MMmi2b

« Missiologie urbaine : théologie et mission dans la ville, aujourd’hui »

Stephen Beck (stephen.beck@mosaikkirche.de)

Notre cours a un rapport direct avec l’implantation mais nous allons essentiellement parler des grandes villes. Le but que nous essaierons d’atteindre est de mieux connaître le cœur de Dieu en faveur de la ville. Nous allons essayer de comprendre non seulement la manière donbt il faut examiner une ville mais nous voulons aussi essayer de mieux comprendre les enjeux spirituelles dans la ville et en dehors de la ville. Nous essaierons de mieux comprendre pourquoi le contexte « ville » est aussi central dans la ville, c’est une des thématique centrale des écritures. Nous allons essayer de mieux comprendre où Dieu veut conduire la ville ou les villes. Dans la Bible, il y a toute une histoire qui évolue concernant la ville et ce que nous allons essayer de mieux comprendre, c’est de voir que cette ligne traverse toute la Bible de la création jusqu’à la fin des temps.

Nous vivons une époque spéciale, il est probable que nous vivions à une époque ou dans quelques siècles on dira que c’était un tournant et probablement on pourra dire qu’à notre époque, des choses spéciales se sont passés. Le professeur Frauke kraas dit que « nous assistons à un grand tournant d’urbanisation ». Jeremy Rifkin pour sa part dit que : « Son importance (l’urbanisation) est aussi capitale que le changement de l’époque agraire à la révolution industrielle.

1. Un point de rencontre de la population mondiale.En 1964, Marshall McLuhan, professeur à Toronto utilisait

l’expression de « village globale » pour décrire la ville. En 1964, on s’est moqué de lui. Pourquoi ? Parce que son idée était que la ville deviendrait multi-culturelle, comme si tout le monde se retrouvait dans un village. En fait, c’était prophétique :

1

- Jusqu’en 1550 : 1% de la pop vivait en ville.- En 1950 : 2 villes de 8 millions d’habitants (NY et TK) et 25% de la

pop mondiale habitait dans les villes- A la fin du XXème siècle : 22 villes de + de 8 Millions- 2008 : 3,3 milliards d’habitants dans les villes- 2015 : 33 villes de + de 8 Millions d’habitants

Aujourd’hui, on parle de « world class city », les villes qui ont le plus d’influence. Si on parle d’une ville qui a beaucoup d’influence, on parle de ville qui a un niveau très élevé de service, qui ont une force économique importante, un niveau de délinquance assez bas, le pourcentage de chômage est bas et on constate un lien important entre ces mégapoles. Ces villes ont toutes un niveau technologique élevé, beaucoup de média, une de la diversité et un haut niveau culturel1. Londres est au top : place financière importante (4x plus de capitaux que NY et TK ensemble, c’est le siège de 400 banques) ; 4 aéroports : après Dubaï, C’est la ville la mieux connecté. 89% des destinations dans le monde peuvent être atteinte directement depuis Londres.2. New York : ici aussi, place financière importante, 4x plus d’échange boursier que Tokyo.3. Paris : Assez loin derrière Londres et NY. La plupart des entreprises Française importantes ont leur siège à Paris. 4. Singapore : La meilleure infrastructure urbaine, très peu de criminalité. Beaucoup de capitaux par rapport aux autres villes d’Asie.5. Tokyo 6. Hong Kong : Avec Singapour, c’est le centre financier du monde asiatique. 7. Dubaï : le premier aéroport du monde. Ville n°1 au niveau des connexion internationale : 93% des villes importantes du monde peuvent être atteinte depuis Dubaï. 86% de la population de Dubaï vient d’ailleurs.8. Beijing (Pekin) : 9. Sidney

2

10 : LA, SF (criminalité basse et haute qualité de vie, éducation, médias, belle ville), Toronto (4,5 millions d’habitants, stabilité éco, haut niveau de sécurité, espaces verts, 51% des habitants ne sont pas canadiens)

2. le développement social de la villeAu départ, le mot ville vient de la notion de civilisation. Au départ

cela signifie simplement un certain nombre d’humain au même endroit. Aujourd’hui, quand on parle d’une ville, on part du principe qu’il y a plus de 100000 personnes. Mais plusieurs définitions sont possibles : La ville en propre, avec cette idée que c’et un espace urbain qui dispose de sa propres structure. Ensuite, il y a la définition élargie où la ville est une métropole qui inclut des espaces autours (ex. Paris intramuros et ensuite Paris-Métropole : ville + banlieue). Ce sont des notions très importantes pour l’implantation d’Eglise. Si nous sommes dans le cœur d ‘une ville, il est bon de réaliser que cette ville à une influence sur les villes autour, il faut essayer de comprendre le fonctionnement de la métropole. Jusqu’où s’étend le secteur à partir duquel les personnes viennent facilement et naturellement vers le centre : Il faut étudier les flux de population.

a. 4 types de réseauxLes sociologues parlent de 4 types de réseaux :

- la famille.- Le voisinage- Les relations professionnelles- Les amis

En ville, le réseau passera plus par les amis et les collègues de travail que par la famille et les voisins (plutôt premier dans le monde rural).Du aux migrations de ces 70 dernières années vers les métropoles, nous réalisons que le monde entier va vers les villes, la ville est devenu un village global et ce qui est frappant c’est qu’on peut faire cette observation même pour les villes moyennes. DE plus en plus, quand nous implantons nous sommes face à une mosaïque humaine et culturelle. On n’attend de chaque petite pièce de la

3

mosaïque qu’elle s’intègre dans le tableau d’ensemble. Du coup, vient la grande question : comment établir une Eglise qui ressemble au lieu dans lequel elle est établie ? Comme notre Eglise peut-elle être un lieu de rassemblement où chaque petite pièce de la mosaïque trouve son cadre ? Un lieu où chaque petite pièce garde sa spécificité tout en s’intégrant dans une culture générale française et même apporte sa contribution à la culture dominante. C’est le grand défi de notre époque.La vague de migration actuelle, tous les réfugiés soulèvent de nouvelles problématiques aussi pour l’implantation d’Eglise. En réalité à la base, cette vague migratoire nous force à nous poser la bonne question : pourquoi sommes-nous tant déconnecté d’autres cultures ? Mais dans cette phase de transformation et d’importance nouvelle de la ville, cela emmène aussi une modification des questionnements adressés à nos Eglises : Comment nos Eglises nationales accueillent-elles les migrants ? Comment développer des Eglises aujourd’hui suite à cette révolution urbaine ? ce qui est souhaité ce n’est pas que l’étranger implante des églises pour l’étranger, mais cela ne signifie pas non plus que l’autochtone développe des Eglises pour les autochtones, cela ne signifie pas non plus que c’est à l’immigré de dominer l’Eglise, le défi c’est l’implantation commune.

b. Développement urbainMike Davis : « au lieu de trouver ce qu’on avait espéré - c’est à dire

des villes de lumière qui vont jusque vers le ciel - au XXIème siècle, une grande partie des zones urbaines vont se noyer dans la pollution et dans la misère. »On constate que quantitativement, dans les métropoles, ce ne sont pas les classes moyennes qui vont vers la ville pour travailler, mais les pauvres qui y vont pour y survivre. Les migrants voient dans la ville une chance de survie, ils espèrent y trouver une amélioration de leurs conditions de vie. Actuellement, on constate que la plupart des mégapoles n’ont pas les infrastructures pour accueillir tous ces pauvres et leur donner une place. Beaucoup de pays sont débordés pour apprendre rapidement la langue du

4

pays aux migrants, pour les intégrer etc… la conséquence de tout cela c’est une prolifération de la conso de drogue, l’alcoolisme, des SDF, la criminalité et la prostitution.Nos villes ont grandi plus rapidement que leur capacité à offrir des conditions de vie aux personnes qui puissent les relever. Cela souligne cette nécessité pour les Eglises de se préoccuper particulièrement des pauvres et délaissés. Il y a une proximité entre notre époque et le premier siècle. C’est la première fois disent les sociologue qu’une époque ressemble autant au premier siècle où il y a eu un phénomène de forte urbanisation (pax romana, empire romain ressemblant à l’UE). Déjà à l’époque beaucoup de gens ont changés de pays, la Palestine devenait au 1er siècle très multiculturelle, les villes ont pris beaucoup d’importance. Au premier siècle, dans les villes, les gens faisaient les expériences suivantes : où ils ont réussis à prospérer ou alors ils sombraient dans la pauvreté, comme aujourd’hui. Dans ce contexte, n’est-l pas intéressant de noter que jésus ait dit : « Vous aurez toujours les pauvres avec vous ». Il est intéressant que l’AT et ne NT disent que la vraie religion est aussi de s’occuper de la veuve et du pauvre. Il est important que nos yeux, nos oreilles, nos cœurs soient ouverts pour ceux qui sont dans le besoin.La ville est au croisement de ces deux flux, e ces deux courants vers la ville.

3. Croisement de la puissance économique…et de l’impuissance économique

Le nombre de Firmes multinationales a considérablement augmenté :1969 : 70002008 : 45000A bien des égards, le pouvoir réside plus dans les multinationales que dans les gouvernements. Les sociétés multinationales arrivent quelques fois a manipuler les gouvernements ; Tout ce qui a de la valeur semble être contrôlé par les Multinationales.

