VEOLIA Eau - Agence de Conches-en-Ouche

SADE FORAGES D' EAU

SERVICE ETUDES ET DIAGNOSTICS

4 rue Gambetta

59350 Saint André Lez Lille

Tel: 03.28.38.47.30 Fax: 03.20.78.89.83

Rapport SADE SED 10 I 06950 Novembre 2018

Pompages d' essai en basses eaux du 6 au 8 novembre 2018

VEOLIA Eau - Agence de Conches-en-Ouche

SAEP du Sud-Ouest du canton de Verneuil-sur-Avre

Gestion optimale de la ressource en eau

Captage de Saint Christophe-sur-Avre (27)

Sommaire

1 Contexte de l' étude

2 Pompage par paliers

3 Pompage en continu de 48 h

4 Comparaison des pompages de juillet et novembre 2018

5 Analyse d'eau

6 Réflexion sur l'avenir de l' exploitation

SADE FORAGE D'EAU


VEOLIA EAU AGENCE DE CONCHES-EN-OUCHE

SAEP du Sud-Ouest du Canton de Verneuil-sur-Avre

Pompages d'essai du puits de Saint Christophe-sur-Avre en basses eaux 2

1 Contexte de l' étude

Le puits de Saint Christophe-sur-Avre a alimenté le Syndicat du SAEP du Sud-Ouest du canton de Verneuil-sur-Avrejusqu'en 2014. Son exploitation a pris fin suite a une problématique de qualité. Le Syndicat est désormais alimenté via une interconnexion. Un diagnostic complet de cet ouvrage a été réalisé en juillet 2018, pour envisager la reprise de son exploitation afin d'alimenter le site de Center Parcs situé à environ 3.5 km au Nord-Est. Le puits a été testé en juillet 2018, soit en période de hautes eaux, avec des pompages par paliers et en continu.

Ce test a permis de constater une bonne productivité (123 m3/h/m pour un débit inférieur à 42 m3/h) de cet ouvrage,mais avec un niveau statique haut. Ce diagnostic a montré que l'ouvrage est soumis à de fortes amplitudes piézométriques, entre les hautes et les basses eaux, pouvant impacter sa productivité (10.80 m en juillet 2018 et 20.48 m en novembre 2010). Il a donc été décidé de procéder à de nouveaux pompages d' essai en période de basses eaux, plus défavorable, pour connaître le réel potentiel de l'ouvrage. Dans le même temps, il a été prévu, également, de réaliser une nouvelle analyse (comme celle de août 2018) à l'issue du pompage en continu, pour voir l' impact d' un niveau bas, sur le plan de sa qualité, connue comme fluctuante. Un pompage par paliers de débits croissants a été mené le 5 novembre, puis un pompage continu au débit constant a été réalisé du 6 au 8 novembre 2018 avec un prélèvement d'eau en vue d'une analyse RP de type 1ère adduction. Une sonde de suivi automatique des niveaux a été installée dans l'ouvrage pour toute la durée de l'intervention. Les niveaux ont été suivis manuellement pendant le pompage par paliers et au début du pompage en continu permettant de faire un calage des valeurs automatiques. La turbidité a également été suivie ainsi que l'aspect de l'eau à l'aide d'un cône de Imhoff.

Ce rapport fait état des investigations réalisées et des résultats obtenus.

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2 Pompage par paliers

Le pompage par paliers a été réalisé le 5 novembre 2018, aux débits de 19, 30 et 40 m3/h, et d'une durée d'une heurechacun, avec un suivi de la turbidité et de la nature de l'eau. En fait, il n' a pas été possible de pomper à un débit plus fort, à cause d'une turbidité marquée au 3ème palier.

L'eau pompée était rejetée dans la rivière via la conduite de décharge. La berge est pourvue d'un brise jet en béton et une surveillance de la rivière a été effectuée toute la durée de l'essai. Aucune anomalie n'a été relevée.

Sur le tableau ci-dessous, sont repris les résultats du pompage par paliers, avec des mesures de niveaux exprimées parrapport au sol, vis-à-vis des débits pompés.

Pompage parpaliers du

05/11/2018

Le rabattement (différence entre le niveau dynamique et le niveau statique) est relativement faible et ne subit pas une réelle perte de productivité, par rapport à juillet 2018 (cf. tableau ci-dessous), malgré un niveau statique de presque 7 m

plus bas, avec un débit spécifique (débit / rabattement) de 125 m3/h/m à 40 m3/h en novembre, pour 123.32 m3/h/m à 41.93 m3/h en juillet.

