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VNF partenaires POUR LE DÉVELOPPEMENT DE LA VOIE D’EAU 03 Biodiversité VNF primé par l’Ademe et le ministère du Développement durable 02 Riverdating by VNF™ La 4 e édition s’est tenue les 7 et 8 décembre à Paris ACTUALITÉS NOUVEAUX PLATANES LE LONG DU CANAL Canal du Midi : le 24 novembre dernier, la ministre Nathalie Kosciusko-Morizet lançait offi ciellement sur le site de Trèbes le premier chantier de replantation de platanes. PAGE 04 JANVIER 2012 - N° 02 06 Projet de loi La réforme des voies navigables est en marche ENJEUX 12 Partenariat Lafarge, CNR, VNF Un accord en béton pour la voie d’eau INITIATIVES 14 Événement Premières rencontres Tourisme et Territoires de la voie d’eau EN RÉSEAU

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VNFpartenairesPOUR LE DÉVELOPPEMENT DE LA VOIE D’EAU

03 BiodiversitéVNF primé par l’Ademe et le ministère du Développement durable

02 Riverdating by VNF™La 4e édition s’est tenue les 7 et 8 décembre à Paris

ACTUALITÉS

NOUVEAUX PLATANES LE LONG DU CANALCanal du Midi : le 24 novembre dernier, la ministre Nathalie Kosciusko-Morizet lançait offi ciellement sur le site de Trèbes le premier chantier de replantation de platanes.

PAGE 04

JANVIER 2012 - N° 02

06 Projet de loi La réforme des voies navigables est en marche

ENJEUX

12 Partenariat Lafarge, CNR, VNFUn accord en béton pour la voie d’eau

INITIATIVES

14 Événement Premières rencontres Tourisme et Territoires de la voie d’eau

EN RÉSEAU

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Le conseil d’administration de Voies navigables de France a adopté le 6 octobre dernier le projet « Voies Navigables 2013, relance de la voie d’eau », qui fi xe la stratégie pour les années à venir et qui donne les grandes lignes du contrat d’objectifs et de performance que VNF devrait signer avec l’État début 2012.

Ce document stratégique est complémentaire du projet de loi de réorganisation de Voies navigables de France présenté par le gouvernement, qui prévoit de réunir au sein d’un nouvel établissement public administratif les 400 personnels de Voies navigables de France et les 4 400 agents des services de navigation du ministère de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement. Il renforce et élargit également les missions de VNF, notamment en matière de gestion hydraulique, de développement du transport fl uvial, d’aménagement du territoire et de promotion du tourisme. Il prévoit enfi n que VNF puisse conduire des opérations de valorisation du domaine public fl uvial.

Après le vote du projet de loi au Sénat le 19 octobre, l’Assemblée nationale a, pour sa part, adopté le texte en première lecture, le 15 décembre dernier. Le texte, qui fi xe la nouvelle organisation des voies navigables, est de nouveau examiné par le Sénat le 11 janvier.

Avec ces deux éléments, nouvelle organisation et contrat d’objectifs et de performance,Voies navigables de France disposera en 2012 des moyens pour atteindre les objectifs du Grenelle de l’environnement.

Très belle et heureuse année 2012 !

Alain Gest,Président du conseil d’administration

Marc Papinutti,directeur général

Cap vers une nouvelle organisation des voies navigables

_La direction du dévelop pement de VNF, associée aux ports de l’axe Seine, s’est mobilisée pour cette nouvelle édition. Les rendez-vous com mer ciaux entre les transporteurs et leurs futurs clients chargeurs se sont tenus, ponctués par des confé rences, notamment celles consacrées au projet Utile, sur le 45’ pallet wide.

_125 sociétés ont exposé et plus de 3 500 rendez-vous ont été programmés.Cette édition a également

été l’occasion de remettre les Trophées de la logistique fl uviale à quatre entreprises : Overmeer, pour son projet de nouvelles unités sur le petit gabarit ; Transitainer, pour le transport fl uvio-maritime de plaques de verre ; Mars, pour le projet de transport continental en température dirigée, et, enfi n, Knauf Isolava, pour le transport de matériaux de construction sur palettes. Rendez-vous l’année prochaine pour une édition à dimension européenne, aux Pays-Bas.

RIVERDATING

Un outil commercial au service du report modal

ACTUALITÉSÉDITO

La halle Freyssinet à Paris a accueillila 4e édition des Riverdating by VNF™, les 7 et 8 décembre 2011.

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BIODIVERSITÉ

VNF primé par l’Ademe et le ministère du Développement durable_COUP DE CŒUR DU JURY/ Voies navigables de France a reçu le prix « Coup de cœur du jury 2011 » dans la catégorie Biodiversité, lors de la remise des prix Entreprises et Environnement par le ministère du Développement durable et l’Ademe, à l’occasion du salon Pollutec qui s’est tenu du 29 novembre au 2 décembre à Paris Nord Villepinte. « Aujourd’hui, je pense plus particulièrement à l’ensemble des agents de la direction interrégionale du Nord-Est de VNF qui ont su, depuis dix ans, mettre en place une démarche d’ingénierie écologique exemplaire dans le cadre d’un système de management environnemental certifi é ISO 14001 », se félicite Corinne de la Personne, directrice interrégionale, aux côtés de Marc Papinutti, directeur général de VNF. Le recours aux techniques végétales pour la restauration des berges de canaux et de rivières est considéré comme une bonne pratique de gestion en faveur du maintien de la biodiversité et du fonctionnement des écosystèmes. Se généralisant peu à peu sur l’ensemble du réseau des voies navigables, ce procédé vise à reproduire les caractéristiques d’une berge naturelle, mais aussi à favoriser les continuités écologiques en rétablissant des connexions entre les milieux aquatique et terrestre dans la logique des trames verte et bleue.

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NOTRE-DAME-DE-LA-GARENNELa passe à poissons inauguréeVNF est garant de la bonne gestion de la ressource en eau et des milieux aquatiques. Inaugurée le 16 novembre 2011, la passe à poissons du barrage de Notre-Dame-de-la-Garenne participe à la continuité piscicole sur la Seine aval. Mise en service en octobre 2010, cette passe à poissons a nécessité une année de travaux pour un coût de 3,5 millions d’euros, avec le soutien fi nancier de l’Agence de l’eau Seine-Normandie (53 %) et de la région Haute-Normandie (27 %). Marc Papinutti, directeur général de VNF, a aussi visité la grande écluse 185 x 24 m remise en service en juillet 2011, après une longue indisponibilité.

