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BERNI Solenne

RB CALIEZ Olivier Virologie 6

Virus de la rage et les arbovirus

I. Le virus de la rage 1) Classification

2) Structure

3) Épidémiologie

4) Transmission

5) Pouvoir pathogène

6) Clinique

7) Diagnostic

8) Conduite à tenir

9) Recommandation

II. Les arbovirus

A- Présentation 1) Classification

2) Pouvoir pathogènes

3) Épidémiologie

4) Diagnostic

5) Traitement

6) Prévention

7) Vaccination

B- Les flavivirus

1) Présentation

2) Virus de la dengue

a) Épidémiologie

b) Pouvoir pathogène

3) Virus de la fièvre jaune

a) Épidémiologie

b) Pouvoir pathogène

4) Virus de l'encéphalite à tique

a) Épidémiologie

b) Pouvoir pathogène

5) Virus West Nile

a) Épidémiologie

b) Pouvoir pathogène

C- Bunyaviridae

1) Classification

2) Hantavirus

a) Structure

b) Épidémiologie

c) Pouvoir pathogène

D- Togaviridae 1) Classification

2) Chikungunya

a) Épidémiologie

b) Pouvoir pathogène

c) Diagnostic et traitement

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I. Le virus de la rage

1) Classification

Famille : Rhabdoviridae.

Genre : Lyssavirus (lyssa signifie rage en grec).

Virus strictement neurotrope: il n'y a jamais de passage dans le sang. Il se véhicule grâce aux nerfs.

2) Structure

• Génome ARN simple brin, non segmenté à polarité négative. Il possède 5 gènes viraux : N

(nucléoprotéines), P (phosphoprotéine), M (matrice), G (glycoprotéine) et L (polymérase)

• Capside tubulaire à symétrie hélicoïdale

• Virus enveloppé donc fragile dans une membrane cytoplasmique

Ne survit pas dans le milieu extérieur→ Son mode de transmission lui permet de remédier à cette fragilité

3) Épidémiologie

• Nombre de cas de rage humaine dans le monde = 50 000 à 55 0000 (il y a une sous-estimation +++)

On le retrouve principalement au niveau de l'Afrique 20000-25000 et l'Asie 30000-35000

• Les enfants sont particulièrement exposés car les contacts avec les animaux inconnus sont sans

méfiance et s'ils se font mordre ils ne le disent pas aux adultes

• En 2005, au niveau mondial, 40 % des personnes mortes de la rage avaient moins de 5 ans, 50 % moins

de 15 ans

• Rage animale

• Du temps de Pasteur : contamination par les chiens errants.

• Après la 2nde Guerre Mondiale : renards car beaucoup moins de chiens errants et vaccination des ces

chiens.

• Depuis 1988 : Rage presque uniquement chez les chauves souris

• 1989-2001 : 10 chauves souris insectivores ont été retrouve porteuses EBL1 (« European Bat Lyssavirus

»).

• Depuis 2001 pas de cas autochtone à l'exception de 2 cas :

- 2007 : 1 cas de rage chez un chat autochtone en Vendée

- 2008 : 1 cas de rage chez un chien autochtone en Seine-et-Marne

→ Mordu par des animaux importés illégalement (8 cas depuis 1998 d'animaux importés illégalement).

• Rage humaine

• Dernier cas contracté en France date de 1924

• Depuis les années 70, 20 cas de rage humaine ont été déclarés en France (mortelle), ils ont été mordus

dans des régions d’endémie (Afrique, Asie)

4) Transmission

Virus présent dans la salive quelques jours avant les premiers signes de rage chez l'animal.

• Transmission par contact direct :

- Soit animaux sauvages : renards et chiens errants dans les pays en développement.

- Soit animaux domestiques : qui auraient été mordus par un animal sauvage.

→ Principales voies de contamination : morsures, griffures, plaies cutanées (léchage de l'animal sur la

peau lésée), projection de salive sur la conjonctive (yeux).

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• Les principaux vecteurs :

- Asie, Afrique : chiens errants.

- Amérique latine : chiens, vampires (chauves-souris hématophages).