Pompage parpaliers du

25/07/2018

Toutefois, le niveau statique de basses eaux n' est pas le niveau le plus bas observé (20.48 m en novembre 2010).

19.00

17.99

211.11 150.00

45 min45 min45 min

Durée

de

l' essai

temps

0.32

17.7617.87

125.00

s0

0.090.20

ND17.67

Débit

spécifique

(m3/(hxm))

Q/s

Rabattement

final

(m)

30.0040.00

Niveau

dynamique

(m)

Débit

moyen

(m3/h)

Q0

Vue du fond de la rivière pendant le pompage

Arrivée des eaux du forage dans la rivière de l' Avre

55 min 41.93 11.20 0.34 123.32 30 min 53.70 0.51

45 min45 min

Durée

de

l' essai

temps

22.89 176.08 141.00

s0

0.130.26

ND10.8610.9911.12

Débit

spécifique

(m3/(hxm))

Q/s

Rabattement

final

(m)

36.66

Niveau

dynamique

(m)

Débit

moyen

(m3/h)

Q0

11.37 105.29

Baisse du débit

spécifique

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Le graphique ci-dessous des niveaux en fonction du temps montre des niveaux dynamiques quasi stabilisés pour de

faibles rabattements (0.32 m) à 40 m3/h.

La turbidité, élevée au départ, a diminué au cours des deux premiers paliers, puis a accusé une hausse lors du dernier palier, suivi d'une baisse. Le pompage a alors été prolongé au débit de 35 m3/h pour observer l'effet sur la turbidité. Celle-cia continué à décroître. A la fin du pompage, la turbidité était de 8.75 NTU. La turbidité reste, malgré tout, supérieure à la norme de 2 NTU.

L'utilisation du cône de Imhofff a permis d'observer l'aspect de l'eau, relativement trouble, mais avec l'absence de sédiments.

0

10

20

30

40

50

60

13:30 14:00 14:30 15:00 15:30 16:00 16:30 17:00

NS à 17.67 m

19 m3/h

30 m3/h

40 m3/h

Réglage du débit

Niveaux quasi-stabilisés

Faibles rabattements

35 m3/h

Débit ramené à 35 m3/h à la fin du pompage suite à l'observation d'un pic de turbidité

Baisse de la turbidité sous

l'effet "nettoyage" du

pompage Pic de turbidité au dernier palier

Baisse de la turbidité

Norme à 2 NTU

1er palier 2èmepalier 3ème

palier

Courbe des niveaux (m) en fonction du temps

Courbe de la turbidité (NTU) en fonction du temps

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Le niveau dynamique obtenu à l'issue de chaque palier a permis de tracer une courbe en fonction du débit, de manière àpositionner les niveaux statiques et dynamiques sur la coupe technique du puits. Compte tenu des faibles rabattements, lacourbe a été éclatée, pour une meilleure lecture.

Coupe technique du puits Courbe des niveaux (m) en fonction des débits (m3/h)

Le cuvelage béton du puits n'a pas été dénoyé, à l' inverse denovembre 2010, avec un niveau statique à 20.48 m sans connaître l'impact du dénoyage sur le rabattement, avec une hauteur disponible plus faible (de l' ordre de 6 m).

La courbe obtenue ne montre pas d' anomalies en liaison avecles faibles rabattements observés aux différents débits.

Le graphique des rabattements en fonction du débit est utilisé pour établir la courbe de productivité de l'ouvrage (cf. annexe 1).

17.65

17.7

17.75

17.8

17.85

17.9

17.95

18

18.05

0 10 20 30 40 500

5

10

15

20

25

+ 0.50

19.80

26.30

Cuvelage bétonØ 1.30 m ép. 0.18 m

Terrain nu Ø 1.30 m

Terrain naturel

Pas de rupture de pente

Absence de débit critique

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Une comparaison avec les pompages antérieurs est ici établie en positionnant les résultats des pompages en hautes eaux de juillet 2018 et en basses eaux de novembre 2018, sur la courbe des niveaux (m) en fonction des débits (m3/h), en parallèle avec la position des différents niveaux statiques au droit de la coupe technique du forage.

