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Gratuit • Automne 2007 N o 10 Lauriers de la PME 2007 Et les finalistes sont... Les jeunes une relève déjà présente André Brisebois Vanessa Racine Étienne Ranger Marie-Claude Vachon Partenariat avec la Commission de formation de l’Est ontarien Adaptation de la main-d’œuvre aux techniques agricoles Roue du développement Incubateur d’entreprises

Vox RDÉE no.10 (Automne 2010)

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Le bulletin du Réseau de développement économique et d'employabilité de l'Ontario. www.rdee-ont.ca

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Lauriers de la PME 2007Et les finalistes sont...

Les jeunes une relève déjà présente

André BriseboisVanessa RacineÉtienne RangerMarie-Claude Vachon

Partenariat avec la Commission de

formation de l’Est ontarien

Adaptation de la main-d’œuvre

aux techniques agricoles

Roue du développement

Incubateur d’entreprises

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Axé sur la théorie et la pratique, ce pro-gramme te permet d’aller chercher tondiplôme d’études secondaires en mêmetemps qu'une spécialisation en agricul-ture avec une sous-spécialisationtelle que :

• Agriculture alternative• Production laitière• Commerce agricole• Production céréalière• Horticulture

On va avoir un « fun» vert !Si tu rêves de te mesurer à toi-même dans la« vraie vie », le nouveau programme d’étudesde la Maison familiale rurale, en partenariatavec le Conseil des écoles publiques de l’Estde l’Ontario (CEPEO) est fait pour toi !

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MOT du rédacteur en chef

16 Un centre d’adaptation de la main-d’œuvre aux techniques agricoles

18 Une maison de disques pour les francophones de l’Ontario, l’histoire d’une idée

14 Les incubateurs d’entreprises du Centre-Sud-Ouest de l’Ontario au service de l’entreprise électronique

10 Lauriers de la PME 2007Nos fi nalistes

17 La Roue du développement

Un souffl e nouveau pour la francophonie du Niagara

Formation en gestion de projets communautaires

5 Les jeunes : une relève déjà présente Une rencontre avec quatre jeunes de la région d’Ottawa

André BriseboisVanessa RacineÉtienne RangerMarie-Claude VachonEn juin dernier avait lieu le Sommet des communautés francophones et acadien-

nes organisé par la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada. Un point a été soulevé à maintes reprises lors du sommet : la place des

jeunes au sein de l’épanouissement de la francophonie canadienne. Tantôt on parlait de place et à d’autres moments, de relève des jeunes. Dans cette dixième édition du bulletin du Réseau de développement économique et d’employabilité de l’Ontario (RDÉE Ontario), nous rencontrons quatre jeunes de la région d’Ottawa qui ont un cheminement professionnel et communautaire important. Notre concours Lauriers de la PME - édition Ontario, mettant en vedette des entrepreneurs francophones de la province, a été lancé en juin dernier. Les gagnants seront dévoilés en septembre prochain. Dans les prochaines pages, nous vous présen-tons les 16 fi nalistes de ce concours. Aussi, nous prenons l’occasion pour vous inviter au gala qui se tiendra le 29 septembre au Centre de conférence du Hampton Inn à Ottawa. Communiquez avec le RDÉE Ontario pour plus de détails. Nous vous avons parlé précédemment du Réseau des incubateurs d’entre-prises du Centre-Sud-Ouest de l’Ontario. C’est un projet important appuyé par notre organisme. Dans ce numéro, Jean-Denis Barry vous parle un peu de la continuité du projet. Aussi, il nous offre un texte qui nous présente un centre d’adaptation de la main-d’œuvre aux techniques agricoles. Cette édition contient deux textes sur la Roue du développement, projet qui offre des formations sur la réalisation d’entreprises sociales dans la province. Enfi n, un projet important en Ontario est sur le point de voir le jour. Je me rappelle que lors d’une assemblée générale annuelle de l’APCM au début des années 90, des musiciens avaient souhaité que l’on crée une compagnie de disques en Onta-rio. Michel Bénac, du groupe Swing, a décidé de tenter sa chance avec cette idée. Il veut fonder une entreprise ontarienne compétitive. Sur ce, j’espère vous voir à l’assemblée générale annuelle du RDÉE Ontario le 28 septembre et au gala des Lauriers de la PME le lendemain. À bientôt!

Roch ArchambaultDirecteur des communications

RDÉE Ontario

15 Partenariat stratégique avec la Commission de formation de l’Est ontarien

Lauriers de la PME 2007

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4 Vox RDÉE Automne 2007

AlfredKathy [email protected](613) 679-2218, poste 322 CasselmanMarie-Eve [email protected](613) 764-3262

HearstFrancine [email protected](705) 372-0029

MississaugaJean-Denis [email protected](905) 277-8885

OttawaAlain [email protected](613) 236-1280

Pascal [email protected](613) 834-1300

Sault-Sainte-MariePatricia [email protected](705) 759-9909

TimminsRachel [email protected](705) 267-1886

TorontoYollande Dweme M. [email protected](416) 596-9917

WindsorLynne [email protected](519) 944-8284

Siège social (Ottawa)Nicole Sauvé, Directrice géné[email protected]

Diane Kyd, Adjointe à la [email protected]

Patrick Cloutier, Contrô[email protected]

Roch Archambault,Directeur des [email protected]

François Désormeaux, Directeur des [email protected]

Tél.: (613) 834-1300Téléc.: (613) 834-1346

Direction régionale Nord (Sudbury)Guy Robichaud, Directeur ré[email protected]

Micheline J. Groulx, Adjointe ré[email protected]

Tél.: (705) 560-1121Téléc.: (705) 560-9699

Direction régionale Est (Ottawa)Martine Plourde, Directrice ré[email protected]

Tél.: (613) 834-1300Téléc.: (613) 834-1346

Direction régionale Centre-Sud-Ouest (Toronto)Annie Dell, Directrice ré[email protected]

Patricia Gaspar, Adjointe ré[email protected]

Tél.: (416) 596-0549Téléc.: (416) 596-7968

RÉDACTEUR EN CHEFRoch Archambault

ÉQUIPE DE RÉDACTIONLéo Audette

Jean-Denis BarryAndré Brisebois

Marie-Eve LaRocqueMartine Plourde

Alain Royer

RÉVISION et IMPRESSION Imprimerie Impressions (Embrun)

CONCEPTION GRAPHIQUERoch Archambault

Automne 2007 - N°10

© Réseau de développement économique et d’employabilité

de l’Ontario 2007

[email protected]

Internetwww.rdee-ont.ca

Photo de la couverture © iStockphoto.com/lisegagne

Vox RDÉE est publié par le Réseau de développement économique et d’employabilité de l’Ontario,

au tirage de 2 000 exemplaires.

La réalisation de ce présent bulletin estrendue possible grâce à l’appui financier du

gouvernement du Canada.

L’équipe du

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Certaines personnes s’installent à Orléans pour être à proximité d’Ot-tawa, de leur travail. Orléans est un

bon endroit pour y vivre. Cette ancienne ville (elle fait maintenant partie d’Ottawa) a toujours eu l’allure d’une petite banlieue paisible aux superbes maisons. Dernière-ment, cette région a plutôt l’air d’une ban-lieue qui se transforme en ville à cause des multiples édifi ces commerciaux qui pous-sent comme des champignons. André Brisebois, contrairement à d’autres, est né à Orléans. Il y a passé toute sa vie, 25 ans. Pour lui, Orléans chan-ge, mais n’apporte toujours rien de plus pour les jeunes. Il sent un réel besoin de se regrouper chez les jeunes, de faire des activités. De là lui est venue l’idée de créer le Centre de ressources des jeunes d’Orléans (opérant sous le nom de SKETCH Orléans). André est allé à l’école à Orléans et s’est dirigé ensuite vers l’Université d’Ottawa où il a complété un baccalauréat qui contenait des études en environnement, ainsi qu’en géographie.

