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V?temerits bourgeois et costumes régionaux dans les musées néerlandais Les collections de costumes qui, autrefois, constituaient dans les musées néerlandais une section quelque peu négligée, retiennent aujourd'hui de plus en plus l'attention, au point qu'un Musée du costume a été créé en 195 I à La Haye, puis installé dans ses locaux définitifs en 19j7, et qu'au Musée de plein air d'Arnhem, la section du costume a été rouverte en 19j j dans un bâtiment neuf. Comme les collections de costumes bénéficiaient d'un intérêt accru et, surtout, parce qu'il fallait réaménager entièrement diverses collections, on a considéré d'un œil neuf les problkmes de la conservation et de la présentation des tissus et des vêtements. Ces deux aspects, conservation et présentation, sont en quelque sorte inséparables; dans le cas particulier de la présentation des textiles, à c&é des exi- gences esthétiques, la lutte pour la conservation mème du tissu joue un rôle prépon- dérant. Les textiles sont toujours très vulnérables, et le fait que tout tissu exposé se détériore oblige à la plus grande vigilance. I1 est absolument indispensable d'appliquer des méthodes de conservation judicieuses, reposant sur les derniers progrès de la technique, parce que nos collections de costumes, si elles ne remontent pas au-delà du début du XVIII~ siècle - à l'exception d'une seule pièce - sont d'une ampleur et d'une variété telles qu'elles représentent des documents d'une grande importance pour l'histoire de l'art, de la culture et du folMore aux Pays-Bas. Le climat du musée, ou plus précisément la combinaison des trois facteurs, lumière. air et temmkature. ioue un rôle décisif Dour la conservation. Toute lumière par J. M. B A L K E N s T E I N - "I du jour' devra êtr; bannie des salles d'expositio;, les sources de lumière artificielle fic-;r,N~~~~~~r~~~~~ seront de faible puissance et l'éclairage aura partout la même intensité. Le musée p ~ ~ ~ des conseils et de l'aide de la section des paraîtra donc peine éclairé lorsque le visiteur y pénétrera, mais celui-ci ne sera pas longtemps gêné, car l'œil humain s'adapte très facilement. De plus, il faudra s'efforcer d'obtenir une humidité relative de 6s :(, environ, et il est généralement recommandé de maintenir une température peu élevée. Une autre mesure, sans rapport avec le climat du musée, mais indispensable à la protection des quelques vêtements de laine qui nous sont parvenus, est l'emploi de produits antimites dont l'innocuité absolue a été reconnuel. de l'ÉCole supérieure technique de Delft. 26. RIJKSMUSEUM VOOR VOLKSKUNDE. HET NEDERLANDS ODENLUCHThfUSEUM, Arnhem. Vue d'ensemble. Vitrines de / 26. General view. Showcases Gj.; A 13 feet. Dans un pays de petite superficie comme les Pays-Bas, les variations cli- matiques étant minimes, les exigences de la conservation des objets exposés sont les mêmes pour tous les musées. Quant à la présentation, il a fallu chercher, pour chaque cas particulier, une solution répondant au caractère de la collection et aux locaux disponibles. Par exemple, dans le cas du costume régional, qui, selon les circonstances, présente des ca- ractéristiques propres à chaque région, il est bon d'organiser l'ensemble de la présentation à partir d'un événement tel que mariage, naissance, deuil, etc. Ainsi, au Musée de plein air de Arnhem, dont la collection de costumes régionaux néer- landais des XVIII~, XIP et XX~ siècles est très étendue, on choisit, pour chaque exposition biennale, un thème différent. On a montré entre autres les vètements portés dans les diverses régions à l'occa- sion des mariages ou des marchés, ainsi qu'aux fêtes marquant la 'naissance d'un enfant. 99

Vêtements bourgeois et costumes régionaux dans les musées néerlandais

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V?temerits bourgeois et costumes régionaux dans les musées néerlandais Les collections de costumes qui, autrefois, constituaient dans les musées néerlandais une section quelque peu négligée, retiennent aujourd'hui de plus en plus l'attention, au point qu'un Musée du costume a été créé en 195 I à La Haye, puis installé dans ses locaux définitifs en 19j7, et qu'au Musée de plein air d'Arnhem, la section du costume a été rouverte en 19j j dans un bâtiment neuf.

