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La troupe de Gilles Bouchard a amorcé, les 21, 22 et 23 septembre, sa saison préparatoire avec un voyage dans les Maritimes. Forts d’un bilan positif de deux victoires et une défaite, les Patriotes reviennent à Trois-Rivières gonflés à bloc. L’entraîneur en chef... ARTS EDDY KING: UNE DÉCOUVERTE L’humoriste Eddy King, connu pour avoir performé auprès de Rachid Ba- douri, a présenté son premier one man show le 11 septembre dernier à la salle J. Antonio Thompson. Avec son spectacle intitulé Le jour où j’ai su que j’étais noir, il a réussi avec habileté à conquérir... ARTICLE COMPLET EN PAGE 19 Par Philippe Doucet Par Lisa Marie Gaudreault SPORTS WEEK-END POSITIF POUR LES PATRIOTES HOCKEY ARTICLE COMPLET EN PAGE 11 Édition du 1er au 14 octobre 2012 | Volume 8, numéro 3 | 20 pages | Bimensuel gratuit | www.zonecampus.ca AGE UQTR DÉMISSION, ÉLECTION, DÉMISSION... Une nouvelle présidente est entrée en fonc- tion le 24 septembre dernier à l’UQTR. Il s’agit de Mme Carol-Ann Rouillard, élue à majorité au conseil d’administration du 18 septembre, lors d’un vote secret. «J’ai siégé plusieurs années au conseil d’administration et j’ai eu envie de m’impliquer à un plus haut niveau. J’ai eu envie de faire partie du conseil exécutif» : voilà ce que la nouvelle présidente affirme lorsqu’on lui demande pour- quoi elle a posé sa candidature. L’étudiante en dernière année au baccalau- réat en études françaises dit être consciente d’avoir hérité d’un «mandat chargé» : «Je sais que ce poste représente beaucoup de travail, mais je vais prendre un jour à la fois.» Mme Rouillard tient, dans l’année qui vient, à retravailler la structure de l’organisation dans le but d’améliorer la communication entre l’AGE et ses membres. Elle veut aussi rendre les... ARTICLE COMPLET EN PAGE 2 Par Demmi Dolbec

Zone Campus 1er octobre 2012

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Zone Campus 1er octobre 2012

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Page 1: Zone Campus 1er octobre 2012

La troupe de Gilles Bouchard a amorcé, les 21, 22 et 23 septembre, sa saison préparatoire avec un voyage dans les Maritimes. Forts d’un bilan positif de deux victoires et une défaite, les Patriotes reviennent à Trois-Rivières gonflés à bloc. L’entraîneur en chef...

ARTSEDDY KING:UNE DÉCOUVERTE L’humoriste Eddy King, connu pour avoir performé auprès de Rachid Ba-douri, a présenté son premier one man show le 11 septembre dernier à la salle J. Antonio Thompson. Avec son spectacle intitulé Le jour où j’ai su que j’étais noir, il a réussi avec habileté à conquérir...

ARTICLE COMPLET EN PAGE 19

Par Philippe Doucet

Par Lisa Marie Gaudreault

SPORTSWEEK-ENDPOSITIF POUR LESPATRIOTES HOCKEY

ARTICLE COMPLET EN PAGE 11

Édition du 1er au 14 octobre 2012 | Volume 8, numéro 3 | 20 pages | Bimensuel gratuit | www.zonecampus.ca

AGE UQTR

DÉMISSION,ÉLECTION,DÉMISSION...

Une nouvelle présidente est entrée en fonc-tion le 24 septembre dernier à l’UQTR. Il s’agit de Mme Carol-Ann Rouillard, élue à majorité au conseil d’administration du 18 septembre, lors d’un vote secret. «J’ai siégé plusieurs années au conseil

d’administration et j’ai eu envie de m’impliquer à un plus haut niveau. J’ai eu envie de faire partie du conseil exécutif» : voilà ce que la nouvelle présidente affirme lorsqu’on lui demande pour-quoi elle a posé sa candidature. L’étudiante en dernière année au baccalau-réat en études françaises dit être consciente d’avoir hérité d’un «mandat chargé» : «Je sais

que ce poste représente beaucoup de travail, mais je vais prendre un jour à la fois.» Mme Rouillard tient, dans l’année qui vient, à retravailler la structure de l’organisation dans le but d’améliorer la communication entre l’AGE et ses membres. Elle veut aussi rendre les...

ARTICLE COMPLET EN PAGE 2

Par Demmi Dolbec

Page 2: Zone Campus 1er octobre 2012

1er au 14 octobre 20122 ACTUALITÉS

Pavillon Nérée-Beauchemin

3351, boulevard des Forges,

Trois-Rivières (Québec), G9A 5H7

Téléphone: (819) 376-5011 poste 3414

Publicité: (819) 376-5011 poste 3409

Télécopieur: (819) 376-5239

Bimensuel distribué à 5 000 exemplaires sur le

campus de l’UQTR et dans la région de Trois-Rivières.

«On commence àvieillir quand on finit

d’apprendre»– Proverbe chinois

François-Olivier Marchand | Directeur géné[email protected]

Pascal Proulx | [email protected]

Stéphanie Paradis | Rédactrice en [email protected]

Demmi Dolbec | Actualité[email protected]

Alexandra Carignan | Arts et [email protected]

Lisa Marie Gaudreault | Arts et [email protected]

Isabelle Couture | Sports [email protected]

Philippe Doucet | Sports [email protected]

Maxime Bilodeau | [email protected]

Gabriel Couturier | [email protected]

Michaël Da Silva | [email protected]

Simon Fitzbay | [email protected]

Jonathan Loranger | [email protected]

Michaël Magny | [email protected]

Maxime Tanguay | [email protected]

Jean-François Veilleux | [email protected]

Hubert Samson | [email protected]

Sébastien Dulude | [email protected]

Mathieu Plante | Infographe et [email protected]

Pascal Proulx | PhotographeDany Janvier | Photo de la une

Les textes publiés n’engagent que

la responsabilité de leurs auteurs.

SOMMAIREACTUALITÉS 2-7

Atelier sur la procrastination 4

Clowns thérapeutiques 4

Bilan annuel du CIIU 5

Université du troisième âge 6

Allocution de la rectrice 7

SOCIÉTÉ 8-10

ARTS ET SPECTACLES 11-15

Eddy King : une découverte 11

Festival international de la Poésie 12

Visite gustative 14

Théâtre des Gens de la place 14

SPORTS 16-20

Soccer 16-17

Golf 18

Hockey 19

AGE UQTR

Démission, élection, démission…

DEMMIDOLBEC

Journaliste

Après plusieurs mois de manifesta-tions et de moyens de pression, le Conseil des ministres du nouveau gouver-nement péquiste a annoncé l’annulation de l’augmentation des droits de scolarité. L’AGE UQTR est très satisfaite face à une décision qu’elle considère «responsable et intelligente». La tenue d’un Sommet sur l’éducation supérieure donne beau-coup d’espoir, à condition que certains points soient respectés par le gouverne-ment.

Il y a peu de temps, l’Association générale des étudiants de l’UQTR rappelait que les

moyens de pression devaient se poursuivre tant que la décision d’annuler la hausse n’avait pas été prise officiellement. Une hausse qu’Ann-Julie Durocher, vice-présidente aux affaires sociopolitiques, considérait «d’improvisée sur

un coin de table du bureau du ministre des Fi-nances d’alors». Au passage, elle souligne la conviction des étudiants qui ont combattu la décision des libéraux. Le projet d’un Sommet sur l’éducation supérieure est également bien accueilli. Mme Durocher indique qu’il n’y a pas eu de grandes discussions sur les études supérieures depuis les années 60. Elle croit qu’il s’agit d’une déci-sion très responsable d’entamer une réflexion et une discussion sérieuses sur le système d’éducation du Québec. L’AGE UQTR tient cependant à avertir le gouvernement péquiste que la conclusion de ce Sommet ne devra être écrite à l’avance. Elle précise aussi que ce sont tous les acteurs impliqués dans l’éducation qui devront être présents autour de la même table. Ceci inclut une participation de l’AGE UQTR aux discussions qui auront lieu. Aucune déclaration n’a été faite concernant l’annulation de la loi 78.

L’AGE UQTR EST SATISFAITE DE LA DÉCISION

La hausse des droits de scolarité est annuléeMAXIME

TANGUAY

Journaliste

suite de la une

Une nouvelle présidente est entrée en fonction le 24 septembre dernier à l’UQTR. Il s’agit de Mme Carol-Ann Rouillard, élue à majorité au conseil d’administration du 18 septembre, lors d’un vote secret.

«J’ai siégé plusieurs années au conseil d’administration et j’ai eu envie de m’impliquer à un plus haut niveau. J’ai eu envie de faire partie du conseil exécutif» : voilà ce que la nou-velle présidente affirme lorsqu’on lui demande pourquoi elle a posé sa candidature. L’étudiante en dernière année au baccalau-réat en études françaises dit être consciente d’avoir hérité d’un «mandat chargé» : «Je sais que ce poste représente beaucoup de travail, mais je vais prendre un jour à la fois.» Mme Rouillard tient, dans l’année qui vient, à retravailler la structure de l’organisation dans le but d’améliorer la communication entre l’AGE et ses membres. Elle veut aussi rendre les

services aux étudiants plus accessibles.

Démissions Carol-Ann Rouillard a comblé le poste laissé vacant par la démission du président sortant Ludovick Nadeau, après un vote de non- confiance des membres de son équipe. Il s’agissait alors de la deuxième démission d’un membre du conseil exécutif depuis les dernières élections générales de l’UQTR au printemps dernier. Une troisième démission a été déposée, cette fois-ci de la part du vice-président aux cycles supérieurs, Louis-Serge Gill, qui a été élu en conseil d’administration il y a quelques se-maines seulement.

Les raisons de cette démission sont de na-ture personnelle. Selon l’attaché politique de l’AGE UQTR, François Landry, les étudiants ne se doutent pas toujours de l’ampleur de la tâche que représente un poste au conseil exécutif : «Souvent, les gens ne comprennent pas le poste qu’ils vont combler. Ils voient un poste avec une bourse qui vient avec et ils posent leur candidature, ils sont élus et... ce n’est pas ce à quoi ils s’attendaient.»

À savoir si les différents postes pourraient être mieux expliqués aux candidats, M. Landry est clair : «C’est à eux de venir s’informer. Cer-

tains passent dans nos bureaux et nous posent des questions. Quand ils nous demandent on fait combien d’heures par semaine, on leur dit que ça dépend. Ça peut être 70 heures, comme ça peut être deux heures.» Selon l’attaché politique, il ne faut pas s’inquiéter de ces trois démissions en quelques mois. «Il y a seulement l’an passé où il n’y a pas eu de démissions. Les années précédentes, il y en a toujours eu. Alors même s’il y en a eu trois cette année, c’est plutôt normal.» Et est-ce que la nouvelle présidente com-prend ce dans quoi elle a mis les pieds? «On l’espère! Non, mais certainement, ayant siégé au conseil d’administration, elle connait bien l’AGE», répond la secrétaire générale de l’AGE UQTR, Jasmine Raymond-Drainville. Pour ce qui est de la vice-présidence aux cy-cles supérieurs, le poste sera comblé au cours du mois d’octobre.

Photo : S. Paradis

«Il y a seulement l’an passé où il n’y a pas eu de

démissions, les années précédentes, il y en a

toujours eu. Alors mêmes’il y en a eu trois cette

année, c’est plutôt normal.»– François Landry, attachépolitique de l’AGE UQTR

Vous pouvez lire la lettre dedémission de l’ancien vice-président

aux cycles supérieurs en page 7.

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3www.zonecampus.ca

ACTUALITÉSACTUALITÉS

La Coupe des associations est l’événement où toutes les associations étudiantes de l’UQTR s’affrontent durant l’année. Les épreuves de différents styles seront réparties dans le calendrier de l’année sco-laire. L’an dernier, c’est l’Association des étudiants en histoire qui a été couronnée lors de la première édition de cette Coupe.

La seconde édition de la Coupe des as-sociations a déjà débuté sur le campus avec la tenue de quelques activités. C’est Ma-thieu Roy, vice-président à la vie associative et à l’environnement de l’AGE UQTR, qui est responsable de l’événement. Il promet une année remplie d’activités «clé en main», où les gens n’auront qu’à se présenter aux activités qui ne nécessitent pas de préparations. Alors que certaines activités auront un carac-tère participatif, c’est-à-dire que les participants ne gagnent des points que par leur présence, d’autres seront plus compétitives et récom-

penseront les gagnants. De plus, il y aura des activités d’équipe, mais aussi en solo. Il y a déjà près de 20 dates prévues au courant de l’année et M. Roy affirme qu’il pourrait y en avoir plus, si l’événement est assez populaire. Le but de toute cette organisation est de permettre aux différentes associations étudi-antes de se rencontrer et de partager quelques rires. Dans ses mots, «il s’agit de l’endroit par excellence pour se rencontrer et former des al-liances.» Le but est d’encourager l’entraide entre les associations. Il veut également inciter les as-sociations à utiliser davantage les installations de

la Chasse-Galerie et du 1012 pour les différentes soirées et activités de financement. Un gala se tiendra au printemps pour clôturer les épreuves et remettre les prix aux associations gagnantes. La première place se méritera un prix de 500 $, la seconde, 300 $, et la troisième place, 100 $.

Des activités pour tous les goûts L’AGE nous promet des épreuves qui devraient plaire à tous. Des événements simples comme les trois «Piknik» de l’AGE récompensent les gens présents sans qu’ils aient à surmonter d’épreuves. D’autres activités seront plus

physiques, comme le Power yoga tenu le 18 sep-tembre, le Championnat trifluvien universitaire de tir au poignet du 26 septembre et aussi le Fes-tival de groupes aériens du 15 novembre.

M. Roy mise également sur la soirée de danse latine qui se tiendra le 26 mars. Les participants y recevront un cours gratuit de danse salsa, suivi d’une soirée dansante. Les gens plus intellec-tuels seront également convoqués à des activités comme les différentes soirées artistiques ou bien l’événement Questions pour un champion du 21 février, en collaboration avec le Bureau des diplômés de l’UQTR. Il faut également souligner le retour du Rallye des associations étudiantes, où les participants devront se promener d’une association à l’autre pour y réaliser des épreuves diverses. Enfin, il y aura une collecte de paniers de Noël pour venir en aide aux étudiants n’ayant pas eu accès à de l’aide financière durant le mois de décembre.

L’UQTR compte réduire, pour la fin de l’année 2013, sa consommation annuelle d’énergie de 34% grâce à l’installation de nouveaux équipements.

«Grâce aux nouvelles installations, nous pourrons réduire de 1 400 tonnes nos émissions annuelles de gaz à effet de serre, ce qui équivaut à retirer 430 voitures familiales de la circulation. Les économies d’énergie réalisées nous per-

mettront également de diminuer de plus du quart notre facture énergétique», illustre le vice-recteur aux ressources humaines et président du comité de développement durable de l’UQTR, Martin Gé-linas. La principale mesure consistera à transformer le réseau d’eau chaude à haute température en un à basse température. «Nous prévoyons également moderniser plusieurs appareils de chauffage et climatisation, optimiser la ventilation et remplacer

un système d’humidification. De plus, nous amé-liorerons la récupération de chaleur et d’énergie et installerons de nouveaux appareils d’éclairage éco-énergétiques», explique le directeur du Ser-vice de l’équipement de l’UQTR, Alain Fournier. Le projet, évalué à 9 millions $, est financé en grande partie par l’UQTR, à raison de 7 mil-lions $. Les 2 millions $ restants seront comblés par diverses subventions d’Hydro-Québec, de Gaz Metro et du ministère de l’Éducation, du

Loisir et du Sport. Annuellement, c’est 640 000$ d’économie qui est prévue, soit 27% de la facture totale. Cette initiative, qui sera amorcée d’ici la fin de l’automne, placera l’UQTR parmi les meilleures universités de la province en matière d’efficacité énergétique. M. Gélinas affirme : «Cette prise de position de notre université pour le développe-ment durable demeure un exemple important pour nos étudiants.» (D.D.)

