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BURKINA FASO UNITE-PROGRES-JUSTICE ------------------------------ MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS SECONDAIRE ET SUPERIEUR (M.E.S.S.) --------------------------------------------------- UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE BOBO-DIOULASSO (U.P.B) ---------------------------------------------------- INSTITUT DU DEVELOPPEMENT RURAL (I.D.R) ---------------------------------------- RAPPORT DE STAGE DE FIN DE PREMIERE ANNEE Présentée par Boureima SANOU OPTION : Sociologie et Economie Rurales Maîtres de stage : M. VOGNAN Gaspar THEME : Evolution défavorable de la production cotonnière sur les systèmes de culture.

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BURKINA FASO

UNITE-PROGRES-JUSTICE

------------------------------

MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS SECONDAIRE ET SUPERIEUR (M.E.S.S.)

---------------------------------------------------

UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE BOBO-DIOULASSO (U.P.B)

----------------------------------------------------

INSTITUT DU DEVELOPPEMENT RURAL (I.D.R)

----------------------------------------

RAPPORT DE STAGE DE FIN DE PREMIERE ANNEE

Présentée par Boureima SANOU

OPTION: Sociologie et Economie Rurales

Maîtres de stage : M. VOGNAN Gaspar

Année académique 2011/2012

THEME : Evolution défavorable de la production cotonnière sur les systèmes de culture.

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Dédicace

Ce travail est dédié à :

Mon père SANOU Mamadou

Ma défunte mère OUATTARA FATOUMATA

Mes Frères, Sœurs et Ami(es)

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Remerciements

Ce travail a été réalisé grâce au soutien de plusieurs personnes. Nous ne pouvons pas

citer toutes les personnes, encore moins les remercier convenablement. Main nous tenons à

exprimer notre profonde reconnaissance envers :

- Monsieur le Chef Programme Coton d’avoir nous acceptés dans sa structure ;

- Notre maître de stage, Monsieur VOGNAN Gaspar pour son encadrement technique, sa

rigueur dans le travail et son attention particulière à cette étude malgré ses nombreuses

occupations ;

- Monsieur OUATTARA Marc pour ses soutiens divers ;

- Les Correspondants Coton (CC) et les Agents Techniques de Coton (ATC) de la SOFITEX

pour leur disponibilité et leur générosité ;

- Professeur Patrice TOE, notre chef de département ;

- Nos enseignants de l’Institut de Développement Rural (IDR) pour l’enseignement qu’ils nous

ont livré ;

- Nos interprètes pour leur franche collaboration ;

- Nos Co- stagiaires et tout le personnel du programme coton ;

- Mes promotionnaires du département de sociologie et d’économie rurales pour la solidarité et

l’ambiance qui ont prévalu durant l’année ;

- Monsieur SANOU Issa tout ce m’apporté comme soutien ;

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Table des matièresDédicace.................................................................................................................................................. i

Remerciements....................................................................................................................................... ii

Liste des tableaux.................................................................................................................................. iv

Sigles et abréviations..............................................................................................................................v

INTRODUCTION GENERARALE......................................................................................................1

Chapitre1 : GENERALITES..................................................................................................................3

1. 1- Situation du coton au BURKINA...............................................................................................3

1-2-Définition de système de culture..............................................................................................3

1-3- Présentation de la structure d’accueil et de la zone d’étude............................................................4

1-3-1- Présentation de la structure d’accueil.......................................................................................4

1-3-2-1 Situation géographique......................................................................................................4

1-3-3-Milieu humain : état et dynamique de la population.....................................................................6

1-3-3-1 Les effectifs de la population.................................................................................................6

1-3-3-2 Répartition de la population par sexe.................................................................................6

Chapitre 2 : Matériel et méthode............................................................................................................7

2-1- Matériel.......................................................................................................................................7

2-2-méthode...................................................................................................................................7

2-2-3-Difficultés rencontrées et limite de l’étude...................................................................................8

Chapitre 3 : Résultats et discutions...............................................................................................10

3-1-Analyse des superficies allouées aux coton et autres cultures chez les producteurs...............10

Conclusion et recommandations...........................................................................................................17

Références bibliographiques.................................................................................................................18

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Liste des tableaux

Tableau1 : Allocation des superficies chez les producteurs ayant maintenu ou augmenté leurs

superficies de coton de 2005 à 2011 aux différentes des cultures : coton, maïs, sorgho et

autres ;

Tableau2 : Allocation des superficies chez les producteurs ayant réduit leurs superficies de coton de 2005 à 2011 aux différentes des cultures : coton, maïs, sorgho et autres ;

Tableau3 : Allocation des superficies chez les producteurs ayant abandonné la culture de coton de 2005 à 2011 aux différentes des cultures : coton, maïs, sorgho et autres ;

Tableau4: contribution de revenu brut de production de coton et des céréales de 2005 à 2011 selon trois catégories de producteurs : producteurs ayant maintenu ou augmenté leurs superficies coton, producteurs ayant réduit leurs superficies de coton et producteurs ayant abandonné la culture de coton ;

Tableau5: Evaluation des animaux d’élevage de 2005 à 2011 selon trois types de producteurs : producteurs ayant maintenu ou augmenté leurs superficies, ceux ayant réduit leurs superficies et les producteurs ayant abandonné la culture de coton après 2005.