VNF renforce sa coopération avec la gendarmerie nationaleDans le cadre de sa politique de défense, VNF a signé le 8 novembre dernier une convention visant à renforcer sa coopération avec le commandement de la gendarmerie des voies navigables (GCVN), regroupant les unités fl uviales et nautiques intérieures de la gendarmerie nationale. De par leurs missions, les deux institutions partagent des objectifs communs en matière de respect des exigences de sécurité relatives au transport des biens et des personnes sur la voie d’eau ainsi que des exigences liées à la préservation de l’environnement.

CONVENTION

AGENDA

Jusqu’au29/01/12L’opération Lyon Confl uence, entre Saône et Rhône, s’expose à la Cité de l’architecture et du patrimoine à Paris, dans le cadre de la Galerie d’actualité de l’Institut français d’architecture. Cette exposition temporaire, Morceau de ville : Lyon Confl uence, laboratoire de renaissance, est réalisée par la Cité et le Grand Lyon en partenariat avec VNF.

Les 1er et 02/02/12Salon des entrepreneurs à Paris, palais des Congrès. VNF et EPF accompagnent les porteurs de projet dans le secteur fl uvial.

Du 27 au 30/03/12VNF sera présent au Salon international du transport et de la logistique, à Paris Nord Villepinte, pour s’inscrire au cœur du développement des transports fl uviaux et de la multimodalité.

EN BREF

Débat publicDoté d’un fort intérêt économique local, le projet de mise à grand gabarit des 27 km de liaison fluviale entre Bray-sur-Seine et Nogent-sur-Seine a entamé sa phase de concertation. Le débat public s’étalera jusqu’au 17 février 2012. Il est organisé par une commission particulière du débat public (CPDP) composée de six mem bres et présidée par Patrick Legrand.

EN SAVOIR + www.debatpublic-petiteseinegrandgabarit.org

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Janvier 2012

SIGNATUREModernisation du port du PontetLe ministre chargé des Transports, Thierry Mariani, a signé, le 8 décembre à Avignon, avec la CCI du Vaucluse et VNF, une convention de délégation de service public pour la gestion de ce port fl uvial pour la période 2011-2040. Sa modernisation par la CCI favorisera le développement du transport fl uvial sur le Rhône.

EN SAVOIR + www.vnf.fr

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ÉVÉNEMENT

algré les mesures mises en œuvre par VNF, la c o n t a m i n a t i o n d e s platanes du canal du Midi par le chancre coloré, un champignon d’origine

américaine, se poursuit inexorablement. Des campagnes de prospection réalisées par une équipe de spécialistes « repèrent » (et constatent) la prolifération de foyers. En 2011, plus d’une centaine de nouveaux foyers et 70 extensions ont été ainsi identifi és. Les chantiers d’abattage vont donc reprendre dès la période de chômage* du canal et se poursuivre pendant tout l’hiver.

Les premières replantations démarrent maintenantVNF avait lancé en 2008, en partenariat avec les Dreal et les régions Midi-Pyrénées

et Languedoc-Roussillon, une étude dite « cahier de référence pour une approche paysagère et patrimoniale des plantations du canal du Midi » afi n de mettre au point un véritable projet partagé de reconstruction des paysages du canal. Ce document est en cours d’achèvement pour élaborer un projet global de replantation et de restauration des alignements, conformément aux prescrip-tions édictées par la Commission supérieure des sites, perspectives et paysages (CSSPP). Sans attendre les conclusions de cette étude, un programme prioritaire de replan-tation a été établi dans les secteurs concer-nés par les abattages d’urgence. Les deux premiers chantiers ont donc démarré fin novembre : à Trèbes, où, pour conserver le caractère emblématique du site, seront plantés des platanes résistant au chancre, et à Villedubert, premier bief à avoir subi des abattages en 2006, où, pour varier les essences, seront plantés des tilleuls argentés.

Mobilisation au plus haut niveau…Largement relayée par la presse nationale et internationale, la situation des plantations du canal du Midi avait, pendant tout l’été, sensibilisé de nombreux acteurs, y compris le président de la République. Des décisions ont été prises pour mobiliser les troupes et chercher des solutions de fi nancement. Le sénateur-maire de Revel, Alain Chatillon, a reçu une mission pour trouver le fi nance-ment de la restauration des plantations, estimée à quelque 20 à 30 millions d’euros par an (abattage, confortement des berges et replantation compris). La clé de réparti-tion prévoit une participation de l’État, via VNF, à hauteur d’un tiers de la somme, un tiers devant être recherché auprès des col-lectivités territoriales et un tiers en faisant appel aux dons de la part des entreprises et des particuliers au travers du montage d’un mécénat environnemental. La création

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160PLATANES RÉSISTANT AU CHANCRE PLANTÉS À TRÈBES : 167 000 EUROS.

TILLEULS ARGENTÉS REPLANTÉS SUR LE BIEF DE VILLEDUBERT : 73 000 EUROS.

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Nathalie Kosciusko-Morizet, la ministre de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, s’est rendue sur le site de Trèbes le 24 novembre dernier pour lancer offi ciellement les premiers chantiers de replantation de platanes.

CANAL DU MIDI

REPLANTATIONS

Jeudi 24 novembre La replantation des platanes le long du canal du Midi a débuté à Trèbes (Aude) en présence de la ministre Nathalie Kosciusko-Morizet.

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d’une structure adaptée est en cours de constitution par VNF.« Il faut aller au-delà du traitement de l’épidémie de chancre coloré qui décime les platanes du canal du Midi. J’ai proposé qu’un schéma interrégional d’aménagement tou-ristique soit mis à l’étude en concertation avec des collectivités locales et notamment l’Association des communes riveraines du canal », a déclaré Martin Malvy, président du conseil régional de Midi-Pyrénées. Lancé par la ministre lors de sa venue à Trèbes, un concours sur le site Internet de La Dépêche du Midi a permis également de choisir l’identité graphique qui accom-pagnera toute l’opération de sauvetage du canal du Midi afi n, dès le démarrage, d’asso-cier pleinement les habitants des régions Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées.

