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La Division de la santé communautaire de l'Association des hôpitaux du Québec, regroupant les 32 CH-DSC, présente w , c0 < n Se S fiS et la s", de sante s l ofe: - l'U\ 9 0 O. R42 6 1987 Le 19 mars 1987 Hôtel Loews Le Concorde Québec J L ir AHQ INSPQ • Montréal 3 5567 DC 002 3401

w ,c0 nSeSfiS et la s, de sante s l ofe: · DSC Hôpital de l'Enfant-Jésus Québec 09H00 Allocutio d'accueil n Raymond Carignan ... DSC C.H. Maisonneuve-Rosemon t Montréal Expérience

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La Division de la santé communautaire de l'Association des hôpitaux du Québec, regroupant les 32 CH-DSC, présente

w ,c0<nSeSfiS et la s", de sante s l o f e : -

l'U\

9 0 O. R42 6 1987

Le 19 mars 1987 Hôtel Loews Le Concorde Québec

J L i r A H Q INSPQ • Montréal

3 5567 DC 002 3401

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D i v i s i o n de santé c o m m u n a u t a i r e

A s s o c i a t i o n d e s h ô p i t a u x d u Q u é b e c 505 ouest, boulevard de Maisonneuve Bureau 4 0 0 Montréal (Québec) H3A 3C2 (514) 842 4861

OBJET: Répertoire des textes du colloque du 19 mars 1987

Madame, Monsieur,

Le colloque du 19 mars 1987 a permis à plus de 290 participants(es) de faire le point sur l ' importante question de la connaissance et de la sur-veillance de l ' é ta t de santé de la population. Ce thème est au cen t re des act ivi tés quotidiennes de tous ceux et celles qui travail lent à ce que l ' information disponible sur l ' é ta t de santé de la population soit de plus en plus connue et de plus en plus utile dans l 'action et la prise de déci-sions. Dans c e t t e optique le présent répertoire devient un outil de réfé-rence précieux dans la compréhension des concepts et des applications en mat iè re de connaissance et de surveillance de l 'é ta t de santé.

Pour les CH-DSC la connaissance et la surveillance de l ' é ta t de santé de la population rejoint l'un de leurs principaux mandats. Dans c e t t e perspective le colloque du 19 mars 1987 peut ê t re considéré comme une ac t iv i té qui s ' inscrit comme une é tape dans un processus en cours depuis plusieurs années déjà et sujet à de nombreux développements dans les an-nées à venir. A c e t t e fin la contribution de tous et chacun devient capi-tale et il nous faut souligner ici le travail remarquable des personnes qui ont présenté des kiosques, des exposés et des textes dans le cadre de ce colloque.

Le Président

Inctitill national de santé publique du Québec iiv.-^oiomb, oureau 200 1987-10-21 ;83b awcnu* Cr.risiopiv.-^olomD, Di

Montréal (Québec) H2J3G8

Tél.: (514) 597-0606

Jean-Pier re Montpetit

JPM/pa M

£X 2

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R E P E R T O I R E DES T E X T E S DU C O L L O Q U E DU

19 M A R S 1987 SUR LA C O N N A I S S A N C E

ET LA S U R V E I L L A N C E DE L ' E T A T DE

S A N T E DE LA P O P U L A T I O N

P R E S E N T E PAR LA D I V I S I O N DE LA S A N T E

C O M M U N A U T A I R E DE L ' A S S O C I A T I O N DES

H O P I T A U X DU Q U E B E C R E G R O U P A N T

LES 32 C H - D S C

O C T O B R E 1987

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AVANT-PROPOS

Vous trouverez ci-joints les textes du colloque sur la connaissance et la surveil-

lance de l 'é ta t de santé de la population tenu à Québec le 19 mars 1987. Ce

colloque éta i t organisé sous l'égide de la Division de la Santé communautaire de

l'Association des hôpitaux du Québec.

Ces textes sont disposés ici selon l 'ordre de présentation utilisé dans le program-

me du colloque dont vous trouverez une copie intégrale au début du présent do-

cument. Vous pourrez également re t racer à la lecture de ce programme le

contexte, la clientèle-cible ainsi que les objectifs de cet événement provincial.

Ce répertoire vise à rendre compte des principaux points qui ont é t é abordés le

19 mars 1987. Ainsi il arrive que certains textes soient de style télépraphique

et font ressortir les t rai ts dominants à retenir des figures ou tableaux alors pré-

sentés. D'autres textes sont toutefois plus l i t téraires et quelques uns dépassent

parfois le contenu s tr ic tement développé le jour du colloque. Dans ce dernier cas

cela ne peut ê t re que bénéfique au lecteur.

Enfin, nous souhaitons que ce répertoire soit une contribution de plus dans l'avan-

cement des travaux en matière de connaissance et de surveillance de l 'é ta t de

santé et à ce t t e fin nous recommandons à toute personne désirant obtenir plus

d' informations à communiquer avec les auteurs(res) des textes dont vous trouve-

rez une copie ci-après.

Nicole Nantel Coordonnatrice des colloques et congrès Direction des communications Association des hôpitaux du Québec

Denis Drouin Responsable du comité organisateur du colloque DSC Hôpital de l 'Enfant-Jésus

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La Division de la santé communautaire de l'Association des hôpitaux du Québec, regroupant les 32 CH-DSC, présente

w c0sSrveillanC® de l'état de

Le 19 mars 1987 Hôtel Loews Le Concorde Québec JL

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Contexte du colloque

Les Départements de santé communautaire (DSC) accordent une importance sans cesse croissante à la fonction de connaissance et de surveillance de l'état de santé de la population. Cela s'est traduit par la publication d'information sur les caractéristiques de la population et de son état de santé ainsi que par la mise sur pied de systèmes de surveillance en ce qui a trait à la protection de la santé publique. Leur orientation en termes de promotion de l'amélioration de la santé physique et mentale les amène maintenant à identifier les améliorations désirées et à préciser en conséquence les informations à considérer en matière de connaissance et de surveillance de l'état de santé. Cela permettra de mieux supporter les actions en matière de promotion, de prévention, de protection de la santé publique ainsi que d'organisation et d'évaluation des services de santé. A ce moment-ci, le regroupement provincial des DSC invite des représentants de chacun des 32 DSC ainsi que leurs partenaires du réseau de la santé et d'ailleurs à venir partager leurs expériences face à l'avenir de cette fonction au Québec dans une perspective d'amélioration de la santé et en regard de son utilité.

Objectifs du colloque

Il s'agit d'un colloque d'information et de sensibilisation sur la fonction de connaissance et de surveillance de l'état de santé.

Les objectifs sont:

• prendre connaissance des expériences en matière de connaissance et de surveillance dans une perspective de promotion de l'amélioration de la santé physique et mentale de la population québécoise ;

• présenter des produits que les DSC et d'autres partenaires ont déjà réalisés par rapport à cette fonction;

• prendre connaissance de l'utilité de cette fonction en regard du point de vue de producteurs et d'utilisateurs de l'information.

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Programme du colloque isn3o

Le 18 mars 1987

18h00 Accueil 21 hOO Inscription des participants

Visite des kiosques

Une salle et des espaces seront réservés aux participants pour favoriser les échanges sur du matériel de différente nature. Études, documents de vulgarisation, projets de surveillance, banques de données informatisées, logiciels de traitement ou de représentation de données, expériences d'utilisation ou de diffusion d'information sanitaire.

Le 19 mars 1987

08H00 Accueil Inscription des participants

08h45 Mot de bienvenue Denis Drouin DSC Hôpital de l'Enfant-Jésus Québec

09H00 Allocution d'accueil Raymond Carignan Sous-ministre adjoint Recouvrement de la santé Ministère de ta Santé et des Services sociaux

09IU5 Conférences La connaissance et la surveillance de l'état de santé Définitions, perspectives, finalités, applications Marc Dionne Denis Drouin DSC Hôpital de l'Enfant-Jésus

Québec

lOhOO Pause-santé 10h30 Conférences-ateliers

Les conférences-ateliers permettront de présenter des expériences québécoises ou extérieures au Québec en matière de connaissance et de surveillance de l'état de santé et d'en discuter.

12h00 Déjeuner 13h30 Conférences-ateliers 15h00 Pause-santé

17h00

17hl5 20h00 19h00 20(100

Panel L'Information sur l'état de santé, son utilité dans la perspective d'un système de santé?

Animateur: Richard Lessard DSC Cité de la Santé Laval

Intervenants: Luc* Deslauriers Directeur de la planification, systèmes et méthodes Conseil de la santé et des services sociaux du Montréal-Métropolitain Bertrand Garros Directeur

Observatoire régional de la santé d'Aquitaine Bordeaux, France

Jean Grenier Coroner en chef Ministère du Solliciteur général

David Levine Directeur général C.H. de Verdun

Romaine Malenfant Agent de recherche CLSC Laurentien Sainte-Foy

Mot de la fin Jean-Pierre Montpetit Président Division de la santé communautaire Visite des kiosques

Conférences Les observatoires régionaux de santé: Historique, mandat, fonctionnement, structure Bertrand Garros Observatoire régional de la santé d'Aquitaine Bordeaux, France

Comparaisons avec le système de santé québécois Jean-Paul Fortin Département de médecine sociale et préventive Université Laval Sainte-Foy

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Conférences-Ateliers* Bv

Indicateurs de promotion de la santé: éléments d'innovations en surveillance Animatrice: Catherine Martin

DSC C.H. Maisonneuve-Rosemont Montréal

Clarification des concepts en promotion de la santé Catherine Martin Francine Ouellet DSC C.H. Maisonneuve-Rosemont Montréal

Expérience torontoise d'Identification de cibles d'action Marguerite Paiment DSC Hôpital Sacré-Coeur Montréal

Le choix de déterminants de promotion pour la communauté aigonquine et Implications pour l'action Réal Lacombe DSC Rouyn-Noranda

C o n f é r e n c e - m e l i e r 2 ^ ^ ^ ^

Surveillance de la santé a travers l'évaluation de l'organisation et de l'utilisation des services: l'expérience des trois départements de santé communautaire du Québec-Métro Animateur: Pierre Joubert

DSC Centre hospitalier de l'Université Laval Québec

Résultats des discussions d'un groupe de travail des trois départements de santé communautaire du Québec-Métro Pierre Joubert Lise Côté Andrée Laberge DSC Centre hospitalier de l'Université Laval Sainîe-Foy

Louise Therrien DSC Hôpital de l'Enfant-Jésus Québec

C o n f é r e n c e s r a t e l i e r s ^ ^ "

Surveillance en santé environnementale Animateur: Pierre Gosselin

DSC Rimouski

La prévention des traumatlsmes Philip Graitcher Environmental Health Center tor Disease'Control Atlanta, U.SA

Surveillance de la santé et produits toxiques Jean-Charles Méranger Division des normes et critères Direction de l'hygiène du milieu Santé Sien-Être Canada

Quelques possibilités d'analyse future en santé environnementale à partir des bases de données des systèmes du ministère de l'Environnement du Québec et ceux du ministère de la Santé et des Services sociaux Robert Pampaion Direction de la planification et de l'évaluation Ministère de la Santé et des Services sociaux Québec

Normand Trempe Direction organisation et systèmes Ministère de l'Environnement du Québec Québec

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C o n f ê r e n c e ^ e l i e r s ^ ^ t ^ ù ^

Sélection d'indicateurs prioritaires Animateur: André Lavoie

DSC Cité de la Santé Laval

Enquête de santé: un instrument de monitoring? Indicateurs choisis implicitement par tes questionnaires Aline Êmond Direction de l'Enquête Santé-Québec Montréal Orientations du DSC du Centre hospitalier de l'Université Laval en regard de la connaissance et de la surveillance de l'état de santé sur son territoire Michel Vézina DSC Centre hospitalier de l'Université de Laval Sainte-Foy

Monitoring de l'état de santé: un cadre de référence épidémiologique André Lavoie DSC Cité de la santé Laval

Diffusion des informations en matière de connaissance de l'état de santé Animatrice : Lorraine Bernier

DSC C.H. Maisonneuve-Rosemont Montréal

L'expérience de l'Observatoire régional de la santé d'Aquitaine Bertrand Garros Observatoire régional de la santé d'Aquitaine Bordeaux, France

Utilisation des indicateurs de santé pour la planification à un niveau provincial Robert Pampalon Direction de la planification et de l'évaluation Ministère de la Santé et des Services sociaux Québec

Comment rendre les informations socio-sanitaires appétissantes et nourrissantes? (Exemple d'utilisation d'un portrait socio-sanitaire) Gilles Légaré DSC Rimouski

Comment les données de mortalité peuvent-elles aider un DSC â connaître l'état de santé de sa population ? Odette Laplante Normand Trempe DSC Hull

Surveillance de l'état de santé des travailleurs Animateur: Yvesïhéberge

DSC De Beauceville Splendeurs et misères de la surveillance en santé au travail

Difficultés d'utilisation des données pour fin de surveillance (données recueillies depuis l'implantation des services de santé) et propositions pour améliorer la situation. Serge Marquis DSC C.H, Maisonneuve-Rosemont Montréal

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Conférences-ateliers: T *

Surveillance des maladies infectieuses Animatrice:

Anna Estany DSC Hôpital du Haut-Richelieu St-Jean-sur-Richelieu

Surveillance des maladies à déclaration obligatoire:

— Évaluation de la surveillance informatisée deux ans après

Lucie Bédard Robert Remis Bureau régional des maladies infectieuses Montréal

— Promotion de la surveillance au niveau sous-régional

Martine Barrette DSC C.H. de Verdun

Surveillance pour des problèmes spécifiques:

— Les maladies infectieuses en garderie Yves Robert Julio Soto DSC Hôpital SRuc Montréal

— Les médecins sentinelles Joane Désilets Richard Phaneûf DSC C.H. régional de Lanaudière Joliette

L'utilisation des informations sur l'état de santé â des fins de priorisation Animatrice :

Carole Daveluy DSC Ciré "de la Santé Laval

Les informations requises pour la priorisation: approche populationnelle versus l'approche organisationnelle Carole Daveluy DSC Cité de la Santé Laval

L'expérience de la région des Cantons de l'Est Robert Pronovost DSC Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke Sherbrooke

Contribution des véhicules tout terrain aux lésions corporelles: le cas des trimotos et des quadrimotos André Deliste DSC Hôtel-Dieu de St-Jérôme

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Comité organisateur du colloque • Michel Beauchemin, Comité de coordination de santé communautaire • Marc Dionne, DSC Hôpital de l'Enfant-Jésus • Denis Drouirr, DSC Hôpital de l'Enfant-Jésus • Anna Istany, DSC Hôpital du Haut-Richelieu • Pierre Joubert, DSC C.H. Université Laval • Renée Lamontagne, DSC Hôpital Ste-Justine • Richard Martin, DSC Hôtel-Dieu de Lévis • Nicole Nantel, A.H.Q. — Communications • Francine Ouellet, DSC Hôpital Sacré-Coeur • Yves Tîiéberge, DSC C.H. régional de la Beauce

Coordination • Coordonnateur des kiosques

Marc Dionne, DSC Hôpital de l'Enfant-Jésus • Responsable du comité organisateur

Denis Drouin, DSC Hôpital de l'Enfant-Jésus • Coordonnatrice des colloques et congrès pour l'A.H.0.

Nicole Nantel, Association des hôpitaux du Québec

Secrétaires â la coordination • Unda Biais, DSC Hôpital de l'Enfant-Jésus • Danielle Viger, AHQ-communications

Collaborateurs â l'organisation • Claude Carie, Audio-visuel, Direction des services hospitaliers, Hôpital de l'Enfant-Jésus • Pierre Lafontaine, Direction de la planification et de l'évaluation.

Ministère de la Santé et des Services sociaux • Pierre levasseur, DSC Hôpital de Ste-Croix de Drummondville • Céline Morrow, DSC Hôpital de l'Enfant-Jésus • Daniel Tremblay, DSC Hôpital Lakeshore

Collaborateur au répertoire des exposés et conférences • Bernard Pouliot, DSC C.H. régional Grand-Portage

Collaborateurs au répertoire des expériences des DSC • Jean Bourassa, DSC C.H. régional de la Beauce • Anna Estany, DSC Hôpital du Haut-Richelieu • Louise Rochette, DSC Hôpital de l'Enfant-Jésus

Collaborateur aux communications • Michel Bissonnette, Comité de coordination de santé communautaire

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COLLOQUE SUR LA CONNAISSANCE ET LA SURVEILLANCE DE L ' E T A T DE SANTE DE LA POPULATION

MOT DE BIENVENUE D e n i s D r o u i n DSC H ô p i t a l d e l ' E n f a n t - J é s u s

C ' e s t en t a n t q u e r e s p o n s a b l e du c o m i t é o r g a n i s a t e u r du c o l l o q u e 5 u r l a s u r -v e i l l a n c e d e l ' é t a t d e s a n t é d e l a p o p u l a t i o n q u ' i l n e - f a i t p l a i s i r d e v o u s s o u h a i t e r l a b i e n v e n u e . N o u s s a l u o n s a v e c b e a u c o u p d ' e n t h o u s i a s m e v o t r e p r é -s e n c e e t n o u s c r o y o n s q u e v o t r e p a r t i c i p a t i o n s e r a t r è s p r é c i e u s e t o u t au c o u r s d e l a j o u r n é e . N o u s a p p r é c i o n s é g a l e m e n t q u e d e s p a r t e n a i r e s d e i l au-t r e s é t a b l i s s e m e n t s ou o r g a n i s m e s s e s o i e n t a s s o c i é s aux 32 CH-DSC r e g r o u p e s s o u s l ' é g i d e d e l a d i v i s i o n d e l a s a n t é c o m m u n a u t a i r e d e 1 ' A s s s o c i a t i o n d e s h ô p i t a u x du Q u é b e c p o u r l a p r é p a r a t i o n d e c e c o l l o q u e . Q u ' i l s ' a g i s s e d e par-t e n a i r e s du r é s e a u d e l a S a n t é e t d e s S e r v i c e s s o c i a u x [ C L S C , C S S S , MSSS, E n q u ê t e S a n t é Q u é b e c , B u r e a u r é g i o n a l d e s m a l a d i e s i n f e c t i e u s e s d e M o n t r é a l ] , du m i n i s t è r e d e l a S a n t é e t du B i e n - ê t r e à O t t a w a , du m i n i s t è r e d e l ' E n v i r o n -n e m e n t du Q u é b e c , du d é p a r t e m e n t d e M é d e c i n e S o c i a l e e t P r é v e n t i v e d e l ' U n i -v e r s i t é L a v a i , du m i n i s t è r e du S o l l i c i t e u r 6 é n é r a l du Q u é b e c [ p a r l a p r é s e n c e du C o r o n e r e n Che f f mon s i e u r J e a n G r e n i e r ] e t d ' u n e p r é s e n c e h o r s - f r o n t i è r e , m o n s i e u r B e r t r a n d S a r r o s d e l ' O b s e r v a t o i r e R é g i o n a l d e l a S a n t é d ' A q u i t a i n e , d e F r a n c e .

En s o m m e , j e s u i s f i e r d e v o u s s o u h a i t e r a u j o u r d ' h u i l a b i e n v e n u e au nom d e s 5 7 p e r s o n n e s q u i o n t j o u é un r ô l e c l é d a n s l ' o r i e n t a t i o n , l ' o r g a n i s a t i o n ou l a p r é p a r a t i o n d ' e x p o s é s p o u r l e p r é s e n t c o l l o q u e . C e t i n v e s t i s s e m e n t d ' é n e r -g i e s ' a j o u t e à l ' e x p é r i e n c e q u e t o u s e t c h a c u n d e s p a r t i c i p a n t s â c e c o l l o q u e a v o n s en m a t i è r e d e c o n n a i s s a n c e e t d e s u r v a i l l a n c e d e 1 ' é t a t d e s a n t é . Au-j o u r d ' h u i , n o u s s o m m e s p l u s d e 2 7 5 p e r s o n n e s à é c h a n g e r s u r l e s u j e t . C e l a r e j o i n t d e p r è s n o s p r é o c c u p a t i o n s q u o t i d i e n n e s de p r o d u i r e e t d ' u t i l i s e r d e s in-f o r m a t i o n s s u r l ' é t a t de s a n t é d e l a p o p u l a t i o n p o u r q u i n o u s t r a v a i l l o n s .

La p e r t i n e n c e d e c e c o l l o q u e r e p o s e s u r p l u s i e u r s p o i n t s

D i s o n s q u e " l a c o n n a i s s a n c e e t l a s u r v e i l l a n c e d e l ' é t a t d e s a n t é " e s t u n e f o n c t i o n i m p o r t a n t e a u Q u é b e c , comme a i l l e u r s . L ' i n f o r m a t i o n s u r l ' é t a t d e s a n t é d o i t p r e n d r e s a p l a c e aux c ô t é s d e s c o n s i d é r a t i o n s " p o l i t i q u e s " e t d e s c o n s i d é r a t i o n s d e f a i s a b i l i t é à c o u r t t e r m e d a n s l ' i n f l u e n c e d e s p l a n i f i c a -t e u r s , d e s d é c i d e u r s , d e s g e n s d ' a c t i o n .

A u s s i , c ' e s t en r e g a r d d ' i n v e s t i s s e m e n t s d e p u i s p l u s d e 12 a n s q u e l e s D3C c r o i e n t q u e l e moment e s t o p p o r t u n d e f a i r e l e p o i n t à c e t t e p é r i o d e - c i a f i n q u e l e s t r a v a u x r é a l i s é s e t à v e n i r s e r v e n t d a v a n t a g e à l ' a c t i o n .

Ce c o l l o q u e r e p r é s e n t e d o n c u n e é t a p e i m p o r t a n t e p a r m i t a n t d ' a u t r e s , dans un p r o c e s s u s e n c o u r s d e p u i s p l u s i e u r s a n n e e s . Une t o u r n é e p r o v i n c i a l e de cha-c u n d e s 32 DSC, e n t r e f é v r i e r e t m a r s 1986, a i n s i q u ' u n e m i s s i o n de 2 semai-n e s en F r a n c e e t a u D a n e m a r k en juin d e r n i e r , m'ont p e r m i s , a i n s i qu'aux col-l è g u e s a v e c l e s q u e l s t l e s ] j e m ' é t a i s a s s o c i é s ( e s ) , d e r é a l i s e r Que c e p r o c e s -s u s é t a i t b i e n v i v a n t e t q u ' i l é t a i t v é c u a v e c b e a u c o u p d ' i n t e n s i t é â bien d e s e n d r o i t s .

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Ce processus, c e t t e s u i t e d ' a c t i v i t é s , q u i d o i t p e r m e t t r e l a c o n n a i s s a n c e e t l a s u r v e i l l a n c e d e l ' é t a t d e s a n t é ne p e u t ê t r e r é a l i s é s a n s t e n i r c o m p t e d e s autres partenaires q u i o n t à c e t e f f e t , c h a c u n l e u r r o l e à j o u e r . P o u r l e s DSC, l e u r r ô l e t i e n t à l e u r r e s p o n s a b i 1 i t é en m a t i è r e d e s a n t é p u b l i q u e , d e s a n t é au t r a v a i l e t d e l e u r m a n d a t " d ' é t a b l i r e t d e m e t t r e à j o u r un p r o f i l d e l ' é t a t d e s a n t é d e l a p o p u l a t i o n " . P o u r d ' a u t r e s p a r t e n a i r e s , l e u r r ô l e en m a t i è r e d e c o n n a i s s a n c e e t d e s u r v e i l l a n c e d e l ' é t a t d e s a n t é d é c o u l e r a d e d ' a u t r e s l é g i s l a t i o n s ou d e l e u r p o s i t i o n p a r t i c u l i è r e e t p r i v é l é g i é e comme p r o d u c t e u r ou u t i l i s a t e u r d ' i n f o r m a t i o n .

Philosophie du colloque

La p h i l o s o p h i e q u i a o r i e n t é c e c o l l o q u e r e p o s e e s s e n t i e l l e m e n t s u r l e f a i t d e s e c r é e r p r o g r e s s i v e m e n t une culture commune en t e n t a n t d e p r é c i s e r d a v a n -t a g e les enjeux et les défis, e t en t r a i t a n t p r i n e i p a l e m e n t i c i du "pourquoi " . c ' e s t - à - d i r e d e l ' u t i l i t é e t d e l ' u t i l i s a t i o n de l ' i n f o r m a t i o n s u r l ' é t a t d e s a n t é , plutôt pue du "comment1', c ' e s t - à - d i r e d e s m é t h o d e s e t d e l ' o r g a n i s a t i o n . C e l a n e s i g n i f i e p a s q u e d e s q u e s t i o n s d e m é t h o d e e t d ' o r g a -n i s a t i o n n e s e r o n t p a s a b o r d é s au c o u r s d e l a j o u r n é e , m a i s c e s t y p e s d e q u e s t i o n s s e r o n t a b o r d é s en f o n c t i o n d e l ' u t i l i t é e t d e l ' u t i l i s a t i o n d e 1 ' i n f o r m a t i o n s u r l ' é t a t d e s a n t é ,

A c e t e f f e t l a t o u r n é e d e c h a c u n d e s 32 DSC n o u s a p e r m i s , à Marc D i o n n e e t à m o i , d e c o n s t a t e r p l u s i e u r s a c q u i s s u r l e p i a n d e l a m é t h o d e e t q u e d a n s n o t r e r é s e a u comme a i l l e u r s au Q u é b e c , i l y a v a i t u n e e x p e r t i s e p r é c i e u s e en t e r m e s d e c o n c e p t i o n , d ' e x p l o i t a t i o n e t d ' a n a l y s e d e s o u r c e d ' i n f o r m a t i o n . L'enjeu aujourd'hui demeure quand même de se donner des o r i e n t a t i o n s e t d e s perspectives q u i p e r m e t t r o n t d e r e n d r e l ' i n f o r m a t i o n s u r l ' é t a t d e s a n t é d e l a p o p u l a t i o n e n c o r e , p l u s u t i l e e t p l u s u t i l i s a b l e . En d ' a u t r e s t e r m e s "Mieux c o n n a î t r e et mieux s u r v e i l l e r l'état d e s a n t é pour m i e u x a g i r " . "Hi eux c o n n a î t r e pour mi eux agi r " c o r r e s p o n d d ' a i l l e u r s i n t é g r a l e m e n t au t h è m e du c o l l o q u e d e j u i n 1 9 8 5 d e s O b s e r v a t o i r e s r é g i o n a u x d e l a s a n t é CORS] en F r a n c e .

Objectifs du colloque

A f i n d e n o u s a i d e r à p r é c i s e r d a v a n t a g e c e t e n j e u n o u s a v o n s p e n s é b a s e r l e c o l l o q u e s u r d e s a p p l i c a t i o n s p l u t ô t q u e s u r d e s d i s c u s s i o n s t h é o r i q u e s , q u i o n t c e r t e s l e u r r a i s o n d ' ê t r e e t l e u r i m p o r t a n c e c a p i t a l e m a i s q u i s o n t b e a u -c o u p p l u s f a c i l e s à a b o r d e r en s e r é f é r a n t â d e s e x e m p l e s , à d e s a p p l i -c a t i o n s .

Les objectifs de ce colloque sont donc:

P r e n d r e c o n n a i s s a n c e d e s e x p é r i e n c e s . P r é s e n t e r d e s p r o d u i t s . P r é s e n t e r l e p o i n t d e v u e d e s u t i l i s a t e u r s e t d e s p r o d u c t e u r s d ' i n f o r m a -tion en r e g a r d d e son u t i l i t é .

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Produits "entourant" le colloque.

En r e g a r d d e s o b j e c t i f s p o u r s u i v i s 4 t y p e s d e p r o d u i t s r é s u l t e r o n t d e c e c o l -1 o q u e :

1 . E x p o s é s , c o n f é r e n c e s - a t e l i e r s , p a n e l un r é p e r t o i r e d e s r é s u m é s d e s e x p o s é s e s t d i s p o n i b l e s u r p l a c e un r é p e r t o i r e d e s t e x t e s p r é s e n t é s l o r s du c o l l o q u e s e r a d i s p o n i b l e d a n s l e s s e m a i n e s q u i s u i v r o n t l e c o l l o q u e

2 . K i o s q u e s E s u r p l a c e !

3 . R é p e r t o i r e s d e s r é a l i s a t i o n s d e s DSC: r é p e r t o i r e s d i s p o n i b l e s s u r p l a c e .

O u t i l s d e f o r m a t i o n ? on c o n s i d è r e p r é s e n t e m e n t l a p o s s i b i l i t é q u e c e s o u t i l s s e r o n t p r o d u i t s s u i t e au c o l l o q u e .

E n f i n , p e r m e t t e z - m o i d e v o u s s o u h a i t e r u n e j o u r n é e f r u c t u e u s e . A u s s i a f i n d e r e c u e i l l i r v o s c o m m e n t a i r e s e t v o t r e d e g r é d ' a p p r é c i a t i o n d e c e t t e j o u r n é e v o u s t r o u v e r e z p a r m i l e s d o c u m e n t s q u i v o u s o n t é t é r e m i s un f o r m u l a i r e d ' é v a l u a t i o n du c o l l o q u e . V o t r e r é p o n s e à c e q u e s t i o n n a i r e d ' é v a l u a t i o n s e r a t r è s a p p r é c i é e d e s o r q a n i s a t e u r s £ t r i c e s 3 e t n o u s s e r a t r è s p r é c i e u s e d a n s l ' o r i e n t a t i o n d ' a c t i v i t é s f u t u r e s .

B o n n e j o u r n é e à t o u s !

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U CONNAISSANCE E T LA SURVEILLANCE DE L ' É T A T DE SANTÉ

A L L O C U T I O N D ' A C C U E I L

PRONONCÉE PAR MONSIEUR RAYMOND CARIGNAN

S O U S - M I N I S T R E A D J O I N T

À LA D I R E C T I O N GÉNÉRALE DU RECOUVREMENT

DE LA SANTÉ

LORS DU COLLOQUE DE LA D I V I S I O N

DE LA SANTÉ COMMUNAUTAIRE DE

L ' A S S O C I A T I O N DES HÔPITAUX DU QUÉBEC

L E 19 MARS 1987

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COLLOQUE SUR 1 A CONNAISSANCE E T LA SURVEILLANCE DE L ' É T A T DE S A N T É ;

ALLOCUTION D'ACCUEIL

HONSIEUR LE P R É S I D E N T ,

C H E R S ( È R E S ) C O L L È G U E S .

TOUT D'ABORD UN GRAND MERCI AUX ORGANISATEURS DE CE COLLOQUE DE M ' A V O I R

I N V I T É À VOUS RENCONTRER ET À PRONONCER C E T T E A L L O C U T I O N D ' A C C U E I L -

LES D I F F É R E N T E S FONCTIONS QUE J ' A I EXERCÉES DANS LE DOMAINE DE LA SANTÉ

E T PLUS P A R T I C U L I È R E M E N T C E L U I DE LA SANTÉ COMMUNAUTAIRE ME PERMETTENT

DE D I R E QUE LE PRÉSENT COLLOQUE SE S I T U E À UN MOMENT S T R A T É G I Q U E COMPTE

TENU DE L ' É V O L U T I O N DU CONCEPT MÊME DE SANTÉ DANS LE TEMPS ET PLUS

P A R T I C U L I È R E M E N T D E P U I S UNE Q U I N Z A I N E D ' A N N É E S - L ' É L A R G I S S E M E N T DE CE

CONCEPT DE SANTÉ E T UNE S E N S I B I L I T É SANS CESSE ACCRUE POUR DES P R É -

OCCUPATIONS D'ORDRE S O C I A L S ' I N S C R I V E N T FORT B I E N DANS LES FONCTIONS DE

SANTÉ COMMUNAUTAIRE, À L ' I N T E R I E U R DESQUELLES SE S I T U E N T LA C O N N A I S S A N -

CE E T LA SURVEILLANCE DE L ' É T A T DE SANTÉ DE LA P O P U L A T I O N -

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- 2 -

J E N ' A I PAS L ' I N T E N T I O N S D 'ÉLABORER SUR CE QUI A C A R A C T É R I S É L ' É V O L U -

T I O N DIJ CONCEPT DE SANTÉ DANS LE TEMPS- VOUS CONNAISSEZ TOUT AUTANT

QUE MOI LES C A R A C T É R I S T I Q U E S QUI ONT MARQUÉ CES CHANGEMENTS DANS NOTRE

CONCEPTION E T NOTRE APPROCHE POUR UNE MEILLEURE CONNAISSANCE ET S U R -

V E I L L A N C E DE L ' É T A T DE SANTÉ DE LA POPULATION DE MÊME QUE POUR UNE

PROMOTION DE LA SANTÉ QUI T I E N T COMPTE DE L 'ENSEMBLE DE SES D É T E R M I -

N A N T S - LES D I F F É R E N T S A T E L I E R S ET S U J E T S À L 'ORDRE DE C E T T E JOURNÉE

TÉMOIGNENT B I E N , À MON SENS, DE C E T T E PRÉOCCUPATION. LE THEME C H O I S I

RÉVÈLE ÉGALEMENT LA VOLONTÉ QU 'ONT LES ORGANISMES IMPLIQUÉS DANS LA

CONNAISSANCE ET LA SURVEILLANCE DE L ' É T A T DE SANTÉ DE JOUER IJN ROLE DE

PREMIER PLAN- LÎANS C E T ORDRE D ' I D E E S , J E T I E N S TOUT D'ABORD À VOUS

RAPPELER L ' I M P O R T A N C E FONDAMENTALE D ' U N E APPROCHE M U L T I S E C T O R ! E L L E DANS

TOUT CE QUI A T R A I T À LA CONNAISSANCE ET À LA SURVEILLANCE DE L ' É T A T DE

SANTÉ DE LA POPULATION E T , DE FAÇON PLUS GLOBALE, À LA PROMOTION DE LA

S A N T É - DÉSORMAIS, LES R E S P O N S A B I L I T É S EN CE DOMAINE, DANS LA MESURE OÙ

LA SANTÉ SE PRÉSENTE COMME UN CHOIX DE S O C I É T É , NE SONT PLUS DU SEUL

RESSORT DES ORGANISMES OEUVRANT DANS LE DOMAINE DE LA SANTÉ ET DES

S E R V I C E S S O C I A U X , MAÏS ÉGALEMENT DE CEUX IMPLIQUÉS ENTRE AUTRES AU

N I V E A U DE L ' E N V I R O N N E M E N T , DES L O I S I R S E T DE L ' A G R I C U L T U R E - C E T T E

COOPERATION ET C E T T E APPROCHE INTÉGRÉE EST E S S E N T I E L L E SI L ' O N D É S I R E

DÉVELOPPER UNE I N T E R V E N T I O N APPROPRIÉE SUR LES DÉTERMINANTS DE LA

SANTÉ -

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NÉCESSITÉ D'UNE INFORMATION PERTINENTE POUR FINS DE CONNAISSANCE ET DE

SURVEILLANCE DE L 'ÉTAT DE SANTF

IJ'AUTRE PART L'INTRODUCTION DE LA DIMENSION SANTÉ DANS LES DIFFÉRENTES

SPHÈRES DE L ' A C T I V I T É HUMAINE EXIGE, POUR UNE MEILLEURE CONNAISSANCE ET

SURVEILLANCE DE L 'ÉTAT DE SANTÉ DE LA POPULATION, UNE INFORMATION

PERTINENTE ET FIABLE À PARTIR DE LAQUELLE IL SERA POSSIBLE D ' I N I T I E R

DES PROJETS ET DES ACTIONS SUSCEPTIBLES DE FAVORISER LA PROMOTION DE LA

SANTÉ. A I N S I , IL SERA NÉCESSAIRE DE BÉNÉFICIER D'UNE INFORMATION

PERMETTANT DE MESURER LES DISPARITÉS ENTRE LES DIFFÉRENTS GROUPES

COMPOSANT NOTRE SOCIÉTÉ, DISPARITÉS NON SEULEMENT AU NIVEAU DE LA

MORTALITÉ, MAIS ÉGALEMENT DES INCAPACITÉS, DE L'ACCÈS AUX RESSOURCES

SOCIO-SANITAIRES, DES CONDITIONS DE V IE ET AINSI DE SUITE• ALJX MESURES

CLASSIQUES DE L 'ÉTAT DE SANTÉ DE LA POPULATION, S'AJOUTE LA NÉCESSITÉ

D'UNE INFORMATION DE QUALITÉ SUR CE Q l l ' l L EST CONVENU D'APPELER LES

DÉTERMINANTS DE LA SANTÉ DE FAÇON À POUVOIR EN MESURER LES

CARACTÉRISTIQUES ET AUSSI LES INÉGALITÉS AU SEIN DES DIFFÉRENTS

GROUPES- L ' INFORMATION AINSI COLLÏGÉE AURA POUR FONCTION DE SOUTENIR

DE FAÇON CONTINUE LA P L A N I F I C A T I O N , LA SURVEILLANCE ET L ' É V A L U A T I O N DES

ACTIONS ET SERVICES MIS DE L ' A V A N T -

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- L) -

SI L ' O N RÉFÈRE AU DOCUMENT PRODUIT PAR L 'OMS ET I N T I T U L É SANTÉ POUR

TOUS EN L ' A N 2 0 0 0 . I L EST F A I T MENTION AU NIVEAU DES S T R A T É G I E S DE

RECHERCHE DE S I X D I R E C T I O N S VERS LESQUELLES IL FAUDRA AXER LA RECHERCHE

DE FAÇON À METTRE EN OEUVRE LES S T R A T É G I E S DE LA SANTÉ POUR T O U S .

PARMI C E L L E S - C I , MENTIONNONS:

- LA D E S C R I P T I O N DE LA SANTÉ DE LA POPULATION SOUS TOUS SES A S P E C T S ;

- LA D É T E R M I N A T I O N DU RÔLE DES MODES DE V I E DANS LE M A I N T I E N DE LA

S A N T É ;

- LA D É T E R M I N A T I O N DE LA FAÇON DONT L 'ENVIRONNEMENT P H Y S I Q U E , PSYCHOLO-

GIQUE E T S O C I A L , Y COMPRIS LES C O N D I T I O N S PRÉALABLES DE LA S A N T É ,

I N F L U E N T SUR LA SANTÉ DES I N D I V I D U S ET DES P O P U L A T I O N S .

COMME ON LE C O N S T A T E , I L S ' A G Î T LÀ DE D I R E C T I O N S QUI S ' I N S C R I V E N T ON NE

PEUT MIEUX DANS LE MANDAT DE CONNAISSANCE ET DE SURVEILLANCE DE L ' É T A T

DE S A N T É » LES ÉTUDES SUR L ' É T A T DE SANTÉ DE LA POPULATION DEVRONT

DONNER DÉSORMAIS UN TABLEAU PLUS COMPLET DES PROBLEMES DE SANTÉ QUI SE

P R É S E N T E N T . LES S T A T I S T I Q U E S DE M O R T A L I T É DEMEURERONT UNE SOURCE P R I -

V I L É G I É E DE DONNÉES, MAIS I L FAUDRA ÉGALEMENT AVOIR DES INFORMATIONS

SUR LA M O R B I D I T É E T L ' I N C A P A C I T É , SUR LA CONSOMMATION DE B I E N S ET S E R -

V I C E S , LES MODES DE V I E E T L ' E X P O S I T I O N AUX RISQUES QUE PEUT PRÉSENTER

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L ' E N V I R O N N E M E N T . IL Y AURA VRAISEMBLABLEMENT L I E U D ' A M É L I O R E R LES

D I F F É R E N T S SYSTEMES D ' I N F O R M A T I O N E X I S T A N T A C T U E L L E M E N T , DE MANIÈRE À

CE Q U ' U N E M E I L L E U R E COMPRÉHENSION DES L I E N S POUVANT E X I S T E R ENTRE CES

COMPOSANTES, CES DÉTERMINANTS DE L ' É T A T DE S A N T É , P U I S S E ÊTRE RENDUE

P O S S I B L E E T A I N S I PERMETTRE UNE M E I L L E U R E CONNAISSANCE ET S U R V E I L L A N C E

DE L ' É T A T DE SANTÉ DE LA P O P U L A T I O N . B R E F , D I F F É R E N T E S AVENUES RESTENT

ENCORE À ÊTRE EXPLORÉES POUR EN ARRIVER À UN M E I L L E U R E X E R C I C E DE CES

F O N C T I O N S . A T I T R E D ' E X E M P L E , L ' I N F L U E N C E DES MODES DE V I E SUR LA

S A N T É , LES E F F E T S I N D I V I D U E L S ET CUMULÉS DE COMPORTEMENTS B I E N P R É C I S

GAGNERAIENT À ÊTRE MIEUX CONNUS •

COMME ON PEUT LE C O N S T A T E R , UN SYSTÈME D ' I N F O R M A T I O N S O C I O - S A N I T A I R E

INTÉGRANT DE L ' I N F O R M A T I O N DE NATURE D I F F É R E N T E REPRÉSENTE UN D É F I DE

T A I L L E - POUR EN ARRIVER À EXERCER DES FONCTIONS ADÉQUATES DE C O N N A I S -

SANCE ET DE S U R V E I L L A N C E QUI SACHENT T E N I R COMPTE DES NOTIONS D ' E F F I -

C I E N C E E T D ' E F F I C A C I T É , I L IMPORTE DES LORS COMME ON A D É J À PU LE S O U -

L I G N E R AVFC J U S T E S S E , DE SE D É F I N I R DES O B J E C T I F S CLAIREMENT I D E N T I F I É S

EN TERMES D ' A M E L I O R A T I O N S D É S I R É E S E T P R É C I S E R QUELLES SONT LES I N F O R -

MATIONS E T I N D I C A T E U R S À P R I V I L É G I E R . C ' E S T EN ADOPTANT UNE T E L L E

L I G N E DE PENSÉE Q» IE LE S FONCTIONS CONNAI SSANCE E T SI I R V E I L L A N C E DE

L ' É T A T DE SANTÉ POURRONT ÊTRE D ' U N APPORT C E R T A I N EN M A T I È R E DE PROMO-

T I O N DE LA SANTÉ DE MÊME QUE DE P L A N I F I C A T I O N ET D ' É V A L U A T I O N DES S E R -

V I C E S DE S A N T É -

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- 6 -

E T A T DE S I T U A T I O N EN MATIÈRE DE CONNAISSANCE ET DE SURVEILLANCE DE

L ' É T A T DE SANTÉ

À L ' H E U R E A C T U E L L E , D ' I N T É R E S S A N T E S R É A L I S A T I O N S OU PROJETS SONT À

NOTER AU QUÉBEC EN MATIÈRE DE CONNAISSANCE ET DE SURVEILLANCE DE L ' É T A T

DE S A N T É - A I N S I DANS LE RÉSEAU DES DÉPARTEMENTS DE SANTÉ COMMUNAUTAI-

R E , UN BON NOMBRE D ' É T U D E S PORTANT SUR LE PROFIL SOCIO-DÉMOGRAPHIQUE ET

S A N I T A I R E DES POPULATIONS CONCERNEES ONT É T É J U S Q U ' À MAINTENANT MENÉES-

QUELQUES SYSTÈMES DE SURVEILLANCE AYANT T R A I T À LA P R O T E C T I O N DE LA

SANTÉ PUBLIQUE ONT EGALEMENT É T É MIS SUR P I E D - À S O U L I G N E R , À T I T R E

D ' E X E M P L E , L ' I M P L I C A T I O N DES DSC DANS DES SECTEURS B I E N S P É C I F I Q U E S

COMME C E L U I DE LA S É C U R I T É ROUTIÈRE OU DE L ' U T I L I S A T I O N DES P E S T I C I D E S

EN M I L I E U F O R E S T I E R - HNFÎ N , D I F F É R E N T E S RECHERCHES CONCERNANT DES

POPULATIONS S P É C I F I Q U E S (FEMMES E N C E I N T E S , PERSONNES A G E E S , ENFANTS

D ' Â G E S C O L A I R E ) ONT ÉGALEMENT É T É R É A L I S É E S ET ONT A I N S I PERMIS UNE

M E I L L E U R E CONNAISSANCE DES PROBLÈMES VÉCUS CHEZ C E R T A I N S GROUPES- LE

DOMAINE DE LA SANTÉ AU T R A V A I L A É T É L ' O B J E T D ' U N I N V E S T I S S E M E N T D ' É -

NERGIES IMPORTANT, EN M A T I È R E DE S U R V E I L L A N C E -

LA NOTION DE SURVEILLANCE DE L ' É T A T DE SANTÉ DE LA POPULATION F A I T DE

PLUS EN PLUS P A R T I E DU VOCABULAIRE DES P L A N I F I C A T E U R S - LE M I N I S T È R E DE

LA SANTÉ E T DES S E R V I C E S SOCIAUX E S T ÉGALEMENT FORT INTÉRESSÉ PAR C E T T E

F O N C T I O N DE SURVEILLANCE ET À C E T E F F E T , UN SYSTEME PERMANENT DE

SURVEILLANCE DE L ' É T A T DE SANTÉ E S T EN V O I E D ' É L A B O R A T I O N . LA MISE SUR

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P I E D DE CE SYSTÈME A N É C E S S I T É DES EFFORTS IMPORTANTS AU NIVEAU I ) ' A S -

PECTS MÉTHODOLOGIQUES E T T E C H N I Q U E S , TOUT P A R T I C U L I È R E M E N T EN CE QUI A

T R A I T À L ' É L A B O R A T I O N DE L ' I N F R A S T R U C T U R E INFORMATIQUE NÉCESSAIRE AU

RON FONCTIONNEMENT D ' U N T E L SYSTÈME ET À SON U T I L I T É • IÎES NONNÉES DE

M O R T A L I T É SUR LA RASE DES T E R R I T O I R E S DES RÉGIONS S O C I O - S A N I T A I R E S , DES

USC ET DES CLSC E T C E , POUR DEUX P É R I O D E S , ONT ÉTÉ PRODUITES ET A C H E M I -

NÉES RÉCEMMENT DANS LE RÉSEAU DES CRSSS ET DSC. D 'AUTRES DONNÉES S E -

RONT ÉGALEMENT ACHEMINÉES ET CET EFFORT S ' I N S C R I T DANS UN CADRE DE

D I F F U S I O N DE L ' I N F O R M A T I O N , DIMENSION IMPORTANTE DE CE PROJET DE S U R -

V E I L L A N C E . LE SYSTÈME AUQUEL J E F A I S A L L U S I O N NE V I S E PAS À PRODUIRE

DE L ' I N F O R M A T I O N UNIQUEMENT SUR LA M O R T A L I T É , MAIS ÉGALEMENT SUR LES

DÉTERMINANTS DE L ' É T A T DE S A N T É - C E R T A I N E S DES ÉTAPES DE CE PROJET ONT

É T É R É A L I S É E S DE CONCERT AVEC LES PARTENAIRES DU RÉSEAU DE LA SANTÉ ET

DES SERVICES SOCIAUX ET J E ME PERMETS I C I D ' I N S I S T E R SUR LA N É C E S S I T É

D ' U N E CONCERTATION ENTRE LES D I F F É R E N T S PARTENAIRES ET RESSOURCES E X I S "

TANTES POUR QUE C E T T E FONCTION DE SURVEILLANCE S O I T B I E N EXERCÉE AU

QUÉBEC, AUX D I F F É R E N T S NIVEAUX D ' I N T E R V E N T I O N , QUE CE S O I T P R O V I N C I A L ,

RÉGIONAL ET S O U S - R É G I O N A L -

J E S U I S TOUJOURS ÉTONNÉ ET TRÈS DÉÇU D'APPRENDRE QUE C E R T A I N S C O N S E I L S

RÉGIONAUX DONT LE MANDAT FONDAMENTAL EST OU À T O U T LE MOINS D E V R A I T

ÊTRE AXÉ SUR LA P L A N I F I C A T I O N ET LA PROGRAMMATION DES SERVICES DE SANTÉ

E T DES SERVICES S O C I A U X , ENTREPRENNENT OU SEMBLENT ÊTRE ORLIGÉS D ' E N -

TREPRENDRE SEULS DES ÉTUDES SUR LA CONNAISSANCE DE L ' É T A T DE SANTÉ

Page 23: w ,c0 nSeSfiS et la s, de sante s l ofe: · DSC Hôpital de l'Enfant-Jésus Québec 09H00 Allocutio d'accueil n Raymond Carignan ... DSC C.H. Maisonneuve-Rosemon t Montréal Expérience

DE L ' E N S E M B L E OU D ' U N E CATÉGORIE DE LA POPULATION DE LEUR RÉGION, ALORS

QUE DE T E L L E S ÉTUDES ONT ÉTÉ F A I T E S OU SONT SIMULTANÉMENT F A I T E S PAR UN

OU DES USC OU CLSC DE LEUR R É G I O N , S O I T PARCE QUE LES E N T I T É S s ' I G N O -

R E N T , S O I T PARCE Q U ' E L L E S NE RÉUSSISSENT PAS À S'HARMONISER ET À s ' I N -

TÉGRER DAVANTAGE «

À L ' H E U R E OÙ AU QUÉBEC S ' A G R A N D I T L ' É C A R T ENTRE LES DEMANDES EN S E R V I -

CES E T LES RESSOURCES D I S P O N I B L E S , À L ' H E U R E OÙ LES CHOIX À F A I R E SONT

DE PLUS EN PLUS D I F F I C I L E S ET DOULOUREUX, J E ME DOIS D ' I N S I S T E R AUPRES

DE VOUS TOUS ET TOUTES QUI ÊTES PRINCIPALEMENT PRÉOCCUPÉS PAR LA

CONNAISSANCE ET LA SURVEILLANCE DE L ' É T A T DE SANTÉ ET PAR DESSUS TOUT

DE LA PROMOTION DE LA S A N T É , À R A T I O N A L I S E R DAVANTAGE VOS RESSOURCES ET

À RECHERCHER UNE PLUS GRANDE E F F I C I E N C E DANS VOS A C T I O N S -

E N F I N J E VOUDRAIS VOUS SOULIGNER LA SOURCE D ' I N F O R M A T I O N P R I V I L É G I É E

QUE REPRÉSENTERA POUR NOUS LES DONNÉES QUI SERONT GÉNÉRÉES PAR LE B I A I S

DE L ' E N Q U Ê T E SANTÉ UUÉBEC- ON Y TROUVERA LÀ DES INFORMATIONS P E R T I N E N -

TES NOTAMMENT SUR LES HABITUDES DE V I E , LES I N C A P A C I T É S E T LA SANTÉ

M E N T A L E , LESQUELLES INFORMATIONS SONT À TOUTES F I N S PRATIQUES

I N E X I S T A N T E S V I A LES SOURCES D ' I N F O R M A T I O N T R A D I T I O N N E L L E S -

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- y -

B R E F , D ' I N T É R E S S A N T E S R É A L I S A T I O N S ET PROJETS DÉMONTRENT QUE LES

FONCTIONS DE CONNAISSANCE E T SURVEILLANCE DE L ' É T A T DE SANTÉ SONT B I E N

PRÉSENTES À L ' E S P R I T DES GENS INTÉRESSÉS À LA PROMOTION DE LA SANTÉ QUI

REPRÉSENTE EN SOI UN PROJET DE S O C I É T É . COMME J E LE M E N T I O N N A I S , CE

COLLOQUE SE PRÉSENTE À UN MOMENT PROPICE ET J E T I E N S À F É L I C I T E R LES

MEMBRES DE LA D I V I S I O N DE LA SANTÉ COMMUNAUTAIRE DE L ' A S S O C I A T I O N DES

HÔPITAUX DU QUÉBEC POUR C E T T E HEUREUSE I N I T I A T I V E - J E SOUHAITE DONC

AUX P A R T I C I P A N T S DE CE COLLOQUE, DE MÊME Q U ' À CEUX ET C E L L E S QUI SERONT

DE LA JOURNÉE DE T R A V A I L QUI SE T I E N D R A DEMAIN, D ' I N T É R E S S A N T S ÉCHANGES

DE NATURE À F A I R E PROGRESSER CHEZ NOUS LES FONCTIONS DE CONNAISSANCE E T

DE SURVEILLANCE DE L ' É T A T DE SANTÉ DE LA POPULATI ON EN VUE D ' U N

M I E U X - Ê T R E DES I N D I V I D U S -

À CHACUN E T CHACUNE D ' E N T R E VOUS, BON ET FRUCTUEUX COLLOQUE!

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EXPOSE SUR LA CONNAISSANCE ET LA SURVEILLANCE DE L 'ETAT DE SANTEï PERSPECTIVES, D E F I N I T I O N S , F I N A L I T E S , APPLICATIONS

P r é s e n t é p a r :

DSC H ô p i t a l d e

Marc D i o n n e Den i s D r o u i n

1 ' En-f ant-Jésus

Dans l e c a d r e du C o l l o q u e s u r La c o n n a i s s a n c e e t l a s u r v e i l l a n c e d e l ' é t a t

d e s a n t é d e l a p o p u l a t i o n Q u e b e c . 1? m a r s 1987

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EXPOSE SUR LA CONNAISSANCE ET LA SURVEILLANCE DE L'ETAT DE SANTE: PERSPECTIVES, DEFINITIONS, F I N A L I T E S , APPLICATIONS

Nos resercienents à:

Madame P a u l e t t e A s s e l i n , p o u r s a m o n t a g e d e c e d o c u m e n t .

A i n s i q u ' a u s e r v i c e a u d i o - v i s u e l d e c o l l a b o r a t i o n k l a p r é s e n t a t i o n du 19

c o l l a b o r a t i o n à l a d a c t y l o g r a p h i e e t au

1 ' h ô p i t a l d e 1 ' E n f a n t - J é s u s p o u r s a m a r s 1 9 8 7 .

Marc D i o n n e D e n i s D r o u i n

DSC CHEJ S e p t e m b r e 1987

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f

T a b l e d e s m a t i è r e s

PERSPECTIVES "D 'AVENIR" 1

1.1 L'enjeu actuel 1

*•2 Les défis 2 1 . 2 . 1 F a i r e c o n n a î t r e l e s i n f o r m a t i o n s a c q u i s e s 2 1 . 2 . 2 P a s s e r d e l a c o n n a i s s a n c e à l a s u r v e i l l a n c e d e l ' é -

t a t d e s a n t é 3 1 . 2 . 3 C r é e r d e s i n t e r c o n n e x i o n s e n t r e " e x p e r t s " e t e n t r e

" e x p e r t s " e t g e n s d ' a c t i o n 3 1 - 2 . 4 D é v e l o p p e r l ' a c c è s aux b a n q u e s d e d o n n é e s e x i s t a n t e s 4

2. EXPERIENCES DES DSC 4

2.1 Mesure de l'état de santé de la population 5 2 . 1 . 2 A s p e c t s m e s u r é s d e l ' é t a t d e s a n t é 5 2 . 1 . 3 Le c o n c e p t d e p o p u l a t i o n ? i n d i v i d u e l / c o l I e c t i f 6

2.2 Définitions des champs d'activités 3 2 . 2 . 1 Champ d ' a c t i v i t é s d e s b a n q u e s d e d o n n é e s 9 2 . 2 . 2 Champ d ' a c t i v i t é s d e l a c o n n a i s s a n c e e t l ' é t a t d e

s a n t é 9 2 . 2 . 3 Champ d ' a c t i v i t é s d e l a s u r v e i l l a n c e d e l ' é t a t d e

s a n t é 10 2 . 3 Principales sources de données i0

2.3.1 L e s b a n q u e s d e d o n n é e s e x i s t a n t e s 11 2 . 3 . 2 L e s d o c u m e n t s e x i s t a n t s 11 2 . 3 . 3 L e s e n q u ê t e s 11 2 = 3 . 4 L e s i n s p e c t i o n s - l e s c o n t r ô l e s 11 2 . 3 . 5 L e s r a p p o r t s s y s t é m a t i q u e s 12 2 . 3 . 6 L e s s y s t è m e s s e n t i n e l l e s 12

2.4 Principaux produits 12

2.5 Finalités et utilisations 13 2 . 5 . 1 La p l a n i f i c a t i o n / p r i o r i s a t i o n i 3 2 . 5 . 2 La p r o t e c t i o n d e l a s a n t é 14 2 . 5 . 3 La p r o m o t i o n d e l a s a n t é 14 2 . 5 . 4 L ' é v a l u a t i o n 15

3 . APPLICATIONS PRESENTEES AU COLLOQUE 16

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LA CONNAISSANCE ET LA SURVEILLANCE DE L 'ETAT DE SANTE: PERSPECTIVES, D E F I N I T I O N S , F I N A L I T E S , APPLICATIONS.

PERSPECTIVES ' D ' A V E N I R "

N o u s d i s c u t e r o n s d e s p e r s p e c t i v e s " d ' a v e n i r " i c i en t r a i t a n t d e l'enjeu e t d e s d é f i s à c o n s i d é r e r a c t u e l l e m e n t d a n s l ' e x e r c i c e d e l a - f o n c t i o n de l a c o n n a i s s a n c e e t d e l a s u r v e i l l a n c e d e l ' é t a t d e s a n t é au Québec. L o r s q u e l ' o n p a r l e " d ' e n j e u " l e s d i c t i o n n a i r e s L a r o u s s e et Petit Robert r é f è r e n t t o u s l e s d e u x à " c e q u e l ' o n p e u t g a g n e r ou p e r d r e " . S e l o n un p o i n t d e v u e o p t i m i s t e n o u s t r a i t e r o n s d e l ' e n j e u en f o n c t i o n d e c e que l ' o n a à g a g n e r . . . P o u r c e q u i e s t d e s d é f i s n o u s l e s a b o r d e r o n s en t e r m e s d ' o b s t a c l e s à s u r m o n t e r [ r é f é r e n c e : d i c t i o n n a i r e " P e t i t R o b e r t " ] .

1.1 L'enjeu actuel

N o u s c r o y o n s q u e l ' e n j e u 1 a c t u e l s e d é f i n i t a i n s i : MIEUX CONNAITRE, MIEUX SURVEILLER 1'état de santé POUR MIEUX AGIR dans une optique d'aaélioration de la santé de la population

N o u s r e v i e n d r o n s p l u s l o i n s u r l a m e s u r e d e l ' é t a t d e s a n t é a i n s i q u e s u r l e s a c t i v i t é s d e c o n n a i s s a n c e e t de s u r v e i l l a n c e . A r r ê t o n s - n o u s p o u r l e moment s u r l a d e u x i è m e p a r t i e de l ' é n o n c é e t p a r t i c u l i è r e m e n t sur l a n o t i o n " d ' a m é l i o r a t i o n d e l ' é t a t d e s a n t é " :

AMELIORATION, ETAT DE SANTE, POPULATION A m é l i o r a t i o n p a s s a g e é t a t X: à é t a b l i r

à é t a t Y: à p r é c i s e r S a n t é é t a t b i e n - ê t r e d a n s c o m m u n a u t é , s o c i é t é P o p u l a t i o n r e g r o u p e m e n t d ' i n d i v i d u s

a p p r o c h e p o p u l a t i o n n e l 1 e p r o m o t i o n , p r é v e n t i o n , p r o t e c t i o n .

C e t e n j e u e s t d ' a i l l e u r s p r e s q u e s i m i l a i r e au t h è m e q u e s e s o n t d o n n é l e s O b s e r v â t o i r e s r é g i o n a u x d e l a s a n t e f r a n ç a i s l o r s d e l e u r c o l l o q u e d e j u i n i 9 3 5 . , " M i eux c o n n a î t r e p o u r m i e u x a g i r " .

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C e t t e n o t i o n a é t é d é v e l o p p é e a v e c b e a u c o u p d ' h a b i l i t é p a r un de n o s c o l l è g u e s B e r n a r d P o u l i o t du DSC d e R i v i è r e - d u - L o u p d a n s un d e s e s t e x -t e s 2 e t c e l a e s t t r è s c o n s é q u e n t a v e c 1 ' o r i e n t a t i o n p r o v i n c i a l e d e s DSC p r é s e n t é e p a r l e p r é s i d e n t du c o m i t é d e c o o r d i n a t i o n d e l a s a n t é commu-n a u t a i r e ( C C S C ) 3 R i c h a r d L e s s a r d . Ce q u i d o i t r e t e n i r n o t r e a t t e n t i o n i c i , c ' e s t l a n é c e s s i t é d e b i e n d é f i n i r l e t y p e d e c h a n g e m e n t a n t i c i p é , c ' e s t - à - d i r e 1 ' a m é l i o r a t i o n d é s i r é e s u i t e à n o s i n t e r v e n t i o n s en l ' o c -c u r r e n c e " l e p a s s a g e d ' u n é t a t X à un é t a t V" . C e l a d o i t ê t r e d é f i n i e x p l i c i t e m e n t . En p l u s d ' ê t r e un p r é - r e q u i s c a p i t a l à l ' i n t e r v e n t i o n , c e l a p e r m e t d ' o r i e n t e r l e s t r a v a u x en m a t i è r e d e c o n n a i s s a n c e e t d e s u r -v e i l l a n c e d e l ' é t a t d e s a n t é d a n s u n e p e r s p e c t i v e d ' a c t i o n ; c e q u i l u i a s s u r e u n e c e r t a i n e u t i l i t é . . . La f o n c t i o n d e c o n n a i s s a n c e p e r m e t a l o r s d e d o c u m e n t e r l ' é t a t a c t u e l d e s c h o s e s C é t a t X] e t d ' é t a b l i r l ' é t a t d é -s i r é C é t a t Y3 t a n d i s q u e l a f o n c t i o n d e s u r v e i l l a n c e p e r m e t d e s u i v r e l ' é v o l u t i o n d e l ' é t a t Y d e f a ç o n à g u i d e r é v e n t u e l l e m e n t l e s i n t e r v e n -t i o n s .

1.2 Les défis

La t o u r n é e d e c h a c u n d e s 32 DSC n o u s a p e r m i s d ' i d e n t i f i e r au m o i n s 4 d é f i s à r e l e v e r à p a r t i r d e s a c q u i s a c t u e l s . DEFIS: 1. Faire connaître les informations acquises 2. Passer de la connaissance à la surveillance de l'état de santé 3. Créer des interconnexions

entre "experts* entre "experts" et gens d'action

4 . D é v e l o p p e r l ' a c c è s aux b a n q u e s d e d o n n é e s e x i s t a n t e s

1 . 2 . 1 F a i r e c o n n a î t r e l e s i n f o r m a t i o n s a c q u i s e s

La t o u r n é e d e s DSC n o u s a r é v é l é l ' e x i s t e n c e d ' u n e e x p e r t i s e v é r i t a b l e en m a t i è r e d e t r a i t e m e n t e t d ' a n a l y s e d ' i n f o r m a t i o n s o c i o - s a n i t a i r e . C e l a s ' e s t s o u v e n t t r a d u i t p a r l a p r o d u c t i o n d ' é t u d e s e t d e d o c u m e n t s d ' u n e q u a l i t é r e m a r q u a b l e . C e p e n d a n t c e s i n f o r m a t i o n s e t c e s p r o d u i t s n e s o n t p a s t o u j o u r s l ' o b j e t

P o u l i o t , B e r n a r d P o i n t d e v u e s u r l a f i n a l i t é d e l a f o n c t i o n p r o -f i l / s u r v e i l l a n c e d e l ' é t a t d e s a n t é de l a p o p u l a t i o n . DSC Centre h o s p i t a l i e r r é g i o n a l du G r a n d - P o r t a g e m a r s 1987,7 p a g e s .

3 PROJET D'ORIENTATION 1936-38 DU COMITE DE COORDINATION DE LA SANTE COMMUNAUTAIRE p r é s e n t é p a r R i c h a r d L e s s a r d au C o n s e i l d e la santé c o m m u n a u t a i r e l e s 2 9 / 3 0 . 0 9 . 1 9 8 6 , 3 p a g e s .

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d ' u n e d i f f u s i o n s y s t é m a t i q u e , p l u s i e u r s d e c e s o u v r a g e s d e m e u -r e n t i n c o n n u s e t p e u f o n t l ' o b j e t d ' a r t i c l e s ou d e p u b l i c a -t i o n s . I l d e v i e n t d o n c p r i m o r d i a l d e f a i r e c o n n a î t r e l e s i n -f o r m a t i o n s a c q u i s e s . P o u r e m p r u n t e r u n e e x p r e s s i o n c i t é e p a r B e r t r a n d G a r r o s l o r s d e l a r é c e n t e m i s s i o n e n E u r o p e e m i s s i o n d o n t n o u s v o u s a v o n s p a r l é , d a n s l e mot d e b i e n v e n u e ] " i l n e s ' a g i t p a s u n i q u e m e n t d e s a v o i r m a i s a u s s i d e f a i r e s a v o i r " .

1 . 2 . 2 P a s s e r d e l a c o n n a i s s a n c e à l a s u r v e i l l a n c e d e l ' é t a t d e s a n t é

P a s s e r d e l a c o n n a i s s a n c e à l a s u r v e i l l a n c e s i g n i f i e i c i q u ' i l n o u s s e m b l e q u e l ' o n a p r é s e n t e m e n t a s s e z d ' é l é m e n t s de c o n -n a i s s a n c e p o u r n o u s p e r m e t t r e d ' é t a b l i r un b i l a n d e l ' é t a t de s a n t é d e l a p o p u l a t i o n e t d e c h o i s i r d e s d o m a i n e s p r i o r i t a i r e s d ' i n t e r v e n t i o n . La p r o c h a i n e é t a p e c o n s i s t e r a i t d o n c a préci-s e r q u e l e s t l ' é t a t d e s a n t é s o u h a i t a b l e e t d e s e d o n n e r l e s m o y e n s d e p a s s e r d e l ' é t a t a c t u e l à l ' é t a t s o u h a i t a b l e . En f a i t i l s ' a g i t d e s e d o n n e r d e s p e r s p e c t i v e s en m a t i è r e d'amé-l i o r a t i o n d e l ' é t a t d e s a n t é e t , en p l u s d e s e d o n n e r les m o y e n s d ' i n f l u e n c e r c e t t e a m é l i o r a t i o n , i l f a u t s e d o n n e r les m o y e n s d e v é r i f i e r où on en e s t r e n d u d a n s c e p a s s a g e de l ' é t a t " x " à l ' é t a t " y " . C ' e s t c e q u e n o u s e n t e n d o n s ici par p a s s e r d e l a c o n n a i s s a n c e à l a s u r v e i l l a n c e d e l ' é t a t d e s a n t é d e l a p o p u l a t i o n .

1 . 2 . 3 C r é e r d e s i n t e r c o n n e x i o n s e n t r e " e x p e r t s " e t e n t r e " e x p e r t s " e t g e n s d ' a c t i o n

Un a u t r e d é f i q u i n o u s a p p a r a î t d e t a i l l e , c o n s i s t e â créer d e s l i e n s p e r m a n e n t s e n t r e l e s " e x p e r t s " , c ' e s t - à - d i r e c e u x e t c e l l e s q u i o n t d é v e l o p p é u n e e x p e r t i s e en m a t i è r e d e c o n n a i s -s a n c e e t d e s u r v e i l l a n c e d e l ' é t a t d e s a n t é d e la population, q u ' i l s ' a g i s s e d ' u n i v e r s i t a i r e s , d e p r o f e s s i o n n e l s C l e s ] de d i f f é r e n t s m i n i s t è r e s , o r g a n i s m e s ou é t a b l i s s e m e n t s . La t o u r -n é e d e s DSC n o u s a r é v é l é q u e c e s l i e n s n ' e x i s t a i e n t p a s tou-j o u r s e t q u e l o r s q u ' i l s e x i s t a i e n t i l s r e p o s a i e n t sur d e s con-t a c t s i s o l é s e t n o n s u r u n e d é m a r c h e s y s t é m a t i q u e . Il faut q u e c h a c u n C e ] a i t l e s o u c i d ' é t a b l i r des l i e n s s o u t e n u s avec l e s i n d i v i d u s ou é a u i p e s a y a n t d é v e l o p p é u n e e x p e r t i s e s p é c i -f i q u e d a n s l e d o m a i n e où n o u s a v o n s â t r a v a i l l e r q u e ce soit s u r l e p l a n d e l a m é t h o d e ou s u r l e p l a n du c o n t e n u dans une o p t i q u e d e c o m p l é m e n t a r i t é e t d ' é v i t e r t o u t dédoublement.

Si l e s l i e n s e n t r e " e x p e r t s " [ v o i r l a d é f i n i t i o n ci-haut] a p p a r a i s s e n t p r i m o r d i a u x , i l f a u t é g a l e m e n t s ' a s s u r e r Q u ' i l v a i t un l i e n s o u t e n u e n t r e l e s " e x p e r t s " e t l e s g e n s " d e t e r -r a i n " , c ' e s t - à - d i r e l e s q e n s d ' a c t i o n . C e l a p e r m e t d e faire en s o r t e q u e l e s t r a v a u x r é a l i s é s en m a t i è r e d e c o n n a i s s a n c e

Page 31: w ,c0 nSeSfiS et la s, de sante s l ofe: · DSC Hôpital de l'Enfant-Jésus Québec 09H00 Allocutio d'accueil n Raymond Carignan ... DSC C.H. Maisonneuve-Rosemon t Montréal Expérience

4

e t d e s u r v e i l l a n c e a i e n t u n e p o r t é e d a n s 1 a c t i o n , c ' e s t - â -d i r e d e s ' a s s u r e r d e l e u r u t i l i t é e t d e l e u r n é c e s s i t é . C e t t e i n t e r f a c e e n t r e " e x p e r t s " e t g e n s d ' a c t i o n d e v i e n t a i n s i u n e c o n d i t i o n i m p o r t a n t e a - f i n q u e l e s i n f o r m a t i o n s s u r l ' é t a t d e s a n t é d e l a p o p u l a t i o n s e r v e n t à l ' a c t i o n e t p e r m e t t e n t d e s u p p o r t e r l e s e f f o r t s i n v e s t i s d a n s u n e p e r s p e c t i v e d ' a m é l i o -r a t i o n d e l ' é t a t d e s a n t é .

1 . 2 . 4 D é v e l o p p e r l ' a c c è s aux b a n q u e s d e d o n n é e s e x i s t a n t e s

Le q u a t r i è m e d é f i s u r l e q u e l n o u s v o u l o n s r e t e n i r v o t r e a t t e n -t i o n , e t n o n l e m o i n d r e , c o n s i s t e d a n s l e d é v e l o p p e m e n t d e l ' a c c è s a u x b a n q u e s d e d o n n é e s e x i s t a n t e s . N o u s a v o n s r é a l i s é q u e p l u s i e u r s p r o f e s s i o n n e l s t l e s l d e v a i e n t p r e n d r e un t e m p s c o n s i d é r a b l e p o u r a v o i r a c c è s a u x b a n q u e s d e d o n n é e s e x i s t a n -t e s e t q u e d a n s un c a s en p a r t i c u l i e r on e s t i m e q u e 307. d e s r e s s o u r c e s d ' u n p r o j e t o n t p o r t é s u r l ' a c c è s a u x d o n n é e s e x i s -t a n t e s . C e t a c c è s r e p o s e s o u v e n t s u r u n e b a s e d e r e l a t i o n i n d i v i d u e l l e e n t r e p r o f e s s i o n n e l s C 1 e s 3 e t d è s qu u n e r e s s o u r c e e s t d é p l a c é e d a n s un m i n i s t è r e , p a r e x e m p l e , i l f a u t é t a b l i r d e n o u v e a u x c o n t a c t s , t o u j o u r s s u r u n e b a s e i n d i v i d u e l l e . N o u s c r o y o n s q u e c e t y p e d ' e n t e n t e r i s q u e d ' ê t r e p l u t ô t f r a -g i l e e t l e d é f i m a i n t e n a n t e s t d ' é t a b l i r d e s l i e n s p l u s f o r -m e l s , p a r e n t e n t e d e s e r v i c e p a r e x e m p l e , d e f a ç o n à f a c i l i t e r un a c c è s p l u s r a p i d e en é v i t a n t l e s n é g o c i a t i o n s c o n t i n u e l l e s e t i n d i v i d u e l l e s s u r d e s é l é m e n t s e s s e n t i e l s à l ' e x e r c i c e d e n o s f o n c t i o n s r e s p e c t i v e s . I l s ' a g i t d a n s l e s f a i t s d e s e d o n n e r l e s m o y e n s p o u r a s s u m e r a v e c p l u s d ' e f f i c a c i t é e t d ' e f -f i c i e n c e l e s m a n d a t s q u i n o u s s o n t d e m a n d é s d a n s u n e p e r s p e c -t i v e d ' a m é l i o r a t i o n d e l a s a n t é p h y s i q u e e t m e n t a l e d e l a p o -p u l a t i o n p o u r q u i n o u s t r a v a l 11 on s .

2 . EXPERIENCES DES DSC

Al o r s q u e n o u s v e n o n s d e v o u s p r é s e n t e r n o t r e p o i n t d e v u e s u r l e s p e r s p e c t i v e s d ' a v e n i r en t e r m e s d ' e n j e u e t d e d é f i s , l a p r o c h a i n e p a r t i e d e n o t r e e x p o s é p o r t e r a s u r l a f a ç o n d e v o i r l a f o n c t i o n d e c o n n a i s s a n c e e t d e s u r v e i l l a n c e d e l ' é t a t d e s a n t é à l a l u m i è r e d e c e q u i s e d é g a g e d e l a t o u r n é e d e c h a c u n d e s 32 DSC, en d ' a u t r e s t e r m e s â l a lumiere de c e q u i s e d é g a g e d e l ' e x p é r i e n c e d e s DSC. C e r t a i n s é l é m e n t s d e d é f i n i -t i o n s e t d e f i n a l i t é s r e t i e n n e n t a l o r s n o t r e a t t e n t i o n : 1 . l a mesure-même d e l ' é t a t d e s a n t é , 2. l a d é f i n i t i o n d e s c h a m p s d ' a c t i v i t é d e s DSC en m a t i è r e d e c o n n a i s s a n c e e t d e s u r v e i l l a n c e d e l ' é t a t d e s a n t é , 3. les p r i n c i p a l e s s o u r c e s d e d o n n é e s , 4 . l e s p r i n c i p a u x p r o d u i t s q u i r é s u l t e n t d e l ' e x e r c i c e d e c e t t e f o n c t i o n , e t d e f a ç o n p l u s s p é c i f i q u e , 5. les f i n a l i t é s ou l e s u t i l i s a t i o n s q u i s o n t f a i t e s d e c e s p r o d u i t s .

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EXPERIENCE DES DSC

1. Mesure-santé population aspects mesurés individuel/collectif

2. Définitions champs d'activités définitions points névralgiques

3. Principales sources de données

4. Principaux produits

5. Finali tés-uti1i sati ons

2*1 Mesure de l'état de santé de la population

2.1 01 Aspects mesurés de l'état de santé

A s s u r e r l a c o n n a i s s a n c e e t l a s u r v e i l l a n c e d ' é t a t de s a n t é d e l a p o p u l a t i o n c o n s i s t e à r e c u e i I I i r l e s d o n n é e s r e l a t i v e s â l a s a n t é e t à s e s d é t e r m i n a n t s , à l e s a n a l y s e r e t à d i f f u s e r l ' i n f o r m a t i o n a i n s i c o n s t i t u é e p o u r :

i d e n t i f i e r l e s s i t u a t i o n s , p r o b l è m e s d é t e r m i n a n t s ou c o n s é q u e n c e s r e l i é s à l ' é t a t d e s a n t é d e l a p o p u l a t i o n d ' u n t e r r i t o i r e d o n n é i d e n t i f i e r l e s p o p u l a t i o n s - c i b l e s é t a b l i r l e s a s s o c i a t i o n s e n t r e l e s d i f f é r e n t e s d o n n é e s s u i v r e l ' é v o l u t i o n d a n s l e t e m p s d e s i t u a t i o n s ou de p r o -b l è m e s s p é c i f i q u e s .

La c o n n a i s s a n c e e t l a s u r v e i l ! a n c e e s t e x e r c é e i c i en f o n c t i o n d ' u n c o n c e p t é l a r g i d e l a S a n t é , i n c l u a n t l e s n o t i o n s :

d ' i n t e r a c t i o n e n t r e l e s i n d i v i d u s e t l e u r e n v i r o n n e m e n t d e l a q u a l i t é en c e q u i c o n c e r n e l e f o n c t i o n n e m e n t p n y s i -q u e , p s y c h o l o g i q u e e t s o c i a l d e f a c t e u r s p o s i t i v e m e n t a s s o c i é s à l a s a n t é .

MESURE-SANTE POPULATION

aspects mesurés

DETERMINANTS > ETAT DE SANTE > CONSEQUENCES

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6

La c o n n a i s s a n c e e t l a s u r v e i l l a n c e t o u c h e a l o r s aux a s p e c t s s u i v a n t s : E x e m p I e s :

Déterni nants

CFacteurs de risques]

d é m o g r a p h i e

e n v i r o n n e m e n t p h y s i q u e é c o n o m i q u e s o c i a l d e t r a v a i l

h a b i t u d e s d e v i e c o m p o s a n t e s du s y s t è m e d e s a n t é

Probièmes d é c è s m a l a d i e s ou d é f i c i e n c e s

Conséquences

1.2

u t i l i s a t i o n d e s s e r v i c e s i n c a p a c i t é h a n d i c a p s e s p é r a n c e d e v i e , a n n é e s d e v i e p e r d u e s

Le c o n c e p t d e p o p u l a t i o n ; i n d i v i d u e l / c o l 1 e c t i - f

A l o r s q u e l ' o b j e t d e m e s u r e c o n s i d é r é i c i e s t l a s a n t é p r i s d a n s s o n s e n s l a r g e , l e s u j e t en c a u s e e s t l a p o p u l a t i o n p r i s e d a n s l e s e n s d e c o l l e c t i v i t é . A f i n d e b i e n s a i s i r c e d e u x i è m e c o n c e p t n o u s t e n t e r o n s d e l ' e x p l i q u e r en t r a i t a n t d e s o b j e c -t i f s e t d e s a c t i o n s d e s s y s t è m e s d e s a n t é à l ' é g a r d d e s " i n d i -v i d u s " e t d e s " c o l l e c t i v i t é s " .

MESURE-SANTE POPULATION individuel/collectif

OBJECTIFS ACTIONS 1- Idtntificition

état de santé 2* Identification

déterminants conséquences

3* Solutions 4* Suivi

i ndividus il

C 3

£3 il il

col 1ectivités C 3

il

C 3 C 3 C 3

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La f o n c t i o n d e c o n n a i s s a n c e e t de s u r v e i l l a n c e d e l ' é t a t d e s a n t é d e l a p o p u l a t i o n p e u t p r e n d r e s o n u t i l i t é a u t o u r d e s o b j e c t i f s e t d e s a c t i o n s d ' u n s y s t è m e d e s a n t é . C e t t e f o n c -t i o n n o u s a m è n e r a à c o n s i d é r e r p a r t i c u l i é r e m e n t l e n i v e a u c o l -l e c t i f p a r r a p p o r t a u n i v e a u i n d i v i d u e l . En r e g a r d d e s c o l l e c t i v i t é s , l e s O B J E C T I F S d ' u n s y s t è m e d e s a n t é p o u r r a i e n t r é f é r e r à l ' a m é l i o r a t i o n d e s n i v e a u x m o y e n s d ' é t a t d e s a n t é , à l a d i m i n u t i o n d e s é c a r t s e n t r e l e s g r o u p e s e t à l a r e n t a b i l i s a t i o n d ' e n s e m b l e d e s i n v e s t i s s e m e n t s en s a n -t é , à t i t r e d ' e x e m p l e s . En r e g a r d d e s i n d i v i d u s , l e s OBJEC-T I F S d ' u n s y s t è m e d e s a n t é p o u r r a i e n t s e t r a d u i r e e n t e r m e s d ' a c c e s s i b i l i t é aux s e r v i c e s , d ' é q u i t é e n t r e l e s i n d i v i d u s e t d e q u a l i t é d e s e r v i c e s , p a r e x e m p l e . D a n s un c a s comme d a n s l ' a u t r e c e q u i a t t i r e n o t r e a t t e n t i o n i c i c ' e s t l e u r t r a d u c -t i o n a u n i v e a u c o l l e c t i f .

S u r l e p l a n d e l ' A C T I Q N , q u ' i l s ' a g i s s e d ' a c t i o n s p e r m e t t a n t l ' i d e n t i f i c a t i o n d e s s i t u a t i o n s ou p r o b l è m e s , l ' i d e n t i f i c a t i o n d e s c a u s e s , l a m i s e en p l a c e d e s o l u t i o n s ou l e s u i v i d e s i t u a t i o n s / d e p r o b l è m e s , c e l a s e f o r m u l e d i f f é r e m m e n t s e l o n q u e l ' o n r é f è r e à un n i v e a u " i n d i v i d u e l " ou " c o l l e c t i f " . L ' i d e n t i f i c a t i o n d e s s i t u a t i o n s ou p r o b l è m e s s e r a é t a b l i e p a r d e s c o n s u l t a t i o n s , d e s v i s i t e s aux m é d e c i n s , à l ' u r g e n c e ou au CLSC à un n i v e a u " i n d i v i d u e l " a l o r s q u ' e l l e s e r a é t a b l i e p a r d e s é t u d e s d e s c r i p t i v e s s p é c i f i q u e s à d e s p r o b l è m e s ou d e s g r o u p e s a i n s i q u e p a r d e s b i l a n s / p r o f i l s d e s a n t é à un n i v e a u " c o l l e c t i f " , p a r e x e m p l e . L ' i d e n t i f i c a t i o n d e s c a u s e s s e t r a -d u i t p a r l ' i n v e s t i g a t i o n c l i n i q u e , d e s e x a m e n s m é d i c a u x , d e l a t e c h n o l o g i e d i a g n o s t i q u e e t p a r f o i s d e l a r e c h e r c h e c l i n i q u e à un n i v e a u " i n d i v i d u e l " a l o r s q u e c e l a s e t r a d u i t p a r d e s é t u -d e s ou d e s a n a l y s e s s u r d e s é c h a n t i l l o n s ou d e s p o p u l a t i o n s a un n i v e a u " c o l l e c t i f " . P a r a i l l e u r s , l e t r a i t e m e n t i n d i v i -d u e l , m é d i c a l e t c h i r u r g i c a l , l e s s e r v i c e s p e r s o n n a l i s e s d e m a i n t i e n à d o m i c i l e , d ' h é b e r g e m e n t e t d ' i n s t i t u t i o n n a l i s a t i o n g u i d e r o n t l e s a c t i o n s " i n d i v i d u e l l e s " o r i e n t é e s v e r s l a m i s e en p l a c e d e s o l u t i o n s a l o r s q u e l e s m e s u r e s " c o l l e c t i v e s " s e -r o n t e x p r i m é e s en t e r m e s d ' o b j e c t i f s , d e p o l i t i q u e s , d e p r o -g r a m m e s , d ' o r g a n i s a t i o n e t d e c o o r d i n a t i o n d e r e s s o u r c e s . E n f i n , l e s u i v i de s i t u a t i o n s / d e p r o b l è m e s p r e n d l a f o r m e d ' e x a m e n s d e c o n t r ô l e e t d ' e x a m e n s p é r i o d i q u e s à un n i v e a u " i n d i v i d u e l " e t d a v a n t a g e d e m o n i t o r i n g d e p r o b l è m e s s p é c i f i -q u e s , d ' a n a l y s e d e t e n d a n c e s e t d e r e c h e r c h e s é v a l u a t i v e s â un n i v e a u " c o l l e c t i f " , t o u j o u r s à t i t r e d ' e x e m p l e s i c i .

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2 . 2 D é f i n i t i o n s d e s c h a m p s d ' a c t i v i t é s

C o m p l è m e n t a i r e n i e n t à l a d é f i n i t i o n d e s c o n c e p t s d e " s a n t é " e t d e " p o p u -l a t i o n " , t e l q u e n o u s v e n o n s d ' e n d i s c u t e r , i l a p p a r a î t p a r t i c u l i è r e m e n t i m p o r t a n t à un n i v e a u p l u s o p é r a t i o n n e l d e p r é c i s e r l e s c h a m p s d ' a c t i -v i t é s d a n s l e s q u e l s s ' e x e r c e l a f o n c t i o n d e c o n n a i s s a n c e e t d e s u r v e i l -l a n c e d e l ' é t a t d e s a n t é . A c e t e f f e t l a t o u r n é e d e s 32 DSC n o u s a r é -v é l é q u e l e s é n e r g i e s i n v e s t i e s a c t u e l l e m e n t d a n s c e s o r g a n i s a t i o n s en m a t i è r e d ' i n f o r m a t i o n s u r l ' é t a t d e s a n t é p o u v a i e n t ê t r e r e g r o u p é e s en 3 c h a m p s d ' a c t i v i t é s d i s t i n c t s : 1 . l e s b a n q u e s d e d o n n é e s , 2 . l a c o n n a i s -s a n c e ou l e p r o f i l d ' é t a t d e s a n t é , e t 3 . l a s u r v e i l l a n c e ou l e m o n i t o -r i n g d e l ' é t a t d e s a n t é .

C e s c h a m p s d ' a c t i v i t é s , t o u t en é t a n t i n t e r r e l i é s e n t r e e u x , p e u v e n t ê t r e c o n s i d é r é s s é p a r é m e n t d a n s l a p r a t i q u e d e t o u s l e s j o u r s d e p a r l a n a t u r e même d e s a c t i v i t é s a i n s i q u e p a r l a n a t u r e d e s " o u t p u t " ou p r o -d u i t s q u i en r é s u l t e n t . A p r è s s ' ê t r e d o n n é u n e v u e d ' e n s e m b l e de c e s c h a m p s n o u s a b o r d e r o n s i c i d e f a ç o n p l u s p r é c i s e l e u r d é f i n i t i o n r e s p e c -t i v e a i n s i q u e l e s p o i n t s n é v r a l g i q u e s ou p o i n t s d e " v i g i l a n c e " s e l o n c h a c u n d e c e s c h a m p s .

D E F I N I T I O N S DES CHAMPS D ' A C T I V I T E S

BANQUES :< — >: CONNAISSANCE DE DONNEES : : PROFIL

î î v v

ï SURVEILLANCE : î M0NITQRIN6

P o u r c o m m e n t e r c e s c h é m a e t a p p u y e r c e q u i s u i t n o u s n o u s r é f é r e r o n s au t e x t e * q u e n o u s a v o n s p r o d u i t s u i t e à l a t o u r n é e p r o v i n c i a l e d e s DSC:

D i o n n e , M a r c e t D r o u i n D e n i s , La f o n c t i o n p r o f i 1 / s u r v e i 1 l a n c e d e l ' é t a t d e s a n t é d e l a p o p u l a t i o n ; é t a t de l a s i t u a t i o n d a n s l e s 5SC e t r e c o m m a n d a t i o n s . D o c u m e n t d e t r a v a i l , V e r s i o n p r è l i m i n a i r e , p r é -s e n t é a u C o m i t é d e C o o r d i n a t i o n d e l a S a n t é C o m m u n a u t a i r e , 14 a o û t 1 9 3 6 , p a g e s 2 7 - 2 8 .

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"En p r a t i q u e , l e s DSC n e s e s o n t g é n é r a l e m e n t p a s s o u c i é s d ' é t a b l i r d e d i s t i n c t i o n p r é c i s e e n t r e l e s d e u x a s p e c t s d e l a m i s s i o n m a i s c o n v e n a i e n t a s s e z f a c i l e m e n t l o r s d e n o s r e n c o n t r e s q u e l e t e r m e p r o f i l p o u v a i t d é s i g n e r l a d o c u m e n t a t i o n p l u s s t a t i q u e d e s i t u a t i o n s e n r a p p o r t a v e c l ' é t a t d e s a n t é d e l a p o p u l a t i o n , a l o r s q u e l e t e r m e s u r v e i l l a n c e ou m o n i t o r i n g d é s i g n e r a i t l ' a s p e c t p l u s d y n a m i q u e d e l a f o n c t i o n i m p l i -q u a n t l a m i s e h j o u r f r é q u e n t e d ' i n d i c a t e u r s s é l e c t i o n n é s en f o n c t i o n d e s d o m a i n e s r e t e n u s p r i o r i t a i r e s p a r l e DSC. [ L a l i t t é r a t u r e f a i t â l ' o c c a s i o n l a d i s t i n c t i o n e n t r e m o n i t o r i n g e t s u r v e i l l a n c e d e s a n t é , l e m o n i t o r i n g é t a n t r e l i é à l a c o l l e c t e e t a u t r a i t e m e n t d e s d o n n é e s , l a s u r v e i l l a n c e é t a n t r e l i é e a u p r o c e s s u s d ' a n a l y s e d e c e s d o n n é e s e t au d é c l e n c h e m e n t d e s a c t i o n s r e l i é e s aux p r o b l è m e s i d e n t i f i é s ] . En p l u s d e s c o n c e p t s d e s u r v e i l l a n c e e t d e p r o f i l , un t r o i s i è m e c o n c e p t ou v o l e t r e l i é a u m a n d a t d e s DSC a p p a r a î t ê t r e c e l u i d e b a n q u e d e d o n n é e s .

