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MAGAZINE GRATUIT GRAND ÉCRAN GRAND ÉCRAN ZOOM Le magazine de l’actualité cinématographique du multiplex Libourne mai juin n°16 une nuit Marion Cotillard Frabizio Rongione un film de Jean-Pierre et Luc Dardenne S SO OR RT TI E E L LE E 21 MAI 2014 SÉLECTION OFFICIELLE COMPÉTITION FESTIVAL DE CANNES

ZOOM - Grand Ecran · MAGAZINE GRATUIT G R A N D ... Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire de Felix Herngren [08] Portrait David Cronenberg - Maps to The Stars [09]

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Page 1: ZOOM - Grand Ecran · MAGAZINE GRATUIT G R A N D ... Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire de Felix Herngren [08] Portrait David Cronenberg - Maps to The Stars [09]

M AG A Z I N E G R AT U I T

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ZOOMLe magazine de l ’actualité cinématographique du multiplex Libourne

maijuinn°16

une nuit

Marion Cotillard Frabizio Rongione

un film deJean-Pierre et Luc Dardenne

SSOORRTTIEE LLEE 21 MAI 2014

SÉLECTION OFFICIELLECOMPÉTITION

FESTIVAL DE CANNES

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[L’ÉDITO] DE LA RÉDACTION

3Un édito pour clôturer le printemps, et annoncer l’été. Nous vous proposons deux ciné-conférences les 14 et 15 mai dans le cadre du

Festival Philosophia avec une thématique fort printanière cette année «L’ Amour ». Afin d’illustrer les débats, nous projetterons « L’homme tranquille » de John Ford le mercredi 14 mai, et « HappinessTherapy » de David O. Russell le jeudi 15 mai, à 20h30.Marc Khanne, sera avec nous le jeudi 22 mai à 20h15 afin de débattre avec le public suite à la projection de son dernier documentaire « Cherche Zone Blanche Désespérément », pour en savoir plus sur le quotidien et le calvaire que vivent les personnes Electro-Hypersensibles.

La Movida est Libournaise, et en AVANT PREMIERE avec le film mexicain « Les Drôles de Poissons-Chats » le vendredi 23 mai à 20h15. Lors de nos soirées cinéphiles, orchestrées par l’association Cinéphiles en Libournais, vous aurez le plaisir de découvrir sur nos écrans également en avant première le film de Georg Maas « D’une vie à l’autre », ce sera le Mardi 6 mai à 20h15.

Une autre surprise est prévue pour le lundi 16 juin, pour la clôture de cette saison cinéphile, nous projetterons « Cache Cache » de Yves Caumon en présence de l’acteur principal du film Bernard Blancan, qui participera au débat, et vous présentera le court-métrage qu’il a réalisé « Ogres Niais »

N’attendons donc pas la fin juin pour fêter le cinéma, d’autant que du dimanche 11 au mardi 20 mai, votre cinéma participe à l’opération 50%.

Laurent Sauzé

Magazine tiré à 3 000 exemplaireset distribué gratuitement dans les cinémas Grand Écran.Parution toutes les 8 semaines entre septembre et juin.Entièrement réalisé pour le cinéma :Grand Ecran Libourne par Joséphine Della Calce, Laurent Sauzé,Fabien Labarthe et Bertrand Lafon.

Pour nous contacter : Par courrier : Cinéma Grand Ecran 56 Avenue Gallieni

33500 Libourne.Par téléphone : 05 57 55 88 88

Par mail : [email protected]é par : Imprimerie Moderne

Ne pas jeter sur la voie publique.

02 [ZOOM N°16]

Arrêt sur Image D'une vie à l'autre de Georg Mass [03]

Les Bobines de Cinéphiles My Sweet paper land - Wrong Cops [04-05]

Arrêt sur Image Deux jours, une nuit de Jean-Pierre et Luc Dardenne [06]

Arrêt sur ImageThe Homesman de Tommy Lee Jones [07]

Arrêt sur ImageLe vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire de Felix Herngren [08]

Portrait David Cronenberg - Maps to The Stars [09]

Arrêt sur Image Ton Absence de Daniele Luchetti [10]

Arrêt sur ImageLa Liste de mes envies de Didier Le Pêcheur [11]

Arrêt sur ImageLa ritournelle de Marc Fitoussi [12]

Ciné Tapas La Movida libournaiseLes drôles de poissons-chats [13]

Ciné DocumentaireCherche zone blanche désespérément [13]

Ciné des enfants3€ pour tous [14]

Au Cœur de la MusiqueOpéra : La fille du far west [14]

Les Films de l'été [15]

SOMMAIRE [MAI / JUIN] 2014

du 11 au 20 mai

*réduction à valoir sur le tarif plein en vigueur le 10 mai 2014, hors séances spéciales, hors suppléments 3D, non cumulables avec une autre offre promotionnelle.

Programmes et horaires :www.GRANDECRAN.FR

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ARRÊT SUR [IMAGE]

31990, le mur de Berlin est tombé.Katrine a grandi en Allemagne de l’Est,

et vit en Norvège depuis 20 ans.A sa naissance, elle a été placée dans un orphelinat réservé aux enfants aryens.Mais, quand un avocat lui demande de témoigner dans un procès contre l’Etat norvégien au nom de ces «enfants de la honte», curieusement, elle refuse. Pour elle et ses proches, quel est le plus important ? La vie qu’ils ont construite ensemble, ou le mensonge sur lequel elle repose ?…

3Les multiples facettes des personnages et la complexité de l’histoire me

fascinent depuis de nombreuses années. Les personnages principaux sont à la fois coupables et innocents, bourreaux et victimes. Ils sont des acteurs lucides de l’Histoire. Ils cherchent le bonheur dans l’instant présent, mais ils ne peuvent fuir leur passé sombre. C’est le drame de leur existence. Au fil de l’écriture du scenario, je me suis de plus en plus intéressé à la question de l’identité : qu’est-ce que la vérité, qu’est-ceu’un mensonge, qui sommes-nous ? Qu’est-ce que je sais vraiment des autres ? Nous devons être capables de corriger nos perceptions en permanence.

3D’une vie à l’autre est fondé sur des faits réels. Le contexte historique remonte

à l’année 1935, lorsque le Reichsführer-SS Heinrich Himmler, obsédé par la pureté raciale, a fondé l’association « Lebensborn E.V. ». Cette association avait pour objectif de sélectionner les « membres aryens de la race supérieure » et de procréer des enfants correspondant à l’idéal humain des Nazis. À la fin de la guerre, environ 12 000 enfants de Lebensborn avaient été procréés pour la plupart par des membres SS.