Par la suite, il s’est rendu en Europe où il a voyagé pendant deux mois. Il a écourté ce voyage qui devait être plus long car il a voulu revenir à Orléans avec une idée très précise, le travail avec et pour les jeunes de sa région. Il avait déjà de l’expérience dans ce domaine par son travail dans des camps d’été, des garderies, dans des éco-les et même comme éducateur pour enfants autistiques. Dans sa tête, un but important, ouvrir un centre pour les jeunes. André raconte : « Orléans est une

banlieue, une ville dortoir. Il n’y a pas beaucoup de services socio-récréatifs pour les jeunes. Un ami, Michaël Bergeron, et moi avons décidé il y a trois ans de réaliser ce centre des jeu-nes ». La démarche de création du cen-tre l’a fi nalement

amené à avoir un emploi dans le domaine. « À travers le proces-

sus, j’ai rencontré Dominique Guénette du-rant les réunions d’Équipe Ottawa-Orléans. Il semblerait que je l’ai impressionné. Do-

minique m’a rappelé et j’ai réussi à décro-cher un poste à ses côtés au Conseil de la coopération de l’Ontario, comme coor-donnateur du secteur jeunesse. Au CCO, j’ai formé une équipe d’étudiant(e)s pour livrer le programme Jeunesse Canada au travail dans les deux langues offi cielles. J’y développe aussi une coopérative jeunesse de service (CJS), la première depuis 20 ans en Ontario. Depuis l’apparition originale de ce concept à Hearst en 1980, le Québec a pris le modèle sous ses ailes et en déve-loppe maintenant jusqu’à 160 par été. Cette nouvelle coopérative est située à Hawkes-bury et offre différents services : entretien, animation, kiosque de vente de produits du terroir, etc. Nous avons l’intention de développer un réseau provincial de CJS en Ontario. » Malgré un horaire chargé à son travail au CCO, André continue à don-ner beaucoup de temps pour son projet de centre de jeunes. Le Centre de ressources des jeunes d’Orléans est maintenant un organisme sans but lucratif et a un conseil d’administration dont André est le prési-dent. À l’heure actuelle, le conseil d’ad-ministration est composé d’adultes, mais

Les jeunes :une relève déjà présente

Une rencontre avec quatre jeunes de la région d’Ottawa

André Brisebois, 25 ans

sa vie, 25 ans. Pour lui, Orléans chan-ge, mais n’apporte toujours

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Par Roch Archambault

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éventuellement on souhaite confier quelques pla-ces aux jeunes. Le centre est virtuel pour l’ins-tant : <www.sketchorleans.com>. Le site Web donne de l’information sur les activités pour les jeunes. La première activité a été de trouver un nom pour le centre, un nom plus court et plus facile à retenir. Le concours, réalisé parmi huit écoles secondaires, a permis de trouver le nom « Sketch ». Une deuxième activité de grande en-vergure est prévue pour le 28 juillet 2007. L’évé-nement, nommé « Toast », se déroulera au parc de skateboard. « Ce sera le premier événement à Orléans spécifiquement organisé pour les ado-lescents. La Commission de la formation de l’Est ontarien a appuyé financièrement l’initiative. West 49 est partenaire de l’événement. Tag Ra-dio et Live 88.5 seront présentes. Nous aurons des groupes de musique, des professionnels de skateboard, un bar-b-q et beaucoup d’autres! » SKETCH se veut d’être un véhicule de livraison d’activités pour les jeunes. « L’emphase n’est pas sur les services sociaux. Nous voulons éven-tuellement avoir un coordonnateur qui s’occupe-ra d’organiser des activités, et à plus long terme, d’avoir un centre physique et non plus virtuel ». Côté communautaire, il perçoit la jeu-nesse d’un bon œil. « Oui, il y a des jeunes qui ne s’impliqueront pas, tout comme chez les adul-tes. Mais, d’un autre côté, je vois des jeunes qui sont impliqués et qui ont des convictions. Nous sommes bons à nous plaindre, mais ceux qui passent à l’action sont parfois un peu plus rare. En premier lieu, nous devons savoir ce que nous voulons, quel est notre objectif. Il faut identifier l’objectif et ensuite, passer à l’action, et ce, en suivant les bonnes étapes. Mais, le jeune doit être intéressé à la cause. Comme par exemple, la cause environnementale s’en vient de plus en plus importante chez les jeunes. » À ma question sur la relève des jeunes qui s’en vient dans nos communautés, il me ré-pond : « Je n’aime pas le terme de ‘relève’. Cela implique que tu t’en viens, que tu n’y es pas en-core mais que ce sera ton tour bientôt. Je préfère que nous parlions plutôt de ‘présence’ des jeunes dans la communauté. Il faut donner aux jeunes une place concrète. Il y a plusieurs jeunes très dynamiques et passionnés qui sont déjà présents et actifs dans plusieurs secteurs. Ils assument déjà un rôle important dans leur communauté... souvent un rôle qui est comparable à celui de leurs collègues dits ‘adultes’. Il y a plusieurs jeunes dans nos communautés qui font preuve de leadership. Je ne vois pas pourquoi nous de-vrions attendre pour leur donner l’occasion de nous démontrer leur potentiel. On dit souvent que nous (la jeunesse) sommes les leaders de de-main; j’aimerais simplement souligner que nous sommes déjà ici et capables. »

Vanessa Racine, 20 ans

Vanessa Racine est journaliste au journal La Nouvelle à Embrun, ainsi qu’au journal L’Express

d’Ottawa. Ce travail lui permet de ga-gner de l’expérience dans ce domaine tout en terminant ses études en journa-lisme à l’Université du Québec à Mon-tréal. Un parcours professionnel inté-ressant pour une jeune femme de son âge, 20 ans, où elle n’est pas seulement à l’emploi de deux journaux régionaux, mais elle est aussi impliquée dans sa communauté. Vanessa est née à St-Isidore en Ontario. Elle a fréquenté l’école se-condaire Le Sommet à Hawkesbury. Le côté urbain de Montréal l’enchantait et elle rêvait d’y demeurer. Déména-geant à Montréal et débutant ses études à l’université, elle a finalement réalisé que cette métropole n’était pas un en-droit où elle se sentait bien. « J’ai dé-cidé de revenir en Ontario. J’ai réalisé que je suis franco-ontarienne », me ra-conte-t-elle. Pour l’instant, à Montréal, elle poursuit ses études universitaires durant l’année et revient dans la région d’Ottawa pour le travail d’été. « J’ai travaillé trois étés au journal Le Ca-rillon à Hawkesbury. C’était une belle expérience avant même d’avoir terminé mon baccalauréat ». Dans son travail actuel, elle doit couvrir plusieurs événements de la région. Dernièrement, elle a assisté au Festival Franco, au Colloque Les arts et la ville, ainsi qu’aux Jeux franco- ontariens qui l’ont profondément mar-

quée. « J’ai animé le volet média du-rant les jeux. Nous avons vécu pendant plusieurs jours tous ensemble. C’était un deuil de quitter tout le monde. J’y ai vécu beaucoup de moments intenses. » Selon elle, nous devons don-ner une place à la jeunesse franco- ontarienne dans nos organisations. « Avoir un jeune dans une équipe ap-porte une fraîcheur et une nouveauté. Les organismes qui invitent un jeune à siéger à leur conseil d’administration, c’est important. Ces jeunes peuvent changer des choses. Je n’aime pas par-ler de relève. Ce n’est pas comme si les jeunes arrivent et les autres partent. Ça se fait graduellement ». Selon elle, les gens s’attendent beaucoup des jeunes. « Ce qui me désole, c’est qu’on leur im-pose un point de vue. On ne leur permet pas d’avoir un point de vue contraire. Par exemple, si le jeune n’écoute pas le groupe de musique Swing, automati-quement on lui dit qu’il n’est pas franco-ontarien. Nous avons peur d’ébranler. La Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO) a été très importante pour elle. Par contre, elle a remarqué un manque de soutien aux jeunes franco-ontariens après les étu-des secondaires, « l’après-FESFO ». « Quand on se retrouve à l’Université d’Ottawa, il n’y a plus rien du côté franco-ontarien. On ne sait pas où nous pouvons nous impliquer. Bien sûr, il y a l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), mais elle a l’air d’un organisme inatteignable pour un jeune.

