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Zones humides Etat des lieux de la biodiversité régionale et synthèse des enjeux et des enseignements en zones humides Janvier 2008

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Etat des lieux de la biodiversité régionale

et

synthèse des enjeux et des enseignements

en zones humides

Janvier 2008

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Table des matieres

Remerciements

1. ETAT DES LIEUX DE LA BIODIVERSITE REGIONALE ........ ............................................................2

1.1. PRESENTATION DES ZONES HUMIDES .............................................................................. 2 a) Présentation générale .................................................................................................. 5 b) Zones humides des milieux maritimes et côtiers .......................................................... 9 c) Zones humides continentales..................................................................................... 11 d) Les rivières ................................................................................................................ 15

1.2. PRESENTATION SUCCINCTE DES ZONES HUMIDES D’IMPORTANCE MAJEURE ..................... 20 a) Marais de Vilaine ....................................................................................................... 20 b) Marais de Guérande .................................................................................................. 20 c) Marais du Mès ........................................................................................................... 21 d) Baie de Pont Mahé .................................................................................................... 21 e) Marais de Brière......................................................................................................... 22 f) Estuaire de la Loire .................................................................................................... 22 g) Lac de Grand-Lieu ..................................................................................................... 22 h) Les Marais de l’Erdre ................................................................................................. 23 i) Basses Vallées Angevines......................................................................................... 23 j) Marais breton............................................................................................................. 24 k) Marais de l’Île de Noirmoutier..................................................................................... 24 l) Marais d'Olonne......................................................................................................... 25 m) Marais de Talmont ..................................................................................................... 26 n) Marais poitevin........................................................................................................... 26 o) Lac de Rillé ................................................................................................................ 27

1.3. TENDANCES EVOLUTIVES ............................................................................................. 32 a) Définition des évolutions naturelles ............................................................................ 32 b) Facteurs d'aggravation, pressions anthropiques ........................................................ 33

1.4. PARTENAIRES POUR LA PRESERVATION DE LA BIODIVERSITE ............................................ 50 a) La multiplicité des acteurs en zones humides ............................................................ 50 b) Les rivières ................................................................................................................ 55

2. SYNTHESE DES ENJEUX ET DES ENSEIGNEMENTS...................................................................56

2.1. DEFINITION DES ENJEUX ET IDENTIFICATION DE ZONES ................................................... 56 a) Le maintien et la restauration du patrimoine écologique et paysager ......................... 56 b) La gestion de l’eau..................................................................................................... 57 c) Enjeux socio-économiques en zones humides : agriculture et aquaculture ................ 60 d) La reconquête d’une bonne qualité de l’eau et de peuplements piscicoles................. 62 e) Les espèces prioritaires et zones humides à enjeux .................................................. 65

2.2. COMPARAISON DES ENJEUX ET MOYENS APPORTES A CE JOUR ......................................... 71 a) Reconnaissance de l’intérêt écologique d’un milieu ................................................... 72 b) Les conventions internationales ................................................................................. 76 c) Les mesures européennes : Natura 2000 .................................................................. 77 d) Les protections réglementaires françaises ................................................................. 79 e) Les protections par la maîtrise foncière et la maîtrise d'usage ................................... 81 f) Les protections par la gestion contractuelle – les mesures agri-environnementales... 82 g) Autres outils de planification et de gestion ................................................................. 85

2.3. ENSEIGNEMENTS ET CONNAISSANCES A DEVELOPPER.................................................... 90 a) Un observatoire régional du patrimoine naturel et de la biodiversité........................... 90 b) Les inventaires d’espèces et d’espaces ..................................................................... 91 c) Mise en place d’outils d’évaluation ............................................................................. 93

Table des figures, schémas, cartes et tableaux Bibliographie Annexes

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Remerciements

Ce travail n’aurait pu se réaliser sans les aimables participations et contributions de : ADASEA 85, ADASEA 49, Association de Défense de l’Environnement en Vendée, Association de Défense des Marais du Payré, Association Départementale des Chasseurs au Gibier d'Eau de Loire-Atlantique, Association pour le Développement du Bassin Versant de la Baie de Bourgneuf, BIOTOPE - Agence Loire-Bretagne, Chambre d'Agriculture de la Mayenne, Chambre d'Agriculture de la Sarthe, Chambre d'Agriculture de la Vendée, Chambre d'Agriculture de Loire-Atlantique, Chambre d'Agriculture du Maine-et-Loire, Chambre Régionale d’Agriculture des Pays de la Loire, Communauté d'Agglomération de la Presqu'ïle de Guérande-Atlantique, Communauté d’Agglomération Saumur Loire Développement, Communauté Urbaine Nantes Métropole, Conseil Général de Loire-Atlantique, Conseil Général du Maine-et-Loire, Conseil Général de la Mayenne, Conseil Général de la Sarthe, Conseil Général de la Vendée, Conservatoire du Patrimoine Naturel Sarthois, CPIE Loire et Mauges, CPIE Sèvre et Bocage, CPIE Vallées de la Sarthe et du Loir, DDAF 49, DDAF 53, DIREN Pays de la Loire, DRAF Pays de la Loire, Ecomusée du Daviaud, EID Littoral Atlantique, Entente interdépartementale pour l'aménagement du bassin de l'Authion et la mise en valeur de la vallée de l'Authion, Entente pour le Développement de l’Erdre Navigable, Fédération de Pêche de la Loire-Atlantique, Fédération de Pêche de la Mayenne, Fédération de Pêche de la Sarthe, Fédération de Pêche de la Vendée, Fédération de Pêche du Maine-et-Loire, Fédération Départementale des Chasseurs de la Loire-Atlantique, Fédération Départementale des Chasseurs de la Mayenne, Fédération Départementale des Chasseurs de la Sarthe, Fédération Départementale des Chasseurs de la Vendée, Fédération Départementale des Chasseurs du Maine-et-Loire, GIP Loire Estuaire, Groupe Associatif ESTUAIRE, Institution Interdépartementale du Bassin de la Sèvre Nantaise, Institution d’Aménagement de la Vilaine, les Ligues pour la Protection des Oiseaux, Mayenne Nature Environnement, Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, Office National de l'Eau et des Milieux Aquatiques, Parc Naturel Régional de Brière, Parc Naturel Régional Loire Anjou Touraine, Parc Naturel Régional Normandie Maine, Pôle Relais Tourbières, Réserve Naturelle de la Baie de l'Aiguillon, Réserve Naturelle des Marais de Müllembourg, Réserve Naturelle du Lac de Grand-Lieu, SIVOM LOIRE ET GOULAINE, Syndicat de Bassin de l'OUDON Sud, SAGE Auzance, Vertonne et cours d’eau côtiers, SAGE du Bassin de la Sarthe Amont, SAGE du bassin de la Sèvre Nantaise, SAGE du Bassin de la Vie et du Jaunay, SAGE du Marais Breton et du bassin versant de la Baie de Bourgneuf, SAGE Estuaire Loire, SAGE Huisne, SAGE Lay, SAGE Layon – Aubance, SAGE Logne, Boulogne, Ognon et Lac de Grand Lieu, SAGE Loir, SAGE Oudon, SAGE Sélune, SAGE Sèvre Niortaise et marais poitevin, SAGE Vendee, SAGE Vilaine, Syndicat du Bassin Versant de Grand-Lieu, Syndicat du LOIR, Syndicat Mixte des Marais de la Vie, du Ligneron et du Jaunay, Syndicat Mixte du Bassin du Layon, Syndicat Mixte du Marais Poitevin - Bassin du LAY, Syndicat Mixte du Marais Poitevin, Bassin de la Vendée, de la Sèvre et des Autizes, Syndicat Mixte du SAGE Auzance Vertonne, Syndicat Mixte pour le Développement de l'Aquaculture et de la Pêche des Pays de la Loire, Université de Rennes,… Merci à chacun des organismes qui ont bien voulu répondre à nos sollicitations, ainsi qu’au Conservatoire Botanique National de Brest, le Conservatoire Botanique National du bassin parisien, la Coordination Régionale de la Ligue pour la Protection des Oiseaux, le Conservatoire du Littoral, la Fédération Régionale des Chasseurs des Pays de la Loire, l’Office National des Forêts, le Centre Régional de la Production Forestière des Pays de la Loire, le Conservatoire Régional des Rives de la Loire et de ses Affluents et la Région des Pays de la Loire

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Etat des lieux Biodiversité en Pays de la Loire Zones humides

Forum des Marais Atlantiques 1 Janvier 2008

Notion de milieu Bien que la « Biodiversité » soit un objet d’étude ancien, ce mot « biodiversité » a été forgé récemment en 1985 par W. G. Rosen à l’occasion d’un colloque1. On note aujourd’hui toute son importance en termes de patrimoine mais également comme ressource biologique et économique. Le concept de biodiversité est défini par la Convention sur la diversité biologique comme : « la variabilité des êtres vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie : cela comprend la diversité au sein des espèces, ainsi que celle des écosystèmes » (art. 2). Le concept de la biodiversité fait référence à l’ensemble des composantes et des variations du monde vivant et les scientifiques y distinguent trois niveaux d’organisation :

- la diversité écologique (les écosystèmes), les zones humides ; - la diversité spécifique (les espèces), les espèces inféodées aux zones humides ; - la diversité génétique (les gènes).

Si les connaissances acquises sur la structure et le fonctionnement des nombreux écosystèmes, sont importantes, il n’en est malheureusement pas de même en ce qui concerne la diversité spécifique : On a actuellement recensé, un peu plus de 1,5 million d’espèces, et on estime son nombre total à 10 fois plus. Néanmoins, les aides allouées à la recherche de nouvelles espèces sont depuis quelques années, largement revues à la hausse. En effet, l’industrie agroalimentaire, d’une part, recherche toujours des espèces plus productives et résistantes, et d’autre, par le secteur pharmaceutique, quant à lui, espère trouver dans la diversité spécifique mondiale, une part importante des futurs médicaments de demain. Enfin, la diversité génétique, moteur de l’évolution et de l’adaptation des espèces, suscite aujourd’hui des intérêts et des préoccupations diverses : économiques et alimentaires pour la recherche d’individus plus résistants, mais également environnementaux. Les recherches réalisées en génétique des populations, permettent actuellement d’estimer qu’en deçà d’un certains seuil (nombre d’individus), les espèces encourent un risque d’extinction. A cet effet, une liste rouge des espèces menacées d’extinction a été établie par l’UICN (Union International pour la Conservation de la Nature). Il faut donc à tout prix pouvoir maîtriser l’évolution de la diversité, au besoin, la restaurer même si la diversité génétique est encore très mal connue aujourd’hui. La richesse de la biodiversité mondiale demeure le garant du maintien de la vie sur Terre. A chaque espèce qui s’éteint, c’est un écosystème entier qui risque de disparaître et avec lui les autres espèces qui lui sont associées. Face à l’augmentation de la pression anthropique sur les écosystèmes naturels, il est désormais impératif d’engager des programmes internationaux, nationaux, mais surtout locaux, de préservation de cette biodiversité. Elle se décompose ainsi à différents niveaux hiérarchiques depuis les écosystèmes, les espèces, les populations jusqu’aux gènes.

1 Inventaire National du Patrimoine Naturel

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Etat des lieux Biodiversité en Pays de la Loire Zones humides

Forum des Marais Atlantiques 2 Janvier 2008

La diversité génétique2 peut se décliner en richesse biologique immédiatement valorisable pour répondre aux besoins alimentaires (présence d'espèces animales - races d’élevage - et végétales utilisées à des fins médicinales), et sanitaires de nos sociétés. Il est évident et convenu que ces écosystèmes interdépendants les uns des autres représentent des éléments "diffuseurs" et/ou des éléments relayeurs dans la propagation d’espèces. Ainsi, les zones humides jouent-elles un rôle sanitaire, puisqu’elles peuvent véhiculer des maladies, des mauvaises herbes ou des prédateurs.

1. Etat des lieux de la biodiversité régionale

1.1. Présentation des zones humides

Les zones humides sont, pour la plupart d’entre elles, des espaces de transition entre le milieu terrestre et aquatique. Leurs caractéristiques géomorphologiques permettent l’expression de différentes fonctionnalités. Cette expression varie selon le type de zone humide. Communément, on distingue trois grandes catégories de fonctions associées à ces milieux :

- Les fonctions de régulation hydraulique : les zones humides participent à la régulation hydraulique mais aussi à la protection physique du milieu. Elles contrôlent et diminuent l’intensité des crues par le stockage des eaux prévenant ainsi des inondations. Elles jouent un rôle dans le ralentissement du ruissellement. En retenant l’eau, elles permettent aussi son infiltration dans le sol pour alimenter les nappes phréatiques (souterraines) et éviter leur disparition (assèchement) lors de périodes chaudes. Elles peuvent de la même façon, soutenir les débits des rivières en période d’étiage grâce aux grandes quantités d’eau stockées et restituées progressivement ; - Les fonctions de régulation biogéochimiques : véritables éponges, les zones humides participent également au maintien voire à l’amélioration de la qualité des rivières et à la protection des ressources d’eau potable. Elles favorisent le dépôt des sédiments, le recyclage et le stockage de matière en suspension, l’épuration des eaux mais surtout la dégradation ou l’absorption par les végétaux de substances nutritives ou toxiques. Enfin, par l’écrêtement des crues et la végétation des berges, elles possèdent un rôle certain de protection contre l’érosion ; - Les fonctions support de la biodiversité : les zones humides ont un intérêt patrimonial de par les nombreuses espèces végétales et animales qui leur sont inféodées. Elles abritent plus de 30 % des plantes remarquables et menacées de France, 50 % des espèces d’oiseaux, ainsi que la reproduction de tous les amphibiens et de certaines espèces de poissons. Les zones humides assurent donc des fonctions vitales pour beaucoup d’espèces végétales et animales. Elles font office de connexions biologiques (zones d’échanges et de passage entre différentes zones géographiques) et participent ainsi à la diversification des paysages et des écosystèmes. Elles offrent des étapes migratoires, zones de stationnement ou dortoirs aux espèces migratrices comme les oiseaux.

2 Planète Gène, Laboratoire de Génétique Humaine, Développement et Cancer

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Etat des lieux Biodiversité en Pays de la Loire Zones humides

Forum des Marais Atlantiques 3 Janvier 2008

Figure n°1 : principales fonctions des zones humide s L’expression de ces fonctions est le support de nombreuses activités humaines économiques, récréatives ou de loisirs. Elles sont à l’origine également d’une importante production biologique (pâturage, fauche, sylviculture, aquaculture, pêche, chasse). En cela, il est admis aujourd’hui que les services rendus par les écosystèmes des zones humides sont très importants, mais ces derniers demeurent extrêmement menacés. Ce sont des milieux complexes ; chaque zone humide est spécifique car l’efficacité de leurs fonctions dépend à la fois du type de zone humide (alluvial, maritime, stagnant,…) et des caractéristiques hydrogéomorphologiques du site (hydrologie, nature des substrats, battement de nappe, forme de la vallée, les pentes, la pédologie,…). Les zones humides constituent donc un important réservoir de biodiversité, de part : - leur fonction d'alimentation : découlant de la richesse et de la concentration en

éléments nutritifs observées dans ces zones ; - leur fonction de reproduction : la présence de ressources alimentaires variées et la diversité des habitats ; - leur fonction d'abri, de refuge et de repos notamment pour les poissons et les oiseaux.

La forte productivité biologique qui caractérise les zones humides est à l'origine d'une importante production agricole (herbage, pâturage, élevage, rizières, cressonnières, exploitation forestière, roseaux,...), piscicole (pêches, piscicultures), conchylicole (moules, huîtres,...), etc., dont les répercussions financières, difficiles à chiffrer précisément, se révèlent néanmoins considérables. Cependant, le constat est alarmant puisque la moitié de ces milieux a disparu en France au cours des 30 dernières années. Cette dégradation résulte surtout des pressions exercées par l’Homme sur son environnement (agriculture, urbanisation, extraction de granulats, dessèchement,…), et aussi, à terme, de l’évolution naturelle de ce type de milieu (évolution spontanée vers

Valeurs et Services éco systémiques

Régulation hydraulique:

Écrêtements des crues,

soutien d’étiage

Fonctions écologiques:

Réservoir biodiversité,

Fonction d’abri, de corridors,…

Régulation biogéochimique:

Épuration (dénitrification, recyclage…)

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Etat des lieux Biodiversité en Pays de la Loire Zones humides

Forum des Marais Atlantiques 4 Janvier 2008

d’autres types de milieux). Il ne faut pas oublier l’introduction d’espèces envahissantes, exotiques (Jussie, Renouée du japon, Ragondin,…) ou non, extrêmement compétitrices. Il existe de multiples définitions des zones humides. Un élément fondateur, la loi sur l’eau du 23 janvier 1992 : elle est, en France, le premier texte réglementaire qui impose la prise en compte des zones humides. Cette loi définit les zones humides comme « des terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ». L’hydrologie et la présence d’une végétation typique sont alors considérées comme déterminantes. La loi sur le développement des territoires ruraux, dite loi DTR, du 23 février 2005, précise cette définition avec le décret n° 2007-135 du 30 j anvier 2007 : les critères à retenir pour la définition des zones humides sont relatifs à la morphologie des sols liée à la « présence prolongée d'eau d'origine naturelle et à la présence éventuelle de plantes hygrophiles. En l'absence de végétation hygrophile, la morphologie des sols suffit à définir une zone humide ». L’hydromorphie des sols et la présence d’une végétation typique sont alors les critères déterminants. Si seuls deux (ou trois selon l’interprétation) critères sont déterminants, ils concernent une diversité de milieux assez importante. Ainsi, la typologie SDAGE distingue 13 grands types de zones humides, différenciées selon leur position dans le bassin versant (figure 2 ci-dessous). On trouve également la définition RAMSAR de 1971 : « les zones humides sont des étendues de marais, de fagnes, de tourbières ou d'eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l'eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d'eau marine dont la profondeur à marée basse n'excède par six mètres ». Un seul critère est mis en avant : la présence de l'eau (avec une notion de profondeur) – Intégration de quelques baies et estuaires.

Figure n°2 : schéma simplifié des grands types de z ones humides pouvant êtres rencontrés

sur un bassin versant (extrait du guide technique SDAGE n°5).

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Etat des lieux Biodiversité en Pays de la Loire Zones humides

Forum des Marais Atlantiques 5 Janvier 2008

a) Présentation générale

En 2007, l’Institut Français de l’Environnement – IFEN – a répertorié 152 zones humides d’importance majeure (littoral atlantique, de la Manche et de la mer du Nord ; littoral méditerranéen ; vallées alluviales ; plaines intérieures), auxquelles s’ajoutent 52 massifs à tourbières. Ces zones correspondent à des périmètres d'observation composés en majorité de milieux humides. Elles ont été choisies initialement pour leur caractère représentatif des différents types écologiques de zones humides présents sur le territoire métropolitain, et des différents usages socio-économiques et problématiques les concernant.

Carte n°1 : les zones humides d’importance majeure Les zones humides d’importance majeure représentent 2 440 000 ha (hors tourbières) du territoire français métropolitain, ce qui correspond à 4,5 % de celui-ci (dont 3 % hors vasières, milieux marins, cours d’eau et grands lacs soit 1 500 000 ha – source IFEN). La superficie de zones humides d’importance nationale sur l’ensemble de la région des Pays de la Loire est de 150 000 ha (hors zones humides de la Loire). L’ensemble des zones humides de la région représent eraient une superficie d’environ 200 000 ha sans compter les zones humides de la Loi re – hors vasières, milieux marins et cours d’eau (Cf. carte des zones humides et carte du réseau hydraulique linéaire issu de la BD Carthage). La région des Pays de la Loire se situe au 3ème rang français (avec 6,3 % de superficie du territoire régional en zones humides) après la région Champagne-Ardenne et la région Centre (grandes régions d’étangs), soit 8,7 % des zones humides d’importance majeure.

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Etat des lieux Biodiversité en Pays de la Loire Zones humides

Forum des Marais Atlantiques 6 Janvier 2008

En termes de superficie et de richesse, on peut d’ores et déjà avancer, que la région des Pays de la Loire possède un patrimoine « naturel » exceptionnel par sa diversité biologique et paysagère. Remarque : Les surfaces présentées dans ce document sont indicatives (précision moyenne + ou – 10 %). Ces chiffres seront à affiner au fur et à mesure des démarches d’inventaire de zones humides réalisées ou en cours de réalisation, notamment par les SAGE.

Carte n° 2 : représentation régionale des zones hum ides d'importance majeure

Remarques sur les sources de données de précisions hétérogènes : (Classement de la plus grande à la plus petite échelle de précision)

- unité Hydraulique Cohérente (UHC), compartiment hydraulique, « casier »,… échelle de constitution : environ le 1/2000ème ; A titre indicatif, pour couvrir l’ensemble du territoire régional à cette échelle il faudrait une carte de 125 mètres sur 125 mètres - syndicat de marais, échelle de constitution : environ le 1/25000ème ; - les Données environnementales, principalement ZNIEFF I à caractére humide (2 ème génération). échelle de constituion : environ le 1/25000ème ; - la BD CARTHAGE®, Base de Données sur la CARtographie THématique des AGences de l’Eau et du ministère de l’Environnement, référentiel national des eaux de surface, échelle de constitution : 1/50000ème ; - l’ONZH, Observatoire Nationale des Zones Humides (IFEN), échelle de constitution : 1/100000ème ;

A cela viennent s’ajouter les données partenaires issues d’inventaires (SAGE, Syndicat Mixte, EPTB, PNR,…).

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Etat des lieux Biodiversité en Pays de la Loire

Forum des Marais Atlantiques 7 Janvier 2008

Carte n° 3 : zones humides de la région des Pays de la Loire

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Etat des lieux Biodiversité en Pays de la Loire

Forum des Marais Atlantiques 8 Janvier 2008

Carte n° 4: réseau hydrographique linéraire de la r égion des Pays de la Loire

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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire zones humides

Forum des Marais Atlantiques 9 Janvier 2008

Les deux départements les plus représentés en termes de zones humides, sur la Région, sont la Loire-Atlantique et de la Vendée . Ces chiffres ne doivent pas nous faire oublier la présence de multiples petites zones humides, tourbières, prairies humides, plans d’eau, etc., très intéressantes du point de vue de la biodiversité. Les zones humides localisées en Sarthe et en Mayenne ne sont pas toutes prises en compte, comme le montre le graphique ci-dessous ; néanmoins ces départements possèdent de nombreux sites d’intérêt.

Schéma n°1 : répartition des zones humides d’import ance majeure sur la région

b) Zones humides des milieux maritimes et côtiers

Typologies de milieux : les zones d’estuaire, les baies et estuaires moyens-plats, les marais et lagunes côtiers,…

Les zones d’estuaire

Il s'agit des grands estuaires. L'estuaire de la Loire fait partie des 3 grands estuaires français avec la Seine et la Gironde (Cf. partie « Loire »). Ces milieux sont également composés de marais, de lagunes côtières, de prés salés, de prairies humides et de mégaphorbiaies,...

Les baies et estuaires moyens-plats Vasières La partie basse des estuaires, inondée à chaque marée présente des vasières appelées slikkes, sans végétation apparente, hormis quelques espèces pionnières. Elles sont très fréquentées par les oiseaux migrateurs. Exemple : baie de l'Aiguillon (3 700 ha) Sur la haute slikke, on note la présence de Salicorne, Aster, Soude maritime, Zoostère géante et la Zoostère naine servant de nourriture et de zones de reproduction à certains invertébrés marins.

Répartition des zones humides d'importance majeure par département

30,5

53,7

15,5

0,15

0,15

Loire Atlantique

Vendée

Maine et Loire

Sarthe

Mayenne

estuaire du Payré : Forum des Marais Atlantiques

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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire zones humides

Forum des Marais Atlantiques 10 Janvier 2008

Prés salés Les prés salés, herbus ou schorres, situés dans la partie haute des estuaires, des baies et recouverts seulement lors des grandes marées, présentent une végétation dense, particulièrement résistante au sel (halophile) et à l’immersion périodique. On rencontre cet habitat partout où des sables vaseux et des vases fines peuvent se déposer parallèlement au rivage. Ces prés salés sont en extension en raison du comblement actuel des baies par les sédiments, et ce phénomène naturel est accentué par les végétaux, en particulier les spartines (Spartinetum maritimea et SpartinetumTowsendii). On trouve des insectes herbivores (Criquet des Salines), des invertébrés qui profitent aux poissons (Bar et Mulet) et aux oiseaux (Cf tableau n° 4 : Répartition des oise aux par zones humides d’importance majeure) tels Bernache cravant, Tadorne, Barge rousse, Canard siffleur, Pluvier argenté, Barge à queue noire, Avocette, Bécasseau maubèche, Exemples : baie de Bourgneuf, baie de l’Aiguillon (plus de 1 100 ha), baie de Pont Mahé,...

Les marais et lagunes côtiers Ces étendues côtières d’eau salée à saumâtre correspondent le long des côtes basses à des zones humides ou des marais côtiers. Pour les lagunes (de 1 à 10 mètres de profondeur et non alimentées en eau par le milieu marin mais par remontées de nappes ou par les eaux douces) les échanges avec la mer se font, soit par un étroit chenal que remonte la marée, soit lorsque la lagune est fermée, par percolation sous un cordon de galets. Parfois, l’apport d’eau de mer ne se produit qu’aux grandes marées (vives-eaux) et/ou lors des tempêtes hivernales. Les apports d’eau douce sont très variables temporellement. Dans tous les cas, l’eau doit, par moment, passer par des phases d’hypersalinité (résultant de son évaporation), condition nécessaire pour que l’on ne soit pas seulement en présence d’un marais saumâtre. Le plus souvent, les lagunes ont été aménagées par l’Homme et la variabilité porte sur l’état d’entretien des voies de communications avec la mer et sur les activités humaines qui y sont menées (usages à des fins agricoles ou aquacoles, gestion en faveur des oiseaux).

A l’interface entre les milieux marins et continentaux, un gradient de conditions écologiques lié à la variation de teneur en sel des eaux est à l’origine d’une grande diversité biologique. De plus, ces zones d’échanges, de transferts d’énergie et de matières nutritives sont particulièrement favorables à la reproduction et au développement des organismes vivants. Il en résulte une productivité élevée, révélée par le foisonnement biologique (mollusques, insectes, crustacés, poissons, oiseaux,...) qui caractérise ces sites.

Ainsi on trouve par exemple : Avocette élégante, Echasse blanche, Pluvier argenté, Spatule blanche, Héron garde-bœufs, Chevalier gambette, Bergeronnette printanières, Vanneau huppé, Canard, Barges à queue noir... c’est également un milieu important pour la croissance des alevins de Bar et Mulet. On note également la présence de l'Anguille. Ces milieux ont, depuis longtemps, été aménagés et sensiblement modifiés par l’Homme : urbanisation, développement d’activités économiques et touristiques. Les lagunes ont fait l’objet d’aménagements traditionnels liés aux propriétés spécifiques de ce type de milieu : extraction de sel, élevage en bassins aquacoles de poissons, d’huîtres, de crevettes,...

marais de Talmont : Forum des Marais Atlantiques

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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire zones humides

Forum des Marais Atlantiques 11 Janvier 2008

Si certaines de ces activités sont anciennes ou en renouvellement (saliculture), cet habitat souffre le plus souvent aujourd’hui de déprise. Celle-ci s’accompagne en effet d’un abandon progressif des pratiques qui autorisaient le bon renouvellement des eaux salées. Leur assèchement a aussi permis de gagner des surfaces agricoles (pour la culture ou l’élevage). La préservation des habitats présents sur ces milieux est intimement liée au fonctionnement hydrologique. Elle suppose l’entretien des voies de pénétration de l’eau salée et une qualité satisfaisante des eaux douces qui y transitent. Exemples : marais de Mesquer, marais de Guérande, marais d’Olonne, marais de Talmont,…

Marais agricoles aménagés Ces marais sont des entités fonctionnelles résultant de l’histoire géologique de ces territoires, des aménagements humains progressifs comme les polders (eau douce à eau salée) constituant une mosaïque de milieux, des plus humides aux plus desséchés.

Plusieurs espèces d'oiseaux d'eau y nichent. On trouve : Barge à queue noire, Echasse blanche, Chevalier gambette, Bécassine des marais, Vanneau huppé, Avocette élégante, Sternes, Busards,…. Le marais breton est le premier site de reproduction en France pour le Vanneau huppé. La mosaïque de ces milieux doux, salés et saumâtres complexifient les répartitions végétales. On trouve de la Soude vraie, la Soude maritime, l'Aster maritime, la Salicorne, le Scirpe maritime (le Rouche), l'Obione, le Ruppia,… Exemple : Marais breton, Marais poitevin

c) Zones humides continentales

Typologies de milieux : tourbières, vallées alluviales, plans d’eau,… Les zones humides continentales sont des espaces souvent difficiles à délimiter en raison de leur imbrication et de leur interdépendance.

Les zones humides alluviales

Ce type de zones humides correspond aux zones situées en fond de vallée des fleuves et des rivières, aux habitats fluviaux (îlots, grèves, berges,...) et aux zones humides annexes (prairies inondables, marais tourbeux, bras morts, ripisylves, forêts alluviales,...). Façonnées par l’alternance des eaux basses et hautes, elles représentent une diversité et une productivité biologiques élevées. Un réseau de relations complexes entre les facteurs biologiques et physiques se maintient dans un équilibre dynamique fragile à l’échelle du bassin versant.

Marais breton : Forum des Marais Atlantiques

marais de Vilaine - prairies fauchées : IAV

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Forum des Marais Atlantiques 12 Janvier 2008

L’ensemble constitue un gigantesque "organisme vivant" dont chaque élément, de l’amont à l’aval et du lit mineur à la plaine d’inondation, est solidaire du tout.

Les tourbières Une tourbière3, par définition, est une zone humide, colonisée par la végétation, dont les conditions écologiques particulières ont permis la formation d'un sol constitué d'un dépôt de tourbe. Ces écosystèmes se caractérisent, en premier lieu, par un sol saturé en permanence d'une eau stagnante ou très peu mobile, privant de l'oxygène nécessaire à leur métabolisme les micro-organismes (bactéries et champignons) responsables de la décomposition et du recyclage de la matière organique. Dans ces conditions asphyxiantes (anaérobiose), la litière végétale ne se minéralise que très lentement et très partiellement. Elle s'accumule alors, progressivement, formant un dépôt de matière organique mal ou non décomposée : la tourbe. Elles se caractérisent par leurs formations végétales où dominent des végétaux hygrophiles (Sphaigne, Mousse hypnacée, Carex, Roseaux, Jonc,...) dont la croissance engendre une accumulation importante de matière organique. Ce sont des milieux fragiles dont l’édification se réalise sur une période de 2 000 à 5 000 ans. Parmis les espèces que l’on trouve dans la région, on peut noter : Scirpe comprimé, Laîche filiforme, Laîche des tourbières, Coléanthe délicat, Etoile des marais, Canche des marais, Cicendie naine, Isoète à spores épineuses,... Exemple en marais de Brière - groupement acidophile (jonchaies à Juncus acutiflorus ou de biocénoses subhalophiles) du à la présence de salinité. On peut distinguer, dans la région, plusieurs types tourbeux :

- grands marais tourbeux : correspondent à de larges dépressions dans les grandes vallées fluviales, les estuaires, les deltas ou près des grands lacs. Ces dépressions peuvent être causées par des effondrements du substratum géologique vers lesquels se dirigent les eaux du bassin versant. Ils sont constitués de sols peu portants, de végétation haute et d’une circulation difficile ; Exemples : marais de Brière (une partie), lac de Grand-Lieu (une partie). - tourbières atlantiques et étangs tourbeux : localisés dans les régions atlantiques et en milieu non calcaire. On trouve des étangs, des bas-marais tourbeux et des prairies humides acides ; Exemples : marais de Mazerolles, tourbières de Logné, tourbières des Egoutelles (53), marais du Fourneau (53), tourbière de Bel Air (53), tourbière de Glaintin (53), tourbière du Buisson du Malheur (53), tourbières et étangs de Loges (53), tourbières de Chérizé (53), tourbières de la Corniche de Pail,… - tourbières littorales et arrière-littorales : souvent au contact avec d'autres types de zones humides (vasières, marais saumâtres), ces tourbières représentent des rétentions d'eau dans les dépressions dunaires ou dans d'anciennes lagunes.

3 D’après le Pôle-Relais Tourbières

Tourbière : Samuel Delorme Pôle-relais tourbières

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Forum des Marais Atlantiques 13 Janvier 2008

Plus précisément, la Mayenne dispose de nombreuses tourbières surtout dans le tiers nord du département du fait de l’altitude plus élevée et d’une pluviométrie plus importante que dans le reste du département. Selon Julve (1996), si l'on considère la flore vasculaire française, et dans la liste rouge nationale des espèces végétales menacées, 27 espèces (soit 6 %) sont caractéristiques de ces milieux. Parmi les espèces végétales protégées en France, 39 (soit 9 %) sont typiques des tourbières. La plupart des habitats de tourbières sont considérés comme prioritaires au titre de la directive "Habitats" et 16 % des classes phytosociologiques de plantes vasculaires recensées en France concernent les milieux tourbeux. Ces chiffres sont à comparer à la superficie relativement faible qu'occupent les tourbières en France - à peine 0,1 % du territoire - ce qui montre la grande valeur patrimoniale de ces milieux (100 000 ha aujourd’hui en France et le double en 1945).

Les prairies humides

Ces zones humides sont composées d’une flore spécifique liée à une submersion hivernale temporaire et façonnée par des cycles de pâturage et de fauche.

Ces milieux sont d’une grande valeur patrimoniale au niveau national, voire international. Ils constituent en effet l’habitat privilégié pour de nombreuses espèces végétales menacées et représentent un enjeu majeur pour le maintien des zones humides dans un contexte de transformation des pratiques agricoles. Ces zones correspondent à une large gamme de prairies naturelles se différenciant par leurs caractéristiques stationnelles (types de sols et durée de l’inondation), par leurs structures, leurs compositions et la diversité de leur végétation.

De nombreuses espèces sont dépendantes du bon fonctionnement des fossés : Brochet, amphibiens (Rainette), reptiles, Anguille, Bouvière,... Il s'y développe une flore herbacée très variée selon les différents mode de gestion (pâturage, fauche, mixte), la nature du sol et l'hydrologie (qualité, densité du réseau, dynamique, période d'inondabilité ...). Exemple : marais de Brière, on note la présence de Loutre, Orchidée, Brochet, Tamaris, Libellule, Grenouille,... On trouve également des prairies acidophiles à Joncus acutiflorus, prairies à Agrostis, pelouse à Agrostis tenius,...

Les plans d’eau Un plan d’eau est une masse d’eau stagnante d’origine soit naturelle, c’est à dire issue de différents phénomènes tectoniques, volcaniques, glaciaires etc. (lagunes, lacs volcaniques, lacs alpins et lacs de plaine et des mares), soit artificielle (réalisé par l’Homme pour un usage spécifique). Les modes de gestion seront alors différents (ressource naturelle et gestion extensive).

prairie humide : Forum des Marais Atlantiques

Plan d’eau : SMIDAP

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Forum des Marais Atlantiques 14 Janvier 2008

Schéma n° 2 : les plans d’eau Pour les plans d’eau artificiels, on distingue ceux qui sont vidangeables (étangs, plans d’eau hydro-électriques, etc.), de ceux qui sont non vidangeables comme les gravières, les mares artificielles ou non, les retenues collinaires.

