012 VAVOUTO KONIAMBO

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L’entreprise a investi pour présen-ter des atouts solides : conformités aux normes institutionnelles, for-mation poussée des plongeurs. Elle observe strictement les règles telles que définies par la loi. Les forma-tions successives, permettant l’évo-lution continue des plongeurs, ont été financées par Koniambo Nickel SAS, la province Nord et la société Egle elle-même. « Ces formations sont une belle réussite », se réjouissent Gio-vanni Dounehote et Christophe Clédo. « Quatre ans après, nous sommes toujours dans le métier, nous avons acquis une solide expérience et nous sommes deve-nus cogérants de la société. »

« Des missions variées amènent

l’équipe à circuler dans tout le pays »

l e s e n t r e p r i s e s d u n o r d

Une partie de l’équipe de Egle avec, de gauche à droite : Daisy Goroparawa, Giovanni Dounehote, Priscillia Briault, Philippe Frolla,

David Dounezek et Christophe Clédor. Il manque Fréderick Fouange.

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Repères en eau profonde

Le métier de plongeur professionnel englobe plusieurs réalités. Il y a le mo-niteur de plongée, qui encadre des plongeurs amateurs, explore ou photo-graphie des fonds marins. Le plongeur industriel ou scaphandrier réalise des tâches qui se font généralement à l’air libre. Il travaille pour des entreprises de génie civil lors d’aménagements de barrages ou de ports, pour l’industrie du pétrole sur des plates-formes de forage en mer, ou même pour le BTP. Il soude, découpe des tôles, raccorde des tuyauteries, des câbles, exécute des travaux de maçonnerie, inspecte des barrages ou des épaves. Le tout à des profondeurs qui peuvent atteindre 150 à 200 mètres. Pour ce type de tâches, la pratique de la plongée et de ses règles est indispensable, mais elle est loin de suffire. Compétences, qualités physiques et nerveuses au top sont indispensables. Un plongeur peut aussi désigner un professionnel du sauve-tage ou du combat. Dans ce cas, il est militaire, le déminage et la détection font partie de ses missions. L’archéologie sous-marine emploie également des plongeurs. Mais ce sont d’abord des archéologues. Le diplôme de sca-phandrier comprend différentes classes : classe I pour pouvoir travailler à 20 mètres de profondeur, classe II pour la zone des 60 mètres et classe III pour les plongées plus profondes dites « à saturation ». Ensuite viennent les men-tions : A pour les travaux sous-marins, B pour les autres activités (on parle alors de plongeur professionnel type cameraman, photographe, surveillance apnée, plongeur scientifique), C pour la capacité à l’hyperbarie concernant la manipulation des chambres de recompression.

40 VAVOUTO KONIAMBO JUILLET 2012 N° 04

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© Clém

ence Losserand

Des références solides

• de 2008 à ce jour, suivi environnemental du milieu marin pour le projet Koniambo ;• avril 2012, intervention de maintenance pour le wharf de Théoudié ;• février 2012, participation au chantier de restauration de la mangrove (KNS) ;• décembre 2011, étude de l’état initial des communautés récifales sur « le récif des 5 milles » (Université de Nouvelle-Calédonie et Aquarium des lagons) ;• octobre à décembre 2011, travaux sous-marins pour le nettoyage des conduits d’éva-cuation des eaux de refroidissement de la centrale thermique de la SLN ;• octobre 2011, échantillonnage des commu-nautés coralliennes dans le sud de la Grande Terre (projet minier Vale NC) pour un état initial ;• août 2011, déséchouage de la barge Capri-corne et du remorqueur Marcel Viratelle du récif-barrière du lagon de Voh ;• juillet 2011, état des lieux pour la desserte maritime des îlots habités de l’extrême nord de la Grande Terre. Description photogra-phique des communautés coralliennes ;• avril 2011, échantillonnage des commu-nautés coralliennes pour l’état initial de la réserve marine de Hienghène (WWF) ;• mars 2011, suivi annuel des commu-nautés coralliennes des réserves du Grand Nouméa et de Ouano à la Foa (Université de Nouvelle-Calédonie et Aquarium des lagons) ;• février à avril 2011, état des lieux pour une notice d’impact pour la filiale Geovic Mine-ral Sands Corporation. Identification des futures zones de forage, photographie et des-cription du milieu ;• octobre 2010, installation de stations d’ob-servations sous-marines et échantillonnage des communautés coralliennes pour une mise en réserve de certaines zones à Borendi sur la côte Est (Université de Nouvelle-Calédonie et Aquarium des lagons) ;• 2009/2010, installation et échantillonnage de la station de suivi environnemental sous-marin dans la baie Nord suite à une pollu-tion industrielle – suivi physico-chimique baie de la Kwe pour Vale NC.

© Egle

© Egle

Après une journée passée sous l’eau, les plongeurs retrouvent la terre ferme à la tribu de Gatope.

L’équipe de six plongeurs continue à se former, ce qui permet d’offrir une palette de compétences

diversifiées au sein de la société.

