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30 nov. au 13 déc. 2009 | Vol. 5, N o 7 | 16 pages | Bimensuel gratuit | zonecampus.ca page 2 La FEUQ s’ingère dans la campagne

Zone Campus 30 novembre 2009

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Zone Campus 30 novembre 2009

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30 nov. au 13 déc. 2009 | Vol. 5, No 7 | 16 pages | Bimensuel gratuit | zonecampus.ca

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La FEUQ s’ingère dans la campagne

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Alors que l’Association générale des étudiants de l’UQTR (AGEUQTR) et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) avaient réussi à trouver un terrain d’entente pour le fonctionnement de la campagne référendaire, soit la création d’un comité référendaire bipartite, voilà que la FEUQ fait sentir de plus en plus de pression.

D’abord, deux représentants et un ancien exécutant de la FEUQ se sont présentés, lundi 23 novembre, sur le campus de l’UQTR pour faire de la sollicitation en leur faveur. Pourtant, leur présence sur le campus devait être autorisée par le comité référen-daire suite à une demande du comité du OUI (en faveur de l’affiliation à la FEUQ), ce qui n’a pas été le cas. Cette infraction aux règles référendaires a forcé les membres du comité référen-daire à recommander l’expulsion de

ces sympathisants à la FEUQ du site de l’Université. Par ailleurs, certains agissements de membres de la FEUQ ont incité la représentante étudiante du comité du OUI, Annick Sénécal, à remettre sa démission. Ceux-ci ont exercé une forte pression sur Mme Sénécal afin qu’elle se plie aux moyens d’action de la FEUQ. « Au départ, j’avais une belle vi-sion de la FEUQ, mais leur façon d’agir m’a déçu. Moi, je suis pour l’égalité des chances, c’est-à-dire pour qu’à l’interne, les deux comités aient au-tant de chances de faire valoir leur vision, précise Mme Sénécal. Je n’aime pas la façon dont cette Fédération fonctionne. On dirait qu’elle est en campagne électorale présentement et arrive avec ses gros sabots en me met-tant de la pression. J’avais l’impression d’être leur marionnette ». Pour sa part, le président de la FEUQ, Jean Grégoire, se dit surpris du départ d’Annick Sénécal, mais ne croit pas que sa Fédération y est pour quelque chose. « Selon ce qu’elle nous a dit, elle n’avait pas le temps pour s’impliquer, ni non plus la volonté de

défendre une option partisane. C’est elle qui a ouvert la porte à ce que d’autres personnes puissent défendre une option partisane. » D’ailleurs, le comité du OUI n’a pas chômé pour se trouver un nouveau représentant étu-diant puisque, moins de 24 heures après de départ de Mme Sénécal, Marcos Simard prenait le leader- ship. Dans le camp du NON, Ludovick Nadeau est toujours le représentant étudiant. Nouveau comité, nouveau calendrier L’AGEUQTR et la FEUQ s’étaient pourtant entendues sur les règles à suivre pour le processus référen-daire. En effet, selon la procédure à suivre, chaque comité sera composé d’étudiants et d’un représentant. Chaque comité peut également de-mander l’aide de personnes ressources externes à titre d’experts. « On s’est rencontré afin de rédiger l’entente. On est à l’étape des négocia-tions présentement et, par la suite, nos conseils d’administration respectifs vont entériner le contrat », explique Marie-Line Audet, secrétaire générale

de l’AGEUQTR et porte-parole du co-mité référendaire pour l’Association. De plus, devant l’insécurité de la FEUQ sur la question du vote par voie électronique, l’AGEUQTR a entrepris des démarches auprès de l’Université pour s’assurer de la fiabilité du fonc-tionnement. Ainsi, en raison de la formation récente de nouveaux comités, la cam-pagne sera repoussée d’une semaine, soit du 23 novembre au 4 décembre, reportant donc la période de votation du 7 au 10 décembre prochain. Un débat aura lieu, mardi 1er décembre à 17h00, à la Chasse Galerie afin de faire ressortir les arguments des deux parties, maintenant que les deux comités, en faveur ou en défaveur de la désaffiliation de l’AGEUQTR à la FEUQ sont formés. Les personnes intéressées à s’impliquer dans un ou l’autre des comités ou qui veulent obtenir plus d’information sur la campagne peu-vent écrire à l’une des trois adresses électroniques suivantes : [email protected], [email protected], [email protected].

Mercredi 11 novembre, la Chasse-Gal-erie accueillait le comité organisateur du Carnaval étudiant de l’UQTR et les représentants des diverses associa-tions étudiantes lors d’un 5 à 7 festif. Le rendez-vous avait pour objectif de dévoiler la thématique de l’édition 2010 du Carnaval en plus de donner aux curieux un bref aperçu de la pro-grammation.

Après avoir gardé en haleine la soixantaine d’étudiants présents lors du 5 à 7, Jacinthe Daviau-Leclerc, co-ordonatrice de l’événement, a annoncé avec fébrilité que le Carnaval animé sera le titre de cette 22e édition. « L’idée du thème nous est venu lors de la première réunion. J’ai demandé aux membres du comité organisateur de se présenter en

disant qui était leur héros d’enfance. On s’est rendu compte que c’est ce qu’on recherchait: de la couleur, de l’énergie, du divertissement et l’opportunité de se déguiser. La décision a été unanime, les différentes associations allaient tous revivre une partie de leur enfance et devenir des personnages de dessins animés », explique-t-elle. Depuis le début du mois d’octobre, les premiers membres du comité tra-vaillent de concert pour organiser un événement qui soit à la hauteur des attentes de la population étudiante. Des membres se sont par la suite gref- fés au noyau initial pour maintenant totaliser une équipe de quinze respon-sables. En fonction de leur programme d’étude, les membres se sont vus as-signés des tâches correspondant à un secteur précis tels que la logistique, les communications, la programmation, les inscriptions, le recrutement ainsi que la gestion des bénévoles et des fi-nances. « Ce qui est intéressant cette année, c’est que quelques membres du comité en sont à leur deuxième année d’implication, d’autres ont été béné- voles ou participants. Ils savent donc de quoi ils parlent, et connaissent les forces et les faiblesses de l’événement », ra-conte mademoiselle Daviau-Leclerc. Pour s’assurer une place au Carnaval 2010, les étudiants doivent s’informer auprès de leur association étudiante. La période de préinscription a lieu du 23 novembre au 4 décembre. Les frais qui y sont liés s’élèvent à 17$ par étudiant et

comprennent un t-shirt du Carnaval, un buck de bière ainsi que l’entrée à toutes les activités de soirée y compris le spec-tacle d’ouverture. « Il sera toujours possible de s’inscrire au retour du temps des fêtes. Par contre, les étudiants qui le font en janvier n’auront pas le logo de leur association étudiante sur leur chandail », précise la coordonatrice de l’événement. La fête de l’hiver se

déroulera du lundi 18 au jeudi 21 janvier 2010. Des compétitions sportives, des performances artistiques, des activités extérieures de toute sorte et bien du plaisir sont au menu. La programmation complète devrait être en ligne au uqtr.ca/carnaval au début janvier et durant la période d’inscription, des membres du comité exécutif seront au local 0084 du Pavillon Pierre-Boucher pour répondre aux questions.

ACTUALITÉS 30 nov. au 13 déc. 2009

>ACTUALITÉSun étudiant de psychoéducation remporte une catégoriePAGE 4

>ARTSimpro musicale: une lutte férocePAGE 9

>SPORTSles patriotes encaissent leurs deux premières défaitesPAGE 13

Pavillon Pierre-Boucher3351, boulevard des Forges,

Trois-Rivières (Québec), G9A 5H7Téléphone: (819) 376-5011 poste 3414

Publicité: (819) 376-5011 poste 3411Télécopieur: (819) 376-5239

Bimensuel distribué à 5 000 exemplaires sur le campus de l’UQTR

et dans la région de Trois-Rivières

Une équipe qui sait garder un secret...

Marc PériardDirecteur général et

directeur de l’[email protected]

Felipe AntayaRédacteur en chef

[email protected] Cyr

Actualité[email protected]

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[email protected]élissa BeaupréArts et spectacles

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Correctrice

ACTUALITÉS

RuBRiquEs

CL AUDINE PARÉ LÉP INEJournaliste | Actualités

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CL AUDINE PARÉ LÉP INEE T

FEL IPE ANTAYAJournaliste | Actualités

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L’édition 2010 du CarnavaL étudiant

Plus animé que jamais !

Une partie des membres du comité exécutif de l’édition 2010 du Carnaval. Photo: C. Paré-Lépine

Mercredi 18 novembre dernier, Ghislain Bourque, recteur de l’Université du Québec à Trois- Rivières, Richard Boucher, Prési-dent du Conseil d’administration de l’UQTR et Sylvie Beauchamp, Prési-dente de l’Université du Québec, ont eu l’honneur de souligner le par-

cours exceptionnel des récipiendaires à la salle J.-Antonio Thompson. Ces lauréats sont Madame Rita La-fontaine, comédienne originaire de Trois-Rivières, Docteur Roy J. Sheperd, physiologiste et Monsieur Gilles Boulet, recteur-fondateur de l’Université. (C.P-L)

L’UQTR remet trois doctorats honoris causa

Campagne référendaire sur L’affiLiation de L’ageuQtr à La feuQ

La FEUQ s’ingère dans la campagne

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zonecampus.ca | 3ACTUALITÉS

La seconde édition du Colloque scientifique des cycles supérieurs de l’UQTR s’est déroulé les 13 et 14 novembre à l’Atrium Paul-Émile-Borduas, sous le thème : « Où va notre monde ? Regard sur la façon dont on peut comprendre les impacts de ce monde et surtout comment on peut donner encore

plus d’espoir aux générations fu-tures ».