Du point de vue de la biodiversité, nous pouvons considérer que les étangs, les mares et les lacs de plaine sont les plans d’eau présentant des « dispositions » et des fonctions des plus intéressantes. Chaque étang possède ses propres spécificités en termes d’usages (gestion piscicole, loisirs, irrigation, eau potable, pisciculture, baignade,…), de pratiques anciennes en fonction des usages, de densité, d’alimentation, de vidange (durée, période, fréquence), d’architecture, de système de vidange, de technique de pêche, de milieu, etc. A l’interface entre la terre et l’eau, une diversité d’espèces végétales aux besoins hydriques différents se succèdent suivant un gradient d’humidité (hygrométrie). Cette végétation hétérogène est le support d’une vie animale foisonnante. Ainsi, les roselières des berges servent d’abri, de site de reproduction pour une grande diversité d’espèces animales telles que les insectes (dont les libellules), les poissons, les amphibiens (grenouilles, crapauds), les oiseaux paludicoles (Héron, Fauvette aquatique, Râle, Busard des roseaux,...), etc. Une étude socio-économique4 actuellement en cours permet de qualifier les usages (fonctions productives et récréatives) et les « non usages » (fonctions écologiques et culturelles) :

- régulation de la ressource en eau : collecte des eaux pluviales, capacité de stockage, tampon hydrographique, régulation des débits d’étiage, auto-épuration ; - fonctions économiques : productions de poissons, revenu indirect lié aux activités de loisirs, activités cynégétiques, tourisme nature,… ; - fonctions écologiques : les fonctions biologiques, classement en ZNIEFF I et II, Parc Naturel, ZICO, Arrêté de Biotope,…), site de reproduction et les fonctions hydrologiques.

Il y a 240 ans, dans les années 1760, on comptait plus de 9 500 ha de plans d’eau, entre 6 et 7 ha en moyenne (les petits plans d’eau n’étaient pas référencés à cette époque sur les

4 Etude socio-économique avec le SMIDAP et l’Université de Nantes (Laboratoire économique de Nantes) sur les activités piscicoles en plans d’eau et étangs

Lacs de plaine, lacs alpin, lagunes, mares Ex : lac de Grand-Lieu

Gravières, mares, retenues collinaires

Etangs, plans d’eau hydro-électriques …

Plans d’eau

Non vidangeable

Artificiel

Naturel

Vidangeable

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Forum des Marais Atlantiques 15 Janvier 2008

cartes de Cassini). Leur nombre a fortement augmenté depuis 30 - 40 ans mais avec des surfaces moyennes beaucoup plus petites. Aujourd’hui, on compte environ 20 000 ha5 avec des surfaces moyennes d’environ 6 200 m2.

Les grands bassins versants historiques se situent en Mayenne (1er département en termes de surface à l’époque avec deux zones plus particulièrement riche : les Coëvrons avec les étangs situés aux bois d’Hermet et de Bourgon et la région de Port-Brillet), dans le nord de la Loire-Atlantique, une partie de la Sarthe et le Maine-et-Loire et dans la moitié nord-est de la Vendée.

Ces étangs accueillent les anatidés nicheurs (Canard, Filigule morillon et Fuligule milouin) et des dortoirs importants de laridés (Goéland et Mouette). Du point de vue botanique, les étangs sont sources de biodiversité comme le souligne les travaux de R. CORILLON (Bulletin de Mayenne Science de 1948, 1949, 1977). Les autres plans d’eau de type grands réservoirs, retenues collinaires, plans d’eau de loisirs, pour l’irrigation, l’eau potable, la baignade,…) ne seront pas traités dans le document présent car ils ne présentent pas d’intérêt particulier et ne sont pas l’objet de cette étude.

Les zones humides de bas-fond en tête de bassin

Ces milieux linéaires (ripisylves) ou ponctuels (petites prairies et tourbières) bordent de manière plus ou moins continue le chevelu des réseaux hydrographiques (alimentés par des ruissellements provenant du versant et de la nappe (en hiver). Les zones humides de bas-fond peuvent se présenter sous forme de prairies, tourbières mais aussi de petits boisements plus ou moins entretenus. Les ripisylves peuvent être de simples bordures ou faire quelques mètres de large.

Les zones artificielles Dispersées sur l’ensemble du territoire, elles ont pour origine l’aménagement de certains réservoirs ou la réhabilitation des gravières (exploitation de granulats alluvionnaires). Plusieurs d’entre elles se sont révélées être d’un grand intérêt, principalement pour l’accueil des oiseaux d’eau migrateurs et hivernants (canards et échassiers).

d) Les rivières Par définition, une rivière est un cours d’eau naturel ; réseau hiérarchisé (A.N.STRAHLER, 1957 - Quantitative analysis of watershed geomorphology. Geophys. Union Trans., 38:913-920) dont chaque élément (affluent, tributaire) rejoint un élément plus important au niveau d'une confluence ; elle se jette dans un fleuve ou dans un lac. Elles ont pour principales fonctions la régulation des écoulements, le maintien de la biodiversité, l’épuration,… Les facteurs écologiques essentiels y sont la vitesse du courant, la nature du fond, l'éclairement, la température, l'oxygénation et la composition chimique. Ces facteurs varient en fonction de la zone du cours d'eau (source, cours supérieur ou cours inférieur) et influent sur la composition des peuplements animaux et végétaux qui peuvent être très diversifiés.

5 A noter que cet inventaire comprend les plans d’eau supérieur à 1 000 m²

Plan d’eau : SMIDAP

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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire zones humides

Forum des Marais Atlantiques 16 Janvier 2008

Les usages des rivières sont multiples : la ressource en eau (usages domestiques et agricoles), la pêche, le tourisme nature,... Comme les zones humides, les écosystèmes aquatiques ont ainsi une grande importance économique et font l'objet de nombreux conflits d'usages. Le réseau hydrographique des Pays de la Loire est particulièrement riche, principalement organisé autour de l'axe de la Loire ; il constitue une ressource majeure pour l’eau potable et l’alimentation des eaux souterraines et de surfaces. Présentes de façon régulière et homogène sur l’ensemble de la région, les rivières introduisent le concept de continuum, influencé par les relations transversales entre la rivière, ses rives et sa vallée et également son bassin versant. Les rivières constituent de véritables corridors écologiques pour les milieux humides associés (prairies, boisements, roselières, ripisylves,...). Le rôle de la ripisylve est majeur pour les petits cours d'eau et les fleuves, tant sur le plan de la diversité des habitats que de l'apport de matière organique (de production primaire, d'énergie et de nourriture pour les poissons). Une extraction du réseau hydraulique linéaire de la BD CARTHAGE® (cours d’eau principaux) identifie environ 28 500 km de réseau hydrographique sur l’ensemble de la région (à titre indicatif cela représente plus de 700 m de réseau linéaire au km²) ; le réseau hydraulique des marais littoraux n’est pas pris en compte. Exemples : L'Auzance, l’Aubance, L'Oudon, La Vilaine, La Sarthe, La Mayenne, Le Lay, La Maine, Le Couasnon, Le Falleron, Le Loir, La Vie, Le Thouet La Sèvre Nantaise, La Sèvre Niortaise, Le Canut, L'Huisne, Le Brivet. Maine et Loire Vendée Loire-

Atlantique Mayenne Sarthe

Nombre de cours d’eau

1 180 600 1 500

Longueur (km) approximative

6 400 3 000 4 315 4 600

Tableau 1 : répartition des cours d’eau sur la région

Sur l'ensemble de la région des Pays de la Loire, on dénombre un peu moins de soixante espèces différentes de poissons avec un peuplement piscicole dominé par des espèces les moins exigeantes vis à vis de l’habitat ; la richesse spécifique étant la plus importante pour les départements de la façade atlantique (exemple d’espèces vulnérables : Saumon, Truite de mer, Anguille, Brochet, Alose, Bouvière, Lamproie,…).

Pour identifier les grandes tendances évolutives en rivières (et éventuellement leur bassin versant), nous allons nous baser sur un outil pertinent et cohérent, le Plan Départemental pour la Protection du milieu aquatique et la Gestion des ressources piscicoles – PDPG (existence de l’article L.433-3 du code de l’environnement – réalisé par les Fédérations Départementales pour la Pêche et la Protection du milieu Aquatique dans chaque département à partir d’une méthode élaborée par le Conseil Supérieur de la Pêche (HOLL et al., 1994) remplacé depuis par l’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques (ONEMA).

Rivières : Forum des Marais Atlantiques

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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire zones humides

Forum des Marais Atlantiques 17 Janvier 2008

Il repose sur un diagnostic de l’état des milieux aquatiques en utilisant les poissons comme indicateurs biologiques. L’état fonctionnel des milieux aquatiques est évalué à l’issue de ce diagnostic. Un programme d’actions nécessaires (PAN) est ensuite proposé en fonction de cet état visant à préserver l’état écologique si le milieu est conforme, ou à atteindre l’état optimal si le milieu est perturbé ou dégradé. Le PDPG est la suite logique du Schéma Départemental de Vocation Piscicole (SDVP) qui est un guide pour la mise en œuvre d'actions qui contribuent à atteindre ces objectifs. Il réalise un bilan qualitatif de l'eau, du milieu et des espèces piscicoles tout en décrivant les pratiques de la pêche de loisir et de la pêche professionnelle. Cadre général Le diagnostic de l’état du « contexte piscicole » (découpage en unité fonctionnelle en identifiant des peuplements correspondant à la typologie des cours d’eau, à savoir salmonicole, intermédiaire ou cyprinicole) est réalisé à partir des facteurs limitants, recensés et classés en trois familles : facteurs liés aux caractéristiques naturelles du milieu, facteurs liés aux activités humaines autorisées et facteurs liés aux activités humaines prohibées. L’impact de chaque facteur limitant, sur les 3 phases biologiques de l’espèce repère (reproduction, éclosion et croissance) est évalué et analysé. La hiérarchisation des impacts globaux nous permet d’évaluer l’état fonctionnel des contextes régionaux : conforme si les espèces peuvent accomplir l’ensemble de leur cycle biologique, perturbé si l’une des 3 phases est compromise et enfin dégradé si au moins une des fonctions vitales ne peut s’accomplir. Ces PDPG permettent donc d’avoir une vision générale de l’état écologique des milieux aquatiques en Pays de la Loire (le département de la Vendée ne l’a pas finalisé).

Etat fonctionnel Département Type de contexte conforme perturbé dégradé Total

Cyprinicole 0 12 10 22 Intermédiaire 1 4 13 18

Maine-et-Loire (PDPG validé

08/2001) Salmonicole 0 0 0 0

Cyprinicole 1 8 12 21 Intermédiaire 0 5 6 11

Loire-Atlantique

(PDPG validée en Décembre 2001)

Salmonicole 0 2 0 2

Cyprinicole 0 3 10 13 Intermédiaire 0 3 1 4

Mayenne

(PDPG validé en 2004)

Salmonicole 0 20 3 23

Cyprinicole 0 6 1 7 Intermédiaire 0 11 7 18

Sarthe (1998) Salmonicole 0 14 10 24

Cyprinicole / / / Intermédiaire / / /

Vendée

(PDPG en cours) Salmonicole / / / Total Région 2 88 73 163

Tableau n° 2 : état fonctionnel des contextes pisci coles régionaux

Rivières : Forum des Marais Atlantiques

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Forum des Marais Atlantiques 18 Janvier 2008

Parmi les 40 contextes identifiés en Maine-et-Loire, aucun n’a été identifié comme salmonicole au sens strict. Plus de la moitié (22) concernent le domaine cyprinicole, les 18 autres étant intermédiaires. Dans ces derniers, la Truite fario a été majoritairement choisie comme espèce repère. A l’image de l’ensemble de la région, le diagnostic du PDPG sur ce département, est pour le moins inquiétant car il démontre le mauvais état général des milieux aquatiques. Ainsi, 23 contextes se révèlent dégradés, c'est-à-dire que l’espèce repère n’est pas en mesure d’accomplir la totalité de son cycle biologique, et 16 sont perturbés. Seul 1 contexte, sur l’ensemble du département, est conforme.

L'origine de ces perturbations est le plus souvent agricole (calibrage des cours d'eau, tronçonnage par des barrages, drainage des champs, pompage excessif, cultures et élevages intensifs entraînant une pollution diffuse, etc.), parfois urbaine (rejets de stations d'épuration, portion de cours d'eau canalisée) mais rarement industrielle (effluents localisés, ancienne extraction de granulats). Seul 18 % des facteurs perturbateurs sont d’origine naturelle, le reste étant d’origine anthropique.

En Loire-Atlantique, de la même manière qu’en Maine-et-Loire, très peu de contextes ont été définis comme salmonicole (seulement 2 sur les 34 au total). Ceci est essentiellement du au faible relief qui n’offre pas de milieux favorables pour ce type d’espèces. La majorité des contextes est donc cyprinicole (21) alors que les contextes intermédiaires complètent la liste (11). A l’image de son département voisin ligérien, l’état des milieux aquatiques en Loire-Atlantique est pour le moins alarmant. Seul 1 contexte (cyprinicole) est conforme alors que 53 % sont dégradés (18) et 44 % perturbés (15). On est ainsi, devant un diagnostic similaire, démontrant que dans plus de la moitié des milieux aquatiques du département, l’espèce repère est incapable d’effectuer son cycle biologique. L’origine des perturbations et dégradations provient également des activités humaines puisque seulement 11 % de l’ensemble des perturbations est d’origine naturelle. Près de la moitié des facteurs perturbants sont d’origine agricole (46 %) ; le quart provient des collectivités et 16 % ont pour cause l’aménagement des cours d’eau alors que les activités industrielles ont un impact moindre.

Facteurs limitants Pourcentage Agriculture 45 et 57 Collectivité 12 et 24 Ouvrages 9 et 14

Plans d’eau 7 et 8 Industries 4 et 6 Transports 5 Navigation environ 4

Tableau n°3 : synthèse des facteurs limitants anthr opiques

Rivières : Forum des Marais Atlantiques

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Forum des Marais Atlantiques 19 Janvier 2008

Dans le département de la Mayenne, 40 contextes ont été identifiés et, contrairement aux départements précédents, le domaine piscicole dominant l’ensemble des contextes est salmonicole. En effet, en raison du relief présent au nord du département, de nombreux cours d’eau sont favorables aux salmonidés. Ainsi, 23 contextes sont salmonicoles avec pour espèce repère la Truite fario. Seuls 4 contextes sont intermédiaires, les 13 autres étant cyprinicoles. L’état écologique des cours d’eau est également inquiétant car aucun contexte n’est conforme. Cependant, la proportion des contextes dégradés est bien moins importante que dans les départements du Maine-et-Loire et de la Loire-Atlantique. Ils représentent 35 % et sont au nombre de 14 contre 26 pour les perturbés. Dans le département de la Sarthe, 50 % du domaine piscicole représente du domaine salmonicole (ou considérés comme tel par rapport à l'espèce repère retenue, en l'occurrence la truite fario). Les contextes intermédiaires et cyprinicoles, avec respectivement 16 et 8 contextes, représentent 49 % du nombre total de contextes. L'état fonctionnel perturbé, qui concerne 63 % des contextes du département, est défini dans la méthodologie comme présentant un dysfonctionnement entraînant un déficit en poissons adultes compris entre 20 et 80 % de la population piscicole concernée. Le réseau hydrographique sarthois est globalement très perturbé ; les activités humaines ont fortement impactées ce territoire (remembrement, chenalisation des cours d'eau, drainage, industrialisation, exploitation croissante de la ressource en eau,…). Les activités humaines sont majoritairement responsables des facteurs impactant les milieux aquatiques. Là aussi, l’agriculture est principalement mise en cause surtout sur les contextes cyprinicoles. En effet, ces derniers regroupent la majorité des contextes dégradés. Parmi les contextes salmonicoles, seulement 3 sont dégradés. Dans le département de la Sarthe, la diversité des domaines piscicoles est plus importante et rejoint celle de la Mayenne. Ainsi, seuls 7 contextes appartiennent au domaine cyprinicole alors que les domaines intermédiaires correspondent à 18 contextes et que 24 contextes ont été identifiés comme salmonicoles. Encore une fois, les conclusions du PDPG sont loin d’être satisfaisantes. Aucun contexte n’est conforme parmi les 49 identifiés. 36 % sont dégradés, 18 contextes et les 31 autres sont perturbés. Comme en Mayenne, la proportion de contextes dégradés est moindre qu’en Maine-et-Loire et en Loire-Atlantique mais les pressions d’origine anthropique sont conséquentes. Les facteurs d’origine naturelle impactant l’état écologique des milieux aquatiques sont largement moins importants que ceux liés aux activités humaines. Les perturbations tiennent pour l’essentiel à :

- la dégradation des habitats (travaux hydrauliques, barrages, création de plans d’eau,…) ; - l’altération de la qualité de l’eau (pollution agricole, domestique et industrielle) ; - la destruction de zones humides (drainage, populiculture,…).

Dans le département de la Vendée, le PDPG est en cours de réalisation. Dans les autres départements, ces plans de gestion sont arrivés à leur terme (sauf en Mayenne) et doivent être revus. Cependant, les Fédérations sont confrontées aux problèmes de financement pour

Rivières : Forum des Marais Atlantiques

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Forum des Marais Atlantiques 20 Janvier 2008

l’actualisation de ce document, indispensable au diagnostic des milieux aquatiques et à la mise en œuvre d’actions conservatoires. Cet outil démontre la mauvaise qualité des milieux aquatiques au niveau régional ; des soutiens doivent être apportés afin qu’il puisse être actualisé et surtout afin de concrétiser les préconisations de gestion qui constituent le but final du PDPG. Ces préconisations sont clairement décrites et hiérarchisées en fonction des urgences et des résultats attendus. D’autre part, la mise à jour régulière (tous les 5 ans) permettrait de constater l’évolution des milieux aquatiques et d’évaluer les impacts des actions de restauration et de conservation mises en place.

1.2. Présentation succincte des zones humides d’imp ortance

majeure

a) Marais de Vilaine

Le site des marais de Redon et de Vilaine se trouve à la jonction de 2 régions, la Bretagne et les Pays de la Loire ; les marais de la Vilaine (4 160 ha), regroupent un ensemble de zones humides alluviales, bordant la Vilaine aval et ses affluents et présentent plus de 40 % de la superficie totale en région Pays de la Loire. Située dans la partie aval du bassin versant, la Vilaine, réceptacle de plusieurs cours d’eau, serpentait historiquement dans ces marais de fond d’estuaire avant de rejoindre la mer, formant des méandres et des bras morts. Les marais de Redon et de Vilaine, façonnés par l’Homme dès le Moyen-âge pour les exploiter a des fins agricoles, sont également parcourus par un vaste réseau de douves (fossés) et de canaux. Jusqu’à la mise en service du barrage de Redon (en 1936) mais surtout jusqu'à la date de mise en service du barrage d'Arzal (en 1970) construit à 7 km de l'embouchure, une vaste part de ces marais (en aval de Redon) soumis à l'influence de la marée dynamique et saline, était alors de type halophile. Construit pour réduire l’impact des crues catastrophiques de la Vilaine et pour développer l’agriculture sur les marais de Vilaine, une forte proportion des marais a perdu son intérêt écologique initial. Ces milieux qui s’avèrent néanmoins particulièrement remarquables tant en termes de gestion des eaux, de paysage que de richesse faunistique et floristique sont constitués pour majorité de prairies humides. On distingue ainsi trois 3 types d’habitats d’intérêt communautaire : des milieux aquatiques, des prairies humides. (arrière-littorales, oligotrophes, eutrophes à hautes herbes) et des micro-milieux (la lande humide, des boisements alluviaux et des tourbières).

b) Marais de Guérande

Les marais de Guérande (2 070 ha) sont les marais salants les plus septentrionaux d’Europe ; ils constituent un site remarquable du patrimoine mondial. La nature des activités humaines et la diversité des gestionnaires entraînent aujourd’hui une mosaïque d’habitats d’intérêt communautaire.

marais de Guérande : Forum des Marais Atlantiques

zones humides en Vilaine : IAV

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Forum des Marais Atlantiques 21 Janvier 2008

Depuis plus de 1 000 ans, les paludiers ont créé ce paysage et ont su entretenir et préserver ce vaste marais saumâtre, sans nuire à l’équilibre naturel. Le maintien des activités et l’entretien du réseau hydraulique primaire garantissent un gradient de salinité favorable au maintien des lagunes (vasières, salines et claires exploitées ou gérées en eau salée) et des prés salés (slikke, schorre). Les marais salants de Guérande et les traicts du Croisic adjacents constituent une véritable unité fonctionnelle pour de nombreux oiseaux (limicoles et anatidés), en fonction des marées et des saisons : zone de refuge lors des marées hautes pour beaucoup de limicoles, étroitement liée au fonctionnement des traicts adjacents. Ils constituent aussi un site d’alimentation (par exemple pour la Barge à queue noire).

c) Marais du Mès Les marais du Mès (1 670 ha) représentent un diversité de milieux bordant un petit fleuve côtier avec des zones de slikke, de schorre, des marais salants en activités ou abandonnés (environ 450 ha), des marais saumâtres et doux avec des zones tourbeuses dans l'intérieur, des dunes mobiles et fixées, ainsi que quelques landes et boisements en périphérie. Sur le bassin du Mès, les marais salants et les traicts de Pen Bé constituent une autre unité fonctionnelle. Comme pour les marais de Guérande, les secteurs non exploités du marais du Mès contribuent à cette mosaïque d’habitats où on retrouve des roselières, des prairies hautes de marais, des talus à végétation arbustive, etc. Chaque type d’habitat joue un rôle spécifique pour chaque espèce : les bassins salicoles avec les salines et vasières pour l’Echasse blanche, l’Avocette élégante, la Sterne pierregarin, le Gravelot à collier interrompu, le Chevalier gambette, les talus des marais salants pour le Gorgebleue à miroir et le Tadorne de Belon, des espèces de rapaces diurnes ou nocturnes, des passereaux, les bassins en roselières pour les fauvettes aquatiques, le Butor étoilé, le Busard des roseaux, etc.

d) Baie de Pont Mahé

La baie de Pont-Mahé (330 ha) et sa vaste zone de slikke, découverte à marée basse et sillonnées de chenaux et de rigoles, constituent un important lieu de gagnage pour de nombreuses espèces de limicoles et les anatidés. Elle abrite aussi d'importants herbiers de Zoostère naine. Le jusant laisse découvrir de vastes étendues de vasières, essentielles pour l’alimentation des limicoles. En amont de la baie, les marais de Pont Mahé sont occupés en zone saumâtre par de vastes prés subhalophiles pâturés et des roselières. Vers le nord, les roselières ne présentent plus d’indices de salinité. Quelques prairies plus acides apparaissent peu avant l’étang du Pont de Fer.

Situé en arrière-littoral, l’étang du Pont de Fer (40 ha), relié par un réseau hydraulique à la baie de Pont Mahé, est un site refuge lors des tempêtes et une halte migratoire reconnue

marais du Més : CAP Atlantique

baie de Pont Mahé : Cap Atlantique

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Forum des Marais Atlantiques 22 Janvier 2008

pour les anatidés mais également pour le Grèbe à cou noir et la Guifette moustac. Différents habitats d’intérêt communautaire ont été inventoriés sur la zone : groupements palustres de plans d’eau oligotrophes et eutrophes, tourbières, prairies à molinie, boisements périphériques diversifiés. Les marais non salants accueillent une mosaïque de milieux (prairies humides, roselières, bois et bosquets,…) et la multiplication des lisières permettent à ce secteur d’accueillir une diversité d’oiseaux intéressante (grands échassiers, anatidés, rapaces, rallidés, limicoles,...). Les canaux d’eau douce constituent des zones de nourrissage, notamment pour les échassiers.

e) Marais de Brière Situés au nord de la Loire, drainés par le Brivet, dernier affluent de ce fleuve, les marais de Brière représentent une vaste zone humide (19 200 ha) constitués des marais indivis (7 000 ha de roselières, plans d’eau et prairies), des marais de Donges (8 000 ha) au sud, où se pratique un élevage extensif, des marais du Haut-Brivet (750 ha et 2 000 ha avant le drainage) en partie en culture et des marais privés autour de la Grande-Brière (3 000 ha). On y trouve quatre paysages6 avec les roselières fauchées et permanentes (avoisinant les 8 700 ha) situées surtout en Grand Brière Mottière et dans les marais de la Boulaie, les piardes (près de 300 ha de plans d’eau peu profond – ancien site d’extraction de la tourbe) situées essentiellement dans le marais de la Grande Brière, un paysage de prairies (8 400 ha environ pour l’exploitation agricole traditionnelle) localisées à la périphérie des marais de Brière et enfin un paysage de transition entre prairies et roselières (de l’ordre de 1 700 ha). Les marais de Brière abritent de nombreuses espèces et milieux considérés comme rares à l’échelle régionale, nationale, européenne, voire mondiale (exemple du Faux cresson de Thore).

f) Estuaire de la Loire (Cf. « La Loire »)

g) Lac de Grand-Lieu

Le lac de Grand-Lieu (6 350 ha – selon la saison), plan d’eau naturel, est le plus grand lac de plaine français (conséquence d'une série d'effondrements sur failles au cours du quaternaire et du tertiaire) alimenté par l’Ognon et la Boulogne qui drainent un vaste bassin versant (85 000 ha). Il représente un « vase d'expansion » en attendant que les eaux soient déversées en Loire par un émissaire appelé l’Acheneau au nord-ouest qui a la particularité de couler dans les 2 sens due à une faible dénivellation (40 cm pour 40 km de long).

Le cœur du lac est constitué de 800 ha d'eau vive au-delà desquels s'étalent 1 500 ha d'herbiers flottants. Puis on trouve une ceinture de roselières et forêts flottantes reposant sur

6 Parc Naturel Régional de Brière

marais de Brière : Forum des Marais Atlantiques

Grand-Lieu : Forum des Marais Atlantiques

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Forum des Marais Atlantiques 23 Janvier 2008

la vase, parsemée de clairières aquatiques et sillonnée de douves, des prairies humides eutrophes,… Le lac possède une richesse biologique exceptionnelle ; il abrite plusieurs centaines d'espèces de plantes, plus de 250 espèces d'oiseaux, dont de nombreuses protégées à l'échelon régional, national ou international. C'est surtout l'avifaune qui mérite une attention particulière avec les populations pionnières françaises de Spatule blanche et de Grande Aigrette, mais aussi la plus grande héronnière française de Héron cendré. L'hiver, le lac abrite la cinquième plus importante population hivernante d'anatidés et de foulques (20 000 oiseaux). C'est une étape migratoire essentielle sur la voie atlantique ouest européenne, notamment pour les fauvettes aquatiques. L’agriculture aux abords du lac est dominée par l’élevage bovin avec 1 600 ha dont 1 030 pour la fauche et 570 pour le pacage.

h) Les Marais de l’Erdre L’Erdre, long de 98 km (dont 30 km de voie navigable), présente un assez fort potentiel d’écrêtement des crues en raison de la présence de marais (2 600 ha). Pour des raisons de navigabilité et de protection contre les crues de l’agglomération nantaise, l’écluse de Saint-Félix maintient le niveau de l’Erdre ; elle permet également l’ennoiement des zones les plus basses et des zones de marais (de marécages, de tourbières, de zones bocagères et boisées). Le cours d’eau constitue à lui seul environ 500 ha de zones humides (dont deux vastes plans d’eau avec la plaine de la Poupinière celle de la Mazerolles). On distingue ensuite les marais directement influencés par le régime fluvial de l’Erdre, de ceux influencés par ses affluents (ou douves) tels que les marais de Blanche-Noé (environ 200 ha), la tourbière de Logné (environ 120 ha dont 2 ha de zone active) et les marais endigués de Mazerolles (1 130 ha dont 750 ha endigués). Cet ensemble de zones humides est interdépendant de l’Erdre et ne peut en être dissocié d’un point de vue écologique et hydraulique. On y note une végétation remarquable caractéristique en particulier des bas marais et des tourbières, comprenant de nombreuses plantes rares, voire très rares.

i) Basses Vallées Angevines

Situées au cœur de l’Anjou, les Basses Vallées Angevines (environ 9 300 ha dont 9 170 ha en Maine-et-Loire et 130 ha en Mayenne) couvrent la partie aval du bassin hydrographique de la Maine (formé par la confluence de la Sarthe, de la Mayenne et du Loir en amont d'Angers puis de la Maine avec la Loire). Les Basses Vallées Angevines constituent, à la confluence des trois rivières, une vaste plaine alluviale inondable avec un aquifère important et une humidité permanente favorable à la prairie naturelle.

La Maine collecte les eaux de la Sarthe et de la Mayenne au sud de l’île Saint-Aubin, avant de se jeter 11 km plus au Sud dans la Loire. Cette rivière draine un bassin versant de 22 000 km² répartis entre ses trois affluents, à savoir 5 567 km² pour la Mayenne, 7 380 km²

L’Erdre - Mazerolles : Forum des Marais Atlantiques

Basses Vallées Angevines : Emmanuel Sechet

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Forum des Marais Atlantiques 24 Janvier 2008

pour la Sarthe et 7 925 km² pour le Loir (d'Ouest en Est). Ces vallées représentent l'exutoire de la Loire en raison des faibles pentes. La zone de confluence des basses vallées se trouve fragilisée par les matières polluantes de la Mayenne, de la Sarthe et du Loir, qui convergent vers le département du Maine-et-Loire. L’équilibre de cette zone dépend donc principalement de la qualité des eaux de l’amont, puisque 80 % de la superficie des trois bassins versants se situent en dehors du Maine-et-Loire. Le réseau hydrographique de ces vallées inondables présente des fossés, des ruisseaux et des boires (en lien plus ou moins directe avec la nappe alluviale) présentant un fort intérêt écologique, tant floristique que faunistique (rôle de frayères). Les fossés, construits pour drainer les prairies, sont par contre asséchés rapidement d’une manière générale après le retour des eaux dans les rivières.

j) Marais breton Très vaste zone humide résultant du comblement progressif des golfes de Machecoul et de Challans, le Marais breton (35 940 ha avec environ de 75 % en Vendée) constitué au niveau de la baie de Bourgneuf de vasières et de prés salés, est une zone quotidienne d’échange entre les apports d’eau douce (eau nourricière) chargée en sels minéraux et en matière organique venant du marais et l’eau salée bénéfique pour les marais salants (commune de la Barre-de-Monts). On trouve également une zone de polders à vocation à la fois agricole mais aussi ostréicole (à la suite des années 50) avec la lagune de Bouin. Les marais salés, anciens marais salants avant 1950, conservent leur fonctionnement traditionnel (pâturage sur les bossis,…). Sur la partie du marais doux, alimenté par les eaux douces (ruissellement et eaux de pluie) et qui a pris la place des marais salants, on retrouve des prairies entourées de fossés qui permettent l’évacuation des inondations fréquentes et bénéfiques pour la biodiversité. La plage et les dunes viennent complétées cette mosaïque de milieux extrêmement intéressante du point de vue faunistique et floristique. En effet, on y trouve une végétation d'une remarquable diversité avec toutes les transitions des parties en permanence en eau à celles immergées par alternance, des zones salées aux zones douces, des sols argileux aux sols sableux ou tourbeux.

k) Marais de l’Île de Noirmoutier

L’île de Noirmoutier (1 720 ha de marais), dont 60 % de la surface de l’île se trouve en dessous des niveaux des plus hautes mers, comprend des milieux remarquables avec des vasières littorales, des anciens marais salants et des prairies humides résultant de la sédimentation naturelle ou de la poldérisation.

Marais breton : Forum des Marais Atlantiques

île de Noirmoutier : Association pour le Développement du Bassin Versant de la Baie de Bourgneuf

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Forum des Marais Atlantiques 25 Janvier 2008

L'estran vaseux, dans la partie intertidale depuis le polder de Sébastopol jusqu'au nord du bourg de La Guérinière, est recouvert d'herbiers à Zostères marina et noltii (petite graminée protégée au niveau régional), rôle fonctionnel intéressant structure d’accueil pour la flore (épiphyte) et la faune marine. Les zones humides ont été façonnées par l’Homme pour constituer un réseau de marais salicoles et aquacoles. Ces activités ont entretenu ces structures jusqu’au 19ème siècle. Après une période d’abandon, ces secteurs ont été « remis en eau » par une gestion salée et un redémarrage de l’activité salicole. Ces milieux salés sont caractérisés par une forte présence de l’habitat « lagunes ». La partie sud-est de l’île a fait l’objet de poldérisation derrière un linéaire de digues édifiées aux 18 ème et 19 ème siècles. Destiné à accueillir des zones agricoles, le polder de Sébastopol (132 ha), suite à la rupture de digue et à l’inondation de 1978 a vu sa vocation évoluer vers une mise en valeur écologique et patrimoniale de ses milieux lagunaires et halophiles.

l) Marais d'Olonne Ancien golfe qui s'est transformé en havre, les marais d’Olonne (1 690 ha) puis en deux bassins avec les marais de la Gâchère au nord et le bassin des Chasses au sud. Ils se sont ensuite comblés et sont maintenant séparés par la butte de la Bauduère. Ces deux bassins sont aujourd'hui reliés entre eux (depuis 1874) par le canal de la Bauduère. Les marais de la Gachère sont alimentés en eau salée par un chenal au nord et sont traversés par l'Auzance et la Vertonne. Le bassin des Chasses draine quelques petits ruisseaux et une partie de la Vertonne avant de rejoindre la mer vers le sud par le chenal du Port des sables. Ces marais découpés en bassins subissent ainsi à la fois l'influence des marées et celles des rivières. La surface en eau représente pratiquement la moitié de la superficie totale des marais soit environ 1 000 ha. L'exploitation des terres très humides, accompagnée de drainage, débute avec la création des marais salants (30 000 œillets fonctionnels au XVIII siècle). La pisciculture est apparue au XIl ème siècle et a pris le relais de la saliculture (en déclin à partir du XVIII) conduisant à la reconversion quasi totale des marais salants en marais à poissons. A la même époque, l'ostréiculture se développe dans le bassin des Chasses qui reçoit peu d'eau douce (prise directe à la mer et présence de l'écluse). La pisciculture disparaît en 1970 sur une partie des marais par absence de reprise des exploitations et pour cause de problèmes sanitaires (influence du port et station d'épuration). Aujourd'hui, elle se cantonne essentiellement près de la Gachère. La gestion des marais à poissons est pratiquée à la fois de façon collective et avec une composante privative qui permet un certain équilibre. La production salicole n'existe plus, l'élevage en forte régression ne représente plus qu'une cinquantaine de vaches allaitantes et quelques ovins. Suite à des reconversions, ces marais exploitent désormais les ressources aquacoles (coquillages, crevettes et poissons) essentiellement sous forme extensives (environ 500 propriétaires).

marais d’Olonne : Forum des Marais Atlantiques

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Forum des Marais Atlantiques 26 Janvier 2008

m) Marais de Talmont

L’estuaire du Payré (20 km de long), né de l’union de trois ruisseaux (le chenal de Talmont, le Gué Chatenay et le ruisseau des Hautes Mers) et les marais de Talmont (950 ha) renferment une diversité d’habitats entre plage, forêts, dunes, marais à poissons (doux et salés), prés salés, dépressions dunaires, marais salants, prairies humides, lacs, chenaux, estran,… C’est un estuaire conchylicole de petite taille, assez sauvage et préservé, difficilement pénétrable et partagé entre plusieurs centaines de propriétaires privés.