Les plongeurs sont chargés du suivi environnemental des communautés biologiques sous-marines dans deux zones : la baie de Voh et celle de Koné. Cette dernière, éloignée du projet minier et présen-

tant un biotope similaire, permet de comparer l’évolution de l’environnement sous-marin.

41N° 04 JUILLET 2012 VAVOUTO KONIAMBO

Page 42: Vavouto

ADNord :

des experts à proximité

ADNord propose ses services dans deux grandes familles de métiers : l’ingénierie et le contrôle des tra-vaux. L’équipe réalise les études de conception des projets de ses clients, assure la maîtrise d’œuvre et suit les réalisations sur le terrain. « Notre tra-vail est relativement ingrat, sourit Patrick Ganteille, gérant d’ADNord, car ce n’est pas un métier tape à l’œil. L’exemple, c’est la question des fondations dans une maison. Ça ne se voit pas, donc en général on ne s’en préoccupe guère. Pourtant quand les fondations ont un problème, c’est la maison qui s’écroule ! » Pour éviter ces déconvenues, l’équipe propose une analyse géothermique qui permet notamment de préconiser quel lieu est le plus adapté pour construire sur un terrain donné. « Notre travail, notre analyse, c’est une assurance qui paye dans le temps », rappelle Patrick Gan-

teille. La mission ne s’arrête pas là, puisque suite au diagnostic prélimi-naire, les experts viennent contrôler si la réalisation a bien suivi leurs préconisations.

Un partenaire qui conseilleADNord intervient également au-près des institutions pour proposer des solutions optimales. « En Nou-velle-Calédonie, on a besoin de compétences pour conseiller les décideurs dans leur choix pour les investissements. » En province Nord, c’est particulièrement vrai pour les communes, qui ont pour la plupart de petits services techniques qui ne disposent pas de compé-tences suffisantes. « On sert de services techniques externes en quelque sorte »,

l e s e n t r e p r i s e s d u n o r d

Installée depuis 2004 en province Nord, la

société ADNord est une filiale de A2EP,

une entreprise locale qui offre des solutions

aux Calédoniens en études et ingénierie

depuis maintenant 25 ans. En 2010, l’équipe

s’est installée dans ses locaux à la zone

Cassis Pont-Blanc de Koné, proposant

diverses expertises et compétences dans le BTP.

ADNord a notamment assumé la maîtrise d’œuvre de l’assainissement sur VKP. Elle a ainsi réalisé trois stations d’épu-ration d’eau proposant un procédé par lagunage, qui permet la dégradation des eaux sales dans des bassins successifs.

L’eau rejetée en bout de chaîne ne présente plus aucun danger pour l’environnement. Ici, le bassin de l’internat à Koné, d’une surface de 12 000 m² et d’une capacité de 28 000 m³.

Texte et photos Clémence Losserand

42 VAVOUTO KONIAMBO JUILLET 2012 N° 04

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« J’ai plus le sentiment de contribuer à

développer le pays ici que dans la

province Sud. »

l e s e n t r e p r i s e s d u n o r d

explique-t-il. Pour les entreprises, ADNord se propose en renfort : « Pour le compactage, on peut donner une foule de conseils aux ouvriers pour obtenir une qualité optimale. » Pierre Kolb, direc-teur général d’A2EP, de poursuivre : « Notre but, c’est d’anticiper pour préserver les intérêts de nos clients à moyen et long terme. » Développer la société dans le Nord était devenu un enjeu crucial. « Être proche de nos clients nous permet une réactivité accrue », souligne Pierre Kolb. Il est désormais possible d’analyser les matériaux à Koné di-rectement dans le laboratoire, sur-plombé par un espace de bureaux. L’équipe est locale, presque à 100 % : « Un gros avantage, argumente-t-il, puisque nous connaissons d’une part les façons de faire ici, en province Nord, et d’autre part les propriétés des sols – pré-sence d’amiante par exemple. » Patrick Ganteille d’ajouter : « J’ai beaucoup plus le sentiment de contribuer à dévelop-per le pays ici que dans la province Sud. » Désormais, l’équipe compte six per-sonnes. Dans le viseur, le développe-ment de nouvelles compétences en termes d’ingénierie industrielle, de mécanique, d’électricité et d’auto-matisme pour notamment répondre aux besoins de l’industriel. « Mais également en matière de topographie, ren-chérit Patrick Ganteille, ce qui nous permettrait d’avoir une offre polyvalente et combinée. »

Développement du Nord et de ses compétences

La maison mère A2EP a récem-ment organisé une table ronde à Nouméa, à l’occasion de ses 25 ans. Une opportunité de revenir sur le développement constaté au-jourd’hui dans le Nord. « Pour être dans un vrai développement, soulignent les gérants, il faut une montée en force des compétences. C’est dans l’intérêt de tous ! En plus, nous disposons ici de bons atouts pour y arriver, notamment le niveau d’édu-

cation qui est globalement bon. » Une difficulté néanmoins constatée lors de ces échanges, c’est le fait que les étudiants ne rentrent pas toujours au pays. « Pourtant, il y a vraiment la possibilité de mener ici des carrières professionnelles de très haut niveau », s’enthousiasme Patrick Ganteille, lui-même originaire de Tiebaghi, et finalement rentré après 20 ans pas-sés en métropole. « Il y a une ouver-ture réelle sur l’international, et c’est un argument de poids pour “ne pas se sentir enfermé”. »

L’équipe de ADNord compte six personnes et offre une palette de services complète à ses clients.

