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Le mercredi 10 septembre dernier, la Galerie r 3 de l’Université du Québec à Trois-Rivières a accueilli le célèbre conteur Fred Pellerin, originaire de Saint-Élie-de-Caxton. Durant près de... Antoine Genest s’envolera pour Dubaï au mois de mars prochain afin de s’aligner avec la formation canadienne d’Ultimate Frisbee dans le cadre des Championnats du monde d’Ultimate... ACTUALITÉS DÉMISSION DE FRANÇOIS LANDRY C’est dans une lettre de deux pages adressée au président de l’Association Générale des Étudiants, Mathieu Roy, que François Landry a annoncé sa démission après avoir occupé successivement... ARTICLE COMPLET EN PAGE 13 ARTICLE COMPLET EN PAGE 23 ARTS ET SPECTACLES FRED PELLERIN SUR LE CAMPUS SPORTS UN TRIFLUVIEN AU ULTIMATE FRISBEE ARTICLE COMPLET EN PAGE 6 Pour la première fois de son histoire, l’Uni- versité du Québec à Trois-Rivières accueillait dans son enceinte extérieure les festivités de la rentrée étudiante. C’est sous une température très clémente, le soir de la rentrée universitaire du 3 septembre dernier, que se sont succédé à tour de rôle les groupes Dead Obies, Radio Radio et Misteur Valaire, qui ont réussi à faire danser les presque 3000 étudiants réunis pour l’occasion. Si le groupe montréalais Dead Obies a offert une performance qui a laissé mi-figue mi-raisin les étudiants massés sur le campus, il en a été tout autre en ce qui a trait aux performances laissées par les énergiques membres de Radio Radio et peu loquaces, mais très efficaces Mis- teur Valaire. En effet, après un début en demi-teinte dû au manque de profondeur des textes et d’inte- raction entre Dead Obies et le public, celui-ci a semblé entrer littéralement en transe lors de l’arrivée du son acadien concocté par le duo Radio Radio. Dès les premiers instants de leur performance, un esprit fraternel a semblé uni- fier le corps étudiant au duo. Cette cohésion de corps et d’esprit a enivré les passions... ARTICLE COMPLET EN PAGE 3 Par Dave Duchemin, journaliste 16 au 29 septembre 2014 Volume 10, numéro 2 28 pages Bimensuel gratuit BOTAN OREILLETTE MONTAGE SPECTACLE DE LA RENTRÉE UNE RENTRÉE PAS COMME LES AUTRES SPECTACLE DE LA RENTRÉE UNE RENTRÉE PAS COMME LES AUTRES

Zone campus 15 septembre 2014 (impression)

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Le mercredi 10 septembre dernier, la Galerie r3 de l’Université du Québec à Trois-Rivières a accueilli le célèbre conteur Fred Pellerin, originaire de Saint-Élie-de-Caxton. Durant près de...

Antoine Genest s’envolera pour Dubaï au mois de mars prochain afin de s’aligner avec la formation canadienne d’Ultimate Frisbee dans le cadre des Championnats du monde d’Ultimate...

ACTUALITÉS

DÉMISSION DEFRANÇOIS LANDRY C’est dans une lettre de deux pages adressée au président de l’Association Générale des Étudiants, Mathieu Roy, que François Landry a annoncé sa démission après avoir occupé successivement...

ARTICLE COMPLET EN PAGE 13

ARTICLE COMPLET EN PAGE 23

ARTS ET SPECTACLES

FRED PELLERINSUR LE CAMPUS

SPORTS

UN TRIFLUVIEN AUULTIMATE FRISBEE

ARTICLE COMPLET EN PAGE 6

Pour la première fois de son histoire, l’Uni-versité du Québec à Trois-Rivières accueillait dans son enceinte extérieure les festivités de la rentrée étudiante. C’est sous une température très clémente, le soir de la rentrée universitaire du 3 septembre dernier, que se sont succédé à tour de rôle les groupes Dead Obies, Radio Radio et Misteur Valaire, qui ont réussi à faire

danser les presque 3000 étudiants réunis pour l’occasion. Si le groupe montréalais Dead Obies a offert une performance qui a laissé mi-figue mi-raisin les étudiants massés sur le campus, il en a été tout autre en ce qui a trait aux performances laissées par les énergiques membres de Radio Radio et peu loquaces, mais très efficaces Mis-teur Valaire. En effet, après un début en demi-teinte dû

au manque de profondeur des textes et d’inte-raction entre Dead Obies et le public, celui-ci a semblé entrer littéralement en transe lors de l’arrivée du son acadien concocté par le duo Radio Radio. Dès les premiers instants de leur performance, un esprit fraternel a semblé uni-fier le corps étudiant au duo. Cette cohésion de corps et d’esprit a enivré les passions...

ARTICLE COMPLET EN PAGE 3

Par Dave Duchemin, journaliste

BOTAN?

16 au 29 septembre 2014Volume 10, numéro 2

28 pagesBimensuel gratuit

BOTANOREILLETTE

MONTAGE

SPECTACLE DE LA RENTRÉE

UNE RENTRÉE PAS COMME LES AUTRES

SPECTACLE DE LA RENTRÉE

UNE RENTRÉE PAS COMME LES AUTRES

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16 au 29 septembre 2014

SOMMAIREACTUALITÉS 2-9

Stationnement à l’UQTR 5

SOCIÉTÉ 10-12

ARTS ET SPECTACLES 13-21

Micro-festival de marionnettes inachevées 16

Off-festival de poésie 14

LOISIRS 22

SPORTS 23-27

Soccer 24-25

Recherche sur les commotions cérébrales 24

Bimensuel distribué à 3 000 exemplaires

sur le campus de l’UQTR et dans la

région de Trois-Rivières.

Pavillon Nérée-Beauchemin

3351, boulevard des Forges,

Trois-Rivières (Québec), G9A 5H7

Téléphone: (819) 376-5184 poste 3

Publicité: (819) 376-5184 poste 1

Télécopieur: (819) 376-5239

Jean-Philippe Charbonneau | Directeur géné[email protected]

Myriam Lortie | Rédactrice en [email protected]

Alice Baudry | Actualité[email protected]

Laurent Constantin | Actualité[email protected]

Alexandra Lemire | Arts et [email protected]

Dave Duchemin | Arts et [email protected]

Marie-Christine Perras | Arts et [email protected]

Marie-Philippe Bibeau | [email protected]

Étienne Dubois | [email protected]

Caroline Filion | [email protected]

Alexandra Carignan | [email protected]

Félix-Antoine Désilets-Rousseau | [email protected]

Camille Durand-Plourde | [email protected]

Kévin Gaudreault | [email protected]

Nicolas Gauthier | [email protected]

Sébastien F. Guertin | [email protected]

Alexandre Laramée Zouéki | [email protected]

Normand Leclerc | [email protected]

Kossi Sodoke et Sheila Gaudreau | [email protected], [email protected]

Jean-François Veilleux | [email protected]

Louis-Étienne Villeneuve | [email protected]

Virginie Lessard | [email protected]

Mathieu Plante | Infographe et [email protected]

Valérie Venne | [email protected]

Photo de la une | Dany Janvier

Les textes publiés n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

2

LE DE

LA RÉDACTRICE

MOT

Assumer

SPECTACLE DE LA RENTRÉE

En photos

PHOTOS:DANY

JANVIER

Le vent de septembre s’amène avec un peu de froide pluie pour calmer nos étés frivoles, et en même temps, l’excitation du début des classes. Après un premier numéro, les com-mentaires reçus me permettent d’affirmer que jusqu’ici, nous faisons des choix judic-ieux et que la formule plaît.

J’ai ajouté ce mot de la rédactrice à ce journal, sans prétention, mais bien parce que l’écriture m’aurait probablement trop manqué. Après réflexion, je me suis demandé ce que j’oserais mettre dans cette boîte qui m’est réservée et qui, par définition, devrait être intelligent. Est-ce

que je peux me permettre d’y mettre mes états d’âmes romancés, les bouts de réalité captés ou même mes questionnements nuancés ? Consciente de cette tribune privilégiée, j’avance donc doucement de la pointe des mots, que je m’habitue à assumer. Après des journées mouvementées à coordonner tout le contenu, la subjectivité se fait timide et demande un doux moment d’introspection. J’ai trouvé à Trois-Rivières un refuge fertile et à l’UQTR un berceau de surprises. C’est ce que j’ai envie de partager avec ce journal, tout en conti-nuant d’explorer et d’absorber. Le plus grand défi, c’est de devoir faire rapidement des choix qu’on veut les bons, et encore, de les assumer. En noircissant vos pouces en tournant ces pages que je me dois de gérer, vous trouverez dans ce numéro de la mi-septembre, les événe-ments qui ont retenu notre attention au cours des deux dernières semaines, comme une sélection privilégiée. Outre le spectacle de la rentrée déjà

presque lointain, mais qui se devait d’être mis en valeur, j’en profite pour souligner le retour à un éditorial, ce qui implique des discussions au sein de l’équipe. En plus des fidèles lecteurs déjà gagnés au fil des numéros, j’espère trouver preneur chez les étudiants fraîchement arrivés « dans leur domaine », chez ceux qui restent longtemps à l’université, parce que c’est le principal endroit où ils trouvent un baume apaisant à leur soif de comprendre ce monde, ceux qui ont choisi le « Canada » et ceux qui gravitent autour des étudiants et qui choisissent de lire leurs lignes rigoureusement travaillées, présentées avec hu-milité. Ce journal que j’affectionne et qui s’écrit deux fois par mois, invite selon moi à une lecture en profondeur, qu’on s’offre dans le confort, en pre-nant le temps d’apprécier le travail de ses artisans. Après tout, j’ai le droit de ne pas être objective? Bonne lecture !

MYRIAMLORTIE

Rédactrice en chef

Dead Obies

Misteur Valaire

Misteur Valaire

Misteur Valaire

Radio Radio

Page 3: Zone campus 15 septembre 2014 (impression)

ACTUALITÉSACTUALITÉS

Pour la première fois de son histoire, l’Université du Québec à Trois-Rivières accueillait dans son enceinte extérieure les festivités de la rentrée étudiante. C’est sous une température très clé-mente, le soir de la rentrée universitaire du 3 septembre dernier, que se sont succédé à tour de rôle les groupes Dead Obies, Radio Radio et Misteur Valaire, qui ont réussi à faire danser les presque 3000 étudiants réunis pour l’occasion.

Si le groupe montréalais Dead Obies a offert une performance qui a laissé mi-figue mi-raisin les étudiants massés sur le campus,

il en a été tout autre en ce qui a trait aux perfor-mances laissées par les énergiques membres de Radio Radio et peu loquaces, mais très effi-caces Misteur Valaire.

En effet, après un début en demi-teinte dû au manque de profondeur des textes et d’interaction entre Dead Obies et le public, celui-ci a semblé entrer littéralement en transe lors de l’arrivée du son acadien concocté par le duo Radio Radio. Dès les premiers instants de leur performance, un esprit fraternel a semblé unifier le corps étudiant au duo. Cette cohé-sion de corps et d’esprit a enivré les passions

pendant près d’une heure. Ensuite, c’est le groupe Misteur Valaire qui a pris le relais en misant sur un son plus électro qui a ravi la masse déjà comblée d’avance grâce au rythme endiablé que lui avait réservé le duo précédent. Préconisant un son très ludique, la formation Misteur Valaire a maîtrisé son spectacle de A à Z, laissant pantois la foule lors du rappel de fin soirée qui s’est terminé vers 23h30. Les nocturnes pas encore rassasiés par les performances musicales des trois groupes précédents, ont par la suite pu se diriger à la Chasse Galerie pour entendre un spectacle de la formation Triple Rock, spécialisée dans

la reprise de grands succès actuels. Puis, Debbie Tebbs a clôturé la soirée en y allant d’une performance électro-pop qui s’est étalée jusqu’à 3h du matin au local 1012 du pavillon Nérée-Beauchemin.

Vers une nouvelle tradition Très satisfait du succès qu’a généré l’évè-nement, le président de l’association générale des étudiants de l’Université du Québec à Trois-Rivières, Mathieu Roy, a tenu a souligner

que tout était en place pour continuer dans la même lignée pour les années à venir. «La gestion a été très bonne. Il y a quelques petits éléments à revoir, mais en somme, nous sommes très satisfaits de la tenue de cette édition sur le campus étudiant. Près de 3000 étudiants sur le campus en soirée, c’est quelque chose d’assez rare, alors nous sommes tout à fait comblés de leur réponse et nous planchons déjà pour continuer dans la même voie dans le futur», a affirmé, soulagé, M. Roy.

3

SPECTACLE DE LA RENTRÉE

Une rentrée pas comme les autresDAVE

DUCHEMINJournaliste

Dès les premiers instants de leur performance, un esprit fraternel

a semblé unifier le corps étudiant au duo. Cette cohésion de corps et

d’esprit a enivré les passions pendant près d’une heure.

Ici en compagnie de la rectrice de l’UQTR Nadia Ghazzali, les instigateurs des festivités de la rentrée, Jean-Philippe Charbonneau, directeur général du Groupe des médias étudiants, Mathieu Roy, président de l’AGE et Martin Lambert du Service aux étudiants, ont visé juste alors que près de 3000 personnes ont foulé le terrain du campus pour assister au spectacle de la rentrée 2014.

PHOTO: D. DUCHEMIN

À l’image des festivals, plusieurs kiosques de services complémentaires étaient offerts.

PHOTO: DANY JANVIER

suite de la une

Page 4: Zone campus 15 septembre 2014 (impression)

4 16 au 29 septembre 2014ACTUALITÉS

Le début de la session d’automne à l’Uni-versité du Québec à Trois-Rivières est synonyme d’afflux important de nouveaux étudiants sur le campus, de problèmes de stationnement et de festivités de début de session. Il est également synonyme de gens déguisés et maquillés en toutes sortes de personnages, de débit d’alcool important et de potentiels débordements de toutes sortes. N’ayez crainte, contrai-rement à ce qu’il s’est passé à la faculté de Droit à l’Université Laval, aucune association de programme à l’UQTR ne devrait défrayer les manchettes dans les prochains jours.

Le service de la protection publique et le service aux étudiants étaient parés à toute éventualité. Cependant, après avoir consulté Martin Lambert et Christian Montembeault, respectivement conseiller aux activités étu-diantes au Service aux étudiants et directeur du Service de la protection publique, il semble que la rentrée se soit très bien déroulée. Tous deux travaillent en partenariat. M. Lambert, qui a encadré les préparatifs du spectacle de début de session, insiste sur le fait qu’il n’y a eu aucun débordement. Les organisateurs du spectacle de la rentrée,

dont le Groupe des médias étudiants fait partie, s’attendaient à recevoir entre 2500 et 5000 étudiants pour l’événement, ce qui demande beaucoup de surveillance et de sécurité. Les portiers de la Chasse Galerie étaient en service et les agents de la protection publique leur ont prêté main-forte en étant présents sur les lieux toute la soirée. M. Montembeault affirme que de louer les services d’agents de sécurité de l’extérieur aurait eu comme conséquence d’avoir du personnel connaissant moins les lieux et les protocoles existants sur le campus.

Il insiste sur le fait que, depuis quelques années, il y a une démarche de professionnalisation au-près du personnel de sécurité à l’UQTR. Suivant la loi, chaque portier de la Chasse Galerie se doit de détenir un permis d’agent de sécurité. Également, les agents de la protection publique, en plus de recevoir une formation propre à l’uni-versité, sont des agents Garda. Et alors, les débordements dans tout ça? M. Montembeault explique qu’en dehors de cinq ou six rapports d’évènement qu’on peut qualifier de mineurs, la semaine de la rentrée

a été un beau succès. On aurait pu s’attendre à du vandalisme, à des entrées par infraction, à de la consommation abusive d’alcool, mais le personnel sur place a fait preuve de vigilance. La pensée du conseiller aux activités étudiantes se résume en quelques mots : «On a eu 3000 personnes mercredi. Rien!» Et on peut en dire autant des activités d’intégration qui se sont déroulées sur le campus. Il y a quelques pro-blématiques au niveau de la gestion des locaux, mais c’est tout. M. Lambert nous confie qu’il y a de moins en moins de débordements liés à la surconsommation d’alcool sur le campus.

Finalement, le directeur du Service de la pro-tection publique affirme que, sans vouloir être paternaliste et contrôleur, il invite fortement les étudiants à faire attention aux gestes qu’ils portent lors des activités d’intégration. Faire la première page du journal entacherait leur propre réputation, ainsi que celle de l’UQTR.

Et alors, les débordements dans tout ça? M.

Montembeault explique qu’en dehors de cinq ou six

rapports d’événement qu’on peut qualifier de mineurs, la

semaine de la rentrée a été un beau succès. «On a eu 3000 personnes mercredi. Rien!»

— Martin Lambert, conseilleraux activités étudiantes

DANS LES COULISSES DE LA RENTRÉE UNIVERSITAIRE

Un début de session sans débordementsLAURENT

CONSTANTINJournaliste

Les portiers de la Chasse Galerie étaient à l’oeuvre toute la soirée du spectacle de la rentrée.

Depuis le 1er septembre, et même quelques jours avant, se déroulent les initiations (ou intégrations) dans la plupart des programmes universitaires. On a pu aper-cevoir plusieurs étudiants de première année déambuler tous plus déguisés les uns que les autres. En tant que «deuxième année», les étudiants planifient ces se-maines depuis le printemps dernier pour s’assurer que tout se déroule dans les traditions et que les nouveaux s’intègrent le plus rapidement possible. Les activités varient selon le domaine d’études, mais tous semblent s’entendre pour dire qu’il est important d’y participer pour «vrai-ment vivre l’université». Que ce soit dans un chalet aux alentours de Trois-Rivières, dans les nombreux bars de la ville, ou simplement chez les étudiants, les soirées se font nombreuses. La journée précé-dant le début des cours, chaque programme est invité à organiser des intégrations sur le terrain de l’UQTR. On peut facilement identifier les pre-mières années se déplaçant d’une manière assez

particulière (voir photo) sur le campus arborant des costumes en lien avec le thème de chacun des programmes. Cette journée étant souvent le premier pas vers la suite des activités, il est de mise que les anciens prouvent que ça vaut la peine de se présenter aux autres évènements.

Certains programmes demandent aux nouveaux de faire des prestations devant les anciens, alors que d’autres font littéralement passer des nuits blanches aux initiés. Il se peut même que certains hommes aient l’obligation de se vêtir comme des femmes. Il est préférable de ne pas être trop timide pour participer aux nombreuses «épreuves» des intégrations, ou alors c’est le moment parfait pour s’extérioriser. L’endurance est aussi une qualité recherchée chez les nouveaux arrivants, car avec leurs ho-raires de cours, ce n’est pas de tout repos pour eux. Manière de connaître ses compatriotes, mais aussi les vétérans, ces activités sont sou-vent bien arrosées, toujours en respectant les limites de chacun.

D’une durée de trois jours, ou même de deux semaines dans certains cas, ces journées sont très longues à organiser, ce qui est très forma-teur pour les étudiants de deuxième année. Souvent, ils ont besoin d’aller chercher des com-manditaires, de réserver des salles, de faire de la promotion pour avoir le plus de participation possible, et même de monter des animations pour divertir leurs futures collègues. La planifi-cation peut donc facilement déborder durant la saison estivale. On peut comprendre pourquoi ces activités leur tiennent à cœur et qu’ils sou-haitent le plus grand nombre de participants.

Bien évidemment, la raison première de l’ins-cription à l’université est le programme d’études, mais les intégrations sont une bonne manière de connaître ses collègues dans un contexte non scolaire, ce qui peut favoriser la création de liens d’amitié rapidement. Le fait de vivre des moments intenses en groupe crée des situations inoubliables pour les étudiants qui s’en souvien-dront durant la totalité de leur séjour. L’objectif de ces journées est de permettre l’intégration des nouveaux arrivés dans leur nouveau milieu de vie universitaire, qui souvent arrivent de par-tout au Québec, et parfois même de l’étranger.

INITIATIONS

Pourquoi des intégrations à l’université ?

L’objectif de ces journées est de permettre l’intégration

des premières années dans leur nouveau milieu

de vie universitaire.

Les étudiants de Loisirs, culture et tourisme sont en déplacement sur le campus universitaire.

CAROLINEFILIONJournaliste

PHOTO: MICHAEL O’CAIN

PHOTO: STÉPHANE BÉLANGER

Page 5: Zone campus 15 septembre 2014 (impression)

www.zonecampus.ca

Sébastien F. Guertin

Éditorial

5ACTUALITÉS

Un des irritants majeurs que l’UQTRien(ne) moyen(ne) vit à chaque rentrée est l’achat d’une vignette de sta-tionnement. Le coût et la file d’attente monstrueuse sont bien sûr déplaisants, mais le noeud du problème est le fameux tirage. Pourquoi la chance est-elle la seule à décider de qui mérite de se sta-tionner légalement sur le campus?

