BANQUE ET BOURSE
Chapitre 1 : Les Banques
I) Introduction :
Le secteur banquier est un secteur particulier à plus d'un titre. Il a trois caractéristiques principales :
il est réglementé (certaines activités sont monopolistiques), l'activité est non protégée par des
brevets donc la concurrence est plus forte, c'est un secteur avec des règles comptables et légales
particulières. C'est un secteur qui est vital pour les économies, dont la faillite peut mettre à mal un
pays. C'est le cœur de l'activité économique.
II) Les activités bancaires :
Un établissement de crédit selon la loi 1511-1 du Code Monétaire et Financier est "une personne
morale qui effectue à titre de profession habituelle des opérations de banque, ainsi que des activités
connexes à leur activité".
On distingue ainsi les quatre types d'activités qu'un établissement financier peut faire :
Les opérations de banque :
Les banques jouissent d'un monopole :
Pour la réception des dépôts du public. C'est-à-dire les fonds (remboursables) apporter par
des tiers utilisés par l'établissement de crédit pour son propre compte.
Pour la distribution de crédits. Tous les types de crédit y compris le crédit-bail et les
locations avec option d'achat. C'est l'intermédiation bancaire ou de bilan (les banques grâce aux
dépôts peuvent faire des crédits).
Pour la mise à disposition et la gestion des moyens de paiement.
Les banques n'ont pas le monopole sur l'intermédiation de marché (possibilité d'émettre et
d'échanger des titres).
Les activités connexes sont définies par le Code Monétaire et Financier. Ce sont les opérations
de change, les opérations sur l'or et les métaux précieux, les opérations sur les valeurs
mobilières, le conseil en gestion de patrimoine, le conseil en gestion financière, l'ingénierie
financière, la location.
Les activités non bancaires comme l'assurance. Elles ne doivent pas dépasser plus de 10% du
Produit Net Bancaire.
La prise de participation. C'est-à-dire la détention durable pour des motifs stratégiques d'actions
d'autres sociétés, qu'elles soient bancaires ou non.
L'activité bancaire revêt une double fonction, c'est-à-dire à la fois une intermédiation financière qui
inclut des flux importants, et la prestation de service avec la perception de commission. Les
établissements de crédits sont classés en cinq catégories, les trois premières traitent des opérations
de banque :
Les banques (environ 300 en France).
Les banques mutualistes (environ 100 dont le Crédit Mutuel, le Crédit Agricole).
Les caisses de crédit municipales
Les sociétés financières non autorisées à faire des dépôts à vue (environ 500 dont Cetelem,
Cofidis).
Les institutions financières spécialisées ne pouvant pas faire crédit <2 ans comme le Crédit
Foncier.
III) Les grands métiers de la banque :
La banque de détail également appelé aussi banque de réseaux ou retail banking, ou banque de
proximité. Cela correspond à l'intermédiation de bilan traditionnelle avec la collecte de capitaux
auprès de la clientèle et la distribution de crédit et la prestation de services destinés à cette clientèle.
Ce type de banque collecte ces ressources auprès de particulier, de PME ou des entreprises. Grâce à
son réseau de guichet ou les nouveaux canaux comme Internet. Elle exerce ce métier à l'échelle
locale ou internationale (Crédit Mutuel et Caisse d'Epargne au niveau local, BNP Paribas, Société
Générale à l'international.
La Banque de Financement et d'Investissement (BFI) appelé banque d'affaires ou investment
banking. Ce métier est défini par la collecte des ressources sur les marchés. La clientèle est
composée des très grandes entreprises, des Etats, auxquels la banque propose des financements de
type crédit syndiqué ou des financements de projet et des services tels que de la gestion des risques
(couverture de taux), l'ingénierie financière (montage fiscal), du conseil en fusion et acquisition, un
accompagnement des clients sur le marché de capitaux, un accompagnement client à l'international.
Par exemple Morgan Stanley, Meryl Lynch, Rotschild, Lazard.
La gestion d'actif et la banque privée appelée gestion pour compte de tiers ou asset management. La
banque gère des fonds pour le compte de la clientèle.
Ce métier relève de la prestation de service, la banque gère des portefeuilles de titres pour le compte
d'une clientèle (des investisseurs institutionnels comme les compagnies d'assurances, les caisses de
retraites, ou les Organismes de Placement Collectif en Valeur Mobilière ou OPCVM c'est la gestion
collective auquel souscrivent les particuliers). S'ajoute des prestations de services comme la
conservation et la compensation de titres c'est le global custody par exemple la SGAM ou Société
Générale Asset Management Fidelity ou Templeton aux Etats-Unis (les activités sont séparées dans
des filiales pour des raisons idéologiques)
Les services financiers spécialisés : Ce sont des acftivités tel que le crédit à la consommation
(comme Finaref, ou Cetelem), le crédit-bail, l'affacturage (le rachat de créance), la garantie de crédit
à l'export (exemple COFAS).
IV) Les organes de tutelles :
Ces activités sont très réglementées. Ce rôle a été réaffirmé en 1996 par la loi de modernisation des
activités financières. Le secteur bancaire reste sous la double tutelle du ministère de l'économie et
des finances et de la banque de France. Les deux principaux organes de tutelle sont :
Le CECEI ou Comité des Etablissements de Crédits et Entreprises d'Investissement. Ces
compétences portent sur la création l'agrément et la modification des établissements de crédits.
La commission bancaire, qui a une fonction de contrôle et de sanction. Elle contrôle le respect de la
réglementation avec des pouvoirs étendus de contrôle sur pièces et d'inspection sur place. Elle peut
donner des avertissements et proposer un retrait d'agrément. Elle peut être également compétente
pour la mise en œuvre du Fonds de Garanti des dépôts, qui prémuni tout client à hauteur de 70
000€.
V) La réglementation bancaire :
L'importance des établissements de crédit dans l'économie nationale explique le souci constant des
pouvoirs publics et des autorités de tutelle d'assurer leur sécurité et leur stabilité. C'est le principe du
prêteur en dernier ressort, contraire au free banking (on laisse les banques se développer et se
débrouiller). Les banques centrales ou les états doivent aider les banques en difficultés. Pour éviter
ces difficultés, une série de règles et de ratios a été mise en place.