Dans l’espace laboratoire, on peut réaliser l’analyse de béton pour vérifier sa conformité aux normes.

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Gatope Diving : plongée au cœur de Voh

Par Clémence Losserand – photos Gatope Diving

De nombreuses failles sont à explorer dans la baie de Chasseloup.

l o i s i r s

La dynamique tribu de Gatope voit éclore un nouveau projet sur ses terres. Autour de la maison commune en bord de mer, on

débroussaille, on déménage, on organise.

C’est ici l’emplacement futur du premier centre

de plongée sous-marine de Voh, où

Éric Chalumeau, moniteur, nous accueille.

46 VAVOUTO KONIAMBO JUILLET 2012 N° 04

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Quelques enjambées suffisent pour quitter le deck où les clients pour-ront s’équiper et atteindre la plage d’où part le bateau, un semi-rigide Sillinger, pouvant accueillir jusqu’à huit personnes. De là, 25 minutes suffisent pour atteindre la barrière, au cœur d’un environnement sous-marin époustouflant : « C’est un bel avantage pour nous », confie Éric Cha-lumeau, le moniteur de plongée. Cette rapidité d’accès permettra à ceux qui ont du temps à revendre d’explorer d’autres sites de la ré-gion, de Ouaco à Pouembout.

Une association novatriceLe projet Gatope Diving est né à la tribu, où la société Egle regroupe des plongeurs professionnels qui tra-vaillent notamment pour Koniambo Nickel SAS. À Vavouto, les travail-

leurs et leurs familles manquent d’activités de loisirs, l’équipe associe alors Éric au projet pour pouvoir proposer de la plongée loisir. Il est un moniteur qualifié, instructeur Padi, ayant obtenu en 2006 son Brevet d’État d’éducateur sportif (BEES) en plongée subaquatique, il justifie de plusieurs années d’expé-rience professionnelle dans le sud de la France. Éric Chalumeau ne cache pas son enthousiasme pour ce projet novateur : « Nous répondons à la fois à une demande avérée en activités de loi-sirs, et en même temps nous pourrions créer de l’emploi sur la zone. » Si le projet se développait comme espéré, Éric pourrait en effet former d’autres moniteurs plongeurs, et des locaux spécifiques seraient construits un peu plus loin sur le bord de mer. La SARL Gatope Diving rassemble plusieurs associés : la société Egle, la SARL Pwicirî, Aquatika, la Société

l o i s i r s

Un matériel en nombre et d’excel-lente qualité attend les plongeurs.

Les gorgones déploient leurs couleurs.

civile de participation du bord de mer et Éric Chalumeau. « C’est une association novatrice dans le monde de la plongée calédonienne et notre souhait est de rester dans un esprit familial. » Un environnement sauvageÉric a encore de belles heures d’ex-ploration devant lui pour choisir les spots les plus attractifs : « Dans la zone, on peut voir moins de petits pois-sons colorés ou de gorgones que sur la côte Est, mais il y a beaucoup de corail, l’envi-ronnement est plus sauvage, ce qui se voit dans le comportement des poissons. » Au fil de ses explorations, raies manta et requins sont notamment venus croiser son chemin. Le travail en étroite collaboration avec les plon-geurs de Egle est essentiel : leur intervention en tant que guides sera précieuse, puisqu’ils connaissent pour ainsi dire la baie de Chas-seloup sous toutes ses coutures. L’ouverture du centre, légèrement retardée, s'est faite en juin. Gatope Diving dispose de l’agrément nau-tique et touristique, l’autorisation administrative a été délivrée le 7 juin. La structure est en effet sou-

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cieuse de proposer une prestation de la meilleure qualité possible et des garanties de sécurité optimales. « Nous ferons vraisemblablement beau-coup de formation de premier niveau, avec des baptêmes, pronostique Éric. Mais évidemment, les férus de plongée en Nouvelle-Calédonie vont vouloir découvrir ce nouveau spot. » La structure s’est ali-gnée sur les tarifs pratiqués en pro-vince Nord, proposant un baptême à 8 000 F, réduit à 7 000 F par per-sonne à compter de deux plongeurs. Une formule découverte permet de réaliser trois plongées d’explora-tion. Le centre pourra également proposer aux curieux et aux pas-sionnés diverses offres de formation, d’exploration sous-marine, de ran-donnée palmée ou encore de l’ap-née. Venez nombreux découvrir les fonds marins de la région de Voh !

