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ANALYSE CRITIQUE SUR LES CONFLITS ARMES EN RDC & SON COROLLAIRE LE PILLAGE DES RESSOURCES NATURELLES.
ACCORD DE LEMERA CHAP.I CRITIQUE SUR L’ACCORD DE LEMERA
« Le 23 Octobre 1996 par les camarades fondateurs de l’AFDL (Il s’agit de :
-Laurent Kabila du PRP, « Parti de la Révolution Populaire »,
-D’André Ngandu Kisase du MNC/L-CNRD « Mouvement National Congolais/Lumumba –
Conseil National de résistance pour la démocratie »,
-De Anselme Masasu du MRLZ, « Mouvement Révolutionnaire pour la libération du Zaïre »,
-De Deogratias Bugera de l’ADP « Alliance Démocratique des peuples » et
-De Bizima Kahara, qui les a approuvés ;
Art.1. Il est Créé en ce jour du 23 octobre 1996 à l’hôtel Lemera, une Alliance des
Forces Démocratique pour la Libération du Congo qui sera soutenue militairement par les
forces combattantes de l’AFDLA ;
Art.2. Le sol et le sous-sol congolais appartiennent à l’Alliance.
Art.3. L’Alliance devra demeurer une institution de l’Etat canalisatrice de l’idéologie de
libération.
Art.4. Prêchant le panafricanisme, l’Alliance s’engage à céder 300 kilomètres aux frontières
congolaises, à l’intérieur du pays, pour sécuriser ses voisins Ougandais,
Rwandais et Burundais contre l’insurrection rebelle.
Art.5. Dès que l’Alliance aura gagné la victoire, une rétribution spéciale sera allouée aux
Alliés. Sa détermination est de la compétence de l’instance supérieure de l’Alliance.
Art.6. Tous les politiciens des années soixante en RDC et ceux ayant collaboré avec le régime
Mobutu seront mis en retraite politique.
Art.7. La nationalité congolaise sera accordée collectivement aux « camarades
Banyamulenge et aux autres populations d’origine rwandaise » établies au pays avant la date
de l’indépendance de notre pays (le 30 Juin 1960)
Art.8. L’Anglais et le Swahili devront concurrencer le français dans l’espace linguistique de
notre pays. »
Fait à Lemera, le 23 Octobre 1996
Par les camarades de l’AFDL et la délégation Rwandaise, Ougandaise et Burundaise
Ce document m’avait été remis à Kinshasa par un ancien membre de l’Alliance.
A vous d’en juger et de le commenter. Il s’agit d’une affaire sérieuse qu’il faudra examiner
avec mûre réflexion car ce texte, loin d’être salutaire, nous a conduits dans les profondeurs
obscures du monde des ténèbres. Il n’y a point besoin de s’engager dans des polémiques
inutiles, car depuis que Joseph Kabila avait promis en 2003 de publier ce texte, il ne l’a jamais
fait et, vous comprendrez la raison en le lisant. Ceux du Gouvernement ou ceux la défunte
AFDL qui contesteront ce document, je les mets au défi d’en produire un autre.
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Je vous promets d’analyser et de publier dans les prochains jours certains accords mafieux
que ce gouvernement a faits avec certains groupes armés (accord de mars 2009) ; au point que
le gouvernement a fait du CNDP un Etat dans un Etat…
Section Ière LA POSITION GEOSTRATEGIQUE DE LA R.D.C
On ne peut pas analyser la situation existentiale et existentielle de la RDC sans connaître la
géopolitique et la géostratégie mondiale et surtout essentiellement les visées de la politique
américaine du III ème millénaire et leurs retombées négative sur le Congo.
En effet, la chute de l’Union Soviétique a ouvert des plans entiers de la planète entre les
mains des prédateurs, vampires et autres charognards, spécialement les multinationales dont
leur expansion continue de croître a cause du vol organisé des richesses du Congo. Et depuis
la première agression du Congo en 1996, prétendument appelée « rébellion », et lorsque
plusieurs grandes localités de la RDC tombèrent entre les mains de la mafia de
l’AFDL, des groupes financiers se sont rués vers les dirigeants de cette mafia qu’étaient les
signataires de l’accord de Lemera, dont Laurent Désiré Kabila. Pour en juger de leur
importance, on va en citer quelques –uns. Il s’agit de :(1)
1.- Consolidate Eurocan Ventures qui appartient au groupe Lundin Group ;
2.- Gold Corporation, aujourd’hui 2e producteur d’or dans le monde ;
3. Anglo-American Corporation de la République Sud-africaine, l’une de plus importante
compagnie minier au monde ;
4. enfin American Mineral Fields Inc et sa filiale, American Diamond Buyers, et d’autres
multinationales des Etats-Unis, du Canada, de la République Sud Africaine.
On va s’intéresser ici à American Mineral Field Inc qui a signé les accords de Lemera et va
causer le malheur du peuple congolais. L’AMFI, fondé en 1995, a été créée pour imposer la
volonté des grands trusts financiers en Afrique, particulièrement pour accomplir le dessein des
compagnies américaines.
____________________________________________ (1) Lire dossier rédigé par Pierre BARACYTSE, Ingénieur Civil des Mines : « The Geopolitical stakes of
the International mining companies in the Democratic Republic of Congo », décembre 1999, in site :
http://www2.minorisa.es/inshuti/minrea.htm
En effet, les multinationales, aujourd’hui sont en train de dicter leur volonté aux
gouvernements, y compris les plus puissantes et contrôlent leurs Etats.
Actuellement elles affichent des ambitions pour créer avoir une emprise sur les ressources.
Avec l’appui des mercenaires et autres « chasseurs de primes » qu’elles utilisent à leur guise,
ces puissances financières ont commencé à reconquérir et à recomposer des territoires, à
retracer des nouvelles frontières, comme en ex-Yougoslavie, où ils ont créé des
« Républiquettes » dans les Balkans, en Asie Centrale et bientôt en Afrique.
-En Asie Centrale, elles ont profité, après les événements du 11 septembre 2001 pour aller
occuper l’Afghanistan afin d’exploiter, à moindre frais le gaz du Turkménistan, que
Vladimir Poutine leur a vendu pour une location de 25 ans pour un montant de 5 milliards
d’US dollars. Mais pour construire le gazoduc qui doit drainer ce gaz jusqu’à l’océan
Indien, dont la trace devrait traverser l’Afghanistan et le Pakistan, les Américains devaient
d’abord faire éliminer par la CIA, le Colonel Massoud et occuper l’Afghanistan, ensuite
imposer leur homme, Amin Kharzai, comme Président. Ce dernier, issu de la minorité
Ouzbek, est un ingénieur en pétrochimie, ancien ouvrier, ayant travaillé longtemps sur des
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plates-formes pétrolières américaines, était l’homme qu’il fallait pour superviser les travaux
de construction de ce gazoduc. Compte tenu du relief très escarpé de l’Afghanistan, il fallait
procéder à des bombardements chirurgicaux pour casser les pierres rocheuses et marquer le
tracé. C’est cela la vérité qui contraste avec le mensonge officiel où ils (Américains)
prétendirent aller chercher Bin Laden et son ami, le mollah Omar qui leur a échappé à moto,
alors qu’ils possèdent des hélicoptères puissants qui pouvaient l’intercepter à tout moment.
C’est ce mensonge qu’ils ont fait gober au monde et dont ils se servent encore aujourd’hui.
