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Vivre en Périgord L E M AGAZINE DU C ONSEIL G ÉNÉRAL DE LA D ORDOGNE n°33 - Mars 2012 page 7 DÉVELOPPER LE P ÉRIGORD Nouvelles pistes pour l’aéroport de Bergerac page 20 L E P ÉRIGORD SOLIDAIRE Projet Régional de Santé page 22 P LANÈTE P ÉRIGORD Énergie et climat : la Dordogne terre de solutions www.cg24.fr Le Conseil général soutient les agriculteurs du Périgord Le Conseil général soutient les agriculteurs du Périgord SUPPLÉMENT Tout sur le Budget 2012

Vivre en Périgord n°33

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Magazine de 28 pages, du Conseil général de la Dordogne.

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Page 1: Vivre en Périgord n°33

Vivre en PérigordL E M A G A Z I N E D U C O N S E I L G É N É R A L D E L A D O R D O G N E n°33 - Mars 2012

page 7DÉVELOPPER LE PÉRIGORD

Nouvelles pistes pour l’aéroport de Bergerac

page 20LE PÉRIGORD SOLIDAIRE

Projet Régional de Santé

page 22PLANÈTE PÉRIGORD

Énergie et climat : la Dordogne terre de solutions

www.cg24.fr

Le Conseil général soutient les agriculteursdu Périgord

Le Conseil général soutient les agriculteursdu Périgord

SUPPLÉMENT

Tout sur le

Budget 2012

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Le Périgord tient son rang au salon de l’agricultureComme tous les ans, le Périgord estmonté en force au Salon Internationalde l’Agriculture. Si les vins de Bergerac ont glané denombreuses récompenses au ConcoursGénéral agricole, les producteurs etles transformateurs de nos différentesfilières n’ont pas été en reste. Le salondemeure bel et bien une vitrine desterroirs, de notre agriculture et de l’éle-vage, à l’image de la notoriétégagnée par les “culs noirs” du Limou-sin nouvellement représentés par unéleveur de Salagnac-Clairvivre.Sur le stand du Périgord les showsculinaires initiés par deux jeuneschefs : Pierre-Sang Boyer, finaliste del’émission télé Top Chef et le Sarla-dais, Christian Borini ont fait fureurdéclinant le foie gras en de multipleset savoureuses variations.

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ÉDITORIAL

ACTUALITÉS EN PÉRIGORD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.4

DÉVELOPPER LE PÉRIGORD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.7n Nouvelles pistes

pour l’aéroport de Bergerac . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.7n Routes, le tour des travaux et des projets . . . . . .p.8n Haut débit, les 92 NRA-ZO sont ouverts . . . . . . .p.9n TPL Systèmes, leader des équipements radio

de sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.10

DOSSIER . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.11n Le Conseil général soutient l’agriculture du Périgord

LE PÉRIGORD EN PRATIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.19n Épiceries 24, terroir et solidarité . . . . . . . . . . . . . .p.19

LE PÉRIGORD SOLIDAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.20n Projet Régional de Santé : le Département veut

un observatoire de la démographie médicale . . . .p.20

PLANÈTE PÉRIGORD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.22n Énergie et climat :

la Dordogne terre de solutions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.22n Tri sélectif

des emballages plastiques :maintenant, c’est facile ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.22

n L’énergie solaire captée par les toits des collèges . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.23

EXPRESSION EN PÉRIGORD . . . . . . . . . . . . . . . . .p.24n Groupes politiques

du Conseil général

AU RYTHME DU PÉRIGORD . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.25n Paratge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.25n Résidences de l’Art en Dordogne :

les prochains rendez-vous . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.26n Les associations culturelles

invitent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.27

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« Agriculture : des produits à valoriser, des atouts à développerL’agriculture reste un secteur d’activité majeur en Dordogne, un fondement de notre identité.Elle représente aujourd’hui 11 000 emplois directs. La qualité de nos productions, le savoir-faire et le professionnalisme des agriculteurs, ont offert à la Dordogne une renommée interna-tionale qu’il s’agit non seulement d’entretenir, mais aussi de faire fructifier. C’est pourquoi leConseil général s’attache à soutenir les acteurs du monde agricole, à commencer par leséleveurs et les producteurs, que ce soit pour les aider à surmonter leurs difficultés ou bien pourvaloriser leurs productions. Nous leur permettons par exemple d’investir, de moderniser leursoutils de production, de soutenir de nouvelles installations ou encore de se convertir au bio.Ce soutien actif se traduit par la mobilisation d’importants moyens financiers, techniques, etde promotion. La Dordogne, terroir d’exception, entend donc le rester en valorisant les produitsqui font sa richesse et en favorisant le développement d’une agriculture performante et res-ponsable.

Améliorer l’accès aux soins pour tous, un enjeu majeurL’accès aux soins répond à une problématique croissante en Dordogne : pénurie de médecinsgénéralistes en milieu rural, accroissement des besoins lié au vieillissement de la population,nécessité de modernisation des hôpitaux... Si la politique de santé ne figure pas parmi lescompé tences exercées par le Conseil général, il me semble indispensable que nous restionsattentifs à sa mise en œuvre. À mes yeux, tout doit être fait pour garantir à chaque Périgordin,quel que soit son lieu de résidence, un accès simple et rapide à des soins diversifiés et dequalité, ainsi qu’aux structures d’urgence. C’est dans cette optique que le Conseil général adécidé de donner un avis favorable au Projet Régional de Santé, en l’assortissant toutefois dedemandes supplémentaires essentielles pour l’avenir de la santé en Dordogne.

Vague de froid : retour sur expériencePar définition, tout événement imprévu contrarie — dans des proportions variables — nos habi-tudes quotidiennes. Les communautés humaines ont toujours dû s’adapter aux circonstancesexceptionnelles et aux crises. Ce qui diffère aujourd’hui, c’est que les contrariétés ne tolèrentplus la patience. Avec le progrès technologique, avec — aussi — l’instantanéité de l’information,l’immédiateté est devenue, qu’on le déplore ou non, une caractéristique majeure de notre société,nécessitant une réactivité accrue des pouvoirs publics. Nous avons pu le mesurer à l’occasionde l’épisode hivernal auquel nous avons été confrontés en février dernier. C’est pourquoi « Vivreen Périgord » revient sur ces intempéries exceptionnelles en rappelant les différents dispositifsmis en place par le Conseil général concernant le dégagement des routes départementales etla circulation des transports scolaires. Face à cette situation, dont la fréquence demeure trèsrare (une fois tous les quarts de siècle), les employés du Conseil général ont œuvré sans relâchepour remettre les routes en état et informer la population. Qu’ils en soient ici remerciés. »

SOMMAIRE

BERNARD CAZEAUPrésident du Conseil généralSénateur de la Dordogne

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ACTUALITÉ EN PÉRIGORD

Maison de retraite « Jean Gallet » à Coulounieix-Chamiers : le public se substitue au privé

Depuis juillet 2011, la Maison de retraite « Jean Gallet »à Coulounieix-Chamiers est devenue un Établissement

public autonome.Depuis plusieurs années, l’établissement qui propose 44 places d’hébergement générait un important déficit struc-turel. La commune de Coulounieix-Chamiers, avec le soutien duConseil général, a décidé de sauver cet établissement, leseul EHPAD (Etablissement Hébergeant des Personnes Agées

Dépendantes) ducanton de Péri-gueux-Ouest. Ils’agit d’une expé-rience unique enFrance, dans lamesure où c’est unexemple de repriseintégrale de gestiond’un EHPAD privépar le secteurpublic.La priorité est ainsi

de garantir un tarif accessible à tous, tout en poursuivant unedémarche de qualité afin d’assurer la pérennité de l’emploiet l’amélioration du service rendu.Le rachat de l’établissement a coûté 3 729 010 €. Le Conseilgénéral a accordé une subvention de 1 204 000 € dont904 000 € ont été directement employés dans l’achat et300 000 € ont été réservés pour procurer à l’établissementune trésorerie de départ suffisante et pour faire face aux pre-miers investissements. n

Exposition aux Archivesdépartementales« Les Harkis dans la colonisationet ses suites »

Organisée en partenariat avec laLICRA section Périgueux-Dordogne,

l’exposition « Les harkis dans la colonisa-tion et ses suites » a été réalisée par l’as-sociation « Harkis et droits de l’homme »,sous la direction de Gilles Manceron etAbderrahmane Moumen, deux historiensdu sujet, conseillers scientifiques de l’ex-position. En 32 panneaux, cinq périodes sont abor-dées : l’Algérie colonisée, la période dela guerre, l’abandon et les massacres deharkis, les camps de harkis en France, lalutte et le devenir des enfants de harkis. Il s’agit ainsi d’apporter un regard nouveauet plus apaisé sur cette période de l’histoirefranco-algérienne.

L’exposition sera visible aux Archives départementales

de la Dordogne– 9 rue Littré à Périgueux – du 16 avril au 18 mai 2012

(du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 17 h.)

Madame Fatima Benasci-Lancou, écrivainsera également accueillie pour une confé-rence, aux Archives départementales, levendredi 11 mai 2012, à 17 h. n

Classe du village de Harkis de Chauveyrou, dans la forêt de Lanmary, commune d’Antonne-et-Trigonant. 1964-1965. Photographie Diaz. Collection Jean-Claude Carrère)

L’oie du Périgord devient une marque collective

C’est à l’occasion de la fête de l’oie du Périgord à Sarlat les 18 et19 février derniers que la marque collective Oie du Périgord a été offi-ciellement lancée par l’association Foie gras du Périgord.Dans un contexte d’importations massives d’oies à prix réduitet de qualité standard, l’Oie du Périgord, en créant sa marquecollective, réaffirme son positionnement haut de gamme etses nombreux atouts. Sur la base d’un cahier des chargesprécis – celui de la future IGP – l’objectif est de communiqueret de valoriser ce produit auprès des consommateurs et des restaura-teurs. Avec 130 000 oies chaque année, le Périgord est la premièrezone de production française.

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Les Rencontres Buissonnières autour du cinéma

Du 28 au 31 mars, tous ceux que le cinéma fait rêver, rire, pleurer,partager des émotions, vont pouvoir se retrouver au Cinéma

Lux du Buisson-de-Cadouin.Cette nouvelle édition des Rencontres Buissonnières permettra auxspectateurs de découvrirdes films, d’échanger et dedébattre avec des person-nalités : jeune réalisateur,acteur, producteur, spécia-liste de la bande dessi-née… mais aussi de revoircertains films de l’invitéd’honneur, Patrice Leconte.Ce grand réalisateur seraen effet présent au Buissoncette année pour rencontrerle public et discuter avec luià la fin de la projection. n

Remplissage des réserves du Bandiat

Afin de protéger et sécuriser la ressource en eau,2 réserves sont constituées sur le bassin du Ban-

diat. Elles sont alimentées en période hivernale. La subs-titution totale des prélèvements estivaux du Bandiatpermettra l’irrigation de 155 ha pour 8 exploitations(soit 13 agriculteurs). Fin février, le remplissage était le suivant : • Céceilles à Javerlhac-la-Chapelle-Saint-Robert (notre

photo) : environ 75 000 m3 sur la capacité totalede 149 000 m3 (soit 50 %),

• Bellevue à Varaignes : environ 70 000 m3 sur lacapacité totale de 123 000 m3 (soit 57 %).