DES ACTIVITÉS PLUS SIMPLES AU PROGRAMME CETTE ANNÉE

Une nouvelle édition de la Coupe des associations

MAXIMETANGUAY

Journaliste

VIRAGE VERT

De nouvelles mesures seront prises

Mathieu Roy, responsable de la Coupe des associations.

Le but de toute cette organisation est de permettre aux différentes associations

étudiantes de se rencontrer et de partager quelques rires.

Photo : Marie-Êve B. Alarie

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1er au 14 octobre 20124 ACTUALITÉS

Les études universitaires sont très exigeantes et nécessitent souvent une bonne planification afin de réussir. Pour-tant, remettre nos tâches au lendemain est un exercice qui est très répandu parmi les étudiants. Malgré les avertisse-ments des enseignants, ce phénomène est très présent et semble être difficile à combattre pour certains. Les procras-tinateurs sont-ils paresseux, anxieux ou ont-ils simplement une mauvaise habi-tude qui ne veut pas décoller ?

Le terme procrastination vient du latin, où crastinus signifie «demain». Contrairement à la pensée générale, ce phénomène ne serait pas lié à la paresse, mais plutôt à l’insécurité et à l’anxiété. Il n’est pas rare qu’avant de se lancer dans un travail long dont la remise approche, l’envie d’aller faire du ménage anime le procras-tinateur et va lui apporter plus de satisfaction à court terme. Sur le web, on rapporte que ce n’est pas moins de 20% des gens et 50% des étudiants qui seraient touchés par une procrastination chronique. Le Psychology Today explique égale-ment que plusieurs vont se justifier en précisant qu’ils sont plus efficaces sous la pression, mais il ne s’agirait de rien d’autre qu’une excuse pour la plupart. Plutôt que de se voir commencer un travail difficile en craignant l’échec, l’étudiant va tenter de sortir le travail de ses pensées en faisant autre chose. Certains auteurs vont aller plus loin en affirmant que le fait de remettre à plus tard

peut être une forme de sabotage des études, si l’image que la personne a d’elle-même n’est pas censée obtenir de notes à l’école. De nos jours, la procrastination est en-couragée par l’accès très facile à Internet, où des sites web semblent être le refuge par excellence pour fuir les tâches à accomplir. Plu-sieurs avouent se rendre souvent sur des sites comme Facebook, YouTube, ou encore 9gag afin d’écouler du temps et de se distraire. Avoir une planification hors pair et ap-prendre à la respecter sont les éléments clés pour se sortir de cette situation répétitive. Il est important de noter que cette habitude n’est pas seulement présente chez les étudiants, mais aussi pour toutes tâches importantes comme acheter ses cadeaux de Noël ou prendre un rendez-vous chez le médecin.

Activité anti-procrastinationsur le campus Les différents établissements scolaires sont bien conscients de ce problème qui atteint une bonne partie des étudiants qu’ils accueillent. C’est pourquoi certaines actions sont posées durant l’année afin d’aider les gens qui sont vic-times de leur procrastination. À l’UQTR, une activité anti-procrastination est prévue pour le mardi 9 octobre 2013, de 15h30 à 17h00, dans un local assigné lors de l’inscription. Hélène Rousseau, du Service de psychologie de l’UQTR, est responsable de répondre à vos questions et de prendre vos in-scriptions, qui sont obligatoires pour l’activité. On tentera d’aider les étudiants à mettre les efforts nécessaires afin de combattre cette habitude qui crée beaucoup de stress et qui n’améliore pas le rendement scolaire. Pour s’inscrire, contacter Hélène Rousseau au 819-376-5011 poste 6056.

C’est le film Patch Adams qui nous les a fait connaitre, mais c’est grâce à un projet de recherche auquel a travaillé une étudiante au doctorat en psychologie de l’UQTR, Vanessa Comtois, que nous en apprenons un peu plus sur eux. Oui, il est bien question des clowns thérapeutiques.

L’organisation à laquelle s’est intéressée la directrice de recherche, Colette Jourdan-Ionescu, professeure en psychologie à l’UQTR, est l’organisme sans but lucratif Dr Clown. Selon le site officiel de l’organisme, les clowns thérapeutiques sont des artistes profession-nels formés en art clownesque et relations humaines pour travailler en milieu hospitalier ou dans différents centres d’hébergement. Ils favorisent le rire et la détente chez les patients et aident ces personnes à apprivoiser un envi-ronnement qui peut être inhabituel et stressant en utilisant l’humour ou le jeu. «Je ne ferais pas nécessairement ce qu’ils font parce que je n’ai pas les capacités artistiques, mais je les admire», avoue la doc-torante. En effet, elle remarque que les gens choisis en tant que clowns thérapeutiques le sont souvent grâce à leurs qualités artistiques ou émotionnelles et ce, même si le but de leurs interventions n’est pas d’exposer leur talent. L’intervention du clown est faite en ayant un but précis et est préparée à l’avance selon le patient qui la recevra. Le clown peut procurer la détente, le rire, l’apaisement ou une dimi-nution du stress. Pour cela, il utilise plusieurs techniques d’animation, en ne perdant pas de vue l’objectif de l’intervention. Néanmoins, il ne s’agit pas d’une thérapie et ne nécessite donc pas de résultats. Le but du projet de recherche auquel a par-ticipé Mme Comtois n’était pas d’évaluer les résultats des interventions des clowns sur les patients, mais plutôt de voir qui étaient ceux

derrière le nez de clown et le sarrau. «On vou-lait connaitre leur domaine d’études, leur âge... On voulait connaitre qui faisait ça», explique-t-elle. En faisant remplir plusieurs questionnaires à un échantillon d’une quinzaine de clowns théra-peutiques, l’équipe de recherche a remarqué qu’ils étaient des hommes et des femmes de tous âges : «Il y en avait un qui affichait 14 ans d’ancienneté», précise l’assistante de re-cherche. Les clowns ont démontré posséder un plus grand sens de l’humour que le reste de la population, mais un humour qui se veut moins agressif.

Ces clowns thérapeutiques proviennent presque tous de domaines d’études artistiques, comme le théâtre ou le cirque. Leurs niveaux de formation varient du secondaire à l’université. Ils sont aussi invités à suivre une formation d’abord artistique et ensuite psychosociale. Les clowns thérapeutiques ont dit être très satisfaits du travail qu’ils faisaient : «Ce sont tellement des gens passionnés», témoigne Mme Comtois. Ils se heurtent néanmoins à cer-taines difficultés. «Deux ou trois [clowns] ont avoué se frotter parfois à l’incompréhension des aides soignantes, ça m’a beaucoup sur-prise», termine-t-elle.

MAXIMETANGUAY

Journaliste

DEMMIDOLBEC

Journaliste

LES CLOWNS THÉRAPEUTIQUES

Qui sont-ils ?

«Je ne ferais pas nécessairement ce

qu’ils font parce que je n’ai pas les capacités artistiques,

mais je les admire.»– Vanessa Comtois, étudiante

au doctorat en psychologie

Pour plus d’information sur l’organisme Dr Clown et leursactivités, rendez-vous sur le

site www.drclown.ca.

PEUT-ON SE DÉBARRASSER DE CE FLÉAU?

La procrastination :une activité populaire

La procrastination frappe environ 50% des étudiants.

Photo : S. Paradis

Photo : Organisme Dr Clown

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ACTUALITÉS 5www.zonecampus.ca

EN PLEINE FACE

Alors?

Les membres du Comité d’intégration international universitaire (CIIU) étaient conviés à l’assemblée générale annuelle pour faire le bilan de l’année et pour élire un nouveau comité exécutif. Malgré une rencontre houleuse qui a dû être ajournée après 90 minutes de discussions, les membres ont surtout retenu les éléments positifs qui ont entouré la dernière année. Ayant repris le comité alors qu’il était dans une situation précaire, Ababacar Thiam, prési-dent sortant du CIIU, affirme être très fier des réalisations effectuées durant son mandat, ajoutant que celui-ci n’avait débuté qu’en janvier en raison d’une situation exception-nelle. C’est en effet avec des dettes cumulées d’environ 3 000$ et des liens de confiance brisés que le nouveau comité exécutif a débuté son mandat. C’est en se concentrant sur les activités ha-bituelles du CIIU et en tâchant de regagner la confiance des gens que le comité a obtenu les résultats positifs présentés. La grande fierté de M. Thiam est le gala des cinq continents, pour lequel il affirme avoir «battu tous les records du CIIU», en accueillant une foule plus grande, mais également des acteurs universitaires im-portants, comme la rectrice Nadia Ghazzali. Le bilan financier est dans la même direction alors que le CIIU laissera un fonds de caisse au prochain exécutif après avoir remboursé des dettes en début de mandat. Tout au long de la présentation, les responsables sortants n’ont cessé de louanger leurs partenaires, soit le SAE et l’AGE UQTR. L’assemblée tourne au vinaigre C’est lors de l’appel aux candidatures pour le poste de présidence que la tension s’est élevée d’un cran au sein des membres présents. La candidature de Franck Kpassassi, ancien président du CIIU, a été accueillie par un ques-tionnement sur la légitimité de celle-ci. Après

qu’un membre dans l’assistance ait affirmé que M. Kpassassi n’était plus étudiant à l’université, une représentante du bureau du registraire a confirmé l’information, obligeant le président de l’assemblée, Malick Diagne, à refuser la candidature et le droit d’allocution de l’ancien président. La rencontre s’est poursuivie avec une dis-pute entre M. Kpassassi et le membre l’ayant accusé de ne pas être inscrit, des allées et venues de différents membres pendant le dis-cours des autres candidats et un ordre difficile à maintenir malgré les efforts du président et de la secrétaire d’assemblée. Après une seconde candidature controversée, celle de Raoul Danzabe qui s’est fait demander par un membre s’il allait être «un président ou une marionnette de Franck Kpassassi», le vote se-cret a été demandé. C’est à ce moment qu’une demande d’ajournement de l’assemblée a été faite, adoptée en majorité simple par les mem-bres présents. Le président sortant, Ababacar Thiam, voit cependant du positif dans tout ceci, affirmant qu’une réaction aussi forte est le résultat d’une implication grandissante des membres du co-mité. L’assemblée sera reportée à une date qui n’était pas annoncée au moment d’écrire ces lignes.

Les étudiants peuvent enfin crier haut et fort leur victoire. La hausse des droits de scolarité est maintenant annulée, l’infâme loi 12 est remise au placard et nous nous dirigeons à vitesse grand V vers un Sommet sur l’éducation post-secondaire qui s’est longtemps fait attendre. Alors main-tenant? Quelle est la prochaine étape? À qui la rue? Petit post-mortem d’un printemps chargé.

Avouons-le, nous n’aurions pu rêver d’un scénario plus parfait. Outre le départ de Jean Charest, l’annulation de la hausse des droits de scolarité, qui semblait de moins en moins atteignable, est maintenant chose faite. Bien sûr, certains pessimistes vous diront que l’annulation «n’est que tempo-raire» et que le gouvernement imposera l’indexation des droits de scolarité au coût de la vie. Peut-être. Par contre, ne pouvons-nous pas célébrer cette victoire et baisser la garde un peu? Nous verrons en temps voulu ce à quoi nous serons confrontés.

La puissance d’un symbole Le carré rouge a été sans aucun doute le symbole unanime du mouvement contre la hausse. Celui-ci a su attirer la haine des pauvres mononcles-chroniqueurs impo-tents et dépassés par les évènements, mais a aussi rejoint des couches aussi variées que distinctes de la population du Québec qui appuyaient le mouvement. Celles-ci ont aidé à transformer un bout de feutre en vrai symbole de solidarité sociale. N’omettons pas de souligner aussi le petit frère du carré rouge, le carré vert. Il a été porté par ces étudiants drettistes et imbus d’eux-mêmes et de libertés individu-elles primant sur l’opinion de la majorité de leurs confrères. Malgré la véhémence avec laquelle ces fils et filles à papa se sont at-taqués au carré rouge, force est de constater que c’est de la puissance de ce symbole qu’est né le leur. Il s’agit d’ailleurs d’une preuve incontestable de la force du symbole lorsque l’on tente de le copier pour l’associer à une cause beaucoup moins noble. Maintenant que la hausse des droits de scolarité est chose du passé, nous devons nous demander que faire de ces petits carrés que la plupart d’entre nous avons arborés fièrement tout au long du conflit. Pouvons-nous pousser l’audace et continuer de le porter? Doit-on accepter de l’abandonner à un groupe de pression ou toute autre forma-tion politique ayant des positions plurielles quant aux droits de scolarité? Un symbole perd sa signification lorsqu’il est banalisé. Le carré rouge, qui a été le symbole d’un mouvement contre la hausse, ne doit pas être récupéré pour des fins au-tres que celle qui l’a rendu célèbre. De plus, intégrer le morceau de feutre à sa garde-

robe par nostalgie ou pour avoir l’air «cool» risque de nuire beaucoup plus à la crédibilité et l’impact du printemps érable qu’il n’aidera votre réputation personnelle. Nous devons nous y résoudre et honorer nos carrés rouges en les retirant de nos vêtements. Ils doivent garder cette signification que nous avons établie ce printemps. Sans cela, il risque grandement de devenir désuet.

La prochaine étape Maintenant que la hausse est chose du passé, il est important d’organiser le plan de match pour la prochaine étape. L’annonce du Sommet sur l’éducation post-secon-daire, qui devrait avoir lieu incessamment, représente cette prochaine étape. Les droits de scolarité y seront discutés et on risque également d’aborder le financement des universités ainsi que le fonctionnement in-terne de celles-ci. Peut-être devrions-nous nous concerter. Si l’AGE UQTR veut être présente lors de ce Sommet, il faudrait que celle-ci prenne en compte la position et les attentes des étu-diants concernant la pléiade de sujets qui seront mis sur la table. Principalement, nous devons adopter une position ferme et englo-bante sur les droits de scolarité. Présentement, la position officielle de l’AGE UQTR est d’être contre toute modifi-cation aux frais de scolarité jusqu’à la tenue d’États généraux sur l’éducation. Une posi-tion assez floue, née du compromis et qui sera difficile à défendre lors du Sommet. Encore faudrait-il considérer le Sommet sur l’éducation en soit, qui ne porte pas le titre d’États généraux sur l’éducation. D’ailleurs, plusieurs gens près de l’AGE UQTR ne con-sidèrent pas le Sommet comme la finalité qu’attendait l’association générale, en ce qui concerne les frais de scolarité. Les étudiants de l’UQTR doivent donc af-firmer ou réaffirmer leur position à propos des droits de scolarité en vue du Sommet le plus rapidement possible. Ils permettront aux officiers de l’AGE UQTR de préparer un plan d’action. Une nouvelle position pour-rait d’ailleurs être prise lors de l’assemblée générale du 3 octobre, sinon les étudiants devront le faire en assemblée spéciale plus tard dans l’année. Il y a fort à parier que cette prise de po-sition offrira sa part de polarisation, ce qui pourrait en effrayer certains. Par contre, nous nous devons de réaliser cet exercice pour le bien de notre démocratie et pour le bien de la représentativité étudiante. Il est important de faire valoir notre opinion, qu’elle soit rouge, verte, bleue pâle ou jaune. Nous ne pouvons nous permettre de man-quer notre coup lors de ce sommet. Cette chronique n’est qu’un premier coup d’œil à l’après printemps érable. L’examen des possibilités qui s’offrent à nous ne fait que commencer. Nous ne devons évidem-ment pas oublier tout ce qui nous a amené où nous sommes aujourd’hui. Nous devons considérer nos acquis, mais aussi dé-cider d’agir en adultes et assumer la fin du printemps.