-En Irak, tout le monde le sait aujourd’hui qu’ils ont menti. C’est le pétrole qui les
intéressait. Les élections bidons qu’ils ont organisées n’apporteront aucun changement.
Aujourd’hui ils ont construit 12 grandes bases militaires en Irak, pour quoi faire ?
-C’est l'Afrique où ces multinationales ont trouvé leur terrain de prédilection.
Possédant le tiers de matières premières du monde, abandonné par leurs anciennes puissances
colonisatrices, qui se sont désengagées progressivement, ces monstres financiers et nouveaux
prédateurs s’appuient sur les organisations locales non gouvernementales et de l’assistance
militaire de l’ONU ou des mercenaires de l’Executive Outcome, pour exploiter l’Afrique
Centrale devient ainsi une proie facile pour elles.
Le dernier cas en date c’est la balkanisation du Soudan (le nord trop conservateur est islamiste
et le sud à majorité chrétiens que les occidentaux veulent en faire un protectorat, car il y a
d’énormes quantité de pétrole encore non exploité). Le prochain c’est le Mali.
-C’est en Afrique Centrale où elles ont mis, avec l’aide de la CIA, tous les dispositifs pour
la colonisation de la RDC par les Etats-Unis d’Amérique et cette opération de la CIA portait
le nom de code : « opération Alpha », dont William Lassy Swing avait été chargé de sa mise
en place notamment l’installation des bases de la Monuc, actuel MONUSCO partout en
RDC, ces bases sont en fait des préfigurations futures des bases américaines. L’actualisation
actuelle de ce processus de colonisation du Congo porte le nom de code : « Protection of the
Okapi » que nous allons examiner les tenants et les aboutissants. Nous y reviendrons au
chapitre suivant.
Section II LES PREDATEURS DE LA R.D.C :
A. RAPPEL HISTORIQUE.
En effet, le 16 avril 1997, à peu près un mois avant que les troupes de Kabila n’entrent à
Kinshasa, l’AFDL avait signé 3 accords avec l’American Minerals Fields Inc. une
multinationale canadienne qui a son siège en Arkansas aux Etats-Unis, fief de Bill
Clinton, dont l’actionnaire majoritaire n’est autre que Jean-Raymond Boulle, de nationalité
mauricienne né a Goma, qui s’était démené comme un beau diable pour s’adjuger la
signature de l’AFDL en leur expliquant qu’il a annulé le contrat signé avec le gouvernement
Kengo.
Ces accords portaient sur 3 sites ci-après (1) :
1. un premier projet de US 200 millions pour l’extraction du cuivre et du Cobalt de mines de
Kolwezi ;
2. un second projet de US 30 millions pour des installations d’extraction du cobalt à partir des
résidus du cuivre de mines de Kipushi ;
3. un troisième projet pour le traitement du Zinc pour plus de US 550 millions
d’investissement dans les mines de Kipushi ;
Ce sont ces accords signé à la va-vite et par ignorance par Laurent Désiré Kabila qui a mis
notre pays dans cette situation. Je constate que ce Mr. Kabila n’avait qu’une seule prétention
celle d’assouvir son appétit, en conquérant le fauteuil de président de la République. Et de ce
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qui précède peut-on aujourd’hui dire que L.D.Kabila était un véritable homme d’Etat ? Etait-il
vraiment un nationaliste, comme d’aucuns le crient sans cesse à longueur de la journée ?
En ce qui me concerne, je ne considère pas Kabila comme un nationaliste de la même trempe
que Nkrumah, Nyerere et Lumumba ; il était plutôt de la même classe que Gunkuni Wede du
Tchad, Moussa Traoré du Mali ou Bokassa de RCA…
Mobutu à la seule différence que celui-ci n’avait pas vendu les territoires de l’ex-Zaïre aux
prédateurs…
Le rôle que l’AMFI a joué en RDC depuis le 2 août 1998 est d’importance capitale et comme
résultat, une fois encore c’est la partition du conflit en 2 pôles classiques :
-à l’est, les « rebelles » soutenus par le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi, et dont les bailleurs
de fond principal n’est autre que L’AMFI, à l’ouest le gouvernement assisté par le Zimbabwe,
l’Angola et la Namibie. Laurent Désiré Kabila, à l’époque avait une lecture erronée des
objectifs de cette agression.
Après la « victoire de l’AFDL, il était devenu l’otage des Tutsi Rwandais, des Ougandais et
des Burundais qu’il avait nommé à des postes importants et stratégiques, et surtout d’avoir
signé les accords de Lemera, qui sont en fait les accords de Kigali dont le père géniteur est
Wamba dia Wamba. En vertu de cet accord qui avait eu l’aval préalable de Museveni,
Kagamé et Buyoya, il avait été convenu la révision des frontières en faveur du Rwanda et de
l’Ouganda. Les visées de l’AMFI étaient de démembrer le Congo et sa partition en micro
états antagonistes les uns les autres. Donc Kabila avait signé des accords mafieux avec des
prédateurs qui sont devenus par la suite ses assassins (c’est le sort réservé aux félons ou
traitres).
(1) Rapport de Pierre Baracyetse, loc. cit. pp. 6 - 9
Les autres prédateurs de la R.D.C dont :
Joseph Kabila (cet homme dont le destin a fait de lui Président de la RDC a signé
plusieurs accords de nature mafieuse avec les Israéliens, les Chinois, les Iraniens, les
Occidentaux, et sans doute avec ses mentors Rwando-Ougando-Burundais). Ce qui a
retenu mon attention sur ce Mr. Dont la personnalité est énigmatique, c’est son
implication en tant que servomoteur des assassinats de différents généraux de
L.D.Kabila, ses compagnons qui devenaient gênants pour lui. J’ai cité : Assassinat du
Général Anselme Masasu : Dans sa position stratégique de «Chef d’état-major des
Forces terrestres », et dans son rôle d’intermédiaire entre LD Kabila et les militaires
congolais originaires de l’Est, Joseph Kabila avait reçu du M’Zee la charge
d’acheminer au « Front Est » l’aide logistique que son « père » remettait pour
soutenir les combattants (Mai- Mai) pour contrer l’agression de ses anciens alliés
Rwandais devenus ses pires agresseurs après août 1998.
Mais malheureusement, des grandes quantités de cette aide logistique étaient
régulièrement détournées par Joseph Kabila au profit des troupes rwandaises. Les
Kadogos commis au service de Joseph Kabila finirent par découvrir sa trahison et décidèrent
d’alerter leur leader naturel le Général Masasu.
Ulcéré par cette révélation sur la supercherie de celui qu’il croyait être son « frère et ami »,
Masasu décida de lui demander des explications. Mal lui en prit puisqu’il signa par cette
démarche, son arrêt de mort, bien que Joseph Kabila le rassurât gentiment et rejetât en bloc
toutes les accusations et toutes les suspicions contre lui. Mais après leur entretien, craignant
d’être dénoncé par Masasu auprès du président LD Kabila, Joseph Kabila actionna
immédiatement son système de mise à mort pour prendre Masasu de vitesse. A sa
demande urgente, Kabarebé lui fit parvenir un faux vrais document officiel, avec l’en-
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tête des services de renseignement rwandais, dans lequel Masasu apparaît comme
collaborant avec les autorités rwandaises et préparant l’élimination physique imminente
du président congolais ! Devant ces « preuves irréfutables » de haute trahison, Joseph Kabila décrocha facilement le
feu vert de son « père » pour l’exécution sans procès du général Anselme Masasu. C’est ainsi
qu’il fut livré par le M’Zee à son meilleur «ami» Joseph, avec huit autres officiers congolais
de grande valeur impliqués dans le document rwandais comme complices. Ainsi, les neuf
compagnons d’infortune furent tous massacrés sauvagement à Kantonia près de Puéto,
sous le regard glacial de Joseph Kabila.
