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infoprenatale.inspq.qc.ca/ Date de création : Octobre 2011 Mise à jour : Illustration : Sophie Casson Violence conjugale Auteure Sylvie Lévesque, INSPQ Collaboratrice Julie Laforest, INSPQ

Violence conjugale - INSPQ · Définir la violence conjugale Au Québec, la violence conjugale est une préoccupation de santé publique1, 2. Dans son plan d’action en matière

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infoprenatale.inspq.qc.ca/

Date de création : Octobre 2011 Mise à jour :

Illustration : Sophie Casson

Violence

conjugale

Auteure

Sylvie Lévesque, INSPQ

Collaboratrice

Julie Laforest, INSPQ

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L’utilisation des fiches par les professionnelles et professionnels du réseau de la santé et des services sociaux du Québec est autorisée aux conditions prévues dans REPRODUCTION ET DROITS D’AUTEURS du Portail d’information prénatale à l’adresse suivante : http://www.inspq.qc.ca/infoprenatale/reproduction-et-droits-d-auteurs.

Toute autre utilisation doit faire l’objet d’une autorisation du gouvernement du Québec qui détient les droits exclusifs de propriété intellectuelle sur ce document. Cette autorisation peut être obtenue en formulant une demande au guichet central du Service de la gestion des droits d’auteur des Publications du Québec à l’aide d’un formulaire en ligne accessible à l’adresse suivante : http://www.droitauteur.gouv.qc.ca/autorisation.php ou en écrivant un courriel à : [email protected].

©Gouvernement du Québec (2014)

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Table des matières

Au sujet de la violence conjugale pendant la période périnatale Définir la violence conjugale La violence conjugale et la transition à la parentalité Quelques chiffres

Signes et symptômes de la violence conjugale

Qui est à risque?

Conséquences possibles sur la santé Conséquences pour la femme enceinte Conséquences pour la grossesse Conséquences pour l’enfant

Intervention en cas de violence conjugale : ce qu’il faut savoir

Messages clés à transmettre aux futurs parents

Ressources et liens

Lexique

Références

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Au sujet de la violence conjugale pendant la

période périnatale

Définir la violence conjugale

Au Québec, la violence conjugale est une préoccupation de santé publique1, 2. Dans son

plan d’action en matière de violence conjugale, le gouvernement québécois la définit de la

façon suivante :

« La violence conjugale comprend les agressions psychologiques, verbales, physiques et sexuelles ainsi que les actes de domination sur le plan économique. Elle ne résulte pas d’une perte de contrôle, mais constitue, au contraire, un moyen choisi pour dominer l’autre personne et affirmer son pouvoir sur elle. Elle peut être vécue dans une relation maritale, extraconjugale ou amoureuse à tous les âges de la vie3. »

Contrairement à la violence exercée par un étranger, la violence conjugale se manifeste

entre deux personnes unies par un lien qui est amoureux4 ou qui était amoureux5. Cela la

rend plus difficile à reconnaître, et il est par conséquent plus difficile d’y mettre fin en quittant

le conjoint violent.

La violence conjugale peut se manifester de différentes façons. Celles-ci peuvent exister

indépendamment l’une de l’autre ou être présentes en même temps4 :

Violence psychologique et verbale : insultes, dénigrement, humiliation, contrôle sur la

vie quotidienne et les activités sociales, menaces, harcèlement, etc.;

Violence physique : atteintes à l’intégrité physique qui prennent la forme de coups de

poing, de coups de pied, de morsures, de brûlures, de menaces avec une arme, etc.;

Violence sexuelle : contraintes à avoir des relations sexuelles, soumission à des

pratiques sexuelles non désirées, refuser de l’emploi d’une méthode contraceptive ou

prophylactique, etc.;

Violence économique : absence d’accès au revenu familial, indépendance financière

refusée par le conjoint, impossibilité de discuter des achats, absence de participation aux

décisions économiques du foyer, etc.

Le cycle de la violence et le continuum de la violence conjugale permettent de mieux

comprendre cette situation.

