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Réf. 293 Septembre 2013 Mémento de l’énergie GPL [Les gaz Butane et Propane] L’énergie est notre avenir, économisons-la !

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Le memento du CFBP vous permettra de découvrir le GPL dans sa globalité, que se soit ses caractéristiques chimiques en passant par son utilisation et sa distribution sous toutes les formes possible.

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Réf. 293

Septembre 2013

Mémento de l’énergie GPL [Les gaz Butane et Propane]

L’énergie est notre avenir, économisons-la !

Réf. 293 – Sept. 2013 > Mémento de l’énergie GPL 1/40

Sommaire Présentation du CFBP ......................................................................................................... 3 Avant-propos ...................................................................................................................... 4 Introduction ........................................................................................................................ 5 CARACTÉRISTIQUES ET PROPRIÉTÉS DE L’ÉNERGIE GPL..…………..……………………..............7 1. ORIGINES ...................................................................................................................... 8 2. PROPRIÉTÉS PHYSICO-CHIMIQUES ................................................................................. 8 3. CONTENU ÉNERGÉTIQUE .............................................................................................. 11 4. TEMPÉRATURE D'ÉBULLITION ET TENSION DE VAPEUR ................................................. 12 5. ÉVAPORATION ............................................................................................................ 13 6. CONTENU EN CO2 ........................................................................................................ 14 CARACTÉRISTIQUES DES INSTALLATIONS……………………………………………….................17 1. IMPLANTATION DES RÉSERVOIRS ................................................................................ 19 2. LA DISTRIBUTION DES GPL PAR RÉSEAU CANALISÉ ...................................................... 23 3. SÉCURITÉ .................................................................................................................... 24 L’UTILISATION DES GPL DANS L’HABITAT .…………………………………………………………27 1. L’INTÉRÊT DES GPL ...................................................................................................... 28 2. CHAUFFAGE ................................................................................................................ 28 3. EAU CHAUDE SANITAIRE ............................................................................................. 29 4. CUISSON ..................................................................................................................... 29 LES USAGES PROFESSIONNELS DES GPL……………………………………………………………..31 1. AGRICULTURE – ÉLEVAGE - HORTICULTURE .................................................................. 32 2. CHAUFFAGE DE LOCAUX .............................................................................................. 32 3. SÉCHAGE ..................................................................................................................... 32 4. DÉSINFECTION DES SOLS ............................................................................................. 32 5. INDUSTRIES ................................................................................................................ 33 6. CHANTIERS ................................................................................................................. 33 7. SERVICES HÔTELLERIE RESTAURATION ......................................................................... 33 L’ENERGIE GPL DANS LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE………………………………………………35 1. L’ÉNERGIE LA PLUS ADAPTÉE POUR L’ACCOMPAGNEMENT DES ÉNERGIES

RENOUVELABLES ......................................................................................................... 36 2. LA CHAUDIÈRE À CONDENSATION ............................................................................... 36 3. LA POMPE À CHALEUR ................................................................................................ 37 4. LA CHAUDIÈRE À MICRO-COGÉNÉRATION .................................................................... 38 Références ....................................................................................................................... 39 Notes ................................................................................................................................ 40

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Association de loi 1901, le Comité Français du Butane et du Propane (CFBP) est l’organisation professionnelle de la filière des GPL qui assure la distribution des GPL sur l’ensemble du territoire français et, en particulier, dans les 27 000 communes françaises non raccordées au réseau de gaz naturel. Le CFBP représente ses cinq adhérents - ANTARGAZ, BUTAGAZ, PRIMAGAZ, TOTALGAZ ET VITOGAZ – auprès des différents acteurs politiques et économiques français. En partenariat avec les instances nationales, européennes et internationales, le CFBP contribue à l’élaboration des règles et des normes qui régissent l’exploitation et l’utilisation des GPL. Le CFBP informe le public et les différents services et industries liés aux GPL sur les utilisations et avantages des gaz butane, propane et du GPL carburant ainsi que sur la sécurité et les activités de la profession.

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Présentation du CFBP

Le CFBP, une association au service de la filière

Le Comité Français du Butane et du Propane (CFBP) est l’organisation professionnelle dont les origines remontent à 1941 (association régie par la loi de 1901) qui participe de manière active au développement de l’énergie GPL (Gaz de Pétrole Liquéfiés) en France. Ses missions sont les suivantes :

Représenter ses adhérents auprès des pouvoirs publics nationaux, des autres industries de l’énergie et des associations professionnelles nationales, européennes et internationales et défendre les intérêts de l’industrie française des GPL.

Développer la sécurité à travers la mise en place des réglementations, la participation aux formations et à l’agrément des professionnels du gaz.

Informer le public et les professionnels sur les avantages et les utilisations des GPL et sur les activités de la profession ainsi que mettre à la disposition de ses adhérents des informations statistiques, économiques et techniques sur les GPL.

Assurer la liaison entre les sociétés distributrices et les autres industries, tant au niveau technique qu’économique.

Promouvoir les produits et accroître la notoriété de la filière GPL.

Les membres du CFBP Le CFBP est constitué de membres titulaires représentés par les sociétés distributrices de GPL et de membres associés, tous ayant des intérêts directs ou indirects importants dans l’industrie des GPL. Le Comité est géré par un Comité Directeur de cinq membres.

Cinq membres intégrés :

Quatorze membres associés :

Une filière qui représente 22 000 emplois dans l’ensemble des territoires et non délocalisables pour la plupart.