Après la mort de Masasu, Joseph Kabila déclencha une véritable purge au sein de
l’armée pour en éliminer toutes les « taupes » de Masasu et tout autre témoin gênant
pouvant révéler ou ébruiter son secret. Cette situation provoqua un exode massif des jeunes
soldats et officiers, dont la plus part étaient les « Kadogos » originaires du Kivu.
Heureusement, certains ont réussi à rejoindre l’Europe et ont pu ainsi livrer leurs
témoignages. Tandis que plusieurs autres furent rattrapés dans leur tentative de fuite et furent
exécutés sans autre forme de procès.
Dans sa folie meurtrière, Joseph Kabila sacrifia plusieurs autres brillants officiers congolais
pour atteindre son objectif final. Nous épinglons ci-dessous les quelques cas les plus connus
pour illustrer son sombre parcours. EX : Assassinat du commandant TSHIMANGA MBIE
(Secrétaire Général de la Logistique et Approvisionnement militaire des FAC), connut
une mort violente dans sa chambre à coucher la nuit du 23 au 24 novembre 1999 à
Kinshasa. Et aussi l’exécution sommaire de trois anciens généraux Ex-FAZ :
général de division MULIMBI MABILO, général de brigade BEKAZWA BAKUNDULU, n° mecano
004142X, général de brigade NGWALA Tous exécutés froidement au motif qu’ils ont constaté
après enquête que le matériel de guerre leur envoyé au front était systématiquement
détourné par Joseph Kabila, ils étaient sur le point d’alerter le président LD Kabila de
la grave supercherie et de la haute trahison dont il était victime de la part de son « fils »
lorsqu’ils furent happés par la machine impardonnable de Joseph Kabila. Un faux vrai
document des services rwandais faisait d’eux des dangereux «traîtres» au profit du
Rwanda pour éliminer le président LD Kabila !
Après cette brève histoire dramatique sur le parcours militaire de J.KABILA, je continue ma
liste des prédateurs ayant participé à la destruction du Congo (à l’aliénation de ses terres,
territoires au profit de certaines puissances capitalistes).
le sénégalais Yerodia Ndombasi,
le belge Gaëtan Kakudji (porte-parole de l’AFDL chargé des relations internationales),
Mwenze Kongolo,
Mawampanga, le Burundais Déogracias Bugera, le Rwandais Bizima Kahara, tous
anciens membres de l’AFDL, le munyamulenge Léonard Kanyamuhanga Gafundi,
Jean-Paul Nkita Kabongo direteur de la sécurité de l’AFDL, le major Jacques Nziza
chef des escortes de l’AFDL ; ainsi que ceux qui se sont engagés à servir servilement
Kagamé et Museveni dont :
Z’Ahidi Ngoma,
Azarias Ruberwa, Mbusa Nyamuisi, Adolphe Onusumba, Jean-Pierre Ondekane,
Lunda Bululu, James Kazini, Moise Nyarugabo tous du RCD/GOMA
Jean-pierre Bemba: riche homme d’affaire convertit en marionnette à la solde de
Museveni; occupait avec son armée MLC le front Nord de la RDC longeant la RCA.
Ce front dirigé par l’Ouganda sous couvert du MLC. A la fin de décembre 1998, il
atteint Gemena et menace Zongo, à 60km de Bangui sous prétexte de renforcer la
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sécurité frontalière, l’Ouganda établit ainsi un corridor sécuritaire de plus de 700 km à
l’intérieur du territoire congolais en exploitant le diamant. Notons par ailleurs que ce
front nord outre les injonctions de Museveni, était sous la commande de Jean-Pierre
Bemba et du général Baramoto.
Emile Ilunga, Thambwe Mwamba, Lambert Mende, Endundo
Bononge, Roger Lumbala etc…
Ce qui m’étonne est le fait que tous ces seigneurs de guerre affirmaient libérer le Congo, alors
la question est celle de savoir si cette libération devrait coute que coute s’en suivre de
l’exploitation systématique de nos richesses, de trafiquer sur ces dites matières premières avec
les étrangers ? Est-ce cette libération implique le massacre, la razzia, le viol des paisibles
citoyens ? Est-ce normal et impérieux que ces prétendus mouvements de libérations puissent
toujours être sous la bénédiction des Etats prédateurs ? Est-ce que les français quand ils se
sont révoltés en 1789, avaient-ils impliqués dans leur révolution les Etats voisins furent-ils
l’Empire Germanique, le Royaume d’Orange, la Prusse et j’en passe…Je conclus en me
posant cette question ces sont les Rwandais, Ougandais, Burundais, Zimbabwéens, Libyens,
Erythréens, Angolais qui devraient libérer le Congo ou ce sont les congolais eux-seuls ?
Par la magie des accords de LUSAKA, de GABORONNE et de SUN CITY tous ces vautours
et charognards se sont retrouvés au sein des Institutions de transition non pas comme
responsables de la RDC, mais tout simplement comme des chiens de la basse cour et
n’écoutent que la voix de leur maître, William Swing., lequel les a placé à la tête de ces
institutions où la médiocrité et la médiocratie font place á la qualité et à la compétence.
Ex. du schéma 1+4
B. Commentaire sur l’accord de Lemera
La question à laquelle je puis me poser est de savoir si réellement ce fameux accord de
Lemera est au centre du conflit armé entre la RDC et le Rwanda ? Et pourquoi toujours la
RDC à chaque conflit, a toujours la place d’une victime et pourquoi elle est toujours en
position de faiblesse ? Et bien pour répondre à toutes ces questions dans lesquelles je
m’imagine que ça vous tourmente autant que moi, je dirai que le fameux accord de Lemera
n’est pas la seule source des conflits qui soit, je ne peux pas nier tout de même l’importance
que cet accord mafieux représente tant aux yeux des prédateurs de nos richesses minières sur
le plan interne (c.à.d. des politiciens, hommes d’affaires et militaires congolais traitres) que
sur le plan externe.
Cet accord n’est qu’une goutte d’eau de pluie dans un désert, permettant aux petites herbes
sauvages de pousser en toue tranquillité, mais toutefois, il n’est pas à négliger.
Les causes du conflit armé à l’est de la RDC remontent for bien longtemps.
Diverses questions entrent en ligne de compte (sur l’acte général de Berlin, sur les questions
relatives à l’administration des colonies belges CONGO-RWANDA-URUNDI, sur les
différents accords secrets relatifs à l’exploitation des richesses communes, sur les politiques
prises par les gouvernements occidentaux quant à ce qui concerne la géopolitique ou
géostratégique Africaine, sur la sous-surveillance par les puissances occidentales de la région
des grands-lacs, sur le conflit d’hégémonie sur l’emprise de la région des grands-lacs par les
puissances, sur les différents gouvernements Congolais qui se sont succédé…).