5

Il faut bien comprendre que le pouvoir est largement d’ordre économique et c’est pour cela qu’on a changé la hiérarchie des villes qui influencent le monde. 3 auteurs : Friedman, King et Sassen, ont indépendamment redéfinis la définition d’importance des villes : ce ne sont pas forcément els plus peuplées, ce sont els villes où il y a beaucoup de multinationales, ce sont les « command and control centers » of the world.Notre rôle consiste alors certainement à apporter l’Evangile aussi aux pauvres ! Mais où sont-ils ?!Kraas : l’avenir du monde se décide dans les mégapoles »Greenway : « C’est dans les villes que les destins des nations se détermine…Si nous voulons gagner les nations pour Christ, nous devons aller vers les grandes villes. Malheureusement aujourd’hui, beaucoup de serviteur de Dieu demeurent dans une position semblable à celle de Jonas : assis sur une colline, regardant la ville en contrebas et gardant une distance de sécurité. Très peu semblent s’inquiéter à savoir si la ville va vivre ou mourir…Néanmoins, le voyage du pèlerin continue. Il y a, heureusement, aujourd’hui encore des personnes ayant la vision de la Cité de Dieu, animées du désir de voir le monde aux pieds de Jésus. Voici le véritable objectif de notre service en faveur de la ville. »

Implantation d’Eglises dans la grande ville : Une théologie urbaine1. La ville, la cité, civitas – Le lieu de la vie humainePourquoi depuis 50 ans le monde se transforme d’une manière aussi radicale ? Est-ce que l’augmentation des populations urbaines est un hasard, où est-ce l’action de Dieu ? Que veut-il produire par ce changement ?Pour essayer de répondre à cette question, nous devons regarder l’enseignement biblique et voir la place que la ville a dans le plan de Salut.St Augustin a écrit  « la cité de Dieu » (410-426) et dans cet ouvrage majeur, il pose des questions fondamentales : Comment est-il possible

6

qu’après une si longue période, l’Empire Romain est chuté ? Il répond à cette question politique de manière biblique, il montre qu’un niveau au dessus de l’histoire humaine existe : la volonté de Dieu. St Augustin développe cette notion des 2 villes dans la Bible. Il montre qu’une des deux villes a commencé avec l’amour de Dieu et l’autre est en quelque sorte dédié à l’amour propre.Une ville est caractérisée par le fait que les humains répondent à l’amour de Dieu, l’autre par le fait que les humains sont tournés vers eux-mêmes.Beaucoup de personnes ont d’abord un sentiment négatif envers la ville. La Bible elle-même présente la ville comme pouvant être positive ou négative. Le rassemblement des humains en un endroit peut avoir des effets très positifs : Sécurité : Psaumes 107.6-7 : « Dans leur détresse, ils ont crié à l’Eternel, et il les a délivrés de leurs angoisses: il les a conduits par un chemin bien droit, pour qu’ils arrivent dans une ville où ils puissent habiter. »Une ville a pour vocation d’offrir une stabilité, une protection (murailles). La ville entourée d’une muraille est une image de force.Proverbes 25.38 : « Une ville démantelée, sans murailles, voilà ce qu’est l'homme qui n'est pas maître de lui-même. »Nous avons aussi la signification des villes refuges dans l’AT. Une première ligne se dégage de l’AT : ville comme lieu d’espoir et de refuge. La ville est aussi un lieu qui permet la diversité   : déjà à l’époque, l’Eglise a tiré profit de cette possibilité qu’offrait la ville d La productivité et la créativité   : avec la construction de villes et le rassemblement des personnes en un lieu se développe la culture. Par le rassemblement de personnes à l’intérieur des remparts, on trouve une concentration de techniques d’architecture et d’art. Galates 4.22-26 : En effet, il est écrit qu'Abraham a eu deux fils, un de la femme esclave et un de la femme libre. Mais celui de l'esclave est né par volonté humaine, et celui de la femme libre est le fruit de la promesse.Ces faits ont une valeur allégorique, car ces femmes représentent deux alliances. L'une vient du mont Sinaï et donne naissance à des esclaves:

7

c'est Agar. En effet, Agar, c'est le mont Sinaï en Arabie, et elle correspond à la Jérusalem actuelle qui vit dans l’esclavage avec ses enfants. Mais la Jérusalem d'en haut est libre, c'est elle qui est notre mère. »Agar représente la Jérusalem actuelle, Sarah représente la Jérusalem céleste qui descendra sur terre.

2. L'ancien testament Genèse 4.17   : Ici avec Caïn nous avons le début véritable de la ville des hommes. Il a assassiné Abel, il a introduit une culture de la mort sur cette terre. Caïn bâtit une ville selon le nom de son fils, Hénoc (Genèse 4.17) : « Caïn eut des relations conjugales avec sa femme. Elle tomba enceinte et mit au monde Hénoc. Il construisit ensuite une ville à laquelle il donna le nom de son fils Hénoc. »Hénoc avait un fils nommé Lemec et dans les versets 19 à 22 : « Lémec prit deux femmes. L'une s’appelait Ada, l'autre Tsilla. Ada mit au monde Jabal. Il est l'ancêtre de ceux qui habitent sous des tentes et près des troupeaux. Le nom de son frère était Jubal. Il est l'ancêtre de tous ceux qui jouent de la harpe et du chalumeau. De son côté, Tsilla mit au monde Tubal-Caïn. Il forgeait tous les outils en bronze et en fer. La sœur de Tubal-Caïn était Naama. »Nous avons dans ces versets une allusion très claire à des notions économiques ; le savoir faire ; avec Youbal, l’art et la musique ; les débuts de l’outillage…On trouve déjà ici cette notion d’une ville qui est une concentration de savoir-faire (technique, artistique etc…) Caïn était un homme méchant, Lémec était encore pire mais malgré cela, il subsiste une capacité à créer de bonnes choses. Ce n’est pas à cause de la méchanceté des hommes que la culture de la ville est présentée comme mauvaise. Ici, la note est positive. Le défi pour nous est de ne pas nous contenter de dire que la culture est neutre : elle est d‘abord l’expression de la capacité créatrice de l’homme, don de Dieu.Avec Noé, on a la seule famille dans l’histoire humaine qui est resté fidèle à Dieu. Dieu juge la ville des hommes, Noé et sa famille – prémice de la

8

ville de Dieu – sont sauvés. Mais dans la descendance nous retrouvons des dérapages et le retour de la ville des hommes.Avec les fils de Cham, on retrouve la rébellion. Genèse 10.8   : Nimrod et l’apparition de Babel, devenu plus tard Babylone, capitale de la rébellion contre Dieu. « Cush eut aussi pour fils Nimrod, qui fut le premier homme puissant sur la terre. 9Il fut un puissant chasseur devant l'Eternel, c'est pourquoi l'on dit: «Comme Nimrod, puissant chasseur devant l'Eternel.» Il régna d'abord sur Babel, Erec, Accad et Calné, dans le pays de Shinear. C’est de ce pays-là que sortit Assur. Il construisit Ninive, Rehoboth-Hir, Calach et Résen entre Ninive et Calach, la grande ville. » En Genèse 11, nous avons la construction de la tour de Babel. C’est le principe de base de la rébellion contre Dieu. Babel est le royaume des personnes qui veulent se faire un nom eux-mêmes. On voit tout de suite la différence entre la cité de Dieu et la cité des hommes : les personnes dans la cité de Dieu ont pour seul désir de glorifier Dieu, les personnes dans la cité des hommes veulent s’élever eux-mêmes. Nous avons ici, le développement d’une culture de fierté, d’auto élévation, de violence et de soumission, tout cela en résumé c’est l’homme qui veut être autonome. La liberté est considérée comme la liberté et l’autonomie par rapport à Dieu. Quand nous creusons en regardant aujourd’hui, on voit que cette vision est très présente : La liberté est conçue comme cela. C’est en opposition flagrante avec l’élévation de Dieu.Pour marquer cela, il construise une grande tour, pour glorifier l’architecte de cette magnifique construction. Genèse 11 & 12. Dieu a appelé Abraham dans une ville païenne (Ur) pour qu’il aille dans un pays qu’il ne connaît pas du tout. Ce déplacement a duré des années car il s’est arrêté à Aran et c’était comme un deuxième appel que Dieu lui a accordé pour sortir de Aran. Abraham a construit sa vie comme s’il n’y avait pas de lieu définitif. On le voit ensuite évoluer en vivant dans une tente : « car il attendait la cité qui a de solides fondations, celle dont Dieu est l'architecte et le constructeur. » (Hébreux 11.10)Abraham est une illustration d’un citoyen de la cité de Dieu, il vit dans ce

9

monde mais il sait que ce n’est pas l’ultime réalité. Il est l’image de celui qui sait que sa citoyenneté est au ciel. Il sait que sa vraie mère, c’est la Jérusalem céleste. Abraham est l’image de celui qui traverse cette terre et qui a devant lui l’image de la Jérusalem céleste. Pourtant, il été très engagé avec les affaires du monde, il s’est posé la question de savoir où il devrait vivre avec sa famille, il était généreux avec son neveu Lot, il était très préoccupé par une descendance terrestre et le fait d’avoir un fils, on le voit même en Genèse 14 engagé dans des combats, dans la guerre car il voulait défendre la justice sur cette terre. Abraham était engagé dans les affaires du monde mais son cœur regardait ailleurs, ce qui orientait sa vie, c’était le shalom venant de la nouvelle Jérusalem. 2 textes illustrent cela :

- Genèse 18 et l’installation de Lot à Sodome. En regardant le prestige d’une ville, on dira que Lot a fait le bon choix. Ce qui est intéressant c’est la manière dont Abraham gère le problème de Lot et de Sodome : il prie, il agit, il négocie avec Dieu. Son cœur est rempli d‘engagement. Ils ait que Sodome est une ville injuste et immoral, il sait le danger qui guette Lot et sa famille, il connaît le Dieu juste qui se met en colère contre l’injustice. Abraham sait très bien que le Dieu juste est capable de punir els hommes comme au temps de Noé. Probablement, il savait que Sodome serait condamné alors il prie et il agit, il marchande avec Dieu. Abraham est en cela un exemple pour nous : il se préoccupe de la ville terrestre à cause de son intérêt pour la cité de Dieu. Ce qui l’anime c’est que le Shalom de la Jérusalem céleste atteigne Sodome et donc dans le deuxième épisode il rencontre le roi de Sodome.

