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Sommaire Préambule Introduction Objectifs du recensement I. Caractéristiques de la population algérienne 1.1. Population résidente 1.2. Évolution de la population 1.3. La densité de population 1.4. Evolution de la population selon le milieu de résidence 1.5. Structure de la population par âge et par sexe 1.6. État matrimonial de la population 1.7. Intensité du célibat et âge au mariage 1.8. Les niveaux de fécondité 1.9. Instruction de la population 1.10 La population scolarisée 1.11 Le taux de scolarisation 1.12 La population non scolarisée 1.13 L’analphabétisme 1.14 La population active 1.15. Les migrations II. Ménages et familles 2.1 La taille du ménage : 2.3 Evolution du nombre de ménages 2.2 Ménages ordinaires et milieu de résidence 2.4 Les types de ménages : 2.5 Caractéristiques du chef de ménage i

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Sommaire

Préambule

Introduction

Objectifs du recensement

I. Caractéristiques de la population algérienne

1.1. Population résidente

1.2. Évolution de la population

1.3. La densité de population

1.4. Evolution de la population selon le milieu de résidence

1.5. Structure de la population par âge et par sexe

1.6. État matrimonial de la population

1.7. Intensité du célibat et âge au mariage

1.8. Les niveaux de fécondité

1.9. Instruction de la population

1.10 La population scolarisée

1.11 Le taux de scolarisation

1.12 La population non scolarisée

1.13 L’analphabétisme

1.14 La population active

1.15. Les migrations

II. Ménages et familles

2.1 La tail le du ménage :

2.3 Evolution du nombre de ménages

2.2 Ménages ordinaires et milieu de résidence

2.4 Les types de ménages :

2.5 Caractéristiques du chef de ménage

2.5 Les familles

III. L’habitat

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3.1 Parc logement

3.2 Taux d’occupation des logements

3.3 Type de construction :

3.4 Statut d’occupation des logements

3.5 Caractéristiques du parc des logements occupés

3.6 Rattachement des logements aux réseaux : Electricité, eau, égout et gaz naturel

3.7 Equipements des ménages

3.8 Evolution des indicateurs du parc des logements occupés

CONCLUSION GENERALE

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LISTE DES TABLEAUX

Page

Tab 1Répartition de la population algérienne résidente selon les catégories de population

Tab 2 Densité de la population des trois grands ensembles géographiques Tab 3 Population et densité de population par Wilaya Tab 4 Evolution de la densité de population Tab 5 Evolution de la population selon le milieu de résidence Tab 6 Répartition de la population par Wilaya et par milieu de résidence Tab 7 Évolution de la population par âge et par sexe Tab 8 Structure de la population par sexe et par état matrimonial Tab 9 Evolution de la structure de l’état matrimonial par sexe Tab 10 Proportion de la population selon l’état matrimonial, l’âge et le sexe Tab 11 Évolution de l’âge moyen au premier mariage

Tab 12Femmes non célibataires selon le groupe d'âge actuel et l'âge au premier mariage

Tab 13 Age au mariage selon le niveau d’instruction et le sexe Tab 14 Population âgée de 6 ans et plus selon le niveau d’instruction et le sexe

Tab 15Population de 6 ans et plus selon le niveau d’instruction, le sexe et le milieu de résidence

Tab 16 Evolution du niveau d’instruction de la population âgée de 6 ans et plus Tab 17 Répartition de la population scolarisée selon le sexe et le milieu de résidence Tab 18 Structure de la population scolarisée selon le sexe et le niveau d’instruction Tab 19 Structure de la population scolarisée selon le niveau d’instruction et par sexe Tab 20 Évolution de la population scolarisée par sexe Tab 21 Taux de scolarisation des 6-14 ans par sexe et par milieu de résidence Tab 22 Evolution du taux de scolarisation selon le milieu de résidence et le sexe

Tab 23Population non scolarisée de 6 ans et plus selon le niveau d’instruction et le sexe

Tab 24 Structure des analphabètes selon les groupes d'âges Tab 25 Taux d'analphabétisme par groupes d'âge et par sexe Tab 26 Taux d’analphabétisme par sexe et par milieu de résidence Tab 27 Taux d’analphabétisme selon l’âge, le sexe et la strate Tab 28 Évolution du taux d’analphabétisme par sexe Tab 29 Structure de la population active selon le milieu de résidence et le sexe Tab 30 Taux d’activité selon le milieu de résidence et le sexe Tab 31 Évolution de la population active Tab 32 Structure de la population migrante par âge et par sexe Tab 33 Structure des migrants selon le sexe et la situation individuelle Tab 34 Caractéristiques des mouvements migratoires Tab 35 Évolution des mouvements migratoires

Tab 36Évolution des principaux paramètres de la population résidente des ménages ordinaires

Tab 37 Evolution des principaux indicateurs par Wilaya Tab 38 Evolution du nombre de ménages

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Tab 39 Evolution des ménages ordinaires selon le milieu de résidence Tab 40 Répartition des ménages selon le type Tab 41 Structure des chefs de ménage selon le sexe et milieu de résidence Tab 42 Structure des chefs de ménage selon l’âge et le milieu de résidence Tab 43 Proportion des chefs de ménage selon l’âge et le sexe

Tab 44Structure des chefs de ménage selon l’état matrimonial et le milieu de résidence

Tab 45Structure des chefs de ménage par niveau d’instruction, milieu de résidence et le sexe

Tab 46 Structure des chefs de ménage selon la situation individuelle Tab 47 Répartition des familles selon le type et le milieu de résidence Tab 48 Evolution et taux d’accroissement du parc des logements occupés

Tab 49Population et logements occupés par milieu de résidence et taux d’occupation par logement

Tab 50Structure des logements selon le type de construction et le milieu de résidence

Tab 51Structure des logements occupés selon le statut d’occupation et le milieu de résidence

Tab 52Structure des logements occupés selon le milieu de résidence et le nombre de pièces

Tab 53Evolution du parc des logements occupés selon le nombre de pièces et le milieu de résidence

Tab 54 Structure des logements et structure des ménages Tab 55 Logements occupés disposant de cuisine, de salle de bains et de toilettes par

milieu de résidence

Tab 56Evolution de la proportion des logements selon les commodités et le milieu de résidence

Tab 57 Structure des logements occupés selon taux de rattachement aux réseaux et le milieu de résidence

Tab 58 Evolution des taux de rattachement aux réseaux selon le milieu de résidence Tab 59 Taux de possession des équipements Tab 60 Evolution des taux de possession des équipements selon le milieu de résidence Tab 61 Evolution des principaux indicateurs du parc des logements occupés Tab 62 Principaux indicateurs du logement par Wilaya

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Liste des graphes

Page

Graphe 1 Densité de population selon les ensembles géographiques

Graphe 2 Evolution de la population selon le milieu de résidence

Graphe 3Pyramide des âges de la population algérienne résidente des ménages ordinaires et collectifs au R.G.P.H 2008

Graphe 4Répartition de la population âgée de 5 ans et plus selon l'état matrimonial –Hommes-

Graphe 5Répartition de la population âgée de 5 ans et plus selon l'état matrimonial – Femmes-

Graphe 6 Evolution de l'âge moyen au mariage

Graphe 7Evolution de la proportion des célibataires hommes par groupe d'âge selon le niveau d'instruction

Graphe 8Evolution de la proportion des célibataires femmes par groupe d'âge selon le niveau d'instruction

Graphe 9 Evolution du nombre moyen d'enfants par femme

Graphe 10 Structure de la population de 6 ans et plus selon le niveau d'instruction

Graphe 11 Evolution de la population de 6 ans et plus

Graphe 12 Structure de la population scolarisée selon le sexe et le milieu de résidence

Graphe 13 Structure des scolarisés selon le sexe

Graphe 14 Taux de scolarisation par âge

Graphe 15 Taux d'analphabétisme selon le sexe et le milieu de résidence

Graphe 16 Evolution du taux d'analphabétisme selon le sexe

Graphe 17 Evolution de la taille du ménage selon le milieu de résidence

Graphe 18 Structure des logements occupés selon le type de construction et le milieu de résidence

Graphe 19 Structure des logements occupés selon taux de raccordement et le milieu de résidence

Graphe 20 Evolution du taux des équipements

Liste des cartes géographiques

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Page

Carte 1 Intensité du célibat des hommes

Carte 2 Intensité du célibat des femmes

Carte 3 Age moyen au mariage des femmes

Carte 4 Age moyen au mariage des hommes

Carte 5 Taux de scolarisation des 6 à 14 ans

Carte 6 Taux de scolarisation des 6 à 15 ans

Carte 7 Taux d'alphabétisation des 10 ans et plus

Carte 8 Taux d'alphabétisation des 15 ans et plus

Carte 9 Taux d'activité des femmes

Carte 10 Taille des ménages

Carte 11 Taux d'occupation par logement

Carte 12 Taux de raccordement au réseau d’électricité

Carte 13 Taux de raccordement au réseau d'eau potable

Carte 14 Taux de raccordement au réseau d'égout

Carte 15 Taux de raccordement réseau de gaz naturel

vi

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PREAMBULEPREAMBULE

La présente publication a pour objet de présenter un certain nombre de données et

d’indicateurs relatifs aux caractéristiques démographiques et sociales de la population

algérienne résidente. Les données sont issues du dernier recensement général de la

population et de l’habitat réalisé en avril 2008 par l’Office National des Statistique. Elles

proviennent également, pour des besoins de calcul des différents paramètres, des différents

recensements réalisés depuis l'indépendance.

Elle s’articule autour des trois parties :

I. Les principales caractéristiques démographiques et sociales de la population

II. L’habitat et les conditions d’habitation des ménages algériens ;

III. L’équipement des ménages algériens.

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Introduction :Introduction :Le recensement de la population et de l’habitat est la plus grande et la plus importante opération statistique. Il permet de disposer d’une information très variée sur la population et l’habitat.

Il est clair qu’à défaut de données fiables sur la population, il est très difficile de prendre les décisions adéquates en matière de politique de développement économique et sociale.

Il est également extrêmement difficile de connaître les besoins de la population et les mesures à prendre pour les satisfaire.

Les données du recensement permettent par ailleurs d’évaluer et de suivre la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement (OMD).

Enfin le recensement fournit de données à un niveau de détail très fin et à un échelon régional et local pour la mise en œuvre des programmes et politiques de développement au niveau local

L’Algérie a réalisé son cinquième Recensement Général de la Population et de l’Habitat depuis son indépendance, durant la période du 16 au 30 avril 2008. Le premier a été réalisé en 1966, le second en 1977, le troisième en 1987 et le quatrième en 1998.

Le cinquième RGPH intervient dans un contexte très particulier. Le pays a connu de profondes mutations structurelles dans les domaines politique, économique et social.

Le recensement est un outil indispensable pour faire un bilan de la décennie dans des domaines aussi variés de la vie économique et sociale, tels que l’activité, l’habitat, l’éducation etc…. Il permet également l’évaluation chiffrée des politiques mises en œuvre dans la perspective d’une amélioration des conditions de vie de la population algérienne.

Objectifs :

Le recensement de la population et de l’habitat permet une connaissance à un niveau de détail très fin :

- Des caractéristiques démographiques de la population ;

- De la répartition spatiale de la population ;

- Du niveau de scolarisation de la population et de l’analphabétisme ;

- Des flux migratoires ;

- Du niveau et de la structure de la population active ;

- Du parc logement et ses caractéristiques ;

Les résultats du recensement sont des données très précieuses pour l’Etat, les collectivités locales, les entreprises et les institutions nationales et internationales. Ils constituent des informations irremplaçables pour les activités de prévision et d’analyse de la vie économique et sociale.

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Le recensement de la population et de l’habitat permet en outre de mesurer le chemin parcouru dans différents domaines de la vie économique et sociale et d’aider à la prise de décision tant au plan national qu’au plan local.

Enfin le recensement permet de constituer une base de sondage, à travers la construction des fichiers « logement », « population » et « ménages », nécessaires à la mise en œuvre des enquêtes statistiques,

Eu égard aux changements des structures économiques et sociales durant la décennie 1998/2008, le besoin d’informations fiables et récentes s’est fait sentir. Dix ans après le quatrième recensement de l’Algérie indépendante, il était donc impératif de réaliser un cinquième recensement.

Par ailleurs les recommandations internationales insistent sur la nécessité de réaliser un recensement tous les 5 ans ou à défaut tous les dix pour prendre en charge les changements structurels.

Il importe cependant de souligner que même s’il demeure une source d’information d’une richesse inestimable qui occupe une place de choix dans le système national d’information statistique, il n’en demeure pas moins que le recensement ne peut en aucun cas, compte tenu de son exhaustivité, de sa lourdeur et de son coût, aborder toutes les aspects de la vie économique et sociale. Il permet néanmoins de confectionner des fichiers qui serviront de base de sondage pour toutes les enquêtes post censitaires (dépenses de consommation des ménages, revenu, emploi, chômage, santé etc..).

I. Caractéristiques de la population algérienneI. Caractéristiques de la population algérienne1.1. Population résidente

Le recensement général de la population et de l’habitat de 1998 évalue la population algérienne résidente totale au 25 juin à : 34 463 411 personnes. Pour rappel, la population algérienne était de 12 022 300 en 1966, 16 948 000 en 1977, 23 038 942 en 1987 et de 29 698 237 en 1998. La population résidente se compose des catégories suivantes :

Tableau n°1 : Répartition de la population algérienne résidente selon les catégories de population

Catégories de population Effectif %Population des ménages ordinaires et collectifs 34 080 030 98,9Population nomade 222 937 0,7Population comptée à part 150 000 0,4Population Algérienne résidente totale 34 452 967 100

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1.2. Évolution de la population

Le taux annuel moyen d’accroissement de la population entre 1998 et 2008 est de 1,6%. Ce taux est passé de 3,21 % entre 1966 et 1977, à 3,06 % entre 1977 et 1987 et à 2,27 % entre 1987 et 1998. Cette diminution est due essentiellement à une baisse de la fécondité engendrée par le recul de l’âge moyen au premier mariage d’une part et par la généralisation de l’utilisation des méthodes contraceptives d’autre part. En effet, l’élévation de l’âge moyen au mariage engendre une réduction de la fécondité finale en réduisant la période moyenne d’exposition au risque de procréation.

En 2008, l’âge moyen au premier mariage a été estimé à 29,4 ans pour les femmes et à 33,1 ans pour les hommes. Il était de 26,0 ans pour les femmes et de 30,0 ans pour les hommes en 1998.

Le recul de l’âge moyen au premier mariage peut être imputé à plusieurs raisons dont la principale a pour origine le changement des attitudes et des comportements de la population vis-à-vis du mariage.

Les difficultés matérielles liées essentiellement à la crise du logement et du chômage particulièrement pour les jeunes sont, par ailleurs, des facteurs dont l’influence sur le recul de l’âge moyen au premier mariage est certaine.

On peut penser également que la généralisation de la scolarisation, particulièrement pour les femmes est un facteur qui peut avoir une incidence sur l’âge moyen au premier mariage. En effet, les études peuvent s'étaler et engendrer un recul de l’âge moyen au premier mariage.

Par ailleurs, la pratique de la contraception, induite par une adhésion plus importante à la planification familiale, concerne actuellement plus de la moitié des couples selon la troisième enquête à indicateurs multiples réalisée en 2006. Le taux de pratique de la contraception qui était de 8 % en 1970, de 35,8 % en 1986, de 40,8% en 1990 et de 50, 8% en 1992, a été estimé à 62 % en 2006.

Mieux encore, le recours à la contraception qui était quatre fois plus fréquent chez les femmes urbaines s’est généralisé pour toucher les femmes qui vivent en zone rurale. En effet, l’écart observé dans la pratique contraceptive, entre zone urbaine et rurale est très faible selon la même enquête.

Bien qu’il a sensiblement diminué au cours des deux dernières décennies, l’accroissement de la population en Algérie demeure encore élevé.

Les retombées d’un tel accroissement démographique, risqueront d’être assez lourdes dans le domaine de la vie économique et sociale du pays. Un pareil poids démographique engendre des besoins supplémentaires qu’il faudrait satisfaire et entrave sérieusement l’élévation du niveau de vie la population. Le maintien du niveau de vie actuel et l'absorption des effets de l’accroissement démographique nécessitent beaucoup d'efforts et de moyens matériels et financiers.

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1.3. La densité de population

L’évolution des unités géo administratives, qui était rapide entre les trois premiers recensements (1966, 1977 et 1987), n’a connu aucune modification au cours du dernier recensement de 2008. L’Algérie a, en effet, connu, avant chaque recensement, une reforme administrative. La première a eu lieu en 1965, la seconde en 1974 et la troisième en 1985.

Au recensement de 1966, l’Algérie comptait 15 wilayas et 676 communes. En 1974, le nombre de wilaya est passé à 31 et celui des communes à 703 puis 704 en 1977. En 1984, le nombre de Wilaya est passé à 48 et celui des communes à 1541.

Les modifications dans la composition et la consistance territoriale des communes avaient pour objectif, une meilleure maîtrise de la réalité spatiale.

A la veille du recensement de 1998, la seule modification dans la composition des collectivités territoriales s’est traduite par l’organisation territoriale de la Wilaya d’Alger. C’est ainsi que 24 communes limitrophes des Wilaya de Blida (04), Tipaza (14) et Boumerdes (06) ont été détachées de leur Wilaya d’origine et rattachées à la Wilaya d’Alger. Le nombre de communes est passé de 33 à 57 communes

Un statut particulier a été accordé à la Wilaya d’Alger qui s’est vu élevée au rang de Gouvernorat du Grand Alger (G.G.A), compte tenu de sa place stratégique en tant que capitale du pays (Ordonnance n°97-15 du 24 Moharram 1418 correspondant au 31 mai 1997 fixant le statut particulier du Gouvernorat du Grand Alger).

