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Page 1: 400 Kératite secondaire à une co-infection amibienne et fongique chez une porteuse de lentilles de contact

111e Congrès de la Société Française d’Ophtalmologie J. Fr. Ophtalmol.

COMMUNICATIONS AFFICHÉESCONJONCTIVE - CORNÉE

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au cours des 24 mois de suivi sont le rejet de greffe 19 %, l’hypertonie 13,7 %,signe de Seidel post-opératoire grave 1 cas, traumatisme 1 cas, abcès de cornée1 cas, cataracte 2 cas.Conclusion : La réhabilitation visuelle après kératoplastie transfixiante pour kérato-cône est satisfaisante, supérieure à la moyenne toute étiologie confondue. Les com-plications notées sont communes à toutes les kératoplasties transfixiantes.L’information des patients demeure indispensable et obligatoire pour assurer un suiviadéquat.

399Kératite infectieuse bilatérale sévère après port de lentilles cosmétiques : à propos d’un cas.A serious case of bilateral infectious keratitis in patient with cosmetic contact lenses.BUESTEL C*, AITALI F, SIMONPOLI S (Bordeaux), FEKI J (Sfax, Tunisie), COLIN J (Bordeaux)

Introduction : L’utilisation de lentilles de contact colorées non correctrices estdevenu un artifice cosmétique banalisé dans la population générale. De ce fait, lesrègles d’hygiène élémentaires de contactologie sont souvent négligées conduisant àdes complications oculaires potentiellement catastrophiques. Nous rapportons uncas de kératite infectieuse bilatérale grave, ayant justifié en dernier recours, unekératoplastie transfixiante aux deux yeux.Observation et Méthodes : Une jeune femme immuno-compétente de 20 ans,nous est adressée pour prise en charge d’une kératite infectieuse bilatérale sévère.Elle portait des lentilles souples planes de couleur depuis un mois lorsqu’elle a déve-loppé des ulcères cornéens. Aucune consigne d’hygiène ne lui avait été prodiguéeet l’entretien consistait en une simple conservation quotidienne dans du liquide phy-siologique. Acanthamoeba et Fusarium ont été isolés au niveau des deux yeux.L’aggravation avec descemétocèle puis perforation malgré un traitement médicaladapté, ont conduit à réaliser une kératoplastie transfixiante en urgence sur les deuxyeux. L’indication d’une seconde kératoplastie a été posée en raison d’une opacifi-cation des greffons. Une phakoéxérèse bilatérale réalisée quatre mois plus tard apermis de récupérer une acuité visuelle finale de 7/10 à droite, 6/10 à gauche.Discussion : Le port de lentilles souples est la première étiologie de kératite infec-tieuse chez le sujet jeune. Les lentilles cosmétiques sont en plein essor. Leur popu-larité croissante, leur accessibilité, leur mode de délivrance et le jeune âge de lapopulation concernée nous font craindre une augmentation de ces complications quipeuvent s’avérer, comme dans cette illustration, dramatiques. L’agressivité de ger-mes tels que les amibes ou le Fusarium et leur caractère tellurique, nous confortedans le caractère essentiel de l’éducation du patient sur les règles d’hygiène.Conclusion : Ce cas rappelle la gravité potentielle des kératites microbiennes liéesau port de lentilles et le caractère prioritaire de leur prévention. Celle-ci repose surle respect strict des consignes d’hygiène. Il soulève également le problème d’unerévision de la législation concernant la délivrance de lentilles souples à but esthéti-que.

400Kératite secondaire à une co-infection amibienne et fongique chez une porteuse de lentilles de contact.Amibial and fungal keratitis after contact lenses use.FEKI J*, BEN SALAH S, BENZINA Z, KAMOUN B, KHARRAT W, TRIGUI A, ABBES F, HENTATI N, AYEDI A (Sfax, Tunisie)

Introduction : Les amibes du genre acanthamoeba peuvent être pathogènes pourl’homme et entraîner des atteintes oculaires graves, d’autant plus si elles sont asso-ciées à une atteinte fongique. Nous rapportons le premier cas de kératite amibienneassociée à une atteinte fongique bilatérale secondaire au port de lentilles de contact,diagnostiqué en Tunisie.Observation et Méthodes : Patiente âgée de 20 ans, myope corrigée par lentillesde contact souples, qui a présenté une kératite résistante aux traitements antibioti-ques locaux et généraux conventionnels. Les investigations ont isolé de nombreusesformes végétatives et kystiques d’acanthamoeba et quelques filaments mycéliens deFusarium oxysporum sur les prélèvements cornéens et au niveau des étuis des len-tilles de contact. La résolution de l’infection et la récupération d’une vision utile ontété obtenues après un traitement amoebicide et antifongique et secondairementrecours à la greffe de cornée.