La Norvège a joué un rôle particulier dans la folie de Himmler. En effet, Himmler a estimé que, les Norvégiens étant les descendants directs des Vikings, ils avaient nécessairement de la bravoure, de la force et détenaient des gènes tenaces - idéals pour le plan de reproduction germanique. On estime que 11 000 enfants sont issus de liaisons entre des femmes norvégiennes et des soldats allemands, pendant l’occupation allemande de 1940 à 1945. Environ 250 de ces « enfants de la honte » furent déportés en Allemagne par les Nazis entre 43 et 45. La plupart étaient logés au Lebensborn « Sonnenwiese », un orphelinat de SS, en Saxe, sur le futur territoire de la RDA. À la fin de la guerre, les enfants d’aryen de type « idéal » des foyers de Lebensborn sont devenus « des

vauriens SS » dont personne ne voulait plus. Le sort de nombreux Lebensborn s’est perdu dans la tourmente d’après-guerre.

Mais dans les années 1960, les anciens enfants de Lebensborn commencent à attirer l’attention de la sécurité de l’Etat de la RDA, la Stasi. Étant donné la manière dont ces enfants avaient été mis au monde, il était difficile de reconstruire leurs parcours de vie. Et comme ils étaient nés en Norvège, ils possédaient la double nationalité. Ils ont ainsi confié des informations très précieuses à la Stasi, qui a ensuite tenté de recruter des espions parmi les jeunes citoyens de la RDA dans les foyers de Lebensborn.

On ne sait pas combien d’espions est-allemands avec des identités dérobées aux enfants du Lebensborn ont émigré en Norvège et en Europe occidentale. La plupart des documents concernant les espions étrangers ont été détruits par la Stasi lors de la chute du mur de Berlin. Mais ce qui est certain, c’est qu’en Norvège, dans les autres pays européens et en Allemagne il y a encore des agents qui ont dérobé des identités aux enfants du Lebensborn. Ils vivent parmi nous, incognito, et ont un double quelque part.

l’Histoire

d’uned’une VieVieà à l’l’AutreAutre

UN FILM DE GEORG MAAS

Drame de Georg MaasAvec Juliane Köhler, Liv Ullmann.

Durée : 1h37

07MAI

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notes de Réalisation

des faits Réels

[ZOOM N°16] 03

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04 [ZOOM N°16]

Quand j'écrivais mon film, tout ce que je voyais me rappelait le Far West des westerns américains que j’aime : les montagnes, les vallées sauvages et les villages parsemés dans les steppes. D'anciens combattants sont devenus shérifs, certains mercenaires et d'autres businessmen. La frontière du Kurdistan avec l'Iran et la Turquie est le lieu de passage de tous les trafics. On échange du pétrole contre des médicaments souvent périmés avec les Turcs. Parfois, c’est de l'alcool pour les officiers iraniens, jusqu'au concentré de tomate pour les Kurdes. Car le pays importe tout. L'ouverture et la démocratie autorisent désormais la jeunesse à exprimer des revendications séculaires et modernistes. Plus de démocratie, de laïcité, de liberté d’expression. Mon cinéma s’est toujours porté sur ces questions. Par ailleurs, né dans un pays musulman, je suis particulièrement sensible à la question du statut de la femme dans notre société. Dans le Kurdistan d’aujourd’hui, les femmes espèrent trouver une nouvelle identité, un nouveau rôle social et politique.

De vieilles amies, devenues médecins, professeurs ou institutrices, parties travailler dans ces lointains villages, m'ont raconté leurs histoires. C’est nourri de ces histoires, que j’ai imaginé le personnage de Govend. Govend respecte certains aspects de la tradition, mais défie la famille, la société et la culture de l'honneur. J'admire ces femmes, je les aime et je voudrais leur rendre hommage.

Voilà ce que je veux raconter dans mon film, avec émotion et humour. Car on dit que Dieu a crée dix Kurdes et le onzième pour les faire rire.

HINER SALEEM

Entretien avec Çagla Zencirci et Guillaume Giovanetti

comment vous est venue l’idée du film ? Lors d’un festival religieux qui rassemble des millions de Pakistanais et d’Indiens, Guillaume, qui est pratiquement imberbe, a été abordé dans une rue étroite et bondée par un jeune garçon peu éduqué et lui-même imberbe. Cet homme a été sincèrement surpris que Guillaume puisse, dans son pays, avoir une compagne du fait de son « handicap ». Puis il a disparu et nous avons complètement oublié cette anecdote. Quelques mois plus tard, cet épisode a ressurgi dans nos esprits et nous avons eu envie de poser la question de la masculinité dans cette région, autrement dit : au-delà de l’apparence physique et des codes sociaux, être un homme, cela signifie quoi ? Est-il facile de vouloir sortir de la « caste » dont on fait Partie au Pa-kistan ? Même si le Pakistan est un pays musulman, il a conservé un système similaire à celui des castes en Inde. Il est donc extrêmement difficile de sortir de n’importe quel groupe social. Et en particulier de celui des Khusras qui est une communauté très soudée, avec des règles

très précises et qui fonctionne sur un système d’entraide. Lorsqu’on en sort, on redevient seul. Il y a aussi un rapport maître/élève chez les Khusras qui fait que les maîtres s’occupent des élèves jusqu’à ce que ceux-ci deviennent des maîtres et s’occupent d’eux et de leurs propres élèves. Noor a rencontré les Khusras à l’âge de huit ans, s’est progressivement intégré à cette communauté et a toujours été pris en charge par ce groupe. Il est beaucoup plus difficile pour lui de faire face seul à une société très masculine, qui, de surcroît, a des règles très strictes concernant la masculinité.

Bob ines Bob ines C inéph i le sC inéph i le slesles dedeMY SWEET PEPPER LAND

NOOR

3les Noor veut être un homme. Il ne fait plus partie des Khusras, la communauté des transgenres du

Pakistan. Et il a définitivement tourné la page de l’histoire d’amour qu’il a eue avec l’un d’entre eux. Désormais, il a un travail d’homme dans un centre de décoration de camions, et il sait ce qu’il veut : trouver une femme qui l’acceptera tel qu’il est...

3Au carrefour de l'Iran, l'Irak et la Turquie, dans un village perdu, lieu de tous les trafics, Baran, officier de police fraîchement

débarqué, va tenter de faire respecter la loi. Cet ancien combattant de l’indépendance kurde doit désormais lutter contre Aziz Aga, caïd local. Il fait la rencontre de Govend, l’institutrice du village, jeune femme aussi belle qu'insoumise…

vous proposent également «D'UNE VIE A L'AUTRE» de Georg Maas

Le mardi 6 mai à 20h15 «LES CHIENS ERRANTS» de Tsai Ming-Liang

Le mardi 20 mai à 20h15

en version originale suivi d’un débatL’histoire

L’histoire

LesLes BobinesBobines dede CinéphilesCinéphiles

LUNDI 12 MAI À 20H15FILM SUIVI D’UN DÉBAT EN VERSION ORIGINALE

LUNDI 26 MAI À 20H15 FILM SUIVI D’UN DÉBAT EN VERSION ORIGINALE

Film Français, pakistanais, turc de Cagla ZencirciAvec Noor, Uzma Ali, Baba Muhammad

Durée : 1h18 Sortie : avril 2014

Film Français, allemand de Hiner SaleemAvec Golshifteh Farahani, Korkmaz Arslan

Durée: 1h34 Sortie: avril 2014

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[ZOOM N°16] 05

3Los Angeles 2014. Duke, un flic pourri et mélomane, deale de l’herbe et terrorise les passants. ses collègues au commissariat:

un obsédé sexuel, une flic maître chanteur, un chercheur de trésor au passé douteux, un borgne difforme se rêvant star de techno… leur système fait de petites combines et de jeux d’influence se dérègle lorsque la dernière victime de duke, un voisin laissé pour mort dans son coffre, se réveille.