* Interruption de la navigation pour travaux.

= Focus

AMÉNAGEMENT

Pourquoi replanter ?Restaurer le patrimoine arboré du canal du Midi répond à plusieurs enjeux :

• patrimoniaux : les plantations constituent un élément essentiel de la qualité architecturale et paysagère exceptionnelle de l’ouvrage, ayant justifié son inscription au Patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco. Une dégradation de la qualité du paysage généré par le parc linéaire formé par les plantations d’alignement du canal pourrait affecter la valeur universelle exceptionnelle du site ;

• écologiques : les plantations repré-sentent des habitats parfois essentiels et créent un milieu naturel spécifique ;

• techniques : la stabilité des berges et des digues bénéficie du système racinaire particulièrement efficace des arbres (en particulier celui des platanes) ;

• économiques : les retombées économiques de la renommée du canal du Midi et des activités en bénéficiant sont réelles, notamment auprès des collectivités territoriales et des professionnels de la voie d’eau ;

• touristiques : le paysage créé par les arbres représente un atout certain, pour le canal, qui incite les visiteurs à venir voir cet ouvrage exceptionnel, aujourd’hui en pleine mutation.

« La disparition des platanes du canal du Midi est une catastrophe nationale, tant d’un point de vue écologique qu’économique. Ces arbres et le paysage qu’ils dessinent sur plus de 200 km font partie de notre patrimoine. Les Français y sont attachés et beaucoup d’entreprises tirent leur activité de ce site unique au monde. L’objectif est de créer un grand mouvement de mobilisation pour permettre à chacun, à son niveau, de contribuer à la sauvegarde d’un des plus beaux paysages de France. »Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement

C’est dit…

Patrimoine fl uvial Les platanes du canal du Midi font partie intégrante de l’identité du site.

90 %DU LINÉAIRE DES PLANTATIONS D’ALIGNEMENT DU CANAL DU MIDI EST COMPOSÉ DE PLATANES.

880ARBRES ABATTUS.

15À 20 ANS DE PROLIFÉRATION DE LA MALADIE ESTIMÉS PAR LE COMITÉ SCIENTIFIQUE.

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ENJEUX

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évoilé en juillet, le projet de loi répond à un engagement du Grenelle de l’environne-ment : porter la part du non-routier dans le transport de marchandises de 14 % à 25 %

d’ici à 2022 en renforçant le report modal vers la voie d’eau. Un engagement ambitieux, qui suppose un doublement du trafi c. Or, si la France dispose d’un réseau navigable très étendu (8 500 km), celui-ci est parfois vieillissant et pas

D toujours adapté au transport de fret moderne. Le développement du transport fl uvial suppose donc un important eff ort d’investissement (lire encadré), mais aussi une réforme de la gestion des voies navigables afi n d’adapter l’off re de services aux attentes des usagers et à l’évolu-tion du trafi c français et européen.

Un service unifi é de la voie d’eauEn eff et, Voies navigables de France ne dis-pose pas aujourd’hui des leviers suffisants

Adopté par le Sénat le 19 octobre, le projet de loi modifi ant l’organisation et élargissant les missions de VNF a été adopté le 15 décembre. Il est de nouveau examiné au Sénat le 11 janvier. L’occasion de faire le point sur une réforme qui assurera un service public optimisé pour le développement des voies navigables.

PROJET DE LOI

DES VOIES NAVIGABLES EST EN MARCHE

CALENDRIER

•Début 2012 : suite de l’examen du projet de loi par le Parlement.

•Courant 2012 : rédaction des décrets d’application de la loi et consultation publique.

• 1er semestre 2012 : rattachement des missions de police de l’eau aux services déconcentrés de l’État.

• 1er janvier 2013 : transfert des services et affectation des agents au nouvel EPA VNF ; rattachement des missions de police de la navigation non directement liées à l’exploitation aux services déconcentrés de l’État.

93 %C’EST LA PART D’AGENTS PUBLICS QUE COMPTERA VNF APRÈS LA RÉFORME.

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pour assurer ce développement dans de bonnes conditions, notamment parce qu’il n’a qu’une autorité très limitée sur la plupart des agents qui travaillent pour la voie d’eau et qu’il ne maîtrise pas suffisamment son organisation territoriale. C’est pourquoi la réforme proposée par le gouvernement vise à regrouper dans un même établissement les 400 salariés de VNF et les 4 400 agents des services déconcentrés de l’État qui travaillent pour lui. « Ce rappro-chement permettra d’instaurer une véritable communauté de travail et d’unifier les compétences et les moyens afi n de dégager la meilleure organisation possible du service public de la voie d’eau », selon les termes de Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement.Initialement, le projet de loi prévoyait de doter cet établissement d’une nouvelle appellation, l’Agence nationale des voies navigables, afi n d’affirmer son caractère unifié. Le Sénat a préféré conserver le nom de Voies navigables de France, « dont la notoriété est excellente ». En revanche, VNF troquera son statut d’éta-blissement public à caractère industriel et commercial (Épic) contre celui d’établisse-ment public à caractère administratif (EPA), mais avec un statut dérogatoire en matière budgétaire, fi nancière et comptable.

Des missions élargiesMais le projet de loi ne se résume pas à ce changement de statut. Il élargit aussi les missions de VNF. Outre le développement du transport, l’exploitation, la maintenance et l’amélioration des voies navigables, VNF est chargé de la gestion des ressources hydrau-liques (approvisionnement de l’agriculture et de l’industrie, alimentation en eau potable), de la préservation de la biodiversité sur le réseau, de la conservation du patrimoine et de la promotion du tourisme fluvial, contribuant ainsi au développement durable et à l’amé-nagement du territoire. Le réseau des voies navigables françaises ne saurait en eff et se résumer au transport de marchandises, et plu-sieurs sénateurs ont insisté sur la nécessité d’investir également dans la maintenance du réseau secondaire – un objectif partagé par VNF dans son projet Voies navigables 2013.VNF aura également la possibilité d’exploiter, à titre accessoire, l’énergie hydraulique sur le domaine public fl uvial, et de valoriser les espaces bords à voie d’eau par des opérations d’aménagement. Les sénateurs ont tenu à préciser que ces opérations devaient s’inscrire dans les schémas de cohérence territoriale (Scot) et les plans locaux d’urbanisme (PLU). Ils ont également amendé le texte autorisant VNF à créer des fi liales ou à prendre des parti-cipations dans des sociétés en vue de réaliser des opérations utiles à ses missions, en sti-pulant que ces organismes devaient disposer de capitaux majoritairement publics.VNF disposera également par délégation de certains pouvoirs de police de la navigation intérieure.