Les plongées d’exploration réservent souvent de belles surprises, comme cette raie manta ce jour-là.

Pour s’y rendre

Au village de Voh, prenez le rond-point direction plage de Gatope. À l’embranchement, suivez le panneau tribu de Gatope. À la croisée des chemins, prenez de nouveau à droite. La route mène au bord de mer. En bout de route, vous trouverez la maison commune dans laquelle est situé le centre de plongée.Tél. : 96 37 [email protected] Le centre de plongée dispose également de sa page Facebook

Rencontre avec un banc de barracudas.

l o i s i r s

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Voh : tous à l’eau

Texte et photos Clémence Losserand

Sylvain Saint-Prix, ingénieur planificateur

l o i s i r s

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Voh : tous à l’eau

Les portes de la base nautique, idéa-lement placée au centre de la plage, sont grandes ouvertes face au grand bleu. Koniambo Évasion propose aux amateurs et passionnés la loca-tion de motomarines, de kayaks et de planches à voile, les week-ends en continu, mais également la se-maine, sur réservation.

Le 28 janvier dernier, on assistait à la renaissance de la plage de Gatope. La SARL Koniambo Évasion y a ouvert une base nautique, située dans les locaux municipaux construits en 2004 en bord de mer. Une vieille idée pour Jean-Pierre Moleana, originaire de la commune, qui a longtemps regretté de voir une plage magnifique, mais inexploitée. Sa rencontre en 2010 avec Jean-Sébastien Borgna permet au projet d’éclore.

Naviguer en toute sécuritéRien n’est laissé au hasard par les gérants de la structure : « Les clients sont briefés quant aux consignes de navi-gation. Nous leur mettons à disposition des cartes de la baie où sont notamment indi-quées les zones interdites. Nous avons plu-sieurs postes d’observation et tout le matériel de sécurité obligatoire. Nous assurons un encadrement garantissant leur sécurité », souligne Jean-Sébastien Borgna, cogérant de la structure, qui dispose d’un permis côtier et d’une forma-tion aux premiers secours. Mais il souhaite désormais aller plus loin, en suivant d’ici la fin de l’année une formation Dakav qui lui permettra de devenir moniteur en kayak, va’a et disciplines associées. Cette for-mation professionnelle est proposée par le GIE province Nord cette an-née. L’idée, pour les gérants, est de développer davantage leur structure et d’améliorer les offres d’excur-sions guidées au public.

Excursions en baie de ChasseloupÀ l’heure actuelle, l’excursion la plus prisée est celle en motomarine, ou jet-ski, qui permet de décou-vrir le paysage de Voh et le site de Vavouto sous des angles inédits en deux heures. En bout de parcours, on atteint le récif et ses fonds blancs aux allures de piscine naturelle, « les clients adorent ! confie Jean-Sébastien Borgna. Chaque excursion est unique

l o i s i r s

« Chaque excursion est unique, elles

dépendent des horaires des

marées »

L’enseigne de la base nautique de Koniambo Évasion ne passe pas inaperçue, au cœur de la plage de Gatope

51N° 04 JUILLET 2012 VAVOUTO KONIAMBO

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puisque nous déterminons nos itinéraires en fonction des horaires des marées ». Des randonnées en kayak permettent également de découvrir les envi-rons de l’îlot Xatop et les richesses de la mangrove environnante, deux heures durant. Les gérants se disent plutôt satisfaits de la fréquentation relevée ces trois premiers mois. « C’est surtout le dimanche que nous ac-cueillons le plus de monde, les réservations sont d’ailleurs désormais conseillées », sourit Jean-Sébastien Borgna. Le joli mois de mai aura permis à la jeune structure de prendre un bon départ avec tous ces week-ends pro-longés.

De nouvelles idées à partagerLe succès rencontré démontre que la structure répond heureusement à une demande grandissante en loisirs sur la zone VKP. « Nous sou-haitons que tout le monde puisse trouver la formule qui lui convient », explique-t-il. L’offre s’adapte ainsi aux familles, et les excursions permettent aux petits et grands de découvrir les joies du kayak ensemble, ou encore de pro-fiter de cours de voile, disponibles sur demande. Les tarifs sont pour l’instant très concurrentiels, no-tamment pour les motosmarines ; ils sont dégressifs et pensés pour les groupes dès cinq personnes. Les co-gérants fourmillent d’idées pour la

suite, et souhaitent activement par-ticiper au développement de Voh, en lien avec d’autres partenaires de la commune et des tribus. Jean-Pierre et Jean-Sébastien proposent notamment de diffuser et de relayer l’information pour que les autres offres d’animation ou de loisirs de la commune soient le plus visibles

Pour s’y rendre

La base nautique de Koniambo Évasion est située sur la plage de Gatope. Au village, prenez le rond-point en direction de la plage, et continuez tout droit jusqu’à la mer.Horaires : samedi et dimanche de 8h à 17h (réservation conseillée) et en-semaine sur réservation uniquement.

