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Vingt-cinq ans après, tout reste à faire

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Page 1: Vingt-cinq ans après, tout reste à faire

... POUR ARRIVER À SES FINS.

[n. m. XIIe siècle] Dérivé de mentir. Le mensonge est l'énoncé délibéré d'un fait contraire à la vérité

MENSONGE !ou encore la dissimulation de la vérité. Se dit aussi d'un propos qui induit en erreur ...

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Union Nationale des Pharmacies de France Association Nationale des Etudiants en Pharmacie de France

NON Mr L., 110 points de vente ne peuvent pas assurer un service de proximité.

Oui, 23 000 pharmacies assurent déjà ce service auprès de chaque Français.NON Mr L., le prix du médicament* n’a pas augmenté.Oui, en quatre mois, les produits de grande consommation

ont augmenté de 7,1 % en moyenne. (source DGCCRF)

En quatre ans, les 100 premiers médicaments conseil ont augmenté de moins de 1 %. NON Mr L., la libéralisation de la vente des médicaments* en Europe n’a pas fait baisser leurs prix.

Oui, les patients des pays frontaliers (Italie, Allemagne, Angleterre, Belgique…)

viennent s’approvisionner dans les pharmacies françaises, pourquoi ?

Probablement parce que leurs prix sont parmi les moins chers d’Europe.NON Mr L., détourner l’attention du consommateur sur le prix du médicament*

ne lui fera pas oublier l’augmentation continue des produits alimentaires.Oui, les Français attendent la redistribution effective des 30 milliards d’euros

de marges arrière annuelles de la grande distribution. (source FDSEA)

OUI, vous êtes RICHE de votre expérience dans la grande distribution.

Mais avant de prétendre pouvoir baisser les prix des médicaments*, commencez

donc sur les produits dont vous avez le quasi-monopole.

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7 actualités

Actualités pharmaceutiques • n° 475 • Juin 2008

sion de communiquer pendant deux mois et demi alors que si nous avions mutualisé nos actions, la campagne n’aurait duré que deux semaines. Après, je veux bien reconnaître que l’on manque peut-être de communica-tion interne commune, au niveau des confé-rences de presse, mais il faut savoir que les dirigeants se parlent. Je regrette aussi que le Collectif des groupements (NDLR : le Collec-tif des groupements de pharmaciens d’offi-cine) ne soit pas d’accord.

AP : Justement, une nouvelle union de groupements a été annoncée par Univers Pharmacie. Allez-vous y prendre part ?LB : Je n’ai pas eu de proposition pour l’ins-tant. J’ai quitté le Collectif pour retrouver ma liberté de parole et d’action.

AP : Quel est, selon vous, l’état d’esprit des officinaux aujourd’hui ?LB : Les officinaux sont inquiets à propos de leur métier et de son évolution. Ils n’ont, pour la plupart, pas été préparés à la mise en place du libre accès. De plus, le 1er août, nous allons perdre le marché du matériel médical dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), ce qui va engen-drer une perte financière importante. L’avantage de la situation est que nos confrères retrou-vent le goût de l’union. Nous n’avons jamais eu autant de demandes d’officinaux désirant rejoindre notre groupement et nos enseignes. À moi de montrer que PHR est le meilleur refuge pour les pharmaciens. Il y a des risques ? Trans-formons-les en opportunités. Notre rôle n’est pas de subir, mais bien de devancer et de conduire les évolutions de notre profession.

AP : Quel avenir envisagez-vous pour l’of-ficine française ?LB : Je ne crains pas l’avenir. Il faut simple-ment s’organiser. J’imagine, à terme, quatre types d’officinaux. Certains (5 à 10 %) reste-