- Amérique du Nord et Europe : chauves souris insectivores, ratons laveurs, mouffettes (putois),

renards, coyotes (toujours par morsures de l'humain).

5) Pouvoir pathogène

1. Morsure.

2. Inoculation du virus au niveau de la plaie via la salive.

3. Multiplication virale au point d’inoculation (tissus musculaire sous-jacent) après effraction de la

barrière cutanée.

4. Pénétration dans les neurones périphériques innervant la zone d’inoculation.

=>TOUS LES NEURONES SONT PERMISSIFS

5. Remonté jusqu'au cerveau : migration par voie axonale centripète vers le SNC.

6. Une fois au cerveau « remigration» par voie axonale centrifuge et dissémination systémique du virus :

salive, peau, cornée, conjonctive, muqueuses, urines, muscles…

Plus la zone d’inoculation du virus est proche du SNC et plus la zone est richement innervée (face,

mains, organes génitaux externes) → Plus la diffusion neuronale est efficace et donc plus l’incubation

de la maladie est courte.

Ex : une morsure au mollet a une incubation plus longue qu’une morsure au cou.

6) Clinique

CHEZ L'ANIMAL

• Rage furieuse (chiens, chats)

- Aboiement bitonal

- Comportement agressif, morsures

- Décès en 30 j

→ Le fait de rendre l'animal agressif permet au virus de survivre car l'agressivité favorise le risque de

morsure ce qui permet la transmission de celui-ci. Sans morsure le virus mourrait en même temps que le

l'animal.

Quand les signes cliniques de rage apparaissent il n'y a plus de guérison possible, l'animal meurt. Le seul

traitement est post-morsure.

• Rage paralytique (bovins, ovins)

- Salivation excessive

- Troubles de la déglutition

- Paralysies

- Décès en 15 j

CHEZ L'HOMME

• Incubation : 1 semaine à > 6 mois (voire années) suivant le territoire de la morsure.

• Phase prodromique

- Insomnie, anxiété

- Hyperesthésie généralisée

- Priapisme= érection constante

- Hydrophobie (signe classique de rage)

• Phase d’état : la phase encéphalitique avec 3 aspects

- La forme spastique (ou hydrophobique)

- La forme furieuse (ou psychiatrique)

- La forme paralytique (ou tranquille)

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• Faire le diagnostic de rage, c’est annoncer le décès => Prise en charge +++ en post-morsure.

FORME SPASTIQUE

• Forme la plus classique et la plus fréquente

• Prédominance des signes moteurs

- Mouvements involontaires, brusques et désordonnés, au niveau du visage (+++) et des membres

- Spasmes accentués par divers stimuli (bruit, lumière vive, …)

• Possible troubles végétatifs secondaires : sueur, hypersécrétion de larmes et de salive

FORME FURIEUSE

• Évolution de la forme spastique (variante violente et dramatique)

• Hyperexcitabilité avec agressivité

• Évolution rapide vers le coma et la mort

FORME PARALYTIQUE

• Forme rare de diagnostic difficile

• Paralysie ascendante : paralysie des membres inférieurs → troubles sphinctériens → atteinte bulbaire →

arrêt cardiorespiratoire

7) Diagnostic

• Il y a 3 Centres de Référence en France :

- Institut Pasteur Paris

- Institut d’Hygiène de Strasbourg

- Laboratoire d’études sur la rage et la pathologie des animaux sauvages à Malzéville

S'il y a un diagnostic à faire cela passe par l'un de ces 3 centres.

• Leurs objectifs :

- Faire le diagnostic de l’encéphalite rabique

- Déterminer le statut immunitaire d’un individu exposé

- Faire le diagnostic de rage chez animal contact (poursuite ou non de la prophylaxie)

- Typer les isolats de Lyssavirus (but épidémiologique et sanitaire)

• Prélèvements :

- Salive (3 échantillons) & biopsies cutanées +++. Il y a aussi LCR, urines, empreintes de cornée

- En post-mortem : cortex cérébral, hippocampe, bulbe rachidien

Au moins 3 techniques différentes pour dépister.