Quel que soit le dirigeant beau, élégant, populaire et éloquent soit-il, vous devrez savoir que
si cet homme d’Etat se permet d’aliéner, de céder ou de grever ne fut-ce qu’un mètre de
territoire congolais aux étrangers et à titre perpétuel, vous avez donc l’obligation de
considérer cet homme d’Etat comme désormais votre ennemi, vous avez donc l’obligation de
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lui barrer la route dans sa mission obscure et de le considérer en fin de compte comme la bête
noire de votre famille qu’il faudrait haïr durant toute votre vie…
Je ne suis pas contre l’autocrate Kabila Laurent d’heureuse mémoire, mais le fait pour lui de
signer une convention avec les étrangers portant sur la cession de territoires de la RDC en vue
de l’exploitation des ses matières précieuses, rien que pour lui permettre de s’installer à
Kinshasa ; me pousse à qualifier cet acte, de haute trahison et de considérer « ce héros
national » comme un vrai traitre… Beaucoup diront que cet homme d’Etat j’ai cité Laurent-
Désiré Kabila s’il avait signé cet accord c’est parce qu’il avait un agenda caché, celui de
dribler ses vrais-faux amis (rwandais, burundais, américains, anglais…)
Détrompez-vous ! Aucune convention de tel genre ne peut être gobée si facilement, de tel
contrat doit toujours faire l’objet d’une condamnation avec la dernière énergie. Il vous
souviendra premièrement que le contrat a pour force de lier les parties, donc une convention
tient lieu de loi; deuxièmement un contrat n’est révoqué que de commun accord
(synallagmatique), c.à.d. il nécessite un consentement mutuel et enfin il doit être exécuté de
bonne foi (cas d’une convention légalement formée).
Mais s’il faudrait attribuer à notre contrat ou accord de Lemera, bien qu’il soit illicite à
l’égard de la loi, en faisant une fiction juridique nous constaterons que la RDC, représentée
par l’AFDL en tant que l’une des parties au contrat, ne pouvait pas de son propre chef
révoquer le contrat ou unilatéralement révoquer le contrat, chose qui a été faite par Mzée
Kabila qui a nié l’existence de cet accord. On constate aussi que cet accord n’a pas de terme,
donc nous présumons qu’il a été conclu à durée indéterminée ; or une convention tient lieu de
loi et donc, quid si la RDC est liée à ce fameux accord jusqu’à l’éternité…D’où l’interminable
agression et tentative d’annexion de la partie est de la RDC, car jusqu’à preuve du contraire
cet accord est en cours d’exécution d’après les parties Rwandaise et Ougandaise pour ne citer
que celles-là…
Voici ce que m’avez confié un de mes collègues diplomate Européen dont je tais le nom pour
des raisons professionnels :« Peuple Congolais vous devrez donc ouvrir les yeux et d’être
vigilent, car à force d’être apathique et taciturne vous risquez de vous réveillez un bon matin
et de voir que votre pays a été divisé en mille morceau, car nous constatons que ce pays pèse
trop sur votre tête, peut-être en essayant de le balkaniser vous aurez enfin la paix et in fine de
connaitre votre essor tant sur le plan infrastructurel, économique, politique que
diplomatique… la balle est donc dans votre camp, si vous ne prenez pas votre destin en main,
nous allons vous imposer nos aspirations, rappelez-vous que le monde capitaliste dans lequel
nous vivons appartient à ceux qui sont intelligents, rapides, malins et menteurs ».
Autre cause de ce conflit interminable c’est la géopolitique régionale qu’avait menée Mobutu
dans ces dernières heures. CHAP II. LA GEOPOLITIQUE REGIONALE DE MOBUTU
Tout événement significatif qui se produit dans l’un de ces pays a un impact direct sur la
stabilité de la RDC et, à l’inverse, tout trouble ou conflit en RDC est immédiatement ressenti
par ces Etats frontaliers.
Les forces extérieures qui ont démantelé le régime de Mobutu sont venues de son allié
principal, les Etats-Unis, qui ont exploité des intérêts convergents qu’ils partageaient avec le
Rwanda, l’Ouganda et l’Angola. L’insurrection de Kabila a commencé dans l’est du Congo,
en octobre 1996, lorsque Laurent Kabila a été recruté par le Rwanda et l’Ouganda pour diriger
la rébellion en lui donnant un visage congolais. Kabila a été choisi à cause de son opposition
au Président Mobutu, qui datait des années 1960.
Mais les racines de cette insurrection résidaient dans la politique régionale menée sans aucun
scrupule par le Président Mobutu.
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Pendant son long séjour au pouvoir, il a été perçu comme le “parrain” du Rwanda et du
Burundi, intervenant dans ces pays lorsque cela lui convenait et utilisant les mêmes méthodes
de division qu’il avait employées pour dominer son propre peuple. Son régime a eu une
emprise sur tous les peuples de l’Afrique centrale en utilisant le territoire congolais comme
base arrière de violence, d’intolérance et de déstabilisation de la région. Il est même allé
jusqu’à soutenir le régime de l’apartheid en Afrique du Sud.
Le Front patriotique rwandais (FPR) créé par la minorité tutsie, qui était composée de
Tutsis rwandais partis en exil tout autour de la région des Grands Lacs après l’abolition de la
monarchie tutsie au moment de l’indépendance en 1960, a décidé en 1990 de chercher à
revenir au pouvoir en envahissant le nord du Rwanda.
L’armée de Mobutu et les forces françaises ont sauvé le gouvernement rwandais composé par
l’ethnie majoritaire hutue en arrêtant l’avance des rebelles tutsis. Des négociations ont été
engagées mais elles ont abouti à une impasse en 1994. Le 6 avril 1994, l’avion qui transportait
les présidents du Rwanda et du Burundi était abattu. Des éléments extrémistes au sein des
forces armées hutues ont lancé une campagne systématique d’épuration ethnique du pays
contre les Tutsis et les Hutus modérés.
Le génocide de 1994 au Rwanda a donné au Président Mobutu une occasion d’exploiter cet
événement pour reconquérir le pouvoir qui lui glissait des mains.
Il a tenté, avec l’aide de la France, de réorganiser les éléments militaires restants sur la base
d’un engagement visant à soutenir les réfugiés rwandais qui étaient armés (l’ex-FAR, les
militants interahamwe, etc.) Afin de récupérer le pouvoir au Rwanda des mains du FPR.
Pour les Français, le Président Mobutu, gendarme agonisant de l’Occident, apparaissait
encore comme une force essentielle pour résoudre les conflits régionaux. En d’autres termes,
la cause du problème a été présentée comme la solution du problème. Si rien n’avait été fait
pour l’arrêter, le Président Mobutu aurait continué donc à déstabiliser la région:
-l’Angola (par Jonas Savimbi et l’UNITA),
-le Rwanda (par le biais des auteurs du génocide),
-l’Ouganda (à travers des mouvements d’opposition). Comme le Président rwandais, Paul
Kagamé l’a dit, “nous devons considérer le problème dans un contexte plus large.
Lorsque le conflit a débuté, les [interahamwe] étaient armés au vu et au su de tous à Tingi
Tingi [un camp de réfugiés] en présence de l’ONU et d’organisations non-gouvernementales.
Cette situation représentait une menace politique perpétuelle pour le Rwanda”.
La question est donc de savoir pourquoi l’Ouganda et l’Angola se sont alliés au Rwanda lors
de la première rébellion. Selon Paul Kagamé, le Rwanda a demandé aux Ougandais et aux
Angolais de partager cette responsabilité, “il y a eu en fait un partage du fardeau, même si
nous supportions la charge la plus lourde”.