Les remplissages doivent être terminés fin avril.n

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Renseignements : 05 53 23 75 79

www.rencontres-buissonnières.fr

Mars bleu : un moisconsacré à la mobilisationcontre le cancer colorectal

Le cancer colorectal est un cancer gravecar il est longtemps silencieux. Un test sim-ple, à faire chez soi, existe. Il permet dediagnostiquer des polypes qui seront traitésavant de devenir un cancer. Dans le cadredu plan cancer, le dépistage est proposépar les pouvoirs publics à toutes les per-sonnes de 50 à 74 ans. Le mois de mars est, depuis quelquesannées, le mois de mobili-sation nationale contre lecancer colorectal. Des opérations de sensibi-lisation sont organiséesdans ce cadre. En Dor-dogne, l’animation duColon Tour dans la galeriemarchande de Auchan-Marsac fin févriera permis de sensibiliser, par la visite duColon Géant, près de 190 personnes.300 personnes, toutes générations confon-dues, sont venues sur le stand s’informersur le dépistage organisé et sur la préven-tion alimentaire.Tout au long du mois de mars, les23 antennes départementales prennent lerelais par des actions d’incitation au dépis-tage organisé du Cancer colorectal afin dediffuser l’information au plus près de lapopulation.Pour plus d’informations :www.ligue-cancer.net/cd24 - 05 59 09 54 45

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Entre 4h et 6h du matinC’est le créneau horaire le plus favorable à la détection d’un risquede verglas (« patrouillage ») qui pourrait se produire au lever du jour. En fonction de sa connaissance du réseau et de la situation météo, leresponsable d’astreinte de chacun des circuits décide de la nécessitéd’intervenir ou non (salage ou raclage de la neige). Le salage est tou-tefois inopérant en dessous de -7° (en février, la température matinalese situait sous la barre des -15°) et il est rarement efficace sur de fortesépaisseurs de neige pour lesquelles le raclage est dès lors préféré.

BilanChaque année est réalisé, en find’exercice, un bilan des actionsmenées, afin d’établir une synthèse desmoyens utilisés et d’en tirer les pistesd’amélioration profitables, à la fois àla collectivité, aux élus et aux usagersdu réseau routier départemental.

Neige et verglasComment intervient le Département ?

Liaisons interdépartementales,A 89, RN 21, voies communalesDes conventions d’interventions existentavec les départements voisins afin d’assu-rer la continuité de traitement des itinérairesinterdépartementaux. Le déneigement de l’A89 est de la respon-sabilité de la société ASF et celui de la RN 21 (La Coquille / Périgueux / Berge-rac / Plaisance), du ressort de l’Etat (direc-tion interrégionale des routes). Les com-munes ou les intercommunalités ont encharge la viabilité du réseau communal. n

810 km prioritairesL’intervention simultanée sur les 4 900 km de routes départementales,n’est raisonnablement pas envisageable. Les équipes concentrentdonc prioritairement leurs efforts sur les routes les plus fréquentées.Cela concerne un réseau structurant de 810 km, indispensable aumaintien du grand transit, de la desserte des grandes agglomérationset des principaux pôles économiques. Lorsque ce réseau prioritaire est traité, les équipes interviennent surles routes secondaires. n

Les barrières de dégelElles consistent à interdire momentanément la circulation des poidslourds de fort tonnage sur les chaussées dont les structures ont étéaffectées par de fortes profondeurs de gel. L’objectif est d’éviter leurdésagrégation, lors du dégel. De telles mesures, exceptionnelles,ont été mises en place durant près d’une semaine cette année. n

1500 tonnes de selChacun des centres d’exploitation du réseau départemental disposeen début d’hiver d’un stock de 25 tonnes de sel (avec un stock relaisde 200 tonnes à Marsac-sur-l’Isle). Lors d’un hiver « normal », lesservices départementaux utilisent environ 500 tonnes de sel. Cethiver, prés de 2000 tonnes ont été consommées. n

21 équipes d’astreinteL’astreinte s’organise autour de 21 équipesréparties sur tout le département, compo-sées d’un responsable et de deux chauf-feurs, capables d’intervenir à tout moment,au moyen d’un véhicule équipé d’une lamede déneigement et d’une trémie à sel. n

ACTUALITÉ EN PÉRIGORD

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Du 1er décembre au 12 marsLa Direction des routes et du patrimoine pay-sager du Conseil général s’organise chaqueannée afin de surveiller les conditions de cir-culation et de traiter les dégradations causéespar les intempéries hivernales sur le réseaudépartemental, de la mi-novembre à la mi-mars. La première quinzaine est placée sousle régime de la vigilance (surveillance et inter-vention au besoin). La suite de l’exercicedémarrant le 1er décembre, s’inscrit quant àelle dans le cadre d’une astreinte (7 jours sur7 et 24 h/24) jusqu’au 12 mars. n

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Nouvelles pistespour l’aéroport de Bergerac

290 000 passagers au départ ouà l’arrivée (30 000 de plus qu’en

2010) : l’année 2011 a été très satis-faisante pour l’activité de l’aéroport.On espère faire aussi bien, si ce n’estmieux, en 2012, une année impor-tante pour l’équipement et son gestion-naire, le Syndicat Mixte Air Dordogne(SMAD). Elle commence avec larestructuration complète des pistes ets’achèvera le 31 décembre prochainavec le renouvellement de la déléga-tion de service public, confiée actuel-lement à la Chambre de Commerce etd’Industrie de la Dordogne.

Une mobilisation importante

des entrepreneursAménagées et allongées il y aquelques années, les pistes de l’aéro-port présentaient depuis deux ans desdésordres importants auxquels il fallait

remédier. La Direction générale del’aviation civile a accepté que leSMAD puisse attendre la périodehivernale pour entreprendre les tra-vaux sans avoir à redouter une fortebaisse d’activité et des effets domma-geables sur l’économie locale.Les pistes ont été fermées le 9 janvieret trois semaines intensives de travauxont pu être menées à bien avant lapériode de grand froid. « Les entre-prises ont joué le jeu et mis en œuvredes moyens énormes, souligne SergeMérillou. Le laboratoire du Conseilgénéral a contrôlé l’ensemble des opé-rations pour que nous ayons une par-faite garantie sur la composition et latraçabilité des matériaux employés.Pour mener à bien le chantier, nousnous sommes également appuyés surla Semiper Dordogne et sur le Centred’Études Techniques (CETE) de laRégion Aquitaine. »

La réalisation des couches de surfaceet les travaux complémentaires (signa-lisation lumineuse et au sol) seront ache-vés pour la réouverture le 23 mars.

Un fort partenariat financier

Cette restructuration mobilise un budget de 3,5 M€, aidé par l’État autitre de l’aménagement du territoire(300 000 €) et un engagement de laRégion de l’ordre de 750 000 €. Ànoter qu’à la suite de négociations,l’entreprise ayant réalisé le chantierprécédent a assumé sa responsabilitésur la rapide dégradation des pisteset a pris part au montage financier. Lereste fait l’objet d’un emprunt contractépar le SMAD qui réunit le Conseilgénéral, la Communauté de com-munes de Bergerac Pourpre, la CCI etla Ville de Périgueux. Ces partenairescouvrent chaque année, suivant une cléde répartition précise, le déficit d’ex-ploitation. « Notre exigence porterasur la capacité de l’organisme quiexploitera l’aéroport à partir du 1er jan-vier 2013 à développer l’aéroport, ennombre de passagers bien sûr, maisaussi en diversifiant les liaisons vers leSud et l’Est de l’Europe. Elle porteraégalement sur l’engagement de limita-tion de ce déficit qu’il proposera », pré-cise Serge Mérillou.Le SMAD et l’actuelexploitant, la CCI de la Dordogne,vont d’ailleurs travailler à cette diver-sification dès cette année. n

Des travaux spectaculaires pour restructurerles pistes de l’aéroport départemental.

« L’aéroport de Bergerac DordognePérigord est un outil de développementdont on ne peut pas se passer.Son activité irrigue notre économieet nourrit notre tourisme », rappelleSerge Mérillou, conseiller général et président du Syndicat MixteAir Dordogne (SMAD).

DÉVELOPPER LE PÉRIGORD

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DÉVELOPPER LE PÉRIGORD

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Les travaux nécessaires à l’ouverture des300 mètres du plus court tronçon de la dévia-

tion de Sarlat se dérouleront sur une grandepartie de l’année. Cette courte distance doit eneffet être aménagée sur un sous-sol particuliè-rement dégradé qui présente également un fortdénivelé avec la route de Vitrac/Beynac àlaquelle est venu se raccorder le giratoire don-nant accès à la première tranche de la déviationouverte l’été dernier. L’autre extrémité du nou-veau tronçon se raccordera à un giratoire (quisera terminé pour l’été 2012) sur la route deSouillac.Entre les deux ronds-points, il va falloir dans unpremier temps consolider les terrains vaseux bor-dant l’actuel et l’ancien lit de la Cuze. Ce serafait avec des « inclusions rigides », sorte de pieuxen béton enfoncés sur une profondeur de 10 à16 mètres. Plus de 500 inclusions vont ainsi êtreopérées sur une distance de 150 mètres environet une longueur cumulée de 7 kilomètres. Unealternance de remblais et de géotextiles reliés àdes gabions en parement (des blocs de pierregrillagés) permettront ensuite de réduire le déni-velé. Il faudra également construire deux petitsouvrages d’art, l’un pour franchir la Cuze, l’autrepour une desserte locale à gabarit réduit. Ladéviation comportera également, côté ville, unmur antibruit translucide qui préservera la vuesur le viaduc dominant le site. n

Routes, le tour des travaux et des projetsSarlat, la déviation sud

Comme prévu, la première partie de la déviation, entre la route de Bordeaux (RD 936) et la route du Fleix (RD 32), ouvrira pour l’été pro-

chain et l’on pourra emprunter le nouveau pont franchissant la Dordogne. Le planning de réalisation de la seconde partie, de la RD 32 à la routede Mussidan qui devait être livrée fin 2012, subira un léger retard.En effet, à l’extrémité du tracé de la déviation, à la Mouline, les son-dages archéologiques ont révélé les traces d’occupation humaine àplusieurs époques du paléolithique. Une campagne de fouilles devraitêtre entreprise et aura des conséquences. La décision sera prise parla Direction régionale des affaires culturelles. Le Département mettratout en œuvre pour que la déviation soit ouverte au plus vite. On a vul’année dernière sur ce même chantier, à Prigonrieux, que fouilles fruc-tueuses et travaux pouvaient avancer de pair. n

Bergerac, première partie ouverte pour l’été

On a inauguré à la fin de l’année dernière, la déviation de LaRochebeaucourt sur l’axe Ribérac-Angoulême. La seconde partie

du projet est en cours : le recalibrage de la RD 939 dans la traverséedu bourg en direction de Périgueux. La première étape est la démolitionpuis la reconstruction du pont sur la Nizonne. Pour mettre en place ce

nouvel ouvrage d’art dans l’alignement dela chaussée, il est nécessaire de coupercet axe Périgueux-Angoulême pendant troismois. La circulation des poids lourds estdéviée par Brantôme / Nontron / Marthondans le sens sud-nord et par Ribérac dansle sens nord-sud. Des solutions plus courtessont mises en place pour les voitures. n

La Rochebeaucourt, le pont est coupé

Inauguration du rond-point à Coulounieix-Chamiers

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Après l’équipement en ADSL de l’ensembledes 220 répartiteurs téléphoniques de

Dordogne, le Conseil général avait choisi decompléter la desserte du territoire en Haut Débiten installant des Nœuds de Raccordement desAbonnés en Zone d’Ombre (NRA-ZO) pourétendre la portée de couverture de l’ADSL.Chacune de ces armoires techniques peut des-servir plusieurs dizaines ou centaines de lignestéléphoniques, dès lors qu’elles sont relative-ment groupées. Un réseau de 92 points NRA-ZO a ainsi étédéployé pour faire disparaître les principaleszones d’ombre sur 41 cantons et 210 com-munes, soit 35 000 habitants et 50 entreprises.Le premier point a été inauguré le 5 mars 2010à Mauzens-et-Miremont. Les 6 derniers sont mis en service en ce début d’année : Ter-rasson et Bourdeilles en janvier, Veyrignac etCarsac-Aillac en février, Sarlat (Croix-Rouge)et Tamniès en avril. En Dordogne, la couverture ADSL concernemaintenant 98% de la population. Le Dépar-tement a choisi d’investir fortement (un pro-gramme de 11 M€ TTC, dont près de 7 M€

à sa charge) pour que l’ensemble de la popu-lation, urbaine et rurale, soit desservi de lafaçon la plus équitable possible.

