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Page 1: Analyse Conceptuelle

Encadré par   :

Professeur : Mr. Nabil BOUBRAHIMI

Réalisé par :

Boudelaa rachid

Marguez salma

Zrizer Youssef

Analyse théorique et conceptuelle de la notion de stratégie

Faculté des Sciences Juridiques Économiques et Sociales KENITRA

Master: Mmanagement Audit et Contrôle

Page 2: Analyse Conceptuelle

Sommaire

Remerciement.

Introduction.

Chapitre 1 : le cadre théorique de la notion de la stratégie.

A. Stratégie, définition et concept.

B. Les niveaux des décisions stratégiques.

C. Les types de stratégie.

D. Les grands acteurs en stratégie.

Chapitre 2 : le cadre conceptuel de la notion de stratégie.

A. Métier.

B. Segmentation stratégique.

C. Domaine d’activité stratégique.

D. Facteur clé de sucées.

E. La veille stratégique.

F. L’analyse de l’environnement.

G. Les principaux outils de l’analyse stratégique.

Conclusion.

Bibliographie.

Table de matière.

Page 3: Analyse Conceptuelle

Remerciement

Avant d’entamer ce rapport, Nous profitons l’occasion pour remercier tout d’abord

notre professeur Mr BOUBRAHIMI NABIL qui n’a pas cessé de Nous encourager pendant la

durée de formation ainsi que pour sa générosité en matière de formation. Nous exprimons

également toutes nos reconnaissances au corps professoral exerçant à la Faculté des Sciences

Juridiques Economiques et Sociales de Kenitra.

De même, Nous tenons à remercier tous ceux qui nous ont aidés de prêt ou de loin

pour la réalisation de ce rapport.

Page 4: Analyse Conceptuelle

Introduction

De nos jours, l’environnement est devenu de plus en plus instable provoquant la monté

des incertitudes au sein des organisations, pour cela et afin d’être compétitives, les entreprises

doivent déployer de nouvelles stratégies. La réaction face à ces discontinuités et variation de

l’environnement est donc un indicateur capital pour maintenir et développer des sources

d’avantage stratégique garantissant par la suite la rentabilité et la pérennité de l’entreprise.

Ainsi, la stratégie est devenue un facteur clé de succès pour les entreprises.

En effet, l'entreprise étant appelée à faire face aux changements rapide du marché et à

évoluer dans un environnement ou plusieurs autres entreprises, organisations ou individus

cherchent à satisfaire les mêmes besoins à travers des produits similaires, elle doit

efficacement surveiller ses concurrents directs et indirects. Pour ce faire, l'entreprise est

appelée non seulement à prendre des décisions en fonction des actions ou réactions des autres

compétiteurs, mais aussi s'investir dans un effort considérable pour comprendre les

mouvements de ses adversaires et d'anticiper leurs initiatives.

En d'autres termes, cela revient à dire qu'il faut cesser de considérer l'environnement

concurrentiel comme une perturbation que l'on peut s'en passer pour atteindre ses objectifs

selon les trajectoires prédéterminées, mais plutôt comme une opportunité que l'on doit s'en

saisir et exploiter. C'est précisément dans ce contexte que s'inscrit la présente étude qui se

compose deux grands chapitres, l’analyse théorique de la stratégie et l’analyse conceptuelle de

la stratégie.

Page 5: Analyse Conceptuelle

Chapitre 1 : le cadre théorique de la notion de la stratégie.

La notion de stratégie a vu le jour dans le domaine militaire, elle consiste à mobiliser

des moyens pour gagner une guerre. Il s’agit de l'art de coordonner l'action de forces

militaires, politiques, économiques et morales impliquées dans la conduite d'une guerre ou la

préparation de la défense d'une nation ou d'une coalition. Cette notion a été extrapolée à

l’entreprise. En effet, elle définit les actions à mener pour réaliser les objectifs. C’est la

direction générale de l’entreprise qui doit procéder au choix des voies et des moyens à mettre

en œuvre afin d’atteindre les objectifs fixés. Ces actions devraient lui permettre de faire face

aux entreprises concurrentes.

A. Stratégie, définitions et concepts :

1. Historique de la stratégie :

Avant les années 60, la stratégie était employée dans le domaine militaire uniquement.

D’ailleurs le mot stratège vient du grec stratos « armée » et agos « je conduis ». Du temps de

la Grèce antique, le stratège était un magistrat élu auquel étaient confiés les pleins pouvoirs en

cas de guerre et qui décidait, entre autres, de la répartition des moyens et des mouvements de

l’armée.

La 1er Epoque : Les années 60

La transplantation de la stratégie a été facilité par le faite que beaucoup d’officier

militaire se sont recyclé dans le civile et ont intégrer les grands groupes Américains.