Quelle était votre idée de départ, avant d’aboutir à votre film A ciel ouvert ?

Le territoire de ce que l’on nomme « la folie » m’a toujours intriguée, fascinée, voire effrayée, et en même temps j’ai toujours pensé confusément que l’on pouvait y comprendre quelque chose et, même plus, que la folie avait quelque chose à nous apprendre. Après Entre nos mains, j’ai voulu me confronter à cette altérité contre laquelle la pensée rationnelle semble devoir buter. Je me suis alors rendue dans de nombreux foyers et institutions pour « handicapés mentaux ». Au cours de mes longs repérages, j’ai découvert à la frontière franco-belge, un institut médico-Pédagogique pour enfants quasi unique en son genre en Europe, le Courtil. L’idée inaugurale de cette institution est que les enfants en souffrance psychique ne sont pas des handicapés à qui il

manquerait quelque chose pour être comme les autres. Au contraire, au Courtil, chaque enfant est avant tout considéré par les intervenants comme une énigme, un sujet qui possède une structure mentale singulière, c’est-à-dire une manière originale de se percevoir, de penser le monde et le rapport à l’autre. Les intervenants, en abandonnant tout a priori et tout savoir préétabli, essaient de comprendre la singularité de chaque enfant afin de l’aider à inventer sa propre solution, celle qui pourra lui permettre de trouver sa place dans le monde et d’y vivre apaisé. J’ai donc rencontré là une manière extraordinaire de penser et de vivre avec la folie, et une institution qui met au coeur de son travail le sujet et sa singularité. Plus généralement, j’y ai trouvé une manière d’approcher l’autre qui m’a intimement touchée et qui, je l’espère, traverse le film de bout en bout : quel qu’il soit, l’autre doit avant tout être regardé comme un mystère à nul autre pareil.

Entretien avec Quentin Dupieux

Wrong Cops est encore un drôle d objet, mais la quête de l étrangeté semble moins volontariste que dans vos autres films.

Le film est plus terre à terre, c’est vrai. mais attention, je n’essaie jamais d’être étrange ! Ce film a été conçu selon le même procédé d’écriture où je laisse aller mon imagination, à la manière de l’écriture automatique des surréalistes. Je suis content que Wrong Cops soit limpide au final car c’est mon projet le plus tortueux, le moins limpide justement dans sa fabrication. La première impulsion, c’est un court métrage avec Marylin Manson et Mark Burnham dont il ne reste que quelques passages dans le long métrage. Après avoir terminé le court, on s’est dit que la formule marchait bien; Alors je me suis lancé dans

l’écriture de six nouveaux chapitres du même format que j’ai montés l’un à la suite de l’autre. Mais une fois fini, j’avais l’ impression que ça ne faisait pas un film. Du coup je suis retourné en salle de montage et j’ai totalement réinventé l’ordre des choses. En général, je monte mes films en restant rigoureusement fidèle au scénario d’origine. C’est le cas pour Wrong et Rubber. C’est sans doute la première fois que j’expérimente le montage comme réécriture du film. J’ai en quelque sorte mélangé toutes les cartes. Du coup ça crée un rythme qui n’est pas tout à fait celui auquel je suis habitué, j’aime bien.

L’histoire

L’histoire

55 €€ Po u r t o u s - l a s é a n c ePo u r t o u s - l a s é a n c e WRONG COPS

A CIEL OUVERT

Film français de Quentin DupieuxAvec Eric Judor, Mark BurnhamDurée : 1h25 Sortie : Mars 2014

MARDI 3 juin À 20H15 FILM SUIVI D’UN DÉBATEN VERSION ORIGINALE

JEUDI 5 JUIN À 20H15 DOCUMENTAIRE

FILM SUIVI D’UN DÉBAT

3Alysson observe son corps avec méfiance. Evanne s’étourdit jusqu’à la chute. Amina ne parvient pas à faire sortir les mots

de sa bouche. À la frontière franco-belge, existe un lieu hors du commun qui prend en charge ces enfants psychiquement et socialement en difficulté. Jour après jour, les adultes essaient de comprendre l’énigme que représente chacun d’eux et inventent, au cas par cas, sans jamais rien leur imposer, des solutions qui les aideront à vivre apaisés. Au fil de leurs histoires, A Ciel Ouvert nous ouvre à leur vision singulière du monde.

vous présente également«»

De le à 20h15En version originale, suivi d’un débat

LesLes BobinesBobines dede CinéphilesCinéphiles

Film français, belgede Mariana Otero

Durée: 1h50 Sortie : Janvier 2014

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3 Sandra, aidée par son mari, n’a qu’un week-end pour aller voir ses collègues

et les convaincre de renoncer à leur prime pour qu’elle puisse garder son travail.

ARRÊT SUR [IMAGE]

un film deJean-Pierre et Luc Dardenne

L’histoire

ENTRETIEN AVEC JEAN-PIERRE ET LUC DARDENNE

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Dans quelles circonstances est né Deux jours, une nuit ?

3�Luc Dardenne : Dans la crise économique et sociale dans laquelle l’Europe se trouve actuellement. Il y avait plusieurs

années que nous réfléchissions à un film autour d’une personne sur le point d’être licenciée avec l’accord de la majorité de ses collègues de travail. Deux jours, une nuit est vraiment né quand nous avons imaginé ce couple : Sandra et Manu, unis dans l’adversité. Jean-Pierre Dardenne : Ce qui nous importait était de montrer quelqu’un d’exclu car considéré comme faible, pas assez performant. Le film fait l’éloge de cette « non performante », qui retrouve force et courage grâce à la lutte menée avec son mari.

Après Cécile de France dans Le gamin au vélo, vous mettez en scène Marion Cotillard dans Deux jours, une nuit.Luc : Nous avons rencontré Marion quand nous coproduisions De Rouille et d’os de Jacques Audiard, en partie tourné en Belgique. Dès cette rencontre à la sortie d’un ascenseur avec son bébé dans les bras, nous avons été conquis. En rentrant sur Liège, dans la voiture, nous n’avons cessé de parler d’elle, de son visage, de son regard…Jean-Pierre : Engager une actrice si connue était pour nous un défi supplémentaire. Marion a su trouver un nouveau corps et un nouveau visage pour le film.Luc : Elle n’a jamais voulu montrer son travail d’actrice. Rien de ce qu’elle accomplit ne relève de la performance ou de la démonstration. Nous avons travaillé dans une confiance réciproque qui nous a permisde tout tenter.

