ÉVÈNEMENT PEINTRES - Zepros

Carrossiers, libérez-vous de la pièce

RENTABILITÉP. 16

ÉVÈNEMENTAwards de l’Auto : Five Star rempileLe réseau de carrossiers indépendantsa renouvelé son partenariat avec les Trophées Zepros. Alain Bessin,président de Five Star, explique cet engagement. P. 13

PEINTRESLes fabricants appuient la réparation rapideEn quelques semaines, plusieursgroupes de fabrication de produits de peinture sortent des nouveautéspour réparer plus vite. Ils concrétisentune tendance forte. P.30 Numéro 7 | Avril-Mai 2019

1 5 866exempla i resMise endistribution certifiée

Nicolas GiraultChef de rubrique

Dans les coulissesEn avril va sortir le décret sur la PieC… il pourrait être intéressant

d’y consacrer notre prochain focus, non ?- effectivement, nous pourrions même élargir le sujet en abordantl’ensemble du poste pièces des carrossiers.- et si on organisait une table ronde pour faire dialoguer toutes lesparties concernées, cela enrichirait le thème. Nous avions eu du succèslorsque nous avions réalisé celle sur les mutations du métier carros-sier, vous vous en souvenez ?Voilà comment, la rédaction de Zepros Carrosserie s’est attelée à l’orga-nisation de cet événement, bien avant que la libéralisation de la piècene revienne dans le débat public… restons honnêtes, nous ne l’avonspas vu venir avant l’annonce du Premier ministre, lors du grand débatnational provoqué par les gilets jaunes. même à l’occasion du dernierdîner de la rédaction à matignon*, il s’était bien gardé de nous en parler…mais l’un des plaisirs de notre métier reste d’anticiper l’actualité, volontairement ou non.en revanche, cette annonce a compliqué notre tâche. Certains invitésauraient ainsi été effarouchés par cet événement, auquel nous n’avonsfinalement vu ni constructeur, ni assureur. Évidemment, cela n’a pasdérangé la qualité du débat. Néanmoins, il aurait été intéressant de croiser leur point de vue avec celui des réparateurs, distributeurs, plateformes et réseaux présents… Car si les acteurs réunis sont opposés sur certains points, les échanges sont restés cordiaux etconstructifs. Certains les ont même poursuivis bien au-delà des troisheures de conversation que nous avons partagées… Preuve qu’intel-ligence et passion pour la carrosserie enrichissent le débat. Car,comme l’a affirmé l’un d’eux, sur certains sujets «nous sommes tousconcernés et nous devons travailler ensemble, quelle que soit la cou-leur de notre maillot».*Le 1er avril est passé, mais ne nous en privons pas pour autant.

Zepros 7 | Avril-Mail 2019 3Carrosserie

ACTUALITÉSPlanète 04France 06Vos régions 10enseignes 14

28 34

Nouveau label peinture Color+.De l’azote sinon rien.

BANC D’ESSAI 28PEINTRES 30TUTO 32DISTRIBUTEURS ÉQUIPEMENTIERS 34NOUVEAUTÉS ATELIER 38

LA PHRASE DU MOIS

FOCUS 16Carrossiers, libérez-vous des piècesRÉSEAUX 20GROS PLAN 22CARROSSIERS CONNECTÉS 24RÉPARATEURS-TÔLIERS 26

6 22

Les Adas se généralisent. Lecoq Riviera, réparateur de luxe.

8-10 rue des Blés – Bât. M/36 – 93210 La Plaine Saint-Denis – Tél. : 01 49 98 58 45 – Fax. : 01 49 98 58 47 – email : [email protected] – Internet : www.zepros.fr • Directeur de la publication: Philippe Paulic – Tél. : 06 62 73 06 02 – [email protected] • RÉDACTIONRédactrice en chef: Caroline Ridet – Tél. : 06 60 76 84 55 – [email protected] • Rédactrice en chef adjointe: Muriel Blancheton – Tél. : 06 60 77 30 07 – [email protected] • Chef de rubrique: Nicolas Girault – [email protected] Secrétariat de rédaction: Jean-Philippe Scardina – [email protected] • Maquette: Premiers maquettistes : Marc Le Texier et Isabel Goncalves – [email protected], Isabelle Cerf et Thierry Pouillieute • Ont participé à ce numéro: Rubriques: Martial Burat (Technique) – • Correspondants régionaux: Alsace Christophe Nagyos, Auvergne

Jean-Pierre Raynaud, BretagneRenaud Chasle, CentreMartine Rigaudie, Franche-Comté Patrick Lamy, Rhônes-Alpes Vincent Riberolles Limousin, Bourgogne, Ile-de-France et Nord-Pas-de-Calais contacter rédaction nationale, LorraineEmmanuel Varrier, Paca Olivier Muselet, Pays de la Loire Thierry Goussin, Poitou-Charentes Jean-Sébastien Thomas • Crédit photos et illustrations:Droits réservés sauf mention contraire – Photo couverture: Nicolas Girault • MARKETING-DIFFUSION Clément Bécam – [email protected] • PUBLICITÉ• Directrice commerciale:Nathalie Richard-Mathieu – Tél. : 0669659383 – [email protected] • Directrice de publicité:Sandrine Viallemonteil – Tél. : 0761446052 – [email protected]• Directeur de clientèle:Gilbert Karabulut – Tél. : 0666068035 – [email protected]• ADMINISTRATIONResponsable: Moufid Barkallah – [email protected] - Assistante :Marie Beaumelou– [email protected] • IMPRESSIONL’imprimerie – 79, route de Roissy – 93290 Tremblay-en-France • Dépôt légal à parution • OJD:Miseen distribution certifiée 2018 : 15 866 ex. OJD/ACPM janv. 2018 à déc. 2018 • ZEPROSest une publication de la société « Groupe Gratuit Pros », SARL au capital de 8 000 € • RCS Bobigny B 483 806 717.

ZEPROS est imprimé sur papier 100% recyclé et écoresponsable. Procédé d’impression sans eau waterless.

© B

etty

« Les réparateurs se plai-gnent des assureurs. Mais ilsoublient le constructeur.Alors que s’il pouvait êtreseul à vendre ses pièces et àles monter sur ses voitures,il ne se gênerait pas. »Vincent Belhandouz, président d’Aniel

Votre journal est partout !

À partir de ce numéro,

sa distribution est certifée officiellement.

MERCI À NOS DIFFUSEURS

ÉTATS-UNIS

Axalta ouvre le plus grand centre R&D du mondeÀ Philadelphie, le fabricant de peinture a inauguré son centremondial d’innovation. Celui-ci s’étend sur une superficie de16000m2 au sein de l’historique Navy Yard. L’équipe de scien-tifiques et de techniciens du site du centre d’innovation four-nira les nouveaux produits en matière de technologie des couleurs, de chimie des polymères et des formulations, ou deconnaissances en techniques d’application. Avec ces quatrecentres R&D, Axalta annonce aujourd’hui 1400 ingénieurstravaillant sur la R&D pour plus de 1000 brevets déposés.

1

CHINE

Novares rachète sa joint-ventureLe fabricant français de pièces en plastique auto (ex-Mecaplast-Key Plastics) a repris la main sur la totalité du capital de sajoint-venture chinoise à Wuhan, jusque-là détenue à 30 %par son partenaire Yazhong. À cette occasion, Novares a relo-calisé les lignes de fabrication et le centre technique. De sa basechinoise, Novares fournit les constructeurs DPCA, Ford, Honda,Renault-Nissan, Dongfeng et SGM.

2

ITALIE

Norauto et Carglass font vitrage communUn an après avoir lancé la formule en France, les deux enseignesse rapprochent pour optimiser leur activité en Italie. Les trente-six sites italiens Norauto vont ainsi relancer leur activité vitrageen s’appuyant sur Carglass Italia. Selon la formule choisie, soitle client sera orienté vers les ateliers vitrage sur le parking du centre auto, soit ce dernier redirigera automatiquement le clientvers un centre Carglass (215 points de vente et 100 ateliers mobiles).

3

4CARROSSERIE

Croissance, innovations, plantages et actions. À l’heure de la mondialisation, zappez large avec Zepros!

PLANÈTE CARROSSIERS

ACTUS MONDE Zepros 7 | Avril-Mai 2019

Rubrique réalisée par [email protected]

1

4

5

6

ESPAGNE

HiperCoche: les carrossiers ont leur site d’achat en ligne

Un nouveau portail de produits parapeinture, équipements d’ate-lier et nettoyage est opérationnel en Espagne depuis mars. Ouvertaussi bien aux particuliers qu’aux professionnels, le nouvel « hyper-marché » de la carrosserie annonce mettre l’accent sur le prix – avecdes remises jusqu’à 40 % par rapport au prix normal – et les faci-lités de paiement. Car le client (particulier ou pro) peut opter pourla formule lui permettant de passer des commandes et de payerjusqu’à sept jours après réception. De même, il est possible de frac-tionner le paiement en douze mensualités.

6

ROYAUME-UNI

La pénurie de main-d’œuvre atelier préoccupe pour l’avenirSur les cinq prochaines années, le marché total de la réparation-col-lision devrait grimper de 14 %, passant de 4,75 Md£ (5,64 Md€)en 2018 à 5,43 Md£ en 2023 (6,3 Md€). Et cela alors que le niveaud’interventions devrait rester stable, à 4,31 millions de réparationspar an (équivalent à 2017). L’étude de Trend Tracker montre qued’ici 2013, la technicité et surtout les équipements Adas vont largement contribuer à gonfler la facture. D’autant que la pénuriede compétence technique commence à se faire sentir. «L’époque oùun assureur pouvait transférer un volume de travail d’une entrepriseà une autre afin d’obtenir un meilleur taux du marché est révolue. Ce qui signifie souvent que l’atelier a un plus grand pouvoirde négociation sur les taux.»

4

CANADA

Business à la hausse mais marges en sommeilL’an passé, un carrossier a généré un business moyen de244000 $ (217157 €), soit une croissance de 5,4 % par rap-port à 2017. Seulement dans le même temps, son niveau demarge brute moyenne a reculé de 0,1 %, selon l’étude annuelled’AutoHouse Technologies. Le rapport a également révéléque la main-d’œuvre et les pièces constituaient la part du liondes ventes, avec respectivement 42,9 % et 41,7 %.

5

5CARROSSERIE

Zepros 7 | Avril-Mai 2019 ACTUS MONDE

2

3


SALON

Equip Auto encommercialisation

Le salon de l’après-vente attend1 200 exposants et 95 000 visi-teurs pour sa deuxième éditionà Paris Expo, Porte de Ver-sailles. Pour fédérer les pros,Equip Auto a choisi l’axe desmotorisations alternatives enSAV, l’entretien et la réparationdes systèmes électroniques et la formation. Ce qui permet dedécliner les sujets sur le garageconnecté, le rétrofit, l’électrifi-cation, l’économie circulaire,l’efficience de la supply chain et l’emploi.

APPRENTISSAGE

PPG forme lesapprentis du CFALe fabricant de peinture et le CFAde la FFC, basé à Villeneuve-la-Garenne (92), accueillentonze apprentis et leur formateurpour les entraîner aux dernièresméthodes de réparation de lamarque. Objectif : leur garantirun niveau d’insertion profes-sionnelle à hauteur de 90 %dès l’obtention de leur diplôme.

DÉCHETS

Quatre nouvellesfiliales pourChimirecLe spécialiste de la gestion des déchets vient d’intégrerquatre filiales régionales de collecte et de traitement desdéchets. Les sociétés Astrhul(49) et CDS Services (28) sontspécialisées dans la collecte desdéchets, tandis que Solairgies(49) et Aretzia (44) s’occupentdu traitement. Aujourd’hui,Chimirec réalise un CA de150 M€ via ses 35 sites agréésen France. Il collecte chaque année plus de 300 000 tonnesde déchets dangereux auprès deplus de 42 000 producteurs.

Vite !

ACTUS FRANCE Zepros 7 | Avril-Mai 20196

«Le nombre de salariésaccédant à nos presta-tions augmente chaque

année et nos actions ont doublésur un an. L’an passé, nous avonsainsi mené près de 3700 actionsde prévention en entreprise auprèsde 36000 personnes, avec un tauxde qualité de service de 96%», se félicite René Cédat, vice-pré-sident d’IRP Auto*. De fait, 35%des actions ont porté sur l’éva-luation des risques professionnels,23% sur la santé auditive, 17%sur les gestes et postures et 14%sur le risque chimique. «Nous avonscumulé ces formations sur le moisde février (quelques heures parsession) pour nos six salariés etj’ai ajouté une formation sur lerisque lié aux bruits. Le formateur

d’IRP Auto a passé du temps avecchacun, mis en place le logicielREACH pour classifier les produitset apporté des rééquilibrages,comme le rangement systéma-tique des produits en cabine depeinture», témoigne ainsi Caro-line Letellier, à la tête du garageA.L.T. Services. Des actions debon sens pas toujours respectéesdans les ateliers par excès deconfiance et d’habitude. À noterque l’Assurance maladie prévoitla mise en place en 2022 d’uneprime à la diminution des risques.

Des aides disponiblesEn trois ans, IRP Auto a peaufinéses actions : le risque routier, lesport comme facteur diminuantle risque de blessure et d’arrêt

maladie et la solidarité avec uneaide au handicap. Ainsi, des aidessont accessibles comme la participation au financement de matériel et l’aménagement du

véhicule, ou la mise en relationavec le service social d’IRP Auto. �

* Association paritaire de la branche desservices de l’automobile en matière desolidarité et de prévention née en 2015.

CARROSSERIE

L ’OPCO Mobilités est le nou-vel opérateur de compé-

tences pour l’accès aux forma-tions. Pour rappel, l’OPCO etl’ex-organisme paritaire collec-teur agréé (OPCA) sont nés decette réforme de la formationprofessionnelle. S’ils ont perdula gestion de la collecte descontributions financières des entreprises au profit de l’Urssaf,les OPCO doivent désormais se recentrer sur les services auxbranches et aux petites entre-

prises afin de leur faciliter l’accèsaux formations. Ainsi figurentdans leurs missions : le finance-ment des contrats d’apprentis-sage et de professionnalisation,l’appui technique aux branchesprofessionnelles pour la gestionde l’emploi et des compétences,l’accompagnement des branchespour établir de nouvelles certifi-cations, l’assurance de la transi-tion professionnelle des salariésavec le compte personnel de formation. �

OPCO MOBILITÉS

Formation pro : la réforme prend forme

SÉCURITÉ ET PRÉVENTION

L’association IRP Auto annonce36000 bénéficiaires en 2018

L’OPCO Mobilités couvre 1,6million de salariés et 210000 entreprises,dont l’auto. 50000 alternants devraient bénéficier de son appui.

ENQUÊTE

Les Adas doivent se faire voir

L es systèmes d’aide à la conduite se propagent à la

vitesse de l’éclair sur les nouveauxvéhicules. Un véhicule sur quatreest déjà doté d’au moins un sys-tème. Dans le détail, 31 % sontéquipés du freinage automatiqued’urgence, 38 % de l’aide à la trajectoire et 85 % de l’aide austationnement (source : Bosch).Problème : ils sont inconnus pour trois automobilistes sur dixd’après une enquête BVA pourCarglass*. Pire, ils ne découvrentl’existence des caméras reliées àdes capteurs qu’au moment d’unepremière intervention, comme leremplacement du pare-brise,survenant souvent plusieurs années après l’achat du véhicule.Si neuf conducteurs sur dix recon-

naissentle confort de ces systèmes,ils ne font pas le lien avec la caméraimplantée sur leur pare-brise.

Recalibrage croissantLe sondage confirme la présenced’au moins un système Adasparmi les huit cités (aide au main-tien dans la file de circulation, sta-tionnement automatique, frei-nage automatique d’urgence,détecteur de piéton, détecteur defatigue, système anticollision,alerte de distance de sécurité,alerte de franchissement invo-lontaire de ligne). Carglass sou-ligne la «hausse significative»dunombre d’interventions dans sonréseau nécessitant un recalibrage,avec en 2018 près de 30000prestations concernées (vs 12000en 2017). Ce chiffre doit mécani-quement augmenter, puisqueBruxelles veut rendre obliga-toire l’assistance au freinage d’urgence. Ainsi, 50 % du parcdevrait être équipé en 2030. �

* 1000 Français sondés en ligne du 9au 15 juillet 2018.

IRP Auto a organisé ses 4es Rencontres annuelles pour réunir les prosde l’auto et partager les expériences de ses membres.