La présidence d’honneur a été assumée par Madame Lucie Guil-lemette, la vice-rectrice des cycles supérieurs et de la recherche de l’UQTR. Elle s’est montrée heureuse de contribuer ainsi à un forum qui étend le rayonnement du savoir dans la société. « Il est heureux de remar-quer que les étudiants se prévalent de leur droit de cité dans les grands débats qui ont cours dans les milieux universitaires. Ils se servent de la tri-bune offerte pour discuter de leurs travaux, que ce soit dans leurs dif-férences ou leurs convergences, mais toujours en ayant à cœur de faire avancer la connaissance sur différents objets de recherche », mentionne-t-elle. En plus d’une table ronde sur la crise financière en ouverture du colloque, les participants ont pu en-tendre 11 présentations (d’une durée de 20 minutes suivies de 10 minutes

de questions), parmi lesquelles un juré à la fin devait déterminer les trois meilleures performances, cela à partir d’une trentaine de critères fixés préalablement. La plaque Or, et une bourse de 600$, furent donc remises à Mme Karine Newman Messier (Maî-trise en sciences de l’éducation); la plaque Argent et une bourse de 400$, à Mme Magali Brousseau Foley (Maî-trise en sciences de l’activité physique et santé); enfin, la plaque Bronze et une bourse de 250$ à Mme Brigitte Prud’Homme (Doctorante en admin-istration). Enfin, David Hounsounou, vice-président aux cycles supérieurs de l’Association générale des étudiants de l’UQTR (AGEUQTR) et président du Comité scientifique qui a organisé le tout, a indiqué qu’il était très sat-isfait du Colloque scientifique. Il explique ainsi ce succès : « cette année constitue une grosse amélioration par rapport à l’an passé. Il y a eu une grosse promotion de l’événement au niveau des départements. Le thème

était très rassembleur », disait-il. D’ailleurs, il est déjà prévu de pu- blier prochainement les Actes de ce

colloque sur la page web des cycles supérieurs et, également, en version papier pour la postérité.

Le Conseil d’administration de l’Association générale des étudiants de l’UQTR (AGEUQTR) s’est choisi un nouveau vice-président aux affaires internes, Frédéric Déru. Il est en poste depuis son élection, dimanche 15 novembre, en remplacement de Marie-Andrée Gauthier qui avait démissionné de son poste pour aller relever d’autres défis.

Frédéric Déru, du programme de Génie électrique, connaît très bien la vie étudiante par ses multiples im-plications. Notamment, il a occupé pour son association de programme, Ingénierie Trois-Rivières (ITR), les fonctions de vice-président aux com-munications et de vice-président aux finances. Pour l’AGEUQTR, il a assumé les responsabilités d’administrateur et, encore tout dernièrement, d’attaché aux communications. Or, maintenant qu’il est un officier, Frédéric entend poursuivre le travail de celle qui l’a précédé. « J’aime m’impliquer et j’ai

eu envie de continuer ce qui est déjà en chantier », explique Déru. Les dossiers qui lui tiennent à cœur en ce moment incluent principale-ment la campagne des paniers de Noël, la reconnaissance académique de l’implication étudiante et, enfin, le projet de halte-garderie en parte-nariat avec l’UQTR. (C.C.)

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CHRIST IAN CYRJournaliste | Actualités

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Dans le cadre du second volet du Programme de soutien aux étudi-ants des cycles supérieurs (PSECS) lancé en février 2008, le 16 no-vembre dernier, au cours d’une cérémonie, l’UQTR a remis des bourses d’excellence à l’admission à 29 de ses étudiants de la maîtrise (5 000$ chaqun) et du doctorat (7 000$ chaqun) pour un total de 167 000$.

« Cette excellence est autant le fruit de leur motivation et de leur persévérance que de leur rigueur, qualités fort précieuses qui les servi-ront tout au long de leur carrière. En ce sens, j’étais très fière de pouvoir récompenser et encourager les étu-diants à tendre les efforts vers une

suite tout aussi prometteuse et à fa-voriser l’émulation dans nos murs », a indiqué Mme Lucie Guillemette, vice-rectrice aux études de cycles supérieurs et à la recherche.

Notons enfin que le premier volet du PSECS concerne, quant à lui, l’aide à la diffusion, en accordant pour les présentations au Québec une aide de 500$, dans les autres provinces une aide de 1 000$, et

dans les autres pays une aide de 1 500$. De plus, une somme de 500$ vient récompenser la publication d’un article scientifique. Tous ces montants peuvent se cumuler jusqu’à un maximum de 3 000$ par étudiant. Le nombre de demandes a d’ailleurs augmenté, passant de 60 pour l’année 2007-2008 à 90 pour l’année 2008-2009, ce qui a alors fait bondir le total des montants accordés de 34 000$ à 70 500$. Cela semble même une tendance forte. « Pour l’exercice en cours, nous prévoyons à nouveau une hausse des demandes. Visiblement, les étudi-ants apprécient cette aide financière à la diffusion, leur permettant d’enrichir leur curriculum vitae et d’obtenir de meilleures chances de financement auprès des organismes subventionnaires », constate Mme Guillemette.

L’UQTR remet des bourses aux étudiants des cycles supérieurs

Nouvel officier à l’AGEUQTR

Frédéric Déru, le nouveau vice-président à l’interne de l’AGEUQTR. Photo: C. Cyr

deuxième édition du CoLLoQue des CyCLes supérieurs

« Où va notre monde ? »

David Hounsounou, vice-président aux cycles supérieurs de l’Association générale des étudiants de l’UQTR (AGEUQTR) et président du Comité scientifique. Photo: C. Cyr

CHRIST IAN CYRJournaliste | Actualités

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« Cette excellence est autant le fruit de leur motivation et de leur persévérance que de leur rigueur, qualités

fort précieuses. »- Lucie guillemette,

vice-rectrice aux cycles supérieurs et à la recherche

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Depuis près de deux mois, l’Association générale des étudi-ants de l’UQTR a reçu le mandat de ses étudiants pour mettre en branle une campagne référen-daire. Pour l’instant, un comité référendaire a été mis en place et des représentants ont été nommés pour chaque comité par-tisan, mais le taux d’implication pour cette campagne ne fracasse pas de record. Le problème est simple : l ’histoire démontre que la population étudiante de l’UQTR n’en est pas une qui se mobilise de façon massive pour défendre une cause.

Certes, les étudiants de l’UQTR ont une tête sur les épaules et sont en mesure de se faire une opinion sur la possible désaffiliation de l’AGEUQTR à la Fédération étudiante univer-sitaire du Québec (FEUQ), par exemple. À différents degrés, ils connaissent leur association étu-diante, ce qu’elle est et quel est son but. Il en va de même pour leur perception de la FEUQ. Du coup, ils peuvent juger des bien-faits ou des méfaits d’être affiliés ou non. Cependant, bien que ces étu-diants aient une opinion sur un tel sujet, la majorité d’entre eux ne semble pas encline à se mobi- liser massivement en faveur ou en défaveur d’une ou l’autre des options. Plusieurs exemples histori- ques témoignent d’ailleurs en ce sens. Il suffit d’abord de penser au nombre d’étudiants présents lors des assemblées générales annuelles de l’AGEUQTR ou en-core au taux de participation lors des élections générales de cette même association. Récemment, lors de la grève des professeurs, une poignée d’étudiants seulement s’est mo-bilisé pour forcer les professeurs et leur employeur à négocier. Aussi, il y de cela quelques an-

nées, alors que le gouvernement libéral de Jean Charest a procédé à des coupures de 103 millions de dollars dans le régime d’aide financière aux études, les étu-diants de l’UQTR ont voté par une mince majorité la tenue de trois jours de grève. Au même moment, toutes les autres uni-versités québécoises étaient déjà en grève depuis plusieurs jours. Cependant, il est difficile de déterminer pourquoi les étu- diants ne se sont pas regroupés en masse, car ces événements les ont touché personnellement les étudiants. En effet, les 103 millions de dollars coupés ont lourdement augmenté la dette de plusieurs d’entre eux, alors que la grève des professeurs aurait pu forcer les dirigeants de l’UQTR à annuler la session en cours et menaçait ainsi d’allonger inuti- lement le parcours scolaire de milliers d’étudiants. Pourtant, lors de ces événe-ments, bien que chaque étudiant avait certainement son opinion sur le sujet, quelques personnes seulement se sont mobilisées pour faire valoir leur point de vue. Ils pourraient même être considérés comme marginaux. En conséquence, cette attitude envoie le message aux instances qu’elles n’ont pas à craindre la grogne des étudiants de l’UQTR. Si grogne il y a, elle sera minime et peu menaçante. Ainsi, dans le présent dossier de la possible désaffiliation, une instance comme la FEUQ n’a pas à craindre le pire. Peu d’étudiants sont présentement aux premières lignes pour faire valoir leur point de vue et le défendre avec vi-gueur. Comme mentionné plus haut, des personnes responsables ont été nommées pour chaque comité, mais sans plus. Pourquoi se désaffilier, pourquoi demeurer affiliés ? Il est difficile de trouver des réponses à ces questions présentement. Alors, si la FEUQ craint que la désaffiliation se réalise, c’est sans doute car plusieurs asso-ciations étudiantes ont déserté dernièrement et il est possible que le mouvement fasse boule-de-neige. Toutefois, elle ne devrait pas s’en faire avec le taux de participation de 10% des étu-diants de l’UQTR pour que le résultat des votes soit reconnu, car rien n’est moins certain de l’atteinte de ce pourcentage Bref, le mouvement étudiant semble rouillé à l’UQTR et une petite dose de Jig-a-loo ne ferait certainement pas de tort.

Un étudiant du département de psychoéducation de l’UQTR, Dave Desrosiers, a été récom-pensé lors du Gala Forces AVENIR 2009 qui a eu lieu le 17 novembre dernier à Québec.

Cet événement vise à récom-

penser les étudiants qui s’engagent dans la communauté et qui font preuve de leadership. Dave Des-rosiers a récolté les honneurs dans la catégorie Personnalité-1er cycle pour ses nombreuses implications sociales. La liste de ses réalisations est impressionnante. Parmi les plus récentes, le jeune homme a été ac-compagnateur auprès d’un groupe de jeunes lors d’un voyage humani-

taire au Brésil. Il s’est également investi dans la mise sur pied d’un projet appelé PREPP-Québec (Partage des Ressources des Étu-diants en Psychoéduaction de Québec), ayant pour objectif de faciliter la communication entre les futurs psychoéducateurs et les organismes communautaires. Pour en savoir davantage sur le Gala ou sur les lauréats, visitez le: forcesavenir.qc.ca/

ACTUALITÉS 30 nov. au 13 déc. 2009

Éditorial

FEL IPE ANTAYARédacteur en chef

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À l’invitation du Comité opéra-tionnel sur la prévention de la grippe A (H1N1), la docteure Linda Milette a donné une conférence très intéressante, vendredi 20 novembre au local 1012 Nérée-Beauchemin, sur la pandémie et la manière de s’en protéger ef-ficacement. La docteure Millette occupe le poste de directrice ad-jointe de santé publique au sein de l’Agence de la santé et des ser-vices sociaux de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

Elle a d’abord rappelé les condi-tions requises pour pouvoir parler d’une « grippe pandémique ». Il doit s’agir d’un nouveau virus; il doit y avoir peu ou pas d’immunité dans la population; la transmission doit être documentée; enfin, la transmission doit être soutenue.