Le Gouvernorat du Grand Alger a été doté d’une organisation particulière qui diffère des autres Wilayas. Il est structuré en arrondissements urbains et en communes. Le Gouvernorat du Grand Alger était composé de 28 arrondissements et de 29 communes.

Après le recensement général de la population et de l'habitat de 1998, le seul changement opéré a concerné le gouvernorat d'Alger qui a repris son statut de Wilaya avec une organisation spécifique.

La réalité spatiale du pays nous permet de classer les communes dans les trois grands ensembles suivants.

Les communes des 14 wilayas de la bande du littoral qui ont de petites superficies ; Les communes du tell et de la steppe qui deviennent de plus en plus grandes au fur

et à mesure que l’on descende vers l’intérieur

Les communes du sud du pays, de taille beaucoup plus importante, prennent des dimensions comparatives à la taille des Daïras et quelquefois des Wilaya du littoral.

Les populations que renferment ces trois grands ensembles suivent le phénomène inverse en raison de la structure spatiale du pays, entièrement polarisée sur le nord et particulièrement sur le littoral, pour des raisons de concentration des activités et des infrastructures.Au recensement de 2008, la densité moyenne de la population est de 14,3 personnes au km². Néanmoins, cette moyenne n’est pas significative de l’ensemble car la répartition de la population est très hétérogène entre les trois grands ensembles décris ci-dessus

Tableau n°2 : Densité de la population des trois grands ensembles géographiques4

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Population en milliers

N° EnsemblesSuperficie Population Densité

Hab/Km2en Km2 % Effectif %1 Bande littorale 45 000 1,9 12 300 36,2 273,3

2 Tell et steppe 255 000 10,7 18 700 54,8 73,3

3 Nord intérieur du littoral (1+2)

300 000 12, 6 31 000 91,0 103,3

4 Sud 2081 700 87,4 3 100 9,0 1,5

Total 2 381 741 100 34 100 100 14,3Source : RGPH – 2008

Globalement, nous pouvons remarquer deux grands ensembles. Le nord du pays qui ne représente que 12,6 % de la superficie du territoire national avec 91,0 % de la population et le sud qui occupe 87,4% du territoire avec 9,0 % de la population.

La concentration de la population au nord du pays, plus particulièrement sur la bande

littorale est très importante, et diminue nettement entre la bande littorale et le tell en

passant de 273 à 73 hab/km², les densités de la population enregistrent une nette coupure

avec le sud du pays (1,5 hab. au km²).

Le tell et la steppe enregistrent une densité moyenne de l’ordre 73,3 hab/km². Le sud est

caractérisé par une très faible densité (1,5 hab/km²).5

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Les écarts observés entre les trois grands ensembles le sont également à l’intérieur d’un

même ensemble comme nous le montre le tableau ci – après.

Pour la bande littorale, la densité de population de la Wilaya d'Alger est la plus importante

et se détache de très loin par rapport à la moyenne (3666,4 hab/Km²). Pour les autres

Wilayas du même ensemble, cette densité varie de 122,3 hab/Km²pour la Wilaya d’El Tarf à

685,6 hab/Km² pour la Wilaya d’Oran.

Pour la steppe et le tell, les densités de population varient de 429,1 pour la Wilaya de

Constantine à 2,9 pour la Wilaya d’El Bayadh. Même si on exclut les Wilaya d’El Bayadh et

de Naama, considérées comme les portes du sud, les densités sont très variables d’une

Wilaya à une autre ; 316,0 pour Tizi Ouzou, 16,4 pour Djelfa, 39,4 pour Khenchella, 41,0

pour Tiaret,…

En ce qui concerne le sud, les densités augmentent au fur et à mesure que l’on se rapproche

du nord. Elles varient de moins d’une personne au Km² à l’extrême sud (Illizi : 0,2 ;

Tamanrasset : 0,3 ; Adrar : 0,9) à 34,4 hab/Km² pour Biskra ou encore 18,2 hab/Km² pour

Laghouat.

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Tableau n°3 : Population et densité  de population par Wilaya

N° WILAYA Population Superficie en Km² Densité1 ADRAR 399714 439700 0,92 CHLEF 1002088 4795 209,03 LAGHOUAT 455602 25057 18,24 OUM EL BOUAGHI 621612 6768 91,85 BATNA 1119791 12192 91,86 BEJAIA 912577 3268 279,27 BISKRA 721356 20986 34,48 BECHAR 270061 162200 1,79 BLIDA 1002937 1577 636,0

10 BOUIRA 695583 4439 156,711 TAMANRASSET 176637 556200 0,312 TEBESSA 648703 14227 45,613 TLEMCEN 949135 9061 104,714 TIARET 846823 20673 41,015 TIZI OUZOU 1127607 3568 316,016 ALGER 2988145 815 3666,417 DJELFA 1092184 66415 16,418 JIJEL 636948 2577 247,219 SETIF 1489979 6504 229,120 SAIDA 330641 6764 48,921 SKIKDA 898680 4026 223,222 S.B.ABBES 604744 9096 66,523 ANNABA 609499 1439 423,624 GUELMA 482430 4101 117,625 CONSTANTINE 938475 2187 429,126 MEDEA 819932 8866 92,527 MOSTAGANEM 737118 2175 338,928 MSILA 990591 18718 52,929 MASCARA 784073 5941 132,030 OUARGLA 558558 211980 2,631 ORAN 1454078 2121 685,632 EL BAYEDH 228624 78870 2,933 ILLIZI 52333 285000 0,234 B.B.ARRERIJ 628475 4115 152,735 BOUMERDES 802083 1488 539,036 EL TAREF 408414 3339 122,337 TINDOUF 49149 159000 0,338 TISSEMSSILT 294476 3152 93,439 EL OUED 647548 54573 11,940 KHENCHELA 386683 9811 39,441 S.AHRAS 438127 4541 96,542 TIPAZA 591010 1846 320,243 MILA 766886 9375 81,844 A.DEFLA 766013 4891 156,645 NAAMA 192891 29950 6,446 A.TEMOUCHENT 371239 2379 156,047 GHARDAIA 363598 86105 4,248 RELIZANE 726180 4870 149,1

TOTAL 34080030 2381741 14,3Source : RGPH – 2008

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Le tableau suivant nous montre l’évolution de la densité de population entre les trois derniers recensements généraux de population et de l’habitat :

Tableau n°4 : Evolution de la densité de population

N° Ensembles Densité en Km²

RGPH 87 RGPH 98 RGPH 08

1 Bande littorale 222,5 245 273,32 Tell et steppe 49,6 60 73,33 Nord intérieur du littoral (1+2) 73,8 88 103,34 Sud 0,9 1,4 1,5

Total Algérie 9,6 12,2 14,3

L’évolution de la densité nous montre que la concentration de la population augmente à un rythme plus rapide au sud où elle a été multipliée par 2,25 fois en 20 ans par rapport à celle du tell et de la steppe (1,63) ou encore de la bande littorale (1,45).

1.4. Population et milieu de résidence :

La population résidente en milieu urbain représente 66,3 % et la zone rurale 33,7 % de la population résidente totale.

1.4.1. Evolution de la population selon le milieu de résidence

Nous noterons la même tendance à travers les quatre recensements. Une augmentation en valeur relative de la population vivant en milieu urbain et une diminution de la population de la zone rurale. La part des citadins dépasse de 10 points celle des ruraux.

Tableau n°5 : Evolution de la population selon le milieu de résidence

RGPH Population urbaine Population rurale Population totale

1996 3.778.482 31,4 8.243.518 68,6 12.022.000 100

1977 6.686.785 40,0 10.261.215 60,0 16.948.000 100

1987 11.444.249 49,7 11.594.693 50,3 23.038.942 100

1998 16.966.941 58,3 12.133.926 41,7 29.100.867 100

2008 22.591.694 66,3 11.488.336 33,7 34.080.030 100

En valeurs absolues, la population urbaine est passée de 3.778.482 en 1966 à 22.591.694 en 2008, soit un gain de 18.813.212 de personnes. La population rurale est de 8.243. 518 en 1966 à 11.488.336 en 1998, soit un gain de 3.244.818 individus

Si on compare les cinq recensements, nous noterons que l’évolution de la population rurale est beaucoup plus lente que celle de la population urbaine. En effet, la population résidente

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en milieu urbain a été multipliée par plus de 6 en 40 ans contre 1.4 pour la population résidente dans le rural.

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Tableau n°6 : Répartition de la population par Wilaya et par milieu de résidence

Cod Wilaya Urbain Rural Total % de la 1 ADRAR 151773 247941 399714 38,02 CHLEF 498521 503567 1002088 49,73 LAGHOUAT 319991 135610 455602 70,24 OUM EL BOUAGHI 456916 164695 621612 73,55 BATNA 684999 434792 1119791 61,26 BEJAIA 468569 444008 912577 51,37 BISKRA 466818 254538 721356 4,78 BECHAR 217544 52517 270061 80,69 BLIDA 771706 231231 1002937 76,9

10 BOUIRA 285463 410119 695583 41,011 TAMANRASSET 121230 55407 176637 68,612 TEBESSA 492320 156383 648703 75,913 TLEMCEN 585346 363789 949135 61,714 TIARET 589126 257698 846823 69,615 TIZI OUZOU 509105 618502 1127607 45,116 ALGER 2811865 176280 2988145 94,117 DJELFA 757895 334289 1092184 69,418 JIJEL 398775 238173 636948 62,619 SETIF 809419 680560 1489979 54,320 SAIDA 222317 108325 330641 67,221 SKIKDA 525111 373569 898680 58,422 SIDI BEL .ABBES 423268 181476 604744 70,023 ANNABA 517622 91877 609499 84,924 GUELMA 311452 170979 482430 64,625 CONSTANTINE 842269 96206 938475 89,726 MEDEA 432806 387126 819932 52,827 MOSTAGANEM 291618 445500 737118 39,628 MSILA 618338 372252 990591 62,429 MASCARA 447119 336955 784073 57,030 OUARGLA 460368 98190 558558 82,431 ORAN 1334722 119356 1454078 91,832 EL BAYEDH 144642 83982 228624 63,333 ILLIZI 28934 23399 52333 55,334 B.B.ARRERIJ 389260 239215 628475 61,935 BOUMERDES 465489 336594 802083 58,036 EL TAREF 245954 162460 408414 60,237 TINDOUF 45610 3539 49149 92,838 TISSEMSSILT 167327 127149 294476 56,839 EL OUED 440292 207256 647548 68,040 KHENCHELA 268448 118235 386683 69,441 S.AHRAS 262302 175825 438127 59,942 TIPAZA 341710 249300 591010 57,843 MILA 446939 319947 766886 58,344 A.DEFLA 378696 387317 766013 49,445 NAAMA 145131 47760 192891 75,246 A.TEMOUCHENT 248722 122516 371239 67,047 GHARDAIA 349788 13811 363598 96,248 RELIZANE 398061 328120 726180 54,8

TOTAL 2259169 1148833 34080030 66,3Source : RGPH – 2008

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On peut observer que la population urbaine est moins importante que la population rurale pour 6 Wilayas seulement sur les 48 que compte le pays : Adrar, Chlef, Bouira, Tizi Ouzou, Mostaganem, Ain Defla.

Pour les autres Wilayas, la population urbaine représente plus de la moitié de la population totale. La part de la population urbaine varie sensiblement entre les différentes Wilayas. Elle passe de 38 % pour la Wilaya d’Adrar à 96,2% pour la Wilaya de Ghardaïa ; soit un écart de 58,2 points.

Les Wilayas dont la proportion de la population urbaine tourne autour de la moyenne nationale sont présentes au sein des différents ensembles géographiques. La bande littorale est représentée par les wilayas d’El Tarf, Skikda, Tipaza, Tlemcen, Ain Temouchent et Sidi Bel Abbes. Dans le tell et la steppe on retrouve avec les Wilaya de M’sila, Souk Ahras, Mascara, El Bayadh, Batna, Guelma, Khenchela, Djelfa, Tiaret, Tebessa, Oum El Bouaghi et Saida et dans le sud avec les Wilayas de Laghouat, Biskra, El Oued et Tamanrasset.

Les Wilayas dont la proportion de la population urbaine est de loin supérieure à la moyenne nationale concernent également les différents ensembles géographiques.

1.5. Structure de la population par âge et par sexe

Entreprendre des politiques de développement au niveau national ou régional dans les domaines de la vie économique et sociale nécessite une connaissance de la composante humaine. Les informations relatives à la structure de la population par âge et par sexe revêtent, à cet égard, une importance particulière pour la détermination de l’ensemble de ses besoins dans tous les domaines (éducation, santé, activité et emploi, logement…).

Elles permettent de disposer des données nécessaires pour mener les diverses programmes et politiques de développement en direction des différentes catégories de population.

Les besoins spécifiques induits par un accroissement démographique encore importants, dans des domaines aussi variés que sont la scolarisation, l’habitat, la santé, l’emploi…, ne peuvent être correctement cernés et pris en charge que par la mise en place de programmes de développement adéquats, basés sur une parfaite connaissance de la composante humaine.

La structure par âge et par sexe nous renseigne également sur la composante démographique, sur ses tendances passées et sur son rythme d’accroissement probable dans le futur pour l’élaboration des projections de population et les analyses de perspectives.

La structure par âge et par sexe est, par ailleurs indispensable pour toutes les études et les enquêtes sociales par sondage.

Eu égard à son importance, il est clair que l’utilisation d’une mauvaise structure de la population par âge et par sexe peut constituer une entrave en faussant l’évaluation des besoins de la population et en entraînant par conséquent des choix de politiques de développement inopérants.

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La population résidente des ménages ordinaires et collectifs se compose de 50,6 % de personnes de sexe masculin et de 49,4% de personnes de sexe féminin. Cette proportion est du même ordre en milieu urbain et en zone rurale.

Les hommes étaient plus nombreux que les femmes lors des recensements de 1987 (50,6%) et de 1998 (50,5%) et moins nombreux pour le recensement de 1997 (49,7%).

L’illustration graphique de la structure par âge et par sexe en 2008 laisse entrevoir une reprise de la natalité au cours notamment des cinq dernières années précédent le recensement. La part des 0-4 ans est évaluée à 10.0 % contre 8.5% pour celle des 5-9 ans. Ce constat est corroboré par les données de l’état civil. Le nombre de naissances vivantes est passé de 649000 en 2003 à 817000 en 2008.

Cette augmentation de la natalité est vraisemblablement liée, à l’augmentation de l’effectif des femmes en âge de reproduction qui représente désormais 57.6 % de l’effectif total des femmes. Il s’agit des générations des années du baby boom 1970-85 qui investissent le marché matrimonial voire en pleine période de procréation. Pour rappel, la proportion des femmes en âge de procréer était de l’ordre de 45.1 % en 1987 et 52.1 % en 1998.

Graphe 3 : Pyramide des âges de la population algérienne résidente des ménages ordinaires et collectifs au R.G.P.H.1998

La part des personnes âgées de 60 ans et plus qui renseigne sur le degré de vieillissement de la population représente est de 7,5 % de la population totale ; 7,3 % parmi les hommes et 7,6 % chez les femmes.

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Il importe de souligner que le vieillissement de la population est lié principalement à la baisse de la fécondité et à l’allongement de l’espérance de vie résultant de l’amélioration des conditions, notamment celles de la santé.

Globalement, la répartition de la population par âge nous indique l’importance de la jeunesse dans sa composante : 59,8% ont moins de 30 ans, 38,7% moins de 20 ans et 28,0% ont moins de 15 ans.

La structure de la population par âge indique que :

la population d’âge scolaire (5-15 ans) représente un peu plus du cinquième de la population totale (20,2%).

la population en âge d’activité (15-59 ans) représente (64,4%) de la population totale

la part des 60 ans et + est de (7,5%)

Tableau n° 7 : Évolution de la population par âge et par sexeGroup

esd’âge

RGPH 1987 RGPH 1998 RGPH 2008Masc Fem Total Masc Fem Total Masc Fem Total

0-4 845 811 1656 560 534 1094 514 486 999

5-9 759 728 1487 626 603 1229 433 415 848

10-14 649 613 1262 660 636 1296 488 468 956

15-19 552 542 1094 613 590 1203 542 525 1067

20-24 492 483 975 506 496 1002 556 548 1104

25-29 371 358 729 433 427 861 508 496 1004

30-34 316 295 611 363 359 723 405 400 804

35-39 232 225 457 290 284 573 343 345 687

40-44 157 165 322 238 236 474 296 297 592

45-49 149 161 310 194 187 381 240 238 478

50-54 139 151 290 128 134 262 200 195 395

55-59 114 121 235 119 121 240 161 151 312

60-64 87 93 180 104 110 214 104 105 209

65 et + 195 200 395 218 228 447 269 275 544

TOTAL 5055 4945 10000 5052 4948 10000 5057 4943 10000

Source : RGPH – 2008

Même s’il diminue, le poids relatif aux tranches d’âges jeunes reste important. Cette tendance a été déjà observée lors du recensement de 1998.

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La population des moins de 15 ans représente 28% contre 48% en 1987 et 36,2 % en 1998. Cette évolution n’est qu’une confirmation de la baisse de la natalité et donc de la fécondité des couples.

La proportion des moins de 30 ans passe à 59,8% en 2008 après avoir été de 66,9% en 1998 et de 72 % en 1987.