Pour comprendre la situation, il faut re-monter à l’année scolaire 2011-2012. Il n’est pas question ici de la grève, mais de la déci-sion d’instaurer ladite loterie. On alléguait, à l’époque, un déficit d’espaces de station-nement par rapport au nombre de vignettes émises. C’est que, préalablement à l’année sco-laire susmentionnée, il suffisait d’en faire la demande pour obtenir un tel permis. Il n’y avait aucune limitation à la quantité émise. Des vices-recteurs et des professeurs ont par conséquent dû «virailler» à plusieurs reprises avant d’arriver à se garer le matin. Agir devint donc urgent. Blague à part, la population étudiante ne cessait d’augmenter et il fallait bien trouver un moyen à long terme de s’assurer que ceux qui paient pour un emplacement aient bel et bien accès à un. Étendre les stationnements au détriment des boisés du campus a été (heu-reusement) mis hors de question d’emblée, ainsi que de créer un stationnement étagé au coût prohibitif. Prenons ici une seconde pour apprécier que l’administration a, à l’époque, mis de côté ces deux solutions clairement temporaires. En effet, se contenter d’ajouter un certain nombre d’emplacements aurait été à répéter après seulement quelques années, le tout pour un montant relativement élevé. Il s’ensuit que l’exercice aurait été futile et onéreux. Pour reprendre les mots de Winston Churchill, on a donc opté pour la «moins pire des pires solutions», à savoir le tirage au sort d’un nombre limité de vignettes. Et c’est ainsi que le stationnement devint un profond irri-tant chez les étudiants.Phobie du changement Il y a un peu moins d’un an, Laurent Constantin, alors chroniqueur aux actualités, adressait la même problématique dans nos pages (Zone campus, «Lettre à un maire qui roule vite», Vol. 9, Num. 6, 2013). Le but de son intervention était de montrer comment la gestion des transports collectifs et de l’in-tégration de l’université faisaient défaut dans les grandes orientations du maire Lévesque, nouvellement réélu à l’époque. Rappelons que l’université reste un des gros employeurs de la ville, particulièrement en ce qui concerne les salaires élevés. C’est aussi un pôle d’attraction pour les jeunes qui

manquent cruellement à la région. La ville a donc tout intérêt à promouvoir et à faciliter la mission de l’UQTR. Or, il suffit de jeter un coup d’oeil aux trajets de la Société des transports de Trois-Rivières (STTR) pour réaliser que les étudiants ne sont pas une priorité. Un exercice révélateur consiste à prendre les cartes de ces trajets et à y épingler l’emplacement des domiciles pour retraités. On réalise rapidement que les trajets sont construits en fonction de transporter ceux-ci vers les centres commerciaux et non de desservir les établissements d’études su-périeures. Comment cela est-il relié à la probléma-tique du stationnement évoquée ici? C’est que, c’est bien beau limiter l’accès à un ser-vice, encore faut-il offrir une alternative. Et il n’est pas seulement question ici du stationne-ment portant cette épithète, mais bien d’offrir des alternatives viables (soulignons ce mot) à la simple utilisation de la voiture. Le passeport d’autobus à 20$ par session est en soi un incitatif à délaisser le véhicule personnel, mais encore faut-il avoir la possibi-lité de se rendre à l’heure pour ses cours. Tant que les trajets seront aussi peu pratiques pour les étudiants, ceux-ci ne seront pas portés à s’y fier. Dans l’article cité plus haut, mon col-lègue évoquait la situation de l’Université de Sherbrooke où le passeport de transports en commun est obligatoire, exigé en même temps que les frais de scolarité. Tout en gardant le déboursé assez modique, le chèque qu’envoie ainsi l’université à la société de transport en fait une source de revenue non-négligeable. C’est là une solution où tout le monde serait gagnant: la STTR reçoit un apport à ses maigres revenus, l’UQTR obtient un rap-port de force afin d’intégrer adéquatement le service à sa stratégie de stationnement et les étudiants peuvent se déplacer efficacement à peu de frais. En fait, le seul ingrédient qui manque à la recette c’est le changement de mentalité. Le préjugé selon lequel «l’autobus c’est pour ceux qui sont trop pauvres pour se payer un char» a la couenne dure en Mauricie.

STATIONNEMENT ET MANQUE DE VISION

La modérationdes transports

Avec ses six types de permis différents, ses trois zones distinctes sur le campus, en plus de deux zones alternatives, ainsi que ses deux types de paiements, com-ment s’y retrouver à travers le système de stationnement à l’Université du Québec à Trois-Rivières? Bien que l’université contienne un grand nombre de places de stationnements, certains étudiants sont revenus bredouilles de la vente finale de permis le 8 septembre dernier. C’est donc qu’il n’y a pas de permis pour tous les automobilistes sur le campus. Afin de démêler le tout, voici un petit guide pour les non-initiés.

Tirages et zones D’abord, pour obtenir un permis de station-nement du campus de l’UQTR pour la présente session, les étudiants devaient s’inscrire au tirage entre le 11 et le 21 août. Ce tirage, qui s’adressait uniquement aux étudiants, s’effec-tuait le 22 août. Les vignette non-réclamées étaient vendues lors de la vente finale du 8 septembre, où plusieurs étudiants sont arrivés plusieurs heures à l’avance dans l’espoir d’en ob-tenir une. Ceux qui n’en ont pas obtenu à cette période peuvent maintenant oublier l’option d’obtenir une telle vignette. À noter que pour les employés ou pour les utilisateurs du CAPS non-étudiants, il n’y a pas de tel tirage. Tous ont droit à un permis moyennant des frais. Se divisant en différentes zones, la plus prisée est définitivement la Zone A qui regroupe les stationnements près de pavillons centraux, tandis que la Zone B regroupe les stationne-ments autour du pavillon Michel-Sarrazin et du CIPP. Dans les deux cas, le permis de stationne-ment coûte 90$ par session et le tirage se fait

au début de celle-ci. Il existe aussi depuis cette année une Zone C. Cette zone est uniquement composée du stationnement n°8, qui n’est désormais plus gratuit lors des heures de pointe. Il fallait aussi s’inscrire au tirage au sort afin de se procurer ce permis.

Alternatives au permis de stationnement Pour ceux dont le hasard n’aurait pas joué en leur faveur lors du tirage, il y a toujours le permis de stationnement alternatif, au coût de 48$. Ce stationnement est situé près du Ludoplex (accessibles à tous) et le permis offre un lais-sez-passer de la STTR qui permet de prendre la navette entre le stationnement et le campus. Le permis alternatif donne également accès aux stationnements du campus en-dehors des heures d’affluence.

Pour tout étudiant n’ayant pas de permis de stationnement en sa possession (ou s’étant levé trop tard pour se rendre à pied à ses cours), il est possible de payer à la journée à un poste de péage. Certains espaces visiteurs répartis un peu partout sur le campus permettent de se stationner à 2$ pour une heure ou 10$ pour la journée. Bien entendu, il y existe plusieurs autres initiatives pour ceux qui n’ont toujours pas de permis de stationnement à ce moment-ci. Covoiturage, vélo et autobus ne sont que des exemples possibles, souvent plus respectueuses pour l’environnement, pour la forme physique et le portefeuille. Rappelons que le laissez-passer du transport en commun de la STTR pour l’en-semble des étudiants universitaires est de 20$ par session.

STATIONNEMENT À L’UQTR

Comment s’y retrouver?

Mais qu’est-ce qu’un éditorial?Le changement de titre signifie quele journal revient à une forme plus

classique de commentaire, où il s’agit de plus que l’opinion isolée du chroniqueur d’actualité. L’éditorial

implique que le point de vue énoncé s’est formé à travers des discussions avec les autres artisans du journal.

LAURENTCONSTANTIN

Journaliste

UniversitéPopulationétudiants

Places destationnement

Tarifsemestriel ($)

Tarifjournalier ($)

Tarifhoraire ($/h)

UQTR 14 000 2 500 90 10 2

USherbrooke 40 000 3 000 125 7,75 1,25

UQAC 6 800 2 000 115 15 1,50

UQAR 7 200 850 88 8 1,75

ULaval 40 000 8 500 195 à 390 17,25 3,75

UdeMontréal 64 400 N/D 601 16 6

Tableau comparatif du tarif étudiant des stationnements de différentes universités québécoises.

Le gazon est-il plus vert ailleurs?

Pour les employés ou pour les utilisateurs du CAPS non-

étudiant, il n’y a pas de tel tirage. Tous ont droit à un

permis moyennant des frais.

PHOTO: M. LORTIE

Page 6: Zone campus 15 septembre 2014 (impression)

6 16 au 29 septembre 2014ACTUALITÉS

Le Bureau de l’international et du recrute-ment a annoncé le 4 septembre que le nombre de participants au programme de mobilité internationale était en hausse de 20% par rapport à l’année précédente et que les 200 étudiants étaient issus d’une douzaine de pays différents comme la Belgique, la France, Haïti ou encore le Brésil.

Principalement inscrits en sciences de la gestion, en psychologie, en génie (mécanique, chimique, etc.), en sciences de l’éducation ainsi qu’en loisir, culture et tourisme, ces étudiants internationaux souhaitent l’expertise de l’UQTR, mais également une expérience enrichissante et culturelle.

Cette augmentation très rapide du nombre d’étudiants étrangers n’est pas un hasard comme l’expliquait Sylvain Benoit, directeur du Bureau de l’international et du recrutement de l’UQTR lors de la journée d’accueil aux étudiants internatio-naux : «Cela fait plusieurs années que l’UQTR travaille à bâtir des relations solides à l’interna-tional, que ce soit par des transferts d’expertise

et la délocalisation de programmes ou par le biais d’ententes de mobilité étudiante et de recherche partout à travers le monde. Nous sommes heu-reux d’accueillir autant d’étudiants internationaux cette année, mais ce n’est pas une surprise pour nous. Il s’agit de la conséquence logique des ef-forts que l’UQTR a déployés dans les dernières années ». Cette année encore, l’Université du Québec à Trois-Rivières accueille un grand nombre d’étudiants étrangers venus par le biais d’un pro-gramme de mobilité internationale. C’est plus de 200 étudiants inscrits dans diverses universités du monde entier qui ont choisi de poser leurs va-lises sur le campus de l’UQTR. Venus vivre une expérience académique et culturelle, c’est par le biais d’un programme de mobilité internationale que ces étudiants au bac-calauréat et à la maitrise ont fait le voyage pour une ou deux sessions. Ne reste alors plus qu’à souhaiter la bienvenue et une bonne année à ces étudiants. (A.B.)

Venus vivre une expérience académique et culturelle,

c’est par le biais d’un programme de mobilité internationale que ces

étudiants au baccalauréat et à la maitrise ont fait le voyage

pour une ou deux sessions.

BUREAU DE L’INTERNATIONAL ET DU RECRUTEMENT DE L’UQTR

Année record pour lesétudiants internationaux

La journée des étudiants en mobilitéinternationale a eu lieu le vendredi 29 août.

PHOTO: N. LACOURSIÈRE

C’est dans une lettre de deux pages adressée au président de l’Association Générale des Étudiants, Mathieu Roy, que François Landry a annoncé sa démission après avoir occupé successivement du-rant près de huit ans les postes d’attaché politique et de conseiller à l’exécutif. La démission de monsieur Landry est ainsi ef-fective à partir du vendredi 12 septembre.

Le mardi 2 septembre dernier, c’est avec surprise que Mathieu Roy a été avisé de la démission de l’attaché politique et conseiller à l’exécutif de l’association, François Landry. Cela faisait un peu moins de huit ans que François Landry occupait une fonction au sein de l’AGE. Tout d’abord attaché politique puis conseiller à l’exécutif, ses attributions dans l’association étaient de stimuler les communications en ame-nant des informations nationales, de connaître les actualités au niveau étudiant et gouverne-mental, de faciliter le contact avec les médias et de soutenir les officiers de l’AGE dans leurs tâches et leurs démarches de travail. Durant ses huit ans en fonction, François Landry aura eu à cœur de soutenir plusieurs actions telles que la hausse des frais afférents en 2007, la grève du Syndicat des professeurs (2008), la désaffiliation de la FEUQ (Fédéra-tion étudiante universitaire du Québec) durant

l’année 2009, la contestation des étudiants internationaux contre la hausse de leurs frais de scolarité en 2010 et bien entendu, la grève générale des étudiants au printemps 2012. Fran-çois Landry aura marqué l’AGE par sa régularité, sa présence à l’interne et son suivi général des dossiers.

Une démission très spontanée Monsieur Landry n’ayant pas souhaité nous rencontrer. Nous avons demandé les raisons de cette démission au président de l’AGE qui nous explique que «François Landry a souhaité démissionner à cause d’un manque de recon-naissance et de respect, un manque de sérieux dans la gestion des ressources humaines de l’AGE ainsi qu’un manque d’avancement dans les avantages sociaux.» En effet, le comité des relations de travail, sous la juridiction du C.A., travaillent actuelle-ment sur la mise en place d’avantages sociaux pour les employés de l’association.

Monsieur Landry explique ainsi sur sa page Facebook qu’il sera à partir du lundi 15 septembre, conseiller de la Table régionale des organismes communautaires du Centre-du-Québec/Mauricie à Trois-Rivières. Ainsi, il envisage ce nouveau défi avec optimisme et il a hâte de travailler pour faire connaître et recon-naître les organismes communautaires en santé et services sociaux. Finalement et malgré la surprise de cette démission, Mathieu Roy décrit François Landry comme «un pilier pour l’AGE, surtout au niveau de la connaissance et de la mémoire.»Néanmoins, suite à cette démission certains dossiers seront mis de côté à cause d’un manque d’effectif dans l’AGE tandis que les dossiers prioritaires seront repris par la vice-présidence aux affaires politiques, la vice-présidence aux finances et la présidence qui auront donc une plus grande charge de travail à l’avenir. À ce jour, le président de l’AGE ne peut se prononcer sur l’avenir du poste qu’occupait François Landry. Le Conseil d’administration de l’AGE ayant déjà été informé de la démission de M. Landry sera appelé rouvrir ou non le poste lors de la prochaine rencontre du 21 sep-tembre.

ASSOCIATION GÉNÉRALE DES ÉTUDIANTS DE L’UQTR

Démission surprise de François Landry ALICE

BAUDRYJournaliste

François Landry désormais ancien attaché politique et conseillé à l’exécutif de l’AGE.

« François Landry a souhaité démissionner à cause d’un manque de reconnaissance et de respect, un manque de sérieux dans la gestion

des ressources humaines au niveau de l’AGE ainsi qu’un

manque d’avancement dans les avantages sociaux. »

— Mathieu Roy

PHOTO: AGE UQTR

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7www.zonecampus.ca ACTUALITÉS

Malgré les températures plutôt froides du dimanche 14 septembre, c’est près 400 coureurs, dont un nombre record de préin-scriptions, qui ont fait le déplacement jusqu’à l’Université du Québec à Trois-Rivières afin de participer à la 30ème édition de la Course Chiropratique. Au programme, un évènement toujours familial avec cinq courses différentes pour tous les âges dont le but était de récolter des dons mais aussi de faire connaitre la chiropratique, de promouvoir la santé et un mode vie actif.

Zoé Lacasse, l’une des trois étudiantes organisa-trices avec Camille Brasset St-Gelais et Sandra Cyr Miron expliquait le jour de l’événement : «Hier nous avions 175 inscriptions préliminaires et aujourd’hui c’est près 400 personnes qui sont venues courir pour une bonne cause. Nous sommes ravis du nombre de participants et cela nous motive pour la suite.»

Sur place dès 3 heures du matin pour organiser cet évènement, les trois étudiantes affichaient une mine fatiguée, mais ravie par ce qu’elles avaient mis en place. En effet, les organisatrices ont fait appel à la technologie du chronométrage électronique via des puces dans le dossard des coureurs. C’est ce qui a amené la participation du club de course à pied de Trois-Rivières le Milpat, dont les membres sont venus en masse pour participer à la course. Coureur expérimenté, simple amateur ou

encore enfant en mal de dépense énergétique, tout le monde pouvait trouver la course ou la marche qui lui correspondait. En effet, la course chiropratique proposait une course de dix kilomètres seul ou en relais, dont le départ se faisait à 9 heures, un par-cours de cinq kilomètres en marche ou en course à pied (10 heures) et enfin une course pour les plus jeunes de un kilomètre qui débutait à 11 heures. Le parcours de deux kilomètres et demi s’ef-fectuait majoritairement sur le campus de l’UQTR afin de maximiser la sécurité des coureurs et de perturber le moins possible la circulation. Ainsi pour réaliser leur dix et cinq kilomètres, les participants devaient effectuer dans le premier cas quatre tours et dans le second cas deux tours de campus. Pour les équipes de quatre en relais, il était question d’un tour par personne. Enfin, à l’arrivée de nombreux prix ainsi que des médailles étaient distribuées aux participants et aux gagnants des différentes épreuves. Outre le fait que courir soit bon pour la santé, cette course Chiropratique permettait aussi d’amasser des dons pour la Fondation de la recherche en chiropratique du Québec, pour Chiropratique sans frontières et pour le Mentorat chiropratique. (A.B.)

«Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme», disait le chimiste Lavoisier. C’est un peu le message véhiculé par le doctorant en communication sociale Stéphane Labbé, lors de la présenta-tion de sa conférence De la presse papier au numérique : enjeux et défis, qui s’est déroulée le 4 septembre dernier. Cette conférence, présentée par l’Université du troisième âge, en collaboration avec la Société d’études et de conférences de la Mauricie et du Centre-du-Québec, a mis en lumière les différents défis qui atten-dent l’avenir du journal papier tel qu’on le connaît.

Lors de cette conférence, il a été possible d’apprendre qu’en ce qui concerne le journal papier au Québec, deux véritables modèles d’avenir sont préconisés. Un de type «tout numérique» et un de type multi-formats. Le premier type est notamment utilisé par le

groupe médiatique Gesca, qui détient le quoti-dien régional trifluvien Le Nouvelliste, et qui met de l’avant l’idée qu’il faut éradiquer le contenu papier au profit du numérique. Ainsi, au cours des prochaines années, ce groupe délaissera progressivement le papier, pour laisser toute la place notamment à l’application La Presse +. En ce qui a trait à l’autre formule, prônée par l’empire Quebecor par exemple, il a été permis d’apprendre qu’elle favorisera une cohabitation entre le papier et le numérique. Ainsi, pour Que-becor, le papier n’est pas près de mourir, mais il n’en demeure pas moins essentiel de faire appel aux outils numériques pour augmenter le lec-torat des journaux. S’il est encore tôt pour savoir quelle formule assurera une viabilité des entreprises de presse, M. Labbé présente le fait que l’ère exclusive-ment sur papier est révolue et que dorénavant ce sera les outils numériques qui seront privi-légiés pour consommer le journal quotidien, ce qui mène à des habitudes différentes et à une fragmentation du lectorat.

Le livre enrichi, une piste à suivre Selon Stéphane Labbé, le monde de l’in-formation est en constant changement, ce qui

fait en sorte qu’il devient très difficile de pré-dire l’avenir de ce milieu. Cependant, de son point de vue, un nouvel outil interactif pourrait venir changer la donne prochainement dans ce secteur. Son nom, le livre enrichi. D’après M. Labbé, cette nouveauté permettra aux lecteurs numériques de pouvoir cliquer directement sur un mot dans un texte et de voir apparaître la dé-finition de celui-ci. Cette avancée technologique est d’ailleurs sur le point de voir le jour, selon le chercheur. «Avec le livre enrichi, qui permettra de manière interactive d’aller plus loin que le texte, on va franchir un nouveau pas dans le domaine technologique. Testé en ce moment dans plu-sieurs parties du monde, cet outil devrait faire

son apparition d’ici quelques années», soutient l’homme qui est entre autres un ancien éditeur de livres au sein de Quebecor.

Le journalisme en danger Enfin, si une profession est touchée de plein fouet par l’arrivée numérique, c’est sans contredit le journalisme. Le conférencier croit d’ailleurs que ce métier sera en constant chan-gement au cours des prochaines années ce qui pourrait se traduire par plusieurs pertes d’emplois étant donné la précarité du milieu. Le conférencier a également soulevé certaines questions et réflexions concernant la qualité de l’information dans cette ère du numérique à vitesse grand V.

CONFÉRENCE DE LA PRESSE PAPIER AU NUMÉRIQUE : ENJEUX ET DÉFIS

Quand le numérique impose sa loiDAVE

DUCHEMINJournaliste

30ÈME COURSE CHIROPRATIQUE 2014

Dimanche sportif sur le campus

Les organisatrices ont fait appel à la technologie du

chronométrage électronique via des puces dans le dossard des coureurs.

Le départ des 5 km course et marche de la 30ème Course chiropratique.

PHOTO: A. BAUDRY

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8 16 au 29 septembre 2014ACTUALITÉS

LA RECHERCHE À L’UQTR

La pleine conscience: un état de liberté psychologique

Anciennement un projet de la Démarche des premiers quartiers, une coalition de développement économique pour Trois-Rivières, Vélos de quartier est maintenant devenu une entreprise d’économie sociale autonome, qui fait de plus en plus sa marque à Trois-Rivières dans le domaine de la réparation et de la location de bicyclettes de toutes sortes. Le service de prêt gratuit pourra cer-tainement intéresser la communauté universitaire, incluant les étudiants en provenance de l’étranger.

Situé au 76 rue Sainte-Madeleine, créée pour favoriser les gens qui ont un budget res-treint pour la location, l’achat, la réparation ou le reconditionnement de vélo, cette entreprise possède un inventaire de plus de 500 vélos en plus de pièces de toute sorte. Pendant l’été, plus de 100 vélos sont prêtés aux citoyens de la ville (gratuitement moyennant un dépôt) directe-ment à leurs locaux, en plus d’avoir quelques points de services dans la ville pour les prêts de plus courte durée. Depuis 2004, année où le projet a vu le jour, les employés tentent d’offrir le plus de services possible pour que les citoyens de Trois-Rivières aient une certaine mobilité en ne déboursant pas une fortune. Ce qui fait la particularité des Vélos de quartier, c’est son service rapide, courtois, et qui respecte le budget de tous. Ils peuvent

autant poser des pièces neuves pour la répara-tion, que d’aller fouiller dans leur entrepôt à la recherche de ce qui est le mieux pour chaque vélo. Maintenant ils ont même l’expertise pour remplacer des crevaisons sur des vélos élec-triques, sans toutefois toucher à l’électronique de la machine. Cette année, il sera aussi possible d’entre-poser son vélo durant la saison hivernale, ce qui favorisera une meilleure durée de vie aux bicyclettes, d’après les employés des Vélos de quartiers. «Nous allons offrir une mise au point à l’arrivée du vélo ainsi qu’au début de l’été, quand la personne viendra le récupérer. Nous voulons minimiser les coûts et rendre ce service accessible et efficace.» Pour de plus amples informations, vous pouvez aimer la page Facebook Les vélos de quartier. (C.F.)

Après avoir terminé un baccalauréat en psychologie, pour réussir à pratiquer en tant que psychologue, il faut réaliser un doctorat clinique de quatre ans. Maxime Bourgault, étudiant au doctorat en psy-chologie, en est à sa troisième année d’études et base son essai sur un sujet mé-connu au Québec, qui interpelle de plus en plus les chercheurs. Il s’intéresse à la pleine conscience, qui se veut une manière de comprendre ses émotions, d’être dans le moment présent, et d’accepter ce que l’on ressent sans jugement.

