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Le 30 octobre dernier, l’artiste québécoise Micoe était de passage à Trois-Rivières. À l’occasion des Mardis Live à la micro-brasserie Gambrinus, elle a su partager avec aisance sa musique électro-pop. En raison sans doute du temps gris, le Gambrinus n’était pas aussi rempli qu’à l’habitude. Bien loin d’empêcher... ACTUALITÉS PORTES OUVERTES À L’UQTR C’est le samedi 3 novembre dernier que se tenaient les portes ouvertes de l’UQTR. Sur place, les futurs étudiants avaient la possibilité de découvrir 48 kiosques qui représentaient les 225 pro- grammes offerts par l’UQTR ainsi que plusieurs services disponibles pour les étudiants. Un kiosque pour les... ARTICLE COMPLET EN PAGE 10 Par Lisa Marie Gaudreault Par Lorry Bergeron ARTS MICOE, L’ARTISTE À DÉCOUVRIR ARTICLE COMPLET EN PAGE 4 Édition du 12 au 25 novembre 2012 | Volume 8, numéro 6 | 20 pages | Bimensuel gratuit | www.zonecampus.ca SOCCER MASCULIN SAISON GLORIEUSE POUR LES PATRIOTES Du 8 au 11 novembre derniers, les Patriotes se sont rendus à Québec pour participer au Championnat canadien SIC, une première depuis 2001. Les connaisseurs qui consultaient régu- lièrement le classement du RSEQ cet automne ne les attendaient pas du tout à cette compé- tition. D’ailleurs, les animateurs de Québec commentant les rediffusions web des matchs des Patriotes ont plusieurs fois qualifié l’équipe de «Cendrillonne»! Les athlètes trifluviens n’avaient rien à perdre et tout le monde à sur- prendre. C’est ce qu’ils ont fait lors de leur premier match du championnat, en quart de finale contre l’équipe des Golden Bears de l’Alberta. Sous-estimée par plusieurs, l’équipe de l’UQTR a dominé le match en logeant deux buts sur les quelques 23 tirs dirigés contre les Golden Bears. Leurs adversaires, pour leur part, ont réussi à compter un but sur seulement une dizaine de tirs réussis contre le but de l’UQTR. Avec cette victoire, les Trifluviens accédaient à... ARTICLE COMPLET EN PAGE 16 Par Isabelle Couture

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Le 30 octobre dernier, l’artiste québécoise Micoe était de passage à Trois-Rivières. À l’occasion des Mardis Live à la micro-brasserie Gambrinus, elle a su partager avec aisance sa musique électro-pop. En raison sans doute du temps gris, le Gambrinus n’était pas aussi rempli qu’à l’habitude. Bien loin d’empêcher...

ACTUALITÉSPORTES OUVERTESÀ L’UQTR C’est le samedi 3 novembre dernier que se tenaient les portes ouvertes de l’UQTR. Sur place, les futurs étudiants avaient la possibilité de découvrir 48 kiosques qui représentaient les 225 pro-grammes offerts par l’UQTR ainsi que plusieurs services disponibles pour les étudiants. Un kiosque pour les...

ARTICLE COMPLET EN PAGE 10

Par Lisa Marie Gaudreault

Par Lorry Bergeron

ARTSMICOE, L’ARTISTEÀ DÉCOUVRIR

ARTICLE COMPLET EN PAGE 4

Édition du 12 au 25 novembre 2012 | Volume 8, numéro 6 | 20 pages | Bimensuel gratuit | www.zonecampus.ca

SOCCER MASCULIN

SAISON GLORIEUSEPOUR LES PATRIOTES

Du 8 au 11 novembre derniers, les Patriotes se sont rendus à Québec pour participer au Championnat canadien SIC, une première depuis 2001. Les connaisseurs qui consultaient régu-lièrement le classement du RSEQ cet automne ne les attendaient pas du tout à cette compé-

tition. D’ailleurs, les animateurs de Québec commentant les rediffusions web des matchs des Patriotes ont plusieurs fois qualifié l’équipe de «Cendrillonne»! Les athlètes trifluviens n’avaient rien à perdre et tout le monde à sur-prendre. C’est ce qu’ils ont fait lors de leur premier match du championnat, en quart de finale contre l’équipe des Golden Bears de l’Alberta.

Sous-estimée par plusieurs, l’équipe de l’UQTR a dominé le match en logeant deux buts sur les quelques 23 tirs dirigés contre les Golden Bears. Leurs adversaires, pour leur part, ont réussi à compter un but sur seulement une dizaine de tirs réussis contre le but de l’UQTR. Avec cette victoire, les Trifluviens accédaient à...

ARTICLE COMPLET EN PAGE 16

Par Isabelle Couture

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12 au 25 novembre 20122 ACTUALITÉS

Pavillon Nérée-Beauchemin

3351, boulevard des Forges,

Trois-Rivières (Québec), G9A 5H7

Téléphone: (819) 376-5011 poste 3414

Publicité: (819) 376-5011 poste 3409

Télécopieur: (819) 376-5239

Bimensuel distribué à 5 000 exemplaires sur le

campus de l’UQTR et dans la région de Trois-Rivières.

«Les vérités qu’on aimele moins à apprendre sont

celles que l’on a le plus d’intérêt à savoir.»

– Proverbe Chinois

François-Olivier Marchand | Directeur géné[email protected]

Stéphanie Paradis | Rédactrice en [email protected]

Demmi Dolbec | Actualité[email protected]

Lorry Bergeron | Actualité[email protected]

Alexandra Carignan | Arts et [email protected]

Lisa Marie Gaudreault | Arts et [email protected]

Isabelle Couture | Sports [email protected]

Philippe Doucet | Sports [email protected]

Maxime Bilodeau | [email protected]

Gabriel Couturier | [email protected]

Michaël Da Silva | [email protected]

Simon Fitzbay | [email protected]

Jonathan Loranger | [email protected]

Michaël Magny | [email protected]

Maxime Tanguay | [email protected]

Jean-François Veilleux | [email protected]

Hubert Samson | [email protected]

Sébastien Dulude | [email protected]

Mathieu Plante | Infographe et [email protected]

Pascal Proulx | Partenariats et [email protected]

Pascal Proulx | Patriotes

Les textes publiés n’engagent que

la responsabilité de leurs auteurs.

Prochaine date de tombée : 16 novembre à midi

SOMMAIREACTUALITÉS 2-7

Moisson Mauricie / Centre-du-Québec 4

Entente entre IDE et UQTR 5

Les chroniques de René Lévesque 7

SOCIÉTÉ 8-9

ARTS ET SPECTACLES 10-15

Improvisation 11

Après les Mardis de la relève 12

Centre d’exposition Raymond-Lasnier 15

SPORTS 16-19

Soccer 16

Volleyball / Natation 17

Hockey 17-19

Un étudiant de l’UQTR au baccalauréat en enseignement des arts, Jean-Pierre Veillet, a lancé, le 2 novembre dernier, sa propre maison d’édition : les Éditions Mine d’Art.

Cette maison d’édition s’adresse particu-lièrement aux jeunes. Le contenu des livres publiés sera orienté vers la littérature pour en-fants et adolescents telle que les mangas, les bandes-dessinées, les contes et les romans fantastiques ou de science-fiction. M. Veillet pense aussi aux jeunes quant au choix des au-teurs qu’il éditera: «Je veux vraiment donner la

chance aux jeunes auteurs et illustrateurs. Je le fais 30% pour moi et 70% pour eux.» La soirée de dévoilement de la maison d’édition a aussi marqué le lancement du pre-mier livre publié aux Éditions Mine d’Art, Le versant caché de la lune, écrit par Jean-Pierre Veillet. Il s’agit du deuxième volet d’une trilogie pour enfants. Le premier volet, le conte de Noël Blanc de nuit, avait été publié aux éditions Mots en toile. C’est notamment grâce à ses livres que M. Veillet en est venu à fonder sa maison d’édition. «Après mon premier livre, j’ai voulu en publier deux autres, mais l’éditeur m’a dit qu’il était

entre deux budgets et qu’il ne pouvait pas tout de suite. J’ai vécu des choses dans ma vie qui me font dire qu’il ne faut pas attendre à plus tard, alors c’était tout de suite que ça devait se faire.» L’auteur a d’abord approché la maison d’édition MFR pour la sortie de L’invention du clown au printemps dernier, pour ensuite con-crétiser l’idée de s’éditer lui-même. Le lancement a eu lieu à la boutique Il était une fois à Saint-Charles-Borromée, près de l’endroit où réside M. Veillet, mais il aimerait aussi faire un lancement à Trois-Rivières pro-chainement. (D.D.)

LES ÉDITIONS MINE D’ART

Un étudiant lance sa maison d’édition

Jean-Pierre Veillet, fondateur des Éditions Mine d’Art.

Le logo des Éditions Mine d'Art a été dévoilé lors du lancement.

Photo : Courtoisie

Photo : Courtoisie

L’AGE UQTR pourrait prochainement an-noncer l’ouverture d’un café étudiant, en partenariat avec la Chasse Galerie, au pa-villon Michel-Sarrazin. Le lieu de rencontre pour les étudiants serait doté de produits locaux et équitables.

Une nouvelle association étudiante Les étudiants du pavillon Michel-Sarrazin ont mis sur pied une association étudiante au M.-S. (AEMS) pour venir à bout de ce projet. Lors de la fondation du comité, une trentaine d’étudiants étaient présents, rassure Gabrièle Dubuc, responsable des bénévoles du conseil d’administration. «Le pavillon Michel-Sarrazin est situé très loin géographiquement de la Chasse Galerie. On veut que les étudiants du M.-S. aient droit aux mêmes produits que tous les autres étudiants qui ont une plus grande ac-cessibilité au café», a-t-elle confié.

Financement «Nous avons déjà en tête une activité prin-cipale de financement. L’activité se jumellerait avec le Movember, où l’on donnerait pour la cause du cancer de la prostate tout en permet-tant de financer la création du café et de rallier les étudiants autour d’une première activité à caractère social. Nous aimerions aussi illustrer

et rappeler aux étudiants qui est Michel Sarrazin, car la plupart ne le savent pas», exprime Gabrièle Dubuc. L’AEMS a considéré d’office de seulement intégrer les étudiants du M.-S. dans leur associa-tion. Elle rappelle toutefois que toute personne qui serait intéressée à s’impliquer dans l’AEMS peut le faire en contactant un des membres exécutifs par courriel au [email protected].

Rassemblement des étudiants Le café étudiant a pour but premier de créer une cohésion entre les trois associations du pavillon Michel-Sarrazin, soit l’association des étudiants en psychologie (AEP), l’association des étudiants en psychoéducation (AEPE) et l’association des étudiants aux cycles supéri-eurs en psychologie (AECSP). Jusqu’à ce jour, aucun projet n’avait rassemblé les trois groupes. D’après la nouvelle association des étudiants du Michel-Sarrazin, c’est un manque dans le pa-villon. L’association combine son projet avec la créa-tion de liens entre les étudiants. «Notre projet vise, bien sûr, à donner un service aux étudiants du M.-S., mais il comporte aussi un but social en plus d’offrir une opportunité de bénévolat aux étudiants qui doivent accumuler plusieurs heures d’implication communautaire pour accéder au doctorat en psychologie», ajoute Mme Dubuc. Une demande au Département de psychologie a déjà été soumise la semaine dernière à cet effet. C’est pourquoi tous les employés du café

étudiant agiraient à titre de bénévoles. Au total, 1 300 étudiants pourraient bénéficier du service quotidiennement, sans compter le personnel en-seignant.

Les profits remis aux étudiants Les membres du conseil d’administration / officiers de l’AEMS sont très clairs sur le sujet: «Personne ne va se graisser la patte là-dedans, car le projet appartient aux étudiants», ont-il mentionné. En fait, l’AEMS veut remettre 60% des profits du café étudiant aux trois associations du pavillon pour qu’elles puissent offrir des services directement à leurs membres. Le 40% des profits restant servirait à l’amélioration du café et à l’organisation d’activités à caractère social pour les membres de l’AEMS. «Plus le profit sera grand, plus notre équi-pement sera sophistiquée et plus les besoins des étudiants seront comblés», explique Jean-René Leblanc, responsable aux finances de l’AEMS.

Décision finale à venir Le projet est en attente de décision de la part de l’UQTR. L’association attend des réponses de la part du vice-président aux fi-nances, Cléo Marchand, pour des autorisations nécessaires pour le local et le démarrage officiel du projet. Alain Fournier, le directeur des équi-pements, devra par la suite effectuer quelques modifications mineures dans le local. Les négoci-ations se poursuivront dans les semaines à venir.

FUTUR CAFÉ ÉTUDIANT

La Chasse au Michel-SarrazinLORRY

BERGERON

Journaliste

Page 3: Zone Campus 12 novembre 2012

3www.zonecampus.ca

ACTUALITÉSACTUALITÉS

Un peu plus de 256 jeunes provenant d’une vingtaine de cégeps se sont ren-contrés à l’UQTR, les 2 et 3 novembre derniers, pour participer à la troisième édition de la compétition académique Place à la relève en gestion.

«L’objectif de participation n’a pas été atteint, surtout à cause de la grève étudi-ante», déplore la présidente de l’évènement, Véronique Beaulieu. Le comité organisateur at-tendait environ 380 participants, «mais lors de la campagne de recrutement, certains cégeps reprenaient la session du printemps. Ils étaient en gros rush et ils ne voulaient pas s’ajouter un autre engagement», explique Mme Beaulieu. Selon elle, cette troisième édition a tout de même été un succès: «Ça va de mieux en mieux. Dans l’organisation, on apprend de nos erreurs.»

Ainsi, les commentaires des participants sont tous positifs et plusieurs démontrent non seulement le souhait de venir étudier à l’UQTR, mais aussi de participer à l’organisation de Place à la relève en gestion. Certains étudiants qui ne choisissent pas l’UQTR pour des raisons personnelles voudraient aussi pouvoir con-tribuer, et «ils le pourront à titre de bénévoles», précise la présidente. Il faut plus de 90 bénévoles pour mettre en place une telle fin de semaine, insiste Mme Beaulieu: «C’est tellement de logistique! Autant pour guider les équipes que pour les repas, il y a des bénévoles dans chaque corridor de sorte qu’il n’y ait jamais un participant qui ne sait pas où aller.» C’est notamment grâce à cet encadrement et à ce professionnalisme que Place à la relève en gestion a réussi, cette année, à regrouper «une belle palette de juges». Ces juges sont des professionnels; des présidents d’entreprise, des directeurs marketing et aussi des professeurs de l’UQTR. «Le succès de Place à la relève repose aussi beaucoup sur ces juges», mentionne Mme Beaulieu. Et à savoir si ces professionnels et profes-seurs ont trouvé la relève prometteuse? «Je vais

être honnête, ça dépend lesquels. Certains juges qui étaient là l’an dernier n’ont pas été impres-sionnés. C’est à cause de la grève étudiante! Les jeunes ont eu moins de temps pour se préparer», théorise Véronique Beaulieu. Ce sont les cégeps de Trois-Rivières, Victoriaville, Drummondville et Joliette qui se sont les plus illustrés sur les po-diums.

Des prix intéressants Place à la relève en gestion est une com-pétition académique, un peu de type Jeux du commerce, mais pour les étudiants du niveau collégial de tous les programmes. Ils s’affrontent donc lors d’épreuves reliées aux volets de l’administration: entreprenariat, comptabilité et finance, marketing, ainsi que gestion des res-sources humaines. L’événement est clos avec une simulation boursière. Les juges déterminent les gagnants qui reçoi-vent des bourses d’études UQTR totalisant un montant de 25 000$. L’entreprise Disnat a aussi

remis des bourses en argent aux participants de la simulation boursière. «C’est tellement une belle expérience pour ces jeunes. Certains nous disent que ça a changé leur vie en quelque sorte. Parfois, ils sont gênés et ont de la difficulté à parler devant une classe et là, ils s’expriment devant des juges! C’est tout une réussite», illustre avec émotion la prési-dente.

Prochaine édition Place à la relève en gestion revient l’an pro-chain ainsi que son partenaire principal, les Caisses Desjardins. L’organisation se ques-tionne maintenant à savoir si la compétition se déroulera encore sur une seule journée, la journée du samedi. C’est qu’avec les limites de temps et d’espace, l’UQTR ne peut accueillir que 15 équipes. «Les professeurs tendent à nous dire de prendre les 15 meilleures équipes, mais c’est contre les valeurs de Place à la relève qui prône la participation», continue Véronique Beaulieu.

PLACE À LA RELÈVE EN GESTION

Une autre édition concluanteDEMMIDOLBEC

Journaliste

On voit ici le comité organisateur de la troisième édition de Place à la relève en gestionaccompagné de Normand Shaffer, registraire de l’UQTR, Annie Villemure, porte-parole,et Danielle St-Amand, députée libérale du comté de Trois-Rivières.