Tél. : 99 46 57 www.koniambo-evasion.nc

possible. Prochain objectif : l’instal-lation d’un point de restauration sur la plage, permettant aux visiteurs de faire une pause face à cette vue imprenable : « Un plus qui présente-rait la plage de Gatope comme une escale incontournable », assure Jean-Sébas-tien Borgna. Les discussions sont en cours avec la mairie.

Sur la barrière, les fonds blancs invitent à la baignade.

Une randonnée en kayak offre la possibilité de découvrir l’îlot Xatop et l’écosystème de la

mangrove environnante à toute la famille.

l o i s i r s

53N° 04 JUILLET 2012 VAVOUTO KONIAMBO

Page 54: Vavouto

Après cinq années de conception et un budget

de 250 millions de francs, le centre culturel Pomémie,

à Koné, aura finalement deux extensions, dont une

salle de spectacle semi-couverte pour présenter des concerts devant près

de 1 000 personnes.

l’étroitesse des lieux. Les voisins du centre avaient joué le jeu en louant une parcelle de leur terrain afin de permettre aux visiteurs de garer leur voiture. Trois axes principaux orientent les travaux d’extension : la formation, la création et la diffusion des œuvres des artistes.

Vue de l’intérieurLa salle d’exposition sur pilotis est composée d’immenses vitrines afin de capter la lumière naturelle dans le bâtiment. Cette grande salle d’environ 190 m² (aussi grande que la Maison Caujolle), accueillera

Albert Sio, de la direction de la culture de la Province nord, estime que l’ensemble des travaux autour du centre ne peut avoir la préten-tion de faire partie des grands chan-tiers de la zone VKP, mais tout de même, c’est tout l’espace disponible qui sera réaménagé. Environ cinq hectares de terrain, utilisés à pleine capacité. « Si on compare notre projet à ce qui se fait ailleurs dans la zone, c’est petit. Mais c’était nécessaire puisque le public et les artistes qui viennent sont de plus en plus nombreux », explique-t-il. En effet, la foule présente au spec-tacle d’ouverture du Festival des arts mélanésiens en 2010 avait souligné

Le centre Pomémie livré début 2013

l o i s i r s

Texte et photos Marie-France Cardinal

Sam Mouinlaoupioh devant le chantier en cours au centre culturel

Pomémie.

54 VAVOUTO KONIAMBO JUILLET 2012 N° 04

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Vue sur l’extérieurTout autour de la Maison Caujolle et de la salle d’exposition, un espace a été réservé pour un jardin à saveur mélanésienne. « Nous profiterons de cet espace pour faire un jardin de sculptures des artistes du Nord. On aimerait avoir un exemplaire de toutes les matières », commente Sam Mouinlaoupioh. Bien que les commandes ne soient pas encore lancées, le directeur du centre soutient que le premier rôle de son établissement est justement d’encourager et d’inclure les artistes locaux dans le processus du pro-jet. Finalement, des places de sta-tionnement ont été ajoutées pour permettre aux visiteurs d’avoir un meilleur accès au centre. Déjà, en début d’année, il était terminé. Mais comme les expositions et manifesta-tions culturelles attireront plus de 28 voitures, le grand espace devant la Maison Caujolle pourra se trans-former en parking temporaire. Ce qui évitera au centre de déranger le voisinage pour la location d’un bout de terrain à chaque grand concert.

les œuvres visuelles des artistes ; de l’extérieur, les visiteurs auront un aperçu des travaux. On pourra y accéder par une passerelle de la Maison Caujolle ou par trois autres entrées. La deuxième extension est la salle de spectacle semi-couverte. Grâce aux loges et au matériel qui sera acquis par le centre culturel, il sera plus aisé de présenter régulière-ment des concerts à grand déploie-ment. Pas de sièges, mais le terrain incliné permettra à celui qui est tout en haut de voir la scène. Et comme on attend de la visite, un bloc sani-taire tout neuf est sur les plans, ainsi qu’un faré qui proposera un point restauration pendant les événe-ments. Cette construction permet-tra également aux artistes de vendre leurs travaux. « C’est notre projet à long terme que de promouvoir le travail de nos artistes, explique Sam Moinlaoupioh, le directeur du centre Pomémie. Comme ça se fait ailleurs, on pourrait pro-poser à la vente leurs œuvres et ils seraient encouragés à continuer. Pour cela, nous devons attirer les gens, créer des occasions et des structures pour les accueillir. »

l o i s i r s

Les travaux d’extension et de réaménagement ont débuté en début d’année.

