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La Gazette de Montpellier Numéro 1173 du 09 au 15 décembre 2010 Sommaire Plume par Michel Crespy La question éco par Jean Matouk économiste Cinéma : « Le Président » un film qui va déranger Les 7 infos clés de la semaine, sur de n'avoir rien loupé ? Infidélité : ces SMS qui vont vous piéger Rapidos SOS Amitié : cinquante ans d'écoute Fibre optique : "Une nouvelle autoroute de l'info arrive Le Peyrou ouvert aux voitures : même pas mal Villages Xavier n'a rien et on lui enlève son rien Culture Ce pied-noir anar et anticolonialiste Sur le gril : "Nous revendiquons un islam de France Nouveau casting pour le cinéma d'Ici Gens d'ici Rapidos Mes bons plans : Jean-François Pouget Rumeurs et chuchotements La maison de la presse Plume par Michel Crespy : Logement, avis de grand froid Avec la vague de froid précoce, on a enregistré les premiers décès de sans-abri. C'est chaque année la même chose : dès que le thermomètre chute, des gens meurent dans la rue malgré les efforts des bénévoles qui se dévouent pour leur venir en aide. Il manque en France un peu plus d'un million de logements et la pénurie, au rythme actuel, s'aggrave de 100000 de plus chaque année. Il serait cruel de rappeler que le président de la République, pendant sa campagne électorale en 2007, avait promis que dans les deux ans il n'y aurait plus personne qui vive dans la rue. Pendant ce temps, les prix des logements et des loyers s'envolent. Ils ont encore bondi cette année un peu partout (+ 8 % à Paris), doublé en dix ans et atteignent souvent de tels niveaux que même la classe moyenne ne peut plus

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La Gazette de MontpellierNuméro 1173 du 09 au 15 décembre 2010SommairePlume par Michel CrespyLa question éco par Jean Matouk économiste   Cinéma   : «   Le Président   » un film qui va déranger Les 7 infos clés de la semaine, sur de n'avoir rien loupé ?Infidélité : ces SMS qui vont vous piégerRapidosSOS Amitié : cinquante ans d'écouteFibre optique : "Une nouvelle autoroute de l'info arriveLe Peyrou ouvert aux voitures : même pas malVillagesXavier n'a rien et on lui enlève son rienCultureCe pied-noir anar et anticolonialisteSur le gril : "Nous revendiquons un islam de FranceNouveau casting pour le cinéma d'IciGens d'iciRapidosMes bons plans   : Jean-François Pouget Rumeurs et chuchotementsLa maison de la presse

Plume par Michel Crespy : Logement, avis de grand froidAvec la vague de froid précoce, on a enregistré les premiers décès de sans-abri. C'est chaque année la même chose : dès que le thermomètre chute, des gens meurent dans la rue malgré les efforts des bénévoles qui se dévouent pour leur venir en aide. Il manque en France un peu plus d'un million de logements et la pénurie, au rythme actuel, s'aggrave de 100000 de plus chaque année. Il serait cruel de rappeler que le président de la République, pendant sa campagne électorale en 2007, avait promis que dans les deux ans il n'y aurait plus personne qui vive dans la rue. Pendant ce temps, les prix des logements et des loyers s'envolent. Ils ont encore bondi cette année un peu partout (+ 8 % à Paris), doublé en dix ans et atteignent souvent de tels niveaux que même la classe moyenne ne peut plus se loger. Que se passe-t-il ? D'une part, la France, avec un taux de natalité élevé, a une jeunesse nombreuse à loger. Et d'étranges habitudes : les jeunes y quittent leurs parents plus précocement qu'ailleurs et on y divorce énormément (plus de 40 % des couples), ce qui double les besoins. D'autre part, les épargnants, douchés par l'effondrement de 2008, retirent leurs économies d'une Bourse devenue irrationnelle et, cherchant un rendement plus sûr, se rabattent sur la pierre, faisant monter les prix et suscitant une nouvelle bulle spéculative. Enfin, la construction dépend non de l'État mais des municipalités. Beaucoup n'appliquent pas la loi SRU et préfèrent payer une amende que construire des logements sociaux parce que leur population, aisée, rechigne à côtoyer ce peuple inquiétant : les pauvres. Mais Noël approche. Il va bien falloir ces jours-ci construire au moins une crèche.Retour sommaire

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La question éco par Jean Matouk économiste : La zone euro éclatera-t-elle ? Faut-il en sortir ?En avril était révélé le maquillage des comptes de l'État grec. Les États de la zone euro lui vinrent en aide en lui prêtant, avec le FMI, 45 milliards d'euros. Même scénario, en novembre, pour l'Irlande : 67,5 milliards ! Demain le Portugal ? Ces "crises" révèlent une manœuvre anglo-saxonne bien organisée. D'un côté, les traders des banques et fonds, surtout anglais et américains, après le cataclysme qu'ils ont provoqué en 2008, ont trouvé un nouveau terrain de jeu : les titres des dettes des États. Les gnomes de la City les vendent à terme, souvent à découvert, c'est-à-dire sans les détenir, pour les faire baisser, puis les racheter pour les "livrer" à l'échéance avec bénéfice. Ils sont donc à l'origine de ces crises, grecque, irlandaise, demain portugaise. Et les journalistes anglo-saxons, relayant l'hostilité historique de la City à l'euro, annoncent périodiquement l'éclatement de la zone euro. Aucun pays constituant n'a intérêt à cet éclatement. Les "petits", s'ils récupéraient leurs anciens drachme, livre, escudo... verraient immédiatement ceux-ci s'effondrer. Leurs achats de pétrole deviendraient hors de prix. Sauf tourisme, leurs appareils de production ne sont plus en mesure de profiter de cette baisse des devises pour exporter plus. Surtout, leur dette à rembourser en euros deviendrait insupportable. C'est exactement ce qui se passerait aussi si la France, volontairement, sortait de l'euro. À l'inverse l'Allemagne verrait son vieux Mark s'envoler, et ses exportations handicapées. Mais la situation actuelle a un avantage : grâce au doute jeté sur la zone, l'euro baisse, ce qui est bon pour les exportations. Allez-y, traders et journalistes anglais ! Encore une ou deux crises ! Jusqu’à 1,15/1,20 dollar pour un euro ! La parité de départ n’était elle pas à 1,12 dollar ?Retour sommaire

Cinéma : « Le Président » un film qui va dérangerPouvoir des conseillers, cynisme, petits mensonges... En montrant les coulisses de la dernière campagne de Georges Frêche, le documentaire d'Yves Jeuland risque de défriser tous ceux qui croient encore que la politique est un monde tendre et vertueux. Le film sort en salles ce mercredi 15 décembre. Georges Frêche revient à Montpellier. Un peu moins de deux mois après sa mort, l'ancien président de Région est ressuscité par le réalisateur Yves Jeuland, dans un documentaire d'une heure trente cinq, entièrement consacré à la dernière campagne des élections régionales. Ce film sort sur les écrans ce mercredi 15 décembre. Il ne faut pas s'attendre à trouver dans ce long-métrage un hommage à Frêche le bâtisseur, Frêche le visionnaire, Frêche le surdoué... Car Le Président d'Yves Jeuland ne s'intéresse pas aux réalisations de Georges Frêche, mais plutôt à sa manière de remporter une élection. Stratégie, comédies, petits mensonges, rapports aux médias, influence des conseillers, présence de l'entourage... Yves Jeuland révèle les coulisses d'un monde féroce et cynique, bien loin de la politique vertueuse que l'on pourrait pratiquer au pays merveilleux des Bisounours. Souvent, ce film fait rire. Vraiment. Il y a peu de temps morts, les seconds rôles sont bien tenus et les répliques plutôt bien senties... Quant au personnage de Georges Frêche, montré en vieux guerrier rusé, il emporte facilement l'attachement : il chante faux, raconte des souvenirs rigolos et possède un incomparable sens de la formule. Mais ce que révèle, au fond, ce documentaire risque d'en déranger plus d'un.1. La politique et ses petits mensonges : "Ce film est captivant. Mais il nous montre la politique telle que l'on n'a pas envie qu'elle soit, analyse François Baraize, chercheur en sciences politiques à l'université Montpellier 1. On y voit une équipe de campagne réduite au

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staff très proche de Georges Frêche, qui lui dit : "Allez, il faut mentir, tous les coups sont permis, plus c'est gros, plus ça passe." François Baraize fait ici notamment référence à un moment du film qui marque inévitablement le spectateur. La scène se déroule dans le salon de Georges Frêche, à son domicile. On y voit Frédéric Bort, directeur de cabinet de Georges Frêche, s'adresser aux cinq têtes de liste départementales qui accompagnent Frêche dans la bataille des régionales. Avant de participer à une séance photo, le dir' cab' leur donne quelques conseils pour la campagne : "Il faut mentir, sortir des chiffres avec aplomb. Dire que vous avez fait le double. C'est ça qui compte, c'est essentiel. Essentiel. En période électorale, tout peut se dire, n'importe quoi peut se dire et peut être accrédité de la même manière. Alors même que c'est faux." Stupéfiant.2. Georges Frêche sans manière : Autre leçon du film : pour gagner en politique, pas besoin d'avoir appris par cœur le guide des bonnes manières. Pendant 1h35, on voit Georges Frêche engloutir tout ce qui lui passe sous la main. Il attrape le jambon avec les doigts, bâfre des gâteaux au restaurant tout en écoutant d'une oreille distraite ses conseillers lui parler des statues de Lénine et Mao. À un moment, Il avale même des Post-it un par un, l'air de rien. Frêche semble vouloir s'exonérer complètement de chichis et s'en explique : "J'ai fait trois campagnes intelligentes que j'ai perdues et 27 rigolotes à raconter des histoires de cul. Celles-là, je les ai gagnées !" Au rayon "bonnes manières" encore, on entend à plusieurs reprises les équipes de campagne se moquer des adversaires, et notamment du physique d'Hélène Mandroux. Cruel.3. Le dernier combat ? "Je suis crevé", "Je suis épuisé". Il a beau trouver des trésors d'énergie pour battre campagne, Georges Frêche est fatigué. On l'entend se plaindre, on le voit traîner la patte, peiner à gravir les marches du Zénith. Yves Jeuland s'attache à montrer une ambiance de fin de règne : "Le soir de la victoire, c'est une petite mort pour lui. Il y a quel que chose qui s'arrête. Il est incapable de savourer la victoire. Il savait qu'il n'y aurait pas d'autres combats après." Une thèse que ne partagent pas la plupart de ceux qui se sont battus à ses côtés en mars dernier : l'animal politique pensait déjà à son grand retour à Montpellier. En 2014.Interview : YVES JEULAND, réalisateur du film "Le Président"La Gazette : En montrant les coulisses de la campagne des élections régionales, votre film donne à voir un spectacle cynique, où l'on ne parle que de stratégie électorale et pas du tout du fond. Pourquoi ne pas avoir évoqué les réalisations ou le programme de Georges Frêche ?Yves Jeuland : Je n'ai pas voulu montrer le politique. Je montre un homme en temps de guerre, dans la conquête du pouvoir. Alors bien sûr c'est violent et c'est féroce. Georges Frêche aime l'odeur de la poudre. Mais si je vous avais montré son programme, je ne suis pas certain que vous seriez resté dans la salle jusqu'à la fin. Ce film, c'est du cinéma : je suis allé chercher l'art de la guerre, pas les réalisations.La Gazette : La polémique sur "la tronche pas catholique" de Laurent Fabius a été un épisode important de la campagne. Cela vous a-t-il arrangé ?Yves Jeuland : Ce fut un tournant important. Mais cette histoire a requinqué Frêche. Dans le film, on le voit dans des moments de solitude, de fatigue, il accuse le coup. Mais après l'affaire "Fabius", ces moments-là se font plus rares. Il retrouve une énergie incroyable. Ce qui donne des choses formidables pour le film, le voyage à Paris, etc., comme s'il ne trouvait de la force que dans l'adversité. J'ai sans doute perdu un peu du Frêche inquiet, mélancolique que j'avais au début, il était ravi de cette tempête. Mais j'ai gagné en dramaturgie, en couleurs et en situations rocambolesques.La Gazette : Vous filmez Frêche au réveil dans sa cuisine ou en train de jouer aux cartes au bistrot... Comment avez-vous fait pour approcher cet animal politique ?Yves Jeuland : Il a fallu qu'on s'apprivoise. Avant de le filmer chez lui, j'y suis d'abord allé une première fois sans rien tourner, puis une deuxième fois. Ce n'est qu'à la troisième occasion que j'ai branché la caméra, sans rien lui dire, en me disant qu'il allait peut-être me

