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Thème 5 – Intégration, conflit et changement social Chapitre 1 – Quels sont les liens sociaux dans des sociétés où s’affirme le primat de l’individu ? Notions de Terminale Acquis de 1 ère Solidarité mécanique Solidarité organique Cohésion sociale Socialisation / Sociabilité Anomie / Réseaux sociaux Désaffiliation / Disqualification Indications complémentaires Après avoir présenté l'évolution des formes de solidarité selon Durkheim , on montrera que les liens nouveaux liés à la complémentarité des fonctions sociales n'ont pas fait pour autant disparaître ceux qui reposent sur le partage de croyances et de valeurs communes (I). On traitera plus particulièrement de l'évolution du rôle des instances d'intégration (famille, école, travail) dans les sociétés contemporaines et on se demandera si cette évolution ne remet pas en cause l'intégration sociale (II). Problématiques : Comment les formes de solidarité évoluent- elles ? L’évolution du rôle des instances d’intégration remet-elle en cause l’intégration sociale ? Cohésion sociale = ensemble des processus et des mécanismes qui permet de « faire société », cad de faire en sorte que la société « tienne ». La cohésion sociale correspond à la nature et à l’intensité des liens sociaux qui existent entre les membres de la société. Liens sociaux = Ensemble des relations qui unissent les individus d'une même société. Ces notions permettent de mettre en évidence le fait que la société n'est pas un groupement d'individus atomisés mais repose sur l'existence de relations sociales complexes entre des membres plus ou moins intégrés, qui ne se connaissent pas forcément. Intégrat ion Processus par lequel un individu devient membre de la société ou d'un groupe social grâce à l’établissement de liens sociaux. Un individu intégré partage les normes et les valeurs dominantes dans un groupe social (transmises et intériorisées à travers la socialisation) et est en interaction avec les autres (sociabilité : établissement de relations sociales avec les autres). A l'intégration, on oppose la marginalité, la déviance, l'exclusion. Le terme désigne également un état du système social, c'est-à-dire un niveau plus ou moins élevé de cohésion sociale. Une société est intégrée lorsque les individus qui la composent sont liés. Différentes instances d'intégration permettent de construire et de faire évoluer les formes du lien social : famille, travail, école... I) L’évolution des formes de solidarité A / La thèse d’E Durkheim : de la solidarité mécanique à la solidarité organique

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Thème 5 – Intégration, conflit et changement socialChapitre 1 – Quels sont les liens sociaux dans des

sociétés où s’affirme le primat de l’individu ?

Notions de Terminale Acquis de 1ère Solidarité mécanique Solidarité organique Cohésion sociale

Socialisation / Sociabilité Anomie / Réseaux sociauxDésaffiliation / Disqualification

Indications complémentaires Après avoir présenté l'évolution des formes de solidarité selon Durkheim, on montreraque les liens nouveaux liés à la complémentarité des fonctions sociales n'ont pas fait pour autant disparaître ceux qui reposent sur le partage de croyances et de valeurs communes (I). On traitera plus particulièrement de l'évolution du rôle des instances d'intégration (famille, école, travail) dans les sociétés contemporaines et on se demandera si cette évolution ne remet pas en cause l'intégration sociale (II).

Problématiques : Comment les formes de solidarité évoluent-elles ? L’évolution du rôle des instances d’intégration remet-elle en cause l’intégration sociale ?

Cohésion sociale

= ensemble des processus et des mécanismes qui permet de « faire société », cad de faire en sorte que la société « tienne ». La cohésion sociale correspond à la nature et à l’intensité des liens sociaux qui existent entre les membres de la société.

Liens sociaux

= Ensemble des relations qui unissent les individus d'une même société.Ces notions permettent de mettre en évidence le fait que la société n'est pas un groupement d'individus atomisés mais repose sur l'existence de relations sociales complexes entre des membres plus ou moins intégrés, qui ne se connaissent pas forcément.

Intégration Processus par lequel un individu devient membre de la société ou d'un groupe social grâce à l’établissement de liens sociaux. Un individu intégré partage les normes et les valeurs dominantes dans un groupe social (transmises et intériorisées à travers la socialisation) et est en interaction avec les autres (sociabilité : établissement de relations sociales avec les autres).A l'intégration, on oppose la marginalité, la déviance, l'exclusion.Le terme désigne également un état du système social, c'est-à-dire un niveau plus ou moins élevé de cohésion sociale. Une société est intégrée lorsque les individus qui la composent sont liés.Différentes instances d'intégration permettent de construire et de faire évoluer les formes du lien social : famille, travail, école...