Actuellement, puisque c’est la deuxième vague de la pandémie, plus forte que la première, il est très important de se protéger et de protéger les autres. Une attention toute spéciale doit être accordée aux personnes aux prises avec des risques de complications et aux plus jeunes, qui ont un système immu-nitaire moins développé. Notons bien que la vaccination massive, assortie de mesures d’hygiène élémentaires des mains, constitue toujours le meilleur moyen pour di-

minuer la propagation. Les symptômes de la grippe A (H1N1) comptent principalement une montée de fièvre d’au moins 38°C, de la toux, des douleurs aux muscles et aux articulations, des maux de tête et de gorge, et enfin, une grande fatigue. La con-tagion dure à partir de 24 heures avant l’apparition des premiers symptômes jusqu’à sept jours après la grippe. C’est la raison pour laquelle il est demandé de rester à la maison, de se reposer et de boire beaucoup de liquides pendant toute cette période et de n’aller consulter que s’il y a des compli-cations, comme des difficultés

respiratoires persistantes ou en-core des lèvres bleues. Pour obtenir des informations générales sur la pandémie de grippe A (H1N1), il faut commu-niquer avec Services Québec au numéro sans frais 1-877-644-4545 ou bien aller sur le site officiel mis en ligne par le Gouvernement du Québec (pandemiequebec.gouv.qc.ca). Pour demander des con-seils particuliers qui permettent de mieux évaluer s’il faut se rendre en clinique ou encore à l’urgence, il faut recourir à Info-Santé en com-posant le 811.

Conférence sur la grippe A (H1N1)

CHRIST IAN CYRJournaliste | Actualités

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La docteure Linda Milette était présente à l’UQTR afin de donner une conférence sur la grippe A (H1N1). Photo: C. Cyr

CL AUDINE PARÉ LÉP INEJournaliste | Actualités

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gaLa forCes avenir 2009

Un étudiant de psychoéduca-tion remporte une catégorie

La vaccination massive, assortie de mesures d’hygiène élémentaires des mains, constitue

toujours le meilleur moyen pour diminuer

la propagation.

À l’UQTR, la mo-bilisation n’y est pas

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zonecampus.ca | 5ACTUALITÉS

Jeudi 19 novembre dernier avait lieu dans les bureaux du journal trifluvien Le Nouvelliste, la con-férence de presse du 51e téléthon du Noël du Pauvre, qui se déroulera le 4 décembre à la salle J-Antonio Thompson. Pour l’occasion, la radio-campus de l’UQTR, CFOU, s’est engagé comme partenaire de l’événement.

« Depuis maintenant deux ans, CFOU s’associe à des œuvres cari-tatives, explique Marc Périard, directeur-général de la station. L’an dernier, nous avons offert des pu- blicités gratuites à la fondation MIRA et du CHRTR. Cette année, nous avons décidé d’élargir notre inves-tissement. Hormis la radiodiffusion, CFOU a un rôle social à jouer, donc lorsque nous avons entendu parlé du Noël du Pauvre, nous avons juger qu’il s’agissait d’une belle façon de

contribuer. » Avec ce partenariat, CFOU of-frira encore des publicités gratuites, notamment, par le biais de l’émission « Assemblage requis », qui est di-rectement associée à l’événement caritatif. Puis, le point culminant de cette association sera la remise d’un chèque lors du téléthon. Le montant de ce chèque n’a toutefois pas été dévoilé. « CFOU ne cherche pas de publicité en s’engageant de la sorte. Ce que nous voulons surtout, c’est d’offrir quelque chose pour permettre aux gens dans le besoin de célébrer Noël digne-ment », explique Périard. En effet, ce téléthon, organisé par Madame Louise Gabias, professeure au département de loisir, culture et tourisme à l’UQTR, a pour objectif de recueillir des dons destinés aux personnes de la région de la Mauricie dans le besoin lors de la période des fêtes. Pour l’événement diffusé sur les ondes de Radio-Canada Mauricie, Martine Girard, directrice artistique, a sollicité la participation d’artistes tels que Yann Perreau, Daniel Lavoie,

la formation disco Toulouse, Kevin Parent et Mario Pelchat sans oublier la présence de plusieurs artistes de la région comme la chanteuse Fabiola Toupin, l’auteur-compositeur-inter-prète Baptiste Prud’homme et le hip-hopeur trifluvien, Sir Pathetik. La présidence d’honneur de cette 51e édition revient à Daniel Brouillette, directeur adjoint des pro-grammes au réseau rythme FM, qui a profité de la conférence de presse pour rappeler la cause qui justifie l’événement. « On est encore à ce sta-de-là, on est incapables de regarder les pauvres sans les juger. J’aimerais qu’on apprenne à nos enfants ce qu’est la pauvreté et ce qu’est la gé-nérosité », explique-t-il. Permettre aux citoyens les plus démunis de passer un beau temps des fêtes est une cause aimée et reconnue auprès des habitants de la Mauricie et du Centre-du-Québec. Sur chaque dollar amassé, 92 sous seront redistribués à près de 4500 familles de la région. Les espérances liées à l’édition 2009 sont plus grandes que celles de l’année passée, alors qu’une somme frôlant le demi-million avait été recueillie.

30 nov. au 13 déc. 2009

Daniel Brouillette, président d’honneur du 51e téléthon du Noël du Pauvre lors de la conférence de presse. Photo: C. Paré-Lépine

Le 5 janvier 2010, la Fondation ca-nadienne des bourses d’études du millénaire laissera la place au Pro-gramme canadien de bourses aux étudiants (PCBE). Sur cette envel-oppe budgétaire de 507 millions de dollars par année, il reviendrait au Québec 80 millions. Alors, lundi le 9 novembre, pour réclamer cet argent qu’ils estiment leur revenir de droit, les étudiants affiliés à la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et ceux affiliés à la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) ont lancé une vidéo sur Youtube.

« Si l’intention du gouvernement conservateur est d’aider les étudiants les plus pauvres, pourquoi M. Harper n’accepte-t-il pas le droit de retrait du

Québec avec pleine compensation ? Pourquoi ne respecte-t-il pas la compé-tence du Québec ? », questionne Jean Grégoire, président de la FEUQ. Notons que les étudiants du Cégep de Trois-Rivières ont contribué à cette vidéo, alors que ce ne fut pas le cas pour ceux de l’UQTR. « Du côté de la FEUQ, plusieurs problèmes de com-munication ont eu lieu. C’est surtout les cégeps qui approchaient les univer-sités dans leur région pour faire l’action commune. Nous n’avons jamais été ap-prochés par le Cégep de Trois-Rivières. On nous a demandé de participer le dimanche précédent l’action seule-ment, par Ariane Brisson de la FECQ. Nous avons pensé que moins de 24 heures étaient peu pour réunir des gens, les informer et faire l’action », explique Marie-Élaine Laroche, la vice-présidente aux affaires externes de l’Association générale étudiante de l’UQTR (AGEUQTR).

FEUQ et FECQ com-binent leur efforts sur Youtube

CHRIST IAN CYRJournaliste | Actualités

[email protected]

51e édition du téLéthon du noëL du pauvre

CFOU s’implique socialementCL AUDINE PARÉ LÉP INE

E TFEL IPE ANTAYA

Journaliste | Actualité[email protected]

Page 6: Zone Campus 30 novembre 2009

À l’occasion de la sortie du livre La Souveraineté: hier, aujourd’hui et demain de Jacques Parizeau, ancien Premier ministre du Québec et min-istre péquiste d’envergure depuis 1976, une mise à jour s’impose à propos de l’argumentaire souverainiste qui semble être mal-heureusement boudé par de trop nombreux médias. Pourtant, à l’heure de trois crises majeures à l’échelle mondiale (financière, alimentaire et environnementale) un questionnement sur l’avenir de

la société québécoise et son rôle sur la scène internationale doit s’imposer. Comme le précise l’ex-premier ministre Bernard Landry, « la mondialisation rend plus impor-tante et nécessaire l’indépendance des nations. Et ce n’est pas pour rien qu’il y a 30 nouvelles nations indépendantes depuis 30 ans ou à peu près ».