La population de 15 à 59 ans a augmenté entre les 3 derniers recensements. Elle est passée de 50,2 % en 1987 à 57,2% en 1998 pour atteindre 64,4 % en 2008.

La proportion de la population du troisième âge (60 ans et +) a augmenté en 2008. Elle est de 7,5 % en 2008 alors qu’elle représentait respectivement 5,6% et 6,6% en 1987 et 1998.

Conséquence d’une diminution de la croissance démographique et de l’augmentation de l’espérance de vie, la part des 60 ans et plus devrait évoluer positivement. L’étude de la structure par âge actuelle met déjà en évidence le recul de la tranche 0-14 ans et l’accroissement de la tranche 60 et +.

Malgré la baisse du taux d’accroissement de la population, matérialisée par le rétrécissement à la base de la pyramide d’âge, la composante de la population algérienne demeure jeune.

Cette particularité constitue certes un atout exceptionnel, mais dans le contexte actuel - du moins à court et moyen termes - une redoutable contrainte pour les efforts de développement économique et social et l’amélioration du cadre de vie.

1.6. État matrimonial de la population

Le mariage, le divorce et le veuvage sont autant de phénomènes dont les effets se traduisent sur les conditions de vie de la population et peuvent avoir des répercussions sur sa situation économique, sociale et culturelle.

Tableau n°8 : Structure de la population par sexe et par état matrimonial

État matrimonial Sexe TotalMasculin Féminin

Célibataire 64,9 57,7 61,3

Marié (e) 34,4 35,8 35,1

Divorcé (e) 0,3 1,4 0,8

Veuf (ve) 0,5 5,0 2,7

Non déclaré 0,02 0,03 0,02

Total 100 100 100

Source : RGPH – 2008

La proportion des célibataires s’élève à 61,3 % de la population des ménages ordinaires et collectifs.

En ce qui concerne les mariés, les effectifs des femmes sont légèrement plus faibles que ceux des hommes. Cela est vraisemblablement dû d’une part au phénomène de la

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polygamie et d’autre part à l’émigration des hommes dont les femmes résident toujours en Algérie. A l'inverse, les effectifs des femmes divorcées sont plus importants que ceux des hommes compte tenu des remariages plus fréquents chez les hommes.

Quant au veuvage, l’importance relative du veuvage des femmes par rapport aux hommes est liée d’une part, comme pour le divorce, au remariage facile et fréquent des hommes et d’autre part, à l’espérance de vie (plus élevée pour les femmes) et l’écart d’âge entre les conjoints (les femmes sont beaucoup plus jeunes que les hommes).

1.6.1. Évolution de la situation matrimoniale

Globalement, nous pouvons noter, pour les deux sexes, une augmentation régulière de la proportion des célibataires entre les différents recensements et une diminution de celle des mariés. Cette situation s’explique en grande partie par la structure par âge de la population et le recul de l’âge moyen au mariage.

Tableau n° 9 : Evolution de la structure de l’état matrimonial par sexe- Population totale -

Etat matrimonial

Masculin Féminin Ensemble1987 1998 2008 1987 1998 2008 1987 1998 2008

Célibataire 45,2 51,1 64,9 31,5 40,5 57,7 38,4 45,8 61,3

Marié(e) 53,4 47,8 34,4 56,2 49,6 35,8 54,8 48,7 35,1

Divorcé(e) 0,5 0,4 0,3 2,4 2,0 1,4 1,5 1,2 0,8

Veuf (ve) 0,8 0,7 0,5 9,9 7,9 5,0 5,4 4,3 2,7

ND / 0,01 0,02 / 0,03 0,03 / 0,02 0,02

Total 100 100 100 100 100 100 100 100 100

Source : RGPH – 2008

Par sexe, on peut observer que la part des célibataires s'est accrue de 19,7 points pour les hommes et de 26,2 points pour les femmes en l'espace de 21 ans.

Par groupe d’âge, on peut constater l’importance de la proportion des célibataires pour les tranches d’âge 25-29 ans et 30-34 ans. La part des célibataires pour ces deux tranches respectives est de 67,2% et 42,4%.

Plus des deux tiers de la population âgée de 25 à 29 ans sont toujours célibataires et plus 4 personnes sur 10 le sont encore pour le groupe 30-34 ans.

Par sexe, le célibat est plus accentué chez les hommes. Parmi les 25-29 ans, plus de 8 hommes sur 10 (82,5%) contre 1 femme sur 2 (51,6%) sont toujours célibataires. Ces proportions pour la tranche 30-34 ans sont respectivement de 50% pour les hommes contre 34,8% pour les femmes.

Tableau n° 10 : Proportion de la population selon l’état matrimonial, l’âge et le sexe

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Célibataire Marié (e) Divorcé (e) Veuf (ve)Mas. Fem. Tot Mas. Fem. Tot Mas Fem. Tot Mas. Fem. Tot

15-19 99,9 97,3 98,6 0,1 2,6 1,3 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,020-24 98,0 77,9 88,0 1,9 21,6 11,7 0,0 0,4 0,2 0,0 0,1 0,025-29 82,5 51,6 67,2 17,3 46,8 31,9 0,2 1,2 0,7 0,0 0,3 0,230-34 50,0 34,8 42,4 49,4 62,3 55,8 0,5 2,2 1,3 0,1 0,7 0,435-39 24,3 23,1 23,7 74,7 72,1 73,4 0,8 3,0 1,9 0,1 1,7 0,940-44 10,2 13,0 11,6 88,7 79,9 84,3 0,9 3,7 2,3 0,2 3,4 1,845-49 4,7 6,9 5,8 94,0 83,1 88,6 0,8 3,9 2,4 0,3 6,1 3,250-54 2,3 3,8 3,1 96,4 82,2 89,4 0,7 3,8 2,2 0,6 10,1 5,355-59 1,4 2,5 1,9 97,0 77,9 87,7 0,6 3,5 2,0 1,0 16,0 8,3

Source : RGPH – 2008

Le phénomène du mariage à un âge avancé, déjà très important en 1998, s'est accentué en 2008. En 1998, les célibataires représentaient respectivement 61,6% et 30,2 % de l’ensemble des personnes âgées de 25-29 ans et 30-34 ans. Les mêmes proportions pour ces deux groupes d’âge respectifs sont de 67,2 % et 42,4% en 2008.

On peut constater également que les célibataires représentent presque le quart (23,7%) des personnes du groupe d’âge 35-40 ans en 2008 alors qu’ils ne représentaient que 12,0% pour le même groupe d’âge en 1998.

Selon le sexe, on peut observer que le rythme d’accroissement de la part des célibataires pour les 25-29 ans et 30-34 ans est pratiquement le même pour les hommes et pour les femmes.

En 1998, les hommes célibataires représentaient 37,9% et 12,6% de l’ensemble de la population masculine alors que les femmes célibataires représentaient 22,4 % et 11,2% de l’ensemble de la population féminine des groupes d’âge respectifs 25-29 ans et 30-34 ans.

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1.7 Intensité du célibat et âge au mariage

1.7.1 Intensité du célibat.

L’intensité du célibat ou proportion des célibataires à l’âge de 50 ans a été évaluée notamment chez les femmes à 4.45 % en 2008 contre 2.53 % en 1998 et 1.4 % en 1987.

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1.7.2 Age moyen au mariage

L’augmentation du célibat est également perceptible à travers l’évolution de l’âge au mariage qui est passé respectivement de 27.6 ans à 29.4 ans chez les femmes et de 31.3 ans à 33.4 ans chez les hommes entre 1998 et 2008

Tableau 11 : Évolution de l’âge moyen au premier mariage

Sexe 1977 1987 1998 2008Masculin 25,3 27,7 31,3 33.1Féminin 20,9 23,7 27,6 29.4Source : RGPH – 2008

S’agit-il d’un célibat volontaire lié à un phénomène de société ? S’agit-il de contraintes économiques objectives qui empêcheraient les jeunes de fonder leur foyer ?

Il s’agit vraisemblablement des deux raisons ; les contraintes économiques notamment la crise du logement, le chômage qui touche particulièrement les jeunes, mais également d’un choix volontaire lié à un changement d’attitude et de comportement à l’égard de l’institution de mariage..

En fait, l’examen des âges au mariage selon la génération d’appartenance tant chez les femmes que chez les hommes révèle un changement important dans l’accès au marché matrimonial.

Plus de la moitié des femmes (55.8%) était déjà mariées avant d’atteindre 20 ans chez les générations (1943-48) alors que les mariées ne représentent que 7.1% chez les générations (1983-88). Il faut noter également que 90 % des femmes appartenant aux générations (1943-48) étaient mariées avant l’âge de 30 ans contre 58.2 % chez les générations (1973-78).

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Le même constat est observé chez les hommes. Le mariage précoce a nettement régressé.

Tableau n° 12 : Répartition des femmes non célibataires selon le groupe d'âge actuel et l'âge au premier mariage

Age Actuel

GénérationAge au mariage regroupé

Encore célibataire

TotalMoins de 20 ans

20- 24 25 - 29 30 - 34 35 & plus

Hommes15 à 19 88-93 2,3 - - - - 97,5 100

20 à 24 83-88 5,7 13,3 - - - 80,8 100

25 à 29 78-83 5,3 20,5 17,6 - - 56,4 100

30 à 34 73-78 7,7 18,5 27,4 15,3 - 30,7 100

35 à 39 68-73 11,1 22,6 23,0 21,2 7,4 13,9 100

40 à 44 63-68 15,6 26,1 25,3 15,4 11,1 5,5 100

45 à 49 58-63 20,0 29,7 25,3 12,6 8,7 2,5 100

50 à 54 53-58 22,7 31,6 24,7 11,1 6,9 1,2 100

55 à 59 48-53 26,5 32,5 24,0 10,0 6,3 0,8 100

60 à 64 43-48 28,8 29,3 21,9 9,7 6,6 0,5 100Femmes

15 à 19 88-93 2,5 - - - - 97,5 100

20 à 24 83-88 7,1 14,8 - - - 78,1 100

25 à 29 78-83 8,1 25,6 14,4 - - 51,9 100

30 à 34 73-78 12,8 24,5 20,9 6,7 - 35,1 100

35 à 39 68-73 19,5 29,1 16,4 8,8 2,8 23,4 100

40 à 44 63-68 28,3 31,9 15,5 6,3 4,8 13,2 100

45 à 49 58-63 36,8 32,4 13,9 5,2 4,7 7,0 100

50 à 54 53-58 42,6 32,0 12,7 4,7 4,1 3,9 100

55 à 59 48-53 47,1 29,6 12,5 4,5 3,8 2,6 100

60 à 64 43-48 55,8 23,8 10,4 4,7 3,7 1,6 100

Source : RGPH – 2008

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1.7.2.1 Age moyen au mariage niveau d’instruction

Le niveau d’instruction à travers notamment la poursuite des études dans un premier temps et l’alternative d’accéder au marché du travail dans un second temps particulièrement pour les femmes, joue un rôle important dans le recul de l’âge au mariage.

On peut constater en effet qu’en 2008 l’âge au mariage augmente sensiblement chez les femmes de niveau supérieur. Il passe de 27.7 ans chez les non instruites à 33 chez les femmes de niveau supérieur soit un écart de 3,4 ans contre 2.5 ans pour les hommes.

Cependant, il faut noter que l’écart d’âge au mariage entre les hommes et les femmes atteint son minimum chez les personnes de niveau supérieur.

Tab 13 : Age au mariage selon le niveau d’instruction et le sexe

Niveaud’instruction

Age au mariage Ecart (H-F)En annéesHommes Femmes

Sans instruction 31,2 27,7 3,5

Primaire 32,8 28,5 4,3

Moyen 33.0 28,2 4,8

Secondaire 32,8 28,4 4,4

Supérieur 33,7 31,1 2,6

Source : RGPH - 2008

Les graphes suivants relatifs à la proportion des célibataires par groupe d’âge et par niveau d’instruction montrent très nettement pour les deux sexes et plus particulièrement pour les femmes que plus le niveau d’instruction est élevé, plus on retarde le mariage.

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1.8. Les niveaux de fécondité

Les facteurs socio-économiques et les valeurs sociales et culturelles (instruction, urbanisation, baisse de la mortalité, …) sont des facteurs qui ont eu une grande influence sur l’évolution des niveaux de fécondité des femmes. Ils conditionnent l’accès au marché matrimonial et déterminent le recours des couples aux moyens de planification. Les données disponibles au recensement sur la fécondité des femmes mettent en exergue une fois encore la poursuite de la baisse de la fécondité que laisse apparaître le nombre moyen d’enfants par femme.

1.9. Instruction de la population

L’instruction est un élément fondamental dans la mesure du niveau de développement d’un pays. La richesse d’un pays est constituée en grande partie par le niveau d’instruction et de compétence de sa composante humaine. Conscient de cette évidence, les Etats et les gouvernements accordent un intérêt particulier aux secteurs de l’enseignement et de la formation.

En Algérie, le secteur de l’enseignement est toujours prioritaire dans l’allocation des fonds nécessaires à son épanouissement.

Il faut noter que beaucoup d’efforts ont été consentis par les pouvoirs publics pour l’élévation du niveau d’instruction et formation de la population algérienne.

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En dépit de tous ces efforts, il y a lieu de relever le nombre important de personnes sans instruction. Presque le quart (23,3%) de la population résidente des ménages ordinaires et collectifs âgée de 6 ans est sans instruction.

Tableau n° 14 : Population de 6 ans et plus selon le niveau d’instruction et le sexeNiveau

d’instructionMasculin Féminin Total

Effectif % Effectif % Effectif %Sans instruction 2730421 17,6 4413882 29,1 7144303 23,3

Alphabétisé 36832 0,2 35847 0,2 72679 0,2

Primaire 4132276 26,7 3630009 23,9 7762286 25,3

Moyen 4832826 31,2 3491076 23,0 8323902 27,1

Secondaire 2505264 16,2 2276929 15,0 4782194 15,6

Supérieur 1086884 7,0 1190001 7,8 2276885 7,4

Non déclaré 155093 1,0 151865 1,0 306958 1,0

TOTAL 15479597 100 15189610 100 30669207 100

Source : RGPH – 2008

Un peu plus du quart de la population dispose d'un niveau primaire. Les personnes de niveau moyen et secondaire représentent respectivement 27,1 et 15,6% de l'ensemble des personnes âgées de 6 ans et plus. Moins d'une personne sur 10 (7,4%) dispose d'un niveau universitaire en 2008.

On remarque, par ailleurs, que la population masculine est plus importante dans l'ensemble des cycles primaire, moyen et secondaire et qu'elle est moins importante dans le niveau universitaire.

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Moins nombreuses à accéder à l’école les femmes sont plus nombreuses en fin de cycle. La déperdition scolaire est beaucoup plus importante pour les garçons que pour les filles.

1.9.1 Niveau d’instruction et milieu de résidence

Tableau n° 15 : Population âgée de 6 ans et plus selon le niveau d’instruction, le sexe et le milieu de résidence (en %)

Niveau d’instruction Milieu de résidence

Urbain RuralMasc. Fem. Total Masc. Fem. Total

Sans instruction 13,0 22,7 17,8 23,9 39,7 31,6Alphabétisé 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1Primaire 26,2 23,2 24,7 28,4 25,8 27,1Moyen 32,3 24,9 28,6 30,9 20,5 25,8Secondaire 18,7 18,3 18,5 12,2 9,2 10,7Supérieur 8,8 9,9 9,4 4,0 4,2 4,1Non déclaré 0,8 0,8 0,8 0,6 0,6 0,6Total 100 100 100 100,0 100 100

Source : RGPH – 2008

Globalement, nous constatons que la population vivant en milieu urbain est privilégiée par rapport à celle de la zone rurale. Pour les instruits, les proportions de la population urbaine sont plus importantes que celles de la population rurale et ce quelque soit le niveau d’instruction.

A l’inverse, la proportion des personnes sans instruction, parmi les personnes âgées de 6 ans et plus, de la zone rurale (31,6%) est de loin la plus importante que celle du milieu urbain (17,8%) ; soit un écart de 13,8 points.

L’écart entre le milieu urbain et la zone rurale, s’accentue à partir du niveau secondaire. De moins de 3 points au niveau primaire, cet écart passe à 7,8 points au secondaire et à 5,3 points au supérieur.

Par sexe, les disparités sont beaucoup plus significatives. Les proportions des femmes sans instruction, parmi les populations féminines âgées de 6 ans et plus de la zone rurale et du milieu urbain sont respectivement de 39,7 et 22,7%.

La proportion des femmes du milieu urbain ayant fréquenté ou fréquentant un établissement scolaire en 2008, est plus importante en milieu urbain qu’en zone rurale. L’écart passe de 4,4 points pour le niveau moyen à 9,1% pour le secondaire. La proportion des femmes du niveau supérieur est plus de deux fois plus importante en milieu urbain.

1.9.2 Évolution du niveau d’instruction

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L’examen de l’évolution du niveau d’instruction de la population âgée de 6 ans et plus entre les deux derniers recensements (1998 et 2008) nous permet d'enregistrer une nette amélioration comme l’indique le tableau suivant :

Tableau 16 : Evolution du niveau d’instruction de la population de 6 ans et plus

Niveau d’instructionRGPH 1998 RGPH 2008

Effectif % Effectif %Sans instruction 7538728 29,9 7144303 23,3

Alphabétisé 367765 1,5 72679 0,2

Primaire 7542547 29,9 7762286 25,3

Moyen 5216100 20,7 8323902 27,1

Secondaire 3292115 13,1 4782194 15,6

Supérieur 1157787 4,6 2276885 7,4

Non déclaré 80944 0,3 306958 1,0

TOTAL 25196182 100 30669207 100

Source : RGPH – 2008

En valeurs relatives, les personnes sans instruction ont connu une réduction de plus de 6 points, en passant de 29.9 % en 1998 à 23.3 % en 2008. Les effectifs ont également diminué de près de 400 000 personnes. La scolarisation des enfants étant un droit et un devoir pour tous, la catégorie des sans instruction, composée essentiellement de la population du troisième âge, ne peut que diminuer.