En Amérique, c’est déjà la fin de la production de masse et donc la fin de la

production de masse. Dès lors les entreprises n’avaient qu’un objectif, la réduction des coûts.

Création de nouvelles techniques de ventes (ventes sous pressions : publicité)

Que deviennent les 4 principes de la stratégie dans les entreprises ?

- allocation optimale des ressources

- innovation, flexibilité, adaptation

- existence de cash dans l’entreprise

- motivation : mobilisation des ressources humaines

La 2e Epoque : les années 70

La stratégie est devenue opérationnelle. Igor Ansoff a introduit des notions de

planification stratégique.

Cabinet de consultant comme le boston consulting group (BCG), Mc Kinsey, A. D.

Little, …

Page 6: Analyse Conceptuelle

Mettent en place les matrices d’optimisation des portes feuilles d’activité.

La3e Epoque : les années 80

M. Poiter, I. Ansoff produisent l’analyse concurrentielle.

La 4e Epoque : les années 90 - 2000

Démarche stratégique remise en cause de part les turbulences environnementales et la

crise.

On s’oriente vers des démarches moins systématiques.

Ce qui est mis en avant au niveau des facteurs clef de succès, c’est qu’il n’existe pas dans

l’environnement et que c’est à l’entreprise de les construire.

La firme c’est la réunion est défini comme la rencontre d’une compétence et de

ressource.

2. Quelques définitions de la stratégie :

On trouve dans la littérature managériale un très grand nombre de définitions

différentes de la stratégie d’entreprise.

Définition de STRATEGOR   :

«Elaborer une stratégie c’est choisir les domaines d’activité dans lesquels l’entreprise

entend être présente et allouer les ressources de façon à ce qu’elle s’y maintienne et s’y

développe. »

Cette définition permet d’identifier deux niveaux de stratégie :

La stratégie de groupe ou corporate strategy : qui consiste dans le choix du ou des

domaines d’activité de l’entreprise. L’entreprise s’engage alors dans un secteur plutôt

qu’un autre ;

La stratégie concurrentielle ou business strategy : qui consiste dans le choix des

actions et des manœuvres à mettre en place afin d’avoir un positionnement lui

permettant de faire face aux concurrents du secteur.

Il s’agit donc du choix d’allocation de ressources, d’investissement ou

désinvestissement qui font la stratégie.

Définition de DESREUMAUX   :

«La stratégie est l'ensemble des actions spécifiques devant permettre d'atteindre les

buts et objectifs en s'inscrivant dans le cadre de missions et de la politique générale de

l'entreprise.»

Elle consiste en 2 choses :

à préciser les activités spécifiques de l'entreprise, c'est-à-dire les couples marchés,

produits ou les triplés produits, marchés, technologies sur lesquels l'entreprise

Page 7: Analyse Conceptuelle

concentrera ses efforts. Elle consiste donc à définir le portefeuille d'activité de

l'entreprise qu'il convient d'équilibrer en termes de rentabilité, de risque et de

perspective de développement,

à préciser le mode de développement qui sera utilisé, c'est-à-dire, l'expansion en

volume, l'extension géographique, l'intégration verticale, la diversification des

produits ou au contraire la focalisation sur une activité… Les choix stratégiques

doivent être guidés par la recherche de synergies entre les activités de l'entreprise.

Définition de Chandler, 1962   :

«La stratégie consiste en la détermination des buts et objectifs à long terme d’une

entreprise et l’adoption des actions et l’allocation des ressources nécessaires pour atteindre ses

objectif».

Il s’agit donc d’après Chandler d’un processus consistant à :

Fixer des objectifs à LT;

Choisir le plan d’action adéquat permettant d’atteindre les objectifs

Fixés; Allouer les ressources nécessaires afin de concrétiser le plan d’action.

Définition de M. Porter, 1973   :

«L’art de construire des avantages concurrentiels durablement défendables»

M. Porter met l’accent sur la notion de l’avantage concurrentiel. Pour lui, une stratégie

doit permettre à l’entreprise de construire, garder et développer un avantage concurrentiel lui

concédant de faire face à la concurrence.

Ainsi, nous pouvons résumer la notion de stratégie comme étant les moyens mis en

place par l’entreprise afin d’atteindre les objectifs stratégiques fixés par les dirigeants. Et ce

pour se créer un positionnement favorable par rapport à ses concurrents.

Il s’agit alors de répondre à trois questions:

Quel est mon métier?

Quel est mon avantage concurrentiel?

Comment se développer?

