VINGTIEME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE-----------------------------------------------------------------------

IntroductionVendredi, nous avons contemplé Marie, Mère de Dieu, Mère de l'église, première de l'immense rassemblement des sauvés... Aujourd'hui, nous voici à nouveau convoqués par Dieu en sa maison... Chers amis, que vous soyez de passage en cette église ou que vous en soyez les paroissiens habituels, vous êtes ici chez vous. C'est "une maison de prière pour tous les peuples". Peu importe notre âge, notre nationalité, notre origine, notre métier, nous sommes ici chez nous car nous sommes chez Dieu. C'est lui qui nous accueille tous et qui, une fois de plus, veut nous manifester sa miséricorde à travers Jésus Christ, notre Seigneur et notre frère.Prière pénitentielle- Seigneur, nous fermons trop souvent notre coeur et nos maisons à l'autre, à l'étranger, Seigneur, prends pitié.- O Christ, même à l'intérieur de ton Eglise, nous dressons des barrières, nous sommes source de division, O Christ, prends pitié.- Seigneur, comme il est difficile d'écouter, de comprendre ceux qui ont une foi différente de la nôtre, Seigneur, prends pitié.GLOIRE À DIEUGloire à Dieu, au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu'il aime. Nous te louons, nous te bénissons, nous t'adorons, nous te glorifions, nous te rendons grâce, pour ton immense gloire, Seigneur Dieu, Roi du ciel, Dieu le Père tout-puissant. Seigneur, Fils unique, Jésus Christ, Seigneur Dieu, Agneau de Dieu, le Fils du Père; toi qui enlèves le péché du monde, prends pitié de nous; toi qui enlèves le péché du monde, reçois notre prière; toi qui es assis à la droite du Père, prends pitié de nous.Car toi seul es saint, toi seul es Seigneur, toi seul es le Très-Haut : Jésus Christ, avec le Saint Esprit, dans la gloire de Dieu le Père. Amen.Prière d'ouvertureDieu de justice et de partage, tu ne fais pas de différence entre les personnes: chacun est pour toi unique, chacun a droit à sa part de pain et d'amour. Par ta Parole, rends-nous capables de voir la misère de nos frères, d'écouter leur cri, de nous émerveiller de leur foi. Ainsi, nous vivrons à l'image de Jésus qui a réalisé ta volonté et qui est vivant avec toi pour les siècles des siècles. Amen!Introduction générale à la lectureEvangile sans frontières : tel pourrait être le slogan des chrétiens, la bonne nouvelle à porter à toutes les nations. L’Esprit ne connaît pas de frontières et la parole de Dieu, ce dimanche, fait la part belle à ce salut sans limites : même les « étrangers » sont accueillis par le Seigneur (1ère lecture), sa maison de prière est « pour tous les peuples », et il « fait miséricorde à tous les hommes » (2ème lecture). C’est pourquoi, même lorsqu’il semble d’abord la rejeter pour mettre sa foi à l’épreuve, Jésus exauce aussi la demande de la Cananéenne (évangile) : oui, son amour est pour tous, et le salut ne demande que la sincérité du cœur.

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1 ère LECTURE : « Les étrangers, je les conduirai à ma montagne sainte »Lecture du livre du prophète Isaïe 56, 1.6-7 Ainsi parle le Seigneur: Observez le droit, pratiquez la justice, car mon salut approche, il vient, et ma justice va se révéler. Les étrangers qui se sont attachés au Seigneur pour l’honorer, pour aimer son nom, pour devenir ses serviteurs, tous ceux qui observent le sabbat sans le profaner et tiennent ferme à mon alliance, je les conduirai à ma montagne sainte, je les comblerai de joie dans ma maison de prière, leurs holocaustes et leurs sacrifices seront agréés sur mon autel, car ma maison s’appellera « Maison de prière pour tous les peuples. »

PSAUME 66 RI Que les peuples, Dieu, te rendent grâce; qu’ils te rendent grâce tous ensemble! Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse, que ton visage s’illumine pour nous; et ton chemin sera connu sur la terre, ton salut, parmi toutes les nations.

