Click here to load reader
View
218
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
seudomonas aeruginosa reste une bacfk-
rie t&s pathoggne, responsable a”infec-
tions cliniques s&&es chez cerfains
patients &jets neutrop&iques, brSs, enfants
atteints de mucoviscidose...), et dont la sensibilit6
aux antibiotiques est en perpktuelle Bvolution. C’est
dire si la mise d disposition cfun vaccin serait , .,
appreeoee.
Parmi les divers facteurs de virulence de
Pseudomonas aeruginosa f@urent quatre exo-
toxines : ExoS, Exo 7; ExofJ et Exo Y: Ces toxines
sent, en particuliel; impliqkes dans /es l&ions de
/‘6pith&um pulmonaire par injection direcfe dans /a
cellule, particularit. qui peut expliquer leur carat
t&e non immunog&ne. Cefte injection fait infefvenir
un mkanisme de sdcr&ion/translocation (dit de
type III) qui nkessite un complexe constituk cfau
moins 30 proSines. Un des composants de ce
complexe, PcrV (analogue de LcrV de Yersinia),
semble en dtre 1’6Mment rkgulateur essentiel.
II est en effet possible de ddmontrer, aussi bien
in vitro que in vivo, que la virulence de Pseudo-
monas aeruginosa est directement like B ce fac-
teur protbique et que ceci s’expfique par le
caractkre indispensable de la pr&ence de PcrV
pour la s&r&ion/translocation des exotoxincrs.
Les auteurs ont ensuite pu montrer que des anti-,
corps anti-PcrV inhibaient de fac;on efficace la
s6cr6tionftranslocation des exotoxines et que .~
des souris, immunist5es contre Pc& rtsistaient d
une infection par une soucbe virulent6 de
Pseudomonas aeruginosa (PA 10&S 105
CFlJkouris) : souris immunis&s : 100 & Deb:
survie au ?e jour versus seulement 20 %pbor “_
les souris @mains. A noter qu’une pro&tion ‘: passive, par perfusion $immunoglobulines- pi- * venant de souris immunisbes et 3ppMant de&-
anti-Pcrg est hgalement protect&e. 1. .jz _,
Ces rtkultats laissent entrevoir des applicatia+
chez Phomme : immunisation actk, pa; e_xsmple _( chew les enfants atteints de mucoviscidose,‘ovant
leur colonisation par la bact&ie; ou passive, chea
un sujer immunod&prim& at&&t de septi&& ou ,__
de pneumopathie. Ces approctlss ~r~~~~~~~
de timiter fa morbiciik! et /a mortalitrli des &&+c- ,“,2 tions l&es d Pseudomonas a~~in~s~“~ff~~ ii:
n’est pas exclu que des facteurs p~~t~q~~;~~ ;.*,
logues soient impliquk dans la virulene &w&w :
bactkries, ce qui permeltrait d’envi@z@r la i@e I _? , au point da&es vaccinations.
“) i
a+ n estime actuellement le
nombre de personnes infectbes
par Chlamydia trachomatis g 148
millions et g 6 millions le nombre
de malades ayant perdu la vue du
fait de cette infection, ce qui rep&
sente 15 O/o des causes de c&it&
En 1998, I’OMS s’est don& pour
objectif dkliminer, d’ici 2020, le tra-
chome dans plus de 50 pays oti il
reste endbmique (projet GET : Glo
bal Elimination of blinding Tra-
choma : http://www.who.int-
/pbd/trachomaks/whoget/sldOOl -htm). La stratkgie adoptbe par
I’OMS est appeke SAFE : Sur-
gery (chirurgie), Antibiotic treat-
ment (antibiotiques), Facial clean-
liness (hygkne faciale) et
Environmental improvment (mesu-
res sur I’environnement).
L’administration de masse des
antibiotiques est bien sar essentielle
dans cette approche. Le traitement
de choix est kzithromycine, efficace
8
dans 92 g 98 % apres une prise
orale unique, et qui s’est montrke au
moins aussi efficace qu’un traite-
ment local par Wracyclines pen-
dant 6 semaines. On sait &an-
moins qu’au niveau d’une
communaut& des traitements
&quentiels sont indispensables
pour Bviter les &infestations. En
revanche, le rythme optimal des
administrations restait & estimer.