Les marais de Talmont résultent de l'ennoyage des petits cours d'eau qui confluent avant de se frayer difficilement un passage commun vers la mer, par le havre du Payré. Le marais possède un réseau de chenaux libres, dépourvus de vannages. L’aménagement des marais remonte au XI ème siècle. Exploités pour le sel jusque dans les années 50 (mise en place de digue pour optimiser la production et réguler les mouvements d’eau), ces zones sont aujourd’hui valorisées en marais à poissons (bars, anguilles, dorades, mulets) à des fins récréatives, principalement par des retraités. Les différentes espèces piscicoles sont capturées pendant les flots de marées de vive eau. Quelques sauniers perpétuent néanmoins l’activité salicole dans un but « faiblement » lucratif à vocation touristique au niveau des marais de la Guittière. L’ostréiculture y est encore présente avec une vingtaine d’exploitations (environ une trentaine d’hectares) et permet l’entretien des milieux, la gestion de l’eau, la préservation du paysage,… On note également l’exploitation de la crevette. La diversité et l’étendue des zones humides constituent pour le site une zone d’intérêt majeure (botanique, batrachologie et mammologique), diversité due aux gradients de salinité, nature du sol, degré de submersion, entretien des sites,… Les marais constituent le lieu privilégié pour l’accueil de l’avifaune et la nidification pour diverses espèces de limicoles, fauvettes, passereaux et anatidés. Ils constituent également une étape pour certaines espèces pendant les périodes de migration et une zone d’alimentation pour les oiseaux d’eau. On note la présence de l’Armoise maritime (Artemisia maritima) sur les marais salés et les talus des marais salants, Statice commun (Limonium auriculae ursifolium) sur le schorre, l’Orchis punaise (Orchis coriophora) dans les prés humides, la Renoncule à feuilles d’Ophioglosse (Ranunculus ophioglossifolius), le Trèfle de Michéli (Trifolium michelianum) sur les prairies de fauches hygrophiles,…

n) Marais poitevin Le Marais poitevin (97 850 ha de zones humides dont environ 63 800 ha sur la partie vendéenne) est structuré autour de grands axes hydrauliques (Lay, Vendée, Jeune et Vieille Autize, Sèvre Niortaise, Courance, Mignon, Curé) et d’entités spatiales à différentes degrés d’hydromorphie. Le Marais poitevin résulte d’un comblement récent du golf des Pictons par les vases marines (découverte à marée basse). Cette zone humide a vu par la suite des successions

marais de Talmont : Forum des Marais Atlantiques

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Forum des Marais Atlantiques 27 Janvier 2008

d’aménagements (assèchements par les moines au XIIème siècle, amplifications du phénomène au XIIème). Au XVIIème siècle, une véritable organisation géométrique du marais s’est mise en place par l’arrivée d’ingénieurs hollandais. Depuis cette période et jusqu’au XIXème l’assèchement du marais s’est poursuivit (mise en culture dans le marais desséché) pour atteindre son aspect actuel. On distingue ainsi :

- les marais inondables, « marais mouillés », et vallées fluviales (environ 32 300 ha) reposant principalement sur des sols de bris, argilo-humifères et tourbeux ; paysage de bocage aux parcelles hétérogènes avec des alignements simples (frênes taillés en têtard) ou doubles (frênes têtard et peupliers). Les vallées présentent des prairies inondables (dépressions humides et chenaux appelés « baisses ») ; - les marais desséchés, dont les polders (46 800 ha) et les marais intermédiaires (18 800 ha) : sols argileux (anciennes vases marines), voués à céréaliculture et à l’élevage, paysage ouvert (tamaris). Les polders sont situés dans la baie de l’Aiguillon et sont utilisés en culture intensive en raison de leur potentiel agronomique.

On ajoute les « terres hautes », îlots calcaires de 4 670 ha et enfin le milieu maritime (9 650 ha) constitué d’herbus, de vasières et de dunes. Situés sur l’un des principaux couloirs de migration, le Marais poitevin représente un des tous premiers sites d’hivernage et de halte migratoire des oiseaux d’eau en France. On note une grande complémentarité entre les prairies humides et les vasières de la baie de l’Aiguillon comme par exemple pour les limicoles au printemps (cycle de reproduction sur les prairies humides). D’autres espèces, comme les batraciens patrimoniaux (Triton marbré) et autres Pélodytes occupent les baisses et les abreuvoirs. La gestion territoriale de l’eau s’appuie historiquement et structurellement sur les propriétaires privés se regroupant au sein d’association de propriétaires pour une gestion collective de l’eau. L’hydraulique, l’usage des sols et la valeur écologique des milieux terrestres comme aquatiques sont totalement interdépendants.

o) Lac de Rillé Pour terminer, nous pouvons présenter le lac de Rillé (270 ha ou lac de Pincemaille), dû au barrage des Mousseaux, dont la vocation première est l'irrigation du bassin de l'Authion, et qui présente une très grande diversité avifaunistique (240 espèces d'oiseaux au total y ont été notées). Il constitue notamment une halte migratoire importante en automne (notamment pour les limicoles qui s'alimentent sur les vasières et pelouses) ainsi qu'un site d'hivernage intéressant (en particulier pour les grèbes, canards, oies, etc., avec des effectifs d'oiseaux d'eau hivernant pouvant atteindre les 6 000 individus). Ces zones humides comme d’autres très intéressantes d’un point de vue fonctionnel, faunistique et floristique seront traitées dans ce document de façon explicite comme implicite. On peut ainsi ajouter les marais du Haut Brivet (1 000 ha), les marais de Goulaine (1 360 ha), les marais de Guiguenais (520 ha), les marais de Haute Perche (1030 ha), les marais et l’estuaire de la Vie (900 ha), les marais du Jaunay (630 ha),… mais également toutes les petites zones humides, riveraines ou non des rivières, non encore référencées sur l’ensemble de la région mais qui présentent toutes un intérêt certain pour les enjeux « eau » et « biodiversité ».

Marais poitevin : Forum des Marais Atlantiques

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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire zones humides

Forum des Marais Atlantiques 28 Janvier 2008

Carte n°5 : zones humides d’importance majeure en P ays de la Loire

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Forum des Marais Atlantiques 29 Janvier 2008

en couples

pour le nicheurs et en effectifs

pour les hivernants

et migrateurs

Estuaire de la Loire

Marais de Guérande

Bassin du

Mes et la

Baie de

pont Mahé

Marais de

Brière

Lac de Grand-

Lieu

Marais de

l'Erdre

Marais de

Vilaine

Basses Vallée

Angevines

Marais breton et

île de Noirmoutier

Marais d'Olonne

Marais de

Talmont

Marais poitevin

Effectifs Pays de la Loire

Statut de conservation

régional

classes de

priorité

% / Fr

% / Eu

Oie cendrée

hivernage (G2) X

X X Très rare Très rare X X 2 200-6

500 Rare G2 32 1

Canard siffleur

hivernage (G2) X

X X X X X X X X X 6 800-14 800

A surveiller G2 25 1

nidification (B2)

X X X X X 60-100 Rare B2 8 < 1

Canard chipeau hivernage

(G1) X X X X X X X? X X X X

1 640-3 100

Rare G1 11 4

Sarcelle d'hiver

hivernage (G2) X

X? X X X X X? X X X X 18 500-29 800

A surveiller G2 22 5

hivernage (G1) X

X X X X X X X X X X 3 200-11 600

Rare G1 38 12 Canard pilet

migration (G1) X

X X X X X X X X X X X > 6 000 G1 > 10

Sarcelle d’été

nidification (B2)

X X X X X X? X 125-220

Rare B2 45 < 1

nidification (B3) X

X X X X? X X X? X 900-1 350 A surveiller B3 > 90 3

hivernage (G1) X

X X X X X X X X X X X 6 000-22 000

A surveiller G1 35 46 Canard souchet

migration (G1)

X X X X X > 7 500 G1 > 19

Fuligule milouin

hivernage (G1) X

X X X X X X 3 500-9

400 Rare G1 7 1,5

Fuligule morillon

nidification (B2)

X X 50-80 Rare B2 10 < 1

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Forum des Marais Atlantiques 30 Janvier 2008

Butor étoilé nidification

(B1) X X X

35-55 Vulnérable B1 16 2,5

Blongios nain

nidification (B2)

X X X 3-17 En danger B2 1,5 < 1

Bihoreau gris

nidification (B3)

X X X X X 380-515

A surveiller B3 12 2

nidification (B3) X

X X X X X X X X 2 260-3

240 A surveiller B3 18 4 Aigrette garzette hivernage

(G2) X X X X X X X X X X X X

3 000-6 500

Rare G2 33 4

Héron cendré

nidification (B3) X

X X X X X X X X X 4470 A surveiller B3 16 5

Héron pourpré

nidification (B3)

X X X X X 350-540

A surveiller B3 26 11

Cigogne blanche

nidification (B2) X

X X X X 29-94 Rare B2 5 < 1

Spatule blanche

nidification (B1)

X X X X 98-105 Rare B1 55 1,5

Milan noir nidification

(B3) X X? X? X X X X X X X X X

332-566 A surveiller B3 2 1

Râle d’eau nidification

(B2) X X X X X X X X X X

> 600 A préciser B2 2 < 1

Râle des genêts

nidification (B2) X

X

X X 240-375

Vulnérable B2 67 < 1

Echasse blanche

nidification (B3) X

X X X X X (X) à prox X X X X 760-1 080

A surveiller B3 3 50

nidification (B2) X

X X X X X X X X X 2 200-3

400 En déclin B2 15 < 1

Vanneau huppé hivernage

(G1) X X X X X X X X X X X X

> 210 000

A préciser G1 6 3

Bécassine des marais

nidification (B2)

X X X X X 13-25 En danger B2 13 < 1

Barge à queue noire

nidification (B2)

X X X 130-150

Rare B2 90 < 1

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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire zones humides

Forum des Marais Atlantiques 31 Janvier 2008

hivernage (G1)

X X ? X 4 400-11 600

Rare G1 56 14

migration (G1) X

X X X X X X X 13 600-49 300

G1 19

Mouette pygmée

migration (G1)

X X X X X X X X X 3 800-13 700

G1 7

Sterne pierregarin

nidification (B3)

X X X (X) à prox X X X 640-940

a surveiller B3 16 1

Guifette noire

nidification (B2)

X X 139-374

rare B2 75 < 1

Guifette moustac

nidification (B3)

X X 622-1632

a surveiller B3 33 10

Pipit farlouse

nidification (B2) X

X X X 350-770

En déclin B2 < 1 < 1

Gorgebleue à miroir de Nantes (la sous-espèce)

nidification (B3) X

X X X X X X X X X

2 200-3 500 A surveiller B3 32 32

Tarier des prés

nidification (B2) X

X X X X 2 700-5

500 en déclin B2 14 < 1

Locustelle luscinioïde

nidification (B2) X

X X X X X 1 080-1

650 en déclin B2 25 < 1

Rousserolle turdoïde

nidification (B2) X

X X X X X 80-130 en danger B2 2 < 1

Panure à moustaches

nidification (B2) X

40-80 En danger B2 1 < 1

Bruant des roseaux

nidification (B2) X

X X X X X X X X X X > 4 000 A préciser B2 > 1 < 1

Bruant proyer

nidification (B2) X

X X X X 2 200-3

500 En déclin B2 < 1 < 1

Tableau n° 4 : répartition des oiseaux par zones hu mides d’importance majeure Source : Ligue pour la Protection des Oiseaux

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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire zones humides

Forum des Marais Atlantiques 32 Janvier 2008

1.3. Tendances évolutives

La richesse et la diversité d'une zone humide résulte d’un maintien de mosaïques d’habitats (niveaux d’envasement variés, connexion entre les milieux, niveau d’eau, types d’habitats,...) mais de multiples pressions peuvent s'exercer sur les espèces et les espaces. Certaines de ces pressions peuvent être classées « naturelles » comme les tempêtes, l’augmentation du niveau de la mer, d'autres sont dites anthropiques : il peut s'agir d'impacts sur les espèces (prélèvements excessifs, installation d’espèces envahissantes) et/ou sur les espaces (engendrant également par la suite des effets sur les espèces – réduction de l'habitat, le morcellement et la dégradation des milieux). La superficie des milieux naturels dans les zones humides d’importance majeure s’est majoritairement stabilisée après une diminution au cours des décennies précédentes7. Pendant la même période, les dégradations subies sont globalement moindres que dans le passé, mais elles demeurent élevées et des actions de conservation et de restauration d’habitats se développent. Au niveau national, toutes catégories confondues, les superficies des milieux sont restées stables dans environ 80 % des zones humides sur la période 1990-2000. Par contre, certains critères visuels sur le terrain permettent d’estimer l’évolution de l’état de conservation des milieux : enfrichement d’une prairie humide, le comblement d’une dépression arrière-littorale ou le boisement d’une annexe alluviale sont le signe d’une dégradation de leur état et d’une perturbation. Les principales causes sont les modifications d’usages ou du fonctionnement (en nombre et en intensité).

a) Définition des évolutions naturelles

Comblement et exhaussement En fonction de leur composition chimique et selon qu’elles soient de surface ou souterraines, les eaux entraînent des matériaux minéraux et organiques qui vont se déposer dans les systèmes dépressionnaires telles que les zones humides, notamment lors de périodes de crues. L’exhaussement8, élévation progressive de la surface du sol se produit lors de crues et quand l’énergie des eaux ne permet plus le transport des particules. Certaines zones ne sont ainsi plus submergées par les crues. On retrouve ce phénomène par exemple dans l’estuaire du Payré avec des apports hydrodynamiques (de l’estuaire et du bassin versant) et des apports de sables dus aux apports éoliens (cordon dunaire du Veillon). Ce phénomène naturel peut parfois être aggravé par les activités humaines, notamment l’activité ostréicole (orientation et distances des tables de cultures,…). Les particules fines qui se déposent (baies, estuaires, berges,...) sont ensuite colonisées par les végétaux. Ce processus de comblement est présent par exemple sur le lac de Grand-Lieu avec les apports de la Logne et la Boulogne, mais également en baie de l’Aiguillon où les surfaces de

7 IFEN, numéro 122 - décembre 2007 8 G. Barnaud, E. Fustec, Conserver les zones humides : pourquoi ? Comment ? Educagri, 2007, 295 pages

estuaire du Payré : Forum des Marais Atlantiques

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Forum des Marais Atlantiques 33 Janvier 2008

prés salés seraient passées de 680 ha en 1989 (Source : Muséum National d’histoire Naturelle) à 1 100 ha en 2002 (source : RN baie de l’Aiguillon). En complément des processus de rajeunissement (apport de sédiments nouveaux, après décapage d’anciens sédiments, création de milieux ouverts,…) et de renouvellement (de façon continue en marais littoraux avec la marée) font que ces milieux sont en perpétuelle évolution.

Phénomènes climatiques Difficiles à appréhender nous ne traiterons pas dans ce document des phénomènes de réchauffement climatique et des problématiques liées aux tempêtes. Toutefois les évolutions climatiques doivent être prises en compte dans les politiques de gestion : évolution des répartitions géographiques des espèces, pratiques agricoles à adaptées ou encore submersion marine des terres, endiguement pour la protection des zones habitées avec des techniques de travaux respectueux de l’environnement.

On peut également mentionner le libre retour à la mer avec des politiques de « réestuarisation » ou dépoldérisation comme par exemple en baie de Bourgneuf (le polder de Bouin et de Fromentine avec des installations ostréicoles, de Sébastopol) ou sur l’île de Noirmoutier avec le polder de Barbâte transformer en lieu de nature et de protection de l’avifaune,…

Ces phénomènes peuvent avoir plusieurs conséquences ; les tempêtes et les phénomènes de submersions marines, perturbent l’écosystème et notamment les cultures en y déposant de l’eau salée (la gestion des sols sodiques nécessite l’apport de gypse).

b) Facteurs d'aggravation, pressions anthropiques La dégradation des habitats résultant des activités humaines constitue certainement l'une des plus grandes menaces au maintien de la diversité biologique de la planète. Une des principales manifestations de cette dégradation de l'environnement est la transformation d'écosystèmes naturels en terres agricoles ou en sites industriels ou périurbains. Les espèces animales ou végétales sont affectées par la modification des caractéristiques biophysiques des écosystèmes et par la fragmentation de leurs habitats.

L’exploitation des espaces et des espèces par l’Homme En tant que supports nourriciers, ces écosystèmes représentent des territoires aux multiples visages et usages, aussi bien en milieux salés, saumâtres qu’en milieux doux. Au fil des siècles, les usages traditionnels des zones humides ont évolué transformant ces milieux et leurs fonctionnements. L’aquaculture L’aquaculture en marais comprend des activités variées :

- la saliculture (2 000 ha de marais exploités à Guérande, mais aussi sur le marais du Mès, de Noirmoutier, en baie de Bourgneuf, en marais de la Vie et des Olonnes); - l’ostréiculture (400 ha de marais potentiel dont plus de la moitié utilisée en Vendée et en Loire-Atlantique) ;

Après tempête : Forum des Marais Atlantiques

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Forum des Marais Atlantiques 34 Janvier 2008

- l’élevage semi-extensif de poissons (exploitation piscicole extensive par un certain nombre de propriétaires privés et des sauniers dans le Marais breton, des Olonnes et de Talmont) ; - l’élevage de crevettes impériales, de palourdes ainsi que quelques fermes aquacoles (aquacultures intensives de poissons nobles, écloseries) ; - on peut également noter la pratique, à des fins de loisirs et/ou touristiques, de la vénériculture, de la pénéiculture (environ 30 éleveurs), l’exploitation de la Salicorne,...

Ces activités économiques modifient la dynamique sédimentaire (accumulation des dépôts de particules) mais garantissent une gestion des territoires et une activité économique pérenne (diversification et recherche de « label») primordiale pour la préservation de la biodiversité. La pisciculture en étangs Un étang est un plan d’eau artificiel, initialement aménagé par l’Homme pour l’élevage de poisson, plus ou moins vidangeable, à des fréquences variables, de faible profondeur (profondeur maximale à 8 mètres) - BALVAY, 1980. Ils comportent souvent des pentes douces sur une partie de la périphérie, notamment les queues d’étangs et les bordures, permettant le développement de plantes (hélophytes,…). Le terme étang est fortement lié à une activité piscicole extensive de poissons (production moyenne de 180 kg / ha / an, MARCEL J., 1989). En France environ 112 000 ha d’étangs sont dédiés à cette activité traditionnelle. La production de biomasse est assurée totalement ou en grande partie par la capacité trophique de l’étang. La production piscicole en étangs assurée par des pisciculteurs professionnels et des pluriactifs propriétaires exploitants d’étangs (500 à 1500 tonnes par an) est essentiellement destinée à la pêche de loisir et au repeuplement dans la région des Pays de la Loire. Quelques espèces : Brochet, Gardon, Tanche, Goujon, Carpe, Sandre, Bouvière (indicateur) et quelques rares cas de Loche d’étangs,… Ces milieux sont également le lieu d’une certaine intensification des pratiques agricoles (abandon de la fauche, retournement des prairies pour la mise en culture intensive, irrigation, drainage, pompage dans les nappes superficielles provoquant un abaissement des nappes,…). Une grande partie des impacts générés par les étangs dépend de l’usage qui en est fait. La gestion piscicole (poisson + écosystème) est un des meilleurs usages (usage historique) pour un certain équilibre environnemental et économique. Le problème concerne les étangs qui n’ont plus l’usage piscicole initial et/ou qui sont abandonnés, impactant ainsi sur :

- la qualité de l’eau (phases d’exploitation et phases de vidange) : la phase de vidange est la phase la plus sensible, une bonne gestion piscicole et de bonnes pratiques évitent les effets de colmatage et de destructions d’habitats (par des matières en suspension) et augmentent sa capacité auto-épuratrice (rétention de sédiments, minéralisation et assimilation de nutriments dans la chaîne trophique) ;

Etang piscicole : SMIDAP

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Forum des Marais Atlantiques 35 Janvier 2008

- la quantité de l’eau : infiltrations et fuite limitée moyennant un usage piscicole et un entretien régulier, rôle régulateur sur les crues et étiages ; - la fonction biologique : impacts positifs avec la mise en place d’une importante biodiversité liée au couple terre-eau et marnage dépendant de l’usage.

Le dysfonctionnement d’un étang (absence de gestion, non vidange ou vidange non gérée,…) peut également avoir des impacts sur la biocénose extérieure, notamment :

- le peuplement piscicole : apport de nouvelles espèces (compétitrices et nuisibles), le colmatage de frayères par la matière en suspension pouvant avoir des impacts négatifs sur les œufs de poissons ; - le peuplements faunistiques et floristiques : diminution possible des peuplements d’invertébrés en raison d’un colmatage durable du milieu récepteur notamment lors de vidange de plans d’eau de façon non régulière ou avec une vidange trop rapide, l'introduction d’espèces envahissantes ; - la destruction de zones humides : de nombreux étangs (plans d’eau en général) ont été construits sur des zones humides notamment en fond de vallée ou dans des bas-fonds considérés comme impropres à l’agriculture. Cela peut avoir un impact négatif en aval de l’étang lors de vidange mal ou non maîtrisée, entraver la circulation des espèces et colmater des frayères.

La gestion piscicole permet d’entretenir la végétation des bords d’étangs (qui ne doit pas dépasser 20 % de la surface en eau). La biodiversité est entretenue par les pratiques culturales. Elle assure un bon fonctionnement du cycle biologique de l’étang et donc une bonne qualité et la croissance du poisson. Les pratiques de gestion piscicoles d’étangs (vidanges régulières – périodes hivernales, entretien végétation, « chaulage »,…) pourraient être étendues à d’autres types de plans d’eau : entretien des ouvrages, entretien de l’étang, gestion du fonctionnement, gestion piscicole. Les impacts générés par les plans d’eau et étangs vont dépendre de la typologie du plan d’eau, du type d’usage (agricole, baignade,…) mais aussi de leur gestion régulière. « La pratique de la pisciculture extensive paraît un bon compromis pour la biodiversité et les activité de gestion ». Cette gestion permet d’avoir un double intérêt économique (pisciculture ou pêche) et environnemental. En effet, la présence d’une transition « terre-eau » conjuguée aux variations des conditions hydriques liées à l’usage et aux pratiques piscicoles favorisent la biodiversité. A noter que les activités économiques peuvent être mises à mal par des problèmes réglementaires (ex : vidanges) et par la pression de certaines espèces envahissantes comme le Cormorans, la Perche soleil, le Poisson chat, la Jussie, le Myriophylle du Brésil. Les pratiques agricoles

Par l’importance des superficies de prairies humides (en France environ 1 000 000 ha de prairies humides)9, ces milieux représentent un enjeu majeur pour le maintien des zones humides dans un contexte de transformation des pratiques agricoles depuis les années 70 :

9 Source IFEN

Elevage : Forum des Marais Atlantiques

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Forum des Marais Atlantiques 36 Janvier 2008

- l’abandon des milieux lié à la déprise agricole et notamment de l’élevage avec une diminution importante du nombre des exploitations, un âge des exploitants en augmentation, des difficultés de reprise,… Cette évolution a des répercussions concrètes sur le terrain en termes de perte de biodiversité par le développement des espèces de broussailles, d’arbustes et d’arbres (fermeture des milieux) banalisant ainsi le milieux au détriment des espèces végétales et animales riches et diverses présentes sur les milieux entretenus par l’élevage ; - l’intensification de l’élevage par augmentation de la charge de bétail et des apports d’engrais et réduisant fortement la diversité des peuplements végétaux ; - le développement de monocultures intensives avec le retournement des prairies au profit de cultures comme le maïs, le tournesol. Ces pratiques sont accompagnées d’apport en fertilisant et en produits phytosanitaires et également par du drainage, de l’irrigation, de comblements de zones humides.

L’évolution de ces pratiques a été préjudiciable sur la qualité et la quantité d’eau sur ces territoires mais également pour la faune et la flore avec un appauvrissement des espèces. En diminution depuis 20 ans, l’activité d’élevage reste avant tout la principale production susceptible de valoriser les prairies de marais tout en répondant aux objectifs environnementaux. Nous sommes en présence de milieux souvent remarquables, modelés et façonnés par l’Homme et qui nécessitent une présence humaine pour les entretenir, maintenir leurs fonctionnalités et ainsi préserver la biodiversité faunistique, floristique et culturelle qui leur est reconnue. Depuis une dizaine d’années, l’occupation du sol en marais s’est néanmoins stabilisée. Maintenir, voire augmenter les surfaces en herbe et conforter leur usage par des pratiques extensives, suppose de renforcer les conditions de viabilité de ces élevages. Cependant l’altération de ces milieux n’est pas uniquement d’origine agricole. Aujourd’hui, les zones humides et plus particulièrement les marais littoraux se dégradent également par manque d’entretien. Le manque d’entretien hydraulique des zones prairiales est alors la première menace sur les paysages et les peuplements aquatiques ou dépendants de l’eau. A l’échelle de plusieurs décennies, l’atterrissement des milieux humides par manque d’entretien amène à des peuplements banalisés de types bocagers avec pertes irréversibles des peuplements typiques de zones humides. Le mauvais entretien du réseau hydraulique provoque effectivement un envasement accru des fossés, des coupures et des discontinuités dans le réseau hydraulique, des ouvrages défectueux, un mauvais état des digues et conduit à l’atterissement des milieux aquatiques. Il conduit à des risques accrus de crises dystrophiques, des marges de manœuvre réduites pour la gestion des niveaux d’eau, une mauvaise alimentation en eau douce ou salée perturbant les activités primaires. Dans ces conditions, la vie aquatique est réduite,… L’implantation de peupleraies est également une orientation possible mais qui a également des effets sur la biodiversité. Ces dernières sont surtout présentes en zones humides alluviales (Loire, Sèvre Niortaise du Marais poitevin,…) et auraient un impact plus ou moins négatif10 sur les fonctions d’habitat (conservation d’espèces menacées), sur les fonctions hydrologiques des zones humides (recharge et décharge de nappes souterraines, action tampon), sur les fonctions d’épuration (recyclage et stockage de matière en

10 C. Foulque Méthodologie pour l’évaluation et le suivi de la populiculture en zones humides, 1996, 42 pages

Peupleraie en marais de Vilaine : IAV

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Forum des Marais Atlantiques 37 Janvier 2008

suspension), sur les fonctions sociales (paysagère), sur les fonctions de production (production d’espèces halieutiques, besoin d’eau élevée),… L’extension des peupleraies se produit majoritairement aux dépens de prairies humides, des annexes alluviales, les vasières et grèves, les landes humides. L’impact de ce type d’habitat serait toutefois à relativiser ; en effet suite à une étude du CRPF des Pays de la Loire sur le Marais poitevin, l’inventaire des peupleraies a identifié « uniquement » 300 ha sur la partie vendéenne du Marais poitevin.

On peut également noter quelques pratiques plus ponctuelles ; le ramassage du jonc perdure et se multiplie sur certains territoires compte tenu de la forte demande de matériaux en Brière et en Marais breton pour la couverture en chaume des bourrines. Une action spécifique est menée en ce sens par le Parc Naturel de Brière et par l’écomusée du Daviaud.

A noter que sur le littoral, les espaces maraîchers se situaient en limite de la forêt dunaire et des marais. Ils ont donné lieu à des cultures spécifiques (par exemple oignons de fleurs à La Tranche-sur-Mer) aujourd’hui disparues. Mais il demeure quelques parcelles cultivées et des friches soumises à la pression touristique et urbaine. Ces secteurs particuliers entre forêts et marais mériteraient une réhabilitation tant écologique qu’économique. L’extraction de matériaux On entend par extraction de matériaux les granulats de types graviers et sables et également la tourbe. Les extractions de granulats ont des impacts sur l’hydrodynamique et la morphodynamique, notamment des abaissements de nappes provoquant des modifications écologiques du milieu comme par exemple l’assèchement, des détériorations d'habitats (fissures) liées au tassement de terrain consécutif à un rabattement de nappe, des impacts physico-chimiques (mise en suspension des particules fines) et des rejets ou des déversements potentiels dans le milieu,… Des impacts écologiques et hydrobiologiques sont également possibles comme l’érosion des berges, l’abaissement plus ou moins étendu du lit du cours d'eau entrainant un phénomène de chenalisation modifiant les données de l'écosystème, notamment au niveau des annexes hydrauliques (bras morts, bras secondaires, marais, prairies inondables) qui ne sont reliés qu'épisodiquement au cours d'eau. On note également une régression des habitats et la disparition de certains végétaux aquatiques qui entraîne une diminution du peuplement d'invertébrés, d’où un appauvrissement des peuplements de poissons (herbivores ou carnivores). Jusqu'au début du XXème siècle, les nombreuses ressources naturelles produites par les tourbières (tourbe combustible, fourrage, litière végétale, pâture, gibier, fruits,...) étaient exploitées par les populations rurales, pour lesquelles ces écosystèmes précieux représentaient une réelle source de revenus économiques. Le déclin de l’exploitation traditionnelle de la tourbe s’est traduit par l’abandon de ces milieux, ne contenant plus son évolution naturelle vers le comblement.

Bourrine – Marais breton : Forum des Marais Atlantiques

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Forum des Marais Atlantiques 38 Janvier 2008

L'extraction industrielle de tourbe11, bien que très localisée, a été une cause significative de destruction des tourbières. Ses conséquences environnementales sur les écosystèmes tourbeux ont été très variables selon les modes d'exploitation, mais ont entraîné la destruction de plusieurs sites, dont certains possédaient une grande valeur patrimoniale. La production annuelle française de tourbe est de l'ordre de 600 000 m3 (données pour l'année 1996, d'après la Chambre syndicale des fabricants de supports de cultures), extraits dans vingt-cinq carrières dont les principales se trouvent en Loire-Atlantique (marais de l'Erdre notamment la toubière de Logné), dans la Manche (tourbière de Baupte) et en région Rhône-Alpes. Les pertes de surface et les dégradations de l’état des tourbières résultent de l’abandon de l’entretien et de l’exploitation intensive de la tourbe ou de causes diverses : aménagement de plans d’eau ou de marais, la baisse des niveaux d’eau,… Le prélèvement excessif d’espèces Les zones humides sont le lieu d’activités traditionnelles comme la chasse, la pêche, la cueillette,… Les prélèvements des ressources peuvent être bien souvent supérieurs aux capacités de renouvellement du milieu :

- impacts directs : par des prélèvements directs ou des perturbations à des périodes clés du cycle biologique, ou également avec l’introduction d’espèces d'élevage et/ou d’espèces exotiques qui peuvent induire l'élimination d'espèces indigènes (Truite fario par exemple) ; - impacts indirects : saturnisme ou disparition d’une espèce dans la chaîne alimentaire.

On peut ainsi parler de surexploitation ; ces prélèvements excessifs perturbent les écosystèmes et peuvent être source de déclin ou de prolifération d'espèces. Consommation et appauvrissement des espaces naturels D’une façon plus transversale, la destruction et l'altération des habitats sont actuellement les causes directes les plus importantes de déclin de la biodiversité pouvant s’accompagner par des phénomènes de fragmentation de l’habitat. Par définition, un territoire est fragmenté lorsqu'une vaste superficie constituée d'habitats naturels est divisée en parcelles de plus petites dimensions éloignées les unes des autres au sein d'une matrice dont la nature varie beaucoup de celle des écosystèmes initiaux (Wilcove et al. 1986, Kattan et al. 1994). Cette matrice est en général peu favorable à la reproduction ou même à la survie des espèces colonisant les milieux non perturbés (Kalkhoven 1993). Pour leur part, les espèces présentes au sein des fragments sont confrontées à une multitude de facteurs qui nuisent à la survie de leurs populations (Andrén 1994, Meffe et Carroll 1994, Collinge 1996). Ces modifications se manifestent de diverses façons mais surtout par une perte de diversité en espèces, une chute de la taille des populations et un envahissement des fragments par des espèces exotiques ou parasites (Meffe et Carol 1994).

11 D’après le Pôle-Relais Tourbières

Tourbe - Erdre : Forum des Marais Atlantiques

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Forum des Marais Atlantiques 39 Janvier 2008

Les pressions en cause sont principalement liées aux activités humaines avec notamment la forte pression de l’urbanisation, de l’agriculture intensive et des remembrements, des activités industrielles, des prélèvements non raisonnés,... On note ainsi des phénomènes d’uniformisation des paysages, des ruptures des corridors écologiques, le drainage et le comblement des zones humides,…

Les espèces envahissantes Les espèces végétales

Certaines espèces introduites n’arrivent pas à s’adapter aux écosystèmes, d’autres s’adaptent et viennent enrichir la biologie spécifique. D'autres sont considérées comme "espèces envahissantes"12 lorsqu'elles colonisent ou s'adaptent au milieu au détriment des espèces indigènes et développent des populations importantes grâce aux faibles pressions qu’elles subissent en matière de prédation, de concurrence et de parasitisme par les autres organismes vivants.

La présence de ces espèces résulte d'actes humains volontaires ou non et peut découler de l'intensification des échanges commerciaux mondiaux (importations actives d'espèces exotiques pour des activités commerciales et importations passives notamment par voies aériennes, ferroviaires et routières, maritimes,...) suivies de disséminations souvent incontrôlées ou parfois volontaires. La notion d’envahissement s'appuie sur une dynamique de colonisation rapide et importante. Définition13 Le terme d’« invasives » est un anglicisme qui a été consacré par S. Muller et al. dans la synthèse parue en 2004 sur les plantes invasives en France : il permet de distinguer sans ambiguïté ces plantes étrangères à notre territoire des plantes autochtones envahissantes (adjectif qu’il conviendrait a priori d’utiliser en Français) qui peuvent développer également des phénomènes de prolifération locale, mais relèvent d’une problématique différente de gestion des milieux naturels. Pour les espèces végétales envahissantes, on peut distinguer14 plusieurs types :

- invasive avérée : plante non indigène montrant actuellement un caractère invasif avéré dans le territoire considéré, c’est-à-dire ayant une dynamique d’extension rapide dans son territoire d’introduction et formant localement des populations denses et bien installées, du fait d’une reproduction sexuée ou d’une multiplication végétative intense ; - invasive potentielle : plante non indigène ne présentant pas actuellement de caractère invasif avéré dans le territoire considéré mais dont la dynamique (par reproduction sexuée ou multiplication végétative), à l'intérieur de ce territoire et/ou dans des régions limitrophes ou climatiquement proches, est telle qu'il existe un risque de la voir devenir à plus ou moins long terme une invasive avérée. A ce titre, la

12 Comité des Pays de la Loire, Gestion des plantes exotiques envahissantes en cours d’eau et zones humides, 2006 13 Selon Conservatoire Botanique National de Brest 14 D’après le Conservatoire Botanique National de Brest et du Bassin Parisien

Jussie : Forum des Marais Atlantiques

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Forum des Marais Atlantiques 40 Janvier 2008

présence d’invasives potentielles sur le territoire considéré justifie une forte vigilance et peut nécessiter des actions préventives ; - à surveiller : dans les milieux naturels ou semi-naturels, une plante à surveiller est une plante non indigène ne présentant actuellement pas (ou plus) de caractère invasif avéré dans le territoire considéré mais dont la possibilité de développer un caractère invasif (par reproduction sexuée ou multiplication végétative) n’est pas totalement écartée, compte tenu notamment du caractère invasif de cette plante dans d’autres régions du monde. La présence de telles plantes sur le territoire considéré, en milieux naturels ou anthropisés, nécessite une surveillance particulière.

Selon la Liste rouge de l’UICN, les espèces introduites envahissantes représentent une des principales menaces sur les espèces au niveau mondial. Elles nuisent en effet à la biodiversité des écosystèmes dans lesquels elles s'implantent et sont l'objet de dépense financière conséquente de la part des pouvoirs publics pour « stabiliser ces populations envahissantes» ; pour la plupart des espèces, notamment la jussie, l’éradication reste encore utopique. La liste des plantes vasculaires invasives, potentiellement invasives et à surveiller en Pays de la Loire obtenue comprend 95 plantes non indigènes (Cf Tableau en annexe). Les plantes invasives avérées En Pays de la Loire, 19 plantes sont reconnues comme invasives avérées. L’une d’entre elles, la Spartine anglaise doit être cependant traitée à part en tant que nouveau taxon ayant un caractère invasif en Pays de la Loire. Les 18 autres plantes invasives (dont 16 en milieu aquatique ou de bord d’eau), d’une origine géographique prépondérante en provenance du continent américain, sont présentes généralement en zones humides :

- espèces proliférant en milieu aquatique ; - et, d’autre part, au bord des eaux.