Liste des graphiques

Figure1 : Superficies moyennes exploitées de 2005 à 2011 par les producteurs ayant maintenu ou augmenté leur superficies de coton en fonction de coton, maïs, sorgho et autres cultures ;

Figure2 : Superficies moyennes exploitées de 2005 à 2011 par les producteurs ayant réduit leurs superficies de coton en fonction de coton, maïs, sorgho et autres cultures ;

Figure3 : Superficies moyennes exploitées de 2005 à 2011 par les producteurs ayant abandonné la culture de coton en fonction de coton, maïs, sorgho et autres cultures ;

Figure4 : parts de revenu coton affecté dans l’éducation et, dans la santé et dans la motivation chez les producteurs ayant maintenu ou augmenté leurs superficies de coton en 2011 ;

Figure5 : parts de revenu coton affecté dans l’éducation et, dans la santé et dans la motivation chez les producteurs ayant réduit leurs superficies de coton en 2011.

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Sigles et abréviations

INERA : Institut de l’Environnement et de la Recherche Agronomique ;  

CNST : Centre National de Recherche et de Technologie ;

CRREA : Centres Régionaux de Recherche Environnementales et Agricole ;

CC : Correspondant Coton ;

CREAF  : un Centre de Recherches Environnementales, Agricoles et de formation ;

ATC : Agents Techniques de Coton

INSD : Institut National des statistiques et de la démographie

PIB  : Produit Intérieur Brut ;

BM : Banque mondiale

IDR : Institut du Développement Rural

SOFITEX : Société des Fibres et Textile du BURKINA

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INTRODUCTION GENERARALE

Le Burkina Faso est un pays essentiellement agricole. La majeure partie de sa population active est occupée par des activités agricoles, soit environ 85% (INSD, 2010). Les céréales et le coton constituent les principales cultures. Le système de rotation, coton-céréales pratiqués par les producteurs de coton permet aux céréales de bénéficier des arrières-effets des engrais et également un accroissement des superficies consacrées aux céréales et aux autres cultures vivrières (Camille Renaudin, 2005). La culture du coton concerne près de 280 000 exploitations cotonnières, soit 25% de la population totale du Burkina (Kamille Renaudin, 2005). Premier produit d’exportation, il contribue à environ 35% du produit intérieur brut (PIB) et représente 60 à 70% des recettes d’exportation (SOFITEX, 2010). La culture du coton constitue une source majeure de recette en devise dans le Burkina et représente une source indispensable de revenu monétaire pour des millions petits producteurs agricoles et leurs familles (David Tschirley, Colin et Ptrick Labaste, 2009). le revenu cotonnier permet aux producteurs d’acquérir des bœufs de trait, du bétail ( bœufs, moutons, chèvres, porcs, etc.) pour pratiquer l’embouche et ainsi d’avoir une source de revenus supplémentaires (Camille Renaudin, 2005). Cette culture à également joué un rôle important dans le développement rural en facilitant la fourniture d’intrants pour d’autres cultures dans les zones cotonnières et en aidant les producteurs à investir dans la traction animale et dans d’autres équipements qui améliorent l’ensemble de la production agricole et les revenus (Tscherley, 2009). Mais à la différence des autres cultures d’exportation du pays, le coton est le plus cultivé dans plusieurs pays développés, ainsi qu’en Chine. C’est une culture qui intéresse le monde entier et qui, par ce qu’elle est pratiquée dans une centaine de pays est indispensable du jeu de la concurrence (Camille Renaudin, 2005). En 2006 la production mondiale du coton a augmenté pour atteindre 25 millions de tonnes de fibres alors qu’elle n’était que 10,2 millions de tonnes en 1960. Cette augmentation est due en grande partie à la Chine et à l’Inde qui représentent aujourd’hui environ 45% de la production mondiale de coton et plus de la moitié de la consommation mondiale (John Buffe et Gerald Estur, 2009). D’autres pays comme la Grèce, le Pakistan, le Brésil et la Turquie ont considérablement accru leur production au cours de cette période. Aussi de « nouveau entrant » tel que l’Australie par exemple ont participé a cette croissance (John Buffes et Gerald Estur, 2009). Cette concurrence de plus en plus forte au niveau de l’offre a contribué à faire baisser les cours mondiaux. Par ailleurs les facteurs conjugués de la baisse persistante des cours du coton, la dépréciation sévère du dollar par rapport à l’euro, la flambée des prix du pétrole et, le renchérissement des prix des intrants provoquent aujourd’hui une crise sans précédent dans le Burkina et l’ensemble des pays ouest africaine (Camille Renaudin, 2005). Par contre la plus part des produits agroalimentaire ont réagit plus fortement à la hausse des couts d’énergie que le coton. En effet en raison de la demande la plus forte pour la production du biocarburant, le prix de plusieurs produits de base ont repris. Cependant en Afrique et plus particulièrement