Combien de temps avez-vous travaillé sur le scénario pour parvenir à ce résultat ?

Jean-Pierre : Nous parlions de ce sujet depuis une dizaine d’années,nous avons donc eu le temps de nous préparer.Luc : L’écriture a été assez rapide. Nous avons commencé à bâtir lescript en octobre 2012 et l’avons achevé en mars 2013. Nous voulionsque l’action se déroule sur une période très courte, comme le titrel’indique.Jean-Pierre : L’urgence dictée par ce délai devait imposer son rythmeau film.

Comment avez-vous travaillé avec tous vos acteurs ?Jean-Pierre : Pendant un mois, nous avons fait des répétitions filméesavec eux. Et auparavant, durant deux mois, Luc et moi avons préparéle tournage dans les lieux où il se déroule, en filmant avec notre caméra vidéo.Luc : Cette phase des répétitions est nécessaire avant de tourner pourtrouver des rythmes et aussi créer le climat de confiance totale avec les acteurs pour oser les choses les plus simples.Jean-Pierre : Nous avons tourné dans la continuité. Ce qui est important pour nous comme pour les comédiens. Le parcours de Sandra est autant physique que mental et il était essentiel pour Marion, Fabrizio et aussi les autres acteurs de l’emprunter dans la chronologie.

SÉLECTION OFFICIELLECOMPÉTITION

FESTIVAL DE CANNES

Drame de Jean-Pierre et Luc Dardenne Avec Marion Cotillard, Fabrizio Rongione

Durée : 1h35

deuxjours,deuxune nuit

06 [ZOOM N°16]

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ARRÊT SUR [IMAGE]

L’histoire

[ZOOM N°16] 07

THEHOMESMAN

u n film det om m y lee jon e s

3En 1854, trois femmes ayant perdu la raison sont confiées à Mary Bee Cuddy, une pionnière forte et indépendante

originaire du Nebraska. Sur sa route vers l’Iowa, où ces femmes pourront trouver refuge, elle croise le chemin de Georges Briggs, un rustre vagabond qu’elle sauve d’une mort imminente. Ils décident de s’associer afin de faire face, ensemble, à la rudesse et aux dangers qui sévissent dans les vastes étendues de la Frontière.

En quelques mots, quel est le sujet de THE HOMESMAN ?

3 Il s'agit du voyage de trois femmes, devenues folles en raison de la dureté des conditions de vie dans l'Ouest américain de 1855,

qui traversent le Nebraska en chariot. Quand j'ai achevé le scénario, je n'avais qu'une vision minimaliste du film car il existe très peu de représentations picturales du Nebraska et des régions situées au nord du Grand Ouest américain. Pour autant, je me suis inspiré du nord-est du Nouveau-Mexique, où nous avons tourné, et qui figure le Nebraska. Pour moi, le paysage est un personnage du film à part entière.

Pourquoi votre vision était-elle «minimaliste» ?Parce que le paysage se résume, pour l’essentiel, à une ligne d’horizon qui sépare le ciel et la terre. Le plus souvent, il s’agit d’une ligne droite qui crée un environnement à la fois émotionnel et naturel. D’où cette dimension minimaliste.

Pourquoi souhaitiez-vous évoquer la condition des femmes dans l’Ouest américain au milieu du XIXème siècle ?Parce que je pense qu’elle est à l’origine de la condition des femmes actuelles.

Comment pourriez-vous décrire George Briggs, le personnage que vous interprétez ?C’est une sorte d’escroc intrépide, qui a déserté l’armée et qui n’hésite pas à s’approprier des terrains qui ne lui appartiennent pas : bref, c’est un type indépendant, sans grands principes, qui accepte de prêter main-forte à une femme, déterminée à traverser le Nebraska en chariot avec trois folles à son bord ! En réalité, il consent à l’aider pour se sortir d’une situation inextricable, où il risquait sa vie, si bien qu’il lui est donc redevable – même si la femme se rend compte, assez vite, qu’elle n’aurait pas pu y parvenir toute seule.

Pour vous, s’agit-il d’un western ?Je ne sais pas très bien ce que renferme cette notion. J’ai l’impression, depuis quelques années, qu’un western est un film qui se déroule au XIXème siècle, le plus souvent à l’ouest du fleuve Mississippi, et qui met en scène des chevaux et des personnages portant de grands chapeaux. J’ai même lu des critiques audacieux qui appelaient westerns certains films de science-fiction. En réalité, «western» est un terme galvaudé à force d’être utilisé par beaucoup de gens, et qui n’a donc plus vraiment de sens. Du coup, je ne sais pas comment répondre à votre question car je ne sais pas très bien ce qu’est un western.

Drame historique de Tommy Lee JonesAvec Tommy Lee Jones, Hilary Swank, Meryl Streepp

Durée : 2h02

SÉLECTION OFFICIELLECOMPÉTITION

FESTIVAL DE CANNES

21MAI

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Entretien avec TOMMY LEE JONES

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3Après une vie bien remplie, Allan Karllson se retrouve dans une maison de retraite, y voyant là sa dernière demeure. Seulement

voilà : il est en très bonne santé et les journées lui paraissent longues et ennuyeuses. Alors que son 100ème anniversaire approche, Allan décide d’échapper à ce morne quotidien. Il enjambe une fenêtre pour se retrouver embarqué dans une série d’évènements qui vont former un voyage aussi inattendu qu’hilarant. Il y est tour à tour question d’un gang de criminels, de meurtriers, d’une valise pleine d’argent, d’un éléphant et d’un officier de police incompétent… Pour le quidam, ces histoires représenteraient l’aventure de toute une vie, mais pour Allan, c’est le quotidien. Car Allan n’a pas seulement été témoin de certains des évènements les plus importants du XXème siècle, il en a été un acteur clé. Il a notamment aidé à l’invention de la bombe atomique et s’est lié d’amitié avec des présidents américains comme à des tyrans russes. Pendant 100 ans, Allan Karlsson a secoué le monde de ses frasques, et il est de nouveau prêt à sévir.

ARRÊT SUR [IMAGE]

UN FILM DE FELIX HERNGREN

« LES CHOSES SONT CE QU’ELLES SONT, ET CE QUI SERA, SERA.»JONAS JONASSON

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Comédie de Félix Herngren Avec Robert Gustafsson,Iwar Wiklander

Durée : 1h54

LE VIEUX QUI NE VOULAIT PAS FÊTER SON ANNIVERSAIRE est un énorme succès littéraire, comment l’avez-vous appréhendé pour l’adaptation au cinéma ?Adapter un roman pour le grand écran est toujours un exercice difficile, mais je n’ai pas pu résister à ce projet, quand l’opportunité s’est présentée à moi. C’est une histoire délicieusement tordue, peuplée de personnages hauts en couleurs, qui use de la mécanique du comique de situation sous son meilleur jour. L’attente autour du film est grande, je le sais, et ce n’est pas aisé. Mais je préfère tourner une belle histoire et générer de grandes attentes, que l’inverse.

