Histoire d’une ville
> 300 illustrations, cartes, plans et documents
d’archives pour découvrir l’histoire d’Aix-en-Pro-
vence dans toute sa richesse, de la préhistoire à
nos jours.
> En regard du texte, des compléments pour
varier les approches : encadrés, glossaire, frise
chronologique, légendes détaillées.
> Un plan en encart pour visiter la ville : histoire,
architecture, beaux-arts, parcours d’artistes…
Toutes les clés pour comprendre l’évolution du
tissu urbain et des paysages, l’histoire politique,
sociale et culturelle de la cité.
Cet ouvrage n’aurait pu voir le jour sans la
collaboration de
- Régis Bertrand, professeur émérite d’histoire
moderne à l’université de Provence ;
- Gaétan Congès, conservateur honoraire du patrimoine
au service de l’archéologie (DRAC PACA), pour le
chapitre “Entremont” ;
- Noël Coulet, professeur émérite d’histoire médiévale
à l’université de Provence ;
- Nicole Girard, maître de conférences honoraire en
géographie à l’université de Provence, pour la section
“des années 60 à nos jours” ;
- Jean-Marie Guillon, professeur d’histoire
contemporaine à l’université de Provence ;
- Jean Guyon, directeur de recherche au CNRS, centre
Camille Jullian, MMSH d’Aix-en-Provence, pour
l’Antiquité classique, l’Antiquité tardive et le haut
Moyen Âge ;
- Núria Nin, conservateur en chef du patrimoine,
responsable de la Mission archéologique de la ville
d’Aix-en-Provence ;
- Clément Rouvière, préhistorien à la Mission
archéologique de la ville d’Aix-en-Provence ;
- Michel Vovelle, professeur émérite d’histoire moderne
à l’université Paris I Sorbonne, pour le siècle des
Lumières et la Révolution.
Qu’ils en soient remerciés.
Hist
oire
d’u
ne v
ille
: AIX
-EN-
PROV
ENCE
Histoire d’une ville :
ISBN : 978-2-86614-443-2Référence : 130E9203
19,50 €
9782866144432
PARC
OURS
D’H
ISTO
IRE
Coordination éditoriale : Dominique Buisine
Conception graphique : Hubert Campigli
(Alyen - Marseille)
Niveaux : école, collège, lycée
Disciplines : Histoire, histoire des arts, géographie,
français
Histoire d’une ville :
SOMMAIRE
De Néandertal à l’âge du bronze 9
Protohistoire 17
Au temps des Salyens : Entremont 19
Aquae Sextiae, ville romaine 27
De la ville romaine à la cité médiévale, Aix du IVe siècle à l’an mille 39
De l’an mille à 1481 : Aix capitale du comté de Provence 47
XVIe siècle : premier siècle d’Aix, ville française 57
XVIIe siècle : un Grand siècle aixois 67
Une capitale provinciale au siècle des Lumières 83
La Révolution à Aix 97
Entre nostalgie et modernité : Aix au XIXe siècle 107
L’essor d’Aix au XXe siècle 125
De nouveaux défis 142
couverture aix ok.indd 1 16/05/08 17:15:51
Histoire d’une ville
> 300 illustrations, cartes, plans et documents
d’archives pour découvrir l’histoire d’Aix-en-Pro-
vence dans toute sa richesse, de la préhistoire à
nos jours.
> En regard du texte, des compléments pour
varier les approches : encadrés, glossaire, frise
chronologique, légendes détaillées.
> Un plan en encart pour visiter la ville : histoire,
architecture, beaux-arts, parcours d’artistes…
Toutes les clés pour comprendre l’évolution du
tissu urbain et des paysages, l’histoire politique,
sociale et culturelle de la cité.
Cet ouvrage n’aurait pu voir le jour sans la
collaboration de
- Régis Bertrand, professeur émérite d’histoire
moderne à l’université de Provence ;
- Gaétan Congès, conservateur honoraire du patrimoine
au service de l’archéologie (DRAC PACA), pour le
chapitre “Entremont” ;
- Noël Coulet, professeur émérite d’histoire médiévale
à l’université de Provence ;
- Nicole Girard, maître de conférences honoraire en
géographie à l’université de Provence, pour la section
“des années 60 à nos jours” ;
- Jean-Marie Guillon, professeur d’histoire
contemporaine à l’université de Provence ;
- Jean Guyon, directeur de recherche au CNRS, centre
Camille Jullian, MMSH d’Aix-en-Provence, pour
l’Antiquité classique, l’Antiquité tardive et le haut
Moyen Âge ;
- Núria Nin, conservateur en chef du patrimoine,
responsable de la Mission archéologique de la ville
d’Aix-en-Provence ;
- Clément Rouvière, préhistorien à la Mission
archéologique de la ville d’Aix-en-Provence ;
- Michel Vovelle, professeur émérite d’histoire moderne
à l’université Paris I Sorbonne, pour le siècle des
Lumières et la Révolution.
Qu’ils en soient remerciés.
Hist
oire
d’u
ne v
ille
: AIX
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PROV
ENCE
Histoire d’une ville :
AIX-EN-PROVENCE
ISBN : 978-2-86614-443-2Référence : 130E9203
19,50 €
9782866144432
PARC
OURS
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ISTO
IRE
PARC
OURS
D’H
ISTO
IRE
Coordination éditoriale : Dominique Buisine
Conception graphique : Hubert Campigli
(Alyen - Marseille)
Niveaux : école, collège, lycée
Disciplines : Histoire, histoire des arts, géographie,
français
Histoire d’une ville :
SOMMAIRE
De Néandertal à l’âge du bronze 9
Protohistoire 17
Au temps des Salyens : Entremont 19
Aquae Sextiae, ville romaine 27
De la ville romaine à la cité médiévale, Aix du IVe siècle à l’an mille 39
De l’an mille à 1481 : Aix capitale du comté de Provence 47
XVIe siècle : premier siècle d’Aix, ville française 57
XVIIe siècle : un Grand siècle aixois 67
Une capitale provinciale au siècle des Lumières 83
La Révolution à Aix 97
Entre nostalgie et modernité : Aix au XIXe siècle 107
L’essor d’Aix au XXe siècle 125
De nouveaux défis 142
couverture aix ok.indd 1 16/05/08 17:15:51
SoMMAIRE
de néandertal à l’âge du bronze 9Sur les traces de l’homme de Néandertal 10Quand l’Homo sapiens apparaît 12Le Néolithique : l’âge de la nouvelle pierre 14
Protohistoire 17 Du Chalcolithique à l’âge de bronze 17
Au temps des Salyens : Entremont 19L’âge d’Entremont 20La vie quotidienne des Salyens 22La disparition d’Entremont 24
Aquae Sextiae, ville romaine 27Naissance d’une ville romaine 28Aix la romaine 29Religion et cultes 31Habiter dans Aix romaine : villae, domus et insulae 32Les eaux à Aquae Sextiae 34Le théâtre antique 36
de la ville romaine à la cité médiévale, Aix du IVe siècle à l’an mille 39Les métamorphoses de la ville 40Témoignages de la splendeur de l’Antiquité tardive dans la cathédrale Saint-Sauveur 44
de l’an mille à 1481 : Aix capitale du comté de Provence 47La renaissance de la fin du XIIe siècle 48Maisons d’Anjou 51L’âge d’or du Roi René 54
XVIe siècle : premier siècle d’Aix, ville française 57Aix, capitale provinciale 58Une ville qui fait face aux difficultés 63
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XVIIe siècle : un Grand siècle aixois 67La vie politique : des moments de troubles 68L’essor de la ville 71Le siècle de la Réforme catholique 75Un centre artistique régional, entre Versailles et Rome 77
une capitale provinciale au siècle des Lumières 83La société urbaine 84Le corps de ville 86Du côté du tiers-état 88Unanimisme de la fête… ou cascade des mépris ? 90Un XVIIIe siècle pas si sage… 93
La Révolution à Aix 97Le choc de la Révolution 98Jusqu’en 1792 : la monarchie constitutionnelle 99Les années de combat : jacobinisme, fédéralisme, Terreur et Terreur Blanche 101Un bilan de la Révolution 104
Entre nostalgie et modernité : Aix au XIXe siècle 107La vie politique 108Entre léthargie et renouveau 112Travaux et chantiers en pays aixois 116La culture dans l’Aix du XIXe siècle 118Les grandes figures d’Aix au XIXe siècle 120
L’essor d’Aix au XXe siècle 125La société aixoise du début du XXe siècle 126De l’Entre-deux-guerres à la Seconde Guerre mondiale 128Aix dans le Seconde Guerre mondiale 130Le temps des bouleversements : des années soixante à nos jours 132L’image de marque : université et culture 137
de nouveaux défis 142
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36 - Histoire d’une ville : Aix-en-Provence
Le théâtre antiqueÉdifié au Ier siècle, sous le règne d’Auguste ou de Tibère, le
théâtre antique d’Aix-en-Provence n’a été redécouvert qu’en
2004. Au printemps 2003, des prospections géophysiques
aboutissent à la localisation de ce monument dont on sup-
posait l’existence depuis le XVIe siècle. Plusieurs rangées
de gradins sont dégagées ainsi que des murs et une galerie
couverte intérieure conduisant à la cavea.
Ses caractéristiquesLe théâtre antique d’Aix mesure environ 100 mètres de dia-
mètre. Des dimensions similaires à celles des plus grands
théâtres de Provence, puisque celui d’Orange est de 103
mètres de diamètre et celui d’Arles de 102 mètres.
Les Aixois au théâtre Compte tenu de la taille du théâtre d’Aix, on suppose que l’afflux de spectateurs était plutôt important. Mimes, pantomimes, ballets sont au goût du jour. Les comédiens jouent masqués. Les masques tiennent une place importante dans cette culture théâtrale, comme en témoignent les mosaïques et les antéfixes. Les notables disposent de gradins réservés pour assister aux spectacles et aux cérémonies. Le théâtre a, sous les Romains, une fonction sociale et religieuse à la fois : il sert de lieu de cérémonie à l’occasion des cultes rendus aux dieux et à l’empereur.