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au Burkina, les producteurs continuent à réclamer les prix plus élevés pour plusieurs raisons : la production cotonnière nécessite une utilisation substantielle d’intrants, de semences spécialement traités, d’engrais et d’insecticides. Les marchés des intrants et plus particulièrement ceux de crédit à l’achat des intrants font souvent défaut pour des petits producteurs puisqu’il est plus rare de trouver des insecticides spécialisés et des semences traités pour la culture du coton (David Tschirley, 2009). Ainsi la diminution des rendements est attribuée à une diminution de l’utilisation des engrais, due en partie à une réallocation de ceux-ci aux cultures vivrières, a un déclin du nombre de traitements d’insecticides et à la dégradation de la fertilité du sol, due à la culture continue et à l’utilisation des formules de fertilisation insuffisantes ( Colin Poulton, Patrick Labaste et Duncan Boughton, 2009). La question de l’évolution défavorable de la production cotonnière à fait l’objet de plusieurs études (Camille Renaudin, 2005; John Buffes et Gerald Estur, 2009 ; David Tschirley, Colin et Patick Labaste, 2009). Camille Renaudin(2005) s’est intéressé à la question de vulnérabilité paysanne face à la crise de la production cotonnière à l’est du Burkina. Les autres ont fait leur étude dans un contexte global en prenant en compte toutes les filières cotonnières de l’Afrique. A l’examen de ces travaux on peut poser les questions suivantes : Quel est l’impact de l’abandon de la culture du coton sur le bien être social ? Comment sont les impacts liés à la production du coton un contexte des conditions moins favorables ?

La réponse à ces questions nécessite une comparaison du niveau de revenu de trois catégories de producteurs : des producteurs ayant abandonné, ceux ayant réduit leurs superficies et ayant maintenu leur superficies de coton. Ce présent travail a été axé sur le village de BONI dans le tuy.

Objectif de l’étudeCette étude a pour objectif global d’évaluer l’impact de l’évolution défavorable du coton sur les conditions de vie des producteurs.Il s’agit spécifiquement de :

Evaluer l’impact de la réduction des superficies de coton voir l’abandon de la culture sur le niveau général de revenu des exploitations agricoles.

Evaluer la part de revenu coton affecté dans la santé et dans l’éducation en cette situation de crise.Nos hypothèses sont les suivantes :

La réduction de superficie de coton voir l’abandon de sa culture réduit les capacités d’investissement en équipement agricole.

Même dans un contexte des conditions défavorables de la production cotonnière les producteurs de coton ont un niveau de revenu plus élevé que ceux ayant abandonné.

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Chapitre1 : GENERALITES

1. 1- Situation du coton au BURKINALe coton occupe une place importante dans l’économie du Burkina. En effet, environ

250 000 ménages et 2,5 millions de personnes dépendent soit directement ou indirectement de

la production du coton pour leurs moyens de subsistance, et presque une personne sur six dans

le pays tire son revenu monétaire de la culture du coton (BM, 2009).

Aussi le secteur du coton a enregistré une croissance annuelle de 10% au cours de la dernière

décennie, faisant du Burkina le plus grand producteur de l’Afrique de l’Ouest. Ces résultats

ont été obtenus par l’accroissement des superficies de cultures.

Cependant le secteur coton au Burkina Faso rencontre présentement des défis liés à la

productivité, aux prix internationaux, aux coûts, à l’endettement à la fois des producteurs et

des sociétés cotonnières. Depuis 2005, on remarque une réduction de la part du coton voire

l’abandon par certains producteurs. Néanmoins, d’autres producteurs ont répondu à cette crise

en maintenant ou en augmentant leurs superficies allouées au coton. La restriction des

superficies cotonnières serait le résultat de l’effet conjugué de l’augmentation du prix des

intrants et la baisse du prix d’achat du coton graine. En effet, le prix du kilogramme de coton

graine est passé de 165 FCFA en 2006/2007 à 145 FCFA en 2007/2008 pour le premier

choix. Cette chute du prix est le produit des subventions accordées aux producteurs des pays

développés. Ces derniers peuvent ainsi écouler leurs productions à prix bas entrainant une

détérioration du marché mondial du coton pour les pays pauvres. A cela s’ajoutent les

catastrophes naturelles notamment les inondations, le retard dans le paiement des producteurs

qui décourage de plus en plus ces derniers et le développement de certaines cultures de rente

notamment le sésame.

1-2-Définition de système de cultureUn système de culture peut être définit comme l’ensemble des modalités techniques mises en œuvre sur des parcelles traitées de manière identique au niveau technique. Chaque système de culture se définit donc par :

La nature des cultures et leur ordre de succession ; Les itinéraires techniques appliqués à ces différentes cultures, ce qui inclut le choix des

variétés pours les cultures retenues ;

On pourra trouver sur une même exploitation agricole caractérisée par son système de production, un ou plusieurs système(s) de culture(s). (SEBILLOTE 1982, cité par DUFUMIER)

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Pour ce qui s’agit de notre travail, nous le définissons comme l’ensemble des cultures effectuées sur la même ou différentes parcelles qui bénéficient des arrières effets du coton ou des engrais prédestinés à la culture de coton.