Monsieur Parizeau précisait ré- cemment à l’émission Tout le monde en parle qu’indépendance et sou-veraineté sont bien pour lui un seul et même concept. Mais l’indépendance du Québec, c’est bien plus que le « sé-paratisme » : c’est prendre en main la gestion de son pays, aux mains du peuple, par le peuple, pour le peuple. Comme il le dit lui-même, « la sou-veraineté, c’est être responsable soi-même ». Décider par soi-même ce qui est le mieux au niveau tant économique, politique, culturel, so-cial qu’environnemental. Certains rétorqueront que l’on peut déjà faire tout cela. Or, le récent jugement de la cour supérieure qui annule la loi 104 vient encore de démontrer que nous ne sommes même pas libres d’imposer des mesures satisfaisantes

pour la protection de notre langue nationale. L’abandon prémédité de Stephen Harper dans le dossier de la con-férence de Copenhague, qui fait suite au protocole de Kyoto, est un autre exemple où le Québec sort perdant de ne pas avoir de siège dans les or-ganisations planétaires. Le Premier ministre conservateur avait déjà qua- lifié Kyoto de « complot socialiste » en 2006, perdant ainsi toute crédibilité ! « Il y a des décisions qui ne peuvent plus être prises au plan national parce qu’elles touchent l’ensemble de l’humanité, alors elles seront prises par des institutions internationales. Et, dans international, il y a nation », affirmait M. Landry, citant d’ailleurs le cas de l’environnement et des grands accords internationaux dans ce domaine, des thèmes que l’on re-trouve également dans le livre de M. Parizeau. Par ailleurs, M.Parizeau serait d’ac- cord avec moi, le Québec est loin d’être pauvre ! D’une superficie de 1,6 million de kilomètres carrés, c’est-à-dire presque 4 à 5 fois la France qui regroupe pourtant 60 millions d’habitants alors que nous sommes seulement 7 546 131 habitants (en

2006), cette province est digne d’être un pays d’envergure sur la scène mondiale. Déjà que 80% de notre population est formé d’un peuple qui possède sa langue, sa culture propre et son identité politique, nous avons toutes les chances de notre côté pour exploiter les richesses de notre im-mense territoire et d’avoir un poids économique sur la scène interna-tionale. Saviez-vous qu’au classement mondial des niveaux de vie, le Québec - avec son PIB de plus de 300 milliards canadiens - occuperait le 18e rang parmi les 192 pays membres des Na-tions Unies, autant que la France, l’Allemagne et le Japon?! D’autres nombreuses raisons in- citent les indépendantistes à dé-montrer la crédibilité mais surtout l’urgence de la souveraineté du Québec. Par exemple, lorsqu’il faudra résoudre des questions sociales importantes (laïcité de l’État, suicide-assisté ou euthanasie, légalisation totale de l’avortement, possible peine de mort pour les récidivistes, castra-tion obligatoire pour les violeurs ou encore des peines plus sévères pour les « bandits à cravate »), il serait beaucoup plus avantageux et utile de voter nous-mêmes ces lois au lieu

d’attendre que le Sénat et les institu-tions fédérales prennent une décision échelonnée sur plusieurs années. Pourquoi passer par les tribunaux d’un Canada qui a d’autres intérêts que les nôtres ? Déjà que nous n’avons jamais signé la constitution (ce qui démontre que les lois canadiennes n’ont même pas préséance sur les lois québécoises), que le gouverne-ment canadien coupe sans arrêt en culture (essentielle à la survie de notre identité), qu’il investit des milliards de dollars dans l’armée, qu’il rejette quasiment toute entente au sujet du réchauffement climatique, qu’il ne laisse qu’un siège sans voix au Québec à l’Unesco… À chacun ses priorités, non ?! Et bien c’est à nous de prendre désor-mais la parole et de devenir enfin un modèle pour le reste de l’humanité. « Nous ne voulons pas être une pro- vince «pas comme les autres», nous voulons être un pays comme les au-tres », disait Pierre Bourgault. Il est donc primordial de remettre le débat de la souveraineté du Québec dans l’actualité, un projet qui existait déjà bien avant le Parti Québécois. Merci encore M. Parizeau !

30 nov. au 13 déc. 20096 | zonecampus.ca OPINIONS

MARIE-NOËLLE MARINE AUChroniqueuse

[email protected]

JE AN-FRANÇOIS VE IL LE UXChroniqueur

jean-franç[email protected]

La comédie humaine

OPINIONS

Au pouvoir, citoyens !

Les preuves uniforment de franssais

Souveraineté 101

Les statistiques concernant l’é- preuve uniforme de français ont été publiées au début du mois de novembre. Le constat est critique : le taux d’échec n’aurait jamais été aussi haut depuis 10 ans. Que vous en vous rappeliez ou non, l’évaluation de la qualité du français était con-ditionnelle à notre admission universitaire. Étudiants que nous sommes, nous pouvons conséquem-

ment penser que nous répondons tous à un certain standard de fran-çais et que, par conséquent, nous n’avons pas tant d’efforts à déployer de ce côté, une fois admis. Il ne faut pourtant pas oublier qu’au premier cycle, nous pouvons perdre jusqu’à concurrence de 25% de nos points pour la piètre qualité de la langue dans les programmes où le fran-çais n’est pas la matière première à évaluer. Un étudiant qui aurait donc parfaitement compris la matière en-seignée pourrait avoir une note de 75% dans une évaluation, et celui qui l’aurait compris en partie pourrait se retrouver en situation d’échec. Est-ce justifié selon vous ?

Depuis la publication de ces statis-tiques, plusieurs émettent leurs opinions sur le sujet. Notamment, le columniste Pierre Foglia a apporté une vision intéressante sur l’importance du français et sur son caractère transversal, susceptible de porter à la réflexion ceux qui s’opposent à l’importance qu’on y accorde. Selon Foglia, une maîtrise adéquate de la

langue d’enseignement nous permet de mieux comprendre la matière à l’étude. Comment ? Par la compréhen-sion du vocabulaire utilisé. En quelques mots, il affirme que la maîtrise du fran-çais écrit vient de la compréhension de la langue (formation des mots, inter-actions entre eux, etc.), et que cette connaissance efficiente de la langue favorise la compréhension du sens des mots. Ainsi, comprendre la langue nous permettrait de bien saisir le sens de la matière inscrite dans le cadre de nos formations respectives. Mais, nous qui avons réussi l’épreuve uniforme de français, en quoi cela nous concerne-t-il ? Selon Rima Elkouri, chroniqueuse pour La Presse et ancienne correc-trice d’examens au Ministère de l’Éducation du loisir et du sport (MELS), les correcteurs font preuve de trop peu de sévérité en matière d’orthographe… Le mot d’ordre con-sistant à obtenir le plus haut taux de réussite possible. Précisons qu’au cours des années 80, près de 40% des élèves échouaient ce test alors que le taux frôle désormais les 17% (et on le

considère élevé !). Suivant ce constat, certains d’entre nous seraient donc des imposteurs au sein de cette uni-versité et ne devraient pas avoir été admis dans leur programme d’étude en raison de leur mauvaise maîtrise du français… Mais sommes-nous vraiment à blâmer ? Sans doute en partie, dans la mesure où nous sommes tous responsables des ef-forts consacrés à l’amélioration de nos lacunes. Mais logiquement, la faute globale en incombe tout de même au MELS et à son besoin im-mense de contrer l’échec, et de prouver qu’au Québec, un impor-tant pourcentage de la population possède le bagage nécessaire pour accéder aux études supérieures. Ceci étant dit, il n’en demeure pas moins que plusieurs étudiants ont été acceptés à l’université et doivent maintenant affronter une correction qui est trop sévère par rapport à ce qu’ils ont connu par le passé. Mainte-nant qu’ils peuvent se spécialiser dans un domaine de leur choix, n’est-il pas trop tard pour leur rappeler à chaque évaluation qu’ils n’ont pas de grandes

compétences en français ? Est-il jus-tifié de leur donner une note qui n’est pas représentative de leur bonne com-préhension de la matière à l’étude? À mon avis, non. On devrait arrêter de « varger » sur les étudiants qui n’ont pas d’aptitudes pour la langue française mais en ont pour d’autres matières. Je ne nie pas le bon raisonnement de Pierre Foglia qui affirme qu’une bonne compréhension d’un sujet passe par la bonne compréhension des mots utilisés pour l’exposer… Mais si un étudiant obtient une bonne réponse à une ques-tion, il a probablement saisi en partie la matière, en dépit du fait que sa maîtrise de la langue n’était pas parfaite. L’étudiant pourra tenter d’obtenir cette maîtrise de la langue en suivant des cours complémentaires de gram-maire et de français d’appoint, car c’est tout de même très important dans à peu près tous les milieux de travail. Mais comme le MELS ne semble pas vouloir changer ou améliorer la situa-tion de la mauvaise qualité du français de certains, pourquoi les professeurs d’université essaieraient-ils de le faire, au détriment des étudiants ?

JaCQues parizeau fait paraître un Livre sur La souveraineté du QuébeC

Page 7: Zone Campus 30 novembre 2009

zonecampus.ca | 7 30 nov. au 13 déc. 2009 OPINIONS

Comment se passe votre fin de session ?

Jean-François DufresnePhysique

Il y a des matières qui vont bien et d’autres qui vont moins bien, mais dans l’ensemble, tout est normal.

Alexandra DionSciences infirmières

J’ai hâte que ça finisse!

Jean-Phylippe LepageChiropractie

Il faut vraiment bien gérer notre temps parce que je suis dans un pro-gramme exigeant alors ce n’est pas évident.

Vincent LavalléePhilosophie

Pour moi, ce n’est pas vrai-ment commencé. C’est sûr que je l’appréhende un peu, surtout que tous les examens et travaux arrivent en même temps.

Rémi LefebvreLoisirs, culture et tourisme

C’est difficile, avec le nombre de cours et le nombre de travaux puis tous les examens au cours de la même semaine.

Céline CyrComptabilité

J’appréhende un peu la fin de session. J’arrive à la fin de mon bac-calauréat, alors c’est sûr que c’est stressant.

Nadia BrousseauGéographie

Je suis stressée parce que, comme d’habitude, je suis toujours à la dernière minute.

Marie-Hélène FugèreSciences infirmières

Comme d’habitude, je me suis prise d’avance alors tout va bien.

Mathieu LarochelleRécréologie

Je prend ça relax pour l’instant, mais je sais que je vais passer de belles nuits blanches. Malgré tout je suis un élève modèle.

Gabriel VeilletteAdministration

Pour l’instant, ça va bien, mais le rush s’en vient. Quand on a une bonne gestion de temps, ça aide. On l’apprend au fil des sessions.

VOX-POP

Photos et préparation par Felipe Antaya

Le parcours d’un étudiant au bacca-lauréat en enseignement secondaire (BES) suscite un questionnement important quant à la valeur de notre baccalauréat, au potentiel qu’on y développe et à l’apport de l’université à la société alors que la formation transmise est si peu ori-entée vers l’excellence.