Cycle de la violence conjugale

La violence conjugale exercée par l’homme sur sa partenaire est marquée par l’emprise et

le contrôle qui font partie du cycle de la violence.

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Figure adaptée de la Trousse média : violence conjugale6, disponible sur le site web de l’Institut national de santé publique (INSPQ).

Continuum de la violence conjugale

La violence conjugale peut être située sur un continuum. Inspiré par les travaux de

LaViolette7, ce continuum présente cinq séquences :

Conflits conjugaux courants

Conflits intenses

Violence Violence sévère Terreur et

harcèlement

Les rapports entre la femme et l’homme peuvent être égalitaires. (absence de domination).

La violence est généralement perpétrée par les hommes sur les femmes. La composante de pouvoir et de domination est présente.

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Le tableau qui suit illustre les comportements et les dynamiques qui caractérisent chacune

des séquences8 :

Conflits conjugaux courants

Conflits intenses

Violence Violence sévère Terreur et

harcèlement

Geste atypique;

Remords;

N’engendrent pas la peur, l’oppression ou la domination;

Aucune atteinte à l’intégrité physique ou psychologique;

Découlent de discussions qui dégénèrent;

Pourraient se produire dans n’importe quelle famille.

Mauvaise résolution des problèmes;

La gestion de la colère est un enjeu dans la famille;

Présence possible de remords;

Présence possible d’agressions physiques sporadiques ou de destruction de la propriété;

Absence de violence émotionnelle;

Absence de peur;

Découlent de discussions qui dégénèrent.

Agressions physiques sporadiques;

Agression verbale (p. ex., se faire injurier);

Développement d’appréhension;

Présence possible de remords;

Menaces d’abandon;

Agression sans témoin.

Emprise sur les pensées;

Généralement, plus d’agressions physiques régulières;

Menaces envers le réseau de soutien de la victime;

Isolement de la victime par l’agresseur;

Injures qui portent atteinte à la personne;

Menaces de suicide ou de tuer d’autres personnes;

Jalousie;

Critiques de la famille et des amis;

Destruction de la propriété;

Repli sur soi;

Violence sexuelle;

Changement dans la personnalité de la victime.

Emprise sur les pensées;

Violence psychologique insidieuse;

Menaces de mort très précises;

Torture d’animaux domestiques;

Isolement extrême de la victime par l’agresseur;

Généralement, plus d’agressions physiques régulières;

Humiliation et dégradation sexuelles.

Reproduit et traduit avec autorisation du site web d’Alyce LaViolette (1998) Continuum of Aggression and Abuse. Peut être consulté sur le site web de l’auteure : www.alycelaviolette.com/Continuum-of-Aggression-and-Abuse.htm

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La violence conjugale et la transition à la parentalité

La période périnatale peut entraîner des changements dans la dynamique relationnelle d’un

couple. Elle peut augmenter le niveau de stress, ce qui peut créer des changements dans la

communication9. Des tensions et des conflits liés à la grossesse peuvent surgir et nuire à

l’harmonie et à la relation conjugale9 (ambivalence devant la grossesse, appréhension des

changements à venir, etc.).

Toutefois, bien que les conflits conjugaux puissent perturber le cours de la grossesse et

affecter les gens qui les vivent, ils peuvent se régler sans violence par la négociation, le

compromis et la médiation10. Conséquemment, ils ne sont pas compris dans la définition de

la violence retenue pour cette fiche, notamment parce qu’ils ne sont pas marqués par la

dynamique de pouvoir et de contrôle qui caractérise la violence conjugale. La présente fiche

cible donc les trois dernières séquences du continuum (violence, violence sévère, et terreur

et harcèlement).

La fiche Adaptation à la parentalité présente d’autres difficultés pouvant survenir lors de

cette étape importante, en abordant entre autres le stress, la communication dans le couple

et les conflits (qui font partie des deux premières séquences du continuum).