Le personnel sera du Nord

La direction de la culture étant le maître d’ouvrage des travaux, le personnel occupera quelques salles de la Maison Caujolle jusqu’au milieu de l’année 2013. Aussitôt que les bureaux à l’étage seront libérés, l’équipe du centre culturel pourra terminer son installation. « Avec tous ces travaux et ces équipements à notre disposition, nous allons devoir recru-ter », annonce Sam Moinlaoupioh. Et comme ce dernier parcourt le Nord pour s’occuper de la pro-grammation 2012, il en profite pour dénicher les futurs membres de son personnel. « Cette année nous devons faire preuve de mobilité en décentralisant nos événements. Mais grâce à cette démobi-lisation, je rencontre des gens dans le Nord qui pourraient se joindre à notre équipe. C’est un mal pour un bien finalement. »

55N° 04 JUILLET 2012 VAVOUTO KONIAMBO

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Depuis février, une quarantaine d’artistes de la province Nord travaillent ensemble pour se préparer au Festival des arts du Pacifique, en juillet, aux îles Salomon. Cette démarche artistique est un moyen de faire connaissance, mais surtout d’encourager leurs échanges dans la confection du travail. À quelques semaines du départ, ils sont prêts à représenter la Nouvelle-Calédonie.

Artistes à l’œuvre

Texte et photos Marie-France Cardinal

l o i s i r s

Les mains de Roséda Wague à l’œuvre56 VAVOUTO KONIAMBO JUILLET 2012 N° 04

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Roséda Wague, de Houaïlou, connaît tous les secrets de la van-nerie. Ses mains peuvent vous tres-ser un sac en moins de deux, tout en prenant soin d’agencer des fils de couleur, histoire de « faire plus joli », selon elle. Cette maman qui ne dévoilera pas son âge, et à qui on n’osera le lui demander, s’envo-lera pour les îles Salomon comme membre de la délégation de la Nou-velle-Calédonie au Festival des arts du Pacifique en juillet. « Je ne sais pas encore ce que je vais présenter », avoue-t-elle tout doucement, ce sera donc une surprise, y compris pour les organisateurs. Mais plusieurs autres femmes spécialisées dans la vanne-rie ont échangé avec elle, histoire de bénéficier un peu de son expérience. Roséda Wague est en quelque sorte l’arme secrète de cette délégation qui souhaite perpétuer la culture d’ici.

Résidence d’artistes itinéranteOrganisées par l’Agence de déve-loppement et d’aide à la création artistique (Adaca), le centre culturel de Koné et le comité organisateur du Festival des arts du Pacifique (Cofap), les résidences d’artistes ont connu un vif succès auprès des par-

ticipants, mais aussi de la popula-tion. Ils se sont réunis cinq fois avant le grand départ. À chaque fois dans un endroit différent, un peu partout dans le Nord : Hienghène, Poindah, complexe culturel de Koné et fina-lement Baco, mais aussi Sarraméa. À chaque fois, la semaine de rési-dence s’est clôturée par une jour-née d’exposition où la population était invitée à voir et à acheter les travaux des artistes. Cette formule de résidence itinérante était obliga-toire, comme l’explique le directeur du centre culturel de Koné, Sam Moinlaoupioh : « Le centre culturel est en travaux. Nous ne pouvions pas accueil-lir les résidences d’artistes. Par contre, nous avons décentralisé nos activités cette année et nous avons pu organiser les cinq événe-ments, surtout grâce à l’accueil des gens en tribu et des autres établissements de la province Nord. »

Artistes dénichésSomme toute, ces résidences à l’extérieur d’un centre culturel ont permis à la délégation du Nord de dénicher des perles rares et de les encourager à continuer. Au début, l’organisation a eu du mal à recruter des artistes pour la simple et bonne raison que souvent ces derniers sont

l o i s i r s

isolés et abandonnent leur travail. « Nous sommes allés les chercher et ils savent aujourd’hui qu’ils ne sont plus seuls à vouloir continuer leur démarche artistique, témoigne Sam Moinlaoupioh. Ils ont été étonnés de voir que le public aimait leur travail et qu’ils pouvaient vendre leurs pièces. » C’est le cas de Julie, de Koné, cette dame qui confectionne des jupes miniatures en vannerie. Ses petites pièces ont presque toutes été vendues, à sa grande surprise : « J’apprécie ces moments pour échanger avec les autres. Je vois maintenant qu’il y a d’autres femmes qui font comme moi. C’est rassurant et c’est bien, puisque c’est une partie de notre culture. En plus, on sent que notre travail est apprécié. » Les représentants de la province Nord voyageront ensemble, ils ont donc profité de l’occasion pour faire connaissance avec leurs compa-gnons de voyage. « Au début j’ai eu peur d’avoir été choisie parce que je ne suis jamais sortie de la Grande Terre », avoue Julie. « Ce sera la première fois que je pars en voyage », ajoute Delphine de Kouaoua. Alors, à la question de savoir si elle a des appréhensions, Roséda Wague répond par un éclat de rire : non, elle en a vu d’autres.

Julie explique comment tresser.

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Le 11e Festival des arts du Paci-fique se tiendra du 1er au 14 juillet aux îles Salomon et a pour thème La culture en harmonie avec la nature. La délégation de la Nouvelle- Calédonie sera représentée par 120 artistes, soit une quarantaine par province. Tous les domaines artis-tiques seront présentés : arts visuels, musique, danse et spectacle. Au to-tal près de 3 000 artistes provenant de 27 pays sont attendus à l’événe-ment.

