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Page 1: 45 Stratégie pour le choix du masque nasal dans le traitement du SAOS par PPC

45Stratégie pour le choix du masque nasal dans

le traitement du SAOS par PPC

P. Ulme, A. Cornette, E. Baumann, L. Behr, J.M. PoluARAIRLOR, Vandoeuvre Les Nancy, France.

Introduction : La pression positive continue est le traitement de choixdu syndrome d’apnées obstructives du sommeil. Pour qu’elle soit efficace,l’adaptation du masque nasal est primordiale.But : Définir un guide du choix du masque le mieux adapté.Méthode : Chaque nouveau masque est testé par l’ARAIRLOR. Actuel-lement, les masques retenus sont ceux des sociétés suivantes : (BREAS)(B*), (DEVILBISS) (D*), (FISCHER ET PAYKEL) (FP*), (RESPIRO-NICS) (RP*), (RESMED) (RS*), (TYCO) (T*).Résultats : Un entretien précède tout appareillage et permet d’établir lechoix du masque en fonction des situations suivantes : Courante : ComfortClassic S (RP*) convient 9 fois sur 10. Nez volumineux : Comfort ClassicM (RP*), Aclaim L (FP*), Ultra Mirage L (RS*). Cloison nasale déviée :Comfort Classic S (RP*) + humidificateur chauffant, si échec, masquefacial et contrôle ORL obligatoire. Epistaxis : après contrôle ORL, adapta-tion éventuelle d’un masque nasal, facial, buccal à l’exception du masqueBreeze. Lésions cutanées de l’arête du nez : Breeze (T*), IQ (B*), Vista(RS*). Amputation, paralysie, agénésie d’un membre supérieur : Breeze(T*), Dream Steal (T*), Vista (RS*).Conclusion : La mise au point d’une stratégie pour le choix du masquepermet de fournir au patient apnéique le masque nasal le mieux adapté etde guider le technicien pour éviter inutilement l’essai de nombreux mas-ques. Cette stratégie, évolutive, justifie l’essai systématique des nouveauxmasques.

46Procédure simplifiée automatique en nuit partagée

pour la prise en charge du syndrome d’apnées

du sommeil. Résultats préliminaires

C. Rabec, O. Reybet-Degat, P. Bonniaud, M. Merati, F. Massin,P. CamusPneumologie et Réanimation Respiratoire, Chu Dijon, France.

Un mode nuit partagée est maintenant disponible sur une autoPPC(Autoset Tr). L’appareil délivre dans la première partie de la nuit unepression « infra-thérapeutique » de 3 cm H2O sous laquelle il fournit unindex d’apnées-hypopnées (IAH) et passe ensuite en autotitration. Nousrapportons notre expérience avec ce mode.Patients et méthode : De juin 2002 à janvier 2003 nous avons mis enroute une PPC chez 70 patients. Tous avaient eu une oxymétrie nocturne(SpO2) de débrouillage suivie pour 57 d’entre eux d’une polysomnogra-phie. Les 13 autres, avec une hypersomnolence sévère et un index dedésaturation (ID) > 25/h, ont été choisis pour le mode nuit partagée souscontrôle d’une SpO2. La pression autotitrée a été ultérieurement vérifiéepar polygraphie.Résultats : Onze des 13 patients ont été bien gérés par cette procédure.Une différence entre les SpO2 de dépistage et sous 3 cm H2O (ID à 64 ± 19vs 51 ± 24, p = 0,08 ; SpO2 moyenne à 89 ± 5 vs 91 ± 5, p = 0,006)suggère cependant une sous-estimation de l’IAH. Chez 1 seul patient, lapression a été modifiée (+ 1 cm H2O) après la polygraphie de contrôle.Chez ces 11 patients, l’hospitalisation fut réduite de 1 jour et la com-pliance à 2 mois (4,6 h/nuit) fut similaire à celle que nous avions antérieu-rement observée.Conclusion : En court-circuitant les listes d’attente, cette procédureconvient chez des patients sélectionnés mais apparaît sous-estimer l’IAH.Cela doit être pris en compte pour la sélection des patients.