Fragment dune peinture murale d’une villa. Masque theâtral sur un candélabre,
1er siècle après J.-C. Coll.
La décoration intérieure témoigne de la place importante du théâtre dans le décor des maisons.
Mosaïque : masque de théâtre.
Théâtre antiqueRestitution par Jean-Marie Gassend.
1
1
3
2
161 après J.C.Marc-Aurèle.
180 après J.C.Commode.
1
1
1
1
Les trois ambulacres : supérieur, médian, inférieur.
Orchestra
Escalier radial
DyNASTIE DES SéVèRES
193 après J.C.Septime-Sévère.
211 après J.C.Caracalla et Geta.
212 après J.C.Caracalla.
217 après J.C.Macrin.
222 après J.C.Alexandre Sévère .
218 après J.C.élagabal.
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Histoire d’une ville : Aix-en-Provence - 37
Fouilles du théâtreLa conque des gradins et l’orchestra. L’existence du théâtre avait été repérée depuis le XVIe siècle.
MimeDans l’Antiquité romaine, spectacle de danse qui met en scène des sujets légers, voire grossiers.
PantomimeDans l’Antiquité romaine, ballet à sujet mythologique où l’acteur-danseur mime une histoire dans un spectacle sans parole.
AntéfixeOrnement placé sur les toits et les corniches.
VomitoirePassage souterrain en forme de voûte par lequel les spectateurs entrent dans un théâtre et en sortent.
Localisé dans le quartier ouest de la ville, à une trentaine
de mètres à peine des remparts, ce théâtre n’a pas été bâti
à proximité du forum, comme c’était souvent le cas dans les
villes romaines. Associé à une grande cour à portiques dis-
posée derrière le bâtiment de scène, comme c’est l’usage,
l’ensemble domine le decumanus maximus. La conque des
gradins, la cavea, était orientée vers le sud. Trois vomitoi-res permettaient d’accéder à la cavea. En se basant sur le
profil des gradins, les archéologues ont estimé que la hau-
teur du théâtre au-dessus de l’orchestra était de 24 mètres.
Le sol à l’emplacement de l’orchestra porte des empreintes
de dalles.
< Ambulacre (déambulatoire) du théâtre.
Escalier radial qui permettait la
circulation dans la cavea.
2
1
3
297 ap. J.C.Aquae Sextiae est promue métropole (capitale) de la province de Narbonnaise Seconde.
235 - 268 après J.C.
Période d’anarchie militaire LES EMPEREURS ILLyRIENS
270 après J.C.Aurélien.
268 après J.C.Claude II.
275 après J.C.Tacitus.
276 après J.C.Probus.
282 après J.C.Carus.
283 > 284 après J.C.Numérien et Carin.
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1656
72 - Histoire d’une ville : Aix-en-Provence
répartir un nouvel impôt direct, la structure sociale est la
suivante :
Parlement 176 personnes dont 12 présidents, 74 conseillers, 4 avocats et procureurs généraux. En outre : procureurs, huissiers, clercs et commis.
Cour des comptes 85 personnes dont 7 présidents, 40 conseillers et 4 avocats et procureurs généraux. En outre : procureurs, huissiers, clercs et commis.
Sénéchaussée 107 personnes.
Gens du barreau Avocats et leurs clercs, soit 227 personnes.
Praticiens et auxiliaires de justice Notaires, huissiers, greffiers, experts-jurés, soit 405 personnes.
Cette répartition est le reflet de la société urbaine d’avant
l’époque industrielle. Comme les autres villes d’Ancien Régime, Aix rassemble beaucoup de rentiers, inactifs
économiques vivant de leurs rentes ou essayant d’en vivre,
dans le cas de veuves ou de handicapés ne pouvant exercer
un emploi. Beaucoup de membres du clergé aussi, à cause
des nombreux couvents. La particularité d’Aix est avant tout
l’importance des officiers du roi, roturiers (pour la plupart)
ou nobles (la minorité des grands officiers surtout).
Paysans 16,1 %
Mendiants 2,1 %
Domestiques 18,8 %
Transport (1/4 voituriers et muletiers, le reste porteurs de chaises)
2,8 %
Artisanat et activités diverses de fabrication 13,4 %
Commerce de détail et de gros 5,8 %
Officiers du roi roturiers auxiliaires de justice 9,4 %
“Professions à talents” (enseignants, corps médical, artistes)
4,8 %
Noblesse 3,3 % (dont officiers, 1,5 %)
Roturiers vivant noblement (oisifs, les “bourgeois”) 15,4 %
Clergé 8,7 %
Ce millier de personnes auxquels s’ajoutent les nobles inac-
tifs (sans offices civils ou militaires, vivant de leurs rentes)
et les bourgeois également rentiers en font vivre beaucoup
d’autres : gardes, commis, agents divers ; domestiques ; et
tous les corps de métiers nécessaires à un mode de vie aisé :
artistes, artisans, marchands de vêtements, gants, dentelles,
perruques et services de la personne. Le groupe des nobles,
des roturiers vivant noblement et des officiers roturiers mar-
que fortement l’aspect urbain, même si nombre de maisons
de belle allure sont en fait construites par des roturiers aisés,
ce qui prouve la force du modèle nobiliaire.
Si l‘on ajoute un très nombreux clergé (on est à l’apogée de
la réforme catholique), la proportion des Aixois instruits et
aisés est exceptionnelle en Provence. Deux univers linguis-
tiques coexistent : celui qui sait lire et écrire, comprend
le latin et s’efforce de parler français en public (du moins
chez les hommes) et celui de la “campagne d’Aix”, pour
lequel il faut traduire en provençal le catéchisme diocésain
et l’expliquer oralement. Entre les deux apparaissent des
échelons intermédiaires, comme celui des alphabétisés à
l’écriture phonétique francisant le provençal, qui savent
chanter le latin à l’office de la confrérie sans le compren-
dre car ils n’ont suivi que les “petites écoles” que nous
appellerions l’école primaire.
une ville agrandie et embellieL’aspect de la ville a été totalement transformé au XVIIe
siècle. Le centre-ville reste marqué par les réalisations de
ce grand siècle aixois auquel on doit la création du Cours
Mirabeau, du quartier Mazarin, nombre de monuments
civils (l’Hôtel de Ville) et religieux et beaucoup d’hôtels
particuliers dans le tissu urbain.
Le Bourg Saint-SauveurNoyau ancien de la ville, il abrite le groupe cathédral : l’égli-
se métropolitaine (la cathédrale), l’archevêché, l’université
(reconstruite au XVIIIe siècle, aujourd’hui Institut d’études
politiques). Le clergé y représente donc le groupe social
dominant. Mais on y trouve aussi des hôtels nobles (dans
l’actuelle rue Gaston de Saporta par exemple) ainsi que des
artisans - en particulier menuisiers -, des travailleurs, de
nombreux porteurs de chaises, et des mendiants dans les
petites maisons des rues étroites et les impasses.
Les autres quartiers de la ville médiévaleIls forment le cœur de la ville, avec l’Hôtel de Ville et sur-
tout le Palais comtal qui rassemble le gouverneur puis le
lieutenant général, le Parlement, la Cour des comptes, le
bureau des finances et la sénéchaussée, et où se trouvent
1656Visite de Christine de Suède.
1658Vision de Jeanne Perraud.
1659 Paix des Pyrénées : fin de la guerre franco-espagnole.
1643 à 1661 : Régence d’Anne d’Autriche.
17 janvier au 16 mars 1660 Louis XIV à Aix et à Marseille.
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Histoire d’une ville : Aix-en-Provence - 73
Ancien RégimeExpression qui désigne la monarchie française jusqu’à sa chute, lors de la Révolution.
Roturier Un roturier désignait sous l’Ancien Régime un non noble. Un roturier n’était pas nécessairement pauvre. Certains étaient même bien plus riches que certains nobles.
travailleurs Manœuvres sans spécialité. Le mot désigne surtout les paysans pauvres, qui n’ont pas ou peu de terres et louent leurs services.
cardeursOuvrier dont la tâche est de carder, c’est-à-dire de démêler et peigner les fibres textiles à l’aide de cardes, sortes de brosses garnies de chardons ou de pointes métalliques recourbées.
aussi les prisons. C’est là aussi que se tiennent
les marchés, sur des places agrandies et ré-
gularisées au XVIIe siècle, que travaillent des
marchands (de tissus) et de nombreux artisans,
notamment du métal et du vêtement. C’est là
aussi qu’habitent nombre de magistrats du par-
lement et de la Cour des comptes et les gens de
loi (procureurs, avocats etc.).
À l’ouestLe quartier des Cordeliers est le plus popu-
laire avec ses artisans regroupés en “rues” spécialisées :
cardeurs, tisserands, tanneurs. Dans ce quartier où vivent
cependant quelques nobles se pressent aussi beaucoup de
pauvres, travailleurs ou mendiants. Leurs maisons serrées, à
une ou deux fenêtres par étage, à la façade crépie, à l’escalier
intérieur raide et étroit, sont encore bien reconnaissables.
Au-delà de la porte des Cordeliers s’étend le faubourg Saint-
Jean Baptiste. Le segment de la route de Marseille vers les
Alpes, situé entre l’enceinte et ce faubourg, est transformé
à la fin du XVIIe siècle en un cours régulièrement tracé et
planté d’arbres, le Cours Sextius. C’est un quartier animé et
populaire avec ses auberges (celle du Bras d’Or ferme tou-
jours le Cours) et les échoppes des artisans de la route.
Au sudLe faubourg Saint-Jean a été englobé dans la nouvelle en-
ceinte depuis 1646, par la création du quartier Mazarin,
vaste agrandissement de la ville dû à l’archevêque Michel
Mazarin (frère du cardinal-ministre) qui est devenu progres-
1661 à 1715 : règne personnel de Louis XIV.
1662 à 1683 Colbert ministre.