185MILLIONS D’EUROS D’INVESTISSEMENTS EN 2010.

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Les statuts des personnels garantisEnfi n, le projet de loi garantit le statut et la représentation des diff érents personnels qui seront rattachés à VNF, et placés sous l’auto-rité de son directeur général : fonctionnaires de l’État, ouvriers des parcs et ateliers des ponts et chaussées et des bases aériennes de l’État, agents non titulaires de droit public, salariés de droit privé régis par le code du travail (les actuels salariés de VNF). Il confi rme également l’appartenance à VNF du person-nel détaché auprès des collectivités territo-riales engagées dans une expérimentation de transfert des voies secondaires.

= Focus

BUDGET

Quels investissements ? « Ce texte, technique et limité dans son objet, me paraît utile, voire indispensable, à la relance de la voie d’eau, même si, bien sûr, il n’y suffira pas à lui seul », concluait Francis Grignon, rapporteur du projet de loi, en présentant celui-ci devant le Sénat. Ainsi en ont jugé ses collègues, adoptant le texte avec « l’abstention positive » de la gauche. Abstention notamment motivée par la crainte que les financements ne suivent pas. « Je crois que nous pouvons tous reconnaître que les investissements progressent, a dé fendu le rapporteur. Du début des années 2000 à aujourd’hui, le rythme des investis-

sements a quasiment doublé : nous sommes passés de 100 millions d’euros par an à 185 millions l’an passé, et VNF compte investir 200 millions cette année. Il y a eu le plan de re lance, qui a apporté 50 millions d’euros annuels en 2009 et 2010. Pour cette année, nous avons voté une augmen tation de la taxe hydraulique, en loi de finances, qui devrait rapporter 30 millions d’euros supplémentaires, et l’Agence de financement des infra structures de transport de France contribuera pour 40 millions. Les régions contri-buent également, dans le cadre des contrats de plan État-région : pour

la période 2010-2013, les crédits contractualisés représentent un peu plus de 20 % des investissements programmés par VNF. » Pour la période 2010-2013, 840 millions d’euros d’investis-sements ont été programmés, aux-quels il faut ajouter la construction du canal Seine-Nord Europe, opérationnel en 2017, pour un montant estimé à 4,2 milliards d’euros.Rappelons enfin que la taxe hydraulique, créée en 1991, en même temps que VNF, est évaluée pour 2010 à 127 millions d’euros, soit quasi-ment la moitié du budget d’exploitation de l’établis sement (218 millions d’euros).

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ENJEUX

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atant de la fi n du XIXe siècle, le canal du Rhône à Sète a déjà été rénové à plusieurs reprises. Mais jamais un pro-jet aussi ambitieux n’avait été entrepris : jusqu’en 2018, 100 millions d’euros vont être

investis dans sa modernisation. Il faut dire que l’enjeu est double pour la région Languedoc-Roussillon et pour VNF.D’une part, sur le plan économique, les travaux permettront de développer le transport fl uvial

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Commencés en septembre 2010, les travaux de modernisation du canal du Rhône à Sète vont permettre de développer le transport fl uvial entre le port de Sète et l’axe fl uvial Rhône-Saône. Un chantier ambitieux, sur près de 65 km, dans un environnement fragile, à préserver. Le point sur l’avancement du projet.

GRANDS TRAVAUX

SE MODERNISE

100MILLIONS D’EUROS, C’EST LE MONTANT DES TRAVAUX POUR MODERNISER LE CANAL DU RHÔNE À SÈTE.

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de marchandises. Les caractéristiques du canal vont être améliorées pour renforcer la fl uidité du trafi c, réduire le temps de parcours et garantir la sécurité de la navigation. Au fi nal, des bateaux de 2 500 tonnes pourront circuler, contre 1 000 tonnes aujourd’hui. « L’objectif est de multiplier par 2,5 la capacité de transport du canal, pour atteindre un million de tonnes transportées par an », souligne Laurent Gerin, responsable de la subdivision Grands Travaux de VNF à Lyon. Ainsi, le port de Sète off rira un second accès à la Méditerranée pour le fret en

Premiers travaux L’élargissement du plafond du canal du Rhône à Sète au niveau de la ligne droite de Carnon.

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provenance ou à destination du bassin Rhône-Saône. « L’off re sera complémentaire de celle du port de Fos-sur-Mer, qui est spécialisé dans les pétroliers et les gros porte-conteneurs », précise Laurent Gerin.D’autre part, la modernisation du canal du Rhône à Sète est un enjeu environnemental fort, puisqu’il traverse des secteurs très sensibles. Notamment les étangs littoraux héraultais, la plaine humide de la Camargue gardoise, les sites classés… Grâce à des études d’impact et à une large concertation avec les parties pre-nantes, tout a été mis en œuvre pour préserver cet écosystème pendant les travaux.

L’élargissement du plafond du canal fi naliséLes travaux ont commencé à l’automne 2010 sur la ligne droite de Carnon, le secteur le plus diffi cile du tracé, qui pénalise la navigation à cause de son plafond (largeur au fond du canal) limité à 6 mètres sur une dizaine de kilomètres. L’objectif est d’élargir ce plafond à 16 mètres, pour fl uidifi er le trafi c. Aujourd’hui réalisé à près de 90 %, ce chantier se terminera au premier trimestre 2012.Toujours dans l’idée de faciliter la navigation, le chantier de la zone de croisement des Aresquiers a démarré en octobre. Il consiste à élargir à 34 mètres le plafond du canal, sur une longueur d’environ 600 mètres. Les travaux devraient s’achever en septembre 2012, après une pause de quatre mois, pour respecter la période de nidification des oiseaux. Sept autres zones de croisement sont prévues sur le tracé, soit une tous les 10 km.