• Diagnostic direct :

- IF directe (technique de référence) : pour voir des corps de Négri (inclusions cytoplasmiques)

- Isolement du virus en culture (cultures de cellules de neuroblastome murin)

- Détection des Ag rabiques sur broyât de cerveau (ELISA)

- Détection ARN viral par RT-PCR

• Diagnostic indirect : détermination statut immunitaire par la mise en évidence d'Ac chez l'hôte

• Prise en charge uniquement dans les Centres antirabiques

• Maladie à déclaration obligatoire

8) Conduite à tenir

• Pour le patient après morsure plusieurs possibilité : Vaccination +/- sérothérapie antirabique (Ig)

→ Vaccin inactivé :

-2 protocoles de vaccination POST-MORSURE (Injection IM profonde dans le deltoïde):

-J0, J3, J7, J14, J28 (si vaccination de plus de 5ans ou vaccination incomplète ou pas de

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vaccination antérieur)

-J0, J3 (si vaccination de moins de 5ans)

→ Immunoglobulines humaines antirabiques :

Administrées au plus tôt après l'exposition

Ceci variable selon la nature du contact

- Contact ou alimentation de l’animal = léchage sur peau intacte → Aucun traitement,surveillance

- Peau mordillée, griffures bénignes sans saignements = léchage sur peau érodée → Vaccin

immédiatement

- Morsure ou griffure ayant traversé la peau par un animal sauvage = contamination des muqueuses par la

salive → Vaccin + Immunoglobulines

Rappel : après morsure le garrot est inutile car la contamination par le virus ce fait par les voies nerveuses

• Pour l’animal mordeur

- Surveillance

- Observation vétérinaire J1, J8, J15

- Si décès : analyse du cortex cérébral pour voir présence du virus.

9) Recommandation

• Vaccination préventive contre la rage indiquée

- En cas de séjour prolongé ou aventureux

- En situation d'isolement dans un pays à haut risque (surtout en Asie et notamment en Inde)

- Recommandée en particulier chez les jeunes enfants dès l’âge de la marche

• Protocole vaccination EN PREVENTIF

- Trois injections à J0, J7, J21 ou J28

- Un rappel 1 an plus tard

Durée de protection est de 5 ans après l'on considère qu'on est plus immunisé.

Professions où le vaccin est recommandé car ils sont exposés: services vétérinaires, fourrières, abattoirs,

équarrisseurs, gardes chasse, gardes forestiers, spéléologues (chauve-souris), personnel de laboratoire

manipulant échantillons potentiellement contaminés.

Remarque:

Morsure → migration via les nerfs → attente SNC → migration centrifuge → signes cliniques

• L'homme est contagieux lorsqu'il développe cliniquement la rage, signe que le virus est arrivé

dans le SNC, aucune traitement n'est alors possible → décès.

• Tant que le virus n'est pas arrivé dans le SNC même si «morsure» d'une autres personne pas de

contamination. Une vaccination peut être faite pour stopper l'ascension du virus.

• Chez l'animal contagion possibles avant les signes cliniques car le virus n'est pas encore en assez

grande quantité dans le SNC donc virus dans la salive mais signes quelques jours plus tard.

→ Si dans la salive alors déjà dans le cerveau.

II. Les arbovirus

A- Présentation

1) Classification

• Vient de Arthropode-borne virus = qui est porté par les arthropodes (Zoonoses (chez les animaux) ou

anthropozoonoses (chez les hommes)).

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• Réservoir : arthropodes +++ et animaux.

• Transmission vectorielle assurée par des arthropodes : moustiques hématophages, tiques.

• 5 familles de virus à ARN

- Flaviviridae (YFV (fièvre jaune), DEN (dengue), WNV (West Nile), TBEV)

- Bunyaviridae (ex : virus de la vallée du Rift)

- Togaviridae, genre alphavirus (ex : Chikungunya)

- Reoviridae

- Rhabdoviridae

• 3 catégories de manifestations cliniques

- Affections fébriles généralisées (dengue)

- Fièvres hémorragiques (fièvre jaune)

- Encéphalites (fièvre de la vallée du Rift)

2) Pouvoir pathogènes

• Peut se multiplier alternativement chez :

- Hôte vertébré : oiseaux, mammifères, accidentellement homme

- Vecteur : arthropode hématophage

• Transmission à l’hôte vertébré par piqûre à partir des glandes salivaires du vecteur (moustiques) par

effraction cutané

• Transmission à l’arthropode par piqûre chez un hôte vertébré infecté

3) Épidémiologie

• Ça présence dépend des zones de présence du moustique, de ce fait les conditions climatique sont

importante. Ex : en Sibérie pas de moustique donc pas d'arbovirose.