Quelques chiffres

L’étude canadienne de Janssen et collab. (2003), menée auprès de 4750 femmes ayant

donné naissance à un bébé vivant, révèle que 1,2 % des femmes rapportent avoir été

victime de violence physique exercée par le partenaire intime pendant la grossesse et que

1,5 % disent avoir eu peur de leur partenaire pendant cette même période11.

L’Enquête sur l’expérience de la maternité (EEM) datant de 2006 indique qu’au Québec,

10 % des femmes interrogées ont rapporté avoir subi un ou plusieurs actes de violence au

cours des derniers deux ans, comprenant la période prégrossesse, la grossesse et le post-

partum. Les actes violents les plus souvent mentionnés sont d’avoir été poussée, agrippée

ou bousculée d’une façon qui aurait pu provoquer des blessures12.

Peu de données sont rapportées quant à la prévalence de la violence psychologique,

verbale, sexuelle ou économique lors de la grossesse. Il est donc difficile d’estimer l’ampleur

de ces formes de violence à cette période. Celles-ci coexistent souvent avec la violence

physique13 et ont des conséquences importantes sur la santé de la femme qui en

est victime.

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Signes et symptômes de la violence conjugale

Le tableau suivant présente les principaux signes et symptômes pouvant indiquer la

présence de violence conjugale chez la femme qui en est victime14, 15, 16, 17, 13, 18, 19, 6. Ceux-

ci ne sont toutefois pas limités à la période de la grossesse.

Type de violence

Signes et symptômes

Physique Blessures à la tête, au visage, au cou, aux seins et à l’abdomen;

Lésions semblant ne pas résulter d’un accident, mais d’une strangulation, d’une brûlure ou d’une morsure, par exemple;

Présence de plusieurs blessures mineures à différents stades de guérison (p. ex., d’anciennes ecchymoses à côté de nouvelles);

Maux de tête et insomnie;

Hyperventilation;

Douleurs gastro-intestinales, thoraciques et dorsales;

Tympan perforé.

Psychologique Stress et anxiété;

Toxicomanie;

Alimentation déficiente;

Dépression;

Repli sur soi et isolement social;

Syndrome de stress post-traumatique.

Sexuelle Douleurs pelviennes;

Lésions ou lacérations aux organes génitaux;

Présence d’infections transmissibles sexuellement;

Fausse-couche, grossesse non désirée.

Note : Plusieurs de ces signes ne sont pas liés exclusivement à la violence de la part du partenaire intime et pourraient être associés à d’autres types de problèmes.

D’autres signes qui pourraient indiquer la présence de violence conjugale sont :

La présence de blessures qui ne concordent pas avec l’explication qui est donnée.

L’accès tardif ou sporadique à des soins prénataux20.

Soulignons que les blessures ne constituent pas l’indicateur le plus prévalent de la violence

conjugale. Le plus souvent, la femme qui en est victime présente des troubles fonctionnels,

c’est-à-dire des maux auxquels des causes médicales identifiables sont rarement

trouvées13.

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Qui est à risque?

Le principal facteur qui prédit la présence de la violence conjugale pendant la grossesse est

la présence antérieure de violence au sein de la relation. Il ne faut toutefois pas oublier que

la violence conjugale est un phénomène complexe, difficile à prédire et expliqué par des

interactions entre différents ensembles de facteurs13, 21.

Notons que ce n’est pas parce qu’une femme présente un ou plusieurs facteurs de risque

associés au fait d’être victime de violence conjugale qu’elle en subit nécessairement ou en

sera victime au cours de sa vie. Comme le mentionne le Centre de liaison sur l’intervention

et la prévention psychosociales (CLIPP, 2006, p.88) :

« La présence d’un ou même de plusieurs de ces facteurs de risque ne prédit pas automatiquement ou nécessairement l’occurrence du problème. Un facteur de risque, de par sa présence et en juxtaposition avec d’autres facteurs de risque, peut favoriser ou précipiter l’occurrence d’une problématique sans en être la cause. »

Les femmes sont-elles plus susceptibles d’être victimes de violence durant

la grossesse?