Comment avez-vous pensé à Robert Gustafsson ?Je tenais à ce que le comédien qui joue Allan, puisse l’incarner de façon crédible, à toutes les différentes étapes de sa vie. J’avais à peine lu la moitié du roman lorsque j’ai pensé à Robert Gustafsson. Il était dans mon esprit le seul capable d’interpréter, de manière crédible ce rôle, tout en ayant le tempo comique nécessaire. Les essais avec maquillage complet, en hiver de 2012, m’ont conforté dans mon choix. J’adore les personnages forts et la virtuosité dans le jeu d’acteur. J’espère que ça se voit à l’écran.

Que pensez-vous de la philosophie du film ?Allan Karlsson fait ce que bon nombre d’occidentaux que nous sommes devraient faire. Il ne se s’inquiète pas trop du futur, il utilise ses tripes et son instinct, et ne s’attarde pas sur le passé. Si même une infime partie du public prend ces conseils à coeur, j’en serais très satisfait.

08 [ZOOM N°16]

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PORTRAIT [DAVID CRONENBERG]

[ZOOM N°16] 09

3A Hollywood, la ville des rêves, se télescopent les étoiles : Benjie, 13 ans et déjà star; son père, Sanford Weiss, auteur à succès et coach des célébrités; sa cliente, la belle Havana

Segrand, qu’il aide à se réaliser en tant que femme et actrice. La capitale du Cinéma promet aussi le bonheur sur pellicule et papier glacé à ceux qui tentent de rejoindre les étoiles: Agatha, une jeune fille devenue, à peine débarquée, l’assistante d’Havana et le séduisant chauffeur de limousine avec lequel elle se lie, Jerome Fontana, qui aspire à la célébrité.Mais alors, pourquoi dit-on qu’Hollywood est la ville des vices et des névroses, des incestes et des jalousies ? La ville des rêves fait revivre les fantômes et promet surtout le déchainement des pulsions et l’odeur du sang.

3Le scénario de Maps to the stars, écrit par Bruce Wagner était dans les tiroirs de David Cronenberg depuis... 6 ans. Le film peinait à voir le jour faute de financement.

Le réalisateur retrouve Robert Pattinson, avec qui il avait précédemment collaboré dans Cosmopolis. L’acteur est une fois de plus l’une des têtes d’affiche. Après Crash en 1996, Spider en 2002, A History of Violence en 2005 et Cosmopolis en 2012, il revient de nouveau à Cannes pour Maps to the stars. Le réalisateur marque ainsi sa cinquième participation au festival. Il fut également Président du Jury en 1999. C’est le premier film a être tourné aux USA, le réalisateur ayant pour habitude de poser ses caméras au Canada ou au Royaume-Uni.

Drame de David Cronenberg Avec Julianne Moore, Robert Pattinson,

John Cuzack. Durée : 1h51

3Né le 15 mars 1943 à Toronto, David Cronenberg est un réalisateur

canadien, passionné par les histoires de science-fiction et fantastiques. Jeune, David Cronenberg étudie au Harbord Collegiate Institute avant d’étudier à l’University College de Toronto où il décroche un diplôme en littérature. Avant d’étudier les lettres et de se tourner vers le milieu

artistique, Cronenberg avait commencé à étudier les sciences, la science marquera nombreux de ses films. Dans la veine du cinéma expérimentale new-yorkais, il réalise, en 1966 et 1967, deux courts métrages : Transfer et From the Drain. Il réalise son premier long métrage en 1969 puis enchaine l’année suivante avec Crimes of the future. On retrouve déjà dans ces films, les thèmes qui marqueront son cinéma : la sexualité, le corps humain, la médecine et la psychanalyse. En 1975, il réalise son premier film commercial avec Frissons. Le film est suivi de Rage qui rencontrera un gros succès au box office au vu de son faible budget et de Chromosome 3 en 1979, film plus orienté sur la psychologie que sur l’action. Ce dernier est salué par la critique et permet à Cronenberg d’accéder à des projets plus ambitieux, bénéficiant d’un plus gros budget. En 1983, il adapte le roman Dead Zone de Stephen King avec Christopher Walken. Le film remportera 3 des 5 prix du Festival du film d’Avoriaz. C’est en 1986 qu’il acquiert la notoriété internationale avec le remake de La Mouche noire, La Mouche. Le film remportera le prix du jury au Festival d’Avoriaz et l’Oscar du meilleur maquillage. En 1988, il évoque les relations particulières qu’on les jumeaux avec Faux-semblants où l’on retrouve Jeremy Irons. Il va se consacrer ensuite à l’adaptation du célèbre roman de William S. Burroughs, l’écrivain qui l’a le plus

influencé, Le Festin nu. Le film remportera 8 Genies Awards canadienn. La National Society of Film Critics et le New York Film Critics salueront son scénario en lui le récompensant. En 1996, il adapte un autre écrivain culte, J. G. Ballard avec Crash, film sur la fascination sexuelle qu’exercent les accidents de voitures. Malgré la controverse, le film obtiendra le Prix du Jury au Festival de Cannes, pour son audace et son innovation. Au Canada, il remportera 5 Genies Awards. En 1999, il explore la frontière entre le monde réel et la réalité virtuelle avec Existenz, montrant l’avance qu’il a sur son temps. Le film sera salué au Festival de Berlin où il remportera un Ours d’argent. Il explore la schizophrénie en 2003 dans Spider avec Ralph Fiennes. En 2005, il rencontre Viggo Mortensen qui jouera à 3 reprises pour lui, dans A History of Violence, adaptation d’un comic éponyme, dans Les Promesses de l’ombre en 2007, film sur la mafia russe et A Dangerous Method en 2011, film exposant les relations entre Sigmund Freud et Carl Jung. Avec ce film, Cronenberg retrouve ainsi un de ses thèmes de prédilections, la psychanalyse. En 2012, il réalise Cosmopolis, adaptation du roman éponyme de Don DeLillo, avec notamment Robert Pattinson. Avec 3 décennies de réalisation, David Cronenberg a su imposer son style à travers une oeuvre très personnelle. Reconnu dans le monde entier comme un grand réalisateur.