Comme les collections de costumes bénéficiaient d'un intérêt accru et, surtout, parce qu'il fallait réaménager entièrement diverses collections, on a considéré d'un œil neuf les problkmes de la conservation et de la présentation des tissus et des vêtements. Ces deux aspects, conservation et présentation, sont en quelque sorte inséparables; dans le cas particulier de la présentation des textiles, à c&é des exi- gences esthétiques, la lutte pour la conservation mème du tissu joue un rôle prépon- dérant. Les textiles sont toujours très vulnérables, et le fait que tout tissu exposé se détériore oblige à la plus grande vigilance. I1 est absolument indispensable d'appliquer des méthodes de conservation judicieuses, reposant sur les derniers progrès de la technique, parce que nos collections de costumes, si elles ne remontent pas au-delà du début du XVIII~ siècle - à l'exception d'une seule pièce - sont d'une ampleur et d'une variété telles qu'elles représentent des documents d'une grande importance pour l'histoire de l'art, de la culture et du folMore aux Pays-Bas.

Le climat du musée, ou plus précisément la combinaison des trois facteurs, lumière. air et temmkature. ioue un rôle décisif Dour la conservation. Toute lumière

par J. M. B A L K E N s T E I N

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du jour' devra êtr; bannie des salles d'expositio;, les sources de lumière artificielle fic-;r,N~~~~~~r~~~~~ seront de faible puissance et l'éclairage aura partout la même intensité. Le musée

p ~ ~ ~ ~ ~ v ! ~ ~ ~ des conseils et de l'aide de la section des

paraîtra donc peine éclairé lorsque le visiteur y pénétrera, mais celui-ci ne sera pas longtemps gêné, car l'œil humain s'adapte très facilement. De plus, il faudra s'efforcer d'obtenir une humidité relative de 6 s :(, environ, et il est généralement recommandé de maintenir une température peu élevée.

Une autre mesure, sans rapport avec le climat du musée, mais indispensable à la protection des quelques vêtements de laine qui nous sont parvenus, est l'emploi de produits antimites dont l'innocuité absolue a été reconnuel.

de l'ÉCole supérieure technique de Delft.

26. RIJKSMUSEUM VOOR VOLKSKUNDE. HET NEDERLANDS ODENLUCHThfUSEUM, Arnhem. Vue d'ensemble. Vitrines de /

26. General view. Showcases Gj.; A 1 3 feet. Dans un pays de petite superficie

comme les Pays-Bas, les variations cli- matiques étant minimes, les exigences de la conservation des objets exposés sont les mêmes pour tous les musées. Quant à la présentation, il a fallu chercher, pour chaque cas particulier, une solution répondant au caractère de la collection et aux locaux disponibles. Par exemple, dans le cas du costume régional, qui, selon les circonstances, présente des ca- ractéristiques propres à chaque région, il est bon d'organiser l'ensemble de la présentation à partir d'un événement tel que mariage, naissance, deuil, etc. Ainsi, au Musée de plein air de Arnhem, dont la collection de costumes régionaux néer- landais des XVIII~, XIP et X X ~ siècles est très étendue, on choisit, pour chaque exposition biennale, un thème différent. On a montré entre autres les vètements portés dans les diverses régions à l'occa- sion des mariages ou des marchés, ainsi qu'aux fêtes marquant la 'naissance d'un enfant. 99