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demander d'éteindre. Mais il n'a pas bronché. J'ai donc continué. En fait, il ne me calculait pas. Je n'ai pas été un confident. Il a même fallu attendre fin janvier - trois mois après le début du tournage - pour qu'il sache comment je m'appelais. J'ai l'impression qu'il oubliait complètement la caméra ou en tout cas qu'il s'en moquait.La Gazette : Qu'est-ce qui vous a donné envie de suivre la campagne de Frêche ?Yves Jeuland : Georges Frêche est un acteur de cinéma, il y a chez lui une dramaturgie naturelle, quelque chose de très cinématographique. En tournant ce documentaire, j'ai eu l'impression de filmer un ogre qui avait un appétit de tout. Si je devais reverser mes droits d'auteur à quelqu'un, ce serait à François Rabelais !La Gazette : Sa mort a-t-elle changé quelque chose au montage final ?Yves Jeuland : Non, le film est resté tel qu'il était avant le 24 octobre. Ce n'est pas parce qu'il est décédé que c'est devenu un film hommage. C'est mon regard sur six mois de campagne. Et pour moi c'est plus un film avec Georges Frêche qu'un film sur Georges Frêche. Il raconte quelque chose sur la politique et le pouvoir qui le dépasse un peu.Article et propos recueillis par Yann VoldoireRetour sommaire

Les 7 infos clés de la semaine, sur de n'avoir rien loupé ?Agglo Moure : 96 % des voix ! (Jeudi 2 décembre)Cinq semaines après la mort de Georges Frêche, le socialiste Jean-Pierre Moure, maire de Cournonsec (2154 habitants), est élu haut la main, 86 conseillers sur 90, président de la Communauté d'agglomération de Montpellier (410000 habitants). Hélène Mandroux, qui s'était retirée de la course, laissant Jean-Pierre Moure seul candidat, est élue première vice-présidente et n'obtient que 65 voix, le plus mauvais score (avec Pierre Dudieuzère, maire UMP de Vendargues, 64 voix) des trente-deux conseillers élus vice-président ou conseiller spécial. Gilbert Pastor (2evice-président) conserve la responsabilité du développement économique. Christophe Moralès (3e, à la place de Christian Bouillé, qui n'est plus vice-président) est chargé de l'urbanisme et de la politique foncière, Thierry Breysse (4e) des finances. Viennent ensuite: Hervé Martin (logement), Robert Subra (tramway), Christian Valette (environnement), Cyril Meunier (inondations), Pierrette Minville (santé), Louis Pouget (eau), Pierre Bonnal (personnel), Nicole Bigas (culture), Jacques Martin (sports), Jean-Luc Meissonnier (énergies nouvelles), Michel Aslanian (innovation), Yvon Pellet (agriculture, traditions), Tatiana Ca puoziBoualam (insertion), Gabrielle Deloncle (artisanat, commerce)... Au poste de 25e vice-président, Richard Mailhé (Modem) est élu en lieu et place de Catherine Labrousse (Modem également, mais en conflit avec le responsable régional Marc Dufour).Sports Week-end malheureux (Mercredi 1er, samedi 4, lundi 6)Foot: Montpellier perd dans les dernières secondes contre Lyon 1-2. Rugby: rentrée ratée pour les Montpelliérains qui s'inclinent 29-13 à Toulon. Hand : seule exception, les handballeurs parviennent à reprendre la tête du championnat en battant Nantes 30-32. En Ligue des champions, ils dominent les Suédois de Sâvehof, 34-21: ils sont 2e du groupe B. La Grande-Motte : Il meurt en s'enfuyant (Mercredi 1er)Un homme d'une trentaine d'années meurt en s'enfuyant, après avoir tenté d'agresser un couple de Grands-Mottois. Cagoulée et gantée, cette personne, qui pourrait être un ancien employé, s'est introduite dans la villa de ces commerçants en début d'après-midi. Au terme d'une bagarre, le mari parvient à mettre l'agresseur en fuite. Mais ce dernier s'effondre quelques mètres plus loin. Le mari a été placé en garde à vue et entendu par les gendarmes de

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Lunel. Il a ensuite été relâché sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui. Pour l'instant, la mort de l'agresseur reste inexpliquée. Université Pécresse soutient Montpellier (Vendredi 3)"On compte sur Montpellier" C'est, en substance, le message que fait passer Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, aux trois présidents d'universités de Montpellier. En les recevant à son ministère à Paris, elle leur affirme : 1. Le projet "d'excellence" (qui permettra à la recherche montpelliéraine de décrocher un milliard d'euros), c'est une évidence pour Montpellier. 2. Le Pres est un bon outil de gouvernante mais, si vous le voulez, vous pouvez démarrer avec une fondation de coopération scientifique comme le veut Montpellier 2. 3. N'oubliez pas de vous associer avec l'Ecole d'agro qui est si importante. Et elle demande à deux de ses collaborateurs proches de venir à Montpellier pour finaliser le projet avec le recteur et la Région. Rock Johnny à l'Aréna (Vendredi 3)Aux trois quarts du concert que "M" donne à l'Aréna devant plus de 11000 spectateurs, Johnny Hallyday débarque sur scène et entonne avec lui la chanson "Tanagra": "Les spectateurs étaient éberlués ils se demandaient si c'était un imitateur ou si c'était vraiment lui." François Barbante, directeur d'Enjoy, qui gère l'Aréna, est heureux : Johnny a choisi Montpellier pour faire son retour. "On m'a prévenu samedi matin, mais on m'a demandé de tenir l'information secrète", explique-t-il. "C'est un coup de pub extraordinaire pour l'Aréna: tous les médias nationaux en ont parlé ! Avant de lâcher : "Si Johnny rechante en concert, oui, il viendra à l'Aréna."Vendargues Accident (Lundi 6, mardi 7)Un médecin à la retraite de 69 ans perd le contrôle de son 4 x 4 Opel Navara, traverse le "Lien" à Vendargues et percute une Clio qui circule en face. Le conducteur de 36 ans, un agent immobilier originaire du Nord, divorcé et père de deux enfants, meurt sur le coup. Le conducteur et la passagère du 4 x 4 ne sont que légèrement blessés. Selon les premières hypothèses, le médecin aurait eu un malaise au volant. La vitesse ou l'alcool ne sont pas en cause. Autre accident mortel: sur la D 612 qui relie Montpellier à Sète, non loin de la carrière de la Madeleine, une voiture s'encastre pour des raisons inconnues sous un camion qui était à l'arrêt sur le bas-côté. Son conducteur meurt. Drame CHU ou prison ? (Mardi 7)Décision de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Montpellier : la femme de 40 ans qui avait tenté de s'immoler par le feu avec ses deux jeunes enfants, lundi 15 novembre, devra séjourner en prison. Dans un premier temps elle avait obtenu la possibilité d'effectuer sa détention provisoire en hôpital psychiatrique. "C'est une décision schizophrène, peste Iris Christo', l'avocate de la maman. Au moment où la médecine considérera qu'elle n'est plus un danger, la justice jugera à l'inverse qu'elle est dangereuse." En fin de compte, une expertise psychiatrique déterminera si cette femme doit être soignée à l'hôpital plutôt que d'aller en prison. Retour sommaire

Infidélité : ces SMS qui vont vous piégerLes SMS, ces messages écrits que l'on s'envoie par téléphone, sont devenus les mouchards des couples. Dernières victimes : la "Desperate" Eva Longoria et le basketteur Tony Parker. Ils s'étaient juré fidélité... Mais après sept ans passés ensemble, Éva Longoria, l'héroïne de la série "Desperate Housewives" et le basketteur français Tony Parker, viennent d'annoncer leur divorce. Eva aurait découvert une centaine de SMS érotiques envoyés par Tony à la femme d'un autre basketteur. Depuis, l'affaire a fait le tour du monde.