L’attitude de l’Ouganda a été dictée dans une grande mesure par l’expérience de l’implication
directe de la Tanzanie dans la guerre qui a renversé Idi Amin en 1979. Les situations étaient
comparables. Le Président Mobutu avait accepté de transformer les camps frontaliers abritant
les réfugiés rwandais en camps d’entraînement militaire pour les partisans du “pouvoir hutu”,
alors qu’Idi Amin avait envahi la région de Karega, en Tanzanie.
Quand les forces tanzaniennes l’en ont chassé, la question s’est posée, que faire alors? Le
prochain pas devait-il être pour eux de pousser jusqu’à Kampala et de renverser cette
dictature? Ou devaient-ils laisser cette question aux groupes ougandais opposés à Amin en
leur donnant autant de matériel et d’assistance politique que la situation l’exigeait?
Cependant, cette alternative comportait un risque: si vous frappez un dictateur mais lui laissez
le temps de récupérer, cela n’équivaut-il pas à l’inviter à vous porter un second coup, plus
mortel?
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Toujours dans ce contexte d’Ouganda, il vous souviendra que c’est Honoré Nbganda alors
conseiller spécial du président Mobutu en matière de sécurité qui avait présenté à celui-ci
Yoweri Museveni, le maquisard. Tout commence en Novembre 1985, quand mon collègue
Aka Ogbongo, collaborateur de Ngbanda présenta à celui-ci Yoweri Museveni dans la
résidence privée de Ngbanda à Gombé. Museveni lui expliqua longuement et en détails son
plan de libération de l’Ouganda de la dictature et de la corruption qui y régnaient. Son
discours était noble, fort, limpide et convainquant à tel point que Ngbanda ne pourrait y
résister, et conduisa le maquisard sans plus tarder dans la résidence de Mobutu pour solliciter
le soutien matériel en vue de parachever sa lutte. A son tour, Mobutu fut séduit par le discours
charmeur et flatteur de Museveni, et contactera illico presto son collègue Kenyan Arap Moi
de soutenir leur poulain dans sa guérilla. Peu après des avions cargos et des C130 furent mis à
la disposition pour le transport des hommes et du matériel. Plusieurs rotations furent réalisées
pendant des mois pour amener des armes et des médicaments de Londres vers Goma et
Nairobi.
C’est ce qui explique d’ailleurs le jour de la célébration de sa victoire à Kampala en 1986, le
tout jeune et nouveau président Ougandais Y. Museveni après avoir prêté serment devant le
parlement, sortit de la salle, fila à l’aéroport d’Entebbe et prit l’avion pour venir directement à
Goma remercier son « parrain », le Maréchal Mobutu qui s’y trouvait en visite de travail.
Pour tout dire, le président Mobutu avait formé ses propres ennemis, « et que ces derniers ont
vraisemblablement craché sur la main qui les a nourrit »
Dans le cas de l’Angola, le Président Mobutu avait fait du Zaïre une route de transit pour les
armes envoyées par les Etats-Unis à destination de l’UNITA. C’est en cela qu’il était perçu
comme un allié fiable dans la lutte contre l’expansion du communisme dans le continent. En
échange de ses précieux services, son régime pouvait compter sur un soutien militaire
extérieur. Après l’échec de Jonas Savimbi aux élections de 1992, les troupes du Président
Mobutu ont participé directement aux sièges des villes, qui ont coûté la vie à de très
nombreuses personnes et détruit la capacité de production de l’Angola.
Il ne fait pas de doute qu’un Angola fort, uni et stable constituait une menace pour le
Président Mobutu.
Lorsque l’occasion s’est présentée, le Président Eduardo dos Santos n’a pas hésité à accepter
le projet de Paul Kagamé de se débarrasser du Président Mobutu. De plus, après le génocide
des Tutsis en 1994, lorsque le Rwanda a décidé d’entrer au Zaïre à la poursuite des
interahamwe et des ex-Far, Washington s’est trouvé prêt à sacrifier son ancien ami, le
Président Mobutu. En dépit de cette acceptation tacite des Etats-Unis concernant
l’intervention du Rwanda au Zaïre, il y avait encore une crainte sincère qu’un désengagement
complet ne conduise à un bain de sang. Mais la coalition, qui a réuni l’Angola du Président
Dos Santos et les Tutsis qui cherchaient à régler de vieux comptes, ne pouvait être stoppée.
De manière directe ou indirecte, le Président Mobutu a soutenu le militarisme au Burundi.
L’opposition armée au régime militaire du Président Buyoya avait ses quartiers généraux au
Zaïre. C’était notamment le cas pour les Forces de défense de la démocratie/Conseil national
pour la défense de la démocratie (FDD/CDD). Cela ne veut pas dire que Mobutu ne soutenait
pas le régime burundais. Cependant, en raison des événements liés aux effets du génocide de
1994 au Rwanda, aux coups d’état au Burundi et au conflit ethnique grandissant fomenté par
la géopolitique de Mobutu, le régime burundais s’est retrouvé du côté de l’insurrection des
Banyamulenge.
En octobre 1996, l’Alliance des forces démocratiques pour la libération (AFDL) est entrée au
Zaïre à partir du Rwanda et du Burundi. Elle était commandée et constituée principalement
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par des forces militaires tutsies provenant de l’armée patriotique rwandaise (APR) de Paul
Kagamé, ainsi que des réfugiés tutsis du Zaïre et quelques exilés congolais, tous placés sous la
direction nominale de l’exilé congolais Laurent Kabila.36 Tout en avançant vers l’ouest en
traversant le vaste Zaïre, les divisions de cette armée ont assouvi de manière terrible leur
vengeance sur les exilés hutus rwandais qui se trouvaient dans des camps à l’est du Zaïre
depuis 1994. L’intervention du Président sud-africain, Nelson Mandela, visant à résoudre ce
conflit de manière pacifique, a échoué. Le Président Mobutu a été renversé en 1997 et il est
décédé un peu plus tard au Maroc, je m’en veux beaucoup de ne pas été avec lui jusqu’à sa
dernière demeure, c’est parce que certains de mes collaborateurs et moi étions arrêtés puis
relâchés plus tard par les autorités Togolaises. La guerre en RDC est née directement de la
politique régionale menée sous l’ère Mobutu.
Le président Mobutu, grand stratège et ancien militaire dont l’armée avait fait la fierté de tout
un continent sur plusieurs champs de batailles africains avait perdu une guerre étrange, sur
son propre territoire, et pratiquement sans tirer le moindre coup de fusil. Je vous le dit en tant
qu’ancien sous-secrétaire près la présidence (rattaché au département de la sécurité) chargé
des questions de Grand-Lac. Nous avions effectué pas mal des voyages tant officieux
qu’officiels dans la sous-région, au nom du président avec mon chef direct H. N’Gbanda de la
période allant de 1990-1997.
Si cette crise n’a pas été maitrisée au niveau interne, c’est parce que le Président s’était
entouré en dernière minute des Généraux traitres et malveillants dont : Baramoto, Nzimbi
alias corbeau (cmdt de la DSP), Eluki et Mavua qui ravitaillaient en armes des rebelles
Ougandais et des militaires d’Habyarimana (d’après les accusations de Museveni). Et sans
oublier aussi la traitrise du Général Mahélé qui commandita l’attaque dans le dos des troupes
de l’UNITA placées pour boucher le dernier accès au niveau du Lac MAI NDOMBE aux
troupes de Kabila.