1667 J.-C. Rambot sculpte la fontaine des Quatre Dauphins.
1667 Guerre de Dévolution.
Plan Jollain,profil de la ville d’Aix
Il s’agit d’une vue perspective dans laquelle
on aperçoit l’élévation des maisons et des édifices,
ainsi que le dessin des rues, avant l’agrandissement
d’Aix. Le document présenté est la reproduction, réalisée
au XIXe siècle, d’une gravure en couleurs du XVII e siècle.
Plan géométrique de la ville d’Aix avec les annotations des lieux les plus remarquables dressé par Louis Cundier, graveur aixois (1680). Plan gravé aquarellé sur papier. Ce plan donne un état précis de la ville et de ses alentours à la fin du XVII e siècle. La nouvelle enceinte englobe dans la ville le faubourg Saint-Jean. On remarquera hors les murs le pavillon Vendôme et de ses jardins. La campagne s’étend à l’extérieur des remparts, parsemée d’établissements religieux et d’exploitations agricoles.
Plan géométrique de la ville d’Aix,dessiné et gravé par Iacobus Maretz (1723) État de la ville au début du XVIIe siècle. Sur ce plan le nord est à droite. À l’est (en bas) le quartier Villeneuve créé en 1583 et à l’ouest (en haut) celui de Villeverte, tracé en 1605, qui se distinguent de la ville médiévale par leurs rues rectilignes et leur plan régulier.
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1668
74 - Histoire d’une ville : Aix-en-Provence
sivement le “beau quartier” d’Aix par son plan très régu-
lier (ses rues sont rectilignes et se coupent à angle droit)
et aussi par la qualité sociale de ses habitants qui y font
édifier de beaux hôtels particuliers. Nombre de familles
nobles ou de riches roturiers s’y installent dès la seconde
moitié du XVIIe siècle et au XVIIIe siècle. On y trouve aussi
des commerçants (auberges et relais de Poste de la porte
Saint-Jean) et des artisans spécialisés (architectes, sculp-
teurs peintres, ainsi que maçons et serruriers).
Le “cours à carrosses”Sur le tracé de la partie de l’enceinte qui a été rasée au sud
pour permettre l’agrandissement et sur son glacis (espace
vide devant les murs d’enceinte), le Parlement décide en
1651 de créer un “cours à carrosses”, c’est-à-dire d’amé-
nager en promenade cet espace libre en en faisant une
large place très allongée, plantée d’arbres et rafraîchie par
des fontaines. C’est l’actuel cours Mirabeau. Tout autour,
l’élite aixoise va édifier de grands hôtels particuliers, sur
le modèle de celui qu’un riche parvenu, Pierre Maurel de
Pontevès, fait alors réaliser à l’angle du Cours et de la rue
dite aujourd’hui du Quatre-septembre. Sitôt qu’il apprend
que l’on va aménager le Cours, Maurel fait modifier ses
plans pour que la façade principale ouvre sur le cours.
Le Cours est initialement conçu comme un vaste espace
fermé. A la “tête” du Cours, l’hôtel Gautier du Poët viendra
occuper après 1730 un espace d’abord prévu pour une
place royale avec la statue de Louis XIV, projetée mais ja-
mais réalisée faute de moyens. Au bas du Cours, une fon-
taine de type versaillais était adossée au mur d’enceinte,
qui avait été abaissé et muni d’une balustrade pour que
l’on aperçoive la campagne aixoise. Cet aménagement sera
détruit au XVIIIe siècle pour faire du Cours un grand axe de
circulation. Une telle réalisation d’urbanisme, inspirée de
l’Italie, est sans véritable équivalent à cette date dans l’es-
pace français ; le cours aixois sera ensuite éclipsé par le
Grand cours de Marseille (cours Belsunce et Saint-Louis),
réalisé dans les décennies suivantes, chef d’œuvre de l’ur-
banisme baroque méridional qui a été presque entièrement
détruit au XXe siècle.
La ville et la campagneL’activité de production (qui comprend le bâtiment) et
d’échanges est de fait relativement modeste, comme en
nombre de villes d’administration du temps. Aix ne tire
sans doute pas entièrement parti de son exceptionnel car-
refour entre haute et basse Provence et entre la Durance
(flottage des bois) et la mer ; en revanche elle est ren-
tière d’une partie de la terre provençale, grâce aux droits
et propriétés du clergé (dîmes surtout), de la noblesse et
de la bourgeoisie (propriétés foncières et aussi seigneu-
ries à travers toute la Provence). Entre 15�5 et 16�0, la
Basse-Provence connaît une croissance lente mais excep-
tionnelle par sa durée dans la France d’alors. En revanche,
à partir des années 16�0 un temps de marasme s’installe
jusqu’en 1730 environ. Il arrête net certaines réalisations :
outre l’échec de la place royale, les façades des églises du
Carmel (aujourd’hui chapelle des Oblats), des Jésuites et
de Saint-Jean-Baptiste ne seront jamais achevées.
Les bastidesDe nombreuses bastides peuplent le terroir aixois ; le regis-
tre de la capitation de 16�5 en dénombre 410 ! Ce sont
des domaines agricoles dotés en général d’une maison de
maître avec son parc où le propriétaire et sa famille peu-
vent venir se délasser, séjourner l’été et se réfugier en cas
de peste. Cette dernière construction (qui seule est appe-
lée ”bastide” de nos jours) adopte souvent la forme simpli-
fiée d’une villa italienne : de plan carré ou rectangulaire,
à façade ordonnancée (organisée selon une composition
rythmée), avec un toit à quatre pans. Elles appartiennent,
pour la plupart, aux nobles, riches robins, bourgeois ou
ecclésiastiques aisés. Mais des gens plus modestes - avo-
cats, apothicaires, marchands, artisans - peuvent être pro-
priétaires de parcelles et de maisons aux champs. Dans les
environs immédiats de la ville sont bâtis les pavillons, ré-
sidences de loisir très soignées entourées d’un jardin clos.
Le pavillon Vendôme en est l’exemple exceptionnellement
conservé.
Les petits propriétaires exploitent directement leur bien
s’ils sont agriculteurs. Les gros propriétaires ont un inten-
1670Fin de la construction de l’Hôtel de Ville.
1661 à 1715 : règne personnel de Louis XIV.
1668 Paix d’Aix-la-Chapelle.
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1690
78 - Histoire d’une ville : Aix-en-Provence
Les constructions religieusesLes constructions religieuses sont très nombreuses. De vas-
tes édifices au riche décor sont considérés comme un hom-
mage rendu à la majesté et à la puissance de Dieu. Ces égli-
ses s’efforcent aussi de traduire, à travers statues, tableaux,
reliques, le rayonnement et la spiritualité des ordres religieux
qui les possèdent. Laurent Vallon prend en main le chantier
de la chapelle des Jésuites vers 1680 ; elle sera terminée
en 16�8. Les vastes églises paroissiales du Saint-Esprit-
Saint-Jérôme, élevée de 1673 à 1704, Saint-Jean-Baptiste
du faubourg commencée en 16�7 mais restée inachevée,
les chapelles de la Miséricorde en 1684, des Bernardines
en 16�0, des Carmélites en 16�3 et bien d’autres encore
s’élèvent dans la ville. L’église des Prêcheurs, qui était une
grande église gothique de la fin du Moyen Âge, a été en-
tièrement rhabillée intérieurement d’un décor baroque. La
nef latérale de Notre-Dame d’Espérance a été aménagée de
même dans la cathédrale Saint-Sauveur.
Peinture et sculpture participent de la beauté et de la
richesse intérieure de ces édifices baroques et sont le
support de la prière et de la méditation individuelle et de
groupe, à travers les confréries. Certains retables sont
commandés par des confréries de métier pour leur cha-
pelle située dans les bas-cotés des églises. Sous l’Ancien
Régime ces confréries professionnelles servent à organiser
l’exercice d’une profession (on les appellera corporations
à la fin du XVIIIe siècle) et la mettent sous la protection
d’un saint patron dont elles célèbrent la fête. Les murs
intérieurs des chevets de l’église du Saint-Esprit-Saint-
Jérôme, de celle des Jésuites et de celle des Prêcheurs,
le plafond des Augustins et ceux de bien d’autres cha-
pelles disparues sont ornés de trompe-l’œil qui prolon-
gent la structure architecturale. Les retables peints et
sculptés participent à l’émotion religieuse et à la ferveur.
Les baldaquins placés au-dessus du maître-autel ou
du tabernacle, sur le modèle en réduction de celui de
Saint-Pierre de Rome, soulignent le caractère éminem-
ment sacré du lieu où est célébrée la messe et conservée
l’hostie consacrée.
Hôtels particuliersGrâce à de bons architectes, tels
Pierre Pavillon, ou les Vallon,
la noblesse aixoise déploiera
entre rues et jardins ses fastes
en particulier dans le quartier Mazarin, mais aussi dans la
vieille ville, par reconstructions et rénovations ponctuelles,
par exemple autour du Palais ou près de la cathédrale.
Aix a gardé des dizaines d’hôtels particuliers édifiés au XVIIe
siècle : vastes demeures où l’on peut recevoir, avec ves-
tibule, escalier monumental, enfilades de chambres et de
salons et, à l’arrière, lorsque le tissu urbain le permettait,
des jardins décorés de fontaines, et des dépendances. En
façade, des portails ornés d’ordres d’architecture, colonnes
ou pilastre et fronton, soutenus par des atlantes, des fenê-
tres ornées de lambrequins et de mascarons ; à l’inté-
rieur, des gypseries d’escalier ou de plafonds, des boise-
ries peintes d’arabesques, des cheminées monumentales.
L’un des plus beaux hôtels du futur cours, avec balcon à at-
lantes, est celui que Pierre Maurel de Pontevès, le “Crésus
aixois”, fit bâtir en 1647 en haut du cours (38 cours Mira-
beau). L’hôtel de Boisgelin 11 rue du Quatre-Septembre,
œuvre de Pierre Pavillon et de Jean-Claude Rambot pour le
lieutenant général Louis Leblanc, est d’une grande élégan-
ce. L’escalier monumental de l’hôtel de Châteaurenard (1�
rue Gaston de Saporta) est décoré de superbes peintures
murales en trompe-l’œil peintes en 1654 par Jean Daret.