© Rencontres Solidarité-Prévention 2019 : Lionel Moreau

C ession de créance, libre choixdu réparateur, évolution du

logiciel Tribu et loi portant surl’utilisation de la pièce issue del’économie circulaire (PIEC) : ces sujets ont été largement débattus lors du dernier conseilnational de la FFC Mobilité Carros-siers-Réparateurs en fin d’année.Ce dernier thème a d’ailleurs été l’occasion pour la branched’indiquer que le montant à pro-poser au niveau de facturationdes PIEC doit correspondre à«80% du prix neuf, car il prend

en compte la disponibilité de lapièce au moment du chiffrage de la réparation et l’éventuelle remise en état», a ainsi soulignéJean Païs, le président délégué.Les adhérents ont égalementtous reçu une affiche à apposerdevant leur atelier, comme la loileur impose. La cession decréance fera l’objetd’une enquêtede satisfaction en cours d’année

et les réunions régionales Solu-car métier carrosseriesont main-tenues. Enfin, le bureau a pro-cédé au renouvellement de sesmembres et Patrick Nardou, candidat à sa propre réélection,a obtenu la majorité des suf-frages. Il reste donc président de la FFC Mobilité, Réparation et Services pour un troisièmemandat (lire encadré). �

La patte du Sénat est passéesur les pages du projet de

loi d’orientation des mobilités(LOM). Chantier obligatoire : son financement via des res-sources «crédibles, pérennes ettransparentes» pour financer les infrastructures de transport.Et l’heure n’est pas à l’humour, a prévenu le Sénat. Le rapporteurDidier Mandelli a donné le ton :«La révolution des mobilités nedoit pas être une machine de plus à créer des gagnants et desperdants, mais une machine àdésenclaver et répondre aux mil-lions de Français qui subissent la “double peine”, n’ayant pas accès aux alternatives à la voiture

individuelle et condamnés à payertoujours plus.»

Collectivités mises en avantParmi les propositions : de plusgros moyens pour les collecti-vités territoriales afin qu’elles couvrent les zones blanches via une extension du versement mobilité, l’attribution d’une partiedu produit de la TICPE aux col-lectivités dont les ressources sontinsuffisantes, ou encore le déve-loppement des certificats d’énergievers la mobilité propre… Les parcsdes flottes d’entreprise, de VTC,de taxis et de loueurs sont priésde verdir et les collectivités terri-toriales vont mieux encadrer les

nouvelles mobilités en free-floa-ting. Enfin, le Sénat a adoptédeux amendements permettantaux préfets et aux présidents dedépartement d’adapter la limita-tion de vitesse à 80 km/h au ni-veau local. «Si d’aventure ce texte

devait finalement ne pas com-porter de volet financier sérieuxet ne pas prévoir d’aides concrètesallouées aux EPCI pour qu’ils exer-cent la compétence sur les mobi-lités, nous ne le soutiendronspas.»Ambiance… �

DÉBAT

Pièces de réemploi : 80 % du prixdu neuf selon la FFC Mobilité

NOUVELLES MOBILITÉS

Le Sénat adopte la LOM mais veut sécuriser son financement

Zepros 7 | Avril-Mai 2019 ACTUS FRANCE 7

EXPERT

Le CNPA devantla CommissioneuropéenneLe syndicat remet en cause lerôle économique de l’expert reconnu par arrêt de la Cour de Cassation en février 2017 –jugement final d’un procès entreun réparateur et un cabinetd’experts. Depuis, le Conseilnational des professions de l’automobile a alerté les pouvoirspublics de la remise en cause du libre choix du réparateur et la liberté de fixer les tarifs, s’ils sont imposés par l’expertmandaté par l’assurance. Fautede réaction, le syndicat portedonc plainte devant la Com-mission européenne, pour non-respect de la législation com-munautaire.

Vite !

CARROSSERIE

ÉLECTIONS.

Le bureau nationalconstituéLe bureau de la FFC MobilitéCarrossiers-Réparateurs estcomposé, outre Patrick Nardouen tant que président, de JeanPaïs au poste de président délégué, Isabelle Ringuenoire au poste de vice-présidente,Richard Gruber et Jean-FrançoisMichel au poste de vice-prési-dent, Jacques Bounicaud auposte de trésorier, Chatya Chung,Laurent Fourcade, EmmanuelKlinger, Benjamin Labonne,Sylvain Olivas et Pierre Toulzeau poste de délégué.

La pièce issue de l’économie circulaire (PIEC) était au cœur des débatslors du conseil national de la FFC Mobilité Carrossiers-Réparateurs.

Le Sénat vient d’adopter le projet de la loi d’orientation des mobilités.En mai, ce sera au tour de l’Assemblée nationale de s’y pencher.

RELATIONS COMMERCIALES

Carrossiers-assureurs :la DGCCRF arbitre

Z epros en parlait déjà il y a un an : la Direction de la

concurrence se penchait sur lecas des prestations gratuites. Depuis, le dossier a pris de l’am-pleur. La vigie de la concurrencea diligenté une enquête auprèsde 71 entreprises afin de rendrecompte de l’évolution récente despratiques commerciales entre les deux parties. «Les réparateursdénoncent régulièrement des relations commerciales tenduesavec les assureurs, arguant de la forte pression tarifaire exercéesur les réseaux agréés vers les-quels les assurés sont orientés au détriment des réparateurs indépendants », rappelle laDGCCRF dans son rapport d’acti-vité 2018. Ses enquêteurs ont

donc épluché des conventionspour en conclure que «de nom-breux indices tendant à démon-trer que le déséquilibre dans la relation commerciale s’accroît».Est clairement pointé le fait d’imposer des prestations sanscontrepartie ou insuffisammentrémunérées, une pratique illégale.Des investigations complémen-taires sont d’ailleurs annoncées.Et pour compléter le tableau, l’enquête a par ailleurs permis de détecter trois indices de pratiquesanticoncurrentielles. Là encore, les investigations vont se pour-suivre. Reste aujourd’hui à voircomment ces constatations se concrétiseront en injonction àrevoir les conventions, voire ensanctions. À suivre. �

67 | STRASBOURG

Mondial Carrosserie: la pièce de réemploin’est pas un gadget

30 JOURS dans vosREGIONS

Votre entrepriseinnove, déménage, propose un nouveau service.Parlez-nous de [email protected]

44 | LES SORINIÈRES

Class’Deboss se pose dans un atelier

E xclusivement consacrée àla carrosserie-peinture,

l’entreprise de Cédric Ortola a été créée en 2015 et emploie au-jourd’hui trois salariés, le gé-rant compris. Ce dernier a tota-lement intégré dans sa démarchela pièce de réemploi (PIEC), « imposée par les assurances et la loi, et essentiellement pour les véhicules dont la valeur mar-chande s’est dépréciée en raisonde leur ancienneté », rappelle lepatron de Mondial Carrosserie.«C’est même carrément du sau-vetage bien souvent», lance-t-il.Même si les assureurs deman-dent une remise allant jusqu’à40 %, « nous gagnons un peu en faisant plus de marge avec laPIEC, à condition de bien négo-cier». Mais pour cela, il faut sur-monter quelques embûches: les problèmes de logistique et

de délais pour obtenir la pièce enplus ou moins bon état, le tempspassé pour enlever les méca-nismes et l’ajuster le cas échéant.À titre d’exemple, il faut deuxjours de travail pour démonter, redresser et remonter une aile.«Nous devons aller au fond des

choses », assure Cédric Ortola, ce qui ne semble pas le rebuter,même s’il considère que «contrai-rement à la loi, les experts ont un peu tendance à imposer lapièce de réemploi sans se chargereux-mêmes de la trouver… »Ce membre d’Axial considère

qu’il tire bien son épingle du jeuen bénéficiant des accords de sa centrale. « Je suis ainsi sous-traitant de Nissan et deToyota et en faisant correcte-ment le travail, la réputation estau rendez-vous.» �

Christophe Nagyos

Cédric Ortola (à droite), avec son équipe.

R ares sont les débosseleurssans peinture à s’être dotés

d’un atelier fixe. Après cinq années en tant qu’itinérant,Class’Deboss a franchi le pas en s’installant l’an dernier dans un local de 150 m² sur la com-mune des Sorinières. Hervé Bes-nard a créé sa société après unparcours de vingt ans en carros-serie dans une concession Mercedes, puis de huit ans dansla société de débosselage Exel-car. «J’y ai découvert la chirurgiede la carrosserie, qui correspon-dait à mon tempérament », explique-t-il. Depuis le lance-ment de son activité sur Nantes,

Hervé Besnard, épaulé par sonfils Jason, se répartit entre les interventions sur toute la Francesur des véhicules grêlés et de la sous-traitance pour des pro-fessionnels du secteur, princi-palement des vendeurs VO. En investissant dans un atelier, il a souhaité moins dépendre de l’activité grêle, aléatoire etbataillée sur les prix, dans le but« d’augmenter l’activité sur lesecteur et accueillir la clientèle de particuliers, qui ne connaîtpas notre métier». Class’Debossfait partie du jeune réseau d’indépendants DSP Réseau créépar Mickaël Haynau. Le débos-

seleur nantais compte quatregarages partenaires qui font office de points service pour les

particuliers. Un réseau qu’il en-tend développer à l’avenir. �

Thierry Goussin

«Les chirurgiens de la carrosserie», Hervé et Jason Besnard, se partagententre leur atelier nantais et les interventions chez les clients.

67 | HUTTENHEIMMichel Zissler se lance dansCosmétiCar

Après la mécanique et la car-rosserie-peinture, Michel Zisslera rejoint la franchise CosmétiCar.La spécificité de la marque : le nettoyage sans eau des véhi-cules (berline de particuliers,concessions, MRA), et mêmedes PL et des bus, avec des produits pulvérisés à la main età base végétale (de 59 à 140 €).Le patron est agréé Colourlockpour le traitement des cuirs.

44 | ST-SÉBASTIEN/LOIRELa Joliverielabellisée Lycéedes métiersLa Joliverie a reçu du ministère de l’Éducation nationale le labelnational « Lycée des métiers ». Le titre couronne la politique de formation menée par l’éta-blissement, notamment dansl’automobile : parcours completde formation, accueil de jeunesaux statuts différents (alter-nance et statut scolaire), parte-nariat école/entreprise.

54 | NANCYFranchise: qui dit mieux…C’est la guerre des franchiseschez les carrossiers de l’agglo-mération nancéienne ! Le rem-boursement est souvent mis en avant, certains vont beau-coup plus loin en assurant des montants jusqu’à 200 €.Une surenchère qui interrogeentre volonté de donner du pou-voir d’achat aux consommateurset faire face à une concurrenceparfois (souvent ?) agressive.

I sabelle et Serge Quero-Borrelont tourné la page de leur

vieille cabine de peinture pourrentrer une Ixell Roller mobile. Ils ont surtout tiré les leçons del’audit d’efficacité énergétiqueque Grenoble-Alpes Métropole a mené chez eux, comme dansd’autres entreprises de l’asso-ciation Assendo dont le garage dela Vallée est l’un des adhérents.«Cela nous a ouvert les yeux surle coût de fonctionnement de lacabine », indique la patronne.L’audit gratuit vise à rendre plusperformantes les TPE et PMEdans la maîtrise de leurs coûts,aussi bien dans l’outil industrielque l’isolation du bâti et l’éclai-rage. Pour le garage de la Vallée,

qui n’est pas propriétaire du site,les résultats ont permis d’accé-lérer l’abandon des néons en

110 watts pour passer aux LED.Ils ont surtout permis aux deuxgérants de bien cibler les grands

aspirateurs à énergie: l’éclai-rage, les compresseurs et la fameuse cabine de peinture.

Sa consommation annuelle enélectricité était de 2400 € par an,voire 3400 € avec le gaz pour lamise en température. «La cabinedatait de 1980! Nous passons à une cabine mobile achetée11500€ HT. La région nous aideà hauteur de 15% du montant.»Elle sera amortie en cinq ansgrâce à une économie en éner-gie d’environ 2000 €. L’activité du garage, avec son équipe decinq personnes dont un carros-sier-peintre, est avant tout centrée sur la mécanique, quipèse 70 % de l’activité. La car-rosserie représente 25 % et lavente (agent Renault et Dacia)reste anecdotique. �

Vincent Riberolles

Le garage de la Vallée réduit sa facture énergétique38 | DOMÈNE

Le garage Hassani milite en faveur de la formation

17 | NIEUL-SUR-MER

VOS RÉGIONS Zepros 3 | Déc. 2012-Jan. 201310 VOS RÉGIONS Zepros 7 | Avril-Mai 2019

CARROSSERIE

L e garage Hassani a vu le jouril y a une trentaine d’années.

Repris depuis quatre ans parDavid Daguse, l’établissementsous enseignes AD Expert et ADCarrosserie est labellisé GarageConfiance 2018. Pour le patron,cette reconnaissance témoigneavant tout « d’un travail que nousfaisons naturellement au quotidien.Le sens du service est essentieldans nos métiers. Nous sommeslà pour faciliter la vie de nos

clients, leur apporter qualité detravail et justesse dans la factu-ration. » Et si David Daguse tientà cette confiance qui lui assure la fidélité de sa clientèle de proxi-mité, il milite également pour la formation professionnelle. Le garage emploie aujourd’hui dix personnes, dont trois ontété formées en interne avantd’être embauchées, ainsi qu’unapprenti en carrosserie. « C’est essentiel que les ateliers s’inves-

tissent pour former les mécani-ciens et les carrossiers-peintres dedemain, sans quoi la professionrisque de s’appauvrir », affirmeavec lucidité le chef d’entreprise.Grâce à cette politique, le garage,qui a réalisé l’an dernier un CA de 1,1 M€, arrive à absorber 300entrées atelier par mois, répartiesà 60 % entre la partie mécaniqueet 40 % pour la carrosserie et la peinture. �

Jean-Sébastien Thomas

Jet Carrosserie lance la rénovation de jantes

68 | ILLZACH

S erge Cucuzza a créé son affaire en 1993 mais a in-

vesti 130000 € fin 2018 dans un équipement haut de gammepour rénover les jantes. «Nous lefaisions depuis longtemps, maisde façon un peu artisanale et chronophage», explique le patronà la tête d’une équipe de quatorzesalariés, dont 80 % se consa-crent à la carrosserie-peinture etaux pare-brise. Le nouvel outilpermet une rénovation rapide et simple des jantes aluminium bi-tons. Au besoin, en apportantde la matière par soudage, avant de passer la jante à unepremière machine pour le pon-

çage et une seconde pour sur-facer l’extérieur à 1/10e de milli-mètre, avant l’étape finale de la peinture et du vernissage. « La jante est comme neuve »,promet le gérant, et à un tarif50 % moins cher qu’une pièceneuve. « J’ai mis deux années pour trouver la bonne machine,homologuée par les assurances»,affirme Serge Cucuzza, qui aréuni les experts habituels de son garage pour les convaincredu bien-fondé de sa démarche,à savoir « faire de la pièce deréemploi dans son propre atelier». �

C. N.

Le départ de la vieille cabine, avec son remplacement par une cabine mobile récente Ixell Roller mobile,va libérer beaucoup d’espace et améliorer la consommation énergétique de l’entreprise.

Délai de prise en charge, qualité de l’intervention, respect du devis… Le garage Hassani est labellisé GarageConfiance, lancé par iDGarages (Autodistribution) et Auto Plus.

« Nous retrouvons les anciens réflexes, mais avec de l’outillage moderne! », lance Serge Cucuzza, patron de Jet Carrosserie, ici avecson outil rénovateur de jantes.

vous donne rendez-vous le

VOS RéGIONS Zepros 3 | Déc. 2012-Jan. 201312 VOS RéGIONS Zepros 7 | Avril-Mai 2019

CARROSSERIE

M enace sur le CAP Peinturedu lycée professionnel des

métiers de l’automobile, EntreMeurthe-et-Sânon! Une partiedes enseignants de l’établisse-ment tire la sonnette d’alarme.D’après eux, le diplôme estcondamné par le rectorat dès2020, faute d’effectifs. L’inquié-tude porte sur l’ensemble des enseignements automobiles dispensés, dont la carrosserie.