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Avant-propos Le présent guide s’adresse à l’ensemble des professionnels du monde de l’énergie, bureaux d’études et autres prescripteurs qui souhaitent disposer d’informations techniques sur les gaz de pétrole liquéfiés (GPL) et leurs différents usages. Complet et synthétique, celui-ci a vocation à renseigner les porteurs de projets sur les qualités et les atouts des gaz butane et propane pour atteindre de hautes performances énergétiques et réduire les émissions de gaz à effet de serre. Des informations complémentaires sur l’énergie GPL sont disponibles sur le site internet du Comité Français du Butane et du Propane à l’adresse suivante : http://www.cfbp.fr/

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Introduction Véritable énergie du quotidien, les gaz butane et propane sont présents dans la vie quotidienne de plus de 10 millions de personnes en France depuis plus de 70 ans mais aussi dans le monde. Leurs multiples usages, leur facilité d’accès et leurs qualités environnementales continuent d’en faire une énergie clé pour aujourd’hui et pour demain.

Disponibles dans plus de 55 000 points de vente en France ou directement livrés à domicile, les GPL (Gaz de Pétrole Liquéfiés) sont accessibles même dans les territoires les plus reculés. Les nombreux centres de stockage garantissent des ressources mobilisées en permanence pour un approvisionnement continu quels que soient le lieu et l’importance de la consommation.

Dans les 27 000 communes où le gaz naturel n'est pas présent, à la campagne, à la montagne ou sur une île par exemple, les GPL permettent de répondre à nos besoins énergétiques, quels qu'ils soient, grâce à leur disponibilité sous forme de réservoirs aériens ou enterrés dans le jardin, de bouteilles ou de réseaux canalisés. L'implantation de l'installation varie en fonction des matériels et équipements utilisés.

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CARACTÉRISTIQUES ET PROPRIÉTÉS DES GPL

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1. ORIGINES

Les gaz butane et propane, appelés couramment GPL ou Gaz de Pétrole Liquéfiés (LPG en anglais pour Liquefied Petroleum Gas) font partie de la famille des hydrocarbures dits «saturés» dont les molécules sont composées d‘atomes de carbone et d’hydrogène. Les Gaz de Pétrole Liquéfiés sont issus :

des champs de gaz à plus de 60% du raffinage du pétrole brut pour moins de 40 %

Les pourcentages de GPL contenus dans le pétrole brut (sous forme de gaz associés dissous) et le gaz naturel sont extrêmement variables d'un gisement à un autre. Typiquement, les champs de gaz naturel sont composés à 90 % de méthane (CH4). Les 10 % restants se répartissent entre 5 % de propane (C3H8) et 5 % d'autres gaz dont le butane (C4H10). Le gaz naturel, dont la production a très fortement augmenté depuis plus d'une décennie, est devenu la première source de fourniture de GPL avec plus de 60 % des volumes produits dans le monde. Les GPL représentent entre 2 et 3 % de l'ensemble des produits obtenus lors du raffinage du pétrole brut. Selon sa provenance, une tonne de pétrole brut traitée produit 20 à 30 kg de GPL.

Pour l'Europe, les sources d'approvisionnement des GPL sont principalement le Royaume-Uni, la Norvège et le pourtour méditerranéen.

2. PROPRIÉTÉS PHYSICO-CHIMIQUES

Les formules chimiques des molécules de propane (C3H8) et de butane (C4H10) sont formées respectivement de 3 et 4 atomes de carbone et de 8 et 10 atomes d’hydrogène.

Propane Butane

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Cela leur confère des propriétés légèrement différentes qui expliquent leur grande polyvalence d’utilisation. L’appellation GPL est réservée à ces deux produits car ils sont les seuls à se liquéfier sous une faible pression (entre 1,5 et 7 bar soit une pression équivalente à celle de l’eau du robinet ou à celle de l’air dans un pneu). Ils sont naturellement gazeux dans des conditions normales de pression et de température (respectivement 1013 mbar et 15°C). Ce qui différencie principalement le butane et le propane est leur température d’ébullition ou tension de vapeur, c’est-à-dire la température à laquelle les produits passent de l’état liquide à l’état gazeux. A la pression atmosphérique de référence (1013 mbar) :

en dessous de -44°C, le propane est liquide, au-dessus il devient gazeux,

en dessous de 0°C, le butane est liquide, au-dessus il devient gazeux.

Le point d’ébullition particulièrement bas du propane lui confère l’avantage de pouvoir être utilisé dans les lieux froids ou pendant les hivers les plus rigoureux. En comparaison le méthane, communément appelé gaz naturel, se liquéfie sous haute pression (47 bar à - 82°C) ou à très basse température (1 bar à - 161°C).

Point d’ébullition

(°C à pression atmosphérique)

Masse volumique du liquide

(kg/m3) à 15°C

Masse volumique du gaz

(kg/m3) à 15°C Butane 0 585 2,50 Propane - 44 515 1,85

Tableau 1.- Caractéristiques des gaz butane et propane La masse volumique du butane et du propane à l’état liquide est bien supérieure à leur masse volumique à l’état gazeux. Cette propriété physique fondamentale a des conséquences pratiques sur leurs usages.

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Gazeux dans les conditions normales de température et de pression, les GPL peuvent ainsi être liquéfiés très simplement, ce qui permet de les manipuler, de les transporter et de les stocker facilement. Grâce à ces caractéristiques physiques uniques, il est possible de transporter une grande quantité d’énergie dans un petit volume.

1 litre de butane liquide libère 239 litres de gaz (15 °C à 1 bar) 1 litre de propane liquide libère 311 litres de gaz (15 °C à 1 bar)

Les caractéristiques du butane commercial et du propane commercial sont définies dans les arrêtés du 28 décembre 1966 modifiés par les arrêtés du 10 octobre 1973 et du 3 septembre 1979.

Ces arrêtés précisent leurs compositions et leurs spécifications : odeur, masse volumique, pression de vapeur relative, composés sulfurés, corrosion à la lame de cuivre, évaporation. Ils fixent les normes qui doivent être appliquées pour déterminer les spécifications énoncées, notamment les normes NF M 40-001 pour le butane et NF M 40-002 pour le propane.

