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MERCREDI 1 er MARS 2017 LE TEMPS PROPOS RECUEILLIS PAR LAURE LUGON ZUGRAVU t @LaureLugon La grande mosquée de Genève tient enfin son nouvel imam: Noureddine Ferjani, un Suisse d’origine tunisienne, officiant comme imam bénévole à La Chaux- de-Fonds et à Neuchâtel, a révélé lundi la Tribune de Genève. Cette nomination intervient dans un contexte explosif. Après avoir licencié cet automne un imam algérien, recruté ensuite un imam controversé en Suisse alé- manique, puis résilié son contrat sous la pression, la direction de la Fondation culturelle islamique de Genève (FCIG) estime avoir enfin trouvé la perle rare. Noureddine Ferjani a étudié la théologie et la philosophie au Soudan. En 1998, il demande l’asile politique en Suisse, où il fait des études de droit à l’Université de Neuchâtel. Après son master, il eectue des stages au tribunal, au service juri- dique du canton et à l’Oce des poursuites. Décrit par la FCIG comme un sunnite modéré, il répond aux questions du Temps. Vous arrivez à la mosquée de Genève dans un climat très tendu. Cela ne vous a pas découragé? Je vais être franc. Comme Neuchâtelois, je lis L’Express et ne suis pas de près l’ac- tualité genevoise. Je suis peut-être mal informé, mais je n’ai pas l’impression d’ar- river dans un climat tendu. En tant que juriste, pourquoi ne pas avoir cherché du travail dans ce sec- teur? Comme demandeur d’em- ploi, j’ai fait des centaines de pos- tulations, mais rien ne s’est concrétisé. Un poste d’imam m’in- téressait aussi, mais rares sont les institutions en Suisse à avoir les moyens d’engager des gens. La mosquée du Petit-Saconnex est dans la main des Saoudiens. Vous partagez les positions du wahha- bisme? J’ai ma foi propre, je ne cherche à satisfaire ni un courant de pensée, ni une autorité en par- ticulier. La Suisse et l’Europe ont forgé ma vision de l’islam, comme ma culture tunisienne. Je suis libre d’esprit et ne vais pas soutenir des positions à la demande. Ce n’est d’ailleurs pas ce qui m’a été signifié lors du recrutement et cela ne figure pas dans mon contrat de travail. Vos deux nouveaux collègues imams sont chés S pour radicalisation par les services de renseignement fran- çais, tout comme le responsable de la sécurité. Cela vous inquiète? Je l’ai lu mais je ne sais pas exactement ce que cela veut dire. Nous n’avons pas non plus évoqué ceci avec le directeur. En revanche, nous avons parlé de la lue contre la radicalisation des jeunes. J’ai donné des cours dans mon canton et j’ai été frappé par leur manque d’esprit critique face à ce qu’ils lisent sur la Toile. Les laisser s’exprimer et argumenter sera une partie de mon travail. J’espère ainsi apporter ma contri- bution pour luer contre ce fléau. Vous avez étudié à Khartoum chez les Frères musulmans. Vous reconnais- sez-vous dans cet islam rigoriste? Je suis un homme libre, il peut m’ar- river d’être d’accord avec eux, d’autres fois non. J’ai étudié dié- rentes pensées et mes convictions ne coïncident pas en tout point à une doctrine ou à une autre. Vous êtes membre du conseil de la Fondation Wakef à Prilly, dont le but est notamment de construire, ache- ter et assainir des lieux de culte musulmans en Suisse. Selon la presse alémanique, cette fondation, qui comptait Hani Ramadan parmi ses membres jusqu’en 2013, est dans le radar des autorités fédérales de surveillance. Cela vous pose-t-il un problème? Je ne le savais pas. J’ai accepté d’aider sur des ques- tions juridiques, mais j’ai décidé de quitter ce mandat, faute de temps. Je connais Hani Ramadan parce que notre association à Neuchâtel l’a invité pour des conférences. J’y ai assisté deux ou trois fois, il a un discours ordi- naire et appelle les jeunes à s’in- tégrer dans la société. Quel lien l’association où vous avez œuvré à Neuchâtel entretient-elle avec l’Institut européen des sciences humaines