Les prochaines étapesL’année prochaine commencera une série de travaux. Un système d’aide à la navigation composé de pieux métalliques équipés d’une défense roulante sera ainsi aménagé dans le lit du Vidourle, au croisement avec le canal, pour guider les bateaux de transport de marchandises lors de la montée des eaux du fl euve (voir encadré).

38 %C’EST LA PART DE FINANCEMENT DE VNF. LE RESTE EST ASSURÉ PAR LA RÉGION LANGUEDOC-ROUSSILLON (56 %) ET LE FEDER (6 %).

PORTES DU VIDOURLE

Une solution de protection du canal contre les cruesSituées à l’intersection du Vidourle et du canal du Rhône à Sète, à 5 km au nord-ouest d’Aigues-Mortes, les portes du Vidourle sont un ouvrage exceptionnel pour deux raisons. D’abord par leurs dimensions : 6,95 m de haut pour 15,90 m de large. Mais aussi et surtout pour leur utilité : elles protègent le canal, les équipements et les usagers contre les crues du Vidourle. En cas de montée des eaux, les agents de VNF sont informés en temps réel des hauteur, débit et vitesse de l’eau grâce à un système de sonde implanté sur le Vidourle. Au besoin, ils peuvent actionner la fermeture des portes afin de pro téger efficacement le canal du Rhône à Sète. Le principe n’est

pas nouveau, puisque le premier ouvrage de ce type sur le Vidourle remonte à 1825.Pour sécuriser davantage la circulation des bateaux, VNF va mettre en place un système d’aide à la navigation d’ici à fin 2012. Il s’agit d’installer des murs rouleaux dans le lit du Vidourle, constitués de pieux métalliques équipés de « dounuts » (bouées

géantes), sur lesquels les bateaux viendront se poser pour faciliter la traversée de la rivière en cas de crue. Lors des montées d’eau, ou bien en cas d’avarie, les bateaux pourront également stationner aux postes d’attente réalisés à l’aval et à l’amont de l’ouvrage.

« Grâce à ce projet ambitieux, le canal va devenir un axe structurant pour le transport fl uvial de marchandises. Il off rira une réelle alternative aux autres modes de transport. »Laurent Gerin, responsable de la subdivision Grands Travaux, à la direction interrégionale Saône-Rhône Méditerranée de VNF, pôle Méditerranée

C’est dit…

À partir du second semestre 2012, les pre-miers postes d’attente seront réalisés. Il s’agit de créer une encoche dans la berge, sur une distance de près de 200 mètres, permettant aux bateaux de stationner en cas d’avarie ou pour des haltes nocturnes. Au total, huit postes d’attente seront réalisés jusqu’en 2014.Autre famille de travaux : le rehaussement des ponts, pour permettre le passage des porte-conteneurs sur deux rangs lorsque le canal sera réno vé. Après le pont de Franquevaux, terminé en 2009, les autres ouvrages d’art seront rehaussés à partir de 2013.

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actionner la fermeture des portes afin depro téger efficacementle canal du Rhône à Sète. Le principe n’est

des murs rouleauxdans le lit du Vidouconstitués de pieuxmétalliques équipéde « dounuts » (bou

« Grâce à ce projet ambitie « Grâce à ce projet ambitieva devenir un axe structurale transport fl uvial de marchIl off rira une réelle alternativmodes de transport. »Laurent Gerin, responsable de la subdTravaux, à la direction interrégionale Méditerranée de VNF, pôle Méditerra

C’est dit…

Un ouvrage imposant Les portes facilitent l’éva -cuation de l’eau vers la mer.

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ENJEUX

VNF partenaires

u confl uent du Rhône et de la Saône, les docks du quai Rambaud, 8 ha jadis utilisés par le port

fl uvial, sont en passe de devenir l’un des lieux à la mode de la ville. La Biennale d’art contemporain, le quotidien Le Progrès, la chaîne de télé vision Euro news, Espace Groupe, numéro un français des radios privées, GL events, premier groupe inter-national d’événementiel, l’agence de publicité DDB, des galeries de design et d’art ainsi que trois restaurants s’y sont installés ou le feront prochainement. La première pierre du siège d’Euronews a d’ailleurs été posée le 12 novembre 2011 par Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, en pré-sence des trois copropriétaires : Michael Peters, directeur général d’Euronews, Claude Blanchet, directeur régional de la Caisse des dépôts, et Marc Papinutti, directeur général de VNF.

Rhône-Saône Développement pour mener à bien des projetsÀ l’origine de cet aménagement, un accord entre la mairie de Lyon et VNF pour créer un lieu consacré à la culture et à la communication, dans un cadre de grande qualité environnementale et de création architecturale (un architecte et un artiste sont associés pour chaque bâtiment), tout en laissant le site en libre accès au public. Pour mener à bien l’opéra tion, VNF a créé dès 2003 Rhône-Saône Développement, une fi liale com-mune avec la Caisse des dépôts. « Cette société, au capital 100 % public – ce qui est normal puisque nous opérons sur le domaine public –, nous donne une indis-pensable souplesse, explique son direc-teur, Jean-Paul Viossat. Ensuite, pour gar-der la maîtrise de l’ensemble et cantonner les risques, nous créons une SCI pour chaque opération, avec un inves tisseur privé preneur, c’est-à-dire qui s’engage à louer un pourcentage de la surface au

moins égal à sa part d’investis sement. Lorsqu’on a déjà un locataire, il est beau-coup plus facile d’en trouver d’autres ! »

L’apport de VNF se fait en foncier, bâti ou non. Ce qui, dans la plupart des cas, lui assure 40 % des parts des SCI, le partenaire privé et la Caisse des dépôts détenant environ 30 % chacun. Les capi-taux publics restent donc majoritaires, comme le prévoit le projet de loi voté par le Sénat. En revanche, pour la sucrière, qui abrite la Biennale, l’investisseur- exploitant détient 50 % des parts ; et pour le futur siège social de GL events,

celui-ci aura la majorité. « Comment refuser, dès lors, qu’il soit le seul occu-pant de l’immeuble ? interroge Jean-Paul Viossat. D’autant plus que les intérêts publics sont parfaitement préservés par les statuts de nos SCI, où les décisions doivent être prises à l’unanimité. » Au fi nal, une opération gagnante, tant pour la valorisation immobilière du domaine public que pour la collectivité urbaine, qui devrait faire école. D’autres projets sont en cours d’étude, tels que la création d’un écoquartier sur l’île Folien à Valenciennes et la valorisation du port fl uvial de Saint-Dizier.