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Dans le bâtiment qui abrite la collection de costumes à Arnhem, on a cherché à disposer d'une série d'espaces semblables, dont chacun pourrait être aménagé avec une entière liberté par les décorateurs. Ceci permettait d'accorder la même attention à chaque région, et de créer dans chaque vitrine, à partir des costumes exposés, un cadre faisant comprendre leur signification folklorique. Chaque local d'exposition, d'où toute lumière du jour est exclue, est rectangulaire. De chaque côté, trois vitrines adossées au mur occupent environ la moitié de la superficie - totale et au fond, se trouve un autre groupe de vitrines (fig. 26). I1 a donc été possible de grouper les costumes par région, et le caractère neutre du local permet d'y présenter des scènes d'intérieur aussi bien que d'extérieur (fig. 27, 28).

En utilisant des mannequins à la physionomie expressive, qu'on dispose de fason à créer une relation entre eux, on obtient un effet semblable à celui d'un instantané photographique. Ce mode de présentation est particulièrement heureux pour des costumes dont le caractère est étroitement lié à une situation déterminée; le musée a resu à ce sujet de nombreux témoignages d'appréciation et d'autres musées se sont inspirés del ses méthodes. L'exécution parfaite des moindres détails est une preuve du soin apporté à la préparation de l'exposition. On a accordé la même attention aux accessoires et ornements qu'aux diverses parties des costumes.

D'autres solutions ont été adoptées au Musée néerlandais du costume à La Haye, dont les riches collections sont composées de costumes bourgeois néerlandais des SVIII~, X I X ~ et X X ~ siècles. Installé dans un magnifique hôtel particulier au XVII I~

siècle, au centre de la ville, ce musée a tiré tout le parti possible des ressources qu'offre une vaste demeure ancienne. Dans la mesure du possible, la disposition des pièces a été laissée intacte. On a présenté, entre autres, un certain nombre de cos- tumes du XVIII~ siècle dans le salon, la cuisine et la chambre à coucher d'origine. Chaque pièce a été décorée de tapis, de meubles, de porcelaines, de tableaux et d'usten- siles de cuisine de la même époque. De cette fason, les costumes ont été situés dans leur contexte historique et culturel (fig. 29).

En ce qui concerne le choix des mannequins, on s'est rendu compte qu'il était impossible de saisir le mouvement d'une personne vivante - mais qu'on pouvait imiter la silhouette à la mode d'une époque donnée. On a donc décidé de faire exé- cuter par un sculpteur un mannequin pour chaque costume. Pour la tête, on a créé un type de visage qui, tout en correspondant d'une manière idéale à la mode du temps, doit retenir le moins possible l'attention du public. Ces mannequins, disposts sans relation les uns avec les autres, ont pour unique fonction d'être les supports des costumes et servent seulement à montrer la fason dont on s'habillait au XVIII~ siècle dans les familles aisées des Pays-Bas.

En plus de l'exposition permanente, le musée organise chaque année une expo- sition temporaire pour laquelle on utilise des mannequins placés l'un à côté de l'autre selon la formule habituelle. Ces expositions groupent, par ordre chronologique, des séries de costumes de la période qui s'étend de 1760 environ à nos jours, et montrent les variations de la mode de dix en dix ans. Pour ces séries chronologiques, on fait usage de mannequins beaucoup plus simples et par conséquent moins coû- teux, auxquels on peut éventuellement ajouter, pour la présentation des chapeaux, une calotte crânienne de papier mâché fixée sur une tige de métal (fig. 30). Avec ce type de mannequin, toute l'attention se concentre sur le costume. Beaucoup de musées néerlandais emploient encore exclusivement le mode d'exposition chrono- logique pour les costumes, auprès desquels ils placent, en raison de leur pouvoir d'évocation, un meuble ou un tableau. C'est surtout une excellente solution pour les musées qui manquent de place. Les collections de costumes régionaux suivantes méritent d'être mentionnées : le Musée frison à Leeuwarden, le Musée de Groningue, le Musée de la Frise-Occidentale à Hoorn (fig. 31), le Musée du Zuyderaée à Enk- huizen, les salles d'antiquités à Middelbourg, Goes, Hulst, Kampen, Breda, Hinde- lopen et Zaandijk. Parmi les collections de costumes bourgeois, signalons : le Musée central d'Utrecht, le Musée Van Gijn de Dordrecht, le Musée Bisdom van Vliet de Haastrecht, le Musée historique de Rotterdam, la Maison des drapiers (Lakenhal) de Leyde, le Musée municipal de Zutphen, enfin le Rijksmuseum d'Amsterdam, qui rouvrira bientôt au public sa section de costumes avec une présentation entiè- rement renouvelée.