Château-Chinon, fondée par les Frères musulmans de France et très rigoriste? Nous avons invité deux fois des inter- venants, lesquels ont eu un dis- cours intégrateur. Je ne suis pas sensible aux étiquees mais aux personnes. Si elles partagent le même objectif que moi, à savoir l’intégration et le respect des valeurs de notre pays, pour la paix et la sécurité, alors elles sont les bienvenues. «Je ne cherche à satisfaire ni un courant de pensée, ni une autorité» La grande mosquée de Genève. La nomination du nouvel imam intervient dans un contexte compliqué. (MARTIAL TREZZINI/KEYSTONE) GENÈVE Engagé par la grande mosquée de Genève, le Neuchâ- telois Noureddine Ferjani arrive dans un climat tendu. Il s’explique sur ses convictions et ses liens CÉLINE ZÜND t @celinezund Après les barricades en feu, le brasier politique. Les heurts entre un groupe de casseurs et les forces de l’ordre – qui ont fait dix blessés parmi les policiers samedi dernier – donnent du grain à moudre à ceux qui réclament un durcisse- ment des sanctions contre les vio- lences à l’encontre des forces de l’ordre. La Fédération suisse des fonctionnaires de police – l’asso- ciation professionnelle des poli- ciers et policières suisses – exige depuis 2009 des peines plus strictes. La question s’apprête à ressurgir au parlement fédéral, où des propositions allant dans ce sens ont été déposées. Hasard du calendrier, l’une d’entre elles se trouvait lundi sur la table du Conseil des Etats. Mal- gré une forte pression et contrai- rement à l’avis du Conseil national, la majorité de la Chambre des cantons a décidé de rejeter la motion de l’ancien conseiller national UDC Oskar Freysinger, qui visait à infliger un an de prison au minimum à une personne cou- pable d’agression sur un agent. Actuellement, le Code pénal pré- voit une peine privative de liberté de 3 ans au plus, ou une peine pécuniaire, contre un individu qui, «en usant de violence ou de menace, aura empêché […] un fonctionnaire» de faire son travail. Hausse des dénonciations Or le débat est loin d’être clos. Dans une initiative déposée en décembre dernier, les conseillers nationaux Romano Marco (PDC/ NE) et Bernhard Guhl (PBD/AG) réclament une peine de 3 jours de détention au moins pour des actes de violence contre un fonction- naire de l’Etat. Pour justifier la nécessité de modifier la loi, les élus évoquent l’augmentation des violences et menaces contre les représentants de l’ordre: les dénonciations sont passées de 774 en 2000 à 2808 en 2015, selon la statistique policière de la crimina- lité. Reto Nause, directeur de la Sécu- rité au sein du gouvernement de la ville de Berne, se positionne lui aussi en faveur d’un cadre légal plus strict. «Nous avons réagi cor- rectement: l’exécutif de la ville de Berne a d’abord refusé d’autoriser cee manifestation. Et, lorsqu’elle a malgré tout eu lieu, la police a fait son travail en évitant que le chaos ne se propage au reste de la ville.» Aux yeux du ministre PDC, c’est aux autorités fédérales de modifier la loi pour durcir les peines. Mais tous ne sont pas sur la même longueur d’onde, parmi les dirigeants des forces de l’ordre. Hans-Jürg Käser, conseiller d’Etat bernois PLR, directeur de la Police et des aaires militaires, est très clair: «Il ne sert à rien de dur- cir les peines, encore faudrait-il appliquer celles qui existent déjà.» Le ministre bernois déplore que, suite aux heurts survenus entre mercredi et samedi, aucune des quelque 40 interpellations n’ait conduit à l’ouverture d’une procé- dure par le Ministère public ber- nois. La police cantonale a de son côté ouvert une enquête. Reitschule dans le viseur Les émeutes de la semaine der- nière ont aussi réveillé les détrac- teurs de la Reitschule, centre culturel aux abords duquel s’est déroulée la manifestation. Ce ber- ceau de la gauche alternative ber- noise, que l’UDC rêve depuis tou- jours de fermer, a