En g é n é r a l , l e s DSC s e m o n t r e n t p e u e n t h o u s i a s m e s à l ' i d é e d e c o n s a c r e r d e s é n e r g i e s e t d e s r e s s o u r c e s p o u r c o n s t i t u e r d e s b a n q u e s d e d o n n é e s g é n é r a l e s en m a t i è r e d ' i n f o r m a t i o n s o c i o - s a n i t a i r e . M a i s l ' o n r e c o n n a î t q u ' e n d e h o r s d e s DSC i l n ' y a p a s t e l l e m e n t d ' a u t r e s e n d r o i t s q u i o n t l e s o u c i e t l a c a p a c i t é d ' i n t é g r e r l e s d o n n é e s d e p r o v e n a n c e e t n a t u r e d i -v e r s e s e n r a p p o r t a v e c l a s a n t é e t s e s p h é n o m è n e s a s s o c i é s . A t o u t l e m o i n s s u r u n e b a s e r é g i o n a l e , p l u s i e u r s DSC e n v i s a g e n t d o n c s é r i e u s e m e n t d e c o n s t i t u e r d e t e l l e s b a n q u e s d e d o n n é e s e t d e c o n s a c r e r l e s r e s s o u r -c e s n é c e s s a i r e s à l e u r b o n f o n c t i o n n e m e n t . D a n s c e r t a i n s c a s , l ' o n e n -v i s a g e d e s t r u c t u r e r c e s b a n q u e s en a s s o c i a t i o n a v e c l e s C S S S , l e s CS3 e t même l e s CLSC.

2 . 2 . 1 Champ d ' a c t i v i t é s d e s b a n q u e s d e d o n n é e s

CONCEPT

E n s e m b l e d e d o n n é e s u t i l i s é e s p o u r l a p r o d u c t i o n d ' i n f o r m a t i o n s u r l ' é t a t d e s a n t é d e l a p o p u l a t i o n .

POINTS NEVRALGIQUES:

A c c è s a u x d o n n é e s L i e n s e n t r e f i c h i e r s R o u t i n e d ' i n t e r r o g a t i D n D é v e l o p p e m e n t d e s r e s s o u r c e s h u m a i n e s e t t e c h n i q u e s

2 . 2 . 2 Champ d ' a c t i v i t é s d e l a c o n n a i s s a n c e e t l ' é t a t d e s a n t é

CONCEPT

m i s e en r e l a t i o n d e s p a r a m è t r e s a n a l y s e d e s r e l a t i o n s d i f f u s i o n d e l ' i n f o r m a t i o n

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POINTS NEVRALGIQUES:

c h o i x e n f o n c t i o n d e l ' a c t i o n i d e n t i f i c a t i o n du c l i e n t l i e n e n t r e l a « é t h o d e r e q u i s e , l a n a t u r e du p r o j e t e t l e s d é l a i s q u a l i t é s d e s p r o d u c t i o n s d i f f u s i o n d e l ' i n f o r m a t i o n

2 . 2 . 3 Champ d ' a c t i v i t é s d e l a s u r v e i l l a n c e de l ' é t a t d e s a n t é

CONCEPT

A e s u r e s y s t é a a t i q u e d e c e r t a i n s p a r a m é t r e s a n a l y s e p o u r s u i v r e l ' é v o l u t i o n e t d é t e c t e r l e s p r o b l è m e s t r a n s m e t t r e " e f f i c a c e m e n t " 1 ' i n f o r m a t i o n

POINTS NEVRALSIQUES: c h o i x d e s d o m a i n e s c h o i x d e s m é t h o d e s , d e s i n d i c a t e u r s s t a n d a r d i s a t i o n e t v a l i d a t i o n d e s m é t h o d e s m i s e a u p o i n t d ' u n e m é c a n i q u e p e r m a n e n t e " l é g è r e "

2 . 3 P r i n c i p a l e s s o u r c e s d e d o n n é e s

SOURCES DE DONNEES (EXEMPLES) CHAMPS D ' A C T I V I T E S

BANQUES

DOCUMENTS

ENQUETES

INSPECTIONS

RAPPORTS

1 1

SYSTEMES SENTINELLES

Que c e s o i t p o u r l e u r s a c t i v i t é s d ' e x p l o i t a t i o n e t d e t r a i t e m e n t d e b a n -q u e s d e d o n n é e s , l e u r s a c t i v i t é s d e c o n n a i s s a n c e d e l ' é t a t d e s a n t e d e l a p o p u l a t i o n ou l e u r s a c t i v i t é s en m a t i è r e de s u r v e i l l a n c e d e l ' é t a t d e s a n t é , l e s DSC t o u t comme l e u r s p a r t e n a i r e s s o n t s u s c e p t i b l e s d ' u t i l i s e r d i f f é r e n t e s s o u r c e s d e d o n n é e s .

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T I i . j . 1 L e s b a n q u e s d e d o n n é e s e x i s t a n t e s

T o u t e s l e s s o c i é t é s m o d e r n e s r e c u e i l l e n t e t e m m a g a s i n e n t d o n n é e s c o l l e c t é e s d e f a ç o n r o u t i n i è r e s u r d i f f é r e n t s s u j l i é s à l e u r f o n c t i o n n e m e n t ou à l e u r é v o l u t i o n . C e s d o n n p l u s ou m o i n s r e l i é e s d i r e c t e m e n t à l a s a n t é p e u v e n t s e r v i a l i m e n t e r l e s s y s t è m e s d ' i n f o r m a t i o n s a n i t a i r e . A t i d ' e x e m p l e m e n t i o n n o n s : l e s d o n n é e s du r e c e n s e m e n t , r é g i s t r e s d e s n a i s s a n c e s e t d e s d é c è s , l e s d o n n é e s 1 ' u t i H s a t i on d e s s e r v i c e s ( h o s p i t a l i s a t i o n , s o i n s m é d i c a e n c a b i n e t p r i v é ) , a i n s i q u e l e s d o n n é e s d ' a n a l y s e s s u r q u a l i t é d e l ' a i r e t l a q u a l i t é d e l ' e a u .

2 . 3 . 2 L e s d o c u m e n t s e x i s t a n t s

L e s a r t i c l e s s c i e n t i f i q u e s ou l e s r a p p o r t s o f f i c i e l s c o n t i n e n t s o u v e n t d e l ' i n f o r m a t i o n f o r t p e r t i n e n t e p o u r a u g m e n n o s c o n n a i s s a n c e s en m a t i è r e d ' é t a t d e s a n t é d e l a p o p u l a t i U s n o u s p e r m e t t e n t en p a r t i c u l i e r d e c o n n a î t r e d e s t e n d a n e t d e c o m p a r e r d e s s i t u a t i o n s p l u s l o c a l e s a v e c c e q u i e x i a i l l e u r s . T o u j o u r s à t i t r e d ' e x e m p l e s i n d i q u o n s i c i : l e s r p o r t s d e l ' O I I S s u r l ' é v o l u t i o n d e s t a u x d e m o r t a l i t é p a r p. ou p a r c a u s e d e m a l a d i e a i n s i q u e l e s a r t i c l e s s c i e n t i f i q ' s u r 1 ' é p i d è m i o l o g i e d e s m a l a d i e s s p é c i f i q u e s .

2 . 3 . 3 L e s e n q u ê t e s

Une b o n n e p a r t i e d e l ' i n f o r m a t i o n i n t é r e s s a n t é en m a t i d ' é t a t d e s a n t é d e p o p u l a t i o n n e s e r e t r o u v e d a n s a u c u n f i c h i e r s c o n s t i t u é s p a r l a c o l l e c t e r o u t i n i è r e d e d o n n e -A i n s i , l ' i n f o r m a t i o n s u r l a p r é s e n c e de f a c t e u r s d e r i s q u e s s u r l a n a t u r e d e s i n c a p a c i t é s e n t r a i n é e s p a r l a m a l a d i e p o u r r a i t ê t r e o b t e n u e q u e p a r e n q u ê t e s a u p r è s d e l a p o p u t i o n .

P a r e x e m p l e p e n s o n s i c i à l ' E n q u ê t e S a n t é Q u é b e c ou aux > q u ê t e s ad h o c s u r l e s n i v e a u x d ' a u t o n o m i e f o n c t i o n n n e l l e c l i e n t è l e s p a r t i c u l i è r e s .

2 . 3 . 4 L e s i n s p e c t i o n s - l e s c o n t r ô l e s

L ' e x i s t e n c e d e c e r t a i n s é l é m e n t s p a r t i c u l i è r e m e n t s i q n i f i t i f s en t e r m e s d ' i m p a c t p o t e n t i e l s u r l a s a n t é d e p o p u l a t i m p l i q u e l a m i s e s u r p i e d d e c e r t a i n s m é c a n i s m e s p l u s ou 010 r i g o u r e u x d e c o n t r ô l e ou d ' i n s p e c t i o n q u i p e u v e n t f o u r n i r 1 ' 1 n f o r ma t 1 on s u r l a p r é s e n c e d ' u n p r o b l è m e ou l ' e x i s t e n c e f a c t e u r s d e r i s q u e s . Le c o n t r ô l e p o l i c i e r du p o r t d e l a c e t u r e d e s é c u r i t é , l ' i n s p e c t i o n d e s a l i m e n t s a i n s i q u e l e c t r ô l e d e l a q u a l i t é d e l ' a i r e t d e l ' e a u s o n t d e s e x e m p l e s t y p e d e s o u r c e d ' i n f o r m a t i o n d o n t i l e s t q u e s t i o n i c i ,

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2 . 3 . 5 L e s r a o p p o r t s s y s t é m a t i q u e s

D i v e r s t y p e s d ' a c t i v i t é s d i r e c t e m e n t ou i n d i r e c t e m e n t r e l i é e s à l a s a n t é f o n t l ' o b j e t d e r a p p o r t s s y s t é m a t i q u e s s u r d e s é v é n e m e n t s i n d i v i d u e l s ou s u r d e s d o n n é e s s y n t h è s e s . Que l ' o n p e n s e i c i p a r e x e m p l e aux d é c l a r a t i o n s d e c h a q u e c a s d e m a l a -d i e s i n f e c t i e u s e s aux m é d e c i n s d e s a n t é p u b l i q u e , au r a p p o r t p é r i o d i q u e d e s i m m u n i s a t i o n s e t aux r é s u l t a t s d e s e x a m e n s de d é p i s t a g e s .

2 . 3 . 6 L e s s y s t è m e s s e n t i n e l l e s

La n é c e s s i t é d e r é d u i r e l a q u a l i t é d e s d o n n é e s à m a n i p u l e r e t s u r t o u t c e l l e d ' a m é l i o r e r l a s p é c i f i c i t é d e c e s d o n n é e s p a r r a p p o r t aux s i t u a t i o n s q u e l ' o n v e u t s u r v e i l l e r p e u t n o u s a m e -n e r à o r g a n i s e r d e s s y s t è m e s d e c o l l e c t e s d ' i n f o r m a t i o n s p é c i -f i q u e m e n t o r i e n t é s v e r s l a c o l l e c t e d e d o n n é e s p r é c i s e s . A t i t r e d ' e x e m p l e s m e n t i o n n o n s l e s r é s e a u x d e m é d e c i n s s e n t i n e l -l e s q u i r a p p o r t e n t t o u s l e s c a s d e m a l a d i e s d o n n é s a i n s i q u e l e s m e s u r e s s y s t é m a t i q u e s d e s t a u x d ' a b s e n t é i s m e en m i l i e u s c o l a i r e .

2.4 Principaux produits PRODUITS (EXEMPLES)

SOURCES DE

DONNEES CHAMPS D ' A C T I V I T E S

(TRANSFORMATION DE L ' INFORMATION)

ETUDES DESCRIPTIVES

ETUDES ANALYTIQUES

INFORMATIONS REGROUPEES

3ILAN

PERIODIQUE

AVIS

T e n a n t c o m p t e d e s c h a m p s d ' a c t i v i t é s d e s DSC en m a t i è r e de c o n n a i s s a n c e e t d e s u r v e i l l a n c e d e l ' é t a t d e s a n t é ( s o i t l ' e x p l o i t a t i o n e t l e t r a i t e -men t d e s b a n q u e s d e s d o n n é e s , l e s t r a v a u x d e c o n n a i s s a n c e e t l e s s y s t è -mes d e s u r v e i l l a n c e ) a i n s i q u e d e s d i f f é r e n t e s s o u r c e s d e d o n n é e s u t i l i -s é e s , d i f f é r e n t s p r o d u i t s p e u v e n t ê t r e i d e n t i f i é s s u i t e aux e x p é r i e n c e s d a n s c e d o m a i n e : l e s é t u d e s ( é t u d e s d e s c r i p t i v e s ou é t u d e s a n a l y t i q u e s ) , l e s i n f o r m a t i o n s r e g r o u p é e s c o n s é q u e m m e n t à l ' e x p l o i t a t i o n d e b a n q u e s d e

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d o n n é e s , l e b i l a n p é r i o d i q u e s u r un ou p l u s i e u r s a s p e c t s d e l ' é t a t d e s a n t é ou d e s e s f a c t e u r s a s s o c i é s ( c e l a p e u t p r e n d r e l a f o r m e d e p r o f i l ou d e p o r t r a i t d e l ' é t a t d e s a n t é d e p o p u l a t i o n s - c i b l e s ) a i n s i q u e l e s a v i s p o n c t u e l s s u i t e à d e s d e m a n d e s s p é c i f i q u e s . P o u r c e q u i e s t d e s DSC, c e s p r o d u i t s s o n t p r é s e n t é s , s e l o n l e s t r o i s c h a m p s d ' a c t i v i t é s d é c r i t s p l u s h a u t , d a n s l e r é p e r t o i r e ® r e n d u d i s p o n i b l e à l ' o c c a s i o n du p r é s e n t c o l l o q u e .

2.5 Finalités et utilisations

T e n a n t c o m p t e d e l ' e x p é r i e n c e d e s DSC q u a t r e f i n a l i t é s ou u t i l i s a t i o n s r e s s o r t e n t d e l a f o n c t i o n c o n n a i s s a n c e / s u r v e i 1 1 a n c e d e l ' é t a t d e s a n t é : 1 . l a p l a n i f i c a t i o n e t l a p r i o r i s a t i o n , 2 . l a p r o t e c t i o n d e l a s a n t é , 3 . l a p r o m o t i o n d e l a s a n t é , e t 4 . l ' é v a l u a t i o n d e s p r o j e t s , p r o g r a m m e s ou i n t e r v e n t i o n s . C e t t e f o n c t i o n n ' e s t d o n c p a s u n e f i n en s o i e t p r e n d s o n u t i l i t é d a n s l a m e s u r e où e l l e e s t a s s o c i é e à un c a d r e d ' a c t i o n , q u ' i l s ' a g i s s e d e p l a n i f i c a t i o n , d e p r o t e c t i o n ou d e p r o m o t i o n d e l a s a n t é ou d e l ' é v a l u a t i o n d ' i n t e r v e n t i o n s .

2 . 5 . 1 La p l a n i f i c a t i o n / p r i o r i s a t i o n

D a n s un p r o c e s s u s d e p l a n i f i c a t i o n d ' e n s e m b l e l a f o n c t i o n c o n -n a i s s a n c e / s u r v e i l l a n c e d e l ' é t a t d e s a n t é ( s u r t o u t d a n s s e s c h a m p s d ' a c t i v i t é s d ' e x p l o i t a t i o n e t d e t r a i t e m e n t d e b a n q u e s d e d o n n é e s a i n s i q u e p a r l e s t r a v a u x s p é c i f i q u e s d e c o n n a i s -s a n c e d e l ' é t a t d e s a n t é d e l a p o p u l a t i o n ) p e r m e t d ' i d e n t i f i e r d e s b e s o i n s , p r é o c c u p a t i o n s ou p r o b l è m e s e t f o u r n i t d e s i n f o r -m a t i o n s p e r t i n e n t e s aux f i n s d ' u n e x e r c i c e d e p r i o r i s a t i o n a i n s i q u e p o u r l ' é l a b o r a t i o n d ' o b j e c t i f s . C e l a i m p l i q u e q u e l ' i n f o r m a t i o n s u r l ' é t a t d e s a n t é p e u t p r e n d r e u n e p l a c e de p l u s en p l u s i m p o r t a n t e d a n s l a p r i s e d e d é c i s i o n e t d a n s la p l a n i f i c a t i o n d e l ' a c t i o n , au c ô t é d e d ' a u t r e s t y p e s d ' i n f o r -m a t i o n c o n c e r n a n t d e s é l é m e n t s p l u s " p o l i t i q u e s " ou d e s é l é -m e n t s d e f a i s a b i l i t é o r g a n i s a t i o n n e l l e * .

s R e p e r t o i r e d e s r é a l i s a t i o n s d e s D é p a r t e m e n t s d e s a n t é c o m m u n a u t a i -r e s en r e g a r d d e l a c o n n a i s s a n c e e t de l a s u r v e i l l a n c e d e l ' é t a t de s a n t é d e l a p o p u l a t i o n . P r o d u i t p a r l e DSC d e 1 ' H ô p i t a l d e l ' E n f a n t - J é s u s en c o l l a b o r a t i o n a v e c l e DSC C . H . r é g i o n a l de l a B e a u c e , AHQ, M a r s 1 9 B 7 , 474 p a g e s .

* Ce t h è m e " d ' a i d e à l a d é c i s i o n " a d ' a i l l e u r s é t é a b o r d é d ' u n e f a ç o n t o u t à f a i t é l o q u e n t e au c o l l o q u e d e s O b s e r v a t o i r e s R é g i o n a u x d e l a S a n t é (ORS) d e j u i n 1 9 8 5 ; à c e t e f f e t on p e u t r é f é r e r au d o c u m e n t s u i v a n t : ACTES DU COLLOQUE, 3 i è m e c o l l o q u e n a t i o n a l d e s O b s e r v a t o i -r e s R é g i o n a u x d e S a n t é " M i e u x c o n n a î t r e p o u r m i e u x a g i r " . P a n s , 13 e t 14 j u i n 1 9 8 5 , 2 4 0 p a g e s .

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2 . 5 . 2 La p r o t e c t i o n d e l a s a n t é

L ' i n f o r m a t i o n s u r l ' é t a t d e s a n t é p e u t é g a l e m e n t s e r v i r au>: a c t i o n s en t e r m e s d e p r o t e c t i o n d e l a s a n t é e t à c e t e f f e t l e c h a m p d ' a c t i v i t é d e s s y s t è m e s d e s u r v e i l l a n c e d e v i e n t p a r t i c u -l i è r e m e n t u t i l e . I l p e u t ê t r e c o n v e n u d ' i n t é g r e r d a n s un s y s -t è m e d e s u r v e i l l a n c e d e s i n d i c a t e u r s d é j à b i e n i d e n t i f i é s e t r e c u e i l l i s s o i t d e f a ç o n e x h a u s t i v e ou s o i t à l ' a i d e d e m é t h o -d e s r e p o s a n t s u r u n e a p p r o c h e p a r c a s t r a c e u r s ou u n e a p p r o c h e d e m é d e c i n s s e n t i n e l l e s , p a r e x e m p l e s . L e s i n d i c a t e u r s r e t e -n u s p e r m e t t r a i e n t a l o r s s o i t d e r e s t e r en a l e r t e p a r r a p p o r t â d e s p r o b l è m e s b i e n i d e n t i f i é s p o u r l e s q u e l s on v e u t p r é v e n i r l ' é m e r g e n c e e t l e d é v e l o p p e m e n t d a n s u n e p o p u l a t i o n d o n n é e ou s u r v e i l l e r l ' é v o l u t i o n d e p r o b l è m e s p o u r l e s q u e l s i l y a d e s a c t i o n s ou d e s p r o g r a m m e s en c o u r s en m a t i è r e d e p r o t e c t i o n d e l a s a n t é .

2 . 5 . 3 La p r o m o t i o n d e l a s a n t é

L ' u t i l i s a t i o n d e l ' i n f o r m a t i o n s u r l ' é t a t d e s a n t é p o u r s o u -t e n i r l e s a c t i v i t é s , p r o j e t s ou p r o g r a m m e s en p r o m o t i o n d e l a s a n t é a p p a r a î t t o u t à f a i t p e r t i n e n t e . C e l a a c e p e n d a n t comme p r é - r e q u i s q u e l ' a c t i o n s o i t b i e n d é f i n i e d a n s u n e p e r s p e c t i v e d e p r o m o t i o n d e l ' a m é l i o r a t i o n d e l a s a n t é e t n o u s a v o n s d é j à t r a i t é d e c e t h è m e au d é b u t d e n o t r e e x p o s é .

A t i t r e d e d é m o n s t r a t i o n , l e d é v e l o p p e m e n t d ' u n e s t r a t é g i e p o u r l ' a t t e i n t e d e l ' o b j e c t i f d e s a n t é p o u r t o u s en l ' a n 2 0 0 0 p a r l e B u r e a u r é g i o n a l de l ' E u r o p e d e l ' O M S a p p a r a î t t o u t à f a i t a p p r o p r i é 7 . La s t r a t é g i e d ' a c t i o n a l o r s d é v e l o p p é e a p e r m i s d e p r é c i s e r d e s p e r s p e c t i v e s en t e r m e s d ' a m é l i o r a t i o n d e l a s a n t é e t un s y s t è m e d ' i n f o r m a t i o n p e r m e t d ' a p p r é c i e r l ' é v o l u t i o n du p r o j e t e t d e s p r o b l è m e s q u e l ' o n v e u t s o l u t i o n -n e r ; a i n s i 3 8 b u t s e t 6 5 i n d i c a t e u r s e s s e n t i e l s o n t é t é c o n s i -d é r é s . I l s ' a g i t d o n c d ' u n e s u r v e i l l a n c e " t a r g e t " , c ' e s t un s y s t è m e d e s u r v e i l l a n c e q u i v i e n t a p p u y e r un p l a n d ' a c t i o n c l a i r e m e n t o r i e n t é d a n s u n e p e r s p e c t i v e de " p r o m o t i o n d e l ' a -m é l i o r a t i o n d e l a s a n t é " .

CONNAISSANCE ET SURVEILLANCE DE L 'ETAT SE SANTE PHYSIQUE ET MENTALE DE LA POPULATION. RAPPORT DE MISSION, L o r r a i n e B e r n i e r du DSC M a i s o n n e u v e - R o s e m o n t , D e n i s D r o u i n du DSC d e l ' H ô p i t a l de l ' E n f a n t -J é s u s , P i e r r e L a f o n t a i n e du m i n i s t è r e d e l a S a n t é e t d e s S e r v i c e s S o c i a u x e t F r a n c i n e Q u e l l e t du DSC d e S a c r é - C o e u r d e M o n t r é a l , O c -t o b r e 1 9 8 6 , 60 p a g e s .

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L ' é v a l u a t i o n

La - f o n c t i o n d e c o n n a i s s a n c e / s u r v e i l l a n c e p e u t p e r m e t t r e é g a -l e m e n t d e s u p p o r t e r un e x e r c i c e d ' é v a l u a t i o n p r o p r e m e n t d i t . C e l a p e u t s e r a p p o r t e r en p a r t i e à d e l a s u r v e i l l a n c e " t a r g e t " d a n s l e s e n s où n o u s v e n o n s d ' e n p a r l e r , en r é f é r a n t à l ' é v a -l u a t i o n d ' u n c a d r e d ' a c t i o n q u i s e v e u t p l a n i f i é à l ' a v a n c e . C e l a p e u t é g a l e m e n t s e r a p p o r t e r à t o u t e a u t r e f o r m e d ' é v a l u a -t i o n , q u ' i l s ' a g i s s e d e l ' é v a l u a t i o n d ' u n é l é m e n t du s y s t è m e d e s a n t é , d e l ' é v a l u a t i o n d e l ' o r g a n i s a t i o n ou d e l ' u t i l i s a -t i o n d e s s e r v i c e s d e s a n t é , p a r e x e m p l e s .

I l n ' e n d e m e u r e p a s m o i n s q u e l e c a d r e d ' a c t i o n ( q u ' i l s ' a g i s -s e d e p l a n i f i c a t i o n / p r i o r i s a t i o n , d e p r o t e c t i o n ou p r o m o t i o n d e l a s a n t é ou d ' é v a l u a t i o n ) a u q u e l d o i t ê t r e a s s o c i é e l a f o n c t i o n c o n n a i s s a n c e / s u r v e i 1 1 a n c e e s t s u j e t à é c h a n g e s e t d i s c u s s i o n s . C e l a n ' a p a s é t é s u f f i s a m m e n t a b o r d é d a n s l e p a s -s é e t c e l a e s t r e l i é d e p r è s aux f i n a l i t é s mêmes d e c e t t e f o n c t i o n . Ce q u i c o n s t i t u e l e c e n t r e d e p r é o c c u p a t i o n du p r é -s e n t c o l l o q u e , c ' e s t - à - d i r e POURQUOI ( e t p o u r q u i ) c o n n a î t r e e t s u r v e i l l e r l ' é t a t d e s a n t é d e l a p o p u l a t i o n .

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3. APPLICATIONS PRESENTEES AU COLLOQUE

L e s c o n f é r e n c e s - a t e l i e r s q u i s u i v r o n t p e r m e t t r o n t d o n c à t o u s e t c h a c u n d ' a b o r d e r l e s u j e t t r è s a c t u e l d e s f i n a l i t é s d e l a f o n c t i o n c o n n s a i s s a n c e / s u r v e i l l a n c e d e l ' é t a t d e s a n t é en r e g a r d d e s a c t i o n s d e p l a n i f i c a t i o n / é v a l u a t i o n , d e p r o t e c t i o n e t d e l a p r o m o t i o n d e l a s a n t é e t d e 1 ' é v a l u a t i o n .

APPLICATIONS CONSIDEREES A CE COLLOQUE FINALITES CONCERNEES CONFERENCES/ATELIERS®

PLANIFICATION

PROTECTION/SANTE

PROMOTION SANTE

EVALUATTION

# 8 : P r i o r i s a t i o n

# 7 : M a l a d i e s i n f e c t i e u s e s s s u r v e i l l a n c e , s y s t è m e s e n -

t i n e l l e

« 3 : S a n t é e n v i r o n n e m e n t a l e

# 1 : P r o m o t i o n s a n t é

# 2 : E v a l u a t i o n de l ' o r g a n i s a t i o n e t d e l ' u t i l i s a t i o n d e s s e r v i c e s

# 6 ; S u r v e i l l a n c e s a n t é au t r a v a i l

C e p e n d a n t , s i l a p l u p a r t d e s c o n f é r e n c e s / a t e l i e r s du c o l l o q u e t r a i t e n t d e s f i n a l i t é s d e l a f o n c t i o n c o n n a i s s a n c e / s u r v e i 1 1 a n c e , l e s é t a p e s p e r -m e t t a n t d ' o p é r a t i o n n a l i s e r c e t t e f o n c t i o n o n t é t é é g a l e m e n t c o n s i d é r é e s . A c e t e f f e t , d e u x é t a p e s r e t i e n n e n t u n e a t t e n t i o n p a r t i c u l i è r e i c i : l e c h o i x d e s i n d i c a t e u r s a i n s i q u e l a d i f f u s i o n d e l ' i n f o r m a t i o n . C e l a e s t l i é d e p r è s à l ' u t i l i t é e t à l ' u t i l i s a t i o n d e l ' i n f o r m a t i o n e t r e j o i n t l e t h è m e d e d e u x c o n f é r e n c e s / a t e l i e r s .

a L e s t i t r e s d e c o n f é r e n c e s / a t e l i e r s i n d i q u é s i c i a i n s i q u e l e s n u m é -r o s ( # ï c o r r e s p o n d a n t s , r é f è r e n t à c e q u i e s t i n s c r i t d a n s l e p r o -g r a m m e du p r é s e n t c o l l o q u e .

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APPLICATIONS CONSIDEREES A CE COLLOQUE ETAPES CONCERNEES CONFERENCES/ATELIERS*

. . . c e s s e .

• • • •

CHOIX D ' INDICATEURS

« o a i t i i i i i t

DIFFUSION DE L ' INFORMATION

#4 S é l e c t i o n i n d i c a t e u r s p r i o r i t a i r e s

# 5 D i f f u s i o n , u t i l i s a t i o n d e 1 ' i n f o r m a t i o n

Le b u t d e c e t e x p o s é é t a i t d e v o u s p r é s e n t e r d e s p e r s p e c t i v e s d ' a v e n i r d e l a f o n c t i o n c o n n a i s s a n c e / s u r v e i 11 a n c e d e l ' é t a t d e s a n t é d e l a p o -p u l a t i o n , d e p r é c i s e r d e s é l é m e n t s d e d é f i n i t i o n s e t d e f i n a l i t é s a u t o u r d e c e t t e f o n c t i o n à l a l u m i è r e d e l ' e x p é r i e n c e d e s DSC e t d e s i t u e r l e s a p p l i c a t i o n s q u i s e r o n t p r é s e n t é e s l o r s d e s p r o c h a i n e s c o n f é r e n c e s / a t e -1 i e r s . N o u s n o u s sommes un p e u "commi s " s u r c e q u e n o u s c o m p r e n o n s d e c e t t e f o n c t i o n en t e n a n t c o m p t e d e c e q u e n o u s a v o n s o b s e r v é ; n o u s v o u s i n v i t o n s à v o u s " c o m m e t t r e " é g a l e m e n t l o r s d e s p r o c h a i n e s h e u r e s en p e r -m e t t a n t à t o u s e t c h a c u n d e f a i r e b é n é f i c i e r l e s a u t r e s d e s a p p l i c a t i o n s d o n t v o u s Ê t e s t é m o i n s d a n s v o s m i l i e u x r e s p e c t i f s .

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COLLOQUE SUR

LA CONNAISSANCE ET LA SURVEILLANCE

DE L'ETAT DE SANTE DE LA POPULATION

Notes pour le panel; L'information sur l'état de santé

son utilité dans la perspective d'un système de santé

Luc Deslauriers Directeur de la planification, des systèmes et méthodes

Conseil de la santé et des services sociaux de la région de Montréal métropolitain

3725, RUE SAINT-DENIS. MONTREAL, QUE H2X 3L9

Le 18 mars 1987

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Responsable d'une équipe dont la matière première est 1'information, dont les préoccupations et les activités touchent à la fois l'informatique, les systèmes d'infor-mation et la recherche, j'aimerais aborder avec vous l'utilité et aussi l'utilisation de l'information.

Pour bien situer mes propos, je vous brosse brièvement les approches et les orientations du Conseil régional du Montréal métropolitain, avec les lunettes teintées de la direction de la planification, des systèmes et méthodes.

En premier lieu, nous travaillons à l'adéquation des besoins de la population compte tenu des ressources dis-ponibles pour y répondre.

En second lieu, nous administrons régionalement l'ensem-ble des services de santé et des services sociaux pour s'assurer de leur accessibilité et de leur continuité pour celles et ceux qui en ont besoin.

En dernier lieu, depuis un plus de 2 ans, nous avons amorcé un virage (bien timide pour les uns, trop rapide pour les autres) afin d'introduire des objectifs de santé et de participation sociale, comme toile de fonds à l'ensemble de nos activités.

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Pour réaliser notre mission et nos mandats, il nous faut des données, de l'information, des analyses, de la con-naissance.

Dans ce domaine, nous sommes à la fois des utilisateurs et des producteurs d'information: le Conseil régional est une organisation où il se prend beaucoup de déci-sions, et meilleure sera la connaissance, meilleures seront les décisions; le Conseil régional est aussi une plaque tournante, un carrefour de l'information, et dans ce sens nous sommes libres-échangistes, nous favorisons beaucoup la circulation de l'information.

SYSTEME DE SANTE ET SYSTEME DE SOINS

Depuis plusieurs années, on insiste pour dire que l'amé-lioration de l'état de santé ne peut se réaliser par le seul système de soins. Il faut tenir compte d'autres éléments qui influencent l'état de santé de la popula-tions habitudes de vie, chômage, habitation, etc.

Tout en étant d'accord avec cette façon de voir, je trouve que dans certains milieux, dont le vôtre, une fois qu'on a dit ça, on néglige le système de soins pour se consacrer surtout aux autres éléments.

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Je vais donc vous parler de la connaissance de l'état de santé en fonction du système de soins.

Il faut se pencher sur le système de soins pour plusieurs raisons dontr la plus importante à mon avis, réside dans le fait que c'est un système relativement fermé.

La connaissance de l'état de santé de la population est un élément parmi d'autres de l'environnement général de notre réseau de distribution de services. On a souvent tendance à prendre pour acquis que le lien entre la connaissance et le système de soins va de soi. Cette démonstration n'est pas faite.

Dans cette perspective, l'utilité de l'information sur l'état de santé dépend beaucoup du lien entre les deux. Il faut donc s'employer à le renforcer si l'on veut ouvrir davantage le système, si l'on veut l'influencer de façon significative.

D'autre part, comme le système de soins est un élément important du système de santé, il faut en augmenter notre connaissance par son évaluation.

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Evaluer l'organisation du réseau de distribution des services ne fait pas l'unanimité au sein des 32 D.S.C. D'aucuns préfèrent garder leurs distances tout en ne ménageant pas leurs critiques à son égard.

Je ne nie pas aux D.S.C. le droit, ni la responsabilité, de se préoccuper des autres aspects du système de santé, ni même d'en faire leurs priorités. Toutefois, je consi-dérerais comme une erreur si tous les D.S.C. et tous les intervenants oeuvrant dans ces organisations délaissaient ou ignoraient ce champ de pratique important. En cette période de questionnement du rôle et de la place des D.S.C,, il est impérieux d'avoir cette cible dans votre champ de mire et de vous y attaquer de façon concertée et systématique.

Finalement, il existe une raison pratique pour laquelle il faut se préoccuper du système de soins. Une bonne partie des données et des informations nécessaires à la connaissance de l'état de santé se retrouve dans ce système.

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L'UTILITE ET L'UTILISATION DE L'INFORMATION SUR L'ETAT DE SANTE

Objectifs de santé, objectifs de participation sociale, planification, politiques de santé, politiques sociales, programmes-cadres, programmes spécif iques, priorités, populat ions-cibles, groupes à risque, outils d'interven-tion, évaluation de programmes, évaluation de besoins, évaluation de services, évaluation de l'organisation des services ... alouette!

Dans un si bref exposé, je prends nécessairement des raccourcis. Sur une toile de fonds que chacune et chacun d'entre vous êtes capable de faire à partir de cette énumération, je passe directement à l'utilité et à l'uti-lisation de la connaissance.

La connaissance : il y a beaucoup de données mais peu d'information, entend-on souvent. D'autres ajoutent: il y a beaucoup d'information mais peu de connaissance. J'ajouterais qu'il y a beaucoup de connaissance mais peu d'utilisation.

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On connait beaucoup de choses: pourquoi ne nous en servons-nous pas? Une première réponse tient à la fai-blesse des liens, que j'évoquais au tout début, entre la connaissance et le système de soins. Nous manquons d'in-terfaces entre la recherche et le milieu qui dispense les services pour améliorer l'état de santé. Examinons quel-ques exemples.

La planification stratégique: combien d'entre vous avez participé à la réalisation d'une planification stratégi-que que de nombreux établissements se sont donnée au cours des 5 dernières années? Vous êtes membres d'un département d'un hôpital. Combien d'entre vous avez participé à la planification stratégique de votre propre hôpital?

Les C.L.S.C.: comme membre du comité d'analyse et de réflexion sur les services dispensés par les C.L.S.C., j'ai été a même de constater ce manque de liens, cette faiblesse des interfaces: les C.L.S.C. ont besoin de connaître les caractéristiques de la population qu'ils desservent. Ils ont besoin d'aide pour se donner des objectifs opérationnels, mesurables. Ils ont besoin de support pour disposer de meilleures approches et de modes d'intervention plus adéquats.

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Ils veulent aussi que leurs services soient évalués. Certains de ces besoins sont comblés et bien comblés. Mais il reste d'énormes carences d'interfaces: plusieurs de vos produits ne leur sont pas connus, plusieurs de leurs besoins ne vous sont pas connus.

Les conseils régionaux: il se prend beaucoup de déci-sions dans un conseil réginal. Combien d'entre vous ont collaboré de près ou de loin à ces décisions? Pourtant nombre de décisions affectent le système de soins et, par conséquent, le système de santé. Les allocations et réallocations de ressources pour mettre sur pied de nou-veaux services, pour acquérir de nouvelles technologies, pour favoriser la continuité des services, sont autant d'occasions pour "exploiter" les connaissances acquises.

Qu'il s'agisse d'établir des priorités, d'évaluer l'impact de certains services, de réenligner certains programmes ou de proposer de nouveaux modes d'interven-tion, les conseils régionaux doivent compter et comptent beaucoup sur l'expertise et les compétences des D.S.C.

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Une deuxième réponse à la non-utilisation des connaissan-ces , c'est qu'on a peur. Sous le couvert de la prudence (et il en faut) on hésite à se servir de ce qu'on a parce qu'on ne connait pas tout. Pourtant ça se fait, en voici deux exemples:

"Plutôt que de suivre la méthodologie préconi-sée en planification-santé consistant à faire d'abord une étude systématique des besoins et problèmes de la population et partant de là, à établir des priorités, nous avons préféré uti-liser l'information déjà disponible quant aux problèmes reconnus prioritaires par différents groupes d'experts.M

"Dès le début, l'utilité de procéder avec des objectifs a été limitée par la disponibilité des données aptes à mesurer le progrès. Ces limites n'ont pas bloqué le processus au point d'escamoter les objectifs pour lesquels nous ne disposions pas de données. Au contraire. L'implantation des objectifs a fait l'objet d'un double effort de programmation pour at-teindre les cibles d'état de santé et de réduc-tion de risques, et aussi pour obtenir plus de données nécessaires à la surveillance et à 1'évaluation."

Ces extraits sont tirés respectivement du "plan directeur de santé de Laval, 1984-1986 (mai 1984)" et de "Public Health Reports (nov-dec. 1986)". Cette approche que l'on peut qualifier d'incrémentale, en ce sens qu'on construit à partir de ce qu'on a, permet d'augmenter et l'utilité de la connaissance et la connaissance elle-même.

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EN GUISE DE CONCLUSION

Compte tenu de l'ampleur du sujet de notre panel, mes propos peuvent sembler réductionnistes. Tel n'est pas mon objectif, au contraire je les considère comme une addition nécessaire à la gamme de vos préoccupations et responsabilités. C'est à la fois un défi qui vous est lancé et un appel à la collaboration avec vos partenaires du réseau, en particulier avec votre conseil régional, carrefour d'information par excellence où vos contribu-tions attendues viendront renforcer les liens et les interfaces entre la connaissance de l'état de santé et son utilité pour le système de soins.

LD/yb 8 7 - 0 3 - 1 8

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CONNAISSANCE ET SURVEILLANCE DE L ' E T A T DE SANTE Québec, 19 mars 1987

INTERVENTION LORS DU PANEL "L ' INFORMATION SUR L ' E T A T DE SANTE, SON U T I L I T E DANS LA PERSPECTIVE D'UN

SYSTEME DE SANTE"

B e r t r a n d GARROS*

Dans le c a d r e de ce p a n e l consac ré à " l ' i n f o r m a t i o n s u r l ' é t a t de s a n t é , son u t i l i t é d a n s la p e r s p e c t i v e d ' u n sys tème de s a n t é " , i l m ' a p a r u souhaï t ab le d ' é v o q u e r les p r o b lèmes s o u l e v é s p a r les deux q u e s t i o n s s u i v a n t e s :

1 / P o u r q u o i n ' u t i I i s e - t - o n pas d a v a n t a g e les i n f o r m a t i o n s et les i n d i c a t e u r s de s a n t é e x i s t a n t s ?

2 / E s t - i l s o u h a i t a b l e d ' a v o i r d a v a n t a g e d ' i n f o r m a t i o n s s i nous n ' a v o n s pas la c a p a c i t é d ' u t i l i se r ce t te i n f o r m a t i o n de f a ç o n o p é r a t i o n n e l l e ?

1 / POURQUOI N1 UT I L ISE-T -ON PAS DAVANTAGE LES INFORMATIONS ET LES INDICATEURS DE SANTE EXISTANTS ?

Les s t a t i s t i q u e s de m o r t a l i t é , en p a r t i c u l i e r p a r cause de décès , cons t i t uen t une bonne i I l u s t r a t i o n de ce t te si t ua t ion a u s s i b i e n en F r a n c e q u ' a u Québec s i j ' e n j u g e p a r le thème de p l u s i e u r s i n t e r v e n t i o n s a u j o u r d ' h u i . T r o i s r a i s o n s , me s e m b l e - t - i i , p e u v e n t e x p l i q u e r ce p a r a d o x e :

- l a p r e m i è r e r é s i d e d a n s le j u g e m e n t souven t n é g a t i f p o r t é s u r I ' i n f o r m a t i o n d i s p o n i b l e . Les p o s i t i o n s d a n s ce doma ine sont v o l o n t i e r s m a x i m a l i s t e s et l ' o n a f a c i l e m e n t t e n d a n c e à p r é c o n i s e r une c u e i l l e t t e n o u v e l l e sans a v o i r p r i s v é r i t a b l e m e n t la p e i n e d ' e x a m i n e r l ' e x i s t a n t p o u r l ' u t i l i s e r et l ' a m é l i o r e r .

- l a deux ième r a i s o n conce rne la d i s p r o p o r t i o n e n t r e les moyens souven t t rès i m p o r t a n t s consac rés à la c u e i l l e t t e ( é t a p e coû teuse et d i f f i c i l e ) et ceux consac rés à r a n a l y s e , g é n é r a l e m e n t beaucoup p l u s modestes . La q u a n t i t é d ' i n f o r m a t i o n s d i s p o n i b l e s ne d é p a s s e - t - e l le pas d é j à nos c a p a c i t é s d ' a n a l y s e ?

* Directeur, OBSERVATOIRE REGIONAL DE LA SANTE D'AQUITAINE 58, rue de Marseille - 33000 BORDEAUX (FRANCE)

Mai 1987

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- t r o i s i è m e et d e r n i e r m o t i f : u n p r o b l è m e de d i f f u s i o n e t de c o m m u n i c a t i o n . T r è s s o u v e n t , m a l h e u r e u s e m e n t , les p r o d u c t e u r s ou les d é t e n t e u r s d ' u n e i n f o r m a t i o n se p r é o c c u p e n t assez p e u de son u t i l i s a t i o n ou même de sa m i se à d i spos i t i o n . L ' u t i l i s a t e u r p o t e n t i e l n ' e s t p a s t o u j o u r s r e n s e i g n é s u r l ' e x i s t e n c e des d o n n é e s d i s p o n i b l e s .

En dé f m i t î v e , i l est u n peu f a c i l e de r e p r o c h e r à c e r t a i n s de ne p a s u t i l i s e r l ' i n f o r m a t i o n a l o r s q u ' e l l e se p r é s e n t e sous u n e f o r m e t o t a l e m e n t i n u t i l i s a b l e en p r a t i q u e .

2/ E S T - 1 L SOUHAI T A B L E D 1 A V O I R D A V A N T A G E D ' INFORMAT1ONS S i NOUS N ' A V O N S PAS L A C A P A C I T E DE L E S E X P L O I T E R DE FAÇON O P E R A T I O N N E L L E ?

D a n s le c a d r e de c e t t e seconde q u e s t i o n , j e v o u d r a i s s o u l i g n e r d e u x p r o b l è m e s .

T o u t d ' a b o r d , nous ne s a v o n s p a s f a i r e de p l a n i f i c a t i o n p r o s p e c t i v e basée s u r une v é r i t a b l e p r o j e c t i o n de l ' é v o l u t i o n des b e s o i n s et des m o y e n s . H a b i t u e l l e m e n t , n o t r e p l a n i f i c a t i o n est p u r e m e n t r é t r o s p e c t i v e . Nous c o n s t a t o n s l ' e x i s t e n c e de d i s p a r i t é s s u r v e n u e s a n t é r i e u r e m e n t . Nous p r e n o n s des m e s u r e s p o u r les a t t é n u e r . P e n d a n t ce t emps , de n o u v e l l e s d i s p a r i t é s a p p a r a i s s e n t d o n t nous f i n i s s o n s p a r p r e n d r e c o n s c i e n c e . . . e t le c y c l e r e p a r t .

H f a u t e n s u i t e r e c o n n a î t r e q u e nous s a v o n s assez ma l p a s s e r de I ' é v a l u a t ion d ' u n b e s o i n d a n s l a p o p u 1 a t ion a u x m o y e n s à m e t t r e en o e u v r e p o u r y r é p o n d r e . A t i t r e d ' e x e m p l e , j e c i t e r a i c e r t a i n s r é s u l t a t s de l ' é t u d e menée p a r A l a i n COLVEZ d a n s I a r é g ion de I a H a u t e - N o r m a n d i e . D ' a p r è s ces t r a v a u x , s u r 100 p e r s o n n e s â g é e s d é p e n d a n t e s ( p e r t e d ' a u t o n o m i e ) et n ' a y a n t p a s d ' a i d e m é n a g è r e , 26 seu lemen t en s o u h a i t e n t u n e . D ' a u t r e p a r t , s u r 100 p e r s o n n e s d é s i r a n t une a i d e m é n a g è r e , 35 son t f o r t e m e n t d é p e n d a n t e s .

A l o r s , q u e r é p o n d r e au d é c i d e u r q u i v e u t s a v o i r c o m b i e n d ' h e u r e s d ' a i d e m é n a g è r e p r é v o i r d a n s son b u d g e t ?

- q u ' i l f a u t p r e n d r e en compte ceux q u i o n t b e s o i n de ce s e r v i c e ( m a i s ne d e m a n d e n t p a s n é c e s s a i r e m e n t à en b é n é f i c i e r ) ,

- q u ' i l f a u t au c o n t r a i r e se b a s e r s u r c e u x q u i d e m a n d e n t à en b é n é f i c i e r ( m a i s n ' e n on t p a s t o u j o u r s b e s o i n ) ,

- ou e n f i n q u ' i l f a u t u n i q u e m e n t s a t i s f a i r e les p e r s o n n e s q u i t o u t à l a f o i s on t b e s o i n de ce s e r v i c e et le d e m a n d e n t .

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En c o n c l u s i o n d e c e t t e i n t e r v e n t i o n un peu s c h é m a t i q u e , p o u r q u e 11 i n f o r m a t i o n so i t r ée l lement u t i l e , un d o u b l e e f f o r t me p a r a î t i n d i s p e n s a b l e , d ' u n e p a r t en m a t i è r e d e c o m m u n i c a t i o n , d ' a u t r e p a r t en m a t i è r e d e r e c h e r c h e .

D a n s c e t t e p e r s p e c t i v e , l ' O b s e r v a t o i r e R é g i o n a l d e la S a n t é e s s a i e d 1 ê t r e a u c e n t r e d e g r a v i t é d e t o u s l e s p a r t e n a î r e s e n s e s i t u a n t d a n s u n e d y n a m i q u e c o n c r è t e p r o c h e de l ' a c t i o n . Il e s t à 11 i n t e r f a c e d e s p r o d u c t e u r s e t d e s u t i l i s a t e u r s d e I ' i n f o r m a t i o n , d e c e u x qu i s u r v e i I l en t l ' é v o l u t i o n d e l ' é t a t d e s a n t é e t d e c e u x q u i g è r e n t l e s moyens ou e f f e c t u e n t d e s a c t i o n s d e s o i n s . Il s ' a g î t en q u e l q u e s o r t e d e f a i r e d e I ' i n t e r p r é t a r i a t e n t r e l e s u n s e t l e s a u t r e s , p o u r f a c i l i t e r l a c o m m u n i c a t i o n e t i n i t i e r d e n o u v e l l e s r e c h e r c h e s .

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COLLOQUE AHQ - DSC

COMMENTAIRES DU BUREAU DU CORONER SUR LA CONNAISSANCE ET LA

SURVEILLANCE DE L'ÉTAT DE SANTÉ DE LA POPULATION

Le Bureau célèbre ces jours-ci le premier anniversaire

de la venue en vigueur de la Loi sur la recherche des

causes et des circonstances des décès.

Le 3 mars 1986, est-il besoin de le rappeler, cette loi

venait remplacer la Loi des coroners et bouleverser la

presque millénaire institution du coroner en faisant dis-

paraître le verdict.

Le coroner ne devait plus se prononcer sur la responsabi-

lité civile ou criminelle d'une personne à l'occasion

d'un décès, ce qui était l'essentiel de son rôle anté-

rieurement mais plutôt, maintenant, dans près d'un quart

des décès, 25%, soit 11 000 ou 12 000 par année au Qué-

bec, éclaircir les causes et les circonstances dans le

but d'informer et de formuler des recommandations pour

une meilleure protection de la vie humaine.

Nous sommes donc présentement au Bureau du coroner à pré-

parer le premier rapport annuel et à cette occasion nous

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sommes amenés à nous poser des questions assez semblables

à celles devant nous aujourd'hui.

La nature et la forme des informations contenues dans

les rapports du coroner permettent-elles une intégration

7 cohérente et significative.

Comment formuler et classer ces données lorsque nous les

avons pour qu'elles soient utiles à ceux qui s'intéres-

sent aux suicides, par exemple, ou aux accidents de la

route ou de travail, aux décès dans les centres d'ac

eue il, aux intoxications, noyades, mort subite du nou-

veau-né , etc.

Qu'est-ce qui est pertinent, utile, significatif.

Dans ce contexte, le coroner est à la fois utilisateur

et producteur de données.

Utilisateur lorsqu'il veut situer le cas qui est devant

lui dans une perspective plus générale et ainsi orienter

l'indication et la pertinence d'éventuelles recommanda-

tions .

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Producteur, puisque le Bureau possède des quantités con-

sidérables d'informations sur une partie non négligea-

ble de tous les décès au Québec, en particulier ceux qui

sortent des patterns habituels et sont peut-être les plus

porteurs de leçons, informations qu'il ne détient pas

du tout pour lui-même, mais justement pour informer, dif-

fuser, rendre disponible.

Mais sous quelle forme? Les décès rapportés au coroner,

surtout sous l'angle des circonstances sont si variés

et différents qu'ils se prêtent difficilement aux géné-

ralisations .

Mais surtout, comment décider ce qui est pertinent et

utile et sous quelle forme le diffuser; de toute évidence

pour en décider nous avons besoin de 1*input des utili-

sateurs éventuels afin de juger ce qu'eux veulent avoir,

ce qui leur serait utile et sous quelle forme afin de

nous assurer ensuite de demander aux coroners de fournir

ces informations dans leurs rapports.

C'est justement ce que nous avons commencé à faire par

des rencontres avec le Bureau de la statistique du Qué-

bec, la Régie de l'Assurance automobile du Québec, la

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On ne peut me semble-t-il tenter de tout monitorer et

de cent façons différentes. Ce serait risquer la Tour

de Babel, alors il faut bien s'entendre sur des priori-

tés et sur une façon de recueillir et classifier l'infor-

mation pour qu'elle soit le plus clairement et facile-

ment disponible à tous. Autrement le rôle risque de ne

pas être très utile.

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Régie de la Sécurité dans les sports, etc.

En attendant, nos dossiers sont ouverts et disponibles

pour consultation, même les parties normalement non ac-

cessibles peuvent être consultées pour fin de recherche.

Mais ces dossiers contiennent parfois des choses bien

surprenantes. Ainsi, alors que les cas de suicide m*ap-

paraissent d'une façon surprenante bien documentés, cer-

tains autres laissent encore transpirer le rôle (justice

criminelle) du coroner d'avant, entres autres, les acci-

dents de la route ou la recherche d'une responsabilité,

p e r c e w alors que les informations utiles à une meilleu-

re recherche en prévention sont plutôt faibles.

4- Comme utilisateur de données, le coroner recherchera d'a-

bord des informations globales puisqu'il cherche à se

situer et, à l'occasion, régionales.

Comme producteur, le rôle institutionnel du Bureau du

coroner le fait tendre vers une recherche d'intégration

par une coordination centralisée à laquelle il cherche-

ra sûrement à s'associer.

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COLLOQUE

LA CONNAISSANCE E T L A S U R V E I L L A N C E

D E L ' E T A T DE S A N T E DE L A P O P U L A T I O N

PANEL: L ' I N F O R M A T I O N SUR L ' E T A T D E SANTE/

SON U T I L I T E DANS L A P E R S P E C T I V E D ' U N

SYSTEME D E S A N T E

ROMAINE MALENFANT AGENTE DE RECHERCHE C . L . S . C . LAURENTIEN ANCIENNE-LORETTE

QUÉBEC, 19 MARS 1987

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L A CONNAISSANCE E T LA S U R V E I L L A N C E DE L ' E T A T D E SANTE DE L A POPULATION

J ' A I ÉTÉ TRÈS ÉTONNÉE QU'ON DEMANDE À UNE REPRÉSENTANTE DES C . L . S . C , DE

PARTICIPER À CE PANEL. LES C . L . S . C . ONT EN EFFET ÉTÉ PEU IMPLIQUÉS DANS

LES DÉMARCHES PASSÉES OU PRÉSENTES DES D.S.C, SUR LA SURVEILLANCE DE

L'ÉTAT DE SANTÉ DE LA POPULATION. MAIS IL ME SEMBLAIT AUSSI TOUT À FAIT

NATUREL QU'ON LES CONSIDÈRE AU MOINS COMME PARTENAIRE POTENTIEL, COMME

LES AUTRES PARTICIPANTS ICI PRÉSENTS, BIEN QU'IL ME SEMBLE QUE LA COLLA-

BORATION D . S . C . - C . L . S . C . SOIT OU DEVRAIT ÊTRE PLUS DYNAMIQUE. BREF, COMME

DIRAIT FERNAND TURCOTTE, C'ÉTAIT UNE OFFRE QUE JE NE POUVAIS PAS REFUSER.

MES PREMIÈRES EXPÉRIENCES DE TRAVAIL SE SONT FAITES AU D . S . C . DU CHUL

DU CHUL, EN VUE DE L'IMPLANTATION DU C .L .S .C . LAURENTIEN

OÙ JE TRAVAILLE DEPUIS 10 ANS COMME AGENTE DE RECHERCHE. DÉJÀ À CE MOMENT-LÀ,

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ON PARLAIT BEAUCOUP D'INDICATEURS D'ÉTAT DE SANTÉ, DE BANQUES DE DONNÉES,

DE PROBLÈMES D'ACCESSIBILITÉ AUX DONNÉES. ÛN JUGEAIT QU' IL ÉTAIT TEMPS

ET JE CITE UN RAPPORT DE L'ÉPOQUE «D'AMORCER UNE RÉFLEXION CRITIQUE SUR

TOUT CE QUI ENTOURE LA PRODUCTION DE DONNÉES ET LE DÉVELOPPEMENT DE

SYSTÈMES D'INFORMATION» DANS LE RÉSEAU DES AFFAIRES SOCIALES».

VOUS AVEZ PROBABLEMENT TOUS ET TOUTES CONNU L'ÈRE DES PROFILS SOCIO-

SANITAIRES OÙ LES AGENTS DE RECHERCHE SE PROMENAIENT AVEC LEUR BRIQUE

DE 155 PAGES SOUS LE BRAS, FRUIT DE L'EXPLOITATION DES DONNÉES DU RECEN-

SEMENT, DU REGISTRE DE LA POPULATION ET DU FICHIER DES HOSPITALISATIONS.

IL Y A QUELQUE TEMPS, JE SUIS REVENUE AU D.S.C. ET JE ME SUIS RETROUVÉE

IMPLIQUÉE À NOUVEAU DANS DES DISCUSSIONS SUR LA SURVEILLANCE DE L 'ÉTAT

DE SANTÉ DE LA POPULATION. SI LE DÉCOR ET QUELQUES ACTEURS ONT CHANGÉ,

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LE DISCOURS QUANT À LUI, A DES ALLURES DE SÉANCES DE RÉPÉTITION ET LE

PREMIER RAPPORT DE LA CONSULTATION PROVINCIALE ENTREPRISE PAR DLONNE ET

ET DROUIN SEMBLAIT NOUS CONFIRMER QUE NOUS ÉTIONS TOUJOURS À LA CASE

DÉPART.

CE QUI AURAIT DÛ ÊTRE UN PROCESSUS CONCERTÉ, DYNAMIQUE, ÉVOLUTIF, VULGARISÉ,

ADAPTÉ À DIFFÉRENTS ENVIRONNEMENTS ET TRÈS ÉTROITEMENT LIÉ À L'ACTION S'EST

PLUTÔT DESSINÉ AU COURS DES ANNÉES COMME ÉTANT STATIQUE, HERMÉTIQUE,

LOURD, CONFUS ET LOIN DE L'ACTION. BREF, IL COMPORTAIT LES CARACTÉRISTIQUES

IDÉALES POUR REBUTER LES INTERVENANTS DE C . L . S . C . . PEUT-ÊTRE CES DERNIERS

N'ONT-ILS PAS À S'Y INTÉRESSER, CE N'EST PAS LEUR MANDAT. MAIS QUAND ILS SE

SONT RETOURNÉS VERS LES D . S . C . POUR Y CHERCHER DES ÉLÉMENTS NÉCESSAIRES À

LA PLANIFICATION OU À L'ÉVALUATION DES PROGRAMMES, ENTRE AUTRES, DES INDICES

SUR L'ÉTAT DE SANTÉ DE LEUR POPULATION, Y ONT-ILS TROUVÉ L'EXPERTISE ET

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LES INFORMATIONS PERTINENTES?

POURTANT, LES C . L . S . C . SONT LES LIEUX PRIVILÉGIÉS POUR L ' OPÉRÂT IONNALI SAT ION

DE CES CONNAISSANCES, POUR LE DÉVELOPPEMENT DES PROGRAMMES D'INTERVENTION

QUI DEVRAIENT EN DÉCOULER, JE DOIS AVOUER CEPENDANT QUE LES DISCUSSIONS

THÉORIQUES SUR LES INDICATEURS D'ÉTAT DE SANTÉ DE LA POPULATION N'ONT PAS

LE NO 1 AU PALMARÈS DES C . L . S . C . . PEUT-ÊTRE QUE NOTRE VISION EST DÉFORMÉE

PAR L'ACCENT QUI A ÉTÉ MIS PENDANT PLUSIEURS ANNÉES SUR L'ACCESSIBILITÉ

AUX GRANDS FICHIERS DE DONNÉES ET SUR LES ÉTERNELS PROBLÈMES DE VALIDITÉ

QUE POSENT CES DONNÉES SUR LE PLAN LOCAL ET LES PROBLÈMES DE CONCORDANCE

SPATIO-TEMPORELLE. CES CONTRAINTES ONT BRÛLÉ BIEN DES ÉNERGIES ET ELLES

SONT TOUJOURS PRÉSENTES. LES OBJECTIFS DU COMITÉ MONITORING TOURNENT

D'AILLEURS ENCORE BEAUCOUP AUTOUR DE CES CONTRAINTES. J'ESPÈRE TOUT

SIMPLEMENT QUE CETTE FOIS-CI, CE SERA LA BONNE ET QU'IL RESTERA DES ÉNERGIES

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POUR AUTRE CHOSE! CAR AU NIVEAU LOCAL, IL RESTE BEAUCOUP DE TRAVAIL À

FAIRE ET JE NE SUIS PAS SÛRE QUE CE SOIT PRINCIPALEMENT SUR LES GRANDS

FICHIERS QU' IL FAUT MISER.

EN EFFET, POUR BEAUCOUP D'INTERVENANTS DE C . L . S . C . , LE LANGAGE DES D . S . C . ,

C'EST LE LANGAGE DE LA MALADIE: LES CAUSES DE MORTALITÉ, LES CAUSES DE

MORBIDITÉ, LA CONSOMMATION DE SERVICES HOSPITALIERS, ETC.; DES INDICATEURS

DURS QUE L'ON PEUT EXPLOITER SUR UNE GRANDE ÉCHELLE. LES C . L . S . C . SOUHAITENT

UN PEU PLUS DE MOU ET À PLUS PETITE ÉCHELLE. PLUS CLAIREMENT, IL Y A

D'AUTRES CHAMPS QUI ONT ÉTÉ PEU INVESTI GUÉS JUSQU'À CE JOUR, CEUX DES FACTEURS

DE RISQUE, DES COMPOSANTES PSYCHOLOGIQUES ET SOCIALES DE LA SANTÉ, DES

COMPORTEMENTS SOCIAUX, DE L'UTILISATION DES RESSOURCES OU DES THÉRAPIES

ALTERNATIVES, DES CONSÉQUENCES AUTRES QUE LA MALADIE PRISE DANS SON SENS

RESTREINT ET LA MORTALITÉ.

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QUAND ON ABORDE CES AUTRES CHAMPS, IL EST CEPENDANT BEAUCOUP PLUS DIFFICILE

DE DÉTERMINER NOS OBJECTIFS* MAIS IL ME SEMBLE QUE CE N'EST QU'EN LES

EXPLORANT QU'ON POURRA SE RAPPROCHER DAVANTAGE DE L'ACTION ET MIEUX LA

GUIDER. C'EST PROBABLEMENT AUSSI DE CETTE FAÇON QU'ON POURRA RAVIVER

L'ATTENTION ET L'INTÉRÊT DE BEAUCOUP D'INTERVENANTS, Y COMPRIS LES AGENTS

DE RECHERCHE, POUR LES ACTIVITÉS DE SURVEILLANCE. L'ENQUÊTE SANTÉ-QUÉBEC

OUVRE LA VOIE DANS CE SENS. TOUTEFOIS, L'IDENTIFICATION ET L'ACCESSIBILITÉ

DES DONNÉES NE RÈGLENT PAS TOUT. EN EFFET, IL EST PRIMORDIAL DE DÉVELOPPER

OU DE FAIRE VALOIR LES EXPERTISES DANS L'ANALYSE DES DONNES ET ÉVITER LE

STOCKAGE D'INFORMATION. QUE CES DONNÉES SOIENT NON SEULEMENT INTÉRESSANTES,

MAIS QU'ELLES SOIENT SURTOUT UTILES POUR FAIRE AVANCER NOS CONNAISSANCES

SUR L 'ÉTAT DE SANTÉ DE LA POPULATION ET NOS CAPACITÉS À L'AMÉLIORER.

DÉPLACER L'ACCENT MIS SUR LA QUANTITÉ DES DONNÉES VERS LA QUALITÉ DES

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DONNÉES. COMME JE DIS DE TEMPS À AUTRE, ON EST À PEU PRÈS TOUS CAPABLES

DE S'ASSEOIR AUTOUR D'UNE TABLE ET DE FAIRE NOTRE LISTE D'ÉPICERIE. OÙ

CA SE CORSE, C'EST QUAND VIENT LE TEMPS DE DÉTERMINER CE QUI EST NÉCESSAIRE,

CE QU'ON PEUT OBTENIR, CE QU'ON A LES MOYENS DE SE PAYER ET CE QUI RÉPOND

À NOS OBJECTIFS DE SANTÉ.

PAR AILLEURS, IL SEMBLE DIFFICILE DE CONSIDÉRER LES C.L.S.C. SEULEMENT

COMME UTILISATEUR D'INFORMATION POUR FINS DE PLANIFICATION DE LEUR PROGRAMME

D'INTERVENTION. PAR LEUR ACCÈS DIRECT À LA POPULATION ET PAR LA

NÉCESSITÉ D'ÉVALUER LEURS INTERVENTIONS, ILS DEVIENNENT ET POURRAIENT DEVENIR

DAVANTAGE DES PRODUCTEURS D'INFORMATION ET DES UTILISATEURS DES EXPERTISES

DU D.S.C. POUR L'ANALYSE DE CES INFORMATIONS. LES C.L.S.C. TRAVAILLENT

DEPUIS PLUSIEURS ANNÉES, EUX AUSSI, À LA STRUCTURATION D'UN SYSTÈME D'INFOR-

MATION AUQUEL PEU DE D.S.C., IL ME SEMBLE, SE SONT INTÉRESSÉS, MAIS IL FAUT

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DIRE QUE LES C.L.S.C. N'ONT PAS TOUJOURS OUVERT LA PORTE TRÈS GRANDE. LES

PRIORITÉS DES D.S.C. PEUVENT-ELLES ÊTRE SI DIFFÉRENTES DE CELLES

DES C.L.S.C. AU POINT OÙ CHACUN SURVEILLE SON COIN DE POPULATION EN VASE

CLOS? IL S'AGIT LÀ D'UN EXEMPLE QUI ILLUSTRE ASSEZ BIEN UN DES MALAISES

QUI A TOUJOURS ÉTÉ PRÉSENT DANS LA MISE EN PUCE D'UN SYSTÈME DE CONNAIS-

SANCE ET DE SURVEILLANCE: LE MANQUE DE CONCERTATION ENTRE LES DIFFÉRENTS

PRODUCTEURS D'INFORMATION QU'IL SOIT DANS OU EN DEHORS DU RÉSEAU DE LA SANTÉ.

CE N'EST PAS LA DÉCOUVERTE DU SIÈCLE J'EN CONVIENS, TOUT LE MONDE LE CLAME

ET LA RESPONSABILITÉ EST TOUJOURS QUELQUE PART AILLEURS. POURQUOI?

UNE PARTIE DE LA RÉPONSE RÉSIDE À MON AVIS DANS LA CAPACITÉ À TRADUIRE

SUR UN PLAN OPÉRATIONNEL CE QUE SIGNIFIE LA CONNAISSANCE ET LA SURVEILLANCE

DE L'ÉTAT DE SANTÉ ET CE QU'ON VEUT FAIRE AVEC AVANT DE PLONGER DANS LES

SOURCES DE DONNÉES ET LES MOYENS D'Y AVOIR ACCÈS. ET PEUT-ÊTRE AUSSI, SI

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ON REPARLE DE LOURDEUR, DE DIMINUER LES CONSULTATIONS GÉNÉRALES, DE RALENTIR

LA MULTIPLICATION DES COMITÉS ET COMME ON DIT COMUNÉMENT D'ACCOUCHER DE

PROPOSITIONS CONCRÈTES, ÉTAPE PAR ÉTAPE.

EST-CE UN PROJET DE D.S.C. ou UN PROJET DE SOCIÉTÉ? UN PROJET DE SOCIÉTÉ,

OUI, C'EST BEAU ET C'EST DIFFICILE D'ÊTRE CONTRE SURTOUT LORSQU'IL S'AGIT

D'ÉTAT DE SANTÉ DE LA POPULATION MAIS UN PROJET POUR QU'IL SE RÉALISE, IL

FAUT SAVOIR PLUS CLAIREMENT QUI EN A LA RESPONSABILITÉ.

EST-CE UN PROJET DE D.S.C.? J'AI TOUJOURS CRU QU'IL S'AGISSAIT D'UN MANDAT.

PEUT-ÊTRE ÉTAIT-IL TROP TÔT POUR PARLER DE MANDAT ET QU'EFFECTIVEMENT, CE

QUI NOUS A LE PLUS MANQUÉ JUSQU'À MAINTENANT, C'EST UN PROJET BIEN STRUCTURÉ

DONT LA PRODUCTION PEUT REVENIR AUX D.S.C.. UNE AUTRE INSTANCE SE CACHE

CEPENDANT DERRIÈRE ET QUI INFLUENCE FORTEMENT LA RÉUSSITE OU L'ÉCHEC D'UN

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TEL PROJET. C'EST DANS LA VOLONTÉ GOUVERNEMENTALE QUE SE TROUVE LA CLÉ

DE BEAUCOUP DE BANQUES DE DONNÉES. C'EST LÀ QU'ON PEUT AMENER L'IDÉE

DE PROJET DE SOCIÉTÉ.

EST-CE QU'EN DEVENANT LES GESTIONNAIRES DES BANQUES DE DONNÉES SANITAIRES,

LES D*S,C. NE RISQUENT PAS DE SE RETROUVER ENCORE NOYÉS DANS LES PROBLÈMES

D'ACCESSIBILITÉ ET DE VALIDITÉ DES DONNÉES ET D'Y CONSACRER TOUTES LEURS

ÉNERGIES AU DÉTRIMENT DE L'ANALYSE DES DONNÉES, DU DÉVELOPPEMENT ET DE

L'ÉVALUATION DE PROJETS D'INTERVENTION. TOUT PROJET DE SURVEILLANCE PEUT

S'AVÉRER INUTILE S'IL NE DÉBOUCHE PAS SUR L'ACTION. IL SEMBLE QU'IL Y

AIT ENCORE UNE CERTAINE CONFUSION DANS LES DIFFÉRENTS NIVEAUX DE SURVEIL-

LANCE, C'EST-À-DIRE NATIONAL, RÉGIONAL ET LOCAL,* EST-IL SOUHAITABLE QUE

LE MSSS ET LES CRSSS SE CONFONDENT AUX D.S.C. OU VICE-VERSA POUR EXERCER

CETTE RESPONSABILITÉ?

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ENFIN, À MON AVIS, CE N'EST QU'EN CLARIFIANT LES NIVEAUX DE SURVEILLANCE

NATIONALE ET RÉGIONALE QU'ON POURRA MIEUX FAIRE RESSORTIR LA NÉCESSITÉ

D'UN ORGANISME PERMANENT DE SURVEILLANCE POUR ASSURER UNE RÉELLE COORDINATION,

UNE LOGIQUE ET UNE CONTINUITÉ DANS LES ACTIVITÉS, POUR ALIMENTER ET STIMULER

LES D.S.C. ET LEUR PERMETTRE D'EXERCER PLEINEMENT ET EFFICACEMENT LEUR

MISSION, CAR IL S'AGIT D'UN TRAVAIL À PLEIN TEMPS QUI NE DOIT PAS REPOSER

QUE SUR DES PRÊTS DE RESSOURCES INTER-INSTITUTIONS, SUR DES CONTRATS

TEMPORAIRES OU SUR DES ÉCHANGES D'INFORMATIONS ÎNTER-RÉGIONAUX NON

SEULEMENT SI ON VEUT OBTENIR DES DONNÉES PERTINENTES, MAIS AUSSI POUR

APPRENDRE À S'EN SERVIR ET À LES INTÉGRER À NOTRE FONCTIONNEMENT RÉGULIER,

BREF, EN FAIRE DE VÉRITABLES OUTILS DE TRAVAIL POUR LE RÉSEAU DB SERVICES

DE SANTÉ.

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CONNAISSANCE ET SURVEILLANCE DE L ' E T A T DE SANTE Québec , 19 m a r s 1987

LES OBSERVATOIRES REGIONAUX DE LA SANTE FRANÇAIS :

UNE PRATIQUE A L 'EPREUVE DES F A I T S

B e r t r a n d GARROS*

P e u p l é e de c i n q u a n t e c i n q m i l l i o n s d ' h a b i t a n t s , la F r a n c e m é t r o p o l i t a i n e est d i v i s é e en 22 r é g i o n s a d m i n i s t r a t i v e s de t a i l l e t r è s v a r i a b l e ( m o i n s de 500 0 0 0 h a b i t a n t s à 10 m i l l i o n s d ' h a b i t a n t s ) . C h a c u n e de ces r é g i o n s s ' e s t m a i n t e n a n t do tée d ' u n O b s e r v a t o i r e R é g i o n a l de la San té (ORS) .

A u - d e l à d ' u n nom q u i l e u r s e r t de d é n o m i n a t e u r c o m m u n , ces s t r u c t u r e s o n t des f o n c t i o n n e m e n t s t r è s d i v e r s . P l u t ô t q u e de v o u l o i r d r e s s e r le p o r t r a i t d ' u n O b s e r v a t o i r e t y p e q u i n ' e x i s t e p a s en p r a t i q u e , ce t t e p r é s e n t a t i o n s ' e f f o r c e r a p l u s modes tement d ' e s s a y e r de r é p o n d r e a u x t r o i s q u e s t i o n s s u i v a n t e s :

- p o u r q u o i a - t - o n c r é é des ORS en F r a n c e ? - comment les a - t - o n c réés ? - p o u r q u e l a v e n i r ?

1 / POURQUOI A - T - O N CREE DES ORS EN FRANCE ?

T r è s s c h é m a t i q u e m e n t , d e u x r a i s o n s me p a r a i s s e n t à l ' o r i g i n e de l a c r é a t i o n des ORS en F r a n c e .

L a p r e m i è r e r é s u l t e de la c o n t r a i n t e économ ique a p p a r u e d a n s les années 1970. Dans le s e c t e u r de la s a n t é , l ' a u g m e n t a t i o n c o n t i n u e des dépenses et l a r a r é f a c t i o n des r e s s o u r c e s o n t p r o v o q u é Ia n é c e s s i t é d ' u n e g e s t i o n p I u s r i g o u r e u s e et e f f i c a c e . Un te l o b j e c t i f s ' est t r a d u ï t p a r u n b e s o i n d ' i n f o r m a t i o n s n o u v e l l e s en p a r t i c u l i e r s u r l ' é t a t de s a n t é . O r , d a n s ce d o m a i n e , les c o n n a i s s a n c e s é t a i e n t o f f i c i e l l e m e n t j u g é e s t r è s i n s u f f i s a n t e s .

* D i r e c t e u r , OBSERVATOIRE REGIONAL DE LA SANTE D'AQUITAINE 58, rue de M a r s e i l l e - 33000 BORDEAUX (FRANCE)

J u i n 1987

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P a r a i I e l e m e n t , le d é v e l o p p e m e n t de I ' é p i d é m i o l o g i e , a u s s i b i e n en F r a n c e q u ' à I ' é t r a n g e r , a p e r m i s une I a r g e s e n s i b i l i s a t i o n à des c o n c e p t s o p é r a t o i r e s comme c e u x de " f a c t e u r s de r i s q u e " , " p o p u l a t i o n à r i s q u e " ou e n c o r e " p r é v e n t i o n " . Ce p h é n o m è n e , d e u x i è m e r a i s o n à I ' o r i g i n e des ORS, a d é b o u c h é s u r l a c o n v i c t i o n q u e l a g é n é r a l i s a t i o n de l a p r é v e n t i o n , g r â c e à 1 ' a c t i o n s u r les f a c t e u r s de r i s q u e ou à d e s t i n a t i o n des p o p u l a t i o n s à r i s q u e , e n t r a î n e r a i t une r é d u c t i o n des dépenses de s a n t é .

C ' e s t d a n s ce c o n t e x t e " p o r t e u r " q u e son t nés la p l u p a r t des ORS a p r è s q u e l q u e s p r é c u r s e u r s , i l est v r a i .

2 / COMMENT ONT ETE CREES LES ORS ?

Les d e u x p r e m i è r e s c r é a t i o n s d ' O b s e r v a t o i r e s ( I l e - d e - F r a n c e 1974, L o r r a i n e 1980) son t i n t e r v e n u e s a v a n t 1982 d a n s u n c o n t e x t e d ' aménagement d u t e r r i to i r e .

Ce t te p é r i o d e des p r é c u r s e u r s a en e f f e t é té m a r q u é e p a r les r é f l e x i o n s nées d u c h o i x de l ' i m p l a n t a t i o n des é q u i p e m e n t s h o s p i t a l i e r s d o n t la F r a n c e s ' e s t dotée en g r a n d n o m b r e à p a r t i r des années 1960. E l l e se t e r m i n e en 1981 avec la p u b l i c a t i o n d u r a p p o r t C a b a n e l " P o u r une m e i l l e u r e c o n n a i s s a n c e d e I ' é t a t s a n i t a i r e des f r a n ç a i s " , é t a b l i à l a d e m a n d e des a u t o r i t é s g o u v e r n e m e n t a l e s . P a r m i les mesures p roposées f i g u r e n t l a mi se en p l ace de 8 ORS, c h a c u n d ' eux r e g r o u p a n t p I u s i e u r s r é g ions a d mi n i s t r a t i v e s .

R e p r i s e p a r une n o u v e l l e m a j o r i t é p o l i t i q u e , ce t t e p r o p o s i t i o n a é té g é n é r a l i s é e p r o g r e s s ! v e m e n t à p a r t i r de 1986 à l ' e n s e m b l e des r é g i o n s . Dans le c a d r e d ' u n e p o l i t i q u e de p r o m o t i o n de l a s a n t é , l ' E t a t a donné une i m p u l s i o n f i n a n c i è r e i m p o r t a n t e t ou t en l a i s s a n t a u x r é g i o n s une g r a n d e l i b e r t é d ' a c t i o n ( p a s de d i r e c t i v e c o n t r a i g n a n t e ) .

H o r m i s l e u r a p p e l l a t i o n , les ORS o n t en commun d ' ê t r e tous des s t r u c t u r e s a s s o c i a t i v e s de d r o i t p r i v é . L e u r s a u t r e s c a r a c t é r i s t i q u e s v a r i e n t se lon les r é g i o n s , en p a r t i c u l i e r :

- les c o n d i t i o n s p l u s ou mo ins r a p i d e s de l e u r m ise en p l a c e , de 1982 à 1986,

- l e u r s o b j e c t i f s , I imi tés a u x a s p e c t s é p i d é m i o l o g i q u e s et à l a c o n n a i s s a n c e de l ' é t a t de s a n t é ou é g a l e m e n t o r i e n t é s v e r s l ' a i d e à l ' a c t i o n et à la d é c i s i o n ,

- I a compos i t i on de l e u r Consei I d ' A d m i n i s t r a t i o n , r e s t r e i n t ou r e g r o u p a n t l ' e n s e m b l e des p a r t e n a i r e s ( é l u s , f i n a n c e u r s , u s a g e r s , p r a t i c i e n s , é t a b l i s s e m e n t s , c h e r c h e u r s , a d m i n i s t r a t i o n s , . . . ) ,

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- l e u r s m o y e n s , basés s u r te r e c o u r s a u b é n é v o l a t ou s u r une é q u i p e t e c h n i q u e p e r m a n e n t e ,

- et e n f i n l e u r f i n a n c e m e n t , u n i q u e ( E t a t ) ou m u l t i p l e ( p a r e x e m p l e c o f i n a n c e m e n t E t a t / R é g i o n ou c o n t r a t s ) .

D e p u i s l a c i r c u l a i r e d u 28 j u i n 1985, u n d é b u t d ' h a r m o n i s a t i o n des s i t u a t i o n s r é g i o n a l e s est c e p e n d a n t en t r a i n d e s ' o p é r e r . A u x te rmes de ce t e x t e , les m i s s i o n s des ORS c o n s i s t e n t à i n v e n t o r i e r et v a l o r i s e r l ' i n f o r m a t i o n e x i s t a n t e , a i d e r p a r des é t u d e s à 11 él a b o r a t i o n de l a po l i t i q u e de s a n t é , s e r v i r d ' o u t i l t e c h n i q u e p o u r les p a r t e n a i r e s r é g i o n a u x s a n s d e v e n i r des " t o u r s d ' i v o i r e " de I ' é p i d é m i o l o g i e .

L e u r s C o n s e i l s d ' A d m i n i s t r a t i o n d o i v e n t c o m p r e n d r e 30 à 35 p e r s o n n e s c h o i s i e s de f a ç o n p l u r a l i s t e . I l s d o i v e n t e n f i n d i s p o s e r d ' u n e é q u i p e p e r m a n e n t e de 2 ou 3 p e r s o n n e s et s ' o r i e n t e r v e r s l a r e c h e r c h e de c o f i n a n c e m e n t s .

3 / QUEL AVENIR POUR LES ORS ?

Cet te h a r m o n i sa t ion des b u t s et d u f o n c t i onnemen t des ORS ne s u f f i t c e p e n d a n t p a s p o u r g a r a n t i r l e u r p é r e n n i t é . P o u r s u r v i v r e , i l s d o i v e n t en e f f e t r e s p e c t e r t r o i s c o n t r a i n t e s . I l l e u r f a u t t ou t d ' a b o r d d i s p o s e r d ' u n e d é m a r c h e o r i g i n a l e q u i les d i s t i n g u e a u s s i b i e n de l ' a d m i n i s t r a t i o n q u e de l a r e c h e r c h e . I l s son t e n s u i t e o b l i g é s de c r é e r le c o n s e n s u s s u r l e u r a c t i o n t e c h n i q u e . E n f i n , i l s d o i v e n t r e n f o r c e r l e u r c r é d i b i l i t é et s ' i m p o s e r a u s s i b i e n d ' u n p o i n t de v u e s c i e n t i f i q u e q u e f o n c t i o n n e l .

M a l g r é l e u r j e u n e s s e , les ORS sont d é j à é v a l u é s avec r i g u e u r . A u t r e m e n t d i t , les c i r c o n s t a n c e s a c t u e l l e s , en p a r t i c u l i e r é c o n o m i q u e s , imposen t a u x ORS des c o n t r a i n t e s h a b i t u e l l e m e n t r é s e r v é e s à des s t r u c t u r e s p l us a n c i e n n e s et des r é s u l t a t s s o u v e n t o b t e n u s a u x te rmes d ' u n e p l u s l o n g u e e x p é r i e n c e .

En c o n c l u s i o n , les o b j e c t i f s des ORS p a r a i s s e n t s o u v e n t p r o c h e s de c e u x des D é p a r t e m e n t s de San té C o m m u n a u t a i r e . C e p e n d a n t , les c o n d i t i o n s d ' e x i s t e n c e son t assez d i f f é r e n t e s . A l a d i f f é r e n c e des DSC, les ORS n ' o n t p a s de m a n d a t o f f i c i e l e t l e u r s r e s s o u r c e s son t r e m i s e s en c a u s e c h a q u e a n n é e . L a s t r a t é g i e s u i v i e es t d o n c assez d i f f é r e n t e d a n s les d e u x c a s . Le d é f i es t c e p e n d a n t i d e n t i q u e : c o n v a i n c r e de l a n é c e s s i t é d ' u n e s u r v e i l l a n c e de l ' é t a t de s a n t é de l a p o p u l a t i o n .

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LA CON ISSAMCE ET LA SURVEILLANCE DE L ' E T A T

DE SANTE DE LA POPULATION:

QU ]UES COMPARAISONS INTERNATIONALES

? s e n t é p a r s J e a n - P a u l F o r t i n

P r o f e s s e u r a d j o i n t , D é p a r t e m e n t d e m é d e c i n e s o c i a l e e t p r é v e n t i v e , U n i v e r s i t é L a v a l

M é d e c i n - c o n s e i l , DSC du CHUL

DANS LE C (E DU COLLOQUE SUR LA CONNAISSANCE ET LA SURVEILL :E DE L 'ETAT DE SANTE LA LA POPULATION

QUEBEC, LE 19 MARS 1 9 8 7

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La c o n n a i s s a n c e e t l a s u r v e i l l a n c e d e l ' é t a t d e s a n t é d e l a p o p u l a t i o n ; q u e l q u e s c o m p a r a i s o n s i n t e r n a t i o n a l e s * * )

Mesdames e t H e s s i e u r s , t h e r s ( è r e s ) a m i ( e s ) ,

J ' a i m e r a i s d ' a b o r d f é l i c i t e r l e s o r g a n i s a t e u r s d e c e c o l l o q u e p o u r l e u r e x -c e l l e n t t r a v a i l e t l e s r e m e r c i e r d e l ' i n v i t a t i o n q u ' i l s m ' o n t f a i t e s d ' y p a r t i c i p e r .

C e t t e p a r t i c i p a t i o n v i s e à d é c r i r e s o m m a i r e m e n t c e r t a i n e s e x p é r i e n c e s é t r a n g è r e s a f i n d ' e n r i c h i r n o t r e r é f l e x t i o n s u r l e s m o y e n s d e r é a l i s e r n o s m a n d a t s . I l n e s ' a g i t d o n c p a s d e f a i r e u n e a n a l y s e e x h a u s t i v e d e s m o d è l e s é t r a n g e r s . Le t h è m e p l u s p r é c i s q u i s e r a a b o r d é s e r a c e l u i d e l a s u r v e i l -l a n c e d e l ' é t a t d e s a n t é d e l a p o p u l a t i o n . P o u r c e f a i r e » j ' a i c r u u t i l e d ' i d e n t i f i e r q u e l q u e s p a r a m è t r e s q u i s e r v i r o n t d e c a d r e d e r é f é r e n c e à c e t o u r d ' h o r i z o n .

La s u r v e i l l a n c e

La s u r v e i l l a n c e d e l ' é t a t d e s a n t é d e l a p o p u l a t i o n f a i t l ' o b j e t d e b e a u c o u p d ' i n t é r ê t d e p u i s q u e l q u e t e m p s . E l l e o c c u p e u n e p l a c e i m p o r t a n t e d a n s l a p l a n i f i c a t i o n e t l a p r o g r a m m a t i o n d ' u n s y s t è m e d e s a n t é en p l u s d ' ê t r e s o u -v e n t v u e comme un p o i n t d e d é p a r t p o u r l a r é a l i s a t i o n d ' a c t i v i t é s d e p r o t e c -t i o n , d e p r é v e n t i o n e t d e p r o m o t i o n . C ' e s t en me d e m a n d a n t q u e l l e s é t a i e n t l e s q u e s t i o n s d e b a s e a u x q u e l l e s on d e v a i t r é p o n d r e p o u r r é a l i s e r c e s a c t i -v i t é s e t i m p l a n t e r un s y s t è m e d e s u r v e i l l a n c e q u e j ' a i i d e n t i f i é l e s p a r a m è -t r e s s u i v a n t s . I l s s o n t s i s i m p l e s q u ' o n a même p a r f o i s t e n d a n c e à l e s o u -b l i e r . I l s s e r a p p o r t e n t aux é l é m e n t s s u i v a n t :

1 . l e q u o i 2 . l e p o u r q u o i 3 . l e p o u r q u i 4 . l e c o m m e n t 5 . 1 ' o r g a n i s a t i o n 6 . l e f i n a n c e m e n t 7 . e t l ' i m p a c t d e l a s u r v e i l l a n c e , ( v o i r T a b l e a u I )

( * ) Ce t e x t e a p o u r o b j e t d e f a i r e r e s s o r t i r l e s p r i n c i p a u x p o i n t s à r e t e -n i r d e l a p r é s e n t a t i o n du 19 m a r s 1 9 8 7 . I l s ' a g i t d o n c d ' u n t e x t e p l u -t ô t t é l é g r a p h i q u e . A u s s i l e s r é f é r e n c e s b i b l i o g r a p h i q u e s p e u v e n t ê t r e f o u r n i e s s u r d e m a n d e a u p r è s d e l ' a u t e u r d e c e t e x p o s é .

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T a b l e a u I

S u r v e i l l a n c e : l e s p a r a a è t r e s

1) Q u o i :

2 ) P o u r q u o i ;

3) P o u r q u i ;

4) Comment ;

5Ï O r q a n i s a t i o n

6 ) F i n a n c e m e n t s

Que s u r v e i 1 1 e - t - o n ? Q u e l s p r i o r i t é s , o b j e c t i f s , p r o b l è m e s , g r o u p e s - c i b l e s , f a c t e u r s . . .

P o u r p l a n i f i e r , o r g a n i s e r en f o n c t i o n d e r é s u l t a t s ? P o u r r é a g i r ? P o u r é v a l u e r ?

P o u r l ' é t a t , l e s é t a b l i s s e m e n t s , l e s muni c i p a l i t é s , l e s DSC, l a p o p u l a t i o n ?

Q u e l s i n d i c a t e u r s , d o n n é e s . . . ? Comment l e s r e c u e i l l i r , l e s a n a l y s e r ? Comment d i f f u s e r l ' i n f o r m a t i o n ?

Q u e l s s o n t l e s m a n d a t s , l e s " c l i e n t s " ? Q u e l l e e s t l ' a u -t o n o m i e , 1 ' i m p u t a b i 1 i t é d e s p e r s o n n e s q u i r é a l i s e n t l e s m a n d a t s d e s u r v e i l l a n c e ?

P e u t - o n r e m p l i r l e m a n d a t ? Q u e l s i n d i c a t i f s s o u s -t e n d e n t l e f i n a n c e m e n t ?

7) I m p a c t Q u e l e s t l ' i m p a c t d e l a s u r v e i l l a n c e ?

1) Le q u o i ?

I l i m p o r t e d ' a b o r d d ' i d e n t i f i e r c e q u e l ' o n v e u t s u r v e i l l e r a f i n d ' a u g -m e n t e r l a p o s s i b i l i t é d ' a t t e i n d r e l e s r é s u l t a t s v i s é s e t d ' o p t i m i s e r l ' u t i l i s a t i o n d e s r e s s o u r c e s . C e t t e p r e m i è r e p r é o c c u p a t i o n p e r m e t a u s -s i d ' é v i t e r u n e t e n d a n c e q u ' o n t c e r t a i n s " p e r f e c t i o n n i s t e s " à v o u l o i r t o u t s u r v e i l l e r . On d o i t d o n c p r é c i s e r l e s o b j e t s .