Plusieurs études associent la grossesse à un risque plus élevé de violence conjugale,

même si les données ne permettent pas de l’affirmer hors de tout doute. Il est tout de même

reconnu que les conséquences qui y sont associées sont importantes, tant pour la femme

que pour l’enfant à naître que pour le déroulement de la grossesse.

La période prénatale demeure toutefois une occasion de prévention et d’intervention

importante puisque les femmes consultent davantage des professionnels de la santé

pendant la grossesse et semblent plus réceptives aux messages de santé.

Et après la grossesse?

La violence cesse rarement après l’accouchement. Les données démontrent qu’elle

augmente souvent en période post-partum22, 23, notamment à cause du niveau de stress des

nouveaux parents. Jumelé aux pleurs du bébé, au manque de sommeil et aux difficultés

d’adaptation à la parentalité, ce stress peut contribuer à accroître les risques de violence au

sein du couple.

Et après une séparation conjugale?

La violence peut aussi être extraconjugale. La violence extraconjugale se définit par toute

forme de violence, y compris le harcèlement, exercée par un ex-mari, un ex-conjoint ou un

ex-partenaire après la séparation24.

La figure suivante représente les principaux facteurs qui augmentent le risque d’être victime

de violence conjugale, à tout moment de la vie13. Ces facteurs sont formulés pour la

situation où une femme est victime de violence :

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Facteurs liés au risque d’être victime de violence conjugale

Principaux facteurs5, 11, 12, 25, 26, 27, 28, 13, 29, 20, 23, 21, 30, 31, 32, 33, 34

Individuels :

o Jeune âge;

o Faible statut socioéconomique/revenu;

o Faible éducation;

o Être séparée ou divorcée;

o Grossesse;

o Avoir été exposée à la violence conjugale durant l’enfance (transmission intergénérationnelle);

o Avoir été abusée sexuellement;

o Avoir déjà été victime de violence;

o Dépression;

o Consommation abusive d’alcool;

o Consommation de drogues;

o Acceptation de la violence.

Relationnels :

o Disparités sur le plan de l’éducation entre conjoints;

o Présence d’enfant(s);

o Caractère non désiré ou non planifié de la grossesse, tant pour la mère que pour le père;

o Conflits conjugaux/discorde dans le couple.

Communautaires :

o Acceptation des rôles traditionnels de genre;

o Faible capital social (degré de cohésion sociale qui existe dans les communautés35);

o Nombreux déménagements.

Sociétaux :

o Présence d’inégalités structurelles entre hommes et femmes;

o Pouvoir économique et décisionnel majoritairement masculin;

o Normes sociales qui soutiennent le recours à la violence.

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Conséquences possibles sur la santé

Trois grandes conclusions du Rapport mondial sur la violence et la santé de l’OMS

concernent les conséquences de la violence conjugale sur la santé13 :

Plus la violence est grave, plus l’effet sur la santé physique et mentale de la femme qui

en est victime est profond;

Les répercussions de différents types et de multiples épisodes de violence semblent

être cumulatives;

Les conséquences de la violence peuvent persister longtemps après que celle-ci

s’est arrêtée.

Conséquences pour la femme enceinte

Le tableau suivant, tiré de la Déclaration de consensus sur la violence exercée par le

partenaire intime, publiée par la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada

(SOGC), présente les principales conséquences possibles répertoriées sur la santé de la

femme, toutes périodes de la vie d’une femme confondues :

Conséquences possibles de la violence conjugale sur la santé de la femme

Générales Génésiques

Troubles somatiques chroniques;

État de stress post-traumatique36,

37,

38

;

Dépression, troubles anxieux, idées suicidaires et suicide;

Alcoolisme et toxicomanie;

Troubles du sommeil, fatigue chronique;

Troubles de l’alimentation et gastro-intestinaux;

Douleurs chroniques (ex. : maux de tête, mal de dos, arthrite);

Symptômes neurologiques (ex. : engourdissement, picotement, évanouissement, crises);

Syndrome de l’adulte secoué (ex. : vision trouble, vomissement, confusion, maux de tête);

Suffocation (strangulation incomplète), évanouissement;

Symptômes cardiaques, douleurs thoraciques, hypertension;

Exacerbation d’états pathologiques chroniques ou atteintes à la capacité d’une femme de soigner ses états pathologiques chroniques tels que le diabète, l’asthme, l’angine de poitrine et la douleur.