Liste (nom vernaculaire)15 : Spartine, Aster lancéolé, Azolle fausse-fougère, Bident à fruits noirs, Elodée dense, Elodée de Nuttall, Elodée à feuilles étroites, Eragrostide pectinée, Lentille d'eau minuscule, Lindernie douteuse, Digitaire faux-paspale, Séneçon en arbre, Cuscute volubile, Jussie rampante, Jussie d'Uruguay, Jussie à grandes fleurs, Myriophylle du Brésil

18

16

11

13

18

0

2

4

6

8

10

12

14

16

18

20

44 49 53 72 85

Graphique n° 1 : répartition départementale des esp èces invasives avérées

15 Nous retiendrons uniquement les plantes de types milieux littoraux (vases), aquatiques, bord d’eau, milieux littoraux dunes

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Forum des Marais Atlantiques 41 Janvier 2008

Les plantes invasives potentielles La catégorie des espèces invasives potentielles en Pays de la Loire totalise 24 plantes dont 8 de bord d’eau et 2 en milieux aquatiques. Une part importante des espèces invasives potentielles se maintient dans les milieux fortement influencés par l’Homme (friches, décombres, bords de routes et cultures). Les milieux naturels concernés sont, dans l’ordre d’importance, le bord des eaux, les milieux littoraux, les milieux aquatiques, les milieux prairiaux et les forêts. Sur le plan de la répartition géographique à l’intérieur des Pays de la Loire, les départements de Loire-Atlantique et de Vendée sont colonisés par l’intégralité des invasives avérées reconnues dans la région. Le Maine-et-Loire est fortement touché (16 espèces sur 18). La Mayenne et la Sarthe concentrent un nombre moins élevé d’espèces. Liste (nom vernaculaire) : Crassule de Helms, Armoise des frères Verlot, Armoise de chine, Arbre-aux-papillons, Lilas de Chine, Herbe de la pampa, Amomille maritime, Claytonie perfoliée, Cotula à feuilles de coronopus, Souchet robuste, Hydrocotyle fausse renoncule, Balsamine de Balfour, Balsamine du Cap, Balsamine géante, Grande balsamine, Queue de lièvre, Noyer du caucase, Sagittaire à larges feuilles, Flèche du Japon, Patate d'eau, Véronique filiforme

23

11

1516

17

0

5

10

15

20

25

44 49 53 72 85

Graphique n° 2 : répartition départementale des esp èces invasives potentielles

Les plantes à surveiller 52 plantes, dont 13 au bord de l’eau, 3 en milieux aquatiques et 4 en milieux littoraux sont considérées à surveiller vis à vis du risque de développement d’un caractère invasif. Le plus fort contingent appartient à des espèces n’ayant aucun caractère invasif ni aucune tendance au développement d’un caractère invasif en Pays de la Loire, mais qui sont à surveiller du fait de l’existence d’un caractère invasif avéré ailleurs dans le domaine biogéographique ou dans le monde, dans une aire climatique proche Les plantes à surveiller ont une origine géographique variée, mais toujours prioritairement en provenance du continent américain. Liste (nom vernaculaire) : Berce du Caucase, Berce géante, Amarante hybride, Crépide de Terre sainte, Crépide de Nîmes, Elodée du Canada, Erable négundo, Aster écailleux, Bident à feuilles connées, Colza, Ficoïde douce, Griffe-de-sorcière, Chénopode fausse-ambroisie, Souchet doré, Jacinthe d'eau, Topinambour, Balsamine à petites fleurs, Lagarosiphon,

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Forum des Marais Atlantiques 42 Janvier 2008

Laitue d'eau, Salade du Nil, Queue de lézard, Saurure penchée, Solidage du Canada, Solidage glabre, Grande verge-d'or, Gerbe-d'or, Epinard de la Nouvelle-Zélande, Datura stramoine, Laurier palme, Phytolaque d'Amérique

34

37

4239

33

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

44 49 53 72 85

Graphique n°3 : répartition départementale des espè ces invasives à surveiller Géographiquement, les espèces surveillées sont réparties dans les 5 départements de manière à peu près égale, avec toutefois un peu plus de plantes en Vendée et Loire-Atlantique. Les milieux les plus touchés par la problématique sont clairement les zones humides ce qui légitime le positionnement fort du Comité régional pour la gestion des plantes exotiques envahissantes en Pays de la Loire sur ce thème. D’autres milieux naturels sont cependant concernés : milieux littoraux, forêts et milieux prairiaux. Les plantes invasives, potentiellement invasives et à surveiller sont présentes de manière importante dans les 5 départements de la région, mais la Loire-Atlantique et la Vendée apparaissent néanmoins à la fois comme les plus touchés aujourd’hui par les espèces invasives avérées et comme ceux qui présentent le plus de risques vis-à-vis des espèces potentiellement invasives et à surveiller. A noter que la vitesse de propagation peut s’avérer importante ; les espèces pourront passer d’une catégorie à l’autre dans le processus de mise à jour (en termes de propagation mais également en termes d’exhaustivité par l’approfondissement des programmes de recherche et les inventaires,…). Quelques éléments d'analyse sur l'évolution (densité de propagation et propagation) de quelques espèces envahissantes16 nous montrent que d'une façon globale, les espèces prioritaires pour la surveillance et la lutte sont les Jussies, le Myriophylle du brésil, l'Elodée dense, le Lagarosiphon, les Renouée,... avec plusieurs niveaux de perturbations : région très touchée par les Jussies et dans une moindre mesure par le Myriophylle du Brésil et l’Elodée dense. 16 Comité des Pays de la Loire - l’absence d'espèces peut être due à une absence de données

Renouée du Japon : Forum des Marais Atlantiques

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Forum des Marais Atlantiques 43 Janvier 2008

Les espèces animales Les gênes occasionnées par les espèces animales envahissantes sont de plusieurs ordres. Elles peuvent avoir un impact sur le milieu comme des dégradations physiques. D’autre part, certaines espèces, par leur comportement agressif et vorace causent un préjudice aux espèces autochtones en monopolisant les ressources alimentaires disponibles pour les espèces concurrentes, ou en se nourrissant à l’excès de jeunes spécimens d’autres animaux (écrevisses américaines par exemple), en mangeant des œufs de poisson, peuvent provoquer une raréfaction de la ressource piscicole dans les étangs dans lesquels elles vivent. Enfin, certaines espèces introduites peuvent transmettre des maladies aux espèces indigènes et causer leur mort, sans qu’elles mêmes en soient affectées : exemple avec l’écrevisse américaine, porteur sain du champignon responsable de la peste des écrevisses, maladie qui fait des ravages parmi les écrevisses autochtones. Nom vernaculaire

Nom latin 85 44 49 53 72 Impacts sur le milieu

Ragondin Myocastor X X X X X dégâts causés portent essentiellement sur les berges, les infrastructures hydrauliques et les cultures

Rat musqué Ondatra zibethicus

X X X X X idem

Vison d'Amérique

Mustela vison X X X concurrent direct avec le vison d'Europe, le putois et d’autres

Grenouille taureau

Rana catesbeiana

X X X forte prédation et compétition sur la faune autochtone et plus particulièrement les amphibiens

Xenope lisse Xenopus laevis

X

Tortue de Floride

Trachemys scripta elegans

X X X X X compétition avec la Cistude d'Europe (si présence), sur la faune et la flore

Ibis sacré Threskiornis aethiopicus

X X X prédation et compétition sur des espèces autochtones

Ecrevisse de Louisiane, Ecrevisse américaine, de Louisiane et de Californie

Orconectes limosus, Procambarus clarkii , Pacifastacus leniusculus

X X X X X compétition avec l’écrevisse autochtone, impacts sur les herbiers aquatiques, sur les frayères et sur les insectes aquatiques, augmente la turbidité de l’eau

Perche soleil Lepomis gibbosus

X X X X X déséquilibres biologiques, prédation excessive sur les oeufs et alevins

Poisson chat Ameiurus nebulosus

X X X X X limite les ressources alimentaires de diverses autres espèces de poissons, consomme leurs oeufs et alevins porteur de la Yersiniose

Pseudorasbora (Pseudorasbora parva)

X

Tableau n°5 : espèces animales envahissantes et à c aractère envahissant

On pourrait également ajouter d'autres espèces telles que Corbicule (Corbicula fluminea), Dreisseina polymorpha (Dreissena polymorpha) …

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Forum des Marais Atlantiques 44 Janvier 2008

Selon une étude réalisée par la LPO17 environ une vingtaine d’autres espèces pourraient être considérées à caractère envahissant en France mais pourraient être classées pour le moment dans les « espèces à surveiller » : le Tadorne casarca, la Bernache du Canada,… et l’Ibis sacré (cas de destruction d’espèces patrimoniales avérés, notamment par prédation sur les œufs et les poussins. Les introductions, volontaires ou involontaires (mondialisation des échanges,…), d'espèces sont bien souvent néfastes et sont à l’origine de :

- déséquilibre biologique : raréfaction, voire élimination des populations animales (par prédation ou compétition) et végétales autochtones et déplacements des niches écologiques entraînant une disparition localisée d'espèces indigènes ; - modifications du milieu colonisé (comblement des réseaux et des ouvrages et des zones d'expansion des crues, diminution de l'écoulement, sédimentation, encombrements des prises d'eau pour l'alimentation de station de captage, impacts physico-chimique avec diminution de l’oxygène, banalisation des habitats et augmentation de la turbidité) ; - perturbations des activités économiques, de loisirs comme la navigation,...

Effets de pollution

Actuellement, même si la qualité de l’eau commence à retrouver un niveau acceptable, la qualité des milieux aquatiques d’un point de vue physique est déplorable. Ce constat flagrant est mis en évidence par ces PDPG mais également par les suivis qui montrent une régression des populations de certaines espèces dont des espèces indicatrices telles que le Brochet ou la Truite de rivière. De plus, de nombreux projets (retenues hydrauliques, recalibrage de cours d’eau, micro centrale hydro-électrique,…) sont autant de menaces pour les espèces et leurs milieux associés. Exemples d’analyse de la qualité de l’eau Les évaluations de la qualité de l’eau peuvent être mises en avant en fonction des différentes analyses effectuées dans le cadre du réseau national de bassin (RNB créé en 1971 sous le nom d’inventaire national de la pollution des eaux superficielles) notamment le Système d’Evaluation de la Qualité des eaux SEQ eau, remplacé par l’évaluateur DCE. En Pays de la Loire, ce réseau comporte 56 stations de prélèvements physico-chimiques (plus de 700 prélèvements) et des mesures de pesticides (30 stations sur les 56). Les différents rapports RNB montrent que tous les bassins de la région sont touchés par un déficit pluviométrique entraînant notamment une fragilisation des cours d’eau en période d’étiage, le non lessivage des molécules (nitrates et pesticides),… Quelques commentaires venant du RNB 2005 et 200618

- pollutions organiques et leurs effets de désoxygénation sur l’eau (matières organiques et oxydables) : « situation qualifiée de mauvaise ; un gradient de détérioration de l’altération se dessine du nord-est de la région vers l’ouest puis au sud-ouest dans une moindre mesure ». la classe dominante est « passable ». Cependant, les classes de qualité « mauvaises » et « très mauvaises » représentent 48 % du RNB. Par ailleurs, seulement 7 % des stations possèdent une qualité « bonne ». L’évolution de cet indice montre une dégradation générale de cette altération au cours des trois dernières années ;

17 D’après le Muséum national d’histoire naturelle et SNPN 18 RNB 2005, Evaluation de la qualité des eaux superficielles, DIREN Pays de la Loire

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Forum des Marais Atlantiques 45 Janvier 2008

Carte n°6 : altération matières organiques et oxyda bles - RNB 2005 – Diren des Pays de la Loire

- pollution azotée (altération à partir des formes d’azotes) participant à la nutrition des végétaux : altération qualifiée de passable ; 2 secteurs bons sur la Loire ; l’évolution de l’indice de qualité montre des moyennes et des maximums qui stagnent depuis 2004 ; - pollution due aux nitrates (impact sur l’eau potable) : situation mauvaise selon une répartition uniforme avec une particularité au sud de Nantes où la situation est particulièrement mauvaise. L’année 2006 note une détérioration de la qualité des eaux sur le RNB (corrélation avec l’hiver pluvieux de 2006) ; - pollution due au phosphore (facteur limitant des phénomènes d’eutrophisation) : situation bonne en Sarthe et Mayenne, mauvaise en Maine-et-Loire et en Vendée ; mauvaise au sud de la Loire et très mauvaise au sud de la Loire-Atlantique. On note tout de même une certaine amélioration sur la période 1997-2006 (meilleure prise en compte dans les traitements d’épuration) ; - altération due à la quantité d’algues – relation étroite avec le phosphore et les nitrates (entraine une transparence réduite et un déficit en oxygène) : même si l’interprétation est difficile, l’altération phytoplancton peut-être considérée comme mauvaise. La classe dominante sur le RNB 2006 est de qualité « mauvaise ». Seulement un quart des stations présente une qualité « passable ». Les classes de qualité supérieures n’apparaissent même pas sur le RNB. Des améliorations sont donc à apporter dans ce domaine surtout sur les bassins versant du sud de la Loire-Atlantique.

La Région des Pays de la Loire est une grande région agricole, la deuxième région française ; on retrouve surtout des herbicides (57 %), des fongicides (19 %), des métabolites (12 %), des insecticides (9 %) et autres molécules,… Plusieurs secteurs ont été identifiés comme étant très mauvais (Oudon et Ognon où on note la pratique d’une agriculture intensive), d’autres mauvais (la Vie) et passable (Sèvre Nantaise, Don, Huisne, le Layon, Sarthe), les autres cours d’eau sont qualifiés de bon, et le

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Forum des Marais Atlantiques 46 Janvier 2008

Thouet de très bon. Les chiffres depuis 2003 montrent néanmoins des améliorations et l’amélioration de certaines pratiques. Globalement et après analyse du RNB 2006, “l’évolution de la répartition des classes de qualité sur l’ensemble du RNB indique une dégradation générale de cette altération au cours des trois dernières années. Elle se caractérise par une augmentation sensible de la classe de qualité « très mauvaise », aux dépends de la classe de qualité « bonne ». De plus, la classe de qualité “ très bonnnee” n’est plus représentée depuis deux ans19” Qualité biologique L’Indice Biologique Global Normalisé (IBGN) permet d’évaluer la qualité biologique des eaux superficielles à partir de l’analyse des peuplements de macro-invertébrés benthiques. Il est calculé (note de 0 à 20) par l’analyse croisée du Groupe Indicateur (GI), identifié par les taxons les plus sensibles à la pollution et de la Variété taxonomique (nombre total de taxons). L’IBGN exprime l’aptitude d’un site donné au développement d’invertébrés benthiques. La nature et la diversité du peuplement d’invertébrés étant dépendantes des conditions environnementales, l’IBGN vise à caractériser des perturbations par leurs effets sur la biocénose.

Carte n° 7 : qualité hydrobiologique – RNB 2005 – D iren des Pays de la Loire

19 Qualité des eaux superficielles des Pays de la Loire- Réseau National de Bassin – DIREN Pays de la Loire Année 2006

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Forum des Marais Atlantiques 47 Janvier 2008

Globalement, les valeurs montrent une « relative bonne qualité biologique » des cours d’eau en 2005, cependant l’amélioration de la qualité n’est pas flagrante sur l’ensemble du territoire ; on constate une stagnation dans une grande majorité des cas (la Sarthe, l’Erve, la Mayenne, l’Erdre, la Vendée au niveau de la Chapelle-à-Lys,…) voire même des dégradations (l’Ognon, la Boulogne, la Sèvre Nantaise).

Schéma n° 3 : évolution inter-annuelle de l’IBGN – RNB 2005 Diren des Pays de la Loire Les diatomées Les diatomées, algues microscopiques unicellulaires, représentent également un bon indicateur biologique. De nombreux indices existent mais celui choisit par l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne est l’IBD (Indice Biologique Diatomique) qui prend en compte 209 espèces. L’indice est majoritairement passable et ne présente pas de très mauvaise qualité ; seuls trois sont qualifiés de bonne qualité (2 sur la Loire et 1 sur la Mayenne). Selon l’évaluation de la DIREN Pays de la Loire, l’analyse des résultats obtenus, associés aux conditions hydrologiques, a montré une amélioration croissante de la qualité biologique des cours d’eau liée à la diminution des pollutions. Cependant, certaines variations au cours de ces périodes montrent que l’altération des milieux est accentuée lors de longue période de faibles débits d’étiage. De nombreux efforts ont permis d’obtenir des résultats significatifs20 :

- division par deux en dix ans pour la pollution organique ; - réduction notable pour les matières sensibles et les métaux.

Cependant les efforts sont à maintenir, voire à multiplier.

20 DRIRE, Qualité de l’eau

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Forum des Marais Atlantiques 48 Janvier 2008

Pour terminer, à l’image d’autres régions françaises, les eaux de la région subissent des pollutions d’origines diverses :

- eaux résiduaires des agglomérations (en azote, détergents libérant du phosphore, matières organiques, et microorganismes,…), et eaux pluviales qui se chargent d’impuretés ; - eaux industrielles contenant une variété de produits toxiques, solvants, métaux lourds, micropolluants organiques, hydrocarbures, etc. ; - eaux de drainage et de ruissellement lessivant les excès d'engrais ainsi qu'une gamme variée de produits phytosanitaires.

Sur l’ensemble de la région, la qualité des eaux courantes superficielles peut être qualifiée de « passable » pour les principales altérations calculées avec le SEQ-eau. Il y a toutefois des améliorations dans le temps pour certains paramètres physico-chimiques comme le phosphore et dans une moindre mesure les nitrates très dépendants de l’hydrologie. A noter que l’État accompagne la mise aux normes des élevages au travers du Programme de Maîtrise des Pollutions d'Origine Agricole (PMPOA). Dans le cadre de la DCE, certains réseaux de surveillance, notamment l’IBGN, vont être remplacés : réseau de contrôle de surveillance et réseau des sites de référence sur les cours d’eau dans la région des Pays de la Loire afin de prendre en compte les mesures hydrobiologiques (macrophytes).

Les pressions anthropiques sur les rivières Les principales agressions21 sur les fonctions vitales des peuplements piscicoles (reproduction / éclosion / croissance) :

- les travaux hydrauliques (drainage, recalibrage, extraction de granulats, chenalisation, enrochements des berges, épis) : enfoncement de la ligne d'eau et déconnexion des zones humides latérales, homogénéisation des écoulements (perte de l'auto-épuration), accélération des écoulements lors des crues (modification du régime hydrologique), végétation de berges et aquatique pas assez abondante (manque d'abris et diminution de la capacité d'accueil) ; - les barrages : obstacles aux migrations piscicoles et piégeage des poissons, ralentissement et homogénéisation de l’eau perturbant l’auto-épuration, effacement des crues, réchauffement et augmentation de l’évaporation, accumulation de sédiments et de polluants entraînant une eutrophisation du site et une homogénéisation des habitats piscicoles à la faveur des habitats lentiques ; - les pollutions : ponctuelles ou diffuses, chroniques (rejet de STEP) ou accidentelles, industrielles, domestiques ou agricoles. Ces pollutions peuvent entraîner la diminution du taux d'oxygène dissous et la disparition des espèces sensibles ; - les pratiques agricoles (mise en cultures des prairies – maïs, maraîchage, peuplier) : disparition de frayères présentes dans le lit majeur (frayère à brochet), érosion des parcelles du bassin versant et lessivages vers les cours d’eau ; - le non entretien des annexes latérales (isolements en envasements des frayères), non entretien ou l’entretien non-rasionné de la ripisylve (ombrage trop important, disparition de la végétation aquatique, embâcles et colmatages) ; - le batillage : érosion des berges, manque de végétation aquatique ; - le pompage direct dans le cours d’eau : diminution du débit d’étiage, augmentation des assecs, principalement due à l’augmentation des prélèvements d’eau qui met ainsi

21 Selon la Fédération de pêche du Maine et Loire

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Forum des Marais Atlantiques 49 Janvier 2008

en péril l’ensemble de la vie aquatique et augmente plus particulièrement la mortalité piscicole ; - la gestion hydraulique (niveau d'eau) inadaptée de certains plans d’eau (ouverture intempestive des vannes) ou en zones humides littorales : altération de toutes les fonctions vitales ; - les espèces envahissantes et à caractère envahissant (abondance du Poisson chat dans les étangs, prédation sur les œufs et les jeunes stades des autres espèces ; - le prélèvement effectué sur la ressource : situation quand les prélèvements sont supérieurs aux capacités de renouvellement du milieu ou des espèces. Les prélèvements excessifs perturbent les écosystèmes et peuvent causer le déclin de l’espèce prélevée et des espèces qui y sont liées (exemple de l’Anguille) ; - la création de plans d’eau et notamment les étangs créés en dérivation ou en barrage : impact sur la ressource en eau (évaporation), dégradation de la qualité de l’eau (augmentation de la température, de la charge chlorophyllienne…), destruction des habitats (destruction des zones humides, création de seuils sur les cours d’eau), colmatage des substrats (par le départ des vases lors des vidanges mais également de manière passive en relarguant des matières en suspension, organiques ou non), source d’introduction d’espèces envahissantes ou ne correspondant pas au niveau typologique du milieu ; - la déstabilisation et l’érosion des berges par piétinement lors du pâturage : destruction directe des habitats sur le site piétiné et altération du lit en aval par le colmatage des substrats (impact peut être très important sur les petits cours d’eau) ; - etc.

D’après l’étude « Etat 2000 et évolution 1990-2000 des zones humides d’importance majeure », l’état de conservation des milieux humides naturels des 112 zones ONZH en 2000 permet de distinguer les tourbières, les landes humides et les annexes alluviales, en tant que zones humides les plus dégradées, suivies par les prairies, les milieux palustres doux et les eaux courantes et stagnantes aussi bien douces que salées.

En examinant conjointement les superficies et l’état de conservation des milieux, l’étude montre, au niveau national :

- un groupe de milieux particulièrement menacés : les prairies humides, les tourbières et les landes humides ; - un groupe de milieux en situation incertaine : les milieux palustres doux et salés, les annexes alluviales, les dunes et pannes dunaires ; - des milieux plutôt stables, situés dans des secteurs soumis à de fortes contraintes d’inondation : les ripisylves et forêts inondables, les vasières de milieux doux, la végétation halophile inondable et la slikke ; - des milieux aquatiques avec des superficies plutôt stables mais dont l’état s’est notablement dégradé, dans plus de 20 % des cas. Il s’agit pour ces milieux aquatiques d’une dégradation de la qualité des eaux, notamment l’eutrophisation.

On constate toutefois des améliorations, notamment des reconquêtes, avec la reprise du pâturage, des actions de défrichement et d’entretien notamment par la fauche, parfois dans le cadre d’une gestion conservatoire vis à vis des oiseaux (MAE).

Ouvrage de gestion : Forum des Marais Atlantiques

Tourbières : Francis MullerPôle-relais Tourbières

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Forum des Marais Atlantiques 50 Janvier 2008

Carte n°8 : variation des superficies des zones hum ides d’importance majeure de 1900 à 2000 – IFEN, MNHN, ONCFS et Fédération nationale des chasseurs (2007)

1.4. Partenaires pour la préservation de la biodiv ersité

a) La multiplicité des acteurs en zones humides Comme vu précédemment, les zones humides sont le support d’activités agricoles, aquacoles et salicoles,… fruits d’une dynamique économique. Elles sont aussi le siège d’une implication publique à l’origine centrée autour de la gestion de l’eau mais aujourd’hui élargie à l’aménagement rural, à la protection de la nature, au tourisme,… On peut voir la complexité des interrelations dans le domaine de la gestion de l’eau entre propriétaires privés réunis ou non au sein d’associations syndicales de propriétaires et qui font appel à des financements ou des soutiens techniques aux collectivités, aux agences de l’eau, à l’Etat, à l’Europe,… Les marais littoraux peuvent former de vastes territoires souvent à la frontière de plusieurs départements, parfois plusiseurs régions ; identifier tous les intervenants n’est pas toujours évident. Plusieurs structures interviennent dans leur gestion : communes, syndicats mixtes, associations syndicales de marais, syndicats intercommunaux, intercommunalités, parcs naturels régionaux,… Diverses procédures publiques (Cf annexe Tableau : zones humides d’importance majeure et les principales procédures) s’y déploient et contribuent, soit à orienter leur devenir, soit à soutenir diverses actions les mettant en valeur.

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Forum des Marais Atlantiques 51 Janvier 2008

Schéma n°4 : interrelations entre les gestionnaires de l’eau en marais littoraux Nous avons ainsi identifié certains types de structures et de compétences que nous allons présenter sous forme d’exemple (non exhaustif). Toutes ces structures, plus de 400 référencées22 (sans compter les syndicats de rivières et les communes) exercent des compétences plus ou moins directes dans le domaine de la préservation de la biodiversité :

- entretien et gestion des réseaux hydrauliques, action primordiale pour la préservation de la biodiversité ; - pérennisation et/ou développement d’activités économiques favorables à la préservation de la biodiversité et de la qualité de la ressource en eau ; - maintien et restauration du patrimoine écologique et paysager ; - etc.

La mise en oeuvre d’actions de connaissance ou de gestion du patrimoine naturel est réalisée à l’occasion de partenariats (programmes d’étude, plans de gestion, contrats,…). Les partenaires présentés ci-dessous peuvent intervenir en faveur de la biodiversité de la façon suivante :

- maîtrise d’œuvre et/ou maîtrise d’ouvrage ; - partenariat technique ; - partenariat financier (en régie / prestations extérieures,…).

Plusieurs constatations et remarques des structures :

- multiplicité des acteurs sur les zones humides : superposition d’acteurs avec des compétences et des actions bien souvent identiques,

22 Référencement non exhaustif, en date de janvier 2008

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Forum des Marais Atlantiques 52 Janvier 2008

- besoin de capitalisation de l’information, de mutualisation des connaissances et des données cartographiques : convention d’échanges et mise en place de métadonnées, droit de diffusion,… problèmes de propriété, d’accès aux données,… via des réseaux (échanges de données, information, formation).

Type Sous-types Actions principales Remarques Structures gestionnaires de l’eau

associations syndicales de propriétaires23, associations foncières, syndicats mixtes de marais et des structures fédératrices24 portées par les collectivités locales, unions, institutions, des communautés de communes et communautés d’agglomération

- préservation de la biodiversité, - gestion des niveaux d’eau, - gestion des ouvrages, - entretien du réseau (curage, faucardage…), - défense contre la mer, - lutte contre les nuisibles

les associations syndicales ont pris conscience de ces nouvelles considérations environnementales et les intègrent dans leur mode de fonctionnement. ces structures sont environ au nombre de 140 sur la région des Pays de la Loire pour une superficie de plus de 50 000 de marais.

Collectivités

communes, regroupements de communes (communautés de communes, d’agglomération, communauté urbaine, syndicats intercommunaux), conseils généraux, conseil régional

- PLU / PPRI, communaux, SCOT, - acquisitions et gestions de territoire - aménagement du territoire, - préservation de la biodiversité, - études d’intérêt communautaire, - élaboration de projets environnementaux, - protection contre la mer, - assainissement collectif, aménagement de marais (gestion, entretien, restauration, développement d’activités touristiques …), - lutte contre les nuisibles - développement de SIG (eau et mais rarement biodiversité), - aide aux installations (gestion des territoires au profit de la biodiversité), - projet Interreg de développement (eau et biodiversité) - inventaire de zones humides

trois échelons d'administration locale que sont les communes, les départements et les régions ; dans le cadre de la décentralisation, on retrouve dans les collectivités territoriales une partie des compétences en étroite collaboration. On note néanmoins sur ces territoires de zones humides et plus particulièrement en marais une superposition des structures et des compétences aux limites souvent floues.

Structures associées à une collectivité

Parc Naturel Régional, Parc Interrégional, CLE

- protection du patrimoine naturel et architectural, - aménagement et valorisation du territoire, - la recherche, - développement agricole, touristique, - activités culturelles, - plan d’aménagement et de gestion durable (compatibilité des projet avec le PAGD) - identification des zones humides d’intérêt particulier (eu et biodiversité),

20 structures porteuses des SAGE, 3 PNR et Parc Interrégional du Marais poitevin

23 Association syndicale forcée, association syndicales autorisée, association syndicale libre, association foncière (association foncière de remembrement, association foncière, association foncière intercommunale de remembrement) 24 SIAH, SIA, SMA …

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Forum des Marais Atlantiques 53 Janvier 2008

- inventorier les ouvrages susceptibles de perturber le milieu, identifier les zones naturelles d’expansion de crues, définir les priorités d’usage de la ressource, définir les mesures nécessaires à la restauration des milieux …, - développement de SIG (eau et mais rarement biodiversité), - inventaire de zones humides

Structures à caractère environnemental

association, association de protection, conservatoire du patrimoine, fédération …

- acquisition et gestion de territoires, - gestion durable et équilibrée des zones humides - protection de la nature et de l'environnement, - sauvegarde de la flore, la faune, - organisation de visites, - animation, - réalisation d'études, - diffusion de l'information - lutte contre les espèces envahissantes - élaborateur et animateur de docob, - développement de SIG (eau et mais rarement biodiversité), - inventaire de zones humides

65 structures référencées dans ce type

Services d Etat - établissements publics

université et laboratoire de recherche, conservatoire botanique, ONCFS, préfecture, sous-préfecture, DIREN, DRAF, DDE, DDAF, ONEMA, Agence de l’eau

- information, sensibilisation, recherche, - connaissance de la faune, la flore et de ses habitats, - rôle de police, - instruction des dossiers de travaux/ouvrages au titre de la loi sur l'eau, - entretien et exploitation de la voie d'eau sur le domaine public fluvial et gestion des niveaux d'eau, - appui technique auprès des acteurs locaux, des décideurs politiques, - gestion globale et durable de la ressource en eau et des écosystèmes aquatiques - assistance, conseil et expertise, - gestion de territoires, - animation de projet (ONCFS), - information et sensibilisation, - mise en place de suivis, - développement de SIG (eau et mais rarement biodiversité)

environ 60 structures référencées

Chambres consulaires - organismes professionnels

Section Régionale Conchylicole, Chambre d'Agriculture, ADASEA ; groupements professionnels, FDGDON

- réalisation d'études de gestion, d’entretien et de restauration de territoires en lien avec la préservation de la biodiversité, la restauration du réseau hydraulique de marais, - élaboration de DOCOB, - représentation et de défense de la profession, - mise à la disposition des acteurs

une quinzaine de structures référencées

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Forum des Marais Atlantiques 54 Janvier 2008

des services, - formation, d'information, conseil, accompagnement sur la profession, - aide à l'installation, - coordination des actions, - animation, information, aide au montage des dossiers et instruction de contrat, - vente de produits en lien avec la profession (notamment produits de qualité, label …), - études prospectives et de développement de nouveaux marchés, ·mise en place de démarches de certifications liées à des critères qualité, - mission de surveillance du territoire vis à vis des organismes nuisibles aux végétaux et produits végétaux, - organisation de luttes collectives à caractère obligatoire

Tableau n°6 : compétences des partenaires « Biodive rsité »

Les actions et procédures mises en place sont nombreuses (Orientations Régionales de la Gestion de la Faune et de ses Habitats – ORGFH,…) et les lister toutes ne représentent pas d'intérêt ; néanmoins nous pouvons prendre pour exemple l’organisation régionale pour la lutte contre les espèces végétales envahissantes faisant intervenir de multiples structures à différentes échelles d’intervention.

Exemple : comité régional des espèces envahissantes Devant l'ampleur des phénomènes, la DIREN des Pays de la Loire a mis en place un comité de gestion avec la collaboration active, en particulier du Forum des Marais Atlantiques, de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, du Conseil Général de Loire-Atlantique et du Conservatoire Régional des rives de la Loire et de ses affluents, avec des organisations départementales (conseils généraux et fédérations de pêche) et d'autres organismes (institutions, syndicat de rivières,...) : très bien structurée et organisée à tous les niveaux d’intervention : prévention, information, suivi, lutte,…

A l'échelle du bassin versant de la Loire, une démarche similaire est engagée par l’équipe pluridisciplinaire Plan Loire de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne depuis 2002 afin de favoriser la cohérence des actions de contrôle et mettre en place une veille technique pour les espèces végétales.

Jussie - Erdre : Forum des Marais Atlantiques

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Forum des Marais Atlantiques 55 Janvier 2008

b) Les rivières

On note principalement trois grands types d’acteurs que l’on compte également parmi les passionnés des milieux aquatiques et de la pêche. Les Fédérations départementales de pêche ont pour principales compétences la protection des milieux aquatiques, la sensibilisation et l’information, la coordination et le soutien des activités halieutiques des Associations Agréées pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique (AAPPMA). Leurs principales actions sont la protection, la valorisation et la gestion des milieux aquatiques notamment dans le cadre des Plans Départementaaux pour la Protection du milieu aquatique et la Gestion des ressources piscicoles (P.D.P.G.), le réseau de suivi de populations piscicoles et des migrateurs comme l'anguille, la participation à l'exercice de la Police de la pêche, la veille à la protection du patrimoine piscicole et des milieux aquatiques, en luttant contre le braconnage, en participant au contrôle de commercialisation du poisson d'eau douce, la lutte contre la pollution des eaux et la destruction des zones essentielles à la vie du poisson. Elles assurent les suivis techniques des dossiers présentant des enjeux pour les milieux aquatiques, un appui technique aux administrations en charge des milieux aquatiques, la promotion et développement de la pêche de loisir (animation avec école de pêche, intervention auprès des écoles), la sensibilisation à l'environnement en général,… Les Associations Agréées pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique : gestion de la pratique de la pêche associative au niveau local, entretien des rives et des cours d’eau, loisir pêche, initiation des enfants à la pratique de la pêche, empoissonnement des cours d’eau et surveillance de ceux-ci,… Enfin le syndicat de rivières, établissement public territorial de bassin, regroupent plusieurs communes (ou groupements de communes), pour assurer une ou plusieurs missions de service public et/ou d’intérêt général. Ces établissements sont soumis aux mêmes règles de fonctionnement qu’une commune. Exemples d’actions possibles : Veiller à la réalisation des travaux d'entretien courant et conseiller les riverains dans cette tâche ; enlèvement des embâcles formés dans le lit des rivières, élagage des branches basses, étêtage des saules, abattage des arbres morts, faucardage, taille, choix des essences à planter sur les rives, manœuvre des vannages, opérations de restauration du lit des cours d'eau,… 85 44 49 72 53 Fédération de pêche

1 1 1 1 1

AAPPMA 39 32 44 61 57 Syndicat de rivière (et EPTB…)

environ 15 23 (dont 22 syndicats et Etablissement Public Loire)

9 syndicats de bassin, 9 collectivités engagées dans un CRE *

A titre d’information : pêcheurs

environ 32 000 adhérents

environ 35 400

environ 20 000 adhérents

environ 13 400

*Contrat Restauration Entretien

Tableau n° 7 : exemples de structures en rivières

Ces différents acteurs à leur niveau d’échelle d’intervention et selon leurs moyens, œuvrent au bon état écologique des rivières et/ou à la reconquête d'une bonne qualité d'eau et de peuplements piscicoles riches et diversifiés.

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Forum des Marais Atlantiques 56 Janvier 2008

2. Synthèse des enjeux et des enseignements

2.1. Définition des enjeux et identification de zon es Par définition toutes les zones humides méritent toutes d’être préservées. Mais certaines nécessiteront un “niveau d’intervention” plus ou moins poussé avec des actions adaptées à chaque espace25 et pour chaque espèce : mise en place de plan d’actions et de propositions d’orientations adéquat pour chaque zone humide. Certaines de ces orientations auront des indidences :

- régionales ; - sur une l'intégralité d'une zone humide (de quelques hectares à plusieurs dizaines de milliers d'hectares, sur un bassin versant,...) ; - sur des micro-zones afin de préserver un habitat ou une espèces prioritaires, un entretien ou une restauration de zone humide d'intérêt remarqué,...

Cependant la caractérisation des zones humides, outil de valorisation de l’inventaire, est un préalable à la mise en place de plans d’actions sur un diagnostic :

- la contribution de la zone humide à la gestion de la ressource en eau ; - l’intérêt écologique (biodiversité et habitat) et patrimonial ; - les facteurs d’influence tels que les activités, les dégradations manifestes, le contexte réglementaire, la valeur socio-économique.