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1. C'est classique : À Montpellier, les spécialistes des relations hommes-femmes sont loin d'être étonnés par cette histoire de SMS mortels, capables de provoquer une rupture. "C'est devenu classique de se faire prendre par un SMS, témoigne ainsi Christel Petitcollin, psychologue montpelliéraine et collaboratrice régulière de La Gazette. C'est une illusion de croire qu'on est protégé quand on envoie un texto. On n'imagine pas à quel point on est vulnérable quand on utilise les téléphones. On n'a aucune confidentialité.' Selon une étude conduite par un opérateur australien en 2009, un quart des utilisateurs de téléphones portables découvriraient l'infidélité de leur conjoint via un texto ! Et visiblement, rien ne résiste à la jalousie : ni les codes secrets, ni le respect de base qui consiste à ne pas fouiller dans les affaires des autres ! Exemple avec Vanessa, une Montpelliéraine de trente ans: "J'étais avec un mec un peu charmeur en qui je n'avais pas du tout confiance. C'est devenu comme une addiction pour moi de le contrôler, je savais que ce n’était pas bien mais je me sentais légitime à le faire. Dès qu'il allait sous la douche, je regardais en douce dans son téléphone." La découverte de messages suspects a fini par provoquer la rupture.2. Pourquoi on ne peut pas s’en empêcher ? Alors, à quoi bon continuer à s'envoyer des SMS, si c'est pour se faire griller? "On ne pense jamais qu'on se fera avoir, estime François Mariotti, psychothérapeute et créatrice des Cafés du genre à Montpellier. Et puis, c'est tellement agréable, quand on est amoureux de s'envoyer des petits messages." Plaisir de l'envoi immédiat et de la réponse dans la minute, possibilité d'envoyer des messages partout, même dans les pires réunions au boulot... Les atouts des SMS ne manquent pas. "C'est une nouvelle pratique qui permet d'être toujours avec l'autre, même dans des espaces privés, analyse Wayne Botkin, psychothérapeute du couple. Il y a une jouissance à travers l'envoi du message, on joue avec l'autre." Pour Christel Petitcollin, c'est un "plaisir très adolescent. Les textos, c'est comme les petits billets qu'on s'envoyait en classe. Et c'est le principe même de l'infidélité: avoir le plaisir de la transgression."3. Les SMS sont ils plus traumatisants ? Mais attention: tomber sur un SMS envoyé par un amant ou une maîtresse peut avoir des conséquences ! Ce serait même plus déstabilisant que des aveux de votre partenaire. 'Le texto donne le nom de l'amant et le climat de la relation. Si dans le message il est écrit: "Je t'embrasse de partout mon amour", on se fait des images mentales destructrices", explique Christel Petitcollin. Le pire est ce qui est arrivé à une patiente de Françoise Mariotti: "Son mari s'est trompé et a envoyé à sa femme un message destiné à sa maîtresse.' Dans le message, le mari était chaud comme la braise, alors qu'il n'avait plus regardé sa femme depuis des années. Dans ce cas-là, c'est le divorce assuré !Selon un arrêt de la cour de cassation de juin 2009, un SMS constitue une preuve recevable dans une procédure de divorce. Le SMS rejoint ainsi les mails, les lettres ou les photos dans la longue liste des documents destinés à prouver l'infidélité du conjoint en cas de séparation, pour faute. Mais dans les faits, il risque d'être bien difficile de produire un SMS devant un juge. "Le problème, c'est de se procurer le message pour le faire authentifier par un huissier, précise Régine Barthélemy, avocate montpelliéraine. Comment obtenir ce message — qui, par définition, arrive sur le portable de quelqu'un d'autre — sans utiliser de méthodes frauduleuses." Plus généralement, l'avocate note que les divorces pour faute sont devenus marginaux depuis la réforme du divorce par consentement mutuel, en 2004. Et puis, obtenir des dommages et intérêts pour adultère en zolo: "Faut pas rêver!'; relève l'avocate.Yann VoldoireSMS amoureux : Ce qu'ils en pensent. Voici l'avis de Montpelliérains, interrogés sur la Comédie, au sein du marché de Noël et dans les rues du centre-ville :Cruel :"Les SMS, c'est un bon moyen de commencer à se connaître, de montrer à quelqu'un qu'on pense à lui. Mais pour avoir déjà expérimenté une longue correspondance de ce genre, c'est vite lassant. Certains s'en amusent sans autre but. Je trouve ça cruel." (Marina, 29 ans)

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Ça me gonfle. "Les SMS doivent alterner avec des appels téléphoniques. Et que dans le cadre d'une vraie rencontre. Sinon, ça me gonfle et je réponds plus." (Sophie, 33 ans)Curieuse. "Avec la femme curieuse que j'ai, j'ai pas intérêt à laisser traîner quoi que ce soit. Les messages délicats, je les vire des archives du téléphone. -Tu supprimes des trucs ? Quoi ?- Ça y est, elle se fait des films... Pour ta fête d'anniversaire surprise, banane !" (Gérald, 40 ans, et Maryline, 32 ans)Piment."Franchement, c'est bien un truc de femme de fouiller dans un téléphone ! Des fois, c'est rigolo de s'affoler un peu par texto. Ça va pas forcément plus loin. Mais ça pimente un peu le quotidien." (Vincent, 36 ans, célibataire... on se demande pourquoi.)Je fais attention. "Jamais dragué par SMS. À vrai dire, jamais vraiment dragué. J'ai connu mon mari à 16 ans. Et on ne s'est jamais séparés. Mais j'avoue : je fais attention à la manière dont il utilise son portable." (Lucy, 35 ans)J'ai pas pris la honte. "Une fois j'ai envoyé des textos à un garçon pour lui faire comprendre que je l'aimais bien. C'est plus facile que d'y aller cash. Bon, ça n'a rien donné, mais au moins, j'ai pas pris la honte en public !" (Iris, 15 ans, la frange à la Kate Moss)Mon mail pro."Je corresponds depuis plus d'un an avec une femme rencontrée sur un forum. Rien de sexy, mais je sais que mon amie ne comprendrait pas. Alors j'utilise mon mail pro." (Franck 34 ans)Pour me rapprocher."La technologie, c'est fait pour communiquer, ça facilite les contacts. Pour me rapprocher des filles, bien sûr je me sers du portable. D'ailleurs, tu voudrais pas me filer le tien ?"(Kader, 21 ans, et non merci.)"Mon ami travaille à St-Étienne. Sans mails ni SMS, je crois qu'on serait plus ensemble. Loin des yeux, loin du coeur." (Élodie, 24 ans)"Avec mon chéri, on s'est choisi en numéro illimité, donc on s'appelle. On n'envoie pas de messages écrits. Et des relations secrètes, j'en ai pas !" (Agnès, 35 ans)Langage phonétique. "Déjà j'y vois pas clair. En plus, je comprends pas le langage phonétique que ma fille utilise dedans. Alors imaginez si je vais aller envoyer des mots doux comme ça, alors que j'ai le mari à côté !" (Chantal, 63 ans)Services surtaxés."Une fois j'ai reçu un SMS me disant de rappeler, qu'on n'arrivait pas à me joindre j’ai rappelé, et c'était un de ces services surtaxés. Alors maintenant, je me méfie." (Évelyne, 57 ans)J'ai divorcé. "J'ai même testé le site de rencontres pour personnes mariées. Quand on fait ça, c'est que le couple va pas, de toute façon. La preuve, depuis, j'ai divorcé." (Laurent, 43 ans)Trop entière. "Je préfère parler au téléphone qu'envoyer des SMS. C'est juste bien pour convenir d'un moment pour appeler. Mais je n'ai JAMAIS utilisé ce moyen pour être infidèle. Je suis trop entière pour tromper quelqu'un." (Lira, 25 ans)Même aux toilettes. "Je garde toujours mon téléphone avec moi, même aux toilettes ! Mais si je voyais ma femme en train de trifouiller dedans, ça barderait ! La confiance, c'est pas fait pour les chiens." (Jean-Pierre, 65 ans)Propos recueillis par Alexandra MartinezRetour sommaire

RapidosTram et un parking de plus : Dans le cadre de la construction de la ligne 3 du tramway, l'Agglo compte aménager un nouveau parc de stationnement de dissuasion près de la nouvelle station qui sera baptisée "Mosson", à côté du château Bonnier de la Mosson. Il comprendra 500 places de parking mais aussi des toilettes publiques et sur local à vélos. Son ouverture est prévue au printemps 2012.

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Les buralistes bloquent l’Espagne : Environ 200 buralistes de la région ont bloqué dimanche, à la frontière espagnole, le péage du Boulou pendant une demi-heure et la route départementale 900 pendant plus d'une heure, pour protester contre les hausses du tabac (6 %en novembre et 4% au janvier prochain) et surtout contre la volonté de l'Europe de supprimer les limitations d'achat à l'étranger (actuellement cinq cartouches par personne).Noël, ça bouge du côté des halles et marchés : Les halles Jacques-Cœur, Laissac et Castellane sont ouvertes les 24, 25 et 31 décembre avec ouverture jusqu' à 20 heures les 24 et 31. Elles seront fermées le 1er janvier. Les halles 4 Saisons (Mosson) sont ouvertes jusqu'à 16 heures les 24 et 31 décembre et ouvertes normalement (jusqu'à 14h) les 25 décembre et 1er janvier. Le marché des Arceaux, qui a lieu tous les samedis, est fermé les samedis 25 décembre et 1er janvier. En remplacement, il se tiendra les vendredis 24 et 31 décembre. Tous les autres marchés seront ouverts les 24 et 31 décembre et fermés les 25 décembre et janvier à l'exception des marchés Mosson et Salengro qui seront ouverts les 24,25, 31 décembre et 1er janvier.Deux millions pour le TGV : La Région ajoute 2,2 millions d'euros pour financer les études de la ligne TGV Montpellier-Perpignan. Le financement de ces études préalables du "chaînon manquant" (33,2 millions au total) est ainsi assuré par la Région (10,5), l'État (8,3), RFF (8,3), les autres collectivités de l'Aude et des P.O. (6,1). Mise en service toujours prévue en 2020.Retour sommaire

SOS Amitié : cinquante ans d'écouteÀ l'approche de Noël, les appels deviennent plus douloureux." Présidente de SOS Amitié Montpellier- Languedoc, Madeleine Brunel est doublement d'actualité. Parce que "les personnes seules souffrent davantage pendant les fêtes". Et parce que l'association, fondée en 1960 à Boulogne- Billancourt, et déclarée d'intérêt public dans le cadre de la prévention des suicides, fête actuellement ses 50 ans (Ce jeudi 9, de 10h à 11h30, SOS Amitié organise une "causerie" sur l'écoute au Centre 665 (665 route de Mende, à Montpellier). Cependant, l'antenne montpelliéraine n'est apparue qu'en 1971. Joignable tous les jours (04 67 63 00 63), elle traite plus de 18000 appels par an 24h/24 (pour un total national de 726928 appels en 2009). Un traitement "anonyme, discret, non directif, centré sur l'appelant et sans aucun jugement". À Montpellier, comme ailleurs, il est d'abord question de problèmes de dépression (7673 appels en 2009). Les ruptures amoureuses ou familiales arrivent en deuxième position. En ces temps de crise, la détresse économique est aussi de plus en plus présente. Sans parler, ponctuellement, d'alcool, de drogue, de violence conjugale, de viol. Et bien sûr, de solitude, dans presque toutes les situations. Les femmes sont très légèrement majoritaires (52 %). Par ailleurs, une bonne partie des appelants ont entre 40 et 60 ans. Mais ils ont tendance à se rajeunir avec la récente mise en place d'un site Internet (www.sos-amitie.org). Sous la forme d'une messagerie "certains sont plus à l'aise à l'écrit qu'à l'oral", avec réponse sous 48 heures. Ou via un "chat", avec dialogue immédiat, de 19h à 23h. Disposant actuellement de 32 écoutants, SOS Montpellier recherche de nouveaux bénévoles (Candidatures : [email protected]). Objectif : essayer de soulager l'angoisse par la parole. Un mal, des mots...Olivier RiouxRetour sommaire