déjà été la scène d’arontements entre casseurs et policiers par le passé. Or, rap- pelle Hans-Jürg Käser, ce lieu est aussi «un espace culturel très important pour des centaines de jeunes, tandis que les casseurs ne représentent que 40 à 50 per- sonnes, qui viennent de Berne et d’autres villes aussi». La tension n’est pas près de re- tomber dans la capitale: le 18 mars prochain, le comité Brennpunkt Schweiz, proche de l’UDC, a pro- grammé une manifestation sur la place Fédérale sous le titre: «Wir sind die direkte Democratie.» La scène autonome se tient prête à en découdre avec une contre-mani- festation sous le slogan: «Welcome back to hell.» BERNE Les heurts entre les cas- seurs et les forces de l’ordre dans la capitale, la semaine passée, ravivent le débat sur le durcisse- ment des sanctions pour ceux qui s’en prennent aux policiers en train d’accomplir leur travail «Il ne sert à rien de durcir la loi pour luer contre les agressions de policiers. Encore faudrait-il appliquer celles qui existent déjà» HANS-JÜRG KÄSER, CONSEILLER D’ÉTAT BERNOIS PLR, DIRECTEUR DE LA POLICE NOUREDDINE FERJANI IMAM À LA GRANDE MOSQUÉE DE GENÈVE Permis: feu rouge pour les retraités Le nombre d’automobilistes de plus de 69 ans qui se sont vu retirer leur permis a pris l’ascenseur en 2016: 2990 retraités ont été sanctionnés de cee façon, une hausse de 21,6% en une année. Globalement, le nombre de retraits de permis est en revanche en baisse. Sur ces 2990 personnes, 1127 ont entre 70 et 74 ans et 1863 ont plus de 75 ans, indique l’Oce fédéral des routes dans un communiqué. Ces chires tombent mal: le parlement a accepté en juin dernier une proposition du conseiller national Maximilian Reimann (UDC/AG) qui prévoit que les seniors ne soient soumis à un contrôle médical tous les deux ans qu’à partir de 75 ans au lieu de 70 ans aujourd’hui. ATS L’Hôpital du Jura se rapproche de Bâle L’Hôpital du Jura (H-JU) renforce sa collaboration avec l’Hôpital universitaire de Bâle. Le patient jurassien aura accès aux technologies de pointe en bénéficiant de la plus grande proximité possible. Le site de Delémont veut ainsi être mieux armé dans le contexte de concurrence imposé aux hôpitaux. «Notre objectif n’est pas de vider l’Hôpital du Jura et de phagocyter les patients, mais de collaborer», a souligné mardi à Delémont le directeur général de l’Hôpital universitaire de Bâle, Werner Kübler. «Nous voulons garder un maximum de prestations», a ajouté de son côté le directeur de l’hôpital jurassien, Kristian Schneider. ATS Martin Bäumle à la tête de Green Cross Martin Bäumle a été élu vendredi président par intérim du Comité de Green Cross International (GCI). Le conseiller national a promis de mere de l’ordre dans les comptes de l’organisation environnementale. Le Genevois Pierre Muller, vice-président, a remis sa démission. L’actuel président des Vert’libéraux dirigera le comité jusqu’à l’assemblée générale de l’automne prochain, a indiqué mardi la section suisse de Green Cross. Un groupe de travail dirigé par le Zurichois a été mis en place pour «réaliser un assainissement financier urgent ainsi que préparer la prochaine assemblée». ATS Projet de ligne à très haute tension gelé Le projet de ligne à très haute tension entre Chamoson et Chippis (VS) reste provisoirement gelé. Le Tribunal fédéral (TF) a accepté la demande d’eet suspensif des opposants au projet, parmi lesquels figurent une quinzaine de particuliers ainsi que l’ermitage de Longeborgne. Déboutés en décembre dernier par le Tribunal administratif fédéral, les adversaires de ce projet ont saisi le TF. Dans l’aente du verdict qu’il rendra sur le fond, ce dernier juge que l’urgence du projet, invoquée par l’Oce fédéral de l’énergie et Swissgrid, n’est pas prépondérante pour s’opposer à l’octroi de l’eet suspensif. ATS PANORAMA INTERVIEW Violence contre la police: faut-il durcir les peines? Suisse 7 PUBLICITÉ