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3. CONTENU ÉNERGÉTIQUE Les GPL ont un pouvoir calorifique élevé et constant. Le butane offre un pouvoir calorifique inférieur (PCI) de 12,66 kWh/kg, le propane un PCI de 12,78 kWh/kg.

Si l'on considère leur pouvoir calorifique supérieur (PCS), le butane et le propane affichent respectivement 13,7 kWh/kg et 13,8 kWh/kg.

BUTANE commercial PROPANE commercial PCI (pouvoir calorifique inférieur)

45,6 MJ ou 12,66 kWh/kg 109,6 MJ ou 30,45 kWh/m3

à 15°C et 1013 mbar

46,0 MJ ou 12,78 kWh/kg 85,3 MJ ou 23,70 kWh/m3

à 15°C et 1013 mbar PCS (pouvoir calorifique supérieur)

49,4 MJ ou 13,7 kWh/kg 120,5 MJ ou 33,5 kWh/m3

à 15° C et 1013 mbar

49,8 MJ ou 13,8 kWh/kg 93,3 MJ ou 25,9 kWh/m3

à 15°C et 1013 mbar

MJ : mégajoule (1 MJ = 1000 kJ = 106 joules) kWh : kilowattheure (1 kWh = 3600 kJ = 3,6 MJ)

Figure 1.- Graphique du pouvoir calorifique inférieur des différentes énergies de chauffage

(Sources : Base Carbone®, base carbone de l’ADEME www.basecarbone.fr)

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4. TEMPÉRATURE D’ÉBULLITION ET TENSION DE VAPEUR

Gazeux à température normale (15°C) et à la pression atmosphérique (1013 mbar), les GPL sont liquéfiables sous faible pression :

1,7 bar absolu pour le butane 7 bar absolu pour le propane

Leur température d'ébullition est de :

0°C pour le butane, - 44°C pour le propane - 25°C pour le GPL carburant

Pour les températures supérieures à ces valeurs, chaque fois que l'on ouvre le robinet du récipient, il y a ébullition du liquide, formation de vapeur donc de gaz (« ciel gazeux ») qui se régénère au fur et à mesure des soutirages de ce gaz au robinet. Ce sont les calories contenues dans l'air ambiant qui provoquent et entretiennent cette vaporisation naturelle.

A l'inverse, si la température ambiante descend au-dessous de la température d'ébullition, la phase gazeuse se retransforme en phase liquide : il ne peut plus y avoir de soutirage.

C'est l'une des raisons pour laquelle les bouteilles de butane sont toujours utilisées à l'intérieur des locaux, tandis que les bouteilles et réservoirs de propane sont obligatoirement installés à l'extérieur.

Figure 2.- Courbes de tension de vapeur des gaz butane et propane

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5. ÉVAPORATION

Les hydrocarbures liquéfiés sont stockés en phase liquide et le plus souvent utilisés en phase gazeuse, ce qui implique de fournir au produit un apport de chaleur suffisant pour assurer la vaporisation du débit nécessaire aux utilisations. Un soutirage effectué sur la phase gazeuse engendre en effet, un déséquilibre provoquant simultanément :

une baisse de pression dans le récipient ; l’assèchement de la vapeur ; l’apparition d’un phénomène d’ébullition au sein du liquide ; le refroidissement du liquide.

L’apport de chaleur nécessaire à la vaporisation peut venir exclusivement du milieu ambiant dans lequel se trouve le stockage (évaporation naturelle) ou d’une source d’énergie auxiliaire telle que l’électricité ou la combustion du gaz lui-même lorsque les conditions requises pour l’évaporation naturelle ne peuvent être réunies en toutes périodes de l’année. La chaleur fournie est alors transmise au liquide par l’intermédiaire d’échangeurs adaptés à cet effet et qui sont disposés à l’extérieur de ces derniers (vaporiseurs).

Figure 3.- Schémas des procédés de vaporisation

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6. CONTENU EN CO2

Le CO2 est considéré comme le gaz à effet de serre à réduire en priorité pour limiter le phénomène de réchauffement climatique. Le CFBP s'intéresse ainsi au contenu en CO2 des GPL, c'est-à-dire à la quantité de dioxyde de carbone dégagée sur l'ensemble du cycle de vie du produit. Toutes les énergies émettent du CO2 aux différentes phases de leur cycle de vie : fabrication des moyens de production, extraction, transport, utilisation, fin de vie. Les énergies fossiles produisent l'essentiel de leur contenu en CO2 et autres gaz à effet de serre lors de leur utilisation et très peu lors des phases amont. Pour l'électricité, le contenu en CO2 demeure une source régulière de débats car la part de chacun des modes de production d’électricité consommée sur le territoire (nucléaire, hydraulique, thermique, ENR) varie continuellement en fonction de la demande, sur un rythme journalier et saisonnier. De plus, l’introduction significative de sources d’énergie intermittentes d’origines renouvelables et les importations d’électricité fortement carbonées, notamment au moment des pointes hivernales, viennent renforcer la complexité du sujet. En 2012, l'ADEME a réactualisé le contenu en CO2 de l’électricité pour l’usage chauffage1 à 210g/kWh sur le parc existant (approche saisonnière), et estime de 500 à 600 g de CO2/kWh le contenu en CO2 de l’électricité évalué grâce à une méthode dite « marginale2». Comparé à la production d’électricité obtenue par des groupes au fioul ou TAC (Turbines à combustion), le contenu en CO2 du GPL avec 266 g CO2/kWh est donc près de trois fois moins élevé. ________________________________________

1 Pour l'électricité, le contenu CO2 varie selon la saison d'utilisation (en hiver, lorsque les pics de consommation sont les plus importants, il est nécessaire de faire appel à des centrales thermiques au fioul ou au charbon qui sont fortement émettrices en CO2), et selon le moment de la journée (pic de consommation de 12h30 et de 19h30). On distingue donc les contenus en CO2 par usages. Pour l'usage chauffage, l'ADEME a retenu une émission de 210 gCO2/kWh sur le parc existant (approche saisonnière), et estime de 500 à 600 gCO2/kWh les nouveaux besoins (approche marginale). 2 La méthode marginale d’évaluation du contenu en CO2 de l’électricité permet d’intégrer l’évolution du parc de production par rapport à une modification de la demande d’électricité à court, moyen ou long terme.