«Aujourd’hui, c’est la filière pein-ture qui est menacée et demaince sera tout l’établissement», assurele syndicat Force Ouvrière.Derrièrecette affaire se dissimule l’impactde la future réforme de formationprofessionnelle et de l’appren-tissage, qui laisse percevoir que les CFA seraient les grandsgagnants au détriment des lycéesprofessionnels. À suivre. �

Emmanuel Varrier

Le CAP Peinture sur la brèche

26 | VALENCE 54 | DOMBASLE-SUR-MEURTHE

L ’entreprise de quarante-cinqpersonnes est dirigée par les

deux cousins Stéphane et Pierre-André Métiffiot. Les patrons ontinvesti 60000 € dans trois pul-vérisateurs de peinture (Nitro-therm Spray) et 30000 € dansun spectrophotomètre (DaisyWheel). « Nous investissons pour être en phase avec la tech-nologie », résument les deux dirigeants qui veulent installer de

manière durable l’affaire familialeà l’avant-garde des carrossiersfrançais. «Nous sommes six enFrance à avoir un tel équipement.C’est un procédé qui peut changerla donne», lance Stéphane Métif-fiot. Élaborée au microgrammeprès par le spectrophotomètre,la peinture est d’abord mise souspression dans le robot auto-nome qui va monter la teinte. Elle est ensuite projetée par le

pulvérisateur qui concentre l’azotechauffé contenu dans l’air com-primé et l’utilise comme fluideporteur durant toutes les phasesde l’application de la peinture.«L’azote permet de placer les pig-ments de façon plus homogène et de diminuer la poussière en cabine. » À l’arrivée, du confortpour l’opérateur et une déperdi-tion de produit maîtrisée. �

V. R.

Nouvelles technologies pourl’atelier de peinture chez Métiffiot

67 | GERSTHEIM

A vec ses 4,7 M€ de CA réa-lisés par ses vingt-six sala-

riés, cet adhérent Caréco béné-ficie des mesures réglementairesobligeant les réparateurs à pro-poser de la pièce de réemploi. Au dernier exercice, son équipe aainsi préparé plus de 7000 colisdont seulement 10% (hors comp-toir) étaient destinés aux profes-sionnels locaux. Pour FrancescoMoio, repreneur d’Ecocasse en2007, c’est « une question de culture et de pouvoir d’achat! En Alsace, clients, concessionnaireset MRA préfèrent la pièce d’originemalgré les pressions des assu-reurs», analyse le dirigeant. Ainsi,

90 % de son activité s’opère surles autres départements. La seulecontrepartie de ce succèspresque national réside dans« l’éloignement nous imposantdes coûts logistiques beaucoupplus importants. Nous devonsles inclure dans le prix imposé parles assureurs», poursuit FrancescoMoio. Ce dernier réfute l’argu-ment de l’emploi sacrifié enFrance ou en Europe par les fabricants de pièces neuves oupar les constructeurs. «Ce n’estpas valable puisque la plupart sont fabriquées hors Europe,même les premiums.» �

C. N.

Ecocasse vise le national

E n avril, onze réunions ontpermis d’expliquer les actions

du syndicat patronal, proposer

des outils aux carrossiers pour se défendre à l’égard des assu-reurs et faire respecter le libre

choix du réparateur. À chaquefois, l’expertise a nourri les débats,le CNPA ayant porté plainte de-vant la Commission européenneaprès l’arrêt de la Cour de Cas-sation confirmant que les expertspouvaient comparer les tarifspublics des réparateurs voisinspour leur estimation des travaux.Tout en rappelant que le librechoix de l’expert était une reven-dication importante, Sylvain Mas-sardier (responsable territorial) et François Cerdeno (présidentdes Carrossiers au CNPA AURA)ont distillé quelques conseils auxprofessionnels pour faire prendreen charge un forfait gestion VEou facturer une mise à disposi-tion du véhicule à l’épaviste. �

Jean-Pierre Raynaud

Tournée du CNPA à l’occasion du Printemps des carrossiers

AUVERGNE-RHÔNE-ALPES

Les deux patrons de l’entreprise familiale Métiffiot veulent faire de la technologie l’un des axes de différenciation de leur atelier à l’échelle nationale.

Sylvain Massardier (responsable territorial) et François Cerdeno(président des Carrossiers au CNPA Auvergne-Rhône-Alpes) ont animé les débats à Clermont-Ferrand.

Le lycée pro Entre Meurthe-et-Sânon pourrait voir son CAP Peinturedisparaître. Conséquence de la réforme de l’apprentissage?

Francesco Moio est un artisan de l’économie circulaire et souhaiteraitobtenir 98 % de taux de valorisation des véhicules.

« NOUS DEVONS SOUTENIR LES PERSONNES QUI ENTREPRENNENT »

FIVE STAR ACCOMPAGNE DE NOUVEAU ZEPROSDANS L’AVENTURE DES ZE AWARDS. LES RAISONS DE CETTE DÉCISION ?

Il y a trois raisons principales à cette nouvelle adhésion : la première, c’estla mise en lumière de la profession de carrossier, un éclairage auquel noussouscrivons totalement. Ensuite, nous nous appuyons sur la réussite de lapremière édition. Nous avons été le témoin d’une soirée exceptionnelle. Etenfin, nous voulons associer notre enseigne avec un groupe dont les jour-naux Zepros Auto et Zepros Carrosserie sont diffusés très largement au-près des réparateurs, au cœur de nos marchés.

Nous avons baigné dans une atmosphère sympathique et empathique, avecdes gens sérieux mais qui ne se prennent pas au sérieux ! Le temps fort pournous, ce fut la mise en lumière du métier de carrossier avec des représen-tants exceptionnels. Sébastien Staels, le gagnant du trophée du carrossierde l’année, en est l’exemple parfait. Nous avons été très heureux de mon-ter sur scène pour lui remettre son prix.

LA PREMIÈRE ÉDITION A ÉTÉ RICHE EN ÉMOTIONSPOSITIVES. POUVEZ-VOUS EXPRIMER VOS PROPRESTEMPS FORTS LORS DE CETTE SOIRÉE ?

Alain Bessin, président du GIE Five Star

ÊTRE POSITIF, TIRER LES MÉTIERS VERS LE HAUT ETFÉLICITER. UNE SYNTHÈSE QUE VOUS PARTAGEZ ?

Totalement ! Tout d’abord, il faut faire connaître puis faire comprendre et en-suite récompenser. Ces prix permettent à un grand nombre de personnesde découvrir le monde de la carrosserie. De la même façon, nous-mêmesdécouvrons avec curiosité et plaisir les autres facettes des métiers de l’au-tomobile. Ce sont des univers distincts, mais le temps d’une soirée, nous nousapercevons que nous appartenons à une seule et même grande famille. D’unemanière plus générale, nous devons soutenir les personnes qui entrepren-nent, qui prennent des risques notamment dans l’automobile.

«LE TEMPS D’UNE SOIRÉE, NOUS NOUS APERCE-

VONS QUE NOUS APPARTENONS À UNE SEULE

ET MÊME GRANDE FAMILLE»

QUELLE EST L’ACTUALITÉ DU RÉSEAU FIVE STAR ?

Il y a plusieurs sujets très importants que nous priorisons. Le Repair Zen,concept de carrosserie rapide que nous mettons en place au sein du réseau.La montée en puissance des Adas, suggérant l’enrichissement des com-pétences de nos adhérents pour intégrer ces nouvelles réparations au seinde leurs ateliers. Le lancement de Global Repair, un nouveau DMS de car-rosserie soutenu et déployé par le réseau. Et enfin, l’objectif de compter d’icila fin de l’année 500 adhérents.

© Five Star - Scouri sherif

VOS RÉGIONS Zepros 3 | Déc. 2012-Jan. 201314 ENSEIGNES Zepros 7 | Avril-Mai 2019

CARROSSERIE

18570 LA CHAPELLE-SAINT-URSINAD CARROSSERIE GARAGE DE LA CHAPELLE

37170 CHAMBRAY-LÈS-TOURSAD CARROSSERIE ET GARAGEEXPERT EVEN PARCAUTOMOBILES

44730 SAINT-MICHEL-CHEF-CHEFAD CARROSSERIE VENT D’OUESTAUTOMOBILES

50340 BENOÎTVILLEAD CARROSSERIE LEFLAMBE

44350 GUÉRANDEAD CARROSSERIE ET GARAGEEXPERT GUÉRANDAISE

85220 SAINT-RÉVÉRENDBY CARROSSERIE

49270 MONTREVAULT-SUR-ERDREGARAGE NOTRE-DAME

44522 POUILLÉ-LES-CÔTEAUXGARAGE SAINTE-ANNE

91560 CROSNEAD CARROSSERIE AUTO DMC

93250 VILLEMOMBLEGARAGE DES 3 COMMUNESArie Zetlaoui

59181 STEENWERCKGARAGE MULTIMÉCANIQUEVERSTRAETE

62110 HÉNIN-BEAUMONTCARROSSERIE HD AUTOMOBILE

78250 HARDRICOURTGARAGE DU VEXIN

77090 COLLÉGIENLA CLINIQUE DE L’AUTO

95310 SAINT-OUEN-L’AUMONEATSO ATELIERS

76270 MESNIÈRES-EN-BRAYAV CONCEPT AUTO

77860 QUINCY-VOISINSGARAGE BARDOUX

77140 NEMOURSGARAGE MV MOTORS

19100 BRIVE-LA-GAILLARDEAD BRIVE-LA-GAILLARDECARROSSERIE REBOURGDaniel Rebourg

40000 MONT-DE-MARSANAD MONT DE MARSANCARROSSERIE ET GARAGEEXPERT AUTOMOBILES BAUDRY SARLAlexandre Boulestin

33310 LORMONTAD CARROSSERIE ET GARAGEEXPERT DUVAL SAYO

40990 SAINT-PAUL-LÈS-DAXAD CARROSSERIE SAINT-PAUL CARROSSERIE

33220 SAINTE-FOY-LA-GRANDEAD CARROSSERIE ET GARAGEEXPERT MCE AUTO

33240 VIRSACAD CARROSSERIE PCM AUTO

31770 COLOMIERSSARL MARCEL CANDIARD

86100 CHÂTELLERAULTFONTENAY AUTOMOBILESPÉRICAUD CHÂTELLERAULT

16800 SOYAUXGARAGE ROUGIER

31250 REVELGARAGE COLLU

31860 LABARTHE-SUR-LÈZEGARAGE VARELA

09200 SAINT-GIRONSBARTHET AUTO

16360 CONDÉON

GARAGE CONDÉON AUTO

79170 PAIZAY-LE-CHAPT

GARAGE PM AUTOMOBILE

16560 ANAIS

GARAGE MAIRE AUTO

16220 SAINT-SORNIN

GARAGE CHADUTEAU

69720 SAINT-LAURENT-DE-MURE

AD SAINT-LAURENT-DE-MURECARROSSERIE ET GARAGEEXPERT AUTOMOBILES SAINT-LAURENTPhilippe Bruneau

42160 BONSON

AD CARROSSERIE BERNARDAUTO

63500 ISSOIRE

AD CARROSSERIE VARENNE

06200 NICE

AD CARROSSERIE RAMELLA

63000 CLERMONT-FERRAND

AD CARROSSERIE 2 DAC

83170 BRIGNOLES

AD CARROSSERIE M CARROSSERIE

06600 ANTIBES

AD CARROSSERIE ET GARAGEEXPERT L’ATELIER AUX OUVRIERSRÉUNIS

04200 SISTERON

CARROSSERIE PROVENÇALEYoan Morillas

83420 LA CROIX-VALMER

SARL S.E.G.G.A.Laurence & Alain Giorgini

13015 MARSEILLE

CARS 13Stéphane Biancheri

26800 ÉTOILE-SUR-RHÔNE

CARROSSERIE SAVINLudovic Savin

11110 VINASSANGARAGE DE LA CLAPE

11120 SAINT-NAZAIRE-D’AUDESOMAIL AUTO CARROSSERIE

06220 VALLAURISCARROSSERIE SEBASTIEN - SARK BALRO

66000 PERPIGNANCARROSSERIE CDR PERPIGNAN

83190 OLLIOULESGARAGE PRO

74302 CLUSESGARAGE GANDER

74300 THYEZGARAGE DU NANTY

01800 CHARNOZ-SUR-AINGARAGE COTLEUR

73410 LA BIOLLEGARAGE GELLOZ

69170 TARAREGARAGE BEYLIER

69590 SAINT-SYMPHORIEN-SUR-COISEGARAGE GFR AUTO

42400 SAINT-CHAMONDGARAGE PIRRERA

42700 FIRMINYMEILLAND AUTOMOBILES

43330 PONT-SALOMONDANIEL CHATAIN AUTOMOBILES

42170 SAINT-JUST-SAINT-RAMBERTLOIRE AUTOMOBILES

05300 EYGUIANSGARAGE DU RIOU

05120 L’ARGENTIÈRE-LA-BESSÉECORNEN SPORT GARAGE

13960 SAUSSET-LES-PINSGARAGE DU CENTRE

42140 CHAZELLES-SUR-LYONGARAGE SIMAC AUTO

70140 PESMESAD CARROSSERIE ET GARAGEEXPERT PESMES AUTOMOBILES

68000 COLMARAD CARROSSERIE BAERENZUNG

67600 SÉLESTATAD CARROSSERIE MARTINSÉLESTAT

54500 VANDŒUVRE-LÈS-NANCYETS TOURAINE (Cie BRABOIS)Sylvain Touraine

21000 DIJONAUTO PROGRÈSAlexandre Sabot

57320 BOUZONVILLEBOUZONVILLE AUTO

58300 SAINT-LÉGER-DES-VIGNESCARROSSERIE MÉCANIQUE JLB

67620 SOUFFLENHEIMGARAGE KELLER ROGER ET FILS

67120 DORLISHEIMGARAGE SCHRAMM

67210 OBERNAIGARAGE KELLER

51000 CHÂLONS-EN-CHAMPAGNEMS AUTOMOBILES

57450 FARÉBERSVILLERGARAGE SCHMITT

67160 WISSEMBOURGGARAGE KLEIN

67470 MOTHERNGARAGE MEICHEL

57520 MARLENHEIMSCHAEFFER AUTOMOBILES

68640 WALDIGHOFENGARAGE WELMELINGER

68270 WITTENHEIMSCHWEITZER AUTO

54700 MAIDIÈRESGARAGE LORRAIN

57260 DIEUZECARROSSERIE PEINTURE DU SAULNOIS

51120 SÉZANNEGARAGE CAQUEUX

25400 EXINCOURTGARAGE DE L’EST

90200 LEPUIXGARAGE DUBAIL

90600 GRANDVILLARSGARAGE AUTO CONTACT

67210 OBERNAIGARAGE KELLER

GRAND OUEST

IDF - NORD

SUD-OUEST

SUD-EST

GRAND EST

Produits, prix etservices compris :le triptyque sacrédes enseignespour alimenterleurs réseaux fait

tourner le marché. Au cœur dusystème, des accords nationauxavec les constructeurs et des RFAprogressives à la clé, des accordsavec les plateformes (Aniel, Cora,Saint Amand - Service France),une massification des achats,une veille des prix du marché etdes négociations renégociablesà l’infini… Entrent aussi en jeu lafacilité de commande, la qualitéde livraison, le temps et la qualitéde réparation, la rentabilité, le prix,les délais de facturation.Ce qui n’empêche pas les accordstarifaires locaux de perdurer entre carrossiers et concessions.«Nos carrossiers ont besoin desréseaux primaires au-delà de la

pièce pour faire de la remise à zéro,du diagnostic et de la calibration,car peu sont encore équipés», reconnaît Alain Bessin (Five Star).L’indépendant négocie en directses remises, mais l’effet réseau etle poids des volumes de son en-seigne peuvent les faire grimperjusqu’à 15%. «Du coup, ils jouentle jeu de plus en plus, d’autant quenous obtenons une rétrocessionsupplémentaire des fournisseursde 1% en fin d’année selon les volumes consolidés», indiqueJean-Pierre Ricaud (Axial), sou-lignant la «piqûre de rappel descommerciaux» vers l’adhérent

encore récalcitrant. Car les déra-pages des carrossiers sont étudiéspour en comprendre les raisons.«Cela signifie que nous avons failli. Nous obtenons un taux dediscipline entre 60 et 70%, ce quiest honorable», note MatthieuRochegude (Carflex).

À la recherche de la margeCes tableaux de bord n’ont qu’unseul but : dégager de la margepour le carrossier, aussi bien à lavente qu’à l’achat. InnovationGroup constate ainsi un taux demarge brute de 22 à 28% sur lapièce, RFA incluses. «Je crois àl’écosystème et aux partenariats.Nous poussons nos réparateursà travailler à fond avec l’un de nosfournisseurs. Nous avons d’ail-leurs des contrats avec des impé-ratifs d’achat. Mais si le réparateurtrouve moins cher ailleurs, il en estlibéré, car cela sous-entend que

mes acheteurs n’ont pas fait leurboulot ! Je focusse sur la renta-bilité du réparateur. La pièce, c’est42% de ce que je règle chaquemois», assène Alexandre Cervini(Innovation Group), qui donne untaux de fidélité proche des 80% !Un raisonnement à l’opposé deBenjamin Labonne, indépendanthors contrôle car hors réseau,mais avec la problématique de«remplir l’atelier, à l’inverse desagréés qui appuient sur le boutonDarva. Ils n’ont pas de dynamiquecommerciale et doivent se concen-trer sur la politique d’achat. Moi,je ne me fais pas manger 4 à 6 points par les assureurs, cetteproblématique est donc moindre.»La diversification du sourcing entraîne également le sujet de lapièce équivalente, «seule alter-native capable de gonfler la margedu professionnel», selon VincentBelhandouz (Aniel). �

FOCUSRENTABILITÉCarrossiers, libérez-vous

Remplacer plutôtque réparer…

Pièce neuve ou deréemploi, captive

ou d’origine… Les pièces pèsent

lourd dans la facture

du carrossier.Comment tirer sonépingle du jeu ?Zepros a réuni

dix acteurs de l’écosystèmepour répondre

à cette question.

La libéralisation des pièces captives devrait pousser les constructeurs à jouer la carte de la carrosserie pour vendre leurs pièces à leur prix. Pour rester compétitifs et rentables, les indépendants ont intérêt à jouer la réparation et les pièces alternatives(qualité équivalente et réemploi).

Ont participé à la table ronde :De gauche à droite : Vincent Belhandouz (P-DG Aniel), Sandra Brignon (responsablecommunication Opisto), Caroline Ridet (Zepros), Olivier Cor (responsable Precis, Indra),Benjamin Labonne (carrosserie Labonne et cofondateur Les Affranchis), Mathieu Rochegude (secrétaire général Carflex).