BILAN POSITIF MALGRÉ UNE A.G. HOULEUSE

Bilan annuel important pour le CIIU

MAXIMETANGUAY

Journaliste

Les membres ont voté pour l’ajournement de l’assemblée.

Photo : M. Tanguay

Chaque chose en son temps, c’est ce qu’ils disent! Et bien voilà, mon passage au Zone Campus est terminé, après deux ans et quelques poussières. De nouveaux défis s’offrent à moi et mon parcours pro-fessionnel suit son cours.

Je vous remercie chers lecteurs et chères lectrices d’avoir été fidèles. Je remercie égale-

ment tous les gens de près ou de loin qui ont collaboré avec moi. J’espère que mon passage aura profité au Journal et que malgré les épreuves, Zone Campus continuera de permettre à de futurs journalistes d’avoir une première expérience dans ce merveilleux monde journalistique. Vous, étudiants qui me lisez présente-ment, impliquez-vous. Participez aux assemblées générales et participez aux conseils d’administration. Soyez maîtres. Mettez vos connaissances à profit. Gens de communication sociale, bac duquel j’ai gradué il y a quelques années, les médias sont votre champ d’expertise. Manifestez-vous.

Merci!

AUDREYTREMBLAYRédactrice en chef

SIMONFITZBAY

Chroniqueur

Page 6: Zone Campus 1er octobre 2012

1er au 14 octobre 20126 ACTUALITÉS

GAME OVER

Tokyo Game Show 2012Un salon à domicile

Il n’y a pas d’âge pour apprendre, dit-on, et l’Université du troisième âge (UTA) de l’UQTR en est un bel exemple. Il s’agit d’une organisation qui offre des cours aux gens de 50 ans et plus et ce, sans égard au dernier diplôme obtenu.

Musique, histoire, art, cinéma, envi-ronnement, science, géopolitique, économie, philosophie, psychologie, sociologie et litté-rature sont autant de domaines explorés dans les cours offerts par l’UTA. Contrairement à une session régulière à l’UQTR, l’enseignement de l’UTA est étalé sur dix semaines. Les cours coûtent aussi beaucoup moins cher, on parle d’une centaine de dollars par cours. Une particularité de ces cours est le fait qu’ils ne sont accompagnés d’aucun examen, devoir ou lecture. De plus, toute personne de 50 ans et plus y est acceptée. «C’est ce qui fait qu’on peut retrouver un étudiant qui a une sep-tième année, à côté d’un autre qui détient un doctorat», illustre la coordonnatrice de l’UTA, Stéphanie Vermette.

Pourquoi? Pourquoi retourne-t-on à l’école à 50, 70 ou même 80 ans? «Ça permet à plusieurs d’entre eux de se former un bon réseau social, explique Mme Vermette. Certains reviennent à Trois-Rivières après des années d’absence et ils ne connaissent plus personne.» Il y a aussi des «activités parascolaires» qui se sont organisées autour de l’UTA. Par exemple, un groupe se rencontre hebdoma-dairement lors d’un café-philo où, comme le nom le suppose, on discute philosophie autour d’une boisson chaude.

Le tout début «Tout a commencé avec la volonté de quelques retraités de la région. Il faut dire que ce type d’Université du troisième âge existait déjà à l’Université de Sherbrooke et à l’Université

Laval, notamment», note la coordonnatrice. C’est après 18 mois de réflexion, collaboration et promotion que le projet est devenu réalité : la fondation de l’UTA/UQTR a été officialisée le 27 janvier 2009. C’est en grande partie grâce à une équipe d’une trentaine de bénévoles que l’UTA fonc-tionne, en plus des professeurs qui acceptent de donner les cours : «On est chanceux, je dois dire que l’intérêt provient autant des étudiants et des professeurs», se réjouit Mme Vermette.

L’intérêt de la part des étudiants n’est pas à prouver, selon elle : «L’engouement est là, on a 35% de nouveaux par session et on a aussi des habitués.» En effet, l’UTA a commencé par offrir six cours il y a trois ans et, maintenant, on en compte 27 pour la session d’automne 2012.

Innovations L’UTA offre désormais des cours dans dif-férentes municipalités de la région, parce que la mission de cette organisation est de desservir les régions de la Mauricie et du Centre-du-Québec. L’initiative a débuté à Shawinigan-Sud, à la résidence Les jardins du Campanile. Cet automne, il y a des cours offerts à Saint-Élie-de-Caxton, Saint-Tite, Nicolet, Saint-Narcisse et Batiscan. Stéphanie Vermette semble fière de ces accomplissements : «C’est quand même fou de pouvoir former un groupe de 50 personnes dans une municipalité comme Saint-Élie-de-Caxton où la population n’est pas énorme!» Ce projet d’offrir les service de l’UTA dans d’autres municipalités est appelé à grandir, selon la coordonnatrice : «Il doit seulement y avoir des gens qui sont intéressés et la munici-palité doit garantir une salle multimédia et tout à la disposition du professeur et des étudiants.»

UNIVERSITÉ DU TROISIÈME ÂGE

Des cours pourles moins jeunes

Une particularité de ces cours est le fait qu’ils ne

sont accompagnés d’aucun examen, devoir ou lecture.De plus, toute personne de

50 ans et plus y est acceptée.

DEMMIDOLBEC

Journaliste

Encore un salon me diriez-vous? Eh oui, il faut savoir que le monde du jeu vidéo n’existe pas seulement sur vos consoles ou dans vos magasins mul-timédia. Voilà pourquoi nous nous retrouvons cette fois-ci à Tokyo, au Japon, pour une nouvelle édition du Tokyo Game Show.

Organisé par le Computer Entertainment Supplier’s Association (CESA), le Tokyo Game Show a accueilli, en cette année 2012, plus de 200 000 visiteurs. Cependant, et cela ne devrait plus vous surprendre, le premier jour a évidemment été réservé aux profes-sionnels du secteur pour laisser la place aux visiteurs amateurs les deux jours suivants. C’est donc entre le 20 et le 23 septembre que la capitale du jeu vidéo nous a ouvert ses portes pour nous rappeler que le monde virtuel prend une place importante dans la vie de chacun d’entre nous. Le Tokyo Game Show est vu comme une avancée vers le futur pour les gamers. Pourquoi? Parce qu’il faut savoir que la terre nipponne représente le berceau du jeu vidéo. Avez-vous déjà rêvé de voir le futur? Le Tokyo Game Show l’a réalisé pour vous, amis gamers!

Conférence de Sony Qu’est-ce que Sony pourrait nous dire de plus sur sa PlayStation 3 et sur l’avenir de sa PS3? Cette fois-ci, Sony nous a dévoilé un nouveau modèle de sa console de salon pour tous ceux qui n’ont pas encore été séduits. En effet, c’est à travers des courbes plus modernes que le constructeur japonais nous a présenté les nouvelles formes de la PS3, avec des qualités physiques plus avan-tageuses, car celle-ci sera 50% plus légère et plus compacte que son modèle original. Côté console portable, le producteur est encore passé à la vitesse supérieure, en mettant de l’avant sa petite merveille, la PS Vita. Durant cette conférence, un mot clé était à retenir : «CROSS», qui signifie en bon français «Interconnexion». Oui, car Sony nous a démontré qu’il est capable de développer son système d’interaction entre sa console portable et sa console de salon. Par exemple, il sera possible de transférer un jeu de la PS3 à la PS Vita pour continuer à jouer sur l’écran portable ou encore d’utiliser la PS Vita comme manette de console. Les résultats sont très prometteurs (bizarre-ment, cela ne vous rappelle pas la sortie d’une console concurrente?). Enfin, le constructeur japonais propose deux nouveaux coloris pour sa PS Vita qui seront sous les tons «CosmicRed» et «Fire Blue».

Du côté de Nintendo Comme tous les ans, Nintendo est un des grands absents de ce salon, ce qui n’a pas empêché les éditeurs de représenter ses machines. Un opus et un seul a fait la différence sur la dernière console portable de Nintendo, car il a fallu attendre, pour certains, plus de 11 heures pour pouvoir jouer à l’un des jeux phares de ce salon : Monster Hunter 4. Seuls les plus patients ont pu contempler la nouvelle fluidité pro-posée par l’éditeur ainsi que la nouvelle orientation de la caméra, critiquée lors de l’opus précédent. Évidemment, Monster Hunter 4 offrira à ses adeptes de nouveaux décors et de nou-velles créatures très variées. Toutefois, il faudra attendre au minimum deux ans pour pouvoir s’évader dans les Territoires An-tiques.

Du fait de l’absence de Nintendo, peu de jeux ont été présentés. Ceci a été une grande déception pour tous ses fans qui s’attendaient à découvrir une fois de plus de grandes nouveautés concernant la nou-velle console. Le constructeur japonais a expliqué qu’il préférait garder un maximum de suspense jusqu’à la sortie de la Nintendo Wii U. Il faut croire que Nintendo sait se faire désirer.

Chez Microsoft Microsoft a lui aussi manqué à l’appel. Cependant, les absents n’ont pas toujours tort, car c’est à travers les produits améri-cains que les éditeurs ont pu présenter leurs nouvelles créations. L’atout de Mi-crosoft reste le système Kinect. Bandaï a enfin réussi à faire retomber en enfance la génération 80-90 par sa nouvelle sortie : Dragon Ball Z for Kinect. Les souvenirs de votre incarnation du célèbre San Goku dans les cours de récréation referont assuré-ment surface dans votre salon! Plus de 50 personnages seront mis à disposition dont un inédit que Bandaï a voulu garder secret. Alors laissez la manette vous envahir pour devenir vous-même le Super Guerrier! Vous n’aurez besoin que de vos points, vos jambes et votre énergie pour venir à bout du terrible Freezer! Cette année, le Tokyo Game Show 2012 a été marqué par plus de vivacité que l’année dernière et a su prendre une revanche sur les évènements de 2011. Par contre, la diversité attendue par les ama-teurs de jeux vidéo n’a pas été un point fort du salon car, lors du Tokyo Game Show, les constructeurs et les éditeurs préfèrent ne pas tout dévoiler avant les sorties of-ficielles. Alors comme on dirait au Japon : «Kaméhaméha!»

Le Tokyo Game Showest vu comme une

avancée vers le futurpour les gamers.

MICHAËLDA SILVA

Chroniqueur

Photo : D. Dolbec

Page 7: Zone Campus 1er octobre 2012

ACTUALITÉS 7www.zonecampus.ca

«Au terme de mon premier mandat, en 2017, je veux que l’UQTR ait fait des progrès significatifs sous l’angle des cycles supérieurs, de la recherche et de l’internationalisation» : telles sont les priorités de la rectrice de l’UQTR, Nadia Gazzhali.

C’est ce qu’elle a annoncé lors de son dis-cours de la rentrée, le 27 septembre dernier. La rectrice y a fait part de ses orientations pour 2017, de ses projets et de ses propositions pour la reconfiguration de la structure de l’UQTR.Orientations La rectrice Gazzhali se donne comme mis-sion de développer les cycles supérieurs de l’UQTR. Elle souhaite œuvrer avec son équipe afin que tous les secteurs actifs en recherche aient un programme de troisième cycle. Trois doctorats sont présentement en voie de dével-oppement, respectivement dans les domaines des sciences biomédicales, des loisir, culture et tourisme ainsi que des sciences mathéma-tiques et informatiques. La recherche est aussi primordiale au dével-oppement de l’Université. «Vu le talent qu’il y a ici, j’ai la conviction, partagée par plusieurs,

que l’UQTR n’exploite pas tout son potentiel, qu’elle est capable de contribuer davantage à l’avancement du savoir.» La rectrice souhaite que l’UQTR soit reconnue, d’ici 2017, pour ses projets de recherche par les autres universités, car «la reconnaissance des pairs, c’est ce qui fait carburer un professeur», a-t-elle avancé. La troisième priorité est celle du développe-ment à l’international. «Le développement international est un besoin, pas un luxe pour voyager et manger du couscous», a affirmé Nadia Gazzhali. Vu la baisse démographique, on calcule qu’il y aura 20 000 étudiants en moins dans quelques années au Québec. L’internationalisation est fortement envisagée comme une solution à ce problème futur.

Projets Dans la prochaine année, environ 6,5 M$ seront dépensés en infrastructures. Quelques projets sont en déjà en voie de réalisation, comme la construction d’un ascenseur au pavillon Pierre-Boucher et la réfection des quartiers de la protection publique. D’autres travaux débuteront très bientôt. L’animalerie sera rénovée pour satisfaire cer-taines normes. Il s’agit d’un projet de 1,2 M$. Une station de remplissage pour les véhicules à l’hydrogène sera aussi construite et des agran-dissements sont prévus pour les cliniques de massothérapie et de kinésiologie. De plus, la galerie d’art r3 sera déménagée au pavillon

Benjamin-Sulte à compter du mois de mars 2013. Sans oublier que les derniers détails ont été réglés concernant le pavillon à la vie étudi-ante. La construction va s’amorcer dès le mois d’octobre. Il s’agit d’un projet de 3,6 M$, mais l’UQTR n’assume que 400 000$ de ce mon-tant. «Ce sont des investissements considérables, surtout au terme d’un exercice déficitaire. Mais je suis persuadée que nous saurons concilier l’obligation d’équilibrer le budget et la néces-sité de permettre l’expansion des activités du campus», a ajouté Mme Gazzhali. En effet, l’UQTR a accumulé un déficit de 1,2 M$ l’an dernier, ce qui demeure «gérable», selon la rectrice. L’UQTR devra tout de même mettre en place un plan de redressement afin de ré-tablir les comptes d’ici deux ans, comme l’a commandé le ministère de l’Enseignement su-périeur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie.

Reconfiguration Dans les grandes lignes, la reconfiguration touche surtout trois vice-rectorats. Avec ces changements, les trois cycles seront regroupés sous un même vice-rectorat, celui aux études. Le vice-rectorat à la recherche et au dével-oppement prendra en charge tout ce qui a trait à l’international. Enfin, la gestion des affaires professorales et du personnel enseignant sera

réservée au vice-rectorat aux ressources hu-maines. «L’objectif n’est pas de changer la struc-ture pour changer la structure, se défend Mme Gazzhali, ce n’est pas pour chambouler des personnes non plus. C’est pour arriver aux ob-jectifs de 2017.»

noir et blanc

ALLOCUTION DE LA RECTRICE

Nouvelles orientations pour l’UQTRDEMMIDOLBEC

Journaliste

Pour visionner le discours de larentrée de la rectrice, rendez-vous sur le site www.uqtr.ca/direction.