Les ratios de liquidité :
Le coefficient de liquidité = (actif + hors bilan) liquide à moins d'un mois / (passif + hors bilan)
exigible à moins d'un mois. Ce ratio doit être égal à au moins 100%. C'est-à-dire que tout ce que la
banque doit rembourser dans le mois à une contrepartie liquide à moins d'un mois.
Le coefficient de fonds propres et des ressources permanentes = (fonds propres + ressources > à 5
ans) / (immobilisations + concours > 5ans). Il doit être supérieur à 60%. Il permet de contrôler
équilibre entre les emplois et les ressources à long terme. Il se calcule tous les trimestres.
Le ratio de solvabilité :
La réglementation repose sur une adéquation entre la prise de risque et les fonds propres d'un
établissement de crédit. Elle a été crée en 1988 avec le ratio Cooke dans le traité de Bâle 1,
remplacé en 2006 par le ratio Mc Donough dans le traité Bâle 2.
=les fonds propres (tiers 1, 2 et 3) / (actif + hors bilan pondéré par les risques) doit être >8%.
Exemple de pondération des risques :
Des crédits sur des états de l'UE pas de risque, crédit sur des collectivités locales 20% de risque de
défaut, 50% pour des crédits immobiliers avec hypothèque.
Les banques cherchent à optimiser ce ratio en fonction des risques de défaut.
VI) Les caractéristiques comptables des établissements financiers :
Ils sont soumis à un plan comptable particulier, à la fois sur la présentation du bilan et du compte de
résultat et car la comptabilité est dite en juste valeur ou valeur de marché. Les banques doivent
revaloriser ou dévaloriser la valeur de leurs actifs.
Le bilan des banques :
ACTIF PASSIF
Caisse banque centrale et CCP (trésorerie) Banque centrale (découvert et dettes)
Créances sur les établissements de crédit Dettes envers les établissements de crédit
Opération avec la clientèle (crédits accordés) Opération avec la clientèle (dépôts effectués)
Opération sur titres (intervention de la
banque sur les marchés
Opération sur titres (obligations émises)
Immobilisation financière (les participations) Fonds propres et provisions (capital,
réserves, report à nouveau…)
Immobilisation de crédit bail et de location
Immobilisation corporelle
Immobilisation incorporelle
Le compte de résultat :
Le produit net bancaire (produits des activités comme la marge sur intérêt et les
commissions).
- les charges générales d'exploitation (salaires, loyers, ce sont souvent des charges fixes)
- les dotations aux immobilisations
= Résultat Brut d'Exploitation
- le coût du risque (matérialise le risque client)
= Résultat d'Exploitation
- Impôts sur les bénéfices
= Résultat Net
VII) Diagnostic financier bancaire :
Il existe des ratios d'exploitation particuliers. Toutes les banques vont gérer leurs charges en
fonction de ceux-ci.
Le coefficient d'exploitation = charge d'exploitation / Produit net bancaire < 65%
Le ratio de rentabilité financière ou ROE = Résultat net / Fonds Propres = 10 à 15%
Analyse du bilan polycopié 1 :
La banque A (type BNP Paribas) a autant de dépôts à vue que de crédit. Elle émet autant de titres
qu'elle en achète. C'est une banque de réseau plutôt équilibré. C'est une banque universelle (de
guichet et d'affaires).
La banque B (type Crédit Mutuel) a une partie très importante de compte à vue, donc c'est une
banque de détail plutôt locale, car elle a beaucoup de dépôts et peu de crédits.
La banque C (type Lazard) est une banque d'affaires qui n'a aucune ressource. Elle est obligée
d'émettre des titres et de réinvestir. Elle dépend énormément des marchés.
Conclusion : Les différents risques :
Les banques doivent se prémunir des risques de liquidité immédiate (passif > actif), des risques de
taux. L'actif et le passif doivent être proche en terme de taux et en terme d'intérêts.
Le risque de change des monnaies.
Le risque de défaut, le client à qui on prête ne peut pas rembourser. Quand les risques s'accumulent
on a un risque systémique.
Les conséquences actuelles de la crise : la réduction des activités à risque dont la Banque de
Financement et d'Investissement, une concentration bancaire, une augmentation des commissions,
une diminution des activités les moins rentables. Comme le marché boursier était surévalué, il a
plongé.
Exemple : Le total du bilan de BNP Paribas est de 1694 milliards d'euros.
Les fonds propres 59 milliards, le résultat 8 milliards, les opérations de marché 1286 milliards au
passif et 1136 à l'actif, les opérations clients 346 milliards au passif et 444 milliards à l'actif.
Donc si 1% des clients ne remboursent pas, BNP Paribas perd 4 milliards d'euros.
Sur le troisième trimestre 2008, le résultat d'exploitation est stable à 3 milliards, mais le coût du
risque est passé de 500 millions à 2 milliards. Donc le résultat baisse de 1,5 milliards. La BNP
gagne 0,6% du total de son bilan.
LA BOURSE :
Chapitre 2 : Le rôle et le fonctionnement du marché financier :
Introduction :
La bourse est un marché où s'échange des produits financiers spécifique.
La première société d'action a été créée dans la Rome Antique. Elles sont réapparues en masse en
1075 à Venise et Gênes, il s'agissait alors de part de propriété de bateaux. C'étaient les premières
sociétés à responsabilité limitée, les apporteurs de capitaux n'étaient engagés qu'à hauteur des
capitaux.
En France, la première société cotée apparaît en 1250 à Toulouse.
En 1540, la bourse de Lyon est créée.
En 1639 un arrêté crée la profession d'agent de change, qui avait un monopole d'intermédiation.
En 1700, les faillites puis la Révolution causent la dissolution des agents de change.
En 1801, la Bourse est créée avec la nomination de 71 agents de change et 7 sociétés cotées.
En 1850, 152 sociétés cotées.
En 1900, 800 sociétés.
En 1967, 118 agents de change.