L’Hôtel de Ville (1655 - 1671),œuvre peut-être la plus aboutie de l’architecte Pierre Pavillon. La façade, la cour intérieure et
l’escalier à double révolution.
Heurtoir à tête de liondu portail de l’Hôtel de Ville >
1692Révolte alimentaire.
1661 à 1715 : règne personnel de Louis XIV.
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Histoire d’une ville : Aix-en-Provence - 7�
RetablePanneau ou ensemble de panneaux en marbre, pierre, stuc ou bois, généralement peint ou orné de motifs décoratifs, placé verticalement derrière l’autel dans les églises catholiques.
chevet Partie d’une église qui constitue l’extrémité du chœur.
Baldaquin Ouvrage architectural en forme de dais soutenu par des colonnes et couronnant un autel ou un trône.
tabernacleOuvrage de bois, de métal, de marbre ou d’orfèvrerie en forme d’armoire fermant à clef, généralement fixé au centre de l’autel dans une église ou une chapelle, où sont conservées les hosties consacrées (Saint Sacrement).
HeurtoirMarteau dont on se sert pour frapper - heurter - à une porte.
Atlante Statue d’homme servant de support à un ouvrage d’architecture tel que balcon, corniche, tribune.
LambrequinOrnement pendant et découpé, en bois ou en métal, qui borde une toiture.
…
L’hôtel de Boyer d’Éguilles (1672) adopte une façade sur
cour d’inspiration parisienne (6 rue Espariat). L’hôtel Estien-
ne de Saint-Jean (17 rue Gaston de Saporta), actuel musée
du Vieil-Aix, à la façade élégante, enchante dès l’entrée par
son vestibule et la rampe d’escalier en fer forgé, tandis que
la frise de la Grande salle et le dôme peint du premier sont
de précieux vestiges du décor intérieur.
Citons encore l’hôtel d’Agut (2 place des Prêcheurs),
construit en 1676 pour Pierre d’Agut, conseiller au Parle-
ment. L’architecte et décorateur Jean-Claude Rambot y a
sculpté pour soutenir le balcon deux consoles en forme de fi-
gures de proue masculine et féminine. Ce même décorateur
est le créateur de l’hôtel d’Arbaud, en 1670 (7 rue Maréchal
Foch), avec une porte encadrée par deux atlantes en forme
de faunes, torses nus.
Quant au quartier Mazarin, commencé en 1646, il s’édi-
fie lentement : plus d’une génération est nécessaire pour
la réalisation partielle de cette ambitieuse opération d’ur-
banisme. Les hôtels particuliers, dans ce nouveau quartier,
sont construits selon un plan bien adapté au mode de vie
aixois et au climat provençal : un corps de bâtiment à trois
étages, les pièces en enfilade reliées entre elles par des por-
tes, la façade sud tournée sur un jardin au fond duquel, à
l’opposé du logis des maîtres, sont installés les communs
pour les serviteurs et les écuries. Nobles et
roturiers aisés construisent ces hôtels parti-
culiers entre rue et jardin sur des parcelles
très régulières de ce lotissement bien placé
et agréable.
Les fontaines d’AixLes Aixois d’alors s’inquiètent déjà de pré-
server leur qualité de vie : ils se plaignent
des tanneurs qui empuantissent l’air, et
veillent à la qualité de l’eau. Sources cap-
tées avec soin et conduites que l’on entre-
tient jalousement fournissent à Aix une eau
abondante et saine que l’on peut consom-
mer aux nombreuses fontaines.
Transformées par des spécialistes de l’hy-
draulique, décorées par des artistes, elles
Fontaine des Quatre DauphinsSculptée par Jean-Claude Rambot en 1667, la fontaine des Quatre dauphins était située sur la place Mazarine. La place prend dès lors l’appellation de place des Quatre dauphins.
1661 à 1715 : règne personnel de Louis XIV.
1698L. Vallon achève la chapelle des Jésuites.
< Atlante du pavillon Vendôme
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1744
un art de vivre : les hôtels…Le XVIIIe siècle voit-il l’apogée ou le déclin de ce groupe do-
minant ? On a évoqué plus tard avec nostalgie tout un art de
vivre perdu. Il s’illustre en quelques images.
Les hôtels, ces belles façades et ces belles demeures, achè-
vent de se construire de part et d’autre du cours à carros-
ses devenu l’artère centrale d’Aix. Mais la construction des
nouveaux hôtels aristocratiques marque le pas dans un es-
pace désormais bâti. C’est à l’intérieur des hôtels qu’habite
la noblesse avec sa nombreuse domesticité qu’il faut tenter
aujourd’hui de pénétrer pour y voir le décor “baroque” puis
“rococo” de panneaux, de stucs et de peintures. C’est là
qu’on trouvera, comme au musée Granet, à la fois les galeries
de portraits de ces familles et leurs collections de tableaux
italiens ou hollandais, qui témoignent de leurs goûts et de
leurs curiosités.
… Et les bastidesIl faut aussi sortir d’Aix pour découvrir leurs châteaux et leurs
“bastides”, c’est-à-dire leurs habitations de plaisance avec
leur parc, jardin à la française orné de statues, en même
temps que centres d’exploitation agricole.
Dans ces lieux comme dans les hôtels où
se renferme le carnaval aristocratique, on
connaît la “dolce vita” telle que la mène
Monsieur de Gallifet dans son château au
Tholonet, ou Monsieur de Valbelle à Tour-
ves : cours d’amour où la fête est perma-
nente. Est-ce le moyen, pour une aristocra-
tie moins sûre d’elle, d’échapper au climat
provincial d’une “ville où l’on s’ennuie” ?
du côté du tiers-étatLes paysans forment un groupe non né-
gligeable - 36 % de la population -, qu’ils
habitent en ville, journaliers qui vont
travailler au terroir, ou qu’ils exploitent
les bastides des nobles. Respectueux de
la religion, marginalisés par le patois et
l’analphabétisme, ils n’en manifestent
88 - Histoire d’une ville : Aix-en-Provence
Hôtel et place d’AlbertasSouhaitant lui donner un cadre reflétant le goût de l’époque, Monsieur d’Albertas fait rénover son hôtel particulier en 1724. La place d’Albertas, devant l’hôtel, cour ouverte à la manière des places royales parisiennes, est un exemple d’urbanisme au siècle des Lumières. La fontaine date de 1912.
1723 à 1774 : règne de Louis XV.
Vue de la place des Prêcheurs à Aix-en-Provence, 1779, attribué à Jean Houël.
Vestiges qui pourraient être ceux de la base carrée (9,10 m) de la tour du mausolée du II e siècle.
1744 à 1758 Guerre coloniale avec l’Angleterre.
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La marque du fabricant d’indiennes Gabriel Pastouré (1775), imprimée en noir et rouge garance.
Une indienne de l’empire ottoman introduite à Aix dans les années 1770.
StucEnduit composé de marbre blanc pulvérisé, de chaux éteinte et de craie gâchés dans l’eau, pouvant prendre les nuances colorées de divers marbres, acquérant une grande dureté et un beau poli.
Porteurs de chaisesHommes qui portent les chaises, c’est à dire des cabines munie de brancards et portées à bras d’hommes, utilisées pour se déplacer individuellement.
Échoppe et boutiqueLes artisans et les petits commerçants.
Histoire d’une ville : Aix-en-Provence - 8�
pas moins la proximité de la campagne proche ou lointaine
d’où viennent 30 à 40% des Aixois.
une foule de domestiquesDans la plèbe urbaine, on a noté la place des domestiques,
filles venues jeunes en service, prolétariat masculin des por-teurs de chaises, journaliers, compagnons de l’échoppe
et de la boutique, des métiers de l’alimentation, de la
construction ou de l’entretien. Nombreux dans la vieille ville,
tenus en lisière des beaux quartiers, ils entretiennent un rap-
port ambigu avec les élites qui représentent un marché de
consommation : car ils se sentiront longtemps solidaires des
juges qui les font vivre.
Esquisse d’un essor industriel : les indiennesL’industrie et le négoce représentent une ouverture d’activité
limitée, avec un commerce non négligeable des produits de
la terre, l’huile et le vin.
Dans le domaine des manufactures, le déclin des draps de
laine ou des tanneries semble compensé par l’essor des co-
tonnades imprimées, ces toiles d’indiennes qui révolution-
nent alors le vêtement féminin. Quatre fabriques occupent en
1783 un millier de femmes, alors que s’établit une fabrique
de bonnets à la façon de Tunis.
Mais malgré ses prétentions à rivaliser avec sa voisine
Marseille, voire avec Paris pour les indiennes, Aix a
conscience de sa dépendance : “la ville ne se soutient
que par les corps qui y sont établis”, écrit l’assesseur
Siméon qui déplore que les ateliers de frappe de la monnaie
aient été transférés à Marseille.
un bourgeois conquérant : Joseph SecIl y a des exceptions : en exagérant un peu, on a pu évoquer
“l’irrésistible ascension” d’un menuisier, Joseph Sec. Enrichi
par son travail, devenant marchand de bois pour la bâtisse,
il se met lui-même à faire construire, sur des parcelles qu’il
achète à la porte Notre-Dame, une quinzaine de maisons.
C’est l’amorce d’un véritable quartier au sein duquel il édifie
son tombeau monumental, en notable parvenu qui délivre un
message sur les décors de pierre : celui d’un pénitent (ad-
hérent d’une confrérie de dévotion charitable) qui est aussi
franc-maçon et sera bon patriote après 178�.
1723 à 1774 : règne de Louis XV.
Un groupe de musiciens ambulants rappelle que la place était, comme l’indique J.-P. Coste, “le lieu privilégié des spectacles populaires : joutes, feux d’artifice, mais aussi supplices et exécutions sur l’échafaud”. En arrière plan, la fontaine édifiée par Chastel en 1758.