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Figure 4.- Graphique des émissions de CO2 des énergies sur leur cycle de vie

Sources : [1] ADEME : Le contenu en CO2 du kWh électrique. Avantages comparés du contenu marginal et du contenu par usages sur la base de l’historique (RTE / ADEME)

[2] Base Carbone® - Base Carbone de l’ADEME, en ligne depuis le 29-03-2012 (www.basecarbone.fr)

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CARACTÉRISTIQUES DES INSTALLATIONS

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La distribution des GPL pour les usages domestiques peut s’effectuer de différentes manières :

Soit grâce à l’implantation d’un réservoir en clientèle. Soit grâce au raccordement à un réseau canalisé qui permet de

mutualiser l’alimentation de différents clients. Afin de garantir l’alimentation continue de l’habitation, le propane est stocké dans un réservoir qui peut être soit aérien, soit enterré :

Il est dit aérien lorsque le (ou les) réservoir(s) est placé en plein air, sous simple abri ou en local ouvert.

Il est dit enterré lorsque le (ou les) réservoir(s) est placé entièrement en dessous du sol environnant dans les conditions fixées par l’art. 3 de l’arrêté du 30 juillet 1979 modifié.

Sa capacité est variable, s’adaptant ainsi aux besoins du client en termes de consommation et d’autonomie souhaitées. Les réservoirs les plus communément employés à l’heure actuelle dans le secteur résidentiel, possèdent une contenance d’une tonne. La réglementation qui s'applique lors du positionnement du réservoir (aérien ou enterré et inférieur à 6 tonnes) est définie dans l'arrêté du 30 juillet 1979 modifié. Celui-ci précise, par exemple, qu’il est nécessaire de respecter un certain nombre de distances minimales d'éloignement qui s'entendent par rapport à des limites de propriétés, des sources électriques, des ouvertures d'un bâtiment, etc. Concernant la pression d’utilisation, un détendeur en sortie du réservoir fait office de première détente (1,5 bar) ; il est suivi par un limiteur (1,75 bar). De même, à proximité de chaque appareil d'utilisation, un robinet détendeur déclencheur de sécurité (RDDS) NF Gaz 37 mbar de pression sert de détente finale. Les conduits d'évacuation des produits de combustion des appareils à gaz sont soumis aux conditions d'installation de l'arrêté du 2 août 1977 modifié titre IV : « Prescriptions concernant l’aménagement des locaux où fonctionnent les appareils à gaz ».

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1. IMPLANTATION DES RÉSERVOIRS

Les réservoirs sont installés en poste fixe et ravitaillés par véhicule citerne. Une plaque d’identification permet d’attester de leur conformité et d’assurer leur repérage ainsi que leur suivi en service. Les réservoirs aériens sont revêtus d’une couche de peinture blanche afin d’éviter un échauffement trop important du GPL pendant la période estivale. Les réservoirs enterrés sont protégés de la corrosion par leur peinture et par un système de protection cathodique ou par une coque en matière plastique. L’efficacité de la protection assurée par ces deux dernières technologies est vérifiée régulièrement.

Figure 5.- Exemple d’une installation propane dans le secteur résidentiel

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Il existe une large gamme de réservoirs en acier d’une capacité de 0,275 à 50 tonnes :

Réservoirs « petit vrac » CAPACITE (kg) DIAMETRE (mm) LONGUEUR (mm) HAUTEUR (mm) 275 kg vertical 800 - 1200 1 480 - 859 1 630 - 1 180 330 kg vertical 1000 1 200 1 520

500 kg 800 2 500 1 150 1000 – 1100 – 1200

1400 kg 1000 – 1200 – 1000

1250 3 190 – 2 380 – 2 690

– 3 710 1 350 – 1 650 – 1 350

– 1 700 1600 – 1750 – 1900

kg 1 200 – 1200 – 1200 3 420 – 3 850 – 4 120 1 550 – 1 550 – 1 550

3200 kg 1 200 6 840 1 550 5500 kg 1 700 – 2 500 5 610 – 2 885

Réservoirs « gros vrac »

CAPACITE (t) DIAMETRE (mm) LONGUEUR (mm) HAUTEUR (mm) 6,7 tonnes 1 900 6 082 -

12,5 – 15 tonnes 1900 – 2500 10 950 – 7 130 -

25 tonnes 2500 ou 2900 ou 3000

12570 ou 9640 ou 9060 -

32 tonnes 2500 ou 3000 15560 ou 11400 -

45 – 50 tonnes 2900 ou 3000 14730 – 18730 ou 17560 -

Tableau 2 : Les capacités et les dimensions des réservoirs

Les débits de soutirage possibles sont donnés ci-dessous à titre indicatif :

Débit des réservoirs « petit vrac »

CAPACITE DU RESERVOIR

TEMPERATURE AMBIANTE

en °C

SOUTIRAGE DISCONTINU en kg/heure

------------------------------------- TEMPS D’UTILISATION PAR

JOUR

SOUTIRAGE CONTINU

en kg/heure

1h 2h 4h 8h

0,5 tonne -15 9 5,4 3,7 3,1 3 -5 18 11,5 7,9 6,7 6,3 +5 28 17 12 10 9,5

1 tonne -15 17 10 6,5 5,2 4,7 -5 37 21 13,8 11 10 +5 55 33 22 16,8 15,4

1,75 tonne -15 25 14 9 8 7 -5 53 30 19 16 14 +5 80 47 31 24 22

Tableau 3 : Débits de soutirage des réservoirs "petit vrac"