Selon la présidente, Véronique Beaulieu, les participants ont grandement apprécié leurpassage à l’UQTR lors de la compétition académique Place à la relève.

Photo : Frédéric Beaulieu

Photo : Frédéric Beaulieu

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12 au 25 novembre 20124 ACTUALITÉS

C’est le samedi 3 novembre dernier que se tenaient les portes ouvertes de l’UQTR. Sur place, les futurs étudiants avaient la possibilité de découvrir 48 kiosques qui représentaient les 225 pro-grammes offerts par l’UQTR ainsi que plusieurs services disponibles pour les étudiants. Un kiosque pour les demandes d’admission était aussi en place pour ceux qui avaient arrêté leur choix sur un programme de l’UQTR.

L’établissement a ouvert ses portes une deuxième fois pour l’année 2012 et considère cette activité d’automne comme une réussite. L’évènement permet de faire vivre aux futurs étudiants ce qu’est l’Université du Québec à Trois-Rivières. Sur place, ils ont un accès di-rect à tous les programmes offerts ainsi qu’à leurs responsables, au personnel enseignant et à de nombreux étudiants qui partagent leurs opinions et leurs expériences sur le campus. En plus d’avoir accès à de nombreuses informa-tions, les participants de la journée pouvaient concourir pour être exemptés de leur facture universitaire pour une session. Au total, 578 visiteurs se sont présentés à l’évènement, majoritairement tous des étudi-ants en provenance du cégep qui seront prêts

à faire leur entrée universitaire dès l’automne 2013. Le registraire, Normand Shaffer, a con-staté une augmentation de l’affluence de 18% depuis l’an dernier où on avait accueilli 486 personnes. «Depuis environ 5 ans, il y a une augmentation croissante des visiteurs. Avant, la moyenne de visites variait entre 250 et 300 participants. C’est vraiment extraordinaire de constater qu’aujourd’hui, c’est plus que le double de visiteurs qui profitent de nos portes ouvertes», raconte le registraire.

Des futurs étudiants qui viennent de loin «La plupart des visiteurs viennent de loin pour découvrir notre université. C’est probablement dû à nos nombreux programmes exclusifs à l’UQTR comme celui de sage-femme ou encore celui de podiatrie. Cette clientèle extérieure nous apporte une belle visibilité. C’est un bon moyen pour nous de nous faire connaître par des étudiants qui proviennent de Sorel, Chicoutimi ou encore de Montréal», explique Mylène Carpentier, étudiante en communication sociale, présente pour la journée. «Bien que notre kiosque soit relativement calme aujourd’hui, je considère que l’activité portes ouvertes est très importante pour l’UQTR. Cela permet aux futurs étudiants de faire un choix éclairé sur leur programme. C’est vraiment la journée pour recueillir toutes les informations pertinentes», exprime Samuel Sénéchal, étudiant au baccalauréat en études françaises.

Certains indécis Pour Émilie Daigle, une étudiante en sci-ences humaines du cégep de Trois-Rivières, le choix de sa vocation est difficile à faire. La jeune femme hésite entre le programme de psychologie, celui de sciences compta-bles et celui de communication sociale. «Je n’arrive toujours pas à arrêter mon choix sur un programme précis. La journée portes ou-vertes m’a donné beaucoup d’informations, cela devrait éclairer mon choix», raconte l’étudiante. La jeune femme explique aussi qu’elle a choisi l’UQTR pour garder un lien de proximité avec sa famille trifluvienne, ce qui n’est par contre pas le cas de Simon Tremblay, origi-naire du Saguenay-Lac-St-Jean. «Moi, ce qui m’attire ici, c’est bien sûr les programmes, mais aussi l’amalgame de la ville et de la cam-pagne. Si je faisais mes études à Montréal, je serais complètement perdu», a-t-il expliqué.

Une hausse de 6,25% a été constatée chez Moisson Mauricie / Centre-du-Québec après que l’organisme ait effectué son Bilan-Faim 2012 pour sa distribution ali-mentaire. Au total, 3,7% des demandes proviennent des étudiants de niveau post-secondaire à faible revenu, notamment des prestataires du programme de prêts et bourses. Cela signifie une hausse de 2,2% provenant des étudiants.

Geneviève Marchand, coordonnatrice aux événements et aux relations publiques de Moisson Mauricie / Centre-du-Québec, constate que le phénomène augmente sans cesse d’année en année, mais particulièrement depuis 2008. «Depuis quelques années, il y a des hausses partout, notamment sur l’essence, sur les frais d’électricité, mais aussi sur la nourriture. Cela engendre un impact direct sur la popula-tion. Une des premières places où les gens vont couper, c’est dans leur budget pour les aliments. L’individu préfère se priver de nourriture plutôt que de se priver de chauffage ou de ne pas payer son loyer», explique Mme Marchand.

Point de vue de l’AGE L’AGE UQTR a aussi constaté la semaine dernière les statistiques du Bilan-Faim 2012. L’association déplore dans un communiqué l’augmentation des demandes par rapport à celles de l’an dernier. Carol-Ann Rouillard, prési-dente de l’AGE, déclare la situation inacceptable. Elle estime que si les étudiants ne s’étaient pas battus contre la hausse des frais de scolarité au printemps dernier, les banques alimentaires se-raient encore plus occupées qu’elles ne le sont maintenant.

La demande augmente sans cesse «Moisson Mauricie / Centre-du-Québec fait une distribution équitable selon le nombre de personnes que représente chaque foyer.

L’organisation a plus d’une soixantaine de points de service. La ville de Trois-Rivières en détient 37 à elle seule», raconte Mme Marchand. Selon la coordonnatrice, le phénomène s’explique facilement. La Mauricie héberge plusieurs insti-tutions collégiales et universitaires. C’est donc propice à une aussi grande demande de la part des étudiants. Pour être admissible et recevoir un panier chaque semaine ou encore de manière bimen-suelle, l’étudiant doit avoir un faible revenu, c’est-à-dire moins de 15 865$ par an s’il habite seul, ou moins de 19 308$ par an pour un foyer habité par deux personnes. «Bien qu’il puisse paraître surprenant de retrouver de tels résultats au Québec, il s’agit de la réalité d’un nombre trop élevé de Québécois. Cette augmentation année après année des personnes ayant recours à l’aide alimentaire est inquiétante, mais démontre à quel point le travail des membres des Banques alimentaires du Québec est essentiel», affirme Zakary O. Rhissa, directeur général des Banques alimen-taires du Québec.

Kraft nourrit les familles Le Bilan-Faim constate également que 55% des banques alimentaires ont dû réduire les provisions de chacun de ses membres à la suite d’un manque de nourriture. Moisson Mauricie / Centre-du-Québec, en partenariat avec Kraft qui aide les banques alimentaires à mieux servir leurs communautés, lance une campagne de fi-nancement qui se tiendra du 1er au 30 décembre prochain. L’organisation propose, via un groupe Facebook, de se rendre sur le site de Kraft Canada et d’appuyer sur l’onglet prévu à cet effet. Pour chaque clic effectué, Kraft remettra 0,50$ à Moisson. Pour obtenir plus d’informations, il est pos-sible de rejoindre la page Facebook de Moisson Mauricie / Centre-du-Québec ou de visiter le www.kraftnourritlesfamilles.ca. (L.B.)

LES ÉTUDIANTS ONT FAIM

Moisson Mauricie / Centre-du-Québec fait le bilan

PORTES OUVERTES À L’UQTR

Un succès selon le registraireLORRY

BERGERON

Journaliste

Plusieurs futurs étudiants sont venus s’informer à la journée portes ouvertes.

Photo : Gaétan Lafond

Page 5: Zone Campus 12 novembre 2012

ACTUALITÉS 5www.zonecampus.ca

EN PLEINE FACE

La moustache hypocriteParce que l’on peut être généreux sans avoir l’air fou

SIMONFITZBAY

Chroniqueur

Innovation et Développement économique (IDE) et l’UQTR ont conclu leur première entente de partenariat afin que le développement économique trifluvien bénéficie de l’expertise des chercheurs.

Le directeur général d’IDE Trois-Rivières, Yves Marchand, ainsi que la rectrice de l’UQTR, Nadia Ghazzali, ont conclu une entente pour qu’il y ait une collaboration entre le milieu de la recherche universitaire et les entrepreneurs. «Cet accord montre la réelle volonté de l’UQTR de s’investir dans le développement régional grâce, notamment, à l’engagement de nos professeurs et chercheurs. L’échange de savoirs et le développement de secteurs d’intérêt communs avec les entrepreneurs permettront certainement de faire avancer la connaissance et de poursuivre d’enrichissants partenariats scientifiques qui profiteront tant à la région qu’à l’Université», confie la rectrice de l’UQTR.

Un projet qui fait du chemin Mme Rose-Marie Dallaire, conseillère à l’innovation chez IDE auprès des entreprises, soutient que l’entente aurait pu être conclue bien avant mais que plusieurs dossiers ont fait reporter le projet. Les procédures du contrat ont d’ailleurs été présentées à l’ancien recteur avant que la nouvelle rectrice, Mme Ghazzali, ne lui succède en février dernier. «Nous aimerions accentuer les possibilités de nouveaux projets qui permettraient aux étu-diants de l’UQTR des opportunités d’affaires grandissantes. Cela nous permet toujours de viser plus haut et d’aller plus loin», conclut la conseillère à l’innovation chez IDE auprès des entreprises.

Une entente qui rapporte Avec le contrat de partenariat avec l’IDE, l’UQTR s’assure d’une belle visibilité auprès de la population. L’IDE signe en effet une clause qui promeut l’affichage des logos de l’Université

comme partenaire dans ses outils de promo-tion, ainsi que dans sa vitrine de démonstration du Technocentre. Selon l’IDE, l’entente apporte plusieurs nouvelles connaissances à son organisation. Les chercheurs pourront travailler sur des pro-jets tels que la mise sur pied d’entreprises ou encore sur des projets déjà existants, ce qui ap-portera des notions de plus à l’association. D’ailleurs, Mme Dallaire confie que son organisation n’a pas attendu une signature of-ficielle de l’UQTR avant d’entreprendre des projets communs avec l’Université.

Des projets concrets En partenariat avec l’UQTR, l’IDE a effectué le projet Infologique Innovation qui favorise un accroissement de l’efficacité des organisations et une amélioration de la qualité de vie grâce à la conception de solutions mobiles spécialisées. Ce projet consiste à la mise en marché d’une application pour les personnes souffrant de dé-ficience intellectuelle, de troubles envahissants du développement, ayant subi un traumatisme crânien ou étant en perte d’autonomie. L’application pour appareils mobiles Marti est un assistant interactif qui favorise l’apprentissage, facilite la réadaptation et as-sure un soutien à la réalisation de tâches. Elle permet à la personne atteinte d’une déficience de réaliser des tâches de façon autonome, qui nécessitent habituellement l’aide d’une per-sonne proche ou d’un intervenant. L’ouvrage contient une assistance audio et visuelle qui permet à l’utilisateur d’accomplir des tâches personnalisées telles que de brancher le câble ou la bouilloire, d’attacher ses lacets de soulier ou encore de vider la litière du chat. L’application Marti a notamment rem-porté, le 2 juin dernier, le prix de l’application de l’année 2012 au service de la communauté du concours des OCTAS. (L.B.)

ENTENTE DE PARTENARIAT

IDE de Trois-Rivières et l’UQTR unissent leurs forces

Nous sommes encore arrivés à ce mois de l’année où l’insipidité règne sous la forme d’une ‘stache classique, d’un Fu Manchu ou d’une molle d’ado. Mo-vember. Cette cause/fondation, qui n’est pas capable de traduire son nom, perd son essence dans la récupération commerciale mal placée et non néces-saire. Pourquoi déjà?

N’importe quel gars qui a, ces jours-ci, le haut de la lèvre plus garni qu’il ne le fut jamais auparavant, vous dira: «Mais là, c’est pour le cancer de la prostate! C’est sérieux là. C’est une vraie cause», qui sera suivi d’un: «Je ra-masse de l’argent, c’est pour la coupe des assos.» Le fait est que l’on a vraiment l’impression que la cause du cancer de la prostate a été ré-cupérée ces dernières années et qu’elle n’est devenue qu’un pré-texte pour se couvrir de ridicule. D’ailleurs, l’ironie ici, c’est que ce ne sont pas les moustaches en soi qui sont ridicules, mais bien ceux qui les portent.

Perte de sens ? Movember est une initiative mise sur pied par une bande de gars saouls, voulant se faire pousser une moustache, dans un pub australien à la fin des années 1990. L’activité a pris ensuite un essor considérable auprès d’autres gars saouls, voulant se faire pousser une moustache, dans d’autres pubs du monde. Ce fut un tel succès que c’est devenu l’une des fondations les plus rentables des dernières années. L’organisme est maintenant une véri-table machine à imprimer de l’argent réglée au quart de tour, qui engrange non seulement les revenus charitables, mais également ceux venant de lucratives ententes publicitaires. C’est in de se laisser pousser la moustache pour un mois. C’est tellement ironique que tout le monde le fait. Alors, pourquoi ne pas le faire nous aussi? Après tout, c’est dans notre nature de faire les moutons et de suivre les tendances. Sautons à pieds joints dans cette mode moustaches pour la bonne cause. Cepen-dant, qui le fait vraiment pour la cause? Soyons un peu honnêtes messieurs. Qui d’entre vous se fait vraiment pousser une moustache pour la cause? Oui, le cancer de la prostate est un des cancers les plus fréquents chez l’homme. Cependant, je doute que ce soit votre principale motivation. On aime bien faire comme les autres et avoir l’air cool. Entrer dans le moule, quoi. N’être qu’un profil de plus sur le site web de la fondation.

La sur-récupération On peut être d’accord ou non avec le Mo-

vember, mais il s’agit d’un symbole qui porte et qui rapporte, surtout sur le plan publicitaire. Entre autres, soulignons l’entente entre la fon-dation et Molson pour que ceux qui arborent une «molle» favorise la «mol». Sur le plan publi- citaire, il s’agit d’une occasion en or pour les deux parties. Les deux en ressortent avec une visibilité incroyable et la fondation en retire des fonds d’opération géniaux. Une autre récupération du Movember, qu’on pourrait juger de superflue, est celle qu’en fait l’AGE UQTR en incorporant le port de la moustache dans différentes activités de la coupe des associations. Il est question, entre autres, de récompenser les associations ayant le plus de participants. Une fois de plus, cette récupération se fait sur le principe du don de soi, genre. On offre la chance aux étudiants les plus mâles du campus de se laisser pousser le poil pour la bonne cause en plus d’améliorer leur score pour la coupe. Génial! Nécessaire? Probablement pas, mais gé-nial pareil!

Trust me on this Ceux d’entre vous qui m’ont lu l’an dernier savent que j’ai un penchant pour les activités ayant un nom français. Rien ne me choque plus que de voir un party ou un mouvement international de sensibilisation qui refuse de traduire son appellation. Et je suis loin, même très loin d’être un archi-nationaliste défenseur de la Loi 101. Par contre, je me serais attendu à ce que la division québécoise du Movember nous donne une option francophone afin de respecter notre beau fait français. Nous aurions appelé cela du nom romantique de Movembre. Les af-fiches officielles et les boîtes de dons comme celles qui se trouvent à la Chasse-Galerie té-moignent du refus de la fondation d’adapter son appellation. N’empêche que, on a beau trouver l’activité stupide ou son marketing outrancier ridicule, l’important reste toujours qu’on en parle. La visibilité du Movember risque d’encore battre des records cette année. Les réguliers et aspirants moustachus seront nombreux à propager la bonne nouvelle, poil par poil. Movember, ça a de l’impact. Un impact qui est tellement fort que même si je ne suis pas d’accord avec le mouvement, j’ai quand même pris le temps d’écrire une chronique sur le phénomène.

Ce que tout bon moustachudevrait savoir, question de

ne pas dire trop de conneries.

Le cancer de la prostate représente 27%des nouveaux cas de cancer diagnostiqués

chez l’homme selon l’agence de la santépublique du Canada. Si vous êtes un hommede plus de cinquante ans ou si vous avez des

antécédents familiaux, il serait préférablepour vous de subir un test de dépistage.

Du moins, parlez-en à votre médecin.

«Nous aimerions accentuer les possibilités de nouveaux

projets qui permettraient aux étudiants de l’UQTR

des opportunités d’affaires grandissantes.»

– Rose-Marie Dallaire, conseillèreà l’innovation chez IDE

M. Yves Lévesque, maire de Trois-Rivièreset Mme Nadia Ghazzali, rectrice de l’UQTR.

Photo : François Gervais

Page 6: Zone Campus 12 novembre 2012

12 au 25 novembre 20126 ACTUALITÉS

GAME OVER

Les jeux vidéo sont-ils nocifs pour la santé?

Depuis une vingtaine d’années, de nombreuses études ont été faites sur les conséquences que pouvaient ap-porter les jeux vidéo sur l’homme. Entre la généralité des médias qui nous font peur, les psychologues qui n’y connais-sent rien ou bien l’avis très subjectif de monsieur tout-le-monde (madame sur-tout!), il est difficile de s’en faire une opinion.