I) L’évolution des formes de solidarité A / La thèse d’E Durkheim : de la solidarité mécanique à la solidarité organiqueB) La solidarité organique a-t-elle remplacé définitivement la solidarité mécanique   ? C) De nouveaux liens dans des sociétés où s’affirment le primat de l’individu1 - L’affirmation du primat de l’individu2- Des individus plus autonomes et plus singuliers ….3-… continuant à partager des croyances et valeurs communesII) L’évolution du rôle des instances d’intégration remet-elle en cause de l’intégration sociale ?A) Évolution du rôle de la famille et ses effets sur l’intégration1 - Une instance d’intégration en évolution 2 - Une fragilisation du rôle intégrateur de la famille B) Évolution du rôle de l’école et ses effets sur l’intégration1 - L’école a un rôle intégrateur direct et indirect2 - Cependant ce rôle est critiquéC) Évolution du rôle du travail et ses effets sur l’intégration1 - Les multiples dimensions intégratrices du travail…2 - … sont fragilisées par les transformations de l’emploi.D) Évolution du rôle de l’Etat et ses effets sur l’intégration1 - Un rôle intégrateur…2 - … fragilisé

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Introduction : Sensibilisation et rappels des notions de 1ère

Photo 1 : une affiche de l’association « les petits frères des pauvres »Questions :1) Quel phénomène cette affiche dénonce- t-elle ?………………………………………………………………..2) Quelle valeur cette affiche met-elle en avant ?……………………………………………………………….

Question : Pourquoi cette photo a-t-elle été choisie pour introduire ce chapitre ? Que pensez-vous de ce choix ?

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….

I) L’évolution des formes de solidarité

Introduction La naissance, à la fin du ………... siècle, de la sociologie comme discipline visant une connaissance scientifique du social, peut être analysée comme une conséquence des inquiétudes provoquées par la Révolution …………………………… et la montée de l’……………………………… dans les sociétés occidentales. De nouveaux rapports sociaux, économiques et politiques bouleversent progressivement l’ordre social traditionnel :

affaiblissement de l’emprise de la ………………………….. sur les représentations, baisse de l’influence de la …………………………. sur les destinées, recul du ………………………….. des autorités traditionnelles sur les individus.

La sociologie va alors s'intéresser à la capacité des sociétés modernes à créer de la ………………….. sociale.Emile Durkheim, fondateur de la sociologie en ………………, parle de solidarité sociale pour désigner ce qui relie les différentes composantes de la société (donc ce terme est synonyme de lien social, cohésion sociale = notions pas utilisés à l'époque).Durkheim cherche à élucider un paradoxe : « Comment se fait-il que tout en devenant plus autonome, l’individu dépende plus étroitement de la société ? Comment peut-il être à la fois plus personnel et plus solidaire ? »

Photo 2 : Chacun son écran

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A / La thèse d’E Durkheim : de la solidarité mécanique à la solidarité organique

E. Durkheim (1858-1917), sociologue français. « De la division du travail social », 1893 : évolution des formes de solidarité et du lien social dans nos sociétés.

Q1) Qu’est-ce que la division du travail ?Q2) Pourquoi, dans les sociétés industrielles, la division du travail accroit-elle l’autonomie individuelle (changement de nature du lien social) ? Q3) Pourquoi cette autonomie est –elle toute relative ?

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Q4) Quels sont les deux types de conscience évoqués par Durkheim ?Q5) Quelles sont les deux formes de solidarité dont parle Durkheim ?Q6) Qu’est-ce que la solidarité mécanique ? Q7) Qu’est-ce que la solidarité organique ?Q8) Quels sont les deux type de droit que Durkheim distingue ? Q9) Qu’est-ce que le droit répressif ?Q10) Pourquoi la solidarité mécanique s'exprime-t-elle dans le droit répressif ?Q11) Qu'est-ce que le droit restitutif ?Q12) Le droit restitutif relie-t-il l'individu à la société ou les individus entre eux ?Q13) Complétez le résumé suivant :Pour Durkheim, dans les sociétés modernes, la division du travail produit donc du lien social, de la solidarité et l’intégration des individus en les spécialisant dans des activités …………………………………… ce qui les rend …………………..………………. les uns des autres. Durkheim montre que le ………………………………..………, à travers sa division sociale, est un des facteurs essentiels de la …………………………….……. ……………….…………………..Q14) Remplir le tableau bilan

Solidarité mécanique« par similitude »

Solidarité organique« par complémentarité »

Type de sociétés

Niveau de division du travail

Ressemblance des individus ou différence ?Conscience collective

Conscience individuelle (Autonomie individuelle)Relations entre conscience individuelle et collective ?Type de droit

Fondement du lien social

Sociétés ………………………………… : poids de la tradition, structures sociales simples, solidarité mécanique, peu de différence sociale, individu n’existe que comme membre du groupe, conformisme, importance de la religion, droit répressif. Une conscience collective qui absorbe la conscience individuelle.Sociétés ………………………………... : forte division du travail, spécialisation des activités, hétérogénéité et différenciation sociale, individu existe comme une entité unique. La conscience individuelle n’est plus absorbée par la conscience collective. Elle peut être différente. Un individualisme croissant.