Une aide de 200 euros pour acquérir un kit satellite

Pour les 2% d’abonnés qui ne peuvent pas êtredesservis en Haut Débit par leur ligne télépho-nique et ne peuvent y accéder que par uneantenne satellite, le Département accorde uneaide de 200 €, soit environ la moitié du coûtmoyen de l’achat d’un kit satellite (hors instal-lation).Cette aide forfaitaire est versée sur présentationde la facture. Le kit satellite doit être installé sur le territoiredépartemental, dans la résidence principaleou les locaux professionnels du demandeur. Le dispositif est limité àune subvention par foyerou entreprise. n

L es travaux se poursuiventen vue de la suppression

du passage à niveau sur l’exRN 89. Les deux ouvrages d’art sontréalisés. Pour éviter de couperla circulation, une route provi-soire a été aménagée. Elle sera ensuite utiliséecomme une desserte locale. n

Terrasson, Charpenet sur la bonne voie

Haut Débit

Les 92 NRA-ZOsont ouverts

Renseignements : 05 53 02 59 54

Des déviations en projet

Pour remédier aux problèmes posés par l’étroitesse de la chaussée dansla traversée du bourg de Saint-Aulaye, le Conseil général a élaboré leprojet d’une courte déviation du centre bourg. Ce projet doit être présentéaux habitants lors d’une réunion publique.D’autres projets de déviation mûrissent dans les cartons de la Directiondépartementale des routes : celles de Campagne, de Nontron, de Pié-gut-Pluviers, de Bourdeilles et aussi, dans le cadre des aménagementsde la Vallée de la Dordogne, la déviation de Beynac. Est projetée également, à plus court terme, dans l’agglomération de Péri-gueux, la création de ronds-points sur des axes départementaux : à Trélissac(les Romains), à Boulazac (Jaunour) et à Chancelade (les Prêtres).

Sur le premier tronçon de la future déviation, les fouilles archéolo-giques préventives devraient se poursuivre jusqu’à l’été.

À partir de juillet, le chantier va débuter par la construction d’une pisted’accès au site du premier ouvrage d’art à construire : un pont railpassant au-dessus de la future déviation. Cet ouvrage financé par le Conseil général sera construit sous maîtrised’ouvrage de la SNCF. On sait déjà que les éléments construits sur le site seront poussés sousla voie en octobre 2013. n

Mussidan, d’abord le pont-rail

Facilitant les échanges locaux sur un axe très fréquenté, un nouveaurond-point réalisé par le Conseil général, vient d’être inauguré sur

l’avenue Winston-Churchill, à hauteur du Dojo départemental. n

Coulounieix-Chamiers, un nouveau rond-point

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DÉVELOPPER LE PÉRIGORD

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Du nouveau centre de gestion d’ap-pels d’urgence des sapeurs-pom-

piers de la Dordogne, en passant parles tablettes mobiles utilisées en inter-vention, les appareils de radiocommu-nication qui équipent les véhicules etles hommes, les pagers (récepteurs)d’alerte des volontaires : tous ces équi-pements de radiocommunication par-ticulièrement performants sont conçus,fabriqués ou distribués par TPL Sys-tèmes, une PME installée sur la ZAEdu Périgord Noir à Sarlat.Les téléphones de voiture et la radio-téléphonie classique ont été les pre-miers marchés de l’entreprise créée en1989 par Thierry Gauthier : « Trèsrapidement, anticipant l’arrivée dutéléphone cellulaire, nous noussommes spécialisés dans les réseauxde communications de sécurité. Nousavons alors développé des solutionsde télécommunications et de transmis-sions des données en analogique puisen numérique. Nous sommes ainsidevenus l’un des principaux distribu-teurs des matériels fabriqués par EADSCassidian pour Antares, le réseaufrançais des services d’incendie et desecours, des SAMU, etc. Nous conce-vons et nous fabriquons aussi nos pro-

pres récepteurs de radiomessagerieainsi que des équipements embarquésde radiocommunication. C’est grâce à la confiance des SDISque nous avons pu monter en puis-sance. Notre but est de développerconstamment de nouveaux produits etsolutions intégrant les technologies depointe ».Leader dans cedomaine enFrance, avec 85 à90% du marchélié au réseauAntares, TPL Sys-tèmes s’ouvre àl’exportation (unservice export aété créé et s’ap-puie sur des distri-buteurs exclusifs), visant la perspectivede 25% du marché européen de radio-messagerie dans les 2 ans à venir.Afin de se donner les moyens d’inno-ver en permanence, TPL Systèmes dis-pose de son propre service deRecherche & Développement quicompte six ingénieurs, deux sur le sitede Sarlat et quatre autres qui partagentleur temps entre Sarlat et les bureauxrécemment ouverts à Montauban.

La plateforme de maintenance deséquipements Antarès d’EADS Cassi-dian (dont la capacité vient d’être dou-blée) est la seule homologuée et certi-fiée en France pour les équipementsradios des SDIS. L’entreprise emploie 40 personnes(dont un sapeur-pompier volontaire).

L’effectif se com-pose essentielle-ment de techni-ciens. Une sallede formation et un espace dedémonstration ontété aménagés.Pour faire face àson développe-ment (un chiffred’affaires de

34 M€ en 2011) TPL Systèmes est encours de réaménagement de seslocaux, mais pourrait être malgré toutrapidement à l’étroit sur sa zone d’ac-tivités...L’autre activité de l’entreprise (les bou-tiques de téléphonie mobile) a donnénaissance, depuis le 1er janvier der-nier, à une société indépendante. n

DÉVELOPPER LE PÉRIGORD

TPL Systèmes, leader des équipementsradio de sécurité

www.tplsystemes.com

Ces récepteurs de nouvelle génération,permettent d’alerter les sapeurs-pompiers, de savoir s’ils ont bien reçu l’appel et s’ils sont disponibles pour partir en intervention.

Ces tablettes mobiles utilisées en intervention contiennent de multiplesdonnées facilitant le travail des sapeurs-pompiers. Elles permettent en tempsréel de transmettre au centre d’alerte, et à l’hôpital qui va recevoir le blessé,toutes les informations sur son état et ses blessures.

Ce fabricant d’équipements de radiocommunication dédiés au marché de la sécurité civile, basé à Sarlat, est un des leaders français de son secteur d’activité. Ses produits, parmi lesquels ses dernières innovations, équipent notamment le ServiceDépartemental d’Incendie et de Secours de la Dordogne.

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Le Conseil général soutient l’agriculture du PérigordL’agriculture périgourdine est extrêmement diversifiée (23 filières)et fortement teintée d’agritourisme. Depuis une quinzaine d’années,le Département a structuré une politique de soutien portée par desplans et programmes de développement des filières. Cette actionest aujourd’hui plus transversale pour mieux prendre en comptel’instauration d’une agriculture durable, le besoin de productionsmieux rémunérées, l’amélioration des conditions de travail desexploitants et du bien-être animal. Pour renforcer l’attractivité des métiers agricoles et accompagnerl’installation des jeunes, promouvoir et valoriser les produits duPérigord, équilibrer le développement des territoires et la protectiondes ressources naturelles, le Conseil général apporte chaque annéeà son agriculture, sous de multiples formes, un accompagnementde plus de 3 M€. La suppression de la clause de compétence générale envisagéedans la réforme territoriale prévue en 2014 entraînerait la fin deces aides.

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DOSSIER

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L e Conseil général investit plus de3 M€/an dans le soutien à la

modernisation de l’agriculture. À l’origine des plans triennaux de sou-tien aux filières, il y eut notamment lesproblèmes sanitaires des éleveurs etles besoins de l’hydraulique agricole. Progressivement, toutes les productionsont été soutenues dans leur dévelop-

pement, notam-ment celles valori-sant leurs produitspar des labels dequalité, tant natio-

naux qu’européens.La Chambre d’agriculture et les grou-pements professionnels sont associésà la définition des objectifs et desmodalités d’attribution des aides. Lerôle d’arbitre du Conseil général favo-rise les synergies. Les mesures agro-environnementales,la maîtrise de l’eau, l’amélioration des

conditions de travail et le bien-être ani-mal sont devenus les dénominateursde ces plans qui veulent aussi préser-ver les exploitations familiales quirépondent aux particularités de notreespace agricole et rural. L’installationdes jeunes agriculteurs bénéficie d’unsoutien supplémentaire dans chaqueplan ou programme.

Depuis quelques années, parce quedes attentes similaires traversent de nombreuses filières, des pro-grammes transversaux accompagnentles actions spécifiques à chaque production. Par ailleurs, des aides conséquentessont accordées au secteur forestier (plandépartemental de 300 000 €/an). n

Sécheresse et fléaux :faire face

Lorsque des conditions atmosphériquesparticulières (tempêtes, inondations...)causent des dommages importants auxcultures, aux vignobles, la solidaritédépartementale s’exerce et des aidesexceptionnelles sont accordées. Ainsi,en 2011, la sécheresse de printempsa durement affecté les élevages nour-rissant leurs animaux à l’herbe. Ils ont subi des pertes de productionde l’ordre de 50 %. Le Département aouvert une enveloppe spéciale de200 000 € pour compléter les aidesdu Fonds national des calamités agri-coles et celles de la Région ou de laMSA auprès des exploitations les plussinistrées. Plus de 2 000 exploitations ont été éli-gibles aux aides publiques.Le Département soutient l’action del’ADELFA 24 (Association Départemen-tale de Lutte contre les Fléaux Atmo-sphériques) qui organise la défensedes cultures contre la grêle.

« Une aide indispensable aux filières »Michel Lajugie, conseiller général de Salignac-Eyvigues président

de la commission en charge de l’agriculture, est éleveur« Le rôle du Conseil général est d’être aux côtés des agriculteurs,de connaître leurs atouts comme leurs difficultés. 23 filières agricolesdans un département, c’est une chance pour surmonter les crises, c’estaussi une grande complexité parce que chacune a ses impératifs.La vente directe ou le bio ne peuvent concerner toute l’agriculture, mais constituent uneouverture pour mieux valoriser les produits. Car la difficulté majeure est la déconnexiondes p rix d e v ente d es c oûts d e p roduction. C ela p énalise d irectement l es p rojetsd’installation. Tout agriculteur estime qu’il fait un bon produit et aimerait en vivre sansavoir besoin de subventions. Aujourd’hui, ce n’est pas possible. L’aide du Conseil généralest donc indispensable pour aider les filières à investir pour moderniser.»

Toutes les productionssoutenues

Repères• L'agriculture est le premier aménageur de l'espace périgourdin avec 50 % de la surface agricole

utile en herbe pour l'élevage et 44 % du territoire en forêt. C'est une agriculture souvent extensiveavec des exploitations à taille humaine.

• Agriculture et agroalimentaire représentent 11 000 emplois directs.• Élevage et viticulture sont les premières productions en effectifs et chiffre d'affaires. Plus de la moitié

des productions utilise un signe officiel de qualité (marques, labels nationaux et européens).• Les productions animales : bovins (viande et lait), veaux sous la mère, veaux de boucherie, porcins,

ovins, caprins, palmipèdes gras, volailles, apiculture, pisciculture...• Les productions végétales : grandes cultures (céréales olé-protéagineux), viticulture, arboriculture

fruitière (châtaignes, noix, pommes, pruneaux d’Agen), fraisiculture, maraîchage, forêt, tabac,truffes, cèpes.