Que les nations chantent leur joie, car tu gouvernes le monde avec justice; tu gouvernes les peuples avec droiture sur la terre, tu conduis les nations.

La terre a donné son fruit; Dieu, notre Dieu, nous bénit. Que Dieu nous bénisse, et que la terre tout entière l’adore!

2ème LECTURE : Dieu fait miséricorde à tous les hommes, Juifs et païens Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains 11, I3-15.29-3 Frères, je vous le dis à vous, qui venez des nations païennes: dans la mesure où je suis moi-même apôtre des nations, j’honore mon ministère, mais dans l’espoir de rendre jaloux mes frères selon la chair, et d’en sauver quelques-uns. Si en effet le monde a été réconcilié avec Dieu quand ils ont été mis à l’écart, qu’arrivera- t-il quand ils seront réintégrés? Ce sera la vie pour ceux qui étaient morts! Les dons gratuits de Dieu et son appel sont sans repentance. Jadis, en effet, vous avez refusé de croire en Dieu, et maintenant, par suite de leur refus de croire, vous avez obtenu miséricorde; de même, maintenant, ce sont eux qui ont refusé de croire, par suite de la miséricorde que vous avez obtenue, mais c’est pour qu’ils obtiennent miséricorde, eux aussi. Dieu, en effet, a enfermé tous les hommes dans le refus de croire pour faire à tous miséricorde. Alléluia. Alléluia. Jésus proclamait l’Évangile du Royaume et guérissait toute maladie dans le peuple. Alléluia. EVANGILE : Jésus exauce la prière de la Cananéenne Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 15, 21-28En ce temps-là, partant de Génésareth, Jésus se retira dans la région de Tyr et de Sidon. Voici qu’une Cananéenne, venue de ces territoires, disait en criant: « Prends pitié de moi, Seigneur, fils de David! Ma fille est tourmentée par un démon. » Mais il ne lui répondit pas un mot. Les disciples s’approchèrent pour lui demander: « Renvoie-la, car elle nous poursuit de ses cris! » Jésus répondit: «Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël.» Mais elle vint se prosterner devant lui en disant: « Seigneur, viens à mon secours ! » Il répondit: « Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. » Elle reprit: « Oui, Seigneur; mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. » Jésus répondit: «Femme, grande est ta foi, que tout se passe pour toi comme tu le veux! » Et, à l’heure même, sa fille fut guérie.

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SYMBOLE DES APOTRESJe crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre.Et en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur,qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers,le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts.Je crois en l'Esprit Saint,à la sainte Église catholique, à la communion des saints, à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle. Amen.

Je crois en Dieu Pèrequi fait bon accueil à nos offrandes.Il nous reçoit tels que nous sommes

tantôt fidèles serviteurs de son alliance,tantôt des "étrangers" si loin de sa justice.

Je crois en Jésusenvoyé vers les brebis perdues d'Israël,et qui s'émerveille devant la grande foi

d'une femme, d'une cananéenne. Je crois en Dieu Esprit

qui renverse les barrières entre les hommes.

Il remplit nos cœurs de compassionpour ceux qui n'ont souvent que les miettes.

Je crois en l'Egliseouverte aux dimensions du monde

et qui comme Jésusse laisse interpeller par ceux qui sont d'un autre bord

et ne partagent pas nécessairement nos rites et nos coutumes. Prière universelleQue notre prière s’ouvre maintenant aux dimensions du monde, aux dimension du cœur de notre Dieu…R/ Entends nos appels et sauve-nous !