Réf. 293 – Sept. 2013 21/40 > Mémento de l’énergie GPL

Basse pression :

Les tableaux suivants sont établis pour des pressions de 28 à 37 mbar et de 112 à 148 mbar. Ils tiennent compte d’une perte de charge de 5 %. Le diamètre intérieur minimal des canalisations est de 8 mm (recommandation DTU). Les coudes, les tés et les robinets doivent être comptés unitairement pour 1 m de canalisation.

kW

Longueur canali- sation

(m) Débit gaz (g/h)

1 2 4 6 8 10 15 20 25 30 40 50

5,1 400 6 6 6 8 8 8 8 8 8 10 10 10 7,7 600 6 6 8 8 8 8 10 10 10 10 12 12 10,2 800 6 8 8 8 10 10 10 10 12 12 12 12 12,8 1000 6 8 8 10 10 10 12 12 12 14 14 14 19,2 1500 8 8 10 10 12 12 12 14 14 14 16 16 25,6 2000 8 10 10 12 12 14 14 14 16 16 16 18 32 2500 10 10 12 12 14 14 16 16 18 18 18 18

38,4 3000 10 10 12 14 14 16 16 18 18 20 20 20 44,8 3500 10 12 14 14 16 16 18 18 20 20 20 22 51,2 4000 10 12 14 14 16 16 18 18 20 20 22 22 57,6 4500 10 12 14 16 16 18 18 20 20 22 22 24 64 5000 10 12 14 16 16 18 20 20 22 22 24 24

76,8 6000 12 14 16 18 18 20 22 22 24 24 26 26 89,6 7000 14 14 16 18 20 20 22 24 24 26 26 28 102,4 8000 14 16 18 20 20 22 24 24 26 26 28 30 115,2 9000 14 16 18 20 22 22 24 26 26 28 30 32 128 10000 14 18 20 20 22 24 26 26 28 28 30 32

Tableau 4 : Diamètres intérieurs minimaux des canalisations (en mm) pour une pression de 28 à 37 mbar

Longueur canali- sation

(m) Débit gaz (g/h)

1 2 4 6 8 10 15 20 25 30 40 50

400 4 4 4 6 6 6 6 6 6 8 8 8 600 4 4 6 6 6 6 8 8 8 8 8 8 800 4 6 6 6 6 8 8 8 8 8 10 10 1000 6 6 6 8 8 8 8 8 10 10 10 10 1500 6 6 8 8 8 8 10 10 10 10 12 12 2000 6 8 8 8 10 10 10 12 12 12 12 14 2500 6 8 8 10 10 10 12 12 12 12 14 14 3000 8 8 10 10 10 12 12 12 14 14 14 16 3500 8 8 10 12 12 12 12 14 14 14 16 16 4000 8 8 10 12 12 12 14 14 14 16 16 16 4500 8 10 10 12 12 12 14 14 16 16 16 18 5000 8 10 12 12 12 14 14 16 16 16 18 18 6000 10 10 12 14 14 14 16 16 18 18 20 20 7000 10 10 12 14 16 16 16 18 18 20 20 22 8000 10 12 14 14 16 16 18 18 20 20 22 22 9000 10 12 14 16 16 16 18 20 20 22 22 24 10000 12 12 14 16 16 18 20 20 22 22 24 24

Tableau 5 : Diamètres intérieurs minimaux des canalisations (en mm) pour une pression de 112 à 148 mbar

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Moyenne pression

Les valeurs ci-dessous ont été déterminées en prenant comme base une pression de 1500 mbar susceptible d’être atteinte lors d’un important puisage continu et (ou) par temps froid. Elles sont calculées pour une perte de charge de 100 mbar. Les coudes, les tés et les robinets doivent être comptés unitairement pour 1 m de canalisation.

Longueur canali- sation

(m) Débit gaz

(g/h)

5 10 15 20 25 30 40 50 60 70 80 100

2000 4 6 6 6 6 6 8 8 8 8 8 8 3000 6 6 8 8 8 8 8 8 10 10 10 12 4000 6 8 8 8 8 8 10 10 10 10 10 12 5000 6 8 8 8 10 10 10 10 10 10 12 16 10000 8 10 10 12 12 12 12 14 14 14 14 18 15000 10 12 12 12 14 14 14 16 16 16 16 20 20000 10 12 14 14 14 16 16 16 18 18 18 20 25000 12 14 14 14 16 16 18 18 18 20 20 22 30000 12 14 16 16 16 18 18 20 20 22 22 24 35000 12 14 16 16 18 18 20 20 20 22 22 24 40000 14 16 16 18 18 20 20 22 22 22 24 24 50000 14 16 18 20 20 20 22 24 24 24 26 26 100000 18 20 24 26 26 26 30 32 32 32 34 34

Tableau 6 : Diamètres intérieurs minimaux des canalisations (en mm) pour une pression de 1,5

bar

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2. LA DISTRIBUTION DES GPL PAR RÉSEAU CANALISÉ

Un réseau de distribution de gaz combustible par canalisations est un système d’alimentation en gaz qui dessert un même espace géographique et qui dépend d’un même opérateur. Les réseaux comportent notamment les conduites de distribution, les postes de détente, les organes de coupure, les branchements ainsi que les accessoires et incluent ceux spécialement dédiés à l’alimentation directe d’un client. Il existe des réseaux de distribution publique et des réseaux privés :

Les réseaux de distribution publique sont l’aboutissement d’une procédure de délégation de service public (DSP) par laquelle une autorité concédante - commune, syndicat d’énergie, syndicat de communes …- accorde la distribution de gaz sur le domaine public de son ressort.