Manque de contrôle sur la prise de décisions en matière de reproduction;

Probabilité accrue de prendre part à des relations sexuelles non protégées;

Infections transmissibles sexuellement et infection à VIH-sida;

Dyspareunie, infection ou saignements vaginaux, baisse de la libido, irritation génitale;

Grossesse non planifiée ou non souhaitée.

Reproduit et adapté avec autorisation du document de la SOGC (2005) Déclaration de consensus sur la violence exercée par le partenaire intime (l’état de stress post-traumatique est ajouté).

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La violence et le stress

Vivre de la violence génère un stress important. Ce stress peut entraîner des conséquences

directes et indirectes sur la santé de la femme enceinte. Le stress déclenche la libération

dans l’organisme du cortisol. Toutefois, à un niveau et une fréquence très élevés, la

présence de stress peut affaiblir le système immunitaire de la mère et entraîner l’apparition

d’états dépressifs.

Pour obtenir plus de détails sur l’effet du stress sur la santé, consulter la fiche Santé

mentale, section Le cortisol et le stress.

La violence et l’état de stress post-traumatique

Dans certains cas, le stress peut mener à l’état de stress post-traumatique (ÉSPT). Il s’agit

d’un trouble anxieux qui peut apparaître après l’exposition à un événement particulièrement

traumatique (p. ex. : impliquant la mort ou une menace à l’intégrité physique d’une

personne), comme la violence conjugale.

Il comporte des symptômes psychologiques et psychiatriques ainsi que des conséquences

physiques37. Sa prévalence à vie estimée chez les femmes ayant été victimes de violence

conjugale varie considérablement d’une étude à l’autre, entre 33 % et 92 %39, 37, 40.

Conséquences pour la grossesse

Outre les effets sur la santé présentés plus haut, une femme enceinte qui subit de la

violence conjugale est plus susceptible que les femmes qui n’en sont pas victimes de vivre

les situations mentionnées dans le tableau suivant :

Conséquences possibles de la violence conjugale lors de la grossesse

Sur la femme enceinte Sur le déroulement de la grossesse

Soins prénataux différés;

Gain pondéral insuffisant;

Infections maternelles (vagin, col utérin, reins, utérus);

Exacerbation d’une maladie chronique;

Stress maternel;

Dépression maternelle.

Traumatisme abdominal;

Fausse-couche et mortinaissance;

Hémorragie antepartum;

Rupture prématurée des membranes;

Travail et accouchement prématurés;

Décollement placentaire;

Complications au cours du travail.

Reproduit avec autorisation du document de la SOGC (2005) Déclaration de consensus sur la violence exercée par le partenaire intime.

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Conséquences pour l’enfant

Au Québec, l’exposition à la violence conjugale est considérée comme une forme de

maltraitance selon la Loi de la protection de la jeunesse, en raison des conséquences

importantes qui lui sont associées.

Les bébés dont la mère a été victime de violence durant sa grossesse ont un risque

accru de :

17 % de présenter un faible poids à la naissance41, 20, 42;

30 % de nécessiter plus de soins médicaux après la naissance20;

Être victime du syndrome du bébé secoué : Cette pathologie survient lorsqu’un

nourrisson ou un jeune enfant est secoué violemment43. Les lésions qui la caractérisent

sont une hémorragie intracrânienne, une hémorragie rétinienne et des fractures des

côtes et de l’extrémité des os longs43. Il est estimé qu’entre 7 et 30 % des bébés victimes

du SBS en meurent, alors que 30 à 50 % d’entre eux développeront des séquelles

neurologiques ou cognitives importantes44.