Une s u r v e i l l a n c e e s t d ' a u t a n t p l u s e f f i c a c e q u e l l e s e c o n c e n t r e s u r d e s p r i o r i t é s e t q u ' e l l e e s t f o n c t i o n d e s o b j e c t i f s du s y s t è m e . E l l e d o i t t e n i r c o m p t e d e p r o b l è m e s i d e n t i f i é s , d e g r o u p e s - c i b l e s e t d e s f a c t e u r s d e r i s q u e s .

2) Le p o u r q u o i ?

La s u r v e i l l a n c e d o i t t o u j o u r s ê t r e p e r ç u comme un m o y e n . Ce n ' e s t n a s un o b j e c t i f en s o i . I l f a u t d o n c s a v o i r p o u r q u o i on l a f a i t .

L ' o n p e u t d i r e q u e l a s u r v e i l l a n c e e s t a s s o c i é e à d e u x t y p e s d e p r é o c -c u p a t i o n s o i t c e l l e d ' a g i r e t c e l l e d e r é a g i r .

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L ' a c t i o n e s t a s s o c i é e i c i a u p r o c e s s u s de p l a n i f i c a t i o n e t d ' o r g a n i s a t i o n e t c e e n f o n c t i o n d e s r é s u l t a t s . E l l e v i s e d i f f é r e n t s t y p e s d ' a c t i v i t é s d e p r é v e n t i o n , p r o m o t i o n , t r a i -t e m e n t , r é a d a p t a t i o n . . .

L a r é a c t i o n f a i t r é f é r e n c e d ' a v a n t a g e à l a d y n a m i q u e d e s u r v e i 1 1 a n c e - c o n t r ô l e q u e l ' o n r e t r o u v e n o t a m m e n t d a n s l a p r o t e c t i o n d e l a s a n t é .

I l e s t a u s s i d e p l u s en p l u s a d m i s q u e l a s u r v e i l l a n c e e s t u n e a c t i v i t é l i é e à l ' é v a l u a t i o n , n o t a m m e n t p a r c e q u e l e s i n f o r m a t i o n s r e c u e i l l i e s i n d i q u e n t a u s s i d e s c o n s é q u e n c e s . L ' i n f o r m a t i o n n ' e s t d o n c p a s s e u l e -m e n t un p o i n t d e d é p a r t , m a i s a u s s i un p o i n t d e r é t r o - a c t i o n .

3) Le p o u r o u i ?

P o u r m i e u x c e r n e r l e t y p e d e s u r v e i l l a n c e r e q u i s e t s o n c o n t e n u , i l i m p o r t e a u s s i d e b i e n s a v o i r p o u r q u i e l l e e s t f a i t e . I l p e u t a l o r s s ' a g i r d e d é c i d e u r s d e d i f f é r e n t s n i v e a u x , d e d i v e r s i n t e r v e n a n t s du s e c t e u r d e l a s a n t é , d e l a p o p u l a t i o n . . . L ' i d e n t i f i c a t i o n d e s d e s t i n a -t a i r e s d e l a s u r v e i l l a n c e p e r m e t d ' a d a p t e r l e s y s t è m e p o u r q u ' i l s p u i s -s e n t r é p o n d r e a u x q u e s t i o n s p o u r l e s q u e l l e s i l s p o u r r o n t i n t e r v e n i r .

4 ) Le c o m m e n t ?

Le p r o c e s s u s d e s u r v e i l l a n c e c o m p r e n d p l u s i e u r s é t a p e s d o n t l e c h o i x d e s i n d i c a t e u r s , l a c u e i l l e t t e d ' i n f o r m a t i o n , l ' a n a l y s e , l a d i f f u s i o n d e l ' i n f o r m a t i o n . . . P o u r r é a l i s e r c e s é t a p e s , i l f a u t s e q u e s t i o n n e r s u r l e s s o u r c e s d e d o n n é e s ( l e s b a n q u e s n a t i o n a l e s , l e s e n q u ê t e s l o c a -l e s . . . ) , l e s m é t h o d e s d e t r a v a i l à u t i l i s e r , l e s n i v e a u x d ' i n t e r v e n -t i o n s ( c e n t r a l ou p é r i p h é r i q u e ) e t c .

5 ) L ' o r g a n i s a t i o n

F a i r e d e l a s u r v e i l l a n c e i m p l i q u e a u s s i d e s c h o i x o r g a n i s a t i o n n e l s . Le s t a t u t e t l a p l a c e d e s " s u r v e i l l a n t s " d a n s l e s s y s t è m e s , l e u r d e g r é d ' a u t o n o m i e , l e u r i m p u t a b i 1 i t é , l e u r s m a n d a t s , l e l i e n a v e c l e s d e s t i -n a t a i r e s s o n t t o u s d e s v a r i a b l e s à c o n s i d é r e r p o u r f a v o r i s e r l ' a t t e i n t e d e s o b j e c t i f s .

6 ) Le f i n a n c e m e n t

Le f i n a n c e m e n t d e l a s u r v e i l l a n c e p o u r r a i t ê t r e a s s o c i é aux c h o i x o r g a -n i s a t i o n n e l s en r a i s o n d e s i n c i t a t i f s p o s i t i f s ou n é g a t i f s q u i y s o n t a s s o c i é s e t i l e s t t o u j o u r s s a g e d e l e c o n s i d é r e r en s o i .

Ce f i n a n c e m e n t d o i t p e r m e t t r e d ' a s s u r e r l a c a p a c i t é d e r e m p l i r l e s m a n -d a t s q u i p e u v e n t ê t r e f o r t v a r i é s . C e c i i m p l i q u e a u s s i q u e d i f f é r e n t s m o d e s d e f i n a n c e m e n t p e u v e n t ê t r e i m a g i n é s p o u r u n e même o r g a n i s a t i o n .

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7) L'impact de la surveillance

U s ' a g i t i c i d e s e d e m a n d e r q u e l e s t l ' i m p a c t d e n o t r e s u r v e i l l a n c e . Ce p a r a m è t r e e s t p r o b a b l e m e n t l e p l u s i m p o r t a n t . On p o u r r a i t l e c o n s i -d é r e r comme l e p a r a m è t r e q u i p e r m e t d e s u r v e i l l e r l a s u r v e i l l a n c e .

C ' e s t d o n c à p a r t i r d e c e s p a r a m è t r e s q u e n o u s d é c r i r o n s l e s e x p é r i e n -c e s é t r a n g è r e s c h o i s i e s .

LES EXPERIENCES ETRANGERES

C ' e s t en r a i s o n d e l e u r i n t é r ê t p o u r n o t r e r é - f l e x i o n q u e l e s t r o i s e x p é r i e n -c e s s u i v a n t e s o n t é t é s é l e c t i o n n é e s ;

l e s "Centers for Diseases Control" (CDCÎ , aux E t a t s - U n i s , 1'Observatoire de santé (ORS) d ' A q u i t a i n e en F r a n c e , L'Organisation Mondiale de la Santé {QMS), B u r e a u r é g i o n a l d ' E u r o p e (EURO).

1) " C e n t e r s f o r D i s e a s e s C o n t r o l " (CDC)

C e t t e n o b l e i n s t i t u t i o n a m é r i c a i n e a d e p u i s l o n g t e m p s u n e r é p u t a t i o n i n t e r n a t i o n a l e en c e q u i r e g a r d e l e s m a l a d i e s i n f e c t i e u s e s . D e p u i s q u e l q u e s a n n é e s d é j à , e l l e e s t en " m u t a t i o n " p o u r s ' a d a p t e r aux n o u -v e a u x p r o b l è m e s d e s a n t é n o t a m m e n t c e u x d e s m a l a d i e s c h r o n i q u e s , d e l a s a n t é e n v i r o n n e m e n t a l e e t d e l a s a n t é e t s é c u r i t é au t r a v a i l . P a r m i s e s g r a n d e s p r é o c c u p a t i o n s , n o u s p o u v o n s s o u l i g n e r 1 ' é p i d é m i o l o g i e , l e s s e r v i c e s p r é v e n t i f s , l a p r o m o t i o n e t l ' é d u c a t i o n p o u r l a s a n t é , l e d é -v e l o p p e m e n t e t l a f o r m a t i o n du p e r s o n n e l . ( v o i r 1 ' o r g a n i g r a m m e en annexe)

Aux CDC, l a p r é o c c u p a t i o n d e s u r v e i l l a n c e s e r e t r o u v e p a r t o u t . I l e x i s t e en e f f e t 9 8 s y s t è m e s d e s u r v e i l l a n c e . R e g a r d o n s d o n c d ' u n p e u p l u s p r è s s e s c a r a c t é r i s t i q u e s . ( T a b l e a u I I )

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•J

T a b l e a u I I

LE C . O . C .

1) Quo i :

2 î P o u r q u o i ;

3 ) P o u r q u i ;

4 î C o m m e n t :

5) O r g a n i s a t i o n :

6) F i n a n c e m e n t :

" O b j e c t i v e s f o r t h e N a t i o n 1 * . M a l a d i e s i n f e c t i e u s e s e t c h r o n i q u e s . S a n t é e n v i r o n n e m e n t a l e , au t r a v a i l

. P l a n i f i c a t i o n , p r o g r a m m a t i o n . P r o t e c t i o n d e l a s a n t é p u b l i q u e e t p r o m o t i o n

. L e s g o u v e r n e m e n t s f é d é r a l e t é t a t i q u e s

. L e s o r g a n i s m e s d e s a n t é e t l a p o p u l a t i o n

. 9 8 s y s t è m e s d e s u r v e i l l a n c e

. F o r m a t i o n e t r é s e a u d e p r o f e s s i o n n e l s

. " G r a n t s " , c o n t r a t s e t e n t e n t e s d e c o l l a b o r a t i o n

. R e l è v e du g o u v e r n e m e n t f é d é r a l

. P a s d e p o u v o i r s u r l e s é t a t s

. S t r u c t u r e t r è s " v e r t i c a l e * , f o r t e t e c h n i q u e m e n t

. B u d g e t du g o u v e r n e m e n t

. S u b v e n t i o n s e t c o m m a n d i t e s i n f u e n c a n t l e s p r i o r i t é s

7) I m p a c t : . V a r i e s e l o n 1 es prob1èmes et 1 es é t a t s

L e s p r i n c i p a u x " c l i e n t s " d e s CDC s o n t l e s g o u v e r n e m e n t s e t o r g a n i s m e s f é d é r a u x e t d ' é t a t s , l e s d i f f é r e n t s i n t e r v e n a n t s o e u v r a n t en s a n t é , d e s o r g a n i s m e s p u b l i c s e t p r i v é s e t l a p o p u l a t i o n .

S u r l e p l a n o r g a n i s a t i o n n e l f i l s r e l è v e n t du " D é p a r t e m e n t of H e a l t h and Human S e r v i c e s " , à W a s h i n g t o n , c e q u i e s t l ' é q u i v a l e n t du m i n i s t è r e d e l a S a n t é e t du B i e n - ê t r e , à O t t a w a , comme n i v e a u d e r e s p o n s a b i l i t é . L e s CDC n ' o n t p a s d e p o u v o i r h i é r a r c h i q u e s u r l e s E t a t s q u i o n t l a j u -r i d i c t i o n d a n s l e d o m a i n e d e l a s a n t é p u b l i q u e . I l s d o i v e n t d o n c é t a -b l i r d e s e n t e n t e s a v e c l a b a s e , p a r t i c u l i è r e m e n t l e s E t a t s . C e t t e s i -t u a t i o n i n c i t e à e n v i s a g e r d e s s e r v i c e s en t e r m e s d e s u p p o r t à l ' i n t e r -v e n t i o n , d e r é t r o - i n f o r m a t i o n , d e f o r m a t i o n e t à f a v o r i s e r d e s r a p p r o -c h e m e n t s a v e c l e s i n t é r e s s é s , d o n c à ê t r e p r é s e n t s u r l e t e r r a i n . Une d e s s t r a t é g i e l a p l u s u t i l i s é e e s t c e l l e du " p o u v o i r " d e c o m p é t e n c e e t d ' e x p e r t i s e a s s o c i é e à l ' e x i s t e n c e d ' u n r é s e a u d e p r o f e s s i o n n e l s b â t i t à p a r t i r de l e u r s a c t i v i t é s de f o r m a t i o n au CDC ou s u r l e t e r r a i n .

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6

A l ' i n t e r n e c e p e n d a n t , l e s CDC u t i l i s e n t l a s u r v e i l l a n c e p o u r m i e u x p l a n i f i e r e t p r o g r a m m e r l e s a c t i v i t é s d e s d i f f é r e n t e s u n i t é s d e t r a v a i l l e s q u e l l e s r é f è r e n t s o u v e n t au c o n t e n u du d o c u m e n t " O b j e c t i v e s f o r t h e N a t i o n " . L ' a p p r o c h e e s t d o n c t r è s " v e r t i c a l e " , e t c ' e s t p o u r c e l a q u e n o u s r e t r o u v o n s a u t a n t d e s y s t è m e s d e s u r v e i l l a n c e . I l y a e n g é n é r a l p e u d e r e l a t i o n e n t r e l e s u n i t é s , comme d ' a i l l e u r s e n t r e l e s CDC e t d ' a u t r e s s e c t e u r s d ' a c t i v i t é s . N o u s d e v o n s s o u l i g n e r , c e p e n d a n t q u ' i l y a un e f f o r t m a r q u é p o u r r a t i o n a l i s e r c e t t e s u r v e i l l a n c e en d i m i n u a n t l e s d u p l i c a t i o n s d a n s l e s c o l l e c t e s d e s d o n n é e s e t en t e n a n t c o m p t e d ' u n e p e r s p e c t i v e d ' e n s e m b l e d a n s l e u r c o n c e p t i o n .

Q u a n t a u f i n a n c e m e n t i l p r o v i e n t s u r t o u t du " D é p a r t e m e n t " , m a i s a u s s i d e c o m m a n d i t a i r e s g o u v e r n e m e n t a u x ou a u t r e s . L e s b u d g e t s s o n t u t i l i s é s p o u r i n c i t e r d e s c o l l a b o r a t i o n s s o i t p a r d e s s u b v e n t i o n s , d e s c o n t r a t s d e s e r v i c e s ou d e p l u s en p l u s p a r d e s e n t e n t e s d e c o l l a b o r a t i o n , m é -c a n i s m e p l u s s o u p l e . Ce b u d g e t p e u t s e r v i r à d ' a u t r e s f i n s , l ' a c h a t d e v a c c i n s , p a r e x e m p l e .

En t e r m i n a n t , d i s o n s q u e l e s d i f f é r e n t s c e n t r e s , c o m p t e t e n u d e l e u r d e g r é d e d é v e l o p p e m e n t s o n t en g é n é r a l b i e n é q u i p é s d a n s l e s s e c t e u r s d e p o i n t e , d a n s l e s s e c t e u r s d ' a c t i v i t é s c o m p l e x e s DU d e p r o b l è m e s r a -r e s , n o t a m m e n t en m a l a d i e i n f e c t i e u s e . L e s p r i o r i t é s d ' a c t i o n s o n t i n f l u e n c é e s p a r l e f i n a n c e m e n t r e ç u e t c e f i n a n c e m e n t a s o u v e n t u n e " s a v e u r p o l i t i q u e " . Q u a n t a u x s e r v i c e s o f f e r t s , i l s s o n t f o n c t i o n d e s c l i e n t s e t d e l e u r s i n t é r ê t s l e s q u e l s v a r i e n t s e l o n l e u r r i c h e s s e r e s -p e c t i v e e t l e s t y p e s d ' i n c i t a t i f s . L e s d e m a n d e s n e s o n t d o n c p a s t o u -j o u r s r e l i é e s n é c e s s a i r e m e n t aux p r i o r i t é s d e s a n t é i d e n t i f i é e s .

2 ) L ' o b s e r v a t o i r e R é g i o n a l d e l a S a n t é (ORS)

L e s O b s e r v a t o i r e s d e S a n t é f r a n ç a i s s o n t f o r t d i f f é r e n t s l e s u n s d e s a u t r e s t a n t p a r l e u r t a i l l e , l e u r b u d g e t , l e t y p e d ' i n t e r v e n t i o n , l e u r r e p r é s e n t a t i v i t é q u e l e u r s o b j e c t i f s . C e c i e s t r e l i é à l e u r g r a n d e a u t o n o m i e e t , j u s q u ' à un c e r t a i n p o i n t , aux c a r a c t é r i s t i q u e s d e s o r g a -n i s a t i o n s e t d e l e u r s l e a d e r s . Le m o d è l e d e v i e n t d o n c i n t é r e s s a n t à c o n s i d é r e r p o u r v o i r l e s d i f f é r e n t e s a p p r o c h e s c h o i s i e s p o u r s ' a d a p t e r aux p r é o c c u p a t i o n s r é g i o n a l e s .

On m ' a d e m a n d é d e r e g a r d e r d ' u n p e u p l u s p r è s , a u j o u r d ' h u i , c e l u i d ' A q u i t a i n e à B o r d e a u x . ( T a b l e a u I I I ) C e t O b s e r v a t o i r e a c h o i s i d a n s un p r e m i e r t e m p s d e t r a i t e r d e p r o b l è m e s s p é c i f i q u e s comme l e s a c c i -d e n t s d e l a r o u t e , l e t a b a g i s m e . . . e t d ' i n c i t e r l e s a c t e u r s à l ' a c t i o n , l e u r s p r i n c i p a u x d e s t i n a t a i r e s é t a n t l e s d é c i d e u r s .

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7

T a b l e a u I I I

L'observatoirE égional de la Santé: Aquitaine

i) Quoi

2) P o u r q u o i :

3 ) P o u r q u i :

4Î Cornaient

5 ï Q r q a n i s a t i o n

6 ) F i n a n c e m e n t s

L e s p r o t mes p e r ç u s p a r l e m i l i e u

I n c i t e r 1 a c t i o n

L e s d é c i u r s d e l a r é g i o n

. E t r e ; ' é c o u t e e t c o n s t a t

. C a p i t a s e r s u r l ' i n f o r m a t i o n e x i s t a n t e

. D i f f u s n a d a p t é e â l a c l i e n t è l e

. C e n t r e d m i n i s t r a t i o n p l u r a l i s t e • Manda t l i m i t é s o E n t i t é r o p r e , e t i m p u t a b l e à s o n C . A .

, 1 / 2 n^ o n a l . 1 / 2 r s o n a l . Commar t e s

7) Impact P r i s e e t f a c

c o n s c i e n c e d e s p r o b l è m e s u r s

L ' o b j e c t i f d e c e t Obse r é g i o n a u x , d é p a r t e m e n t s Sa m i s s i o n n ' e s t " n i 1 ' a i d e à l a d é c i s i o n , a d a p t é e p e r m e t t a n t d e p t r e en o e u v r e p o u r y n

L ' a p p r o c h e p r i v i l é g i é e 1 e n v i r o n n e m e n t p o u r maximum l a d o c u m e n t â t * c p r o b l é m a t i q u e s e t aux t q u i s o n t t r è s a c c e s s i b !

La d i f f u s i o n e t l a p a r 4

d e s o b j e c t i f s c l a i r s dE l a f o r m e d e s i n f o r m a t i c " f a i r e d e 1 ' i n t e r p r é t a e t s o c i a l " .

a t o i r e e s t " d ' ê t r e au s e r v i c e d e s r e s p o n s a b l e s , ou l o c a u x du d o m a i n e s a n i t a i r e e t s o c i a l " ,

g e s t i o n a d m i n i s t r a t i v e , n i l a r e c h e r c h e m a i s ' e s t - à - d i r e l a p r o d u c t i o n d ' u n e i n f o r m a t i o n s e r d e l a m e s u r e d e s b e s o i n s aux m o v e n s à m e t -n d r e " .

r c e t O b s e r v a t o i r e e s t d ' ê t r e à l ' é c o u t e d e s a i s i r l e s p e r c e p t i o n s , c ' e s t d ' u t i l i s e r au

e x i s t a n t e e t d ' é l a b o r e r d e s c o n s t a t s q u a n t aux n a i s s a n c e s p e r m e t t a n t d e c h o i s i r d e s s o l u t i o n s

p o u r l e u r s d i f f é r e n t e s c l i e n t è l e s .

x p a t i o n l a p l u s l a r g e p o s s i b l e au d é b a t s o n t ' o r g a n i s a t i o n q u i i n f l u e n c e n t e t l e c o n t e n u e t q u i c i r c u l e n t . Un d e s o b j e t s v i s é s e s t d e

a t e n t r e l e s p a r t e n a i r e s du s e c t e u r s a n i t a i r e

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C e t O b s e r v a t o i r e e s t u n e e n t i t é p r o p r e , a v e c un C o n s e i l d ' a d m i n i s t r a -t i o n p l u r a l i s t e d e s s e r v a n t u n e p o p u l a t i o n d é f i n i e e t - f i n a n c é p o u r l a m o i t i é p a r l ' E t a t e t l ' a u t r e m o i t i é p a r l e C o n s e i l R é g i o n a l . C e t O b s e r v a t o i r e p e u t a u s s i r e c e v o i r d e s c o m m a n d i t e s . Son C o n s e i l d ' a d m i -n i s t r a t i o n c o m p r e n d d e s é l u s r é g i o n a u x , d e s u n i v e r s i t a i r e s , d e s p e r s o n -n e s q u a l i f i é e s , d e s u s a g e r s , p o f e s s i o n n e l s s a n i t a i r e s e t s o c i a u x , d e s r e p r é s e n t a n t s d ' é t a b l i s s e m e n t e t d e s é l u s d é p a r t e m e n t a u x . Le p e r s o n n e l e s t a c t u e l l e m e n t c o m p o s é d e q u a t r e p e r s o n n e s p e r m a n e n t e s e t d e d e u x à d e m i t e m p s .

Ce m o d è l e a m è n e à s ' o u v r i r s u r s a c l i e n t è l e , à ê t r e p r o - a c t i f , s o u p l e , u t i l e e t p o l i t i q u e . L ' a p p r o c h e c o n s e n s u e l l e e s t i m p o r t a n t e e t l ' o n d o i t a u s s i c o n s a c r é u n e p a r t i e d e s e s s t r a t é g i e s p o u r a s s u r e r s a s u r -v i e . S e s p r i o r i t é s p o u r r a i e n t é v e n t u e l l e m e n t ê t r e i n f l u e n c é e s p a r l e s s o u r c e s d e f i n a n c e m e n t .

L ' o r g a n i s a t i o n M o n d i a l e d e l a S a n t é (OMS)

L'OMS s ' i n t é r e s s e b e a u c o u p à l a s u r v e i l l a n c e . E l l e v i s a i t t r a d i t i o n -n e l l e m e n t l e s m a l a d i e s i n f e c t i e u s e s a f i n d ' e n s u i v r e l ' é v o l u t i o n d e s a c t i o n s d e l u t t e e t d e p r o t e c t i o n . A u j o u r d ' h u i , s a n s n é g l i g e r c e champ t o u j o u r s e s s e n t i e l , e l l e a a d a p t é l a s u r v e i l l a n c e à d e s o b j e c t i f s b e a u -c o u p p l u s l a r g e s . J e t r a i t e r a i i c i s o m m a i r e m e n t d e l ' a p p r o c h e d e l ' O M S en c o n s i d é r a n t d ' a v a n t a g e l e s a c t i v i t é s du B u r e a u R é g i o n a l d e l ' E u r o p e (EURO). ( T a b l e a u IV)

C ' e s t à p a r t i r du p r o j e t d e La S a n t é P o u r T o u s en l ' a n 2 0 0 0 (SPT 2 0 0 0 ) , q u e E u r o a d é c i d é d e r é a l i s e r u n e i m p o r t a n t e é t u d e é p i d é m i o l o g i q u e p o u r m i e u x c e r n e r l e s p r o b l è m e s d e s a n t é e t d e b i e n - ê t r e a i n s i q u e l e u r s f a c t e u r s d é t e r m i n a n t s . E l l e a s e r v i d e p o i n t d e d é p a r t p o u r l ' é l a b o r a -t i o n d e s 38 b u t s q u i o n t é t é a c c e p t é s p a r l ' e n s e m b l e d e s p a y s d e l a r é g i o n . P a r l a s u i t e , i l a d é v e l o p p é d e s s t r a t é g i e s p o u r f a v o r i s e r l ' a t t e i n t e d e c e s b u t s , e t a a s s u r é un s u p p o r t t e c h n i q u e en t e r m e s de c a n e v a s d e t r a v a i l , d e s u p p o r t au s y s t è m e d ' i n f o r m a t i o n , d ' i d e n t i f i c a -t i o n s d e d i f f é r e n t s i n d i c a t e u r s ( m o d i a u x 1 1 , e s s e n t i e l s 65 e t f a c u l t a -t i f s 4 8 ) .

S u r l e p l a n o r g a n i s a t.i o n n e l , l e B u r e a u r é g i o n a l d e l ' E u r o p e a un c o n -s e i l d ' a d m i n i s t r a t i o n c o m p o s é d e r e p r é s e n t a n t s de c h a c u n d e s p a y s de l a r é g i o n q u i v o t e n t p o u r s e s o r i e n t a t i o n s en t e n a n t c o m p t e d e s g r a n d e s o p t i o n s d e l ' A s s e m b l é e M o n d i a l e q u i s e r é u n i t a n n u e l l e m e n t à G e n è v e . Ce c o n s e i l f o r m e a u s s i l e c o r p s é l e c t o r a l p o u r l e p o s t e d e D i r e c t e u r R é g i o n a l . Le f i n a n c e m e n t p r o v i e n t d e s p a y s m e m b r e s , m a i s à p a r t i r d e s d é c i s i o n s d e G e n è v e . D ' a u t r e s m o d e s de f i n a n c e m e n t p e u v e n t a u s s i ê t r e u t i l i s é s .

L'OMS n ' a p a s d e p o u v o i r s u r l e s p a y s , s i n o n c e l u i d e l a c o m p é t e n c e e t d e l ' u t i l i t é . C e p e n d a n t i l e s t i n t é r e s s a n t d e s o u l i g n e r q u ' e n c e q u i r e g a r d e l e s r é s u l t a t s , t o u s l e s p a y s s e s o n t e n g a g e s a - f a i r e d e s r a p -p o r t s p é r i o d i q u e s s u r l ' é t a t d ' a v a n c e m e n t d e s a c t i v i t é s e t l e d e g r é d ' a t t e i n t e d e s b u t s .

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T a b l e a u IV

O r g a n i s a t i o n M o n d i a l e de l a Santé

1) Q u o i : t a s a n t é p o u r t o u s en l ' a n 2 0 0 0 L e s b u t s d e l a s a n t é

2) P o u r q u o i . P o u r l a p l a n i f i c a t i o n d e s s y s t è m e s d e s a n t é n a t i o n a u x

3) Pour q u i :

4) Comment:

L e s p a y s

38 b u t s S t r a t é g i e s p o u r l e s a t t e i n d r e S u p p o r t t e c h n i q u e , e t s y s t è m e d ' i n f o r m a t i o n

5) O r g a n i s a t i o n B u r e a u r é g i o n a l a v e c C o n s e i l d ' a d m i n i s -t r a t i o n f o r m é d e r e p r é s e n t a n t s d e p a y s B u r e a u f o r m é d e t e c h n i c i e n s p r o f e s s i o n -n e l s

6) F i n a n c e m e n t R e d i s t r i b u t i o n d e l a c o n t r i b u t i o n d e s p a y s m e m b r e s a v e c p é r é q u a t i o n i n t e r - r é g i o n a l e Q u e l q u e s c o m m a n d i t e s ou c o n t r a t s d ' e x é c u -t i o n s

7) I m p a c t : D é f i c o l l e c t i f E n g a g e m e n t p o l i t i q u e

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Le Québec

S u i t e à c e s d e s c r i p t i o n s , i l me s e m b l a i t i n t é r e s s a n t d e v o i r d ' u n p e u p l u s p r è s l a s i t u a t i o n du Q u é b e c . C e r t a i n s a s p e c t s d e n o t r e e x p é r i e n c e m ' o n t s e m b l é p e r t i n e n t s à s o u l i g n e r i c i .

C h e z n o u s l a s u r v e i l l a n c e e s t t r è s d i v e r s i f i é e . E l l e t o u c h e p a r f o i s d e s p r o b l è m e s s p é c i f i q u e s ( m a l a d i e s à d é c l a r a t i o n o b l i g a t o i r e ) ou p a r -f o i s d e s p r o b l è m e s p l u s g é n é r a u x ( m o r t a l i t é . . . ) . E l l e n ' e s t e n g é n é r a l p a s r é a l i s é e d a n s l e c a d r e d ' u n p l a n g é n é r a l d ' i n t e r v e n t i o n e t e n c o r e m o i n s d ' u n e p o l i t i q u e d e s a n t é . L e s o b j e c t i f s v i s é s p a r c e t t e s u r v e i l -l a n c e s o n t d ' a v a n t a g e c e u x d ' u n s u i v i d e c e r t a i n e s a c t i v i t é s , q u e c e l u i d ' u n p r o g r a m m e , o u d ' u n e o r g a n i s a t i o n . E l l e e s t d o n c s o u v e n t i n s u f f i -s a n t e n o n s e u l e m e n t p o u r p l a n i f i e r m a i s a u s s i p o u r g é r e r . A c e r t a i n s e n d r o i t s c e p e n d a n t d e s e f f o r t s s o n t f a i t s p o u r s ' i n s p i r e r d e l a d o c u -m e n t a t i o n i n t e r n a t i o n a l e p o u r i d e n t i f i e r d e s o b j e c t i f s e t d e p l u s en p l u s l e s Q u é b é c o i s p a r t e n t du d o c u m e n t " O b j e c t i f s s a n t é " .

I l e x i s t e r a i t e n v i r o n 150 s y s t è m e s d ' i n f o r m a t i o n au Q u é b e c q u i p e u v e n t f o u r n i r d e s d o n n é e s d e s u r v e i l l a n c e . La g r a n d e m a j o r i t é c e p e n d a n t d o i -v e n t ê t r e c o n s i d é r é s comme d e s s y s t è m e s " m a i s o n s " .

En s a n t é p u b l i q u e on a b e a u c o u p u t i l i s é l e s g r a n d e s b a n q u e s d e d o n n é e s e t l e s a n a l y s e s o n t s o u v e n t é t é f a i t e s s u r d e s b a s e s l o c a l e s . C e r t a i n s d o c u m e n t s o n t c e p e n d a n t é t é é l a b o r é s a v e c u n e p e r s p e c t i v e n a t i o n a l e e t u n e p l u s g r a n d e p r é o c c u p a t i o n d e s o b j e c t i f s d e s y s t è m e a é t é c o n s i d é r é e p a r l a m i s e s u r p i e d d e l ' E n q u ê t e S a n t é Q u é b e c .

G l o b a l e m e n t l e Q u é b e c a d e s p o i n t s f o r t s e t e s t d e p l u s en p l u s s e n s i -b i l i s é à l ' i m p o r t a n c e de l a s u r v e i l l a n c e . El l e v a r i e e n c o r e d u n e n -d r o i t à l ' a u t r e , m a i s l e b e s o i n d e l a r e n d r e " u t i l e " e t o r i e n t é e v e r s " l ' a c t i o n " e s t s o u l e v é p a r t o u t . F i n a l e m e n t , on p e u t a f f i r m e r q u e l ' o n v o i t un e s p r i t d ' i n n o v a t i o n q u i n o u s e n c o u r a g e à p o u r s u i v r e n o t r e d é -m a r c h e .

J e v o u s r e m e r c i e d e v o t r e a t t e n t i o n .

J P F / p a J e a n - P a u l F o r t i n P r o f e s s e u r - a d j o i n t DMSP, U n i v e r s i t é L a v a l M é d e c i n - c o n s e i l , DSC du CHUL

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DEPARTMENT OF HEALTH AND HUMAN SERVICES PUBLIC HEALTH SERVICE

CENTERS FOR DISEASE CONTROL (HCJ

ARCH 1084

OFFICE OF PROGRAM SUPPORT

IHCA5)

OFFICE OF BIOSAFETY

(HCA1)

OFFICE OF T H E DIRECTOR

(HCAJ

EPIDEMIOLOGY PROGRAM OFFICE

(HCB)

I N T E R N A T I O N A L H E A L T H PROGRAM OFFICE

«HCG)

CDC WASHINGTON OFFICE

(HCA6I

OFFICE OF PROQRAM PLANNING AND E V A L U A T I O N

(HCA4J

OFFICE OF PUBLIC AFFAIRS

(HCA2)

L A B O R A T O R Y PROGRAM OFFICE

(HCJ)

C E N T E R F O R P R E V E N T I O N S E R V I C E S

( H C M )

CENTER FOR ENVIRONMENTAL H E A L T H

IHCN)

N A T I O N A L INSTITUTE FOR OCCUPATIONAL SAFETY AND H E A L T H

IHCC)

CENTER FOR H E A L T H PROMOTION AND EDUCATION

{HCKJ

CENTER FOR PROFESSIONAL DEVELOPMENT AND TRAINING

(HCT)

CENTER FOR INFECTIOUS DISEASES

|HCR|

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Tour t P h o r ï z o n en promot ion

de l a s a n t é e t regard

sur l e s i n d i c a t e u r s

C o n f é r e n c e p r é s e n t é e

au C o l l o q u e : La c o n n a i s s a n c e e t la s u r v e i l l a n c e de l ' é t a t de s a n t é de la p o p u l a -t i o n .

l e 19 mars 1987, Québec

Cather ine Mart in , DSC Maisonneuve-Rosemont

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t r o d u c t î o n

Au départ de ma r é f l e x i o n en vue de ce C o l l o q u e , l e î ï e n r é e l e n t r e s u r v e i l l a n c e e t promot ion é t a i t l o i n d ' ê t r e c l a i r e t é v i d e n t pour moi .

Je me d i s a i s : la s u r v e i l l a n c e de la s a n t é e s t une a c t i v i t é de r e c h e r c h e e t la promot ion e s t c o n c e r n é e par l ' a c t i o n .

Maintenant q u ' a u j o u r d ' h u i j e s u i s i c i dans un C o l l o q u e sur îa s u r v e i l -l a n c e , j e r é a l i s e que c e t t e p e r c e p t i o n du départ corre sp on d à une c e r t a i n e r é a l i t é : c e l l e de la d i s t a n c e qui e x i s t e e n t r e l e s deux doma î n é s .

F o r t s de 1 ^ p î d é m î o l o g i e c l a s s i q u e e t de la démographie , nous avons j u s q u ' à ma in tenant s u r v e i l l é la s a n t é par son e n v e r s n é g a t i f ( î a m a l a d i e ) , au moyen d ' i n d i c a t e u r s r a f f i n é s pour l e s q u e l s e x i s t e n t des banques de données é p u r é e s e t d i t e s o b j e c t i v e s donc f i a b l e s e t c r é d i b l e s .

La promotion de la s a n t é , de son c ô t é , i n v i t e au t r a v a i l pour la s a n t é e t non pas à la l u t t e c o n t r e la m a l a d i e , e t mise e s s e n t i e l l e m e n t sur l e p o t e n t i e l n é c e s s a i r e à l ' a m é l i o r a t i o n de la s a n t é , e t sur l e s s t r a t é -g i e s à m e t t r e en oeuvre pour s t i m u l e r ce p o t e n t i e l .

N'y a - t - î l pas une c e r t a i n e d i v e r g e n c e e n t r e l e s 2 approches?

Ce qui me m o t i v e donc â ê t r e i c i aujourd'hui c ' e s t de d é p a s s e r c e t t e di v e r g e n c e , e t d ' e x p l o r e r a v e c vous l e l i e n qui d o i t e x i s t e r e n t r e l e s deux, parce que j e c r o î s que ce l i e n e s t e s s e n t i e l : a u t a n t devons -nous e n r i c h i r n o t r e s y s t è m e de s u r v e i l l a n c e de nouveaux paramètres p o s i t i f s de s a n t é , a u t a n t nous devons d é v e l o p p e r e t s y s t é m a t i s e r la c u e i l l e t t e d ' i n f o r m a t i o n e t l e c h o i x des c i b l e s d ' a c t i o n en pro-motion de la s a n t é .

E n f i n parce que la s u r v e i l l a n c e de la s a n t é d o i t nous a i d e r à déboucher sur l ' a c t i o n , la promot ion de la s a n t é d o i t nous a i d e r à c i b l e r nos o b j e t s de s u r v e i l l a n c e .

La p r i n c i p a l e q u e s t i o n que j e vous a d r e s s e : Sommes-nous p r ê t s à r e m e t t r e en q u e s t i o n nos approches de r é d u c t i o n des m a l a d i e s e t des problèmes de s a n t é pour f a i r e p l a c e à d e s o b j e c t i f s - s a n t é e t d e s a c t i o n s a x é e s sur l e s c o n d i t i o n s de s a n t é , e t c e l a t a n t dans nos p r a t i q u e s de s u r v e i l l a n c e que de promot ion de ïa s a n t é ?

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LES 3 QUESTIONS DE MON EXPOSE SONT:

1. QU'EST-CE QUE LA PROMOTION DE LA SANTE?

2 . OU EN EST L'O.M.S. PAR RAPPORT A LA RECHERCHE D'INDICATEURS DE PROMOTION DE LA SANTE?

3 . SURVEILLER LA SANTE DANS UNE PERSPECTIVE DE PROMOTION, QU'EST-CE QUE CELA IMPLIQUE?

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1' Q u ' e s t - c e que la promot ion de la s a n t é ?

Avant de p l o n g e r en promot ion de la s a n t é comme t e l l e , j ' a i m e r a i s f a i r e la d i f f é r e n c e e n t r e 3 champs d ' i n t e r v e n t i o n dont on p a r l e beaucoup p r é s e n t e m e n t .

B r i è v e m e n t , c ' e s t une q u e s t i o n d 'emphase . La p r é v e n t i o n e s t un c o n c e p t l i é à la m a l a d i e t a n d i s que la promotion e s t un c o n c e p t l i é à la s a n t é . Nous ne s o u h a i t o n s pas i c i m e t t r e l e s c o n c e p t s en o p p o s i t i o n mais p l u t ô t l e s e x p l i q u e r dans l eur complémentar i t é e t dans l e u r s d i f f é r e n c e s . La démarcat ion e n t r e l e s deux e s t s o u v e n t b i e n f r a g i l e . . .

A) La p r é v e n t i o n de la m a l a d i e

E l l e v i s e e s s e n t i e l l e m e n t la r é d u c t i o n des problèmes de s a n t é dans un s e n s d ' é t a t de s a n t é min imal . Ces problèmes s o n t p r i o -ri s é s e t s u r v e i l l é s s e l o n des c r i t è r e s de f r é q u e n c e , de g r a v i t é , de p o t e n t i e l e t de f a i s a b i l i t é d ' i n t e r v e n t i o n .

Les problèmes de s a n t é ( a c c i d e n t s , m a l a d i e s c a r d î o - v a s c u l a î r e s , c a n c e r . . . ) s o n t au coeur de l ' i n t e r v e n t i o n ; i l s sont l e p r o d u i t de " d é t e r m i n a n t s qui comportent des r i s q u e s à la santé ' 1 , p l u s connus sous l ' a p p e l l a t i o n de f a c t e u r s de r i s q u e .

L ' o b j e c t i f de l ' a c t i o n e s t donc de s ' a t t a q u e r aux f a c t e u r s de r i s q u e (comportements , env ironnement ) des m a l a d i e s e t , en c o n s é -q u e n c e , de s e c o n c e n t r e r sur l e s p e r s o n n e s l e s p l u s e x p o s é e s à c e s r i s q u e s . Ces f a c t e u r s de r i s q u e d e v i e n n e n t a l o r s des o b j e t s de s u r v e i l l a n c e de s a n t é .

Le danger en e s t de découper la p o p u l a t i o n en " e n t i t é s à r i s q u e " e t de compart imenter l e s i n t e r v e n t i o n s s e l o n l e s d é t e r m i n a n t s , l e s problèmes e t l e s c i b l e s d ' a c t i o n . Nous sommes donc l o i n d 'une approche g l o b a l e de p o p u l a t i o n où c e l l e - c i e s t au coeur de l ' a c -tion.

Nous sommes p l u s proche du modèle médical qui c o n s i s t e à découper l e problème en s e c t i o n s e t à t r a i t e r des d i f f é r e n t e s s e c t i o n s a f f e c t é e s a v e c l e s t e c h n o l o g i e s que nous j u g e o n s a p p r o p r i é e s a f i n que l e s problèmes p r é d é t e r m i n é s d i s p a r a i s s e n t .

C ' e s t en ce s e n s que l ' o n a s s o c i e p a r f o i s la p r é v e n t i o n à un c o n c e p t n é g a t i f . Cela e s t cependant r e l a t i f , car on d o i t c o n s i -d é r e r l e s a c q u i s de la p r é v e n t i o n comme é t a n t t r è s p o s i t i f s s u r t o u t l o r s q u e l ' o n r é a l i s e de p l u s en p l u s l e s l i m i t e s du c u r a t i f par rapport à c e r t a i n e s a f f e c t i o n s majeures .

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La promot ion de la s a n t é

E l l e v i s e l ' a m é l i o r a t i o n de la s a n t é dans un s e n s d ' é t a t de s a n t é o p t i m a l . L T o b j e c t i f u l t i m e n ' e s t pas de r é d u i r e la ma lad ie mais p l u t ô t d e p e r m e t t r e l e déve loppement de c o n d i t i o n s f a v o r a b l e s à l a s a n t é .

On ne p a r l e pas de f a c t e u r s de r i s q u e à la malad ie mais p l u t ô t de d é t e r m i n a n t s à la s a n t é ou f a c t e u r s qui g é n è r e n t ou n u i s e n t à la s a n t é . C e r t a i n s a u t e u r s ment ionnent que l e s e f f o r t s d ' i d e n -t i f i c a t i o n d ' i n d i c a t e u r s de promotion de s a n t é ont dû largement s ' i n s p i r e r d e s c o n n a i s s a n c e s é p i d é m i o l o g i q u e s , m é d i c a l e s e t c l i n i q u e s , d ' o ù l ' i n u t i l i t é de vraiment c l o i s o n n e r l e s deux c o n c e p t s de promotion e t p r é v e n t i o n .

La promot ion de la s a n t é v i s e l ' e n s e m b l e de îa p o p u l a t i o n dans l e c a d r e de sa v i e courante e t permet aux gens de prendre en c h a r g e l e u r s a n t é à t i t r e d ' é l é m e n t important de la v i e q u o t i -d i e n n e .

Le danger en e s t l e " c u l t e de la s a n t é " c ' e s t - à - d i r e îa p o s s i b i l i t é que nous avons de vendre la s a n t é â t o u t p r i x e t s e l o n nos c r i t è r e s à n ' i m p o r t e qui é t a n t d é s i r e u x d ' ê t r e e n f i n en s a n t é .

La p r o t e c t i o n

E l l e e s t un domaine d ' i n t e r v e n t i o n p r é v e n t i v e . T r a d i t i o n n e l l e m e n t , e l l e r é f è r e aux mesures d ' é r a d i c a t i o n d e s ma lad ie s c o n t a g i e u s e s e t s e c a r a c t é r i s e e s s e n t i e l l e m e n t par l ' a p p l i c a t i o n de mesures p r o p h y l a c t i q u e s . Hea l thy People n ' h é s i t e pas à y i n c l u r e l e s me-s u r e s de c o n t r ô l e d ' a g e n t s t o x i q u e s dans l ' e n v i r o n n e m e n t e t dans l e s m i l i e u x de t r a v a i l ( équipements de p r o t e c t i o n ou mécanismes de c o n t r ô l e ) , l e s mesures de c o n t r ô l e des a c c i d e n t s , la f l u o r a t i o n d e s eaux de consommation, l e c o n t r ô l e des m a l a d i e s i n f e c t i e u s e s .

A ce n i v e a u , l e s f a c t e u r s de r i s q u e e t par conséquent l e s c i b l e s de s u r v e i l l a n c e sont des a g e n t s a g r e s s e u r s t r è s s p é c i f i q u e s ( a g e n t s t o x i q u e s , a b s e n c e d ' é q u i p e m e n t s , p r o d u i t s non s é c u r i t a i r e s , eau non f l u o r u r é e , m i c r o b e s , v i r u s . . . ) e t l e s i n t e r v e n t i o n s r e q u i è r e n t d e s mesures p r o p h y l a c t i q u e s , l é g i s l a t i v e s ou t e c h n o l o g i q u e s .

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> A c é t a t e 2

PREVENTION DE LA MALADIE

•VISE LA REDUCTION DES PRO-BLEMES DE SANTE.

.S1ATTAQUE AUX FACTEURS DE RISQUE ET AUX PERSONNES EXPOSEES A CES RISQUES.

.DANGER:4 APPROCHE GLOBALE DE POPULATION.

PROTECTION DE LA SANTE

.DOMAINE D'INTERVENTION PREVENTIVE.

.REFERE AUX MESURES D'ERA-DICATION DES MALADIES CON TAGIEUSES ET DES AGENTS TOXIQUES.

.SE CARACTERISE PAR L'APPL CATION DE MESURES PROPHY-LACTIQUES.

INDICATEURS

•MORTALITE

.MORBIDITE

.INCAPACITE

.ESPERANCE DE VIE

.TAUX DE CHOLESTEROL

.TAUX DE CONSOMMAT 10 TABAC.

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A c é t a t e 3

PROMOTION DE LA SANTE

.VISE LE DEVELOPPEMENT DES RESSOURCES FAVORABLES A LA SANTE.

.AGIT SUR LES DETERMINANTS POSITIFS.

.DANGER: LE "CULTE DE LA SANTE."

INDICATEURS

.BIEN-ETRE BIO-PSYCHO-SOCIA

.ESPERANCE DE VIE EN BONNE SANTE

.HABITUDES ALIMENTAIRES POSITIVES

.ACCES ECONOMIQUE AUX DENREES SAINES

.ESPACES SANS FUMEE

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Acétate 4

1- QU'EST-CE QUE LA PRONOTION DE LA SANTÉ?

MR DC MLTinXS VPWOCS Média Activités locs-

!•• spontanées

éducation sanitaire

Action politique

PAR L'ACTIO! SUR L'EMVHONOOfT Géographie Scolarité

Eau

Cultures valeurs nomes

Air

Espsce

Habitudes de conduite autoaobile

Activité physique

Attitude générale face h la préven-tion

rUMOTIDN DC LA S*Mlt s FW0C£SSU5 Dt

CHNCDOfT

assiiié par les individus st 1s société

Alcool

Stress AU NIVEAU Tabac

Habitudes alioantairsa

Lieux de pouvoir

Eaploi travai1

Revenus logement

Ressources

Mesures fiscsles

Itorfaeting social

Changement organisations! rt

Les flèches indiquent que l e s modes de vie «ont «n interaction avec l'environnement. Les modes de vie sont ^ s e«wporte«ents indivi -duels (alimentation, «sage de tabac et alcool, a c t i v i t é physi-que . . . ) influencés, «od i f i é s et conditionnés par des expériences passées, des conditions ée v i e , des normes soc ia les , des disposi-t ions individuel les et ées valeurs l i é e s h la earité.

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ï . Où en e s t l ' O . M . S . par rapport à la r e c h e r c h e d ' i n d i c a t e u r s de promotion de la s a n t é ?

- 1984: O.M.S. - Europe adopte 38 c i b l e s de s a n t é . P l u s i e u r s de c e s c i b l e s ou o b j e c t i f s ont t r a i t à la promot ion de la s a n t é .

Bien que la promot ion de la s a n t é e s t un d e s p i l i e r s de la s t r a t é g i e de l a s a n t é pour t o u s en l ' a n 2 0 0 0 , on r e c o n n a î t que c ' e s t un domaine dans l eque l l e s i n d i c a t e u r s e t l e s m e s u r e s v a l i d e s o p é r a t i o n n e l l e s sont p a r t i c u l i è r e m e n t s o u s - d é v e l o p p é s .

1985-1986: L'O.M.S. met en b r a n l e un p r o c e s s u s de d é v e l o p p e -ment d ' i n d i c a t e u r s de p r o m o t i o n , basé sur p l u s i e u r s é t a p e s .

J u s q u ' à a u j o u r d ' h u i , nous pouvons r e l e v e r 3 de c e s é t a p e s :

1. Un p r o j e t de recherche u t i l i s a n t la méthode Delphi a f i n de v é r i f i e r s ' i l y a des i n d i -

c a t e u r s de promotion qui f e r a i e n t l ' o b j e t d ' u n c o n s e n s u s au s e i n d ' e x p e r t s en é v a l u a t i o n e t en s o i n s de s a n t é p r i m a i r e s .

2 . Une s e s s i o n de t r a v a i l d ' e x p e r t s qui a e f f e c t u é un " b r a i n s t o r m i n g " d ' i n d i c a t e u r s de promotion (Ed imbourgh, f é v r i e r 1986) .

3 . Une 2ième s e s s i o n de t r a v a i l a f i n de s y s t é m a t i -s e r c e t t e recherche d ' i n d i c a t e u r s (Berne, j u i n 1986)

Voyons e n f i n l e modèle c o n c e p t u e l proposé à îa s e s s i o n de B e r n e , comprenant l e s h nroupes de f a c t e u r s à c o n s i -d é r e r , e t s u g g é r a n t a i n s i 4 nroupes de mesures p o t e n t i e l l e s ou d ' i n d i c a t e u r s .

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0.M.S.

LES 3 ETAPES DE TRAVAIL

î . UN PROJET DE RECHERCHE UTILISANT LA METHODE DELPHI AFIN DE VERIFIER S ' I L Y A DES INDI-CATEURS DE PROMOTION QUI FERAIENT L 'OBJET D'UN CONSENSUS AU SEIN D'EXPERTS EN EVALUA-TION ET EN SOINS DE SANTE PRIMAIRES.

2 . UNE SESSION DE TRAVAIL D'EXPERTS QUI A EFFEC-TUE UN "BRAINSTORMING" D'INDICATEURS DE PROMO-TION (EDIMBOURGH, FEVRIER 1986).

3. UNE 2 ième SESSION DE TRAVAIL AFIN DE SYSTEMA-T ISER CETTE RECHERCHE D'INDICATEURS (BERNE, JUIN 1986.

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Acétate 6

GROUPES DE FACTEURS OU DE DETERMINANTS

DIMENSIONS

1. POLITIQUES DE SANTE PROGRAMME DE PROMOTION DE LA SANTE.

LEGISLATIONS DE SANTE PROGRAMMES ACTUELS OU EN DEVELOPPEMENT.

2 . POTENTIEL ET RESSOURCES SANITAIRES

INDIVIDUELLES, SOCIALES ET COMMUNAUTAIRES.

3. CONDITIONS DE VIE EMPLOI, LOGEMENT, REVENUS, EDUCATION, ALIMENTATION

4 . ETAT DE SANTE OU EQUILIBRE RELATIF DE LA SANTE

BIEN-ETRE SUBJECTIF CAPACITE D'ASSUMER LES ACTIVITES DE LA VIE QUO-TIDIENNE. ESPERANCE DE VIE EN BONNE SANTE. CROISSANCE AJUSTEMENT SOCIAL CAPACITE VS AGRESSIONS -DESEQUILIBRE

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3. S u r v e i l l e r la s a n t é dans une p e r s p e c t i v e de promot ion , q u ' e s t - c e que ça impl ique?

. I n c l u r e de nouveaux p a r a m è t r e s e t r e p é r e r l e s s o u r c e s d ' i n f o r m a -t i o n p e r t ï n e n t e s t e n un mot c o n s i d é r e r des e n j e u x qui peuvent d é -border du s e u l r é s e a u de la s a n t é communautaire. Cela peut a l l e r par exemple de mesurer l ' e n v e r g u r e des p o l i t i q u e s s o c i a l e s à l a q u a l i t é des r é s e a u x de support en p a s s a n t par l e s p a r a m è t r e s de l ' e n v i r o n n e m e n t p h y s i q u e , l ' a m p l e u r des i n é g a l i t é s s o c i o -économiques . Tout c e l a en r e l a t i o n avec l e b i e n - ê t r e b î o - p s y c h o -s o c ï a l des p e r s o n n e s e t des communautés.

. Donc s u r v e i l l e r l e s a s p e c t s p o s i t i f s de la s a n t é e t a p p r é c i e r la p r é s e n c e d e s d é t e r m i n a n t s de la s a n t é .

. R e s t e r en c i r c u i t o u v e r t sur la communauté, l e s p r é o c c u p a t i o n s p r e s s a n t e s e t q u o t i d i e n n e s d e s i n d i v i d u s e t des c o l l e c t i v i t é s , l e c o n t e x t e p o l i t i q u e , l e c o n t e x t e s o c i o - é c o n o m i q u e ; f a i r e de la p l a c e aux demandes e t aux mouvements s p o n t a n é s , en un mot s u r v e i l l e r e t promouvoir la s a n t é a v e c l e s gens e t non pas s e u l e m e n t à p a r t i r de nos c r i t è r e s .

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LE PROJET "VILLES EN SANTE"; DNE HYPOTHESE DE TRAVAIL POOR LA SURVEILLANCE

DE LA SANTE

Marguerite Paiement Conseillère en Promotion de la Santé-Education Sanitaire D.S.C. de l'Hôpital du Sacré-Coeur, Montréal

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INTRODUCTION

Maintenant que nous avons vu les différents concepts et leur impact sur les indicateurs utilisés, j'aimerais vous présenter une façon d'opérationnaliser la promotion de la santé. Le concept est celui de "Villes en Santé".

Bref historique du projet

L'idée d'un réseau de "Villes en Santé" a été lancée par l'OMS, il y a quelques années.

En avril 1986, un symposium mondial avait lieu à Lisbonne sur le concept de "Villes en Santé". Au total, cinquante-six partici-pants y assistaient, venant de dix-sept pays et représentant vingt-et-une villes. Le but du symposium était de mettre en commun les différentes visions ou conceptions d'une "Ville en Santé" et de tenter d'identifier une base commune d'indicateurs et de stratégies pour la promotion de la santé dans les villes.

Le docteur Trevor Handcock, du département de santé publique de Toronto, assistait à ce symposium et décida de mettre sur pied un mouvement canadien de "Villes en Santé".

Le projet prend de l'ampleur. Il semble d'ailleurs qu'au Québec, plusieurs individus et organismes s'intéressent maintenant au mouvement et étudient de près la possibilité de se joindre à un réseau de "Villes en Santé".

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MAIS QD'EST-CE QD'ON ENTEND PAR "VILLE EN SANTE?"

La définition d'une "Ville en Santé" peut varier selon la ville, selon les individus qui l'habitent. Le Docteur Trevor Handcock donne cependant la définition suivante:

"Une Ville en Santé met en place et améliore continuel-lement un environnement physique et social (1 ) et utilise les ressources de sa communauté afin de rendre ses citoyens aptes à s'entraider mutuellement (2) dans la réalisation des activités courantes de la vie et à développer chacun leur plein potentiel".**(3)

On retrouve dans cette définition les notions de promotion suivantes :

action sur les déterminants <1) implication active de la population (2) santé positive (3)

Dans le projet de "Ville en Santé", 1'emphase est mis non seulement sur l'état de santé global de ses citoyens mais, aussi sur l'état de santé de la ville, soit: l'état de ses systèmes, de ses fonctions en tant que structure physique, légale, sociale, environnementale, etc...

MAIS COMMENT FAIT-ON POUR EVALUER LA SANTE D'ONE VILLE?

Puisque la définition d'une "Ville en Santé" varie ou peut varier largement d'une ville à l'autre, on peut penser à des centaines d'indicateurs possibles pour l'évaluation de l'état de santé d'une ville et de sa population.

** Trevor Handcock - Traduction libre d'un extrait de texte présenté à Lisbonne en avril 1986.

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Handcock et son collègue Duhl suggèrent une liste de 11 paramè-tres pour une "Ville en Santé" et suggèrent des indicateurs potentiels pour ces différents paramètres.

Voici la liste légèrement modifiée par l'ajout et le retrait de quelques indicateurs (re: autres sources).1'2'3

1) Handcock, Trevor, "Indicators of a Healthy City: Issues and Approaches" (Document non-publié pour 1'instant)

2) Handcock, Trevor and Duhl, Leonard (1986). Healthy Cities: Promoting Health in the Urban Context. (Mimeograph) WHO Europe, Healthy Cities Project.

3) Vertio, Harri (1986) Healthy Cities: Promoting Health in the Urban Context - Dimensions & Indicators. (Mimeograph) WHO Europe, Healthy Cities Project.

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" VILLE EN SANTE •

PARAMETRE EXEMPLES D'INDICATEURS

Un environnement physique propre, sécuritaire et de haute qualité.

- Pollution de l'air, de l'eau - Nombre d'^spaces verts aména-gés (en m /hab.)

Un écosystème stable, viable et qui se maintient à long terme.

Nombre d'espèces viables en

Une communauté forte axée sur le support mutuel et où il

a pas d1 exploitation. n'y Support social perçu Réglementation anti-discriminatoire .

Un haut degré de participa-tion et de contrôle des ci-toyens sur les décisions qui affectent leur vie, leur santé et leur bien-être.

Décentralisation des décisions concernant la santé Pouvoir perçu par la popula-tion de leur influence sur les décisions de santé Nombre de groupes locaux appuyant des revendications de santé.

La possibilité de combler les besoins de base pour chacun des citoyens (nourriture, eau, logement, sécurité, travail).

% de personnes sans abri % de personnes sous le seuil de pauvreté % sans emploi Taux de violence.

L'accès à un large éventail d'expériences et de ressour-ces avec la possibilité de contacts multiples, d'inter-action et de communication.

% individus sans amis Quantité et qualité de réseaux par personne Accessibilité perçue et objective des ressources

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PARAMETRE EXEMPLES D'INDICATEURS

7. Une économie diversifiée, vivante et innovatrice.

- Type d'entreprises - Largeur des entreprises - Stabilité économique

8. Un sens de la continuité avec le passé tenant compte de 1'héritage historique, culturel et biologique.

- Nombre de regroupements ethniques et culturels

- Mesures d1 échelles de valeurs (santé, alimentation, hygiène, ...).

9. Une structure et un fonction-nement municipal permettant aux divers paramètres présen-tés de se réaliser.

- Stabilité de l'organisation - Capacité d'adaptation

10. Un niveau optimal et approprié de services de santé publique et de soins, accessibles à tous.

- Etendue des soins primaires, soins à domicile, (eg: #md/ 100 000 hab.)

- % d'individus non-couverts par les assurances

- Présence de législation de santé (eg.: Non-fumeurs)

11. Un haut niveau de santé a) Haut indice de santé

positive. Comportements préventifs (eg: nutrition adéquate, exercise, ...) Bien-être perçu (eg: satis-faction face à son état de santé) Bien-être social (eg: support perçu) Etat général (eg: estime de soi, ...)

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PARAMETRE EXEMPLES D'INDICATEURS

11. Un haut niveau de santé b) Bas indice de santé

négative (maladie) Comportement à risque (eg: % fumeurs) Taux de mortalité Taux de morbidité Espérance de vie à 40 ans

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Comme vous pouvez le constater, on élargie ici beaucoup la vision plus traditionnelle de la santé- Celle qui est davantage représentée au dernier point. Cet aspect est beaucoup plus mesurable par des données quantitatives, mais lorsqu'on déborde de cet aspect, comme c'est le cas pour "Villes en Santé", on doit y ajouter des indicateurs à tendance plus qualitative et qui sont beaucoup plus près de la réalité vécue par la population. Le défi à relever est un défi collectif. Il implique une plus grande harmonie, un plus grand effort de concertation entre les différents intervenants (et ce, pas seulement ceux du domaine de la santé). L'implication des différents secteurs (éducation, planification urbaine, environnement, etc...) a son importance tant au niveau de la réalisation du portrait de santé de la ville, qu'au niveau de l'action.

QUELQUES METHODES PTILISEES POOR L'IDENTIFICATION DES INDICATEURS D1UNE "VILLE EN SANTE"

Il est évident que le développement d'une telle liste comporte plusieurs difficultés. La principale difficulté réside en l'obtention de données qualitatives, de données subjectives. Ce sont pourtant des données tout aussi importantes pour l'éva-luation de la santé d'une ville et pour le suivi de son évolu-tion. Bien que les méthodes pour obtenir des données subjectives demeurent à explorer, certaines méthodes ont déjà été utilisées à quelques reprises. Par exemple :

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LE SONDAGE:

On demande aux participants (c'est-à-dire, une groupe de la population) d'identifier ce qu'ils considèrent être les 3 principaux éléments d'une "Ville en Santé. On revoit ensuite les réponses obtenues en regroupant les idées semblables et en les classant par ordre alphabétique. On demande ensuite aux répondants d'assigner un score de 1 à 10 aux différents items. On compile ensuite les résultats obtenus de façon à ressortir le portrait d'une "Ville en Santé" selon cet échantillon de la population.

Un type de sondage a été effectué à Seattle où on s'inquiétait de la grande mobilité de la population. Les jeunes semblaient quitter la ville dès qu'ils en avaient l'occasion. On notait un net vieil1issement de la population. Alors dans un premier temps, on a demandé à 9000 enfants d'associer des endroits de la ville à des adjectifs tels que "tranquille", "sent bon", "utile", "dangereux", "amusant", etc... On leur a également demandé leur lieu préféré et ce qu'ils feraient, s'ils étaient maires, afin de rendre la ville plus agréable pour les enfants. Environ 6700 enfants ont répondu au sondage et, à partir des résultats obtenus, on a bâti un plan d'action impliquant activement les gens de la communauté (professeur, parents, enfants, ...), et plusieurs organismes communautaires, des entreprises privées, etc... On a, entre autre, mis sur pied des groupes de travail pour analyser certaines issues (ex.: violence à la télévision, garderies, ...) et proposer des projets de diverses natures (réaménagement physique de certains lieux publics, par exemple).

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LES ATELIERS

Pendant 5-10 minutes on guide une vingtaine d'individus à travers un tour imaginaire d'une ville qu'ils considére-raient comme idéale et en santé• On les guide, par exemple, sur les lieux de travail, de loisirs, dans les quartiers résidentiels ou commerciaux, etc ... On demande ensuite à chacun des participants de ressortir les 6 à 12 éléments qu'il a trouvé les plus importants, les plus intéressants. On catégorise ensuite les éléments de façon à faire ressor-tir les principaux éléments d'une "Ville en Santé". L'expérience peut être répétée avec différents sous-groupes de la population en faisant ensuite ressortir les éléments communs aux différents groupes.

On devrait évidemment compléter le portrait obtenu de ces diverses techniques par l'ajout d'indicateurs objectifs pour les divers paramètres mentionnés précédemment.

Il est cependant important de comprendre que dans le concept de "Villes en Santé", le processus de détermination des indicateurs (s'il est fait avec la participation de la communauté) est tout aussi important que les résultats (soit, la liste des indica-teurs). Autrement dit, ce n'est pas seulement les résultats qui comptent mais aussi tout le processus de questionnement qui, dans le fond, favorise et encourage l'implication de la communauté.

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CONCLDSION

Bien que débordant de l'évaluation de l'état de santé des individus, le concept de "Villes en Santé" offre des perspectives intéressantes pour l'évaluation et l'amélioration de la santé des communautés.

Tout comme notre vision de la santé s'est modifiée au cours des dernières années, notre façon d'évaluer la santé doit changer. On a souvent défini la santé comme l'absence de. La maladie est définitivement une composante de la santé, mais quelle informa-tion avons-nous vraiment sur la santé?

Plusieurs éléments du concept de "Villes en Santé" semblent particulièrement intéressants.

Le premier élément, est le décloisonnement de l'évaluation de la santé par une approche multisectorielle. Les secteurs de l'éducation, de l'environnement, du transport, de la planifica-tion urbaine et de l'architecture, par exemple, détiennent déjà des informations importantes sur l'état de santé des populations. Une concertation ou tout au moins, une coordination des diffé-rents acteurs et ce, tant au niveau local, régional, que provin-cial, pourrait nous permettre d'obtenir des portraits beaucoup plus adéquats tout en nous orientant vers des pistes d'action.

Le deuxième élément fort intéressant est celui de l'implication active de la population, entre autre au niveau même de la détermination de certains indicateurs de santé.

Le troisième élément est celui de l'intégration de mesures subjectives et de mesures objectives.

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Finalement, le concept de "Villes en Santé" peut permettre d'ajouter à la surveillance une certaine flexibilité, nous permettant donc de s'ajuster aux tendances et aux changements qui s'effectuent dans le temps et nous dotant également d'un certain pouvoir d'action. De fait, le choix des indicateurs peut être déterminant dans l'élaboration des politiques de santé et ce, dans la mesure où, pour employer l'expression de Handcock, ils ont un "punch politique et social". (Les indicateurs doivent, entre autre, correspondre aux besoins exprimés par la population, ex.: lutte contre les drogues, qui est actuellement une préoccu-pation au sein de la population).

Bien sûr, le concept de "Villes en Santé" ne demeure qu'une des avenues à explorer. Pour la promotion de la santé, il constitue un concept intégrateur fort intéressant. Pour la surveillance, il demeure pour 1'instant une hypothèse de travail. Les diffi-cultés de son opérationnalisation sont nombreuses, nous en sommes conscients. Il suscite cependant des réflexions intéressantes. On peut se demander, par exemple:

Quel pourrait être 1'apport des différents secteurs dans la fonction surveillance? Quelles pourraient être les stratégies pour favoriser la concertation des différents secteurs? Quels seraient les mécanismes de liaison à privilégier? Quels sont les indicateurs pour lesquels nous avons déjà de 1'information? Quels sont les dimensions pour lesquelles nous n'avons aucune mesure disponible? Quels seraient alors les stratégies de recherche à privilé-gier? Et finalement, quels seraient les mécanismes favorisant l'implication active de la population dans le choix des indicateurs de santé et des cibles d'action?

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En résumé, le concept de "Villes en Santé" fait appel à toutes les ressources des intervenants et des citoyens. Il ne leur demande pas de construire une ville nouvelle et qui peut même sembler un peu utopique "sur les bords". Il leur suggère plutôt d'intégrer dans le concept de santé une série d'expériences qui font partie du vécu de la population. Expériences pour la plupart liées à leurs besoins fondamentaux tels que: le travail, le logement, les loisirs, etc... "Villes en Santé", c'est aussi un concept en voie de développement et qui est assurément à explorer en terme de surveillance de l'état de santé.

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FKXUnCN EE IA SANTE D'UNE OCmiNAOTE: LES AIGCNQUINS

DU GRAND IAC VICTORIA

Connaître et surveiller l'état de santé d'une population, c'est bien sûr, recueillir et analyser des informations qui permettront aux intervenants en santé d'ajuster leurs interventions de façon à améliorer l'état de santé de cette population. Cependant, c'est aussi mettre à la disposition de cette même population les informations, pertinentes et compréhensibles, qui lui permettront de prendre ses propres décisions de santé, faire ses propres choix de santé.

C'est ce qui nous avons peu à peu appris au long de notre intervention de près de 4 ans, au Grand Lac Victoria. Avant de vous parler d'un projet de recherche sur la santé de cette cxanrnunauté qui s'inspire du modèle de la Cité en Santé, permettez -nous de vous présenter rapidement la communauté elle-même et notre intervention des dernières années.

GRAND LAC VICTORIA

La communauté du Grand Lac Victoria est formée de 250 personnes qui appartiennent à la nation Algonquine. Pendant l'été, elle habite un campement vieux de plus de 150 ans, sur une presqu'île du Grand Lac Victoria, dans la partie nord-ouest de la réserve faunique Lavérendrye. Pendant l'hiver, la communauté, encore semi-nomade, se disperse sur un immense territoire: plusieurs familles vont vivre sur leurs territoires de trappe traditionnels, alors que les plus âgés s' installent dans un campement secondaire, au barrage Dozois et que les enfants d'âge scolaire sont mis en pension à Louvicourt, près de la réserve algonquine du Lac Simon.

Le principal campement, au Grand Lac Victoria, s'est créé autour d'un poste de traite de la Cie de la Baie d'Hudson, au début du siècle dernier. La fermeture relativement récente (années 50) du poste de traite explique, en partie, la persistance de la trappe des animaux à fourrure comme activité économique. Cependant cette activité est devenue de plus en plus marginale, de sorte que les gens vivent, aujourd'hui, principalement de l'assistance sociale. Seule une poignée de personnes reçoivent une rémunération d'emploi, dans certaines fonctions du Conseil de Bande, dans le transport (taxi) et dans les services socio-sanitaires. N'étant pas constituée juridiquement en réserve, elle ne jouit que de très peu d'infrastructures et de services.

Les problèmes socio-sanitaires y sont nombreux et intenses: maladies infectieuses, maladies nutritionnelles, alcoolisme et toxicomanie, suicides, violence familiale, accidents, etc... Qui plus est, ils sont souvent cachés et niés. Au-delà des problèmes qui affectent les individus, c'est la santé de la communauté elle-même qui est précaire; mais nous y reviendrons dans la troisième partie de notre présentation.

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INTERVENTION DU CRSSS-DSC EE L'ABITIBI-TEMISGAMINGUE AU (31AND IAC VICTORIA

Nous sommes intervenus auprès de la œrnmunauté du GLV à la demande du Dr Roland Chamberland, en 1983.

Notre première intervention fut une intervention de nature médicale. Le Dr Oiamberland avait constaté une morbidité et une mortalité très élevées, particulièrement chez les enfants: maladies infectieuses (otites, pneumonies, tuberculose), maladies nutritionnelles, accidents, etc... y avaient une prévalence très élevée. Les services de santé à la communauté étant très sous-développés, nous avons d'abord constitué une équipe d'intervention médicale pour traiter les problèmes les plus aigus.

Rapidement, cependant, nous avons identifié des problèmes majeurs de salubrité: eau potable contaminée, accumulation de déchets domestiques autour des résidences, installations sanitaires rudimentaires, etc... tout en faisant la promotion de mesures d'hygiène de base, nous avons obtenu la collaboration d'autres Ministères pour creuser des puits, développer un système de cueillette des ordures, améliorer les voies d'accès aux campements, etc... Notre intervention en est devenue une de santé publique classique, centrée sur la prévention et la salubrité.

Nous nous sommes ensuite intéressés aux services de santé. Après maintes démarches auprès des autorités provinciales (MSSS & MLCP) et fédérales (SBEC), nous avons réussi à obtenir les fonds nécessaires pour mettre en place, dans la cCTtimunauté, des services de santé de base (infirmier, médecins) que nous avons localisé dans des maisons abandonnées, au barrage Dozois, apportenant au Ministère des loisirs, Chasse et Pêche.

C'est au cours du développement de ces services de santé, avec toutes les difficultés auxquelles nous avons eu à faire face, que notre intervention s'est progressivement transformée en une stratégie de promotion de la santé communautaire. Nous avons, en effet, soutenu la création d'une corporation communautaire, la Société de Bien-Etre Kitcisakik, gérée par des membres de la œrnmunauté. Cette société a pris charge de la rénovation des maisons devant servir de dispensaire et de centre communautaire, et la gestion directe des services de soutien à l'intervention de l'infirmière (CISC le Minordet) et des médecins. Trois personnes de la communauté furent embauchées pour fournir ces services de soutien: secrétariat médical, entretien ménager et entretien des bâtisses. Non seulement ces personnes allaient-elles y trouver un revenu d'emploi, mais elles allaient aussi y chercher un nouvel estime de soi et créer de nouveaux modèles de rôle positif pour les autres membres de la communauté.

C'est à partir de ces réalisations et des hésitations de la communauté à accepter du gouvernement fédéral la création d'une réserve classique, que nous avons conçu, avec les intervenants du milieu, le projet d'effectuer une étude sur l'impact qu'aurait sur la santé de la cammunauté la création d'une telle réserve.

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IA SANTE (XMfJNAOTAIRE ET IE HJIUR DU ŒAND IAC VICTORIA

Dès 1984-85 certains intervenants avaient constatés à quel point l'état de santé de la communauté elle-même (sur les plans social, culturel, économique, structurel, etc...) était détérioré. Il fallait sensibiliser une communauté résignée à cet état de fait et 1 * instrumenter pour qu'elle puisse réagir et assumer son futur.

Avec notre support, le Dr Roland Qiamberland, aidé de Richard Kistabish (Conseil Algonquin), de Mbnik Sioui (organisatrice communauta ire) et de Rémi Savard (anthropologiste, Université de Montréal), ont entrepris une recherche historique poussée dont les résultats devraient être fournis à la communauté. L'objectif était de faire prendre conscience aux gens qu'ils pouvaient s'appuyer sur un "passé de santé" pour se donner un "futur de santé".

Peu à peu, le projet s'est re-modelé, au fil de l'évolution du dossier politique de la réserve et de l'introduction de concepts et méthodes originaux. C'est ainsi que le concept de la Cité en santé (healthy City) a été retenu et adopté comme modèle-guide devant servir à tracer des portraits de la santé de la communauté à travers le temps. Nous avons ainsi l'intention d'utiliser les paramétrés de Cité en Santé qu'ont développé Hancock et Duhl pour:

lo Tracer un portrait de la santé passée de la communauté en utilisant la somme impressionnante de données historiques tirées des archives (surtout celles de la Compagnie de la Baie d'Hudson et des Oblats) ;

2o Faire le bilan de santé actuelle à l'aide de méthodes quantitatives et qualitatives;

3o Projeter l'état de santé future de la communauté, selon diverses hypothèses de modes d'organisation (dont la réserve classique) en consultant des experts (méthode Delphi). Nous allons utiliser la référence à d'autres communautés autochtones réelles pour nous assurer du réalisme de ces projections.

Il est à noter que l'exercice ne consiste pas seulement en une recherche. Nous avons voulu qu'il s'insère dans une démarche éducative et participative de la communauté. Ainsi nous avons prévu d'impliquer étroitement certains membres de la communauté dans la recherche des informations, particulièrement qualitatives, nécessaires à la confection des portraits qui seront les résultats de l'étude (ex: interviews des Sages pour retracer la culture traditionnelle).

Ainsi nous accordons une attention particulière aux paramètres suivants:

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lo L'environnement physique Critique non seulement peur ce qui est de la salubrité de l'eau et du logement, de l'élimination des déchets et de la sécurité des voies d'accès, mais surtout pour la survie d'un mode de vie ou l'alimentation repose encore beaucoup sur la pêche et la chasse.

2o La viabilité de leur écosystème Réfère beaucoup à l'équilibre des systèmes biologiques de la faune et de la flore, mais aussi à l'harmonie spirituelle entre les systèmes vivants qui compte pour beaucoup dans les cultures autochtones.

3o Force de la communauté Comment se manifestent les cercles vicieux de 1 ' exploitation et de dépendance à l'intérieur et à l'extérieur de la communauté, la perte d'intégrité communautaire (clans, conseil de Bande) , la détérioration de l'unité familiale (enfants au pensionnat), etc...?

4 0 Participation et contrôle De quels pouvoirs réels dispose la communauté (Conseil de Bande) ? Quelles sont les "conpétences" dont elle dispose (ou qui lui sont nécessaires) pour prendre son futur en main dans un environnement socio-politique où les règles du jeu ne lui appartiennent pas?

5o Besoins essentiels Quelles réponses la canmunauté trouve-t-elle (et se donne-t-elle? ) à ses besoins de logement, de nourriture, de travail, de revenu, etc...

60 Accès à la variété Quels contacts la œrnmunauté a-t-elle (et peut-elle avoir?) avec les autres communautés autochtones et les communautés blanches, qui lui permettront d'enrichir ses capacités de se donner de la santé? Accès à une éducation appropriée?

7o Economie Dans quels secteurs traditionnels et non-traditionnels la communauté a-t-elle pu et pourrait-elle disposer d'une économie saine, génératrice de prospérité, d'estime de soi, de santé?

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Page 5

8° Histoire et culture Que reste-t-il de la culture traditionnelle? Quelle continuité historique peut être assurée? Comment peut-elle contribuer à la création d'un futur de santé pour la carnrnunauté?

9o Forme de la communauté Quelles sont les infrastructures physiques et organisâtionnel les qui permettront le retour et le développement de la santé de la communauté sans détruire une organisation de vie communautaire flexible (semi-nomadisme)?

lOo Services socio-sanitaires Quels sont les services socio-sanitaires les plus appropriés à la communauté? En quoi et comment peut-elle participer à leur mise en place et à leur maintien? Comment réduire les problèmes de dépendance chronique aux services actuels?

llo Niveau de santé des personnes Etat de santé physique, mentale et sociale des individus.

Nous devons, bien sûr, adapter considérablement les paramètres développés par Hancock et Mil pour tenir compte du contexte culturel et socio-économique de la Carnrnunauté du Grand Lac Victoria. Il en va de même des indicateurs (qualitatifs et quantitatifs), qui en découlent. Nous comptons ainsi mettre plus d'emphase sur les indicateurs qualitatifs.

Nous avons prévu un échéancier de 2 ans pour la réalisation du projet. Il est possible, cependant, qu'il faille plus de temps, le projet étant conçu comme une recherche-action et le contexte politique nous réservant presqu'à coup sûr des imprévus qui changeront le cours des événements. Mais la promotion de la santé est autant, sinon plus, un art qu'une science et d'autant plus complexe lorsque mis à la disposition d'une communauté dont la culture est étrangère au "promoteur" et dont les compétences sont à "ré-animer" ou, plus simplement, à bâtir.

Oiyslain Beaulé et Réal lacombe GB/RI/gl 04.05.87

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P i e r r e JOUBERT* , A n d r é e LABERGE, OSC CHUL, L i s e COTE, OSC S t - S a c r e m e n t , L o u i s e THERRIEN, DSC de 1 ' E n f a n t - J é s u s , S u r v e i l l a n c e de l a san t é à t r a v e r s l ' é v a l u a t i o n d e l ' o r g a n i s a t i o n e t de l ' u t i l i s a t i o n des s e r v i c e s : l ' e x p é r i e n c e d e s 3 DSC du Q u é b e c - m é t r o .

La s u r v e i l l a n c e de l ' é t a t de s a n t é de l a p o p u l a t i o n c o n s t i t u e une des r e s p o n s a b i l i t é s d ' u n d é p a r t e m e n t de s a n t é c o m m u n a u t a i r e . I l e x i s t e d i f f é r e n t e s f a ç o n s d ' a c t u a l i s e r c e t t e r e s p o n s a b i l i t é . L ' u n e d ' e l l e s c o n s i s t e â r e c o n n a î t r e l ' o r g a n i s a t i o n d e s s e r v i c e s de s a n t é comme un d é t e r m i n a n t de l a s a n t é e t à l a c o n s i d é r e r comme o b j e t d ' é t u de e t d ' a n a l y s e , o p é r a t i o n s à t r a v e r s l e s q u e l l e s i l e s t p o s s i b l e d ' é t a b l i r un " p r o g r a m m e " de s u r v e i l l a n c e de l a s a n t é . A i n s i , l o r s q u e des c o n d i t i o n s p a r t i c u l i è r e s s o n t p r é s e n t e s dans une p o p u l a t i o n sous d i v e r s e s f o r m e s , p a r m i l e s q u e l l e s on r e t r o u v e l a m o r t a l i t é , l a m o r b i d i -t é ou l ' i n c a p a c i t é , l e s p e r t e s d ' a u t o n o m i e , e l l e s s o n t s o u v e n t l e r e f l e t d e l a c u n e s du s y s t è m e de s o i n s ou des p rogrammes de s a n t é . Les p r o b l è m e s de s a n t é a i n s i i d e n t i f i é s a p p a r a i s s e n t comme des r é v é l a t e u r s ( " s e n t i n e l e v e n t s " ) p u i s q u ' i l s s i g n a l e n t des d é f i c i e n c e s t e l l e s q u ' e l -l e s a p p e l l e n t des c o r r e c t i o n s de l ' i n t é r i e u r du s y s t è m e , à p l u s ou m o i n s b r è v e é c h é a n c e , d a n s l e s e n s d ' u n m e i l l e u r a c c è s aux s e r v i c e s ( a c c e s s i b i l i t é , d i s p o n i b i l i t é , a d a p t a b i l i t é , a c c e p t a b i l i t é ) . Dans c e t t e p e r s p e c t i v e , l e s a c t i v i t é s d ' é v a l u a t i o n e t de s u r v e i l l a n c e se r a p p r o c h e n t l ' u n e de l ' a u t r e p u i s q u ' i l e s t n é c e s s a i r e de d é v e l o p p e r des i n d i c a t e u r s s e n s i b l e s p o u r se d o n n e r une b a s e d ' i n f o r m a t i o n s i g n i -f i c a t i v e ( l a s u r v e i l l a n c e ) e t que l ' i n f o r m a t i o n a i n s i g é n é r é e e s t im m é d i a t e m e n t u t i l e p o u r v é r i f i e r l ' a t t e i n t e des o b j e c t i f s d ' u n p r o g r a m me ou d ' u n e i n t e r v e n t i o n p l a n i f i é e ( l ' é v a l u a t i o n ) . C e t t e a p p r o c h e se r a p r é s e n t é e â t r a v e r s t r o i s d é m a r c h e s de r e c h e r c h e - a c t i o n a c t u e l l e ment en c o u r s dans t r o i s DSC du Q u é b e c - m é t r o .

• D é p a r t e m e n t de s a n t é c o m m u n a u t a i r e , CHUL, 2 0 5 0 b o u l « S t - C y r i 1 1 e o u e s t , S t e - F o y , Qc . G1V 2K8

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OBJET DE LA PRÉSENTATION

La survei 1 lance de la santé est une fonction de système. Elle

suppose une approche continue orientée vers une finalité prédéterminée, c'est-

à-dire l'état de santé de la population formulé en termes de grands problèmes

à solutionner ou d'état à préserver ou à améliorer (figure 1). Elle s'actuali-

se à travers quatre grandes opérations indissociables et dynamiques inscrites

dans le système de santé: l'opération de connaissance qui consiste à établir

le profil des populations et à identifier les problèmes de santé, celle de

contrôle qui consiste à utiliser ces connaissances pour mettre en place des

mesures de prévention et de protection de la santé, 1'intervention ou la

production de biens et de services nécessaires pour agir sur des problèmes

ou situations spécifiques et enfin 1'évaluation du système de santé et de l'at-

teinte d'objectifs, en termes de résultats tangibles sur l'état de santé.

De façon plus particulière il sera question ici de la contribution

de l'évaluation à la surveillance de l'organisation et de l'utilisation des

services de santé: l'évaluation, qui fournit des informations sur le processus

de production de biens et de services de santé et sur l'atteinte des objectifs

de santé, se définit comme une fonction de régulation (figure 3). Ces infor-

mations produites par 1'évaluation sont réintroduites dans le système au

niveau des opérations de connaissance, de contrôle et d'intervention de façon

à produire les effets souhaités sur l'état de santé. La figure 4 présente

le mouvement de régulation prévisible dans le système, c'est-à-dire la trans-

formation de l'information à des fins de surveillance.

Dans une perspective de surveillance, l'évaluation de l'organisa-

tion des services, en tant que déterminant de l'état de santé, est importante

lorsqu'on considère le type d'informations qu'elle peut produire (figure

5). Trois démarches d'évaluation impliquant les trois DSC du Québec Métro

sont présentées à titre d'illustration. De façon plus spécifique ces démar-

ches portent sur 1'uti1isat ion des ressources et des services en tant que

déterminant de 1'autonomie fonctionnelle des personnes âgées. Dans le con-

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- 2 -

texte actuel du vieillissement de la population, de 1'augmentation de la

prévalence des incapacités et du problème de l'engorgement des urgences et

des lits de courte durée, le choix de cet objet d'évaluation apparaît perti-

nent. La méthodologie partieu 1ière de chacune des realisations, le type

d'informations produites et leur contribution spécifique à la fonction de

surveillance de l'état de santé sont présentés dans les pages suivantes selon

le modèle de la figure 6.

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- 3 -

Figure 1

O B J E T D E L A S U R V E I L L A N C E :

I • E T A T O F S A N T E

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- 4 -

Figure 2

L A S U R V E I L L A N C E D E L ' É T A T D E S A N T É

U N E D Y N A M I Q U E D E S Y S T E M E

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Figure 3

O B J E T D E L ' É V A L U A T I O N

UN S Y S T È M E D' A C T I O N S REGROUPANT DES RESSOURCES HUMAINES, MATERIELLES ET FINANCIÈRES

( I N T R A N T S ) EN VUE DE PRODUIRE DES E X T R A N T S (BIENS, SERVICES, INFORMATIONS, ETC...) AYANT POUR CIBLE

DES U T I L I S A T E U R S (POPULATION, BÉNÉFICIAIRES, ETC...) PRÉ-DÉTERMINÉS DANS L£ BUT D'AFFECTER LEUR

É T A T (FINALITÉ).

INTRANTS PROCESSUS

i i i

» » EXTRAITS m EFFETS SUR L'ÉTAT

RÉGULATION

I cri i

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- 7 -

Figure 5

SURVEILLANCE ET EVALUATION

T

SURVEILLANCE

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- 8 -

Figure 6

CONTRIBUTION CE L'ËVAUiflTION DE L'ORGANISATION DES SERVICES A Lft SURVEILLANCE DE L'ÉTAT OE SANTE

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- 9 -

Exemple 1 : L'approche du cas-traceur

Cette démarche d'évaluation a comme objet de répondre à la question

suivante: "Dans notre système de soins actuel, comment utilisons-nous les ser-

vices de réadaptation pour les personnes âgées hospitalisées à la suite d'un

traumatisme majeur et quels sont les effets sur 1'autonomie fonctionnel le?"

La méthodologie du cas-traceur privilégiée pour ce projet a permis de dégager

un certain type d'informations, les "sentinels events", utiles pour des fins

de surveillance de l'organisation des soins en tant que déterminant de l'état

de santé (figure 7).

Le cas-traceur est une méthode qui consiste à utiliser un problème

de santé particulier pour décrire comment fonctionnent les éléments d'un système

de soins, pris comme un tout et non pas individuellement, et d'en déceler les

points forts et les points faibles (Ressner, 1973). De façon plus spécifique,

il s'agit de suivre et de décrire le cheminement et l'évolution d'un certain

nombre d'individus présentant un ou des problème(s) particulier(s) dans le

système de soins qui nous intéresse. Cette méthodologie repose sur le postulat

suivant: la façon dont le système traite une maladie particulière sera l'indica-

teur de la qualité générale des soins et de l'efficacité du système qui les

dispense. Ce postulat est vrai en autant que le choix du cas-traceur respecte

certains critères spécifiques à cette méthodologie (figure 8). Le problème

des fractures de la hanche a été retenu comme traceur pour ce projet d'évalua-

tion qui avait comme objectif de décrire l'utilisation (prescription et dispen-

sation) des services de réadaptation, de même que les effets à court terme

sur le système, sur le client et sur l'environnement (figure 9).

Certains résultats obtenus de cette étude nous informent de façon

plus particulière sur l'autonomie fonctionnelle des personnes âgées, ou sur

des facteurs de risques qui lui sont associés, et sont donc plus susceptibles

de contribuer à la surveillance de l'état de santé de cette population. Ces

informations seront utiles pour des fins de surveillance en autant qu'il est

possible de définir des "normes" qui nous permettent de comparer et de mesurer

l'écart entre une situation observée et celle souhaitée (ou normative). Ainsi,

à partir des données d'évaluation, i1 peut être possible de décrire (figure

10):

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- 10 -

- l'utilisation des services actuelle versus optimale et d'identifier ainsi des jours d'hospitalisation en CHSCD "évitables" de même que des séjours et des durées de séjour en réadaptation institution-nelle "évitables";

- les capacités fonctionnel les actuel les versus optimales, et de mesurer la perte de certaines capacités, des orientations en ressources d'héber-gement et des réhospitalisations "évitables".

Ces écarts à la norme constituent des "sentinels events" en ce sens

que ce sont des situations qui, lorsqu'elles apparaissent, permettent de

soupçonner un problème au niveau de l'organisation des soins. De façon plus

spécifique, les "sentinels events" sont des situations ou des conditions

évitables (référence à une norme), dont l'observation d'un seul cas soulève

immédiatement la question "Pourquoi?" et dont la cause se situe au niveau

de l'organisation des soins (possibilité d'intervention). Ces événements

doivent être facilement identifiables (observation régulière et fiable possi-

ble) pour être utiles à la surveillance de l'état de santé de la population

(figure 11).

Cette démarche d'évaluation a donc permis d'identifier des "sentinels

events" utiles pour la survei1 lance de certaines incapacités fonctionnel les

et de l'organisation des services de réadaptation en tant que déterminant

important de 1'autonomie fonctionnelle des personnes âgées hospitalisées

à la suite d'un traumatisme majeur, comparable à celui des fractures de la

hanche (postulat du cas-traceur).