Fibre optique : "Une nouvelle autoroute de l'info arrive

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L'information et l'image aussi vite que la lumière. Voilà le défi que se fixe Orange en équipant en fibre optique quatre quartiers de Montpellier : l'Écusson, Croix-d'Argent, Antigone et Hôpitaux-Facultés. "Une véritable révolution", lance Christian Gesbert, directeur de la communication chez Orange. À partir du début 2011, Orange implante "une nouvelle autoroute de l'info de très haute qualité jusque chez le consommateur, sans changer le prix des abonnements" (34,90 euros par mois). Une autoroute réservée à ses abonnés qui complète le réseau Pégase, mis en place pour les entreprises. Explications.- Plus grande capacité : La fibre optique permet de faire transiter plus de données plus rapidement. Alors que les câbles actuels en cuivre ont une capacité de 20 mégabits, la fibre optique a elle une capacité de 100 mégabits.- Meilleure qualité : Conséquence de l'arrivée de la fibre optique : les films peuvent se télécharger en onze minutes au lieu des 57 minutes nécessaires aujourd'hui. Ils se lisent sans coupure. De même, dans un foyer, la qualité des images télé ne pâtit pas du nombre de téléviseurs en marche : parents et enfants peuvent regarder chacun de leur côté leur programme avec la même haute définition.- 3D. La fibre optique facilite l'arrivée des images en 3D. Étant entendu qu'il faut des téléviseurs adaptés à la réception d'image en 3D.- Télé-t : Toujours en partant du postulat "plus d'image et plus rapidement" : la haute  définition que permet la fibre optique facilite le développement du télétravail, le travail à domicile.- Médecine : La fibre optique est un outil précieux pour les établissements médicaux : "Elle va permettre de partager des images médicales avec une très grande précision", indique Christian Gesbert.Et le responsable d'Orange de confirmer :"Montpellier fait partie des premières villes qui vont bénéficier de cette nouvelle technologie." Le Département est aussi sur la brèche Le Conseil général, lui aussi, investit dans la couverture haut débit, via son projet Num'Hérault. "À la différence près, indique Christophe Trouillet, responsable du projet au Département, que l'objectif est de couvrir tout le territoire, y compris les zones les plus reculées." Depuis un an, le Département a posé mille kilomètres de fibre optique."On peut fournir du "très haut débit" aux entreprises et on est en train de raccorder les centraux téléphoniques pour apporter du "haut débit". Le deuxième volet du programme consiste à mettre en place sur les zones blanches un réseau radio "wifimax" qui propose du haut débit aux particuliers via un émetteur posé sur un château d'eau ou une église", explique-t-il. Objectif : couvrir 98,7 % de l'Hérault. Le coût, 61,7M€, est supporté à hauteur de 27,9 M€ par les collectivités locales, le reste par le groupement d'entreprises Vinci, Axia et Sogetrel.Leslie AnagnostopoulosRetour sommaire

Le Peyrou ouvert aux voitures : même pas malLa Mairie a accepté d'ouvrir les allées de la promenade du Peyrou avant les fêtes de Noël aux automobiles pour accueillir les gens dans de bonnes conditions et c'est une bonne chose." Alain Simon, président de la Fédération des associations de commerçants, d'usagers et de consommateurs (Faduc), est très satisfait de cette mesure. Normal : c'est à la demande de la Faduc et de la chambre de commerce que, du 1er au 31 décembre, la Ville autorise le stationnement au Peyrou. Cette mesure, si elle ne fait l'unanimité, ne déclenche pas la révolution. ''Ça me fera toujours mal au cœur de voir que ce jardin soit utilisé par les voitures, peste Jean-Louis Roumégas, conseiller municipal Verts. Mais c'est un aménagement exceptionnel qui permet aux commerçants de ne pas trop pâtir des travaux. Ce n'est que

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temporaire." A peu près le même discours dans la bouché de Dominique Larpin, architecte en chef des Monuments historiques de la région : "C'est une occupation de très courte durée qui n'a pas de conséquences néfastes sur l'édifice. Tant que toutes les précautions sont prises pour protéger les arbres, les grilles, les emmarchements en pierre, il n'y a pas de problème." Il est, en revanche, plus inquiet quant à la dégradation des guérites situées au bas des rampes du jardin, des grilles dorées qui viennent pourtant d'être rénovées et des trophées qui s'effacent progressivement des murs du Peyrou. Mais cela, c'est une autre histoire.Leslie AnagnostopoulosRetour sommaire

VillagesCastelnau, une réunion pour le centre ancien : Réaménagement des avenues Aristide-Briand et Jean-Jaurès, de la place de la Liberté et de la rue Émile-Combes... La commune de Castelnau organise, jeudi 9, une réunion publique pour présenter les futurs travaux du centre ancien qui devraient débuter dès le deuxième trimestre 2011. Rendez-vous à 19h à l'Espace rencontre, rue de la Crouzette.Montferrier, une résidence à la place de la distillerie : La distillerie de Montferrier (le long de la route vers Prades-le-Lez) transformée en résidence de luxe: c'est le projet porté par les promoteurs Helénis et Dominium à l'entrée de la commune. Au total, cinq bâtiments comprenant des appartements de deux ou quatre pièces équipés de grandes terrasses. La résidence bordera la zone d'activité Sainte-Julie et sera complétée d'une piscine. Le début des travaux est prévu à l'été 2011.Villeneuve les Maguelone, manif occitane : Rassemblement pour défendre la culture occitane: dimanche 12 décembre, à partir de 11h, l'Institut d'études occitanes organise un rassemblement devant l'hôtel de ville de Villeneuve-lès-Maguelone pour s'opposer à la décision du tribunal administratif, prise il y a deux mois, de faire retirer le panneau d'entrée de ville où le nom de Villeneuve est inscrit en occitan,"Vilanova-de-Magalona".Saint Mathieu de Tréviers, 1500 habitants de plus dans 15 ans ? : Début de la concertation sur le projet de la commune de Saint-Mathieu de réaliser un nouveau quartier dans la zone sud. En jeu : soit la réalisation d'une zone d'aménagement concertée qui pourrait accueillir 1500 habitants d'ici quinze ans, la construction de commerces, d'équipements publics et de nouvelles pistes cyclables, soit une simple opération d'aménagement de logements. L'étude est menée par le cabinet Garcia-Diaz. Les observations sont possibles en mairie jusqu'au 2 février.Retour sommaire

Xavier n'a rien et on lui enlève son rienLes larmes aux yeux, Xavier, 42 ans, n'en revient pas : lundi 6, alors qu'il grelottait dans son squat, comme il l'appelle, la police est venue lui intimer l'ordre de vider les lieux. Son squat, c'est un morceau de trottoir situé sous le Polygone et la mairie où il a étalé un vague matelas en mousse. "Tout ça parce que le feu a pris il y a quelque temps dans un local qui se trouve à côté de mon squat." Il réfléchit, puis reprend : "La vie ne m'a pas épargné, vous savez, pour en arriver là, je suis passé par bien des douleurs: ma petite fille est morte à 23 mois, le patron de l'entreprise de peinture en bâtiment où je travaillais s'est pendu, depuis c'est plus pareil... Je les verrai eux, les flics, comment ils feraient pour se débrouiller avec tout ce malheur, hein?" Et il soupire : "Où je vais aller maintenant?" Heureusement il peut compter sur le soutien

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d'Anne, 70 ans, qui chaque matin vient lui apporter un bol de chocolat. Je ne demande qu'une chose, qu'au moins on me laisse tranquille."H.M. R.Retour sommaire

CultureMusique, Fermeture d’Harmonia Mundi : Après Pinguins Records, un autre disquaire montpelliérain disparaît. Fermée le 15 novembre dernier, Harmonia Mundi Montpellier, rue de l'Argenterie, est l'une des huit boutiques de l'enseigne à mettre la clé sous la porte d'ici 2011. Après la mort du fondateur et directeur Bernard Coutaz, en février dernier, Éva Coutaz, qui lui a succédé, opère une nouvelle stratégie face à la crise du disque. "Ces fermetures touchent les villes où les boutiques étaient le plus en difficulté, explique un représentant du groupe. Les boutiques des centres-villes se vident. Maintenant, il faut aller en périphérie."Danse, le cirque au programme de Montpellier danse : Le festival de danse 2011 s'intéressera aux liens entre la danse et le cirque. Le programme, non encore dévoilé, devrait porter sur des thématiques diverses en rupture avec la tradition. Jusque-là, chaque festival se donnait un thème transversal, généralement subjectif. Hormis "Danse et cirque", il sera également question de "La danse à Tel-Aviv".Danse, Preljocaj, Gallota, Platel dans la saison :Angelin Preljocaj propose « Suivront mille ans de calme » : une création pour le Bolchoï qui sera interprétée par sa compagnie, les 29 et 30 mars 2011 dans le cadre de la saison de danse. Autre événement: Gardenia du chorégraphe flamand Alain Platel qui réunit des anciens travestis aujourd'hui sexagénaires, les 2 et 3 mars 2011. On verra aussi L'Homme à la tête de chou de Jean-Claude Gallotta sur des paroles et musiques de Gainsbourg et Bashung, le 10 mai.Orchestre, des salons d’avant concert : La saison de l'Opéra et de l'Orchestre s'enrichit d'une discussion avec le public sur les œuvres au programme mené par les étudiants en musicologie de l'université Paul-Valéry. Ces "salons" auront lieu une heure avant le concert.Retour sommaire

Ce pied-noir anar et anticolonialisteUn. Pied-noir anticolonial, c'est plutôt rare. Celui-là est unique : mort en 1996 à Montpellier, à 83 ans, Fernand Doukhan fut aussi antifasciste, antistaliniste, anticlérical, et anticapitaliste. Sa petite-nièce, Nathalie Funès, journaliste au Nouvel Observateur, l'a longtemps pris pour "un vieux grincheux, en colère contre la terre entière-.Jusqu' à ce qu'elle découvre sur Internet que son grand-onde fut un fameux activiste libertaire, et en fasse un livre passionnant ("Mon oncle d'Algérie'', 17 € Stock) en enquêtant d'Alger au Clapas. Pour le petit Fernand, la République française fut d'abord synonyme d'égalité et d'école publique. Originaire d'une très modeste famille juive berbère, qui a connu les discriminations de la régence turque, il accède à l'École normale d'Alger en 1930. Mais l'apprenti instituteur, naturalisé français par le décret Crémieux (1870), comprend vite que ses condisciples musulmans sont des "sous élèves" qui ne pourront jamais devenir directeurs d'école... Soldat du 9e Zouaves pendant la Seconde Guerre mondiale, Fernand passe cinq ans prisonnier dans les stalags allemands. De retour à Alger, l'instituteur s'engage dès 1948 dans la Fédération anarchiste. En 54, après les premiers troubles, il propose son aide au mouvement nationaliste de Messali Hadj et se met à imprimer leurs tracts. Mais en 57, lors de la bataille d'Alger, les paras de Massu l'arrêtent et l'internent au camp à Lodi. Jusqu'à son expulsion un an plus tard. A Montpellier, Fernand devient instit à