- Genèse 14 : Lorsque Abram revint de sa victoire sur Kedorlaomer et sur les rois qui étaient ses alliés, le roi de Sodome sortit à sa rencontre dans la vallée de Shavé, c’est-à-dire la vallée du roi. Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin. Il était prêtre du Dieu très-haut. Il bénit Abram en disant: «Qu'Abram soit béni par le Dieu très-haut, le maître du ciel et de la terre! Béni soit le Dieu très-haut qui a livré tes ennemis entre tes mains!» *Abram lui donna la dîme de tout. Le roi de Sodome dit à Abram: «Donne-moi

10

les personnes et prends pour toi les richesses.» Abram répondit au roi de Sodome: «Je le jure, la main levée vers l'Eternel, le Dieu très-haut, le maître du ciel et de la terre: je ne prendrai rien de tout ce qui t’appartient, pas même un fil ni un cordon de sandale, afin que tu ne puisses pas dire: ‘C’est moi qui ai enrichi Abram.’ Il n’y aura rien pour moi, sauf ce qu'ont mangé les jeunes gens et la part des hommes qui m’ont accompagné: Aner, Eshcol et Mamré. Eux, ils prendront leur part.»

Abraham est en face de 2 rois, le roi de Sodome et cet inconnu, Melchisédech (roi de justice) roi de Salem (cf Hébreux 7 pour les détails de Melchisédech, type de JC)Le roi de Sodome dit « rends-moi les personnes, et garde les biens pour toi-même. » Abraham ne lui donne rien et ne prend rien de lui.Le roi de Salem apporte du pain et du vin. Il bénit Abraham. Abraham lui donne 10% volontairement. Nous avons ici un symbole eschatologique, l’expression de ces deux villes. La Jérusalem d'en haut veut vous bénir. Cela nous touche jusqu'au point de vouloir donner quelque chose. Sodome au contraire veut nous prendre quelque chose, et il ne faut rien lui offrir.4 chapitres plus tard, Dieu intervient et punit Sodome. Exode 1-15   : Israël et l'Exode. Dieu a fait sortir Abraham de l'Égypte. Dans cette alliance avec Abraham, Dieu a déjà dans son viseur tous les peuples de la terre. La ville : lieu de rencontre entre les puissants et ceux qui sont sans-pouvoir, autochtones et étrangers. Israël aussi a adoré de faux dieux au départ. Le plan de bénédiction de Dieu était de donner à Israël toutes ses villes : Dt 6.10, 13.13, 19.1, Josué. 6C’est la volonté de Dieu que son peuple réside dans les villes terrestres, Dieu fait qu’ils se portent bien mais dès qu’ils oublient de qui provient cette bénédiction terrestre, dès qu’ils détournent leurs regards de Dieu, ils sont jugés.Dans un premier temps, Israël a su resté fidèle. Il sont entré dans Jéricho et lmeur première réaction est de glorifier Dieu qui leur a donné la ville.

11

(Jéricho ne tombera pas par la force, mais par les cris de louange Dieu nous a donné la ville.)Israël développe aussi les villes refuges : une anticipation de la ville de Jérusalem.On construit aussi Jérusalem – Sion: la paix, la justice et le droit. Un bien-être holistique. Un lieu où la culture peut se développer au plus haut niveau. Les personnes isolées trouvent des solidarités. Cette ville a pour vocation de dire au monde entier qu’il existe un Dieu. Jérusalem est aussi un symbole de justice, de paix, d’harmonie dans les relations, toutes ces choses qui résident dans le cœur de Dieu. On a donc 2 capitales qui grandissent en importance au fil des textes bibliques : Jérusalem et Babylone, capitales de 2 royaumes différents. A Jérusalem il y a une colline qui s’appelle Sion, au point que Sion est devenu un autre nom pour Jérusalem. Israël et son apostasie   : malheureusement Israël est tombé de plus en plus dans l'idolâtrie et des villes passent aux mains de Satan via Baal : 1 roi 11.7-8 (jérusalem) ; 1 rois 16.24-26 (Samarie) ; 1 rois 12 ;28-33 (Béthel) ; Amos 5.5 (Shéba) Les temples étaient souvent des lieux de prostitution. Au travers de toutes formes de débauches, Hommes et femmes devaient arrivaient à un éveil. C’est cette chose là qui est devenue la religion d’Israël. 1 rois 3 : Salomon est le modèle des hommes qui ne veulent pas tout donner à Dieu.Jr 11.13 Tu as autant d'idoles que de villes, Juda ! Cela avait des implications sociales. Lorsqu'on remplace l'Éternel par Baal, on néglige les veuves, les orphelins et les étrangers.Le livre de Jonas se termine avec une question que Dieu pose : « ne devrais-je pas me soucier de la ville ? ». Ninive était la plus grande ville du monde, connu pour sa cruauté et Dieu demande à Jonas d’aller à Ninive et d’y prêcher la parole. Jonas s’embarque pour la destination opposée et Dieu le persécute par sa grâce !Il touche son cœur et il demande aux marins de le jeter par dessus bord…et la grâce de Dieu est là avec le gros poisson. Cette faillite de Jonas

12

deviendra image de la résurrection de Jésus. Incroyable !Jonas 3.1 : « l’Eternel adressa la parole une seconde fois à Jonas ». La grâce l’a emporté. Et on assiste ensuite au plus grand réveil de l’AT alors que l’évangéliste n’a traversé qu’un tiers de la ville. Et Jonas continue à détester la ville, même réveillée.Dieu termine avec cette question, appel très actuel : « ne devrais-je pas me soucier de la ville ? ». Dieu a pitiés de Babylone et de Ninive, je dois avoir pitié de la ville dans laquelle je vis. Israël et l'exil  : la résistance à Dieu a conduit à l'exil. Comment se fait-il que Dieu utilise Babylone pour punir son peuple ?Babylone a dépoté les deux tribus du sud dans l’exil. Israël est à Babylone, ils sont réfugiés, migrants, prisonniers et c’était difficile pour eux. (Psaume 137) or, les habitants de babylone elur demande de chanter des chansons de chez eux et le peuple répond : « Comment pouvons-nous chanter les chants de Sion dans une terre étrangère ? »Un paradigme pour représenter les chrétiens dans la ville ? Les Israélites ont été amené captifs, mais ils n'ont pas été mis en prison. C'est surtout les personnes formées, les personnes influentes qui ont été amené en exil. Certains avaient même la possibilité de servir dans le palais. D'autres devaient vivre dans le pays. Ils étaient censés oublier, perdre leur propre culture. Au milieu de cette période un faux prophète se lève. Il leur dit :« Ne vous faites pas de souci ! Dans les deux années à venir, vous allez pourvoir retourner à Jérusalem. Retirez-vous du monde. Faites votre petite sous-culture. »Puis Dieu envoie sa Parole par Jérémie (Jér 29.1-7) :« Voici le contenu de la lettre que le prophète Jérémie envoya de Jérusalem au reste des anciens en exil, aux prêtres, aux prophètes et à tout le peuple, à ceux que Nebucadnetsar avait emmenés en exil de Jérusalem à Babylone. 2C’était après le départ de Jérusalem du roi Jéconia, de la reine, des eunuques, des chefs de Juda et de Jérusalem, des charpentiers et des serruriers. 3Il la remit à Eleasa, fils de Shaphan, et à

13

Guemaria, fils de Hilkija, que Sédécias, roi de Juda, avait envoyés à Babylone auprès de Nebucadnetsar, roi de Babylone. Elle disait:4«Voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël, à tous les exilés que j'ai emmenés de Jérusalem à Babylone: 5Construisez des maisons et habitez-les, plantez des jardins et mangez-en les fruits! 6Mariez-vous et ayez des fils et des filles, donnez des femmes en mariage à vos fils et des maris à vos filles, pour qu'elles mettent au monde des fils et des filles! Augmentez en nombre là où vous êtes et ne diminuez pas! 7Recherchez le bien-être de la ville où je vous ai exilés et intercédez auprès de l'Eternel en sa faveur, parce que votre propre bien-être est lié au sien.8»En effet, voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël: Ne vous laissez pas tromper par vos prophètes, ceux qui vivent parmi vous, ni par vos devins, et ne faites pas attention aux rêves que vous faites! 9En effet, ce sont des mensonges qu'ils vous prophétisent comme si cela venait de moi. Je ne les ai pas envoyés, déclare l'Eternel. » Dieu parle aux exilés. Il dit « c'est moi qui vous ait déporté» L'exil était d’abord le jugement de Dieu, mais au sein de ce jugement, il y a aussi un plan de grâce. Les israélites avaient pour mission de s’intégrer, de construire des maisons de s’installer pour un bon bout de temps.Lorsqu'on bâtit une maison et on y habite, cela signifie en générale qu'on a l'intention d'y habiter un certain temps. Donner les filles en mariage indique aussi un certain laps de temps. Ne pas diminuer, mais se multiplier !`Le mot « rechercher » implique un élan, une notion de sacrifice.On recherche le shalom de Dieu, avec tout ce que cela implique (prospérité, paix... de son shalom dépend le vôtre. » Le peuple de Dieu est dans une ville païenne pour apporter la paix de Dieu. Dans le verset 7 on retrouve 4 fois le mot « shalom ». C’est le paradigme pour le peuple de Dieu dans une ville sans Dieu. C’est son rôle.Proverbes 11.10-11 : « Quand les justes sont heureux, la ville est dans la joie, et quand les méchants disparaissent, on pousse des cris d'allégresse.

