1
Groupe de réflexion etd’action Femme Démocratieet Développement
G F 2 DG F 2 DG F 2 DG F 2 DG F 2 D
Centre de Recherched’Information et de
formation pour la Femme
C R I F FC R I F FC R I F FC R I F FC R I F F
FEMMES TOGOLAISES
Aujourd’hui et Demain
Livre Blanc2éme Edition
Novembre 2007
2
Ont contribué à l'élaboration de
" Femmes Togolaises : Aujourd'hui et Demain "Deuxième édition
Les membres du GF2DLes consultantes et
Le personnel du CRIFF.
Finalisation du document :Afiwa Kafui KUWONURita Télé AMENDAH
Michèle EKUE
Consultantes : Masilé ASSIMA-KPATCHA épouse AKAKPOAfiwa KLOUSSEH épouse AKUETE-AKUE
Lecture et Saisie :Elise AGOUNKEY
Pierrette AGUEM - MAZNA
Mise en pages & Impression :Imprimerie COPEF
Tél : 00 229 21 30 16 04 / 90 03 93 3201 BP : 2507
Cotonou - Bénin
Cette deuxième édition a été réalisée grâce ausoutien financier de :
Friedrich Ebert Stiftung&
Service Allemand de Développement
o
3
SOMMAIRE
AVANT-PROPOS......................................................
PREFACE....................................................................
INTRODUCTION …………...........................……..
I. FEMMES ET DROIT ……….....................…........
II. FEMMES ET POUVOIR........................................
III. FEMMES ET EDUCATION.................................
IV. FEMMES ET SANTE...........................................
V. LES FEMMES DANS LE SECTEUR DE LA PRODUCTION................................................
VII. CONCLUSION....................................................
BIBLIOGRAPHIE........................................................
5
9
13
19
71
107
169
189
225
235
Pages
4
5
Avant ProposAvant ProposAvant ProposAvant ProposAvant Propos
epuis, 1995, date de l’édition du « LivreBlanc, Femme Aujourd’hui et Demain »jusqu’en cette année 2007, moment de cettedeuxième édition, bien des évènements ontbouleversé le contexte politique, social etéconomique du monde en général et du Togoen particulier.
La polarisation des Nations Unies sur le respectdes droits de l’homme et plus particulièrementdes droits des femmes et des enfants, l’avancéede la mondialisation, le développement duconcept genre et son introduction dans lespolitiques nationales, ont eu un impact favorablesur la condition de la femme.
Au Togo sous l’effet conjugué de la politiquedu gouvernement, de l’engagement de la
D
6
société civile, des actions de sensibilisation et derenforcement de capacité des différents acteursimpliqués dans la mise en œuvre des droits desfemmes avec l’aide des partenaires endéveloppement, (les togolais) la population defaçon générale et les togolaises en particulieront acquis une conscience plus grande de leursdroits et devoirs de citoyens et oeuvrent pour lamise en œuvre effective de ces droits reconnus.La sensibilisation systématique menée sur leterrain et le développement du mouvementpara juridique, mouvement de proximité, œuvredu GF2D, ont permis la vulgarisation etl’accessibilité des textes juridiques portant surles droits de l’homme et sur ceux spécifiques àla femme.
Les campagnes systématiques menées chaqueannée par des réseaux tels que le WiLDAFTOGO, contre les violences basées sur le genre,le renforcement de capacité des corpsprofessionnels impliqués dans la prise en chargedes victimes, brisent petit à petit le cercle infernalde la violence et du silence.
Les violences économiques aussi sonténergiquement combattues.
Des organisations de micro finances tententd’amener les femmes à plus d’autonomisation
7
par l’institution du crédit épargne. Malgré lecontexte de crise économique et les ravages dela pandémie du VIH / SIDA, et aussi malgré laféminisation de la pauvreté, les femmes sontde plus en plus déterminées à lutter pour leurmieux être et leur développement.
Afin que cette 2ème édition du Livre Blanc toutcomme celui réalisé pour la toute première foisen 1995, soit elle aussi le fruit d’un travail collectifqui reflète bien l’ensemble des préoccupationsdes togolaises, il a été fait appel à desConsultantes dont le rapport a été validé àBagbé, localité située à quelques kilomètres deLomé la capitale du Togo au cours d’un atelierqui a réuni des participants venus de toutes lesrégions du pays et de différentes structures :ONG, services statistiques etc, les 23 et 24novembre 2006. Après des travaux definalisation, cet ouvrage voit enfin le jour.
Puisse cette 2ème édition de « Femmes TogolaisesAujourd’hui et Demain » trouver un accueilfavorable et servir de référence à tous !
La Secrétaire Générale du GF2D
KUWONU Afiwa KafuiKUWONU Afiwa KafuiKUWONU Afiwa KafuiKUWONU Afiwa KafuiKUWONU Afiwa Kafui
8
9
PréfacePréfacePréfacePréfacePréface
un des grands défis auxquels doivent faire facel’humanité toute entière en général et les pays envoie de développement en particulier est la réductiondes inégalités et une participation égale des hommeset des femmes aux affaires politiques etéconomiques.
Malgré les avancées significatives observées cesdernières décennies au niveau de la reconnaissanceet de la promotion des droits de la femme en Afriqueet au Togo en particulier, de nombreux écarts restentà combler entre les hommes et les femmes, enmatière de droits de l’homme et d’accès auxdifférentes ressources, pour qu’ils soient tous, aumême degré acteurs et bénéficiaires dudéveloppement politique économique et social de leurpays.
Conscients du fait que l’éradication de la pauvreté,la création de richesses et la préservation deconditions d’existence favorables aux générations
L’
10
futures sont des défis qui interpellent la personnehumaine dans toutes ses dimensions donc sansdistinction de sexe, le Deutscher Entwicklungsdienst(Service Allemand de Développement, DED) et laFriedrich Ebert Stiftung (FES) ont choisi de faire del’approche genre l’un de leurs axes privilégiés detravail.
En acceptant d’apporter notre contribution au GF2Dpour la réalisation de la deuxième édition du livreblanc de la femme Togolaise, nous avons voulusatisfaire à un certain nombre de préoccupations dontles plus pertinentes sont :
diffuser toutes les informations sur la situationdes femmes dans tous les secteurs d’activitéssocio-économiques et politique du Togo,
contribuer à la suppression de toute forme dediscrimination et ou d’obstacles à l’égard desfemmes,
contribuer à l’amélioration des conditions cadressocio politiques du Togo afin d’amener lesfemmes à prendre une part effective dans lagestion de la cité et à la prise de décision à tousles niveaux.
Le présent Livre blanc qui est le fruit de plusieursmois de travail réalisé par une équipe pluridisciplinairese veut un ouvrage de référence et d’informationpour toutes celles et tous ceux qui s’intéressent à
11
l’intégration du genre dans toutes les politiques dedéveloppement. Vu que le Togo est en traind’élaborer son Document Stratégique pour laRéduction de la Pauvreté (DSRP), il pourra servir dedocument de référence pour faire entendre la voixdes organisations qui luttent contre la discriminationdes femmes .
Aussi nous tenons à remercier toutes celles et ceuxqui ont contribué à la réalisation de cet ouvrage enespérant qu’il répondra aux attentes des lectrices etlecteurs.
Agréable lecture.
Kora GOURE BIDirectriceDED Bénin - Togo
Jan Niklas ENGELSReprésentant RésidentBureau Régional Cotonou
12
13
IntroductionIntroductionIntroductionIntroductionIntroduction
es femmes togolaises ont laissé dans l’histoire dupays une réputation de grandes entrepreneures. Ellespassent pour être habiles dans les affaires et lecommerce, mais elles sont aussi promptes à se jeterdans la politique quand les circonstances l’exigent.Elles s’étaient révoltées contre les colons en 1933quand ceux-ci exigeaient des impôts qui leursemblaient iniques. Elles étaient présentes lors dela lutte pour réclamer l’indépendance du Togo et aussiquand (le vent de l’Est venu d’Europe souffla sur lecontinent africain). Elles étaient encore là tout lelong de la crise socio politique pour faire émerger laDémocratie et pour la consolider, la crise qui perdureencore.
Les togolaises sont (certes), actives, patriotes, certes,mais, dans leur grande majorité, cherchent-elles àexercer un quelconque pouvoir politique ? Quelle est,par rapport aux hommes, leur proportion à vouloiroeuvrer dans les sphères décisionnelles ? Ont-elles
L’
14
un pouvoir de décision réel à l’instar des hommes ousont-elles traitées comme des citoyennes de secondezone? Pensent-elles à s’octroyer ou à réclamer desdroits pour elles-mêmes ? Sont-elles économiquementet socialement indépendantes ? Peuvent-ellesprétendre dans leur ensemble jouir d’un bien êtregénéral dans la société où elles évoluent ? Sesentent-elles en harmonie avec leurs concitoyens ?Les investigations entreprises dans ce documentlivreront sans aucun doute les réponses à cesquestionnements.
Les services de statistiques estiment aujourd’hui à5.200.000 habitants la population togolaise avec uneproportion de 51% de femmes. En ce début dutroisième millénaire où la problématique « femme »se pose dans un contexte global d’égalité entre leshommes et les femmes en droits et en dignité, cequi traduit un désir général d’améliorer la conditionféminine, on se demande quelle est la place de lafemme dans la société togolaise ?
Guidé par les engagements prise au sein de lacommunauté internationale, lors des grandesconférences, le Togo, en 1977, admettait au sein dugouvernement une femme, Secrétaire d’Etat chargéede la promotion de la femme. C’était la premièrefois qu’une personne de sexe féminin accède à ceposte au Togo. Mais depuis, la présence des femmesau gouvernement a évolué en dents de scie et n’ajamais dépassé le nombre de cinq sur des effectifsqui varient entre vingt et trente cinq (membres).
15
En 1980, pour concrétiser sa volonté de promouvoirles droits des femmes et de la personne en général,le Togo a adopté un Code des Personnes et de lafamille favorable dans une grande mesure à lafemme. Ce texte important pour l’amélioration dustatut de la Togolaise et porteur de beaucoup d’espoirest resté longtemps sans impact sur les pratiquesanciennes sous l’effet des pesanteurs socioculturelleset faute d’avoir été suffisamment divulgué dans lapopulation.
Certes, un certain nombre de mesures juridiques sontprises en faveur des femmes. On peut noter parexemple, la loi du 16 mai 1984 portant protectiondes filles régulièrement inscrites dans lesétablissements scolaires et les centres de formationprofessionnelle afin de soustraire ces apprenantesdes abus qu’exercent sur elles leurs formateurs et laloi portant interdiction des mutilations génitalesféminines en 1997. Cette dernière loi confortel’action de ceux qui menaient la lutte dans lescommunautés afin de mettre un terme à cette formede violence que subissent les jeunes filles.
Ces dispositions juridiques seraient restéesméconnues des populations n’eut été le travail deconscientisation de la population fait par les ONGet associations qui ont investi le terrain. Sans cetteapproche stratégique par l’éducation, la formation,la sensibilisation et l’information de la masse, lemessage concernant le bien fondé de l’applicationeffective des droits de la femme serait passéinaperçu.
16
Les femmes souvent ignorantes dans leur grandeproportion et les hommes aussi dans une certainemesure, ne sauraient exiger que le droit s’appliqueen bonne et due forme ou demander aux autoritésque certaines pratiques dégradantes pour les femmessoient abolies. Les nombreuses campagnes contreles violences faites aux femmes éclairent lesconsciences et amènent désormais les victimesauprès des centres d’écoute qui se créent de plus enplus sur le territoire, pour recevoir l’aide qu’il fautpour sortir de la situation.
Un nombre non négligeable des auteurs des sévices,pour leur part, ont renoncé à leur comportementpour avoir découvert et compris l’impact déplorableque laissaient leurs actes sur le corps et l’âme deleurs malheureuses victimes.
Pour l’heure, les ONG et associations s’emploient enplus des domaines où elles s’impliquent déjà, àconvaincre toutes les composantes de notre sociétéde l’importance de l’implication des femmes dansles sphères de prise de décisions. Car malgré lesprogrès constatés sur le plan Juridique, ces dernièresrestent néanmoins toujours marginalisées et souffrentencore de discriminations et de violences de toutgenre, en particulier lorsqu’il s’agit de décider desaffaires et du sort de la nation.
Pour déceler le sort véritable réservé aux Togolaises,une étude des différents domaines d’activités danslesquels elles sont omniprésentes sont explorés dans
17
ce document : le droit, le pouvoir, le commerce,l’artisanat, l’éducation, la santé et l’agriculture, onpourra en déduire la place qu’elles occupenteffectivement dans la société par rapport auxhommes.
Il est vrai, l’influence du contexte ambiant (contextesocio politique et économique de crise depuis 15 ans),ne favorise pas et ne rend pas toujours visibles lesprogrès réalisés pour l’amélioration du statut destogolaises ; en outre, ce contexte ne permet pas delibérer toutes les potentialités féminines.
Cependant, la promotion des femmes est et demeureun souci constant de l’Etat, de la Société Civile, desONG nationales comme internationales qui continuentd’œuvrer pour un changement significatif etirréversible.
La première édition du livre blanc a permis en sontemps de découvrir les Togolaises dans leur vécuquotidien. Cette deuxième édition permettra deconstater les améliorations intervenues dans lasituation des femmes au Togo en dix ans et de releverles disfonctionnements qui persistent de même queles diverses aliénations dont elles continuent desouffrir. Cette nouvelle version pourra aider à ouvrirdes sillons à exploiter afin d’optimiser l’émancipationet le bien être des femmes.
18
19
Chapitre I :Chapitre I :Chapitre I :Chapitre I :Chapitre I :
FEMMES ET DROITFEMMES ET DROITFEMMES ET DROITFEMMES ET DROITFEMMES ET DROIT
a problématique « femme » repose essen-tiellement sur la question de la jouissance effectivepar les femmes des droits humains reconnusindifféremment à l’homme et à la femme par laDéclaration Universelle des Droits de l’Homme du10 Décembre 1948.
Du fait du monopole masculin du pouvoir sur tousles continents, la gente féminine ne parvient quepéniblement à accéder aux espaces de prises dedécisions dans lesquels l’application des principesd’égalité et d’équité ne souffre d’aucune réserve.Les Togolaises peuvent se prévaloir d’un certainnombre de textes législatifs qui leur reconnaissentdes droits et définissent également les devoirs quileur incombent. Ces textes sont globalementconformes aux principes définis dans les traités etconventions internationaux relatifs aux droits del’homme et auxquels notre pays a souscrit : il s’agit
L’
20
pour l’essentiel de la Charte internationale des droitsde l’homme, notamment la Déclaration Universelledes Droits de l’Homme (10 décembre1948), du pacteinternational relatif aux droits économiques, sociauxet culturels (16 décembre 1966), du pacte interna-tional relatif aux droits civils et politiques de laConvention sur l’Elimination de toutes les formes deDiscrimination à l’Egard des Femmes ou CEDEF (18décembre 1979), de la plate forme de Beijing(septembre 1995), de la Charte Africaine des Droitsde l’Homme et des Peuples et du Protocole à laCharte Africaine des Droits de l’Homme et desPeuples relatif aux droits de la femme en Afrique(11 juillet 2003)
Le principe d’égalité entre hommes et femmes,comme on le voit, fonde la plupart des dispositionslégislatives prises par le législateur togolaisnotamment dans les domaines des relationsfamiliales, socio-économiques, culturelles etpolitiques.
Cependant bien que les rédacteurs de la Constitutionde la IVe République, loi fondamentale du Togo, aientpris soin d’affirmer l’égalité de tous les citoyensdevant la loi sans discrimination de sexe, les femmestogolaises ont encore aujourd’hui beaucoup dedifficultés à jouir effectivement des droits qui leursont reconnus, comme c’est le cas de beaucoup defemmes à travers le monde.
21
Le fait est indéniable, les pouvoirs publics togolaisveillent à la promotion de la femme puisqu’ils ontédicté un code des personnes et de la famillerévolutionnaire à son époque en 1980.
Ils n’ont pas manqué de signer et de ratifier un bonnombre d’instruments juridiques internationaux ourégionaux favorables aux femmes. Une DirectionGénérale de la Promotion de la Femme a été crééen 1977 pour prendre en charge la question« femme ».
Mais ils n’ont pas eu la hardiesse de considérer laréalité du terrain et de faire la sensibilisation utilepour une véritable appropriation et une applicationeffective des avancées juridiques qui auraient changéla vie des femmes et induit le développement durableattendu.
En effet, les pesanteurs, socio- culturelles etreligieuses ont la vie dure et corrompent les actes,les mentalités et les attitudes et atténuent la portéedes textes de lois beaucoup plus que l’ignorance desuns et des autres. Elles brisent l’élan du législateuret des pouvoirs publics qui prennent des textesprogressistes mais édulcorés par endroits et neveillent ni à la vulgarisation ni à l’application de ceslois novatrices.
C’est ainsi que se retrouvent dans le Code desPersonnes et de la Famille, des anomalies et desdispositions défavorables à la femme, que des actes
22
prohibés par la législation en vigueur perdurentimpunément dans notre société et qu’encore descitoyennes et citoyens bien informés, préfèrentabdiquer face aux difficultés plutôt que d’exigerjustice.
Malgré un effort de vulgarisation intense faite depuisles années 90 sur le concept genre pour fairecomprendre aux hommes et aux femmes que, lesrelations sociales reposent sur les notions d’égalitéet d’équité et non sur une base de domination, iln’est observé dans notre société aucun changementnotable.
Dans tous les secteurs de la vie, un traitementdiscriminatoire au désavantage de la femme et dela fille est de mise et paraît aller de soi. Cettediscrimination qui trouve ses racines dans noscoutumes et traditions qui considèrent la femmecomme un être inférieur, ne permet pas à cettedernière de donner le meilleur d’elle même. Cettedifférence faite entre l’homme et la femme maintientplutôt la persistance de certaines pratiques pourtantprohibées par le législateur ou induit des attitudesnocives à toute la société au niveau de la vie familialeet dans la vie professionnelle.
23
I.1. De multiples discriminations sur le planI.1. De multiples discriminations sur le planI.1. De multiples discriminations sur le planI.1. De multiples discriminations sur le planI.1. De multiples discriminations sur le plan familial qui entravent la jouissancefamilial qui entravent la jouissancefamilial qui entravent la jouissancefamilial qui entravent la jouissancefamilial qui entravent la jouissance des droits reconnusdes droits reconnusdes droits reconnusdes droits reconnusdes droits reconnus
I.1.1. Persistance des mariages forcésI.1.1. Persistance des mariages forcésI.1.1. Persistance des mariages forcésI.1.1. Persistance des mariages forcésI.1.1. Persistance des mariages forcés et précoceset précoceset précoceset précoceset précoces
Bien que le code des personnes et de la famille exigele consentement de l’homme et de la femme aumariage et impose un âge nuptial, même s’il estdifférent selon le sexe, beaucoup de jeunes filles sontaujourd’hui encore données impunément en mariagecontre leur gré dans toutes les régions du Togo,notamment en milieu rural.
Elles sont ainsi contraintes d’abandonner l’école sansavoir le temps de recevoir la formation leurpermettant d’acquérir le bon métier qui pourrait lesrendre autonomes.
Ces pratiques matrimoniales laissent peu de placeaux espaces individuels de liberté. Les conséquencesdésastreuses sur la situation socio-économique desmères, ayant eu des enfants avant 17 ans, ont retenul’attention de nombreux chercheurs (Pofagi KomlaMathias(1984) ; A . Agounké, P .Lévi, M. Pilon, 1991,CEPED-UNFPA-URD 1992).
24
I.1.2. Pratique des mariages illégaux etI.1.2. Pratique des mariages illégaux etI.1.2. Pratique des mariages illégaux etI.1.2. Pratique des mariages illégaux etI.1.2. Pratique des mariages illégaux et des répudiationsdes répudiationsdes répudiationsdes répudiationsdes répudiations
Alors que le seul mariage valable est celui célébrépar un officier d’état civil ou un chef traditionnelinvesti de cette qualité, beaucoup de femmes sontmariées coutumièrement sans se douter qu’une telleunion ne leur donne aucun avantage. Elles sontfacilement l’objet de répudiation pure et simple et,qui plus est, ne bénéficient d’aucune protection dela loi en cas de décès de leur conjoint.
Même, des épouses mariées légalement sontchassées de leur foyer par leur conjoint parce quecertains hommes, tout comme certaines femmesdans la majorité des cas ignorent jusqu’à ce jour quece sont les règles du divorce qui s’appliquent pourdissoudre le mariage légal qu’ils ont contracté. Plusinsidieux et plus réducteurs encore des droits desfemmes sont les mariages clandestins. L’impunitédont bénéficient certains actes illégaux, frauduleuxou dolosifs, encouragent certains hommes à recouvriraux mariages clandestins pour contourner lesconditions de l’option de monogamie. Le Centre deRecherche, d’Information et de Formation pour laFemme (CRIFF) créé par le GF2D, dans sa mission deconseil juridique traite de ces cas de temps à autres(cf. statistiques du CRIFF) La femme légitime est,dans ces cas de figures dupée et lésée.
25
La réforme judiciaire initiée en 2006, et en cours,pourra mettre un coup d’arrêt à de tels actes(cf. Femme Autrement n° 59-60 d’octobre 2006).
Aujourd’hui à bien des égards la sensibilisation degrande envergure de la population sur le Code desPersonnes et de la Famille et les Droits des Femmesrend certaines femmes plus perspicaces et plus aptesà se défendre. L’action menée par la DGPF, les ONGet associations dans ce sens sur le terrain est à saluer.
I.1.3- Non respect par les maris,I.1.3- Non respect par les maris,I.1.3- Non respect par les maris,I.1.3- Non respect par les maris,I.1.3- Non respect par les maris, de l’obligation de contribuerde l’obligation de contribuerde l’obligation de contribuerde l’obligation de contribuerde l’obligation de contribuer
aux charges du ménageaux charges du ménageaux charges du ménageaux charges du ménageaux charges du ménage
L’obligation qui est faite aux deux époux de contribueraux charges du ménage n’est pas toujours respectéepar les maris ; ainsi, de nombreuses femmessupportent pratiquement seules les chargesfinancières de plus en plus lourdes du ménage, sanspouvoir obtenir de leur conjoint leur contribution auxbesoins de la famille et surtout à ceux de leursenfants, ce que confirment les femmes dugroupement Espérance Sofie Agou (Rapport au Forumdes organisations et groupements féminins).Impuissants les hommes abandonnent les chargesdu foyer qui de fait reposent sur les femmes.
26
I.1.4. Obstacle légal du mari au libre exerciceI.1.4. Obstacle légal du mari au libre exerciceI.1.4. Obstacle légal du mari au libre exerciceI.1.4. Obstacle légal du mari au libre exerciceI.1.4. Obstacle légal du mari au libre exercice d’une profession séparée de son époused’une profession séparée de son époused’une profession séparée de son époused’une profession séparée de son époused’une profession séparée de son épouse
Le droit des femmes à avoir une profession leurpermettant d’obtenir des revenus est cependantsubordonné par le code des personnes et de la familleau bon vouloir du mari. Les dispositions dudit code,notamment en son article 109, lui permettent des’opposer à l’exercice d’une profession séparée parsa femme en adressant aux personnes qui l’engagent,une lettre recommandée avec accusé de réceptionexprimant sa désapprobation. Une fois l’oppositionformulée, la femme n’a de chance de poursuivre sontravail qu’en s’adressant au juge. Seul ce dernierapprécie le bien fondé de l’opposition du mari, sielle n’est pas justifiée par l’intérêt de la famille alors,le magistrat pourra autoriser la femme à passer outrel’opposition de son époux.
I.1.5.I.1.5.I.1.5.I.1.5.I.1.5. Difficultés liées à l’attribution deDifficultés liées à l’attribution deDifficultés liées à l’attribution deDifficultés liées à l’attribution deDifficultés liées à l’attribution de la fonction de chef de famille àla fonction de chef de famille àla fonction de chef de famille àla fonction de chef de famille àla fonction de chef de famille à
l’hommel’hommel’hommel’hommel’homme
La reconnaissance de la fonction de chef de familleà l’homme, par l’article 101 du code des personneset de la famille, outre qu’elle ne reflète pas la réalitédes responsabilités morales et financières qu’assumela femme dans le ménage, constitue pour elle unesource de difficultés. Dans un nombre important decas, l’homme a du mal à comprendre qu’il a étéinvesti d’une fonction et non d’un privilège.
27
I.1.6.I.1.6.I.1.6.I.1.6.I.1.6. Continuation et perpétuation des ritesContinuation et perpétuation des ritesContinuation et perpétuation des ritesContinuation et perpétuation des ritesContinuation et perpétuation des rites avilissants de veuvageavilissants de veuvageavilissants de veuvageavilissants de veuvageavilissants de veuvage
Le décès du mari est pour beaucoup de femmesl’occasion de bien de tracasseries et de souffrances.Elles sont appelées à subir des rites coutumiers deveuvage de longue durée qu’elles ont difficilementla possibilité de refuser, bien que certains de cesrites soient avilissants, humiliants ou dangereux pourleur santé, ou vont à l’encontre de leurs convictionsreligieuses. Elles sont accusées d’avoir tué leur mariet elles sont empêchées de jouir des biens qu’ellesont souvent aidé le mari à acquérir. Dans certainscas encore, elles sont chassées de leur foyerlorsqu’elles refusent d’épouser le frère de leur marisuivant la pratique du lévirat toujours en usage danscertaines ethnies ou communautés. Le phénomènea été étudié au Togo par plusieurs auteurs (voir parexemple les travaux de Thérèse Locoh sur le Togoméridional (1984) et l’étude du GF2D sur les rites deveuvage propulseurs de VIH/SIDA au Togo.
Bien que le code des personnes et de la famille n’aitpas aboli les cérémonies traditionnelles du veuvagede façon expresse, ces pratiques restent contrairesd’une part aux dispositions de son article 397(document Femmes de l’Eglise Presbytérienne) quireconnaissent la possibilité pour la veuve de ne passe soumettre à des rites de veuvage, contraires àses convictions ou présentant des menaces pour sasanté, et d’autre part au principe du libreconsentement au mariage des futurs époux.
28
Toutefois, sous l’effet des multiples campagnes desensibilisations envers la population, menées par lesnombreuses associations de défense des droits desfemmes dont le GF2D, d’une part et sous l’influencedes religions chrétiennes d’autre part et aussi à causede l’incidence d’une conjoncture économiquedésastreuse qui sévit depuis plus d’une décennie, lesrègles coutumières en la matière s’assouplissent outendent à disparaître, surtout dans les agglomérationsurbaines (veuvages chrétiens exigés de plus en pluspar des veuves pour échapper aux pratiquestraditionnelles, raccourcissement du temps duveuvage qui dans certaines localités peut se réduireà un jour symbolique, abolition de certains ritesdégradants aux cours des cérémonies officiées parles autorités coutumières. L’exemple de Fiokpo enpays Ewé relaté plus loin démontre une évolutionvers l’abolition de ces rites.
La méconnaissance de cette prescription et par lesfemmes et par les hommes a causé beaucoup detort aux familles et surtout aux femmes enverslesquelles, les coutumes ne sont pas favorables.
I.1.7.I.1.7.I.1.7.I.1.7.I.1.7. LLLLL’article 391 du Code des Personnes’article 391 du Code des Personnes’article 391 du Code des Personnes’article 391 du Code des Personnes’article 391 du Code des Personnes et de la Famille : un véritableet de la Famille : un véritableet de la Famille : un véritableet de la Famille : un véritableet de la Famille : un véritable préjudice à la cause fémininepréjudice à la cause fémininepréjudice à la cause fémininepréjudice à la cause fémininepréjudice à la cause féminine
En matière de succession, le code des personnes etde la famille reconnaît aux héritiers sans distinctionde sexe, les mêmes droits sur les biens de lasuccession de leurs parents. De même il reconnaît à
29
la femme, conjointe survivante un droit de propriétésur une partie des biens laissés par le mari défunt.Cependant, cette disposition s’est révélée inefficaceet nuisible parce que son application estsubordonnée, conformément à l’article 391, à larenonciation au droit coutumier successoral que doitfaire de son vivant le défunt soit par testament soitdevant un officier de l’Etat civil.
La révision en cours du CPF exigée pour sa mise enconformité avec les dispositions des instrumentsjuridiques régionaux et internationaux ratifiés parnotre pays d’un coté et par les réclamationsincessantes des associations de promotion des droitsdes femmes d’un autre coté, donnera sans aucundoute l’occasion de supprimer l’article 391 de mêmeque tous les autres articles discriminatoires à l’égarddes femmes et des filles.
I.1.8. Spoliation des femmes de leur autoritéI.1.8. Spoliation des femmes de leur autoritéI.1.8. Spoliation des femmes de leur autoritéI.1.8. Spoliation des femmes de leur autoritéI.1.8. Spoliation des femmes de leur autorité parentale en cas du décès du mari etparentale en cas du décès du mari etparentale en cas du décès du mari etparentale en cas du décès du mari etparentale en cas du décès du mari et entraves à leur droit de percevoirentraves à leur droit de percevoirentraves à leur droit de percevoirentraves à leur droit de percevoirentraves à leur droit de percevoir une pensionune pensionune pensionune pensionune pension
La loi fixant le régime des pensions civiles et militairesde la Caisse des retraites du Togo et l’ordonnanceN° 79 du 12 Novembre1973 portant code de sécuritésociale reconnaissent le droit de percevoir unepension à la veuve et aux orphelins, l’attribution deces pensions donne très souvent naissance à dessituations parfois inextricables amenant certainesfemmes découragées, à renoncer à leurs droits.
30
L’exigence d’un procès verbal de conseil de famillelégalisé à la mairie et homologué en justice, en fait,inutile et surtout illégal, est incontestablement sourcede blocage pour une grande majorité de femmes.Les membres de la famille, chargés de réunir leconseil de famille, en profitent pour faire toutes sortesde chantages aux veuves et aux enfants, ils usentde manœuvres dilatoires pour empêcher l’attributionde ces pensions aux ayant- droit.
Nombreuses sont, par conséquent, les veuves qui enmilieu rural comme en milieu urbain, et dans toutesles couches sociales, voient la tutelle et l’admi-nistration des biens (devant servir à l’éducation et àl’entretien des orphelins) confiées à un membre dela famille de leur mari qui en profite pour s’enaccaparer ; l’épouse étant considérée dans nosmentalités non seulement comme étrangère, maissurtout comme incapable d’assumer une gestioncorrecte des biens. Cette décision est homologuéepar les juges alors même que le code des personneset de la famille dispose clairement qu’en cas de décèsd’un des époux, le conjoint survivant exerce seull’autorité parentale sur les enfants. La nominationd’un tuteur permet selon eux, de tenir compte descas de polygamie et de garantir les droits des enfantsque le mari a eu dans le ménage ou hors ménage.Aussi pertinente que puisse paraître cette raison, ellene justifie pas l’entorse à la loi et les tracasseries quis’en suivent pour les femmes. Dans les cas difficilesn’aurait il pas été plus simple que le juge recourt au
31
service d’un administrateur judiciaire, d’un huissierou d’un notaire.
I.1.9.I.1.9.I.1.9.I.1.9.I.1.9. Les effets négatifs d’un service de l’étatLes effets négatifs d’un service de l’étatLes effets négatifs d’un service de l’étatLes effets négatifs d’un service de l’étatLes effets négatifs d’un service de l’état civil peu développé et peu organisé surcivil peu développé et peu organisé surcivil peu développé et peu organisé surcivil peu développé et peu organisé surcivil peu développé et peu organisé sur
la vie et les droits des femmes.la vie et les droits des femmes.la vie et les droits des femmes.la vie et les droits des femmes.la vie et les droits des femmes.
Le décret n°62-89 du 2 juillet 1962 fait obligation àtous de faire enregistrer les naissances, les mariageset les décès. L’enregistrement systématique de cesactes est nécessaire dans un Etat moderne pour desraisons administratives à des fins statistiques.
Cependant les populations rurales en particulier eturbaines dans une certaine mesure, n’accomplissentpas spontanément les formalités de déclarationconcernant les événements marquant la vie despersonnes. Elles ne peuvent, de ce fait, prouver parun acte en cas de besoin leur état civil. Le fait pourles femmes en particulier, de ne pas disposer d’actede naissance, empêche la plupart de se faire établirune carte d’identité, pièce indispensable dans leursrapports avec les différentes administrations. Il enrésulte pour elles des tracasseries lors de diversesdémarches administratives. Ainsi aux frontières avecles pays voisins du Togo, avec la pratique déplorableconsistant à faire payer systématiquement demanière illégale chaque passage, par les voyageursnon détenteurs de carte d’identité, les femmes sontsystématiquement rackettées.
32
De même, ouvrir un compte dans une banque oudans toute autre institution de crédit, qu’accomplirles formalités du mariage, s’inscrire sur les listesélectorales, constituent pour elles des obstacles quasiinfranchissables.Par ailleurs à l’occasion des contrôles de police, cellesqui n’exhibent pas de carte d’identité subissent desbrimades.
Les raisons du non enregistrement systématique desnaissances sont multiples. Les populations ne voientpas l’utilité immédiate de ces formalités. Lesprocédures de régularisation prévues sont tropcompliquées, et nécessitent des frais relativementimportants que les femmes n’ont pas le plus souvent.Ces diverses raisons n’encouragent pas les personnesconcernées à régulariser leur situation.
I.2. Une vie professionnelle loin d’êtreI.2. Une vie professionnelle loin d’êtreI.2. Une vie professionnelle loin d’êtreI.2. Une vie professionnelle loin d’êtreI.2. Une vie professionnelle loin d’être enviable enviable enviable enviable enviable
I.2.1. Discrimination persistanteI.2.1. Discrimination persistanteI.2.1. Discrimination persistanteI.2.1. Discrimination persistanteI.2.1. Discrimination persistante dans l’accès à l’emploidans l’accès à l’emploidans l’accès à l’emploidans l’accès à l’emploidans l’accès à l’emploi
L’article 2 de la Constitution pose le principe del’égalité devant la loi de tous les citoyens sansdistinction d’origine, de race, de sexe, de conditionsociale ou de religion. L’article 37 alinéa 2 stipuleque l’Etat assure à chaque citoyen l’égalité de chanceface à l’emploi et garantit à chaque travailleur unerémunération juste et équitable. Selon ce texte, nul
33
ne peut être lésé dans son travail en raison de sonsexe, de ses origines, de ses croyances ou de sesopinions. Ces dispositions sont reprises par le codedu travail et le statut général de la Fonction Publique.
D’un point de vue formel, il est donc possibled’affirmer que tous les togolais des deux sexes sontsoumis aux mêmes conditions de recrutement, dedéroulement de la carrière et de fin de carrière dansla Fonction Publique comme dans le secteur privé.Mais, force est de constater qu’il existe une inégalitéde fait que les chiffres de la Fonction Publique etdes autres secteurs d’emploi permettent d’illustrer.
34
Catégorie A1 A2 B Année H F H F H F 1983 1637 237 1964 256 4318 12111984 1647 198 1964 252 4278 12091985 1671 229 1960 257 4284 12361986 1688 231 2046 266 4461 12641987 1767 238 2188 287 4819 13101988 1784 239 2209 296 5009 13621989 17665 241 2187 296 5001 13521990 1851 255 2238 310 5308 13881991 1575 229 2127 274 5408 14221992 1960 281 2390 303 5803 14931993 1969 289 2390 299 5745 14871994 1989 299 2425 311 6034 15101995 2057 305 2585 336 6110 15011996 2110 310 2571 338 6089 14981997 2084 304 2502 334 5941 14681998 2059 303 2522 335 5902 14611999 2018 302 2478 331 5816 14502000 - - - - - - 2001 - - - - - - 2002 - - - - - - 2003 1707 229 2568 376 5251 14452004 1740 240 2781 434 5226 15602005 1703 229 2764 435 5129 1520Total
TTTT T ab
lea
ua
ble
au
ab
lea
ua
ble
au
ab
lea
u :
Ef
: E
f :
Ef
: E
f :
Ef f
ect
if d
es
ag
en
ts d
e l
a f
on
ctio
n p
ub
liq
ue
to
go
lais
e p
ar
an
né
e,
fect
if d
es
ag
en
ts d
e l
a f
on
ctio
n p
ub
liq
ue
to
go
lais
e p
ar
an
né
e,
fect
if d
es
ag
en
ts d
e l
a f
on
ctio
n p
ub
liq
ue
to
go
lais
e p
ar
an
né
e,
fect
if d
es
ag
en
ts d
e l
a f
on
ctio
n p
ub
liq
ue
to
go
lais
e p
ar
an
né
e,
fect
if d
es
ag
en
ts d
e l
a f
on
ctio
n p
ub
liq
ue
to
go
lais
e p
ar
an
né
e,
cat
égo
rie
et s
exe
cat
égo
rie
et s
exe
cat
égo
rie
et s
exe
cat
égo
rie
et s
exe
cat
égo
rie
et s
exe
35
L’étude attentive des données classées selon le sexeet les catégories du personnel de la Fonction Publiquesur une durée de plus de deux décennies allant de1983 à 2005 est très intéressante et révélatrice dela dichotomie entre les principes d’égalité et la réalitédes faits.
En 1983 sur un effectif total de 33.516 il y a 6942femmes soit un pourcentage de 20,71%.
En 1993 sur un effectif de 34.130 il y a 7151 femmes,soit 20,95 %.
En 2005, sur un effectif total de 23.256 agents il y a5.100 femmes, soit 22%.
En prenant les deux extrêmes et en considérant lacatégorie A1,la plus haute.
En 1983 il y a 1637 hommes et 237 femmes, soit14,47%.
En 2005 il y a 1703 hommes et 229 femmes, soit 13,44%.
Dans la catégorie la plus basse (Agents permanents)En 1983, il y a 8685 hommes et 3119 femmes soit35, 91%.
En 2005, le nombre des hommes chute à 2170 etcelui des femmes à 974, soit 44 et 88%.
36
L’analyse de ces données montre bien laprépondérance des hommes sur les femmes dans lafonction publique, ainsi l’égalité est loin d’être uneréalité surtout en prenant en considération lacatégorie A1 qui est la plus élevée. Les chiffressemblent dire que l’inégalité n’est pas autantprononcée lorsqu’il s’agit de considérer les bassescatégories que sont les agents permanents où onpeut noter une représentativité des femmesavoisinant en 2005, 44%. Est-ce à dire qu’il y a euune évolution dans cette catégorie ? Ceci n’est pasévident et semble être un résultat non visé mais unesituation liées à d’autres considérations. Quant à laréduction des effectifs qui frappe les deux sexes,elle est due à la fois au programme d’ajustementstructurel et à la crise économique dans laquelle leTogo est plongé depuis plus de 25 ans. Il y a eudepuis 1982 très peu de concours général.
Une autre indication de la faible représentativité desfemmes au niveau de l’emploi peut être perçue auniveau des forces de l’ordre.
Ce corps a longtemps été caractérisé par l’absencedes femmes bien qu’ on enregistre ces dernièresannées l’arrivée de femmes. Ainsi à partir de 2003,des femmes ont commencé par faire partie desnouvelles recrues de forestiers.
Entre 2003 et 2006, 226 recrues ont été enregistrées.Sur cet effectif, il y a 67 femmes et 199 hommes.
37
Au niveau de la gendarmerie, sur un effectif total de923 recrues, on a enregistré 98 femmes et 825hommes, au cours de l’année 2006.
Au sein de la police, il y avait des femmes mais lerecrutement a été arrêté entre temps et la générationde femmes recrutées en ce temps là est aujourd’huipour la majorité à la retraite. Cependant, à partir de2006, un nouveau recrutement de femmes policièresa été enregistré. Au cours de cette année, 602policiers ont été recrutés dont 61 femmes pour 441hommes. Sur les 61 femmes, on a deux (02)commissaires, deux (02) officiers de police (OP), 14officiers de polices adjoints (OPA), et 43 femmesgardiennes de la paix (GP).
Au niveau de l’armée, on note la présence d’unefemme médecin lieutenant. Des tractations sont encours pour augmenter le nombre de femmes dansce corps. En 2006, 50 femmes ont été enregistréeset sont en instance de formation. Mais il faut soulignerque toutes ne seront probablement pas intégrées àl’issue de la formation.
Dans le secteur privé :Dans le secteur privé :Dans le secteur privé :Dans le secteur privé :Dans le secteur privé :
Les femmes représentent 4,9% de l’effectif et sechargent souvent des tâches secondaires11111.
11111 (CCA/UNDAF 2007-2011, 2006
38
Du côté des hommes, la moyenne de pourcentaged’emploi est de 87%22222.
Au niveau des structures centralisées dedéveloppement agricole en particulier au sein desMinistères, il y a une sous représentativité desfemmes, soit 7,3% de l’effectif global. Ce taux seréduit davantage quand il s’agit de considéreruniquement le personnel technique d’appui-conseil.Dans les structures de formation diplômante, leseffectifs féminins sont toujours minoritaires.
Les femmes sont presque absentes dans les secteurssuivants : menuiserie ébénisterie, cabinet de gestioncomptable et audit financiers, électricité froid,plomberie et chaudronnerie, vente de métaux etpierres précieuses, produits pétroliers,cinématographie, garage mécanique, transport,boulangerie pâtisserie, armée. Mais avec lerecrutement de femmes forestiers, policiers etgendarmes, on note un début d’accroissement dunombre des femmes dans les rangs des forces del’ordre.
Dans les différents secteurs de l’économie formelle,les femmes sont diversement représentées. Le tableausuivant retrace leur situation :
22222 (CCOFT, 2005)
39
TTTT T ab
leau
able
auab
leau
able
auab
leau
: l
es f
emm
es d
ans
les
dif
: l
es f
emm
es d
ans
les
dif
: l
es f
emm
es d
ans
les
dif
: l
es f
emm
es d
ans
les
dif
: l
es f
emm
es d
ans
les
dif
fére
nts
sec
teu
rs d
e l’
éco
no
mie
fo
rmel
le.
fére
nts
sec
teu
rs d
e l’
éco
no
mie
fo
rmel
le.
fére
nts
sec
teu
rs d
e l’
éco
no
mie
fo
rmel
le.
fére
nts
sec
teu
rs d
e l’
éco
no
mie
fo
rmel
le.
fére
nts
sec
teu
rs d
e l’
éco
no
mie
fo
rmel
le.
Sour
ce :
Rapp
ort
de la
cha
mbr
e de
com
mer
ce 1
998
Sect
eurs
E
ffec
tif
To
tal
Hom
mes
Fe
mm
es
% F
Cou
ture
s &
Coi
ffure
s 12
02
10
83
, 33
Phar
mac
ies
soin
s m
édic
aux
et o
ptiq
ues
12
07
05
41
,66
Prêt
-à-p
orte
r et
obj
et d
’art
10
06
04
40
,00
Ser
vice
s de
pêc
hes
07
05
02
28,5
7 M
atér
iau
x de
con
stru
ctio
n
07
05
02
28,5
7 Im
port
-exp
ort
732
547
185
25,2
7 Pr
odu
its
trop
icau
x 08
06
02
25
,00
Agr
opas
tora
l (ag
ricu
ltu
re e
t él
evag
e)
04
03
01
25,0
0 Im
prim
erie
Pap
eter
ie e
t B
ure
auti
que
17
14
03
17,6
5 N
avig
atio
n a
érie
nn
e, m
arit
ime
et t
ran
sit
06
05
01
16,6
6 G
arag
e m
écan
iqu
e et
ven
te d
e pi
èces
au
tos
13
11
02
15,3
8 Tr
ansp
ort
rou
tier
s et
ve
nte
de
vo
itu
res
d’oc
casi
ons
23
20
03
13,0
4
Indu
stri
e 18
16
02
11
,11
Pres
tati
on d
e se
rvic
es
84
76
08
09,5
2 C
omm
un
icat
ion
26
24
02
07,6
9 Tr
avau
x pu
blic
s,
bâti
men
t,
arch
itec
ture
s et
top
o 18
8 18
0 08
04
,25
40
Si on peut constater à travers ce tableau que lesfemmes sont largement en dessous de la moyennedans les différents secteurs de l’économie, elles sonten grand nombre dans les métiers dits de femme quisont par excellence la couture et la coiffure.
Les données recueillies auprès du Ministère ducommerce, de l’Industrie et de l’Artisanat font étatde 3805 opérateurs enregistrés au cours de l’année2005 et cet effectif est réparti de la façon suivante.