Remarque : Les efforts financiers de certaines collectivités pourraient se faire, en ce sens, à un niveau plus précis (inventaire et caractérisation) permettant ainsi de répondre de façon adaptée aux problématiques spécifiques de la zone humide concernée. Pour orienter les actions à mettre en œuvre dans le domaine de la biodiversité, il est nécessaire d’identifier en amont les principaux enjeux environnementaux auxquels la région est confrontée.

a) Le maintien et la restauration du patrimoine éco logique et paysager

La richesse écologique de ces vastes espaces est aujourd’hui bien décrite et reconnue. Les enjeux de préservation des habitats naturels ou semi-naturels et donc de la diversité des espèces est un des enjeux environnementaux. Comme nous le verrons dans la prochaine partie, une batterie d’outils a été développée afin de permettre cette préservation ; cependant l’Etat et les collectivités pourraient conforter voire intensifier leurs efforts sur :

- la préservation et la reconquête d’espace en zones humides afin de garantir leur intérêt fonctionnel, faunistique et floristique : cet enjeu passe par un renforcement et un accompagnement des politiques d’acquisition et/ou de gestion des espaces, afin d’y maintenir un bon fonctionnement et essayer de trouver un équilibre entre le triptyque biodiversité / économie / tourisme ;

25 Forum des Marais Atlantiques, éléments d’analyse des marais littoraux atlantiques : enjeux et propositions, 2005, 64 pages

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Forum des Marais Atlantiques 57 Janvier 2008

Cette première phase devra être accompagné d’une amélioration des connaissances (inventaires, études, suivis, plans de gestion,…) ; - l’aménagement et la préservation de corridors écologiques : l’enjeu est de résoudre le morcellement des habitats et des espèces en préservant ou en restaurant des zones prioritaires permettant aux espèces de se développer de façon optimale (cycle saisonnier d’utilisation des habitats vitaux pour les fonctions d’alimentation, de protection et de reproduction).

« Préserver les écosystèmes et leurs interconnexions », enjeu déterminant, aura un impact assurément positif et complémentaire aux différentes politiques (gestion, protection et restauration) de préservation des espèces faunistiques et floristiques particulièrement menacées. Un des enjeux transversaux pourraient être la valorisation des écosystèmes par l’information et la communication auprès du grand public, par le soutien des acteurs économiques et tous projets d’aménagement préservant et valorisant les espaces et les espèces.

Orientation « Intervenir en faveur de la biodiversi té par la maîtrise de l’élément

paysager »

- Renforcement des acquisitions foncières (espaces et corridors écologiques) - Restauration des milieux fermés - Gestion et entretien des tourbières - Préservation et développement des roselières - Restauration et entretien de plans d’eau favorablement aux écosystèmes - Entretien et gestion des boisements humides - Aide à la remise en praires d’espaces boisés (peupleraie)

b) La gestion de l’eau

Etat du réseau hydraulique - gestion de l'eau et des niveaux d'eau Différents travaux de recherche soulignent que trois éléments principaux doivent être pris en considération pour la diversité biologique des zones humides :

- l'eau (durée et intensité des inondations) ; - le couvert végétal (composition et structure des communautés végétales) ; - et le pâturage par les grands herbivores.

Milieux artificialiés depuis des siècles, les marais littoraux atlantiques sont structurés par un réseau de canaux hiérarchisés qui sous tendent la plupart de leurs fonctions (rôle de tampon hydraulique, d'auto-épuration, etc.) sur les plans économiques, hydrauliques et écologiques. Ces canaux ont la particularité de s’envaser et les ouvrages hydrauliques qui les charpentent font l’objet de restauration régulière.

Acquistion et gestion : Forum des Marais Atlantiques

Réseau tertiaire – Marais breton : Forum des Marais Atlantiques

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Forum des Marais Atlantiques 58 Janvier 2008

Leur entretien et leur gestion mobilisent des sommes importantes auprès de plusieurs structures et conditionnent leur bon état de fonctionnement. Il est nécessaire de considérer l’importance de l’entretien des réseaux hydrauliques denses et complexes qui structurent ces marais. L’évolution des pratiques d’entretien et de gestion de l’eau sous tend la qualité biologique des marais à court et moyen terme. Il importe donc de bien connaître ces acteurs et de travailler avec eux à partir de leurs analyses et savoir-faire. La gestion hydraulique les met en relation avec un nombre croissant de partenaires dans une obligation d’intégrer les nouvelles données économiques, sociales et environnementales. Comme vu précédemment le non entretien et/ou mauvais entretien des réseaux et des ouvrages se révèle préjudiciable pour la préservation de la biodiversité en zones humides. Le maintien de l’activité agricole, des habitats naturels (prairies subhalophiles,…) et des espèces d’intérêt communautaire est conditionné par l’entretien du réseau hydraulique (curage vieux fonds - vieux bords, entretien des berges,…) et par la restauration et la gestion des ouvrages hydrauliques. A la charge de plusieurs types de structures (associations, collectivités,...) ces réseaux sont entretenus de façon aléatoire ; le réseau tertiaire (réseau interne à une unité hydraulique cohérente26), riche en biodiversité, ne fait l'objet d'aide financière : un effort financier pourrait être apporté par les collectivités dans l'entretien de ce réseau tertiaire d'intérêt collectif et privé. La densité de ce réseau tertiaire peut aller de 80 à 300 mètres linéaires à l'hectare27. Ces fossés constituent 80 à 95 % du réseau hydrographique des marais. Ils constituent donc la réserve hydraulique utile de surface de celui-ci. Dans certains secteurs, on distingue au sein de ce réseau tertiaire privé des canaux d'intérêt hydraulique collectif. Exemple du Marais poitevin28 :

On dénombre plus de 250 kilomètres de canaux constituant le réseau primaire (fleuves et rivières) en contact avec la Sèvre. Le réseau secondaire (conches, rigoles) représente plus de 500 kilomètres. Le réseau tertiaire est très dense, les multiples fossés sont difficiles à comptabiliser. On les estime à plus de 3 000 kilomètres.

La gestion des réseaux hydrauliques des marais littoraux mobilise des procédures nouvelles relevant tout autant des capacités d’organisation du territoire que d’aspects techniques à déployer en faveur de la biodiversité. Elle s’inscrit dans la recherche d’un équilibre satisfaisant entre des aspects hydrauliques, biologiques et économiques, et se négocie entre les différents points de vue des acteurs locaux et des financeurs.

26 UHC peut être défini comme une « portion continue du territoire, disposant d’une autonomie propre en termes de niveaux d’eau et d’au moins une entrée et une sortie d’eau ». 27 Forum des Marais Atlantiques, Curage des canaux et fossée d'eau douce en marais littoraux - 2005 28 Source : Parc interrégional du marais poitevin

Réseau - Marais poitevin : Forum des Marais Atlantiques

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Forum des Marais Atlantiques 59 Janvier 2008

Plusieurs aspects techniques de la gestion hydraulique des marais peuvent être améliorés et/ou plus communément mis en œuvre pour ce défi majeur qu’est la gestion hydraulique :

- maintenir de plus grandes quantités d’eau au printemps pour renforcer les capacités biologiques et se prémunir des assecs estivaux ; - sensibiliser les gestionnaires de l’eau et engager des négociations réalistes et ouvertes vis à vis de la contrainte d’inondation ; - restaurer les ouvrages hydrauliques défectueux ; pour les grands ouvrages, les instrumenter ; - déployer, faire-connaître, rechercher de nouvelles techniques pour remédier à l’instabilité des berges des grands étiers ou rivières ; - trouver des solutions équitables et pérennes pour l’entretien des digues à la mer ; - accompagner les procédures de suivis écologiques des milieux aquatiques car ils nécessitent encore des avancées scientifiques.

Orientation « Soutenir les travaux de restauration du réseau hydraulique tertiaire »

- Entretien du réseau via les mesures agri-environnementales - Aménagement des ouvrages via les mesures agri-environnementales

Dégradation par les espèces envahissantes Cette gestion de l’eau est, comme nous l’avons vu précédemment, mise à mal par la prolifération des espèces envahissantes, et notamment :

- les ragondins : effet destructeur sur les berges des fossés, la tenue des chemins et des routes, la perméabilité des ouvrages ; - la jussie : obstruction des canaux, renforcement des carences en oxygène en fin de nuit, limite le développement des espèces autochtones. - etc.

Le développement de la jussie au sein même des prairies (situation observée dans l’Erdre) est particulièrement néfaste pour la végétation prairiale. Deux principaux objectifs29 :

- informer sur les risques d’apparition d’un caractère envahissant sur des plantes non indigènes déjà présentes sur le territoire des Pays de la Loire ou risquant d’apparaître prochainement dans la région, et prévenir ainsi leur dissémination ; - coordonner et compléter l’information existantes pour la gestion des espèces envahissantes en Pays de la Loire (veille sur les sites non envahi, veille sur les nouveaux moyens de lutte,…).

Orientation Lutte contre les espèces introduites pr oliférantes

- Renforcement des réseaux de surveillance (veille sur les espaces sensible et sur la nouvelle espèces, gestion et lutte) - Coordination des actions et informer et prévenir

29 Conservatoire Botanique National de Brest, la Région des Pays de la Loire et Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien

Jussie : Forum des Marais Atlantiques

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Forum des Marais Atlantiques 60 Janvier 2008

c) Enjeux socio-économiques en zones humides : agri culture et aquaculture Sur le plan de la valorisation économique, les zones humides sont dans une phase délicate : de nombreux éleveurs sont en difficulté (départ en retraite et peu d’installations,…). Les mesures agri-environnementales ont été malmenées depuis 2000 (changements de procédures, restriction des budgets, limitation des surfaces par exploitant,…) ce qui contribue à la perte de confiance et ralentit la mise en œuvre de démarches qualitatives et commerciales seules capables à long terme de prendre le relais des aides publiques. Il est estimé qu’environ 120 000 à 150 000 ha de prairies permanentes humides au sein des marais littoraux pourraient bénéficier d’une aide agri-environnementale sur la façade atlantique. L’équilibre financier semble être atteint pour les paludiers (par exemple de Guérande) qui ont réellement structuré et maîtrisé leur filière en instaurant un niveau technique de savoir faire élevé, une qualité du produit irréprochable, une réelle démarche coopérative pour la commercialisation ; la situation économique est plus délicate dans les autres marais salés et reste difficile au moment de l’installation.

Les difficultés de l’élevage en zones humides mettent les exploitations en situation financière délicate depuis un certain nombre d’année. Pourtant c’est cette activité qui permet l’entretien et le maintien des prairies naturelles humides, elles-même garantes du maintien d’un réseau hydraulique acceptant des niveaux d’eau plus fonctionnels pour la vie aquatique. Il devient urgent de conforter l’élevage en marais par des engagements techniques, financiers et commerciaux. Les mesures agri-environnementales mises en place au début des années 90 ont permis de maintenir le cheptel et suscité un regain de considération pour l'élevage en marais.

La grande majorité de la richesse biologique est portée par les prairies humides ; nous pouvons ainsi préconiser quelques enjeux :

- limiter les incidences hydro-écologiques des terres drainées et labourées en zones humides : aller vers des cultures biologiques ou de la reconversion judicieusement localisée par rapport à des contraintes hydro-pédologiques ou par rapport à la mise en place restauration de corridors écologiques (le long des principaux étiers ou entre deux secteurs à forte valeur écologique) ; - conforter l’élevage en marais : la situation des éleveurs en zones humides est donc suffisamment inquiétante pour que l’Etat (en utilisant les possibilités offertes par la politique agricole commune), les instances agricoles et certaines collectivités régionales et départementales se mobilisent pour les soutenir et, par ricochet (en un cercle vertueux), permettre le maintien et la valorisation des prairies humides en marais littoraux ; - meilleure valorisation des productions animales en marais (mise en place de circuit-court avec la maraîchine,… avec des démarches de qualité).

Elevage en zones humides : Forum des Marais Atlantiques

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Forum des Marais Atlantiques 61 Janvier 2008

Quelques stratégies d’orientations :

- aide stable de base à la prairie de marais ; - aide aux bâtiments d’élevage ; - aide à la reconversion des terres arables en prairies ; - mettre en œuvre des dispositifs stables d’animation technique ; - mesures foncières avec l’exonération de la taxe sur le foncier non bâti (acquisitions publiques au titre de l’environnement pour une location aux éleveurs, l’implication des propriétaires pour constituer des lots à louer plus cohérents pour l’exploitation des prairies ; - promotion de la race (comme la maraîchine et des prairies humides), après avoir relevé le défi de la sauvegarde de la race : depuis deux ans actifs sur la commercialisation qui se déploie principalement sous la forme de vente directe par colis.

Ces démarches doivent être soutenues. Mais elles ne peuvent se déployer sans les éleveurs aujourd’hui fragilisés par des difficultés financières certaines. Ainsi, pour insuffler, une dynamique créative de l’élevage en marais, les pouvoirs publics doivent donner des signes réels et lisibles de leur engagement à valoriser l’élevage au sein des zones humides.

Comme nous l’avons évoqué précédemment, l’aquaculture est encore très présente en région et les productions sont particulièrement dépendantes de la qualité des marais salés (qualité physico-chimiques et bactériologiques de l’eau de mer mais aussi de l’eau douce en transit, capacité d’entrée et d’évacuation des eaux marines, accessibilité terrestre,…).

Mais il demeure des difficultés économiques et techniques à la valorisation du marais ; les problèmes de gestion de l’eau sont complexes et multi-acteurs, les règles juridiques peu lisibles, les lieux de discussion peut nombreux. Ils souhaitent que leurs activités soient pleinement reconnues comme faisant partie intégrante de l’équilibre, de la préservation des marais et de la biodiversité tant au niveau local qu’au niveau des bassins versants. Les paludiers ont bénéficié par exemple des mesures agri-environnementales (OGAF, OLAE, CTE, CAD) ; la correspondance est un œillet représente 0,36 are de marais salant entretenu. La contractualisation sur le marais de Guérande et du Mès conduit à une surface de 1 600 ha. Les activités économiques primaires qui se déploient en marais (agriculture, saliculture et ostréiculture) valorisent et entretiennent des surfaces et participent aux équilibres des écosystèmes aquatiques qui les supportent. L’élevage doit être soutenu par une prime stable à l’hectare de prairie qui pourra être complétée utilement par un contrat de 5 ans autour de mesures écologiques spécifiques. En effet, c’est l’importance surfacique des prairies naturelles de marais qui permet de maintenir une activité d’élevage riche et variée ainsi que des biotopes favorables aux espèces

Race « maraichine » – Marais breton : Forum des Marais Atlantiques

Bassin à Noirmoutier : Antoine Ponton

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Forum des Marais Atlantiques 62 Janvier 2008

végétales remarquables, et à l’avifaune ainsi qu’un réseau hydraulique vivant et accueillant pour la faune piscicole. En marais salés, les sauniers ou les ostréiculteurs se redéploient dans les salines et les claires. Très dépendants de la qualité et de la distribution de l’eau salé qui circulent dans les marais, ils sont partie prenante de leur devenir. Même, si ces professionnels sont moins nombreux que les éleveurs, leur implication dans les différents compartiments en eau salée sont déterminants pour la qualité de leur production et influent à l’aval sur les cultures marines de l’estran et l’équilibre halieutique côtier.

Orientation « Soutenir les activités économiques co ntribuant à la préservation de la biodiversité »

- Incitation à la contractualisation des nouvelles mesures Agri-environnementales et compléter le dispositif au niveau des zones humides non répertoriées ZAP - Aide à la reprise d’exploitations agricoles - Protection des races locales menacées - Promovotion d’’installation d’apiculteurs en zones humides - Entretien et réhabilitation des claires de marais

d) La reconquête d’une bonne qualité de l’eau et de peuplements piscicoles Comme nous l’avons vu précédemment, dans le cadre des PDPG et des réseaux de suivi de la qualité des eaux, les analyses permettent d’affiner l’état écologique du contexte piscicole et surtout d’évaluer assez précisément le niveau de dégradation / perturbation. En fonction du diagnostic réalisé, des mesures de conservation, de gestion et/ou de restauration sont proposées afin que l’espèce repère puisse accomplir l’ensemble de son cycle biologique. A l’échelle du département, l’ensemble de ces mesures est regroupé dans un Programme des Actions Nécessaires (PAN). Une hiérarchisation des contextes est également réalisée permettant d’identifier les zones prioritaires. C’est entre autres sur ces programmes que nous allons nous baser pour identifier des actions pertinentes pour la préservation des habitats et des espèces (en fonction de critères de sélection comme l’état fonctionnel, l’intérêt halieutique, l’existence d’autres programmes, l’existence d’une volonté locale, l’objectivité de faisabilité,…) sur des contextes dits :

- « prioritaires » : actions de restauration à grande échelle ; - « envisageables » : des programmes d’actions pourront y être menés ; - « non-prioritaires » : pas de programme réel, uniquement des actions ponctuelles si elles s’inscrivent dans les orientations du PDPG (et si maître d’ouvrage).

Sur ces bases, des propositions de gestion à court et moyen terme mettent en avant :

- une gestion patrimoniale pour les contextes conformes (sans empoissonnement) ; - une gestion patrimoniale à moyen terme pour les contextes perturbés ;

Cabane ostréicole – estuaire du Payré : Forum des Marais Atlantiques

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Forum des Marais Atlantiques 63 Janvier 2008

- une gestion patrimoniale différée pour les contextes dégradés (adaptation de la ressource piscicole avec empoissonnements et restauration).

Les enjeux liés à la quantité d’eau dans les rivières tels que les crues et à la qualité tels que les pollutions nécessitent de prendre en compte les variations spatiales et temporelles des apports et des écoulements (exemple : les flux de polluants, notamment les nitrates et les phytosanitaires, de la parcelle à la rivière,…). La variabilité des débits des cours d’eau et de la qualité de l’eau dépend de nombreux paramètres : occupation des sols, effets des pratiques agricoles, aménagements en bordure de cours d’eau ou sur le bassin versant,… La connaissance du fonctionnement des cours d’eau est une nécessité pour la mise en oeuvre de la politique de l’eau en France. Détermination des enjeux sur les rivières et les bassins versants :

- la gestion quantitative de l’eau : améliorer la gestion de la ressource en eau (notamment en période d’étiage) et adapter les prélèvements aussi bien pour les particuliers que pour les collectivités, agriculteurs, industriels,… avec limitation des aménagements favorables aux risques de crues ; - la gestion qualitative de l’eau : adapter nos pratiques pour reconquérir et améliorer la qualité de l’eau : limitation des pollutions par les nitrates, les produits phytosanitaires et les autres molécules polluantes permettant une diversité biologique ; réduire les traitements pour les eaux de surface et souterraines pour l’alimentation en eau potable ; réduire l’impact des ouvrages (effacement) et des plans d’eau ; - la préservation de la biodiversité des écosystèmes aquatiques : maintenir et/ou rétablir les fonctionnalités naturelles de rivières notamment restaurer l’état morpho-dynamique (bon état des berges, des abris, la préservation et/ou la restauration des annexes, le maintien de bonnes conditions hydrologiques, frayères,…), assurer le potentiel piscicole (libre circulation piscicole et la reproduction des espèces).

La protection et la restauration des zones humides, l’abandon des cultures céréalières à une grande échelle au profit des prairies, la restauration des haies et des caractéristiques morpho-dynamiques des cours d’eau constituent, avant tout autre chose, les actions qui permettront aux cours d’eau de retrouver un régime hydrologique « normal ». Ces différents enjeux peuvent être repris de façon transversale par l’information et la sensibilisation de tous les usagers au sens large notamment via la DCE (atteindre en 2015 le bon état écologique et chimique, assurer la continuité écologique des cours d'eau,…). Enjeux et moyens pour les habitats et le peuplement piscicole30 :

- diversifier les écoulements et les habitats aquatiques (action sur le lit mineur, amélioration de la qualité de l’eau et du peuplement piscicole) : mise en place de blocs épars et de déflecteurs, aménagement de radiers ; - renaturer les cours d'eau (reconnexion au lit majeur, amélioration de la qualité et de la quantité d'eau ainsi que du peuplement piscicole) : retour à l'ancien lit (si possible) ou rechargement du lit ; - restaurer la continuité écologique (rétablissant le libre écoulement et le transit sédimentaire, amélioration du peuplement piscicole) : effacement des ouvrages (démolition totale, aménagement d'une brèche, ouverture d'une vanne, abaissement d'un clapet), modification des ouvrages et/ou aménagement en aval, contournement ; - revitaliser les zones humides (amélioration de la qualité et de la quantité d'eau ainsi que du peuplement piscicole) : réalimentation en eau (recharge des ruisseaux,

30 D’après Fédération de pêche du Maine et Loire

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Forum des Marais Atlantiques 64 Janvier 2008

détournement de fossés), enlèvement des atterrissements au niveau des connexions (boires de Loire), remplacement d'ouvrage et/ou mise en place d'ouvrage de gestion du niveau d'eau (reproduction du brochet) ; - rester vigilant sur la création de plan d’eau et assurer une bonne gestion ; - protéger les berges du piétinement, de l’abreuvement sauvage (notamment pour les petits cours d’eau).

L’entretien et la restauration des milieux aquatiques (zones humides et tout petits cours d'eau) sont des clés essentielles pour la reconquête d'un bon état écologique des milieux aquatiques et d’un peuplement piscicole riche et diversifié. Simultanément au contrôle de l’utilisation, au remplacement par des produits moins nocifs et au respect de distance minimale des traitements par rapport à une zone humide ou un cours d’eau, des procédures peuvent être prises, si ce n’est pas déjà le cas, pour la rétention des produits nocifs. On parle alors : - d’implantation de zones enherbées, boisées ainsi que des haies ; - de meilleure répartition spatiale des cultures évitant des concentrations fortes ; - de (re)-création de zones humides dédiées spécifiquement au rôle d’auto-épuration.

Orientation « Contribuer à l’amélioration de la qua lité des milieux aquatiques – rivières »

- Amélioration de la qualité de l’eau sur les bassins versants - Diversification les écoulements et les habitats aquatiques - Maintien de la continuité écologique Les sites mentionnés ci-dessous ne sont que des exemples ; les autres sites représentent également un intérêt particulier d’un point de vue écosystèmique, fonctionnel, faunistique, floristique,… et pourraient faire l’objet d’opérations d’entretien, de gestion, de restauration à court, moyen et long terme. Détermination de secteurs à enjeux En Loire-Atlantique Sur les 34 contextes piscicoles, 7 sont prioritaires, 23 sont envisageables et 4 sont non prioritaires. Exemples de sites « prioritaires »: lac de Grand-Lieu, Don amont, Loire, Vioreau-Provostière, Don aval, Brivet-Brière, Gesvres. En Mayenne Sur les 40 contextes piscicoles : 12 sont prioritaires, 12 sont envisageables et 16 sont non prioritaires. Exemples de sites « prioritaires »: Aron amont, Orthe, Jouane amont, Jouane aval, Oudon, Ouette amont, Erve amont, Erve aval, Uzure, Foucaudières Ollon Fresne. En Maine-et-Loire Sur les contextes, 14 sont prioritaires, 6 sont envisageables et 20 sont non prioritaires. Exemples de sites « prioritaires » : Loire, Maine, Loir, Mayenne, Saint-Aubin, Nymphes, Aubance, Layon, Jeu, Hyrôme aval, Divatte, Ribou/Verdon, Verdun, Cartes. En Sarthe Sur les contextes, 8 sont prioritaires, 18 sont envisageables et 23 sont non prioritaires.

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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire zones humides

Forum des Marais Atlantiques 65 Janvier 2008

Exemples de sites prioritaires : L’Orthe, le Merdereau, le Montreteau, le Tusson, le Dinan, la Sarthe limitrophe, le Loir, le Palais.

e) Les espèces prioritaires et zones humides à enje ux

La flore Les inventaires d’espèces (liste, livre,…) répertorient les espèces menacées végétales et animales. Ils ne constituent pas de réelles mesures de protection et non pas de valeur juridique mais reflètent une analyse pertinente sur la valeur patrimoniale du site. Exemple de liste : La Liste Rouge de l'IUCN (référence à l'échelle mondiale), livres rouges de France métropolitaine,… qui sont complétées par des atlas et différentes bases de données. A partir des catalogues de la flore vasculaire existants sur la région, le Conservatoire Botanique National de Brest et du bassin parisien ont élaboré un liste rouge présentant les espèces vulnérables (rares et/ou menacées) basée sur une évaluation de critères de rareté et de régression au sein du maillage UTM (10 km * 10 km) ; ainsi les taxons de la liste rouge sont répartis en fonction de leur vulnérabilité (rareté et régression). Sur cette base de travail (Cf. Carte ci-dessous31), on peut estimer que :

- sur les115 taxons présumés disparus (85 % sans protection), 27 sont sur le littoral et 22 en zones humides : taxons importants sur l’ensemble du Marais poitevin, dans la vallée du Loir, la vallée du Narais, la vallée du Arthon ; - sur les 123 taxons menacés d’extinction (environ 70 % sans protection), 25 sont sur le littoral et 30 en zones humides : marais d’Olonne, Mmrais de Talmont, Marais poitevin, La Loire (Saumur), la vallée du Narais, la vallées du Loir, les Basses Vallées Angevines, le marais de Guérande,… ; - sur les 117 taxons en danger (60 % sont sans protection), 32 sont sur le littoral et 23 en zones humide : Marais poitevin, tout le littoral et plus particulièrement les marais d’Olonne, le marais de Talmont, le marais de Guérande et le Marais breton, la vallée du Narais, la haute vallée de la Sarthe, la vallée du Sarthon, la Loire (au niveau d’Ancenis et de Saumur) et la vallée du Loir ; - sur les 185 taxons vulnérables (plus de 75 % sont sans protection), 40 sont sur le littoral et 46 en zones humides, sur le Marais poitevin, le marais d’Olonne, le marais de Talmont, la Loire (au niveau d’Ancennis et de Saumur), le département de la Sarthe dans sa globalité ; - sur les 239 taxons quasi-menacés (85 % sont sans protection), 112 sont sur le littoral et 55 en zones humides, la frange littoral se démarque nettement ainsi que le Marais poitevin et le département de la Sarthe ; - sur le 75 taxons rares et menacés à une échelle plus vaste (90 % sont sans protection), 11 sont sur le littoral et 20 en zones humides.

31 Les ZNIEFF de type I est un territoire correspondant à une ou plusieurs unités écologiques homogènes. Elle abrite au moins une espèce ou un habitat déterminant et représente une zone stratégique pour un habitat ou une espèce. La carte ci-dessous détermine ainsi des zones humides Les ZNIEFF II, plus grand ensemble naturel riche ou peu modifié offrant des potentialités biologiques mais qui possèdent également un rôle fonctionnel déterminant.

Gentiane pneumonanthe : Guillaume Thomassin, CBNB

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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire zones humides

Forum des Marais Atlantiques 66 Janvier 2008

Carte n°9 et n°10 : répartition des taxons priorita ires et de la liste rouge régionale en zones

humides

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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire zones humides

Forum des Marais Atlantiques 67 Janvier 2008

Plus de 714 taxons rares et menacées (Liste Rouge) sur la région des Pays de la Loire ; on en retrouve plus de 230 sur le littoral et environ 200 en zones humides (plus de 270 si on compte les espèces localisées en Loire). On retrouve environ 100 taxons classés « prioritaires » en Pays de la Loire en zones humides. Grossièrement, on peut localiser quelques ensembles pertinents sur la région :

- tout le littoral de façon générale avec les zones humides d’importance majeure ; - l’axe de la Loire ; - l’ensemble de la zone humide du Marais poitevin ; - et des ensembles facilement identifiables : la vallée de la Sèvre Nantaise, les Basses Vallées Angevines, l’Erdre, la vallée de l’Oudon, la vallée du Loir, la vallée du Narais, la vallée de la Sarthe, la vallée du Sarthon, la haute vallée de la Sarthe,…

A noter que d’une façon générale, on retrouve les sites Natura 2000 dans les sites mentionés (liste non exhaustive).

La faune terrestre La Coordination Régionale de la Ligue pour la Protection des Oiseaux des Pays de la Loire détermine deux types de liste pour l'avifaune :

- la Liste rouge : évaluation du risque de disparition et d'extinction d'une espèce dans une surface géographique déterminée ; - la liste des espèces prioritaires : détermination des espèces d'importance régionale à partir des listes existantes avec deux niveaux de priorité (très élevé et élevé).

L’élaboration de listes d’espèces prioritaires32 à la conservation nécessite une bonne connaissance préalable des taxons présents sur le territoire concerné. Or, la disponibilité des informations n’est pas égale pour l’ensemble des groupes taxonomiques. En effet, si les vertébrés sont relativement bien documentés au niveau régional, il n’en va pas de même pour l’ensemble des invertébrés (qui pourtant représentent 90 % des espèces animales). Seuls quelques groupes d’insectes ou d’autres arthropodes font l’objet d’inventaires, de catalogues ou d’atlas, le plus souvent localement et très rarement à l’échelle régionale.

Malgré ces problèmes d'homogénéité régionale et d'exhaustivité, nous pouvons estimer que les milieux humides abritent plus de 65 % de l’avifaune prioritaire33 :

- 34 % en milieux humides continentaux (marais, plans d'eau, tourbières, cours d'eau, roselières, prairies, boisements humides,...) dont 10 espèces en « priorité très élevée » et 30 en « priorité élevée » ;

32 Bilan des connaissances sur la faune régionale, LPO Anjou - Etat des lieux du patrimoine naturel des Pays de la Loire- 2006 33 D'après la LPO Anjou

Canard souchet : J-Y Piel – LPO 17

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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire zones humides

Forum des Marais Atlantiques 68 Janvier 2008

- 32 % en milieux littoraux (baie, embouchure d’estuaire, salines et lagunes, mais également plages et dunes, îlots,…) dont 11 espèces en « priorité très élevée » et 27 en « priorité élevée ».

L’évaluation de la Coordination Régionale est en cours de réalisation, mais nous pouvons dès à présent estimer le nombre d'espèces potentiellement prioritaires connues dans la région (hors et en zones humides – de façon permanent et/ou temporaire) :

- 35 espèces de mammifères sur 65 espèces connues dans la région sont classées comme potentiellement prioritaires : 50 % de ces espèces potentiellement prioritaires sont présentes en zones humides de façon permanente ou temporaire ; - 6 espèces d'amphibiens sur 21 espèces connues dans la région sont classées comme potentiellement prioritaires : 100 % des espèces sont présentes en zones humides de façon permanente ou temporaire ; - 13 espèces de reptiles sur 14 espèces connues dans la région sont classées comme potentiellement prioritaires : plus de 50 % des espèces sont présentes en zones humides de façon permanente ou temporaire.

Mammifères potentiellement prioritaires :

- le Rhinolohe euryale (Rhinolophus euryale) : Estuaire de la Loire (hivernage), vallée de la Loire, vallée du Loir,... ; - le Muruin à oreilles échancrées (Myotis emarginatus) : estuaire de la Loire, vallée de la Loire, marais de Brière, marais de l'Erdre, vallée de l'Erve, vallée du Rutin, vallée du Loir, marais de Vilaine,... ; - la Barbastelle d'Europe (Barbastella barbastellus) : estuaire de la Loire, vallée de la Loire, marais de Brière, vallée de l'Erve, vallée du Rutin, vallée du Loir, marais de Vilaine,... ; - le Murin de Bechstein (Myotis bechsteini) : estuaire de la Loire, vallée de la Loire, marais de Brière, vallée de l'Erve, vallée du Rutin, vallée du Loir, marais de Vilaine,... ; - la Loutre d'Europe (Lutra lutra) : estuaire de la Loire, vallée de la Loire, marais de Brière, lac de Grand-Lieu, marais du Mès, marais de Pont-Mahé, Marais breton, Marais poitevin, marais de vilaine,... ; - le Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrum-equinum) : estuaire de la Loire, vallée de la Loire, marais de Brière, vallée de l'Erve, vallée du Rutin, vallée du Loir, marais de Vilaine ;

- le Grand Murin (Myotis myotis) : estuaire de la Loire, vallée de la Loire, marais de Brière, marais de l'Erdre, vallée de l'Erve, vallée du Rutin, vallée du Loir, marais de Vilaine,... ; - le Castor d'Europe (Castor fiber) : vallée de la Loire (en amont d’Ancenis);

- le Campagnol amphibie (Arvicola sapidus) : zones humides de la région ; - le Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros) : estuaire de la Loire, vallée de la Loire, marais de Brière, vallée de l'Erve, vallée du Rutin, vallée du Loir, marais de Vilaine,... ;

Triton crêté (Triturus cristatus) et Crapaud commun (Bufo bufo) : Pierre-Yves Vaucher

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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire zones humides

Forum des Marais Atlantiques 69 Janvier 2008

Amphibiens potentiellement prioritaires :

- le Triton crêté (Triturus cristatus) : estuaire de la Loire, vallée de la Sarthe, marais de Brière, marais de l'Erdre, marais du Mès et baie de Pont-Mahé, vallée du Narais, vallée du Loir, Marais breton, marais d'Olonne, Marais poitevin, marais de Goulaine,... ; - le Pélobate cultripède (Pelobates cultripes) sur quelques stations littorales en Vendée, Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata) sur 3 stations en Sarthe et 1 en Maine-et-Loire, Triton marbré (Triturus marmoratus), Triton alpestre (Triturus alpestris), Pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus), Rainette arboricole (Hyla arborea arborea), Salamandre tachetée (Salamandra salamandra), Triton ponctué (Lissotriton vulgaris), Crapaud calamite (Bufo calamita), Rainette méridionale (Hyla meridionalis), Grenouille agile (Rana dalmatina), Triton palmé (Lissotriton helveticus), Crapaud commun (Bufo bufo), Alyte accoucheur (Alytes obstetricans), Grenouille rousse (Rana temporaria),...

Reptiles potentiellement prioritaires :

- la Cistude d'Europe (Emys orbicularis) - Marais poitevin, Lézard vivipare (Zootoca vivipara), Couleuvre verte et jaune (Coluber viridiflavus), Couleuvre à collier (Natrix natrix), Lézard des souches (Lacerta agilis), Vipère péliade (Vipera berus), Vipère aspic (Vipera aspis) ;

Poissons potentiellement prioritaires :

- l'Alose feinte (Alosa fallax) : estuaire de la Loire, vallée de la Loire, Basses Vallées Angevines, Marais poitevin, marais de Vilaine ; - la Bouvière (Rhodeus sericeus amarus) : estuaire de la Loire, vallée de la Loire, Basses Vallées Angevines, Marais poitevin, marais de Vilaine, marais de l'Erdre, Mayenne, Marais breton, marais de Goulaine ; - le Chabot (Cottus gobio) : vallée de la Sarthe, vallée du Sarthon, vallée de l'Erve ; - la Grande Alose (Alosa alosa) : estuaire de la Loire, vallée de la Loire, Basses Vallées Angevines, Marais poitevin, marais de Vilaine ; - la Lamproie de Planer (Lampetra planeri) : vallée du Sarthon, vallée du Narais, Marais poitevin, marais de Vilaine ; - la Lamproie de rivière (Lampetra fluviatilis) : estuaire de la Loire, vallée de la Loire, Marais poitevin ; - la Lamproie marine (Petromyzon marinus) : estuaire de la Loire, vallée de la Loire, Basses Vallées Angevines, Marais poitevin, marais de Vilaine ; - la Loche de rivière (Cobitis taenia) : Marais poitevin.

On note également la présence d'espèces d'invertébrés : Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale), Azuré de la Sanguisorbe (Maculinea teleius) en vallée du Loir, Cordulie à corps fin (Oxygastra curtisii), Cuivré des marais (Lycaena dispar) en Marais poitevin et vallée du Loir, Damier de la Succise (Euphydryas aurinia), Ecaille chinée (Callimorpha quadripunctaria), Ecrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes), Fadet des

Vipère aspic (Vipera aspis aspis) : Pierre-Yves Vaucher

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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire zones humides

Forum des Marais Atlantiques 70 Janvier 2008

laîches (Coenonympha oedippus) en vallée du Loir, Gomphe à cercoïdes fourchus (Gomphus graslinii), Gomphe serpentin (Ophiogomphus cecilia),... Dans les zones humides, les prairies naturelles constituent un habitat de reproduction pour de nombreuses espèces d'oiseaux et en particulier pour les anatidés, les passereaux et les limicoles. La destruction accélérée de cet habitat depuis 50 ans a entraîné une chute des effectifs nicheurs chez la plupart des espèces à l'échelle européenne, et en particulier en zones humides (Tucker & Heath, 1994). Deux espèces d’oiseaux (nicheurs) sont à des niveaux de priorité très élevée :

- Butor étoilé (marais de Brière, lac de Grand-Lieu, Marais breton et île de Noirmoutier) au nombre 35-55 couples, classé en espèces vulnérable ; - Spatule blanche (marais de Brière, lac de Grand-Lieu, marais de l'Erdre et Basses Vallée Angevines) au nombre d’ environ 100 couples et classée en espèces rare.