De gauche à droite : Vanessa Pérez (consultante auto), Sébastien Staels (CarrosserieLavoisier), Sandrine Viallemonteil (Zepros), Christian De Paris (directeur opérationnelCaréco France), Nicolas Girault (Zepros) et Patrick Cléris (président FRCI), AlexandreCervini (Innovation Group), Muriel Blancheton (Zepros) et Didier Leduc (Autoneo).

1

2

3

1

Didier Leduc, président d’Autoneo.

Qui va tirer les marrons dufeu allumé par le gou-vernement ? Le prix

des pièces en tôlerie peut-il avoirun effet sur le panier de la ména-gère ? Les constructeurs vont-ils encore imposer des grilles deréférence ? Si les indépendantssaluent une libéralisation salva-trice, l’expérience les incite à laprudence et les questions s’em-pilent sans forcément trouver deréponses. Les plus perplexesévoquent un effet d’annonce etattendent la riposte du construc-teur qui, pied sur le frein, va jouersur l’aspect sécuritaire. «Il ne fau-dra laisser aucune faille, notam-ment avec des acteurs qui ven-draient tout et n’importe quoi car cela leur donnerait raison»,estime Alain Bessin (Five Star).En clair, la pièce devra être issue

de fournisseurs OE avec une tra-çabilité identifiée.

Une rentabilité affectée ?Les plus circonspects soulignentun jeu de dupes et un marchéfaussé depuis des années, avecune remise reposant sur l’équilibredu taux horaire, alors qu’il reposesur la valeur ajoutée du compagnon.«Casser ce monopole signifie desprix tirés vers le bas en diminuantle coût du choc, mais n’oublionspas que pour un carrossier, 20%de 200€ ou de 400€, cela changetout. Moralité : la rentabilité desentreprises va encore souffrir»,selon Jean-Pierre Ricaud (Axial).Certains entrevoient les oppor-tunités tout en soulignant qu’eneffet, les vieux réflexes ont la viedure… et les grilles constructeurségalement. «Du coup, les prix nebaisseront pas. De nouveaux acteurs vont arriver sur le marché.Cela va créer des opportunités»,selon Alexandre Cervini (Innova-tion Group). Quand d’autres pré-disent une réaction en chaîneinattendue avec à terme jusqu’à

60 % des pièces libérées, maisavec des risques, comme le tatouagedes pièces (brand naming) et uneredevance à payer pour l’équipe-mentier. «Ne peuvent-ils pastrouver demain un artifice pourinterdire aux plateformes indé-pendantes la vente de pièces d’ori-gine ? Pourquoi ne pas déciderque seuls les garages agréés peuvent intervenir sur leurs véhi-cules, comme le font déjà Tesla et bientôt Porsche ? », craint Vincent Belhandouz (Aniel).

Effet ruissellement attenduPour arriver au consensus et faireen sorte «que ce ne soit pas encoreune fois le carrossier qui laisse des plumes», la filière va devoirs’assurer que l’effet de ruisselle-ment arrive bien jusqu’aux répa-rateurs. «Je vous assure qu’avecla libéralisation, les remises sur lesPR équivalentes vont augmenter.Je pourrai être plus agressif. Libreensuite au réparateur de gardertout ou partie de cette marge.Alors vive la concurrence», conclutVincent Belhandouz. �

Zepros 7 | Avril-Mai 2019 17

« 88 % des pièces montéesproviennent du constructeur.Ces pièces d’origine peuvent

représenter un tiers desachats du réparateur. »

FOCUS MONOPOLE

CARROSSERIE

Libérer n’est pas gagner

3

2

FOCUS

s de la pièce

SYNDICATS.

Se méfier des déclarationsd’intentionLes fédérations ont largement approuvé l’annonce du gou-vernement sur la libéralisation de la pièce captive, prison-nière des griffes des constructeurs depuis trop d’années.Mais elles restent sur le qui-vive. La Feda attend la formali-sation concrète d’une telle déclaration, sur quelles pièces,leurs qualités et dans quels délais. La FNA souligne la fin de l’isolement de la France dans une Europe de plus en pluslibérée, mais attend de voir une concrétisation. Et le CNPAestime cette décision dans le sens de l’histoire, mais avec laformalisation d’un cadre juridique. Tous prêchent pour leurparoisse. La Feda au ministère de l’Industrie, la FNA à l’Assem-bléenationale dans le cadre du projet de LOM, le CNPA auprèsdu gouvernement. Leur socle de revendications est commun :une concurrence des optiques et du vitrage reconnue dansles textes et des délais de libéralisation suffisants « pour lespièces de carrosserie afin de ne pas mettre en péril l’industrie».

“Comme le Big Mac sur les publicités,le tarif constructeur n’est qu’indicatif.Les réparateurs devraient pouvoir appliquer le taux de marge adéquatepour facturer. Car lesprix sont libres !”Benjamin Labonne (Carrosserie Labonne)

CHIFFRES.

49,6%C’est le poids du postepièces dans le panierd’une réparation-collision. Il a prix 2 pointssur dix ans. La MO pèse39,7%, la peinture 10,7%.(source : SRA)

+36%C’est la hausse du prix despièces d’une réparation-collision sur dix ans.

-10%de remise moyennesur les pièces de peau demarques françaises, contre- 20% sur les étrangèrespeu concurrencées mais - 5% sur les asiatiques.

2%C’est le poids des PREsur le marché français. Il est de 20% aux USA.

10%des dossiers traités par lesassureurs compteraientau moins une PRE. Chez AD,on estime cette part à 5%.

NESCERET.

NESCERET OPTIMUSparsimonia matrimonii, quamquam apparatus bellis Vix per apparatus bellis Vix perspicax alta nesceret op.

NESCERET.

NESCERET OPTIMUSparsimonia matri monii, quamquam apparatus bellis Vix per apparatus bellis Vix perspicax alta nesceret op.

NESCERET.


NESCERET.


NESCERET.


NESCERET.


NESCERET.


NESCERET.


NESCERET.


POLITIQUE.

« LA PROFESSION DOIT ÊTRE TRÈS ATTENTIVEà la libéralisation et porter sa problématique à la connaissance de nos élus pour éviter deperdre d’un côté ce qui est gagné de l’autre. »Patrick Cléris (FRCI).

RÉPARATION.

«LA RÉPARATION EST GAGE DE PRODUCTIVITÉet donc de rentabilité. Sauf que faute de main-d’œuvre qualifiée, on risque de monter de plusen plus de pièces, qu’elles soient neuves oud'occasion.»Alexandre Cervini (Innovation Group).

LIBÉRALISATION.

«BIEN VENDRE,C’EST D’ABORD BIEN ACHETER.Nous nous adaptons aux contraintes du marché.Si demain il devait être libéralisé, on s’adapterait,mais c’est un risque pour les carrossiersindépendants. »Matthieu Rochegude (Carflex).

REntAbILIté Zepros 7 | Avril-Mai 2019foCUS1818

foCUS STRATÉGIE ATELIER

CARRoSSERIE

«L e sujet essentiel n’est pasla baisse de prix mais

la marge brute.» Didier Leduc (Autonéo/Centaure) recadre parfaitement le débat. Au cœurdu système, la remise : on parled’un taux allant jusqu’à - 20 %sur les pièces de peau pour lesmarques étrangères un peuconcurrencées, - 10 % sur lesfrançaises et un petit - 5 % surles asiatiques, dont les piècessont très captives. Pas facile ensuite de « lâcher » 7 % de commission à l’assureur. «C’estdavantage la discussion com-merciale qui doit être libéraliséeque le prix des pièces», résume

Didier Leduc. Car « un chef d’entreprise fait ses marges à la vente mais aussi à l’achat»,martèle Alexandre Cervini (Innovation Group). Sauf que le constructeur tient le robinet.«L’interlocuteur avec qui nous discutons (importateur, filiale, plateforme) atteint vite le plafondde verre de ce que son construc-teur est prêt à lâcher. Il n’a pas de grande latitude de négocia-tion», soulève Vincent Belhan-douz (Aniel). Enfin, selon tousnos intervenants, tant que le chiffrage se fait sur la base desprix constructeurs, le jeu resterabiaisé. �

foCUS RELATION COMMERCIALE

«Mieux vaut libéraliserla négociation »

«T ous les assureurs cher-chent une solution pour

maîtriser les 50% de la facturequ’ils subissent. D’autant que laréparation ne représente qu’unepartie du coût sinistre», rappelleAlexandre Cervini (InnovationGroup). D’où la création en 2015par Axa de sa centrale d’achat Alpha Scale (10 M€ en 2017),dont la mission est de déposi-tionner le prix de la pièce tout en conservant la marge (en euros)du réparateur.L’an passé, Covéa a pour sa partannoncé le lancement de sa centrale de référencement… encore en phase de rodage.

«Ce serait une prise de contrôleverticale de la chaîne de valeurd’un carrossier, dont le taux horaire est déjà contrôlé par lesassureurs, comme ses temps de main-d’œuvre. La pièce reste encore un poste en “semi-liberté”», commente Alain Bes-sin (five Star). Clairement, cetteannexion des marges PR n’estéconomiquement pas accep-table pour les carrossiers. «Si l’assureur veut la mainmisesur la pièce, il va falloir trouver des rééquilibrages pour nos entreprises, en revalorisant le tauxhoraire», prévient Jean-Pierre Ricaud (Axial). �

foCUS APPORTEURS D’AFFAIRES

Les assureurs se rêventen fournisseurs PR

«À peu près tous les carros-siers de qualité essaient

de réparer la pièce de manièrequalitative… Pour être dans l’airdu temps, précisons que c’est ce qu’il y a de plus écologique dans le domaine de la pièce. Ce geste technique est quandmême le cœur de notre métier»,rappelle Sébastien Staels (Car-rosserie Lavoisier). Tous les participants à la table ronde acquiescent : facturer de la main-d’œuvre reste le meilleur atoutdes réparateurs pour se libérerdu poids de la pièce et gagner de la marge. Lorsqu’elle est

possible, la réparation est sou-vent également l’option la plusrapide, plutôt que d’attendre lalivraison de la pièce de rechange.

Retour aux fondamentauxde la professionMais quid de l’impact de la libé-ralisation sur cette opération ?«La pièce pas chère, cela entravela réparabilité», répond BenjaminLabonne (Carrosserie Labonne).Pour lui, le prix élevé des piècesfavorise la réparation dans lescarrosseries au profit de l’éco-nomie locale. Tandis que le rem-placement gonfle les coûts de

déplacement et profite aux paysd’origine des pièces. Si les car-rossiers indépendants générali-saient le remplacement, non seu-lement i ls mettraient leurentreprise en danger, mais aussitoute leur profession. «Quel seraitl’avenir pour un réparateur indé-pendant changeur de pièces faceà un concessionnaire ? Aucun. La véritable valeur ajoutée pourlui, c’est la réparation», martèleAlexandre Cervini (InnovationGroup). Cet impératif exige d’em-ployer des techniciens compé-tents… Un autre enjeu de surviepour la profession. �

Réparer plutôt que remplacer : un principe de bon sens

« Tout le monde doit gagner sa vie… Mais faut-il multiplier le prix dela pièce par douze ou par quinze entre le moment où elle est produiteet le moment où elle est mise sur le marché ? », s’interroge SébastienStaels, patron de la Carrosserie Lavoisier.

CONSTRUCTEURS.

Name branding :la nouvelle barrièreLa marque visible (gravée)qui apparaît sur les optiquesde phares, pare-brise etbientôt (peut-être) surpare-chocs, rétroviseurs,portes. Une fois signée, la pièce est difficilementinterchangeable. Il sembleque certains constructeurshaut de gamme aient optépour cette barrière à l’en-trée ! De même, certainsfabricants (de la pièce OEet IAM) se seraient laisséallécher par une redevanceà verser au constructeurpour avoir le droit d’apposerla marque. Mais il semble-rait que le name brandingne passe pas légalement.Des recours seraient en cours.

O rigine ou de qualité équiva-lente, la concurrence s’est

installée autour de la pièce de carrosserie. Car si les distribu-teurs spécialisés – Saint AmandService France (AAG), Cora (PHE)et Aniel – sont légalement obligésde distribuer des pièces d’originepour les marques françaises,pour les modèles anciens ou encore d’autres constructeurs,«nous apportons une véritable alternative à la pièce d’origine.

La plupart des fabricants de piècesgénériques sont sous-traitantsdes constructeurs. Nous exerçonsun gros travail de sélection », expose Vincent Belhandouz(Aniel). Hormis pour les véhiculesanciens, il n’est plus question demodèles adaptables, qui néces-sitent d’être retravaillés par le carrossier. Quant aux pièces cap-tives, «la distorsion de marché est telle qu’un pare-chocs achetéen France chez le constructeur

coûte 200€, contre 100€ dans un pays hors monopole. Sachantque le constructeur l’a acheté10€… Nous achetons la pièce àl’étranger par lots. Nos stocks colossaux permettent de faire ladifférence», explique le patrond’Aniel. Même logique de sour-cing maîtrisé chez Cora qui, enreprenant le Néerlandais GeeversAuto Parts, sécurisait et com-plétait son offre en pièces demarques étrangères. Outre affi-

cher des remises avantageuses(en moyenne - 50%), ces piècesde qualité équivalente ont intro-duit une dose de concurrence surce marché de monopole et obligéles constructeurs à gonfler les remises sur leurs pièces. Et la libéralisation des pièces captivesdevrait accentuer cette guerre des prix. Le patron d’Aniel anti-cipe un effondrement des prixdes versions génériques et l’arri-vée de nouveaux acteurs qui le

pousseront à être plus agressif.Une concurrence profitable pour les marges des réparateurs,qui devront en contrepartie être vigilants sur la qualité. Pour garantir son sourcing enproduits de qualité, le distribu-teur toulonnais a déposé lesmarques «Pièce de qualité équi-valente » et « Pièce de qualitééquivalente certifiée conforme»(par les organismes allemand et espagnol). �

Les génériques sécurisent leur image

«C hez les pros, il y a ceux quil’utilisent depuis long-

temps, et ceux qui s’y obligent et cherchent des solutions, avecles problématiques de marges, de transport, de stockage… »Sandra Brignon (Opisto) résumela situation d’un produit devantencore se faire adopter par l’éco-système. Car décréter ne suffitpas, il faut également mettre en

œuvre les conditions assurant la réussite de la pièce de réem-ploi. Ainsi, en industrialisant son offre via BacktoCar, AAG adébridé certains de ses répara-teurs zappant la PRE faute d’unsourcing facile. Mais les répara-teurs restent frileux à y aller, hors sauvetage d’un véhiculeéconomiquement irréparable.Des freins subsistent. Pourtant,

la filière se structure, mais doitencore s’améliorer.

Des délais à travailler…«Nous travaillons sur l’optimisa-tion des process pour assurer qualité et transparence», assureChristian De Paris (Caréco). Restela pénurie, avec une offre qui nesuit pas l’évolution du parc, etdes délais de livraison deux foisplus importants. La pièce neuvepermet donc toujours d’être plusréactif. Autre frein : les prix quiflambent, réduisant leur renta-bilité. Toutefois, «cette augmen-tation stoppe l’exportation desVHU et sécurise l’approvisionne-ment. Cela rend la valorisationéconomiquement rentable et permet aux carrossiers de sauve-garder des marges acceptables»,tempère Olivier Cor (Indra). Leur prix se stabilise entre 50 et

70% du prix du neuf. Restent lesexperts et assureurs, qui ne comp-tent pas le temps de démontage,de remise à neuf. Pourtant, la PRE est une chance pour lesindépendants : son recondition-nement est valorisant pour euxet valorisable vis-à-vis du client,assure Benjamin Labonne (Car-rosserie Labonnne). Si les indé-pendants parviennent à conju-guer axes d’économie et de

satisfaction client de la PRE, ils gagneront un atout par rap-port aux réseaux constructeurs,assure Alexandre Cervini (Inno-vation Group). «Serait-il accep-table qu’une pièce reconditionnéecoûte plus cher en prenant encompte son impact sociétal et environnemental ? On le fait déjàpour les produits bio», s’interrogeBenjamin Labonne. Pas sûr queles assureurs l’entendront ainsi !�

Atout majeur, la PRE doit encore convaincre

FOCUS SOURCING

FOCUS ÉCONOMIE CIRCULAIRE

COMPLÉMENTARITÉ.

PRE-générique : le couple gagnant« Pièces de réemploi et équivalentes sont complémen-taires. Car si les portes ne sont pas disponibles en qua-lité équivalente, en revanche, on a tout en pare-chocs. Cecouple est le véritable concurrent de la pièce construc-teur », milite Vincent Belhandouz (aniel). Et ceci d’autantque de l’avis de tous, les concessionnaires n’iront passur les véhicules de leur marque. Ces deux leviers sontl a v r a i e v a l e u r a j o u t é e d e l a c a r r o s s e r i e indépendante, qui différencie son offre et valorise ses savoir-faire.

NESCERET.


NESCERET.


NESCERET.


NESCERET.


NESCERET.


NESCERET.


NESCERET.


NESCERET.


NESCERET.


IMAGE PRE.

« LA PRE N’EST PAS ENCORE NOBLEdu pointde vue des utilisateurs (carrossiers et assureurs).Mais rappelons-nous que le verre dans lequelnous buvons est issu du réemploi ! »Christian De Paris (Caréco)

TARIF PRE.