Un mod&le mathkmatique a BtB ici
&labor& Ont & pris en compte, chez
les enfants de 1 A 10 ans, la pr&a-
lence, par tranche d%ge, de l’infection
active par Chlamydia trachomatis:
celle-ci varie de 25 g 50 O/o selon les
pays. Les auteurs ont ensuite estimb
le temps de doublement de la prk-
valence de l’infection apr& traitement
global d’une communaut6. Ils ont
ainsi pu Btablir que, dans les pays a
forte incidence, le taux de nouveaux
infect& de faGon active doublait tous
les 1 ~3 2 mois, alors que pour les
pays a p&valence plus faible ce
temps Btait de 4 B 8 mois.
Ils peuvent ainsi conclure que,
dans la premiere situation, un trai-
tement antibiotique don& une fois
par an n’Bliminera jamais I’infection
et qu’une administration bisannuelle
est indispensable. Dans la deuxibme
situation, un traitement annuel peut
suffire mais une administration bis-
annuelle permettrait d’obtenir l’ka-
dication plus rapidement.
La mise au point de ce modble
mathbmatique et les r&ultats qui en
dbcoulent devraient, sans qu’il soit
kcessaire d’attendre les premiers
r&ultats sur le terrain, conduire B
une augmentation du @hme de trai-
tement dans les pays B forte end&
mie et ainsi optimiser les chances de
r&ssite du projet GET.
I; ,,
k’identification rkente de plu-
sieurs polymorphismes augmen-
tant le risque thrombotique permet
de nombreuses etudes BpidB-
miologiques et cliniques et I’ap-
prkciation du poids respectif de
ces polymorphismes et des fat
teurs de risque classiques.
La population ici etudike est celle
de 1 12 sujets masculins 3.g& de
29 B 52 ans ayant prbsentB un
infarctus du myocarde. lls sont
compares B un groupe de 187
hommes de m6me age pour la fr&
quence relative : d’une part, de trois
polymorphismes augmentant le
risque thrombogkne tels la m&hy-
kne-tetrahydrofolate reductase
(MHTFR nt677C’T), le facteur V
(FV Leiden 1691 G’A) et le facteur
II (RI nt2021 OG’A), d’autre part, de
facteurs de risque vasculaires clas-
siques comme le tabagisme, I’hy-
pertension art&ielle, I’hypercho-
lest&okmie et le diabkte. ttaient
egalement pris en compte la pr&
sence ou I’absence d’un polymor-
phisme de I’apolipoprot6ine E
(alkle Apo E4) dont la pksence
est associee B une dyslipid6mie.
Les frkquences des polymor-
phismes du FV et du FII sont les
m8mes dans les deux groupes. En
revanche, celles du polymorphisme
concernant la MHTFR et de I’alkle
Apo E4 sont significativement aug-
mentees chez les patients : 24,l Yo
versus 10,7 O/o, et 9,4 O/o versus
5,3 % respectivement. Globale-
ment, 45 O/o des patients ont au
moins un de ces polymorphismes
contre seulement 23 % des
tkmoins (p = 0,0003).
Les facteuts de risque classique sent,
comme attendus, plusfrequemment
retrouvk chez les patients. La co-
existence d’HTA, d’hypercholest&o-
kmie ou de diab&te et d’au moins un
des quatre polymorphismes &tu-
di&, multiplie par 9 le risque d’in-
farctus. Celle d’un alkle Apo E4, du
tabagisme et d’un des polymor-
phismes thrombogknes le multiplie
par 25 alors que I’augmentation de
risque n’est que d’un facteur 3 en
absence de tabagisme ou d’un
autre facteur de risque vasculaire...
Cette etude dkmontre bien la
redoutable synergie, en ce qui
concerne le risque d’infarctus, exis
tant entre des facteurs gknbtiques
et des facteurs Ii&s au comporte-
ment. Cidentification, de plus en plus
frbquente, de ces polymorphismes
thrombogbnes doit ainsi inciter les
mbdecins B une pr&ention encore
plus active pour leurs patients les
plus & risque.
Blood 93 (01/04/1999) 2186-2190
Revue Franpaise des Laboratoires, juin 1999, N” 314
-