Les populations des niveaux moyen, secondaire et supérieur ont toutes connu un accroissement en valeurs absolues.

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La proportion des personnes qui disposent d’un niveau moyen est passée de 20,7% en 1998 à 27,1 % en 2008. Pour le secondaire, le gain a été de 2,5 points.

Mieux encore, les personnes de niveau supérieur, ont connu une augmentation spectaculaire. Elles ont presque doublé en passant de 1 157 787 à 2 276 885 personnes entre 1998 et 2008.

1.10 La population scolarisée1.10.1 La population scolarisée et milieu de résidence

Globalement, la population scolarisée est composée de 49,4% d’hommes et de 50,6% de femmes. Selon le milieu de résidence, les disparités liées au sexe sont insignifiantes.

Il importe toutefois de noter que la scolarisation touche davantage les femmes en milieu urbain et qu'on atteint pratiquement la parité en zone rurale.

Tableau n°17 : Population scolarisée selon le sexe et le milieu de résidence

SexeMilieu de résidence

TotalUrbain RuralEffectif % Effectif % Effectif %

Masculin 2840896 48,8 1364213 50,8 4205108 49,4

Féminin 2984997 51,2 1319385 49,2 4304382 50,6

Total 5825892 100 2683598 100,0 8509490 100

Source : RGPH – 2008

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1.10.2 Niveau d’instruction de la population scolarisée

Globalement il y a lieu de noter l'importance de la proportion des scolarisés au niveau supérieur qui a dépassé la barre des 10 %.

Tableau n° 18 : Structure de la population scolarisée selon le sexe et le niveau d’instruction

Niveau d’instruction

SexeTotalMasculin Féminin

Primaire/alphabétisé 46,3 40,7 43,4Moyen 31,2 29,3 30,2Secondaire 12,7 15,9 14,3

Supérieur 9,4 13,7 11,6

ND 0,4 0,4 0,4

Total 100 100 100

Source : RGPH – 2008

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On notera également que la population féminine, moins importante aux niveaux primaire et moyen, est plus importante que la population masculine à partir du niveau secondaire. La déperdition scolaire est par conséquent plus importante pour les garçons.

Le tableau suivant relatif à la structure de la population scolarisée selon le sexe et le niveau d’instruction est à ce titre très parlant.

Tableau 19 : Structure de la population scolarisée selon le niveau d’instruction et par sexe

Niveau d’instruction

SexeTotalMasculin Féminin

Primaire 52,2 47,8 100Moyen 51,0 49,0 100Secondaire 43,7 56,3 100Supérieur 40,0 60,0 100Source : RGPH – 2008

Légèrement plus importante que celle des filles aux niveaux primaire et moyen, la part des garçons devient beaucoup plus faible que celle des filles à partir du secondaire. L'écart est de 12,6 points au secondaire et de 20 points au niveau supérieur.

Il y a lieu de noter que ce phénomène est observé pour la première fois lors du recensement de la population et de l'habitat de 2008. Il met en évidence, le profond changement des attitudes notamment des parents vis-à-vis de la scolarisation des filles et l’importance qu’elle accorde actuellement à l’accès et à la poursuite des études de leurs filles.

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Ce phénomène est observé également en zone rurale avec des proportions très proches du niveau national. Les filles représentent respectivement 55,1 et 58,1% de l’ensemble des scolarisés du secondaire et du supérieur de la zone rurale.

1.10.3 Évolution de la population scolarisée

La population scolarisée s’est accrue de 1.033.769 personnes, soit un accroissement de 13,6 % en 10 ans. Cet accroissement a concerné davantage les filles qui ont vu leur effectif augmenter de 19,3 % contre 8,4 % pour les garçons.

Tableau n°20 : Évolution de la population scolarisée par sexe

SexeAnnées Accroissement en %

1998 2008Masculin 3931558 4205108 8,4

Féminin 3659083 4304382 19,2

Total 7 590 641 8509490 13,6

Source : RGPH – 2008

Comparativement à 1998, la tendance s'est inversée. En termes d’effectifs, il y a plus de filles scolarisées que de garçons en 2008. La scolarisation et la poursuite des études par les femmes ont fini par s'imposer comme une réalité sociale incontournable qui ne souffre d'aucune contrainte.

1.11. Le taux de scolarisation

Le taux de scolarisation, rapport de la population scolarisée de la tranche d’âge 6 à 14 ans à population totale de la même tranche, a été évalué à 92,1 % en 2008 ; 94,0 % en milieu urbain et 88,3% en zone rurale.

Tableau n° 21: Taux de scolarisation des 6-14 ans par sexe et par milieu de résidence

SexeStrate Total

Urbain RuralMasculin 94,0 89,5 92,4Féminin 94,1 87,0 91,7Total 94,0 88,3 92,1Source : RGPH – 2008

Globalement, la scolarisation touche tout autant les garçons que les filles. L’écart entre le taux de solarisation des populations masculine et féminine est insignifiant au niveau global. Mieux encore, le taux de scolarisation le plus élevé (94,1%) est enregistré par les filles du milieu urbain.

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Selon le milieu de résidence, on peut par contre observer un écart de plus de 5 points entre le taux de scolarisation du milieu urbain et celui de la zone rurale ; 4,5 entre les garçons et 7,1 entre les filles des milieux respectifs de l’urbain et du rural.

En valeurs absolues, le nombre d’enfants de 6 à 14 ans qui ne fréquente pas l’école est évalué à 440 905 ; 214 536 en milieu urbain et 226 368 en zone rurale. Les filles représentent 51,3% du total des non scolarisés.

Logiquement, le taux de scolarisation est au maximum à 6 ans. Ce n’est pas le cas pour la population algérienne où le taux le plus élevé est atteint à 8 ans. Observé durant les différentes enquêtes par sondage, ce phénomène est conforté par les données du recensement. Il est vraisemblablement dû à l’attitude des parents, qui préfèrent retarder la rentrée de leurs enfants.

L’illustration graphique nous permet en outre de confirmer la tendance observée chez les garçons : un taux de scolarisation plus élevé que celui des filles en début de scolarité et plus faible en fin de scolarité.

En milieu urbain, le taux de scolarisation des filles (93,3%) commence à dépasser celui des garçons (93,1%) à la fin du cycle fondamental (14 ans). L’écart devient de plus en plus important à partir de 16 ans. De 6 points à 16 ans, cet écart passe à 11,1 points à 17 ans, à 13,8 points à 18 ans pour atteindre 15,1 points à 19 ans.

En zone rurale, le taux de scolarisation des filles dépasse celui des garçons à partir de 17 ans. De 3 points à 17 ans cet écart passe à 6,3 points à 18 ans pour atteindre 7,4 points à 19 ans.

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La discrimination à l’égard de la fille en termes de scolarité ne fait plus objet à des débats.

La scolarité des filles est devenue une réalité incontournable. La période des privilèges pour les garçons est désormais révolue. Les enfants algériens ont les mêmes chances pour acquérir le savoir.

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1.11.1 Evolution du taux de scolarisation

Le taux de scolarisation des enfants de 6 à 14 ans est passé de 85,3% en 1998 à 92,1% en 2008, soit un accroissement de presque 7 points. A titre de rappel, le taux de scolarisation était de 47,2% en 1966 et de 70,4 % en 1977.

Tableau n°22 : Evolution du taux de scolarisation selon le milieu de résidence et le sexe

1998 2008Urbain Rural Total Urbain Rural Total

Masculin 91,4 90,4 90,9 94,0 89,5 92,4Féminin 83,1 73,5 78,4 94,1 87,0 91,7

Total 87,7 82,8 85,3 94,0 88,3 92,1Source : RGPH – 2008

Cet accroissement qui a profité tout autant à la population urbaine qu'à la population rurale a été bénéfique surtout aux femmes. En effet, le taux de scolarisation des filles a connu un bond spectaculaire. Il est passé de 78,4% en 1998 à 91,7%, soit un gain de 13,3 points contre 1.5 points seulement pour les garçons au cours de la même période.

Très important jusqu’en 1998 où il était évalué à plus de 10 points en faveur des garçons, l’écart entre les garçons et les filles est en faveur des filles en milieu urbain et il n’est plus que d’un point en faveur des garçons en zone rurale.

Cela traduit les efforts soutenus des pouvoirs publics pour la généralisation de l’enseignement et la sensibilisation des parents pour l’éducation des filles.

1.12 La population non scolarisée

En 2008, le nombre de personnes des ménages ordinaires et collectifs, âgées de 6 ans et plus et qui ne fréquentaient aucun établissement d’enseignement général ou de formation a été évalué à 22.044.788 personnes, soit 73,3 % de l’ensemble de la population algérienne résidente totale âgée de 6 ans et plus.

La population non scolarisée est composée de 50,9% de personnes de sexe masculin et de 49,1% de personnes de sexe féminin.

Presque le tiers de la population algérienne résidente des ménages ordinaires et collectifs, des non scolarisés au moment du recensement de 2008, est sans instruction.

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Tableau n°22 : Structure de la population non scolarisée de 6 ans et plus selon le niveau d’instruction et le sexe

Niveau d’instruction Masculin Féminin TotalSans instruction 23,1 39,9 31,3Primaire/alphabétisé 19,1 16,7 17,9Moyen 31,9 20,9 26,5Secondaire 18,3 15,4 16,9Supérieur 6,7 6,3 6,5 ND 0,9 0,9 0,9Total 100 100 100Source : RGPH – 2008

Selon le sexe, on peut constater que les sans instruction sont relativement plus nombreux parmi les femmes. Ils représentent respectivement 39,9 et 23,1% des femmes et des hommes âgés de 6 ans et plus, non scolarisés.

Contrairement à la population scolarisée et même si les écarts sont assez faibles, ce sont les hommes qui enregistrent les plus fortes proportions à partir du secondaire. L’effet génération est bien établi.

1.12.1 Niveau d'instruction et milieu de résidence

Le niveau d’instruction de la population non scolarisée âgée de 6 ans et plus est de loin meilleur en zone urbaine. Les proportions en sont plus importantes quelque soit le niveau d’instruction.

Tableau n°23 : Population non scolarisée selon le niveau d’instruction et le milieu de résidence

Niveau d’instructionMilieu de résidence

TotalUrbain RuralSans instruction 25,1 43,0 31,3Primaire /Alphabétisé 17,2 19,3 17,9Moyen 28,0 23,7 26,5Secondaire 20,3 10,5 16,9Supérieur 8,4 2,9 6,5Non déclaré 1,0 0,7 0,9Total 100 100 100Source : RGPH – 2008

Selon le milieu de résidence, les disparités en matière d’instruction sont clairement mises en évidence. Plus de 4 personnes non scolarisées sur 10 (43,0 %) et résidents en zone rurale sont sans instruction. En milieu urbain, la part des sans instruction parmi les non scolarisés est 25,1%.

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1.13 L’analphabétisme :

Est considérée comme analphabète toute personne âgée de 10 et + et ne sachant ni lire ni écrire. Partant de cette définition, le taux d'analphabétisme a été évalué à 22,4% de la population algérienne résidente des ménages ordinaires et collectifs, âgée de 10 ans et plus ; 16,4% pour les hommes et 28,6% pour les femmes.

Les femmes algériennes sont plus touchées par ce phénomène que les hommes.

Les analphabètes femmes appartiennent essentiellement aux anciennes générations ; l’époque où l’instruction était un privilège réservé en grande partie aux garçons.

1.13.1 Structure par âge

Tableau n° 24 : Structure des analphabètes selon les groupes d’âge

Groupes d’âge Masculin Féminin Total

10-24 9,4 8,9 9,125-34 9,7 14,4 12,835-44 14,3 18,9 17,245-54 19,9 20,8 20,555-64 17,9 16,1 16,7

65 & + 28,7 20,7 23,5 Non déclaré 0,1 0,2 0,2

Total 100 100 100Source : RGPH – 2008

La population des analphabètes est composée de toutes les tranches d'âges : les moins de 25 ans représentent 9,1% de l'ensemble des analphabètes et les moins de 35 ans un peu plus du cinquième de ce même ensemble.

Il faut relever que 53,3% des hommes et 63,0% des femmes analphabètes ont moins de 55 ans. Au très grand nombre d'analphabètes hérité de la période coloniale se sont ajoutées donc toutes les personnes qui n'ont pas pu accéder à l’école après l'indépendance.

En fait, on peut constater la persistance, dans des proportions moindres, de ce phénomène jusqu'à l'heure actuelle, particulièrement pour les femmes.

Même si la proportion des analphabètes parmi la population du troisième âge est la plus importante : 80,0% de la population âgée de 65 ans et plus est analphabète, il n’en demeure pas moins que le phénomène de l’analphabétisme touche toutes les catégories d’âge et particulièrement les personnes de sexe féminin comme nous pouvons le constater sur le tableau suivant :

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Tableau n°25 : Taux d'analphabétisme par groupe d'âge et par sexe

Groupes d’âge Masculin Féminin Total Sexe ratio(F/M)

10-14 2,8 4,2 3,1 1,515-24 3,5 8,2 6,2 2,325-34 6,8 18,9 12,8 2,835-44 14,3 34,5 24,4 2,445-54 29,1 56,3 42,6 1,955-64 43,4 73,7 58,3 1,765 & + 69,6 90,2 80,0 1,3

Source : RGPH – 2008

On peut constater que l'analphabétisme touche toutes les tranches d'âge et qu'il est particulièrement plus important chez les femmes. Il devient encore plus important à partir 25 ans pour les femmes et à partir de 35 ans pour les hommes.

Presque le quart (24,4%) des personnes âgées de 35 à 44 ans sont analphabètes avec une très forte présence des femmes. Pour cette tranche d'âge, plus du tiers (34,5%) des femmes sont analphabètes contre 14,3% pour les hommes, l'écart est de 20,2 points en faveur des femmes.

A partir de 45 ans la situation est très préoccupante pour les deux sexes et plus particulièrement pour les femmes. 29,1 % et 56,3 % sont les proportions respectives des hommes et des femmes, âgés de 45 à 54 ans et analphabètes.

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1.13.2 L’analphabétisme le sexe et le milieu de résidence

Les disparités entre les sexes étant établies, il s’agira d’étudier l’influence du milieu de résidence sur l’analphabétisme.

En effet, l’indisponibilité d’infrastructures éducatives, surtout pour les anciennes générations, et la réticence de la population à scolariser leurs enfants et en particulier leurs filles a fait que la proportion des analphabètes est beaucoup plus importante en zone rurale.

Tableau n° 26: Taux d’analphabétisme par sexe et par milieu de résidence

Sexe Milieu de résidenceTotalUrbaine rurale

Masculin 11,7 23,1 15,6

Féminin 22,9 41,3 29,0

TOTAL 17,3 32,1 22,3Source : RGPH – 2008

L’analphabétisme est fortement corrélé au milieu de résidence. La proportion des analphabètes varie pratiquement du simple au double entre la population du milieu urbain et celle de la zone rurale.

On peut également noter que les femmes sont les plus touchées par l’analphabétisme et ce quel que quelque soit le milieu de résidence.

On peut penser que les disparités en termes d’accès à l’école et les inégalités des chances de suivre les études entre le milieu urbain et la zone rurale qui datent de la période coloniale et qui ont persisté bien après l’indépendance, ont été atténuées

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avec la généralisation de la scolarisation et la multiplication des infrastructures éducatives.

Même si les proportions sont plus faibles comparativement aux premières années de l’indépendance, il importe de signaler que le phénomène de la réticence des parents à envoyer leurs enfants, particulièrement les filles, est toujours présent, notamment en zone rurale.

Le tableau suivant nous indique en effet que l’analphabétisme affecte tous les âges et qu’il est plus important en zone rurale, plus particulièrement pour les femmes. Même les nouvelles générations des années 90 ne sont pas épargnées.

Tableau n°27 : Taux d’analphabétisme selon l’âge, le sexe et la strate

Groupesd'âges

Milieu de résidenceTotal

Urbain Rural

Mas Fem. Total Mas Fem.

Total Mas Fem.

Total

10-14 1,7 1,7 1,7 4,9 6,8 5,9 2,8 3,5 3,1

15-24 2,2 3,8 3,0 7,8 16,3 11,9 4,2 8,2 6,2

25-34 4,0 10,9 7,4 12,1 34,1 22,9 6,8 18,8 12,8

35-44 9,4 24,2 16,8 25,6 58,4 41,9 14,3 34,5 24,4

45-54 20,5 45,3 32,7 49,2 81,0 65,3 29,1 56,3 42,6

55 + 47,5 76,3 62,0 73,7 93,3 83,3 56,2 81,7 68,9

Total 11,7 22,9 17,3 23,1 41,3 32,1 15,6 29,0 22,3

Source : RGPH – 2008

Globalement, on peut également observer que les femmes sont celles qui enregistrent les plus importants taux d’analphabétisme et ce quel que soit la tranche d’âge.

L’écart entre les filles et les garçons devient important à partir 15 ans. Même si elle est assez faible, la part des analphabètes parmi la population féminine âgée de 15-24 ans et plus (8,2%) est presque deux fois plus grande que celles des garçons de la même tranche d’âge (4,2%).