14

La ville prospère grâce à la bénédiction des hommes droits, mais elle est démolie par la bouche des méchants. »Les justes apportent par leur présence une bénédiction à la ville…Matthieu 5.14 : Jésus reprend la terminologie : « Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut pas être cachée, »1 P 1.1 Nous aussi, on est appelé des hôtes de passage, des étrangers... effectivement, un étranger est quelqu'un qui est en exil.Nous sommes la ville alternative au milieu de la ville, où les hommes peuvent expérimenter le shalom de Dieu, où l'homme se voit comme apportant quelque chose aux autres, plutôt que de les exploiter.Robert C.Linthicum : « The essential OT assumption about the city is the battleground between Yahweh and Baal. »Baal / Marduk / Moloch : dieu de la fertilité. Ses hauts lieux étaient des lieux de prostitution sacrées. L'AT révèle que derrière ce commerce du sexe il y avait des pouvoir diabolique.Le combat concerne chacun. Les infrastructures ont aussi besoin de transformation.Genèse 11 : Babel (construction d'une tour)Une bureaucratie idolâtre et égocentrique, l'individualisme, la déshumanisation ; le sexe, la puissance, la richesse. L'alliance avec Dieu est totalement ignorée. Satan veut utiliser nos péchés pour développer tout un système anti-Dieu. Son but profond est de détruire en nous tout ce qui rappelle l'image de Dieu en nous. Par exemple, lorsque la sexualité est transformé pour que la personne humaine devient un objet sexuel, cela corresponde aux objectifs de Satan. Quand un homme politique veut éloigner la société des lois de Dieu en plaidant pour plus d'autonomie.Jérusalem : civitas deiPs 122.6-9 ; à Jérusalem, dans l'économie et la politique, il y a un souci pour l'égalité et le droit, la communion et la justice. Jérusalem est un modèle pour la confiance réciproque.On a besoin à la fois du prédicateur et de l'homme politique.Voir Don Carson : Christ and Culture revisited (examine les erreurs de Neihbur d'un point de vue évangélique).

15

Jonas : veut s'occuper de son confort personnel, et pas du bien de la ville. Et pourtant, Ninive accueille la grâce de Dieu à partir d'une prédication négative ! Au lieu de se réjouir dans la grâce de Dieu, Jonas se plaint parce qu'il a trop chaud. Mais Dieu montre sa grâce et lui donne le ricin. Jonas est un anti-modèle du serviteur de Dieu. A-t-il écrit cette autobiographie comme acte de pénitence ?Pendant que nous nous occupons des petits détails de notre propre confort, le cœur de Dieu est orienté vers la grande ville. Mais Dieu est si miséricordieux envers nous, même quand notre cœur est mal orienté ! Jonas 3.1 « La parole de l'Éternel fut adressée à Jonas une seconde fois, en ces mots : Lève-toi, va à Ninive, la grande ville, et proclames-y la publication que je t'ordonne ! »Dieu aurait pu supprimer Jonas, qui ne voulait pas avoir un cœur brisé pour les gens brisés.On a un homme de Dieu qui semble très instable. Mais Dieu réussi, par cet homme si faible, si instable, à créer un réveil en plein milieu de Babylone. Même par un être humain imparfait.Dieu a épargné Ninive pendant cent ans. Peu sembler insignifiant. Mais Dieu s'intéresse à ces personnes, aujourd'hui.

3. Le nouveau testamentJésus et la ville- Mt 9.35-38 Jésus parcourt toutes les villes. Peu importe la taille, ville ou village, ce que Jésus voyait c’était les personnes dans ces villes. ET que voit-il plus précisément ? Qu’elles étaient perdues, blessés et abattus. Il voit la confusion, la perdition. L’image des brebis sans bergers est l’image des personnes qui traversent leur vie sans savoir où aller. Et comment jésus réagit-il ?« Voyant la foule, il fut ému de compassion pour elle, parce qu'elle était languissante et abattue » splanchnizomai, ému dans ses entrailles. Comme à Gethsemane quand les gouttes de transpiration sont devenues

16

des gouttes de sang. Lui qui est source de la vie est prête à abandonner la vie. Il y a si peu de personnes prêtes à aller vers les perdus !« Polis » (ville) : 26x dans Matthieu, 27x dans l’apocalypse, 4x dans Paul, 4x dans hébreux ; 81x en Luc et Actes.- C'est dans l'évangile de Luc que le thème de « Jésus et la ville » ressort le plus clairement. Luc 19.41-44 : « Quand il approcha de la ville et qu’il la vit, Jésus pleura sur elle et dit: 42«Si seulement tu avais toi aussi reconnu, aujourd’hui, ce qui peut te donner la paix! Mais maintenant, cela est caché à tes yeux. 43Des jours viendront pour toi où tes ennemis t'entoureront d'ouvrages fortifiés, t'encercleront et te serreront de tous côtés. 44Ils te détruiront, toi et tes enfants au milieu de toi, et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n'as pas reconnu le moment où tu as été visitée.»Quel contraste avec Jonas ! Il y a aussi un lien particulier car il s’agit de Jérusalem et de la mention de la paix : jésus sait que Jérusalem avait pour vocation de diffuser le Shalom de Dieu au monde entier. Jésus qui savait déjà que la nouvelle Jérusalem descendrait sur terre voit cette ville de Jérusalem ressemblant plus à Babylone. Jésus sait que Jérusalem aura un jour à nouveau ce rayonnement. Mais le laps de temps eschatologique avant cela est important.Cela a du sens, étant donné que Luc, plus que les autres évangélistes, se préoccupe des besoins physiques des personnes. Luc souligne le lien de Jésus avec Jérusalem. Jésus a une vue sur Jérusalem. Il monte vers Jérusalem. (Par exemple Luc 9.51, Luc 13.22, 17.11 ; 19.11)C'est Luc (19.41) qui insiste le plus sur l'émotion de Jésus quand il voit Jérusalem. Les habitants n'ont pas reconnu que leur roi était parmi eux. Voir aussi Luc 13.34-35.Pourquoi fallait-il que Jésus meurt à Jérusalem ?Jérusalem a une place dans le plan de salut. Jérusalem représente le plan de Dieu par rapport au monde tombé dans le péché. Le peuple d'Israël n'est toujours pas prêt à se laisser renouveller de l'intérieur.

17

4. L'Esprit Saint et la mission apostoliqueLe livre des Actes nous démontre que depuis Jérusalem, incarnation

du Shalom de Dieu, le mouvement se poursuit dans le monde. Tout ce mouvement se fait dans un contexte de persécution or, l’histoire nous montre que c’est souvent dans un contexte de persécution que Dieu permet que le mouvement de l’annonce de l’Evangile se répande. Il y a quelque chose de salutaire dans la persécution, il y a un lien entre la persécution et la Croix de Jésus, un lien étroit et fort entre les chrétiens persécutés et la croix de Jésus. Nic Ripken, missionnaire en Somalie pendant longtemps, dis dans The Insanity of God et The insanity of Obedience, que la persécution est une chose finalement ordinaire dans l’expérience de la foi chrétienne. Il dit que finalement, il est impossible d’être chrétien dans ce monde sans connaître d’une façon ou d’une autre la persécution car celle-ci vient du fait que les chrétiens ne veulent pas se taire ! Nic Ripken s’interroge même quand à la non persécution de nos Eglises. Du coup, il a un jugement assez sévère vis à vis des Eglises en occident, il craint que la recherche de notre bien-être passe au dessus de tout.Si nous parlons de ce mouvement apostolique, il faut se rappeler qu’il se déroule dans ce contexte de persécution. Il y a des caractéristiques à résumer et rappeler concernant ce mouvement apostolique : 1. Dirigé par Dieu. L'ensemble du plan du salut est déployé par Dieu. Actes 16.6-7 : « Empêchés par le Saint-Esprit d'annoncer la parole en Asie, ils traversèrent la Phrygie et la Galatie. Arrivés près de la Mysie, ils se préparaient à entrer en Bithynie, mais l'Esprit [de Jésus] ne le leur permit pas. » Dieu a une stratégie, Dieu a un plan. C’est ce qui nous encourage beaucoup ! Le St Esprit est capable de nous diriger souverainement. Dieu veut amener son plan de salut jusqu'à son terme. Dieu barre le chemin à Paul vers l'Asie et la Bythinie. Mais Dieu les conduit en Macédoine, et puis à Rome. Dans sa souveraineté, Dieu est capable de placer chaque membre de son corps là où il veut le voir : Esaïe 46. 10-11 : « Je révèle dès le début ce qui doit arriver, et longtemps à l'avance ce qui n'est pas