L’ HISTOIRE

SÉLECTION OFFICIELLECOMPÉTITION

FESTIVAL DE CANNES

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ARRÊT SUR [IMAGE]un fi lm de Daniele Luchetti

Note d’intention Après MON FRÈRE EST FILS UNIQUE et LA NOSTRA VITA, j’ai affronté pour la troisième fois une histoire de famille. Dans le premier, j’avais décrit la famille de quelqu’un d’autre, dans le deuxième, celle d’un de mes contemporains, mais ce n’est qu’avec ce troisième film que je me suis aperçu que je m’étais rapproché progressivement de la nécessité de raconter ma propre histoire.

31974, Rome.Guido est un artiste qui aimerait faire partie de l’avant-garde

contemporaine mais sa femme, Serena, qui l’aime passionnément, a du mal à accepter son art et surtout son intérêt pour ses modèles…Leurs fils, Dario et Paolo, 10 et 5 ans, sont les témoins de leur irrésistible attraction, de leurs échecs, de leurs trahisons, de leurs perpétuels marchandages amoureux...

Qu’y a-t-il de vrai et qu’y a-t-il d’inventé ?

3Les faits sont en partie le fruit de mon imagination, les sentiments, en

revanche, sont authentiques. J’ai dû inventer beaucoup de mensonges pour parvenir à me rapprocher de ce que je définirais, avec humilité, la vérité.Cela a été difficile d’être à la fois affectueux et cruel envers ces personnages imaginaires bien qu’inspirés en partie de mes parents. Être le père de ces personnages tout en étant en même temps leur fils m’a mis dans une situation psychologique particulière. À la fin des journées de tournage, je devais faire un effort pour me rappeler les scènes que j’avais filmées car j’avais l’impression que le film se tournait tout seul. Comme si c’était les personnages qui décidaient ce qu’il fallait raconter. Qui parlait de qui ? Qui filmait qui ? Dans ce film, cela a été le père et le fils en même temps. J’ai filmé un autre moi-même qui filmait mes parents. J’ai réinventé

ma famille, mais j’ai eu l’impression que les personnages, par vengeance, tournaient le film comme bon leur semblait.Quand ma vraie mère ou mon frère venaient me voir sur le tournage, le trouble les gagnait rapidement et il était fréquent qu’ils s’adressent aux acteurs en leur donnant le nom des personnages réels. Ma mère s’adressait au garçon qui interprétait Dario en l’appelant « Daniele », et elle s’adressait à

l’actrice qui l’incarnait avec l’air interrogatif de quelqu’un qui a peur de se tromper de nom. Ceci étant, je crois que le spectateur pourra voir le film sans s’interroger sur ce que j’y ai mis de personnel et j’espère vraiment qu’il en sera ainsi. J’espère qu’il aura la possibilité de suivre les aventures de cette petite famille comme si c’était une fiction inventée de toutes pièces.C’est sans doute l’un des derniers films qu’il me sera possible de tourner sur pellicule.

C’est pour cela que j’ai voulu utiliser le 35 mm, le 16 et le super 8. En tournant avec la caméra super 8 que mes parents m’avaient offert quand j’étais enfant, j’ai retrouvé la magie de travailler avec un négatif et un positif. La sensibilité, la profondeur des couleurs et le charme de la pellicule seront inévitablement perdus quand on n’aura plus le choix et qu’on sera obligé de tourner en numérique, un support qui, avec tous ses avantages et désavantages, est tout simplement « autre ».Ce film est, en filigrane, un hommage à la pellicule et à son parfum. Je me souviens de l’émotion que j’éprouvais quand j’ouvrais les pochettes des petits films super 8 Kodak et de leur odeur. J’ai pu la retrouver en glissant mon nez dans le chargeur de la cassette de la caméra Canon d’il y a quarante ans, quand je l’ai dépoussiérée pour l’essayer. J’ai humé encore une fois le parfum de ces années qui furent heureuses à notre insu.

Drame de Daniele Luchetti Avec Kim rossi Stuart, Micaela Ramazzotti.

Durée : 1h46

L’histoire

TONABSENCE

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ARRÊT SUR [IMAGE]

L’HISTOIRE

3Lorsque Jocelyne, petite mercière d’Arras découvre qu’elle a gagné 18

millions à la loterie et qu’elle peut désormais s’offrir tout ce qu’elle veut, elle n’a qu’une crainte : perdre cette vie modeste faite de bonheurs simples qu’elle chérit par-dessus tout. Mais le destin est obstiné, et c’est en renonçant trop longtemps à cette bonne fortune qu’elle va déclencher, bien malgré elle, un ouragan qui va tout changer. Tout, sauf elle.

VOTRE FILM COMME LE ROMAN SONT AUSSI LE REFLET DE NOTRE ÉPOQUE : CELLE D’UNE CRISE ÉCONOMIQUE ET MORALE. OR, CETTE HISTOIRE SE BASE SUR DES VALEURS TRÈS PURES, COMME LA GÉNÉROSITÉ, LE PARTAGE, LA VÉRITÉ…

3J’espère en effet que nous « collons » à ce dont les gens semblent avoir besoin

en ce moment. J’avais envie de raconter ce genre d’histoire, sans cynisme. Le film, comme le roman, parle tendrement de gens non pas ordinaires, mais vivant une vie simple peut-être mais qui les rend heureux. Non exempt de drames, comme de moments magnifiques. Je viens d’un milieu ouvrier et je n’ai pas d’échelle de valeur en ce domaine : rêver de passer un mois en camping à Bormes-les-Mimosas, en trekking au Népal ou sur une plage des Maldives, pour moi c’est pareil ! C’est juste une question de moyens, parfois d’accès à la culture, mais aucun de ces choix n’est méprisable ni ridicule. Jocelyne se satisfait de ce qu’elle appelle « son petit bonheur », parce que, dit-elle, « au moins » c’est le sien… Voilà une philosophie du

bonheur qui me va bien ! Elle a soudain la possibilité de franchir ces barrières mais elle ne le fait, (à juste titre), qu’avec beaucoup de réticence. Le film montre également le point de vue de Jo, son mari. C’est celui des autres et il pose la question : « pourquoi ne nous as-tu rien dit ? ». Or, il est vrai que ce silence est incompréhensible…et pourtant logique : à sa place, qu’auriez-vous fait ?

CELA NOUS RAMÈNE À DEUX PROVERBES FAMEUX : « L’ARGENT NE FAIT PAS LE BONHEUR » ET « POUR VIVRE HEUREUX, VIVONS CACHÉS » !Oui mais Jocelyne ne se pose pas ces questions-là ! Prenez la scène où une journaliste vient l’interroger à propos du succès de sa boutique et de son blog. Elle lui répond qu’elle a juste voulu faire quelque chose qui lui plaisait pour faire plaisir aux gens… Elle est dans l’échange, le partage. Pour elle, le sujet n’est pas de vivre caché et l’argent n’est qu’un moyen parmi d’autres, (et sûrement le meilleur), d’être heureux… Regardez les jumelles qui rêvent d’avoir l’apesanteur à la maison pour éviter les effets du vieillissement ! Chacun voit son bonheur différemment. Et il me semblait non seulement idiot mais aussi méprisant d’affirmer aujourd’hui que l’argent est le seul chemin vers la félicité.