3. Objectifs de la stratégie :

La stratégie mise en place par les dirigeants de l’entreprise vise à rechercher, obtenir et

garder une compétence distinctive, ou de savoir-faire différentiel, source d’avantage

compétitif et à garantir ainsi la compétitivité et la rentabilité de l'entreprise sur le long terme.

Cela implique de comprendre l’environnement afin de modifier l’équilibre concurrentiel à son

avantage. Elle englobe la conception et le pilotage d’actions dans le but de saisir des

opportunités tant internes qu’externes. On peut citer comme objectif :

Page 8: Analyse Conceptuelle

Objectifs de rentabilité.

Objectifs de croissance.

Objectifs de sécurité.

Objectifs de flexibilité.

Objectifs sociaux.

Objectifs propres aux dirigeants.

B. Les niveaux des décisions stratégiques : Les décisions stratégiques constituent des décisions qui engageront la firme sur le long

terme, ainsi, elles sont souvent irréversibles et impliquent des changements structurels

importants. La décision stratégique diffère selon le niveau hiérarchique. En effet, on retrouve

trois niveaux de la décision : On parle de stratégie d’entreprise ou corporate strategy, stratégie

par domaine d’activité ou business strategy et stratégie fonctionnelle.

1. La stratégie générale d’entreprise :

Elle concerne le schéma et le périmètre de l’organisation dans sa globalité et la

manière dont elle ajoute de la valeur à ses différentes activités. A ce niveau, la stratégie

permettra la détermination du domaine d’activité dans lequel l’organisation désire œuvrer. Il

s’agit de l’orientation du portefeuille de couples « produit - marché» de la détermination de ce

que l’organisation doit faire pour mettre en pratique cette orientation.

2. La stratégie par domaine d’activité :

Elle consiste à identifier les facteurs clé de succès sur un marché particulier. Il s’agit

de définir comment un avantage peut être obtenu par rapport à ses concurrents et de savoir

quels nouveaux marchés peuvent être identifiés ou construits. A ce niveau la stratégie permet

de définir comment l’organisation doit s’y prendre pour faire face à la compétition au sein du

domaine d’activités ou du secteur dans lequel elle opère. Il peut s’agir d’un avantage

compétitif de coûts, d’une différentiation, d’une focalisation ou d’une niche de marché.

4.3 La stratégie fonctionnelle :

Elle consiste à assurer la mise en œuvre des stratégies globales et des stratégies par

domaine d’activités et ce spécifiquement pour chaque fonction de l’entreprise. (Marketing,

production, distribution, R&D, etc.) A ce niveau, la stratégie vise à mettre à profit et à intégrer

les compétences distinctives et les capacités de l’organisation pour chacune des différentes

fonctions qu’elle assume.

Page 9: Analyse Conceptuelle

C. Les types de stratégie :

1. La stratégie de spécialisation :Il consiste à maintenir l’entreprise dans un seul domaine ou secteur d’activités pour y

développer et exploiter des compétences spécifiques, sans chercher à y adjoindre de nouvelles

activités ». Une entreprise se spécialise lorsqu’elle concentre son activité sur un métier, c’est-

à-dire un nombre limité de produits ou de clientèles. Elle se concentre sur le métier choisi de

façon à être leader sur le marché. Elle recherche une position dominante, une rente de

situation. C’est le cas d’entreprises comme Teisseire, Coca-Cola, Bel, Smoby…

2. La stratégie de différenciation :

La spécialisation ne doit être confondue ni avec la monoproduction, ni avec la

clientèle unique. C’est en termes de métier que s’apprécie la spécialisation : une entreprise est

spécialisée lorsqu’elle exerce un seul métier. Dans la phase de croissance, l’entreprise

spécialisée acquiert une grande taille. Elle va ainsi pouvoir différencier ses produits,

constituer une gamme complète dans le cadre de sa spécialité (exemple de la ligne complète

d’appareils électro-ménagers de Moulinex) et segmenter ses marchés et sa clientèle. Les

politiques de différenciation des produits, de gamme et de segmentation constituent ainsi trois

axes stratégiques pour obtenir un avantage concurrentiel.

3. Stratégie de diversification :

Se diversifier consiste pour une entreprise « à se lancer dans des activités nouvelles

pour elle, qu’il s’agisse de nouveaux produits et/ou de nouveaux marchés ». Il s’agit d’une

stratégie qui peut revêtir des formes multiples, d’où de nombreux essais de typologie. (Exp :

Bouygues).

4. Les stratégies d’intégration :

La stratégie d’intégration consiste pour une entreprise à prendre en charge des opérations en

amont, latérales (activités périphériques : sociétés de crédit) ou en aval d’une position

d’origine dans la chaîne de fabrication et de commercialisation d’un produit.

5. Les stratégies d’impartition :

Deux ou plusieurs entreprises peuvent, tout en demeurant juridiquement autonomes,

s’associer en vue d’atteindre trois objectifs principaux : réaliser des actions communes, se

spécialiser dans certaines activités ou entreprendre une nouvelle activité. Les accords inter-

entreprises, les Groupements d’Intérêt Economiques (GIE), les filiales constituent les

principales modalités d’association de firmes complémentaires ou concurrentes.

Page 10: Analyse Conceptuelle

D. Les grands auteurs en stratégies :

1. Kenneth Andrew (1916 –2005) : Professeur à la Harvard Business School

• Méthodes des cas qui ancre la discipline dans l’action et le concret,

• modèle LCAG (Learned, Christensen, Andrews, Guth) et méthode SWOT : (environnement

concurrentiel /Opportunités-Menaces et l’entreprise /Forces et Faiblesses) recensent les

variables nécessaires à la réflexion stratégique et les ordonnent en étapes.

2. Igor Ansoff (1918-2002) : Dirigeant, professeur, consultant,

Père de la stratégie d’entreprise, fondateur du management stratégique (catégories de

décisions, construction de systèmes d’objectifs, concept de synergie et les profils de

compétence, stratégies de diversifications, analyse concurrentielle des écarts à combler, choix

du portefeuille d’activités…). Il introduit, à la fin des années 1960, le concept de planification

stratégique, plus adapté que la planification traditionnelle aux turbulences de

l’environnement. Ce concept évolue ensuite vers le « management stratégique», qui prend en

compte l’influence grandissante de la concurrence sur les marchés et les progrès du marketing

stratégique. On doit aussi à Ansoff la matrice «marché/produit» qui précise les conditions

d'une réelle stratégie de diversification, ainsi que des formules comme « 2 + 2 = 5 » pour

illustrer le concept de synergie.

3. Alfred DuPont Chandler (1918-2007)

Notion de contingence : il n’existe pas d’organisation idéale, l’efficacité est le résultat

d’une adaptation permanente à des facteurs contextuels tels que la stratégie

Comment certaines entreprises ont-elles réussi ? Parce qu'elles ont su maîtriser les

trois investissements cruciaux : produire assez pour dégager des économies d'échelle;

commercialiser la production de masse; recruter des dirigeants salariés compétents.

4. Henry Mintzberg (1939-) Les organisations :

Ingénieur, professeur de management et sociologue de réputation mondiale, H.

Mintzberg est l'auteur de plusieurs ouvrages dont les thèses font autorité à travers le monde. Il

s'est efforcé d'expliquer comment les organisations se structurent, comment elles fonctionnent

et coordonnent le travail des acteurs, quelles sont les différentes fonctions et la façon dont

elles sont reliées les unes aux autres.

Les contributions de H. Mintzberg en stratégie sont également très marquantes. Par

exemple, il a montré que les stratégies décidées par les directions générales sont loin d'être les

seules et les plus importantes : les stratégies émergent aussi du fonctionnement de

l'organisation. De plus, H. Mintzberg est engagé depuis environ dix ans dans des recherches

Page 11: Analyse Conceptuelle

sur la décision, le leadership, la formation des managers, l'influence des organisations sur les

individus et sur la société...

Les 10 rôles du manager (autorité formelle et statut, rôles interpersonnels, rôles liés à

l’information, rôles décisionnels)

Les 5 mécanismes de coordination : ajustement mutuel, supervision directe,

standardisation des procédés de travail, standardisation des résultats, standardisation

des qualifications.

Les 5 parties d’organisation : sommet stratégique, centre opérationnel, ligne

hiérarchique, technostructure, fonction de support

Les 5 types d’organisation : Structure simple, bureaucratie mécaniste, bureaucratie

professionnelle, adhocratie, structure divisionnalisée.

5. Bruce D.Henderson :

Le fondateur du Boston Consulting Group (B.C.G.) Fondé en 1963.

- Création d’outils de diagnostic : la courbe d’expérience (les coûts unitaires

diminuent d’un pourcentage fixe et prévisible, de l’ordre de 20 à 30%, à chaque fois que la

production cumulée double, là où l’échelle de préférence des consommateurs se complexifie

et là où les réglementations se singularisent.

- La matrice Growth Share Matrix et l’allocation des ressources, éléments pour une

théorie du portefeuille stratégique : 4 groupes de produits-marchés (les vedettes - stars, les

vaches à lait - Cash Cows, les dilemmes - Question Marks, les poids morts - Dogs ) sont

analysés autour de deux variables : le taux de croissance de chaque segment stratégique qui

traduit la valeur du métier et la part de marché relative détenue par l’entreprise dans chaque

segment qui constitue la position concurrentielle de l’entreprise.

- Le modèle du TBC (Time Based Competition), inspiré du management à la

japonaise.

La maîtrise du temps serait le facteur clé de succès de la performance globale des

entreprises, retentissant sur la qualité, les coûts et les délais. Cette stratégie permet d’attaquer

indirectement les concurrents dans une logique de surprise qui déstabilise l’adversaire et

l’empêche de réagir rapidement.

- Actuellement, le BCG développe sa réflexion à partir du modèle de la plateforme

stratégique, ensemble cohérent de capacités organisationnelles et de compétences de métier

dont la combinaison procure une compétitivité durable à l’entreprise et qui définit son

identité.

Page 12: Analyse Conceptuelle

- Le BCG réfléchit également à un indicateur qui représente la vraie création de valeur

par salarié, et privilégie donc les ressources humaines au capital.

6. Michael Porter (1947) :

Professeur de stratégie à l'Harvard Business School depuis 1973 et consultant pour de

grandes entreprises, Michael Porter est considéré par certains comme le meilleur spécialiste

de la stratégie concurrentielle. Son ambition est d'établir une théorie de l'entreprise permettant

de créer et de préserver un avantage concurrentiel. Il est à l'origine de concepts tels que les

forces de la concurrence, la chaîne de valeur, l'avantage concurrentiel (via les coûts ou par la

différenciation) et les stratégies concurrentielles.

Modèle des 5 forces de la concurrence :

Les cinq forces de Porter correspondent aux cinq acteurs qui structurent un secteur et

ses facteurs clés de succès : les concurrents, les clients, les fournisseurs, les nouveaux entrants

potentiels, les offreurs de produits de substitution.

La chaine de valeur :

La chaîne de valeur est un outil d’analyse qui permet d’identifier les activités clés pour

l’obtention d’un avantage concurrentiel parmi l’ensemble des activités que la firme doit

mettre en œuvre pour satisfaire un secteur ou segment. Il y a trois grandes catégories

d’activités dans une chaîne de valeur : les activités de soutien, les activités primaires liées à la

production et les activités primaires liées à la vente et au contact client. La chaîne de valeur

permet de mettre en évidence les activités clés de la firme, c’est à dire celles qui ont un impact

réel en termes de coût ou de différenciation par rapport aux concurrents.

Page 13: Analyse Conceptuelle

Chapitre 2 : le cadre conceptuel de la notion de stratégie.

A. Le métier :

Définitions Le métier de l’entreprise permet de répondre à deux questions

fondamentales :

– « Que sait faire l’entreprise ? »

– « Qu’est-ce que l’entreprise est capable de faire ? »

Le métier d’une entreprise représente l’ensemble des compétences qui la distingue de

ses concurrents, qu’elle met en œuvre et combine au sein de ses activités, pour servir des

marchés spécifiques. L’entreprise doit garder et défendre les avantages concurrentiels générés

par son métier. Mais les métiers peuvent évoluer dans le temps. Lorsque l’entreprise se crée,

elle choisit le domaine d’activité qui correspond à son savoir faire. En cours de vie,

l’entreprise devra vérifier que ce métier lui permet toujours de disposer d’avantages

concurrentiels.

B. La segmentation stratégique :

Rappel il ne faut pas confondre avec la segmentation stratégique avec la segmentation

marketing.

La segmentation mercatique consiste à découper le marché en groupes de

consommateurs ayant un comportement identique afin d’appliquer à chaque segment que

l’entreprise veut toucher un plan de marchéage adapté (produit, prix, communication,

distribution). Chaque segment choisi constitue la cible, mais le segment qui rapporte le plus

de chiffre d’affaires est le cœur de cible.

La segmentation stratégique consiste à diviser les activités élémentaires de l’entreprise

en groupes homogènes ayant la même technologie, les mêmes concurrents et les mêmes

marchés afin d’appliquer à chacun de ces ensembles des choix stratégiques adaptés. La

segmentation stratégique va donc permettre de déterminer les domaines d’activités

stratégiques (DAS). Les critères de segmentation peuvent porter sur les trois points principaux

(technologies identiques, marché, concurrence) mais aussi sur d’autres points comme le

circuit de distribution :

La technologie : c’est le critère le plus important de segmentation. Par exemple, on

découpera l’activité en autant de segments que de technologie ;

La clientèle : segment géographique : par exemple, les produits destinés aux pays de

l’Est (stratégie de Renault sur le segment stratégique de la Logan en Europe de l’Est).

Page 14: Analyse Conceptuelle

type de clientèle : pour un même produit, on peut avoir une transaction B to B

(Business to Business) ou B to C (Business to Consumer).

Les concurrents : si l’entreprise a un même concurrent sur deux ou plusieurs

produits, il est possible de faire une segmentation stratégique sur les produits en

concurrence. Par exemple, Pepsi et Coca pourront avoir un même segment stratégique

à la fois pour les boissons gazeuses (Coca Cola et Pepsi Co) et pour les boissons non

gazeuses.

Le circuit de distribution : grande distribution vers le consommateur ou grossistes

vers les distributeurs détaillants.

C. Le domaine d’activité stratégique :

Dans la terminologie de la stratégie d'entreprise, se définit comme un sous ensemble

d'une organisation auquel il est possible d'allouer ou de retirer des ressources de manière

autonome et qui correspond à une combinaison spécifique d'avantage concurrentiel Le

Domaine d'activité stratégique permet de découper l'activité de l'organisation en segments.

Cette distinction se caractérise par une prise en compte plus forte des synergies (ou flexibilité)

de l'entreprise par rapport à la segmentation marketing. Cette dernière segmentation se

focalise soit sur le couple client/produit (pour réaliser un ciblage), soit sur le couple

marché/offres (pour réaliser un positionnement). La segmentation marketing se caractérise

donc par un découpage plus fin que les DAS. Par contre la segmentation marketing doit tenir

compte des synergies pour être valable au niveau de la stratégie d'entreprise. Ceci n'est pas

facile si l'organisation doit gérer plusieurs métiers en même temps, d'où l'intérêt de segmenter

de manière plus globale par DAS dans les grandes entreprises. Les critères de cette

segmentation sont caractéristiques d'une même chaîne de valeur : des clients spécifiques ; des

marchés spécifiques ; des réseaux de distribution spécifiques ; des concurrents spécifiques ;

des technologies spécifiques ; des compétences spécifiques ; des structure de coût fixe à

répartir spécifiques Un DAS peut déployer des stratégies génériques : de prix ; différenciation

; focalisation.

D. Les facteurs clé de succès :

Un facteur clé de succès est l’ensemble des éléments sur lesquels se fondent en

premier lieu la concurrence, éléments qui correspondent aux compétences qu’il est nécessaire

de maîtriser pour être performant. Si le degré de maîtrise des facteurs clés est élevé,

l’entreprise disposera d’avantages concurrentiels décisifs qui lui permettront de distancer ses

concurrents (Coca cola par rapport à Pepsi).

Page 15: Analyse Conceptuelle

E. La veille stratégique :

La veille stratégique recouvre l’ensemble des techniques mises en place par

l’entreprise pour détecter, le plus tôt possible, les signes précurseurs de changements

importants de son environnement pouvant déstabiliser son activité afin de prendre rapidement

les mesures pour faire face à ces risques ou au contraire lui permettant de profiter plus

rapidement d’une opportunité. Saisir une opportunité peut constituer un facteur clé de succès.

L’entreprise peut pratiquer deux sortes de veille selon qu’elle attend ou non une réponse

spécifique de l’environnement pour l’aider dans une décision programmée : veille active si

elle a un but déterminé, veille passive pour s’informer sans but précis.

F. L’analyse de l’environnement :

Selon l’approche déterministe, les changements stratégiques sont souvent le résultat

d’une mutation de l'environnement. Par conséquent, le diagnostic de l’environnement

s’impose afin d’assoir les décisions stratégiques. Elle concerne l’ensemble des éléments qui

influencent l'entreprise ou sur lesquels elle peut agir. Il s’agit d’identifier les facteurs de

marché (forces en présence) et les facteurs hors marché (la réglementation, par exemple).

Ainsi, la connaissance de l’environnement permet de dégager les opportunités possibles et les

menaces éventuelles provenant de l’environnement. L’environnement de l’entreprise est

généralement divisé en deux sous-environnements : Un environnement immédiat (le micro-

environnement) et un environnement général (le macro-environnement).

1. L’analyse macro environnement:

Cette analyse permet d’évaluer l’environnement macro de manière à dégager les

caractéristiques susceptibles de modifier les stratégies de l’entreprise. Les facteurs de

l’environnement macro peuvent être classifiés en plusieurs catégories; facteurs politiques,

économiques, socioculturels, technologiques et environnementaux. Ils jouent un rôle

important dans les opportunités de création de valeur d'une stratégie. Cependant ils sont

habituellement (selon la conception déterministe de l’organisation) en dehors du contrôle de

l'entreprise et doivent normalement être considérés en tant que menaces ou opportunités. Il

s’agit d’identifier les influences clés de l’environnement, c’est-à-dire les facteurs susceptibles

d’affecter celui-ci de manière durable.

2. L’analyse du micro environnement :

L’environnement immédiat de l’entreprise est constitué par plusieurs intervenants

ayants des relations directes avec l’entreprise. Contrairement à l’environnement général, pour

qui l’entreprise a des moyens limités pour l’influencer, l’environnement immédiat peut être

influencé par les actions de l’entreprise. Il s’agit d’analyser le comportement des fournisseurs,

Page 16: Analyse Conceptuelle

des clients, des concurrents directs, indirects et potentiels. Ce diagnostic permet à l’entreprise

d’élaborer des stratégies adéquates afin de :

Faire face à la concurrence intra-sectorielle provenant des concurrents installés

D’évaluer le niveau de protection du secteur contre les entrants potentiels

D’analyser le poids des fournisseurs et des clients dans le secteur.

G. Les principaux outils de l’analyse stratégique :

1. L’analyse SWOT ou matrice SWOT :

L’analyse SWOT ou matrice SWOT, de

l'anglais Strengths (forces), Weaknesses

(faiblesses), Opportunities (opportunités),

Threats (menaces), est un outil de stratégie

d'entreprise permettant de déterminer les options

stratégiques envisageables au niveau d'un

domaine d'activité stratégique Conduire une

analyse SWOT consiste à effectuer deux

diagnostics :

a. Un diagnostic externe, qui identifie les opportunités et les menaces présentes dans

l'environnement. Celles ci peuvent être déterminées à l'aide d'une série de modèles

d'analyse stratégique, tels que le modèle PESTEL, le modèle des 5 forces de la

concurrence de Michael Porter ou encore une analyse de scénarios. Il peut s'agir

par exemple de l'irruption de nouveaux concurrents, de l'apparition d'une nouvelle

technologie, de l'émergence d'une nouvelle réglementation, de l'ouverture de

nouveaux marchés,…

b. Un diagnostic interne, qui identifie les forces et les faiblesses du domaine d'activité

stratégique. Celles-ci peuvent être déterminées à l'aide d'une série de modèles

d'analyse stratégique, tels que la chaîne de valeur, l'étalonnage (benchmarking) ou

l'analyse du tissu culturel.

Page 17: Analyse Conceptuelle

2. La méthode BCG:

La méthode du Boston

Consulting Group est la plus

ancienne et la plus simple à mettre

en œuvre. Elle permet de situer les

produits de l’entreprise par rapport

à ceux de la concurrence dans le

but de faciliter la prise de décision

quant à la consolidation de la

position, le développement, ou le

retrait de certains produits.

L’objectif de cette matrice est

d’analyser l’équilibre et la

cohérence du portefeuille de produit de l’entreprise. Cette méthode se base sur le cycle de vie

du produit ou du domaine d’activité. Elle est représentée par une matrice qui classe les

produits de l’entreprise (ou DAS: domaine d’activités stratégiques) en fonction du taux de

croissance du segment d’activité et de la part de marché relative de l’entreprise.

Les quatre cases correspondent chacune à quatre situations particulières : les stars ou

étoiles, les vaches à lait, les dilemmes et les points morts.

Les stars ou étoiles : ils connaissent une forte croissance et une forte part de marché.

Les vaches à lait : dans un marché connaissant une croissance ralentie.

Les dilemmes : dans un marché en forte croissance, ils détiennent une faible part de

marché.

Les points morts : ce sont des produits détenant une faible part de marché dans un

marché en fort déclin.

3. L'APPROCHE de M. PORTER :

Page 18: Analyse Conceptuelle

Selon PORTER, l'état de la

concurrence qui prévaut dans un secteur

dépend de 5 forces fondamentales, qu'il faut

bien connaître pour être capable de se situer

efficacement dans ledit secteur (protéger

l'entreprise contre ces forces, agir contre

elles).

Les concurrents luttent au sein du secteur pour accroître ou simplement maintenir leur

position. Il existe entre les firmes des rapports de forces plus ou moins intenses, en

fonction du caractère stratégique du secteur, de l’attrait du marché, de ses perspectives

de développement, de l’existence de "barrières à l’entrée et à la sortie", du nombre, de

la taille et de la diversité des compétiteurs, de l’importance des frais fixes, de la

possibilité de réaliser des économies d’échelle, du caractère banal ou périssable des

produits.

Les nouveaux entrants potentiels sont des entreprises œuvrant dans d’autres secteurs et

qui menacent d’entrer dans le secteur considéré. Il y aura d’autant plus de nouveaux

entrants potentiels que le secteur sera attrayant, qu’il aura peu de barrières à l’entrée,

que les représailles des entreprises présentes seront faibles et qu’il existe de mauvaises

perspectives dans les secteurs d’activité et des ressources en nombre chez nouveaux

entrants potentiels.