18

encore mis en œuvre. Je dis: «Mon projet se réalisera et je mettrai en œuvre tout ce que je désire.» C'est moi qui appelle de l'est un oiseau de proie, d'une terre lointaine l’homme chargé de réaliser mon projet. Ce que j'ai dit, je le ferai arriver; ce que j'ai prévu, je le mettrai en œuvre. »1 Corinthiens 12.18 : « En fait, Dieu a placé chacun des organes dans le corps comme il l’a voulu. » Dieu exécute son plan…quoiqu’il arrive. C’est pour cela qu’en Actes, L’esprit intervient sans faire de reproche car là aussi, Dieu a déjà souverainement décidé que Paul devait aller de l’Est vers L’Ouest et non vers le Nord. Et parce que Dieu décide de son plan missionnaire, l’Evangile arrive en Europe. Le pas suivant, c’est la vision de Paul pour les macédoniens : « Pendant la nuit, Paul eut une vision; un Macédonien lui apparut et le supplia: «Passe en Macédoine, secours-nous!» Suite à cette vision de Paul, nous avons aussitôt cherché à nous rendre en Macédoine, concluant que le Seigneur nous appelait à y annoncer la bonne nouvelle. » Actes 16.10

2. Ce mouvement est concentré sur l’implantation d’Eglises   : porteur de la missio Dei   : la mission est une notion que Dieu lui-même à inventer, nous n’inventons rien ! le Père, décide de la mission, la contrôle et envoie le Fils. Le Fils apporte le Salut et l’accomplie dans sa personne et le St Esprit l’applique au cœur des personnes. Jésus nous a transféré sa mission. Le fait que nous soyons indéré dans la missio-dei est un signe de la bonté, de la grâce de Dieu. Le même St Esprit qui a donné la force à jésus d’accomplir sa mission nous est donné et nous envoi. L’ordre missionnaire en Matthieu 28 n’est pas un appel au singulier mais au pluriel. Cette mission est donnée aux disciples en tant que groupe. Chaque fois que ce constitue une nouvelle communauté de chrétiens, nous avons un élément supplémentaire dans ce groupe qui porte la mission. Le chemin le plus rapide pour accomplir la mission d’Eglise, c’est l’implantation d’Eglise. C’est ce que nous voyons quand Paul arrive à Philippe : Il y a en Actes 16, 3 conversions différentes :

19

- Lydie pour commencer (Actes 16.14-15) : une femme d’affaire, sans doute assez riche, craignant Dieu originaire de Thyatire (Turquie actuelle). Elle se convertie.

- La seconde personne est l’esclave démonisé (Actes 16.16-18) : esclave pure, sous la domination de ses maîtres et des esprits.

- Le gardien de prison (Actes 16.25-33) : païen.A partir de ces conversions, une Eglise naît à Philippe. Une Eglise à laquelle Paul adressera plus tard une épître. Comment ses personnes se sont-elles converties ?Dans le cas de Lydie, Paul parle de façon intelligible à une femme intelligente : La parole prêché. Dans le cas de l’esclave démonisée, c’est un miracle qui se produit, une libération dramatique et cela est convaincant pour elle. Sa vie était enchainée dans des liens sataniques et Paul chasse le démon. Cette femme est libérée et pour elle, c’est une évidence : au-dessus du mal surnaturel, il y a un surnaturel de Dieu plus puissant : une action miraculeuse.Dans le cas du geôlier, c’est l’intégrité de Paul et Silas qui l’a convaincu : l’exemple d’une vie intègre.Il n’y a pas une seule façon d’amener les personnes à la foi. Nous devons comprendre le contexte de la personne pour lui apporter l’Evangile dans ce cadre.Partout où l’apôtre Paul est allé, il a réuni les convertis pour organiser une communauté. Ce qu’il a fait ensuite, c’est qu’il a fait nommer des anciens, et lui a considéré qu’après cela, son travail était achevé et il est allé ailleurs. C’est comme cela que le royaume de Dieu s’étend, Eglise après Eglise, Chaque nouvelle communauté est porteuse à son tour de la mission dei.

3. Focalisé de façon stratégique sur la ville   : la plupart des villes visitées par Paul avait une place stratégique dans l’Empire Romain : Philippes était la capitale de la macédoine ; Thessalonique était la capitale de l’Achaïe (1 Thes 1.7) ; Corinthe avait aussi une place importante en

20

Achaïe (1 Corinthiens 16.15) ; Ephèses avait une place stratégique en Asie (Romains 16.5)

Meeks a dit dans The First Urban Christians, (1983) : « La stratégie était excellente :1. Les citadins sont habitués aux changements et aux idées nouvelles. Plus particulièrement ouverts aux idées nouvelles. Les gens dans le monde rural sont souvent plus conservateurs. 2. Les citadins sont connectés au monde extérieur. « 

Antioche illustre bien cette réalité : La Pax Romana facilitait les voyages, un peu comme dans la communauté européenne aujourd'hui. Il y avait déjà à Antioche des quartiers pour les différentes ethnies, beaucoup de commerçant qui allaient et venaient, un carrefour qui partait dans toutes les directions de l’Empire. Ainsi, apporter l'évangile à Antioche permet une transmission sur d'autres continents. D’ailleurs, l’Eglise est devenue comme la ville, multiculturelle. Si on peut atteindre Antioche avec l’Evangile, on sait déjà qu’on peut atteindre des gens de différentes nations et on sait qu’on pourra atteindre d’autres régions du monde.

Ephèse est aussi un exemple frappant : C’est la capitale de la province d’Asie. Il y avait là aussi des voies qui conduisaient dans le monde entier, c’était un carrefour important. On disait à l’époque que tout le monde passait à un moment ou à un autre à Ephèse : pour le commerce, pour le sport, pour le théâtre ou pour le temple d’Artémis (pèlerinage). Paul arrive à son tour à Ephèse. Roger Greenway (apostles to the city) mentionne des points stratégiques qu’il observe :

- Contacts avec les grecs et les Juifs   : Paul commence par établir des contacts à la synagogue, lui l’apôtre des païens. Paul commence par les synagogues. Pourquoi ? Parce que la synagogue est une combinaison des idées suivantes : lieu stratégique (les commerçant juifs étaient un pont vers la ville) et accomplissement des Ecritures (le salut commence par les Juifs, Israël n’a pas qu’un passé, mais aussi un future !). Il faut se souvenir que Paul a écrit Romains 11 !

21

Paul a déjà dans l’esprit une conversion de masse pour Israël. A Ephèse, Paul a commencé au centre névralgique. Il avait une vraie réflexion : si l’Evangile atteint tel lieu ou tel personne, il y a plus de chance qu’il se propage ensuite dans la ville. Paul peut nous servir d’exemple pour réfléchir sur les centres névralgiques d’une ville (aujourd’hui : mairie, centre culturel, gare, l’école, université, les centres névralgiques non-physiques…)

- Toucher des personnes clés   : Il n’a pas fait tout le travail tout seul. Il a toujours cherché des personnes dans lesquelles s’investir pour qu’elles puissent à leur tour s’investir dans la vie des autres. Nous devons en tant que leader chercher à investir dans des personnes qui peuvent avoir un effet sur d’autres. Le critère n’est pas la perfection mais que le travail se poursuive avec des personnes clés. C’est pour cela qu’il faut de la patience à l’égard de ces personnes. Paul inclut dans son ministère Aquilas et Priscilla. Paul a délégué à Timothée, et c'est lui qui a mis en place les anciens.

- Implantations d’Eglises   : la communauté des disciples devient le centre des réseaux évoqués, le carrefour des réseaux. Notre rôle consiste à motiver chaque membre de l’Eglise à motiver son réseau de relation. Il faut que les membres puissent emmener des amis à l’Eglise, c’est le seul moyen de faire de l’Eglise le centre du réseau. Comment configurer l’Eglise pour qu’il y ait cet espace où les gens viennent découvrir et expérimenter que c’est bien cela ce qu’ils cherchaient. L’Eglise est une évangélisation, malgré ses défauts, elle est porteuse de la mission de Dieu. Si les gens se convertissent c’est principalement à l’intérieur de l’Eglise. En Actes 2.42, on voit que les membres sont là les uns pour les autres et comment ils ont mis en pratique l’amour de Dieu les uns pour les autres. L’Eglise est porteuse de la missio dei dans le monde. N’oublions pas Actes 16 : Certains vont se convertir parce qu’ils écoutent la parole, il faut restez fidèle à cela. Mais permet aussi que ton Eglise soit un lieu où Dieu puisse faire du surnaturel. Enfin,

22

n’oublions pas que beaucoup de gens se convertissent en voyant l’intégrité, l’amour etc.. ;des chrétiens : Fais du culte une fête !

- Anciens  : Paul croyait qu’il y a avait besoin d ‘une certaine structuration de l’Eglise pour qu’elle se pérennise.

Comment certains principes du mouvement apostolique s’expriment dans les siècles suivants ?2 études fondamentales sur ce point :

- Richard FLETCHER, The Barbarian Conversion. Cette étude montre comment le continent européen est devenu un continent chrétien : Les chrétiens ont participé à la construction des villes, et ils sont allés eux-mêmes dans des villes.

- Rodney STARK, The Rise of Christianity, l’essor du Christianisme. Stark est mormon et sociologue. Il montre dans son étude des réalités importantes pour le développement du christianisme dans les premiers siècles.