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l'école du Dr-Calmette, au Plan des Quatre-Seigneurs, et militant trotskiste du Parti des travailleurs. Jamais il ne retournera dans l'Algérie autoritaire de Bournédiène, qui a trahi son rêve. À sa mort, il a légué au Parti son appart de la cité de l'Esplanade et douze volumes originaux de Léon Trotski.Olivier RiouxRetour sommaire

Sur le gril : "Nous revendiquons un islam de FranceLa Gazette : Abdelkader El Marraki et Abdellah Elabed (Représentants de l'Union des musulmans de l'Hérault, association qui gère les lieux de prière du quartier des Cévennes et du foyer Sonacotra à la Paillade), vous venez d'inviter Tariq Ramadan aux premières rencontres des musulmans de l'Hérault, dimanche 28 novembre. Tariq Ramadan, intellectuel médiatique, est souvent suspecté de tenir un double langage: sous des propos convenus, il défendrait un islam radical. Sa venue à Montpellier devant huit cents personnes - dans une salle du Gaumont Odysseum - n'est-elle pas discutable?Abdelkader El Marraki et Abdellah Elabed : Nous lui faisons entièrement confiance. C'est un vrai citoyen européen qui donne une connotation moderne aux textes du Coran. Il n'y a pas de double langage chez lui. Il ne défend pas le dogme religieux à tout prix et n'encourage pas les musulmans à se lancer dans des pratiques communautaires. À Montpellier, il est venu rappeler qu'il ne fallait pas avoir des actions qui puissent heurter. Par exemple, plutôt que de défendre les écoles islamiques ou les cantines hallal, il invite les parents musulmans à s'investir dans les conseils d'école et à aller discuter avec les autres parents pour faire comprendre notre culture.La Gazette : Votre association, l'Union des musulmans de l'Hérault (UMH) est la représentante locale de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF). L'UOIF est également souvent critiquée pour sa radicalité et sa proximité supposée avec les Frères musulmans (islamistes). Quel islam défendez-vous?Abdelkader El Marraki et Abdellah Elabed : Nous revendiquons un islam de France. En tant que musulmans, on fait partie de la société et nous ne voulons pas aller nous cacher à la Paillade pour pratiquer notre culte. On doit apporter notre pierre à la société. Mais nous devons nous organiser. Il n'y a pas un endroit de France où l'islam est aussi désorganisé qu'à Montpellier. Nous voulons mettre fin à cette situation. Cela ne veut pas dire que nous devons tous pratiquer le même islam, nous n'avons rien contre un islam divers. Mais malgré les différences, nous devons parvenir à nous fédérer.La Gazette : N'est-ce pas fatigant pour vous d'être toujours suspecté de pactiser avec les islamistes?Abdelkader El Marraki et Abdellah Elabed : Les questions sont naturelles, parce que les gens ne nous connaissent pas. On a aussi certains coreligionnaires dans le monde qui ne nous aident pas beaucoup. Ben Laden et Al-Qaïda ne nous facilitent pas la tâche.La Gazette : Hélène Mandroux a récemment déclaré qu'elle était favorable à une grande mosquée.Abdelkader El Marraki et Abdellah Elabed : Nous n'avons été convoqués à aucune réunion ! On ne sait pas ce qu'elle veut faire. Mais évidemment que ça peut être un projet intéressant. À Montpellier, les mosquées actuelles sont pleines. Vous verriez une mosquée avec un minaret ? Non ! Nous sommes pour que les mosquées s'adaptent à l'architecture d'ici. On ne veut pas faire peur aux gens. Nous ne souhaitons pas non plus qu'il y ait l'appel à la prière à 5h du matin. L'essentiel, pour nous, c'est qu'il y ait un endroit propre et paisible pour la prière.Propos recueillis par Yann Voldoire

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Nouveau casting pour le cinéma d'IciNouvelles têtes : Languedoc-Roussillon Cinéma, le nouveau cinéma municipal Nestor-Burma, le cinéma Utopia et Le Royal se dotent de nouveaux patrons. Présentation. Tourné durant neuf semaines à Sète l'été 2009, le film De vrais mensonges de Pierre Salvadori, qui sort cette semaine, a rapporté 1, 7 million d'euros à la région: en salaires pour les techniciens, les figurants, en locations de voitures (300), d'appartements et villas (56 en tout). Presque dernière du classement, la Région s'est hissée en quelques années au 5e rang des régions françaises pour les tournages. Un cinéphile chaleureux, Karim Ghiyati, prend ces jours-ci la direction de Languedoc-Roussillon Cinéma, fer de lance de cette politique régionale en faveur du cinéma. Du côté de la ville de Montpellier, on tente d'imiter l'expérience régionale avec la création d'un "bureau d'accueil des tournages" dirigé par Sophie Menanteau qui avait fait ses preuves avec le centre multimédia Kawenga. Tout en se dotant, en plein quartier populaire (à Celleneuve), d'un nouveau cinéma art et essai. Enfin, les nouveaux patrons du Royal et de l'Utopia arrivent avec une énergie neuve et des projets dans une ville qui possède le meilleur ratio français d'écrans de cinéma par habitants (39 en tout). Quatre dirigeants motivés pour un secteur en plein boom.Languedoc-Roussillon Cinéma, Karim Ghiyati, le cinéphile solaire : Difficile de trouver plus méditerranéen : il est né à Antibes, de parents marocains, a fait ses études à Nice, et a dirigé pendant huit ans la cinémathèque de Corse. Sa femme Corinne, critique d'art, est nîmoise. À 39 ans, Karim Ghiyati prend la direction de Languedoc-Roussillon Cinéma. C'est désormais ce cinéphile solaire qui va coordonner les actions d'une structure qui a déjà fait ses preuves en convaincant quelques grands du cinéma de tourner sur notre territoire : Rivette, Chabrol, Blier, Kechiche, Salvadori... Karim Ghiyati est un pur cinéphile : depuis un déclic à 13 ans pour le cinéma lors d'une rétrospective Truffaut en 1984, tout juste après sa mort, Karim Ghiyati n'a cessé de développer une passion assez ravageuse. Après un DEA à Nice, il s'installe à Paris où il se montre hyperactif. Agit sur tous les fronts : critique de cinéma à Aden, ancien supplément commun du journal Le Monde et du magazine Les Inrockuptibles, enseignant de cinéma à la Sorbonne, animateur de débats, animateur d'une émission sur France 5... En 2002, il s'arrache de ce bouillonnement parisien pour redresser la cinémathèque nationale de Corse à Porto-Vecchio. Ce qui n'avait rien d'une occupation mondaine. Dans son "fondu enchaîné" entre Languedoc-Roussillon et Corse, le même goût du territoire. Karim Ghiyati ne compte pas seulement attirer encore plus de tournages : objectif principal pour lequel il a demandé d'emblée un accroissement de ses moyens (Languedoc-Roussillon Cinéma dispose actuellement d'un budget de 700000 euros majoritairement assumé par la Région avec le concours de l'État Un budget qui ne compte pas les aides accordées aux films). Il veut évangéliser de Mende à Collioure, tout en exprimant une bienveillance de bon aloi pour les professionnels du cinéma en région.Cinéma Nestor Burina, Serge Fendrikoff, la référence : Karim Ghiyati, nouveau patron de Languedoc-Roussillon Cinéma, qui le connaît bien, prévient: Serge Fendrikoff, c'est du sérieux. Il a été le directeur-adjoint de la meilleure salle de France en art et essai : le cinéma municipal Georges-Méliès, à Montreuil, dont il assurait la programmation. Cinéphile nourri au biberon des cassettes en plein boom des vidéoclubs, dans les années 80, en Haute-Loire, titulaire ensuite d'une maîtrise de cinéma à Paris, Serge Fendrikoff intègre le cinéma de Montreuil en 2002. En huit ans, il y a organisé 400 rencontres et formé un public passionné, aux goûts très larges. La réputation de cette grande salle de banlieue a sans doute été déterminante pour l'embauche de ce cinéphile aux origines russes, chargé aujourd'hui

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d'animer le petit cinéma municipal Nestor-Burma, ex-Diagonal, qui ouvre en février prochain en plein quartier populaire de Celleneuve. Changement d'échelle : l'unique salle ne compte que 111 places. Le défi ne lui fait pas peur: il a déjà imaginé "des entractes sympathiques" avec des courts-métrages des jeunes du quartier.Cinéma Utopia Arnaud Clappier, le globe-trotter de l'art et essai : Entre Calais et Montpellier, son cœur balance. Arnaud Clappier est également patron et gérant de L'Alhambra, cinéma du centre-ville calaisien. Il succède, à la tête de l'Utopia de Montpellier, à Sophie Valat. Ce directeur à "mi-temps", pour le moment, n'est pas un inconnu à Montpellier. Après des études de cinéma-audiovisuel, ce Rennais d'origine s'est rapidement tourné vers le métier de projectionniste... en faisant ses premières armes aux Diagonal Celleneuve et Campus (l'actuel Utopia) en 1998. Sa carrière se poursuit à l'Utopia d'Avignon, où il travaille dix ans. Arnaud Clappier se réjouit de prendre la direction d'une salle qui marche bien. D'autant, souligne-t-il, qu'" être en réseau permet d'avoir davantage de copies et de garder les films plus longtemps-. Une des raisons du succès du cinéma Utopia.Cinéma Le Royal Frank Jaffrédou, l'héritier : Neveu de Raoul Aubert, propriétaire de huit cinémas dans le Sud, dont Le Royal à Montpellier, Frank Jaffrédou succède au patron emblématique de la salle, Gilles Debetz. Après une fac de droit à Nice et une courte expérience dans la gérance d'un club de tennis, il se tourne vers l'écurie familiale: le groupe Aubert, fondé à Cannes par son grand-père dans les années 30. Dès l'âge de 22 ans, il gère Le Prado à Marseille, puis L'Ariel à Toulon. 11 y reste vingt ans, jusqu'en juillet dernier, où le cinéma ferme. L'arrivée de Frank Jaffrédou au Royal coïncide avec d'importants travaux qui seront réalisés fin 2011: un grand comptoir regroupant caisse et confiserie sera aménagé dans le hall, le nouveau décor rappellera l'esprit des vieux cinémas, et la façade sera restaurée à l'identique de celle de 1881. Il prévoit également d'équiper les cinq salles en numérique (deux le sont déjà). Et prévient: 'je serai moins art et essai que mon prédécesseur. Pour moi, le cinéma doit avant tout être un divertissement!"Valérie Hernandez et Lucile PinaultRetour sommaire