Les enfants exposés à la violence conjugale grandissent dans un climat de peur, d’anxiété,

d’agressivité et de domination, où ils sont plus susceptibles de :

Vivre des conflits de loyauté45;

Être victime de violence : 30 à 87 % d’entre eux seraient victimes de mauvais

traitements, allant de l’agression verbale et psychologique à l’agression physique

et sexuelle45;

D’avoir des problèmes de santé physique et mentale : maux de tête, maux d’estomac,

perte d’appétit, perte de poids, dépression, faible estime de soi, confusion, anxiété et état

de stress post-traumatique45;

Manifester des problèmes de comportement : agressivité, hyperactivité, comportements

antisociaux et délinquants45;

D’avoir des difficultés de fonctionnement social : faibles habiletés de communication et

de résolution de conflits, évitement ou détachement par rapport aux autres enfants45;

Présenter des difficultés sur le plan cognitif et scolaire : difficultés d’attention et de

concentration, problèmes d’apprentissage, absences scolaires, retards scolaires,

déficiences dans les habiletés verbales, intellectuelles ou motrices45;

Reproduire certains comportements violents dans leur relation de couple à l’âge

adulte21 : les enfants sont très sensibles au climat familial dans lequel ils vivent et

apprennent par imitation. Lorsqu’ils sont témoins de violence entre leurs parents, ils

peuvent apprendre à agir de cette façon avec les autres.

Pour en savoir davantage sur les conséquences de la violence conjugale sur l’enfant

exposé, consulter le document Enfants exposés à la violence conjugale46 du Centre

québécois de ressources en promotion de la sécurité et en prévention de la criminalité.

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Intervention en cas de violence conjugale :

ce qu’il faut savoir

Si la femme enceinte qui consulte mentionne qu’elle vit de la violence conjugale :

Il est fortement recommandé que les professionnels établissent un plan pour sa sécurité15.

Le fait d’aborder avec les femmes le sujet des comportements de sécurité augmente

l’adoption de ces comportements47. Ce plan personnalisé peut comprendre, entre autres :

une évaluation du danger lié à sa sécurité et à celle de ses enfants (ex. : « Vous

sentez-vous à l’aise de retourner à la maison aujourd’hui? »)18;

de l’information sur les comportements liés à la sécurité;

de l’information sur les ressources disponibles à proximité et leurs coordonnées.

Pour obtenir de plus d’information sur le plan de sécurité et sur les points qui s’y retrouvent,

le document suivant peut être consulté au :

http://www.cfpc.ca/uploadedFiles/Resources/Resource_Items/Health_Professionals/Intimate

PartnerViolenceAvril2005_fr.pdf (annexe C, p. 415).

Si la femme enceinte répond qu’il n’y a pas de violence au sein de sa relation intime

ou ne souhaite pas en discuter :

Il est suggéré que les professionnels renforcent le lien de confiance. Voici des exemples de

formulation48 :

« Je suis content d’apprendre que vous ne vivez pas de la violence. Si cela devenait le

cas, vous savez que vous pouvez m’en parler, ou en parler à un membre de l’équipe. »

« Si jamais il y avait de la violence à la maison, je suis là pour vous, pour vous écouter et

en parler. »

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Messages clés à transmettre aux futurs parents

Voici les principaux messages de santé à transmettre à tous les futurs parents, selon un consensus basé sur la recherche scientifique et la pratique professionnelle. Il est à noter que cette section ne constitue pas un résumé de la fiche.

Les messages sont formulés de façon à s’adresser directement aux futurs parents, que ce soit lors d’un suivi individuel ou lors d’une rencontre prénatale de groupe. Ils sont précédés d’un porte-voix et suivis d’une explication plus détaillée. En cliquant sur les mots soulignés dans le texte, vous serez dirigé vers la section de la fiche détaillée qui traite de ce thème.