La pleine conscience a été étudiée aux États-Unis dans les années 1980 et c’est surtout dans ce pays que les connaissances sont le plus

avancées. Jon Kabatt-Zin est le médecin à qui l’on doit ce concept, qu’il a adapté en se basant sur la méditation bouddhiste. «Kabat-Zinn (2003) définit la pleine conscience comme un état de conscience qui émerge du fait de porter son attention sur l’expérience qui se présente moment après moment, de manière intention-nelle et sans juger.» Fervent pratiquant de méditation, de yoga et de traditions orientales qui l’aident beaucoup dans son approche d’intervention au sein de son milieu de travail, Maxime veut promouvoir la pratique de la pleine conscience chez les théra-peutes. Il croit en ses bienfaits, lui qui travaille dans un milieu où il peut voir l’utilité concrète que cela peut avoir sur les gens. C’est une des raisons qui l’ont poussé à choisir ce sujet comme essai de doctorat, ayant déjà l’intérêt profond pour tout ce qui entoure la méditation et ses avantages. En plus de son doctorat, l’étudiant réalise deux jours de stage par semaine au Cégep de

Ste-Foy à Québec, au service d’aide aux étu-diants, ce qui l’amène à connaître un autre type de clientèle qui pourrait pratiquer des activités liées à la pleine conscience. Lorsque l’on est aux études, on peut parfois être sujet à beaucoup de stress et d’anxiété, ce qui peut être difficile à gérer. Le yoga, la méditation et les d’autres pra-tiques orientales peuvent donc devenir de bons moyens de canaliser les émotions, de les com-prendre et de les accepter pour ensuite réussir à avancer malgré cela. Au cours de sa recherche, il espère s’in-former sur le niveau de pratique spirituelle, de méditation et de prière chez les thérapeutes à l’aide d’un questionnaire auto-rapporté. Un des buts recherchés, comme mentionné plus haut, est de faire connaître aux thérapeutes notamment la méditation et toutes les activités favorisant la pleine conscience, et de faire com-prendre les avantages de sa pratique. Son étude servira à savoir le niveau de pratique d’activités spirituelles et de méditation pour ensuite faire un parallèle avec le taux d’anxiété, de burn-out et autres troubles qui peuvent survenir dans ce type d’emploi. Il voudrait aussi faire un rap-prochement entre la présence thérapeutique (capacité du thérapeute d’être complètement avec son client autant physiquement que

mentalement) et la pleine conscience. Présentement en train de travailler sur ses questionnaires d’essai, il entamera bientôt la distribution de ceux-ci pour ensuite terminer son doctorat par l’analyse des résultats récoltés auprès des professionnels. D’après lui, lorsqu’un psychologue réussit à bien accepter ses émo-tions personnelles, c’est plus facile d’aider le client à gérer les siennes.

Les points de service dans Trois-Rivières sont le Bucafin,

l’Auberge internationale de Trois-Rivières, Comsep, la

friperie sportive Accès sport ainsi que l’Atelier au Cap-de-la-Madeleine. Pour de plus amples informations, consultez le site

web: www.velosdequartiers.ca.

LES VÉLOS DE QUARTIER

Prêts de vélos gratuit et réparation

CAROLINEFILIONJournaliste

Maxime Bourgault en est à sa troisième année au doctorat en psychologie à l’UQTR.

PHOTO: ANAÏS NANNINI

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9www.zonecampus.ca ACTUALITÉS

Les amateurs de houblon et de bonne bouffe seront servis à souhait dans les prochaines semaines alors que la micro-brasserie l’Archibald viendra s’installer officiellement en terre trifluvienne dès le 8 octobre prochain. Flairant un manque flagrant de microbrasserie à Trois-Riv-ières, les nouveaux propriétaires sont très heureux d’avoir pu mettre la main sur une franchise de cette renommée à Trois-Rivières.

Pour celui qui campera le rôle de directeur général du nouvel établissement situé au 3965 rue Bellefeuille, Guy Lambert, il ne fait aucun doute que les consommateurs trifluviens vont être choyés par l’arrivée de l’Archibald dont les quartiers généraux sont établis à Québec. «Nous allons garder la même recette que nous avions à Québec, mais nous allons ajouter un petit quelque chose de trifluvien dans le décor. Autrement dit, c’est le même restaurant qu’à Québec qui débarque ici, mais avec une petite nuance tout de même. On veut que les gens se reconnaissent dans l’établisse-ment, mais on va garder la formule gagnante qui a fait le succès de l’entreprise», soutient M. Lambert.

Un site stratégique Pour le directeur général de l’établissement, il ne fait aucun doute que la rue Bellefeuille est un endroit stratégique incontournable et c’est pourquoi l’homme d’affaires et ses partenaires ont décidé de l’établir à cet endroit. «Si on regarde au centre-ville et dans sa périphérie, il manquait cruellement une microbrasserie digne de ce nom à mon sens. Puis lorsque nous avons regardé pour un

lieu où l’on pourrait construire un nouveau bâtiment, la rue Bellefeuille s’est imposée par elle-même. Ce que nous voulons, c’est vraiment développer le marché régional dans ce créneau, on veut que les gens embarquent dans notre projet et profitent de l’expérience qu’offre une microbrasserie comme l’Archibald», mentionne le directeur.

Une franchise en expansion Comptant une franchise au Lac-Beauport, à Sainte-Foy et à Montréal depuis peu, la mi-crobrasserie l’Archibald de Trois-Rivières sera la quatrième à exister au Québec. Avec un menu très varié comme des hamburgers à la bière ou encore du saumon gravlax à la Joufflue et offrant plusieurs types

de bières, la nouvelle microbrasserie risque de faire fureur assez rapidement. Avec des noms tels que la Chipie (Pale Ale 5%), la Matante (Ale blonde 4,9%), la Light (bière blonde 4%), la Brise du lac (Pilsner 4,8%), la Ciboire (Pale Ale 6%), la Chouette (Ale style Porter 5,6%), la Valkyrie (Bock 7%) ou encore la Joufflue (Wit 4,2%), nul doute que les amateurs risquent d’y trouver leur compte en matière d’alcool. Dotée d’un cachet unique, la microbras-serie l’Archibald propose au client un décor considéré comme étant très rustique. La présence de chansonniers et de groupes musicaux ajoute également à l’expérience que propose cet établissement, qui se veut très différent des autres microbrasseries qui peuplent le Québec.

Depuis deux ans déjà, des étudiants reçoivent une formation sur les mesures d’urgence. C’est le Service de la protection publique qui offre cette formation par l’entremise de ses quelques officiers spécialisés en prévention des incendies et mesures d’urgence. Cette formation consiste à apprendre le système de mesures d’urgences qui est uniformisé dans tous les pavillons. Cette année, ce sont 1000 nouveaux étudiants qui ont reçu la formation lors de rencontres avec leur directeur de pro-gramme. Un record.

D’année en année, il y a une croissance d’étu-diants recevant la formation. Ces rencontres de proximité varient de 20 à 25 minutes. Il s’agit sur-tout de passer des vidéos explicatives, de donner de l’information et de répondre aux questions. Une fois la présentation achevée, l’étudiant est en mesure de connaître les différentes situations d’urgence telles qu’incendie, urgence médicale, panne élec-trique, alerte à la bombe et même agresseur armé. Également, l’étudiant apprend les comportements attendus lors de telles situations soit évacuer, se barricader ou se confiner, selon la nature de l’ur-gence.

Christian Montembeault, le directeur de ce service, exprime qu’après toutes les présentations données cette année, « c’est un beau succès ». Avant, dit-il, il devait solliciter chacun des dépar-tements pour venir présenter le plan des mesures d’urgences alors que maintenant ce sont les dépar-tements qui l’invitent à chaque début d’année afin de présenter le plan des mesures d’urgence. Ce plan de mesures d’urgence gagne à être connu de tous. Finalement, M. Montembeault explique que, lors de périodes intenses tel que le début de session, tout le monde de l’équipe est mis à contribution puisque la plupart des rencontres avec le directeur de pro-gramme se déroulent en même temps. (L.C.)

À contre-courant avec Montréal qui a décidé d’annuler sa journée En ville sans ma voiture, Trois-Rivières participera à la Semaine en ville sans ma voiture du 15 au 21 septembre. L’activité à multiples volets se déroulera à plusieurs endroits dans la ville. C’est grâce à de nombreux partenaires, tels que l’UQTR, la STTR et Équiterre, que cet événement est rendu possible.

Pourquoi une telle semaine? André Lavoie, directeur général du Centre de gestion des déplacements de la Mauricie et du Centre-du-Québec explique que «dans la région

trifluvienne, on peut observer de plus en plus de ralentissements aux heures de pointe. Le nombre d’automobiles augmente plus rapide-ment que la population. Il faut repenser nos déplacements si on veut garder notre belle qua-lité de vie». Débutant le lundi 15 septembre avec le lan-cement d’un concours d’affiche ayant comme thème le transport durable, chaque journée sera ponctuée d’activités différentes. Le gagnant de ce concours se méritera un prix, ainsi que la pré-sence de son œuvre sur les autobus de la ville. Les activités offertes sont assez variées, allant du Défi sans auto solo à des essais routiers de véhicules électriques en passant par la journée

nationale Park(ing) Day où certaines places de stationnement seront transformées en espace de détente et de culture. Le campus se mettra lui aussi en action lors de cette semaine. Le comité de développement durable de l’UQTR a inscrit l’université au Défi sans auto solo. Il est donc souhaité que, mer-credi le 17 septembre, jour du défi, tous se rendent à l’université autrement que seul en voiture. Robin Fournier, vice-président à la vie associative et à l’environnement à l’AGE UQTR, indique que le Bacc Vert et lui devraient être de la partie afin de mobiliser les étudiants. Soyons attentifs à ce qui sera affiché sur les babillards de l’université. (L.C.)

SUR LE CAMPUS DU 15 AU 19 SEPTEMBRE

À Trois-Rivières sans ma voiture

Contrairement à Montréal, il y aura une Semaine en ville sans ma voiture à Trois-Rivières.

SERVICE DE LA PROTECTION PUBLIQUE

Formation sur les mesures d’urgence

Cette année, ce sont 1000 nouveaux étudiants qui ont reçu la formation.

DÈS LE 8 OCTOBRE À TROIS-RIVIÈRES

L’Archibald débarque dans la placeDAVE

DUCHEMINJournaliste

Dès le 8 octobre, les Trifluviens pourront profiter de la nouvelle succursale de la microbrasserie l’Archibald.

PHOTO: D. DUCHEMIN

PHOTO: M. LORTIE

«La rue Bellefeuille est un endroit stratégique

incontournable.»— Guy Lambert, directeur

général de l’Archibald

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Les textes publiés n’engagent quela responsabilité de leurs auteurs.

SOCIÉTÉSOCIÉTÉ

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Selon le Larousse 2014, le courage est décrit comme : « Fermeté, force de car-actère qui permet d’affronter le danger, la souffrance, les revers, les circonstances difficiles: Avoir du courage ». Il est à l’op-posé de la lâcheté, du découragement et de la faiblesse. Alors, lorsque nous pensons au courage, certains peuvent s’imaginer des superhéros du cinéma ou des person-nalités influentes de l’histoire. Toutefois, il est aussi possible d�être courageux au quotidien et même de façon pouvant para-itre plutôt banale à première vue.

Prenons l’exemple d’une mère attentionnée à ses bébés et s�occupant de leurs besoins. Ceci peut paraitre habituel ou normal pour certaines personnes ou, dans d’autres cas, sembler plus difficile à réaliser. Toutefois, nous pouvons parfois en arriver à oublier que cette partie na-turelle de la vie demande de faire des sacrifices. Voyager ou étudier à l’étranger peut aussi être un défi particulier. Décider de laisser sa famille loin de soi et aller participer à des missions

humanitaires ou de formation nécessite une capacité de faire face aux changements. Dans certains cas où le changement culturel est important, cela implique de renoncer partiel-lement ou complètement au statut social de la personne dans son pays natal, et d’en construire un nouveau dans la société d’accueil. Ces per-sonnes démontrent un courage par leur niveau d’ouverture à aller vers l’inconnu, leur curiosité pour la nouveauté et la découverte et leur persé-vérance à s’impliquer dans les projets auxquels ils participent malgré les obstacles (personnels, économiques, professionnels, culturels). Dans une autre voie, demeurer dans son pays et le re-présenter ou le défendre avec vigueur et fierté, peut également être une marque de bravoure. Le courage est donc un trait de caractère pouvant définir quelqu’un, mais peut aussi paraitre au sein d’une fonction dans la société. C’est-à-dire que certains emplois nécessitent une capacité à faire face aux dangers de tous genres et plusieurs personnes ayant cette caractéristique auront plus d’intérêt pour ces types de carrières. Elles seront aussi davantage recherchées par les employeurs pour ces res-ponsabilités. Cependant, cela ne veut pas dire que c’est seulement la fonction qu’occupe une personne qui est à l’image typique de son cou-rage. Vous verrez des personnes itinérantes dé-montrer du courage face à l’adversité, malgré

des situations difficiles, et demeurer en vie avec débrouillardise. Vous pourrez aussi voir des personnes touchées par des problèmes de santé mentale importants, démontrer de la persévérance dans leur quotidien. En raison de circonstances particulières, elles peuvent faire preuve de courage à leur manière avec leurs amis, leurs familles ou au sein de différentes organisations. Malgré un environnement pauvre ou me-naçant et ne répondant pas totalement aux besoins essentiels dans l’enfance, certaines personnes pourront démontrer un niveau élevé de vaillance au cours de leur vie. Cela peut être un élément démontrant que la transmission du niveau de courage ne serait pas expliquée entièrement par l’expérience de l’éducation, de l’environnement et de la culture. Des personnes affirmeront également qu’il est possible d’aller puiser dans les réserves d’énergie et de témoi-gner davantage de courage, pour des raisons qui sont importantes pour elles et qui rejoignent leurs valeurs fondamentales. La capacité de s’épanouir dans des projets et de rester en harmonie avec ses propres valeurs, malgré des actes et/ou propos opposants, né-cessite une capacité de faire face à l’adversité. Le courage peut être démontré par l’expression verbale, par exemple en tenant parole et en gardant contact avec ses principes, en étant capable d’admettre ses forces et ses limites et

en ayant l’humilité, dans un conflit, d’accepter de représenter une source de calme. Il est alors intéressant de s’intérroger sur la place que la confiance personnelle peut avoir chez une personne et son lien possible ou non avec le courage. Un dernier élément à tenir compte est que la bravoure peut paraitre sur le court terme ou sur le long terme. À court terme, un individu peut sauver la vie d’un autre sur le moment, lors d’une catastrophe ou d’un accident quelconque. Plusieurs diront de celui-ci qu’il a agi instincti-vement et d’autres diront qu’il a été courageux. Dans d’autres cas, certaines personnes peuvent se battre pour de nobles causes sur le long terme ou vivre des expériences nécessitant des cheminements importants. Quelqu’un peut donc être ébranlé sur le coup par une ou plu-sieurs épreuves, mais tout de même continuer à avancer et en sortir grandi au fil du temps. Même si la vie est plaisante, il y a aussi des embûches sur le chemin. Devenir un adulte en évolution et faire le deuil de sa jeunesse, tout en gardant ou en découvrant des parties qui nous ont défini depuis notre naissance (ex : intérêts, goûts, talents et inspirations), demande un cer-tain courage dans l’acceptation du courant de la vie. En tant qu’humains, faire face aux épreuves individuelles et collectives et être en mesure de se sacrifier pour quelqu’un d’autre, demeurent des marques de vaillance.

J’adore l’Histoire, j’aime savoir d’où on vient, le chemin qui nous mène où on en est, ça permet d’appréhender où on va. L’Histoire est une chose appréciable et subtile, c’est une chose vivante et toujours en acte, et ne pas s’y attarder représente un grave manquement au devoir. C’est même un manque de respect envers nos ancêtres, envers leurs histoires. Ce chaos de probabilités infinies qui a permis que votre naissance advienne, qui a permis la rencontre de vos parents, qui a permis que leurs parents à eux se rencontrent, et ainsi de suite, n’est qu’une petite tranche très fine de l’incroyable chaos de liberté qui meut l’histoire humaine.

Car ce que nous nommons Histoire n’est que le produit fini. Combien de peuples ont été exter-minés? Combien de glorieux sont morts en vain? Qu’avons-nous oublié, le mieux ou le pire? Ce que nous apprenons à l’école, ce sont les grands

consensus, le tableau d’ensemble, une ébauche. Or, selon moi, toute la beauté de l’Histoire ré-side dans ses faits anodins, dans ses anecdotes et dans ses héros. Alors, par pur plaisir, voici quelques détails historiques surprenants. D’abord, saviez-vous qu’entre l’année 774 et 775, la Terre a été frappée par de très fortes ra-diations cosmiques. Ces radiations de type rayon Gamma, vingt fois supérieur à la normale, sont visibles dans l’écorce de vieux arbres, principale-ment les cèdres japonais. Car oui, certains arbres tels des épicéas de Suède ou quelques cèdes d’Asie ont plus de 10 000 ans. C’est incroyable, certains arbres sont donc plus vieux que la civi-lisation humaine! Mais bon, ce n’est pas là notre propos. En ce qui a trait aux radiations cosmiques, seules les sources britanniques semblent donner des pistes de solution. En effet, les Chroniques anglo-saxonnes, un manuscrit monastique pré-servant l’histoire de l’Angleterre, mentionnent pour l’année 774 un «crucifix rouge» dans le ciel. Il est donc probable qu’une énorme supernova ait eu lieu très proche de la Terre. Néanmoins, comme aucun rémanent de supernova ne concorde avec la date, cette explosion cosmique demeure un mystère. Un «sursaut gamma» par-ticulièrement proche de nous pourrait être une explication plausible. Une chose est certaine, la

Terre fut frappée par une puissante onde de choc cosmique en 774, c’est l’écorce des arbres qui le dit, et un tel phénomène, de nos jours, détruirait probablement la totalité des circuits électriques présents sur Terre. Dans un autre ordre d’idées, voici une de mes histoires préférées, l’invasion mongole de la Terre Sainte. Imaginez le tableau, la septième croisade vient de se terminer, le monde arabe et l’Europe se font la guerre depuis 300 ans lorsque soudain, les Mongoles se pointent et envahissent la Terre Sainte. Les Mongoles vont tenir plusieurs années, ils vont même repousser la neuvième croisade d’Edward premier, qui fût d’ailleurs la dernière vraie croisade. Puis finalement, avec le temps, les Mongoles se retirèrent, comme ils le firent partout ailleurs, de l’Europe à la Chine. Pour conclure sur une touche plus nationa-liste, voici quelques-uns de nos plus valeureux héros locaux. D’abord, la fabuleuse aventure de Louis Jolliet et du Père Marquette. C’est en 1673 que nos deux valeureux héros dirigèrent la première expédition sur le Mississippi. Ainsi, leur équipe de sept hommes dans deux canoës partit de Montréal, traversa le lac Michigan et s’enfonça dans l’Amérique profonde. En quatre mois, ils cartographièrent la quasi-totalité du Mississippi, des Grands Lacs à la Louisiane, soit plus de

2000 kilomètres de territoires sauvages. Craignant pour leur vie, avec raison, ils déci-dèrent de rebrousser chemin vers Montréal. Ils refirent donc les 2000 kilomètres en sens inverse, les canoës surchargés de leurs cartes, de leurs carnets de voyage et de leurs trouvailles. Ainsi, après un an de voyage et plus de 4000 kilomètres parcourus, ils atteignirent enfin le St-Laurent … mais ils firent naufrage à Sault-Saint-Louis, à une heure de leur arrivée. Toutes leurs cartes, leurs carnets de voyage et leurs trésors furent perdus dans les flots du canal Lachine. L’année suivante, ils repartirent refaire le travail perdu, et ils le firent, alors un peu de respect pour Joliette et la rue du Père Marquette. Pour conclure avec piraterie, voici notre cor-saire local, Pierre Le Moyne, sieur d’Iberville et d’Ardillières. À l’âge de 26 ans, marin doué, lui et son équipage écumèrent les eaux anglaises. En bref, les dix années suivantes se résument gros-sièrement par la conquête de la baie d’Hudson, la conquête de Terre-Neuve et du Labrador et la destruction d’une quarantaine de colonies an-glaises ainsi que de quatre forteresses. En plus, il pilla six ports sur la côte est, dont entre autres celui de York, qui, plus tard, deviendra New York. Suite à cela, notre bon héros, fatigué de la guerre, décida de fonder la colonie de la Louisiane, rien de moins.

TOUT EST BIZARRE

L’Histoire dans ses détailsNICOLAS

GAUTHIERChroniqueur

ENTRE LES DEUX PÔLES

Bravoure… Courage… VaillanceKEVIN

GAUDREAULTChroniqueur

Les textes publiés n’engagent quela responsabilité de leurs auteurs.

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11www.zonecampus.ca SOCIÉTÉ

L’article qui suit s’adresse à tous ceux qui ont des croyances non scientifiques. Eh oui, cette chronique s’adresse bel et bien à vous, cher lecteur!

Minute là…, me direz-vous, Tu m’insultes tu? T’es tu en train de dire que mon opinion n’est pas scientifique? Non. Et oui. J’énonce un fait : votre vision du monde est nécessairement fondée sur des croyances qui ne peuvent être attestées par la science. Toutefois, je ne vous en tiens point rigueur. C’est un sort qui nous est commun, à vous et à moi. Votre esprit circonspect vous met proba-blement déjà en garde. Une telle affirmation («toutes les opinions sont non scientifiques») est trop simpliste et tranchante pour ne pas cacher un esprit régressif. Par ailleurs, nous savons, bien entendu, que certaines choses relèvent de la subjectivité (p. ex. la religion) alors que d’autres relèvent de l’objectivité (par exemple la science). Ainsi, croire en Dieu est un acte de foi qui requiert de la part du croyant une ignorance (volontaire ou non) des preuves scientifiques démontrant l’inexistence de Dieu, alors que les philosophies se basant sur la science (comme le matérialisme) requièrent un esprit objectif de la part de leurs défenseurs… N’est-ce pas?

La foi: un mal nécessaire? Face à ces affirmations, une question se pose d’emblée : le surnaturel et la science sont-ils mutuellement exclusifs? Peut-on croire à l’un et à l’autre tout en étant conséquents dans son rai-sonnement? Peut-être, peut-être pas. Une chose est certaine : la science elle-même n’est pas en mesure de nous le dire. Pour le savoir, on doit avoir recours à un ensemble de présupposés qui ne s’appuient pas sur la science – un ensemble qu’on pourrait légitimement appeler croyance.

Qu’est-ce que je veux dire par là? Pour illustrer mon propos, je vais mettre en contraste le raisonnement de certains athées matérialistes et celui de certains théistes : Certains matérialistes prétendent que la science prouve l’inexistence de Dieu. Or, pour en arriver à affirmer une telle chose, il faut suivre un

raisonnement qui s’appuie sur des présupposés extra-scientifiques. Autrement dit, il faut avoir recours à une croyance. Le raisonnement d’un matérialiste pourrait ressembler à ceci: 1) Le monde est matériel; 2) La science observe la matière; 3) La science est en mesure d’observer tout ce qui constitue le monde. Par conséquent, 4) Puisqu’on ne peut établir son existence par la science, Dieu n’existe pas. Quel est le principal écueil de ce raisonne-ment? On tient pour acquis que le monde se limite à la matière. Ce ne serait pas un problème si on admettait que la première prémisse est un présupposé extra-scientifique et que le rejet de Dieu auquel il mène est le produit d’une croyance. Toutefois, si on affirme que la science elle-même prouve que le matérialisme est la seule opinion viable, on fait faux pas.