Cependant, vous vous êtes sûrement déjà demandé si jouer pouvait avoir des répercussions néfastes sur votre santé. Grâce à des spécialistes et à de multiples témoignages de joueurs, j’ai pu mener ma propre enquête sur ces interrogations existentielles! Ainsi, vous saurez plus préci-sément les effets bénéfiques ou néfastes que peuvent apporter les jeux vidéo.

La dépendance Parmi les problèmes liés aux jeux vidéo, le plus connu et sûrement le plus grave est la dépendance. Il y a les joueurs qui ne dor-ment plus, ceux qui dépensent des fortunes ou encore, à l’extrême, ceux qui décèdent par déshydratation. Ces cas de dépendance existent et peuvent être très graves, mais les médias ont tendance à faire des raccourcis. À partir de combien d’heures par jour, ou par nuit, peut-on parler de dépendance? Par manque d’études et de statistiques, même les experts sur le sujet n’ont pas de réponses. Selon les psychanalystes, nous ne sommes pas accros aux jeux, à la télévision ou aux cartes, mais «au principe de plaisir». Dans le domaine du multimédia, le pro-blème est que le joueur a pratiquement le contrôle total sur les jeux vidéo. Rassurez-vous, certaines personnes sont beaucoup plus «addicts» à la lecture (alors que per-sonne ne dira grand-chose sur la lecture). Et pourtant, le livre ne va pas continuer sa progression quand on le ferme, contraire-ment à certains MMORPG tels que World of Warcraft. Pour les adeptes de ce type de jeux, il arrive, selon certains témoignages, qu’un manque se fasse sentir. Voilà pourquoi la dépendance pour le jeu vidéo ne doit pas dépasser celle du plaisir à avoir des loisirs. Les cas les plus extrêmes sont souvent liés à un monde persistant pouvant créer une schizophrénie chez certains joueurs fragiles. En revanche, il ne faut pas diaboliser l’industrie du jeu vidéo, car certaines personnes ont des prédispositions à la dépen-dance en général qui peuvent se refléter tout autant dans d’autres divertissements. Mais ne nous alarmons pas, la plupart des joueurs ne sont pas accros à leur manette ou à leur clavier, ils sont simplement passionnés.

L’asociabilité Les joueurs le disent eux-mêmes, les jeux vidéo peuvent nous éloigner de nos proches ou de notre famille. Dans des opus comme Second Life, le monde con-tinue d’évoluer, même sans la présence du joueur. Pour certaines personnes, leur vie virtuelle est devenue plus importante que leur entourage. Cependant, peut-on réellement affirmer que le loisir vidéo ludique est à l’origine de ce mal? Peut-on être enfermé dans une prison virtuelle? Non, car l’être humain a intégré des principes de réalité applicable au-delà du jeu. Par exemple, personne ne sautera d’un pont en se disant qu’il possède une deuxième vie, car ceux qui le pensent souffrent déjà d’une pathologie inquiétante. L’incompréhension peut, elle aussi, créer une barrière entre le joueur et ses proches. Les joueurs doivent donc ap-prendre à partager leur passion et accepter l’incompréhension des autres alors que les non-joueurs, de leur côté, doivent dépasser certains préjugés. Enfin, notons que les am-itiés virtuelles deviennent parfois réelles, ce qui donne aux jeux une vocation d’outil social et permet d’ouvrir une fenêtre sur le monde. Plusieurs spécialistes se sont même servis du jeu vidéo pour créer un contact entre des autistes et les résultats sont plutôt étonnants.

La violence Depuis toujours, l’être humain est ti-raillé entre paix et violence. Cette violence, vice des plus primitifs, a rapidement évolué en divertissement. Que ce soit les bandes dessinées, les films ou encore les journaux télévisés, tous reflètent la violence de notre monde. Les médias accusent cependant les jeux vidéo d’en être l’origine. Cette vio-lence dans les jeux vidéo a-t-elle réellement une influence néfaste sur les individus? Évidemment, certains pensent que c’est le cas. Pourtant, ce n’est pas parce que l’on joue à Super Mario que l’on devient plom-bier! Certes, le jeu vidéo peut être perçu comme un défouloir, mais celui-ci n’est pas plus dangereux qu’une partie de soccer entre amis. Tout est une question d’âge et d’éducation. En effet, la plupart des édit-eurs de jeux vidéo alertent les acheteurs par un sigle conseillant la limite d’âge. C’est au joueur d’apprendre à réguler sa consomma-tion et de savoir quel jeu est bon pour lui. Malgré la généralité des médias, le jeu vidéo n’est pas néfaste pour le joueur, à condition qu’il soit utilisé à bon escient. Il reste un divertissement comme un autre et son évolution peut être amenée vers des fins éducatives, thérapeutiques, sportives ou même sociales. Que ce soit seul ou à plusieurs, le monde virtuel est une source de plaisir sans être pris tout le temps au sérieux. Tirez-en tout le plaisir que vous pouvez, mais comme tout le reste, consommez-le avec modéra-tion.

MICHAËLDA SILVA

Chroniqueur

La construction d’un tunnel de service entre le pavillon Nérée-Beauchemin et le pavillon Léon-Provencher permettra l’alimentation en eau et en électricité du nouveau pavillon à la vie étudiante.

Le pavillon Benjamin-Sulte est présente-ment alimenté en électricité et en eau par le pavillon Albert-Tessier, en passant par le Nérée-Beauchemin. «Avec le futur pavillon étudiant, la demande électrique du Nérée-Beauchemin va augmenter. Il faut que l’eau courante passe quelque part», explique Mathieu Roy, vice-pré-sident à la vie associative et à l’environnement. L’eau et l’électricité doivent augmenter leur volume de débit, car pour l’instant, l’intensité ne pourrait supporter le pavillon à la vie étudi-ante en plus des autres déjà couverts.

Prendre son mal en patience Les étudiants devront se doter de patience pour les prochaines semaines, car l’accès direct entre le pavillon Ringuet et celui du Nérée-Beauchemin ne sera pas accessible avant le 21 décembre prochain. Le détour est effectué pour respecter les normes de sécurité au tra-vail, raison pour laquelle plusieurs clôtures se trouvent sur le site.

Rénovation à la Chasse Galerie Mathieu Roy rappelle que la Chasse Galerie a bel et bien besoin de rénovations. «Il y aura des rénovations majeures à effectuer, mais nous ne travaillons pas encore sur ce projet-là. On ne sait même pas encore si on agrandirait vers le pavillon de la santé ou plutôt vers le Pierre-Boucher. Aucune offre ou soumission n’a encore été déposée», a-t-il expliqué. Aucune demande officielle et formelle n’a encore été attribuée. Le projet n’est pas encore aux oubliet- tes, il ne figure simplement pas aux priorités pour l’instant.

NOUVELLES CANALISATIONS

Une fin de sessionau bruit des travaux

LORRYBERGERON

Journaliste

Dans le cadre de la 14e édition de La lecture en cadeau, la Fondation pour l’alphabétisation et la porte-parole du programme, la comédienne Marie Tur-geon, invitent la population à acheter un livre neuf à un enfant pauvre de la ré-gion.

Il faut d’abord acheter un livre pour les 12 ans et moins à caractère, le plus possible, ludique, c’est-à-dire des romans, des bandes-dessinées, des albums, etc. Il est ensuite possible de se rendre dans un lieu de collecte pour demander une trousse de don, par exemple à la Coopsco de l’UQTR, qui participe à l’évènement. La trousse de don comprend un signet-dédicace qui permet d’écrire un mot à l’enfant à qui sera remis le livre ainsi qu’une carte postale pour recevoir de ses nouvelles. Apposer un timbre sur la carte augmente les chances de la recevoir. Marie Turgeon suggère: «Pourquoi

ne pas choisir un livre que vous ou vos enfants avez aimé et l’offrir à un jeune Québécois défa-vorisé?» Cette action contribue, selon la Fondation pour l’alphabétisation, à prévenir les difficultés de lecture et d’écriture qui peuvent mener au décrochage scolaire, puis à l’analphabétisme. L’objectif de cette édition est d’amasser 30 900 livres. «Une étude pancanadienne [...] démontre qu’il faut intervenir de façon précoce dans la vie des enfants afin de leur permettre de prendre un bon départ à l’école et pour toute la vie», renchérit Diane Mockle, directrice générale de la Fondation pour l’alphabétisation. La collecte se déroule durant les mois de novembre et de décembre, et les enfants rece-vront leur livre au mois de mai. Pour plus d’information sur La lecture en cadeau : www.fondationalphabetisation.org/enfants/la_lecture_en_cadeau. (D.D.)

LA LECTURE EN CADEAU

Un livre neuf pourun enfant pauvre

Photo : S. Paradis

Page 7: Zone Campus 12 novembre 2012

ACTUALITÉS 7www.zonecampus.ca

noir et blanc

Le Sommetdu printemps

www.ageuqtr.org

La hausse des droits de scolarité et la loi 12 (projet de loi 78) ayant été annulées par décret ministériel à la fin septembre, il est maintenant temps pour les étudiants de se préparer pour le Sommet sur l’enseignement supérieur. En effet, lors de la campagne électorale, le Parti québécois avait promis que, s’il était porté au pouvoir, il annulerait la hausse dans les 100 premiers jours de son mandat et qu’il abolirait la loi 12, sans oublier l’organisation d’un Sommet sur l’enseignement supérieur.Depuis déjà quelques semaines, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie, M. Duchesne, a commencé ses rencontres avec les dif-férents acteurs du milieu de l’éducation. Les associations nationales étudiantes (ASSÉ, FECQ, FEUQ, TaCEQ) ont effectivement été rencontrées afin de lui faire part de leurs demandes ainsi que de leurs attentes vis-à-vis du Sommet. Mais qu’en est-il pour les as-sociations étudiantes indépendantes? L’AGE UQTR qui représente 10 000 étudiants, fait partie de ce nombre. Qu’en est-il alors pour ses étudiants? Auront-ils voix au chapitre? Pourront-ils faire part de leur pro-blématique bien à eux d’université en région? Oui, le gouvernement Marois a respecté sa parole en annonçant dans les 100 pre-miers jours de son mandat qu’il organiserait un Sommet sur l’enseignement supérieur afin d’essayer de trouver des solutions aux multiples questions qu’a soulevées le Prin-temps érable. Il serait toutefois impératif que celui-ci donne les couleurs dudit Sommet. En effet, le gouvernement reste silencieux sur la composition et la mission de celui-ci. Lors d’un exercice organisé par la Fédération québécoise des professeures et pro-fesseurs d’université (FQPPU) le 25 octobre dernier et intitulé : Vers des États généraux : L’université publique au XXIe siècle, il nous a facilement été démontré que nous ne pour-rions réellement trouver une solution aux problèmes du réseau universitaire soulevés au printemps dernier. Lors de cette journée, deux thèmes ont été abordés soit le finance-ment et la gouvernance des universités. Malgré toute la pertinence des panélistes, nous n’avons pu arriver à une conclusion claire… en si peu de temps! Il est donc primordial de se questionner sur le Sommet qu’organisera le gouvernement et sur sa conclusion. Ce n’est pas pour rien que l’AGE UQTR ainsi que plusieurs autres as-sociations et personnalités du milieu de l’éducation demandent la tenue d’États généraux par et pour la société afin qu’une fois pour toutes nous discutions réellement du système d’éducation.

Ann-Julie DuRocherVice-présidente aux affaires

sociopolitiques de l’AGE UQTR

Dans le cadre des conférences-midi organisées par le Centre interuniver-sitaire d’études québécoises (CIÉQ), Éric Bédard, professeur en sciences hu-maines, lettres et communication à la TÉLUQ, a tenté de faire connaître René Lévesque au-delà du mythe.

Par pur hasard, la conférence a eu lieu le 1er novembre dernier, le jour du 25e anniversaire de décès de l’ancien premier ministre. «Il y a de cela 25 ans, la vie s’arrêtait au Québec l’instant d’une semaine. Ce fut un deuil national», a com-mencé M. Bédard.

Les chroniques de Lévesque «De tous les premiers ministres du Québec, René Lévesque est certainement celui qui a

laissé le plus de textes», affirme le profes-seur. Les moins connus de ses écrits sont ses chroniques, publiées entre 1966 et 1976 dans le Dimanche Matin, Le Clairon de Saint-Hyacinthe, Le Journal de Montréal et Le Jour. Ces chroniques demeurent très utiles, selon M. Bédard, pour connaître René Lévesque au-delà de la mémoire et du mythe. «Il écrivait dans certains cas quotidiennement, c’est beau-coup plus révélateur qu’un discours qu’on met des mois à préparer pour que chaque mot soit bien choisi.» On découvre notamment les nuances du nationalisme qu’il prônait. Il est aussi pos-sible de constater qu’il n’était ni complètement américanophile ni francophobe, c’est-à-dire qu’il était loin de détester la France et d’être en amour avec les Américains comme le mythe le suppose. C’est entre autres pour cette raison qu’il a été décidé de publier l’intégrale de ces chroniques, accompagnée de «quelques ex-plications minimalistes, une introduction, des notes de bas de page pour expliquer parfois le

contexte et c’est tout», illustre Éric Bédard. Ce dernier offre quatre bonnes raisons de s’intéresser à ces chroniques. D’abord pour l’identité de celui qui les a écrites, ensuite pour la grande liberté d’écriture qu’il s’est laissé lorsqu’il les a rédigées. «Il est parfois péda-gogique, sarcastique, [...] il a une palette de styles impressionnante et démontre une voix unique quand on se met à le lire.» Le nombre de chroniques est également chose à considérer, selon M. Bédard. En effet, c’est plus de 1 400 chroniques qui ont été publiés et les dix années de diffusion sont celles qui ont précédé ses mandats en tant que pre-mier ministre du Québec. Dans ses chroniques, René Lévesque aborde l’actualité politique du Québec au jour le jour, «ce qui a un caractère plutôt éphémère», avoue M. Bédard. Mais également les grands enjeux politiques, comme la souveraineté qui reste d’actualité. L’actualité internationale est aussi traitée à travers les textes. «Ce qui me frappe, explique le professeur, c’est que c’était vrai-ment quelqu’un qui avait une saisie globale de son époque.»

LES CONFÉRENCES-MIDI DU CIÉQ

Les chroniques de René Lévesque

Éric Bédard, professeur en scienceshumaines, lettres et communication àla TÉLUQ, s’intéresse fortement auxchroniques de René Lévesque.

La Chaire de recherche Normand-Mau-rice sur la réussite scolaire de l’UQTR a présenté, du 7 au 9 novembre derniers, le 4e Congrès de la réussite sous le thème S’inspirer de la recherche pour mieux in-tervenir auprès des jeunes en quête d’un premier diplôme – bilan, trucs et astuces.

«Pour une fois, au lieu de parler des diffi-cultés, on veut parler de l’atteinte de la réussite», s’est exclamée la présidente, Nadia Rousseau, qui est aussi professeure à l’UQTR et titulaire de la Chaire de recherche Normand-Maurice de l’UQTR. Plus d’une dizaine de conférences ont été of-fertes aux intervenants provenant de différents milieux qui ont participé au congrès. Nadia Rousseau partage ses attentes quant aux retom-bées de l’évènement: «On espère susciter des réflexions des gens des milieux scolaires et ce, peu importe leur fonction. On veut que les inter-venants sortent d’ici motivés, inspirés et qu’ils aient réfléchi.» Les sujets des conférences ont été choisis en fonction des intérêts des milieux. Le comité organisateur a invité différents chercheurs dont les travaux correspondent bien aux thèmes choisis, explique Mme Rousseau: «Ce sont des conférenciers qui font de la recherche, mais qui ont une préoccupation de sortir de ce milieu, de sortir de la théorie.»

La dysphasie, au-delà du sommet Geneviève Bergeron, une des conférencières, termine cette année son doctorat en science de l’éducation. Elle semblait heureuse de partager, lors du congrès, un projet sur lequel elle travaille. Il s’agit du projet La dysphasie, au-delà du sommet: «Ça fait un an qu’on suit le parcours de neuf jeunes adolescents dysphasiques», commence Mme Bergeron. L’apogée de ce projet débutera le

14 novembre alors que toute l’équipe s’envolera au Népal dans le but de gravir le Gokyo Ri, un sommet de 5 357 mètres. «C’est un projet qui développe chez ces jeunes l’autodétermination et la confiance en soi», assure la doctorante. Selon l’Association québécoise de la dysphasie, ce trouble ré-sulte d’une atteinte neurologique qui affecte l’expression et la compréhension du langage au point d’handicaper l’enfant dans la communica-tion et l’accomplissement des activités normales pour son âge. Le but de toutes ces actions est donc de sensibiliser la population et de dével-opper les connaissances scientifiques en lien avec ce trouble. Beaucoup d’autres sujets ont été abordés lors du Congrès de la réussite. Entre autres, Nadia Rousseau et Brigitte Stanké, professeure au Département d’orthophonie, ont tenté de dé-mythifier la dyslexie et la dysorthographie: «Ce sont des troubles permanents qui font qu’un enfant a de la difficulté à lire, à écrire et à com-prendre ce qu’il lit, mais qui n’a rien à voir avec le potentiel intellectuel», énonce Mme Rousseau. Ce congrès a aussi été l’occasion de lancer deux ouvrages qui se veulent des outils pour atteindre la réussite. Le premier est Funambule, pour une gestion équilibrée du stress, dont l’auteure principale est Michelle Dumont, professeure au Département de psychologie de l’UQTR. Le deuxième, Modèle dynamique de changement ac-compagné en contexte scolaire pour le bien-être et la réussite de tous, a été écrit sous la direction de Nadia Rousseau. (D.D.)