- Pour l’Eglise et pour tous ceux qui, comme Paul, ont consacré leur vie à l’annonce de l’Evangile, Seigneur, nous te prions. R/…

- Pour ceux qui, sans relâche œuvrent au service de la justice et de la paix entre les hommes, Sei -gneur, nous te prions R/…

- Pour ceux qui sont loin de Toi, loin de l’Evangile, loin de l’Eglise… Aussi, pour tous ceux qui te cherchent, Seigneur, nous te prions ! R/…

- Pour les malades, et pour ceux qui les entourent et les soignent, Seigneur, nous te prions ! R/…- Pour nous-mêmes que tu as rassemblés aujourd’hui dans ta maison, pour te célébrer et te prier,

Seigneur, nous te prions R/…Dieu notre Père, tu aimes tous les hommes d’un amour sans frontières. Que ton visage s’illumine pour nous et notre cœur se fera accueillant à tout homme, en Jésus, le Christ, notre Seigneur. AMENPrière sur les offrandesEn te présentant ce pain et ce vin, c'est toute notre vie, Seigneur, que nous t'offrons avec ses joies et ses peines. Renouvelle notre existence par ta Parole et transforme-la par la puissance de ton Esprit, nous te le demandons à toi qui es vivant pour les siècles des siècles. Amen!

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Prière eucharistiqueNous te rendons gloire, Père très bon, car, grâce à la Bonne Nouvelle proclamée par ton Fils, tu as réuni des hommes de toutes races et de toutes cultures en un seul Corps, l'Eglise.Cette église vit de la force de ton Esprit et rassemble les hommes dans l'unité. Elle rend témoignage de ton Amour et ouvre à chacun les portes de l'espérance. C'est ainsi qu'elle devient un signe de la fidélité que tu nous as promise pour toujours.C'est pourquoi le ciel et la terre te célèbrent, et avec l'Eglise tout entière nous proclamons l'hymne de ta gloire, en disant (en chantant):SAINT...Tu es vraiment saint, Dieu notre Père, car tu appelles tous les hommes à prendre place en ta maison. Par Jésus, l'ami des petits et des pécheurs, que tu as envoyé parmi nous, nous savons désormais que tu es un Dieu qui porte le souci de chacun de ses enfants.Sanctifie maintenant ces offrandes en répandant sur elles ton Esprit; qu'elles deviennent pour nous le Corps et le sang de Jésus, le Christ, notre Seigneur.

Au moment d'être livré et d'entrer librement dans sa passion, il prit le pain, il rendit grâce, il le rompit et le donna à ses disciples en disant:PRENEZ ET MANGEZ-EN TOUS, CECI EST MON CORPS LIVRE POUR VOUS.De même, à la fin du repas, il prit la coupe; de nouveau, il rendit grâce et la donna à ses disciples, en disant: PRENEZ ET BUVEZ-EN TOUS, CAR CECI EST LA COUPE DE MON SANG, LE SANG DE L'ALLIANCE NOUVELLE ET ETERNELLE, QUI SERA VERSE POUR VOUS ET POUR LA MULTITUDE EN REMISSION DES PECHES. VOUS FEREZ CELA EN MEMOIRE DE MOI.

Père, nous nous rappelons que ton Fils Jésus est mort pour tous les hommes et qu'il n'a pas craint d'entrer en terre étrangère, pour y rencontrer les invités au Royaume; il s'est dépouillé de ses privilèges pour rejoindre les plus humbles et les plus méprisés.Change notre cœur, Seigneur, et fais-nous vivre à la suite de Jésus, qui nous montre le chemin de l'accueil et du don total.Béni sois-tu, Père, pour l'émerveillement de Jésus devant la grande foi de la Cananéenne. Lui qui était envoyé vers les brebis perdues d'Israël, il guérit à l'heure même la fille d'une païenne. Aussi, nous te confions tous ceux qui te supplient avec la foi simple et vraie de cette mère et les innombrables vivants qui croient à ton amour envers chacun.Dieu, Père, plein de tendresse, donne-nous l'Esprit d'amour, l'Esprit de ton Fils. Nous qui participons à ce repas, fortifie-nous, afin que nous tous, peuple de Dieu, avec nos prêtres, notre Pape François et notre évêque…, nous puissions garder joie et confiance, cheminer dans la foi et l'espérance, et témoigner à travers le monde entier qu'il n'existe plus aucune différence entre les hommes depuis que Jésus est venu vivre parmi nous.