Gens d'iciLahcen Hilali : Musicien, spécialiste des percussions marocaines, il est mort des suites d'un cancer. Dans les années 80, Il a notamment participé aux côtés de Michel Marre et de Jean-Marc Padovani à l'aventure de Cossi Anatz (Comment ça va, en oc), groupe de jazz afro-occitan qui a porté sa musique colorée dans tous les festivals européens et soutenu les grands combats sociaux et culturels de la région.Jenna Sylvestre : Miss Languedoc, qui est montpelliéraine, est élue première dauphine de Miss France (Laury Thuilleman, Miss Bretagne) lors de l'élection qui se déroule samedi 4 décembre au Zénith de Caen. Jordane Scarpatto, autre Montpelliéraine, arrive 6e à l'élection de Miss Nationale (Geneviève de Fontenay) qui a lieu dimanche 5 décembre à la salle Wagram à Paris.Davy Nerambour et Julien Escot : Ils ont lancé il y a un an le bar à cocktails Papa Doble, rue du Petit-Scel, près de la place Sainte-Anne : ils se voient aujourd'hui décerner le prix de la meilleure ouverture de bar par le magazine spécialisé Cocktailzone. Ces Awards Cocktailzone récompensent les professionnels du monde entier, qui sont élus par les lecteurs du magazine. Le Papa Doble était en concurrence avec l'E7 à Paris, le Pulp à Nantes, Kube à Saint-Tropez et Prescription Cocktail Club à Paris.Patrick Losso : Patron de la Librairie du Mas-de-Tesse, avenue de Lodève, près du lycée Jules Guesde (ex-Mas-de-Tesse), il ferme boutique. Les travaux de la troisième ligne du

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tramway ont aggravé sa situation, qui était déjà tendue. Il avait courageusement tenté d'amener la culture dans cette partie de la ville en initiant des rencontres régulières avec des écrivains.Retour sommaire

RapidosLes SDF au top : L'équipe de footballeurs montpelliérains SDF, qui participait à Paris au tournoi qualificatif pour la Coupe du monde des SDF de Paris en août 2011, termine 9e sur 26. Trois Montpelliérains pourraient être sélectionnés. Verdict dans trois mois.Collecte de portables contre le cancer : Cinq étudiants de l'IUT de Montpellier collectent des téléphones portables usagés au profit de la Ligue contre le cancer. Lieux de collecte: mairie, office de tourisme, espace Montpellier jeunesse et Maison de la prévention.Tram une nouvelle station : Sur la ligne 1 du tram, entre le rond-point Ernest-Granier et Odysseum, une nouvelle station sera inaugurée vendredi 17 décembre sur l'avenue du Mondial-98. Elle est aménagée le long d'une partie du quartier Port-Marianne, où les immeubles poussent comme des champignons.Population, la région toujours au top : Selon l'Insee, c'est le Languedoc-Roussillon qui augmentera le plus sa population entre 2007 et 2040: + 28,5 %.Viennent ensuite Midi-Pyrénées + 27,9 %, Pays-de-Loire + 26 %, Bretagne + 24,1 %, Aquitaine + 23,1 %, Rhône-Alpes + 22,8 %. Poitou-Charentes +18,5 %, Corse +17,2 %, Provence-Alpes-Côte d'Azur +14,9 %, Centre + 11,1 %, Alsace +10,7 %, Limousin +10,2 %, Ile-de-France + 10,1 %, Franche-Comté + 9,5 %, Auvergne + 8,1 %, Haute-Normandie 7,7 %, Basse-Normandie + 7,1%, Picardie + 7,4 %, Bourgogne + 5,6 %, Nord-Pas-de-Calais + 3,2 %,Lorraine + 2 %, Champagne-Ardenne -2 %. Pour l'Outremer : Guyane +169,3 %, La Réunion + 33 %, 6 %, Martinique + 6,5 %, Guadeloupe + 8, %.Championnats du monde de GRS, la billetterie est ouverte : Les réservations pour le 31e championnat du monde de GRS (gymnastique rythmique et sportive), qui se déroulent à l'Arena du 19 au 25 septembre 2011, sont ouvertes: bon de commande disponible en ligne sur le site de la FFG (Fédération française de gymnastique). Entrée: de 20€ à 45 €. Infos : ffgym.comRetour sommaire

Mes bons plans : Jean-François Pouget, directeur général adjoint d'Hérault Tourisme et animateur de radioA dix ans, mon fils Arthur peut vous dessiner la mappemonde r Jean-François Pouget est épaté par les connaissances de son fils. C'est que, pour suivre son papa sur une Arte, le petit a du boulot. Car cet homme là ne tient pas en place. Animateur de l'émission "Samedi de partir", diffusée chaque samedi, de 11h à 12h30 sur France Bleu Hérault - une émission haute en couleur, très utile pour les bourlingueurs -, il est également l'un des responsables de l'Agence de développement du tourisme du département, en charge du marketing et de la communication. Autant dire qu'il est souvent "en déplacement". Pour autant, il n'a rien d'un touriste, comme le confirme Pascale Orsini, sa co-animatrice : "C'est quelqu'un de très consciencieux. Et puis il a vu tellement de pays, il est passionnant. Pour cause : son premier grand périple, il l'entreprend à 18 ans avec trois copains. En vingt-quatre jours, il rejoint la Yougoslavie, fait le tour du Péloponnèse, fête un anniversaire sur le Bosphore, puis pousse jusqu'en Norvège avant de rentrer à Béziers, quelque seize mille kilomètres plus tard. Il se

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souvient : "Rien n'était planifié. Notre seul but, c'était d'en voir le plus possible." L'envie d'ailleurs ne le quittera plus. À 21 ans, il obtient son diplôme de l'École normale de Montpellier. Plutôt que de faire son service militaire, ce second d'une fratrie de trois, signe pour deux ans de coopération internationale. On l'envoie à Mombassa, au Kenya, en qualité de professeur de français. C'est là que lui, modeste fils de gendarme biterrois, prend conscience que, comparé à ses élèves, qui, au fond, lui ressemblent, il est un privilégié. Il explique : "L'Afrique est tellement loin des clichés ! Ce séjour a changé ma vie. Le retour a été dur." Pendant quelque temps, il occupe un poste de professeur à Montpellier, sans grande conviction. Aussi, lorsqu'une radio libre se monte, il décide, avec des copains musiciens, de créer une émission. Michel Gay, son ami depuis le lycée, souligne : "La radio, c'était fait pour lui Jean-François aime la nouveauté, le contact." Et parler. L'émission obtient un prix national. Et au virus du voyage, inoculé entre autres par le Voyage au bout de la nuit de Céline, dévoré au lycée, vient s'ajouter celui de la radio. En 1985, Radio France crée ses antennes locales, dont Radio France Hérault. Il est alors sollicité pour intégrer la station. Au terme d'un été de formation difficile, il décroche un contrat. Pour des matinales d'abord, puis pour un an et demi d'une émission de rêve : chaque mois, deux heures en direct d'une grande ville d'Europe, avec des invités de marque. Par son entremise, les auditeurs découvrent ainsi Oslo, Helsinki, Florence, Copenhague, Istanbul... Parallèlement à la radio, Jean-François Pouget crée en 1989 une agence de communication et d'événementiel : Neurocom. Avec ses acolytes, il écrit des publicités, assure des postproductions de films, sonorise des spectacles. Jusqu'en 1993 où il s'investit un peu moins dans l'entreprise afin de dégager du temps pour un nouveau défi. Il rejoint le Comité départemental du tourisme et se voit confier des projets d'autant plus excitants qu'ils le font voyager, encore et toujours : Shanghai, Prague, Varsovie, le Michigan... Une vie d'horizons lointains et de découverte. Mais pas seulement. À 56 ans, sa plus grande passion, ce sont ses enfants, dont deux filles qui sont issues d'un premier mariage. Son aînée, Justine, confie : "Mon père est très présent, à l'écoute de nos besoins. Mais il s'inquiète beaucoup." Aussi quand, en 2000, on lui propose de diriger une Alliance française en Corée du Sud, il décline l'offre. Pigeon voyageur, certes, mais papa poule avant tout !Mes quatre véritésMon coup de gueule. L'incivilité des automobilistes à l'égard des piétons et des cyclistes, qui se font systématiquement refuser la priorité.Mon émission préférée. Le dimanche, de 11h à 12h, sur France Culture : L'Esprit public, animé par Philippe Meyer. Un régal de débat intelligent.Les plus beaux jours de ma vie. La naissance de mes trois enfants. Ce sont de loin les moments les plus extraordinaires de ma vie.Mon gros faible. Le chocolat. J'en mange tous les jours, matin, midi et soir. C'est une (bonne) drogue.J’aime à Montpellier : Pas du tout : Les automobilistes.Un peu : La neige à Montpellier.Beaucoup : Le lever de soleil depuis la place du Peyrou.A la folie : Montpellier, ville estudiantine, jeune et énergique.Suivez-moi :Buvez les vins du Languedoc, tous différents, surprenants, merveilleux, certains un peu secrets que l'on peut dénicher dans un des caveaux de la ville. Baladez vous à la presqu'île de Maguelone Allez-y par Villeneuve, garez-vous au parking à côté du canal, et rejoignez la plage en suivant le sentier qui contourne la cathédrale. Le ciel, l'étang, c'est tout simplement magique.Goutez les pélardons du mas Domergue (à Montoulieu). On en trouve dans les bonnes fromageries comme... celle des halles Laissac (Puig Valero) et certaines grandes surfaces.