Cet écart s’accentue à partir de 25 ans. On peut en effet observer que les écarts entre les proportions des femmes et des hommes analphabètes sont respectivement de 12 et 20 points pour les tranches d’âge 25-34 ans et 35 à 44 ans et de 27points pour la tranche d'âge 45-54 ans.

Selon le milieu de résidence, on peut observer que les écarts respectifs entre les proportions des ruraux et des citadins analphabètes sont très importants. Les analphabètes représentent 17,3% de la population urbaine âgée de 10 ans et plus et

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32,1% du total des ruraux du même âge, soit un écart de 15 points. Cet écart atteint 25 points entre les populations féminines et masculines de la tranche d’âge 35 à 45 ans et 32,6 points pour celles de la tranche d’âge 45-54 ans.

Si on prend en considération le milieu de résidence et le sexe on peut relever que les disparités sont beaucoup plus importantes. Les femmes rurales sont les plus atteintes par le phénomène de l’analphabétisme. Le taux d’analphabétisme est de 22,9 % pour les femmes de l’urbain et de 41,3 pour les rurales.

En milieu urbain, une femme sur 10 âgée de 25 à 34 ans, est analphabète alors que, pour la même tranche d’âge, ce rapport est de l’ordre d'une femme sur 3 en zone rurale.

Pour les 35 à 44 ans et 45 à 54 ans, les femmes analphabètes représentent respectivement 24,2% et 45,1% de la population féminine de 10 ans et plus du milieu urbain et 58,4 et 81% des femmes de 10 ans et plus de la zone rurale.

Il faut noter avec satisfaction la forte présence des femmes parmi la population scolarisée. En effet, les femmes scolarisées sont relativement plus nombreuses que les hommes et ce quelque soit le milieu de résidence.

A ce titre, il y a lieu de souligner que les écarts que nous avons observés pour l’analphabétisme vont donc s’atténuer pour enfin disparaître avec les nouvelles générations.

1.13.3 Évolution de l'analphabétisme

Après l'indépendance, la population algérienne résidente était constituée en majorité d’analphabètes. Le premier recensement général de la population et de l'habitat de l'Algérie indépendante, réalisé en 1966, évalue le taux d’analphabétisme à 62,3% pour les hommes et 85,4% pour les femmes, âgés de 10 ans et plus. Depuis, ce taux n’a pas cessé de diminuer.

Tableau n°28 : Évolution du taux d’analphabétisme par sexeRGPH Taux d’analphabétisme

Masculin Féminin Total1966 62,3 85,4 74,61977 46,6 72,6 59,91987 30,8 56,7 43,61998 23,1 40,3 31,72008 15,6 29,0 22,3

Le recensement de la population et de l’habitat de 2008 évalue le taux d’analphabétisme à 22,3 % (15,6 % pour les hommes et 29,0 % pour les femmes), ce qui correspond à 6879882 personnes réparties en :

2 187 748 personnes de sexe masculin

3 997 159 personnes de sexe féminin

46

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La diminution du taux d'analphabétisme, observée à travers les recensements de la population, est due aux efforts de scolarisation menés depuis l'indépendance.

Même s'il a connu une diminution, le taux d'analphabétisme demeure assez important (22,3 % de la population totale âgée de 10 ans et plus), au vu des efforts de scolarisation et de lutte contre l'analphabétisme consentis par les pouvoirs publics algériens.

La scolarisation obligatoire jusqu'à l’âge de 15 ans et les moyens énormes mis en place par l’Etat pour lutter contre l’analphabétisme ne sont pas parvenus à éradiquer ce fléau.

En effet, le nombre d'analphabètes n'a pas diminué sensiblement entre les deux derniers recensements. De 7 074 827 de personnes en 1998, le nombre d'analphabètes est passé à 6 184 907 de personnes en 2008.

1.14. La population active

Une évaluation précise et fiable du niveau de l’emploi et du chômage exige la prise en charge de l’ensemble des aspects liés au phénomène de l’activité économique. Condition qu’un recensement général de la population et de l’habitat, dont les principaux objectifs restent la connaissance des principales caractéristiques démographiques et de l’habitat, ne peut satisfaire.

Deux soucis majeurs ont guidé notre démarche pour approcher le problème de l’activité lors du recensement. D’une part, on ne pouvait pas ignorer un domaine aussi sensible que l’activité dans un recensement général de la population et de l’habitat d’autant plus qu’il constitue l’unique source qui permet de disposer d’une information à un degré de détail géographique très fin.

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D’autre part, on ne pouvait pas se permettre d’aborder tous les aspects de l’activité au détriment d’autres domaines tout aussi importants et que seul le recensement peut nous permettre de cerner.

Le recensement général de la population et de l’habitat a abordé le problème de l’activité à travers la situation individuelle ou situation de chaque individu vis à vis de l’occupation,

Les résultats obtenus nous permettent de déterminer la population active et de situer ses grandes tendances.

Ils nous permettent également de disposer d’une base de sondage pour les enquêtes spécialisées qui prennent en charge tous les aspects liés à l’emploi et au chômage.

1.14.1 Caractéristiques de la population active

La population active se compose :

de la population occupée constituée par l’ensemble des personnes âgées de 16 ans et plus qui travaillaient au moment du recensement.

de la population constituée de l’ensemble des personnes âgées de 16 à 59 ans qui ne travaillaient pas au moment su recensement et qui étaient à la recherche d’un emploi.

Le recensement évalue la population active des ménages ordinaires et collectifs à 10.764.511 personnes, soit 31,6 % de la population résidente totale. La part des actifs parmi l’ensemble de la population masculine résidente totale est de 52,0% ; 51,8% en milieu urbain et 53,4% en zone rurale. Les femmes actives ne représentent que 10,3% de l’ensemble de la population féminine résidente totale ; 12% dans l’urbain et 6,4% dans le rural.

1.14.1.1 Population active et milieu de résidence

La structure de la population active selon le milieu de résidence révèle que 67,6% de l'ensemble des actifs résident en milieu urbain et 32,4% en zone rurale. La population active est composée essentiellement d’hommes.

Tableau n°29 : Structure de la population active selon le milieu de résidence et le sexe

SexeMilieu de résidence

TotalUrbain RuralMasculin 81,0 89,6 83,8Féminin 19,0 10,4 16,2Total 100 100 100Source : RGPH – 2008

48

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Les femmes ne représentent que 16 ,2 % du total de la population active ; 79.2 % parmi elles résident en milieu urbain et 20.8 % en milieu rural.

1.14.2 Le taux d’activité

Le taux d’activité ou proportion des actifs sur l’ensemble de la population en âge d’activité (15 ans et plus) est évalué à 43 ,9% ; 73,1% pour les hommes et 14,3 % pour les femmes.

Tableau n°30 : Taux d’activité selon le milieu de résidence et le sexe

Sexe Milieu de résidence TotalUrbain Rural

Masculin 72,2 74,8 73,1

Féminin 16,9 9,0 14,3

Total 44,6 42,4 43,9

Source : RGPH – 2008

La participation de la femme à l’activité économique est très faible. Sur l’ensemble des femmes en âge d’activité, 14,3% seulement sont actives alors que hommes actifs représentent 72,2% de la population masculine en âge d’activité.

49

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50

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10.14.2.1 Evolution du taux d’activité

La population active totale a été multipliée par 3,5 en 31 ans, la population active masculine par 3,2 et la population active féminine par plus de 8,5. Très loin encore du niveau de la population masculine active et même si elle a connu un accroissement très important, la population féminine est très peu présente sur le marché du travail.

Tableau n° 31: Évolution de la population active

Sexe RGPH Tx d’accroissement1977 1987 1998 2008 77-87 87-98 98-2008

Masculin 2 846 255 4 848 660 6652762 9022493 5,4 2,9 3,2

Féminin 203 697 492 442 1368705 1742018 9,1 9,5 2,5

Total 3 049 952 5 341102 8021467 10764511 5,7 3,7 3,0

L'important accroissement de la scolarisation de la population féminine ne s'est pas encore traduit par l'arrivée massive des femmes sur le marché de travail. Au rythme de cet accroissement cela ne saurait tarder. Le marché de travail est-il en mesure d'y faire face ?

1.11. Les migrations

Le recensement de 2008 évalue le nombre de personnes âgées de 10 et plus ayant changé de Wilaya de résidence ou venues d'un pays étranger, depuis le dernier recensement général de la population et de l’habitat réalisé en 1998 à 758215 ; 429 111 femmes et 329 104 hommes. Parmi les migrants 28664 résidaient à l’étranger en 1998.

Tableau n° 32 : Structure de la population migrante par âge et par sexe

Groupe d'âge Masculin Féminin Total11_19 ans 20,5 15,9 17,9

20_59 ans 71,9 79,6 76,2

60 ans & plus 6,6 3,8 5,0

ND 1,0 0,8 0,9

Total 100 100 100

Source : RGPH – 2008

Par âge et pour les deux sexes confondus, la plus forte proportion se situe au niveau de la tranche d’âge 20 à 59 ans (plus 7 personnes sur 10 de l’ensemble des migrants depuis 1998). Le changement de résidence de ces personnes est vraisemblablement motivé par des raisons professionnelles ou de mariage pour les femmes.

Les personnes âgées de 11 à 19 ans représentent 17,9% de l'ensemble des migrants; 20,5% chez les hommes et 15,9% pour les femmes. Pour cette tranche d’âge, il s’agit probablement de déplacements familiaux.

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La proportion des personnes âgées de 60 ans et plus qui ont changé de résidence depuis 1998 (5,0%) est relativement faible par rapport aux autres tranches. Elle est probablement motivée par des déplacements familiaux.

Tableau n°33 : Structure des migrants selon le sexe et la situation individuelle

Globalement la plus forte proportion des migrants est composée d’inactifs. Plus 6 migrants sur 10 (62,2 %) sont inactifs (étudiants, écoliers, retraités, pensionnés et autres inactifs).

La proportion des étudiants et écoliers est cependant assez importante. Cette catégorie de population représente 17,0% de l'ensemble des personnes ayant changé de lieu de résidence entre 1998 et 2008; 19,2% pour les hommes et 17,0% pour les femmes.

Selon le sexe, la population migrante masculine est composée essentiellement d’actifs (plus des deux tiers) alors que la population féminine est constituée en majorité d’inactifs (plus de 8 personnes sur 10). La majorité des hommes migrent probablement pour travailler ou chercher du travail alors que la plupart des femmes suivent généralement la famille ou le mari.

1.11.1 Migration inter Wilaya

Le nombre de personnes ayant changé de Wilaya de résidence a été évalué à 729551 personnes; 308 960 hommes et 420 591 femmes.

Tableau n° 34 : Caractéristiques des mouvements migratoires

Situation individuelleSexe

TotalMasculin FémininActifs 68,4 12,2 36,6

Etudiants/Ecoliers 19,2 15,3 17,0

Retraités - pensionnés 7,7 1,3 4,1

Autres inactifs 3,2 70,0 41,0

Non déclaré 1,4 1,1 1,2

Total 100 100 100

Source : RGPH – 2008

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N° Wilayas à solde positif (Attractives)

N° Wilayas à solde négatif (Répulsives)

1 ALGER 39819 1 MEDEA 174442 BLIDA 28475 2 SETIF 169553 BOUMERDES 27757 3 TIZI OUZOU 104904 ORAN 21420 4 BOUIRA 95175 TIPAZA 9177 5 TIARET 83596 EL TAREF 6414 6 RELIZANE 74477 MOSTAGANEM 5835 7 JIJEL 71368 OUARGLA 5079 8 BATNA 58489 A.TEMOUCHENT 4965 9 SKIKDA 5826

10 CONSTANTINE 4894 10 TISSEMSSILT 519011 ILLIZI 4299 11 MASCARA 499812 LAGHOUAT 3716 12 A.DEFLA 403013 ADRAR 3263 13 MSILA 372214 TINDOUF 2934 14 MILA 355615 BISKRA 2925 15 TEBESSA 352916 S.B.ABBES 2285 16 S.AHRAS 336017 GHARDAIA 1961 17 KHENCHELA 164418 TAMANRASSET 1461 18 TLEMCEN 159719 CHLEF 930 19 SAIDA 155720 ANNABA 893 20 B.B.ARRERI J 128721 NAAMA 825 21 BECHAR 103122 GUELMA 435 22 OUM EL BOUAGHI 87523 BEJAIA 241 23 EL OUED 562

24 EL BAYEDH 10025 DJELFA 96

Le classement par ordre d’importance, des Wilayas attractives et répulsives, nous indique que 23 Wilayas enregistrent un solde positif et 25 un solde négatif.

Les Wilayas attractives se composent des trois (03) grandes métropoles que sont Alger, Constantine et Oran, des Wilayas du nord intérieur mais également des Wilayas du Sud et de l'extrême sud du pays. En effet, 8 sur les 23 Wilayas attractives appartiennent au sud du pays.

La migration vers les métropoles et les Wilayas du nord intérieur peut être expliquée par les conditions d'existence en termes de disponibilité d'infrastructures économiques, éducatives, sanitaires, sportives et culturelles. Le déplacement des populations vers le sud, est motivé par l'importance accordée par les pouvoirs publics au développement économique et sociale de la région, d'une part et par la disponibilité d'opportunités de travail d'autre part.

Alger est la première Wilaya attractive au niveau national. Elle est suivie par les Wilayas de Blida, Boumerdes et Oran. Ses entrées proviennent des Wilaya

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avoisinantes de Boumerdes, de Blida, de Tizi Ouzou, de Médéa et de Bouira, mais également de la Wilaya de Sétif qui se situe en seconde position des Wilayas en termes de nombre de sorties vers Alger.

A l'inverse, Médéa est la première Wilaya répulsive. Les 28272 personnes, se sont dirigées principalement vers les Wilayas d'Alger (33,4%) et de Blida (30,8%).

1.11.2 Evolution des mouvements migratoires

En termes d'évolution, on peut constater que la majorité des Wilayas qui étaient attractives en 1998, le sont toujours en 2008 et à l'inverse les Wilayas répulsives de 2008 sont restées, à quelque exception près, les mêmes que celles de 1998.

Tableau 35 : Évolution des mouvements migratoires

Attractives en 1998 et 2008

Répulsives en 1998 et 2008

Attractives en 1998 et Répulsives en 2008

Répulsives en 1998 et attractives en 2008

TAMANRASSET MEDEA SETIF ADRAR NAAMA BOUIRA TIZI OUZOU LAGHOUATGHARDAIA TIARET MILA GUELMAS.B.ABBES RELIZANE TEBESSA CHLEFOUARGLA JIJEL DJELFA BISKRA MASCARA KHENCHELA TINDOUF BATNA TLEMCEN ILLIZI SKIKDA EL BAYEDH CONSTANTINE A.DEFLA A.TEMOUCHENT TISSEMSSILT MOSTAGANEM MSILA EL TAREF S.AHRAS TIPAZA EL OUED BLIDA SAIDA ORAN B.B.ARRERIJ BOUMERDES OUM EL

BOUAGHIALGER BECHAR BEJAIAANNABA

Ainsi, 36 Wilayas sur les 48 que compte le pays n'ont pas changé de situation. Sur les 12 Wilayas restantes, 8 étaient attractives en 1998 pour devenir répulsives en 2008 et 4 étaient répulsives en 1998 pour devenir attractives en 2008. Les Wilayas des hauts plateaux (7) composent la majorité des Wilayas devenues répulsives. Deux (2) wilayas du sud et deux Wilayas du nord, sont devenues attractives.

Il importe de signaler les déplacements vers le sud du pays, même si les proportions restent assez faibles. La population qui s'est déplacée vers le sud représente 13,8%

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de l'ensemble des arrivées. A l’inverse, la population du sud qui s'est déplacée vers le nord ne représente que 7,2% de l'ensemble des départs.

Sur les 48 Wilayas que compte le pays, 17 ont enregistré un solde positif en 1998 et en 2008. 18 Wilayas sont restées toujours répulsives avec un solde négatif lors des deux derniers recensements.

