Thème 1. Question 1

Des cartes pour comprendre le Monde

Consignes Eduscol

- 1 à 3 planisphères par grille de lecture (4 grilles de lecture)

- Montrer la diversité des projections

- Dans chaque grille de lecture, analyser les planisphères en 3 temps :

1. Analyse de la carte en elle-même : que montre la carte sur l’organisation de l’espace mondial ? Cette analyse peut éventuellement aboutir à un schéma.

2. Comparaison occasionnelle des planisphères (représentant 2 critères différents, ou représentant la même chose mais selon un point de vue, une discrétisation, ou une projection différents)

Exemple : comparer un planisphère sur les échanges massifs (montrant l’effacement de la frontière) avec un planisphère sur les conflits (montrant que les frontières restent un enjeu géopolitique majeur).

3. Regard critique sur la carte.

Objectifs

- Prendre conscience de la complexité du monde actuel. Nécessité de multiplier les critères et les points de vue

- Apports et limites des cartes

- Approche réflexive et critique des notions (limite Nord/Sud, Triade)

INTRODUCTION

La carte dit-elle le monde ?

Accroche : Image satellitaire de la Terre (projection Mercator), source : googlemaps

Ex : Le monde vu de satellite selon une projection Mercator

Copie d’écran du planisphère Googlemaps version satellite.

Quelle est la nature du document ? Quelle est la source ?

Quelles sont les couleurs qui dominent ? A quoi correspondent-elles ?

Comment est représentée la présence humaine ?

Quelle est la projection utilisée pour la représentation de la Terre ?

Avec cette projection, les formes sont-elles respectées ? Les surfaces sont-elles proportionnées ? Justifiez vos réponses à l’aide d’exemples précis.

Pourquoi l’auteur a-t-il choisi cette projection ?

Une image satellitaire n’est pas une photographie, mais une reconstruction d’informations présentée comme une carte ou une photographie aérienne. D’après cette image (copie d’écran du planisphère Googlemaps version satellite) , on reconnaît l’image familière du globe avec ses continents bien lisibles, l’Antarctique et le Groenland couverts de glace tout comme l’océan glacial arctique. Le traitement en ocre et vert des autres continents donne l’impression qu’il n’y a que des déserts et des forêts, et donc aucune présence humaine. La couleur dominante reste le bleu qui montre la prépondérance des mers et océans.

La Terre est ici représentée selon la projection conforme cylindrique mise au point au XVIe siècle (1569) par le cartographe flamand Gerardus Mercator (1512-1594). Cette projection est cylindrique avec des méridiens équidistants et parallèles, et des lignes de latitude parallèles et horizontales, de plus en plus espacées tandis que leur distance avec l’équateur augmente. Cette projection était réalisée pour la navigation. Si les formes sont

respectées, cette projection sous-estime la superficie des basses latitudes et exagère considérablement celles des très hautes latitudes. Par exemple, l’Antarctique qui représente en réalité le double de la superficie de l’Australie (13 millions de km2) est, sur cette image, 20 fois plus grande. Autre exemple avec le Groenland qui apparaît plus grand que l’Amérique du Sud, alors qu’il ne représente qu’un huitième de sa surface. En fait ce mode de représentation projette les pôles vers l’infini puisque les méridiens sont géométriquement parallèles les uns aux autres.

Projection de Mercator, centrée sur le méridien zéro. Source : www.mappemonde.mgm.fr

En rouge un carroyage régulier

« L’explication du choix de projection effectué par les concepteurs de Google Maps est simple: il fallait adopter une méthode qui permette une présentation interactive rapide de masses de données géographiques, à différentes échelles, sur une page Internet. Pour améliorer la vitesse de dessin de la carte, cette dernière est décomposée en carrés, on parle de «tuiles». Chacune de ces tuiles est projetée, pré-dessinée et visualisable indépendamment des autres, en fonction de la zone choisie par l’utilisateur.La projection utilisée préserve les angles droits entre parallèles et méridiens: on peut donc accoler les tuiles (fig. 5) sans qu’apparaisse de problème de continuité (3). Avec cette technique, la carte affichée par l’utilisateur n’est qu’une portion d’un planisphère existant dans Google Maps. Aucun calcul n’est fait pour adapter la représentation à la requête de l’utilisateur: le navigateur se contente, à un niveau de zoom donné, d’appeler des tuiles préexistantes. Où que l’on centre la carte, la représentation restera composée des mêmes carrés, ces derniers se trouvant selon les cas au centre ou à la périphérie de la fenêtre.Google Maps propose actuellement dix-huit niveaux de zoom: donc dix-huit systèmes de tuiles prédéfinies que l’utilisateur charge à la demande. »

