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Vers une éradication du trachome d'ici 2020 ?

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Page 1: Vers une éradication du trachome d'ici 2020 ?

seudomonas aeruginosa reste une bacfk-

rie t&s pathoggne, responsable a”infec-

tions cliniques s&&es chez cerfains

patients &jets neutrop&iques, brSs, enfants

atteints de mucoviscidose...), et dont la sensibilit6

aux antibiotiques est en perpktuelle Bvolution. C’est

dire si la mise d disposition cfun vaccin serait , .,

appreeoee.

Parmi les divers facteurs de virulence de

Pseudomonas aeruginosa f@urent quatre exo-

toxines : ExoS, Exo 7; ExofJ et Exo Y: Ces toxines

sent, en particuliel; impliqkes dans /es l&ions de

/‘6pith&um pulmonaire par injection direcfe dans /a

cellule, particularit. qui peut expliquer leur carat

t&e non immunog&ne. Cefte injection fait infefvenir

un mkanisme de sdcr&ion/translocation (dit de

type III) qui nkessite un complexe constituk cfau

moins 30 proSines. Un des composants de ce

complexe, PcrV (analogue de LcrV de Yersinia),

semble en dtre 1’6Mment rkgulateur essentiel.

II est en effet possible de ddmontrer, aussi bien

in vitro que in vivo, que la virulence de Pseudo-

monas aeruginosa est directement like B ce fac-

teur protbique et que ceci s’expfique par le

caractkre indispensable de la pr&ence de PcrV

pour la s&r&ion/translocation des exotoxincrs.

Les auteurs ont ensuite pu montrer que des anti-,

corps anti-PcrV inhibaient de fac;on efficace la

s6cr6tionftranslocation des exotoxines et que .~

des souris, immunist5es contre Pc& rtsistaient d

une infection par une soucbe virulent6 de

Pseudomonas aeruginosa (PA 10&S 105

CFlJkouris) : souris immunis&s : 100 & Deb:

survie au ?e jour versus seulement 20 %pbor “_

les souris @mains. A noter qu’une pro&tion ‘: passive, par perfusion $immunoglobulines- pi- * venant de souris immunisbes et 3ppMant de&-

anti-Pcrg est hgalement protect&e. 1. .jz _,

Ces rtkultats laissent entrevoir des applicatia+

chez Phomme : immunisation actk, pa; e_xsmple _( chew les enfants atteints de mucoviscidose,‘ovant

leur colonisation par la bact&ie; ou passive, chea

un sujer immunod&prim& at&&t de septi&& ou ,__

de pneumopathie. Ces approctlss ~r~~~~~~~

de timiter fa morbiciik! et /a mortalitrli des &&+c- ,“,2 tions l&es d Pseudomonas a~~in~s~“~ff~~ ii:

n’est pas exclu que des facteurs p~~t~q~~;~~ ;.*,

logues soient impliquk dans la virulene &w&w :

bactkries, ce qui permeltrait d’envi@z@r la i@e I _? , au point da&es vaccinations.

“) i

a+ n estime actuellement le

nombre de personnes infectbes

par Chlamydia trachomatis g 148

millions et g 6 millions le nombre

de malades ayant perdu la vue du

fait de cette infection, ce qui rep&

sente 15 O/o des causes de c&it&

En 1998, I’OMS s’est don& pour

objectif dkliminer, d’ici 2020, le tra-

chome dans plus de 50 pays oti il

reste endbmique (projet GET : Glo

bal Elimination of blinding Tra-

choma : http://www.who.int-

/pbd/trachomaks/whoget/sldOOl -htm). La stratkgie adoptbe par

I’OMS est appeke SAFE : Sur-

gery (chirurgie), Antibiotic treat-

ment (antibiotiques), Facial clean-

liness (hygkne faciale) et

Environmental improvment (mesu-

res sur I’environnement).

L’administration de masse des

antibiotiques est bien sar essentielle

dans cette approche. Le traitement

de choix est kzithromycine, efficace

8

dans 92 g 98 % apres une prise

orale unique, et qui s’est montrke au

moins aussi efficace qu’un traite-

ment local par Wracyclines pen-

dant 6 semaines. On sait &an-

moins qu’au niveau d’une

communaut& des traitements

&quentiels sont indispensables

pour Bviter les &infestations. En

revanche, le rythme optimal des

administrations restait & estimer.