En 1977, fusion des agents de change il n'y en a plus que 61.
La cotation à la Bourse est faite à la criée jusqu'au 14 juillet 1987. Les agents se rendaient
physiquement dans le lieu. Après, on est passé à une cotation informatisée.
Le 2 juillet 1996 la loi de modernisation sociale des activités financières fait perdre le monopole des
négociations (agent de change) aux sociétés de bourse. Avec l'ouverture du marché, les sociétés de
bourse sont rachetées par les institutions financières.
En janvier 1999, la cotation des actions passe à l'euro, naissance d'Euronext (la société qui organise
les marchés boursiers de Paris, Amsterdam, Lisbonne…).
En novembre 2007, la directive Marché d'Instrument Financier entre en application. Elle autorise
les entreprises d'investissements à traiter les ordres des clients en dehors des marchés réglementés.
Elles peuvent opérer sur le territoire européen. En contrepartie, une plus grande transparence est
demandée avec une déclaration de la totalité des transactions conclues. L'obligation de conserver la
trace des opérations sur une durée plus longue. Et l'interdiction de faire une discrimination contre
les plus petits investisseurs.
Un marché de gré à gré est un marché où les transactions sont effectuées directement entre deux
opérateurs et donc ne s'appuient sur aucune structure comme les Warrants, les taux et les Swap.
Un marché réglementé repose sur des institutions, qui réglementent les émissions et les transactions.
Elles organisent les cotations et le dénouement des opérations, de telle sorte que la sécurité des
opérations soit parfaite.
Un marché réglementé est gouverné par les ordres, c'est-à-dire que les ordres collectés par les
différents intermédiaires sont dirigés dans un système central de cotation qui garanti une
confrontation réelle entre l'offre et la demande sur une valeur mobilière.
Le cours de cotation vise à parvenir à l'échange de titres le plus important possible, satisfaisant le
maximum de vendeur et d'acheteur.
Les titres échangés en bourse sont des valeurs mobilières.
I) L'offre de titre :
1) Les valeurs mobilières :
Constituent des valeurs mobilières, les titres émis par des personnes morales transmissibles par
inscription en compte ou tradition. Ils confèrent des droits identiques par catégories et donnent
accès directement ou indirectement à une quotité de capital de la personne morale émettrice, ou un
droit de créance dur son patrimoine.
Les actions sont des valeurs mobilières. Lorsque l'on cède des titres, il faut suivre un protocole,
toutes les actions ont les mêmes droits par catégorie (interchangeable), c'est une part du capital
(action) ou une dette (obligation).
Les titres sont fongibles (interchangeables), sont négociables (peut les céder), liens non
consomptibles (continu de vivre sans s'user). Dématérialisation des valeurs mobilières depuis le 4
novembre 1984, les valeurs mobilières françaises ont cessé de faire l'objet d'une représentation
matérielle des titres imprimés. Ils n'existent que sous la forme d'inscription en compte ouvert par le
détour du titre. Chez un intermédiaire agrée (une banque ou une société émettrice) pour avoir la
preuve que l'on a une valeur mobilière, il faut demander une attestation d'inscription en compte. On
distingue deux titres les nominatifs et les titres au porteur.
Les titres au nominatif sont ceux des sociétés non cotées, l'émetteur connaît à tout moment à
l'identité des porteurs des valeurs mobilières. La société est informée lors des cessions de titres.
Les titres au porteur, seul les titres cotés ou assimilés peuvent être émis au porteur, ils sont
anonymes. La société émettrice ne connaît pas ces actionnaires. Les émetteurs ont la possibilité de
demander ponctuellement l'identité précise de ces actionnaires auprès de son conservateur de titres.
2) La comparaison action-obligation :
Une action : c'est un titre de propriété sur une partie du capital d'une entreprise. Elle confère un
droit sur ces actifs, sur ces bénéfices et sur la gestion de la société. Sauf cas exceptionnel,
(dissolution, réduction du capital, liquidation) elle n'est pas remboursée.
Une obligation : un titre de créance dont le porteur bénéficiera d'une rémunération fixe ou variable
et le remboursement de sa créance à un terme fixé.
Les objectifs pour les porteurs d'action et d'obligation sont différents.
Action : but l'augmentation des bénéfices augmente la valeur de l'entreprise et le cours de l'action.
Obligation : but être rembourser (risque de contrepartie).
3) Les différentes catégories d'action :
Les actions ordinaires : Elles confèrent au porteur des droits essentiels de l'acteur (droit de vote en
assemblée, droit aux dividendes, droit de quote-part de la société dissoute, droit préférentiel de
souscription peut être attribué aux anciens actionnaires en cas d'émission de nouveaux titres). Le
dividende est perçu par le propriétaire du titre à la date du versement de ce dividende (versés dans
les 9 mois suivants la clôture de l'exercice). La responsabilité limitée aux apports (sauf en cas de
comblement de passif pour un abus de bien sociaux). L'actionnaire a le droit à des informations peut
demander les comptes des trois derniers exercices, peut consulter les comptes de l'année en cours
juste avant l'avant l'assemblée générale des actionnaires.
Les actions nouvelles émises lors d'une augmentation de capital pourront ne pas avoir la même date
de jouissance que les actions anciennes. Elles n'auront pas le droit au dividende. Par exemple une
action émise en mars 2008 peut avoir une date de jouissance au 1 janvier 2008, elles n'auront donc
pas droit au dividende versé en 2008 sur l'exercice 2007. Il y aura deux cotations différentes
pendant 2008, après ce sera la même catégorie.
Les actions de préférence : ce sont des nouveaux titres créaient en 2006 spécifique au titre non coté,
qui permet à ces actions d'avoir des droits particuliers par rapport aux actions ordinaires. Elles
peuvent donner des droits politiques (attribution d'un nombre de siège au Conseil d'Administration,
droit de demander des audits des comptes, droit d'information privilégiées, droit d'approuver la
nomination du commissaire au compte, il vérifie si les comptes sont réguliers et sincères). Elles
peuvent avoir des droits financiers (d'avoir un dividende privilégié, avoir des droits préférentiels de
souscription, pouvoir être bénéficiaire d'une réduction de capital). Elles ne peuvent être émises que
par des SAS.