CHAP.III LA POLITIQUE BRUTALE DE L.D. KABILA
La victoire sur Mobutu a été une grande victoire qui a fait date. On ne sait pas bien cependant
qui a réellement vaincu et en a tiré les bénéfices. Sous la direction de l’AFDL, la
victoire n’a pas engendré des débats vigoureux parmi ses membres, ni parmi la population en
général, sur le style de société, d’Etat et d’institutions qu’il faudrait construire et les moyens
de sauvegarder les générations futures d’un risque d’une nouvelle dictature. Au contraire, une
autre dictature est apparue. Sous Laurent Kabila, les conditions qui ont donné naissance au
type de leadership mobutiste n’ont pas disparu. Cependant, la décision d’entreprendre une
nouvelle guerre ne peut être attribuée aux tendances anti-démocratiques du Président Kabila.
Sous la pression de la communauté internationale, spécialement des
Etats-Unis, Laurent Kabila a accepté, peu après avoir accédé au pouvoir, d’organiser des
élections dans un délai de deux ans. Avec une telle perspective, il n’était pas nécessaire de
reprendre les armes.
A partir de cette auto proclamation, Laurent Désiré KABILA a posé des actions portant
atteinte aux libertés fondamentales reconnues aux congolais.
Il suspend les activités des partis politiques et de certaines organisations de défense des droits
de l’Homme dont l’Association Zaïroise de défense des Droits de l’Homme(AZADHO)
devenue aujourd’hui Association Africaine de défense des Droits de l’Homme( ASADHO).
Toujours au mois de mai 1997, il promulgue un décret liberticide dénommé « décret-loi
constitutionnel, ne portant que 15 articles » relatif à l'organisation et à l'exercice du pouvoir en
République démocratique du Congo", abrogeant par le fait même les dispositions
constitutionnelles antérieures.
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Au cours de cette période, Laurent Désiré KABILA fait arrêter arbitrairement plusieurs
congolais proches de MOBUTU et certains leaders de l’opposition dont Etienne
TSHISEKEDI. Il les fait placer en prison ou en résidences surveillées.
La seconde rébellion a créé un conflit à la fois interétatique et interne, dans lequel
l’intervention étrangère a joué un rôle. Les causes de cette guerre sont à la fois structurelles et
conjoncturelles. Certaines causes sont extérieures à la RDC, d’autres lui sont propres.
Tout d’abord, le problème de la sécurité sur les frontières entre le Burundi, le Rwanda,
l’Ouganda et l’est du Congo a été perçu comme l’une des raisons de ce conflit. Les pays
voisins ont senti que leur sécurité était en jeu car les forces rebelles qui les attaquaient
lançaient leurs opérations à partir du territoire congolais, donc ils se devaient de traverser la
frontière afin de poursuivre leurs ennemis.
C’était également l’un des principaux objectifs de la première rébellion qui a chassé le
Président Mobutu du pouvoir. L’AFDL visait à empêcher les camps de l’est du Zaïre d’être
utilisés comme base politique et militaire par l’ancien gouvernement rwandais et ses forces
armées; à éliminer et disperser les membres des interahamwe et d’autres personnes
responsables du génocide de 1994; et à ramener la masse des exilés rwandais vers leur pays
d’origine et donc les placer sous le contrôle effectif du gouvernement à Kigali. Le Rwanda et
l’Ouganda ont soutenu que, sous le Président Kabila, ces éléments ont non seulement continué
à opérer en RDC, mais qu’ils l’ont fait avec la bénédiction du gouvernement qu’ils avaient
aidé à installer.
Ensuite, la faiblesse de l’Etat congolais a provoqué l’intervention extérieure. La guerre au
Congo avait été précédé par la dislocation de l’Etat congolais et la perte de légitimité du
gouvernement de Mobutu. En effet, dans des Etats faibles où la souveraineté et la territorialité
sont difficiles à maintenir, la pression s’accroît du fait des acteurs internes et externes qui
profitent de cette opportunité pour faire avancer leurs positions respectives.38
L’absence d’une armée nationale forte, la perméabilité des frontières, le mauvais
fonctionnement de l’administration et la gestion chaotique des affaires publiques par les
gouvernements et régimes successifs ont mis en lumière la faiblesse de l’Etat congolais
confronté à des pressions et des ambitions internes et externes. La relation entre des acteurs
forts et déterminés et d’autres qui sont faibles et divisés est illustrée par les actions menées
par les Tutsis rwandais à l’ouest de l’Afrique centrale.
Ce fut la faiblesse de l’Etat de Mobutu qui a incité le Rwanda et l’Ouganda, rejoints par
l’Angola et le Zimbabwe, à défier le régime de Kinshasa et installer Laurent Kabila comme
président autoproclamé en mai 1997.
Troisièmement, la rébellion, qui a commencé en août 1998, a fait suite à la détermination du
Président Kabila de réaffirmer son indépendance vis-à-vis de ses soutiens extérieurs, le
Rwanda et l’Ouganda, qui continuaient à maintenir leur présence militaire sur l’ensemble du
territoire congolais, montrant ainsi peu de signes de leur volonté de laisser les Congolais
régler leurs problèmes internes. Après le facile renversement du Président Mobutu, le Rwanda
et l’Ouganda ont nourri l’ambition de faire du Congo leur protectorat.
Cependant, pour la majorité des Congolais, la présence de ces troupes n’était pas la
bienvenue. En juillet 1998, le Président Kabila a réalisé que le peuple congolais ne tolérerait
pas la présence de soldats rwandais et d’étrangers nombreux au sein de leur gouvernement et
il leur a donc ordonné de quitter le pays. Quelques jours après avoir reçu cette demande
d’évacuer leurs troupes, le Rwanda et l’Ouganda ont lancé une attaque pour renverser le
gouvernement de Kabila. Bien que la précédente action contre le Président Mobutu ait été
couronnée de succès, la seconde rébellion montre que cette sorte d’action menée par-delà la
frontière ne réussit pas nécessairement.
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Quatrièmement, l’absence de démocratie ou de contraintes légales concernant l’utilisation de
la force dans la région, est l’une des raisons majeures du conflit non seulement en RDC mais
aussi dans d’autres pays de la région. Pratiquement tous les gouvernements de la région sont
arrivés au pouvoir en chassant par la force les gouvernements précédents et ils se sont
maintenus par le recours à la force contre de nombreux mouvements armés de résistance qui
les ont affrontés. En tant que telle, le culte de l’usage de la force comme moyen légitime et
même préférable permettant de changer des gouvernements inacceptables et de rester au
pouvoir s’est malheureusement ancrée dans la région.
Pour la RDC, une question fondamentale se pose: pourquoi Laurent Kabila n’a-t-il duré que
trois ans alors que Mobutu Sese Seko a été capable de tenir durant plus de 30 ans?