41
TTTT T ab
lea
ua
ble
au
ab
lea
ua
ble
au
ab
lea
u :
T :
T :
T :
T :
Ta
ble
au
ré
cap
itu
lati
f d
e l
a p
rop
ort
ion
d’h
om
me
s e
t d
e f
em
me
s o
pé
rate
urs
ab
lea
u r
éca
pit
ula
tif
de
la
pro
po
rtio
n d
’ho
mm
es
et
de
fe
mm
es
op
éra
teu
rsa
ble
au
ré
cap
itu
lati
f d
e l
a p
rop
ort
ion
d’h
om
me
s e
t d
e f
em
me
s o
pé
rate
urs
ab
lea
u r
éca
pit
ula
tif
de
la
pro
po
rtio
n d
’ho
mm
es
et
de
fe
mm
es
op
éra
teu
rsa
ble
au
ré
cap
itu
lati
f d
e l
a p
rop
ort
ion
d’h
om
me
s e
t d
e f
em
me
s o
pé
rate
urs
éco
no
miq
ues
en
reg
istr
és e
n 2
005.
éco
no
miq
ues
en
reg
istr
és e
n 2
005.
éco
no
miq
ues
en
reg
istr
és e
n 2
005.
éco
no
miq
ues
en
reg
istr
és e
n 2
005.
éco
no
miq
ues
en
reg
istr
és e
n 2
005.
Sour
ce :
Min
istè
re d
u C
omm
erce
de
l’Ind
ustr
ie e
t de
l’ar
tisan
at
Sexe
N
ombr
e Po
urce
ntag
e H
omm
es
2093
55
%
Fem
mes
17
12
45%
To
tal
3805
10
0%
42
D’après la même source, 210 nouvelles personnessont enregistrées au niveau de l’import-Export, du1er janvier au 13 décembre 2006, dont 168 hommeset 42 femmes.
Nombreuses sont les femmes qui demeurentménagères, et se consacrent uniquement aux tâchesdomestiques et n’exercent aucune activitégénératrice de revenus. Elles sont de ce faitdépendantes de leurs conjoints et elles sont aussidominées par ces derniers. Cette situation est parfoisvoulue par les hommes dans le souci de mieuxcontrôler et disposer de leurs femmes.
D’un autre côté, beaucoup de femmes diplôméessont sans emploi et sont également ménagères. Aforce de n’avoir pas l’opportunité d’exercer le métierqu’elles ont appris, et confrontées aux difficultés dela vie quotidienne, elles finissent par désapprendreet à se confondre aux femmes sans instruction.
Cette situation défavorable est la résultante descomportements sociaux ; il y a le fait que la fille neva à l’école que de façon accessoire, et d’autrepart, le fait que les faibles moyens disponibles pourla scolarité des enfants soient affectés de préférenceaux garçons.
Le manque d’éducation qui s’en suit est, dans unelarge proportion, la cause de la sous représentationdes femmes dans les divers secteurs de l’emploi. Parailleurs, dans le recrutement, les hommes sont
43
préférés aux femmes en raison des congésspécifiques que prévoient pourtant en leur faveurles lois à cause de leur état ou de leurs responsabilitésfamiliales. Une étude démontre la mauvaise volontéavec laquelle certains employeurs appliquent cesdispositions en faveur de leurs employées (BawoeMADJOR, 1988).
I.2.2. Discrimination dans le déroulementI.2.2. Discrimination dans le déroulementI.2.2. Discrimination dans le déroulementI.2.2. Discrimination dans le déroulementI.2.2. Discrimination dans le déroulement de la carrièrede la carrièrede la carrièrede la carrièrede la carrière
Au niveau du déroulement de la carrière, si en matièred’avancement, il existe les mêmes chances pour lesnominations des travailleurs des deux sexes à despostes de responsabilité, des considérations d’ordrephysiologique et sociologique prennent souvent lepas sur la compétence égale, ce qui fait que l’autoritéqui a pouvoir de nomination, choisira de façonpréférentielle l’homme, pour respecter l’ordre deschoses.
Heureusement qu’avec l’introduction systématiquedu concept, de l’optique et des stratégies genre dansle processus de développement, cette discriminationva aller en s’estompant.
En effet, l’égalité des sexes est devenue lefondement des programmes et plans d’action dedifférentes conférences mondiales en particulier celledu Caire en 1994 et celle de Beijing en 1995, NewYork en 2005. Les chefs d’Etat ont souscrit à desengagements qui constituent pour eux des
44
contraintes parce qu’ils sont obligés de fournir desrapports périodiques sur l’évolution de la situationet des progrès réalisés en ce domaine. Par ladéclaration solennelle de l’Union Africaine surl’égalité entre les hommes et les femmes en Afriqueen juillet 2004, les signataires décident de promouvoiret d’étendre le principe de parité entre les hommeset les femmes à tous les niveaux.
I.2.3. Problèmes de perceptionI.2.3. Problèmes de perceptionI.2.3. Problèmes de perceptionI.2.3. Problèmes de perceptionI.2.3. Problèmes de perception des allocations pour enfantsdes allocations pour enfantsdes allocations pour enfantsdes allocations pour enfantsdes allocations pour enfants
Outre l’existence d’une inégalité de fait dans l’accèsaux emplois et dans le déroulement de la carrière, lafemme rencontre d’autres difficultés juridiquesvenant des dispositions censées assurer auxtravailleurs et à leurs familles une protection sociale.
Ainsi, beaucoup de femmes, dont les maris sontfonctionnaires, ne peuvent percevoir les allocationsfamiliales pour enfants que lorsque les maris à quielles sont directement versées en tant que chefs defamilles, les y autorisent. Or, elles assument en partieet parfois entièrement la responsabilité de l’entretiendes enfants.
I.2.4.I.2.4.I.2.4.I.2.4.I.2.4. Discrimination dans l’impositionDiscrimination dans l’impositionDiscrimination dans l’impositionDiscrimination dans l’impositionDiscrimination dans l’imposition de la femme salariéede la femme salariéede la femme salariéede la femme salariéede la femme salariée
Les femmes salariées sont également lourdementpénalisées par les dispositions des articles 5 et 132du code général des impôts qui n’accordent des
45
abattements qu’aux hommes considérés commechefs de famille et ayant des personnes à chargedont leurs femmes. Ces dispositions entraînent cetteconséquence que les femmes sont plus sévèrementimposées que les hommes alors que dans la réalitéelles assurent autant, sinon parfois plus que leshommes, les charges du ménage. Une femmefonctionnaire mariée et mère continue d’êtreimposée comme une personne seule n’ayant aucunecharge.
I.3. Une oppression des femmes à traversI.3. Une oppression des femmes à traversI.3. Une oppression des femmes à traversI.3. Une oppression des femmes à traversI.3. Une oppression des femmes à travers des violences qui leur sont faites etdes violences qui leur sont faites etdes violences qui leur sont faites etdes violences qui leur sont faites etdes violences qui leur sont faites et qu’elles subissentqu’elles subissentqu’elles subissentqu’elles subissentqu’elles subissent
Les violences basées sur le genre qu’elles soientphysiques, morales, économiques, psychologiques ousexuelles, qu’elles soient individuelles ouinstitutionnalisées portent atteinte à l’intégrité et àla dignité de la personne humaine et constituent uneviolation des droits fondamentaux. Ces violencess’exercent majoritairement contre les femmes et lesenfants.
Très peu de dispositions en vigueur au Togo et deconventions ratifiées protégent les individus, enparticulier les femmes et les enfants, contre touteforme de violence.
46
Les violences domestiques :Les violences domestiques :Les violences domestiques :Les violences domestiques :Les violences domestiques :
Les sévices ou mauvais traitements physiquesconstituent une faute justifiant un éventuel divorceconformément au code des personnes et de la famille(article 119 alinéa 1).
La loi N° 98- 016 interdit les mutilations génitalesféminines au Togo et pénalise ces infractions.
La maltraitance des enfants, leur trafic est puni parla loi N° 2005 – 009 du 03 Août 2005 relative autrafic d’enfants au Togo.
Le code pénal sanctionne sans distinction, toutepersonne des deux sexes, auteur de tout acte deviolence, portant atteinte à l’intégrité physique d’unepersonne. Le même texte fait du viol un crime pourlequel est prévue une peine.
Le code du travail et le code de l’enfant adoptés en2005 et en 2007 punissent le harcèlement sexuelchez les jeunes tout comme chez les adultes, sur leslieux de travail, les milieux d’apprentissage etscolaire.
Cependant, il n’en reste pas moins vrai que certainesviolences spécifiques faites aux femmes ne sont pasprise en compte par le code pénal national alorsqu’elles devraient l’être.
47
Il y a donc lieu d’harmoniser nos lois pénales avecles textes, les conventions entre autres la Conventionsur l’Elimination de toutes les Formes deDiscrimination à l’égard des Femmes (CEDEF), et leprotocole additionnel à la Charte africaine des droitsde l’homme et des peuples relatif aux droits de lafemme en Afrique.
48
Prop
orti
on d
e fe
mm
es v
icti
mes
de
viol
ence
s se
lon
la r
égio
n éc
onom
ique
et
le m
ilie
ude
rés
iden
ce (%
)
Car
acté
rist
ique
s so
cio-
dém
ogra
phiq
ues
Vio
lenc
e P
hysi
que
Priv
atio
n éc
onom
ique
V
iole
nces
se
xuel
les
Ens
embl
e
Mili
eu
Urb
ain
Ru
ral
Rég
ion
Lom
é M
arit
ime
Plat
eau
x C
entr
ale
Kar
a S
avan
es
61,2
80
,9
46,1
67
,4
84,8
95
,3
74,8
89
,1
36,3
43
,9
33,1
42
,2
45,9
40
,2
38,9
44
,7
17,3
16
,9
19,4
18
,4
24,9
9,
3 4,
9 14
,9
1229
22
54
562
1108
66
8 43
3 31
9 39
2
Ens
embl
e 73
,3
41,2
17
,0
3483
Sour
ce :
Enqu
ête
sur
la F
amill
e, le
s M
igra
tions
et
l’Urb
anis
atio
n au
Tog
o, U
RD-D
GSC
N, 2
000
49
I.3.1. Les femmes victimes de violenceI.3.1. Les femmes victimes de violenceI.3.1. Les femmes victimes de violenceI.3.1. Les femmes victimes de violenceI.3.1. Les femmes victimes de violence dans les foyersdans les foyersdans les foyersdans les foyersdans les foyers
Le dossier N°6 de l’unité de recherche démographiqueintitulé Famille et relations entre conjoints au Togoet plus particulièrement le chapitre deux consacréaux « violences faites aux femmes dans les famillestogolaises : caractéristiques et déterminants » posele problème de ce fléau. Il y est écrit : « Les violencesphysiques, la privation économique et les violencessexuelles constituent les principaux types de violencequi affectent les femmes au Togo. Une femme sursix a été victime au moins une fois dans sa vie deviolences sexuelles (17%) ; environ deux femmes surcinq (40%) ont subi la privation économique au moinsune fois dans leur vie et trois femmes sur quatre(74%) ont été victimes de violences physiques aumoins une fois dans leur vie ».
Les femmes sont régulièrement victimes d’actes deviolence dans leurs foyers de la part de leurs maris.Certains de ces actes graves entraînentd’importantes incapacités physiques empêchant lesfemmes pendant des jours et quelques fois des moisde continuer leurs activités. A cette violence physique,s’ajoute une violence morale, parfois plusinsupportable, générée à la fois par lescomportements de leurs maris et ceux de la bellefamille. Par convenance sociale, ou par peur, lesfemmes n’avouent pas volontiers les violences dontelles font l’objet. Quand elles osent porter plainte,elles finissent par les retirer sous la pression de la
50
famille. Le fait de porter plainte étant, aux yeux desgens, considéré comme une atteinte à la vie del’époux.
Mais avec la libéralisation de la parole à tous lesniveaux, sur les médias en particulier, les violencessubies sont dévoilés et les femmes brisent de plusen plus le silence.
I.3.2. Viols de femmes, de jeunes et deI.3.2. Viols de femmes, de jeunes et deI.3.2. Viols de femmes, de jeunes et deI.3.2. Viols de femmes, de jeunes et deI.3.2. Viols de femmes, de jeunes et de petites fillespetites fillespetites fillespetites fillespetites filles
Le viol, cette forme grave de violences sexuelles serépand de plus en plus dans nos communautés villeset villages où l’acte coïncide quelques fois avec despratiques traditionnelles telles que le rapt de jeunesfilles. Il est favorisé entre autres par une sorted’impunité de l’agresseur, l’acte étant insuffisammentréprimé. Une certaine banalisation du phénomènesemble s’installer. La perpétration d’un viol ne suscitepas l’émoi auquel on devrait s’attendre.
Une enquête du WiLDAF-TOGO réalisée en octobre2000, montre que le phénomène est connu de laquasi-totalité de la population de Lomé ; 96% de lapopulation enquêtée a déclaré connaître le viol. Cetteconnaissance très élevée s’explique par le fait quele phénomène se produit régulièrement dans notrecommunauté. En effet 85% affirment que le violexiste à Lomé, trois enquêtés sur dix disent connaîtreau moins une victime de viol et parmi les enquêtés,17% de femmes disent avoir été victimes du viol et
51
14% d’hommes disent avoir commis le viol sur unefemme.
L’inceste ne constituant pas dans la plupart de noslégislations une infraction spécifique, mais plutôt unecirconstance aggravante pour sanctionner certainesinfractions sexuelles, il nous paraît judicieux de lementionner en lien avec le viol puisque les causes etles conséquences dans les deux cas sontgénéralement les mêmes.
On constate que les victimes portent peu souventplainte par honte, par peur ou en raison de pressionsfamiliales. Cette tendance est encore plus marquéelorsque le viol a été commis par un proche de lafamille. En effet, les cas incestueux constituent unsujet hautement tabou et la rareté des décisionsjudiciaires en la matière n’est guère surprenante. Lachose est d’autant plus taboue que l’honneur de lafamille est en jeu. Il y a aussi le fait que le procèsfait revivre à la victime des souvenirs douloureux,traumatisants sur lesquels elle ne souhaite pasrevenir. Une autre raison est que fréquemment iln’existe pas de témoins. Néanmoins certains casarrivent devant les tribunaux ; c’est ainsi que dejanvier à avril 2000, le parquet togolais a enregistré11 cas de viol (2 en janvier, 2 en février, 4 en mars eten avril). Une affaire a été jugée en audience deflagrant délit et l’auteur du viol a écopé de 36 moisde prison dont 20 avec sursis. Dans un autre dossierle fait de viol a été requalifié en attentat à la pudeur.Le viol étant une infraction dont la preuve est
52
particulièrement difficile à rapporter notamment pource qui est de l’absence de consentement et de lapénétration de la victime, les juges ont tendancedevant les insuffisances de preuves à requalifiercertains viols en agression sexuelle ou même en coupset blessures. Cette tendance qui consiste pour lesjuges à correctionnaliser certains viols en agressionsexuelle ou autres sous prétexte qu’il n’y a pas eupénétration de la victime ne tient plus la route. Eneffet, si pour les profanes en médecine, on ne peutpas tomber enceinte sans rapports sexuels c’est àdire sans pénétration de la femme par l’homme, lamédecine a démontré aujourd’hui qu’en réalité lafemme peut être enceinte dès qu’elle est pubère etqu’il y a eu rencontre entre les cellules sexuellesmâles et femelles et que par conséquent la grossessepeut survenir même sans rapport sexuel proprementdit si la semence a été déposée tout près du canalvaginal de la femme ; devant cette situation lemédecin accoucheur ou la sage femme est obligéede déflorer la jeune femme au moment del’accouchement. Il en résulte qu’il peut très bien yavoir viol sans la pénétration de la femme.
Par ailleurs la notion de viol conjugal est souventcontestée pour des raisons religieuses. Si au débutdes sensibilisations cela suscitait des folles réactionsaujourd’hui, les gens acceptent d’en discuter.
53
I.3.3. Harcèlement sexuel des femmesI.3.3. Harcèlement sexuel des femmesI.3.3. Harcèlement sexuel des femmesI.3.3. Harcèlement sexuel des femmesI.3.3. Harcèlement sexuel des femmes et jeunes filleset jeunes filleset jeunes filleset jeunes filleset jeunes filles
Le harcèlement sexuel est aussi une forme deviolence à laquelle les femmes et les jeunes fillessont de plus en plus confrontées, surtout sur les lieuxde travail et en milieu scolaire. Bien que le codepénal ne le prévoit pas, il constitue, à n’en pointdouter, un obstacle à l’accès à un emploi pour lesfemmes demandeuses et pour l’évolution de lacarrière de celles qui sont déjà employées. Pour lesjeunes filles, c’est une cause de désertion de l’école.
Le harcèlement en milieu scolaire est un fléau qu’onbanalise, l’enseignant se croyant détenteur d’un droitde cuissage sur ses élèves filles.
Ce thème de harcèlement sexuel a fait l’objet de lacampagne des 16 jours du 25 novembre au 10décembre en 2000 et 2001. C’est au cours de lacampagne de 2001 qu’un avant projet de loi sur laquestion a été transmis, sur l’initiative du Wildaf-Togo, au gouvernement pour son introduction auParlement et que des Comités « SOS filles » ont étémis en place dans certains établissements. CesComités sont composés d’élèves filles et garçons,d’enseignants et de parents d’élèves. Il s’agit deComité de vigilance et d’intervention qui doivent êtreà l’écoute des plaignantes et capables de réagirrapidement de façon ferme ou douce selon le degréd’agression.
54
Même si l’avant projet de loi introduit par le WiLDAFTogo n’a pas abouti, il faut se féliciter de la bonneévolution des choses puisque le nouveau Code dutravail adopté par le Parlement le 05 décembre 2005interdit « toute discrimination directe ou indirecteen matière d’emploi et de profession » et surtoutprend en compte le harcèlement sur les lieux de travailet punit les contrevenants dans les articles 40, 41,42 et 301.
Cet acquis est à mettre à l’actif d’un des magistratsformés par le WiLDAF Togo dans le cadre d’un projetdénommé « Sensibilisation et renforcement decapacités des acteurs judiciaires et extra judiciairespour la mise en œuvre effective des droits desfemmes en Afrique de l’Ouest ». Lors de la révisiondu code du travail à laquelle il participait, il a suconvaincre les membres du comité de révision ducode de prendre des dispositions spécifiques pourprotéger les femmes sur les lieux du travail.
De surcroît, la loi n°2007-017 du 06 juillet 2007portant code de l’enfant, a harmonieusementcomplété ces dispositions en punissant leharcèlement sexuel dans ses articles 395. Cet articledit que le harcèlement sexuel exercé sur la personned’un enfant sera puni d’un emprisonnement de un(1) à cinq (5) ans.
La mobilisation des acteurs du développement n’apas été sans effet.
55
En effet, depuis 1997, le réseau WiLDAF Togo a puorganiser, chaque année, la campagne des 16 joursmettant en lumière une violence particulière qui estnon seulement stigmatisée mais surtout contrelaquelle on cherche des remèdes avec l’appui despartenaires au développement .
I.3.4. Les violences institutionnaliséesI.3.4. Les violences institutionnaliséesI.3.4. Les violences institutionnaliséesI.3.4. Les violences institutionnaliséesI.3.4. Les violences institutionnalisées
Des violences institutionnalisées comme lapolygamie, le lévirat etc. ne sont pas toujours perçuescomme des violences parce qu’elles rentrent dansles habitudes, les comportements et les mœurs etsont considérées comme normales, naturelles alorsqu’elles relèvent d’un construit social etcommunautaire. Elles sont souvent défenduescomme des références identitaires et culturelles.Parmi ces violences, certaines sont combattues parla loi ou acceptées par elle.
Ainsi, au Togo, la loi N° 98. 016 du 27 novembre1998 interdit les mutilations génitales fémininestandis que le Code des Personnes et de la Famille(CPF), en instituant le mariage civil, seul constitutifde droits permet aux époux de faire le choixentre monogamie et polygamie (Art 52 CPF). Larépudiation ne devrait plus pouvoir s’exercer.
Quant aux rites de veuvage, la loi autorise la femmeà refuser de s’ y soumettre si cela porte atteinte àsa dignité (Article 397CPF ou L98.016/27 Nov 1998).
56
La nouvelle loi N°2007-005 du 10 janvier 2007 sur lasanté de la reproduction autorise l’avortement encas de viol et d’inceste quand la grossesse est denature à mettre en danger la vie et la santé de lamère et quand il y a une forte probabilité que l’enfantà naître soit atteint d’une affection d’une particulièregravité.
I.4. Les causes des difficultés juridiquesI.4. Les causes des difficultés juridiquesI.4. Les causes des difficultés juridiquesI.4. Les causes des difficultés juridiquesI.4. Les causes des difficultés juridiques des femmes :des femmes :des femmes :des femmes :des femmes :
I.4.1. Les coutumes, traditions, stéréotypesI.4.1. Les coutumes, traditions, stéréotypesI.4.1. Les coutumes, traditions, stéréotypesI.4.1. Les coutumes, traditions, stéréotypesI.4.1. Les coutumes, traditions, stéréotypes et préjugés sur les femmes et préjugés sur les femmes et préjugés sur les femmes et préjugés sur les femmes et préjugés sur les femmes
L’ensemble des difficultés juridiques mentionnéess’explique d’abord par les coutumes, traditions,stéréotypes et préjugés sur les femmes. La femmeest considérée comme un être inférieur et est« chosifiée » ; « elle fait partie des choses ou desbiens du mari » à hériter.
La femme elle-même intériorise et valorise lesstéréotypes discriminatoires qui la défavorisent etqui influencent sa pensée et son comportement, sonmode de vie et son être souvent inconsciemment.Elle trouve normal l’inacceptable.(Rapport de la Fédération des Associations Fémininesde l’Eglise Evangélique Presbytérienne du Togo auForum).
57
I.4.2. La persistance de la méconnaissanceI.4.2. La persistance de la méconnaissanceI.4.2. La persistance de la méconnaissanceI.4.2. La persistance de la méconnaissanceI.4.2. La persistance de la méconnaissance et l’ignorance des droitset l’ignorance des droitset l’ignorance des droitset l’ignorance des droitset l’ignorance des droits
Malgré le travail de plus d’une décennie sur lavulgarisation du CPF et les sensibilisations, laméconnaissance, voire l’ignorance de leurs droits etdevoirs par les femmes, demeurent ; il en est demême des possibilités qui leur sont offertes pour sedéfendre contre les abus de toutes sortes dont ellessont victimes.
I.4.3.I.4.3.I.4.3.I.4.3.I.4.3. LLLLL’analphabétisme ajouté à l’hermé-’analphabétisme ajouté à l’hermé-’analphabétisme ajouté à l’hermé-’analphabétisme ajouté à l’hermé-’analphabétisme ajouté à l’hermé- tisme du langage juridiquetisme du langage juridiquetisme du langage juridiquetisme du langage juridiquetisme du langage juridique
L’analphabétisme, l’hermétisme du langage juridiquedans lequel sont rédigées les lois en vigueur neconcourent qu’à favoriser l’ignorance de leur contenupar les femmes.Le WiLDAF s’est imposé comme tâche desystématiser la traduction en français facile desdocuments essentiels et c’est ainsi qu’ont été édités :« Mieux lire et comprendre la CEDEF » et la versionsimplifiée du Protocole à la Charte africaine desdroits de l’homme et des peuples relatif aux droitsde la femme en Afrique.
I.4.4.I.4.4.I.4.4.I.4.4.I.4.4. La crainte de saisir les tribunauxLa crainte de saisir les tribunauxLa crainte de saisir les tribunauxLa crainte de saisir les tribunauxLa crainte de saisir les tribunaux
Un autre obstacle à la jouissance des droits par lesfemmes résulte de la crainte qu’elles ont à saisir lestribunaux pour obtenir le respect de leurs droits. Cettecrainte se justifie par le fait que l’opinion publique
58
perçoit mal toute initiative de la femme, visant àtraduire son mari en justice : elles est indexée commevoulant la mort de ce dernier.
Outre cette réprobation sociale, la peurd’envenimer les rapports du couple et d’aboutir àune séparation ou à un divorce arrête bien desfemmes qui seraient tentées d’obtenir en justice queleurs maris s’acquittent des obligations qui luiincombent. C’est ainsi que les hommes qui abusentde la disponibilité et du dynamisme de leurs femmes,en refusant de contribuer aux charges du ménage,ne sont que très rarement convoqués en justice.
Même lorsque, suite à une action, un prélèvementsur le salaire du mari est ordonné à la source, lacrainte de représailles fait que certaines femmeshésitent à aller récupérer ces pensions. La proportionde femmes seules ou vivant avec leurs maris, maisqui assument finalement toutes seules la charge deleur foyer est de plus en plus importante au Togo. Ily a selon, les enquêtes, 20% de femmes chefs deménages.
I.4.5. Le fonctionnement de certainesI.4.5. Le fonctionnement de certainesI.4.5. Le fonctionnement de certainesI.4.5. Le fonctionnement de certainesI.4.5. Le fonctionnement de certaines administrationsadministrationsadministrationsadministrationsadministrations
La lenteur des procédures des administrations de lajustice et des finances doit également être mise encause.
59
En effet, les femmes, dans la majorité des casanalphabètes, éprouvent du mal à utiliser lesprocédures de saisine des juridictions afin d’obtenirque justice leur soit rendue. A cette difficulté, il fautajouter le parti pris de certains magistrats, lesquelssont encore en majorité des hommes, qui au coursd’une procédure de divorce, rechignent à prendreles décisions qui s’imposent, lorsqu’elles sontdéfavorables à l’homme. Il n’est pas rare de voir lafemme faire des démarches interminables sans queson action aboutisse.
Toujours au niveau des juridictions, les taux de pensionalimentaire accordés par enfant est tellementdérisoire (entre trois et six mille francs) par mois quela charge des enfants repose en dernière analysesur la femme : il est difficile de soutenir qu’un teltaux reflète aussi bien le revenu du débiteur de lapension que les besoins réels des enfants qui enbénéficient.
Le Ministère des Finances de son côté, pose pour larécupération de la pension de veuve des exigencestelles que les femmes éprouvent des difficultés àjouir de ces pensions.
Il y a de toute évidence discordance entre cesexigences et celles de la CEDEF à laquelle le Togo aadhéré par la loi n° 83-15 du 20 juin 1983, et lesdispositions du CPF promulgué en 1980 qui, en sonarticle 242 donne toute l’autorité parentale à lafemme en cas de décès de son mari.
60
Il importe donc d’amener le Ministère des Financesà se conformer aux dispositions en vigueur. Fairejustice aux femmes et améliorer leur condition nesera pas uniquement profitable aux femmes maisaura un effet bénéfique sur les maris et les enfants.
I. 5. Que faire pour rendre effectifs les droitsI. 5. Que faire pour rendre effectifs les droitsI. 5. Que faire pour rendre effectifs les droitsI. 5. Que faire pour rendre effectifs les droitsI. 5. Que faire pour rendre effectifs les droits des femmes ?des femmes ?des femmes ?des femmes ?des femmes ?
La nature des difficultés rencontrées dans le domainejuridique par les femmes commande des stratégiesvisant trois objectifs : rendre le droit accessible auxfemmes et aux hommes ; les convaincre de lerespecter et s’agissant des femmes, de s’en servir ;contribuer à faire évoluer les coutumes et traditionsdans le sens des droits reconnus aux femmes. Nousproposons en conséquence les actions suivantes :
I.5.1. Rendre accessibles les textes juridiquesI.5.1. Rendre accessibles les textes juridiquesI.5.1. Rendre accessibles les textes juridiquesI.5.1. Rendre accessibles les textes juridiquesI.5.1. Rendre accessibles les textes juridiques fondamentauxfondamentauxfondamentauxfondamentauxfondamentaux
L’accessibilité des textes législatifs est la conditionsine qua non de leur effectivité.
La traduction en français facile et dans différenteslangues du pays du Code des Personnes et de laFamille, de la Convention sur l’Elimination de toutesles formes de Discrimination à l’Egard des Femmes(CEDEF), et du Protocole de la Charte Africaine desdroits de l’homme et des peuples relatif aux droitsde la femme en Afrique et leur diffusion à traversles médias et en particulier les radios rurales, qui
61
sont des radios de proximité, s’imposent pour faciliterl’éducation des populations.
Ceci demande une synergie d’actions entre lesservices étatiques compétents, les ONG et lesassociations de femmes.
Les services d’information des Nations Unies ont déjàtraduit la CEDEF en Kabyè et en Ewé. Legouvernement à son tour a traduit la CEDEF dans lesquatre (4) langues d’alphabétisation du pays ; leWiLDAF a produit des versions simplifiées de la CEDEFet du Protocole à la Charte Africaine des droits del’homme et des peuples relatif aux droits des femmesen Afrique ; le GF2D, est à la pointe du mouvementpara juridique au Togo et de 1994 à nos jours a formé580 parajuristes hommes et femmes qui, sans êtrespécialistes de droit, ont reçu une formationappropriée leur permettant dans les langues localesd’informer les populations sur leurs droits. Cesfemmes et ces hommes sillonnent le pays et setrouvent repartis sur l’ensemble du territoire national.Une étude d’impact a montré leur importance, leurefficacité sur le terrain.
De plus, la création de centre d’écoute et d’assistancejuridique dans diverses localités : Lomé, Tsévié,Atakpamé, Bafilo, Kpalimé et Sokodé, va dans lemême sens.
62
La Direction Générale de la Promotion Féminine(DGPF) vient de réhabiliter des locaux pour faire descentres de ce type à Kara et Kanté.
I.5.2. I.5.2. I.5.2. I.5.2. I.5.2. Systématiser les campagnes deSystématiser les campagnes deSystématiser les campagnes deSystématiser les campagnes deSystématiser les campagnes de sensibilisation impliquant les acteurs desensibilisation impliquant les acteurs desensibilisation impliquant les acteurs desensibilisation impliquant les acteurs desensibilisation impliquant les acteurs de développement et autres associationsdéveloppement et autres associationsdéveloppement et autres associationsdéveloppement et autres associationsdéveloppement et autres associations
La sensibilisation des hommes et des femmes de tousles hameaux et villes du Togo sur la nécessité durespect des lois et sur la mise en évidence de l’aspectnéfaste de certaines coutumes et traditions s’impose.
A cet égard, il est indispensable d’impliquer les chefstraditionnels, gardiens des coutumes dans cettesensibilisation.
On oppose souvent et de façon systématique traditionet modernité. Et si la tradition se mettait au servicede la modernité ?
L’expérience vécue dans le Canton de Fiokpo estexemplaire et se situe à la confluence de plusieurséléments.
En effet, le GF2D a formé des chefs de Canton etdes reines mères comme parajuristes et les a renduainsi sensibles aux droits de la femme.
Les parajuristes dans les plans d’actions qu’ilsmettent en œuvre se font l’obligation d’aller vers lespopulations pour divulguer le Code des personnes et
63
de la famille et leur faire prendre conscience de leursdroits.
La responsable de l’ONG Alafia, qui est uneparajuriste, est allée dans ce Canton parler de lanécessité pour un citoyen d’avoir une carte d’identitéquand elle a été interpellée par les femmes surquelque chose qui leur tenait à cœur : un rite deveuvage qu’elles voudraient voir proscrire.
En effet dans leur canton, la veuve d’après lacoutume, pour se libérer de l’emprise de son défuntmari, a obligation d’avoir des relations sexuelles avecun étranger.
Cette coutume, aujourd’hui, elles n’en veulent plus.Elles demandent l’aide des parajuristes. La questionest présentée aux autorités traditionnelles parmilesquelles se trouvent des parajuristes.
La solution trouvée a été d’organiser une grandecérémonie coutumière où on implore les ancêtres etdemande leur acquiescement à ce changement :mettre fin à cette coutume.
Cette cérémonie a eu lieu le 20 Mai 2002. Depuis cejour là cette coutume, considérée comme avilissanteet dangereuse en ces temps de pandémie du Sida, aété abolie.
Le mode d’abolition a respecté les mœurs et la façonde penser des gens.
64
Vu l’ampleur de la tâche qui consiste à faire prendreconscience à chaque citoyen de la nécessité deconnaître le droit moderne et pour les femmes deconnaître les lois qui les protègent, il faut que lesservices étatiques aident les ONG et les organisationsde femmes dans leurs actions d’information,d’éducation, de communication pour un changementde comportement (IEC/CCC).
I.5.3. Procedér à la révision du Code desI.5.3. Procedér à la révision du Code desI.5.3. Procedér à la révision du Code desI.5.3. Procedér à la révision du Code desI.5.3. Procedér à la révision du Code des Personnes et de la Famille en vue de Personnes et de la Famille en vue de Personnes et de la Famille en vue de Personnes et de la Famille en vue de Personnes et de la Famille en vue de
son améliorationson améliorationson améliorationson améliorationson amélioration
Si le Code des Personnes et de la Famille paru en1980 a représenté un progrès incontestable pourl’égalité des sexes, il n’en demeure pas moins vraiqu’il importe qu’après plus de 25 ans d’utilisation,un bilan de son application soit fait pour en extraireles dispositions encore discriminatoires à l’encontredes femmes afin d’engager les procédurespermettant d’aboutir aux réformes souhaitées.
Conscient de cela, le gouvernement a pris le décretN° 2001 – 045 / PMRT du 25 juin 2001 portantcréation d’une Commission interministérielle chargéede la révision du Code des Personnes et de la famille.Les ONG et associations ont participé à ce travail.Ce travail est terminé et attend approbation desservices de l’Etat et son introduction à l’AssembléeNationale.
65
I.5.4. Adopter des lois pénales spécifiquesI.5.4. Adopter des lois pénales spécifiquesI.5.4. Adopter des lois pénales spécifiquesI.5.4. Adopter des lois pénales spécifiquesI.5.4. Adopter des lois pénales spécifiques pour lutter contre les violences àpour lutter contre les violences àpour lutter contre les violences àpour lutter contre les violences àpour lutter contre les violences à
l’égard des femmesl’égard des femmesl’égard des femmesl’égard des femmesl’égard des femmes
Le vote par le parlement, de dispositions pénalesspéciales sanctionnant les violences de toute naturecontre les femmes est d’une impérieuse nécessité.
Pour ce qui concerne l’inceste, il est temps pour lelégislateur togolais à l’instar de ceux du Burkina Faso,du Cameroun et de la Gambie qui réprimentsévèrement l’inceste, de rompre le silence sur cephénomène qui connaît depuis un certain temps unerecrudescence galopante dans les familles. Seulesune loi pénale dissuasive peut amener les auteurs,qui par abus de leur position de domination et parvice détruisent la personnalité des victimes quirisquent de ne plus jamais avoir à l’avenir une viesexuelle normale.
I.5.5. Créer un comité interministériel pourI.5.5. Créer un comité interministériel pourI.5.5. Créer un comité interministériel pourI.5.5. Créer un comité interministériel pourI.5.5. Créer un comité interministériel pour enrayer les blocages à la perceptionenrayer les blocages à la perceptionenrayer les blocages à la perceptionenrayer les blocages à la perceptionenrayer les blocages à la perception des pensions de veuve et d’orphelinsdes pensions de veuve et d’orphelinsdes pensions de veuve et d’orphelinsdes pensions de veuve et d’orphelinsdes pensions de veuve et d’orphelins
La création sur l’initiative du garde des sceauxMinistre de la Justice, d’un comité interministérielchargé d’étudier les modalités qui permettront demettre un terme aux abus dont les femmes sontvictimes dans la liquidation de la pension de leurmari et la formation des techniciens (du ministèredes finances, des caisses de retraite, de la Mairie etde l’Etat Civil) qui gèrent les dossiers de pension en
66
vue de lever les blocages administratifs fréquents àce niveau s’imposent.
Il s’agit en fait d’appliquer tout simplement la loi enrespectant les articles du CPF. Par ailleurs,l’informatisation et la bonne tenue du fichier de l’Etatcivil servira de référence et évitera les contestationséventuelles.
I.5.6. Supprimer l’article 391 du code desI.5.6. Supprimer l’article 391 du code desI.5.6. Supprimer l’article 391 du code desI.5.6. Supprimer l’article 391 du code desI.5.6. Supprimer l’article 391 du code des personnes et de la famillepersonnes et de la famillepersonnes et de la famillepersonnes et de la famillepersonnes et de la famille
Certes, les praticiens du droit : magistrats et avocats,trouvent dans les dispositions de la CEDEF et l’article50 de la constitution togolaise, des fondementsjuridiques pour contourner l’application de l’article391. Cependant, il convient de supprimer dans lesmeilleurs délais, cet article 391 du code togolais despersonnes et de la famille en vue de permettred’harmoniser les règles successorales en vigueur etde favoriser l’accès à l’héritage par les femmes.
I.5.7.I.5.7.I.5.7.I.5.7.I.5.7. Renforcer les services juridiques enRenforcer les services juridiques enRenforcer les services juridiques enRenforcer les services juridiques enRenforcer les services juridiques en faveur des femmesfaveur des femmesfaveur des femmesfaveur des femmesfaveur des femmes
Des efforts ont été fait par les organisations defemmes et le gouvernement pour fournir auxpopulations en général et aux femmes en particulier,notamment en milieu rural et peri-urbain, les servicesjuridiques leur permettant de jouir effectivement deleurs droits.
67
L’expérience menée par le GF2D en la matière mérited’être soutenue. En effet, la création du CRIFF (Centrede recherche d’information et de Formation pour laFemme) en 1994 répondait à une attente desfemmes : connaître leurs droits pour pouvoir en jouir.Le CRIFF répond à une triple exigence :
être une clinique juridique, la première dansnotre pays, ouverte aux femmes. Elles y viennentpour avoir l’information juridique qui répond àleur problème et obtenir également de l’aide encas de violation de leur droit ;
être un centre de formation de parajuristes, cesintermédiaires entre les spécialistes du droit etla population, ces vulgarisateurs des articles ducode des personnes et de la famille.Le CRIFF a aussi formé des animateursd’éducation civique qui ont aidé les femmes àêtre des citoyennes et à jouir de leurs droits aumoment des élections ;
être un centre de documentation et de recherchepour les questions de femmes ;
A partir du CRIFF, d’autres centres d’écoute etd’assistance juridique ont été créés à Tsévié, àAtakpamé, à Kara (il sera vite fermé à cause destracasseries et menaces contre les parajuristes) àBafilo, à Kpalimé. Le financement du fonctionnementde ces centres est assuré par les partenaires endéveloppement.
1.
2.
3.
68
La direction de la promotion féminine vient deréhabiliter certains lieux pour en faire des centresd’écoute c’est le cas de Kara et de Kanté.
Avec aujourd’hui plus de 580 parajuristes se trouvantquasiment dans toutes les préfectures et le travailqu’ils font, on peut affirmer, que la vulgarisation dudroit se fait dans toute la population togolaise ; villeset hameaux les plus reculés. C’est dire que chacunprenant conscience d’être sujet du droit peut se servirdu droit pour trouver des solutions adéquates à sesproblèmes.
Il importe de renforcer toutes ces structures et d’avoirun centre d’écoute dans chaque ville. L’Etat doits’investir dans ce domaine.
Il faut ajouter que ces centres d’écoute etd’assistance juridique préfèrent recourir à lamédiation dans les conflits familiaux, le tribunal étantle dernier recours.
Dans une société en pleine mutation où on assiste àla déstructuration de la famille et à la méfiance destribunaux, les centres d’écoute jouent un rôled’intermédiaires appréciables.
I.5.8. Multiplier les structures de prise enI.5.8. Multiplier les structures de prise enI.5.8. Multiplier les structures de prise enI.5.8. Multiplier les structures de prise enI.5.8. Multiplier les structures de prise en charge des victimes et d’auteurscharge des victimes et d’auteurscharge des victimes et d’auteurscharge des victimes et d’auteurscharge des victimes et d’auteurs
de violencede violencede violencede violencede violence
Il faut systématiser la création de centre de prise encharge Psycho-Socio-Judiciaire (CPPSJ) des victimes.
69
En effet, il importe face aux violences dont sontvictimes majoritairement les femmes et les enfants,qu’une prise en charge multidisciplinaire des victimesmais aussi des auteurs de violence se fasse.
Il existe un seul centre de ce genre au CentreHospitalier de Tokoin ; il a été inauguré le 16 Avril2004 et est fonctionnel depuis lors.
Il a été initié par le ministère de la santé avec l’appuifinancier de l’organisation mondiale de la santé(OMS) ; les prestations de ce centre sont gratuitess’agissant de ce problème.
L’expérience est intéressante et constitue une réponseadéquate parce que se situant sur plusieurs plans.
I.5.9.I.5.9.I.5.9.I.5.9.I.5.9. Sensibiliser et harmoniser les exigencesSensibiliser et harmoniser les exigencesSensibiliser et harmoniser les exigencesSensibiliser et harmoniser les exigencesSensibiliser et harmoniser les exigences des structures intervenant dansdes structures intervenant dansdes structures intervenant dansdes structures intervenant dansdes structures intervenant dans le domaine de l’état civil le domaine de l’état civil le domaine de l’état civil le domaine de l’état civil le domaine de l’état civil
Une action de sensibilisation des populationsnotamment des femmes, doit être menée par lesservices compétents de l’Etat tels que ceux de l’étatcivil, du ministère des Droits de l’Homme, mais aussipar les ONG et organisations de femmes, sur lanécessité et l’utilité de l’état civil pour les personnes.C’est dans ce sens que le Centre de Recherche,d’Information et de Formation pour la Femme (CRIFF),insiste sur la question dans la formation qu’elle donneaux parajuristes chargés essentiellement de vulgariserle droit.
70
Une commission interministérielle, composée dereprésentants des ministres de la justice et del’intérieur, doit être mise sur pied afin de simplifieret harmoniser leurs exigences pour l’établissementdes actes d’état civil et documents permettantd’identifier les personnes.
Le GF2D et la DGPF ont donné des formations auxagents de l’Etat Civil pour une plus grande effectivitédes droits en ce domaine.
I.5.10. Centraliser et informatiser le fichierI.5.10. Centraliser et informatiser le fichierI.5.10. Centraliser et informatiser le fichierI.5.10. Centraliser et informatiser le fichierI.5.10. Centraliser et informatiser le fichier d’état civild’état civild’état civild’état civild’état civil
La centralisation du fichier d’état civil, soninformatisation et sa mise à jour sont nécessairespour déceler les mariages clandestins et permettrela célébration dans des conditions régulières, de tousles mariages, même dans un cadre polygamique.Cette informatisation est en cours.
I.5.11.I.5.11.I.5.11.I.5.11.I.5.11. Accorder le bénéfice de réductionAccorder le bénéfice de réductionAccorder le bénéfice de réductionAccorder le bénéfice de réductionAccorder le bénéfice de réduction des impôts à tout conjoint des impôts à tout conjoint des impôts à tout conjoint des impôts à tout conjoint des impôts à tout conjoint
La réforme du code général des impôts notammentdans ses articles 5, 6, 132, 134 doit être entreprise,à l’initiative du gouvernement ou du parlement, afinque puisse bénéficier de réduction d’impôt, toutconjoint qui contribue aux charges de famille etrétablir la justice en ce qui concerne ces femmessalariées de la Fonction publique.
71
ChapitreChapitreChapitreChapitreChapitre I I : I I : I I : I I : I I :
FEMMES ET POUVOIRFEMMES ET POUVOIRFEMMES ET POUVOIRFEMMES ET POUVOIRFEMMES ET POUVOIR
es femmes togolaises ont, de tout temps dansl’histoire, joué un rôle déterminant à des momentscritiques de la vie politique nationale. Par leurdétermination, elles ont pendant la période coloniale,ou lors de la démocratisation de notre société, servide détonateur à des luttes populaires pour plus deliberté, et contribué à leur aboutissement. La femmedu monument de l’indépendance qui doit maintenirla flamme de la liberté, illustre bien la contributioncapitale de la femme à la lutte pour l’indépendance,et en est la reconnaissance.
Paradoxalement dans la pratique quotidienne, lesfemmes sont marginalisées dans les processus deprise de décision aussi bien au niveau des plus hautesinstances étatiques qu’à celui de la population debase. Par ailleurs, la crise sociopolitique qui perdureau Togo depuis plus de quinze ans ne favorise pas
L
72
cette implication des femmes dans ces sphèresdécisionnelles. Or sans cette implication, la prise encompte des besoins et intérêts des femmes ne sauraitêtre effective et tout développement durable seraithypothéqué.
II.1. La marginalisation des femmes dansII.1. La marginalisation des femmes dansII.1. La marginalisation des femmes dansII.1. La marginalisation des femmes dansII.1. La marginalisation des femmes dans les processus de prise de décisionles processus de prise de décisionles processus de prise de décisionles processus de prise de décisionles processus de prise de décision
La marginalisation de la femme encore aujourd’huise traduit par sa très faible représentation dans lessphères de décisions politiques, économiques,administratives, dans les instances locales, nationaleset internationales.
73
II.1.1. Faible représentation et manqueII.1.1. Faible représentation et manqueII.1.1. Faible représentation et manqueII.1.1. Faible représentation et manqueII.1.1. Faible représentation et manque de poids dans les partis politiquesde poids dans les partis politiquesde poids dans les partis politiquesde poids dans les partis politiquesde poids dans les partis politiques
L’ancien parti unique alors Parti-Etat avait en sonsein une aile marchante censée regrouper toutes lesfemmes du Togo. Certes, la présidente était membredu Comité Central, organe de décision du parti. Maisle contexte de régime à parti unique ne permettaitpas de mettre ces femmes en position de pouvoirinfluencer les prises de décision au sein du parti etdans la gestion quotidienne du pays.
