AVECMARIJO
RUSSIE
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Le territoire de la Russie s'étend,
d’ouest en est, sur plus de 9 000 km et
couvre une superficie de 17 millions de km², soit 31 fois celle de la
France.
La principauté de Kiev fut le premier Etat russe organisé dans la région de l’Ukraine, la Biélorussie et une partie de la Russie actuelle, au IXe siècle. Cet état se désintégra peu à peu avec les attaques de nomades et au gré des successions, laissant place à une quinzaine de petits états dont plusieurs furent bientôt soumis aux Tataro-Mongols.
Du XIIIe au XVIe siècle, cependant, l’une des principautés, la Moscovie, annexa progressivement toutes les autres et devint la Russie qu’Ivan III libéra du joug des Mongols. Son petit-fils Ivan IV dit « Le Terrible » fut le premier à porter le titre de Tsar. Sa mort marque la fin de la dynastie des Rurikides et, après le règne malheureux de Boris Godounov, commença le « Temps des Troubles » qui verra, pendant 13 ans, diverses factions de boyards se battre pour le trône au moment même où Suédois et Polonais interviennent, sur les instances de la Papauté, pour installer un monarque catholique. sur le trône d’une Russie considérée hérétique. Ce sera, finalement , Michel Romanov qui accèdera au trône en 1613.
Les armoiries officielles de la Russie représentent un aigle d’or bicéphale placé en champ de gueules. Il est emprunté à Byzance mais avec une symbolique différente. A Byzance cela représentait l'alliance du pouvoir spirituel et du pouvoir temporel et en Russie, la Russie d'Europe et la Russie d'Asie tenant le pouvoir et le sceptre avec, en son milieu, un écu de couleur rouge sur lequel est représenté Saint Georges terrassant le dragon.
PETERH
OF
En 1717, Pierre Ier, le fondateur de Saint-
Pétersbourg, est invité à la cour de Versailles et
il est émerveillé. Quelques années plus tard, en 1723, c’est l’inauguration du
« Versailles russe », à 30 km de la ville, au
bord du golfe de Finlande. Les plus
grands architectes ont participé à la
réalisation. Hélas, tout sera réduit en cendres par les bombardements
hitlériens durant la guerre de 1941-1945. La restauration commence dès les années 70 et sa
qualité force l’admiration!
En fait, dès 1708, un premier palais en bois avait été érigé pour le tsar. Les premiers travaux de transformation commencèrent, en 1710, et le premier architecte fut Pierre Ier en personne. Il dessina croquis et plans qu’il remit à Johann Friedrich Braustein, un architecte prussien arrivé, en 1713, accompagné de son maître, Andrea Schütler, attaché à la cour de Frédéric Ier! Le voyage diplomatique en France stimula le développement! Mais déjà, un élève de Le Nôtre, Jean-Baptiste Le Blond, avait été invité à Peterhof, un an plus tôt. D’autres grands architectes furent conviés eux aussi : Bartolomeo Carlo Rastrelli, Bartolomeo Francesco, Niccolo Michetti… Participaient, également, une armée de sculpteurs français, italiens et russes et toutes sortes d’artistes, parmi les meilleurs, recrutés dans différents pays d’Europe! Des ateliers furent installés sur place : moulage artistique, traitement des pierres, sculpture sur bois, fonte et ciselure des métaux, lapidairerie, etc. C’est ce qui permit la rapidité de l’exécution.
En 1720, commencèrent les travaux d’adduction d’eau que l’on allait chercher à 24 km de Peterhof! Sous la direction de l’ingénieur Vassili Touvolkov, plus de 2 000 hommes participèrent aux travaux. Dès la première année, les jets d’eau de la Grande Terrasse furent mis en service.
Le Grand Palais tel qu’il apparaît quand nous arrivons, l’entrée se faisant côté
golfe de Finlande.
Du vivant de Pierre Ier, les principales composantes de l’ensemble furent créées. Sa veuve Catherine Ière,
puis sa nièce, l’impératrice Anne Ivanovna, terminèrent
tout ce qui avait été entrepris.
De nouveaux édifices ou agrandissements virent le jour sous l’impulsion de l’impératrice Elisabeth
Petrovna qui confia tous les travaux à l’architecte Bartolomeo Francesco
Rastrelli. Catherine II, elle, ne fit pas d’entretien de
l’ensemble et à l’avènement de son fils Paul Ier, il fallut reconstruire totalement les
fontaines…
Ci-contre, le corps des Armoiries construit entre 1745 et 1755. Il doit son
nom à l’aigle bicéphale qui coiffe sa coupole.
L’église palatine des Saints-Apôtres-Pierre-et-Paul , coiffée de cinq coupoles
selon le vœu de l’impératrice Elisabeth, a été réalisée par
l’architecte Rastrelli. Là, furent baptisés les enfants du dernier tsar, Nicolas II.
Attendant d’entrer au Grand Palais, nous jetons un premier coup d’œil sur le parc inférieur qui s’étend jusqu’au golfe de
Finlande.
Côté sud du Grand Palais,
s’étend le parc
supérieur, disposé de
manière géométrique,
à la française, et nous ne le
verrons pas.
Nous pouvons, notamment, admirer la perspective offerte par le canal Maritime.
Nous attendons longtemps à cause
d’un problème technique pour le
contrôle des entrées par ordinateur! Nous finissons par réaliser
que nous ne disposerons pas du temps nécessaire
pour visiter le palais et son célèbre parc.
Nous choisissons donc de nous promener
dans le parc.
Le parc inférieur est immense : une centaine d’hectares . Nous n’aurons le temps de voir que les fontaines au pied du palais et de nous promener dans la partie encadrée!
C’est un parc à la française décoré de quelques 150 fontaines et 2 000 jets d’eau.