C’est parce que le second avait, ça il faut le reconnaitre qu’il a hérité d’un Etat déjà presqu’à
feu ; mais malheureusement il a conduit les affaires de l’Etat avec un haut degré de légèreté,
ce qui lu a d’ailleurs coûté la vie… Il ne savait pas garder des secrets et il arrivait souvent
qu’il dévoilait certaines vérités sous l’emprise de divertissement à ses ennemis (espions
Rwandophones qu’on leur avait contraint d’accepter afin de former sa ceinture). CHAP. IV CONCLUSION
Que peut-on tirer comme conclusion ? Mes chers compatriotes méditez surtout sur ces
paroles : :« Peuple Congolais vous devrez donc ouvrir les yeux et d’être vigilent, car à force
d’être apathique et taciturne vous risquez de vous réveillez un bon matin et de voir que votre
pays a été divisé en mille morceau, car nous constatons que ce pays pèse trop sur votre tête,
peut-être en essayant de le balkaniser vous aurez enfin la paix et in fine de connaitre votre
essor tant sur le plan infrastructurel, économique, politique que diplomatique… la balle est
donc dans votre camp, si vous ne prenez pas votre destin en main, nous allons vous imposer
nos aspirations, rappelez-vous que le monde capitaliste dans lequel nous vivons appartient à
ceux qui sont intelligents, rapides, malins et menteurs ».
Je n’aimerai pas conclure et je le fais exprès, je vous convie donc à conclure et à commenter
cet article, le publier à large diffusion. Mais nous devons retenir que si notre pays est de
nouveau attaqué par les rebelles du CNDP de NKUNDA convertis en M23 de NTAGANDA
tous deux généraux congolais nommés par le Président Kabila Kabange…imaginez-vous un
peu un Etat souverain comme le notre où le Président de la Rép. se permet de nommer des
rebelles qui sont sous le coup des mandats d’arrêts pour des crimes contre l’humanité, crime
de guerre et génocide à des grades supérieurs et les intégrer dans l’armée sous prétexte que la
paix n’a pas de prix , allez-y comprendre !
Il semble que ces rebelles sont une gage à la paix. Mais pour combien de temps? Pour que le
processus de paix se poursuive, le retrait des troupes étrangères, notamment celles qui sont
considérées par le gouvernement de Kinshasa et le peuple congolais comme des envahisseurs,
est ici nécessaire.
En tant que diplomate je ne peux que prôner le dialogue, je souhaite la mise sur pieds d’un
cadre de concertation, d’évaluation et de projection, de reconfiguration de l’espace
géopolitique congolais c.à.d. un vrai dialogue inter-congolais sera décisif d’abord (pas celui
de SUN CITY). Et ensuite un autre cadre de concertation sur le plan régional regroupant
diverses parties en conflit sous la médiation de l’Union Africaine et la Russie.
Une autre solution c’est de modifier la loi de 2004 portant nationalité congolaise telle qu’elle
a été édictée par les occidentaux, de changer de stratégie militaire, car celle que nous sommes
entrain d’utiliser est déjà connue par les étrangers, de renforcer la diplomatie en vue de
s’afficher une fois de plus en maillon fort, de revisiter ces fameux accords avec les détracteurs
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de la RDC, de coopérer avec les Etats communistes tels que le Cuba ,la Russie et le
Venezuela surtout dans le domaine de la défense afin de régler une fois pour toute cette
question, que le Congo se dote d’une force d’élite capable de dissuader toute forme d’attaque
et de protéger les territoires de la République. Je sais que ceci vous semble utopique, mais en
tant que diplomate je vous informe que nous pouvons le faire, mais à une seule condition que
nous ayons de vrais hommes d’Etats et non cette bande de marionnette qui dirige le Congo
voilà maintenant plus de 40ans…
J’ai côtoyé Kagamé, c’est un militaire formé par les américains, il maitrise très bien la
philosophie de la guerre, son point fort c’est le renseignement militaire, s’il se permet
d’attaquer le Congo à moult reprises c’est parce qu’il n’a pas devant lui un vrai répondant et
c’est surtout parce qu’il est soutenu, c’est aussi parce qu’il compte réaliser son rêve depuis
lors celui du leader de la région comme l’était pendant plus de 2Oans Mobutu.
Savez-vous que Kagamé et les hommes d’Etats occidentaux ont tous peur d’une seule arme
que détient le Congo et qui juste là ne pas encore exploiter c’est la « bombe humaine » c’est
son peuple, c’est sa jeunesse, dommage parce qu’elle est encore aveuglée par la
mondialisation et le jour où elle va se réveillera pour s’autodéterminer, ça sera le jour où le
monde entendra du Congo… JEUNES PRENEZ CONSCIENCE, SOULEVEZ-VOUS ET
REVOLTEZ-VOUS, PRENEZ VOTRE DESTIN EN MAIN, SACHEZ DIRE NON
QUAND RIEN NE MARCHE !
CHAP. V RECOMMANDATION
Je demande à ce que les responsables des massacres perpétrés sur les paisibles
citoyens depuis 1961 jusqu’à ce jour soient déférés devant les Tribunaux répressifs
tant locaux qu’internationaux et à cet effet, la création par le Conseil de sécurité des
N.U du Tribunal Pénal International pour la RDC qui aura compétence large en
poursuivant tant les nationaux qu’étrangers impliqués dans les différents massacres
qu’a connu le Congo… Certains responsables politiques et militaires de l’AFDL,
actuellement au pouvoir en République Démocratique du Congo, sont impliqués dans
le massacre des Réfugiés Hutus rwandais en violation flagrante de l’article 3 de la
Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en tant de guerre
du 12 août 1949, qu’ils soient poursuivis pour enrôlement d’enfants soldats dits
KADOGO, le recrutement de ceux-ci par les responsables de L’AFDL a été fait en
violation de l’article 38 de la convention relative aux droits de l’enfant, que les
responsables des massacres de KASIKA et KILUNGUTWE du Dimanche 23 aout
1998 soient poursuivis ; Le massacre s’est poursuivi le 24 août à Kilungutwe où ses
habitants ainsi que ceux des villages voisins se rendaient au marché ont été assassinés
par les soldats rwandais. Plus de 127 personnes ont été massacrées sans compter les
cadavres des enfants qui ont été jetés dans les fosses communes ou les toilettes
indigènes. Tous ces actes de barbarie malheureusement, n’ont jamais fait l’objet
d’enquêtes et de poursuites judiciaires pour identifier les autres et leurs
commanditaires.
Que les responsables de massacre de MAKOBOLA soient poursuivis : Le 30
décembre 1998 et le 1 er janvier 1999, les militaires rwandais alliés du RCD ont
massacré les populations civiles de Makobola I et II sous prétexte qu’ils attaquaient les
combattants Maï – Maï.
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Les militaires Rwandais ont tué systématiquement les populations civiles par balles ou à
l’arme blanche et ont brûlé vives certaines personnes dans des maisons qui ont été incendiées
au mépris du droit international humanitaire.
D’après les témoignages des rescapés, les opérations se sont déroulées sous le commandement
de Monsieur AFANDE SHETANI aidé par MUNYAKAZI.
Le bilan de ces massacres dénombre 818 victimes d’après le rapport de la COJESKI.
Ces massacres sont aussi imputés aux troupes du RCD. Il est important que les responsables
de ce parti politique dont AZARIAS RUBERWA répondent de leurs actes devant la justice.
Que les responsables des violences sexuelles soient aussi déférés devant les Tribunaux
repressifs Ainsi, des militaires infectés par le VIH/ Sida venus du Rwanda ont violé les
femmes dans le but de transmettre délibérément la maladie aux victimes.
Des milliers de femmes regroupées à Lugushwa dans la zone de Mwenga ont été faites
esclaves sexuelles par les troupes du RCD qui exploitaient l’or et le coltan.
En novembre 1999, 15 femmes, préalablement violées ont été enterrées
vivantes à Mwenga. Il faudra signaler que cette pratique était utilisée dans les régions dirigées
par le Commandant KASEREKA.