3 millions d’euros chaque annéepour l’agriculture

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L e Conseil général et la CCI ont étéà l’origine de la plateforme Péri-

gord Initiatives qui, avec de nombreuxpartenaires publics ou privés, accordedes prêts d’honneur et un suivi auxcréateurs de petites entreprises, dansl’artisanat et le commerce notamment.À l’initiative de la Chambre d’agricul-ture, la plateforme peut désormais sou-tenir des projets agricoles et leur attribue

des prêts de 5 000 à 20 000 €. LeConseil général a contribué à la consti-tution d’un fonds spécifique. Cette expé-rience, unique en France, vient comblerun vide pour les projets modestes ouprésentés par des personnes en recon-version qui ne peuvent prétendre à d’au-tres aides. 26 dossiers ont été agréésen 2011, les 2/3 concernent des acti-vités tournées vers la vente directe. n

Jean-Jacques Gendreau, conseillergénéral de Saint-Aulaye, vice-président

de la commission en charge de l’agriculture, est agriculteur,

président de la coopérative agricole du Ribéracois

« Il faut aider aumaintien d’une agri-culture q ui f assevivre l es a gricul-teurs, même si leursexploitations sontmodestes. L’exem-ple de la reprise de l’abattoir de volaillesGaye à Terrasson est significatif.Cette entreprise de 200 emplois a pu sedévelopper parce qu’il y avait autour d’elledes producteurs. Lorsque la société s’estretrouvée en difficulté, le Conseil généralest intervenu dans la recherche de repre-neurs avec le souci de préserver les emploiset de maintenir le débouché des produc-teurs. Une recherche positive puisque l’offrede Maïsadour, soutenue par plusieurs par-tenaires dont la coopérative que je préside,répond à ces critères. Une société spécifiqueva être constituée et orientera la productionvers les poulets de label. La société s’engageà investir, avec le soutien de la Région etdu Département, dans un nouvel outil deproduction. Production agricole et transfor-mation locale sont complémentaires dansnotre économie. »

« Une agriculture dont on peut vivre »

Périgord Initiativespour les « petits » projets

Illustration innovante des liens entrel’agriculture et l’industrie, Un Pôle

d'Excellence Rurale (PER) « cuir » vientd’être labellisé en Dordogne pourorganiser la filière de production etrépondre aux besoins des entrepriseslocales : les maroquineries-selleriesHermès et CWD (à Nontron), leschaussures Repetto (Saint-Médard-d’Excideuil), des arti-sans d’art...Les éleveurs debovins adapterontleurs exploitationspour préserver laqualité des peaux.

Des investissements seront réalisésdans les abattoirs (Ribérac, Thiviers).Sobeval, entreprise de transformationleader, sera partie prenante de la for-mation. Avec un montant d’investissements de1,36 M€, le PER devrait avoir desretombées importantes pour l’écono-mie locale. Le Département intervien-

dra en complémentd’aides de l’État et dela Région sur plu-sieurs actions commece fut le cas pour lePER châtaigne ou foiegras. n

Un Pôle d’excellence rurale « cuir »

Pour l’emploi Le Conseil général aide les chefs d’ex-ploitation à se faire remplacer pourquelques jours en cas de maladie,maternité ou de problème personnel.Pour contribuer à réduire la précaritédes emplois agricoles, il encourage laprofessionnalisation des groupementsd’employeurs et de leurs salariés.Ainsi, avec l’ADEMA (accès desdemandeurs d'emploi aux métiers agri-coles), une bourse de l’emploi a étécréée pour pérenniser les emplois enharmonisant les besoins des différentesproductions saisonnières.

RSA et agriculture : un suivi technique assuré par le Département

Fin 2011, 10 737 personnes étaientallocataires de l’une ou l’autre forme duRevenu de Solidarité Active (RSA). Parmi eux, 533 agriculteurs percevantle RSA socle, avec ou sans activité, oule RSA en complément d’un revenu tropfaible. Parmi eux, des exploitants quiont connu des accidents de parcours ouvictimes des prix bas et autres crises demarché. Le phénomène s’est amplifiéces dernières années, conduisant leConseil général à proposer aux agri-culteurs concernés une expertise tech-nique de leur exploitation, parallèlementà l’accompagnement social de la direc-tion départementale de la solidarité etde la prévention.

Pourquoi cette initiative ? Parce que cespersonnes et leur situation ne sont pasconnues des services sociaux. Il faut,pour les aider, une approche profes-sionnelle. L’analyse approfondie des difficultés del’exploitant est gratuite et facultative.Assurée par les techniciens du servicede l’agriculture, elle propose des pers-pectives d’évolution de l’exploitation.Ce soutien peut durer jusqu’à la sortiedu RSA. Cette action a été conduite en 2011avec l’aide du Fonds social européenqui a reconnu son caractère innovant.Une centaine de chefs d’exploitation ena bénéficié. Elle se poursuit en 2012.

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Agri-tourismeÀ Boisseuilh, près d’Hautefort, Christophe Alaguillaume et Julie Dessonont mis en commun leurs souhaits pour mûrir un projet d’installation. Ilsélèveront des volailles, feront du maraîchage avec la perspective dulabel « Bienvenue à la ferme » pour valoriser leur maison et table d’hôtes.« Ce cadre naturel, avec la proximité des animaux, nous permettra derecevoir dans les meilleures conditions des enfants autistes et leursfamilles. » Disposant d’une carrièreet passionnés de chevaux, ils pro-poseront une activité équestre.« Pour viabiliser notre projet, nousavons étudié toutes les possibilitéset pris le maximum d’informationsauprès de la Chambre d’agricul-ture et du Conseil général. »

Les aides à l’installationsoutenues par le Conseilgénéral illustrent la diversité des projets. Issus du milieu ou non, les jeunes agriculteursempruntent de nouvelles voies pour que leur projetéconomique nourrisse un projet de vie.

Ils s’installent

L e Département incite, par un soutien financier et la mise en relationavec les producteurs, les collèges à proposer, au moins une fois

par mois, un repas bio aux élèves. 25 collèges, comme ici à Excideuil(notre photo), ont pris cette orientation à des degrés divers.Cette ouverture au bio constitue un levier pour favoriser ce mode deproduction local et inciter les agriculteurs à s’y engager. Producteurs etgestionnaires des établissements travaillent ensemble à régulariser lesapprovisionnements. C’est aussi le rôle des plateformes locales, associations d’agriculteurs,maraîchers et éleveurs capables de fournir collectivement des produitslocaux (bio ou issus de l’agriculture raisonnée) à la restauration scolaireet collective. n

«C’est une très bonne chose que le Département aitfait de l’agriculture un axe fort d’inter vention. J’aiparticipé avec Jean-Pierre Saint-Amand à la mise enplace des plans triennaux. Au-delà des aides, ils ontincité chaque filière à mieux travailler collectivement.L’agriculture et l’agroalimentaire sont indissociablesen Dordogne. Améliorer le lien entre ceux qui produi-sent et ceux qui transforment peut générer une forteplus-value locale et conforter les entreprises.

On ne doit négliger aucun marché. C’est ce qui nousa conduits à créer la marque « Saveurs du Périgord ».L’un des grands défis à relever est le renouvellementdes générations. Cela suppose de renforcer les parte-nariats entre Département, Région et professionnelspour installer des jeunes. On a encore un gros travailpour faire mieux connaître les métiers. Les candidatsne manquent pas, mais les projets doivent être viables.L’agriculture nécessite un vrai professionnalisme. »

Collèges, repas bio et circuits courts

« Ne négliger aucun marché »Jean-Pierre Raynaud est président de la Chambre d’agriculture de la Dordogne

et vice-président du Conseil régional d’Aquitaine en charge de l’agriculture

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Maraîchage bioElle, agent immobilier, et lui, maîtred’œuvre, ont quitté le Sud-Est et laville pour la campagne de Brou-chaud, près de Thenon. LaurenceCarmino et son compagnon avaientd’abord pensé à ouvrir un ou desgîtes ruraux, mais l’exigence de ren-tabilité les a conduits vers une autre direction : le maraîchage bio labelliséet la culture de pommes de terre en plein champ : «Nous voulons répondreaux besoins autour de nous : vente à la ferme, marché, écoles primaires.Nous collaborons avec la SCIC Mangeons 24. Nous avons testé l’ail,l’oignon et la production de pommes de terre, ça convient à notre sol etil y a de la demande. On nous a bien guidé dans notre reclassementprofessionnel. Je suis une formation de responsable d’exploitation. »

Élevage bio« Nous avons acheté une ferme qui n’était plusexploitée et trouvions dommage de la laisserainsi. Reconvertir une petite exploitation enbio ne nécessite pas de gros investissements.Par intérêt pour cette forme d’agriculture etpour vivre au milieu des animaux, nous avonsintroduit un troupeau d’une race rustique debrebis anglaises. » Installée en Périgord Vert, Madame Thomson,qui possède aussi des noyers, envisage la ventedirecte : « Nous avons contacté Agrobio. Ils ont uneapproche très professionnelle. Ils nous ontconseillé de contacter le Conseil général. »

« Un objectif majeur,l’installation des jeunes »

Jean-Pierre Saint-Amand est vice-président du Conseil général en charge de l’agriculture et de la forêt

«Notre agriculture a toujours su s’adapter. Elle futune terre de vente directe avant de répondre avecefficacité aux opportunités de l’exportation.Aujourd’hui, elle revient à de nouvelles formes devente directe et aux circuits courts.L’action du Conseil général seréoriente donc vers ces nou-veaux objectifs sans to utefoisrenier les autres circuits de com-mercialisation. Nous mainte-nons nos soutiens aux fili èreset adoptons de nouveaux pro-grammes qui ont pour objectifmajeur l’installation des jeunes, qu’ils viennent ou nondu milieu agricole. Nos actions se veulent complémen-taires de celles de l’État ou de la Région, nous sommesattentifs par exemple aux projets modestes mais viablesqui ont leur place chez nous. Nous continuons d’innover,par exemple en aidant nos apiculteurs à créer desjachères mellifères. Toutes nos actions de soutien àl’agriculture ont en commun la préoccupation desnormes agro-environnementales. Nous insistons surla maîtrise de l’eau et les économies d’énergie.»

n n n

L a politique agricole du Conseil général répond aux attentes desconsommateurs : traçabilité, sécurité alimentaire, promotion de la

qualité. Un programme départemental pour l’agriculture biologique,la vente directe et les circuits courts a été lancé en 2010. Ces modes de production, souvent liés à l’agritourisme, doivent aiderles agriculteurs à obtenir des prix plus rémunérateurs.Le dispositif adopté par le Conseil général accompagne financièrementdifférents projets :

• structures de viabilisation (pré-installation,exploitations tremplin) dans le secteur stra-tégique du maraîchage et de la culture légu-mière,

• démarches individuelles d’installation surune exploitation,

• création ou extension de plateformes d’ap-provisionnement local pour la restaurationcollective,

• ouverture ou extension de boutiques de pro-ducteurs pour les consommateurs locaux.

Ce dispositif agit aussi bien sur les modes de production et de distri-bution, rassurant à la fois les consommateurs sur l’existence d’une agri-culture saine de proximité, et les candidats à l’installation ou à la recon-version sur les débouchés locaux.Avec ce programme, le Département soutient les agriculteurs s’installanthors du cadre familial et ne pouvant pas prétendre à l’aide de l’État. n

Concilier deux aspects :rassurer lesconsommateurs et réconforter les candidats à l’installation

Circuits courts, vente directe, ouverture au bio

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DOSSIER

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C’est un mouvement de fond. Pour sécuriser leur revenu, avoir uneautre approche de leur métier, être mieux reconnus, les agri culteurs

créent des boutiques de producteurs et des plateformes d’approvision-nement. En décembre dernier, la boutique « Ferme Attitude » s’estouverte à Port-de-Couze. Présidente de l’association, Sylvie Gondonneau explique le projetporté par cinq agriculteurs : « Nous faisions tous de la vente directedans des domaines différents : porcs, canards gras, agneaux, vins,fraises et fruits rouges, et avions l’habitude de travailler ensemble.