Comment se fait-il que nous n’ayons l’impression d’assister à un réel cours universitaire, avec un profes-seur compétent qui maîtrise la totalité de sa matière, avec les nuances qu’elle comporte, les incertitudes qu’elle soulève et les dernières avancées de la recherche à son sujet que lorsque nous assistons à un cours destiné aux étudiants en littérature ? Comment se

fait-il que seuls ces cours nous pous-sent à nous dépasser, à remettre les choses en questions, à comparer di-verses positions et à se faire une réelle opinion sur un sujet ? Comment se fait-il que nous n’ayons pas vu, dans les cours de tronc commun, les dif-férentes approches, leurs avantages et leurs limites, ce qui en a été dit et quelles recherches ont été faites sur le sujet pour ainsi pouvoir jauger de leur valeur chaque fois qu’une de celles-ci sera préconisée dans une école ? C’est pourtant là le rôle de l’université, d’une réelle formation des maîtres. Comment se fait-il que la re-cherche soit une source si peu utilisée lorsqu’il est temps de bâtir un cours de tronc commun ? On nous demande certes d’en faire état lors de notre remise de travail final, mais est-ce suffisant ? C’est en classe que des discussions devraient avoir lieu, des débats d’idées, de visions différentes, contradictoires ou complémentaires, de sorte à développer notre ouver-

ture et notre compréhension face aux approches des autres. Au contraire, les cours sont des moments de par- tages anecdotiques, de faits vécus et d’expériences passées du chargé de cours qui, bien souvent, a enseigné au primaire toute sa carrière. Certes, nous pouvons toujours nous rendre à la bibliothèque pour satisfaire notre curiosité. Mais est-ce vraiment ce que l’UQTR veut nous offrir, un accès à la bibliothèque plutôt qu’un enseigne-ment de qualité ? Si le but de l’université est de former de bons techniciens aptes à re-créer machinalement des techniques rapidement acquises dans le cadre d’un cours, honneur à vous ! Nous pouvons facilement vous réciter le programme de formation, utiliser un blog pour intégrer les technologies de l’information et des communications, ou encore utiliser la « carte d’identité » pour créer un lien avec nos élèves en début d’année. Par contre, ne nous de-mandez pas d’argumenter sur la valeur

du nouveau programme ! Jamais nous ne nous présentons les résultats de celui-ci selon les dernières études. Lorsque ce programme changera dans quelques années, nous nous y adapterons sans broncher, ne nous attardant même pas à savoir si sa valeur est supérieure au dernier en place. Oui, nous serons d’excellents techniciens, mais tout de même in-capables de vous expliquer la valeur de notre gestion de classe et les rai-sons qui nous poussent à choisir une technique plutôt qu’une autre. Nous saurons sans problème que nous de-vons adapter notre enseignement aux élèves en difficulté, mais ne nous demandez pas concrètement com-ment le faire, nous ne pourrions que vous donner les mêmes réponses évidentes qu’un élève en première année de baccalauréat donnerait. Le rôle de l’université est cen-tral dans la société. Les professeurs et chercheurs sont au cœur des dé-couvertes de demain. L’avancée

des savoirs se fait entre ces murs : nous sommes aux premières loges du foisonnement, mais choisis-sons la facilité des évidences et des idées reçues. Les change-ments nécessaires pour faire de l’UQTR un précurseur, une uni-versité réellement bouillante, grouillante, imaginative et ouverte ne nécessitent pas d’investissement monétaire. À quoi bon ajouter des projecteurs multimédias s’ils ne ser-vent qu’à nous faire apprendre par cœur des centaines de diapositives ? L’effort n’est qu’intellectuel, cette honnêteté intellectuelle dont nous demanderons à nos étudiants de faire preuve est à la portée de ceux qui nous enseignent. Que les critères soient haussés, que la recherche soit au cœur de l’enseignement et que la place à la discussion soit remise au centre des apprentissages, sans quoi nous ne serons que techniciens dans un rôle qui exige pourtant de nous d’être professionnels.

Pour de réelles sciences de l’éducationAudrey Toutant

Étudiante en quatrième année au baccalauréat en enseignement secondaire — profil français

Page 8: Zone Campus 30 novembre 2009

Une collaboration entre l’Atelier Presse-Papier et la Biennale d’estampe contemporaine de Trois-Rivières a poussé une tren-taine d’artistes à joindre leur talent pour créer une œuvre unique pendant l’été 2009. Le ré-sultat: une courtepointe géante et originale, qui peut être admirée depuis le 20 novembre et jusqu’au 20 décembre à l’Atelier d’estampes Presse-Papier au centre-ville.

Environ 375 sérigraphies différentes ont été réalisées par les artistes par-ticipant sur du tissu récupéré et réuni ensemble sous la forme d’une courte-pointe. Le projet appelé « Emballer le banal » visait à traiter le thème de la banalité sous différents regards tout en laissant les artistes livrer un peu de leurs propres préoccupations artistiques. Le style traditionnel de la courtepointe faisait clin d’œil aux festivités du 375e de la ville de Trois-Rivières tout en soulignant la 30e année de fondation de Presse-Papier.

Performances Un événement performatif a clô-turé le projet au cours de l’été dernier. À la manière de Christo, l’artiste-emballeur bulgare, certains artistes ont emballé des objets urbains du centre-ville selon un itinéraire précis. Les objets n’ont pas été choisis au hasard et représentent tous un aspect de la communication, selon chaque artiste. « Cousues ensemble, toutes ces estampes créent une mosaïque de messages à livrer aux gens dans la rue, dans les parcs et sur les terrasses du centre ville », écrit Aline Beaudoin dans le catalogue de l’événement.

Après la venue des visiteurs et des médias devant l’Atelier où la courte-pointe était suspendue, les artistes performeurs se sont déplacés vers le bureau de poste, premier lieu signi-ficatif de leur parcours. Emballer le bureau de poste? Pourquoi pas ! C’est ce que le groupe a entrepris de faire pour souligner le rôle primordial de la poste dans la communication inter-nationale, même si on tend à l’oublier depuis l’avènement d’Internet. Même chose pour la cabine téléphonique. Plus tard, c’est l’horloge de la ville qui se retrouvait sous la courtepointe, référence au temps qui s’écoule mais dont nous devons faire abstraction pour communiquer quelques instants. Les artistes se sont ensuite tournés vers une terrasse, lieu de rencontre et de discussions. « Lorsque personne ne sait comment cela va se terminer, le doute crée une seule envie : rester. Juste pour voir, au cas où… Et si cela se terminait ailleurs, sous d’autres draps », explique Marie-Jeanne Descoste. On peut actuellement admirer la courtepointe et une série de pho-tographies prises cet été lors de la création, ainsi que l’événement per-formatif.

ARTS ET SPECTACLESARTS ET SPECTACLES8 | zonecampus.ca 30 nov. au 13 déc. 2009

DAPHNIE CHARE STJournaliste | Arts et spectacles

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exposition

« Emballer le banal »

Cette courtepointe géante et originale peut être admirée depuis le 20 novembre et jusqu’au 20 décembre à l’Atelier d’estampes Presse-Papier. Photo: D. Charest

Page 9: Zone Campus 30 novembre 2009

30 nov. au 13 déc. 2009 zonecampus.ca | 9ARTS ET SPECTACLES

MÉL ISSA BE AUPRÉJournaliste | Arts et spectacles

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Le 14 novembre dernier, la for-mation trifluvienne J’ai le Cancer lançait son premier album, Seul mais souriant, au bar le Zénob de Trois-Rivières. Les fans du groupe se sont rassemblés dans le petit bar, arborant fièrement des lunettes 3D sur les yeux afin d’assister à une performance inu- sitée, à l’image du groupe.

Le lancement de l’album fut précédé par le passage sur scène du groupe Depost Trough The, un duo également de la région. Ils ont réchauffé l’atmosphère avant de laisser place à Pierre Brouillette Hamelin, Josua Gaumond Lacerte

et Rémi Francoeur, membres du groupe J’ai le Cancer. Ces derniers, reconnus pour faire de la musique déconcertante mais originale, ont offert au public des pièces extraites de leur premier album Seul mais souriant. Cet album est le rassemblement du travail produit par le groupe depuis sa formation en 2007. J’ai le Cancer est reconnu pour son art que plusieurs qualifient de dérangeant, ce que le groupe ne se prive pas d’exploiter au maximum. Durant la performance, le public a eu droit au visionnement de l’accouchement de la mère de Rémi Francoeur, ainsi qu’à une démonstration de nœuds coulants et aux membres du groupe qui se sont eux-mêmes hués à la fin du spectacle. Le trio est très bien conscient de la perception mitigée des gens face au groupe mais ne se censurent pas pour autant. Ils ont d’ailleurs de-mandé à la foule de crier à répétition « J’ai le Cancer, c’est de la marde ! », chose que le public s’est empressée de faire, de façon très sarcastique bien entendu. Dans la pochette de l’album, ils remercient « Tout ceux qui haïssent notre nom de groupe ». Voilà une formation qui assume très bien le travail qu’elle fait et les réac-tions partagées par la foule.

Original à souhait Au delà de tout cela, qu’est-ce que J’ai le Cancer ? Le groupe pro-pose un style pop-noise caractérisé par l’expérimentation de bruits et d’ambiances, le tout bien orchestré sous les paroles presque théâtrales de Rémi, le chanteur. Les propos qu’il émet, rédigés par Pierre Brouil-lette Hamelin, sont dénonciateurs et provocateurs, tout comme les titres des chansons. Sur l’album, on retrouve les pièces « Sniffer de la Colle », « Je te frappe parce que je t’aime », ainsi que « 20 minutes de marde ». Quant aux deux autres membres de J’ai le Cancer, ils composent avec des in-struments comme le thérémine, le téléphone, la basse et le clavier. Chaque spectacle du groupe

est inévitablement une expérience en soi et déstabilise sans contredit l’assistance. On aime ou on n’aime pas, mais il s’agit sans aucun doute d’un groupe de la scène émergente

de Trois-Rivières qui possède un style incomparable et qui mérite d’être découvert.

myspace.com/jailecancer

LanCement de L’aLbum de J’ai Le CanCer

Inoffensif pour votre santé

La formation trifluvienne J’ai le Cancer a offert une per-formance remarquée lors du lancement de son album Seul mais souriant. Photo: M. Beaupré

Le deuxième match de l’impro- visation musicale ne s’est pas déroulé sans surprises lors de la lutte féroce entre les Bleus et les Blancs, le 19 novembre dernier. Malgré le nombre inférieurs de leurs joueurs, les Bleus ont mené la bataille avec beaucoup d’ardeur et surtout une tonne d’originalité. Définitivement, la saison s’annonce agitée!