27. HET NEDERLANDS OPENLUCHTMUSEULI, Arn- hem. Femmes mettant leur coiffe, le soir du samedi de Pentecôte. Eclairage par projecteurs et par tubes fluorescents placés derrière des écrans de verre, avec possibilitt: de changement de cou- leur. Mannequins de papier mlché d'aprks les modèles de J. Duyvetter, directeur de la section du costume. 21. Women fixing their headdresses, evening of Whit Saturday. Spot and fluorescent lighting from behind glass screens, with facilities for colour changing. Papier-miché lay figures mo- delled from drawings by J. Duyvetter, director of the Costumes section.

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I1 est un autre point important dont chaque musée doit tenir compte : la protection des objets exposés. Le moyen le plus radical est la vitrine, en particulier les vitrines isolées qui permettent de voir les objets sous tous les angles. Dans les intérieurs amknagés, si attrayants soient-ils, beaucoup de choses échappent au visiteur, du fait qu'il est obligé de voir la présentation sous un seul angle - sans parler de la distance excessive à laquelle certaines pièces sont exposées. Le Musée néerlandais du costume s'est trouvé, à cet égard, devant un problème spécial, du fait que sa collection est présentée dans les pièces d'une demeure historique. A l'entrée des salles, on a réservé un espace rectangulaire entouré de vitres à glaces collées ; de cette manière, le visiteur qui s'y trouve a l'impression d'être dans la même salle que les costumes exposés.

Pour renouveler régulièrement leurs expositions, les musées de costumes doivent disposer d'importantes rtserves; les musées néerlandais, à cet égard, ont la chance de pouvoir enrichir constamment leurs collections de costumes grâce aux nombreux dons de particuliers. Cela implique la nécessité, reconnue par tous les musées aujour- d'hui, d'aménager un magasin de réserves, bien outillé et si possible extensible.

Bourgeois and regional costumes in Dutch museums

by J. M. B A L K E N S T E I N

Until fairly recently, collections of costumes were somewhat neglected in Dutch museums. Lately, however, more attention has been given to this subject; in 1951 a Costume Museum was set up at The Hague and installed in its permanent premises in 1957, and the costume section of the Open-Air Museum in Arnhem was reopened in new premises in 19j 5 .

As a result of this increased interest in collections of costumes and, more especially, because some collections had to be completely reorganized, the whole question of the preservation and display of fabrics and articles of clothing was thought out afresh. These two aspects-preservation and display-are in a way inseparable, since, to take the case of the display of textiles, the actual preservation of the fabric is just as vitally important as aesthetic considerations. Textiles are always very vulnerable materials and, since any fabric that is exposed inevitably deteriorates, the greatest care needs to be taken. The best and most up-to-date methods of preservation must therefore be used, for our costume collections in the Netherlands-though with the exception of one specimen, they date back no further than the beginning of the 18th century-are nevertheless of sufficient size and variety to constitute documents of the greatest importance for the history of the country's art, culture and folk traditions.