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MERCREDI 1er MARS 2017 LE TEMPS

PROPOS RECUEILLIS PAR LAURE LUGON ZUGRAVU

t @LaureLugon

La grande mosquée de Genève tient enfin son nouvel imam: Noureddine Ferjani, un Suisse d’origine tunisienne, officiant comme imam bénévole à La Chaux-de-Fonds et à Neuchâtel, a révélé lundi la Tribune de Genève.

Cette nomination intervient dans un contexte explosif. Après avoir licencié cet automne un imam algérien, recruté ensuite un imam controversé en Suisse alé-manique, puis résilié son contrat sous la pression, la direction de la Fondation culturelle islamique de Genève (FCIG) estime avoir enfin trouvé la perle rare. Noureddine Ferjani a étudié la théologie et la philosophie au Soudan. En 1998, il demande l’asile politique en Suisse, où il fait des études de droit à l’Université de Neuchâtel. Après son master, il effectue des stages au tribunal, au service juri-dique du canton et à l’Office des poursuites. Décrit par la FCIG comme un sunnite modéré, il répond aux questions du Temps.

Vous arrivez à la mosquée de Genève dans un climat très tendu. Cela ne vous a pas découragé? Je vais être franc. Comme Neuchâtelois, je lis L’Express et ne suis pas de près l’ac-tualité genevoise. Je suis peut-être mal informé, mais je n’ai pas l’impression d’ar-river dans un climat tendu.

En tant que juriste, pourquoi ne pas avoir cherché du travail dans ce sec-teur? Comme demandeur d’em-ploi, j’ai fait des centaines de pos-tulations, mais rien ne s’est concrétisé. Un poste d’imam m’in-téressait aussi, mais rares sont les institutions en Suisse à avoir les moyens d’engager des gens.

La mosquée du Petit-Saconnex est dans la main des Saoudiens. Vous partagez les positions du wahha-bisme? J’ai ma foi propre, je ne cherche à satisfaire ni un courant de pensée, ni une autorité en par-ticulier. La Suisse et l’Europe ont forgé ma vision de l’islam, comme

ma culture tunisienne. Je suis libre d’esprit et ne vais pas soutenir des positions à la demande. Ce n’est d’ailleurs pas ce qui m’a été signifié lors du recrutement et cela ne figure pas dans mon contrat de travail.

Vos deux nouveaux collègues imams sont fichés S pour radicalisation par les services de renseignement fran-çais, tout comme le responsable de la sécurité. Cela vous inquiète? Je l’ai lu mais je ne sais pas exactement ce que cela veut dire. Nous n’avons

pas non plus évoqué ceci avec le directeur. En revanche, nous avons parlé de la lutte contre la radicalisation des

jeunes. J’ai donné des cours dans mon canton et j’ai été frappé par leur manque d’esprit critique face à ce qu’ils lisent sur la Toile. Les laisser s’exprimer et argumenter sera une partie de mon travail. J’espère ainsi apporter ma contri-bution pour lutter contre ce fléau.

Vous avez étudié à Khartoum chez les Frères musulmans. Vous reconnais-sez-vous dans cet islam rigoriste? Je suis un homme libre, il peut m’ar-river d’être d’accord avec eux, d’autres fois non. J’ai étudié diffé-rentes pensées et mes convictions ne coïncident pas en tout point à une doctrine ou à une autre.

Vous êtes membre du conseil de la Fondation Wakef à Prilly, dont le but est notamment de construire, ache-ter et assainir des lieux de culte musulmans en Suisse. Selon la presse alémanique, cette fondation, qui comptait Hani Ramadan parmi ses membres jusqu’en 2013, est dans le radar des autorités fédérales de surveillance. Cela vous pose-t-il un problème? Je ne le savais pas. J’ai accepté d’aider sur des ques-tions juridiques, mais j’ai décidé de quitter ce mandat, faute de temps. Je connais Hani Ramadan parce que notre association à Neuchâtel l’a invité pour des conférences. J’y ai assisté deux ou trois fois, il a un discours ordi-naire et appelle les jeunes à s’in-tégrer dans la société.

Quel lien l’association où vous avez œuvré à Neuchâtel entretient-elle avec l’ Institut européen des sciences humaines Château-Chinon, fondée par les Frères musulmans de France et très rigoriste? Nous avons invité deux fois des inter-venants, lesquels ont eu un dis-cours intégrateur. Je ne suis pas sensible aux étiquettes mais aux personnes. Si elles partagent le même objectif que moi, à savoir l’intégration et le respect des valeurs de notre pays, pour la paix et la sécurité, alors elles sont les bienvenues. ■

«Je ne cherche à satisfaire ni un courant de pensée, ni une autorité»

La grande mosquée de Genève. La nomination du nouvel imam intervient dans un contexte compliqué. (MARTIAL TREZZINI/KEYSTONE)

GENÈVE Engagé par la grande mosquée de Genève, le Neuchâ-telois Noureddine Ferjani arrive dans un climat tendu. Il s’explique sur ses convictions et ses liens

CÉLINE ZÜNDt @celinezund

Après les barricades en feu, le brasier politique. Les heurts entre un groupe de casseurs et les forces de l’ordre – qui ont fait dix blessés parmi les policiers samedi dernier – donnent du grain à moudre à ceux qui réclament un durcisse-ment des sanctions contre les vio-lences à l’encontre des forces de l’ordre. La Fédération suisse des fonctionnaires de police – l’asso-ciation professionnelle des poli-ciers et policières suisses – exige depuis 2009 des peines plus strictes. La question s’apprête à ressurgir au parlement fédéral, où des propositions allant dans ce sens ont été déposées.