Autres espèces en niveau de priorité très élevée (hivernant et migrateur) : Canard chipeau, Canard pilet, Canard souchet, Fuligule milouin, Vanneau huppé, Barge à queue noire, Mouette pygmée. Zones humides

Priorité très

élevée nicheurs

- B1

Priorité Très élevée

hivernants et migrateurs –

G1

Priorité élevée nicheurs

menacés – B2

Priorité élevée nicheurs non

menacés mais responsabilité

régionale B3

Priorité élevée hivernants et

migrateurs non menacés mais responsabilité

régionale G2

Très prioritaire34

Prioritaire

marais de Guérande

6 3 4 3

bassin du Mès et la baie de Pont Mahé

5 3 5 3

marais de Brière

2 8 12 5 3

lac de Grand-Lieu

2 8 10 10 3

marais de l'Erdre

1 7 8 8 3

marais de Vilaine

4 6 3 2

Basses Vallée Angevines

1 9 7 7 3

Marais breton et île de Noirmoutier

1 10 13 8 4

marais d'Olonne

7 2 5 3

marais de Talmont

9 5 7 4

marais poitevin

9 13 8 4

marais de Goulaine

4 2 5 2

étangs des Coëvrons (53)

7 6 3 3

Tableau n° 8 : évaluation patrimoniale sur les zone s humides d’importance majeure

34 Non prise en compte des effectifs

Vanneau huppé : J-Y Piel LPO 17

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Forum des Marais Atlantiques 71 Janvier 2008

Ce tableau « d'évaluation » des zones humides d'importance majeure en fonction du nombre d'espèces prioritaires « très élevée » et « élevée », nous montre une nouvelle fois les enjeux des zones humides pour la préservation des espèces et également des habitats ; marais de Brière, lac de Grand-Lieu, Basses Vallée Angevines, Marais breton et île de Noirmoutier, Marais poitevin ... sont d’intérêt régional et national majeur.

La reconquête des zones humides, dans leur globalité mais plus particulièrement celles d'intérêt majeur et certaines vallées, est donc un enjeu fort en contribuant à l'assurance de paysages de qualité et à la création de mosaïques des milieux dans le but de créer des réseaux de sites naturels ou semi-naturels, des corridors et des maillages permettant de maintenir la biodiversité patrimoniale et ordinaire.

La richesse floristique et faunistique va de paire avec la diversité des milieux, avec la diversité des pratiques responsables vis à vis de la biodiversité. La destruction et le morcellement des habitats naturels sont en majeur partie responsables de la diminution de celle-ci. La valorisation du patrimoine naturel passe par l'amélioration de sa connaissance : réalisation de programmes d'inventaire du patrimoine naturel (habitats, faunes, flore) et une protection accrue (ZICO, réserves naturelles,…) accompagner de la mise en place de plans de gestion adaptée.

Orientation « Déterminer un plan d’aide efficace po ur la protection des espèces d’intérêt communautaire et des espaces »

- Acquisition et gestion des espaces et mise en place de protection adaptée - Soutien des démarches d’inventaires et de caractérisation des zones humides - Amélioration des connaissances concernant les espèces – inventaire des espèces et des zones humides et recherche - Poursuite et soutien des programmes pour la conservation et la restauration des populations - Gestion, entretien et restauration des habitats - Sensibilisation des professionnels aux « bonnes pratiques » via des indicateurs et des bio-indicateurs

2.2. Comparaison des enjeux et moyens apportés à ce jour Depuis les années 70, les pouvoirs publics tentent d'apporter des réponses aux pressions anthropiques exercées sur les espèces et les espaces naturels. Des outils de connaissance, de gestion, de conservation et d'aide à la décision sont ainsi mis en place ; les zones humides deviennent d’intérêt général par la loi du 10 juillet 1976. D'après la loi du 10 juillet 1976, "la protection des espaces naturels et des paysages, la préservation des espèces animales et végétales, le maintien des équilibres biologiques auxquels ils participent et la protection des ressources naturelles contre toutes les causes de dégradation qui les menacent sont d'intérêt général."

Basses Vallées Angevines : Emmanuel Séchet

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Forum des Marais Atlantiques 72 Janvier 2008

a) Reconnaissance de l’intérêt écologique d’un mili eu

Une ZNIEFF (type I et II) correspond à l’identification scientifique35 d’un secteur du territoire national particulièrement intéressant sur le plan écologique (maintien des grands équilibres naturels, des milieux de vie des espèces animales et végétales rares, caractéristique du patrimoine naturel). L’ensemble de ces secteurs constitue l’inventaire des espaces naturels exceptionnels ou représentatifs du patrimoine faunistique et floristique de notre pays, et le cœur de l’inventaire national du patrimoine naturel prévu par l’article L. 411-5 du code de l’environnement. C’est un outil de connaissance permettant une première approche des enjeux du patrimoine naturel dans l’aménagement et le développement des territoires. On distingue deux types de ZNIEFF :

- Les ZNIEFF de type I, d'une superficie généralement limitée, sont définies par la présence d'espèces, d'associations d'espèces ou d'habitats déterminants et se détachent par une concentration d’enjeux forts du patrimoine naturel ; - Les ZNIEFF de type II sont de vastes ensembles naturels et paysagers cohérents, au patrimoine naturel globalement plus riche que les territoires environnants et qui offrent des potentialités biologiques importantes. Une zone de type II peut inclure plusieurs zones de type I.

L'inventaire ZNIEFF - initié par le ministère chargé de L'Environnement - lancé en 1982 par le Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) évolue donc de façon permanente (mise à jour - 2ème génération en Pays de la Loire). On note aujourd’hui que la région présente plus 1000 ZNIEFF36 de 2ème génération : - 877 ZNIEFF de type I avec 175 000 ha ; - 227 ZNIEFF de type II avec 545 000 ha. On compte environ 18 500 ha de ZNIEFF I et II en zones humides intérieures et 8 000 ha en zones humides maritimes37.

% ZNIEFF I ZNIEFF II

Mayenne 1 8 Vendée 9 33 Sarthe 2 13 Maine et Loire 4 12 Loire-Atlantique 8 14

Tableau n° 9 : part des ZNIEFF I et II dans le terr itoire38

35 DIREN Pays de la Loire 36 Source DIREN 37 Source IFEN 38 Producteur : DIREN des Pays de la Loire

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Forum des Marais Atlantiques 73 Janvier 2008

Carte n°11 : ZNIEFF I et ZNIEFF II en région des Pa ys de la Loire

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Forum des Marais Atlantiques 74 Janvier 2008

Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) Les Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux- ZICO représentent des espaces qui abritent des effectifs significatifs d'oiseaux sauvages menacés, qu'ils s'agissent d'espèces de passage en halte migratoire, d'hivernants ou de nicheurs. L'inventaire des ZICO correspond au recensement des biotopes et habitats des espèces les plus menacées d'oiseaux sauvages, établi à partir de critères scientifiques, en application de la directive « Oiseaux » (directive européenne 79/409/CEE). A partir de l'inventaire des ZICO, sont désignées les Zones de Protection Spéciale (ZPS) qui font partie du Réseau Natura 2000. En Pays de la Loire, la surface en ZICO représente 6 % du territoire avec plus 190 000 ha. La Vendée riche en zones humides abritant de nombreuses espèces d’oiseaux, recense la plus grande surface de ZICO.

Département Type Inventaire % Ha (2006)

ZICO (DPM exclu) 9 62097 Loire-Atlantique

superficie en ZNIEFF ou ZICO sans double compte (DPM exclu) 16 106765 ZICO (DPM exclu) 3 23841

Maine-et-Loire

superficie en ZNIEFF ou ZICO sans double compte (DPM exclu) 14 100626 ZICO (DPM exclu) 0 0

Mayenne

superficie en ZNIEFF ou ZICO sans double compte (DPM exclu) 6 29480 ZICO (DPM exclu) 0 0

Sarthe

Ssuperficie en ZNIEFF ou ZICO sans double compte (DPM exclu) 13 83775 ZICO (DPM exclu) 15 104337

Vendée

superficie en ZNIEFF ou ZICO sans double compte (DPM exclu) 30 209607 ZICO (DPM exclu) 6 190276

Pays de la Loire

superficie en ZNIEFF ou ZICO sans double compte (DPM exclu) 17 530253

Tableau n° 9 : répartition des ZICO au niveau régio nal

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Forum des Marais Atlantiques 75 Janvier 2008

Carte n°12 : milieux naturels en Pays de la Loire

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Forum des Marais Atlantiques 76 Janvier 2008

b) Les conventions internationales

La Convention RAMSAR de 1971 a pour mission : "la conservation et l'utilisation rationnelle des zones humides par des actions locales, régionales et nationales et par la coopération internationale, en tant que contribution à la réalisation du développement durable dans le monde entier." Aujourd’hui elle a été approuvée et signée par 157 pays, ce qui correspond à 1 708 zones humides représentant aujourd'hui environ 153 000 000 d’hectares. Ce traité sert de cadre d'action nationale et de coopération internationale pour la conservation et l'utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources. Seul traité mondial sur l'environnement qui soit consacré à un écosystème particulier. En signant cette Convention relative aux zones humides d’importance internationale particulièrement comme habitat des oiseaux d’eau en 1986, la France s'est engagée sur la scène internationale à préserver les zones humides de son territoire et compte aujourd’hui 24 sites représentant plus de 828 000 ha dont trois en Outre-mer.

Carte n° 13 : sites RAMSAR sur le territoire frança is

En région Pays de la Loire, on note les Basses Vallées Angevines, la Grande Brière, le lac de Grand-Lieu et les marais salants de Guérande et du Mès, soit 36 950 ha. Nous pouvons également citer quelques initiatives européennes au niveau des espèces et du milieu marin :

- la Convention de Washington – CITES, convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction) ; - la Convention de Berne, pour la conservation de la flore et de la faune sauvages et de leurs habitats naturels ;

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Forum des Marais Atlantiques 77 Janvier 2008

- La Convention de Bonn, la convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage ; - La Convention OSPAR, pour la protection du milieu marin de l'Atlantique ; - Le patrimoine mondial de l'UNESCO,…

c) Les mesures européennes : Natura 2000 Parmi les mesures réglementaires, qui sont les plus performantes pour prévenir les destructions de zones humides, nous pouvons citer le réseau Natura 2000 (plus d’une vingtaine de sites en zones humides sur la région). Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen destiné à préserver la diversité biologique sur le territoire de l'Union européenne, à assurer la restauration et le maintien dans un état de conservation favorable des habitats naturels d'intérêt communautaire. Ce réseau est composé de sites désignés par les directives européennes dites "Oiseaux" et "Habitats" de 1979 et 1992 :

- Directive « Habitat » du 21 mai 1992 : assurer le maintien de la diversité biologique par la conservation des habitats naturels, ainsi que de la faune et de la flore sauvages. Suite à la validation de site d'intérêt communautaire, les Zones Spéciales de Conservation (ZSC), relèvent de cette directive ; - Directive « Oiseaux » : l'objet de mesures de conservation spéciales concernant leur habitat afin d'assurer leur survie et leur reproduction. Des sites sont ainsi désignés pour la conservation de ces espèces en Zones de Protection Spéciale (ZPS) – anciennement ZICO.

L’ensemble des ZSC et des ZPS forme ainsi le réseau écologique Natura 2000. En Pays de la Loire ce réseau représente 320 000 ha dont plus de 53 000 ha sur le domaine marin soit plus de 10 % de la superficie régionale (source : IFEN).

Tableau n°10 : superficie des sites Natura 2000 sur la région

On note la présence de 61 sites NATURA 2000 (2/3 en SIC et 1/3 en ZPS) occupés à 85 % par des zones humides. Les zones humides sont ainsi considérées comme des espaces « hautement prioritaires ». En cumulant les mesures de protection de type réglementaire, contractuelle (intégration dans un parc naturel régional) ou foncière, près de 70 % de la superficie des zones humides d’importance majeure sont visés par au moins une mesure au niveau national. Ce pourcentage est supérieur en région Pays de la Loire (environ de 80 %39).

39 IFEN

2007ha

LOIRE-ATLANTIQUE 87321MAINE-ET-LOIRE 41240MAYENNE 19250SARTHE 35187VENDEE 137164PAYS DE LA LOIRE 320161France métropolitaine 7515457

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Forum des Marais Atlantiques 78 Janvier 2008

Carte n°14 : site Natura 2000

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Forum des Marais Atlantiques 79 Janvier 2008

d) Les protections réglementaires françaises

Les Réserves naturelles Une réserve naturelle est un « espace naturel protégeant un patrimoine naturel remarquable par une réglementation adaptée tenant aussi compte du contexte local »40. Chacune concerne un milieu bien spécifique ; elles forment un réseau représentatif de la richesse patrimoniale naturelle du territoire national ayant entre autre pour objectifs la préservation d’espèces animales ou végétales et d’habitats en voie de disparitions, rares ou remarquables, la reconstitution de populations animales ou végétales ou de leurs habitats,… En fonction des enjeux, de la situation géographique et du contexte local, l'initiative du classement en réserve naturelle revient à l'Etat et à la Région. Fin 2007, on dénombrait 323 réserves naturelles. Elles couvrent au total plus de 2 848 000 ha. Parmi elles, on trouve 157 réserves naturelles nationales, 160 réserves naturelles régionales et 6 réserves naturelles de Corse. On distingue, 157 réserves naturelles nationales à ce jour et 160 réserves naturelles régionales. Sur la région 4 réserves naturelles nationales et 8 réserves naturelles régionales sont en zones humides et représentent plus de 6 600 ha de zones humides. Nom Nombre en zones

humides (en partie) Superficie Identification Remarques

Réserve Naturelle Nationale

4 sur 4 en zones humides (3 en Vendée et 1 en Loire-Atlantique

5245 ha baie de l’Aiguillon (4900 ha dont 1100 en marais et 2300 ha en Vendée), lac de Grand-Lieu (2690 ha), marais de Mullembourg (48 ha) et Saint-Denis-du-Payré (207 ha)

Réserve Naturelle régionale

8 sur 10 en zones humides. 3 en Sarthe, 1 en Maine-et-Loire, 5 en Vendée et 1 en Loire-Atlantique

1400 ha bas marais tourbeux de la Basse Goulandière (37 ha), Ferme de Choisy (84 ha), marais Cougneau (14 ha), marais du Poiré sur Velluire (260 ha), marais indivis de Grande Brière (811 ha), prairies et roselières des Dureaux (8 ha) polder de Sébastopold (133 ha), marais de Cré-sur-Loir (53 ha)

cavités souterraines des Perrières et Pont-Barre environ 19 projets en cours pour les RNR représentant environ 4000 ha dont plus de 2500 ha sur la Loire

Total 12 classements de réserves en zones humides

6 645 ha

Tableau n°11 : réserves naturelles nationales et ré gionales

40 Réseau Réserves Naturelles

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Forum des Marais Atlantiques 80 Janvier 2008

Les autres réserves et protection en zones humides Site Objectifs Exemple (non exhaustif) Réserve Biologique

espaces cibles pour la protection de milieux, des richesses biologiques

réserve biologique de Nalliers et Mouzeuil-Saint-Martin (132 ha), Pointe d’Arcay (1247 ha)

Réserves de chasse et de faune sauvage

cette protection a pour objectif la préservation et la gestion du gibier et de ses habitats. Sur une réserve de chasse, tout acte de chasse est interdit (sauf pour les espèces nuisibles qui obéissent à une réglementation spéciale); l’arrêté créant la réserve peut toutefois prévoir, si nécessaire, l’institution d’un plan de chasse.

marais de Chanteloup (37 ha), marais salants de Champagné-les-Marais (21 ha), Pointe d’Arcay , réserve de chasse du Massereau (390 ha)

Réserves de pêche

le but des réserves de pêche est de favoriser la protection ou la reproduction du poisson en protégeant des portions de cours d'eau du domaine public fluvial et des eaux non domaniales qui jouent un rôle essentiel à certaines étapes de la vie des espèces

Arrêtés Préfectoraux de Protection de Biotope (APPB)

ils ont pour rôle de conserver un biotope ou un milieu naturel nécessaire à la survie d’espèces protégées à l’aide de réglementation ou d’interdictions adaptées

ileau de Champclou (2 ha), Terrées de Pain Béni (2 ha)

Sites classés et sites inscrits

sites qui ne peuvent être ni détruits, ni modifiés (sans autorisation) dans leur aspect ou dans leur état; les sites inscrits, quant à eux, sont des sites dont l’aménagement peut se poursuivre mais avec une vigilance en termes de qualité architecturale et paysagère

passage du Gois (Noirmoutier), Marais mouillé poitevin, île d’Yeu, marais de la Guittière, Beauvoir-sur-Mer, estuaire de la Loire, lac de Grand-Lieu, marais de Goulaine,…

Opération Grand Site

c'est une opération d'aménagement de sites touristiques de notoriété nationale connaissant des difficultés de gestion de la fréquentation des visiteurs

Tableau n°12 : autres réserves et protection en zon es humides

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Forum des Marais Atlantiques 81 Janvier 2008

e) Les protections par la maîtrise foncière et la m aîtrise d'usage

La maîtrise foncière permet d’acquérir tous les droits liés à la propriété ou de conventionner avec les propriétaires pour la gestion de sites. La maîtrise d’usage est une politique consistant pour une collectivité à maîtriser l'usage d’un milieu. Le plus souvent, la protection par la maîtrise foncière ou d’usage passe par l’acquisition d’espaces naturels qui constitue un instrument efficace pour assurer la conservation des habitats et des espèces. En effet, l’acquisition de territoires présentant des intérêts biologiques et paysagers importants permet de contrôler l’utilisation des terrains concernés, de les soustraire à divers types de spéculations (en particulier immobilières), et d’en assurer une gestion écologique et paysagère. Plusieurs réseaux nationaux de protection de la nature sont mobilisés autour des acquisitions au titre de l’environnement :

- les Réserves Naturelles de France qui rassemblent les gestionnaires des Réserves Naturelles, avec plus de 6 600 ha ; - Eurosite, association qui regroupe les gestionnaires d’espaces naturels en Europe, - le réseau IDEAL qui développe une ingénierie auprès des cellules « Espaces Naturels Sensibles » des Conseils Généraux ; - Rivages de France qui rassemble les gestionnaires des sites du Conservatoire du Littoral avec plus de 3 100 ha (113 000 hectares sur l’ensemble de la France – janvier 2008) ; - Espaces Naturels de France qui rassemble les Conservatoires d’Espaces Naturels (pas de CREN sur le territoire régional).

Comme on peut le voir sur le tableau ci-dessous, d’autres organismes qui participent également à la protection des zones humides par des acquisitions foncières :

- les structures cynégétiques, avec les fédérations de chasseurs appuyées par l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) et la Fondation pour la protection des Habitats et de la Faune Sauvage : plus de 2830 ha ; - les collectivités, communauté de communes, communauté d’agglomération,… ; - ainsi que les communes, notamment avec les marais communaux (environ 1 500 ha sur le Marais poitevin) et les marais indivis de Grande Briére Mottière (plus de 800 ha).

Le plus important propriétaire de zones humides littorales est le Conservatoire du Littoral (plusieurs conseils généraux lui ont confié cette mission) ; ils y participent en suivant les zones de préemption, en participant financièrement aux acquisitions, en assurant la gestion ultérieure. Les communes apparaissent comme des propriétaires de marais très importants sur le plan quantitatif, avec notamment l’héritage des communaux. Les intercommunalités deviennent propriétaires de marais et ont souvent les moyens d’engager des travaux, des suivis et un entretien conséquent.

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Forum des Marais Atlantiques 82 Janvier 2008

Type de propriétaires / superficie en ha (hors DPM) 44 85 49 72 53 Total CEL 2556 562 3118 Communes 100 84 184 Communal 811 1483 2294 Intercommunalités 190 150 231 571 PNR 32 44 76 ENS des conseils généraux 220 634 19 56 929 association protection de la nature 23 445 395 42 905 Espaces cynégétiques* 1040 1604 186 2830 propriétés Etat ** 2700 24 2724 Superficie totale 7482 5044 581 235 287 13630

* dont 250 ha de DPM à la Pointe d'Arçay ** lac de Grand Lieu

Tableau n°13 : synthèse des terrains acquis et/ou g érés par des acteurs publics en zones humides (chiffres issus des retours d’enquêtes de 2006 à 2008 - non exhaustif)

La région des Pays de la Loire possède également 3 Parcs Naturels Régionaux couvrant environ 270 000 ha soit plus de 8 % du territoire régional. Le Parc interrégional du marais poitevin pourrait retrouver son label en 2008.

f) Les protections par la gestion contractuelle – l es mesures agri-environnementales

Les procédures de protection par acte contractuel concernent tout terrain, public ou privé et font l'objet d'un contrat de location ou de mise à disposition entre un propriétaire et un organisme spécialisé dans la protection de la nature. Le locataire assure l'entretien et l'exploitation du terrain dans le but d'assurer une certaine pérennité du milieu. Les contrats agri-environnementaux participent à l’amélioration de la prise en compte de l’environnement via une succession d’outils41 que nous allons brièvement résumer ci-dessous :

- les Opérations Locales Agriculture-Environnement (OGAF/OLAE), pour la lutte contre la déprise et le soutien à la prairie en conciliant l’agriculture et l’environnement, en garantissant la protection des prairies naturelles et l’entretien du réseau hydraulique selon un cahier des charges précis (chargement des animaux, usage des fertilisants, respect des périodes de pâturage, entretien des fossés,…) ; - le Contrat Territorial d’Exploitation (CTE) sur la période 2000 à 2002, dans la continuité des OLAE en intégrant de nouveaux territoires et des enjeux ; - les Engagements Agro-environnementaux (EAE) en 2003, correspondant au renouvellement à l’identique des OLAE sur le Marais poitevin, le Marais breton et l’estuaire de la Loire ; - le Contrat d’Agriculture Durable (CAD), introduit la notion de territoire et d’implication renforcée pour l’environnement.

- les Mesures Agri-environnementales (MAE).

41 ADASEA de Vendée

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Forum des Marais Atlantiques 83 Janvier 2008

L’agriculture raisonnée est fortement incitée (amélioration des pratiques agricoles) pour répondre aux enjeux environnementaux que sont l’eau et la biodiversité. OGAF OLAE CTE EAE CAD 2004 CAD 2005 CAD 2006 Nombre de dossiers

2 400 4 200 3 446 467 1 500 877 475

Nombre d’ha

37 000 69 000 13 160 57 000 48 500 15 000

Montant alloué (Moyenne)

17 004 000 euros

36 246 000 euros

107 624 000 euros

11 819 770 euros

42 700 000 euros

27 000 000 euros

12 440 000 euros

Tableau n° 14 : successions de aides agri-environne mentales

- les Mesures Agri-environnementales (MAE)

Dans le cadre du Plan de Développement Rural Hexagonal (PDRH), les mesures agri-environnementales se déclinent désormais au sein de la mesure 214 sous les neuf dispositifs mentionnés ci-dessous. Certaines de ces mesures, ici soulignées répondent aux enjeux cités en amont :

- 2 dispositifs nationaux prenant la suite de la PHAE et de la MAE rotationnelle : Dispositif A (214-A) : Prime herbagère agroenvironnementale (PHAE 2), Dispositif B (214-B) : Mesure agroenvironnementale de diversification des assolements (suite de l’actuelle MAE « rotationnelle ») ; - 6 dispositifs à application régionalisée basés sur un cahier des charges national : Dispositif C (214-C) : Système fourrager polyculture-élevage économe en intrants (ancienne mesure 0104 harmonisée au niveau national) ; Dispositif D (214-D) : Conversion à l’agriculture biologique ; Dispositif E (214-E) : Maintien de l’agriculture biologique (nouveau dispositif) ; Dispositif F (214-F) : Protection des races menacées de disparition ; Dispositif G (214-G) : Préservation des ressources végétales menacées de disparition ; Dispositif H (214-H) : Amélioration du potentiel pollinisateur des abeilles domestiques. - 1 dispositif territorialisé, à construire au niveau régional sur des territoires ciblés : Dispositif I (214-I) : MAE territorialisées ou « MATER » sur les territoires mentionnés sur la carte ci-dessous.

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Forum des Marais Atlantiques 84 Janvier 2008

Carte n° 15 : identification des Zones d’Actions Pr ioritaires

A noter que : « il restera possible de mettre en œuvre des MAE territorialisées en dehors de ces ZAP, mais uniquement sur financement de collectivités ou des Agences de l’eau (pas de cofinancement du MAP ou du FEADER), et à condition que ces mesures soient construites selon les règles décrites dans le PDRH (nombre de mesures par territoire, engagements unitaires et leurs règles de combinaison, montants unitaires annuels) ». L’intérêt sera ici d’étendre ce dispositif aux territoires hors périmètre. Plus de 13 200 ha ont été engagés en 2007, dont 11 000 ha répartis de façon homogène en Loire-Atlantique et en Vendée ; plus de 47 000 seront renouvelés sur la période 2007/2013. Le niveau de base n’est pas jugé comme une mesure « environnementale » mais plutôt comme une aide au maintien des exploitations. Son impact sur la biodiversité est jugé faible. La réponse aux enjeux du marais passe par une progression des contrats de niveau 2 et 3. En effet, l’absence de fertilisation et le maintien de l’eau sur les parcelles sont les deux facteurs primordiaux pour la biodiversité ; tout en maintenant les éleveurs sur le terrain et donc la production.

Prairie - fauche : Forum des Marais Atlantiques

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Forum des Marais Atlantiques 85 Janvier 2008

Les niveaux forts (type niveau 2 et 3) semblent beaucoup plus intéressants pour la préservation de la biodiversité (faible différence entre niveau 1 et 2). Les mesures qui ont le plus séduit les personnes enquêtées42 sont :

- les mesures de gestion extensive des marais avec, pour les associations environnementalistes, une préférence nette pour la mesure niveau 3 ; - la mesure pour favoriser les systèmes extensifs à base d’herbe (0104) ; - la conversion à l’agriculture biologique ; - la reconversion de terres arables ; - la gestion extensive des prairies.

Pour ces différents enjeux, la pérennité des aides est souhaitée et nécessaire en rémunérant la « production de biodiversité ». Un accompagnement et un suivi pourraient également être envisagés à la fois pour une meilleure prise en compte de la biodiversité par les agriculteurs mais également pour évaluer les impacts de ces politiques et les bonnes pratiques (mise en place de bio-indicateurs).

En complément de ces multiples outils présentés ci-dessous, nous pouvons également citer d’autres outils pour la conservation et la protection de la biodiversité comme la Banque de graines (CBN), la Conservation génétique d'espèces ou de races/variétés menacées, domestiques ou sauvages (la maraichine),… Au début du siècle dernier, cette race était très présente en zones humides car très appréciée par sa force de travail, la qualité de sa viande et la richesse de son lait. Du fait de leurs origines communes, la race nantaise présente des caractéristiques phénotypiques proches.

Ces races connaissent aujourd’hui des effondrements d’effectifs (développement agricole, spécialisation des races,…) ; des plans de sauvegarde se mettent ainsi en place et on peut citer les mesures spécifiques au niveau des CAD pour la protection des races bovines avec plus de 1 300 UGB de 2004 à 2006. Cette action bénéficie de financements complémentaires accordés par le Conseil Régional des Pays de la Loire (106 euros/UGB/ha). La reconduction des mesures agri-environnementales est un des enjeux principaux pour pérenniser voire développer des activités économiques sur ces territoires et par voix de conséquence préserver la richesse et la diversité des zones humides.

g) Autres outils de planification et de gestion D’autres outils sont également mis en place pour la préservation des zones humides :

- la Directive Cadre sur l’Eau - DCE (protection réglementaire) : directive qui vise à atteindre le bon état écologique des eaux en 2015 vis à vis d’éléments d’évaluation (physico-chimique, biologique, hydro-morphologique,…) ; - les documents d’urbanismes (PLU, SCOT et Carte communale) réformés en 2000 par la loi SRU (n°2000-1208), la Directive Territoriale d’Aménagement (DTA), le schéma de mise en valeur de la mer (SMVM), le Livre blanc,… ;

42 ADASEA 85

Maraichine – Marais breton : Forum des Marais Atlantiques

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Forum des Marais Atlantiques 86 Janvier 2008

- le Contrat Régional d’Amélioration des Paysages et de l’Eau (CRAPE) ; - les projets européens : Life, Objectifs II, INTERREG IIB, "STREP", EQUAL,... ; - les Contrats Restauration Entretien en rivières et en zones humides (outil de gestion contractuel) ; - les Contrats Régionaux de Bassins Versants : outil de promotion de la gestion globale de la ressource et des milieux aquatiques par bassin versant (étude des enjeux et programme d’actions).

Nous terminerons en évoquant les 21 Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) répartis sur l’ensemble de la région en tant que document de planification et de gestion (janvier 2008) :

- 8 SAGE mis en œuvre ; - 2 en consultation ; - 8 en élaboration ; - 2 en émergence ; - 1 sans démarche engagée.

Les SAGE, portés par des structures de type syndicat intercommunal, EPTB,… ont pour principaux objectifs :

- il fixe des objectifs de qualité à atteindre dans un délai donné et contribue ainsi à l’atteinte de l'objectif de bon état des eaux poursuivi par la Directive Cadre sur l’Eau ; - il définit des objectifs de répartition de la ressource en eau entre les différents usages ; - il identifie et protège les milieux aquatiques sensibles (inventaires et caractérisation des zones humides) ; - il définit des actions de protection de la ressource et de lutte contre les inondations.

A noter que les inventaires des zones humides, préalables avant toutes études et diagnostics, se font de manière aléatoire en fonction des avancements des SAGE, mais également en fonction des moyens financiers que ces opérations nécessitent. Il serait important d’allouer des aides financières supplémentaires autres que les financements des animateurs des SAGE (inventaires par des bureaux d’études, inventaires en interne,…). Comme nous pouvons le constater de multiples outils existent ; cependant, malgré des améliorations constatés ces dernières années en matière de zones humides, des obstacles subsistent toujours pour la préservation de la biodiversité :

- malgré les multiples acteurs les porteurs de projets ne sont pas toujours facilement identifiables (redondances des compétences, manque de concertation, manque de coordination,…) ; - le manque de moyen financier ; - la complexité du montage de dossiers vis à vis des lois ; - échelle non adaptée aux projets (zones humides, bassins versants, régions,…) ; - etc.

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Carte n°16 : état d’avancement des SAGE

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Forum des Marais Atlantiques 88 Janvier 2008

Carte n°17 : état d’avancement des Contrats Régiona ux de Bassins Versants

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Forum des Marais Atlantiques 89 Janvier 2008

Eléments transversaux de synthèse La préservation et la restauration de la biodiversité en zones humides passe par un équilibre savamment jaugé et en concertation avec les acteurs locaux entre trois « leviers » potentiels que sont : - le maintien et le développement des activités ; - la protection des habitats en zones humides ; - la gestion, l’entretien et la restauration de zones humides. Le maintien et le développement des activités en zones humides sont le garant d’une gestion permanente et indispensable pour le fonctionnement de ces espaces. Beaucoup d’efforts ont été réalisés dans ce domaine, mais l’Etat et les collectivités doivent s’investir davantage pour le maintien des activités en général et de façon pérenne dans le temps. L’objectif principal est la poursuivre les mesures agri-environnementales (prairies, racer domestiques, agriculture biologique…) afin de maintenir les activités notamment les systèmes d’élevage et de préserver les prairies permanentes de marais en alliant une gestion à forte valeur biologique. Ces démarches ont permis de mettre en avant le rôle que joue l’activité d’élevage dans le maintien des fonctions environnementales de ces zones humides (la régulation des crues, le rechargement des nappes, l’épuration des eaux, l’accueil d’oiseaux migrateurs et hivernants, le maintien d’espèces animales, le maintien d’une grande biodiversité végétale,… Les activités qui ont façonnées les zones humides depuis des siècles et qui sont les garantes d’une gestion des zones humides doivent être confortées et développées à savoir :

- l’élevage : l’activité d’élevage reste avant tout la principale production susceptible de valoriser les prairies de marais (prés salés, prairies de marais salés, prairies des marais mouillés, prairies de marais desséchés,…) tout en répondant aux objectifs environnementaux ; - l’aquaculture professionnelle extensive et semi-extensive : ostréiculture, saliculture, pénéiculture (crevettes impériales), vénériculture (palourdes) et pisciculture extensive (concerne très peu de professionnels). Ces activités ont façonné les marais salés et participent aujourd’hui à leur équilibre ; - activités exploitables pour la vente ou pour l’élevage (roseaux et toube,…), la chasse, les activités touristiques et culturelles, de nature,…

La protection et la valorisation des habitats, deuxième « levier », passent, avant tout, par la gestion et un entretien raisonné des espaces (sensibilisation, information sur les bonnes pratiques – notion de bio-indicateurs et d’indicateurs), mais également par la mise en place de réserves naturelles, la densification et la mise à jour du réseau ZNIEFF, « l’activation » de la valorisation des sites Natura 2000 mais également et surtout en dehors de ces zones, en développant les acquisitions par des acteurs publics avec des objectifs de gestion (plan de gestion) et des plans d’actions locaux et concertés, en complément de programmes de recherche, en soutenant la mise en valeur des espaces de zones humides via les structures type Parc Naturel Régional,…

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Forum des Marais Atlantiques 90 Janvier 2008

Le troisième et dernier « levier » concerne la gestion, l’entretien et la restauration de zones humides. Comme nous l’avons vu précédemment, les acteurs en zones humides sont multiples et diversifiés. L’objectif est de leur donner les moyens des ambitions européennes, nationales et régionales en faveur de la préservation de la biodiversité en zones humides et en rivières en complémentarité avec les mesures de la Directive Cadre sur l’Eau, du SDAGE, des SAGE (inventaires des zones humides, ZIEHP, ZHSGE), les CRE Rivières et Zones Humides, les Contrats Régionaux de Bassins Versants de la région, des réseaux de mesures sur la qualité des milieux aquatiques afin de :

- reconquérir une bonne qualité d'eau et avoir un peuplement piscicole riche et diversifié ; - lutter contre les espèces envahissantes ; - assurer le bon fonctionnement des réseaux hydrauliques ; - préserver et restaurer les corridors écologiques ; - etc.

2.3. Enseignements et connaissances à développer

a) Un observatoire régional du patrimoine naturel e t de la biodiversité

Les zones humides sont des écosystèmes complexes où la gestion et la préservation de la biodiversité s’expriment dans des dynamiques transervales ; ces dernières pourraient être renforcées par un observatoire régional. L’observatoire régional aura pour vocation le développement d’une vision globale et prospective autour des dynamiques en place notamment via les services de l’Etat, les collectivités, les Agences de l’Eau,… avec pour objectifs :

- la sensibilisation, l’information et la formation des acteurs pour le préservation de la biodiversité régionale ainsi que des élus et du grand public via des journées d’échanges, des groupes de travail interdisciplinaires,… ; - le renforcement des mises en réseaux entre les connaissances scientifiques et les connaissances techniques : mutualisation des connaissances régionales sur un site Internet commun alimentés par tous les acteurs (webmapping) permettant ainsi à tous publics (accès différentié) d’accéder à une information adaptée et à haute valeur ajoutée ; - le renforcement des allocations régionales de recherche dans le domaine de la préservation de la biodiversité confortant ainsi les approches transversales (espèces envahissantes, bio-indicateurs et indicateurs, les espèces patrimoniales, l’évaluation des politiques, la génétique,…),

Orientation « Création d’un Observatoire Régional d u Patrimoine Naturel et de la

Biodiversité - Coordination et mutualisation des connaissances - Soutien de l’acquisition de connaissances scientifiques et techniques - Création de cellule de veille sur l’évolution de la biodiversité - Organisation des actions de communication et de sensibilisation - Acquisition et mutualisation de données géographiques

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b) Les inventaires d’espèces et d’espaces Dans le cadre de programmes de conservation et de restauration des zones humides, les structures en charge de la protection de la biodiversité ont des besoins en termes de connaissance quantitative et qualitative. Pour la quantification, l’enjeu majeur est la démarche d’inventaire des zones humides qui permet la localisation (possibilité de procéder à la pré-localisation) et l’identification et la délimitation de la zone humide. La caractérisation fonctionnelle et patrimoniale approfondit les connaissances en termes de qualification : - fonctions ; - espèces végétales ; - espèces animales,… Suite à ce des différents niveaux d’approche (différentes échelles), des plans d’action pour la protection et la gestion de la zone humides permettront d’orienter les actions pertinentes et appropriées. Les différents critères, qu’ils soient fonctionnels ou non, serviront de base à une appréciation (experte) de l’intérêt de ces zones afin de pouvoir cibler des sites prioritaires pour l’action et la préservation en fonction de ses « valeurs biologiques » ou ses « valeurs hydrologiques ». La caractérisation des zones humides reste relative à une approche mettant en jeu des procédures lourdes, longues et coûteuses mais nécessaire au vue de la loi du 23 février 2005 relative au développement des territoires ruraux. De plus, cette action d’évaluation va dans le sens du décret n° 2007-1213 du 10 août 2007 relatif au schéma d’aménagement et de gestion des eaux, qui préconise, entre autres, d’identifier les zones humides d’intérêt écologique particulier (ZHIEP) et les zones humides stratégiques pour la gestion de l’eau (ZHSGE) (art. R. 212-46). C’est pourquoi, les inventaires et la caractérisation des zones humides nous semblent un outil de connaissance approprié et à développer avant toute démarche de plans d’action mais nécessitent :

- de la formation : connaissances botanistes, pédologiques, géographiques, cartographiques,… sont nécessaires ; - de l’information sur les méthodologies appropriées ; - mais surtout des aides financières afin de mettre en œuvre de façon concrète ces inventaires soit par des bureaux d’études ou en interne par les structures porteuses des SAGE.