Nous voulions nous installer près de Lalinde,entre les routes de Sarlat, Cahors, Bergerac,à l’entrée du pays des bastides. Pour offrir unchoix plus large aux consommateurs, nousavons associé d’autres producteurs, avec unstatut de membres apporteurs. L’aide duDépartement nous a permis d’aménager leslocaux que nous voulions fonctionnels et convi-viaux. ». Toujours avec le Conseil général, la Chambred’agriculture, Agrobio et les élus locaux, l’association envisaged’être le support d’uneplateforme de produitsde l’agriculture locale.S’inspirant de ce quis’est organisé dans leSarladais avec « Man-geons 24 », cette plateforme pourrait desservirun rayon de 30 km autour du bassin lindoiset vers le Bergeracois. n

Sécurité sanitaireDes actions sont subventionnées pour préserverla sécurité sanitaire des élevages : • mesures de prophylaxie pour éloigner les

risques de maladies, • recherche de salmonelles dans les bâtiments

avicoles, • abattage sanitaire des animaux, • équipements pour la biosécurité, etc.

Pour le bien-être animal

Le soutien aux éleveurs qui investissent pouraméliorer le bien-être animal est une constantedes dispositifs agricoles du Conseil général.C’est une nécessité dans un contexte de concen-tration des troupeaux. Cette notion entrée dans les réglementationsest une condition d’attribution des aides euro-péennes.

Produire et vendre local,

tout en sécurisant

les revenus

Élevage, œufs fermiersPrès de Lanouaille, Sébastien Fougeyrollas élève un troupeau devaches allaitantes pour produire du broutard (jeunes bovins). Ce marché étant en crise, il s’est diversifié avec un atelier fermier depoules pondeuses qui a un double débouché : « Le groupement natio-nal qui achète mes œufs fermiers m’en laisse un pourcentage pourla vente directe à la ferme, dans des superettes, chez des bouchers

charcutiers, dans les magasinsde producteurs ou auprès du per-sonnel d’entreprises. Cela mepermet de promouvoir mon pro-duit et de voir du monde. Le sys-tème d’attribution des aides parle Conseil général est bien orga-nisé et plutôt rapide. » n

Ils s’installent (suite)n n n

Naissance d’une boutiqueet d’une plateforme de producteurs

Promouvoir les produits Soutenant l’ensemble des productions avec une atten-tion particulière aux produits sous signes de qualité(IGP, AOC, label rouge...) qui contribuent à l’attrac-tivité touristique et gastronomique du Périgord, leConseil général accompagne ou organise des mani-festations de promotion des produits du terroir : ilest présent au salon international de l’agriculture etinvite chaque année 40 producteurs pour « Le Péri-gord à Montmartre ».

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Engagé dans un Agenda 21, le Conseil général adapte sa politiqueagricole à un mode de développement à la fois économique, social

et environnemental. Soucieux de préserver l’atout que représente lelien agriculture / environnement, les professionnels de l’agriculturefont évoluer leurs pratiques. Les aides du Conseil général mettent enavant les mesures agro-environnementales.• ressource en eau : préservation (plans bovins lait et viande, plan

ovin) et optimisation (châtaigne, fraise), projets d’hydraulique agricole,• énergie :économies d’énergie dans les élevages de bovins et d’ovins,

méthanisation des déjections (élevages de volailles ou de bovins),• maîtrise du climat et réduction des phytosanitaires :une

disposition initiée dans le plan d’aide à la fraisiculture et qui s’étendà toutes les formes d’agriculture,

• maîtrise des effluents :normes de traitement pour les élevagesbovins et ovins, gavage sur paille chez les aviculteurs.

Ces mesures renforcent la viabilité des exploitations et améliorent lesconditions de travail. Le soutien aux circuits courts et à l’agriculturebio s’inscrit pleinement dans cette agriculture durable. n

Pour une agriculture durable

Il existe 215 Coopératives d’Utilisation duMatériel Agricole (CUMA). Certaines sont

spécialisées ou très locales, d’autres peuventréunir jusqu’à 250 adhérents. Dans les CUMAintégrales, ils assurent tous les travaux en com-mun. Il arrive aussi que les agriculteurs s’inscri-vent pour un matériel précis ou une production. Si le nombre d’agriculteurs diminue, l’activitédes CUMA progresse. Les surfaces s’agran-dissent et l’investissement en commun est plussupportable.

De nouvelles activités nécessitent une organi-sation collective : l’alimentation des chaudièresde la filière bois-énergie, la méthanisation deslisiers, etc. Comme le dit Jean-François Gazard-Maurel,président départemental, les CUMA expéri-mentent les techniques et matériels respectueuxde l’environnement : « Nous testons le désher-binage (ndlr : technique combinant le désher-bage chimique et le binage), les machines plusper formantes permettant de réduire ou de rem-placer l’emploi des phytosanitaires, nous recy-clons les huiles et les graisses pour en faire ducar burant. ». C’est au titre de son Agenda 21 que le Conseilgénéral a développé un programme départe-mental de soutien aux CUMA (900 000 € sur3 ans avec co-financement de la Région et duFEADER) : « Cette aide à l’investissement estincitative. Elle nous permet de prendre desrisques, de tester de nouveaux matériels, d’exé-cuter de nouvelles tâches. Nous essayons defaire en sorte que les agriculteurs et notammentles jeunes adhèrent massivement. Mais celarelève d’un certain état d’esprit car les CUMA,ce sont d’abord des relations humaines. » n

Sécuriser la ressource en eau

L’eau n’est pas – n’est plus – un bien inépuisable.Sécuriser la ressource pour les besoins de l’agriculture,au moyen d’une irrigation durable, c’est aussi réduireles conflits d’usage entre besoins professionnels etconsommation des habitants.Chaque année, le Département subventionne desprojets d’hydraulique indivi duelle (5 dossiers en2011) ou collective conduits par les associations syn-dicales locales. Il participe à des programmes de plus grande enver-gure comme la réalisation l’année dernière de deuxréserves (265 000 m2) sur le bassin versant du Ban-diat pour irriguer 155 ha (remplissage en cours). Un autre projet de cette envergure existe du côté deVerteillac. Ces opérations permettent de stocker l’eau pendantla période hivernale.

S’organiser pour répondre à l’évolution et à la diversificationdes activités

Les CUMA à l’heure du développement durable

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DOSSIER

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Recherche et expérimentationL’agriculture, comme l’industrie, a besoin de services de Recherche & Dévelop-pement. Cette activité s’exerce dans des centres de recherche et d’expérimentation,stations ou fermes expérimentales où les agriculteurs trouvent les éléments qui leurpermettent d’optimiser leurs méthodes en retenant des itinéraires techniques etéconomiques les mieux adaptés. Le Conseil général est partenaire de ces recherches. En 2010 et 2011, il a accompagné financièrement des travaux sur la pomme,la châtaigne, la noix et le cerneau de noix, les oies, les ovins, etc.

L e LDAR est l’héritier du laboratoiredépartemental de l’eau créé en

1983 et du laboratoire vétérinaire quel’État a transféré au Département en1993. En fusionnant ces deux struc-tures (1999), le Conseil général s’estdoté d’un outil efficace pour répondreaux exigences réglementaires, appli-quer l’assurancequalité et dévelop-per de nouvellestechniques. Le suivi de la santédu cheptel péri-gourdin est uneactivité phare dulaboratoire, agis-sant comme prestataire de l’État, deséleveurs, des vétérinaires dans lecadre du partenariat entre le Conseilgénéral et le Groupement départemen-tal de défense sanitaire du bétail. Sontaussi analysés les prélèvements sur lafaune sauvage ou sur les animauxdomestiques.Trois unités du LDAR suivent l’évolutiondes maladies animales, notammentcelles soumises à réglementation, etparticipent aux actions de prophy-laxies. La biologie moléculaire permetnotamment la détection rapide des ani-

maux porteurs de certains agentspathogènes (on obtient des résultatsen 2 jours au lieu de délais pouvantaller jusqu’à 4 mois pour certainsgermes). Le laboratoire assure, aumoyen de tests réguliers sur les bovins,ovins et caprins entrant en abattoir oudirigés vers l’équarrissage, la détec-

tion de la pré-sence du prionresponsable del’ESB (« la vachefolle ») ou de latremblante. Tousles ans, près de40 000 tests sontréalisés.

Concernant l’hygiène alimentaire,autre activité phare, chaque année, lelaboratoire analyse 30 000 échan-tillons et contrôle 400 sites, des abat-toirs à la distribution. Il effectue lescontrôles de conformité des produitssous labels de qualité. L’analyse deseaux s’exerce sur plus de 10 000échantillons pour le contrôle sanitairedes eaux de consommation ou de loi-sirs, la véri fication des rejets des sta-tions d’épuration publiques ou privées,l’analyse des eaux naturelles, larecherche de légionelles, etc.

Cette activité « traditionnelle » s’estrenforcée ces dernières années : ana-lyses de l’évolution des espèces, accré-ditation des boues, analyse de résidusde médicaments (dans le cadre d’unprogramme de recherche), chimie ali-mentaire, etc. n

Service du Conseil général, le LDAR est ins-tallé depuis 2003 à Coulounieix-Chamiers,dans un bâtiment moderne adapté à sesmissions. Il intervient dans 3domaines : l’eau et envi-ronnement, l’hygiène alimentaire et la santéanimale. Disposant d’un budget autonome, il s’auto -finance à 85 %. De 300 à 400 000 € sontinvestis chaque année pour renouveler leséquipements. Le LDAR emploie 78 per -sonnes dont 5 docteurs, 2 ingénieurs et47 techniciens et il accueille chaque annéeune trentaine de stagiaires de l’enseigne-ment supérieur.Le laboratoire assure également des mis-sions annexes de conseil, de formation etd’audit pour la restauration collective etl’agro-alimentaire.

Le LDAR en bref

En 2012, la Laboratoire départemental d’analyse et de recherche (LDAR) va passer le cap des 1000 paramètres accrédités. C’est dire l’étendue de son registre et le savoir-faire acquis. Mais que fait précisément un laboratoire départemental ?

Le laboratoire départemental veillesur la santé animale

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LE PÉRIGORD EN PRATIQUE

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NouveauLes Épiceries 24 proposent un servicede livraison. Les employés d’une mêmeentreprise peuvent par exemple faireune commande groupée et se fairelivrer sur leur lieu de travail.

Où ?• À Périgueux,

chemin de la Monzie (au Toulon),• À Boulazac,

2 rue des Alsaciens (quartier Bel-Air),

• À Coulounieix-Chamiers, avenue du Général-De-Gaulle (face au centre social)

Les nouveaux horaires d’ouverture

Du lundi au samedi : • de 10h à 12h30 • et de 16h à 19h30

Pourquoi « solidaire » ?Ici, pas de rémunération d’actionnaires nide bénéfices. La marge bénéficiaire réaliséepermet de vendre à prix réduits ces mêmesproduits aux personnes ayant de faiblesressources. Ainsi, plus il y aura de clients séduits parcette initiative de solidarité ou simplementattirés par cette vitrine des produits agro-alimentaires de Dordogne, plus nombreuxseront ceux qui pourront avoir accès, à desprix réduits, à ces mêmes produits.

À SAVOIR

Épiceries 24, terroir et solidarité

Nous, vous, tout le monde peutfaire ses courses dans les « Épi-

ceries 24 », une société coopérativecommerciale créée avec le concoursdu Conseil général et qui compteaujourd’hui trois magasins dans l’ag-glomération de Périgueux.