ront “isolés” car leur localisation géographique ne nécessite pas de marketing. Quinze à 20 % seront affiliés à des groupements. D’autres (30 à 35 %) travailleront en commerces associés, c’est-à-dire sous une enseigne, et le reste (25 à 30 %) exercera dans le cadre de chaînes. À l’intérieur de ces quatre catégories, des officines développeront “du prix” et d’autres “du service”. Ce sont ces dernières qui seront majoritaires dans dix ans. Le rôle des réseaux sera croissant afin, notamment, que soient prises en charge les tâches les plus chronophages pour le phar-macien comme la gestion du tiers payant, des achats, des vitrines, des ressources humai-nes, de la motivation de l’équipe, de l’audit, du marketing, du merchandising… Il faudra, dans le même temps, que la profession déve-loppe de nouvelles activités comme la pré-vention, la prescription pharmaceutique… Seules les structures qui mettront en place des outils pour répondre aux attentes des clients consommateurs et pour développer les ventes (fidélisation...), qui offriront des outils de gestion et d’achat, et qui feront de véritables choix stratégiques (organisation, partenariats…) survivront.

AP : L’arrivée des chaînes est donc inéluc-table selon vous ?LB : Bien sûr ! La question est simplement de savoir quand. Certains parlent de 2009. Je

ferai tout pour que ce soit le plus tard possible, peut-être en 2010. Il faudra quatre à cinq ans à ces structures pour se monter et atteindre une taille d’environ 1 000 officines. La bataille sera alors lancée en 2014-2015. Il y aura des filiales de grossistes, des investisseurs. Il n’y a égale-ment aucune raison que je ne propose pas à mes confrères la “chaîne confraternelle”.

AP : Des bouleversements ont également lieu au niveau des études de pharmacie avec une réforme importante de la pre-mière année de sélection. Quel est votre point de vue ?LB : Je trouve cela scandaleux car cela conduit à classer les professions de santé et risque d’engendrer la fermeture de petites facultés. Lorsque j’étais président de l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf), en 1982, un tel projet était déjà envisagé. Je l’avais combattu. J’espère que les étudiants réagiront vivement. �

Propos recueillis par

Sébastien Faure

[email protected]

Le 20 mai 1983, quand est publ ié dans Science l’article fran-

çais qui décrit l’isolation du virus du sida, alors baptisé LAV (virus associé à la lym-phadénopathie), l’optimisme prévaut. Jamais il n’avait été possible d’identifier aussi rapidement une maladie, de mettre en place des tests de détection et de jeter la base de son traitement. Quelques jours après la publication, un an plus tard, par l’équipe du Pr Gallo, aux États-Unis, d’un second article fondamental,

Margaret Heckler, secrétaire d’État à la Santé américaine lance : « Nous espérons avoir un vaccin prêt à être testé dans environ deux ans. »Vingt-cinq ans après, réunis à Paris1 par l’Institut Pasteur, les “codécouvreurs” du virus ne cachaient pas leurs regrets de voir l’épidémie encore si meurtrière. « J’aurais sou-haité un anniversaire de la fin de l’épidémie plutôt que celui de la publication », a ainsi lâché le Pr Luc Montagnier. Il est loin le temps où certains promettaient un vaccin immi-

nent : aucun délai raisonna-ble ne peut aujourd’hui être avancé. Au-delà des efforts de la recherche, les contri-butions financières doivent également être animées par un nouvel élan. Bien qu’aucune maladie n’ait sus-cité le déploiement d’autant d’argent, ce problème reste crucial, notamment pour les pays les plus pauvres. �

Aurélie Haroche, © jim.fr

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Vingt-cinq ans après, tout reste à faire

1. “25 ans de VIH”, 19-21 mai 2008, Institut Pasteur, Paris (75). ©

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1. Le Groupe PHR compte aujourd’hui plus de 1 600 pharmaciens adhérents réunis au sein du groupement PHR Référence et de deux enseignes, Pharma Référence et Viadys. www.groupephr.fr

2. Le sursaut. Vers une nouvelle croissance pour la France. La Documentation française, 2004.

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çais qui ddd décrit l’isolatiovirus duuu sida, alors baLAV (viririrus associé à laphaddééénopathie), l’optimprévévvaut. Jamais il n’avappopossible d’identifier arapidement une maladimettre en place des tesdédéééétet ction et de jeter la de ssssonooo traitement. Quejours apppprès la publicatioan plus taaaardrr , par l’équipPr Gallo, aux xxx ÉtÉÉ ats-Unissecond articccccle fondame

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