1748 Traité d’Aix-la-Chapelle.
Hôtel de CaumontCet hôtel, bâti entre 1715 et 1742 pour le marquis de Cabannes, président de la Cour des comptes, accueille aujourd’hui le conservatoire Darius Milhaud.
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1888
122 - Histoire d’une ville : Aix-en-Provence
romantisme et le réalisme exercent une forte influence sur
son travail. C’est à Paris qu’il rencontre Hortense Fiquet, sa
compagne et mère de son fils.
Un artiste incomprisEn tant qu’artiste peintre, Cézanne accumule les déconve-
nues. Refusé à l’école des Beaux Arts, rejeté par les jurys
des Salons, y compris les tout premiers salons impression-
nistes, il n’est reconnu que par quelques-uns de ses pairs.
Ami de Zola depuis le collège, il se fâche avec lui à la sortie
de son livre L’Œuvre : le peintre se reconnaît dans l’un des
personnages, Claude Lantier, artiste raté. Zola écrit à leur
ami commun, le peintre Baille : “Paul peut avoir le génie
d’un grand peintre, il n’aura jamais le génie de le devenir.”
Après s’être installé à l’Estaque puis à Auvers-sur-Oise, il
revient définitivement dans la région d’Aix. Débute alors le
cycle obsédant de peintures de la montagne Sainte Victoire
et un changement de style qui préfigure le cubisme.
La reconnaissance tardivePaul Cézanne commence à être reconnu une dizaine d’an-
nées avant sa mort. L’année 18�5 marque une première éta-
pe charnière avec l’exposition à Paris de 150 de ses œuvres,
réunies par le marchand Ambroise Vollard dans sa galerie.
La montagne Sainte Victoire Près de 80 aquarelles et peintures représentent la Sainte Victoire. “Longtemps je suis resté sans pouvoir, sans savoir peindre la Sainte Victoire” écrit Paul Cézanne. Il dit aussi au poète Joachim Gasquet : “Regardez cette Sainte Victoire. Quel élan, quelle soif impérieuse de soleil, et quelle mélancolie le soir, quand toute cette pesanteur retombe !”
< Cézanne, Les baigneuses (1839)Ce tableau de petit format (28 x 44 cm) fait partie des études qui aboutiront ultérieurement aux tableaux les plus grands que Cézanne ait peints. Dans une clairière à la lumière printanière, les corps sont glorifiés, rappelant la représentation des nymphes.
1870-1940 : IIIe République.
1894 Création du ministère des Colonies.
1888 - 1896 Benjamin Abram, maire d’Aix.
1896 Création de la Bourse du travail.Création de la Société des Eaux Thermales.
22 décembre 1894 Condamnation du capitaine Dreyfus.
Autoportrait de Cézanne.
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Le romantismeEn littérature, comme en peinture, le romantisme prend le contre-pied de l’art classique. Le maître mot du romantisme est la liberté.
Le réalismeOpposé au romantisme, le courant réaliste cherche à dépeindre la réalité telle qu’elle est. Son principal représentant en peinture est Gustave Courbet et, en litterature, Gustave Flaubert.
Le naturalisme école littéraire de la deuxième moitié du XIXe siècle. Le romancier naturaliste observe et analyse la société et les individus avec une objectivité et une rigueur qui se veulent scientifiques.
Plassans Ville imaginaire dans laquelle on reconnaît Aix-en-Provence. Il décrit ainsi la ville : “Elle avait, et a d’ailleurs encore aujourd’hui, tout un quartier de grands hôtels bâtis sous Louis XIV et sous Louis XV, une douzaine d’églises, des maisons de jésuites et de capucins, un nombre considérable de couvents”.
Histoire d’une ville : Aix-en-Provence - 123
Après le salon des Indépendants de
Bruxelles, le salon d’Automne de Paris,
en 1�05, lui vaut une attention par-
ticulière qui s’étend outre-Atlantique.
Mais dans sa ville natale, il est ignoré.
Émile Zola (1840-1902)Fils d’un émigré italien, Émile Zola vit
son enfance à Aix, peu intégré en rai-
son de ses origines et des difficultés
financières de sa famille après la mort
de son père, l’ingénieur Francesco Zola. Ses amis du col-
lège Bourbon sont Baille et Cézanne avec lesquels il arpente
la campagne aixoise, du Pilon du Roi à la Sainte Victoire,
du Tholonet jusqu’à Peyrolles. L’émotion de Zola quand il
évoque Aix est paradoxale. Il est d’un côté sensible à cette
“ville dévote et aristocratique […] où l’herbe pousse et où
les cloches des couvents sonnent les heures dans l’air en-
dormi” (Contes à Ninon). Mais cette ville ingrate à l’égard
de Zola comme de son père, ne lui inspire
pas que de la sympathie. “Beau pays, sales
habitants” écrit-il à Baille.
Chef de file du roman naturalisteJournaliste puis écrivain engagé, Zola est
l’auteur d’une monumentale Histoire natu-
relle et sociale d’une famille sous le Second
Empire : Les Rougon-Macquart - dont le
treizième volume est Germinal. Dans La For-
tune des Rougon, dont l’action se déroule à
Plassans, il s’inspire de l’atmosphère d’Aix
à la fin de la première moitié du XIXe siè-
cle. On reconnaît le Cours Mirabeau dans le
Cours Sauvaire, la rue Thiers dans
la rue de la Bonne, la place des
Prêcheurs dans la place des Ré-
collets ou encore le Cours Sextius
dans le Mail. Zola écrit d’autres
ouvrages parmi lesquels Les trois
villes (Lourdes, Rome, Paris).Manuscrit d’Émile Zola “Lourdes”.
Émile Zola enfant, à Aix-en-Provence.
1870-1940 : IIIe République.
1898 “J’accuse” de Zola publié dans le journal L’Aurore. Début du combat pour la révision du procès de Dreyfus.
1896 - 1897 Gabriel Baron, maire d’Aix.
Octobre 1897 Maurice Bertrand est élu maire.
< Cézanne, la montagne Sainte-Victoire vue des Lauves, vers 1902-1906. Aquarelle, esquisse au crayon sur papier. À quelques centaines de mètres au-dessus de son atelier du chemin des Lauves, Cézanne trouve un point de vue sur la Sainte-Victoire. Il la représente ici dominant tout le pays d’Aix, triangle à la forme simplifiée dans une succession de plans échelonnés. Cette œuvre dépouillée, d’une grande économie de moyens, est composée de quelques lignes, de quelques touches qui suggèrent la puissance du site.
Plassans Aix-en-Provence
Cours Sauvaire Cours MirabeauRue de Nice Rue d’ItalieRue de la Banne Rue ThiersRue Saint-Marc Rue CardinaleRue d’Anjou Rue du 4 SeptembreRue Fontaine Lambert Rue MazarineRue Canquoin Rue Maréchal FochAvenue du Mail Cours SextiusPlace des Récollets Place des PrêcheursÉglise Saint-Saturnin Cathédrale Saint-SauveurÉglise des Minimes Chapelle des OblatsRoute de Nice Cours GambettaRoute de Lyon Avenue de la RépubliqueQuartier Saint-Marc Quartier MazarinLa ville neuve Quartier VilleneuveLe vieux quartier La ville comtale
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1940
130 - Histoire d’une ville : Aix-en-Provence
Aix dans la Seconde Guerre mondialeAix, comme le reste de la France, vit quatre longues années
d’hibernation. En 1�3�, les jeunes Aixois ont été mobilisés
et ont rejoint les garnisons alpines ou les fronts de l’Est et
du Nord. La débâcle de 1�40 amène à Aix, comme dans
tout le Midi, un flot de réfugiés, parmi lesquels de nom-
breux intellectuels et artistes.
de Vichy à l’occupationLe gouvernement autoritaire de Vichy, instauré en 1�40,
nomme à la place du conseil de gauche élu en 1�35 un
conseil de droite dirigé par l’industriel Célestin Coq qui gar-
dera ses fonctions jusqu’à la Libération. Les noms de rue sont
“épurés” des célébrités considérées comme “mal pensantes”
(par exemple Émile Zola !). Les Français juifs sont chassés de
certaines fonctions, fichés et perdent leurs entreprises. Les
étrangers sont souvent considérés comme “indésirables”. Les
opposants sont réprimés sévèrement. La “Révolution Natio-
nale” trouve un écho favorable dans la fraction conservatrice
et nationaliste de la population aixoise. Mais pour autant,
le groupe dominant de la société aixoise n’est pas unifor-
mément pétainiste et encore moins collaborateur. Il surgira
aussi de ses rangs des organisateurs locaux de la Résistance,
ainsi parmi les militaires dont les principales écoles, Saint-
Cyr et Saint-Maixent, sont repliées à Aix.
La Provence, située en zone libre jusqu’en novembre 1�42,
est alors envahie par les armées allemande et italienne à la
suite du débarquement allié en Afrique du Nord. La Villa Mi-
gnet, l’Hôtel Nègre-Coste, l’Hôtel de France hébergent une
partie des services allemands tandis que les troupes sont
cantonnées aux Pinchinats ou dans plusieurs écoles réqui-
sitionnées à cet effet. C’est à Aix qu’est installé le quartier
général de la Marine allemande en France méditerranéenne.
Le camp de transit des MillesOuvert au début de la guerre, en 1�3�, le camp des Mil-
les, principal camp du Sud-Est, voit passer, jusqu’en 1�42,
près de 10 000 internés d’origines diverses. Dans cette
ancienne tuilerie sont d’abord internés des ressortissants
Le camp des Milles1 - Le bâtiment principal de la tuillerie.
2 - Stèle commémorative devant les rails de départ vers Drancy et Auschwitz, inaugurée en 1985.
3 - Peinture du réfectoire réalisée par les internés : “le Banquet des Nations”.
1940 - 1944 Célestin Coq, maire nommé d’Aix.