D’après www.mappemonde.mgm.fr

D’autres projections…d’autres visions du monde…d’autres objectifs

- La projection Watermann butterfly

Une carte belle et précise. Elle correspond au déploiement du globe considéré comme un octaèdre. Le principe a d’abord été développé par Bernard J.S. Cahill (1866–1944) en 1909. Les planisphères de Cahill et Waterman sont habituellement utilisées pour représenter les liaisons maritimes du nord de l’Atlantique et du nord du Pacifique.

- La projection downunder, le monde vu d’en-dessous

Carte Down-Under. Source : Carto n°

- Dis-moi quelle projection tu préfère, je te dirai qui tu es

Source : mondegeonumerique.wordpress.com

Montrer que la projection et le point de vue choisis influencent la compréhension des relations internationales.

1. Une lecture géo-économique du monde

- Comparaison de 2 cartes sur les échanges

Doc 6 p 39 Nathan vs Doc 2 p 22 Hachette

Analyse : Montrer à partir de ces 2 planisphères que le commerce mondial est fortement polarisé.

Le commerce mondial des marchandises s’organise autour de trois pôles : l’Europe, l’Asie (autour du couple Japon-Chine) et l’Amérique du Nord. Un calcul rapide montre que ces trois pôles représentent à eux seuls 83 % du commerce international. La majorité de ces échanges est assurée à l’intérieur de chacun des espaces de la Triade, on parle d’échanges intra-zone. L’UE est le premier pôle commercial du monde. La carte 2 (Nathan) souligne également l’importance des flux secondaires, et particulièrement Sud-Sud, ce qui témoigne de la diversification des flux de marchandises dans le monde et de la montée en puissance des pays émergents.

Regard critique : Comparer les deux cartes. Laquelle vous paraît la plus lisible ? la moins simplifiée ?

- Analyse et critique des différences de richesse et de dvpt dans le monde (p 52)

Nature du document : carte par anamorphose représentant le PIB et l’IDH dans le monde en 2011.

Source ?

Analyse : Quelles sont les grandes disparités géo-économiques dans le monde ? Etablissez une typologie illustrant la hiérarchie de l’espace mondial.

Les notions de Triade et de limite N/S sont-elles pertinentes ?

Grossièrement les pays les plus riches et les plus développés se situent au Nord de la limite Brandt (1980). Un groupe de 3 aires de puissance se distingue correspondant à une Triade (K. Ohmae, 1985) élargie : l’Amérique du nord, l’UE et l’espace asiatique pacifique (Japon-Corée du Sud-Chine-HK).

Les pays émergents que sont le Brésil, l’Inde, l’Afrique du Sud ainsi que la Chine ont un PIB important mais un IDH qui reste faible, ce qui justifie leur place au Sud.

Parmi les pays qui émergent, également les pays du pétrole (MO).

Ces pays auxquels on peut ajouter la puissance historique russe et les puissances régionales comme l’Australie par exemple montre que le schéma de la Triade mérite d’être nuancé et que l’on ne saurait raisonner uniquement à l’aide du critère de la richesse. Cette carte montre que l’on a affaire désormais à un monde polycentrique.

Enfin les pays d’Asie centrale et du Maghreb peuvent être assimilés à des pays mal développés (IDH faible et PIB moyen) tandis que l’Afrique concentre une grande partie de PMA (IDH faible, PIB faible).

Cependant la distinction Nord-Sud révèle des limites : le sous-continent latinoaméricain a un IDH globalement élevé (plus élevé que les PECO et la Russie) mais se situent du « mauvais » côté de la limite Nord-Sud. Enfin les inégalités de développement sont beaucoup plus importantes au niveau du Sahel que de la Méditerranée.

Regard critique : Intérêt du document par rapport au sujet ? Les choix cartographiques semblent-ils appropriés pour répondre au sujet ? Quelle difficulté de lecture le document peut-il poser ?

Le document permet de croiser deux critères et donc de complexifier l’approche. La représentation par anamorphose est intéressante puisqu’elle donne à voir la hiérarchie des espaces à l’échelle mondiale. En revanche, certains pays sont illisibles du fait de leur faiblesse.