Les offreurs de produits de substitution sont des entreprises en activité sur d’autres

secteurs qui, à l’occasion d’une innovation, offre un nouveau produit répondant au

besoin des clients du secteur. L’apparition de ce type de "concurrents" peut être liée à

des facteurs tels que la maturité de l’industrie, l’absence de différenciation des

produits, la facilité de réalisation de transfert de technologie, une concurrence

virulente dans le secteur d’origine.

Le pouvoir de négociation des fournisseurs constitue la quatrième force de la

concurrence. La notion de fournisseur recouvre l’ensemble des acteurs situés en amont

du secteur.

Page 19: Analyse Conceptuelle

Le pouvoir de négociation des clients, enfin, constitue la dernière force de la

concurrence. La notion de client recouvre l’ensemble des utilisateurs finaux, les

prescripteurs ou les distributeurs. Leur aptitude à exercer leur pouvoir sur le secteur

sera fonction de la standardisation des produits du secteur, l’importance des coûts

d’achat pour l’acheteur, l’importance du client pour la firme.

Conclusion

La stratégie doit être au cœur de la relation et pouvoir s’exprimer dans toutes les

phases de celle-ci. Elle crée la dynamique autour de l’évolution du système d’information.

Elle mobilise les acteurs en leur donnant une vision claire des objectifs à atteindre. Elle

répond à cette question : Pourquoi on fait ça.

Page 20: Analyse Conceptuelle

Le monde économique nous impose une permanente adaptation, la stratégie devient le vecteur

d’évolution des pratiques au sein de l’entreprise. Elle devient l’élément organisateur. Et tout

son potentiel dynamisant apparaît.

Il reste aux acteurs à savoir organiser, invoquer régulièrement l’implémentation de l’analyse

stratégique afin d’assurer l’agilité de l’entreprise.

Bibliographie& Webographie

Management Stratégique Saïd YAMI Maître de Conférences en Sciences de Gestion

ERFI/ISEM – Université Montpellier 1 Cours de Master 1

Page 21: Analyse Conceptuelle

Stratégique7ème édition GERRY JOHNSON- KEVAN SCHOLES- RICHARD

WHITTINGTON- FRÉDÉRIC FRÉRY page 145-147

http://www.teluq.uquebec.ca/chaireecosavoir/pdf/NRC06-05.pdf

http://hamid.bachir.pagesperso-orange.fr/man-1/09-analyse-de-l27env-global.pdf

Ouvrage de l'organisation des entreprises 2èmeannée baccalauréat

Ouvrage Les 7 points clés du diagnostic stratégique.

Jean-Pierre-Detrie, Politique Générale de l’Entreprise, STRATEGOR, 4éme Edition.

Manuel Cartier, Hélène Delacour, Olivier Joffre, MAXI FICHES DE LA

STRATÉGIE, Dunod,

Table de matière

Sommaire...................................................................................................................................2

Remerciement............................................................................................................................3

Introduction...............................................................................................................................4

Page 22: Analyse Conceptuelle

Chapitre 1 : le cadre théorique de la notion de la stratégie.........................................................5

A. Stratégie, définitions et concepts :..............................................................................5

1. Historique de la stratégie :..........................................................................................5

2. Quelques définitions de la stratégie :..........................................................................6

3. Objectifs de la stratégie :.............................................................................................8

B. Les niveaux des décisions stratégiques :.....................................................................8

C. Les types de stratégie :............................................................................................9

1. La stratégie de spécialisation :....................................................................................9

D. Les grands auteurs en stratégies :..............................................................................10

1. Kenneth Andrew (1916 –2005) : Professeur à la Harvard Business School..............10

2. Igor Ansoff (1918-2002) : Dirigeant, professeur, consultant,..................................10

3. Alfred DuPont Chandler (1918-2007).......................................................................10

4. Henry Mintzberg (1939-) Les organisations :...........................................................10

5. Bruce D.Henderson :.................................................................................................11

6. Michael Porter (1947) :.............................................................................................12

Chapitre 2 : le cadre conceptuel de la notion de stratégie........................................................13

A. Le métier :.................................................................................................................13

B. La segmentation stratégique :...................................................................................13

C. Le domaine d’activité stratégique :...........................................................................14

D. Les facteurs clé de succès :.......................................................................................15

E. La veille stratégique :................................................................................................15

F. L’analyse de l’environnement :.................................................................................15

1. L’analyse macro environnement:..............................................................................15

2. L’analyse du micro environnement :.........................................................................16

G. Les principaux outils de l’analyse stratégique :.........................................................16

1. L’analyse SWOT ou matrice SWOT :......................................................................16

2. La méthode BCG:.....................................................................................................17

3. L'APPROCHE de M. PORTER :..............................................................................18

Conclusion...............................................................................................................................20

Bibliographie& Webographie..................................................................................................21


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