« L’AUGMENTATION DU PRIX DES PREqui apermis de stabiliser l’approvisionnement protègeaussi les carrossiers. Car les marges sur les piècessont encore calculées au pourcentage ! »Olivier Cor (indra).

PRIX PUBLIC.

« LE PRIX PUBLIC NOUS PROTÈGE car si le réparateur peut décider à combien il veut vendre la pièce, l’assureur décide à combien il l’achète. Ce qui peut faire mal. »Vincent Belhandouz (aniel)

Zepros 7 | Avril-Mai 2019 REntaBilité 19FOCUSCARROSSERIE

Sandra Brignon, responsable communication d’Opisto.


RÉSEAUX Zepros 7 | Avril-Mai 2019

GESTION

Carméléondrague les flottesLe spécialiste de la réparation àdomicile promet 45% d’économiesen prenant en compte les frais directs et indirects d’immobili-sation d’un véhicule d’entreprise.Outre les frais de remise en état,le calcul du coût total de répara-tion de Carméléon comprend l’acheminement du véhicule vers l’atelier et sa récupération,les interruptions d’activité pro-fessionnelle du salarié et le prix deskilomètres parcourus. Un discoursqui devrait convaincre les flottesd’adhérer à la formule de répa-ration par les ateliers mobilesCarméléon.

CONCESSIONNAIRE

BYmyCARs’appuie sur R-MLe groupe de distribution aux1 700 entrées atelier par jour(1,6 Md€ de CA, 44 000 VN et31 000 VO) étend le programmeR-M Productivity à ses dix-septcarrosseries (sur 82 concessions).La mise en place avec le staffBASF va s’étaler de huit à vingt-quatre mois. Le programme per-met d’améliorer les espaces, réor-ganiser les postes et les méthodesde travail, adapter les produits etles équipements, la formationtechnique continue des équipes.Promesse du programme : de 5à 10 % de gain de productivité.

Vite !

Métiers

&MarchésRéseaux 20

Gros plan 22

Carrossiers connectés 24

RéparateursTôliers 26

Peintres 30

Distributeurs Équipementiers 34

Nouveautés atelier 38

Tous les métiers de

la carrosserie

Le spécialiste du vitrage, dansle groupe Parts HoldingEurope (Autodistribution)

depuis 2017, vient de signer unaccord avec Texa pour équiperses 320 centres du RCCS, sonoutil de calibrage pour les Adas.Cette solution, certifiée par leCESVI France, permet de rééqui-librer les caméras des Adas, enVL comme en PL, de façon sta-tique et dynamique. Démarréesfin novembre, des formations dedeux jours au techno-centre duCESVI France à Jaunay-Marigny(86) doivent permettre de formertous les membres du réseau.

S’adapter à la technologie«Plus de 30% des nouveaux véhicules sont déjà commercia-

lisés avec les fonctions de régula-teur de vitesse adaptatif et de freinage automatique d’urgence.Des véhicules qui, dès leurs pre-miers tours de roue, sont exposés

au bris de glace. Les automobi-listes doivent pouvoir trouver descentres capables de changer leur pare-brise en procédant avec compétence et précision au

recalibrage des lidars et radars qui transmettent les informationsde distance et de vitesse aux calculateurs de ces systèmes desécurité », explique Laurent Desrouffet, DG de Mondial Pare-Brise. Le spécialiste annonce qued’ici un an, l’intégralité du réseausera opérationnelle sur le sujet.Une accélération qui s’expliquepar le fait que l’on estime que dès l’an prochain, 80 % des véhicules seront équipés d’Adas.Sans oublier le très convoité marché des flottes dont les véhi-cules affichent d’ores et déjà untaux élevé d’équipements. Enfin,Carglass, le leader du marché vitrage, a depuis quelques moisengagé une forte communica-tion sur le sujet. �

VITRAGE

Mondial Pare-Brise investitdans le calibrage des Adas

T rente-huit carrossiers réfé-rents, dont dix-huit mem-

bres de la commission AD Car-rosserie, et quarante-neuf pourla Mécanique.Cette nouvelle gou-vernance a été voulue par la têtede réseau, qui l’avait annoncéedans le cadre du lancement deson plan « Préférence Clients2022 ». Ainsi, le choix de réfé-rents terrain vient compléter latradition de l’enseignede monterdes commissions métiers animéesconjointement par les réparateurs

et la tête de réseau. Il s’agit pources référents de «renforcer la réflexion, le dialogue et le déploie-ment de notre vision commune»,précise le communiqué AD. Leur mission est autant d’être leporte-voix des adhérents que deplaider la cause du programmenational. La condition sine quanon pour maintenir la proximitélorsque l’on pilote un ensemblefédérant 2000 entreprises, avecà leur tête des entrepreneurs tous patrons chez eux! �

GOUVERNANCE

Les adhérents AD aucœur des décisions

PARTENARIAT

Axial fait coup doublechez Axalta

T rente ans après Spies Hecker,l’enseigne aux 280 ateliers

référence une seconde marquedu fabricant Axalta. Ainsi vients’ajouter Standox. Le 6 mars,Jean-Pierre Ricaud, présidentd’Axial, et Laurent Oliveras, directeur général d’Axalta France,ont signé l’accord en présenced’Adeline Bourdon (vice-prési-dente), Guillaume Lafontaine(administrateur réfèrent auxAchats) et les responsables régio-naux.Outre le fait d’ouvrir de nou-velles marques à leurs adhérents,ce nouveau référencement offre

à Axial un levier pour attirer dansses rangs des carrossiers fidèlesà Standox. Allant dans ce sens,les responsables régionaux Axial,mais aussi Spies Hecker et Stan-dox, ont mis en place une straté-gie commune de conquête. Outre les deux marques dAxalta,sont également référencés chezAxial-Edra: MaxMeyer et Auto-color (PPG) ainsi que Glasurit et R-M (BASF). Une démarchede référencement qui semble gagner du terrain auprès desadhérents du fait «du reposition-nement des marques». �

D’ici le printemps 2020, les 320 centres techniques Mondial Pare-Brisedevront être équipés du dispositif Adas Texa et les équipes formées.

87 réparateurs AD référents vont être la courroie de transmission opéra-tionnelle entre le siège parisien et les 2000 ateliers maillant le territoire.

Jean-Pierre Ricaud (à gauche), président du réseau Axial, et LaurentOliveras, DG d’Axalta Coating Systems France.

Gros plAn Zepros 7 | Avril-Mai 2019

Le design du bâtiment encadré de palmiers res-semble au siège d’une

carrosserie auto, très eloigné d’un atelier de réparation auto-mobile. Et pourtant, les murs de Lecoq Riviera, dans la zoned’activité de Mandelieu (06), abri-tent une carrosserie d’exception.Le groupe Albax – propriétairedes carrosseries Lecoq Paris etRiviera – a investi 2 M€ pouréquiper son atelier aux normesexigées par Ferrari, de l’équipe-ment à la décoration des locaux.Une contrainte qui lui a non seulement permis d’intégrer leclub très fermé des réparateursagréés par le constructeur de Maranello, mais également

Porsche, Bentley, Jaguar et LandRover. Autant de marques trèsprésentes dans le parc automo-bile de la Côte d’Azur. Cependant,la zone de chalandise de LecoqRiviera s’étend à toute la France,en fonction de la disponibilité desateliers agréés par les marquesde luxe. Sans oublier les chan-tiers transmis par la carrosserieLecoq Paris. «Notre activité deréparation haut de gamme gran-dit sûrement. Elle représentaitl’année dernière 25% de notre volume. Nous atteindrons peut-être 50% cette année. À terme,notre objectif est qu’elle atteigneles trois quarts de notre activité,avec un peu d’Albax Premium»,explique Thomas Alunni, direc-teur des opérations des carros-series Lecoq. Il précise que le sitea encore besoin de se faireconnaître. Notamment auprèsdes experts qui n’hésitent pas àenvoyer directement les véhiculesaux concessionnaires, «alors que nos prix sont 20 à 30% moins élevés et que nous sous-traitonsleurs réparations». À noter queles tarifs affichés sont tout demême 50% plus élevés que chezles carrossiers « classiques ».

Équipe tirée vers le hautLa conjugaison de cette doubleculture de réparation courante et

d’exception présente des atouts.La carrosserie traditionnelle apporte une organisation opti-misée – qui manque souvent auxateliers de restauration et de super-cars – tandis que la répa-ration haut de gamme est exi-geante techniquement et quali-tativement. «Nous savons menerde grosses réparations sans nousperdre en chemin. Tandis que leluxe nous amène un savoir-fairesur la peinture et les matériauxspéciaux. Ce sont deux mondesqui se parlent», résume GillesAlunni, directeur de Lecoq Rivieraet Albax Côte-d’Azur. Une spé-cificité qui tire les équipes vers le haut. Ainsi, le chef d’atelier, adjoint de direction, est un tôlierformeur initialement employédans le réseau Albax, puis chezLecoq Paris. Il est descendu de lacapitale pour prendreen main l’équipe azu-réenne. Rare Françaisà avoir été agrééTesla, spécialiste del’aluminium, il estégalement référenttechnique et forma-teur, en plus de sonactivité de productif.Ses compagnonsdoivent eux aussi seformer régulière-ment aux techniquespréconisées par lesconstructeurs pour acquérir unsavoir-faire de pointe – quiéchappe de plus en plus à la ma-jorité des experts auto. Car tel estle prix à payer pour conserver les agréments de constructeursde plus en plus sélectifs. �

Lecoq Riviera: une c

CLIENTÈLE.

Les exigences du haut de gamme«Souvent, les propriétaires de véhicules premium sont beaucoup plus attachés à leur voiture que les clients traditionnels. Pour eux, il s’agit davantage qu’un simple moyen de déplacement. Ils possè-

dent une voiture-plaisir, dans la continuité de leur maison, synonyme d’évasion et de liberté.Ils veulent en profiter et sont touchés lorsqu’elleest endommagée», affirme Thomas Alunni. Il faut donc quasiment les traiter comme un médecin le fait avec son patient, avec psycho-logie et bienveillance, pour éviter des rapportsconflictuels. Tout au long du chantier, ils sontdonc informés par SMS, mail et téléphone de l’état de l’avancée des travaux jusqu’à ce qu’ilretrouve son état d’origine… Pour une facturede 50000 à 200000 €.

Les clients sont accueillis dans un cadre répondant aux critères de Ferrari.Au-dessus d’eux, 250 m2 de bureaux lounge accueillent régulièrement les évè-nements des entreprises et clubs automobiles locaux, ainsi que les réunions du groupe Albax.

22AUTOCARROSSERIE Rubrique réalisée par [email protected]

2

Indispensable pour réparer les carrosseries en alu, une zone Atex accueilleces opérations très techniques.

8

La carrosserie compte quatre marbres positifs et trois modèles électroniquespour redresser les structures… chaque constructeur premium imposant des marques spécifiques.

9

• Création : 1967 (installé depuis 2005 sur le site actuel)

• 34 salariés (dont 10 admi-nistratifs, 4 convoyeurs, 8 peintres, 10 tôliers, 2 mécaniciens)

• 5 000 m2 de carrosserie(dont 2 800 m2 d’atelier)

• 4 200 véhicules réparéschaque année

• 70 véhicules de courtoisie

• 4,18 M€ de CA en 2018

REPÈRES

Un choc à plus de 28000 € de pièce et peinture…

Dédié à la restauration et aux véhicules haut de gamme, le fleuron dugroupe Albax, créé par Max Alunni, est géré par Thomas et Gilles Alunni.

Zepros 7 | Avril-Mai 2019 GROS PLAN

carrosserie entre deux mondes23AUTOCARROSSERIE

Les 2800m2d’ateliercomprennent un espacemécanique de 200 m2,1 600 m2 pour la car-rosserie dont 750 m2

dédiés à la restauratione t 1 0 0 0 m 2 p o u r l a peinture.

1

7

À l’entrée de l’atelier,avoisinant l’espace de livrai-son, une zone de diagnosticaccueille les véhicules à réparer. Certains construc-teurs comme Porsche exigentqu’ils soient intégralementmesurés avant d’entamertoute réparation.

Une zone est réservée à la réparation des véhicules élec-triques et hybrides. Plusieurs compagnons ont été formés et habilités pour réaliser ce type d’intervention, conformémentà la réglementation.

Les peintures tri-couches et quadri-couches sont courantes.Elles sont réalisées dans unezone comprenant des aires de préparation dotées de systèmes aspirants et de séchage IRT, ainsique deux cabines de peinture dotées de ponts élévateurs… Sans oublier une zone de finition.

La carrosserie Lecoq appartient au groupe Albax, initiateur du concept de carrosserie rapide en 1978. Il compte quinze points de vente (neuf dans les Alpes-Maritimes et six en Ile-de-France). Ses 230 salariés ont réalisé un CA de 27 M€ l’année dernière.

La coexistence des activités Albax et Lecoq ouvre les compagnons à des techniques pointues, en soudure notamment. Mais certains doivent aussi être bridés sur les réparations courantes, tandisqu’ils peuvent prendre davantage de temps pour réparer les véhicules de luxe…

6

5

3

4

DIGITAL Zepros 7 | Avril-Mai 201924CARROSSERIE

Carrossiers connectésLes outils digitaux se généralisent. Les SSII, les équipementiers, les organismes de formation… ne cessent d’innover

pour vous proposer de nouveaux formats plus ludiques, plus précis… et en ligne. Zepros Métiers Carrosserievous décrypte ces nouvelles offres.

D epuis un an, la nouvelleplateforme d’intermé-diation entre carros-

siers indépendants et gestion-naires de f lottes proposed’apporter des affaires aux répa-rateurs. Autogriff a été fondéepar Franck Keller, ancien conces-sionnaire et dirigeant d’une car-rosserie à Obernai (67). À partirde vidéos prises par le conducteur,sa nouvelle entreprise assure l’expertise – grâce à six expertsde l’entreprise – et le chiffraged’un sinistre, avant de l’aiguillervers le réparateur le plus proche,dans un rayon de 15 kilomètres.Elle a donc noué des partenariatsavec 460 carrossiers. Mais Auto-griff recrute encore « de bons

réparateurs » pour affiner sonmaillage. « Notre but est de leurenvoyer du travail en fonction deleur implication, dans le respectdes délais notamment », préciseFranck Keller. Il leur propose des taux horaires de 55 à 65 € –sur des chantiers pour lesquelsils n’ont pas à effectuer de gestionde sinistre. Ses partenaires nepaient ni abonnement, ni cotisa-tion. Autogriff se rémunère avecune commission de 5 à 15 % surla facture des dossiers… Le pure-player strasbourgeois proposeégalement ses services dans lecadre de la location longue durée,avant restitution du véhicule.« Nous avons calculé que nouspermettons d’économiser environ

4 h 40 min. sur la gestion de sinistre, jusqu’à 61% sur la facturedes gestionnaires de flottes… Tandis que les clients restituantleur véhicule économisent 414€»,

affirme son dirigeant. S’il con-centre pour l’instant son atten-tion sur les flottes, à terme le dirigeant pense ouvrir ses ser-vices aux particuliers. �

DIGITALISATION

Aniel propose la signatureélectroniqueDans le cadre de la multiplicationdes outils digitaux proposés à saclientèle depuis janvier, un tiersdes 5000 clients actifs du dis-tributeur ont adopté la signatureélectronique pour valider leur RFA.Cela a été rendu possible parl’adoption du logiciel de CRM(gestion de client) Salesforce.Celui-ci permet à ses forcescommerciales de mener diversescampagnes vers sa clientèle.

E-COMMERCE

Oscaro règle ses facturesAprès une fin d’année au borddu dépôt de bilan, des facturesen souffrance et finalement un rachat en novembre par PartsHolding Europe, le site Internetsemble aborder 2019 plus saine-ment. Selon l’UFC-Que Choisir,la nouvelle direction aurait soldéen janvier l’ensemble des litigesl’opposant à des milliers declients en attente de rembour-sement. Il aurait égalementépongé ses dettes auprès deses fournisseurs.

FORMATION

DAF ConseildéménageEn fin d’année dernière, l’incon-tournable acteur en solutionsde formation et numérique adéménagé son siège social sur un nouveau site implanté àLisses (91). Bâtis sur un terrainde 2000 m2, ses locaux occu-pent une surface totale de800 m2. En agrandissant sasuperficie, il a non seulementpu ouvrir 200m2d’atelier dédiésà la formation, mais égalementaccueillir l’équipe de sa filialeinformatique Absymédias, auxmanettes du développementdes solutions Web et mobiles.

Vite !

PLATEFORME

Five Star géolocaliseses adhérents

D epuis novembre dernier, le réseau de carrosseries

accolé à Axalta a lancé un servicedigital permettant aux automo-bilistes et gestionnaires de flottesde localiser ses membres. Pource service attendu, Five Star s’estappuyé sur le groupe Solocal,spécialisé dans les technologiesde réseau. Son application StoreLocator Five Star – disponible surApple et Androïd – localise son

utilisateur (ayantactivé la fonctiongéolocalisation deson smartphone).Elle lui indique les carrossiers duréseau les plusproches de sa position en affi-chant leurs coor-

données, adresses, horaires, etc.L’accès aux réparateurs est ainsisimplifié (notamment pour lesapporteurs d’affaires). Avantagepour les carrossiers: visualiserles visiteurs intéressés… La têtede réseau précise que ce servicedevrait prochainement être complété par des fonctionnalitéssupplémentaires, comme les devis personnalisés et la prise de rendez-vous en ligne. �

L’idée du service proposé par Autogriff est née d’un besoin de FranckKeller lorsqu’il gérait la carrosserie familiale.