1-3- Présentation de la structure d’accueil et de la zone d’étude

1-3-1- Présentation de la structure d’accueilL’INERA est l’un des quatre instituts de recherches du Centre National de Recherche et de Technologie(CNST). Il est structuré en quatre départements avec seize programmes sur le plan scientifique. Sur le plan géographique, il est structuré en cinq(5) Centres Régionaux de Recherche Environnementales et Agricole(CRREA) et un Centre de Recherches Environnementales, Agricoles et de formation(CREAF). Notre étude a été menée au sein du programme coton BOBO qui appartient au département de la production végétale.

Les objectifs généraux visés par ce programme sont :

L’intensification de la culture du coton L’amélioration de la rentabilité de la filière coton La préservation des ressources naturelles en zone cotonnière

Quant à l’organigramme, (voire annexe)

1-3-2- Caractéristiques physiques du milieu

1-3-2-1 Situation géographiqueLa commune de BONI est comprise entre 11° 21’ 26’’ et 11° 39’ et 19’’ de latitude Nord et entre 3° 29’ 36’’ et 3° 16’ et 48’’ de longitude Ouest. Elle relève de la province du Tuy qui forme avec les provinces du HOUET ou du KENEDOUGOU la région des hauts bassins. Le chef lieu de la commune est distant de 15Km de HOUNDE (chef lieu de la province). La commune est limité à l’Est par la commune de Pa (province des ballés), à l’Ouest et au Nord par la commune de HOUNDE, au sud les communes de KOUNZAN et KOUMBIA.

1-3-2-2- Le climatLa commune rurale de BONI est située dans un environnement naturel caractérisé par un climat sud-Soudanien. Il s’agit d’un climat caractérisé par deux grandes saisons : une saison humide d’Avril à Octobre et une saison sèche de novembre à Mars. La température moyenne est de 34°.

Une analyse de la carte d’évolution du climat de la commune sur deux périodes (entre 1969 et 1990) montre que la commune se situait dans une zone dont les hauteurs annuelles de pluies étaient comprises entre 1000 et 1100mm. Autour des années 1990, les hauteurs d’eaux tombant dans la commune ont significativement baissé et sont de plus en plus inférieure à 900mm. De nos jours, les hauteurs moyennes de pluies oscillent autour de 800 à 900mm par an pour une durée moyenne de 57jours.

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Les sols les plus représentés dans la commune sont des sols hydro morphes (environ 53,3%) avec cependant une double variance. Ainsi on rencontre des sols peu humifères à pseudogley à tache et à concrétion et faciès modal sur matériau limono-argileux en association à des sols hydro morphes peu humifères à redistribution de calcaire qui recouvre 26,80% des superficies. Ce groupe comprend également des sols hydro morphes à pseudogley d’ensemble à tache et concrétion à facièces modal sur matériau limono-argileux qui couvre 26,50% des superficies.

Dans l’ensemble ces sols sont caractérisés par un excès d’eau temporaire ; leur potentialité chimique est moyenne par contre leurs caractéristiques physique, compacité et imperméabilité sont parfois défavorables ; ils ont une valeur agronomique acceptable et peuvent supporter plusieurs cultures.

1-3-2-3- Relief et géomorphologieL’analyse SIG de la carte géographique de la commune de BONI met en exergue son appartenance au socle précambrien ante-birrimien. Son substratum géographique est surtout formé de méta sédiments argileux ou argilo gréseux (43%), de migmatites et granites indifférenciés (47,6%), de méta volcanique neutre à basique (11,5%). Gneiss (0,6%) et quelques traces de roches volcano-sédimentaires : tufs, laves et sédiments associés.

Le relief est constitué de plateau entrecoupé par quelques collines. Au plan topographique, il s’agit d’un relief assez onduleux avec des glacis d’érosion entaillés par des cours d’eaux faiblement encaissés. Les altitudes sont comprises entre 300 et 400m. Une série de haut sommet d’altitude voisine de 400m traverse la commune du Nord au Sud et constitue une ligne de partage des eaux alimentant les micro-bassins versant à l’Est et à l’Ouest de la commune

1-3-2-4- L’hydrographieL’essentiel du réseau hydrographique de la commune appartient au sous bassin du tuy (grand ballé, les moitiés Nord et Est de la commune) et de la Bougouriba sur la moitié l’Ouest. Il est constitué de petites rivières qui s’assèchent dès la fin de l’hivernage.

En dehors de ces cours d’eaux, la commune est parsemée de zones d’inondations ou de bas-fonds dont certains sont aménageables. Les pluies et l’existence des bas-fonds conduisent chaque année l’isolement de certains villages, de la commune en saison des pluies. En saison sèche par contre, les ressources en eau de surface sont quasi- inexistante.