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Enfin, Père, nous te confions nos frères et sœurs qui sont morts dans la paix du Christ (et en particulier ...): donne-leur de partager le bonheur éternel en ta présence avec tous ceux que tu convies, venant de tous les horizons, à la table du Royaume, en compagnie de Marie, des apôtres et de tous les saints, par Jésus, le Christ, ton Fils bien-aimé.PAR LUI, AVEC LUI ET EN LUI, A TOI DIEU LE PERE TOUT PUISSANT, DANS L'UNITE DU SAINT ESPRIT, TOUT HONNEUR ET TOUTE GLOIRE POUR LES SIECLES DES SIECLES. AMEN!

Prière eucharistique « Au Dieu de toutes les nations. » (20 ord A)

Cél. C’est avec joie, Seigneur, que tous ensemble, riches de nos diversités, nous pouvons te rendre grâce et t’exprimer notre reconnaissance.

Ts. Tu n’es pas un Dieu au cœur étroit.Quels que soient notre âge, notre nationalité, notre origine ou notre métier,tu nous réserves un tel accueil que nous nous sentons bien dans ta maison.

Cél . Nous te louons, Seigneur, car par toi, en nous regardant les uns les autres nous pouvons nous considérer de la même famille.C’est pourquoi nous sommes si heureux de proclamer ta gloire en disant :

Saint, Saint, Saint le Seigneur Dieu de l’univers …Cél : Seigneur, tu nous appelles à nous ouvrir sans cesse à l’autre différent.

Nous n’avons pas choisi ceux avec qui nous sommes rassemblés ce dimanche, dans la foi ils nous sont offerts comme frères et sœurs.

Ts. Tu accueilles toutes celles et ceux qui viennent à toi et jamais tu ne fais de différence entre nous.Tu ouvres ton Royaume à tous les peuples de la terre et tu nous apprends à voir en tout homme un reflet de ton visage de tendresse.

Cél. Aujourd’hui, Seigneur tu nous invites à ta table non pas pour ramasser les miettes mais pour partager ensemble le repas auquel tu convies toute l’humanité.Envoie ton Esprit sur notre assemblée et sur ce pain et ce vin, pour qu'ils deviennent corps et sang de Jésus et que nous devenions témoins de ton amour et sacrements de ta présence.

La veille de sa mort, Jésus rassemblant tous ses amis pour un dernier repas, prit le pain, le rompit et le leur donna en disant : « Prenez et mangez-en tous, ceci est mon corps livré pour vous ».De même à la fin du repas il prit la coupe de vin, de nouveau il rendit grâce et la fit passer à chacun en disant : « Prenez et buvez-en tous car ceci est la coupe de mon sang, le sang de l’alliance nouvelle et éternelle qui sera versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés. Vous ferez cela en mémoire de moi. »

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Cél. Que ton Esprit vienne Seigneur sur tous ceux qui détiennent une responsabilité dans l’Eglise. Qu’ils en fassent une maison ouverte où les femmes comme les étrangers puissent se sentir chez eux.

Ts. Béni sois-tu, Seigneur et Père, toi qui n’est le Dieu exclusif d’aucun peuple, d’aucune Eglise ni d’aucune doctrine.Pour toi il n’y a ni païen ni étranger mais seulement des enfants que tu aimes pareillement.

Cél. Nous te prions, Seigneur, pour toutes celles et ceux qui sont malmenés par la vie. Que la confiance en la vie et la rencontre fraternelle les aident à surmonter leurs épreuves et leurs souffrances.