ALe projet de loi débattu au Parlement prévoit l’autorisation pour VNF de procéder à des opérations d’aménagement de sites, dans le but de valoriser le domaine public fl uvial, lorsque ceux-ci ont perdu leur vocation portuaire. Une politique qui a déjà fait ses preuves à Lyon.

AMÉNAGEMENT

LE DOMAINE PUBLIC FLUVIAL

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Lyon Confl uence Au cœur du projet exceptionnel de renouvellement urbain de l’hypercentre lyonnais, Euronews vient de poser la première pierre de son futur siège mondial. Le bâtiment (en vert ci-dessus) sera livré fi n 2013. Euronews en sera copropriétaire aux côtés de la Caisse des dépôts et de VNF, au sein de la SCI Pavillon Vert.

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INITIATIVES

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100millions d’euros, c’est le montant prévu pour le secteur fluvial et maritime dans le cadre du grand emprunt.

Le 30 septembre dernier, à La Rochelle, Marc Papinutti, directeur général de VNF, a signé avec Daniel Peyron, directeur général du Groupe

Sup de Co La Rochelle, une conven-tion de partenariat pour la création d’une chaire « optimisation des fl ux logistiques et transport multimodal », en présence de Dominique Bussereau, président du conseil général de Charente-Maritime, et de Robert Butel, président de la CCI de La Rochelle. VNF concrétise ainsi son appui pédago-gique en faveur du transport fl uvial et de l’approche multimodale.

Destinées aux chargeurs, prescrip-teurs ou commissionnaires de trans-port, les sessions de formation viseront à valoriser l’usage du transport fl uvial et les solutions multimodales dans les chaînes de transport et à en mesurer les impacts, aussi bien en termes de rentabilité économique et organisa-tionnelle que d’empreinte écologique et sociétale. VNF a ainsi répondu posi-tivement à l’appel de partenariat lancé par le Groupe Sup de Co La Rochelle, qui, depuis dix ans, propose des formations

professionnelles dans les domaines des achats, de la logistique et de la recherche pour l’environnement et le développement durable (www.esc- larochelle.fr). Ce partenariat s’étalera du 1er octobre 2011 au 30 juillet 2014. Il sera coordonné par un comité de pilo-tage composé de VNF, de l’association Entreprendre pour le fl uvial (EPF) et de l’Association des utilisateurs de transport de fret et des transporteurs fl uviaux (AUTF).

L’engagement avec Sup de Co La Rochelle illustre la volonté de VNF de soutenir la formation des acteurs de la logistique et du transport en inté-grant dans leur programme une solution de transport multimodale, économique et écologique. Il illustre également le souhait de VNF d’agir sur tous les leviers pour développer la voie d’eau et le transport fl uvial. C’est ainsi que l’éta-blissement public a déjà été à l’initiative de la création de l’Institut supérieur de la navigation intérieure (www.isni.eu) et de l’association Entreprendre pour le fl uvial (www.entreprendre-fl uvial.com), qui contribue à relancer la filière du transport fl uvial de fret.

S’ASSOCIE À SUP DE CO LA ROCHELLEUne chaire « optimisation des fl ux logistiques et transport multimodal » est créée à La Rochelle grâce à la convention signée entre VNF et Sup de Co.

FORMATION

Une journée pour tout savoir sur le « bateau du futur » Cent quarante acteurs de la voie d’eau, chargeurs, ports, transporteurs et institutionnels, se sont réunis à Paris - port de Suresnes, le 10 novembre, à l’initiative de VNF, pour échanger sur l’évolution des fl ottes existantes et sur ce que doit être le bateau du futur. Figurait formellement au centre des débats le programme « bateau du futur », programme de relance de la construction navale et fl uviale destiné à émarger au grand emprunt, dans lequel 100 millions d’euros sont prévus pour le secteur fl uvial. L’étape suivante est la réponse, début janvier, à l’appel à manifestations d’intérêt (AMI) de l’Ademe concernant le travail de recherche et d’innovation indispensable pour accompagner le renouveau de la fi lière fl uviale.

EN SAVOIR + www.vnf.fr > Transport fl uvial > Bateaux innovants > Appel à projets « bateau du futur », ou contactez Rudy Priem : 03 21 63 49 74 ou [email protected]

INNOVATION

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INITIATIVES

VNF partenaires

25 %d’augmentation du trafic fluvial de Lafarge d’ici à 2015, grâce au développement des structures d’accueil portuaires.

POUR LA VOIE D’EAU VNF s’est associé à Lafarge et à la Compagnie nationale du Rhône pour développer le transport fl uvial de granulats. Les trois partenaires ont mis en place un mécanisme d’échanges et de concertation, afi n de mieux exploiter le potentiel que représente la voie d’eau pour l’industrie de la construction.

e 13 septembre 2011, Denis Maitre, président des acti-vités granulats et béton de Lafarge, Alain Gest et Marc Papinutti, respectivement président du conseil d’ad-ministration et directeur

général de VNF, et Michel Cote, direc-teur du développement économique et portuaire de la Compagnie nationale du Rhône (CNR), ont scellé à Lyon un accord qui fera date. Les partenaires se sont engagés à travailler ensemble au dévelop pement des structures d’accueil portuaires sur le réseau fluvial pour

PARTENARIAT

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augmenter les trafics de 25 % d’ici à 2015. Soit une progression de 4 millions de tonnes à 5 millions de tonnes de matériaux de construction transportés.

Objectif : favoriser le report modalAvec 4 millions de tonnes convoyées via la voie d’eau, Lafarge, leader mondial de la construction, est aujourd’hui le plus grand transporteur de matériaux de construction en vrac par mode fl uvial en France. Et, grâce à son partenariat avec les deux principaux gestion-naires du réseau navigable français, il va renforcer encore ses positions en faisant transiter par le fl euve 1  million de tonnes supplémentaires dans les quatre ans qui viennent. VNF, qui gère 6 100 km des 8 500 km du réseau fl uvial français, et la CNR, qui a reçu la concession du Rhône en 1934, vont l’y aider en jouant un rôle de facilitateurs. Tous deux apporteront au groupe conseils et expertise pour optimiser sa politique de développement fl uvial. Ils l’aideront en particulier à identifi er et à hiérarchiser les projets à mettre en œuvre et à choisir les modes opéra-toires les plus effi cients. Leur rôle ne s’arrêtera pas là, puisqu’ils vont éga-lement aménager et améliorer leurs infrastructures.