Hasard du calendrier, l’une d’entre elles se trouvait lundi sur la table du Conseil des Etats. Mal-gré une forte pression et contrai-rement à l’avis du Conseil national, la majorité de la Chambre des cantons a décidé de rejeter la motion  de l’ancien conseiller national UDC Oskar Freysinger, qui visait à infliger un an de prison au minimum à une personne cou-pable d’agression sur un agent. Actuellement, le Code pénal pré-voit une peine privative de liberté de 3 ans au plus, ou une peine pécuniaire, contre un individu qui, «en usant de violence ou de menace, aura empêché […] un fonctionnaire» de faire son travail.

Hausse des dénonciationsOr le débat est loin d’être clos.

Dans une initiative déposée en décembre dernier, les conseillers nationaux Romano Marco (PDC/

NE) et Bernhard Guhl (PBD/AG) réclament une peine de 3 jours de détention au moins pour des actes de violence contre un fonction-naire de l’Etat. Pour justifier la nécessité de modifier la loi, les élus évoquent l’augmentation des violences et menaces contre les représentants de l’ordre: les dénonciations sont passées de 774 en 2000 à 2808 en 2015, selon la statistique policière de la crimina-lité.

Reto Nause, directeur de la Sécu-rité au sein du gouvernement de la ville de Berne, se positionne lui aussi en faveur d’un cadre légal plus strict. «Nous avons réagi cor-rectement: l’exécutif de la ville de Berne a d’abord refusé d’autoriser cette manifestation. Et, lorsqu’elle a malgré tout eu lieu, la police a fait son travail en évitant que  le chaos ne se propage au reste de la ville.» Aux yeux du ministre PDC, c’est aux autorités fédérales de modifier la loi pour durcir les peines. Mais tous ne sont pas sur la même longueur d’onde, parmi les dirigeants des forces de l’ordre.

Hans-Jürg Käser, conseiller d’Etat bernois PLR, directeur de la Police et des affaires militaires, est très clair: «Il ne sert à rien de dur-cir les peines, encore faudrait-il appliquer celles qui existent déjà.» Le ministre bernois déplore que, suite aux heurts survenus entre mercredi et samedi, aucune des quelque 40 interpellations n’ait conduit à l’ouverture d’une procé-dure par le Ministère public ber-nois. La police cantonale a de son côté ouvert une enquête.

Reitschule dans le viseurLes émeutes de la semaine der-

nière ont aussi réveillé les détrac-teurs de  la Reitschule, centre culturel aux abords duquel s’est déroulée la manifestation. Ce ber-ceau de la gauche alternative ber-noise, que l’UDC rêve depuis tou-jours de fermer, a déjà été la scène d’affrontements entre casseurs et policiers par le passé. Or, rap-pelle Hans-Jürg Käser, ce lieu est aussi «un espace culturel très important pour des centaines de jeunes, tandis que les casseurs ne représentent que 40 à 50 per-sonnes, qui viennent de Berne et d’autres villes aussi».

La tension n’est pas près de re-tomber dans la capitale: le 18 mars prochain, le comité Brennpunkt Schweiz, proche de l’UDC, a pro-grammé une manifestation sur la place Fédérale sous le titre: «Wir sind die direkte Democratie.» La scène autonome se tient prête à en découdre avec une contre-mani-festation sous le slogan: «Welcome back to hell.» ■

BERNE Les heurts entre les cas-seurs et les forces de l’ordre dans la capitale, la semaine passée, ravivent le débat sur le durcisse-ment des sanctions pour ceux qui s’en prennent aux policiers en train d’accomplir leur travail

«Il ne sert à rien de durcir la loi pour lutter contre les agressions de policiers. Encore faudrait-il appliquer celles qui existent déjà»HANS-JÜRG KÄSER, CONSEILLER D’ÉTAT BERNOIS PLR, DIRECTEUR DE LA POLICE

NOUREDDINE FERJANIIMAM À LA GRANDE MOSQUÉE DE GENÈVE

Permis: feu rouge pour les retraitésLe nombre d’automobilistes de plus de 69 ans qui se sont vu retirer leur permis a pris l’ascenseur en 2016: 2990 retraités ont été sanctionnés de cette façon, une hausse de 21,6% en une année. Globalement, le nombre de retraits de permis est en revanche en baisse. Sur ces 2990 personnes, 1127 ont entre 70 et 74 ans et 1863 ont plus de 75 ans, indique l’Office fédéral des routes dans un communiqué. Ces chiffres tombent mal: le parlement a accepté en juin dernier une proposition du conseiller national Maximilian Reimann (UDC/AG) qui prévoit que les seniors ne soient soumis à un contrôle médical tous les deux ans qu’à partir de 75 ans au lieu de 70 ans aujourd’hui. ATS