1. Un mouvement des classes moyennes et supérieures   : Pour lui, le christianisme n’est pas mouvement de dépossédés, mais un mouvement de personnes privilégiées et influentes. Cette étude contredit une thèse longtemps maintenu, à savoir que le christianisme a toujours d’abord touché les pauvres et les ignorants, que les Eglises étaient des lieux d’accueil pour les esclaves et les pauvres. Stark démontre le contraire. Il y a un certains consensus dans la recherche récente pour dire que le christianisme a reçu un appui dans les classes moyennes et supérieures.

2. Selon Stark, le mouvement s'étend grâce aux réseaux sociaux   : les éléments dont on peut disposé amène Stark à dire que le christianisme a avant tout progressé dans les villes. En 250 après JC : on parle d’environ 1 million de chrétiens au monde, c’est beaucoup par rapport à la population du monde et par rapport à la jeunesse du mouvement ! (Avant tout en Asie Mineure et en Afrique du Nord). Stark constate aussi que le mouvement s’est particulièrement étendu dans les villes parmi les juifs d’origine grecque. Stark conteste donc l’idée selon laquelle les chrétiens se sont très vite séparés du Judaïsme. Pour lui, même s’il le dit prudemment, une conversion substantielle des Juifs a eu lieu. Jusqu’au

23

4èmes, Eglise et judaïsme était plus proches que ce que l’on pouvait penser (croyance commune dans l’AT par ex…)

3. Le rôle / l'élévation sociale de la femme   : Stark suggère que la chrétienté attirait car dans celui-ci les femmes jouissaient d’un statut plus élevé que dans la société gréco-romaine. Même dans d’autres contextes, les sociologues ont remarqué que là où le christianisme arrive, le statut de la femme change. C’est très intéressant.Des découvertes archéologiques montrent pour Stark que les femmes ont joué un rôle important. Jusqu’à aujourd’hui, on constate qu’il y a une attirance accru de la foi chrétienne pour les femmes. L’Evangile donne à la femme une dignité, une place bien plus élevé : raison profonde. Les femmes des classes supérieures étaient souvent les premiers convertis et souvent, leurs maris les suivaient. Des sources anciennes insistent que les premières conversions se produisent souvent chez les femmes. Les femmes étaient les collaboratrices de Paul : les conventions de l’époque sont bousculés !On le voit assez naturellement dans les épitres : par rapport aux contextes des femmes à l’époque, il leur donne plus de place : Il y avait des femmes diacres et dans le chapitre 16 de Romains, une des femmes (Junia) est appelé apôtre.Romains 16 : 15 femmes, 18 hommes. À Athènes, les femmes étaient moins nombreux que les hommes à cause de l'infanticide des enfants féminine. N'oublions pas que les diacres dans l'Église primitive ont une fonction importante, selon Stark peut-être une place liturgique.Clément d'Alexandrie parle aussi de femmes diacres.

4. Un phénomène urbain   : Selon Stark, le christianisme était avant tout un phénomène urbain. a. Stark utilise l’argument qui consiste à dire que plus le potentiel démographique est important, plus vite la masse critique est atteinte. b. À cause de la Pax Romana, on voyageait beaucoup plus loin, facilement et en sécurité que dans les siècles précédents et suivants. Il faudra presque attendre le 20e siècle pour avoir une situation analogue à la

24

situation de l'empire romaine.c. Fonctionnement des réseaux. C’est un phénomène social que les gens aiment se retrouver en groupe. Les personnes sont ainsi reliées les uns aux autres et ceci était particulièrement marqué dans le contexte des juifs de la diaspora. Une raison que Stark mentionne pour expliquer en quoi le christianisme était aussi un phénomène urbain c’est qu’au sein de l'empire romain, il y avait beaucoup de chaos. Les chrétiens ont apporté dans ce chaos de l'ordre et du calme. Les chrétiens ont aussi apporté un nouveau standard, de nouvelles règles pour els relations sociales, surtout pour la famille mais aussi pour la santé. Il termine ce chapitre avec un paragraphe marquant (page 161, Stark version anglaise) :« Pour les villes remplies de sans abris et de pauvres, le christianisme a offert de la charité ainsi que de l’espoir…ce qu’ils ont apporté n’était pas simplement un mouvement urbain, mais une nouvelle culture capable de rendre la vie dans les villes gréco-romaine plus tolérable. »Stark mentionne les situations d’épidémie où les chrétiens se sont illustrés. A l’époque, quand une épidémie se déclenche, il y a peu d’espoir et généralement des milliers de personnes étaient terrassées. Des documents historiques nous apprennent que des quartiers entiers pouvaient être dévasté en quelques jours. Le témoignage des chrétiens est marquant et touchant. Au moment où la pop d’une ville fuyaient les épidémies, au contraire des chrétiens se sont manifesté en allant, en restant et en soignant des malades. On, sait qu’à Antioche, dans les 6 premiers siècles, il y a eu des centaines de tremblements de terre et 8 ont complètement détruit la ville. Stark mentionne que les chrétiens d’Antioche ont été vers les populations pour consoler soigner et c’était même eux qui souvent reconstruisaient.Nous aimons notre prochain : c’est une de nos marques. Et c’est une marque importante ! C’est souvent ce qui frappe en premier : l’amour chrétien (ex des musulmans). Quand toute notre communauté va dans ce sens, cela fait la différence.

5. La vision eschatologique

25

Le plan de salut et la nouvelle JérusalemOn atteint le sommet de la ville en Hébreux 11.10 : « car il attendait la cité qui a de solides fondations, celle dont Dieu est l'architecte et le constructeur. » On voit ici le fondement inébranlable (themelios), dont Dieu lui-même est l'architecte. On évoque ici la ville dans des termes eschatologiques.Ce n’est pas la première fois qu’on évoque la cité céleste fondée par Dieu : Psaume 87.1 ; Galates 4.26 ; Philippiens 3 .20Il y a un lien invisible entre la cité de Dieu et l’Eglise. La cité de Dieu est l’Eglise dans sa totalité. Dieu est le fondateur et l’architecte de cette ville céleste. On peut encore mentionner Hébreux 3.4.FF Bruce, écrit un commentaire sur Heb11.10 en disant qu’il s’agit d’une allégorie, cette cité est nettement la Jérusalem céleste. Si on compare ce verset 10 au verset 13, il s’agit de trouver un mot pour qualifier cette ville : « C'est dans la foi qu'ils sont tous morts, sans avoir reçu les biens promis, mais ils les ont vus et salués de loin, et ils ont reconnu qu'ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre. »Il s’agit ici de la promesse, en attendant nous sommes des étrangers voyageurs sur la terre.Dans les verset d’Hébreux 11.14-16, cette promesse est décrite comme une patrie : « Ceux qui parlent ainsi montrent qu'ils cherchent une patrie. S'ils avaient eu la nostalgie de celle qu’ils avaient quittée, ils auraient eu le temps d'y retourner. Mais en réalité, ils désirent une meilleure patrie, c'est-à-dire la patrie céleste. C'est pourquoi Dieu n'a pas honte d'être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité »La Jérusalem d’en haut c’est la patrie, c’est ce qui est céleste, c’est la citée de Dieu, créé par Dieu. On parle donc d'une cité spirituelle. Nous sommes comme Israël en exil, des étrangers et des hôtes de passage. Notre patrie promise, c’est la ville céleste. Nous attendons une cité meilleure, on ne parle pas de la cité humaine. Les disciples authentiques de Jésus ont leur meilleure patrie dans les cieux.Cela peut-être un véritable encouragement pour beaucoup.En Hébreux 12, cette thématique se poursuit. Au verset 18, il compare le

26

peuple devant le mont Sinaï au peuple de la nouvelle alliance devant Golgotha : « Au contraire, vous vous êtes approchés du mont Sion, de la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, et ses dizaines de milliers d'anges en fête, de l'assemblée des premiers-nés inscrits dans le ciel. Vous vous êtes approchés de Dieu qui est le juge de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection, de Jésus, qui est le médiateur d'une alliance nouvelle, et du sang purificateur porteur d’un meilleur message que celui d'Abel. » (Hébreux 12.22-24)On voit que cette image de la cité de Dieu a un pouvoir de consolation pour les gens qui sont encore sur terre. Pour l’essentielle, il leur dit : tournez les yeux vers ce qui va advenir ! Vous avez besoin de cette vision de la cité céleste qui viendra pour pourvoir être consolé dans le monde présent. Cette prédication se conclut au chapitre 13.14-16 : « En effet, ici-bas nous n'avons pas de cité permanente, mais nous recherchons celle qui est à

venir. Par Christ, offrons [donc] sans cesse à Dieu un sacrifice de louange,

c'est-à-dire le fruit de lèvres qui reconnaissent publiquement lui appartenir. Et n’oubliez pas de faire le bien et de vous entraider, car c'est à de tels sacrifices que Dieu prend plaisir. »Pourquoi se préoccuper du bien ? Du monde ? Il y a une aspiration double : nous aspirons à aller vers la cité céleste et nous aspirons à apporter le Shalom à la cité céleste.