47Efficacité des AUTOPPC utilisées dans un mode

automatique dans le traitement au long cours

du syndrome d’apnées/hypopnées au cours du sommeil

(SAHS)

J.C. Meurice1, A. Cornette2, F. Philip-Joet3, J.L. Pepin4, P. Escourrou5,D. Veale6, P. Ingrand7, et le Groupe PPC de L’ANTADIR1CHU de Poitiers, 2CHU de Nancy, 3CHU La Timone, Marseille, 4CHU deGrenoble, 5Hôpital Antoine Béclère, Clamart, 6Centre H Bazire, Grenoble, 7Dépar-tement de Biostatistiques Médicales, Poitiers, France.

Quatre-vingt-treize patients ont été inclus dans une étude prospectived’évaluation de l’efficacité de 4 appareils d’AutoPPC utilisés dans unmode automatique (AutoSet, GK 418P, Somnosmart 4 et Breas PV10I)par rapport à une PPC conventionnelle. Suite à une titration au laboratoire(automatisée pour les autoPPC, manuelle pour la PPC constante), lespatients ont été traités à domicile pendant 6 mois. Une évaluation de laqualité de vie et de l’observance a été réalisée à 3 mois à domicile, puis à 6mois au laboratoire associée à une nouvelle polysomnographie. 9 patientsbénéficiant initialement d’une auto PPC n’ont pu être conservés dansl’étude en raison d’un IA/H > 15/h lors de la titration initiale. Alors quel’évolution de la vigilance diurne, de la qualité de vie et de l’observances’est révélée identique et satisfaisante dans chaque groupe à 3 mois et à 6mois, nous avons retrouvé des différences significatives de comportementdes appareils d’autoPPC en terme d’évolution du niveau de pressionmoyenne au cours de la période d’étude, permettant d’expliquer les diffé-rences significatives d’IA/H résiduel mis en évidence à 6 mois entre lesdifférents groupes. Néanmoins, la polysomnographie effectuée à l’issue del’étude révèle une amélioration significative de la qualité du sommeil et dela réduction des événements respiratoires nocturnes (IA/H moyen < 10/h)quel que soit l’appareil d’autoPPC utilisé.

48Pas de bénéfice de la stimulation atriale permanente

pour le traitement du syndrome d’apnées du sommeil

obstructif (SAOS)

J.L. Pepin1, P. Defaye2, S. Garrigue3, Y. Poezevara4, P. Levy1

1Laboratoire du Sommeil, DMAS, CHU de Grenoble, 2Cardiologie, CHU deGrenoble, 3Hôpital Cardiologique du Haut-Lévêque, Pessac, 4ELA Médical, LePlessis Robinson, France.

Pré-requis : Chez des patients porteurs d’un pacemaker en raison debrady-arythmies symptomatiques, une stimulation atriale 15 coups audessus de leur fréquence cardiaque de base nocturne réduisait de 60 % lasévérité de leur SAS central ou obstructif (N Engl J Med 2002 ; 34 :404-12).Méthodes : Nous avons étudié 15 patients (âge 71 ± 10 ans, IMC27 ± 3 kg/m2) porteurs d’un pacemaker en raison de brady-arythmiessymptomatiques et non connus comme souffrant d’un SAS. Les patientsbénéficiaient de trois polysomnographies à un mois d’intervalle. Aprèsune 1re nuit, les patients étaient randomisés et étudiés en cross-over enrythme cardiaque spontané et en stimulation atriale permanente(> 15 coups/fc de base).Résultats : SAOS extrêmement fréquent : 10/15 (67 %), indexapnées + hypopnées (IAH) > 30/heure (IAH = 46 ± 29/h). Le rythmecardiaque nocturne = 59 ± 7 par minute lors de la 1re nuit vs 75 ± 10/minen la stimulation atriale permanente (p < 0,001). IAH = 46 ± 29/h enspontané, inchangé lors de la stimulation atriale permanente(IAH = 50 ± 24/h, p = NS), de même qu’aucun des paramètres de frag-mentation ou de macrostructure de sommeil.Conclusion : La stimulation atriale permanente ne peut pas constituerun traitement de première intention du SAOS.

8e congrès de Pneumologie de Langue Française

Rev Mal Respir 2004 ; 21 : 1S8–1S281S28

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