La rectrice de l’UQTR, Nadia Gazzhali lorsde son discours de la rentrée.

Photo : UQTR

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1er au 14 octobre 20128

noir et blanc

Comme on l’a appris en pleine première page de l’édition du 4 au 16 septembre du Zone Campus, M. Ludovick Nadeau, prési-dent de l’AGE UQTR, a remis sa démission avant même que la session d’automne ne débute. On a forcé un président à remettre sa démission parce que, semble-t-il, il ne fa-isait pas l’affaire. On lui a dit qu’il était très impliqué, motivé et dévoué envers l’AGE UQTR, mais qu’il manquait d’organisation et de leadership. C’est pour cela qu’il a reçu un vote de non-confiance lors du dernier conseil d’administration. D’accord.

Alors, dans toutes ces circonstances, pourquoi se précipiter pour élire un nouveau vice-président aux affaires académiques des cycles supérieurs, prétextant que la rentrée scolaire est le moment où il y a le plus d’achalandage? Pourquoi renvoyer l’adjointe administrative de la permanence de l’AGE? Pourquoi se lancer dans un appel d’offres pour un pavillon à la vie étudiante? Pourquoi tout cela alors qu’il n’y a pas de capitaine à bord? Le grand ménage de la rentrée, le président en fai-sait partie. Je ne me porte pas, ici, à la défense de Ludovick Nadeau. Certains savent bien mieux que moi ce qu’il a fait de bien et de mal depuis son

arrivée comme officier de l’association générale des étudiants. Je me questionne simplement sur la pertinence de ce vote de non-confiance qui a abouti à sa démission. Je souhaite aux personnes qui brigueront la présidence, et qui n’en ont pas eu le courage au printemps passé, d’être aussi impliqués, motivés et dévoués envers l’AGE que son président démissionnaire. Je souhaite aussi au futur président, surtout s’il provient du C.A., de ne jamais oublier que l’épée de Damoclès pend au-dessus de son siège. Selon l’article 5.18 des statuts et règlements généraux de l’AGE UQTR, un officier élu par le C.A. peut être destitué par le C.A. Un pouvoir considérablement plus grand qu’une motion de non-confiance.

Quoi qu’il en soit, M. Nadeau aura été élu avec 58% des voix dans une élection générale où on a noté un taux record de participation (24%). Il a été forcé de se retirer de ses fonctions par une poignée de personnes et son successeur sera sûrement élu par autant d’administrateurs que je peux en compter sur mes doigts. Bref, le con-seil d’administration se trouvera un président à son image, pas celle de l’ensemble des étudiants. C’est ça la démocratie? Ou est-ce un vote straté-gique du conseil d’administration?

OPINION

Ce président, c’était lui.

En date du 1er septembre 2012, je suis entré en fonction à la vice-présidence aux affaires académiques des cycles supéri-eurs, avec il me semble, la confiance de la majorité des administrateurs présents lors de l’élection partielle en Conseil d’administration, le 26 août dernier.

Au moment de poser ma candidature à ce poste, il m’apparaissait clair que ma volonté première – et de surcroît, la plus près de mes convictions personnelles – était de rendre service à notre communauté universitaire, la même qui depuis des années, a toujours justifié mon choix de rester à l’Université du Québec à Trois-Rivières. De mon expérience d’étudiant-chercheur se dégageait aussi un profond désir de veiller à l’épanouissement et à l’enrichissement de la vie intellectuelle du campus, en m’engageant à mener à terme des projets permettant d’échanger entre étudiants, de partager des connaissances et surtout, de briser l’isolement dans lequel s’enlisent trop souvent les étudiants des cycles supérieurs. Enfin, c’était pour moi le temps de redonner à une communauté et à une corporation qui m’ont permis de m’épanouir au fil des années. Néanmoins, c’est avec regrets que je vous annonce ma démission, effective dès main-tenant, du conseil exécutif de l’AGE UQTR. Les choses étant ce qu’elles sont, je suis ar-

rivé en période trouble pour la corporation. Après maintes observations et réflexions, il m’apparaît que des décisions antérieures, prises trop rapidement, minent et mineront la crédibilité à court, moyen et long terme de l’Association. Toutefois, je tiens à sou-ligner que je garde confiance en la capacité d’apprentissage des gens. D’une part, les élus sont loin d’être infaillibles, et d’autre part, tra-vailler avec et pour les étudiants, cela allait de soi, mais participer indirectement à laisser perdurer un climat d’instabilité que je n’aurais pas participé à créer, je ne saurais l’assumer. C’est pourquoi je préfère me retirer mainte-nant.

Au risque de décevoir certaines personnes, qui durant un moment auront su m’encourager et croire en mes idées, je prends cette décision parce que je crois en une gestion rigoureuse, claire et transparente, toujours dans le meil-leur intérêt des étudiants et de la corporation.

OPINIONDémission de la vice-présidence aux affaires académiquesdes cycles supérieursLAURENT

CONSTANTIN

Étudiant au département des sciences de l’éducation

LOUIS-SERGEGILL

VP démissionnaire aux affaires académiques des cycles supérieurs

D’une part, les élus sont loin d’être infaillibles, et d’autre part, travailler

avec et pour les étudiants, cela allait de soi, mais

participer indirectement à laisser perdurer un climat

d’instabilité que je n’aurais pas participé à créer, je ne

saurais l’assumer.

Je souhaite aussi au futur président [...] de ne jamais

oublier que l’épée de Damoclès pend au-dessus de son siège.

SOCIÉTÉSOCIÉTÉ

Page 9: Zone Campus 1er octobre 2012

9www.zonecampus.ca

JEUXJEUX

Horizontalement :1. Découragement2. Epuisette. Nom de deux rois d’Aragon3. Mit par écrit. Décati4. Métal du groupe des terres rares. Ver solitaire5. Arme en excès. NAP6. Monnaies roumaines. Sala ce qui n’est pas assez salé7. Risquer. Éléments du gr. “peau”8. Repas. Île formant une commune du département de la Charente- Maritime (île d’)9. Formule. Préfixe qui exprime le degré extrême ou l’excès10. Du chef-lieu de canton de l’ouest du Rhône. Acide ribonucléique11. Lac de la Laponie finlandaise. Définis précisément la clientèle de12. Support. Habitation des paysans russes

Thème : Transport en commun (8 lettres)

Verticalement :1. Écrivain ecclésiastique ( - 540)2. Pratique l’écobuage d’un terrain. Provint de3. Imbécile. Riras4. Ébahit. Instruments de musique de l’Inde5. Pronom personnel. Jugement. Du verbe rire6. Je me débrouillai7. Instruments chirugicaux. Emblème8. Jeu de cartes. Actrice française (La Reine Margot)9. Amical. Bicyclette10. Femme de lettres américaine (1903 - 1977). Félidés11. Dessinateur américain (1943 - ). Niche pratiquée dans la muraille d’une mosquée et orientée vers La Mecque12. Espace économique européen. Plante originaire du Brésil

Mo

ts cro

isés

Aller-retourArrêtArrivéeAutobusCAMChangementCirculationCommunicationConducteurCorrespondanceCovoiturageDébarquement DéplacementDestinationEmbarquementEnvironnementItinéraire

Su

do

ku

Mots mystères

MalleMarchandisesOpusPipelineRéseauRTCRTL StationSTLSTMSTOTaxiTGVTransbordement TransfertVéhicule

Le FantasqueRédaction et illustration: Hubert Samson,

étudiant à la maîtrise en Études québécoises

«Que d’éternelles et incurables douleurs dans la gaietéd’un bouffon! Quel lugubre métier que le rire!» – Victor Hugo

Les bouffons sont partout, qu’il s’agisse des politiciensdémagogues se proclamant sauveurs du peuple, des

marchands de rêves vendant leurs babioles, des gourousprêchant à coups de dévergondages imaginatifs.

Et c’est avec des promesses enivrantes comme le vin qu’onnous convainc, tandis que la complainte triste de la trompette

sonne le glas de notre jugement critique. C’est à pleurer de rire...Les bouffons sont partout, et nous sommes tous des bouffons

en acceptant candidement qu’ils dirigent nos vies.Cessons donc d’être des disciples aveugles et aliénés,

puis affranchissons-nous de la folie humaine.

Page 10: Zone Campus 1er octobre 2012

SOCIÉTÉ 1er au 14 octobre 201210

Cela fait plus de deux ans que j’avais le goût d’écrire cette chronique. Constatant l’urgence de réactualiser le nécessaire débat sur la décriminalisation, la légalisa-tion, la vente et la taxation du cannabis au pays, voici quelques outils de réflexion.

Le 12 septembre dernier, un sondage du site cyberpresse.ca indiquait à propos de l’affirmation suivante «un jeune sur cinq estime qu’il est plus acceptable de fumer du pot à un party que d’être en état d’ébriété», que 53% des 15 325 répondants étaient en désaccord, 32% en accord et 10% ne savaient pas. Or, selon le rapport du Comité du Sénat d’Ottawa en 2001, le cannabis n’est pas – sauf lorsqu’il y a accident de la route – une cause de mortalité. D’ailleurs, il existe encore beau-coup d’incertitudes sur les seuils permettant d’affirmer que la présence de THC affecte les facultés du conducteur. D’autres drogues que l’alcool, dont plusieurs médicaments prescrits, peuvent aussi avoir un impact plus considérable sur la conduite d’un véhicule. De plus, le cannabis seul n’augmente pas la probabilité de culpabilité lors d’accident. En d’autres mots, les effets conjugués du cannabis et de l’alcool sont systématiquement plus im-portants que ceux de l’alcool seul et plus encore que ceux du cannabis seul. Enfin, toujours selon le Comité, il est vraisemblable que le cannabis rende les consommateurs plus prudents au vo-lant. Évidemment, de fausses rumeurs sont toujours répandues chez la populace que l’on garde ignorante. Certains parlent d’un «gène disposant à la dépression» lors de la con-sommation de ce stimulant, mais il faudrait peut-être commencer par blâmer la société dans laquelle nous vivons et se poser des ques-tions, car c’est plutôt la pauvreté et le stress qui engendre la dépression! En réalité, le cannabis n’est pas une drogue dure. Plus de 460 constituants chimiques connus sont présents dans le cannabis, dont plus de 60 sont identifiés sous l’appellation de cannabinoïdes. Le principal ingrédient actif du cannabis, identifié en 1964, est le tétrahy-drocannabinol (THC). La teneur en THC de la marijuana varie généralement, dans les con-ditions naturelles de culture, de 0,5 à 4%, et jusqu’à une concentration de 15% en serres hy-droponiques (ces chiffres sont estimés à partir des saisies faites par la police). Soyons clairs, les répercussions sur la santé sont minimes et il a été démontré qu’il n’existe pas de dépendance physiologique au cannabis comme il y en a avec la nicotine, les opiacés, les médicaments délivrés sur ordonnance (en particulier les analgésiques) et l’alcool. D’autres effets sont également positifs

pour l’humain. Ingéré, le cannabis améliore la créativité, en particulier en art, et les mul-tiples perceptions reliées à l’esthétique, soit la perception du beau et le développement de l’imagination morale. De plus, le cannabis peut sous toute réserve optimiser l’expérience de la conscience en mouvement… À ce sujet, je vous conseille la lecture du livre La philosophie et le cannabis, paru en 2011 aux éditions Original Books, dans la collection «Philosophie pour tous».

Il existe même d’autres alternatives intéres-santes : le centre Follow Your Bliss de Toronto offre la pratique de yoga sous l’effet du can-nabis! L’idée est assez simple : les gens se réunissent et fument de la marijuana avant de faire du yoga classique, accompagné de mu-sique. Bien que l’idée soit assez controversée, ses adeptes prétendent se sentir plus centrés sur eux-mêmes et aussi plus concentrés. Mais désolé, le cours n’est pas accessible à n’importe qui, il faut être membre. Oui, le cannabis est thérapeutique! En plus d’être un médicament très polyvalent avec une toxicité relativement faible, il est un relaxant qui soulage la douleur. Toutefois, le cannabis n’a au-cune vertu médicinale anti-cancérigène connue, même si certaines études récentes tendent à démontrer le contraire. En effet, il apparaîtrait que le THC réduit le nombre de cellules cancéreuses et que le can-nabinol aurait des effets anti-inflammatoires! Selon d’autres études, certains canabinoïdes auraient même des propriétés broncho-dilata-trices… Il est difficile de voir depuis quand cela causerait problème, au contraire. Selon le même rapport du Comité du Sénat, hors les réseaux criminalisés qui contrôlent une part du circuit de production et de distribu-tion, le cannabis n’entraîne pas de criminalité ni d’insécurité. Même ses coûts sociaux et de santé sont relativement limités par rapport à ceux de l’alcool et du tabac. En réalité, l’usage de substances psychoac-tives comme le cannabis, en dehors du contexte médical, est principalement conçu comme une source de plaisir, voire comme un moyen d’augmenter la conscience et les sens, des rai-sons ayant trait à l’émancipation de soi. Par contre, le cannabis subit toujours des pressions politiques illégitimes alors que sa légalisation pourrait rapporter des milliards à l’État… C’est d’ailleurs ce que nous allons ex-plorer dans un article ultérieur. En attendant, pour ceux qui démonisent les fumeurs de pot, l’attitude à adopter est la tolérance et l’ouverture d’esprit. Pour les autres, la prochaine fois que l’on se croise sur le campus, on s’en roule un?

JE ME SOUVIENS… AU POUVOIR, CITOYENS!

10 choses à savoir sur la marijuana!Partie 1 - Les bienfaits

Oui, le cannabis est thérapeutique! En plus d’être

un médicament très polyvalent avec une toxicité relativement

faible, il est un relaxant qui soulage la douleur.

JEAN-FRANÇOISVEILLEUX

Chroniqueur

Page 11: Zone Campus 1er octobre 2012

11www.zonecampus.ca

L’humoriste Eddy King, connu pour avoir performé auprès de Rachid Badouri, a présenté son premier one man show le 11 septembre dernier à la salle J. Antonio Thompson. Avec son spectacle intitulé Le jour où j’ai su que j’étais noir, il a réussi avec habileté à conquérir le public triflu-vien.

Né en France et d’origine congolaise, Eddy King relate dans son spectacle des faits de son enfance passée en France, mais aussi les tra-ditions du Congo. De façon humoristique, il a appris beaucoup à son public sur la vie telle que vécue par les Français et les Congolais. La clef de voûte de son spectacle : sa mère qui revient dans la plupart de ses sketchs. On peut d’ailleurs l’entendre lorsqu’elle présente son fils au tout début de la soirée.

Le Québec et la France à l’honneur Le spectacle d’Eddy King est un mélange parfait du Québec et de la France. Tout en décrivant sa vie en France, il expose des as-pects typiques de la culture québécoise. On a pu l’entendre parler d’Anne-Marie Losique, de Ramdam et même de Passe-Partout. Eddy King a plu avec ses imitations québécoises où il n’a pas manqué de faire rire avec ses ju-rons d’ici. Moment fort de la soirée : lorsqu’il termine son sketch en disant : «C’est mon

scripteur qui m’a dit de dire ça, moi j’ai pas grandi ici, donc j’ai pas idée de quoi je parle en ce moment!» L’humoriste passe en revue les stéréotypes, particulièrement ceux sur les noirs. De façon improvisée, il a touché les spectateurs en ra-contant ses propres mésaventures vécues en tant que noir. L’improvisation, au cœur de la soirée, a su montrer son réel talent. Le jour où j’ai su que j’étais noir est un spec-tacle intelligent et extrêmement bien ficelé. L’humoriste réussit à faire, durant ses sketchs, un lien subtil avec les gags précédents. On pouvait aussi sentir la proximité avec son public qu’il faisait participer. Durant ses inter-actions avec les spectateurs, il démontrait un désir de les connaître davantage.