Les carrossiers du réseau personnalisent peu à peule nouveau service de géolocalisation de Five Star.

INTERMÉDIATION

Autogriff recrute descarrossiers

Tchek a lancéune levée defonds pour exporter sonportique enAllemagne,Italie et au Royaume-Uni.

DIAGNOSTIC

Tchek: 5 secondes pourdétecter un sinistreA près trois ans de R&D,

la start-up marseillaiseteste en conditions réelles sonscanner intelligent de carrosseriedepuis l’année dernière en Ile-de-France, Rhône-Alpes et Paca. Au total, 20000 véhicules ontdéjà été inspectés et analysés par son dispositif. L’outil détecteen cinq secondes les sinistres sur la carrosserie. Il photographiele véhicule sous tous les angles,avec des objectifs restituant unetaille de pixel jusqu’à 1 mm et untraitement de luminosité breveté.

Il analyse les dommages en lescomparant avec une précédenteinspection, les localise et effectueleur chiffrage automatiquement.Il génère ensuite un diagnosticdématérialisé, avec rapport desdégâts et photos. Désormais,Tchek passe à la vitesse supé-rieure en visant les concession-naires, rénovateurs de VO, ges-tionnaires de flottes, loueurs… Il rejoint ainsi sur ce nouveaumarché celui de WeProov, récem-ment présenté par le groupe Bernard au CES de Las Vegas. �


«Les professionnels del’auto, et les carrossiersen particulier, sont de

plus en plus soumis aux pressionscommerciales, notamment auxservices exigés par les assurances.Ils ont de plus en plus souvent besoin d’être accompagnés. C’està partir de ce constat que nousavons créé CarFormance», expliqueFabrice Gressent, dirigeant de cette nouvelle entreprise deconseil. Créée en octobre dernier,elle est née de la rencontre d’uneéquipe issue du secteur de la réparation (carrosserie, fabri-cant de peinture, concession). Leurs expériences croisées leurpermettent de proposer aux distributeurs et aux réparateursde les épauler sur quatre grandsaxes : commercial, technique, financier et communication.Comment améliorer la producti-

vité de mon atelier? Quelles sontmes diversifications possibles?Faut-il que j’investisse dans unrobot de séchage? Comment financer un investissement important? Comment améliorerma communication dans mazone de chalandise?... Un travail

d’éclairage pour aider les entre-prises à progresser. Elle entameson assistance en effectuant uneimmersion dans l’entreprise, aucours de laquelle elle identifie lespoints d’amélioration puis fournitun tableau de bord de suivi d’activité. Ensuite, CarFormance

garde un contact régulier par visio-conférence. Ses forfaits journalierssont adaptés en fonction de lataille de ses clients. Le cabinet deconseil a déjà entamé son acti-vité auprès de plusieurs répara-teurs, de Paris à Périgueux, ainsiqu’avec un fabricant de peinture.�

TECHNIQUE

Le Cesvi informesur le collageLe technocentre de Poitiers (86)a organisé une journée techniquesur le thème «Collage structur-al et réparation carrosserie ».Son partenaire Henkel a présen-té aux 80 participants différentesméthodes de réparation. Ils ontpu observer divers procédés decollage de la structure de la car-rosserie et du pare-brise, de ré-paration des plastiques, ainsique de protection anticorrosionen reproduisant la structure desconstructeurs.

OLYMPIADES

Préparatifs en cours

Futur représentant de la Franceen tôlerie-carrosserie à la finalede Kazan (Russie), ArnaudMarandet a entamé sa prépara-tion à cinq mois de l’épreuve.L’entraînement spécifique à saprofession est mené par des for-mateurs enseignants et techni-ciens de partenaires fournisseurs(3M…). En parallèle, il suit unepréparation physique et mentaleavec les 40 autres champions. En plus de forger l’esprit d’équipe,d’anciens compétiteurs et sportifsde haut niveau leur apprennentà se dépasser.

ALUMINUM

Jaguar LandRover recycleLe constructeur haut de gammeutilise 180000 tonnes d’alumi-nium par an. Cher, mais facile àrecycler, ce métal est très éner-givore à produire. Cela a pousséJaguar Land Rover à lancer sonprogramme Reality. Celui-ci viseà récupérer les pièces des véhi-cules en fin de vie pour les fondreavec de l’aluminium vierge etfabriquer de nouveaux modèles.La généralisation de ce procédétesté avec les prototypes deJaguar I-Pace réduira l’impact environnemental du constructeur.

Vite !CONSEIL

CarFormance épaule la gestion des réparateurs

TÔLIERS Zepros 7 | Avril-Mai 201926CARROSSERIE

L es réparateurs peuvent désormais s’approvisionner

auprès de l’enseigne « Web-to-Shop » du Groupe Ferron.Ailes, portières et garnitures viennent ainsi compléter l’offredu site jusqu’ici exclusivementaxé sur les accessoires, la piècemécanique, l’outillage et les pneu-

matiques pour grand public etprofessionnels. Synergie degroupe oblige, cet adhérent Précisium s’approvisionne au-près de Saint Amand - ServiceFrance, appartenant à la galaxieAlliance Automotive Group. Le site assure leur service après-vente en cas de retour. Toutefois,la spécificité et l’encombrementdes pièces contraignent Pièces-EtPneus.com à prendre les commandes et à les livrer uni-quement dans l’un de leurs quatorze magasins. Le maillagedevrait rapidement passer à dix-huit comptoirs avec quatreouverts en franchise (Agen, Nice,Rouen et Saint-Brieuc) et un cinquième à Nîmes (en propre).L’ouverture de magasins phy-siques, parallèlement au dé-ploiement d’une gamme desti-née aux carrossiers, concrétise la volonté de l’enseigne d’accé-lérer son développement. �

APPROVISIONNEMENT

PiècesEtPneus penseaussi aux carrossiers

P lus de 794000 interven-tions de remplacement

d’une seule optique ont été réa-lisées en 2017 sur des véhiculesparticuliers, estime une étudeGiPA*. Cette observation induitqu’autant de prestations de réno-vation de phare sont possiblespour remettre à neuf le secondphare d’origine. Parallèlement, le groupe d’étude de marché évalue à 620000 le nombred’autos roulant avec des optiquesendommagées. Il s’agit dudeuxième plus important motifde contre-visite (8,8% des cas)post-contrôle technique. Il ne représente pourtant que 3% desentrées atelier avant ou après cetexamen réglementaire obliga-toire. Par ailleurs, trois quarts des chocs mineurs ne sont pasréparés par les particuliers. Une manne donc! Et pourtant,seul un carrossier sur cinq pro-pose des forfaits de carrosserie

rapide, sur lesquels 72% d’entreeux ne communiquent pas… On mesure le potentiel commer-cial existant pour les réparateursproposant une formule de réno-vation d’optique. Cette étudedonne aussi raison aux réseauxencourageant leurs adhérents às’orienter vers le smart repair. �* Commandée par AkzoNobel et calculéeà partir d’un échantillon de 3906 per-sonnes interrogées, pour le parc roulantfrançais de 31,2millions de VP.

DIVERSIFICATION

Le filon de la rénovationd’optique à exploiter

L’étude GiPA a été commandéepar AkzoNobel, qui se lance dansla rénovation d’optique avec sonaérosol Autoclear Lights.

De gauche à droite, l’équipe dirigeante : Jérôme Malherbe, René Gutierrez, Daniel Cygan et Fabrice Gressent.

Lancée en 2009, l’enseigne a pro-gressivement additionné sesgammes et prévoit d’en aligner de nouvelles d’ici fin 2019.

Rubrique réalisée par Martial Burat

BANC D’ESSAI Zepros 7 | Avril-Mai 201928AUTOCARROSSERIE

• Économies de produits (- 20 %), d’énergie (chauffage cabine), de temps (- 15 %).

• Facilité d’application (jet précis, absence de brouillard).• Réduction de la pression de pistolage.

+ -

De l’azote

RéglerUne fois installée et mise sous tension, régler à 60°C(+/- 2 °C) la température de sortie de l’azote ioniséealimentant les outils (pistolet, accélérateur de

séchage) .C e l l e - c i définit unetempératurede 20 à 22 °C à l’extrémité du tuyau alimentant le pistolet.

Pour la pression d’air d’arrivée à la machine, elle doit atteindre 6 bars au minimum. Elle conditionne la pression de l’azote en sortie.

3

• Le prix, mais les avantages sont tels que la rentabilité est vite au rendez-vous.

PrincipeLa station Nitrotherm Spray concentre l’azote contenu dans l’air com-primé et l’utilise comme fluide porteur durant toutes les phases d’appli-cation de tous les produits peinture – bases aqueuses et solvantées, primaires et apprêts – ainsi que tous les types de vernis de finition. L’azoteest un gaz inerte et anhydre. Par la régulation de son fluide, il stabilise l’humidité et la température – deux variables jusqu’à aujourd’hui incontrôlables. L’application est effectuée dans les mêmes conditionsqu’avec l’air comprimé traditionnel, quel que soit le moment de la jour-née ou l’environnement climatique, la température, etc.

1

Régler la cabine à 19 °C

Avec ce matériel, il n’est pas nécessaire d’avoirune température supérieure à 19 °C dans la cabine lors de la pulvérisation des produits,quels qu’ils soient.

5

InstallerLa station se raccorde directement à un réseaud’air, sans modification des installations exis-tantes. Il faut seulement s’assurer que le dia-mètre intérieur du tuyau d’alimentation estsuffisant (16 mm). Elle est raccordée égale-ment à une alimentation électrique de 230V.Non ATEX, la station doit être installée à l’exté-rieur de la cabine de peinture et hors du labo-ratoire. Seul le tuyau alimentant les pistoletsest conforme à cette norme.

2

Ioniser l’azoteAvec le bouton dédié « ionisation » sur la façade de lastation, l’opérateur peut, en le positionnant sur + ou –,modifier la structure électrique de l’azote en le char-geant positivement ou négativement, en ajoutant ou supprimant des ions. En chargeant l’azote en ionspositifs – ce qui est conseillé – un phénomène éliminel’électricité statique dans la cabine de peinture lors dela pulvérisation. Car elle est chargée en ions négatifs,phénomène généré par sa ventilation.

4 PulvériserRégler les pressions d’air à la crosse des pistolets – 1,3 bar pour le HVLP 5500 X muni d’une buse de 1,2 cm de diamètre pour appliquer la base et 1,6 bar pour le pistolet RP 5500 X avec unebuse de 1,6. Les produits peuvent être appliqués. Il faut aussi laisser l’air s’échapper en appuyant sur la gâchette du pistolet durant 1 minute environ,l e t e m p s q u e l ’ a i rcontenu dans le tuyausoit évacué et remplacépar l’azote. Deux passes(un voile une couche ouune couche un voile)suffisent car les produitssont projetés avec un jetpuissant, précis, bien délimité et sans faire debrouillard. Cela a poureffet d’augmenter sen-siblement le taux detransfert du pistolet et de réduire considéra-blement la quantité deproduits (au moins 20%)consommée.

6

La qualité de l’air alimentant les pistolets de peinture reste la préoccupation majeure des peintres. SGI SATA relève ce défi avecsa station Nitrotherm Spray produisant de l’azote, que Zepros a testée pour vous. Ce gaz inerte apporte toutes les garanties de qualité d’application et d’économies sur tous les maillons de la chaîne.

Zepros 7 | Avril-Mai 2019 BANC D’ESSAI 29AUTOCARROSSERIE

AVIS DE PRO

ou rien!Un jet précis pour les raccords noyés

Avec un jet bien formé et très précis, pour un raccord noyé par exemple, le peintre peut aisément ajuster avec précision la zone à traiter sans empiéter les alentours. Grâce à l’absence de brouillard déposé, l’économie de produit est sensible et le temps de polylus-trage est réduit une fois la réparation effectuée.

Le matériel

Vivons caché pour ne pas être la cible des apporteurs d’affaire !Les assureurs mettent de plus en plus la pression sur les carrossiers pourfaire baisser le prix de leurs interventions (taux horaire, prix des ingrédientspeinture, ristourne sur les factures, les pièces, etc.). Cette situation devientinvivable pour les professionnels… Au point que lorsqu’ils investissent dans des matériels performants, ils ne souhaitent surtout pas le faire savoir.Ceux-ci leur permettent pourtant de continuer à produire un travail de qualité (et aux normes), de répondre aux nouvelles technologies des véhicules, de gagner en productivité et de faire des économies d’énergie. À une exception près (lire page 12), c’est à l’unisson que les cinq pros que nousavons souhaité faire témoigner nous ont dit : «Si j’annonce que je viens d’acquérir un outil, un matériel qui me fait gagner du temps, des produits,etc., les assureurs vont me tomber dessus pour gratter les prix. J’ai donc décidé de rester caché, mais en investissant souvent beaucoup d’argent dans des outils qui me permettent de faire de la qualité.»

La Nitrotherm Spray est un meuble de 115 kgpour des dimensions de 147 x 60 x et 45 cm.Le système de traitement d’air fournit del’azote ionisée retenue dans une cuve tam-pon sous pression (entre 5,3 et 10,5 bars) selon la pression d’entrée de l’air, qui doit êtreau minimum de 6 bars. Elle dispose d’unesérie de filtres: un séparateur de condensats,un déshuileur, un filtre à charbon actif et un autre déshydratant et séchant qui doi-vent être remplacés toutes les 2000 heures.Un compteur situé dans le tableau de com-mande au côté des indicateurs de pressionde l’air, de la température de l’azote etc.,comptabilise le temps de fonctionnement.Enfin, un tuyau à la norme ATEX de 13 mètresen caoutchouc souple et intégrant une résistance chauffante raccorde la machineaux pistolets et autres sécheurs rapides. L’ensemble est vendu 19816 € HT ou en leasing à 400 € par mois durant 60 mois.

Accélérer le séchage

Après l’application de la base ou entre deux passes, un séchage rapide peut êtreeffectué avec un accélérateur. Alimenté en air avec l’azote à 21 °C, le matage de la base est vite atteint afin d’appliquer la seconde couche qui, elle aussi, pourraêtre « matée » de la même façon, avant d’appliquer ensuite le vernis. Ce procédépermet de gagner du temps et évite de mettre la cabine en chantier.

87


«Notre concept est pourl’instant le procédé le plus rapide sur le

marché», affirme Laurent Oliveras,directeur général d’Axalta France.Ce système « Énergie ultraper-formance » devrait être déclinédans les trois marques premiumdu fabricant de peinture : Cro-max, Spies Hecker et Standox. Il exploite un système digital avecWiFi, tablette et spectro intégré,le Phoenix Cloud, plus rapide etplus fiable que le teintier pour lecontretypage, certifie le fabricant.Surtout, il repose sur une gammede bases, d’apprêts et de vernisséchant de 40 à 80 minutes, selon que l’on chauffe à 60 ou

40 °C la cabine de peinture, ou qu’ils sèchent à l’air libre…Cette flexibilité est destinée à lafois aux carrossiers traitant degros volumes ou ceux mettant

l’accent sur l’environnement etles économies d’énergie avec des flux plus limités, ainsi qu’aux activités de carrosserie rapide. Il vise aussi les réseaux de construc-

teurs haut de gamme pour leuractivité VO, les spécialistes de laremise en état de véhicules enLOA… Les performances de cesproduits reposent sur des tech-nologies «mouillé sur mouillé ».Ce principe a été apparemmentplus compliqué à mettre au pointpour les apprêts que pour lesbases et vernis lors de la phasede R&D… Un domaine dans le-quel le fabricant porte des effortsimportants, avec 1400 techni-ciens dédiés dans trois centresde recherche mondiaux (lirepage 4). Car «nous voulons êtrel’entreprise de peinture qui innovele plus en carrosserie-peinture»,précise Laurent Oliveras. �

PEINTRES Zepros 7 | Avril-Mai 201930CARROSSERIE

FORMATION

PPG présente sonprogramme 2019

Le planning des formations PPGa été publié. Elles seront dis-pensées à Gennevilliers, Lyon,Nantes, Marseille et Poitiers.Elles visent les distributeurs(techniciens et commerciaux)et les carrossiers utilisant lesproduits PPG. Ces sessions dedeux à trois jours rassemblentquatre à quatorze personnespour un menu varié : applicationde vernis spéciaux (mat, multi-texturé et tri-couche), carros-serie rapide… Des formations«à la carte» suivant les besoinsde chacun peuvent les compléter.

OLYMPIADES

Glasurit prépareles athlètesLes champions de peinture auto consacrés à la finale desOlympiades des Métiers de Caenont débuté leur entraînementtechnique en février. AnthonyBourgeade et son suppléant,Hugo Bouvier, ont perfectionnéleurs gestes d’application pendant une semaine au centrede formation Glasurit de Mon-tataire : base bi-couche et tri-couche, vernis mat et texturé,apprêt mouillé sur mouillé, tech-nique de spot repair… Objectif :le podium à Kazan (Russie) enaoût prochain.