Qu’y trouve-t-on ?Les basiques de l’alimentation, de l’hygiène, de l’entretien ménager (dontdes produits écolo-giques) comme danstoutes les épiceries dumonde, mais aussi laplus large représenta-tion des produits du Péri-gord (environ 70% del’offre) : de la volaille,du bœuf, du veau, desmagrets, du bison ou de l’autruche,conditionnés par des producteurslocaux, des conserves artisanales, desproduits frais, des fruits et légumes uni-quement de saison (bio ou non), desyaourts et des fromages, des biscottes

et des biscuits, des miels et des confi-tures, des chocolats et des gâteaux,des bières et des sirops, des vins, etc. La variété et la qualité de l’agro-alimentaire périgourdin permettentd’améliorer constamment cette offre.Les producteurs et entreprises du crusont démarchés dans ce but.Une partie des fruits et légumes est cultivée dans les jardins d’insertion.Reste à faire connaître davantage le

réseau pour attirer denouveaux clients. Ceuxqui ont testé les Épice-ries 24 leur sont fidèles. Ces magasins, avec unpersonnel à l’écoute,jouent un rôle de proxi-mité apportant aux habi-tants du quartier un nou-

veau service qui est aussi un lieu derencontre où l’on peut prendre le tempsde bavarder. n

Commerce durable, privilégiant les approvisionnements locaux et les produits du terroir, les« Epiceries 24 » (ici à Coulounieix-Chamiers) utilisent leurs marges bénéficiaires pour permettreaux personnes ayant de faibles ressources de faire leurs courses décemment et de mieux se nourrir.

Renseignements :09 50 43 49 56 - [email protected]

Les Épiceries 24 sont ouvertes à tous les consommateurs et mettentrésolument en avant les produits alimentaires fabriqués en Périgord.Elles ont aussi une mission de solidarité.

Plus qu’une épicerie,une vitrine

de producteurs locaux associée

à un lieu de rencontre

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LE PÉRIGORD SOLIDAIRE

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LE PÉRIGORD SOLIDAIRE

202020

LE PÉRIGORD SOLIDAIRELE PÉRIGORD SOLIDAIRE

L a Région et chaque Départementd’Aquitaine avaient à se pronon-

cer, avant le 20 février, sur le ProjetRégional de Santé. La commission per-manente du Conseil général de la Dordogne a argumenté son avis favo-rable, le conditionnant à de nom-breuses propositions. Il considère en effet que la Dordognedoit être prioritaire pour le renforce-ment de l’offre de soins puisqu’elle réu-nit les 2/3 des territoires fragilesd’Aquitaine. Le Département demande donc unrééquilibrage à son profit des nou-velles implantations prévues par lesschémas régionaux d’organisation dessoins et d’organisation médico-sociale. n

Le département veut un rééquilibrage

Projet régional de santéLe Département veut un observatoire de la démographie médicale

L ’Agence Régionale de Santé (ARS)met en place et pilote la politique de

santé publique en Aquitaine, en tenantcompte des spécificités locales. Le ProjetRégional de Santé (PRS), adopté pourcinq ans, fixe le cadre de cette politiqueet ses priorités : améliorer l’espérancede vie en bonne santé, promouvoirl’égalité devant la santé, développer unsystème de soins de qualité, accessibleet efficient. Le PRS aura des déclinaisonsdépartementales : programmes territo-riaux, contrats locaux de santé... n

Le Conseil général à l’unanimité a donné un avis favorableau Projet régional de santé, assorti toutefois de nombreuxamendements pouraméliorer l’accès auxsoins des Périgourdins.

Rencontre entre Bernard Cazeau, Président du Conseil général de la Dordogne et Nicole Klein,Directrice générale de l’ARS d’Aquitaine, à l’occasion d’une visite dans le département.

Jean Ganiayre, conseiller général de Brantôme, a représenté leDépartement au sein de la conférence des territoires, étape de lapréparation du PRS « La capacité globale d’accueil des établissements médico-sociaux estsatisfaisante, avec toutefois un nécessaire rééquilibrage en faveur du nord du département.Ce qui pose problème pour le handicap, c’est l’accueil de publics spécifiques : la capacitéd’hébergement des jeunes orientés en Instituts Thérapeutiques, Éducatifs et Pédagogiques(ITEP) ; des places en Maisons d’Accueil Spécialisé (MAS) pour des handicaps lourds : poly-handicap, handicap psychique, autisme. Cela vaut aussi pour les services d’accompagnement(SAMSAH). On a besoin de développer la capacité des établissements et services d’aide parle travail (ESAT) pour recevoir les jeunes adultes maintenus en IME ou IMPRO. Pour les personnes âgées, il est nécessaire d’augmenter le nombre de places de ser vicesde soins infirmiers à domicil e (SSIAD), notamment dans les secteurs où nous manquonsd’infirmiers libéraux. »

« Répondre à des besoins spécifiques »

TÉMOIGNAGE

Pour le handicap : en dehors desréponses à apporter à des publics par-ticuliers, le Département veut étendreles centres d’actions médico-socialesprécoces (CAMSP) sur les zones nonpourvues, Sarlat par exemple. Ildemande également la médicalisationpartielle des foyers occupationnels(foyers d’hébergement qui permettentl’hébergement et la prise en chargemédico-sociale des travailleurs handi-capés) confrontés au vieillissement desrésidents.

Pour les personnes âgées :la prio-rité est la poursuite des efforts réalisés surles hébergements en EHPAD : achever leplan d’humanisation des établissementsnon rénovés (Ribérac, Saint-Astier, Sarlat),honorer les accords antérieurs sur lesextensions des EHPAD de Thiviers et deVergt, poursuivre la modernisation dansle cadre des conventions Établissement /État / Département. Le Département veutégalement promouvoir l’accueil de jourou l’accueil temporaire, alternatives à unhébergement permanent en EHPAD. n

Médico - social

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Une approche nouvelleUne approche d’ensemble : alors que le système desanté français est très cloisonné, le Projet régional de santéannonce des coopérations, et plus de coordination entrepromotion de la santé, prévention médicalisée, soins ambu-latoires et hospitaliers, prises en charge médico-sociales. Lanécessaire maîtrise des coûts implique cette recherche decomplémentarités et de synergies.La place faite aux élu s locaux : le dispositif de concer-tation innove puisqu’il implique les élus locaux (Régions,Départements) dans l’élaboration de projets et de pro-grammes qui relèvent de l’État. Élus et cadres du Conseilgénéral ont siégé dans les instances de concertation

L e Projet Régional de Santé doit prendre la mesure desdifficultés rencontrées dans l’organisation des soins ambu-

latoires (la médecine de ville). Les départements ruraux sontconfrontés à une forme de décrochage en terme de démo-graphie médicale (généralistes et spécialistes en nombreinsuffisant par rapport aux besoins de la population) dû

aux évolutions de lamédecine libérale. S’y ajoutent des carac-téristiques propres à laDordogne : immensesuperficie, longs trajets,faible densité de popu-

lation, vieillissement (1/3 des habitants a plus de 60 ans). Le Département demande une révision de la carte des zonesd’implantation prioritaire et refuse en l’état le projet de réductiondes zones de garde, compte tenu des temps d’interventionque cela supposerait pour les médecins de garde et des risquespour le patient en cas d’urgence médicale avérée. Pour queles décisions soient prises à partir de données actualisées etpartagées, le Conseil général demande que soit créé un obser-vatoire départemental de la démographie médicale où serontreprésentés l’ARS, la Région, le Département, la préfecture etles Ordres des professionnels de santé et paramédicaux. n

L a Dordogne dispose de 12 établissements hospitaliers.Le Conseil général souhaite préserver l’activité et le

financement des 7 hôpitaux locaux, dont le rôle doit évo-luer : maintien de lits sanitaires de proximité, consultationsexternes de généralistes et spécialistes hospitaliers. Il sou-haite également la réactivation du financement de ladeuxième tranche de modernisation du centre hospitalierde Périgueux.Parmi les autres attentes du Conseil général : la créationde SMUR (Service Mobile d’Urgence et de Réanimation)pour les secteurs de Nontron et Ribérac, l’extension desunités de soins de longue durée (USLD) et le développementde l’hospitalisation à domicile en secteur urbain. n

Soins hospitaliers : l’avenir des hôpitaux locaux

« Le volet hospitalier du PRS est globalementsatisfaisant, mais certains problèmes restentà résoudre. Le département de la Dordogneest dépourvu d’un équipement lourd d’ima-gerie médicale, type TEP-scan. Il faut y remédier. Nous avons besoin de ser-vices de soins de suite et de réadaptation, à

Bergerac et à V auclaire (Montpon) notam-ment. Pour la médecine d’urgence, il faut arriver,dans le respect des prérogatives de chacun,à une meilleure coordination entre les SMURou SAMU et le SDIS, ou dit autrement entrele 15 et le 18.

En ce qui concerne lacohérence entre soinshospitaliers et médecine ambulatoire, je sou-haite que l’effort des pouvoirs publics sur lessoins ambulatoires porte sur la médecinegénérale mais aussi sur les spécialités dessoins de deuxième recours. »

Soins ambulatoires : un observatoire

Autre point soulevé : une action plusdéterminée des pouvoirs publics pour inciter les professionnels à s’installerdans les zones où ils font défaut. Conseiller général de Mareuil en charge de la santé et de ladémographie locale, Jean-Paul Couvy explique :« Il faut éviter les déserts médicaux qui se dessinent dans certainssecteurs. Les maisons de santé pluridisciplinaires sont une réponsepour maintenir ou remplacer des praticiens. Mais ces regroupements n’ont généré aucune installation nouvelle.Les conditions d’accès des étudiants en médecine aux « contratsd’engagement de service public (une bourse durant les études enéchange d’un engagement à s’installer en zone déficitaire) » n’ontpas donné les résultats escomptés. Tout en allant vers une meilleure coordination des projets de maisonsde santé, nous avons donc besoin d’une activation rapide des mesuresd’incitation à l’install ation des prof essionnels de santé dans leszones prioritaires. »

TÉMOIGNAGE

« Éviter les déserts médicaux »

« Un équipement lourd d’imagerie médicale »Conseiller général de Montpon-Ménestérol, ancien directeur d’un établissement hospitalier, Jean-Paul Lotterie a représenté le Département dans les travaux de la conférence régionale de la santé et de l’autonomie

TÉMOIGNAGE

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Comme il l’avait fait il y a quelquesannées pour son plan départe-

mental des déchets, le Conseil généralveut associer les Périgourdins à laréflexion sur la diversification de laproduction énergétique locale. C’estl’objet de la Conférence départemen-tale des énergies qui vient d’être lan-cée officiellement et qui va se poursui-vre toute l’année.

Pourquoi une telle initiative ? En développant, avec les collectivitéslocales, une filière bois-énergie, deve-nue l’une des plus importantes enFrance, pour valoriser une matièrerenouvelable très présente en Dor-dogne, le Conseil général a montré ceque le volontarisme pouvait produire.Le photovoltaïque sur les toits des col-lèges (lire ci-contre) ou la méthanisationdes effluents agricoles sont d’autresexemples concrets de ce qui peut être

développé localement. En lançant cetteconférence, le Conseil généralveut créer un outil de concerta-tion, d’échange d’expérienceset de savoir-faire. L’objectif est d’engager le Département,les collectivités, les entreprises, les asso-ciations, dans la diversification de laproduction énergétique locale et l’amé-lioration de l’efficacité énergétique.Parallèlement, une réflexion similaire estengagée dans les services du Conseilgénéral avec un Pôle Energie regrou-pant les services et organismes concer-nés par les questions énergétiques.

Comment participer ?Le lancement officiel de la Conférencedépartementale de l’énergie s’estdéroulé le 8 mars à Périgueux. Une première série d’ateliers théma-tiques est organisée au Centre dépar-temental de la communication.