L’Hôpital du Jura se rapproche de BâleL’Hôpital du Jura (H-JU) renforce sa collaboration avec l’Hôpital universitaire de Bâle. Le patient jurassien aura accès aux technologies de pointe en bénéficiant de la plus grande proximité possible. Le site de Delémont veut ainsi être mieux armé dans le contexte de concurrence imposé aux hôpitaux. «Notre objectif n’est pas de vider l’Hôpital du Jura et de phagocyter les patients, mais de collaborer», a souligné mardi à Delémont le directeur général de l’Hôpital universitaire de Bâle, Werner Kübler. «Nous voulons garder un maximum de prestations», a ajouté de son côté le directeur de l’hôpital jurassien, Kristian Schneider. ATS

Martin Bäumle à la tête de Green CrossMartin Bäumle a été élu vendredi président par intérim du Comité de Green Cross International (GCI). Le conseiller national a promis de mettre de l’ordre dans les comptes de l’organisation environnementale. Le Genevois Pierre Muller, vice-président, a remis sa démission. L’actuel président des Vert’libéraux dirigera le comité jusqu’à l’assemblée générale de l’automne prochain, a indiqué mardi la section suisse de Green Cross. Un groupe de travail dirigé par le Zurichois a été mis en place pour «réaliser un assainissement financier urgent ainsi que préparer la prochaine assemblée». ATS

Projet de ligne à très haute tension geléLe projet de ligne à très haute tension entre Chamoson et Chippis (VS) reste provisoirement gelé. Le Tribunal fédéral (TF) a accepté la demande d’effet suspensif des opposants au projet, parmi lesquels figurent une quinzaine de particuliers ainsi que l’ermitage de Longeborgne.Déboutés en décembre dernier par le Tribunal administratif fédéral, les adversaires de ce projet ont saisi le TF. Dans l’attente du verdict qu’il rendra sur le fond, ce dernier juge que l’urgence du projet, invoquée par l’Office fédéral de l’énergie et Swissgrid, n’est pas prépondérante pour s’opposer à l’octroi de l’effet suspensif. ATS

PANORAMA

INTERVIEW

Violence contre la police: faut-il durcir les peines?

Suisse 7

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Basel.Stadt. | Mittwoch, 1. März 2017 | Seite 19

Nachrichten

Unispital kooperiert enger mit Hôpital du Jura

Basel. Das Universitätsspital Baselund das Hôpital du Jura weiten ihre Zusammenarbeit aus. Künftig kann das Hôpital du Jura Spezialisten aus dem Unispital beiziehen oder Patienten nach Basel überweisen. Der erneuerteRahmenvertrag umfasst unter anderem die interdisziplinäre Betreuung vonKrebspatienten (Tumorboards) und denAustausch von Ärzten.

Basler Kunsteisbahnenschliessen die Saison abBasel. Die Kunsteisbahnen Marga-rethen und Eglisee schliessen amSonntag, 5. März. Im Winter haben lautSportamt rund 150 000 Gäste die Eis-bahnen besucht, 5000 mehr als in der Vorsaison. Die beliebte Eisdisco, die an drei Samstagabenden stattfand, wirdin der nächsten Saison wiederholt.

Glückwünsche

100. Geburtstag

Basel. Das 100. Lebensjahr erreicht heute Hedy Lüdin-Bürki. Zu diesem hohen Geburtstag gratulieren wir derJubilarin ganz herzlich und wünschenihr alles Gute für die Zukunft.

Diamantene HochzeitBasel. Den 60. Hochzeitstag begehenheute die beiden Ehepaare Rosette und Roger Achermann-Graf sowie Yvonne und Viktor Eckert-Taschner.Die BaZ gratuliert allen herzlich undwünscht ihnen für die kommende Zeitalles [email protected]

Huningue.