Des ateliers de tressage étaient proposés à chaque résidence d’artistes.

Le public était invité à acheter les travaux des artistes.

l o i s i r s

59N° 04 JUILLET 2012 VAVOUTO KONIAMBO

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l o i s i r s

Depuis plusieurs années, en province Nord, le

mois d’avril rime avec conte. Cette année n’a

pas échappé à cette règle puisque, du 2 avril

au 1er mai dernier, le Lisapo, fête du conte,

s’est invité dans les écoles et sur différentes

scènes culturelles.

© M

arie

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Mariam Koné, venue du Burkina Fasso, a enthousiasmé le public dès l’ouverture du Lisapo à la tribu de Gatope.

60 VAVOUTO KONIAMBO JUILLET 2012 N° 04

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Un mois de contes et de lune noire

Par Aude Perron

C’est maintenant instauré dans les mœurs : en avril, on célèbre le conte. Et cette année encore, Tagadé, l’association des conteurs du Nord, et la direction de la culture de la Province nord, ont fait rebelote pour une 9e édition du Lisapo, le mois du conte. « Cela se fait en avril, car c’est un mois de lune noire. Cela incite davan-tage à écouter », confie Gilbert Tein, le

l o i s i r s

représentant du service de la valori-sation du patrimoine, à la direction de la culture de la Province nord. « Pour écouter, il faut créer le silence en soi. Le conteur est le premier à entrer dans son histoire. Puis il y attire ses personnages et le public. C’est ça, la magie du conte ! » Et c’est à cette magie que se sont aban-donnés environ 500 jeunes et moins jeunes, venus faire silence et prêter

l’oreille aux conteurs. Pendant tout le mois d’avril, ce sont des histoires parfois fantastiques, parfois drôles, qui les ont attirés dans les écoles, les bibliothèques, les médiathèques et les centres culturels de toute la province Nord, ainsi qu’à Rivière-Salée, en tribu à Ouvéa et au centre culturel Tjibaou.

Les enfants, venus en nombre, sont comme suspendus aux lèvres du conteur, voyageant avec ses récits.

© M

arie-France Cardinal

61N° 04 JUILLET 2012 VAVOUTO KONIAMBO

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© A

ude

Perr

on

Tagadé souffle sa 10e bougie

Tagadé (qui veut dire conte, his-toire, en langue paicî) fête cette an-née son 10e anniversaire. Forte de cela, l’association des conteurs du Nord est même devenue une réfé-rence dans le Sud, dans les Loyauté, voire ailleurs. « Tagadé est connue aujourd’hui, affirme Gilbert Tein, un des membres fondateurs de l’association. Nous avons été invités au Canada, au Japon, à Wallis, au Burkina Faso. Au niveau du pays, je crois que nous avons créé un mou-vement. Et aujourd’hui, nous tra-vaillons avec de nombreux conteurs et associations qui prennent la re-lève et font la promotion du conte, tels que l’association des conteurs iaii, à Ouvéa, par exemple. »

Venus du bout du monde pour livrer leurs histoiresCe sont trois conteurs venus d’ail-leurs qui tenaient la tête d’affiche. La plupart du temps, ils étaient accompagnés de conteurs locaux. « Quand j’ai élaboré la programmation, précise Gilbert Tein, j’ai demandé à ce que dans chaque lieu, les conteurs kanak soient présents sur scène pour qu’il y ait un échange. En fait, chaque année, nous met-tons en place cette formule d’échanges. » Ainsi, c’est Mariam Koné, du Bur-kina Faso, qui a ouvert le bal, à la tribu de Gatope, à Voh. Comé-dienne, directrice d’une compagnie de théâtre, la Burkinabé soutient plusieurs causes dont celles des femmes, notamment celles por-teuses de culture, mais aussi le patri-moine culturel de son pays. « Et puis, dans ses histoires, les hommes sont parfois mis à mal, mais toujours avec humour », ajoute Gilbert Tein, en riant. Daniel Graham Lukai, du Vanuatu, a pris

la relève et fait le pont avec l’invité suivant. « C’est lui qui fait le lien parce qu’il vient du Pacifique. Nous avons des histoires en commun », explique-t-il. L’artiste est également animateur de visites guidées au musée national du Vanuatu, ce qui lui donnerait un rapport particulier avec les objets. « Il sait les faire parler », dit Gilbert Tein, presque sur le ton de la confi-dence. Les amateurs des contes clas-siques du Pacifique ont été servis puisque le Vanuatais a abordé des thèmes courants dans les histoires et légendes de la Mélanésie : l’ogre, l’enfant volé ou la surprise de la pêche. Puis retour en Afrique, avec Zao Zoba, du Congo-Brazzaville, qui a pris le témoin au Vanuatais. Au bout d’une dizaine de représen-tations, il a clôturé le Mois du conte, au centre culturel Tjibaou, le 28 avril. L’artiste on ne peut plus ac-