DEMMIDOLBEC

Journaliste

4E CONGRÈS DE LA RÉUSSITE

Le succès au-devantdes difficultés

Pour en apprendre davantage surle projet La dysphasie, au-delà du sommet : www.dysphasie-audela

dusommet.blogspot.ca.

Photo : Courtoisie

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12 au 25 novembre 20128

noir et blanc

SOCIÉTÉSOCIÉTÉ

Novembre, mois officiel de la déprime et de la bouette. On jette les vieilles ci-trouilles pourries et on sort les Valium!

Tout le monde y passe, on ne peut pas l’éviter. J’ai bien essayé d’arracher cette page de mon calendrier mais en vain. La nature n’est pas dupe. J’ai comme hypothèse qu’elle se sert de ce onzième mois pour faire du ménage, se débarrasser des plus faibles et garder les plus forts, comme cette saloperie de sélection naturelle. Elle est sournoise, elle commence par nous affaiblir en nous éloignant de notre source vitale d’énergie, le soleil. Bien entendu, elle nous laisse deux ou trois heures d’ensoleillement par jour pour cacher son stratagème, mais elle s’arrange pour nous enfermer à travailler durant ce temps, pour qu’on ne puisse apercevoir le jour qu’à travers le verre. Comme si ce n’était pas assez, elle s’arrange pour que nous soyons en perpétuelle

insatisfaction; pas question de nouveauté, elle laisse rouler les mêmes chansons à la radio tout le mois durant, les mêmes films à l’affiche et les mêmes collections dans les magasins; de quoi donner de l’anxiété aux jeunes adoles-centes et aux habitants du plateau. Elle nous transforme littéralement en zom-bies du mois de novembre. Tout ce qui nous reste à faire c’est de chercher des problèmes dans nos relations pour mettre un peu d’action dans nos vies vides. Le mois de novembre ac-cumule les ruptures amoureuses, mais ne vous en faites pas trop, ils se retrouveront tous au mois de décembre pour les célébrations en famille; pas question d’être seuls aux fêtes! Et pour ce qui est de fêter, on doit bien lui donner, elle nous a choyé pour le mois de novembre; la fête du souvenir! C’est quand même le mois de la mort et du suicide, voilà une belle occasion de sortir les confettis et le rosé. Bref, je ne prends pas de chance cette année, je me suis fait une bonne réserve de Gatorade et de Kraft dinner, elle n’aura pas ma peau, je pars hiberner! Sur ce, je vous sou-haite un doux novembre ... On se retrouve en décembre!

Il y a presque 30 ans, en octobre 1983, les 1 000 délégués du Sommet de la jeunesse du Québec ont voté 45 résolutions, dont la transformation des industries militaires en industries civiles, le retrait du Canada de l’OTAN et du NORAD ainsi qu’une résolu-tion visant à promouvoir la paix mondiale. À l’occasion de la semaine du désarme-ment (du 22 au 30 octobre 2012) et des élections présidentielles, voici où nous en sommes, une génération plus tard, avec un regard sur nos gentils voisins.

Le monde est toujours en guerre. L’axe Russie/États-Unis s’est maintenant déplacé sur le Moyen-Orient et la planète entière a les yeux rivés sur la Corée du Nord, l’Irak, le Liban, la Syrie ou l’Iran. Pendant ce temps, les gouverne-ments continuent de développer leur armement et leurs techniques militaires. Le G20, créé en novembre 2008, est com-posé des pays industriels membres du G8 ainsi que d’économies émergentes. Collectivement, ces pays représentent 90% du produit national brut mondial et 80% du commerce international.

Selon le quotidien La Presse, nous savons égale-ment que 80 à 90% des armes vendues dans le monde proviennent du G8, ce qui représente un budget de 646 milliards de dollars par année. De plus, ce qui est troublant, c’est que dans les huit états possédant l’arme nucléaire (États-Unis, Chine, France, Russie, Israël, Grande-Bretagne, Inde et Pakistan), on compte au moins 31 000 ogives actives, et nos voisins du sud en détiennent presque les deux tiers! Évidemment, si l’on creuse dans la microsociologie, les États-Unis sont un foyer d’aberrations morales en ce qui concerne l’amour des armes. Voici quelques exemples : •AuMissouri,lesclientsdeMaxMotors,unconcessionnaire automobile, pouvaient choisir en mai 2008 un cadeau gratuit d’une valeur de 250$; soit une arme à feu, soit du carbu-rant. Selon le directeur Walter Moore, l’arme l’emportait la plupart du temps. •Danslesud,ilexisteunevillenomméeKen-nesaw (dans la grande banlieue d’Atlanta) où il est normal et même obligatoire pour les citoyens de garder une arme à feu et des munitions à la maison! Cela grâce à un règlement écrit par l’avocat Fred Bentley et datant de 1982… en réaction spontanée à une loi pour interdire les armes dans une petite ville de l’Illinois. •L’État de la Géorgie vient d’ailleursd’autoriser le port d’armes dans les bars et les restaurants si les propriétaires sont d’accord, une nouvelle permissivité inquiétante selon la

police locale. En Utah, les étudiants peuvent même depuis deux ans les porter sur les campus universitaires. Comment peut-on croire que la prolifération des armes à feu peut véritablement favoriser la baisse de la criminalité? Après au moins 350 milliards de dollars investis par les États-Unis dans «la guerre au terrorisme», «une somme qui aurait pu sauver le monde mais qui n’a servi qu’à le détruire», selon l’expression d’un citoyen, tout porte à croire que les politiques mondiales sont en faveur de la guerre, nerf du capitalisme.

En fait, avec plus de 400 milliards de dol-lars par an, les États-Unis consacrent autant d’argent que l’ensemble du reste du monde pour les dépenses militaires. De plus, entre 1966 et 2003, les États-Unis ont vendu pour 19 mil-liards de dollars US annuellement en armes conventionnelles/légères et en munitions. Leurs principaux clients ont été l’Arabie Saoudite, Is-raël, l’Égypte, la Turquie, Taiwan, la Corée du Sud, le Japon et le Royaume-Uni. L’ONU préconise pourtant un équilibre rai-sonnable et la recherche constante de la paix

par des consensus entre les grandes puissances mondiales et les pays émergents. Cependant, de nos jours, il se trouve que les rapports entre les nations du monde semblent davantage se régler «par la violence et la ruse et que les traités de paix ne sont guère que des trêves». «J’estime que cette dynamique positive va se poursuivre et se renforcer», proclamait le prési-dent russe Vladimir Poutine, se félicitant du fait que son pays a vendu pour plus de 6 milliards d’armes dans le monde en 2005… Comment peut-on espérer à des solutions définitives et ef-ficaces en faveur de la paix quand nos politiciens affirment de tels discours honteux?! Est-il en-core permis d’espérer la paix en ce monde? D’ailleurs, si l’on s’arrête sur le pourcentage du PIB réservé à l’aide au développement – c’est-à-dire moins de un pourcent – seuls cinq pays de l’ONU ont récemment atteint cette cible. Chose encore plus curieuse et effrayante à la fois, la plupart des pays dits civilisés dépensent davan-tage dans la sphère militaire qu’en éducation et en culture. Alors, où en sommes-nous trente ans après les désirs pacifistes du Sommet de la jeunesse québécoise? À l’orée d’une nouvelle croisade entre l’islam et la chrétienté, alimentée par les tensions politiques de l’Occident contre des pays ultra-islamiques comme l’Iran, il semble que l’humanité soit toujours aussi puérile et im-mature dans la gestion de son agressivité et de ses conflits.

JE ME SOUVIENS… AU POUVOIR, CITOYENS!

10 choses à savoir sur les armesJEAN-

FRANÇOISVEILLEUX

Chroniqueur

OPINION

Doux novembreSTÉPHANIE

GLADU

Étudiante en communication sociale

OPINIONOPINION

80 à 90% des armes vendues dans le monde proviennent du G8, ce qui représente un budget de 646 milliards de

dollars par année.

Page 9: Zone Campus 12 novembre 2012

9www.zonecampus.ca

JEUXJEUX

Horizontalement :1. Eau-de-vie. Cordages2. Très court. Bénéfice. Bibi3. Parier. Digne4. Triangle à deux côtés égaux. Grand-mère de Jésus5. Note. D’un beige jaunâtre6. Assigna en appel. Opalin7. Pige. Victoire des Romains sur les Carthaginois8. Grand vaisseau spatial. Égalisant9. Choquera. Coulée de lave à Hawaii10. En l’absence de. Perroquet. Toutes taxes comprises11. Hippocrate. Science12. Estime. Conifère

Thème : Astronomie (11 lettres)

Verticalement :1. Doctrine théologique d’Arminius2. Rationnel. Hydro allemande3. Établit solidement. Créa4. S’exclama. Consommer5. Agrès. Candela6. Hectare. Ferai qqch7. Assistée. Lac d’Italie8. Première page. Convoquera9. Pava. Note10. Amoindrit. 1/2 seconde11. Religieuses. Tresse12. Emplacement. Souilla

Mo

ts cro

isés

AustralAutomneAxeBaieBoréalCancerCapCélesteCercleChevelureDéclinaisonÉcuElliptiqueÉruptionÉtéFilament

Mots mystères

FuséeGalaxieGranuleGrueHémisphèreHiverHydreIndienLatitudeLièvreLionLongitude LoupLuneLyreMer

NordOrionPôleSasSudTacheTaureauTerreTête Tropique Uranus Vénus Vide

Le FantasqueRédaction et illustration: Hubert Samson,

étudiant à la maîtrise en Études québécoises

Il faut probablement être fou pour vouloir mettre des enfants au monde. Le problème, à la base, ce sont ces couples qui durent le temps d’un été. Malgré ses belles promesses d’avenir, ses yeux doux des premiers temps, et sa voix mielleuse à vous donner

des haut-le-cœur, votre tendre moitié aura tôt fait de vous jeter comme une breloque dès que la mode aura passé. Les gens se lassent si vite de tout, de nos jours. Même l’amour devient un

bien de consommation bon marché. Comment élever desenfants sains dans ces conditions aussi précaires?

Mais au-delà de tous ces couples appelés à rompre, il existe d’autres problèmes beaucoup plus criants. En effet, si l’on prête

l’oreille à cette cacophonie mondiale, l’avenir est inquiétant.

Il faut probablement être fou pour vouloir élever des enfantsdans un monde labouré par la guerre, les pandémies et les crises alimentaires. Partout, les menaces sont latentes. Quel avenir pour les générations futures? Sommes-nous prêts à léguer cet héritage

à nos enfants? Prenez garde, ça pourrait être les vôtres.

Su

do

ku

Page 10: Zone Campus 12 novembre 2012

12 au 25 novembre 201210

ARTS ET SPECTACLESARTS ET SPECTACLES

Le 30 octobre dernier, l’artiste québécoise Micoe était de passage à Trois-Rivières. À l’occasion des Mardis Live à la micro-bras-serie Gambrinus, elle a su partager avec aisance sa musique électro-pop.

En raison sans doute du temps gris, le Gam-brinus n’était pas aussi rempli qu’à l’habitude. Bien loin d’empêcher Micoe d’offrir à son public un spectacle puissant d’une heure et demie. «J’aime la scène. Si tu me disais ce soir qu’il va y avoir deux personnes et tu me demandais si je voulais le faire, je te dirais oui», affirmait la chan-teuse interviewée avant ses tests de son.

Une soirée bien spéciale pour Micoe Pour Micoe, la soirée était bien spéciale : elle inaugurait son duo juste avant de partir en tournée européenne. À la base, la chanteuse, qui joue aussi de la basse, est accompagnée de trois musiciens. Par contre, dans le cadre de sa prochaine tournée, la formation est scindée en

deux. Elle était aussi emballée à l’idée d’offrir aux spectateurs un son différent de ce qui se fait à l’habitude aux Mardis Live, soit du rock et du folk. La chanteuse, originaire de Québec, a joué les chansons de son album À retardement. L’album, sorti en mai dernier, a été joué presque intégrale-ment. Même s’il lui arrive de jouer des covers, c’est pour «confronter son matériel» que Micoe n’a opté que pour ses propres compositions du-rant la soirée. Ses chansons sont variées : des plus rythmées aux plus tranquilles.

Destinée à être musicienne? Son album, À retardement, représente un véritablement accomplissement pour la Mon-tréalaise. À retardement, parce que la musique a toujours fait partie de sa vie, mais en arrière-plan. Après avoir étudié en théâtre, sa carrière musicale a débuté plus tard. «J’avais beaucoup le syndrome de l’imposteur. Quand j’ai commencé à faire de la musique, je pensais que mes amis ne me parleraient plus», raconte Micoe. Elle qui aime échanger avec le public s’avoue timide. À présent, Micoe s’assume entièrement en tant que musicienne. Au départ, Micoe voulait écrire du théâtre, ce qui n’a pas fonctionné. Elle qui avait toujours adoré chanter sur scène pour des pièces de théâtre, a eu le déclic lorsqu’elle a commencé

à composer sa propre musique. Pour créer son album, la chanteuse s’est enfermée pendant plu-sieurs semaines dans un chalet loin de la ville. Une expérience qui l’a complètement émer-veillée.

Une tournée européenne pour Micoe Micoe débutait sa conquête de la France le 5 novembre dernier, date qui soulignait notam-ment la sortie de son premier clip. Sur la chanson C’était probablement dimanche, dont le concept derrière le clip est de «saisir le moment présent», on fait un parallèle avec une boule d’énergie se

promenant dans Montréal. Elle considère cette réalisation comme «la cerise sur le gâteau». Visiblement, l’artiste se considère très choyée de vivre de sa musique : un domaine qu’elle ne cache pas trouver difficile. La musicienne sera de retour d’Europe en décembre et y retournera pour une deuxième tournée en mai. Entre temps, elle souhaite com-mencer la création de nouveau matériel qu’elle pourra intégrer durant ses prochains spectacles. Selon Micoe, un nouvel album d’ici deux ans est réalisable. D’ici là, son album À retardement est disponible en magasins ainsi que sur iTunes.

ÉLECTRO-POP AUX MARDIS LIVE

Micoe, l’artiste francophone à découvrirPhoto : L. M. Gaudreault

LISA MARIEGAUDREAULT

Journaliste

Le 31 octobre dernier, afin de souligner la fête de l’Halloween, la Société des écriv-ains de la Mauricie offrait un Festin funèbre.

Le foyer de la salle Anaïs-Allard-Rousseau donnait lieu au dîner d’Halloween. Frédérick Durand et Ariane Gélinas, tous deux écrivains trifluviens, proposaient un menu varié : lecture d’histoires de peur avec musique, en plus d’une entrevue sur la peur et le fantastique au Québec

et en région. La vente de livres accompagnée d’une séance de dédicaces était aussi prévue à l’horaire. Les deux auteurs ont lu des extraits de leurs derniers romans, «où l’épouvante est à l’honneur». Frédérick Durand a partagé un ex-trait de La maison au fond de l’impasse, tandis qu’Ariane Gélinas proposait un fragment de Transtaïga. L’entrevue consistait en une discussion entre

les deux auteurs sur l’épouvante et le fantas-tique littéraire, un domaine qu’ils pratiquent depuis des années. Les questions de l’auditoire étaient bien accueillies par les deux romanciers. Le Festin funèbre était offert gratuitement : les participants n’avaient qu’à apporter leur lunch. Simultanément, avait lieu une vente de livres des deux auteurs suivie d’une séance de signatures qui a clôturé l’événement. Frédérick Durand est un musicien, écrivain et

journaliste de la Mauricie. L’auteur trifluvien, qui a obtenu plusieurs honneurs littéraires, a publié une douzaine de romans. Il détient notamment un doctorat en études québécoises de l’UQTR. Ariane Gélinas est étudiante au doctorat en lettres à l’UQTR. La Trifluvienne a sorti son tout premier roman en mai dernier, Transtaïga, premier tome de la série Les villages assoupis. Le deuxième tome de la série devrait paraître au printemps 2013. (L.M.G.)