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11 -

Figure 7

CONTRIBUTION CE L'ÉVALUATION DE L'ORGANISATION DES SERVICES ft Lft SURVEILLANCE DE L'ÉTAT DE SANTÉ

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- 1 2 -

Figure 8

UE CAS - TRACEUR

AMPLEUR DU PROBLÈME DE SANTE - Fréquence . Conséquences

i IDENTIFICATION DES CAS

. Localisation

. Diagnostic

i CONNAISSANCE DES TRAITEMENTS

. Précision

. Impact

i MOBILISATION DES RESSOURCES

. Variété

. Pertinence

i CONNAISSANCE DES FACTEURS

COfFONDANTS

POSTULAT: - LA FAÇON DONT l£ SYSTBC TRAITE IAE MALADIE X SERA L'IN-DICATEUR DE LA QUALITÉ GÉNÉRALE DES SOINS ET DE L'EFFI-CACITÉ DU SYTB€ QUI LES DISPENSE (Kessner 1973)

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Figure 9

"DANS NOTRE SYSTËC DE SOINS ACTUEL, COMMENT UTILISONS-NOUS L£S RESSOURCES DE RÉADAPTATION POUR UES CLIENTELES ÂGÉES DE 65 ANS ET PLUS ET QUELS SONT UES EFFETS A COURT TERME ?"

(INTRANTS)

CARACTÉRISTI-QUES SOCIÛ-

iiafs

(PROGRAM*)

UTILISATION DES RESSOURCES DE RÉADAPTATION

Qui ? Pour Qui ? Pourquoi ? Quand ? Quels ?

. Qui ?

. Quels ?

. Où ?

. Comment ?

. Quand ?

(EXTRANTS)

EFFETS SUR LÉ SYSTÈME: mobilisation des ressources

EFFETS SUR L£ CLIENT: l'autonafiie fonctionnelle

EFFETS SUR L'ENVIRONNEMENT le. fardeau familial

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PRODUCTION D'INFORMATION

DURÉE DU SÉJOUR EN CHSCD

RESSOURCES DE RÉADAPTA-TXQN UTIUSÉES

DURÉE DU SÉJOUR EN RÉA-DAPTATTON INSTITUTIONNELLE

MAINTIEN DES CAPACITÉS FONCTIONNELLES

RETOUR A DOMICILE -HÉBERGENENT

RÉHOSPITALISATIONS

"SENTINEL EVENTS"

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Figure 11

SURVEILLANCE DE L'AUTONOMIE FONCTIONNELLE

DES PERSONNES AGEES

1. AGE - HABITUDES DE VIE MALADIES

2. ORGANISATION DES SERVI-CES DE RÉADAPTATION

" SENTINEL EVENTS'1

1. DÉFICIENCES

• I 2. INCAPACITÉS

3. ENVIRONNEMENT PHYSIQUE ET SOCIAL

3. HANDICAP

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- 16 -

Exemple 2 : Le monitoring de l'implantation

Cette démarche s'intéresse au monitoring de 1'implantation d'une

ressource de soins visant à solutionner certains problèmes identifiés, au

niveau de l'organisation des services, et à améliorer ainsi l'état de santé

de la population. Les informations produites par cette évaluation permet-

tront de dégager des indicateurs d'accès aux services, utiles aux fins de

surveillance de l'état de santé (figure 12).

L'objectif du monitoring de l'implantation est de vérifier jusqu'à

quel point le programme implanté est conforme au programme planifié. Le

postulat sur lequel repose cette démarche évaluative est que le modèle d'or-

ganisation et le programme proposés sont des solutions adéquates pour répondre

à certains problèmes de santé identifiés chez une clientèle-cible. En ce

sens, les écarts à la "norme" (programme planifié) peuvent être des informa-

tions utiles dans une perspective de surveillance de l'état de santé (figure

13).

L'objet parti culier du monitoring dans cette étude est la mesure

de l'écart entre la ressource "hôpital de jour" telle que planifiée et celle

qui est effectivement implantée (figure 14). De façon plus spécifique, i 1

s'agit de décrire systématiquement le processus du cheminement des demandes

de services, de même que les biens et les services produits par cette ressour-

ce pour répondre à ces demandes (figure 15).

Les informations obtenues de cette évaluation permettront d'identi-

fier des indicateurs d'accès et de conformité de la ressource "hôpital de

jour". Les indicateurs d'accès sont importants parce qu'ils permettent de

décrire le degré d'ajustement entre les soins et services de santé et la

population visée. Les principales composantes de l'accès sont: la disponi-

bilité, l'accessibilité, 1'adaptabi1ité, l'acceptabi1i té et la capacité de

payer. Les indicateurs de conformité (ou la mesure des écarts) entre le

programme planifié et implanté et les indicateurs d'accès (ou de la relation

entre les clients et la ressource) sont des informations utiles dans une

perspective de surveillance, si T o n considère que le programme planifié

est le plus approprié pour améliorer l'état de santé des populations visées

(figure 16).

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- 17 -

Figure 12

CONTRIBUTION DE L'EVALUATION CE L'ORGANISATION CES SERVICES A LFT

SURVEILLANCE DE L'ÉTAT DE SANTE

PRODUCTION D'INFORMATION :

Indicateurs d'accès

SURVEILLANCE 0 6

L'ETAT ΠSANTE"

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Figure 998

M O D E L E D ' I M P L A N T A T I O N

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- 19 -

Figure 14

O B J E T DU M O N I T O R I N G

É C A R T

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Figure 1000

MONITORING DE I 'IMPLANTATION

Intrants Prooranme Hflpltal de Jnur

Clientèle

caractéristiques

type de problèmes

niveau d'autono-mie fonctionnelle

Ressources

types offerts

Cheminement de la demande

Clientèle Organisation et dispensation des services

Délai d'accès à la ressource

Ressources utilisées

Durée de séjour

Délai d'accès au service approprié

Retour à domicile

Soins et servi-ces produits

Accessibilité aux services

Délai d'accès aux services

Disponibilité du service

Complémentarité des ressources

Continuité des services

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Figure 1001

C ft D R E D E S U R V E I L L A N C E

POPULATION

CLIENTELE VISEE

CLIENTELE UTILISATRICE

RESSOURCE

HOPITAL DE JOUR PLANIFIÉ

HOPITAL DE OOUR IMPLANTÉ

V> INDICATEURS DE CONFORMITÉ t t

- INTRA-ÉTABLISSEMENT - INTER-ÉTABLISSEMENT

i ro

INDICATEURS D'ACCES

t É L É M E N T S D E S U R V E I L L A N C E

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- 22 -

Exemple 3 : Le monitoring de la clientèle

Cette démarche d'évaluation s'intéresse au monitoring de la clien-

tèle. Il s'agit de vérifier si le mouvement vers l'amélioration de l'état

de santé et vers 1 'adéquation des besoins et des ressources se poursuit

a plus long terme, pour les clientèles qui ont bénéficié de certains soins

et services de santé. Les informations obtenues de cette évaluation sont

directement utiles à des fins de surveillance de l'organisation des services

et de l'état de santé (figure 17).

Les clientèles étudiées dans ce projet sont celles qui ont été

admises dans un programme de réadaptation en moyen séjour. Pour les fins

de l'évaluation, le monitoring de la clientèle débute dès 11 admission au

moyen séjour. Cependant, dans une perspective de surveillance, les informa-

tions obtenues auprès des bénéficiaires après leur séjour dans le programme

sont les plus pertinentes (figure 18).

C'est par 1'identification d'indicateurs de 1'adéquation des be-

soins et des ressources que s'exercera la fonction de survei1 lance dans

cette démarche évaluative. L'adéquation des besoins et des ressources est

ici estimée en comparant les capacités fonctionnel les des personnes âgées

qui ont bénéficié du programme de réadaptation, les capacités de mobilisation

des ressources d'aide ou de soins nécessaires et les capacités d'adaptation

du système formé par l'individu et son milieu. Les écarts, ou l'inadéquation

des besoins et des ressources, seront des indicateurs de lacunes dans le

système de soins, au niveau du processus de prise en charge à plus long

terme de certains problèmes. C'est en ce sens qu'ils seront utiles à la

survei1 lance de l'organisation des services et de ses effets sur l'état

de santé de la population (figure 19).

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- 23 -

Figure 17

CONTRIBUTION DE L'EVALUATION CE L'ORGANISATION DES SERVICES A LFT

SURVEILLANCE DE L'ETAT DE SANTE

ÉVALUATION

ORGANISATION

DES SERVICES ÉTAT DE SANTÉ

i i i r

i «

« T UTILISATION

DES RESSOURCES AUTONOMIE FONCTIONNELLE DES PERSONNES AGEES

MzTHOOOLOGIE: Monitoring de clientèle

PRODUCTION D'INFORMATION : Adéquation Besoins - Ressoirees

SURVEILLANCE DE

"L'ÉTAT DE SANTÉ"

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- 24 -

Figure 18

PRINCIPALES ETAPES DU CHEMINEMENT D'UN BBCFICIAIRE

DANS UN PROGRAMME BE READAPTATION (MOYEN SEJOUR)

TEMPS 1 EVALUATION OU BÉNÉFICIAIRE EWNS LES

15 PREMIERS JOURS SUIVANT L'ADMISSION

TEMPS 2

I

i ORIENTATION DU BÉNÉFICIAIRE

- PRÉPARATION À LA RÉINSERTION DANS LE MILIEU DE VIE LE PUIS ADÉQUAT

TEMPS 5 DÉPART DU BÉNÉFICIAIRE

DOMICILE OU MILIEU COMPARABLE

HÉBERGB-ENT

i

TEMPS T SUIVI POST-INTERVENTION

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Figure 1005

NIVEAUX DE SURVFTII ANTT DE L'ETAT DE SANTE

CARACTFRISTIQUES DES RESSOURCES:

•DISPONIBILITÉ

•ACCESSIBILITÉ

•ADAPTABILITY

•ACCEPTABILITÉ

CQHPIEIEHTARITE

CONTINUITE \

CAPACITES DE MOBILISATION DES RESSOURCES

V

(WTFRTSTTQUFS SQCIQ-DEFLQ-

FIFTAPHTQIIFS FT SANITAIRES

CARACTERISTIQUES FONCTIONNELLES:

•ACTIVITÉS BE LA VIE QUOTIDIENS

•ACTIVITÉS DE LA VIE DOMESTIQUE

•MOBILITÉ

•COMJNICATION

•FONCTIONS MENTAUES

V

CAPACITES FONCTIONNELLES

V

<FFL/MTFM£TT«FS PHYSIQTES;

•BARRIÈRES ARCHITECTURALES

•DISPONIBILITÉ D'AIEE FONCRIOTTTLIE

CARAP-TFRISTIOUES SOCIALES:

•RÉSEAU CE SUPPORT SOCIAL

CAPACITES D'ADAPTATION INDIVIDU-MILIEU MILIEU-INDIVIDU

Y

r\j en

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- 26 -

Conclusion

Ces trois exemples montrent que, quels que soient le niveau et

le moment de l'évaluation, l'évaluation de l'organisation et de l'utilisation

des services de santé produit de 1'information directement utile pour des

fins de surveillance de l'état de santé. Ces informations sont aussi utiles

pour améliorer les interventions, les opérations de contrôle et les connais-

sances relatives à l'état de santé de la population. Il s'agit d'une perspec-

tive d'action qui permet d'introduire des mécanismes continus de rétroaction

et d'induire un nouveau mouvement de régulation (figure 20).

La fonction de survei1 lance de l'organisation des services, en

tant que déterminant de l'état de santé, nécessite cependant la production

d'indicateurs adaptés à chaque objet d'évaluation. La reconnaissance de

l'organisation des services comme déterminant de l'état de santé est relati-

vement récente et les indicateurs utiles pour en survei11er l'évolution

et les effets sont peu développés. La norme retenue, les objectifs à attein-

dre et les effets attendus de l'organisation des services sont à définir

pour chaque objet à l'étude.

Le cumul d'expériences spécifiques de survei11ance, à travers

1'évaluation de 1'organisation des services, pourra contribuer à définir

des indicateurs et des conditions-types, susceptibles d'influencer 1'état

de santé dans un sens ou dans un autre, et de mettre en place un cadre géné-

ral de survei1 lance de ce déterminant qu'est 1'organi sat ion des services

de santé.

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27

Figure 20

L A S U R V E I L L A N C E D E L ' É T A T 0 E S A N T £

U N E F O N C T I O N D E R É G U L A T I O N

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Un b r e f b i l a n d e s a c t i v i t é s de s u r v e i l l a n c e

d e l ' é t a t d e s a n t é aux C e n t e r f o r D i s e a s e

C o n t r o l (CDC) a i n s i q u ' a u C e n t e r f o r

E n v i r o n m e n t a l H e a l t h ( C E H ) ;

A t l a n t a ; USA

P a r

P i e r r e G o s s e l i n

DSC R i m o u s k i

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1 .

Le CDC vient de réaliser pour la lière fois de son histoire (qui remonte

à 1946) une révision de ses systèmes de surveillance. Un plan global à

ce sujet a été publié il y a quelques mois.

Le CDC compte 98 systèmes de surveillance dont 58 portent sur les mala-

dies infectieuses aiguës. Ce nombre élevé s'explique par l'approche du

CDC qui se concentre sur une maladie (ou problème de santé) par système

de surveillance. Ainsi la gonorhée fait l'objet d'un système, etc.

Sur les 40 restants, la plupart sont orientés vers la surveillance des

objectifs de santé de la nation pour 1990 (déterminés en 1980). Il y a

43 maladies qui font l'objet d'objectifs, et le CDC est responsable de

leur surveillance. Jusqu'ici 31 de ces événements sont surveillés, et

l'on développe 9 autres systèmes pour compléter le portrait.

Les USA ne possèdent pas de systèmes centralisés de collecte des don-

nées comme c'est le cas au Québec et au Canada. La plupart de ces

systèmes sont donc basés sur des échantillons à provenance d'états ou

d'hôpitaux disséminés aux USA. La plupart de ces échantillons ne sont

pas représentatifs, mais certains sont très importants (par ex.: sur

les malformations congénitales) et peuvent donner des estimés de la

situation américaine générale. Seules les données de mortalité sont

uniformément collectées pour les USA au complet.

Les priorités du CDC pour l'établissement de systèmes de surveillance

porteront ces prochaines années sur les problèmes de santé reliés à

- la pollution atmosphérique;

- le chlamydia;

- les sols contaminés;

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2.

- la santé dentaire;

- le diabète;

- l'accessibilité non-contrôlée à des produits toxiques;

- les maladies chroniques à période de latence courte reliées à des

produits toxiques environnementaux;

- les risques à la santé dans les résidences (surtout accidentels);

- l'hémophilus influezae;

- les maladies neurologiques d'origine environnementale;

- les problèmes psychologiques en milieu de travail (et le stress);

- les maladies reliées aux milieux de travail (pneumoconioses, mé-

taux lourds et dermatoses).

Ces dernières priorités laissent voir que la santé environnementale va

connaître des développements importants en termes de surveillance ces

prochaines années. Les sujets retenus ressemblent à s'y méprendre à

ceux qui font l'objet de notre intérêt au Québec et au Canada. Le CDC

prévoit aussi évaluer tous ses systèmes sur une période de 3 ans et de

faire les ajustements qui s'imposent. Ce travail commence à peine.

Santé environnementale

Le Center for Environmental Health du CDC se concentre sur le contrôle

des maladies chroniques et le contrôle des traumatismes. Il compte 5

divisions

- anomalies congénitales et troubles de croissance;

- effets de santé des contaminants environnementaux;

- contrôle et épidémiologie des traumas;

- contrôle des maladies chroniques;

- laboratoires.

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3.

Parmi les systèmes de surveillance de ce centre, nous citerons les

particularités intéressantes ou les projets à venir qui nous semblent

pertinents.

1) Anomalies congénitales et troubles du développement

Systèmes (National: 750 000 naissances et

150 anomalies)

(Atlanta : plus en détail).

retard mental Note: les sujets

Objets paralysie cérébrale j ^ u ï r l g e prioritaires de cécité de 10 ans surveillance

surdité

épilepsie

Surveillance des anomalies structurelles, biochimiques et géné-

tiques (Atlanta).

Prévoit couplage des petits poids de naissance et troubles de

développement avec des bases de données environnementales.

2) Substances toxiques et effets de santé

Mise sur pied d'une base de données utilisant les rapports des coroners

dans 2 états (Californie et Caroline du Nord) pour détecter intoxica-

tions, exposition aux polluants et accidents.

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4.

3) Maladies chroniques

Examen des causes multiples de décès (6 causes) sur les certificats

de décès pour une dizaine d'années. Préliminaire. Plus de 20 millions

de décès x 6 causes potentielles (diagnostics médicaux).

4) Traumatismes

Le projet de base de données des coroners inclut aussi les blessures

par trauma dans sa conception.

Par ailleurs, le CEH planifie une amélioration des systèmes du NEISS

(National Electronic Injury Surveillance System) qui utilise 64 salles

d'urgence d'hôpitaux pour surveiller tous types de traumatismes plutôt

que seulement ceux reliés aux produits de consommation et aux accidents

de travail. Un projet similaire qui approfondirait davantage chacun

des cas serait mis sur pied à Atlanta.

La cartographie des données disponibles, au niveau des comtés, sera

disponible sous peu pour les USA (un peu comme le travail de R.

Pampalon en 1981). Le NEISS est similaire au système de Consommation

et Corporations Canada (RtBAC) qui utilise 5 salles urgence (donc 1 au

Québec: Hôp-Mtl pour enfants) et se concentre sur enfants.

Signalons enfin une approche intéressante pour la surveillance des

traumatismes, soit l'établissement récent de systèmes de petite enver-

gure pour des problèmes spécifiques, sur la violence interpersonnelle

et les traumatismes accidentels, chez des populations plus à risque.

Trois réserves indiennes et 2 comtés de la Floride à moyenne d'âge

élevée font ainsi l'objet de déclarations et d'analyse.

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'JhHVElLLANCE EiM BMNTE LNV1 KOMraEHEN

J. U. i'-lér anger hbc chef, secti on chimie i nor y a m que direction de l'hygiène du milieu santé et bien-etre social C a n a d a

t .e (ru ni stère de i a santé et du bi en-être scc i al

comprend huit programmes. Sept de ces huit p r o g r a m m e s

correspondent ô. des directions générales di ftârentes tei s

que? services et promotion de la santé, services soci au;- 5

services médieaux , protection de la santé, sécur i té au

r evenu, candi 11 an physique et sport amateur et le bureau «js «

goi'.vsr nsffient du Canada pour les XVes jeu;', olympiques

d'hiver - Les études de surveillance en santé

en v i r onnement al e effectuées au sein du ministère ont ét4?

t a i tes par la di recti on générai e de i a protect i o n de la

santé et des services médieaux -

SERVICES MEDICAUX, DIRËCi I UN GENE?RttLE

Un pr o locale d entente ex i ste entre er > v i ronnemen t

Canatia, affaires indiennes e t du nord et santé et b i en--e\.r

social Canada sur les questions touchant 1 'hygiène d u mi i i e - «

d a n s l e s réserves e t les territoires du nord. Ce comité

± assur e que 1 a quaiité d e 1 'envifonnement d e s r é s e r v e s e<

t e r r i toi r es est d Line quai lté compar ab 1 e a u u aufcr es r eg > en i s

du Canada.

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i-es progra<m«es des ser vj ces médicaux sont n o m b r e u x Le i s

que: i ^chanti 1i onnaçe de i eau potable dans les réser /e^ et

les territoires du nord, vérification des systèmes de

trai ternent des eaux potables, des systèmes d égouts et des

dépotoirs. On fait -aussi regul îÈrement des inspections pour

déterminer si i 'envirunnement est contaminé par des aqen ts

churu ques on, bioiogi que s. Un vér i -f i e aussi i eau pur i e -t

les aliments servis sur les trains, les bateau;; et I

avions etc,..

PROTECTION DE LA SANTE, DIRECTION SENfclKALE

La dir ecti on générale de la protectiot t de 1 a santé a

piusi eurs pr o g r a m i n e s qui ont pour but de prot èqer i es

canadiens contre 1 es risques qui pourr ai ent contrxbuer à t a

mai adie ou au décès prématuré.

1 —! aboratoire de 1 utte contre 1 a maladie.

Ce 1 aDoratoire fournit des services de référence en

chimie microbioiogique et clinique et effectue des études

ép i démi ûiogi que s - Par exemp le, i es données d une étude

nati un ai e sur 1 es -f i h res d ami ante dans 1 eau pot ab i e a» t

Canada t complétée par la direction de 1 'hygiène du nu Ji eu, a

servi ue base pour ef -f ectuer une étude épi dérni ol agi cue. 1 » a

é t é conclut que 1 a présence de telles traces de f i b r e s

d ' ami art te dans i eau potable ne présentait pas de ri suue auu

consommateur s.

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2 -Dir eccion des allraents.

La mt ssion pr emière de cette directi on est oe porter

les denrées canadiennes à un niveau élevé de salubrité au

moven d un programme de recherche et d'éval uati on « et

d établir des lignes directrices et des règlements.

Au cours des arn iées cette dir ect i on a et-fee tué pl usi eur s

études u».? recherche en santé environnementaie. Des

échant» î i ons de lait maternel, d aliments pour entant s et de

tissus ad i poseur ont été analysés pour di f -fér en t s produits

«.: h i ni i que s i nor g an i ques et organiques. La méthode >; d i è t e

totale" a été dèvel oppée pour -f ai re une est i mat i on de

1 absorption de produits chimiques (pestici des * é1èments

traces, dioiiines etc.-.) due à la consommation quotidienne

d une quant i té moyenne d all ment s par le cariadi en t ypi que.

D après les données de statistiques Canada sur I achat des

aliments, on peut cal culer Ie montant quotidien de chaque

denrée consommée au Canada, et en di visant par i a

pupulation, on peut obtenir 1 a consommâtion moyenne pour

chaque aliment. Au début cette "diète totale" était composée

de 12 groupes (produits laitiers, viandes, céréales,

etc..,). tn utilisant les données de statistiques canada,

on ne tenait pas compte de pertes d aliments, de variation?

saxsonieres et de ia distribution des aliments danc

différentes r ég ? uns géographiques et socio-économiques * l a

"d i ete tot a le" a évo1ué et comprend maintenant 1x2 composés,

el. 1 échantillonnage se f ai t pendant i été et 1 hiver uans

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cinq régions du Canada. La composition de cette diète est

m a m t e n a n t déterminée par des études effectuées par

nutri11on Canada sur 1 a consommâtion d'ail ments pat i e

canadi en moyen -

3 -LU recti on de i hygiène du milieu

Il y a aussi plusieurs champs d activités au sein de i

direction de 1 hygiène du milieu: 1 eau potable, critères

environnementaux, toxicologie, pesticides^ les pluies

acides, etc-.- Cette direction a pour mandat de déceler ,

d évaluer et d atténuer les risques pour la santé liés â

l'environnement, aux produits de consommation et aux

instruments médieaux _

3 ia)-Eau pot ab1e

La di recti or» de 1 hygi ène du m i i i e i t dét i ent 1 e

s e c r é t a r i a t du comité fédéral - p r o v i n cial sur 1 eau pot ab i e

et fait présentement une révisi on des r ecommandations pour

la qualité de 1 eau potable au Canada et 1 élabor atuon de

c r i t ê r e s envi ronnementaux nouveaux ou existants. On et f ect ne

des r e c h e r c h e s en vue de détermi n e r 1 a nature et la auan 11té

de c o r i t a r n i n a n t E dans 1 eau potable , les méthodes à employer

pour réduire ces c o n c e n t r a t i o n s , et des enquêtes

stati s t i q u e s , tox i cologxques et épidémi ologiques relatives à

1 a quai i té de i eau.

Confine exemples de projets de recherches effectués par

la direction de i hygiène du milieu, des études nationales

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ont été effectuées sur I es ni veaux de radioactivité.

d éi ements traces, de fibres d ami ante et de composés

organiques tels pesticides et haiornethanes. Des études ont

aussi été ef feetuées sur i a quai lté microbiaioqi que de i eau

potab i e et de loisir, et sur i a consommâti on de i eau du

robinet au Canada.

3(b) -Critères environnementaux.

Ce projet a pour objectif à long terme i 'identification

et 1 évaluation des contaminants dans 1'environnement,

i évaination du risque et la réduction de i exposition poiu

l g canadien moyen. Ceci est accomp l i par la rédac 12 era de

tox1-dossi ers ( par ex empi e sur 1e méthy1 cyc i opent adiényI

manganèse tricarbonyle MM I qui est proposé comme additif à

1 essence pour remplacer le plomb ) et i évaluation de

produi ts chi mi ques nouveaux et ex 1 Etants.

3(c > — Ioxicoi og1e

Ce programme englobe la recherche tox1 coiog1 que qu1

comprenû 1 étude des effets toniques de diverses substances

ci - t m? ques quant â i eur s pourvoi rs car ci nogène , mutagens et

tératogène. La méthode elassique consiste à determiner 1 a

dose ma::iiïiaie d un produit chimique qui ne cause pas o et^ei

toxique sur une espèce animale appropriée. Cette valeur est

e n s m te extrapolée «à i 'homme avec 1 application c lus tacteiu

de sécurité pour déterminer la dose quotidienne adiiussiaie.

Les facteurs de sécurité varient habituel lement entre c n.l.

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e t m i l l e s e l o n l a q u a n t i t é e t l a q u a l i t é d e s d o n n é e s

r e c u s i 1 1 i e s -

3 S d ) ~ P 1 u i e s a c i d e s

Le transport des polluants atmosphériques à longues

distances a été un sujet de recherche depuis quelques

années. A 1ong t e r m e , on veut évaluer le risque posé

à la santé h u m a i n e par une e x p o s i t i o n directe des gaz ou

par1 1cul e s ac i d e s sur 1 e s v o i e s r e s p i r a t o i r e s ou par I ettot

indirect des piuies acides sur la qualité de 1 eau potable.

Ori a e f f e c t u é d e s é t u d e s de f on e t i on s r e s p i r atoi r es

chez d e j e u n e s è c o l i e r s d a n s p i u s i e u r s r é g i a n s au C a n a d a et

a u s s i c h e z d e j e u n e s a s m a t h i q u e s d u r a n t d e s camps de

v a c a n c e s d ' é t é . L a t e n e u r en métaux t e l s l e p l o m b , c u i v r e,

c a d m i u m e t z i n c a é t é d é t e r m i n é e d a n s 1 e a u de sur -t-ace ue

r ég i on s d e vi 1 1 é g i a t u r e a-f-fec t é e s par- 1 e s p i ui es ac i des» un

a aussi e s s a y é de d é v e l o p p e r un m o d è l e pour prédire i et ret

des pluies acides s u r 1 a quaii t é ae î eau potable et

s p é c i i i l entent c h e z l e s u s a g e r s de p u i t s ayant une protùiKîeui

i n t é r i eu.r e <à 15 mètr e s . Une enquête national e est ei » co» u- s

p o u r dèter mi n e r l e n o m b r e d e p e r s o n n e s c o n s o m m a n t : «au

do tels puits et aussi pour i d e n t 5 n e r et définir les

{ éqi on s comptant le pi us grand nombre d usager s. Cet Le

d o c u m e n t a t i o n nous p e r m e t t r a d ' e f f e c t u e r des études pour

q u a n t i f i e r le risque de 1 effet indirect des pluies a c ices

pour 1 a sari té humai ne-

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i\c I 1VI YES FEDERALES—F'RQV INC I ALES

La direction de l'hygiène du milieu parrante le c u i h é

consul tatif fédéral-provincial de 1 hygiène du mi 1ieu et du

traval 1 T et en fourni t le secrétariat. Ce comité cunseii.Ae

les ministres et sous-mi m str es de la santé sur toutes ies

questions touchant 1 hygiène du milieu et du travail Leiies

ques la contami nati on des al i merits, de î atmosphère, de

£ eau et du soi par des polluants physiques, chimiques,

r adioactif s, etc..., ainsi que 1 es méthodes de traitemen t

des ordures, 1 es nouveaux produits chimiques i ies

innovations opér at i onnel i es etc... Ce comité e-Hectue s on

travail par 1'entremise des sous—comités ou groupes je

travail qui suivent: le sous-comité sur 1 eau potable ? i s

sous-comité sur 1 a sur vei11 ance radi ologique % is suus- lo im l:

des produits alimentaires et des inspecteurs de produite

alimentaires, le groupe de travail sur la dés : ; ;t u-r L i o. :

eaux usée s, le groupe de travai1 sur i es eaux go ici-^r - »

1 s- groupe de travai 1 sur la quai \ té de 1 air i 1î-

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P o u r u n e e x t e n s i o n d e s s y s t è m e s

d e s u r v e i l l a n c e e n s a n t é e n v i r o n n e m e n t a l e au Québec

Par

Robert Pampalon

Etudes socio-sanitaires

Ministère de la Santé et des Services sociaux

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1 .

Depuis 4 années le MSSS a développé un "système permanent de surveil-

lance spatio-temporelle de l'état de santé" dont l'objectif est de

mettre en évidence les écarts et les évolutions significatives dans

l'état de santé des populations des territoires de CLSC, DSC et CRSSS

du Québec.

Dans sa première phase, le système comptait produire des données de

décès puis s'engager, par la suite, dans la production de données

de morbidité, (hospitalisations, incapacités...) et de statistiques

sur les déterminants de l'état de santé. C'est dans ce cadre qu'un

comité fut réuni pour dégager les principaux indicateurs capables de

décrire les facteurs psychosociaux reliés à la santé. C'est aussi

dans ce contexte qu'on a envisagé d'introduire sur le système des

données sur l'environnement physique, notamment sur la qualité de

l'eau et de l'air au Québec.

Des discussions se sont ainsi engagées en ce sens avec le ministère de

l'Environnement du Québec (MENVIQ) et une première rencontre explora-

toire a eu lieu tout récemment entre les personnes concernées du MSSS

et du MENVIQ.

Lors de cette rencontre, il fut explicitement signifié que l'échanqe

de données ou d'information entre les deux ministères devrait nor-

malement s'inscrire à l'intérieur des balises tracées par le "pro-

tocole de collaboration" entre ces ministères. Le projet d'un tel

protocole fut annoncé officiellement en novembre dernier et l'on

prévoit, d'après les informations obtenues, une entente pour bien-

tôt.

Ce projet de protocole fixe ainsi un cadre politique favorable à

l'échange de données et d'information en même temps qu'il précise

les domaines prioritaires et les modalités d'échange. Ces domaines

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2.

sont les eaux de consommation et de baignade, les déchets dangereux,

la qualité de l'air, les pesticides, etc., et prévoient l'échange de

données, d'études... comme objet de collaboration.

Lors de la première rencontre, nous avons pu ainsi préciser les points

suivants:

1 - Principes

- ouverture pour une diffusion large des informations et données

disponibles.

On souhaiterait cependant que les données diffusées soient des données

complètes (séries représentatives) et puissent être accompagnées d'une

documentation et d'une brève analyse faite par les personnes responsa-

bles des données concernées.

- début avec un premier secteur qui pourrait être l'eau potable,

dans ses dimensions bactériologique et physico-chimique.

2 - Modalités:

- formation d'un petit groupe de travail constitué de représentants

des deux ministères et de leur réseau.

Le mandat de ce groupe serait d'explorer le contenu (les paramètres) et

les mécanismes de transmission de données ou de l'information.

De façon relativement réaliste, on peut penser qu'au cours du printemps 87

l'entente de collaboration pourrait être conclue entre les 2 ministères

et qu'en cette période pourrait aussi être formé le petit groupe de tra-

vail sur un premier sujet de collaboration.

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3.

Néanmoins, même si ces échanges devaient avoir lieu, leur impact sur la

surveillance en santé environnementale resterait limité. Le domaine de

la santé environnementale pose en effet des défis beaucoup plus larges,

que ce soit par la difficulté d'appréhender les effets de l'environnement

sur la santé que par l'étendue et la diversité des risques environnemen-

taux.

Les défis me paraissent de trois ordres:

1 - La recherche d'indicateurs sensiDles:

Traditionnellement, la surveillance en santé environnementale a retenu

la mortalité comme indicateurs d'effet sur la santé: indicateur peu

sensible, nécessitant la présence de contamination ou de pollution

intense de l'environnement.

Dans le domaine des effets sur les maladies chroniques, il importe de

considérer l'emploi de statistiques de morbidité, celle du registre

des tumeurs, par exemple, ou celles sur les anomalies congénitales

dont l'existence pourrait être mieux connue par la déclaration de ces

anomalies sur les certificats de naissance.

Dans le domaine des effets aigus (intoxications, infections) une meil-

leure connaissance de la situation pourrait être obtenue par un renfor-

cement de l'obligation de déclarer les maladies et intoxications pour-

tant déjà à déclaration obligatoire. L'utilisation de réseaux de

"sentinelles" et l'exploitation des dossiers de cliniques médicales,

de salles d'uregence... pourraient aussi s'avérer pertinentes. Comme

elles le seraient également pour l'étude des maladies chroniques re-

liées à l'environnement.

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4.

2 - Le développement de systèmes ponctuels:

Si les systèmes de surveillance généraux, nationaux,restent peu sensibles

à la diversité des conditions environnementales, il importe de "cibler"

un peu plus la surveillance et, pour ce faire, porter une plus grande

attention aux risques ponctuels présents au plan local.

Ainsi peut-il être utile de situer localement les sources ou les risques

pour la santé présentsdans l'environnement: une industrie polluante,

une zone de fort épandage de pesticides... de documenter leurs effets

possibles sur la santé pour finalement observer, surveiller, autour

de ces sources le comportement de certains indicateurs de santé: indi-

cateurs sensibles, pouvant être recueillis localement à partir des

sources d'informations disponibles.

3 - L'information à la population:

Si tous souhaitent une meilleure sensibilisation de la population aux

questions de santé environnementale, il importe de "déprofessionnaliser"

les données et l'information en cette matière. A cette fin, des outils

concrets peuvent être développés au plan local: chroniques dans les

hebdos, contacts avec les groupes intéressés du territoire... L'enjeu

est ici de taille puisqu'il nous interroge sur le rôle que peut jouer

la population à l'intérieur d'un système de surveillance en santé envi-

ronnementale.

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NOTES POUR UNE PRÉSENTATION DE NORMAND TREMPE

COLLOOUE SUR LA CONNAISSANCE ET LA SURVEILLANCE

DE L'ÉTAT DE SANTE' DE LA POPULATION

DIVISION DE LA SANTÉ COMMUNAUTAIRE

ASSOCIATION DES HÔPITAUX DU OUÉBEC

LE 19 MARS 1087

HÔTEL LOEWS LE CONCORDE Â OUÉBEC

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LES SYSTÈMES D'INFORMATION AU MINISTÈRE DE L'ENVIRONNEMENT

1 - Historique du ministère de l'Environnement

- 1971: Hygiène du milieu du ministère de la Santé (unité sa-nitaire, déchets solides, assainissement de l'air, ra-dioprotection, contrôle de l'eau potable...) et Régie des eaux du ministère des Affaires municipales (aque-ducs et égouts, assainissement) sont fusionnés pour former les Services de protection de l'environnement.

• 1972: Adoption de la Loi sur la protection de l'environne-ment.

- 1979: La Direction générale des eaux du ministère des Ri-chesses naturelles et les Services de protection de l'environnement sont fusionnés pour former le ministè-re de 11 Environnement.

- Plus de la moitié des systèmes d'information existants pro-viennent de l'un ou l'autre des organismes à l'origine du Mi-nistère. Ils ont donc été conçus dans un contexte différent et pour répondre à d'autres besoins que ceux définis par la mission du ministère de l'Environnement actuel.

2 - Systèmes d'information existants

On trouvera ci-dessous une brève description des principaux systèmes d'information comportant des banques de données suscepti-bles d'intéresser des intervenants en santé humaine:

- Eau potable:

Système développé en 1973 pour compiler les résultats du con-trôle des aqueducs. Les principaux paramètres utilisés sont la bactériologie (coli totaux et coli fécaux) et un grand nombre de paramètres physico-chimiques, dont ceux prévus au règlement sur l'eau potable plus certains paramètres d'ordre esthétique (cuivre, fer, manganèse, maqnésium, sodium, potas-sium, couleur, dureté)...

Un nouveau système est en développement en conformité avec le règlement sur l'eau potable.

. . . 2

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-2-

- Banque sur la qualité du milieu aquatique

Cette banque regroupe les données recueillies par environ 400 stations d'échantillonnage réparties sur le territoire du Québec. On y retrouve des données remontant à 1967 jusqu'à aujourd'hui. Les principaux paramètres analysés sont des pa-ramètres physiques (température, conductivite...), physico-chimiques et bactériologiques.

- Banque piézométrique

Cette banque regroupe les données recueillies par 250 sta-tions piézométriques depuis 1982. Elle mesure essentielle-ment le niveau d'eau et le débit d'eau dans les cas où le piézomètre est jumelé à une station de pompage.

- Banque de données hydrogéologiques

Cette banque de données contient les rapports que les puisa-tiers doivent fournir au Ministère après chaque forage. Les données qu'on y retrouve remontent à 1972, et contiennent des renseignements sur la statigraphie du sol, le niveau de l'eau et une appréciation du débit potentiel et de la qualité de 1'eau.

- Banque sur la qualité de l'atmosphère

Cette banque contient les données recueillies par environ 125 stations d'échantillonnage réparties principalement en milieu urbanisé sur l'ensemble du territoire du Ouébec. Ces données remontent à 1975, et même 1968 dans le cas de la C.U.M. En fonction des besoins, certaines stations ont été fermées et de nouvelles ont été installées, de sorte qu'au total environ 225 secteurs ont été échantillonnés au cours des derniers douze ans.

Les principaux paramètres mesurés sont les poussières en sus-pension, desquelles on isole occasionnellement certains mé-taux dont le plomb, les retombées de poussières, particuliè-rement sur le territoire de la C.U.M., l'anydrique sulfureux, le monoxyde de carbonne, l'ozone et les oxydes d'azote.

3

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- 3 -

- Banque climatologique

Cette banque contient les plus anciennes données du Ministère puisque certaines remontent même au siècle dernier. Aujour-d'hui, un réseau de 325 stations mesure principalement la température et les précipitations à différents endroits sur le territoire du Québec. Dans certains cas, le dearé d'enso-leillement est calculé et nous retrouvons éqalement une ap-préciation de 1'ennuaqement.

Plusieurs autres systèmes comportent des banques de données, soit sur la faune, la flore, les bassins hydrographiques, et autres données d'inventaire écologique.

3 - Plan directeur de la gestion de l'information

Le Ministère a entrepris l'été dernier la confection du plan directeur de ses systèmes d'information afin de favoriser l'inté-gration de ses données, faciliter la production de bilans environ-nementaux et améliorer l'accès et la circulation des données et de l'information à l'intérieur du Ministère. Les lignes directrices du plan directeur sont les suivantes:

- Séparer les données des systèmes;

- Créer de grandes banques de données sur le milieu environne-mental, les établissements, les intervenants et les sources de pollution;

- Une quarantaine de systèmes seront développés ou refondus au cours des cinq prochaines années, ce qui représente un inves-tissement total d'environ 14 millions de dollars. Par con-tre, les bénéfices directs peuvent être estimés à 40 millions de dollars récupérables au cours des dix prochaines années.

4

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-4-

4 - Conclusion

Les systèmes d'information qui ont été développés de façon ver-ticale, cloisonnée, pour répondre a des besoins locaux et spécifi-ques, seront refondus pour les rendre accessibles à tous les sec-teurs du Ministère, et éventuellement a des clientèles extérieures, selon des modalités à définir.

Déjà, le ministère de l'Environnement a innové en s'obliaeant dans la loi à tenir un registre, accessible au public, de toutes les demandes de permis, et autres autorisations, de même qu'en ren-dant disponible ses données sur les sources de pollution. Les sys-tèmes d'information en développement faciliteront et augmenteront cette ouverture du Ministère à ses données environnementales. Cet accès devra cependant se faire en conformité avec les lois en vi-gueur, dans le respect de la provenance des sources d'information et dans un souci d'objectivité scientifique. On devra particuliè-rement éviter le sensationnalisme et le risque de panique, et tenir compte de la complexité des problèmes environnementaux.

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L'ENQUETE SANTE QUEBEC:

UN INSTRUMENT DE MONITORING?

Aline Emond, Directeure Santé Québec

Présentation faite le 19 mars 1987 au colloque des DSC sur la connaissance et la surveillance de 1'état de santé de la population.

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L'ENQUETE DE SANTE: UN INSTRUMENT DE MONITORING?

Indicateurs choisis implicitement par les questionnaires

LA FONCTION MONITORING

La fonction monitoring ne peut être définie comme une fin en soi» mais plutôt comme un moyen d'enclencher et/ou de contrôler l'action. En implantant un système de monitoring, il est toujours nécessaire de focuser sur le but visé, de ne pas perdre de vue l'action en cause pour que les variables à monitorer soient les plus efficientes. Nous n'allons pas discuter de la définition des termes monitoring ou surveillance ni élaborer longuement sur les distinctions qui existent entre les deux. Retenons pour les fins de cet exposé que le monitoring est la fonction liée à la collecte et au traitement des données tandis que la surveillance est une notion qui englobe la première et qui est liée au processus d'analyse des données et au déclenchement d'actions conséquentes aux problèmes identifiés. Toutefois il faut que ces concepts soient définis avant de concevoir les moyens qui seront utilisés pour faire ce monitoring ou cette surveillance.

L'ENQUETE COMME INSTRUMENT DE MONITORING

En plus d'avoir une notion précise de la fonction dans laquelle s'inscrit l'enquête, des objectifs doivent être posés qui tiennent compte de la mission de l'organisme qui désire se servir de l'enquête comme instrument de monitoring et des problèmes de santé que l'on veut mettre sous surveillance par ce moyen. Ceci posé, une étude attentive des moyens à privilégier doit être faite afin de déterminer que c'est bien l'enquête de santé qui est la plus efficace: c'est-à-dire qui permet d'obtenir exactement les données pertinentes avec un minimum de ressources.

L'enquête Santé Québec est un moyen parmi d'autres pour obtenir des informations qui permettent de monitorer des objets de santé définis. Elle devrait donc s'inscrire, selon toute vraisemblance, dans le cadre d'un plan de surveillance établi de l'état de santé de la population.

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2.

QUI PEUT MONITORER QUOI AVEC L'ENQUETE SANTE QUEBEC?

QUI?

Le Ministère et les DSC se sont associés pour faire cette démarche. Les deux parties, tout en ayant des objectifs de Santé probablement fort semblables, ont pour l'enquête, des intérêts qui peuvent être divergents. En dehors du territoire intéressant pour chacun soit le DSC pour les uns et le Québec pour 1*autre, les objets de prédilection diffèrent. Par exemple le champ des conséquences des problèmes de santé intéresse plus le Ministère tandis que les déterminants sont plus visés par les DSC.

Le contexte de la démarche de monitoring proprement dite, varie d'un organisme à l'autre. Pour le Ministère, il s'agit plutôt d'une démarche de planification rationnelle qui se doit d'être appuyée sur des informations actuelles et pertinentes et dans un contexte hautement politique. Pour les DSC qui se définissent de plus en plus par et avec le mandat de surveillance, cette fonction devient une fin en soi ou à tout le moins une tâche importante à l'intérieur de ce mandat.

Donc les DSC et le Ministère sont ceux qui peuvent et veulent monitorer la santé des québécois à l'aide de cet instrument. Cependant cet instrument peut être utilisé par d'autres pour la même fonction dans la mesure où les objectifs poursuivis sont atteints par l'enquête ou une partie de l'enquête.

QUOI?

On ne peut monitorer ou observer que les objets prévus par 1'enquête. L'enquête ou le sondage de santé auprès des individus ne repose pas sur les notions épidémiologiques habituelles lesquelles recourent plutôt à des données dites objectives et s* appuient surtout sur diverses mesures de mortalité et de morbidité qui sont alors utilisées comme indicateurs sanitaires pour estimer la santé d1une population; cette approche correspondrait plutôt à une perspective professionnelle des besoins. Le sondage de santé rejoint une approche plus populationnelle en passant par les individus pour établir le profil des problèmes de santé prévalents dans la population. Nous nous basons alors sur la perception qu'ont les individus de leurs problèmes. Pour établir le portrait de la santé d'une population, les deux approches sont complémentaires et méritent d'être jumelées.

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3.

Toutefois, la technique du sondage dans ce cas ci, a l'avantage d'aller chercher dans les foyers québécois d'autres phénomènes liés à la santé comme certaines habitudes de vie et les conséquences des problèmes vécus. Ces dernières informations n'existent pratiquement pas ailleurs si on exclut les mesures approximatives tel la consommation de certains produits ou le nombre de cas au fichier de l'Office des personnes handicapées ou d'autres mesures du même genre.

En résumé, l'enquête de santé québécoise de 1987 va chercher les problèmes de santé tel que les définissent les individus eux-mêmes, leurs habitudes de vie et les effets ou les conséquences de ces problèmes de santé.

OBJETS SPECIFIQUES OU INDICATEURS RECHERCHES

A. Indicateurs de santé

L'espérance de vie en bonne santé

Dans la suite de l'enquête Santé Canada et du travail fait par le CASF, les éléments nécessaires calcul d'un indice d'espérance de vie en bonne santé ont été insérés aux questionnaires.

La prévalence des problèmes chroniques

C'est aussi dans la suite de Santé Canada que 1'enquête tente d'identifier les affections chroniques dont les Québécois se ressentent aujourd'hui.

B. Indicateurs de risque

Le tabagisme

Malgré le recul perceptible de l'habitude de fumer, l'importance des conséquences du tabagisme sur certaines pathologies nécessite le recueil de mesures de consommation du tabac.

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A.

L'alcoolisme

Ce sujet plus tabou que le précédent mais tout aussi pervers dans ses effets requière une mesure qui est toutefois toujours difficile à prendre. Aussi les éléments nécessaires à l'élaboration d'un indice suffisamment fiable ont requis différentes approches tel celles du DSM-III et du CAGE ainsi que l'approche par les tiers.

L'indice d'Alameda County

Cet indice élaboré dans le cadre d'une étude longitudinale californienne a obtenu un bon score de valeur prédictive sur la longévité. Les différents éléments nécessaires à sa constitution ont tous été repris dans les questionnaires.

La consommation de drogues

Cette mesure n'aura, on s'en doute, qu'une valeur d'estimation . Toutefois , le caractère dramatique du phénomène, oblige les partenaires de la santé à tenter d'obtenir une mesure de prévalence .

C. Indicateurs de conséquences

Indice de consommation de médicaments

L'usage de médicaments comme conséquence d'une ou de plusieurs affections pourra être mesuré. La surconsommation de certaines pharmacopées pourra aussi être évaluée.

Indice de recours aux soins

Un indicateur d'utilisation de service par type de professionnel en fonction des problèmes rencontrés pourra être établi. Ceci viendra pallier à certaines données inexistantes au niveau de la RAMQ et de Med-Echo .

Ces quelques indicateurs recensés plus haut ne sont que quelques exemples des intérêts des initiateurs de la recherche et des possibilités que recèle l'enquête de Santé de 1987.

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5.

CONCLUSION

Les limites et les possibilités de l'enquête cornue instrument de monitoring

Les limites

1- elle est basée sur la façon qu'ont les gens de percevoir leur santé et les conséquences de leurs problèmes

2- les sujets à traiter ne sont pas infinis; la durée d'entrevue ou la longueur du questionnaire restreignent les possibilités

3- certains thèmes se prêtent mal à l'investigation par questionnaire

h- l'enquête générale ne touche que superficiellement certains sujets qui demandent une batterie trop importante de questions pour être cernés

5- le choix des indices ou des éléments composants un indicateur doit être fait avec beaucoup de recherche et des connaissances épidémiologiques bien documentées

6- c'est un instrument coûteux

7- pour être utilisée comme indicateur sanitaire la méthodologie de cueillette et le plan de sondage doivent être très rigoureux et suffisamment sophistiqués sinon nous n'obtenons qu'une image très floue avec des marges d'erreur trop grandes

8- elle doit être répétée à intervalles réguliers pour être un véritable instrument de monitoring

9- elle doit s'inscrire dans un plan de surveillance bien orchestré

Les possibilités

1- d'une façon globale, elle permet d'obtenir des données inaccessibles par tout autre système d'information

2- elle permet des croisements entre diverses dimensions qui ne peuvent être faits à l'intérieur de fichiers plus spécialisés

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6.

3- planifiée sur la base de divisions territoriales et opérée conjointement et en un seul temps, elle permet des comparaisons inter-région fort intéressantes

4- elle permet un suivi dans le temps par les répétitions des mêmes questions à des échantillons comparables

En résumé, dans un pays comme le nôtre, où les systèmes d'informations sanitaires existent en quantité et en qualité,les enquêtes ne doivent être utilisées qu'après une minutieuse investigation qui permet de s1assurer qu'aucun autre système d1information ne possède les données désirées sous une forme acceptable, qu'on a les moyens financiers de mettre en place une telle opération, qu1on peut regrouper les ressources humaines qualifiées pour supporter un tel projet, qu'on a une relative certitude de la pérennité de l'expérience.

De plus, les autorités responsables doivent avoir bien défini le plan de surveillance dans lequel s'inscrit l'enquête ainsi que les objectifs spécifiques qui permettront le choix des thèmes et la précision des questions à retenir.

Enfin inutile de préciser la rigueur méthodologique requise particulièrement pour une enquête d'envergure nationale.La taille de l'échantillon et la division territoriale par contre ne doivent pas être trop élaborées et le recours à des techniques d'extrapolation tel l'estimation synthétique méritent d'être plus fréquemment utilisées à l'heure où l'ordinateur est à la portée de tous.

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ORIENTATIONS DU DÉPARm^NT DE SANTÉ COMMUNAUTAIRE DU CHATRE HOSPITALIER DE L'UNIVERSITÉ LAVAL EN REGARD DE IA CONNAISSANCE ET LA SURVEILLANCE DE L'ÉTAT DE SANTÉ SUR SON TERRITOIRE. «

Quand j'ai accepté de venir participer à cet atelier, je croyais qu'il s'a-gissait davantage d'un atelier de travail que d'une conférence-atelier corme vous pouvez lire sur le programne. Dans cette perspective, je me suis pré-paré davantage à vous faire part d'une expérience que l'on vit présentement au Département de santé conmunautaire du CHUL, plutôt que de vous présenter, sous forme de conférence magistrale, un modèle théorique applicable à plu-sieurs Départements de santé communautaire. Il s'agit en fait d'une propo-sition que je vous soumets dans le but de susciter des commentaires afin de pouvoir la bonifier.

Je voudrais également, à t i tre de préambule, corriger une impression que vous pourriez avoir à la lecture du titre de cette comnunication qui peut laisser entendre qu'il s'agit d'une démarche exclusivement individuelle, limitée au territoire du Département de santé comnunautaire du CHUL. Il s'agit plutôt de la première étape d'une démarche régionale en collaboration avec les autres Départements de santé comnunautaire du Québec Métro.

ÉTAPE # 1: DÉTERMINATION œ PRINCIPES DIRECTEURS.

Au niveau des principes directeurs, la connaissance et la surveillance de la santé d'une population n'ayant pas de fins en elles-mêmes, nous avons d'abord convenu que le choix des indicateurs devait se faire globalement

* Conférence-atelier présentée par Michel VÉZINA, directeur du DSC du CHUL, au Colloque de l'AHQ sur "La Connaissance et la Surveillance de l'état de santé de la population", le 19 mars 1987, à Québec.

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FIGURE 1: LE MODÈLE DE SANTÉ DU RAPPORT LALONDE »

Facteurs environnementaux

Habitudes de vie

Organisation des services

Facteurs bio-médicaux

Indicateurs de MORTALITÉ et de MORBIDITÉ

- Demande d'aide - Consommation de médicaments

- Niveaux d'inca-pacité ou d'au-tonomie fonction-nelle

•"Une nouvelle perspective de la santé des Canadiens" (Ottawa 1974) modèle sur lequel s'appuie l'enquête Santé-Canada.

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en fonction de leur possibilité de susciter ou d'orienter l'action. Sur une base opérationnelle un principe directeur plus spécifique a également été retenu à savoir que les indicateurs choisis devaient prioritairement se rapporter à des données actuellement disponibles soit au niveau des mul-tiples fichiers existants ou encore à la suite d'enquêtes nationales de santé, telle l'enquête santé Québec.

ÉTAPE # 2: IDENTIFICATION D'UN CADRE DE RÉFÉRENCE.

La seconde démarche a consisté à se définir un cadre de référence qui balise la définition de santé. Le modèle de santé choisi a été celui du rapport Lalonde que le Conseil des Affaires sociales et de la famille a par la suite appelé modèle écologique et qui s'inspire de la définition de la santé que donne DUBOS. Ce modèle a été utilisé dans l'enquête santé Canada et est actuellement repris par l'enquête santé Québec (voir figure 1).

ÉTAPE # 3: DÉFINITION DE CRITÈRES DE CHOIX D'INDICATEURS.

Avec des principes directeurs et un modèle de santé précis, la démarche suivante a consis té à se définir des cri tères qui seraient ut i1isés pour faire le choix des indicateurs de santé que le Département de santé cornnu-nautaire du CHUL voulait utiliser pour assumer sa responsabilité en regard de la connaissance et de la surveillance de l'état de santé de la population. Le tableau 1 présente les critères de sélection choisis. Il s'agit là glo-balement d'un outil très précieux pour transformer la masse de données de santé disponibles en information utile à l'action.

Le premier critère stipule que les indicateurs retenus doivents se rapporter à DES OBJECTIFS DE SANTÉ poursuivis par le DÉPARTEMENT DE SANTÉ COMMUNAUTAIRE. On fait ici référence à la démarche de priorisation que la majorité des Départements de santé conmunautaire du Québec ont entreprise et qui les ont amenés à se fixer des objectifs de santé. Globalement, ces priorités de santé ont été choisies en fonction de l'importance de problème (fréquence, gravité, coût) et de la faisabilité d'une intervention bénéfique (ressources du Département de santé comnunautaire, consensus social, priorité du CRSSS).

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T A B L E A U 1

CRITÈRES DE SÉŒCTION D'INDICATEURS DE SANTÉ

Les Indicateurs retenus doivent se rapporter à:

1- DES OBJECTFS DE SANTÉ poursuivis par le DSC.

2- DES PROBLÈMES DE SANTÉ pouvant être améliorés par une inter-vention du RÉSEAU DE SANTÉ PRIMAIRE.

3- DES SITUATIONS pouvant être corrigées par des DÉCISIONS POLITIQUES qui ont un impact sur la santé.

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Le deuxième critère mentionne que les indicateurs retenus doivent se rappor-ter à DES PROBLÈMES DE SANTÉ pouvant être améliorés par une intervention du RÉSEAU DE SANTÉ PRIMAIRE. Le réseau de santé primaire comprend évidemment les CLSC, les cliniques privées, les cliniques externes et les cliniques d'urgence des hôpitaux. Il s'agit ici en fait de problèmes ne faisant pas nécessairement 1'objet d'une intervention par le réseau de santé primaire mais pouvant le devenir suite à la publication par le Département de santé communautaire de certaines données. Il s'agit en d'autres mots d'un outil ou d'un moyen qui peut permettre un enlignement ou un réenlignement des priorités d'action du réseau de santé primaire.

Enfin le troisième critère veut que les indicateurs retenus se rapportent à des SITUATIONS pouvant être corrigées par des DÉCISIONS POLITIQUES qui ont un impact sur la santé. Il s'agit ici du grand domaine des décideurs hors réseau de la santé et des services sociaux et auquel on fait référence lorsqu'on parle de 1'importance de 1'"intersectorialité" en santé. Les décideurs politiques peuvent être des municipalités, des cormiissions scolai-res , des organismes publics telle la Régie d'Assurance-Automobile ou des ministères tels l'Environnement, l'Agriculture, le Travail ou le Transport. Dépendant de la décision qu'on veut influencer, les données présentées de-vront se rapporter à un bassin géographique ou territorial adapté à la juri-diction de l'organisme responsable.

Il est important de mentionner que ces indicateurs ne sont évidemnent pas mutuellement exclusifs.

ÉTAPE # 4: IMPLICATION DES PROFESSIONNELS DU DSC La quatrième démarche que nous avons faite a consisté à mettre à contri-bution l'ensemble de professionnels des équipes de travail afin qu'à l'aide des principes directeurs, du cadre de référence et des critères retenus, chacun puisse apporter sa contribution au choix des indicateurs pertinents. Ainsi, 1 à 2 responsables par équipe de travail ont été identifiés et ont

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6/

pour mandat, dfici le 15 juin, de présenter à tour de rôle leurs propositions avec ses différentes composantes, à l'aide d'une grille spécifique (voir figure 2).

Les figures 3, 4 et 5 présentent des exemples d'indicateurs qui ont été exclus par l'application de nos 3 critères et qui, globalement, n'étaient pas suffisamment orientés vers l'action.

Le tableau 2 présente des exemples d'indicateurs retenus suite à l'appli-cation du premier critère. Il est important de mentionner ici que nous faisons une distinction entre ce groupe d'indicateurs et les variables qui peuvent être* utilisées pour évaluer l'impact de nos différents programmes de santé. En effet, dans la fonction connaissance et surveillance de l'état de santé d'une population, le DSC utilise des indicateurs qui peuvent être influencés par d'autres intervent ions que les siennes et il n'es t pas tou-jours possible, comne on doit le faire lorsqu'on veut évaluer l'effet spé-cifique de nos progranmes de tenir compte de toutes les variables en cause dans l'interprétation d'une hausse ou d'une baisse d'un indicateur de santé. De plus, lorsqu'on confond la connaissance de l'état de santé d'une popula-tion à l'évaluation des programmes du DSC, on s'oblige à faire des études spécifiques qui nécessitent souvent des ressources considérables, plutôt que d'utiliser les données disponibles qui nous renseignent sur l'évolution de l'état de santé d'une population et qui nous permettent d'allumer au besoin des lumières rouges.

Les exemples d'indicateurs retenus par l'application du deuxième critère sont étroitement reliés au premier car la majorité de nos interventions se font avec la collaboration du réseau de santé primaire. Ce qui est ajouté c'est ce qui pourrait être fait par eux mais qui ne le sont pas présentement, notamment au niveau de la diminution de certains facteurs de risque. Le tableau 3 nous donne un exemple de certains indicateurs de santé selon le sexe, le groupe d'âge et l'unité géographique qui peuvent, selon nous, cons-tituer des leviers pouvant inciter certains CLSC ou Cliniques privées à

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F I G U R E 2:

GRILLE UTILISÉE DANS LA DÉMARCHE D'IDENTIFICATION DES INDICATEURS

VARIABLES RETENUES

UNITES GÉOGRAPHIQUES

FRÉQUENCE DES SORTIES SOURCES

MODE DE PRÉSENTATION

ACCESSIBILITÉ DES DONNÉES

- FACTEURS DE RISQUE

- MUNICIPALITÉS - HEBDOMADAIRE - FICHIERS - SUPPORT MAGNÉTIQUE - DÉLAI D'OBTENTION

- ÉTAT DE SANTE - TERRITOIRE DE CLSC

- KENSUELŒ - ENQUETES - TABLEAUX DE FRÉQUENCE

- DÉCOUPAGE TERRITORIAL

- CONSÉQUENCES - DSC

- RÉGION

- PROVINCE

- ANNUEU1

- AUX ? ANS

- AUX 5 ANS

- ETC.

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8 /

F I G U R E 3 :

TAUX Œ DÉPENDANCE GÉtéRAL SELON LES DIFFÉRENTS SECTEURS GÉOGRAPHIQUES

1971 - 1976

ircentage

68

64

60

56

52

48

44

40

36

32

28

24

20

16

12

8

4

0

71

71

71

fa

76

71

76

76

71 71 Taux provincial

76

1971

76 Taux provincial

1976

Ste-Foy Chauveau Portneuf Lotbinière DSC Région 03 Secteurs

SOURCE: Données du recensement 1971-1976 de Statistique Canada. Compilation C.R.A.R. 1979.

* TAUX DE DÉPENDANCE: Pourcentage de la population inactive ( < 15 ans et>65 ans) sur la population totale

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F I G U R E 2:

EVOLUTION DE LA MORTALITE POUR TOUTES CAUSES. TOUS L E S A G E S

SELON L E SEXE, A U D.S.C. DU C.H.U.L.

E T AU QUEBEC. 1969 A 1983

TAUX NORMALISES SELON L'AGE 1

1200

1000

800

600

400

HOMMES

— — . FEMMES

QUÉBEC

200 DSC DU C . H . U . L

0 1969-1973 1974-1978 1979-1983

1. POPULATION DE RÉFÉRENCE: CANADA 1971

SOURCES: SANTÉ BIEN-ÊTRE SOCIAL CANADA STATISTIQUES CANADA DSC-CHRO

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F I G U R E 5:

POURCENTAGE DES DÉCÈS TOTAUX POUR TOUTES CAUSES

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1 1 /

T A B L E A U 2

EXBffLES D'INDICATEURS RETENUS PAR L'APPLICATION DU PREMIER CRITERE

- INCIDENCE DES MALADIES A DÉCLARATION OBLIGATOIRE (fonction de monitorage selon l'OMS).

- INCIDENCE DES SALPINGITES AVEC HOSPITALISATION.

- TALK DE COUVERTURE VACCINALE POUR LES ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS.

- NIVEAU D'ACTIVITES PHYSIQUES ET DE SÉDOfMRITÉ.

- TAUX DE NAISSANCE DONT LE POIDS EST INFÉRIEUR A 2500 grs. ET LA DURÉE INFÉRIEURE A 37 SEMAMS.

- POURCENTAGE D'ENFANTS ABUSÉS ET NÉGLIGÉS.

- TAUX D'AVORTERENT PROVOQUÉ ET D'ACCOUCHOCNT 0€Z LES MOINS DE 20 ANS.

- TAUX DE SUICIDE ET D'HOSPITALISATION POUR TROUBLES MENTAUX OCZ LES 15 A 24 ANS.

- POURCENTAGE DE CONSOMATION ABUSIVE D'ALCOOL ET DE DROGUES 0€Z LES 15 A 24 ANS.

- NIVEAU D'INCAPACITÉ DE LONGUE DURÉE, SELON L'AGE.

- TAUX ET DURÉE D'HOSPITALISATION POUR CERTAINES MALADIES CHRONIQUES (traceurs).

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1 2 /

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s* impliquer plus activement, par exemple dans la prévention des facteurs de risque des maladies coronariennes, principalement en regard du tabagisme. Les indicateurs retenus par l'application du deuxième critère peuvent égale-ment permettre de fournir des données pour mieux orienter les soins primaires vers les besoins de la conmunauté. Ainsi le tableau 4 nous présente un modèle où des descripteurs socio-démographiques et socio-économiques peuvent permettre de savoir si en général la population du territoire est bien re-jointe par le réseau de santé primaire que ce soit pour l'ensemble des mala-dies ou pour certaines pathologies caime le cancer du col qui devrait dis-paraître comne problème de santé si le réseau de santé primaire rejoignait adéquatement la population à risque.

Au niveau des exemples d'indicateurs retenus par l'application du troisième critère, il faut évidemnent tenir compte du contexte politique local, régio-nal ou même provincial. On peut mentionner à titre d'exemple la cartogra-phie des points dangereux sur le réseau routier, le profil des césariennes et des interventions chirurgicales vaginales pour la population du territoire, les épisodes d'intoxication alimentaire, en relation avec la contamination des réseaux d'aqueduc, etc. . Le choix de ces exemples dépend de notre imagination et de notre capacité d'exploiter pour des fins de sabnté le contexte politique dans lequel se situe notre intervention. Cependant, quel que soit l'exemple choisi, il est important d'établir clairement l'as-sociation et. si possible, son évolution dans le temps. Les figures 7 et 8 sont, à ce chapitre, de très beaux exemples qui parlent d'eux-mêmes et qui valent mille mots.

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1 4 /

T A B L E A U 4

P O P U L A T I O N A D E S S E R V I R C L I E N T E L E R E J O I N T E

DESCRIPTEURS SOCIO-DÉMOGRAPHIQUES ET SOCIO-ECONOMIQUES:

(âge, sexe, ethnie, scolarité, occupation, revenu, type de famille et de ménage)

- DE LA POPULATION DU TERRITOI (en général ou à risque de certaines maladies)

DE LA CLIENTELE REJOINTE (en général ou pour cer-taines maladies)

D I F F É R E N C E S ?

G R O U P E S

NON-REJOINTS

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1 5 /

F I G U R E 7 :

SWITZERLAND: KILLED OCCUPANTS IN CARS AND THE SEAT-BELT USAGE FREQUENCY

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SOURCE: JOURNAL OF TRAFFIC *€DICIt£. 11 (2): 23-26 (1983).

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F I G U R E 8 :

Motor Vehicle Crash Fatalities In Denmark Before and After Speed Limit Law Changes, 1970-82

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MONITORING DE L'ETAT DE SANTE: UN CADRE DE REFERENCE EPIDEMIOLOGIQUE

Par: André Lavoie

DSC Cité de la Santé, Laval

Nous faisons face a un paradoxe: nous avons trop d'indicateurs disponibles alors qu'en même temps plusieurs informations essentielles nous manquent•

Nous disposons en effet de systèmes d'information portant sur la mortalité, l'utilisation de services, l'absentéisme ou même de certaines enquêtes sur la morbidité ressentie ou la restriction d'activités. Leur utilisation mène trop souvent a des analyses de situtation trop complexes pour être claires. D'autre part, certaines informations jugées essentielles font toujours défaut et nous proposons alors de nouvelles enquêtes qui viendront s'ajouter aux précédentes. Nous avons donc un urgent besoin de rationaliser nos choix d'indicateurs tant pour des raisons de clareté que par mesure d'économie.

Le DSC Cité de la Santé de Laval a obtenu une subvention de la Direction de la santé communautaire du MSSS pour développer un cadre de référence épidemiologique permettant d'identifier des indicateurs de santé prioritaires. Ce travail a récemment été publié (I) et nous en décrirons ici les principales étapes et conclusions.

Nous tenons dès le départ â distinguer deux notions complémentaires soit celles de système d'information et de système de monitoring. Pour nous» un système d'information se doit d'être exhaustif de façon à répondre aux nombreuses questions ad hoc, a permettre de suivre l'évolution des problèmes de santé connus et à témoigner de l'émergence de nouveaux problèmes. Par contre, un système de monitoring est plus restrictif en ce sens qu'il se limitera à quelques indicateurs de santé axés sur les priorités d'intervention. Le système de monitoring pourra donc comprendre des indicateurs existants et des indicateurs essentiels présentement non disponibles et dont l'obtention pourra impliquer des sacrifices financiers de la part de nos organismes. C'est donc de ce système de monitoring restreint que nous parlerons ici.

Notre démarche comportait quatre étapes:

1. Une hiérarchisation des principales pathologies affligeant nos populations;

2. Une identification des principaux facteurs associés à ces pathologies; 3. Une identification des interventions efficaces a modifier ces

pathologies et/ou facteurs associés; 4. L'élaboration d'une batterie d'indicateurs qui permettent de témoigner

de notre efficacité à modifier la situation.

Comme on peut le voir, nous avons adopté une approche par problèmes nettement épidémiologique. En ce sens, elle sied mieux aux problèmes de santé physique et apparait beaucoup moins bien adaptée a ceux de nature psycho-sociale.

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PREMIERE ETAPE: HIERARCHISATION DES PATHOLOGIES

Le premier critère de sélection fut l1impact des pathologies sur la mortaltié et/ou sur la restriction des activités. Pour ce faire, nous avons utilisé l'espérance de vie sans incapacité compilée lors des récents travaux du Conseil des Affaires Sociales et de la Famille (2). Cet indice comporte de précieux avantages: il s'agit d'un indice unique et facile à comprendre, il tient compte de la qualité de vie, il est raisonnablement objectif, disponible et de compilation récente. Huit grandes catégories de pathologies ressortent alors (cf. Tableau 1).

Ces catégories demeurent toutefois trop vastes et nous avons alors utilisé les données de mortalité, de morbidité hospitalière ou encore, lorsque disponible, celles de morbidité ressentie (i.e. Santé Canada) pour les restreindre à leurs composantes prépondérantes.

Ainsi par exemple, l'ensemble des maladies circulatoires a été réduit aux cardiopathies ischëmiques, maladies vasculaires cérébrales et maladies hypertensives car ces dernières représentent 80% des décès et plus de la moitié des hospitalisations dus à l'ensemble.

Les pathologies retenues sont présentées au tableau 2.

DEUXIEME ETAPE: LES FACTEURS ASSOCIES

Idéalement, nous aurions aimé identifier les causes de ces pathologies de même que la proportion des cas attribuables à chacune de ces causes. Malheureusement cette proportion attribuable est rarement estimée et de plus la qualité de la preuve invoquée pour chaque «facteur associé» varie grandement.

Nous avons donc dû juger de la qualité de la preuve pour chaque facteur et nous les avons classés en quatre catégories soit les facteurs «sûrs», «possibles», «contestés» ou encore ceux «reconnus comme non reliés».

Ainsi par exemple, pour les maladies pulmonaires obstructives chroniques:

le tabagisme et certaines expositions occupationelles sont des «facteurs sûrs»;

l'exposition passive à la cigarette, la classe sociale et les facteurs génétiques sont des «facteurs possibles»;

l'alcool, les infections épisodiques et les agents microbiens sont des «facteurs contestés»;

l'asthme, le revenu et le niveau de scolarité sont «reconnus comme non reliés».

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La nonmenclature des facteurs associés à toutes ces pathologies est impressionnante tant par sa longeur que par sa diversité. Nous avons dû la restreindre et nous n'avons retenu que les facteurs suivants:

a) les facteurs sûrs dont la contribution relative à au moins une de nos pathologies était majeure, soit:

- les contaminants industriels;

- le tabagisme;

- l'hypertension artérielle;

- l'hypercholestérolémie;

- l'alcool;

b) les facteurs sûrs associés à plusieurs pathologies:

- les antécédents pathologiques;

- les agents infectieux;

- le fait de vivre seul;

- les événements stressants de la vie;

- les drogues. C'est en jumelant ces facteurs associés aux pathologies principales

que nous obtenons nos «problèmes de santé» principaux.

TROISIEME ETAPE: LES INTERVENTIONS EFFICACES

Pour chacun de ces problèmes de santé, nous avons recherché les interventions préventives efficaces. Deux difficultés majeures se posaient à savoir où chercher d'une part et qu'accepter comme preuve d'efficacité d'autre part.

Au départ, nous avons entrepris notre revue de littérature à partir du fichier informatisé MEDLINE. Malheureusement, ce type de fichier est peu adapté aux problêmes de nature psycho-sociale (ex: le fait de vivre seul) et a rendu notre démarche déficiente de ce côté.

Pour juger de la qualité de la preuve, il était impossible de s'en remettre exclusivement à des critères objectifs et certaines décisions arbitraires ont dû être prises. Dans l'ensemble toutefois, nous nous sommes basés sur une appréciation critique de la nature du devis de recherche et/ou sur l'existence de résultats discordants.

Pour chaque problème de santé, les interventions ont été classées comme étant d'efficacité «probable», «possible», «incertaine» ou «douteuse».

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Des interventions efficaces n'ont été identifiées que pour quelques uns de nos problèmes de santé. Ceux-ci sont alors considérés comme des «priorités d'intervention» (cf. tableau 3). Par contre, les problèmes importants pour lesquels aucune intervention efficace n'avait été isolée sont alors suggérés comme «priorités de recherche».

QUATRIEME ETAPE: LES INDICATEURS CHOISIS

Tel que nous l'avons conçu, notre système de monitoring intégrera donc les indicateurs de santé relatifs aux priorités d'intervention. Pour chacun de ces problèmes, nous avons donc proposé une série d'indicateurs de résultat qui témoigneront de l'évolution de l'incidence ou prévalence de la pathologie et/ou de ses facteurs associés et d'indicateurs de processus concernant la mise en place des interventions efficaces.

Ainsi, par exemple, les indicateurs suivants sont suggérés pour le cancer du sein:

Incidence du problème:

- Le nombre absolu de décès par cancer du sein.

- Le nombre de nouveau cas (incidence) rapportés.

Mise en place d'interventions:

- La proportion de femmes de 50 à 64 ans ayant consulté un médecin durant les douze derniers mois.

- La proportion des femmes de 50 à 64 ans pour lesquelles le médecin a effectué un examen des seins durant cette période.

- La proportion des femmes de 50 à 64 ans ayant subi une mammographie.

- La proportion des femmes de 50 à 64 ans ayant appris comment effectuer l'auto-examen des seins.

- La proportion des femmes de 50 à 64 ans s'étant effectivement auto-examiné les seins.

Comme le démontre le tableau 4, les sources d'information qui seront sollicitées sont nombreuses et nous devrons malgré tout avoir recours a des enquêtes spécifiques.

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CONCLUSION

Notre approche équivaut à une vision assez restreinte de la surveillance de l'état de santé d'une population. Ainsi elle ne permet pas de signaler l'émergence de nouveaux problèmes de santé. De même, elle ne suit pas tous les problèmes importants puisqu'elle se concentre exclusivement sur les problèmes qui sont à la fois importants et modifiables. En ce sens, les indicateurs que nous proposons ne constituent qu'un stricte minimum. Malgré cela, nous devons avoir recours à plusieurs systèmes d'information existants et à plusieurs enquêtes spécifiques coûteuses.

Notre but était de proposer un système de monitoring qui soit réaliste et utile. Nous le voulions donc nettement axé sur l'action. En le basant sur la surveillance de problèmes importants et modifiables, nous croyons qu'il nous permettra d'évaluer de façon pratique la capacité qu'aura demontrée notre communauté à modifier la situation. En colligeant ces indicateurs de façon prospective, nous serons à même de constater se des progrès sont réalisés et ce qui reste encore à faire. Nous croyons que ce monitoring pourra en soi être instigateur de changement.

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REFERENCES

1. Lavoie A, Emond A, Develuy C, Lessard R. LES PROBLEMES DE SANTE PRIORITAIRES: UNE PERSPECTIVE EPIDEMIOLOGIQUE. Agence d'Arc Inc, Montréal, 1987.

2. Dillard S. DUREE OU QUALITE DE VIE? Conseil des Affaires Sociales et de la Famille, Editeur Officiel du Québec, 1983.

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TABLEAU 1

Hiérarchisation des principales maladies selon leur impact sur la mortalité, sur la restriction d'activité et sur l'espérance de vie en bonne santé, Québec, 1980 — hommes et femmes

impact sur la mortalité Classement Impact sur la restriction d'activité

Classement Impact total = Impact sur l'espérance de vie en bonne santé

Classement

Maladies de l 'apparei l circulatoire

1 Maladies du système ostéoarticulaire

1 Maladies de l 'appareil circulatoire

1

Tumeurs 2 Maladies de l 'appareil circulatoire

2 Maladies du système ostéoarticulaire

2

Accidents et traumatismes 3 Maladies de l'appareil respiratoire 3 Tumeurs 3 Anomalies congénitales et affections périnatales

4 Accidents et traumatismes 4 Accidents et traumatismes 4

Maladies de l'appareil respiratoire 5 Troubles mentaux 5 Maladies de l'appareil respiratoire 5 Maladies de l 'appareil digestif 6 Maladies de l 'appareil digestif 6 Troubles mentaux 6 Troubles mentaux (suicide) 7 Problèmes liés à la grossesse

et à l 'accouchement 7 Anomalies congénitales et

affections périnatales

Maladies de l'appareil digestif

7

a

SOURCE: Durée ou qualité de vie?, Tableau 14, p. 59.

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TABLEAU 2

Les problèmes spécifiques retenus

• Les cardiopathies ischémiques • Les maladies vasculaires cérébrales • Les maladies hypertensives

• Les maladies du système ostéoarticulaire

• Le cancer du poumon • Le cancer du colon-rectum • Le cancer du sein • Le cancer de l'estomac • Le cancer du pancréas • Le cancer de la prostate

• Les traumatismes causés par véhicules motorisés

• Les chutes

La pneumonie L'asthme L'emphysèmes La bronchite chronique Les autres maladies pulmonaires obstructives chroniques

Les suicides Les dépressions

Les anomalies congénitales Les affections périnatales

Les cirrhoses du foie Les ulcères gastriques et du duodénum

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TABLEAU 3

Prioriétés d'intervention et priorités de recherche selon l'importance du problème de santé et l'efficacité des interventions

Prior i tés d ' in te rvent ion Prior i tés de recherche • Cardiopathies ischémiques et maladies • Suicide

vasculaires cérébrales L'abus d'alcool • L'abus d'alcool

• Hypertension artérielle Usage des drogues

Hypertension artérielle • Usage des drogues • Cancer du sein

Usage des drogues Cancer du sein

• Chutes • Traumatismes causés par véhicules

Dépression moteurs • Dépression

• Pneumonies • Le fait de vivre seul

• Problèmes périnataux • Événements stressants de la vie Problèmes périnataux • Maladies ostéoarticulaires

• Tabagisme • Cancers du colon-rectum, de l'estomac du pancréas et de la prostate.

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TABLEAU 4

Sources d'information à être utilisées pour chaque problème de santé retenu comme prioritaire pour le monitoring

Problèmes de santé Source d'information

Fichiers provinciaux Fichiers locaux Enquêtes spécifiques

1. Cardiopathies ischémiques et vas culaires cérébrales

-Registre de la population

-Système MED-ECHO

2. Cancer du sein —Fichier des tumeurs du Québec

3. Traumatismes —

4. Pneumonies

5. Problèmes périnataux

6. Tabagisme

7. Maladies contagieuses

Registre de la population

-Régie de l'assurance automobile

-Registre de la population

•Système MED-ECHO

•Registre de la population

•Corps policiers (contraventions)

-D.S.C. (distribution de vaccins)

- C H et C.L.S.C. (avortements)

- D . S . C . (vaccination)

-N iveaux de cholestérol

-Hypertension artérielle

-Consultations méd. -Mammographie -Auto-examen

-Kilomètres parcourus -Port de la ceinture de sécurité

-Consultations médicales

-Vaccinations -Tabagisme -Contraception

-Tabagisme

-Vaccination

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OBSERVATOIRE RÉGIONAL DE LA SANTÉ D'AQUITAINE 58, RUE DE MARSEILLE - 3 3 0 0 0 B O R D E A U X - TEL. 56 44 45 79

O B J E C T I F , ORGANISATION ET F INANCEMENT

DE L ' O B S E R V A T O I R E REGIONAL DE LA SANTE D ' A Q U I T A I N E

Créé à la fin de l'année 1982 sous forme d'une associa-tion loi de 1901 , l'Observatoire Régional de la Santé d'Aquitaine est progressivement entré en activité au cours de l'année 1983.

Dès l'origine, les orientations suivies en Aquitaine se sont d ifférenciées assez nettement de ce M es adoptées dans la plupart des autres régions. Les choix effectués alors par les membres fondateurs obéissaient au souci non seulement de favoriser la na issance de I ' Observatoire, mais aussi d'assurer sa pérenn i té, la création de ce nouvel organisme n'ayant pas été sans provoquer quelques craintes.

Ce document présente l'objectif, l'organisation t les modalités de financement de l'Observatoire .

Mai 1986

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COMPOSITION DU CONSEIL D ' A D M I N I S T R A T I O N

DE L 'OBSERVATOIRE REGIONAL DE LA SANTE D ' A Q U I T A I N E

a d o p t é e p a r l ' A s s e m b l é e G é n é r a l e d u 20 n o v e m b r e Î985

1 / COLLEGE DES ELUS REGIONAUX

4 C o n s e i l l e r s r é g i o n a u x d é s i g n é s p a r le Conse i l R é g i o -n a l

1 membre d u Comi té E c o n o m i q u e et Soc ia l d é s i g n é p a r le Comi té E c o n o m i q u e et Soc ia l

2 / COLLEGE DES UNIVERSITES

- 3 membres d é s i g n é s p a r I ' U n i v e r s i t é de B o r d e a u x 1 I d o n t o b i i g a to i r emen t le P r é s i d e n t

- 1 membre d é s i g n é c o n j o i n t e m e n t p a r les U n i v e r s i t é s de B o r d e a u x ! ou B o r d e a u x I I I

- 1 membre dés i gné p a r I ' Un i v e r s i té de Pau et des P a y s de I ' A d o u r .

3 / LE COLLEGE DES PERSONNES Q U A L I F I E E S

- le D i r e c t e u r R é g i o n a l des A f f a i r e s S a n i t a i r e s et S o c i a -les ou son r e p r é s e n t a n t

- le M é d e c i n l n s p e c t e u r Régi on a I ou son r e p r é s e n t a n t

- Le P r é s i d e n t de l a C a i s s e R é g i o n a l e d ' A s s u r a n c e M a l a d i e d ' A q u i t a i n e ou son r e p r é s e n t a n t

- le P r é s i d e n t de l ' U n i o n R é g i o n a l e de l a M u t u a l i t é ou son r e p r é s e n t a n t

- le P r é s i d e n t d u Conse i l S c i e n t i f i q u e C o n s u l t a t i f R é g i o n a l de l ' I n s t i t u t N a t i o n a l de l a S a n t é et de l a R e c h e r c h e M é d i c a l e ou son r e p r é s e n t a n t

4 / COLLEGE DES USAGERS

- les membres d é s i g n é s p a r les i n s t a n c e s r é g i o n a l e s des q u a t r e s y n d i c a t s n a t i o n a u x de s a l a r i é s a y a n t o b t e n u le p l u s de s u f f r a g e s l o r s des é l e c t i o n s a u x c o n s e i Is d * a d m i n i s t r a t i o n des o r g a n i s m e s de S é c u r i té S o c i a l e

- 1 membre d é s i g n é p a r l ' a s s o c i a t i o n l a p l u s r e p r é s e n t â t ! v e des u s a g e r s

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- 2 -

5/ C O L L E G E DES PROFESSIONS S A N I T A I R E S E T S O C I A L E S

- î r e p r é s e n t a n t d u Consei I de t " O r d r e des M é d e c i n s

- 1 r e p r é s e n t a n t d u s y n d i c a t m é d i c a l le p l u s r e p r é s e n t a t i f

- 1 r e p r é s e n t a n t des P r é s i d e n t s de c o m m i s s i o n s m é d i c a l e s c o n s u l t a t i v e s des h ô p i t a u x g é n é r a u x de ta r é g i o n

- 1 membre d ' u n e p r o f e s s i o n p a r a m é d i c a l e e x e r ç a n t en m i l i e u l i b é r a l d é s i g n é p a r le C e n t r e N a t i o n a l des P r o f e s s i o n s de San té

- 1 a s s i s t a n t (e ) s o c i a l (e ) d é s i g n é ! e) p a r l ' A s s o c i a t i o n N a t i o n a l e des A s s i s t a n t e s S o c i a l e s

6/ C O L L E G E DES E T A B L I S S E M E N T S S A N I T A I R E S E T S O C I A U X

- le O i r e c t e u r G é n é r a l d u C e n t r e Hosp i t a ! i e r R é g i o n a l d e B o r d e a u x

- u n D i r e c t e u r de C e n t r e Hosp i ta I i e r G é n é r a l d é s i g n é p a r l a F é d é r a t i o n H o s p i t a l i è r e de F r a n c e

- u n D i r e c t e u r de C e n t r e Hosp i t a I i e r S p é c i a l î s é d é s i g n é p a r l a F é d é r a t i o n H o s p i t a l i è r e de F r a n c e

- u n D i r e c t e u r d ' é t a b l i s s e m e n t s a n i t a i r e ou s o c i a l p r i v é à b u t non l u c r a t i f d é s i g n é p a r l a F é d é r a t i o n d e s E t a -b l i s s e m e n t s H o s p i t a l i e r s et d ' A s s i s t a n c e P r i v é s à b u t n o n l u c r a t i f

- u n D i r e c t e u r d ' é t a b l i s s e m e n t s a n i t a i r e o u s o c i a l p r i v é l i b é r a l d é s i g n é p a r le S y n d i c a t R é g i o n a l des M a i s o n s de S a n t é P r i v é e s d ' A q u i t a i n e .

7/ C O L L E G E DES D E P A R T E M E N T S

- les P r é s i d e n t s de Consei l G é n é r a l des c i n q d é p a r t e m e n t s de l a R é g i o n A q u i t a i n e ou l e u r s r e p r é s e n t a n t s .

A t i t r e p e r s o n n e l c i a t i o n et u n des res et Socia les de

et h o r s co l l è g e : les membres d ' h o n n e u r de I ' A s s o -c i n q D i r e c t e u r s D é p a r t e m e n t a u x des A f f a i r e s S a n i t a i -l a r é g i o n A q u i t a i n e .

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1 - OBJECTIF ET M I S S I O N

ETRE AU SERVICE DES RESPONSABLES REGIONAUX . . .

En A q u i ta i n e , r o b j e c t i f de l ' O b s e r v a t o i r e Rég ion a I de la S a n t é est d ' a b o r d d ' ê t r e au s e r v i c e des r e s p o n s a b l e s r é g i o n a u x , d é p a r t e m e n t a u x ou l o c a u x d u doma i ne san i ta i re et soc i a I . En d ' a u t r e s t e r m e s , i l s ' a g i t d ' ê t r e u t i l e à c e u x q u i on t à c h a r g e I ' é l a b o r a t i on de l a po l i t i q u e san i ta i re et soc i a I e r é g ion a I e ou q u i p a r t i c i p e n t a u x a c t i o n s d e s t i n é e s à r é p o n d r e a u x b e s o i n s de la p o p u l a t i o n .

Cet o b j e c t i f p l a c e l ' O b s e r v a t o i r e d a n s une d y n a m i q u e c o n c r è t e et f a v o r i s e l a p r i s e en c h a r g e f i n a n c i è r e de ses a c t i v i t é s . C e l l e - c i n ' e s t p a s a u t o m a t i q u e en e f f e t et ne p e u t i n t e r v e n i r q u ' e n c o n t r e p a r t i e d ' u n s e r v i c e r e n d u .

POUR UNE MISSION D ' A I D E A LA DECISION OU A L ' A C T I O N . . .

Dans ce c a d r e g é n é r a l , ta m i s s i o n de l 'ORS n ' e s t en A q u i t a i n e :

- n i l a g e s t i o n a d m i n i s t r a t i v e , c a r I ' O b s e r v a t o i r e n ' e s t i n v e s t i d ' a u c u n e compétence d a n s ce d o m a i n e ,

- n i l a r e c h e r c h e , c a r l ' O b s e r v a to i r e n ' a p a s à mener de t r a v a u x p u r e m e n t m é t h o d o l o g i q u e s ou e x p é r i m e n t a u x .

L a v é r i t a b l e m i s s i o n de l 'ORS est I ' a i d e à l a d é c i s i o n ou à l ' a c t i o n , c ' e s t - à - d i r e la p r o d u c t i o n d ' u n e i n f o r m a t i o n a d a p t é e p e r m e t t a n t de p a s s e r de la mesu re des b e s o i n s de l a p o p u l a t i o n a u x moyens et a u x ac t i ons à m e t t r e en o e u v r e p o u r y r é p o n d r e .

PERMETTANT DE PASSER DE LA MESURE DES BESOINS AUX MOYENS A METTRE EN OEUVRE.

A u j o u r d ' h u i en e f f e t , ce p a s s a g e s ' e f f e c t u e ma l p a r m a n q u e d ' i n f o r m a t i o n , m a i s p l u s e n c o r e en r a i s o n de I ' i n c o m p r é h e n s i o n r é c i p r o q u e de l a p l u p a r t des p a r t e n a i r e s en p r é s e n c e . Le c h e r c h e u r q u i p a r t i c i p e à l ' é v a l u a t i o n des b e s o i n s , le p r a t i c i e n q u i e n t r e p r e n d des a c t i o n s p o u r y r é p o n d r e et le d é c i d e u r q u i d é t e r m i n e les m o y e n s , n ' o n t en e f f e t n i les mêmes c o n t r a i n t e s , de c a l e n d r i e r en p a r t i c u l i e r , n i le même l a n g a g e . P a s s e r de l a m e s u r e des b e s o i n s a u x moyens à m e t t r e en o e u v r e c o n s i s t e d o n c d a n s u n e I a r g e m e s u r e à f a i r e de I ' i n t e r p r é t a r i a t , v o i r e de l a t r a d u c t i o n s i m u l t a n é e , e n t r e ces d i v e r s i n t e r v e n a n t s .

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2 - ORGANISATION

ASSEOIR LA C R E D I B I L I T E DE L 'ORS . . .

L ' o r g a n i sa t ion de l ' O b s e r v a to i re a été é t u d iée p o u r I u i p e r m e t t r e d ' a t t e i n d r e l ' o b j e c t i f et de r e m p l i r la m i s s i o n q u i v i e n n e n t d 1 ê t r e déf i n i s . Cet te o r g a n i sa t ion est dest i née à asseoi r sa c r é d i b i l i t é face a u x s t r u c t u r e s avec l e s q u e l l e s i l e n t r e en r a p p o r t .