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C’est difficile de se trouver une pla-ce. Les organismes ne tendent pas la main aux jeunes. Ils attendent que les jeunes cognent à leur porte. Les organismes donnent l’impression qu’ils sont des cliques très fermées.» Vanessa a été très impliquée dans sa communauté. Elle a été pen-dant quatre ans une bénévole pour l’Écho d’un peuple, projet appuyé par le RDÉE Ontario. Elle a été co-médienne, responsable des enfants et finalement, assistante à la production. « J’admire François Désormeaux (du RDÉE Ontario) qui est présentement à la tête de l’Écho d’un peuple. Il est intègre. Il met le travail des autres en valeur et non le sien. C’est un don qui est rare ». Elle mentionne l’avocat Ronald Caza et Richard Le-bel, directeur général à La Nouvelle Scène, comme des personnes qu’elle admire. En plus de L’Écho d’un peuple, elle a participé à la table de concertation des jeunes de Prescott-Russell, que le RDÉE Ontario a dé-marré. Vanessa essaie de participer aux divers événements de la franco-

phonie ontarienne. Elle se fait un de-voir d’être présente chaque année à La Nuit sur l’étang, événement musi-cal par excellence. Cette année, elle a aussi participé en tant que bénévole à la soirée des Trilles d’Or organisée par l’Association des professionnels de la chanson et de la musique. Après avoir terminé ses étu-des l’année prochaine, elle ne sait pas où la vie l’amènera mais elle compte tout de même revenir dans la région d’Ottawa. « Durant mes cours, j’ai bien aimé la radio et la télé. J’aime-rais bien un jour travailler à Radio-Canada, c’est un de mes rêves! Ou bien peut-être travailler pour un hebdo à Whitehorse ou ailleurs au Canada, ou peut-être même faire une maîtrise. On verra! ».

Étienne Ranger, 24 ans

Étienne Ranger se décrit comme « un franco- ontarien montréalais ». Il est né à Pointe-Claire et a habité à Vaudreuil, près de Montréal, du-

rant sa jeunesse. Son père avait déjà eu une ferme à Cumberland et avait le goût de retourner dans cette région. Il demanda un transfert à son employeur, le ministère de l’Agriculture. La famille déménagea fi-nalement dans l’Est de l’Ontario. Durant son adolescence, Étienne fréquenta l’École secondaire catholique Garneau. Le côté mé-diatique l’intéressait et il s’est inscrit à des études en prémédia à la Cité collégiale en l’an 2000 pour fina-lement changer en 2002 en s’inscrivant aux études en administration et en gestion d’événements. Il me raconte : « Avant la fin du stage coop, j’ai réalisé que je voulais faire de la photographie. Mes parents m’ont supporté. J’ai été plus d’un an sans fréquenter l’école et je me suis inscrit aux études en photographie à la Cité collégiale en 2005. J’ai gradué en 2007 ». Le goût de la photographie ne lui est pas venu spontanément. Étienne travaillait depuis 1999 à un centre de photo au Loblaws. Il pratiquait sa passion durant ses temps libres et développa un côté hardi et audacieux dans son approche artistique. En 2004, La Rotonde utilisa ses services et un après, il décrocha le titre de directeur de photo pour ce journal de l’Uni-versité d’Ottawa. Le journal Voir, intéressé par son travail, lui demanda aussi de faire les photos spécia-

Photo par Roch A

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Marie-Claude Vachon, 24 ans

lement pour la section critique des restau-rants. Mais son intrépide parcours n’était pas sur le point de se terminer. En 2006, il débuta comme photographe pour plusieurs journaux du groupe de médias Transconti-nental : L’Express d’Ottawa, La Nouvelle, Orleans Star, Weekly Journal, City Journal et le Business Journal, ceci, sans oublier son travail pour le journal Le Droit depuis quelques mois dont il est très fier. « Flo-rence Bolduc de l’Express d’Ottawa est une personne dans les médias qui m’en-courage beaucoup et c’est grâce à elle que je travaille autant en photographie du côté franco-ontarien. Florence m’a ouvert les portes à l’Express et je suis vraiment chan-ceux de l’avoir rencontrée. Elle est plus qu’une patronne, elle est devenue une véri-table amie! Florence est le type de person-ne que tu rencontres et qui devient une clé vers ton épanouissement professionnel. » « Aujourd’hui, je travaille toujours au centre de photo, en plus de faire de la photographie pour tous ces journaux. Mon rêve? Je rêve d’être directeur de photos d’un journal ou d’un magazine, où j’aurai une équipe de photographes. L’important

est d’être compétitif. Je suis quelqu’un de très compétitif. J’ai fait du karaté à l’âge de sept ans; décroché une ceinture noire à 11 ans; et je suis devenu champion cana-dien à 12 ans. Le besoin d’en faire toujours plus provient peut-être du désir de garder sa place. Je ne sais pas. Une chose est cer-taine, j’aime mon travail. Chaque jour est différent et chaque matin, je ne sais pas où les journaux vont m’envoyer en assigna-tion. Par exemple, dernièrement, il m’a fallu suivre Claude Julien des Bruins de Boston à plusieurs endroits dont son par-cours sur un terrain de golf! Un travail in-croyable! L’appareil photo est un passeport pour la ville. À cause de l’appareil, les gens me donnent des cadeaux. Ils sont contents de se faire prendre en photo. À cause de ce même appareil, je rencontre des gens diffé-rents avec une histoire différente. Ceci me comble bien plus que l’argent! Mais, je ne prends rien pour acquis. C’est un privilège d’être photographe. Je ne sais pas qui m’a donné ce cadeau, ce don, mais j’en fais le plus possible pour protéger ce rêve, ce pri-vilège. » Étienne mentionne qu’il est un

franco-ontarien du Québec. Il est né près de Montréal, mais les dernières années comme photographe du côté franco-onta-rien ont développé en lui un sentiment pour la cause. « Au début, comme adolescent, je m’en lassais. Maintenant, je suis fier d’être franco-ontarien. J’ai une profonde admiration pour des gens comme Made-leine Meilleur qui se donne pleinement à la francophonie en Ontario. J’apprécie aussi d’autres personnes, je les ai toutes photo-graphiées! ». À ma question sur la relève des jeunes en ontarien français, il me répond : « Les gens disent que la relève s’en vient, comme s’ils étaient pour partir! C’est quand même étrange. Tu sais, il y a des jeunes qui sont impliqués depuis longtemps. Ils sont la relève. André Brisebois en est un bon exemple. Je connais André depuis 15 ans. André a toujours eu des idées intéressantes et ses plans commencent à démarrer. On ne devient pas un Bernard Grandmaître en une journée. Ça prend du temps et de l’énergie et une passion. À 30 ans, on fait encore par-tie de la relève! ».