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Découvrez la Cave des Arceaux, 7 rue Marioge. Le personnel est compétent et agréable,et les produits...Ma bonne idée, Visitez le Minervois, cette Toscane d’ici : Envie de vous dépayser sans vous ruiner pour les fêtes, notre invité, spécialiste du tourisme, suggère de découvrir la terre où il a passé son adolescence : le Minervois, à un saut de puce de Montpellier. Minerve : Nichée sur un piton rocheux et classée plus beau village de France; la capitale historique de cette région naturelle offre un paysage rare, entre gorges de la Cesse et gorges du Brian. Un paysage qui reste à ce jour très proche de l'état dans lequel Simon de Montfort l’a laissé en 1210 après la capitulation de Guilhem de Minerve, au terme d'un siège de cinq semaines, lors de la croisade contre les Cathares.Le canal du Midi : Ce chantier titanesque du 17e siècle, reliant l'Atlantique à la Méditerranée, est aujourd'hui jalonné de nombreuses écluses et d'étapes obligatoires pour qui visite le Minervois, comme entre autres le moulin de Trèbes, le port d'Homps ou encore le vieux pont du Somali. Et pour découvrir ses eaux vertes chantées par Claude Nougaro, rien de tel qu'une balade à vélo le long de ses chemins de halage.Trois vins AOC : AOC minervois, AOC minervois-livinière et AOC muscat de Saint-Jean-de-Minervois. Autant dire que cette terre sauvage, baignée de lumière, produit des nectars de grande qualité. Pour s'initier à leur diversité, visitez le Chai-Port-Minervois à Homps (35, quai des Tonneliers, 04 68 91 18 98). Vous pourrez déguster les crus et, pourquoi pas, acheter des caisses de six bouteilles de vin différentes, aux tarifs propriété.Vieilles pierres : Le nom de Minerve viendrait du celte "men" (caillou), racine partagée avec les dolmens et les menhirs, ces mégalithes dont les Causses, ces plateaux majestueux, présentent encore de nombreux vestiges. À deux pas de ces lieux sauvages, on peut admirer de charmants édifices religieux, comme l'abbaye de Caunes, exemple typique de l'art roman, l'église de Saint-Germain de Cesseras entourée de verdure, l'église de Sainte-Marie de Rieux avec les remparts qui la jouxtent et un château, ou encore Notre-Dame-de-Centeilles à Siran.Hébergement 3 étoiles : Au château de Siran justement Jean-François Pouget conseille une demi-pension dans cet hôtel Logis de France, pendant quatre à cinq jours, le temps de faire un peu le tour des environs. Cet établissement, également excellente table, propose aussi des ateliers œnologiques, des ateliers culinaires et des balades sur les sentiers du Minervois. Chambres doubles à partir de 60 euros la nuit, petit-déjeuner compris (renseignements sur www.chateaudesiran.com).En savoir plus : www.leminervois.com, ce site permet de se renseigner sur le vin, les paysages, l'histoire du Minervois mais aussi de connaître l'agenda des événements qui s'y déroulent. www.les-plus-beaux-villages-de-france.org, pour des idées de belles virées.Mon restaurant : Le Cinq, 5, boulevard des Arceaux à Montpellier, 04 67 58 31 30. Ouvert du lundi au vendredi, le midi et du jeudi au samedi, le soir. Un comptoir décoré de lattes de bois brut, des tonneaux fleuris, une vitrine de belles bouteilles de vin. Voilà un restaurant qui, d'emblée, parle d'épicurisme. Pour Jean-François, le principal tient à l'accueil : "L'équipe est jeune et très sympa." Et une fois servi, il ne perd pas le sourire. Son T-Bone de veau arrive bien rosé et accompagné d'une poêlée de pleurotes. Pour lui, c'est un mot magique. Habitué à déjeuner léger, notre invité s'en tient à la formule plat + dessert à 25 €. Les gros appétits opteront pour la formule entrée + plat + dessert à 28 €, les pressés pour le plat seul à 18 €. Pour ce prix, on peut commander par exemple des noix de Saint-Jacques panées à la pistache ou encore des linguini de Saint-Pierre à la crème d'oursin. Chaque plat est servi avec une garniture différente et originale, comme des rondelles de vitelotte ou des spaghettis noirs à l'encre de seiche. S'agissant de dessert, Jean-François poursuit dans les saveurs d'automne, avec un tiramisu aux marrons. Mais un fondant, mousse et coulis au Nutella, servi à une table voisine, nous donne presque des regrets. Positif, il se console : La prochaine fois, je prendrai ça !"

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Les autres restos que j'aime : Ma Maison, 550, avenue du Salaison à Saint-Aunès, 04 67 45 0519, www.restaurantmamaison.com Formule entrée + plat + dessert à 20 €. Au menu (36 €) : foie gras poêlé sauce figue, pièce de viande du jour à la broche, croquant mousse au chocolat, biscuit praliné. Label qualité Hérault, cuisine du terroir hors des sentiers battus, joli jardin au printemps. Ouvert du mercredi au dimanche, le midi, du mardi au samedi, le soir. Les demoiselles Dupuy, 4, quai Maximin-Licciardi à Sète, 04 67 74 03 46. Pour manger sur le port un bon poisson, des coquillages, des moules gratinées ou une macaronade le jeudi. Entrée + plat + dessert à 25 €.Ma boutique : L'huître rieuse, 2, boulevard Victor-Hugo, Montpellier, 04 67 92 13 82.Ouvert lundi, 17h20h, mardi au samedi, 8h-13h et 15h30-20h, dimanche et jours fériés, 8h-13h et 17h-20h. Pas question de lui ouvrir ses huîtres. Il adore ça. Il veut même nous aider à faire les plateaux à Noël !" Depuis vingt ans qu'il fréquente la poissonnerie, la propriétaire connaît bien celui qu'elle appelle "Monsieur France Bleu". Chaque dimanche, il vient lui acheter de quoi faire son huîtrade dominicale, rituel qu'il partage depuis vingt ans avec son ami d'enfance. Pour lui : "Ce lieu est comme l'antichambre du sacrifice, après tout ce sont des animaux vivants ! L'endroit est convivial, les membres de l'équipe, comme des amis, et les produits, d'une fraîcheur irréprochable." Pour les fêtes, il y aura de gros plateaux de fruits de mer (20 à 25 € par personne), des palourdes à 24,50 € le kg et du Saint-Pierre. Et du loup, et du saumon, et de la sole, et de la lotte...Mes autres boutiques préférées : La librairie Sauramps, allée Jules-Milhau, Le Triangle à Montpellier. 04 67 06 78 78. "Pour un voyage au pays des livres, ces objets magiques dont la couverture nous attire, dont l'odeur est un refuge." Ouvert du lundi au vendredi, de 10h à 19h, le samedi, de 10h à 19h30. La boulangerie David Thierry, 5, rue Marioge à Montpellier, 04 67 92 75 96. J’y achète mes croissants au beurre (0,95 €) le dimanche matin. Leur baguette jambon-lardon-emmental (2,40 €) est un régal. Sans parler de leur soufflé glacé aux marrons (28 € pour 6 personnes) !" Ouvert du mardi au dimanche, de 6h à 13h et de 16h30 à 19h30. Mon quartier : Je ne vis pas loin du Jardin des plantes. Ce n'est pas un simple espace vert en cœur de ville, c'est le plus ancien jardin botanique de France. Les siècles ont patiné ses sentiers et on peut y croiser l'âme d'illustres écrivains, comme Paul Valéry qui en avait fait un refuge de prédilection. On peut s'y rendre pour une simple promenade, pour un moment de sieste rêveuse, ou encore un bon bouquin à la main. C'est aussi parfait pour y rédiger son courrier, l'inspiration y est naturelle."Alexandra MartinezRetour sommaire

Rumeurs et chuchotementsPourquoi je n'ai pas aimé le film "Le Président" : Vif, enlevé, truculent: Le Président, le film consacré à la dernière campagne électorale de Georges Frêche, n'est pas un film ennuyeux, il s'en faut. Il vaut d'être vu. D'abord parce que l'on y voit le "Grand" dans toute sa splendeur, c'est-à-dire sans chichis, sans tabous, nature, mangeant comme un "pataras", souvent une chanson aux lèvres. Un homme libre, tellement transparent, dit le réalisateur Yves Jeuland, "que parfois ça donne le vertige". Écoutant sagement ses coaches, mais au final n'en faisant qu'à sa tête. Humain comme jamais, dans ce qu'une bataille électorale comporte d'angoisse et de stress. De solitude aussi face au mystère des urnes. Épuisé mais combatif. Avec des scènes mémorables. Ces femmes pied-noires qui l'embrassent comme une icône. Ses proches pliés en deux de rire quand ils lisent dans la presse les déclarations du maire de Palavas, Christian Jeanjean, affirmant que celui que Frêche redoute le plus, justement, c'est Jeanjean. Cette séance photo où son dir'cab' affirme qu'en campagne électorale on a le droit de

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mentir et de dire "le double" de ce qu'on a fait, ce qui lui vaut une répartie de Christian Bourquin ("Ce n’est pas bien ce que tu as dit. T'aurais dû donner les chiffres au lieu de mentir. Moi, je mens jamais") et ce commentaire gourmand du patron: "Moi je n'ai pas de mémoire, alors. C'est pour ça que je mets les chiffres qui me viennent à l'idée." Puis ce jugement définitif: "Mandroux n'a jamais rien compris à la politique. Tant qu'elle me suivait, elle savait où elle allait parce que je la guidais. Maintenant qu'elle est seule, elle fonce dans le brouillard." Alors pourquoi suis-je ressorti de la salle de projection avec un sentiment de malaise ? Parce qu'à force de regarder les choses par le petit bout de la lorgnette, voire par le petit trou de la serrure, on ne sait plus de quoi on parle. Frêche a fait construire plus de dix mille logements sociaux, a métamorphosé Montpellier en y créant des milliers d'emplois, des quartiers, un Corum, un Orchestre, un Opéra, trois festivals, a mis sur les rails une agglomération avec ses pépinières d'entreprises, ses plans d'urbanisme, ses lignes de tram, ses piscines, ses médiathèques, a jeté les bases d'un programme ambitieux pour la région avec une sérieuse rénovation des lycées, un déblocage de la ligne TGV, la création d'une dizaine de parcs d'activité économique, le lancement d'une marque pour les produits du Sud, un vrai projet pour le port de Sète, etc. Et de tout cela, pas un mot. Pas un seul mot "Je suis allé chercher chez Frêche l'art de la guerre, pas le programme. Je ne dis pas que le programme ça n'existe pas, mais c'est moins cinématographique", se justifiait Yves Jeuland lors de la projection pour la presse. Ou, cette semaine, lors de l'entretien avec les journalistes de La Gazette: "Si je vous avais montré son programme, je ne suis pas certain que vous seriez resté dans la salle jusqu'à la fin. Ce film, c'est du cinéma." Certes, mais tout de même. Est-on obligé de sacrifier à ce point le fond à la forme? De réduire. Frêche à un acteur de cinéma? De gommer, sans même en laisser une trace, tout ce qui a fait l'essence de sa vie politique? D'autant que l'on peut traiter de choses graves sans pour autant être ennuyeux. La preuve : après avoir vu Le Président, allez jeter un œil dans la salle d'à côté. Allez voir Le Nom des gens, vous nous en direz des nouvelles.Pierre SerreTableau d’honneur : Dans le microcosme politique, on a beaucoup commenté les élections à l'Agglo pour les vingt-sept postes de vice-président (sur 90 conseillers). Les très bien élus: Castet (maire de Jacou) avec 87 voix, puis le président Moure, Breysse (maire de Cournonterral), Bonnal (maire du Crès) avec 86 voix. Viennent ensuite les bien-élus, avec plus de 80 voix : Pastor (maire de Castries), Valette (maire de Pérols), Pelet (maire de St-Géniès), Barrandon (maire de Sussargues), Maurel (maire de Clapiers), Minville (Castelnau), Fraysse (maire de Montferrier) Bigas, Mores, Subra, Pouget, Capuozzi-Boualam, Troadec et Zylberman (Montpellier). Les moins bien élus: Richard Maillé (Modem) avec 60 voix, mais en duel contre la sortante Catherine Labrousse (14 voix). Pierre Dudieuzère (maire UMP de Vendargues) avec 64 voix, mais lui aussi en duel contre René Revol (maire de Grabels, Parti de gauche, 18 voix). Et la grande perdante : Hélène Mandroux, 65 voix, soit une vingtaine de voix qui manquent à l'appel. Des maires de villages qui n'ont pas apprécié certaines de ses déclarations. Des frêchistes qui n'oublient pas sa "trahison' lors des dernières régionales. Et pourtant des proches de Jean-Pierre Moure avaient téléphoné toute la journée à tous les élus socialistes afin que pas une seule voix ne manque à Hélène. C'eût pu donc être pire...Condamné : Christian Gesbert, l'ancien maire de Saint-Brès, est condamné en appel à 4500 euros d'amende dans l'affaire de la "marche blanche de Mauguio". En septembre 2009, il avait pris à part à une expédition punitive contre un formateur de 58 ans. Une centaine de manifestants, dont Christian Gesbert, s'en étaient violemment pris à cet homme qu'ils accusaient sans preuve de pédophilie. Ils avaient également menacé son employeur. Le 8 mars, Christian Gesbert avait été jugé une première fois, puis relaxé. Le parquet avait fait appel. L'ancien maire peut maintenant se pourvoir en cassation.