Les spectateurs nombreux s’entassaient dans la Chasse-Galerie en attente de délicieuses p e r f o r m a n c e s , co m m e l ’av a i t laissé prévoir le premier match de la saison. Le calibre est nettement plus élevé cette année et c’est avec plaisir que la foule accueille cet éclat de nouveauté. L’ajout d’une bonne dose de bruitages électron-iques bien maîtrisés par le créateur de l’événement, Sébastien Du-lude (deuxième étoile du match), crée une combinaison parfaite avec les musiciens talentueux déjà présents. L’équipe des Bleus, nettement en minorité, était composée de Sylvain de Carufel à la guitare, du

capitaine Sébastien Saliceti à la basse ainsi que David Robert à la batterie. Pour ce qui est des Blancs, Sébastien Dulude s’amusait à la console électronique, le capitaine Frédérick Durand au clavier, Joël Lavoie à la basse et spécialement invité pour l’occasion, Stéphane Boivin à la guitare.

Un match serré Les Bleus avaient définitive-ment plus d’un tour dans leur sac et ont causé l’hilarité dans la salle lors de leur impressionnant duo de narines. Leur guitariste Sylvain Car-ufel, honoré de la première étoile du match, a aussi donné toute une voix à son équipe avec des perfor-mances vocales très intéressantes. Le tout leur a permis de remporter le match à 7 contre 5. Les Blancs n’ont pas chômé non plus avec des performances hautes en énergie et en électricité. Mention d’honneur au claviériste Frédérick Durand qui a d’ailleurs remporté la troisième étoile du match et qui aura conquis le public avec son excellent solo ainsi que sa chemise fleurie. Le prochain match, le dernier de la session d’automne, aura lieu le jeudi 17 décembre à 21h à la Chas-se-Galerie.

impro musiCaLe

Une lutte féroceDAPHNIE CHARE ST

Journaliste | Arts et [email protected]

Page 10: Zone Campus 30 novembre 2009

Le resto-bar Le Gambrinus a ac-cueilli le 17 novembre dernier la chanteuse Marie-Pierre Arthur, accompagnée de ses musiciens qui ont envoûté le public lors d’un spectacle présentant plusieurs chansons de son album éponyme.

La dernière fois que Marie-Pierre Arthur était de passage à Trois-Rivières, c’était l’été dernier, lors du FestiVoix. La chanteuse, qui était en lice dans trois catégories au dernier gala de l’ADISQ, semblait très heu-reuse de revoir son public trifluvien. C’est dans une ambiance intime et tout à fait décontractée qu’elle a pris plaisir à partager les chansons de son premier album, paru au début de l’année 2009, auquel ont participé notamment Louis-Jean Cormier (Karkwa) et Olivier Langevin (Fred Fortin). La chanteuse à la voix claire

a interprété quelques balades et d’autres chansons plus entraînantes, toujours dans une ambiance folk parfois teintée de country. Parmi les chansons interprétées, notons les succès radiophoniques « Pour-quoi » et « Droit Devant » qui ont, bien entendu, fait chanter le public présent ce soir-là. Ce dernier a égale-ment eu droit à quelques reprises, dont la chanson « Qui sait » de Daniel Lavoie, qui figure sur l’album de la chanteuse. Tous étaient très curieux d’en- tendre la jeune artiste interpréter « Entre Nous », une chanson qui ne figure pas sur son album, mais qui a fait très bonne impression ce soir-là. «Je me gâte ce soir, ce n’est pas comme sur un album, je peux me permettre d’étirer un peu le temps », a t-elle lancé en riant à son public. Après chaque chanson, Marie-Pierre Arthur ne pouvait se retenir de re-mercier les gens présents qui l’ont acclamé par des applaudissements tout au long du spectacle. Visible-ment heureuse et touchée de cet

accueil, la chanteuse a offert une performance de près de deux heures à ses fans qui se sont laissés porter par la simplicité touchante de ses textes, sa voix angélique et ses mé-lodies planantes. La chanteuse roule sa bosse depuis maintenant presque un an et accumule les succès. Accompa-gnée de ses musiciens, elle revenait tout juste de Vancouver alors qu’elle participait à la programmation de la 23e édition du Festival Coup de Coeur Francophone, un événement qui se passe à travers la province canadienne et qui est dédié aux dé-couvertes musicales en circulation. Elle a également offert une per-formance dans le cadre du Festival M pour Montréal le 21 novembre dernier et poursuit une série de spec-tacles à travers la province jusqu’en 2010. D’ailleurs, elle reviendra nous voir, cette fois-ci à la Salle Louis-Philippe Poisson de la Maison de la Culture de Trois-Rivières, le 18 février prochain à 20h. À ne pas manquer !

ARTS ET SPECTACLES10 | zonecampus.ca 30 nov. au 13 déc. 2009

MÉL ISSA BE AUPRÉJournaliste | Arts et spectacles

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Simplicité entraînante

« La chanteuse a offert une performance de près de deux heures à ses fans qui se sont laissés porter par la simplicité touchante de ses textes ». Photo: M. Beaupré

Un regroupement de dix univer-sités francophones canadiennes lance le tout premier concours interuniversitaire de bande dessinée. À l’issue de ce con-cours, présenté sous le thème Insolite, plus de 1500$ en prix et mentions seront décernés. Les étudiants sont donc invités à exalter l’étrange et à saisir l’incongru.

« Le concours se veut l’occasion parfaite de promouvoir la pratique de la BD, reconnaître et diffuser le talent des étudiants bédéistes », mentionne Dominic Poulin, porte-

parole de l’évènement. En effet, en plus de décerner des prix et mentions, une série de bandes dessinées seront choisies et cir-culeront à travers les universités participantes dans le cadre d’une exposition itinérante. Pour participer, les étudiants doivent faire parvenir leur projet de bande dessinée avant le 12 février 2010. Un projet de BD consiste à présenter une histoire complète sur deux planches avec une couverture signée d’un pseudonyme. Pour obtenir plus d’informa- tions, consultez le sac.umontreal.ca/pub/arts/art_visuel.htm (F.A.)

1er Concours in-teruniversitaire de bande dessinée

Page 11: Zone Campus 30 novembre 2009

À l’intérieur de la programmation de Ciné-Campus du mois de novembre se trouvait un documentaire, R.A.S. nucléaire, présenté gratuitement au public. Rien À Signaler, c’est ce que signifie le cigle contenu dans le titre. C’est aussi ce que voudrait croire la population qui vit plus ou moins près d’une station nucléaire. Le documentaire réalisé par Alain de Halleux nous dévoile pourtant, à travers les yeux des travailleurs des stations, la face cachée de l’exploitation nucléaire.

Après une brève introduction du réalisateur lui-même, photographe et scénariste belge, un court métrage de douze minutes donne le ton du docu-mentaire à suivre. «Les invisibles » montre les atrocités subies par les ha-bitants des sites contaminés par les essais nucléaires. Un mini-reportage troublant, rempli d’images boulever-santes de gens vivant en Ukraine, au Kazakhstan et en Sibérie. Des gens au corps déformé par la maladie, par les effets néfastes de la radioac-tivité à laquelle ils ont été forcés de s’exposer. De Halleux dénonce bien ces horribles injustices, mais expose avec force tout le courage et la per-sévérance de ces gens dont la vie a été détruite par la bêtise humaine. Le documentaire principal s’ou- vre sur une citation d’Einstein :

« L’homme et sa sécurité doivent constituer la première préoccupation de toute aventure technologique. » Malgré les sages conseils du savant à la chevelure hirsute, il semble que la direction des centrales nucléaires, passée d’une philosophie de service public à celle d’un établissement privé, mise plutôt sur la rentabilité. Aux dépens des travailleurs ayant donné leur vie au nucléaire, ils em-bauchent des sous-traitants peu expérimentés qu’ils paient moins cher. Ces nouveaux employés ne con-naissent rien au boulot et augmentent les risques d’accidents nucléaires qui ne sont certainement pas à négliger. Chose terrible : le danger est main-tenant passé de « risque zéro » à « risque calculé »! Le témoignage d’un radiologue français vient appuyer avec ardeur ces événements. Celui-ci raconte la manière dont il s’est fait fortement dissuader par des sous-traitants de signaler une faille dans la cuve d’un réacteur, sous prétexte de répri-mandes des supérieurs. Après des semaines d’acharnement, il a finale-ment dû inscrire R.A.S. sur la fiche officielle. Les travailleurs du nuclé-aire, à l’image des rayons radioactifs, sont restés invisibles trop longtemps. À l’aide de son documentaire, Alain de Halleux souhaite faire sortir de l’ombre ces gens qui ont vu et vécu ces situations, et qui peuvent con-scientiser le monde sur le problème méconnu qui met plusieurs vies en péril à chaque instant.

30 nov. au 13 déc. 2009 zonecampus.ca | 11ARTS ET SPECTACLES

Le 21 novembre denier, le Bacc- Vert de l’Université du Québec à Trois-Rivières a présenté un spec-tacle bénéfice ayant pour titre Le Show d’Automne. La soirée, qui s’est déroulée au Charlot dans une ambiance très conviviale, visait à ramasser des fonds pour un projet au Mali.

Cette soirée bénéfice était une idée du BaccVert et a été organisée par Mylène Violette, une étudiante impliquée dans le projet. Le but de l’association environnementale de

l’UQTR était de financer un projet de microcrédit au Mali, en coopération internationale. Le programme de la soirée était très diversifié. Le public a eu droit au visionnement d’un docu-vert intitulé En vert et pour tous. Réalisé par David Leblanc et produit par le BaccVert, le documentaire, qui a d’ailleurs remporté une men-tion lors du concours Caméra Verte 2008 se veut un appel à la société afin qu’elle soit conscientisée face à l’environnement. Tout au long de la soirée, les gens étaient invités à se rendre au kiosque vert installé à l’entrée du Charlot afin de se procurer divers produits équitables ainsi que de la documentation sur plusieurs organismes environnementaux de la

région. Tous les profits de la soirée ont été versés directement au BaccVert.