HISTOIRES D’HORREUR AU MENU

Festin funèbre

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ARTS ET SPECTACLES 11www.zonecampus.ca

Le 5 novembre dernier avait lieu le match de la LUITR qui opposaient les Verts aux Bleus. Le tout s’est terminé avec un score serré de 7 pour les Verts et de 8 pour les Bleus.

Depuis le début de la saison 2012-2013 de la LUITR, les matchs ont majoritairement été serrés en ce qui concerne le score final. Est-ce une démonstration d’un équilibre au sein de la ligue? Peut-être, mais chose sûre, cela fait que les matchs sont rythmés et que le dénouement est souvent difficile à prévoir. Cette fois, ce sont les Bleus et les Verts qui ont tenu le public en haleine devant une Chasse-Galerie pleine à cra-quer. Les Bleus se trouvaient d’ailleurs en forma-tion complète pour la première fois cette année dans le cadre d’un match régulier, et étaient en quête d’une seconde victoire, tout comme les Verts. Ces derniers étaient composés de Van-nessa Fortier, Antoine Lacasse, Alex Drouin et Dave Belley (c), tandis que les Bleus étaient représentés par Julie-Anne Pelletier, Camille Tremblay-Lalancette, Louis-Étienne Villeneuve et Maxime Tanguay (c).

Coude à coude La première demie du match ne donnait aucun indice sur l’issue de ce dernier. Plu-sieurs mises en scène en ont épaté plus d’un cependant. Notons la comparée «Un plongeon dangereux» où Tanguay et Lacasse, en plein Olympiques, ne voulaient pas lâcher la palette du plongeon. La troisième entrée de la joueuse Pelletier a magnifiquement soutenu la mise en scène. Une mention pour l’improvisation sous le thème «Sans cœur», habilement amenée par les Verts avec une référence aux cartes à jouer. Au courant de la première heure, les Bleus

ont tout d’abord gagné de l’avance par deux points, mais les Verts les ont ensuite rattrapés immédiatement. Un échange de points a en-suite eu lieu, menant au score de 3 à 4 pour les Bleus à l’arrivée de l’entracte. Rien n’était en-core perdu pour les deux équipes qui fondaient beaucoup d’espoir sur cette deuxième partie.

Avance des Bleus et consécration Certains diront que les Bleus, malgré leur avance, semblaient manquer d’énergie, mais l’entracte a été un moment de ressourcement puisqu’ils ont raflé les trois premiers points de

la deuxième partie. Le tout a d’ailleurs com-mencé avec l’impro UQTR sous le thème du Movember avec l’efficace duo Tanguay-Ville-neuve. Mentionnons aussi les performances efficaces du joueur Drouin qui réussit toujours à transmettre l’univers des jeux vidéo avec fidé-lité et qui en a fait rire plus d’un.

D’ailleurs, c’est vers la fin que les Verts ont pris le taureau par les cornes et, à leur tour, ont gagné trois improvisations de suite. Ce ne sera malheureusement pas assez pour gagner le match puisque le score final de la soirée a été de 7 à 8 pour les Bleus. L’étoile décernée par les Verts est allée au joueur Villeneuve, celle donnée par les Bleus, à Alex Drouin, et l’arbitre a étoilé le joueur Lacasse des Verts. Les prochains matchs au calendrier sont le 19 novembre, Rouges contre Bleus, et le 26 novembre avec Bleus contre Verts. Les matchs d’improvisation sont tous les lundis dès 20h à la Chasse Galerie. Pour en savoir plus sur la LUITR, nous vous invitons à visiter le site in-ternet www.uqtr.ca/impro.

Le 30 octobre dernier, la Ligue d’improvisation mauricienne (LIM) présentait à la salle Anaïs-Allard-Rous-seau un spectacle haut en couleur pour souligner ses trente ans d’existence.

Il faut dire que le comité d’organisation du 30e anniversaire de la ligue a mis le paquet pour cette soirée. Effectivement, la LIM a sortie ses grandes pointures du placard pour présenter un spectacle intergénérationnel. Au menu, deux équipes s’affrontaient, soit les Bleus et les Jaunes. Ces derniers étaient composés d’Alexandre Dostie, Jean-François Pinard, Yolande Lapointe, Martin Francoeur, Maxime Isabelle et François Laneuville comme capitaine. Du côté des Bleus, nous retrouvions Richardson Zéphyr, Guillaume Cholette-Janson, Christian Champoux, Hélène Martin, Michel Deschesnes et leur capitaine Roberto Sierra. En divisant son spectacle en deux parties, la LIM a voulu rendre hommage au passé, ainsi que présenter sa nouvelle formule.

Le passé et les légendes La première partie du spectacle était dédiée à l’ancienne formule de la ligue, celle qui se voulait plus «gravélienne», du nom de son fon-dateur Robert Gravel. Cette formule est celle qui est habituellement utilisée par les improvi-sateurs. Beaucoup de références au hockey, telles que pénalités, bandes, arbitres et durées

précises s’y retrouvent. C’est dans cet espace que les joueurs ont d’abord improvisé. Dans une prestation très rythmée, les spectateurs ont pu voir à l’œuvre des joueurs qui étaient là dès les premiers balbutiements de la ligue. Chose sûre, la LIM a été le théâtre des premiers pas de plusieurs joueurs main-tenant reconnus dans le milieu artistique, tels que François Laneuville, Roberto Sierra et Richardson Zéphyr. À la fin de cette première partie, un brin de nostalgie a peut-être gagné quelques personnes, mais la suite a montré que le changement peut être très bénéfique.

Nouvelle formule approuvée La deuxième partie du spectacle était présentée pour montrer la formule différente adoptée depuis le début de la nouvelle saison 2012-2013. L’ancienne formule a tout à envier à la nouvelle puisque cette dernière s’est avérée plus qu’efficace lors de l’évènement. La beauté du nouveau décor représente bien les possi-bilités qui sont infinies. L’aire de jeu consiste en deux paliers noirs qui ressemblent à des petites scènes, délimitées à l’arrière par une barrière. L’équipe des Bleus n’a d’ailleurs pas hésité à exploiter cette nouvelle aire de jeu dès le début en créant des mises en scène rafraichissantes. Les Jaunes n’ont pas pour autant laissé leur place, montrant que la nouvelle formule, qui se veut plus théâtrale, n’abandonne pas pour

autant le rythme et l’humour. Au final, c’est l’équipe des Jaunes qui a remporté les deux manches qui se voulaient plus qu’amicales.

Un musée de la LIM Pour les amateurs d’artéfacts, la ligue avait pour l’occasion transformé le foyer de la Maison de la Culture en musée de la LIM. Nous pouvions ainsi y retrouver d’anciens articles

de journaux remontant aux années 1990, les alignements des toutes premières équipes, d’anciens chandails, trophées et disquettes contentant des documents administratifs datant d’une autre ère technologique. Si vous souhaitez voir la LIM en action, elle performe tous les mardis soirs dès 20h à la salle Louis-Philippe-Poisson de la Maison de la Culture. (A.C.)

LIGUE D’IMPROVISATION MAURICIENNE

Fêter ses trente ans en grand

Des joueurs ayant participé à la formation de la ligue ont affronté des recrues de la saison 2012-2013.

Photo : Véronique Milette

LIGUE UNIVERSITAIRE D’IMPROVISATION DE TROIS-RIVIÈRES

Victoire serrée pour les BleusALEXANDRACARIGNAN

Journaliste

Les Bleus ont gagné leur deuxième match de la saison lundi dernier.

Photo : Célane Dodier-Côté

Au courant de cette première heure, les Bleus ont tout

d’abord gagné de l’avance par deux points, mais les Verts

les ont ensuite rattrapés immédiatement.

Page 12: Zone Campus 12 novembre 2012

12 au 25 novembre 201212 ARTS ET SPECTACLES

Les Mardis de la relève, ce concours de la relève musicale, fêtera son 16e anni-versaire au printemps. Au-delà des prix, quel est l’impact d’un tel concours sur la carrière musicale des gagnants? Incursion chez les vainqueurs des deux dernières éditions…

Chaque année et ce, depuis 16 ans, le Gam-brinus donne libre cours aux Mardis de la relève. Trois groupes de musique s’affrontent afin de passer en demi-finale et ensuite, en grande fi-nale. Ils doivent se plier à plusieurs contraintes : une prestation d’une durée maximale de 25 minutes, peu de temps de préparation, un es-pace restreint, etc. Le groupe est évalué par un jury constitué de quatre personnalités bien connues de l’industrie musicale. Parmi les critères d’évaluation, on compte notamment l’originalité, la qualité des voix et des arrangements musicaux, le respect du temps, etc. L’usage du français ne représente pas un critère. Par contre, le groupe doit, afin de s’assurer une victoire, jouer une chanson franco-phone en grande finale. Les trois groupes qui réussissent à se rendre jusqu’en grande finale obtiennent tous des prix. Ce sont toutefois les grands gagnants qui se méritent la plus grosse part du gâteau : bien plus qu’une plaque dorée apposée sur le trophée du concours. Les prix sont variés : trois spectacles dans la région avec cachet, des chèques-ca-deaux chez le Gambrinus et chez un tatoueur et, surtout, deux journées d’enregistrement dans

un studio de Montréal ainsi que la diffusion de leur chanson en français sur les ondes d’une radio populaire de la région.

Du côté des gagnants de la 15e édition Adam Strangler, originaire de Montréal, a remporté la 15e édition. «Du confetti-rock», c’est ainsi que les quatre musiciens décriraient leur son. Avant tout, c’est une visibilité dans la région que leur a procurée leur victoire. Durant la saison estivale, le groupe a joué au FestiVoix et à Sainte-Perpétue, dans le cadre du Festival du cochon. Aussitôt enregistrée en studio, une chanson sera diffusée à la radio pendant un

mois. Le lancement est prévu pour la fin janvier. D’ici là, Adam Strangler a quelques spec-tacles prévus à Montréal. «En dehors des prix matériels et financiers et, que nous le voulions ou non, le fait de gagner ce concours, d’être ap-puyés par le public, d’être félicités par les gens de l’industrie, ça nous donne une tape dans le dos qui nous incite à continuer à jouer, à nous faire plaisir et à nous promener à travers le Québec», raconte le guitariste, Frédéric Nogarère. Le groupe a d’ailleurs remporté récemment la grande finale du concours PlanetRox. Formé en 2011, Adam Strangler n’a définitivement pas perdu de temps…

Une aventure fructueusepour Audionaute En 2011, Audionaute remportait la 14e édi-tion. Les Mardis de la relève ont été bénéfiques pour le groupe de Victoriaville. En plus de lui donner davantage de crédibilité dans ses projets, le groupe s’est vu approché pour du «tracking radio». La chanson SOMA a donc été diffusée dans plus de 69 radios de la fran-cophonie.

Audionaute a aussi été approché pour la réalisation d’un clip. Le clip, sur les airs de Le Meilleur des mondes, est présentement en tour-nage et devrait sortir d’ici l’hiver 2013. Outre la réalisation du clip, le chanteur, Rémi Bergeron, et le claviériste, Louis-Philippe Ferron, sont présentement en composition hebdomadaire. En raison de naissances, le groupe prend une pause de spectacles, mais reviendra à la charge en décembre au Club Soda de Mon-tréal. En ce qui concerne la 16e édition, les groupes désireux d’y participer peuvent déjà s’inscrire. Dans la même veine, le concours Microsonic du Broadway Pub, à Shawinigan, en est à sa 5e édition. Un avenir prometteur pour la relève en Mauricie.

La Galerie d’art du Parc présente l’exposition Carrément inutile, Abso-lument essentiel jusqu’au 9 décembre prochain.

Pour ses 40 ans, la Galerie ne cesse de se surpasser avec des expositions exceptionnelles. Pour sa dernière exposition de l’année, elle nous présente 11 artistes de la relève qui, chacun à leur manière, s’inspirent du nombre 40. On y retrouve des artistes d’un peu partout au Québec, dont de Trois-Rivières. Certains sont même des diplômés de l’UQTR, comme c’est le cas de Mélina St-Ours. Elle propose 40 poupées russes différentes et montre ainsi un questionnement sur le rôle de la famille et des liens qu’on y retrouve.

Lentilles et fils rouges Bien évidemment, quelques coups de cœur sont à noter, avec entre autres l’artiste Véro-

nique L’Espérance qui présente une installation nommée «40 microcosmes». On y retrouve insectes, feuilles mortes, particules dans des lentilles et diapositives que l’on peut projeter dans la pièce. D’un premier coup d’œil, la salle est magnifique, et lorsqu’on s’y attarde, c’est d’une beauté inouïe. La pièce transpire le voyage, l’exploration et la nature. L’artiste Isabelle Clermont, pour sa part, présente une installation en deux volets. Pre-mièrement, dans le couloir menant à sa salle d’exposition, elle exhibe des œuvres le long du mur et devant les fenêtres où la couleur rouge est au centre de son art. Mais le plus grand émerveillement attend le visiteur lorsqu’il entre dans une pièce où, du plafond, pend une centaine de fils rouges entremêlés, traçant le chemin jusqu’à des plumes, toujours rouges, suspendues dans la pièce. Une installation à couper le souffle qui vaut le déplacement. L’exposition Carrément inutile, Absolument essentiel sera présentée jusqu’au 9 décembre 2012. Pour en savoir plus sur les prochaines expositions de la Galerie, nous vous invitons à visiter son site internet au www.galeriedartdu-parc.qc.ca.

GALERIE D’ART DU PARC

Dernière exposition pour les 40 ans de la GalerieALEXANDRACARIGNAN

Journaliste

LES GAGNANTS DERRIÈRE LA COMPÉTITION

Après les Mardis de la relèveLISA MARIE

GAUDREAULT

Journaliste

Le groupe Audionaute durant sa performance au Gambrinus.

Photo : Katherine Santerre

«Ça nous donne unetape dans le dos qui nousincite à continuer à jouer,

à nous faire plaisir et ànous promener à travers

le Québec.»– Frédéric Nogarède,

d’Adam Strangler

Photo : Galerie d’art du Parc

Photo : Galerie d’art du Parc

Page 13: Zone Campus 12 novembre 2012

ARTS ET SPECTACLES 13www.zonecampus.ca

noir et blanc

Le Conservatoire de musique de Trois-Rivières, en collaboration avec Ciné-Campus, lance un concours qui per-mettra de gagner la chance de voir son court-métrage projeté avec une musique symphonique exécutée en direct.

Le romantisme des débuts du cinéma séduit encore des spectateurs, même à une ère aussi technologique et rapide que la nôtre. Le Ciné-Campus et ses partenaires encouragent justement ce retour aux sources avec ce présent concours. Ils invitent les réalisateurs de la région à produire un court-métrage muet qui, si sélec-tionné, pourra être projeté sur fond d’orchestre symphonique en direct, rien de moins. La durée maximale du film, excluant celle du générique final, doit être celle de l’œuvre musicale choisie parmi la liste proposée. Les réalisateurs auront donc le choix entre la Sym-phonie no. 8 en sol majeur op.88, 3e mouvement d’Anton Dvorak, Valse triste (Kuolema) de Jean Sibelius et l’extrait de l’ouverture La gazza ladra Lla pie voleuse) de Gioachino Rossini. Le thème et le genre du court-métrage sont au choix du cinéaste participant. Les finalistes pourront voir leur court mé-trage projeté à deux reprises, soit le 28 avril

2013 à 13h30 et 16h, et d’avoir l’orchestre du conservatoire pour interpréter l’œuvre qu’ils ont choisie durant la projection. Ils pourront aussi courir la chance de gagner l’un des prix suivants: 3e prix de 200 $, 2e prix de 300 $ ainsi qu’un 1er prix de 500$. Un prix Coup de cœur sera aussi décerné et permettra au film gagnant d’être projeté dans le cadre des P’tites Vues du Centre culturel Pauline-Julien.

Les intéressés ont jusqu’au 16 novembre prochain pour s’inscrire au [email protected], et jusqu’au 1er mars pour remettre leur court-métrage à l’organisation. Pour plus de détails concernant le concours, nous vous invitons à visiter le lien suivant : www.troisrivieresplus.net/cinecampus/image/cineconcours.pdf. (A.C.)