* Réalisation d’un schéma

2. Une lecture géopolitique du monde

- Carte sur « les conflits régionaux dans le monde en 2012» p 26, manuel Hachette

Analyse : Quelles sont les régions les plus concernées par les différents types de conflits ? Quels sont les facteurs qui expliquent cette concentration actuelle des conflits ?

Les conflits sont très nombreux dans deux régions stratégiques du monde : le Proche-Orient et l’Afrique où les enjeux sur les ressources énergétiques et minières sont importants. La pauvreté et la difficulté de construire des Etats-nations (régimes autoritaires, patrimoniaux, corruption) sont des facteurs globaux d’explication.

Comparaison : Comparez cette carte avec la carte sur le commerce mondial. Montrez que le rôle de la frontière est différent.

La carte sur le commerce mondial montrait un effacement des frontières du fait de la libéralisation des échanges et des moyens toujours plus efficaces de transporter les biens et donc de rapprocher les espaces (proximité fonctionnelle / conteneurisation). La carte des conflits régionaux montre au contraire une affirmation de la frontière. Tantôt discutée (conflit Soudan, Israël-Palestine, Maroc-Sahara occidental) – discussion souvent associée à la convoitise de ressources -, tantôt marquée, la frontière apparaît comme un enjeu géopolitique majeur.

Regard critique : La carte sur les conflits régionaux permet-elle de montrer l’évolution actuelle des formes de conflictualités ? Notion de guerre asymétrique.

Les nouvelles formes de conflictualités que sont les actions terroristes sont difficiles à cartographier. L’organisation en réseau par exemple du groupe islamiste Al-Qaïda et le caractère asymétrique de la guerre qu’elle implique (une armée nationale contre un réseau transnational) rendent la cartographie délicate, du moins incomplète. Possibilité de croiser la carte avec une carte des réseaux terroristes islamistes (voir Infographie lemonde.fr)

- Carte des puissances nucléaires, doc 5 p 35, Nathan

Analyse : En quoi cette carte est-elle représentative d’un monde conflictuel ? Quelle est la hiérarchie des puissances nucléaires ?

Cette carte est représentative d’un monde conflictuel dans la mesure où la nucléarisation des forces armées constitue une menace potentielle pour la sécurité des populations.

La carte 5 rend compte de la hiérarchie des puissances nucléaires par le nombre de têtes, de porte-avions et de sous-marins dont elles disposent.

Comparaison : Comparez cette carte avec la précédente. Les puissances nucléaires sont-elles concernées par des conflits ?

Exceptés Israël et l’Inde (conflit dans le Cachemire), aucune des puissances nucléaires n’est concernée par un conflit. Les facteurs expliquant l’absence de conflits entre les grandes puissances militaires sont divers. Ils tiennent d’abord à des arguments purement géopolitiques : possession de l’arme nucléaire qui constitue une «arme de dissuasion», réseaux d’alliances hérités de la Guerre froide et étendus ensuite (OTAN), fin de la Guerre froide, rôle important dans les organisations internationales de la gouvernance (Conseil de sécurité de l’ONU). Il existe également un lien entre prospérité économique et stabilité politique.

Regard critique : Quelle est la conséquence de l’utilisation des symboles pour représenter les différents éléments ?

L’utilisation de symboles oriente la lecture. La présence de sous-marins ou de missiles en très gros renforce la sensation de menace des puissances nucléaires et donc montre un monde conflictuel, sous tension. Une sorte de prolongement de la guerre froide avec de nouveaux acteurs comme la Chine ou encore Israël.

- Carte des OI, doc 2 p 26, Hachette

Analyse : Après avoir défini le terme de « gouvernance », précisez où se concentrent les organisations internationales de la gouvernance. Que révèle cette concentration sur l’organisation de l’espace mondial ?

* Réalisation d’un schéma

3. Une lecture géoculturelle du monde

- Carte des aires linguistiques, p 30, Hachette

Analyse : Quelles sont les grandes aires linguistiques dans le monde ?

Sur cette carte, on peut comptabiliser une quinzaine d’aires linguistiques en fonction du critère statistique établi : à savoir plus de 100 millions de locuteurs. Elles sont bien représentatives de la diversité culturelle dans le monde, chacune d’entre elles correspondant à une aire géographique bien délimitée.

Regard critique : Quel est l’intérêt de la représentation par anamorphose ? Que ne montre pas cette carte ?