Énergie et climat : la Dordogne terre de so lu

Cette petite révolution simplifie lavie quotidienne de ceux qui trient

leurs déchets et, on le souhaite, vadécider les autres à changer leurs habi-tudes. Elle est mise en œuvre parle Syndicat Mixte Dépar-temental des Déchets de la Dordogne (SMD3), co-présidé par FrançoisRoussel et Francis Colbac.En appui, le SMD3 aengagé une importante campagne decommunication. Elle est relayée par

l’affichage, notamment le réseau despanneaux 4 x 3 aux entrées de ville,des guides de tri actualisés, un sitedédié (www.triezplus.fr), des spotsradios, un film publicitaire dans les

cinémas de Dordogne et,c’est une première, unguide du tri pour les mal-voyants et non-voyants (enpartenariat avec l’asso-ciation Valentin-Haüy).Pourquoi avoir attendu

plusieurs années pour généraliser lerecyclage des emballages plastiques

(nombre de départements n’en sontqu’à l’expérimentation) et simplifierenfin le tri ? Simplement parce que lessolutions techniques de collecte et derecyclage de ces résines plastiquestrès diverses n’étaient pas satisfai-santes pour l’environnement. Plus de déchets collectés signifie untonnage plus important à traiter parles deux centres de tri. Leur fonction-nement a été optimisé pour garantirune bonne qualité de séparation desrésines plastiques, tout en veillant auxconditions de travail des agents.

PLANÈTE PÉRIGORD

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D’abord une conférence grand public pour mobiliser, sen sibdes orientations, puis des actions locales ou à l’échelle de lale Conseil général ouvre la conférence départementale des én

Depuis le 1er mars, tous les emballages plastiques vont dans le sac jaune. Le tri en Périgord, c’est plus simple que jamais.

Tri sélectif des emballages plastiques : m

Plus de question à se poser… Le tri facilité !

Énergie& Climat

La Dordogne, terre de solutions

Plan Climat Énergie Territorial

Conférence Départementale des Énergies

AGENDA 21DORDOGNE

www.cg24.fr

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L’énergiesolairecaptée par les toitsdes collèges

Nouvelle illustration de la politiqueenvironnementale développée

par le Conseil général, des panneauxphotovoltaïques vont être installés surtous les collèges publics dont l’archi-tecture le permet, soit 28 établisse-ments. Sur leurs toits (à pente ou en ter-rasse) seront posés 700 à 800 m² depanneaux destinés à recueillir l’énergiesolaire pour produire une électricitérevendue à EDF. Ce qui va représenterune surface totale de production de28 300 m². Le Conseil général a choiside confier la mise en œuvre de cetteproduction d’énergie renouvelable àun opérateur spécialisé.Au terme de l’accord avec le candidatretenu (le corrézien EIT), celui-ci prenden charge l’aménagement des toits etl’installation des centrales photovol-taïques, pour un total de 7,8 millionsd’euros. L’opérateur revend l’électricitéproduite à son profit. Il verse en contre-partie au Département, propriétaire descollèges, une redevance annuelle fixede 32 572,31 € et une part addition-nelle variable correspondant à 12% durésultat financier annuel. L’autorisationd’occupation du domaine public estaccordée à l’exploitant pour 20 ans.L’énergie produite par ces équipe-ments permettra d’économiser chaqueannée 2400 t de CO2.L’installation des centrales solairess’achève dans les collèges d’Excideuil,Montpon-Ménestérol, Tocane-Saint-Apre. Elle est en cours à Belvès, La Force,Saint-Cyprien, Vélines et Vergt. La posedevrait être terminée dès cette annéedans les 28 collèges concernés. n

Équipé d’une machine de tri optique ily a deux ans, le centre de tri de La Ram-pinsolle à Coulounieix-Chamiers, a étédoté d’un séparateur balistique pour trierles déchets selon leur forme.Cet investissement de 450 000 €est entièrement financé par leSMD3. Le centre de Marcillacsera équipé dans un secondtemps. Les objectifs à atteindresont ceux du Grenelle de l’en-vironnement : • porter, dès 2012, de 65 à

75% le taux de recyclagedes emballages plastiques ;

• réduire pendant 5 ans, de5 kg par an et par habitant,les déchets non recyclables.

Pour plus d’informations, vous pouvezvous adresser à votre mairie, syndicatde collecte ou sur le site du SMD3 :www.smd3.fr n

Professionnels, collectivités, associa-tions environnementales, élus et sim-ples citoyens, tout le monde peut y par-ticiper. Les ateliers auront lieu auCentre départemental de la Commu-nication à Périgueux :• énergie issue de la biomasse :

2 avril à 18h;• énergie géothermique et hydrau-

lique : 30 avril à 18h;• énergie solaire et éolienne : 14 mai

à 18h ;• efficacité énergétique : 21 mai à 18h ;• mettre en œuvre un projet territorial :

4 juin à 18h.Ces ateliers se poursuivront à l’au-tomne dans plusieurs villes du dépar-tement et seront suivis d’un forum desynthèse qui présentera les orientationsretenues. n

REPÈRES

Agenda 21L’Agenda 21 du Département est un pro-gramme d’actions qui met en œuvre la poli-tique du Conseil général en matière de déve-loppement durable. Ces choix sontenvironnementaux, économiques, sociauxet constituent un véritable modèle de déve-loppement adapté à notre époque.

Conférence Départementaledes ÉnergiesC’est une démarche volontaire du Conseilgénéral. Ses conclusions constitueront enquelque sorte le volet énergétique du PCET.

Plan Climat ÉnergieTerritorial (PCET)C’est aussi un plan d’actions, mais répondantaux enjeux climatiques et énergétiques. LePCET est une obligation, issue du Grenellede l’environnement, pour toutes les collec-tivités de plus de 50 000 habitants.En Dordogne sont concernés le Départementet l a C ommunauté d ’agglomération de Périgueux. Le Parc naturel régional Périgord-Limousina aussi choisi d’élaborer un PCET.Renseignements :

05 53 06 80 08 - www.cg24.fr

L’objectif : recycler 75% des emballages plastiques.

o lutions

: maintenant, c’est facile !

en sibiliser, faire apparaître de la Dordogne : es énergies.

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EXPRESSIONS EN PÉRIGORD

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Les Départements ne sont pas coupables !

L e Président de la Cour des Comptes,le socialiste Didier Migaud a récem-

ment demandé que les collectivités localesprennent leurs responsabilités en matièrede réduction de la dette.Les dépenses de l’État sont maitrisées, mal-gré la crise, depuis 2007 alors que dansle même temps, les dépenses des collec-tivités ont cru 30 % plus vite que celles del’État. Ainsi, en 10 ans, les collectivités ontcréé 430 000 postes de fonctionnaireshors tout transfert de compétences. Si ellesavaient choisi de stabiliser leurs effectifssur cette période, elles auraient alors pu

économiser 7,3 milliards d’euros. Ceci estparticulièrement vrai pour beaucoup dedépartements et pour la quasi-totalité desrégions tandis qu’un grand nombre de nospetites communes rurales doivent fonction-ner avec un effectif réduit. Un nouveau pacte avec les collectivitéslocales semble donc nécessaire avec aumoins 3 objectifs ambitieux :• répondre à leurs besoins de financement

en leur permettant l’accès à des créditssûrs,

• alléger le poids des normes pesant surelles,

• maîtriser leurs dépenses grâce à unpacte de stabilité signé avec l’État quidevrait être adopté lors du Projet de Loide Finances 2013.

C’est là tout l’enjeu de la conférence surles finances locales réunie le 10 févrierdernier par le Président de la Républiqueafin que des Départements particulière-ment endettés comme la Corrèze ou laDordogne participent également à l’effortde désendettement de la France. n

Désendetter la France : un effort pour tous Groupe de l’Union des Démocrates

de la DordogneContact : 05 53 02 20 30

e-mail :[email protected]

La droite vient de proposer deux nou-veaux Traités européens qui compo-

sent le « Mécanisme Européen de Stabi-lité ».Ce vote constitue un coup de force par-lementaire et un déni de démocratie àquelques semaines d’une élection. Avecces Traités sur la gouvernance écono-mique il s’agit d’édicter des normes ren-forcées d’austérité et de conditionner àl’application de ces normes les finance-ments accordés aux États pour faire faceà la crise. C’est une nouvelle camisolede force imposant la purge sociale auxpeuples, le pompage des ressources

publiques par les marchés financiers.Ainsi avant même d’avoir voté pour choi-sir la politique de la France pour lesannées à venir, il lui est imposé un carcanprécis, celui de l’austérité, de la politiqueultralibérale, de la soumission à lafinance et le dessaisissement de sa sou-veraineté. Car il suffit de lire les textesdes deux traités pour voir que le lien directentre financement et plan d’austérité enconstitue la colonne vertébrale. Cette question est essentielle car elle sou-met l’avenir à des politiques qui ont déjàmajoritairement été rejetées par les Fran-çais et la gauche ne peut se présenter de

façon crédible devant les électeurs avecla corde au cou de ces traités européensimposant l’austérité. Ce n’est pas ce que nous voulons pourla France. Ce n’est pas ce que nous pro-posons que la gauche réalise après savictoire. La gauche doit se rassemblerdans la clarté et la crédibilité d’un pro-gramme tranchant nettement avec le libé-ralisme, permettant à la fois de battreNicolas Sarkozy et d’engager de pro-fonds changements en France et enEurope. n

La politique « austéritère » contre la France Groupe communisteContact : 05 53 02 20 31

e-mail : [email protected]

Depuis des mois, la droite s’obstinedans son opération de désinforma-

tion. Le Chef de l’État, constamment enrecherche de coupables, accuse ainsi lescollectivités locales d’être trop dépen-sières et donc en partie responsables del’accroissement du déficit public… La réalité, c’est qu’elles ne sont pas cou-pables, mais bel et bien victimes. Tristeconstat à l’heure où l’on célèbre les 30 ans de la décentralisation ! Les départements ruraux sont même lespremières victimes des politiques libéralesmises en œuvre par le gouvernement,dont le souci de l’aménagement du terri-toire est loin d’être une priorité. C’est en effet d’abord chez nous que lesservices publics reculent ! C’est d’abordchez nous que l’on supprime des classeset des postes d’enseignants !

C’est d’abord chez nous que les baissesde dotations de l’État ont des consé-quences directes sur les ménages ! Alors,de quoi sommes-nous coupables ? De pal-lier les défaillances d’un État qui fuit sesresponsabilités ? D’être aux côtés descitoyens dans leur quotidien, de faire fruc-tifier et de valoriser les atouts de nos ter-ritoires ? De maintenir nos investissementsafin de moderniser la Dordogne et desoutenir l’emploi ? Est-ce une erreur quede promouvoir, par exemple, la diversitéet la qualité de notre agriculture, quiconstituent de formidables atouts pour laDordogne ?À ce sujet, il est aujourd’hui essentiel, ànos yeux, que soit mis en œuvre un ambi-tieux plan de relocalisation de l’agri -culture, ceci à l’échelle nationale. Dansun tel schéma, les collectivités territoriales

seraient appelées à jouer un rôle majeur,à travers notamment la restauration sco-laire et collective, et grâce à une révisiondes règles de marchés publics favorisantle choix des productions locales et ledéveloppement des circuits courts. Parallèlement, nous appelons de nosvœux une loi foncière favorisant concrè-tement l’installation de nouveaux agricul-teurs. Aux yeux de la droite, nous serions cou-pables d’inconséquence. La vérité, c’estque nous sommes capables – comme nousle démontrons au quotidien dans notrecollectivité – d’incarner une autre poli-tique, ambitieuse et réaliste… En un mot,d’incarner le changement. n

Groupe Socialiste et Apparentés

Contact : 05 53 02 59 07e-mail : [email protected]

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AU RYTHME DU PÉRIGORD

Rencontres autour de la création artistiquecontemporaine et des politiques publiques en faveur des langues régionales. Opération menée en partenariat avec le Conseilrégional d’Aquitaine, la commune de Bourdeilles et l’association Pampaligossa.