Notre petit cabotin franco-ontarien revient avec un nouvel album après le succès de «Homme autonome». Le chanteur séducteur fait tranquillement son chemin vers une popularité gran-dissante grâce à son humour unique et ses spectacles envoûtants. J’avais très hâte de voir si la même magie serait au rendez-vous avec ce nouvel opus. Enregistré sous le soleil de Miami, Om-niprésent semble plus comme un pas en arrière qu’une avancée dans le style du chanteur. La première chose que l’on entend de l’album est la chanson «Serpents et Échelles», ou plutôt la batterie programmée qui ouvre la pièce. L’utilisation peut être inté-ressante pour apporter une nouvelle texture à une chanson. Cependant, cette batterie programmée sera présente du début à la fin. On y mélange quelques arrangements déjà vus ou encore des jeux de voix douteux. Le tout est livré dans une ambiance de desti-nation soleil qui semble vouloir souligner le côté chaleureux et séducteur de Robitaille. L’idée est intéressante, mais elle doit être bien développée, ce qui n’est malheureuse-

ment pas le cas sur ce compact. La pièce titre nous rappelle qu’à chaque album, une chanson est consacrée à parler de l’homme qu’est Damien Robitaille («L’homme qui me ressemble», «Homme autonome»). Cette fois-ci, il est partout en même temps. Un espoir naît avec «Le pays de la liberté» où les arrangements sont moins prévisibles et les cuivres bien utilisés, mais cette damnée batterie est en-core présente. Peut-être que je m’acharne sur un détail, mais il me donne l’impression que Robitaille passe d’un statut de séducteur cabotin à celui de « mon oncle cruiseur» qui fait un album dans son sous-sol avec des sons midi. Les paroles me font tout de même sourire puisque j’aime bien son humour quelque peu naïf. Des passages comme «c’est contre la loi d’être aussi érotique» me rappellent les beaux côtés de Damien, c’est-à-dire des chansons que l’on peut écouter sans analyse. L’une des meilleures pièces est «Quelles sont les chances?» où on laisse enfin tomber les arrangements programmés pour de vraies percussions latines, soulignant la bonne idée qu’est de rendre le tout plus exo-tique. La chanson qui suit est aussi un point fort où l’aspect électronique est plus intéres-sant et semble être une direction artistique plutôt qu’un raccourci. Malgré quelques beaux moments, il en demeure un album qui semble être fait de concentré. À l’instar d’un bon soda à l’orange, Damien reçoit un C+.

CONCOURS CINÉ-CAMPUS

Courts-métrages muetssur musique symphonique

On invite les réalisateursde la région à produireun court-métrage muet

qui, si sélectionné, pourra être projeté sur fond

d’orchestre symphoniqueen direct, rien de moins.

Comme j’aime ces garçons du lac. Fred Fortin revient en force avec son vieux groupe de musique qui n’a rien sorti depuis le milieu des années 90. Gros Mené est effectivement l’œuvre presque solo de Fortin qui s’entoure de ses compagnons habituels (Olivier Langevin, Pierre Fortin, Dan Thouin). Si la pochette inquiétante vous intimide, c’est que vous n’avez pas encore en-tendu le contenu de l’album. On apprend très rapidement qu’Agnus Dei se situe quelque part entre Le temps au point mort de Galaxie 500 et Songs for the Deaf de Queens of the Stone Age. Un rock lourd, fort et quelque peu lent, Fortin a truffé son album de chansons qui nous restent dans la caboche pour des jours et des jours. Les paroles souvent comiques, parfois séri-euses, nous rappellent que les gars du lac savent c’est quoi le rock. On le sent particu-lièrement dans les pièces comme «Vénus», «L’amour dans l’ROCK» ou encore «St-Prime». Les guitares sont pesantes, très distor-sionnées. La batterie est simple et la basse vient appuyer le tout à merveille. La voix de Fortin est souvent plus lointaine et quelque peu distorsionnée. L’union parfaite des in-struments semble être atteinte dans la pièce «J’garde le fort». On sent qu’au travers des paroles d’apparence insipide se cache un fond de vérité qui vient chercher le chanteur

par les tripes. Les membres se sont même permis d’utiliser des extraits sonores du bon vieux Don Cherry, commentateur canadien de hockey qui déteste les francophones de son beau pays, dans la chanson «Bruins». La cerise sur le sundae demeure la pièce «Ovechkin», où un homme perd tout puisqu’il n’a pas pris Ovechkin dans son pool de hockey. Un passage en russe nous rap-pelle qu’il ne faut pas prendre la chanson trop au sérieux. On peut entendre les mu-siciens discuter en studio entre certaines pièces et l’ambiance est à la fête. Sans être décapant, c’est un rock qui bouge et qui fait bouger. Aucun temps mort dans l’album et, j’ose dire, aucune faiblesse. À noter que Gros Mené seroa à la micro-brasserie À la Fût le vendredi 16 novembre. Devinez qui y sera! Crasseux à souhait, j’ai dû prendre une douche après la première écoute tant Gros Mené à réussi à m’enduire de son rock ad-dictif. Grâce à ça, M. Fortin et sa bande de poissons dépravés obtiennent la note par-faite de A+.

Gros Mené – Agnus Dei

CRITIQUE MUSICALE

Damien Robitaille – Omniprésent

MAXIMETANGUAY

Journaliste

Page 14: Zone Campus 12 novembre 2012

12 au 25 novembre 201214 ARTS ET SPECTACLES

noir et blanc

«Il ne s’en fait plus, de la musique comme ça», pouvait-on entendre parmi la clien-tèle majoritairement trentenaire qui s’était déplacée pour entendre Echoes, groupe hommage à la légendaire forma-tion britannique Pink Floyd.

L’héritage de la musique de Pink Floyd est in-déniable. Que l’on pense à des groupes actuels tels Sigur Ros ou Godspeed You! Black Emperor, les pionniers du rock psychédélique progressif ont certainement forgé une voie musicale qu’on n’a pas fini d’explorer. La formation hommage Echoes, basée à Montréal, a su incarner à la fois la nostalgie et l’actualité du répertoire de Pink Floyd. Au fil des méga-succès, dont Pigs, Money, Shine on You Crazy Diamond, Wish You Were Here, Another Brick in the Wall et plusieurs autres, on a pu constater une grande fidélité aux en-registrements originaux, mais avec quelques touches personnelles et plus actuelles ajou-tées par les musiciens. «On se concentre sur l’interprétation, mais il y a une dimension artis-tique également dans notre recherche sonore», expliquait le guitariste Robin St-Pierre. Le groupe est formé de Étienne Ducharme (guitare, voix), Robin St-Pierre (guitare, lap steel, talk box), Mike Vinet (claviers), Nicolas Blais (basse) et Dominique Cright (batterie) et existe depuis 2005. Il s’est formé lors de leurs années de formation en musique au cégep Lionel-Groulx. Depuis 7 ans, Echoes a donné environ 15 à 20 spectacles annuellement un peu partout au Québec. Il en était à son deuxième passage au Gambrinus. Pas évident, d’ailleurs, d’associer le grand déploiement de l’univers de Pink Floyd à la pe-tite micro-brasserie du boulevard des Forges. Disons que c’était plutôt serré sur la scène, et on aurait pu souhaiter que le volume sonore soit

plus intense. De plus, le groupe opérait en for-mation réduite, puisque lorsque les dimensions de la salle le permettent, deux choristes et des projections vidéo complètent l’ensemble. Néanmoins, le spectacle a connu d’excellents moments, surtout lors des longs passages instrumentaux pendant lesquels les textures sonores des claviers venaient en-rober l’excellent jeu des deux guitaristes qui s’échangeaient les sacro-saints solos de guitare si caractéristiques du groupe. Les passages chantés étaient toutefois moins convaincants, le chanteur ne possédant pas tout à fait le registre vocal pour être confortable dans son interprétation. Il fallait plutôt se concentrer sur la musique. Sur ce plan, le public a eu droit à des mo-ments d’une grande intensité, dont le climax est probablement survenu lors de la dernière pièce du spectacle, avec l’instrumentale One of These Days. Un rappel qui enchaînait Is There Any-body Out There? et l’incontournable Comfortably Numb a clôturé le spectacle. Pour suivre les allées et venues de Echoes, rendez-vous au www.echoesband.ca ou au www.facebook.com/echoesmtl.

GABRIELCOUTURIER

Chroniqueur

SPECTACLE HOMMAGE À PINK FLOYD

Echoes de retourau Gambrinus

SÉBASTIENDULUDE

Collaboration spéciale

Le guitariste et chanteur Étienne Ducharme et le bassiste Nicolas Blais.

Le 25 octobre dernier avait lieu le lance-ment trifluvien de la maison d’édition les Écrits des Forges à la Galerie d’art du Parc.

Sous forme de 5 à 7, plusieurs recueils de poésie ont été présentés à la galerie, située sur la rue des Ursulines au centre-ville de Trois-Rivières. Les poètes en ont profité pour partager des extraits de leurs ouvrages. Huérfanos / Orphelins, de Patrick Boulanger, a entre autres été présenté. Un troisième recueil pour l’auteur qui y aborde le thème de l’abandon fondamental. L’orphelin, «toujours en proie au tra-vail des cicatrices», est exposé de l’enfance à la vieillesse. Co-édité avec la maison d’édition mexi-caine Casillas et Figueroa, Huérfanos / Orphelins

est écrit en version bilingue, soit en français et en espagnol. Patrick Boulanger, en plus d’être poète et romancier, est le directeur administratif des Écrits des Forges. Le mangeur de neige, un récit en prose de Pierre Chatillon a aussi été présenté. Le recueil, origina-lement publié en 1973, a permis la redécouverte de cet auteur de Nicolet. Les Écris des Forges ont également lancé Au-tour du salon de Serge Mongrain : une quatrième publication chez l’éditeur pour le poète et pho-tographe. Le recueil propose un cheminement semblable à la «réappropriation de sa propre vie». Pour connaitre les autres titres publiés par les Écrits des Forges, consultez le www.ecritsdes-forges.com. (L.M.G.)

Lancement trifluviendes Écrits des Forges

Photo : Infinity Eight

Rent est une comédie musicale qui ra-conte l’histoire d’un groupe de bohème de l’est de New York en 1989 et leurs combats quotidiens : la vie, l’amour, la maladie, la drogue, etc. Chaque jour est un combat, une lutte pour survivre, voire vivre un peu, avant que le sida ne les emporte.

Il est à noter que Rent n’est pas une co-médie musicale comme les autres. Depuis son arrivée à Broadway en 1996, la produc-tion a connu un succès immédiat. Son auteur, Jonathan Larson, s’était inspiré de l’opéra de Puccini La Bohème pour créer cette œuvre théâtrale lauréate de multiples honneurs dans le milieu, dont plusieurs Tony Awards et un prix Pulitzer. Malheureusement, Larson n’a jamais assisté à l’envol de son œuvre puisqu’il est décédé le 25 janvier 1996, soit la veille de la grande première au New York Workshop. L’adaptation cinématographique est ré-alisée par Chris Columbus (Madame Doubtfire, Harry Potter, Les Quatre Fantastiques). En termes de comédie musicale, c’est une pre-mière pour ce réalisateur, producteur et scénariste américain. Cependant, ses mul-tiples réalisations cinématographiques lui permettent d’apporter une vision d’expérience au film et d’assurer que Rent soit bien adapté pour le grand écran, tout en respectant l’authenticité de la production théâtrale.

Cette production est une des rares, autant dans le milieu théâtral que ciné-matographique, à traiter ouvertement et de façon réaliste des sujets sensibles tels que l’homosexualité et le sida. Dans l’histoire, la majorité des personnages principaux sont porteurs et doivent vivre en essayant de voir chaque jour comme pouvant être le dernier. Au travers de ce dur combat, des liens se brisent et d’autres se créent et, en-core une fois, on ne fait pas dans le cliché. On parle ici de la relation tumultueuse d’une avocate issue d’une bonne famille et d’une activiste excentrique un peu volage ou de l’amour éphémère mais passionné d’un an-cien universitaire pour une travestie plutôt excentrique. Dans ce film, vous reconnaîtrez peut-être Rosario Dawson (Sin City, Sept vies, Men In Black II) qui joue le rôle de Mimi, une dan-seuse exotique aux prises avec la drogue et, évidemment, le sida. Sa voix vient s’ajouter à merveille à la troupe originale de Broadway et ensemble, ils nous offrent une presta-tion à couper le souffle. Cependant, il est relativement facile de distinguer le type de jeu beaucoup plus théâtral des membres originaux de la troupe. Si vous aimez les comédies musicales, vous tomberez en amour avec Rent dès la première écoute : les personnages sont réal-istes et attachants, la musique envoutante, l’histoire captivante, et la production est impeccable. Une comédie dramatique qui porte à réfléchir sur la valeur que l’on accorde à la vie et qui nous fait voir l’importance des petits bonheurs que l’on vit chaque jour.

Megan, une jeune meneuse de claque de 17 ans, est envoyée à True Direc-tions, un camp de réhabilitation pour homosexuels, lorsque ses amis et sa famille la soupçonnent d’être lesbi-enne. À travers le programme en cinq étapes qu’offre True Directions, les jeunes sont amenés à nier leurs pul-sions homosexuelles et à embrasser le mode de vie «sain et normal» qu’est l’hétérosexualité. La directrice du pro-gramme, femme forte typique, tente par tous les moyens possibles de ra-mener les jeunes pensionnaires sur le droit chemin. Elle se rend vite compte que la tâche est bien plus ardue qu’elle n’y paraît.

Jamie Babbit réalise un film satirique et stéréotypé de la vision qu’a la société de l’homosexualité. Il est important de con-sidérer que ce film a été réalisé en 1999 et qu’à ce moment, certaines personnes considéraient toujours l’homosexualité comme une maladie traitable. C’est donc dans le but de défaire ces croyances que Babbit créa son long-métrage. Les décors, les costumes et la distri-bution viennent supporter la satire avec l’exagération des stéréotypes : la maison aux couleurs pastel, les filles en rose, les hommes en bleu, ainsi que tous les clichés

sexistes imaginables. Le jeu des acteurs est crédible sans être exceptionnel, mais le scénario et la trame sonore viennent con-tribuer à l’instauration de l’ambiance un peu «uncanny» recherchée par Babbit. Les personnages sont attachants et, malgré la caricature volontaire, on ressent des émo-tions bien réelles auxquelles il est facile de s’identifier. Une histoire qui, par le ridicule, amène à réfléchir sur la nature des préjugés ho-mophobes en les poussant à la limite du réalisme. Cependant, malgré le contexte plutôt absurde dans lequel l’histoire se déroule, il est question d’un sujet très sérieux. La réalité que ces jeunes vivent dans ce film n’est pas non plus irréaliste. Plusieurs homosexuels se font déshériter ou renier par leur famille et leurs amis lorsqu’ils se dévoilent à eux. Certains se font ridiculiser, d’autres rejeter, et même parfois battre. True Directions est le reflet de la so-ciété moderne et comment elle percevait les homosexuels jusqu’à très récemment. Encore aujourd’hui, l’être humain a comme habitude de vouloir changer ce qu’il n’est pas en mesure de comprendre. Dans le cas présent, les jeunes pensionnaires au camp de True Directions nous font voir qu’il est important d’accepter qui nous sommes et d’en être fiers.

But I’m a Cheerleader (1999)

CRITIQUE CINÉMA

Rent (2005)

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ARTS ET SPECTACLES 15www.zonecampus.ca

Jusqu’au 25 novembre prochain, le Centre d’exposition Raymond-Lasnier présente deux expositions d’artistes qui viennent de l’extérieur de la région, soit Laurent Lévesque et Kathleen Hall.

Le Centre d’exposition Raymond-Lasnier n’a pas seulement pour mission de promouvoir l’art trifluvien contemporain, mais aussi d’accueillir des artistes provenant de régions différentes, question de montrer la diversité de l’art con-temporain au Québec. Ce mois-ci, il présente un artiste montréalais qui a à cœur l’écologie et une artiste de la région de Québec qui montre sa manière de voyager à travers l’art.

Le déséquilibre écologiqueLaurent Lévesque La première salle du centre présente l’exposition Déséquilibres de l’artiste Laurent Lévesque. Artiste autodidacte, il aborde le rapport de l’homme avec les objets et leur représentation dans un contexte de crise écologique. Ses œuvres se veulent en fait une réflexion sur les actions humaines et leur im-pact sur la nature. Non seulement la question écologique est au cœur de sa démarche, mais aussi l’importance que prend la surconsomma-

tion aujourd’hui dans notre société. Il transmet ces interrogations à travers la photographie et l’installation. Son modèle? Le sac de plastique, un objet plus que commun dans nos vies et très (trop) utilisé dans nos tâches hebdomadaires. C’est à travers des clichés de sacs qui volent au vent sous un paysage de ciel bleu qu’il souhaite montrer la fausseté des ob-jets manufacturés qui est camouflée à travers la publicité. Son approche visuelle est d’ailleurs très esthétique, faisant justement penser à une publicité. Isolé de son contexte matériel premier, le sac perd toute son utilité et sa raison d’être. Outre les photographies, il y a les installa-tions qui attirent rapidement l’œil du visiteur. La principale œuvre consiste en une dizaine

de chaises rouges en plastique dont le dossier est à moitié brulé. Le tout veut représenter le temps figé, où quelque chose a débuté, mais ne terminera jamais son dessein. L’artiste semble nous montrer un paradoxe puisque devant ces chaises, il y a un four à micro-ondes qui lui, tient l’heure à la minute près.

Une destination inconnueKathleen Hall Pour ce qui est de Kathleen Hall, elle a décidé d’aborder le thème du voyage, mais avec un sens bien personnalisé. Le tour du monde présente une vingtaine d’estampes qui ont été faites en col-laboration avec 21 personnes significatives pour l’artiste.