4) Les obligations :
C'est un titre négociable représentatif d'une fraction d'un emprunt, caractérisé par son prix
d'émission, sa rémunération fixe ou variable, périodicité de la rémunération (trimestre, semestre,
année), caractérisée par son remboursement (prix : remboursement au pair = au prix d'émission,
date : remboursement in fine en une seule fois). Elle est matérialisée par un contrat d'émission.
5) Les valeurs mobilières composées :
Les obligations convertibles en action créée en 1969. C'est une obligation qui peut être transformée
en action de la société émettrice le plus souvent au gré du porteur. Elles sont caractérisées par la
parité de conversion qui déterminera le nombre d'action sua peut obtenir le porteur pour une
obligation. Le choix de la conversion dépend du cours de l'action. Les sociétés émettrices ont le
choix d'attribuer soit des actions nouvelles soit des actions existantes, L'Obligation Convertible ou
Echangeable en Action Nouvelle ou Existante (OCEANE), pour limiter l'effet distributif des
actionnaires. Elle va proposer un taux d'intérêt inférieur au taux habituel, car le porteur peut
convertir l'obligation en action. L'intérêt pour le souscripteur est que le produit est moins risqué
d'une action, puisque l'obligation convertible atteint son plancher actuariel devient alors une
obligation simple. A l'émission, le taux de conversion est désavantageux. L'intérêt pour les anciens
actionnaires est d'émettre des nouveaux titres à un prix plus élevés qu'en cas d'augmentation du
capital.
Exemple : Une obligation convertible a été émise il y a deux ans. La parité est de une obligation
pour une action, le nominal est de 100€, remboursé dans 5 ans, taux annuel de 3%. Le cours de
l'action est de 75€. On estime que le taux de rendement actuel d'une obligation convertible doit être
de 6.5%. Elle est remboursable in fine, le prochain coupon dans un an. Quel est son cours ?
Cours = somme des flux futurs actualisés = Σ Fi (1+t)-n
D'où cours =0.03*100(1+0.065)-1
+0.03*100(1+0.065)-2
+0.03*100(1+0.065)-3
+0.03*100 (1+0.065)-
4+0.03*100(1+0.065)
-5+100(1+0.065)
-5
Cours = 85.45€
L'obligation vaut donc plus que l'action. Elle a moins perdu de valeur que l'action.
Les Bons de Souscription d'Action ou BSA sont couplés à des obligations simples, on parle de
OBSA. Ce sont des valeurs mobilières qui donnent le droit de souscrire à une ou plusieurs action à
un prix déterminé : le prix d'exercice jusqu'à une échéance donnée. Le prix d'exercice est supérieur
au cours de l'action, il est lié à sa durée d'exercice. Plus il es long plus il y a de coût. L'intérêt pour
la société est d'émettre des obligations à un taux plus faible que le marché (proche de celui des
obligations convertibles). L'intérêt pour le souscripteur est d'avoir à la fois un e obligation peut
risqué et un BSA très risqué voire spéculatif.
6) Calcul du Taux de Rentabilité Interne :
C'est la somme des flux décaissés et encaissés au cours du temps. Les flux décaissés sont négatifs,
les encaissés positifs. Ce taux t équivaut à un placement de montant F0 qui rapporterait chaque
année un intérêt fixe de t %, Cet intérêt serait réinvestit sur la période restant à courir à un taux t.
Σ Fi (1+t) ^-n
Exemple :
F0 = -100, F2 = 144 d'où -100 (1+t)-0
+ 144 (1+t)-2
= 0
Alors t = (144/100) 1/2
-1 = 0.2 = 20%
F1 = -100, F2 = 20 et F3 = 120 d'où -100 (1+t)-1
+ 20 (1+t)-2
+ 120 (1+t)-3
= 0
En divisant par 20 et multipliant par (1+t) -5 (1+t) 2 + (1+t)
1 + 6 = 0
On calcule le trinôme Δ = b²-4ac avec b=1, a=-5, c=6 on obtient Δ=1-4*-5*6=121=11²
Deux solutions (1+t) = (-b- Δ0.5
)/2a = (-1-11)/-10 = 1.2 d'où t = 20%
(1+t) = (-b+ Δ0.5
)/2a = (-1+11)/-10 = -1 d'où t = -2 impossible car t > 0.
Donc dans les deux exemples le taux est identique (t = 20%). Donc, les investissements ont le
même rendement.
Exemple : Application du TRI :
Une action dont le cours est de 110 en t0, BSA cours de 15 donne droit de souscrire à une action à
horizon 2 ans au prix d'exercice de 100.
Calcul du TRI du placement d'une action et celui pour un BSA si le cours de l'action est de 150 en
t2.
Pour le placement de l'action :
-110 (1+t)-0
+150 (1+t)-2
= 0 équivalent à -110 + 150 (1+t)-2
= 0
(1+t) 2 = 150/110 d'où t = (150/110)
0.5 -1 = 0.17
t = 17% correspond à l'intérêt perçu en deux ans sur une action achetée 110 et revendue 150 deux
ans après.
Pour le placement du BSA :
-15 (1+t)-0
-100 (1+t)-2
+ 150 (1+t)-2
= 0 -15 + 50 (1+t)-2
= 0
D'où t = (50/15)0.5
-1 = 0.82
Le rendement est beaucoup plus fort 82%. C'est un effet de levier, vous gagnez sur la variation du
cours en mobilisant une part de capitaux faible.
Si le cours de l'action est de 100 dans 2ans. L'action a perdu 10, mais le BSA a perdu 15, car le prix
d'exercice est égal au cours, donc perte de la prime.
II) Organisation de la bourse :
Les acteurs économiques (ménages, investisseurs institutionnelles) détiennent des capitaux placer.
Les émetteurs sont des sociétés qui sont cotées sur le marché. Elles sont demandeuses de capitaux.
Pour éviter les investissements de gré à gré ont organise un marché.