Les réseaux privés résultent de contrats commerciaux de droit privé entre un propriétaire ou une copropriété et un opérateur de réseau pour la desserte d’un ensemble de bâtiments - immeubles collectifs, lotissements - sur un terrain privé.

Figure 7 : Exemple de réseau canalisé desservant 3 bâtiments

La réglementation applicable à la conception, la construction et l’exploitation des réseaux est définie dans l’arrêté du 13 juillet 2000 et les différents cahiers des charges qui lui sont rattachés.

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3. SÉCURITÉ

3.1 Réglementation applicable aux installations intérieures de GPL La réglementation qui s'applique pour les installations au gaz dans les logements est définie dans l'arrêté du 2 août 1977 modifié relatif aux règles techniques et de sécurité applicables aux installations de gaz combustible et d'hydrocarbures liquéfiés situées à l'intérieur des bâtiments d'habitation ou de leurs dépendances. Cet arrêté définit dans son article 25 les exigences de contrôles à réaliser sur les travaux effectués avant la mise en gaz puis l’utilisation de l'installation. Les règles de l’art sont définies dans les normes « Document Technique Unifié », en application de l’arrêté du 2 août 1977 modifié :

La norme NF DTU 61.1 révisée en août 2006 s’applique à l’équipement en gaz des bâtiments d’habitation ou de leurs dépendances, situé en aval de l’organe de coupure générale, y compris cet organe de coupure.

La norme NF DTU 24.1 révisée en février 2006 s’applique pour tous les travaux de fumisterie.

3.2 Règlementation applicable aux installations extérieures de GPL

La réglementation qui s'applique lors du positionnement du réservoir aérien ou enterré est définie dans l'arrêté du 30 juillet 1979 modifié relatif aux règles techniques et de sécurité applicables aux stockages fixes d'hydrocarbures liquéfiés. L’article 3 de cet arrêté traite des règles d’implantation des stockages aériens et enterrés et précise les conditions de mise en place pour les stockages enterrés, épaisseur et matériau du remblai, grillage avertisseur. Pour les réservoirs de capacité supérieure à 6 tonnes et inférieure à 50 tonnes l’arrêté du 23 août 2005 modifié s’applique.

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Concernant les Établissements Recevant du Public (ERP), la réglementation en vigueur est celle décrite dans l’arrêté du 25 juin 1980 modifié portant règlement de sécurité contre l’incendie relatif aux établissements recevant du public et complété par l’arrêté modificatif du 23 janvier 2004 précisant les différentes règles de mise en œuvre des installations gaz (articles GZ). A noter qu’à la différence des bâtiments d’habitations, l’implantation du réservoir doit se faire dans une zone non accessible au public. Le lecteur pourra se reporter aux Guides d’application techniques du CFBP :

« Installations de stockage de GPL inférieures ou égales à 6 tonnes », CFBP, janvier 2013 (version 2), Réf. 517. Ce Guide a pour but d’expliquer l’arrêté du 30 juillet 1979 « relatif aux règles techniques et de sécurité applicables aux stockages fixes d’hydrocarbures liquéfiés non soumis à la législation des installations classées ou des immeubles recevant du public » (JO du 10 août 1979) modifié par l’arrêté du 5 février 1991 (JO du 27 février 1991).

« Installations de stockage de gaz inflammables liquéfiés inférieures à 50

tonnes », CFBP, Janvier 2009, Réf. 515. « Réseaux gaz propane », CFBP Juin 2012, Réf. 524. Ce guide a pour but

d’expliquer l’application de l’arrêté du 13 Juillet 2000 modifié portant règlement de sécurité de la distribution de gaz combustible par canalisation.

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L’UTILISATION DES GPL DANS L’HABITAT

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1. L’INTÉRÊT DES GPL

Les gaz butane et propane sont des sources d’énergie facilement transportables et de mise en œuvre aisée qui permettent d'allier confort et besoins énergétiques n'importe où, y compris dans les régions isolées, puisqu'ils sont accessibles et disponibles partout. Ils sont utilisés indépendamment ou simultanément par plus de 10 millions de foyers français pour le chauffage, la production d’eau chaude sanitaire ainsi que la cuisson et sont donc une alternative au gaz naturel et à l’électricité pour ces trois usages. Les gaz butane et propane sont également le complément naturel du développement des énergies renouvelables dans l'habitat. Ainsi, en absence d'ensoleillement suffisant pour la production solaire d'eau chaude, celle-ci est néanmoins produite grâce à l'appoint d'une installation GPL. Pour les consommateurs exigeants, soucieux de leur bien-être, les GPL garantissent donc confort et polyvalence en s’adaptant à leurs besoins et leur mode de vie, dans le respect de l’environnement. Pour alimenter les installations, qui doivent respecter les contraintes réglementaires associées au stockage et aux installations intérieures (raccordement des appareils, ventilation et aération des locaux), la fourniture de GPL s’effectue par bouteilles, par réservoirs ou par réseau canalisé.

2. CHAUFFAGE

Quelle que soit la superficie à couvrir, la nouvelle génération de chaudières et d’émetteurs de chaleur au gaz propane s’adapte à tous les besoins. Chaudières murales ou chaudières au sol, basse température ou à condensation, radiateurs ou planchers chauffants, le chauffage au propane permet de régler la température souhaitée au degré près dans chaque pièce et d’y répartir la chaleur de façon homogène. De dimensions réduites et adaptées pour de petites surfaces de chauffe, les chaudières murales s'insèrent facilement dans une pièce à vivre, comme la cuisine par exemple, alors que les chaudières au sol sont recommandées pour une puissance plus importante.