L'apocalypse Il faut se rappeler que Dieu a inspiré à Jean ce texte en période de persécution. Ce texte est là pour consoler des chrétiens persécutés. Le texte de l’apocalypse explicite ce combat entre les 2 villes : Babylone et Jérusalem sur le plan spirituel.Jean appelle Babylone, la grande prostituée. Elle dévore les témoins de Dieu, elle se nourrit des humains. Elle promet beaucoup mais en fait, elle te mange…En même temps, jean montre que cette ville de Babylone, avec ses belles

27

apparences est en train de couler.L’apocalypse est construite en cercle concentrique : on commence avec peu de détails et on va vers plus en plus de précisions pour arriver à une description assez complète de la nouvelle Jérusalem. A plusieurs reprise dans le texte, il dit que Babylone est détruite : « Il cria d'une voix forte: «Elle est tombée, [elle est tombée,] Babylone la grande! Elle est devenue une habitation de démons, un repaire pour tout esprit impur, un repaire pour tout oiseau impur et détestable. » (Apocalypse 18.2)Dans chacune des sections, Jean annonce aux persécutés que contrairement aux apparences, Babylone est tombé. Jean renverse complètement la logique : Babylone est triomphante en apparence, mais cette image est trompeuse, en fait elle est tombé : « Tous les rois de la terre qui se sont livrés avec elle à la prostitution et au luxe pleureront et se lamenteront à cause d'elle, quand ils verront la fumée de la ville incendiée. » (AP 18.9)« Ils se jetaient de la poussière sur la tête et ils criaient, dans les pleurs et le deuil: «Malheur! Malheur! La grande ville dont la prospérité a enrichi tous ceux qui possèdent des bateaux sur la mer, en une seule heure elle a été dévastée!» Ap 18.19On arrive enfin au chapitre 21 et au moment où la guerre est terminé : la Jérusalem céleste a gagné. La ville dont nous sommes citoyens : « Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre, car le premier ciel et la première terre avaient disparu et la mer n'existait plus. Je vis descendre du ciel, d'auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une mariée qui s'est faite belle pour son époux. J'entendis une voix forte venant du ciel qui disait: «Voici le tabernacle de Dieu parmi les hommes! Il habitera avec eux, ils seront son peuple et Dieu lui-même sera avec eux, [il sera leur Dieu]. » (Apocalypse 21.1-3)Nous avons ici une sainte intimité. La nouvelle Jérusalem est appelée la tente de Dieu.« Je ne vis pas de temple dans la ville, car le Seigneur, le Dieu tout-puissant, est son temple, ainsi que l'Agneau. La ville n'a besoin ni du soleil ni de la lune pour l'éclairer, car la gloire de Dieu l'éclaire et l'Agneau est

28

son flambeau. » (Apocalypse 21.22)Les rois de la terre emmène le meilleur de leur pays (cf v26 : le ciel et la terre se rejoigne)

Au chapitre 22, on retrouve une forme qui ressemble au jardin d’Eden : Fleuve, arbres, récoltes (cf Ezéchiel 47)« Puis il me montra le fleuve d'eau de la vie, limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l'Agneau. 2Au milieu de la place de la ville et entre les deux bras du fleuve se trouvait l'arbre de vie qui produit douze récoltes; il donne son fruit chaque mois et ses feuilles servent à la guérison des nations. 3Il n'y aura plus de malédiction. Le trône de Dieu et de l'Agneau sera dans la ville; ses serviteurs lui rendront un culte. 4Ils verront son visage et son nom sera sur leur front. 5Il n'y aura plus de nuit et ils n'auront besoin ni de la lumière d’une lampe ni de celle du soleil, parce que le Seigneur Dieu les éclairera. Et ils régneront aux siècles des siècles. » (Apocalypse 22.1-5)Cette guérison sera tellement complète qu’il n’y aura plus de larmes, plus de maladies, plus de chaos, même plus de souvenirs des mauvaises choses. Tout ce qui caractérise malheureusement la cité terrestre disparaîtra et le Shalom qui décrit la cité de Dieu arrivera à son total épanouissement. Une nouvelle société, une nouvelle humanité nait aussi de cela. C’est le jardin d’Eden au milieu de la ville. A la fin de ce tour d’horizon, nous avons la nouvelle Jérusalem et cette affirmation triomphale : le royaume du monde a passé au main du Seigneur et de son Christ : Le septième ange sonna de la trompette et des voix fortes retentirent dans le ciel. Elles disaient: «Le royaume du monde est remis à notre Seigneur et à son Messie, et il régnera aux siècles des siècles.» (Apocalypse 11.15)La nouvelle Jérusalem descend. La nouvelle terre n’est pas quelque chose de totalement inédit, mais quelque chose de complètement renouvelé : tout est maintenant parfait. (cf CS Lewis dans Narnia 7 avec l’exemple de Londres) L’éternité aura une ressemblance avec ce que nous connaissons maintenant, mais tout sera tellement renouvelé que nous aurons du mal à

29

reconnaître.

Mission Urbaine= Stratégie et pratique

Analyser et se confronter à l’aspect spirituel de la villeFondamentalement, derrière tout le mal qui opère dans le mal, il y a

Satan, il a un royaume de démons et c’est plus fort que lui, il doit détruire ce qui rappel la gloire de Dieu. C’est son but. Il veut détruire le Seigneur. Mais c’est un ennemi déjà vaincu, il le sait. Fondamentalement il réalise qu’il ne peut pas détruire Dieu. Du coup, à minima, il essaye de détruire Dieu dans la conscience des êtres humains. De détruire tout ce qui peut refléter sa beauté.

1. Comprendre l’histoire de la ville : Chaque ville a des points d’entrée où Satan a pu influencer des personnes. Il y a aussi des moments dans l’histoire des communautés humaines où Satan a eu une possibilité d’entrée particulière. Existe-t-il des évènements historiques ayant contribués à « ouvrir » la ville aux influences démoniaques ? Il faut mieux comprendre ‘l’arrière-plan de nos villes. Quelles ont été les conquêtes ? Les traumatismes ? Les dominations (ethnies) ? Des divisions d’Eglises ? Examine s’il y a eu – ou s’il y a – une pratique particulière du péché qui attire le jugement de Dieu sur la ville ?Il faut s’attendre à un niveau élevé d’activités démoniques dans la grande ville et les métropoles :

- Dans le domaine individuel : Marc 5.2-9 ; Luc 4.34 ; Marc 13.11 ; Actes 19.13-16 ; 1 Samuel 18.10 ; Apocalypse 2.10, 13, 14.

- Dans le domaine du royaume de Dieu : marc 4.15 ; Luc 4.10 ; 1 Timothée 4.1 ; 2 corinthiens 11.14 ; 1 Thessaloniciens 2.18

- Dans le domaine territoriale : S’ouvre ici la question la plus controversée des esprits territoriaux. Y a t’il vraiment des logiques territoriales, des lieux où le diable a une influence particulière ? Daniel

30

10.20 et les princes qui dominent des territoires. Schreiben et Lithicum disent à minima que la Bible indique cette réalité de démons qui essayent d’avoir une emprise sur un territoire. Y aurait-il d’autres versets sur ce point là ?La réponse semble allez dans ce sens : oui, il y a d’autres versets : Ephésiens 6.11-12 : « Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu afin de pouvoir tenir ferme contre les manœuvres du diable. 12En effet, ce n’est pas contre l’homme que nous avons à lutter, mais contre les puissances, contre les autorités, contre les souverains de ce monde de ténèbres, contre les esprits du mal dans les lieux célestes. »

Ce qui semble dit ici, c’est que les pouvoirs et autorités sont plutôt des dirigeants de ce monde et il y a en surplomb des puissances surnaturelles. C’est ce que disait Linthicum :« Nous voyons désormais qu’il ne s‘agit pas simplement de personnes ou de systèmes malins ? Leur orientation vers le mal est directement liée à leur capacité à être possédé par la spiritualité négatives des principautés et des puissances occultes…Si nous ne comprenons pas les forces obscures – leur origine à la lumière de Dieu, leur abandon à l’idolâtrie, leur emprise et leur séduction des systèmes d’une ville, mais aussi leur défaite inévitable et la libération spirituelle en Christ - nous ne comprenons pas la nature et l’étendue du mal dans la ville…et nous serons toujours confrontés à la défaite…l’Ecriture nous permet l’analyse du mal dans une ville en allant plus loin. non seulement nous réalisons que les systèmes sont corrompus par les principautés et les puissances, mais aussi nous comprenons que chaque ville a sa propres spiritualité, une force spirituelle qui envahit et façonne toutes les facettes de la vie de la ville. »Linthicum se pose la question : A contrario, est-ce que des anges de Dieu pourrait intervenir aussi dans ces domaines là ? Est-ce que la mention d’apocalypse 2 et 3 d’un ange pour la ville n’est pas en fait la réponse de Dieu qui veut intervenir de manière positive pour la ville ? C’est une possibilité car en 2 rois 19.35 nous lisons :« Cette nuit-là, l'ange de l'Eternel sortit et frappa 185'000 hommes dans le camp des Assyriens. Quand on se leva le matin, ce n’étaient plus que des

31

cadavres. »Il conclut de tout cela, que nous sommes autorisé à penser que

l’ange que l’on voit en Daniel 10 est en fait un démon qui domine l’Empereur Perse et l’ange Michaël dit qu’il a été arrêté par ce démon.