Ts. Des quatre coins du monde, des étrangers émigrent chez nous pour fuir la détresse et la violence qui sévissent dans leur pays.Que notre Europe soit une terre d’accueil où chacun puisse s’intégrer, s’épanouir et s’associer au travail de ceux qui construisent la paix.

Cél. Que ta maison de prière, Seigneur, soit une maison pour tous les peuples et qu’un jour dans une même charité nous puissions chanter ta gloire en disant :

Par lui, avec lui et en lui, à toi Dieu le père très aimant dans l’unité du Saint- Esprit tout honneur et toute gloire pour les siècles des siècles. Amen.

Pour introduire le "Notre Père"Sans barrières entre nous, unis par le même Esprit, proclamons la prière de ceux qui confessent le Christ Sauveur et osons dire: Notre Père...

Prière pour la paixDélivre-nous, Seigneur, de construire une Eglise qui soit un lieu clos, comme une secte.Délivre-nous de nous fermer aux autres cultures et autres religions.Mais donne-nous de nous détacher de nos miettes, de notre superflu et d’élargir notre partage à celles et ceux qui attendent dans la confiance et savent recevoir par le Christ Notre Seigneur. Que la paix du Seigneur soit toujours avec vous…

Prière après la communionNous te rendons grâce Seigneur, car tu nous as offert la Parole et le pain qui nourrissent notre foi. Ton Fils Jésus a proclamé ton Royaume aux hommes de toutes races et de toutes cultures. Donne-nous de pratiquer la justice et d'accueillir en ton nom tous ceux qui ont faim de ta présence, toi le Dieu vivant pour les siècles des siècles.

Renvoi de l’assembléeLe Christ vous appelle à lire les signes des temps et à regarder les richesses des différentes cultures qui animent l’Eglise et le monde. Qu’elles soient pour vous des sources de renouveau et de vitalité. Allez, dans la paix du Christ. NOUS RENDONS GRACE A DIEU.

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Seigneur Jésus,Nous te remercions

De nous avoir invités à ta tablePour nous nourrir de ton pain de vie.

Comme tu l’as fait avec la Cananéenne,Tu peux reconnaître la sincérité de notre foi

Et exaucer nos prières.Demeure à la croisée de nos chemins

Et aide-nous à accueillir les sœurs et les frèresQui se présentent sur notre route,Dans la diversité de leurs cultures,

de leurs valeurs et de leurs religions.Merci de les mettre sur notre chemin,

Toi, le Dieu vivant à jamais.Un cri, des cris Quand les mots ne suffisent plus, ou, pire, n’existent pas pour ex-primer tout ce qui serait à dire, le silence ou le cri de l’homme deviennent soudain plus forts que toutes les paroles. Jésus s’était retiré au pays de Tyr et de Sidon. Comme à son habitude, le voilà à l’écart de la terre où il annonçait la Bonne Nouvelle. Un cri déchire le silence de son repos. Un cri semblable à ces cris qui nous dérangent chaque jour et déchirent le silence de nos dépla-cements dans les transports en commun. Le cri d’un pauvre, d’un malade, d’un mendiant ou d’un mourant, un cri à nul autre pareil, qui va jusqu’à glacer le sang, qui remet chaque être humain en face de son humanité et de ses responsabilités. Il va jusqu’à dé-tourner de leur chemin ceux qui passent, parce qu’ils entendent, dans ce cri, un appel, la dernière parole possible pour un être hu-main. Le cri de la Cananéenne est de cet ordre. « Aie pitié de moi, Seigneur, fils de David ! » Ces mots touchent le coeur des dis-ciples et le coeur de Jésus. La souffrance de cette femme les prend aux entrailles. Les disciples intercèdent pour elle. Et Jésus engage le dialogue avec cette femme, qui vient à sa rencontre alors qu’elle n’est même pas du peuple d’Israël, auquel il est en-voyé. Devant l’insistance de cette mère, devant la grandeur de la foi de cette femme, Jésus se laisse toucher, il répond à son at-tente. La guérison de sa fille devient signe pour les disciples que la Bonne Nouvelle déborde déjà les frontières d’Israël. Un cri dé-chire le silence et ouvre un vaste avenir au rayonnement de la Bonne Nouvelle.Mardi, 15 août, nous avons fêté une femme, Marie, la mère de Jésus : femme tout à fait exceptionnelle et choisie par Dieu pour participer à son projet de rédemption pour le monde. Aujourd'hui, l'évangile nous parle d'une autre femme, toute différente de Marie : c'est une étrangère, du pays de Canaan, une païenne, elle ne fait pas partie du Peuple de Dieu, on ne connaît même pas son nom. Elle est originaire de la région de Tyr et de Sidon. Et pourtant, 20ème dimanche ordinaire – Année A Page 7