BONUS

Transition : la DT crée du lien en instaurant un nouveau type de solidarité. Mais ce n'est pas toujours le cas, la DT peut prendre des formes pathologiques, notamment une forme anomique.Rappel 1ère : Anomie = …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….Doc 4 p.233 – Un risque d’anomieQuestions du livre

Synthèse : Les « formes anormales » de la division du travail sont des dysfonctionnements qui empêchent la division du travail de produire de la ……………………….. Elles affectent les processus de socialisation et de régulation sociale et menacent l’……………………… de l’individu à la société et la …………………. sociale.

BonusPour aller plus loin

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B) La solidarité organique a-t-elle remplacé définitivement la solidarité mécanique   ? Ou existe-t-il encore des formes de solidarité mécanique dans les sociétés contemporaines ?

Doc 1 p.234 – Un renouveau des prénoms régionaux Questions du livre Q1) La part des prénoms bretons donnés en Bretagne a été …………………………. par 3,5 entre 1946 et 2008 (en prenant 7,5% en 1946 et 26% en 2008). Q2) Donner un prénom breton à son enfant, c’est une manière de se ………………………… des autres régions françaises et d’…………………………… son identité culturelle bretonne. C’est donc mettre en avant son appartenance à un groupe culturel spécifique.

Doc 3 p.235 – Des groupes de supporters : les « ultras » Questions du livreQ7) Pour appartenir à un groupe d’ultras, il faut respecter certaines ……………….. imposées par le groupe et ………………………….. aux activités collectives : déplacements de supporters, constitutions de « tifos » (animations visuelles), ………………….., etc. Les membres des groupes d’ultras ne peuvent pas prendre d’initiatives …………………………….Q8) Dans un groupe d’ultras, les membres se ………………………. : ils partagent la même passion, s’habillent de la …………… façon, agissent de la ……………..façon. Ils suivent également les mêmes ………………… La solidarité entre les membres de ce groupe repose sur cette …………………………….. Il s’agit donc d’une solidarité ………………………….. au sens de Durkheim. Q9) Dans un groupe d’ultras, les individus conservent cependant leur ………………………. : chacun est connu et identifié par ses caractéristiques personnelles (nom, profession, caractère, etc.). De plus, on constate que la mise en retrait du groupe ou le départ sont ………..………………. dès lors que l’individu le …………………………

Les sociologues contemporains sont plus sensibles à l’entrecroisement, au sein même des sociétés modernes, de liens sociaux de nature différente, les uns renvoyant à la solidarité organique, les autres à la solidarité mécanique. En d’autres termes, les liens issus de la complémentarité des fonctions n’ont pas entièrement dissous les liens plus anciens issus de l’homogénéité des croyances et des pratiques. On pourrait même dire que l'affaiblissement de la conscience collective et le risque de dissolution des valeurs ont fait naître dans certains cas des formes de résistance à l'interdépendance généralisée sous la forme de regroupements communautaires. Le débat actuel sur le communautarisme illustre, sous son caractère souvent radical, la volonté de certains d'opter pour une organisation sociale plus proche de la solidarité mécanique que de la solidarité organique.

Serge Paugam, ibid.Q1) La SO a-t-elle remplacé la SM ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

BONUSPeut également citer le fonctionnement des sectes ou encore des nouveaux mouvements religieux (pentecôtisme, évangélisme) ; les mouvements intégristes des religions traditionnelles également.Peut aussi évoquer le fonctionnement des clubs de sports (groupes de supporters dans le foot par ex),…Peut aussi évoquer le fonctionnement des ghettos

- Dans le ghetto le lien social repose largement sur la proximité des individus, la conscience …………………………………. domine la conscience …………………………………

- Repose sur des groupes……………………………. (primaire ou secondaire ?)- Peut de place pour l’…………………….... Il est protégé par le groupe mais peut difficilement

s’en émanciper. Peu d’autonomie et de ……………………... Ex : place des femmes. Solidarité ……………………………..