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Elle n’a que 24 ans et déjà son parcours professionnel est admirable. Après avoir travaillé pour le Regroupe-ment des gens d’affaires de la Capitale nationale, elle est

maintenant agente des communications et du marketing pour le Mouvement d’implication francophone d’Orléans (MIFO). Marie-Claude Vachon est née à Curran, dans l’Est de l’Ontario. Elle y fréquente l’école St-Luc pour ensuite étudier à l’école secondaire L’Escale de Rockland. À son entrée à la Cité collégiale, elle se dirige en administration des affaires. Ne s’y plaisant pas, elle négocie aussitôt un transfert pour étudier en relations publiques. Elle débute sa carrière professionnelle à la Caisse populaire Trillium de Rockland, alors qu’elle étudie à l’éco-le secondaire puis au collège. La Chambre de commerce de Clarence-Rockland, reconnaissant son travail, est par la suite venue la recruter pour un emploi comme agente de développe-ment économique. Un peu plus tard, pendant une période de trois ans, elle travaille en tant que coordonnatrice des communications et du service aux membres au sein de l’équipe du RGA de la Capitale nationale. Ce travail fut extraordinaire pour elle, élargissant son réseau de contacts et son expérience dans le domaine des rela-tions publiques. Depuis un an, elle a joint les rangs du MIFO. « J’aime beaucoup mon travail. Je m’occupe des communica-tions et du marketing pour l’organisme ainsi que chacun de ses programmes. Il va sans dire, le milieu communautaire est bien différent de la vie corporative à laquelle je suis habituée! Ce qui me plaît le plus, c’est la grande marge de manœuvre pour créer des projets; j’ai beaucoup de liberté pour expérimenter », me raconte-t-elle. À ma question sur la place faites aux jeunes, elle me répond « je ne pense pas que l’on doit dire que la relève s’en vient dans la francophonie en Ontario. Elle est là ou elle n’est pas là, c’est tout. Ce qui est essentiel c’est de donner une bonne base aux jeunes. Il faut les éduquer pour qu’ils développent un sentiment de fierté et d’appartenance à leurs origines. C’est comme ça qu’ils vont accrocher et qu’ils vont rester. Pour la question du français en Ontario, ce n’est pas important pour tout le monde, mais c’est important pour moi. J’ai fait mes étu-des en français et je fais le choix de travailler et de vivre en français. Bien sûr, je lis des livres anglais et je regarde la télé ainsi que des films en anglais. Cependant, tout ce que je fais en anglais, je le fais aussi en français. Les organismes francopho-nes en Ontario devraient avoir un jeune à leur conseil d’admi-nistration. Pas n’importe quel jeune, mais le candidat idéal qui pourrait apporter fraîcheur et nouveauté. » Marie-Claude compte siéger à un conseil d’adminis-tration. Elle attend le moment et la cause. Par contre, elle a déjà fait du bénévolat. Elle a aidé la World Armwrestling Federa-tion dans la gestion de ses championnats mondiaux. Ceci lui a permis de voyager à Durban en Afrique du Sud et à Tokyo au Japon. « J’ai adoré l’Afrique. J’y ai vécu des aventures fabuleu-ses. Par contre, j’ai eu un dépaysement, un choc culturel, quand je suis arrivée à Tokyo. J’aimerais bien un jour aller en Égypte et je prévois me rendre en Europe en 2010, sac au dos, accom-pagnée d’une amie. Le goût du voyage et de l’aventure me vient probablement de mes parents. Quand j’étais très jeune, nous partions un mois en voilier toute la famille. C’est assez unique comme expérience! ».

Le samedi, 28 juillet 2007, nous avons été « toastés » à TOAST 2007!

Par André Brisebois

TOAST était la première activité organisée par Sketch Or-léans, en collaboration avec West 49. Ni un festival, ni un spectacle... c’était un événement organisé par des jeunes

pour des jeunes d’Orléans et ses alentours. Les organisateurs et la clientèle visée étaient adolescents et jeunes adultes. En plus de permettre à l’organisation de se faire connaître dans la commu-nauté et auprès des jeunes, TOAST a réussi à démontrer qu’il y a bel et bien quelque chose à faire d’intéressant dans notre com-munauté, que les ressources sont nombreuses et que le besoin est certainement là pour une telle organisation. Les activités à TOAST étaient nombreuses et livrées en-tièrement par des jeunes : skateboard, frisbee, murs légaux pour le graffiti, barbecue et bar non alcoolisé. Les jeunes de Katimavik ont organisé divers jeux qui ont permis à des jeunes chanceux de gagner des certificats-cadeaux auprès d’entreprises locales. Éric Leclerc était captivant comme animateur, en plus de nous offrir un excellent spectacle de magie. Ce dernier est un jeune magicien local récipiendaire de nombreux prix. Enfin, en plus d’avoir deux stations de radios sur place (francophone et anglophone), nous avions des spectacles de groupes de musique de jeunes locaux. Ce qui était le plus fantastique... c’était l’ambiance de plaisir qui régnait. Même si la météo n’était pas de notre côté, le feedback était unanime : « Il était grand temps que quelqu’un organise un tel événement! C’est vraiment chill! » Nous avons eu en moyenne 125 jeunes en tout temps sur le site et nous estimons les visites totales de la journée à 400 jeunes. Les nombreuses années de préparation pour que Sketch Orléans s’organise et se développe de manière à avoir une bon-ne base solide ont maintenant démontré leur importance. Nous avons pris notre temps pour bien suivre les étapes de développe-ment d’une entreprise sociale tel que démontré par la « Roue du développement ». Nous sommes aussi fiers d’être appuyés par d’excellents partenaires tels que le Centre de ressources commu-nautaires d’Orléans-Cumberland, l’Équipe Ottawa-Orléans, Vir-tuo.ca, CMS technologies, la ville d’Ottawa et le RDÉE Ontario. Le vent est maintenant dans nos voiles. TOAST était une première qui a confirmé nos hypothèses et nous a ainsi donné no-tre envol. Ce n’est que le premier chapitre... Maintenant que nous avons une base solide accompagnée d’une bonne réputation et des bons partenaires, nous allons accroître l’implication des jeunes dans l’organisation. Nous voulons nous assurer de bien répondre à leurs besoins. Lorsque chacun et chacune, jeune et adulte, par-tagera la même vision, nous serons certains que le projet est sur la bonne voie. Les jeunes nous communiquent déjà leurs idées et leurs besoins : il y aura certainement un TOAST pour l’été 2008 et peut-être même un je ne sais quoi pour cet hiver.

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The Green Beaver CompanyThe Green Beaver Company déve-loppe et fait la mise en marché de produits de soins personnels natu-rels. L’entreprise de Hawkesbury, qui s’est incorporée en 2002, vise des produits sains et respecteux de l’environnement.

Propriétaires : Alain Ménard et Karen ClarkSite Web : www.greenbeaver.com

Bestech Bestech est une entreprise se spécialisant en gé-nie électrique et en automatisation industrielle. Son principal marché est à Sudbury et à Timmins, mais Bestech est aussi présente dans le Grand Nord et au North Dakota aux États-Unis. L’entreprise de Sudbury existe depuis 1995 et a plus de 50 employés.

Propriétaire : Marc BoudreauSite Web : www.bestech.com

Lauriers de la PME 2007nos fi nalistes

Le premier concours national des Lauriers de la PME a eu lieu en 2001. Le RDÉE Canada avait créé ce concours pour célébrer l’excellence entrepreneuriale des francophones au Canada. Les RDÉE provinciaux et territoriaux devaient soumettre des candidatures pour le concours national.

En 2003, à la deuxième édition du concours national, le RDÉE Ontario devait à nouveau soumettre des candidatures. Pour ce faire, il décida de créer sa propre version du concours mais cette fois-ci au niveau provincial. Le RDÉE Ontario a donc tenu son propre gala en célébrant quatre gagnants provinciaux. Ces mêmes gagnants se sont retrouvés par la suite fi nalistes au niveau national. L’expérience a été satisfaisante et le RDÉE Ontario a répété l’expérience en 2005 et maintenant en 2007.