Des eff ets à court et long termesLe partenariat devrait se traduire par plusieurs avancées, au premier rang desquelles figure la sécurisation du transport fluvial. Un exemple ? Les zones de chargement et déchargement seront aménagées pour permettre un accès des personnels et des mariniers aux quais en toute sécurité. Le parte na-

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_En quoi l’accord du 13 septembre s’inscrit-il dans la continuité de la politique fl uviale de votre groupe ?Lafarge est un partenaire his to rique de la voie d’eau. Dans l’entre-deux-guerres, les sociétés qui ont donné naissance au groupe étaient déjà de grandes utilisatrices du transport fl uvial. Cette culture fl uviale est inscrite dans nos gènes et nous la développons, compte tenu de l’importance stratégique que revêt pour nous ce mode de transport. Lafarge est d’ailleurs devenu un acteur majeur du transport fl uvial, avec l’une des plus grandes fl ottes privées de France. Après le Grenelle de l’environnement, nous avons décidé d’augmenter encore la part du fl euve dans notre activité. La convention signée avec VNF

et la CNR arrive à point nommé pour faciliter ce report modal.

_Comment allez-vous travailler ensemble ? Nous venons d’installer un comité de pilotage composé de repré sentants des directions générales des trois partenaires et de nos business units. Il va se réunir régulièrement et pas seulement pour échanger et prendre les décisions, mais aussi pour suivre la progression du report modal. Chaque signataire de la convention va mettre en place ses propres indicateurs. Pour Lafarge, cela pourra être les évolutions de trafi c par mode de transport, pour VNF, le nombre d’incidents rencontrés sur le réseau… L’essentiel est que nous disposions d’outils pour évaluer chaque année le chemin parcouru.

_Le partenariat va-t-il se concrétiser rapidement ?Oui, car notre démarche se veut immédiatement opérationnelle. Nous venons par exemple d’ouvrir deux chantiers qui seront menés à bien dès 2012. L’un, conduit avec la CNR, va permettre de développer de 200 000 tonnes par an le transport fl uvial au départ des ports d’Arles et du Pontet, dans le Vaucluse. L’autre, réalisé avec VNF, concerne l’aména gement du quai des Trois-Fontaines, qui jouxte la carrière de Givet, dans les Ardennes. Cela portera sa capacité à 1 350 tonnes par chargement et supprimera à terme le trafi c routier allant de la carrière jusqu’au port.

3 QUESTIONS À/ARNAUD COLSON, DIRECTEUR DES AFFAIRES PUBLIQUES ET DU DÉVELOPPEMENT DURABLE DES ACTIVITÉS GRANULATS ET BÉTON DE LAFARGE

« C’est un partenariat historique dans le domaine de la voie d’eau »

1/3des marchandises transportées par voie fluviale sont des matériaux de construction.

riat entraînera également une moder-nisation des bateaux. Afi n d’optimiser le trafi c fl uvial et de réaliser des éco-nomies d’énergie, Lafarge, soutenu par VNF et CNR, va en effet compléter l’équipement de sa fl otte de pousseurs et d’automoteurs. Est prévue l’installa-tion de systèmes de positionnement AIS (Automatic Identifi cation System), de transfert d’informations et de déclara tions de chargement dématé-rialisées. Toujours dans le cadre de cette convention, Lafarge va soutenir la fi lière professionnelle en proposant des stages à des jeunes en appren-tissage sur les métiers de la navigation et en apportant son appui à certains cursus spécialisés. Au fi nal, l’accord aura un double eff et : à court terme, aider le groupe de construction à développer son activité sur la voie d’eau. Et, à plus long terme, garantir l’avenir de la voie d’eau. Les partenaires sont déjà à pied d’œuvre : ils ont programmé la réalisation de 24 projets sur les bassins de la Seine et du Rhône dans les prochains mois.

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FLEUVE ET GRANULATS

La combinaison gagnante !

L’industrie des granulats pèse lourd dans l’éco nomie française. Elle compte plus de 1 500 entreprises qui produisent environ 400 millions de tonnes par an, pour un chiffre d’affaires de près de 3,6 milliards d’euros. Et, depuis longtemps, elle mise sur la voie d’eau

pour développer son activité. Car le transport fluvial est le mode idéal pour livrer les granulats au cœur des villes sur de longues distances, sans rupture de charge, depuis des carrières de plus en plus éloignées des marchés, mais souvent implantées à proximité des voies d’eau. En outre,

compte tenu de sa capacité d’emport (un convoi poussé de deux barges équivaut à 120 camions), le trans port fluvial réduit le montant des frais d’acheminement, lesquels re pré sentent 50 à 80 % du coût rendu à destination des granulats. À cet avantage économique s’ajoute un avantage environnemental :passer par le fleuve diminue les besoins en énergie et la pollution liés à la livraison etdé con gestionne les routes. Cela explique qu’en France une vingtaine de millions de tonnes de granulats soient acheminées chaque année sur les 8 500 km du réseau navigable.

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EN RÉSEAU

VNF partenaires

es premières ren-contres du tourisme fl uvial furent l’occasion pour les collectivités territoriales, porteurs

de projets, entreprises du tourisme fl uvial, propriétaires et gestionnaires d’infra-structures, investisseurs, et tout acteur concerné par le développement et la va-lorisation de l’activité touristique fl uviale, d’échanger et de développer de nouvelles opportunités d’aff aires et de partenariats. La particularité de cet événement : il s’agissait de rencontres d’aff aires dont l’objectif était de renforcer les synergies

pour faire naître des initiatives cohérentes dans le respect de l’environnement et au bénéfi ce des territoires. Avant leur arrivée, l’ensemble des participants et exposants avait la possibilité de construire un agenda de rendez-vous. Le jour J, des entretiens d’aff aires préprogrammés et personna-lisés pouvaient ainsi se tenir dans un espace réservé.