1-3-2-5- La végétation et fauneLa végétation actuelle de la commune rurale de BONI est de type savane arbustive et arborée, celle-ci est surtout la résultante de la forte pression démographique couplée à la grande diversité des activités anthropiques (coupe de bois chauffes, feux de brousse, extension des champs de culture, pâturages, etc.). En dépit de cette pression démographique, on rencontre quelques formations résiduelles à dominance arborée et boisée surtout dans les aires classées et des formations rupicoles. A cet effet, on note l’aménagement de deux forets classés depuis la période coloniale dans les villages de BANSIE (50hectares) et BAHOUN (580ha). Dans l’ensemble, les espèces ligneuses les plus fréquemment rencontrées sont entre autre : vittelaria

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paradoxa, Parkia biglobosa, Anogeius leocarpus, Lannea microcarpa, Faidherbia albida, Combretum micrantum, Khaya senegalensis, Bombax costatum, Afgélia africana, Ptérocarpus erinaceus, Prosopis africana, Terminalia sp, Danelia oliveri et divers combretacées. Quant aux tapis herbacé, il est constitué de Loudetia togoensis, Penisetum pédicelatum, Antropogon acinodis et de Antropogum gayanus . On peut également citer quelques espèces ligneuses exotiques introduites à travers des campagnes de reboisements à savoir Eucalyptus camaldulensis, Cassia siamea , Azadirachta indica. Malheureusement ces plantes conduites dans le cadre du reboisement ne sont pas convenablement entretenues

La faune de BONI est toujours pourvue en espèces fauniques surtout présents dans les aires classées. Aussi rencontre- ton des espèces telles que l’Eléphant, le Waterbuck, le Bubale, l’Ourébis, le Phacochère, les petites et moyennes Antilopes. On trouve également les singes, les porcs-épics et une faune aviaire importante. Cette faune est fortement menacée par le braconnage, le surpâturage des troupeaux domestiques et la régression des formations végétales qui réduisent considérablement l’habitat de la faune.

1-3-3-Milieu humain : état et dynamique de la population

1-3-3-1 Les effectifs de la populationLa population de Boni connait un accroissement régulier. En effet, la population communale estimée à 9.330 habitants en 1985 est passé à 12.036 en 1996. Selon les résultats définitifs du RGPH 2006, la commune de Boni a une population totale de 16.377 habitants. Elle compte 7.854 hommes (48%) et 8.523 femmes (52%). Cette population est répartie dans 3.168 ménages disséminés dans 10 villages. La densité moyenne est de 43 habitants au kilomètre carré.

1-3-3-2 Répartition de la population par sexeLa répartition par sexe de la population de la commune de Boni est caractérisée par la dominance des femmes comme l’indique le tableau suivant.

Tableau : Effectif et répartition par sexe de la population de la population de la commune de Boni.

Nombre Pourcentage Nombre Pourcentage

1985 9330 4251 46% 5076 54%

1996 12036 5556 46% 6480 64%

2006 16377 7854 48% 8523 52%

Année PopulationHommes Femmes

Source : INSD (RGPH 1985, 1996, 2006)

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Chapitre 2 : Matériel et méthode

2-1- MatérielPour la réalisation de notre stage, nous avons eu une à moto pour assurer notre

présence sur le terrain et à des fiches d’enquête pour la collecte des données (voir annexe) ;

2-2-méthode

2-2-1- Recherche documentaireElle a consistée à la consultation des documents ayant un rapport avec notre thème

d’étude. Ce qui nous a sans doute permit d’approfondir nos connaissances sur l’impact de l’évolution défavorable de la production cotonnière sur le bien être social

2-2-2-Les enquêtes

2-2-2-1-Choix de la zone d’étudeLa présente étude est menée dans la province de tuy, l’un des provinces à tradition

cotonnière ancienne de la zone cotonnière ouest du Burkina. Relevant de cette province, la commune de Boni est une zone de production de coton par excellence. Le choix de cette zone repose d’une part ses énormes potentialités en ressources agricoles et d’autre part sur sa contribution dans le développement économique du pays. Elle fournit environ 80% de la production nationale de coton (PODA, 2004).

2-2-2-2-Justification du choix du village d’étudeEn dépit de sa production cotonnière, le village de Boni n’a pas pu enclencher un

développement socio-économique durable, et cela est plausible à travers la baisse des rendements en général chez les producteurs et de leur faible capacité d’acquisition d’équipements agricoles.

2-2-2-3-EchantillonnageA ce niveau, nous avons pris l’année 2005 comme une année de référence ou de base. En d’autres termes, sur la période 2005-2006, ne sont pas concernés par les enquêtes tous les producteurs ayant fait leur entrée dans la culture de coton après 2005. Seuls les producteurs répondant à ce critère, même ayant abandonné après ont été enquêtés. Aussi pour des questions de précision nous sommes intéressés aux informations de 2005 et de 2011 fournies par les producteurs. Au total, 30 producteurs devraient être enquêtés.