Chaque œuvre s’est créée en trois étapes. La première consistait à faire des cadavres ex-quis en dessins avec ses invités. La deuxième était de trouver un titre à l’œuvre et d’écrire un poème s’en inspirant. Et, finalement, Kathleen Hall a retravaillé les cadavres exquis pour en faire des estampes.

Le tout est franchement amusant et in-téressant. Non seulement on prend plaisir à deviner les différentes parties des cadavres exquis, mais la lecture des poèmes est in-spirante et parfois même touchante. Pour Kathleen Hall, cette démarche était une manière différente de voyager vers une desti-nation inconnue. Chaque estampe est unique et imprévisible, ce qui donne un aspect naïf à l’exposition. Les deux expositions seront présentées jusqu’au 25 novembre au Centre d’exposition Raymond-Lasnier. Pour plus d’information sur les expositions présentées, nous vous invitons à consulter le site Internet www.cer-l.ca.

CENTRE D’EXPOSITION RAYMOND-LASNIER

Expositions de Laurent Lévesque et Kathleen Hall

L’exposition de Laurent Lévesque sera au CER-L jusqu’au 25 novembre prochain.

Photo : Marie-Ève Bérubé

ALEXANDRACARIGNAN

Journaliste

Non seulement onprend plaisir à devinerles différentes partiesdes cadavres exquis,mais la lecture des

poèmes est inspirante etparfois même touchante.

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12 au 25 novembre 201216

Du 8 au 11 novembre derniers, les Pa-triotes se sont rendus à Québec pour participer au Championnat canadien SIC, une première depuis 2001.

Les connaisseurs qui consultaient régulière-ment le classement du RSEQ cet automne ne les attendaient pas du tout à cette compétition. D’ailleurs, les animateurs de Québec com-mentant les rediffusions web des matchs des Patriotes ont plusieurs fois qualifié l’équipe de «Cendrillonne»! Les athlètes trifluviens n’avaient rien à perdre et tout le monde à sur-prendre. C’est ce qu’ils ont fait lors de leur premier match du championnat, en quart de finale contre l’équipe des Golden Bears de l’Alberta. Sous-estimée par plusieurs, l’équipe de l’UQTR a dominé le match en logeant deux buts sur les quelques 23 tirs dirigés contre les Golden Bears. Leurs adversaires, pour leur part, ont réussi à compter un but sur seulement une dizaine de tirs réussis contre le but de l’UQTR. Avec cette victoire, les Trifluviens accédaient à

la demi-finale. Ils y ont affronté l’Université du Cap Breton qui, elle, a su s’adapter à ces adversaires «Cen-drillon». Encore une fois, l’UQTR surprenait ses opposants en première demie et dominait leurs opposants, sans compter toutefois. En trois tirs seulement contre l’UQTR, le Cap Breton a réussi à compter un but. En deuxième demie,

les forces se sont inversées. Alors que l’UQTR avait logé 9 tirs contre ses adversaires en pre-mière demie, ceux-ci ont tiré 7 fois en 2e demie, contre seulement 2 tirs pour l’UQTR. Le match s’est soldé par une défaite 0 à 2 pour l’UQTR. Fait ironique, c’est contre l’Université Laval que l’UQTR a dû batailler en finale de consola-tion. Les forces étaient encore très similaires, le nombre de tirs d’un côté comme de l’autre étant semblable. Par contre, seuls les Trifluviens ont réussi à compter un point, puis à conserver leur avance durant la majeure partie de la 2e demie, leur permettant ainsi de ramener la médaille de bronze à la maison. Une médaille d’or au championnat RSEQ et une de bronze au Championnat SIC, voilà un bilan qu’on avait du mal à entrevoir lorsque l’UQTR figurait en 6e place du classement! C’est ainsi que se termine la saison d’automne de soccer et les athlètes obtiennent un repos bien mérité.

Une semaine jour pour jour après avoir disputé un dur match contre la même équipe, les Patriotes ont dû affronter les Citadins de l’UQAM en demi-finale. La victoire qu’ils ont obtenue alors les a propulsés en finale où ils ont défait la for-mation de Laval.

Les Patriotes ont bombardé le but des Citadins, 23 tirs ont tenté de percer contre le gardien de l’UQAM, alors que l’équipe mon-tréalaise n’en a placé que huit pendant les 90 minutes de temps régulier et les 30 minutes de temps supplémentaire. C’est en tirs de réparation que tout s’est dé-cidé. Après 1h20 de jeu, les athlètes éprouvés se sont succédé devant les gardiens surmenés de chaque équipe. Réalisant un 5e blanchissage consécutif, Raphaël Bélanger Vaillancourt a su arrêter deux des quatre tirs dirigés contre lui, alors que ses coéquipiers battaient tour à tour le gardien des Citadins, accédant du même coup à la finale et au Championnat canadien SIC, un retour longtemps espéré, car la dernière participation datait de 2001. Le dimanche 4 novembre dernier, les Patriotes disputaient la finale de la ligue univer-sitaire du RSEQ à Québec contre l’Université Laval. Comme plusieurs matchs disputés cet automne, le tableau indicateur affichait encore une marque de 0 à 0 à la demie du match. Au-cune équipe n’arrivait à dominer son opposant. Deux périodes de prolongation n’ont pas non plus permis de départager les équipes et les Patriotes se sont retrouvés en tirs de barrage

pour la deuxième fois en deux matchs. Raphaël Bélanger Vaillancourt a encore une fois brillé en arrêtant trois des tirs dirigés contre lui, permettant ainsi à ses coéquipiers Valentin Seger, Michel Carbonneau et Guillaume Surot d’aller chercher le précieux point accordant la victoire à l’équipe. À l’issue de ces matchs, cinq joueurs avaient été sélectionnés pour faire partie des équipes étoiles du RSEQ, soit Guillaume Surot, Raphaël Bélanger Vaillancourt, Louis-Thomas Fortier, Jean-François Fournier et Émile Dufour-Gallant. Enfin, M. Pierre Clermont, entraineur-chef de l’équipe, a été nommé entraineur de l’année du RSEQ. «Je partage cet honneur avec mon ad-joint Roch Goyette», a-t-il tenu à préciser. Quelques jours après ce triomphe, les Pa-triotes ont fait leurs bagages et se sont rendus à Québec pour le Championnat SIC à l’Université Laval. Pas de répit pour les champions!

SPORTSSPORTS

Si vous consultez les pages de résultats de natation du site rseq.ca, vous verrez le nom de Marie-Pier Couillard revenir régulièrement. Il faut savourer les points qu’elle remporte pour l’UQTR, car Marie-Pier a vécu des épreuves qui ont bien failli l’éloigner de la natation.

C’est depuis qu’elle n’a que 8 ans que Marie-Pier s’adonne à la natation. Athlète accomplie, elle fait de la compétition depuis un bon mo-ment. D’ailleurs, en 2005, elle a remporté le trophée Maurice de l’athlète féminine du Québec et le Victoris de la découverte féminine dans la région de Québec et de Chaudière-Ap-palaches, en 2006. Loin de s’asseoir sur ses lauriers, Marie-Pier espère accumuler le plus de points possible pour l’équipe de natation de l’UQTR, pour qui elle s’est notamment démarquée dans les ca-

tégories de 200 m libre (2e position), de nage de dos (3e position) et de 100 m papillon (2e position), lors des compétitions ayant eu lieu à Trois-Rivières et à l’Université McGill cette saison. Marie-Pier faisait aussi partie des épreuves en équipe qui ont obtenu de très bonnes positions lors de ces mêmes compé-titions.

Au-delà de l’équipe, Marie-Pier espère aussi améliorer sa vitesse et atteindre des temps plus rapides. À voir les résultats que ses temps ac-tuels rapportent, il est à gager qu’elle obtiendra encore plusieurs points pour son équipe. Côté études et carrière, les plans ne sont

pas encore arrêtés concernant ce que l’athlète voudrait faire au terme de son baccalauréat en études littéraires. Pour l’instant, l’orthophonie est la branche qui l’intéresse le plus, mais il n’est pas dit qu’elle se limitera à ce choix. Tout comme en natation, Marie-Pier connait son po-tentiel et souhaite le réaliser. La présence de Marie-Pier dans l’équipe de l’UQTR est d’autant plus appréciable qu’elle aurait bien pu ne pas en faire partie. L’athlète universitaire a connu des problèmes de santé il y a quelques années qui ont lourdement miné sa motivation. Et ce, à un point tel qu’elle n’aimait plus nager et encore moins à un niveau compétitif. Remise de ses maux, Marie-Pier a repris goût à la compétition. Selon elle, ce qui permet de continuer à obtenir de bons résultats à ce chapitre, c’est d’avoir du plaisir à le faire. C’est du moins ce qui fait son succès à son avis. (I.C.)

PROFIL D’ATHLÈTE – MARIE-PIER COUILLARD

Le succès dans le plaisir

Elle n’aimait plus nageret encore moins à un

niveau compétitif.

Marie-Pier Couillard, athlète de l’équipe de natation de l’UQTR.

SOCCER MASCULIN

Les Patriotesramènent le bronze!

SOCCER MASCULIN

Fin de saison glorieuse pour les Patriotes

ISABELLECOUTURE

Journaliste

ISABELLECOUTURE

Journaliste

Pour une 2e semaine consécutive, lesPatriotes affrontaient les Citadins de l’UQAM, cette fois pour une place en finale.

Photo : Archives P. Proulx

Photo : I. Couture

suite de la une

Photo : Patriotes

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17www.zonecampus.ca SPORTS

L’ancien gardien de la Ligue nationale de hockey Patrick Lalime s’est joint aux Patriotes la semaine dernière afin d’assister Gilles Bouchard et son équipe dans le développement des joueurs des Patriotes. Lalime, routier de la LNH, tra-vaillera au développement des gardiens de but Guillaume Nadeau et Marc-An-toine Gélinas.

Vétéran de la LNH, Patrick Lalime a évolué pour les Sabres de Buffalo, les Blackhawks de Chicago, les Blues de St. Louis, les Sénateurs d’Ottawa et les Penguins de Pittsburgh. Il a pris sa retraite du hockey professionnel lors de la saison 2010-2011. Lalime revient en territoire connu, lui qui a fait son stage junior aux Cata-

ractes de Shawinigan de 1991 à 1994. Il avait été repêché par Pittsburgh en 6e ronde de l’encan de 1993. L’entraîneur-chef des Patriotes, Gilles Bouchard, a contacté Lalime la semaine dernière afin de connaitre son intérêt à joindre à l’équipe universitaire. «Des rumeurs circulaient qu’il était de retour dans le coin, j’ai pris une chance, et il a accepté!», mentionne Bouchard. Il s’agit, vous l’aurez compris, d’un coup de maître pour les Patriotes qui comptent mainte-nant un ancien de la LNH dans leurs rangs.

De l’expérience à temps partiel Lalime ne devrait pas être à toutes les occa-sions avec les Patriotes. Lui qui sera entraîneur des gardiens à temps partiel compte apporter son expérience et tout son bagage pour aider les gardiens des Patriotes à évoluer, qui sait, vers les rangs professionnels. Lalime est également à l’emploi du Réseau des Sports (RDS) et il s’agit là de sa principale occupation. Mais nous devrions tout de même le voir dans l’entourage de l’équipe une fois par semaine. Qui plus est, plus le lock-out de la LNH durera dans le temps, plus les occasions de voir Lalime travailler avec les gardiens des Patriotes seront nombreuses. De plus, cela servira les desseins de l’équipe, présentement installée au quatrième rang canadien. (P.D.)

PATRICK LALIME SE JOINT AUX PATRIOTES

Nouvel entraîneurdes gardiens

Du 2 au 4 novembre derniers, l’équipe de volleyball de l’UQTR a disputé ses pre-miers matchs de la saison. Après près de deux mois d’entrainement, les athlètes trifluviennes étaient fin prêtes.

Avec le recrutement terminé depuis un moment, l’équipe a eu tout son temps pour se préparer à ses premiers matchs et s’est présentée en force cette fin de semaine-là à Montréal. Les Patriotes avaient un match par jour à disputer pour l’ouverture de la compé-tition en division 2. Les joueuses trifluviennes ont affronté l’équipe de l’UQAR le vendredi soir. Elles l’ont emporté 3 à 1, rendant la cinquième manche inutile. Leur rencontre du samedi contre les Cita-

dins de l’UQAM leur a par contre donné du fil à retordre. En effet, le match s’est terminé en trois manches seulement, à la faveur de l’UQAM. Enfin, les Patriotes ont rencontré l’équipe de l’UQAC le dimanche et l’ont emporté 3 à 1. C’est un début de saison très satisfaisant pour l’équipe qui se place ainsi en deuxième position sur quatre. «Je crois que notre équipe s’est cherchée pendant une bonne partie du tournoi, mais nous avons fait un grand pas vers l’avant dans notre match contre l’UQAC où nous avons finalement perçu notre vrai potentiel», explique l’entraineur-chef, Étienne Lefebvre. Il a de plus souligné le travail important de Myri-anne Courteau, capitaine et pilier à l’attaque, d’Andréanne Charrette, qui a occupé le poste de passeuse avec succès, et d’Audrey Pruneau, une recrue qui s’est avérée très polyvalente durant ce tournoi. Le prochain tournoi de volleyball se déroulera à l’UQTR, durant la fin de semaine du 23 au 25 novembre.

VOLLEYBALL

Bon coup d’envoipour les Patriotes

Photo : Jonathan Daniel

Le samedi 10 novembre dernier, l’équipe de natation de l’UQTR s’est rendue à l’Université de Montréal pour la 3e ronde de la coupe universitaire de natation. Ils en ont profité pour imposer leurs cou-leurs.

L’UQTR avait réussi à obtenir quelques ti-tres lors des deux premières rondes, rappelant aux équipes plus nombreuses de certaines uni-versités que la quantité n’est pas garante de la qualité. Eh bien, ce rappel a été des plus clairs lors de la troisième ronde et ce, particulière-ment chez les femmes. L’équipe féminine a terminé 1ère au 4x50 m libre et 3e au 4x50 m quatre nages. D’un côté plus personnel, Caroline Lapierre-Lemire a remporté l’or au 50 m papillon ainsi qu’au 100 m libre, tandis que Marie-Pier Couillard raflait l’argent au 50 m et au 100 m dos. Il s’agit

donc de six épreuves, sur les onze épreuves féminines, dans lesquelles les Trifluviennes se sont montrées plus que dangereuses pour leurs concurrentes. Les hommes n’ont malheureuse-ment pas pu atteindre de podiums dans leurs onze épreuves, mais il ne s’en est fallu que de quelques centièmes. C’est dire à quel point les Patriotes sont dans la course! On peut même en espérer davantage, car l’entraineur-chef Yann Jacquier a affirmé : «Ils s’entrainent très bien et fort, mais certaines courses ne sont pas encore à l’image de leurs entrainements.» Considérant que les filles sont actuellement 7e au top 10 canadien universi-taire, cela laisse présager des résultats encore plus intéressants pour les prochaines com-pétitions. Si on omet les compétitions civiles, l’équipe a plus de deux mois pour se préparer, car la ligue universitaire continue ses activités en janvier. (I.C.)

NATATION

Les Patriotes s’imposent!

HockeyVendredi 16 novembreà 19h45 vs McGillà l’Aréna Claude-MongrainVendredi 23 novembreà 19h vs Ryersonau Colisée de Trois-Rivières Vendredi 23 novembreà 19h vs Ryersonau Colisée de Trois-RivièresSamedi 24 novembreà 14h vs Torontoau Colisée de Trois-Rivières

Volleyball(CAPS de l’UQTR)Vendredi 23 novembreà 21h vs UQOSamedi 24 novembreà 10h vs UQARSamedi 24 novembreà 16h vs UQAM

ISABELLECOUTURE

Journaliste

Page 18: Zone Campus 12 novembre 2012

SPORTS 12 au 25 novembre 201218

La troupe de Gilles Bouchard avait toute une commande ce week-end alors qu’elle volait vers Thunder Bay pour y affronter les Thunderwolves de Lakehead, meneurs de la division ouest de la OUA. Résultats partagés, une victoire et une défaite.

Dans le premier affrontement, les Thunder-wolves se sont inscrits rapidement au pointage. Mike Quesnele a déjoué le gardien Guillaume Nadeau d’un puissant tir de la ligne bleue, à 10 min 36 de la première période. Les passes ont été attribuées à Mike Hammond et à Matt Caria. Moins d’une minute plus tard, c’est au tour de la recrue Luke Judson de s’inscrire au pointage. Récupérant une rondelle laissée libre devant le filet de Nadeau, Judson a poussé la rondelle derrière le gardien des Patriotes. Mike Hammond et Matt Caria y ont marqué leur deuxième point chacun avec leurs passes. Durant une pénalité de 4 minutes pour bâton élevé imposée à l’attaquant des T-Wolves, Brennan Menard, les Patriotes ont réduit l’écart. Tommy Tremblay, placé devant le filet, a redirigé dans la partie supérieure un tir de la ligne bleue et a déjoué Alex Dupuis, le gardien de Lakehead. Sur le jeu, Maxime Robichaud et Pierre-Luc Les-sard ont récolté une passe. Toujours en avantage numérique, les Pa-triotes ont nivelé la marque. Charles Bêty a inscrit son quatrième filet de la saison, gra-cieuseté de Pierre-Luc Lessard et d’Antoine Quévillon. L’égalité a persisté jusqu’aux tirs de barrage. Félix Petit et Alex Poirier ont été incapables de battre Dupuis, mais Olivier Donovan s’en est chargé et a propulsé les Patriotes vers la victoire alors que Guillaume Nadeau, devant le filet des Patriotes, a été parfait durant la fusillade.