CABINE

Une Raptor CMCaux portes de la capitaleSeuls trois ateliers français sont équipés de la dernièregénération de cabine de pein-ture 100% électrique du fabri-cant italien CMC. Le dernier endate est le nouveau site de la carrosserie Gomes, à Palaiseau(91). Enthousiaste, le répara-teur affirme que la Raptor luipermet d’optimiser sa consom-mation d’énergie, tout en restantperformant. Pour Italcan, dis-tributeur français de la mar-que, il s’agit d’une belle vitrinefrancilienne, après celle de l’Institut des métiers de Cler-mont-Ferrand (63).

Vite !NOUVELLE TECHNOLOGIE

Axalta lance un procédéultrarapide et polyvalent

Un technicien de Carméléon fait durcir l’apprêt UV AkzoNobel avec la lampeTesla Cure, qui lui permet de poncer l’élément peu après application.

« Certaines actions de sécurité sont efficaces, simples et rapides à mettreen place », indique Florent Kuchna, responsable HSE de BASF.

HYGIÈNE ET SÉCURITÉ

BASF accompagne lescarrossiers dans l’atelier

L e fabricant de peinture néer-landais s’adapte à la montée

en puissance de la carrosserie rapide. AkzoNobel présente ainsitrois nouveautés : un apprêt UV,un vernis et un produit de réno-vation de phare. Point commun :la rapidité et la simplicité de leurmise en œuvre. Le premier estdestiné aux petites et moyennesretouches de peinture. Disponibleen deux teintes de gris, il per-mettrait d’économiser jusqu’à50 % de peinture. Surtout, il durcit en 5 minutes sous UV.Tandis qu’en recourant à la lampeUV Tesla Cure LED, une retouche

sèche en seulement 30 secondeset un demi-panneau en deux minutes… De son côté, le vernisAutoclear Aerodry, accompagnéde deux durcisseurs, sèche en 45 minutes à température am-biante (20 °C) ou en 5 minutes à 60°C. Ces propriétés permet-tent aux carrossiers de gagnerdu temps, de l’argent et de lamain-d’œuvre. Ils devraient pou-voir essayer ces produits dans les prochains mois. Carméléon,le spécialiste de la réparation mobile, l’a déjà testé et sembleintéressé pour son activité sur les parcs de flottes. �

CARROSSERIE RAPIDE

AkzoNobel prône aussi la rapidité

Axalta commercialisera les produits de peinture à la base de son nouveauconcept à partir du second trimestre 2019.

L e fabricant allemand de pro-duits de peinture propose

des audits personnalisés à sesclients sur les bonnes pratiques,le risque chimique et l’impact environnemental. Auditeurs etconsultants de BASF peuventégalement accompagner les carrossiers dans leurs démarchesde prévention, au-delà du seulport des EPI. Le groupe englo-bant les marques R-M et Gla-surit promeut ainsi une culturede la sécurité autour de la pein-ture. Celle-ci passe par une chartepour ses salariés et clients, accompagnée de réunions desensibilisation et d’information.

Pour appuyer ces actions, BASFa aussi nommé Florent Kuchnaen tant que chef de projet hygiène, sécurité et environne-ment. « Instaurer une culture de la sécurité est un projet sur lelong terme qui nécessite des res-sources pour un déploiement efficace », affirme-t-il. Mais cettetendance peut aussi accompa-gner la mutation des métiers.Ainsi, le fabricant affirme que lanumérisation des activités dupeintre et du distributeur spé-cialisé va dans ce sens. Elle lesrend plus souples et plus effi-caces, en abolissant leurs tâchesà faible valeur ajoutée. �

Rubrique réalisée par Martial Burat

TUTO DU PRO Zepros 7 |Avril-Mai 201932AUTOCARROSSERIE

Débosselage sans peinture… un sa Le débosselage sans peinture (DSP) est une technique très au point. En revanche, une forma-tion s’impose pour acquérir les notions de base sur la technologie des matériaux, la maîtrisedes outils, l’analyse des défauts et les techniques à appliquer… Tout en sachant lire et inter-préter les jeux et reflets de la lumière.

La bosse présente mille facettes à décrypter. Chacune a sa particularité (forme,profondeur, avec ou sans pic), son emplacement (surface plane, coin, arête…).Il faut aussi déterminer la matière de l’élément (acier, alliage), son épaisseur,prendre en compte la fonction de l’élément lui-même (porte, brancard…). Et enfin,définir et trouver la voie d’accès pour passer l’outil de DSP.

Pour atteindre la zone à débosseler avec un outil, le technicien doit souvent déposer des garnissages intérieurs (capot, custode, pavillon…). Ensuite, il accèdeà cette zone avec l’outil en se faufilant, entre renforts et doublures, dans des ori-fices existants… voire en faisant un trou.

• Le dégarnissage : cette opération doit être réa-lisée sans détériorer l’élément garnissant. Cela peutêtre une toile collée (sur un pavillon) ou des élé-ments en plastique, maintenus avec des agrafes,qui cassent. Il faut donc être prévoyant !• Faire un trou : si l’accès à la bosse est impos-sible par les passages existants, il faut percer. Dans ce cas, cher-cher l’endroit leplus proche de la bosse et percerle renfort, la dou-

blure, à un diamètre suffisant pour passer l’outil, en prenant garde de ne pas endom-mager les alentours. Une fois la bosse remiseen forme, ne pas oublier de « boucher » ce trouavec un obturateur, après nettoyage des co-peaux de métal et réalisation d’un traitementantirouille.

Accéder aux bosses3

Pour exercer le DSP,une impor tante palette d’outils estindispensable : cro-c h e t s , b a r r e s ,lampes, ventouses,pistolet à colle, ma-chine à induction,peckers, pinces àdébosseler, massesà i n e r t i e , e t c . Il existe des kits dedépart d’une quin-zaine de pièces, debarres et autres cro-chets… Ils serontenrichis au fur et à mesure en fonction des besoins.Finalement, la caisse à outils du débosseleur com-prendra plus d’une quarantaine de pièces. Certainesinterventions nécessitent leur modification par letechnicien lui-même.

Appelées boards, ces sources de lumière révèlent lesbosses. Disponibles en plusieurs versions – à monoou multibandes noires ou à ombres et lumières – ils permettent de « lire » les bosses. La diffusion

de la lumière, lesformes et brouil-lards des l ignesd’ombre sont au-tant d’indicationsqui évoluent, aufur et à mesure del’action du techni-cien repoussant lecreux de la bosse.

L’activité de DSP n’impose pas de protection spécifique. En re-vanche, les contorsions et les efforts avec les poignées et lesbras sont importants. Des gants adaptés assurant un bon gripavec les poignées des outils sont conseillés, tout comme unmini-escabeau pour les opérations sur pavillons par exemple.

EPI

Analyser les déformations et bosses1 Quel kit de base ?2

L’indispensable board4

Zepros 7 | Avril-Mai 2019 TUTO DU PRO 33AUTOCARROSSERIE

avoir-faire qui ne s’improvise pas

Surtout ne pas inter-venir en DSP sur undommage dont le filmpeinture est fissuré ou marqué en pro-fondeur. Dans le pre-mier cas, la craque-lure s’accentuera au fil des pressions dedébosselage et néces-sitera une opéra-tion de retouche peinture pour éviterun foyer d’oxydation.Dans le second cas,même si la bosse estparfaitement traitée,l’intervention resteravisible.

Erre

ur

fata

le!

L e d é b o s s e l e u r choisit l’outil selon la nature de la bosse,sa forme ( ronde,longue), sa profon-deur, son emplace-ment, son accessibi-lité et la matière àredresser (tôle acier,alliage). Toute unepalette de barres derallonges et d’em-bouts est à sa dispo-

sition. Il peut aussi modifier un outil pour un besoin spécifique –certains sont d’ailleurs adaptables.

À propos des embouts : en inox, plastique, téflon, pointus, ronds,etc., chaque embout à son importance pour appliquer la bonnepoussée avec précision. Ils sont choisis en fonctionde la lecture réalisée avec le board. Par exemple, pourressortir une bosse pointue,opter pour un embout éga-lement pointu en inox, l’élas-ticité de la tôle étant réduite.Pour une bosse large et molle,utiliser un embout rond etsouple en téflon ; la pousséesera plus large avec une cer-taine élasticité.

À chaque configuration son outil

Pour une bosse molle, ronde et avec del’élasticité, appliquer la technique « escar-got » en effectuant des poussées succes-sives sur toute la surface. La première s’applique au centre et les autres en suivantune spirale vers l’extérieur, en coquille d’escargot, jusqu’à annulation du défaut.• « Sortir » une bosse par collage de plotsOn emploie ce système pour des petites et moyennes bosses peu profondes dansdes endroits difficiles d’accès (brancards,montants de pare-brise…). On colle dans le creux de la bosse des plots ou ventousesde diamètre différent (12 à 32 mm) selonl’importance de la bosse. Le collage est effectué avec de la colle en bâton, extrudéeavec un pistolet chauffant. Ensuite, on opère

avec un marteau à inertie ou une pince à « tirer ». Cette dernière est conseillée car elle permet des efforts importants, progressifs, sans à-coups.• Le pecker pour la finitionAprès avoir « repoussé » une bosse, il fautjouer du pecker (sorte de pointeau) pour obtenir une finition impeccable, en

repoussant les petits picots résiduels. Ces outils en plastique, pointus ou avec embouts caoutchouc ronds, permettentd’agir selon la taille et la proéminence de la déformation. Par exemple, on redescenddes gonflements créés après avoir sorti de grosses bosses avec des petits peckersen caoutchouc.

Le DSP requiert unsavant mélange depersévérance, de dextérité, de maîtriseet de calme, pour appréhender les zonesd’action et doser laforce à appliquer sur

la tôle. L’art du DSP consiste à jongler avec ses propriétés sans jamais dépasser les limites de« rupture ». Le débosselage impose une formationinitiale et une pratique régulière pour garder lamain… Puis de s’autoformer et suivre les évolutionsdes véhicules (formes, matériaux nouveaux…). Concrètement, c’est en débosselant qu’on devientun bon débosseleur !

Le bon geste

Appliquer la technique « escargot »

Les points d’appuides outils (barres,crochets, tiges…),notamment ceuxde tail le longue,sont indispensablespour ajuster l’en-droit où doit êtreappliquée la pres-sion… Mais aussiafin que l’opérateurdispose de suffisamment de force pour être efficace. Pourcela, ces appuis peuvent être obtenus avec des crochets,des chaînes… accrochés dans des trous, des renforts.

Trouver le bon levier6

5

7


«Nous réalisons 75% denotre business sur letiers sud de la France.

Nous avons donc un potentiel de développement énorme sur le reste de l’Hexagone», affirmeBenoît Tanguy, directeur générald’Aniel. Le distributeur toulon-nais appartenant au groupe Faubourg prépare donc l’im-plantation d’une plateforme de14 000 m2 en Ile-de-France. Celle-ci permettra de raccourcirses délais de livraison pour les réparateurs de la moitié nord dupays. Parallèlement à ce projet, il mise à la fois sur les outils digi-taux et un positionnement de« one-stop-shop », pour rester

disruptif face aux autres acteursdu marché de la pièce. Ainsi, à lasuite du lancement de Market-PlacebyAniel en novembre der-nier, Aniel semble remporter sonpari avec le basculement de 80%de sa clientèle vers sa place demarché en ligne. Tandis que plusde 800 nouveaux clients s’y sontégalement inscrits depuis sonlancement… Des résultats quipoussent Aniel à penser à la développer à l’international (enAmérique du Nord et du Sud).

Marque maison pousséeAutre levier, sa marque privée deconsommables peinture Forthe-BodyShops (FBS) lancée l’an der-

nier… et qui progresse. Celle-ciest née à la fois pour répondreaux besoins des dix carros-series Serenicar (membres de Faubourg) et pour revaloriser le coûteux transport de pièces,en élargissant l’offre du panier.Objectif: passer des 300000 €

de CA l’année dernière à 800000€cette année et 1 M€ en 2020…Le spécialiste de la pièce pour-suit ainsi une stratégie qui lui apermis de quintupler ses chiffresen neuf ans, avec aujourd’hui un CA de 25 M€, 75 salariés etun 5,5 M€ de valeur de stock. �

DISTRIBUTEURS ÉQUIPEMENTIERS Zepros 7 | Avril-Mai 201934CARROSSERIE

L e nouvel acteur espagnol en produits de parapeinture

et consommables cherche despartenaires pour asseoir son dé-ploiement européen. Déjà repré-sentée en Espagne (cinq distri-buteurs), au Portugal et en Italie,la structure créée en 2018 parJoaquín Pérez Moya (ex-cofon-dateur de Car Repair System)cherche à s’installer en France.Organisée en GEIE*, Ayzer Europen’est pas qu’un simple grouped’achats, mais se positionne pluslargement comme un «businesscircle » regroupant différentsfournisseurs de l’univers de la car-rosserie. Outre les distributeursde sa marque, ont leur place d’autres fabricants, des consul-tants en formation, manage-ment… En France, le déploiementest piloté par Jean-François Gomez, consultant spécialisé et membre fondateur du grou-pement.

Cotisation abordablePour s’insérer dans la boucle Ayzer France, chaque associé paieune cotisation d’entrée qui varie

en fonction du type d’entreprise(de l’ordre de 2500 € par an) etqui donne accès à la licence dedroit d’utilisation de la marque,mais aussi à tous les outils mar-keting. Aujourd’hui, le catalogueAyzer comprend une centaine de produits – sourcés en Europeselon le service marketing – enneuf familles couvrant les pro-duits chimiques, consommableset accessoires pour les pros de la carrosserie (mastics, apprêts,vernis, abrasifs, masquage…jusqu’aux EPI). On devrait retrouver les produits Ayzer Europe sur le prochain EquipAuto en octobre prochain. �

* Groupement européen d’intérêt éco-nomique.

LABELLISATION

Color +: un cadre pourles distributeurs peinture

RÉCOMPENSE

L’apprêt UpperFiller Air DryAyzer primé

Lors du dernier salon espagnolMotortec, l’apprêt Upper FillerAir Dry d’Ayzer a reçu le premierprix dans la catégorie des com-posants de carrosserie de la galerie de l’innovation. Il s’agitd’un apprêt de séchage à l’air ultrarapide : 30 minutes à l’air libre et 5 minutes à l’aide d’unsécheur à infrarouge. Une bellereconnaissance pour une mar-que sur le marché depuis seule-ment quelques mois.

BAROMÈTRE FEDA

La distributionpeinture performe

En 2018, les ventes en pein-ture-carrosserie ont terminél’année à + 8,5 %, selon lebaromètre Feda. Le meilleurscore de la période : + 2% pourles pièces techniques, + 5 %pour les pièces de grandesventes, + 5 % pour les presta-tions atelier et + 5 % pour lebusiness PL (PR et atelier). Le tout dans un contexte globaldu commerce de gros positif à + 1,5% (chiffres CGI) en 2018et malgré les forts ralentisse-ments générés par le mouve-ment des gilets jaunes.

STRATÉGIE

AAG investit la MDDAlliance Automotive Grouppasse la vitesse supérieure en matière de marque privée.Une gamme d’équipementsd’atelier devrait être présentéeà l’automne. De même, AAGpourrait proposer une marquede peinture exclusive, à l’instard’Octoral pour Précisium. Le groupe avait déjà lancé en2017 Color Sélection, sa MDDpour la parapeinture.

Vite !

PARAPEINTURE

L’Espagnol Ayzer Europecherche un allié français

Lancé en 2015 par Alain Landec,le chantier entre dans sa

phase opérationnelle avec la sortie du label Color + Distribution.Il est issu du référentiel mis enplace par le groupe métier pein-ture de la Feda regroupant neufdistributeurs spécialisés et pré-sidé par Philippe Porro (DauphinéPeinture Diffusion/Précisium).Objectif: mettre en avant la fonc-tion d’accompagnement du distributeur d’un produit semi-fini auprès des réparateurs et luifournir un marqueur de différen-ciation face à la montée en puis-

sance d’acteurs alternatifs (et notamment les sites Internet). Il s’appuie sur neuf critères danstrois domaines: l’excellence desprocédés techniques et com-merciaux, l’expertise métier per-mettant la délivrance de valeurajoutée pour le carrossier et laperformance de l’organisation interne dont la gestion environ-nementale. Le label garantit lerespect du cahier des charges etest certifié par l’organisme Eco-cert, après l’audit confié à Veritas.Les premiers labellisés devraientbientôt être annoncés. �

PIÈCES

Aniel multiplie les leviers de développement

Aniel propose 22000 références de 35 marques. 80 % d’entre ellessont des pièces d’origine constructeurs et équipementiers et 20 %de qualité équivalente.

Joaquín Pérez Moya, ChrystelBeelen (marketing) et NorbertoBarreiro Alonzo.