• La coexistence du réservoir et du vecteur obligatoire.

• Distribution géographique très précise. La plupart des arboviroses étant des maladies tropicales.

4) Diagnostic

Direct : mise en évidence du virus ou de l’un de ses constituants uniquement par des laboratoires

spécialisés (condition P4 = 4 niveau de protection)

- Par culture à partir du sang ou LCR de cellules de mammifères ou de moustiques

- Par inoculation intra-thoracique des moustiques vecteurs de sang de patient contaminé

- Par injection intracérébrale chez le souriceau

- Par amplification génique par RT-PCR

Indirect : mise en évidence de la réponse immunologique à l’infection

Recherche des Ac spécifiques en 2 semaines par 2 prélèvements : 10-20 j d’intervalle

5) Traitement

Urgence +++ (en particulier pour les formes hémorragiques) prise en charge en réanimation, traitement

uniquement symptomatique car absence de traitement anti-viral spécifique.

6) Prévention

• Lutte anti-vectorielle :

- Au niveau individuel : vêtements longs et amples, imprégnés d’insecticides, chaussures fermées,

répulsifs cutanés, moustiquaires…

- Au niveau collectif: lutter contre les gîtes larvaires, supprimer les réserves d’eau stagnante,

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démoustification...

7) Vaccination

• Il existe 3 vaccins contre : fièvre jaune (vaccination anti-amaril), encéphalite japonaise et encéphalite à

tiques.

• Il y a 4 flavivirus à déclaration obligatoire : Dengue, fièvre jaune, fièvres hémorragiques africaines,

Chikungunya.

B- Les flavivirus

1) Présentation

• Famille : Flaviviridae

• Genre: Flavivirus

• Comprend: virus de la Dengue, virus de la Fièvre jaune, virus de l’Encéphalite à Tiques, virus West

Nile.

• Virus enveloppé, fragile, capside icosaédrique, ARN linéaire, simple brin, de polarité + une seule phase

ouverte de lecture.

• La clinique se déroule à chaque fois de la même manière dans les 4 virus

- Période incubation : 1 à 10 jours (7 jours en moyenne)

- Phase de début: de 2 à 4 jours syndrome pseudo grippal

Tableau d’infection fébrile d’apparition brutale : fièvre, frissons, malaise général, céphalées, myalgies

Biologiquement : leucopénie ± thrombopénie

- Évolution : Guérison ou mieux être, rémission transitoire de 12 à 36 heures avec apyrexie.

Puis phase d’état: marquée par la reprise de la fièvre (syndrome algique fébrile)

Syndrome hyperalgique

Syndrome méningo-encéphalitique

Syndrome hémorragique

2) Virus de la dengue

• 4 types de dengue différents 1 à 4. Sérologiquement différents.

• Réservoir principal homme et moustique

• /!\ Pas d’immunité croisée: se faire infecter par l'un ne protège pas pour les autres contaminations.

Ex : contamination sérotype1 → malade : fièvre, complication possible puis guérison ; si contamination

par un 2ème

sérotype 2 ans ou 20 ans après la 1ere contamination → de nouveau malade mais en générale

on va plus vers des signes de chocs, formes plus sévère.

→ D'où le problème pour mettre en place une vaccination

On pense que la présence d'ancien Ac faciliterait la contamination par le 2eme sérotype de dengue.

• Vecteur principal: piqûre d'insecte dont les principaux sont :

- Aedes aegypti +++

- Aedes albopictus

- Aedes polynesiensis

a) Épidémiologie

• C'est la principale arbovirose plus 100 millions de cas/an dont 500 000 Fièvre hémorragique de dengue.