Rappelons que toute zone humide mérite par définition d’être conservée mais que certaines nécessiteront une intervention plus ou moins poussée. En conséquence, s’il ne s’agit pas de faire ressortir des zones comme « d’intérêt secondaire », mais une « hiérarchisation » est essentielle pour l’attribution d’un niveau d’intervention adéquat. La phase de caractérisation a mis en jeu un certain nombre de critères (et d’éléments d’évaluation associés) nécessaires pour envisager une « hiérarchisation écologique des sites ».

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Schéma 5 : les différentes phases de l’inventaire des zones humides

Phase 2 Pré-localisation

Phase 1 Recueil des

données existantes

Phase 3 : Inventaire de terrain

Identification DELIMITATI

ON

Zone humide effective

Caractérisation

Zone humide efficace

Zone humide

potentielle

Test de la carte de prélocalisation

Phase 4 Validation des

données

Test des outils

• Hiérarchisation des zones humides selon leur valeur patrimoniale et fonctions

• Création d’un plan d’actions adaptées

Prise en compte des données : intégration des sites dans les documents d’urbanisme (ZH effective)

Plans de gestion et opération de suivi

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En parallèle de la mise en place d’action prioritaire, ce « système de veille et d’alerte » pour la préservation des milieux peut viser à évaluer les changements de composition, de structure et de fonctionnement des zones humides d’intérêt écologique particulier soit par :

- l’observation directe d’objets biologiques (espèces, habitats, population) selon des protocoles définis comme par exemple les inventaires du Conservatoire Botanique National de Brest et du bassin parisien ainsi que de la Coordination régionale ; - l’analyse fonctionnelle (hydrologique et processus biologique) ; - l’utilisation d’un SIG pour analyser la structure du paysage.

Orientation « Déterminer un plan d’aide efficace po ur protection des espèces et des espaces

- Renforcement les inventaires d’espèces - Soutien les démarches d’inventaires et de caractérisation des zones humides

c) Mise en place d’outils d’évaluation Pour orienter la mise en œuvre de la stratégie régionale et d’en évaluer les résultats, l’Observatoire régional ou une cellule équivalent pourrait se voir proposer une batterie d’indicateurs (notamment pour évaluer les actions soutenues par des les fonds publics, les plans de gestions, les milieux,…) pertinents, simples et objectifs ou de bioindicateurs43, comme définie pour la stratégie nationale pour la biodiversité :

- maintenir la diversité génétique : nombre de variétés inscrites ; - maintenir la diversité des espèces : indice de diversité spécique des oiseaux commus, richesse spécifiques poissons, statut des espèces des listes rouges nationales ; - maintenir la diversité des habitats : état de conservation des habitats d’intérêt communautaire ; - améliorer la trame écologique : indice de diversité spécifique des oiseaux communes, diversité des types d’occupation du sol et indicateur de connectivité écologique ; - maintenir le bon fonctionnement des écosystèmes : indice IBGN et défoliation des arbres.

Pour suivre les différents enjeux identifiés, les critères de base pour le choix des indicateurs pourraient se porter sur la :

- biodiversité ; - protection des espaces ; - exploitation de la ressource ; - dégradation des zones humides ; - pollution des zones humides ; - disponibilités en eau douce ; - pollution des eaux,…

43 Par définition, une indicateur, formé de plusieurs descripteurs à plusieurs instants, décrit un état ou une évolution Bio-indicateur : Organisme végétal ou animal qui fait l'objet de mesures ou d’outils d'évaluation de la qualité. Ils peuvent être considérés comme complémentaires

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Types d’indicateurs à mettre en place :

- indicateurs d’état : qualité et la quantité de la diversité ; - indicateurs de pression : les causes des altérations ; - Indicateurs de réponse : l'état d'avancement des mesures prises en faveur de la préservation de la biodiveristé.

Orientations - Création d’une cellule de veille sur l’évolution de l’état de la biodiversité - Mise en place d’une cellule de vigilance « espèce menacées » - Mise en place d’un réseau de surveillance des espaces invasives

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Tables des figures, schémas, cartes et tableaux Figures Figure n°1 : principales fonctions des zones humide s Figure n°2 : schéma simplifié des grands types de z ones humides pouvant êtres rencontrés sur un bassin versant (extrait du guide technique SDAGE n°5). Schémas Schéma n°1 : répartition des zones humides d’import ance majeure sur la région Schéma n°2 : les plans d’eau Schéma n°3 : évolution inter-annuelle de l’IBGN – R NB 2005 Diren des pays de la Loire Schéma n°4 : interrelations entre les gestionnaires de l’eau en marais littoraux Schéma n°5 : les différentes phases de l’inventaire des zones humides Cartes Carte n°1 : les zones humides d’importance majeure Carte n°2 : représentation régionale des zones humi des d’importance majeure Carte n°3 : les zones humides de la région des Pays de la Loire Carte n°4: réseau hydrographique linéraire de la ré gion des Pays de la Loire Carte n°5 : zones humides d’importance majeure en P ays de la Loire Carte n°6 : altération matières organiques et oxyda bles - RNB 2005 – Diren des Pays de la Loire Carte n°7 : qualité hydrobiologique – RNB 2005 – Di ren des Pays de la Loire Carte n°8 : variation des superficies des zones hum ides d’importance majeure - IFEN Carte n°9 et n°10 : répartition des taxons priorita ires et de la liste rouge régionale en zones humides Carte n°11 : ZNIEFF I et ZNIEFF II en Pays de la Lo ire Carte n°12 : milieux naturels en Pays de la Loire Carte n°13 : sites RAMSAR sur le territoire françai s Carte n°14 : site Natura 2000 Carte n°15 : identification des Zones d’Actions Pri oritaires Carte n°16 : état d’avancement des SAGE Carte n°17 : état d’avancement des Contrats Régiona ux de Bassins Versants Tableaux Tableau n°1 : répartition des cours d’eau sur la ré gion Tableau n°2 : état fonctionnel des contextes piscic oles régionaux Tableau n°3 : synthèse des facteurs limitants anthr opiques Tableau n° 4 : répartition des oiseaux par zones hu mides d’importance majeure Tableau n°5 : les espèces animales envahissantes et à caractère envahissant Tableau n°6 : les compétences des partenaires « Bio diversité » Tableau n°7 : exemples de structures en rivières Tableau n°8 : évaluation patrimoniale sur les zones humides d’importance majeure Tableau n°9 : part des ZNIEFF I et II dans le terri toire Tableau n°10 : répartition des ZICO au niveau régio nal Tableau n°11 : superficie des sites Natura 2000 sur la région Tableau n°12 : les Réserves Naturelles Nationales e t Régionales Tableau n°13 : autres réserves et protection en zon es humides Tableau n°14 : synthèse des terrains acquis et/ou g érés par des acteurs publics en zones humides (chiffres issus des retours d’enquêtes de 2006 à 2008 - non exhaustif) Tableau n°15 : successions de aides agri-environnem entales Graphiques Graphique n°1 : répartition départementale des espè ces invasives avérées Graphique n°2 : répartition départementale des espè ces invasives potentielles Graphique n°3 : répartition départementale des espè ces invasives à surveiller

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Bibliographie

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ARTICLES BOULET A. Maintenir et valoriser les habitats naturels prairiaux des marais du parc naturel régional de Brière par l'élevage extensif. FOURRAGES, 2007/03, N° 189, P. 51-64 Contrat restauration entretien "zone humide". La protection du marais poitevin. EAU EN LOIRE BRETAGNE (L'), 2004/02, N° 69, P. 34-37 DENIS B., FRESNEAU R. Les races d'animaux domestiques de la région Pays de la Loire. 303 ARTS RECHERCHES CREATIONS, 2005/00, N° 88, P. 4 -15 DUPONT P. Hier et aujourd'hui. La végétation des marais de la Vilaine en aval de Redon à cinquante ans d'intervalle. PENN AR BED, 1999/12, N° 175, P. 1-12 DURAND E. Le marais salant de Guérande. NATURELLEMENT, 2004/00, N° 80, P. 15-16 POULARD P., CHANCERELLE O. Prairie et biodiversité : l'éléveur et l'oiseau. CAHIERS DU CONSERVATOIRE REGIONAL DES RIVES DE LA LOIRE ET DE SES AFFLUENTS (LES), 2004/11, VOL. 8, P. 32-43 THESES, MEMOIRES D’ETUDIANTS BROUCA C. , DRIQUE E., L'agriculture du marais Breton : diverses stratégies développées face à une contrainte naturelle forte. typologie de fonctionnement. Mémoire d'ingénieur: ENITA BORDEAUX, 1998. 79P. LEMAZURIER L., Les inventaires de zones humides en Pays de la Loire. Etat des lieux. rappel des enjeux et des objectifs. Perspectives. Master professionnel: UNIV. DE NANTES, 2006. 80P.

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Annexes

Annexe 1 Zones humides d’importance majeure et les principales procédures en place

Annexe 2

Catégories d’espèces végétales invasives Travail réalisé par le Conservatoire Botanique National de Brest et du Bassin Parisien

Annexe 3 Liste des espèces végétales et leurs statuts

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Annexe 1 Zones humides d’importance majeure et les principales procédures

Surface Natura 2000 Gestionnaires eau Autres acteurs SAGE – CRBV avancée + inventaire Marais de Vilaine

4160 (dont FR5300002 Marais de Vilaine Document d’objectif validé 9 octobre 2007 IAV Institution d’aménagement de la Vilaine 9489 ha http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR5300002.html

5 syndicats de riviére et bassin versant

3 Cdc SAGE Vilaine (Mise en œuvre)

Marais de Pont Mahé et Etang du Pont de fer

330 FR5200626 Marais du Mès, baie et dunes de Pont-Mahé, étang de Pont de Fer Document d’objectifs en cours CAP Atlantique 1974 ha http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR5200626.html

1 ASP (300 ha calculée) : entretien et curage

1 Cdc SAGE Vilaine (Mise en œuvre)

Marais de Mesquer

1670 FR5200626 Marais du Mès, baie et dunes de Pont-Mahé, étang de Pont de Fer Document d’objectifs en cours CAP Atlantique 1974 ha http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR5200626.html

1 ASP (658 ha) : entretien et curage, ouvrage

1 Cdc SAGE Vilaine (Mise en œuvre)

Marais de Brière

19200 FR5200623 Grande Brière et Marais de Donges Document d’objectifs en application depuis 2003 Animation PNR Brière 16842 ha http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR5200623.html

1 commission (2 gestion ouvrages et niveau d’eau) 1 SM aménagement hydraulique et gestion des niveaux d’eau

3 Cdc SAGE Estuaire de la Loire (élaboration)

Marais de Guérande

2070 FR5200627 Marais salants de Guérande, traicts du Croisic et dunes de Pen-Bron Document d'objectifs en cours CAP Atlantique 3694 ha http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR5200627.html

1 ASP (2000 ha) : entretien et curage, entretien des digues de défense contre la mer

1 Cdc SAGE Estuaire de la Loire (élaboration)

L'Erdre 2600 FR5200624 Marais de l’Erdre Document d’objectifs en application depuis 2003 Animation EDEN – Entente pour le développement de l’Erdre navigable 2565 ha http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR5200624.html

2 SI pour la lutte contre les inondations, 1 ASP (800 ha calculée) pour la gestion hydraulique

2 Cdc SAGE Estuaire de la Loire (élaboration)

Basses 9200 FR5200630 Basses Vallées angevines 7 Cdc SAGE Sarthe Amont (élaboration)

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Vallées Angevines, aval de la rivière Mayenne

Document d’objectifs en application depuis 2004 Angers Loire métropole et ADASEA 9210 ha http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR5200630.html

Estuaire de la Loire

57000 ha (surface de la vallée

FR5200621 Estuaire de la Loire Document d'objectifs en cours Biotope 21760 ha http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR5200621.html FR5200622 Vallée de la Loire de Nantes aux Ponts de Cé et zones adjacentes Document d’objectifs en application depuis 2004 Animation par le Conservatoire des rives de Loire 16522 ha http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR5200622.html FR5200629 Vallées de la Loire des Ponts de Cé à Montesereau Document d’objectifs en application depuis 2004 PNR LAT 5161 ha http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR5200629.html

Environ 20 ASP (10 000 ha calculée) entretien et curage, ouvrage, 1 Structure pour l’entretien et l'exploitation des ouvrages collectifs ainsi que la régulation des niveaux d'eau 1 SI d’aménagement Hydraulique (gestion hydraulique à la Compagnie d'Exploitation des Ports : curage, entretien, fossés…) 1 Union d’ASP pour entretien, réfection des ouvrages, berges (20 000 ha environ)

17 Cdc SAGE Estuaire de la Loire (élaboration)

Lac de Grand-Lieu

6350 FR5200625 Lac de Grand-Lieu Documents d’objectifs en cours ADASEA 6292 ha http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR5200625.html

1 SI Aménagement, restauration et entretien des cours, aménagement, restauration, entretien et exploitation des ouvrages (83 000 ha environ) 1 Union d’ASP pour entretien, réfection des ouvrages, berges

3 Cdc SAGE Logne, Boulogne, Ognon et Lac de Grand Lieu (Mise en œuvre)

Ile de Noirmoutier (+Baie de Bourgneuf)

1720 FR5200653 Marais Breton, baie de Bourgneuf, île de Noirmoutier et forêt de Monts Document d'objectifs en application depuis 2003 Animation par l'Association pour le Développement du Bassin Versant de la Baie de Bourgneuf 52420 ha http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR5200653.html

SM (1800 ha) travaux d'aménagement du réseau hydraulique et des ouvrages hydrauliques 1 ASP (1 200 ha) Gestion et aménagement hydraulique des étiers

1 Cdc SAGE Marais Breton Baie de Bourgneuf (Mise en œuvre)

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Marais Breton

35940 FR5200653 Marais Breton, baie de Bourgneuf, île de Noirmoutier et forêt de Monts Document d'objectifs en application depuis 2003 Animation par l'Association pour le Développement du Bassin Versant de la Baie de Bourgneuf 52420 ha http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR5200653.html

1 SI d’aménagement Hydraulique (Gestion et entretien des ouvrages, et travaux de curage)

7 Cdc SAGE Baie de Bourgneuf et marais breton (Mise en œuvre)

Marais d'Olonne

1690 FR5200656 Dunes, forêt et marais d'Olonne Document d'objectifs achevé en 2005 En application depuis 07/2006 Syndicat mixte des marais des Olonnes 2889 ha (100 % des marais d’olonne + vallée auzance et vertonne comprises) http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR5200656.html

1 ASP (1400 ha) gestion et aménagement hydraulique 1 SM la réalisation et le fonctionnement des ouvrages hydrauliques, Remise en état et gestion du réseau hydraulique principal, étude pour les ouvrages

3 Cdc SAGE Auzance, Vertonne et petits côtiers (en élaboration)

Marais de Talmont

1200 FR5200657 Marais de Talmont et zones littorales entre les Sables et Jard-sur-Mer Document d'objectifs en cours d’élaboration Syndicat Mixte d'Etude et d'Aménagement des Marais du Payré 1668 ha (100 % des marais) http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR5200657.html

1 SM Etude et réalisation de tous les aménagements collectifs portant sur les grands émissaires et visant la mise en valeur des marais 1 Asp (250 ha) suit les travaux hydrauliques pris en charge par le Syndicat Mixte pour les principaux ruisseaux et canaux 1 ASP Gestion et aménagement hydraulique 1 création en 2007 d’une ASP

1 Cdc SAGE Auzance, Vertonne et petits côtiers (en élaboration)

Marais Poitevin (+Baie de l'Aiguillon

63780 FR5200659 Marais Poitevin Document d'objectifs en application depuis 2004 Animation par le parc interrégional du Marais Poitevin Cas particulier de la pointe d'Arçay : document d'objectifs pilote en application depuis 2000 (ONF) 47745 ha (75 % du marais sur la partie vendéenne) http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR5200659.html

Vallée du Lay (85) : 2 SM et 8 ASP (27600 ha) gestion hydraulique Bassin de la Vendée (85) : 1 SM, 3 SI, 8 ASP (28000 ha) Sèvre, Autize : 1 Institution (coordination, réhabilitation, restauration

7 Cdc (vendée) SAGE Vendée (en élaboration) SAGE Lay (en élaboration) SAGE Sèvre Niortaise (en élaboration)

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…), 2 SM (6200 ha) gestion hydraulique Sur l’ensemble du marais poitevin : 38 ASP (88300 ha) gestion hydraulique

Lac de Rillé

270 ha FR2410016 Lac de Rillé et forêts voisines Document d’objectifs non commencé Elaboration prévue en 2008 Coordination région Centre 43957 ha http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR2410016.html

2 Cdc SAGE Loir (en élaboration)

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Annexe 2

Catégories d’espèces végétales invasives Travail réalisé par le Conservatoire Botanique National de Brest et du Bassin Parisien

1. Invasives avérées

Présence en Pays de la Loire

Nom scientifique Nom vernaculaire Aire géographique d'origine

Indigénat en Pays de la Loire

Habitat 44 49 53 72 85

Spartina x towsendii n-var anglica (C.E. Hubb.) Lambinon & Maquet

spartine de Townsend & spartine anglaise

Littoral atlantique

Nat. Milieux littoraux (vases)

X - - - X

Catégorie IA 1 = Plantes naturalisées ou en voie de naturalisation présentant actuellement en Pays de la Loire un caractère invasif avéré à l’intérieur de communautés végétales naturelles ou semi-naturelles, et concurrençant des espèces indigènes ou produisant des changements significatifs de composition, de structure et/ou de fonctionnement des écosystèmes (on parle alors d’espèces transformatrices) :

Présence en Pays de la Loire

Nom scientifique Nom vernaculaire Aire géographique d'origine

Indigénat en Pays de la Loire

Habitat 44 49 53 72 85

Aster lanceolatus Willd. aster lancéolé Amérique du

nord Nat. Bord des eaux X X - - X

Azolla filiculoides Lam.

azolle fausse-fougère

Amérique tropicale Nat. Aquatique X X X X X

Bidens frondosa L. bident à fruits noirs Amérique du nord Nat. Bord des

eaux X X X X X

Egeria densa Planch. élodée dense Argentine Nat. Aquatique X - X - X

Elodea nuttallii (Planchon) St-John

élodée de Nuttall, élodée à feuilles étroites

Amérique du nord Nat. Aquatique X X - X X

Eragrostis pectinacea (Michx.) Nees

éragrostide pectinée Amérique Nat. Bord des

eaux X X X X X

Lemna minuta Humb., Bonpl. & Kunth.

Lentille d'eau minuscule

Amérique tropicale Nat. Aquatique X X X X X

Lindernia dubia (L.) Pennell lindernie douteuse Amérique du

nord Nat. Bord des eaux X X X - -

Paspalum distichum L.

Digitaire faux-paspale

Amérique tropicale Nat. Bord des

eaux X X - X X

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Catégorie IA 1/IA3 = Plantes naturalisées ou en voie de naturalisation présentant actuellement en Pays de la Loire un caractère invasif avéré à l’intérieur de communautés végétales naturelles ou semi-naturelles, concurrençant des espèces indigènes ou produisant des changements significatifs de composition, de structure et/ou de fonctionnement des écosystèmes (on parle alors d’espèces transformatrices) et causant des préjudices à certaines activités économiques.

Présence en Pays de la Loire

Nom scientifique Nom vernaculaire Aire géographique d'origine

Indigénat en Pays de la Loire

Habitat 44 49 53 72 85

Baccharis halimifolia L. séneçon en arbre Amérique du

nord Nat. Milieux littoraux X - - - X

Cuscuta australis R.Br. cuscute volubile Europe du sud Nat. Bord des eaux

X X - - X

Ludwigia peploides (Kunth) P.H.Raven jussie rampante

Amérique du nord (sud des Etats-Unis)

Nat. Aquatique X X X X X

Ludwigia uruguayensis (Camb.) Hara

jussie d'Uruguay, jussie à grandes fleurs

Amérique Nat. Aquatique X X X X X

Myriophyllum aquaticum (Velloso) Verdcourt

myriophylle du Brésil

Amérique du sud Nat. Aquatique X X X X X

Catégorie IA2 = Plantes naturalisées ou en voie de n aturalisation, ayant actuellement un caractère inva sif avéré en Pays de la Loire en milieu naturel ou semi -naturel, ou en milieu fortement anthropisé (friche s, décombres, bords de routes, etc.), et causant des p roblèmes graves à la santé humaine : Ambroisie (mais pas en zones humides) 2. Invasives potentielles Catégorie IP1 = Plantes absentes du territoire considéré, mais déterminées comme invasives avérées dans un territoire directement limitrophe et qui présentent un risque d’apparition prochaine du fait de leur dynamique d’extension :

Présence en Pays de la Loire

Nom scientifique Nom vernaculaire Aire géographique d'origine

Indigénat en Pays de la Loire

Habitat 44 49 53 72 85

Crassula helmsii (Kirk) Cockayne crassule de Helms

Australie & Nouvelle-Zélande

- Aquatique - - - - -

Catégorie IP2 = Plantes naturalisées ou en voie de naturalisation présentant actuellement dans le territoire considéré un caractère invasif avéré uniquement à l’intérieur de communautés végétales fortement anthropisées (friches, décombres, bords de routes, etc.), et présentant également un caractère invasif ailleurs dans le domaine biogéographique atlantique ou ailleurs dans le monde dans une aire climatique proche, au climat tempéré (océanique ou continental), ou subtropical (dont méditerranéen) à l’intérieur de communautés végétales naturelles ou semi-naturelles :

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Présence en Pays de la Loire

Nom scientifique Nom vernaculaire Aire géographique d'origine

Indigénat en Pays de la Loire

Habitat 44 49 53 72 85

Artemisia verlotiorum Lamotte

armoise des frères Verlot, armoise de chine

Asiatique orientale Nat.

Friches, décombres, bords de routes - Bord des eaux

X - - X X

Buddleja davidii Franchet

arbre-aux-papillons, lilas de Chine

Chine Nat.

Friches, décombres, bords de routes

X X X X X

Cortaderia selloana (Shultes & Shultes fil.) Asherson & Graebner

herbe de la pampa Amérique du sud Nat.

Friches, décombres, bords de routes - Milieux littoraux

X - X X X

Catégorie IP5 = Plantes naturalisées ou en voie de naturalisation présentant en Pays de la Loire une tendance au développement d’un caractère invasif à l’intérieur de communautés végétales naturelles ou semi-naturelles :

Présence en Pays de la Loire

Nom scientifique Nom vernaculaire Aire géographique d'origine

Indigénat en Pays de la Loire

Habitat 44 49 53 72 85

Anthemis maritima L. camomille maritimeMéditerranée de l'ouest Nat.

Milieux littoraux (dunes)

X - - - -

Claytonia perfoliata Donn ex Willd. claytonie perfoliée Amérique du

nord Nat.

Cultures - Milieux littoraux (dunes)

X - X X X

Cotula coronopifolia L. cotula à feuilles de coronopus Afrique du sud Nat.

Milieux littoraux (vases) - Bord des eaux

X - - - X

Cyperus eragrostis Lam. souchet robuste Amérique du

sud Nat. Bord des eaux X X X X X

Hydrocotyle ranunculoides L. f.

hydrocotyle fausse renoncule

Amérique du nord

Ac. Aquatique X - - - -

Impatiens balfouri Hook.f.

balsamine de Balfour Asie Nat. Bord des

eaux X - X - X

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Impatiens capensis Meerb. balsamine du Cap Amérique du

nord Nat. Bord des eaux X - X - -

Impatiens glandulifera Royle

balsamine géante, grande balsamine

Himalaya Nat. Bord des eaux

X X - X X

Lagurus ovatus L. queue de lièvre Méditerranée Nat.

Milieux littoraux (dunes) - Friches, décombres, bords de routes

X - X X X

Pterocarya fraxinifolia (Poiret) Spach noyer du caucase Caucase et nord

de l'Iran Nat. Bord des eaux X - - - -

Sagittaria latifolia Willd.

sagittaire à larges feuilles, flèche du Japon, patate d'eau

Amérique du nord Ac. Bord des

eaux X X - - -

Veronica filiformis Sm. véronique filiforme Asie de l'ouest Nat. Bord des eaux - Prairies

X X X X X

Espèces envasives à surveiller Catégorie AS1 = Plantes accidentelles, subspontanées, naturalisées ou en voie de naturalisation ne montrant actuellement pas de tendance au développement d’un caractère invasif en Pays de la Loire (pas de développement en population dense dans au moins un site, ni de dynamique d’extension rapide) en milieu naturel ou semi-naturel, ou en milieu fortement anthropisé (friches, décombres, bords de routes, etc.), mais causant des problèmes graves à la santé humaine :

Présence en Pays de la Loire

Nom scientifique Nom vernaculaire Aire géographique d'origine

Indigénat en Pays de la Loire

Habitat 44 49 53 72 85

Heracleum mantegazzianum Somm. & Lev.

berce du Caucase, berce géante

Asie du sud-ouest Nat.

Friches, décombres, bords de routes - Bord des eaux

? ? ? X ?

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Catégorie AS2 = Plantes naturalisées ou en voie de naturalisation présentant actuellement en Pays de la Loire un caractère invasif avéré uniquement à l’intérieur de communautés végétales fortement anthropisées (friches, décombres, bords de routes, etc.), et ne présentant pas un caractère invasif ailleurs dans le domaine biogéographique atlantique ou ailleurs dans le monde dans une aire climatique proche, au climat tempéré (océanique ou continental), ou subtropical (dont méditerranéen) à l’intérieur de communautés végétales naturelles ou semi-naturelles :

Présence en Pays de la Loire

Nom scientifique Nom vernaculaire Aire géographique d'origine

Indigénat en Pays de la Loire

Habitat 44 49 53 72 85

Amaranthus hybridus L.

amarante hybride, a. verte

Amérique tropicale Nat.

Cultures - Bord des eaux

X X X X X

Catégorie AS4 = Plantes accidentelles, subspontanées, naturalisées ou en voie de naturalisation en milieu naturel ou semi-naturel, ou en milieu fortement anthropisé (friches, décombres, bords de routes, etc.) ne présentant pas actuellement de tendance au développement d’un caractère invasif (pas de développement en population dense dans au moins un site, ni de dynamique d’extension rapide) en Pays de la Loire, et ayant présenté par le passé un caractère invasif dans le territoire considéré, mais aujourd’hui intégré sans dysfonctionnement aux communautés indigènes :

Présence en Pays de la Loire

Nom scientifique Nom vernaculaire Aire géographique d'origine

Indigénat en Pays de la Loire

Habitat 44 49 53 72 85

Crepis sancta (L.) Bornm.

crépide de Terre sainte, crépide de Nîmes

Méditerranée Nat.

Cultures - Milieux littoraux (dunes) - Friches, décombres, bords de routes

X X X X X

Elodea canadensis Michaux élodée du Canada Amérique du

nord Nat. Aquatique X X X X X

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Catégorie AS5 = Plantes accidentelles, subspontanées, naturalisées ou en voie de naturalisation ne présentant pas actuellement de tendance au développement d’un caractère invasif en Pays de la Loire (pas de développement en population dense dans au moins un site, ni de dynamique d’extension rapide), n’ayant pas présenté par le passé un caractère invasif dans la région, et présentant un caractère invasif ailleurs dans le domaine biogéographique atlantique ou ailleurs dans le monde dans une aire climatique proche, au climat tempéré (océanique ou continental), ou subtropical (dont méditerranéen) à l’intérieur de communautés végétales naturelles ou semi-naturelles :

Présence en Pays de la Loire

Nom scientifique Nom vernaculaire

Aire géographique d'origine

Indigénat en Pays de la Loire

Habitat 44 49 53 72 85

Acer negundo L. érable négundo Amérique du nord Nat. Bord des

eaux X X X X X

Aster squamatus (Spreng.) Hieron. aster écailleux Amérique du sud

et du centre Nat.

Milieux littoraux (vases)

X - - - X

Bidens connata Muhlenb. ex Willd.

bident à feuilles connées

Amérique du nord Nat. Bord des

eaux X - - - X

Brassica napus L. colza

origine artificielle à partir de B. oleracea croisé avec B. rapa

Sub.

Friches, décombres, bords de routes

- X X X X

Carpobrotus edulis (L.) N.E. Br.

ficoïde douce, griffe-de-sorcière Afrique du sud Nat.

Milieux littoraux (dunes)

X - - - X

Chenopodium ambrosioides L.

chénopode fausse-ambroisie

Amérique tropicale

Nat. Bord des eaux - Cultures

X X X X X

Cyperus esculentus L. souchet doré

incertaine : région méditerranéenne, Afrique ?

Nat. Bord des eaux

X X X X -

Eichhornia crassipes (Mart.) Solms jacinthe d'eau Amérique du sud Sub. Bord des

eaux ? ? ? - ?

Helianthus tuberosus L. topinambour Amérique du

nord Sub. Bord des

eaux ? ? ? - ?

Impatiens parviflora DC.

balsamine à petites fleurs Sibérie Nat. Bords des

eaux X - X X -

Lagarosiphon major (Ridley) Moss lagarosiphon Afrique du sud Nat. Aquatique X - - - X

Pistia stratiotes L. laitue d'eau, salade du Nil

Afrique du nord-est (bassin du Nil)

Ac. Aquatique X ? ? - X

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Saururus cernuus L. queue de lézard, saurure penchée

est de l'Amérique du nord Ac. Bord des

eaux - X (population détruite)

- - -

Solidago canadensis L.

solidage du Canada

Amérique du nord

Sub. Bord des eaux

- X - X -

Solidago gigantea Ait.

solidage glabre, grande verge-d'or, gerbe-d'or

Amérique du nord Sub. Bord des

eaux X - X X X

Tetragonia tetragonoides (Pallas) O.Kuntze

épinard de la Nouvelle-Zélande

Australie & Nouvelle-ZélandeNat.

Milieux littoraux (dunes)

X - - - X

Catégorie AS6 = Plantes accidentelles, subspontanées, naturalisées ou en voie de naturalisation présentant en Pays de la Loire une tendance au développement d’un caractère invasif à l’intérieur de communautés végétales fortement influencées par l’homme (friches, décombres, bords de routes, etc.), et présentant un caractère invasif ailleurs dans le domaine biogéographique atlantique ou ailleurs dans le monde dans une aire climatique proche, au climat tempéré (océanique ou continental), ou subtropical (dont méditerranéen) à l’intérieur de communautés végétales naturelles ou semi-naturelles :

Présence en Pays de la Loire

Nom scientifique Nom vernaculaire Aire géographique d'origine

Indigénat en Pays de la Loire

Habitat 44 49 53 72 85

Datura stramonium L. datura stramoine Amérique Nat.

Cultures -Friches, décombres, bords des routes - Bord des eaux

X X X X X

Prunus laurocerasus L. laurier palme Balkans et golfe persique

Sub.

Friches, décombres, bords des routes - Forêts

- X X X X

Phytolacca americana L.

phytolaque d'Amérique

Amérique du nord Nat.