Dans les pages qui suivent, nous vous présentons les fi nalistes du concours provincial « Lauriers de la PME Ontario ». De ces seize fi nalistes, il y aura un gagnant pour chacune des quatre catégories suivantes : entreprises de transformation, entrepri-ses de services, micro-entreprises et nouvelles entreprises. La remise de prix aura lieu au gala provincial des Lauriers de la PME 2007 Ontario le 29 septembre 2007 au Centre de confé-rences du Hampton Inn à Ottawa. Par la suite, les gagnants seront fi nalistes pour le concours national des Lauriers de la PME, organisé par le RDÉE Canada, qui aura lieu le 10 no-vembre 2007 à l’Hôtel Fairmont Château Laurier à Ottawa.

Note : les photographies nous ont été offertes par chacune des enteprises.

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Balestra Productions Inc. En affaires depuis 1999 à Ottawa, Balestra Productions produit des documentaires uniques et des séries documentaires jeunesse et grand public, qui sont diffusés entre autres par Radio-Canada, TV5, TFO et TVA.

Propriétaire : Mark ChatelSite Web : www.balestra.tv

Brews & Cues Billiards Pub Brews & Cues a ouvert ses portes à Windsor en 1997. Le restaurant-bar peut maintenant recevoir jusqu’à 330 personnes et on y retrouve 14 tables de billard, 11 téléviseurs et un simulateur de golf. L’en-treprise compte plus d’une vingtaine d’employés.

Propriétaires : Éric Bergeron et André Mailloux

Vetagri Consulting Inc. Cette entreprise de Brampton fait de la consultation auprès de fermiers qui font l’élevage biologique des poules et des bo-vins. Elle fabrique aussi des formulations à base biologique pour ces fermiers, tels que des produits biologiques pour le traitement des déchets et rejets d’élevage.

Propriétaire : Dr. Steve Tuekam

Chabo Design Chabo Design est une entreprise de Hawkesbury qui a débuté ses activités en 1996. Cette agence de publicité a maintenant sept employés. Elle offre des services de conception graphique, de multi-média, de production de vidéo corporatif, de création Web, de marketing, d’animation de groupes de discussion, de photographie, de design pour des emballages, ainsi que pour des kiosque d’exposition.

Propriétaire : André ChabotSite Web : www.chabo.ca

Lauriers de la PME 2007 - finalistes

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12 Vox RDÉE Automne 2007

Forest Bio-Products Incorporated Cette entreprise offre ses servi-ces dans le domaine de la foresterie et dans les produits dérivés biologi-ques. Depuis 2004 à Sault-Sainte-Marie, elle offre des services d’experts en consultation, tels que sur l’énergie renouvelable, les opérations fores-tières et la recherche scientifique.

Propriétaires : Norman R. Jaehrling et Dr. Luc C. Duchesnes

Landscape Effects Group Cette entreprise d’Emeryville travaille dans le domaine de l’aménagement paysager. Landscape Effects Group offre des services pour la cour extérieure, tels que le trottoir, la piscine, l’entrepôt, le gazebo, les clô-tures, l’éclairage, les murs en maçonnerie, la cuisine extérieure et le système de son. L’entreprise existe depuis 1995 et emploie maintenant 12 employés à temps plein et 12 à temps partiel.

Propriétaire : Paul St PierreSite Web : www.landscapefx.com

Groupe financier Luc Bessette Financial Group Le Groupe financier Luc Bessette dessert environ 500 clients et investit plus de deux millions de dollars par année. Ses clients proviennent principalement de la Capitale nationale, des Comtés-unis de Prescott et Russell, de Montréal et de Gatineau. Installée à Limoges depuis 1999, l’entreprise of-fre des services tels que la tenue de livres, la planification financière et les investissements pour ses clients.

Propriétaire : Luc BessetteSite Web : www.lucbessette.ca

La Gantoise Inc. La Gantoise Inc., à la base une ferme laitière, se démarque par l’élevage et la vente directe à la ferme de viande Blanc Bleu Belge, bœuf originaire de Belgi-que. L’entreprise est en affaires depuis 1980 à Lefaivre.

Propriétaire : Marie GoubeauSite Web : www.lagantoise.com

Paper Chase Consulting Cette firme de gestion de dossiers et d’information est une division de R. Salituri ltée. Paper Chase Consul-ting a été fondée en 1998 à Sault-Sainte-Marie. Cette entreprise offre des services tels que la transformation de dossiers réguliers en dossiers électroniques et leur entreposage.

Propriétaires : Suzanne et Rob Salituri

Lauriers de la PME 2007 - finalistes

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Automne 2007 Vox RDÉE 13

Lauriers de la PME 2007 - finalistes

KCS Enterprise Windsor Inc./Holistic Wellness Centre Ce cen-tre holistique de Windsor a ouvert ses portes en 2003. Il compte mainte-nant dix praticiens. La société KCS Enterprise Windsor Inc. est composée de quatre partenaires francophones : Louise et Julian Klimczak, Natalie Champagne et Linda Skoyles. Le centre offre des services de : chiropratie, homéopathie, acupuncture, réflexologie, Reiki, massages thérapeutiques, thérapie crânio-sacrale, application de ventouses chinoises, développement personnel, toucher thérapeutique, naturopathie, thérapie shiatsu, counsel-ling, nutrition, hypnothérapie, myo-massothérapie, yoga, préparation à l’accouchement avec l’hypnose.

Propriétaire : Louise Klimczak, présidente

Ferme Proulx L’histoire de cette ferme remonte à 1920. L’entreprise de Cumber-land a commencé ses opérations en 1993. Elle compte maintenant 20 employés à temps plein et 25 à temps partiel. La Ferme Proulx fait la culture de la fraise, de la fram-boise et de légumes et offre plusieurs acti-vités tels qu’un festival de la citrouille et un festival des fraises. Propriétaires : Gisèle et François ProulxSite Web : www.proulxberryfarm.com

Wake Up Work Inc. Wake Up Work Inc., lancée en 1999 à Toronto, est spécialisée dans le placement des nouveaux arrivants sur le marché du travail au sein des entreprises de la région du Grand Toronto et de Durham. L’entreprise compte cinq employés et donne des services à plus de 100 personnes par mois.

Propriétaire : Jean-Claude Mbuyi

Riverside Hideway Renovations Riverside Hideway Renovations a débuté ses activités en 2003 oeuvrant dans la rénovation de meubles et d’antiquités. En réponse à la deman-de, l’entreprise de Dalkeith a étendu ses activités en offrant un service de rénovation de maison : peinture, planchers, tapis et autres. L’entreprise œuvre principalement dans les régions de Prescott et Russell et de Stormont, Dundas et Glengarry.

Propriétaire : Michael Booth

Richard Robinson Haute Couture Inc. Richard Robinson a fondé sa Maison de Haute Couture en 1969 à Ottawa. Ses lignes de vêtements sont commercialisées à travers le Canada et aux États-Unis. Des clients impor-tants le consultent pour des occasions spéciales. En 1972, il a fondé l’Acadé-mie de Dessin Mode Richard Robinson. Depuis 2004, l’Académie offre des camps d’été Mode pour les jeunes de 13 à 17 ans.

Propriétaires : Richard et Louise RobinsonSite Web : www.richardrobinson.com

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14 Vox RDÉE Automne 2007

LE RÉSEAU DES INCUBATEURS DU CSO

En 2004, trois organismes commu-nautaires à vocation économique créaient leur incubateur d’entreprises et formaient le Réseau d’incubateurs d’entreprises du Centre-Sud-Ouest ontarien (CSO), avec l’appui du RDÉE Ontario. Il s’agissait du Club 2000 Niagara, de la Clé d’la Baie (en Huronie) et du Regroupement des gens d’affaires canadiens africains de Toronto. Le Collège Boréal joignait aussi ses efforts à ceux des incubateurs. L’ACFO de Lon-don-Sarnia se joignait à eux au début de 2007. Leur but : former une alliance stra-tégique afin de mieux favoriser le dévelop-pement économique communautaire dans leur région en facilitant le développement d’entreprises commerciales issues de leurs communautés. De nombreux partenaires ont par-ticipé à la création et à l’expansion du Ré-seau des incubateurs du CSO. La Fondation Trillium de l’Ontario avait déjà contribué 300 000 $ pour 2004-2006 afin d’aider au démarrage des trois incubateurs constituant alors le Réseau. D’autres partenaires finan-ciers ont aussi contribué, à l’échelle locale ou régionale, à l’établissement de ces incu-bateurs.