compli (comédien, auteur-compo-siteur, chanteur et musicien) est no-tamment connu pour sa chanson Le Corbillard, dans laquelle un mort parle avec le corbillard qui le trans-porte. Les spectateurs sont tombés sous le charme des contes chantés du Congolais et son humour, avec lequel il n’hésite pas à décrier les maux de l’Afrique. Cette édition à peine terminée, le 10e anniversaire du Lisapo est déjà en préparation. « Je crois qu’il y a des histoires qu’il faut raconter, estime Gilbert Tein. Si ce n’est pas pour les raconter devant un public, il faut les raconter à ses enfants. Mais pour cela, il faut prendre le temps d’éteindre la télévision. C’est important de le faire, car les contes représentent un outil oral d’accès à l’éducation. Il ne faut surtout pas aban-donner le conte. » Rendez-vous donc au prochain mois de lune noire.

« Il y a des histoires à raconter à ses enfants. Mais pour cela, il faut prendre le temps d’éteindre la télévision », juge Gilbert

Tein, membre de l'association Tagadé

l o i s i r s

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P u b l i r e p o r t a g e

Néodyme La maîtrise du risque industriel

Le groupe Néodyme, est né en 2004. Il compte plus de 100 collaborateurs en métropole et sa filiale calédonienne est en plein boom, avec une équipe de 20 personnes aux compétences aussi complémentaires que reconnues.

Son métier : le conseil, l’ingénierie et la formation en maîtrise des risques industriels.En Nouvelle-Calédonie, elle a déjà à son actif nombre d’études de dangers et risques, de protocoles particuliers d’intervention

(déversement de produits chimiques), de suivis de permis ICPE, de classements de zone ATEX... dans le secteur de la mine et du traitement du minerai.

Conduisant des missions depuis près de 6 ans en Nouvelle-Calédonie, Néodyme a implanté depuis janvier 2011 une structure d’ingénierie pérenne, afin d’enraciner son savoir faire.Son métier : l’analyse et la gestion des risques industriels mais également, l’assistance aux bureaux d’études, le management de la qualité, de la sécurité et de l’environnement...La qualité reconnue de ses intervenants et son offre de service intégrée très complète sont les moteurs de son succès auprès de clients exigeants, comme EDF (en métropole) ou Vale NC.

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Capitaliser sur la compétence des équipesC’est en s’appuyant sur l’expertise reconnue de sa structure nationale et sur la formation de collaborateurs recrutés localement que Néodyme NC est en mesure de satisfaire ses clients et de contribuer à l’amélioration continue de leur performance globale en matière de sécurité, santé et environnement.Nouméa, les pilotes de la structure, deux ingénieurs - ayant été à l’origine de la création de Néodyme - parient sur les profils « bac+2 » ou agents de maîtrise pour effectuer ce véritable « transfert de compétence » et l’enraciner durablement.

Des services adaptés au développement industriel de la Calédonie« Outre les grands intervenants du secteur minier, nombre d’entreprises industrielles calédoniennes ont un statut d’installation classée. Le renforcement régulier des réglementations en concerne également beaucoup d’autres ». Sébastien Hugo, ingénieur en chimie et procédés, mais aussi diplômé d’un master en sécurité industrielle souligne la diversité des contextes d’intervention.

« L’appui en phase de permitting est par exemple un de nos grands domaines d’interventions, mais nous pouvons intervenir dès l’amont, en renfort du bureau d’étude ou du bureau d’ingénierie, sur le design même de l’installation en vue de lui donner les performances respectant les réglementations. Dans ce cas, nous participons à la maîtrise d’ouvrage. Nous endossons la responsabilité de porter la réalisation de l’équipement à son bon terme, en particulier sur le plan de l’obtention des performances prévues au cahier des charges... Nous ne faisons pas une recommandation théorique ou incomplète en laissant ensuite l’industriel faire face seul à la complexité du suivi de réalisation.Quand l’outil industriel est en service, nous poursuivons l’accompagnement en proposant

la prise en charge du management dans la durée, de la qualité, de la sécurité et de l’environnement. Là encore notre souci est le rapport humain, l’accompagnement, le transfert de compétences par la formation des équipes d’exploitation... »

L’essentiel...

• 100 collaborateurs en métropole• 8 techniciens et 11 ingénieurs en

Nouvelle-Calédonie• Plus de 6 millions d’euros de chiffre d’affairesLes métiers :• Les études, l’ingénierie et l’assistance

technique sur : les études de dangers et d’impact environnemental, la gestion des risques (chimiques, électriques, mécaniques…), les mesures opérationnelles en radioprotection, les analyses de risques des procédés et aux postes de travail, l’évaluation des risques sanitaires, la réglementation ICPE, les plans d’urgence ;

• La prévention Hygiène, Sécurité et Environnement en construction, exploitation, maintenance, déconstruction ;

• Les audits, inspections, contrôles : ICPE, OHSAS 18001, ISO 14001, ISO 9001, MASE, ATEX ;

• La formation sur ces mêmes domaines.

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