Hormis les cas cités plus haut, plusieurs massacres similaires ont été perpétrés dans plusieurs
endroits par les troupes alliés du RCD. Il s’agit des massacres de Busawa du 13 au 15
septembre 1998 dans le territoire de Mwenga lors de « l’opération Mwenga propre », de
Kigulube le 31 mai 1999 où l’APR assassina 100 personnes sur ordre du Major ASSANI,
l’assassinat de 134 personnes par l’APR à Mushinga le 1 erdécembre 1999, de Kamituga ,
Katogota, Tingi – Tingi, etc…
Les responsables de ces crimes odieux malheureusement n’ont jamais été poursuivis pour
qu’ils répondent de leurs actes devant la justice. Ce qui permettra aux victimes et ou leurs
familles d’obtenir des réparations sur les préjudices moraux et corporels qu’elles auraient
subies.
Que les responsables de massacre des SONGOLO, MONBGWALU, de KILO le 6 déc
2OO2 soient aussi poursuivis :
L’UPC s’est déplacé vers le sud après avoir établi sa mainmise sur Bunia et ses environs.
Le 31 août 2002, l’UPC a attaqué la ville de Songolo avec l’aide de combattants Bira.
Les civils qui n’ont pas pu fuir les combats ont été délibérément tués, certains dans leur
sommeil, notamment des femmes et des enfants. Des centaines des civils ont été tués par les
rebelles de l’UPC. Pour votre information la CPI ne poursuit que le responsable hiérarchique,
c’es celui-ci qui est pénalement responsable des crimes perpétrés par ses subalternes.
Etant donné que le chef de l’UPC Thomas Lubanga a été condamne par la CPI à 14ans de
prison, nous demandons à ce que ses complices càd ceux qui ont participé aux cotés de
Thomas Lubanga à ces horribles crimes soient condamnés au niveau local par nos Tribunaux.
Que le responsable des crimes de guerre de KILWA, qui est d’ailleurs connu soit
condamné :
Le 16 octobre 2010, les troupes loyalistes de la 62 ème Brigade des FARDC commandées par
le Colonel Adémar ILUNGA lance un assaut contre les rebelles du Mouvement
Révolutionnaire pour la Libération du Katanga qui avaient occupé la cité de Kilwa deux jours
avant.
Bénéficiant de l’assistance logistique et matérielle (avions, camions, nourriture…) de la
société Anvil Mining, les militaires des FARDC avaient délibérément commis des actes
d’exécutions sommaires, d’extorsions, de pillages, de viol, d’arrestation et détentions
arbitraires. Ils ont exécuté sommairement au moins 100 personnes qui n’avaient aucun lien
avec les rebelles.
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Le procès qui s’en est suivi n’a pas respecté les principes d’un procès juste et équitable
pouvant permettre aux victimes d’obtenir justice et réparations.
Que les auteurs intellectuels et matériels de ces tueries des civils occasionnés par les
militaires des FARDC et les gardes de JP Bemba du 21 au 23 aout 2006 et de Mars
2007 qui malheureusement n’ont jamais fait l’objet des poursuites judiciaires soient
condamnés. Au cas contraire, ce gouvernement serait entrain de légaliser l’impunité.
Que les responsables de la repression sanglante des adèptes de BUNU DIA KONGO
soient poursuivis entre autre l’ancien ministre de l’intérieur et ancien général Denis
Kalume Numbi, le Général John NUMBI, responsable de la Police Nationale
Congolaise et le Général Raus CHALWE, responsable de la Police Nationale
Congolaise au Bas Congo, pour leur implication dans les massacres des adeptes de
BDK.
Que les responsables du CNDP auteurs des massacres de KIWANJA, de SAKE, de
KITCHANGA, de TONGO, de MASISI soient condamnés, je demande par ailleurs
l’extradition de LAURENT NKUNDA en RDC pour qu’il soit jugé et condamné y
compris tous ces militaires.
Que les vrais responsables de l’assassinant de mon ami Floribert Chebeya et de son
chauffeur Fidel soient condamnés à mort…
Je demande à Joseph Kabila de gracier sans condition préalable les militaires des
FARDC arrêtés arbitrairement par les services spéciaux depuis 2006 au motif qu’ils
sont originaires de l’Equateur et par ricochet seraient proches de JP Bemba. J’ai cité :
-Colonel TOKWA ;
- Colonel DEMBERI ;
- Colonel NDOKAYI ;
- Major EPEMBO ;
- Capitaine GODE ;
- Capitaine BWENDA ;
- Capitaine NAMBOZI ;
- Capitaine EZINGA ;
- Capitaine DEMODELO ;
- Capitaine EBOMA ;
- Soldat MUTUSIA ;
- Soldat GOMBARI ;
- Soldat KOMBO ;
- Général Dieudonné BOKOPE, puisse notre Dieu recevoir l’âme du Major YAWA
GOMONZA : âgé de 61 ans, 43 ans de service militaire, a été enlevé à son domicile le 1er
décembre 2006 par les éléments des services spéciaux de la police et conduit au cachot de
« Kin Mazière ». Il fut torturé et détenu pendant vingt sept jours, avec pieds enchaînés, avant
d’être transféré au CPRK. Il est décédé le 26 avril 2008 à la suite d’une maladie causée par les
actes de torture lui administrés.
Le droit aux soins médicaux lui fut refusé en dépit du fait que le médecin du CPRK lui avait
requis urgemment suivant l’attestation médicale n° Attestation médicale
n°CMH/CPRK/247/2007 du 09 mars 2007.
Les 50 dernières années ont été aussi caractérisées par une impunité maladive. Les politiciens,
les militaires et les policiers qui ont commis contre les citoyens des graves crimes jouissent
toujours de la protection de leurs complices qui ont le pouvoir politique. Tel est le cas de
Messieurs Gabriel KYUNGU WA KU MWANZA, John NUMBI, Laurent NKUNDA,
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Denis KALUME, Général RAUS CHALWE, AZARIAS RUBERWA, ONDEKANE, et à J.
KABILA (qu’il s’explique un peu sur les violences des D.H commises sous son règne de
2001 à nos jours)… Cette liste n’est pas limitative, car certains auteurs des violations graves
de droits de l’Homme, tel que MOBUTU, ne sont plus en vie, alors que d’autres ne peuvent
être identifiés que grâce aux différentes enquêtes sollicitées par le Mouvement de jeunes pour
la révolution et les associations des D.H (ASADHO).
La corruption et le dysfonctionnement de la justice ont gravement contribué à entretenir ce
climat général de violation des droits fondamentaux et d’impunité.
Cinquante après, la situation des droits de l’Homme reste toujours préoccupante. Les
opposants politiques, les journalistes, les défenseurs des droits de l’Homme, les syndicalistes,
et tous les citoyens de manière générale, continuent à subir des affres du pouvoir, de l’armée,
de la police et des groupes armés.
Il est temps de faire de la République Démocratique du Congo un Etat où les droits de
l’Homme sont respectés et protégés.
Par [email protected] Bruxelles 2012
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ANALYSE CRITIQUE SUR LES CONFLITS ARMES EN RDC & SON COROLLAIRE LE PILLAGE DES RESSOURCES NATURELLES.
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DEMOCRATIQUE DU CONGO: DE L’INDEPENDANCE A LA PREMIERE GUERRE
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