Un spectateur gênant Eddy King a su composer avec ingéniosité avec un spectateur dérangeant. Lorsque celui-ci a crié haut et fort d’un ton ironique : «Elle est bonne ta joke!», Eddy King a simplement rétorqué : «Ça me gosse un peu que toutes les autres aient été pourries!» La salle a applaudi sa répartie.

Un rap en guise de conclusion Coup de cœur du spectacle: l’artiste a cloué le bec au public en concluant avec un rap. Une talentueuse prestation qui faisait une

rétrospective de tous les sujets abordés au cours de la soirée, mais de façon plus séri-euse. Avec une dernière impression aussi réussie, impossible de ne pas sortir conquis. Eddy King a su donner deux heures de spec-

tacle en gardant son public attentif. La salle, qui était presque comble, a répondu naturel-lement à ses blagues. Difficile pour un nouvel humoriste de se tailler une place, chapeau à Eddy King.

ARTS ET SPECTACLESARTS ET SPECTACLES

Orange Orange était de passage à l’UQTR pour le spectacle annuel de la rentrée le 13 septembre dernier. Le duo coloré, qui terminait sa tournée à Trois-Rivières, a profité de l’occasion pour partager leurs projets à venir.

La fin de leur tournée a marqué le début d’une phase de composition. À l’approche du premier anniversaire de leur dernier album Tropical Passion, Orange Orange s’impose un répit de spectacles afin de travailler sur de nou-velles chansons. Pour Sabrina Sabotage, l’hiver est le moment propice pour se créer «une bulle».

Une nomination au Gala de l’ADISQ À la veille du spectacle, le groupe électro-rock apprenait qu’il était sélectionné pour une deuxième année au Gala de l’ADISQ. «C’est vraiment un honneur pour nous d’être nominés et espérons-le, nous ferons peut-être plus notre marque cette année au Gala», s’exprimait la chanteuse et musicienne. Pour la 34e édition du

Gala, le groupe est en lice dans la catégorie de l’album de l’année alternatif. Son premier album Orange Orange avait notamment remporté la pochette de l’année en 2010.

Un clip à saveur exotique Orange Orange sortira aussi un nouveau clip sur les airs d’Arrête. Un clip d’animation où Dom Hamel et Sabrina Sabotage auront leurs propres personnages. Orange Orange y sera le groupe de musique sur un bateau de croisière de première classe. Fidèles à eux-mêmes, ils poursuivent leur concept : des poissons or-ange seront incorporés à l’histoire. D’ici le mois prochain, le groupe aura davantage de détails concernant la sortie de la nouvelle vidéo. Aucune date de spectacle n’est prévue avant 2013. Orange Orange a démontré son désir de revenir à Trois-Rivières. «Si ça va super bien, qui sait? On va tout faire pour revenir le mois prochain! On va s’arranger pour être là si c’est le party!» disait, à la blague, Sabrina Sabotage. (L.M.G.)

EDDY KING PRÉSENTE SON PREMIER ONE MAN SHOW

Eddy King : une découverteLISA MARIE

GAUDREAULTJournaliste

Le jour où j’ai su quej’étais noir est un spectacle intelligent et extrêmement

bien ficelé.

L’humoriste Eddy King.

FIN D’ANNÉE CHARGÉE POUR LE DUO

Orange Orange dévoile ses projets

Photo : Courtoisie

Le duo Orange Orange lors de leur performance au party de la rentrée de l’UQTR le 13septembre dernier.

Photo : A. Carignan

Page 12: Zone Campus 1er octobre 2012

1er au 14 octobre 201212 ARTS ET SPECTACLES

Le Festival International de la Poésie a débuté le 28 septembre et se tiendra jusqu’au 7 octobre prochain. Des ac-tivités sont offertes dès l’avant-midi et ce, jusqu’en soirée aux amateurs d’art littéraire. Comme à chaque année, le FIP se déroule dans plusieurs endroits clefs à Trois-Rivières, capitale de la poésie, de même qu’en Mauricie. Aperçu de la richesse de la programmation.

Jusqu’à vendredi, le restaurant Le Sacris-tain, installé dans une vieille église wesleyenne sur la rue Bonaventure au centre-ville de Trois-Rivières, propose Tartines et poésie. De 9h à 10h, des poètes venus de partout dans le monde viendront partager leur art. Samedi, dès 10h, les poètes canadiennes Margaret Michèle Cook,

Sarah Yi-Mei Tsiang et Line McMurray seront présentes pour le Brunch-poésie.

Des vers pour le lunch Plusieurs activités sont offertes sur l’heure du lunch. Dès midi, durant la semaine, cer-tains restaurants – Café Le Bucafin, Au Four à bois, Le Lupin et Olive & Papaye – convient la population à leurs diners-poésie. À midi, et ce jusqu’au 7 octobre, rendez-vous pour un Pique-nique-poésie : apportez votre lunch ou achetez-le sur place au Café-Bar Le Zénob au centre-ville de Trois-Rivières. Du 1er au 6 octobre, la Maison de la culture propose aussi un dîner-poésie avec l’activité Apportez votre lunch dès midi. Di-manche le 7 octobre, l’activité Musique du monde et poésie d’ailleurs est présentée à la Maison de la culture où l’on apporte son dîner aussi.

Ateliers quotidiens de création Le FIP permet d’écouter de la poésie, mais aussi d’en créer. Jusqu’à la fin du festival, de 15h à 17h30, des ateliers d’écriture sont offerts tous les jours à la salle régionale de la Maison de la culture. La poète Louise Dupré, gagnante du prix du Gouverneur général-Poésie-2011, est en charge de l’activité. Les places sont limitées à 15 personnes maximum. Le Café Morgane de la Librairie Clément Morin revient encore cette année avec ses soi-rées-poésie. Dès 19h30, du 1er au 5 octobre, les clients peuvent déguster leur café tout en écou-tant de la poésie. Le week-end, les poètes en herbe peuvent prendre rendez-vous avec l’un de leurs animateurs-poètes afin de travailler leurs textes. La rencontre individuelle, d’une durée de 30 minutes, est au coût de 10$. À 15h, la li-

brairie propose aussi, chaque jour, une entrevue réalisée par Gérald Gaudet avec un poète.

Poésie pour les oiseaux de nuit Pour les poètes de nuit et les couche-tard, l’animation se poursuit jusqu’à minuit trente. Le Zénob invite les noctambules à 20h30 pour un récital-poésie. La soirée se termine avec Poèmes de nuit dès 23h. Encore cette année pour sa 28e édition, le Festival International de la Poésie demeure un évènement culturel incontournable. Durant 10 jours, plus de 30 poètes provenant des cinq continents sont présents afin de partager leur passion. Pour plus d’informations sur la pro-grammation, visitez le site Internet du Festival International de la Poésie au www.fiptr.com. (L.M.G.)

L’amour d’un local, c’est ce qui a poussé Andréane Dessureault à se lancer en affaires. Depuis juin, A.T.D Boutique Ate-lier est ouvert sur la rue Notre-Dame au centre-ville de Trois-Rivières. Un concept qui mérite d’être découvert.

«Je pensais l’ouvrir à 30 ans, mais le local était à louer donc je me suis dit let’s go, c’est là!» Un projet que la jeune femme de 24 ans a tou-jours chéri, mais qu’elle ne croyait pas réaliser si tôt. L’endroit au caractère rétro était tout simple-ment parfait avec sa mezzanine qui lui servirait d’atelier. Le concept de la boutique est unique en région : vintage, mais aussi un mélange de nou-veau et d’usagé. La mi-styliste, mi-designer est constamment à la recherche de nouvelles trouvailles pour sa clientèle. Sans dévoiler ses secrets, Andréane déniche la perle rare dans des

friperies, des ateliers et même dans des sous-sols d’église. Pour le faire, elle parcourt la région et se rend même jusqu’à Montréal.

Donner une deuxième vie aux vêtements Lorsqu’elle trouve un morceau qui lui plaît, elle doit souvent le réparer pour le rendre présentable. Il y a aussi tout un travail de créa-tion chez A.T.D Boutique Atelier : la propriétaire transforme des vêtements ordinaires en de vé-ritables pièces de mode. Cet été, il n’était pas surprenant de voir plusieurs filles de la région se promener en shorts de jeans imprimés du drapeau américain. L’idée lui est venue de sa mère qui lui a proposé de peindre sur les vête-ments.

Ses propres créations Dans son atelier situé juste au-dessus du magasin, Andréane fabrique aussi ses propres accessoires. Elle a notamment créé des sacs à main avec du cuir récupéré. Un projet qu’elle voudrait mettre de l’avant, mais vu toutes les responsabilités qu’implique être propriétaire, le temps manque.

Pour ouvrir A.T.D Boutique Atelier, Andréane est partie de presque rien : elle avait accumulé quelques meubles antiques, mais sans plus. Elle a eu la chance d’avoir deux enseignants du Col-lège LaSalle, où elle a étudié en design de mode, qui l’ont aidée dans les étapes de l’ouverture de la boutique. Elle a réussi à combiner le stage de sa formation en achats avec la création du plan d’affaires et la signature du bail.

À la hauteur de ses attentes Elle qui ne se qualifie pas du tout de «ven-deuse» se dit très satisfaite lorsqu’on lui demande si le projet répond à ses attentes. Par contre, elle ne s’attendait pas à avoir autant de travail. La popularité d’A.T.D Boutique Atelier est venue presque instantanément, chose à laquelle elle ne s’attendait pas du tout. Ses heures de tra-vail, impossible de les compter : même lorsque la boutique est fermée, la propriétaire travaille. Plusieurs projets sont à venir pour A.T.D Bou-tique Atelier : davantage de créations et l’arrivée de nouvelles marques en magasin. Des soirées thématiques Sailor Jerry sont aussi au menu au bar L’Embuscade afin de promouvoir la marque.

La propriétaire se dit aussi ouverte à accueillir des vernissages et des spectacles d’artistes de la région. L’été dernier, A.T.D Boutique Atelier avait d’ailleurs ouvert ses portes au groupe Adam Strangler pour un spectacle privé. Avis aux artistes intéressés…

A.T.D BOUTIQUE ATELIER

Se lancer en affaires à 24 ansLISA MARIE

GAUDREAULT

Journaliste

UNE PROGRAMMATION DES PLUS CHARGÉES

28e édition du Festival International de la Poésie

1.2.3.4.5.6.7.8.9.10.

ArtistesTryoGalaxieAriane MoffattLisa LeblancEli et PapillonPeter PeterFanny BloomTremblayNoemPandaléon

ArtistesMetricThe NeighbourhoodHot PandaParlovrJack WhiteMother MotherP.S. I Love YouFoxy ShazamStarsGrizzly Bear

PiècesYouth Without YouthFemale RobberyLanguageHolding on to SomethingI’m Shakin’Business ManSentimental DishesLast Chance at LoveThe Theory of RelativitySleeping Ute

PiècesGreenwashingJusqu’à la finLa pluie et le beau tempsLignes d’HydroUne chanson pour tout direLes chemins étoilésCe que je voudraisMarie PlastiqueMon espaceTaché

1.2.3.4.5.6.7.8.9.10.

Semaine du 24 au 30 septembre 2012Jeudi de 15h à 18h en rappel vendredi à 17h

Andréane Dessureault, fondatrice etpropriétaire de A.T.D Boutique.

Photo : L. M. Gaudreault

Page 13: Zone Campus 1er octobre 2012

ARTS ET SPECTACLES 13www.zonecampus.ca

noir et blanc

Huit candidats sont rendus à l’étape finale d’un processus d’embauche pour une mystérieuse et puissante corpo-ration. Dans une salle sans fenêtres, les postulants sont invités à prendre place devant un pupitre sur lequel sont déposés un crayon HB et une feuille ar-borant le numéro du candidat.

Les règles sont bien simples : il n’y a aucune loi dans la pièce, sauf celles de la compagnie; il est interdit de tenter de communiquer avec le garde ou le surveillant, il est interdit de gaspiller le papier, intentionnellement ou non, et il est interdit de quitter la pièce, peu importe la raison. Si une seule de ces règles est enfreinte, ils seront automatiquement disqualifiés. Une seule question leur sera posée et une seule réponse est requise. Un peu sceptiques, les candidats retournent leur feuille pour y découvrir une page blanche… Stuart Hazeldine, Anglais d’origine, a déjà produit et coécrit plusieurs films dont River-world (2003) et After the Truth (1999). Il a aussi dirigé Christian, un court-métrage, en 2004. Exam serait donc son premier long-métrage en tant que directeur, dans un film qu’il a aussi coproduit et coécrit. On remarque déjà, dès les premières images d’Exam, que le film est fondé sur un souci du détail. Hazeldine crée une ambiance qui offre la chance au spectateur de voir la

profondeur autant dans la production que dans le scénario, les décors et la construc-tion des personnages. Ce qui laisse place à l’imagination et permet une aussi bonne, voire une meilleure appréciation lors des pro-chaines écoutes. Pour ajouter à cela, le jeu des acteurs vient amplifier l’ambiance recherchée par le scénario. La personnalité unique de chaque personnage fait en sorte qu’il se passe toujours quelque chose, même durant les si-lences. Avec un film qui se passe en temps réel, il n’est pas toujours évident d’accomplir un tel exploit sans créer de longueurs. Finalement, non seulement ce film vous fera réfléchir à en perdre un peu l’esprit, mais il vous tiendra en haleine jusqu’à la dernière minute. La surprise que l’on res-sent lorsqu’on réalise que la réponse était là depuis le début est encore présente lors de la deuxième écoute, quand on remarque tous les petits éléments qui nous ont échappé la première fois. Un film à voir plus d’une fois sous plusieurs perspectives.

GABRIELCOUTURIER

Chroniqueur

Exam (2009)

À la suite d’un cataclysme ayant détruit la Lune, la Terre subit une transforma-tion majeure. 300 ans plus tard, les plantes ont pris le contrôle de la planète, étant maintenant la forme de vie la plus intelligente sur Terre.