l'évangile nous la donne en exemple. En effet, à y regarder de près, on découvre plusieurs ressemblances entre cette femme et Marie.D'abord, leur foi, leur confianceMarie a entendu sa cousine Élisabeth lui dire : «Heureuse es-tu, toi qui as cru aux paroles qui te furent dites de la part du Seigneur !» À la femme païenne d'aujourd'hui, Jésus déclare : «Femme, ta foi est grande. Que tout se fasse pour toi comme tu le veux!» Il y a des païens qui ont une foi et une confiance qui font l'admiration de Jésus. Autre ressemblance entre Marie, mère de Jésus, et la Cananéenne : elles sont toutes deux sans aucune prétention.Marie se sait par elle-même pauvre et sans mérites, car toute sa grandeur, tous ses privilèges lui viennent de Dieu : «Le Seigneur a fait pour moi des merveilles !» Son immaculée conception, sa maternité, son assomption ce sont des merveilles que Dieu a faites pour elle sans mérite de sa part.La Cananéenne, à plus forte raison, se sait pauvre et sans aucun mérite. Mais c'est une femme qui souffre pour son enfant malade ; elle sait qu'elle fait partie des païens, ces païens qu'on avait l'habitude de traiter comme des chiens. Elle le reconnaît, elle n'a aucun droit, elle répond timidement à Jésus: «Mais justement, les petits chiens, on les laisse manger les miettes et les restes qui tombent de la table de leur maître !» Les privilégiés de Dieu, ce ne sont pas ceux qui font sans cesse le compte de leurs mérites et de leurs vertus, ce sont ceux qui se reconnaissent pauvres et pécheurs comme tout le monde.Troisième ressemblance entre Marie et cette femme étrangère :La persévérance, la ténacité dans la foiMarie a persévéré jusqu'au bout dans la foi et la fidélité à Dieu, même quand Jésus a été condamné à mort, emmené sur la route du Calvaire et cloué sur la croix. Elle était là, debout, elle ne comprenait pas encore le mystère de la croix par lequel Jésus devait passer. Elle était dans la nuit la plus complète, mais elle persévérait dans la foi, malgré les ténèbres, malgré les questions qui lui venaient peut-être à l'esprit. La foi, ce n'est pas le don d'y voir clair, ni le don d'y voir plus clair que les autres, c'est d'être fidèle, même quand on n'y voit rien.Quant à la Cananéenne, elle aussi a persévéré dans la prière, elle aussi a fait preuve de ténacité devant Jésus qui paraissait la repousser. Bien sûr, ce fut moins dramatique que pour Marie, c'était pourtant bien la vie de sa petite fille qui était en jeu.Nous qui sommes chrétiens, nous faisons partie de l'Église qui repose sur Jésus et les apôtres, avec Marie, avec tous les saints, avec les baptisés de tous les temps. Et autour de nous, il y a tous ceux qui n'en font pas partie, comme la Cananéenne : beaucoup ont une certaine foi, beaucoup se sentent pauvres et sans prétention, beaucoup prient et espèrent dans le secret de leur coeur, beaucoup persévèrent dans un idéal de fraternité, de respect des autres, de paix : ils font partie, sans le savoir, de la grande famille invisible de Dieu. Car nous n'avons pas le monopole de l'amour de Dieu, le Saint Esprit est partout à l'oeuvre, même dans la vie de ceux qui nous semblent peut-être les plus éloignés de lui.