Emetteur
(entreprise,
banque…)
Ménages et investisseurs
institutionnels
Société de
gestion
Intermédiaires financiers
Prestataire de services
financiers.
Bourse et
infrastructure
de marché
Conseillers financiers
Marché
secondaire
Marché primaire
Contrôle de l'Autorité des Marchés Financiers
Le marché primaire : souscription des titres à l'émission des titres.
Le marché secondaire : échange des titres existants. Le cours de l'action n'a pas d'impact sur la santé
financière de l'entreprise.
Les investisseurs institutionnels, les banques, les assurances, les fonds de pension, les fonds de
retraite peuvent passer par des sociétés de gestion, des intermédiaires financiers. Toutes les
opérations boursières se font sur la bourse avec Euronext (plate forme de négociation, qui gère le
cours de bourse), l'infrastructure de marché (Clearnet et Euroclear) font les écritures comptables et
conservent les titres. L'autorité des marchés financiers supervise le fonctionnement du marché.
III) Le fonctionnement de la bourse des valeurs :
La bourse n'est pas un lieu, mais un système et un réseau de communication paneuropéen, qui
fonctionne dans un cadre institutionnel et réglementaire stricte.
1) L'AMF :
Elle a été créée en 2003, par la fusion de trois organismes : la Commission des Opérations de
Bourse, le Conseil des Marché Financiers et le Conseil de Discipline de Gestion Financière. Afin
d'être conformé à la pratique des autres pays européens, où il n'y a qu'une seule autorité. C'est un
organisme public indépendant, disposant d'une autonomie financière, qui a pour mission de veiller :
A la protection de l'épargne investit dans les instruments financiers, où tout autres
placements faisant un appel public à l'épargne.
A l'information des investisseurs.
Au bon fonctionnement des marchés d'instrument financier.
Elle exerce quatre types de responsabilité : réglementation, autorisation, surveillance et sanction.
C'est l'équivalent de la commission bancaire pour les banques.
Sa compétence porte sur les opérations et l'information financière. Elle réglemente et contrôle
l'ensemble des opérations sur les sociétés cotées : introduction en bourse, augmentation de capital,
offre public, fusion pour lesquels elle donnera son visa. Elle vérifie que la société publie en temps et
en heures une information complète. En effet, les émetteurs doivent respecter des règles
d'informations strictes. L'information donnée au public par la société émettrice doit être exacte
précise et sincère. Tout émetteur doit dès que possible porter à la connaissance du public toutes les
informations privilégiées qui le concerne directement. Une information privilégiée est une
information non publique précise concernant une entreprise ou ces valeurs mobilières, qui si elles
étaient rendues publiques pourraient avoir une incidence sur le cours de cette valeur.
La compétence sur les produits d'épargnes collectives. L'AMF autorise la création de SICAV et de
fonds commun de placement. Elle vérifie notamment les informations figurant dans les prospectus
simplifiés de chaque produit, qui doit être remis aux clients avant d'investir. S'agissant de produits
complexes, elle veille à ce que la spécificité des produits soit clairement présentée aux épargnants.
Elle supervise les marchés et leurs infrastructures. Elle définit les principes d'organisation et de
fonctionnement des entreprises de marché comme Euronext à Paris et des systèmes de règlement
livraisons comme Euroclear France. Elle approuve les règles des chambres de compensation
clearnet. Elle surveille les marchés et les transactions qui s'y déroulent.
Les compétences portent sur les professions (établissement financier, prestation de service
d'investissement, les sociétés de gestion, les conseillers financiers). Elle détermine les règles de
bonnes conduites ou déontologie, que doivent respecter les professionnels autorisés. Elle agrée les
sociétés de gestion lors de leur création, en appréciant les compétences et l'honorabilité des
dirigeants, ainsi que l'adaptation des moyens dont elle dispose.
L'AMF peut également procéder à des contrôles et des enquêtes. Elle peut prononcer des sanctions
comme le délit d'initié : l'utilisation d'une information privilégiée constitue un délit d'initié, qui est
passible d'une peine de 2 ans de prison et d'une amende pouvant atteindre 10 fois le profit réalisé ou
1.5 millions. La communication d'une information privilégiée est aussi interdite peine d'un mois de
prison et 150 000€ d'amende.
2) Les sociétés intermédiaires, les prestations de services d'investissement :
Le 2 juillet 1996, la directive européenne sur les sociétés d'investissement détermine les 6 métiers,
quels peut exercer :
La gestion de portefeuille. (Société peut proposer de gérer votre portefeuille).
La collecte et la transmission d'ordre pour compte de tiers (courtier ou broker). (Récolte les ordres
des personnes physiques comme boursorama).
La négociation d'ordre pour compte de tiers. (Prend les ordres et les apporte en bourse).
La négociation pour compte propre.
La prise ferme (market maker). (Peut s'engager à acheter un ordre pour lui-même, contrat avec
émetteur).
Le placement. (Opération sur marché primaire, trouve des acheteurs).
3) L'organisation d'Euronext :
C'est une société qui a pour vocation de gérer et d'organiser les cotations de 4 places boursières
(Paris, Amsterdam, Bruxelles et Lisbonne). L'activité est d'être un prestataire nécessite les
investissements informatiques lourds (activité à coût fixe) et dont les profits seront liés au volume
d'ordres. Euronext Paris gère la cotation, l'offre aux émetteurs les services du marché pour la
négociation de leurs titres et leurs opérations financiers (marché primaire) et assure la diffusion des
cours. Elle établit également les règles de marché qui seront soumises à l'approbation de l'AMF.
4) Euroclear :
C'est la société qui exerce la fonction de règlement – livraison. Ce système de règlement et de
livraison d'instrument financier a pour fonction principale d'assurer le traitement des instructions de
ces participations en vue d'opérer la livraison des instruments financiers par le dépositaire central
concerné. D'autre part le règlement concomitant des espaces correspondant dans les livres de l'agent
de règlement. Euroclear s'occupe du débouclage physique des ordres.
5) Clearnet :
C'est un organisme qui a le statut de banque, qui gère la compensation. C'est-à-dire les écritures
comptables, entre les intermédiaires avant le règlement et la livraison des titres.