Coupe technique du puits Courbes des niveaux (m) en fonction des débits (m3/h)

Les niveaux statiques relevés lors de pompages à différentes périodes ont montré une forte variabilité, confirmée lors des essais réalisés en novembre 2018 (période de basses eaux).Les amplitudes sont fortes avec parfois, un dénoyage du cuvelage béton du puits, comme en 2010. On constate, pour la même année 2018 une différence d'environ 7 m entre les hautes et basses eaux, cependant les deux courbes des pompages par paliers ont la même allure. L'utilisation de la courbe des rabattements en fonction du débit permettra de gommer l'écart entre les niveaux statiques afin de comparer les performances du puits à ces deux périodes.

0

5

10

15

20

25

+ 0.50

19.80

26.30

Cuvelage bétonØ 1.30 m ép. 0.18 m

Terrain nu Ø 1.30 m

Terrain naturel 0

5

10

15

20

25

0 10 20 30 40 50 60

Paliers du 5/11/2018


Niveau statique en 11/2010



NS11/2018

NS07/2018

NS07/1966

NS12/1964

NS11/2010

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Le graphique ci-dessous montre que les deux courbes se superposent jusqu'au débit de 30 m3/h puis la courbe de novembre(basses eaux) repasse légèrement en-dessous de celle de juillet (hautes eaux).

Les deux courbes des pompages par paliers sont assez similaires et indiquent donc qu'il n'y a pas d'écart de productivité significatif malgré une différence de 7 m entre les niveaux statiques des deux périodes. Des écarts plus importants ont pu être constatés par le passé et nécessitent de rester vigilant sur les conséquences d' un dénoyage du cuvelage béton, comme en novembre 2010, sur la productivité de cet ouvrage, avec une diminution de la hauteur d' eau disponible.

0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0 10 20 30 40 50 60



Courbes des rabattements (m) en fonction des débits (m3/h)

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Le puits est également soumis à une grande variabilité de sa qualité due au contexte karstique et à sa conception, comme cela a pu être expliqué dans le diagnostic de l'ouvrage réalisé en juillet. Il est donc important comparer la turbidité obtenue lors de ces deux pompages par paliers.

En novembre 2018 (basses eaux) la turbidité a nettement progressé par rapport à juillet 2018 (hautes eaux), avecnotamment un décalage de pic de turbidité pour un débit moins fort (à 40 m3/h novembre et à 54.5 m3/h en juillet). On constate également que le pic de turbidité en basses eaux est plus élevé que celui en hautes eaux à débit plus fort.Cela s' explique par une hauteur d' eau plus faible vis-à-vis des circulations au sein de l' aquifère crayeux.

Courbes de la turbidité (NTU) en fonction du temps

Même si la productivité ne semble pas affectée par cette différence de niveau statique entre les périodes de hautes et basses eaux pour l'année 2018, il est important de tenir compte de l'impact non négligeable d' une baisse du niveau statiquesur la turbidité de l' eau, impactée par une hauteur d'eau plus faible, donc une concentration plus forte des matières ensuspension provoquant cette turbidité.

0

10

20

30

40

50

60

13:30 14:00 14:30 15:00 15:30 16:00 16:30 17:00

Turbidité novembre 2018 (NTU)

0

10

20

30

40

50

60

8:30 9:00 9:30 10:00 10:30 11:00 11:30 12:00 12:30 13:00

Turbidité juillet 2018 (NTU)

Pic de turbidité au dernier palier ayant nécessité de réduire le débit

Pic de turbidité au dernier palier ayant nécessité de réduire le débit

Norme à 2 NTU

Norme à 2 NTU

22.89 m3/h 36.66 m3/h 41.93 m3/h 54.40 m3/h

54.40

19 m3/h 30 m3/h 40 m3/h 35 m3/h

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3 Pompage en continu de 48 h

Ce pompage s'est déroulé du 6 au 8 novembre 2018, au débit constant de 35 m3/h, déterminé suite au pompage par paliers et aux observations en terme de turbidité, nécessitant de réduire le débit. Ce pompage avait pour but de vérifier la tenue de la nappe dans le temps, en période de basses eaux. Une analyse d'eau a été réalisée à la fin pour comparer les résultats avec ceux obtenus au mois de juillet (analyse de type RP et de 1ère adduction).

Afin de pouvoir suivre les niveaux pendant la durée du pompage continu, une sonde de suivi automatique des niveaux a été installée avant les pompages d'essai. Les valeurs manuelles relevées lors du pompage par paliers et au début du continu, ont servi à caler ces valeurs automatiques afin de tracer une courbe du pompage en continu.