CRÉATION D’UN OUTIL DE PARTAGE DES SAVOIR FAIRE

En 2005-2006, Industrie Canada appuyait d’une contribution de 98 000 $ la création, en collaboration avec le Collège Boréal, du site Web interPME. Ce dernier permet aux utilisateurs et aux coordonna-teurs des incubateurs ainsi qu’aux mentors, au sein du Réseau des incubateurs, de s’en-traider en partageant leurs connaissances et savoir faire. Le site est un lieu de réseau-tage et ultimement d’échange commercial. En 2006-2007, le même ministère octroyait

environ 100 000 $ pour que le Collège Bo-réal :• accompagne les incubateurs dans la con-solidation du site; • accompagne les incubateurs dans l’amor-ce d’une veille « technologique » à l’écoute de sujets pouvant aider les entrepreneurs en région;• procède à l’intégration de la base de données du site STICO (Centre de Sous-traitance industrielle et commerciale de l’Ontario) au site interPME grâce à un lien Internet réciproque. À partir de l’été 2007 et jusqu’à la fin de l’année, un peu plus d’une centaine d’entrepreneurs bénévoles commenceront à alimenter ce site Web francophone, accom-pagnés par le Collège Boréal et le person-nel de leur incubateur régional. Ils l’enri-chiront des résultats de leurs recherches en ligne ainsi que de leur propre expérience et de leurs questions quant aux produits et à la gestion de petites entreprises. Il est difficile d’attribuer une valeur financière à de tel-les contributions, notamment en conjonc-tion avec le lien prévu entre interPME et STICO. Elles représentent sans aucun dou-te quelques centaines de milliers de dollars en temps, en expertise et autres ressources. Ces participants s’appliqueront aussi à faire connaître cette ressource et à encourager son utilisation au sein de la communauté des affaires de leur région. Le but de ce projet entre 2006 et 2008 est de faire du site un outil informatique franco-phone utile dans l’accompagnement d’en-trepreneurs en démarrage ou en développe-ment d’entreprises.

LE DÉVELOPPEMENT D’ENTRE-PRISES ÉLECTRONIQUES

Un des résultats visés par le Ré-seau des incubateurs d’entreprises du CSO demeure l’implantation dans ses commu-nautés franco-ontariennes d’un nombre

grandissant d’entreprises électroniques. À partir de 2006-2007 et jus-qu’en 2008, ces incubateurs d’entreprises développeront leur aptitude à faciliter le démarrage ou l’expansion d’entreprises de nature électronique. Le développement de cette capacité se réalisera grâce à une contribution d’Industrie Canada totalisant 161 000 $, applicable de 2006 à 2008, et grâce aussi au partenariat avec le Collège Boréal, qui a conçu une série de modules de formation pour aider à préparer les en-trepreneurs intéressés à exploiter ce type d’entreprises.

UNE EXPERTISE INTERNET DANS L’ACCOMPAGNEMENT EN INCUBATEUR La démarche appliquée par les coordonnateurs des incubateurs prévoit que ce cours appliqué, conçu par le Collège Boréal, sera intégré au cadre d’accompa-gnement des entrepreneurs participant au projet. Ces modules totalisent une trentaine d’heures contacts avec un formateur et vi-sent à familiariser les jeunes entrepreneurs avec les complexités des affaires par Inter-net et à leur permettre ainsi de prendre des décisions éclairées sur les outils et les four-nisseurs dont ils auront besoin dans l’ex-ploitation de leur entreprise électronique. Quant à la nature de ces entrepri-ses, il convient de rappeler qu’elle déborde largement du cadre du commerce électro-nique au sens restreint. Il peut s’agir de la production de biens intellectuels par infor-matique et de leur distribution via Internet. On pense, par exemple, à la composition musicale (ou littéraire) disponible unique-ment via Internet. Il peut aussi s’agir de services qui intègrent les caractéristiques d’Internet, comme la gouvernance à distan-ce ou un programme informatisé interactif de formation ou de traduction.

les incubateurs d’entreprises du Centre-Sud-Ouest de l’Ontario

au service de l’entreprise électroniquePar Jean-Denis Barry

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Automne 2007 Vox RDÉE 15

Partenariat stratégique avec la Commission de formation de l’Est ontarien

Par Marie-Eve LaRocque et Martine Plourde

Depuis l’arrivée de la nouvelle directrice régionale, Madame Martine Plourde, un nouveau positionnement se déve-loppe pour le RDÉE Ontario dans l’Est. Les quatre agents de développement sont redéployés sur le territoire de l’Est-ontarien par secteur géographique. Cette nouvelle répartition des agents vise à augmenter l’impact des interventions du RDÉE Ontario en lien avec les quatre axes de développement économique choisis par le RDÉE Canada.

•Services et appui aux entreprises en démarrage et existantes•Services et appui aux industries et aux secteurs économiques•Services et appui en employabilité•Services et appui en renforcement des capacités communautaires.

Dans la pratique, ce nouveau déploiement permet la création de partenariats dynamiques et axés sur les résultats. Déjà, une belle collaboration débute entre la Commission de for-mation de l’Est ontarien (CFEO) et le RDÉE Ontario. Par le biais d’une entente de partenariat échelonnée sur une année, certains projets bénéfi cieront d’un appui fi nancier du CFEO ainsi que de l’appui technique du RDÉE Ontario. La Commission de formation de l’Est ontarien parraine le développement de la main-d’œuvre locale dans les comtés de Prescott, Russell, Stormont, Dundas et Glengarry en identifi ant les besoins et en facilitant les solutions. À l’échelle de la province, on compte 21 commissions locales qui sont fi nancées par le ministère de la Formation et des Collèges et Universités de l’Ontario et par Service Canada. Au sein de celle-ci se trouvent des représentants de groupes qui ont un grand intérêt dans la vitalité de leur marché du travail local, tels que les éducateurs, les organismes de formation, les femmes, les francophones, les personnes handicapées, les minorités visi-bles, les jeunes, les Autochtones et d’autres secteurs pertinents au sein de l’économie locale. Il existe un lien naturel entre le mandat du RDÉE On-tario, exprimé par ses quatre axes de développement, et les cinq enjeux identifi és par la CFEO lors de consultations communau-taires :

1. Demande accrue de travailleurs ayant les compétences en littératie, les compétences générales et essentielles;2. Exode continu des jeunes;3. Pénurie croissante de main-d’œuvre qualifi ée;4. Besoin accru de diversifi cation économique dans les collectivités rurales ;5. Changement dans l’économie locale crée un déséquilibre dans l’offre et la demande de main-d’œuvre.

Ce partenariat permettra un échange d’expertise, de ressources et de données sur le marché du travail et permettra à chacun des partenaires d’augmenter sa présence active dans les territoires visés.

Par Jean-Denis Barry

être audacieux

Le RDÉE Ontario favorise le développement économique et la création d’emplois afi n d’assurer la vitalité et la pérennité des com-munautés francophones de l’Ontario. Le RDÉE Ontario est membre de RDÉE Canada, une organisation qui depuis 10 ans constitue le seul Réseau national travaillant au dévelop-pement économique et à l’employabilité des communautés francophones et acadiennes au Canada.