1.11.2 Évolution des principaux paramètres de la population

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Tableau n° 36 : Évolution des principaux paramètres de la population résidente des ménages ordinaires

Indicateurs R G P H1977 1987 1998 2008

Taux d’accroissement annuel moyen 3,06 2,27 -Population par strate

- Urbaine- Rurale

40,060,0

49, 750,3

58,341,7

66,333,7

Population par groupe d’âge- Moins de 15 ans- 15 à 59 ans- 60 ans et plus

47,946,35,8

44,150,23

5,8

36,257,26,6

28,064,47,6

Structure des célibataires de 15 ans et plus- Masculin- Féminin

37,121,8

45,231,5

51,140,5

50,941,5

Age moyen au 1er mariage- Masculin- Féminin

25,320,9

27,723,7

31,327,6

33,129,4

Parité moyenne - 4.7 4,2Taux d’analphabétisme- Masculin- Féminin- Ensemble

46,672,659,9

30,856,743,6

23,140,331,7

15,629,022,3

Taux de scolarisation- Masculin- Féminin- Ensemble

---

87,871,679,9

86,981,684,3

92,491,792,1

Part des actifs- Masculin- Féminin- Ensemble

36,62,6

19,5

42,44,4

23,4

45,39,5

27,6

52,410,331,6

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Tab n°37 : Evolution des principaux indicateurs par Wilaya

Wilaya Age moyen au mariage Intensité du célibat Taux scolarisation Taux d'analphabétisme

Taux d'activité féminineHommes Femmes Hommes Femmes 6 à 14 ans 6 à 15

ans10 ans &

plus15 ans et

plus

Adrar 32,7 28,7 1,9 2,4 89,5 89 23,1 26,3 9,9Chlef 31,9 29,5 1,7 3,5 92,3 91,6 27,3 30,6 9,9Laghouat 32,2 28,3 1,5 2,0 86,4 86,1 26,3 29,5 13Oum El 31,4 28,7 2,0 4,0 92 90,7 23,7 26,6 13,4Batna 32,1 29,2 2,7 4,2 92,9 91,8 23,3 26,3 11,8Bejaia 34,6 30,8 2,7 2,7 94,7 94,4 24,2 26,6 16,1Biskra 31,8 28,5 2,2 3,2 89,2 88,3 24,3 27,5 11,1Bechar 32,8 28,9 2,5 4,3 96,1 95,6 14,4 16,2 15,9Blida 33 28,9 2,5 5 94,4 93,6 15,5 17,2 12Bouira 33,3 30,3 2,2 3 93,9 93,1 22,4 24,9 14,7Tamanrasset 32,7 27,3 1,9 3,6 79,8 79,6 24,6 27,2 18,2Tébessa 32,9 29,7 2,2 2,7 92,1 91 27,4 31 10,6Tlemcen 33,7 28,5 2,6 5,8 94,2 92,8 23,4 26 12,7Tiaret 32,2 28,5 2,2 3,1 90,7 89,6 30,1 33,8 12Tizi Ouzou 35,9 32,4 4 4,4 94,8 94,1 22 23,9 22,3Alger 34,3 29,7 5,4 10,5 93,7 93 11,6 12,7 22,9Djelfa 31 27,3 1,5 1,3 79,6 78,9 35,5 39,6 10,3Jijel 34,5 32 2,9 4,8 95,3 94,7 21,1 23,8 13,4Sétif 31,4 28,5 1,9 3,1 93,5 92,1 22,2 25 9,6Saida 33,1 29,2 3 3 93,2 91,9 28,5 31,7 15,2Skikda 34,4 31,5 3,6 5,5 95,1 94,2 21,4 24 16,6Sidi Bel Abbes 34,4 29,8 3,2 4,6 93,5 92,2 20,5 22,7 14,4Annaba 34,3 30,6 4,2 6,4 95,3 94,7 14,5 15,9 21Guelma 33,3 30,2 2,7 4,8 95,6 95 22,4 24,9 18,4Constantine 33,7 30 3,5 7,5 94,7 94,1 14,7 16,3 19,7Médéa 33,1 30 1,5 3,3 92,6 91,5 27 30,3 9,5Mostaganem 33 29,3 2 3 89,2 87,2 30,9 34,3 9,8M’sila 31,3 28,1 1,3 1,9 90,4 89 27,1 30,8 9,1Mascara 33,1 28,5 2 3,5 90,4 88,5 27,7 30,9 9,4Ouargla 31,4 28 1 1,7 92 91,7 15,4 17,6 15,4Oran 33,7 28,9 4,3 6 93,1 91,8 15,4 17 18,2El Bayadh 32,1 27,9 1,9 3,5 90,9 90 30,6 34,6 12,6Illizi 32,1 26,1 2,7 2,5 85,6 84,8 18,8 20,8 27,7Bordj Bou 30,9 27,6 1 2 94,2 93,3 22,7 25,7 9,1Boumerdes 33,9 30 3,1 4,4 93,2 92 18,5 20,4 13,9El Tarf 33,9 30,9 2,7 5,3 94,5 93,8 20,5 22,7 20,2Tindouf 32,7 27,6 2,8 3,7 88,9 88,1 23,3 25,4 19,1Tissemsilt 33,1 30 2,7 2,1 92,9 92 32,8 37,1 9,8El Oued 30,3 27,1 0,8 2,2 89,1 88,7 17,8 20,6 8,7Khenchela 32,3 29,7 2 2,5 91,1 90,2 30,9 34,8 12,8Souk Ahras 33,1 30,1 2,7 4,5 92,2 91,4 25,2 28,1 17,1Tipaza 33,4 29,6 3,5 5,9 93,6 92,6 20,6 22,9 16Mila 32,3 30 2,3 3,5 94,3 93,3 23,2 26,3 12,9Ain Defla 32,7 30 1,8 2,8 92,7 91,7 28,2 31,7 9,1Naama 32,7 28,5 2,9 2,3 87,5 86,7 28,3 31,1 13,5Ain 34,4 29,2 3,5 7,1 93,3 92 20,5 22,6 14,8Ghardaïa 30,2 26,3 2 2,7 92,7 92,6 13,2 15 11,5Relizane 32,5 29,2 1,8 3,2 90,9 89,5 31,4 35,2 8,9Source : RGPH – 2008

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II.II. MénagesMénagesLes données du recensement général de la population et de l’habitat de 2008 évaluent le nombre de ménages ordinaires et collectifs à 5 815 158.

2.1 La taille du ménage :

Les ménages ordinaires et collectifs sont composés de 5,9 personnes en moyenne.

2.2 Evolution du nombre de ménages

Le nombre de ménages ordinaires s’est accru de 1.388.715 en valeurs absolues. Le taux d’accroissement annuel moyen de 2.82 % par rapport à 1998.

Tableau n°38 : Evolution du nombre de ménagesAnnées Ménages Tx. d’accroissement Taille moyenne1977 2 349 518 - 6,7

1987 3 183 137 3,05 7,1

1998 4 425 521 2,97 6,6

2008 5 815 158 2.82 5,9

Après avoir connu un accroissement en 1987, la taille a baissé durant les dernières décennies. Elle demeure tout de même relativement élevée.

Dans les sociétés développées où le logement est disponible, les individus du ménage partent souvent dès qu’ils atteignent l’âge adulte et la taille du ménage se réduit.

Le phénomène inverse est observé dans les pays qui connaissent une crise de logement. L’absence d’une offre suffisante de logements contraint les adultes à se marier et à cohabiter pendant longtemps avec leurs parents et entraîne par conséquent un accroissement de la taille du ménage.

La diminution de la taille du ménage peut-elle être considérée comme un début de solution de la crise du logement qui reste une des priorités des pouvoirs publics ? Ne s’agit-il pas beaucoup plus d’un effet de la diminution du taux d’accroissement démographique ou encore du phénomène de la cohabitation des ménages ?

Il est vrai que l’importance de la diminution du taux d’accroissement démographique a une incidence sur la diminution de la taille du ménage.

2.2.1Evolution des ménages ordinaires et milieu de résidence

En 2008, 68,3 % des ménages ordinaires et collectifs vivent en milieu urbain et 31,7 % résident en zone rurale. La proportion des ménages résidents en milieu urbain n’a pas cessé d’augmenter. Elle était de 40,4 % en 1977 et de 51,4 % en 1987.

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Tableau n°39 : Evolution des ménages ordinaires selon le milieu de résidence

RGPH

Urbain RuralNombre

de Ménages

Taux accrois

Taille moyenne

Nombre de ménages

Taux accrois

Taille moyenne

1977 954 894 / 7,0 1 394 623 / 7,41987 1 688 367 5,81 6,8 1 595 042 1,34 7,31998 2 680 979 4,19 6,3 1 744 542 0,79 7,02008 3971045 5,7 1 844 113 6,2

L’accroissement du nombre de ménages en milieu urbain est dû à plusieurs facteurs. On peut citer entre autres, l’extension du périmètre urbain, le changement de statut des agglomérations rurales en agglomérations urbaines avec le regroupement des constructions et la multiplication des infrastructures éducatives, sanitaires etc.. et l’exode des populations de la campagne vers les villes.

La taille moyenne du ménage en zone rurale a toujours été légèrement plus importante que celle du milieu urbain.

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60

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2.3 Les types de ménages

Les ménages ordinaires algériens ont été classés en cinq types :

Tableau n°40 : Répartition des ménages selon le typeType de ménage Nombre %

Ménages non familiaux 148265 2,5

Ménages d’une famille sans personnes isolées 4350683 74,8

Ménages d’une famille avec personnes isolées 413060 7,1

Ménages de plusieurs familles avec ou sans personnes isolées

903150 15,5

Total 5815158 100

Source : RGPH – 2008

Le type de ménage le plus répandu est celui d’une famille sans personnes isolées. Il représente presque 3/4 de l'ensemble des ménages algériens. Il y a une tendance vers des ménages de plus en plus réduits.

Les ménages constitués de plusieurs familles ne représentent que 15,5 % du total des ménages algériens.

Les ménages non familiaux qui sont constitués de personnes sans aucun lien de parenté représentent 2,5% du total des ménages.

2.4 Caractéristiques du chef de ménage

2.4.1 Sexe des chefs de ménage

Le chef de ménage est une personne (homme ou femme) résidente qui commande et décide en général de l’utilisation de l’argent, qui est reconnu comme chef de ménage par les membres du ménage ou qui se déclare en tant que tel.

Partant de cette définition, la direction des ménages est le plus souvent confiée aux hommes et ce quelque soit le milieu de résidence.

Tableau n° 41: Structure des chefs de ménage selon le sexe et milieu de résidence

Sexe Milieu de résidence TotalUrbain Rural

Masculin 87,6 91,3 88,8 Féminin 12,4 8,7 11,2 Total 100 100 100Source : RGPH – 2008

Les femmes représentent 11,2% des chefs de ménages avec un léger avantage pour les citadines ; 12,4% en milieu urbain et 8,7% en zone rurale.

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2.4.2 Age des chefs de ménage selon la milieu de résidence

L’âge de la grande majorité des chefs de ménage varie entre 30 et 59 ans et ce quelque soit le milieu de résidence. 70,7 % des chefs de ménage appartiennent à cette tranche d’âge. L’âge moyen des chefs de ménage est de 50,7 ans pour le national ; 50,9 ans en milieu urbain et de 50,7 ans en zone rurale.

Tableau n°42 : Structure des chefs de ménage selon l’âge et le milieu de résidence

Groupes d’âges Urbain Rural EnsembleMasc Fem Masc Fem Masc Fem Total

Moins de 20 ans 0,1 0,0 0,1 0,1 0,1 0,0 0,120 à 29 ans 3,4 1,4 4,8 1,6 3,8 1,5 3,630 à 39 ans 20,7 7,0 22,5 6,5 21,2 6,8 19,640 à 49 ans 30,4 18,8 27,6 16,7 29,5 18,3 28,250 à 59 ans 23,2 24,8 21,6 24,1 22,7 24,6 22,960 à 69 ans 12,4 23,2 12,7 24,0 12,5 23,4 13,770 à 79 ans 7,6 18,8 8,0 20,2 7,7 19,2 9,080 ans et plus 2,3 5,7 2,6 6,7 2,4 6,0 2,8Non déclaré 0,1 0,2 0,1 0,2 0,1 0,2 0,1

Total 100 100 100 100 100 100 100Source : RGPH – 2008

Contrairement aux hommes, les femmes prennent la responsabilité des ménages à un âge avancé. L’âge modal des hommes chefs de ménage est de 44 ans alors que celui des femmes est de 53 ans.

Par ailleurs, l’âge moyen des de chefs de ménage est de 49,7 ans pour les hommes et de 58 ans pour les femmes.

Tableau n° 43: Proportion des chefs de ménage selon l’âge et le sexe

Groupes d’âges Masculin Féminin Total

Moins de 20 ans 0,1 0,0 0,020 à 29 ans 5,5 0,3 2,930 à 39 ans 43,1 1,8 22,540 à 49 ans 83,3 6,5 45,050 à 59 ans 95,3 13,6 55,360 à 69 ans 96,3 22,7 59,470 à 79 ans 92,7 28,5 60,3

80 ans et plus 78,8 23,7 50,6Source : RGPH – 2008

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Les plus importantes proportions sont enregistrées pour la tranche d’âge 70 à 79 ans pour les deux sexes confondus. 60,3% hommes et 28,5% des femmes âgés entre 70 et 79 ans sont chefs de ménage.

On peut également observer que les hommes prennent en main les destinées du ménage à partir de la tranche d’âge 30-39 ans. A cet âge 1,8% seulement des femmes sont chefs de ménages contre plus de 43,1% d’hommes.

A partir de la tranche de 40 ans, plus de 8 hommes sur 10 sont chefs de ménage contre moins d’une femme sur 10.

2.4.3 État matrimonial et sexe des chefs de ménage

Les chefs de ménage sont dans leur majorité (86,6%) mariés et ce quelque soit le milieu de résidence. Les veufs ou veuves viennent en seconde position. Ils représentent 8,8 % de l’ensemble des chefs de ménage.

Tableau n°44 : Structure des chefs de ménages selon l’état matrimonial et le milieu de résidence

Urbain Rural EnsembleMasculin Féminin Masculin Féminin Masculin Féminin Total

Célibataire 2,4 5,1 2,6 4,7 2,6 4,7 2,8Marié 96,2 11,8 96,0 12,2 96,0 12,2 86,6Divorcé 0,4 14,7 0,3 12,9 0,3 12,9 1,7Veuf 1,1 68,2 1,0 70,1 1,0 70,1 8,8Non déclaré

0,0 0,1 0,0 0,1 0,0 0,1 0,0

100 100 100 100 100 100 100Source : RGPH – 2008

Selon le sexe, les ménages sont sous la responsabilité des mariés pour les hommes alors qu’ils sont dirigés par les veuves lorsqu’ il s’agit des femmes. Les mariés représentent 96,0% des chefs de ménage de sexe masculin et les veuves 70,1% des femmes chefs de ménage. Si les hommes sont responsables de leurs ménages une fois mariés, les femmes ne le deviennent qu’une fois veuves.

2.4.4 Niveau d’instruction des chefs de ménage

Plus de 40 % des chefs de ménage algériens sont analphabètes ; le tiers (33,8%) des chefs de ménages de l’urbain et plus de la moitié (55,5%) de ceux de la zone rurale.

Le niveau d’instruction des chefs de ménage du milieu urbain est nettement plus élevé que le niveau de ceux de la zone rurale. L’écart s’accroît au fur et à mesure que le niveau augmente.

Le niveau d’instruction des femmes chefs de ménage est beaucoup plus faibles que celui des hommes et ce quelque soit le milieu de résidence. Les sans instructions représentent 70,1% des femmes chefs de ménage ; 64,7% en milieu urbain et 86,6% en zone rurale.

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Tableau n° 45: Structure des chefs de ménage selon le niveau d’instruction, le milieu de résidence et le sexe

Urbain Rural EnsembleMasc

Fém

Total

Masc Fém

Total Masc Fém

Total

Sans instruction 29,5 64,7

33,8 52,5 86,6 55,5

37,0 70,1 40,7

Primaire/alphabétisé

20,5 14,8

19,8 19,3 7,3 18,2

20,1 13,0 19,3

Moyen 21,0 8,6 19,4 16,1 3,1 15,0

19,4 7,3 18,0

Secondaire 19,0 7,9 17,6 9,4 2,1 8,7 15,9 6,5 14,8

Supérieur 9,2 3,0 8,4 2,2 0,6 2,0 6,9 2,4 6,4 Non Déclaré 0,9 1,0 0,9 0,5 0,4 0,5 0,8 0,8 0,8Total 100 100 100 100 100 100 100 100 100Source : RGPH – 2008

2.4.5 Situation individuelle des chefs de ménage

La situation individuelle est la situation de chaque individu vis à vis de l’occupation. Les chefs de ménage ont été regroupés dans les situations individuelles suivantes:

Les actifs qui se composent des occupés et des chômeurs Les retraités ou pensionnés Les autres qui regroupent les rentiers, les étudiants, les personnes au service

national et les femmes au foyer

Tableau n° 46: Structure des chefs de ménage selon la situation individuelleSituation Individuelle

Milieu de résidenceTotalUrbain Rural

Actifs 65,9 68,5 66,7Retraités pensionnés 24,9 20,1 23,4Autres 9,1 11,2 9,7Non déclaré 0,2 0,2 0,2Totale 100 100 100

Les deux tiers des chefs de ménage algériens sont des actifs (66,7%) et moins d’un quart (23,4%°) est retraité ou pensionné. La proportion des retraités ou pensionnés est légèrement plus importante en milieu urbain.

2.5 Les familles :

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La famille est une notion au sens biologique. On distingue plusieurs types de familles :

Un homme avec une ou plusieurs épouses et ses enfants célibataires ( les enfants peuvent être ceux de l’homme, ceux de la femme ou ceux du couple).

Un homme avec son épouse

Un homme ou une femme avec ses enfants célibataires

Des frères et sœurs célibataires

Le nombre de familles est évalué à 6601575 selon le recensement général de la population 2008 : 67,4 % parmi elles vivent en milieu urbain et 32,6 % en zone rurale. Selon le type, les familles des ménages ordinaires algériens se repartissent comme suit :

Tableau n° 47: Répartition des familles selon le type et le milieu de résidence

Type de famillesMilieu de résidence

TotalUrbain Rural

Couple avec enfants 2 377 269 77,09 1 619 748 80,02 3 997 017 78,25Couple sans enfants 250 650 8,13 170 616 8,43 421 265 8,25Familles monoparentales

411 080 13,33 206 737 10,21 617 818 12,09

Autres 44 878 1,46 27 113 1,34 71 991 1,41

Total 3 083 877 100 2 024 214 100 5 108 091 100

Source : RGPH – 2008

Plus des trois quarts des familles des ménages ordinaires algériens sont des couples avec enfants. Cette proportion est un peu plus élevée en zone rurale ou 8 familles sur 10 sont de type « couples avec enfants ». Les familles monoparentales viennent en seconde position et sont suivis de près par les couples sans enfants.