• Touche les Enfants +++

• Les 2/5 de la population mondiale (3 milliards de personnes) sont exposés.

• Elle est en mode endémo-épidémique dans les départements français d’Amérique, en Polynésie...

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• En métropole, risque d’introduction du virus de la dengue existe car il existe le moustique Aedes

albopictus présents de mai jusqu'à novembre.

Ex : Une personne revient de voyage contaminée et se fait piquer par ce moustique en France, le

moustique est alors porteur du virus et va infecter d'autres personnes qui n'auront pas voyagé. Elles même

pourront infecter d'autres moustiques → Une dissémination secondaire est théoriquement possible

Cas autochtones de dengue confirmés en septembre 2010 à Nice.

b) Pouvoir pathogène

• 3 types de syndromes de gravité croissante:

- Fièvre dengue (FD) après 1ere piqure

- Fièvre hémorragique de dengue (FHD) le plus souvent après 2eme contamination

- Syndrome de choc de dengue (SCD)

La fièvre de dengue

• On retrouve les mêmes phases clinique précédentes avec en plus pour la phase d'état des algies

d’intensité variable (arthralgies, lombalgies, céphalées frontales) = mouvement particulier

• Évolutions post phase d’état : toujours favorable en 8 à 15 jours avec guérison sans séquelles.

La fièvre hémorragique

• Fièvre, rash cutané et anorexie avec AEG rapide

• Hépatomégalie et hypotension (dite "phase de choc")

• Biologiques : thrombocytopénie (+++)

• Physiopathologie : augmentation de la perméabilité vasculaire (hémoconcentrarion), dysrégulation de

l’hémostase (thrombopénie et CIVD)

• Évolutions post-phase d’état : mortalité = en moyenne de 2,5 % (1 à 5 %), peut atteindre 20 % en

l’absence de prise en charge thérapeutique adéquate.

Cinétique des antigènes et anticorps lors d’une primo-

infection de dengue ou de Chikungunya.

• J-7 : contamination

• J0 : développement des symptômes

• Virémie 2 jours avant et 3 jours après

• Développement des Ac au bout d'1semaine

• Au début contamination visualisation par

PCR, en fin de contamination détection par sérologie

des Ac dans le sang.

Cinétique des antigènes et anticorps lors

d’une dengue secondaire

3) Virus de la fièvre jaune

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• Hépatonéphrite connue depuis le 17e siècle pour donner des grandes épidémies urbaines.

• Transmis par divers types de moustiques genre Aedes+++, également Hemagogus ou Sabethes en

Amérique du Sud

• Hôtes amplificateurs : les singes

Il existe 2 cycles de contamination :

- Cycle urbain entre l'homme et moustique

- Cycle sylvatique (dans la foret) entre moustique et singes

Possible croisement entre ces 2 cycles : soit le moustique du singe vient en ville et contamine les

hommes, soit l'homme va en foret et se fait contaminer.

a) Épidémiologie

• C'est principalement une maladie de singe de la forêt tropicale => aucun moyen de contrôler les cycles.

• La fièvre jaune est actuellement une maladie endémo-épidémique en zone intertropicale

- Afrique (90 % des cas rapportés)

- Amérique (10 % des cas).

- PAS EN ASIE

Aucun cas importé n'a été déclaré en France métropolitaine depuis 1978

b) Pouvoir pathogène

• Phase rouge - Incubation : 3 à 6 jours.

En cas d'apparition de symptômes : tableau d’infection fébrile d’apparition brutale (fièvre élevée, doul

musculaires et lombaires), congestion du visage et du cou, des saignements minimes peuvent survenir

(épistaxis, hémorragies gingivales).

- Évolution, dans la majorité des cas : amélioration au bout de 3 ou 4 jours, les symptômes

disparaissent sans séquelles.

• Phase «toxique»

Dans environ 15-25 % des cas symptomatiques (et 10 % de l'ensemble des infections)

- Rémission transitoire de 12 à 36 heures avec apyrexie, sensation de mieux-être

- Phase d’état marquée par : - la reprise de la fièvre

- syndrome hémorragique : hémorragies digestives

- ictère hépatique (jaunisse)

- décompensation rénale avec troubles hydro-électrolytiques, acidose

- atteinte myocardique fréquente

- Évolutions post-phase d’état: soit décès en 7 à 10 jours avec nécrose hépatique (50%), soit

favorable avec séquelles hépatiques (50%).