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Puisse notre prière, à l'exemple de la Cananéenne, être persévérante et, à l'exemple de Marie, rejoindre les aspirations de tous les hommes en Jésus, le Christ, notre frère. Amen!

Homélie : Ta Foi est grande !« La véritable impureté, c’est le rejet de l’autre»

Avons-nous bien entendu ? Jésus, surpris en flagrant délit d’intolérance et de mépris ? Cela est d’autant plus surprenant que le troisième Isaïe dans la première lecture parle de « Maison de prière pour tous les peuples ». Il allait même jusqu’à dire aux versets 3 et 5 de ce même chapitre 56 : « Si un eunuque respecte mes sabbats, s’il choisit de faire ce qui m’est agréable, s’il s’en tient à l’engagement que j’attends de mon peuple, alors je lui réserverai un emplacement pour son nom. » Saint Paul, de son côté, dans la deuxième lecture, se définit comme « apôtre des païens. » Jésus, paradoxalement, apparaît comme bien moins ouvert. Cette attitude a embarrassé la plupart des commentateurs. Ils tentent de surmonter la difficulté en imaginant une feinte pédagogique : Jésus ferait semblant de refuser pour affiner la foi de la suppliante. Ce serait lui prêter alors un jeu bien cruel et sadique !Mieux vaut prendre le récit comme il est. A toutes ces tentatives d’adoucissement, je préfère la remarque de la théologienne protestante France Quéré quad elle écrivait : « Jésus s’est fait homme jusqu’aux préjugés. Dans son pays, on n’aime pas les Cananéens ».Les meilleurs exégètes actuels nous démontrent que le Jésus historique n’a que très épisodiquement rencontré des païens, qu’il a fort peu quitté son pays, qu’il n’a prêché qu’à ses compatriotes juifs, ce dont témoigne cette parole rapportée par Matthieu : « Ne prenez pas le chemin des païens et n’entrez pas dans une ville de Samaritains ; allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël » (10,5). Jésus a dû bel et bien penser qu’il était d’abord (voire uniquement) envoyé vers les brebis perdues d’Israël. C’est au sein de son peuple, dans des conditions historiques bien définies, qu’il vit sa mission. C’est bien pourquoi les premiers chrétiens ont eu tant de mal à passer aux païens, comme en témoignent le Livre des Actes des Apôtres et les lettres de saint Paul.Pourquoi, la rencontre au hasard, du chemin, de cette maman païenne, n’aurait-elle pas été pour le Christ un évènement inattendu et embarrassant ? Sa réponse à la demande de la Cananéenne est presque méprisante : « Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants pour le donner aux petits chiens ». Mais la femme ne se laisse pas démonter. Avec humour et audace, et aussi peut-être parce qu’elle sent la bonté du maître, elle transforme l’image offensante en une évocation familière et complice : « mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres ». Et nous voyons Jésus craquer. Cette femme forte a des paroles qui font plier Dieu !S’inclinant devant cette volonté féminine, Jésus revient- et c’est la seule fois ! -, sur son refus. Il fait voler en éclat les idées toutes faites dont il était encore habité. La pureté rituelle qui sépare et du monde païen et… d’une femme, il la fait sauter. La vérité impureté, c’est le rejet de l’autre.Sommes-nous artisans de solidarité et d’unité dans le milieu où nous vivons ? L’audace têtue de la Cananéenne bouscule-t-elle notre vie de foi ? Quand tout est désespéré, une mère espère encore. Quelle merveille surprenante : la foi d’une maman étrangère ouvre le cœur de Jésus aux païens ! Entrons dans une semblable confiance : « … ta foi est grande, que tout s’accomplisse comme tu le veux ! »

Charles-André SOHIER

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