III. L’habitatIII. L’habitatLes informations sur les aspects, conditions et commodités de logements, occupation de l’espace résidentiel et éléments de confort constituent de précieux indicateurs pour apprécier les conditions de vie de la population.

Aussi l’évaluation des conditions d’habitat de la population des ménages ordinaires et collectifs constitue, au même titre que les caractéristiques de la population, un des principaux volets du recensement général de la population et de l’habitat.

3.1 Parc logement

Les données du recensement général de la population et de l’habitat évaluent le parc logement des ménages ordinaires et collectifs à 5 304 344 logements occupés par les

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ménages ordinaires et collectifs.

Tableau n°48 : Evolution et taux d’accroissement du parc des logements occupésAnnée Logements Taux d’accroissement

1977 2 290 571 /

1987 2 991 972 2,70

1998 4 081 228 2,80

2008 5 304 344 2,71

Le nombre de logements occupés s’est accru de 1 223 116 logements entre 1998 et 2008. Le taux annuel moyen d’accroissement du parc logement est en constante augmentation. De 2,70% entre 1977 et 1987, il est passé à 2,80 entre 1987 et 1998 et se situe à 2,71 entre 1998 et 2008.

Au même moment le nombre de ménages ordinaires et collectifs s’est accru en moyenne de 3,01% par an entre 1998 et 2008. L'écart entre le nombre de logements occupés et le nombre de ménage a été évalué à 510 814 logements ce qui représente environ 9,6 % du parc des logements occupés. Cet écart était de :

- 49 067 en 1966 ce qui représente 2,5% des logements occupés en 1966- 58 947 en 1977 ce qui représente 2,6 % des logements occupés en 1977- 184 214 en 1987 ce qui représente 6,1% des logements occupés en 1987- 344 293 en 2008 ce qui représente 9 % des logements occupés en 1998

La réduction appréciable du taux d’accroissement démographique n’a pas eu un effet important sur l’atténuation de la crise.

La diminution de la taille des ménages d’une part et le rythme d’accroissement des ménages, plus important que celui des logements, d’autre part ne peut être expliqué que par le phénomène de la cohabitation. En effet le nombre moyen de ménage par logement était de 1,096 en 2008 contre 1,083 en 1998. Pour rappel, ce rapport était de 1,024 en 1966, 1,025 en 1977 et 1,061 en 1987.

3.2 Taux d’occupation des logements

Le nombre moyen de personnes par logement occupé est de 6,4 personnes pour les ménages ordinaires et collectifs. Au même titre que la taille du ménage, le taux

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d’occupation par logement connu une légère diminution en 2008 par rapport au dernier recensement de 1998, où il était évalué à 7,1.

Tableau n°49 : Répartition de la population et des logements occupés selon le milieu de résidence et taux d’occupation des logements

Milieu de résidence Population Logements Taux d'occupationUrbaine 22.591.694 3 636 633 6,2Rurale 11.488.336 1 667 711 6,9

Total 34.080.030 5 304 344 6,4

Source : RGPH – 2008

Le taux d’occupation est légèrement plus important en zone rurale ; 6,9 contre 6,2 personnes en milieu urbain.

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3.3 Type de construction :

La maison individuelle est le type de construction le plus fréquent en Algérie et ce quelque soit le milieu de résidence. Ce type représente 60,2% du parc logement, soit plus de 6 logements sur 10.

Tableau n°50 : Structure des logements selon le type de construction et le milieu de résidence

Type de construction Urbain Rural Ensemble

Effectif % Effectif % Effectif %

Immeuble d'habitation 950 541 26,1 48 674 2,9 999 215 18,8

Maison individuelle 2 099 500 57,7 1 094 511 65,6 3 194 011 60,2

Maison traditionnelle 326 725 9,0 406 070 24,3 732 795 13,8

Autres ordinaires 47 817 1,3 14 550 0,9 62 367 1,2

Construction précaire 120400 3,3 89 380 5,4 209 780 4,0

ND 91617 2,5 14 525 0,9 106 142 2,0

Total 3 636 600 100 1 667 710 100 5 304 310 100

Source : RGPH – 2008

Avec 18,8 % du total des logements occupés, les appartements dans les immeubles d’habitation viennent en seconde position et sont suivis par les maisons traditionnelles. Malgré les différentes campagnes menées par les pouvoirs publics pour son éradication, l’habitat précaire est toujours présent avec 4,0% du total du parc logement

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Selon le milieu de résidence, la maison individuelle est très présente en milieu urbain comme en zone rurale. Elle représente 60,2 % du parc de l’urbain et 65,6 % du parc du rural.

Les immeubles d’habitation sont concentrés en milieu urbain où ils représentent un peu plus du quart du parc. 95,1% des appartements des immeubles d’habitation se trouvent en milieu urbain.

A l’inverse, les maisons traditionnelles sont plus présentes en zone rurale où elles représentent presque le quart du parc logement.

L’habitat précaire représente 4,0 % du parc logement ; 5,4% en zone rurale et 3,3% en milieu urbain.

Le type de construction « autres ordinaires » est constitué par les hôtels et pension, les logements de fonction dans les établissements à usage professionnel, les chalets et les bases de vie.

3.4 Statut d’occupation des logements

Le statut d’occupation décrit le processus d’accession au logement. Disposer de son propre logement est une attitude de la majorité des ménages algériens.

Tableau n° 51 : Structure des logements occupés selon le statut d’occupation et le milieu de résidence

Statut d’occupation Milieu de résidence TotalUrbain Rural

Propriétaire et copropriétaire 67,9 81,0 72,1Locataire 19,8 5,9 15,3

Logé gratuitement 12,3 13,1 12,5

Total 100 100 100

Source : RGPH – 2008

La grande majorité (72,1%) des chefs de ménages est propriétaires et copropriétaires des logements qu'elle occupe; 67,9 % en milieu urbain et 81,0% en zone rurale. Les locataires sont beaucoup plus présents en milieu urbain où ils habitent presque le cinquième du parc des logements occupés.

Il y a presque autant de logés gratuitement en milieu urbain et en zone rurale. Il s’agit des logements de fonction et d’astreinte en milieu urbain et la cohabitation de ménages en zone rurale.

3.5 Caractéristiques du parc des logements occupés

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3.5.1 Nombre de pièces du logement

L’espace résidentiel des ménages ordinaires et collectifs se caractérise par son exiguïté au niveau national et particulièrement en zone rurale. Près du tiers du parc des logements occupés (32,1%) est constitué de 1 et 2 pièces.

Tableau n° 52 : Structure des logements occupés selon le milieu de résidence et le nombre de pièces

Nombre de pièces Milieu de résidence Total Urbain Rural

1 pièce 8,4 11,0 9,3

2 pièces 21,1 26,5 22,8

53 pièces 37,5 30,3 35,24 pièces 18,4 19,0 18,65 pièces 6,3 5,7 6,16 pièces& plus 6,3 5,8 6,1Non déclaré 1,9 1,6 1,8Total 100 100 100Source : RGPH – 2008

Cette proportion est beaucoup plus importante en zone rurale où le nombre de logements composés de 1 et 2 pièces représente 32,1% du parc des logements occupés.

Le mode se situe au niveau des logements de 3 pièces quel que soit le milieu de résidence

Le nombre moyen de pièces par logement est de 3,08. Il est de 3,12 en milieu urbain et de 2,99 en zone rurale.

Les logements de plus de 4 pièces qui conviennent le mieux aux ménages Algériens compte tenu de l’importance de leur composante représentent un peu moins du cinquième (18,6%) du parc des logements occupés par les ménages ordinaires.

Tableau n° 53 : Evolution du parc des logements occupés selon le nombre de pièces et le milieu de résidence

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Nombre de pièces

1 2 3 4 5 6 et + ND Total1998 Urbain 9,5 19,2 33,9 19,8 7,3 7,6 2,6 100

Rural 14,0 26,5 26,8 17,6 5,9 6,6 2,6 100

Total 11,9 23,1 30,1 18,6 6,5 7,1 2,6 100

2008 Urbain 8,4 21,1 37,5 18,4 6,3 6,3 1,9 100

Rural 11,0 26,5 30,3 19,0 5,7 5,8 1,6 100

Total 9,3 22,8 35,2 18,6 6,1 6,1 1,8 100

Source : RGPH – 1998 et 2008

Le nombre moyen de pièces n’a connu que peu de changement entre 1998 et 2008. Il importe tout de même de noter la légère diminution au niveau global des logements de 1 et 2 pièces et une légère augmentation des logements de 3 et 4 pièces et ce quelque soit le milieu de résidence. La proportion des logements de 5 et 6 pièces est au même niveau qu’en 1998.

La proportion des logements d’au moins 2 pièces est passée de 35 % du parc des logements occupés du milieu urbain en 1998 à 32,1 % du parc des parc des logements occupés en 2008 , soit une diminution de 2,9 points alors que la proportion des logements de 3 et 4 pièces est passée de 48,7 à 53,8% entre 1998 et 2008, soit une augmentation de 5,1 points.

Malgré le léger mieux enregistré en termes d’espace, beaucoup reste à faire pour améliorer la situation en matière d’occupation de l’espace résidentiel et ce particulièrement pour la zone rurale où le taux d’occupation par pièce est très élevé.

Tableau n° 54 : Structure des logements et structure des ménagesNombre de pièces

par logementNombre de personnes

par ménageEffectif % Effectif %1 9,3 1 à 2 92 22,8 3 à 4 24,53 35,2 5 à 6 30,54 18,6 7 à 8 20,25 6,1 9 à 10 10,56 et plus 6,1 11 à 12 3,1

13 et plus 2,2

Source : RGPH – 2008

On constate en effet que la structure du parc logement et celle des ménages évoluent

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dans le même sens et suivent la même logique. Alors que le nombre de ménages de 7 personnes est plus représente 36,0% des ménages, les logements de 4 pièces et plus représentent 30,8 % du parc des logements.

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3.5.2 Commodités de logements

A l’instar du nombre de pièces, indicateur de l’occupation de l’espace résidentiel des ménages, le logement doit disposer d’un certain nombre de commodités pour réunir les conditions d’hygiène et de santé nécessaires à l’épanouissement des personnes qui l’habitent. Le recensement de la population et de l’habitat de 2008 a pris en considération les éléments les plus significatifs pour la détermination de ces indicateurs.

3.5.2.1 Cuisine, salle de bains et toilettes

On peut constater que la grande majorité des logements dispose de cuisine de toilettes et de salle de bains : 89,8 % des logements occupés par les ménages ordinaires disposent d’une cuisine, 66,5% d’une salle de bains et 93,3 % de toilettes.

Tableau n° 55 : Proportion des logements occupés disposant de cuisine, de salle de bain et de toilettes selon le milieu de résidence

CommoditésMilieu de résidence

TotalUrbain Rural

Cuisine 93,9 81,3 89,8

Salle de bains 74,8 48,8 66,5

Toilettes 96,8 85,8 93,3

Source : RGPH – 2008

Il importe de souligner que les logements occupés en milieu urbain sont de loin les mieux équipés pour toutes les commodités et se détachent parfois nettement du milieu rural comme c’est le cas pour la salle de bains (74,8%) en milieu urbain contre 48,8% en zone rurale.

Les écarts sont assez importants et les ménages ordinaires qui habitent le milieu urbain disposent de conditions nettement meilleures que celles des ménages de la zone rurale.

3.5.3 Evolution de la proportion des logements occupés

Les efforts accomplis pour assurer aux ménages les principaux éléments de confort notamment en termes de commodités de logement sont appréciables et plus particulièrement en zone rurale. Les taux de disponibilité de ces commodités ont en effet, tous enregistré une amélioration.

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Tableau n°56 : Evolution de la proportion des logements selon les commodités et le milieu de résidence

Commodités Milieu de résidence

R.G.P.H.1998 2008

Cuisine

Urbain 85,8 93,9

Rural 67,8 81,3

Total 78,7 89,8

Salle de Bains

Urbain 56,0 74,8

Rural 28,9 48,8

Total 45,3 66,5

Toilettes

Urbain 90,4 96,8

Rural 68,7 85,8

Total 81,8 93,3

Par ailleurs, les écarts entre le milieu urbain et la zone rurale ont été sensiblement réduits, notamment pour la cuisine et les toilettes. De 18 et de 21,7 points en faveur des logements de l’urbain, en 1998, les écarts en termes de disponibilité de la cuisine et des toilettes sont passés à 12,6 et à 11 points en 2008.

3.6 Rattachement aux réseaux : Electricité, eau, égout et gaz naturel

L’électricité, l’eau courante, le réseau d’assainissement et le gaz naturel sont non seulement des éléments de confort et d’hygiène mais ils concourent également à la qualité du logement et à l’amélioration des conditions de vie des ménages.

Tableau n° 57 : Structure des logements occupés selon le taux de rattachement aux réseaux et le milieu de résidence

RattachementAux réseaux

Milieu de résidence TotalUrbain Rural

Electricité 96,9 92,3 95,5

Eau courante 91,4 62,1 81,9

Egout 91,4 49,6 77,9

Gaz de ville 63,1 8,8 45,6

Source : RGPH - 2008

Le taux de rattachement des logements, occupés par les ménages ordinaires et

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collectifs est important pour l’électricité et l’eau courante. Il est juste moyen pour l’évacuation des eaux usées dans la mesure où 3/4 des logements sont rattachés au réseau d’égout. Il assez faible pour le gaz de ville où 45,6% des logements seulement y sont rattachés.

Selon le milieu de résidence, on peut observer qu’hormis le taux de raccordement au réseau d’électricité, les écarts entre le milieu urbain et la zone rurale sont très nets. Ils sont respectivement de 19,9 points pour l'eau, de 28,3 points pour l'évacuation des eaux usées et de 36,8 points le gaz de ville.

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3.6.1 Evolution des taux de rattachement aux différents réseaux

Globalement on note, au cours de la dernière période intercensitaire (1998-2008), une amélioration sensible en matière de rattachement aux différents réseaux. Les taux de rattachement ont augmenté d’un peu plus de 10 points pour l’électricité, l’eau et l’évacuation des eaux usées et de 15 points pour le gaz de ville.

Tableau n°58 : Evolution des taux de rattachement aux réseaux selon le milieu de résidence

Branchement Milieu deRésidence

R.G.P.H.1998 2008

Electricité Urbain 88,9 96,9

Rural 79,5 92,3

Total 85,2 95,5

Eau Urbain 86,1 91,4

Rural 48,7 62,1

Total 71,4 81,9

Egout Urbain 84,7 91,4

Rural 39,0 49,6

Total 66,7 77,9

Gaz naturelUrbain 48,6 63,1

Rural 2,9 8,8

Total 30,6 45,6

Il importe cependant de souligner que les écarts en termes de raccordement aux différents réseaux entre le milieu urbain et la zone rurale ont diminué en 2008 par rapport à 1998, pour l’électricité, l’eau et l’égout. Pour le rattachement des logements occupés par les ménages ordinaires au réseau d’électricité, l’écart entre le milieu urbain et la zone rurale est passé de 9,4 points en 1998 à 4,6 en 2008. Cet écart est passé de 37,4 à 29,3 points pour l’eau courante et de 45,1 à 41,8 points pour l’évacuation des eaux usées.

Hormis le gaz naturel, l’accroissement des taux de rattachement aux différents réseaux a profité beaucoup plus aux ruraux.

L’amélioration reste cependant insuffisante en zone rurale particulièrement pour l’alimentation en eau courante et l’évacuation des eaux usées où beaucoup d’efforts sont à déployer pour améliorer les conditions d'existence des ménages qui y résident.

En effet, 62,1% des logements occupés par les ménages ordinaires de la zone rurale disposent de l’eau courante et 49,6% du réseau d’évacuation des eaux usées. Les écarts demeurent très importants pour ces deux dernières commodités.

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3.7 Equipements des ménages

D’une manière générale, on constate que le ménage algérien est sous équipé. Hormis le réfrigérateur, le téléviseur et à un degré moindre la cuisinière où le taux de possession peut être considéré comme acceptable, les ménages restent sous équipés.

Pour le reste des équipements, la proportion la plus importante n’atteint pas 30% (le lave linge) et la plus faible est de l’ordre de 12,4% (le micro-ordinateur).

Tableau n° 59 : Taux de possession des équipements

Milieu de résidence

Urbain Rural Total

Réfrigérateur 92,0 80,5 88,3

Cuisinière 69,6 36,9 59,3

Téléviseur 95,9 88,2 93,4

Antenne parabolique 82,7 56,7 74,4

Lave linge 32,8 8,4 25,1

Climatiseur 17,7 4,9 13,7

Micro-ordinateur 16,2 4,4 12,4

Véhicule 26,1 18,6 23,7

Ligne téléphonique 31,9 12,4 25,6

Accès à internet 4,5 1,0 3,4

Source : RGPH – 2008

Le véhicule et la ligne téléphonique sont possédés par le quart des ménages algériens. L’accès à l'internet reste très faible et ne concerne que 3,4% des ménages algériens.

Selon le milieu de résidence, on peut noter que les ménages vivants en milieu urbain sont de loin mieux équipés que ceux qui résident en zone rurale.

Les disparités sont très importantes, excepté pour le véhicule, le téléviseur et le réfrigérateur. En effet, moins d’un ménage rural sur 10 possède le lave linge contre le tiers pour l'urbain et moins d’un ménage sur 20 est doté de climatiseur ou de micro-ordinateur contre respectivement 17,7 et 16,2% pour le rural

La cuisinière qui est un équipement indispensable n’est possédée que par 36,9% des ménages de la zone rurale contre 69,6% pour l'urbain.