4) Virus de l'encéphalite à tique

a) Épidémiologie

• Réservoir : rongeurs sauvages

• Transmis par les tiques : Ixodes

- Parasitent les rongeurs

- Piquent l’homme à l’occasion de promenades en prairies

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• Responsable d’épidémie

- Europe de l’Ouest et Centrale, principalement

- Europe de l'est, formes les plus sévères

Généralisation de la vaccination: baisse de son incidence

b) Pouvoir pathogène

• La plupart des infections sont inapparentes

• On retrouve le tableau clinique des virus arbovirose :

- Incubation : 2 à 28j

- Phase de début : d’une durée de 2 à 4 jours : tableau d’infection fébrile d’apparition brutale : fièvre,

frissons, malaise général, céphalées, myalgies (sd pseudo-grippal).

- Évolution :

→ Soit bénigne.

→ Soit rémission transitoire de 12 à 36 heures avec apyrexie, sensation de mieux-être

Puis phase d’état marquée par la reprise de la fièvre et syndrome méningo-encéphalitique (10%)

(méningite ou plus rarement méningo-encéphalite) d’évolution favorable dans la plupart des cas, parfois

avec séquelles (céphalées, paralysie).

-Mortalité : 2-3% des infections symptomatiques (principalement chez les adultes), 20% en Europe de

l'est (principalement chez les enfants).

5) Virus West Nile

• Réservoir principal oiseaux sauvages. Importance des oiseaux migrateurs (dissémination du virus aux

régions tempérées au printemps).

• Également des espèces aviaires domestiques (tels que les canards ou les poules)

• Accidentellement, des hôtes sensibles comme le cheval et l’homme

a) Épidémiologie

• Vecteurs principaux : moustiques du genre Culex

• Responsable d’épidémies : en Afrique+++, en Europe de l'est, au Moyen Orient, en Asie.

• Cycle principal : moustiques et oiseau sauvages, piqures fortuites des hommes et chevaux.

• Détecté pour la première fois sur le continent américain, aux USA, en 1999. Depuis, il a diffusé dans

tout le continent nord américain et en Amérique Centrale.

• En France métropolitaine, il a été détecté dès les années 1962-1963 en Camargue (isolée chez les

hommes, les chevaux et chez des moustiques de l’espèce Culex modestus)

• Réapparu en 2000, chez des chevaux dans les départements de Hérault, des Bouches-du-Rhône et du

Gard.

• En 2003, 7 cas humains dans le Var.

b) Pouvoir pathogènes

• La plupart des infections sont inapparentes

- Période incubation : 3 à 6 jours

- Phase de début d’une durée de 2 à 4 jours (25% des cas), tableau d’infection fébrile d’apparition brutale

(fièvre, frissons, malaise général, céphalées, myalgies)

- Évolution :

→ Soit bénigne

→ Soit rémission transitoire de 12 à 36 heures avec apyrexie, sensation de mieux-être

Puis phase d’état marquée par la reprise de la fièvre (1% des cas), syndrome méningo-encéphalitique

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d’évolution fatale essentiellement chez le sujet âgé et les jeunes enfants ou d’évolution favorable, parfois

avec séquelles

C- Bunyaviridae

1) Classification

Famille : BUNYAVIRIDAE

Genre : BUNYAVIRUS

NAIROVIRUS (arthropodes tique moustique) Les 3 premiers = arboviroses

PHLEBOVIRUS

HANTAVIRUS (rongeurs) /!\ pas arbovirose

TOSPOVIRUS (virus des végétaux) /!\ pas arbovirose

>300 virus (la crosse, Oropouche, virus Toscana (Bunyavirus), fièvre hémorragique de Congo-Crimée

(Nairovirus), fièvre de la vallée du Rift (Phlebovirus)

2) Hantavirus (Fièvre hémorragique avec syndrome rénal)

= virus du genre pumala (le prof parle culture générale)

a) Structure

Virus enveloppés, dérivés de membrane de vésicules golgiennes, spicules formées de 2 glycoprotéines,

capside hélicoïdale, ARN monocaténaire linéaire, de polarité +.

b) Épidémiologie

• Réservoir principal : rongeur sylvatique = le campagnol roussâtre (vit en bordure de forêts et, parfois,

dans les bâtiments avoisinants).