La courbe des niveaux en fonction du temps a pu être tracée pour toute la durée des pompages d'essai, une fois lesdonnées automatiques validées par les données manuelles.

Le niveau dynamique ne s'est pas vraiment stabilisé pendant la durée du pompage en continu, et à l'arrêt du pompage le niveau est remonté de 0.23 m en 10 minutes pour un rabattement de 0.36 m au cours du pompage. Le 12/11/2018 à 7h36, à la fin de l'enregistrement, soit presque 4 jours après l'arrêt du pompage, le niveau statique était de 17.82 m soit 6 cm plus bas que le niveau statique avant le pompage en continu. Cela tend à montrer que le niveau de la nappe continue àdescendre en liaison avec la période de basses eaux (déjà observé lors du diagnostic de juillet 2018).

Utilisation de la courbe de descente au début du pompage en continu

Pompage par paliers

Sonde retirée et repositionnée pour mieux fermer le capot

NS à 17.76 m

Mise en place du capteur

dans le forage

Niveaux pas vraiment stabilisés

Remontée rapide mais sans retrouver

le NS de départ

Courbe des niveaux (m) en fonction du temps

Courbes des niveaux (m) en fonction du temps

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Le tableau ci-dessous récapitule les niveaux statiques, dynamiques obtenus lors du pompage en continu et déduit le rabattement et le débit spécifique (débit / rabattement) pour le débit pompé.

Niveau Niveau Débit Rabattement Débitstatique dynamique spécifique

m m m3/h m m3/h/m17.76 18.12 35 0.36 97.22

L'utilisation de la courbe de productivité établie à l'issue du pompage par paliers permet de comparer au même débit de

35 m3/h les débits spécifiques de l'ouvrage pour les 2 pompages réalisés en novembre 2018.

Le débit spécifique est plus faible pour le pompage continu. Cela s'explique par le fait que le niveau dynamique n'était pas tout à fait stabilisé, il a donc continué à diminuer en accentuant alors le rabattement par rapport au pompage par paliers de 3 x 45 minutes. On constate, par ailleurs, que la nappe semble accuser une baisse continue probablement en lien avecles basses eaux pouvant avoir un impact sur la productivité du puits.

Le graphe, des rabattements en fonction du débit, ci-contre, confirme bien cette différence de productivité constatée entre ces deux pompages.


s = bQ+ cQ*2 avec b = c = si s = bQ : Q/s théorique 1/b= 526.3 m3/(hxm)bQ % cQ*2 % débit spécifique au débit Q

pour débit de : 35 m3/h 0.0665 26.1 0.19 73.9 s = 0.25 Q/s =137.3 m3/ h/ mrendement (Q/s )xb 26.1%

1.90E-03 1.54E-04

calcul des pertes de charge rabattement s comparaison Q/s

0

0.05

0.1

0.15

0.2

0.25

0.3

0.35

0.4

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45


Continu du 6 au 8/11/2018

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4 Comparaison des pompages de juillet et novembre 2018

Le but de ces pompages est de vérifier l'impact des variations piézométriques sur la productivité de l'ouvrage, permettantde comparer les résultats obtenus à ces deux périodes, compilés dans les tableaux ci-dessous.

Pompage par paliers du 25/07/2018 (Hautes eaux) Pompage par paliers du 05/11/2018 (Basses eaux)

Pompage continu du 30/07 au 03/08/2018 (4 jours) Pompage continu du 06 au 08/11/2018 (2 jours)

Les rabattements des 2 pompages continus restent faibles, bien qu' ils ne soient pas stabilisés. Le débit spécifique,définissant la productivité du couple "nappe - forage", est plus faible en hautes eaux, en raison uniquement d' un tempsde pompage plus long (2 jours supplémentaires) et d' un débit plus fort.

Sur la courbe des niveaux en fonction des débits, on voit bien l' écart des niveaux entre les hautes eaux et basses eaux

Le graphique ci-dessous montre une quasi similitude des courbes de juillet et de novembre, sauf pour le continu, commecela a été évoqué précédemment, avec des temps de pompage différents.