Investition von 90 Millionen Euro

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Huningue baut eine Skyline am RheinIm Uferbereich sollen Wohntürme, ein Edel-Hotel und Büroräume entstehen

Zweite Strassenbrücke für Tram

Im Dreiländereck. Das neue Quartier wird nördlich der Brücke Passerelle de Trois Pays gebaut. Visualisierung © PietriArchitectes

Mehr als Sightseeing.BaZ.Reisen.Kulturgüter NorditaliensLeserreise vom 4. bis 10. Juni 2017

Unsere Leistungen:

• Bahnfahrt Basel–Mailand und zurück (2. Klasse)• Transfer: Bahnhof–Hotel–Bahnhof• Fahrt in klimatisiertem Reisebus• 6 x Übernachtung z.B. im 4-Sterne-Hotel in Brescia• 2 x Abendessen im Hotel (1. und 3. Tag)• 1 x Mittagessen auf einem Weingut (2. Tag)• 1 x Mittagessen in Mantova• 1 x Mittagessen in Verona• 1 x Mittagessen in Mailand• 1 x Abschiedsabendessen (6. Tag)• 1 x Weinprobe• Besichtigungen lt. Programm• Ausflüge und Besichtigungen inkl. der Eintrittsgelder• Deutschsprachige Reiseleitung vor Ort• Ausführliche Reiseunterlagen, inkl. Reiseführer

Preis pro Person im Doppelzimmer:

BaZ-Abonnenten Fr.1790.–• Doppelzimmer zur Alleinbenutzung, Zuschlag Fr. 360.–• Bahnfahrt in der 1. Klasse, Zuschlag: Fr. 134.–• Reiseversicherung

Nichtabonnenten Fr. 2256.–

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Erleben Sie die Kulturgüter Norditaliens im mittelalterlichenBergamo und Brescia, besichtigen Sie den Fürstenpalast inMantova und begeben Sie sich auf die Spuren des Geigen-spiels im malerischen Cremona. Entdecken Sie das Herz derLombardei mit seinem stillen Lago d’Iseo, eingebettet in eineherrliche Natur, und die Region Franciacorta mit ihren sanftgewellten Weingärten. Bestaunen Sie die zweitgrösste KircheItaliens, den Mailänder Dom und flanieren Sie durch dieberühmte Galleria Vittorio Emanuele II. ✂

BaZ-Leserreise«Kulturgüter Norditaliens»Definitive Anmeldung vonn Personen für die Reise«Kulturgüter Norditaliens» der Basler Zeitungvom 4. bis 10. Juni 2017.

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n Einzelzimmerzuschlag (Fr. 360.–).n Ich wünsche vorerst nur die detaillierten Reiseunterlagen.

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MITTWOCH, 1. MÄRZ 2017 / 20MINUTEN.CH 5Basel/Region20 Sekunden

Professor prämiertBASEL. Für ein Internetprogramm zur Echtzeit-Überwachung der Ausbreitung von Krankheitserre-gern erhält Richard Neher von der Uni Basel den mit 23 000 Franken dotierten Open Science Prize. SDA

Enge ZusammenarbeitBASEL. Das Basler Unispital und das Hôpital du Jura weiten ihre Zu-sammenarbeit aus. Neu kann das Hôpital bei Bedarf Spezialisten beiziehen oder Patienten ans Uni-spital überweisen. 20M

In den Bauch gebissen RHEINFELDEN (D). Ein Jogger wurde am Montagvormittag von einem Hund in den Bauch gebissen. Die Polizei sucht nun den Besitzer, der dem Jogger weder Namen noch Wohnort preisgegeben hat. 20M

BASEL. Ein Montenegriner versuchte, fast 15 Kilo Heroin in die Schweiz zu schmuggeln. Vor Gericht gab er sich unwissend.

7000 Euro sollten am Ende der Fahrt von Montenegro in die Schweiz für den 43-jährigen Bauarbeiter herausschauen. In seinem VW Passat wurden 32 fein säuberlich verpackte Pake-te mit äusserst reinem Heroin versteckt. 14,8 Kilo weisses Pul-ver, das für den Strassenver-kauf laut Staatsanwaltschaft

15 Kilo Heroin im Auto: Fast sechs Jahre Haft für Kurier

hatte, sprach nicht für die Glaubwürdigkeit des Mannes. «Er wurde von seinem Auftrag-geber reingelegt», sagte sein Anwalt und verwies auf eine frühere Aussage seines Man-danten: «Er hat mein Leben ka-putt gemacht. Darum habe ich seinen Namen verraten», hatte er zu Protokoll gegeben. Der Staatsanwalt konterte, einem unwissenden Aussenstehen-den hätte man nie eine solch wertvolle Fracht anvertraut.

Das Gericht verurteilte den Mann zu einer Haftstrafe von 5 Jahren und 9 Monaten. JD

auf fast 100 Kilogramm ge-streckt worden wäre. Doch es kam anders: Der Kurier wurd im August 2016 von Schweizer Grenzwäch-tern gefasst.

Vor dem Strafgericht erzählte der Mann unter Tränen seine Version der Geschichte. Er habe keine Ah-nung gehabt, dass es sich bei der Ladung um Heroin gehan-delt habe. «Mein Auftraggeber erzählte mir, es sei Marihuana.