Le deuxième affrontementsur le même rythme Le premier match entre Lakehead et Trois-Rivières s’est déroulé à un rythme infernal, et on s’attendait au même genre de match pour la deuxième reprise. Cette fois, Gilles Bouchard favorisait Marc-Antoine Gélinas devant la cage des Trifluviens. Tout comme la veille, ce sont les Thunder-wolves qui se sont inscrits les premiers à la

marque. À 7 min 9 de la première période, Ryan Magill, assisté de Chris De La Lande et de Jake Carrick, a inscrit son premier but de la saison alors que les Patriotes venaient d’échouer dans leur tentative de concrétiser sur un double avantage numérique. Quelques minutes plus tard, Alex Poirier a renvoyé tout le monde à la case départ avec son premier de la saison, avec des passes d’Emmanuel Boudreau et de Félix Petit. Pendant le deuxième vingt, Tommy Trem-blay, en avantage numérique, a inscrit son deuxième du week-end, un quatrième cette saison, et a envoyé les Patriotes en avant. Les passes sont allées à Maxime Robichaud et Pierre-Luc Lessard.

Avec seulement 28 secondes à faire à la deuxième, Mike Hammond a inscrit son sixième de la présente campagne et a ramené les deux équipes à égalité. À mi-chemin au troisième vingt, Keith Grondin envoie les T-Wolves en avance. Adam Sergerie et Brennan Menard ont fabriqué le jeu pour les représentants de Lakehead. Avec moins de deux minutes à faire, Gilles Bouchard a tenté le tout pour le tout en retirant son gar-dien Marc-Antoine Gélinas.Ce sera toutefois peine perdue et les Patriotes se sont inclinés 3-2 face aux Thunderwolves de Lakehead. Tout comme la fin de la deuxième période, la fin du match a été marquée par une échauffourée. Maxime Robichaud s’est fait octroyé une pénalité de 5 minutes et une expul-sion de match. Les deux matchs disputés devant plus de 2 000 spectateurs auront finalement permis aux Patriotes de se mesurer à l’une des meil-leures équipes du circuit et d’en revenir la tête haute avec deux affrontements chaudement disputés. (P.D.)

D’UNE FOULÉE À L’AUTRE

À la recherched’un vrai numéro un

MAXIMEBILODEAU

Chroniqueur

Qu’ont en commun des athlètes tels que Wayne Gretzky (détenteur de nom-breux records encore inégalés lors de sa carrière dans la LNH), Patrick Makau (actuel recordman mondial au marathon avec un temps de 2 h 03 min et 38 s) et Roger Federer (76 titres en simple dont 17 en Grand Chelem ainsi que numéro 1 mondial au classement de l’ATP pendant plus de 300 semaines non consécu-tives)?

Oui, ils constituent tous d’extraordinaires phénomènes dans leurs disciplines respec-tives. Oui, ils appartiennent tous au club sélect des sportifs ayant marqué l’histoire par leurs incroyables prouesses. Oui, leurs exploits sont tous légitimes et complètement exempts de magouilles – à tout le moins, jusqu’à la preuve du contraire. Mais ce n’est pas tout. Wayne Gretzky, Patrick Makau et Roger Federer occupent tous trois le titre de «meil-leur athlète au monde» dans la tête et le cœur de leurs admirateurs respectifs. Et ils ne sont pas les seuls. Peu importe que l’on parle d’une discipline sportive archi-populaire comme le football ou d’une autre un tantinet plus obscur comme le Cross Fit, ça ne manque jamais : leurs fanatiques – généralement eux-mêmes des pratiquants – clament haut et fort que ce sont leurs plus illustres athlètes qui occupent la plus haute marche de ce palmarès fictif mais néanmoins couru. Comportement suf-fisant et plein de fatuité ou processus tout à fait normal, voire même attendu? Chose certaine, ce parti pris constitue un biais de sélection qui, à moins d’être mis de côté, empêche toute réflexion objective sur cette question ô combien intrigante. Laissez-vous prendre au jeu et songez-y un instant : qui est vraiment le meilleur athlète au monde? Quelles sont ses qualités? Dans quelle disci-pline évolue-t-il? Mais surtout, existe-t-il? À la recherche de cette incarnation de l’excellence.

Tour d’horizon D’emblée, il convient d’écarter l’ensemble des disciplines s’inscrivant dans une certaine marginalité. La raison : de par leur caractère souvent très disparate et sensationnel, elles dégagent une aura de superficialité et, disons-le carrément, d’hermétisme. Trop éloignées de la définition communément admise de sport, dénuées d’un réel rayonnement dans la société et exemptes d’une quelconque culture de performance crédible, légitime, les disci-plines telles que le pole dance, l’unicycle et le mini-putt – pour n’en citer que quelques-unes – sont exclues de la course. Viennent ensuite tous les sports où la poly-valence des athlètes n’est manifestement pas au rendez-vous. En terme de déterminants de la performance, nous parlerions ici d’athlètes

peu complets, voire même unidimension-nels, ne faisant appel qu’à certaines qualités bien spécifiques lorsque vient le temps de performer. Ainsi, nous pouvons donc exclure tous les sports d’endurance sans exception ainsi qu’une grande partie de ceux dits tech-niques et d’équipe. En fait, lorsque regardées sous l’angle de la polyvalence, la très grande majorité des disciplines ne passent pas le test et très peu aspirent vraiment aux grands hon-neurs. Bien sûr, il y a les adeptes de Cross Fit qui prétendent, non sans une certaine logique, que leurs athlètes sont complets puisqu’ils se doivent d’exceller dans tous les domaines reconnus – ils en dénombrent dix au total – du fitness, de l’endurance musculaire et cardio-vasculaire en passant par la force, la flexibilité et tutti quanti. Seul petit hic ici : bien que noble, cet objectif n’en demeure pas moins complète-ment vain puisqu’en aucun cas les qualités chèrement développées ne serviront dans des situations concrètes et utiles. Autrement dit, rien ne sert d’être en super forme physique si cette dernière ne rend aucunement service à l’ensemble de la collectivité. Même s’il en restait déjà très peu, les candidats répondant réellement à ce critère se font encore plus rares. En fait, en reste-t-il?

Dans le cosmos Si, il y a bien une candidature qui, bien que critiquable – vous comprendrez que l’athlète parfait n’est en fait qu’un mythe –, répond à l’ensemble des critères mentionnés précédemment. Non seulement sa discipline est-elle universellement reconnue ainsi que polyvalente, mais en plus, elle s’inscrit dans une démarche d’exploration de l’inconnu, de l’infini. Bien que sa pratique ait lieu à des mil-liers de kilomètres au-dessus de nos têtes, elle n’en demeure pas moins largement publicisée, car cruciale à l’avancement de l’humanité. Son identité? Je vous la donne en mille : l’astronaute. En effet, ne devient pas homme de l’espace qui veut! En mai 2008, lors du dernier appel de candidature par l’Agence Spatiale Ca-nadienne, c’est 5 531 candidats qui se sont portés volontaires. Sur ce nombre, seulement deux élus ont «survécu» au processus de sélection monstre d’une durée d’une année composé de nombreux examens médicaux, de tests d’aptitudes les plus divers (calcul mental, coordination), de tests de person-nalité, de simulations en robotique et en pilotage, de mises en situation variées (in-dividuelles, en équipe, sous pression, en conditions extrêmes), d’innombrables en-trevues et, immanquablement, de tests d’aptitudes sportives (athlétisme, natation, force, etc.). Le but : dénicher un candidat – candidat qui, soit dit en passant, est généralement médecin, ingénieur, astrophysicien et poly-glotte – fiable, parfaitement équilibré, bref, passe-partout. Et tout ça, ce n’est que pour la sélection; viennent ensuite l’entraînement perpétuel et, bien sûr, les éreintantes missions spatiales.

TOUT UN VOYAGE POUR LES PATRIOTES

De retour de Lakehead avec 2 points

Les deux matchs disputés devant plus de 2 000

spectateurs auront finalement permis aux

Patriotes de se mesurerà l’une des meilleures

équipes du circuit.

Les Patriotes arboraient leur nouvel uniforme extérieur lors du voyage.

Photo : Thunderwolves Lakehead

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19www.zonecampus.ca SPORTS

ON VA SE L’DIRE LÀ…

Je comprendsmais ça m’horripile

Je suis fort heureux de vous apprendre que j’ai obtenu un poste de remplace-ment à l’intérieur de l’Université. De ce fait, je fais désormais partie des pro-fessionnels de l’Université. Chouette! Le problème? C’est un poste d’agent de communication aux Patriotes…

Vous comprenez que certains puissent y voir un conflit d’intérêt avant même d’y voir une occasion en or de rapprocher deux parties qui en ont cruellement besoin. Oui, je comprends, mais ça m’horripile. Les pos-sibilités ici présentes feraient en sorte, par exemple, que le journal que vous tenez dans vos mains aille au-delà des frontières du campus. Bien simplement parce que j’ai la convic-tion que c’est son devoir, que c’est sa raison d’être. Le but de ce papier, c’est de décrire la vie sur le campus, de s’afficher uqtérienne, uqtérien. Pourquoi ne pas trimbaler ce petit journal un peu comme le font les gauches caviars du centre-ville avec La Galère? Ils sont si fiers de nous montrer qu’ils ont donné deux «piasses» à quelqu’un qui en aurait besoin de deux mille (ce qui est un autre débat). Les articles que j’écris en lien avec le hockey et le golf, ils n’ont pas seulement

pour but de vous décrire ce qui s’est passé lors des affrontements ou des compétitions, ils ont pour but de vous amener avec moi dans ces compétitions. Ils ont pour but que vous traîniez le Zone Campus quand vous allez au Colisée, que vous soyez heureux que les Patriotes soccer soient champions québécois, que vous soyez fiers d’être des Verts et orange. J’aimerais que vous aussi vous vous manifestiez en masse pour un aréna sur le campus, pour une équipe de foot, pour le re-tour du basket, pour que nos athlètes soient reconnus à ce titre par l’administration de l’Université. Tout ça, en travaillant à la fois aux communications des Patriotes pendant cinq semaines et au Zone Campus, je pouvais le faire. Je pouvais rapprocher deux soli-tudes qui ont besoin l’une de l’autre. Un bel exemple de ce type de collabora-tion serait l’Université Cornell. Un ancien Patriotes hockey me racontait un avant-match type à Cornell, où l’aréna Lynah Rink, à sa pleine capacité de 3 806 places, était rempli d’étudiants, journal en main, en si-lence. Le calme avant la tempête. Lorsque les Big Red apparaissent sur la glace, c’est l’explosion, les journaux volent et l’ambiance reste intense jusqu’à la fin. Imaginez! Je sais, je vous parle souvent des universités états-uniennes, mais que voulez-vous, il y a quelque chose à tirer de leur longue tradi-tion sportive. Allez, Joyeux Noël, on se revoit en jan-vier.

PHILIPPEDOUCET

Journaliste

PHILIPPEDOUCET

Journaliste

Les Patriotes auront à tout le moins réussi à se sortir de ce week-end avec 3 points. Mais il s’en est fallu de peu pour qu’ils n’en récoltent qu’un seul. Alors que le 2 novembre dernier les Patriotes ont tout fait sauf gagner, le lendemain a été tout le contraire, les Patriotes se sauvant avec une victoire à peine méritée. Patriotes vs Warriors Le match du vendredi s’est déroulé au Colisée de Trois-Rivières devant une foule d’environ 400 personnes. Pour l’occasion, les Patriotes ont affronté les Warriors de Waterloo. Une première visite en plus de vingt ans pour les porte-couleurs du Noir et Or. Avant le match, l’entraîneur des Warriors, Brian Bourque, men-tionnait que son équipe, très jeune, tente de se forger une attitude d’équipe travaillante. «We’re kind of grinder players. Working hard, going for-ward», a-t-il précisé. Il a ajouté que le défi pour les Warriors était de rester constants tout au long de la rencontre. Du côté de Gilles Bouchard, la stratégie était la même que depuis le début de la saison, c’est-à-dire d’imposer son propre rythme à l’adversaire, de ne pas le laisser s’installer, et de profiter de la rapidité des Patriotes, ce style de jeu ayant profité aux Trifluviens depuis le début de la saison. Le match, diffusé sur les ondes de Patriotes.tv, promettait d’être très intéressant, et il l’a été.

La première période ne faisant pas de maîtres, il a fallu attendre le deuxième vingt pour voir une équipe s’inscrire au pointage, l’œuvre de Maxime Gravel, avec un tir dévié dans l’enclave qui provenait du bâton de Maxime Robichaud. La rondelle s’est faufilée entre les jambes du gardien des Warriors, Keaton Hartigan. Une passe a également été attribuée à Jason Ra-jotte. Tout semblait sous contrôle pour les Pa-triotes qui se dirigeaient bon gré mal gré vers une victoire, certes serrée, mais une victoire quand même. Cependant, deux occasions en or ratées par Charles Bêty et Billy Lacasse ont permis aux Warriors d’espérer. Puis, les Pa-triotes ont dévié de leur plan de match. Windsor était de plus en plus agressif et ne s’est pas gêné pour donner des mises en échec tardives. L’élément déclencheur est survenu lorsque l’attaquant de Windsor, Kain Allicock, est entré en contact avec le gardien des Patriotes, Marc-Antoine Gélinas. Tous les joueurs en sont venus aux coups, situation plutôt rare au hockey uni-versitaire, alors que les bagarres sont interdites. Bref, résultats des courses, tous les attaquants sur la glace ont reçu un dix minutes pour mau-vaise conduite. Les Warriors ont finalement marqué avec moins de deux minutes à faire à la troisième période. Un tir fulgurant des poignets de Justin Larson dès la mise au jeu a déjoué Gélinas au-dessus de l’épaule gauche. La prolongation ne faisant pas de maîtres, il a fallu aller en tirs de barrage. Les deux premiers attaquants à s’élancer du côté de Windsor ont marqué. Félix Petit devait alors marquer pour permettre à son équipe de survivre: un tir des poignets rapproché dans la partie supérieure a permis aux Patriotes de rester en vie. Gélinas

a fait l’arrêt sur le troisième tir des Warriors. Olivier Donovan devait donc marquer pour les Patriotes. Le tir a été arrêté par l’adversaire, et ainsi les Warriors se sauvaient avec les deux points. Cette victoire a d’ailleurs permis aux Warriors de faire leur entrée dans le top 10 ca-nadien.

Patriotes vs Badgers Les Patriotes devaient rapidement mettre cette défaite crève-cœur derrière eux, car les Badgers de Brock, une équipe robuste, les at-tendaient le lendemain. Les Badgers étaient venus servir une leçon de hockey aux Patriotes l’an dernier, l’emportant 6-2 dans un match physique à souhait. On s’attendait à un match éprouvant pour les deux formations, car les Patriotes avaient

joué la veille un match difficile à oublier et les Badgers avaient voyagé depuis Queen’s Univer-sity la veille. Finalement, cela a été un duel offensif ponctué d’erreurs qui a tourné en faveur des Patriotes. Les marqueurs du côté des Patriotes ont été Marc-Olivier Mimar, Raphaël Boudreau, Antoine Quévillon et surtout Félix Petit à trois reprises. Lui qui s’était fait discret depuis le début de la saison a permis aux Patriotes de battre les Badgers de Brock par la marque de 6 à 4. Mentionnons que Tommy Tremblay et Olivier Donovan ont tous deux récolté trois passes dans la victoire. Après le match, l’entraîneur-chef des Patriotes Gilles Bouchard mentionnait : «Hier, nous aurions mérité de gagner, mais aujourd’hui, nous nous sauvons avec la victoire alors que nous aurions mérité un autre sort. On va prendre les deux points et continuer d’avancer.» Point positif dans ce match tout en revirements, l’avantage numérique des Pa-triotes a enfin débloqué et ils ont marqué deux fois en neuf occasions.

UN WEEK-END EN DENTS DE SCIE

Les Patriotes hockey s’ensortent avec trois points

«On va prendreles deux points et

continuer d’avancer.»– Gilles Bouchard, entraîneur-chef

Mimar et Donovan se sont illustrés dans le match face aux Badgers.

Photo : P. Doucet

Page 20: Zone Campus 12 novembre 2012