Spectacle musical Les prestations musicales de la soirée ont été très diversi-fiées puisque la programmation du spectacle comptait trois groupes. D’abord, le public a eu droit à quelques chansons de la formation Citoyens d’Amérique. Deux mem-bres du groupe étaient présents afin d’interpréter des chansons engagées aux sonorités folks. Ils ont fait place par la suite aux performances de Mé-lanie Desjardins ainsi que du groupe Gog against God. Les performances de la soirée ont agrémenté l’ambiance chaleureuse qui

se trouvait au Charlot, tout en lais-sant place à la discussion avec les gens qui étaient sur place pour parler de la mission du BaccVert. Une soirée

éco-responsable bien intéressante, qui incite à surveiller de près les prochains projets du BaccVert de l’UQTR.

speCtaCLe bénéfiCe du baCCvert de L’uQtr

Soirée Éco-Responsable

Deux membres du groupe Citoyens d’Amérique ont in-terprétés quelques chansons aux influences folk et aux thèmes engagés. Photo: M. Beaupré

L’ennemi invisible

MÉL ISSA BE AUPRÉJournaliste | Arts et spectacles

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DAPHNIE CHARE STJournaliste | Arts et spectacles

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Page 12: Zone Campus 30 novembre 2009

12 | zonecampus.ca

Alors que deux des quatre compé-titions universitaires de natation sont maintenant choses du passé, le Zone Campus vous présente cette semaine de brefs portraits des neuf nageurs des Patriotes.

Parmi tous les athlètes des Patri-otes, les nageurs sont probablement ceux qui s’entraînent le plus fort. Cer-tains passent même plus de 20 heures par semaine dans l’eau, en plus des entraînements en gymnase, tout ceci combiné à des études universitaires. De plus, en raison de la supériorité des nageurs de l’Université de Montréal et de l’Université Laval, les membres des Patriotes ont du mal à décrocher des podiums et à faire parler d’eux. Per-

sonne ne remplacera Jennifer Carroll avant plusieurs années. Voici donc la présentation de l’équipe de natation des Patriotes, qui est dirigée depuis deux ans par Martin Gingras. Cette année, ce dernier est secondé par le Français Yann Jacquier et le Trifluvien Pierre-Étienne Lambert.

Shawn Campbell L’an dernier, l’étudiant en éduca-tion physique a surpris beaucoup de monde en réalisant la plus grande progression parmi tous les nageurs universitaires québécois. Il avait alors repris la natation, un sport qu’il avait délaissé depuis six ans.

Cette année, Campbell n’est plus en mode remise en forme, mais en mode performance. Il pourrait d’ailleurs atteindre le championnat provincial. Son objectif de se rendre au championnat canadien est aussi très réaliste, pour les prochaines années.

Vincent Carrier Il y a deux ans, Vincent Carrier a décidé d’essayer un nouveau sport, soit la natation. Après deux saisons avec les Diablos, Carrier fait le saut au niveau universitaire. L’athlète de Plessisville admet que le calibre uni-versitaire est très élevé. « Je nage plus pour le développement personnel que pour les performances, explique l’étudiant en biologie. Par contre, je commence à m’habituer aux en-traînements universitaires. J’ai moins mal à la tête après les pratiques. Mais

nous avons un beau groupe et c’est plaisant de nager ».

Michelle Flipo Michelle Flipo est originaire du Mexique. La nageuse des Patriotes est avant tout une triathlète qui veut améliorer sa nage. Elle se spécialise donc dans les longues distances. Par contre, les qualités athlétiques et la motivation de Flipo font en sorte qu’elle peut aussi surprendre sur 200 mètres.

Marie-Noëlle Folco La nageuse de la Côte-Nord est l’une des plus assidues aux entraîne-

ments de l’équipe. L’an dernier, en raison des rénovations à la piscine de Chibougamau, Marie-Noëlle n’a pas été en mesure de nager autant qu’elle l’aurait souhaité. Il est donc normal qu’elle fracasse plusieurs de ses meil-leurs temps cette année. L’étudiante en kinésiologie est une spécialiste du papillon. Ses meilleurs temps pour-raient l’entraîner au championnat provincial, si elle continue de les amé-liorer.

Cécile et Gabrielle Ketterer Les jumelles natives de l’Île de la Réunion ont eu du mal à s’adapter au climat nordique, l’an dernier. Cette année, c’est la grippe qui ralentit les soeurs. Par contre, elles aiment nager et leur progression a été constante, l’an dernier, lorsqu’elles étaient dans l’eau.

Annie Laurin-Jolicoeur Originaire de Gatineau, Annie Laurin-Jolicoeur possède beaucoup d’expérience en natation. Elle en est cependant à sa première année au niveau universitaire et elle doit se mesurer à des filles comme Audrey Lacroix et Geneviève Saumur, deux nageuses des Carabins qui faisaient partie de l’équipe nationale, aux derniers Jeux olympiques de Pékin. Laurin-Jolicoeur s’est cependant adaptée rapidement et elle donne un gros coup de main au relais féminin des Patriotes. On pourrait la voir au championnat provincial cette année, si elle poursuit sa progression.

Samuel Tessier Samuel Tessier nageait avec le Vert et Or de l’Université de Sher-brooke l’an dernier. Pour éviter le transfert d’athlète, l’organisme Sport interuniversitaire canadien (SIC) a mis en place un règlement voulant qu’un athlète qui change d’institution doive passer un an sans prendre part à des compétitions universitaires. Tessier ne pourra donc nager pour les Pa-triotes qu’à partir du championnat provincial. L’an prochain, il sera en mesure de compléter un relais avec ses compagnons de l’UQTR.

Sébastien Truchon Le colosse des Patriotes ressemble plus à un joueur de football qu’à un nageur. Par contre, sa gran-deur et sa puissance lui permettront

de donner un excellent coup de main au relais masculin, dès que Samuel Tessier pourra nager avec l’équipe. « Je n’ai pas nagé depuis six ans puisqu’au Cégep, je voulais me concentrer sur mes études, souligne l’étudiant en

génie industriel. J’ai déjà perdu plus de 20 livres depuis le mois de sep-tembre. Je suis motivé et j’adore ce sport. Je me remets présentement d’une blessure, mais je suis confiant pour le reste de la saison ».

30 nov. au 13 déc. 2009SPORTS

Gros plans sur les nageurs des PatriotesANDRÉ MART IN

Journaliste | [email protected]

Sébastien TruchonPhoto: A. Martin

Marie-Noëlle FolcoPhoto: A. Martin

Semaine du 16 au 22 novembre 09

Le défenseur de 3e année des Patri-otes hockey, Guillaume Chicoine, a été choisi Patriote de la semaine du 16 no-vembre. Il a été la bougie d’allumage des Patriotes avec une production d’un but et trois passes le week-end dernier. L’étudiant de 4e année au bac-calauréat en enseignement préscolaire et primaire s’est démarqué dans la rencontre de samedi contre la puis-sante formation des Golden Hawks de Wilfrid Laurier. Guillaume a inscrit le premier but des siens et s’est fait com-plice des trois buts suivants dans une victoire des Patriotes par la marque de 5-3. Après 10 rencontres de la présente saison régulière, Chicoine cumule une fiche de 2 buts et 8 passes. (A.T)

Semaine du 23 au 29 novembre 09

Le titre de Patriote de la semaine du 23 novembre a été attribué au nu-méro 26 des Patriotes hockey, Francis Charland. Le vétéran de deux saisons a connu une excellente semaine en compilant 3 buts et 5 passes en trois rencontres. Vendredi, l’étudiant de 2e année en administration marquait deux buts dont le but vainqueur dans une victoire de 6-1 contre les Lions de York, en plus d’amasser une passe, alors que samedi, il enregistrait 3 passes dans une victoire de 7-1 contre les Ridgebacks de UOIT. Mercredi, il avait obtenu 1 but et 1 passe dans une défaite contre les Stingers de Con-cordia. (A.T)

Patriotes de la semaine

Photos: Patriotes

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zonecampus.ca | 1330 nov. au 13 déc. 2009 SPORTS

Les Patriotes de l’UQTR ont connu leurs deux premiers revers de la saison alors qu’ils disputaient une série de trois rencontres consécutives sur la route, les 13, 14 et 18 novembre dernier.

Les Patriotes ont d’abord baissé pavillon, le 13 novembre dernier, au compte de 5 à 1, aux mains des Mus-tangs de l’Université de Western Ontario. La rencontre a été âprement disputée jusqu’en milieu de troisième période, où les locaux se sont inscrits trois fois sans riposte. Il va sans dire que les unités spé-ciales auront fait la différence dans

ce match, puisque les locaux se sont inscrits trois fois sur six occasions en avantage numérique, tandis que les hommes de Jacques Laporte ont manqué quatre fois l’opportunité de faire de même. Jean-Sébastien Breton a été le seul marqueur des Trifluviens.

Selon l’entraîneur Jacques Laporte, la deuxième période représente le

point tournant de la rencontre. « Je pense que c’est vraiment en deux-ième qu’on a perdu le match même si on a accordé seulement un but. On avait l’occasion de les sortir de leurs cordes et on menait un à zéro. Au contraire, on a accordé 12 tirs au but. »

UQTR 5 – Laurier 3 Les Patriotes se sont repris en main le lendemain, contre les Golden Hawks de l’Université Wilfrid Laurier. Ils ont eu le dessus sur les Ontariens par la marque de 5 à 3. David Chicoine s’est distingué dans cette victoire en inscrivant le premier but et en par-ticipant à 3 autres. Olivier Donovan, Jean-Sébastien Breton, Francis Char-land et Maxime Lévesque ont été les autres marqueurs pour les Patriotes. « On s’est « raplombés » pour ce match et on n’a jamais tiré de l’arrière. C’a bien été. Jean-Christophe Blanchard a, quant à lui, connu encore deux excellentes performances malgré la défaite de vendredi », mentionne l’entraîneur-chef. Aux termes de ce week-end en Ontario, les Patriotes de l’UQTR totali-saient une fiche de neuf victoires et une défaite à leurs 10 premières sorties et occupait toujours le premier rang de la conférence de l’est devant l’Université de McGill qui, eux aussi, ont subi leur première défaite au courant de cette fin de semaine.

UQTR 3-Concordia 5 Les portes-couleur de l’UQTR se sont rendus, quelques jours plus tard, à l’Aréna Ed Meagher pour affronter les Stingers de Concordia. Ces derniers, bien installés au bas du classement de la conférence de l’est, ont eu le dessus sur les Patriotes au compte de 5 à 3.