1942 Occupation de la Provence par les Allemands et les Italiens. Fermeture des écoles militaires.
1939-1945 : Deuxième Guerre mondiale
1940Défaite de la France. Gouvernement de Vichy. Fin de la IIIe République. 18 juin : appel du général de Gaulle à Londres.
1941Entrée en guerre de l’U.R.S.S. et des U.S.A.
1942Débarquement des Alliés en Afrique du Nord.
1940 Installation des écoles militaires de Saint-Cyr et Saint-Maixent à Aix.
À partir de 1940-41 Premiers éléments de résistance organisée.
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Histoire d’une ville : Aix-en-Provence - 131
La MarseillaiseCe journal de tendance Front national (organisation de la Résistance française de la Seconde Guerre mondiale), proche des communistes, créé fin 1943, est tiré clandestinement à 15 000 exemplaires, dans l’atelier de Tourne, rue Bédarrides.
autrichiens et allemands, considérés comme ennemis de la
France, alors que beaucoup, réfugiés à partir de 1�33, sont
antinazis et souvent juifs. Parmi eux, des intellectuels re-
nommés tels que le peintre Max Ernst ou encore le prix No-
bel de médecine Otto Fritz Meyerhof. Avec Vichy, le camp
sert au transit d’internés étrangers, anciens des Brigades
internationales d’Espagne, juifs d’Europe de l’Est, en at-
tente de départ vers l’étranger. L’épisode le plus dramatique
a lieu à partir en août-septembre 1�42 quand Vichy livre
aux nazis les juifs étrangers réfugiés en zone libre : près de
2 500 hommes, femmes et enfants, passent par Les Milles
avant d’être déportés vers Drancy et, de là, vers Auschwitz
et l’extermination nazie. Le camp est fermé peu après l’oc-
cupation de la zone libre par les Allemands.
La RésistanceNée dès avant l’occupation, la résistance aixoise est diverse.
Socialistes, communistes, démocrates chrétiens, officiers
repliés fournissent la plupart de ses cadres. Aix est un des
pôles de la Résistance en Provence en 1�43-1�44. Ses
actions sont multiples : réseaux de renseignements, propa-
gande par tracts et journaux clandestins tels que La Mar-seillaise, sabotages divers contre les voies ferrées et les
usines (l’usine d’alumine de Gardanne notamment), atten-
tats contre les occupants et les collaborateurs, évasion des
détenus de la prison (avril 1�44), soutien aux maquis etc.
Le 6 juin 1�44, au moment du débarquement de Norman-
die, beaucoup de résistants se regroupent dans les forêts
voisines. Plusieurs dizaines sont tués ou fusillés par l’ar-
mée allemande. Le principal drame a lieu entre Lambesc et
Charleval où sont tués une centaine d’hommes sur les 400
qui étaient rassemblés. Pourtant, dans les jours qui suivent
le débarquement américain dans le Var, le 15 août 1�44,
la Résistance tient à nouveau sa place dans les combats de
la libération. Le terroir aixois est libéré le 21 août par les
Américains, mais les résistants, dès la veille, contrôlaient
une partie de la ville.
Des résistants aixois outre Max Juvénal, on peut citer le capitaine Lécuyer, instructeur à l’Ecole de Saint-Cyr repliée à Aix, chef régional de l’Organisation de résistance de l’armée, le futur grand architecte François Spoerry (membre d’un réseau de renseignement, déporté), le jeune René Hostache (futur député, membre d’un groupe de jeunes lycéens) ou l’ouvrier André Claverie, chef local des FTP (Francs Tireurs et Partisans). Le père Bremond, un jésuite originaire d’Aix, ou les pasteurs Raymond Ducasse et Henri Manen participèrent au sauvetage des juifs.
L’épuration à la Libération En août 1944, les résistants punissent les collabo-rateurs. Très vite la cour de Justice créée spéciale-ment contrôle la situation. Celle d’Aix joue le rôle de cour d’appel pour toute la région. Des débordements ont lieu cependant, “tonte” de femmes, violences, et même une pendaison sur le cours Mirabeau en novembre 1944. L’archevêque d’Aix, qui s’est fait remarquer par son soutien au régime de Vichy et par son antisémitisme, est l’un des rares prélats dont le nouveau pouvoir exige le remplacement.
Max Juvénal (1905-1985)Avocat et homme politique, cette grande figure de la résistance provençale a démissionné de ses mandats en octobre 1940 par fidélité à la
République. Il est successivement chef local de l’Armée secrète, chef départemental du mouvement
“Combat”, puis des Mouvements unis de résistance, chef régional de cette organisation, ayant autorité
sur les Basses-Alpes, les Hautes-Alpes, les Bouches-du-Rhône, le Var, le Vaucluse, les Alpes-
Maritimes. Grièvement blessé en août 1944, il dirige le Comité départemental de la libération. Il sera
député des Bouches-du-Rhône entre 1956 et 1958.
6 juin 1944 : Débarquement en Normandie.1944 : Libération de la France. Le général de Gaulle chef du Gouvernement Provisoire.
Rétablissement des institutions démocratiques. Mesures d’épuration.
21 avril 1945 : élections municipales avec, pour la première fois, droit de vote et d’éligibilité pour les femmes.
1945. 8 mai : capitulation allemande - 26 juin : création de l’ONU - Bombes atomiques sur Hiroshima (6 août) et Nagasaki (9 août). 2 septembre : capitulation japonaise.
1944 - 1945 : Gouvernement provisoire
1943 - 1944 Essor de la Résistance (aide aux maquis, réseaux, presse clandestine, etc.
15 août 1944 Débarquement en Provence. Libération de la Provence.
21 août 1944 Libération d’Aix par les Américains et la Résistance. Nomination d’une délégation municipale.
1945 - 1967 Henri Mouret, maire d’Aix.
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2008
142 - Histoire d’une ville : Aix-en-Provence
de nouveaux défis
2007 - … : Nicolas Sarkozy.
2008 Réélection de Maryse Joissains-Masini à la mairie d’Aix.
Aix est sortie transformée du demi-siècle qui précède. À
bien des égards, elle fait figure de “ville neuve” par la
croissance de sa population et l’extension de son espace
construit. Les bases de son économie n’ont plus rien à voir
avec celles de la ville aristocratique appuyée sur un vaste
territoire agricole. Les mêmes bouleversements qui ont ra-
dicalement changé la physionomie de la ville ont également
affecté sa périphérie proche. L’habitat de maisons indivi-
duelles ou de lotissements a submergé les communes du
bassin aixois, dans un mouvement de “périurbanisation”
qui caractérise en France l’extension des villes autour des
grandes métropoles. L’augmentation de la mobilité des per-
sonnes et des biens ainsi que l’inscription des économies
locales et régionales dans le processus de mondialisation
exigent de dépasser l’échelle locale lorsque l’on envisage le
développement urbain et territorial de demain.
Conformément à la loi de 1��� sur l’intercommunalité,
Aix a pris la tête depuis 2001 d’une communauté d’agglo-
mération de 34 communes, du val de Durance à Vitrolles,
regroupant plus de 330 000 habitants, ce qui en fait une
des plus grandes communautés d’agglomération de Fran-
ce, par la superficie et la population. Elle est aussi un des
plus importants pôles d’emplois du département (130 000
emplois recensés en 2007), notamment en matière d’ac-
tivités tertiaires, de services aux entreprises et d’emplois
hautement qualifiés.
Toutefois, les réalités de l’économie et de la vie sociale
dans la grande région urbaine marseillaise, l’avènement
souhaité par beaucoup d’un territoire métropolitain, non
plus morcelé en entités rivales mais articulé autour de
plusieurs pôles, s’accommodent mal des regroupements
actuels de l’intercommunalité dans le département des
Bouches-du-Rhône. Ainsi Cadarache hier, le pôle techno-
logique de Rousset ou l’Europôle de l’Arbois aujourd’hui,
le projet ITER demain, autant de réalisations qui illustrent
l’interdépendance des territoires, indépendamment de
certaines limites administratives. Tout comme le projet de
réunification des trois Universités actuelles qui, avec les
grands laboratoires de recherche qui leur sont liés, vise à
faire du pôle universitaire d’Aix-Marseille un pôle d’excel-
lence au niveau européen et mondial. Bien d’autres domai-
nes, santé, justice, culture, future ligne à grande vitesse
(LGV) montrent qu’au sein d’une grande région urbaine,
du val de Durance à l’étang de Berre et à la vallée de l’Hu-
veaune, le centre de gravité englobe dans des projets forcé-
ment partagés les deux principales villes, Marseille et Aix,
rendant caducs les vieux différends, supposés ou réels.
Cette coopération reste toutefois à construire et c’est un
des défis de l’avenir pour chacune des villes mais aussi
pour les espaces qui les entourent.
Projet ItER à cadaracheLe site de Cadarache, dépendant du CEA, (Commissariat à l’énergie atomique) situé à 35 ki-lomètres d’Aix et spécialisé dans le nucléaire depuis les années 1960, a été choisi en 2006, par un accord international entre l’Europe, le Japon, les états-Unis, la Russie, la Chine et la Corée du Sud, pour la construction d’un réacteur expérimental de fusion contrôlée appelé ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor), destiné à démontrer la validité de la fusion nucléaire comme nouvelle source d’énergie. Le réacteur devrait être achevé en 2016. Ce projet controversé (opposition du mouvement anti-nucléaire) est cependant considérable par l’ampleur des financements en jeu, par le nombre d’emplois prévus, et ce dès la phase de chantier, et susceptible de retombées économiques importantes sur un vaste territoire.
A8 - vers Avignon
Jas de Bouffan
La Duranne
Encagnane
ZI Aix les Milles
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Histoire d’une ville : Aix-en-Provence - 143
Périurbanisationexpression, employée notamment par les géographes, qui désigne les modalités de la croissance urbaine dans les pays industrialisés depuis les années 1980. Elle se caractérise par un étalement de l’espace construit (logements, zones d’activités, grands équipements) dans les périphéries des villes ; l’habitat individuel, grand consommateur d’espace, y est prédominant, entraînant une augmentation des déplacements automobiles individuels.