The museum atmosphere or, more precisely, the combination of three factors- light, air and temperature-has a decisive influence on preservation. All daylight should be excluded from the exhibition rooms, artificial light should not be intense, and the lighting throughout of uniform intensity. On first entering the museum the visitor will therefore find the light rather dim, but this is something to which the human eye quickly adapts itself. The relative humidity should be kept at about 65 per cent, and it is generally recommended that the temperature be kept fairly low.

Another precaution, not connected with the museum atmosphere, but essential for the protection of the few woollen garments in our possession, is the use of moth preventives known to be absolutely harmless.1

In so small a country as the Netherlands, where there are practically no differences in climate, requirements in regard to the preservation of exhibits are the same for all museums. As regards display, each has had to work out its own methods, depending on the nature of its collection and on the premises available. Displays of regional costumes connected with particular occasions may well be organized around some

2 6. HET NEDERLANDS OPENLUCHTA~LISEUM, Arn- hem. Ockenburg, vers 1760. 28. Oclrenburg, around 1760.

I. In dealing with these problems of pre- servation, we are fortunate in being able to call upon the advice and assistance of the textiles section of the Higher Technical College in Delft.

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29. HET NEDERLANDS KOSTUUM hfussuhi. 's-Gravenhage. Costumes de 1760 environ. Exposition dans le salon du rez-de-chaussée de la maison, construite en 1717. La photographie montre comment on a cacht la lumikre du jour: des volets peints en brun ont étt placés derrière les rideaux des fenktres donnant sur la rue. Eclairage par projecteurs. Mannequins de plâtre. 29. Costumes of the 1760 period, displayed in the drawing-room on the ground floor of the house built in 1717. The photograph shows how daylight has been eliminated. Brown paint- ed shutters have been fitted behind the curtains on the side facing the street. Spotlighting. Plaster figures.

characteristic event, such as a wedding, a birth, a funeral, etc. Thus, at the Nether- lands Open-Air Museum at Arnhem, which possesses a very large collection of Dutch regional costumes of the Isth, 19th and 20th centuries, a different theme is chosen for every biennial exhibition. For instance, there have been displays of the clothes worn in the various regions for weddings, at markets and at the celebrations marking the birth of a child.

In the building containing the collection of costumes at Arnhem, care was taken to provide a series of similar display areas, in each of which the decorators could have a completely free hand. Thanks to this arrangement, the same attention could be accorded to every region, while at the same time the costumes in each show-case could be displayed in a setting bringing out their folkloric significance. The eshi- bition area, from which all daylight is excluded, is rectangular in shape; three show- cases of approximately equal size, placed on either side of the rectangle with their backs to the wall, cover about half of the total floor area; another group of show-cases has been set up at the end of the room (fig. 26). Thus the costumes could be arranged by region, the neutral character of the premises making it possible to show indoor as well as outdoor scenes (fig. 27, 28).

By using lay figures with expressive faces, arranged so that there appears to be some relationship between them, an effect like a snapshot photograph is obtained. This is a particularly successful method of display for costumes, which are intimately

!o. HET NEDERL~NDS KOSTUUM MUSEUM. s-Grasrenhage. Costumes de la période 1760- I 820. La vitrine est simplement une partie de la pièce, protégée par une paroi de verre. Mur de teinte neutre. Rclairage par projecteurs. 30. Costumes oftheperiod 1760-18zo.Theshow- case is simply a part of the room divided off by a glass svall. Walls painted in a neutral shade. Spotlighting.

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connected with specific occasions. The museum has received numerous compli- ments on this score, and some other museums have followed its example. The accuracy which characterizes even the smallest detail bears witness to the care with which the exhibition was prepared. The same attention has been given to the acces- sories and ornaments as to the various parts of the costumes.

Different methods have been adopted by the Netherlands Museum of Costume in The Hague, which has a large collection of Dutch bourgeois costumes of the I 8th, 19th and 20th centuries. This museum has been housed in a fine 18th century mansion in the centre of' the town, and it has taken full advantage of the facilities afforded by this vast old house. As far as possible, the arrangement of the rooms has been left as it was. This has enabled some of the 18th century costumes to be shown in the original drawing room, kitchen and bedroom. Every room is decorated with carpets, furniture, porcelain, pictures and kitchen utensils belonging to the same period. Thus the costumes have been given their proper place in their historical and cultural background (fig. 29).

