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RÉSUMÉ DES COMMUNICATIONS 4S91

CONCLUSION. La technique de Dautry avec irrigation noussemble simple, reproductible, efficace, et donc à promouvoir,pour la prise en charge de la situation grave que représentel’infection du tendon d’Achille.

128 Les infections articulaires avan-cées de la cheville : étude retros-pective des resultats fonctionnels àlong terme (à propos de 155 cas)

Noureddine BAHRI *, David SCHEUNEMANN,Dirk HADLER, Hergo SCHMIDT, Ulf GERLACH,Christian JÜRGENS

INTRODUCTION. Les empyèmes de la cheville surviennentsurtout suite à des traitements chirurgicaux de fractures ou à desreprises chirurgicales. Elles amènent parfois à une destructionarticulaire. Dans ce travail, nous nous sommes intéressés àl’étude des possibilités de conservation articulaire, ainsi qu’à lanature des atteintes fonctionnelles à long terme.

MATÉRIELS ET MÉTHODES. Entre le 07/93 et le 12/05,155 patients atteints d’une infection articulaire de la cheville ontété traités. La moyenne des opérations subies auparavant est de3,74 (0-24). Chez 22 patients (14,2 %), des empyèmes articulai-res de grade II ont été notés (Classification de Schmidt) alorsque chez la plupart des 133 autres cas (85,8 %), des destructionsarticulaires de la cheville de grade III et IV ont été relevé. Con-cernant le grade II, dans un premier temps chirurgical, nousavons essayé de conserver l’articulation par débridement.Cependant, dans les cas de destructions articulaires, une arthro-dèse a été nécessaire. Cent cinquante-cinq patients ont été revusà la consultation dans une moyenne de 4,5 ans. Les critères rele-vés étaient l’absence ou non d’infection, la fonction résiduelle dela cheville et l’évaluation de la consolidation osseuse.

RÉsultats et discussion. Cent trente-six patients ont bénéficiéd’une arthrodèse. Chez 125 patients (92 %), la stabilité totale aété atteinte. Six patients ont été amputés suite à une ostéitegrave. Aucune réinfection n’a été rapportée après la consolida-tion de l’arthrodèse (une moyenne de 220 jours). Chez le groupede patients traités par arthrodèses, des plaintes résiduelles mini-mes ont été signalées. Chez 3 des 22 cas du groupe de grade II,des réinfections ont été notées. Deux de ces patients ont bénéfi-cié d’une arthrodèse, alors qu’une amputation a été nécessairechez le troisième patient. Chez ce groupe, des limitations dumouvement articulaire et des cas d’arthroses ont été notés. Entotalité, la moitié des 155 patients a pu reprendre leurs activitésprofessionnelles. Les procédés thérapeutiques étaient appliquésen fonction des stades d’infection.

CONCLUSION. Un traitement chirurgical à deux temps chez155 patients colligés a permis la guérison à long terme dans93 % des cas. La majorité des cas de destruction articulaire ont

bénéficié d’une arthrodèse de la cheville, qui dans 92 % des casa abouti à une bonne consolidation osseuse. Seuls 3,9 % des casont été amputés.

129 Fracture du processus antérieur ducalcanéum et lésions associées enIRM, une évaluation systématique

David PETROVER *, Thibault LENOIR,Cyril DAUZAC, Ludovic RILLARDON,M. SCHWEITZER, Pierre GUIGUI

INTRODUCTION. L’objectif était d’évaluer l’association enIRM des fractures du processus antérieur du calcanéum avec lessynostoses du tarse, les entorses latérales de cheville et les entor-ses de Chopart.

MATÉRIEL ET MÉTHODES. Il s’agit d’une revue rétros-pective de 1479 IRM de pieds et cheville réalisées pendant 5 ans,à la recherche des fractures de processus antérieures isolées ducalcanéum. Quinze examens IRM ont été systématiquement éva-lués par deux radiologues. L’œdème osseux, la présence d’unesynostose calcanéonaviculaire, et l’atteinte des ligaments bifur-qué et talofibulaire antérieur ont été évalués.

RÉSULTATS. Quinze fractures du processus antérieur calca-néen ont été mis en évidence. La moyenne d’âge était de 51 ans(25-82). Douze patients étaient des femmes et trois des hommes.La majorité des fractures (14 sur 15) présentaient un œdème dif-fus en séquence T2 (9/15), et une fissure verticale (5/15). Un casne montrait pas d’œdème. Neuf patients (60 %) présentaient unesynostose calcanéonaviculaire et une fracture du processusantérieur du calcanéum. Six patients (50 %) présentaient unépaississement du ligament talofibulaire antérieur (TAFA).Trois patients n’avaient pas d’images axiales et furent classésnon conclusifs pour l’évaluation du TAFA. Le ligament bifurquéétait épaissi et en hypersignal compatible avec une entorse dans9 des 13 cas (69 %). Seuls 2 patients (16, 5 %) avaient un pro-cessus antérieur calcanéen fracturé sans anomalie associée.

CONCLUSION. Les synostoses calcanéonaviculaire pour-raient constituer un facteur favorisant la survenue de fracture duprocessus antérieur du calcanéum. Nous pensons qu’il existeprobablement également une association de ces fractures avecles entorses latérales de cheville et celle du Chopart.

* Éric Fourniols, Service de Chirurgie Orthopédique,Hôpital de la Pitié Salpêtrière,

47, boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris.

* Noureddine Bahri, Bergedorfer strasse,10 21033 Hambourg.

* David Petrover, Service de Radiologie, Hôpital Beaujon,100, boulevard Général Leclerc, 92110 Clichy.