UNE DES RAISONS POUR LESQUELLES CE ROMAN AVAIT TANT SÉDUIT ET TOUCHÉ, C’EST QU’IL BALAYE UNE SÉRIE DE THÈMES UNIVERSELS ET INTIMES : LA FAMILLE, L’AMITIÉ, LE COUPLE, LE MENSONGE…J’ajouterais celui du bonheur : il n’y a pas que des gagnants heureux à la loterie ! Ceux qui le vivent bien généralement ne font pas parler d’eux… En revanche, ceux qui témoignent ont souvent vécu l’enfer. Ensuite, pour parler de l’amitié ou de la famille, c’est vrai que nous avons davantage développé les personnages des jumelles, (parce qu’elles portaient en elles un potentiel de comédie très fort mais aussi des valeurs d’amitié), ou celui du père, (joué par Patrick Chesnais), qui furent un régal à dialoguer…

28MAI

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Comédie dramatique de Didier Le PêcheurAvec Mathilde Seigner, Marc Lavoine.

Durée : 1h34

ENTRETIENDIDIER LE PÊCHEUR

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ARRÊT SUR [IMAGE]

3Brigitte et Xavier sont éleveurs bovins en Normandie. Elle est rêveuse, la tête dans les étoiles. Lui, les pieds ancrés dans la terre, vit surtout pour son métier. Avec le départ des

enfants, la routine de leur couple pèse de plus en plus à Brigitte. Un jour, sur un coup de tête, elle prend la clef des champs. Destination : Paris. Xavier réalise alors qu’il est peut-être en train de la perdre. Parviendront-ils à se retrouver ? Et comment se réinventer, après toutes ces années ? La reconquête emprunte parfois des chemins de traverse...

Plusieurs fi lms récents -c’est d’ailleurs presque devenu une tendance dans le cinéma français- ont mis en scène des femmes qui prenaient la fuite sur un coup de tête ou un coup de sang… Mais La Ritournelle n’est-il pas surtout la chronique d’un couple, et une très belle histoire d’amour ?

3C’est vrai. À l’origine, après un premier long métrage choral et deux films portraits de femme, je pensais une fois encore écrire une histoire centrée sur un personnage

féminin. Mais peu à peu, au cours du tournage puis du montage, je me suis rendu compte qu’il s’agissait effectivement d’un film sur le couple, et même d’une comédie de remariage, genre hollywoodien dont j’étais convaincu de ne pas respecter les codes Presque à mon insu, l’amour de ce couple étant très fort, il a pris le dessus, en faisant la part belle au personnage masculin. Et plutôt que l’escapade isolée de Brigitte, ce sont en réalité les parcours parallèles d’elle et de son mari pour se retrouver et se reconquérir, qui structurent la dramaturgie. En fait, ce que je cherchais à montrer à travers ce chassé-croisé, c’était d’abord combien à partir d’un schéma a priori traditionnel et assez ronronnant, ce couple se révélait moderne. J’aime cette sagesse, inattendue, de Xavier qui découvre que sa femme a possiblement un amant et qui, au-delà sa tristesse, s’efface pour simplement la laisser vivre son histoire. Justement à cause de l’infidélité, leurs preuves d’amour n’en paraissent que plus belles. Bien que mordant, le film assume sa part romantique de croire en l’amour. Et si le propos consacre d’une certaine manière la vie conjugale, c’est bien en renversant les conventions.

Avez-vous alors le senti ment que La Ritournelle, d’inspirati on plus grave que vos fi lms précédents, marque un tournant dans votre parcours de cinéaste ? Je suis peu enclin aux bilans, mais je crois cependant que cette fois la comédie s’est estompée pour laisser place à la sincérité du propos. À l’écriture, je voulais très fort que La Ritournelle exprime cette tendresse qui peut-être à elle seule résume le film, et me confronter à des scènes sans tension, de légèreté et même de douce euphorie, comme celle où Brigitte embarque sur un bateau-mouche. Et ce n’est finalement pas si simple de filmer un personnage qui assume seul un moment de bien-être, et ces instants de peu de chose qui irriguent la vie, sans tomber dans la mièvrerie. En ce sens, ce film est certainement plus apaisé, plus serein que les précédents et, pour le coup, débarrassé de tout cynisme.

12 [ZOOM N°22]

La ritournelleLa ritournelle

Comédie de Marc FitoussiAvec Isabelle Huppert, Jean-Pierre Darroussin.

Durée : 1h38

de Marc Fitoussi

L’histoire

Entretien avecle réalisateur

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CINÉ TAPAS [LA MOVIDA LIBOURNAISE]

CINÉ [DOCUMENTAIRE] 5€LA PLACE POUR TOUS

6 .506.50€€ la séance la séance pour touspour tous

3 Claudia a 22 ans et vit seule dans une grande ville du Mexique. Une nuit, elle atterrit aux urgences pour une crise

d’appendicite. Elle se lie d’amitié avec Martha, qui occupe le lit voisin. Martha a 46 ans, 4 enfants, et une inépuisable joie de vivre. A sa sortie de l’hôpital, Martha invite Claudia à habiter chez elle. D’abord désorientée par l’organisation chaotique de la maisonnée, Claudia trouve progressivement sa place dans la tribu. Et tandis que la santé de Martha s’affaiblit, le lien de Claudia avec chaque membre de la famille se renforce jour après jour.

L’histoire

Après le succès de notre soirée ciné-tapas du 28 mars dernier avec le film paraguayen 7 cajas, nous sommes heureux de finir la saison en vous proposant un autre film en avant-première encore " Les Drôles de poissons chats " (Los insólitos peces gato). Il s'agit d'un film mexicain,1er long métrage de la jeune réalisatrice Claudia Saint Luce, au talent prometteur, compte tenu des nombreux prix que ce film a déjà récoltés. Et ce n’est pas fini ! Le scénario évoque la période où elle a vécu avec la vraie Martha et ses enfants. C’est un film sur une famille moderne au Mexique, un film construit avec les souvenirs autobiographiques de la réalisatrice et des éléments de fiction pour faciliter l’approche du spectateur. Chacun pourra ainsi s’identifier aux différents personnages de cette

Sympathique tribu familiale. Nous espérons que vous serez conquis par cette comédie aigre-douce, où moments drôles et émouvants s’entremêlent dans un juste dosage, chose rare au cinéma mexicain. Nous vous invitons à venir nombreux (et en famille ! ) découvrir ce film avant sa sortie officielle et dont le succès public sera dû surtout au bouche à oreille. Et pour vous remettre de vos émotions, nous terminerons la soirée par la traditionnelle rencontre conviviale autour d’un pot/tapas préparé par notre association.Toujours au plus près de l’actualité cinématographique, nous vous donnons rendez-vous en septembre pour une nouvelle saison avec d’autres films espagnols ou sud-américains à découvrir. En attendant, bonnes vacances!