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Avec leurs faibles émissions de polluants, les installations au gaz propane préservent l’environnement. Leur durée de vie est elle-même bien plus longue puisqu’aucun résidu n’est produit dans les chaudières.

3. EAU CHAUDE SANITAIRE

Avec une installation au gaz propane, l’eau chaude sanitaire est également à disposition instantanément, en grande quantité et à température.

4. CUISSON

Les gaz butane et propane sont l’énergie par excellence pour cuire avec rapidité, précision et homogénéité. La montée en température quasi-immédiate, régulable au degré près, autorise une grande souplesse d’utilisation. C’est pourquoi la cuisson au gaz est souvent privilégiée par les restaurants gastronomiques. De plus, les appareils de cuisson au gaz offrent aux utilisateurs un large choix esthétique et pratique, permettant d’adapter leur «espace cuisson» au décor environnant et à leurs préférences techniques. Si une autre énergie est utilisée pour le chauffage de l'habitation, les bouteilles de propane (installées à l'extérieur) ou de butane (installées à l'intérieur) permettent d’assurer la cuisson au gaz. La consommation moyenne de gaz pour l'usage cuisson est d'environ 25 kg de butane ou de propane dans l'année, soit 2 bouteilles standard de 13 kg.

> Mémento de l’énergie GPL Réf. 293 – Sept. 2013 30/40

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LES USAGES PROFESSIONNELS DES GPL

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1. AGRICULTURE – ÉLEVAGE - HORTICULTURE

Les gaz butane et propane sont les véritables « gaz des champs ». Facilement transportables, ils vont là où le gaz naturel ne va pas. Grâce à la souplesse de réglage de la flamme qui permet un contrôle très fin de la température, les gaz butane et propane servent au séchage en silos (céréales, tabac, maïs, etc.), au chauffage des serres et des bâtiments d’élevage (aviculture), au désherbage et à l’incinération des déchets. Autre avantage, les gaz butane et propane ne laissent de déchets ni dans l’air ni sur les végétaux.

2. CHAUFFAGE DE LOCAUX

Le chauffage des lieux d'élevages est généralement réalisé par des panneaux radiants fonctionnant au propane. Le chauffage peut également être assuré par des aérothermes fonctionnant également au gaz. Ces choix nécessitent des bâtiments clos et isolés thermiquement.

3. SÉCHAGE

Le séchage des céréales ou des fruits (maïs, pruneaux, noix, etc.) est une activité importante à certaines saisons. Les gaz butane et propane sont une énergie idéale pour cette activité, car ils permettent d'améliorer les techniques de séchage grâce à la propreté de leur combustion. Les silos à céréales ou à fruits étant souvent éloignés des réseaux de gaz naturel, les exploitants choisissent souvent les gaz butane et propane en substitution du fioul.

4. DÉSINFECTION DES SOLS

Des rampes thermiques au gaz peuvent être utilisées pour la désinfection des sols (poulaillers par exemple), jusqu'à 10 cm de profondeur dans le cas de sols en terre, de manière à éviter l'usage de produits chimiques.

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5. INDUSTRIES

Nombreux sont les secteurs de l’industrie qui utilisent les gaz butane et propane pour leurs activités : la métallurgie, la pétrochimie, les cimenteries, l’industrie textile ainsi que l’industrie du papier. Ils sont aussi utilisés pour les fours à traitement thermique, de cuisson et d’émaillage (verre, poteries, peintures, porcelaines, céramiques, etc.) où l’on exploite les propriétés oxydantes ou réductrices des GPL pour élargir la palette de couleurs souhaitée. Partout où des processus de chauffe pointus sont requis, les gaz butane et propane répondent présents. Leur combustion complète et propre, sans résidus ni odeurs par rapport au fioul notamment, fait des gaz butane et propane l’énergie n°1, avec le gaz naturel, dans l’industrie agro-alimentaire ainsi que dans les usines de pâtisserie et de plats cuisinés.

6. CHANTIERS

Fournissant l’énergie nécessaire au chauffage des baraquements ou pour le décapage et le soudage, il n’est pas rare de trouver des bouteilles de propane de 35 kg sur les chantiers des bâtiments et de travaux publics. Les couvreurs et les étancheurs utilisent également le propane pour leurs travaux d’étanchéité des toitures ou de finition des chaussées.

7. SERVICES HÔTELLERIE RESTAURATION

Tous les usages du confort domestique des gaz butane et propane se retrouvent également dans l’hôtellerie. Alliés de la gastronomie et de l’hospitalité, ils sont au service d’accueils de qualité : cuisine de chefs, chauffage / climatisation dans les chambres et parties communes, eau chaude en abondance, piscine chauffée, etc., sans oublier les terrasses de restaurants et cafés de plus en plus nombreux à utiliser les parasols chauffants. Dans ces lieux de vie et de passage où confort et bien-être doivent être irréprochables, les qualités des gaz butane et propane prennent toute leur dimension.

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LES GPL DANS LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

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1. L’ÉNERGIE LA PLUS ADAPTÉE POUR L’ACCOMPAGNEMENT DES ÉNERGIES RENOUVELABLES

Les solutions alternatives existantes de production énergétique, comme l’énergie solaire (thermique ou photovoltaïque), l’hydroélectricité ou encore l’énergie éolienne présentent l’avantage d’être renouvelables et de n’émettre que peu de gaz à effet de serre ou de polluants.

Cependant, leur production étant variable au cours de la journée ou selon les saisons, il est encore aujourd’hui nécessaire de coupler celles-ci à une énergie disponible sans délais.