0

0.2

0.4

0.6

0.8

1

1.2

0 10 20 30 40 50 60




Continu du 30/07au 03/08/2018

0

5

10

15

20

0 10 20 30 40 50 60




Continu du 30/07au 03/08/2018

Pompage de 4 jours

Pompage de 2 jours


m m m3/h m m3/h/m11.32 12.34 41.88 1.02 41.06

19.00

17.99

211.11 150.00

1 h1 h1 h

Durée

de

l' essai

temps

0.32

17.7617.87

125.00

s0

0.090.20

ND17.67

Débit

spécifique

(m3/(hxm))

Q/s

Rabattement

final

(m)

30.0040.00

Niveau

dynamique

(m)

Débit

moyen

(m3/h)

Q0


m m m3/h m m

3/h/m

17.76 18.12 35 0.36 97.22

(m3/h)

Q0

Rabattement

final

(m)

36.66

Niveau

dynamique

(m)

Débit

moyen

Débit

spécifique

(m3/(hxm))

Q/s

0.26

ND10.8610.9911.12

45 min45 min

Durée

de

l' essai

temps

22.89 176.08 141.00

s0

0.13

55 min 41.93 11.20 0.34 123.32

Différence de 7 m entre les 2 NS

Courbes des niveaux (m) en fonction des débits (m3/h)


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5 L'analyse d'eau

Une analyse d'eau a été réalisée e 8/11/2018 à 11h55 à l'issue du pompage en continu afin de vérifier l'impact des basses eaux sur sa qualité, par rapport à l' analyse réalisée en hautes eaux.

Le tableau ci-dessous, récapitule les principaux composant représentant la minéralisation de l'eau captée, et les résultatscomplets de l' analyse RP de 1ère adduction sont reportés en annexe 2.

Les paramètres ne dépassent pas les normes en vigueur pour l'eau brute souterraine, cependant, il faut noter la teneur en nitrates proche de la norme de 50 mg/l et dépassant ainsi le niveau guide de 25 mg/l. Il n'y a pas de pesticides, de solvants, de substances toxiques et indésirables détectées.

Le tableau ci-dessous, reprend les principaux critères physico-chimiques, de l'analyse réalisée le 7 août 2018 à l'issue du pompage en continu, en hautes eaux. Les caractéristiques sont similaires à celles du prélèvement du 8 novembre 2018 soit en basses eaux. On note cependant une légère différence avec la présence d'Atrazine déséthyl déisopropyl à 0.022 µg/l en août et non détectée en novembre.

La qualité physico-chimique respecte donc les critères de potabilité en vigueur en novembre 2018. Par contre, il n'en va pas de même pour la qualité bactériologique, insatisfaisante, récapitulée ci-dessous avec l'analyse de juillet en rappel.

08/11/2018 07/08/2018 Norme>300 / ml 18 / ml 2 0 / ml *>300 / ml 24 / ml 100 / ml *

440 / 100 ml 12 / 100 ml 0 / 100 ml *88 / 100 ml 8 / 100 ml 0 / 100 ml56 / 100 ml <1 / 100 ml 0 / 100 ml32 / 100 ml 4 / 100 ml 0 / 100 ml

NB : Les Anaérobies sulfito réducteurs (spores) sont recherchées lorsque l'eau est d'origine superficielle ou influencéepar une eau d'origine superficielle (ce qui est le cas ici).

08/11/2018 07/08/2018Oocystes de Criptosporidium totaux 2 / 100 l 0 / 100 ldont Oocystes de Criptosporidium intègres 2 / 100 l 0 / 100 lKystes de Giardia totaux 21 / 100 l 0 / 100 ldont Kystes de Giardia intègres 12 / 100 l 0 / 100 l

Les résultats bactériologiques de juillet, étaient non satisfaisants mais avec des valeurs moins élevées qu'en novembre. Au vu des résultats obtenus sur le plan bactériologique, l' eau prélevée ne peut pas être considérée comme une eau potable et reste donc impropre à la consommation humaine.

Analyses parasitologiques

Anaérobies sulfito réducteurs (spores)

Analyses microbiologiquesMicroorganismes aérobies à 36°C Microorganismes aérobies à 22°CBactéries coliformes à 36 °C Escherichia coli Entérocoques (Streptocoques fécaux)

Critères Conductivité Dureté Chlorures Sulfates Sodium Nitrates Nitrites Fer dissous Manganèse Turbiditérecherchés µS/cm à 25 °C °F mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l µg/l µg/l NTU

Normes 200 250 200 50 0.1 50 2481 22.5 17.7 11.8 7.3 41 <0.02 0.05 <0.010 1.4

*Recherche de ces paramètresbactériologiques sur l'eau du robinet donc en distribution

Critères Conductivité Dureté Chlorures Sulfates Sodium Nitrates Nitrites Fer dissous Manganèse Turbiditérecherchés µS/cm à 25 °C °F mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l µg/l µg/l NTU

Normes 200 250 200 50 0.1 50 2509 23.4 17.4 13.6 7 48.6 <0.02 <10 <10 0.27

08/11/18

07/08/18

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6 Réflexion sur l'avenir de l' exploitation

Le pompage d' essai réalisé en période de basses eaux en novembre 2018 a mis en évidence une bonne productivité del' aquifère crayeux, malgré une baisse sensible du niveau statique de la nappe de la craie, de presque 7 m.