Un mod&le mathkmatique a BtB ici

&labor& Ont & pris en compte, chez

les enfants de 1 A 10 ans, la pr&a-

lence, par tranche d%ge, de l’infection

active par Chlamydia trachomatis:

celle-ci varie de 25 g 50 O/o selon les

pays. Les auteurs ont ensuite estimb

le temps de doublement de la prk-

valence de l’infection apr& traitement

global d’une communaut6. Ils ont

ainsi pu Btablir que, dans les pays a

forte incidence, le taux de nouveaux

infect& de faGon active doublait tous

les 1 ~3 2 mois, alors que pour les

pays a p&valence plus faible ce

temps Btait de 4 B 8 mois.

Ils peuvent ainsi conclure que,

dans la premiere situation, un trai-

tement antibiotique don& une fois

par an n’Bliminera jamais I’infection

et qu’une administration bisannuelle

est indispensable. Dans la deuxibme

situation, un traitement annuel peut

suffire mais une administration bis-

annuelle permettrait d’obtenir l’ka-

dication plus rapidement.

La mise au point de ce modble

mathbmatique et les r&ultats qui en

dbcoulent devraient, sans qu’il soit

kcessaire d’attendre les premiers

r&ultats sur le terrain, conduire B

une augmentation du @hme de trai-

tement dans les pays B forte end&

mie et ainsi optimiser les chances de

r&ssite du projet GET.

I; ,,

k’identification rkente de plu-

sieurs polymorphismes augmen-

tant le risque thrombotique permet

de nombreuses etudes BpidB-

miologiques et cliniques et I’ap-

prkciation du poids respectif de

ces polymorphismes et des fat

teurs de risque classiques.

La population ici etudike est celle

de 1 12 sujets masculins 3.g& de

29 B 52 ans ayant prbsentB un

infarctus du myocarde. lls sont

compares B un groupe de 187

hommes de m6me age pour la fr&

quence relative : d’une part, de trois

polymorphismes augmentant le

risque thrombogkne tels la m&hy-

kne-tetrahydrofolate reductase

(MHTFR nt677C’T), le facteur V

(FV Leiden 1691 G’A) et le facteur

II (RI nt2021 OG’A), d’autre part, de

facteurs de risque vasculaires clas-

siques comme le tabagisme, I’hy-

pertension art&ielle, I’hypercho-

lest&okmie et le diabkte. ttaient

egalement pris en compte la pr&

sence ou I’absence d’un polymor-

phisme de I’apolipoprot6ine E

(alkle Apo E4) dont la pksence

est associee B une dyslipid6mie.

Les frkquences des polymor-

phismes du FV et du FII sont les

m8mes dans les deux groupes. En

revanche, celles du polymorphisme

concernant la MHTFR et de I’alkle

Apo E4 sont significativement aug-

mentees chez les patients : 24,l Yo

versus 10,7 O/o, et 9,4 O/o versus

5,3 % respectivement. Globale-

ment, 45 O/o des patients ont au

moins un de ces polymorphismes

contre seulement 23 % des

tkmoins (p = 0,0003).

Les facteuts de risque classique sent,

comme attendus, plusfrequemment

retrouvk chez les patients. La co-

existence d’HTA, d’hypercholest&o-

kmie ou de diab&te et d’au moins un

des quatre polymorphismes &tu-

di&, multiplie par 9 le risque d’in-

farctus. Celle d’un alkle Apo E4, du

tabagisme et d’un des polymor-

phismes thrombogknes le multiplie

par 25 alors que I’augmentation de

risque n’est que d’un facteur 3 en

absence de tabagisme ou d’un

autre facteur de risque vasculaire...

Cette etude dkmontre bien la

redoutable synergie, en ce qui

concerne le risque d’infarctus, exis

tant entre des facteurs gknbtiques

et des facteurs Ii&s au comporte-

ment. Cidentification, de plus en plus

frbquente, de ces polymorphismes

thrombogbnes doit ainsi inciter les

mbdecins B une pr&ention encore

plus active pour leurs patients les

plus & risque.

Blood 93 (01/04/1999) 2186-2190

Revue Franpaise des Laboratoires, juin 1999, N” 314

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