With regard to the choice of lay figures, it was realized that while it was impossible to simulate the movement of a living person, the silhouette in vogue in a given period could be reproduced. It was therefore decided to commission a sculptor to make a figure for each costume. No attempt was made to.arrange these figures in any semblance of a coherent group ; their sole function is to display the costumes and to show how ladies, gentlemen, servants, etc., dressed in well-to-do Dutch families in the I 8th century.

In addition to the permanent exhibition, the museum organizes, every year, a temporary exhibition, using figures placed one beside another in the usual way. At these annual exhibitions series of costumes are displayed, in chronological order, covering the period from about 1760 to the present day, and showing the changes of fashion that have occurred at ten-yearly intervals. For these chronological series, much simpler and therefore cheaper figures are used, to which can be added papier mâché skull caps attached by metal rods, for the display of headwear (fig. 30).

In this way, all attention is concentrated on the costume. Many Dutch museums still use this chronological system exclusively for the display of costumes, placing a piece of furniture, perhaps, or a picture, near the dressed figure as a further evoca- tion of the period. It is a specially convenient method for museums which are short of space. In connexion with regional costumes, mention should be made of the following collections : the Frisian Museum at Leeuwarden, the Groningen Museum, the West Friesland Museum at Hoorn (fig. j~), the Zuider Zee Museum at Enkhuizen, the antiquities rooms at Middelburg, Goes, Hulst, Kampen, Breda, Hindelopen and Zaandijk. The following possess noteworthy collections of bourgeois costumes : the Central Museum in Utrecht, the Van Gijn Museum in Dordrecht, the Bisdom van Vliet Museum in Haastrecht, the Historical Museum in Rotterdam, the Cloth Hall (Lakenhal) in Leyden, the Municipal Museum in Zutphen and, finally, the Rijksmuseum in Amsterdam which is shortly to re-open to the public its fine col- lection of costumes, now completely reorganized.

Another important matter which has to be taken into account is the protection of the exhibits. The surest means is the show-case, particulaily the free-standing show-case in which the exhibits can be seen from every angle. In furnished rooms, attractive though they are, many details escape notice because they are seen from one angle only, apart from the fact that certain objects are too far away. In this connexion, the Netherlands Museum of Costume found itself faced with a special problem owing to the fact that its collections are displayed in the rooms of an historical residence. At the entrance, a rectangular area bounded by glued glass partitions has been arranged ; the visitor thus has the impression of being actually in the room where the costumes are exhibited.

In order to be able to change the displays at regular intervals, costume museums need large reserve stocks. Dutch museums are fortunate in this regard in being able to add constantly to their collections of costumes, thanks to private donations. This implies that museums must possess a well equipped storeroom capable of expansion, a requirement which is now generally recognized.

[Translated from the Dzlarch]

31. WEST-FRIES MUSEUM, Hoorn. Exposition des costumes des xvme et X I X ~ siècles en Frise-Occidentale et dans les régions voisines. Dans une des pibces du bátiment, datant de 1631, on a construit une vitrine d'angle qui peut éventuellement être subdivisée au moyen d'une cloison. Les mannequins sont du même type que ceux du Musée de plein air d'Arnhem. Au fond, un papier peint du X V I I I ~ siècle. Eclairage par tubes fluorescents. 31. Exhibition of costumes of the 18th and 19th centuries in West Friesland and the neighbour- ing regions. In one of the rooms of the building, which dates from 1631, a corner case has been constructed which can be divided if necessary by means of a partition. The lay figures are of the same type as at the Arnhem Open Air Museum. Background of 18th century wall- paper. Fluorescent lighting.

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