Des stands et des tables rondesAu total, plus de 280 participants ont répondu présents. Une trentaine d’expo-sants ont également participé active-ment à cette manifestation en présentant leur savoir-faire, parmi lesquels Atout

France, CroisiEurope, la Lyonnaise des Eaux… Quant à VNF, l’établissement a pu mettre en avant son rôle de facilitateur de la croissance économique des acti-vités de la voie d’eau. Sur son stand, il a notamment mis à disposition diff érentes publications telles que les travaux de l’Observatoire national du tourisme et plusieurs fi ches projets, consultables sur www.vnf.fr, rubrique Tourisme & domaine.  Plusieurs temps forts ont rythmé ces deux journées. Tout d’abord la soirée réseau, qui fut l’occasion, pour les acteurs clés du tourisme fluvial, d’échanger en toute convivialité. Puis les trois tables rondes

CLes 12 et 13 octobre, VNF, en partenariat avec Ports de Paris et le comité régional de tourisme d’Île-de-France, a organisé à Paris les premières rencontres Tourisme et Territoires de la voie d’eau. Cette manifestation a permis de réunir l’ensemble des acteurs du tourisme fl uvial afi n de faciliter les échanges et l’émergence de projets et d’initiatives innovantes.

ÉVÉNEMENT

TOURISME ET TERRITOIRES DE LA VOIE D’EAU

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qui ont permis une expression plurielle de la diversité des enjeux à relever sur les thèmes : « Quels marchés et quelles innovations pour le tourisme fl uvial ? », « Quels financements pour la création d’entreprises ? » et « Quels projets de ter-ritoires pour les collectivités fl uviales ? ».

Au vu du succès rencontré, une 2e édition pourrait être envisagée, éventuellement au niveau européen.

360ENTREPRISES DE TOURISME FLUVIAL EN FRANCE.©

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La mise en place des commissions territoriales

> Les commissions territoriales sont des instances de concertation et de dialogue qui réunissent les utilisateurs (transporteurs, opérateurs touristiques, associations de sports nautiques, de pêche, de défense de l’environnement, etc.) mais également toutes les institutions et tous

les élus concernés par les diff érentes fonctions de la voie d’eau (transport, environnement, agriculture, industrie, aménagement du territoire…). Organisées au niveau régional ou interrégional, elles constituent des plates-formes d’échanges permettant de conjuguer les diff érents intérêts liés

au réseau. Elles peuvent se composer de plusieurs sous-commissions et étudient des projets dédiés à des thèmes spécifi ques : exploitation, développe ment, environnement… Elles sont présidées par des élus locaux et constituent un outil essen-tiel d’appréhension des politiques territoriales.Se sont déjà tenues les commissions territoriales des voies navigables du Nord-Pas-de-Calais (le 20 juin à Valenciennes), de Rhône-Alpes PACA (le 13 septembre à Lyon) et de Franche-Comté (le 20 septembre à Besançon). Pour chacune,

un président a été élu, respectivement M. Alain Wacheux, vice-président chargé des transports au conseil régional du Nord-Pas-de-Calais ; Mme Thérèse Corompt, membre du conseil régional de Rhône-Alpes ; Mme Marie-Guite Dufay, présidente du conseil régional de Franche-Comté. Enfi n, la dernière commission territoriale s’est tenue le 12 janvier 2012, à Metz, et a permis d’élire le président de la commission Lorraine�- Champagne-Ardenne (non connu à l’heure de la mise sous presse).

Suite à leur refonte et à leur modernisation décidées par le conseil d’administration en octobre 2010, de nouvelles commissions territoriales sont mises en place depuis cet été sur l’ensemble des bassins de navigation français.

zoom sur

FOCUS

Quels marchés et quelles innovations pour le tourisme fluvial ?Débattre sur les perspectives des marchés du tourisme fluvial en termes d’innovation et de diversification de l’offre, tel était l’objectif de la première table ronde qui s’est tenue lors des rencontres Tourisme et Territoires de la voie d’eau. Dans un contexte d’explosion des ventes de smartphones et de l’utilisation de la géolocalisation, deux projets ont été évoqués mêlant à la fois l’innovation et les nouvelles technologies de l’information et de la communication au service du tourisme fluvial : l’application Internet « Balades

fluviales » de l’agence Cutty Sark, lancée en partenariat avec VNF, et « Odyssea » de la Fédération française des ports de plaisance (FFPP). L’offre en produits combinés a également été évoquée comme une piste de déve -loppement et de diver sification. Il est en effet essentiel de promouvoir la complémentarité de certaines activités avec la plaisance, afin de créer une nouvelle valeur ajoutée au tourisme fluvial. L’Association française de développement des véloroutes et voies vertes (AF3V) souligne

par exemple qu’il existe une véritable synergie entre le tourisme fluvial et le transport à vélo. Enfin, la demande intègre une dimension écologique : c’est une réalité contemporaine dans le secteur du tourisme. Selon les études, 12 à 15 % des plaisanciers sont demandeurs de produits éco- responsables, alors qu’il y a dix ans cette demande n’était que de 2 %. Cette recherche de vacances respec tueuses de l’environ nement appelle donc au renforcement d’une offre verte, ainsi qu’à l’innovation écologique.20 000

BATEAUX DE PLAISANCE PRIVÉS.

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Lettre externe institutionnelle de VNF. 175, rue Ludovic-Boutleux, BP 30820 - 62408 Béthune Cedex / 156, rue du Faubourg-Saint- Denis - 75010 Paris. Directeur de la publication  : Marc Papinutti. Rédactrice en chef : Agnès Doitrand-Laplace. Rédacteurs  : Mathieu Penez, Angie. Photographies  : Photothèque VNF. ISSN  : 2118-6561. Conception-réalisation : VNLI002

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REPÈRESLA FLOTTE FLUVIALE FRANÇAISE EN CHIFFRES

361* C’est le nombre de bateaux français équipés d’un transpondeur AIS (système de géolocalisation), tous dispositifs d’aide confondus, soit une cinquantaine d’unités supplémentaires depuis juin 2011.* Chiff re au 1er octobre 2011.

+ 32 %Le tonnage moyen des unités françaises a augmenté de 32 % entre 2000 et 2010.

+ 54 %La productivité moyenne (exprimée en tonne-kilomètre* par bateau et par an) a bondi de 54 % entre 2000 et 2010.* Unité correspondant au déplacement de 1 tonne de marchandises sur 1 kilomètre.

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