Chacune de ces trois sociétés a des concurrents depuis la directive MIF.
IV) Les marchés de la cote :
On distingue des grands compartiments de marché. Les marchés réglementés dont le
fonctionnement est contrôlé et des marchés non réglementés.
Le marché réglementé s'appelle Eurolist et les marchés non réglementés Alternext et le Marché
Libre. Ils ont moins de règles.
Depuis 2005, l'ensemble des valeurs cotées sur le marché réglementé figure sur Eurolist.Qui résulte
de la fusion des premiers, deuxièmes et nouveaux marchés qui existait auparavant. Environ 700
valeurs sont inscrites sur Eurolist, qui a des critères d'admission européens harmonisés, avec des
obligations d'information identique. Pour être cotée une entreprise doit ouvrir au moins 25% de ces
titres au public ou au moins 5% du capital valant au moins 5 millions d'euros. Le prospectus doit
être validé par l'AMF et le conseil d'administration d'Euronext doit valider les admissions.
1) Les conditions d'information et les normes comptables à respecter :
Les comptes doivent être établis sous les normes IRFS. Les informations financières données
périodiquement annuellement et semestriellement pour les comptes audités, et trimestriellement
pour le chiffre d'affaires. Elles devront déclarer des franchissements de seuils, c'est-à-dire à la
hausse ou à la baisse de 5, 10, 20, 33, 50 et 66% du capital et/ou des droits de vote (Sous peine de
se voir priver de ce droit de vote), en les annonçant dans la presse. Cela permet de savoir qui
contrôle la société.
Le compartiment de la cote sur Eurolist concerne uniquement les groupes importants. Il est
segmenté en trois A, B et C. Dans le compartiment A, les sociétés ont une capitalisation supérieure
à 1 milliard, pour le B capitalisation comprise entre 150 millions et 1 milliard, pour le C
capitalisation inférieur à 150 millions.
2) Les marchés non réglementés mais régulés :
Alternext est un marché non réglementé mais régulé, crée en mai 2005 pour accueillir les PME avec
des règles allégées en particulier la part minimum de capital (au moins 2.5millions), le prospectus
reste obligatoire. Les règles d'informations sont la publication de compte annuel audité et semestriel
non audité. Les normes sont les normes françaises, les seuils de franchissement 50 et 95%; Il y a
environ 250 sociétés cotées sur Alternext.
3) Le marché libre :
Il accueille les sociétés sui n'ont pas la capacité d'être introduite sur les autres marchés. Ce sont les
petites sociétés avec une santé financière précaire. L'information est réduite aux informations
légales (audit des comptes annuels), pas de franchissement de seuil; Le règlement est moins
contraignant en terme de changement d'actionnariat. C'est un marché plus risqué.
Polycopié 2 :
La Bnp est cotée sur le compartiment A.
La capitalisation boursière : valeur en bourse de 100% de ces actions = cours*nombre d'action
Dans l'exemple 930 467 477 titres à une valeur de 86.85 €, soit environ 80.20 milliards d'euros.
FR000… c'est le code ISIN qui permet d'identifier les différentes sociétés.
Le cours d'ouverture : cours lorsque débute la cotation, puis le plus haut et le plus bas de la séance.
Le cours de clôture : le cours en fin de journée.
Les écarts en % sur différentes périodes (jour, mois, année).
BPA 06 : c'est le bénéfice par action en 2006.
PER 06 : c'est le price earning ratio en 2006. Cours de bourse actuel/bénéfice par action en 2006 =
capitalisation boursière/résultat 2006. Il représente le nombre de fois que se paye en bourse le
résultat.
Dividendes : ce que l'entreprise envisage de verser.
Rendement de l'action : c'est le rapport dividende/cours en %.
Volume : le nombre de titres échangés la veille, cela permet de connaître la liquidité du titre.
V) Le fonctionnement de la bourse de valeur :
1) La cotation des valeurs :
Il existe deux types de cotation :
La cotation en continue, cela signifie que les transactions s'effectuent continuellement au gré
des ordres qui entre en machine sans interruption de 9h à 17h30. Elle est réservée aux titres
ayant une forte liquidité.Avant l'ouverture de la séance les ordres s'accumulent en machine
et sont cotés à l'ouverture selon la méthode du fixing. En fin de séance le cours de clôture est
déterminé de la même façon; Le fixing consiste à confronter en une seule fois les ordres
accumulés pour établir un cours d'équilibre (celui qui satisfait le maximum de vendeurs et
d'acheteurs). Pour les sociétés cotées sur Eurolist le fixing est fait à 10h et 16h30, sur
Alternext et le Marché Libre à 15h.
Les ordres de bourse doivent spécifier un certain nombre d'information. Qui sont le nom de
la valeur, son code ISIN, le sens de l'opération (achat ou vente), la validité de l'opération (un
jour à un mois), une indication du prix et du volume. Il existe 3 grands ordres qui
influencent ce prix :
L'ordre à cours limité, comporte soit un prix minimum à la vente, soit le prix
maximum à l'achat. Les ordres ne sont pas exécutés tant que le seuil pas atteint. Il
permet de maîtriser le prix d'exécution, mais non son exécution pourra être partiel.
L'ordre au marché est un ordre prioritaire sur tous les autres. Le donneur d'ordre est
assurer de l'exécution totale de son ordre dès qu'il y cotation. Mais, il ne maîtrise pas
le prix.
L'ordre à seuil de déclenchement, c'est un ordre qui se transforme en ordre à tout prix
dès lors qu'une limite de prix est atteinte. Par exemple : acheteur à 45€, la cote est de
65€, si passe un ordre à 62€. Dès que le cours atteint cette valeur on revend pour
éviter une baisse supérieure et se protéger contre les retournements de marché.