Il se peut que le fait d’aborder le thème de la violence conjugale crée un inconfort ou provoque des réactions chez les futurs parents participant aux rencontres prénatales. Il est possible que certaines personnes au sein du groupe aient été ou soient victimes de violence conjugale ou y aient été exposées lors de leur enfance. Une réflexion sur le soutien à offrir à ces personnes et aux façons de les aborder devra être envisagée avant la tenue des rencontres prénatales.

La violence conjugale est un problème préoccupant, qui peut être présent pendant la grossesse ou après la naissance du bébé.

La violence entre partenaires amoureux est un problème pour certains couples. Elle cause

du tort à la santé de la femme enceinte et à celle du bébé, pendant la grossesse et après sa

naissance. Les conséquences pour la femme et pour le bébé peuvent durer longtemps et

perturber plusieurs aspects de leur vie.

Certaines difficultés liées à la grossesse (p. ex. : ambivalence face à la grossesse,

appréhension des changements à venir) et à l’arrivée du bébé (ex. : soins à donner au bébé,

fatigue, adaptation à la nouvelle vie de parents) peuvent parfois augmenter le stress et faire

augmenter la violence chez certains couples.

Il arrive souvent que les couples qui vivent de la violence avant la grossesse et pendant que

la femme est enceinte continuent de vivre de la violence après la naissance du bébé. La

violence peut même se poursuivre après qu’un couple s’est séparé.

La violence conjugale prend plusieurs visages : elle peut être physique ou psychologique. Si vous croyez que vous vivez de la violence, parlez-en.

Comparée à la violence avec une personne étrangère, celle avec un partenaire amoureux

est difficile à reconnaître, car elle peut se vivre de différentes façons. Des exemples de

gestes de violence sont les suivants : se faire menacer, se faire contrôler financièrement,

être obligée d’avoir des relations sexuelles même si l’on n’a pas le goût, se faire insulter ou

ridiculiser ou entendre son conjoint rabaisser sa famille et ses amis.

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La violence est vécue de façon cyclique : parfois, il y en a, mais d’autres fois, on a

l’impression que tout va bien. La relation n’est pas toujours marquée par des

comportements violents.

Dans une relation violente, les deux partenaires ne sont pas égaux. L’un domine l’autre. La

peur et l’impression de devoir marcher sur des œufs sont présentes.

Pour la majorité des personnes qui vivent de la violence, il n’est donc pas facile de réaliser

que leur relation amoureuse peut être devenue aussi une relation violente.

Nous vous encourageons à demander de l’aide si vous vivez de la violence au sein de votre couple.

Nous vous encourageons à entrer en contact avec des services spécialisés qui aident les

femmes qui vivent de la violence avec leur partenaire ou un ex-partenaire. Cette aide est

confidentielle. Ces services vous soutiennent, peu importe les décisions que vous prendrez.

Nous pouvons vous aider dans cette démarche.

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Ressources et liens intéressants

Les adresses, noms d’organismes ou documents mentionnés dans cette section ont retenu l’attention des différents partenaires ayant collaboré à la rédaction de cette fiche en raison de leur pertinence. Toutefois, il ne s’agit nullement d’une liste exhaustive et les contenus qui y sont développés n’engagent ni la responsabilité des différents partenaires ni celle de l’Institut national de santé publique du Québec.

Pour connaître des ressources disponibles

MSSS – Sujets – Problèmes sociaux – Violence conjugale. (De cette page d’accueil sur la

violence conjugale du ministère de la Santé et des Services sociaux, on peut cliquer, dans la

section Ressources, sur le type de ressources recherchées, p. ex. maison d’hébergement

ou centre de femmes.) La recherche peut se faire par région :

www.msss.gouv.qc.ca/sujets/prob_sociaux/violenceconjugale.php

Pour en savoir plus sur les signes et symptômes de la violence conjugale

La brochure Briser le silence aborde la thématique de la violence conjugale lors de la

grossesse et présente les signes et symptômes associés. Il s’agit d’un outil de

sensibilisation et d’information à l’intention des femmes enceintes :

publications.msss.gouv.qc.ca/acrobat/f/documentation/2010/10-847-02F.pdf

Pour en savoir plus sur les conséquences de la violence

Trousse Média : La violence conjugale

www.inspq.qc.ca/violenceconjugale

Directives cliniques de la SOGC

Tableau 3 : Effets de la violence au cours de la grossesse :

http://www.cfpc.ca/uploadedFiles/Resources/Resource_Items/Health_Professionals/Intimate

PartnerViolenceAvril2005_fr.pdf (p.395).