Les humains survivent tant bien que mal, devant respecter les lois strictes instaurées par les esprits de la Forêt afin d’avoir accès à de l’eau potable. Le joug végétal est cepen-dant en péril lorsqu’une jeune fille est réveillée d’un sommeil cryogénique datant du cata-clysme. Avec la renaissance d’une ancienne technologie de guerre qui menace d’anéantir la Forêt et l’éveil d’une puissance dormante, les combats se font de plus en plus féroces. Qui l’emportera sur l’autre? Lequel du règne végétal ou animal ressortira souverain de la planète? Il est premièrement important de démys-tifier un peu certains éléments par rapport au style anime. Les stéréotypes fusent face au genre : destiné aux geeks, histoires enfan-tines, personnages sur-émotifs, etc. Bien que quelques productions (téléséries ou films) rejoignent ces éléments, la majorité se com-pare bien plus à un film d’animation comme nous les connaissons. Une des différences majeures se trouve dans la complexité des personnages. Dans Origin, l’anti-héros vient du passé

et tente par tous les moyens possibles de ramener la civilisation comme elle était 300 ans plus tôt. Il aimerait que les habitants de ce monde vivent dans une réalité où il y a de l’eau pour tous et où la Forêt ne mange pas les hu-mains. Bien qu’on aimerait le détester, on ne peut s’empêcher de comprendre ses motifs et de se demander ce que l’on ferait à sa place. C’est dans une réalité futuriste post- apocalyptique que le directeur Keiichi Sugi-yama nous transporte avec cet anime japonais. On comprend plus tard dans le film que le cat-aclysme ayant rendu les végétaux si puissants et mené à la destruction de la Lune aurait été causé par une expérience scientifique ayant mal tourné sur une base lunaire. Les humains ont donc dû se résigner à survivre sous la dic-tature des esprits de la Forêt en tentant de trouver une façon de cohabiter avec elle. Ce film est une critique majeure de la so-ciété de consommation et des avancements technologiques infinis. Le scénario est basé sur une théorie un peu fantastique d’une fin du monde causée par l’ambition de l’Homme, ce qui nous incite à réfléchir à notre façon de vivre. Si le monde de l’anime vous est inconnu, c’est un bon film pour en faire la découverte. Le scénario est intéressant, les personnages, complexes, et l’animation est bien conçue. Le tout est accompagné d’une bonne trame so-nore qui vient compléter la formule d’un bon film de fin de soirée.

Origin : Spirits of the Past (2006)

CRITIQUE CINÉMA

Située dans le vieux Trois-Rivières sur la rue des Ursulines, la boutique-expo-sition-expérience EMA en sera bientôt à son premier anniversaire de fondation et certainement pas à son dernier.

Le concept est original, en plus d’être local. On y vend des objets fabriqués de toutes pièces par des artisans de la région, on y expose des œuvres et on y propose des ateliers d’art. Tous les ingrédients sont là pour faire plaisir aux artisans, tout en faisant connaitre les métiers d’art à ceux qui en sont moins familiers. Installée dans la magnifique architecture de la Maison Hertel-de-la-Fresnière, la bou-tique présente plus d’une vingtaine d’artistes et d’artisans professionnels de la Mauricie et du Centre-du-Québec. On peut s’y procurer des produits des métiers d’art tels que des pièces originales fabriquées à partir de bois, de céramique, de cuir, de métaux, de textiles et de verre. Lorsqu’on y achète quelque chose, non seulement on a le sentiment de posséder une pièce unique, mais aussi d’avoir encouragé la région. Bien plus encore, ce sont les artisans qui vous accueillent dans la boutique. Effec-tivement, ces derniers se relèvent les jours, permettant à tous de travailler dans leur atelier tout en gardant la boutique active. C’est plus précisément le Regroupement des métiers d’art de la Mauricie qui s’en occupe, associa-

tion qui a pour but de promouvoir les métiers d’art au sein de la région.

Exposition et formation En plus d’y vendre des pièces artistiques, EMA présente fréquemment des expositions temporaires. Ayant à leur disposition une pièce entière, les artistes peuvent exposer pendant plusieurs mois leurs créations, oc-casion qui n’est pas souvent offerte pour les métiers d’art. Plusieurs formations sont aussi offertes à des groupes, toutes avec des ar-tistes travaillant avec différents médiums, tels la mosaïque, le sable pigmenté, le verre et le textile. Pour toute autre information sur les ateliers et les expositions, nous vous invitons à visiter le site d’EMA au www.emametiersdart.ca.

Salon des métiers d’art En quelque sorte, EMA est la version miniature du Salon des métiers d’art qui se déroule chaque année à l’automne. Pour ceux qui ne seraient pas familiers avec la formule, on y retrouve plus d’une trentaine d’artisans qui, l’espace d’une fin de semaine, exposent et vendent leurs produits dans deux salles de la maison de la Culture, soit le Centre d’exposition Raymond-Lasnier et la salle Louis-Philippe-Poisson. Verre, bois, céramique, cuir et peaux, textiles et métaux, savons et bien encore s’y retrouvent pour les acheteurs ou fouineurs. Cette année, la 7e édition du Salon se tiendra du 29 novembre au 2 décembre, toujours à la Maison de la Culture. Vous aurez remarqué que l’évènement arrive juste avant Noël, ce qui permet de se procurer des cadeaux qui sortent de l’ordinaire pour toute la famille.

BOUTIQUE DES MÉTIERS D’ARTS

EMA : les métiersd’art à l’honneur

ALEXANDRACARIGNAN

Journaliste

EMA mélange les métiers d’art dans sa boutique-exposition-expérience. Il est possible de s’y procurer des objets faits main par des artisans de la Mauricie et des environs.

Photo : A. Carignan

Photo : Courtoisie

Page 14: Zone Campus 1er octobre 2012

1er au 14 octobre 201214 ARTS ET SPECTACLES

noir et blanc

Du 13 au 22 septembre dernier, la Théâtre des Gens de la place (TGP) présen-tait la pièce de Tennessee Williams La ménagerie de verre à la salle Anais-Al-lard-Rousseau de la Maison de la Culture.

Pas besoin de se déplacer à Montréal ou à Québec pour voir du bon théâtre. C’est ce que nous a prouvé le TGP avec leur première pièce de l’année, La ménagerie de verre, sous la direc-tion de Patrick Lacombe. La pièce se déroule durant les années 1940 et met en scène quatre

personnages dont le quotidien est déchirant et touchant. On y retrouve Amanda, une mère qui vit à travers son passé pour fuir son présent décevant, Tom, son fils qui rêve de voyage alors qu’il est cloué dans un entrepôt, Laura, sa fille avec un handicap et une timidité maladive, et Jim, un jeune galant en quête de soi-même.

Une mise en scène étonnante La pièce n’aurait pas autant d’impact si ce n’était de la fabuleuse mise en scène de Patrick Lacombe. Il faut dire qu’il a pris les

grands moyens puisqu’il a modifié littérale-ment la salle complète. Effectivement, les côtés de la salle devaient rester vacants, transférant des places directement sur la scène, à quelques pas des acteurs. L’espace laissé à ces derniers consistait en un carré entouré de spectateurs. Une proximité frôlant le voyeurisme habitait la salle, rendant l’expérience plus qu’intéressante. Et ne nous en cachons pas, cela devait être un grand défi pour les acteurs qui devaient jouer avec une scène à 360 degrés. Et ces acteurs, ils confirment l’adage qui dit qu’il faut miser sur la qualité plutôt que sur la quantité. Claire Gonthier, dans le rôle de la mère, doit réciter à elle seule la moitié de la pièce en dialogues et transmet un détresse troublante. Ses deux enfants, interprétés par Étienne Bergeron et Gabrielle Ferron, ont réussi à montrer la force d’une amitié frère-sœur avec brio. Et Louis-Étienne Villeneuve, dans le rôle du galant, est parvenu à déployer le charme d’un homme, tout en montrant ses faiblesses sentimentales avec finesse. Mention spéciale

à la demoiselle qui, malgré son rôle difficile et particulier, a donné une couleur à la pièce, ren-dant si attachante cette Laura qui fuit le monde réel à travers sa ménagerie de verre.

Encore plus de théâtre À la suite du succès de La ménagerie de verre, le public a de grandes espérances pour les prochaines pièces du TGP qui s’annoncent tout aussi intéressantes. Du 6 au 15 décembre prochain, on présente le classique de Beau-marchais Le Barbier de Séville, dirigé par Éveline Charland. Du 14 au 23 février 2013, ce sera Aime comme mensonge de Brad Fraser, sous la direction de Marc-André Dowd. De plus, pour souligner les 20 ans du Théâtre des Gens de la place, le 27 mars pro-chain se déroulera la Soirée relève de la place où quatre metteurs en scène de la relève nous présenteront des extraits de pièces qui leur tiennent à cœur. Si vous voulez en savoir plus sur la programmation du TGP, nous vous invi-tons à visiter le www.tgptheatre.com. (A.C.)

THÉÂTRE DES GENS DE LA PLACE

Un début de saison prometteur

Louis-Étienne Villeneuve interprétait Jim O’Connor dans La ménagerie de verre.

Photo : Alexandra Carignan

Le Centre d’exposition Raymond-Lasnier reprend sa formule originale de Visite gustative le jeudi 11 octobre prochain à 18h.

C’est maintenant une tradition au Centre d’exposition Raymond-Lasnier d’organiser ces Visites gustatives dont le concept est unique et attrayant. C’est bien simple, et pourtant surpre-nant : plusieurs chefs et traiteurs de la région doivent faire des bouchées inspirées d’une œuvre de l’exposition en cours. On y retrouve Le Rouge Vin, Minuscule, Le Cheval Sautoir, la chocolaterie Samson et bien d’autres. Le résultat est souvent admirable et délicieux, vous l’aurez devinez. Pour cette Visite gustative, les chefs devront s’inspirer d’œuvres se retrouvant dans l’exposition M.-A. Collection qui regroupe pein-tures, photographies, estampes et sculptures faites par des artistes trifluviens. Les chefs ont comme défi de s’inspirer des couleurs, des tex-tures, des formes ou des sujets présents dans les

œuvres afin de créer des bouchées. Le coût du billet est de 30$, ce qui inclut une consommation et la dégustation de 15 bouchées différentes. Les billets sont disponibles à la billetterie de la salle J.-Antonio-Thompson.

Il vous est possible de jumeler spectacle et dégustation puisque le nouveau spectacle de Bernard Adamus, présenté à la salle Anais-Al-lard-Rousseau, située devant le Centre, suivra la Visite gustative. Les billets pour le spectacle sont au coût de 27$ et sont disponibles en ligne sur le site web www.ensepectacle.ca. (A.C.)

VISITE GUSTATIVE

Quand les arts culinaires et visuels se rencontrentPhoto : Centre d’exposition Raymond-Lasnier

Les chefs ont comme défide s’inspirer des couleurs,des textures, des formes

ou des sujets présentsdans les œuvres afin de

créer des bouchées.

Page 15: Zone Campus 1er octobre 2012

ARTS ET SPECTACLES 15www.zonecampus.ca

Les amateurs de vrai punk ont été choyés la semaine dernière à la sortie du dernier album de NOFX. Self Entitled ne déçoit pas, un album fidèle au groupe qui n’a jamais perdu son identité malgré près de 30 ans de carrière.

Une sortie attendue, puisque le groupe punk n’avait pas sorti de nouveau matériel depuis 2009 avec Coaster et Cokie the Clown. NOFX avait tout de même sorti en 2012 The Longest EP, comprenant des chansons choisies des précédents albums. Seul hic, la longueur des chansons. La durée plutôt courte des chansons provoque chez le mé-lomane l’envie de réécouter l’album sans arrêt. Self Entitled, c’est 12 chansons d’environ deux min-utes chacune.

Les fans québécois se croisent les doigts Rappelons que NOFX était de passage pour sa première tournée canadienne au Québec en juin 2011 à l’occasion du festival à Montebello, et au Métropolis, à Montréal. Malheureusement, au-cune date de spectacle n’est prévue pour l’instant au Québec. Le groupe est présentement en

tournée aux États-Unis. NOFX est un groupe punk californien formé en 1983. Avec près d’une quinzaine d’albums, il est demeuré une référence sur la scène punk nord-américaine. Le quatuor est composé de Fat Mike à la basse et à la voix, d’Eric Melvin et d’El Hefe à la guitare, ainsi que d’Erik Sandin à la batterie. Self Entitled représente un incontournable en matière de musique punk comme il ne s’en fait plus de nos jours. (L.M.G.)

Les amoureux de la musique mélan-colique seront comblés cet automne puisque Jorane et Elisapie Isaac dévoile-ront leurs nouveaux albums.

Elisapie Isaac : Travelling Love La chanteuse d’origine inuit n’a pas donné signe de vie au courant de la dernière année puisqu’elle préparait son nouvel album intitulé Travelling Love. Depuis la sortie de There Will Be Stars en 2009, plusieurs personnes sont tombées sous son charme, soulevant la passion musicale de plusieurs. Travelling Love compte en faire autant, tout en offrant des sonorités pop mais organiques, où comme toujours l’anglais côtoie l’inuktitut. Sur ce nouvel album, c’est Éloi Painchaud et François Lafontaine qui signent la réalisation, et on y retrouve un duo avec Bad Barr. «L’amour, on ne peut pas le posséder. C’est quelque chose qui bouge constamment, en mouvement tout le temps. Ça résume Travelling Love!», explique

Elisapie. L’album sera en vente dès le 30 oc-tobre.

Jorane : L’Instant aimé Pour l’artiste colorée Jorane, c’est un dixième album en carrière qu’elle signe cet au-tomne. Son dernier album, Une sorcière comme les autres, proposait une relecture de plusieurs classiques de la chanson francophone. Cette fois-ci, elle présente L’instant aimé qui contient des compositions personnelles, certaines in-strumentales, mais aussi quelques reprises, toujours remaniées avec son style bien à elle. Elle nous présente un album qui reflète non seulement sa carrière, mais aussi sa per-sonnalité : «J’ai été surprise de percevoir tout le cours de ma carrière dans cet album, que je qualifierais de souriant... J’entends Vent fou, 16mm, Une sorcière... Ce n’était pas volon-taire mais, en fait, j’en suis plutôt heureuse!», raconte-t-elle. L’album sera disponible le 6 no-vembre prochain. (A.C.)

La nouvelle exposition du Centre d’exposition Raymond-Lasnier met en ve-dette l’art de Trois-Rivières sous toutes ses coutures avec M.-A. Collection.

Chaque année, la Ville de Trois-Rivières fait l’acquisition d’œuvres d’artistes de la région afin d’exposer ces dernières dans les bureaux des employés ou encore dans certains bâtiments publics. Question de montrer aux citoyens la richesse artistique que la ville possède, Marie-Andrée Levasseur, commissaire de l’exposition et conservatrice de la collection, a choisi ses œuvres coups de cœur pour meubler cette exposition à saveur trifluvienne.

Des bureaux au Centre d’expo En tout, la collection contient 680 œuvres, composées d’estampes, de livres d’artistes, de photographies, de peintures et de sculptures. Cette exposition est d’ailleurs le résultat d’une mise à jour majeure de l’inventaire de la Collection et c’est 60 de ces œuvres que nous retrouvons dans l’exposition. Cela signifie que certains employés de la Ville ou murs de bibliothèques publiques devront se passer de leurs œuvres d’arts pour un certain temps, puisqu’elles sont exposées. Effectivement, la Ville fait ces achats afin d’intégrer l’art dans les milieux de travail, permettant ainsi d’encourager les artistes de la région. Marie-Andrée Levasseur mentionne aussi que cet ajout rend souvent le mi-lieu de travail plus agréable pour les employés et donne un meilleur accueil aux visiteurs.

De tout pour tous les goûts Afin de montrer la diversité des artistes

d’ici, l’exposition propose plusieurs œuvres différentes, ce qui permet à tous et chacun d’apprécier son type d’art préféré. On peut y observer des œuvres récentes telles une es-tampe d’Alain Fleurent inspirée de pneus, une photographie montrant le grand talent de Lorie Hamel, artiste de body painting, ou encore la peinture troublante de Richard Purdy qui suit littéralement votre mouvement. Les amateurs de l’histoire de Trois-Rivières trouveront une photographie originale faite par Pierre Fortunat-Pinsonneault de la rue des Ursulines en 1930, judicieusement placée à gauche d’une photographie plus récente du même point de vue. D’ailleurs, la rue des Ur-sulines est le paysage le plus représenté, tout médium confondu, de la ville de Trois-Rivières. Bref, peu importe vos goûts, vous trouverez certainement chaussure à votre pied dans cette exposition.