• Transmission : inhalation des poussières contaminées par les excréta des animaux infectés aux cours

d'activités en forêt ou dans des locaux proches de la forêt et longtemps inhabités.

• Localisation quart nord-est de la France, Massif forestier des Ardennes, Picardie, Franche-Comté,

Lorraine avec en particulier, les environs de Nancy.

• Épidémie tout les 2-3ans.

• Plus de 150 cas diagnostiqués les années épidémiques (sous estimation +++).

• Dans les Ardennes, séroprévalence: 14,5% des personnels de l’Office National des Forêts séropositif

avec syndrome fœtale, on développe fièvre hémorragique. 1% des personnels relevant de la Mutualité

Sociale Agricole.

c) Pouvoir pathogènes

• Incubation : 8 jours à 2 mois

• Signes cliniques habituels :

- Fièvre, accompagnée ou non de céphalées

- Douleurs musculaires ou dorsales

- Éventuellement de troubles de la vision

• Evolutions :

- Atteinte rénale : insuffisance rénale importante nécessitant parfois une dialyse (évolution le

plus souvent favorable)

- Signes hémorragiques : épistaxis, hémoptysie et hématurie, macroscopique

- Parfois atteintes respiratoire, cardiaque ou pulmonaire…

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D- Togaviridae

1) Classification

Famille : TOGAVIRIDAE

Genre : ALPHAVIRUS

3 groupes : VEE/EEE

Semliki Forrest (Chikungunya)

Sindbis

26 virus

• Présent sur tous les continents possible sur des territoires très petit : les virus Mayaro ou Ross River ou

à l'échelle mondiale comme le virus Sindbis.

• Vecteurs : moustiques

• Réservoir principal : oiseaux

• Possibilité d’infecter des hôtes vertébrés ou invertébrés

2) Chikungunya (« homme qui marche courbé »)

a) Épidémiologie

• Répartition large, endémiques dans certaines régions (Afrique, Asie).

• Transmission par piqûre (Aedes aegypti, Aedes albopictus).

• Acquisition d’une immunité.

• 2 cas autochtones en septembre 2010 dans le Var.

b) Pouvoir pathogène

• Formes asymptotiques : 13% lors de l'épidémie à la Réunion 2006

- Incubation silencieuse : 4-7 j

- Phase aiguë dure 5-10 j (phase virémique) : apparition brutale fièvre élevée, arthralgies intensesdes

extrémités, myalgies, céphalées, exanthème maculo-papuleux, hémorragies bénignes (saignements

gencives/nez).

- Persistance : asthénie +++, perte de poids, anorexie…Convalescence pendant plusieurs semaines

- Possibilité de rechutes articulaires avec ou sans fièvre

- Évolution vers chronicité (30-60%) Arthralgies persistantes avec incapacité partielle pendant plusieurs

semaines voir définitive. FDR : âge avancé.

- Complications (encontrées chez enfants, personnes âgées +++) :

▫ Digestives (39%) : douleurs abdominales, vomissements, diarrhées…

▫ Neurologiques (34%)

▫ Hépatite grave

▫ Méningo-encéphalite

Togaviridae : Chikungunya

▫ Myocardite

▫ Insuffisance rénale aiguë

→ Mortalité 1/1000

c) Diagnostic et traitement

< 5j avant début des signes : RT-PCR directe

5ème j : RT-PCR + sérologie IgM

> 5j après début des signes : sérologie IgM puis IgG à partir du 10ème j car on n’est plus en phase

virémique et on retrouve les Ac dans le sang.

→ pas de traitement anti-viral spécifique, il n'y a qu'un traitement symptomatique: kinésithérapie pour les

arthralgies…