GRACE A UN CONSEIL D 'ADMINISTRATION PLURALISTE . . .

A cet e f f e t , dès l ' o r i g i n e , l 'ORS a été do té en A q u i t a i n e d ' u n Conse i l d ' A d m i n i s t r a t i o n p l u r a l i s t e a s s o c i a n t ceux q u i d é c i d e n t des moyens , ceux q u i r é a l i s e n t les a c t i o n s et ceux q u i p a r t i c i p e n t à I ' é v a l u a t i o n des b e s o i n s . M est composé de sept col lèges r e p r é s e n t a n t les é l u s r é g i o n a u x , les U n i v e r s i t é s , des p e r s o n n a l i t é s q u a l i f i é e s ( d e l ' a d m i n i s t r a t i o n , de la r e c h e r c h e ou des o r g a n i s m e s de p r o t e c t i o n s o c i a l e ) , les u s a g e r s , tes p r o f e s s i o n n e l s m é d i c a u x et p a r a m é d i c a u x , les é t a b l i s s e m e n t s s a n i t a i r e s et s o c i a u x et e n f i n tes é l u s d é p a r t e m e n t a u x .

GRACE A DES MOYENS . . .

L a c r é d i b i l i t é de I ' O b s e r v a t o i r e t i e n t e n s u i t e a u x moyens d o n t i l d i s p o s e : l o c a u x , m a t é r i e l s i n f o r m a t i q u e s et s u r t o u t é q u i p e l é g è r e de s i x pe r sonnes a s s o c i a n t des compétences v a r i é e s ( d é m o g r a p h i e , ép i d é m i o l o g i e , médec i ne , économ ie de la s a n t é , s o c i o l o g i e , e t c . ) .

GRACE A UNE IOENTI TE PROPRE

E n f i n et s u r t o u t , l 'ORS a en A q u i t a i n e une i d e n t i t é p r o p r e . Comme l ' i n d i q u e le schéma s u i v a n t , i l d é p e n d de n o m b r e u s e s s t r u c t u r e s p o u r son f i n a n c e m e n t ou son i n f o r m a t i o n , m a i s i l n ' e s t d a n s a u c u n e de ces s t r u c t u r e s . S ' i l é t a i t d a n s une seu le d ' e n t r e e l l e s , i l p e r d r a i t en e f f e t tou te c r é d i b i l i t é v i s - à - v i s des a u t r e s .

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PLACE DE L 'ORS EN AQUITAINE

INSERM

Cet te s i t u a t i o n est p a r f o i s a m b i g u ë . Ma i s ce t te a m b i g u ï t é peu t seu le p e r m e t t r e à l 'ORS d ' ê t r e au c e n t r e de g r a v i t é des d i v e r s e s s t r u c t u r e s i n t e r v e n a n t en m a t i è r e s a n i t a i r e et s o c i a l e .

GRACE A DES TRAVAUX DE SYNTHESE.

Dès sa c r é â t ion , I ' O b s e r v a t o i r e s ' est e f f o r c é de réa i i s e r des t r a v a u x a b o u t i s s a n t à des documen ts de s y n t h è s e c o u r t s et d o n t l a p r é s e n t a t i o n so i gnée f a c i l i t e l a l e c t u r e . Ces documen ts on t é té comp lé tés p a r u n b u l l e t i n "ORS-SCOPE" dest iné à f o u r n i r c h a q u e moi s a u s s i b i e n a u x s p é c i a l i s t e s q u ' a u x n o n - s p é c i a l i s t e s une i n f o r m a t i o n c l a i r e et l i s i b l e s u r u n thème d o n n é .

L a d i f f u s i o n a c t u e l le est d ' en v i r o n 2 0 0 0 à 2 500 e x e m p l a i r e s . E l l e est de p l u s en p l u s s o u v e n t " c i b l é e " en f o n c t i o n d u s u j e t é t u d i é .

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3 - MODALITES DE FINANCEMENT

UN FONCTIONNEMENT DE BASE PRIS EN CHARGE M O I T I E PAR L ' E T A T , MOIT IE PAR LE CONSEIL REGIONAL . . .

Conformément à son o b j e c t i f et à sa m i s s i o n , l ' a c t i v i t é de I ' Observ a to i r e est cen t rée s u r une a c t i v i t é de base don t la p r i se en c h a r g e est a s s u r é e m o i t i é p a r l ' E t a t , m o i t i é p a r te Conse i l R é g i o n a l , d a n s le c a d r e d ' u n e c o n v e n t ion a n n u e l le r e n o u v e l a b l e .

Cet te ac t i v i té de base repose donc es sent i el lement s u r I es moyens p e r m a n e n t s de l ' O b s e r v a t o i r e , no tamment en p e r s o n n e l . E l l e cons i s te à r é p o n d r e aux demandes h a b i t ue l I es de l ' E t a t , des c o l l e c t i v i t é s l oca les et des a u t r e s p a r t e n a i r e s d u s e c t e u r s a n i t a i r e et s o c i a l a v a n t tou t en v a l o r i s a n t I ' i n f o r m a t i o n d i s p o n i b l e .

COMPLETE PAR DES CONTRATS SPECIFIQUES.

I l a r r i v e éga lemen t que les moyens o r d i n a i r e s de I ' O b s e r v a toi r e ne permet ten t pas de r é p o n d r e à c e r t a i nés demandes . C ' e s t le cas en p a r t i c u l i e r des t r a v a u x nécess i t a n t l a col I ec te d ' i n f o r m a t i o n s n o u v e l l e s . L ' Observ a to i r e s ' a s s o c i e a l o r s avec d ' a u t r e s équ i pes r é g ion a I es ou na t ion a I es , r e c h e r c h e des f i nancemen ts comp I émen ta i res et a s s u r e la m a î t r i se d ' o u v r a g e de ces o p é r â t ions . Ces f i nancemen t s comp I émen ta i res s u r con t r a ts spéc i f i ques v i e n n e n t de l ' E t a t , des c o l l e c t i v i t é s l o c a l e s , de la Ca isse R é g i o n a l e d ' A s s u r a n c e M a l a d i e ou de p a r t e n a i r e s p r i v é s le cas é c h é a n t .

En c o n c l u s i o n de ce t t e p r é s e n t a t i o n r a p i d e e t s a n s d o u t e s c h é m a t i q u e , on p e u t d i r e q u ' e n A q u i t a i n e , l ' O b s e r v a t o i r e R é g i o n a l de l a San té a é té c o n ç u d ' e m b l é e comme une s t r u c t u r e a y a n t u n mode de f o n c t i o n n e m e n t p r o f e s s i o n n e l , p l a c é e a u c o e u r d u sys tème de s a n t é , m a i s a u s s i a u c o e u r de l a d é c e n t r a l i s a t i o n . I l s ' e f f o r c e de r é p o n d r e à t ou tes les demandes q u i l u i son t f o r m u l é e s en a p p o r t a n t des r é p o n s e s a u s s i p e r s o n n a l i s é e s q u e p o s s i b l e .

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€)1MA OBSERVATOIRE RÉGIONAL DE LA SANTÉ D'AQUITAINE 58, RUE DE MARSEILLE - 3 3 0 0 0 B O R D E A U X - TÉL. 56 4 4 45 79

L I S T E DES TRAVAUX

AU 20 FEVRIER 1987

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1983

1/ E v o l u t i o n r é c e n t e de l a m o r t a l i t é i n f a n t i l e e t p é r i n a t a l e en A q u i t a i n e -Exposé aux médecins responsables de services de Protection Maternelle et Infantile de la Région. Bordeaux, 10 juin 1983.

2 / La m o r t a l i t é du j e u n e e n t r e 1 e t 25 ans dans l e s P y r é n é e s -A t l a n t i q u e s . Exposé aux médecins de Protection Maternelle et Infantile et de Santé Scolaire des Pyrénées-Atlantiques. Bayonne, 6 septembre 1983.

3/ P l a q u e t t e de p r é s e n t a t i o n de l ' O b s e r v a t o i r e R é g i o n a l de la S a n t é d ' A q u i t a i n e . Bordeaux, octobre 1983.

1984 |

4 / O r g a n i s a t i o n e t f o n c t i o n n e m e n t d ' u n O b s e r v a t o i r e R é g i o n a l d e l a S a n t é . Communication sollicitée, 2ëme conférence annuelle de promo-tion de la Santé. Versailles, 27 janvier 1984.

5 / Q u e l q u e s r é f l e x i o n s s u r l a c o l l e c t e e t l ' a n a l y s e d e s s t a t i s -t i q u e s d e m o r t a l i t é en F r a n c e . Note rédigée à la demande du groupe de travail DGS-INSERM sur la connaissance de l'état de santé de la population. Bordeaux, janvier 1984.

6 / P r o b l è m e s c o n c r e t s s o u l e v é s p a r l ' u t i l i s a t i o n d e s i n d i c a -t e u r s d e s a n t é . Communication sollicitée, Journée de Santé Publique du Labo-ratoire de Santé Publique de l'Université de Bordeaux II. Bordeaux, 16 février 1984.

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7 / M o r t a l i t é d u e à c e r t a i n e s m a l a d i e s l i é e s à une c o n s o m m a t i o n e x c e s s i v e d ' a l c o o l : - en D o r d o g n e • en G i r o n d e - d a n s l e s Landes - dans l e L o t - e t - G a r o n n e - d a n s l e s P y r é n é e s - A t l a n t i q u e s . S é r i e de c i n q n o t e s d é p a r t e m e n t a l e s r é a l i s é e s dans l e cadre de l a campagne n a t i o n a l e d ' i n f o r m a t i o n s u r l ' a l c o o l i s m e . Mai 1 9 8 4 .

8 / E x p l o i t a t i o n d e s c e r t i f i c a t s d e d é c è s . Exposé à l a J o u r n é e de F o r m a t i o n M é d i c a l e C o n t i n u e o r g a n i s é e p a r l 'URAFQMECA. B o r d e a u x , 12 mai 1 9 8 4 .

9 / Les c a h i e r s de l ' e n q u ê t e S a n t é A q u i t a i n e 1 9 8 0 - 1 9 8 1 Numéro 1 : P r é s e n t a t i o n , F i a b i l i t é , D i f f u s i o n . En c o l l a b o r a t i o n avec l a D i r e c t i o n R é g i o n a l e des A f f a i r e s S a n i t a i r e s e t S o c i a l e s e t l a D i r e c t i o n R é g i o n a l e de 1 1 I n s t i t u t N a t i o n a l de l a S t a t i s t i q u e e t d e s E t u d e s Economiques 19 p a g e s , mai 1 9 8 4 .

1 0 / E v o l u t i o n r é c e n t e des d é p e n s e s d ' a i d e s o c i a l e 1 9 7 5 - 1 9 8 2 . S é r i e de 5 f a s c i c u l e s d é p a r t e m e n t a u x . L o t - e t - G a r o n n e , j u i n 1984 L a n d e s , a o û t 1984 ( é p u i s é ) D o r d o g n e , s e p t e m b r e 1984 G i r o n d e , s e p t e m b r e 1984 ( é p u i s é ) P y r é n é e s - A t l a n t i q u e s , s e p t e m b r e 1 9 8 4 .

1 1 / E v o l u t i o n d é m o g r a p h i q u e r é c e n t e en A q u i t a i n e e t b e s o i n s d e l a p o p u l a t i o n en m a t i è r e d ' h o s p i t a l i s a t i o n d e c o u r t s é j o u r . 25 p a g e s , a o û t 1 9 8 4 . ( é p u i s é )

1 2 / L ' a l c o o l i s a t i o n en G i r o n d e : q u e l q u e s c h i f f r e s . C o m m u n i c a t i o n au Forum d é p a r t e m e n t a l " A l c o o l e t S a n t é " . B o r d e a u x , 9 n o v e m b r e 1 9 8 4 .

1 3 / M o r t a l i t é i n f a n t i l e d a n s l e c a n t o n d e P a r e n t i s - e n - B o r n ( L a n d e s ) . 4 p a g e s , n o v e m b r e 1 9 8 4 .

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1 4 / Les C a h i e r s d e l ' e n q u ê t e S a n t é A q u i t a i n e 1 9 8 0 - 1 9 8 1 Numéro 2 : La p r o t e c t ! o n s o c i a i e en c a s de m a l a d i e en A q u i t a i n e . En collaboration avec la Direction Régionale des Affaires Sanitaires et Sociales et la Direction Régionale de l'Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques. 15 pages, décembre 1984.

1 5 / N o t e r e l a t i v e au t r a i t e m e n t s t a t i s t i q u e des d o n n é e s d ' a c t i v i t é de l a C l i n i q u e M u t u a l i s t e de P e s s a c . 7 p a g e s , d é c e m b r e 1 9 8 4 .

I I I 1985 |

1 6 / M o r t a l i t é i n f a n t i l e d a n s l e s communes f a i s a n t l ' o b j e t d e l ' a c t i o n " P r é v e n t i o n p é r i n a t a l e d e s h a n d i c a p s " d e l a M u t u a l i t é S o c i a l e A g r i c o l e de l a G i r o n d e . 7 p a g e s , f é v r i e r 1985.

1 7 / La m o r t a l i t é p a r s u i c i d e e n A q u i t a i n e . 35 p a g e s , j u i n 1 9 8 5 .

1 8 / La c o d i f i c a t i o n d e s i n f o r m a t i o n s m é d i c a l e s . 5 p a g e s » j u i n 1 9 8 5 .

1 9 / D é p e n s e s d ' a i d e s o c i a l e e t d é c e n t r a l i s a t i o n en A q u i t a i n e : p r e m i e r s é l é m e n t s . 17 p a g e s , j u i l l e t 1 9 8 5 .

2 0 / L e s p r o b l è m e s d e s a n t é d e l ' e n f a n t e n A q u i t a i n e . C o m m u n i c a t i o n à l a r é u n i o n s u r " L a p é d i a t r i e en A q u i t a i n e , a u j o u r d ' h u i e t d e m a i n " . B o r d e a u x , 2 j u i l l e t 1 9 8 5 .

2 1 / C o n s é q u e n c e s d e l a v a g u e de f r o i d d e j a n v i e r 1 9 8 5 s u r l a m o r t a l i t é e n A q u i t a i n e . "ORS-SCOPE" n° 1 , n o v e m b r e 1 9 8 5 .

2 2 / L e p o i n t s u r l a n a t a l i t é e t l a f é c o n d i t é e n A q u i t a i n e . 5 p a g e s , n o v e m b r e 1 9 8 5 .

2 3 / L e s f a m i l l e s c o m p r e n a n t d e s e n f a n t s d e m o i n s d e 16 a n s e n A q u i t a i n e . H 0 R S - S C 0 P E " n° 2 , d é c e m b r e 1 9 8 5 .

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1986

2 4 / R é p a r t i t i o n des n a i s s a n c e s s e l o n 1 ' a g e des mères en A q u i t a i n e . "0RS-SCÛPE" n° 3 , j a n v i e r 1 9 8 6 .

2 5 / Les p e r s o n n e s â g é e s i s o l é e s en A q u i t a i n e . "ORS-SCOPE" n° 4 , f é v r i e r 1 9 8 6 .

2 6 / B i l a n s o c i o - d é m o g r a p h i q u e d ' u n e z o n e g é o g r a p h i q u e . P r é s e n t a t i o n d ' u n s t a g e de f o r m a t i o n , 2 p a g e s , f é v r i e r 1 9 8 6 .

2 7 / Les i n t e r v e n t i o n s c h i r u r g i c a l e s e n A q u i t a i n e en 1 9 8 0 . 53 p a g e s , f é v r i e r 1 9 8 6 .

2 8 / N a t a l i t é , f é c o n d i t é e t âge d e s m è r e s d a n s l e s P y r é n é e s -A t l a n t i q u e s . Communi c a t i on à 1 a j o u r n é e de f o r m a t i on c o n t i nue des p e r s o n n e l s de PMI des P y r é n é e s - A t l a n t i q u e s . P a u , 24 mars 1 9 8 6 .

2 9 / La m o r t a l i t é des j e u n e s a q u i t a i n s de 15 à 24 a n s . "ORS-SCOPE" n° 5 , mars 1 9 8 6 .

3 0 / Les f a m i l l e s m o n o p a r e n t a l e s en G i r o n d e . 5 p a g e s , mars 1 9 8 6 .

3 1 / Les a c c i d e n t s du t r a v a i l en A q u i t a i n e e n 1 9 8 3 . "ORS-SCOPE" n° 6 , a v r i l 1 9 8 6 .

3 2 / O b j e c t i f , o r g a n i s a t i o n e t f i n a n c e m e n t de l ' O b s e r v a t o i r e R é g i o n a l de l a S a n t é d ' A q u i t a i n e . Mai 1 9 8 6 .

3 3 / La m o r t a l i t é i n f a n t i l e e t p é r i n a t a l e e n A q u i t a i n e . "ORS-SCOPE" n° 7 , mai 1 9 8 6 .

3 4 / R ô l e d e l ' O b s e r v a t o i r e R é g i o n a l de l a S a n t é d ' A q u i t a i n e : a s p e c t s g é n é r a u x e t a p p l i c a t i on d a n s 1 ' é t u d e e t 1 a p r é v e n t i o n du s u i c i d e . C o m m u n i c a t i o n s o l l i c i t é e , 18èmes j o u r n é e s du G r o u p e m e n t p o u r l ' E t u d e e t l a P r é v e n t i o n du S u i c i d e ( G . E . P . S . ) . B o r d e a u x , 6 e t 7 j u i n 1 9 8 6 , 8 p a g e s .

3 5 / P r é v e n t i o n e t m o r t a l i t é p a r c a n c e r s d a n s l e s L a n d e s . 8 p a g e s , j u i n 1 9 8 6 .

3 6 / L e s r e t r a i t é s du r é g i m e g é n é r a l d e S é c u r i t é s o c i a l e e t l ' a i d e m é n a g è r e e n A q u i t a i n e . "ORS-SCOPE" n° 8 , j u i n - j u i l l e t 1 9 8 6 .

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3 7 / Le p o i n t s u r l a m o r t a l i t é i n f a n t i l e e t p é r i n a t a l e . S é r i e de c i n q f i c h e s d é p a r t e m e n t a l e s . 2 p a g e s , s e p t e m b r e 1 9 8 6 .

3 8 / La p o p u l a t i o n â g é e en A q u i t a i n e 1 9 8 2 - 2 0 0 0 . 53 p a g e s , o c t o b r e 1 9 8 6 .

3 9 / La p o p u l a t i o n âgée de p l u s de 65 ans d a n s l e s c a n t o n s d ' A r c a c h o n , d ' A u d e n g e e t de La T e s t e ( n o m b r e e t c a r a c t é r i s t i q u e s ) . 5 p a g e s , d é c e m b r e 1 9 8 6 .

4 0 / R é s u l t a t s de l ' e n q u ê t e " m é d e c i n s g é n é r a l i s t e s A q u i t a i n e " . 1 - C i r c o n s t a n c e s des r e c o u r s en 8 3 - 8 5 . "ORS-SCOPE" n° 9 , d é c e m b r e 1 9 8 6 .

4 1 / La t u b e r c u l o s e en A q u i t a i n e . "ORS-SCOPE" n° 1 0 , d é c e m b r e 1 9 8 6 .

4 2 / Les a c c i d e n t s c o r p o r e l s de l a c i r c u l a t i o n r o u t i è r e e n A q u i t a i n e . "ORS-SCOPE" n° 1 1 , d é c e m b r e 1 9 8 6 .

4 3 / C o n d i t i o n s de v i e des p r é r e t r a i t é s a q u i t a i n s en 1 9 8 6 . 4 7 p a g e s , d é c e m b r e 1 9 8 6 .

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CES A OBSERVATOIRE RÉGIONAL DE LA SANTÉ D'AQUITAINE 58, RUE DE MARSEILLE - 33000 BORDEAUX - TEL. 56 44 45 79

Décembre 1986

i . à1*1*

LA POPULATION AGEE DE PLUS DE 65 ANS DANS LES CANTONS D 'ARCACHON, D 'AUDENGE ET DE LA TESTE

( N o m b r e et c a r a c t é r i s t i q u e s )

P o u r m i e u x c o n n a î t r e les c a r a c t é r i s t i q u e s d e I a p o p u l a t i o n â g é e de p l u s de 65 a n s d a n s l es c a n t o n s d ' A r c a c h o n , d 1 A u d e n g e et de L a T e s t e , i l a s e m b l é i m p o r t a n t d ' é t u d i e r p I u s i e u r s t y p e s d ' i n f o r m a t i o n s f o u r n i es p a r I ' I n s t i t u t Na t i o n a l de l a S t a t i s t i q u e et des E t u d e s E c o n o m i q u e s ( INSEE) e t i s s u e s d u r e c e n s e m e n t g é n é r a l de l a p o p u l a t i o n de 1982.

I l s 1 a g i t t o u t d ' a b o r d de c o n n a î t r e le n o m b r e d e p e r s o n n e s â g é e s . C ' e s t , b i e n s u r , u n é l é m e n t n é c e s s a i r e d è s q u ' i 1 s ' a g i t de c r é e r des é q u i p e m e n t s m a i s i l i m p o r t e de c o n n a î t r e é g a l e m e n t l es c a r a c t é r i s t i q u e s de c e t t e p o p u l a t i o n : r é p a r t i t i o n p a r s e x e , p a r â g e . . .

11 a p a r u é g a l e m e n t i m p o r t a n t de s ' i n t é r e s s e r à l ' i s o l e m e n t des p e r s o n n e s â g é e s . En e f f e t , u n c e r t a i n n o m b r e d 1 e n t r e e l les v i v e n t s e u l e s , c e r t a i n e s h a b i t a n t des m a i s o n s i n d i v i d u e l l e s o u d e s f e r m e s . L ' a i d e i m m é d i a t e p o u v a n t l e u r ê t r e a p p o r t é e e n c a s de b e s o i n es t a l o r s p l u s I im i tée q u e c h e z l es p e r s o n n e s â g é e s n ' h a b i t a n t p a s s e u l e s o u v i v a n t d a n s d e s i m m e u b l e s c o l l e c t i f s .

L a so l i t u d e es t b i e n s û r u n f a c t e u r d e r i s q u e , en p a r t i c u l i e r p o u r des p o p u l a t i o n s â g é e s p e u v a l i d e s m a i s l a q u a l i t é d e v i e de ces p e r s o n n e s v i v a n t s e u l e s d é p e n d é g a l e m e n t d u c o n f o r t d o n t e l tes d i s p o s e n t d a n s l e u r l o g e m e n t . C ' es t p o u r q u o i i l a s e m b l é é g a l e m e n t u t i l e de s a v o i r c o m b i e n de p e r s o n n e s â g é e s s e u l e s ne d i s p o s e n t p a s d e t o u s l es é l é m e n t s d u c o n f o r t , c 1 e s t - à - d t r e à l a f o i s d ' u n e b a i g n o i r e o u d ' u n e d o u c h e , d e W . C . i n t é r i e u r s e t d u c h a u f f a g e c e n t r a l .

E n f i n et p o u r t e r m i n e r c e t t e p r é s e n t a t i o n , l e d e r n i e r t a b l e a u d é n o m b r e l es p e r s o n n e s â g é e s v i v a n t s e u l e s et n * a y a n t p a s le t é l é p h o n e . L e t é l é p h o n e r e p r é s e n t e c h e z ces p e r s o n n e s u n e p o s s i b i l i t é d ' a c c è s r a p i d e a u x s e r v i c e s d ' u r g e n c e e t c o n s t i t u e u n é l é m e n t s é c u r i s a n t d a n s l e u r v i e q u o t i d i e n n e . H e s t d o n c i m p o r t a n t d e s a v o i r c o m b i e n n ' e n b é n é f i c i e n t p a s . . .

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Les t a b l e a u x c i - j o i n t s m e t t e n t en é v i d e n c e les s p é c i f i c i tés des t r o i s c a n t o n s é t u d i é s : A u d e n g e , A r c a c h o n et L a T e s t e .

C h a c u n d ' e u x comp te e n t r e 4 et 5 0 0 0 p e r s o n n e s âgées de p l u s de 65 a n s m a i s le c a n t o n d ' A r c a c h o n a p r o p o r t i o n -ne l lement I a p o p u l a t i o n l a p l u s âgée : p r a t i q u e m e n t u n h a b i t a n t s u r t r o i s a p l u s de 65 a n s .

A l ' i n v e r s e , le c a n t o n de L a Tes te est le p l u s j e u n e p u i s q u e s e u l e m e n t 14 % de sa p o p u l a t i o n a p l u s de 65 a n s . Ce p o u r c e n t a g e se d i f f é r e n c i e peu de c e l u i de l a G i r o n d e q u i es t de 15 %.

Les r é s u l t a t s son t i d e n t i q u e s q u a n d on s ' i n t é r e s s e a u x 75 a n s et p l u s . L à e n c o r e , le c a n ton d ' A r c a c h o n a p p a r a î t n e t t e m e n t p l u s â g é . En e f f e t , les 75 a n s et p l u s r e p r é s e n t e n t 16 % de sa p o p u l a t i o n , ce q u i c o n s t i t u e le " r e c o r d " d u d é p a r t e m e n t de Ia G i r o n d e . C 1 es t é g a l e m e n t à A r c a c h o n q u e les p e r s o n n e s âgées v i v e n t le p l u s f r é q u e m m e n t seu les p u i s q u e c ' e s t le c a s d e 31 % d ' e n t r e e l l e s c o n t r e 25 % à L a T e s t e . Le c a n t o n d ' A u d e n g e r e s t e p r o c h e de l a m o y e n n e d é p a r t e m e n t a l e de 28 %.

L a s o l i t u d e j o i n t e à l ' i s o l e m e n t t o u c h e de m a n i è r e t r è s i m p o r t a n t e Ia p o p u l a t i o n des c a n t o n s d ' A u d e n g e et de L a Tes te e t , d a n s u n e m o i n d r e m e s u r e , c e l l e d u c a n t o n d ' A r c a c h o n .

A A u d e n g e et L a T e s t e , 85 % des p l u s de 65 a n s v i v e n t s e u l s d a n s u n e f e r m e ou d a n s u n e m a i s o n i n d i v i d u e l l e . Ce t te p r o p o r t i o n es t n e t t e m e n t p l u s é l e v é e q u e I a m o y e n n e d é p a r t e m e n t a l e (62 % ) . Le c a n t o n d ' A r c a c h o n n ' a , p a r c o n t r e , q u e 45 % de sa p o p u l a t i o n âgée q u i v i v e n t s e u l s et d a n s des l o g e m e n t s i n d i v i d u e l s . L a m o i n s g r a n d e u r b a n i s a t i o n des c a n t o n s d ' A u d e n g e et de L a Tes te et le d é v e l o p p e m e n t de 1 ' h a b i t a t c o l l e c t i f à A r c a c h o n e x p l i q u e n t s a n s d o u t e ces r é s u l t a t s .

En m a t i è r e de c o n f o r t des l o g e m e n t s ou d ' é q u i p e m e n t t é l é p h o n i q u e , les p e r s o n n e s âgées v i v a n t s e u l e s d a n s les c a n t o n s d ' A u d e n g e et s u r t o u t de L a Tes te son t p a r t i c u l i è r e m e n t d é f a v o r i s é e s p a r r a p p o r t à c e l l e s d ' A r c a c h o n . A L a T e s t e , 65 % des p e r s o n n e s âgées s e u l e s n ' o n t p a s t o u t le c o n f o r t et 36 % ne s o n t p a s é q u i p é e s d u t é l é p h o n e a l o r s q u e ces p o u r c e n t a g e s son t r e s p e c t i v e m e n t de 43 et 23 à A r c a c h o n .

En c o n c l u s i o n , s u r les 13 480 p e r s o n n e s de p l u s d e 65 a n s h a b i t a n t l a zone g é o g r a p h i q u e dé l imi tée p a r les c a n t o n s d ' A u d e n g e , d ' A r c a c h o n et de L a T e s t e , 6 604 o n t p l u s de 75 a n s ( s o i t 8 , 2 % des p l u s de 75 a n s de l ' e n s e m b l e d u d é p a r t e m e n t ) e t 3 776 v i v e n t seu I e s . De p l u s , 2 688 v i v e n t seu I es d a n s u n e m a i s o n i n d i v i d u e l l e ou u n e f e r m e . 2 052 n ' o n t p a s t o u t le c o n f o r t e t e n f i n 1 140 n ' o n t p a s le t é l é p h o n e ( * ) .

(*} Ces chiffres datant de 1982, ils ont pu subir certaines aodifications notassent en

ce qui concerne l'équipeient téléphonique.

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Les t a b l e a u x c i - j o i n t s m e t t e n t en é v i d e n c e tes s p é c i f i c i t é s des t r o i s c a n t o n s é t u d i é s : A u d e n g e , A r c a c h o n et L a T e s t e .

C h a c u n d ' e u x comp te e n t r e 4 et 5 0 0 0 p e r s o n n e s âgées de p l u s de 65 ans m a ï s le c a n t o n d ' A r c a c h o n a p r o p o r t i o n -ne l iement I a p o p u I a t ion la p l u s âgée : p r a t i q u e m e n t u n h a b i t a n t s u r t r o i s a p l u s de 65 a n s .

A l 1 i n v e r s e , le c a n t o n de L a Tes te es t le p l u s j e u n e p u i s q u e s e u l e m e n t 14 % de sa p o p u l a t i o n a p l u s de 65 a n s . Ce p o u r c e n t a g e se d i f f é r e n c i e peu de c e l u i de la G i r o n d e q u i est de 15 %.

Les r é s u l t a t s son t i d e n t i q u e s q u a n d on s ' i n t é r e s s e a u x 75 a n s et p l u s . Là e n c o r e , le c a n t o n d ' A r c a c h o n a p p a r a î t n e t t e m e n t p l u s â g é . En e f f e t , les 75 a n s et p l u s r e p r é s e n t e n t 16 % de sa p o p u l a t i o n , ce q u i c o n s t i t u e le " r e c o r d " d u d é p a r t e m e n t de I a G i r o n d e . C ' es t éga Iement à A r c a c h o n q u e les p e r s o n n e s âgées v i v e n t le p l u s f r é q u e m m e n t seu les p u i s q u e c ' e s t le c a s de 31 % d ' e n t r e e l l e s c o n t r e 25 % à L a T e s t e . Le c a n t o n d ' A u d e n g e r e s t e p r o c h e de l a m o y e n n e d é p a r t e m e n t a l e de 28 %.

L a s o l i t u d e j o i n t e à l ' i s o l e m e n t t o u c h e de m a n i è r e t r è s i m p o r t a n t e l a p o p u l a t i o n des c a n t o n s d ' A u d e n g e et de L a Tes te e t , d a n s u n e m o i n d r e m e s u r e , c e l l e d u c a n t o n d ' A r c a c h o n .

A A u d e n g e et L a T e s t e , 85 % des p l u s de 65 a n s v i v e n t s e u l s d a n s u n e f e r m e ou d a n s u n e m a i s o n i n d i v i d u e l l e . Ce t te p r o p o r t i o n est n e t t e m e n t p l u s é l e v é e q u e l a m o y e n n e d é p a r t e m e n t a l e (62 % ) . Le c a n t o n d ' A r c a c h o n n ' a , p a r c o n t r e , q u e 45 % de sa p o p u l a t i o n âgée q u i v i v e n t s e u l s et d a n s des l o g e m e n t s i n d i v i d u e l s . L a m o i n s g r a n d e u r b a n i s a t i o n des c a n t o n s d ' A u d e n g e et de L a Tes te et le d é v e l o p p e m e n t de r h a b i t a t co l I e c t i f à A r c a c h o n e x p i i q u e n t s a n s d o u t e ces r é s u l t a t s .

En m a t i è r e de c o n f o r t des l o g e m e n t s ou d ' é q u i p e m e n t t é l é p h o n i q u e , les p e r s o n n e s âgées v i v a n t s e u l e s d a n s les c a n t o n s d ' A u d e n g e et s u r t o u t de L a Tes te son t p a r t i c u l i è r e m e n t d é f a v o r i s é e s p a r r a p p o r t à c e l l e s d ' A r c a c h o n . A L a T e s t e , 65 % des p e r s o n n e s âgées s e u l e s n ' o n t p a s t o u t le c o n f o r t e t 36 % ne son t p a s é q u i p é e s d u t é l é p h o n e a l o r s q u e ces p o u r c e n t a g e s son t r e s p e c t i v e m e n t de 43 et 23 à A r c a c h o n .

En c o n c l u s i o n , s u r les 13 480 p e r s o n n e s de p l u s de 65 a n s h a b i t a n t l a zone g é o g r a p h i q u e dé l im i tée p a r les c a n t o n s d ' A u d e n g e , d ' A r c a c h o n et de L a T e s t e , 6 604 o n t p l u s d e 75 a n s ( s o i t 8 , 2 % des p l u s de 75 a n s de l ' e n s e m b l e d u d é p a r t e m e n t ) e t 3 776 v i v e n t s e u l e s . Oe p l u s , 2 688 v i v e n t s e u l e s d a n s u n e m a i s o n i n d i v i d u e l l e o u u n e f e r m e . 2 052 n ' o n t p a s t o u t le c o n f o r t e t e n f i n 1 140 n ' o n t p a s le t é l é p h o n e ( * ) .

(*) Ces chi f f res datant de 1982, i l s ont pu subir certaines «odifïcations no ta ien t en ce qui concerne l'équipenent téléphonique.

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ARCACHON

H O M E S FEMMES TOTAL

Nombre de p e r s o n n e s âgées

65 a n s e t p l u s 1 480 2 616 4 096

d o n t : 6 5 - 6 9 a n s 392 456 848 7 0 - 7 4 a n s 420 696 1 116 7 5 - 7 9 a n s 376 512 988 8 0 - 8 4 a n s 192 488 680 85 a n s e t • 100 364 464

TOUS AGES 5 764 7 400 13 164

HOMMES FEMMES TOTAL P o u r c e n t a g e de p e r s o n n e s âgees d a n s 11 ensemb le de l a p o p u l a - 65 a n s fit p I u s 25? 7 35 ^ 3 1 1

l i o n 75 a n s e t p l u s 1 1 , 6 1 9 , 8 1 6 , 2

S o u r c e : INSEE/ORSA

AUDENGE

HOMMES FEMMES TOTAL

Nombre de p e r s o n n e s âgées d o n t :

TOUS AGES

p l u s 2 164 3 116 5 280

6 5 - 6 9 a n s 612 532 1 244 7 0 - 7 4 a n s 572 848 1 420 7 5 - 7 9 a n s 560 768 1 328 8 0 - 8 4 a n s 268 484 752 85 a n s e t + 152 384 536

13 868 14 304 28 172

HOMMES FEMMES TOTAL Pourcentage de personnes âgées d a n s l ' e n s e m b l e de l a p o p u l a - , , _ . . . . , , _ „

^ ^ 65 a n s e t p l u s 1 5 , 5 2 1 , 8 1 8 , 7 * 75 a n s e t p l u s 7 , 1 u , 4 9 , 3

t i o n

Source : INSEE/ORSA

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LA TESTE

H O M E S FEMMES TOTAL

Nombre de p e r s o n n e s âgées

P o u r c e n t a g e de p e r s o n n e s âgées d a n s l ' e n s e m b l e de l a p o p u l a -t i o n

65 a n s et p l u s 1 564 2 440 4 104

d o n t : 6 5 - 6 9 a n s 516 536 i 052 7 0 - 7 4 a n s 540 656 l 196 7 5 - 7 9 a n s 312 508 820 8 0 - 8 4 a n s 220 456 576 85 ans et 76 284 360

TOUS AGES 14 592 15 156 29 748

HOMMES FEMMES TOTAL

65 ans et plus 1 M 16,1 13,8

75 ans et plus <•,2 8,2 6,2

Source : INSEE/ORSA

GIRONDE

HOMMES FEMMES TOTAL

Nombre de p e r s o n n e s âgees

65 ans et plus 53 8 8 8 103 260 167 148

dont : 6 5 - 6 9 ans 17 592 22 0 7 6 39 6 6 8 7 0 - 7 4 ans 19 4 6 8 26 984 46 4 5 2 7 5 - 7 9 ans 13 952 22 728 36 680 8 0 - 8 4 ans 8 284 17 260 25 544 85 ans et • 4 592 14 212 18 804

TOUS AGES 542 2 0 8 585 956 1 128 164

P o u r c e n t a g e de p e r s o n n e s âgées d a n s l ' e n s e m b l e de l a p o p u l a -t i o n 65 ans et plus

75 ans et plus

HOMMES FEMMES

11 4

17,6

9,2

TOTAL

14,8

7,2

Source : INSEE/ORSA

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SOLITUDE ET ISOLEMENT

HOMMES FEMMES TOTAL

Nombre de p e r s o n n e s de 65 a n s et p l u s v i v a n t seu les

ARCACHON AUDENGE IA TESTE GIRONDE

2 3 6

344 1 9 2

9 124

1 0 5 2

1 120 332

37 344

1 288 1 4 6 4

1 0 2 4

46 468

HOMMES FEMMES TOTAL

P o u r c e n t a g e de p e r s o n n e s de ARCACHON 1 5 , 9 4 0 , 2 3 1 , 4

65 ans et p l u s v i v a n t seu les AUDENGE 1 5 , 9 3 5 , ? 2 7 , 7

LA TESTE 1 1 , 5 34,1 2 5 , 0

GIRONOE 14,3 36,2 27,8

en logement i n d i v i d u e l

S o u r c e : INSEE/ORSA

CONFORT DE L ' H A B I T A T

POURCENTAGE DANS L'EN-NOMBRE SEMBLE DES PERSONNES

AGEES SEULES

v i v a n t ARCACHON 5 8 0 4 5 , 0

AUDENGE 1 2 3 6 8 4 , 4

LA TESTE 8 7 2 8 5 , 2

GIRONDE 2 8 700 6 1 , 8

POURCENTAGE OANS L'EN-NOMBRE SEMBLE DES PERSONNES

Personnes âgées s e u l e s n ' a y a n t AGEES SEULES p a s t ou t le c o n f o r t ( b a i g n o i r e ou d o u c h e , W .C . i n t é r i e u r s A R C A C H O N 5 4 8 4 2 , 5

et c h a u f f a g e c e n t r a l ) A U D E N G E 8 4 4 5 7 # 7

LA TESTE 660 5 4 , 5 GIRONDE 27 644 59,5

POURCENTAGE DANS L'EN-NOMBRE SEMBLE OES PERSONNES

AGEES SEULES

Personnes âgées s e u l e s n ' a y a n t A R C A C H O N 2 9 2 2 2 , 7

p a s le t é l é p h o n e A U D E N G E 4 7 6 3 2 , 5

L A T E S T E 3 7 2 3 6 , 3

GIRONDE 15 692 33,8

Tiiorc /noes

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OBSERVATOIRE RÉGIONAL DE LA SANTÉ D'AQUITAINE 58, RUE DE MARSEILLE • 3 3 0 0 0 BORDEAUX • TEL- 56 44 45 79

Av

LE POINT SUR LA M O R T A L I T E I N F A N T I L E

ET P E R I N A T A L E DANS LE LOT-ET-GARONNE

L 1 e x p l o i t a t i o n d e s d o n n é e s d 1 é t a t - c l v l I p a r l ' I N S E E p e r m e t de c o n n a î t r e r é g u l i è r e m e n t le n o m b r e de n a i s s a n c e s et d e d é c è s d ' e n f a n t s de m o i n s d ' u n a n en f o n c t i o n d u d é p a r t e m e n t d e d o m i c i l e de l a m è r e ( s t a t i s t i q u e s d é f i n i t i v e s ) . L a d e r n i è r e a n n é e d o n t l es r é s u l t a t s s o n t

S O U R C E S c o n n u s es t l ' a n n é e 1984.

P o u r a p p r é c i e r l a m o r t a l i t é i n f a n t i l e e t p é r i n a t a l e d ' u n d é p a r t e m e n t , i l es t c e p e n d a n t p r é f é r a b l e d e r e g r o u p e r p l u s i e u r s a n n é e s en r a i s o n de f l u c t u a t i o n s a l é a t o i r e s i m p o r t a n t e s d ' u n e a n n é e s u r l ' a u t r e . L e s d e u x t a b l e a u x c i - j o i n t s p o r t e n t d o n c s u r l a p é r i o d e 1982 -1984 .

D u r a n t c e t t e p é r i o d e , le t a u x d e m o r t a l i té i n f a n t i l e a é t é d a n s le L o t - e t - G a r o n n e à p e i n e p l u s é l e v é q u ' e n A q u i t a i n e et d u même o r d r e q u ' en F r a n c e . L a s i t u a t i o n es t m o i n s b o n n e p o u r l a m o r t a l i t é p é r i n a t a l e , le L o t - e t - G a r o n n e a y a n t le t a u x le p l u s é l e v é p a r m i l es c i n q d é p a r t e m e n t s a q u i t a i n s . C e t t e s i t u a t i o n e s t d u e à u n e m o r t i n a t a l i té s e n s i b l e m e n t s u p é r i e u r e à l a m o y e n n e r é g i o n a l e , le r é s u l t a t d u L o t - e t -G a r o n n e é t a n t t o u t e f o i s d u même o r d r e q u ' e n F r a n c e .

P a r r a p p o r t à l a p é r i o d e p r é c é d e n t e ( 1 9 8 1 - 8 3 ) , l e s é v o l u t i o n s s o n t p e u I m p o r t a n t e s d a n s l a p l u p a r t d e s c a s e t n e p e r m e t t e n t p a s a u L o t - e t - G a r o n n e d ' a m é l i o r e r s a p o s i t i o n .

Septembre 1986

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M O R T A L I T E I N F A N T I L E E T P E R I N A T A L E 1 9 8 2 - 1 9 8 4

- NOMBRE DE N A I S S A N C E S E T DE D E C E S

1982 1983 1984

Naissances vivantes 3 501 3 495 3 404

Morts-nés 34 22 27

Naissances totales 3 535 3 517 3 431

Décès 0-6 jours 14 14 13

Oécès périnataux 48 36 40

Décès 0-27 jours 17 17 15

Oécès 28-365 jours 18 11 15

Décès 0-365 jours 35 28 30

Source : INSEE

T A U X DE M O R T A L I T E

DIFFERENCES AVEC Rappel

LOT-ET-GARONNE AQUITAINE FRANCE Aquitaine France Lot-et-Garonne

(en X) 1981-83

M o r t i n a t a l i t é * *

(aorts-nés) 7,9 7,1 7,7 • 11,3 + 2,6 8,5

Mortalité néonatale

précoce* (0-6 jours) 3,9 3,7 3,8 + 5,4 + 2,6 3,4

Mortalité périnatale**

(morts-nés • 0-6 jours) 11,8 10,7 11,5 • 10,2 • 2,5 11,9

Mortalité néonatale*

(0-27 jours) 4,7 4,6 5,0 + 2,2 - 6,0 4,7

Mortalité postnéonatale*

(28-365 jours) 4,2 3,9 4,0 + 7,7 • 5,0 4,7

Mortalité infantile* (0-365 jours) 8,9 8,5 9,0 + 4,7 - 1,1 9,4

* taux pour 1 000 naissances vivantes Source : INSEE/ORSA

** taux pour 1 000 naissances totales.

Ces résultats définitifs sont établis par départeaent et région de doaicile de la lère.

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CIM A OBSERVATOIRE RÉGIONAL DE LA SANTÉ D 'AQUITAINE 58, RUE DE MARSEILLE - 3 3 0 0 0 B O R D E A U X - TEL- 56 4 4 4 5 79

- vC **

Prévention et mortalité par cancers dans les Landes

L ' I n s t i t u t N a t i o n a l de l a S a n t é e t de l a R e c h e r c h e M é d i c a l e ( INSERM) e s t c h a r g é d ' é l a b o r e r l a s t a t i s t i q u e f r a n ç a i s e des c a u s e s m é d i c a l e s de d é c è s . Les r é s u l t a t s d é p a r t e m e n t a u x s o n t p r é s e n t é s s e l o n l a l i s t e a g r é g é e R 9 à 103 p o s t e s , é t a b l i e à p a r t i r de l a l i s t e d é t a i l l é e d e l a C l a s s i f i c a t i o n I n t e r n a t i o n a l e des M a l a d i e s ( C . I . M . ) , 9ème r é v i s i o n .

Les d é c è s p a r t u m e u r s s o n t r é p e r t o r i é s sous l e s numéros 14 à 4 0 , c e r t a i nés 1 o c a l i s a t i ons é t a n t r e g r o u p é e s . Par e x e m p l e , on t r o u v e r a sous l ' a p p e l l a t i o n " t u m e u r s m a l i g n e s de l ' i n t e s t i n " l e s t u m e u r s m a l i g n e s de l ' i n t e s t i n g r ê l e , du c ô l o n , du r e c t u m e t de 1 ' a n u s .

Les i n f o r m a t i o n s c o n t e n u e s dans c e t t e n o t e e t q u i c o n c e r n e n t l a m o r t a l i t é p a r c a n c e r dans l e s Landes en 1 9 8 0 - 1 9 8 2 s ' o r g a n i s e n t en c i n q p a r t i e s q u i c o r r e s p o n d e n t à c i n q c r i t è r e s de c h o i x en v u e de l ' o r g a n i s a t i o n d ' a c t i o n s de p r é v e n t i o n e t / o u de d é p i s t a g e :

- l a l o c a l i s a t i o n des t u m e u r s m a l i g n e s , - l e nombre de d é c è s p a r l o c a l i s a t i o n , - l a r é p a r t i t i o n des d é c è s p a r s e x e , - l e nombre de d é c è s a v a n t 65 a n s , - l a c o m p a r a i s o n a v e c l a s i t u a t i o n f r a n ç a i s e .

La s y n t h è s e de c e s c i n q c r i t è r e s p e r m e t t r a , en c o n c l u s i o n , de t r a c e r un b i l a n de l a s i t u a t i o n e t de f o u r n i r a i n s i des é l é m e n t s de b a s e p o u r l a d é f i n i t i o n de p r o g r a n m e s de l u t t e c o n t r e l e c a n c e r dans l e s L a n d e s .

Juin 1986

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T a b l e a u IA

CANCERS E T F A C T E U R S DE RISQUE

CêMM toaatimSan pfMriM

CoAvMaMaa collaato«man« Cenveiabin indMduallamaAi ineontrôlabiaa aciuailamant CêMM toaatimSan pfMriM FrefaeàwneÉi Iatro0naa Tabaa AiCOOt U. V. UolaM) Nutrition Ho*mowaa OénétfcM* virus

SrofMMi HydraawtMma pot. ScNaramaifryt-IttMT'Omwt' Anenêe • Amâeiw w » Wadhrtow

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VAOS H V « M M «a • • • • • * NamoAaryrui + ? 8. •. Vkm MmMtwt rn Beta, nlcfcd. cuir Rx Qnaphm 1» + ¥ Coton Pofypowi

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Lay aim lae Watfartaw Andmltitionaa Ra

Géntûou*

lymptamaa Banni Immunadier*» mwCywMlciwi 6. B Virus

LTV : rayowa wf aulaiau VAOt : volaa tàiH iflpiii m miptomttm AS : «MAM 6SV : eomên-ber vine Ai : moiationa

Source : Yves CACHIN.- La Lutte contre le cancer en France. Perspectives - Propositions.

Rapport au sinistre des Affaires Sociales et de la Solidarité Nationale et au S e c r é

taire d'Etat chargé de la Santé.

La Docuaentation Française, Paris, 1986.

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LES LOCALISATIONS RETENUES

Dans le cadre de ce travail destine à fournir des informations utiles à l'action, seules ont été retenues les localisations cancéreuses pour lesquelles des actions de prévention et/ou de dépistage sont actuellement réalisables.

Comme l'indiquent les tableaux 1A et 18 extraits du rapport CACHIN sur la lutte contre le cancer en France, il s'agit des tumeurs malignes de la cavité buccale et du pharynx, de l'oesophage, du larynx, de la trachée, des bronches, du poumon, et de la vessie pour lesquelles les facteurs de risque sont essentiellement la consommation d'alcool et/ou de tabac. Ces localisations peuvent donc faire l'objet d'actions de prévention. Elles regroupaient en 1980-1982 26 % de l'ensemble des décès par tumeurs dans les Landes.

Les tumeurs malignes de l'intestin, de la peau, du sein, de l'utérus ou de la prostate, quant à elles, peuvent bénéficier d'un dépistage précoce. Elles représentaient en 1980-1982 dans les Landes 28 % de l'ensemble des décès par tumeurs.

En définitive, les décès dus à des cancers susceptibles de faire l'objet d'actions de prévention et/ou de dépistage totalisaient plus de la moitié des décès par tumeurs et environ 12 % de l'ensemble des décès dans les Landes en 1980-1982.

T a b l e a u I B INTERET DE LA PREVENTION OANS LES CANCERS LES PLUS FREQUENTS

S o u r c e : R a p p o r t CACHIN, o p . c i t .

LOCALISATION POPULATION A HAUT RISQUE

PREVENTION PRIMAIRE

PREVENTION SECONOAIRE

RECHERCHE EN COURS

BRONCHES Hommes > 49 «m TASAOIQUE PROFESSIONS

OUI NON SUPPRESSION OU TABAGISME OEPISTAGE (tara M

COLON RECTUM

Hommetfemmes > 40 «N Anuteédena familiaux

NON POLYPES ? Facteun éttolog iques EFFICACITE TRAI-TEMENT dtsPOLY-PES OEPISTAGE (tests n

SEIN Pemmaa> 40ans nullipara > 30 an» Antéettenti familiaux

EVITER LES OESTROOENES SUR POP. A RISQUE

Tt des UsJona bénignaa OEPISTAGE + ETIOLOQIErrMedes OESTROOENES AUTRES FACTEURS

COL UTERUS

Fen*nae> 40 ana M S T (matadiM texueilement trait» miaslblM)

HYGIENE LOCALE OUI Tt des OywMee at das canon in Situ DEPISTAGE +

041a is antra laa frottis Faetaun «tlologiques (vims)

CORPS UTERUS

Femmes > 60 ara 1 Enfants • + OBESITE OESTROGENES)

EVITER LES OES-OESTROGENES SUR POP. A RISQUE

NON Valeur du Tt pro«aautif privontH das antloMVoeènaa

VAOS OESOPHAGE

Hommea> 40ana ALCOOL-TABAC PROFESSIONS

OUI Ttdeet leucopiastas dvwiesies

SUPPRESSION 01 L'ALCOOLISME ET OU TABAGISME ROLE OS L'ALCOOL OEPISTAGE (Tests ?)

PEAU ttoiuw^wmi > 60 m U.V. (aoMQ Professée** Ofotf tique

OUI Tt des kfotoees «t autres lésions Mnif* ne* è potemM matin (NAEVUS)

EFFICACITE TRAI-TEMENT OES LE* SIONS BENIGNES

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T a b l e a u 2

NOMBRE DE DECES PAR TUMEURS L a n d e s 1980 -1982

Pourcentages

Tuaeurs «alignes : Noabre annuel de l'enseable des de l'enseable des

aoyen de décès décès par tuaeurs localisations retenues

I n t e s t i n 101 1 2 , 7 2 3 , 9

Trachée-bronches-

pounons 99 1 2 , 5 2 3 , 4

S e i n 47 5 , 9 U , 1

Prostate 45 5 , 7 1 0 , 7

Oesophage 28 3 , 5 6 , 6 Larynx 27 3 , 4 6 . 4

Cavité buccale-pharynx 26 3 , 3 6 , 2 Vessie 24 3 , 0 5 , 7

U t é r u s 18 2 , 3 4 , 3

P e a u 7 0 , 9 1 . 7

Enseable des localisa-

tions retenues 422 53,2 100

Autres tuaeurs* 372 4 6 , 8

TOTAL OES DECES PAR

TUMEURS 794 100

* y coapris les tuaeurs bénignes, l e s carcinoses in s i t u et l e s tuaeurs à évolution

iaprévisible et de nature non précisée.

S o u r c e : INSERM-ORSA.

T a b l e a u 3

R E P A R T I T I O N DES DECES PAR SEXE SELON LA L O C A L I S A T I O N L a n d e s 1980 -1982 ( e n p o u r c e n t a g e )

Hoaae Feaae TOTAL

P r o s t a t e 100 - 100

larynx 9 2 , 7 7 , 3 100

Cavité buccale-pharynx 3 9 , 7 1 0 , 3 100

Oesophage 8 9 , 3 1 0 , 7 100

Trachée-bronches-pouaons 8 2 , 8 1 7 , 2 100

Vessie 7 5 , 3 2 4 , 7 100

Intestin 5 7 , 1 4 2 , 9 100

Peau 3 4 , 6 6 5 , 4 100

Sein 2 , 1 9 7 , 9 100

Utérus - 100 100

Enseable des localisations retenues 66,1 33,9 100

Autres tuaeurs* 5 1 , 9 4 8 , 1 100

TOTAL DES OECES PAR TUMEURS 59,5 4 0 , 5 100

* y coapris les tuaeurs bénignes, les carcinoaes in situ et les tuaeurs à évolution

iaprévisible et de nature non précisée.

Source : INSERM-ORSA.

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LE NOMBRE DE DECES POUR LES LOCALISATIONS RETENUES

La lecture du tableau 2 permet de classer les tumeurs retenues en quatre groupes selon le nombre de décès qu'elles ont entraînés chaque année dans les Landes.

Le premier groupe entraînant environ cent décès par an est composé de cancers de l'intestin, de la trachée, des bronches et du poumon.

Le deux ième comprend les cancers responsables d'une cinquantaine de décès par an : sein et prostate.

Le troisième réunit les cancers à l'origine d'environ 25 décès par an : oesophage, larynx, cavité buccale et pharynx, vessie.

Viennent enfin les cancers de 1'utérus (18 décès par an ) et de la peau (7 décès par an).

Les tumeurs malignes de l'intestin, de la trachée, des bronches et du poumon représentent donc à elles seules environ 50 % des décès pour les localisations retenues et 25 % de l'ensemble des décès par tumeurs.

LA REPARTITION PAR SEXE

Alors que 60 % de 1'ensemble des décès par tumeurs concernent des hommes, ce pourcentage est de 66 % pour les localisations retenues (tableau 3). Hormis les cancers de la prostate et de l'utérus, il existe des différences par localisation. En effet, cette prédominance masculine est plus marquée pour les tumeurs du larynx (92,7 %) , de la cavité buccale et du pharynx (89,7 %) , de 1'oesophage (89,3 %), de la trachée, des bronches et du poumon (82,8 %) et aussi de la vessie (75,3 %).

Par contre, pour les décès par tumeurs de l'intestin, de la peau et bien sûr du sein, la proportion d'hommes est plus faible, voire négligeable.

En d'autres termes, à l'exception des cancers de l'intestin, prévention ou dépistage touchent selon les localisations retenues plutôt les hommes ou plutôt les femmes.

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T a b l e a u 4

R E P A R T I T I O N OES DECES SURVENANT AVANT 65 ANS PAR L O C A L I S A T I O N SELON LE SEXE

L a n d e s î 9 8 0 - 1 9 8 2

HOMMES FEMMES

T r a c h é e - b r o n c h e s - p o u m o n s 3 4 , 0 S e i n 4 6 , 7 I n t e s t i n 1 7 , 6 I n t e s t i n 1 6 , 7 L a r y n x 1 7 , 2 U t é r u s 1 2 , 5 C a v i t é b u c c a l e - p h a r y n x 1 1 , 8 T r a c h é e - b r o n c h e s - p o u n o n s 1 0 , 0 O e s o p h a g e 9 . 7 Peau 5 , 3 V e s s i e 5 , 5 V e s s i e 3 . 3 P r o s t a t e 2 , 5 C a v i t é b u c c a l e - p h a r y n x 2 , 5 P e a u 1 , 3 L a r y n x 1 , 7 S e i n 0 , 4 O e s o p h a g e 0 , 8

ENSEMBLE 100 ENSEMBLE 100

Source : INSERM-ORSA.

T a b l e a u 5

COMPARAISON DE LA M O R T A L I T E LANDES-FRANCE 1980 -1982

HOMMES FEMMES

Noabre de décès X d'écart

de 1980 à 1982 avec aortalité

française

Noabre de décès X d'écart

de 1980 à 1982 avec aortalité

française

Cavité buccale-pharynx

Oesophage

Intestin

L a r y n x Trachée-bronches-pouaons

P e a u S e i n Utérus

Prostate

Vessie

Enseable des localisations

retenues

TOTAL OES DECES PAR

TUMEURS*

70

75 173

76 246

9 3

m

55

841

1 418

- 31,8 s

- 2 1 , 9 s

- 5 , 7 • 5 , 4 - 2 5 , 5 s - 3 0 , 8 - 7 , 1

- 1 5 , 3 s

- 9 , 1

- 16,0 s

- 13,4 s

8 9

130 6

51 17

138 54

13

431

965

3 3 , 3 2 3 , 1 1 4 , 1

8 7 . 5 2 0 . 6 2 6 , 9 2 1 , 3 23,6

M

13,6 s

8,8 s

* y coipris les tuaeurs bénignes, les carcinomes in situ et les tuaeurs à évolution

iaprévisible et de nature non précisée.

s statistiqueaent significatif.

Source : INSERM-ORSA.

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LE NOMBRE DE OECES SURVENANT AVANT 65 ANS

Durant la période étudiée, les décès survenus avant 65 ans étaient au nombre de 80 par an en moyenne chez les hommes et de 40 chez les femmes, soit environ 30 % de l'ensemble des décès pour les localisations retenues

Comme le montre le tableau 4, les cancers de la trachée, des bronches et du poumon, de 1'intestin, du larynx représentent 70 % des décès "prématurés" chez les hommes Chez les femmes, les cancers du sein, de l'intestin et de l'utérus totalisent 75 % des décès avant 65 ans pour les localisations retenues.

Pour chaque sexe, une cause est fortement dominante : il s 'agit chez 1 ' homme des cancers de la trachée, des bronches et du poumon (34,0 % des décès prématurés) et chez la femme des cancers du sein (46,7 % des décès avant 65 ans).

En revanche, aussi bien les décès par cancers de l'intestin ces décès prématurés avec, dans les avant 65 ans.

chez 1 ' homme que chez la femme, représentent la deuxième cause de deux cas, environ 17 % de décès

LA COMPARAISON AVEC LA SITUATION FRANÇAISE

Ce dernier critère découle de la comparaison entre la mortalité observée dans les Landes et celle observée en France, abstraction faite des écarts attribuables aux différences de structure par âge de la population.

Les résultats de cette comparaison sont présentés dans le tableau 5. Globalement, et de façon statistiquement significative, la mortalité par tumeurs a été plus faible dans les Landes qu'en France en 1980-1982.

C'est particulièrement le cas chez les hommes pour les tumeurs malignes de la cavité buccale et du pharynx, de 1 'oesophage, de la trachée, des bronches et du poumon, ou de la prostate.

Chez les femmes, la sous-mortalité des Landes est significative pour les tumeurs malignes de l'intestin, du sein et de 1'utérus.

Dans ce contexte plutôt favorable, le niveau de mortalité observé chez les hommes pour les cancers de l'intestin et du larynx paraît relativement élevé, tout comme les cancers de la trachée, des bronches et du poumon chez les femmes.

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En conclusion, les cancers susceptibles de faire l'objet d'actions de prévention, primaire ou secondaire (dépistage), entraînent chaque année plus de 400 décès dans les Landes. Une fois sur trois environ, il s'agit de décès frappant des personnes de moins de 65 ans.

Chez les hommes, la plupart des localisations concernées ont pour facteur de risque l'usage abusif du tabac et/ou de l'alcool. Le besoin, dans ce cas, est avant tout celui d'une prévention primaire visant à en limiter la consommation.

Chez les femmes, au contraire, le problème est avant tout celui du dépistage, qu'il s'agisse du cancer du sein ou de l'utérus.

Il convient toutefois d'attirer l'attention sur les problèmes soulevés par les cancers de l'intestin. Ils entraînent en effet chaque année un nombre de décès élevé, touchent aussi bien les hommes que les femmes et sont à l'origine d'une proport ion non négligeable de la mortalité précoce. Par ailleurs, contrairement aux autres cancers, leur mortalité est, dans les Landes, plus élevée qu'en France.

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Les familles monoparentales en Gironde

Les r e c e n s e m e n t s de l a p o p u l a t i o n r é g u l i è r e m e n t r é a l i s é s par 1 * I n s t i t u t N a t i o n a l de l a S t a t i s t i q u e e t des E t u d e s Economiques ! I N S E E ) f o u r n i s s e n t de nombreuses i n f o r m a t i ons s u r 1 a p o p u l a t i o n e t ses c a r a c t é r i s t i q u e s .

P l u s i e u r s t a b l e a u x i s s u s de l ' e x p l o i t a t i o n du r e c e n s e m e n t de 1982 ( s o n d a g e au 1 / 4 ) c o n c e r n e n t l e s f a m i l l e s é l e v a n t des e n f a n t s de moins de 16 a n s .

Ce document e s t c o n s a c r é à l ' a n a l y s e des r é s u l t a t s r e l a t i f s aux f a m i l l e s m o n o p a r e n t a l e s ( p è r e s ou m è r e s ) h a b i t a n t l e d é p a r t e m e n t de l a G i r o n d e . I l s ' e f f o r c e de r é p o n d r e aux q u a t r e q u e s t i o n s s u i v a n t e s :

1 / Combien y a - t - i l de f a m i l l e s m o n o p a r e n t a l e s en G i r o n d e ?

21 Ou h a b i t e n t ces f a m i l l e s ?

3 / Combien o n t - e l l e s d ' e n f a n t s de 0 à 16 ans ?

4 / Q u e l l e e s t l ' i m p o r t a n c e de l ' a c t i v i t é p r o f e s s i o n -n e l l e c h e z l e s mères é l e v a n t s e u l e s l e u r s e n f a n t s ?

Mars 1 9 8 6

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- 2 -

REPARTITION DES FAMILLES AVEC ENFANTS

OE O A 16 ANS EN GIRONDE - 1982

Noabre Pourcentage

• C o u d e s 129 324 90*7^ ^ f a m i l l e s m o n o p a r e n t a l e s 13 700 9 , 6

. p è r e s 1 612 1 . 1

. m è r e s 12 0 8 8 8 , 5

ENSEMBLE 143 024 100

PROPORTION OE FAMILLES MONOPARENTALES

SELON LA ZONE 0*HABITATION EN GIRONOE

1 9 8 2

Zone d'habitation Pourcentage

m> Commune de 8 o r d e a u x 1 5 , 6 m- A u t r e s communes de g ^

l ' a g g l o m é r a t i o n b o r d e l a i s e ^ R e s t e du d é p a r t e m e n t 7 , 2

ENSEMBLE GIRONOE 9,6

Zone d'habitation Noabre Pourcentage

REPARTITION DES FAMILLES MONOPARENTALES

SELON LEUR ZONE D'HABITATION EN GIRONOE

1 9 8 2

Commune de B o r d e a u x 3 120 • A u t r e s communes de l ' a g g l o m é r a t i o n b o r d e l a i s e 6 168

. R e s t e du d é p a r t e m e n t 4 412

2 2 , 8

4 5 , 0

3 2 , 2

6 7 , 8

ENSEMBLE GIRONOE 13 700 100

Noabre

d'enfants Couples

Faailies

aonoparentales

REPARTITION DES FAMILLES (EN POURCENTAGE) w 1 e n f a n t 4 6 , 8 6 1 , 7

SELON LE NOMBRE D'ENFANTS DE 0 A 16 ANS ^ 2 e n f a n t s 3 7 , 8 2 7 , 0

EN GIRONOE - 1982 » 3 e n f a n t s e t p l u s 1 5 , 4 11.3

ENSEMBLE 100 100

Source : INSEE (recenseaent de 1982, sondage au 1/4)

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- 3 -

COMBIEN Y A-T-IL DE FAMILLES MONOPARENTALES EN GIRONDE ?

Au recensement de 1982, il y avait en Gironde environ 143 OOO familles élevant des enfants de 0 à 16 ans, dont 13 700 familles monoparentales, soie 9,6 %. Cette proportion était légèrement plus importante qu'en Aquitaine où elle ne dépassait pas 8,8 %.

Dans la très grande majorité des cas {12 088 sur 13 700), c'est la mère qui élevait seule ses enfants. Plus de 1 600 pères étaient cependant dans la même situation.

Dans la commune de Bordeaux, les familles monoparentales représentent 15,6 % de l'ensemble des familles, soit environ une famille sur six. Cette proportion est beaucoup plus importante que dans les autres communes du département. En effet, dans le reste de l'agglomération oordeiaise, il y a 10 % de familles monoparentales, pourcentage qui tombe à 7,2 % dans les communes de la Gironde situées en dehors de l'agglomérat ion bordelaise.

OU HABITENT LES FAMILLES MONOPARENTALES ?

Dans ces conditions, la répart it ion géographique des familles monoparentales est différente de celle des familles constituées de couples, mariés ou non.

Les deux-tiers (67,8 %) des familles monoparentales de la Gironde habitent l'agglomération bordelaise et près du quart (22,8 %) la seule commune de Bordeaux. ProportîonnelIement, les couples élevant des enfants de moins de 16 ans sont beaucoup moins nombreux à Bordeaux (13,0 %) et se retrouvent plus souvent a l'extérieur de 1'agglomération borde la i se .

COMBIEN D•ENFANTS VIVENT DANS UNE FAMILLE MONOPARENTALE ?

Les familles monoparentales comprennent en moyenne moins d'enfants de 0 à 16 ans que les couples. Pratiquement deux fois sur trois (61,7 %), elles n'ont en effet qu'un seul enfant, alors que la moitié des couples ont au moins deux enfants.

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- 4 -

NBRE O'ENFANTS OE O A 16 ANS VIVANT

NS UNE FAMILLE MONOPARENTALE EN

RONOE - 1982

Age des enfants

* o i n s de 3 a n s 3 à 5 a n s 6 à 10 a n s

I l à 16 a n s

Coaaune de

Bordeaux

Reste de

1'agglo.

bordelaise

Reste du

départ.

376 512

1 344 2 180

6 0 8 176

2 960 4 760

372 768 096 808

GIRONOE

1 356

2 556 6 4 0 0

10 748

ENSEMBLE 4 512 9 504 7 044 21 060

RCENTAGE 0*ENFANTS OE 0 A 16 ANS

U T OANS UNE FAMILLE MONOPARENTALE

URONOE - 1982

Age des enfants

m o i n s de 3 a n s 3 à 5 a n s 6 à 10 a n s

I l à 16 a n s

Coaaune de

Bordeaux

Reste de

1'agglo.

bordelaise

Reste du

départ.

7. 1 0 .

13, 17.

4 , 5 6 , 7 9 , 2

1 1 . 4

2.8 4 , 2 6,0

GIRONOE

4 , 3 6 , 2 8 , 3

11.0

ENSEMBLE 13,8 9.1 6,4 8,5

CENTAGE DE MERES 0*ENFANTS DE

16 ANS AYANT UNE ACTIVITE

ESSIONNELLE EN GIRONDE - 1982

Couples Faailles

aonoparentales Enseable

1 e n f a n t 6 4 , 3 8 3 , 4 6 7 , 1

2 e n f a n t s 5 6 , 8 8 0 , 7 5 8 , 5

3 e n f a n t s e t p l u s 3 0 , 6 6 2 , 6 3 2 , 9

ENSEMBLE 56,5 80,3 58,8

S o u r c e : INSEE ( r e c e n s e a e n t de 1 9 8 2 , s o n d a g e au 1 / 4 )

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- 5 -

A u t o t a l , p l u s de 21 0 0 0 e n f a n t s de m o m s de 16 a n s v i v a i e n t , en 1 9 8 2 , d a n s une f a m i l l e m o n o p a r e n t a l e , s o i t 8 , 5 % de I * e n s e m b l e d e s e n f a n t s de ce g r o u p e d ' â g e . Il y a c e p e n d a n t de g r a n d e s d i f f é r e n c e s en f o n c t i o n de l'âge d e s e n f a n t s ou de leur zone g é o g r a p h i q u e d ' h a o ï t a t i o n .

P o u r ce t r a v a i l , les en fan t s ont été r é p a r t i s en q u a t r e g r o u p e s d ' â g e , m o m s de 3 a n s , 3 à 5 a n s , 6 à 10 a n s , 11 à 16 a n s , c o r r e s p o n d a n t aux a i v e r s m o d e s de g a r o e c o l l e c t i f s e n v i s a g e a b l e s : c r è c h e , m a t e r n e l l e , é c o l e p r i m a i r e , c o l l è g e . L e s e n f a n t s les p l u s â g é s v i v e n t d a v a n t a g e d a n s d e s f a m i l l e s m o n o p a r e n t a l e s q u e les p l u s j e u n e s . En G i r o n d e , ils sont 11 % d a n s ce c a s e n t r e 11 et 16 a n s c o n t r e 4 , 3 % a v a n t 3 a n s . C e r é s u l t a t est du en g r a n d e p a r t i e à 1 ' a c c u m u l a t i o n d e s r u p t u r e s d ' u n ions au fur et à m e s u r e q u e leur d u r é e a u g m e n t e et q u e les e n f a n t s g r a n d i s s e n t .

C ' e s t d a n s la c o m m u n e de B o r d e a u x q u e les e n f a n t s s o n t l e s p l u s n o m b r e u x à v i v r e d a n s d e s f a m i 1 l e s m o n o p a r e n t a l e s : e n t r e 8 % et II % a v a n t 6 a n s et p r è s de 18 % e n t r e 11 et 16 a n s , soi t p r a t i q u e m e n t un e n f a n t sur c i n q . C e s p o u r c e n t a g e s s o n t m o i t i é m o i n s i m p o r t a n t s d a n s les c o m m u n e s de la G i r o n a e , hors de 1 ' a g g l o m é r a t i o n b o r d e l a i s e .

QUELLE EST L1IMPORTANCE DE L'ACTIVITE PROFESSIONNELLE CHEZ LES MERES ELEVANT SEULES LEURS ENFANTS ?

P a r m i les f e m m e s q u i é l è v e n t s e u l e s l e u r s e n f a n t s , la t r è s g r a n d e m a j o r i t é , 8 0 , 3 % en 1 9 8 2 , e x e r c e n t une a c t i v i t é p r o f e s s i o n n e l l e . C e taux e s t n e t t e m e n t p l u s é l e v é q u e c e l u i o b s e r v é c h e z les m è r e s v i v a n t en c o u p l e (56,5 % en 1 9 8 2 ) .

C h e z les c o u p l e s c o m m e d a n s les f a m i l l e s m o n o p a r e n t a l e s , l ' a c t i v i t é p r o f e s s i o n n e l l e d e s f e m m e s e s t m o i n s f r é q u e n t e à p a r t i r d u t r o i s i è m e e n f a n t . E l l e est c e p e n d a n t deux f o i s p l u s i m p o r t a n t e (62,6 % c o n t r e 3 0 , 6 % ) d a n s les f a m i l l e s m o n o p a r e n t a l e s . Il y a en r e v a n c h e p e u d ' é c a r t e n t r e les d i v e r s e s z o n e s du d é p a r t e m e n t .

En conclusion, 1'analyse des résultats du recensement de 1982 fait apparaître :

_ que les familles monoparentales, si elles sont encore peu nombreuses, ne sont plus rares, surtout en milieu urbanisé, dans la commune de Bordeaux notamment,

- que dans la majorité des cas (51 X) il s'agit de mères élevant seules un enfant tout en exerçant une activité professionnelle.

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OBSERVATOIRE RÉGIONAL DE LA SANTÉ D'AQUITAINE 58, RUE DE MARSEILLE - 3 3 0 0 0 B O R D E A U X - TEL. 56 4 4 45 79

A* Y*

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MORTALITE INFANTILE DANS LES C O M M U N E S FAISANT L'OBJET DE L'ACTION "PREVENTION PER I NATALE DES HAND I CAPS" DE LA MUTUALITE SOCIALE AGRICOLE DE LA GIRONDE

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Si tuée a u n o r d - e s t d u d é p a r t e m e n t de la G i r o n d e , 1 a zone r e t e n u e p o u r f a i r e I ' o b j e t de I 1 a c t i o n " p r é v e n t i o n p é r i n a t a l e des h a n d i c a p s 1 1 s ' é t e n d s u r c i n q c a n t o n s a p p a r t e n a n t a l ' a r r o n -d i s s e m e n t de L i b o u r n e . Sont p r i s e s en c o m p t e d a n s c e t t e zone :

- les 19 communes d u c a n t o n de B r a n n e , - 7 des 18 communes d u c a n t o n de F r o n s a c , - les 13 communes d u c a n t o n de G u î t r e s , - 9 des 10 communes d u c a n t o n de L i b o u r n e , - et les 14 communes d u c a n t o n de L u s s a c .

En 1982, la p o p u l a t i on r e c e n s é e d a n s ces 62 communes ( t a b l e a u 1) s ' é l e v a i t à p r è s de 49 0 0 0 h a b i t a n t s , s o i t e n v i r o n 4 2 0 0 de p l u s q u ' a u r ecensemen t de 1975 (+ 9 , 3 % en sep t a n s ) . Ce t te p r o g r e s s i o n , p l u s i m p o r t a n t e q u e d a n s le d é p a r t e m e n t de I a G i r o n d e (+ 6 , 3 %) , est due p o u r les d e u x t i e r s à h u i t communes s e u l e m e n t : G a i g o n (+ 801 h a b i t a n t s ) , 1 zon (+ 4 5 9 ) , St D e n i s de P i l e (+ 3 9 7 ) , St S u l p i c e de F a l e y r e n s (+ 321 ) , N é r i g e a n (+ 294) , St G e r m a i n d u P u c h (+ 220) , A r t i g u e s de L u s s a c (+ 210) , B o u z a c (+ 166 ) .

T a b l e a u 1

P o p u l a t i o n de la zone d ' a c t i o n p a r c a n t o n de r é f é r e n c e en 1975 et 1982

Canton Noabre de coaaunes

retenues

Noabre d'habitants

1975 1982

SRANNE 19 s u r 19 9 4 0 5 10 4 0 9 FRONSAC 7 s u r 18 4 782 5 792

GUITRES 13 s u r 13 9 547 10 8 7 6

LIBOURNE 9 s u r 10 12 971 13 5 6 9

LUSSAC 14 s u r 14 8 104 8 351

TOTAL 62 44 809 48 997

Source : INSEE

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- 2 -

DONNEES U T I L I S E E S

Pour é t u d i e r la m o r t a l i t é i n f a n t i l e d a n s la zone r e t e n u e p a r l a M u t u a l i t é Soc ia le A g r i c o l e , d e u x s é r i e s de données o n t été u t i l i s é e s .

- Données s u r les naissances

La p r e m i è r e s é r i e c o n c e r n e la r é p a r t i t i o n des na i s s a n c e s v i v a n t e s p a r commune de domic i le de I a mère ( et non p a r commune de s u r v e n u e des na i s s a n c e s ) . E l l e a été o b t e n u e a u p r è s de l ' I N S E E p o u r les années 1975 à 1982, ies r é s u l t a t s d é f i n i t i f s de 1983 n ' é t a n t p a s enco re d i s p o n i b l e s .

- Données s u r les décès

La d e u x i è m e s é r i e est r e l a t i v e a u x décès d ' e n f a n t s e n t r e la n a i s s a n c e et 1 a n . Les t a b l e a u x s t a t i s t i q u e s c o r r e s -p o n d a n t s on t é té f o u r n i s p a r l ' INSERM à la s u i t e d ' u n t r a i t e m e n t i n f o r m a t i q u e s p é c i a l r é a l i s é à la demande de I ' O b s e r v a t o i r e Rég ion a I de la Santé d ' A q u i ta i n e . Les r é s u I t a t s t i e n n e n t compte de la commune de dom ic i le de la mère et de I ' âge a u décès des e n f a n t s .

Ma I h e u r e u s e m e n t , i l n ' a p a s é té possî b le d ' o b t e n i r d ' i n f o r m a t i o n s p o u r les m o r t s - n é s . M n ' e s t donc p a s p o s s i b l e p o u r l ' i n s t a n t d ' é v a l u e r l ' i m p o r t a n c e de la m o r t a l i té p é r i n a t a l e d e s communes c h o i s i e s .

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- 3 -

R E S U L T A T S

Nombres a b s o l u s

A c t u e l l e m e n t , comme le mon t re le t a b l e a u 2, le n o m b r e a n n u e l de n a i s s a n c e s d ' e n f a n t s don t les mères h a b i ten t ta zone d ' a c t i o n c h o i s i e p a r la M u t u a l i t é Soc ia l e A g r i c o l e v a r i e e n t r e 6 0 0 et 650 .

T a b l e a u 2

N a i s s a n c e s v i v a n t e s d a n s 1 a zone d 1 ac t i on p a r c a n t o n de domic i le de la mère de 1975 à 1982

Canton î 975 1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982

BRANNE 121 115 116 117 116 133 140 144

FRQNSAC 59 50 60 72 70 85 69 79

GUITRES 89 n i 103 86 124 155 145 105

LIBOURNE 164 137 121 146 160 185 1 8 4 1 8 4

LUSSAC 101 1 0 4 93 71 85 8 4 118 92

IL OE LA ZONE 534 517 493 492 555 642 656 604

Source : INSEE

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- 4 -

A ces n a i s s a n c e s c o r r e s p o n d u n n o m b r e de décès a v a n t l ' â g e d 1 1 a n t r è s f a i b l e ( t a b l e a u 3 ) .

T a b l e a u 3

Nombre de décès d ' e n f a n t s de moins d ' I an d a n s la zone d ' a c t i o n p a r c a n t o n de domici le de la mère de 1975 à 1982

Canton 1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982

8 RAN NE 3 3 0 4 0 2 1 2 FRONSAC 0 0 0 0 0 1 0 1 GUÎ TRES 2 1 2 1 1 0 2 2 LIBOURNE 3 5 1 2 3 3 2 0

LUSSAC 0 2 1 1 1 0 1 0

TOTAL DE LA ZONE. 8 11

S o u r c e : IN SE RM - e x p l o i t a t i o n s p é c i a l e p o u r l ' O b s e r v a t o i r e R é g i o n a l de l a S a n t é

d ' A q u i t a i n e .

P o u r p r o c é d e r à une a n a l y s e de l a m o r t a l i té i n f a n t i le et de ses c o m p o s a n t e s , i l est donc n é c e s s a i r e d ' e f f e c t u e r u n r e g r o u p e m e n t des c a n t o n s et des a n n é e s .

Les r é s u l t a t s qu i s u i v e n t portent donc s u r l ' e n s e m b l e de I a zone en d i s t i n g u a n t la pér i ode 1975-1978 et la p é r i o d e 1979-1982.

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- 5 -

- T a u x de m o r t a l i t é

E n t r e 1975-1978 et 1979-1982, l a m o r t a l i t é i n f a n t i l e (0 -365 j o u r s ) a é v o l u é f a v o r a b l e m e n t d a n s la zone r e t e n u e , p a s s a n t d ' u n t a u x de 15,2 p o u r m i l l e n a i s s a n c e s v i v a n t e s à u n t a u x de 8 , 9 p o u r m i l l e , so i t une b a i s s e de 41 % e n v i r o n en q u a t r e a n s .

Comme l ' i n d i q u e te t a b l e a u 4 , l a b a i s s e de la m o r t a -M té est p a r t i c u ! i è remen t i m p o r t a n t e e n t r e 7 et 365 j o u r s où e l l e a t t e i n t p l u s de 50 %.

T a b l e a u A

M o r t a l i t é p a r âge des enfants de 0 à 365 j o u r s d a n s la zone d ' a c t i o n , d a n s le département et d a n s la r é g i o n

( N o m b r e de décès p o u r m i l l e n a i s s a n c e s v i v a n t e s )

0 - 6 j o u r s

7 - 2 7 jours

28 - 365 jours

0 - 365 jours

1975 - 1978 1979 - 1982 Evolution en X

Zone d'action 4,9 4,5 - 8,2 Gironde 6,8 4,6 - 32,4

Aquitaine 6,5 4,4 - 32,3

Zone d'action 4,4 1,6 - 63,6 Gironde 2,4 1.4 - 41,7

Aquitaine 1,4 1,4

Zone d'action 5,9 2,9 - 50,8 Gironde 3,0 4,1 + 36,7

Aquitaine 3,7 4,3 • 16,2

Zone d'action 15,2 Gironde 12,2

Aquitaine 11,6

9,0 - 40,8

10,1 - 17,2

10,1 - 12,9

Source : Observatoire Régional de la Santé d'Aquitaine.

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- 6 -

Cet te é v o l u t i o n d ' e n s e m b l e s ' o b s e r v e éga Iemen t d a n s le d é p a r t e m e n t et l a r é g i o n . Les r é s u l t a t s o b t e n u s d a n s la zone d ' a c t i o n son t t o u t e f o i s mei 1 l e u r s .

En c o n s é q u e n c e , la m o r t a l i t é i n f a n t i l e de la zone c o n s i d é r é e ( 8 , 9 %0 ) est a u j o u r d ' h u i p l u s f a i b l e que ce l le d u d é p a r t e m e n t ou de ta r é g i o n ( 1 0 , 1 %0 ) , c o n t r a i r e m e n t à la s i t u a t i o n o b s e r v é e en 1975-1978. Ce r é s u l t a t es t d û p o u r une l a r g e p a r t .aux d i f f é r e n c e s de m o r t a l i t é a u - d e l à d u 27ème j o u r e n t r e la z o n e , le d é p a r t e m e n t et la r é g i o n .

L a zone c h o i s i e p a r l a M u t u a l i t é Soc i a i e A g r i c o l e p o u r une a c t i o n de p r é v e n t i o n p é r i n a t a l e des h a n d i c a p s b é n é f i c i e donc a u j o u r d ' h u i d ' u n e m o r t a l i t é i n f a n t i l e assez b a s s e , p l u s f a i b l e q u e les v a l e u r s o b t e n u e s en G i r o n d e et en A q u i ta i n e .

Ce t te s i t u a t i on f a v o r a b l e r é s u l t é d ' u n e b a i s s e i m p o r t a n t e de la m o r t a l i t é d e p u i s la p é r i o d e 1975-1978, p a r t i eu I i è r e m e n t de la mor t a I i té e n t r e 7 et 365 j o u r s . I l s e r a i t i n t é r e s s a n t de d é t e r m i n e r les f a c t e u r s l o c a u x q u i on t p e r m i s u n e t e l l e é v o l u t i o n , t ou t en v é r i f i a n t s i e l l e a c o n c e r n é de l a même f a ç o n ta p o p u l a t i o n c o u v e r t e p a r le r é g i m e a g r i c o l e de p r o t e c t i o n s o c i a l e .

F é v r i e r 1985

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Utilisation des indicateurs de santé

pour la planification à un niveau central

Par

Robert Pampalon

Etudes socio-sanitaires

Ministère de la Santé et des Services sociaux

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1 .

De plus en plus à un niveau central, nos gestionnaires nous interrogent

sur l'utilité et l'utilisation qu'ils peuvent faire des informations con-

cernant la connaissance et la surveillance de l'état de santé. Nos ré-

ponses sont souvent évasives, balbutiantes, et nous y ressentons un

besoin énorme pour rendre "opérationnelle" la connaissance sur l'état

de santé et en faire un outil de gestion, de décision.

Si le domaine de la "priorisation": choix de thèmes, d'objectifs et

d'activités prioritaires constitue un premier défi de ce genre, celui

de l'allocation des ressources représente également un enjeu important,

étant donné l'ampleur des sommes budgétaires concernées.

C'est ainsi qu'en 1982 les autorités du MSSS ont voulu rechercher une

plus grande équité dans la répartition inter-régionale des masses moné-

taires affectées aux différents grands programmes opérés par le Minis-

tère: prévention, soins de courte durée, soins prolongés, santé mentale,

etc. £t, pour ce faire, on nous demanda s'il était possible d'estimer

les besoins des régions dans ces secteurs - besoins liés à l'ampleur des

problèmes de santé - et de construire des "indices" capables de pondérer

les formules actuelles, largement basées sur des "per capita".

Nous relaterons ici deux exemples de ce genre d'exercice: l'un pour le

secteur de la prévention, l'autre pour celui de la santé mentale.

1. La prévention:

Prévenir c'est agir avant la maladie et c'est ainsi considérer l'ensemble

des facteurs de risques liés à la maladie. Ces facteurs avaient déjà fait

l'objet d'une collecte de données et d'une analyse dans le cadre de l'étude

"Géographie de la santé au Québec". Nous y avons ainsi extrait 14 indica-

teurs qui nous semblaient pertinents: indices de consommation alimentaire,

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2 .

de consommation de tabac et d'alcool, main-d'oeuvre active dans trois

secteurs (mine, forêt, industrie manufacturière), participation aux

activités physiques et sportives, kilomètres de route per capita, con-

ducteurs automobiles avec plus de ,08mg/l. d'alcool dans le sang, les

personnes âgées de 15 à 34 ans, les familles monoparentales, les familles

de 5 enfants et plus, le nombre de personnes par pièce et le taux de

chômage.

On peut voir sur le tableau 1 que chaque indicateur (ou groupe d'indi-

cateurs) fut reporté sur une moyenne de 100, cette moyenne correspon-

dant à la valeur provinciale. Chaque indicateur a reçu un poids égal

aux autres et tous ces indicateurs furent additionnés pour fournir une

mesure globale de besoin en prévention, elle aussi reportée sur une

base de 100.

L'indice global de besoin régional en prévention - ligne au bas du

tableau 1 - montre ainsi que les besoins en ce secteur sont élevés

dans les régions du Nouveau-Québec (10), de 11Abitibi-Témiscamingue

(08), du Bas-St-Laurent/Gaspésie (01) et de la Côte-Nord (09).

2. La santé mentale:

Les besoins ou l'intensité des problèmes de santé mentale furent esti-

més à l'aide des seules données utilisables, soit la mortalité pour

4 diagnostics: le suicide, l'homicide, les troubles mentaux et la

cirrhose du foie.

Ici la mesure retenue fut la différence entre les décès attendus et

les décès observés pour chacun de ces diagnostics. Chaque cause de

décès reçut un poids égal au nombre de décès reliés à cette cause,

pour fournir un indice global encore une fois reporté sur une base de

100.

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TABLEAU 1

l 'RLVi NT ION - INDICATEURS DE BESOINS

Résumé des i n d i c e s e t i n d i c e g l o b a l de b e s o i n - Rég ions du Québec

— R é q i o n s

I n d i c e s " ' — • — 01 02 21 Qi 05 6A 07 08 09 H P r o v i n c e

1. A l i m e n t a t i o n — 104,61 1 0 2 , 9 0 i > 1 0 1 , 3 2

1 105 ,67 1 0 5 , 9 3 93 ,94 9 9 , 6 0 9 8 , 9 5 1 0 3 , 9 5 9 9 , 4 7 1 0 3 , 8 2 N.D. 1 0 0 , 0 0

2. Tabac 82 ,41 9 5 , 3 7 87 ,04 8 3 , 3 3 7 6 , 8 5 1 1 2 , 9 6 1 1 3 , 8 9 1 0 3 , 7 0 9 5 , 3 7 9 5 , 3 7 5 4 , 6 3 N.D. 1 0 0 , 0 0

3. Alcoo l 121,01 107,71 1 0 3 , 8 5 9 3 , 3 0 91 ,74 9 3 , 9 5 1 1 5 , 2 3 8 9 , 1 7 1 2 4 , 5 0 1 2 8 , 0 7 135 ,41 N.D. 1 0 0 , 0 0

4 , T r a v a i l 135 ,75 7 3 , 7 3 8 7 , 5 6 6 6 , 4 9 128 ,37 9 3 , 8 8 1 0 5 , 2 0 1 0 9 , 1 5 5 7 , 8 0 2 2 9 , 3 6 104 ,54 N.D. 1 0 0 , 0 0

5. L o i s i r s 89 ,71 86 ,44 1 0 6 , 8 6 100 ,33 103 ,59 1 0 2 , 7 8 1 0 2 , 7 8 1 0 2 , 7 8 70 ,91 8 7 , 2 5 8 3 , 9 9 N.D. 1 0 0 , 0 0

6 . T r a n s p o r t 137 ,67 1 2 0 , 8 2 1 2 0 , 1 8 121 ,51 1 1 6 , 5 2 6 5 , 3 0 103 ,64 98 ,81 137,91 1 7 3 , 1 3 1 6 7 , 8 9 N.D. ' 1 0 0 , 0 0

7. F a m i l l e e t l o q e m e n t 140 ,36 1 3 1 , 5 0 109 ,16 1 0 5 , 4 5 103 ,29 8 6 , 1 7 9 1 , 8 8 8 9 , 3 9 105 ,44 1 2 7 , 8 8 1 1 8 , 2 2 3 6 5 , 4 0 1 0 0 , 0 0

8 . C o n d i t i o n s s o c i o - é c o n o m i q u e s 154 ,63 1 2 2 , 2 2 1 0 0 , 0 0 112 ,04 112 ,96 8 8 , 8 9 9 6 , 3 0 8 8 , 8 9 1 0 1 , 8 5 1 5 0 , 0 0 137 ,04 1 3 7 , 0 4 1 0 0 , 0 0

ADDITION DES HUIT INDICES

I n d i c e de b e s o i n s e l o n moyenne p r o v i n c i a l e s 100

9 6 6 , 1 5

120 ,77

8 4 0 , 6 9

1 0 5 , 0 9

8 1 5 , 9 7

1 0 2 , 0 0

788 ,12

9 8 , 5 2

8 3 9 , 2 5

104,91

737 ,87

9 2 , 2 3

8 2 8 , 5 2

103 ,57

780 ,84

97 ,61

7 9 7 , 7 3

9 9 , 7 2

1 0 9 0 , 5 3

1 3 6 , 3 2

905 ,54

1 1 3 , 1 9

(l)

1 1 0 2 , 4 4

137 ,81

8 0 0 , 0 0

1 0 0 , 0 0

( 1 ) La moyenne p r o v i n c i a l e a é t é a t t r i b u é e à l a r é g i o n 10 pour l e s r u b r i q u e s où i l n ' y a pas de données d i s p o n i b l e s .

S .D .R . - 8 2 / 1 0 / 0 4

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4 .

La lecture du tableau 2 nous montre que les besoins en santé mentale

- ligne au bas du tableau - sont plus importants dans les régions du

Nord-Ouest (08), du Montréal-métro (06), du Nouveau-Québec (10) et de

1'Outaouais (07).

L'utilisation des résultats de ces exercices fut plutôt modeste, malgré

les intentions initiales des autorités du Ministère. De fait, ces in-

dices de besoins n'ont fait l'objet que d'une seule utilisation, soit

en 1982-83 lors des coupures budgétaires décrétées par le Conseil du

trésor et par la suite appliquées par le MSSS. On a ainsi "coupé"

moins là où les besoins étaient les plus importants. Depuis cette date,

ces exercices sont restés lettre morte sauf en cette année 87 où l'on a

de façon systématique repris, mis à jour, et même élargi l'élaboration

d'indicateurs régionaux de besoins. L'avenir nous dira l'utilisation

qui en sera faite.

Entre temps, entre 1982 et 1987, l'idée d'indicateurs régionaux de besoins

a fait des "petits", notamment par l'élaboration d'une formule de réparti-

tion budgétaire régionale à l'intérieur du programme de subvention pour

études et analyses en santé communautaire.

Ce programme met à la disposition des régions une somme de $2,1 millions

dont la gestion effective est très largement décentralisée et revient à

une structure régionale spécifique: le comité d'évaluation des projets.

Suite à la mise en place du programme (1982), les responsables régionaux

ont progressivement formulé le souhait que les argents répartis entre

les régions, le soient en tenant compte des besoins en études et analyses

en santé communautaire, besoins assurément différents entre les régions

au Québec.

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TABLEAU 1

SANTÉ MENTALE - INDICATEURS DE BESOINS

É c a r t e n t r e l e s t aux b r u t s de m o r t a l i t é (moyenne a n n u e l l e ) e t l e s d é c è s a t t e n d u s (moyenne a n n u e l l e ) pa r 100 QQQ r . a b n a n t s P é r i o d e 1974-1978 - Régions e t p r o v i n c e

Réq ions Causes de —_ mo r t a 1 i t é "

0 1 02 03 04 05 6A i i 6Ç_ 07 08 09 10

1

P r o v i n c e

S u i c i d e s {E 950 - E 959)

. É c a r t e n t r e t aux b r u t e t décès a t t e n d u s / 1 0 0 000 h a b i t a n t s

. S e l o n moyenne p r o v i n c i a l e = 100

- 2 , 6 7

- 2 0 , 4 7

- 5 , 6 0

- 4 2 , 9 4

0 , 7 8

5 , 9 8

- 1 , 1 7

- 8 , 9 7

-1 ,49

- 1 1 , 4 2

1 , 8 6

14 ,27

- 1 , 9 7

- 1 5 , 1 1

- 2 , 3 8

- 1 8 , 2 6

3 ,11

2 3 , 8 5

9 , 0 6

6 9 , 4 8

- 3 , 1 1

- 2 3 , 8 5

- 0 , 8 7

- 6 , 6 7

- i

_

Homic ides (E 950 - E 969)

. É c a r t e n t r e t aux b r u t e t d é c è s a t t e n d u s / 1 0 0 000 h a b i t a n t s

. S e l o n moyenne p r o v i n c i a l e s 100

- 0 , 8 8

- 3 0 , 9 9

- 1 , 7 4

- 6 1 , 2 7

- 0 , 9 9

- 3 4 , 8 6

- 1 , 0 9

- 3 8 , 3 8

- 0 , 4 1

- 1 4 , 4 3

1 ,78

6 2 , 6 8

- 0 , 3 3

-11 ,62

- 1 , 0 0

- 3 5 , 2 1

- 1 , 0 1

- 3 5 , 5 6

0 , 9 5

3 3 , 4 5

- 1 , 0 8

- 3 8 , 0 3

4 , 6 1

1 6 2 , 3 3

-

T r o u b l e s mentaux (290 - 315)

. É c a r t e n t r e t aux bhu t e t d é c è s a t t e n d u s / 1 0 0 000 h a b i t a n t s

. Se lon moyenne p r o v i n c i a l e s 100

- 0 , 6 3

- 2 2 , 5 8

0 , 2 2

7 , 8 8

- 0 , 1 1

- 3 , 9 4

- 0 , 1 9

- 6 , 8 1

- 0 , 6 7

- 2 4 , 0 1

0 , 8 3

2 9 , 7 5

- 1 , 4 6

- 5 2 , 3 3

- 0 , 9 3

- 3 3 , 3 4

0 , 0 3

1 , 0 8

1 .41

5 0 , 5 3

1 . 2 7

4 5 , 5 2

5 ,61

2 0 1 , 0 8

_

C i r r h o s e du f o i e (571)

. É c a r t e n t r e t aux b r u t e t décès a t t e n d u s / 1 0 0 000 h a b i t a n t s

. Se lon moyenne p r o v i n c i a l e = 100

- 5 , 8 0

- 4 6 , 0 0

- 2 , 5 9

- 2 0 , 5 4

- 0 , 0 1

- 0 , 0 8

- 0 , 9 7

- 7 , 6 9

- 0 , 9 9

- 7 , 8 5

2 , 2 8

1 8 , 0 8

- 1 , 6 1

- 1 2 , 7 7

- 1 , 4 6

- 1 1 , 5 8

2 , 3 6

1 8 , 7 2

- 0 , 3 2

- 2 , 5 4

- 2 . 6 9

- 2 1 , 3 3

- 3 , 3 7

- 2 6 , 7 2

!

ENSEMBLE DES QUATRE CAUSES

. E c a r t e n t r e t aux b r u t e t d é c è s a t t e n d u s / 1 0 0 000 h a b i t a n t s

. Se lon moyenne p r o v i n c i a l e s 100

- 9 , 9 8

- 3 1 , 9 1

- 9 , 7 1

- 3 1 , 0 4

- 0 , 3 3

- 1 , 0 5

- 3 , 4 2

- 1 0 , 9 3

- 3 , 5 6

- 1 1 , 3 8

6 , 7 5

21 ,57

- 5 , 3 7

- 1 7 , 1 6

- 5 , 7 7

- 1 8 , 4 5

4 , 4 9

1 4 , 3 6

1 1 , 1 0

3 5 . 4 9

- 5 . 6 1

- 1 7 , 9 4

5 , 9 8

1 9 , 1 1

S. D. R. - 8 2 / 1 0 / 0 4

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6 .

Ainsi une formule fut développée considérant trois indicateurs distincts:

la population (per capita), l'état de santé (indicateurs de besoins en

prévention, ci-haut décrits)et l'inverse des ressources disponibles en

matière de planification.

Comme l'illustre le tableau 3, chaque indicateur a reçu à poids égal aux

autres et, ainsi, le tiers (700 000$) de l'enveloppe globale fut réparti

selon chacun d'eux. Le résultat laisse voir un effet de nivellement ou

"d'uniformisation" relative des sommes allouées à chacune des régions.

La formule fut utilisée pour la première fois en 1985 et fut reconduite

pour les années budgétaires 1986 et 1987. C'est à la demande même des

régions que la formule fut reconduite, sans discussion.

Ces expériences montrent bien qu'il est possible d'introduire des indi-

cateurs de santé dans le processus d'allocation des ressources en santé.

Et non seulement d'en introduire mais encore de le faire avec l'assenti-

ment et à la satisfaction de la plupart des instances concernées, dans

le cas présent les instances régionales.

Nous cherchons tous d'une façon ou d'une autre une certaine rationalité

à nos interventions, à nos actions, et la connaissance et la surveillance

de l'état de santé peuvent certes en dégager des prémisses.

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TABLEAU 1

r.LPARTITION BUDGETAIRE REGIONALE*

REGION POPULATION S/.îiTE RESSOURCES TOTAL

P0P81' ' 4> IND $ ( 4 ) STRUC*5* INV ( 7> PR0P ( 3 ) $ ( 9 ) $<10)

01 234 011 25 442 120,77 64 350 5 ,200 ,0722 50 540 140 332

02 299 135 32 523 105,09 55 995 4 ,250 ,0902 63 140 151 658

03 1 01 9 479 110 840 102,00 54 349 8.5«b> ,118 ,0424 29 680 194 869

04 448 616 48 775 98,52 52 495 5 ,200 ,0722 50 540 151 810

05 256 248 27 860 104,91 55 899 3 ,333 ,1203 84 210 167 969

06 2 028 457 220 539 92,23 49 143 11.5<6> ,087 10314 21 980 291 662

07 273 763 29 764 99,72 53 134 3 , 333 ,1203 84 210 167 108

08 157 396 17 113 136,32 72 635 3 ,333 ,1203 84 210 173 958

09 118 332 12 865 113,19 60 311 3 ,333 ,1203 84 210 1 57 386

10 11 910 1 295 137,81 73 429 6 ( 6 ) ,167 ,0601 42 070 1 16 794

16 531 992 57 840 103,57 55 185 4 ,250 ,0902 63 140 176 165

26 1 059 064 115 144 99,61 53 075 6 ,167 ,0601 42 070 210 289

P.Q. 6 438 403 700 000 100,00 700 000 62 2,771 1,0000 700 000 2 100 000

* Notes en page suivante.

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NOTES

(1): Population de 1981 (Statistique Canada) selon les nouvelles limites des régions.

(2): Calcul de la valeur monétaire :

$ REGION: 700 000 — x p o p u i a t i o n d e ] a région * population du Quebec K K 3

(3): Indicateur de santé (Voir annexe). Il s'agit d'un indicateur comparatif, mettant en

rapport la valeur régionale et la valeur provinciale; cette dernière égale â 100 000.

(4): Calcul de la valeur monétaire :

$ REGION: 1^3.74 ( S o l d e s indi- X 1 a

cateurs régionaux)

(5): Nombre de structures de planification et de programmation par région (nombre de CRSSS, DSC et CSS)

(6): 0,5 valeur de DSC a été enlevée aux régions 03 et 06 et donnée â 10.

(7): Inverse du nombre de structures (1 - nombre de structures)

(8); Proportion de l'inverse du nombre de structures

(9): Calcul de la valeur monétaire: $ REGION = 700 000 X Proportion de l'inverse du nombre de structures

(10): Calcul de la valeur monétaire:

$ REGION = Somme des valeurs en (2), (4) et (9).

OD

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Comment rendre les informations socio-sanitaires appétissantes et nourissantes: exemple d'utilisation d'un portrait de santé.

Gilles Légaré DSC de Rimouski

L'autre jour, je me suis demandé à quoi et à qui pourrait bien servir un

portrait socio-sanitaire. Au cours des dix prochaines minutes, j'essaierai

de vous faire part de quelques réflexions et de ma maigre expérience en ce

domaine. Tous ceux et celles qui produisent ce genre de document

finissent par se demander un jour ou l'autre, à quoi et à qui peuvent bien

servir un portrait de santé. Bien sûr, on y pense avant même de le con

cevoir mais, après coup, la petite question survient, à quoi et à qui cela

va-t-il servir. Question plate réservée au vendredi après-midi vers

16h25. La question amène un léger doute après tout l'effort investi, mais

on s'en fiche et l'on se dit que c'est la fin de semaine et on verra lundi

matin.

Le lundi matin, la réponse est fort claire. On l'a fait parce qu'il fallait le

faire et il fallait le faire parce que c'est un mandat des DSC et c'est un

mandat des DSC parce que c'est inscrit dans la Loi. Réponse simple pour

une question simple, mais personne ne s'en satisfait.

Pour qui et pourquoi alors? Tout d'abord, pour le DSC lui même, charité

bien ordonnée commence par soi-même. Pour agir dans le domaine de la

prévention il faut connaître les problèmes de santé, les problèmes sociaux

et les conditions de vie de la population sur laquelle il faut intervenir.

Dans la production du document vous prendrez donc bien soin de couvrir

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Comment rendre Us informations... 2

toutes les problématiques susceptibles d'êtres touchées par les actions du

DSC en plaçant les informations recueillies selon un modèle théorique

pertinemment choisi. Vous y mettez un peu de tout en commençant par les

données de population et en passant la prise de déjeuner, les relations

sexuelles, l'arthrite, le taux de fécondité, les accidents de la route, le

revenu médian des familles, le tout joliment relié dans un magnifique

document de 438 pages, annexes incluses.

Le contenu de votre portrait socio-sanitaire devrait normalement inté

resser la plupart des professionnels de votre DSC. Le hic, c'est que les

professionnels de votre DSC vous disent qu'ils n'ont pas le temps de lire,

que ce qu'il veulent est plus précis et ils vous parlent d'un projet d'en

quête. Mais ce n'est pas grave, votre nature optimiste vous dit qu'au moins

ils sauront où trouver leurs dénominateurs pour le calcul de leurs taux et

que de toute façon un portrait de santé possède bien d'autres fonctions.

Parmi ces autres fonctions, la détermination de priorités est sûrement

l'une des plus importante. Tous les DSC sont ou se sont engagés dans un

processus de planification plus ou moins complexe et un portrait socio-

sanitaire occupe une place de choix car il sert justement à déterminer ces

priorités. L'exercice a déjà été fait mais on se rend compte qu'il y a un

certain écart entre les problèmes jugés prioritaires et les actions du DSC.

Il faut comprendre que les données socio-sanitaires ne forment pas le seul

élément servant à déterminer des priorités et qu'il faut aussi tenir

compte des intérêts personnels, des contraintes administratives et de

toute une foule de choses que l'on est mieux de ne pas connaître. Le

portrait socio-sanitaire n'est peut-être pas l'élément majeur servant à

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Comment rendre Us informations... 3

déterminer les priorités mais on est rassuré en voyant notre glorieux

document quelque part en bibliographie.

J'oubliais de dire que le portrait socio-sanitaire avait connu une diffusion

que l'on pourrait qualifier d'extensive; les CLSC, les centres hospi-talier,

les MRC, le CRSSS, le CSS avaient tous reçu une copie du portrait

accompagnée d'une lettre officielle du directeur du DSC. Le public n'était

pas laissé de coté, un ou deux communiqués de presse et parfois une

entrevue pour le journal local. Pour clore le tout, une copie à la biblio-

thèque nationale, une autre au système d'information des DSC et bien sûr

une au centre de documentation. Le travail est fait, votre chef est

content. Bravo.

Et après, rien, rien de rien. Pas de nouvelles, pas de commentaires, du

moins rien de spontané. Quand on s'informe de l'utilité du document tout

le monde est positif, c'est un beau travail et on compte bien s'en servir un

jour. Vous insistez et leur demandez s'il l'ont utilisé dans leurs travaux.

On vous répond qu'on l'a feuilleté et que l'on trouve cela bien intéressant,

avec le sourire. Les gens sont donc polis. Pas de nouvelles et pas moyen

de savoir si ce document est utile.

Le hic est peut-être là. En voulant prévoir la plupart des types de besoins

on a produit un document qui ne satisfait plus grand monde. Je crois qu'il

faut produire ce genre de document pour des fins bien précises en visant

une clientèle particulière à chaque fois. C'est un lieu commun que de dire

cela, tout le monde le sait, mais pas grand monde le fait. On produit ce

genre de document pour connaître et comprendre et si l'on veut connaître

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Comment rendre Us informal ions... 4

c'est pour une raison: agir par la suite. Connaître pour agir, cela sonne le

déjà entendu. Plus encore. Il n'est pas nécessaire de tout connaître mais

d'en connaître suffisamment pour agir. L'importance du document se situe

ici. Il doit informer sur une ou des situations, assez pour supporter

l'action mais sans provoquer une ingestion qui gâchera tout. C'est ce que

m'a appris ma maigre expérience dans le domaine. Je vous donne un

exemple du côté des CLSC.

La petite histoire commence par deux éléments. Primo, chaque éta-

blissement reçoit cinq cartables format Jumbo qui résument, si l'on peut

dire, l'information socio-sanitaire pour la région. Le document produit par

un DSC voisin est remarquable; il contient de tout sur à peu près tout. Son

léger défaut provient de son volume un peu agaçant; environ un pied et

demi d'épaisseur. Quand on le reçoit, on est fasciné par la quantité de

travail investie mais on se demande où on le classera. Tous les

établissements de la région ont dit merci... et ont fait une indigestion.

Secundo, votre chef lance un slogan, inspiré d'une banque, lors d'une

réunion avec les directeurs généraux de CLSC: "Qu'est-ce qu'on peut faire

pour vous ?". Le résultat ne se fait pas attendre.

Un CLSC du coin fait une demande expresse. Le directeur général

m'informe que son CLSC s'embarque dans un processus de réorganisation

impliquant tous les employés. La plupart des services du CLSC sont

dispensés près des milieux urbains et les secteurs ruraux sont laissés de

côté. Premièrement, je demande aux directeurs généraux ce qu'il attend du

document et ce qu'il veut faire avec. Il voudrait qu'il puisse donner une

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Comment rendre Us informations... 5

vue d'ensemble de la situation socio-sanitaire aux professionnels du CLSC.

Un peu de tout mais sans aller en profondeur.

Pour mieux cuisiner le portrait de santé, je jette un coup d'oeil à la

structure du CLSC, prépare un contenu sommaire adapté à la boîte et

consulte le directeur général pour savoir ce qu'il pense du menu. La

recette semble à son goût, il me prête un local et il contribue à la

réalisation du portrait par un prêt de personnel.

Après quelques semaines d'un laborieux travail de recherches d'irv

grédients, de marinage de fonctionnaires qui refusent certaines données et

de dépeçage, j'obtiens un joli portrait socio-sanitaire de 169 pages bien

épicées avec quelques données sur la situation de l'environnement et de la

santé mentale. Consultation, dégustation avec les professionnels du CLSC,

der-nières modifications et le plat est prêt.

Le directeur général est content, il convoque une conférence de presse

pour diffuser son portrait, les professionnels du CLSC en reçoivent copie

et une présentation aux membres du conseil d'administration termine la

diffusion. Peu de temps après, le CLSC annonce la mise sur pied de projets

spécifiques aux paroisses du haut pays.

Les autres directeurs généraux de CLSC en entendent parler et veulent la

même chose pour leur territoire. Cinq étudiants adaptent le même

portrait parmi les autres CLSC. De leur côté, les CLSC fournissent le

local, les facilités matérielles et contribuent à une partie de leur salaire.

Le plat semble plaire aux CLSC.

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Comment rendre les informations.. 6

Après une couple d'année, un autre CLSC se lance dans un vaste processus

de planification d'ensemble. Après la P.P.O. la D.P.O. et la G.P.O. commence

la planification stratégique. Personnellement, je me demande de ce qu'il

est advenu des anciens objectifs, mais l'expérience nous apprend qu'il ne

faut pas trop se poser de questions de cet ordre. Dans sa planification de

la planification, la directrice générale réserve une place à la description

de la situation sanitaire et sociale de la population de son territoire. Elle

fait une demande officielle au DSC. On lui rappelle l'existence du portrait

socio-sanitaire préparé spécifiquement pour son territoire. C'était bien

qu'elle disait mais il faudrait quelque chose de plus court qui tracerait les

grandes lignes de la situation sociale et sanitaire. De toute évidence, le

portrait socio-sanitaire était trop riche et se digérait mal. Très bien, on

se lancera dans le fast-food. De plus, elle désire une aide dans le

processus de planification. Une professionnelle du DSC donne un coup de

main. Notre objectif dans l'opération est simple, que le CLSC se fixe des

objectifs de santé et non des objectifs de service et si possible inspirés

de ceux du Conseil des affaires sociales et de la famille.

Cette fois-ci, le document produit est plus court et plus sexy. Le

condensé de données ne fait qu'une trentaine de pages. C'est comme une

minestrone, il y a un peu de tout, c'est facile à avaler et c'est suffi

samment nourrissant pour un processus de planification. Dans le fond on

n'est pas obligé de tout savoir mais d'en comprendre suffisamment pour

agir.

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Comment rendre les informations... 7

Un document de 30 pages, c'est peut-être un peu trop long, surtout pour les

membres du c.a. qui sont impliqués dans le processus. Pour être certain

que toutes les personnes concernées liront le document, je prend le

condensé de données socio-sanitaires, je le fais bouillir quelques heures

dans un micro-ordinateur et j'obtiens un dépliant qui résume le condensé

de données socio-sanitaires.

Mais, ce n'est pas tout. Cuisiner un plat est une chose mais la façon de le

présenter est tout aussi importante, c'est un vieux principe en cuisine.

Alors, présentation du document à l'équipe de direction et à l'ensemble des

professionnels du CLSC. On laisse digérer.

D'autres CLSC déjà impliqués dans un processus de planification entendent

parler de l'affaire et désirent obtenir le condensé et une présentation. Les

directeurs généraux de CLSC ont la mémoire tenace surtout si votre patron

emprunte un slogan à la banque de Montréal. Facile, avec les micro-

ordinateurs. Après, le travail ressemble à celui d'un vendeur. D'abord

amener la distinction entre un objectif de santé et un objectif de service.

Ensuite, vendre l'idée de se limiter à des problématiques bien précices et,

pour s'éviter du travail, pourquoi ne pas s'inspirer des objectifs de santé

déjà formulés dans Objectif Santé, du CASF. C'est un hasard, si le DSC

poursuit les mêmes objectifs.

Évaluation finale; tous les CLSC ont en main une description condensée de

la situation sociale et sanitaire de leur territoire, cinq de ceux-ci ont

reçu une présentation sommaire du condensé et de ces cinq, trois ont

choisi des objectifs de santé qui s'inspirent de ceux du CASF.

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DEPARTEMENT DE SANTÉ COMMUNAUTAIRE

CENTRE HOSPITALIER RÉGIONAL

OE L'OUTAOUAIS

COMMENT D E S _ D O N N E I S _ D E M O R T A L I T E P E y y | N T - E L L | S _ A I D E R UN D . S . C . A C O N N A Î T R E L ' É T A T DÉ S A N T E DE SA P O P U L A T I O N ?

TEXTE PRESENTE PAR:

O D E T T E L A P L A N T E , DSC O U T A O U A I S ET

NORMAND T R E M P E , DSC O U T A O U A I S

LORS DU COLLOQUE DE L ' A S S O C I A T I O N DES HOPITAUX DU QUEBEC SUR: L A C O N N A I S S A N C E E T LA S U R V E I L L A N C E DE L ' E T A T DE S A N T E

Q U E B E C , 19 MARS 1987

1040 boul. St-Joseph, Hull. Québec J82 1X9 (819) 777-3871

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COMMENT D E i _ D O N N E i i _ D i _ t 3 Q B I A y i I I _ P i y y i N T - E L L i i _ A I D i R _ y N D S g _ Â _ Ç O N N A I Î R i _ L l i I A T _ D i _ S A N Î E _ D ^

O . L a p l a n t e e t N . T r e m p e , D S C d e 1 ' O u t a o u a i s

B e a u c o u p d ' é n e r g i e s s o n t c o n s a c r é e s a c t u e l 1 e m e n t à d e s d é m a r c h e s d ' i n t é g r a t i o n d e d o n n é e s d e d i f f é r e n t e s s o u r c e s e n v u e d e c o n n a î t r e e t s u r v e i l l e r l ' é t a t e t l e s p r o b l è m e s d e s a n t é d e l a p o p u l a t i o n . N o u s c o n s i d é r o n s q u e l e s d o n n é e s d e m o r t a l i t é , q u i s o n t d e p l u s e n p l u s a c c e s s i b l e s s u r d e s b a s e s g é o g r a p h i q u e s v a r i é e s , d e m e u r e n t u n e d e s s o u r c e s d ' i n f o r m a t i o n s d e b a s e p o u r i d e n t i f i e r d e s b e s o i n s d e s u r v e i l l a n c e d e p r o b l è m e s d e s a n t é à l ' é c h e l l e r é g i o n a i e o u s o u s - r é g i o n a l e .

N o u s p r o p o s o n s d ' u t i 1 i s e r d e s d o n n é e s d e m o r t a l i t é s o u s - r é g i o n a l e s c o m m e i n s t r u m e n t d e d é p i s t a g e e t d e s u r v e i l l a n c e d ' i n é g a l i t é s d e s a n t é d e l a p o p u l a t i o n d u t e r r i t o i r e e n p l u s d e l e s u t i l i s e r p o u r m i e u x c o n n a î t r e o u s u r v e i 1 1 e r d e s p r o b l è m e s d e s a n t é s p é c i f i q u e s . L ' a p p r o c h e q u e n o u s p r o p o s o n s e s t s y s t é m a t i q u e e t r e l a t i v e m e n t s i m p l e . E l 1 e a p o u r b u t d ' i d e n t i f i e r d e s p r o b l è m e s d e s a n t é o u g r o u p e s d e p o p u l a t i o n p o u r 1 e s q u e l s 1 e r i s q u e d e d é c è s e s t p l u s é l e v é q u e l a m o y e n n e d e s q u é b é c o i s e t q u é b é c o i s e s d u m ê m e â g e .

L ' h y p o t h è s e q u i s o u s - t e n d c e t t e a p p r o c h e e s t q u ' i l y a u n e c o r r é l a t i o n e n t r e l e r i s q u e d e d é c è s d e s p e r s o n n e s d ' u n e c o m m u n a u t é e t 1 ' é t a t d e s a n t é d e s p e r s o n n e s d e c e t t e c o m m u n a u t é .

A i n s i , u n e x c è s d e d é c è s d a n s u n e c o m m u n a u t é s e r a i t u n i n d i c a t e u r d ' u n n i v e a u d e s a n t é i n f é r i e u r , q u e l e r i s q u e d e d é c è s p l u s é l e v é s o i t a t t r i b u a b l e à u n e p l u s f o r t e i n c i d e n c e d ' u n o u d e p l u s i e u r s p r o b l è m e s d e s a n t é , o u à u n r i s q u e d e d é c è s p l u s é l e v é c h e z l e s p e r s o n n e s a t t e i n t e s .

D e m ê m e , u n e a u g m e n t â t i o n d u r i s q u e d e d é c è s i n d i q u e r a i t u n e d é t é r i o r a t i o n d e l ' é t a t d e s a n t é d e l a p o p u l a t i o n , q u ' i l s o i t d û à u n e h a u s s e d e l ' i n c i d e n c e o u d e l a l é t a l i t é d u p r o b l è m e .

C e p e n d a n t , l e c o n s t a t d ' u n r i s q u e d e d é c è s é q u i v a l e n t o u i n f é r i e u r a u g r o u p e d e r é f é r e n c e n e p e r m e t p a s d e d i s t i n g u e r e n t r e u n e c o m m u n a u t é q u i j o u i t d ' u n b o n é t a t d e s a n t é , e t u n e a u t r e d o n t l e t a u x d ' i n c a p a c i t é o u d e m o r b i d i t é e s t p l u s é l e v é . E n a b s e n c e d ' e x c è s d e d é c è s , l e s d o n n é e s d e m o r t a l i t é s e u l e s , f o u r n i s s e n t d o n c p e u d ' i n f o r m a t i o n s u r

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l ' é t a t d e s a n t é d ' u n e c o m m u n a u t é , o u s u r l ' é v o l u t i o n d e s o n é t a t d e s a n t é . O n d o i t a l o r s u t i l i s e r d e s i n d i c a t e u r s p l u s c o m p 1 e x e s , c o m m e 1 ' e s p é r a n c e d e v i e e n b o n n e s a n t é , p a r e x e m p l e , o u d ' a u t r e s i n d i c a t e u r s d e m o r b i d i t é .

L e s c e r t i f i c a t s d e d é c è s s o n t c o d i f i é s e n - f o n c t i o n d e 1 0 0 0 c a u s e s d e d é c è s s p é c i f i q u e s , e t p e u v e n t ê t r e c o m p i l é s p o u r d e s u n i t é s g é o g r a p h i q u e s v a r i é e s e t d e s g r o u p e s d ' â g e s s p é c i f i q u e s . N o u s p r o p o s o n s d ' a b o r d e r l ' é t u d e d e c e v a s t e e n s e m b l e d e d o n n é e s p a r é t a p e s , e t d e c h e r c h e r p r o g r e s s i v e m e n t à i d e n t i f i e r d e s i n é g a l i t é s d e m o r t a l i t é c h e z 1 e s h o m m e s e t 1 e s f e m m e s , s e l o n :

- l e s c a u s e s d e d é c è s ; - l e l i e u d e r é s i d e n c e ; - 1 ' S g e d e s p e r s o n n e s a t t e i n t e s ;

e t d e t e n i r c o m p t e d e l ' é v o l u t i o n à î a h a u s s e o u à l a b a i s s e d e c e s p r o b l è m e s a u c o u r s d e s 1 5 d e r n i è r e s a n n é e s .

L e s d o n n é e s q u e n o u s u t i 1 i s o n s p o u r i l l u s t r e r l a d é m a r c h e c o n c e r n e n t 1 ' O u t a o u a i s q u é b é c o i s , e t o n t é t é c o m p i 1 é e s d a n s l e c a d r e d ' u n p r o j e t r é s e a u d e s a n t é c o m m u n a u t a i r e d u Q u é b e c , m e n é c o n j o i n t e m e n t p a r l e D é p a r t e m e n t d e s a n t é c o m m u n a u t a i r e d e 1 * O u t a o u a i s ( D . S . C . ) e t l e M i n i s t è r e d e l a S a n t é e t d u B i e n - E t r e S o c i a l d u C a n a d a , a v e c 1 e s u p p o r t d u D . S . C . S t e - M a r i e d e T r o i s - R i v i è r e s .

Li-dÉei® t a g e _ d © f _ ç # u 5 ® s _ d f _ d é ç è » _ E O u r _ lesgue11 l f _ la_ e o g u la-ti on_pr éiiot§_un_ri §guf_.él§vé. C e t t e p r e m i è r e é t a p e v i s e à i d e n t i f i e r , p o u r u n e p é r i o d e r é c e n t e , l e g e n r e d e p r o b l è m e s d e s a n t é p o u r 1 e s q u e l s l a p o p u l a t i o n p e u t p r é s e n t e r d e s i n é g a l i t é s p a r r a p p o r t à 1 ' e n s e m b l e d e s q u é b é c o i s e t q u é b é c o i s e s , o u à u n a u t r e g r o u p e d e r é f é r e n c e . N o u s c o m p a r o n s à l a f o i s l e r x s q u e r e l a t i f d e d é c è s , p a r l ' i n d i c e c o m p a r a t i f d e m o r t a l i t é 1 ( I . C . M . ) , e t l e n o m b r e a b s o l u d e d é c è s e n e x c è s 2 .

O n c h e r c h e d ' a b o r d à i d e n t i f i e r c o m m e n t s e c o m p a r e l e r i s q u e d e d é c è s g l o b a l d e l ' e n s e m b l e d e l a p o p u l a t i o n ( 1 e r n i v e a u , v o i r l e Tabltau 1 >•

1. I. C. M. "Nombr®^décèf.obffrvéf Nombre d» décès prévus d'après 1* taux québécois

Synonyme: ratio standardisé d» mortalité 2 . Décès en excès • (décès observés)-(décès prévus)

. . . / 3

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L ' e n s e m b l e d e s d é c è s p e u t e n s u i t e être partagé en 2 c a t é g o r i e s , p o u r i d e n t i f i e r d ' u n c ô t é : - l e r i s q u e d e d é c è s p a r c a u s e s n a t u r e l 1 e s 1 o u m a l a d i e s •t

- l e r i s q u e d e d é c è s p a r a c c i d e n t s , i n t o x i c a t i o n s e t t r a u m a t i s m e s 2 .

C e d e u x i è m e n i v e a u d ' o b s e r v â t i o n p e u t p e r m e t t r e d e s i t u e r u n e x c è s d e m o r t a l i t é g é n é r a l e à l ' u n o u l ' a u t r e d e c e s 2 g e n r e s d e c a u s e s d e d é c è s , o u e n c o r e d ' i d e n t i f i e r u n e x c è s d ' u n d e s g e n r e s d e c a u s e s , q u i s ' a c c o m p a g n e r a i t d ' u n d é f i c i t d a n s 1 ' a u t r e .

A t i t r e d ' e x e m p l e : O n n e c o n s t a t e p a s d ' e x c è s r é e l d e m o r t a l i t é g é n é r a l e c h e z l e s f e m m e s d e 2 5 à 7 4 a n s q u i r é s i d a i e n t e n O u t a o u a i s u r b a i n e n t r e 1 9 7 9 e t 1 9 8 3 ( e x c è s d e 2 7 . ) . L e u r r i s q u e d e d é c è s p a r m a l a d i e s e s t c o m p a r a b l e à c e l u i d e s q u é b é c o i s e s ( d é f i c i t d e 2 d é c è s ) , m a i s e l l e s o n t e n c o u r u u n r i s q u e d e d é c è s p a r a c c i d e n t s 1 . 4 f o i s p l u s é l e v é q u e 1 ' e n s e m b l e d e s q u é b é c o i s e s d u m ê m e â g e . C e t e x c è s d e 1 2 d é c è s e s t s t a t i s t i q u e m e n t s i g n i f i c a t i f . ( Tableau S >

O n p e u t c h e r c h e r e n s u i t e à s i t u e r l e r i s q u e d e d é c è s d e f a ç o n p l u s p r é c i s e e n c o m p a r a n t , à u n 3 e n i v e a u ( Tabl«au X > s

1 e r i s q u e d e d é c è s s u i t e à q u a t r e ( 4 ) t y p e s d e m a l a d i e s : . l e s m a l a d i e s d u s y s t è m e c i r c u l a t o i r e ; . l e s t u m e u r s m a l i g n e s ; » l e s m a l a d i e s d e s v o i e s r e s p i r a t o i r e s ; . l ' e n s e m b l e d e s a u t r e s m a l a d i e s ;

•t l e r i s q u e d e d é c è s s u i t e à t r o i s ( 3 ) t y p e s d e t r a u m a t i s m e s o u i n t o x i c a t i o n s : . l e s t r a u m a t i s m e s r o u t i e r s ; . l e s u i c i d e ; „ l e s a u t r e s b l e s s u r e s e t i n t o x i c a t i o n s ;

O n p o u r r a e n s u i t e c o m p a r e r l e r i s q u e d e d é c è s p o u r d e s c a u s e s p l u s s p é c i f i q u e s ( 4 e e t 5 e n i v e a u x ) , p o u r d e s t y p e s d e c a u s e s o ù l ' o n a d é c e l é u n p r o b l è m e p a r t i c u l i e r , o u d o n t l e p r o b l è m e d e s a n t é q u ' e l l e s r e p r é s e n t e n t f a i t l ' o b j e t d ' u n i n t é r ê t p a r t i c u l i e r .

1. Classification international» des maladies, adaptés 9s version, (C.X.M.A. 9) 001.0 à 799.9

2 . C.I.M.A. 9, E 800.0 * E 999.9

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I l e s t p o s s i b l e q u e c e s e x c è s a p p a r e n t s d e d é c è s p o u r u n e c a u s e s p é c i -f i q u e s o i e n t d û s à d e s v a r i a t i o n s d a n s l a f o r m u l a t i o n d e s d i a g n o s t i c s s u r l e s c e r t i f i c a t s d e d é c è s , s u r t o u t s i d ' a u t r e s c a u s e s a p p a r e n t é e s p r é s e n t e n t d e s d é f i c i t s ( e x , : e x c è s d e d é c è s p a r a l c o o l i s m e e t d é f i c i t c o r r e s p o n d a n t d e d é c è s p a r c i r r h o s e d u f o i e ) . L e c h o i x d e c a u s e s u n p e u m o i n s s p é c i f i q u e s ( e x . : m a l a d i e s d u c o e u r p l u t ô t q u ' i n f a r c t u s a i g u ) , o u l e r e g r o u p e m e n t d e c a u s e s q u i s o n t s u j e t à d e s v a r i a t i o n s d e d i a g n o s t i c ( e x . : a l c o o l i s m e e t c i r r h o s e ) p e r m e t t e n t d e r é d u i r e c e r i s q u e d e b i a i s .

D a n s u n e p e r s p e c t i v e d ' i d e n t i f i c a t i o n d e s d é c è s p r é c o c e s é v i t a b l e s , n o u s p r o p o s o n s d * u t i 1 i s e r i c i u n g r o u p e d ' â g e q u i r e p r é s e n t e l a m a j o r i t é d e s d é c è s p r é c o c e s c h e z l e s a d u l t e s ( p a r e x e m p l e c h e z 1 e s p e r s o n n e s d e 2 5 à 7 4 a n s ) , t o u t e n é l i m i n a n t l e s d é c è s c h e z l e s p e r s o n n e s d e 7 5 a n s e t p l u s c h e z q u i 1 e s c a u s e s d e d é c è s e n r e g i s t r é e s s o n t p a r f o i s m o i n s p r é c i s e s . U n a u t r e g r o u p e i n t é r e s s a n t à c o n s i d é r e r s e r a i t c e l u i d e s p e r s o n n e s d e m o i n s d e 7 0 a n s .

L ' e x e m p l e s u i v a n t i l l u s t r e c e t t e p r e m i è r e é t a p e d e l a d é m a r c h e :

O n i d e n t i f i e c h e z l e s f e m m e s d e l ' O u t a o u a i s d e 2 5 à 7 4 a n s u n e x c è s d e m o r t a l i t é s i g n i f i c a t i f d e 7 7 . p a r r a p p o r t a u x q u é b é c o i s e s d u m ê m e â g e < I . C . M . ~ 1 . 0 7 , p < 0 . 0 5 ) .

C e t e x c è s a u r a i t p r o v o q u é 9 6 d é c è s d e p l u s q u e c e u x a t t e n d u s , s u r u n e p é r i o d e d e 5 a n s , s o i t 2 0 p a r a n n é e ( Tablaau 2 >

C e t e x c è s e s t a t t r i b u a b l e p r i n c i p a l e m e n t a u x d é c è s p a r c a u s e s n a t u r e l l e s e t , d e f a ç o n p l u s p r é c i s e , à d e s d é c è s p a r m a l a d i e s d u s y s t è m e c i r c u l a t o i r e , r e p r é s e n t a n t p l u s d e 6 0 7 . d e l ' e n s e m b l e d e s d é c è s e x c é d e n t a i r e s ( 6 2 / 9 6 ) , e t à d e s t u m e u r s m a l i g n e s , d o n t l ' e x c è s d e 2 6 c a s n ' e s t p a s s i g n i f i c a t i f .

U n q u a t r i è m e n i v e a u d ' o b s e r v a t i o n q u i p e u t ê t r e i n t r o d u i t i c i p e r m e t d e c o n s t a t e r q u e l ' i n f a r c t u s a i g u e x p l i q u e tou» l e s d é c è s e x c é d e n t a i r e s p o u r 1 e s y s t è m e c i r c u l a t o i r e a l o r s q u e l e c a n c e r d u p o u m o n e x p l i q u e p l u s d e 5 0 7 . d e s d é c è s s u p p l é m e n t a i r e s p a r t u m e u r . ( Tableau 3 >

. . . / 5

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Dégi§tage_dlinégalitéf_fe1on_le_1ifu_d§_réfidencf.

S i o n s o u p ç o n n e s u r u n t e r r i t o i r e d e D S C u n e h é t é r o g é n é i t é m a r q u é e d a n s l a p o p u l a t i o n o u d e - f o r t e s i n é g a l i t é s d e s a n t é , à p a r t i r d e d o n n é e s d ' a u t r e s s o u r c e s , o n p e u t a l o r s r e f a i r e l e m ? m e e x e r c i c e d e d é p i s t a g e p o u r d i f f é r e n t s s o u s - t e r r i t o i r e s . C ' e s t c e q u i e s t f a i t i c i p o u r 1 ' O u t a o u a i s q u e n o u s a v o n s d i v i s é d ' a b o r d e n z o n e u r b a i n e ( r é g i o n m é t r o p o l i t a i n e H u l l , G a t i n e a u , A y l m e r , p o p u l a t i o n d e 1 7 5 , 0 0 0 h . ) e t r u r a l e ( i e r e s t e d e l a r é g i o n , 7 5 , 0 0 0 h . ) . ( Tableau 4 )

L e p a n o r a m a e s t l é g è r e m e n t d i f f é r e n t ; l e n i v e a u d e m o r t a l i t é g é n é r a l e e t d e m o r t a l i t é p a r c a u s e s n a t u r e l 1 e s e s t c o m p a r a b l e à c e l u i d e s q u é b é c o i s e s d u m ? m e â g e , m a i s 1 e u r r i s q u e d e d é c è s p a r a c c i d e n t s e t i n t o x i c a t i o n s e s t s i g n i f i c a t i v e m e n t é l e v é ( = 1 - 4 1 , p < 0 . 0 5 ) e t s e t r a d u i t p a r u n e x c è s d e 1 2 d é c è s e n 5 a n s . ( Tableau 5 )

P a r c o n t r e , e n O u t a o u a i s u r b a i n , u n e x c è s d e m o r t a l i t é g é n é r a l e e s t p r é s e n t e t e s t e n t i è r e m e n t a t t r i b u a b l e à d e s d é c è s p a r c a u s e s n a t u r e l l e s ( Tableaux 6 et 7 ).

C o m m e d a n s 1 ' a n a l y s e p o u r l a r é g i o n d a n s s o n e n t i e r , i l e s t p o s s i b l e d e r e c h e r c h e r d e s c a u s e s p l u s s p é c i f i q u e s e t d e v o i r s i u n e c a u s e p l u s p a r t i c u l i è r e e s t i d e n t i f i a b l e . I l e s t é v i d e n t q u e d a n s c e r t a i n s c a s , l e d é c o u p a g e g r a d u e l d e s p o p u l a t i o n s r i s q u e d e r é d u i r e l a s i g n i f i c a t i o n s t a t i s t i q u e e t 1 e s e x c è s e n n o m b r e a b s o l u , e t r e n d d o n c d i f f i c i l e e t f u t i l e l ' i d e n t i f i c a t i o n d e c a u s e s s p é c i f i q u e s .

. . . / b

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L i _ â É e L i t a g e _ d e i _ i n é g a l i t | i _ d f _ r i i g y e _ d i _ d * ç | i _ i i l o n _ l l | g f .

L e g r o u p e d e s p e r s o n n e s d e 2 5 à 7 4 a n s o b s e r v é j u s q u ' i c i e s t i n t é r e s s a n t s e l o n n o u s p o u r c o m p a r e r l e s r i s q u e s d e d é c è s d e s p o p u l a t i o n s a d u l t e s . C e p e n d a n t , c o m m e o n p e u t " n o y e r " p a r - f o i s d e s d i f f é r e n c e s p a r d e s u n i t é s g é o g r a p h i q u e s é t e n d u e s , o n p e u t f a i r e d e m ê m e a v e c u n g r o u p e d ' â g e é t e n d u . N o u s p r o p o s o n s d e v é r i f i e r l e r i s q u e d e d é c è s s e l o n l ' â g e p o u r l e s p r i n c i p a l e s c a u s e s d e d é c è s , p o u r d é t e r m i n e r s i l e s i n é g a l i t é s d é j à i d e n t i f i é e s v a r i e n t s e l o n l ' â g e , e t s i l e s i n é g a l i t é s d ' u n g r o u p e e x p l i q u e n t u n e p l u s f o r t e p r o p o r t i o n d e s é c a r t s q u e p r é v u .

î 1 e s t a m p l e m e n t s u f f i s a n t d e s e l i m i t e r d ' a b o r d à v é r i f i e r l e r i s q u e d e d é c è s s e l o n l ' â g e p o u r 1 e s c a u s e s d e m o r t a l i t é p l u s g é n é r a l e s ( d e s c a u s e s n a t u r e l 1 e s v s a c c i d e n t e l 1 e s ) ( Tableau 8 > e t c e l u i d e s p r i n c i p a l e s c a u s e s p o u r 1 e s q u e l 1 e s o n a d é j à c o n s t a t é d e s e x c è s .

I l e s t i n t é r e s s a n t d e r é p é t e r l e p r o c e s s u s p o u r 1 e s p r i n c i p a l e s u n i t é s g é o g r a p h i q u e s , p a r e x e m p l e 1 e s u n i t é s r u r a l e e t u r b a i n e e n O u t a o u a i s ( Tableau 8 ) p o u r i d e n t i f i e r l e s d i s p a r i t é s s e l o n l ' â g e e t l e l i e u d e r é s i d e n c e .

N o u s a v o n s c o n s t a t é q u e 1 ' u t i 1 i s a t i o n d e 5 g r o u p e s d ' â g e p e r m e t t a i t d e b a s e r 1 e s c o n s t a t s s u r d e s n o m b r e s d ' é v é n e m e n t s s u f f i s a m m e n t g r a n d s 1 o r s q u e 1 e s u n i t é s g é o g r a p h i q u e s s o n t s u f f i s a m m e n t i m p o r t a n t e s ( p a r e x e m p 1 e p l u s d e 5 0 , 0 0 0 h a b i t a n t s ) e t q u e l e s c a u s e s d e d é c è s c h o i s i e s s o n t s u f f i s a m m e n t f r é q u e n t e s .

L e r i s q u e d e d é c è s d e s h o m m e s d e 1 ' O u t a o u a i s u r b a i n , p a r e x e m p l e , e s t n e t t e m e n t i n f é r i e u r à c e l u i d e s q u é b é c o i s d u m ê m e â g e , a v a n t l ' â g e d e 4 4 a n s , m a i s a p r è s 4 5 a n s , i l d e v i e n t n e t t e m e n t p l u s é l e v é . A u n 2 e n i v e a u d ' o b s e r v a t i o n , l e d é f i c i t o b s e r v é a v a n t 4 5 a n s e s t a t t r i b u a b l e à u n f a i b l e r i s q u e d e d é c è s p a r a c c i d e n t s t a n d i s q u e l e c h a n g e m e n t a p r è s 4 5 a n s e s t a t t r i b u a b l e à u n r i s q u e é l e v é d e d é c è s p a r c a u s e s n a t u r e l l e s , p l u s p r é c i s é m e n t à d e s m a l a d i e s d u s y s t è m e c i r c u l a t o i r e , r e s p i r a t o i r e e t à d e s c a n c e r s d u p o u m o n .

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LlÉvolution_du_riiguf_dt_déçè®^ §ygmfntation_ou_dimi nution

1 1 e s t i m p o r t a n t d ' o b s e r v e r l ' é v o l u t i o n a n n u e l l e d e s d é c è s , m a i s l e s p e t i t s n o m b r e s d ' o b s e r v a t i o n s s u r l e s q u e l s s e r a i e n t b a s é s d e s a n a l y s e s a u n i v e a u s o u s - r é g i o n a l , d e m ê m e q u e l e s c o n t r a i n t e s t e c h n i q u e s r e l i é e s a u b e s o i n d e d i s p o s e r d ' e s t i m é s i n t e r c e n s i t a i r e s e t d e p r o j e c t i o n s d e p o p u l a t i o n e n l i m i t e b e a u c o u p l ' u t i l i s a t i o n p o u r d e s u n i t é s g é o g r a p h i q u e s r e l a t i v e m e n t - f i n e s , d e m ê m e q u e p o u r d e s g r o u p e s d ' â g e d é t a i l l é s . ( T a b 1 « a u 9 >

P a r c o n t r e , u n e t e n d a n c e b a s é e s u r u n m i n i m u m d e 3 p é r i o d e s q u i n q u e n n a l e s p e r m e t d e s a n a l y s e s i n t é r e s s a n t e s , s u r d e s u n i t é s g é o g r a p h i q u e s u n p e u p l u s - f i n e s , o u d e s c a u s e s d e d é c è s p l u s s p é c i - f i q u e s ( Tab 1 «aux 1 0 , 1 1 ) . N o u s n o u s p r o p o s o n s d ' u t i 1 i s e r u n e c o m b i n a i s o n d e s 2 a p p r o c h e s .

A i n s i , l ' e x c è s d e m o r t a l i t é g é n é r a l e c h e z l e s h o m m e s d e 2 5 à 7 4 a n s d e l ' O u t a o u a i s e s t p r é s e n t d e p u i s a u m o i n s 1 5 a n s , e t l ' é c a r t n e d i m i n u e p a s ( Tableau 9 ) ; l a t e n d a n c e d e d é c è s p o u r l ' e n s e m b l e d e s c a u s e s n a t u r e l l e s e s t s e m b l a b l e à c e l l e d e l ' e n s e m b l e d e s d é c è s . L e s t e n d a n c e s c e p e n d a n t t r è s d i f f é r e n t e s s e l o n l e l i e u d e r é s i d e n c e e n O u t a o u a i s s o u l i g n e n t à n o u v e a u l ' h é t é r o g é n é i t é d u t e r r i t o i r e . L ' e x c è s e s t t r è s r é c e n t c h e z l e s h o m m e s d e 1 ' O u t a o u a i s r u r a l e t e s t a t t r i b u a b l e à u n e h a u s s e d e s t a u x , c o n t r a i r e m e n t à l a b a i s s e c h e z 1 ' e n s e m b l e d e s q u é b é c o i s ; e n O u t a o u a i s u r b a i n , l ' é c a r t e s t d e l o n g u e d a t e e t l a t e n d a n c e à l a b a i s s e d u r i s q u e d e d é c è s e s t m o i n s m a r q u é e q u e p o u r l ' e n s e m b l e d e s q u é b é c o i s .

O n p e u t f a i r e u n e a n a l y s e s e m b l a b l e p o u r 1 e s f e m m e s , e t p o u r d ' a u t r e s c a u s e s o u g e n r e s d e c a u s e s d e d é c è s . L ' a n a l y s e p e u t ê t r e r e p r i s e a u s s i p o u r d ' a u t r e s g r o u p e s d ' â g e . U n r a f f i n e m e n t s u p p l é m e n t a i r e d e 1 ' a n a l y s e d e s t e n d a n c e s p e u t p e r m e t t r e d e f a i r e g é n é r e r p a r o r d i n a t e u r d e s g r a p h i q u e s i l l u s t r a n t l a t e n d a n c e a n n u e l l e d e c a u s e s d e d é c è s , 1 o r s q u e c e t t e t e n d a n c e d i f f è r e s i g n i f i c a t i v e m e n t d e l a t e n d a n c e q u é b é c o i s e . C e t e s t d e d é p i s t a g e s u p p l é m e n t a i r e p e r m e t d ' a t t i r e r 1 ' a t t e n t i o n s u r d e s p r o b l è m e s d e s a n t é q u i m é r i t e n t u n e a t t e n t i o n p a r t i c u l i è r e d ' a n a l y s e , e t p e u t - ê t r e a u s s i d e s u r v e i l l a n c e e t d ' i n t e r v e n t i o n . < Tableaux 12 et 13 >

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Çonclusion

L ' é t u d e d e l a m o r t a l i t é s o u s u n p r e m i e r a n g l e p e r m e t d ' i d e n t i f i e r l e s e x c è s g l o b a u x d e m o r t a l i t é g é n é r a l e d e l a p o p u l a t i o n d ' u n t e r r i t o i r e d e D S C p a r r a p p o r t a u x Q u é b é c o i s ô u d ' a u t r e s g r o u p e s . L ' é t u d e d e s c a u s e s s p é c i f i q u e s d e n i v e a u 2 , 3 o u m ê m e 4 , p e r m e t d e v é r i f i e r , t o u j o u r s p o u r l e s p e r s o n n e s d e 2 5 à 7 4 a n s , l ' e x i s t e n c e o u 1 ' a b s e n c e d e c e r t a i n s e x c è s p l u s o u m o i n s i d e n t i f i a b 1 e s a u n i v e a u g l o b a l .

L a c o n s i d é r a t i o n d e s o u s - u n i t é s g é o g r a p h i q u e s ( 2 e a n g l e ) p e u t f a i r e a p p a r a î t r e d e s é l é m e n t s n o u v e a u x . C e r t a i n e s c a u s e s o u g r o u p e s d e c a u s e s d e d é c è s q u i s e m b l a i e n t c o n f o r m e s à 1 a m o y e n n e d u Q u é b e c p e u v e n t a p p a r a î t r e d e f a ç o n t r è s d i f f é r e n t e , d a n s n o t r e e x e m p l e , e n t r e l a p a r t i e r u r a l e e t l a p a r t i e u r b a i n e d ' u n t e r r i t o i r e d e D S C . S i o n c o n s i d è r e p a r e x e m p l e l e s d é c è s p a r a c c i d e n t s d e l a r o u t e d a n s u n e r é g i o n m i x t e ( r u r a l e , u r b a i n e ) , l a m o y e n n e g l o b a l e d e l a r é g i o n p e u t ê t r e t r o m p e u s e . O n p e u t é v e n t u e l 1 e m e n t d é s i r e r i d e n t i f i e r d e f a ç o n p l u s p r é c i s e c e t e x c è s à l ' i n t é r i e u r d u s e c t e u r r u r a l ; d a n s u n p r e m i e r t e m p s n o u s r e c o m m a n d o n s p l u t ô t d e s ' e n t e n i r à d ' a s s e z l a r g e s u n i t é s g é o g r a p h i q u e s .

L e r i s q u e s u p p l é m e n t a i r e d e d é c è s p e u t v a r i e r a u s s i s e l o n l ' â g e , l a c a u s e e t l e l i e u d e r é s i d e n c e . L e s j e u n e s h o m m e s ( d e 4 4 a n s e t m o i n s ) s o n t p l u s à r i s q u e d e s u r m o r t a l i t é s ' i l s s o n t r é s i d a n t s d u s e c t e u r r u r a l ( à c a u s e d e s d é c è s p a r c a u s e s a c c i d e n t e l l e s ) . A u c o n t r a i r e e n m i l i e u u r b a i n , c e s o n t 1 e s h o m m e s d e 4 5 à 6 4 a n s q u i e n c o u r e n t l e r i s q u e s u p p l é m e n t a i r e l e p l u s g r a n d .

F i n a l e m e n t , l ' a n a l y s e d e s t e n d a n c e s p e r m e t d e v é r i f i e r d e p u i s q u a n d l e r i s q u e d e d é c è s e s t p l u s é l e v é o u p l u s f a i b l e , e t s i l a t e n d a n c e e s t à l a h a u s s e o u â l a b a i s s e .

C e t t e a p p r o c h e p e r m e t a i n s i d ' a t t i r e r l ' a t t e n t i o n f a c i l e m e n t s u r c e r t a i n e s i n é g a l i t é s p o s s i b l e s d e s a n t é s u r u n e b a s e s o u s - r é g i o n a l e o u l o c a l e , p o u r d e s p r o b l è m e s d e s a n t é q u i p e u v e n t s e m a n i f e s t e r p a r u n d é c è s . E l l e p e r m e t a u s s i d ' e n p r é c i s e r c e r t a i n e s d i m e n s i o n s , t o u t e n t e n a n t c o m p t e d e s l i m i t e s d e s d o n n é e s .

L e s i n é g a l i t é s o u g e n r e s d ' i n é g a l i t é s d é p i s t é s p o u r r o n t f a i r e l ' o b j e t d ' u n e a t t e n t i o n s u p p l é m e n t a i r e p o u r e x c l u r e d e s a r t i f i c e s r e l i é s à l a m a n i p u l a t i o n d e s d o n n é e s , t e l s u n e c o n c o r d a n c e g é o g r a p h i q u e i m p a r f a i t e e n t r e l e s n u m é r a t e u r s e t d é n o m i n a t e u r s , q u i e n t r a î n e n t d e s e x c è s o u d é f i c i t s s y s t é m a t i q u e s . I l s p o u r r o n t e n s u i t e f a i r e l ' o b j e t d ' u n e c o n n a i s s a n c e p l u s p r é c i s e , à p a r t i r d e d o n n é e s d ' a u t r e s s o u r c e s . L e s p r o b 1 è m e s d e s a n t é a i n s i i d e n t i f i é s p o u r r o n t f a i r e l ' o b j e t d ' u n e s u r v e i 1 1 a n c e p a r d e s i n d i c a t e u r s d e m o r t a l i t é , e n t r e a u t r e s .

FIN

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TABLEAU 6 TABLEAU 7

D E _ L A _ M O R I A L I T E _ G E N E R A L E _ A ^ LA PYRAMIDE DES CAUSES

MORTALITE GENERALE

n MALADIES VS ACCIDENT

m SYSTETE IMPLIQUE

OU ORIGINE

IV CAUSES

SPECIFIQUES CAUSES

ENTAILLEE'

MALADIE.

SYSTEME CIRCULATOIRE

TUMEURS

MALIGNES

V O I E S

R E S P I R A T O I R E S

M. ISCIIE. COEUR î r/vPCTu.'

M. VASC. CEREGRALES

VOIES RESPIRATOIRES

S Y S T . O I C E S T I F

AUTRES

r-ojMON COLON

BRONCff. EMPHYSEME PNEUMONIE

AUTRES

AUTRES

MALADIES

S Y S T . O I C E S T I F , rrsfinnçr

AUTRES

MALADIES

S Y S T . O I C E S T I F AUTRES

MALADIES AUTRES

AUTRES

MALADIES AUTRES

ACCIOENTS OE LA ROUTE

IMPLIQUANT PIETONS ACCIOENTS OE LA ROUTE

IMPLIQUANT PIETONS ACCIOENTS OE LA ROUTE MJTKES

ACCIOENTS OE LA ROUTE MJTKES

ACCIOENTS INTOXICATIONS TUAUMAT C SMIlS

SUICI DC ACCIOENTS

INTOXICATIONS TUAUMAT C SMIlS

SUICI DC

DSC OUTAOUAIS, MAI 1987

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TABLEAU 2

RiSgyi_D§_D§ÇES_SELQN_LA_CAyS§ ç o M P A R f _ A y x _ g y E B E ç g i s § s _ D y _ ^

E§MMES_DE_23 A_74_ANS Q y ï A o y A i S i . i ? ? ? . ^ ! ? ^ ?

r<0.05 •• *»<0.01

DSC OUTAOUAIS, MAI 1987

TABLEAU 3

8 I S Q y E _ D E _ D I Ç § S _ S f L O N _ L A _ Ç A y S E Ç0MPARE_Ayx_QyEiEQOISES_Dy_MEME_AQ^

E E M M i S _ D E _ 2 5 _ A _ 7 4 _ A N S Q y î A 0 y A I B l _ i ? 7 ? ^ A _ l ? B 3

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TABLEAU 6 TABLEAU 7

N i y E A U X . D 1 0 B S E R y A I i g N _ S E L 0 N . L E _ L I

R E G I O N S O U S - R E G I O N L O C A L I I I I I I

TABLEAU S

RISQUE DE DECES_SELON_LA CAUSE Ç O M P A R E _ A y X _ Q y i i § C O Î S Ë i DÛ 6§me_age

FËMMES_DE_25_A 74 ANS Î ? 7 ? _ A _ 1 9 § 3

OUEAOUAIS RURAL OUTAOUAIS URBAIN

LEGENDE

Oir . r . I.C.M.

MC-œr» en ri •in';)

DSC OUTAOUAIS, MAI 1987 ,» O.Oj p O.OJ

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TABLEAU 6 TABLEAU 7

BISQUE_DE_DfÇES SELON_LA CAUSE BISQUI_Di_DEeES_SELON_LA_ÇAySE ÇQMPARE_AyX_QyEiiÇÔls|slDU_Biiî| ÂGE COMPARE AU X_Q{JEBECg I SES DU_MEME_AGE

EEMMES_DE_25_A 74_ANS §EMMES_D§_25_A_74_ANS QyiAQyAIS_yRBAÏNi_Î97?~A 1983 QyîA0yAiS_yRiAINA_l?7?_A_I?e3

DSC OUTAOUAIS, MAI 1987

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TABLEAU 8

RISQUE DE_DEÇES_PAR ACCIDENTS,. I^TOXIÇAT IONS_EX_TRÂyMAT ISMESj.

s ë l o n _ l : â g e HQMMES_DE_L10yTÂ0UAÏS_EI_Dy_Qy

1979_Â_1983

LÉGENDE

• OUTAOUAIS RURAL OUTAOUAIS URBAIN

— QUÉBEC

ECHELLE LOGARITHMIQUE

0-14 ANS

15-24 ANS

25-44 ANS

45-64 ANS

65 ET + ANS AGE

(!) Population de référencei Canada 1971

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TABLEAU 8

TENDANCE DE_L1ENSEMBLE_DES_DEÇES CHEZ_LES_HOMMES DE_25_A_74_ANS Bi_!=13yTAÔUAIS ËT__DU_QUEBEÇ

1969 A 1984

1250

W 1200

ô H50 u vr. S 1100 to M J < 5 1050

o

S î o o o o o

950 -

900 875 < 1

CT\ O r» CTn CN

OUTAOUAIS

QUEBEC

I I "N r» cr\

—1 ! T O :N cd œ as ® A n n e e s C\

<1) Population de référence! Canada 1971

DSC OUTAOUAIS, MAI 1987

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T A I L I A U 10

I l N D A N Ç i _ D E _ L l i N S i M i L I _ . D E S _ D I Ç E S |8_H0MMES_DE_23_A_74_ANS

B E _ L : o y i A g y A i s _ E T _ D y _ Q y E i E C 1969 A 1983

1200

1000 -

8 0 0

600 -

100

200

HOMMES

FEMMES

OUTAOUAIS QUEBEC

19 0 9-1973 1 9 7 4 - 1 9 7 8 1 9 7 9 - 1 9 8 3 A n n é e s

(1) Population d» référençai Canada 1971

DSC OUTAOUAIS, MAI 1987

TABLEAU 11

I V Q L y T I O N _ D E _ L A M O R T A L I T E_PAR_ C A U B E S NATURELLES Ç H E 2 _ L E S ^ H g M M § S _ E I _ L § S _ F E ^

A y _ Q y E i E ç _ i î _ E N _ g y i A g y A i s _ R y R A L _ i i _ y R i A i N 1969 A 1983

1200

1000

800

600

400

200

HOMMES

FEMMES

QUEBCC OUTAOUAIS HUMAI, OUTAOUAIS URRAIN

1969-1973 1 9 7 4 - 1 9 7 0 1 9 7 9 - 1 9 8 5 Années

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TABLEAU 12

ÎENDANÇE_ANNyELLE_PE8_DiÇES

ÇHi?_LIS_H0MMES_DE_25_A_74_ANS DE_Ligy iAOyAIS_§I_py_gUEBEÇ

DE 1969 A 1984

t T i 1 1 1 1 1 1 j r

(1) Population d* référence! Canada 1971

DSC OUTAOUAIS, MAI 1987

TABLEAU 13

IENDANÇE_DiS_DEÇES_PAR_ÇANÇERS D I . L A . I R A Ç H E i ^ D E S ^ B R Q N ^

CHEZ_LES_FEMMES_DE_2?_A_74_ANS e i - L : o y i A g y A i s _ E i _ p y _ Q y E B E ç

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COLLOQUE SUR LA SURKILLANΠEN SANTE COffllMJTAlRE:

"SPLEMEURS ET MISERES DE LA SURVEILLANCE

EN SANTE AU TRAVAIL"

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SPLENDEURS ET MISERES DE

LA SURVEILLANCE EN SANTE

AU TRAVAIL

PAR

SERGE MARQUIS

TEXTE DE LA GONFERENΠPRONONCEE LE 18 MARS 1987

A L'HOTEL LOEWS LE CONCORDE, QUEBEC

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AVANT-PROPOS

3e remercie d'abord toutes les personnes qui ont participé à l'élaboration de cette conférence. 3'aimerais souligner plus particulièrement la contribution de:

Denis ALLARD de Maisonneuve-Rosemont Marie BRUNELLE autrefois de Rouyn-Noranda Dohanne BENARD autrefois de Sacré-Coeur Ginette DORVAL toujours à Sherbrooke Paul BOUCHARD toujours à 1'Enfant-Jésus

Simone PROVENCHER de Maisonneuve-Rosemont Raymonde MARCON qui doit toujours être à Shawinigan.

Ceci étant dit, les propos que je vais tenir ne les engage en rien.

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SPLENOEURS ET MISERES DE

LA SURVEILLANCE EN SANTE

AU TRAVAIL

3e vais commencer par les choses ennuyeuses plus communément quai ifxées de "plates".

Pourquoi plates? Tout simplement parce qu'elles sont la répétition de ce qui a fait l'objet de dizaines de discours depuis 1979, à savoir des articles de la loi .

C * est un peu comme le chapelet ; j'imagine qu'après quelques dizaines, Dieu lui-même ne devait plus porter grande attention. Pourtant, on a continué de le répéter (et je suis loin de croire que cette pr at ique ait été totalement abandonnée) pendant de bien nombreuses années. On nourrissait des espoirs, on avait une certaine foi, enfin toutes sortes de vertus qui devaient conduire b

1'éternité bienheureuse. On répétait donc inlassablement les mêmes formules propitiatoires. En réfléchissant à tout cela, je me suis dit qu'il existait peut-être une certaine parenté entre notre inlassable besoin de répéter les articles de loi en santé et sécurité du travail et celui des pieux fidèles Québécois.

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3e vais donc reprendre avec vous pour quelques instants certains articles de "notre" loi. Hais auparavant, une courte parenthèse pour vous signifier qu'il est une autre raison qui m'a fait qualifier d'ennuyeux ou de "plates" les propos par lesquels j'allais introduire mon sujet. C'est que beaucoup d'arti-cles de la dite loi risquent d'ère changés avant même qu'on ait eu le temps de mettre en place les mécanismes qui permettraient de réaliser les mandats qu'ils dictaient ! C'est un peu comme si on avait décidé de transformer les "Je vous salue Marie" avant qu'ils n'aient eu le temps d'atterrir sur le chapelet. 3e crois qu'il est nécessai re de revoir certaines erreurs de parcours, mais je souhaite qu'on ne ferme pas certaines avenues intéressantes avant qu'on ne s'y soit engagés.

Revenons donc à notre exercice initial, soit de revoir "communautairement" les articles de loi qui concernent les splendeurs et misères de la surveillance en santé au travail.

D'abord LE CHEF

Il doit: "Colliger les données sur l'état de santé des travailleurs et sur les risques à la santé auxquels ils sont exposés."

(Art.127, 4°)

it

n

Il doit: "Transmettre à la CS5T les données statistiques sur l'état de santé des travailleurs et tout renseignement qu'elle peut exiger conformément à la présente loi ou les règlements."

M

(Art.127, 8°)

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L e m é d e c i n r e s p o n s a b l e d u S e r v i c e d e S a n t é d o i t q u a n t à l u i p r é v o i r ;

"Les mesures visant à identifier les risques pour la santé auxquels s'expose le travailleur dans 1'exécution de son travai1 et à assurer la survei1 lance et 1'évaluat ion de la qualité du milieu de travail." (Art.113, 1°)

"Les mesures de surveillance médicale du travailleur en vue de la prévention et du dépistage précoce de toute atteinte à la santé pouvant être provoquée ou aggravée par le travail."

(Art.113, 5°)

"Les examens de santé de pré-embauche et les examens de santé en cours d'emploi prévus par règlement." (Art.113, 6°)

"L'établissement et la mise à jour d"une liste des travai1-leurs exposés à un contaminant b partir des registres tenus par l'employeur." (Art.113, 8°)

Maintenant, passons aux choses "d'intérêt"!

D'abord quelques définitions:

La surveillance vs le monitoring. Voilà un vieux débat qui risque de perdurer jusqu'à ce qu'on n'ait plus besoin de faire ni l'un, ni l'autre.

Je vais me servir de quelques extraits d'un texte issu du travail d'un groupe composé de Louise De Guire, Danielle Brochu du DSC de Sacré-Coeur, de Simone Provencher et de moi-même du DSC Maisonneuve-Rosemont. Ce texte a été rédigé par Louise De Guire dans le cadre d'une réflexion sur le projet SMEST (système de surveillance médico-environnementale de la santé des travailleurs).

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" Les termes "monitoring" et "surveillance" sont utilisés tantôt comme des synonymes (Levy et Wegman dans Recognizing and preventing work-related disease, 1983 et Mausner et Kramer dans Epidemiology, an Introductory Text, 1985), tantôt avec des nuances qui divergent selon les auteurs (Guay et Gosselin dans Situation de la surveillance épidémiologique des risques pour la santé dûs aux facteurs de l'environnement, fev. 1985).

Lorsqu'une distinction est faite, le monitoring est défini par la cueillette et l'analyse des données recueillies de routine. Il a pour but de détecter des changements au niveau de l'état de santé des populations et de l'environ-nement (last v.m. dans "A dictionary of Epidemiology" 1983).

La "surveillance" est un terme plus vaste qui comprend le " • o n i t o r i n g " .

La "surveillance" comprend donc le recueil systématique et l'analyse continue des données et des rapports (Last, Guay et Gosselin) provenant du

" • o n i t o r i n g " , mais s'en distingue parce qu'elle comprend aussi les données provenant d'autres systèmes d'information ou d'investigation (Last). La surveillance poursuit le même objectif que le monitoring, soit de détecter des changements au niveau des tendances (trends) ou de la répartition de l'état sanitaire et environnemental qui amèneront des investigations ou des mesures de contrôle. Mais elle comprend en plus, à la différence du

" « o n i t o r i n g " , la diffusion des activités de "surveillance" aux personnes y ayant collaboré et aux instances responsables de la santé pub1ique à diffé-rents niveaux de juridiction. "

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Pour les fins de cette présentation, nous allons utiliser l'expression sur-veillance au sens où nous venons de la définir. Nous allons cependant la nuancer légèrement ( e t o u i . . . d é j à ! ) en nous servant d'une définition d'éva-luation d'impact élaborée par François Champagne et ses col laborateurs en 1985. Ces précisions nous permett ront d'ai 1leurs de s ituer la survei1lance par rapport à l'évaluation d'impact.

L'évaluation d'impact:

L a m i s e e n l u m i è r e e t l a m e s u r e d e

l'importance des - C h a n g e m e n t s d i r e c t s o u i n d i r e c t s

- P r é v u s o u i m p r é v u s

- D é s i r é s o u i n d é s i r é s . . .

- Qui peuvent ê t r e attribuables à une intervention.

Nous allons reprendre la première partie de cette définition soit: " L a m i s e e n l u m i è r e e t l a m e s u r e d e l ' i m p o r t a n c e d e s c h a n g e m e n t s d i r e c t s e t

i n d i r e c t s , p r é v u s o u i m p r é v u s , d é s i r é s o u i n d é s i r é s , y ajouter la not ion de

diffusion de ce qui est mis en lumière et mesuré aux personnes ayant colla-boré, aux instances responsables de la santé publique, aux gens concernés par les dites transformations... e t n o u s o b t i e n d r o n s l e s e n s q u e n o u s p r ê t e r o n s à

l a n o t i o n d e s u r v e i l l a n c e t o u t au c o u r s d e c e t e x p o s é !

L"évaluat ion d'impact concerne quant à el le la dimension "attribution des transformations à une (ou des) interventions ".

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Pour compléter la définition des concepts dont nous traiterons, nous termine-rons en exposant la dist inct ion qu ' il nous a été nécessaire de faire entre surveillance "quantitative" et surveillance qualitative. Il nous sera plus facile de faire saisir ces nuances h travers le déroulement même de la présen-tation. Disons cependant et très simplement que la surveillance "quantitati-ve" englobe à nos yeux tout ce qui concerne les mesures qui peuvent et re exprimées ou traitées à l'aide de taux, celles qui comportent un numérateur et un dénominateur. Alors que la surveillance qualitative qui peut elle aussi être exprimée à l'aide de mesures chiffrées (ex. nombre de systèmes de venti-lations installés dans un établissement) ne pourra se traduire sous forme de taux. Nous y reviendrons.

J'aimerais terminer la partie définitions en soulignant (pour reprendre l'expression d'un de mes collègues) que surveillance n'égale pas contemplation, mais mise en lumière et mesure de 1 'importance de... pour une réinjection dans une perspective de prévention. Cette réinjection pourra même prendre la forme de participation à des activités de prévent ion primaire è travers des conseils donnés aux employeurs et aux comités de santé et de sécurité sur la meilleure façon de traiter leur milieu de travail afin de le guérir des maux qui l'affligent.

J'aimerais terminer une deuxième fois, en faisant ressortir le fait que la surveillance dont nous allons traiter concerne des changements et des trans-formations qui ont trait à des risques soit-disant connus. Pour ce qui touche aux risques non encore connus, ma col lègue Louise De Guire en par 1 era lors d'une autre conférence.

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Abordons maintenant les splendeurs de la surveillance.

3'aimerais ici parier de mes propres rêves, de mes propres illusions, de ce que j'appel1erais peut-être le "Don Quichottisme de la surveillance" ou la "Mégalomanie épidémiologique". Il y a quelques années, (déjà huit) alors que je débarquais sur ce nouveau continent qu'était celui de la santé au travail, je croyais sincèrement pouvoir y trouver d'inimaginables trésors ou ressources et bien du "monde" b évangéliser.

Je considérais le domaine de la santé au travail comme "l'Eden" ou l'Atlantide du travailleur de la santé communautaire.

Qu'y avait-il en effet de plus séduisant pour un "ouvrier de la santé publi-que" qu'une population vivant 8 à 12 heures par jour, 5 à 7 jours par semaine, de 200 b 365 jours par année entre un plancher, un plafond et quatre murs.

Quel autre programme pouvait se permettre d'offrir une tel le "populat ion laboratoire"... Elle incarnait le rêve de tout intervenant en santé communau-taire, soit avoir sa petite population b soi pour être en mesure de la "surveiller". En plus d'être "observable", facilement accessible au "voyeu-risme préventif", elle était soit-disant disponible à des interventions et à 1'observât ion des transformat ions que ces interventions pouvaient enclencher. Elle était même vulnérable aux corrections nécessaires pour de meilleures "quantité et qualité de vie".

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Bref, el le offrait tout pour faire de la prévention primaire, secondai re, tertiaire, de l'évaluat ion format ive, sommâtive, des études épidémiologiques, la mise en application de séries chronologiques multiples, de devis de cycles institut ionnels périodiques, de cohortes témoins, d'analyse de discontinui té de la régression, d'essais contrôlés randomisés, bref 1'opérâtionnalisation de l'art et la science de faire de la santé publique.

De plus, quelques années plus tard on allait me demander dans le cadre d'une loi et ce de façon très explicite (je ne reviendrai pas sur le chapelet légal) d'effectuer cette opérâtionnalisation.

Après quelques semaines de travail dans le domaine, mon émerveillement devant les splendides possibilités de surveillance qui s'offraient à moi s'est encore accentué. En effet, j ' ai constaté qu'en plus des populations captives de travailleurs et de travailleuses, je pouvais surveiller les "bâtisses" au sein desquelles ces dernières séjournaient.

3'ai réalisé qu'en l'absence de toute présence dans la bâtisse, je pouvais quand même la regarder, la toucher, y mesurer tout ce qui y circulait d'ondes, d'odeurs, de poussières, de gazs, de vapeurs, de liquides, de solides et même d'organismes vivants, du protozoaire à la plante carnivore en passant par la vermine... 3e pouvais non seulement rendre mes sens disponibles à l'identifi-cation de tout cela, mais également le faire de façon permanente, et réaliser le "constat constant" ou le "constant constat" des transformations que pouvait subir cette petite jungle. C'était presque le délire...

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En plus, au moment ou la loi était promulguée, on construisait une équipe de spécialistes qui allait fournir à mes sens 1'opportunité de pousser encore plus loin leur investigation et leur observation. En effet, on introduisait dans les départements de santé communautaire et dans les services de santé, un groupe de spécialistes; "du monde spécialisé dans 1'art de surveiller les bâtisses"... Je ne parle pas de Pinkerton mais d'hygiénistes industriels!

Il y a plus de six ans, un législateur confiait à des organismes de santé communautaire le mandat de "prévoir les mesures visant à assurer la survei1-lance et l'évaluation de la qualité du milieu de travail" ainsi que des gens spécialisés dans l'art de le faire; de quoi faire rêver n'importe quel jeune épidémiologiste en quête d'études originales et aptes à le propulser au firma-ment de la connaissance scientifique.

Mais que s'est-il passé? Après six années d'exercice sous le couvert de la loi, combien de chefs peuvent se vanter d'avoir transmis à la C5ST des données statistiques sur l'état de santé des travailleurs? Que valent les données qui ont jusqu'à ce jour été colligées sur l'état de santé des travailleurs et sur les risques à la santé auxquels ils sont exposés?

Où est le vice9

Regardons d'abord l'instrument qui nous a été fourni pour amorcer et poursui-vre la surveillance.

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- LE PROGRAMME DE SANTE SPECIFIQUE

Regardons à fond le programme de santé spécifique tel que défini par la loi et les opportunités réelles qu'il nous offre de mettre en lumière et de mesurer les "effets nets", les changements directs ou indirects, prévus ou imprévus, désirés ou indésirés ainsi que leur importance...

La loi stipule que le programme de santé doit prévoir:

"Les mesures v i s a n t à i d e n t i f i e r les r isques pour la santé

auxquels s 'expose le t r a v a i 1 l e u r dans 1 'exécut ion de son

t r a v a i l et à assurer la s u r v e i l l a n c e et l ' é v a l u a t i o n de la

q u a l i t é du m i l i e u de t r a v a i l . . "

Comment cela pouvait-il et a-t-il pu se réaliser alors que nous avions espoir d ' entreprendre la découverte et le suivi de tout ce qui se trouvait dans la bâtxsse, de tout ce qu'elle renfermait de buvable, respirable, regardable (terme utilisé en-dehors de toute connotation esthétique), absorbable, écouta-ble, touchable etc., bref de tout ce qui nous permettrait de la connaître suffisamment pour tracer un profil, un portrait, ou un tableau dont nous pourrions suivre les transformations dans le temps.

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II me vient h la mémoire l'image d'un musée ou j'ai eu la chance d'assister il y a quelques années à une exposition d'une grande originalité. De jeunes artistes expérimentaient le mélange, sur du papier ou du carton, de "cristaux liquides". Ils déposaient une vitre sur les dits mélanges. Ces substances possédaient ( et possèdent encore, j'imagine) les merveilleuses propriétés d'être à la fois colorées et en mouvement. Il s'agissait d'un mouvement extrêmement lent, non détectable pour l'oeil humain. La seule façon de perce-voir les changements qui s'opéraient constamment dans le tableau consistait à prendre des photographies du dit tableau à intervalles réguliers dans le temps. Ces photographies s'avéraient totalement dissemblables les unes des autres. Il me vient parfois l'impression que nous sommes en face d'un phéno-mène du même genre. Les milieux de travail sont comme ces tableaux vivants que nous pouvons regarder longuement sans en voir les transformations...

Nous avions la ferme conviction d * avoir à notre disposit ion les instruments requis pour "détecter" ces transformations! Etait-ce seulement fonde?

Si l'on se fie esentiellement à ce que le texte de la loi nous demandait ou plutôt nous commandait de faire, il est permis de répondre oui! En effet, on peut légalement se permettre d'interpréter les termes ou de traduire "intellectuellement" (et j'insiste) les expressions:

"Mesures visant è identifier les risques pour la santé aux-quels s'expose le travailleur dans l'exécution de son travail et à assurer la surveillance et l'évaluation de la qualité du milieu de travail", en...

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Activités qui permettraient de bien cerner ce qui est respirable, écoutable etc. et de le suivre de près dans le temps. On peut imaginer cela. Mais qu'en est-il concrètement parlant?

Deux problèmes majeurs s'interposent entre les portraits dési rés et les portraits réalisables. L ' un est d'ordre scientifique et 1'aut re d"ordre polit ico-économique. Nous sommes d'ailleurs fort probablement devant un mélange des deux. Regardons d'abord le second.

Il est presque devenu aussi futile de parler des ratios accordés par la C55T que de parler de l'ouverture du pape à la pilule ou à 1 'avortement. Force nous est cependant de constater l'effet que cette "bien curieuse" façon d'estimer les ressources requises pour effectuer le travail a eu sur le travail lui-même.

En effet, le peu de temps mis à la disposition des hygiénistes et des techni-ciens en hygiène du travail pour voir, sentir, toucher, mesurer, bref perce-voir et connaître le milieu de travail, les a obligé à adopter une ligne de conduite fort différente de celle qui aurait permis de tracer des portraits justes et valides de la situation. Les spécialistes de l'évaluation environ-nementale ont dû planifier leurs interventions de concert avec le médecin et l'infirmière responsable afin de rentabiliser de façon maximale l'utilisation de leur énergie et de leur expertise. Ils ont donc mis en place les mécanis-mes qui leur permettaient de faire rapidement et superficiellement "le tour de la bâtisse" et de déterminer qui, parmi les personnes qui y vivaient, pour-raient "soi-disant" bénéficier des avantages de de la surveillance médicale et des activités d'information.

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Les équipes d'hygiène et plus part iculièrement de médecins ( qui n'étaient certainement pas les plus formés pour le faire), ont donc choisi arbitraire-ment et de façon non-uniforme à travers le Québec, des seuils d'intervention, c'est-à-dire des niveaux d'exposition, au-dessus desquels il fallait déter-miner si un ou des travailleurs se retrouvaient quot idiennement. Il faut nuancer le mot arbitrairement. Des documents scientifiques provenant des Etats-Unis (NI05H, ACCGIH) ou d'ailleurs, ont bien sûr été utilisés, mais diverses attitudes ont quand même été adoptées.

De sorte qu'avec ce type de mandat, certains techniciens ont ouvert des portes d'usine, ont tendu 1'oreille et ont immédiatement déterminé que les travai1-leurs étaient suffisamment exposés pour bénéficier d'une surveillance audiomé-trique . I ls ont d'ai 1leurs eu presque raison de procéder ainsi puisque 1 * objectif se 1 imitait strictement à déterminer s'il y avait suffisamment de bruit pour justifier une intervention médicale.

Nous avons donc construit une banque de données constituée non pas d ' une description rigoureusement scientifique et exhaustive de la situation environ-nementale mais d'une série d'informations provenant d'opérations non standard ayant pour seul but d'identifier ce que nous avons appelé les "populations-cibles". Le travail effectué fut assurément valable pour satisfaire les besoins qu'il a fallu prioriser, (besoins des équipes de santé, entendons-nous) mais n'a certainement pas permis de dresser ce vivant portrait d'usine auquel nous avons précédemment fait allusion.

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Une autre dimension du problème politico-économique a trait aux responsabi-lités confiées è d'autres intervenants ou acteurs de la loi. En effet, l'employeur s'est vu confié une large part de la descri.ption de son propre milieu de travail à travers la réalisation de son programme de prévention. Il s'est retrouvé avec l'obligation de mettre sur pied un registre de l'ensemble des postes et des fonctions présentes dans son usine. Ce partage des respon-sabilités a eu pour effet de créer une certaine confusion dans l'esprit des hygiénistes. Ne connaissant pas clairement les limites de leur mandat, n'étant pas en mesure de déterminer précisément par où commencer, ni quand s'arrêter, ils ont dû plus souvent qu'autrement improviser en fonction des particularités de chaque établissement où ils ont mis les pieds, les yeux et les oreilles! De là les innombrables variations dans les façons de recueillir les données ou dans le type de données recuei11ies. De plus, 1'employeur étant lui-même confronté aux quarante-trois versions de guides à utiliser pour élaborer son programme de prévention, il n'était pas vraiment enclin à comprendre et à s'engager dans l'établissement d'une collaboration qui aurait permis 1'élaboration conjointe d'un portrait et la mise en place des moyens nécessaires pour en tracer 1'évolution (changements dans les registres de postes, variat ions dans 1'ut11isat ion des procédés, modifications dans les produits et matières premières utilisées etc.).

5i l'on fait abstraction de ce malheureux problème politico-économique, il est quand même nécessaire de se demander si d'un point de vue strictement scienti-fique, nous avions les connaissances, les instruments et les ressources requi-ses pour obtenir les profils de base dont nous rêvions.

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Examinons d'abord les ressources. Il est clair qu'au moment où s'est amorcée l'opération "documentation environnementale" des établissements, la plupart des équipes (autant les équipes de base que celles des services de santé) étaient const ituées d ' un personnel qui n'avait ni formation, ni expérience avec avec la documentation systématique d'un établissement dans une perspec-tive de système de surveillance à long terme. Même les hygiénistes des équipes de base, c'est-à-dire les experts-conseils en hygiène n'avaient pas nécessairement reçu de formation reliée à ce type de système.

Qui plus est, même si au niveau des équipes de base des 32 DSC il y avait eu 32 hygiénistes experts en systèmes de surveillance, ils auraient quand même eu à faire face aux difficultés liées h la mise en place des mécanismes requis pour effectuer cette surveillance. C'est-à-dire qu'il leur aurait fallu imposer les moyens de le faire ou convaincre les personnes concernées de le faire (médecins responsables, techniciens).

Il y a bien eu quelques tentatives en ce sens, mais les équipes des services de santé qui doivent recueillir les données n'ont pas appliqué de façon uniforme les politiques proposées.

L'espace permis pour l'expérimentation des idées originales ou pour l'opéra-tionnalisation des opinions ou interprétations du sens des mandats confiés au réseau, a favorisé d'innombrables tentatives et activités ou orientations qui n'allaient pas, à prime abord dans la direction des éléments requis pour cette surveillance.

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Je m'explique; les hygiénistes étant d'abord préoccupés par l'amélioration des conditions environnementales, il est évident que pour eux l'accent doit d'abord être mis sur l'identification et la confirmation de l'existence d'un problème et par la suite sur le diagnostic de la source du problème. Cette confirmation et ce diagnostic impliquent une mise en évidence des facteurs con tribut ifs au fait que les travail leurs sont bel et bien en présence d ' un facteur de risque...(y a-t-il un système de ventilation, est-il efficace, quel est le rythme de travai1 des individus, les fenêtres ne sont-elles ouvertes qu'en été etc...). On ne peut honnêtement parler de niveaux d'exposition ou de doses d'exposition sans s'être intéressés aux facteurs contributifs et en avoir fait un bon inventaire et une bonne description. Les hygiénistes se sont donc penchés sur ces questions et à l'heure où je vous parle, des orientations intéressantes pourraient permettre la mise en place d'un vérita-ble système de surveillance. Malheureusement au cours des dernières années des données ont été recueillies qui ne peuvent réfléter les résultats de cette réflexion.

A ce sujet, j'aimerais ouvrir une petite parenthèse pour faire allusion à un éditorial paru dans 1'American Industriel Hygiene Association Journal de juin 1986 signé de la main de Monsieur James C. Rock PHD. (j'imagine que c ' est en hygiène) et qui s'intitule : "Can Professional Judgment be quantified?"

M. Rock nous place dans le contexte d'une rencontre entre un service de sante et un comité de santé et de sécurité. (Disons honnêtement que j'ai légèrement adapté l'histoire à notre contexte) L'équipe se voit poser la quest ion suivante par un travailleur: "Est-il sain et sécuritaire pour moi de travail-ler ici sans équipement de protection personnelle?"

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Le médecin responsable se retourne alors vers "son" technicien et lui demande: "Combien d'échantillons a-t-on besoin pour répondre à une telle question?"

Le technicien ayant fait une visite plus qu*adéquate du mi1ieu de travai1 a observé que le travailleur inquiet oeuvrait dans une salle ayant un volume de 27m5, 3X3X3 mètres, qu'il grimpait dans des échelles, qu'il rampait parfois sous des machines, et que son aire "AIRE" respiratoire pouvait se trouver n' importe où b travers le volume de 27m5. Ce technicien consulte son hygié-niste b l'équipe de base et lui demande de lui suggérer une stratégie d'échan-tillonnage, qui lui permettrait de bien caractériser l'environnement pour une période de travail de 8 heures, de manière mathématiquement rigoureuse.