2-2-2-4-Collecte, traitement et analyse des donnéesLa collecte des données s’est fait sur la base d’entretiens individuels et l’observation directe sur le terrain. Le support utilisé a été essentiellement les fiches d’enquêtes administrées aux chefs d’exploitations. L’observation directe nous a permit de compléter certaines informations qui n’étaient à mesure d’être prise en compte par les fiches d’enquêtes et vérifier l’exactitude de certaines données issues des entretiens individuels.

Le logiciel EXCEL a été utilisé pour faire la moyenne des différentes variables et pour la mise en forme des graphiques.

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2-2-3-Difficultés rencontrées et limite de l’étudeAvec l’installation de la saison des pluies les producteurs n’était pas le plus souvent disponibles. C’est pourquoi nous n’avons pas pu couvrir l’échantillon. A cela, nous notons aussi bien la courte durée des l’enquêtes.

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Chapitre 3 : Résultats et discutions

3-1-Analyse des superficies allouées aux coton et autres cultures chez les producteursTableau1 : Allocation des superficies chez les producteurs ayant maintenu ou augmenté leurs superficies de coton de 2005 à 2011 aux différentes cultures : coton, maïs, sorgho et autres.  

culturessuperficies

2005superficies

2011

superficies moyennes

2005

superficies moyennes

2011

coton 39,5 62,5 36,41% 40,72%

mais 37,75 46,5 34,79% 30,29%

sorgho 23,5 20 21,66% 13,03%

autres 7,75 24,5 7,14% 15,96%

TOTAL 108,5 153,5 100,00% 100,00%

Source : Données enquête, SANOU 2011

Chez les producteurs ayant maintenu ou augmenté leurs superficies de coton, la part du coton en terme superficie est en baisse : 36% à 40% de 2005 à 2011. De même ; on constate en général une réduction de celle du mais et du sorgho cultures respectivement de 34% à 30%, 21% à13% de 2005 à 2011. La baisse de la superficie allouée à la production de mais serait due à l’augmentation des coûts des engrais rendant difficile leur accessibilité par les producteurs. Effet le coût élevé des engrais représente un risque et une incertitude pour les paysans à s’engager dans la production du maïs. Ces résultats montrent que les producteurs de coton ont toujours diversifié leurs cultures de 2005 à 2011. En d’autres termes, ils n’ont pas délaissé la culture de céréales au profit de la seule culture de coton. Par ailleurs les superficies allouées à d’autres cultures comme le sésame, le haricot et l’arachide sont en hausse de 7 à 15%. Cela pourrait s’expliquer selon les producteurs par le fait que les femmes pratiquent en majorité ces cultures. Le graphe n°1 permet de faire une illustration de ces résultats.

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36,41% 34,79%

21,66%

7,14%

40,72%

30,29%

13,03%15,96%

0,00%

5,00%

10,00%

15,00%

20,00%

25,00%30,00%

35,00%

40,00%

45,00%

coton mais sorgho autres

superficiesmoyennes 2005

superficiesmoyennes 2011

Figure1 : Superficies moyennes exploitées de 2005 à 2011 par les producteurs ayant maintenu ou augmenté leur superficies de coton en fonction de coton, maïs, sorgho et autres cultures.

Tableau2: Allocation des superficies chez les producteurs ayant réduit leurs superficies de coton de 2005 à 2011 aux différentes cultures : coton, maïs, sorgho et autres.

culturessuperficies

2005superficies

2011

Superficies moyennes

2005

Superficies moyennes

2011

coton 58,58 42,75 43,29% 39,68%

mais 56,75 42,5 41,93% 39,44%

sorgho 15,75 16 11,64% 14,85%

autres 4,25 6,5 3,14% 6,03%

TOTAL 135,33 107,75 100,00% 100,00%

Source : Données enquête, SANOU 2011

Chez les producteurs ayant réduit leurs superficies de coton, les superficies moyennes réservées à cette culture sont en baisse de 4% de 2005 à 2011. Selon les producteurs cette attitude est l’une des meilleures alternatives pour mieux s’adapter à la crise que traverse actuellement la filière coton au BURKINA FASO. Cependant le sorgho et d’autres cultures connaissent une extension de leurs superficies comparativement aux premiers types de producteurs pendant les mêmes années. Ainsi les superficies moyennes sont 11 à 14% pour le sorgho et 3 à 6% pour d’autres types de spéculation de 2005 à 2011. Le graphique permet une meilleure illustration de ces résultats.

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43,29% 41,93%

11,64%

3,14%

39,68% 39,44%

14,85%

6,03%

0,00%5,00%

10,00%15,00%20,00%25,00%30,00%35,00%40,00%45,00%50,00%

coton mais sorgho autres

Superficiesmoyennes2005

Superficiesmoyennes2011

Figure2 : Superficies moyennes exploitées de 2005 à 2011 par les producteurs ayant réduit leurs superficies de coton en fonction de coton, maïs, sorgho et autres cultures.