Les modes de paiement :
Les opérations de paiement se font également au comptant. Toutefois, il existe une possibilité de
passer des ordres avec un règlement différé. Le Service à Règlement Différé peut être utilisé sur des
variations de cours. Un ordre d'achat ou SRD permet de différé l'obligation d'achat et le paiement
des actions à la fin du mois, en bloquant chez un intermédiaire un simple dépôt de garanti en
couverture de la position prise. L vente avec OSRD en différant la livraison des titres en fin de mois
permet à l'investisseur de vendre des titres qu'ils ne possèdent pas. Afin de spéculer sur la baisse des
cours. Le SRD sur un mois nécessite de bloquer 20% en espèce sur un compte, ou 25% en
obligation ou 40% en action. Une centaine de valeur cotée au SRD. Il a été interdit temporairement
de faire du SRD sur les sociétés bancaires.
L'acheteur en début du mois d'un SRD, vend comptant à la fin du mois gagne si le cours monte.
Le vendeur en début de mois d'un SRD, achète en fin de mois, gagne si le cours a baissé.
Les risques sont en théorie infinis à la baisse car l'action peut monter à l'infini. A l'achat ne perd au
pire que la valeur des titres.
Polycopié 3 :
A l'achat est indiqué le prix maximum auquel on achète, pour la vente c'est le prix minimum.
A 25€ tout le monde veut acheter donc 850 acheteurs et 0 vendeurs.
A 25.1€, 550 acheteurs potentiels et 100 vendeurs potentiels donc échange 100 titres.
A 25.2€, 450 acheteurs potentiels et 350 vendeurs potentiels donc échange 350 titres.
A 25.3€, 450 acheteurs potentiels et 650 vendeurs potentiels donc échange 450 titres.
A 25.5€, 250 acheteurs potentiels et 900 vendeurs potentiels donc échange 250 titres.
Donc le cours sera 25.3€, car c'est le cours qi maximise l'échange de titres.
2) Les indices boursiers :
Le CAC 40 regroupe 40 valeurs choisies pour leur représentativité dans les portefeuilles et parmi
les plus fortes capitalisations. Le critère de liquidité du titre entre également en ligne de compte. La
valeur de l'indice s'obtient par le rapport entre la somme pondéré des flottants des capitalisations
boursières actuelles des 40 sociétés et la somme des 4à capitalisations pondérées également des
flottants, calculé sur la base des cours au 31/12/1987 avec comme base 1000.
Il existe d'autres indices qui sont calculés sur un panier soit plus large, soit sectoriel; Les grands
indices étrangers Dow Jones indice américain le plus ancien 26/05/1896 (base 40.94) au départ 12
valeurs calculées par la moyenne des cours (Dow Jones Industrialized Average). Depuis 1928, il
repose sur les 30 valeurs du NYSE
Autres indices : Standard and poor, grandes variations le 28/10/1929 -12% et -11% le 29/10/1929,
le 19/10/1987 -22%.
Indice de Londres le Footsie (FLSF), 100 valeurs calculées comme le CAC base 100 le 03/01/1984.
Indice de Francfort le DAX, 30 valeurs depuis 1959.
Indice de Tokyo le Nikkei crée en 1955 avec 225 valeurs.
Valeur actuelle Footsie 4171 points, DAX 4560, Dow Jones 8400, Nikkei 8323.
En 2001, bulle Internet avec une sur évaluation de la valeur des entreprises.
Depuis mi 2007, il y a un ralentissement de la croissance et une crise financière. La volatilité des
titres est forte. Les variations journalières sont très importantes.
Les indices servent à refléter l'activité économique d'un pays, permet de faire du benchmark (se
comparer aux autres). Les sociétés de gestion se comparent par rapport à l'indice; Elles gèrent des
OPCVM, le but est d'être meilleur que certains indices.
Le TRI du Dow Jones depuis sa création 40.94 en 1896 à 8284.01 en 2008 :
TRI = (8284.01/40.94)1/112
-1 = 0.0485 soit 4.85% sur une longue période c'est relativement stable.
3) L'introduction en bourse ou Initial Public Offering :
Les motivations d'une introduction en bourse :
Répondre à un besoin de financement en émettant des actions nouvelles. Procurer des liquidités aux
anciens actionnaires. Détermine une valeur de l'ensemble de l'entreprise donne une certaine
notoriété à l'entreprise et c'est aussi un gage de solidité financière.
Les contraintes : il faut régulièrement transmettre des informations, accepter la volatilité du cours
de bourse de la société et son évolution. Si le cours diminue, on a un impact négatif sur l'image. Si
on a besoin de financement, on va diluer l'actionnariat car le cours de l'action est bas. Cela a un coût
chaque année entre 300 000 et 800 000€ pour les réunions, l'AG, les déclarations à faire…).
Les techniques d'introduction en bourse :
Qu'ils s'agissent d'actions nouvelles ou existantes, il y a deux types d'introduction l'offre à prix
ferme et placement garanti et l'offre à prix ouvert et placement garanti.
Dans l'offre à prix ferme, le prix des titres proposés est déterminé à l'avance et la répartition
des prix auprès des acheteurs s'effectue sur la quantité. Un acheteur peut être réduit, c'est-à-dire
qu'il obtient une quotité plus petite que demandée. Si la réduction est inférieure à 1%, on augmente
le prix jusqu'à temps que la réduction soit supérieure à 1%. Ce le taux d'allocation. Il faut bloquer la
totalité des fonds pour lesquels vous avez passé un ordre.
L'offre à prix ouvert : a été crée en 1998 avec l'introduction de France Télécom. C'est une
offre basée sur des quantités et sur un prix. Lors de l'introduction donne à un investisseur une
fourchette de prix indicative et donc celui-ci devra indiquer la quantité et le prix maximum pour ces
titres. Seul les prix supérieurs au prix final retenu seront exécutés.
Exemple : fourchette de prix de 10 à 16 €, le prix de 15 € est retenu, seul les demandes à 15 et 16€
seront servies.
Ces deux techniques sont réservées aux investisseurs physiques, qui représentent environ 10
à 15% de l'opération totale. Solde de l'opération est réservé aux investisseurs institutionnels 85 à
90%, qui ont une procédure particulière de placement garanti.