Quartier Mazarin
Cours Mirabeau
Rotonde
Quartiersextius Mirabeau
Encagnane
Jas de Bouffan
A8 - vers Nice
A51 - vers Marseille
A51 - vers les Alpes
ZI Aix les Milles
Les allées provençales
L’Arc
Cités Universitaires
Les Facultés
Les Fenouillères
Le Pigonnet
Ancienne routede Marseille
Centre historique
Route des Alpes
Montée d’Avignon
CREPS
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La Bauvalle Pont de l’Arc
Saint-EutropeChemin de fer
Vue aérienne (01/06/2006)Aix et son agglomération.
Gare
Vers Nice
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Histoire d’une ville
> 300 illustrations, cartes, plans et documents
d’archives pour découvrir l’histoire d’Aix-en-Pro-
vence dans toute sa richesse, de la préhistoire à
nos jours.
> En regard du texte, des compléments pour
varier les approches : encadrés, glossaire, frise
chronologique, légendes détaillées.
> Un plan en encart pour visiter la ville : histoire,
architecture, beaux-arts, parcours d’artistes…
Toutes les clés pour comprendre l’évolution du
tissu urbain et des paysages, l’histoire politique,
sociale et culturelle de la cité.
Cet ouvrage n’aurait pu voir le jour sans la
collaboration de
- Régis Bertrand, professeur émérite d’histoire
moderne à l’université de Provence ;
- Gaétan Congès, conservateur honoraire du patrimoine
au service de l’archéologie (DRAC PACA), pour le
chapitre “Entremont” ;
- Noël Coulet, professeur émérite d’histoire médiévale
à l’université de Provence ;
- Nicole Girard, maître de conférences honoraire en
géographie à l’université de Provence, pour la section
“des années 60 à nos jours” ;
- Jean-Marie Guillon, professeur d’histoire
contemporaine à l’université de Provence ;
- Jean Guyon, directeur de recherche au CNRS, centre
Camille Jullian, MMSH d’Aix-en-Provence, pour
l’Antiquité classique, l’Antiquité tardive et le haut
Moyen Âge ;
- Núria Nin, conservateur en chef du patrimoine,
responsable de la Mission archéologique de la ville
d’Aix-en-Provence ;
- Clément Rouvière, préhistorien à la Mission
archéologique de la ville d’Aix-en-Provence ;
- Michel Vovelle, professeur émérite d’histoire moderne
à l’université Paris I Sorbonne, pour le siècle des
Lumières et la Révolution.
Qu’ils en soient remerciés.
Hist
oire
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ne v
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-EN-
PROV
ENCE
Histoire d’une ville :
ISBN : 978-2-86614-443-2Référence : 130E9203
19,50 €
9782866144432
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ISTO
IRE
PARC
OURS
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IRE
Coordination éditoriale : Dominique Buisine
Conception graphique : Hubert Campigli
(Alyen - Marseille)
Niveaux : école, collège, lycée
Disciplines : Histoire, histoire des arts, géographie,
français
Histoire d’une ville :
AIX-EN-PROVENCE
SOMMAIRE
De Néandertal à l’âge du bronze 9
Protohistoire 17
Au temps des Salyens : Entremont 19
Aquae Sextiae, ville romaine 27
De la ville romaine à la cité médiévale, Aix du IVe siècle à l’an mille 39
De l’an mille à 1481 : Aix capitale du comté de Provence 47
XVIe siècle : premier siècle d’Aix, ville française 57
XVIIe siècle : un Grand siècle aixois 67
Une capitale provinciale au siècle des Lumières 83
La Révolution à Aix 97
Entre nostalgie et modernité : Aix au XIXe siècle 107
L’essor d’Aix au XXe siècle 125
De nouveaux défis 142
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Préhistoire1 - Muséum d’Histoire naturelle
Entremont2 - Site d’Entremont3 - Musée Granet
Antiquité
4 - Musée Granet
5 - Villa Grassi
6 - Forum (place de l’archevêché)
7 - Théâtre (site de Notre-Dame de la Seds)
8 - Remploi de colonnes romaines : baptistère, fontaine des Augustins, fontaine de la place de l’Hôtel de Ville
Antiquité tardive et haut Moyen Age9 - Saint-Sauveur :
baptistère et sarcophage de Saint-Mitre
10 - Musée Granet
Moyen Age11 - Saint-Sauveur
nef romane (XIIe), nef gothique, cloître (XIIe), Buisson ardent, retable des Aygosi
12 - Saint-Jean de Malte
13 - Clocher des Augustins
14 - Musée Granet
15 - “Annonciation” de Van Eyck à l’église de la Madeleine
16 - Fontaine Espéluque (place de l’archevêché)
17 - Tour Tourreluque
18 - Pan de la courtine du XIVe siècle (rue de la Roque)
XVIe siècle19 - Tour de l’Horloge
20 - Saint-Sauveur : portes de Guiramand, dôme du baptistère, statue de Saint-Mitre - portail gothique
21 - Musée Granet
22 - “Descente de croix” de Guiramand dans la chapelle des Pénitents gris (Bourras)
23 - Hôtel de Carcès pour sa cour : fenêtres à meneaux, larges portails, niches, porte à fronton interrompu
24 - Fontaine des Deux Canons 1532 (angle des rues Mignet et Boulegon)
XVIIe siècle25 - Hôtel de Ville - architecte :
Pierre Pavillon, assisté de sculpteurs J.C. Rambot et J. Fossé
Quartier Mazarin :26 - Fontaine des Quatre dauphins
1667 - sculpteur : Jean-Claude Rambot
27 - Hôtel de Boisgelin 1650 - Pierre Pavillon et Jean-Claude Rambot (9 rue du 4 Septembre)
28 - Hôtel d’Olivari 1665 - plans de Jean Daret réalisation Jean Jaubert et Laurent Vallon
29 - Chapelle des Oblats plans de Thomas Veyrier - façade redessinée en 1697 par Laurent Vallon (60 place Forbin)
30 - Ancienne chapelle des Carmes Jean Jaubert et Laurent Vallon 1657 à 1663, puis reconstruction de 1664 à 1672 (24 rue du Maréchal Joffre)
31 - Chapelle des Jésuites Lycée du Sacré-Cœur Laurent Vallon
32 - Musée Granet
33 - Chapelle de la Visitation 1647 à 1652 - Pierre Pavillon (12 rue Mignet)
34 - Chapelle Campra 1668 (10 rue Pierre et Marie Curie)
35 - Pavillon Vendôme architecte : Pierre Pavillon - sculptures de Jean-Claude Rambot
36 - Pavillon de Lenfant architecte Pierre Devoux (RN 96)
Hôtels particuliers du Cours Mirabeau : 37 - Hôtel de Forbin
1656 - Pierre Pavillon (au n°20)
38 - Hôtel Maurel de Pontevès 1647 à 1651. Pierre Pavillon - atlantes : Jacques Fossé (au n°38)
Hôtels de la rue Gaston de Saporta :39 - Hôtel de Châteaurenard
architecte : Pierre Pavillon - fresques en trompe-l’œil de Jean Daret dans l’escalier d’apparat
40 - Hôtel d’Estienne de Saint-Jean (aujourd’hui musée du Vieil-Aix)
41 - Hôtel de Boyer d’Eguilles architecte : Jaubert (Muséum d’Histoire naturelle - 10 rue Espariat)
42 - Hôtel d’Arbaud - construit en 1670 par Jean-Claude Rambot (rue Maréchal Foch - Place Richelme)
43 - Hôtel d’Agut - 1667 Jean-Claude Rambot et Jean-Louis Michel (Place des Prêcheurs)
44 - Cours à carrosses, aujourd’hui Cours Mirabeau
45 - Fontaine des Neuf canons 1691 - Laurent Vallon (cours Mirabeau)
46 - Fontaine de la rue des Bagniers - 1685
47 - Église de la Madeleine 1691- 1703 - Laurent Vallon
48 - Église du Saint-Jean-Baptiste-du-Faubourg - 1697 à 1702 - Jean et Laurent Vallon (22 cours Sextius)
49 - Palais de l’archevêché (aujourd’hui musée des Tapisseries) 1650 à 1730 - Laurent Vallon porte sculptée par Toro
XVIIIe siècle50 - Musée Granet
51 - Musée du Vieil-Aix : paravent de la Fête-Dieu portrait de monseigneur Grimaldi
52 - Pavillon de Trimond - début du siècle (11 avenue de Fontenaille)
53 - Halle aux grains 1759 - architecte : Georges Vallon - fronton sculpté : Chastel
54 - Fontaine de l’Hôtel de Ville 1756 - Chastel - remploi d’une colonne romaine
55 - Hôtel d’Albertas 1724 - architecte : Laurent Vallon
56 - Place d’Albertas 1742 - architecte : Georges Vallon
57 - Hôtel de Caumont 1720 - escalier d’honneur : plans de Robert de Cotte - réalisation Georges Vallon - atlantes : Honoré Gastaud (quartier Mazarin - rue Joseph Cabassol)
58 - Église du Saint-Esprit 1705 - 1716 - Laurent Vallon
Hôtels du cours Mirabeau :59 - Hôtel de Villars (n°4)
1710 - entrée monumentale de Georges Vallon
60 - Hôtel du Poët 1730 - Georges Vallon
61 - Hôtel de Gantès (n°53) Café des Deux Garçons
62 - Hôtel d’Arbaud de Jouques (n°19) - début du siècle
63 - Hôtel de Maynier d’Oppède agrandissement en 1757 par Georges Vallon et Chastel : façade, vestibule, escalier (23 rue Gaston de Saporta)
64 - Fontaine et place des Prêcheurs fontaine : Jean-Pancrace Chastel. Obélisque soutenu par des lions entre lesquels sont apposés quatre médaillons : Sextius, Charles III qui a légué la Provence à la France, Louis XV, et le comte de Provence, futur Louis XVIII
65 - Fontaine d’Eau Chaude, appelée Fontaine Moussue (cours Mirabeau) - construite en 1667, transformée en 1734
66 - Monument Joseph Sec (6 avenue Pasteur)
XIXe siècle67 - Palais de justice - 1831
architecte : Michel Penchaud, d’après les plans de Claude-Nicolas Ledoux - statues de Siméon et Portalis par Ramus