«Sur un marché peinture enléger déclin d’environ 2%,

nous avons sensiblement pro-gressé. Nos 400 nouvelles instal-lations chez des réparateurs en 2018 représentent une haussede 15%», annonce Laurent Oli-veiras, directeur général d’AxaltaFrance. Ces résultats concernenttous les canaux de distribution,y compris le réseau intégré du fa-bricant. Le programme de reprisede distributeurs spécialisés endifficulté, Cap 20, reste actif.«L’ADN de ce programme et des’assurer que les réparateurs ontpartout le choix entre des distri-buteurs spécialistes et multi-spécialistes», rappelle LaurentOliveiras.

Succès des gammes Permahyd et StandohydLe succès 2018 de la marque serait lié à celui d’une améliora-tion des gammes Permahyd(Spies Hecker) et Standohyd

(Standox), également déployéesauprès des multispécialistes desgroupements Autodistributionet Color (AAG). Développées à la demande de certains répara-teurs, elles présentent l’intérêtde ne plus avoir à être mélangées

en machine, mais juste secouées.Avantage : libérer l’atelier de machines trop encombrantes et faciliter l’utilisation de ces produits. Ces gammessont des-tinées aux petits et moyens réparateurs (pas plus de huit à

dix réparations par semaine) nerecherchant pas de productivitéimportante. L’an passé, ces pro-duits sont passés d’un tiers à lamoitié des ventes. Et le fabricantne semble pas vouloir en resterà ces résultats… �

MATÉRIEL ATELIER

Stenhøj passeNexionLe fournisseur de matériel d’atelier italien (notamment pro-priétaire de la marque Corghi) apris une participation majoritaire(75 %) dans le groupe danois.Les 25 % restants sont con-servés par la famille Dyøe.Rassemblant quinze filiales dansonze pays, Stenhøj propose unelarge gamme de produits (pontsélévateurs, bancs à rouleaux,etc.) et services via ses mar-ques Stenhøj, Sherpa, Molnar,Bradbury, Tecalemit, Gemco…

ÉQUIPEMENTS

Launch ouvre son entrepôtshowroom à LyonAfin d’absorber un businessporteur à + 50 % des ventes entre 2017 et 2018, la marquechinoise d’équipements degarage a dû se structurer plusfortement en France. LaunchPro France a ouvert en débutd’année un siège implanté àDécines, près de Lyon. Y sontcentralisés un entrepôt, unshowroom et un espace forma-tion. L’entrepôt va permettrede stocker jusqu’à une dizained’unités des produits au cata-logue et d’accélérer sur leséquipements de garage, en complément des outils de diag-nostic.

VÉHICULES ANCIENS

Pro Classic:rassemblementde distributeursLa start-up savoyarde Reno-vatio veut fédérer au sein deson groupement la majorité des 450 distributeurs européensspécialisés dans les pièces pourvéhicules anciens. Pro Classic vas’appuyer sur bakelit.eu, la placede marché dédiée aux acteurs de l’écosystème. Aujourd’hui,une offre de 40 000 référencesest d’ores et déjà accessible avecun objectif de 70 000 en fin d’année via les marchands quidevraient y intégrer leurs stocks.On parle d’un business PR de 12 Md€ sur le parc des old etyoung-timers.

Vite !PEINTURE

Axalta voit la distribution en rose

DISTRIBUTEURS ÉQUIPEMENTIERS Zepros 7 | Avril-Mai 201936CARROSSERIE

En 2017, Alliance AutomotiveGroup faisait le pari d’investir

dans la pièce de réemploi avec le rachat de Genève Occasion.Deux ans plus tard, le groupe annonce une activité à 4,7 M€,sa marque Back2Car et la modé-lisation de ses six sites de pro-duction Préférence Recyclage*(+ 20 % de CA). Et l’industriali-sation du process continue. Le sitede Niort (79) est actuellement enphase de transformation pourgérer l’offre de boîtiers électro-

niques pour l’ensemble du groupe.Le site d’Amiens (80) a été déménagé dans des bâtimentsneufs (15000m2 couverts sur unsite de 65000m2). Inaugurée aucours du premier semestre 2019,cette « usine » sera le plus grandcentre de recyclage de France. Et sans surprise, AAG reste à l’affût d’opportunités d’achat denouveaux sites de démolition. �* Genève Occasion à Niort, SEVP àSaint-Quentin, Laon et Limay, Axio-mauto à Amiens, Dupas à Saint-Pierre-lès-Nemours.

ÉCONOMIE CIRCULAIRE

Back2Car optimise son offre PIEC

L’an dernier, Back2Car a livré en moyenne près de 14000 colis par mois depuis ses six centres régionaux Préférence Recyclage.

Lancement d’un liner « Madeby FOG à 100%» pour diag-

nostiquer l’usure du pneuma-tique et proposer automatique-ment une géométrie. Un outilcalibré pour répondre aux besoinsdu réparateur qui, selon Benoîtde Maynadier, ne s’orientera pas vers un appareil de géométrie3D trop long à amortir, à moinsde vingt prestations par jour. Le patron du fabricant regardeaussi du côté de la géométriesans contact avec prise de photosvia deux caméras sur le pont.

Un matériel qui pourrait être proposé d’ici 2020. Pour garder la main malgré un business étale (9,8 M€ de CA en 2018),FOG Automotive fait évoluer son portefeuille. Sa gamme deponts ne fait pas exception avecune offre mixée entre ponts électromécaniques et hydrau-liques qui s’enrichit de six réfé-rences supplémentaires, incluantdes variations de longueur dechemin pour accueillir des véhi-cules toujours en prise de poids et de volume. �

ÉQUIPEMENT

FOG Automotive veutfaciliter la géométrie

FOG Automotive sera présent à Equip Auto 2019.

PAD, SPS et STPA, les trois distributeurs du Grand Sud détenus en propre par Axalta, ont réalisé un CA de 26 M€.

NOUVEAUTÉS Zepros 7 | Avril-Mai 2019

www.colad.fr

COLAD

Dérouleur de film de masquageLe dérouleur de film Smart permet de masquerefficacement certaines parties du véhicule dela poussière ou d’éventuelles traces de produitlors des opérations de peinture. Monté sur roues,il est donc mobile et simple à manipuler,d’autant qu’il ne pèse que 8,5 kg. Le rouleaude film de masquage translucide (110 x 24 x24 cm), présenté dans son carton pour éviterla poussière, s’insère facilement dans le sup-port réglable en longueur jusqu’à 110 cm et enlargeur pour maintenir la boîte en place. Après utilisation, l’appareil peut êtrestocké verticalement pour gagner de l’espace dans l’atelier.

www.itwpc.com

www.flauraud.fr

LINKAR

Stylo efface-rayure

Avec sa pointe très fine, ce styllo efface-rayure permet d’intervenirsur les rayures peu profondes. Aprèsapplication, le produit sèche rapi-dement. En plus d’effacer les petitsdommages, il protège l’endroit del’intervention où la rouille aurait pus’installer. Ce dispositif convientpour tous les types de peintures et pour toutes les interventions.Le stylo est proposé pour l’instantchez les distributeurs Flauraud.

www.3mfrance.fr www.glasurit.com/fr

GLASURIT

Impression-apprêtpour dégâts mineursL’impression-apprêt 151-170 SD UV,de couleur grise, est conditionné enaérosol de 400 mlprêt à l’emploi pourde petits dommages– comme sur lespare-chocs – néces-sitant des travauxminimes de peintureau pistolet, qu’ils’agisse d’acier nuou galvanisé, d’alu-minium, de revête-ment cathodique oude matières plas-tiques. Résistant à la corrosion etavec une bonne qualité de finition,le produit présente une adhérenceoptimale, avec possibilité de séchageplus rapide sous une lampe UV-Aafin d’éviter toute déformation des pièces en plastique.

38

La sélection de la rédactionGROUPE DEYA – EDAC

Porte à galandageS’adaptant aussi bien aux cloisons d’épaisseur 95 mm que de 100 mm, leschâssis Sillage offrent une flexibilité qui contribue à simplifier l’installation età optimiser les coûts sur les chantiers. Assemblés à 80 % en usine, ils offrentun précieux gain de temps aux artisans poseurs, réduisant l’installation du sys-

tème à quelques étapes simples et rapides.Prêts à peindre, à laquer ou à lasurer, les ha-billages de finition proposés avec les châssisabolissent les contraintes liées à la préparation,la coupe et la fixation des couvre-joints.Pour une mise en œuvre optimale, EDAC pro-pose un kit de réhausse qui permet l’installa-tion du châssis sur sol brut, en attente de re-vêtement ou de chape, solution pertinente lorsde la réalisation d’un ragréage, d’un plancherchauffant ou de la pose d’un re-vêtement, en neuf commeen réhabilitation. Des sup-ports en acier galvanisé as-

surent alors un réglage précis jusqu’à 180mm.

Ses qualitésécologiques

et son importantchoix de décors

imprimés

www.batipros.fr/index.html


www.emm.com

La sélection de la rédactionConsommables, ingrédients peinture,outillage… À chaque parution, la rédactionvous présente un état des lieux nonexhaustif des nouveautés destinées au marché des carrossiers.

CONSOMMABLES INGRÉDIENTS PEINTURE

EPI OUTILLAGE VITRAGE

EMM

Catalogue « toutpour la carrosserie »L’édition 2019 de ce catalogue répertorie surune centaine de pages tout ce que proposentEMM en matière de réparation carrosserie. Il est scindé en deux grandes thématiques : le consommable et le matériel. La premièrecontient tous les produits entrant dans leprocessus de peinture (masquage, ponçage,préparation de surface, application de peinture,lustrage), les équipements de protection indi-viduelle, les produits de réparation plastique et carrosserie, ainsi que tout ce qui a trait à la

cabine de peinture (protections, parois…). La secondegrande partie dédiée au matériel recense tout le mobilier de

laboratoire (tables, laveurs, ventilateurs…), l’équipement d’ate-lier (servantes, presses…), les outils d’aspiration centralisée des poussièresainsi qu’une vaste gamme d’outillage (coffrets de clés à douilles, tournevis et clés 6 pans, outils de frappe, douilles et embouts, pinces…).

ITW SPRAYTEC

Aérosol de protection et brillance des métauxLe nouvel aérosol Galva Flash Ultra protège de la corrosion les pièces mécaniques neuves en sortie-de-bain de galvanisationà chaud, mais aussi après une opération de soudure pour redonnerl’aspect du zinc neuf, comme lors de la protection des bas decaisse, du pot d’échappement, des bas de portières… Sa pulvé-risation pinceau est précise – et donc économique – et laisse un film lisse brillant solvanté et uniforme grâce à sa composi-tion (aluminium pelliculant, additifs anticorrosion et résines syn-thétiques). Son pouvoir couvrant est de 3 à 4 m2 pour une pro-tection optimale.

ROBERLO

Abrasif de ponçagemanuelLe papier abrasif Gova Fit s’utiliseaussi bien humide que sec sur n’importe quelle surface courbe.Avec son revêtement innovant àhaute teneur en latex et ses pro-priétés anti-poussière, il bénéficied’une longue durée de vie sans queses performances en soient altérées(la surface abrasive ne s’obstruepas). Il est proposé en pack de 25 unités pour les grains P60, P80et P100, et en 50 unités pour lesgrains allant de P120 à P2500.

www.roberlo.com

Système de pictogrammepour les meilleuresventes

3M

Liquide de finitionpost-peintureLe liquide de finition 3M Perfect-itIII Famous Finish élimine les défautscourants de surface jusqu’à48 heures après une opération derectification peinture. Facilementet rapidement applicable, il assureun brillant supérieur de la surfacetraitée en un minimum de temps,sans utiliser d’autre produit de lustrage. Le liquide doit être appli-qué avec une lustreuse, un adapta-teur 3M Quick Connectet une mousse vertede polissage à 800-1 200 tr/min. Prixpublic conseillé :45,45 € HT le bi-don de 0,5 litre ou 60,60 € HT lebidon d’un litre.

www.hedson.comwww.milwaukeetool.com www.wurth.fr

Zepros 7 | Avril-Mai 2019 NOUVEAUTÉS

MILWAUKEE

Set de clés mixtesmétriquesLe set de clés Max Bite se composede sept pièces différentes (dia-mètre : 10, 11, 12, 13, 14,15 et 17 mm)en acier allié chromé dont la taille est gravée à l’encre pour une iden-tification rapide de la référence adéquate. La fourche de chaque cléest conçue pour limiter l’arrondis-sement ou la détérioration du bou-lon à visser ou dévisser. Également,leur poignée est arrondie afin de faciliter les appl ications de fort serrage.P r a t i q u e :après utilisa-tion, les clés serangent sur unprésentoir dotéd’une poignéede transport.

WÜRTH

Coffret d’embouts universels

Ce nouveau coffret d’assortimentsd’embouts contient toutes les réfé-rences les plus fréquemment utili-sées, soit au total 105 pièces. Ainsi,en plus du porte-embout OneTouch, il dispose des versionslongues et courtes des emboutsstandards tels que les emboutsFente, PH, PZ, TX, AW, Rorq, clutch, Tri-Wing, carré ou encore six pans, ainsi qu’un crochet à visser, un adaptateur d’embout etune porte-embout magnétique.

www.bosch-outillage.com

BOSCH

Projecteur sans fil longue autonomieLe projecteur sans fil GLI 18V-1200 C Professional est doté de 12 LED procurant un flux lumineux de 1200 lumen. Facilement transportable et manipulable– il ne pèse que 1,4 kg – il bénéficie d’une auto-nomie particulièrement longue : 80 minutes par ampère-heure au plus haut niveau de luminosité.Avec une batterie 6,0 Ah, il peut fonctionner sanspeine toute une journée. Particulièrement résistantaux poussières et aux projections d’eau (certificationIP64), il permet cinq angles de montage différents. Grâce à son filetage ¼’’, il peut se visser sur un trépied et être positionné selon ses besoins. Prix de vente conseillé : 99 € sans la batterie.

SPIES HECKER

Vernis polyvalentLe vernis Permasolid HS Race 8700 est adapté àtous types de réparations, depuis le petit dommagejusqu’à la carrosserie complète. Couplé à l’additifRace 9070, il est facile à appliquer en deuxcouches grâce à sa faible viscosité et son courttemps de désolvatation, et assure un brillant élevéet durable. De plus, il bénéficie de bonnes propriétésd’humidification de mouillage pour une meilleurtendu. Une fois l’opération de séchage au four effectuée (15 minutes à 60 °C ou 30 minutes à40 °C), il peut être poli directement, son temps de refroidissement étant réduit.

39CARROSSERIE

www.maxmeyer.com

www.spieshecker.com/fr

La sélection de la rédactionBOSCH

Meuleuse angulaire mutli-accessoiresLa meuleuse angulaire sans fil GWX 18V-10C Professional bénéficie de latechnologie X-Lock qui permetde changer les accessoiresde l’outil en un seul clic. La tête de la meuleuseen forme de X permetde fixer l’un des 130accessoires proposéspar Bosch sans nécessiterd’écrou de fixation. D’une puissance équiva-lente à celle d’une meuleuse filaire de 1 000 W(9000 tr/min.), elle dispose d’un « protectionswitch » (interrupteur homme mort) et d’un sys-tème de freinage intelligent X-Brake pour une meil-leure protection de l’utilisateur. Elle est utilisable avec les dispositifs d’aspi-ration GDE 125 EA-T Professional et GDE 115/125 FC-T Professional et est com-patible avec le module Bluetooth GCY 30-4 ainsi qu’avec toutes les batterieset tous les chargeurs 18V de Bosch Professional. Afin d’optimiser la protec-tion et le confort de l’utilisateur, la meuleuse est dotée d’un capot de protec-tion, d’une poignée Vibration Control et d’un module Bluetooth Connectivity(en option). Son prix : 299 € HT.

www.bosch-professional.com

MAXMEYER

Apprêt époxy anticorrosionL’apprêt Epoxy Primer 2104 de la marque de PPG dis-pose de bonnes propriétés anticorrosion sur métalbrut. Il peut s’appliquer sur différents supports : aciernu ou galvanisé, aluminium, surfaces peintes d’ori-gine et anciens apprêts, mastics polyester correc-tement préparés. Son application au pistolet pein-ture (buse comprise entre 1,3 et 1,6 mm selon lemode) s’effectue en une couche légère suivie de deuxpleines pour le mode garnissant, ou une couche légère et une pleine pour le mode isolant et mouillé sur mouillé. L’applicationterminée, la durée de séchage est de 30 minutes à 60 °C ou 16 heures à 20 °C.

HEDSON

Sécheur UV-LED ultrarapideLe sécheur UV SpotCure, avec ses quatre modules LEDde 100 watts, assure la polymérisation de la surface traitée en quelques secondes, l’intensité lumineuse atteignant 8 mW/cm2. Ses ventilateurs intégrés main-tiennent les LED UV-A et leurs composants au frais, ce qui réduit les risques de surchauffe de l’appareil. Celui-ci peut s’utiliser pour le séchage des matériauxcomposites ou encore sur la fibre de carbone, sans déformation de la surface. À noter : le verre de protec-tion prévient de toute dépose de poussière ou brouil-lard d’application sur les LED qui pourrait entraîner une baisse de performance du sécheur.

Puissance élevée et meilleure

maîtrise del’outil

Documents

ÉVÈNEMENT PEINTRES - Zepros