Comment donc un théiste«raisonne-t-il raisonnablement» à cette question? Le théiste présuppose que : 1) La matière n’est qu’une partie de la réalité; 2) La science observe la matière; 3) La science n’est en mesure d’ob-server qu’une partie de ce qui constitue le monde. Conclusion : 4) Le croyant ne s’attend pas à ce que la science seule puisse établir l’existence de Dieu, puisque ce dernier est, par définition, au-dessus de la nature (surnaturel, c’est-à-dire en dehors du monde matériel). Ainsi, l’impossibilité de prouver l’existence de Dieu par la science démontre soit l’inexistence de Dieu, soit les limitations de la science. Pour le déterminer, il faut faire appel à un présup-posé extérieur aux données que nous fournit la

science : il faut recourir à une croyance/para-digme/idéologie/vision du monde. La science elle-même ne cautionne ni le ma-térialisme ni le théiste. C’est plutôt à la lumière de ces croyances que nous interprétons les données scientifiques. En effet, la science est un instrument qui nous aide à observer le monde. Mais pour être d’une quelconque utilité, cet instrument doit impérati-vement être manié par un être humain subjectif, lequel doit également interpréter ses observa-tions à la lumière de croyances. L’expérience humaine ne saurait échapper à la subjectivité. Même le scientifique ne peut s’y soustraire. Mon but ici n’est pas de piéger les athées en réussissant un tour de force pour leur accoler l’épithète «croyants». Néanmoins, je suis per-suadée que, tant et aussi longtemps que nous ne reconnaîtrons pas tous que les opinions phi-losophiques et religieuses qui nous permettent d’interpréter le monde sont basées sur des croyances extrascientifiques, nous entretien-drons un dialogue de sourds. Est-ce que croire au surnaturel demande de la foi? Oui. Est-ce que croire au matérialisme demande de la foi? Aussi. Est-ce que croire au matérialisme est antiscientifique? Non. Est-ce que croire dans le surnaturel est antis-cientifique? Non plus. Les deux sont simplement des visions du monde extrascientifiques.

À bas la raison…? Maintenant, je crois qu’il existe bel et bien une vérité et que certaines pistes peuvent nous aider à la trouver si on la cherche vraiment. C’est d’ailleurs de ces pistes dont il sera question dans les prochains articles.

LE MONDE EN QUESTIONS

L’objectivité scientifique: mythe ou mensonge?

Croire en Dieu est un acte de foi qui requiert de la part

du croyant une ignorance (volontaire ou non) des preuves scientifiques

démontrant l’inexistence de Dieu, alors que les

philosophies se basant sur la science (comme le matérialisme) requièrent

un esprit objectif de la part de leurs défenseurs…

N’est-ce pas?

KOSSISODOKE ET

SHEILAGAUDREAU

Chroniqueurs

CHANGER LA VIE

Quelle est la plus importante question ? NORMAND

LECLERCChroniqueur

Je me souviens, du temps où j’enseignais (en sec. 4), quand je posais cette question à mes groupes d’adolescents, les réponses qui revenaient le plus souvent étaient : qu’est-ce que je vais manger ce midi? Avec qui vais-je baiser ce soir? Ce qui vient con-firmer que les jeunes de cet âge sont un regard perpétuel vers le réfrigérateur et une érection perpétuelle. Plus sérieusement, les grandes questions sont nombreuses. À commencer par l’économie, dont le but est de satisfaire nos besoins (quand ce n’est pas d’enrichir les riches), la politique qui a pour but de résoudre le problème du com-ment vivre ensemble?, la morale qui répond à la question : que faire?, etc. Mais, à mon avis, la plus importante question consistera à répondre à : qu’est-ce que le bonheur?, puisqu’il est le but ultime de l’économie, de la politique, de la morale, etc. Il me restera à suggérer une clé du bonheur.

Le but ultime: le bonheur? Le philosophe Alain affirmait : «Le bonheur n’est pas un but plausible, et même dès qu’un

homme cherche le bonheur, il est condamné à ne pas le trouver.» Pouvons-nous lui faire confiance? L’être humain veut-il uniquement vivre? Ou veut-il vivre heureux? Le résumé de toute l’am-bition humaine ne tient-il pas en deux mots : être heureux? Pour ma part, si je m’interroge, j’en ar-rive vite à la conclusion que c’est ce que je veux, être heureux. Quant à lui, Aristote exprimait cette idée ainsi : «Tous les hommes aspirent au bonheur. Tous les autres biens s’y rapportent et lui ne se rapporte à rien d’autre... Le bonheur est donc la finalité ultime de l’existence humaine.» Le bonheur étant reconnu comme le but ultime de la vie, en quoi consiste-t-il?

Différentes conceptions du bonheur Le bonheur : qu’est-ce? Rousseau affirmait que «tout homme veut être heureux, mais pour parvenir à l’être, il faudrait commencer par savoir ce qu’est le bonheur.» En effet, une personne peut-elle vivre heureuse sans avoir la moindre idée du bonheur? De même qu’il est presque impossible de toucher une cible que je ne vois pas, de même il m’est impossible d’être heureux si j’ignore ce qu’est le bonheur. Allons-y donc de quelques conceptions (voies) du bonheur. 1-Bonheur et religion. L’Église peut nous sem-bler une institution moribonde, mais ses idées ne sont-elles pas bien vivantes dans nos neurones? Quelles sont-elles? La vie ici-bas est une vallée

de larmes, un lieu de souffrance pour mériter le ciel... et la vraie vie est reportée dans l’au-delà. 2-Bonheur et capitalisme. Le capitalisme veut-il notre bonheur? Frédéric Beigbeder dé-clare : «Je suis un publicitaire. Vous faire baver est mon sacerdoce. Dans ma profession, personne ne souhaite votre bonheur, parce que les gens heureux ne consomment pas.» Selon «The Eco-nomist», «la mission historique du capitalisme est d’étendre l’accès aux biens de consomma-tion, non de rendre les gens heureux.» Même si le néolibéralisme voulait faire de nous des êtres unidimensionnels, ne sommes-nous pas à même de nous rendre compte que l’amélioration de nos conditions de vie ne saurait être qu’un élément partiel du bonheur humain?

3-Une façon de définir le bonheur est de me baser sur l’étymologie : «bon» et «heur», c’est-à-dire la bonne chance. Le bonheur m’arrive par chance... si j’ai une destinée favorable, si je suis

né sous une bonne étoile... Le problème avec une telle conception est que si c’est le hasard qui me rend heureux, pourquoi faire des efforts? Ou m’en préoccuper? 4-Une dernière façon (pour l’instant) de concevoir le bonheur est «bona» et «hora», ce qui revient à dire qu’il consiste à passer une bonne heure, ou encore de bonnes heures. Dans cette conception, je décide d’être heureux, je décide de passer de bonnes heures. Aujourd’hui, on parle beaucoup de l’importance de se fixer des buts. Eh bien, n’est-ce pas le premier but à se fixer : être heureux? D’autant plus qu’il correspond entière-ment au programme que la nature m’a tracé?

Une clé du bonheur? Le contrôle de la pensée. Le bonheur étant défini comme la capacité de passer de bonnes heures, le contrôle de la pensée sera une des tâches les plus importantes dans l’apprentis-sage du bonheur. En effet, l’être humain est une machine à penser, et je peux toujours choisir les pensées que je veux garder en mémoire. C’est moi qui choisis comment je me sens en choisis-sant ce à quoi je pense. (Je n’oublie pas que la conscience est un flux de pensées et qu’il m’est difficile de me concentrer plus de 30 secondes sur le même sujet.) En ce sens, y a-t-il une leçon plus précieuse que nous pouvons apprendre à une personne que d’éduquer son cerveau?

Le bonheur étant défini comme la capacité de

passer de bonnes heures, le contrôle de la pensée sera une des tâches les plus importantes dans

l’apprentissage du bonheur.

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12 16 au 29 septembre 2014SOCIÉTÉ

1.2.3.4.5.6.7.8. 9.10.

ArtistesRouge PompierPropofolCaravaneCarl-Éric HudonMisteur Valaire f. Karim OuelletChoses sauvagesAlexandre DésiletsLudovic AlarieFanny BloomHôtel Morphée

ArtistesDebbie Tebbs f. Misteur ValaireThe New PornographersThe Pretty RecklessThe Devin Cuddy BandOrange O’ClockHarpoonist & The Axe MurdererJack WhiteBad SunsMozart’s SisterP.S. I Love You

PiècesUp!Brill BruisersHeaven KnowsForty FourBelly Botton Tea for TwoLazarettoSaltEnjoyIn My Mind At Least

PiècesVer de terreCommandoChien noirQue Dieu bénisse les marathoniennesL’amour est un monstreL’épave trouéeCrime parfaitContre-courantPiscineHôtel

1.2.3.4.5.6.7.8.9.10.

Semaine du 15 au 21 septembre 2014Les mercredis de 14 h à 17 h, en rappel les vendredis à 17 h

Décédé d’un cancer le 25 septembre 2009 à l’âge de 62 ans, Pierre Falardeau se ser-vait de sa plume et de sa caméra pour réveiller les Québécois(es). À l’occasion de l’anniversaire de sa mort, bref retour sur la vie d’un sympathique militant qui n’avait pas la langue dans sa poche!

Pierre Guillaume Falardeau, fils d’Alphonse Falardeau (1914-1984) et de Jeannine Ouimet, est né le 28 décembre 1946 dans l’est de Mon-tréal et a grandi à Châteauguay. Membre du RIN (Rassemble pour l’Indépendance Nationale) dès 1962, auteur de chroniques dans plusieurs journaux et revues dans lesquels il tend à illus-trer sa conviction inébranlable de la nécessité voire l’urgence de faire l’indépendance du Québec, il est l’incarnation même de la liberté d’expression. Son style d’écriture mêlant à la fois la réflexion intellectuelle, le joual et parfois même la vulgarité, est unique. Cependant, son talent de cinéaste va primer sur celui d’écrivain, la caméra n’ayant pas besoin de mots pour faire parler la vérité. Après des études d’ethnologie, c’est par le documentaire qu’il en vient au ci-néma, puis il va ensuite s’intéresser à la fiction.En 2004, il fait paraître l’anthologie de ses pre-miers films (1971-1995) réalisés en collaboration avec son grand ami Julien Poulin qu’il a rencontré au Collège de Montréal vers 1959. Falardeau est à la caméra et parfois endosse la narration alors que Poulin est l’ingénieur de son. Parmi ces chefs-d’œuvre, il y a notamment Continuons le combat (1971), À mort (1972, inédit), Les Ca-nadiens sont là (1973), Le Magra (1975), À force de courage (1977, un film sur l’Algérie), Pea Soup (1978), Speak White (1980, ONF), Le temps des bouffons (1993), Une minute pour l’indépendance (1995), Elvis Gratton : président du Comité des intellectuels pour le NON (1995). Entretemps, il réalise aussi Le Party (1989),

une critique virulente et intense sur la violence du système carcéral, ainsi que Le Steak (1992, ONF), un film sur le boxeur Gaétan Hart co-réalisé avec sa femme Manon Leriche. Grand amateur de sport et de plein air depuis sa jeu-nesse, il aura au moins réussi à filmer l’une de ses passions. Fidèle à lui-même, il suivra cette quête d’authenticité toute sa vie. C’est peut-être là sa plus grande force : un incroyable dyna-misme. À cela s’ajoute une exceptionnelle filmogra-phie politique. Tout d’abord, la trilogie des Elvis Gratton (1985, 1999, 2004) rend hommage aux ennemis de la liberté et creuse une réflexion sur le paradoxe du «Québécois colonisé» qui idolâtre les États-Unis plutôt que son propre pays, la convergence médiatique (avec plusieurs clins d’œil évidents à Paul Desmarais, André Pratte et John James Charest) et les principes idéologiques un peu trop canadian à son goût de «Radio-Cadenas», selon une expression du député-poète trifluvien Gérald Godin. Ayant goûté à de multiples reprises la censure et les refus de Téléfilm Canada, Falardeau savait de quoi il parlait.

Autrement, on retiendra surtout ses films à caractère historique, déjà trop peu nombreux dans le cinéma québécois: Octobre (1994) et son avant-dernier film, le très touchant 15 février 1839 (2000), tous deux mettant en scène le ta-lentueux comédien Luc Picard. Bref, deux sujets tabous qu’il a dû autofinancer, car lorsqu’il s’agit de faire connaître le passé du Québec, d’illustrer des pages sombres mais vraies du Canada, ou d’autres tabous sur notre minorisation, les ro-binets de subventions gouvernementales sont trop souvent fermés à ceux qui veulent montrer certains aspects de la réalité. «On va toujours trop loin pour ceux qui vont nulle part» affir-mait-il haut et fort pour dénoncer les partisans de la soumission, de l’aplaventrisme, de l’oppor-tunisme et du carriérisme. Toutefois, au-delà de

la caricature, Pierre Falardeau refusait l’étiquette d’auteur ou d’artiste engagé car il disait n’avoir été engagé par personne pour dire ce qui lui te-nait à cœur. Parmi les divers honneurs reçus, on compte notamment le prix L.-E.-Ouimet-Molson (1994) pour Octobre, le prix littéraire Desjardins (1996) pour La Liberté n’est pas une marque de yogourt ainsi que le prix Pierre Bourgault (2009) offert par le Mouvement souverainiste du Québec pour la «défense du peuple québécois». Polé-miste, pamphlétaire, homme de parole, homme de cœur, Falardeau était déterminé, assoiffé de liberté autant pour son peuple que tous les autres, luttant contre l’oppression grâce aux deux enfants de l’espoir selon St-Augustin: la colère et le courage. Le 11 octobre 2009, au Lion d’or, plusieurs artistes et personnalités publiques dont Loco Locass, Denis Trudel, Bernard Landry et Jacques Parizeau s’étaient réunis pour rendre hommage au cinéaste décédé trop tôt, laissant dans le deuil sa femme et ses trois enfants (Jules, Hélène et Jérémie). Incontestablement une personnalité importante de l’histoire récente du Québec, German Gutierrez et Carmen Garcia réalisèrent en 2011 un film intitulé Pierre Falardeau (K-films Amérique, 86 min.) qui fut nominé aux Jutra dans la catégorie meilleur documentaire.

* Je n’ai pas eu la chance de connaître les Pa-triotes de 1837-38 ni tous les autres militants nationalistes/indépendantistes qui ont donné leur vie pour la cause du Québec comme Jules-Paul Tardivel, Armand Lavergne, Henri Bourassa, Joseph-Napoléon Francoeur, René Chaloult, André D’Allemagne, Lionel Groulx, François d’Aquin, Pierre Vallières, Michel Chartrand et sa femme Simonne, Pierre Vadeboncoeur, les Frères Rose, Gérald Godin et sa femme Pauline Julien, Pierre Bourgault, René Lévesque, Gaston Miron, Fernand Dumont... Mais toi Pierre, je t’ai connu. J’ai manifesté dans la rue avec toi, je t’ai vu en conférence dans quelques villes, j’ai même aidé à te faire venir au Charlot à Trois-Rivières pour nous parler avec amour de la patrie. Tu m’as toujours donné du courage, de l’es-poir et de la force, choses dont on a bien besoin

depuis le scrutin déficient du 7 avril dernier où 41% des électeurs ont donné 56% des sièges du parlement au PLQ mais également 100% des pouvoirs. Un véritable simulacre scanda-leux de démocratie. Après Occupy Wallstreet et le Printemps érable de 2012, je comprends de plus en plus pourquoi l’indignation sociale est nécessaire, car c’est le ferment de «l’esprit de résistance». En ces temps de frauduleuse austé-rité, le citoyen doit – plus que jamais – défendre non seulement ses droits et exiger l’exemplarité de la part des élites, mais aussi accomplir ses devoirs pour agir et revendiquer autant la justice sociale que le respect du bien commun. Je m’ennuie terriblement de toi ces temps-ci, de ton franc-parler, de ta vision du nationalisme, de ta fougueuse résistance envers le colonia-lisme, de ton ouverture aux autres peuples en lutte dans le monde, de ton indépendantisme jusqu’au-boutiste! Déjà cinq ans que tu es parti, mais je pense à toi tous les jours. Merci d’avoir donné (comme beaucoup d’autres avant toi) ta vie pour notre cause, celle de la libération du peuple québécois, et d’avoir milité ardemment pour que le Québec atteigne enfin sa maturité, sa liberté politique absolue, bref son indépen-dance. Grâce à toi, nous continuerons ce combat jusqu’à la victoire finale! Repose en paix Pierre.

JE ME SOUVIENS… AU POUVOIR, CITOYENS!

Pierre Falardeau (1946-2009),cinq ans plus tard

JEAN-FRANÇOISVEILLEUX

Chroniqueur

«On va toujours trop loin pour ceux qui vont nulle part.»

— Pierre Falardeau

En sa compagnie lors de son passage à Trois-Rivières, au Charlot, le 26 avril 2009.

PHOTO: COURTOISIE

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ARTS ET SPECTACLESARTS ET SPECTACLES

13

Le mercredi 10 septembre dernier, la Galerie r3 de l’Université du Québec à Trois-Rivières a accueilli le célèbre conteur Fred Pellerin, originaire de Saint-Élie-de-Caxton. Durant près de 3 heures, les étudiants et autres personnes venues à cette rencontre ont pu échanger sur divers sujets avec le conteur.

Mercredi dernier la Galerie r3 de l’UQTR ac-cueillait donc un invité de marque, mais aussi un ancien étudiant, Fred Pellerin. Ce dernier expri-mait sa joie de revenir à l’université bien qu’il n’y voit rien de symbolique et qu’il ne se sente pas très loin de sa vie étudiante. Il souhaitait venir depuis un petit moment et la Galerie r3 se prêtait extrêmement bien pour l’exercice. À l’origine de ce projet se trouve France Joyal, la directrice du Département de philosophie

et des arts, qui souhaitait entendre le célèbre conteur sur son processus créateur et également rassembler des étudiants de différents départements dans le but de déborder sur les frontières d’autres disciplines. La formule choisie pour ce projet était de faire venir Fred Pellerin non pas pour présenter un spectacle ou une conférence, mais pour offrir un moment d’échange entre le public et le conteur. Ce qui intéressait France Joyal, l’organisatrice de l’évè-nement, c’était avant tout le partage.

Au terme de cette matinée d’échange, la directrice des programmes du Département de philosophie et des arts se sentait ravie du nombre de personnes qui se sont déplacées et de la générosité de Fred Pellerin. Enfin, cet évènement avait aussi pour but de faire un pont avec le Musée québécois de culture populaire qui tient une exposition réalisée à partir

de la collection de 70 000 artéfacts du musée et dont les artistes se sont inspirés pour imager les contes de Fred Pellerin.

Un homme créatif et prolifique Né le 22 novembre 1976 dans le petit village de Saint-Élie-de-Caxton, à moins d’une heure de Trois-Rivières, Fred Pellerin entend dès son plus jeune âge sa grand-mère et les habitants de son village raconter diverses légendes et histoires sur Saint-Élie-de-Caxton. C’est un peu par hasard que Fred Pellerin devient conteur. Tout d’abord guide touristique et grand consommateur de culture, il se voyait professeur de littérature, mais l’amour de l’écriture et de la langue l’ont poussé à devenir auteur. Après un Baccalauréat en littérature obtenu à l’UQTR, il se fait connaître en racontant des histoires et de-vient l’un des meilleurs conteurs du Québec. Ses contes s’inspirent généralement de son village natal et mettent en scène des personnages de Saint-Élie-de-Caxton comme Toussaint Brodeur, la Stroop ou encore Belle Lurette. Avec déjà sept spectacles, trois disques et

huit livres à son actif, on peut dire que Fred Pel-lerin est un auteur prolifique qui trouve encore le temps d’écrire. En effet, il repart en tournée jusqu’au mois de juin avec son spectacle De peigne et de misère à travers le Québec, mais aussi en Europe, il prévoit la sortie d’un nouveau disque pour novembre prochain et il travaille actuelle-ment sur le scénario du prochain film de Francis Leclerc, Pieds nus dans l’aube, inspiré du roman de Felix Leclerc.

RENCONTRE À L’UQTR

Moment d’échange privilégié avec Fred Pellerin

Fred Pellerin lors de sa venue à la Galerie r3

de l’Université du Québec à Trois-Rivières. Ce qui intéressait France Joyal, l’organisatrice de

l’évènement, c’était avanttout le partage.

ALICEBAUDRY

Journaliste

THÉÂTRE DOMINO AU ZÉNOB

Déjà 5 ansLa treizième édition trifluvienne du Théâtre Domino aura lieu le dernier week-end de septembre au Café-Bar le Zénob. Le défi de création théâtrale en accéléré accueillera trois équipes pigées au hasard le vendredi soir, composées d’un auteur, d’un metteur en scène et de trois comédiens.

Trois courtes pièces seront donc écrites, montées et jouées dans l’espace de 48 heures à l’occasion de ce défi théâtral ponctuel, dans un horaire assez condensé. Le vendredi, une fois les équipes formées, les auteur(e)s pourront dès lors se mettre au travail. Ils auront 24 heures, jusqu’au samedi à 17h, pour

accomplir leur mission : écrire une courte pièce, d’une durée de 5 à 15 minutes, en fonction des co-médiens, des contraintes et du thème proposés. Le samedi à 17h, les textes seront remis aux met-teur(e)s en scène et comédien(ne)s afin qu’un premier travail de préparation soit effectué. Le dimanche à 9h, les équipes se réuniront et dispose-ront de la journée pour mettre en scène et répéter les courtes pièces fraîchement écrites à leur atten-tion. Le dimanche à 20h, l’aventure se concrétisera lors de la présentation des pièces devant public. L’événement est inspiré par The 24 Hour Plays (24 Heures pour Jouer), qui fut créé en octobre 1995 par Tina Fallon, une régisseure de plateau qui voulait alors en faire un événement unique. (M.L.)

PHOTO: A. BAUDRY

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14 16 au 29 septembre 2014arts et spectacles

Dans une ambiance frivole, afin de donner le ton à la 8e édition du OFF-Festival de Poésie de Trois-Rivières, les organisateurs Pierre Brouillette Hamelin, Érika Soucy et Alexandre Dostie ont accueilli les invités à leur toute première conférence de presse avec des cafés chemineaux servis par une effeuilleuse professionnelle. C’est au quartier général, le bar-billard le Mot-Dit, qu’ont été dévoilés les trois grands thèmes qui alimenteront les diverses soirées, soit les régions, l’érotisme et l’identité. Les ac-tivités se dérouleront les 3, 4, 5, 10 et 11 octobre prochains, regroupant plus d’une quarantaine d’artistes. Pour faire vibrer les foules se succèderont auteurs, comédiens, metteurs en scène et musiciens.