Avec l’avènement du pluralisme politique en avril1992, on a assisté à la naissance d’une soixantainede partis politiques parmi lesquels à peine une dizainesont connus et se partagent réellement l’échiquierpolitique national. Ces derniers sont tous dirigés pardes hommes.
Deux partis dont les responsables sont des femmesn’ont malheureusement pas fait leur preuve sur leterrain. Ils ont été perçus, tant dans les circonstancesde leur émergence que dans les rares prises deposition publiques de leurs leaders, comme desappendices d’autres partis ayant plus d’envergureet ont disparu de l’échiquier politique. Aujourd’huien 2007, la situation n’a guère évolué. Les partis lesplus influents sont dirigés par des hommes, ils nedonnent pas non plus de place significative auxfemmes dans leurs états major. Un parti vient devoir le jour à quelques mois des élections législativessous l’initiative d’une femme.
74
TTTT T ab
lea
ua
ble
au
ab
lea
ua
ble
au
ab
lea
u
: R
ep
rése
nta
tio
n d
es
fem
me
s d
an
s le
s in
sta
nce
s d
irig
ea
nte
s
: R
ep
rése
nta
tio
n d
es
fem
me
s d
an
s le
s in
sta
nce
s d
irig
ea
nte
s
: R
ep
rése
nta
tio
n d
es
fem
me
s d
an
s le
s in
sta
nce
s d
irig
ea
nte
s
: R
ep
rése
nta
tio
n d
es
fem
me
s d
an
s le
s in
sta
nce
s d
irig
ea
nte
s
: R
ep
rése
nta
tio
n d
es
fem
me
s d
an
s le
s in
sta
nce
s d
irig
ea
nte
s
des
par
tis
po
litiq
ues
des
par
tis
po
litiq
ues
des
par
tis
po
litiq
ues
des
par
tis
po
litiq
ues
des
par
tis
po
litiq
ues
Partis Instances
CAR Bureau national CDPA Bureau national CPP Comité Directeur RPT Bureau politique RPT Comité Central PDR Bureau national PRR Bureau national PSR Bureau national RSDD Bureau national UFC Bureau national
Sour
ce :
CC
OFT
, 200
5
75
Ce pourcentage dans les Comités directeurs qui varieentre 0% et 22% montre bien la réticence deshommes à partager le pouvoir mais aussi le manquede combativité des femmes pour se propulser dansles instances dirigeantes. Le contexte de tension etde violence dans lequel se déroulent au Togo lesactivités politiques depuis plus de 15 ans, lescampagnes de dénigrement et les quolibets quesubissent les femmes politiques, l’exigence deconcilier les contraintes liées à leur statut et à leursrôles d’épouses et de mères avec leurs devoirs enversleur parti, et enfin le préjugé tenace qui limite lesfemmes au foyer, peuvent expliquer un telpourcentage.
Il importe de mettre en lumière ce constat. Les partispolitiques mettent un point d’honneur à avoir en leursein des sections féminines. Mais ces sectionsféminines au lieu d’être des viviers, dans lesquelss’opère le choix des femmes pour un positionnementdans les hiérarchies des partis et pour un engagementpolitique plus conscient et plus ardent dans la société,ne servent au contraire que d’alibis et les femmesrestent cantonnées à des domaines précis :l’intendance, la propagande et l’animation.
On ne saurait donc affirmer que les femmes militantesinfluencent la ligne politique de leurs partis, mêmes’il peut exister, ça et là, quelques fortes personnalitésféminines (l’exception qui confirme la règle) qui sontelles aussi bien souvent instrumentalisées par lespartis.
76
II.1.2. Dans les corps électifsII.1.2. Dans les corps électifsII.1.2. Dans les corps électifsII.1.2. Dans les corps électifsII.1.2. Dans les corps électifs
Au niveau des parlements et des mairies, les femmesne brillent pas particulièrement non plus.
Faible représentativité des femmes auFaible représentativité des femmes auFaible représentativité des femmes auFaible représentativité des femmes auFaible représentativité des femmes auParlementParlementParlementParlementParlement
77
Ann
ées
Fem
mes
H
omm
es
Tota
l 19
58 -
196
1 19
61 –
196
3 19
63 –
196
7 19
79 –
198
4 19
85 –
199
0 19
90 –
199
1 19
91 –
199
4 19
94 –
199
8 19
98 –
200
0 20
02 –
200
4
0 1 0 5 4 3 5 1 5 5
46
50
56
61
73
74
74
80
74
76
46
51
56
66
77
77
79
81
79
81
Tota
l
29
664
693
TTTT T ab
lea
ua
ble
au
ab
lea
ua
ble
au
ab
lea
u :
Co
mp
osi
tio
n p
ar
sexe
de
s d
if :
Co
mp
osi
tio
n p
ar
sexe
de
s d
if :
Co
mp
osi
tio
n p
ar
sexe
de
s d
if :
Co
mp
osi
tio
n p
ar
sexe
de
s d
if :
Co
mp
osi
tio
n p
ar
sexe
de
s d
iffé
ren
ts p
arl
em
en
ts a
u T
fére
nts
pa
rle
me
nts
au
Tfé
ren
ts p
arl
em
en
ts a
u T
fére
nts
pa
rle
me
nts
au
Tfé
ren
ts p
arl
em
en
ts a
u T
og
oo
go
og
oo
go
og
o
Sour
ce :
CC
OFT
200
5 : E
tude
sur
les
obst
acle
s à
l’im
plic
atio
n de
s fe
mm
es d
ans
la v
ie p
ubliq
ue e
t po
litiq
ue.
78
Il faut préciser que la législature commencée en 2002ira jusqu’aux élections de 2007.
Les femmes sont de toute évidence quasi absentesdes assemblées parlementaires.
Depuis la première assemblée (1958 – 1961) qui necomportait aucune femme, il y a eu un léger progrèscertes mais toujours insuffisant. Le parlement actuela un total de 81 députés dont cinq femmes soit unpourcentage de 06,17. Mais si on fait la somme detoutes les législatures confondues sur un total de693 députés, il y a eu 664 hommes et 29 femmessoit un pourcentage de 04,18 %. Nous sommes bienloin des quotas et de la parité prônée dans ladéclaration de l’union africaine dans le cadre del’adoption de la Déclaration solennelle sur l’égalitéentre les hommes et les femmes en Afrique).
La présence des femmes dans les délégationsspéciales est faible. Depuis la suspension de laConstitution en 1981 et l’adoption d’une nouvelleinstitution en 1992, il n’y a plus eu d’électionsmunicipales et les mairies sont dirigées par desdélégations spéciales, les chefs de ces délégationsfaisant office de maires. Dans notre pays, deuxfemmes ont été chefs de délégations spéciales etont joué le rôle de maire : la première à Lomé, lacapitale, Madame Marie Sivomey a occupé ce postede 1967 à 1974. La seconde, Madame SankaredjaTadampo a été maire de Dapaong, région desSavanes, de 1986 à 2000.
79
II.1.3. Au niveau du GouvernementII.1.3. Au niveau du GouvernementII.1.3. Au niveau du GouvernementII.1.3. Au niveau du GouvernementII.1.3. Au niveau du Gouvernement
Au niveau de l’exécutif, les femmes servent en réalitéde faire valoir aux postes de responsabilité qui leursont attribués. Deux constats renforcent cetteopinion : la représentation dérisoire et lecantonnement à certains postes de responsabilité peuvalorisants. Aucun gouvernement parmi ceux qui sesont succédé au Togo depuis 45 ans d’indépendancen’a dépassé le chiffre de cinq femmes ministres,Secrétaire d’Etat et ministres déléguées.
80
ELE
ME
NTS
H
OM
ME
S FE
MM
ES
TOT
AL
- 1e
r G
ouve
rnem
ent
de
tran
siti
on
(sep
tem
bre
1991
) -
2èm
e go
uve
rnem
ent
de
tran
siti
on
(déc
embr
e 19
91)
- 3è
me
gou
vern
emen
t de
tr
ansi
tion
(s
epte
mbr
e 19
92)
- go
uve
rnem
ent
de c
rise
(fév
rier
199
3)
- 1e
r go
uve
rnem
ent
de l
a 4è
me
Rép
ubl
iqu
e (m
ai 1
994)
-
2èm
e go
uve
rnem
ent
de la
4èm
e R
épu
bliq
ue
(déc
embr
e 19
95)
- go
uve
rnem
ent
(aoû
t 19
96)
- go
uve
rnem
ent
(févr
ier
1998
) -
gou
vern
emen
t (s
epte
mbr
e 19
98)
- go
uve
rnem
ent
(juin
199
9)
- G
ouve
rnem
ent
(oct
obre
200
0)
- G
ouve
rnem
ent
(juill
et 2
002)
-
Gou
vern
emen
t (d
écem
bre
2002
) -
gou
vern
emen
t (ju
illet
200
3)
16
22
18
16
19
21
23
21
25
22
19
18
18
21
02
01
01
01
01
00
01
02
02
02
02
02
03
05
18
23
19
17
20
21
24
23
27
24
21
20
21
26
TO
TAL
279
25
304
TTTT T ab
lea
ua
ble
au
ab
lea
ua
ble
au
ab
lea
u :
Co
mp
osi
tio
n p
ar
sexe
de
s g
ou
vern
em
en
ts d
u T
: C
om
po
siti
on
pa
r se
xe d
es
go
uve
rne
me
nts
du
T :
Co
mp
osi
tio
n p
ar
sexe
de
s g
ou
vern
em
en
ts d
u T
: C
om
po
siti
on
pa
r se
xe d
es
go
uve
rne
me
nts
du
T :
Co
mp
osi
tio
n p
ar
sexe
de
s g
ou
vern
em
en
ts d
u T
og
oo
go
og
oo
go
og
o
Sour
ces
: Quo
tidie
ns T
ogo-
Pres
se (c
coft
200
5)
81
Les femmes ont régulièrement occupé le poste deMinistre du bien-être social et de la conditionféminine ou (affaires sociales) auquel on a parfoisjoint la santé ou la promotion de la femme. Une foisseulement une femme a été Ministre déléguée à laPrésidence tandis qu’une autre s’est vu confier laresponsabilité du ministère du Tourisme, une autrecelle du Commerce et des Transports et une dernièreenfin celle de l’Economie et des Finances. Lesnominations féminines au début ont souvent l’allurede symbole ou de faire-valoir, les femmes étantrarement perçues comme devant assumer desresponsabilités gouvernementales à cause de leurscompétences et au même titre que les hommes.Cependant, les mentalités évoluent difficilement etla ministre de l’Economie et des Finances aurait perduson poste pour avoir fait preuve d’initiative, refusantun rôle uniquement d’exécutante. La preuve, que sacompétence n’a pas à être mise en cause, est qu’ellea été prise, après la perte de son poste ministériel,au Fonds Monétaire International (FMI).
Une clarification s’impose cependant : il ne s’agitpas de minimiser les affaires sociales, domaine qu’onréserve aux femmes, mais de dire qu’elles sontconsidérées comme un secteur non prioritaire et dece fait les responsables de ce ministère ont rarementles moyens dont elles ont besoin pour mener leursactions, et doivent faire appel aux partenaires endéveloppement pour leurs programmes.
82
Il faut ajouter que les femmes ministres ne gardentpas longtemps leur poste ce qui donne l’impressiond’un défilé.
II.1.4. Dans les postes de représentation duII.1.4. Dans les postes de représentation duII.1.4. Dans les postes de représentation duII.1.4. Dans les postes de représentation duII.1.4. Dans les postes de représentation du pouvoir centralpouvoir centralpouvoir centralpouvoir centralpouvoir central
Si une femme a eu la charge de représenter le Togoà l’étranger en tant qu’ambassadeur aux NationsUnies, du temps du parti unique, Il a fallu attendrele renouveau démocratique, lors du gouvernementde transition pour voir des fonctions dereprésentation du pouvoir central à l’intérieur duTogo, être accordé à des femmes. Trois femmes ontainsi été nommées préfet en octobre 1991, maisseules deux d’entre elles ont pu effectivementexercer la fonction dont elles ont été par ailleursdémises au bout de quelques mois sans que leurcompétence ait été mise en cause. La troisième arencontré de la part des populations qui devaientconstituer ses administrés une hostilité telle qu’il nelui a pas été possible de rejoindre son poste. Depuisce temps, il n’ y a plus eu de femme préfet.
II.1.5. II.1.5. II.1.5. II.1.5. II.1.5. Au niveau de la chefferie traditionnelleAu niveau de la chefferie traditionnelleAu niveau de la chefferie traditionnelleAu niveau de la chefferie traditionnelleAu niveau de la chefferie traditionnelle
A un niveau plus bas que celui des préfectures, onconstate au contraire une amélioration. La chefferiede canton compte aujourd’hui quatre femmes, lapremière a été celle de Langabou dans la préfecturede Blitta.
83
Il y a aussi trois femmes chefs de village. C’est direqu’il y a une transformation dans les mentalités. Leschoses évoluent même si c’est lentement.
II.1.6. Dans les instances de prise de décisionII.1.6. Dans les instances de prise de décisionII.1.6. Dans les instances de prise de décisionII.1.6. Dans les instances de prise de décisionII.1.6. Dans les instances de prise de décision au niveau du développement localau niveau du développement localau niveau du développement localau niveau du développement localau niveau du développement local des communautésdes communautésdes communautésdes communautésdes communautés
Même dans des structures de prise de décision dansle domaine du développement comme les comitévillageois de développement (CVD) les quelquesfemmes présentes sont marginalisées par despratiques qui ne leur permettent pas d’influencer lesdécisions prises par ces instances : les hommesprennent les initiatives sans les prévenir, vont seprésenter, à l’insu des femmes, à des réunions avecdes partenaires potentiels comme s’ils étaient lesseuls interlocuteurs valables.
Il faut dire que dans les zones rurales, la tradition etles pesanteurs sociologiques rendent plus difficilemais non impossible, on le voit bien, l’émergencedes femmes dans les structures de prise de décision.C’est pourquoi on assiste à une synergie des actionset des formations entreprises par l’Etat, les ONG,les partenaires en développement pour faire face àce problème.
Le GF2D a initié un programme de formation desfemmes au leadership dans les communautés à labase. Ceci était nécessaire car les femmes, si ellesn’étaient pas totalement absentes, n’occupaient que
84
les postes de trésorières. Il importait donc qu’ellesvisent les autres postes dont la présidence, la viceprésidence et autres.
En présence de l’homme, la femme a tendance à setaire et quand un homme a parlé, la femme ne sesent pas en droit de le contredire ou de l’appuyer ; àla question « qu’avez-vous à dire ou à ajouter », laréponse est invariablement : « les hommes ont toutdit ».
Les femmes doivent s’efforcer d’acquérir uneconfiance en soi, avoir l’assurance d’être aussiintelligentes, manifester de l’estime de soi. Pour cefaire, cette formation au leadership inclut desmodules d’introduction au genre, de techniques decommunication, de négociation. Ces femmes sefamiliarisent aussi avec la décentralisation. Ceprogramme pour le moment n’atteint que certainesrégions, il y a lieu de le généraliser à l’ensemble dupays.Par ailleurs ce programme s’adresse aussi en milieuurbain, aux membres des comités de développementdes quartiers (CDQ).
II.1.7. Place des femmes dans les syndicatsII.1.7. Place des femmes dans les syndicatsII.1.7. Place des femmes dans les syndicatsII.1.7. Place des femmes dans les syndicatsII.1.7. Place des femmes dans les syndicats
Les femmes semblent s’impliquer davantage auniveau des syndicats de base ; elles accèdent parfoisà la tête de certains de ces syndicats, essentiellementceux des corps de métiers regroupant les femmes.Mais il faut relever que certaines femmes ont réussi
85
à accéder à la tête de syndicats mixtes tels que lesyndicat du personnel du service des finances et dutrésor (SYNPESEFIT). Ces femmes ont fait leur preuveà la tête de ces institutions, mais au départ il n’a pasété facile de leur faire accepter ces responsabilités.
Au niveau des centrales syndicales, elles sontprésentes dans les bureaux directeurs mais ellesoccupent souvent les postes de Secrétaire généraleadjointe chargée du genre, de Trésorière, deSecrétaire chargée de la santé et de l’hygiène, deChargée des affaires féminines, de Secrétaireconfédérale chargée de la recherche. Aucune dessept centrales syndicales existant au Togo n’estdirigée par une femme. Les tensions sociopolitiquesdes années 90 ont également amené beaucoup defemmes à se désintéresser de la lutte. Cettedésyndicalisation de certains membres s’expliqueaussi par le fait de la privatisation de certainesentreprises publiques. Car, ces privatisations ontentraîné des licenciements collectifs perçus souventcomme abusifs.
86
TTTT T ab
lea
ua
ble
au
ab
lea
ua
ble
au
ab
lea
u
: C
om
po
siti
on
de
s b
ure
au
x a
ctu
els
de
qu
elq
ue
s sy
nd
ica
ts
: C
om
po
siti
on
de
s b
ure
au
x a
ctu
els
de
qu
elq
ue
s sy
nd
ica
ts
: C
om
po
siti
on
de
s b
ure
au
x a
ctu
els
de
qu
elq
ue
s sy
nd
ica
ts
: C
om
po
siti
on
de
s b
ure
au
x a
ctu
els
de
qu
elq
ue
s sy
nd
ica
ts
: C
om
po
siti
on
de
s b
ure
au
x a
ctu
els
de
qu
elq
ue
s sy
nd
ica
ts
HO
MM
ES
FEM
ME
S TO
TAL
SYN
DIC
ATS
N
bre
%
Nbr
e %
N
bre
%
UG
SL
– B
ure
au N
atio
nal
C
STT
– B
ure
au N
atio
nal
C
STT
–
Bu
reau
de
la
R
égio
n de
s Sa
vane
s U
SYN
TAC
TO –
Bu
reau
de
la R
égio
n de
s Pl
atea
ux
UN
SIT
SY
NTR
AC
TO
CN
TT –
Bu
reau
de
la R
égio
n C
entr
ale
12
11
06
13
14
12
07
80
73,3
366
,67
100
73,6
885
,71
70
03
04
03
00
05
02
03
20
26,6
7 33
,33
00
26,3
2 14
,29
30
15
15
09
13
19
14
10
100
100
100
100
100
100
100
Sour
ce :
CC
OFT
– 2
005
87
Pour pallier à ce déficit observé au niveau de lareprésentation féminine au sein des syndicats, desstratégies de promotion des femmes ont été misessur pied par les différentes organisations syndicales.Ainsi depuis janvier 2005, le Secrétaire Général del’USYNTACTO est une femme.
D’un autre côté, il est également planifié etprogrammé des stages et ateliers de formation envue du renforcement des capacités des femmes dansle domaine de la lutte syndicale. Ces formations vontdu premier au troisième degré. Les femmesbénéficient désormais de formation en leadership.Cela les amène à accepter d’accéder aux postes dedécision.
Actuellement, il existe des femmes formatrices desformateurs de parajuristes au sein des centralessyndicales. De plus, la prise en compte du genre dansla répartition des tâches au sein des syndicats devientune réalité.
Il est également organisé des causeries débats, desjournées de réflexion et des séances de sensibilisationà l’endroit des femmes des syndicats de base. Auniveau du syndicat des vendeurs de matériaux deconstruction du Togo (SYVEMACOT), il est mis surpied un système de tontine appuyé par le projet FASI(fond d’appui aux femmes du secteur informel). Ceprojet concerne une quarantaine de groupementsmixtes ou féminins et vise à amener plus de femmesà adhérer aux syndicats de base.
88
Des progrès ont été enregistrés par les organisationssyndicales. Au niveau de la CSTT, une femme estresponsable d’un syndicat mixte sur une trentainede syndicats constituant la centrale syndicale. En1992, il n’y avait qu’une seule femme dans le bureauconfédéral de la CSTT, mais cet effectif estaujourd’hui porté à cinq. La CSTT comporte 13femmes sur 44 personnes au sein de son bureau.
Des femmes ont été élues à la tête de deux syndicatsmixtes membres de la CSTT : Le syndicat desEnseignants Protestants du Togo (SEPT) et le Syndicatnational des Tenanciers et Restaurateurs du Togo(SYNTERTO). Deux femmes ont également été éluesà la tête de syndicats mixtes au niveau de la CNTT.La Fédération Nationale des Enseignants du Togo(FENASYET) a pour Secrétaire générale une femme.De même, une femme a été élue pour la premièrefois au poste de secrétaire générale adjointe chargéedu genre au sein du bureau confédéral de la CSTT.Dans le même ordre d’idée, une militante de la CSTTest déléguée au Conseil National du Travail et desLois Sociales du Togo.
Au niveau de la CNSS, il est mis créé un projet demise en œuvre des activités de formation de femmesleaders afin de les amener à prendre la parole devantde grandes assemblées. La même organisation a initiéun projet visant à amener plus de femmes à seprésenter lors des prochaines consultationsélectorales (locales, communales, législatives). en
89
collaboration avec Open Society Initiative for WestAfrica « OSIWA » un partenaire financier
Pour élargir l’éventail des constats faits jusqu’ici, cetableau représentatif de la place des femmes auniveau de certains postes de prise de décision donneun aperçu de la réalité.
Poste de prise de décision Total Féminin Masculin Pourcentage Présidence de la République 1 0 1 0 Ministres 30 4 26 13,33 Députés 81 5 76 6,17 Magistrats 158 14 144 8,86 Conseil Supérieur de la Magistrature
9 1 8 11,11
Président de la Cour Suprême
1 0 1 0
Président de Chambre de la Cour Suprême
2 1 1 50
Procureur général près la Cour suprême
1 1 0 100
Conseillers et Avocats à la Cour suprême
14 1 13 7,14
Cour Constitutionnelle 7 0 7 0 Barreau 110 98 10,90 Bâtonnier 1 0 1 0 (chefs de Délégation Spéciales)
51 0 51 0
Préfets et sous préfets 34 0 34 0 Chef Canton 328 4 324 1,22 Chef de village 5000 3 4997 0,06 Commission Nationale des Droits de l’homme
17 4 13 23,52
Haute Autorité de l’Audiovisuelle et de Communication
9 1 8 11,11
Commission Electorale Nationale Indépendante
13 2 11 15,38
Fonctionnaire catégorie A1 1910 227 1683 11,88 Fonctionnaire catégorie A2 3165 437 2728 13,80
Source : CCA/UNDAF Togo 2007 – 2011 – 2006
90
Au niveau du conseil national du patronat, laproportion de femmes dans le bureau est de 9,9%contre 90,1% d’hommes.
Il faut souligner que les pourcentages sont inférieursà l’indicateur pour la représentativité des femmesfixé par le PNUD à 30% et par l’Union Africaine à laparité.
Des efforts sont toutefois consentis par les autoritéspubliques pour l’amélioration de la participation desfemmes à la vie politique.
II.1.8. Femmes et résolution de la criseII.1.8. Femmes et résolution de la criseII.1.8. Femmes et résolution de la criseII.1.8. Femmes et résolution de la criseII.1.8. Femmes et résolution de la crise togolaise : le dialogue inter togolaistogolaise : le dialogue inter togolaistogolaise : le dialogue inter togolaistogolaise : le dialogue inter togolaistogolaise : le dialogue inter togolais
Pour sortir de la crise que traverse le Togo depuisplus de 15 ans pour cause de déficit démocratique,le gouvernement a dû à l’issue des consultations avecl’Union Européenne, souscrire le 14 avril 2004 àBruxelles à un engagement connu sous l’appellationdes 22 engagements. Rappelons que depuis lesannées 90, les différentes stratégies élaborées pourrésoudre la crise politique que traversait le Togo auxlendemains des violences politiques survenues endébut de la décennie, n’ont jamais aboutis. Pour cedialogue inter-togolais dit de la dernière chance, enplus des parties prenantes habituelles (gouvernement,parti au pouvoir (RPT) et les cinq formations del’opposition traditionnelle : CAR, CDPA, CPP, PDR, etUFC) la Société Civile représentée par deuxassociations féminines, le GF2D et Le REFAMP/T, a
91
été associée à la négociation. Cette représentationessentiellement féminine de la Société civile n’a pasété sans susciter certains commentaires mettant encause ce choix au niveau du genre et de lareprésentativité. Mais cette présence féminine étaitloin d’être une affaire de décoration. Leursinterventions ont hautement contribué au climat desérénité fondé sur le respect mutuel, et leur présencea permis de prendre en compte leurs besoins et derépondre à leurs souhaits. Ce sont elles qui ont réussipar leur opiniâtreté à faire admettre le principe desquotas dans les prochaines élections législatives maisqui dans l’accord politique global n’a pu se traduireque par la formule « imposer un minimum decandidatures féminines aux élections ». C’est à ellesaussi qu’on doit l’idée que « le gouvernementdécidera des mesures incitatives à la participationdes femmes à la vie politique ».
La participation active des femmes représentantesde la Société Civile au dialogue national, augouvernement, au comité de suivi, à la CENI et leurvolonté de voir les femmes nombreuses se positionneraux prochaines élections ne peuvent être considéréesque comme quelque chose de positif.
Les propositions sur les mesures incitatives à prendreadressées et présentées au 1er ministre, par desorganisations de la Société Civile montrent ladétermination des femmes à dépasser les bellesparoles et les voeux pieux pour une implicationeffective dans la vie publique et politique.
92
Dans ce sens une loi et un décret ont été pris par legouvernement Il s’agit :
de la loi n°2007-018 portant financement publicdes partis politiques. La loi en son article 9 prévoitque l’Etat alloue aux partis politiques une primeà la promotion des femmes. Chaque partipolitique bénéficiera d’un bonus financierproportionnel au nombre total de femmes éluesaux élections législatives ou locales.
du décret n° 2007-073 fixant le montant ducautionnement à verser pour les électionslégislatives anticipées. L’article 2 de ce décretaccorde une réduction de 25% par candidatureféminine à toute liste de candidats.
Par ailleurs, concernant la recomposition de la courConstitutionnelle, ces actions ont abouti à lanomination d’une femme juge parmi les neuf soit unrésultat de 11% contre 0% au préalable.
Sur 2122 candidats positionnés pour les élections du14 octobre 07, 205 sont des femmes provenant de32 partis politiques et des listes d’indépendants soitune moyenne de 09,66%.
7 femmes ont été élues portant à 08,66% le taux dereprésentation des femmes dans le nouveauparlement contre 06% au préalable.
93
II.2. Les raisons de la non implicationII.2. Les raisons de la non implicationII.2. Les raisons de la non implicationII.2. Les raisons de la non implicationII.2. Les raisons de la non implication des femmes dans l’exercice du pouvoirdes femmes dans l’exercice du pouvoirdes femmes dans l’exercice du pouvoirdes femmes dans l’exercice du pouvoirdes femmes dans l’exercice du pouvoir
Malgré les lueurs d’espoir, le chemin vers la paritéest jonché d’embûches.
Les difficultés rencontrées par les femmes, pourparticiper à la gestion du pouvoir à tous les niveaux,s’expliquent par un ensemble de croyances et dereprésentations liées à la coutume et aux religions.Elles tendent à exiger de la femme une subordinationtotale et une soumission absolue à l’homme. Les rôlesvalorisés chez elle sont celui de la reproduction(procréer, nourrir, élever les enfants) et celuid’assistance à l’homme qui, selon les représentationssociales, est le seul qualifié pour exercer le pouvoir.Tout récemment une étude sur les obstacles àl’implication des femmes dans la vie publique etpolitique publiée par le Conseil Consultatif desFemmes du Togo (CCoFT) en février 2005 a décelécinq grands groupes d’obstacles décelés par l’étude :
les facteurs juridiques (la persistance d’articlesencore discriminatoires dans le code despersonnes et de la famille) ;
les facteurs socioculturels :La socialisation et l’éducation différenciées enfaveur des hommes et au détriment des femmesconstituent des handicaps sérieux. Lesstéréotypes sexistes, discriminatoires et lesviolences de tout genre sécrétées par les
94
coutumes ancestrales à l’encontre de la femme(certains rites avilissant du veuvage, le mariageforcé, les grossesses forcées, le lévirat etc.) loind’apporter l’épanouissement aux femmesn’induisent que le malheur.
Les facteurs politiques auxquels il a été faitallusion précédemment ;
Les facteurs économiques : ici, il faut relever nonseulement la pauvreté des femmes mais laféminisation de cette pauvreté, le confinementdans l’économie informelle et le chômage devenufléau mondial.
Les facteurs psychologiques : le manque deconfiance en soi, d’estime de soi consécutif àune dévalorisation de son sexe a un effetdévastateur que n’arrivent pas toujours à vaincrel’instruction et les diplômes obtenus.
Bien évidemment, certaines qualités qui ne sont pasconsidérées comme féminines mais sontindispensables dans le monde de la jungle qu’est lemonde politique leur font défaut. L’importance de lamaîtrise de ses émotions, la capacité d’encaisser etde se relever, la nécessité d’avoir le cœur « bienaccroché », l’autonomie affective, un certainmachiavélisme sont des choses qui rebutent (parfois)les femmes. A tout cela s’ajoutent la non maîtrisedu verbe et la méconnaissance des techniques decommunication et de déstabilisation de l’adversaire.
95
Dans ce monde là, la fin justifie les moyens,l’essentiel étant de demeurer le maître du jeu.
Ainsi les femmes, n’ont pas toujours le couragenécessaire pour forcer les portes, qui leur sontfermées, afin de participer à la gestion du pouvoir.Les pratiques saines n’étant pas toujours adoptéescomme code de conduite en politique, elles hésitentà y perdre leurs énergies alors que d’énormesresponsabilités les attendent par ailleurs dans la priseen charge morale, matérielle et financière de leursfoyers et de leurs familles.
Il faut dénoncer par ailleurs, le manque de solidaritéentre les femmes, qui participent aux campagnes dedénigrement de leurs consoeurs qui ont le couragede se jeter dans la bataille politique.
II.3. Les solutions pour une participationII.3. Les solutions pour une participationII.3. Les solutions pour une participationII.3. Les solutions pour une participationII.3. Les solutions pour une participation des femmes aux prises de décision dansdes femmes aux prises de décision dansdes femmes aux prises de décision dansdes femmes aux prises de décision dansdes femmes aux prises de décision dans tous les domaines. tous les domaines. tous les domaines. tous les domaines. tous les domaines.
La participation des femmes aux prises de décision àtous les niveaux et dans tous les domaines est unpréalable à une véritable promotion. Cette exigencede participation aux prises de décision ne s’imposepas seulement pour les femmes urbaines ou ayantun niveau élevé d’instruction. Elle est aussi impérativepour les femmes en milieu rural et doit être comprisecomme un principe incontournable et la conditionsine qua non de tout développement humain durable.Le Togo, acquis au concept genre depuis les années
96
90 et fidèle à son engagement de promouvoirl’épanouissement de la femme, dans sa volonté decombattre l’inégalité entre homme et femme, a misen place un noyau national de formateurs en genreet développement d’horizon professionnelpluridisciplinaire qui a élaboré un manueld’information et de formation à travers des modulessectoriels et un manuel de sensibilisation sur lesviolences basées sur le genre.
Chaque ministère a désormais un point focal genre.Une analyse situationnelle des disparités et desinégalités de genre dans différents secteurs a étéfaite et a abouti à l’étude d’une stratégie nationaled’intégration du genre dans les politiques etprogrammes du Togo et au choix de certaines actionsprioritaires dans divers secteurs.
Quant à la société civile et les ONG, elles font untravail de proximité intéressant au cours desformations en genre et en leadership féminin qu’ellesdispensent aussi bien dans les villes qu’en milieu ruralpar des formateurs aguerris. L’égalité de chancedonnée à l’homme comme à la femme, relève del’égalité des sexes qui implique nécessairement unchangement de mentalité ; les progrès sont lents àobserver ?
C’est pourquoi il faut nécessairement qu’il y ait unesynergie des actions entre le gouvernement, la sociétécivile et les partenaires en développement.
97
La coordination des agences des Nations Uniess’efforce d’œuvrer pour la réduction des inégalitéshommes /femmes à travers ses différentsprogrammes, ce qui représente un apport importantdans ce domaine.
II.3.1. Elaborer des stratégies pour accéderII.3.1. Elaborer des stratégies pour accéderII.3.1. Elaborer des stratégies pour accéderII.3.1. Elaborer des stratégies pour accéderII.3.1. Elaborer des stratégies pour accéder à la gestion du pouvoirà la gestion du pouvoirà la gestion du pouvoirà la gestion du pouvoirà la gestion du pouvoir
Les femmes doivent prendre conscience qu’il leurfaut, dès maintenant, élaborer des stratégies, leurpermettant d’accéder à des postes de décisionpolitiques, économiques ou autre, et d’assumer aveccompétence leurs responsabilités.
En effet, ce que les femmes vivent en ce début dutroisième millénaire est une véritable révolutionculturelle qui a ses exigences et nécessite desstratégies précises.
On sait que l’avenir d’un individu se détermine dèsle bas âge. Entre 3 et 6 ans et la psychanalysteFrançoise DOLTO montre l’importance même de lavie prénatale. L’égalité des sexes doit se penser etse vivre dès le plus bas âge et Axelle KABOUdémontre dans son essai « Et si l’Afrique refusait ledéveloppement », que l’Afrique ne connaîtra dedéveloppement que si elle accepte de changer dementalité et de vaincre ses peurs. Elle affirme :« l’avenir dépendra désormais de l’aptitude de chacunà se percevoir autrement, à penser autrement, àagir autrement : en un mot à changer ou àdisparaître ».
98
Petit garçon et petite fille éduqués ensemble,partageant des valeurs communes, seront plussensibles à l’égalité et à la solidarité.
Les tâches domestiques habituellement réservées auxfilles doivent être également valorisées et présentéescomme devant être accomplies indifféremment parle garçon ou par la fille : ainsi, l’homme de demainsera mieux préparé et aidera volontier sa femme,surtout si celle-ci est appelée à assumer desresponsabilités supplémentaires en dehors du foyer.Pour obtenir ce changement de comportement, il ya un préalable : il faut nécessairement et urgemmentsensibiliser les mères elles-mêmes, qui sont lespremières éducatrices de leurs enfants en milieu ruralcomme en milieu urbain.
Les mères par leurs activités, leur entrain, leur refusd’être considérées comme citoyennes de secondezone doivent imposer à leurs enfants le respect etsusciter en eux, une certaine émulation. La mèrepeut ne pas être instruite, elle peut l’êtremoyennement ou l’être grandement, l’essentiel estde susciter en ses enfants, garçon et fille, la volontéde l’autonomisation, de l’excellence.
II.3.2. Changer le pouvoir en l’exerçant avecII.3.2. Changer le pouvoir en l’exerçant avecII.3.2. Changer le pouvoir en l’exerçant avecII.3.2. Changer le pouvoir en l’exerçant avecII.3.2. Changer le pouvoir en l’exerçant avec les hommesles hommesles hommesles hommesles hommes
Par leur révolte en 1933, par leur implication activedans la lutte pour l’avènement de la démocratie,par leur présence au dialogue inter-togolais, les
99
femmes ont montré leur détermination, leurrésistance mais aussi leur aspiration à être prises encompte et à participer aux prises de décisionconcernant la vie de la nation.
II.3.2.1.II.3.2.1.II.3.2.1.II.3.2.1.II.3.2.1. L L L L L’importance des femmes dans’importance des femmes dans’importance des femmes dans’importance des femmes dans’importance des femmes dansles sphères de décisionles sphères de décisionles sphères de décisionles sphères de décisionles sphères de décision
Des gens se posent encore la question : pourquoi lesfemmes veulent-elles intégrer coûte que coûte lessphères de décision ?
D’abord tout simplement pour une raison d’équitéet de justice sociale. Représentant plus de la moitiéde la société et de la population active pourquoi lesexclure des sphères décisionnelles ? Cettediscrimination non seulement prive le monde despotentialités féminines vivifiantes mais représenteaussi une négation des droits humains fondamentauxde plus de la moitié de l’humanité.
Quel que soit le domaine concerné, privé commepublic, l’étude des problèmes, leurs résolutions etles propositions ne pourront que bénéficier desregards croisés et / ou alternés de l’homme et de lafemme.
Ensuite dans un monde en constante métamorphoseet en perpétuelle mutation le partenariat homme /femme s’impose comme une nécessité vitale.
100
L’exercice du pouvoir partagé induit forcément unchangement de mentalité, de comportements et uneadaptation aux exigences de l’équité de genre quiseront hautement bénéfiques et salvateurs pourcorriger les dysfonctionnements constatés, combattreainsi le sous développement ambiant et fairerégresser les inégalités économiques et sociales.L’exercice du pouvoir doit cesser d’être perçu commeune prérogative masculine pour n’être vu que commeun privilège tant de l’homme que de la femme etsurtout comme un devoir communautaire et national.
II.3.2.2.II.3.2.2.II.3.2.2.II.3.2.2.II.3.2.2. Créer des conditions favorablesCréer des conditions favorablesCréer des conditions favorablesCréer des conditions favorablesCréer des conditions favorables dès le bas âge pour l’accès futurdès le bas âge pour l’accès futurdès le bas âge pour l’accès futurdès le bas âge pour l’accès futurdès le bas âge pour l’accès futur
des femmes au pouvoirdes femmes au pouvoirdes femmes au pouvoirdes femmes au pouvoirdes femmes au pouvoir
L’accès des femmes aux sphères de prise de décisionsuppose qu’elles soient à même de percevoir lesenjeux essentiels et d’opérer les choix entre unegamme de décisions possibles à prendre.
Il apparaît dès lors que la base d’un exercice conscientet utile du pouvoir par les femmes est l’éducation.D’où l’importance d’entreprendre dès la base uneaction de fond pour l’éducation de la fille. Cette actiondoit viser à éduquer les filles au même titre et ennombre au moins aussi important que les garçons, àleur permettre d’arriver en nombre plus grand auniveau de l’enseignement supérieur, à les orientervers des domaines de formation technique etscientifique à un niveau élevé. Cela suppose quesoient développées en elles certaines aptitudes, ce
101
travail commence à la maison et dès les classesprimaires et secondaires.
Les programmes scolaires et universitaires doiventégalement être réaménagés de manière à préparerfilles comme garçons à l’idée que les femmes peuventassumer des responsabilités à des postes de décisionet de commande. Il s’agit d’intégrer le genre dansles curricula de formation. Les modalités pratiquesseront mises en œuvre par les spécialistes quiveilleront à la mise en lumière ou à la mise en exerguedes nouvelles valeurs.
Cette démarche s’impose dans la socialisation à lamaison et dans l’enseignement scolaire etuniversitaire afin d’alléger le poids des facteurs derésistance sociologique à l’exercice du pouvoir parles femmes. Le concours des gardiens des coutumesest tout autant nécessaire pour convaincre la masse.
Bien plus que ce qui précède, une série d’actionsprioritaires peut être listée pour permettre auxfemmes de participer à la gestion de la chosepublique et d’exercer leurs droits fondamentaux decitoyennes tels que le droit de vote et celui d’êtreéligible.
II.3.2.3. Mobiliser les femmes pour qu’ellesII.3.2.3. Mobiliser les femmes pour qu’ellesII.3.2.3. Mobiliser les femmes pour qu’ellesII.3.2.3. Mobiliser les femmes pour qu’ellesII.3.2.3. Mobiliser les femmes pour qu’elles s’investissent dans les partis politiques.s’investissent dans les partis politiques.s’investissent dans les partis politiques.s’investissent dans les partis politiques.s’investissent dans les partis politiques.
Il faut reconnaître que dans le contexte de notrepays, la politique a pour les femmes, mauvaise presse
102
et fait peur. Une participante à un débat sur laquestion affirmait : « le monde politique est perçupar les femmes togolaises comme négatif. On diraitque c’est une maladie honteuse d’appartenir à unparti politique ou de parvenir à un poste ministériel ».Il importe de démythifier le mot « politique » pourrevenir au sens étymologique du terme et lui enleverses connotations négatives. « Homme ou femme, lavie de la nation, c’est mon affaire », ce titre d’unlivre édité par le GF2D / CRIFF pourrait servir de sloganen l’occurrence, mais surtout faire l’objet d’uneappropriation, d’un conditionnement, pour aboutir àun changement de pensée, d’habitude et decomportement.
Ce qui amènera les femmes à se mobiliser à l’intérieurdes différents partis politiques et à vouloir dépasserle stade de simples militantes de base pour se faireélire dans les états-majors, ce qui n’est pas une petiteaffaire : le pouvoir ne se donne pas, il se conquiert.Beaucoup de politiciens qui se disent féministes ontdu mal, dans les faits, à accorder et à harmoniser laparole et l’acte. Il en est de même pour les femmesqui doivent apprendre à s’affirmer et défendre leursdroits et points de vue. La femme se doit d’émergeret de s’imposer au sein des partis politiques et ce,d’autant plus que sans soutien, sans appui il estdifficile dans certaines circonstances de pouvoir seprésenter en candidate indépendante et surtout degarder cette indépendance une fois élue.
103
II.3.2.4. Présenter des candidatures fémininesII.3.2.4. Présenter des candidatures fémininesII.3.2.4. Présenter des candidatures fémininesII.3.2.4. Présenter des candidatures fémininesII.3.2.4. Présenter des candidatures féminines dans les partis dans les partis dans les partis dans les partis dans les partis
Les partis hésitent à présenter aux élections desfemmes dans des proportions raisonnables et nerespectent pas la parité entre femmes et hommessur les listes électorales, alors que cette parité estexigée par la déclaration solennelle des Chefs d’Etatsde 2004 et la constitution de 1992.
Dans la tête de bien de politiciens, les femmes sontencore perçues comme des usurpatrices, ellesdevraient comprendre que la petite place qui leurest concédée ne l’est que par condescendance.
La résistance à la percée des femmes en politiquesemble provenir du tréfonds d’un machismeinconscient.
La preuve, c’est que quand les associations fémininesreprésentant la Société Civile au dialogue inter-togolais ont parlé seulement de quota et pas encorede parité, comme elles auraient été en droit de lefaire, cela souleva un tollé général et se traduisitdans l’APG par la formule « un minimum decandidatures féminines ». Ce qui dans l’immédiatévacuait le problème de quota et de la parité.
Et pourtant tout le monde gagnerait et les hommesen premier, à l’implication des femmes dans la gestionde la chose publique.
104
La rivalité hommes/femmes au sein d’un même partine peut qu’être délétère et suicidaire. Les électionsfrançaises de 2007 l’ont bien démontré.
Les femmes de leur côté doivent être conscientesque dans le monde politique, il ne leur sera pas faitde cadeau, par conséquent, elles doivent nonseulement prouver leur compétence intrinsèque maisaussi démontrer leur capacité à diriger.
II.3.2.5.II.3.2.5.II.3.2.5.II.3.2.5.II.3.2.5. Assurer l’éducation civique etAssurer l’éducation civique etAssurer l’éducation civique etAssurer l’éducation civique etAssurer l’éducation civique et la formation politique permanentela formation politique permanentela formation politique permanentela formation politique permanentela formation politique permanente des femmesdes femmesdes femmesdes femmesdes femmes
Des ONG ont inscrit dans leurs actions, l’éducationcivique des femmes en vue de leur permettre decomprendre et de participer à la vie publique enexerçant leurs droits et devoirs de citoyennes. Ellesont également organisé des ateliers de formationpolitique en vue de développer en elles des habiletéspolitiques leur permettant d’avoir voix au chapitredans les partis politiques. Mais cette action restelimitée faute de moyen. Il importe que legouvernement et les partis politiques de leur côtés’investissent. Un tel engagement exige un contextesocio politique pacifié et propice
II.3.2.6.II.3.2.6.II.3.2.6.II.3.2.6.II.3.2.6. Soutenir les candidatures fémininesSoutenir les candidatures fémininesSoutenir les candidatures fémininesSoutenir les candidatures fémininesSoutenir les candidatures féminines
Le nombre infime de femmes aux différentesassemblées devrait les interpeller et susciter en ellesune motivation. Il faut espérer que le règlement en
105
cours de la crise politique togolaise soit pour lesfemmes un tremplin.
Il est nécessaire que les femmes se mobilisent poursoutenir, dans la mesure du possible, les candidaturesféminines et soutenir celles d’entre elles qui accèdentau pouvoir à quelque niveau que ce soit. Il s’agit deprouver qu’un monde avec plus de femmes au pouvoirsera un monde meilleur pour nous tous.