3.7.1 Evolution des taux de possession des équipements

On peut observer une amélioration de la situation des ménages algériens en matière d’équipements qu’ils résident en milieu urbain ou en zone rurale.

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Globalement, les taux de possession ont augmenté pour l’ensemble des équipements. Les plus importantes augmentations ont été enregistrées par l’antenne parabolique et le réfrigérateur et les plus faibles par le téléphone et le véhicule de tourisme.

Tableau n° 60 : Evolution des taux de possession des équipements selon le milieu de résidence

Equipements 1998 2008Urbain Rural Total Urbain Rural Total

Réfrigérateur 83,3 60,7 74,4 92,0 80,5 88,3Cuisinière 61,6 27,9 48,3 69,6 36,9 59,3Téléviseur 89,0 71,2 82,0 95,9 88,2 93,4Antenne parabolique 35,7 10,3 25,7 82,7 56,7 74,4Lave linge 17,8 3,2 12,0 32,8 8,4 25,1Véhicule 18,5 13,5 16,5 26,1 18,6 23,7Téléphone 31,6 4,0 20,7 31,9 12,4 25,6Source : RGPH – 2008

Pour le reste des équipements, les taux de possession se sont accrus en moyenne de 10 points (cuisinière, téléviseur, lave linge).

Selon le milieu de résidence, on peut observer que les améliorations ont été plus importantes pour les ménages de la zone rurale pour les principaux équipements que sont le réfrigérateur, la télévision et la cuisinière. Pour ces derniers, les taux de possession ont augmenté respectivement de 19.8 points, 9 points et 17 points en zone rurale contre 8.7 points, 8 points et 6.9 points pour le milieu urbain.

Il importe de noter qu’en dépit de ces améliorations, les ménages algériens restent sous équipés.

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3.8 Evolution des principaux indicateurs du parc des logements occupésTableau n°61 : Evolution des principaux indicateurs du parc des logements occupés par la population résidente des ménages ordinaires

Indicateurs R G P H1977 1987 1998 2008

Taille du parc logement des MOC 2 290 571 2 991 972 4 081 228 5 304 310Nombre de ménages 2 349 518 3 183 137 4 425 521 5 815 158

Type de construction (%)- Immeuble- Maison individuelle et traditionnelle- Construction précaire

8,382,49,3

13,979,76,4

16,676,25,5

18,874,04,0

Nombre de pièces (%)1 – 3 pièces4 – 5 pièces6 pièces et plus

83,014,03,0

71,220,97 ,9

65,425,97,1

67,324,76,1

Nombre moyen de pièces par logement

2,4 2,9 3,06 3,08

Taux d’occupation par logement (TOL) 6,8 7,54 7,1 6,4Taux d’occupation par pièces (TOP) 3,2 2,65 2,6 2,1Taille moyenne des ménages 6,7 7,10 6,6 5,9

Commodités de logement (%)- Cuisine- Salle de bain- Toilettes

--

39,9

72,329,468,9

78 ,745,381,8

89,866,593,3

Rattachement aux réseaux (%)- Eau - Electricité- Egout- Gaz naturel

45,849,239,913,0

58,072,752,421,7

71,485,266,730,6

81,995,577,945,6

Statut d’occupation- Propriétaire et copropriétaire- Locataire- Logé gratuitement

56,729,413,8

64,122,612,9

69,113,915,6

72,115,312,5

Equipements- Réfrigérateur- Télévision- Parabole- Cuisinière- Lave linge- Véhicule- Téléphone

-------

-------

74,482,025,748,312,016,520,7

88,393,474,459,325,123,725,6

Tableau n° 62 : Principaux indicateurs du logement par Wilaya

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Wilaya Taux d'occupation

par logement

Taille moyenne

du ménage

Taux de raccordement aux réseaux

Electricité Gaz Egout Eau

Adrar 5,8 5,8 96 6,6 36,7 75,2Chlef 7,1 6,5 94 27,7 66,6 66,7Laghouat 7,3 6,8 86,7 66,2 82,7 80,7Oum El 6,2 5,6 95,3 66,6 82,1 82,2Batna 6,6 5,9 95,6 65,4 78 82,9Bejaia 6,3 5,8 96,3 27,9 81,8 86,1Biskra 6,9 6,3 91,9 49,5 78 77,4Bechar 6,6 6,3 97,6 17 95,6 95,6Blida 6,7 5,6 94,3 49,2 84,1 86,2Bouira 7,1 6,1 94,2 37 69,2 68,8Tamanrasset 5,7 5,7 86,8 7,4 52,9 59,3Tébessa 6,3 5,9 91,2 53,7 81 80Tlemcen 5,7 5,2 97,4 46 90,3 90,3Tiaret 6,8 6,3 92,5 59,8 83,4 78,8Tizi Ouzou 6,1 5,7 95,8 20,8 77,3 83,3Alger 5,8 5,2 92,8 61,5 86,3 86,8Djelfa 8 7,5 82,2 56 76,4 70,7Jijel 7,2 6,5 96,6 41,8 61,6 70,7Sétif 6,7 6,1 96,8 50,1 70,9 78,8Saida 6,4 5,9 94,8 55,6 84,4 84,2Skikda 6,7 5.9 93,5 34,5 71,8 70.6Sidi Bel Abbes 6 5,5 97,4 46,1 94,2 92,9Annaba 5,3 4,9 95,5 62,8 87,4 89Guelma 5,8 5,1 96,2 54,8 87,2 86,3Constantine 5,8 5,3 97,9 82,1 92,8 90,5Médéa 7,3 6,3 94,2 34,5 66,2 65,8

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Mostaganem 6,6 6,2 96,4 26,4 58,1 65,7M’sila 7,2 6,7 91,9 40,9 70,3 80,7Mascara 6,3 5,7 96,8 43,2 79,1 85,5Ouargla 7 6,5 95,7 44,6 74,4 88,2Oran 5,7 5,2 95,4 52,8 84,8 81,7El Bayadh 6,3 6,1 92,3 54,6 89,1 88Illizi 5,3 5,3 86,7 8,5 81,5 84,8Bordj Bou 6,5 6,2 98,1 67,5 78,2 84,4Boumerdes 6,4 5,6 94,6 22,8 73,1 81,4El Tarf 5,8 5,2 91,9 13,4 73,9 77,6Tindouf 5,3 5,8 89,6 4,6 86,5 79,1Tissemsilt 7,1 6,6 95,1 29,2 65,7 60,6El Oued 7,4 7 93,8 11,3 34,1 86,2Khenchela 6,0 5,7 93,8 52,7 76,7 75Souk Ahras 5,9 5,4 94,5 53,5 72,8 72,6Tipaza 6,3 5,4 95,3 32,6 80,4 79,2Mila 6,7 6,1 97,2 44,4 71,4 73,6Ain Defla 7,3 6,3 95,8 32,2 68,6 75Naama 6,4 6,2 89,3 50,5 87,4 86,7Ain 5,7 5,3 98,4 39,2 92,4 94,1Ghardaïa 6,6 6,5 96,5 65,9 86,4 89,4Relizane 6,8 6,3 95,9 34,8 69,8 77,5Source : RGPH – 2008

CONCLUSION GENERALECONCLUSION GENERALELes données issues du recensement de la population et de l'habitat sont très utiles et très précieuses pour l'évaluation et le suivi des politiques et programmes de développement mis en œuvre par les pouvoirs publics dans le seul but est de répondre aux besoins de la population et d’assurer le bien être de toutes ses catégories sociales.

La répartition territoriale de la population, son accroissement et sa structure, les conditions d’habitat dans lesquelles évoluent les ménages algériens ainsi qu’un certain nombre d’indicateurs sociaux ont fait l'objet de cette publication dans le but de disposer d'un certain nombre d'éléments d’appréciation de la situation de la population algérienne résidente et de l'environnement dans lequel elle évolue.

Les données reprises tout au long de cette publication nous ont permis de faire un bilan chiffré de la situation de la population algérienne, notamment démographique et sociale.

Caractéristiques de la population.

La population algérienne vit majoritairement en milieu urbain : 66,3 % de la population totale résidente. L’accroissement de la population urbaine est la conséquence d’un exode rural observé lors des derniers recensements mais aussi d’une extension du tissu du périmètre urbain.

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Géographiquement, la population est répartie en trois grands ensembles ; la bande littorale, le Tell et la steppe, et le sud. La répartition spatiale se caractérise par une polarisation sur le nord et particulièrement sur le littoral pour des raisons historiques liées principalement à la concentration des activités et des infrastructures.

Au recensement de 2008, la densité moyenne de la population est 14,3 personnes au km². Néanmoins, cette moyenne n’est pas significative de l’ensemble car la répartition de la population est très hétérogène entre les différents grands ensembles.

La densité de population diminue sensiblement entre la bande littorale et le tell en passant de 273,3 à 73,3 hab/ km² et enregistre une nette coupure avec le sud du pays (1,5 hab. au km² ).

Accroissement de la population

La baisse du taux annuel moyen d’accroissement observé est à attribuer en grande partie aux effets de la politique de population nationale visant la maîtrise de la croissance démographique. Cette baisse peut aussi être imputée à la situation sociale et économique. La population peut, sans adhérer à la politique de maîtrise de la croissance démographique, être contrainte à adopter une démarche de planification familiale (absence de logement, taux de chômage particulièrement élevé pour les jeunes qui aspirent à fonder un foyer etc…).

Structure de la population

L’évolution de la structure par âge nous interpelle sur l’apparition de trois phénomènes qu’il faudrait désormais prendre très au sérieux :

i. La reprise de la natalité qui nécessite l’amélioration des conditions de prise en charge de la mère et de l’enfant ;

ii. l’accroissement de la population en âge d’activité (15-59 ans) avec tout ce que cela peut induire en matière de formation, d’emploi et de logements

iii. la population du troisième âge dont il faudra prendre en charge les besoins spécifiques. Même si elle reste relativement faible par rapport aux autres tranches d’âges, la proportion des personnes âgées de 60 ans et plus doit constituer désormais une préoccupation majeure des pouvoirs publics.

Etat matrimonial

En ce qui concerne l’état matrimonial, Il y a lieu de souligner l’importance de l’intensité du célibat à 50 ans notamment chez les femmes et le recul de l’âge moyen au mariage.

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L’âge moyen au mariage a connu un accroissement régulier lors des différents recensements pour les deux sexes. De 23,6 ans en 1966, il est passé à 33,1 ans en 2008 pour les hommes, soit une hausse de plus de 9 points. Pour les femmes, la hausse est de plus de 11 points entre le premier recensement de l’Algérie indépendante (18,3 en 1966) et le dernier en date, réalisée en 2008 (29,4).

Les niveaux de fécondité

Les facteurs socio-économiques et les valeurs sociales et culturelles (instruction, urbanisation, la baisse de la mortalité, pouvoir d’achat) sont des facteurs qui ont une influence sur l’évolution des niveaux de fécondité de la population. L’instruction est considérée comme un élément clé du changement d’attitude des femmes vis à vis de la procréation.

La parité moyenne ou nombre moyen d'enfants par femme, bien que sommaire, constitue un indicateur qui nous permet d’apprécier l’évolution du phénomène.

En 2008, nous observons une diminution nette des parités moyennes. La parité moyenne passe de 4,19 en 1998 à 3.0 enfants en 1998.

Niveau d’instruction de la population

Il y a lieu tout d'abord de souligner l'amélioration du niveau d'instruction de la population. La part des "sans instruction" est de 23,3% après avoir été de 33.7 % en 1987 à 29.9 % en 1998.

On a également observé un accroissement tant en valeurs absolues qu’en valeurs relatives des populations des niveaux moyen, secondaire et supérieur.

Il importe de souligner par ailleurs que le nombre d'étudiants universitaires a connu une très importante augmentation, passant de 1 157 787 à 2 276 885 personnes.

Il y a lieu de noter cependant que les personnes qui habitent en milieu urbain en général et les filles en particulier sont nettement privilégiées par rapport à ceux de la zone rurale. Les sans instruction représentent 17,8% de la population de 6 ans et plus de l'urbain et 31,6% de la population du même âge du rural. La proportion des sans instruction est de 39,6% pour les filles du rural alors qu'elle n'est que de 22,7% pour les filles de l'urbain.

A l'inverse, la part des femmes universitaires du milieu urbain est deux fois plus importante que celle des rurales.

Le taux d’analphabétisme enregistre une baisse sensible, il se situe à 22,3% en 2008 contre 31,6% en 1998 et 43,6 % en 1987.

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En matière de scolarisation, d'énormes moyens ont été consentis et les résultats sont probants.

Les efforts consentis et les énormes moyens mis en œuvre : l’instruction obligatoire jusqu'à l’âge de 15 ans, lutte contre l’analphabétisme en direction des adultes, n’ont cependant, pas à éradiquer le fléau de l’analphabétisme.

L'Etat algérien doit soutenir ces efforts tout en veillant à ce que cela profite à l'ensemble de la population algérienne de manière à réduire davantage, les écarts entre les habitants du milieu urbain et de la zone rurale.

Population active

La population active représente 31,6% de la population résidente totale. Elle est composée essentiellement de personnes de sexe masculin. Les hommes actifs forment 52,0% du l'ensemble de la population masculine résidente totale alors que les femmes actives ne représentent que 10,3% du total de la population féminine résidente totale.

La participation à l’activité économique demeure très faible particulièrement en zone rurale. Le taux d'activité féminine ou la part des actives sur l'ensemble des femmes en âge de travailler est de 14,3% ; 16,9% en milieu urbain et 9,0% en zone rurale.

Le taux d'activité des femmes se situe en deçà de ce qu'il devrait être au vu de l'amélioration de la scolarisation et du niveau d'instruction de l'ensemble de la population féminine.

Conditions d'habitation

Le parc des logements algériens est composé essentiellement de maisons individuelles. Les immeubles d'habitation en milieu urbain et les maisons traditionnelles en zone rurale constituent le second type de construction des parcs logements respectifs de l'urbain et du rural.

En dépit de toutes les campagnes visant son éradication, l'habitat précaire représente 4,0% du total du parc logement, soit 209 780 logements.

Le nombre moyen de personnes par logement occupé est de 6,2 en milieu urbain et de 6,9 en zone rurale. Il a connu une légère baisse entre 1998 et 2008, passant de 7,1 à 6,4 personnes.

Observé déjà en 1998, le changement progressif du statut d’occupation des logements est confirmé. Le parc de logements s’est privatisé davantage en 2008. La part des propriétaires et copropriétaires augmente et alors celle des locataires diminue.

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La libéralisation de la construction privée individuelle et collective, le désengagement progressif de l’Etat dans la construction de logement, la loi portant «cession des biens de l’Etat », les formules de copropriété adoptées par la CNEP, l'AADL et l'auto construction expliquent l’accroissement de la proportion des propriétaires et copropriétaires.

Le parc logement occupé par les ménages ordinaires et collectifs se caractérise par son exiguïté, particulièrement en zone rurale. Le nombre de logements de 2 pièces représente presque le tiers des logements occupés (32,1%) ; 29,5 % en milieu urbain et 37,5% en zone rurale.

En matière de commodités, une amélioration relativement sensible est enregistrée pour l’ensemble des commodités des logements des milieux urbain et rural. Les proportions des logements disposant de la cuisine, de la salle de bains et des toilettes qui sont des éléments de base confort nécessaires pour vie descente des ménages, ont connu un accroissement appréciable entre 1998 et 2008.

Il faut cependant souligner les disparités importantes entre le milieu urbain et la zone rurale. Des écarts importants persistent encore en matière de disponibilités de ces commodités dans logements occupés par les ménages ordinaires.

En ce qui concerne le branchement des logements aux réseaux d'électricité, d'eau, d'égout et de gaz naturel la situation est globalement satisfaisante.

Les progrès constatés entre 1998 et 2008 sont à mettre à l'actif des efforts fournis par les pouvoirs publics pour l'amélioration des conditions et du niveau de vie des ménages algériens du milieu urbain et de la zone rurale.

Il faudrait cependant, travailler à la réduction des écarts qui persistent entre le milieu urbain, particulièrement pour le réseau d'eau et le réseau d'évacuation des eaux usées qui constitue des éléments de confort mais également des conditions nécessaires à l'hygiène et la santé de la population.

En ce qui concerne l'équipement, hormis le réfrigérateur, la télévision, la parabole et à un degré moindre la cuisinière, on peut constater, d’une manière générale, que le ménage algérien est sous équipé.

Selon le milieu de résidence, les ménages vivants en milieu urbain sont de loin les mieux équipés que ceux qui résident en zone rurale.

En termes d’évolution, nous constatons une amélioration des taux de possession en 2008 par rapport à 1998 pour l'ensemble des équipements. Toutefois, ces améliorations restent insuffisantes et les écarts entre les habitants du milieu urbain et ceux de la zone rurale demeurent assez importants.

Enfin, et sans avoir la prétention d’avoir abordé tous les aspects traités par le recensement de la population et de l’habitat, on a tenté à travers cette publication,

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d’aborder et de décrire sommairement les principales caractéristiques démographiques de la population et les conditions d’habitat des ménages algériens.

Eu égard à la richesse des informations du recensement de la population et de l’habitat et aux capacités d’analyse limitées de l’ONS qui a pour principale vocation la production de l’information, les parties concernées par cette opération, les chercheurs et les universitaires disposent d’une mine d’informations qu’ils pourraient exploiter pour produire des analyses très fines sur un grand nombre de domaines de la vie économique et sociale.

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