Péril en la demeure ouvrira le OFF-Festival le vendredi 3 octobre dès 20h. Pour cette occasion,

le Mot-Dit recevra une panoplie d’artistes, natifs ou d’adoption, de la Mauricie. Ces auteurs, qui proviennent de milieux différents, certains sont plus poétiques, d’autres plus littéraires, musicaux ou bien performatifs, partageront leurs mots pour amorcer les festivités. «On n’a jamais eu la chance de rassembler tout le gratin, tout le talent

poétique de la Mauricie autour d’un même micro. On croyait qu’il y avait urgence d’exposer tout ce monde-là ensemble, on a au-dessus de 50 ans de patrimoine vivant poétique», explique Alexandre Dostie. Seront présents Guy Marchand, Sébas-tien Dulude, Isabelle Dumais, Patrick Boulanger, Simon Laganière et plusieurs autres.

Le samedi 4 octobre, le metteur en scène Guillaume Cholette Janson proposera une table ronde autour du sacre. Un 5 à 7 qui permettra de questionner l’attachement à ces jurons du peuple québécois. Au menu, analyse du texte Sauce brune du dramaturge Simon Boudreault, qui a consacré une pièce de théâtre aux sacres, à sa hiérarchisation, ses significations. Quatre comédiennes liront des extraits de la pièce et quatre panélistes nourriront la discussion. La soirée se poursuivra dans les bureaux d’Egzakt, sur la rue Des Forges. Autour du thème de la lutte, des auteurs s’affronteront dans un véritable ring. La lutte peut être sociale, amatrice, elle peut se traduire par violence ou intimidation, une soirée qui s’annonce rocam-bolesque et pleine de surprises. «Lors de cette première historique et mondiale, les lutteurs de la W.W.OFF mèneront dans le ring un combat acharné contre la poésie gentille. Que ce soit par des skills grammaticaux, une rhétorique violente, l’écriture en tag team ou une esthétique

aveuglante, L’Académie des lettres va se faire virer dans ses shorts», annonce l’organisation. Pour clôturer l’évènement, les organisateurs laisseront carte blanche au collectif érotico litté-raire Je suis venu.com. C’est une dizaine d’auteurs anonymes qui publient de la poésie ainsi que des nouvelles littéraires érotiques. Ils sont appuyés par des illustrateurs professionnels de partout au Québec, dont Pascal Blanchet qui a signé l’affiche de cette 8e édition du OFF-Festival. Pour cette soirée, une salle sera transformée en espace galerie où les artistes exposeront leurs illustrations. Quatre acteurs liront une dizaine de textes. Né en 2007 en marge du Festival Interna-tional de Poésie de Trois-Rivières, L’OFF-Festival de Poésie de Trois-Rivières est une tribune pour les artistes littéraires émergents et établis offrant une poésie surprenante et éclatée. La programmation complète et des vidéos promo-tionnelles sont disponibles sur le site officiel du OFF-Festival www.offpoesie.com.

Jusqu’au 3 octobre 2014, à la Galerie r3 de l’Université du Québec à Trois-Rivières, sera présentée l’exposition Les 3 Amériques. Ce projet a été réalisé par 36 artistes-cher-cheurs notamment de Trois-Rivières, mais également de Bogota en Colombie ainsi que de Mexico au Mexique.

L’exposition présentée à la Galerie r3 consiste en des œuvres sur papier. Chacune d’elle est le résultat d’un travail de collaboration de trois artistes. Chacun des artistes, provenant de trois pays différents, a fait avancer l’ouvrage à tour de rôle afin de donner le résultat exposé. Ces « œuvres à six mains » sont inspirées du concept déjà existant de cadavre exquis, avec lequel plu-sieurs personnes interviennent l’une à la suite de l’autre dans le processus de création. Cette pratique similaire, a été adoptée dans le but de « pousser les artistes participant à réfléchir sur l’idée d’ouverture à l’autre, sur les plans collectif et individuel », explique Aimé Zayed, professeur

et directeur du département de philosophie et des arts de l’UQTR.

Une exposition qui voyage Bien que cette exposition soit présentée à l’UQTR jusqu’au début octobre, les œuvres seront ensuite amenées à Bogota au mois de novembre 2014, puis transportées à Mexico en février 2015. Tout ce chemin sera parcouru afin de présenter l’exposition Les 3 Amériques dans les pays des différents artistes ayant participés à ce projet. Elle aura peut-être la chance d’être également vue à La Havane, capitale de Cuba, à l’été 2015. L’Unité de Recherche en Arts Visuels (URAV), fondée en 1992 et regroupant divers artistes et professeurs d’arts plastiques, a pour mandat le développement de la recherche en création. L’URAV a également comme objectif, de dépasser les limites de l’art traditionnel en travaillant en collaboration locale, nationale et internationale. (A.L.)

EXPOSITION À LA GALERIE r3 DE L’UQTR

Les 3 Amériques, un projet international de l’URAV

8E OFF-FESTIVAL DE POÉSIE

De verbe en vergeMARIE-CHRISTINE

PERRASJournaliste

Dans une ambiance frivole, Guillaume Cholette Janson, Pierre Brouillette Hamelin, Érika Soucyet Alexandre Dostie ont présenté la programmation du OFF-Festival de Poésie de Trois-Rivières.

L’OFF-Festival se déroulera les 3-4-5-10 et 11 octobre prochain.

Œuvre à « six mains » présentée à l’exposition Les 3 Amériques, réalisée (de haut en bas) par Ricardo Forero (Bogota), Armando Gomez Martinez (Mexico) et Aimé Zayed (Trois-Rivières).

PHOTO: P. BLANCHET

PHOTO: M.-C. PERRAS

C’est au quartier général, le bar-billard le Mot-Dit,

qu›un été dévoilés les trois grands thèmes qui

alimenteront les diverses soirées, soit les régions, l’érotisme et l’identité.

PHOTO: GALERIE r3

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15www.zonecampus.ca arts et spectacles

L’enceinte du cinéma Tapis Rouge, sera le théâtre du Long week-end du court les 26, 27 et 28 septembre prochains, et mettra à l’avant-plan les films de courte durée. Cet événement sera donc une occasion unique pour les cinéphiles de la région de pouvoir visionner des petits bijoux du 7e art qui ne passent jamais devant le petit écran.

Au programme, une rétrospective du meilleur du cinéma de court métrage de la

dernière année, dont notamment les films qui ont été les plus primés lors des plus gros

festivals de la planète. Plusieurs thématiques de films seront proposées aux cinéphiles tout au long de la fin de semaine. Du nombre, mentionnons notamment un film improvisé réalisé au cours du week-end, réalisé par Be-noit Le Rouzès, un cinéaste de la région. Les organisateurs du festival français Partie de Campagne auront, quant à eux, droit à une programmation carte blanche le jour de leur présentation. En plus de présenter des films d’un peu partout dans le monde, le Long week-end du court se veut aussi une occasion de

réseautage pour les cinéastes de la région. À noter que des rencontres et des conférences sont aussi prévues à l’horaire. Des passeports au coût de 10$ donneront accès à toutes les activités. Les intéressés peuvent les acheter en ligne en consultant le www.longweekendducourt.com ou à la porte. La programmation complète de l’évè-nement s’y trouve également. Le long week-end du court est une initia-tive de Travelling, les films qui voyagent dans le cadre du Programme pour les arts et les lettres de la Mauricie.

Chaque année, le prix Antoine-Désilets est remis par la Fédération professionnelle des journalistes du Québec pour honorer les photographes ayant produit les meil-leures photos de presse de l’année dans la province. L’exposition qui a lieu jusqu’au 28 septembre au Centre culturel Pauline-Ju-lien diffuse les finalistes ainsi que les lauréats de ce prix.

Divisées en cinq catégories, on y retrouve 40 photographies réparties comme suit : vie quotidienne, sports, photoreportage, portraits et nouvelles. «L’exposition est une occasion unique d’admirer le travail des meilleurs photojournalistes du Québec ; des images magnifiques, certaines émouvantes, d’autres saisissantes, qui rappelleront certains faits

d’actualités des dernières années.» Lors du vernissage le 4 septembre dernier, le public avait la possibilité de rencontrer l’un des photojournalistes qui présentait son tra-vail en plus de répondre aux questions. Une représentante et journaliste de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec en Mauricie, Madame Paule Vermot-Desroches était aussi présente lors de l’évènement où représentants des médias et population de Trois-Rivières étaient conviés. Lieu de diffusion multidisciplinaire, le Centre culturel Pauline-Julien tente de proposer une programmation diversifiée et de mettre de l’avant les artistes régionaux. On peut y voir plusieurs expositions durant l’année, ainsi qu’un symposium durant l’été. Membre de la Corporation de développe-ment culturel de Trois-Rivières, le Centre culturel Pauline-Julien s’intègre bien dans la vision de celui-ci qui est d’enrichir et de surprendre le quotidien de la population. Plusieurs autres dif-fuseurs de culture dans la ville sont membres de

cette corporation qui existe depuis 1997. La programmation d’automne du Centre culturel Pauline-Julien est maintenant en ligne au www.ccpj.ca. Leur but est d’offrir une expérience

de proximité avec les artistes ainsi que des évè-nements conviviaux, ce qui fait qu’il y a toujours un nombre limité de places pour y assister, tout cela à un prix abordable.

WEEK-END DU COURT MÉTRAGE AU TAPIS ROUGE

Pourquoi faire long quand on peut faire court

EXPOSITION DE PHOTOS DE PRESSE

Le meilleur du photojournalisme québécois

DAVEDUCHEMIN

Journaliste

CAROLINEFILIONJournaliste

En plus de présenter des films d’un peu partout dans le monde, le Long week-end du court se veut aussi une

occasion de réseautage pour les cinéastes de la région

Après la pluie, une photo de Joël Lemay présentée au Centre Culturel Pauline-Julien.

PHOTO: JOËL LEMAY

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16 au 29 septembre 201416 arts et spectacles

DANS LES LUNETTES DU FRISÉ

Cultiver les différencesFÉLIX-

ANTOINEDÉSILETS-ROUSSEAU

Chroniqueur

J’ai oublié de mentionner dans ma dernière chronique que j’adore dé-terrer de vieux trucs, parfois oubliés et échoués dans un coin poussiéreux. Un vieux bouquin, une vieille chanson ou même un vieux vers. Un truc sorti de la mémoire, pourtant emplie de sens pour le présent.

J’ai abordé vaguement dans ma dernière chronique l’objet central de mon entreprise, c’est-à-dire que je donnerai à voir l’art et le spectacle tel que je le vois, et surtout tel qu’il se donne à voir. Depuis la dernière chronique, je suis allé voir deux spectacles culturels, mais je n’en parlerai pas. Je ne les nommerai même pas. Peut-être en parle-rai-je une autre fois, qui sait ? Au moment où j’écris ces lignes, je n’en ai pas envie. J’ai plutôt le goût de quelque chose d’autre, de différent. Ma chronique d’aujourd’hui donnera à voir un spectacle certes, mais un spectacle intime et collectif à la fois. Le spectacle de la poésie. À travers les images et les jeux poétiques se cache un certain savoir, une certaine sagesse. Au-delà de l’expérience sensible, il s’amoncelle au sein de ces écrits une forme d’expression sociale, un discours sur la société. Aujourd’hui, je dépoussière un éternel : le poète chilien Pablo Neruda, plus précisé-ment quelques paroles prononcées lors de la réception de son prix Nobel en 1971 qu’on peut lire dans son recueil Né pour naître. Il dit ceci : « Je vis très loin d’ici, pardonnez-moi, il me faut retourner dans mon pays. Je re-viens au chemin de mon enfance, à l’hiver en Amérique australe, aux jardins de lilas de l’Araucanie, à un pays obscur qui cherchait la lumière. » Ces paroles de Neruda m’ont vraiment fait réfléchir. Il s’agit d’une vieille lecture sur laquelle je suis retombé cette semaine, par hasard. Le livre gisait sur mon bureau avec un coin plié sur la page en question qui était griffonnée de mes notes personnelles. J’ai relu mes annotions, et comme à l’habitude de la foutaise : des hiéroglyphes d’étudiant écrit trop rapidement, incompréhensibles qui avait taché le papier de son encre. Une trace rapide d’une mémoire évanescente, à l’image des paroles de Neruda. Voulant sortir une société de sa noir-ceur, le Chilien ressent un besoin viscéral de partager avec les grands physiciens, mathématiciens, chimistes et politiciens de son époque la noirceur qui l’habitait lui, mais aussi la noirceur qui habitait son pays. Il ressent le besoin de montrer l’unicité et la singularité qui a fait naître sa poésie qui était véritablement l’expression d’un peuple qui n’aspirait qu’à trouver sa place dans le monde. Ce prix Nobel signifiait une ère de renouveau pour l’Amérique australe,

une ère où la différence de ce coin de pays enrichissait non seulement la culture latino-américaine, mais aussi la culture mondiale. Or, à sa façon, Neruda cultive la diffé-rence, la différence de sa provenance. Peut-être a-t-on oublié, mais la poésie d’Hector de Saint-Denys Garneau, de Gé-rald Godin, de Gaston Miron est née elle aussi de la pénombre. Elle est née d’un peuple qui à travers l’obscurité de la colo-nisation cherchait à s’exprimer, d’un peuple opprimé qui cherchait à se déployer pour y trouver lui aussi sa place dans le monde. Mais ce peuple pourtant unique n’a pas reçu de Nobel, il n’a pas reçu la légitimité de sa différence.

* Il y a malheureusement quelque chose qui se perd, qui s’oublie dans cette montée d’une standardisation ambiante. Il faut nor-maliser l’éducation, la santé, l’économie, pis toute pis toute. Il faut que tout le monde soit pareil et obéissant aux mêmes règles. Ne pensez pas par vous-mêmes, ce pour-rait être dangereux. Très dangereux. Entrez dans les rangs et vous y verrez le bonheur de l’abrutissement. Pourtant, si on regarde l’histoire, ce sont les ludiques qui ont changé notre concep-tion de la vie : Pythagore et son fameux théorème, Rousseau avec son retour au temps primitif, Hugo et son mal du siècle, Einstein et sa théorie de la relativité, etc. Ce sont les idées à contre-sens, à contre-cou-rant qui ont frappé l’imaginaire.

La poésie et la littérature sont eux aussi à part : elles sont des savoirs en dehors de la société. Certains ont peut-être un regard condescendant sur celles-ci. Par moment, force est d’admettre que je par-tage probablement la vision de ces êtres démagogiques, mais chose certaine, je comprends la nécessité du discours litté-raire. La lucidité de la différence, l’unicité de la parole et le désir de voir, de comprendre font en sorte que ces paroles dites littéraires cultivent à leur façon la différence dans ce monde pour l’enrichir, l’embellir. En cette ère technologique du 21e siècle, en ces temps où la lecture semble céder sa place à la démesure des images, à la rapidité et l’effervescence de la vie moderne, l’hété-rogénéité de la société n’est-elle pas une richesse en soi ? Toutefois, sans singularité d’une culture, sans originalité d’une idée, sans unicité d’une pensée, sans désir d’une particularité, comment peut-il y avoir une hétérogénéité de la collectivité ?

Peut-être a-t-on oublié, mais la poésie d’Hector de Saint-Denys Garneau, de Gérald Godin, de Gaston

Miron est née elle aussi de la pénombre. Elle est née d’un peuple qui à travers

l’obscurité de la colonisation cherchait à s’exprimer.

Les 12 et 13 septembre dernier, la com-pagnie Les Sages fous a accueilli des artistes de plusieurs pays à venir présenter des œuvres en chantier. Pour la 9e édi-tion du Micro-festival de marionnettes inachevées, une dizaine de créations ont été dévoilées à la Maison de la Culture de Trois-Rivières. Les troupes hétéroclites ont proposé des spectacles en gestation incluant la marionnette, l’objet, le masque, la robotique et le multimédia. En plus du Québec, du Canada et des États-Unis, le Brésil et Israël étaient représentés afin d’offrir une grande diversité d’expériences.

Le Micro-festival permet aux créateurs d’ex-périmenter des projets en devenir en suggérant au public des extraits de leur travail. Les specta-teurs sont invités à donner leurs commentaires dans le but de nourrir le processus créatif des artistes. «Il est absolument primordial pour les spectacles créés de connivence avec les objets de se confronter au public en cours de route. C’est pourquoi nous organisons cette rencontre entre des formes inachevées et un public inté-ressé par le processus de création», partagent les organisateurs. Souvent synonyme de lenteur et de silence, le théâtre d’objet est un rituel, tant pour les artistes que pour le spectateur, et exige une collaboration et une grande concentration pour ce dernier. Par contre, Learning to fly, conçue par les créateurs américains Ambert Bradshaw et Thom Stanley, innove en alliant la marion-nette, le multimédias et la cohabitation avec des acteurs. Les quatre marionnettistes vêtus entièrement de blanc, visages couverts rappe-lant l’apiculteur, s’effacent complètement dans leur cube blanc exigu. Ce castelet réinventé met en scène de petits personnages silhouettes dans un bureau comme il y en a tant. De part et d’autre, chacun dans leur espace et jamais en contact physique, la conscience des marion-nettes incarnée par des acteurs en chair et en os. Histoire banale d’un homme et d’une femme qui se séduisent au travail. La situation se réo-riente complètement lorsqu’un avion percute la tour à bureau. Une histoire de plus relatant les événements du 11 septembre 2001 qui aurait

pu facilement tomber dans le mélodrame à la Nicolas Cage, mais qui surprend tant par la réalisation et l’exécution des artistes que par la finalité des protagonistes. Dans un esprit plus clownesque, le duo mon-tréalais Tenon Mortaise expérimente un théâtre de mime. Rapaces ou victime? est présenté à l’ex-térieur avec en arrière plan le Parc Champlain. Un balayeur se fait un malin plaisir de diriger le public vers le bon endroit en donnant des petits coups de balai près des pieds des spectateurs mal positionnés. Partageant un seul costume joint à l’épaule, le couple complice se positionne sur un banc dans des mouvements rythmés et très ordonnés. Le ton routinier et monotone de leur balade au parc va se solder par une méta-morphose insolite. Les mimiques rigolotes et la gestuelle des comédiens sont soutenues par un univers sonore subtil appuyant ainsi l’ambiance simple et l’air candide des deux clowns. Les autres artistes ont su garnir cette soirée qui a offert une panoplie d’univers, d’ambiance et de styles disparates. Entre autres, le travail de l’artiste israélienne plusieurs fois prisée, Inbal Yomtovian, est beaucoup plus humo-ristique. L’équipe des Sages fous a quant à lui présenté Tricycle, un théâtre où l’objet raconte une histoire aux allures sombre et foraine. L’artiste de robotique Zaven Paré a offert une installation-performance en manipulant des ap-pareillages dans un jeu d’ajustements entre ce qui se passe en direct et ce qui est programmé.

THÉÂTRE D’OBJET

Grand buffetde marionnettesservi en rafale

MARIE-CHRISTINE

PERRASJournaliste

Dans une ambiance conviviale et amicale, South Miller présente les différents artistes tout au long de la soirée.

Le marionnettiste et directeur général des Sages Fous, Jacob Brindamour, manipulant les objets dans l’univers sombre et forain de la production Tricycle.

PHOTO: CINTHIA CHOUINARD

PHOTO: MARIE-CHRISTINE PERRAS

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www.zonecampus.ca 17arts et spectacles

Nombreux sont ceux pour qui le poète typique, c’est un marginal qui peint ses états d’âme sur une page blanche, c’est un rêveur sentimental qui se réfugie dans les beaux mots pour oublier le réel. Rien à voir avec des «vrais mâles» qui sentent la testostérone et qui s’excitent autant devant un moteur turbo qu’une fille en bi-kini. Alexandre Dostie réussit pourtant à concilier l’homme-viril et l’homme-poète dans Shenley, son premier recueil publié chez l’Écrou, où l’on y rencontre «l’arc-en-ciel dans une flaque de gaz, la fleur dans le pit de sable». Pas étonnant que celui qui se cache derrière cette «poésie incisive, orale et brute» n’ait pas l’allure d’un Nelligan : avec ses longs cheveux en broussaille, sa barbe touffue et son style punk-rebelle-je-fais-ce-je-veux, le Triflu-vien d’origine nous offre une poésie aussi poignante que son allure.

Écrire au masculin L’œuvre d’Alexandre Dostie donne accès à un univers souvent négligé en poésie : celui de l’ouvrier, du gars de shop qui ponctue ses quarts de chiffre de violentes soirées de bross, de flirts avec les «chicks» qui s’excitent devant des mots tendres comme «toé bé, des blondes comme toé c’est rare». Les bolides pleins d’rouille, les cours à scrap ou les «dom-pe[s] pleine[s] de chars», sont des images qui défilent en boucle dans le recueil du poète, et sont des symboles efficaces pour exposer le mâle alpha: «les gars versent à grandes gorgées/du cresta blanca/sur les hoods de leurs minounes/en jupes courtes/comme leur chicklet-chicks/assises dans le char». Dom-mage de ne pas retrouver un camion massif sur la première de couverture du recueil : l’image – il me semble - aurait été plus poignante que le dessin naïf de Louis-Alexandre Beauregard.

Détourner les attentes L’œuvre poétique est souvent le lieu privi-légié pour exposer les finesses et les beautés de la langue. Dans Shenley, Alexandre Dostie semble plutôt céder la parole à un campagnard qui s’exprime dans une langue anglicisée, la-cunaire, parfois vulgaire : «t’as jamais pété ça toé/une baguette de pool/s’a tête d’un gars/mais/tu y as pensé en estie». L’on découvre

la vivacité, l’énergie singulière de ce langage familier que n’a pas le mérite d’avoir le français international et mesuré. Le poète remplace aussi l’épanchement lyrique auquel donne souvent accès la poésie, par des sujets triviaux. Si le recueil se divise en deux parties dont les titres sont «La Faune» et «La Fleur», Dostie campe, au contraire, des lieux urbains qui n’évoquent en rien la nature : ce sont dans les bars, les casse-croûte miteux, «le restaurant d’bines» que les mots trouvent refuge. Sous la plume du poète rebelle, la poésie se départit de ses airs hautains pour devenir plus familière et du même coup, plus près du réel.

Chanter les motsDans Shenley, l’on se surprend parfois à fre-donner les vers plutôt qu’à les lire: «j’pile dl’a planche/au moulin/j’pile du cash/à caisse/j’pile des vides/dans cave/j’pile les shooters/au bar/j’pile sur tes pieds/à l’hôtel/j’pile sur mon orgueil/dans tes bras». Pas étonnant que les mots du Trifluvien résonnent comme une tirade musicale poignante lorsque l’on sait que le poète chausse aussi les souliers du musicien : il se déchaîne depuis 2012 dans le groupe Fullblood, band d’horreur punk franco-phone et il a déjà pratiqué le «spoken word», une forme de poésie orale, avec le groupe Duo Camaro. Dostie nous offre une poésie instinc-tive, sonore et qui ne manque pas de rythme, si bien que ses courts vers incisifs embelliraient certainement nombreuses chansons québé-coises.