Marie-Thérèse ALONSOPrésidente de l'association des amis de l' Espagne 05 57 25 91 09 www.lamovida-libournaise.com

Les drôles de poissons-chats

VENDREDI 23 MAIÀ 20H15 EN VOSTF

POT-TAPAS OFFERT

Cherche Zone blanche désespérémentChamps électromagnétiques artificiels : Si on prenait le temps d’écouter ceux qui souffrent ?

Qui sont ces « électro-hypersensibles » dont les médias parlent de temps à autre ? Le réalisateur de ce film a mené l’enquête pendant plus de deux ans et rencontré une soixantaine d’« EHS » c’est-à-dire de personnes devenues électro-hypersensibles aux champs électromagnétiques. Il y a vingt ans ce phénomène n’existait pas, aujourd’hui il est mondial : les EHS sont confrontées à toutes sortes de symptômes quand elles sont en présence de téléphones portables, antennes relais, wifi, etc. ou même du courant domestique ! Pour se protéger, elles doivent se calfeutrer, déménager ou pire encore quitter leur famille et arrêter de travailler.

Pour des raisons encore mal élucidées, des femmes, des hommes, mais aussi des enfants deviennent ainsi intolérants aux champs électromagnétiques artificiels, cette nouvelle forme de pollution diffusée aujourd’hui massivement dans notre environnement.

Déjà deux fois primé pour ses documentaires sur l’environnement, Marc Khanne livre ici un nouveau film humain et argumenté qui devrait intéresser et surprendre : Entre la promotion de la 4G et la souffrance observée chez certains sur le terrain, que penser du monde toujours plus «rapide et interconnecté » que l’on nous promet ?

www.electrosensible-zone-blanche-ehs-film.com

AVANT - PREMIÈRE

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JEUDI 22 MAI À 20H15 suivi d'un débat en présence du réalisateur Marc Khanne

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Opéras & Ballets AU AU [COEURCOEUR] DE LA MUSIQUE DE LA MUSIQUE

3Il « À cette curieuse époque, des gens venus de Dieu sait où groupèrent leurs

forces dans ces lointaines terres de l’Ouest » : à travers les aventures de Minnie, tombée amoureuse d’un bandit au grand cœur, Puccini offre à l’opéra son premier western, un théâtre des âmes au bout du monde.« À cette curieuse époque, des gens venus de Dieu sait où groupèrent leurs forces dans ces lointaines terres de l’Ouest et, selon la rude loi du camp, oublièrent vite leur véritable nom, combattirent, rirent, jurèrent, aimèrent et accomplirent leur étonnante destinée d’une façon qui paraîtrait aujourd’hui incroyable. Nous sommes sûrs d’une seule chose, ils vécurent. » Telle est la citation que Puccini a placé au début de sa partition. En effet, comme dans le Paris de La Bohème ou le Japon de « Butterfly », c’est d’abord la vie qu’il va traquer jusqu’au Far West : les passions certes, mais surtout l’humanité, la fraternité, la compassion.Dans le saloon Polka, les chercheurs d’or pensent leur mère restée en Italie et Minnie,

derrière le bar, leur lit la Bible. L’amour va se présenter à elle sous l’apparence d’un criminel mais Minnie, au-delà de l’apparence justement, va voir son bon cœur et la possibilité du bonheur. Après la littérature et en même temps que le cinéma, Puccini donne à l’opéra son premier western, un théâtre des âmes au bout du monde, entre rires et larmes, à la fois exotique et bouleversant. Créé au Metropolitan Opera de New York en 1910, cet authentique chef-d’œuvre fait enfin son entrée au répertoire de l’Opéra de Paris.

Andrea Mastroni : AshbyAndré Heyboer : Sonora

Emanuele Giannino : TrinRoberto Accurso : Sido

DIRECTION MUSICALE : Carlo RizziMISE EN SCÈNE : Nicolaus Lehnhoff

COSTUMES : Andréa Schmidt-FuttererCHORÉGRAPHIE : Deni Sayers

VENDREDI 16 MAI A 20H15La fille du far west de Giacomo Puccini

La Distribution

Tarif normal 15 € - Tarif réduit 12 € (+ de 65 ans, famille nombreuses, - de 18 ans) Carte d’abonnement 72€ (7 spectacles aux choix sur la saison)

Opéra en 3 actes - 3h

SAMEDI 03 MAI À 14HDIMANCHE 04 MAI À 10H30

SAMEDI 10 MAI À 14HDIMANCHE 11 MAI À 10H30

SAMEDI 17 MAI À 14HDIMANCHE 18 MAI À 10H30

SAMEDI 24 MAI À 14HDIMANCHE 25 MAI À 10H30

1Tonnerre, un jeune chat, a été abandonné par sa famille.

Seul et perdu, il trouve refuge dans un mystérieux manoir appartenant à Lorenz, un magicien retraité. Très vite, Tonnerre se sent comme chez

lui dans cette maison enchantée, remplie de petits personnages aussi étranges qu’amusants... Mais lorsque son hôte, Lorenz, est envoyé à l’hôpital, son neveu essaie par tous les moyens de vendre la maison sans que son oncle ne s’en aperçoive.

1Une sympathique sorcière, son chat et son chaudron

s’envolent sur un balai. Quel bonheur de voler ! Mais le vent se met à souffler très fort, et un dragon affamé vient de se réveiller...

Film d’animation de Ben Stassen. Durée 1h25. Film de M Lang. Durée 50mn.

1Faire surgir du sable ou de la neige de drôles de

bonhommes, construire avec des objets glanés ici ou là le palais de ses rêves, dessiner la vie, suivre une drôle de coccinelle dans un grand voyage, admirer dans une féérie de couleurs la naissance de l’univers et de l’Homme. La matière s’anime comme lorsque l’enfant joue et invente son monde.Un programme de six court métrages venant des quatre coins du monde dédié à l’imaginaire

et à l’émotion des tous petits spectateurs.

1Même quand il n’était qu’un tout petit monstre,

Bob Razowski rêvait déjà de devenir une Terreur. Aujourd’hui, il est enfin en première année à la prestigieuse université Monstres Academy, où sont formées les meilleures Terreurs. Son plan de carrière bien préparé est pourtant menacé par sa rencontre avec James P. Sullivan, dit Sulli, un vrai crack qui a un don naturel pour Terrifier. Aveuglés par leur désir de se prouver l’un à l’autre qu’ils sont imbattables, tous deux finissent par se faire renvoyer de l’université…

Film d’animation de C Lastrego. Durée 45mn. Film d’animation de D.Scanlon Durée 1h44.

Le manoir magique La sorcière dans les airs

La petite fabrique du monde

Monstres Academy

LE CINÉ DES ENFANTS [3€ POUR TOUS]

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LES FILMS DE [ L’ÉTÉ ]

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