Le butane et le propane étant des énergies stockables, ils répondent parfaitement à ce besoin alternatif et peuvent être aisément couplés à une source renouvelable, gratuite et inépuisable, permettant ainsi de concilier économies et préservation de l’environnement. 2. LA CHAUDIÈRE À CONDENSATION

Alors qu’une chaudière traditionnelle laisse s'échapper la vapeur d'eau produite pendant la combustion, une chaudière à condensation récupère cette vapeur pour la transformer en chaleur.

Ce type d’installation permet donc d’effectuer en moyenne 30 à 40 % d’économies par rapport à une chaudière ancienne génération et environ 15% par rapport à un modèle standard récent.

Nul besoin de modifier l’ensemble du système de chauffage, la chaudière à condensation prend simplement la place de l’ancienne chaudière. Bien que n’étant pas un équipement à énergie renouvelable, une chaudière à condensation permet d’économiser près de 6 900 kg de CO2 par an, soit l’équivalent des émissions annuelles émises par une voiture ayant roulé 50 000 km (soit plus de deux fois le nombre moyen de kilomètres annuels parcourus par un véhicule diesel (INRETS)).

Si cette technologie représente un investissement plus lourd au départ, elle permet de bénéficier d’un crédit d’impôts en 2013 de 10 à 18 % sous certaines conditions (le crédit d’impôts pouvant être majoré à 18% dans le cadre d’un bouquet de travaux). Dans tous les cas, les importantes économies d’énergie permettent un retour sur investissement plus rapide.

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3. LA POMPE À CHALEUR

Les pompes à chaleur disponibles sur le marché fonctionnent dans la plupart des cas à l’électricité et présentent comme principal inconvénient une chute du coefficient de performance (COP) lors de faibles températures extérieures, c’est-à-dire lorsque les besoins en chauffage sont les plus importants.

La technologie gaz permet, grâce à la récupération de chaleur sur le moteur à gaz ou sur la réaction d’absorption, de s’affranchir de ce type de désagrément en présentant des performances identiques quelles que soient les conditions climatiques. Cette caractéristique lui permet également d’assurer en toute autonomie, les besoins en chauffage et en eau chaude sanitaire tout en divisant par deux la surface de capteurs thermiques (géothermie) nécessaire à son fonctionnement, réduisant ainsi significativement les coûts d’installation.

De plus, grâce à leur principe de fonctionnement, les PAC gaz permettent la fourniture d’eau chaude à des températures de l’ordre de 65 à 70 °C et présentent ainsi une forte polyvalence qui leur permet de s’adapter à tout type d’émetteurs de chaleur (plancher chauffant, radiateurs ou ventilo-convecteurs). Les pompes à chaleur gaz peuvent être soit du type air-eau (aérothermie) soit du type eau-eau (géothermie).

Différentes technologies existent à l’heure actuelle :

la PAC à moteur à gaz dont le principe de fonctionnement est assimilable à celui de la PAC électrique à la différence près que le compresseur est entraîné par un moteur à gaz. La revalorisation par la PAC de la chaleur dégagée par le moteur thermique permet ainsi, de garantir un COP élevé même lors de très faibles températures extérieures.

la PAC à absorption à gaz dont la circulation du fluide est obtenue par une compression thermochimique assurée par un brûleur à gaz au lieu du traditionnel compresseur mécanique. Plusieurs sources de chaleur sont alors valorisées : la condensation du fluide frigorigène, la réaction d’absorption ainsi que la récupération de chaleur sur les produits de combustion.

la PAC à absorption-diffusion à gaz qui utilise des fluides frigorigènes composés d’eau, d’ammoniac et d’hélium. Leur circulation est obtenue, non plus par une pompe ou un compresseur, mais grâce à la différence de densité et de concentration des fluides frigorigènes occasionnées par les apports de chaleur du brûleur à gaz.

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Les autres atouts de la PAC gaz résident dans :

Leur réversibilité, garantissant de ce fait, le chauffage des locaux en hiver et le rafraîchissement de ces derniers en été.

Leurs performances élevées qui en font une technologie adaptée aux nouvelles règlementations thermiques et autres labels de performance énergétique.

L’utilisation de fluides frigorigènes non impactants pour l’environnement.

Leur silence de fonctionnement.

4. LA CHAUDIÈRE À MICRO-COGÉNÉRATION

La chaudière à micro-cogénération, également appelée « écogénérateur », est une chaudière à condensation qui, couplée à un moteur Stirling permet de produire, en plus du chauffage et de l’eau chaude sanitaire, de l’électricité. Cette technologie présente des performances et un rendement élevés (pouvant atteindre près de 107 % sur PCI). Elle garantit ainsi la réalisation d’économies de l’ordre de 35 % par rapport à une chaudière standard et réduit les coûts d’exploitation de l’ordre de 5,5 % par rapport à une chaudière à condensation. En Angleterre, où la micro-cogénération est plus développée, la réduction des coûts d’exploitation et d’émissions de CO2 par rapport à une chaudière standard à condensation sont encore plus significatifs, s’élevant respectivement à 17,6 % et 12,9 %. La chaudière à micro-cogénération présente également l’avantage, non négligeable, de produire de l’électricité au moment des pics de consommation. Elle constitue ainsi une solution d’effacement de la pointe de consommation engendrée par le chauffage électrique. L’Etat soutient le développement de cette technologie par un crédit d’impôts en 2013 de 17 % à 26 % sous certaines conditions (le crédit d’impôts pouvant être majoré à 26% dans le cadre d’un bouquet de travaux).

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Références Sites internet

http://www.cfbp.fr http://www.energies-avenir.fr http://www.developpement-durable.gouv.fr http://www.legifrance.gouv.fr http://www.legrenelle-environnement.fr http://www.logement.gouv.fr

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Notes

Comité Français du Butane et du Propane

8, terrasse Bellini - 92807 PUTEAUX cedex - Tél. : 01 41 97 02 80 - Fax : 01 41 97 02 89 - Email : [email protected]

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