68 - Passage Agard (entre le cours Mirabeau et le palais de justice)
69 - École normale des instituteurs (1836) et des institutrices (1843) (2 avenue Jules Isaac)
70 - La gare - 1885 (1 avenue Victor Hugo)
71 - Boulevards : du Roi René, Carnot, Aristide Briand
72 - ENSAM (Cours des Arts et Métiers)
73 - Atelier Cézanne dit “des Lauves” (avenue Paul Cézanne)
74 - Chapellerie Cézanne (cours Mirabeau)
75 - Théâtre du Jeu de Paume créé en 1660 - transformé en théâtre à l’italienne au XVIIIe siècle - aménagé comme on le connaît aujourd’hui à partir de 1887 par l’ingénieur Guillaume (rue de l’Opéra)
76 - Musée Granet : œuvres de Granet, Ingres, Cézanne
77 - Fontaine des Augustins 1820 (remploi d’une colonne romaine, vestige du palais comtal)
78 - Fontaine du Roi René commencée en 1819
79 - La Rotonde :
• place créée entre 1840 et 1850
• fontaine réalisée en 1860 sur les plans de Tournadre et Sylvestre. Sculpture de la Justice par Ramus
80 - Le Petit Château actuel Conseil régional des
notaires - 1888 à 1891 (8 boulevard du Roi René)
Place des Prêcheurs
Place de Verdun
Place de l’Université
Place des Augustins
Place desTanneurs
Placede l’Hôtelde Ville
Place Richelme
Place des Cardeurs
Placedes Quatre Dauphins
Cathédrale Saint-Sauveur
Monument Joseph Sec
Palais de l’Archevéché
Muséedu Vieil Aix
Hôtel de Châteaurenard
Hôtelde Ville
Pavillon et parc Vendôme
Chapelle de la Visitation
ENSAM
Muséumd’Histoire naturelle
Place d’Albertas
Clocherdes Augustins
Église du Saint Esprit
Chapelle des Pénitents
Bourras
Hôtel Maurel de Pontevès
Fontaine des Neuf Canons
Fontaine Moussue
Fontainedu Roi René
Chapelle des Oblats
Théâtredu Jeu
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Église Saint-Jean de Malte
Musée Granet
Musée Arbaud
Hôtel de Caumont
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COURS GAMBETTA
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Rue de l’Opéra
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Rue du Maréchal Joffre
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Palais de Justice
Rue Pierre et Marie Curie
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Vauvenargues
Rue des Tanneurs
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Rue Matheron
Rue Thiers
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Rue Boulegon
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Rue Verrerie
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Rue Monclar
Rue Aude
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Rue des Cordeliers
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Rue De la Roque
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Rue Fernand Dol
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Rue Joseph Cabassol
Rue Cardinale
Rue Laroque
Rue Mazarine
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Hôtelde Boisgelin
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Place de l’Archevéché Place des Martyrs de la Résistance
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Hôtel de Maynier d’Oppède
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Rue Loubet
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Histoire d’une ville :
AIX-EN-PROVENCE
1 - Parc Jourdan - 1932 à 1935 - architectes : Couelle et Peslier
2 - Cité Abram - 1930 - architecte Gaston Castel
3 - Vers le camp des Milles
4 - Jas de Bouffan
5 - Vers la gare TGV
6 - Musée Granet
7 - Lycée Paul Cézanne - architecte : Gaston Castel
8 - Fondation Vasarely - 1976 - architectes : Jean Sonnier et Dominique Ronsseray
Œuvres de l’architecte Fernand Pouillon8 - Bibliothèque Universitaire - Faculté de Droit - 1950 à 1954 (3 avenue Robert Schuman)
10 - Faculté de Droit - 1947 à 1954 (3 avenue Robert Schuman)
11 - Cité Universitaire “les Gazelles” - 1955 à 1959 (564 avenue Gaston Berger)
12 - Gymnase du C.R.E.P.S. - 1951 (chemin de la Guiramande)
13 - Deux cent logements - 1951 à 1953 (avenue Jean Moulin)
14 - Palais Albert 1er - 1935 à 1936 (avenue des Belges)
15 - Palais Victor Hugo - 1935 à 1936 (avenue Victor Hugo)
16 - Vers le stade municipal - 1947 à 1957 (av. des Écoles Militaires)
Quartier Sextius-Mirabeau conçu par l’urbaniste Bohigas
17 - Cité du Livre - 1993
18 - Archives départementales - 2005 architecte : Jean-Michel Battesti
19 - Pavillon Noir, centre chorégraphique national - 2006 architecte : Rudy Ricciotti
20 - Grand théâtre de Provence - 2007 architecte : Vittorio Gregotti
Parcours artistiques XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles
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Parcours Pavillon
25 - Hôtel de Ville architecte : Pierre Pavillon, assisté de
sculpteurs J.C. Rambot et J. Fossé
27 - Hôtel de Boisgelin - 1650 Pierre Pavillon et Jean-Claude Rambot (9 rue du 4-Septembre)
33 - Chapelle de la Visitation - 1647 à 1652 - Pierre Pavillon (12 rue Mignet)
35 - Pavillon Vendôme - 1664
37 - Hôtel de Forbin - 1656 Pierre Pavillon (n°20)
38 - Hôtel Maurel de Pontevès 1647 à 1651. Pierre Pavillon atlantes : Jacques Fossé (au n°38)
39 - Hôtel de Châteaurenard - architecte : Pierre Pavillon - fresques en trompe-l’œil de Jean Daret dans l’escalier d’apparat
Parcours vallon
28 - Hôtel d’Olivari - 1665 - plans de Jean Daret - réalisation J. Jaubert et L. Vallon
29 - Chapelle des Oblats - plans de Thomas Veyrier - façade redessinée en 1697 par Laurent Vallon (60 place Forbin)
31 - Chapelle des Jésuites Lycée du Sacré-Cœur - Laurent Vallon
32 - Ancienne chapelle des Carmes Jean Jaubert et Laurent Vallon - 1657 à 1663, puis reconstruction de 1664 à 1672 (24 rue du Maréchal Joffre)
45 - Fontaine des Neuf Canons - 1691 Laurent Vallon (cours Mirabeau)
47 - Église de la Madeleine - 1691 à 1703 Laurent Vallon
48 - Église du Saint-Jean-Baptiste-du-Faubourg - 1697 à 1702 - Jean et Laurent Vallon (22 cours Sextius)
49 - Palais de l’archevêché - 1650 à 1730 Laurent Vallon - porte sculptée par Toro
53 - Halle aux grains - 1759 architecte : Georges Vallon fronton sculpté : Chastel
56 - Hôtel d’Albertas - 1724 architecte : Laurent Vallon
55 - Place d’Albertas - 1742 architecte : Georges Vallon)
57 - Hôtel de Caumont - 1720 escalier d’honneur : plans de Robert de Cotte - réalisation Georges Vallon - atlantes : Honoré Gastaud (quartier Mazarin - rue Cabassol)
58 - Église du Saint-Esprit - 1705 à 1716 Laurent Vallon
Hôtels du cours Mirabeau :
59 - Hôtel de Villars (n°4) - 1710 entrée monumentale de Georges Vallon
60 - Hôtel du Poët - 1730 - Georges Vallon
63 - Hôtel de Maynier d’Oppède agrandissement en 1757 par Georges Vallon et Chastel : façade, vestibule, escalier (23 rue Gaston de Saporta)
Parcours rambot
25 - Hôtel de Ville architecte : Pierre Pavillon, assisté de sculpteurs J.C. Rambot et J. Fossé
26 - Fontaine des Quatre Dauphins - 1667 sculpteur : Jean-Claude Rambot
27 - Hôtel de Boisgelin - 1650 Pierre Pavillon et Jean-Claude Rambot (9 rue du 4-Septembre)
35 - Pavillon Vendôme sculptures de Jean-Claude Rambot
42 - Hôtel d’Arbaud - construit en 1670 par Jean-Claude Rambot (rue Maréchal Foch - Place Richelme)
43 - Hôtel d’Agut - 1667 Jean-Claude Rambot et Jean-Louis
Michel (place des Prêcheurs)
Parcours Daret
28 - Hôtel d’Olivari - 1665 plans de Jean Daret - réalisation Jean Jaubert et Laurent Vallon
39 - Hôtel de Châteaurenard architecte : Pierre Pavillon fresques en trompe-l’œil de Jean Daret dans l’escalier d’apparat
Parcours chastel
53 - Halle aux grains - 1759 architecte : Georges Vallon fronton sculpté : Chastel
54 - Fontaine de l’Hôtel de Ville - 1756 Chastel - remploi d’une colonne romaine
63 - Hôtel de Maynier d’Oppède agrandissement en 1757 par Georges Vallon et Chastel : façade, vestibule, escalier (23 rue Gaston de Saporta)
64 - Fontaine et place des Prêcheurs fontaine : Jean-Pancrace Chastel. Obélisque soutenu par des lions entre lesquels sont apposés quatre médaillons : Sextius, Charles III qui a légué la Provence à la France, Louis XV, et le comte de Provence, futur Louis XVIII
Parcours Cézanne81 - Collège Mignet
76 - Musée Granet il fréquente l’école de dessin du musée Granet entre 1857 et 1862
74 - Chapellerie Cézanne cours Mirabeau
61 - Les deux garçons
82 - 23 rue Boulegon son dernier domicile
73 - L’atelier des “Lauves”, construit en 1901 sur des plans de l’artiste
• - Bastide du Jas de Bouffan
• - Carrières de Bibémus, au pied de la Sainte-Victoire
• - Gardanne village peint par Cézanne
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