Les débits restent toutefois limités en période de basse eaux à moins de 40 m3/h, en raison d' une nette augmentationde la turbidité, liée à une plus faible hauteur d' eau , brassant des circulations d' eau plus chargées, comme cela a pu êtreobservé lors de l' inspection caméra de juillet 2018, avec des dépôts limoneux au sein des fissures crayeuses.

L' analyse des courbes des pompages de juillet et novembre 2018 a montré des similitudes de comportement, avec defaibles rabattements, mais pour des niveaux dynamiques jamais stabilisés, générant ainsi des écarts de productivité, enfonction de la durée de pompage.

Compte tenu que les niveaux d' eau continuent toujours à descendre, les niveaux de référence en période d' étiage sévère, ne sont pas encore atteints, et risquent peut-être d' affecter la productivité du captage, en cas de fort dénoyagedu cuvelage béton, ne laissant plus qu' une faible hauteur d' eau disponible.

Sur le plan de la qualité de l' eau, on ne note pas de grands écarts sur le plan des caractéristiques physico-chimiquesentre les analyses de hautes eaux et de basses eaux, avec une minéralisation moyenne (conductivité proche de 500 µS/cm) et des teneurs en nitrates proches de la norme de 50 mg/l.

L' atrazine déséthyl déisopropyl, détecté en hautes eaux (0.022 µg/l), n' a pas été décelé en novembre 2018.

L' analyse bactériologique montre par contre un aquifère crayeux très fragilisé et très vulnérable, avec même une netteaugmentation de certaines bactéries pathogènes et parasites, rendant cette eau impropre à la consommation humaine.

Cette pollution bactériologique souligne bien cette fragilité de l' aquifère, soumis à des phénomènes karstiques de grandeampleur, mettant en communication les eaux profondes avec les eaux superficielles, non seulement en provenance de larivière de l' Avre mais également dans les zones d' infiltrations rapides, via les bétoires, et lentes, via les infiltrations au seindes formations résiduelles à silex, situées au dessus de la craie.

On peut aussi évoquer le défaut d' étanchéité du cuvelage, qui peut être une source de pollution via les eaux s' infiltrantle long de la paroi bétonnée.

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Dans ces conditions, il est difficile de pouvoir affirmer que le captage de Saint Christophe sur Avre puisse être utiliséà des fins de consommation humaine, dans l' état actuel de sa qualité d' eau. Des traitements sont envisageables, mais seront très lourds de par les origines des eaux alimentant le forage, risquant de ne pas rendre le projet viable sur le plan économique d' une éventuelle utilisation pour Center Parcs.

Le diagnostic finalisé en août 2018 a mis en évidence qu' il était très difficile d' utiliser tel quel l' ouvrage, à causede son historique au moment de sa construction (effondrements, cavités et ouvrage non étanche).

Une réhabilitation de l' ouvrage est toujours possible, mais ses résultats restent néanmoins très aléatoires, au vu desdifficultés pour isoler correctement la partie captante des horizons superficiels.

Le remplacement pur et simple du captage dans la zone du périmètre immédiat pose le problème de son autorisation,au vu de l' absence de DUP, risquant d' entraîner des procédures lourdes pour avoir les autorisations.

Une réflexion doit ici être menée pour orienter Center Parcs vers d' autres choix, évoqués lors du diagnostic de juillet,soit en redéfinissant les possibilités de production des forages des Barils, avec des possibilités de les régénérer ou de lesremplacer en cas de forte perte de productivité, soit de rechercher une interconnexion.

Rédigé par Contrôlé par

Nathalie DEFOSSEZ Bernard DROZAssistante Hydrogéologue Docteur de 3ème cycleSade forages d' eau Lille Hydrogéologue

Chef du Service "Etudes et Diagnostics"Sade forages d' eau Lille

à Saint André, le 5 décembre 2018

SADE FORAGE D'EAU





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VEOLIA Eau - Agence de Conches-en-Ouche