Rapport mondial sur la violence et la santé :

www.who.int/violence_injury_prevention/violence/world_report/en/full_fr.pdf

Pour en savoir plus sur la recherche de cas et l’identification précoce des femmes victimes de violence conjugale

Directives cliniques de la SOGC

Annexe C — Outils d’évaluation de la VPI :

http://www.cfpc.ca/uploadedFiles/Resources/Resource_Items/Health_Professionals/Intimate

PartnerViolenceAvril2005_fr.pdf (p. 415).

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20

Répertoire d’outils soutenant l’identification précoce de la violence conjugale (2010)

INSPQ. Disponible sur le site web de l’INSPQ, dans la rubrique Publications :

www.inspq.qc.ca/publications/notice.asp?E=p&NumPublication=1068

Pour se renseigner sur l’intervention auprès des femmes victimes de violence

Centre de recherche interdisciplinaire sur la violence familiale et la violence faite aux

femmes (CRI-VIFF)

Contribue à l’avancement des connaissances sur la violence familiale et la violence faite aux

femmes : www.criviff.qc.ca

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Lexique

Cortisol : Hormone libérée dans l’organisme en réponse à un stress.

Dyspareunie : Douleur apparaissant chez la femme au cours des rapports sexuels.

État de stress post-traumatique : Ensemble des symptômes affectant une personne qui a été victime ou témoin d’un événement ayant constitué une menace sérieuse pour son intégrité physique ou celle d’autrui.

Génésique : Liée à la fonction sexuelle et reproductrice.

Mortinaissance : Naissance d’un enfant mort-né.

Prophylactique : Se dit d’un traitement ou d’un remède préventif.

Syndrome du bébé secoué : Secousses violentes infligées à un nourrisson ou un jeune enfant entraînant des lésions cérébrales profondes, des handicaps physiques et mentaux permanents et parfois même la mort.

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Les personnes suivantes ont participé à la rédaction des fiches

Fiche Auteure Collaboratrice Réviseures externes

Violence conjugale

Sylvie Lévesque,

conseillère scientifique, Direction du développement des individus et des communautés, INSPQ

Julie Laforest, conseillère

scientifique, Direction du développement des individus et des communautés, INSPQ

Dominique Damant,

professeure, École de service social, Université de Montréal, CRI-VIFF Isabelle Côté, travailleuse

sociale, CRI-VIFF

Le comité d’accompagnement scientifique

Un comité d’accompagnement scientifique a été mis en place afin de suivre l’ensemble des

travaux. Il est présidé par l’INSPQ et composé de représentantes des organisations

suivantes :

Association des omnipraticiens en périnatalité du Québec;

Ordre des infirmières et infirmiers du Québec;

Ordre des sages-femmes du Québec;

Ordre professionnel des diététistes du Québec;

Info-Santé;

Association pour la santé publique du Québec;

Ordre des pharmaciens du Québec;

Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec;

Ordre des psychologues du Québec;

Ministère de la Santé et des Services sociaux.

Le comité de validation

Le contenu des fiches, une fois approuvé par le comité scientifique, est ensuite commenté

par les membres du comité de validation, qui l’expérimentent aussi auprès de la clientèle.

Ce comité est composé de professionnelles de la santé et des services sociaux de

différentes régions, occupant les fonctions suivantes :

Infirmière;

Travailleuse sociale;

Diététiste;

Sage-femme;

Accompagnante à la naissance.

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Illustration : Sophie Casson