Parmi les très belles sculptures qui ornent
cascades et fontaines, Samson victorieux du lion, ci-dessus
et, à gauche, une danaïde de la fontaine du Banc de marbre
des Grands parterres.
Au début de la promenade, les jets d’eau ne sont pas en action car ils ne sont mis en fonction qu’à 11 heures.
Autour de la grande vasque.
Des petits pavillons font
face à la Grande cascade et de
multiples chemins invitent à la promenade…
L’orangerie fut construite entre 1722 et 1725. En hiver,
on y remisait les bacs dans lesquels poussaient les arbres
exotiques.
Dans le jardin de l’Orangerie, la
fontaine du Triton trône au centre
d’un bassin de 15 m de diamètre. Elle
fut installée en 1726 et représente
un triton combattant un
monstre marin. Elle est entourée de tortues. Elle fut réalisée selon un
modèle de Bartolomeo Carlo
Rastrelli.
Sur la longue perspective de l’allée de Marly, en 1721, on créa des
fontaines dont celles d’Adam et Eve. Les sculptures de marbre ont été réalisées par le sculpteur italien,
Giovanni Bonazza.
La fontaine d’Adam.
La promenade se poursuit à travers les sous-bois et l’on entrevoit le pavillon de l’Ermitage…
On atteint le golfe de
Finlande, au bord duquel est
construit le palais
Monplaisir.
Ce fut le premier ensemble érigé à partir de 1714 selon les plans
du tsar.
L’accès du côté de la façade, en bord de mer.
Il semble que c’était au palais Monplaisir que Pierre Ier aimait s’installer lors de ses visites à Petherof. Il y aurait retrouvé l’atmosphère qu’il aimait, d’où le choix du nom
« Monplaisir ».
Le tsar choisit de lui donner le style d’une maison hollandaise.
Son corps central comprenait sept
pièces : la salle de Parade avec, d’un
côté, le cabinet Marin, la chambre à coucher
et le cabinet du Secrétaire, de l’autre, le Buffet, la Cuisine et le Cabinet des laques.
En 1717 furent ajoutées, de chaque côté, des galeries
vitrées longues de 22 mètres et se terminant chacune par un petit
pavillon.
En haut, à gauche , le cabinet du Marin, à
droite, le cabinet du Secrétaire et ci-contre,
la salle de parade.
Ces photos sont prises à travers les fenêtres
puisque nous ne visitons pas...
Ici, on réalise bien l’implantation, avec le
corps central et les galeries vitrées.
Passant côté jardin, un coup d’œil sur le golfe,
en se retournant…
Les jardins sont particulièrement élégants : quatre parterres qui se
rejoignent, au centre, autour de la fontaine
dite la Gerbe. Au milieu de chacun d’eux, une autre
fontaine a été érigée.
L’un des parterres avec la Gerbe.
A gauche, une fontaine-surprise, le petit Divan, où le visiteur se faisait asperger… Sur chaque fontaine des
parterres, une sculpture dorée domine.
De somptueu
x arrangements de faïence
agrémentent les lieux.
Deux volières ornent les jardins,
non loin de Monplaisir, dans
celui de la Ménagerie
aménagé entre 1717 et 1724, en s’inspirant de ce qui avait été vu à
Versailles.
La fontaine Pyramide se dresse dans un coin isolé. Elle fut élaborée, autour de 1721, par Niccolo Michetti qui prit comme modèle la fontaine de l’Obélisque
créée par Mansart à Versailles. Initialement, le
bassin et les marches étaient fabriqués en bois recouvert de plomb doré. La terrasse en marbre fut
installée en 1799.
Les fontaines Romaines furent mises en place en 1739 par Blank et Davidov. Elles sont inspirées de celle de la place Saint-Pierre à Rome. Elles furent refaites en granit et marbre entre 1798 et 1800.
Une statue de Pierre Ier, coulée en bronze d’après le modèle exécuté par
un éminent sculpteur russe, Ivan Antokolski, trouva place en 1884.
Les fontaines-surprises firent le plaisir de Pierre Ier. Il les introduisit après qu’il les ait vues lors d’un voyage à
l’étranger, particulièrement à la cour de Louis XV.
De nos jours, ce genre de fontaines n’existe qu’à Peterhof, pour le plus
grand plaisir des jeunes. A gauche, il s’agit du petit chêne avec le banc
attenant, installée seulement en 1802 et à droite, le Champignon datant de
1796.
La construction de la Montagne de l’Echiquier débuta sous Pierre Ier à partir de 1721. Son nom lui
fut donné lorsqu’au milieu du XVIIIe siècle, on décora les
gradins avec des carreaux noirs et blancs en quinconce.
La fontaine française du Grand parterre
Nous voici revenus à la Grande cascade agrémentée de tous ses
jets d’eau.
Un regret toutefois, n’avoir pas eu le temps de jeter un coup d’œil sur la
cascade des Lions (ci-dessous) et
l’ensemble de Marly, construit en 1723, à l’extrémité ouest du
parc inférieur, un peu isolé, un palais, sorte de résidence intime des tsars,
avec verger, étang, volière.
Trouvées sur divers sites Internet, ces photos de l’ensemble de Marly.
Un dernier coup d’œil, de la terrasse du palais.
Musique : Tchaïkovsky - Valse – Ere romantique
Informations : Guide Nelles Moscou Saint-Pétersbourg, livret touristique Peterhof acheté sur place, Guides Mondéo - Moscou et Saint-Pétersbourg, différents sites Web.
Photos, conception et réalisation :Marie-Josèphe Farizy-Chaussé
Novembre 2011
D’autres diaporamas sur :http://famille.morhain.net/lapagedemarijo/index.html
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