Tableau3: Allocation des superficies chez les producteurs ayant abandonné la culture de coton de 2005 à 2011 aux différentes cultures : coton, maïs, sorgho et autres.

culturessuperficies

2005superficies

2011

superficies moyennes

2005

superficies moyennes

2011

coton 7,5 0 35,29% 0,00%

mais 6,5 5,5 30,59% 44,90%

sorgho 5,75 4,75 27,06% 38,78%

autres 1,5 2 7,06% 16,33%

TOTAL 21,25 12,25 100,00% 100,00%

Source : Données enquête, SANOU 2011

Chez les producteurs ayant abandonné la culture de coton, comparativement aux deux premiers types de producteurs, le coton occupe la plus petite superficie en 2005. Par ailleurs on constate une augmentation des superficies de maïs, de sorgho et d’autres cultures respectivement de 30 à 44%, 27 à 38% et 7 à 16% de 2005 à 2011. Cependant il convient de noter l’accroissement des superficies de maïs ne justifie pas forcement la capacité des producteurs à disposer des intrants notamment les engrais chimique. Selon ces derniers, les superficies occupées par le coton sont réparties entre ces différentes spéculations en 2011. Ces résultats sont illustrés par le graphe.

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35,29%30,59%

27,06%

7,06%

0,00%

44,90%

38,78%

16,33%

0,00%5,00%

10,00%15,00%20,00%25,00%30,00%35,00%40,00%45,00%50,00%

coton mais sorgho autres

superficiesmoyennes2005

superficiesmoyennes2011

Figure3 : Superficies moyennes exploitées de 2005 à 2011 par les producteurs ayant abandonné la culture de coton en fonction de coton, maïs, sorgho et autres cultures.

3-2-Analyse de la contribution de revenu brut de coton et des céréales chez les producteurs

Tableau4 : contribution de revenu brut de production de coton et des céréales de 2005 à 2011 selon trois catégories de producteurs : producteurs ayant maintenu ou augmenté leurs superficies coton, producteurs ayant réduit leurs superficies de coton et producteurs ayant abandonné la culture de coton.

Coton Céréales Coton CéréalesMaintien ou augmentatio

n de superficie de

coton

97 1 93 7

Réduction de superficie

de coton

93 7 80 20

Abandon de la

culture98 2 0 100

Revenu brut en 2011 (en %)

Revenu brut en 2005 (en %)

Types de producteurs

Source : Données enquête, SANOU 2011

En 2005, la quasi-totalité du revenu agricole brut provenait de coton. Ainsi, le coton contribuait à environ 96% du revenu agricole brut chez toutes catégories confondues de

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producteurs à savoir les producteurs ayant maintenu ou augmenté leurs superficies de coton, ceux ayant réduit leurs superficies et ceux ayant abandonné la culture de coton juste après cette campagne. Selon les producteurs ce revenu ne permet pas de résoudre les problèmes de scolarisation des enfants car ils ne le rentrent pas en possession directement après les récoltes. Ce qui oriente le choix de certains vers d’autres cultures qui leurs permettent de rentrer directement en possession de l’argent.

En 2011, 100% du revenu brut agricole devrait provenir des céréales produits d’autres cultures chez les producteurs ayant abandonné la culture de coton. Etant destinés principalement à l’autoconsommation et connaissant un marché désorganisé, le niveau de revenu occasionné par ces cultures est loin de satisfaire les besoins sanitaires, éducatifs, de loisir et etc. de ces catégories de producteurs. Cependant, les deux premières catégories de producteurs à savoirs les producteurs ayant maintenu ou augmenté leurs superficies de coton et ceux ayant réduit leurs superficies tirent des revenus importants de coton de 93% et 80% respectivement.

Ces résultats confirment notre hypothèse selon laquelle même dans un contexte de l’évolution défavorable de la production cotonnière les producteurs coton ont un niveau de revenu plus élevé que ceux ayant abandonné le coton.

Tableau : Evaluation des animaux d’élevage de 2005 à 2011 selon trois types de producteurs : producteurs ayant maintenu ou augmenté leurs superficies, ceux ayant réduit leurs superficies et les producteurs ayant abandonné la culture de coton après 2005

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Types Efectifs en 2005

Effectifs en 2011

Effectifs moyennes

Effectifs moyennesBovins 66 96 24% 29%

Ovins 44 106 16% 32%

Caprins 38 29 14% 8%

Volaille 123 99 45% 3%

Total 271 330 100% 100%

Bovins 38 23 11% 7%

Ovins 63 14 18% 4%

Caprins 15 30 4% 10%

Volaille 220 222 65% 76%

Total 336 289 100% 100%

Bovins 3 2 0% 3%

Ovins 11 12 1% 21%

Caprins 17 11 2% 19%

Volaille 641 31 95% 55%

Total 672 56 100% 100%

Types de producteurs

Animaux

Réduction de

superficie de coton

Abandon de la

culture de coton

Maintien ou

augmentation de

superficie de coton

Source : Données enquête, SANOU 2011

En 2005 les deux premiers types de producteurs disposaient en plus des ovins, des caprins et de la volaille des bovins. Les plus gros effectifs de bovins se trouvaient chez les producteurs ayant maintenu ou augmenté leurs superficies de coton, alors que les producteurs ayants réduit leurs superficies de coton avaient des effectifs en moins respectivement 24% et 11% des animaux d’élevages. Cependant, les producteurs qui ont abandonnés la culture de coton après la campagne 2005 sont dépourvus de bovins donc de bœufs de trait. La superficie allouée au coton varie donc en fonction du niveau d’équipements agricoles chez les producteurs. Plus le producteur est équipé, plus elle est importante. La volaille constitue la plus part des animaux d’élevage chez les trois types de producteurs dont 45%, 65% et 95% respectivement.