*La chronique littéraire : une p’tite nouvelle dans le Zone Campus Depuis cette année, le journal agrémentera la section Arts et Spectacles d’une chro-nique littéraire (Yeah !) destinée autant aux mordus de lecture qu’à ceux qui la boudent (et Dieu sait qu’ils sont nombreux). Le pari peut sembler ambitieux de présenter des livres sus-ceptibles de plaire autant aux plus rétifs qu’aux amoureux du livre. Mais détrompez-vous, la littérature n’est pas uniquement destinée à une élite pompeuse. Je m’étonne souvent de rencontrer des œuvres à la fois laborieusement construites, intelligentes et accessibles, de dé-couvrir des auteurs accrocheurs, qui me font sourire ou pleurer ma vie autant que les plus populaires émissions sur Netflix. J’ose espérer que ces petits bijoux littéraires qui passent trop souvent inaperçus arrivent à transformer la fade image que revêt la littérature. Qu’on se le dise, ce ne sont pas les Montaigne, les Rimbaud, les Voltaire ou les Lamartine qui sus-citeront l’intérêt du lecteur-novice: ils sont trop loin de notre réalité. Or, il en est tout autrement pour la littérature québécoise contemporaine, beaucoup plus apte à saisir notre réel avec une touche d’humour ou d’ingéniosité et dans un langage qui nous est plus familier. C’est de cette littérature, innovante et inspirante, dont il sera question dans cette chronique : de l’essai au roman, en passant par les recueils de poésie ou les blogues, j’éplucherai les nouveautés littéraires pour vous partager mes plus belles découvertes.

Pour sa 94e saison, le Théâtre des Nouveaux Compagnons propose deux comédies à saveur vaudeville. La première produc-tion sera présentée à l’automne 2014 et la seconde au printemps 2015. Les deux pièces seront jouées à la Salle Anaïs-Al-lard-Rousseau de la Maison de la Culture de Trois-Rivières.

Pour ouvrir la saison, la troupe a choisi la comédie française Boeing Boeing de Marc Ca-moletti. Dans la tradition des amants dans le placard et des portes qui claquent, le metteur en scène et président de la troupe Yves De-guire dirigera les comédiens Martin Levreault (Bernard), François Gagné, Carolle Lafrance, Julie Balleux, Maryline Berthiaume et Ève Lisée. Bernard a trois maîtresses vivant sous le même toit sans que les autres le sachent. Ce sont des hôtesses de l’air travaillant sur des lignes aériennes et des fuseaux horaires différents. Tout va bien jusqu’au jour où le super Boeing vient troubler son horaire et diminuer d’autant l’absence de ses bien-aimées. Comment arrive-ra-t-il à garder le secret sans que tout s’écroule? Les représentations se dérouleront du 6 au 15 novembre prochain. Du 9 au 18 avril 2015, le Théâtre des Nou-veaux Compagnons optera pour Sale Attente de Franck Didier, une autre comédie française. Une

dame essaie à tout prix d’obtenir un rendez-vous chez le dentiste. Elle se pointe à la clinique den-taire et usera d’astuces et de combines afin de tenter d’obtenir ce fameux rendez-vous. Arrive-ra-t-elle à obtenir ce qu’elle veut? C’est Annie Trudel qui portera le chapeau de metteure en scène.

Le TNC fait part de son intérêt à recevoir des propositions de projets pour la saison 2015-2016. Les propositions peuvent être pour une des deux productions principales ou pour un projet satellite. Tous les détails se trouvent sur leur site internet www.lesnouveauxcompa-gnons.com.

MANGE, LIS, AIME

Alexandre Dostie,le poète rebelle

Avec ses longs cheveuxen broussaille, sa barbe

touffue et son style punk-rebelle-je-fais-ce-je-veux, le Trifluvien d’origine nous

offre une poésie aussi poignante que son allure.

CAMILLEDURAND-PLOURDEChroniqueuse

THÉÂTRE RÉGIONAL

Le Théâtre des Nouveaux Compagnons dévoile sa programmation

MARIE-CHRISTINEPERRAS

Journaliste

PHOTO: ARMAND DUPERRÉ

Le nouveau conseil d’administration, élu en juin dernier, présente la programmation 2014-2015.

Le TNC fait part de sonintérêt à recevoir des propositions de projet

Samedi le 13 septembre dernier se tenait la 19ème édition du Festival international de musique universelle (FIMU) à l’Atelier Silex. Les organisateurs étaient ravis des 90 personnes qui avaient fait le déplacement pour l’évènement, déclarant un «véritable succès pour le festival, confirmant ainsi que la poésie et la musique d’avant-garde ont bien leur place en Mauricie.»

Comme à chaque édition, des artistes in-ternationaux et du Québec ont répondu à cette invitation sous le signe de l’éclectisme de ce festival qui ne dure qu’une soirée. Outre de la musique, le FIMU présentait également des poètes et une exposition sur vinyles. C’est Hélène Matte, qui a ouvert la danse avec une performance alliant poésie et mul-timédia. Cette Québécoise très prolifique en termes de productions artistiques présentait sa mise en scène de l’Audiographe. S’en est suivi le trio montréalais de Klaxon Gueule toujours sous le style de l’électroacoustique pour une perfor-mance multi-instrumentiste. Après avoir bougé au rythme des Klaxon Gueule, le public a pu prendre une nouvelle

pause poétique avec Jean-Claude Gagnon qui présentait ici ses textes. Le duo chercheur de sons, Le Bidule Band à côté de la plaque attaque formé par Fred Lebrasseur et Olivier Forest ont décidé d’inviter Stéphane Beaulieu un autre expérimentateur de l’objet pour un show plein d’étincelles.

Minimaliste au possible, Duo Camaro a en-suite offert un spectacle improvisé et volubile sur fond de rock low-fi-semi-expérimental, s’inscrivant entre l’intimiste et le fantastique, l’introspection et le roadtrip. Pour leur perfor-mance au FIMU, le groupe avait également invité Luc Boissoneault à se joindre à leur pres-tation. Enfin, le public a pu admirer tout au long de la soirée une exposition sur vinyle réalisé par Anne-Marie Gagnon, qui fait également partie de l’équipe organisatrice de l’évènement. (A.B.)

19E FESTIVAL INTERNATIONALDE MUSIQUE UNIVERSELLE

«Un véritable succès»

Des artistes internationaux et du Québec ont répondu à cette invitation sous le signe

de l’éclectisme

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16 au 29 septembre 201418 arts et spectacles

Le 8 septembre dernier, à la Chasse Gal-erie, était présenté le tout premier match de la 10e saison de la Ligue Universitaire d’Improvisation de Trois-Rivières (LUITR). Ce match de la rentrée, sous la formule «Capitaines contre arbitres», visait à présenter la couleur des différentes parties. C’est grâce à l’ambiance très joy-euse et détendue que le premier match s’est révélé une véritable réussite. Le public a été conquis autant par les capitaines que par les arbitres.

Devant une Chasse Galerie bondée de spec-tateurs attendant impatiemment le début du match, les quatre capitaines, Vincent Rainville (Bleu), Alexandre Laramée-Zouéki (Orange), Antoine Lacasse (Vert) ainsi que Philippe Grenier (Rouge), ont affronté les trois arbitres Maxime Tanguay, Élodie Mongrain et l’arbitre substitut Jocelyn Garneau. Il est à noter que chacun des arbitres avait son droit d’arbitre, ce qui a donné tout un spectacle. Le tout était animé par Alexandra Carignan et Mathieu Plante. On pouvait également entendre Olivier Lessard comme DJ de la soirée. Les arbitres ont pris leur rôle bien au sérieux en ajoutant au spectacle une grande touche de sarcasme, d’arrogance et de vantardise. L’arbitre Tanguay a exprimé en début de match que le public allait «voir les quatre capitaines se faire démolir». Plus tard dans la soirée, Élodie Mongrain a parlé de ces derniers comme des gens «qui ont jadis été ses amis», ce qui a fait rire le public. Le match présenté était à l’image des ar-bitres puisqu’ils avaient le dernier mot sur tout. Il était donc pratiquement impossible pour

les capitaines de faire ce qu’ils souhaitaient vraiment. On peut dire que les arbitres s’en donnaient à cœur joie tout au long de la soirée, affichant ainsi leurs couleurs. Beaucoup de pénalités ont été données du côté des quatre joueurs. On parle de six péna-lités pour les capitaines alors que les arbitres n’ont eu que deux pénalités. Ayant cumulé deux pénalités personnelles, le joueur Lacasse aurait dû être expulsé du match quelques improvi-sations avant la fin, mais avec grâce, l’arbitre Tanguay n’a pas respecté ce règlement et La-casse a pu terminer le match en compagnie de ses coéquipiers.

Malgré le thème de la mort souvent abordé au fil des impros, les sept joueurs ont bien fait rire le public de la Chasse Galerie présent pour avoir du plaisir. La LUITR a bien démontré ce qu’elle est réellement avec ce premier match qui commence en force la saison 2014-2015. Malgré ce qu’avait dit Maxime Tanguay en début de match, les capitaines s’en sont quand même bien tirés avec la marque finale de 9 à 6 pour les arbitres.

Saison officielle Le début de la saison commence officielle-ment le 22 septembre avec un match où chaque équipe en jouera la moitié, afin de présenter tous les joueurs qui composeront les quatre équipes de la LUITR 2014-2015. C’est donc un rendez-vous tous les lundis, 20h à la Chasse Galerie pour des parties d’im-provisation qui se donnent comme mission de rendre les lundis plus agréables.

LIGUE UNIVERSITAIRED’IMPROVISATION DE TROIS-RIVIÈRES

Capitaines contreArbitres: la LUITR donne le coup d’envoi

Élodie Mongrain (arbitre) et Vincent Rainville (Capitaine des Bleus) se sont affrontés lors du match d’ouverture de la LUITR.

La LUITR a bien démontréce qu’elle est réellementavec ce premier matchqui commence en force

la saison 2014-2015.

ALEXANDRALEMIREJournaliste

PHOTO: A. LEMIRE

Cette semaine, la Lady à l’honneur n’est pas très loin derrière nous, et pourtant peu connue. Diane Arbus (1923-1971) fut une grande photographe américaine qui a su paradoxalement rendre l’ordinaire ex-traordinaire et l’extraordinaire ordinaire. Gros plan sur une artiste qui n’en faisait qu’à sa tête et nageait à contre-courant.

Avant tout, dressons un portrait de la pho-tographie en tant qu’art. Même si aujourd’hui il paraît naturel que cette discipline soit ap-pelée de l’Art avec un grand A, ce ne fut pas toujours le cas. Sa notoriété a grandi avec son avancement technologique. Il va sans dire que les premières photos (vers 1830) étaient simplistes puisque le temps de pause était trop long pour capter quelque chose sur le vif. Ma-joritairement utilisée pour les portraits, c’est une petite masse de la population qui avait accès à cette technologie. Arrivent ensuite l’amélioration des techniques et les conflits, ce qui pousse le journalisme photographique à faire son appari-tion principalement durant la Seconde Guerre mondiale. Avec des photographes comme Robert Capa, la photographie devient moins froide, se voulant le témoin d’une vie humaine. Alors que Capa prend ses photos avec un regard humaniste, Arbus va le faire avec le regard d’une artiste.

De la mode à la photo Diane Nemerov est née à New York le 14 mars 1923 dans une famille avec une pro-pension vers l’art. Avec un père peintre, un frère poète et une sœur designer, il ne fut pas difficile pour elle de se diriger vers l’art de la photographie. C’est à l’âge de 18 ans qu’elle marie son amour d’enfance, Allan Arbus, qui fut lui-même photographe pour l’armée amé-ricaine durant la Seconde Guerre mondiale. Après la fin du conflit, le couple met sur pied un studio de photo de mode. Alors qu’Allan prend les photos, Diane agit en tant que sty-liste. Quelques années plus tard cepen-dant, elle perd l’intérêt qu’elle a pour sa

compagnie et décide de se mettre elle-même à la photographie. Elle étudie auprès de Richard Avedon, grand photographe new-yorkais de l’époque qui lui aussi avait commencé dans la photographie de mode. Les premières photos personnelles de Diane Arbus datent de 1957, et trois ans plus tard, elle se divorce d’Allan.

Le regard de l’étrange Rapidement, elle fait sa place dans l’univers photographique de New York. Elle agit en tant que présentatrice de la ville, errant dans les rues à la recherche de sujets pour ses photos. Ces dernières ne mettent rien en scène : elles présentent simplement des passants rencon-trés dans la rue. Couples, enfants et chauffeurs de taxi deviennent les sujets d’une étude an-thropologique contemporaine. Son style photographique s’approche de Walker Evans, connu pour ses célèbres photos présentant des victimes de la Grande Dépres-sion des années 30. Les photographies d’Evans ne se contentaient pas seulement de montrer, mais aussi d’interroger le spectateur en l’inter-pelant à travers les yeux du sujet. Des enfants avec que la peau sur les os et des femmes tentant de rassurer leurs enfants montre une dignité humaine piétinée par la misère qui les afflige. Arbus va correspondre pleinement à ce courant avec sa série sur les «étranges». Tra-vestis, transsexuels, handicapés mentaux, nains et jumeaux deviendront ses muses. Avec cette thématique, elle s’inscrit dans une approche photographique particulière qui choque par sa pureté. Ce que le monde tente de cacher dans des quartiers reclus ou dans des hôpitaux devient la tête d’affiche de son art. Elle impose aussi avec ce corpus sa marque personnelle, soit le format carré et en noir et blanc. Cette série sera sa plus populaire et est encore considérée comme une révolution dans l’art de la photographie. Un de ses clichés les plus connus est Jumelles identiques, qui a d’ail-leurs inspiré les fameuses jumelles dans The Shining de Stanley Kubrick. En 1963, elle reçoit une bourse pour faire l’exposition American rites, manners and costums, où elle documente les habitudes amé-ricaines en photo. Elle se donne finalement la mort en 1971, suite à plusieurs dépressions qu’elle a eues. L’année suivante, elle devient la première femme photographe exposée à la renommée Biennale de Venise. À travers son travail, Diane Arbus a réussi à donner les lettres de noblesse à la photographie et une dignité aux marginaux de la société.

LA LADY BIMENSUELLE

Photographe de l’étrange et du communDiane Arbus

ALEXANDRACARIGNAN

Chroniqueuse

Diane Arbus en 1968.

Photo d’Arbus qui a inspiré Stanley Kubrick pour The Shining.

PHOTO: DIANE ARBUS

PHOTO: ROZ KELLY

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Prochainement auCinéma Le Tapis Rougewww.cinemaletapisrouge.com

Vivre est facile avec les yeux fermés de David Trueba (depuis le 5 septembre - gagnant du meilleur film 2014 en Espagne)

Aimer, boire, chanter d’Alain Resnais (depuis le 12 septembre - du même réalisateur que Nuit et Brouillard etLes Herbes folles)

Le Long week-end du court (du 26 au 28 septembre - rétrospective des courts-métrages parus dans la dernière année)

19arts et spectacles

Les Garçons et Guillaume, à table!«Et moi l’objet qui me fait le plus peur au monde, c’est le cheval.»

Dans cette adaptation de son one-man show pareillement titré, Guillaume Gal-lienne nous offre un aperçu aux notes poétiques, mais surtout très espiègles, de son propre parcours sexuel, en retraçant les nombreux malentendus et ambiguïtés dont il a fait l’objet depuis son jeune âge. Le film discute ainsi du pouvoir des éti-quettes et des influences extérieures dans la construction de l’identité, tout en soulignant à grands traits l’importance re-nouvelée du «connais-toi toi-même» face à l’effritement des définitions traditionnelles du genre. La réalisation, le premier rôle (Guillaume) et le second rôle (Maman) étant tous as-surés par Gallienne lui-même, et l’histoire étant ni plus ni moins qu’une mise en image de sa vie personnelle, le film oscille du début à la fin entre l’intime et l’exhibition, ce qui lui donne sa couleur singulière, mais qui laisse aussi en arrière-fond l’impression tenace d’un «regardez-moi, Guillaume Gallienne, tel que je suis». À ce niveau, l’œuvre rejoint l’une des tendances actuelles en art qui consiste à employer le récit individuel pour mettre en lumière des vérités collectives, ce à quoi le film parvient, mais pas totalement (la dernière scène, par exemple, a surtout des allures d’aveu thérapeutique). Parce qu’il est avant tout un témoi-gnage, Les Garçons et Guillaume, à table! ne s’inscrit donc pas dans la même catégorie d’humour que les comédies fictives : ce qui fait sourire n’est pas, dans la plupart des cas, la qualité des chutes ou l’originalité du comique de situation, mais bien l’ambiance générale engendrée par cet univers où la vérité et l’invraisemblable se côtoient sans discernement. Gallienne s’amuse d’ailleurs ouvertement avec cette ambiguïté en pous-sant parfois l’absurde au-delà des limites du plausible, notamment lors de la scène de son arrivée en Angleterre et celle du souper avec sa grand-mère. La force principale du film reste au final l’interprétation, dans laquelle Gallienne fait preuve de beaucoup de finesse. L’intelli-gence de son jeu se perçoit notamment dans le grossissement des traits fonda-mentaux du jeune Guillaume (la naïveté, la dépendance, la peur) et de Maman (le caractère, l’humeur revêche et le manque apparent d’empathie), ainsi que dans sa capacité toute particulière à camper dans le mouvement des deux personnages les attri-buts du féminin. Gallienne célèbre de cette façon la femme sans trop la glorifier, tout en questionnant gentiment au passage les présupposés entourant l’homme moderne.

Salaud, on t’aime«Le hasard a du talent.» Plus récent film de Claude Lelouch, Salaud, on t’aime possède ses forces, mais accumule aussi un nombre considérable d’imperfections. Librement inspiré de la vie du réalisateur, le film raconte l’histoire d’un photographe célèbre vivant en re-traite fermée (Johnny Hallyday) qui, par le concours de son meilleur ami et médecin (Eddy Mitchell), parvient à rassembler ses quatre filles pour l’une des rares fois de sa vie. Toutes nées de mères différentes, ces dernières entretiennent face à lui un rapport d’amour/haine qui se concilie mal à l’amour sincère que lui porte sa dernière femme (Sandrine Bonnaire). Lelouch nous propose ainsi un regard honnête sur la famille, l’amour et les exigences du pardon, dans lequel peuvent se reconnaître les familles éclatées d’aujourd’hui. Pour ce qui est des forces du film, il faut d’abord complimenter Sandrine Bonnaire qui épate par la juste modération de son jeu lors des scènes chargées émotivement (ce qui n’est pas le cas pour tous les acteurs). Au niveau de la réalisation, les scènes plus réussies sont incontestablement les tableaux familiaux sur fond de musique, qui respirent la joie de vivre, et les prises de vues époustou-flantes qui attestent l’expérience de Lelouch. Les dialogues méritent aussi leur mention, surtout en ce qui concerne les insultes ami-cales et les jeux d’esprit que s’adressent les personnages une fois rassemblés. Malgré ses bons coups, l’œuvre possède plusieurs revers qui entachent fortement le rendu général. Outre la surabondance des métaphores d’aigle, la direction qui semble lors de plusieurs scènes laisser les acteurs à eux-mêmes et le dénouement qui survient trop brusquement dans le schéma narratif pour créer le choc désiré, Hallyday apparaît à plusieurs moments trop rigide à l’écran et Mitchell quelque peu soubresautant dans son intensité. Ces quelques manques donnent au final l’impression que le film a été réalisé un peu rapidement, ce qui ne rend pas justice ni au matériel de base ni aux acteurs qui y figurent. Indépendamment de ces faiblesses, les amateurs y trouveront tout de même de quoi les intéresser.

La Ligue d’improvisation mauricienne (LIM) fait son retour dans quelques se-maines pour le début de sa 32e saison à Trois-Rivières. Toujours présentées à la salle Louis-Philippe Poisson de la maison de la culture de Trois-Rivières, les parties d’improvisation débuteront le 14 octobre à 20h00.

Pour son premier match de la saison, la LIM prévoit son «Showcase» habituel où il sera possible de voir performer les quatre équipes qui composeront la ligue de cette année. Pour une troisième saison consécutive, la LIM a adopté un style de jeu beaucoup plus théâ-tral que l’improvisation régulière. Ceci dit, les bandes d’improvisation ont été mises de côté, tout comme l’arbitre, les cartes thèmes ainsi que le vote entre chaque impro. L’improvisation théâtrale entraîne beaucoup plus de laisser-aller chez les joueurs puisqu’un maître de jeu ne fait que les guider dans leurs improvisations. Pascal Cholette Janson, qui en est à sa deuxième année comme président de la LIM, affirme «qu’une bonne chimie s’est installée avec cette nouvelle formule de jeu». Il ajoute que «les joueurs n’ont pas terminé de l’explorer au complet et qu’elle ouvre de nouveaux horizons pour tous les joueurs».

Noyaux de joueurs et recrutement Cette année, les capitaines Alex Drouin, Guillaume Cholette Janson, Maxime Tanguay et Louis-Étienne Villeneuve ont déjà à leurs côtés un deuxième joueur pour venir les appuyer dans la décision du choix des futurs joueurs de leur équipe d›improvisation. Ainsi, il manque deux joueurs par équipe et un substitut. Dès 9h le 27 septembre prochain, la LIM attend, à son camp de sélection, les joueurs d’improvisation voulant s’impliquer auprès de la ligue. Le tout se déroule à la salle Louis-Philippe Poisson au deuxième étage de la maison de la culture. Afin de prévoir le nombre de personnes

présentes à cette journée, l’équipe de la LIM demande tout simplement d’envoyer un courriel à : [email protected]. Le coût, afin de parti-ciper au camp de recrutement, est de 5$. Cette année, le choix des équipes de la LIM se déroule un peu différemment des années précédentes. Il sera possible pour les joueurs recrutés de choisir avec qui ils désirent passer la saison 2014-2015. Le soir du 27 septembre, les joueurs seront contactés par un ou plusieurs capitaines afin de faire partie d’une équipe. La décision fi-nale revient donc au joueur. «Tout peut arriver lors du camp de sélection», affirme Pascal Cholette Janson qui en est à sa 7e année en tant qu’improvisateur à la LIM. «Il y a plusieurs postes de disponibles et il y a toujours de la place pour les nouveaux joueurs.»