De grands noms De plus, les plus nostalgiques y trouveront leur compte puisque quelques pièces impor-tantes de l’histoire de l’art trifluvien y sont aussi exposées. Nous retrouvons une œuvre de Raymond Lasnier, peintre arrivé à Trois-Rivières vers 1940, qui a été l’un des membres de la première Corporation du Centre d’Arts de Trois-Rivières. Le Centre d’exposition porte son nom depuis 1968, soit l’année de son décès. Une autre figure artistique importante y est exposée, soit Stelio Sole. Si ce nom vous est familier, sachez que le prix en arts visuels des Grands Prix Culturels de Trois-Rivières porte son nom. La toile présentée, d’ailleurs utilisée pour le visuel publicitaire de l’exposition, est majestueusement dorée et très prenante. L’exposition sera présentée au Centre d’exposition Raymond-Lasnier jusqu’au 14 oc-tobre prochain. Le centre est ouvert du mardi au dimanche, de 12h à 17h.

ALEXANDRACARIGNAN

Journaliste

CENTRE D’EXPOSITION RAYMOND-LASNIER

M.-A. Collection :rétrospective artistiquede la Ville

M.-A. Collection présente près de 60 œuvres d’artistes trifluviens.

Photo : Centre d’exposition Raymond-Lasnier

RENTRÉE MUSICALE AUTOMNALE

Nouveaux albums pour Elisapie Isaac et Jorane

Le nouvel album d’Elisapie Isaac sera dis-ponible dès le 30 octobre.

Jorane propose L’instant aimé qui sortira le 6 novembre prochain.

Photo : Marianne Larochelle

Photo : Marie-Joelle Parent

LE GROUPE PUNK SORT SELF ENTITLED

Un nouvel album pour NOFX

Photo : Courtoisie

Page 16: Zone Campus 1er octobre 2012

1er au 14 octobre 201216

Le chemin vers les séries s’annonce la-borieux pour les Patriotes du soccer masculin. En visite à Montréal dimanche 23 septembre, ils ont accordé la victoire à leurs adversaires de l’UQAM.

Les athlètes de l’UQTR ont donc ajouté une défaite à leur fiche. C’est un but sur jet de coin en tout début de match, ainsi qu’une malencontreuse passe faite à un attaquant adverse plus tard dans cette demie, qui ont

enfoncé le clou pour les Patriotes durant la première moitié du match. De plus, ils n’ont inscrit aucun point de leur côté du tableau in-dicateur. C’est dire qu’autant l’attaque que la défensive avaient des reproches à se faire. Les Patriotes peuvent au moins se féliciter d’avoir remporté la deuxième demie 1 à 0 grâce à un but d’Émile Dufour Gallant 15 minutes après la reprise du jeu. L’écart total n’a par contre pas été comblé et la marque finale est donc de 2 à 1 pour l’UQAM. On peut dire que le travail effectué en deuxième demie servira certainement d’inspiration pour les prochaines activités de l’équipe. En effet, l’équipe de l’UQAM n’a compté aucun but durant ces quarante-cinq minutes, preuve que la défensive s’était res-saisie. À ce sujet, M. Pierre Clermont répond que les joueurs ont «encore beaucoup de travail à faire en milieu de terrain et en at-taque.» Les joueurs pourront aussi repenser à l’exploit de leur gardien, Raphaël Bélanger-Baillargeon, déclaré joueur du match chez les Patriotes pour son arrêt lors d’un tir de pénalité; de quoi se motiver durant les en-trainements. (I.C.)

SPORTSSPORTS

Le vendredi 21 septembre dernier, les joueurs des Patriotes se sont offerts une victoire 2 à 0 contre le Vert et Or de Sherbrooke, une marque finale qui don-nera du fil à retordre aux parieurs qui ont vu l’équipe classée première se faire blanchir par l’équipe jusque-là classée au dernier rang.

C’est la première victoire des Patriotes, qui ont jusqu’ici joué trois matchs, et présentent désormais une fiche d’une défaite, d’un match nul et d’une victoire. «Notre mot d’ordre était de jouer avec plus d’intention en possession du ballon et avec plus de conviction, explique l’entraineur-chef Pierre Clermont. L’objectif était de contrer la puissante attaque de Sher-brooke.» C’est chose faite. Le désir de vaincre était flagrant alors que les verts pourchassaient le ballon comme un prédateur chasse sa proie. Si l’attaque a bien fait son travail, et notons en passant les efforts redoublés d’Abdoulaye Kanté, responsable du but victorieux et de nombreuses possessions du ballon au cours du match, la défensive n’est pas en reste. Seuls deux tirs cadrés ont été accordés à l’équipe de Sherbrooke, c’est dire que le filet était bien serré devant leurs attaquants.

C’était donc un très bon match pour les Patriotes. L’intensité était au rendez-vous, comme l’ont prouvé plusieurs coups francs ac-cordés d’un côté comme de l’autre. Sans défier les règles du jeu, les deux équipes ont offert un niveau de jeu d’une agressivité à la hauteur du calibre universitaire. Le travail de nos athlètes a ainsi été ré-compensé. Les entraînements sont en effet axés majoritairement sur cet esprit d’intensité soutenue et on en a vu les fruits ce vendredi-là. Il faut le rappeler, les Patriotes ont blanchi

l’équipe qui était classée première jusqu’ici, comme quoi la saison promet d’être intéres-sante. Il semble donc que tous les revirements sont possibles cet automne, mais c’est avec la ferme intention de répéter le résultat de ce vendredi victorieux que les Patriotes continueront de s’entraîner. Il reste plusieurs matchs à disputer avant les séries de la saison. Fêtons la victoire, mais ne nous assoyons pas sur nos lauriers, le chemin vers le sommet n’est pas encore battu.

Cela fait environ quinze ans qu’il joue au soccer et son aisance sur le terrain le laisse aisément paraitre. Guillaume Surot, étudiant au Diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en fi-nance, porte fièrement les couleurs des Patriotes encore cette année.

C’est un joueur de haut calibre que l’on peut voir courir sur le gazon du CAPS, car Guillaume a joué deux ans dans le circuit semi-professionnel en France, plus précisément pour le Stade Olympique Cholet. Il a même pu se mesurer à d’anciens joueurs du circuit profes-sionnel. Ici aussi, sa valeur a été reconnue. À l’automne de l’an dernier, il a été nommé pour se joindre à la seconde équipe étoile du Ré-seau du sport étudiant du Québec (RSEQ) et ensuite sur la première équipe étoile à l’hiver. Nul besoin de préciser qu’on doit à Guil-laume sa juste part du titre remporté par les Patriotes l’an dernier, soit la première place au championnat RSEQ de soccer, mais c’est tout seul qu’il s’est valu le titre de recrue de l’année au sein des Patriotes pour toute l’année 2012. Comme quoi l’équipe sait re-connaître le talent lorsqu’elle le rencontre! Guillaume ne souhaite rien de moins que de répéter les bons coups de 2011-2012 avec les Patriotes cette année. Il vise donc de pouvoir se qualifier pour le championnat canadien et de repartir avec une autre médaille dorée. Pour cela, en tant que meneur de l’attaque des Pa-triotes, il veut compter le maximum de points pour son équipe afin qu’elle aille au bout de ses objectifs. Quand on lui demande quelle est le se-cret de son succès, Guillaume répond : «Je n’accepte pas la défaite, je pense que mon envie de gagner est un de mes points les plus forts.» De plus, il trouve très important d’écouter les conseils de ses entraineurs et de réfléchir autant sur que hors du terrain. C’est à cette réflexion et cette écoute qu’il attribue sa progression vers les sommets de son niveau. Souhaitons-lui que ce succès le suive jusque dans sa carrière professionnelle, car Guillaume a, là aussi, des visées à la hauteur de son talent. Parmi les scénarios possibles, il se voit en-traineur de soccer en Californie, où il y a des opportunités d’emploi également. Bref, ici ou ailleurs, sa passion pour le soccer ne s’éteindra pas après le niveau universitaire. (I.C.)

Soccer masculin(CAPS de l’UQTR)Vendredi 26 octobreà 20h30 vs. UQAMDimanche 28 octobreà 13h vs. Montréal

Hockey(Colisée de Trois-Rivières)Vendredi 5 octobreà 19h vs. NipissingMercredi 17 octobreà 19h vs. Concordia

Soccer féminin(CAPS de l’UQTR)Vendredi 26 octobreà 18h30 vs. UQAMDimanche 28 octobreà 15h vs. Montréal

Coupe de natation(CAPS de l’UQTR)Vendredi 5 octobre à 17h

Golf (Ki-8-Eb)Championnat provincialLundi 1er octobre à 9hMardi 2 octobre à 9h

MATCHS EXTÉRIEURS EN SOCCER

Une route à tracer

VICTOIRE EN SOCCER MASCULIN

Les Patriotes blanchissent SherbrookePROFIL D’ATHLÈTE

Guillaume Surot

Guillaume Surot, attaquant.

ISABELLECOUTURE

Journaliste

Photo : I. Couture

Photo : Patriotes

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Toujours pas de victoire pour les athlètes féminines de l’équipe de soccer, mais un deuxième match nul, contre l’UQAM cette fois, sur son terrain à Montréal.

Les Patriotes ont tenu les spectateurs en haleine jusqu’à la 87e minute, car ce n’est qu’à ce moment que le premier but du match a été compté. Cette marque a ensuite été égalisée par l’UQAM à la 92e minute, dans les arrêts de jeu. La défensive des Patriotes a donc encore fait un très bon travail, tenant littéralement jusqu’à la dernière minute. L’équipe avait encore en tête sa défaite du vendredi contre Sherbrooke. La victoire lui avait échappé, mais elle avait néan-moins connu son meilleur match de la saison et espérait répéter le même scénario en concré-tisant les opportunités à l’attaque cette fois. Les athlètes reviennent donc à la maison avec des devoirs à faire! La clé du succès est à leur portée, mais elles doivent encore travailler pour la trouver. «Travailler, travailler et les ré-sultats viendront» est le mot d’ordre pour les

prochains jours. Rappelons que pour atteindre ses objectifs de qualification en séries et d’obtention d’un po-dium, l’équipe doit trouver le moyen d’inscrire des victoires à sa fiche et ainsi s’éloigner du bas du classement. Les Patriotes sont actuellement 6e sur 8 équipes. Seules celles de Bishop’s et de l’UQAM les suivent par leurs fiches sans victoire et avec un match nul en moins pour l’UQAM. Il y a encore de l’espoir, mais l’équipe devra ef-fectivement beaucoup travailler afin que les résultats soient à la hauteur de leur talent. (I.C.)

Les Patriotes se sont inclinées 0 à 2 devant l’équipe de Sherbrooke, le ven-dredi 21 septembre dernier. C’est une quatrième défaite pour notre équipe féminine qui se construit une pente à re-monter de plus en plus abrupte.

Mis à part un match nul en ouverture de saison, c’est une fiche bien loin des objectifs de qualification que présente l’équipe de soccer féminin. Il faudra certainement redoubler d’efforts et évoluer rapidement afin d’avoir une chance d’atteindre les séries de l’automne, soit un des objectifs que l’équipe s’est donnée en début de saison. «L’attaque se procure beaucoup d’occasions, mais nous avons de la difficulté à finir nos actions», raconte l’entraineur-chef Ghislain Tapsoba. C’était d’ailleurs visible lors du dernier match, alors que les attaquantes semblaient hésiter à aller de l’avant. Attend-on le jeu parfait? C’est une attente que nos ath-

lètes ne peuvent plus espérer si elles veulent réussir à se qualifier. Le travail défensif doit toutefois être salué. Les joueuses acceptent les combats et s’y jettent avec conviction. Seule faille de cette ligne, la précipitation coûte ici et là quelques avancées de l’équipe adverse et, conséquem-ment, des buts sont comptés. Si les duels défensifs sont engagés avec un peu trop d’enthousiasme, ceux de l’attaque gagneraient à s’en inspirer.

Notons tout de même que le Vert et Or de Sherbrooke s’est présenté avec une défensive puissante, capable de faire traverser le terrain au ballon d’un seul coup de pied. Les Patriotes ont su la défier et ont obtenu un tir de pénalité en conséquence, mais c’est une autre occasion

qui n’a pu être concrétisée, malheureusement. Pour la suite des choses, les Patriotes devront combattre leur tendance à privilé-gier un jeu vers l’arrière. En voulant éviter de faire des erreurs, elles évitent aussi de faire de bons coups. De plus, cela laisse l’occasion aux adversaires de faire pression sur elles et de les dominer plus facilement. M. Tapsoba affirme tout de même que c’était leur meilleur

match de la saison, car les joueuses ont su se créer de nombreuses occasions, notamment à l’offensive. Finalement, notons que la capitaine, Marie-Michelle Lapointe, a reçu un coup à la tête qui a résulté en une légère commotion cérébrale. Au moment d’écrire ces lignes, on n’en savait pas davantage sur l’impact qu’aurait cette blessure sur sa saison.

DÉFAITE EN SOCCER FÉMININ

Une pente à remonterISABELLE

COUTURE

Journaliste

«L’attaque se procure beaucoup d’occasions,mais nous avons de la

difficulté à finir nos actions.»– Ghislain Tapsoba,

entraineur-chef

MATCHS EXTÉRIEURS EN SOCCER

Match nul à Montréal

La course vers la tête du peloton doit s’engager et ce, rapidement.

Comment peut-on compter un but à la 92e minute d’un match qui en

comporte 90? C’est possible grâce aux minutes parfois rajoutées à

la discrétion de l’arbitre à la fin de chaque mi-temps, pour rattraper le temps perdu lors d’un arrêt de jeu

pour blessure par exemple.

Photo : I. Couture

Photo : I. Couture

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SPORTS 1er au 14 octobre 201218

D’UNE FOULÉE À L’AUTRE

Et le temps passe

MAXIMEBILODEAU

Chroniqueur

La vie, c’est bien connu, est ponctuée par le passage cyclique du temps. L’exemple le plus frappant et le plus probant est sans nul doute celui du passage des saisons. Les heures d’ensoleillement qui, tour à tour, se raccourcissent et se rallongent, la na-ture qui meurt tranquillement pour ensuite mieux renaître de ses cendres, les températures qui, en l’espace de quelques mois à peine, passent du tout au rien : tous des signes tangibles et fiables qui nous indiquent que le temps passe, imperceptiblement et furieuse-ment à la fois.