Bien que les Patriotes aient dominé dans presque tous les sens du jeu, ils se sont heurtés à un gardien de but au sommet de son art. Maxime Joyal y est allé d’une performance incroyable devant le filet des Stingers en effectuant pas moins de 40 arrêts au courant de la rencontre, et ce, au détriment des Patriotes. Ces derniers ont pris les devants 2-1 en première période grâce au but de Jean-Sébas-tien Breton et Guillaume Chicoine avant de voir leur vis-à-vis faire de

même en deuxième. Après 20 minutes de jeu, les Stingers menaient la rencontre 4 à 3. Les Patri-otes auront finalement tenté le tout pour le tout, menaçant le gardien de Concordia plus de 18 fois en troisième période, mais les Stingers ont enfoncé le clou dans le cercueil de l’UQTR en dirigeant la rondelle dans un filet désert dans la dernière minute de jeu, portant ainsi la marque finale à 5-3. Il s’agissait de la deuxième défaite des hommes de Jacques Laporte en saison régulière.

hoCkey masCuLin

Les Patriotes encaissent leurs deux premières défaites sur la route

AUDRE Y T REMBL AYJournaliste | Sports

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Le numéro 26, Francis Charland connaît un excellent début de saison avec une récolte de 24 points. Photo: A. Tremblay

Le gardien des Stingers, Maxime Joyal, a été fumant contre les Patriotes. Photo: A. Tremblay

« en deuxième, on avait l’occasion de les sortir de leurs cordes

et on menait un à zéro. au contraire, on a accordé 12 tirs au

but ».-Jacques Laporte

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Lors de la fin de semaine du 20 no-vembre dernier, les Patriotes ont été les hôtes pour une dernière fois en 2009 et ont connu deux fois la victoire. Les hommes de Jacques Laporte ont vaincu les Lions de l’Université de York vendredi et ont écrasé les Ridgebacks de l’U.O.I.T samedi.

C’est au compte de 6 à 1 que les Patriotes ont signé leur 10e victoire cette saison devant l’Université de York, dans une rencontre où les es-prits se sont échauffés à plusieurs reprises et où les coups étaient à la limite du supportable. À cet effet, les visiteurs ont dû en-caisser plusieurs minutes de pénalité pour inconduite et ont payé cher leur indiscipline, laissant les locaux s’inscrire trois fois plutôt qu’une en supériorité numérique. « Ce n’est jamais plaisant des coups comme ça, ils n’ont rien à gagner avec ça, ils étaient dans la « game » jusqu’à 2-0, même qu’on se faisait « bardasser » pas mal et ils jouaient un bon match. À un moment donné, ça a cassé et on a pris les de-vants, puis ils se sont mis à jouer une autre sorte de match », mentionnait Jacques Laporte. Jean-Christophe Blanchard et Francis Charland ont brillé dans la vic-toire. D’abord, Blanchard a repoussé 39 des 40 tirs dirigés contre lui et Charland, qui connaît une très bonne

saison jusqu’à maintenant, ajoutait deux buts et une mention d’aide à sa fiche. « Ce sont encore les deux gars (Blanchard et Charland) qui font qu’on a des chances de plus de gagner et ils ont connu une autre bonne perfor-mance », ajoutait l’entraîneur-chef. Les autres marqueurs du côté des Patriotes ont été Steve Bellefleur, Jean-Sébastien Breton, Alexandre Blais et Lous-Étienne Leblanc. Samedi, dans un match complète-ment opposé à celui de la veille, les Patriotes ont vaincu l’U.O.I.T par la marque de 7 à 1 pour célébrer leur 11e victoire de la saison. Pour l’occasion, le filet avait été confié pour la pre-mière fois de la présente saison au gardien de 17 ans, Mathieu Lévesque, qui a très bien fait. « C’est sûr qu’il était nerveux au départ, ce n’était pas une rencontre facile pour lui non plus et, plus le match avançait, plus on le sentait en possession de ses moyens. Il ne faut pas oublier que c’est le plus jeune joueur de l’histoire de Patriotes »,

commentait Jacques Laporte. Les représentants de l’UQTR ont bombardé le gardien adverse de 50 lancers, dont 21 au deuxième tiers. Leurs efforts ont été payants en troisième période alors que le gardien

Jeff Dawson s’est fait battre à cinq reprises. Jean-Sébastien Breton (2), Alexandre Demers, Steve Belle-fleur (2), Oliver Donovan et Charles Bergeron ont trouvé le fond du filet au courant de la rencontre.

hoCkey

Les Patriotes toujours invaincus à domicile

AUDRE Y T REMBL AYJournaliste | Sports

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«Les Citadins de l’UQAM ont été chanceux de passer devant nous cette année, parce qu’avec l’équipe que nous avions, nous au-rions dû faire partie des dernières séries éliminatoires ».

C’est avec ces mots que le capit-aine des Patriotes, Daniel Dupont, a expliqué sa vision de la dernière saison. Le défenseur vient de com-pléter sa cinquième campagne automnale sous les ordres de Pierre Clermont. Il assure que sa troupe méritait un meilleur sort.

« Les Citadins nous ont volé deux matchs, a noté Dupont. Chez nous, ils avaient obtenu un tir de punition non mérité et ce fut la même chose chez eux. C’est décevant parce que nous avions une équipe très mo-tivée cette année. » Daniel Dupont a connu l’au- tomne 2006 avec les Patriotes, soit la dernière année où les siens avaient pris part aux éliminatoires. Il hésite à placer une équipe devant l’autre. « Pour les saisons d’automne, nous avions une meilleure attaque en 2006, mais notre formation de 2009 était plus difficile à affronter, estime Dupont. Cette année, nous avions beaucoup de profondeur.

De plus, l’unité de notre groupe a fait notre force. » Il faut dire que Dupont a fait tout un travail cette saison pour rassembler les joueurs. Plusieurs nouveaux visages se sont joints aux Patriotes et ces derniers avaient d’importantes responsabilités. De plus, la saison 2008 avait laissé de lourdes cicatrices aux Patriotes, qui avaient alors oublié le concept d’équipe. « Cette année, tous les gars ti-raient dans la même direction, souligne Dupont. Le talent de nos recrues a rehaussé le niveau de jeu de tous. Tout le monde a accepté son sort. Personne n’a chialé, con-trairement à l’an dernier. »

Dupont a encore une fois connu une brillante saison avec les Pa-triotes. Il menait une puissante brigade défensive, complétée par Nicolas Benoît, Aly Sarr, Pierre-Charles La Haye, Abdourakhmane Gakou et Maxime Claveau. « Ce fut spécial d’être capitaine, cette année, explique Dupont. Par contre, tous les gars savaient quoi faire. C’était un groupe très plai-sant à mener. »

Beaucoup de positif malgré la déceptionLe Capitaine des patriotes soCCer, danieL dupont, fait Le biLan de La dernière saison

Le capitaine Daniel Dupont a adoré sa cinquième saison

avec les Patriotes, malgré l’élimination de son équipe.

Photo : A. Martin

ANDRÉ MART INJournaliste | Sports

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Le gardien Mathieu Lévesque a entrepris son premier match devant la cage des Patriotes. Il s’agit du plus jeune joueur de l’histoire de l’équipe. Photo: A. Tremblay

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Malgré le fait que leur formation ait raté les séries, pas moins de trois joueurs des Patriotes ont été choisis sur les deux premières équipes d’étoiles du circuit universitaire de soccer.

L’excellent défenseur Nicolas Benoît a non seulement été le seul Patriote à obtenir une nomination sur la première équipe d’étoiles, mais il a été récompensé de façon bien spé-ciale. Celui qu’on surnomme «Le Doc», en raison de ses études en médecine, s’est vu remettre le titre de joueur ayant le mieux conjugué sports, études et action communautaire. À sa quatrième saison avec les Patriotes, le grand défenseur a réussi pas moins de quatre buts, un sommet parmi les arrières du circuit. À chaque

occasion, Benoît a redirigé un coup de pied de coin de la tête. Parmi ses honneurs académiques, soulignons que Nicolas Benoît est boursier de l’Association médicale du Québec 2008-2009, membre du tableau d’honneur académique du Sport interuniversitaire canadien depuis 2007 et lauréat de la bourse jeune-étudiant-athlète du Journal de Montréal. Il a été choisi pour son action communautaire en raison de plusieurs projets, dont celui du camp Minogami qu’il a organisé avec sa col-lègue Catherine Dufresne-Denis. Ce projet consistait à offrir gratuitement

une fin de semaine d’activités à une trentaine de jeunes défavorisés. Enfin, mentionnons que les re-crues Aly Sarr (arrière) et Tewfik Belkahla (milieu de terrain) ont été sélectionnées sur la seconde équipe d’étoiles. « Aly a été reconnu pour ses qualités défensives et plus particu-lièrement pour son excellent jeu de tête et sa relance assurée, a noté l’entraîneur des Patriotes, Pierre Clermont. De son côté, Tewfik a im-pressionné avec un total de trois buts et cinq passes pour terminer la saison au 5e rang des marqueurs de la ligue.

Deux recrues prometteuses pour nos prochaines saisons ». Trois semaines après l’élimination des Patriotes, on ne sait toujours pas pourquoi Tewfik Belkahla a raté le match ultime contre McGill. Ni Cler-mont ni son adjoint Paul-Landré

Goudreault ne savaient pourquoi leur milieu de terrain vedette avait raté le dernier match de la saison. Les Patriotes, qui avaient besoin d’une victoire pour entrer dans les séries, se sont bien ennuyés de leur as technique.

SPORTS30 nov. au 13 déc. 2009

SPORTS

ANDRÉ MART INJournaliste | Sports

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Les grands honneurs pour Nicolas BenoîtL’arrière des patriotes a été nommé sur La première éQuipe d’étoiLes

L’arrière Nicolas Benoît a été choisi sur la première équipe d’étoiles du circuit universitaire de soccer québécois. Le sympathique étudiant en médecine mérite amplement cet honneur. Photo : A. Martin

Le robuste Aly Sarr assurera beaucoup de stabilité à la défensive des Patriotes, l’an prochain. Photo: A. Martin

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