Événements spéciaux La LIM offrira plusieurs matchs spéciaux tout au long de sa nouvelle saison. Est à l’horaire, Boréalim, qui consiste en une partie d’impro-visation en partenariat avec Boréalis (centre d’histoire de l’industrie papetière). Le tout se déroulera entre les murs de l’ancienne usine de filtration d’eau qui appartenait à la Canadian International Papier de Trois-Rivières. Le retour de Whose LIM is it Anyway se fera sûrement attendre. Ce concept provient de la célèbre émission américaine Whose Line is it Anyway. Lors de cette soirée, le public doit s’at-tendre à ce que les improvisateurs ne cessent d’être drôles. La Ligue d’improvisation montréalaise viendra également faire une petite visite à Trois-Rivières pour le fameux match LIM contre LIM. À compter du 14 octobre, le public est attendu pour 20h à la salle Louis-Philippe Poisson. Le prix des billets pour étudiants est de 5$ avec preuve d’une carte étudiante et de 7$ pour les adultes.

CINÉMA D’AUJOURD’HUI

Les Garçons et Guillaume,à table! / Salaud, on t’aime

LOUIS-ÉTIENNE

VILLENEUVEChroniqueur

LIGUE D’IMPROVISATION MAURICIENNE

Préparation pourla nouvelle saison

«Il y a plusieurs postesde disponibles et il y a

toujours de la place pourles nouveaux joueurs.»— Pascal Cholette-Janson,

président et improvisateur à la LIM

La LIM donne le conseil aux improvisateurs de ne pas trop se stresser pour le camp derecrutement du 27 septembre.

PHOTO: LAURÉANNE DANEAU

ALEXANDRALEMIREJournaliste

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20 16 au 29 septembre 2014arts et spectacles

Jusqu’au 28 septembre, à la Galerie EMA du centre-ville de Trois-Rivières, sept artistes présentent l’exposition Silence, Sonorité, Éloquence.

«Pourrait-on dire que la sonorité ne peut se passer du silence pour bien exprimer son éloquence?» est la première phrase lisible à l’entrée de la galerie. Les sept artisans créa-teurs de l’exposition ont relevé le défi de cette recherche thématique. Dans des styles com-plètement différents, Sylvie Richard, Benoît Laverdière, Sylvie Clermont, Karine Dahan, Carole Doyon, Chantal Laparé et Monique Va-chon ont bien rendu leurs œuvres.

Différentes techniques Il y en a pour tous les goûts dans cette expo-sition. D’abord, Sylvie Richard crée des reliures contemporaines simples et fonctionnelles. Les différents matériaux ne font pas qu’inspirer l’artiste Richard, puisque Sylvie Clermont est

également une passionnée des textures. Elle crée des vêtements avec le souci d’harmonie entre les techniques utilisées et la poésie même du vêtement, dans le but d’obtenir un objet d’art à porter. Chantal Laparé ainsi que Monique Vachon s’intéressent également à l’art à porter puisque les deux artistes se spé-cialisent dans la joaillerie où le verre devient une partie très importante des bijoux. Carole Doyon travaille, elle aussi, le verre. L’explora-trice en arts décoratifs, joue avec les couleurs et les transparences pour créer ses produc-tions artistiques. Benoît Laverdière, quant à lui, fabrique des lampes à l’aide de matériaux recyclés, comme des métaux, du bois et du verre. L’inspiration lui vient principalement de la robinetterie, alors que Karine Dahan, de son côté, joint l’ancestral au moderne dans des broderies créatives. Beaucoup d’œuvres des différents artistes exposant jusqu’au 28 septembre sont dispo-nibles à la boutique de la Galerie EMA. (A.L.)

Une ambiance décontractée régnait dans le Café-Bar Zénob, vendredi le 5 septembre, alors que Sunny Duval se produisait accompagné de trois de ses musiciens, Victoria Lord (guitare et voix) Patrick Nadon (batterie et voix) ainsi que Daniel Moranville (basse et voix). Ce natif de Trois-Rivières, aux influences country et rockabilly, a présenté des titres qui se retrouvaient sur ses 3 albums, dont le plus récent datant d’août 2013, Amour d’Amour.

Sunny Duval compose de la musique to-talement québécoise avec des paroles faciles à retenir que l’on se surprend à chanter assez rapidement.

Présentement à la fin de sa tournée estivale partout au Québec, Sunny se prépare pour une série de spectacles avec la chanteuse Mara Tremblay, tout en continuant l’écriture de son prochain album. Habitué d’aller en vacances aux États-Unis, il était bien heureux de revenir à Trois-Rivières, ou plusieurs membres de sa famille étaient venus assister à la prestation. «Je suis très heureux car ce soir mes deux oncles qui m’ont appris à jouer de la guitare sont ici», disait-il, énergique et plein d’assurance devant

le public qui remplissait le Zénob. En plus de sa carrière musicale, de quelques titres qui passent à la radio, Sunny a écrit des chroniques pour La Presse, Nightlife, Bang Bang et Bande à Part qui ont été publiés aux Éditions Coups de tête sous forme de recueil en 2010. Il est l’un des membres fondateurs du groupe Les Breastfeeders qui se produisent encore aujourd’hui, mais Sunny a préféré se concentrer sur sa carrière solo en quittant le groupe il y a quelques années. Fortement inspiré par le fait qu’il travaille comme disc-jockey dans plusieurs évènements, aimant «faire danser les gens», il a un plaisir contagieux à jouer sur scène, multi-pliant les solos de guitare ce qui plait beaucoup aux spectateurs. La présence d’une voix féminine dans le groupe ajoute une touche plus «pop» à ses chansons, mais nous n’en avons bénéficié que d’une seule, contrairement à l’habitude. Dû à l’espace limité sur la scène du Zénob, nous n’avons eu droit qu’à une partie du groupe. En temps normal, lors de spectacles de plus grande envergure, Sunny Duval est accompagné d’un trompettiste ainsi que d’une deuxième choriste. En plus de se produire dans les bars, les festi-vals, et un peu partout au Québec, Sunny a fait quelques représentations en Suisse, aux États-Unis en plus de passer à quelques émissions de télévision au cours de la dernière année.

La saison des festivals se termine avec le tournage de son prochain vidéo qui mettra en vedette son batteur Patrick Nadon. Il n’a pas révélé quelle sera la chanson présentée, mais il voudra probablement surprendre avec une nou-velle pièce de son prochain album. En attendant, il est possible de se procurer ses disques sur son site internet ainsi que sur iTunes. Vous pouvez aussi visionner les quelques vidéos en ligne dont la chanson titre de son dernier album.

GALERIE EMA

Silence, Sonorité, Éloquence

EN SPECTACLE AU CAFÉ-BAR ZÉNOB

Sunny Duval en visite à Trois-Rivières CAROLINE

FILIONJournaliste

Plusieurs curieux se sont rendus au vernissage de l’exposition le 5 septembre 2014.

PHOTO: A. LEMIRE

Sunny Duval en pleine prestation auCafé-Bar Zénob.

PHOTO: C. FILION

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21www.zonecampus.ca arts et spectacles

C’est par l’entremise d’un film français que vient d’être lancé le 5 septembre dernier, que s’ouvre la 47e édition du Ciné-Campus de Trois-Rivières. Conscients qu’ils sont en train de pénétrer une nouvelle ère technologique, les responsables du Ciné-Campus ont dû redoubler d’ardeur pour offrir à leur clientèle une expérience unique et toujours plus enrichissante. Avec l’excellent Les garçons et Guillaume, à table!, les responsables ont ainsi voulu mettre la table à une saison qui présentera un cinéma audacieux.

Au menu pour la programmation 2013-2014, un éventail de films méticuleusement choisis, autant du côté international que provincial. Parmi les films à ne pas manquer, notons Esclave pendant 12 ans, Louis Cyr : l’homme le plus fort du monde, Elle, Noé, Nebraska, Les Monuments Men

ou encore Mandela : un long chemin vers la liberté. Parmi les films présentés durant l’année, pas moins de 16 longs métrages ont reçu des récom-penses importantes au cours de leur vie active. L’abonnement annuel à Ciné-Campus est de 60$ pour les adultes ainsi que 55$ dollars pour les aînés et 35$ pour les étudiants. À noter que chaque membre peut se faire accompagner gra-tuitement à deux reprises pendant la saison. Rappelons que Ciné-Campus est un orga-nisme à but non lucratif dont l’unique objet est de faire connaître et aimer le cinéma de qualité. Il veut permettre aux jeunes et aux adultes de voir, à des conditions exceptionnelles tant au niveau du coût que de l’atmosphère distincte qui régit chacune des projections, le plus de films pos-sible, choisis parmi les meilleurs de la production mondiale. Pour plus d’informations, il est possible de consulter le www.troisrivieresplus.net. (D.D.)

Différentes œuvres visuelles de plusieurs étudiants de l’UQTR étaient présentées pendant la première semaine de cours à la Galerie r3 du Centre d’expérimentation et de diffusion des arts et des sciences de l’Université du Québec à Trois-Rivières.

Cette galerie d’art universitaire, qui a pour principal mandat de sensibiliser les étudiants uni-versitaires ainsi que le grand public à l’interrelation des arts et des sciences, a partagé son espace avec neuf artistes pour quelques jours. Emma-nuelle Hoaro, Geneviève Lafleur, Marie-Julie Blouin, Myriam Maltais, Marielle Lachance, Annie Brien, Cynthia Lessard, Louis-Philippe Bou-cher ainsi que Roxanne Bélanger, ont eu la chance d’exposer à l’UQTR pour quelques jours. Dans une ambiance assez amicale, les vi-siteurs ont pris le temps de bien regarder et apprécier les différentes toiles. Ceux dont des

questionnements venaient à l’esprit avaient la chance de pouvoir rencontrer et échanger avec tous les artistes. L’accessibilité était au ren-dez-vous entre spectateurs et créateurs.

Portraits d’artistes L’œuvre d’Annie Brien, Transe, qui consiste en une technique mixte, est très attirante. Rem-plie de couleurs, elle attire l’œil et l’esprit dès le premier pas à l’intérieur de la galerie artistique. L’idée lui est venue suite à un petit décourage-ment pendant son processus de création. Elle avait à la base, une grande photo qu’elle ne comptait plus utiliser. En la coupant en lanière,

ne sachant plus quoi faire avec, lui est passée à l’esprit la technique de tissage qu’elle avait ap-prise lors d’un cours précédent. La sérigraphie est une des techniques utilisées qui consiste en de l’impression à l’aide de pochoirs. Malgré le doute du début, l’œuvre de l’étudiante au Bac-calauréat en arts visuels s’en est finalement très bien sortie et ce n’est pour elle qu’une amorce dans son cheminement artistique. Une deuxième œuvre était également très intéressante et inspirante, celle de Cynthia Les-sard, étudiante en arts. Sa création, État d›âme, utilisant la technique d’acrylique sur toile, semble très réaliste. On peut y voir les yeux de deux visages différents. Observée de loin, sa

toile peut facilement être confondue avec une photographie. Cynthia Lessard aime travailler le macro, c’est-à-dire le rapproché. Le but de sa toile était de faire passer des émotions au tra-vers de simples regards. De plus, elle voulait que les spectateurs de son œuvre aient le sentiment de se faire regarder. Composée de deux ta-bleaux d’une largeur de 7 pieds par une hauteur de 4 pieds, la dimension a été le principal défi de l’artiste Lessard. L’effort a porté fruit puisque le résultat est très surprenant et vénérant. Ces étudiants remplis de talents n’ont rien à envier à personne. Pousser au maximum la créativité qu’ils possèdent les mènera loin dans ce qui les passionne.

47E PROGRAMMATION CINÉ-CAMPUS

Le cinéma d’auteurscruté à la loupe

EXPOSITION À LA GALERIE r3 DE L’UQTR

Neuf étudiants exposentALEXANDRA

LEMIREJournaliste

Roxanne Bélanger, Emmanuelle Hoaro, Geneviève Lafleur, Cynthia Lessard, Myriam Maltais, Louis-Philippe Boucher et Marielle Lachance, sept des neuf exposants.

État d’âme, Cynthia Lessard, acrylique sur toile, 2013.

Ceux dont les questionnements venaient à l’esprit avaient la chance de pouvoir rencontrer et échanger avec tous les

artistes. L’accessibilité était au rendez-vous entre

spectateurs et créateurs.

PHOTO: A. LEMIRE

PHOTO: A. LEMIRE

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LOISIRSLOISIRSÀ la

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ÂgeAnnée

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CrépusculeDécembre

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ÉtéFévrier Froide

Heure Hiver

Janvier Jeudi

Jeûne Jour Juin

Lundi Mai

MardiMars

Mercredi Midi

Millénaire Minuit

Thème: Période (10 lettres)

Minute MoisMort

Novembre Nuit

OctobrePrintemps

Raison Samedi

Seconde Septembre

Soir Vendredi

VieVivre

Horizontalement:1. Affaiblissement, privation de force2. Personne qui enlève quelqu’un par la force ou la ruse - Fleuve d’Italie3. Commune de Suisse - Nombre entier - De même4. Manière de lancer - Réparera5. Instrument d’optique - Petit citron vert - À la date de6. Se disputer - Pièce ayant la forme d’un T7. Our - Fils d’Adam - Charpente du corps8. Aller en latin - Sert à polir9. Gardiens de prison - Rivière des Alpes du Nord10. Intégrales - Condiment11. Neptunium - Race12. L’une des formes de spores de la rouille du blé

Verticalement:1. Sensuellement2. Dirigeant - Agence nationale pour l’emploi3. Lac d’Italie - International Telephone and Telegraph4. Adjectif numéral - Qui concerne le travail de la terre5. Caesium - Bois noir6. Courante - Strontium7. Tache de rousseur - Le moi8. Article contracté - Individu - Ventes aux enchères9. Boucheries - Neptunium10. Petit cube - Restaurant11. Relatif à une opération chirurgicale12. Migrateurs - Personne désignée par une élection (fém.)

Mots croisés

ALEXANDRELARAMÉE

ZOUÉKIIllustrateur

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SPORTSSPORTS

23

Antoine Genest s’envolera pour Dubaï au mois de mars prochain afin de s’aligner avec la formation canadienne d’Ultimate Frisbee dans le cadre des Championnats du monde d’Ultimate de plage. Le Trifluvien de 26 ans, qui a terminé son baccalauréat en admin-istration - profil finances - l’année dernière à l’UQTR, a réussi à percer l’alignement de 14 joueurs provenant du pays pour ce ren-dez-vous planétaire qui se tiendra du 8 au 13 mars prochain.

«C’est vraiment tout un honneur pour moi d’avoir été sélectionné dans l’équipe du Ca-nada. Au Québec, l’Ultimate est un peu plus underground si on compare avec Toronto et Vancouver. C’est vraiment rare qu’ils sortent du bassin de joueurs habituel, donc ça fait en sorte que c’est très difficile d’être sélectionné pour ces évènements-là», fait valoir celui qui sera le seul représentant du Québec dans la catégorie mas-culine lors de cette importante compétition.L’ancien étudiant de l’UQTR ne le cache pas, il adore le sable comme surface de jeu. Compara-tivement à sa saison extérieure sur le gazon, qui est jouée à sept joueurs contre sept, le jeu sur le sable se joue quant à lui à cinq contre cinq. «C’est une expérience complètement cinglée. J’adore ça. Le jeu est beaucoup plus physique. Juste réussir à faire une défensive sur le sable, c’est deux fois plus difficile. Le pas d’avance

que tu peux prendre sur le gazon, tu ne peux pas le prendre sur le sable», poursuit celui qui a porté les couleurs de la première équipe pro-fessionnelle de l’American Ultimate Disc League (AUDL) à voir le jour au Québec l’année dernière, le Royal de Montréal. Après avoir participé à cette même compéti-tion mondiale il y a quatre ans en Italie, l’athlète natif de Trois-Rivières convient que la compéti-tion sera beaucoup plus féroce cette année. Le

processus de sélection a été beaucoup plus sé-rieux et mieux encadré par Ultimate Canada. Un total de 14 joueurs porteront l’uniforme unifolié au mois de mars prochain à Dubaï dans la caté-gorie masculine avec l’objectif de ramener l’or au pays.

Des attentes très élevées Antoine Genest ne le cache pas, il avoue que ses coéquipiers et lui ne viseront rien de moins

que la médaille d’or dans quelques mois dans les Émirats arabes unis, quatre ans après que le Ca-nada ait pris la cinquième position à cette même compétition lors de la dernière édition en Italie.«Notre alignement est incroyable. On compte sur les meilleurs joueurs de Toronto, de Vancouver, donc c’est clair que nos attentes sont très hautes. On s’en va à Dubaï pour aller chercher le titre aux Américains qui ont gagné il y a quatre ans.» L’équipe canadienne aura l’occasion de peau-finer sa préparation dans le cadre d’un tournoi préparatoire à Santa Monica, en Californie, les 17 et 18 janvier prochains.

Une passion qui date de loin La passion d’Antoine Genest pour l’Ultimate Frisbee remonte à très longtemps. Sa première expérience dans ce sport a eu lieu lorsqu’il était en secondaire 3 à l’école secondaire Des Pionniers, il y a une dizaine d’années. Toutefois, sa carrière de joueur dans ce sport au niveau compétitif a pris son envol il y a cinq ans, et il avoue qu’il n’a cessé de progresser de-puis cette époque. Justement, tous ses efforts ont récemment été récompensés, car en plus de sa sélection sur l’équipe canadienne d’Ultimate sur plage, il a également pris part aux derniers Championnats du monde d’Ultimate frisbee sur gazon qui ont eu lieu à Lecco, en Italie, au mois d’août dernier, avec la formation Mephisto, de Montréal.

Depuis maintenant deux ans, les parties disputées à domicile de certains sports de l’équipe sportive de l’UQTR, les Patriotes, sont diffusées en direct sur internet.

Ce projet pilote a été mis sur pied dans le but d’offrir la chance aux parents des joueurs venant de l’extérieur de la région de suivre les parties. Suite à de nombreuses demandes d’informations sur les médias sociaux, les créateurs du projet ont cru bon d’offrir ce type de produit. «Durant la première année, nous avons essayé plein d’ap-pareils électroniques, de programmes, d’outils informatiques pour réussir à faire quelque chose», a révélé Cédric Pinard, agent d’information au service de l’activité physique et sportive. Pour le futur, ce projet de webdiffusion gran-dira davantage. «Dans un avenir très rapproché, si le budget le permet, on souhaite upgrader en ayant de multiples caméras par exemple», a confié monsieur Pinard.

Sports diffusés Cette saison, les sports qui seront présentés en webdiffusion sont le hockey et le soccer masculin ainsi que féminin. De plus, l’équipe travaille fort afin que le volley-ball soit égale-ment en ligne. La formule de présentation en direct est un commentateur et un animateur qui présentent le match en ligne. Parfois, cer-tains invités se joignent à eux afin de présenter une chronique ou une entrevue. Certaines compétitions seront peut-être diffusées s’il n’y a pas de match de hockey ou de soccer de jour. C’est le cas pour la compé-tition de natation qui sera peut-être en direct sans commentateur.

Partenariats et commanditaires L’an dernier, Philippe Doucet, agent de liaison du service de l’activité physique et sportive, a développé plusieurs partenariats et par le fait même, a été chercher quelques

commandites pour la webdiffusion des Pa-triotes. «Cela a permis d’améliorer le produit et de récompenser les artisans qui, au départ, ont maintenu ça bénévolement», a mentionné Cédric Pinard.

Reconnu mondialement La webdiffusion permet à l’équipe des Patriotes d’être vue et écoutée à travers le monde. De ce fait, entre 500 et 700 personnes visionnent les parties de soccer masculin et féminin et celles-ci sont écoutées également en Europe et en Afrique. Du côté de l’équipe de hockey, le nombre de personnes regardant la webdiffusion est relativement le même qu’au soccer. Le bassin des auditeurs est toutefois plus québécois, mais aussi ontarien, puisque la formation de hockey dispute des matchs contre des équipes universitaires de l’Ontario. (M.-P.B.)

WEBDIFFUSION

Les Patriotes en direct

Les sports qui seront présentés en webdiffusion sont le hockey et le soccer masculin ainsi que féminin.

CHAMPIONNATS DU MONDE D’ULTIMATE FRISBEE DE PLAGE

Un Trifluvien parmi l’élite mondialeÉTIENNEDUBOISJournaliste

«C’est vraiment tout un honneur pour moi d’avoir

été sélectionné dans l’équipe du Canada.»

— Antoine Genest

Antoine Genest, qui a porté les couleurs du Royal de Montréal la saison dernière, s’envolera pour Dubai au mois de mars prochain pour défendre les couleurs du Canada aux Championnats du monde d’Ultimate frisbee sur plage.

PHOTO: É. DUBOIS

PHOTO: É. DUBOIS

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L’entraineur en chef de l’équipe de soccer masculin de l’UQTR, Pierre Clermont, est déjà à sa 24e saison au sein des Patriotes.

Ayant un curriculum vitae bien rempli, Pierre Clermont est entraineur de soccer depuis qu’il est âgé de 16 ans. Comptant plus de 40 ans d’expérience en tant que coach, celui-ci gardera le cap cette année de la formation masculine de soccer des Patriotes. De plus, Clermont a suivi des formations en tant que titre d’entrai-neur. En effet, il a une licence B nationale de la Fédération de soccer du Québec. Passionné de soccer, Clermont a fait ses débuts dans le soccer dès son enfance à l’école primaire. Il a joué au soccer jusqu’à l’âge de 32 ans au niveau compétitif.

Ancien Patriote Originaire de la région, Pierre Clermont a étudié à l’Université du Québec à Trois-Rivières en graduant au baccalauréat en enseignement

de l’éducation physique. Durant ses études d’une durée de trois ans, il a joué dans l’équipe de soccer des Patriotes sous la gouverne de Brian Barton, le fondateur du programme de soccer masculin de l’équipe des Patriotes en 1976. Suite à son diplôme, Pierre Clermont n’a pas enseigné puisqu’il a obtenu un emploi au sein de la Fédération de soccer du Québec et il a travaillé durant 4 ans comme entraineur cadre pour la région de Québec.

Équipe entrainée Autre que l’équipe universitaire des Pa-triotes, Pierre Clermont a entrainé durant six ans les équipes masculines et féminines du Québec. Aussi, il a coaché au niveau collégial pour le Cégep de Trois-Rivières et le Cégep Garneau de Québec. De plus, il a également été derrière le banc de l’équipe des Dynamo de Québec et de l’ancien club élite de soccer de Trois-Rivières. Étant un coach hors pairs, il a su mener ses équipes à différents championnats et à plusieurs reprises sur le podium.

Plusieurs athlètes sont victimes d’une com-motion cérébrale chaque année. Parfois, ils subissent des séquelles pour le restant de leur vie. Une récente étude réalisée par Louis de Beaumont, professeur à l’UQTR, résulte les effets à long terme des commo-tions cérébrales.

Au fil des années, les commotions cérébrales subies par des athlètes professionnels ont remis en question certains aspects du sport. C’est le cas, par exemple, du hockeyeur Sidney Crosby, capi-taine de l’équipe des Penguins de Pittsburgh, dont la commotion cérébrale a fait littéralement réagir le monde sportif ainsi que les médias. En ce sens, plusieurs athlètes ont dû renoncer à leur carrière suite à d’importants symptômes s’ils ne voulaient pas compromettre leur santé.

L’étude des commotions Les résultats de la recherche, réalisée par une équipe dirigée par Louis de Beaumont, apportent un éclairage nouveau et permettent une avancée majeure dans la compréhension des commotions cérébrales. Cette étude démontre clairement le lien entre le dommage répandu des structures permettant la propagation des influx nerveux, aussi appelés matière blanche, et le déclin de la mémoire, des capacités d’apprentissage, de l’attention et de la vitesse d’exécution retrouvés chez les participants de la recherche. «La pré-sente recherche nous permet d’identifier que le dommage causé à la matière blanche à la suite d’une commotion cérébrale durant la vingtaine, s’accentue avec l’avancement de l’âge chez ces athlètes et constitue un facteur déterminant du déclin cognitif et moteur des décennies plus tard», a affirmé Louis de Beaumont. L’arrivée de nouveaux outils plus puissants en neuro-imagerie ont permis d’investiguer l’in-tégral du cerveau humain et ainsi, de détecter les anomalies de la matière blanche résultant d’une commotion cérébrale. «Ultimement, cette

découverte d’un important maillon manquant de la pathologie de la commotion cérébrale identifie une cible thérapeutique pour les athlètes com-motionnés visant à freiner, voire même renverser, le processus de dégénérescence de la matière blanche du cerveau à la suite d’une commotion cérébrale, lequel est au moins en partie respon-sable du déclin prématuré aux plans cognitif et moteur», a expliqué Louis de Beaumont.

La démarche de la recherche Cette étude a été réalisée auprès d’anciens athlètes, principalement des hommes âgés entre 51 et 75 ans. Ceux-ci ne présentaient aucun problème de santé ou antécédents médicaux prédisposant au développement de maladies du cerveau. Ces anciens athlètes ont évolué, durant leurs études, dans les ligues universitaires de hockey et de football et ont subi une commotion cérébrale durant de leur vingtaine.

Professeur de l’UQTR Louis de Beaumont a, tout au long du processus de la recherche, dirigé une équipe de recherche sur les effets à long terme des commotions cérébrales. Ce professeur au Département de psychologie de l’UQTR est également neuropsy-chologue, chercheur au Centre de recherche de l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal et titulaire de la Chaire de recherche de l’UQTR en neurobio-logie du traumatisme craniocérébral léger.

Financement et Brain L’étude sur ce sujet de recherche a été rendue possible grâce à l’appui financier des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG). Les résultats de cette récente étude ont été publiés dans le journal britannique Brain sous le titre «Diffuse white matter tract abnormalities in clinically normal ageing retired athletes with a history of sports-related concussions ». (M.-P.B.)

RÉCENTE ÉTUDE

Les effets des commotions cérébrales

PROFIL D’ENTRAINEUR

Un coach passionnéMARIE-PHILIPPE

BIBEAUJournaliste

Plus de 40 ans d’expérience en tant que coach

Pierre Clermont en est à sa 24e saison au sein de l’équipe de soccer masculin des Patriotes.

PHOTO: PATRIOTES

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La formation de l’équipe de soccer des Patriotes a débuté leur saison avec une défaite sur la route, mais elle a récolté un point à domicile pour un match nul.

Les Patriotes étaient au Stade Telus-UL à Québec, le vendredi 5 septembre, afin d’af-fronter le Rouge et Or de l’Université Laval. Pour cette première partie, il y a eu beaucoup de ner-vosité de la part des Patriotes. «On ne voulait pas commettre d’erreurs, car on connaissait la force de frappe de l’équipe adverse et nous avons été un peu bas, ce qui ne nous a pas aidés», a men-tionné l’entraineur, Ghislain Tapsoba. À la fin de la première mi-temps, le pointage était déjà de 5 à 1. En deuxième demie, la formation ne s’est pas laissée décourager par cette avance par le Rouge et Or. «Le groupe a eu bonne réaction où il a été plus uni et travaillant ensemble et étant compétiteur», a dit Tapsoba.

Citadins vs Patriotes Dimanche le 7 septembre, la troupe de Tap-soba a accueilli les Citadins de l’Université de Québec à Montréal (UQAM) au CAPS lors de la première partie à domicile. La formation triflu-vienne a connu un excellent début de match en réussissant à gagner leur duel contre leur adversaire. De ce fait, les joueuses de l’UQTR n’avaient pas peur de foncer au filet afin de créer des chances de marquer. Lorsque les Citadins étaient en possession du ballon, la défensive est intervenue rapidement pour ne laisser aucune chance à l’UQAM de prendre part de leur ter-ritoire. «Ça été un bon match dans l’ensemble

contre l’UQAM où nous avons eu une bonne maitrise du ballon. Il y a eu du rythme, des tirs au but, mais on n’a pas su se mettre à l’abri lorsque nous en avions l’occasion», a confié l’entraineur, Ghislain Tapsoba. À la 11e minute de jeu, les Citadins ont raté une belle opportunité de prendre les devants dans ce match mais la gardienne de l’UQTR, Gabrielle Lambert, ainsi que la défense ont bien joué leur rôle et elles ont réussi à repousser leur adversaire. Aussi, les Pa-triotes ont eu de bonnes présences de première demie dans le territoire des Citadins. En deuxième demie, les filles de Tapsoba ont bien performé face à leur adversaire. En effet, la défensive de l’UQAM a laissé beaucoup d’es-pace aux joueuses des Patriotes de s’introduire dans leur zone. Quelques erreurs de la part de Trois-Rivières auraient pu donner les avances aux Citadins. De ce fait, un carton jaune a été donné à Jade Marineau ce qui a donné un tir de pénalité à UQAM; celui-ci a été arrêté par Ga-brielle Lambert. Ensuite, la joueuse des Citadins, Émilie Carrier, a été oubliée à deux reprises dans le territoire trifluvien, mais elle a raté ces deux tirs. À la 58e minute, un relâchement de la part des Citadins a permis à Amélie Poulin de mar-quer un but pour les Patriotes. L’UQTR a dominé leur adversaire sur toute la ligne, Karianne Chayer a manqué de peu son tir pénalité; celle-ci a été blessée vers la 70e minute alors que la gardienne adverse a foncé sur elle. Suite à cet accident, les Patriotes ont eu droit à un tir de pénalité et il a été arrêté par la gar-dienne de but des Citadins. En fin de demie, Jade Marineau a reçu un carton rouge et la joueuse, Lisa-Marie Pelletier, de l’UQAM a effectué le tir de pénalité et elle a marqué le but des Citadins ce qui a permis de terminer cette rencontre par la marque de 1 à 1. «On a manqué de rigueur défensive parfois ce qui nous a mis dans de mauvaises situations et a concédé beaucoup de fautes dans notre tiers défensif», a affirmé Ghislain Tapsoba.

L’équipe masculine de soccer des Patriotes a débuté leur saison en encaissant deux défaites. Une sur la route contre le Rouge et Or puis la seconde à domicile contre les Citadins.

Vendredi le 5 septembre, la formation triflu-vienne a affronté le Rouge et Or de l’Université Laval au Stade Telus-UL à Québec. Les Patriotes ont joué une bonne première demie. À la 38e minute, le capitaine de l’équipe, Louis-Thomas Fortier, s’est fait expulser du match. Ainsi, un tir de pénalité a été donné à l’Université Laval et celui-ci a été arrêté par le gardien des Patriotes, Raphaël Bélanger-Vaillancourt. Suite à cette expulsion, la formation trifluvienne a dû se dé-fendre seulement avec 10 joueurs contre 11 chez l’autre équipe. Ensuite, les Patriotes ont encaissé le premier but du Rouge et Or à la 42e minute de jeu «Ça allait bien! On était bien en place pour ce premier match. C’était meilleur de ce que je pen-sais. Le comportement des gars était vraiment exemplaire», a mentionné l’entraineur-chef, Pierre Clermont. En deuxième demie, l’équipe a travaillé fort pour revenir dans le match, mais cela n’a pas été suffisant, avec seulement 10 joueurs, puisque le Rouge et Or a inscrit un deuxième but. Par la suite, une autre expulsion est survenue. En effet, Michel Carbonneau a été expulsé du match ce qui a entrainé un autre tir de pénalité. Celui-ci a été encore une fois arrêté par Raphaël Bélan-ger-Vaillancourt. «Raphaël nous a tenu dans le match tout le temps», a confié Clermont. Malheureusement à 9 joueurs contre 11, c’était devenu trop difficile pour remonter la marque. Ensuite, l’équipe s’est fait marquer deux buts de plus. «Nous avons joué somme tout un match intéressant», a dit l’entraineur-chef.

Citadins vs Patriotes Dimanche le 7 septembre, les Patriotes ont disputé leur premier match à domicile en re-cevant les Citadins de l’Université de Québec à Montréal (UQAM) au CAPS. La formation trifluvienne a connu un bon début de match en ayant pris part de la zone de leur adversaire dès les premières minutes de jeu. Ensuite, les Pa-triotes ont eu un certain relâchement face aux Citadins et ces derniers ont pris de cet aspect pour attaquer dans le territoire de Trois-Ri-vières. Le gardien de but des Patriotes, Raphaël Bélanger-Vaillancourt, a connu une très bonne première demie en effectuant des arrêts clés, ce qui a empêché l’équipe adverse de prendre les

devants dans ce match. Vers la fin de la demie, les Patriotes ont retrouvé leur énergie de départ et ils ont été en mesure d’effectuer des tirs vers le but des Citadins. Le gardien adverse, Louis Lauzier-Jobin, a toujours eu le dernier mot face à ces attaques. En deuxième demie, les hommes de Pierre Clermont ont connu de belles occasions de mar-quer. En effet, à un moment le ballon a touché la barre latérale. Aussi, la défensive a effectué des bons replis afin d’aider leur gardien. Les joueurs des Patriotes ont eu beaucoup de difficulté à se créer des ouvertures pour aller vers le but de leur adversaire. Par conséquent, les Patriotes ont été dominés par les Citadins de l’UQAM. De ce fait, ils ont pris possession de la zone de l’UQTR ce qui a permis à Mohamed Saidi, at-taquant pour l’UQAM, de donner les devants à son équipe en inscrivant le seul but lors de cette rencontre. «Aujourd’hui, ce qui est décevant au point de vue du pointage, on perd 1 à 0 comme une grosse erreur de corner, c’est inadmissible à notre niveau de jeu», a affirmé l’entraineur-chef, Pierre Clermont. Suite à ce but, les Patriotes ont essayé par tous les moyens de revenir dans le match, mais le temps manquait. (M.-P.B.)

SOCCER FÉMININ

Un bon départSOCCER MASCULIN

Le meilleurreste à venir

Guillaume Comptois-Noël se bat duel.

PHOTO: M.-P. BIBEAU

PHOTO: M.-P. BIBEAU

Jessica Desjardins et Cassandra Goudreault défendent le ballon contre les Citadins de l’UQAM.

MARIE-PHILIPPEBIBEAUJournaliste

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26 16 au 29 septembre 2014SPORTS

Depuis le début du mois d’août dernier, un tout nouveau centre d’escalade intérieure a été aménagé dans les nouvelles instal-lations de Maïkan Aventure. Ce centre moderne, qui est constitué de murs artifi-ciels d’une hauteur de 45 pieds et qui peut accueillir près de 100 personnes, peut se vanter d’être dans les plus beaux centres d’escalade intérieure au Québec.

«La mission que l’on a, c’est vraiment de faire découvrir et de rendre accessible le sport de l’escalade en offrant un encadrement et des programmes d’initiations qui permettront aux personnes de se développer. En plus, nous avons une boutique qui permet aux gens de s’équiper, donc c’est vraiment un produit complet que l’on offre», indique le gérant de ce tout nouveau centre d’escalade, Benoît Chamberland. Notamment, la moulinette, le premier de cordée et le bloc, un type d’escalade qui se pra-tique sans grand équipement, font partie des trois types d’escalade que les usagers peuvent pratiquer depuis le 4 août dernier au Maïkan Aventure. Pour ce qui est de l’escalade de bloc, qui n’a qu’une hauteur maximale de 15,75 pieds, un épais tapis d’amortissage est prévu dans cette section à part, puisque les grimpeurs ne sont pas attachés par des harnais. Les personnes qui sont déjà initiées à

l’escalade et qui sont autonomes ne nécessitent pas un encadrement, mais simplement une su-pervision, comme l’explique le gérant du centre. Pour ceux qui en sont à leur première fois et qui veulent découvrir cette activité, plusieurs services sont offerts, autant des services d’ini-tiation de base que des services beaucoup plus avancés. «Le forfait que l’on souhaite pousser le plus,

c’est celui de l’initiation afin de rendre les gens autonomes. Pendant une durée de trois heures, on montre aux personnes comment mettre le harnais et comment faire le nœud, par exemple. Après ces trois heures, les clients doivent passer un test de cinq minutes et s’ils réussissent, ils mettent la main sur leur carte qui prouve qu’ils sont autonomes pour l’escalade», ajoute Benoît Chamberland.

C’est à la compagnie bulgare Walltopia que l’on doit ce tout nouveau centre d’escalade inté-rieure de qualité. Justement, c’est cette même compagnie qui a contribué à la construction des installations basées à Québec et de Montréal. Le nouveau centre comprend une salle d’esca-lade comptant 26 cordes, ainsi qu’une salle de bloc, des vestiaires et des douches. Pas moins de 3000 prises sont réparties sur les murs d’escalade, ce qui totalise une superficie de 446 mètres carrés. Les 14 mètres de hauteur offrent des voies de tous les niveaux, soit autant pour des enfants de quatre ans que des grimpeurs expérimentés.

Tous les employés du centre d’escalade, qui agissent soit en tant qu’animateurs ou moniteurs, sont tous brevetés par la Fédération québécoise de la montagne et de l’escalade (FQME). Leur principal rôle sera d’initier les grimpeurs à l’esca-lade et d’offrir des séances de formation. Toutes les informations et les tarifs sont dis-ponibles sur le site internet de Maïkan Aventure au site Web : www.maikan.ca/fr/escalade.

ÉTIENNEDUBOISJournaliste

Les Patriotes de l’UQTR tiendront la 23e édition de leur Salon des Vins Bières et Spiritueux de Trois-Rivières, présenté par la SAQ et en collaboration avec la Banque Nationale et la Financière Banque Natio-nale. L’événement aura lieu le vendredi 26 septembre 2014 à compter de 16h au CAPS Léopold-Gagnon de l’UQTR.

Tous les profits amassés lors de cette acti-vité seront destinés aux étudiants athlètes des formations sportives des Patriotes de l’Univer-sité du Québec à Trois-Rivières. Selon le responsable des communications sportives du CAPS et des Patriotes, Cédric Pinard, ce sont près de 1500 personnes prove-nant de partout en Mauricie qui participent à cette activité bénéfice à chaque année. Le billet régulier, qui se vend au coût de 20$ en prévente et 30$ à la porte, donne droit à cinq coupons de dégustation en plus d’un verre INAO. Le prix des billets donnant accès à l’acti-vité de découverte des scotchs a été fixé à 80$, tandis que le coût de participation à l’atelier de dégustation des vins de Bordeaux sera de 95$. Dans les deux cas, le prix inclut également l’entrée au Salon des vins, une coupe INAO et cinq coupons de dégustation. Les personnes intéressées par ces activités spéciales doivent

s’inscrire rapidement, car les places sont limi-tées. C’est sous la présidence d’honneur de Dany Milot, ancien porte-couleurs de la formation de hockey des Patriotes et actuel directeur général de la Fondation de l’UQTR, que se tiendra ce 23e Salon des Vins, Bières et Spiritueux de Trois-Ri-vières.

Pour une seconde année, le Salon s’est associé à la Fondation Katherine Beaulieu afin de sensibiliser les participants aux dangers de la conduite avec les facultés affaiblies. La Fondation offrira sur place des alcootests pour assurer aux participants un retour à la maison sécuritaire. L’an dernier, l’organisation du Salon des vins, bières et spiritueux de Trois-Rivières avait remis la somme de 500 $ à la Fondation afin de l’aider à poursuivre sa mission. (É.D.)

23E SALON DES VINS, BIÈRES ET SPIRITUEUX DE L’UQTR

Un incontournable pour les amateurs de vins

Tous les profits amassés lors de cette activité seront

destinés aux étudiants athlètes des formations

sportives des Patriotes de l’Université du Québec à

Trois-Rivières.

L’année dernière, pas moins de 1650 visiteurs étaient présents lors de cette activité qui avait permis d’amasser 51 500$ pour les Patriotes.

NOUVEAU CENTRE D’ESCALADE CHEZ MAÏKAN AVENTURE

«On offre un produit vraiment complet»

«La mission que l’on a, c’est vraiment de faire découvrir et de rendre accessible le

sport de l’escalade en offrant un encadrement et des

programmes d’initiations qui permettront aux personnes

de se développer.»— Benoît Chamberland

Autant les adeptes que les débutants en escalade pourront désormais pratiquer ce sport grâce au nouveau centre d’escalade intérieur du Maikan Aventure.

PHOTO: É. DUBOIS

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27www.zonecampus.ca SPORTS

Impliqué dans le monde du badminton depuis l’âge de 13 ans et étant lui-même un grand passionné de ce sport, Carl Forand n’a pas hésité longuement lorsqu’il s’est fait offrir le poste d’entraîneur-chef de l’équipe de badminton des Patriotes de l’UQTR l’année dernière.

Il est évident qu’il s’agissait d’un défi de taille pour lui, puisque que le programme de badminton à l’UQTR effectuait un retour après une absence de huit ans après être disparu en 2005.Toutefois, Carl Forand est l’une des personnes les mieux placées relever ce défi, puisqu’il est quelqu’un qui met énormément d’efforts dans ce

qu’il entreprend, donc il demande la même chose de la part de ses joueurs et de ses joueuses. «Je m’attends à ce qu’ils fassent tous les devoirs qu’on leur donne, comme par exemple les programmes dans les salles d’entraînement. Je m’attends à ce qu’ils aient une bonne attitude au-tant sur le terrain qu’à l’extérieur», avoue l’homme de 21 ans, qui se considère comme un entraîneur très technique.

Un parcours en pente ascendante Sa carrière de joueur de badminton a débuté à l’école secondaire Val-Mauricie en secondaire 2, et Carl Forand donne beaucoup de crédit à son en-traîneur de l’époque, Donald Marchand. L’homme

CARL FORAND, ENTRAÎNEUR DE L’ÉQUIPE DE BADMINTON

Une deuxième année à la tête des Patriotes

Depuis l’année dernière, Carl Forand a contribué à redresser le programme de badminton de l’UQTR, disparu depuis 2005.

PHOTO: PATRIOTES

La nouvelle saison du circuit universitaire de cross-country se mettait en branle sa-medi le 13 septembre dernier dans le cadre du McGill Open, une compétition de quatre kilomètres pour les dames et de six pour les hommes. C’est d’ailleurs un porte-couleurs des Patriotes de l’UQTR, Stéphan Saint-Martin, qui a remporté cette épreuve, la première à laquelle il prenait part au niveau universitaire.

L’athlète de l’UQTR, un produit du campus Notre-Dame-de-Foy qui en est à son année recrue auprès des Patriotes, a littéralement survolé le par-cours, concluant les six kilomètres avec un temps de 19m07s. Ce temps lui a permis de devancer son plus proche poursuivant, Gabriel Legault, de l’Uni-versité Laval, par 23 secondes.«C’est une recrue, mais on s’attendait à ce qu’il obtienne un bon résultat. La semaine dernière, il a terminé 5e aux championnats canadiens de cinq kilomètres, donc on voit que sa préparation était

très bonne en compagnie de son entraîneur Daniel Blouin», soutient l’entraîneur des Patriotes, Fran-çois Trudeau. Trudeau a toutefois tenu à souligner que ce n’était pas l’équipe complète des Patriotes qui avait pris part au McGill Open. Plusieurs membres des Pats débuteront leur saison à la fin du mois, à Sherbrooke. «Pour les recrues, ça a été une belle introduction et ça leur a permis de casser la glace. Pour nous, le classement n’était pas une priorité pour la première épreuve», poursuit le pilote de l’UQTR. Au classement cumulatif, les Patriotes ont pris le 9e rang sur 26 universités chez les hommes. Les dames, quant à elles, ont dû se contenter de la 16e position sur un total de 22 universités. La prochaine compétition, l’Invitation Vert & Or, se tiendra à Sherbrooke le samedi 27 sep-tembre prochain. Les garçons affronteront une course d’une distance de huit kilomètres, alors que du côté féminin, ce sera une fois de plus un parcours de quatre kilomètres. (É.D.)

PREMIÈRE ÉPREUVE DE CROSS-COUNTRY

Stéphan St-Martin remporte le McGill Open

de 21 ans a poursuivi dans ce sport depuis ses débuts, si bien qu’il a atteint des finales au niveau canadien en double masculin lorsqu’il était junior. Il est désormais classé dans la catégorie A lors des compétitions provinciales. «L’été prochain, j’aimerais beaucoup me rendre au Danemark pendant trois mois afin de me perfectionner dans le badminton. Je suis présentement en train de ramasser mon argent, mais c’est un grand objectif pour moi», indique Fo-rand, qui aspire à être champion provincial d’ici les deux prochaines années.

Un défi de taille Lorsqu’il s’est fait approcher par Frederic Wal-ziack afin d’être le nouvel entraîneur de l’équipe de

badminton des Patriotes de l’UQTR l’année der-nière, Carl Forand est tout de suite embarqué dans le projet. Il donne toutefois beaucoup de crédit à ses joueurs et à ses entraîneurs adjoints. Même si ça n’a pas toujours été facile, il est fier de cet accomplis-sement et considère que c’est une belle preuve de persévérance de la part des personnes impliquées. Selon lui, c’est un beau projet qui reste à continuer, mais qui ne sera que bénéfique pour la région. «Moi, je suis quelqu’un qui veut vraiment que le badminton fonctionne en Mauricie. J’habite à Québec, donc je fais l’aller-retour deux à trois fois par semaine, mais je suis quelqu’un de vraiment passionné dans ce que je fais. Je le fais parce que j’aime ça et que je veux que ça marche.» (E.D.)

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