Or, il n’y a pas que notre environnement qui soit influencé par cette course folle. De la même manière que celui-ci se modifie au rythme du temps qui s’écoule, notre organisme y est lui aussi soumis. Que ce soit des changements se manifestant sur une durée inférieure, égale ou supérieure à 24 heures, respectivement infradien, cir-cadien et ultradien, ceux-ci forment tous ensemble un rythme biologique qui struc-ture et ponctue le quotidien de notre espèce depuis des millénaires. Certains soutien-nent même que cette capacité de notre organisme à s’adapter adéquatement au temps qui passe constitue indéniablement un avantage, lorsque regardé avec les lu-nettes de l’évolutionnisme. Outre le classique et archiconnu cycle éveil-sommeil, il existe des cen-taines et des centaines d’autres fonctions physiologiques qui obéissent à ce rythme. En fait, chaque système du corps humain est doté de sa propre horloge qui «tourne», formant ainsi ses propres cycles distincts. Il est important de noter toutefois l’existence de l’hypothalamus – petite structure à haute densité neuronale située dans le cerveau – qui coordonne les actions de l’ensemble des systèmes. Véritable Kent Nagano, l’hypothalamus travaille sans relâche 24 heures sur 24, sept jours sur sept, année après année dans le seul et unique but d’assurer la synchronisation parfaite et l’harmonie de tous les musiciens du corps humain. Sans lui, ce serait la cacophonie as-surée. Fait à noter : même en l’absence de syn-chronisateurs temporels – signes indiquant le passage du temps tels que la lumière du soleil ou la température extérieure et que l’on appelle également zeitgebers –, l’horloge continue irrémédiablement à tourner à un rythme tout juste supérieur à 24 heures (24,18 heures). En effet, c’est ce que démontrent plusieurs expériences dites d’isolement temporel qui consistent juste-ment à isoler un individu de ces référentiels. Concrètement, cela confirme donc que notre horloge est non seulement externe,

mais également et surtout interne. Notre horloge peut également être qualifiée de sociale puisqu’elle est constamment soumise à une pression de la société. Comme son nom l’indique, celle-ci découle directement de notre organisation sociétale dite «moderne» où les heures de travail fixes, les sorties que nous effectuons à toute heure du jour et de la nuit ou encore les nombreux impondérables qui agrémen-tent le quotidien sont monnaie courante. En fin de compte, cette pression peut venir modifier le rythme naturel de notre horloge biologique. Certains ont même baptisé ce phé-nomène «décalage horaire social» puisqu’il comporte plusieurs similitudes avec le syn-drome de décalage horaire du voyageur. Eh oui, lorsqu’on ne respecte pas ses rythmes naturels et que l’on transgresse constam-ment les règles de base d’une bonne hygiène de vie, c’est comme si on changeait constamment de fuseau horaire. Mine de rien, vous comprenez dorénavant mieux le pourquoi du comment de la grasse matinée dominicale; à quel autre moment dites-moi serait-il possible de «revenir» au bon fuseau horaire ? Sachant maintenant les bases de cette science complexe nommée la chronobiologie, il convient de se demander : mais à quoi bon Dieu cela sert-il? Qu’est-ce que cela nous apprend? Quelles en sont les applications pratiques? Dans les faits, les usages de ce champ de recherche en pleine expansion sont quasiment infinis. Les débouchés éventuels sont, quant à eux, très prometteurs. Dans le domaine de la santé, on pense par exemple que l’administration d’un vaccin dans une période spécifique de la journée où la réponse immunitaire est ac-crue pourrait accroître son efficacité. Au niveau de l’enseignement, il est de plus en plus admis que les horaires actuels dans les écoles secondaires iraient contre la nature même de l’horloge biologique des adoles-cents puisque cette dernière se retarderait d’ainsi de deux heures à la puberté créant ainsi un retard de phase. Sans parler des in-nombrables applications que les entreprises pourraient en faire pour décupler sa produc-tivité, diminuer l’absentéisme et améliorer le climat de travail ainsi que le bien-être de sa main d’œuvre. Personnellement toutefois, je trouve que chronobiologie va surtout de pair avec en-traînement et performance. Saviez-vous par exemple que cinq heures de l’après-midi correspondent au moment de la journée où l’efficacité cardiovasculaire et la force mus-culaire sont à leur apogée, constituant ainsi le moment idéal pour établir un record? Plus à tout le moins qu’à cinq heures du matin où, au contraire, la somnolence est à son maximum, alors que les capacités physiques sont quant à elles à leur minimum. Nous par-lons d’une différence d’environ 10% pour les douze heures d’écart. Il n’est pas loin le jour où le développement de certaines qualités athlétiques se fera lors de périodes ciblées et spécifiques de la journée.

Forts de leurs troisièmes positions lors des deux premiers tournois de la saison, l’équipe des Patriotes envisage d’un très bon œil la fin de saison 2012.

Les 29 et 30 août derniers, une troisième position au tournoi de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), à quatre coups seule-ment de l’Université de Montréal (UdeM), permettait aux Patriotes de commencer cette saison du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) avec beaucoup d’aplomb. Au niveau individuel, le meilleur des Patriotes a été Francis Rouiller en 4e position avec un score de +6, à trois minces coups de la tête. Deux semaines plus tard, à l’Omnium de l’ETS (l’École de technologie supéri-eure) qui se tenait à Lachute, les Patriotes s’offraient encore une fois le troisième rang avec un cumulatif par équipe de +29, quatre coups devant Sherbrooke. Sur le plan individuel, Francis Rouiller a terminé

à égalité au quatrième rang, lui qui a joué la normale au cours du week-end, et Jason MacKenzie, la recrue, pointe au 10e rang, à égalité, avec un score de +2 au cumulatif.

Le prochain tournoi, au Ki-8-Eb, promet d’être riche en émotions pour les Trifluviens. Avec une performance remarquable lors des deux premiers tournois de la saison, les Pa-triotes se retrouvent en troisième place et en bonne position pour ravir le deuxième rang à l’UdeM. «Nous avons la chance de pouvoir jouer sur notre terrain, avec des bonnes per-formances de Francis Rouillier et de la recrue Jason Mackenzie, nous pouvons même être en mesure de prendre la deuxième position», mentionne l’entraîneur Pascal Garneau. Les dernières rondes du tournoi se tien-dront les 1er et 2 octobre prochains, au Ki-8-Eb. Pour toute information, surveillez la page Facebook des Patriotes de l’UQTR.

LES PATRIOTES GOLF POINTENT AU 3E RANG

À l’aube du dernier tournoi au Ki-8-Eb, les Patriotessont en excellente position

«Nous avons la chancede pouvoir jouer sur

notre terrain.»– Pascal Garneau, entraineur

PHILIPPEDOUCET

Journaliste

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19www.zonecampus.ca SPORTS

L’entraîneur-chef Gilles Bouchard a fait l’annonce du nouvel alignement à ses joueurs la semaine dernière durant l’entrainement. Si certains s’attendaient à des coupures difficiles, il faudra surtout retenir que l’entraineur-chef souhaite d’abord et avant tout s’assurer d’avoir un vestiaire en santé.

«On devait garder plusieurs joueurs en raison de différentes blessures ici et là qui pourraient venir brouiller les cartes en début de saison», explique Gilles Bouchard. Sage décision si l’on se souvient des difficultés que les Patriotes ont eues avec des blessures à des joueurs clés dans les dernières années. Certains sont déçus, mais plusieurs auront la chance d’enfiler le nouvel uniforme des Patriotes dès la semaine prochaine. Chez les vétérans, c’est sans surprise que nous retrouvons une défensive quasi iden-tique à l’an dernier. Maxime Robichaud, Olivier Hotte, Emmanuel Boudreau et Pierre-Luc Les-sard seront tous de retour à la ligne bleue des Patriotes. D’ailleurs l’unité défensive des Triflu-viens risque fort bien d’être le fer de lance des Patriotes tout au long de la saison. À l’attaque, on retrouve les très rapides Olivier Donovan et Félix Petit, les robustes Tommy Tremblay, Charles Bety et Maxime Gravel. Des attaquants qui seront tous à surveiller lors des matchs à domicile des Patriotes, ces joueurs formant le cœur de l’équipe. Parmi les recrues sélectionnées, notons entre autres la présence d’Antoine Quévillon

à l’attaque, un joueur capable de marquer des buts et suffisamment robuste pour accomplir le boulot que lui confiera l’entraineur. Au poste de défenseur, Raphaël Boudreau est la surprise du camp selon Gilles Bouchard. Boudreau est un joueur issu du junior AAA où il évoluait avec les Inouk de Granby : «Le genre de défenseur défensif qui coupe des passes, bloque des tirs, efficace en un contre un et énergique , avance l’entraîneur-chef. Un jeune défenseur à sur-veiller donc, qui devrait se trouver une place avec la troisième paire de défenseurs. Chez les gardiens de but, Marc-Antoine Gélinas, en nomination pour le titre de Pa-triotes de la semaine lors de la semaine dernière, offrira sans doute une belle profon-deur au poste de gardien. La saison qui s’annonce permettra égale-ment de mieux connaître les assistants entraîneurs : Simon Nadeau, ancien Patriote de 2003 à 2006 et assistant-entraîneur dans le midget AAA avec Gilles Bouchard, et Philippe Deblois, ancien Patriote de 2001 à 2003 où il a remporté deux championnats canadiens. À cela s’ajoute un entraîneur des gardiens de buts, Dany Dallaire, ancien gar-dien de but des Patriotes de 2002 à 2007 et une fois champion canadien. La saison débute officiellement le 5 oc-tobre à domicile face aux Lakers de Nipissing. Ce sera également l’occasion d’assister au dévoilement du nouveau capitaine des Pa-triotes et du nouvel uniforme, ainsi qu’au lancement de la diffusion web des matchs sur Patriotes.tv.

La troupe de Gilles Bouchard a amorcé, les 21, 22 et 23 septembre, sa saison prépara-toire avec un voyage dans les Maritimes. Forts d’un bilan positif de deux victoires et une défaite, les Patriotes reviennent à Trois-Rivières gonflés à bloc.

L’entraîneur en chef, Gilles Bouchard, n’avait que du positif à raconter après ces premières sorties officielles du week-end. «On sait mainte-nant qu’on peut affronter n’importe qui», confiait Gilles Bouchard à son retour de ce dur voyage. Trois matchs en trois soirs ont permis aux Pa-triotes de prendre une bonne dose de confiance. Lors des deux premiers affrontements du week-end, face aux Panthers de l’University of Prince Edward Island, les Patriotes ont balayé les honneurs en l’emportant 3-2 lors du pre-mier affrontement vendredi et 4-1 samedi. Dans le premier match, les Trifluviens ont su profiter d’un double avantage numérique, et le

défenseur Pierre-Luc Lessard a marqué le but vainqueur en 2e moitié de troisième période. Billy Lacasse et Cowan Austrie sont les deux au-tres marqueurs des Pats durant cette rencontre.

Première défaite Le lendemain, des Patriotes affamés ont sauté sur la glace et ont dirigé 42 tirs sur le gardien des Panthers, Mavric Parks. Tôt en 2e période, Jason Rajotte inscrivait ce qui allait être le but de la victoire. Les autres buts des Pats sont allés à Emmanuel Boudreau, Olivier Donovan et Cowan Austrie, son deuxième du week-end. Le dernier affrontement était contre les Varsity Reds de l’Université du Nouveau-Bruns-wick, à Fredericton. La marque finale de 3-2 a été en faveur des représentants des Maritimes et peut s’expliquer en partie par la fatigue ac-cumulée. En effet, les locaux avaient pris les devants en première période avant de voir les Pats s’inscrire au pointage, gracieuseté de Félix Petit à 10:06 de la 2e période, avec une passe de Tommy Tremblay. Mais les Pats allaient ac-corder un but en désavantage numérique. La marque était alors de 2-1 en faveur des Varsity Reds. Puis, les Patriotes sont encore une fois revenus de l’arrière en début de 3e période,

l’œuvre de Maxime Gravel. Malheureusement pour les Trifluviens, à peine 5 minutes plus tard, Chris Culligan remettait les Néo-Brunswickois en avance, et pour de bon. Les Patriotes n’ont toutefois su profiter de leurs occasions durant ce match, limités à seulement 18 tirs contre 34, l’attaque à cinq ne faisant rien qui vaille en 5 occasions. «On ne cherche pas d’excuses, mais avec trois matchs en trois soirs, il y a des choses qui s’expliquent plus facilement», a commenté Gilles Bouchard au sujet de la performance des siens lors de cet

affrontement. «En troisième période, on a con-tinué de progresser, et ça c’est excellent, c’est dans notre identité, ne jamais abandonner», ajoute-t-il. Le prochain voyage, à Halifax contre St-Mary’s et à Wolfville contre Acadia, s’amorcera le vendredi 28 septembre prochain et scellera la saison préparatoire des Patriotes, qui seront au Colisée pour le début de la saison officielle le 5 octobre prochain, alors que les Lakers de Nipissing seront les visiteurs. Un match robuste en perspective…

PHILIPPEDOUCET

Journaliste

WEEK-END POSITIF POUR LES PATRIOTES HOCKEY

Deux victoires et une défaite dans les Maritimes

FORMATION DES PATRIOTES HOCKEY

L’édition 2012-2013 estofficiellement connue Maxime Robichaud entame sa troisième

et dernière année avec les Patriotes de l’UQTR en tant que vétéran défenseur. Lui qui retrouve son ancien entraîneur Gilles Bouchard s’attend à connaître une saison plus offensive.

Étudiant au baccalauréat en administration des affaires, concentration finance, Maxime en est à sa troisième année comme porte-étendard des couleurs trifluviennes, le vert et orange. Ayant évolué avec les Tigres de Victoriaville durant quatre ans, où il a d’ailleurs été nommé assistant capitaine à ses deux dernières années lors de son stage dans la Ligue de hockey junior majeur (LHJMQ), c’est avec l’Académie les Es-tacades au niveau Midget AAA qu’il a évolué sous la férule de Gilles Bouchard. «Gilles est un entraîneur axé sur la tâche et l’éthique de travail, il sait très bien expliquer les systèmes de jeu qu’il veut mettre en place», souligne Maxime. Reconnu pour sa fougue et son agressivité en défensive, Maxime Robichaud ne s’en laisse pas imposer. «Il a de l’eau de javel dans le sang, il n’a peur de rien», indique son entraîneur-chef Gilles Bouchard. Robichaud a récolté 94 minutes de pénalité, il y a deux ans, et 100 minutes la saison dernière. Il tentera cette année d’apporter plus d’offensive à son jeu. D’ailleurs, avec le nouvel avantage numérique des Patriotes, son rôle pourrait être plus important avec l’attaque à cinq trifluvienne. Ro-bichaud possède un tir du poignet très précis. Il l’avait d’ailleurs démontré lors d’un fameux match contre Western il y a deux ans. Terminant son passage à l’UQTR à la fin de la présente saison, Maxime recherche avant

tout un emploi qui l’intéressera, son avenir de joueur de hockey dépendant des opportunités qui lui seront offertes. Il préfère se concentrer sur sa carrière avant de penser à son futur de hockeyeur. «La priorité, c’est ma saison avec les Patriotes, terminer mon baccalauréat, trouver un emploi, puis, par la suite, je verrai si les oc-casions de continuer à joueur se présentent», précise-t-il. Auteur d’un but et sept passes l’an dernier, Maxime Robichaud sera assurément un pilier de la défensive trifluvienne cette année. Cette défensive, qui promet d’ailleurs d’être très hermétique, pourrait sauver les Patriotes à quelques occasions cette saison. Robichaud fera partie de plusieurs phases de jeu d’une importance capitale, allant de la relance de l’attaque au contrôle de la rondelle en zone défensive, voire même à l’avantage numérique. Cette dernière saison sera à coup sûr la plus importante de sa carrière universitaire et il y a fort à parier que vous apprécierez énormé-ment sa présence dans l’uniforme des Patriotes encore une fois cette année. C’est donc un rendez-vous, dès le vendredi 5 octobre 19h au Colisée de Trois-Rivières.

PROFIL D’ATHLÈTE : MAXIME ROBICHAUD

Un pilier à la ligne bleue

Maxime Robichaud.

Photo : P. Doucet

Photo : Patriotes

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