WWW.RDEE-ONT.CAWWW.RDEE-ONT.CA

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16 Vox RDÉE Automne 2007

UN ÉLÉMENT DE SOLUTION NOVATEUR À L’EXODE RURAL

Le projet a pour point de départ une double problématique. D’une part, on note en Ontario une pénurie de tra-vailleurs de catégories technique ou in-termédiaire en milieu rural. D’autre part, l’offre de main-d’œuvre compétente en milieu urbain est souvent excédentaire, particulièrement parmi la population immigrante. Le projet de Centre d’adap-tation de la main-d’œuvre en agriculture offre des éléments de solutions novateurs à cette situation et appuie le développe-ment socioéconomique des collectivités francophones urbaines et rurales. Le modèle de formation propo-sé est le fruit d’une réflexion de près de trois ans et de l’apport d’experts de ca-libre national et international travaillant dans le giron du Campus d’Alfred de l’Université de Guelph. Unique en On-tario francophone, il est axé sur les be-soins en perfectionnement de migrants qui possèdent des compétences ou un savoir faire transférables à l’agriculture ou à des entreprises rurales connexes. Il prévoit l’application des principes de la formation en cours d’emploi avec ac-compagnement par un compagnon ou mentor.

L’IMPLICATION DES COMMUNAUTÉS

Pour atteindre les résultats es-comptés, les accompagnateurs du Centre collaboreront aussi avec les organismes communautaires du milieu. En effet, un double résultat visé est l’intégration de ces nouveaux employés dans les com-munautés francophones rurales qui les accueillent, de même que leur intégra-tion dans un milieu de travail, lequel sera souvent anglophone. Nombre d’organismes régio-naux à vocation socioéconomique ap-puient ce projet. Parmi les membres du

comité directeur du projet, on compte d’ailleurs le Centre communautaire fran-cophone (Place Concorde) de Windsor-Essex-Kent, l’ACFO London-Sarnia, le Club 2000 Niagara, le Conseil des or-ganismes francophones de la région de Durham, la Clé d’la Baie (Huronie) et le Collège Boréal. Il est à noter que ces organisations administrent ou sont asso-ciées à des activités d’accueil et d’aide à l’établissement dans leurs communautés. Ils auront donc un rôle crucial à jouer. D’autre part, la main-d’œuvre à recruter, du moins dans le cadre du présent projet, se situe dans la région de Toronto-Mississauga. La Corporation néo-canadienne de développement et de leadership communautaire jouera un rôle clé dans les relations entre le Cen-tre d’adaptation de la main-d’œuvre en agriculture et les groupes d’immigrants intéressés à migrer vers un milieu de vie et de travail rural.

MISE EN APPLICATION DÈS 2007-2008

Le modèle sera finalisé en sep-tembre 2007 et le plan d’action prévoit un projet pilote dans les mois qui sui-vront. Le Campus d’Alfred de l’Univer-sité de Guelph a signifié son intention d’en assumer la gestion et le financement en partenariat avec COCDEL. Il va sans dire que le succès d’un tel modèle d’intégration profession-nelle et communautaire dépend aussi de certains facteurs de réussite qui ressor-tent du cadre pédagogique. Ainsi, les participants seront choisis en fonction de compétences, expériences ou savoir faire transférables qui faciliteront leur succès dans des carrières de techniciens ou tra-vailleurs intermédiaires en agriculture ou dans des entreprises rurales connexes. Le modèle comprendra les outils nécessai-res pour bien appuyer le renforcement visé des capacités professionnelles.

Un centre d’adaptation de la main-d’œuvre aux techniques agricoles En 2006, le ministère ontarien de la Formation et des Collèges et Univer-sités acceptait d’octroyer au RDÉE Ontario la somme de 157 000 $ pour la conception d’un modèle d’adap-tation et de planification de la main-d’œuvre en agriculture. Son dévelop-pement et l’amorce du Centre qui en appliquera les outils et les méthodes furent dès lors entrepris. Ses maîtres d’œuvre sont la Corporation néo- canadienne de développement et de leadership communautaire (COCDEL) et le Campus d’Alfred de l’Université de Guelph, appuyés par le RDÉE On-tario.

Par Jean-Denis Barry

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Automne 2007 Vox RDÉE 17

Formation en gestion de projets communautaires Par Léo Audette

Grâce à l’appui financier de l’ACFO Niagara et au support technique du RDÉE Ontario et du CCCE, plus d’une centaine de bénévoles ont

été formés afin d’acquérir les concepts de base dans la gestion de projets communautaires. Cette formation est une composante intégrale du processus de la planifica-tion stratégique qu’a lancé la communauté francophone du Niagara. Il est primordial de renforcer les capacités professionnelles et économiques des groupes et orga-nismes qui s’engageront dans la mise en œuvre des dix-sept projets prioritaires acceptés le 8 mai 2007. Les six ateliers offerts depuis le mois de mai 2006 procurent à la communauté les outils indispen-sables à la bonne compréhension du processus de pla-nification et de mise en œuvre de projets prioritaires. Conçus pour favoriser l’épanouissement économique et l’autonomie de la communauté, ils permettent à ses membres d’acquérir une capacité de mise à l’étude, de conception, de création et d’autogestion d’entreprises, favorisant en même temps la création d’emplois. Les ateliers propres à la « Roue du développe-ment » réduisent considérablement le temps de démar-rage d’un projet communautaire, en rendant possible sa création en seulement quatre étapes et trois composan-tes. La simplicité du processus n’amenuise aucunement son efficacité, ni n’ignore ou ne lèse les étapes nécessai-res à assurer le succès d’un projet. Nous sommes fiers d’avancer que les outils que nous avons fournis à nos bénévoles se révéleront inestimables et incontournables pour la communauté francophone lorsqu’elle mettra en œuvre ses projets. Nous avons déjà pu observer que ces ateliers ont été fructueux pour la région du Centre-Sud-Ouest de l’Ontario, car, grâce à l’appui de la Fondation Trillium de l’Ontario et du Secrétariat rural, cinq projets en en-treprise sociale soumis au RDÉE Ontario par des grou-pes communautaires de Welland, Port Colborne, com-tés de Simcoe et d’Oshawa, ont bénéficié d’un appui technique de 40 000 $. Nous avons détecté non seulement un éveil et une envie de réussir de la part de la communauté fran-cophone du Niagara et des autres communautés de la province, mais aussi leur forte volonté de se prendre en main et d’assumer leur avenir indépendamment des bailleurs de fonds. Elles veulent devenir autonomes, et assurer par leurs propres moyens l’épanouissement de la francophonie dans toute la province. Les entre-prises sociales sont une solution possible, et confirment le bien fondé des ateliers de « la Roue du développe-ment ».

Un souffle nouveau pour la francophonie du NiagaraPar Léo Audette

Débutée au mois de mars 2006, la planification stratégique pour la francophonie du Niagara (comprenant Welland, Niagara, Ste Ca-therine et Port Colborne) a conclu la première phase et une étape