Le placement garanti :
Les investisseurs institutionnels vont proposer un nombre de titres (et les prix) qu'ils veulent
acquérir à l'établissement chef de file, qui organise l'introduction en bourse. L'ensemble des ordres
passés par ceux-ci est appelé livre d'ordres et la répartition des titres finaux sera réalisée de manière
discrétionnaire. Pour que la société puisse choisir les investisseurs institutionnels stables. La somme
des titres placés sur le marché s'appelle le flottant. L'établissement financier qui organise la cotation
s'engage à placer l'ensemble des titres, s'il n'y arrive pas, il doit acheter lui-même les titres.
Vocabulaire :
Lock up : Interdiction faite à certains anciens actionnaires de céder leur titres pendant une durée
déterminée (après l'introduction en bourse comprise) entre 6 et 18 mois. Pour éviter qu'il y est trop
d'action sur le marché et une baisse du cours. Pour maintenir la confiance aux dirigeants.
Green shoe : Obligation lors de l'introduction des actionnaires d'accepter de vendre une quantité
supplémentaire de titres pour répondre à une demande plus forte que prévue.
VI) Les OPA-OPE :
Les OPA–OPE ont lieu lorsqu'il y a un changement notable de l'actionnarait de la société. Les
règles à suivre établie par l'AMF. Elles comportent deux acteurs la société émettrice et l'initiateur de
l'offre.
SEUIL DE DETENTION PROCEDURE
0 à 33,33% OPA volontaire selon procédure normale
33,34% à 50,00% OPA obligatoire selon procédure normale
(Initiateur doit lancer l'OPA si veut prendre le
contrôle de la société. Et s'il a augmenté de
plus de 20% ses parts en un an).
50,01% et plus Actionnaire seul ou de concert (action
conjointe avec des accords particuliers entre
actionnaires) veut dépasser la moitié du
capital. Il doit lancer une OPA obligatoire
selon la procédure simplifiée.
La procédure normale :
Elle comprend un certain nombre d'étapes et d'information que doit fournir l'initiateur au marché à
l'AMF. Initiateur doit présenter les raisons qui ont motivé l'opération. Les modalités de prix et de
paiement proposer (en numéraire ou par échange de titres). Les conditions de succès de l'opération,
l'atteinte d'un certain seuil de droit de vote, autorisation de l'UE et DGCCRP sur le contrôle des
concentrations.
Lorsque les conditions ne sont pas atteintes l'OPA est annulé. La justification des prix proposés. La
stratégie de l'acquéreur postérieurement à l'opération, maintien ou non de la cotation, la présentation
de la nouvelle équipe dirigeant. L'acquisition ou la cession d'activités envisagées. Pour que
l'information soit totale, pour que le marché soit parfaitement informé.
Dès lors que l'initiateur dépose son offre, on suspend la cotation pendant 10 jours maximum durant
lesquels l'AMF pourra donner son avis. L'OPA ne peut être lancé qui avec l'avis positif de l'AMF.
L'OPA est lancé pour une durée de 25 à 35 jours de cotation. Les porteurs de titres auront la faculté
mais par l'obligation d'apporter leurs titres à l'OPA.
A la suite de la période d'OPA, le résultat de l'offre est publiée 9 jours au plus tard après la date de
clôture de l'OPA. Si l'AMF constate que l'offre à une suite positive, elle fait connaître les délais et
condition de livraison du règlement. Sinon elle fait connaître, la date à laquelle les titres seront
restitués à leur propriétaire (si le seuil nominal fixé n'est pas atteint).
Si on a plus de 50% de capital, c'est la procédure simplifiée. Le prix de l'OPA est égal à la moyenne
des cours pondérés par les volumes des 60 jours de bourse précédent l'avis de l'offre. Dans ce cas là,
la durée de l'OPA est de 10 jours maximum.
2) Les Offres Publiques de Retrait :
Elle intervient si un actionnaire détient plus de 95% du capital de la société. Elle peut se faire soit à
l'initiative de l'actionnaire majoritaire ou à la demande d'un actionnaire minoritaire. Celle-ci a pour
objectif de retirer l'action de la cote en rachetant tous les titres à un prix validé par un expert
indépendant agrée par l'AMF. Dans ce cas, les porteurs ont toujours l'option d'apporter ou non leurs
titres.
L'OPR obligatoire : celle-ci intervient après l'OPR. L'ensemble des titres est cédé obligatoirement à
l'initiateur à un prix supérieur eu prix de l'OPR. Les titres sont cédés de force. C'est une procédure
de Squeeze out. Toutes ces procédures sont possibles sur les marchés réglementés ou régulés, mais
pas sur le marché libre.
L'Offre Public de Rachat d'Action :
Dans ce cas l'initiateur est la société elle-même qui propose de racheter une quotité de ces propres
actions. Afin de les annuler, cela se produit lorsque la société à de la trésorerie disponible dont elle
pense qu'elle sera mieux utilisée qu'en réalisant un autre investissement.
Chapitre 3 : Principes de l'analyse des actions :
I) Finalité de l'analyse :
1) L'analyste financier :
L'analyste financier a pour mission de réaliser un diagnostic global de la société (et en particulier
financier) sur le passé, le présent et le futur. Afin de porter un jugement sur la valeur boursière de
l'entreprise. Son analyse diffère d'un analyste bancaire, qui étudiera la solvabilité de l'entreprise. Il
existe deux types d'analystes financiers, les analystes "sell side" qui exerce dans les entreprises
d'investissement ou société de bourse.
Ils établissent des recommandations d'achat ou de vente de titres pour le compte des sociétés
d'investissement qui les emploient. Les analystes "buy side" qui travaillent le plus souvent pour les
gérants d'OPCVM en leur conseillant des titres (salariés des sociétés de gestion). Ils conseillent en
gestion de patrimoine et font leur propre analyse.
2) La démarche : Les sources d'informations :
Il faut rassembler le plus d'information possible pour analyser une société. Les informations
publiques et obligatoires (rapport annuel de la société avec le bilan, le compte de résultat, sur
Eurolist doit publier des comptes semestriels, le chiffre d'affaires trimestriel, communiqué de presse
de la société. Une analyse boursière c'est prévoir le futur).
On a les informations sectorielles (syndicat professionnel, organisme public). