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MAGAZINE GRATUIT GRAND ÉCRAN GRAND ÉCRAN ZOOM Le magazine de l’actualité cinématographique du multiplex Libourne mars avril n°20 UN FILM DE TIM BURTON L’HISTOIRE VRAIE DE LA PLUS GRANDE ARNAQUE DE L’HISTOIRE DE L’ART. LE 18 MARS

ZOOM - Grand Ecran · love-in, be-in, freak-in, ici, là-haut dans le Nord, sur la côte Est, partout – ces tristes sires aient été occupés depuis le début à récupérer la

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M AG A Z I N E G R AT U I T

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ZOOMLe magazine de l ’actualité cinématographique du multiplex Libourne

marsavriln°20

UN FILM DE

TIM BURTON

L’HISTOIRE VRAIEDE LA PLUS GRANDE

ARNAQUE DE L’HISTOIRE DE L’ART.

L E 18 M A RS

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[L’ÉDITO] DE LA RÉDACTION

3Nous constatons avec plaisir que les films en vo sont de plus en plus demandés et appréciés. Depuis le passage au numérique, il est beaucoup plus simple techniquement de vous proposer des séances en version originale. Dés que nous le pouvons, nous programmons des films en vo (au moins un film par semaine). Nous profitons de cet édito pour remercier les associations, « Cinéphiles en libournais » et « la Movida Libournaise » de leur fidèle collaboration. Ces bénévoles passionnés nous font découvrir un cinéma différent, de qualité, en version originale, depuis quelques années déjà ! L’association « Amitiés Libourne-Schwandorf » nous propose dans le cadre de ses manifestations culturelles la diffusion de films allemands en VO, la prochaine soirée est prévue le 09 avril. Le film choisi : « Un prof pas comme les autres » de Bora Dagtekin. Venez les soutenir et les encourager. Après la projection, l’association vous invite à partager un moment de convivialité autour d’un verre ! Les professeurs des collèges et lycées qui souhaitent organiser des séances scolaires en VO peuvent nous contacter :- Par téléphone : 05 57 55 88 88 -Par mail : [email protected]. A titre indicatif, en mars, nous programmons « SELMA » de Ava DuVernay (voir page 07) (Elma retrace la lutte historique du Dr Martin Luther King pour garantir le droit de vote à tous les citoyens. Une dangereuse et terrifiante campagne qui s’est achevée par une longue marche, depuis la ville de Selma jusqu’à celle de Montgomery, en Alabama, et qui a conduit le président Johnson à signer la loi sur le droit de vote en 1965). Vous êtes de plus en plus nombreux à réserver vos places de cinéma sur note site, nous vous rappelons que vous devez vous présenter directement au contrôle muni de votre réservation imprimée ou de votre mobile. L’idée de la vente à distance est d’éviter de vous faire attendre aux caisses. Le cinéma fêtera le Printemps du dimanche 22 mars au mercredi 25 mars inclus, tous les films, toutes les séances sont au tarif de 3,50€. ( Hors majoration 3D de 2€ par place )

J. DellaCalce

Magazine tiré à 3 000 exemplaireset distribué gratuitement dans les cinémas Grand Écran.Parution toutes les 8 semaines entre septembre et juin.Entièrement réalisé pour le cinéma :Grand Ecran Libourne par Joséphine Della Calce, Laurent Sauzé,Fabien Labarthe et Bertrand Lafon.

Pour nous contacter : Par courrier : Cinéma Grand Ecran 56 Avenue Gallieni33500 Libourne.

Par téléphone : 05 57 55 88 88Par mail : [email protected]é par : Imprimerie Moderne

Ne pas jeter sur la voie publique.

02 [ZOOM N°20]

Association Libourne SchwandorfUn prof pas comme les autres [03]

Ciné Tapas La Movida libournaiseHipotesis [03]

Arrêt sur ImageInherent Vice de Paul Anderson [04]

Arrêt sur ImageBig Eyes de Tim Burton [05]

Arrêt sur ImageA trois on y va de Jérôme Bonnell [06]

Arrêt sur Image Selma de Ava DuVernay [07]

Arrêt sur ImageJournal d'une femme de chambre de Benoît Jacquot [08]

Arrêt sur ImageShaun le mouton de Mark Burton et Richard Starzak [09]

Les Bobines de Cinéphiles A la recharche de Vivian Maïer -Mon fils Baal - Inherent vice [10-11]

Arrêt sur ImageJamais de la vie de Olivier Gourmet [12]

Découvrir le mondeLaos - Le Transsiberien [13]

Ciné des enfants3€ pour tous [14] Au Cœur de la MusiqueLe vaisseau fantômes - Lac des cygnes [15]

SOMMAIRE [MARS/ AVRIL] 2015

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IL Y A TOUJOURS UN CINÉMA PROCHE DE VOS ÉMOTIONS

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3,50€

LA SÉANCE*

DIMANCHE22 MARS

LUNDI23 MARS

MARDI24 MARS

MERCREDI25 MARSPROLONGATION

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* TARIF UNIQUE DE 3,50€ LA SÉANCE DANS TOUS LES CINÉMAS PARTICIPANTS À L’OPÉ-RATION ET À TOUTES LES SÉANCES DU 22 AU 25 MARS 2015 INCLUS (HORS MAJORATION POUR LES FILMS EN 3D, EN IMAX, SÉANCES SPÉCIALES ET PRESTATIONS COMPLÉMEN-

TAIRES). OFFRE NON CUMULABLE AVEC D’AUTRES AVANTAGES TARIFAIRES.

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CINÉ TAPAS [LA MOVIDA LIBOURNAISE]

ASSOCIATION [LIBOURNE SCHWANDORF]

6.506.50€€

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la séance pour tousla séance pour tous

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3 Roberto Bermudez, spécialiste du droit pénal, est convaincu que l'un de ses meilleurs élèves est l'auteur d'un meurtre brutal qui a eu lieu à la Faculté de droit. Déterminé à découvrir la vérité sur ce crime, il se lance dans une enquête qui va peu à peu devenir une obsession.

3Zeki Müller, petit escroc, sort de prison avec pour seul but de retrouver un butin qu’il enterré. Le problème est que depuis, un gymnase s’est construit au-dessus. Afin de récupérer son argent, Zeki n’a pas d’autre choix que de se faire embaucher comme enseignant suppléant dans l’école dont dépend le gymnase. Il devient ainsi le pire enseignant de tous les temps. La nuit, Zeki creuse secrètement ; la journée, il utilise des méthodes peu orthodoxes pour amener des élèves indisciplinés sur la bonne voie. Cette approche pédagogique est condamnée par sa collègue Lisi, enseignante peu respectée qui va trouver en Zeki, non seulement un allié mais également une personne douée d’une certaine intégrité morale.

UNE COMÉDIE SCOLAIRE ET PALPITANTE La grande question du film porte sur la réussite d’un ex taulard ,devenu professeur auxiliaire malgré lui, à enseigner à des élèves redoutés par les autres enseignants. « Ils nous ont compris »’ répond un élève. Insolent, parfois totalement décalé, avec son charme irrespectueux, UN PROF PAS COMME LES AUTRES est en pleine adéquation avec son public. Le film aborde le thème de la reconstruction. Le héros devient de plus en plus fréquentable. Avec son tempo rapide et son humour corrosif, UN PROF PAS COMME LES AUTRES marche sur les traces de Jack BLACK et sa ROCK ACADEMY et d’autres films populaires et cultes. « Les spectateurs sont favorables à une vision ironique de sujets trop souvent interprétés de manière dramatique (…) J’aime travailler dans le registre de la comédie en y insérant un élément subversif » Bora Dagtekin, Réalisateur de UN PROF PAS COMME LES AUTRES Avec plus de 7 millions d’entrées en Allemagne en 2013, le film devient le 4ème plus gros succès pour un film Allemand depuis 1968 et s’octroie la 2nde place du marché en 2013.

L’histoire

L’histoire

Le mot de La PrésidenteAprès « Les nouveaux sauvages « et « Les hommes, de quoi parlent-ils », nous présentons « Hipótesis » pour finir le cycle Ricardo Darín, acteur argentin de 1er plan et primé plusieurs fois comme meilleur acteur principal. Le titre original de ce film, «Tesis sobre un homidicio » qui signifie « Thèse sur un homicide » est bien plus évocateur du scénario en question . Ricardo Darín y joue un professeur de droit obnubilé par l’idée de coincer un de ses étudiants, auteur présumé d’un crime parfait. Sans preuves, le juriste hésite entre laisser le crime impuni et suivre son intime conviction. Il se lance dans une enquête qui va peu à peu devenir une obsession. Adapté du roman à succès de Diego Paszkowski, ce polar d’atmosphère est le 2ème long métrage d’un jeune cinéaste argentin Hernán Golfrid et traite sur le mode du thriller le thème de l’ambiguïté morale. Assez bien ficelée, son intrigue, n’est pas sans rappeler le célèbre « Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon » (1970) d’Elio Petri . Bref, beaucoup de suspense en perspective…Le traditionnel pot-tapas offert et préparé par les bénévoles de notre association en fin de projection lors de la rencontre conviviale n’en sera que plus apprécié. Marie-Thérèse Alonso Présidente de l'association www.lamovida-libournaise.com05 57 25 91 09

Hipotesis

Un prof pas comme les autres

VENDREDI 20 MARSÀ 20H15 EN VOSTF

POT-TAPAS OFFERT

[ZOOM N°20] 03

Film de Hernán GoldfridAvec Ricardo Darín, Alberto Ammann

Durée: 1h46 Sortie: Février 2014

JEUDI 09 AVRIL À 20H15 EN VOSTFDiscussion conviviale autour d'un verre offert

par l'association après la séance

Film allemand de Bora DagtekinAvec Elyas M’Barek, Karoline Herfurth

Durée: 1h58 Sortie: Novembre 2014

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ARRÊT SUR [IMAGE]

3 Vice caché : Défaut inapparent propre à un objet ou à un bien qui contribue à sa détérioration, sa dégradation, ou à son élimination pure et simple. Ces imperfections propres à l'objet considéré rendent impossible l'usage auquel on le destine pour un transporteur ou un assureur. Parmi ces vices cachés, citons la combustion spontanée, la rouille etc. On croise dans cet univers des surfeurs défoncés, des prostituées, des toxicos, des rockers, un usurier assassin, des flics du LAPD, un joueur de saxo infiltré, et le mystérieux «Croc d’Or» qui, visiblement, est un dispositif d’évasion fiscale mis au point par une bande de dentistes… À mi-chemin entre film noir et récit déjanté, INHERENT VICE est caractéristique de l’oeuvre de Thomas Pynchon.

Dans son livre, Pynchon explique que Doc est témoin des symptômes de ce changement où qu’il se rende à Los Angeles. Sa paranoïa est sans doute décuplée par sa toxicomanie, mais cela ne l’empêche pas d’observer des signes qui ne trompent pas. Il s’interroge : «Était-il possible qu’à chaque manifestation – concert, meeting pour la paix, love-in, be-in, freak-in, ici, là-haut dans le Nord, sur la côte Est, partout – ces tristes sires aient été occupés depuis le début à récupérer la musique, la résistance au pouvoir, le désir sexuel, dans leur dimension épique aussi bien que quotidienne, tout ce qui leur tombait sous la main, au profit des forces antiques de la cupidité et de la peur ?»Malgré l’humour, la légèreté et l’érotisme qui se dégagent d’INHERENT VICE, Anderson s’interroge, lui aussi, sur la manière dont ces forces antiques – si prégnantes au début des années 70 sont devenues les repères les plus banals de l’époque actuelle. À travers la trajectoire de

Doc, qui cherche à rétablir la justice dans son entourage immédiat, le cinéaste soulève la question essentielle de savoir si nous croyons toujours, plusieurs décennies plus tard, à la possibilité de la transcendance.«Peut-on retrouver cette croyance américaine perdue depuis si longtemps ? », s’interroge Anderson. «Je l’espère».Surtout, Anderson tenait à transposer fidèlement les méandres complexes de crimes et de corruption dans lesquels plonge Doc Sportello, mais aussi évoquer l’origine de la fascination de l’écrivain pour les années 60. «Les rouages dramaturgiques de Pynchon sont ardus, certes, mais il y a malgré tout dans cette matière une certaine simplicité», signale-t-il. «L’auteur se penche sur le passé et a foi en l’avenir. Qu’y a-t-il de plus simple que ça ? N’est-ce pas là ce que nous désirons tous ?»

«J’ai eu l’idée de faire appel à un personnage secondaire, Sortilège, pour m’en servir comme narratrice», explique le réalisateur. «Elle nous permet de suivre l’intrigue, et de glisser ici et là quelques mots d’esprit et clins d’oeil pynchoniens grâce à ce dispositif sans trop tricher». Tout comme le livre, la mise en scène emprunte à la paranoïa – suscitée par la drogue ou par le quotidien – qui se mêle à la comédie et au suspense. Le cinéaste commente la fascination de l’auteur pour la paranoïa, individuelle ou collective : «Comme Pynchon l’a écrit dans ‘Rainbow’, ‘Les paranoïaques ne sont pas paranoïaques parce qu’ils sont paranoïaques, mais parce qu’ils passent leur temps – ces cons-là ! – à se mettre dans des situations paranoïaques’».

3L’ex-petite amie du détective privé Doc Sportello surgit un beau jour, en lui racontant qu’elle est tombée amoureuse d’un promoteur immobilier milliardaire : elle craint que l’épouse de ce dernier et son amant ne conspirent tous les deux pour faire interner le milliardaire… Mais ce n’est pas si simple…C’est la toute fin des psychédéliques années 60, et la paranoïa règne en maître. Doc sait bien que, tout comme «trip» ou «démentiel», «amour» est l’un de ces mots galvaudés à force d’être utilisés – sauf que celui-là n’attire que les ennuis.

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Comédie, policier de Paul Thomas AndersonAvec Joaquin Phoenix, Josh Brolin.

Durée : 2h29

04 [ZOOM N°20]

Paul Thomas Anderson

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ARRÊT SUR [IMAGE]

NOTES DE PRODUCTION3

En 2003, les scénaristes Scott Alexander et Larry Karaszewski ont découvert l’extraordinaire histoire des peintres les plus populaires des années 60: Margaret et Walter Keane. Intrigués, ils ont entamé des recherches qui, dix ans plus tard, ont donné naissance à ce film. Scott Alexander commente : « Il s’agit d’une histoire incroyable et complètement méconnue… Je n’y croirais pas moi-même si cela ne s’était pas vraiment produit ! »

Larry Karaszewski déclare : « Les raisons pour lesquelles nous tenions à écrire ce film étaient nombreuses. Nous trouvions que Margaret était un formidable personnage féminin qui incarnait les prémices du mouvement féministe. Le film débute en effet dans les années 50, alors qu’elle est femme au foyer, aux petits soins pour son mari. Mais au fil de l’histoire, elle apprend à s’affirmer. »Scott Alexander et Larry Karaszewski sont surtout connus pour leurs biopics : on leur doit notamment les scénarios des films sur la vie du comédien Andy Kaufman (MAN ONTHE MOON) et du magnat de la presse Larry Flynt (LARRY FLYNT), ainsi que le biopic sur l’acteur Bob Crane (AUTO FOCUS), qu’ils ont produit. Larry Karaszewski reprend : « Scott et moi sommes très sensibles au destin de cesgens que l’on croyait au départ de peu d’importance et qui ont été marginalisés. ED WOOD, notre premier film pour Tim Burton, racontait l’histoire d’un homme réputé être le pire cinéaste que le monde ait

jamais connu – tout comme certains tiennent les Keane pour les pires peintres de tous les temps. Nous avons pensé qu’à travers ce film, nous pourrions raconter une formidable histoire personnelle tout en brossant un portrait du milieu de l’art sur fond de révolution féministe. »Le duo a été captivé par la vie des Keane. Larry Karaszewski explique : « Walter est l’inventeur du marketing de masse dans le domaine de l’art. Rejeté par les galeries et lescritiques, il a créé sa propre galerie et fait publier ses propres ouvrages. Il a compris comment rendre les oeuvres si bon marché que n’importe qui pouvait se les offrir, révolutionnant ainsi complètement le marché de l’art. À l’image de Peter Max ou

Thomas Kinkade, d’autres se sont plus tard inspirés de sa méthode ; même Andy Warhol a admis avoir emprunté certains éléments de la philosophie de Walter Keane. Mais le plus extraordinaire dans cette histoire, c’est le secret sur lequel elle repose : ces tableauxétaient en fait ceux de sa femme, qu’il a

manipulée afin qu’elle le laisse les signer pour s’en attribuer tout le mérite.Cette histoire nous a fascinés et nous avions très envie de la faire découvrir au grand public. » Scott Alexander raconte : « Il était difficile de démêler le vrai du faux dans tout ce que nous avons lu. C’est pourquoi nous avons voulu rencontrer Margaret. Scott Alexander se souvient : « Nous avons partagé un agréable déjeuner au cours duquel nous lui avons posé toutes les questions que les articles de presse avaient laissées en suspens: « Comment toute cette histoire a-t-elle commencé ? Quand Walter s’est-il attribué le mérite des tableaux pour la première fois ? Que vous a-t-il dit pour l’expliquer ? Pourquoi avez-vous accepté ?Et surtout, pourquoi n’avoir rien dit pendant toutes ces années ? » Psychologiquement, cela ne nous semblait pas logique. Nous avons cependant commencé à comprendre son état d’esprit. C’était une femme au foyer et dans les années 50, l’homme régnait en maître à la maison, c’est lui qui instaurait les règles, et à sa décharge, Walter avait promis beaucoup de choses qui se sont réalisées. Il lui avait dit qu’ils deviendraient célèbres, qu’ils gagneraient beaucoup d’argent et qu’ils vivraient dans une grande maison. Bien des années plus tard, Margaret affirme d’ailleurs toujours que sans lui, ses oeuvres seraient restées dans l’anonymat. Elle lui attribue encore beaucoup de mérite.Biopic de Tim Burton

Avec Amy Adams et Christoph Waltz Durée : 1h45

18MARS

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3BIG EYES raconte la scandaleuse histoire vraie de l’une des plus grandes impostures de l’histoire de l’art.À la fin des années 50 et au début des années 60, le peintre Walter Keane a connu un succès phénoménal et révolutionné le commerce de l’art grâce à ses énigmatiques tableaux représentant des enfants malheureux aux yeux immenses. La surprenante et choquante vérité a cependant fini par éclater : ces toiles n’avaient pas été peintes par Walter mais par sa femme, Margaret. L’extraordinaire mensonge des Keane a réussi à duper le monde entier.Le film se concentre sur l’éveil artistique de Margaret, le succès phénoménal de ses tableaux et sa relation tumultueuse avec son mari, qui a connu la gloire en s’attribuant tout le mérite de son travail.

UN FILM DETIM BURTON

[ZOOM N°20] 05

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Comédie dramatique de Jérôme BonnellAvec Anaïs Demoustier, Felix Moati et

Sophie Verbeeck. Durée : 1h26

un fi lm de Jérôme Bonnell

3Charlotte et Micha sont jeunes et amoureux. Ils viennent de s’acheter une maison près de Lille pour y filer le parfait amour. Mais depuis quelques mois, Charlotte trompe Micha avec Mélodie… Sans rien soupçonner, se sentant toutefois un peu délaissé, Micha trompe Charlotte à son tour… mais avec Mélodie aussi ! Pour Mélodie, c’est le vertige. Complice du secret de chacun.Amoureuse des deux en même temps…

ARRÊT SUR [IMAGE]

25MARS

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06 [ZOOM N°20]

Ce qui existait très peu dans votre filmprécédent Le Temps de l’aventure semble être cette fois précisément ce qui vous préoccupe : la souffrance et la culpabilité qui découlent de l’infidélité…C’est en grande partie le sujet du film. Mais avoir un point de vue moral sur l’histoire ne m’intéresse pas. Je me fiche dubien et du mal. Surtout dans un film sur lemensonge amoureux. L’essentiel pour moi est d’accepter des personnages tels qu’ils secomportent. De les aimer tout le temps et malgré tout, de ne jamais les abandonner, ni les juger. Le film emprunte autant au vaudeville d’un côté – les quiproquos et les portes qui claquent – qu’à Marivaux de l’autre, où règne l’ambiguïté de la véritédes sentiments. D’ailleurs, le premier plan du film est une porte qui s’ouvre. Puis lemensonge est là, tout de suite. J’adore lespersonnages qui mentent au cinéma, c’est comme si je filmais un acteur qui joue un acteur – comme Emmanuelle Devos dans Le Temps de l’aventure. Cette petite mise

en abîme, je la vis comme un hommage aux comédiens et à notre travail ensemble. Avec mon chef opérateur Pascal Lagriffoul, cet aspect théâtral des choses nous a d’autant plus donné envie, en contrepoint, d’emmener la caméra près des personnages, de faire un film physique, de corps et de visages, de« mentir » avec eux.Faire une avocate du personnage de Mélodie est loin d’être anodin…Avocat, c’est défendre sans toujours justifier, AAc’est parfois mentir quand on y est obligé, mais c’est aussi obéir aux valeurs morales de la justice et de la société. Des contradictions violentes qui sont à l’image de celles du monde. Un métier qui peut ressembler à celui d’acteur. Un métier où l’on s’exprime avec son corps, avec un texte – su ou improvisé – où l’on détourne sans cesse l’attention de certaines choses pour en souligner d’autres. Comme un geste d’artiste. Dans ma position de réalisateur, c’est à elle que je m’identifie de façon la plus immédiate, je me sens très complice de son « trac » d’avocate, écho

même de l’émotivité qu’elle surmonte constamment dans son histoire secrète avec Charlotte ou Micha. Et puis un tribunal ressemble toujours à un théâtre. Du moins, il m’a paru intéressant de le filmer commecela, un théâtre qui serait parfois même plusthéâtral qu’un vrai théâtre, mais où la réalité rattrape tout. Et la justice, c’est aussi l’enjeude la liberté, c’est la position d’être « jugé ». Elle est là comme le miroir immédiat du trio. Car pour Mélodie, Charlotte et Micha, le monde extérieur semble très peu exister. Quand il est évoqué, c’est pour sa violencequi, par contraste, accentue leur innocence.Etait-il important pour vous que les personnages de cette histoire soient jeunes ? Vouliez-vous donner au film une résonnance générationnelle ?Je voulais qu’on sente ces trois personnagesà un point de bascule, au bord d’une vie future beaucoup plus mûre, plus dure, plus concrète. L’infidélité et le mensonge, avec despersonnages plus âgés, auraient pris un relief bien moins innocent.

Entretien avec Jérôme Bonnell

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[ZOOM N°20] 07

Biopic, drame de Ava DuVernayAvec David Oyelowo, Tom Wilkinson

Durée : 2h02

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11MARS

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3Au cours du printemps 1965, une série d’événements dramatiques a changé pour toujours le cours de l’Histoire et la conception moderne des droits civiques en Amérique : de courageux marcheurs, conduits par Martin Luther King Jr., ont tenté par trois fois de former un cortège pacifique reliant la ville de Selma à celle de Montgomery, en Alabama. Avec une revendication simple : le droit de vote. Les violents affrontements, le succès de la dernière marche et le Voting Rights Act de 1965 qui s’ensuivirent font désormais partie de l’Histoire. L’importance cruciale de cette aventure humaine, où se mêlent luttes dans les coulisses du pouvoir, détermination des manifestants et dilemme personnel de King, n’avait jamais été montrée au cinéma.La réalisatrice indépendante Ava DuVernay a comblé ce manque avec un film sans compromis et animé d’un sentiment d’urgence. SELMA est la chronique de tous les événements, petits et grands, qui se sont déroulés : le face-à-face intense entre Martin Luther King et le président Lyndon Johnson, le rôle trouble joué par le FBI et l’irréductibilité de tous ces hommes et ces femmes ordinaires qui se sont sacrifiés et ont fait bloc pour obtenir l’égalité des droits civiques. Il en ressort la peinture saisissante d’un tournant de l’histoire des États-Unis et d’un destin hors norme, celui d’un homme qui surmonte doutes et obstacles pour devenir un leader, et surtout un rassembleur capable de changer le monde. Ava DuVernay, dont la propre famille vient d’Alabama, déclare : « SELMA se fait l’écho de la voix d’un grand leader, de toute une communauté qui triomphe du tumulte, et d’une nation s’efforçant d’évoluer pour une société meilleure.

J’espère que ce film nous rappellera que ces voix méritaient d’être toutes entendues. » Fait surprenant : aucun grand studio ne s’était jusqu’alors intéressé à la vie de Martin Luther King ou au mouvement pour les droits civiques. Ava DuVernay a estimé qu’il était plus que temps de le faire. Elle a souhaité chercher la vérité sous le vernis de l’icône pour faire de King un être de chair et de sang. Il s’agissait de mettre à nu l’homme qu’il était, avec des défauts et ses doutes, mais animé par une force d’âme et une flamme constamment ravivée par son peuple.« J’ai trouvé vraiment stupéfiant qu’aucun film n’ait été consacré à Martin Luther King depuis son assassinat il y a cinquante ans, confie la réalisatrice. C’est à la fois étrange et malheureux et je suis ravie que SELMA existe aujourd’hui.» Si Martin Luther King est la figure centrale du film, la réalisatrice a choisi de parler aussi de tous ces gens qui ont joué un rôle fondamental dans la construction et le soutien du mouvement citoyen. Elle souhaite faire la lumière non seulement sur des événements phares mais aussi sur leurs ressorts humains. Ava DuVernay souligne : « On a tendance à associer Martin Luther King à une statue, un discours, un jour férié, en oubliant qu’il était avant tout un homme complexe, assassiné à 39 ans après s’être battu pour des libertés dont nous jouissons tous aujourd’hui.

3SELMA retrace la lutte historique du Dr Martin Luther King pour garantir le droit de vote à tous les citoyens. Une dangereuse et terrifiante campagne qui s’est achevée par une longue marche, depuis la ville de Selma jusqu’à celle de Montgomery, en Alabama, et qui a conduit le président Johnson à signer la loi sur le droit de vote en 1965.

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un film de BENOÎT JACQUOT

Synopsis3

Début du XXème siècle, en province. Très courtisée pour sa beauté, Célestine est une jeune femme de chambre nouvellement arrivée de Paris au service de la famille Lanlaire. Repoussant les avances de Monsieur, Célestine doit également faire face à la très stricte Madame Lanlaire qui régit la maison d’une main de fer. Elle y fait la rencontre de Joseph, l’énigmatique jardinier de la propriété, pour lequel elle éprouve une véritable fascination.

ARRÊT SUR [IMAGE]

08 [ZOOM N°20]

Journal d'une femme de chambre

Entretien avec le réalisateur

Drame de Benoît JacquotAvec Léa Seydoux, Vincent Lindon.

Durée : 1h35

Parlez-nous d’Hélène Zimmer avec laquelle vous cosignez le scénario. C’est elle qui m’a fait découvrir le roman de Mirbeau. Je connaissais les films, pas le livredont ils sont tirés. Hélène, qui m’avait donné à lire le scénario de son premier long métrage, À 14 ANS, venait de découvrir LE JOURNAL D’UNE FEMME DE CHAMBRE et m’a dit avecautorité que je devais à mon tour en faire un film. Son ton m’a suffisamment frappé pourque je me lance dans sa lecture et comprenne pourquoi elle m’y poussait. Je lui ai proposé de s’associer à l’écriture.

Comme toujours, lorsque vous tournez des films d’époque, JOURNAL D’UNE FEMME DE CHAMBRE est d’une très grande modernité. C’est quasiment un principe chez moi:j’essaie de naturaliser une langue qui n’est plus tout à fait la nôtre, la rendre contemporaine ; respecter les tournuresde l’époque du film et donner l’impression qu’elles sont d’aujourd’hui. Je travaillede la même façon sur les costumes quicorrespondent précisément à la période représentée, mais sont portés et manipulés comme des vêtements actuels. La mise en scène est particulièrement belle et confère au film une grande singularité. Cette singularité, si elle existe, est peut-êtreliée au fait que le film s’inscrit à l’origine de la période qui n’en finit pas de finir aujourd’hui. Pour moi, comme pour beaucoup d’entre

nous, le XXème siècle a touché le fond del’horreur. Il a, en quelque sorte, atteint lecoeur des ténèbres. Cinématographiquement ématographiquement – et je ne suis ni le seul à le penser ni le seulà tenter de le faire –, ill est nécessaire d’en rendre compte.J’ai voulu m’y exercer en confrontant, parle filmage, le jeu des accteurs, ce que le film évoque d’effroyable, àà un charme, uneélégance. Il était importtant que la lumière,les mouvements d’appaareils, la construction des plans obéissent à unne rigueur esthétique, pour que s’y expose, dee façon d’autant plus

violente, la réalité perniccieuse qui continuede nous envelopper.La plupart des scènes du ffilm fonctionnentcomme de petites fables……Le film est construit comme ça. Certaines, qui peuvvent sembler anodines, sont très parlantes. Je pense à cette séquence où Madame Lanlaire envoie Célestine acheter de la viande pour les chiens. La viande est découpée, bien belle, bien rouge ; ellela donne aux chiens et dit à Josephen passant : « Les chienss des riches,c’est pas des pauvress ». C’est bref, c’est du français viif, et on vaimmédiatement à l’essenntiel.

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Après l’immense succès de la série SHAUN LE MOUTON, qui s’est imposée dans le monde entier depuis sa première diffusion en 2007, les producteurs ont estimé qu’il était temps de consacrer un long métrage de cinéma au personnage de Shaun.

3Mais comment transposer une série d’épisodes de 7 minutes, racontant chacun une histoire assez simple, en un film dix fois plus long dont l’intrigue est nécessairement plus complexe ? Quelle histoire raconter? Était-il envisageable de faire de Shaun un personnage séduisant un public plus large, afin de toucher les enfants un peu plus grands, voire les adultes ? Autre obstacle : si l’absence de dialogues ne posait pas de problème dans les courts épisodes de la série, pouvait-on captiver l’attention du spectateur, avec un dispositif similaire, pendant un film d’1h20 ? À partir de ces questionnements, Aardman a commencé à développer un projet de long métrage. Coréalisateur du film, Richard « Golly » Starzak indique : « Pour Shaun, le mot d’ordre qui nous a accompagnés était, « Il nage à contrecourant», ou encore «Il est plutôt futé – pour un mouton ». » Également coréalisateur, Mark Burton, qui a collaboré au scénario de CHICKEN RUN, ajoute : « Quand je suis arrivé sur le projet, le principe même du film était déjà acquis. On aurait pu le formuler ainsi : « Faisons un film adapté de la série SHAUN LE MOUTON – sans dialogue». Je me suis dit que c’était une idée délirante et que je ne pouvais pas laisser passer un tel projet. »

Cependant, comme le constate le superviseur Animation Will Becher,l’absence de dialogue posait d’autres difficultés : « Pour les animateurs,le dialogue est un élément important. Il nourrit la caractérisation despersonnages ; nous prenons des décisions à partir de là. Avec Shaun,le Fermier et Bitzer, il fallait se concentrer sur leur langage corporel : il s’agissait de faire ressentir au spectateur l’émotion des événements se déroulant à l’écran. C’était un formidable défi. »Pour l’équipe de maquettistes, Shaun s’est révélé un personnageparticulièrement difficile en raison de ses grands yeux. En outre, contrairement à la plupart des créatures imaginées par Aardman, il n’a pas de sourcils. « La plupart du temps, c’est une zone du visage qui exprime toutes sortes d’émotions et lui en est dépourvu, relate Becher. Du coup, on a surtout travaillé les bras, les oreilles, les postures et le langage non-verbal des personnages. »Comme chacun sait, l’animation image par image qui a établi la notoriété d’Aardman est un procédé lent, mobilisant une main d’oeuvre importante, qui exige une patience hors normes. Pour le profane, cette cadence est sans doute l’aspect le plus frappant des studios Aardman.Becher souligne que le film a nécessité 20 animateurs et une trentaine de maquettistes. Au total, l’équipe a compté une centaine de personnes, chiffre modeste pour un long métrage.

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Animation de Mark Burton, Richard Starzak Durée : 1h25

3Shaun est un petit mouton futé qui travaille, avec son troupeau, pour un fermier myope à la ferme Mossy Bottom, sous l’autorité de Bitzer, chien de berger dirigiste mais bienveillant et inefficace. La vie est belle, globalement, mais un matin, en se réveillant, Shaun se dit que sa vie n’est que contraintes. Il décide de prendre un jour de congé, avec pour cela un plan qui consiste à endormir le fermier. Mais son stratagème fonctionne un peu trop bien et il perd rapidement le contrôle de la situation. Une chose en entraînant une autre, tout le troupeau se retrouve pour la première fois bien loin de la ferme et plus précisément : dans la grande ville. Comment survivre en ville quand on est un mouton ? Comment éviter d’être reconnu et donc échapper aux griffes acérées de Trumper le terrifiant responsable de la fourrière ? Cette plongée urbaine sera pour le troupeau une course à 100 à l’heure, pleine d’aventures incroyables où Shaun va croiser la route d’une petite chienne orpheline Slip, qui rêve d’avoir des parents et lui fera réaliser qu’il serait finalement bien plus heureux avec sa famille de moutons, à la ferme…

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NOTES DE PRODUCTION

LE SAVIEZ-VOUS ?• Une équipe de 17 animateurs a travaillé sur le film, tournant environ 2 secondes de film utiles par jour.• Le film se compose de 25 séquences, allant d’une minute à 5 mn 30 chacune.• 58 caméras ont été utilisées, tournant dans 33 décors différents.• 549 777 plans ont été tournés, soit environ 5 500 milliards de

pixels.

• 79 237 story-boards ont été dessinés.• Le film compte 1 051 plans d’effets visuels. • C’est dans la séquence de la place principale de la ville que l’on trouve le plus grand nombre de personnages animés réunis dans le même plan – 42 marionnettes. • Si un seul animateur avait travaillé sur le film, il aurait fallu environ 9 ans pour le tourner.

[ZOOM N°20] 09

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10 [ZOOM N°20]

En 2007, alors que j’écris un livre d’Histoire sur les environs de Chicago, il me faut trouver des photographies pour illustrer mon ouvrage et je tente ma chance dans une vente aux enchères. J’y achète une boite pleine de négatifs qui n’ont finalement jamais été utilisés pour ce livre. Je sens cependant qu’il s’agit de quelque chose d’important, des images dont il faut percer le mystère. Je reprends les négatifs après quelques mois et commence à les numériser. Je ne sais pas ce qu’ils valent, mais je les trouve beaux. A peine deux années plus tard, cet achat a permis de révéler l’une des plus importantes Street Photographer du 20ème siècle.

Les négatifs appartenaient à une femme nommée Vivian Maier. J’avais accès à l’ensemble de ses biens, y compris les innombrables curiosités qu’elle avait collectionnées. Dès lors, je me suis mis à enquêter comme un vrai détective pour en apprendre davantage sur elle. Je voulais que ce film suive le processus de recherche. Ses effets personnels m’ont conduit à une première personne qui l’avait connue, puis à une deuxième, et ainsi de suite. Mais plus je creusais et plus les questions se multipliaient à son sujet. Aurait-elle apprécié ma démarche ? Pourquoi avait-elle caché ses photographies et sa vie privée aux yeux de tous ? Qui donc était cette femme ? John Maloof

Entretien avec Eran Riklis Pourquoi avoir décidé de vous lancer dans cette adaptation des romans de Sayed Kashua ? Après, La Fiancée syrienne, Les Citronniers et Zaytoun, qui abordaient tous le conflit au Proche-Orient, j’ai eu envie de m’attacher à cet « autre » conflit, ce conflit intérieur, qui oppose les Palestiniens qui vivent en Israël, et qui sont des citoyens israéliens, et les Juifs israéliens. C’est un sujet très complexe et sensible, et lorsque les producteurs du film m’ont envoyé les textes de Sayed, je me suis dit qu’il s’agissait d’une histoire, que je devais raconter et m’approprier pour qu’elle me soit aussi personnelle qu’elle l’était pour Sayed. J’ai été séduit par le mélange d’humour et d’émotion, de réalité et de fantasme, et par sa sincérité – autant d’éléments que j’aime intégrer dans mes films. Vous avez souvent mis en scène des personnages déchirés dans leur identité, mais rarement avec une telle intensité… L’identité, à tous les niveaux, est le fondement de notre vie, quel que soit l’endroit où nous habitons. Sur un plan personnel, familial, social, national et universel. Nous sommes toujours définis par notre

identité physique, émotionnelle, religieuse, nationale, et nous souffrons constamment de préjugés à l’égard de telle ou telle autre identité, ce qui engendre des malentendus et des conflits violents. L’identité est donc le thème central du film, mais elle recouvre plusieurs facettes et tonalités car le film aborde de nombreux sujets entre lesquels j’ai dû jongler.

Bob ines Bob ines C inéph i le sC inéph i le slesles dedeA la recherche de Vivian Maïer

Mon fils

3Iyad a grandi dans une ville arabe en Israël. A 16 ans, il intègre un prestigieux internat juif à Jérusalem. Il est le premier et seul Arabe à y être admis. Il est progressivement accepté par ses camarades mais n’a qu’un véritable ami, Yonatan, un garçon atteint d’une maladie héréditaire. Iyad se rapproche de la famille de Yonatan, apportant du courage et de la force à sa mère Edna. Il devient vite le deuxième fils de la famille...

3 L’incroyable histoire d’une mystérieuse inconnue, photographe reconnue aujourd’hui comme l’une des plus grandes Street Photographers du 20ème siècle. Née à New York, d’une mère française, avant de résider à Chicago, Vivian Maier était inséparable de son Rolleiflex et prit tout au long de son existence plus de 100 000 photographies sans jamais les montrer. Pour être libre d’exercer son art quand elle le voulait, Vivian Maier fut une nanny excentrique toute sa vie. Cachées dans un garde-meuble, c’est par hasard que John Maloof mit la main sur les photos de Vivian Maier en 2007. Depuis, il n’a cessé de chercher à mettre en lumière son travail et les expositions se multiplient partout dans le monde. A LA RECHERCHE DE VIVIAN MAIER ou la découverte de la vie et du regard hors du commun de cette femme sur le monde.

vous présentent égalementEn version originale, suivi d’un débat :« Nuits blanches sur la jetée» de Paul VecchialiLe 03 mars à 20h15« Hope » de Boris LojkineLe 17 mars à 20h15« Birdman » de Alejandro González InarrituLe 23 mars à 20h15

L’histoire

L’histoire

j j gLesLes BobinesBobines dede CinéphilesCinéphiles

LUNDI 9 MARS À 20H15FILM SUIVI D’UN DÉBATEN VERSION ORIGINALE

Film américain de Charlie Siskel, John MaloofAvec Vivian Maier, John MaloofDurée: 1h24 Sortie: Juillet 2014

MARDI 31 MARS À 20H15 FILM SUIVI D’UN DÉBAT EN VERSION ORIGINALE Film israélien de Eran Riklis

Avec Tawfeek Barhom, Yaël Abecassis Durée : 1h44 Sortie : Février 2015

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La réunion de deux immenses figures du nouveau cinéma allemand, un film inédit sur grand écran !Volker Schlöndorff transpose l’oeuvre de Bertolt Brecht dans l’Allemagne de son temps, en 1969. Baal est la première pièce de théâtre de Brecht. Il l’écrit en 1918, à vingt ans, en réaction à un drame de Hans Johst, Le Solitaire (Der Einsame), qui dramatisait la vie de l’auteur Christian Dietrich Grabbe. Dégoûté par la manière

dont celle-ci était enjolivée, Brecht crée en réaction le personnage de Baal, projection plus grande que nature de la vitalité individuelle. Face aux exigences et aux découragements d’un monde lui-même asocial, ce personnage de poète errant incarne la rébellion la plus excessive et passionnée, condamnée à l’autodestruction. Personne ne l’a interprété avec autant de fougue que Rainer Werner Fassbinder.Décédé prématurément en 1982 à l’âge de trente-sept ans, Fassbinder est l’auteur d’une oeuvre colossale de plus de quarante films, vingt pièces de théâtre, sans compter ses séries télévisées des plus ambitieuses telles que Berlin Alexanderplatz (1980).Excessif dans son travail comme dans sa vie privée jusqu’à faire se confondre les deux, il ressemble terriblement à Baal. Schlöndorff trouve en lui l’interprète idéal de sa brillante transposition de la pièce historique de Brecht dans le présent de 1968, dont il saisit l’ambiance de révolte et de libération sexuelle.

Dans INHERENT VICE, le Los Angeles de 1970 est une région de contrastes puisqu'elle est à la fois tentaculaire et claustrophobique, baignée de soleil et labyrinthique. Tandis que Doc mène son enquête, il s'éloigne de son environnement naturel – des cabanes de surfeur installées sur la plage – et parcourt plusieurs lieux, comme Parker Center, le commissariat central du LAPD, des propriétés de Topanga, des salons de massage sordides, des chantiers envahis par la poussière, des restaurants de bord de mer, des centres de désintoxication luxueux, et l'élégant QG du Croc d'Or. De même, il croise toutes sortes de personnages issus de milieux divers, à l'instar de toxicos, de militants politiques, de flics, de dentistes, d'avocats et d'agents immobiliers enrichis.Si cette mosaïque se prête particulièrement bien à l'exercice littéraire, Paul Thomas Anderson se demandait comment le transposer à l'image de manière captivante. Il fallait en effet que le film impose son

propre univers et que le spectateur comprenne le désir de Doc d'en savoir plus sur Shasta, Mickey Wolfmann et le Croc d'Or. Pour autant, le cinéaste tenait à ce que cet univers soit naturel et vivant, tout en étant drôle, sans être exagérément stylisé.Si l'écriture de Pynchon est restée une source d'inspiration majeure, Crank souligne qu'elle s'est mêlée à la vision d'Anderson : "Ce qui m'a plu dans le scénario, c'est que Paul a vraiment su rendre l'oeuvre de Pynchon accessible à un public de cinéma", dit-il. "Il a retranscrit son univers sans se perdre dans des détails inutiles, ce qui, pourtant, aurait pu être tentant. Du coup, même si on s'est appuyé sur le livre, on a fait en sorte de ne pas en devenir esclaves. Si on adapte un livre trop fidèlement, en général, cela ne fonctionne pas. Le plus souvent, Paul cherche à épurer le roman jusqu'à trouver une structure dans laquelle les comédiens peuvent s'exprimer".[ZOOM N°20] 11

Baal

Inherent Vice

3L'ex-petite amie du détective privé Doc Sportello surgit un beau jour, en lui racontant qu'elle est tombée amoureuse d'un promoteur immobilier milliardaire : elle craint que l'épouse de ce dernier et son amant ne conspirent tous les deux pour faire interner le milliardaire… Mais ce n'est pas si simple…C'est la toute fin des psychédéliques années 60, et la paranoïa règne en maître. Doc sait bien que, tout comme "trip" ou "démentiel", "amour" est l'un de ces mots galvaudés à force d'être utilisés – sauf que celui-là n'attire que les ennuis.

3le jeune poète et anarchiste Baal erre à travers les forêts et le long des autoroutes. Son appétit pour la vie, l’amour et l’alcool le mène d’expériences sexuelles multiples en aventures dangereuses.Entre le personnage de la pièce de Bertolt Brecht et son interprèteau cinéma, Rainer Werner Fassbinder, un trouble fascinant s’installe…

L’histoire

B l55 €€ Po u r t o u s - l a s é a n c ePo u r t o u s - l a s é a n c e

L’histoire

LUNDI 13 AVRIL À 19H45 FILM SUIVI D’UN DÉBATEN VERSION ORIGINALE

Film allemand de Volker SchlöndorffAvec Rainer Werner Fassbinder, Sigi Graue

Durée: 1h28 Sortie: Novembre 2014

MARDI 07 AVRIL À 20H15FILM SUIVI D’UN DÉBAT EN VERSION ORIGINALE

Film de Paul Thomas AndersonAvec Joaquin Phoenix, Josh Brolin Durée : 2H28 Sortie : mars 2015

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ARRÊT SUR [IMAGE]

Thriller de Pierre JolivetAvec Olivier Gourmet, Valérie Bonneton,

Bénabar. Durée : 1h35

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3Franck, 52 ans, est gardien de nuit dans un centre commercial de banlieue.Il y a dix ans, il était ouvrier spécialisé et délégué syndical, toujours sur le pont, toujours prêt au combat.Aujourd’hui il est le spectateur résigné de sa vie, et il s’ennuie. Une nuit, il voit un 4x4 qui rôde sur le parking, et sent que quelque chose se prépare… La curiosité le sort de son indifférence et il décide d’intervenir. Une occasion pour lui de reprendre sa vie en main…

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DE PIERRE JOLIVET

Dès l’écriture du scénario, le personnage de Franck avait-il déjà un corps ? Voyiez-vous déjà un comédien qui puisse en prendre possession ?

3Bien entendu. Franck est sur la route de la soixantaine, on va lui calculer sa retraite, il faut qu’il soit assez costaud pour être gardien de nuit. A partir de là, le corps du personnage commence à se dessiner. Et l’évidence est apparue, cet homme-là, ce corps-là, cet acteur-là, c’est Olivier Gourmet. On lui a envoyé le scénario. Il a rappelé 48 heures plus tard. Ensuite, tout a été extraordinairement simple. Nous avons eu une lecture très approfondie du scénario. Il n’a fait aucun commentaire. Je l’ai interrogé: «Olivier, vous allez vivre physiquement avec ce personnage pendant huit semaines, il y a peut-être certaines de ses phrases, de ses mots, de ses postures qui ne vous conviennent pas, n’hésitez-pas à me le dire». Non, il n’avait rien à redire. Et j’ai eu le bonheur de découvrir que j’avais devant moi un acteur hors du commun. Il est à 120%, tout le temps. La nuit, sous la pluie, dans le froid, il ne sort jamais de son personnage, absolument jamais. Il donne son corps, son âme, son talent. A 120%. D’autres aussi ont évidemment cette capacité, mais lui, en plus, il le fait avec une discrétion et une amabilité incroyables. Il est belge. Comme les acteurs anglais sont anglais. Une disponibilité totale, un professionnalisme exceptionnel que j’avais croisé avec Alan Bates et Kristin Scott Thomas dans « Force majeure» et que j’ai retrouvé dans « Jamais de la vie » avec Olivier Gourmet. Qu’on n’a donc pas à « diriger », mais qui se montre parfaitement réceptif aux indications qu’on lui donne. Ainsi j’ai demandé à ce Franck prisonnier de sa vie, de me donner de rares sourires. Il sourit donc cinq ou six fois dans le film. Des sourires, jamais les mêmes, qui racontent chacun une chose différente, et

qui, tout d’un coup, illuminent tout. Au dernier plan du film, il a reçu de la part de toute l’équipe technique une standing ovation de dix minutes. Je n’avais jamais vu ça de ma vie.A la fin, Franck va s’opposer au braquage de « sa » banque, et le film soudain prend le rythme, la noirceur, la couleur d’un vrai polar.C’est vrai, j’aime le polar. Avec la tension que cela induit. Avec ses bons, ses méchants, mais surtout la porosité qu’il y a entre les deux. Et Franck, finalement, se révèlera du côté des bons. Mais il est fatigué, il n’a plus la force de monter sur des barricades sociales ou politiques, il va s’en prendre à l’ennemi qui passe à sa portée. Il intervient. Il se réapproprie son destin. Il cesse d’être le spectateur de sa vie. Pas un mot ne sera échangé pendant les vingt dernières minutes. On est avec Franck, avec ce corps en action, cet homme qui part à la bataille dans sa vieille voiture avec un oreiller sur le ventre en guise d’airbag. Ce qui me fascine, c’est de montrer un héros qui a pour seule arme un revolver sans balle. Pourquoi s’oppose-t-il à ce braquage ? Pas par respect de la loi, pas par engagement citoyen, juste pour ne pas laisser faire. Il le dit lors de sa rencontre avec Etienne, son compagnon de lutte : « Laisser faire ça n’a jamais été mon truc ». Aujourd’hui, quand une société se délite, c’est aussi parce qu’on laisse faire… Franck a conservé son porte-voix, relique des manifs d’autrefois. Cet accessoire semble aujourd’hui dérisoire, il est le témoin des luttes anciennes. Je voulais que le titre soit entendu dans ce porte-voix. «

Camarades! Jamais de la vie ! ». C’est dans ce sens-là, dans le réveil de cette rébellion, que le film n’est pas foncièrement pessimiste. Il professe qu’en chacun de nous, demeure quelque chose qui dit non, qui dit « jamais de la vie ! ».

ENTRETIEN AVEC LE RÉALISATEUR

L’HISTOIRE

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DÉCOUVRIR [LE MONDELE MONDE]

3Ba Jadis surnommé le royaume du million d’éléphants, le Laos ne compte désormais qu’un millier d’éléphants. Aujourd’hui, c’est le Naga, figure mythologique du cobra qui demeure l’objet de la vénération des Lao.Le Laos attire de plus en plus de voyageurs, subjugués par ses pagodes étincelantes et la beauté de sa nature.Des voyageurs soucieux de ne pas déranger la sérénité des sites qui, à l’instar de Luang Prabang, Vientiane ou le temple khmer de Wat Phu, s’élèvent sur les rives du Mékong.Un pays fragile qui doit lutter pour conserver son image respectueuse de l’environnement. Saura–t-il maintenir ce cap dans la foisonnante économie de l’Asie du Sud-Est?

Né à Nantes, patrie de Jules Verne, Patrick Moreau commence à voyager à 17 ans. Après des études à l’Institut des Langues Orientales, il sillonne le continent asiatique qu’il ne quittera plus.Le Kurdistan, l’Afghanistan, l’Inde, le Pakistan, la Chine, la péninsule indochinoise représentent ses champs d’action: un film sur le fleuve Indus, un second sur le Mékong, puis un reportage sur le Viêt Nam. Après

une escapade en Amérique du Nord avec un film sur le Saint Laurent, Patrick Moreau tourne au Viêt Nam un documentaire plus intimiste que le précédent.Fidèle au monde indochinois qu’il étudie et côtoie depuis plus de vingt ans, le réalisateur revient avec un film sur le Laos.

3En 9 298 Km de voie ferrée à travers la Russie, 7 fuseaux horaires de Moscou à Vladivostok, le Transsibérien est plus qu’une ligne de chemin de fer, c’est une fabuleuse radioscopie de deux continents, l’Eurasie. On découvre l’histoire de la construction puis la vie des passagers, le travail du chef de train, des provodnitsas (les responsables de wagon), le mécanicien… Puis le voyage : Moscou, une ville en plein renouveau (La place Rouge, le Kremlin, le métro, la place des trois gares), l’Anneau d’or (Vladimir, Souzdal, Sergueï Posad, Nijni Novgorod), la traversée de la Volga puis de l’Oural, Ekaterinbourg et la fin tragique de Nicolas II,

les funérailles de la famille impériale à Saint-Pétersbourg, la traversée de la Sibérie, le lac Baïkal, l’Extrême Orient et la mer du Japon à Vladivostok.Enfant, Christian DURAND assiste à la naissance de la télévision : « j’ai découvert la planète grâce à la télévision qui trônait sur le buffet de la salle à manger. Plus tard, j’ai voulu touché du doigt toutes les réalités virtuelles de l’écran cathodique » Au retour de son premier voyage dans la jungle de la Guyane française, il décide d’étudier l’ethnologie et le cinéma. Depuis cela fait une trentaine d’année qu’il parcourt le monde et oscille entre reportages de télévision et ciné-conférence. Après des films sur les Amériques, il s’est tourné vers la Russie pour nous la faire découvrir du Nord au Sud au fil de la Volga et maintenant à la conquête de l’Est avec le Transsibérien de Moscou à Vladivostok.