En 2011 la part des bovins dans les animaux d’élevage a augmenté chez les producteurs ayant maintenu ou augmenté leurs superficies de coton de 5%. Chez les producteurs ayant réduit leurs superficies, elle est en baisse de 4%. Par contre les producteurs ayant abandonné le coton qui ne possédaient des bovins les avaient en plus de ovins, des caprins et de la volaille. Cela pourrait s’expliquer par les apports extérieurs des ressources lié à des migrations de certains fils du village.

3-3-Analyse de l’utilisation du revenu coton en 2011.

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6%

94%

Éducation Santé et motivation

Figure : parts de revenu coton affecté dans l’éducation et, dans la santé et dans la motivation chez les producteurs ayant maintenu ou augmenté leurs superficies de coton.

En 2011, la quasi-totalité du revenu coton est affectés dans la santé et dans la motivation de la famille soit 94% chez les producteurs ayant maintenu ou augmenté leurs superficies de coton. Cependant l’éducation consommait à elle seule 6% du revenu coton.

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49%

51%

Éducation Santé et motivation

Figure : parts de revenu coton affecté dans l’éducation et, dans la santé et dans la motivation chez les producteurs ayant réduit leurs superficies.

Chez les producteurs ayant réduit leurs superficies de coton, environ la moitié du revenu dégagé du coton est affecté dans l’éducation (49%). La santé et l’éducation ne justifiaient que 51% du revenu lors de la campagne 2011.

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Conclusion et recommandations

La lutte contre la pauvreté des producteurs peut se reposer éventuellement sur la

culture de coton. En tant que pays agricole, le BURKINA FASO devrait réduire les risques

auxquels sont exposés les producteurs de coton à savoir la péjoration climatique, le

balancement du prix de kilogramme se traduisant souvent par une baisse d’une année à

l’autre. Ainsi, en 2005 le coton est perçu comme une menace pour les producteurs qui ont

répondus de trois manières dont certains en maintenant ou en augmentant leurs superficies de

coton, d’autres en réduisant leurs superficies et d’autre en abandonnant. La présente étude

avait pour but d’évaluer l’impact de coton sur les producteurs de 2005 à 2011.

Il ressort de l’étude que le coton permet aux producteurs de diversifier leurs productions et

d’améliorer leurs rendements donc leurs revenus agricoles. Mais compte du retard de

paiement des producteurs et du système de gestion de remboursement des dettes dans les

groupements des producteurs de coton (GPC), ces derniers sont obligés de faire recours aux

céréales produits pour assurer les scolarités de leurs enfants et même pour s’investir dans

certains intrants agricoles pour la prochaine campagne agricole. En effet grâce au coton, les

producteurs ont une accessibilité aux engrais. Une partie ces intrants prédestinés au coton est

délocalisée et orientée pour la production du maïs. Le sorgho et d’autres cultures moins

exigeants en engrais bénéficient des arrières effets du coton dans un système de rotation.

Pour la viabilité du coton il convient de :

Mettre en place un mécanisme pouvant assurer les producteurs toute fois qu’une mauvaise

saison pluvieuse s’installe.

Accorder des subventions aux producteurs en cas de baisse du prix de kilogramme de coton.

Réfléchir à un mécanisme de soutien aux producteurs. En effet beaucoup de producteurs

expriment le besoin de produire le coton, mais ils sont confrontés le plus souvent au manque

de moyens (équipements, moyens financiers) leur permettant de semer convenablement le

coton. Ce mécanisme pourrait s’adosser au crédit campagne coton et pourrait être géré par le

groupement ;

Accélérer le processus de paiement des producteurs.

Revoir le système de gestion des dettes au sein des GPC. Cela pourrait se reposer sur la

sensibilisation afin de responsabiliser chaque producteur engagé.

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Références bibliographiques

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Banque Mondiale, 2009. Mémorandum Economique du pays.

COMPAORE, A. 2009. Bordereau d’envoi, 42p.

INSD, 2006. Monographie de la Région de l’Est, 136p.

INSD, 2006. Monographie de la commune urbaine de Fada, 81p.

Raunet, M. 2003. L’histoire du semis direct au Brésil. Cirad, Montpellier, France.

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WWW.abcburkina.net/.../ lang, fr/ quel avenir pour le coton du Burkina Faso, consulté le

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http :/www.diplomatie.gouv.fr/IMG/pdf/Sofitex_note_filière_Burkina.pdf consulté le

23/10/2010.

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