106
107
Chapitre III :Chapitre III :Chapitre III :Chapitre III :Chapitre III :
FEMMES ET EDUCAFEMMES ET EDUCAFEMMES ET EDUCAFEMMES ET EDUCAFEMMES ET EDUCATIONTIONTIONTIONTION
ur le plan international aussi bien que national,diverses conventions, conférences et constitutionsaffirment que le droit à l’éducation est un droitfondamental pour tout individu homme commefemme. L’éducation est ainsi, à ne point douter, unfacteur essentiel et prioritaire à prendre en comptedans les stratégies à mettre en œuvre pourl’amélioration de la condition de la femme et sapromotion, partout dans le monde et encore plusdans les pays sous développés.
Sans en faire un relevé exhaustif, nous pouvons citer :
Sur le plan international :Sur le plan international :Sur le plan international :Sur le plan international :Sur le plan international :
La convention sur l’élimination de toutes lesformes de discrimination à l’égard des femmesadoptée en 1979 et entrée en vigueur en 1981et à laquelle le Togo a adhéré le 26 septembre1983 ;
S
108
La convention relative aux droits de l’enfant quidate de 1979 ;
La conférence mondiale sur l’éducation pour tousde Jomtien (Thaïlande) en 1990 ;
La conférence de 1993 à Vienne sur les droits del’homme ;
Les conférences du Caire en septembre 1994sur la population et le développement ;
La conférence de Beijing en septembre 1995 surles femmes ;
Et enfin les Objectifs du Millénaire pour leDéveloppement.
109
Sur le plan nationalSur le plan nationalSur le plan nationalSur le plan nationalSur le plan national
La réforme de l’enseignement de 1975Le code des personnes et de la famille de 1980La constitution togolaise plus particulièrementcelle de 1992.
L’éducation pour tous occupe donc dans les diversplans d’action une place importante. Mais l’éducationde la femme et de la fille est une priorité des prioritésencore admise à Beijing, réaffirmée à New York en2000 puis en 2005 lors de l’évaluation à mi parcoursde plus d’une décennie d’application de la plate formede Beijing.
III.1. Les différentes facettes de l’éducationIII.1. Les différentes facettes de l’éducationIII.1. Les différentes facettes de l’éducationIII.1. Les différentes facettes de l’éducationIII.1. Les différentes facettes de l’éducation
Quatre dimensions de l’éducation nous interpellentcomme actrices principales et bénéficiaires. Il s’agitde :
- L’éducation de base en famille et dans lacommunauté ;
- L’éducation formelle ;- L’éducation non formelle et la formation
professionnelle ;- L’alphabétisation des femmes adultes.
110
III.1.1. LIII.1.1. LIII.1.1. LIII.1.1. LIII.1.1. L’éducation de base en famille’éducation de base en famille’éducation de base en famille’éducation de base en famille’éducation de base en famille et dans la communautéet dans la communautéet dans la communautéet dans la communautéet dans la communauté
De façon générale en Afrique et au Togo, enparticulier on considère que l’éducation est l’affairede tous : parents et communauté. Avec la modernitéet l’urbanisation la part communautaire a tendanceà s’amenuiser. Il revient ainsi aux femmes entantque mères, belles mères, tantes (paternelles) defamiliariser au quotidien les enfants avec les normeset les valeurs en vigueur dans leurs milieux. Cettesocialisation est différenciée selon qu’on soit garçon
ou fille. Parce que les mères elles mêmes ontintériorisé et accepté le statut de subordination etles stéréotypes discriminatoires érigés en normes enleur défaveur, elles vont paradoxalement en être,
111
les courroies permanentes et efficaces detransmission auprès de leurs enfants.
A la maison, la division des tâches exclut les garçonsde la cuisine et les travaux domestiques sontessentiellement réservés aux filles. Il existe mêmedes adages qui menacent les garçons d’impuissancesi jamais, ils s’avisent par exemple, à prendre unespatule pour faire la pâte.
De plus, l’éducation est considérée et jugée bonnequand elle est traditionnelle.
Ainsi, au sein de la famille, c’est sur les mères querejaillissent les dépits que suscitent lescomportements et les attitudes répréhensibles desenfants particulièrement des filles, alors que laréussite sera par contre interprétée comme lerésultat d’une bonne éducation de la part du chef dela famille qui est le père.
Par ailleurs, les situations de « polygamiegéographique33333 », induit l’irresponsabilité de certainshommes qui partagent rarement avec les enfants lavie familiale. La conséquence logique est quecertaines femmes se retrouvent en positiond’assumer seules la lourde charge de l’éducation debase des enfants.
33333 Sembène Ousmane qualifie cette polygamie de polygamie géographique dufait de la non co-résidence de plus en plus fréquente des conjoints
112
L’importance de l’éducation familiale est souventévoquée comme soubassement nécessaire devantpermettre aux enfants qui, seront scolarisés, deconserver une identité culturelle, une personnalitéafricaine face à l’école, considérée comme véhiculantessentiellement des valeurs extérieures et deséléments d’une autre culture. Le rôle des femmesest donc capital dans l’éducation de base desenfants.
Mais de nos jours avec l’affirmation de l’égalité dessexes et la prise de conscience des limites et desvariations du construit social, il importe quel’éducation de base, sans refuser l’identité culturelle,se modifie afin que ce changement aille dans le sensd’une éducation égalitaire entre garçons et filles etun partage des tâches domestiques par exemple.
C’est à la maison d’abord, par l’éducation de baseque la nouvelle image et le nouveau statut de lafemme doivent être valorisés par toute la famille etla communauté avant d’être consolidés à l’école.
III.1.2. LIII.1.2. LIII.1.2. LIII.1.2. LIII.1.2. L’éducation formelle à l’école’éducation formelle à l’école’éducation formelle à l’école’éducation formelle à l’école’éducation formelle à l’école
En 2004, la capacité d’accueil du système éducatiftogolais se présentait comme suit :
5 712 établissements avec 27769 classes pourun effectif global d’élèves de 984841, encadréspar 25198 maîtres dans l’enseignementprimaire ;
113
1125 établissements dont 157 lycées avec 6254classes fréquentées par 51687 élèves encadréspar 2089 enseignants au niveau du secondaire ;
11 établissements publics, 80 écoles supérieuresde formation techniques et de 20 centres deformation dans l’enseignement technique ;
deux universités (les Universités de Lomé et deKara qui disposent de différentes filières deformation) avec environ 15000 étudiants et 324enseignants.
Mais le domaine éducatif reste marqué par ladisparité en défaveur de la jeune fille qui se manifestepar une sous scolarisation des filles et un taux deredoublement et d’abandon des filles supérieur àceux des garçons.
On comprend que c’est pour des raisonssocioculturelles que dans l’éducation formelle, lesgarçons ont été privilégiés pendant longtemps. Eneffet, si de l’école devait sortir un bien, il fallait quece soit les hommes qui en soient les premiersbénéficiaires, étant eux héritiers des noms et piliersde la communauté. Ils seront plus tard, appelés àêtre des chefs de famille. Il est évident que se donnerde la peine et faire des dépenses pour des filles dontle destin est d’être des épouses soumises, vouées àla cuisine, au foyer, appelées à porter des grossesseset à élever des enfants serait un gaspillage inutile.
114
C’est ainsi que les filles sont beaucoup moinsscolarisées que les garçons, surtout en milieu rural.Elles sont beaucoup moins représentées que leurshomologues masculins à mesure que l’on avance dansle cursus scolaire et elles enregistrent égalementmoins de succès aux examens.
III.1.2.1. La pré scolarisationIII.1.2.1. La pré scolarisationIII.1.2.1. La pré scolarisationIII.1.2.1. La pré scolarisationIII.1.2.1. La pré scolarisation
Au niveau du préscolaire ou du jardin d’enfants quiaccueillent les enfants de 36 à 60 mois, l’écart entreles deux sexes n’est pas très significatif. Par exemple,au cours de l’année scolaire 2001-2002, un effectiftotal de 12094 enfants dont 6115 filles pour 5979garçons a été recensé44444). On constate même que lenombre des filles scolarisées est légèrement supérieurà celui des garçons. Cela s’explique par l’effectifélevé de filles dans la tranche d’âge des préscolaires.
Il faut néanmoins remarquer que la fréquentationd’une institution préscolaire est encore faible au Togoavec d’importantes disparités régionales et sociales17,9% en milieu urbain contre 5,2% en milieu rural.La région Centrale et la région des Savanes étantles moins pourvues.
Quelques données présentées ci-après, permettentde mettre en lumière les disparités de genre au planéducationnel au préscolaire. Il faut noter que lesécarts varient selon les cycles et les régions.
44444source : tableau de bord de l’éducation au Togo
115
TTTT T ab
lea
ua
ble
au
ab
lea
ua
ble
au
ab
lea
u
: le
s e
f
: le
s e
f
: le
s e
f
: le
s e
f
: le
s e
f fe
ctif
s d
es
jard
ins
d’e
nfa
nts
pu
bli
cs 1
99
3-1
99
7fe
ctif
s d
es
jard
ins
d’e
nfa
nts
pu
bli
cs 1
99
3-1
99
7fe
ctif
s d
es
jard
ins
d’e
nfa
nts
pu
bli
cs 1
99
3-1
99
7fe
ctif
s d
es
jard
ins
d’e
nfa
nts
pu
bli
cs 1
99
3-1
99
7fe
ctif
s d
es
jard
ins
d’e
nfa
nts
pu
bli
cs 1
99
3-1
99
7
Années 1993-1994 5291 1994-1995 5149 1995-1996 5280 1996-1997 5381 2001-2002 5979
Sour
ces
: Min
istè
re d
e l’E
duca
tion
Nat
iona
le e
t de
la R
eche
rche
Tab
leau
: El
èves
au
pré
sco
lair
e p
ar r
égio
n e
n 2
001-
2002
G
arço
n
Fille
To
tal
Lom
é-G
olfe
21
32
2064
41
96
Mar
itim
e 93
5 94
0 18
75
Plat
eau
x 12
21
1281
25
02
Cen
tral
e 37
6 41
8 79
4 K
ara
829
909
1738
S
avan
es
486
503
989
Togo
59
79
6115
12
094
Sour
ce :
Tabl
eau
de b
ord
de l’
éduc
atio
n au
Tog
o
116
Certains parents se demandent encore si le jardind’enfants est impérieux dans le cursus scolaire deleurs enfants ou s’il ne vaut pas mieux garder lesenfants le plus longtemps possible à la maison. Ledébat reste ouvert. Mais avec l’urbanisation, lesnouvelles structures familiales, les parents pourpallier leurs absences et offrir à leur progéniture unepossibilité optimale de stimulation intellectuelle etémotionnelle gage d’un développementpsychologique et socio-affectif, envoient ces toutspetits dans les jardins d’enfants qui préparent pourles premières années de l’école.
Il ne faut pas non plus occulter l’aspect financier duproblème.
Il existe de plus en plus de garderies communautairespour aider les femmes en milieu rural.
Des ONG telles que : « Aide et Action », la liguetogolaise des droits des femmes (LTDF) ont étépionnières en ce domaine. Si le préscolaire estd’abord apparu comme un phénomène urbain il s’estétendu rapidement à la zone rurale aussi.
III.1.2.2. LIII.1.2.2. LIII.1.2.2. LIII.1.2.2. LIII.1.2.2. L’enseignement général’enseignement général’enseignement général’enseignement général’enseignement général
III.1.2.2.1. Le cours primaireIII.1.2.2.1. Le cours primaireIII.1.2.2.1. Le cours primaireIII.1.2.2.1. Le cours primaireIII.1.2.2.1. Le cours primaire
Si au niveau du préscolaire il existe pratiquement unéquilibre des sexes avec même un avantage pour lesfilles, à partir du primaire jusqu’à l’université, les
117
choses vont changer. En effet à partir du coursprimaire, des variations commencent par s’observerentre les pourcentages des filles et ceux des garçons.Au cours de l’année scolaire 1999-2000, l’enquêteMICS TOGO a montré que 73% de garçonsfréquentent les cours primaires contre 61% de fillestel que le montre le tableau ci-après.
118
TTTT T ab
lea
ua
ble
au
ab
lea
ua
ble
au
ab
lea
u :
Po
urc
en
tag
e d
’en
fan
ts d
’âg
e s
cola
ire
qu
i o
nt
fré
qu
en
té e
f :
Po
urc
en
tag
e d
’en
fan
ts d
’âg
e s
cola
ire
qu
i o
nt
fré
qu
en
té e
f :
Po
urc
en
tag
e d
’en
fan
ts d
’âg
e s
cola
ire
qu
i o
nt
fré
qu
en
té e
f :
Po
urc
en
tag
e d
’en
fan
ts d
’âg
e s
cola
ire
qu
i o
nt
fré
qu
en
té e
f :
Po
urc
en
tag
e d
’en
fan
ts d
’âg
e s
cola
ire
qu
i o
nt
fré
qu
en
té e
f fe
ctiv
em
en
t u
nfe
ctiv
em
en
t u
nfe
ctiv
em
en
t u
nfe
ctiv
em
en
t u
nfe
ctiv
em
en
t u
n
étab
lisse
men
t sc
ola
ire
au c
ou
rs d
e l’a
nn
ée s
cola
ire
1999
-200
0.
étab
lisse
men
t sc
ola
ire
au c
ou
rs d
e l’a
nn
ée s
cola
ire
1999
-200
0.
étab
lisse
men
t sc
ola
ire
au c
ou
rs d
e l’a
nn
ée s
cola
ire
1999
-200
0.
étab
lisse
men
t sc
ola
ire
au c
ou
rs d
e l’a
nn
ée s
cola
ire
1999
-200
0.
étab
lisse
men
t sc
ola
ire
au c
ou
rs d
e l’a
nn
ée s
cola
ire
1999
-200
0.
SEX
E
Mas
culin
Fé
min
in
Ens
embl
e de
s de
ux s
exes
C
arac
téri
stiq
ues
%
Tota
l %
To
tal
%
Tota
l R
égio
n Lo
mé
Mar
itim
e Pl
atea
ux
Cen
tral
e K
ara
Sav
anes
85,3
79
,8
77,0
69
,4
68,8
48
,9
401
1103
10
36
390
512
593
68,0
66
,1
69,2
62
,8
61,5
30
,7
482
1083
87
9 35
4 44
7 56
6
75,9
73
,0
73,4
66
,3
65,4
40
,0
884
2187
19
16
744
958
1160
M
ilieu
de
rési
denc
e U
rbai
n
Ru
ral
85,0
67
,3
1221
28
14
71,0
55
,5
1352
24
60
77,6
61
,8
2573
52
75
6 an
s 7
ans
8 an
s
9 an
s 10
ans
11
ans
12
ans
13
ans
14
ans
15
ans
16
ans
17
ans
40,7
61
,5
68,5
78
,1
80,3
80
,1
83,3
84
,2
83,9
75
,9
73,3
70
,3
397
393
418
363
423
289
376
305
294
321
247
209
36,3
50
,6
65,9
65
,6
68,1
75
,9
69,0
67
,0
60,3
67
,9
66,2
51
,4
415
380
400
342
393
271
365
328
323
222
197
177
38,6
56
,1
67,2
72
,1
74,4
78
,0
76,2
75
,3
71,6
72
,6
65,7
61
,6
812
773
818
705
815
560
741
633
617
543
444
686
Tota
l 72
,7
4036
61
,0
3812
67
,0
7848
Sour
ce :
Enqu
ête
MIC
S2 –
TO
GO
, UN
ICEF
, 200
0
119
A ce tableau, ajoutons les deux tableaux tirés del’analyse des disparités et inégalité de genre,commandée par le gouvernement togolais appuyépar le PNUD en 2006.
120
TTTT T ab
leau
able
auab
leau
able
auab
leau
: T
: T
: T
: T
: T
aux
net
de
Sco
lari
sati
on
(TN
S) P
rim
aire
pa
r ré
gio
n e
t p
ar
sexe
aux
net
de
Sco
lari
sati
on
(TN
S) P
rim
aire
pa
r ré
gio
n e
t p
ar
sexe
aux
net
de
Sco
lari
sati
on
(TN
S) P
rim
aire
pa
r ré
gio
n e
t p
ar
sexe
aux
net
de
Sco
lari
sati
on
(TN
S) P
rim
aire
pa
r ré
gio
n e
t p
ar
sexe
aux
net
de
Sco
lari
sati
on
(TN
S) P
rim
aire
pa
r ré
gio
n e
t p
ar
sexe
1989
-199
0 20
00-2
001
2001
-200
2 20
02-2
003
H
F
T H
F
T H
F
T H
F
T Lo
mé
Gol
fe
91.5
80
.5
86.0
84
.8
89.5
87
.0
89.6
95
.1
92.2
90
.3
82.0
85
.9
Mar
itim
e 85
.7
61.3
73
.5
100.
0 81
.6
92.1
10
0.0
86.3
96
.2
89.1
86
.6
88.0
Pl
atea
ux
83.0
60
.4
71.7
76
.4
68.0
72
.4
75
.8
68.9
72
.5
76.5
70
.9
73.9
Cen
tral
e 80
.0
54.4
67
.2
84.7
74
.1
79.6
85
.5
76.2
81
.0
88.5
78
.5
83.7
K
ara
62.4
46
.7
54.5
73
.0
62.7
67
.9
74.9
65
.0
70.0
75
.4
64.4
70
.0
Sav
anes
42
.9
20.1
31
.5
61.1
42
.5
52.1
67
.4
47.8
57
.9
64.9
45
.9
55.7
E
nse
mbl
e 75
.6
53.1
64
.3
81.1
71
.0
76.2
83
.4
74.3
79
.0
81.0
72
.6
76.9
Sou
rce
: D
irec
tion
Gén
éral
e de
la
Plan
ifica
tion
de
l’Edu
cati
on
TTTT T ab
leau
able
auab
leau
able
auab
leau
: T
: T
: T
: T
: T
aux
Bru
t d
e sc
ola
risa
tio
n (
TBS)
Pri
mai
re p
ar r
égio
n e
t p
ar s
exe
aux
Bru
t d
e sc
ola
risa
tio
n (
TBS)
Pri
mai
re p
ar r
égio
n e
t p
ar s
exe
aux
Bru
t d
e sc
ola
risa
tio
n (
TBS)
Pri
mai
re p
ar r
égio
n e
t p
ar s
exe
aux
Bru
t d
e sc
ola
risa
tio
n (
TBS)
Pri
mai
re p
ar r
égio
n e
t p
ar s
exe
aux
Bru
t d
e sc
ola
risa
tio
n (
TBS)
Pri
mai
re p
ar r
égio
n e
t p
ar s
exe
1989
-199
0 20
00-2
001
2001
-200
2 20
02-2
003
M
F T
M
F T
M
F T
M
F T
Lom
é G
olfe
13
0,4
111,
912
1,1
119,
3 12
6 12
2,6
122,
313
0,3
126,
2 12
4,7
113,
611
8,9
Mar
itim
e 13
1,3
86,2
10
8,8
146,
6 11
1,2
129,
4 14
4,5
144,
6 13
0 11
9,1
113,
111
6,4
Plat
eaux
11
8,7
80,7
99
,7
98,4
85
,6
92,3
96
,2
86
91,4
96
,7
88,3
92
,7
Cen
tral
e 11
4 72
,8
93,4
11
0,2
93,6
10
2,2
109,
394
,7
102,
2 11
1,2
96,6
10
4,1
Kar
a 98
,8
63,5
76
,15
95,3
80
,2
87,8
95
,2
81,4
88
,4
96,1
81
,3
88,8
Sa
vane
s 62
,6
26,7
44
,65
88,7
58
,2
74
92,6
62
,2
78
89
60,7
75
,4
Ens
embl
e 11
1,6
72,9
92
,2
110,
4 94
,1
102,
5 11
0,3
96,3
10
3,6
106,
3 94
10
0,4
Sour
ce :
Dire
ctio
n G
énér
ale
de la
Pla
nific
atio
n de
l’Ed
ucat
ion
121
L’analyse de ces tableaux permet de nuancer certainspropos. En effet, si la constante à souligner est laprogression importante des filles dans toutes lesrégions, on peut aussi noter une chute dans le tauxde scolarisation des garçons, entre 1999 et 2003,dans la région de Lomé et celle des Plateaux, seloncertaines hypothèses.
III.1.2.2.2. Le cours secondaire et le lycée.III.1.2.2.2. Le cours secondaire et le lycée.III.1.2.2.2. Le cours secondaire et le lycée.III.1.2.2.2. Le cours secondaire et le lycée.III.1.2.2.2. Le cours secondaire et le lycée.
La disparité de genre s’observe et s’accentue au 2ème
et au 3ème degré comme le démontrent les tableauxqui suivent
122
TTTT T ab
lea
ua
ble
au
ab
lea
ua
ble
au
ab
lea
u :
T :
T :
T :
T :
Ta
ux
Bru
t d
e S
cola
risa
tio
n (
TB
S) 2
au
x B
rut
de
Sco
lari
sati
on
(T
BS)
2a
ux
Bru
t d
e S
cola
risa
tio
n (
TB
S) 2
au
x B
rut
de
Sco
lari
sati
on
(T
BS)
2a
ux
Bru
t d
e S
cola
risa
tio
n (
TB
S) 2
èm
eè
me
èm
eè
me
èm
e d
eg
ré p
ar
rég
ion
de
gré
pa
r ré
gio
n d
eg
ré p
ar
rég
ion
de
gré
pa
r ré
gio
n d
eg
ré p
ar
rég
ion
2001
– 2
002
2002
– 2
003
H
F
T H
F
T Lo
mé
Gol
fe
86.0
79
.7
83.1
94
.6
75.2
84
.8
Mar
itim
e 60
.9
26.9
45
.3
58.2
31
.1
41.0
Pl
atea
ux
55.4
32
.1
45.3
61
.7
38.4
51
.6
Cen
tral
e 63
.4
39.6
53
.4
63.4
39
.9
53.5
K
ara
56.0
36
.2
47.5
58
.7
38.4
50
.0
Sava
nes
39.7
14
.6
27.2
41
.3
15.9
28
.7
En
sem
ble
61.4
39
.3
51.5
64
.2
42.8
54
.3
Sour
ce :
Dire
ctio
n G
le d
e la
Pla
nific
atio
n de
l’Ed
ucat
ion.
Ann
uaire
s st
atis
tique
s
123
TTTT T ab
lea
ua
ble
au
ab
lea
ua
ble
au
ab
lea
u :
T :
T :
T :
T :
Ta
ux
Bru
t d
e S
cola
risa
tio
n (
TB
S) 3
au
x B
rut
de
Sco
lari
sati
on
(T
BS)
3a
ux
Bru
t d
e S
cola
risa
tio
n (
TB
S) 3
au
x B
rut
de
Sco
lari
sati
on
(T
BS)
3a
ux
Bru
t d
e S
cola
risa
tio
n (
TB
S) 3
èm
eè
me
èm
eè
me
èm
e d
eg
ré p
ar
rég
ion
de
gré
pa
r ré
gio
n d
eg
ré p
ar
rég
ion
de
gré
pa
r ré
gio
n d
eg
ré p
ar
rég
ion
2001
– 2
002
2002
– 2
003
H
F
T H
F
T Lo
mé
Gol
fe
32.6
14
.1
23.4
36
.2
13.7
24
.0
Mar
itim
e 16
.6
3.1
9.9
15.4
3.
4 9.
8 Pl
atea
ux
23.1
5.
8 14
.9
24.5
6.
4 15
.9
Cen
tral
e 29
.2
7.9
19.8
27
.4
7.8
18.7
K
ara
29.5
7.
5 19
.0
28.5
7.
0 18
.2
Sav
anes
12
.2
2.5
7.9
12.4
2.
5 8.
0 E
nsem
ble
24.1
7.
1 15
.9
24.2
7.
4 16
.1
Sour
ce :
Les
annu
aire
s st
atis
tique
s de
la D
irect
ion
Gén
éral
e de
la P
lani
ficat
ion
de l’
Educ
atio
n.
124
Au delà des disparités de genre, il existe aussi desdisparités liées aux régions. Par ailleurs plus on montedans un cycle plus est grand l’écart entre garçons etfilles. Le prochain graphique montre l’entonnoirrenversé : la base plus grande va en rapetissant pourtout le monde mais plus particulièrement pour lesfilles. Au 3ème degré, les filles sont réduites au tiersde l’effectif des garçons.
125
64,2
24,2
94
42,8
7,4
106,
3
020406080100
120
1erd
egré
2èm
e de
gré
3èm
e de
gré
M F
Gra
ph
iqu
eG
rap
hiq
ue
Gra
ph
iqu
eG
rap
hiq
ue
Gra
ph
iqu
e :
T :
T :
T :
T :
Tau
x b
rut
de
sco
lari
sati
on
au
1au
x b
rut
de
sco
lari
sati
on
au
1au
x b
rut
de
sco
lari
sati
on
au
1au
x b
rut
de
sco
lari
sati
on
au
1au
x b
rut
de
sco
lari
sati
on
au
1erere
rer e
r , , , , , 2è
et
3è d
egré
en
200
2 -
2003
2è e
t 3è
deg
ré e
n 2
002
- 20
032è
et
3è d
egré
en
200
2 -
2003
2è e
t 3è
deg
ré e
n 2
002
- 20
032è
et
3è d
egré
en
200
2 -
2003
Sour
ce :
les
annu
aire
s st
atis
tique
s de
la D
irect
ion
Gén
éral
e de
la P
lani
ficat
ion
de l’
Educ
atio
n
126
III.1.2.3. LIII.1.2.3. LIII.1.2.3. LIII.1.2.3. LIII.1.2.3. L’enseignement technique’enseignement technique’enseignement technique’enseignement technique’enseignement technique
Le gouvernement a mis en place plusieurs institutionspour améliorer le niveau de qualificationprofessionnelle. Il s’agit : des lycées d’enseignementtechnique et professionnel (CRETFP) et des centresde formation technique et professionnelle (CETP) dansles villes secondaires.
Ce secteur dispose dans l’enseignement secondairede 68 établissements dont 12 publics (notamment 2lycées d’enseignement technique et professionnel àLomé et à Sokodé, 2 Collèges d’enseignementprofessionnel, CET, à Pya et Kanté, 5 CRETFP à Lomé,Atakpamé, Kpalimé, Kara et Dapaong, 1 collèged’enseignement artistique et artisanal à Kpalimé,CEAA, et 1 centre national de perfectionnementprofessionnel, CNPP, à Lomé avec une antenne à Kara)et 56 privés dont 5 établissements confessionnels(et 7 établissements classés dans le quatrième degré).
Dans l’enseignement technique secondaire, laproportion des filles a connu une évolution croissante.Elle est passée de 23,9% en 1994 à 33,4% en 2004.Mais les filles s’orientent principalement vers lesfilières du tertiaire (Secrétariat, comptabilité) auniveau du cycle court.
Les filières tertiaires courtes sont en grande majoritésollicitées par les élèves filles. Rares sont celles quis’orientent vers des filières industrielles. D’autresfilles qui ont eu la chance de dépasser le collège et
127
qui vivent dans les villes, surtout à Lomé, suiventsouvent des formations en stylisme modélisme,esthétique. Depuis quelques années, des structuressanitaires privées, surtout à Lomé, accueillent aussicette catégorie de filles à qui elles donnent uneformation en soins médicaux.
On note aujourd’hui dans le domaine de la formationprofessionnelle un manque de motivation du fait queles élèves nantis de compétences professionnellesde ces établissements sont sous employés, de pluscertains programmes de formation sont incompletset inadaptés aux défis du moment. Ils se limitent auCAP (certificat aptitude professionnelle) alors queles concours de recrutement demandent le BEP(brevet d’aptitude professionnelle) que les apprenantsn’ont pas la chance d’acquérir.
III.1.2.4. LIII.1.2.4. LIII.1.2.4. LIII.1.2.4. LIII.1.2.4. L’enseignement superieur ’enseignement superieur ’enseignement superieur ’enseignement superieur ’enseignement superieur
Au niveau de l’enseignement supérieur, au 4ème degréà l’Université, le choix des filles va d’abord à la Facultédes lettres et des sciences humaines, 1148 ; ensuiteà la Faculté des sciences économiques et de gestion,402 ; puis à la Faculté de droit 364 et enfin à laFaculté de médecine et de pharmacie 105.
Dans les écoles supérieures de l’enseignementtechnique comme l’ENSI (école nationale supérieurdes ingénieurs), en 1997-98, il y a 179 étudiants et 2filles seulement, à l’ESA (l’Ecole Supérieured’Agronomie) il y a 277 étudiants et 6 étudiantes.
128
Le cas de l’ESSD (école supérieur de secrétariat dedirection) est différent car le secrétariat étantconsidéré comme un secteur féminin ce sont lesgarçons qui sont admis selon un quota.
129
TTTT T ota
l d
es
insc
rits
:o
tal
de
s in
scri
ts :
ota
l d
es
insc
rits
:o
tal
de
s in
scri
ts :
ota
l d
es
insc
rits
:
OR
IGIN
E
TOG
OLA
IS
Eta
blis
sem
ent
/ S
exes
M
ASC
FE
M
TOTA
L FD
D
1206
36
4 15
70
FAS
EG
33
37
402
3739
FM
MP
512
105
617
EA
M
233
37
270
EST
BA
71
11
82
FD
S
977
90
1067
E
NS
I 17
9 2
181
ESA
27
7 6
283
FLE
SH
45
92
1148
57
40
INS
E
804
147
951
ESS
D
22
56
78
IUT
de G
EST
ION
52
9
61
FDD
CA
PAC
ITE
19
2 27
21
9 C
IC/C
AFM
ICR
O
45
2 47
TO
TAL
GE
NE
RA
L 12
499
2406
14
905
%
83.8
6 16
.14
So
urce
: D
ASS
UL
Ann
ée A
cadé
miq
ue 1
997
à 19
98
130
Depuis une dizaine d’année, on retrouve dans cettebranche de l’éducation une quarantained’établissements privés qui sont sous tutelle del’Office du BTS, spécialisés principalement dans laformation aux BTS dans différentes filières et quisont pour la plupart installées à Lomé. Cesétablissements sont submergés par un nombre deplus en plus croissant d’élèves : de 8224 en 1994l’effectif est passé à 19838 en 2004, soit unaccroissement de plus de 140%.
Face aux difficultés que connaissent les filles enmatière de scolarisation et de formation, Beaucoupde filles scolarisées désireuses d’acquérir rapidementune formation soutenue se dirigent de plus en plusvers ces établissements (de 24% de l’effectif totalen 1994, le pourcentage est passé à 33% en 2004).
III.2. Les résultats dans le système éducatif :III.2. Les résultats dans le système éducatif :III.2. Les résultats dans le système éducatif :III.2. Les résultats dans le système éducatif :III.2. Les résultats dans le système éducatif : les constats et la contributionles constats et la contributionles constats et la contributionles constats et la contributionles constats et la contribution
des divers acteursdes divers acteursdes divers acteursdes divers acteursdes divers acteurs
III.2.1. Les taux de réussiteIII.2.1. Les taux de réussiteIII.2.1. Les taux de réussiteIII.2.1. Les taux de réussiteIII.2.1. Les taux de réussite
Abordons et analysons maintenant les taux deréussite selon le sexe aux différents examens dansles divers degrés en comparant les années 1997 et2003
131
An
né
e 1
99
7 t
ou
s o
rdre
sA
nn
ée
19
97
to
us
ord
res
An
né
e 1
99
7 t
ou
s o
rdre
sA
nn
ée
19
97
to
us
ord
res
An
né
e 1
99
7 t
ou
s o
rdre
s
Prés
ents
A
dmis
E
xam
en
M
F T
M
F T
CE
PD
4682
5 24
106
7093
1 29
620
1382
1 43
441
BE
PC
1888
1 62
89
2517
0 10
409
2772
13
181
BA
C 1
77
32
1928
96
60
4230
99
1 52
21
BA
C 2
64
76
1466
79
42
2305
40
8 27
13
Sour
ce :
Ann
uaire
nat
iona
l des
sta
tistiq
ues
scol
aire
s
Juin
20
03
TJu
in 2
00
3 T
Juin
20
03
TJu
in 2
00
3 T
Juin
20
03
To
us
ord
res
ou
s o
rdre
so
us
ord
res
ou
s o
rdre
so
us
ord
res
Exam
en
Prés
ents
Ad
mis
M
F T
M
F T
CEPD
67
213
4762
1 11
4834
52
392
3432
7 86
719
BEPC
34
258
1765
4 51
912
1942
3 79
59
2738
2 A
C D
A C
D M
F
M
F M
F
M
F M
F
M
F BA
C I
5961
47
5 57
37
2176
965
1210
2712
31
2 25
67
973
326
454
BAC
II 51
74
756
4997
19
4892
697
1 23
56
339
2191
90
5 29
9 38
5 So
urce
: A
nnua
ire n
atio
nal d
es s
tatis
tique
s sc
olai
res
132
Il est intéressant de voir l’évolution au niveau duCEPD et BEPC ; le nombre de fille a plus que doublé.Quant au BAC avec la répartition en série, onconstate un boom en série C 905 filles tandis qu’ensérie D, le nombre des filles dépasse celui desgarçons. Le succès des filles dans les séries C et Dest lié à la plus grande ouverture qu’offrent ces sérieset de plus c’est la preuve que les filles ont raison derefuser de se cantonner dans la seule série : A. Cecise répercutera au niveau de l’université. Ce qui estréconfortant.
Le taux de réussite au 4ème degré confirme le faitque les filles surpassent parfois les hommes : ainsipour les années académiques 1991 – 1992 et 1994 –1995 le pourcentage des filles est de 42,37 et 45,59quand les hommes ont 38,97 et 40,62.
133
TTTT T ab
lea
ua
ble
au
ab
lea
ua
ble
au
ab
lea
u :
T :
T :
T :
T :
Ta
ux
de
ré
uss
ite
à l
’Un
ive
rsit
é d
e L
om
éa
ux
de
ré
uss
ite
à l
’Un
ive
rsit
é d
e L
om
éa
ux
de
ré
uss
ite
à l
’Un
ive
rsit
é d
e L
om
éa
ux
de
ré
uss
ite
à l
’Un
ive
rsit
é d
e L
om
éa
ux
de
ré
uss
ite
à l
’Un
ive
rsit
é d
e L
om
é
H
F To
tal
Ann
ées
%
%
%
1990
-91
53,7
6 48
,22
53,0
7 19
91-9
2 38
,97
42,3
7 41
,01
1992
-93
38,1
5 37
,8
38,1
2 19
93-9
4 49
,53
47,7
5 49
,31
1994
-95
40,6
2 45
,59
41,2
6 19
95-9
6 46
,63
45,0
9 46
,40
1996
-97
42,4
6 39
,58
41,9
6 19
97-9
8 46
,24
41,1
2 45
,38
1998
-99
40,8
0 37
,37
40,2
1 So
urce
: D
irect
ion
des
Aff
aire
s A
cadé
miq
ues
et d
e la
Sco
larit
é (D
ASS
)
134
Les disparités de genre nous interpellent tous : Etatet société civile. Il importe néanmoins de rappelerque certains écarts ne sont pas forcément imputablesà de faibles performances des filles par rapport auxgarçons. S’ils sont tous soumis aux mêmescontraintes à l’école, les sollicitations des filles sontplus importantes à l’extérieur. Elles doivent effectuerles travaux domestiques, dont sont souvent dispensésles garçons, avant de s’occuper de leurs études, parexemple.
Les abandons scolaires sont généralement plusimportants chez les filles que les garçons, maiscertaines années ceci n’est pas toujours le cas. Lesraisons souvent évoquées sont les grossesses et lesmariages précoces. L’internement, pour une longuedurée, dans les couvents fétichistes, est aussi danscertaines localités du pays, une cause déterminantede l’abandon scolaire chez les jeunes filles et unempêchement à leur scolarisation. Pour les garçonsce sont les migrations et l’exode vers des zones oùils pensent pouvoir trouver du travail tout de suitepour construire leur avenir qui constituent les causesde l’abandon scolaire. Mais les variations despourcentages montrent qu’une transformation desesprits s’opère petit à petit.
III.2.2. Les femmes dans l’enseignementIII.2.2. Les femmes dans l’enseignementIII.2.2. Les femmes dans l’enseignementIII.2.2. Les femmes dans l’enseignementIII.2.2. Les femmes dans l’enseignement
L’amélioration des taux de réussite des filles sembleavoir influencé d’une certaine manière la présence
135
des femmes dans l’enseignement. En effet, malgréles niveaux de scolarisation féminine plus bas queceux des garçons, la part des femmes dansl’éducation formelle à l’école n’est plus négligeable,même si les déséquilibres au détriment des filles sonttoujours visibles.
Dans les années 90 un quart des femmes salariéespermanentes au Togo travaillaient dansl’enseignement. La majorité d’entre elles exerçaientdans l’enseignement primaire.
136
TTTT T ab
lea
ua
ble
au
ab
lea
ua
ble
au
ab
lea
u :
Ré
pa
rtit
ion
du
pe
rso
nn
el
en
seig
na
nt
pa
r ca
tég
ori
e e
t se
xe (
19
93
-94
) :
Ré
pa
rtit
ion
du
pe
rso
nn
el
en
seig
na
nt
pa
r ca
tég
ori
e e
t se
xe (
19
93
-94
) :
Ré
pa
rtit
ion
du
pe
rso
nn
el
en
seig
na
nt
pa
r ca
tég
ori
e e
t se
xe (
19
93
-94
) :
Ré
pa
rtit
ion
du
pe
rso
nn
el
en
seig
na
nt
pa
r ca
tég
ori
e e
t se
xe (
19
93
-94
) :
Ré
pa
rtit
ion
du
pe
rso
nn
el
en
seig
na
nt
pa
r ca
tég
ori
e e
t se
xe (
19
93
-94
)
p
rem
ier
deg
ré,
tou
s o
rdre
s.
p
rem
ier
deg
ré,
tou
s o
rdre
s.
p
rem
ier
deg
ré,
tou
s o
rdre
s.
p
rem
ier
deg
ré,
tou
s o
rdre
s.
p
rem
ier
deg
ré,
tou
s o
rdre
s.
Sexe
C
atég
orie
H
omm
es +
fe
mm
es
fem
mes
Pr
opor
tion
fe
mm
es (%
) In
stit
ute
urs
In
stit
ute
urs
adj
oin
ts
Mon
iteu
rs
Mon
iteu
rs p
erm
anen
ts
Mon
iteu
rs d
e vi
llage
et
con
trac
tuel
s
2.56
6 3.
185
937
195
2.35
0
283
548
422
70
118
11.0
2 17
.20
45.0
3 35
.89
5.02
Ens
embl
e 9.
233
1.44
1 15
.60
Sour
ce :
Tabl
eau
cons
trui
t à p
artir
des
sta
tistiq
ues
scol
aire
s 19
92-9
3
137
Pourtant et comme l’indique le tableau ci-dessous,parmi les catégories « instituteurs » et « instituteursadjoints » qui répondent aux normes de qualificationrequises pour intervenir dans ce degréd’enseignement, les femmes ne sont représentéesque pour 13,6 et 12,4 pour cent. Elles se retrouventdans les catégories subalternes avec lesrémunérations les plus faibles du métier. Ellesbénéficient peu des possibilités de promotion dansl’enseignement, et de recyclage en cours d’emploi.Elles ont peu de temps en dehors de leurs chargesquotidiennes à consacrer à leur développementpersonnel. Elles assument en dehors de leursobligations professionnelles tout ou une partie desactivités domestiques, et doivent parfois mener desactivités parallèles pour faire face aux chargesfinancières qui leur incombent.
10 ans après voici le nouveau tableau sur lesenseignants dans le premier degré que nous pouvonscomparer au précédent. Les choses changent maispas forcement dans le sens que l’on croit.
138
TTTT T ab
leau
able
auab
leau
able
auab
leau
: R
épar
titi
on
des
en
seig
nan
ts d
u p
rim
aire
par
gra
de
et s
exe,
to
us
ord
res
: R
épar
titi
on
des
en
seig
nan
ts d
u p
rim
aire
par
gra
de
et s
exe,
to
us
ord
res
: R
épar
titi
on
des
en
seig
nan
ts d
u p
rim
aire
par
gra
de
et s
exe,
to
us
ord
res
: R
épar
titi
on
des
en
seig
nan
ts d
u p
rim
aire
par
gra
de
et s
exe,
to
us
ord
res
: R
épar
titi
on
des
en
seig
nan
ts d
u p
rim
aire
par
gra
de
et s
exe,
to
us
ord
res
Sexe
G
rade
H
omm
es e
t Fe
mm
es
Fem
mes
Pr
opos
itio
ns p
ar
rapp
ort
aux
Fe
mm
es
Inst
itu
teu
rs
Inst
itu
teu
rs
stag
iair
es
4 92
9 44
4 9,
0
Inst
itu
teu
rs
adjo
ints
+A
djoi
nts
stag
iair
es
15 7
15
1 83
2 11
,65
Mon
iteu
rs a
djoi
nts
3 20
5 51
9 16
,19
Mon
iteu
rs
Perm
anen
ts
1 34
9 19
3 14
,30
TOTA
.L
25 1
98
2 98
8 11
,85
Sour
ce :
annu
aire
nat
iona
l des
sta
tistiq
ues
scol
aire
s 20
03-2
004
139
En 2003 au primaire sur un effectif global de 25 198enseignants, nous avons 22210 hommes et 2 988Femmes soit un pourcentage de 11,85%.
En continuant les investigations, il apparaît au 2ème
degré sur un effectif global de 7 448 enseignants,nous avons 518 femmes soit un pourcentage de6,95%.
Dans le 3ème degré sur un total global de 2 089enseignants, il y a 146 Femmes soit 6,98%.
Le constat qui s’impose à nous, c’est quel’enseignement a perdu auprès des femmes, sonlustre, sa noblesse ; ce qui est apparemment dû aucontexte de crise économique généralisée.L’enseignement n’attire plus, d’une manière générale,les femmes.
Les taux ont donc nettement baissé. Avec dessalaires non payés, et l’accumulation des arriérées,l’attrait du secteur informel avec un profit immédiatpermettant de faire face plus rapidement auxresponsabilités semble constituer une raison nonnégligeable.
Par contre dans le 4ème degré, à l’Université, il y aplus de 25 enseignants chercheurs alors qu’il y aquelques années on les comptait sur le bout desdoigts. Ceci s’explique par le fait qu’il y a uneévolution positive dans l’entrée à l’université des filles.
140
Le pourcentage des étudiantes est passé de 17% en2000 à 19,37% en 2005.
III.2.3. Un contexte socio-économiqueIII.2.3. Un contexte socio-économiqueIII.2.3. Un contexte socio-économiqueIII.2.3. Un contexte socio-économiqueIII.2.3. Un contexte socio-économique difficile difficile difficile difficile difficile
Depuis les années 1980, les programmes d’ajustementstructurel, la crise politique et économique quiperdure sans parler de la dévaluation en 1994 nonsuivie de mesure d’accompagnement au Togo, ontprovoqué un ralentissement des ressources allouéespar l’Etat à l’éducation. Cela a eu pour conséquenceimmédiate d’imputer aux parents des chargesfinancières importantes à consacrer à l’éducation deleurs enfants. Les frais de scolarité, les fournituresscolaires, les uniformes,le transport, tout incombeaux parents.
Parallèlement la stagnation des revenus salariaux,la crise qui touche les activités commerciales, labaisse des cours et la mévente des produits agricolesont largement entamé le pouvoir d’achat des familleset celui des femmes en particulier.
En dépit de cette situation, les responsabilités desfemmes à l’intérieur des ménages et des familles,principalement vis-à-vis des enfants sont restées lesmêmes. Les femmes sont souvent contraintesd’assumer tout ou une grande partie des chargesfinancières du ménage. Elles doivent travailler duret consentir d’énormes sacrifices pour faire face
141
aux charges liées à la scolarité et à l’entretien de lafamille.
Dans bien de cas, en effet, le père, chef de famille,s’acquitte des frais de scolarité à la rentrée desclasses, au mieux avec les fournitures scolaires,laissant à la mère le soin d’assumer le reste desbesoins ainsi que l’entretien quotidien de l’enfantjusqu’à la fin de l’année scolaire.
III.2.4. Le souci de maintenir les fillesIII.2.4. Le souci de maintenir les fillesIII.2.4. Le souci de maintenir les fillesIII.2.4. Le souci de maintenir les fillesIII.2.4. Le souci de maintenir les filles à l’écoleà l’écoleà l’écoleà l’écoleà l’école
L’Etat pour faire face aux divers problèmes dans lesecteur de l’éducation et celui du maintien des fillesà l’école a dû prendre certaines mesures. Ces effortsdéployés par l’Etat ont été appuyés par d’autresacteurs et partenaires sur le terrain.
III.2. 4.1. La reforme de 1975III.2. 4.1. La reforme de 1975III.2. 4.1. La reforme de 1975III.2. 4.1. La reforme de 1975III.2. 4.1. La reforme de 1975
Il y a eu tout d’abord la réforme de l’enseignementau Togo en 1975, qui se voulait fondamentale etprofonde, et qui a posé les bases d’une EcoleNouvelle. Elle se voulait démocratique, et obligatoire,de deux ans révolus à quinze ans.
Elle n’aboutirait plus à faire des chômeurs puisqueles élèves seraient orientés selon leurs vocations versdes carrières prévues dans les plans nationaux dedéveloppement. Pour permettre l’épanouissement enson sein des fils et filles du pays, « la réhabilitation
142
des langues nationales et des valeurs culturellespositives permettra une démocratisation avancée del’Ecole ». Les réaménagements des programmes,l’introduction de nouvelles disciplines, les principesde la mixité, la prise en charge des enfantshandicapés, la réintégration à l’école de la jeune fillemère après concertation entre le chefd’établissement, les parents et les maîtres, bref, ilétait prévu des mesures qui vont dans le sens de laformation d’un citoyen « équilibré, doté d’uneouverture d’esprit, capable de s’adapter aisément àtoutes les situations nouvelles, plein d’initiative etapte à agir sur son milieu pour letransformer positivement». Cette Reformeambitieuse pour des raisons économiques, financièreset politiques n’a pas pu être totalement exécutée.
III.2 4.2. LIII.2 4.2. LIII.2 4.2. LIII.2 4.2. LIII.2 4.2. L’Education en matière’Education en matière’Education en matière’Education en matière’Education en matière d’Environnement et de Popu-d’Environnement et de Popu-d’Environnement et de Popu-d’Environnement et de Popu-d’Environnement et de Popu- lation pour le Développement lation pour le Développement lation pour le Développement lation pour le Développement lation pour le Développement humain durable (EPD)humain durable (EPD)humain durable (EPD)humain durable (EPD)humain durable (EPD)
Dans l’esprit des conférences mondiales de Mexico(1975) Jomtien (1990), le Caire (1994), Beijing(1995), l’Organisation des Nations Unies pourl’Education, la Science et la Culture (UNESCO) donneune nouvelle orientation à l’éducation pour formerdes citoyens sensibles aux problèmesd’environnement, de population et dedéveloppement.
143
Ainsi le programme EPD suit son cours dans le 2ème
et 3ème degré et l’évaluation de ce programme n’apas encore été faite.
Il faut remarquer que pour combattre la déperditionscolaire des filles liée aux grossesses, la réforme de1975 avait introduit l’éducation sexuelle dans lesprogrammes. Ce qui suscita réaction et résistance :« la nouvelle école va pervertir les enfants »,entendait-on dire. Le domaine étant sensible maisnéanmoins nécessaire, le programme prendra le nomd’éducation à la vie familiale et à la parentéresponsable.
Dans les problèmes de population, le concept genresera également plus tard introduit.
III.2.4.3. Le concept Genre pour soutenirIII.2.4.3. Le concept Genre pour soutenirIII.2.4.3. Le concept Genre pour soutenirIII.2.4.3. Le concept Genre pour soutenirIII.2.4.3. Le concept Genre pour soutenir la réformela réformela réformela réformela réforme
Toujours dans le cadre l’ E.P.D trois cent (300)inspecteurs et conseillers pédagogiques ont étéformés en Genre, éducation et développement en1997.
Une des tâches à mener a été d’éliminer des manuelsscolaires, les stéréotypes sexistes discriminatoires.Dès la rentrée 2001-2002 les stéréotypes sexistesont en effet été éliminés des manuels du CP1 auCM2.
144
Une sensibilisation a été faite aux enseignants pouréviter des discriminations en classe. A titre indicatif,le balayage des classes ne doit pas être réservéexclusivement aux filles, une fille peut assurer le rôlede major, des plaisanteries du type « Le marché tetend les bras, que fais-tu en classe ? » doivent êtreévitées.
L’important devoir de l’enseignant est de fairecomprendre à tous ces élèves que l’égalité des sexesdans l’école est primordiale.
III.2.4.4. La Loi du 16 Mai 1984III.2.4.4. La Loi du 16 Mai 1984III.2.4.4. La Loi du 16 Mai 1984III.2.4.4. La Loi du 16 Mai 1984III.2.4.4. La Loi du 16 Mai 1984
Pour protéger les élèves en général et les filles enparticulier contre le harcèlement sexuel et lesgrossesses sur les bancs de l’école, une loi fut prisele 16 mai 1984 sous le N° 84-14. Elle est relative à laprotection des filles et garçons régulièrement inscritsdans un établissement d’enseignement ou dans uncentre de formation professionnelle.
Selon les dispositions de cette loi, toute personnereconnue coupable des délits visés « sera punie d’unemprisonnement de six mois à trois ans et d’uneamende de deux cents mille à cinq cent mille francs ».Si la loi est louable en soi, le contexte culturel togolaisla rend difficilement applicable, d’autant plus queles parents croyaient, à tort, que les amendes leurseraient versées alors qu’elles sont destinées auxcaisses de l’Etat. Bien plus les parents de victimesestiment que si l’auteur de la grossesse va en prison
145
et perd ainsi son emploi il ne sera plus en mesure des’occuper de l’élève enceinte et de l’enfant à naître.Plus grave encore, ils croient que l’enfant ne serapas accepté par sa famille paternelle qui verratoujours en lui l’enfant du malheur, titre qu’il porterasa vie durant, comme une tâche indélébile.
III.2.4.5. La réduction des frais de scolaritéIII.2.4.5. La réduction des frais de scolaritéIII.2.4.5. La réduction des frais de scolaritéIII.2.4.5. La réduction des frais de scolaritéIII.2.4.5. La réduction des frais de scolarité en faveur des fillesen faveur des fillesen faveur des fillesen faveur des fillesen faveur des filles
Un autre effort du gouvernement a été de faire, parl’abaissement des frais de scolarité des filles uneaction positive en leur faveur. Cela a pris effet àpartir de la rentrée 1998 – 1999 avec les tarifs ci-dessous.
146
1er d
egré
2è
me
degr
é 3è
me
degr
é R
égio
ns
Gar
çons
Fi
lles
Gar
çons
Fi
lles
Gar
çons
Fi
lles
Lom
é 25
00
1800
40
00
3000
80
00
5500
M
arit
ime
14
00
1000
36
00
2800
70
00
4500
Pl
atea
ux
1400
90
0 36
00
2800
70
00
4500
C
entr
ale
1100
80
0 36
00
2500
60
00
4000
K
ara
1100
80
0 36
00
2500
60
00
4000
S
avan
es
1100
80
0 30
00
2000
50
00
3500
147
Cette réduction était surtout destinée à inciter lesparents à envoyer leurs filles à l’école.
Remarquons que l’abaissement du prix d’inscriptiondes filles n’a pas eu que des effets bénéfiques, l’effetpervers se manifeste parfois quand un directeurrefuse une fille et préfère recevoir un garçon poursauver ses finances. Un contrôle de l’Etat s’imposeface à ces éventuelles dérives.
Malgré les efforts, il faut noter que l’investissementde l’Etat togolais dans le secteur de l’éducation restefaible (environ 3%) et connaît une baisse constanteces dernières années. Le ratio dépenses d’éducationpar rapport aux dépenses totales de l’Etat est passéede 23,1% en 2000 à 18,5% en 200455555. La charge dela scolarisation des enfants est de plus en plustransférée aux parents dont les revenus dérisoiresne permettent pas de faire face aux besoins del’éducation.
III.2.4.6. LIII.2.4.6. LIII.2.4.6. LIII.2.4.6. LIII.2.4.6. L’action complémentaire des’action complémentaire des’action complémentaire des’action complémentaire des’action complémentaire des partenaires au développement,partenaires au développement,partenaires au développement,partenaires au développement,partenaires au développement, de la Société Civile etde la Société Civile etde la Société Civile etde la Société Civile etde la Société Civile et des populationsdes populationsdes populationsdes populationsdes populations
III.2.4.6.1. Les partenaires internationauxIII.2.4.6.1. Les partenaires internationauxIII.2.4.6.1. Les partenaires internationauxIII.2.4.6.1. Les partenaires internationauxIII.2.4.6.1. Les partenaires internationaux
L’action des partenaires au développement et de lasociété civile est déterminante dans le domaine del’éducation et de la formation en faveur des filles.5 5 5 5 5 (Source : Revue des dépenses publiques Banque Mondiale 2006)
148
Des Organisations Internationales telles que PLANTogo, UNICEF, CARE Togo, WAO Afrique, FAWE--Togo,Aide et Action, Bornfonden… interviennent à la baseet assurent la formation des enfants en général touten insistant sur la scolarisation des filles. Ellesassurent aux enfants inscrits sur leurs programmesle parrainage ou accordent aux parents un appui pourmener une activité génératrice de revenus, leurpermettant de payer la scolarité des enfants, touten leur assurant un minimum d’équilibre nutritionnel.Ces organisations ont beaucoup œuvré à l’adoptionet à l’application de lois contre le trafic dont estsouvent victime la jeune fille non scolarisée.
L’implantation du programme d’Education de basede la fille (EDBF) dans les régions où les taux de lascolarisation des filles sont les plus bas est bénéfique :grâce à ce programme la population scolarisée estpassée de 15 311 à 28 102 élèves entre 1997 et 2000.Soit une augmentation de 83% : le nombre de fillesest passé de 4 269 à 11959.
L’écart entre filles et garçons est passé de 44 à 14points.
III.2.4.6.2. La société civile nationaleIII.2.4.6.2. La société civile nationaleIII.2.4.6.2. La société civile nationaleIII.2.4.6.2. La société civile nationaleIII.2.4.6.2. La société civile nationale
De leur côté, les organisations nationales sontégalement très actives et mènent des actions quifavorisent l’épanouissement de la jeune fille, et dela femme sur le plan de la formation. Sur le terrain,on note la présence d’organisations telles que la
149
COLOMBE, FAMME et AHUEFA qui mènent desactions dans le domaine de l’éducation fonctionnelleet de la formation professionnelle de la jeune fille.
Depuis 10 ans, la COLOMBE exécute dans lapréfecture de Vos, avec succès des programmes telsque : - le projet de « promotion du statut de la fille/femme rurale au Togo » (projet Promo Fille) ; - Lecentre d’autopromotion des filles (CA) implanté àKoutimé dans la préfecture de Vos mène des activitésdiverses : la teinture, la tapisserie, la tresse, lacoiffure mixte, la couture, la cuisine, la gestion etl’entreprenariat ; - Le projet PEP soutient quatre axesd’activités (l’alphabétisation avec un taux de réussitede 65,30%, l’insertion scolaire des filles de la tranched’âge de 8 à 15 ans qui sortaient nanties du CEPDen trois ans avec un taux de réussite de 53%,l’insertion professionnelle avec un taux de réussitede 55%, l’insertion économique) ; - Le projetCOMBAT, qui est un projet de lutte contre le traficdes enfants à travers l’éducation, s’articule autourde la mobilisation communautaire et de la réinsertionscolaire et professionnelle. De même, le projet« Promotion de l’Education Communautaire dans VosNord » a été implanté par la COLOMBE.
FAMME a mis sur pied des CAFE (centre d’auto-promotion des femmes) où il est organisé des coursd’alphabétisation pour les femmes.
Quant à AHUEFA, elle a créé une école qui permetde récupérer les filles non scolarisées ou
150
déscolarisées, les femmes analphabètes à travers unepasserelle d’alphabétisation et un programmed’éducation formelle au Togo appuyé par descompétences essentielles à travers une pédagogieactive.
Le programme a débuté en 1994. La première annéeest une année d’alphabétisation en langues locales :Ewé ou kabyè. Puis la fille passe en passerelle et saformation dure trois ans au lieu de 6 ans qui est ladurée normale d’étude du premier cycle. Elle aboutitau CEPD (Certificat d’étude du premier degré). Après,elle a la possibilité soit de continuer au collège soitd’opter pour l’apprentissage d’un métier ou alorsde choisir de bénéficier de la micro finance pour fairedu commerce.
L’âge des bénéficiaires varie : le premier groupe ahabituellement entre 9 et 14 ans, le second a, entre15 et 24 ans et le troisième groupe est constituéd’adultes. Plus de 600 femmes ont bénéficié duprogramme. Parmi elles 100 ont passé la passerelleet 20 sont au collège.
L’intérêt de la condensation du programme de 6 à 3ans est, au-delà de l’économie de temps, un gainappréciable à différents niveaux.
III.2.4.6.3. La contribution des populationsIII.2.4.6.3. La contribution des populationsIII.2.4.6.3. La contribution des populationsIII.2.4.6.3. La contribution des populationsIII.2.4.6.3. La contribution des populations
La population à la base a finalement compris lagravité du problème de l’éducation et a commencé
151
à prendre des initiatives pour favoriser l’éducationdes enfants. En 2004, environ 1042 initiatives ontété dénombrées, dont une grande partie dans larégion des Savanes.
Ces actions sont menées le plus souvent sans l’appuigouvernemental. Ainsi, plusieurs EDIL ont été crééespour rapprocher l’école des enfants. Le personnelest surtout composé d’enseignants volontaires quisont pris en charge par la caisse des parents d’élèves.Aujourd’hui, il existe même des CEG d’initiativelocale dans certains milieux ruraux. On peut citerentre autres, l’exemple du CEG du canton de Bokodans la préfecture de l’Ogou créé par 23 villages.Ces communautés, pour la plupart, finissent parbénéficier à la longue de l’appui de l’Etat qui y affectedes enseignants, et de l’appui des ONG qui aident àconstruire des écoles privées dans les grandes villeset chefs lieux de préfecture. Ces efforts ont rendules écoles accessibles (tout au moinsgéographiquement) aux enfants de ces localités.Mais le problème de leur contrôle demeure.
III.3. III.3. III.3. III.3. III.3. Que faire à travers l’éducation pourQue faire à travers l’éducation pourQue faire à travers l’éducation pourQue faire à travers l’éducation pourQue faire à travers l’éducation pour créer les conditions favorables vers créer les conditions favorables vers créer les conditions favorables vers créer les conditions favorables vers créer les conditions favorables vers
la parité hommes-femmes dans la viela parité hommes-femmes dans la viela parité hommes-femmes dans la viela parité hommes-femmes dans la viela parité hommes-femmes dans la vie de la nation ? de la nation ? de la nation ? de la nation ? de la nation ?
III.3.1. Des expériences pilotesIII.3.1. Des expériences pilotesIII.3.1. Des expériences pilotesIII.3.1. Des expériences pilotesIII.3.1. Des expériences pilotes
La division des professions en métiers d’hommes etde femmes constitue la plupart du temps un frein et
152
une barrière dans l’éventail du choix d’un métier parles filles.
Certains slogans européens66666 sont intéressants etpeuvent être utilisés en milieu scolaire comme enmilieu professionnel au Togo :
« à l’école orientons-nous toutes directions ».
« Aujourd’hui les métiers n’ont pas de sexe ».
Ces slogans prennent un relief particulier dans uncontexte sensible au concept de genre.
Des expériences sont en cours, initiées par desregroupements divers
III.3.1.1. LIII.3.1.1. LIII.3.1.1. LIII.3.1.1. LIII.3.1.1. L’expérience de Mofiala à T’expérience de Mofiala à T’expérience de Mofiala à T’expérience de Mofiala à T’expérience de Mofiala à Tséviéséviéséviéséviésévié
Le Centre d’écoute et d’assistance juridique Mofialade Tsévié, avec l’appui du Corps de la Paix a initié unprojet qui ne manque pas d’intérêt : 10 jeunes fillessélectionnées après un test ont choisi des métiersd’hommes :
- Menuiserie ;- Electricité-auto ;- Electricité- bâtiment ;- Mécanique générale ;- Soudure.
66666textes et documents pour la classe N° 542 du 7 mars 1990
153
Elles sont actuellement en apprentissage 2éme année.Une expérience similaire a été faite à Dapaong. Maisle nœud du problème se situe au niveau de l’ aprèsformation, car il importe de les intégrer dans lemonde du travail. Celles de Tsévié ont proposé qu’uncentre de métiers leur soit créé afin qu’elles yenseignent tout en y exerçant leur profession. Noussommes en présence d’un défi qu’il faut relever etd’une expérience à suivre et à poursuivre.
III.3.1.2. Le tutorat et le mentoratIII.3.1.2. Le tutorat et le mentoratIII.3.1.2. Le tutorat et le mentoratIII.3.1.2. Le tutorat et le mentoratIII.3.1.2. Le tutorat et le mentorat
Chacun sait que les mythes ont la vie dure, jusqu’àce qu’ils soient brisés par une réalité qui les contredit.A l’époque coloniale, on affirmait avec sérieux queles noirs ne pouvaient briller que dans les sérieslittéraires or chacun sait la vogue des sériesscientifiques chez les mêmes noirs quand leurs payssont devenus indépendants ; c’est le mêmephénomène qu’on constate avec les filles. Ellesétaient pléthores en série A parce qu’on considéraitqu’une fille ne peut faire qu’une série littéraire etles filles se méfiaient, c’est le moins qu’on puissedire, des séries scientifiques C et D. Or voici que desprofesseurs-femmes, la précision est nécessaire, dela Faculté des Sciences de l’Université de Lomédécident de renverser le courant. Au sein de leurassociation « Femmes Togolaises pour la promotionde la Science et de la Technologie » (FTPST) avecl’aide des étudiantes seniors c’est-à-dire du secondcycle, elles prennent en main l’encadrement de leurscadettes, les étudiantes de première année, en
154
organisant des séances de répétition c’est-à-dired’explication de cours et d’exercices dans les matièresoù celles-ci ont des difficultés. La 1ère année étantune année charnière, il est très important puisqu’ellemarque le passage du lycée à la faculté. C’est uneétape cruciale, c’est l’année qui met en branle lesautres dans le cursus universitaire. Il importe doncd’avoir une maîtrise non seulement en méthodologiemais aussi des matières enseignées. La 1ère annéeest celle du pied à l’étrier qu’il ne faut, sous aucunprétexte, rater parce qu’elle est déterminante pourla suite.
155
TTTT T ab
leau
able
auab
leau
able
auab
leau
: R
ésu
ltat
s d
es e
xam
ens
dep
uis
la
mis
e en
pla
ce d
u s
ystè
me
à la
fac
ult
é d
es S
cien
ces
: R
ésu
ltat
s d
es e
xam
ens
dep
uis
la
mis
e en
pla
ce d
u s
ystè
me
à la
fac
ult
é d
es S
cien
ces
: R
ésu
ltat
s d
es e
xam
ens
dep
uis
la
mis
e en
pla
ce d
u s
ystè
me
à la
fac
ult
é d
es S
cien
ces
: R
ésu
ltat
s d
es e
xam
ens
dep
uis
la
mis
e en
pla
ce d
u s
ystè
me
à la
fac
ult
é d
es S
cien
ces
: R
ésu
ltat
s d
es e
xam
ens
dep
uis
la
mis
e en
pla
ce d
u s
ystè
me
à la
fac
ult
é d
es S
cien
ces
Ann
ée
Sect
ion
Nom
bre
tota
l d’
insc
rits
Nom
bre
d’ét
udia
ntes
in
scri
tes
Nom
bre
tota
l d’
adm
is
Taux
gl
obal
de
ré
ussi
te
Taux
de
ré
ussi
te
des
fille
s
Taux
d’
adm
issi
bilit
é re
lati
f de
s fi
lles
SSN
I 25
8 14
(5
,43%
)66
25,5
8%
14,2
9%
3,03
%
SMI
159
8 (5
,03%
)17
10,6
91%
0%
0%
2001
-20
02
SPC
I 12
4 3
(2,4
2%)
3125
,00%
0%
0%
SSN
I 47
5 62
(1
3,1%
)78
16,4
2%
17,7
4%
14,1
0%
SMI
250
6 (2
,4%
)43
17,2
0%
16,6
6%
2,33
%
2002
-20
03
SPC
I 23
8 3
(1,2
6%)
4920
,59%
66
,67%
4,08
%
SSN
I 65
0 62
(9
,54%
)11
718
,00%
25
,80%
13
,7%
SMI
247
5 (2
,02%
)37
15,0
0%
40,0
0%
5,40
%
2003
-20
04
SPC
I 35
9 11
(3
,06%
)71
19,8
0%
9,10
%*1
,40%
TOTA
L 27
60
174
(6,3
0%)
509
18,4
4%
20,1
1%
6,88
%
*5
0% d
es f
illes
de
cett
e se
ctio
n n’
ont
pas
suiv
i le
prog
ram
me
de T
utor
at D
ocum
ent
FTPS
T. F
acul
té d
es S
cien
ces
U.L
156
Le tableau montre une évolution nette dans les tauxde réussite des étudiantes depuis la mise en placede l’encadrement. De 2002 à 2004, le taux deréussite des filles en SSNI (Section Sciences Naturelles1ère année) est passé de 14,29% à 17,74% puis25,80% et en SMI (Section Mathématique 1ère année)de 0% à 16,66% puis à 40,00%. Ce sont desrésultats fantastiques et très encourageants.
Là où il y a un taux faible en 2004 SPCI (SectionPhysique Chimie 1ère Année) qui est de 1,40%, lamoitié des filles de cette section n’ont pas suivi leprogramme de tutorat.
Le système est en cours de généralisation dans lesautres Facultés, c’est dire son succès.
Il faut signaler que le système de « mentorat » sefaisait dans les internats de filles chez les religieuses :quand une élève de 6ème était confiée soit à une aînéede 4 ou 3ème.
Mais l’intérêt de l’expérience de l’université de Loméc’est la manifestation d’une solidarité féminine entrel’aînée et la cadette, entre le professeur etl’étudiante, entre les Seniors et les Juniors dans l’antredu savoir, mettant en lumière une valeur du contexteculturel ambiant.
Chaque femme qui s’élève doit en aider une autre àfaire de même.
157
Ces expériences ouvrent une brèche et méritent quel’on approfondisse la réflexion pour l’efficience deleur systématisation.
III.3.1.3. Les clubs scientifiquesIII.3.1.3. Les clubs scientifiquesIII.3.1.3. Les clubs scientifiquesIII.3.1.3. Les clubs scientifiquesIII.3.1.3. Les clubs scientifiques
Mais avant de devenir étudiante, la jeune fille étaitélève. C’est ce qui explique que cette associationdes professeurs (femmes) de la faculté de Sciencesait voulu comme action en amont redynamiser lesclubs scientifiques dont l’existence était conditionnéepar la présence des filles en leur sein. Ainsi les clubsscientifiques ont repris vie dans les lycées de Lomé :Tokoin et Agbalépédo, à Atakpamé, Kpalimé, Sokodé,Kara et Dapaong.
Pour susciter l’intérêt des élèves, la FTPST a instituéun concours de matériel didactique fabriqué par lesélèves des clubs. Le matériel est à multiplier pourêtre utilisé dans les cours, son coût ne doit pasdépasser 10.000 F. Pour sensibiliser les filles, on avait,en plus des prix du concours, décerné un prix spécialpour la fille la plus méritante pour sa participation,son assiduité et son esprit d’initiative.
Les concours ont eu lieu en 1996, 1998, 2000. C’estle Club scientifique de l’Université qui a dynamisél’association des étudiants en sciences dont laprésidente actuelle est une étudiante qui vient d’êtreréélue à son poste grâce à son efficacité.
158
Et c’est à partir de 2000 que le système de Tutorat afonctionné pour les filles en sciences.
Comme le dit si bien le bureau exécutif du « ClubScientifique Eureka » : « La science et la technologieconstituent un enjeu universel et il est de notre devoirde nous les approprier et de les faire progresser.L’Afrique n’est pas encore au rendez-vous de cetteuniversalité. Pourtant elle a besoin, plus que toutautre continent, de ces armes pour amorcer un réelet franc développement car s’il est vrai que ladémocratie et la bonne gouvernance sont le gaged’un développement intégral, il est aussi plus vraique la science et la technologie lui sont d’unenécessaire compagnie ».
Ainsi au-delà de tout ce qui se fait déjà, il faudraitencore mettre en exergue certaines actions toutesaussi prioritaires.
III.3.2. D’autres actions prioritaires pourIII.3.2. D’autres actions prioritaires pourIII.3.2. D’autres actions prioritaires pourIII.3.2. D’autres actions prioritaires pourIII.3.2. D’autres actions prioritaires pour la promotion de l’éducationla promotion de l’éducationla promotion de l’éducationla promotion de l’éducationla promotion de l’éducation
III.3.2.1. Sensibiliser la populationIII.3.2.1. Sensibiliser la populationIII.3.2.1. Sensibiliser la populationIII.3.2.1. Sensibiliser la populationIII.3.2.1. Sensibiliser la population
Il importe de maintenir les filles dans le systèmeéducatif et pour cela, il faut poursuivre et intensifierla sensibilisation des populations.
Un travail de sensibilisation doit être poursuivi àtravers tous les canaux disponibles, auprès desautorités traditionnelles, des communautés et des
159
familles, des femmes elles-mêmes, sur la nécessitéde scolariser les filles comme les garçons et de lesmaintenir tout au long du cursus quelque soit lesdifficultés .
Les messages de sensibilisation doivent insister surle fait que l’école d’une part, contrairement à ceque l’on croit et que l’on dit, renforce plutôt lescapacités des femmes à jouer les rôles qui leur sontdévolus dans la société et que d’autre part leurmaintien dans le système scolaire sont tout aussinécessaires et bénéfiques pour la famille que lasociété.
III.3.2.2. Le harcèlement sexuel en milieuIII.3.2.2. Le harcèlement sexuel en milieuIII.3.2.2. Le harcèlement sexuel en milieuIII.3.2.2. Le harcèlement sexuel en milieuIII.3.2.2. Le harcèlement sexuel en milieu scolaire et universitairescolaire et universitairescolaire et universitairescolaire et universitairescolaire et universitaire
Il faut accorder une attention particulière auphénomène du harcèlement en milieu scolaire etuniversitaire. Il contribue dans une large mesure à ladéperdition scolaire des filles ce qui a non seulementdes répercussions néfastes sur leur avenir maisconduit aussi à une déformation du jugement quifait qu’une note ne dépend plus d’un savoir maisd’un bon vouloir d’un enseignant qui récompenseainsi la « docilité » d’une élève. Il est courantd’entendre des expressions du genre des « notessexuellement transmises », expression copiée sur leMST (maladies sexuellement transmissibles) et derencontrer des gens qui mettent en doute la valeurréelle des diplômes obtenus par une fille. Desprogrammes insistant sur les responsabilités de
160
l’éducateur doivent être conçus et mis en œuvre enappui aux lois en vigueur.
III.3.2.3. Combattre le mariage précoceIII.3.2.3. Combattre le mariage précoceIII.3.2.3. Combattre le mariage précoceIII.3.2.3. Combattre le mariage précoceIII.3.2.3. Combattre le mariage précoce et forcé et forcé et forcé et forcé et forcé
Le mariage précoce et forcé constitue une violencefaite à la jeune fille. Il oblige d’une part la fille àinterrompre ses études et d’autre part souvent donneraison aux parents qui désirent marier leur fille selonla coutume en ne tenant aucunement compte del’âge de nuptialité inscrit dans le code des personneset de la famille. Ce mariage forcé et précoce tientrarement compte de l’intérêt de la jeune fille maisprivilégie l’honneur de la famille, puisque la raisondonnée, en milieu musulman pour justifier cettepratique, c’est pour préserver la virginité de lapromise afin d’assurer ainsi son destin de femme quiest le mariage. Agissant de la sorte c’est toute laréalité de sa personne qui est niée, elle est comme« chosifiée ».
III.3.2.4. Prendre des mesures en faveurIII.3.2.4. Prendre des mesures en faveurIII.3.2.4. Prendre des mesures en faveurIII.3.2.4. Prendre des mesures en faveurIII.3.2.4. Prendre des mesures en faveur des filles mères pour la poursuitedes filles mères pour la poursuitedes filles mères pour la poursuitedes filles mères pour la poursuitedes filles mères pour la poursuite de leurs étudesde leurs étudesde leurs étudesde leurs étudesde leurs études
Comme le recommande la réforme de 1975, les fillesenceintes et les filles mères souhaitant retourner enclasse doivent y être admises. Des dispositionsconcrètes devront être prises dans ce sens par lesautorités compétentes. De plus, les organisations defemmes, dans leurs actions de sensibilisation, devront
161
mettre l’accent sur la nécessité pour les parentsd’aider les filles enceintes et les filles mères àpoursuivre leurs études. Il ne s’agit pas, de touteévidence, d’encourager ce type de comportement,mais une grossesse ne devrait plus mettre fin auxétudes d’une fille et briser son avenir.
L’Etat devra veiller aussi à ce que les règlementsintérieurs de certaines écoles spécialisées ne soientpas discriminants à l’égard de la jeune fille dans cetétat.
S’agissant de la loi du 16 Mai 1984, Il faut que l’étatl’améliore, la révise ou la reformule. On pourraitproposer qu’au lieu d’une peine de prison, qu’onmette l’auteur du délit en probation et qu’il lui soitinfligé comme peine de pourvoir à l’instruction de laJeune fille jusqu’à la fin de ses études ou du cycle oùelle se trouve et de s’occuper de l’enfant. Ceciconstituerait peut-être une réparation juste et utile,car il ne faut pas que la Jeune fille perde la possibilitéde continuer ses études. Il s’agit de lui redonner lespossibilités que lui fait perdre la grossesse, ce quicorrespond bien à l’esprit de l’article 1382 du CodeCivil. Ceci n’induisant aucunement le mariage.
III.3.2.5. Lever les entraves liées àIII.3.2.5. Lever les entraves liées àIII.3.2.5. Lever les entraves liées àIII.3.2.5. Lever les entraves liées àIII.3.2.5. Lever les entraves liées à l’internement dans les couventsl’internement dans les couventsl’internement dans les couventsl’internement dans les couventsl’internement dans les couvents fétichistesfétichistesfétichistesfétichistesfétichistes
Les autorités compétentes doivent procéder àl’examen et à la levée des entraves à la scolarisationdes filles que constitue l’internement dans les
162
couvents fétichistes, les durées pouvant être limitéeset les séjours modulés en fonction des calendriersscolaires.
III.3.2.6. III.3.2.6. III.3.2.6. III.3.2.6. III.3.2.6. Rendre l’école primaire gratuiteRendre l’école primaire gratuiteRendre l’école primaire gratuiteRendre l’école primaire gratuiteRendre l’école primaire gratuite et obligatoire jusqu’à l’age de 15et obligatoire jusqu’à l’age de 15et obligatoire jusqu’à l’age de 15et obligatoire jusqu’à l’age de 15et obligatoire jusqu’à l’age de 15 ansansansansans
La gratuité de l’école, surtout pour les filles deconditions défavorisées et des milieux ruraux, s’imposeainsi que le renforcement du parrainage d’enfantspour arriver à une plus grande scolarisation des filles.Il importe de généraliser par la suite, la mesure àtout enfant.
Au-delà du droit constitutionnel qui rend l’écoleobligatoire jusqu’à 15 ans, il faut appliquer lesdispositions de la réforme de l’enseignement quiprévoit la scolarisation obligatoire pour les filles etles garçons jusqu’à 15 ans. Il appartient aux autoritéscompétentes d’étudier et de prendre des mesuresadéquates pour rendre effective ces dispositions.
Pour un maximum d’efficacité, ces actions doivents’intégrer à une stratégie globale d’amélioration dusystème scolaire qui prendrait en compte lesproblèmes liés à la disponibilité des infrastructureset des ressources humaines et matérielles nécessairesà la réussite scolaire.
163
III.3.3. La promotion d’une autre catégorieIII.3.3. La promotion d’une autre catégorieIII.3.3. La promotion d’une autre catégorieIII.3.3. La promotion d’une autre catégorieIII.3.3. La promotion d’une autre catégorie d’actions pour le perfectionnementd’actions pour le perfectionnementd’actions pour le perfectionnementd’actions pour le perfectionnementd’actions pour le perfectionnement de la jeune fille et de la femmede la jeune fille et de la femmede la jeune fille et de la femmede la jeune fille et de la femmede la jeune fille et de la femme
III.3.3.1. LIII.3.3.1. LIII.3.3.1. LIII.3.3.1. LIII.3.3.1. L’informel’informel’informel’informel’informel
Il est vrai qu’au Togo comme ailleurs, la criseéconomique a révélé les atouts du secteur informel.Si l’importante contribution des femmes à l’expansionde la capacité nationale de formation des jeunes fillespar l’apprentissage mérite d’être soulignée, on peutregretter qu’elle ne concerne que la couture et lacoiffure, les autres secteurs d’activité étant peu oupresque pas ouverts aux femmes. D’une façongénérale, le coût exorbitant de la formationprofessionnelle, les abus divers commis au préjudicedes apprenties et le manque de débouchés ainsi queles difficultés d’installation doivent être relevés.
Une autre contribution des femmes à l’éducation,dans le secteur informel, est toute cette initiationgraduelle qu’elles apportent aux jeunes filles nonscolarisées en les intégrant dans leurs activitéscommerciales. Malgré les abus et l’exploitationcondamnable dont elles sont souvent l’objet, ellesforgent ainsi, petit à petit, leurs armes pour uneactivité future. Ceci est d’autant plus important qued’après le recensement général de la population de1981, 67,7% des travailleurs du commerce sont desfemmes.
164
Mais là aussi, pour éviter une surexploitation desjeunes filles, un contrôle de l’Etat s’impose etsensibilisation doit leur être faite sur leurs droits.
III.3.3.2. Ouvrir l’éventail des professionsIII.3.3.2. Ouvrir l’éventail des professionsIII.3.3.2. Ouvrir l’éventail des professionsIII.3.3.2. Ouvrir l’éventail des professionsIII.3.3.2. Ouvrir l’éventail des professions et des formations aux filleset des formations aux filleset des formations aux filleset des formations aux filleset des formations aux filles
S’il est vrai que rien n’empêche une fille au Togod’exercer la profession de son choix, il est nécessaired’encourager celles qui le souhaitent à s’orienter verscertains secteurs porteurs.
Une couverture médiatique qui assure la visibilité deces nouveaux choix des filles aura pour effet d’inciterd’autres à aller dans ces directions. Il est importantde montrer que le travail épanouit l’être.
III.3.3.3.III.3.3.3.III.3.3.3.III.3.3.3.III.3.3.3. Créer des mutuelles d’aideCréer des mutuelles d’aideCréer des mutuelles d’aideCréer des mutuelles d’aideCréer des mutuelles d’aide à la scolarisation et à la formationà la scolarisation et à la formationà la scolarisation et à la formationà la scolarisation et à la formationà la scolarisation et à la formation professionnelle des fillesprofessionnelle des fillesprofessionnelle des fillesprofessionnelle des fillesprofessionnelle des filles
La création de mutuelles d’aide à la scolarisation età la formation professionnelle des jeunes filles, quiseraient alimentées par les femmes elles-mêmes ettoutes autres bonnes volontés s’impose.
Les organisations des femmes et les ONG susciterontces initiatives par des actions de sensibilisation desparents et en particulier des mères ?
165
III.3.3.4. Donner des bourses et des prixIII.3.3.4. Donner des bourses et des prixIII.3.3.4. Donner des bourses et des prixIII.3.3.4. Donner des bourses et des prixIII.3.3.4. Donner des bourses et des prix en divers domainesen divers domainesen divers domainesen divers domainesen divers domaines
Il s’agit d’encourager la compétitivité, l’excellencedans le domaine de spécialisation et faire prendreconscience aux jeunes filles de la nécessité de fairefructifier leurs talents, de viser haut et d’être chacunedans sa sphère de compétence la meilleure sur lavoie de l’autonomisation.
III.3.3.5.III.3.3.5.III.3.3.5.III.3.3.5.III.3.3.5. Aménager des centres équipés pourAménager des centres équipés pourAménager des centres équipés pourAménager des centres équipés pourAménager des centres équipés pour permettre l’exercice des métierspermettre l’exercice des métierspermettre l’exercice des métierspermettre l’exercice des métierspermettre l’exercice des métiers
Les jeunes diplômés des centres de formationprofessionnelle se heurtent souvent à leur sortie auproblème de l’installation à leur propre compte pourdémarrer leur profession. Et les jeunes fillesdémunies, dans l’incapacité d’exercer le métierappris, vont soit se tourner vers le commerce informelet désapprendre, soit rechercher des « protecteurs »qui par la suite peuvent se révéler très violents s’ilsne les poussent pas à la prostitution.
L’aménagement de centres équipés permettrait derésoudre dans une première étape le problème del’installation.
III.3.3.6. LIII.3.3.6. LIII.3.3.6. LIII.3.3.6. LIII.3.3.6. L’alphabétisation des adultes’alphabétisation des adultes’alphabétisation des adultes’alphabétisation des adultes’alphabétisation des adultes
Avant de clore le domaine de l’éducation, il fautparler de l’analphabétisme et du combat à menerdans ce domaine.
166
L’importance de l’alphabétisation des femmes adultesà travers des groupements et associations diverspour les aider à atteindre leurs objectifs et surtoutinfluencer les stratégies d’amélioration de leurcondition, est constamment soulignée par lesinstitutions oeuvrant sur le terrain. Cependant, lesprogrammes d’éducation à l’intention des adulteset surtout des femmes souffrent des contraintes etcoupures budgétaires, ainsi que des affectationsinadéquates des ressources humaines et matérielles.Ils prennent peu ou presque pas en compte lescontraintes des bénéficiaires dans leur élaborationet dans les stratégies de mise en œuvre.
Selon le rapport national agricole (RNA) de 1996, surl’ensemble de la population agricole qui est de3.011.598 habitants , 61% ne savent ni lire ni écrire.Ce taux est de 50,3% pour les hommes contre 72,6%pour les femmes.
167
TTTT T ab
lea
ua
ble
au
ab
lea
ua
ble
au
ab
lea
u :
Niv
ea
u d
’an
alp
ha
bé
tism
e d
e l
a p
op
ula
tio
n a
gri
cole
pa
r ré
gio
n e
t p
ar
sexe
: N
ive
au
d’a
na
lph
ab
éti
sme
de
la
po
pu
lati
on
ag
rico
le p
ar
rég
ion
et
pa
r se
xe :
Niv
ea
u d
’an
alp
ha
bé
tism
e d
e l
a p
op
ula
tio
n a
gri
cole
pa
r ré
gio
n e
t p
ar
sexe
: N
ive
au
d’a
na
lph
ab
éti
sme
de
la
po
pu
lati
on
ag
rico
le p
ar
rég
ion
et
pa
r se
xe :
Niv
ea
u d
’an
alp
ha
bé
tism
e d
e l
a p
op
ula
tio
n a
gri
cole
pa
r ré
gio
n e
t p
ar
sexe
Rég
ions
Po
pula
tion
mas
culin
e %
Po
pula
tion
fém
inin
e %
Ne
save
nt
ni
lire
ni é
crir
e S
aven
t lir
e et
éc
rire
N
e sa
vent
n
i lir
e ni
écr
ire
Sav
ent
lire
et
écri
re
Mar
itim
e Pl
atea
ux
Cen
tral
e K
ara
Sav
anes
40, 4
44
,6
52,0
57
,8
69,4
59,6
55
,6
48,0
42
,2
30,6
67,9
65
,3
71,3
75
,9
89,9
32,1
34
,7
28,7
24
,7
10,1
Ens
embl
e 50
,3
49,7
72
,6
27,4
So
urce
RN
A 1
996
168
Néanmoins dans ce domaine un certain progrès estmanifeste. En effet en 2000, les femmes adultesalphabétisées représentent 42,5% contre 72,4% pourles hommes77777.
L’alphabétisation des femmes doit impliquernécessairement l’adaptation des programmes auxstratégies. A cet effet :
Il est urgent de sensibiliser les femmes et leshommes surtout, à l’importance del’alphabétisation des adultes et de mettre encommun les moyens disponibles au niveau del’Etat et des ONG pour maximiser l’impact desinterventions dans le domaine del’alphabétisation.
Les contenus des programmes et les stratégiesd’intervention en la matière doivent tenir comptedes atouts et des contraintes des bénéficiaireset de leur milieu et doivent être assurés par despersonnes bien formées.
Les femmes elles-mêmes, l’Etat et lesorganisations qui oeuvrent à l’amélioration de lacondition de la femme doivent assurer ensembleet de façon concertée la mise en œuvre desactions visant à améliorer l’éducation desfemmes.
7 7 7 7 7 Analyse des parités et inégalités de genre au Togo 2006
169
Chapitre IV :Chapitre IV :Chapitre IV :Chapitre IV :Chapitre IV :
FEMMES ET SANTEFEMMES ET SANTEFEMMES ET SANTEFEMMES ET SANTEFEMMES ET SANTE
ans les années 90 prévalait l’objectif louable« SANTE POUR TOUS D’ICI L’AN 2000 ».En fin decompte cependant, les résultats n’ont pas étéconcluants.
La santé de la femme par voie de conséquence n’apas reçu les améliorations attendues.
Certes, la situation sanitaire du Togo a connu depuis1960 une évolution favorable dans une certainemesure ; le taux de mortalité qui était de 29% àl’époque est passé à13% en 1998 (source :EDST II1998).
L’Etat dans le souci de réaliser l’objectif « santé pourtous en l’an 2000 »a érigé des centres hospitaliersuniversitaires (CHU), des centres hospitaliersrégionaux (CHR), des dispensaires, des unités de soinspériphériques (USP) et des cases de santé en de
D
170
nombreux endroits du territoire. Des centres deprotection maternelle et infantile (PMI) ont étéouverts ici et là pour prendre spécialement en chargela santé de la mère et de l’enfant. Des structuresont été mises en place pour offrir des services sociauxaux femmes malades les plus indigentes.
Dans l’ensemble du pays, des campagnes devaccination sont organisées dans le cadre duprogramme de vaccination élargi (PEV) qui administregratuitement à la population les vaccins suivants :
1. BCG2. DT-COQ + POLYO3. ROUGEOLE
Avec la résurgence de la fièvre jaune, la question sepose de leur adjoindre le vaccin antiamaril.
L’Etat avec l’appui de partenaires externes a dotéun grand nombre de zones rurales d’eau potable.Tous ces efforts accomplis par les pouvoirs publicsn’ont pas donné un réel bien-être aux populationsen général. Les femmes en particulier paient un lourdtribut pour ce qui concerne leur santé du fait qu’ellesse heurtent à de graves problèmes d’accessibilitéfinancière, géographique, informationnel mais aussidu fait des pesanteurs socioculturelles.
Par-dessus tout, la détérioration, depuis quelquesdécennies, de l’environnement socio sanitaire etécologique due à la récession économique, pose de
171
réels problèmes d’accès des citoyens et descitoyennes à de véritables soins hospitaliers et à uneprise en charge correcte de leurs maladies .
En effet une mauvaise gestion des orduresménagères, des eaux usées et pluviales pose desdifficultés en matière de santé publique : on note larecrudescence des maladies comme le paludisme, lecholéra, la fièvre typhoïde, les maladies diarrhéiqueset diverses autres maladies infectieuses etparasitaires.
Cet état des choses ajouté à l’insuffisance dupersonnel médical d’une part, à la dégradation desstructures sanitaires et à leur répartition peusatisfaisante sur le territoire national d’autre part,induit un grave déficit en matière de santé desTogolaises et des Togolais.
Mais en cela, le Togo ne fait pas exception parmi lespays pauvres en Afrique sub-sahélienne comme lemontre ce passage de la déclaration du docteurMargaret CHAN Directeur Général de l’OrganisationMondial de la Santé (OMS) prononcée à l’occasionde la journée internationale des femmes le 8 mars2007 : « Nous savons que la pauvreté constitue leprincipal obstacle au développement et auchangement. La pauvreté est responsable de lamajorité des décès dus à des causes évitables. Danstous les pays, la pauvreté est associée à des tauxélevés de mortalité maternelle et infantile ainsi qu’àdes taux élevés de morbidité et de mortalité par
172
maladies infectieuses. La santé des femmes estclairement à risque lorsqu’elles ont peu d’argent, pasde médicaments et pas d’accès à des services deprévention ou de traitement .Cet état des faits estsouvent lié à des normes sociales qui ne donnent nile droit à la parole ni des chances égales auxfemmes. »
A la lumière de ce constat, il importe donc que lasociété togolaise dans toutes ses composantes (pouvoirs publics, société civile et femmes elles-mêmes), se mobilise pour induire une politiquegénérale de la santé et une politique de la santéconvenable et efficace pour la femme.
La santé de la femme répond à un certain nombrede gageures qui seront étudiées comme suit :
1. femmes et maladies en général2. femmes et maladies gynécologiques3. femmes et VIH-SIDA4. femmes et conséquences des violences
faites aux femmes5. femmes et santé de l’enfant.
IVIVIVIVIV.1. Les femmes et les maladies en général.1. Les femmes et les maladies en général.1. Les femmes et les maladies en général.1. Les femmes et les maladies en général.1. Les femmes et les maladies en général
Les femmes constituent l’ossature des sociétéshumaines et de la famille.
Ce sont elles qui ordinairement entretiennent etveillent sur leur propre état de santé et sur celui desenfants et du conjoint.
173
Les études ont montré qu’elles vivent, plus longtempsque les hommes, dans des conditions difficiles quiles invalident davantage que les hommes. Pourexemple, le temps de présence plus important decelles- ci dans les champs pour accomplir les travauxagricoles les expose plus longtemps aux piqûresd’insectes et de parasites souvent à l’origine desmaladies infectieuses telles que le paludisme, labilharziose.
Par ailleurs, à cause de leur pauvreté, de leurignorance et aussi de l’accès difficile aux structuressanitaires, les femmes rurales comme urbaines nese croient pas en droit d’exister des soins de qualité.Dans leur grande majorité, elles ont souvent recoursà l’automédication ou à l’usage de médicamentsfrelatés, mal conditionnés et mal conservés vendussur les marchés comme de banales denrées quandelles ne se font pas truandées par des guérisseurspeu scrupuleux.
La prise en charge par les structures de protectionsociale est si peu consistante ou si chère qu’en casde maladies longues ou demandant desthérapeutiques onéreuses, les bénéficiaires engénéral et les femmes en particulier, n’en tirent pasun réel profit.
174
IVIVIVIVIV.2. Les femmes et les maladies.2. Les femmes et les maladies.2. Les femmes et les maladies.2. Les femmes et les maladies.2. Les femmes et les maladies gynécologiquesgynécologiquesgynécologiquesgynécologiquesgynécologiques
A bien considérer les choses, la santé de la femme,eu égard à sa spécificité, doit faire l’objet d’uneattention particulière dès la ménarche c’est à diredès l’apparition des premières règles. En outre, elle-même se doit de rester vigilante à toutes les phasesde sa vie génitale.
IVIVIVIVIV.2.1. L.2.1. L.2.1. L.2.1. L.2.1. L’époque des premières règles’époque des premières règles’époque des premières règles’époque des premières règles’époque des premières règles
Personne n’ignore que la santé de toute la famillepasse par la femme.
Ce constat constitue une raison suffisante pour laformer et l’informer dès le bas âge afin de luipermettre de réagir convenablement à tout problèmede santé.
Le cercle familial et l’école sont les lieux privilégiésoù peut se faire cet apprentissage.
Dès l’école primaire, les sciences de la vie et de laterre (SVT) sont enseignées.
Il s’agira simplement de revoir les manuels de SVTpour y inclure la formation à sa propre santé eninsistant sur une connaissance pointue du corpshumain, sur comment il fonctionne chez l’homme etchez la femme. Ainsi dès ses premiers pas, la fillettesaura que le corps de la femme est une machine
175
complexe à ménager et acceptera volontiers lanécessité d’aller en consultations gynécologiques encas de préoccupations majeures et pour des contrôlesde routine.
La petite fille doit être instruite, quel que soit sonappartenance sociale et son niveau d’instruction surles méfaits des mariages et des grossesses précocessur la santé de la femme. Elles doivent être avertiescontre la pratique des avortements provoqués sourcesde drames ultérieurs. En effet selon le rapport desynthèse de « la deuxième Etude Démographique etde Santé -1998- », une adolescente de la tranched’âge 15-19 ans sur cinq est déjà mère ou enceintepour la première fois. En milieu rural le taux est de21 % contre 9 % en milieu urbain.
IVIVIVIVIV.2.2. La période de la vie génitale active.2.2. La période de la vie génitale active.2.2. La période de la vie génitale active.2.2. La période de la vie génitale active.2.2. La période de la vie génitale active
Une médecine peu démocratisée, la pauvreté,l’ignorance et des structures sanitaires pas toujoursbien réparties constituent de lourds handicaps pourla plupart des Togolaises qui désirent gérerconvenablement cette période de leur vie : la périodedes maternités.
Cette série de chiffres pourra édifier le lecteur.
En 1998, 48 % des femmes de 15-49 ans (61 %dans les zones rurales contre 28 % en milieu urbain)ne sont pas instruites
176
15 % des ménages utilisent l’électricité (2 % enmilieu rural et 41 % en milieu urbain) 47 % desménages n’ont pas accès à l’eau potable 478 mèresdécèdent pour 100 000 naissances soit au cours dela grossesse soit au moment de l’accouchement oudurant les six semaines suivant l’accouchement.Si pour 4 naissances sur 5, les mères ont reçu dessoins prénatals auprès d’agent de santé, la moitiédes accouchements se sont déroulés à domicile.
Dans les zones rurales où interviennent exclusivementles matrones, celles-ci n’ont assisté qu’à 8 % desaccouchements. S’il apparaît que le milieu rural restelargement en marge, la grande majorité des femmesdu milieu urbain n’est pas mieux lotie. Disposant depeu de moyens financiers, cette frange de lapopulation n’a pas de ressources lui permettantd’accéder aux soins de qualité auxquels elle peutprétendre.
Elle se rabat sur les cliniques d’accouchementssauvages bon marché qui n’offrent pas à l’évidencedes services irréprochables. En son temps, la Ministreen charge de la santé, Suzanne AHO est partie enguerre contre ces structures illégales. Son action aété jugée courageuse mais est restée incomplètefaute d’avoir initié des solutions de rechange.
En effet les services proposés dans les hôpitaux etautres maternités appartenant à l’Etat à des prixconsidérés comme modiques restent tout de même
177
hors de portée des femmes de la base peu ou pasinstruites.
Quelques uns des tarifs s’affichent comme suit :
L’accouchement coûte 12 000 FCFA.
Une césarienne et les trois jours passés en sallede réanimation valent respectivement 60 000 FCFA et 16 000 FCFA.
Une épisiotomie ou la réparation d’une déchiruredu périnée se pratique à 7 000 FCFA,
Le seul kit de la parotomie (opération defibromes) s’acquiert à 89 000 FCFA.
Au vu des conditions socio-économiques etstructurelles développées tout le long de ce chapitrecomment réagissent les femmes togolaises face àdes affections graves exigeant des traitements longset autrement plus coûteux que sont les cancersgénitaux ?
Une simple observation révèle que des dépistagessystématiques des cancers génitaux chez les femmesne sont guère organisés. Aucune prise en chargesérieuse n’existe. Et pourtant un besoin crucial sefait sentir comme l’a démontré l’enquête faite dansle cadre d’une campagne de dépistage du cancer desein organisée par la Fondation Dr Robert FIADJO du10 mai au 24 mai 2004.
178
Le passage ci-après extrait du rapport de l’enquêteest à cet égard significatif : «…La population étudiéea été des femmes en âge de procréer et /ou desfemmes ménopausées qui sont venues à la clinique(Biasa) au cours de la période ci-dessus mentionnée…Pour être prise en charge par la fondation, chaquecandidate devrait payer 15,25 euros soit 10 000francs CFA comptant pour l’examen clinique dumédecin, les examens échographiques etmammographies (au lieu de 50,31 euros soit 33 000francs CFA : tarif ordinaire de ces prestations dansles structures privées ou 34,30 euros soit 22 500francs CFA : tarif public).
Face à des contraintes budgétaires, la Fondation etla clinique ont limité le nombre de participantes àcette campagne, ce qui a entraîné unmécontentement au niveau de la population ciblecar toutes les femmes voulaient profiter de cetteopportunité pour se faire dépister…
Les leçons qu’on peut tirer de cette campagne sontque l’Etat doit jouer un rôle déterminant dans cedomaine, soit en révisant son prix à la baisse, soit enmenant périodiquement des campagnes (pourrépondre au besoin et aux attentes de cettepopulation) de dépistage du cancer et leur prise encharge totale… » Cette préoccupation vaut pour lesautres cancers génitaux de la femme et les résultatsde l’enquête la justifie.
Le tableau ci- dessous donne un aperçu récapitulatifde l’état de santé de la population examinée.
179
Etat des patientes Patientes sans lésion Patientes porteuses de lésions d’allure bénigne
-Lésiod’allur-Kyste-Microisolée-Ectas
Patientes porteuses de lésions d’allure maligne
-Massehétérocalcifi
Total
180
Le tableau indique qu’au moins 1/3 de la populationcible avait des problèmes de santé sans le savoir.
A la lecture des résultats de l’enquête de la FondationRobert FIADJO une urgence se fait sentir, celui deconsacrer plus d’attention à la santé de la femme.C’est pourquoi, il appartient aux associations qui seconsacrent à la promotion féminine de faire desplaidoyers insistants au près des pouvoirs publics afinque chaque femme togolaise puisse bénéficiereffectivement de l’un de ces droits humainsfondamentaux qu’est le droit à la santé.
IVIVIVIVIV.2.3. Le passage à la ménopause.2.3. Le passage à la ménopause.2.3. Le passage à la ménopause.2.3. Le passage à la ménopause.2.3. Le passage à la ménopause
La ménopause est la fin de la vie génitale chez lafemme.
C’est une période au cours de laquelle peuventadvenir des troubles divers plus ou moins graves.Une information judicieuse et des soins appropriéspourront aider cette tranche d’âge à passer ce cap.C’est le lieu d’encourager la recherche sur les plantesqui passent dans nos sociétés pour soulager les mauxliés à la ménopause.
IVIVIVIVIV.3. Les femmes togolaises et le VIH – SIDA.3. Les femmes togolaises et le VIH – SIDA.3. Les femmes togolaises et le VIH – SIDA.3. Les femmes togolaises et le VIH – SIDA.3. Les femmes togolaises et le VIH – SIDA
La prévalence du VIH / SIDA est passée de 1% en1993, 4% en 1997, 6% en1999 à 8% en 2005.
181
Les données statistiques montrent que 30,5% desfilles de 15 à 19 ans sont infectées contre 8,1% pourles garçons de la même tranche d’âge.
En effet, les femmes par le biais d’un certain nombrede facteurs, sont plus exposées que les hommes àcette infection ; il y a les facteurs anatomiques, lesfacteurs de pauvreté, les facteurs socio – culturels,l’analphabétisme, l’ignorance et le comportement dela femme à tout attendre de l’homme.
L’extension et la féminisation du VIH-SIDA constituentune préoccupation majeure pour la société quiorganise sa lutte.
Une attention particulière est accordée à la prise encharge médicale, nutritionnelle, psychosociale etéconomique des personnes vivant avec VIH (PVVIH).L’Etat à travers des structures spécifiques comme leConseil National de Lutte contre le SIDA et les IST etses programmes mène le combat.
Des associations telles que Espoir Vie-Togo, AMC,Espoir pour Demain ont organisé les femmes infectéesen groupes d’auto–support.
Il convient de noter l’action remarquable de PSI dontle rôle en matière de prévention de la pandémie estincontestable.
Cependant un gros effort reste à faire pourconvaincre la population et les femmes en particulier
182
à se soumettre au dépistage systématique de lamaladie. C’est une question de sauvegarde et desurvie.
IVIVIVIVIV.4. Les femmes et les conséquences.4. Les femmes et les conséquences.4. Les femmes et les conséquences.4. Les femmes et les conséquences.4. Les femmes et les conséquences des violences faites aux femmes des violences faites aux femmes des violences faites aux femmes des violences faites aux femmes des violences faites aux femmes
La femme subit toute sortes d’agressions qui l’aliènentet l’empêchent d’atteindre son plein épanouissement.
Dans de nombreuses régions du TOGO, elle subitdes mutilations génitales (qui peuvent la traumatiserà vie).
Les mariages précoces et les grossesses précocesqui sont tout autant de violence subie, ne lui donnentpas le temps d’atteindre la maturité et peuvent êtresource de beaucoup de maux dont les fistules qui nesont quasiment pas dépistées et soignées dans notrepays. A la suite de campagnes faites par le WILDAF/FEDDAF-TOGO sur les fistules en 2005 et l’atelierqu’il a organisé à DAPAONG en novembre de la mêmeannée, Le Centre de Promotion Féminin Don Boscoinstallé à KARA a formé, du 19 au 23 mai 2006, 30pairs éducatrices sur la lutte contre les violencesfaites aux femmes, le mariage précoce et l’une deses conséquences : les fistules. Cinq semainesseulement après cette formation des résultats sontdéjà abstenus : pour ne retenir que ceux concernantles fistules, 20 femmes souffrant de ce mal ont étéidentifiées. La grande difficulté à laquelle il a fallufaire face est le financement des coûts des
183
interventions chirurgicales nécessitées par cetteaffection.
Mais les violences les plus flagrantes restent cellesexercées par le partenaire intime masculin. Elles ontdes conséquences terribles sur la santé des femmeset restent pratiquement impunies.
Bien des cas de viols, d’incestes sont signalés qui,pour toutes sortes de raisons, n’aboutissent pas enjustice.
Le constat amer est que, très peu de place et d’intérêtsont accordés à la santé de la femme face auxviolences qu’elle subit.
Sur le terrain, des associations de promotion desdroits des femmes s’activent pour parer un tant soitpeu, à cette situation lamentable. C’est ainsi qu’auniveau des centres d’écoute du GF2D, des parajuristeset les personnes qualifiées traitent des difficultés queconnaissent les femmes dans la jouissance de leursdroits humains. Les statistiques recueillies montrentla prévalence de violences dans les situations bienprécises: les violences conjugales, les viols et lesnombreux cas d’inceste.
Au centre de Prise en charge Psycho-Socio-Judiciairedes victimes et des auteurs de violences (CPPSJ) quedirige le Dr Dassa, il est offert une panoplie deservices: l’accueil, l’orientation, le conseil,l’information par téléphone 24heures sur 24.
184
Le centre oriente également les victimes de violencesvers les services adéquats il informe le public sur lesrecours possibles en cas de violences.
Il fournit un accompagnement médico-psychologiqueaux victimes et à leur famille, amène les auteurs deviolences à un changement de comportement et lestraite en cas de maladies.
D’autres rôles font partir des attributions du centre :
L’accompagnement des familles en difficulté etformation des jeunes couples au rôle de parents ;
l’assurance du diagnostic, l’évaluation, les soinset le suivi médico-psycho-socio-judiciaire ;
la formation des professionnels de l’enfance surla prise en charge et la prévention ;
la coordination et l’harmonisation des activitésmédico-psychologique nationales en matière deprises en charge et de prévention ;
les recherches pluridisciplinaires sur les violences
Ce centre situé dans l’enceinte du CentreHospitalier Universitaire de Tokoin (CHU-Tokoin)est récent et mérite d’être mieux connu.
1.
2.
3.
4.
5.
185
IVIVIVIVIV.5. Les femmes et la santé de l’enfant.5. Les femmes et la santé de l’enfant.5. Les femmes et la santé de l’enfant.5. Les femmes et la santé de l’enfant.5. Les femmes et la santé de l’enfant
L’Etat togolais mène une politique très intéressanteen ce qui concerne la santé infantile et maternelle.Pour ce faire, il a développé sur le territoire national,tout un réseau de centres de protection maternelleet infantile au sein duquel la santé des enfants estsurveillée et les mères formées sur les préceptes demaintien d’une bonne santé au sein de la famille yoeuvrent activement..
Il convient de mentionner que l’Etat reçoit dansl’exécution de cette politique le concours despartenaires au développement comme l’UNICEF,OMS…et de diverses organisations nationales.
Ainsi la lutte contre certaines carences telles que ledéficit en iode, le déficit en vitamine A sont menéespar le Ministère en charge de la santé de concertavec l’UNICEF.
De la même manière une couverture vaccinaleminimale est assurée aux enfants au cours decampagnes menées par le même Ministère sousl’égide de l’UNICEF et, pour ce qui concerne lapolyomélite uniquement sous celle du Rotaryinternational.
Pour aider les mères à garder leurs nourrissons bienportants, une sensibilisation systématique est faiteaux jeunes mamans sur les bienfaits de l’allaitementmaternel exclusif. Ce moyen porte ses fruits d’autant
186
plus que l’importation du lait artificiel est découragé.S’il a été salutaire pour la santé des bébés de limiterl’importation du lait artificiel pour bébé, il convientde trouver un palliatif pour les mères qui ne peuventpas allaiter leur enfant parce qu’elles sont infectéespar le VIH. Elles doivent pouvoir se procurer du lait àun coût modéré que peut supporter leur bourse.
Les associations de défense des droits des femmeset des enfants et celles oeuvrant pour la protectiondes personnes vivant avec le VIH-SIDA se doivent dese mobiliser pour cette cause.
Le développement qui vient d’être fait montre queles efforts fournis par le Gouvernement togolaisrestent globalement insuffisants pour répondre auxbesoins de la population.
L’ignorance, les pesanteurs socioculturelles et, pardessus tout, la pauvreté empêchent les femmes des’organiser et de se prendre véritablement en chargeen matière de santé. Un véritable dilemme quipourrait trouver une solution avec l’engagement prisle 8 mars 2007, journée international de la femme,par Dr Margaret CHAN, Directeur Général del’OMS : « Personnellement, dans le rôle de dirigeanten matière de santé qui est le mien, je me suisengagée à améliorer la santé des femmes partout,afin que les populations puissent atteindre lesobjectifs de santé et de développement que nousnous sommes fixés. Investir dans les femmes et dansleur santé signifie investir dans le progrès humain ».
187
Dans notre pays, le secteur privé et les organisationsde la société civile, se fondant sur cet engagement,pourront se mobiliser pour amener les partenaireset en tête l’OMS à organiser une gestion adéquatede la santé de la femme ; ce sera un appoint àapporter à la politique et aux actions programméespar l’Etat.
188
189
CHAPITRE V :CHAPITRE V :CHAPITRE V :CHAPITRE V :CHAPITRE V :
LES FEMMES DANS LE SECTEURLES FEMMES DANS LE SECTEURLES FEMMES DANS LE SECTEURLES FEMMES DANS LE SECTEURLES FEMMES DANS LE SECTEURDE LA PRODUCTIONDE LA PRODUCTIONDE LA PRODUCTIONDE LA PRODUCTIONDE LA PRODUCTION
e Togo fait indéniablement partie des pays lesmoins avancés (PMA). Le niveau de vie de lapopulation est peu élevé. La crise socio politiquedéclenchée dans les années 90 et qui perdure à cejour, conjuguée avec les effets de la dévaluation dufrancs CFA intervenue en 1994 à laquelle s’ajoute larupture de la coopération avec nos partenairesinternationaux a donné un sérieux coût de frein àl’économie du Togo. C’est dans un tel contexte queles femmes se démènent pour assurer leur survie.
Elles sont très présentes et très actives dans lesecteur de la production.
Les chapitres III et VI de la première édition de celivre ont décrit un état des lieux qui mettaient enlumière d’importantes contraintes neutralisant lepotentiel des négociantes togolaises. Ces contraintes
L
190
constituaient et constituent toujours de sérieusesentorses ou entraves aux droits économiques desfemmes togolaises.
Les pesanteurs socioculturelles et psychologiques, lestraditions, les coutumes, le manque d’éducation etde formation élémentaire, la pauvreté,l’environnement humain et structurel défavorable,le défaut d’encadrement adéquat, le défaut de cadrede travail bien définis et organisés annihilent lesefforts des productrices togolaises dont les domainesde prédilection sont pourtant le commerce,l’agriculture et l’artisanat.
Le dynamisme des togolaises en affaires ne portepas les fruits auxquels devrait s’attendrenormalement. Leurs activités ne s’inscrivent pas dansle long terme. Si elles ne périclitent pas rapidement,elles s’étiolent et permettent rarement à leurspropriétaires de faire face à leurs besoins et de seconstituer une épargne pour investir ou assurer leursvieux jours.
En milieu urbain 43% des femmes exerçaient lecommerce même si cette activité se cantonnait à70% dans le secteur informel .La part des femmesdans l’artisanat etait de 54%. L’agriculture occupaitune proportion de femmes égale à environ 57% desexploitants actifs. Ainsi s’établissait la situation en1995.
191
Au cours de la décennie, bien des politiques etdirectives et bien des dispositions ont été prises pourfaire avancer le monde .De nouveaux secteursd’activités lucratives ont émergé. Des technologiesnouvelles ont vu le jour. Quelle part y ont prise lesTogolaises ?
VVVVV.1. Agriculture et élevage.1. Agriculture et élevage.1. Agriculture et élevage.1. Agriculture et élevage.1. Agriculture et élevage
Traditionnellement, la grande partie de la populationféminine s’adonne au travail de la terre.
En 2004 la proportion de femmes oeuvrant dans cesecteur n’a pas évolué, elle est de 56,4% de lapopulation active.
Mais cette population féminine reste toujoursmarginalisée, elle n’a pas accès aux technologiesculturales modernes, elle n’a quasiment pasd’autonomie pour organiser son activité et prendreles décisions qui s’imposent. Et pour cause, elle n’areçu aucune éducation de base et aucune formationla rendant apte à entreprendre des actions novatrices,durables, annonciatrices de progrès, d’évolution. Lemanque de formation, d’informations relatives à sonactivité, les pesanteurs socioculturelles etpsychologiques88888, les usages et les coutumes ne luipermettent pas d’acquérir facilement des terres.Tout cela l’empêche d’être performante et detravailler dans la durée.
88888La femme se sent contrainte de travailler dans les champs de son mari plutôtque d’entretenir ses parcelles par exemple.
192
VVVVV.1.1. Accès dif.1.1. Accès dif.1.1. Accès dif.1.1. Accès dif.1.1. Accès difficile à la terreficile à la terreficile à la terreficile à la terreficile à la terre
Le premier mode d’accès à la terre est héréditaire.52,7% des parcelles cultivées sont acquises parhéritage ; 30,3% sont prêtées et 1,5% sont acquisespar l’achat.
Or dans la plupart des coutumes de notre pays lesfemmes n’héritent des terres ni de leur parents, nide leur mari. Les moyens financiers peu importantsdont elles disposent ne leur permettent pas d’acheterleurs propres lopins. Il leur reste à jouir d’un l’usufruitprécaire offert par voie de location ou de prêt.
Ainsi de facto, les cultivatrices ne peuvent paspratiquer les cultures de rente pérennes qui sont d’ungrand apport financier pour l’exploitant. Elles seconsacrent essentiellement aux cultures vivrières.
VVVVV.1.2. Conditions de travail peu gratifiantes.1.2. Conditions de travail peu gratifiantes.1.2. Conditions de travail peu gratifiantes.1.2. Conditions de travail peu gratifiantes.1.2. Conditions de travail peu gratifiantes
Les cultivatrices Togolaises, tout le long de l’année,déploient une intense activité. Elles s’adonnent pour40% aux labours, 80% aux semis, 70% aux sarclageset récoltes et pour 90% à la commercialisation desproduits vivriers.
Toutes ces activités sont accomplies selon lesméthodes traditionnelles peu performantes. Ellesn’utilisent quasiment pas d’outils ou machinesmodernes. Elles se servent de peu d’intrants dontles coûts sont, par ailleurs, hors de leur portée. Elles
193
ne bénéficient que dans une très faible proportionde l’encadrement, des formations et des informationsofferts par les administrations de tutelle
VVVVV.1.3. La transformation et commercialisa-.1.3. La transformation et commercialisa-.1.3. La transformation et commercialisa-.1.3. La transformation et commercialisa-.1.3. La transformation et commercialisa- tion des produits agricolestion des produits agricolestion des produits agricolestion des produits agricolestion des produits agricoles
A toutes ces tâches énumérées plus haut, viennents’ajouter celles de la transformation des récoltes etde leur commercialisation. C’est encore, en effet,les femmes qui les accomplissent avec des techniqueset des outils rudimentaires. La performance etl’efficacité de toute évidence ne sont pas au rendez-vous. La quantité et la qualité non plus.
Les difficultés observées au niveau des activitésagricoles se retrouvent encore dans ces stades.
La mécanisation est limitée. L’utilisation de machinesmême simples fait défaut. Les quantités produitesson infimes.
Les méthodes et moyens de stockage et deconservation sont contraignantes et peusatisfaisantes, l’écoulement des produits danscertains endroits souffre de l’enclavement de larégion et du mauvais état des routes et pistes. Lesmoyens de transport et le conditionnent des denréesne sont pas toujours appropriés.
194
Les contrôles excessifs de la police routière fontperdre du temps et de l’argent aux négociantes lorsdu transport des produits et leur causent quelquefoisdes avaries
VVVVV.1.4. Le poids des traditions.1.4. Le poids des traditions.1.4. Le poids des traditions.1.4. Le poids des traditions.1.4. Le poids des traditions
Tout l’effort déployé et la peine subie par lescultivatrices togolaises ne le sont même pas pourleur intérêt. Il leur faut, très souvent, comme leveulent les us et coutumes, œuvrer dans les champsde leur mari principalement. Elles n’ont plus beaucoupde temps, ni d’énergie à consacrer à leurs lopins deterre propres et le peu de fruits qu’elles en tirent(10% seulement du revenu monétaire tiré del’agriculture) leur servent à couvrir les charges duménage que leur mari néglige d’assumer et à mettreleurs enfants à l’école éventuellement s’il reste unreliquat.
VVVVV.1.5. Aide financière aléatoire et peu.1.5. Aide financière aléatoire et peu.1.5. Aide financière aléatoire et peu.1.5. Aide financière aléatoire et peu.1.5. Aide financière aléatoire et peu consistanteconsistanteconsistanteconsistanteconsistante
Les revenus tirés de leur travail sont si minimes queles Togolaises qui s’adonnent au travail de la terre,si elles désirent émerger et évoluer, ont besoind’appoints pécuniaires extérieurs, or ceux-ci nepeuvent provenir que des emprunts. Mais, commeon le sait, les structures financières classiquesn’offrent pas de services aux opérateurséconomiques dépourvus d’épargne ou de garanties.Les dossiers de prêt des femmes qui travaillent la
195
terre, pour cette raison, ne sont pas bancables dansleur grande majorité. La part de ces dernières enmatière de crédit octroyé aux agriculteurs estseulement de 10,3% contre 89,6% pour leshommes !
Les institutions de micro crédit, aux conditions moinsstrictes, pourraient leur convenir s’il n’y avait pasl’obligation pour les emprunteurs de se constitueren groupements et souvent d’avoir une épargnepréalable.
Or le pourcentage de femmes membres d’ungroupement est de 1,5%99999 .Les femmes se rabattent,alors, en dernier recours, pour leurs besoins urgents,sur les prêteurs du secteur informel. Nombre d’entreelles s’adressent aux usuriers, à des parents ou ellesorganisent des tontines. Mais les fonds ainsi récoltésne leur permettent pas de mener des projetsd’envergure ni de nourrir une quelconque ambition.
VVVVV.2. Le commerce et l’artisanat.2. Le commerce et l’artisanat.2. Le commerce et l’artisanat.2. Le commerce et l’artisanat.2. Le commerce et l’artisanat
Lorsqu’elles ne pratiquent pas l’agriculture, lesfemmes togolaises cherchent leur voie dans l’achatet la revente de denrées diverses.
En Afrique de l’ouest, elles ont la réputation d’excellerdans le commerce.
99999 cf. « Analyse dans disparités et inégalités de genre au Togo » commandée par
la DIRECTION GENERALE DE LA PROMOTION FEMININE / PNUD - pages 32 et 33 -.
196
On les retrouve dans le secteur de l’Import –Exportou alors elles s’adonnent au négoce de tissus (pagnes)d’habits, de produits cosmétiques, alimentaires(conserves, huile, pâtes alimentaires…….)
Ce sont elles qui interviennent dans la vente deproduits agricoles bruts ou transformés. Elles ont lemonopole des échanges entre les zones urbaines etrurales.
Malgré cette intense activité, elles sont seulementquelques privilégiées à brasser de grosses affaires.Si jadis le commerce des pagnes a fait la prospéritédes « Nana Benz » du Togo, il ne paraît plus connaîtreles beaux jours d’antan. Cependant le gotha dunégoce au féminin, nouvelle génération, plus instruitet bien au fait des méthodes modernes de marketing,font leurs transactions sur des produits beaucoup plusvariés que le pagne.
Plus audacieuses et plus modernes que les NanasBenz, elles prennent d’assaut les places fortesasiatiques et du Moyen-Orient et s’approvisionnentà Hong-Kong, Taiwan, en Thaïlande, à Dubaï….Pource faire, elles commencent à apprécier les vertusdes associations puisqu’il leur arrive de se regrouperpour confier l’exécution des commandes à l’uned’entre elles afin d’amoindrir les coûts du transportet du séjour. Le domaine des nouvelles technologiesde l’information et de la communication ne les effraiepas puisque certaines d’entre elles pensent à
197
informatiser la gestion de leur entreprise1010101010 à côté,la grande masse des commerçantes se déploie plutôtdans le secteur informel ou aucune qualification n’estexigée.
Elles recueillent peu de gains dans la mesure où elless’investissent toutes à la fois dans les mêmesdomaines.
Elles ne disposent pas de capitaux importants et ontdu mal, comme les agricultrices, à accéder aux créditsbancaires faute d’épargne et de garanties.
Depuis quelques années, les commerçantes togolaisesen plus de faire face aux obstacles «classiques» quenous venons de décrire, se heurtent à la concurrenceétrangère (chinoise en l’occurrence) et aux piratagesde toutes sortes.
Comme si la condition de ces commerçantes n’étaitpas assez dure, certains conjoints, loin d’aider leursépouses à prospérer, les réduisent à leur merci pardes moeurs divers. Pour toutes ces raisons un grandnombre de commerçantes végètent au stade depetites revendeuses.
Mais la grande faiblesse du secteur, le facteurpénalisant le domaine tout entier et le travail desfemmes est le principe du « laissez aller, laissez faire »que l’Etat semble instaurer.
10 source : article de Franck Ayawo ASSAH, dans le magazine de AIR SENEGALINTERNATIONAL , " TERANGA " no 09 / sept-oct 2003
198
Les différentes crises cycliques du maïs, et lesdoléances récentes des femmes revendeuses detissus pagnes ont poussé le Ministre du Commercede l’Industrie et de l’Artisanat à prendre l’arrêté no017 / MCIA / CAB portant organisation des circuitsd’importation et de distribution des textiles au TOGOen date du 11 septembre 2006, et démontrent qu’ilest urgent désormais pour les pouvoirs publics demener une politique cohérente dans le secteur, baséesur des réformes structurelles d’envergure.
Les opérateurs économiques et en particulièrementles femmes y trouveront leur compte.
VVVVV.3. L.3. L.3. L.3. L.3. L’élevage, la pêche et la chasse’élevage, la pêche et la chasse’élevage, la pêche et la chasse’élevage, la pêche et la chasse’élevage, la pêche et la chasse
Autant les Togolaises sont présentes sur les placesdes marchés autant leur intervention dans ces troissecteurs est marginale.
Elles s’adonnent à l’élevage des petites bêtes tellesque les petites volailles, les petits ruminants (ovins,caprins) et elles utilisent des méthodestraditionnelles. Les bêtes sont, la plupart du temps,laissées à l’air libre, se nourrissent de ce que la natureleur offre, ne reçoivent pas de soins vétérinaires fautede moyens et d’encadrement et sont facilementsujettes aux épizooties lorsque ces dernièressévissent.
199
Cet élevage de subsistance, déjà objet de beaucoupd’aléas, résiste peu par ailleurs, à la concurrencedes produits congelés importés !
En fin de compte le profit tiré de la vente des animauxne va pas à la femme personnellement mais serviraà couvrir les charges du ménage pendant quel’homme éleveur du gros bétail garde pour lui lesfruits de son labeur1111111111. Pour ce qui concerne la pêcheet la chasse, les togolaises se contentent d’assurerle traitement des produits et leur commercialisation.Il convient cependant de noter que, quelques unes,dans la région maritime, possèdent des pirogues etdes filets qui leur permettent de faire un travail plusrémunérateur.
VVVVV.4. Les secteurs de productions nouvelles.4. Les secteurs de productions nouvelles.4. Les secteurs de productions nouvelles.4. Les secteurs de productions nouvelles.4. Les secteurs de productions nouvelles
De nouveaux champs d’activités se développent etsemblent prometteurs en même temps que peucontraignantes sur le plan financier et dépensed’énergie humaine.
Il est étonnant de ne pas voir les femmes s’yintéresser. Ces dernières en effet ne semblent pass’investir dans l’apiculture, dans la cuniculiculture,(élevage de lapins) dans l’héliciculture (élevaged’escargot)… qui leur apporte à la fois des ressources
1111111111 (cf. « Analyse des parités et inégalités de genre au Togo» élaborée par la
DGPF / PNUD.
200
financières et des protéines pour améliorer la santéde leur famille.
On ne les trouve pas non plus dans le secteur descultures nouvelles telles que la production des fleurs,des plantes ornementales et aromatiques…
Il y a pourtant là, des filons à creuser
VVVVV.5. Le secteur des services et NTIC.5. Le secteur des services et NTIC.5. Le secteur des services et NTIC.5. Le secteur des services et NTIC.5. Le secteur des services et NTIC
Une étude spécifique de ce secteur n’étant pasdisponible, il apparaît à la simple observation qu’iln’exerce pas beaucoup d’attrait sur les femmes. Unesensibilisation bien menée auprès des femmes et desfacilités qu’on pourrait leur faire dugenre : « accorder une réduction aux femmes sur lesfrais de formation aux nouvelles techniques del’information » initié par CAFE INFORMATIQUE,ouvrirait cette voie aux personnes de sexe féminin.Elles se familiariseront alors avec cette techniquequi leur facilitera la gestion de leurs affaires et,pourquoi pas, leur permettra de trouver des métiersintéressants dans la filière.
Les femmes togolaises, comme nous le voyons, sontcourageuses et âpres au travail. Mais on peutdéplorer qu’elles tirent peu de bénéfices de leurlabeur. L’explication de cet état de fait a été donnée ;pour la plupart, elles subissent les effets despesanteurs socioculturelles et, de plus ne reçoiventpas la formation utile et nécessaire pour affronter le
201
monde du travail et des affaires. Malgré cesvicissitudes, par leur courage, les togolaisespourraient s’en sortir, si le phénomène pauvreté,comme une tare récurrente ne venait anéantir touteffort et toute initiative.
Pour relever le défi de cette pauvreté ambiante, desinstitutions de micro crédit comme ECHOPPE ouOdjougbo font un gros effort pour organiser lesfemmes et les appuyer.
Il y a lieu cependant de renchérir le travail accomplipar les ONG.
Un programme de renforcement systématique descapacités des femmes et une politique bien conduitede mise en place de micro crédit permettrait derenverser la tendance. C’est une question de volontépolitique, de détermination !
202
203
Chapitre VI.Chapitre VI.Chapitre VI.Chapitre VI.Chapitre VI.
LES ORGANISALES ORGANISALES ORGANISALES ORGANISALES ORGANISATIONS NATIONS NATIONS NATIONS NATIONS NATIONALES ETTIONALES ETTIONALES ETTIONALES ETTIONALES ETINTERNAINTERNAINTERNAINTERNAINTERNATIONALESTIONALESTIONALESTIONALESTIONALES
VI.1. Apport des ONG et AssociationsVI.1. Apport des ONG et AssociationsVI.1. Apport des ONG et AssociationsVI.1. Apport des ONG et AssociationsVI.1. Apport des ONG et Associations nationalesnationalesnationalesnationalesnationales
u Togo, le vent de démocratie a ouvert la voie àla création de nombreuses associations etorganisations non gouvernementales ayant pourobjectif la promotion de la femme : (la connaissanceet la défense de ses droits, sa protection, sonavancement et son autonomisation par lamicrofinance, les soins de santé et son entrée dansles sphères de décision) en un mot, l’affirmation desa citoyenneté. Ces organisations ont beaucoupœuvré sur le terrain en milieu urbain comme rural.
Leurs actions ont entraîné à la base la créationd’autres groupements ou associations d’entraide defemmes, la systématisation des comités villageoisde développement (CVD) et des Comités de
A
204
développement des quartiers (CDQ) en est unexemple.
Ces organisations de femmes à la base sont donc deplus en plus consultées dans le processus de prisedes décisions concernant la gestion de leurscollectivités. En effet des formations régulièresdispensées à ces groupes cibles ont permis auxfemmes de prendre conscience de l’importance deleurs contributions dans la société et de faire émergercertaines femmes leaders. Les hommes aussi,sensibilisés au genre, sont de plus en plus ouverts àl’intégration des femmes dans ces comités.
Le regroupement des femmes en association à labase a offert à certaines d’entre elles à l’instar desmembres du comité des femmes d’Amoutivé desopportunités de voyage. Ces voyages ont été pourelles l’occasion de découvrir d’autres pays etd’échanger avec les femmes de ces pays. Elles ontégalement eu l’occasion de travailler en réseau etont pu s’affilier à des organisations de femmes tellesque le WILDAF-Togo et la Marche Mondiale desfemmes.
Une catégorie de femmes menant diverses activitéséconomiques se sont regroupées dans desassociations et réseaux tels que l’Association desFemmes Chefs d’Entreprises du Togo (AFCET), leRéseau des Femmes Opératrices Economiques(REFOE), ce qui leur permet de bénéficier de l’appuides opérateurs économiques nationaux et étrangers.
205
Sur un autre plan, il existe sur le terrain certainesONG, Associations et Réseaux d’ONG tels que leGF2D, AFARD-Togo, le ReTOP Genre, le REFAMP/T,WANEP-Togo, le CCoFT qui forment et encouragentles femmes à s’ intéresser à la gestion des affairesde la société.
Grâce aux cours d’alphabétisation, certaines femmessavent lire en langues nationales ou en français. Ainsibeaucoup de femmes illettrées peuvent apposer leursignature au bas des documents en cas de besoin.L’action des ONG de crédits épargnes estremarquable, en même temps qu’elles octroient lescrédits aux bénéficiaires, elles leur assurent uneformation élémentaire en gestion et leur apprennentà constituer un minimum d’épargne. Elles leurenseignent également les rudiments du droit pourqu’elles connaissent leurs droits et les revendiquent.
Face à la déstructuration de la famille, les cliniquesJuridiques dites « maisons de la femme » travaillentdans le sens d’aider les femmes à faire respecterleurs droits tout en privilégiant les règlements àl’amiable. Elles constituent un relais de qualité avantle tribunal.
Si l’aspect positif des actions des associations et ONGde promotion de femmes sont à mettre en relief, ilne faudrait pas pour autant occulter certainesdifficultés d’ordre financière, technique etrelationnel.
206
Une synergie systématique de certaines actionss’impose. Les organisations doivent faire prévaloirl’intérêt des bénéficiaires de leurs projets à réalisersur la volonté de se faire valoir elles-mêmes.
Ainsi la mise en commun des moyens pour réalisationdes objectifs partagés peut être envisagée. De mêmela collaboration entre la Société Civile et legouvernement, en particulier le Ministère des affairessociales et de la promotion de la femme ne peut querenforcer les stratégies et les actions en faveur desfemmes. Il faut souligner que l’adhésion des hommesaux idéaux de promotion des femmes s’avèreindispensable, c’est pourquoi diaboliser les hommesconstituerait une maladresse qui aurait un impacttrès négatif et des conséquences désastreuses surles objectifs à atteindre.
VI.2. Apport des OrganisationsVI.2. Apport des OrganisationsVI.2. Apport des OrganisationsVI.2. Apport des OrganisationsVI.2. Apport des Organisations internationalesinternationalesinternationalesinternationalesinternationales
Les organisations internationales intervenant dansle domaine de la protection et de la promotion de lafemme sont le plus souvent des partenaires endéveloppement basées au Togo et dont les siègessont dans les pays du Nord.
Les activités menées par les organisationsinternationales le sont le plus souvent en partenariatavec les organisations nationales plus impliquées dansl’exécution des projets sur le terrain. L’assistance desorganisations internationales est souvent d’ordrefinancier, matériel et technique.
207
Refusant de pénaliser les populations, cesorganisations internationales ont maintenu leurssubventions pour les activités menées sur le terrainpar les organisations nationales et locales et ce,malgré la crise persistante. Les résultats sontperceptibles.
Les tableaux ci-dessous permettent d’inventorier lesactivités menées par certaines OrganisationsNationales et Internationales, en partenariat avecdes ONG locales.
208
VI.3
. Q
uel
qu
es a
ctiv
ités
men
ées
par
cer
tain
es O
NG
et
Ass
oci
atio
ns
Nat
ion
ales
VI.3
. Q
uel
qu
es a
ctiv
ités
men
ées
par
cer
tain
es O
NG
et
Ass
oci
atio
ns
Nat
ion
ales
VI.3
. Q
uel
qu
es a
ctiv
ités
men
ées
par
cer
tain
es O
NG
et
Ass
oci
atio
ns
Nat
ion
ales
VI.3
. Q
uel
qu
es a
ctiv
ités
men
ées
par
cer
tain
es O
NG
et
Ass
oci
atio
ns
Nat
ion
ales
VI.3
. Q
uel
qu
es a
ctiv
ités
men
ées
par
cer
tain
es O
NG
et
Ass
oci
atio
ns
Nat
ion
ales
No
m d
e l
aN
om
de
la
No
m d
e l
aN
om
de
la
No
m d
e l
ast
ruct
ure
stru
ctu
rest
ruct
ure
stru
ctu
rest
ruct
ure
Act
ion
s m
en
ée
sA
ctio
ns
me
né
es
Act
ion
s m
en
ée
sA
ctio
ns
me
né
es
Act
ion
s m
en
ée
sIm
pa
ct d
es
act
ion
s su
rIm
pa
ct d
es
act
ion
s su
rIm
pa
ct d
es
act
ion
s su
rIm
pa
ct d
es
act
ion
s su
rIm
pa
ct d
es
act
ion
s su
rle
s p
op
ula
tio
ns
les
po
pu
lati
on
sle
s p
op
ula
tio
ns
les
po
pu
lati
on
sle
s p
op
ula
tio
ns
Dé
fis
/ p
ers
pe
ctiv
es
Dé
fis
/ p
ers
pe
ctiv
es
Dé
fis
/ p
ers
pe
ctiv
es
Dé
fis
/ p
ers
pe
ctiv
es
Dé
fis
/ p
ers
pe
ctiv
es
de
s o
rga
nis
ati
on
sd
es
org
an
isa
tio
ns
de
s o
rga
nis
ati
on
sd
es
org
an
isa
tio
ns
de
s o
rga
nis
ati
on
sIn
stit
uti
on
sIn
stit
uti
on
sIn
stit
uti
on
sIn
stit
uti
on
sIn
stit
uti
on
sp
art
en
air
es
pa
rte
na
ire
sp
art
en
air
es
pa
rte
na
ire
sp
art
en
air
es
Un
gran
d no
mbr
e de
fem
mes
son
t de
plu
s en
plus
int
éres
sées
par
le m
aria
ge c
ivil.
Dif
fici
le c
ouve
rtur
em
édia
tique
et
diff
usio
nde
l’é
tude
.
- - - - - - - - - -
-Ra
ppro
cher
l’e
au d
ela
fem
me
;M
inim
iser
les
obst
acle
s qu
ien
tou
ren
tl’é
tabl
isse
men
t de
spi
èces
did
enti
té ;
Cré
er d
es r
adio
s de
prox
imité
pou
rse
nsib
ilise
r un
plu
sgr
and
nom
bre
dep
erso
nn
es.
Har
mon
iser
les
orie
ntat
ions
des
stru
ctur
es d
e l’E
tat
et c
elle
s de
la
soci
été
civi
le d
ans
lape
rspe
ctiv
e du
reh
auss
emen
t d
ust
atut
de
la f
emm
e ;
- - - -
- - - - - - - - -
APA
FA
mba
ssad
e de
sEt
ats-
Un
isG
F2D
WIL
DA
FC
CO
FTFr
anco
ph
on
ie
Min
istè
re d
e la
Popu
lati
on,
des
Aff
aire
s so
cial
es e
tde
la
prom
otio
nFé
min
ine
;A
mba
ssad
e de
sEt
ats-
Un
is ;
Uni
on
Euro
péen
ne
AF
EL
AF
EL
AF
EL
AF
EL
AF
EL
(Ass
oci
atio
nfé
min
ine
lalu
miè
re)
CC
OF
TC
CO
FT
CC
OF
TC
CO
FT
CC
OF
T(C
on
seil
con
sult
atif
des
fem
mes
du
To
go
)
Acc
ompa
gnem
ent
des
cito
yens
dan
s l’o
bten
tion
de35
00 ju
gem
ents
sup
plét
ifs d
ont
¾ p
our
les
fem
mes
;Et
ablis
sem
ent
de 1
9 ce
rtif
icat
s de
nat
iona
lité
pour
les
fem
mes
;A
ssis
tan
ce j
uri
diq
ue
aux
fem
mes
afi
n d
e le
ur
per
met
tre
d’e
ntr
er d
ans
leu
rs d
roit
s en
cas
de
prob
lèm
es
liés
à l
a su
cces
sion
sui
te a
u dé
cès
dele
urs
conj
oint
s ;
Mis
e en
ter
re d
e 15
00 p
ieds
de
plan
ts d
ans
les
rues
de L
omé
( A
dido
gom
é et
GTA
) ;A
ppui
aux
gro
upem
ents
de
fem
mes
pou
r l’o
bten
tion
et la
mis
e en
ter
re d
e pl
ante
s fe
rtili
sant
es
à A
klak
ouet
Anf
oin
;Se
nsib
ilisa
tion
des
fem
mes
sur
la n
éces
sité
de
se f
aire
vacc
iner
et
sur
le V
IH/
SID
A ;
Etu
des
sp
écif
iqu
es s
ur
les
suje
ts p
ou
van
t ai
der
àl’é
volu
tion
et à
la
prom
otio
n de
s fe
mm
es (
Etud
e su
rle
s o
bst
acle
s à
l’im
plic
atio
n d
es f
emm
es à
la
vie
publ
ique
et
polit
ique
) ;A
ctio
ns e
n fa
veur
des
fem
mes
par
le
plai
doye
r et
le
lob
byi
ng
au
prè
s d
es d
écid
eurs
n
atio
nau
x et
inte
rnat
ion
aux
;O
rgan
isat
ion
d’un
ate
lier
sur
la d
écen
tral
isat
ion
ayan
tré
uni
une
tren
tain
e de
fem
mes
de
plus
ieur
s O
NG
.
209
Am
élio
rati
on d
esco
nditi
ons
de v
ie d
espo
pula
tions
;O
rgan
isat
ion
des
fem
mes
en
grou
pem
ent
;Im
plic
atio
n de
s fe
mm
esda
ns l
a ge
stio
n de
leu
rco
mm
un
auté
.
Déb
ut d
'impl
icat
ion
des
fem
mes
dan
s la
ges
tion
des
affa
ires
de l
aco
mm
un
auté
.
- - - - - - - - - - -
- - - -
Rech
erch
er l
esfi
nan
cem
ents
po
ur
élab
orer
le
s ou
tils
sim
ples
et
vulg
aris
erle
pro
gram
me
sur
lad
écen
tral
isat
ion
.
Arr
iver
à d
éfin
ir de
sst
raté
gies
d'a
ppui
dire
ct a
ux O
SC s
ans
pass
er p
ar d
esst
ruct
ures
éta
tiqu
es ;
Rend
re p
ossi
ble
l'org
anis
atio
n pa
r le
spa
rten
aire
s au
niv
eau
loca
le d
es f
orum
s et
assi
ses
pour
mie
uxdé
tect
er l
es v
rais
spéc
ialis
tes
et e
xper
tsen
mat
ière
de
dév
elo
pp
emen
t
Am
ener
plu
s de
fem
mes
à c
onna
ître
leur
s dr
oits
et
à le
sre
vend
ique
r ;
Ass
urer
l'é
parg
necr
édit
à fa
ible
tau
xd'
inté
rêt
aux
fem
mes
.
- - - - -
- - - - - - - - -
Banq
ue M
ondi
ale
Proj
et P
AID
B(p
rog
ram
me
d'a
pp
ui
inst
itutio
nnel
au
dév
elo
pp
emen
t à
la b
ase)
CFA
CO
FED
BRA
CRU
-Tog
oA
VO
DEB
AFO
MA
ARE
MA
WIL
DA
F To
go G
TZ C
FA
CD
BC
DB
CD
BC
DB
CD
B(C
om
ité
de
déve
lopp
emen
td
e B
è)
CD
IAC
DIA
CD
IAC
DIA
CD
IA(C
om
ité
de
Dév
elop
pem
ent
Inté
gra
ld
'Am
ou
tivé
)
Form
atio
n de
tou
s le
s gr
oupe
men
ts a
ffilé
s de
fem
mes
à la
ges
tion
des
entr
epris
es ;
Iden
tifi
cati
on
et
mis
e en
œu
vre
per
man
ente
de
no
uve
aux
pro
gra
mm
es a
dap
tés
à l'
inté
gra
tio
néc
onom
ique
des
fem
mes
;A
pp
ui
à la
rec
her
che
de
créd
it e
t im
plic
atio
n d
esfe
mm
es d
ans
l'épa
rgne
cré
dit
dans
la
tont
ine
;In
itiat
ion
d'un
e ex
périe
nce
de t
ontin
e ba
sée
sur
les
off
res
de
pro
du
its
fab
riq
ués
et
reve
nd
us
(pro
jet
mok
pokp
o) ;
App
ui a
ux f
orm
atio
ns e
t éc
hang
e d'
expé
rienc
es a
vec
les
fem
mes
su
r le
s n
ou
vell
es
po
ssib
ilit
és
de
tran
sfor
mat
ion
de p
rodu
its a
gric
oles
en
prod
uits
fin
is ;
Ap
pu
i à
l'ON
G A
CO
MB
à l
'ap
pro
visi
on
nem
ent
de
cert
aine
s lo
calit
és d
e Bè
en
born
es f
onta
ines
.
Etab
lisse
men
t de
54
pièc
es d
'iden
tité
;M
ise
en a
ppre
ntis
sage
de
5 fil
les
dans
un
atel
ier
deco
utu
re m
is s
ur
pie
d p
ar l
e C
DIA
et
dir
igé
par
la
prés
iden
te d
u C
FA ;
Cré
atio
n d'
un b
urea
u d'
écou
te a
u se
in d
u C
DIA
qui
orie
nte
les
fem
mes
vio
lent
ées
vers
le
GF2
D :
ent
re20
04 e
t 20
05 ;
15
cas
ont
été
enre
gist
rés.
210
Com
préh
ensi
on p
ar la
com
mun
auté
de
la n
éces
sité
de s
cola
riser
les
fill
es ;
Fré
quen
tati
on a
ccru
e de
sce
ntre
s de
san
té a
udé
trim
ent
des
cons
ulta
tion
sch
ez l
es g
uéris
seur
s ;
App
réhe
nsio
n ch
ez la
fem
me
de l
a né
cess
ité
dese
bat
tre
pour
jou
ir d
e se
sdr
oits
et
repr
endr
e sa
pla
ceau
sei
n de
la
soci
été.
Adh
ésio
n de
s ch
efs
devi
llage
s au
x ac
tion
sd'
info
rmat
ion
et d
epr
otec
tion
des
Dro
its
de la
fem
me
;
- - -
- - - -
Renf
orce
r le
sca
paci
tés
au n
ivea
ude
la
Fem
me
afin
d'en
fai
re u
n ag
ent
de d
ével
oppe
men
tco
nnai
ssan
t se
s dr
oits
; P
rom
ouvo
ir la
situ
atio
n éc
onom
ique
de l
a fe
mm
e.
Ass
urer
une
form
atio
npr
ofes
sion
nelle
aux
jeun
es f
illes
dém
unie
s.
Am
élio
rer
le r
even
ude
la
fem
me
; A
lpha
bétis
er
un p
lus
gran
d no
mbr
e de
fem
mes
;
- - - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - -
DED
Cen
tre
de
form
atio
n fé
min
ine
Don
Bos
co.
USD
OL
et C
omic
Relie
f/ C
ARE
Tog
oPa
in p
our
leM
on
de
AIF
et
Cha
nces
de
vivr
e
Ce
ntr
e d
eC
en
tre
de
Ce
ntr
e d
eC
en
tre
de
Ce
ntr
e d
eP
rom
oti
on
Pro
mo
tio
nP
rom
oti
on
Pro
mo
tio
nP
rom
oti
on
fém
inin
e D
on
fém
inin
e D
on
fém
inin
e D
on
fém
inin
e D
on
fém
inin
e D
on
Bo
sco
à K
ara
Bo
sco
à K
ara
Bo
sco
à K
ara
Bo
sco
à K
ara
Bo
sco
à K
ara
Ce
ntr
e d
eC
en
tre
de
Ce
ntr
e d
eC
en
tre
de
Ce
ntr
e d
ep
rom
oti
on
pro
mo
tio
np
rom
oti
on
pro
mo
tio
np
rom
oti
on
fém
inin
efé
min
ine
fém
inin
efé
min
ine
fém
inin
efo
yer
Jea
nfo
yer
Jea
nfo
yer
Jea
nfo
yer
Jea
nfo
yer
Jea
nX
XII
IX
XII
IX
XII
IX
XII
IX
XII
I
Co
lom
be
Co
lom
be
Co
lom
be
Co
lom
be
Co
lom
be
Con
stru
ctio
n d'
un c
entr
e de
for
mat
ion
de la
Fem
me
;Fo
rmat
ion
de 3
0 Pa
irs
éduc
atri
ces
en
mat
ière
de
lutt
e co
ntre
les
IST/
VIH
/SID
A ;
Form
atio
n de
15
enca
dreu
rs d
es P
airs
édu
cate
urs
en m
atiè
rede
lut
te c
ontr
e le
s IS
T/V
IH/S
IDA
;Fo
rmat
ion
de 1
6 fe
mm
es e
n ta
nt q
ue p
airs
édu
catr
ices
en
mat
ière
de
lutt
e co
ntre
la T
uber
culo
se ;
Form
atio
n de
315
fem
mes
en
inst
ruct
ion
civi
que
;Fo
rmat
ion
de 5
59 f
emm
es e
n m
atiè
res
de g
esti
on d
es A
GR
;O
ctro
ie d
e m
icro
cré
dits
à 4
55 f
emm
es e
n m
ilieu
rur
al d
e la
régi
on d
e la
Kar
a ;
Alp
habé
tisa
tion
des
fem
mes
rur
ales
;O
péra
tion
s ch
irur
gica
les
de 8
fem
mes
sou
ffra
nt d
e fi
stul
es,
d'un
e fe
mm
e so
uffr
ant
de l'
hern
ie e
t d'
une
fem
me
souf
fran
td'
un c
ance
r ;
Sens
ibili
sati
on s
ur l
'impo
rtan
ce d
e la
sco
lari
sati
on d
es f
illes
.
En 2
004
form
atio
n de
8 f
illes
en
cout
ure
et d
e 3
autr
es e
nbr
oder
ie ;
En 2
00
5 f
orm
atio
n d
e 2
4 é
lève
s co
utu
re e
t 9
élè
ves
enbr
oder
ie ;
En 2
006
form
atio
n de
12
fille
s en
bro
deri
e et
de
18 a
utre
s en
cout
ure
;
Form
atio
n de
s fil
les
en p
âtis
serie
, ges
tion,
fran
çais
et r
elig
ion.
Form
atio
n de
s fi
lles
en c
outu
re e
t co
iffu
re ;
Sens
ibili
sati
on s
ur l
es I
ST/
SID
A ;
Form
atio
n de
s ch
efs
trad
itio
nnel
s su
r le
Dro
its
de l
a fe
mm
e(S
ucce
ssio
n) ;
Réha
bilit
atio
n de
s en
fant
s vi
ctim
es d
e tr
afic
s ;
Serv
ices
sco
lair
es e
t pr
ofes
sion
nels
des
enf
ants
vul
néra
bles
;
211
Cer
tain
es f
emm
es l
eade
rson
t as
sist
é le
urs
cons
oeur
sà
reve
ndiq
uer
et à
ent
rer
dans
leur
s dr
oits
de
succ
essi
on a
près
le
décè
sde
leur
s co
njoi
nts
; L
es f
emm
es a
lpha
béti
sées
save
nt l
ire
et é
crir
e et
s'ap
pliq
uent
dan
s le
urs
acti
vité
s éc
onom
ique
s ;
La c
omm
unic
atio
n da
ns le
sm
énag
es e
st d
even
ue u
neré
alit
é ;
La
viol
ence
à l
'éga
rd d
esfe
mm
es d
imin
ue d
ans
les
mén
ages
cib
lés
; L
es f
emm
es f
orm
ées
neso
nt p
lus
tim
ides
ni
hési
tant
es d
ans
lare
vend
icat
ion
de le
urs
droi
ts.
- - -
- - - - -
Fair
e co
nnaî
tre
aux
fem
mes
leu
rs d
roits
et
les
amen
er à
les
reve
ndiq
uer
;Fa
ire e
n so
rte
que
lafe
mm
e à
la b
ase
soi
tca
pabl
e de
se
défe
ndre
qua
nd e
llees
t en
situ
atio
ndi
ffic
ile.
- -
- - - - - - -
UN
FPA
et
Banq
ueM
on
dia
leA
mba
ssad
e de
sEt
ats-
uni
sA
mba
ssad
e du
Jap
on
CO
NG
AC
ON
GA
CO
NG
AC
ON
GA
CO
NG
AT
/ IC
BT
/ IC
BT
/ IC
BT
/ IC
BT
/ IC
B(C
on
seil
ges
tio
nA
friq
ue
Tog
o/
Init
iati
ves
des
com
mu
nau
tés d
eBa
se)
Ges
tion
de
cent
re d
'alp
habé
tisa
tion
;Sc
olar
isat
ion
des
enfa
nts
;Fo
rmat
ion
des
fem
mes
lea
ders
, de
s vi
llage
s.
Mis
e su
r pi
ed d
es p
rogr
amm
es t
rienn
aux
appe
lés
AC
V(a
mél
iora
tion
des
cond
ition
s de
vie
) ;
App
ui a
u re
nfor
cem
ent
des
capa
cité
s de
s co
mm
unau
tés
dans
les
activ
ités
agro
- sy
lvo-
past
oral
es :
500
che
fs d
e m
énag
efo
rmés
;C
onst
ruct
ion
de 2
1 gr
enie
rs t
radi
tionn
els
;A
ppui
au
renf
orce
men
t de
s ca
paci
tés
et à
l'or
gani
satio
n de
sco
mm
unau
tés
de b
ase
en p
artic
ulie
r le
s fe
mm
es d
ans
des
asso
ciat
ions
for
tes
pour
s'a
uto-
dév
elop
per
(app
ui à
la m
ise
sur
pied
de
70 A
ssoc
iatio
ns o
u gr
oupe
men
ts) ;
212
Déb
ut d
e pr
ise
deco
nsci
ence
che
z le
sfe
mm
es d
espo
tent
ialit
és q
u’el
les
port
ent
en e
lles.
- - - -
Am
ener
un
plus
gra
ndno
mbr
e de
fem
mes
àco
mp
ren
dre
leu
rsdr
oits
et
devo
irs p
arl’é
duca
tion
civ
ique
;
-
- - - - - - - - - - - - -
Dév
elo
pp
emen
t et
paix
Fond
atio
n H
ans
Seid
elPS
IPr
oje
t co
rrid
or
FA
MM
EF
AM
ME
FA
MM
EF
AM
ME
FA
MM
E(F
orc
e en
acti
on
po
ur
lem
ieu
x êt
re d
ela
mèr
e et
de
l'en
fan
t)
App
ui a
ux c
omm
unau
tés
de B
ase
dans
la
mis
e su
rpi
ed d
e bo
îtes
à ph
arm
acie
, de
lat
rines
pub
lique
s et
fam
ilial
es (
10 l
atrin
es p
ubliq
ues
et 1
09 l
atrin
esfa
mili
ales
) ;
Con
stru
ctio
n de
63
puits
;C
onst
ruct
ion
de 4
bar
rage
s m
unis
de
filtr
es à
Ago
timé-
Sud
et
de 3
kio
sque
s à
eau
et 2
6 bo
rnes
fon
tain
esC
onst
ruct
ion
de 4
dis
pens
aire
s /
cent
res
de s
anté
;A
ppui
à l
a fo
rmat
ion
de 1
61 a
ccou
cheu
ses
trad
itio
nnel
les
;A
ppui
aux
com
mun
auté
s de
bas
e da
ns l
aco
nstr
uctio
n de
14
mag
asin
s de
sto
ckag
e, d
epo
ncea
ux e
t da
ns l
a ré
alis
atio
n et
réh
abili
tatio
n de
47,5
km
de
pist
es d
e dé
senc
lave
men
t ;
Ouv
ertu
re d
e 75
cen
tres
d'a
lpha
béti
sati
on
etal
phab
étis
atio
n de
plu
s de
100
0 pe
rson
nes
dont
700
fem
mes
;Fo
rmat
ion
/ re
cycl
age
de 1
25 V
olon
taire
sal
phab
étis
ateu
rs ;
Form
atio
n de
plu
s de
600
fem
mes
en
gest
ion
des
AG
R su
ivie
d'u
n ap
pui
finan
cier
;M
ise
sur
pied
de
3 ba
nque
s vi
llage
oise
s à
Vo.
Sens
ibili
satio
n su
r le
s IS
T/ V
IH/
SID
A e
t su
r la
san
téde
la
repr
oduc
tion
;Fo
rmat
ions
de
pairs
édu
cate
urs
et d
e pa
raju
riste
s ;
Alp
habé
tisat
ion
pour
adu
ltes
;Re
nfor
cem
ent
des
asso
ciat
ions
de
fem
mes
et
mis
esu
r pi
eds
de g
roup
es f
olkl
oriq
ues
et a
ssoc
iatio
nsd
'en
trai
de.
213
Maî
tris
e de
la
lang
uem
ater
nelle
pou
r l’e
nsem
-bl
e de
s ap
pren
ants
soi
t68
4 au
ditr
ices
, et
du
fran
-ça
is po
ur la
moi
tié d
’ent
reeu
x qu
i l’a
vaie
nt s
ouha
ité ;
Mei
lleur
e ge
stio
n de
la
vie
en f
amill
e, u
tilis
atio
nde
s ac
quis
de
la l
ectu
reet
du
calc
ul ;
Cho
ix d
e sé
rie o
u de
mét
ier
à ex
erce
r ;
Dév
elop
pem
ent
de l
aco
nfia
nce
en s
oi ;
Exer
cice
dun
e ac
tivi
té ;
Am
élio
rati
on d
esco
nditi
ons
d’en
cadr
emen
tde
s to
ut p
etits
;ex
pér
imen
tati
on
de
nouv
elle
s m
étho
des
d’a
pp
ren
tiss
age
;61
2 en
fant
s en
cadr
éspo
ur 1
0 an
nées
cons
écut
ives
dan
s le
cadr
e de
leu
rs é
tude
set
de
leur
san
té ;
- - - - - - - -
Faci
liter
l’a
ccès
aux
pièc
es d
’iden
tité
par
les
fem
mes
;Pr
omou
voir
des
com
port
emen
ts s
exue
lssa
ins
afin
de
frei
ner
l’inf
ectio
n à
VIH
;D
éfi :
ren
forc
emen
tde
la
capa
cité
inst
itut
ionn
elle
;p
ersp
ecti
ves
: ét
end
rele
pro
gram
me
aux
autr
es r
égio
ns d
uTo
go
;Ré
visi
on d
espr
ogra
mm
es e
n co
urs
et s
uivi
des
bén
éfic
iair
es ;
Exte
nsio
n du
pro
gra
mm
e ;
Dév
elo
pp
emen
t d
eca
paci
té d
esb
énéf
icia
ires
exte
nsio
n du
pro
gra
mm
e ;
Les
enfa
nts
bén
éfic
iair
es ;
Suiv
i de
s en
fant
s po
url’o
bten
tion
de t
rès
bons
rés
ulta
tssc
olai
res
et l
ajo
uiss
ance
d’u
nebo
nne
sant
é ;
- - - - - - - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - -
Fran
cop
ho
nie
,co
mic
rel
ief,
AED
Fran
cop
ho
nie
,d
iasp
ora
CA
RE T
ogo
FON
DS
d’e
ntr
aid
eU
NO
SEL
LAC
DE-
Fran
ceU
SDO
L
AH
UE
FAA
HU
EFA
AH
UE
FAA
HU
EFA
AH
UE
FA(A
sso
icat
ion
Hu
man
i-ta
ire
po
ur
l’Un
ité
etl’E
du
cati
on
des
Fem
mes
à l’A
uto
-p
rom
oti
on
)
Alp
habé
tisat
ion
fonc
tionn
elle
pou
r je
unes
et
adul
tes
;Po
st a
lpha
béti
sati
on f
onct
ionn
elle
;Pr
ogra
mm
e d’
orie
ntat
ion
prof
essi
onne
lle p
our
jeun
es ;
Prog
ram
me
d’ép
argn
e et
cré
dit
pour
les
jeu
nes
fille
s ;
App
uis
aux
jard
ins
denf
ants
;Pr
og
ram
me
de
par
rain
age
d’e
nfa
nt
;Bi
blio
thèq
ue s
cola
ire ;
Lutt
e co
ntre
le
traf
ic d
es e
nfan
ts à
tra
vers
l’é
duca
tion
;M
obili
sati
on c
omm
unau
tair
e po
ur l
e dé
velo
ppem
ent
;Ed
ucat
ion
par
entr
etie
n et
con
seils
pou
r je
unes
fill
es ;
Prog
ram
me
écol
e pa
sser
elle
ent
re l
e no
n fo
rmel
au
form
el p
our
la r
écup
érat
ion
des
fille
s ;
Impl
anta
tion
et g
estio
n de
46
cent
res
d’al
phab
étisa
tion
fonc
tione
lle d
ans
les
régi
ons
mar
itim
e, p
late
aux
et d
ans
la p
réfe
ctur
e du
gol
fe ;
Sens
ibili
satio
n éd
ucat
ion
en n
utrit
ion,
éco
nom
iefa
mili
ale,
san
té f
amili
ale
;C
once
ptio
n de
fic
hes
de t
est
d’or
ient
atio
n ;
Enca
drem
ent
des
test
s d’
orie
ntat
ion
;En
cadr
emen
t de
s él
èves
et
des
appr
enan
ts ;
Ass
ista
nce
aux
jeun
es f
illes
et
aux
fem
mes
en
diff
icul
tés
de n
os z
ones
d’in
terv
entio
n ;
Con
stru
ctio
n de
bât
imen
ts,
et d
on d
e m
atér
iel d
idac
tique
;M
ise
en p
lace
de
la p
rise
en c
harg
e de
s en
fant
s po
urle
ur é
cola
ge,
les
four
nitu
res
scol
aire
s vi
site
et
suiv
im
édic
al e
t un
e ra
tion
alim
enta
ire p
ar j
our
;
- - - - - - -
214
Tran
smis
sion
de
tech
niqu
ede
lec
ture
et
d’an
alys
ede
s ou
vrag
es a
uxb
énéf
icia
ires
;Pr
ise
de c
onsc
ienc
eac
crue
du
phén
omèn
e ;
mob
ilisa
tion
des
ense
igna
nts
et d
es é
lève
s c
ontr
e le
str
afiq
uan
ts ;
Aug
men
tatio
n du
niv
eau
de c
onna
issa
nce
et d
epr
atiq
ue p
our
le c
hang
e-m
ent
de c
ompo
rtem
ent
pour
le
dév
elop
pem
ent
;Em
erge
nce
d’un
e vi
e de
fam
ille
plus
rel
axe
;O
bten
tion
du C
EPED
et
pour
suite
des
étu
des
auco
llège
pou
r le
s fil
les
etje
unes
fill
es q
ui o
nt s
ou-
hait
é po
ursu
ivre
leu
rsét
ud
es.
Mei
lleur
e co
nnai
ssan
ce d
ele
ur c
orps
et
des
risqu
es q
ueco
urt
la je
unes
se q
uis’
adon
ne à
une
vie
sex
uelle
déso
rdon
née
;D
ével
oppe
men
t d’
un r
ésea
ude
for
mat
eurs
et
d’in
form
atio
ns u
tiles
pou
r le
sfil
les
et le
s je
unes
gen
s ;
- - - - -
Exte
nsio
n de
sac
tivi
tés
;Pe
rrén
isat
ion
des
acqu
is d
u pr
ojet
;R
enfo
rcem
ent
de
capa
cité
et
exte
nsio
ndu
pro
gram
me
;O
ffic
ialis
atio
n du
pro
gra
mm
e et
exte
nsio
n du
prog
ram
me
à to
ute
les
régi
ons
du T
ogo.
Parv
enir
à f
aire
part
icip
er l
es j
eune
sà
des
prog
ram
mes
de
dév
elo
pp
emen
tin
tégr
é ps
ycho
et
soci
o af
fect
if ;
- - - -
- - - - - - - -
Rés
eau
rég
ion
alFA
WE-
UN
ICEF
PLA
N –
TO
GO
WIN
ROC
K,
Peac
eco
rps
Com
ic r
elie
f
FFFF F AAAA AW
E
TW
E
TW
E
TW
E
TW
E
T og
oo
go
og
oo
go
og
o(F
oru
m f
or
Afr
ican
Wo
me
nEd
uca
tio
nal
iste
s)
Equi
pem
ent
en t
able
s ba
ncs,
éta
gère
s et
liv
res
;fo
rmat
ion
et i
nsta
llatio
n d’
une
bibl
ioth
écai
re ;
App
ui a
ux é
cole
s de
20
villa
ges
des
préf
ectu
res
deTc
haou
djo,
Tch
amba
, et
Sot
oubo
ua.
Form
atio
n du
pers
onne
l d’
enca
drem
ent
en c
once
pt G
enre
et
enap
pui
péda
gogi
que.
300
0 en
fant
s on
t ét
é ap
puyé
spo
ur l
eur
insc
riptio
n à
l’éco
le o
u bé
néfic
ié d
esce
rtif
icat
s de
nai
ssan
ce ;
Act
ivité
s de
sen
sibi
lisat
ion
de m
asse
dan
s le
sco
mm
unau
tés
sur
dive
rs t
hèm
es l
iés
aux
prob
lèm
esde
pop
ulat
ion
et d
ével
oppe
men
t ;
Séan
ces
d’en
tret
ien
avec
des
fill
ette
s sc
olar
isée
s, d
esje
unes
fill
es,
cert
ains
mem
bres
de
fam
illes
pou
r de
squ
estio
ns s
péci
fique
s ;
Org
anis
atio
n de
s co
urs
et m
ise
en p
lace
d’u
npr
ogra
mm
e sp
écia
l po
ur d
es f
illes
dés
cola
risée
s et
non
scol
aris
ées
mai
s al
phab
étis
ées.
Etud
e su
r le
com
port
emen
t se
xuel
en
mili
eu s
cola
ire ;
Elab
orat
ion
de c
urric
ulum
de
sens
ibili
satio
n de
sje
unes
en
sant
é de
la
repr
oduc
tion
;Et
ude
de l
inci
denc
e de
la
viol
ence
sur
la
scol
aris
atio
nde
s fil
les
;El
abor
atio
n de
cur
ricul
um d
e fo
rmat
ion
des
insp
ecte
urs
et c
onse
iller
s pé
dago
giqu
es s
ur l
’équ
itéen
édu
cati
on ;
- - - - - - - -
215
Impl
icat
ion
de p
lusi
eurs
com
mun
auté
s da
ns l
apr
otec
tion
des
fille
s ;
Dév
elo
pp
emen
t d
esid
ées
nova
tric
es à
inté
grer
aux
mat
ière
ssc
olai
res
;A
tmos
phèr
e pl
usfa
vora
ble
à la
com
mun
icat
ion
entr
ele
s pe
rson
nes
;Em
erg
ence
de
laco
nfia
nce
en s
oi p
arm
ile
s pl
us f
ragi
les
;M
aint
ien
à lé
cole
;R
enfo
rcem
ent
de
com
pét
ence
s ;
Ado
ucis
sem
ent
dece
rtai
nes
mœ
urs,
éve
ilde
con
scie
nce
sur
cert
ain
es m
auva
ises
con
séq
uen
ces
de
prat
ique
s tr
adit
ionn
elle
sou
phé
nom
ènes
de
soci
été.
Ou
vert
ure
des
fem
mes
sur
leur
s dr
oits
et
mot
ivat
ion
à le
sre
ven
diq
uer
;
-
Exte
nsio
n du
pro
jet
àpl
usie
urs
étab
lisse
men
tssc
olai
res
et e
xtra
scol
aire
sPé
renn
isat
ion
des
acqu
is d
u pr
ojet
et
dév
elo
pp
emen
t d
epr
ogra
mm
e de
sui
vi ;
Exte
nsio
n du
pro
jet
;Pé
renn
isat
ion
des
acqu
is e
td
ével
op
pem
ent
du
pro
gra
mm
e ;
Dév
elo
pp
emen
t d
up
rog
ram
me
;Fi
nan
cem
ent
des
activ
ités
liées
au
pro
gra
mm
e ;
Suiv
i ac
tivité
s IE
C ;
Dév
elo
pp
emen
t d
up
rog
ram
me.
Elar
gir
l’ass
ocia
tion
aux
jeun
es e
n pa
rtic
ulie
r au
xje
unes
fille
s à
trav
ers
lepa
rten
aria
t av
ec l
esun
iver
sités
du
Togo
;
- - - - - - - - -
- - - - - - - - - - - - - - - - -
Dév
elo
pp
emen
t et
paix
GF2
D /
CR
IFF
Gro
up
e d
eré
flex
ion
et
Rôle
des
fem
mes
mod
èles
sur
l’éd
ucat
ion
de la
jeun
e fil
le ;
Mis
e en
pla
ce d
es c
lubs
FA
WE
pour
les
jeu
nes
;Pr
ogra
mm
e de
bou
rses
sco
laire
s po
ur l
es f
illes
;Fo
rmat
ion
des
mam
ans
cant
ines
en
CC
C ;
IEC
san
té d
es j
eune
s et
des
enf
ants
;Sk
etch
es p
our
le c
hang
emen
t de
com
port
emen
t ;
Mob
ilisa
tion
et c
onsc
ient
isat
ion
des
jeun
es s
cola
ires
sur
la g
estio
n de
leu
r sa
nté
sexu
elle
et
de l
are
prod
ucti
on ;
Mis
e en
dis
posi
tion
d’ou
tils
de f
orm
atio
n de
s je
unes
et
de l
eurs
enc
adre
urs
en s
anté
sex
uelle
et
repr
oduc
tive
;Ex
ploi
tatio
n de
s ré
sulta
ts d
e la
rec
herc
he p
our
la m
ise
en p
lace
de
plus
ieur
s ac
tivité
s de
lut
te c
ontr
e le
sdi
ffér
ente
s fo
rmes
de
viol
ence
à l
a m
aiso
n et
à l
’éco
le ;
Form
atio
n de
s in
spec
teur
s et
con
seill
ers
péda
gogi
ques
;Im
plic
atio
n de
s fe
mm
es a
dmiré
es d
ans
leur
com
mun
auté
dan
s la
sen
sibi
lisat
ion
pour
la
prom
otio
nde
l’é
duca
tion
des
fille
s ;
Org
anis
atio
n de
s je
unes
pou
r le
ur
prop
re p
rise
ench
arge
des
fill
es d
ans
les
régi
ons
des
plat
eaux
et
sava
nes
;En
cadr
emen
t de
s m
ères
qui
gèr
ent
les
cent
res
prom
otio
n de
la
petit
e en
fanc
e da
ns l
es v
illag
es d
esré
gion
s M
arit
ime,
Sav
anes
et
Kar
a ;
Dév
elop
pem
ent
de p
lusi
eurs
thè
mes
à t
rave
rs 1
1pi
èces
con
çues
pou
r in
form
er t
ous
les
mem
bres
de
laso
ciét
é su
r di
vers
thè
mes
de
sens
ibili
satio
n.
En 2
005,
ren
forc
emen
t de
cap
acit
és d
e qu
atre
prom
otio
ns d
e pa
raju
riste
s fo
rmée
s en
200
4 ;
Form
atio
n de
11
nouv
eaux
par
ajur
iste
s ;
Pres
tatio
n au
sei
n de
six
cen
tres
d’é
cout
e et
d’as
sist
ance
jur
idiq
ue ;
- - - - - - -
216
Redy
nam
iser
le
vole
tso
cio-
éco
nom
ique
et
lutt
er c
ontr
e la
fém
inis
atio
n de
la
pau
vret
é ;
Elar
gir
le c
ham
pd’
actio
n du
GF2
D à
l’en
viro
nn
emen
t ;
Trad
uire
le
man
uel
defo
rmat
ion
des
par
aju
rist
es e
nla
ngue
s lo
cale
s.
Parv
enir
à é
rad
iqu
erla
pau
vret
é en
mili
euru
ral.
Ren
forc
er l
a ca
pac
ité
d’ac
cuei
l et
am
élio
rer
les
pres
tatio
ns d
ese
rvic
es d
u ce
ntre
d’ac
cuei
l de
s fe
mm
esvi
ctim
es d
e vi
olen
ces
par
l’équ
ipem
ent
duce
ntr
e, l
ere
cru
tem
ent
et l
afo
rmat
ion
d’un
pers
onne
l ap
prop
rié
- - - - -
- - - - - - - - - - - - - -
UN
FPA
GTZ
SATO
MPa
in p
our
le m
onde
DED
Frie
dric
h Eb
ert
Stin
ftun
gA
mba
ssad
e de
s U
SA
Cen
tre
soci
alSO
S K
ara
FUC
EC K
ara
UN
FPA
UN
ESC
OW
IDE
UN
ICEF
Aid
e et
Act
ion
Am
bass
ade
des
Etat
s- U
nis
Min
istèr
e de
lapo
pula
tion,
des
Affa
ires
Socia
les
et d
e la
prom
otio
n fé
min
ine
d’a
ctio
nFe
mm
eD
émo
crat
ie e
tD
ével
op
pem
ent
(Act
ion
sm
enée
s en
2005
)
Gro
up
em
en
tfé
min
in D
issi
na
Dam
a
LTD
F (L
igu
eTo
go
lais
e d
esD
roit
s d
e la
Fem
me)
Elle
est
créé
e le
12
no
vem
bre
199
3
Cam
pagn
e de
sen
sibilis
atio
n de
20
jour
s pa
r le
s pa
raju
riste
ssu
r le
VIH
/ SID
A d
ans
la r
égio
n m
ariti
me
en 2
004
;En
200
5, r
éédi
tion
de la
cam
pagn
e de
sen
sibili
satio
n de
20 jo
urs
par
les
para
juris
tes
sur
le V
IH/ S
IDA
dan
s la
régi
on d
es s
avan
es e
t de
la
Kar
a ;
Form
atio
n de
s fo
rmat
eurs
dan
s le
cad
re d
u pr
ojet
«Lea
ders
hip
fém
inin
en
mili
eu r
ural
» ;
Form
atio
n de
s m
embr
es d
es C
VD
;M
issio
n de
sui
vi é
valu
atio
n de
s ré
seau
x de
s pa
raju
riste
s ;
Elab
orat
ion
d’ou
tils
dida
ctiq
ues
audi
o vi
suel
s ;
Form
atio
n de
45
fem
mes
des
CV
D e
n 20
04 ;
En 2
005,
con
sulta
tion
jurid
ique
app
orté
e à
635
pers
onne
s au
cen
tre
d’éc
oute
de
Lom
é (s
iège
de
l’org
anis
atio
n) ;
App
ui à
la m
ise e
n ap
pren
tissa
ge d
e ci
nq f
illes
dan
s le
sco
rps
de m
étie
r tr
aditi
onne
llem
ent
rése
rvés
aux
hom
mes
;Pu
blic
atio
ns ;
En 2
004,
oct
roie
de
mic
ro-
créd
its a
llant
de
30 0
00 à
100
000
à 77
fem
mes
.
Révi
sion
du
code
Tog
olai
s de
s Pe
rson
nes
et d
e la
Fam
ille
et d
es a
utre
s te
xtes
dis
crim
inat
oire
s à
l’éga
rdde
la
fem
me
;Jo
urné
es d
e se
nsib
ilisa
tion
des
déci
deur
s(p
arle
men
tair
es,
auto
rité
s po
litiq
ues
etad
min
istr
ativ
es,
chef
s tr
adit
ionn
els
et r
elig
ieux
) su
rl’a
pp
roch
e g
enre
;Se
nsib
ilisa
tion
du p
ublic
sur
les
Dro
its d
e la
Per
sonn
e,le
res
pect
des
lib
erté
s fo
ndam
enta
les,
de
ladé
moc
rati
e et
de
la t
olér
ance
;
- - - - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - -
Aug
men
tati
on d
uno
mbr
e de
par
ajur
iste
ssu
r le
ter
rain
.
Am
élio
ratio
n de
sco
nditi
ons
de v
ie e
t de
sac
tivité
s de
s bé
néfic
iaire
s.A
dopt
ion
d’un
nou
veau
code
Tog
olai
s de
sPe
rson
nes
et d
e la
Fam
ille ;
Orie
ntat
ion
des
fem
mes
vict
imes
de
viol
ence
s ve
rsle
s in
stan
ces
judi
ciai
res
;C
réat
ion
des
grou
pem
ents
fém
inin
s et
les
Act
ivité
s G
énér
atric
esde
Rev
enus
(A
GR)
;
217
Pour
suiv
re l
a fo
rmat
ion
des
assis
tant
esju
ridiq
ues
afin
de
disp
oser
d’u
ne b
anqu
ede
per
sonn
es a
ptes
àéd
uque
r et
à s
ensib
iliser
les
fem
mes
et
les
jeun
esfil
les
en m
atiè
re d
eD
roit
;In
tens
ifier
la
sens
ibilis
atio
n pa
r l’IE
C(In
form
atio
n Ed
ucat
ion
et C
omm
unic
atio
n) ;
Ass
urer
la r
éalis
atio
nré
guliè
re d
es é
miss
ions
radi
o éd
ucat
ives
en
fran
çais
et e
n la
ngue
sna
tiona
les
;Pr
odui
re d
u m
atér
iel
péda
gogi
que
pour
l’édu
catio
n au
x dr
oits
de la
per
sonn
e et
de
lano
n vi
olen
ce ;
Renf
orce
r et
éte
ndre
les
grou
pem
ents
fém
inin
s ag
ro-p
asto
raux
et f
ores
terie
s ;
Ouv
rir u
n ce
ntre
de
form
atio
n en
éco
nom
ieso
cial
e et
fam
iliale
pou
rle
s em
ploy
ées
dem
aiso
n co
mm
uném
ent
appe
lées
«bo
nnes
»
- - - - - -
- - - - - - - - -
WIL
DA
FLa
Col
ombe
GF2
D
Cin
q (0
5) a
telie
rs r
égio
naux
sur
l’ap
proc
he g
enre
àlin
tent
ion
de 2
65 m
embr
es d
es C
omité
s V
illag
eois
deD
ével
oppe
men
t et
des
gro
upem
ents
fém
inin
s ;
Ate
lier
de f
orm
atio
n de
s fo
rmat
eurs
en
genr
e ;
Trad
uctio
n du
livr
et D
roits
de
lHom
me
en E
wé
et e
nK
abyè
;Fo
rmat
ion
de 1
92 A
ssist
ante
s Ju
ridiq
ues
;Et
ude
sur
les
stér
éoty
pes
liés
au g
enre
da
ns le
s m
anue
lssc
olai
res
en u
sage
dan
s l’e
nsei
gnem
ent
du P
rem
ier
Deg
ré ;
Etud
e su
r le
s pr
atiq
ues
disc
rimin
atoi
res
au r
egar
d de
laco
nven
tion
sur
l’élin
inat
ion
de t
oute
s le
s fo
rmes
de
disc
rimin
atio
n à
léga
rd d
es f
emm
es ;
Etud
e su
r le
s pr
atiq
ues
soci
ocul
ture
lles
disc
rimin
atoi
res
liées
au
genr
e ;
Réal
isatio
n du
pro
jet
« St
raté
gie
de P
rom
otio
n de
s D
roits
de la
Fam
ille
» (S
PDF)
;O
uver
ture
d’u
n ce
ntre
d’A
ccue
il et
d’E
cout
e de
sfe
mm
es v
ictim
es d
e vi
olen
ces
à H
édza
naw
oé.
- -
- - -
Nou
velle
app
réhe
nsio
ndu
con
cept
gen
re ;
Pris
e de
con
scie
nce
des
fem
mes
de
leur
s dr
oits
;
218
Inst
alle
r de
s cl
iniq
ues
jurid
ique
s da
ns le
sch
efs
lieux
des
rég
ions
adm
inis
trat
ives
Ouv
rir d
es c
entr
es d
ere
fuge
s de
s fe
mm
esvi
ctim
es d
e vi
olen
ces
Cré
er d
es c
entr
es d
efo
rmat
ion
spr
ofes
sion
nelle
s po
urle
s fil
les
et l
es f
emm
esen
dif
ficu
ltés
.
Faire
la
prom
otio
n
- - - -
- - -
PA
FE
DP
AF
ED
PA
FE
DP
AF
ED
PA
FE
D(P
rog
ram
me
d’A
pp
ui
à la
Fem
me
et à
l’En
fan
ceD
ésh
érit
ée)
RA
FIA
RA
FIA
RA
FIA
RA
FIA
RA
FIA
Réal
isatio
n du
«
Proj
et d
e Pr
omot
ion
de l
’édu
catio
n de
la je
une
fille
en
mili
eu r
ural
au
Togo
» ;
Sens
ibili
satio
n de
s pa
ysan
s su
r l’i
mpo
rtan
ce d
e la
vacc
inat
ion
et s
oins
des
vol
aille
s tr
aditi
onne
lles
sur
les
radi
os lo
cale
s ;
Réal
isatio
n du
Pro
jet
« K
iosq
ue I
NFO
»po
ur l
utte
r co
ntre
les
IST/
VIH
/SID
A,
les
mal
adie
s di
arrh
éiqu
es e
t le
pal
udism
e
Mis
e su
r pi
ed d
e 6
Cen
tral
es d
’Aut
o pr
omot
ion
Pays
anne
s (C
AP)
opé
rati
onne
lles
;
- - -
- - - - - - - - - - - -
Poss
ibili
té p
our
les
fem
mes
d’a
ug
men
ter
leur
s re
venu
s af
in d
em
ieux
édu
quer
leu
rsen
fant
s ;
Déb
ut d
e m
obili
satio
nso
cial
e en
fav
eur
des
fem
mes
et
des
enfa
nts
dans
les
zon
esd
’inte
rven
tio
n
Am
élio
rati
on d
esco
nditi
ons
Plan
Tog
oV
étér
inai
res
san
sfr
on
tièr
es (
VSF
)G
TZ/
PAD
ESS
Les
DRE
et
les
Aff
aire
s so
cial
esTe
rre
des
Hom
mes
WA
O-
Afr
ique
Car
e in
tern
atio
nal
ATB
EFIN
AD
ESFo
rmat
ion
PNLS
Vre
des
eila
nd
en
219
des
orga
nisa
tions
à l
aba
se a
insi
que
leu
rst
ruct
ures
faî
tièr
es ;
Pou
rsu
ivre
l’org
anis
atio
n de
sfil
ière
s ag
ro-
sylv
o-p
asto
rale
s p
ort
euse
sda
ns u
ne o
ptiq
ue d
ege
stio
n du
rabl
e de
sre
ssou
rces
nat
urel
les
;D
ével
oppe
r le
tra
vail
en c
onso
rtiu
m o
u en
rése
au a
vec
dau
tres
stru
ctur
es s
ur l
ete
rrai
n af
in d
ega
rant
ir d
es s
ervi
ces
de q
ualit
é au
xco
mm
unau
tés
à la
bas
e
Aug
men
ter
le r
even
ude
s m
embr
es e
t pa
rri
coch
et,
amél
iore
rle
urs
cond
ition
s de
vie
- - -
- - - - - - - - - -
(Rec
her
che,
Ap
pu
i et
Form
atio
n a
ux
init
iati
ves
d’A
uto
-D
ével
op
pem
ent)
UM
EC
TO
UM
EC
TO
UM
EC
TO
UM
EC
TO
UM
EC
TO
(Un
ion
des
mu
tuel
les
de
Cré
dit
–Ep
arg
ne
du
Tog
o):
un
rése
au d
em
utu
elle
sfé
min
ines
Les
CA
P co
mpt
ent
à ce
jou
r 73
5 gr
oupe
men
ts d
ont
479
grou
pem
ents
de
fem
mes
, le
s fe
mm
esco
nstit
uant
67%
des
mem
bres
;A
ppui
des
gro
upem
ents
par
un
syst
ème
d’ép
argn
e et
créd
it ;
Form
atio
n de
s m
embr
es e
n fe
rtili
satio
n de
s so
ls,
cons
erva
tion
des
eaux
et
des
sols
, se
men
ces
amél
ioré
es à
hau
t re
ndem
ent
;M
ise
sur
pied
en
mili
eu u
rbai
n de
Gro
upes
d’In
térê
tEc
onom
ique
(G
IE)
et d
es G
roup
emen
tsIn
terp
rofe
ssio
nnel
s de
s A
rtis
ans
du T
ogo
(GIP
ATO
)da
ns 5
cen
tres
urb
ains
. C
es G
IPA
TO d
ispo
sent
chac
une
d’un
e C
aiss
e M
utue
lle d
’Epa
rgne
et
de C
rédi
t ;
Pour
les
fem
mes
, le
s G
IPA
TO d
ispo
sent
d’u
n m
agas
ind’
appr
ovis
ionn
emen
t et
de
vent
e de
s m
atiè
res
d’œ
uvre
au
prof
it de
s m
embr
es e
t de
s us
ager
s.
Cré
atio
n de
Qua
tre
mut
uelle
s (4
) fo
ndat
rices
;A
dhés
ion
de 9
000
mem
bres
rur
aux
et c
itadi
nsbé
néfic
iant
de
ses
serv
ices
;Fo
rmat
ion
des
mem
bres
;A
ppui
tec
hniq
ue ;
Renf
orce
men
t de
cap
acit
é de
s m
embr
es p
ar l
eur
form
atio
ns c
onti
nues
en
gest
ion
d’en
trep
rise
,po
litiq
ues
et s
trat
égie
s de
dév
elop
pem
ent,
pri
ncip
esco
opér
atif
s, g
enre
et
déve
lopp
emen
t à
trav
ers
des
voya
ges
d’éc
hang
e et
de
part
age.
- -
- - - - - - - - - - - -
de t
rava
il et
de
vie
des
pays
ans
et p
aysa
nnes
grâc
e à
la
faci
litat
ion
de l
eur
accè
s à
l’épa
rgne
cré
dit
par
RAFI
A
Dév
elo
pp
emen
t d
esm
embr
es à
la
créa
tion
des
ante
nnes
et
bout
ique
s -
Faci
litat
ion
d’ac
cès
des
mem
bres
à d
es m
arch
ésde
cap
itau
x
(Bel
giqu
e)Lo
uva
inD
ével
op
pem
ent
(Bel
giqu
e)In
term
on
-Oxf
am(B
elgi
que)
UE
(Bel
giqu
e)D
GC
I (B
elgi
que)
FID
A (
Togo
)IF
DC
- A
friq
ueU
NIC
EFC
TABE
X-
CO
M (
UE)
PPM
E (F
ED)
SOC
OD
EVI
QU
EBEC
AFD
-Par
is
220
Am
ener
les
fem
mes
às’
appr
opri
er l
esm
essa
ges
port
és p
arle
s ca
mpa
gnes
de
sens
ibili
satio
n et
les
sém
inai
res
defo
rmat
ion
;A
men
er l
es h
omm
es à
chan
ger
de m
enta
lité
et à
acc
ompa
gner
les
fem
mes
dan
s la
lut
tepo
ur l
eur
prom
otio
n.
- -
- - - - -
WIL
DA
F- T
og
oPa
rtic
ipat
ion
à la
mis
e en
œuv
re d
e pl
usie
urs
text
eset
loi
s en
fav
eur
des
fem
mes
;V
ulga
risat
ion
de l
a C
EDEF
;Fo
rmat
ion
et s
ensi
bilis
atio
n de
s ac
teur
s ju
dici
aire
s et
extr
ajud
icia
ires
à la
mis
e en
œuv
re e
ffec
tive
des
droi
ts d
es f
emm
es ;
Con
trib
utio
n à
l’ado
ptio
n, à
la
ratif
icat
ion
et à
la
mis
een
œuv
re
du p
roto
cole
à l
a ch
arte
afr
icai
ne d
esdr
oits
de
l’Hom
me
et d
es p
eupl
es r
elat
if au
x D
roits
de l
a Fe
mm
e ;
IEC
sur
le
proj
et l
utte
con
tre
les
fistu
les
liées
aux
mar
iage
s fo
rcés
et/
ou p
réco
ces.
- -
- - - - -
Ado
ptio
n d’
inst
rum
ents
jurid
ique
s en
fav
eur
dela
pro
mot
ion
des
fem
mes
;In
form
atio
n et
pris
e de
cons
cien
ce c
hez
les
fem
mes
sur
leu
rs d
roits
et d
evoi
rs.
UN
FPA
GF2
DM
arch
e M
on
dia
ledu
Tog
oD
irect
ion
du s
tatu
tju
ridiq
ue d
e la
fem
me
UE
221
VI.
Que
lque
s act
ivit
és m
enée
s par
cer
tain
es o
rgan
isat
ions
inte
rnat
iona
les
No
m d
e l
aN
om
de
la
No
m d
e l
aN
om
de
la
No
m d
e l
ast
ruct
ure
stru
ctu
rest
ruct
ure
stru
ctu
rest
ruct
ure
Act
ion
s m
en
ée
sA
ctio
ns
me
né
es
Act
ion
s m
en
ée
sA
ctio
ns
me
né
es
Act
ion
s m
en
ée
sIm
pa
ct d
es
act
ion
s su
rIm
pa
ct d
es
act
ion
s su
rIm
pa
ct d
es
act
ion
s su
rIm
pa
ct d
es
act
ion
s su
rIm
pa
ct d
es
act
ion
s su
rle
s p
op
ula
tio
ns
les
po
pu
lati
on
sle
s p
op
ula
tio
ns
les
po
pu
lati
on
sle
s p
op
ula
tio
ns
Dé
fis
/ p
ers
pe
ctiv
es
Dé
fis
/ p
ers
pe
ctiv
es
Dé
fis
/ p
ers
pe
ctiv
es
Dé
fis
/ p
ers
pe
ctiv
es
Dé
fis
/ p
ers
pe
ctiv
es
de
s o
rga
nis
ati
on
sd
es
org
an
isa
tio
ns
de
s o
rga
nis
ati
on
sd
es
org
an
isa
tio
ns
de
s o
rga
nis
ati
on
sIn
stit
uti
on
sIn
stit
uti
on
sIn
stit
uti
on
sIn
stit
uti
on
sIn
stit
uti
on
sp
art
en
air
es
pa
rte
na
ire
sp
art
en
air
es
pa
rte
na
ire
sp
art
en
air
es
Rédu
ctio
n du
tra
fic
d’e
nfa
nts
et
réin
tégr
atio
n d’
ungr
and
nom
bre
d’en
fant
s vi
ctim
es d
etr
afic
Rédu
ctio
n du
tra
vail
des
enfa
nts
Dév
elo
pp
emen
t d
el’é
par
gn
e-cr
édit
ch
ezle
s m
embr
es
- - - - - - - - - - - - - - -
- - -
Inté
gra
tio
npr
ofes
sion
nelle
des
fille
s po
ur q
ue la
fem
me
de d
emai
nso
it c
onfi
ante
,ém
anci
pée
et
capa
ble
de r
éagi
rfa
ce à
n’im
port
equ
elle
situ
atio
n de
la
vie,
cap
able
de
son
auto
-pri
se e
n ch
arge
Renf
orce
men
t de
la
cons
truc
tion
du
- -
- - - - - - -
AH
UEF
ALa
Col
ombe
Terr
e de
s ho
mm
esC
ON
GRE
MA
(col
lect
if de
s O
NG
dans
la r
égio
nM
ariti
me
CO
AD
EP (
colle
ctif
des
ON
G e
tas
soci
atio
ns d
edé
velo
ppem
ent
dans
les
Plat
eaux
)-RE
SOD
ERC
(Ré
seau
xde
s O
NG
de
déve
lopp
emen
t de
la
régi
on C
entr
ale)
RESO
KA
(ré
seau
des
ON
G d
e la
Kar
a)FO
DES
(fédé
ratio
n de
s O
NG
de d
ével
oppe
men
tda
ns la
sav
ane)
WA
O A
friq
ueSO
SEn
fant
s d
éshé
rités
Uni
on E
urop
éenn
eU
SDO
L
ICAT
Aff
aire
s so
cial
es
CA
RE
T
CA
RE
T
CA
RE
T
CA
RE
T
CA
RE
T o
go
og
oo
go
og
oo
go
INA
DE
S-
INA
DE
S-
INA
DE
S-
INA
DE
S-
INA
DE
S-
FO
RM
AF
OR
MA
FO
RM
AF
OR
MA
FO
RM
AT
ION
TIO
NT
ION
TIO
NT
ION
TTTT To
go
og
oo
go
og
oo
go
(Inst
itut
Afr
icai
n
Renf
orce
men
t de
s ca
paci
tés
des
fille
s do
mes
tiqu
esPr
ogra
mm
e PA
OSC
: (p
rogr
amm
e d’
appu
i au
x O
NG
de l
a so
ciét
é ci
vile
) ap
pui
à la
soc
iété
civ
ile d
ans
lere
nfor
cem
ent
de c
apac
ité d
es p
opul
atio
ns (
polit
ique
adm
inis
trat
ive,
cu
ltu
rell
e,
com
men
t fa
ire
un
plai
doye
r) ;
Ren
forc
emen
t d
es c
apac
ités
des
po
pu
lati
on
s p
ou
rl’é
du
cati
on
des
en
fan
ts v
icti
mes
de
traf
ics
ou
des
enfa
nts
à ris
que
de l
être
(pr
ojet
CO
MBA
T) ;
Impl
anta
tion
des
cent
res
de r
éint
égra
tion
des
enfa
nts
vict
imes
;Im
plan
tatio
n de
s ce
ntre
s d’
éduc
atio
n po
ur e
nfan
ts -
PRO
MA
M
Con
stitu
tion
de p
lus
de 3
650
prod
ucte
urs
de c
éréa
les
en
118
OPC
dan
s 9
préf
ectu
res
222
Cap
acit
é ch
ez l
esm
embr
es d
e pr
odui
rede
s ét
ats
fina
ncie
rsFa
cilit
atio
n de
l’a
ccès
aux
créd
its
des
mem
bres
grâ
ce à
la
mob
ilisa
tion
de
l’épa
rgne
;A
dhés
ion
des
auto
rités
loca
les
à l’e
sprit
du
proj
et ;
Regr
oupe
men
t d
epa
ysan
s en
str
uctu
res
org
anis
ées.
- - - - - - - - - - - - - -
- - - -
mo
uve
men
t p
aysa
nto
gola
is ;
Pour
suit
e de
l’acc
om
pag
nem
ent
des
prod
ucte
urs
déjà
orga
nisé
s en
OPC
;D
ével
op
pem
ent
du
par
ten
aria
tte
chni
que
avec
l’IC
AT
et d
’au
tres
par
ten
aire
sin
tére
ssés
par
l’acc
om
pag
nem
ent
des
prod
ucte
urs
decé
réal
es ;
Ren
forc
emen
tsy
stém
atiq
ue
des
capa
cité
s de
spa
ysan
s af
in d
e le
sre
nd
re c
apab
les
d’êt
re a
rtis
ans
de l
eur
épan
ouis
sem
ent
par
la r
éalis
atio
n de
s PA
V ;
Init
ier
de n
ouve
aux
proj
ets
dans
le
dom
aine
en
SRPo
ursu
ivre
l’a
ppui
aux
rech
erch
es e
n SR
Pour
suiv
re l
epl
aido
yer
aupr
ès d
es
- - - - - -
- - - - - - - - - - -
Dire
ctio
npr
éfec
tora
le d
e la
sant
éIn
spec
tion
dupr
emie
r de
gré
SOTO
CO
AV
OC
HO
NG
Can
adie
nne
Dév
elop
pem
ent
etpa
ixM
iser
eor/
KZE
Plan
Tog
o
WIL
DA
F-To
goG
F2D
REF
AM
PPS
IU
NIC
EFD
RS
DPP
(D
irec
tion
de
la P
lani
fica
tion
et
de l
a
po
ur
leD
ével
oppe
men
tE
con
om
iqu
ee
t So
cia
l) :
2005
UN
FP
AU
NF
PA
UN
FP
AU
NF
PA
UN
FP
A(F
on
ds
des
Nat
ion
s U
nie
sPo
ur
laP
op
ula
tio
n)
:20
04
Ap
pu
i à
la c
on
soli
dat
ion
des
gro
up
emen
ts d
eco
mm
erci
alis
atio
n d
e cé
réal
es s
elo
n l
’ap
pro
che
mo
uve
men
t p
aysa
nM
obili
sati
on d
e re
ssou
rces
end
ogèn
es a
u se
in d
esO
PC e
t U
OPC
;R
enfo
rcem
ent
des
co
mp
éten
ces
des
mem
bre
s d
eFO
NSD
EV ;
Sens
ibili
satio
n de
s co
mm
unau
tés
pour
l’ad
hési
on a
uxFO
NSD
EV ;
Faci
litat
ion
de l
a m
ise
en p
lace
des
doc
umen
ts d
ege
stio
n ;
Ap
pu
i à
la n
égo
ciat
ion
ave
c la
FU
CEC
po
ur
laré
cup
érat
ion
des
fo
nd
s d
u F
ON
SDEV
Ned
ezo
nbl
oqué
s a
u ni
veau
de
la C
OO
PEC
de
Ahé
pé q
ui e
sten
diff
icul
té ;
Form
atio
n de
40
anim
ateu
rs l
ocau
x ;
App
ui à
568
2 pe
rson
nes
dont
159
8 fe
mm
es.
App
ui à
424
cen
tres
de
serv
ices
en
mat
ière
de
sant
éde
rep
rodu
ctio
n ;
Dot
atio
n de
32
cent
res
en m
atér
iels
de
cons
ulta
tions
prén
atal
es e
t d’
acco
uche
men
t ;
Equi
pem
ent
de la
Dire
ctio
n de
la s
anté
fam
ilial
e d’
unfa
x, d
’un
mic
ro-o
rdin
ateu
r, d
’un
sca
nn
er e
t d
’un
syst
ème
num
ériq
ue d
’aut
o co
mm
unic
atio
n ;
Org
anis
atio
n de
57
émis
sion
s ra
diop
honi
ques
(su
r
223
- -
par
ten
aire
s en
dév
elo
pp
emen
t en
vue
du f
inan
cem
ent
du 4
è re
cens
emen
tgé
néra
l de
la
popu
latio
n et
de
l’hab
itat
Pour
suiv
re l
esac
tivi
tés
d’in
form
atio
n et
de
sens
ibili
satio
n du
publ
ic s
ur le
squ
estio
ns d
epo
pula
tion,
de
sant
éde
la
repr
oduc
tion
,du
gen
re e
t su
r le
sre
com
man
dati
ons
les
issu
es d
es g
rand
esco
nfé
ren
ces
régi
onal
es e
tin
tern
atio
nal
es
-
- - - - - - - - - - - -
pop
ulat
ion)
SON
UPN
UD
les
84 p
rogr
amm
es e
nreg
istr
és p
ar le
s ra
dios
loca
les)
,d
e 9
co
nfé
ren
ces
déb
ats,
d
e 1
0
émis
sio
ns
radi
opho
niqu
es e
t d’
une
émis
sion
tél
évis
ée;
tout
esp
ort
ant
sur
les
cau
ses,
les
co
nsé
qu
ence
s et
les
trai
tem
ents
des
fis
tule
s.Fo
rmat
ion
de 5
0 pr
être
s et
prê
tres
ses
trad
ition
nelle
ssu
r le
VIH
/ SI
DA
.Fo
rmat
ion
de 6
0 pa
irs
cons
eille
rs e
t 12
enc
adre
urs
d’ét
ablis
sem
ents
sco
laire
s pr
ivés
à L
omé.
Ouv
ertu
re d
’un
cent
re r
égio
nal d
e co
nsei
l et
d’éc
oute
des
jeun
es à
Kar
a en
col
labo
ratio
n av
ec P
SI.
Mis
e à
disp
osit
ion
des
DRS
de
350
exem
plai
res
dedo
cum
ents
de
prot
ocol
e SR
.El
abo
rati
on
du
do
cum
ent
de
Plan
Nat
ion
al d
eré
du
ctio
n d
e la
mo
rtal
ité
mat
ern
elle
et
néo
nat
ale
en c
olla
bora
tion
ave
c l’U
NIC
EF.
Form
atio
n de
20
agen
ts e
n lo
gist
ique
con
trac
eptiv
eFo
rmat
ion
de 5
0 Pa
raju
riste
s et
ass
ista
ntes
jurid
ique
ssu
r le
s vi
olen
ces
bas
ées
sur
le g
enre
en
vue
de l
ase
nsib
ilisa
tion
de l
a po
pula
tion.
Impl
icat
ion
de 3
0 pa
rten
aire
s da
ns l
’éla
bora
tion
et
la v
alid
atio
n du
doc
umen
t d’
éval
uatio
n de
la
Plat
e-fo
rme
de B
eijin
g +
10.
Ap
po
rt d
’ap
pu
i fi
nan
cier
et
mat
érie
l à
7 c
entr
esd’
écou
te e
t de
con
seil
pour
les
vict
imes
de
viol
ence
sba
sées
sur
le
genr
e.Se
nsi
bili
sati
on
de
35
res
po
nsa
ble
s d
e p
roje
t su
rl’a
ppro
che
genr
e en
vue
de
sa
pris
e en
com
pte
àto
us l
es n
ivea
ux.
Form
atio
n de
60
pairs
con
seill
ers
dans
la
régi
on d
essa
vane
s et
de
la K
ara
en v
ue d
’une
224
Taux
d’a
uto-
suf
fisa
nce
fina
nciè
re é
gal
à1
13
,7%
- - - -
- - - - - - - - - - -
WA
O A
friq
ueIC
ATA
VO
CH
(ON
Gd’
appu
i, de
con
seil,
et d
e pr
omot
ion
soci
o- é
cono
miq
ue)
AJA
(Act
ion
pour
laje
unes
se d
’Afr
ique
)
Cro
ix-
Cro
ix-
Cro
ix-
Cro
ix-
Cro
ix-
Ro
ug
eR
ou
ge
Ro
ug
eR
ou
ge
Ro
ug
eTTTT T
og
ola
ise
og
ola
ise
og
ola
ise
og
ola
ise
og
ola
ise
Pla
n
TP
lan
T
Pla
n
TP
lan
T
Pla
n
T og
oo
go
og
oo
go
og
o(2
00
5)
inte
nsif
icat
ion
de l
a se
nsib
ilisa
tion
des
pop
ulat
ions
sur
les
MG
F, l
es I
ST/
VIH
/SID
ARé
alis
atio
n de
70
émis
sion
s su
r di
ffér
ents
thè
mes
liés
à la
fem
me,
à l
’hom
me
et à
la
jeun
e fil
le ;
Mis
e su
r pi
ed d
’une
nou
velle
str
atég
ie d
énom
mée
«clu
b de
s m
ères
» da
ns 4
rég
ions
(Mar
itim
e, P
late
aux,
Cen
tral
e, S
avan
es).
Au
tota
l 20
0 cl
ubs
ont
été
créé
set
cha
que
club
est
un
grou
pe d
e 30
fem
mes
;Fo
rmat
ion
des
fem
mes
en
gest
ion
d’A
GR
;D
ans
la r
égio
n m
ariti
me,
4 g
roup
es d
e fe
mm
es o
ntbé
néfic
ié d
’un
appu
i de
1,5
Mill
ions
de
fran
cs C
FAle
ur
per
met
tan
t d
e re
nfo
rcer
le
urs
ac
tivi
tés
gén
érat
rice
s d
e re
ven
us
Pris
e en
cha
rge
des
veuv
es v
ivan
t av
ec l
e V
IH/S
IDA
et a
ppui
à l
a sc
olar
isat
ion
de l
eurs
enf
ants
;Fo
rmat
ion
et
alp
hab
étis
atio
n f
on
ctio
nn
elle
des
fem
mes
;Fo
rmat
ion
des
fem
mes
sur
leu
rs d
roits
et
devo
irs
Oct
roie
de
créd
its
à 5
20
2 f
emm
es o
rgan
isée
s en
grou
pes
de s
olid
arité
pou
r le
urs
activ
ités
géné
ratr
ices
de r
even
us ;
Oct
roie
de
79 1
42 c
rédi
ts i
ndiv
idue
ls a
ux f
emm
es -
Form
atio
n d
e 4
74
fem
mes
org
anis
ées
en 3
6gr
oupe
men
ts,
en g
estio
n fin
anci
ère
des
coop
érat
ives
Inst
alla
tion
de 4
2 m
arch
és f
orm
és d
e ki
osqu
es p
our
prom
ouvo
ir le
s ac
tivité
s co
mm
erci
ales
dan
s le
s zo
nes
d’in
terv
enti
on d
e Pl
an
225
VII. CONCLUSIOVII. CONCLUSIOVII. CONCLUSIOVII. CONCLUSIOVII. CONCLUSION
l y a plus de dix ans que la première édition duLivre Blanc a mis à nu les diverses contraintes qui
hypothéquaient la vie des femmes togolaises et lesempêchaient de connaître un progrès rapide etvéritable. Le GF2D, parmi tant d’autres acteurs, aélaboré des stratégies pour faire évoluer le statut etles conditions de vie des femmes.
La réédition de ce livre blanc a permis de refaire uneexploration des domaines étudiés dans la premièreédition et de poser un nouveau bilan.
Le caractère multiforme, multi dimensionnel dessensibilisations et actions réalisées par lesnombreuses associations de promotion des droits desfemmes est, dans certains domaines précis, en trainde porter des fruits.
Sur le plan Juridique, la vulgarisation de la CEDEF(Convention sur l’Elimination de toutes les formes
I
226
de Discrimination à l’Egard des Femmes), sur laratification du protocole de la Charte Africaine desDroits de l’Homme et des Peuples relatif aux Droitsdes Femmes en Afrique, d’une part, l’expansion dumouvement para juridique dans notre pays, larévision en cours du code des personnes et de lafamille, la réforme du système judiciaire, le nouveaucode du travail, les lois sur l’excision, la lutte contrele trafic des enfants, d’autre part, la mobilisationannuelle entre le 25 novembre et le 10 décembrecontre les violences faites aux femmes sont des gageset des points d’ancrage qui permettent d’affirmerque l’égalité des sexes, l’équité de genre est enmarche.
Mais, les droits concrétisés par des dispositionsjuridiques sont une chose, leur effectivité en est uneautre et à ce niveau la lutte n’est jamaisgagnée d’avance; il faut continuellement restervigilant car toute avancée doit être inlassablementconfirmée et consolidée dans la réalité du vécuquotidien.
Ainsi, hormis quelques avancées visibles, lespesanteurs socioculturelles pour la plupart persistent.Elles restent sous-jacentes à la pauvreté et à lapaupérisation de plus en plus grande des femmestogolaises. Cette pauvreté reste au centre du vécudes Togolaises. De ce fait, elles ont, comme on l’avu, un accès limité aux ressources, à l’éducation,aux soins de santé, au crédit. Ces carences les
227
mettent dans une situation de vulnérabilitééconomique, politique et sociale effective.
Dépourvues de position de pouvoir, les Togolaisesconstituent une grande masse peu formée etinformée, à peine éduquée ; elles forment ainsi unvivier facile à exploiter et à manipuler. Peu sûresd’elles mêmes, elles s’en remettent, la plupart dutemps, à des personnes de sexe masculin pourprendre les décisions et les actes importantsconcernant leur vie ou leurs bien-être ; mais souvent,elles sont déçues et frustrées des résultats obtenus.Elles n’ont d’autre recours que de ruminer leurdéception.
Dans les domaines étudiés, que ce soit le droit, lepouvoir, l’éducation, la santé, la production ou lesrelations avec les ONG et les associations, la pauvretéreste le dénominateur commun qui plombe le sort etl’évolution des femmes togolaises. Elle est à la basede leur stagnation puisque les femmes n’ont pas lesmoyens de s’instruire pour s’ouvrir sur la modernité,se construire, s’organiser et apprendre à défendreleur propre cause et leurs droits.
ll n’est nullement exagéré de dire que l’éducationest la clé du progrès. On ne saurait se tromper parailleurs en affirmant qu’éduquer les filles et formerles femmes, c’est assurer aux sociétés humaines leconfort, le mieux vivre étant espéré et atteint. Dansnotre pays où le plus grand nombre de femmes estignorant, la performance sociale ne peut être au
228
rendez-vous ni pour les femmes ni pour les hommes.En effet, les filles, dans beaucoup de familles, lorsquele choix s’impose à cause du manque d’argent, sontsacrifiées sans regret au profit des garçons pourrecevoir une instruction, les pesanteurs socioculturelles étant là pour apaiser les consciences !De la sorte, la société togolaise laisse échapper lespossibilités créatrices de la moitié de ses enfants !
De même, les femmes se laissent détruire tropfacilement par les préjugés et les stéréotypes parceque pauvres et sans connaissances. En effet, on necesse de leur répéter qu’étant le sexe faible ellesn’ont pas tant besoin de jouir de droits superflus nide chercher à participer au pouvoir politique. Le mariou un homme de sa famille est là pour agir à leurplace. « Une femme a surtout besoin de protection » !En fin de compte, parce qu’elles se laissentconvaincre, elles se retrouvent piégées par tous lesabus qu’elles subissent à la fin. Elles-mêmes, troppauvres et nullement préparées pour renverser lasituation, se résignent au sort qui leur est ainsi fait.
En matière de santé, les pathologies spécifiques à lafemme restent importantes (cancers, mortalitématernelle et infantile …) et ne sont pas traitéesavec toute l’attention requise, l’argent à y investirfaisant communément défaut. La santé de lareproduction aurait aussi connu plus dedéveloppement sans ce manque de moyens.
229
Pour ce qui concerne les activités de production,malgré le courage et le dynamisme dont fait preuvela gente féminine, elle reste toujours confinée, fautede moyens, dans le secteur informel qui est peugratifiant et rémunérateur. L’agricultrice togolaise,par exemple, n’hérite pas de la terre. Possédantpeu de biens fonciers, elle ne peut offrir de garantiesérieuse pour obtenir des institutions financières, lecrédit nécessaire pour développer son entreprise. Aupire des cas, elle a recours aux usuriers qui ne fontque l’appauvrir davantage. La commerçante connaîtelle aussi les mêmes préoccupations. Elle ne sait pasou ne peut pas présenter de dossiers d’empruntconvaincants aux banques faute de formation utileou par défaut de garanties solides.
Pour lever tous ces obstacles qui pèsent sur la viedes femmes togolaises et empêchent leurémancipation et leur développement économique,un grand nombre d’associations impliquées dans lapromotion des droits des femmes s’investissent surle terrain avec l’appui financier de partenairesétrangers. Elles accomplissent un travail importantde renforcement de capacité des femmes. Desrésultats intéressants sont perceptibles à en jugerpar (le fait que de plus en plus de femmes s’éveillentaux questions relatives à leurs droits et devoirs)..Mais les progrès semblent trop lents dans la mesureoù, l’imprégnation de tout le territoire à la fois s’avèredifficile face au vu des besoins et des moyensdisponibles.
230
Cependant, Il importe aussi de garder en mémoireque, depuis près de quinze ans, le Togo traverse unecrise politique et socioéconomique qui, ne constituepas, sans être une excuse, un terreau favorable auprogrès. Ce qui a été fait, l’a été dans un contextedifficile et en devient plus appréciable c’est pourquoiil faut espérer que le Togo sorte de cet état de crisepolitique et de marasme économique pour undéveloppement réel.
Il n’en reste pas moins que le retard des femmestogolaises reste encore frappant à bien des égardset les disparités et inégalités de genre sont visiblesau point que le Gouvernement avec l’appui du PNUDa eu à commanditer une étude diagnostique genreafin, d’une part, d’élaborer une stratégie nationaled’intégration du Genre dans les politiques etprogrammes du pays et, d’autre part, de cibler lesactions prioritaires à entreprendre.
Un grand nombre de défis interpellent dès lors (l’Etataussi bien que les organisations de la Société Civile)sur la problématique « femmes togolaises » .
Il s’avère, donc, nécessaire qu’une réflexiond’ensemble soit faite sur la question afin de trouverles meilleures méthodes et stratégies pour l’aborder.
D’ores et déjà des stratégies s’imposent. Il est grandtemps que les femmes leaders présentes dans leshautes sphères de décision s’impliquent avecdévouement dans la recherche de solutions sans se
231
préoccuper de leur sensibilité politique, de leurreligion ou de leur appartenance ethnique. Lasolidarité entre les femmes s’impose comme unélément essentiel de réussite. Les positions qu’ellesoccupent doivent leur permettre de porter lesexigences justes des femmes devant les instancesde décisions pour que satisfaction leur soit donnée.
Les femmes leaders feront œuvre utile engénéralisant un système de mentorat et de tutorat àl’endroit de leurs consoeurs plus jeunes afin de leurdonner le goût d’une existence plus valorisante quele schéma traditionnel qui leur est habituellementimposé ?
La société civile, pour sa part, joue son rôle d’éveildes consciences en s’investissant sur le terrain,auprès des communautés, en s’activant pourpérenniser dans la population l’impact de leur activitéde formation et de sensibilisation. Le momentcependant, est venu pour elle, de s’engager dansd’autres rôles d’influence, de constituer un vecteurde créativité et d’anticipation pour tracer le chemind’une vie plus riche pour les femmes.
Il lui faudra continuer de mener auprès des autoritésun plaidoyer appuyé pour qu’une éducation soignéesoit donnée à tous les enfants, en particulier auxfilles, pour un changement véritable de notre sociététant souhaité.
232
L’Etat, pour faire éclore cette société nouvelle, pourradéjà prendre des dispositions utiles telles que :
Rendre domestique ou s’approprier lesinstruments juridiques internationaux relatifs auxdroits des femmes ratifiés par le Togo.
Créer les conditions idoines pour faire participerle plus possible de femmes dans les sphères dedécisions afin que s’offre à elles la possibilité defaire connaître leur vision de société et leursbesoins.
Créer un cadre de concertation pour être àl’écoute des femmes.
Mettre en place les conditions d’undéveloppement économique et social porteur derichesses et de mieux être pour les citoyenneset les citoyens.
Mettre en place dans l’immédiat, comme cela aété décidé pour l’écolage des filles des écolesprimaires, une politique de discrimination positiveen faveur des femmes dans tous les domaineset l’appliquer effectivement ; par exemple, ence qui concerne les maladies spécifiques desfemmes, une prise en charge particulière, à coûtétudié, réduirait bien des difficultés insolubles àl’heure actuelle. Avec cette politique, le paysagede l’espace public et politique serait autrepuisqu’il sera plus féminisé.
233
Assurer la protection et le bien-être…violencesfaites aux femmes. Un bon début a été l’adoptiond’une loi sur les mutilations génitales féminines.Il s’agira dès lors de réprimer toutes les formesde violences et plus spécifiquement les violencesdomestiques. Mais un corollaire est indispensablepour que la mesure soit efficace : mettre à ladisposition des femmes généralement peunanties une assistance judiciaire à coût réduit.
Certes, tout changement de mentalité, toutemodification de comportement est un travail delongue haleine et les résultats, pense-t-on, ne sedessine que sur le long terme. Mais si l’Etat, commele recommandent les OMD (Objectifs du Millénairepour le Développement), se lance avec déterminationdans la bataille contre la pauvreté, promeut l’égalitédes sexes et mène une politique hardied’autonomisation des femmes, le progrès desTogolaises pourra être, très rapide.
Pour arriver à ce but il faut surtout que la sociététogolaise se décide à sortir de l’état de crise politiqueet de marasme économique dans lequel elle estplongée depuis plus de quinze ans.
234
235
BibliographieBibliographieBibliographieBibliographieBibliographie
AFARD-Togo, les actes du Séminaire – Atelier « Genre– Démocratie Gouvernement – Accès des femmesau pouvoir », 2004.
ASSIH Ashira Irène, Etude Diagnostique : Equité etégalité du genre et population au Togo, 2006.
CARE Gulf of Guinea, Annual Report, 2004.
CCOFT, Etude sur les obstacles à l’implication desfemmes dans la vie publique et politique, 2005.
CSTT, Etude de la participation des femmestravailleuses aux activités syndicales : Rapport desynthèse, 2005.
DGPE, les annuaires statistiques de la DirectionGénérale de la Planification de l’Education.
EFAMTO, Enquête sur les structures familiales et lecontexte sociodémographique des ménages au Togo,URD-DGSCN, 2000.
FAO ; Ministère de l’Agriculture l’Elevage et de laPêche ; Ministère des Affaires Sociales de laPromotion de la Femme de la Protection de l’Enfant :Plan Stratégique Genre et Développement Agricole,2004.
236
GF2F- CRIFF, Rapport de l’assistance juridique, 2005.
INADES- FORMATION, Rapport d’activité, 2005.
Marche Mondiale, L’accessibilité des Femmes auxsoins de santé et à l’eau potable, 2000.
Plan Togo, Rapport annuel 2005 : Plan Togo Juillet2004- Juin 2005, 2006
PNUD Togo, OMD Togo : Objectifs du Millénaire pourle Développement, 2000.
Re TOP Genre, les actes du Séminaire – Atelier« Genre et Pouvoir », 2006 ��
Dialogue Intertogolais, Accord Politique Global, 2006.
SARR Fatou, HOHOUETO Evelyne, TCHAGNAORaouph, Analyse des disparités et des inégalités dugenre au Togo, 2005.
UNFPA Au Togo, Activités en 2004.
WILDAF/ FeDDAF, Rapport des ONG d’Afrique del’ouest sur la mise en œuvre de la plate forme d’actionde Beijing, 2005.
WILDAF/ FeDDAF, Plaidoyer pour une effectivité desDroits de la femme au Togo, 2002.
237
WILDAF/ FeDDAF, Protocole à la Charte Africaine desDroits de l’Homme et des Peuples relatif aux Droitsde la Femme en Afrique (simplifié), 2005
WILDAF/ FeDDAF, Pour une société sans Violence àl’égard des Femmes au Togo, 2002.
WILDAF/ FeDDAF, La CEDEF : la Convention surl’Elimination de toutes les formes de discriminationà l’Egard des Femmes, 2002.
WILDAF/ FeDDAF, Pour la mise en Œuvre au quotidiende la CEDEF au Togo, 2002.
238
239
AVANT-PROPOS ..............................................................
INTRODUCTION …………….......…….....................…..……
ChapitreChapitreChapitreChapitreChapitre I : FEMMES ET DROIT I : FEMMES ET DROIT I : FEMMES ET DROIT I : FEMMES ET DROIT I : FEMMES ET DROIT..................................................................................................................................
I.1. De multiples discriminations sur le plan familialqui entravent la jouissance des droits reconnus ....
I.1.1. Persistance des mariages forcés et précoces ..........
I.1.2. Pratique des mariages illégaux et des répudiations ...
I.1.3. Non respect par les maris, de l’obligation decontribuer aux charges du ménage ......................
I.1.4. Obstacle légal du mari au libre exerciced’une profession séparée de son épouse ..............
I.1.5. Difficultés liées à l’attribution de la fonction dechef de famille à l’homme ..................................
I.1.6. Continuation et perpétuation des rites avilissantsde veuvage .........................................................
I.1.7. L’article 391 du Code des Personnes et de laFamille : un véritable préjudice à la causeféminine .............................................................
I.1.8. Spoliation des femmes de leur autorité parentaleen cas du décès du mari et entraves à leur droitde percevoir une pension ....................................
I.1.9 Les effets négatifs d’un service de l’état civil peudéveloppé et peu organisé sur la vieet les droits des femmes ......................................
I.2. Une vie professionnelle loin d’être enviable.........
TTTTTable des Matièresable des Matièresable des Matièresable des Matièresable des Matières Pages
513
19
23
23
24
25
26
26
27
28
29
31
32
240
I.2.1. Discrimination persistante dans l’accès à l’emploi.
I.2.2. Discrimination dans le déroulement de la carrière
I.2.3. Problèmes de perception des allocations pourenfants ...............................................................
I.2.4. Discrimination dans l’imposition de la femmesalariée ...............................................................
I.3. Une oppression des femmes à travers des violencesqui leur sont faites et qu’elles subissent ...............
I.3.1. Les femmes victimes de violence dans les foyers ..
I.3.2. Viols de femmes, de jeunes et de petites filles .....
I.3.3. Harcèlement sexuel des femmes et jeunes filles ...
I.3.4. Les violences institutionnalisées ..........................
I.4. Les causes des difficultés juridiques des femmes ..
I.4.1. Les coutumes, traditions, stéréotypes et préjugéssur les femmes ....................................................
I.4.2. La persistance de la méconnaissance et l’ignorancedes droits ............................................................
I.4.3. L’analphabétisme ajouté à l’hermétisme dulangage juridique ................................................
I.4.4. La crainte de saisir les tribunaux ..........................
I.4.5. Le fonctionnement de certaines administrations ..
I. 5. Que faire pour rendre effectifs les droitsdes femmes ? .....................................................
I.5.1. Rendre accessibles les textes juridiquesfondamentaux ....................................................
32
43
44
44
45
49
50
53
55
56
56
57
57
57
58
60
60
241
I.5.2. Systématiser les campagnes de sensibilisationimpliquant les acteurs de développement etautres associations ..............................................
I.5.3. Procedér à la révision du Code des Personnes etde la Famille en vue de son amélioration ............
I.5.4. Adopter des lois pénales spécifiques pour luttercontre les violences à l’égard des femmes ............
I.5.5. Créer un comité interministériel pour enrayerles blocages à la perception des pensions deveuve et d’orphelins ............................................
I.5.6. Supprimer l’article 391 du code des personnes etde la famille .......................................................
I.5.7. Renforcer les services juridiques en faveur desfemmes ...............................................................
I.5.8. Multiplier les structures de prise en charge desvictimes et d’auteurs de violence .........................
I.5.9. Sensibiliser et harmoniser les exigences desstructures intervenant dans le domaine del’état civil ...........................................................
I.5.10.Centraliser et informatiser le fichier d’état civil ...
I.5.11.Accorder le bénéfice de réduction des impôtsà tout conjoint ....................................................
ChapitreChapitreChapitreChapitreChapitre II : FEMMES ET POUVOIR .................. II : FEMMES ET POUVOIR .................. II : FEMMES ET POUVOIR .................. II : FEMMES ET POUVOIR .................. II : FEMMES ET POUVOIR ..................
II.1. La marginalisation des femmes dans les processusde prise de décision .............................................
II.1.1. Faible représentation et manque de poids dansles partis politiques .............................................
62
64
65
65
66
66
68
69
70
70
71
72
73
242
II.1.2. Dans les corps électifs .......................................
II.1.3. Au niveau du Gouvernement ............................
II.1.4. Dans les postes de représentation dupouvoir central ................................................
II.1.5. Au niveau de la chefferie traditionnelle ............
II.1.6. Dans les instances de prise de décision au niveaudu développement local des communautés ......
II.1.7. Place des femmes dans les syndicats ..................
II.1.8. Femmes et résolution de la crise togolaise :le dialogue inter togolais .................................
II.2. Les raisons de la non implication des femmesdans l’exercice du pouvoir ................................
II.3. Les solutions pour une participation des femmesaux prises de décision dans tous les domaines ...
II.3.1. Elaborer des stratégies pour accéder à la gestiondu pouvoir .......................................................
II.3.2. Changer le pouvoir en l’exerçant avec les hommes .
II.3.2.1.L’importance des femmes dans les sphèresde décision .......................................................
II.3.2.2.Créer des conditions favorables dès le bas âgepour l’accès futur des femmes au pouvoir .........
II.3.2.3.Mobiliser les femmes pour qu’elless’investissent dans les partis politiques..............
II.3.2.4.Présenter des candidatures féminines dansles partis ..........................................................
II.3.2.5.Assurer l’éducation civique et la formationpolitique permanente des femmes ....................
76
79
82
82
83
84
90
93
95
97
98
99
100
101
103
104
243
II.3.2.6.Soutenir les candidatures féminines ..................
Chapitre III : FEMMES ET EDUCAChapitre III : FEMMES ET EDUCAChapitre III : FEMMES ET EDUCAChapitre III : FEMMES ET EDUCAChapitre III : FEMMES ET EDUCATION ...............TION ...............TION ...............TION ...............TION ...............
III.1. Les différentes facettes de l’éducation ...........
III. 1.1. L’éducation de base en famille et dansla communauté .............................................
III.1.2. L’éducation formelle à l’école ........................
III. 1.2.1. La pré scolarisation ........................................
III.1.2.2. L’enseignement général .................................
III.1.2.2.1. Le cours primaire .........................................
III.1.2.2.2.Le cours secondaire et le lycée........................
III.1.2.3. Enseignement technique ...............................
III.1.2.4. L’enseignement superieur ..............................
III.2. Les résultats dans le système éducatif :les constats et la contribution des diversacteurs ..........................................................
III.2.1. Les taux de réussite .......................................
III.2.2. Les femmes dans l’enseignement ...................
III.2.3. Un contexte socio-économique difficile .........
III.2.4. Le souci de maintenir les filles à l’école .........
III.2. 4.1. La reforme de 1975 ........................................
III. 2 4.2. L’Education en matière d’Environnement etde Population pour le Développement
humain durable (EPD) ..................................
III.2.4.3. Le concept Genre pour soutenir la réforme ....
104
107
109
110
112
114
116
116
121
126
127
130
130
134
140
141
141
142
143
244
III. 2.4.4. La Loi du 16 MAI 1984 ...................................
III.2.4.5. La réduction des frais de scolarité en faveurdes filles ......................................................
III.2.4.6. L’action complémentaire des partenaires audéveloppement, de la Société Civile etdes populations ...........................................
III.2.4.6.1. Les partenaires internationaux .....................
III.2.4.6.2. La société civile nationale ............................
III.2.4.6.3. La contribution des populations .................
III.3. Que faire à travers l’éducation pour créerles conditions favorables vers la paritéhommes-femmes dans la vie de la nation ? ..
III.3.1. Des expériences pilotes ................................
III.3.1.1. L’expérience de Mofiala à Tsévié ...................
III.3.1.2. Le tutorat et le mentorat .............................
III.3.1.3. Les clubs scientifiques ..................................
III.3.2. D’autres actions prioritaires pour lapromotion de l’éducation ............................
III.3.2.1. Sensibiliser la population .............................
III.3.2.2. Le harcèlement sexuel en milieu scolaireet universitaire .............................................
III.3.2.3. Combattre le mariage précoce et forcé .........
III.3.2.4. Prendre des mesures en faveur des fillesmères pour la poursuite de leurs études .......
III.3.2.5. Lever les entraves liées à l’internement dansles couvents fétichistes .................................
144
145
147
147
148
150
151
151
152
153
157
158
158
159
160
160
161
245
III.3.2.6. Rendre l’école primaire gratuite et obligatoirejusqu’à l’age de 15 ans ..................................
III.3.3. La promotion d’une autre catégorie d’actionspour le perfectionnement de la jeune fille etde la femme .................................................
III.3.3.1. L’informel .....................................................
III.3.3.2. Ouvrir l’éventail des professions et desformations aux filles ......................................
III.3.3.3. Créer des mutuelles d’aide à la scolarisationet à la formation professionnelle des filles .....
III.3.3.4. Donner des bourses et des prix en diversdomaines ......................................................
III.3.3.5. Aménager des centres équipés pourpermettre l’exercice des métiers .....................
III.3.3.6. L’alphabétisation des adultes .........................
ChapitreChapitreChapitreChapitreChapitre IV : FEMMES ET SANTE ...................... IV : FEMMES ET SANTE ...................... IV : FEMMES ET SANTE ...................... IV : FEMMES ET SANTE ...................... IV : FEMMES ET SANTE ......................
IV.1. Les femmes et les maladies en général ...........
IV.2. Les femmes et les maladies gynécologiques ....
IV.2.1. L’époque des premières règles ........................
IV.2.2. La période de la vie génitale active ................
IV.2.3. Le passage à la ménopause ............................
IV.3. Les femmes togolaises et le VIH – SIDA ...........
IV.4. Les femmes et les conséquences des violencesfaites aux femmes ..........................................
IV.5. Les femmes et la santé de l’enfant ..................
162
163
163
164
164
165
165
165
169
172
174
174
175
180
180
182
185
246
CHAPITRE V : LES FEMMES DANS LE SECTEURCHAPITRE V : LES FEMMES DANS LE SECTEURCHAPITRE V : LES FEMMES DANS LE SECTEURCHAPITRE V : LES FEMMES DANS LE SECTEURCHAPITRE V : LES FEMMES DANS LE SECTEUR DE LA PRODUCTION ..................DE LA PRODUCTION ..................DE LA PRODUCTION ..................DE LA PRODUCTION ..................DE LA PRODUCTION ..................
V.1. Agriculture et élevage ...................................
V.1.1. Accès difficile à la terre .................................
V.1.2. Conditions de travail peu gratifiantes ............
V.1.3. La transformation et commercialisationdes produits agricoles ....................................
V.1.4. Le poids des traditions ...................................
V.1.5. Aide financière aléatoire et peuconsistante ....................................................
V.2. Le commerce et l’artisanat .............................
V.3. L’élevage, la pêche et la chasse ......................
V.4. Les secteurs de productions nouvelles ............
V.5. Le secteur des services et NTIC .......................
Chapitre VI : LES ORGANISAChapitre VI : LES ORGANISAChapitre VI : LES ORGANISAChapitre VI : LES ORGANISAChapitre VI : LES ORGANISATIONS NATIONS NATIONS NATIONS NATIONS NATIONALESTIONALESTIONALESTIONALESTIONALES ET INTERNAET INTERNAET INTERNAET INTERNAET INTERNATIONALES .................TIONALES .................TIONALES .................TIONALES .................TIONALES .................
VI.1. Apport des ONG et Associations nationales ....
VI.2. Apport des Organisations internationales .......
VI.3. Quelques activités menées par certaines ONGet Associations Nationales ..............................
VI. Quelques activités menées par certainesorganisations internationales .........................
VII. CONCLUSION .................................................
Bibliographie ................................................Bibliographie ................................................Bibliographie ................................................Bibliographie ................................................Bibliographie ................................................
189
191
192
192
193
194
194
195
198
199
200
203
203
206
208
221
225
235