Retrouvez toute l’actualité des ciné-conférences surwww.connaissancedumonde.comwww.connaissancedumonde.com

Un film de Christian Durand

Un film de Patrick Moreau

22 ET 23 MARS 201523 MMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMARS

LE TRANSSIBERIENLE TRANSSIBERIENMoscou - Vladivostock : 9298 km

LAOSLAOSUne renaissance indochinoise

12 ET 13 AVRIL 20153 AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVRIL

Dimanche matin à 10H30 Dimanche matin à 10H30 et Lundi à 14H30et Lundi à 14H30

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LE CINÉ DES ENFANTS [3€ POUR TOUS]

SAMEDI 07 MARS A 14HDIMANCHE 08 MARS À 10H30

Opération casse noisette Le grimoire d’Arkandias1

Dans le village de Ronenval, tout semble normal. Trop normal pour Théo qui ne rêve que d’une chose : échapper à son destin de boloss. Un jour, il déniche à la bibliothèque un livre de magie qui contient les secrets de fabrication d’une bague d’invisibilité. Avec l’aide de ses meilleurs amis Bonnav et Laura,

il décide de fabriquer cette bague. Surprise : Théo disparaît pour de bon ! Victime de trois sorcières, il reste bloqué dans l’invisibilité...Il se lance alors dans une course effrénée contre le temps. Arkandias, un étrange individu toujours à leurs trousses, est peut être le seul à pouvoir les aider.

SAMEDI 14 MARS A 14HDIMANCHE 15 MARS À 10H30

Film d’animation de Lepeniotis Durée 1h26. Film d’Alexandre Castagnetti. Durée 1h32.

1Une année de la vie d’une famille de grizzlys en Alaska, et leur interaction avec la faune voisine : loups, saumons, orques... Dans des paysages grandioses, on découvre la vie trépidante de ces animaux emblématiques, pour répondre à la question suivante : Comment le grizzly peut-il être, dans notre inconscient collectif, à la fois un animal féroce et le symbole de l’animal rassurant pour tous les enfants du monde ?

1Programme de 4 courts métrages d’animation : Le Vélo de l’éléphant, Flocon de neige, Tulkou et Dimitri à Ubuyu.

1Paddington raconte l’histoire d’un jeune ours péruvien fraîchement débarqué à Londres, à la recherche d’un foyer et d’une vie meilleure. Il réalise vite que la ville de ses rêves n’est pas aussi accueillante qu’il croyait. Par chance, il rencontre la famille Brown et en devient peu à peu un membre à part entière.

SAMEDI 21 MARS A 14HDIMANCHE 22 MARS À 10H30

SAMEDI 28 MARS A 14HDIMANCHE 29 MARS À 10H30

SAMEDI 04 AVRIL A 14HDIMANCHE 05 AVRIL À 10H30

SAMEDI 11 AVRIL A 14HDIMANCHE 12 AVRIL À 10H30

Film de Alastair Fothergill. Durée 1h18.

Film d’animation de Olesya Shchukina. Durée 0h55. Film d’animation de Paul King. Durée 1h35.

Grizzly

Bon voyage Dimitri ! Paddington

1 Surly est un écureuil malin et ingénieux. A peine débarqué en ville, il repère un magasin de noix avec un stock suffisant pour nourrir tous les animaux de la forêt pendant l’hiver. Mais pour pénétrer cette forteresse, il va avoir besoin d’aide. Assisté de ses amis, il va mettre au point un plan rocambolesque pour organiser le vol du siècle. Evidemment, rien ne va se passer comme prévu…

Film de M Pradal. Durée 1h40.

Benoit Brisefer : les taxis rouges

1Benoît Brisefer, âgé de 10 ans, est un petit garçon au caractère bien trempé et d’une grande générosité qui cache sous une apparence très ordinaire de supers pouvoirs. Son seul point faible : il perd toute sa force quand il s’enrhume. Courageux, vaillant et très volontaire, ce super-héros pas comme les autres n’hésite pas une seconde à passer à l’action pour défendre ses amis et combattre le mal.

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Opéras & Ballets AU AU [COEURCOEUR] DE LA MUSIQUE DE LA MUSIQUE

3 Le Vaisseau Fantôme est l’un des opéras les plus connus et appréciés de Wagner. Wagner y explore les thèmes de la damnation et la rédemption qui fascinent le compositeur tout au long de sa carrière. Sa magie fantastique, sa musique tempétueuse et la recherche d’absolu des protagonistes ne manquent jamais de séduire. Dans sa mise en scène, Tim Albery se concentre sur la psychologie et l’idéalisme du Hollandais errant et maudit, avec un décor minimaliste centré sur le vaisseau fantôme représenté par une cage métallique, la pauvre maison de Senta et la mer impétueuse. Le grand baryton Bryn Terfel campe un Hollandais magistral conduit par Andris Nelsons dans une production à la hauteur du génie du compositeur allemand.Le Hollandais est condamné à errer sur son Vaisseau Fantôme jusqu’à ce qu’une femme lui offre amour et fidélité absolus et ne peut mettre pied à terre qu’une fois tous les sept ans. Un marchand norvégien nommé Daland, intéressé par la fortune du Hollandais mais

ignorant la malédiction, lui promet la main de sa fille Senta. Celle-ci, pourtant promise à Erik, est tout de suite fascinée par le Hollandais et accepte de l’épouser. Mais quand il surprend Senta avec Erik, le Hollandais se croit trahi et lui révèle son identité avant de repartir enmer, sans rédemption.Pour prouver son amour, Senta se jette du haut d’une falaise, le Hollandais est ainsi sauvé et les amants unis pour l’éternité.

3 Fâché que sa mère l’oblige à choisir une épouse rapidement, le jeune prince Siegfried se promène dans la forêt en pleine nuit quand il voit passer une nuée de cygnes. L’un d’entre eux se métamorphose en une sublime jeune femme nommée Odette, en réalité victime d’un sortilège du cruel sorcier Von Rothbart qui la condamne à être un cygne le jour et une femme la nuit. Le prince tombe amoureux d’Odette et souhaite l’épouser, ce qui briserait le sort. Le lendemain, au bal où sont conviées les prétendantes du prince, Rothbart vient avec sa fille Odile, déguisée en Odette. Le prince se méprend et déclare son amour à la mauvaise fille, condamnant Odette pour toujours. Les bonnes raisonsLe Lac des Cygnes est sans doute l’un des ballets les plus appréciés au monde, en particulier pour la performance de la première danseuse qui doit jouer à la fois Odile et Odette, le cygne blanc et le cygnenoir. La production de Peter Wright est fidèle à la tradition autant dans les décors que

dans les costumes que l’on aura le plaisir de pouvoir admirer jusque dans les moindres détails grâce au Live HD. Plongés au coeur de l’intrigue grâce au cinéma, cette séance sera l’occasion de redécouvrir un des plus beauxballets classiques.

The Dutchman - Bryn TerfelDaland - Peter RoseSenta - Adrianne PieczonkaChoeurs et Orchestre du Royal Opera House

CHEF D’ORCHESTRE - Andris Nelsons METTEUR EN SCène - Tim Albery COSTUMES - Constance Hoffman CHORÉGRAPHIE - Philippe Giraudeau

CHORÉGRAPHIE : Marius Petipa & Lev Ivanov CHOREGRAPHIE ADDITIONNEL :Frederick Ashton and David BintleyDECORS : Yolanda Sonnabend

VENDREDI 13 MARS A 20H15

VENDREDI 10 AVRIL A 20H15

LE VAISSEAU FANTÔMES de Wagner

La Distribution

La Distribution

LE LAC DES CYGNES de Marius Petipa et Lev Ivanov

[ZOOM N°20] 15

Tarif normal 15€ - Tarif réduit 12€ (+ de 65 ans, famille nombreuses, - de 18 ans) Carte d’abonnement 72€ (7 spectacles aux choix sur la saison)

Opéra en 3 actes - 2h20

Opéra en 2 actes - 3h

Page 16: ZOOM - Grand Ecran · love-in, be-in, freak-in, ici, là-haut dans le Nord, sur la côte Est, partout – ces tristes sires aient été occupés depuis le début à récupérer la

LE 1ER AVRIL