importante : la concertation de la communauté grâce à un partenariat entre le Club 2000 Niagara, Entreprise Niagara et le RDÉE Ontario. Cette initiative a également permis, en cinq ateliers par le biais du projet de la Roue du développement, de former des bénévoles dans la gestion de projets communautaires. La Roue du développement est le fruit d’un partenariat entre l’ACFO Niagara et le RDÉE Ontario. Plus de 150 participants et une vingtaine d’organismes francophones ont contribué au succès de cette démarche et nous en sommes maintenant au stade de tran-sition de ces consultations par secteurs et aux rencontres par projets. Le 8 mai 2007, les représentants des organismes et groupes com-munautaires de la région se sont réunis pour une prise de décisions au sujet des projets prioritaires suggérés pendant la première phase. Parmi les vingt deux proposés, dix-sept furent acceptés. Nous prévoyons le démarrage de quelques projets communs à certains secteurs, tandis que pour d’autres cas, ils seront propres aux besoins du secteur. Parmi les premiers à être lancés figure une demande de finance-ment pour la réalisation d’une étude de faisabilité en vue de la création d’un Centre multiservices desservant la région. Un Centre spécifique aux concepts qui seront à l’étude et à l’incorporation de nouveaux services à la communauté : services aux nouveaux immigrants francophones, services en employabilité, formation collégiale, théâtre pour spectacles, services de téléconférences pour la communauté et les gens d’affaires. L’éventualité de donner à ce Centre l’envergure d’une entreprise sera aussi à l’étude. Toute-fois, cette étude se penchera particulièrement sur le concept d’un Centre dit « zero footprint, autrement dit, sur l’impact écologique réduit à zéro » : en d’autres termes, il pourrait devenir un modèle écologique, ayant le poten-tiel d’auto produire l’énergie électrique nécessaire à son fonctionnement, et d’utiliser de nouvelles technologies de chauffage, le tout dans un modèle d’architecture étudiée et conçue pour favoriser l’économie d’énergie. Nous avons d’ores et déjà organisé des rencontres avec les jeunes des écoles secondaires afin de démarrer quelques projets suggérés durant le processus de concertation, à savoir le développement du potentiel de lea-dership généré par les étudiants de nos écoles élémentaires et secondaires. L’automne présage une bonne époque pour mettre en œuvre les autres projets prioritaires. Quoi qu’il en soit, nous avons constaté de la part de la communauté du Niagara, un éveil et une volonté d’amélioration, comme jamais depuis ces trente dernières années!

LA ROUE DU DÉVELOPPEMENT

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18 Vox RDÉE Automne 2007

Créer une maison de disques pour les artistes franco-ontariens et franco-ontariennes professionnels de la

musique qui désirent réaliser et diffuser leur création au grand public, telle a été l’idée de Michel Bénac, mais cette idée n’est pas venue du jour au lendemain. Un parcours semé d’embuches et d’expériences enri-chissantes a fait de Michel une personne expérimentée et prête à offrir une option et une aide aux artistes franco-ontariens et franco-ontariennes qui cherchent à percer et à se faire connaitre dans leur patelin. Un cheminement peu ordinaire qui donne de bons résultats jusqu’à maintenant et qui ap-portera surement le même succès à d’autres artistes francophones de l’Ontario. Dès le secondaire, le chant a été la passion de Michel. Sa première formation, Vizion, s’est rapidement transformée en Michael B. and the Power. La musique cor-respondait plus à du rap, à du hip-hop ou à de la musique urbaine typiquement améri-caine. Avec ce groupe, les prix déferlaient comme une bourrasque : Royal Conserva-tory of Music à Ottawa, American Guild of Music à Toronto à deux reprises, un autre prix à Détroit, etc. Avec cet entrain, la formation en-visagea de créer un album et avec la ren-contre de Gilles Godard de Cornwall, le rêve se réalisa, non pas en Ontario, mais à Nashville. Michel resta donc deux ans aux États-Unis. Entouré de musiciens de renom, par exemple, Bill Labounty qui a composé une pièce sur le disque de Pretty Woman (un disque diamant aux États-Unis), Mi-chel composait des chansons. Le premier album de Michael B. and the Power n’est pas sorti immédiatement. Le groupe avait d’autres ambitions, il visait un contrat de disque mondial. Les offres défi laient, même du Japon. Par contre, quand on a 19 ans, il nous manque l’expérience ou le savoir-faire pour prendre les meilleures décisions possible. Après plusieurs mésaventures et à vouloir danser plus vite que le violon, la formation se brisa. Par la suite, le disque solo anglo-phone de Michel (Why do things change?) sortait au Brésil, au Canada et dans plu-sieurs autres pays. Le disque avait du suc-cès et « aller faire une tournée au Brésil avec le disque en vente là-bas, ce n’était

pas bête pantoute ». Après la tournée, Michel voulait laisser sa carrière de musicien. Il ne voyait pas comment il pouvait gagner sa vie en exerçant son art. Comme dernier recours, il envisageait de gagner sa vie comme pro-fesseur de musique. Michel retourna donc à l’Université d’Ottawa pour commencer un bac en musique. Heureusement, parce que c’est là que le monde s’est ouvert et de nouvelles opportunités inespérées se profi -lèrent pour lui. Il explora plusieurs styles mu-sicaux. Il a fait partie d’un groupe Daddy Cool and the Grouve Bug, qui jouait du funk américain. Il fonda le groupe à capella « Saij » (des arrangements vocaux à cinq voix) avec lequel il remporta le Trille Or du meilleur groupe lors du deuxième Gala de la chanson et de la musique franco-ontariennes. Il a été dans la chorale de Ca-lixa Lavallée pendant deux ans et cinq ans dans la chorale The Stairwell Carollers. Ses nombreuses expériences ont fait de lui un passionné de la musique et un boutentrain de la chanson et, petit à petit, ses premiers pas dans le monde musical lui ont fait dé-couvrir des talents d’artiste et d’entrepre-neur. Le groupe « Swing » se forma en 1998, mais c’est en 1999 que les specta-cles ont commencé et le premier album est paru. Au début avec Bobby Lalonde et, par la suite avec Jean-Philippe Goulet. C’est à partir de ce moment que Michel a commencé à saisir le fonctionne-ment de l’industrie de la musique (tournées promotionnelles à la radio et à la télévision, spectacles, vidéoclips, vente de disques et redevances). P’tit train va loin, l’appren-tissage se faisait et les premiers pas dans la création commerciale s’amorçaient. Par contre, l’expérience avec les grosses com-pagnies de disque n’était pas concluante et en Ontario les avenues étaient peu nombreu-ses. Il y a une rareté dans la fabrication, la distribution et la vente des enregistrements musicaux francophones hors du Québec au Canada. Il fallait donc se retrousser les manches et faire tout soi-même. Il y a les compagnies de disque anglophones qui ont un volet francophone (dans les années 70, il y a eu le groupe CANO avec A & M Record et Robert Paquette avec London Record),

mais aujourd’hui, les opportunités demeu-rent minces. Déménager à Montréal, ce n’était pas une option pour Michel. Comme Franco-Ontarien, il ne voyait aucune solu-tion, sauf de faire tout lui-même (écrire la musique, gérer les ressources, s’occuper de l’enregistrement, produire le CD, trouver un distributeur et faire la mise en marché). Selon lui, il y a de bons artistes franco-ontariens et franco-ontariennes, sauf qu’ils ne sont pas tous des entrepre-neurs et ils ne sont pas tous prêts non plus à tout entreprendre afi n d’exercer leur art. Les défi s sont grands et, trop souvent, ils décrochent. C’est afi n d’éviter ce décro-chage ou l’expatriation des artistes franco-phones que Michel a eu l’idée de créer une maison de disques. Il ne désire pas devenir un sauveteur, mais trouver des artistes qui ont les mêmes intérêts et le même amour de l’Ontario francophone. Des artistes qui veulent rester en Ontario et qui veulent avoir accès à une distribution profession-nelle et à une promotion d’albums. Il veut offrir la chance aux artistes francophones d’avoir une distribution plus grande et plus visible. « C’est garanti, ce n’est pas facile d’être artiste, mais avec de la patience, de la persévérance et de la confi ance en soi, nous pouvons vivre de notre art. » Avec sa maison de disques, Mi-chel veut offrir directement de la produc-tion de disques pour les artistes et en faire la promotion, ou encore, offrir tout simple-ment la distribution pour les artistes qui ne cherchent pas à s’affi lier avec une maison de disque. Il veut offrir plusieurs possibili-tés et répondre à plusieurs besoins qui sont là et qui ne sont pas satisfaits. Finalement, Michel désire déve-lopper une infrastructure pour encourager le talent musical francophone en Ontario et, du même coup, créer un « réservoir » de talents où les industries pourront s’alimen-ter. En un mot, offrir une autre solution aux artistes francophones de l’Ontario.

Une maison de disques pour les francophones de l’Ontario, l’histoire d’une idéePar Alain Royer

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