Er sagte, dies sei in Europa nicht so schlimm, auch wenn man mich finden würde. Ich war so dumm und naiv und

habe das ge-glaubt.»

Unklar blieb, ob es die Justiz mit einem dicken Fisch oder mit einem gut-

gläubigen Kleinkriminellen zu tun hatte. Die Tatsache, dass der Angeklagte innert 15 Mona-ten zwölfmal in einem Basler Dreisternhotel übernachtet

«Mein Auftraggeber sagte, es sei Marihuana. Dies sei in Europa nicht so schlimm.»Der angeklagte Heroinschmuggler

Sattelschlepper auf AbwegenREINACH. Wegen eines Aus-weichmanövers blieb der Chauffeur dieses Autotrans-porters gestern Morgen kurz nach 8 Uhr bei der Tramhal-testelle Reinach-Dorf auf dem Trottoir stecken. Wie die Ba-selbieter Polizei auf Anfrage mitteilte, gab es weder Ver-letzte noch Sachschaden. Dafür kam es auf der Linie 11 zu Verspätungen. Bis der Laster vom Tramtrassee gezogen war, setzte die BLT Ersatzbusse ein. AJ Wegen des steckengebliebenen Lasters brauchten die Pendler gestern viel Geduld.

Keine Böller an der FasnachtBASEL. Feuerwerk an der Fas-nacht? Nicht in Basel. Die städ-tischen Migros-Filialen haben am Montag alle Böller aus dem Fasnachtssortiment entfernt. Personen aus der Region hät-ten sich aufgrund eines «Ta-geswoche»-Artikels massiv

echauffiert: die Migros vermi-sche in der Auslage Feuerwerk und typische Fasnachtsartikel, worauf der Detailhändler kurz-um die Notbremse zog. «Wir haben gegen 10 Uhr morgens veranlasst, dass sämtliches Feuerwerk aus dem Basler Sor-

timent genommen wird. Die erwähnten Fasnachtsartikel gehören zum nationalen Sorti-ment», zitiert die Website Mig-ros-Sprecher Moritz Weisskopf. So werden an der Basler Fas-nacht vorerst weiterhin nur die Trommeln knallen. LAS

150 000 wagten sich im Winter aufs Glatteis

Auf Fussgängerstreifen angefahren und verletzt

BASEL. Die Kunsteisbahnen Margarethen und Eglisee schliessen am kommenden Sonntag und beenden die diesjährige Kunsteissaison. Rund 150 000 Gäste haben in diesem Winter die bei-den Basler Kunsteisbahnen besucht, wie das Erziehungsdepartement gestern mitteilte. In der letzten Saison waren es rund 145 000 Besucher. Die höchste Besucherzahl wurde erwartungs-gemäss am 28. November 2016 im Rahmen von «Gratis uffs Glattyys» erreicht. 20M

GELTERKINDEN. Ein Autofahrer hat am Montag-abend in Gelterkinden einen Mann auf einem Fussgängerstreifen angefahren. Die Sanität brachte den 68-jährigen Fussgänger mit mittel-schweren Verletzungen ins Spital. Der 44-jähri-ge Autofahrer hatte den Fussgänger kurz nach 17 Uhr auf der Sissacherstrasse (Höhe Migros) übersehen, wie die Baselbieter Polizei gestern mitteilte. Der Mann wurde vom Auto erfasst und weggeschleudert. SDA

David Garrett spielt vor vollem HausBASEL. Star-Geiger David Garrett spielt am 15./16. März zwei Konzerte im Musical Theater – zusam-men mit dem Basler Sinfonieorchester (SOB). Die ausver-kauften Konzerte sind der Auftakt zu Garretts Europa-Tournee. Für das SOB ist dies die Gelegenheit, sich in Deutschland, Öster-reich und Italien einem jungen Publi-kum zu zeigen. 20M

FOTO: CHRISTOPHER DUNLOP

Auffahrkollision – drei VerletzteREINACH. Bei einem Auffahr-unfall im Reinachertunnel der Autobahn A18 haben sich ges-tern drei Personen Verletzun-gen zugezogen. Gemäss der Baselbieter Polizei kam es gegen 6.30 Uhr zum Unfall, als der Lenker eines Personen-wagens auf der Fahrt in Rich-tung Basel auf die linke Spur wechselte und dann stark ab-bremste. Dies realisierte der Lenker des nachfolgenden Autos zu spät, weshalb er in den Vorderwagen krachte. SDA

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