Discussion : La co-infection cornéenne amibienne et fongique est une affection trèsgrave. Le meilleur traitement reste préventif. Il concerne surtout les porteurs de len-tilles de contact.Conclusion : Une bonne éducation et un bon usage des règles d’asepsie sontnécessaires chez les porteurs de tout type de lentilles de contact.

401Kérato-uvéite amibienne à acanthamoeba species groupe 2 : polyphaga castellanii. À propos d’une observation.Amoebic kerato-uveitis: a case reportLEMAIRE C*, COCHARD C, LEBAILLIF S, COCHENER B (Brest)

Introduction : Les amibes appartiennent à la famille des Acanthamoebidae, proto-zoaires présents dans la nature de façon ubiquitaire. Les kératites amibiennes àAcanthamoeba constituent une pathologie relativement rare. L’infestation oculairefait suite, en général, à un microtraumatisme cornéen lié le plus souvent au port delentilles de contact avec hypo-esthésie cornéenne plus ou moins complète. Letableau clinique classique associe : douleurs oculaires intenses et œdème cornéenavec infiltrat péri-lésionnel très évocateur. Nous rapportons un cas atypique d’infes-tation à Acanthamoeba surprenant par le terrain de survenue, l’absence de douleuret l’évolution clinique évocatrice de mycose. Le diagnostic a été porté après greffede cornée à chaud.Matériels et Méthodes : Un patient de 37 ans, traité depuis quelques jours pourkérato-uvéite hypertensive unilatérale, se présente au CHU Morvan pour deuxièmeavis et prise en charge. Il n’a aucun antécédent médical, chirurgical ou ophtalmolo-gique particulier et notamment absence de port de lentilles de contact ou de trau-matisme. Il a été adressé pour kérato-uvéite granulomateuse herpétique sévèretraitée comme telle. À l’examen le patient est apyrétique, non algique ; l’atteinte cor-néenne est majeure avec une kératite ponctuée superficielle et une buée sur 360degrés, œdème stromal majeur, anneau limitant sous forme de bourrelet épais à dis-tance du limbe et de gros précipités granulomateux à l’intérieur de l’anneau limitant.Un diagnostic de surinfection sur kérato-uvéite herpétique est porté. Des prélève-ments multiples sont réalisés ainsi qu’un bilan d’uvéite. L’ensemble des examenssont négatifs et infirment le diagnostique d’herpès. L’évolution clinique est fluctuanteavec survenue d’un hypopion de taille et de position variable, un regroupement desprécipités et un anneau limitant variable. À aucun moment le patient n’est algique…Malheureusement l’aggravation conduit à la réalisation d’une greffe de cornée com-binée à une chirurgie de cataracte qui permet le diagnostic.Discussion : Ce cas est très atypique par l’absence de douleur, l’absence de terrainà risque reconnu (absence d’immuno-dépression, de déficit immunitaire retrouvé oude port de lentilles de contact), le tableau d’uvéite hypertensive initial et le côté fluc-tuant avec hypopion parfois vertical… L’amibe retrouvée est également inhabituelle.Nous comparons cette observation aux données de la littérature.Conclusion : Ce tableau sévère, éloigné de la description classique de la kératiteamibienne, impose que l’on songe à celle-ci dans toutes les situations d’atteinte cor-néenne prolongée. Par là même un grand soin doit être apporté aux prélèvementsoculaires codifiés avec, au besoin, PCR, microscopie confocale et biopsies cornéen-nes. L’originalité de ce cas et le terrain de sa survenue pourraient conduire à renfor-cer les mesures de protection chez les professions exposées, notamment, à lamanipulation d’animaux. Notre patient, accrocheur de volailles, a été reconnu enmaladie professionnelle.

402Apport du Heidelberg Retina Tomograph II dans le diagnostic des kératites amibiennes.Heidelberg Retina Tomograph II findings of Acanthamoeba Keratitis.FAYOL N*, BOURCIER T, DUPAS B, BORDERIE V, CHAUMEIL C, LARRICART P, BAUDOUIN C, LAROCHE L (Paris)

Aim: Acanthamoeba Keratitis (AK) is a painful, potentially blinding condition that, likeany infectious keratitis, benefits from early detection and treatment. HeidelbergRetina Tomograph II (HRTII) (Heidelberg engineering, Dossenheim, Germany) exami-nation was performed with cornea module in one patient with AK to provide imagesdetailing characteristic findings of the disease.Material and Methods: A 34-year-old woman presented with clinical signs andsymptoms of AK. HRTII with cornea module was performed. Pictures were takenfrom all corneal structures of the central and peripheral cornea and compared tothose of healthy subjects. The patient underwent laboratory investigations.

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