Cette carte est volontairement sélective dans la mesure où la représentation cartographique de toutes les langues parlées dans le monde, et notamment les dialectes locaux, est quasi-impossible à cette échelle. Par exemple en Indonésie, plus de 800 langues sont parlées. Cette carte ne montre pas également la hiérarchie des langues enseignées qui mettrait en avant la prédominance de l’anglais aux dépens des dialectes locaux (oraux sans alphabets) non enseignés et qui disparaissent petit à petit.

- Carte des grands événements sportifs mondiaux, doc 2 p 30, Hachette

Analyse : Où sont concentrés les grands événements sportifs mondiaux ? Y a-t-il une évolution ? Comment expliquer cette localisation ?

Les grands événements sportifs mondiaux sont concentrés en Europe et en Amérique du Nord. L’organisation d’événements comme les JO nécessitent de forts investissements et des infrastructures très modernes. Ce sont donc essentiellement les pays riches qui en sont à l’origine. Un événement sportif mondial est également l’occasion pour un pays de rayonner à l’échelle planétaire, c’est donc un enjeu de taille pour les puissances. Les derniers et futurs événements sportifs montrent une évolution : des pays émergents sont de plus en plus présents (Afrique du Sud, Qatar, Brésil, Chine), révélateurs de la multipolarisation du monde. Enfin les compétitions représentées sur la carte sont des sports européens, anglosaxons. Il est donc naturel de retrouver ces pays sur-représentés.

Comparaison : Montrez, qu’à la différence du doc 1, cette carte illustre une certaine uniformisation culturelle mondiale.

Le document 1 mettait en avant une multiplicité d’aires linguistiques révélant une tendance à la diversité culturelle et non à une uniformisation. L’expansion mondiale de

certains sports hors de leur berceau d’origine (football, rugby) et la médiatisation très large d’évènements sportifs planétaires (Jeux olympiques, coupes du monde) témoignent de l’uniformisation culturelle du monde. Le fait qu’aucun pays n’est absent des jeux olympiques en est une autre manifestation.

- La carte mondiale des amitiés de Facebook.

Voir fichier

4. Une lecture géo-environnementale du monde

- Carte empreinte écologique anamorphose (Nathan) + calcul empreinte écolo (site WWF) et analyse de ce critère.

1ère étape : Carte empreinte écologique, Nathan p 45

L’empreinte écologique est-elle identique partout dans le monde ?

Les deux variables que propose cette carte se complètent : la taille des États renvoie à la part de l’empreinte écologique nationale dans l’empreinte globale de l’humanité ; les couleurs utilisées mentionnent l’empreinte écologique par individu : plus la couleur est foncée, plus cette empreinte écologique est importante.

Les grandes régions développées du monde disposent d’une empreinte écologique très élevée, qui, si elle se diffusait dans l’ensemble des États de la planète, ne permettrait pas la durabilité de nos milieux de vie. Mais cette empreinte écologique élevée n’est pas réservée à l’Amérique du Nord, à l’Europe occidentale ou au Japon dont les contours géographiques apparaissent très déformés. C’est le cas également des monarchies pétrolières du golfe Persique. Encore une fois, cette carte souligne les contrastes entre les régions développées et celles qui sont en retard. Le continent africain mais aussi une grande partie du continent sud-américain apparaissent ainsi très émaciés avec des empreintes écologiques faibles à l’exception de l’Afrique du Sud et du Brésil.

2ème étape : réalisation du test par les élèves.

Rendez-vous sur le site http://www.wwf.fr/s-informer/calculer-votre-empreinte-ecologique/

Identifiez l’ONG WWF. Définir l’empreinte écologique. Bilan du test.

La WWF (Fonds mondial pour la nature en français), est une ONG internationale de protection de la nature et de l'environnement, initialement dénommée World Wildlife Fund, dont le logo et l'emblème est un panda.

L'empreinte écologique est une mesure de la pression qu'exerce l'homme sur la nature. C'est un outil qui évalue la surface productive nécessaire à une population pour répondre à sa consommation de ressources et à ses besoins d'absorption de déchets.

D’après le test, l’élève se rend compte qu’il faudrait plus de 2,5 planètes si tous les habitants de la Terre consommaient comme lui.

3ème étape : Comparaison et regard critique

Lire l’article « L’empreinte écologique, une falsification signée WWF » en ligne sur le site Imposteurs : http://imposteurs.over-blog.com/article-33549187.html

Identifier l’auteur de l’article (du blog). Quels sont les principaux arguments de l’auteur de cet article ?

L’auteur est Anton Suwałki, rédacteur d’un blog qui a pour vocation de défendre « la science contre tous les charlatanismes et les impostures ». Il exprime donc un point de vue subjectif également. Les arguments reposent sur les modes de calcul de l’empreinte écologique. L’auteur reproche notamment que la consommation d’une centrale nucléaire soit assimilée à la production d’énergie issue de combustibles fossiles ce qui fausse le calcul. Cette lacune devait être corrigée depuis 2008 mais les chiffres par pays restent les mêmes. L’auteur reproche également à l’EE de se baser sur une prospective a priori irréalisable : que les 7 milliards d’habitants de la planète consomment comme le milliard d’habitants des pays développés à l’EE élevée. C’est, selon l’auteur, ignorer les inégalités économiques flagrantes existant à l’échelle de la planète et notamment le milliard de personnes ne disposant que de 1$/j pour vivre.

Quel est le message associé au test de WWF ? Faut-il prendre l’empreinte écologique au sérieux ?

Le message a valeur de prévention et prône un changement des comportements face à la consommation. Ce message renvoie à la préservation de ressources pour les « générations futures », thème cher au développement durable. Ce message est essentiellement écologique.

L’EE est un critère à prendre en compte, en connaissant ses défauts. Il reste l’un des rares critères à s’être démocratisé et qui permet de prendre conscience – de façon simpliste – de la finitude des ressources. Il peut être corrélé avec une carte des émissions de GES pour montrer la pression anthropique sur l’environnement.

En revanche, si on prend le problème à l’envers et que l’on établit une hiérarchie des pays « champions » du développement durable, il s’avère que ceux qui ont l’EE la plus élevée (EU, UE) sont aussi ceux qui mettent en place les politiques de DD les plus efficaces (transports collectifs, écoquartiers, tri et traitement des déchets…) tandis que les PMA sont exclus du DD parce qu’ils sont dans une situation de non développement ! Enfin, les pays émergents sont les pays anti-développement durable  : ils ignorent le DD, priorisant le développement économique (exemple : station de ski artificielle de Dubai…)

- Analyse croisée de la carte sur les ressources en eau avec la carte sur la croissance démographique (p 54)

Quels sont les liens entre les ressources en eau et la croissance démographique ?

Les ressources en eau mobilisables dépendent du climat, mais aussi des capacités des sociétés à extraire et à distribuer l’eau. On distingue :

– Les régions à forts prélèvements : population nombreuse et forte croissance démographique (Inde, Asie centrale, Moyen-Orient, Proche-Orient, Afrique du Nord, Soudan) ;

- Les régions à prélèvements inférieurs à 50 % de la ressource disponible, population nombreuse et faible croissance démographique (Europe, Russie, Chine, Afriquedu Sud) ;

- Les régions à faibles prélèvement : ressource abondante, population nombreuse et forte croissance démographique (Afrique subsaharienne – sauf Afrique du Sud –, Madagascar, Asie du Sud-Est) ;

- Les régions à faibles prélèvements (inférieurs à 10 %) du fait d’une population peu nombreuse et d’une croissance démographique modérée (Australie, la plupart des pays du continent américain).

Quelles sont les conséquences géoenvironnementales et géopolitiques qui en découlent ?

– Conséquences géopolitiques : des tensions et des conflits pour le contrôle de l’eau : le Nil, le fleuve Sénégal, les fleuves d’Asie centrale, le Jourdain, l’Indus font l’objet de conflits entre les États riverains pour le contrôle de leurs eaux. Dans de nombreuses régions (Europe, sud des États-Unis, Amérique du Sud) les tensions se multiplient entre agriculteurs et les autres usagers de l’eau.– Conséquences géoenvironnementales : la pression importante qui s’exerce sur les ressources en eau douce provoque une dégradation de leur qualité. L’augmentation des besoins en eaux avec la croissance démographique entraîne un risque hydrique dans les régions les plus peuplées et/ou les plus urbanisées. Les pénuries d’eau affectent les activités agricoles dont le délaissement favorise la désertification (Sahel, corne de l’Afrique, Proche-Orient, Moyen-Orient, Asie centrale). La construction de barrages sur les fleuves entraîne une transformation de l’environnement local et une modification du régime fluvial avec des retombées désastreuses sur les écosystèmes et pour les activités liées au fleuve.

En quoi ces deux documents illustrent-ils la complexité du monde actuel ?

Schéma bilan

Réaliser un croquis sur « la complexité de l’organisation de l’espace mondial »Donner la légende à compléter. (voir manuel Hachette)