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Dufour, le retour : On le croyait disparu à Marseille avec armes et bagages, depuis qu'il préside aux destinées de la compagnie maritime SNCM (2400 salariés). Ben non! On me voit moins, mais je bosse", assure le leader local du Modem, adjoint au maire de Montpellier, chargé des affaires économiques. Côté politique, il s'est offert l'éviction de sa rivale, Catherine Labrousse, en la privant de sa vice-présidence à l’Agglo : "À trois reprises je lui ai donné sa chance, elle m'a mordu la main." Côté mairie, il 'bosse' sur trois dossiers :1. Le lancement, dès le printemps prochain, d'un marché à la brocante et aux antiquités, "de haute tenue', sur l'Esplanade, avec une quarantaine d'exposants, et pour objectif de rivaliser avec l'Ile-sur-Sorgue.2. L'installation d'un e-commerce dans l'Écusson: on pourra commander un produit aux commerçants du centre et des halles, puis se le faire livrer à domicile, sans quitter son fauteuil.3. La création, toujours au centre-ville, sur 1000 m2, d'une "Cité des métiers", à l'image de celle de Marseille : un lieu qui regroupera toutes les informations pour la recherche d'emploi.Tranquille : Après le séisme causé parla mort de Georges Frêche, "les lignes bougent", confie un important dirigeant socialiste régional. Hormis l'Agglo, où la transition s'est déroulée de façon très maîtrisée par Jean-Pierre Moure et ses proches, les choses tanguent à la mairie et au sein du PS. À la Ville. Les élus socialistes ont peu apprécié d'apprendre... dans la presse que les Verts allaient rejoindre la majorité de gauche le 13 décembre : l'affaire venue à l'ordre du jour du groupe des élus socialistes a dû être reportée dans un climat "d'extrême tension", commente un participant, sur le thème "Parlons d'abord programme, on verra ensuite pour les modalités."D'où le raté lors des élections à l'Agglo, où les Verts comptaient bien sur un délégué, voire sur une vice-présidence. Au PS. La "direction collégiale" mise en place par Solferino a choisi, plutôt que de "faire éclater les bombes qui nuiraient à l'image du PS" (sic!), de procéder à "une révolution tranquille": dès décembre, le fichier des adhérents sera "nettoyé' par deux nouveaux permanents qui travailleront "avec l'ensemble des secrétaires de section". Un premier audit avait estimé qu'environ la moitié des cinq mille adhérents n'étaient pas à jour de leurs cotisations. Mais le 2 décembre le projet national "Pour une égalité réelle", appuyé par la direction provisoire, a été adopté par 61 % de oui, 22 % de non et 16 % de blancs. La participation, indique-t-on, a été de 39 °/0, les votants au nombre de 2 050. C'est dire qu'il y aurait toujours 5256 adhérents à la fédération socialiste de l'Hérault! Faut avoir fait polytechnique pour s'y retrouver...A la région : La décision de renvoyer le nouveau président Christian Bourquin devant le tribunal pour des faits présumés de "favoritisme' a jeté un froid à l'hôtel de Région. Les faits : un marché de moins de 700000 francs (106714 €), donc sans nécessité d'appel d'offres, passé avec son agence de communication, aurait au final dépassé le seuil de quelques milliers de francs. A priori pas de quoi casser une patte à un canard. Ce qui fait dire au conseiller régional François Delacroix, pourtant en grande délicatesse avec Christian Bourquin: "Malgré mes divergences actuelles avec le président Bourquin, je tiens sur ce dossier à lui assurer toute ma solidarité. Ce que je trouve curieux dans cette histoire, c'est le calendrier: les faits datent de... 1999, il y a onze ans, Bourquin est élu le 10 novembre, la justice se rappelle à son bon souvenir le 26 novembre ! La justice se déconsidère avec de telles décisions. D'autant qu'on sait qu'il n'y a aucun enrichissement personnel. Le seul reproche formulé: un léger dépassement du montant maximum du marché. Je remarque également que cette décision a été prise après la nomination d'un élu UMP catalan au cabinet du président de la République. Est-ce une coïncidence?"Cap à l’Ouest : Comme nous, ils ont la mer, un climat tempéré, des atouts touristiques: l'Insee prévoit qu'à l'horizon 2040 les records de croissance démographique ne seront plus battus par le Languedoc-Roussillon, la Provence ou Midi-Pyrénées... mais par les régions de

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l'Ouest: Bretagne, Loire-Atlantique, Aquitaine. Une des raisons avancées : la "saturation" du Sud.Champagne : C'est une atteinte à la liberté de la presse"! Un journaliste animateur de Divergence FM, Yves-Marie Le Bozec, sera jugé pour diffamation le 17 février. Dans son émission Provoscopie du 15 novembre, il a fait référence à une brève de Midi Libre qui écrivait la semaine précédente : "Des membres influents de l'actuelle CCI auraient sabré le champagne au lendemain de l'annonce" du décès de Frêche. Président de la CCI, Rudy Iovino a porté plainte contre Gabrielle Deloncle, sa concurrente aux élections consulaires, présente lors de l'émission, et contre l'animateur. Celui-ci réagit en poussant le bouchon un peu plus loin: "Le lendemain du procès, on va faire une émission spéciale, où l'on sablera le champagne en direct", lâche-t-il dans la newsletter du Club de la presse. Reste la question de base : pourquoi Rudy Iovino n'attaque-t-il pas Midi Libre, à l'origine de l'info ?Retour sommaire

La maison de la presseJustice, de la misère des tribunaux : "À Reims, des fientes de pigeon chutent parfois sur la table de délibération de la cour d'assises. À Toulouse, un plafond est tombé, heureusement pendant un week-end. À Montpellier, faute de greffier, il faut neuf mois pour taper un jugement. À Grenoble, des seaux sont indispensables en cas de pluie. A Pontoise, les dossiers en retard représentent 400 heures d'audience. À Caen, une partie du tribunal est interdite à cause des risques d'effondrement. À Paris, quatre magistrats occupent le même bureau, deux par deux à tour de rôle. À Dunkerque, interdiction de planter des clous dans les cloisons, bourrées d'amiante. À Strasbourg, les toilettes pour handicapés sont au deuxième étage, mais il n'y a pas d'ascenseur. À Tarascon, on a annoncé à un magistrat que la peinture de son bureau ne pourrait être financée que pour deux des quatre murs." Dans Le Point du jeudi 2 décembreSarkozy, vivement la quille : "Nicolas Sarkozy s'est plaint devant des agriculteurs de l'Allier : "À omni-président, omni-embêtements. Le matin, quand je me lève, il me faut un moral d'acier "Plus que dix-huit mois... Dans Marianne du samedi 4 décembreSocialistes, des bourgeois carriéristes : "Parlant des chrétiens d'aujourd'hui, Maurice Clavel, le grand journaliste et saltimbanque de Dieu, disait que, décidément, ils n'avaient pas des gueules de rachetés. J'ai envie de dire des socialistes d'aujourd'hui qu'ils n'ont vraiment pas des gueules de damnés de la terre. Il est vrai que, de nos jours, on ne leur en demande pas tant. Mais, enfin, je ne lis pas sur leurs traits ce lancinant désir de justice sans lequel ils ne seront jamais que des orléanistes de gauche. Je vois des gestionnaires résignés, des bureaucrates madrés, des stratèges de commissions de résolutions, des chanteurs d'Internationale gueularde, en un mot des bourgeois carriéristes. Mais rien en eux qui s'apparente à la Commune de Paris, au Front populaire et à la Résistance, rien sur leurs visages qui évoque les ombres de Varlin et de Pelloutier, de Blum et de Moulin." Jacques Julliard dans Marianne du samedi 4 décembre 2010Cantona, faites sauter la banque : "Des internautes, convaincus d'avoir reconnu en Éric Cantona le "nouveau Che", ont lancé des appels à vider ses comptes en banque. Sur Facebook, 18000 personnes ont déclaré vouloir participer à cette révolution pacifique. Au point que les banques, en Belgique notamment, commencent à s'inquiéter. En Argentine ou en Russie, des mouvements similaires ont eu lieu dans les années 1990. Le plus souvent dans la panique. Les premiers pénalisés ? Les clients ! Des banques ont effectivement fait faillite... et des milliers de citoyens ont été spoliés." Dans Le Nouvel Observateur du jeudi 2 décembre

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Sexualité, galipettes deux étoiles : "En quête d'un refuge amoureux ou d'une aventure d'un soir, les jeunes se retrouvent de plus en plus à l'hôtel. Pour cette génération, s'offrir une chambre n'a rien de honteux. C'est juste le moyen de vivre sa sexualité en toute intimité, loin des colocataires ou des parents. Chez elle, encore lycéenne, c'est impossible: son père, pas commode, interdit à son ami étudiant d'y mettre les pieds. Encore moins de s'aventurer dans la sacro-sainte chambre de sa fille. La plupart du temps, ils vont donc faire leur petite affaire chez ses parents à lui. Mais il partage sa chambre avec son frère... La sobre chambre deux étoiles de l'hôtel prend alors des allures de nid d'amour: elle offre une intimité devenue précieuse. Pour 30 à 60 euros la nuit, selon les moyens. "Ça évite que ça se fasse vite, mal, et dans des conditions déplorables, fait-on remarquer dans un planning familial. C'est mieux que la voiture ou les cages d'escalier, auxquelles l'hôtel est devenu une alternative qui se généralise." Charline Blanchard dans Le Nouvel Observateur du jeudi 2 décembreBonne nouvelle, l’Afrique peut s’en sortir : "L'Afrique était mal partie, mais elle pourrait finalement s'en sortir: le continent aujourd'hui le plus affecté par la famine dispose de ressources considérables en terres arables et pourrait atteindre l'autosubsistance dans moins d'une génération, à condition de parier sur l'agriculture. Telle est la conclusion, pour une fois optimiste, d'une étude menée à la Harvard University." Dans L'Express du mercredi ler décembreDélinquants, Suisse terre d’asile : "Les Suisses ont approuvé par référendum le renvoi systématique des étrangers délinquants. En revanche, les délinquants en col blanc qui ont un compte secret dans les banques de Genève seront toujours accueillis à guichets ouverts." Dans Marianne du samedi 4 décembreRetour sommaire