Il y a donc ces mentions de combat spirituel entre démons et anges dans le monde des esprits. Beck propose que derrière ces dimensions d’autorités terrestres, il y ait aussi des mentions d’autorités spirituelles. Conn et Ortiz : « Linthicum dit qu’il se sentait mal en entrant dans la ville de Calcutta. C’était une impression de son esprit, de son âme et des émotions… »Poytress (1995) se basait sur une compréhension biblique des esprits territoriaux : « Quand Linthicum organise des ateliers sur le ministère en centre ville, il demande généralement qui est l’ange de la ville où l’atelier se tiendra. Très souvent, il est décrit très précisément. Il commence alors à se demander comment cet esprit se manifeste. Tout comme il est important de diagnostiquer avec précision une personne qui est physiquement et émotionnellement malade afin d’appliquer la prescription qui va conduire à la guérison, l’Eglise doit être en mesure d’identifier la stratégie du malin. »

Que faire de toute cette réflexion, de ces conclusions ? Quelle stratégie appliquer ?

a. Prier dans plusieurs directions   : - Priez pour que le Seigneur donne la sagesse. - Priez pour que le Seigneur aide à discerner les enjeux et voir si des

démons agissent particulièrement. - Priez pour la protection selon Ephésiens 6 (il ne faut pas sous

estimer l’idée que nous sommes une cible pour Satan quand nous emmenons l’Evangile dans une ville : pour détruire son Eglise, il va d’abord essayer de te détruire toi !) les forces diaboliques ne sont pas simplement spectateur quand on implante une église, elles essayent de détruire et le moyen le plus rapide de détruire l’Eglise, c’est de détruire son conducteur (sexe, désir de domination, déviation doctrinale : il faut être attentif a ses vulnérabilités, c’est là

32

que le diable attaque)- Priez pour la ville (parcours de prière dans la ville, seul et/ou avec

d’autres membres de l’équipe, priez dans des lieux stratégiques, priez et écouter en même temps! Prions les uns pour les autres pour les lieux où le Seigneur nous a placé en semaine)b. Souligner la seigneurie de Jésus sur tout ce qui existe : Conn & Ortiz : « Nous croyons que ce n’est pas tant la défaite des démons dans nos villes qui permettra de faire progresser le royaume de Dieu et de détruire les ruses du diable, que la proclamation que nous confessons que Jésus est le Seigneur sur toute la vie » (urban ministry). Nous ne sommes pas dans un dualisme ! C’est la fondation : Dieu a vaincu et nous nous appuyons là dessus. Nous ne devons pas sous-estimer l’étendue de la puissance démoniaque mais ce qui est vrai en même temps, c’est que le royaume de Dieu est partout. c. Ne pas surestimer ce qui est satanique : Nous faisons une erreur quand nous accordons trop de pouvoir au diable. Conn et Ortiz : « Dans la ville, l’Eglise attribue trop souvent trop de pouvoir au diable ». ce qui peut être un moteur sournois pour certains, c’est ce besoin de reconnaissance d’eux-mêmes, c’est pour cela qu’il dramatise ce combat…d. Souligner la sainteté collective de l’Eglise : Conn et ortiz : « ce qui est personnel est intrinsèquement lié à ce qui est collectif…Chaque action personnelle affecte la communauté. Le péché personnel induit avec lui une culpabilité collective. » (cf Romains 1.32) Il faut une clarté pour qui est membre et qui ne l’est pas : ils doivent confesser qu’ils veulent suivre sérieusement le Seigneur. Et des membres qui s’engagent dans un repentir s’ils chutent…ou a quitter ce statut de membre. Les responsables doivent s’engager à faire respecter une discipline car l’impact d’une église dans une ville dépend aussi de cette recherche de sainteté.e. Distinguer le combat spirituel de la maladie émotionnelle et

psychique:

33

Ces maladies sont l’expression que nous vivons dans un monde touché par le péché.f. Prudence face à des mouvements de «   signes et miracles   » : Marc 13,22 ; Colossiens 2.18 ; 2 Thessaloniciens 2.9 ; Luc 9.49 ; Apocalypse 13.13, 16.14, 19.20 : ces 3 versets montrent que le Diable peut faire les même miracles. Satan est malin, son but est d’éradiquer l’existence de Dieu, c’est ce qui le pousse chaque jour en avant. Il faut du discernement. Il faut distinguer l’activité démoniaque chez les non chrétiens et l’activité démoniaque chez les chrétiens. g. Il faut distinguer l’activité démoniaque chez les non chrétiens et

l’activité démoniaque chez les chrétiens: Est-ce qu’un chrétien peut être démonisé de la même manière qu’un non chrétien ? Prudemment, Beck ferait la proposition suivante : un non chrétien peut être possédé par un démon, mais un chrétien ne peut pas être véritablement possédé mais influencé par celui-ci, oui.

h. Fortifie l’Eglise citadine avec le pouvoir de la Parole de Dieu   : proclamation, enseignement, approfondissement théologique. La Bible est une épée remplie du souffle de Dieu, il ne faut jamais sous-estimer sa puissance. Ce Dieu qui a créé toute chose avec une parole, parle à travers ce livre. Dans ce combat difficile, en tant que cité de Dieu dans la ville de Babylone, l’annonce et la proclamation de la parole de Dieu est le point central. Il ne faut pas simplement prêcher la parole comme un message qui touche nos cœurs, il faut aussi réaliser comment Dieu est capable d’agir à travers nous dans Babylone. C’est notre rôle d’asseoir notre église dans sa compréhension et ce, de manière de plus en plus solide. Chaque prédication doit contenir de la relation d’aide, parler à nos émotions (psychique), apporter une compréhension de l’anthropologie dans le sens où chaque prédication est une occasion d’explique a une personne qui elle est et pourquoi elle fonctionne ainsi, de la théologie (qui est Dieu et comment il agit)

34

Comment pouvons-nous motiver une Eglise existante, voir notre ville à travers un regard théologique afin que nos Eglises existantes comprennent mieux de quoi i s’agit? Afin qu’elles trouvent motivation à vivre dans la ville terrestre comme un bout de ville céleste ?

Comment puis-je communiquer une vision, juste d’une théologie urbaine à mon Eglise ? Comment puis-je faire pour que non seulement ils comprennent la vision théologique mais que cela les emmène à une pratique ?

1. Nécessité de vivre dans la ville où se trouve l’Eglise   : on peut déduire cela de Jérémie 29.5 : « Construisez des maisons et habitez-les, plantez des jardins et mangez-en les fruits! »Il est important que le membre de l’Eglise comprenne qu’il est important de vivre dans la ville où l’Eglise s’établie. Cela doit être partie intégrante de la culture de l’Eglise. Il faut que tous les nouveaux membres comprennent qu’ils s’approchent d’une Eglise qui a une vocation de la part de Dieu : Vous êtes la cité de Dieu dans la cité de Babylone. Ils sont avant tout membres de l’Eglise parce qu’ils veulent être collaborateurs au sein de la cité.

2. Nous ne vivons pas seulement dans la ville, nous devons aussi souffrir dans la ville : Jérémie 29.4 : «Voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël, à tous les exilés que j'ai emmenés de Jérusalem à Babylone: » Aucun d’eux ne voulaient aller à Babylone, ils avaient le mal du pays, chacun se sentaient étrangers et bon nombre de cette culture de Babylone ne plaisait pas aux juifs et pourtant, Dieu voulait qu’ils y vivent.

3. Nous aimons la ville   : Jérémie 29.7 : « Recherchez le bien-être de la ville où je vous ai exilés et intercédez auprès de l'Eternel en sa faveur, parce que votre propre bien-être est lié au sien. » Il y a beaucoup d’amour derrière cela. Je voudrais aussi emmener les gens de mon Eglise à aimer la ville dans le sens où je leur montre le Christ : « Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois j’ai voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble sa

couvée sous ses ailes, et vous ne l'avez pas voulu! » Luc 13.34J’insisterai dans l’enseignement sur le fait qu’en suivant jésus nous

35

devenons capable de développer de l’amour pour la ville même si elle nous fait en partie souffrir.Si quelqu’un n’y parvient pas, il faut prier pour cela.

4. Nous Prions pour la ville   : Nous voulons apprendre à prier pour els autres églises de la ville, les gens que nous rencontrons. Il faut prier pour les autres ! Le renouveau que Dieu veut emmener dans une ville ne va pas advenir par une seule Eglise ! Prions pour les centres névralgiques, les universités, que l’Evangile arrive dans tous ces cercles, dans tous les lieux de décisions politiques : ainsi nous sommes une Eglise priante.

5. Nous faisons du Shalom de la ville notre affaire personnelle : Que chacun comprenne qu’il vit dans la ville pour y apporter le shalom. Greenway dans « apôtre pour la ville » dit que nous devons être des acteurs et des agents du shalom. Cela signifie que en tant que membres de l’Eglise ont favorise le lien, la communion. La solitude est un des grands problème en ville aujourd’hui et pourtant, même des gens qui sont enfermé ne comprennent pas que leur âme aspire à être en communion avec d’autres et notre Eglise peut vraiment offrir un lieu de communauté. Nous lui permettons de tourner les yeux vers la nouvelle Jérusalem en disant : Voici ta maison ! le bienfait que tu ressens ici modestement est un avant goût de la fête de Dieu.

Shalom ne signifie pas que communion mais aussi le bien-être matériel. Si nous en tant que cité de Dieu nous nous intéressons au chaos de Babylone, nous devons avoir un regard holistique sur la personne et cela signifie que notre prédication de l’Evangile ne se passe pas simplement en parole mais aussi en actes. Nous nous intéressons à la personne. Apporter le shalom a une ville s’intéresse aussi à la dimension diaconale.

Shalom évoque aussi la dignité de l’être humain. Comment concrètement les personnes qui viennent de l’extérieur entendent-ils cette affirmation de leur dignité ?

Shalom signifie aussi justice. Nous devons apprendre à nos membres à rechercher la justice.

Shalom signifie aussi paix et harmonie : paix dans notre cœur mais

36

aussi dans les relations interpersonnelles.

37