Friches, décombres, bords des routes - Forêts

X X X X X

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Annexe 3 Liste des espèces végétales et leurs statuts

Travail réalisé par Conservatoire Botanique National de Brest et du bassin parisien

Taxons

Cla

sse

de r

égre

ssio

n pr

opos

ée

pour

la r

égio

n

Cla

sse

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Aconitum napellus L. [subsp. lusitanicum Rouy] F+ TR Reg PR An. 3 (EN) P

Althenia filiformis Petit NSR NSR Reg LRMA 0* LRN2 An. 1 (Ex)

Angelica heterocarpa J.Lloyd f-/St TR Reg LRMA 1* PN LRN1 Berne II et IV Endémique franco-atlantique An. 4 (VU) P

Antinoria agrostidea (DC.) Parl. EF TR Reg LRMA 1* PR LRN2 An. 2 (CR) P

Apium graveolens L. m R Reg An. 5 (NT)

Apium repens (Jacq.) Lag. NSR NSR Reg LRMA 1* PN LRN2 Berne II et IV An. 1 (Ex)

Armeria maritima (Mill.) Willd. [subsp. maritima] m AR An. 5 (NT)

Artemisia maritima L. [subsp. maritima] f-/St TR PR Subendémique française An. 4 (VU) P

Arthrocnemum fruticosum (L.) Moq. f-/St R An. 5 (NT)

Arthrocnemum perenne (Mill.) Moss f-/St R An. 5 (NT) Baldellia ranunculoides (L.) Parl. subsp. ranunculoides m AR Reg An. 5 (NT)

Baldellia ranunculoides (L.) Parl. subsp. repens (Lam.) Á.Löve & D.Löve

m AR 53 An. 5 (NT)

Blysmus compressus (L.) Panz. ex Link NSR NSR Reg PR An. 1 (Ex)

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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire zones humides

Forum des Marais Atlantiques Janvier 2008

Bupleurum tenuissimum L. [subsp. tenuissimum] m AR Reg LRMA 2 An. 5 (NT) Calamagrostis canescens (Weber) Roth [subsp. canescens] m TR Reg LRMA 1* PR An. 3 (EN) P

Callitriche cophocarpa Sendtn. NSR NSR An. 1 (Ex)

Callitriche palustris L. NSR NSR Reg An. 1 (Ex)

Callitriche truncata Guss. [subsp. occidentalis (Rouy) Braun-Blanq.]

f-/St R Reg LRN2 An. 5 (NT) P

Cardamine parviflora L. m* AR Reg LRMA 1 PR Aire disjointe ou très fragmentée An. 5 (NT) P

Carduus crispus L. f-/St TR An. 4 (VU)

Carex curta Gooden. F+ TR Reg LRMA 1 An. 3 (EN) P

Carex davalliana Sm. NSR NSR Reg An. 1 (Ex)

Carex diandra Schrank NSR NSR Reg LRMA 1* An. 1 (Ex)

Carex dioica L. NSR NSR Reg LRMA 0* LRN2 An. 1 (Ex)

Carex elongata L. EF TR Reg LRMA 2* An. 2 (CR) P

Carex extensa Gooden. f-/St R An. 5 (NT)

Carex hostiana DC. F+ AR Reg An. 4 (VU)

Carex lasiocarpa Ehrh. m R Reg LRMA 1 PR LRN2 An. 5 (NT) P

Carex lepidocarpa Tausch f-/St R An. 5 (NT)

Carex limosa L. NSR NSR Reg LRMA 1* PN LRN2 An. 1 (Ex)

Carex mairei Coss. & Germ. NSR NSR An. 1 (Ex)

Carex melanostachya M.Bieb. ex Willd. f-/St TR Reg LRMA 0* LRN1 Aire disjointe ou très fragmentée An. 4 (VU) P

Carex pulicaris L. m AR Reg An. 5 (NT)

Carex punctata Gaudin F+ TR Reg LRMA 1 An. 3 (EN) P

Carex rostrata Stokes m AR Reg LRMA 2 An. 5 (NT)

Carex serotina Mérat f-/St TR An. 4 (VU)

Catabrosa aquatica (L.) P.Beauv. EF TR Reg LRMA 2 PR An. 2 (CR) P

Centaurium spicatum (L.) Fritsch ex Janch. NSR NSR Reg An. 1 (Ex)

Centaurium tenuiflorum (Hoffmanns. & Link) Fritsch [subsp. tenuiflorum]

f-/St R An. 5 (NT)

Centunculus minimus L. F+ AR Reg An. 4 (VU)

Cerastium dubium (Bastard) Guépin f-/St AR Reg LRMA 1 PR LRN2 Aire disjointe ou très fragmentée LC P

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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire zones humides

Forum des Marais Atlantiques Janvier 2008

Chenopodium chenopodioides (L.) Aellen f-/St AR LRN2 LC P

Cicuta virosa L. m TR Reg LRMA 1* LRN2 An. 3 (EN) P

Cirsium filipendulum Lange f-/St TR Reg Subendémique française An. 4 (VU) P

Cirsium oleraceum (L.) Scop. f-/St R Reg An. 5 (NT)

Cirsium tuberosum (L.) All. m AR Reg An. 5 (NT)

Cladium mariscus (L.) Pohl m AR Reg An. 5 (NT)

Cochlearia anglica L. m TR Reg PR An. 3 (EN) P

Coeloglossum viride (L.) Hartm. F+ PC Reg LRMA 1 PR An. 4 (VU)

Coleanthus subtilis (Tratt.) Seidl F+ TR Reg LRMA 1* PN LRN1 Berne II et IV Aire disjointe ou très fragmentée An. 3 (EN) P

Crassula vaillantii (Willd.) Roth EF TR Reg LRMA 1* LRN2 An. 2 (CR) P

Crypsis aculeata (L.) Aiton EF TR Reg LRMA 0* LRN2 An. 2 (CR) P

Crypsis alopecuroides (Piller & Mitterp.) Schrad. F+ R Reg LRMA 1* LRN2 An. 4 (VU) P

Crypsis schoenoides (L.) Lam. EF TR Reg LRMA 0* LRN2 An. 2 (CR) P

Cuscuta europaea L. TF R Reg An. 4 (VU)

Cyperus flavescens L. EF TR Reg LRMA 2* LRN2 An. 2 (CR) P

Cyperus michelianus (L.) Link [subsp. michelianus] F+ R Reg LRMA 2 An. 4 (VU)

Dactylorhiza elata (Poir.) Soó subsp. sesquipedalis (Willd.) Soó

m R Reg An. 5 (NT)

Dactylorhiza incarnata (L.) Soó [subsp. incarnata] F+ AR Reg LRMA 2 An. 4 (VU)

Dactylorhiza majalis (Rchb.) P.F.Hunt & Summerh. NE TR Reg LRMA 1* An. 4 (VU)

Dactylorhiza praetermissa (Druce) Soó m R Reg LRMA 1 An. 5 (NT)

Dactylorhiza traunsteineri (Saut.) Soó NSR ? NSR Reg LRMA 1* An. 1 (Ex)

Damasonium alisma Mill. m AR Reg LRMA 1 PN LRN2 An. 5 (NT) P

Deschampsia media (Gouan) Roem. & Schult. NSR NSR Reg PR An. 1 (Ex)

Deschampsia setacea (Huds.) Hack. TF R Reg LRMA 1 PR LRN2 An. 4 (VU) P

Dipsacus pilosus L. m R Reg LRMA 1 An. 5 (NT)

Drosera intermedia Hayne F+ AR Reg LRMA 2 PN LRN2 An. 4 (VU) P

Drosera rotundifolia L. F+ AR Reg LRMA 2 PN LRN2 An. 4 (VU) P

Elatine alsinastrum L. EF TR Reg LRMA 0* LRN2 An. 2 (CR) P

Elatine hexandra (Lapierre) DC. F+ AR Reg LRMA 2 An. 4 (VU)

Elatine macropoda Guss. TF TR Reg LRMA 1* LRN2 An. 2 (CR) P

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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire zones humides

Forum des Marais Atlantiques Janvier 2008

Elatine triandra Schkuhr NSR NSR Reg LRMA 0* LRN1 An. 1 (Ex)

Eleocharis ovata (Roth) Roem. & Schult. F+ AR Reg LRMA 1 An. 4 (VU)

Eleocharis parvula (Roem. & Schult.) Link ex Bluff, Nees & Schauer

NSR NSR Reg LRMA 0* LRN2 An. 1 (Ex)

Eleocharis quinqueflora (Hartmann) O.Schwarz NSR NSR Reg LRMA 1* An. 1 (Ex)

Epilobium palustre L. F+ AR Reg LRMA 2 An. 4 (VU)

Epipactis palustris (L.) Crantz TF AR Reg An. 4 (VU)

Equisetum x moorei Newman f-/St TR Reg LRMA 1* PR An. 4 (VU)

Eriophorum gracile W.D.J.Koch ex Roth NSR NSR Reg LRMA 1* PN LRN2 An. 1 (Ex)

Eriophorum latifolium Hoppe EF TR Reg LRMA 1* PR An. 2 (CR) P

Eriophorum vaginatum L. EF TR Reg LRMA 1 PR An. 2 (CR) P

Euphorbia palustris L. m TR Reg LRMA 0* PR An. 3 (EN) P

Exaculum pusillum (Lam.) Caruel F+ PC Reg LRMA 2 PR LRN2 An. 4 (VU) P

Festuca rubra L. subsp. litoralis (G.Mey.) Auquier f-/St R An. 5 (NT)

Galium debile Desv. F+ AR Reg LRMA 2 An. 4 (VU)

Gentiana pneumonanthe L. TF AR Reg LRMA 2 PR An. 4 (VU)

Gratiola officinalis L. m PC Reg LRMA 1 PN LRN2 LC P

Groenlandia densa (L.) Fourr. F+ AR An. 4 (VU)

Gymnadenia conopsea (L.) R.Br. F+ AR Reg LRMA 1 An. 4 (VU)

Gymnadenia odoratissima (L.) Rich. m TR Reg PR An. 3 (EN) P

Gypsophila muralis L. F+ AR Reg An. 4 (VU)

Hammarbya paludosa (L.) Kuntze EF TR Reg LRMA 1* PN LRN1 Aire disjointe ou très fragmentée An. 2 (CR) P

Hippuris vulgaris L. m AR Reg LRMA 1 PR An. 5 (NT)

Hordeum hystrix Roth m TR An. 3 (EN) P

Hordeum marinum Huds. m* AR An. 5 (NT) Hymenolobus procumbens (L.) Nutt. ex Schinz & Thell. TF TR Reg LRMA 1* An. 2 (CR) P

Hypericum desetangsii Lamotte NSR NSR Reg An. 1 (Ex)

Illecebrum verticillatum L. F+ AR Reg An. 4 (VU)

Inula britannica L. m AR Reg LRMA 1 PR LRN2 An. 5 (NT) P

Inula salicina L. [subsp. salicina] m AR Reg LRMA 1* An. 5 (NT)

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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire zones humides

Forum des Marais Atlantiques Janvier 2008

Iris spuria L. [subsp. maritima (Lam.) P.Fourn.] f-/St TR Reg LRMA 1* PR An. 4 (VU)

Isoetes echinospora Durieu NSR NSR Reg LRMA 0* PN LRN1 LRN2 An. 1 (Ex)

Isoetes histrix Bory F+ TR Reg LRMA 1 PN LRN2 An. 3 (EN) P

Juncus acutus L. [subsp. acutus] m R Reg An. 5 (NT)

Juncus ambiguus Guss. m R An. 5 (NT)

Juncus anceps Laharpe F+ TR Reg LRMA 1 PR An. 3 (EN) P

Juncus capitatus Weigel F+ AR Reg An. 4 (VU)

Juncus hybridus Brot. m TR An. 3 (EN) P

Juncus pygmaeus Rich. ex Thuill. F+ AR Reg LRMA 1 An. 4 (VU)

Juncus squarrosus L. m AR Reg LRMA 1 PR An. 5 (NT)

Juncus subnodulosus Schrank m AR Reg An. 5 (NT)

Lathyrus palustris L. [subsp. palustris] m TR Reg LRMA 1 PR LRN2 An. 3 (EN) P

Lepidium latifolium L. m R Reg LRMA 2 An. 5 (NT)

Lepidium ruderale L. m AR Reg An. 5 (NT)

Limonium auriculae-ursifolium (Pourr.) Druce m TR Reg LRMA 1 PR LRN2 An. 3 (EN) P

Limonium ovalifolium (Poir.) Kuntze subsp. gallicum Pignatti

f-/St TR Reg LRMA 1* PR LRN1 Endémique franco-atlantique

An. 4 (VU) P

Limonium vulgare Mill. [subsp. vulgare] f-/St R An. 5 (NT)

Limosella aquatica L. F+ AR Reg LRMA 1 LRN2 An. 4 (VU) P

Lindernia procumbens (Krock.) Philcox NSR NSR Reg LRMA 0* PN LRN2 Berne IV An. 1 (Ex)

Liparis loeselii (L.) Rich. NSR NSR Reg LRMA 1* PN LRN1 Berne II et IV An. 1 (Ex)

Littorella uniflora (L.) Asch. F+ AR Reg PN LRN2 An. 4 (VU) P

Lobelia dortmanna L. NSR NSR Reg LRMA 0* PN LRN1 An. 1 (Ex)

Luronium natans (L.) Rafin. m PC Reg PN LRN2 Berne II et IV LC P

Lycopodiella inundata (L.) Holub EF TR Reg LRMA 1 PN LRN1 An. 2 (CR) P

Lythrum borysthenicum (Schrank) Litv. F+ TR Reg LRMA 1* PR Aire disjointe ou très fragmentée An. 3 (EN) P

Lythrum tribracteatum Salzm. ex Spreng. TF TR Reg LRMA 1* PN LRN1 Aire disjointe ou très fragmentée An. 2 (CR) P

Marsilea quadrifolia L. TF TR Reg LRMA 0* PN LRN1 Berne II et IV An. 2 (CR) P

Melilotus indicus (L.) All. m R Reg An. 5 (NT)

Menyanthes trifoliata L. F+ AR Reg LRMA 2 PR An. 4 (VU)

Myosotis sicula Guss. f-/St R Reg LRMA 1* LRN2 An. 5 (NT) P

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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire zones humides

Forum des Marais Atlantiques Janvier 2008

Myriophyllum verticillatum L. m AR Reg An. 5 (NT)

Najas minor All. F+ R Reg LRMA 1* PR An. 4 (VU)

Nardus stricta L. F+ AR Reg An. 4 (VU)

Narthecium ossifragum (L.) Huds. F+ R Reg LRMA 2 PR An. 4 (VU)

Nasturtium microphyllum (Boenn.) Rchb. f-/St TR Reg An. 4 (VU)

Nymphoides peltata (S.G.Gmel.) Kuntze F+ AR Reg PR An. 4 (VU)

Oenanthe foucaudii Tess. f-/St TR Reg PN LRN1 Endémique aquitanienne An. 4 (VU) P

Oenanthe lachenalii C.C.Gmel. m AR Reg An. 5 (NT)

Ophioglossum azoricum C.Presl EF TR Reg LRMA 1* PN LRN1 An. 2 (CR) P

Orchis coriophora L. subsp. coriophora EF TR Reg LRMA 1* PN LRN2 An. 2 (CR) P

Orchis laxiflora Lam. f-/St C Reg LRN2 LC P

Orchis palustris Jacq. m TR Reg LRMA 1 PR LRN2 An. 3 (EN) P

Paris quadrifolia L. m* AR Reg LRMA 1 PR An. 5 (NT)

Parnassia palustris L. EF TR Reg LRMA 1* PR An. 2 (CR) P

Pedicularis palustris L. [subsp. palustris] TF TR Reg LRMA 1 PR An. 2 (CR) P

Peucedanum lancifolium Lange m TR Reg PR Subendémique française An. 3 (EN) P

Peucedanum palustre (L.) Moench m* R Reg LRMA 1* An. 5 (NT)

Pilularia globulifera L. m PC Reg LRMA 1 PN LRN2 LC P

Pinguicula lusitanica L. F+ AR Reg LRMA 2 PR An. 4 (VU)

Pinguicula vulgaris L. EF TR Reg PR An. 2 (CR) P

Platanthera bifolia (L.) Rich. TF AR Reg LRMA 1 An. 4 (VU)

Poa palustris L. m TR Reg LRMA 0* An. 3 (EN) P

Polygala amarella Crantz NSR NSR An. 1 (Ex)

Polygonum bistorta L. EF TR Reg LRMA 1 PR An. 2 (CR) P

Polygonum minus Huds. m AR Reg An. 5 (NT)

Polypogon maritimus Willd. [subsp. maritimus] m AR An. 5 (NT)

Polypogon monspeliensis (L.) Desf. m* AR An. 5 (NT)

Polypogon viridis (Gouan) Breistr. f-/St TR An. 4 (VU)

Potamogeton acutifolius Link EF TR LRN2 An. 2 (CR) P

Potamogeton alpinus Balb. NSR NSR Reg LRMA 1* An. 1 (Ex)

Potamogeton berchtoldii Fieber m R An. 5 (NT)

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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire zones humides

Forum des Marais Atlantiques Janvier 2008

Potamogeton coloratus Hornem. F+ TR Reg LRMA 1 An. 3 (EN) P

Potamogeton compressus L. NSR ? NSR LRMA 1* LRN2 An. 1 (Ex)

Potamogeton friesii Rupr. f-/St TR LRN2 An. 4 (VU) P

Potamogeton gramineus L. F+ AR Reg An. 4 (VU)

Potamogeton obtusifolius Mert. & W.D.J.Koch F+ R Reg An. 4 (VU)

Potamogeton perfoliatus L. m AR Reg An. 5 (NT)

Potamogeton pusillus L. F+ R Reg An. 4 (VU)

Potamogeton x zizii W.D.J.Koch ex Roth f-/St TR LRMA 0* An. 4 (VU)

Potentilla palustris (L.) Scop. m AR Reg LRMA 2 PR An. 5 (NT)

Potentilla supina L. F+ TR Reg LRMA 1* PR LRN2 An. 3 (EN) P

Puccinellia distans (L.) Parl. [subsp. distans] TF TR An. 2 (CR) P

Puccinellia fasciculata (Torr.) E.P.Bicknell [subsp. fasciculata]

f-/St R Reg LRMA 1 An. 5 (NT)

Puccinellia foucaudii (Hack.) Holmb. TF TR Reg LRMA0* LRN1 Endémique franco-atlantique An. 2 (CR) P

Puccinellia rupestris (With.) Fernald & Weath. m R Reg LRMA 2* LRN2 An. 5 (NT) P

Pulicaria vulgaris Gaertn. m AC Reg LRMA 2 PN LRN2 LC P

Ranunculus circinatus Sibth. EF R Reg LRMA 1* An. 3 (EN) P

Ranunculus fluitans Lam. f-/St TR An. 4 (VU)

Ranunculus lingua L. m AR Reg LRMA 1 PN LRN2 An. 5 (NT) P

Ranunculus nodiflorus L. F+ TR Reg LRMA 1* PN LRN1 Subendémique française An. 3 (EN) P

Ranunculus ololeucos J.Lloyd EF TR Reg LRMA 1* An. 2 (CR) P

Ranunculus omiophyllus Ten. F+ AR Reg An. 4 (VU)

Ranunculus ophioglossifolius Vill. f-/St PC Reg LRMA 1 PN LRN2 LC P

Ranunculus penicillatus (Dumort.) Bab. m AR An. 5 (NT)

Ranunculus trichophyllus Chaix subsp. drouetii (F.W.Schultz ex Godr.) P.Fourn.

m* TR Reg An. 3 (EN) P

Ranunculus tripartitus DC. F+ AR Reg LRMA 2 An. 4 (VU)

Rhinanthus angustifolius C.C.Gmel. [subsp. grandiflorus (Wallr.) D.A.Webb]

m* R An. 5 (NT)

Rhynchospora alba (L.) Vahl TF R Reg LRMA 1 PR An. 4 (VU)

Rhynchospora fusca (L.) W.T.Aiton EF TR Reg LRMA 1 PR LRN2 An. 2 (CR) P

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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire zones humides

Forum des Marais Atlantiques Janvier 2008

Ruppia cirrhosa (Petagna) Grande f-/St TR An. 4 (VU)

Ruppia maritima L. f-/St TR LRN2 An. 4 (VU) P

Sagina nodosa (L.) Fenzl NSR NSR Reg LRMA 1* PR An. 1 (Ex)

Sagina subulata (Sw.) C.Presl TF TR Reg An. 2 (CR) P

Salicornia dolichostachya Moss f-/St R An. 5 (NT)

Salicornia emerici Duval-Jouve f-/St TR An. 4 (VU)

Salicornia fragilis P.W.Ball & Tutin f-/St R An. 5 (NT)

Salicornia obscura P.W.Ball & Tutin f-/St R An. 5 (NT)

Salicornia pusilla J.Woods f-/St TR Reg PR Subendémique française An. 4 (VU) P

Sanguisorba officinalis L. F+ AR Reg LRMA 1 An. 4 (VU)

Schoenus nigricans L. F+ AR Reg LRMA 2 An. 4 (VU) Scirpus cespitosus L. [subsp. germanicus (Palla) Brodd.] TF TR Reg LRMA 2 PR An. 2 (CR) P

Scirpus holoschoenus L. f-/St R Reg LRMA 1 An. 5 (NT)

Scirpus lacustris L. subsp. tabernaemontani (C.C.Gmel.) Syme

m AR Reg An. 5 (NT)

Scirpus pungens Vahl TF TR Reg LRMA 1 LRN2 An. 2 (CR) P

Scirpus supinus L. m* TR Reg An. 3 (EN) P

Scirpus triqueter L. f-/St TR Reg LRMA 1 PR LRN2 An. 4 (VU) P

Scutellaria hastifolia L. m R Reg LRMA 2* PR LRN2 An. 5 (NT) P Senecio aquaticus Hill subsp. erraticus (Bertol.) Tourlet F+ R Reg An. 4 (VU)

Serapias parviflora Parl. m TR Reg LRMA 1 PN LRN2 An. 3 (EN) P

Serapias vomeracea (Burm.f.) Briq. NSR NSR An. 1 (Ex)

Sibthorpia europaea L. F+ R Reg PR An. 3 (EN) P

Sisymbrium supinum L. NSR NSR Reg PN LRN1 Berne II et IV An. 1 (Ex)

Sium latifolium L. f-/St PC Reg LRMA 2 LRN2 LC P

Sparganium erectum L. subsp. microcarpum (Neuman) Domin

NSR NSR An. 1 (Ex)

Sparganium minimum Wallr. EF TR Reg LRMA 1* PR An. 2 (CR) P

Spartina maritima (Curtis) Fernald f-/St R An. 5 (NT)

Spergularia marina (L.) Besser m* AR An. 5 (NT)

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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire zones humides

Forum des Marais Atlantiques Janvier 2008

Spergularia media (L.) C.Presl m* AR An. 5 (NT)

Spiranthes aestivalis (Poir.) Rich. EF TR Reg LRMA 1 PN LRN2 Berne IV An. 2 (CR) P

Stellaria palustris Retz. m AR Reg LRMA 2 PR LRN2 An. 5 (NT) P

Tetragonolobus maritimus (L.) Roth F+ TR Reg LRMA 1* An. 3 (EN) P

Teucrium scordium L. m AR Reg p.p. An. 5 (NT)

Thlaspi alliaceum L. m* TR Reg LRMA 1* PR An. 3 (EN) P

Thorella verticillatinundata (Thore) Briq. f-/St TR Reg LRMA 1* PN LRN1 Berne II et IV Subendémique française An. 4 (VU) P

Trapa natans L. F+ AR Reg LRMA 1 Berne An. 4 (VU)

Trifolium ornithopodioides L. m AR Reg An. 5 (NT)

Trifolium patens Schreb. TF R Reg LRMA 2 An. 4 (VU)

Triglochin palustris L. TF TR Reg LRMA 2 PR An. 2 (CR) P

Utricularia intermedia Hayne EF TR Reg LRMA 1* LRN2 An. 2 (CR) P

Utricularia minor L. EF TR Reg LRMA 1* PR An. 2 (CR) P

Vaccinium oxycoccos L. F+ TR Reg LRMA 1* PR LRN2 An. 3 (EN) P

Valeriana dioica L. [subsp. dioica] TF AR Reg LRMA 1* An. 4 (VU)

Veronica anagallis-aquatica L. subsp. anagalloides (Guss.) Batt.

m* TR Reg An. 3 (EN) P

Veronica scutellata L. var. pilosa Vahl TF TR Reg An. 2 (CR) P

Viola palustris L. f-/St TR PR An. 4 (VU)

Zannichellia palustris L. F+ PC An. 4 (VU)

Zostera marina L. m TR Reg Berne An. 3 (EN) P

Zostera noltii Hornem. f-/St TR Reg LRMA 2 PR An. 4 (VU)

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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire zones humides

Forum des Marais Atlantiques Janvier 2008

Liste des espèces végétales et répartition par type de milieux

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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire zones humides

Forum des Marais Atlantiques Janvier 2008

Taxons LITTORAL LOIRE ZONES HUMIDES

LANDES ET PELOUSES

FORETS COMPLEXES BOCAGERS

MILIEUX SECS OU

MESOPHILES DE

L'INTERIEUR

Marais littoraux et estuariens

Milieux aquatiques

Milieux semi-

aquatiques d’eau douce

(non tourbeuses)

Prairies naturelles humides,

tourbeuses et les

formations de grandes

herbes

Tourbières et bas-marais

Landes humides

Milieux forestiers

Aconitum napellus L. [subsp. lusitanicum Rouy] 1 1 1 1 1

Althenia filiformis Petit 1 1 1 Angelica heterocarpa J.Lloyd 1 1 1 1 1 1 1 1 Antinoria agrostidea (DC.) Parl. 1 1

Apium graveolens L. 1 1 1

Apium repens (Jacq.) Lag. 1 1 1 Armeria maritima (Mill.) Willd. [subsp. maritima] 1 1 1 Artemisia maritima L. [subsp. maritima] 1 1 1 Arthrocnemum fruticosum (L.) Moq. 1 1 1 Arthrocnemum perenne (Mill.) Moss 1 1 1 Baldellia ranunculoides (L.) Parl. subsp. ranunculoides 1 1 1 1 Baldellia ranunculoides (L.) Parl. subsp. repens (Lam.) Á.Löve & D.Löve

1 1 1

Blysmus compressus (L.) Panz. ex Link 1 1 Bupleurum tenuissimum L. [subsp. tenuissimum] 1 1 1 1 1 Calamagrostis canescens (Weber) Roth [subsp. 1 1 1 1 1

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Etat des lieux - Biodiversité en Pays de la Loire zones humides

Forum des Marais Atlantiques Janvier 2008

canescens]

Callitriche cophocarpa Sendtn. 1 1

Callitriche palustris L. 1 1 Callitriche truncata Guss. [subsp. occidentalis (Rouy) Braun-Blanq.]

1 1 1

Cardamine parviflora L. 1 1 1 1

Carduus crispus L. 1 1

Carex curta Gooden. 1 1 1

Carex davalliana Sm. 1 1 1

Carex diandra Schrank 1 1 1

Carex dioica L. 1 1 1

Carex elongata L. 1 1

Carex extensa Gooden. 1 1 1

Carex hostiana DC. 1 1 1 1

Carex lasiocarpa Ehrh. 1 1 1 1

Carex lepidocarpa Tausch 1 1 1

Carex limosa L. 1 1 1 Carex mairei Coss. & Germ. 1 1 1 Carex melanostachya M.Bieb. ex Willd. 1 1 1

Carex pulicaris L. 1 1 1 1

Carex punctata Gaudin 1 1 1 1

Carex rostrata Stokes 1 1 1 1

Carex serotina Mérat 1 1 1 1 Catabrosa aquatica (L.) P.Beauv. 1 1 1 Centaurium spicatum (L.) Fritsch ex Janch. 1 1 1 1 Centaurium tenuiflorum (Hoffmanns. & Link) Fritsch [subsp. tenuiflorum]

1

1

1 1

Centunculus minimus L. 1 1

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Cerastium dubium (Bastard) Guépin 1 1 1 Chenopodium chenopodioides (L.) Aellen 1 1 1

Cicuta virosa L. 1 1 1 1 Cirsium filipendulum Lange 1 1 1 1 Cirsium oleraceum (L.) Scop. 1 1 1 1 1 Cirsium tuberosum (L.) All. 1 1

Cladium mariscus (L.) Pohl 1 1

Cochlearia anglica L. 1 1 1 Coeloglossum viride (L.) Hartm. 1 1 Coleanthus subtilis (Tratt.) Seidl 1 1 Crassula vaillantii (Willd.) Roth 1 1

Crypsis aculeata (L.) Aiton 1 1 1 Crypsis alopecuroides (Piller & Mitterp.) Schrad. 1 1 1 Crypsis schoenoides (L.) Lam. 1 1

Cuscuta europaea L. 1 1 1

Cyperus flavescens L. 1 1 1 1 1 Cyperus michelianus (L.) Link [subsp. michelianus] 1 1 1 Dactylorhiza elata (Poir.) Soó subsp. sesquipedalis (Willd.) Soó

1 1 1 1 1

Dactylorhiza incarnata (L.) Soó [subsp. incarnata] 1 1 1 1 Dactylorhiza majalis (Rchb.) P.F.Hunt & Summerh. 1 1 1 1 Dactylorhiza praetermissa (Druce) Soó 1 1 1 1 Dactylorhiza traunsteineri (Saut.) Soó 1 1 1 1

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Damasonium alisma Mill. 1 1 1 1 Deschampsia media (Gouan) Roem. & Schult. 1 1 1 1 Deschampsia setacea (Huds.) Hack. 1 1 1 1 1

Dipsacus pilosus L. 1 1

Drosera intermedia Hayne 1 1 1 1 1

Drosera rotundifolia L. 1 1 1 1 1

Elatine alsinastrum L. 1 1 1 Elatine hexandra (Lapierre) DC. 1 1

Elatine macropoda Guss. 1 1

Elatine triandra Schkuhr 1 1 1 Eleocharis ovata (Roth) Roem. & Schult. 1 1 Eleocharis parvula (Roem. & Schult.) Link ex Bluff, Nees & Schauer

1 1

Eleocharis quinqueflora (Hartmann) O.Schwarz 1 1 1 1

Epilobium palustre L. 1 1 1 1 Epipactis palustris (L.) Crantz 1 1 1 1 1 Equisetum x moorei Newman 1 1 1 Eriophorum gracile W.D.J.Koch ex Roth 1 1 1 Eriophorum latifolium Hoppe 1 1 1

Eriophorum vaginatum L. 1 1 1

Euphorbia palustris L. 1 1 Exaculum pusillum (Lam.) Caruel 1 1 1 1 Festuca rubra L. subsp. litoralis (G.Mey.) Auquier 1 1 1

Galium debile Desv. 1 1

Gentiana pneumonanthe L. 1 1 1 1

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Gratiola officinalis L. 1 1 1 1 Groenlandia densa (L.) Fourr. 1 1 Gymnadenia conopsea (L.) R.Br. 1 1 1 1 1 Gymnadenia odoratissima (L.) Rich. 1 1 1 1

Gypsophila muralis L. 1 1 Hammarbya paludosa (L.) Kuntze 1 1 1

Hippuris vulgaris L. 1 1 1 1

Hordeum hystrix Roth 1 1 1 1

Hordeum marinum Huds. 1 1 1 Hymenolobus procumbens (L.) Nutt. ex Schinz & Thell. 1 1 1 Hypericum desetangsii Lamotte 1 1

Illecebrum verticillatum L. 1 1 1 1

Inula britannica L. 1 1 1 Inula salicina L. [subsp. salicina] 1 1 1 1 1 1 1 Iris spuria L. [subsp. maritima (Lam.) P.Fourn.] 1 1 1

Isoetes echinospora Durieu 1 1

Isoetes histrix Bory 1 1 1 Juncus acutus L. [subsp. acutus] 1 1 1

Juncus ambiguus Guss. 1 1 1 1

Juncus anceps Laharpe 1 1 1

Juncus capitatus Weigel 1 1

Juncus hybridus Brot. 1 1 Juncus pygmaeus Rich. ex Thuill. 1 1

Juncus squarrosus L. 1 1 1 1 Juncus subnodulosus Schrank 1 1 1 1

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Lathyrus palustris L. [subsp. palustris] 1 1

Lepidium latifolium L. 1 1 1 1

Lepidium ruderale L. 1 1 1 1 Limonium auriculae-ursifolium (Pourr.) Druce 1 1 1 Limonium ovalifolium (Poir.) Kuntze subsp. gallicum Pignatti

1 1 1

Limonium vulgare Mill. [subsp. vulgare] 1 1 1

Limosella aquatica L. 1 1 Lindernia procumbens (Krock.) Philcox 1 1 1

Liparis loeselii (L.) Rich. 1 1 1 Littorella uniflora (L.) Asch. 1 1

Lobelia dortmanna L. 1 1 Luronium natans (L.) Rafin. 1 1 1 Lycopodiella inundata (L.) Holub 1 1 1 1 Lythrum borysthenicum (Schrank) Litv. 1 1 Lythrum tribracteatum Salzm. ex Spreng. 1 1 1

Marsilea quadrifolia L. 1 1 1 1

Melilotus indicus (L.) All. 1 1 1

Menyanthes trifoliata L. 1 1 1

Myosotis sicula Guss. 1 1 1 Myriophyllum verticillatum L. 1 1 1

Najas minor All. 1 1 1

Nardus stricta L. 1 1 1 1 1 Narthecium ossifragum (L.) Huds. 1 1 1 1 Nasturtium microphyllum (Boenn.) Rchb. 1 1

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Nymphoides peltata (S.G.Gmel.) Kuntze 1 1 1

Oenanthe foucaudii Tess. 1 1 1 Oenanthe lachenalii C.C.Gmel. 1 1 1 1 Ophioglossum azoricum C.Presl 1 1 Orchis coriophora L. subsp. coriophora 1 1

Orchis laxiflora Lam. 1 1 1

Orchis palustris Jacq. 1 1 1 1 1

Paris quadrifolia L. 1 1 1 1

Parnassia palustris L. 1 1 1 Pedicularis palustris L. [subsp. palustris] 1 1 1 1 Peucedanum lancifolium Lange 1 1 Peucedanum palustre (L.) Moench 1 1 1 1

Pilularia globulifera L. 1 1

Pinguicula lusitanica L. 1 1 1 1 1

Pinguicula vulgaris L. 1 1 1 Platanthera bifolia (L.) Rich. 1 1 1 1 1 1 1

Poa palustris L. 1 1 1

Polygala amarella Crantz 1 1

Polygonum bistorta L. 1 1

Polygonum minus Huds. 1 1 1 Polypogon maritimus Willd. [subsp. maritimus] 1 1 1 Polypogon monspeliensis (L.) Desf. 1 1 1 Polypogon viridis (Gouan) Breistr. 1 Potamogeton acutifolius Link 1 1

Potamogeton alpinus Balb. 1 1

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Potamogeton berchtoldii Fieber 1 1 Potamogeton coloratus Hornem. 1 1 Potamogeton compressus L. 1 1

Potamogeton friesii Rupr. 1 1

Potamogeton gramineus L. 1 1 Potamogeton obtusifolius Mert. & W.D.J.Koch 1 1

Potamogeton perfoliatus L. 1 1

Potamogeton pusillus L. 1 1 Potamogeton x zizii W.D.J.Koch ex Roth 1 1 1 Potentilla palustris (L.) Scop. 1 1 1 1

Potentilla supina L. 1 1 1 Puccinellia distans (L.) Parl. [subsp. distans] 1 1 1 Puccinellia fasciculata (Torr.) E.P.Bicknell [subsp. fasciculata]

1 1 1

Puccinellia foucaudii (Hack.) Holmb. 1 1 1 Puccinellia rupestris (With.) Fernald & Weath. 1 1 1

Pulicaria vulgaris Gaertn. 1 1 1 Ranunculus circinatus Sibth. 1 1

Ranunculus fluitans Lam. 1 1

Ranunculus lingua L. 1 1 1

Ranunculus nodiflorus L. 1 1 Ranunculus ololeucos J.Lloyd 1 1 1 1 Ranunculus omiophyllus Ten. 1 1 Ranunculus ophioglossifolius Vill. 1 1 1 1 1 1

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Ranunculus penicillatus (Dumort.) Bab. 1 1 1 Ranunculus trichophyllus Chaix subsp. drouetii (F.W.Schultz ex Godr.) P.Fourn.

1 1 1

Ranunculus tripartitus DC. 1 1 1 Rhinanthus angustifolius C.C.Gmel. [subsp. grandiflorus (Wallr.) D.A.Webb]

1

1

1

1

Rhynchospora alba (L.) Vahl 1 1 1 Rhynchospora fusca (L.) W.T.Aiton 1 1 1 Ruppia cirrhosa (Petagna) Grande 1 1 1

Ruppia maritima L. 1 1 1

Sagina nodosa (L.) Fenzl 1 1 1 1 1 1 Sagina subulata (Sw.) C.Presl 1 1 1 Salicornia dolichostachya Moss 1 1 1 Salicornia emerici Duval-Jouve 1 1 1 Salicornia fragilis P.W.Ball & Tutin 1 1 1 Salicornia obscura P.W.Ball & Tutin 1 1 1

Salicornia pusilla J.Woods 1 1 1

Sanguisorba officinalis L. 1 1 1 1 1

Schoenus nigricans L. 1 1 1 1 Scirpus cespitosus L. [subsp. germanicus (Palla) Brodd.] 1 1 1 1

Scirpus holoschoenus L. 1 1 1 Scirpus lacustris L. subsp. tabernaemontani (C.C.Gmel.) Syme

1 1 1 1 1

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Scirpus pungens Vahl 1 1 1 1 1

Scirpus supinus L. 1 1

Scirpus triqueter L. 1 1 1 1

Scutellaria hastifolia L. 1 1 1 1 1 1 Senecio aquaticus Hill subsp. erraticus (Bertol.) Tourlet 1 1

Serapias parviflora Parl. 1 1 1 Serapias vomeracea (Burm.f.) Briq. 1 1 1 1

Sibthorpia europaea L. 1 1 1 1

Sisymbrium supinum L. 1 1 1

Sium latifolium L. 1 1 1 Sparganium erectum L. subsp. microcarpum (Neuman) Domin

1 1

Sparganium minimum Wallr. 1 1 1 1 1 Spartina maritima (Curtis) Fernald 1 1 1 Spergularia marina (L.) Besser 1 1 1 Spergularia media (L.) C.Presl 1 1 1 Spiranthes aestivalis (Poir.) Rich. 1 1 1 1 1

Stellaria palustris Retz. 1 1 1 1 1 Tetragonolobus maritimus (L.) Roth 1 1 1 1 1 1

Teucrium scordium L. 1 1 1

Thlaspi alliaceum L. 1 1 1 1 1 Thorella verticillatinundata (Thore) Briq. 1 1

Trapa natans L. 1 1 Trifolium ornithopodioides L. 1 1 1 1 1

Trifolium patens Schreb. 1 1 1 1

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Triglochin palustris L. 1 1 1 1 Utricularia intermedia Hayne 1 1

Utricularia minor L. 1 1 1 1

Vaccinium oxycoccos L. 1 1 1 Valeriana dioica L. [subsp. dioica] 1 1 1 1 1 1 1 Veronica anagallis-aquatica L. subsp. anagalloides (Guss.) Batt.

1 1 1

Veronica scutellata L. var. pilosa Vahl 1 1 1 1

Viola palustris L. 1 1 1 1

Zannichellia palustris L. 1 1 1

Zostera marina L. 1 1 1

Zostera noltii Hornem. 1 1 1

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