L e château de Bourdeilles, sitedépartemental, est identifié depuis

de nombreuses années comme un lieuemblématique de la culture occitaneet de l’histoire des troubadours.Aujourd’hui ,alors que leConseil géné-ral travaille à larédaction deson schémadépartementalde développe-ment de lalangue et de la culture occitanes, lechâteau va naturellement devenir lelieu d’un évènement phare de la poli-tique menée par le Département enfaveur de la langue et de la cultureoccitanes.Après des heures de réflexion, et denombreuses propositions, Paratge estle nom qui a été retenu pour cette mani-festation aux objectifs ambitieux.Paratge est un mot qui nous vient toutdroit des valeurs portées, en leurstemps, par les troubadours dont le Péri-gord est un des premiers et des plusgrands berceaux. Ce mot, qui n’a pas de traduction lit-térale en français est un des piliers dela pensée des troubadours, basé surles notions de respect des femmes etdes idées d’autrui, tant dans lesdomaines politiques que religieux. LeParatge, c’est le respect et l’égalitépour tous dans l’honneur. Une sortede laïcité avant l’heure.Cet évènement, même s’il comporte unebonne part de programmation artis-

tique et festive, avec notamment lavenue du groupe marseillais Lo Còr dela Plana, n’est pas un festival. Il se veutun lieu où des artistes pourront confron-ter leurs expériences respectives avec

la langue ou laculture occi-tanes, où il serapossible de voirdes œuvres enconstruction,mais égalementoù sera menéeune réflexion

sur les expériences ou les états d’avan-cement des différentes démarches entre-prises par les collectivités, en Franceou à l’étranger, sur la question des poli-tiques publiques en faveur des langueset cultures régionales. La premièreréflexion, en 2012, sera menée au tra-vers d’une table ronde sur la questiondes enjeux et des expériences liant leslangues régionales au domaine del’économie touristique.Paratge, vous l’aurez compris, seconstruit sur l’idée que chaque langue,chaque culture, en Périgord, en Franceou dans le monde mérite d’exister, quela disparition d’une langue ou d’uneculture ne relève pas forcément de lafatalité, qu’il existe des moyens de lespréserver. À travers cette initiative, lePérigord souhaite se joindre aux terri-toires, déjà nombreux, qui œuvrentdans ce sens. Paratge, c’est, autrement dit, la volontéd’ancrer le Périgord dans ses traditionshistoriques et contemporaines : terrecourtoise et terre d’expérimentation. n

Les 22, 23 et 24 juin à BourdeillesParatge

RENDEZ-VOUS

La RinguetaFête des JeuxTraditionnels, à Sarlat les 26 et27 mai 2012Tous les deux ans,la Ringueta revient, fidèle à elle-même pournous faire revivre des moments de tradition,sans être passéistes, pour partager la convi-vialité occitane.Chacun et chacune, petits et grands y retrou-vent le plaisir de jouer à des jeux anciens :ils pourront passer du jeu de “perinquetas”à celui du “lepa padela”, tirer à la fronde,aiguiser leur adresse aux “aucas anneladas”et au “cassa topinas”, se défouler au “tustaponchas”, déployer leur force au “leva botas”ou grimper aux “albres de Cocanha”. N'ou-blions pas le Tir à la corde, les quilles, les ram-peaux, le “rodéo-tonneau” la “guillotine sar-ladaise” les courses à l'œuf, à la grenouille,en sacs, en échasses et bien d'autres jeux !Renseignements : 05 53 30 38 99 - [email protected]

Ribérac célèbre le troubadour Arnaut Daniel29 et 30 juin 2011Après Bertran de Born à Hautefort, GaulcemFaidit à Uzerche et Jaufre Rudel à Blaye, leCarrefour Ventadour organisera avec le sou-tien du Département de la Dordogne et dela Ville de Ribérac et le concours de l’Univer-sité de Bordeaux III une rencontre interna-tionale sur le troubadour ribéracois ArnautDaniel. La trobada ribéracoise accueilleradouze intervenants qui se pencheront surl’œuvre littéraire et musicale du poète. Lecolloque, en langue fran çaise et ouvert àtous les publics, se tiendra à la CollégialeNotre-Dame, au Cinéma Max L inder et auCentre Culturel pour la clôture. Un concert,dédié à l’exécution des œuvres d’ArnautDaniel dans le contexte musical et esthétiquedéveloppé par ses poèmes, sera donné à laCollégiale le vendredi 29 juin. Renseignements : [email protected] ou centre culturel de Ribérac 05 53 92 52 30

Còr de la Plana

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AU RYTHME DU PÉRIGORD

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Résidences de l’Art en Dordogne :les prochains rendez-vous

Zhu Honget la Préhistoire

Une résidence artistique, c’est uneinvitation faite à un artiste ou à

un auteur de venir créer ou développerun projet en dehors de son cadre habituel. Les Résidences de l’Art en Dordogne

s’adressent à des plasticiens. Elles leurproposent des séjours de recherche ou de création sur des thèmes inspiréspar les ressources patrimoniales et culturelles du département. Quinze lieux d’accueil ont été définis,parmi lesquels trois sont sollicitéschaque année.Coordonnées par l’Agence culturelleDordogne-Périgord, les Résidencesobéissent à une procédure particulière.Les artistes candidats sont choisis surdossier par une commission réunissantles financeurs des Résidences de l’Art,le Conseil général, le Conseil régional,la Drac Aquitaine (ministère de la culture).

Y sont représentées collectivités ouassociations qui recevront les artistespendant deux mois et demi (entre sep-tembre et décembre).Même si le travail du créateur est privi-légié, des contacts sont aménagés avecla vie culturelle ou scolaire locale, destemps d’échange, des ateliers parfois. Chaque résidence est une rencontre,une découverte mutuelle entre un créa-teur et une ville ou un territoire. Pour l’ar-tiste, c’est un moment privilégié. Pourceux qui l’accueillent, c’est un accom-pagnement qui demande du temps, del’attention. Et pour les habitants, c’est ladécouverte, surprenante, passionnante,du métier d’artiste et de son exigence.

Reproduisant à l’encre, au crayon ouà la peinture, les images du patri-

moine, Zhu Hong s’est inspirée de sadécouverte de la Préhistoire : « Ce quifrappe, c’est l’immense aura que déga-gent ces peintures, dessins et gravures

en regard de leurtrès faible lisibilité.La discrétion desfigures impose untemps au regardauquel on est peuhabitué. Ce temps-là est celui que jecherche à faireéprouver à traversmon mode d’ex-pression. » n

Marie-Noëlle Boutinet les ados du Ribéracois

L e territoire et les portraits sont lessujets de cette photographe qui tra-

vaille avec une lourde chambre pho-tographique « à l’ancienne » deman-dant à ses sujets de « rejouer » la scèneobservée. En Ribéracois, elle a conti-nué son travail sur l’adolescence :« La jeunesse, et particulièrementl'adolescence, est un très beau sujeten photographie. C'est le seuil entrel'enfance et l'âge adulte. C'est un âgeoù rien n'est complètement déterminé,tout est encore possible, ouvert. L'insouciance de l'enfance est encoreprésente et en même temps, l'adoles-cent va progressivement se construiresa propre identité et faire l'expériencede la vie dans sa relation aux autres.C'est cette construction de l'être endevenir qui m'intéresse. » n

Chaque automne, des artistes sont invités en Dordogne pour des séjours de recherche. Ces Résidences sont consacrées à une création inspirée du territoire, elles sont l’occasion d’une véritable aventure artistique et humaine.

« Territoires de jeunesse » Du 6 juillet au 1er septembre, au centre culturel de Ribérac,

présentation des travaux réalisés.

Sachet201201041505,2012, acrylique etcrayon sur calque,16,4x11 cmŒuvre de Marie-Noëlle Boutin

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Elle a pour mission de favoriser la création et la dif-fusion en milieu rural d’œuvres d’artistes du dépar-

tement ou de la région, dans tous les domaines de lacréation contemporaine.

Renseignements : Tél. : 05 53 06 40 00

www.culturedordogne.fr

L’Agence Culturelle Départementale

« L’enveloppe d’un instant » Du 4 au 30 juin

au Centre d’accueil de la Préhistoire, aux Eyzies.

Les Associations culturelles invitentDans le domaine des Arts visuels, l’Agence culturelle dépar-tementale co-organise des expositions avec six structures cul-turelles. L’objectif est de conforter les partenaires engagésdans la diffusion de l’art contemporain en milieu rural parun soutien technique aux artistes. Trois expositions à venirs’inscrivent dans ce cadre :

• Frédérique Bretin, photographe - Proposée par l’association Shamwari à la Villa des Courtissous à Saint-Rabier, du 6 avril au 20 mai. Cette recherche photographique prend appui sur lepaysage observé comme un gisement de signes et de significations.

• Nicolas Lux, photographe - Proposé par l’association Excit’œil au moulin de la Baysseà Excideuil, du 11 au 29 mai. Nicolas Lux utilise la photographie comme une formede langage dans ses recherches qui se composent d’imaginaires mettant en scène desvoyages / introspections. Dans le cadre des 7 e Rendez-vous de mai, avec l’exposition« Lettres de mon moulin ».

• Minimal masses, masses minimales abstraites - Proposé par l’association Mydriaseà Saint-Avit-de-Vialard, à partir du 8 juin. Le minimalisme et l’abstraction sontles fils conducteurs de ces installations plastiques proposées par un collectif d’artistes.

Onde(s) de choc #2Initiative de l’Agence culturelle départementale, « Onde(s) de choc »permet à des artistes engagés dans des projets de création mêlant desformes différentes (musique, danse, vi déo, photographie, installationsplastiques et sonores) de trouver un espace de diffusion. D’avril à juin, l’espace culturel François-Mitterrand, accueillera trois collectifs pour une rési-dence de recherche à l’issue de laquelle ils présenteront leur travail au public. À l’affichede cette nouvelle édition d’Onde(s) de choc :

• Avril / Le Melkior Théâtre - « Je deviens Jimi Hendrix (autoportraits) ». Les comédiensHenri Devier et Eric Da Silva ont fait appel au guitariste Jean-Sébastien Mariage pourévoquer le souvenir de Jimi Hendrix dans un essai théâtral extravagant.

• Mai / Le Châtaignier Bleu - « Ruche à sons ». À la croisée de l’installation plastique,de la photographie, de l’improvisation, de l’électro-acoustique et du documentaire radio,le collectif interroge le phénomène vibratoire.

• Juin / Le Clou - « Ici ». Cette œuvre multimédia-performance s’articule autour des notionsde paysage à voir et à entendre, proposées par des artistes aquitains, italiens et japonais.

Résidence Zhu Hong

Œuvre de Frédérique Bretin

AGENDA

Les créations et recherches des plasti-ciens sont présentées au public l’annéesuivante. Ce sera le cas prochainementdes travaux de la photographe Marie-Noëlle Boutin et de la plasticiennneZhu Hong. À l’automne pro-chain, trois nou-velles résidencescommenceront. Leslieux retenus : lechâteau de Monba-zillac, le centre hos-pitalier Vauclaire à Montpon-Ménes-térol, le Pôle Expérimental des Métiersd’Art à Nontron. Les artistes serontchoisis en avril. n

La rencontreunique

d’artistesavec notre

territoire

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Vivre en PérigordLe magazine du Conseil général - 2, rue Paul-Louis Courier24019 Périgueuxtél. : 05 53 02 20 78 - www.cg24.frDirecteur de publication : Bernard CazeauDirecteur de la communication : Nicolas PlatonSecrétaire de rédaction : Sophie CabanelRédaction : Service communication du Département et Jacques Bonnet

Photos : Denis Nidos (Hors mention)Conception, réalisation : Corazon Communications - Laudonie 24390 Tourtoirac - www.corazon.fr - 05 53 51 84 67Impression : Imaye Graphic sur papier Condat Intérieur : Couché brillant sans bois 115g/m2

Couverture : Couché brillant sans bois 150g/m2

Dépôt légal : 2e trimestre 2012N°ISSN : 1779-0700

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