L'hygiéniste ayant ressorti ses grands livres et grands théorèmes le rappelle un peu plus tard en lui disant que compte tenu du fait qu'il existe une venti-lation dans la pièce qui assure des courants de turbulence et des gradients de concentration dynamiques, il faut appliquer un théorème d'échantillonnage, qu'il n'a pas le choix. S'il applique le dit théorème, il doit noter la concentration de poussières dans 1'air 20 fois par minute, ce qui signifie 9600 mesures sur 8 heures. En plus, il doit échantillonner la salle 6 fois par mètre. Ce qui implique 18X18X18 c'est b dire en 5832 points. Ainsi, pour caractériser entièrement et de façon mathématiquement rigoureuse l'environne-ment pour une période de 8 heures, il faut 9600 échantillons b chacun des 5832 points, ce qui signifie près de 56 millions de mesures. Et nous n'en sommes toujours qu'à un quart de travail (one shift). P ar conséquent, il est clair que l'hygiéniste doit faire d'innombrables hypothèses sur la situation environnementale afin d'être en mesure (c'est le cas de le dire) de généra-liser ses résultats à la situation qui prévaut au jour, b la semaine, au mois et b l'année longue dans l'usine.

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Puisque nous n'avons pu faire (nous 1'avons dit) que quelques échant11 Ions ( par choix ou par obiigat ion), nous nous ret rouvons présentement, au ni veau des dossiers, avec des chiffres qui pour la plupart ne sont pas accompagnes d'une description exhaustive des facteurs contributifs qui ont permis de faire les extrapolations nécessaires à la détermination des populations-cibles. Faisons-nous bien comprendre, cela ne signifie pas nécessairement que les techniciens et hygiénistes n'en ont pas tenu compte en faisant leur extra-polation mais que compte-tenu de toute une série de facteurs sur lesquels nous n'avons pas besoin de revenir, ils ne les ont pas nécessairement inscrits.

Qu'est-ce que cela signifie en termes de surveillance en santé au travail7 Et bien... un peu de misère. En effet, n'ayant pas de description complète des facteurs contributifs, il sera difficile de comparer la situât ion prévalant lors des mesures qui ont permis de recueillir les données actuelles avec la situation qui prévaudra lors d'une nouvelle cueillette de données. Autrement dit, ces données n'ont pas de valeur en termes de comparabilite!

C'est-à-dire que nous n'avons pas de moyen pour nous assurer que nous pour-rions réeffectuer les mêmes mesures, avec les mêmes instruments, au même endroit, h la même heure, pour la même durée, en tenant compte des variations environnementales et des facteurs contributifs pour vérifier si oui ou non un changement environnemental a bel et bien eu lieu. Nous avons donc des lacunes en termes de reproductibilité. Ceci nous permet d'introduire la notion de qualités que doivent avoir les données pour que puisse s'effectuer la surveil-lance. Ces données doivent être REPRODUCTIBLES ET VALIDES.

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Afin de maximiser les chances de rendre les données reproduct ibles, il est absolument essentiel de favoriser la standardisation des procédures de ceuil-lette de données ou autrement dit les stratégies et méthodes d'échanti1-lonnage.

Cependant, comme nous venons de l'illustrer, même s'il existait une standardi-sât ion parfaite et que 1'ensemble des intervenants désirait se conformer parfaitement à cette "parfaite standardisation", nous serions encore dans une situation imparfaite. Le jugement professionnel doit nécessairement entrer en ligne de compte et là où intervient le jugement, diminuent les possibilités de standardisation. Il est et sera essentiel d'en tenir compte dans les devis de surveillance environnementale.

Qu'en est-il de la validité? Prenons l'exemple du bruit. Examinons la sono-métrie et la dosimétrie. Les deux méthodes ont été ut i 1 isées à travers le réseau. Nous savons que le sonomètre est un instrument extrêmement precis permettant d'effectuer des mesures avec une très faible marge d'erreur. Des résultats de sonométrie rigoureusement documentés permettent de connaître à fond l'état de santé de la bâtisse du point de vue du bruit mais ne peuvent être utilisés aux seules fins d'établir le portrait ou le profil de base de l'exposition des travailleurs au bruit.

Nous sommes devant un exemple concret de l'importance de connaître les facteurs contributifs pour que les résultats obtenus à l'aide d'un sonomètre aient un sens et qu'on puisse confirmer qu'il y a vraiment problème.

Voilà une situation extrêmement complexe (mouvements ou déplacements du travailleur au cours de la journée, port de protecteurs auditifs etc.) où nous aurions peut-être avantage à investir nos énergies sur l'identification des sources.

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Ceci permettrait de guider l'employeur dans l'identification des dbles qu'il pourrait d'abord viser. Nous pourrions par la suite surveiller la mise en place de solutions aux endroits indiqués et si oui ou non des changements ou amél i orations ont eu lieu. Bien sûr nous serions à risque de nous être trompés en indiquant une source erronée. Bien sur 1'employeur peut faire erreur en installant un système de correction inadéquat... Mais ne serait-ce pas là une façon efficace de faire de la surveillance en santé au travail?

Ne serait-ce pas là une façon efficace de mettre en branle un processus sani-taire, de créer une dynamique sanitaire qui permett rait véritablement de solutionner les problèmes. Voilà ce qui à nos yeux constitue l'objectif premier d'une véritable surveillance.

Quelques mots à propos de la dosimétrie... D'abord pour dire qu'il existe une marge d'erreur d'environ 2 dB dans les résultats obtenus. Quand on sait qu'à chaque fois qu 'on fait un saut de 3 dB on multiplie par deux le facteur de risque (on doit réduire de moitié le temps d'exposition), une marge d'erreur de 2dB a beaucoup de poids si 1 * on veut effectuer des comparaisons dans le temps; si 1 ' on veut mettre en lumière les changements qui pourraient avoi r lieu dans l'exposition des travailleurs.

D'ailleurs, nous nous sommes satisfaits jusqu'à ce jour de la connaissance que nous avions du fait que les travailleurs se situaient au-dessus ou au-dessous de 85 dB. Nous n'avons pas tenté de déterminer avec précision des classes ou catégories d'exposition au sein desquelles nous aurions pu situer les travail-leurs. Pourtant, du point de vue de la surveillance du milieu de travail, il est à nos yeux tout aussi important de savoir si le nombre de travailleurs ayant des doses d'exposition 8 heures au-dessus de 110 dB, a diminué, que de savoir combien il en est passé de 87 à 83 dB.

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On devine aisément les difficultés liées à la mise en place d'un tel suivi. Il serait certainement possible d'obtenir des doses d'exposition 8 heures pour chaque travai1leur, tenir compte des facteurs contributifs, les classer dans des catégories du style 110 à 114 dB, 105 à 109 dB, 100 à 104 dB etc... Mais il faudrait les suivre de façon personnalisée pour déterminer avec précision au fil des ans combien sont passés d'un groupe à un autre etc... Si l'on songe seulement au taux de rotation, aux périodes de vacances, aux grèves, aux changements de procédés, au fait que nous pouvons difficilement nous satis-faire d'une seule journée de travail pour extrapoler nos résultats sur toute l'année; il est difficile d'envisager l'utilisation d'un tel type de mesure à des fins de surveillance sur une vaste échelle.

Seule une connaissance extrêmement approfondie de l'établissement et des variations qu'il subit au cours des jours, semaines et mois permettrait une telle utilisation. Cette connaissance pourrait être aisément obtenue dans un établissement qui ne subit du point de vue du bruit aucun changement au cours d'une année, un établissement à l'intérieur duquel oeuvreraient des travail-leurs qui n'y bougeraient presque pas.

Si ces critères n'étant pas satisfaits, un investissement de temps considéra-ble serait requis pour établir un portrait valide et ut ilisable. C'est là quelque chose de faisable; il s'agit d'une décision collective, d'une décision de réseau. Choisi r un problème, quelques établissements, pousser jusqu'au bout 11 investigation nécessaire permettrait d'avoir en mains des marqueurs, des traceurs, des sentinelles grâce auxquels une certaine surveillance serait possible. Il faudrait investir le temps nécessaire et se plier collectivement à la discipline scientifique requise. Etablir des catégories d'exposition n'est pas difficile, y situer des travailleurs en jouant avec une faible marge d'erreur l'est davantage. Une petite échelle, une grande rigueur, de solides devis permet traient d'assurer la validité essentielle à une survei1lance valable.

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Pour certains contaminants, (les huiles de coupe, certains solvants) i 1 n'existe pas de stratégie dite quant itat ive qui permette d'en estimer la présence. Bien sûr on peut établir des mesures dans l'aire respiratoire du travailleur, mais ce sont plus souvent ses mains, ses avants-bras ou ses pantalons qui sont contaminés. Seule une bonne description de la tâche ou du procédé permet l'établissement d'un portrait valide et utile.

Un autre problème que nous croyons nécessaire de souligner a trait aux formes sous lesquelles doivent être traitées les données pour devenir comparables. En effet, à moins d'avoir une connaissance exacte des noms des travailleurs exposés et un contrôle parfait des variations à ce niveau, il s'avère essent iel d'ut iliser des taux pour effectuer des comparaisons valables. Les chiffres absolus ne pourront être utilisés que lors de comparaisons effectuées au sein d'un même établissement. Les "comparateurs" devront être certains qu'ils possèdent toutes les informations ayant trait aux allées et venues qui ont lieu dans cet établissement. Si l'on connaît par exemple, tous ceux dont le niveau d'exposition est au-delà de 110 dB, il est possible de suivre leur cheminement en tant que groupe dans 1'échelle d'exposit ion qui caractérise 1'entreprise.

Si tel n'est pas le cas, il est nécessaire de construire des taux, par consé-quent d'avoir accès à des numérateurs et à des dénominateurs ; operation qui malheureusement, comme bien des problèmes d'arithmétique de notre petite enfance, peut nous causer de fort désagréables moments.

Les numérateurs auront toujours des faiblesses compte-tenu des difficultés déjà explicitées en ce qui a trait à la caractérisation de l'exposition. Les dénominateurs pourront être basés sur le nombre de travailleurs à la produc-tion. Il faudra évidemment tenir compte des variations liées à la période de l'année, aux fluctuations de l'économie (mises à pied etc...)

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Des gonflements ou rétrécissements erronés du dénominateur, liés à un choix ne tenant pas compte de la situation prévalant lors du choix du premier dénomina-teur (ex.: quelques années auparavant) peut donner une fausse impression d'amélioration ou de détérioration de la situation.

Voilà qui fait bien imparfaitement le tour de la bâtisse. Les commentai res des hygiénistes seront plus que bienvenus.

Consacrons maintenant quelques instants à l'aspect médical de la surveillance, soit 1 ' observât ion des populat ions qui vivent dans les bâtisses et font 1 ittéralemment vivre les bâtisses.

Tout ce qui été dit sur les aspects pol it ico-économiques et scient if iques de la surveillance de l'environnement peut-être adapté à la surveillance médicale.

Les questions fondamentales demeurent les mêmes; qu'est-ce qu'un port rait adéquat? Disposons-nous présentement de portraits adéquats? Et que faudrait-il faire pour les rendre adéquats ou conformes à une utilisation que je qualifierais de vivante et prospective.

Nous avons déjà défini ce que nous considérions être un port rai t adéquat. Disposons-nous médicalement des données requises pour le dresser? Regardons ce dont nous disposons.

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LA LISTE COMPREND:

- Les données recueillies dans le cadre des programmes de santé (incluant pour fins de discussion le registre des accidents de travail).

- Les données d'indemnisation.

- Les données hospitalières, (mortalité et morbidité).

- Les données provenant des déclarations de maladies à declaration obligatoire (MADO).

- Les données du registre des tumeurs ou autre registre semblable.

Examinons d'abord les données recueillies dans le cadre des programmes de santé spécifiques. Reprenons 1'exemple du bruit. Nous est-il possible de comparer le taux de prévalence de la surdité professionnelle au Québec en 1985 dans l'industrie de la fabrication de produits en métal avec celui qui prévau-dra en 1988. Nous est-il possible de comparer le taux d* incidence de la surdité professionnelle dans le même secteur en 1985 avec celui que nous aurons en 1988.

D'abord la prévalence. Comme on le sait, la prévalence se définit par le nombre d'individus atteints d'une maladie X à un moment précis dans le temps.

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Comment en ce qui a trait à la surdité professionnel le, caractériser les individus atteints de la maladie X. S 'agit-il des cas indemnisables des stades I, II, III ou IV ? Si l'on considère qu'il s'agit de tous les cas atteints de surdité professionnelle, du stade I au stade de l'indemnisation, comment pouvons-nous tenir compte de ceux qui sont passés du stade I au stade II au stade III etc... Comment pourrons-nous tenir compte de ceux qui ont quitté le travail? (Les retraités, les mis à pied (mises à pied massives), ceux qui ont changé d'emploi, etc...). Comment pourrons-nous tenir compte des nouveaux arrivés déjà atteints de surdité qui s'introduisent dans le programme?

De quels dénominateurs nous servirons-nous? De l'ensemble des travailleurs à la production? (Qui compte bien sûr un certain nombre de travai1 leurs non-exposés au bruit par conséquent non à risque de surdité professionnelle...)? L'ensemble des travai1leurs exposés? Nous avons vu plus tôt les difficultés que représentait la caractérisation de l'exposition.

Tous ces problèmes peuvent être résolus mais encore une fois, cela exigera un investissement important d'énergie et de temps!

De plus, nous sommes devant une maladie chronique de sorte qu'un individu ayant reçu 1'étiquette de "sourd" devrait demeurer au numérateur jusqu'à ce qu ' il meurt ou disparaisse de la circulation... Etant donne que la surdite n'est pas une maladie qui fait mourir (peut-être fait-elle parfois disparaître de la circulation) nous devrions pendant plusieurs années nous retrouver avec un taux de prévalence qui ne bougera pas ou qui augmentera.

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Qui augmentera parce que de nouveaux cas s1 ajouteront au numérateur ou que, ( si nous n'avons pas pris nos précautions,) le dénominateur diminuera ( ex. : si nous avions choisi 1'ensemble des travai1 leurs exposés et que des efforts efficaces ont été faits pour réduire l'exposition).

Qu'en est-il du taux d'incidence? Les mêmes questions reviennent en ce qui a trait à la définition de ce que sont les nouveaux cas de surdité profession-nelle. S'agit-il d'un nouveau cas indemnisable? S'agit-il d'un nouveau stade I, II, III etc... La définition du dénominateur présente un problème aussi sérieux que celui du taux de prévalence et requiert les mêmes précautions.

Nous croyons cependant qu'un taux d'incidence qui utiliserait les nouveaux stade I è titre de nouveaux cas, présente moins de difficultés d'opérationna-lisat ion qu'un taux de prévalence. Le dénominateur pourrait être constitué, dans un secteur, de tous les travailleurs nouvellement exposés ne souff rant pas déjà d'une atteinte auditive et devrait tenir compte de niveaux d'exposi-tion rigoureusement caractérisés.

Ceci étant dit, notre connaissance de la surdité étant ce qu'elle est, la relation entre l'exposition et la maladie s'avérant de mieux en mieux documen-tée et connue, il est loin d'être certain qu ' il soit utile de se doter d ' un taux d'incidence si nous arrivons à bien documenter l'exposition.

De plus, si nous avions à utiliser de tels taux, il nous faudrait encore tenir compte des facteurs suivants:

Je vais vous lire quelques extraits d'un texte préparé par Mme Ginette Dorval, M. Valois Boudreault et Louis Hébert du DSC de Sherbrooke.

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SURVEILLANCE AUDIOèCTRIQUE DES TRAVAILLEURS

Problèmes liés aux dispositifs et aux modes opératoires de ceuillette de données:

Tous les examens audiométriques effectués doivent être val ides et fiables. Même si on utilise des dispositifs d'examens et des modes opératoires confor-mes aux normes du BNQ, le simple respect de ces normes est insuffisant. 11 convient d'apporter une attention particulière b certains éléments qui ont un impact important si les examens sont utilisés pour des études prospectives. Par exemple, 1'écart d'étallonage permis par les normes pour les dispositifs d'examen est de 10% et on devra en tenir compte.

Quant aux erreurs qui peuvent être causées par la familiarisation d'un sujet b

la procédure d'examen, il s'agit d'une erreur de mesure non négligeable pour les premiers examens et ce même si les normes sont respectées. Une revue de la littérature sur ce sujet et éventuellement des tests effectués sur des données existantes pourraient permettre de préciser l'ampleur du problème.

Les erreurs systématiques:

Il faut de plus contrôler certains facteurs systématiques liés au vieillisse-ment de la population, b l'apparition de certaines maladies, etc...

( 1 ) Ce texte a été préparé suite b plusieurs rencontres avec M. Valois Boudreault, audiologiste DSC-CHV3 et M. Louis Hébert agent de recherche DSC-CH3V

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L'analyse des données:

Plusieurs questions sont actuellement sans réponse si on désire comparer plusieurs examens audiométriques à des fins de survei1 lance prospect ive.

1) L'intervalle entre deux examens;

A quel intervalle fait-on les examens? On sait que cet intervalle doit être en rapport avec 1'état auditif de la populat ion des travailleurs mais aussi avec la quantité et le type de bruit dans le milieu de travail. Comment arriverons-nous à déterminer des intervalles qui coïncident de manière à ce que des données soient disponibles pour des fins d'analyse. Il faudra aussi préciser la notion de population. S'agit-il de la population des travailleurs d'un établissement, d'un secteur, d'une région, etc... Cet intervalle doit aussi tenir compte de l'état auditif de l'individu qu'on décide d'inclure dans le programme.

2) Les données audiométriques utilisées.

Lors d'un deuxième examen, quelles fréquences ou moyennes de fréquences devraient être utilisées pour fins de comparaison avec l'audiogramme anté-rieur7 Cette question est actuellement sans réponse et exigerait une revue exhaustive de la littérature suivie de beaucoup d'expérimentation pour permet-tre de dégager une méthode fiable. Les données actuellement disponibles sur informatique pourraient être utiles è ces fins.

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3) Détérioration significative pour les fréquences choisies.

Pour déterminer ce niveau de détérioration, il faut connaît re 1'erreur de mesure d'un dispos it if. Ceci implique que pour chaque dispos itif effectuant des audiogrammes l'erreur de mesure est connue et réévaluée périodiquement.

4) Surveillance individuelle.

Sur le plan individuel, doit-on surveilier en fonction de 1'exposition du travailleur, de son état audit if lors d* un examen antérieur ou encore des changements qui surviennent dans les niveaux d'exposition?

Stratégie de comparaison des examens:

Une éventuelle comparaison entre deux ou plusieurs examens exige, en plus des éléments mentionnés précédemment, qu'une stratégie soit définie.

1) Comparaison entre examens.

Doit-on comparer le dernier examen avec le premier, le deuxième etc..., la moyenne des examens antérieurs effectués ou encore avec le seul examen précédent?

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2) Résultats non comparables.

Il est probable que certains résultats obtenus ne soient pas comparables d'un examen à un autre. Il faudrait déterminer lesquels.

3) L'éthique.

En dernier lieu, il faut soulever un problème d'éthique. Est-i1 acceptable d'observer chez un individu une détérioration que l'on sait prévisible en fonction des connaissances scientifiques actuelles.

Regardons maintenant les données recueillies sur les fumées de soudure. Que savons-nous d'abord des problèmes de santé causés par le contaminant: fumées de soudure? et qu'avons-nous surveillé jusqu'à ce jour?

Nous avons d'abord surveillé les poumons des travailleurs en regard de l'hypo-thétique problème de la bronchite industrielle ; nous y reviendrons dans quelques instants. Nous avons également surveillé différents systèmes en rapport avec 1'exposition aux métaux: (cadmium, manganèse, chrome etc...) détectés dans l'environnement des soudeurs.

Regardons premièrement la bronchite industrielle. Il est clair que peu de pneumologues s'entendent sur l'existence même de la bronchite industrielle; c'est-à-dire d'une maladie causée ou aggravée par l'exposition à des contami-nants rencontrés en milieu de travail. En effet, la majorité d'entre eux affirme encore que sans l'existence du tabac nous ne verrions jamais de phéno-mène du type bronchite chronique chez les travailleurs.

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De plus, les instruments que nous possédons pour suivre un tel phénomème (s'il existait) comportent d'énormes faiblesses. La radiographie n'est d'aucune ut ilité pour suivre une populat ion. Quand à la spirométrie, elle ne peut permettre les distinctions subtiles entre les torts causés par le tabac et ceux qui le "seraient" par le mi 1ieu de travail. Nous pourrions évidemment tenter de ne suivre que les non-fumeurs, c'est-à-dire exclure les fumeurs et les ex-fumeurs. Ce serait là un projet de recherche intéressant pour aémon-trer l'existence ou la non-existence de la bronchite industriel le. Nous ne croyons pas cependant que ce soit pertinent à la réalisation des mandats du réseau.

Quelles sont les autres données dont nous disposons? Les données recueillies par questionnaire sur "l'état respiratoire des soudeurs". Nul n'est besoin de s'étendre longuement sur les difficultés d'utilisation d'un questionnaire. Deux ou trois questionnaires différents sont présentement ut ilisés pour évaluer les poumons. Ces questionnaires ont été validés en langue anglaise mais ne 1 'ont pas encore été, à ma connaissance, en langue française. De plus, 1 ' ut il isat ion de tout questionnaire b des fins de mesure de symptômes doit être entourée de mille et une précautions si les utilisateurs veulent se servir des résultats obtenus pour des comparaisons dans le temps.

On peut ignorer la notion de relation maladie professionnel le et milieu de travail et effectuer la surveillance des bronches des soudeurs en sachant très bien qu'il y a parmi eux de gros fumeurs et que nous avons là une occasion en or de les informer de 1 ' état de leur tuyauterie. Il serait certainement possible d'utiliser l'analyse de la plomberie respiratoire à des fins d'éduca-tion sanitaire. N'a-t-on pas longtemps associé hygiène publique et traitement des eaux usées?

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II serait de la même façon possible d'informer les travailleurs sur l'état de leurs reins, de leur moelle osseuse, de leur septum nasal et j * en passe et d'intégrer ces activités à l'intérieur d'un plus vaste programme de promotion de la santé; c'est probablement d'ailleurs ce vers quoi nous nous dirigeons. Il faudra cependant considérer que la surveillance des reins ou de la moëlle osseuse ( ainsi prat iquée ) ne se fera que dans une per spec t ive de service è l'individu et non à l'ensemble d'une population. La surveillance ne se fera plus pour mettre en évidence des transformations ou des changements dans l'état de santé de la population des travailleurs mais dans le but d'identi-fier une altération pour laquelle il sera nécessaire d'approfondir l'investi-gation ou de faire en sorte qu'elle soit approfondie; peu importe l'origine de la dite altération.

Les programmes de promotion pour l'élaboration desquels auront été analysés les diverses données recueillies viseront, quant à eux 1'ensemble de la populat ion.

La surveillance de la bronchite industrielle ou des maladies potentiellemment reliées à l'exposition aux métaux, nous permet de mettre le doigt sur l'une des plaies majeures de notre système. La majorité des mesures mises en place via les programmes de santé visent le dépistage d'altérations potentiellement reliées à des expositions en milieu de travail. Peu de ces altérations sont spécifiquement reliées à un contaminant en particulier (ex: amiante vs amiantose). Peu d'entre elles sont reconnues (ex : bronchite industriel le, syndrome psycho-organique etc...). Autrement dit, nous avons mis en place des mécanismes de surveillance de maladies dont nous ne sommes certains ni de l'existence, ni de la relation spécifique avec le mi 1ieu que nous survei1-lons. Cela n'a rien à voir avec les maladies infectieuses dont nous connais-sons dans la plupart de ces cas et l'agent causal et le mode de transmission.

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Nous ne sommes donc en mesure de ne tracer des portraits (parlons plutôt d'esquisses) que de ce que j'oserais appeler des ombres ou des auras de maladies. Bien sûr le benzène attaque la moëlle osseuse, bien sûr le plomb attaque la membrane des globules rouges, mais il est pour toutes les raisons que nous venons de mentionner impensable de se servir des anémies pour surveiller la santé des milieux de travail.

L'élément que je veux faire ressortir ici est qu'il existe bien peu de données parmi celles que l'on recueille présentement qui peuvent être utilisées à des fins de surveillance telle que nous l'avons définie au départ. Les quelques maladies dont on est assuré de la relation de cause à effet et pour lesquelles il est reconnu que 1'éliminat ion du problème à la source "éliminerait complè-tement le problème," peuvent être surveillées par la voie de d'autres données que les nôtres; celles de l'indemnisation notamment (je pense ici à la sili-cose , l'amiantose etc...). Il est clair qu'on pourrait faire une meilleure utilisation de ces données. Comme ces maladies sont en voie de disparition (leur origine étant bien connue), il ne serait pas très difficile de cons-truire des taux d'incidence avec au numérateur, tout nouveau cas indemnise (amiantose, silicotique etc...) et au dénominateur les travailleurs exposés. Ce travail pourrait très bien se faire dans le réseau des DSC puisque nous possédons (ou pourrions posséder) l'information sur les niveaux d'exposition. Il suffirait que nous obtenions l'information requise sur les cas indemnisés. Cela aurait également 1'avantage de nous permettre d'identifier toute hausse anormale du nombre de cas dans une région donnée et d'y intervenir, ce que la CSST n'est pas en mesure de faire actuellement.

Un dernier mot sur les données médicales recueil1 les dans les programmes de santé pour expliciter notre point de vue sur les indicateurs biologiques d'exposition.

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Voilà un bien bel instrument de surveillance. Les indicateurs biologiques d'exposition ( la plombémie par exemple) permettent d'estimer avec une très faible marge d'erreur (liée aux analyses de laboratoire) 1'absorbtion ou l'exposition interne des travailleurs. Il mesure le contaminant ou ses métabolites dans, ou à la sortie de l'organisme (urines, salive etc...). C 'est une façon standard de mesurer qui a très peu de chance de subir une contamination au moment du prélèvement ou de 1'analyse. On peut facilement construire un taux de prévalence ; on peut mettre au numérateur le nombre de travailleurs ayant une plombémie supérieure à 500 ugr/Litre et au dénominateur le nombre de travailleurs à la production ou le nombre de travailleurs exposés au-dessus du niveau d'intervent ion (en tenant évidemment compte des rest ric-tions dont nous avons déjà parlé). On peut également construire aisément un taux d'incidence; en se servant du nombre de nouveaux cas ayant une plombémie supérieure à 500 ugr/L au numérateur et le nombre de travailleurs au-dessus du seuil d'intervention au dénominateur. La comparaison de ces taux dans le temps permettrait une mise en lumière assez précise des transformations subies par le milieu.

Ces indicateurs ont aussi leur Talon d'Achille. Ils sont très peu nombreux et qui plus est, certains d'entre eux n* ont malheureusement pas la spécificité que nous leur prêtions précédemment. Certains d'entre eux (principalement les métabolites) peuvent en effet s'élever s'il y a dans l'organisme présence d'un aliment ou d'un médicament. Par conséquent nous ne sommes pas encore "sauvés". Nous avons là quelques instruments de plus, mais devons chercher davantage.

Regardons maintenant du côté des maladies à déclaration obiîgatoire. Nous savons tous que depuis 2 à 3 ans plusieurs "types" d'intoxications profes-sionelles se sont ajoutées à la liste des maladies à déclaration obligatoire qui ne comportait auparavant que des maladies infectieuses.

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Ainsi tout médecin qui se trouve devant un cas d'intoxication qu'il soupçonne être en relation avec le travai 1 doit en faire une déclaration au MSSS et au DSC sur le territoire duquel travaille la personne atteinte. Ceci a évidem-ment pour but de prévenir l'apparition de cas semblables. Nous connaissons déjà les problèmes liés à la déclaration des maladies infectieuses (oubli du médecin, ignorance , paperasserie, discrétion etc...). Nous rencont rons le même type de problèmes en ce qui a trait aux intoxications professionnelles. Le taux de déclaration est extrêmement faible et nullement représentatif de ce qu'est sans doute la réalité des intoxications. Nous ne pouvons donc imaginer un registre fiable de ces cas dont nous pourrions nous servi r pour observer l'évolution des intoxications professionnelles dans le temps.

Les données hospitalières.

Nous sommes à nouveau confrontés au manque de connaissance quant à la spécifi-cité de la relation entre la maladie et sa cause. En effet, rares sont les personnes hospitalisées pour anémie qui ressortiront de l'hôpital avec la certitude qu'elle est liée à leur emploi, même s'ils sont exposés au benzène. Les données hospitalières disponibles ne comportent pas encore de rensei-gnement suffisant sur l'emploi pour que nous puissions suivre les travailleurs d'un établissement ou d'un secteur en les agglomérant sur cette base. 11 semble cependant que cela soit en voie de développement.

Un mot sur le registre des accidents pour dire que nous aurions là un instru-ment intéressant de surveillance de 1'état de santé des établissements. 11 s ' agit en effet d'un outi 1 dans lequel sont mscr its ou pourraient êt re inscrits toutes les blessures nécessitant un acte de premiers secours (l'application d'un désinfectant, diachylon, etc...).

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Peut-être n'est-il pas nécessaire de faire une analyse exhaustive des accidents pour effectuer la survei1lance désirée ; 1'évolut ion des accidents avec perte de temps peut probablement donner une image suffisamment claire de la situât ion pour que les interventions puissent être dirigées au bon endroit. Hais il existe peut-être là (je parle toujours des accidents sans perte de temps) une source importante d'informat ions sur la salubrité des lieux de travail que nulle autre donnée ne serait en mesure de révéler.

On peut assez aisément construire des taux de prévalence, d'incidence etc... On peut mettre au dénominateur le nombre d'hommes-heures travaillées pour une année, au numérateur le nombre de nouveaux cas de tel type de blessure etc...

Le hic ici a trait au nombre de registres en circulation et à la diversité des utilisations qu'on en fait. Beaucoup d'intervenants s'approprient présente-ment le rôle d'analyse statistique du registre des accidents; je dis bien analyse statistique du registre et non analyse d'accidents tout court.

Nous pensons qu'une concertation s'avère nécessaire entre les divers parte-naires susceptibles de tremper dans ce dossier. La C55T possède une banque importante d'informations sur les accidents avec perte de temps, les associa-tions sectorielles ont facilement accès (enfin le croyons-nous) au milieu de travail, les DSC possèdent une expertise en épidémiologie, et ont eux aussi établi des contacts étroits avec les établissements prioritaires des groupe I et II, il serait par conséquent bien malheureux de ne pas voir surgir la collaboration qui permettrait la mise sur pied d'un système répondant vérita-blement à des objectifs de surveillance.

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Terminons cet te s e c t i o n sur les données médicales par un mot sur ce que les Américains appellent les "Sentinel health events (occupational) (SHE)(0)". Il s*agit d'une maladie, invalidité ou ultimement un décès en relation avec le travail et dont l'apparition peut:

I ) lancer le signal pour que soient amorcées des études épidémiologiques ou d'hygiène industrielle,

2) servir de signal d'alarme au sujet du fait que la substitution de matériel, le contrôle à la source, la protection personnelle ou les soins médicaux peuvent être requis.

Pour qu'une maladie fasse part ie de SHE(0), il faut qu'elle réponde à 3 critères: il faut qu'il soit scientifiquement documenté qu'elle est en relation avec:

1) les contaminants associés 2) les industries impliquées 3) les emplois impliqués.

Toutes ces maladies ont un code et lorsqu'elles sont diagnostiquées en milieu hospitalier, elles entrent dans une banque centrale de données, ce qui permet d'en suivre l'évolution. Le principal problème rencontré a évidemment trait à la codification de l'industrie ou de l'emploi sur les dossiers d'hospitalisa-tion ou les certificats de décès.

II serait certainement possible de fabriquer une 1 iste semblable pour le Québec. Mais è nouveau nous aurions à être rigoureux et à tenir compte de toutes les difficultés dont nous venons de parler.

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RUTSTEIN. ET AL

TABLE AKO)—OecupetlomWy Related Unneeeeaery Oti OtaebHKy. and U«timefy Deetft

CD-» CONDmON A B c

o n Pulmonary Tgbarculo— (0)' P* p . r P.T

011. 502 Sacotubercufcw P P.T P.T

OSO Plague (0) P — P.T

021 Tularemia (0) P P.T

022 Anthrax (0) P — P.T

023 BruceMosa (0) P P P.T

037 Tetanus (0) P _ P.T 056 RubeMa (0) P P P

0700 1 Hepatms A (0) P P P

070 2 3 Hapatfts B (0) P P P

070 4 Non-A, Non-6 Hapctms (0) P P P 071 Rab«a (0) P — P

073 Ormthoam (0) P — P.T

155M# Heman oaarcoma of Vie Uv- P P P er

1600 Malignant Neoplasm of Naaal P p . r P.T Cavmaa (0)

161 Malignant Neoptaam of Lar- P P.T P.T ynx (0)

162 Malignant Naopiasm of Tra- P P P chaa. Bronchua. and Lung (0)

»

158. 163 Mesothelioma (MN of Perito- P — P neum) (MN of Pleura)

170 Malignant Neoplasm of Bone P — P (0)

1S7 7 Malignant Neoplasm of Scro- P — P.T tum

188 Malignant Neoplasm of Blad- P _ P der {0)

189 Mehgnam Neooiasm of >00- P P P ney. Otner and Unspeci-fied Urmary Organs (0)

204 Lympno«3 Leukemia. Acute P _ P (0)

205 Mywotf Leukemia. Acute (0) P — P

207 0 Erythroieukemia (0) P — P 283 1 Hemolytic Anemia. Non-auto- P — P.T

immune (0)

284 0 Aplastic Anemia (0) P P

INOUSTRYOCCUPADOT f AGENT

Physioan**\ medical personnel** med Irt work-

Ouairymen. sandtHasters. tifaca proctuori m*v <rç. metal toundra*, cinmc raun> »

Shepherds. I i m « ranchers. hunters. fietd geolo-gists."

Hunters. fur handler*. sheep industry workers". cooks. vets. rancher*. vet pathologists '"

Shepherd», farmers. bmcn*<s. handlers of import, ed hrtes or fiber»". vetennanana, veeemanan pathologists. weavers.

Parmer», shepherds, veterinarians, lab workers'*. staugntemouae woniers."*'*

Parmers. ranchers. Medic at personnel1 intensive care person-

nel1*» Day care center sta^'T orphanage staf*. men-

tal retardation institution staff" medial per-sonnel"

Nurses and aOes.*4*7* inwtnesotoçtaj* or-phanage ana mental risonsoon suff*4, med tab personnel*general dentists"" and oral surgeons**, physxaans" *

As above for hepanoa A and B Vetennanarts. aramai and game wardens, tab re-

searchers. farmers, ranchers, trappers '" Psittaane b*d breeder*. pet shop suf poultry pro-

ducers. vetennanana, zoo emotoyees Vinyl chionde pofymercuiBon industry ** Vintners.49

Woodworkers, cabnat fummjra mak-ffy 1Z.ICM «97 1»! Boot and shoe industry " " Radum chemists and processors4'. diaJ paint-

ers'4' Chromium producers, processors users." Nicfce< smelting and refining.*""* Asbestos industries and utilizers.'"

Asbestos industry and uttszers " » Topside coke oven workera.,0•'4S,4• Uramum and fluorspar rrvters * Chromium producers and processors", us-

ers.,aB,TJ

Nickel smelters processors, users.40" Smefters Mustard ças tormuiators '" ton «change resin makers, chemrsts

Asbestos industries and utilizers* "

Dial painters'", radum chemists and proces-sors"

Automatic lathe operators™, metalworkers'* Coke oven workers, petroleum refiner*. tar dis»H-

ers 79

Rubber and dye workers » * ' "

Coke oven workers

ktycoùoaonum tuberculosa.r "143

SO, + ktycoùêctanum bôereuJosa

VararM posts ,T

Frmncaois tutvwnsa "

BruceAaaùorrus. su* CkxstndKjm mam Rubéfia wus*1 " J ' «

Hepacta A virus.*7""

Hepatitis 6 vwus

Unknown. Ratxea vrus.'"

Chiamyoka ps/ftaa

Vinyl cNonde monomer '" Arsertcaf pestodes Hardwood dusts '*,4->4,ffT '»'

Unknown." " Radium.»'-' Chroma tea." ta******* Asbestos"14*

Asbestos Coke oven emissions.'5* Radon daughters* Chromâtes

Nckel.4*** Arsène." m

Mustard gas ' Bis<chJoromethyi) ether. chlorometnyi methyl

ether>TJ*'" Asbestos *

Radium

Mineral cutting otts r*J,r

Soots and tars, tar daoiujes ** "

Benzene1*'". alpha and beta napnmy*-amme"" auraminr*" magenta410». 4-ammoOipheny»"* 4-mtropheny. »

Coke ovan emissions ,4* "*

Rubber industry "4"» Radotogists Occupations with axpoaue 10 benzene Radiologists "0"' Occupations with expoeure 10 benzene. Whnewasnmg and leather industry 44

Eiectrorytic processes, arsencal ore smeamg " Plastics mdustry '* Dye. ceifukxd. resm industry " Exptosivas manufactura *' Occupaoonj wnh axpoaura 10 ^ontwnm. Radtotog'sts"'. radium chemrsts and dm pam».

Unknovm toniztfig raditton41

Benzene lorvzng ratiatcn*' Benzene. " * Copper sulfate 44

Arsme Tnmeaitic anhydride 14

Napntnaiane " TNT Benzene " '" ionizing radM&on »«»

1056 AJPH September 1983. Vol 73. No 9

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Avant de conclure, nous ouvrirons une ultime parenthèse qui nous permettra d'étudier des voies différentes, d'exercer une survei1 lance en sante au travail. Un de mes collègues, M. Denis Allard les a identifiées par les expressions "Tableau de bord et Journal de bord".

Le tableau de bord est constitué de cet ensemble de cadrans qui permettent au pilote ou à 1 'opérateur de se diriger, de s 'orienter, de se rendre là où il veut etc... C * est en "surveillant" ses aiguilles , chiffres ou signaux lumineux qu ' il est capable de connaître sa posit ion, le temps qu ' il fai t, etc... et de poser les gestes nécessaires pour corriger une erreur de parcours, replacer l'appareil dans la bonne direction etc... Nous pourrions être en mesure d'utiliser de tels instruments. Ces instruments permettraient et je cite Denis:

"D'observer et d'enregistrer dans le temps les transformations dans les milieux de travail et l'effet de l'intervention de l'équipe sur celles-ci".

Pour ce faire, il s'agirait: de noter dans le temps (par trimestre ou semes-tre par exemple) les transformations observées en milieu de travail .

Un tableau de bord pourrait prendre la forme d'une grille qui prévoierait la ceuillette des données requises.

Le journal de bord ressemblerait beaucoup quant à lui aux rapports d'activités déjà effectués par les techniciens ou infirmières.

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Pourrait y être noté au jour le jour l'ensemble des activités tenues h l'inté-rieur d'un établissement et les transformations de toutes sortes qui y ont été observées. Ces transformations comprennent les changements organisâtionnels, mécaniques, psychologiques, sanitaires, architecturaux, bref 1'ensemble des changements que peuvent subir la bâtisse et les personnes qui y vivent.

Cela requiert évidemment une grande discipline de la part de ceux qui inter-viennent mais un tel investissement bien planifié serait certainement rentable.

En résumé, plusieurs voies s'offrent à nous:

1) Sélectionner: - quelques problèmes - quelques établissements - quelques territoires de DSC

E l a b o r e r d e s d e v i s r i g o u r e u x b i e n s u i v i s d a n s l e t e m p s . .. qui permettraient une documentation solide des niveaux d'exposition en tenant compte des facteurs contributifs.

2) L'identification et la documentation des sources d'exposition

A t t r i b u t i o n p o s s i b l e

h n o t r e

i n t e r v e n t i o n

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3) Le choix de quelques problèmes de santé dont on connaît bien la relat ion avec le milieu de travail

. amiantose

. silicose

. surdité

- une mesure rigoureusement scientifique de leur présence. - choix d'un secteur - choix de certains établissements - taux d'incidence des nouveaux cas sur les nouvellement exposés.

4) Une c o m b i n a i s o n de c e t t e d e r n i è r e a l t e r n a t i v e avec l e s d o n n é e s

d ' i n d e m n i s a t i o n . . . c h o i x de q u e l q u e s m a l a d i e s b i e n c o n n u e s . . .

5) Les r e g i s t r e s d ' a c c i d e n t s .

6 ) La c o n s t r u c t i o n d ' u n e banque d ' é v é n e m e n t s de s a n t é s e n t i n e l l e s . . .

7) Le t a b l e a u de b o r d ou J o u r n a l de bo rd = v é r i t a b l e a t t r i b u t i o n à n o t r e

i n t e r v e n t i o n .

8) P r o j e t s de r e c h e r c h e :

. a c t i v i t é s d ' é d u c a t i o n s a n i t a i r e

• t h è s e s •

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Enquêtes sur les effets... Questionnaires de perception... Questionnaires de satisfaction... E t u d e s de c a s . . .

Bref nous ne sommes pas à court d* idées pour que les illusions de jadis, pour un certain temps déçues, se transforment dorénavant en de sérieux espoirs!

3e vous remercie de votre attention!

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Colloque Québec. 19 et 20 mars 1987

Surveillance des maladies infectieuses

Présentation oar Ana Estany. M.P.

Les maladies infectieuses sont probablement le domaine des sciences de la santé où la

surveillance est le moyen de contrôle épidémiologique le plus développé et le plus classique. I l nous

a même été di f f ic i le de choisir , parmi les nombreuses expériences en cours au Québec, celles qui

peuvent êt re les plus exemplaires et les plus diverses.

Notre choix final a essayé de mettre en lumière des points de vue différents et des

méthodologies variées dans le domaine de la surveillance des maladies infectieuses. Cette diversité

pourra sûrement nous aider à établ i r une discussion très instructive et enrichissante.

Dans l'organisation de ce colloque, nous avons dû fa i re un choix supplémentaire, celui de nous

l imi ter aux expériences en cours dans notre milieu. I l aurai t pu être intéressant de considérer

aussi les façons de t rava i l le r en vigueur dans d'autres pa /s , dans le domaine de la surveillance.

Cependant, les modèles étrangers ne sont pas toujours exportables car i ls sont implantés dans un

contexte tout à fait dif férent de structures et de moyens. Aussi, nous nous sommes contentés de f a i r e

ressort i r le mieux possible les expériences innovatrices entreprises ici au Québec, af in de leur

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donner îa publicité qu'elles méritent. Autrement di t , nous considérons qu'il s'agit d'expériences

pilotes dont on devrait envisager l ' implantation à une plus grande échelle.

Nous allons présenter successivement deux types de surveillance épidémiologique, qui

d'ail leurs ne sont pas exclusifs l 'un de l 'autre.

11 s'agira d'abord de la surveil lance « at large » des maladies è déclaration obligatoire

(MADO). Elle peut bénéficier d'importantes améliorations par rapport aux compilations manuelles

fastidieuses d'antan. Cest d'abord l 'apport de l'automatisation du trai tement des données recueil l ies

que permet l' informatique. C'est ensuite l'approche active où le département de santé

communautaire uti l ise des informateurs-clés, qu'ils soient médecins ou laboratoires. Nous allons

tâcher d'en savoir plus sur ces innovations, sur les progrès qu'elles représentent et sur les

perspectives qu'el les offrent.

Le deuxième type de surveil lance, qui fera l'objet également de deux présentations, est plus

spécifique. Nous verrons tout d'abord une approche dirigée vers une population-cible en mi l ieu

fermé, donc facilement accessible, celle des garderies. Ensuite, une approche méthodologique qui

connaît une certaine vogue, celle des médecins sentinelles : el le a pour but de documenter une ou

plusieurs problématiques spécifiques affectant toute la population.

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Synthèse et discussion

La surveil lance des maladies transmissible» est réalisée dans la plupart des pays et el le est

de plus prescri te par la loi. Ceci ne veut pas d i re que les systèmes de surveillance fonctionnent à la

satisfaction générale. De nombreuses études montrent que les taux de déclaration sont non seulement

minimes, mais encore ne sont pas comparables d'un pays à l 'autre ni même d'une région à l'autre.

Si la surveil lance épidémiologique signifie une observation systématique ayant pour but de

connaître la distribution et les tendances de l'incidence de ces maladies, le mauvais rendement des

déclarations pourrai t nous fa i re douter de la pertinence d'un tel système. Ce doute est encore plus

grave du fait de l'absence de validité des comparaisons interrégionales et internationales.

Médecins sentinelles

On a essayé ici et là quelques alternatives à la méthode classique. L'une de ces méthodes est la

surveil lance à l'aide de « médecins sentinelles » , répart is de façon uniforme sur tout le te r r i to i re .

On espère que ces médecins seront, parce qu'ils sont volontaires, de mei l leurs déclarants. Les

crit iques adressées à cette approche incluent le manque de représentativité des données et un coût

élevé.

Cependant, les médecins sentinelles sont considérés, sur la foi de nombreuses études, comme

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un moyen valide d'évaluation des tendances de diverses maladies. L'expérience des Etats-Unis, de la

France et de la Belgique démontre qu'i l n'est pas souhaitable de survei l ler ainsi plus de 4 ou 5

problèmes de santé simultanément, mais qu'il est possible avec le temps de changer les problèmes

étudiés.

11 est généralement admis, d'autre par t , que ce sont les médecins eux-mêmes qui devraient

décider les problèmes è la surveil lance desquels i ls souhaitent part iciper. L etude des motivations

et des aspirations des médecins généralistes avant toute mise en place d'un nouveau système de

surveillance est une nécessité. Ce sont eux en effet qui seront à la base du recueil et de la création de

l' information.

Surveillance active

Une autre méthode déjà assez répandue est le surveillance « active » , habituellement par

téléphone, réalisée par le personnel du département de santé communautaire.

I l apparaît que les départements suffisamment dotés en ressources humaines ont pu réal iser

des améliorations quantitatives et qualitatives dans le contrôle des maladies transmissibles. Ces

améliorations ont été rendues possibles en s'attachent à augmenter le niveau d'interaction entre les

intervenants de DSC et les déclarants (notamment par le retour d'information systématique), ainsi

qu'avec d'autres informateurs-clés, et en effectuant un suivi systématique de chaque cas.

En fa i t , la poursuite d'un rendement optimal des procédures de surveil lance devrait fa i re d'un

tel comportement la norme dans la plupart de départements. Force est bien de constater que cela

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n'est pas encore tout à fait le cas. Les argumentations sur le manque de ressources disponibles

devraient ê t re reconsidérées. 11 est évident, en effet, qu'il y a place pour un certain niveau de

réaffectation des ressources quand on constate avec quelle insistance se maintiennent des structures

de surveillance qui ont fait la preuve qu'elles stmt totalement non-fonctionnelles.

Informatisation

Les départements qui ont mis en place une structure de Santé Publique proprement dite, et

qui disposent des ressources humaines nécessaires, ressentent le besoin de s'aider de l 'outi l

informatique pour t ra i ter les données qu'ils recueillent. L'informatisation de la déclaration

obligatoire des maladies ne représente pas un problème majeur. Elle impose simplement de rent rer

dans l'ordinateur les données recueil l ies et codées sur un formula i re pré impr imé. 11 suffit alors de

produire de façon périodique des tableaux de fréquence à par t i r de ces données.

L' intérêt de l ' informatique ne se l imi te pas à la déclaration obligatoire des maladies. À pa r t i r

des données infer mat isées, i l est possible de réal iser de façon systématique une sér ie d'enquêtes

pour le suivi de chaque cas. Ces enquêtes peuvent serv i r à court terme pour le contrôle des cas et la

recherche des contacts, mais pour l 'heure, i l est encore nécessaire de procéder manuellement. À

long terme, elles pourront êt re utilisées pour la planification et l'allocation des ressources.

Les développements prévisibles de l ' informatisation ne doivent induire personne en e r r e u r .

On ne peut pas, et cm ne doit pas, oublier le réseau d'information informel. L'automatisation pourra

soulager la charge de t rava i l des intervenants, el le nous permettra de compiler et d'analyser plus

de données, mais la quantité ne remplace pas la qualité. Les données doivent aussi c i r c u l e r , et elles

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doivent êt re utilisées de façon intelligente.

Épidémiologie d'intervention et participation communautaire

Nous avons déjà noté l ' intérêt de ce que tous les intervenants dans la lutte contre les maladies

infectieuses soient tenus correctement informés. Mais si nous voulons déboucher sur une véri table

épidémiologie d'intervention, i l est nécessaire également de les écouter. Par « épidémiologte

d'intervention » , i l faut comprendre que les données recueil l ies et analysées par l ' intermédiaire

des systèmes de surveil lance doivent permettre d'identifier et d'implanter des mesures de contrôle

et de prévention plus efficaces. C'est à cette condition seulement qu'elles seront utiles.

Le projet de surveil lance épidémiologique en garderie est un exemple de bonne politique de

collaboration entre DSC, CLSC et personnel des garderies. L'évaluation du processus a démontré une

réponse excellente des participants. 11 faut se rendre compte que la participation de la communauté

est un facteur-clé d'efficacité de n' importe quelle stratégie d'intervention sanitaire.

La surveil lance de problèmes de santé divers n'exclut en aucune façon celle de

populations-cibles. En effet, surve i l le r des problèmes de santé doit (ou, du moins, devra i t ) nous

permettre de mieux cerner le problème et d'identifier les groupes à risque. Ces derniers è leur

tour peuvent ê t re l'objet d'une surveil lance part icul ière qui permettra de mettre en oeuvre des

stratégies au l ieu le mieux approprié.

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Épilogue

La surveillance n'est pas autre chose qu'un moyen, un outil d'aide à la planification et à

l'évaluation de programmes socio-sanitaires. En définit ive, c'est un moyen qui nous permet, entre

autres, d'atteindre les objectifs de promotion et de protection de la santé d'une communauté.

Nous aimerions que ce colloque serve, d'une façon ou d'une autre , à « ouvr i r les vannes » de

la collaboration entre les divers acteurs de la santé publique. En définit ive, 11 serait souhaitable que

s'établissent des ententes au niveau régional ( à l 'exemple du Bureau régional de Montréal) et au

niveau provincial af in de développer une politique cohérente de lutte et de contrôle des maladies

infectieuses.

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LA CONNAISSANCE ET IA SURVEIUANCE

DE L'ETAT DE SANTE DE IA POPULATION

C o l l o q u e d e l a d i v i s i o n d e l a S a n t é Ccranunau ta i re

d e l ' A s s o c i a t i o n d e s h ô p i t a u x du Québec

Le 19 m a r s 1987 , à l ' H ô t e l Loews Le Concorde d e Québec

Atelier/ Conférence 7: Surveillance des maladies infectieuses:

Projet médecin sentinelle

Présenté par: Joane Désilets m.d. Richard Phaneuf épid.

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INTRODUCTION

Par son mandat, le département de santé corrrnunautaire se doit d'effectuer une surveillance de la santé de la population de son territoire.

Le D.S.C. de Lanaudière a décidé en novembre '85 de se doter d'un sytème de surveillance qui soit capable de détecter, surveiller et investiguer certaines conditions qui contribuent à augmenter la mortalité et la morbidité de la cornrunauté et d'en générer des données suffisantes pour permettre d'orienter des mesures de prévention et/ou des stratégies de recherche.

Ce projet de surveillance est le projet "Médecin Sentinelle". Le projet a été implanté dans le but de se donner un outil additionnel pour surveiller la population. Un dossier plus spécifique était alors visé, i.e. Dossier Gastro-entérites. Ce dossier porte sur l'analyse du taux de gastro-entérites en fonction des eaux de consonroation. Il origine du fait que la population du bas de la rivière de l'Assorrption craignait que la rrauvaise qualité de leur eau, dû à l'élevage intensif de porcs et volailles et des rejets urbains non-traités, leur causent des gastro-entérites.

Rien ne pouvant nous permettre d'affirmer que l'eau était bien la cause des problèmes, le DSC a décidé de faire une étude de prévalence des problèmes de gastro-entérites dans ces régions afin de statuer sur l'existence réelle d'un problème de santé publique.

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En plus du réseau sentinelle, d'autres moyens furent utilisés pour compléter cette étude:

i.e. - enquête téléphonique questionnaire aux parents d'écoliers primaires enquête à l'urgence d'un Centre Hospitalier

Le projet médecin sentinelle avait été créé au départ pour le dossier Gastro-entérite, mais d'autres maladies infectieuses (MTS, grippes...), accidents (domicile, route, extra-route) et intoxication ont été rajoutés.

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PROJET MEDECIN SENTINELLE

Définitions : Médecin, omnipraticien, oeuvrant principalement en clinique avec ou sans rendez-vous, participant à la cueillette de données (cas de maladies, accidents...) nécessaire à la surveillance de notre population.

Objectifs : - dégager des tendances territoriales pour des problèmes de santé spécifique

- identifier des groupes à risque (âge, sexe, ...)

- identifier des périodes à risque

Méthodologies: Une demande de participation par envoi postal a été faite auprès de tous les médecins (omni) de la région. Par la suite, ceux intéressés par le projet ont été convoqués à une réunion d'information. Ainsi les médecins décidés à participer ont reçu chaque mois des grilles de compilation sur les maladies ou accidents faisant l'objet de surveillance. (Acétate : ex: grille de conçïilation des gastro-entéritesï

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Une compilation des résultats est faite chaque mois et un relevé des résultats est envoyé au 3 mois aux médecins sentinelles par l'entremise d'une publication nonraée ; La Brise Sentinelle.

La compilation est faite par ordinateur et un système de pondération se basant sur le profil de pratique de chaque médecin (nombre total de patients vu en clinique avec ou sans rendez-vous par semaine) est fait.

Je vais vous démontrez quelques exemples de graphiques tirés de la compilation des cas de gastro-entérites cette année.

(Acétate : Graphique 1 = Graphique de comparaison : courbe de Koopman et courbe médecin sentinelle.

Graphique 2 = Total des cas de gastro-entérite sur le territoire de Lanaudière vu par le réseau de médecin sentinelle en fonction des mois de 1'année.

Graphique 3 = Total des cas de grippes pour le mois de novembre et décembre.

Ressources nécessaires pour démarrer m tel projet:

- médecin: 3 vacations/semaine ; - épidémiologiste : demi-tesapB

- secrétaire: demi—tençs - agent d ' information : pour publication: La Brise Senti-

nelle.

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OONCLDSICN

Après une année de fonctionnement, le projet a fait l'objet d'analyse et de modification tant au niveau du recueil des données de base qu'au niveau de la méthode prise pour les compiler.

Nous dégagerons donc quelques corrmentaires qui nous paraissent inçortants lorsqu'on pense implanter un tel outil de surveillance.

1. Le projet médecin sentinelle serait plus facilement applicable si les maladies ou accidents faisant l'objet de surveillance auraient une prévalence assez élevée dans la population en général et également devrait avoir un assez haut taux de consultation médicale.

Ce dernier s'explique assez facilement car notre réseau sentinelle n'est formé que de 10 médecins (8% des omnipraticiens de la région), donc si les maladies sous surveillance n'entraînent que rarement une consultation médicale, on retrouvera un taux beaucoup trop faible pour pouvoir analyser les résultats et le mâne principe se présente si la maladie est rare. (ex: projet rougeole, rubéole, coqueluche). Les maladies à surveillance par notre réseau de médecin sentinelle devrait avoir un taux au moins équivalent à celle des gastro-entérites.

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2. Un avantage du projet serait de pouvoir évaluer des problèmes de santé ou risque à la santé plus difficilement quantifiable par les méthodes usuelles (ou autre que des maladies à déclarations obligatoires).

3. Garder un bon contact avec le réseau des médecins sentinelles est primordial (téléphone, courrier).

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PRESENTATION DANS LE CADRE DE LA CONFERENCE: LA CONNAISSANCE ET LA SURVEILLANCE DE L'ETAT DE SANTE DE LA POPULATION, LE 19 MARS 1987, QUEBEC

E v a l u a t i o n de l a s u r v e i l l a n c e i n f o r m a t i s é e des m a l a d i e s i n f e c t i e u s e s à d é c l a r a t i o n o b l i g a t o i r e pour l a r é g i o n 6A: deux ans a p r è s . Bédard , L; Remis, R . S . ; P o i r i e r , A.

Remer c iement s ADDSC, DSC Région 6A, Drs R o b e r t Remis e t A l a i n P o i r i e r , Rober t Pa lmer e t M a r i e l l e O l i v i e r

1. I n t r o d u c t i o n

Malgré l e s p r o g r è s r é a l i s é s dans l e domaine des m a l a d i e s i n f e c t i e u s e s , l a p r é v e n t i o n de c e s m a l a d i e s r e s t e une p r i o r i t é pour l e s DSC. La s u r v e i l l a n c e demeure un moyen pour a i d e r l e s programmes de p r é v e n t i o n des m a l a d i e s i n f e c t i e u s e s à g u i d e r l e u r s a c t i o n s , à d é t e r m i n e r l e u r s p r i o r i t é s e t p e r m e t t r e l ' é v a l u a t i o n des mesu re s p r é v e n t i v e s e n t r e p r i s e s .

Malgré l e s é n e r g i e s u t i l i s é e s dans l a s u r v e i l l a n c e , de nombreuses é t u d e s o n t f a i t r e s s o r t i r l e s l a c u n e s des sys tèmes c l a s s i q u e s de d é c l a r a t i o n , comme:

i ) l a s o u s - d é c l a r a t i o n des m a l a d i e s i n f e c t i e u s e s d i a g n o s t i q u é e s , ce qu i permet l a t r a n s m i s s i o n de m a l a d i e s i n f e c t i e u s e s q u i a u r a i e n t pu a u t r e m e n t ê t r e p o s s i b l e m e n t p r évenues s i un s u i v i a v a i t é t é e f f e c t u é ;

i i ) l e s d é l a i s e n t r e l e débu t de l a m a l a d i e e t l a r é c e p t i o n du f o r m u l a i r e de d é c l a r a t i o n , ce qu i donne moins d ' i m p a c t à l ' i n t e r v e n t i o n de s a n t é p u b l i q u e ;

i i i ) l ' o u b l i d ' i n s c r i p t i o n d ' i n f o r m a t i o n s p r i m o r d i a l e s à l ' e n q u ê t e , ce q u i r e t a r d e l e p r o c e s s u s de s u i v i e t a l o u r d i t grandement l a t â c h e du DSC.

2 . I n t e r v e n t i o n s p r o p o s é e s pour é v a l u e r l a s u r v e i l l a n c e

Deux méthodes s ' o f f r e n t à nous pour é v a l u e r s i nos données de s u r v e i l l a n c e s o n t a d é q u a t e s ou non :

i ) l a méthode d i r e c t e comme s u g g é r é pa r MARIER ( 1 9 7 4 ) , i e t r o u v e r t o u s l e s c a s d i a g n o s t i q u é s dans un temps donné pour une m a l a d i e d o n n é e , dans une i n s t i t u t i o n donnée p a r l e s m é d e c i n s , e t v é r i f i e r s i t o u s c e s c a s o n t é t é d é c l a r é s . P a r l a s u i t e , pa r un s i m p l e e x e r c i s e de d i v i s i o n , vous o b t e n e z un t a u x de d é c l a r a t i o n .

C e t t e méthode o f f r e l ' a v a n t a g e d ' o b t e n i r l e t a u x r é e l de d é c l a r a t i o n . C e t t e méthode o f f r e l e d é s a v a n t a g e de p r e n d r e énormément de t e m p s , d ' a r g e n t e t de r e s s o u r c e s h u m a i n e s . De p l u s t o u t e s l e s données r e q u i s e s ou l e temps r e q u i s pour c e t t e méthode ne s o n t pas d i s p o n i b l e s ;

1

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i i ) l a méthode i n d i r e c t e d ' é v a l u e r l a q u a l i t é d ' u n programme de s u r v e i l l a n c e , en d ' a u t r e s m o t s , " l a s u r v e i l l a n c e de l a s u r v e i l l a n c e " . C e t t e méthode a é t é u t i l i s é e pa r l e BRMI où l ' é v a l u a t i o n c o n t i n u e du p r o c e s s u s de d é c l a r a t i o n r e p o s e s u r l ' u t i l i s a t i o n d ' i n d i c e s de compara i son qu i s o n t é v a l u é s dans l e temps, p a r t e r r i t o i r e de DSC, pa r i n s t i t u t i o n s e t pa r t y p e s de m a l a d i e s (MTS v s NMTS).

3 . E v a l u a t i o n c o n t i n u e des données de s u r v e i l l a n c e

i ) m é t h o d o l o g i e

La p r e m i è r e é t a p e pour y a r r i v e r c o n s i s t a i t à s y s t é m a t i s e r r é g i o n a l e m e n t l e s données de s u r v e i l l a n c e . A i n s i , d e p u i s j a n v i e r 1984, avec l ' a c c o r d des h u i t c h e f s de DSC e t l ' a s s u r a n c e du r e s p e c t de l a c o n f i d e n t i a l i t é , une p h o t o c o p i e de chaque d é c l a r a t i o n des m a l a d i e s i n f e c t i e u s e s à d é c l a r a t i o n o b l i g a t o i r e pa rvenue aux 8 D .S .C . de l a Région 6A e s t acheminée au BRMI.

Tou te i n f o r m a t i o n i n s c r i t e s u r l e f o r m u l a i r e de d é c l a r a t i o n e s t c o d i f i é e pa r l e p r é p o s é à l ' i n f o r m a t i q u e e t e n t r é e à l ' o r d i n a t e u r . La p r o f e s s i o n , l ' i n s t i t u t i o n e t l a m u n i c i p a l i t é du d é c l a r a n t , e t l a d a t e de s a r é c e p t i o n au BRMI s o n t d é r i v é e s des f o r m u l a i r e s de d é c l a r a t i o n . La p rovenance c l i n i q u e ou l a b o r a t o i r e de l a d é c l a r a t i o n e s t a u s s i i n s c r i t e en mémoire.

i i ) t a b u l a t i o n m e n s u e l l e La p r e m i è r e u t i l i s a t i o n des données de s u r v e i l l a n c e f u t de

p r o d u i r e des t a b u l a t i o n s m e n s u e l l e s s e m b l a b l e s à c e l l e s que l e s DSC d o i v e n t g é n é r e r pour l e M i n i s t è r e . Depuis j a n v i e r 1985, nous envoyons l e s t a b l e a u x mensue l s à 130 o rgan i smes de l a Région 6A dans l e b u t de l e s i n f o r m e r s u r l a s i t u a t i o n é p i d é m i o l o g i q u e des m a l a d i e s i n f e c t i e u s e s e t comme moyen de f eedback pour l e s i n c i t e r à d é c l a r e r de nouveau .

i i i ) é v a l u a t i o n c o n t i n u e L ' o b j e c t i f de l ' é v a l u a t i o n é t a i t d ' a n a l y s e r l e s données de

s u r v e i l l a n c e pour l e s années 1984 e t 1985. L ' a n a l y s e f a c i l i t e r a l ' é l a b o r a t i o n d ' u n p l a n r é g i o n a l d ' i n t e r v e n t i o n r e l a t i f à l ' a m é l i o r a t i o n de l a q u a l i t é e t de l a q u a n t i t é des d é c l a r a t i o n s t o u t en f o u r n i s s a n t à chaque D .S .C . un p o r t r a i t de l a s i t u a t i o n de l a d é c l a r a t i o n s u r son t e r r i t o i r e .

C e r t a i n s d e s i n d i c e s de q u a l i t é u t i l i s é s e t a n a l y s é s pa r t r i m e s t r e , p a r DSC, pa r t y p e s de m a l a d i e s l o r s de l ' é v a l u a t i o n i n d i r e c t e é t a i e n t :

- l ' i n f o r m a t i o n manquante su r l e s f o r m u l a i r e s de d é c l a r a t i o n r e ç u s dans l e s DSC. L ' a b s e n c e de c e r t a i n e s i n f o r m a t i o n s s u r l e s

2

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f o r m u l a i r e s de d é c l a r a t i o n n ' a pas l e même impact de s a n t é p u b l i q u e pour t o u t e s l e s m a l a d i e s . L ' o c c u p a t i o n d ' u n p o r t e u r de s a l m o n e l l o s e nous p réoccupe d a v a n t a g e que son s e x e . Mais s i l ' o m i s s i o n de c e r t a i n e s i n f o r m a t i o n s semblen t à l ' o c c a s i o n sans conséquence s u r l e p l a n de l ' i n d i v i d u , e l l e a l o u r d i t p a s s a b l e m e n t l e t r a v a i l du r e s p o n s a b l e de s a n t é p u b l i q u e q u i r e ç o i t l a d é c l a r a t i o n . Des r e c h e r c h e s i n u t i l e s e t p a r f o i s a n x i o g è n e s p o u r r a i e n t ê t r e é v i t é e s e t d ' a u t r e s p l u s p e r t i n e n t e s s e r a i e n t i n i t i é e s . De p l u s , des d é c l a r a t i o n s d é t a i l l é e s s o n t t o u j o u r s un a t o u t l o r s d ' a n a l y s e s é p i d é m i o l o g i q u e s ;

- l a p r o p o r t i o n de f o r m u l a i r e s de d é c l a r a t i o n incomplè tement r e m p l i s ;

- l e s d é l a i s e n t r e l a d a t e du débu t de l a m a l a d i e e t c e l l e de sa d é c l a r a t i o n . En m a t i è r e de s u r v e i l l a n c e , l a d a t e de r é c e p t i o n au D .S .C . e s t i m p o r t a n t e mais comme e l l e n ' a p p a r a i s s a i t pas de f a ç o n c o n s t a n t e , nous n ' a v o n s pu c a l c u l e r c e t a u t r e d é l a i ;

- l ' u t i l i s a t i o n de f o r m u l a i r e s de d é c l a r a t i o n recommandées p a r l e MSSS. Les d é c l a r a t i o n s o r i g i n a n t du l a b o r a t o i r e f o u r n i s s e n t r a r e m e n t l ' o c c u p a t i o n e t l a d a t e du débu t de l a m a l a d i e p u i s q u e c e s i n f o r m a t i o n s d o i v e n t , au p r é a l a b l e , a v o i r é t é c o n s i g n é e s s u r l a r e q u ê t e de l a b o r a t o i r e accompagnant l ' é c h a n t i l l o n à a n a l y s e r . Cec i n ' é t a n t l e p l u s souven t n i e x i g é , n i f a i t l o r s q u ' e x i g é , on ne p e u t s ' é t o n n e r de l a f a i b l e s s e de l ' i n f o r m a t i o n acheminée pa r l e s l a b o r a t o i r e s .

C e r t a i n s des i n d i c e s de q u a n t i t é é t a i e n t : - l e s t y p e s de d é c l a r a n t s - l ' i n s t i t u t i o n d é c l a r a n t e - l e nombre de médecins d é c l a r a n t s , i e , nombre qu i on t d é c l a r é au

moins une f o i s - l ' a n n é e de l i c e n c e - l a s p é c i a l i t é - l ' i n t e n s i t é de l a d é c l a r a t i o n pa r type de d é c l a r a n t s

4 . R é s u l t a t s de q u e l q u e s i n d i c e s

i ) é v a l u a t i o n de l a q u a l i t é - i n f o r m a t i o n manquante . Les d é c l a r a t i o n s s o n t i n c o m p l è t e s p u i s q u e

pour l e s deux a n n é e s , 19% seu l emen t f o u r n i s s a i t t o u t e s l e s v a r i a b l e s . Ce c h i f f r e s e r a i t e n c o r e p l u s b a s s i on e x c l u a i t c e r t a i n e s i n f o r m a t i o n s o b t e n u e s pa r l e s r e s p o n s a b l e s l o r s d ' e n q u ê t e s .

- d é l a i s . Le d é l a i e n t r e l e d é b u t de l a m a l a d i e e t sa d é c l a r a t i o n au r é s e a u de s a n t é p u b l i q u e e s t de p r e m i è r e i m p o r t a n c e . Les r e c h e r c h e s de c o n t a c t s avec a p p l i c a t i o n des mesures a p p r o p r i é e s

3

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peuvent e t d o i v e n t ê t r e e n t r e p r i s e s a v a n t l a d é c l a r a t i o n s i p o s s i b l e , ma is dans p l u s i e u r s s i t u a t i o n s , l a r é c e p t i o n de l a d é c l a r a t i o n i n i t i e r a l e p r o c e s s u s .

Nous n ' a v o n s pas de moyens pour d é t e r m i n e r dans q u e l l e mesure ce d é l a i r e p r é s e n t e d ' a b o r d l e temps a v a n t que l e p a t i e n t d é c i d e de c o n s u l t e r , q u ' i l o b t i e n n e son r e n d e z - v o u s , que l e d i a g n o s t i c s e p o s e , q u ' i l s e c o n f i r m e par l e l a b o r a t o i r e dans c e r t a i n s c a s , que l a d é c l a r a t i o n s o i t acheminée pa r t é l é p h o n e ou r é d i g é e , p o s t é e e t r e ç u e . Mais chose c e r t a i n e , s i on c o n s i d è r e , pa r exemple , l e s q u a t r e m a l a d i e s de l ' e n f a n c e a y a n t l e s d é l a i s de d é c l a r a t i o n l e s p l u s c o u r t s , s e u l e l a s c a r l a t i n e a r r i v e au D .S .C . avec un d é l a i moyen compris dans l a p é r i o d e de c o n t a g i o s i t é .

i i ) é v a l u a t i o n de l a q u a n t i t é

- type de d é c l a r a n t s pa r t ype de m a l a d i e (MTS/NMTS) en f o n c t i o n du temps. L o r s q u ' o n a n a l y s e l e s d é c l a r a t i o n s pa r i n s t i t u t i o n , on e s t t e n t é de c r o i r e q u ' u n c e r t a i n r e l â c h e m e n t s ' o p è r e chez l e s d é c l a r a n t s c l i n i q u e s l o r s q u e l e s l a b o r a t o i r e s s o n t t e n u s de d é c l a r e r . En e f f e t , pendant que l e s médecins de b u r e a u x p r i v é s , p o l y c l i n i q u e s e t C . L . S . C . c o n t i n u e n t d ' a c h e m i n e r un nombre é g a l ou s u p é r i e u r de d é c l a r a t i o n s c l i n i q u e s N .M.T .S . , c e l l e s p r o v e n a n t des h ô p i t a u x c h u t e n t (1 521 à 1 117) à mesure que l e u r s l a b o r a t o i r e s d é c l a r e n t d a v a n t a g e (648 à 1 3 2 9 ) . C e t t e c o r r é l a t i o n n é g a t i v e opè re a u s s i en s e n s i n v e r s e pour l e s M . T . S . : a u g m e n t a t i o n des d é c l a r a t i o n s c l i n i q u e s à mesure que l e s d é c l a r a t i o n s du l a b o r a t o i r e c h u t e n t . I l s e r a i t u t i l e de v é r i f i e r s i des e n t e n t e s f o r m e l l e s ou non s e s o n t d é v e l o p p é e s dans l e s h ô p i t a u x pour é v i t e r l a d u p l i c a t i o n des d é c l a r a t i o n s . Pour c e t t e r a i s o n e t a u s s i p a r c e que l ' h ô p i t a l f o u r n i t e n v i r o n t r o i s d é c l a r a t i o n s s u r q u a t r e , l e s a u t o r i t é s de s a n t é p u b l i q u e on t i n t é r ê t à y c o n c e n t r e r c e r t a i n s de l e u r s e f f o r t s de s t i m u l a t i o n à l a d é c l a r a t i o n .

- médec ins / année de l i c e n c e . Les médecins c o n s t i t u e n t t o u j o u r s l a s o u r c e p r e m i è r e de d é c l a r a t i o n s e t nos données comparant l e s o m n i p r a t i c i e n s s e l o n l ' a n c i e n n e t é de p r a t i q u e s u g g è r e que ce s o n t l e s p l u s j e u n e s médec ins q u i s ' a c q u i t t e n t l e mieux de c e t t e t â c h e . Le dénomina teu r u t i l i s é dans nos c a l c u l s r e p r é s e n t e l e nombre de médec ins i n s c r i t s à l a C o r p o r a t i o n pa r t r a n c h e d ' â g e , s a n s q u ' o n c o n n a i s s e v r a i m e n t l e u r d e g r é d ' a c t i v i t é . Ce b i a i s d é f a v o r i s e l e s médecins p l u s â g é s , p robab lement d a v a n t a g e i m p l i q u é s dans des t â c h e s non c l i n i q u e s . Mais l e r a p p o r t de 10 pour 1 dans l e s t a u x de d é c l a r a t i o n s s u g g è r e a u s s i que d ' a u t r e s f a c t e u r s i n t e r v i e n n e n t .

5. Conc lu s ion

1) l ' é v a l u a t i o n p é r i o d i q u e de l a s u r v e i l l a n c e e s t n é c e s s a i r e e t

4

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p o s s i b l e l o r s q u e vous avez a c c è s à un o r d i n a t e u r

2) l a s u r v e i l l a n c e i n f o r m a t i s é e c o n t i n u e e s t f a c i l i t é e p a r l ' u t i l i s a t i o n d ' u n e banque de données d é j à e x i s t a n t e s e t r e p r é s e n t e un g a i n de temps c o n s i d é r a b l e

3) l ' é v a l u a t i o n a c t u e l l e é t a i t t r o p p r é c o c e pour démont re r une a m é l i o r a t i o n de l a s u r v e i l l a n c e * I l f a u t l a r e f a i r e m a i n t e n a n t que l e s DSC s o n t p l u s a c t i f s .

4 ) l ' é v a l u a t i o n a s e r v i à s t i m u l e r l e s a c t i v i t é s des DSC. Ces i n f o r m a t i o n s f o u r n i s s e n t , e n t r e a u t r e s , aux é q u i p e s de m a l a d i e s i n f e c t i e u s e s des D . S . C . du Mont réa l M é t r o p o l i t a i n un p o r t r a i t p e r m e t t a n t d ' i d e n t i f i e r l e s f o r c e s e t l e s f a i b l e s s e s de l a d é c l a r a t i o n e t d ' o r i e n t e r l e s a c t i o n s de p r o m o t i o n .

5

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PROMOTION SURVEILLANCE ET CONTROLE

DES MALADIES INFECTIEUSES

MARTINE BARRETTE

J e u d i 19 M a r s 1 9 8 7

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2

Pour réaliser le grand objectif de prévention de la propagation des

maladies infectieuses dans l'ensemble du territoire, comportant une

population de 200,000, nous avons fait des démarches d'identification

et de priorisation. Vous le savez pour organiser la surveillance et

le contrôle des maladies infectieuses, ça demande une structure, une

équipe, de l'expertise, de la crédibilité et de la visibilité dans

notre territoire de DSC.

Après avoir rédigé un programme cadre un plan d'action, et avoir discu-

té à l'interne le contenu de ce document, nous développons nos inter-

actions entre notre unité et le milieu entre notre unité et les autres 1 *

groupes de l'organisation et entre les personnes et l'organisation.

Les médecins, les intervenants des CLSC, les directions d'établissement,

commissions scolaires

- Centre d'accueil

- CH Soins prolongés

sont rencontrés, informés, reçoivent les articles et plan d'action per-

tinents en vue de réaliser la prise en charge de la population, afin

d'assurer les services de 1ère ligne et de participer à la sensibilisa-

tion de la population.

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3

Nous croyons aussi que le professionnel de la santé doit développer

une connaissance de ces populations-cibles et à risques et connaî-

tre les ressources de référence, afin que les services, l'information,

l'éducation, le support et/ou la prise en charge s'exécutent dans le

court délai.

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4

PRIORITE DE 1976: LA TUBERCULOSE

ELABORATION PROGRAMME DE SURVEILLANCE ET CONTROLE

- ELABORATION D'UN GUIDE D'ENQUETE EPIDEMIOLOGIQUE

POUR LES CAS ACTIFS

INACTIFS

CONTACTS

- Rencontre avec les pneumologues et les microbiologistes

pour les impliquer dans la surveillance et le contrôle

et pour leur communiquer les nouvelles approches de l'épo-

que en T.B. mais, aussi nous discutons la faisabilité du

plan d'action. (Rôle, interrelations)

- Auprès de la population, démystification de la Tuberculose

par des rencontres d'information expliquant les raisons scien-

tifiques de modification de la surveillance (suivi).

400 dossiers en 1976

30 dossiers en 1986: 12 cas index

- Implication auprès des établissements en ayant comme objectifs

de modifier l'importance donnée au dépistage de masse par les

professionnels de la santé de l'éducation.

La T.B. était presque perçue comme la peste et créait une

panique exceptionnelle.

- Les problématiques d'application de standardisation se vivait

déjà intensément et on amorçait informelIement la coordination

de la région de Montréal.

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5

En 1977-78» 7 cas de M.T.S., nous étions certains de manquer de connais-

sance sur la situation réelle de notre territoire.

En 1978-79-80, une de nos priorités: une collecte de données informa-

tisée des M.A.D.O. pour obtenir quelques caractéristiques de la clien-

tèle déservie. Ce sont nos premiers pas en informatique.

Maladie, Âge, Sexe, Lieu de résidence ainsi que quelques données de

type médical

Ex.: Provenance de la déclaration

Lieu de traitement

Nombre de contacts à risques

Motif de fermeture de dossiers

Le rapport nous apportait des propositions:

- Accroître nos efforts pour une meilleure déclaration

- Rappeler aussi fréquemment que possible â nos partenaires,

leur responsabilité à l'égard de la protection de la santé

publique.

- Insister sur la déclaration des M.T.S. et sur le rôle primor-

dial des médecins

Priorité M.T.S. en 1980

- Inciter les médecins à mettre en application les recommanda-

tions de la Société Canadienne de Pédiatrie en regard de la

rougeole et suivre l'évolution de l'incidence du syndrome

congénital de la rubéole

- Effectuer une enquête pour évaluer le taux de vaccination de

notre population

1979: REALISATION DU PROGRAMME RUBEOLE SUR LE TERRITOIRE

avec la participation des infirmières scolaires et des bureaux

de santé.

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6

1980: Enquête auprès des médecins du territoire au sujet des

Maladies transmises sexuellement

CONCLUSION: - BESOIN DE SERVICE

- BESOIN DE FORMATION

- BESOIN D'INFORMATION

A Cette époque nous avions une responsabilité de 1ère ligne donc,

d'exécution.

Nous amorçons des services cliniques M.T.S.

services d'éducation préventive

au CEGEP et dans certaines écoles secondaires

L'arrivée du Théâtre a sensibilisé les directions de commissions sco-

laires, directions d'école, les parents et étudiants intéressés par

un besoin d'information en M.T.S.

Le dossier M.T.S. et le colloque Sexualité/M.T.S. dynamise le déve-

loppement de l'intérêt, de l'aspect scientifique, de l'apporche des

M.T.S. avec les partenaires des Pré-CLSC, des bureaux privés, des éta-

blissements de santé, des établissements d'éducation, des industries, du

DSC et ont apporté la priorisation des aides financières nécessaires,

une meilleure connaissance de la situation épidémiologique des M.T.S.

Mensuellement une rencontre avec les intervenants des cliniques M.T.S.

est cédulée: information et formation se réalisent donc de façon con-

tinue.

La participation active aux rencontres régionales,, assure une mise à jour,

l'échange d'information scientifique et éducative.

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7

Un programme de formation (15 heures) pour les médecins en bureaux privés

DIFFUSION DU PROTOCOLE M.T.S.

GONORRHEE

SYPHILIS

SALPINGITE 1986

Des rencontres avec le personnel des urgences des CH Jour, Soir, Nuit

améliorent la déclaration et le contenu éducatif et information â la

population.

Lors de la campagne M.T.S., le Théâtre est offert à la population

adulte du territoire (3).

En 1982, nous recevons la directive 1982-093

«IMMUNISATIONS DES JEUNES»

Tout en participant à l'élaboration d'un plan directeur et d'un plan

d'opérationnalisation des programmes Maladies Infectieuses, le pro-

gramme Immunisation est rédigé ainsi que le plan d'action, les Pré-CLSC

sont consultés et impliqués activement dès le début de la planification.

- Programme de formation pour les intervenants

- Rencontres de sensibilisation des cliniques privées

- Rencontres avec les commissions scolaires

- Rencontres avec les directions des écoles et des garderies

- Rencontres avec les coordonnatrices santé

- Rencontre avec les infirmières santé maternelle et infantile

- Rencontre avec les infirmières des écoles

- Rencontre avec la direction du Système d'Enregistrement des

Vaccinations (EVAC) du DSC M.G.H.

- Préparation, consultation et coordination des formules de cueil-

lette des données pour les écoles

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8

Pour les garderies

Pour les médecins en bureaux privés

Pour les Pré-CLSC

Implantation du programme Immunisations des Jeunes en septembre 1983

Population à rejoindre 18,000 enfants ou étudiants

Objectif à atteindre: Taux de 95% pour chaque vaccin

Rapidement soit en décembre 1983 nous mettons en application la Directive

du Ministère concernant la Rougeole

Information aux médias locaux

Lettre et rencontre d'information aux parents des étudiants

des écoles primaires, secondaires

Letrre aux étudiants du CEGEP

Lettre aux médecins du territoire

Lettre aux commissions scolaires

Lettre aux garderies

Les rencontres de formation, de coordination se réalisent en travaillant

avec les équipes d'intervention des Pré-CLSC dès la déclaration du cas

 cette période la durée de l'intervention demande plusieurs heures

d'implication , 2 à 3 jours car, la vérification de l'immunisation est

en voie de réalisation et notre intervention de surveillance et contrôle

demande beaucoup d'énergie du personnel du DSC, du personnel scolaire,

du personnel des Pré-CLSC.

Aujourd'hui avec le support informatique, un délai d'une heure est né-

cessaire pour connaître le nombre de d'étudiants à rejoindre en vue de

l'exclusion de l'école.

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9

Je n'ai pas besoin de vous démontrer l'importance de la coordination,

de la disponibilité, des moyens d'action adéquats et rapides, des

communications de tous les niveaux lorsque l'on veut atteindre les

objectifs de réalisation du programme, du plan d'action.

Les problèmes rencontrés furent le manque de standardisation dans la

région de Montréal et la province en ce qui concerne la réalisation

du programme Immunisations des Jeunes et les multiples interrelations

et perceptions de la vaccination d'où Planification du Cahier de Pro-

tection Santé Publique Maladies Infectieuses ayant comme 1ère étape:

Les Protocoles d'Immunisations

Description des maladies évitables

par la Vaccination

Politique de Vaccination Hépatite B

Vaccination Voyageurs

En 1986 la table de concertation Maladies Infectieuses est implantée offi-

ciellement et les échanges concernant l'application des Programmes Mala-

dies Infectieuses est positive et assure la continuité de la Surveillance

et Contrôle de l'Immunisation et des maladies contagieuses dans les éco-

les en situationsrégulière et épidémique.

La Surveillance et le Contrôle en garderie est retenue comme priorité

de Plan Directeur et 1'Opérationnalisation devrait se réaliser pendant

l'Année 1987-1988

L'importance de la disponibilité, de la visibilité,de l'expertise des

communications répétitives est non seulement souhaitable mais ce sont

des actions obligatoires à réaliser pour assurer la déclaration la sur-

veillance, le contrôle des Maladies Infectieuses et les programmes de

prévention avec nos partenaires des services publiques et des bureaux

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privés.

L'atteinte du REER SANTE est liée a la solidarité du DSC et des

partenaires et aussi â la connaissance mutuelle de nos rôles pour

1'action.

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La surveillance des maladies infectieuses en garderie:

L'expérience du DSC Saint-Luc à Montréal

Julio C. Soto, Louise Durand, Doris Deshaies, André Bonneau et Yves Robert

D.S.C. Saint-Luc. 1001, rue Saint-Denis, Montréal, Québec H2X 3H9.

I. INTRODUCTION

L'enfant qui fréquente une garderie précise le cadre d'un problème

médico-social où les maladies infectieuses occupent la première

place. Certains chercheurs ont déjà fait un bilan de la situation

sociale des garderies du Québec. A ce jour, toutefois, les besoins de

santé des enfants et personnel des garderies n'ont été que

partiellement définis.

Nous avons élaboré un projet de santé communautaire, le premier de son

genre au Canada, qui vise la surveillance des maladies infectieuses

les plus importantes en milieu de garde: les infections des voies

respiratoires supérieures connues sous le nom de "rhume" et la

diarrhée.

I I . BUT ET OBJECTIFS:

Le p r o j e t en p l u s de f o u r n i r u n e b a s e de d o n n é e s é p i d é m i o l o g l q u e s

( a u t r e f o i s I n e x i s t a n t s ) , a cotrnne b u t l a m i s e s u r p i e d d ' u n e p o l i t i q u e

de s a n t é e n g a r d e r i e c o o r d o n n é e e n t r e l e DSC S a i n t - L u c e t l e s CLSC

s i t u é s s u r s o n t e r r i t o i r e . • •

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A. Objectifs Généraux 12

1. Etablir un système local de surveillance

2. Etudier 1'épidémiologie des maladies infectieuses

3. Elaborer des plans pour le contrôle des épidémies

4. Collaborer et coordiner avec le CLSC

5. Evaluer l'efficacité de programmes spécifiques

B. Objectifs Spécifiques

1. Déterminer l'incidence des maladies infectieuses

2. Evaluer le risque potentiel aux infections des enfants, leurs

parents et le personnel de garde.

I I I . METHODOLOGIE ET PROCEDURES:

La période d'observation est d'une année calendrier (1 novembre 1986

au au 31 octobre 1987). Le nombre de garderies participants est 33

( 7 9 2 ) sur 42 situées sur le territoire du DSC. Environ 1988 enfants

de 6 ans ou moins sont actuellement sous surveillance.

La f i g u r e 1 m o n t r e 1 ' o r g a n i g r a m m e de s y s t è m e de s u r v e i l l a n c e . A

p a r t i r de d é f i n i t i o n s de c a s p r é - é t a b l i e s , des f o r m u l a i r e s de

d é c l a r a t i o n s o n t r e m p l i e s p a r l e s g a r d e r i e s . L a c o l l e c t e d e s d o n n é e s

e s t f a i t p a r t é l é p h o n e s u r u n e b a s e h e b d o m a d a i r e e t p a r l a v i s i t e

d a n s l e s g a r d e r i e s t o u t e s l e s 4 s e m a i n e s . Un r a p p o r t m e n s u e l e s t

p r é p a r é p a r l e DSC, l e q u e l e s t d i s t r i b u é à t o u s l e s p a r t i c i p a n t s du

r é s e a u de s u r v e i l l a n c e ( g a r d e r i e s e t C L S C ) .

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/ 3

ÎV. ETAT ACTUEL

Le bilan actuel est très positif, notre projet a souligné l'importance

de la responsabilité partagée pour le contrôle des maladies

infectieuses. Une étroite collaboration entre les garderies et le

réseau de santé communautaire a été établie.

FIGURE 1

O R G A N I G R A M M E DU S Y S T E M E DE S U R V E I L L A N C E

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IA CONNAISSANCE ET IA SURVEILLANCE

DE L'ETAT DE SANTE DE IA POPULATION

Colloque de la division de la Santé Ccmriinautaire de l'Association des hôpitaux du Québec

Le 19 mars 1987, à l'Hôtel Loews Le Concorde de Québec

Atelier/ Conférence 7: Surveillance des maladies infectieuses:

Projet médecin sentinelle

Présenté par: Joane Désilets m.d. Richard Phaneuf épid.

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BflMLUULTlCN

Par son mandat, le département de santé conmuriautaire se doit d'effectuer une surveillance de la santé de la population de son territoire.

Le D.S.C. de Lanaudière a décidé en novembre '85 de se doter d'un sytème de surveillance qui soit capable de détecter, surveiller et investiguer certaines conditions qui contribuent à augmenter la mortalité et la morbidité de la conininauté et d'en générer des données suffisantes pour permettre d'orienter des mesures de prévention et/ou des stratégies de recherche.

Ce projet de surveillance est le projet "Médecin Sentinelle". Le projet a été inplanté dans le but de se donner un outil additionnel pour surveiller la population. Un dossier plus spécifique était alors visé, i.e. Dossier Gastro-entérites. Ce dossier porte sur l'analyse du taux de gastro-entérites en fonction des eaux de consocrcnation. Il origine du fait que la population du bas de la rivière de l'Association craignait que la rrauvaise qualité de leur eau, dû à l'élevage intensif de porcs et volailles et des rejets urbains non-traités, leur causent des gastro-entérites.

Rien ne pouvant nous permettre d'affirmer que l'eau était bien la cause des problèmes, le DSC a décidé de faire une étude de prévalence des problèmes de gastro-entérites dans ces régions afin de statuer sur l'existence réelle d'un problème de santé publique.

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En plus du réseau sentinelle, d'autres moyens furent utilisés pour compléter cette étude:

i.e. - enquête téléphonique questionnaire aux parents d'écoliers primaires enquête à l'urgence d'un Centre Hospitalier

Le projet médecin sentinelle avait été créé au départ pour le dossier Gastro-entérite, mais d'autres maladies infectieuses (MTS, grippes...), accidents (domicile, route, extra-route) et intoxication ont été rajoutés.

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PROJET MEDECIN SENTINELLE

Définitions : Médecin, omnipraticien, oeuvrant principalement en clinique avec ou sans rendez-vous, participant à la cueillette de données (cas de maladies, accidents...) nécessaire à la surveillance de notre population.

Objectifs : - dégager des tendances territoriales pour des problèmes de

santé spécifique

- identifier des groupes à risque (âge, sexe, ...ï

- identifier des périodes à risque

Méthodologies: Une demande de participation par envoi postal a été faite auprès de tous les médecins (omniî de la région. Par la suite, ceux intéressés par le projet ont été convoqués à une réunion d'information. Ainsi les médecins décidés à participer ont reçu chaque mois des grilles de conpilation sur les maladies ou accidents faisant l'objet de surveillance. (Acétate : ex: grille de compilation des gastro-entérites)

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Une compilation des résultats est faite chaque mois et un relevé des résultats est envoyé au 3 rrois aux médecins sentinelles par l'entremise d'une publication norrmée : La Brise Sentinelle.

La compilation est faite par ordinateur et un système de pondération se basant sur le profil de pratique de chaque médecin (nombre total de patients vu en clinique avec ou sans rendez-vous par senaine) est fait.

Je vais vous démontrez quelques exemples de graphiques tirés de la conpilation des cas de gastro-entérites cette année.

(Acétate : Graphique 1 = Graphique de comparaison : courbe de Koopman et courbe médecin sentinelle.

Graphique 2 = Total des cas de gastro-entérite sur le territoire de Lanaudière vu par le réseau de médecin sentinelle en fonction des mois de 1'année.

Graphique 3 = Total des cas de grippes pour le mois de novembre et décembre.

Ressources nécessaires pour dânarrer un tel projet:

- médecin: 3 vacations/semaine;

- épidémiologiste: demi-temps - secrétaire: demi -tenps - agent d'information: pour publication: la Brise Senti-

nelle*

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CCNOJDSICN

Après une année de fonctionnement, le projet a fait l'objet d'analyse et de modification tant au niveau du recueil des données de base qu'au niveau de la méthode prise pour les compiler.

Nous dégagerons donc quelques commentaires qui nous paraissent inçortants lorsqu'on pense iuplanter un tel outil de surveillance.

1. Le projet médecin sentinelle serait plus facilement applicable si les maladies ou accidents faisant l'objet de surveillance auraient une prévalence assez élevée dans la population en général et également devrait avoir un assez haut taux de consultation médicale.

Ce dernier s'explique assez facilement car notre réseau sentinelle n'est fonré que de 10 médecins (8% des omnipraticiens de la région), donc si les maladies sous surveillance n'entraînent que rarement une consultation médicale, on retrouvera un taux beaucoup trop faible pour pouvoir analyser les résultats et le même principe se présente si la maladie est rare. (ex: projet rougeole, rubéole, coqueluche). Les maladies à surveillance par notre réseau de médecin sentinelle devrait avoir un taux au moins équivalent à celle des gastro-entérites.

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2. Un avantage du projet serait de pouvoir évaluer des problèmes de santé ou risque à la santé plus difficilement quantifiable par les méthodes usuelles (ou autre que des maladies à déclarations obligatoires).

3. Garder un bon contact avec le réseau des médecins sentinelles est primordial (téléphone, courrier).

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Les i n f o r m a t i o n s r e q u i s e s .

pour la d é t e r m i n a t i o n des p r i o r i t é s :

a p p r o c h e p o p u l a t i o n n e l l e versus a p p r o c h e o r g a n i s ationne11e

Carole D a v e l u y

D é p a r t e m e n t de santé c o m m u n a u t a i r e

Cité de la santé de Laval

19 mars 1987

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Introduction à l'atelier-conférence portant sur l'utilisation des

informations sur l'état de santé à des fins de priorisation

Pendant l'heure et demie qui nous est accordée, nous verrons à partir de

deux cas concrets, comment les données sur l'état de santé sont utilisées

pour la prise de décision en matière de priorités de santé. L'expérience de

la région de Sherbrooke nous sera rapportée à titre d'exemple d'une démarche

d'ensemble, i.e. étude des besoins, détermination des priorités et

formulation des objectifs*. Quant au cas des traumatismes par véhicule

tout-terrain, il nous permettra de constater que les données sur le problème

ont permis de prendre une décision éclairée sur les suites à y donner^.

Les informations requises pour la détermination des priorités: approche

populationnelle versus approche organisationnelle^

Avant de laisser la parole à Messieurs Pronovost et Delisle, j'amorcerai

l'atelier par un bref exposé théorique dans lequel je tenterai de démontrer

que les données sur l'état de santé sont d'une part essentielles mais

insuffisantes pour la prise de décisions sur les priorités (les exposés

suivants permettront de le constater). D'autre part, on verra que cette

lacune peut être comblée par la combinaison de deux types d'approches de

planification de la santé pour que la connaissance de l'état de santé

puisse, par la détermination des priorités, mener à l'action sur la santé.

Rappelons d'abord que la détermination des priorités est un processus de

décision qui consiste essentiellement à faire l'estimation et la comparaison

de certains éléments entre eux, par exemple, de problèmes de santé et/ou de

problèmes sociaux dans le cas qui nous concerne. Dans un processus de

planification de la santé, la détermination des priorités de santé est

l'étape intermédiaire entre l'étape de la connaissance de l'état de santé,

i.e. 1'étude des problèmes et des besoins, et celle de l'action. Les

- 1 -

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données s ur 11 état de s anté nou s permettent de documenter les problèmes de

santé et les facteurs de risque ou de protection qui y sont associés (e.g.

les principales causes de mortalité, de morbidité, les conditions sociales,

environnementales, etc., associées à une meilleure ou une moins bonne

santé). Les données sur l'état de santé permettent donc d'identifier des

problèmes importants. S'appuyant sur une base épidémiologique et socio-

logique, on pourait ainsi définir que certains problèmes ont préséance sur

d'autres. Ceci dit, nous serions un peu plus près de l'action sur la santé,

des cibles ayant été précisées. Mais l'action sur la santé veut d'abord

dire mobilisation de la population et des acteurs-clés concernés par la

santé. C'est-à-dire des organisations du réseau de la santé ou non, dont

les choix, les priorités auront un effet direct ou indirect sur la santé.

Les priorités actuelles des organisations reflètent-elles les besoins en

matière de santé? En partie seulement. Comment favoriser le positionnement

des organisations face à la santé? Comment en venir à ce que les organi-

sations considèrent l'information sur l'état de santé dans leur processus de

prise de décision, dans leur processus de détermination des priorités? Deux

approches à la planification, actuellement plus ou moins en opposition,

peuvent être utiles à cet effet. Il s'agit des approches l'une dite

populationnelle, l'autre dite organisationnelle. Voyons-en brièvement les

caractéristiques (annexe I).

A l'analyse comparée de ces deux approches, on constate que chacune a des

limites que l'autre pourrait théoriquement combler. Il semble donc que la

prise de décision sur les priorités puisse tirer avantage d'une combinaison

de ces deux approches (annexe II).

- 2 -

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Pour que les acteurs-clés puissent prendre position sur les problèmes

majeurs, trois types d'informations leur sont nécessaires:

1) l'information sur l'état de santé et sur les problèmes importants

définis à l'aide d'indicateurs et des perceptions de la population et

des intervenants (ce que l'approche populationnelle leur fournit ou

pourrait leur fournir, au niveau national, régional ou sous-régional);

2) l'information sur les technologies et stratégies de résolution

disponibles, sur les moyens concrets et efficaces d'agir pour promouvoir

la santé et prévenir les problèmes de santé (ce qu'un réseau de

promotion de la santé devrait pouvoir fournir);

3) l'information sur la faisabilité organisationnelle de ces différentes

technologies et stratégies, i.e. conformité avec le mandat, les

orientations, disponibilité actuel le ou potentiel le de ressources,

réceptivité par leur clientièle, leurs intervenants, position des

organisations significatives vs le changement impliqué (ce que

l'approche organisationnelle leur fournit) (annexe III).

En conclusion, pour que la connaissance de l'état de santé mène à l'action,

il faut que les organisations, les acteurs-clés se reconnaissent un certain

levier de pouvoir. On peut penser que le point tournant quant à la prise de

décision sur des priorités repose non seulement sur la connaissance de

l'état de santé mais pour une bonne part sur la connaissance des solutions

concrètes et efficaces et, bien sûr, sur la reconnaissance de la pertinence

et de l'urgence d'agir sur un problème de santé donné.

- 3 -

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R é f é r e n c e s

1 & 2 - Communications présentées au colloque de la Division de la santé

communautaire de l'Association des Hôpitaux du Québec, "La connaissance et

la surveillance de l ' é t a t de santé", le 19 mars 1987 à Québec.

1) Pronovost, Robert Roy, Pierre et Lemmens, Martin; CRSSSE. Problèmes

de santé et problèmes sociaux prioritaires. Défis présents et futurs

en Estrie.

2) Delisle, André; DSC Hôtel-Dieu de Saint-Jérôme. Contribution des

véhicules tout-terrain aux lésions corporelles; le cas des trimotos

et des quadrimotos.

3) Adapté de Pineault, Raynald et Daveluy, Carole. La planification de la

santé. Concepts méthodes et stratégies. Agence d'ARC Inc, Montréal,

1986, 42-45.

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PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DE DEUX APPROCHES A LA PRISE DE DECISION SUR LES PRIORITES

Objet

Elément central

Approche populationnelle*

Identifier les problèmes de santé importants et les facteurs de risque et de protection associés. Donc d'abord les priorités de santé et éventuellement les priorités de services et de ressources.

La population et son état de santé. La démarche est menée par une ou des orga-nisations mais ces derniè-res tentent de taire leurs propres besoins pour que les résultats du processus soient fidèles à la réalité sanitaire. Les préoccupa-tions administratives et organisationnelles sont re-léguées au second plan.

Approche organisationnelle*

Identifier les priorités en matière d'organisation, de services et de ressources mais sans lien absolu avec les problèmes importants de la population.

L'organisation, ses problè-mes et ses besoins. La dé-marche est menée par l'or-ganisation, pour l'organi-sation. Le choix des prio-rités est fait en fonction du mandat, des orientations et des ressources de l'or-ganisation. Les problèmes de santé de la population sont méconnus ou vus comme des contraintes environne-mentales.

* Adapté de Pineault, R. et Daveluy,C. La planification de la santé gence d'ARC Inc., Montréal, 1986, 42-45.

Concepts, méthodes et stratégies

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PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DE DEUX APPROCHES A LA PRISE DE DECISION SUR LES PRIORITES

Information pertinente

Participation de la population

Prise en charge des priorités retenues

Approche populationnelle Approche organisationnelle

Celle qui documente l'impor-tance des problèmes et des facteurs associés: les indi-cateurs socio-démographiques et sanitaires.

Celle qui documente les pro-blèmes et les besoins de l'organisation dont les in-dicateurs sur l'utilisation des services et sur les res-sources. Les besoins des clientèles plus que ceux de la population.

Large ou restreinte, quoique le concept d'approche popula-tionnelle invite a l'implica-tion des principaux intéres-sés dans l'identification des problèmes et la consultation sur les priorités.

Peu présente en dehors des structures offi c i elles de représentation.

Appartient à tous et à per-sonne; jusqu'à un certain point, cette approche est anonyme.

L'organisation s'étant pro-noncée, les décisions prises donnent habituelIement 1ieu à des mandats précis; des individus sont identifiés à titre de responsables.

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PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DE DEUX APPROCHES A LA PRISE DE DECISION SUR LES PRIORITES

Avantages

Limites

Approche populationnelle Approche organisationnelle

Priorités choisies en fonc-tion des problèmes et des besoins de la population.

Une fois que les problèmes sont reconnus prioritaires par 1'organisation, des individus ou groupes sont mandatés pour passer à 1'action.

Risque d'en rester au choix des priorités de santé; ne favorise pas le passage à l'action parce que le pro-cessus est plus ou moins anonyme.

Les problèmes et les be-soins de la population sont souvent en dehors du champ d'analyse des pre-neurs de décision.

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COMBINAISON D'APPROCHES POUR LA PRISE DE DECISION SUR LA SANTE

APPROCHE

POPULATIONNELLE

APPROCHE

ORGANISATIONNELLE

P R I O R I T E S

POUR L ' A C T I O N SUR LA SANTE

(sur la base de la

connaissance de

1'état de santé)

(positionnement

des organisations

face à la santé)

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LA DETERMINATION DES PRIORITES

DANS UNE DEMARCHE DE PLANIFICATION DE LA SANTE

APPROCHE POPULATIONNELLE

INFORMATIONS SUR LES PROBLEMES IMPORTANTS

4-

RESEAU DE PROMOTION DE LA SANTE

INFORMATIONS SUR LES MOYENS EFFICACES & CONCRET!

+ APPROCHE ORGANISATIONNELLE

INFORMATIONS SUR LA FAISABILITE

=> PRIORITES DE SANTE

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J K \Y3fflMMP^ I

CRSSSE

— . ...

' v "

Rapport du groupe de travail CRSSSE, DSC, CSSE - JUIN 1986

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I

AVANT-PROPOS

Le groupe de travail sur les priorités régionales présente ici la première

étape de l'adoption de problèmes de santé et de problèmes sociaux prioritaires

ainsi que les grandes orientations à privilégier quant à notre approche de la

santé physique, mentale et sociale en Estrie.

Les problèmes qui ressortent dans ce document sont révélateurs des préoccupa-

tions du milieu: en effet, les questions principales véhiculées par cette

intervention sont essentiellement:

A) les problématiques majeures sur lesquelles il faudrait s'investir da-

vantage pour l'avenir;

B) les secteurs où des interventions sont potentiellement réalisables dans

le contexte actuel de notre ministère.

C'est donc dire que plusieurs problématiques n'apparaissent pas ici ou y appa-

raissent dans un ordre d'importance différent que celui auquel on aurait peut-

être pu s'attendre. Il ne faudra pas y voir là l'expression d'une moindre

importance en soi mais plutôt l'expression d'un sentiment que ce n'est pas là

ou ce n'est plus là le secteur le plus démuni de notre organisation. A titre

d'exemple, les travaux du CRSSSE en 1981 révélaient une très importante priori-

té aux personnes handicapées de notre région; la démarche de cette année se

situe autrement et témoigne certainement d'une évolution à cet égard.

La proposition soumise ici en est une qui pourra servir de plan directeur quin-

quennal en Estrie. En rendant public ce document, le CRSSSE vise ainsi à ce

que, suite à une prise de conscience de l'importance de certains problèmes de

santé et problèmes sociaux, les intervenants et intervenantes socio-communau-

taires, de la santé et du réseau social en général, de concert avec la popula-

tion et les groupes communautaires et bénévoles, s'impliquent dans le dévelop-

pement et la consolidation de ressources et de services en vue de contrôler ces

problèmes, de même que dans la promotion d'habitudes de vie et d'un environne-

ment sain. Cette implication est plus qu'importante pour le succès de la lutte

contre les problèmes et à la réalisation des enjeux touchant la quaiité de vie

des estriens et estriennes; nous souhaitons vivement que chacune et chacun

d'entre vous s'appropie cette lecture et en fasse une source de référence pour

ses actions futures. Bonne lecture!

Le groupe de travai1,

Martin Lemmens, CSSE Robert Pronovost, DSC Pierre Roy, CRSSSE

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I I

INTRODUCTION

En avril 1985, le conseil d'administration du CRSSSE adoptait un projet d'éla-

boration de priorités régionales dans le but d'identifier les principales pro-

blématiques en matière de santé et services sociaux pour notre région et les

clientèles prioritaires â soutenir par nos services.

Il faut savoir que, dans son mandat, le CRSSSE est largement concerné par ce

volet de la planification des services. Historiquement, plusieurs efforts ont

été faits pour soutenir cette importante activité régionale mais il apparaît

nécessaire d'associer davantage les établissements du réseau et la population à

cette démarche.

En octobre 1985, un groupe de travail, constitué de représentants du CSSE, DSC

et CRSSSE, fut mandaté pour mener a bien l'opération et formuler, pour le 30

juin 1986, des recommandations quant aux problêmes et clientèles prioritaires

pour les prochaines années, quant aux grands défis et enjeux qui devraient être

privilégiés dans l'approche a une santé physique, mentale et sociale de quali-

té, de même que face â un mécanisme de suivi pour l'avenir.

C'est avec l'aide d'un comité aviseur, formé de présidents, présidentes des

commissions du CRSSSE et de représentants, représentantes d'établissements

uniques dans leur catégorie, de même que de représentants, représentantes de la

communauté, que la démarche s'est entreprise dans le but de pouvoir soumettre

au conseil d'administration du CRSSSE une vision claire, réaliste et partagée

des problèmes prioritaires et des enjeux â mettre de l'avant pour le futur.

Le CRSSSE, en entreprenant cette démarche, souhaite ardemment que tous ceux et

celles qui oeuvrent en santé et dans le domaine social dans notre communauté

s'approprient les priorités et les enjeux retenus et établissent, en concer-

tation, les moyens qu'ils entendent adopter pour solutionner les principaux

problèmes de santé et problêmes sociaux des estriens et estriennes.

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I l l

EN BREF

RÉSUMÉ DES PROBLÈMES PRIORITAIRES ET DES ENJEUX

PROBLEMES DE SANTÉ ET PROBLEMES SOCIAUX

U s t e 2.1o_baj£

Voici la "iste des problèmes qui apparaissent prioritaires en Estrie quant à

notre investissement d'énergie pour l'avenir; ce choix origine de nos consulta-

tions menées entre février et mai 1986, de même que de l'application de nos

critères de priorisation tels que nous les présentons en page 3. En faisant

abstraction des groupes d'âge, les problêmes retenus et priorisés se présentent

dans l'ordre suivant:

1er rang: les problêmes de santé mentale

2ë rang: les difficultés d'accomplissement des rôles parentaux

3ê rang: les problêmes reliés aux conflits dans le couple

4ê rang: l'alcool et les drogues

5è rang: le chômage et les problèmes reliés a la pré-retraite et â la

retraite

6ë rang: les problèmes reliés au manque d'autonomie

7ê rang: l'isolement de certains groupes sociaux

8è rang: les maladies cardio-vasculaires

9è rang: la violence physique et les abus sexuels

10e rang: les accidents et traumatismes

lie rang: les tumeurs et cancers

12è rang: les maladies respiratoires

SeT_on_ l_es_ groupes

En considérant des clientèles spécifiques, choisies selon leur groupe d'âge,

nous retrouvons les problèmes suivants:

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IY

0-14 ans

1er rang: les problêmes reliés aux conflits dans le couple

2è rang: la violence physique et les abus sexuels

3ë rang: les enfants privés d'amour et d'attention

4ê rang: les accidents et traumatismes

5è rang: les problèmes de santé mentale

15-24 ans

1er rang:

2ê rang:

3ë rang:

4è rang:

5è rang:

les problèmes de santé mentale

le chômage

les accidents et traumatismes

l'alcool et les drogues

les adolescents et adolescentes privés d'amour et d'attention

25-64 ans

1er rang

2ê rang:

3è rang:

4ê rang:

5ê rang:

les problèmes de santé mentale

les problêmes de couple (ex.: conflits, divorces, femmes bat-

tues, etc.)

les difficultés d'accomplissement des rôles parentaux

le chômage

1'alcool et les drogues

65 ans et +

1er rang:

2è rang:

3è rang:

4è rang:

5ë rang:

les problèmes reliés au manque d'autonomie

l'isolement social et la dévalorisation

les troubles d'adaptation â la retraite

les problêmes de santé mentale

les maladies cardio-vasculaires

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LES DEFIS ET ENJEUX

Y

Une santé physique, mentale et psychosociale de haute qualité constitue 1'enjeu

ultime de toute action actuelle ou future. Afin d'atteindre une mission aussi

importante, certains choix doivent encadrer nos réflexions, ainsi qu'inspirer,

sinon diriger l'utilisation des ressources, l'élaboration de nouveaux program-

mes voir même la mise en place d'une politique régionale de santé physique,

mentale et psychosociale.

Des diverses consultations, des choix ont ressorti très clairement et consti-

tuent des défis et enjeux qui sauront sûrement servir d'excellentes balises a

une approche efficace de santé. Ces défis et enjeux sont:

Enjeu 1: l'adoption d'un concept dynamique et enrichi de la santé (physique,

mentale et psychosociale);

Enjeu 2: le développement d'une approche globale, en favorisant tout particu-

lièrement une intervention non uniquement sur les effets mais égale-

ment sur les causes des problêmes;

Enjeu 3: le développement et l'intégration d'un continuum d'interventions avec

une préoccupation particulière quant a:

- la promotion de la santé

- la prévention

- la protection de la santé

- la réadaptation;

Enjeu 4: la prédominance du milieu naturel comme lieu privilégié de vie avec

comme conséquence:

- un continuum de ressources

- une accentuation des services a domicile

- un support d'accompagnement dans la communauté;

Enjeu 5: le développement de l'autonomie chez l'individu et la famille

Enjeu 6: la reconnaissance des organismes communautaires et leur soutien comme

partenaires du réseau impliquant:

- un programme de financement

- une complémentarité avec le réseau;

Enjeu 7: l'accessibilité accrue aux services par la diminution des différentes

barrières (géographiques, économiques, temporelles, psychosociales);

Enjeu 8: la concertation et la complémentarité réelle et fonctionnelle des

vocations pour chaque clientèle, chaque territoire et entre le privé

et le public.

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- 1 -

CHAPITRE 1

RESUME DE LA DEMARCHE

Mandats

Le groupe de travail a développé une démarche qui visait l'atteinte de divers

mandats. Ceux-ci sont:

1° Identifier les principaux problêmes de santé et problèmes sociaux re-

trouvés au niveau de l'Estrie;

2° Identifier les différences pouvant exister entre la région 05 et la

province de Québec en regard des problèmes de santé et des problèmes

sociaux;

3° Prioriser les problêmes identifiés en tenant compte de l'avis des éta-

blissements, des intervenants et des intervenantes, des groupes commu-

nautaires et de la population;

4° Identifier des secteurs d'intervention prioritaires par rapport aux

différentes clientèles, classées selon leur groupe d'âge;

5° Favoriser un consensus régional des divers intervenants et intervenan-

tes quant aux orientations futures â prendre;

6° Identifier les mécanismes permettant l'ajustement et la mise à jour des

secteurs prioritaires.

Par ailleurs, nous tenons â faire ressortir des mandats reçus, la nécessité:

- d'établir des problêmes régionaux prioritaires;

- d'établir des orientations régionales et des axes d'intervention quant

a l'approche â favoriser dans l'atteinte d'une santé physique, mentale

et psychosociale de qualité.

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- 2 -

Démarche

Problèmes prioritaires

Dans une première étape, il s'agissait de dresser un premier inventaire des

problèmes de santé et des problèmes sociaux en Estrie. Pour ce faire, nous

avons eu recours à deux opérations fondamentales soit:

1° L'analyse de l'état de santé

L'opération consistait â dresser le portrait global de la santé physi-

que, mentale et psychosociale à partir d'indicateurs identifiés. Les

variables scientifiques permettent de faire voir la situation telle

qu'elle existe ou du moins une bonne partie de celle-ci.

2° L'analyse de la perception des individus face aux problèmes de santé et

aux problèmes sociaux nécessitant davantage d'investissement dans les

années à venir

Si l'obtention de données scientifiques est importante pour dresser un

tableau de la situation, une connaissance de la perception des indivi-

dus concernés face aux problèmes qu'ils ont identifiés, est tout aussi

nécessaire.

C'est dans cette optique, qu'une consultation extensive fut entreprise.

Cette consultation avait pour but de récolter les problèmes que les

individus considéraient comme importants, dans une perspective d'inter-

vention future.

Les gens consultés furent:

- ceux du réseau d'établissements de santé et des services sociaux, par

des rencontres individuelles par établissement (42 rencontres dans les

établissements);

- les intervenants du réseau, lors d'une journée de consultation qui

s'est tenue le 24 avril et qui regroupait plus de 120 professionnel s de

tous les secteurs;

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- 3 -

- les groupes communautaires, lors de rencontres tenues dans chacune des

MRC de l'Estrie (près de 100 groupes consultés);

- la population, par un questionnaire envoyé â 1 000 personnes de l'Es-

trie.

Les rencontres faites furent basées sur une dynamique de groupe nominal: la

liste de problèmes, une fois dressée, chaque participant fut invité à donner

son opinion et a prioriser les problèmes les uns par rapport aux autres.

Dans une deuxième étape, il s'agissait de prioriser les problèmes ressortis de

la première étape. Ceci fut fait par le comité aviseur, en appliquant des

critères de priorisation. Ceux-ci sont:

1. l'importance du problème: reliée â la fréquence, la gravité et à l'im-

pact du problème sur l'individu et ses proches;

2. coûts: coûts directs rattachés au problème à solutionner et coûts

indirects d'impacts en terme de perte, ex.: productivité;

3. évolution du problème: analyse du nombre potentiel de victimes, de la

progression naturelle du problème et de ses incidences sur les autres

éléments de la réalité;

4. faisabilité: théoriquement solutionnable et fonction de nos ressources

actuelles ou potentielles;

5. consensus social: en lien avec la priorisation des groupes communau-

taires de chaque MRC et du sondage auprès de la population;

6. consensus des intervenants du réseau: en fonction de la priorisation

des établissements et des intervenants et intervenantes du réseau.

C'est donc suite à cette démarche, que nous sommes en mesure de vous présenter

des listes de problèmes de santé et de problèmes sociaux £rjorisés, touchant la

population estrienne ainsi que plus particulièrement certaines clientèles,

selon leur groupe d'âge.

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Mandat

Identifier des secteurs d'Interventions prioritaires du CRSSSE. (C.A. 7 mal 1985)

Objectifs de travail Al Identifier les principaux problèmes de santé retrouvés au niveau de 1'Estrie ainsi qu'au niveau des territoires de C.L.S.C. B) Prioriser les problèmes Identifiés en tenant compte de l'avis des établissements et de la population à partir d'une grille d'analyse préalablement

préparée. C) Relever les défis et enjeux formulés lors des différentes consultations.

Cueillette de données

État de situation Constitution du comité aviseur — Consultations des établissements et du milieu: identifier et prioriser les problèmes

* Tour d'horizon des dossiers en cours

* Analyse de l'état de santé * Priorités KSSS * Priorités fédérales * Expériences autres CRSSS

5 représentants chaque commission 4 représentants d'établissements

uniques dans leur catégorie 4 représentants CRSSSE 5 représentants groupes du milieu

ÉTABLISSEMENTS 42 comités de directions selon le désir du di-recteur général

INTERVENANTES 120 Intervenantes réuni<e)s 24/04/86

GROUPES OU MILIEU 1 0 0 représentants de groupes répartis dans le 7 M.R.C.

POPULATION EN GENERAL

1 000 question-naires dont 670 réponses reçues

CONSULTATIONS SPECIFIQUES

* CRSSSE * anglophones * autres

Traitement des données

Première liste de problèmes ayant ressorti lors des consultations

4 La grille de priorlsation Priori satlon Diffusion

18 problèmes sont mentionnés le plus fréquemment et placés en priorité les uns par rapport aux autres selon la catégorie de gens consultés voir p. 101 et 102 du document.

Le comité aviseur a constitué une grille de priorlsation selon les 6 critères suivants: * importance du problème 5 pts * coûts 3 pts * évolution du problème 4 pts * faisabilité 4.5 pts * consensus social 3 pts * consensus des Intervenants du

réseau 3 pts

Le comité aviseur a accepté la liste des problémati-ques ci-dessous telle que soumise par un comité de travail.

8- maladies cardlovasculaires 9- violence physique et abus

sexuels 10- accidents et traumatismes

tumeurs et cancers maladies respiratoires

1- santé mentale 2- rôles parentaux 3- conflits de couple 4- alcool et drogues 5- chômage et retraite 11-6- autonomie physique 12-7- isolement social

Le 30 juin 1986, publication et diffusion du rapport Problèmes de santé et problèmes sociaux prioritaires défis pré-sents et futurs en Estrie avec conférence de presse en sept.

Adoption du rapport

Forum régional 19/09/86 Avis des commissions ^ Appuis et opinions externes Etude par le C.A.

représentants: établissements organismes comm. CRSSSE HSSS députés

expression de satisfaction quant au rapport dans son ensemble 10 ateliers sur 10 invitation faite au CRSSSE à aller de l'avant avec ces problèmes et défis

commentaires écrits de chaque conmission sur le rapport et le Forum

les commissions sauf une et les établisse-ments uniques dans leur catégorie approu-vent les orientations du rapport et dési-rent un suivi à la démarche

appuis du MSSS - présence des 2 sous-min1stres au Forum position publique de l'Arche-vêché de Sherbrooke sur le rapport appuis des ressources alter-natives quant aux conclusions du rapport concordance avec les orienta-tions provinciales, nationales et internationales {c.f. réunion du C.A. de déc. 1986)

1. présentation de l'ensemble de la démarche et des ré-sultats (décembre)

2. analyse des résultats par le C.A.

3. choix des secteurs d'in-tervention à court terme et adoption des problèmes et enjeux

PR/1stl CRSSSE/OG 1987-02-03

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TABLEAU SYNTHÈSE DE LA CONSULTATION RÉGIONALE SUR LES PROBLEMES PRIORITAIRES PAR GROUPE CONSULTÉ

65 ANS ET +

i vO O i

Global Etablissements Intervenants Gr. soclo-ccmm. Population

1. Isolement 1 2 1 1 1

2. Difficultés dans l'accomplissement des rôles parentaux

3. Problèmes de santé mentale 4 3 3 6

4. Problèmes reliés aux conflits de couple: séparations et divorces et reliés â l'Instabilité du couple parental

5. L'alcoolisme et la consommation de drogues

6. Retraite 3 3 1

7. Violence physique à l'égard des jeunes et des femmes

8. Abus sexuels à l'égard des jeunes et des femmes

9. Les problèmes reliés à des Incapacités et a des pertes d'autonomie 2 l 2 1 3

10. La délinquance chez les adolescents

U . Autres problèmes importants ressortls pour certains groupes d'âge U . 1 problèmes ostéo-articulaires 4 4 3 ll.il problèmes cardio-vasculaires b 4 8 U .J grossesses a l'adolescence et situations de parents mineurs 11.4 accidents et blessures Il.b cancers 0 11.6 MT5 U . / pauvreté / 3 11.U proximité de la mort B 6

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C L A S S I F I C A T I O N DES P R I N C I P A L E S M A L A D I E S SELON LEUR IMPACT SUR LA MORTAL f T E ,

L A M O R B I D I T E H O S P I T A L I E R E ET L A CONSOMMATION H O S P I T A L I E R E ( T o u s l e s â g e s )

MORTALITE M O R B I D I T E H O S P I T A L I E R E

TYPE DE M A L A D I E REGION 05 I QUEBEC REGION 05 I QUEBEC

TYPE DE M A L A D I E % TAUX I RANG TAUX MANG % CAS | TAUX | RANG] TAUX 1 RANG

(1 /100000) ( l / l 0 0 0 0 0 ) ( t / 1 0 0 0 | 1 l / l 0 0 0

M a l a d i e s de l ' a p p a r e i l c i r c u l a t o i r e 4 8 . 6 349.3 1 305 .3 1 1 1 .4 17 .9 2 13.5 2

T tmeurs 2 3 . 0 165.8 2 169.8 2 7 . 3 8 . 2 6 8 . 2 5

A c c i d e n t s et t r a u r m t l O T e s 10.2 72 .7 3 6 0 . 2 3 6 . 3 11 .1 5 7 . 6 6

t f e l a d l e s de l ' a p p a r e i l r e s p i r a t o i r e 6 . 7 4 8 . 2 4 4 0 . 8 4 8 . 9 12.2 4 10.6 4

K fe lad les de l ' a p p a r e i l d i g e s t i f 3 . 6 2 5 . 9 5 26 .1 5 12.0 18 .9 1 14 .0 1

Nfo lad les e n d o c r . , de l a n u t r i t i o n et du m é t a b o l i s m e 2 . 7 19.8 6 17 .7 6 1 .7 2 . 8 I I 2 .1 1 1

Svrrptcmes et é t a t s m o r b i d e s rral d é f i n i s .4 10.4 8 11.4 7 3 . 4 5 . 9 10 4 . 0 10

.1 8 . 4 9 9 . 2 8 9 . 6 13.4 ? ( 0 . 9 i

M a l a d i e s du système n e r v e u x et .7 12.3 7 8 . 9 9 5 . 4 7 . 4 9 6 .1 7

T r o u b l e s mentaux 0 . 6 4 . 5 13 I 3 . 3 13 4 . 6 8 . 0 8 5 . 7 8

M»l«rtle«; os r é o - a r 11 cu l a 1 r e s 0 . 3 2 . 0 15 Il 2 . 7 15 4 . 9 8 . 2 7 5 . 7 9

JOURNEES D ' H O S P I T A L I S A T I O N

prntnN os 0"FRFr TA>f* IRANHII tt IT Al IX HWI

f / I 0 0 0 f1/I000

19.0 295.1 1 19.5 2 7 9 . 5 1

7.8 ] ? ? . 4 4 9 . 4 1 3 4 . 6 3

6 . 7 104. 5 5 6 . 8 9 8 . 2 4

6 . 4 9 8 . 7 6 6 . 1 8 7 . 8 5

8 . 5 131.3 3 8 . 8 126 .3 3

2 .6 41 .0 10 ?.ft 3 7 . 8 10

4 .1 6 3 . 6 9 3 . 6 51 .6 9

5.4 8 4 . 0 7 5 .6 7 8 . 2 7

6 . 5 100.9 6 8 3 . 9 6

16.9 262 .2 2 15 .4 2 2 1 . 6 2

4 . 4 6 8 . 9 8 4 . 0 5 7 . 4 8

(99.9) ( 7 5 . 5 ) ( 8 8 . 3 ) (87.6)

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ANNEXE I

UNE ANALYSE DE L'ETAT DE SANTE A PARTIR D'INDICATEURS SOCIO-SANITAIRES DES FACTEURS DE RISQUE ET

DES PROBLEMES DE SANTE

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Une in al s e le_1^état_ de_santé_à _parti r d'indicateurs £0£i£-£arn t.aj_-

res_ des_ facteursjie Hsque_e;t d_es_ Rrobl_èmes_ de_santé

Pour réaliser cet état de santé plusieurs approches pourraient être

empruntées. Compte tenu de facteurs tels, le temps dont nous dispo-

sons, l'existence de plusieurs données déjà recueillies, le dévelop-

pement au cours des deux (Z) dernières décennies, de nombreux indi-

cateurs socio-sanitaires (appelés également indicateurs sociaux dans

la littérature) nous ferons l'état de santé à partir d'une cueillet-

te et d'une analyse d'informations sur les indicateurs sociaux. Et

nous verrons en 3.2 que cette démarche sera complétée par la consul-

tation des établissements et de la population.

Les indicateurs peuvent être définis comme étant !,des statistiques

particuliêrement significatives, aptes â résumer l'information et à

instruire rapidement de l'état d'un phénomène ou â rendre intelligi-

gles les processus et les changements qui ont cours dans une socié-

té donnée. Il s'agit cependant de préciser ce qui confère cette va-

leur informative plus marquée aux indicateurs sociaux par rapport à

la masse des autres données statistiques. L'examen des indicateurs

sociaux les plus largement acceptés comme tels ainsi que des tra-

vaux qui ont contribué à leur perfectionnement nous fournit une ré-

ponse à cette question: c'est de l'insertion de ces données dans

des modèles explicatifs éprouvés de certains phénomènes ou proces-

sus sociaux que provient leur signification particulière. Si les

indicateurs sociaux sont bien matériellement des statistiques socia-

les, ils représentent surtout les éléments d'un schéma explicatif

du phénomène social étudié, c'est-à-dire d'un modèle théorique qui

permet de rendre intelligible et d'interpréter les valeurs ou les

variations statistiques observées. (1)"

(1) Conseil des affaires sociales et de la famille. La question des indicateurs

sociaux MAS, 1978, p.13

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L^ÊPÏ?D£.à±?9Pj- ÇJ1^*. Ê-^-PL^l6!!^!1!0!! des_ indi£at_eurs_ retenu^

Nous avons ressorti les indicateurs des facteurs de risque et de pro-

tection ainsi que des indicateurs de problème à partir d'une revue

de la littérature sur les problèmes et de certains travaux sur les

indicateurs sociaux. De cette démarche, il est ressorti deux (2)

grands groupes d'indicateurs:

- les indicateurs des problèmes

- les indicateurs des facteurs de risque.

L'annexe deux (2) présente la procédure et les critères de choix des

indicateurs car il était impossible de tous les retenir. Par contre

cette démarche "en entonnoir" nous rend davantage conscient de ce

qu'on laisse tomber et permettrait éventuellement d'identifier des

problèmes et des phénomènes sociaux intéressants à approfondir ou

encore qui pourraient devenir une priorité pour l'intervention même

si pour diverses raisons de temps et de données disponibles sur ceux-

ci nous ne les retenons pas pour faire l'état de santé.

Les_ lndi£at_eurs_ d_es_ facteurs_de_ £isque_et d_e_p£0t_e£ti_0r[

En annexe un (1) nous identifions toute une batterie de facteurs de

risque reliés

- à 1'individu

- â son entourage immédiat

- à sa communauté

- aux établissements de santé et de services sociaux;

cette quatrième catégorie a été faite non pas que ceux-ci ne soient

pas partie intégrante de la communauté mais pour l'isoler au niveau

de notre réflexion.

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Le tableau un (1) présente les indicateurs des facteurs de risque

que nous avons retenus. Il est à noter que l'on ne parle plus des

facteurs de protection et ce parce que le facteur de protection est

bien souvent "l'opposé" du facteur de risque. Nous soulignons éga-

lement que dans ce tableau n'apparaissent pas les facteurs de ris-

que reliés aux établissements parce que le laps de temps dont nous

disposons ne permet pas réalistement de faire cette analyse.

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TABLEAU 1 FACTEURS OE RISQUE RETENUS ET INDICATEURS CHOISIS

DIMENSION VARIABLE INDICATEUR

1. Démographique population en désintégration diminution oi' stabilisation du nombre de personnes 71, 76, 81

structure de la population - situation en 81 - % de p.a. de 65 ans et plus

- Indice de vieillesse: % des 65 et plus % des 00-14

- évolution de 71 â 2001

natalité

fécondité

accroissement naturel

2. Socio-économique scolarité

Education fréquentation scolaire

Inactivité population inactive

Chômage population active en chômage

- vieillissement de la population de 71 è 2001 illustré d partir de nombre et du % que représente les grands groupes d'âge (0-14, 15-24, 25-54, 55-64, 65-74, 75 et plus)

- indice de vieillissement de la population en 81, en 2001

taux de natali té

taux de fécondité

taux d'accroissement nature)

- taux chez les 15 ans et plus n'ayant pas un diplôme d'une éco-le de métiers, ou un certificat d'une 9e â 13e année

- idem chez les 20-24, 25-29, 30-44, 45-54, 55-64, 65 et plus

- taux chez les 15-19, 20-24 n'ayant pas au moins un diplôme ou certificat cité ci-haut et - ne fréquentant pas l'école

- ne fréq. pas P é c . â pl. temps

- taux des 15 ans et plus faisant partie de la pop. inactive; et en plus par sexe et grands groupes d'âge (15-24, 25-54, 55-64)

- taux des 15 ans et plus faisant partie de la pop. active en chômage; et en plus par sexe et grands groupes d'âge (15-24, 25-54, 55-64)

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TABLEAU 1 SUITE FACTEURS DE RISQUE RETENUS ET INDICATEURS CHOISIS

DIMENSION VARIABLE INDICATEUR

Inoccupation

Population dépendante

Revenu

Logement

Soutien du milieu invnédiat

population Inoccupée

population dépendante

population à faible revenu

X du revenu consacré au logement

population bénéficiant de l'aide sociale

surpeuplement

état du logement

présence du conjoint dans les familles avec enfant(s)

présence du conjoint ou d'une autre personne dans les cas des p.â.

statut marital

- taux des 15 ans et plus faisant partie de îa population inac-tive et active en chômage; et en plus par sexe et grands grou-pes d'âge

- taux de dépendance

- taux de familles â faible revenu selon les grands groupes d'âge du chef {15-^4, >5-54, 55-64, 65 et plus et selon le type de familles (monoparentales, biparentales)

- taux de personnes seules â faible revenu selon les grands groupes d'âge (15 -24 , 25-54, 55-64, 65 et plus) et le sexe

- taux des ménages consacrant plus de 25* de leurs rev. au log.

- taux de la population bénéficiant de l'aide sociale

- taux des ménages qui vivent dans un logement où l'on retrou-ve plus d'une personne par pièce

- taux de logement nécessitant des réparations importantes

- taux de familles avec enfant(s) à la maison qui sont des mo-noparentales

- taux de familles avec au moins 1 enfant mineur qui sont des familles monoparentales

- taux d'enfants mineurs vivant dans des familles monoparenta-les ou reconstituées

- taux de p.â. vivant seule

- taux d'adultes de 25 ans et plus étant soit séparé, divorcé, veuf» célibataire

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TABLEAU 1 SUITE FACTEURS DE RISQUE RETENUS ET INDICATEURS CHOISIS

DIMENSION

3. Habitudes de vie

VARIABLE

consommation d'alcool

tabagisme

participation sociale

INDICATEUR

taux de "gros buveurs"

taux de "gros fumeurs"

aucun indicateur retenu

4. Environnement physique - équipements loisirs

culturels etc

- espaces verts • bruit,

eau air

équipements récréatifs culturels etc

espaces verts bruit eau air

aucun indicateur retenu

5. Ressources communautaires existence de ressources, de groupes d'organismes, d'activités

aucun indicateur retenu

6. Etablissements emplacement répartition des budgets

des effectifs Accessibilité physique

réelle - liste d'attentes etc

aucun indicateur retenu

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k e i indj£at_eur£ de_p_r o b 1 ème s

Pour couvrir 1'ensemble du champs des problèmes de santé, nous avons

retenu trois (3) grandes catégories de problèmes de santé:

Les_ £robl_ême£ £ilua_ti_onnel£

Lorsque l'individu est dans un état problème (état par opposition â

agir).

Exemples: handicap physique, déficience mentale, enfants battus,

femmes violentées, les maladies, les pertes d'autonomie,

la mort, etc.

l_es_ probl_ème£ d'ordre^ £ompor_temen_ta_l

C'est-à-dire lorsque l'individu a des réactions, des conduites, des

façons d'agir qui sont perçues et vécues comme socialement inaccep-

tables.

Exemples: alcoolisme, toxicomanie, fugue, comportements d'isole-

ment, de destruction personnel, de violence à l'égard

d'autrui, autres activités criminelles ou délinquantes,

etc.

les_ £robl_èmes_ d'ordre £S y c h o^p at ho lo£i gu e

Lorsque l'individu épreuve des difficultés importantes qui a 1 ' — -nt

très sérieusement le for 'ionnement normal de ses facultés, c sa

personnalité.

Exemples: état névrotiques, psychotiques, etc qui entraînent hos-

pitalisations, mésadaptation, tentatives de suicide,

suicides.

Ici encore il faut noter que l'on retient presqu'exclusivement des

problèmes de santé puisqu'il y a très peu d'informations existantes

sur les états de bien-être. Le tableau deux (2) présente les pro-

blèmes retenus et les indicateurs choisis.

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TABLEAU 2 SUITE PROBLÈMES OE SANTÉ RETENUS ET INDICATEURS CHOISIS

2.1 PROBLÈMES SI TUATIONNELS

DIMENSION PROBLEME INDICATEUR DE RISQUE

Durée de vie

Mortalité

espérance de vie

mortalité

17 grandes causes cf. annexe 3» plus sous-catégories plus importantes telles que: - suicide - accident de la route - cirrhose du foie - etc

espérance de vie d la naissance espérance de vie 3 50 ans espérance de vie en bonne santé

taux global de mortalité par grands groupes d'âge

taux standardisé pour l'ensemble de la population taux spécifique par groupes d'âge

Morbidité hospitalisation selon les 18 grands chapi-tres de la classification internationale des maladies

durée d'hospitalisation selon les 18 grands chapitres de la classification internatio-nale des maladies; ici encore il y aura pos-sibilité d'y aller au besoin par sous-caté-gories

taux spécifique par groupes d'âge

% des journées d'hospitalisation selon ces grands chapitres par grands groupes d'âge et sexe

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TABLEAU 2 SUITE PROBLÈMES OE SANTÉ RETENUS ET INDICATEURS CHOISIS

2.2 PROBLÈMES COMPORTEMENTAUX

DIMENSION

Consoiïmatlon d'alcool

PROBLÈME INDICATEUR

alcoolisme taux d'arrestations des conducteurs en état d'ébriété taux de décès par cirrhose du foie taux de "gros buveurs"

Consommation de drogue toxicomanie taux de délits et de criminalité relié d la drogue

Délinquance juvénile et criminalité adulte

prostitution abus et agression sexuelles homicide, tentative de meurtre, voies de fait, vols, tentatives de vol, recel, crime contre la propriété

taux de signalement chez les jeunes (article 40) par groupes d'âge 10-14, 15-17 taux de délits chez les jeunes par groupes d'âge 10-14, 15-17 taux de criminalité chez les adultes par groupes d'âge 1 8 - 2 4 , 25-4.'9, 30-54, 55-64 incarcération d'adultes

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TABLEAU 2 SUITE PROBLÈMES DE SANTE RETENUS ET INDICATEURS CHOISIS

2.3 PROBLÈMES PSYCHO-PATHOLOGIQUES

DIMENSION PROBLEME

névroses psychoses suicide tentative de suicide

(è développer davantage si possible)

INDICATEUR

taux pour certains groupes d'âge taux de prises en charge des adultes avec problèmes psychiatriques - total - selon les milieux de vie - domicile

- f .a. - CH

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ANNEXE 11

Tableaux des facteurs de risque reliés â la santé

1.1 Facteurs reliés à la personne

1.2 Facteurs reliés 3 l'entourage immédiat

1.3 Facteurs reliés à la communauté où vit la personne

1.4 Facteurs reliés aux établissements

- service de santé

- services sociaux

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F A C T E U R S R E L I É S X L A S A N T É # 1 . 1

DIMENSION VARIABLE

DEMOGRAPHIE âge

ÉDUCATION

TRAVAIL

sexe

scolarité

persévérance scolaire

être ou non sur le marché du travail

catégorie professionnelle

REVENU

SITUATION DE VIE

LIEU DE RÉSIDENCE

PERSONNALITÉ

AUTONOMIE

RÔLE

PARTICIPATION SOCIALE

SATISFACTION DES BESOINS PERSONNELS. ETC

HABITUDE DE VIE

niveau de revenu seuil de la pauvreté

sit maritale du chef de famille sit de vie des personnes seules

situation géographique par rapport aux ressources

type de personnalité

niveau de développement atteint

exercice et satisfaction des rôles

degré de participation

habitudes alimentaires consonmation: tabac, alcool, drogues activités physiques communication part active â l'amélioration de son état de santé participation sociale

F A C T E U R S R E L I É S X L A P E R S O N N E

INDICATEUR DE RISQUE

avoir 65 ans ou plus avoir 80 ans ou plus (risque élevé)

être femme

ne pas avoir terminé: cours professionnel, cours collégial ne oas avoir terminé son secondaire jeunes de 15-19 ne fréquentant plus l'école

être en chômage; ne pas avoir travaillé 40 semaines faire partie de la population inactive des 15-64 faire partie du groupe: manoeuvre, ouvrier non-spécialisé, bûcheron, travail-leur forestier, agriculteur, travailleur agricole, chasseur, pécheur, trappeur

faire partie de la catéQorie des faibles revenus avoir un revenu sous le seuil de la pauvreté

être chef d'une famille monoparentale vivre seule

être éloigné des emplois disponibles, services de santé, loisirs, etc

anxieuse

personne n'ayant pas atteint un niveau de développement correspondant à son âge

difficulté d'accomplissement et insatisfaction

participe pas ou peu au niveau du travail, de l'entourage, des loisirs, etc

besoins personnels peu ou pas satisfaits

mauvaises habitudes alimentaires consommation ne pratique pas ou peu incapacité de communication claire, directe, ouverte attitude de fatalisme, de laisser-faire, de dépendance vis-à-vis des profes-sionnels participation nulle ou presque

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F A C T E U R S R E L I É S X L A S A N T f #1.2

01HENSION VARIABLE

ENVIRONNEMENT HUMAIN age, sexe, statut marital scolarité et persévérance scolaire travail et occupation 1Ieu de résidence type de personnalité autonomie atteinte l'exercice et la satisfaction dans les rôles degré de participation sociale satisfaction des besoins personnels habitude de vie: physique, mentale, psycho-

sociale

degré de connaissance, de communication et d'aide des personnes de l'entourage

existence de groupes et d'organismes bénévo-les et d'entraide

respect des lois, des valeurs et des compor-tements sociaux et connus coiime désirables

ENVIRONNEMENT PHYSIQUE logement

densité de population présence de lieux de loisirs sains

d'espaces verts

qualité de l'eau, de l'air

Intensité du bruit

F A C T E U R S R E L I É S > L ' E N T O U R A G E I H H E D I A T

INDICATEUR DE RISQUE

être entouré de personnes que nous avons identifiées dans le tableau précédent comme étant des personnes touchées par des facteurs de risque. Plus l'entou-rage immédiat de quelqu'un est composé d'une forte proportion de ces personnes et plus ceux-ci cumulent des facteurs de risque, plus évidemment la personne est dans un entourage S haut risque. C'est entre autre le cas des jeunes qui vivent dans des milieux défavorisés et dont les parents cumulent plusieurs de ces caractéristiques (faible scolarité, inoccupé, faible revenu, niveau d'au-tonomie inférieur d celui d'un adulte normal, vivant des difficultés dans l'ex-ercice de ses rôles, etc). Il est évident que de tels jeunes vivent dans des milieux d risques multiples et élevés tant pour leur santé physique, mentale que psycho-sociale.

peu de groupes bénévoles, d'organismes bénévoles et d'entraide dans la munici-palité

moins dans un entourage les personnes se connaissent, coniriuniquent ensemble et s'aident mutuellement, plus chacun est isolé et est à risque. Ceci est vrai tant pour les jeunes et les familles monoparentales que pour les personnes âgées.

plus ceci est faible, plus le milieu est â risque

logement surpeuplé: plus d'une personne par pièce logement inadéquat: en mauvais état, avec chauffage, éclairage, aération, pro-

preté inadéquats

densité très élevée de population dans l'environnement iirmédiat peu ou pas d'espaces verts, de lieux de loisirs sains

mauvaise qualité de l'eau, mauvaise qualité de l'air

environnement bruyant

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F A C T E U R S R E L I É S X L A S A N T É * 1.3 F A C T E U R S R E L I É S A L A COMMUNAUTÉ OÙ VIT LA PERSONNE

DIMENSION VARIABLE INDICATEUR OE RISQUE

POPULATION

EDUCATION

TRAVAIL

REVENU

STATUT MARITAL

PARTICIPATION SOCIALE

VALEURS. ATTITUDES, COMPOR-TEMENTS ET HABITUDES DE VIE ET CONNAISSANCES AU NIVEAU DE LA SANTÉ PHYSIQUE DE LA SANTÉ MENTALE DE LA SANTÉ PSYCHO-SOCIALE

évolution de la population structure d'âge de la population évolution dans la structure d'Sge

scolarité

structure d'emploi

chOmage Inactivité

conditions de travail reliées d la sécurité et d la santé

structure des revenus

situation maritale

existence de groupes et d'organismes bénévoles et d'entraide, de services, d'activités de loi sirs, culturels, d'éducation, d'échange, etc participation de la population â ces groupes, organismes, activités

population en désintégration population où le X de p.S. est important et où le X de jeunes et des 24-44 est relativement faible population où le X des 55-64, des 65-74 et des 75 et plus augmente taux de dépendance, taux de natalité, taux de fécondité

pop. n'étant plus aux études où le X de ceux n'ayant pas terminé un cours pro-fessionnel, un cours collégial est élevé

territoire où 11 y a une forte concentration d'emplois dans des secteurs tels que: la forêt, l'agriculture, la chasse, la pêche, le trappage, le textile

et le cuir X de la population active en chômage X de la pop. de 15 â 64 ans non aux études, ne faisant pas partie de la pop.

active X des 15-29 ans non aux études, ne faisant pas partie de la pop. active X de nouveaux emplois permanents créés dans l'année travail présentant des conditions de risques pour la santé physique, mentale et psycho-sociale

X des personnes seules de 20 à 64 ans ayant un faible revenu X des p.S. de 65 ans et plus ayant un faible revenu X des 20-29 ans non aux études ayant un faible revenu X des familles dont le chef a de 20 à 64 ans ayant un faible revenu

X des familles avec enfant de moins de 18 ans étant des familles monoparentale X des p.5. qui sont des personnes seules, veuves, séparées ou divorcées X des 20-59 qui sont des personnes seules, veuves, séparées ou divorcées

nombre peu élevé de tels groupes, organismes, services, activités

participation

alimentation, soins de santé exercices physiques; habitudes reliés au tabac

connaissances très limitées valeurs secondaires

d l'alcool et a la drogue; habitudes de loisirs, comportements et habitudes â risque de participation aux activités sociales, récré- participation faible aux activités sociales, récréatives, éducatives et cultu-atlves, communautaires, éducatives et culturelles; relies, participation élevée au niveau du loisir consomnation (T V casset-attltudes et comportement dans la résolution de tes vidéo, boisson, etc); attitudes et comportements fatalistes] passifs ses propres problèmes de santé, dans le maintien de dépendance dans la résolution de ses propres problèmes de santé, dans ie et le développement de celle-ci. maintien et le développement de celle-ci.

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F A C T E U R S R E L I É S fc L A S A N T É #1.4

DIMENSION VARIABLE

L'ACCESSIBILITÉ

l'existence et la repartition des établisse ments, dépenses publiques, lits, effectifs humains entre les 3 composantes physique, mentale, psycho-sociale et les fonctions promotion, prévention, restauration, réadap tation, recherche dans le territoire et par MRC

l'existence la connaissance

LA PLANIFICATION

LA PROGRAMMATION

LA CONCERTATION ET LA COLLA-BORATION ENTRE LES ÉTABLIS-SEMENTS

attitudes et comportements d'utilisation la distance physique et la situation géogra phique les coûts d'utilisation les listes d'attente

la connaissance de l'état de santé la précision d'orientation, d'objectifs, de priorités la précision des mandats

l'élaboration de programmes régionaux la précision des stratégies pour atteindre les objectifs visés

LA QUALITÉ DE L'INTERVENTION

L'UTILISATION PAR LES ÉTA-BLISSEMENTS DANS LEURS IN-TERVENTIONS DES RESSOURCES DE LA PERSONNE, DE SON EN-TOURAGE IMMÉDIAT, DE LA COMMUNAUTÉ OÙ ELLE VIT

F A C T E U R S R E L I É S AUX ÉTABLISSEMENTS

INDICATEUR DE RISQUE

- SERVICE OE SANTÉ - SERVICES SOCIAUX

déséquilibre majeur dans la répartition

inexistence ignorance de l'existence ou mauvaise connaissance des fonctions, des services des clientèles attitudes et comportements de non-confiance, de non-utilisation 1'éloignement physique, une situation géographique rendant difficile l'accès

existence de coûts d'utilisation et ampleur de ces coûts existence de listes d'attente, longueur de l'attente

les divers établissements: se connaissent peu, ne se définissent pas des prio-rités communes, n'élaborent pas de programmes corwnuns, ne se communiquent pas les informations sur leurs clientèles communes, ne concertent pas leurs inter-ventions auprès d'un même bénéficiaire.

le professionnel est le spécialiste qui est le responsable de la modification de la situation ou du problème

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ANNEXE III

PROCEDURE ET CRITÈRES DE CHOIX DES INDICATEURS

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ANNEXE III

PROCEDURE ET CRITERES DE CHOIX DES INDICATEURS

Pour identifier les indicateurs que nous retenons, nous retenons les critè-

res et la procédure présentés dans le document intitulé "Le système de sur-

veillance de l'état de santé de la population et la dimension psycho-soci-

ale. (2)"

Liste des critères

CRITERES DE CONTENU (théoriques)

CRITERES METHODOLOGIQUES

CRITERES PRATIQUES

4.

5.

6 .

lien conceptuel explicite avec une des dimensions du modèle et donc définition précise;

pouvoir prédictif élevé des états de santé;

bon échantillon représentatif de l'ensemble des dimensions du modèle (équilibre entre les indicateurs psychologiques, sociaux, négatifs, positifs, de l'homme, du milieu...);

rend possible la mise en évidence des traits caractéristiques du mo-dèle;

fiabilité de la mesure;

s'implicité du traitement et de 1'interprétation;

7. disponibilité â coût raisonnable sur une base spatio-temporelle;

8. utilité et intérêt démontrés de la part des utilisateurs.

Procédure

Deux étapes peuvent être retenues:

(2) Le système de surveillance de l'état de santé de la population et la dimension psycho-sociale p.26. Documents produits en collaboration par différents éta-blissements du réseau: MSSS, CRSSS, DSC, CSS, septembre 1985

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une première qui consiste â juger de la "recevabilité" de chaque indica-

teur pris isolément (critères 1,2,4,5,6,7,8);

une seconde étape qui consiste â ne retenir qu'une banque d'indicateurs

susceptibles de constituer un échantillon représentatif des dimensions

et présentant un pouvoir prédictif d'ensemble acceptable (critères 2,3).

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CONTRIBUTION DES VEHICULES TOUT-TERRAIN AUX LESIONS CORPORELLES: LE CAS DES TRIMOTOS ET DES QUADRIMOTOS

ANDRE DELISLE CONSEILLER EN RECHERCHE

D-S-C- HOTEL-DIEU DE SAINT-JEROME

Conférence-atelier, No 8, 11 L'utilisation des informations sur l'état de santé à des fins de priorisation11 dans le cadre du colloque de l'Association des hôpitaux du Québec portant sur ''La connaissance et la surveillance de l'état de santé de la population", Québec, 19 mars 1987.

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DEMARCHE DE PRIORISATION DU DOSSIER

A l'affût de l'information

Au mois de septembre 1984, le docteur Paul Benoit Tremblay du service d'urgence de l'Hôpital de Chicoutimi, lors d'une entrevue radiophonique, souleva it le problème particulier que représente l'utilisation des ''trimotos1•. Selon ce dernier, ce type de véhicule était responsable d'un nombre important de lésions corporelles traitées en urgence.

Vérification de l'information

Ayant retenu comme champ prioritaire d'intervention la prévention des accidents et des traumatismes et devant le problème particulier que semblait représenter, à cet égard, l'utilisation des ''trimotos'1, nous avons contacté par téléphone au mois de novembre 1984 le docteur Tremblay qui nous a affirmé qu'au cours de la dernière année, 7 décès avaient été observés et qu'entre 800 et 900 victimes de ce type de véhicule avaient été traitées au service d'urgence de l'Hôpital de Chicoutimi. Les lésions corporelles étaient, selon lui, de gravité diverses, certaines comportant des séquelles graves.

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3 .

Investigation rapide sur l'ampleur du problème

Afin de vérifier si cette situation était également vécue ailleurs dans la province, nous avons effectué au début du mois de novembre 1984 une pré-enquête téléphonique auprès de trente (30) médecins de seize (16) services d'urgence répartis à travers la province. Cette enquête avait pour but de déterminer la nature et l'ampleur du problème que représente l'utilisation des 1'trimotos1•. Les principaux renseignements recherchés portaient sur le nombre de victimes vues à l'urgence, la période au cours de laquelle furent traitées ces victimes, l'âge et le sexe des victimes, la nature, le siège et la gravité des lésions corporelles, ainsi que les facteurs qui, selon l'opinion des informateurs, auraient concouru à produire l'accident.

Selon le Répertoire des établissements de santé et de services sociaux, MAS, 1982, il y a au Québec 147 Centres hospitaliers de soins de courte durée.

Nous avons sélectionné 16 services d'urgence de ces

Centres hospitaliers dont voici la liste:

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REGION SOCIO-SANITAIRE SERVICE DfURGENCE

01 Centre hospitalier régional de Rimouski Hôpital de Mont-Joly Centre hospitalier Baie-des-Chaleurs Hôpital des Monts Hôtel-Dieu de Gaspé

02 Hôpital de Chicoutimi Hôtel-Dieu de Roberval

04 Hôpital Sainte-Croix Centre hospitalier régional de la Mauricie

6A Cité de la Santé de Laval Hôpital du Sacré-Coeur, Montréal

6B Hôtel-Dieu de Saint-Jérôme Centre hospitalier de Saint-Eustache Centre hospitalier Laurentien Hôpital d'Argenteuil Hôpital Le Gardeur

TOTAL 16

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5 .

Les motifs crui ont guidé notre choix sont les suivants:

1° Vérifier les affirmations du Dr Tremblay lors de son entrevue radiophonique (02)?

2° Connaître la nature et l'ampleur du problème dans

notre région (6B);

3° Connaître la nature et l'ampleur du problème dans une région dite ''éloignée'' (01);

4° Connaître la nature et l'ampleur du problème dans une région dite ''urbaine'* (6A);

5° Connaître la nature et l'ampleur du problème dans une région dite ''propice aux activités récréa-tives' 1 (04) .

Trente (3 0) médecins oeuvrant en service d'urgence

furent contactés par téléphone sur une possibilité

d'environ 270- En voici la répartition:

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6.

SERVICE D1 URGENCE NOMBRE DE MEDECINS OEUVRANT AU SERVICE D1URGENCE

NOMBRE DE M E D E C I N S CONTACTES

Centre hospitalier régional de Rimouski

20 3

Hôpital de Mont-Joly 10 2

Centre hospitalier Baie-des-Chaleurs

9 2

Hôpital des Monts 6 (chef

1 infirmier)

Hôtel-Dieu de Gaspé 5 (chef-

1 -infirmier)

Hôpital de Chicoutimi (temps

8 plein seul.)

1

Hôtel-Dieu de Roberval 12 2

Hôpital Sainte-Croix 26 (chef

1 -infirmier)

Centre hospitalier régional de la Mauricie

15 1

Cité de la Santé de Laval 65 (dont CLSC

2 1 md. du

de Terrebonne)

Hôpital du Sacré-Coeur Montréal (temps

10 plein seul.)

2

Hôtel-Dieu de Saint-Jérôme 20 6

Centre hospitalier de Saint-Eustache

20 2

Centre hospitalier Laurentien 17 3

Hôpital d'Argenteuil 8 3

Hôpital Le Gardeur 19 1

TOTAL 270 30 médecins (dont 1 du CLSC de Terrebonne) plus 3 chefs-infirmiers

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UN EXEMPLE: SERVICE DE L'URGENCE DE L * HOTEL—DIEU DE CHICOUT1MI

y a 8 médecins oeuvrant à temps plein au service d'urgence)

MEDECINS CONTACTES

NOMBRE MOYEN HRES/SEM. A L 1 URGENCE

NOMBRE DE CAS TRAITES

PERIODE NATURE DES LESIONS

S IEGE DES LESIONS

AGE GRAVITE DES LESIONS

FACTEURS RISQUE

DE

43 100 (1) Derniers 12 mois

Entorses Fractures Polytrauma-tismes

Genoux Jambes Tete Thorax Figure Chevilles Colonne vertébrale

Entre 15 et 30 ans

Légère à très grave (2 décès)

(2)

Véhicule très instable du fait de l'absence ou de la déficience de le suspension, les meus faisant offic amortisseurs.

Véhicule se désta-ilisant facilement ;t roulant sur lui-neme, soit latéra-lement ou longitu-iinaIement, infli-geant de sérieuses ïlessures au conducteur. a présence de deux oues arrières :onstitue un risque idditionnel en ce sens qu 'en cas de iéstabilisation, le onducteur ne peut omme avec une

notocyclette, se ibérer du véhicule.

COMMENTAI RES GENERAUX ( 1 ) Ce médecin très informe estime que le nombre de cas admis à l'urgence se situe entre 800 et DES MEDECINS: 900 au cours de la dernière année. L'utilisation de ce véhicule est très importante pendant la période estivale. Au pire de la situation, le nombre de cas admis à l'urgence se situait entre 5 et 7 par jour. (2) Le nombre de décès est de 7 pour l'ensemble de l'urgence. Il a observé des polytraumatismes très graves an nlvTTu

de la figure et du thorax, des fractures du crâne, HP« fr h.rp. la colonne vertébrale (paraplégie). Ce niotWirf considère qu'il s'agit d'un problème social important puisqu'il génère des handicaps permanents.

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UN AUTRE EXEMPLE: SERVICE DE L'URGENCE DU CENTRE HOSPITALIER LAURENTIEN 8 .

(Il y a environ 17 médecins oeuvrant au service d'urgence) MEDECINS NOMBRE MOYEN NOMBRE DE PERIODE NATURE DES SIEGE DES AGE GRAVITE FACTEURS DE CONTACTES MRES/SEM. A CAS TRAITES LESIONS LESIONS DES RISQUE

L'URGENCE LESIONS

1 36 3 5 ( D Derniers Entorses Membres _ Moyenne Véhicule mal conçi 12 mois Commotions Tete (2

cérébrales Fractures

1 28 10 Derniers Entorses Genoux _ Moyenne (3) 12 mois Contusions Dos

1 35 15 Derniers Fractures Jambes 18 ans Moyenne à Véhicule n'ayant (Blessés 12 mois Traumatismes Bras dont grave pas de stabilité moyennement et divers Crâne plu- directionnelle. gravement Chevilles sieurs Tendance à se seulement) Poignets ayant renverser sur le

Clavicule 12 ou côté et à infliger 13 ans des blessures aux

jambes et à la tete (A)

COMMENTAI RES GENERAUX DES MEDECINS: dernière année.

(1) Ce médecin bien informé estime que l'urgence a traité entre 150 et 200 cas au cours de 1,

(2) "C'est un problème important ... c'est un véhicule dangereux pire que la motoneiae" (3) " Si l'on tient compte du nombre relativement peu élevé de ce type de véhicule, la fréquence des accidents est trè

élevée, plus élevée que celle des motocyclettes" . (A) Je pense que ce n'est pas une bonne invention ... Je ne trouve pas ça utile"

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9.

Le dossier devient prioritaire

Les résultats que nous avons obtenus à partir des esti-mations et opinions personnelles des médecins, avec qui nous avons pu obtenir un entretien téléphonique, nous ont démontré que les ''trimotos*' sont responsables d'une fraction importante de la morbidité et de la mortalité associées aux transports et qu'ils représen-tent un problème important à la grandeur de la province. Par conséquent, afin de connaître l'ampleur réelle du problème, nous avons estimé que cette évaluation de la problématique à travers la perception des professionnels de santé devait être complétée par une recherche systé-matique des victimes générées par l'utilisation de ce type de véhicule.

But et objectifs de l'étude

Le but de cette étude est d'évaluer la contribution des

trimotos et des quadrimotos aux lésions corporelles afin

de déterminer et de mettre en application des mesures de

prévention efficaces pouvant réduire la fréquence et la

gravité des accidents.

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1 0 .

Les objectifs de l'étude sont:

1. Déterminer le nombre et la gravité des lésions corporelles générées par l'utilisation des trimotos et des quadrimotos.

2. Déterminer certaines caractéristiques de la victime, du conducteur, du véhicule et de l'environnement reliées aux accidents.

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1 1 .

II- ELABORATION ET FINANCEMENT DU PROJET

- En décembre 1984, le projet, que nous considérions d'envergure provinciale, fut soumis au MSSS: la somme demandée était de 118 495. $.

- En janvier 1985, nous apprenions que le projet ne pouvait être subventionné faute d'argent disponi-ble.

A la recherche d'appui et de collaboration au projet

En février 1985, un nouveau projet moins ambitieux que le précédent fut élaboré dans l'intention d'être présenté au FRSQ.

- En mars 1985, des démarches furent entreprises afin

d'obtenir:

1°) l'appui de divers organismes à notre projet (Société canadienne de pédiatrie, RAAQ, Transport Canada, Régie de la sécurité dans les sports, Ligue de sécurité du Québec, Hôpital pour enfants de l'est de l'Ontario, Conseil de la santé et des services sociaux Laurentides-Lanaudière).

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12.

la collaboration des DSC et des services d'urgence participants: les chefs des différents DSC concernés, c'est-à-dire ceux de Roberval, Chicoutimi, Mauricie, Rimouski et Rouyn-Noranda, furent contactés et sensi-bilisés au but, aux objectifs et à la méthodologie de l'étude. Ces derniers nous ont assuré leur collaboration dans la réalisation de cette recherche et ont communi-qué avec les directeurs des services profes-sionnels des centres hospitaliers situés sur le territoire de leur DSC respectif afin d'obtenir leur participation à l'étude et leur autorisation à consulter les dossiers médicaux.

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13 .

- En avril 1985, le projet appuyé de quelques vingt (20) lettres d'appui et de collaboration était acheminé au FRSQ: la somme demandée était de 42 932. $.

Un risque calculé

Le 1er mai 1985, la cueillette des données par les services d'urgence débutait et cela malgré le fait que nous n'avions pas encore reçu de réponse de la part du FRSQ.

- En juillet 1985, le FRSQ nous informait que notre demande de subvention était refusée.

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14 .

Un projet opportun et un peu de lobbying ...

- En août 1985, nous nous sommes tournés vers la RAAQ afin d'obtenir leur appui financier.

- En septembre 1985, la RAAQ nous faisait savoir qu'elle acceptait de subventionner le projet sous condition d'ajouter à l'étude auprès des services d'urgence une enquête auprès des victimes afin de déterminer non seulement l'importance des lésions corporelles mais également les circonstances de l'accident: la somme accordée fut de 22 14 6. $. Ce projet représentait un intérêt certain pour la Régie. En effet, le problème des véhicules tout-terrain lui était connu et elle avait déjà créé au sein du Conseil interministériel de la sécurité routière un groupe de travail chargé d'étudier ce dossier. Toutefois, le manque de données précises sur le sujet avait fait achopper les travaux. Cette recherche constituait donc l'occasion de réactiver le dossier et de le faire avancer. Aussi, en octobre 1985, la RAAQ me convoquait à une rencontre réunissant des intervenants intéres-sés au dossier. Le groupe de travail qui fut alors mis sur pied s'est réuni à plusieurs reprises afin d'élaborer un projet de réglementation pour l'uti-lisation sécuritaire des V.T.T. En mars 1986, la

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1 5 .

RAAQ transmettait au ministre du transport Marc-Yvan Côté le rapport décrivant les conclusions des travaux du groupe de travail chargé de l'ana-lyse du phénomène des véhicules tout-terrain. (Problématique et propositions de solutions pour en assurer l'utilisation sécuritaire).

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1 6 .

Ill- METHODOLOGIE

Période à l'étude: Une question stratégique

Les données de la présente étude ont été recueillies entre le 1er mai et le 30 novembre 1985, période au cours de laquelle l'utilisation des véhicules tout-terrain est particulièrement intense. Les autres mois de l'année ont été exclus de l'étude car selon le personnel médical consulté lors de la pré-enquête, le nombre de victimes serait minime et les blessures constatées seraient de moindre importance.

Population à l'étude: Une question d'économie

La population à l'étude se compose de l'ensemble des victimes d'accidents impliquant une trimoto ou une quadrimoto qui se sont présentées au service d'urgence de l'un des dix (10) hôpitaux suivants: Hôtel-Dieu de Roberval, Hôpital de Chicoutimi, Laflèche -Grand-Mère, Saint-Joseph de la Tuque, Rimouski, Rouyn-Noranda, Saint-Eustache, Hôtel-Dieu de Saint-Jérôme, Centre hospitalier Laurentien (Sainte-Agathe), Hôpital d'Argenteuil (Lachute).

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17 .

La sélection de ces centres hospitaliers, qui a comme toile de fond le souci de minimiser les ressources humaines, matérielles et financières, constitue un compromis entre d'une part, la nécessité d'obtenir des données suffisamment précises et exhaustives et d'autre part, notre volonté de proposer et de mettre en application des moyens de prévention efficaces pouvant réduire la fréquence et la gravité des acci-dents associés à l'utilisation des trimotos et des quadrimotos. Tous ces services d'urgence sont situés dans des régions rurales ou semi-rurales et sont propices à l'utilisation des véhicules tout-terrain. A cause de ressources limitées et dans une première approche, nous avons sélectionné dix (10) services d'urgence où un nombre relativement élevé de victimes ont été traitées.

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IS.

L'encniête auprès des services d'urgence: Un bel exemple de collaboration

Du 1er mai au 30 novembre 1985, le personnel des services d'urgence participants ont rapporté sur un formulaire de déclaration d'accident le nom et le prénom des victimes, la date et l'heure de l'accident, ainsi que le numéro de dossier médical. C'est la seule façon de repérer les cas parce qu'il n'existe pas à l'heure actuelle dans les services d'urgence de codification spécifique pour ces types de véhicules. Au cours de cette période, nous avons assuré un suivi étroit auprès du personnel des services d'urgence afin d'assurer une collecte exhaustive et pertinente de tous les cas. Les formulaires de déclaration d'acci-dent ont été acheminés par la suite au service des archives. Les informations contenues sur les formu-laires ont permis au personnel du service des archives d'identifier et de mettre à notre disposition en temps voulu les dossiers médicaux.

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CONTRIBUTION DES VEHICULES TOUT-TERRAIN

AUX LESIONS CORPORELLES

FORMULAIRE DE DECLARATION D'ACCIDENT

# NOM ET PRENOM DE LA VICTIME

HEURE DE L'ACCIDENT

DATE DE L'ACCIDENT

NO DU DOSSIER MEDI-CAL DE LA VICTIME

!

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2 0 .

L'auteur principal et un assistant ont analysé chaque dossier médical. Afin d'assurer la validité interne et la fidélité inter-observateur, la cueillette des données a été effectuée par les deux mêmes personnes gui vérifiaient le travail l'une de l'autre? de plus, l'archiviste en chef et les médecins ont été consultés pour les cas difficiles. Les données extraites concernent les caractéristiques démographiques, la nature (CIM-9), le siège et la gravité (AIS-80) des lésions ainsi que le nombre de jours d'hospitalisation selon le cas.

Tous ces renseignements ont été compilés sur une grille de cueillette de données et ce, du 18 décembre 1985 au 10 février 1986.

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21 .

GRILLE DE CUEILLETTE OE DONNEES

DATE :

No du cas

No de doss 1er médical

Prénom e t nom à l a na i ssance

Adresse de la

v 1 c 11 me

No assurance maladie

Date à 1*arr1vée

/ A _ M _ l \

Date de 1 ' a c c i d e n t

(A-M-J) (Jour de sem.)

D iagnos t i c - Examens - Observat ions C1rconstances

de No du cas

No de doss 1er médical

Prénom e t nom à l a na i ssance

Adresse de la

v 1 c 11 me Date de

naissance (A-M-J)

(Jour de sem.)

Date de 1 ' a c c i d e n t

(A-M-J) (Jour de sem.) Nature

des lés ions

(Al S)

S iége des

lés ions (ISS)

Hospi t a l i -sa t ion

l ' a c c i d e n t

No du cas

No de doss 1er médical

Prénom e t nom à l a na i ssance

Adresse de la

v 1 c 11 me Date de

naissance (A-M-J) Heure à Heure de

1 ' a c c i d e n t (H re -M ln . )

Nature des

lés ions (Al S)

S iége des

lés ions (ISS)

Hospi t a l i -sa t ion

l ' a c c i d e n t

No du cas

Transpor t â l ' u r g e n c e : Ambu-lance , p o l i c e , a u t r e s

[Code posta

No de té léphone Age Sexe

(M/F)

1 ' a r r I v é e ( H r e - H I n . )

Heure de 1 ' a c c i d e n t (H re -M ln . )

Nature des

lés ions (Al S)

S iége des

lés ions (ISS) O u i /

J /Nor Ntjre

j o u r s

< ) _

( ) _

( ) _

! ),

Dimension originale: 14 1/2" X 11"

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22 .

L1enquête téléphonique auprès des victimes: Ca demande du boulot mais ca peut se faire

A l'aide des données d'identification des victimes, nous leur avons expédié deux lettres de présentation de l'étude. La première, signée par le directeur des services professionnels du Centre hospitalier concerné, leur faisait part de l'importance du problème soulevé et leur demandait de bien vouloir participer à l'étude. La seconde, signée par le chef du DSC de leur région, leur précisait les objectifs de l'enquête et les garanties d'anonymat, et leur deman-dait d'accepter de répondre à un court questionnaire téléphonique concernant leur accident.

Après avoir été prétesté auprès de dix (10) victimes le 12 février 1985, des modifications mineures furent apportées au questionnaire et la version finale fut ensuite précodifiée. Le questionnaire comprend 7 6 questions portant sur l'une des dimensions suivantes:

1- les caractéristiques de la victime?

2- les caractéristiques du conducteur?

3- les caractéristiques du véhicule? 4- les circonstances de l'accident?

5- la reconstitution de l'accident (l'impact).

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Quinze jours après l'envoi des lettres de présenta-tion, l'enquête téléphonique auprès des victimes débutait. Les entrevues téléphoniques ont été réalisées par une équipe de onze (11) interviewers du Centre de sondage de l'Université de Montréal. Ceux-ci ont dû suivre un stage de formation d'une journée afin de se familiariser avec la spécificité de ce type d'interview. Les entretiens téléphoniques d'une durée moyenne de treize (13) minutes furent réalisés en soirée du 24 février 1936 au 5 mars 1986 à la Régie de l'assurance automobile du Québec à Montréal. Un nombre suffisant de locaux fut mis gracieusement à notre disposition et les coûts des appels interurbains occasionnés par l'enquête furent défrayés par la Régie. Aussi, le soin apporté à la réalisation de l'enquête a permis d'obtenir un taux de réponses élevé ainsi qu'un matériel d'excellente qualité.

Parallèlement au codage des questionnaires par le Centre de sondage, nous avons effectué le codage de la nature, du siège et de la gravité des lésions corporelles. Les fiches de codification des lésions ont été jumelées aux questionnaires complétés.

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24 .

Un support informatique: Une question d'efficacité

La saisie, la validation ainsi que le traitement informatique des données ont été effectués gracieuse-ment par le service d'études et analyses de la Régie de l'assurance automobile du Québec à l'aide du progiciel S.A.S.

Bilan de la cueillette des données

730 victimes ont été relevées par les dix (10) services d'urgence participants. De ce nombre, nous devons retrancher 27 (3,7%) victimes potentielles pour lesquelles nous n'avons pu retrouver le dossier médical parce que les informations contenues sur le formulaire de déclaration d'accident étaient erronées ou insuffisantes.

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L'équipe d1 interviewers du Centre de sondage avait donc à contacter 703 victimes. Après vérification auprès des victimes elles-mêmes, 74 (10,5%) d'entre elles ont été éliminées de notre population puisqu'elles n'ont pas eu d'accident impliquant un trimoto ou un quadrimoto. Notons que 41 de ces cas ont été récoltés au Centre hospitalier régional de Rimouski où on y relevait sur un même formulaire les accidentés d'automobile, de motocyclette, de trimoto et de quadrimoto. Finalement, cinq (5) autres victimes ont été comptabilisées deux fois pour un même accident dans plus d'un service d'urgence. Ainsi la population à l'étude se compose de 624 victimes pour lesquelles 526 questionnaires ont été complétés, soit au taux de réponses de 84,3%. Les questionnaires ont été complétés en très grande majorité (88,8%) à l'aide des informations fournies par les victimes elles-mêmes, les autres questionnaires ont été complé-tés par l'entremise du père, de la mère ou d'un autre membre de la famille de la victime.

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C'est donc dire que sur un total de 624 victimes, il y en a 98 (624-526) pour lesquelles nous ne possédons que les informations puisées dans les dossiers médicaux puisque le questionnaire n'a pu être adminis-tré pour diverses raisons. Trente (30) victimes étaient non retraçables, dix-sept (17) appels télépho-niques sont demeurés sans réponse, seize (16) victimes ont refusé de répondre au questionnaire, quinze (15) victimes possédaient un numéro de téléphone hors service, quinze (15) victimes ont été absentes durant toute la période de l'enquête et cinq (5) personnes ne parlaient pas le français*.

* Le questionnaire n'a pas été traduit en anglais puisque le nombre de répondants à ne pas parler le français était minime.

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27 .

IV- CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS DE L'ETUDE

Cette étude nous a permis de présenter une série de

données empiriques relatives au phénomène que nous

examinions.

Le fait que les deux tiers des victimes se sont blessées dans un accident sans collision; que dans 70% des cas, le véhicule s'est renversé? que 95% des véhicules ne présentaient aucune défectuosité et que la majorité (52%) d'entre eux circulaient à 30 km/h et moins, nous amène à conclure que la tâche requise pour contrôler de tels véhicules est trop difficile et qu'elle se situe bien au-delà des capacités humaines normales-

Les véhicules dont il est question ici et leur utili-sation présentent de nombreux problèmes: un vice de construction basé sur une instabilité inhérente; un manque d'-information pertinente auprès des utilisa-teurs sur les dangers et les risques de blessures associés à la conduite de ces véhicules? une formation insuffisante des conducteurs concernant l'utilisation, le fonctionnement et l'entretien de ces véhicules? et une c o n c e p t i o n déficiente d'un certain nombre de leurs

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composantes. C'est en tenant compte de ces différents problèmes que nous devons envisager l'élaboration de mesures de prévention pouvant réduire la fréquence et la gravité des accidents. Par conséquent, nous recom-mandons d'adopter les positions suivantes:

1. Concernant la vente de ces véhicules tout-terrain:

la vente des trimotos, tel qu'elles sont conçues présentement, notamment à cause de leur grande instabilité et de la déficience d'un certain nombre de leurs composantes, doit être immédia-tement suspendue. Quant aux quadrimotos devenus plus populaires et qu'on dit plus sécuritaires, des recherches ultérieures doivent être entre-prises pour en évaluer le risque réel.

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29 .

2. Concernant l'utilisation de ces véhicules tout-terrain:

a) leur conduite doit être proscrite pour les personnes âgées de moins de 14 ans;

b) étant donné que la conception de ces véhicules tout-terrain n'est prévue que pour le conduc-teur seulement, aucune autre personne ne doit y prendre place;

c) le port d'équipements sécuritaires doit être

obligatoire;

d) la pratique sportive et récréative de cette activité doit être encadrée par la formation de clubs ou associations et cela, dans le but de favoriser la prise en charge par les pratiquants de certaines activités de formation, d'information et de promotion de règles de conduite sécuritaires auprès de leurs membres;

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e) l'usage de ces véhicules tout-terrain doit être restreint à des sentiers aménagés pour permettre un usage sécuritaire de ces véhi-cules et contrôlé par des agents de sécurité;

f) le gouvernement du Québec doit adopter une réglementation ou législation spéciale sur l'usage de ces véhicules tout-terrain, et/ou l'inclure dans un chapitre particulier du Code de la route-

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31 .

V- DIFFUSION DE L'ETUDE

Utilisation d'intervenants-clés

- En juin 1986, l'étude était complétée. Dans le but de sensibiliser les organismes responsables et les utilisateurs à la problématique des V.T.T., pas moins de 150 copies ont été expédiées à divers inter-venants m'ayant fait préalablement connaître leur intérêt pour ce dossier. Pour n'en nommer que quelques-uns :

Le Conseil régional des loisirs des Laurentides De nombreux Départements de santé communautaires Les Centres hospitaliers participants

- La Fédération québécoise des clubs motocyclistes associés La Régie de la sécurité dans les sports Le Centre de recherche et d'information en consommation, Sept-Iles Transport Canada Le Ministère des transports

- De nombreux CLSC La Conférence canadienne des administrateurs en transport motorisé Le député de Prévost La Régie de l'assurance automobile du Québec

- Le Conseil canadien de la sécurité Le Département de médecine sociale et préventive de l'Université de Montréal

- L'Association paritaire de santé et sécurité, secteur de l'administration provinciale

- Le Comité de la prévention des acidents, Société canadienne de pédiatrie

- Le Ministère de la Santé et des Services sociaux - La Société canadienne de pédiatrie

La ligue de sécurité du Québec - L'Office de protection du consommateur - La Fédération de Moto-Tourisme du Québec Inc.

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- Le Ministère du Tourisme, loisir, chasse et pêche » Centers for Disease Control, Atlanta, USA - Children's Hospital of Eastern Ontario - Le Groupe Desjardins Assurances générales - Traffic Injury Research Foundation

L'Université du Manitoba - Le comité de coordination de santé communautaire - Le Conseil de la santé communautaire

La Division de la santé communautaire de l'Association des hôpitaux du Québec

- Le Comité provincial de coordination sur les traumatismes routiers

- L'Union des municipalités du Québec La Fédération des omnipraticiens du Québec

- L'Union des municipalités régionales de comté du Québec

- L'Association des courtiers d'assurance de la province de Québec L1Université Laval L'Ecole de conduite Lauzon La Sûreté du Québec

- De nombreuses sûretés municipales - Etc.

Utilisation de la presse écrite et électronique

Un communiqué de presse faisant état des résultats et

des recommandations de l'étude fut produit. Il a été

largement diffusé auprès du public par l'entremise de

la presse écrite et électronique. Pour n'en nommer que

quelques-uns :

La Presse - Le Devoir

Le Journal de Montréal - Protect Yourself

- The Gazette

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De nombreux journaux régionaux tant dans la région des Laurentides qu'ailleurs à travers la province. Des communiqués régionaux ont été acheminés aux DSC participants afin de leur permettre de les trans-mettre aux médias locaux de leur région

Radio-Canada (réseau français et anglais): émissions

d'actualité radiophoniques et télédiffusées;

nouvelles

Radio-Canada (Québec, Rimouski, Matane)

Télé-Métropole

Radio-Québec

CKAC (émission de Pierre Pascau)

Radio-Nord, Rouyn-Noranda

De nombreuses stations radiophoniques (Laurentides,

Lanaudière, Québec, autres)

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Prise de position publique du réseau de la santé communautaire

Le communiqué, sous forme de prise de position publique, fut entériné par le Comité provincial de coordination sur les traumatismes routiers, le Comité de coordination de santé communautaire et la Division de santé communau-taire de l'Association des hôpitaux du Québec. Ce communiqué fut acheminé aux médias et la couverture de presse fut excellente.

Des réactions auxquelles l'étude n'est pas tout à fait étrangère

Le Conseil canadien de la sécurité travaille à la rédaction d'un code de sécurité.

- La Conférence canadienne des administrateurs en transport motorisé effectue une enquête nationale. La première partie de l'enquête porte sur la régle-mentation, alors que la deuxième concerne les statistiques d'accident. Les résultats seront présentés au Conseil des ministres.

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35 .

De nombreux conseils municipaux ont adopté des

résolutions pour faire respecter la propriété privée.

La Régie de l'assurance automobile du Québec a proposé une série de recommandations au Ministre des transports.

Le Ministre du tourisme, loisir, chasse et pêche a étudié le dossier et il a proposé des recommandations au Ministre des transports.

Le Comité sur la prévention des accidents de la Société canadienne de pédiatrie réalise une enquête auprès des praticiens sur les cas rencontrés et ils ont présenté leurs recommandations au Ministre des transports.

La revue Protect Yourself a publié un article très élaboré sur le sujet.

La Fédération québécoise des clubs motocyclistes associés a fait de nombreuses représentations auprès du Ministre des transports. Elle publiera un dossier important sur le sujet dans sa revue Moto Québec (avril 1987).

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De nombreux auteurs scientifiques font état des résultats de l'étude dans leurs travaux.

Trois (3) CLSC ont fait des V.T.T. une priorité: enquête locale, compilation statistique, campagne de prévention, programme d1information, représentations politiques.

La Régie de la sécurité dans les sports a fait ses recommandations au Ministre des transports. Elle prend en charge tout le champ de la compétition sportive des V.T.T.

Le Ministre des transports a mis sur pied un comité de travail sur les V.T.T. et compte réglementer leur utilisation. Une loi spécifique est attendue pour le printemps de 1987.

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M 4294 ex.2 Drouin, D. et al. Répertoire des textes du colloque du 19-3-1987 sur la connaissance

' et la surveillance de l'état de sa&ké de|la populate©».

M 4294 ex.2

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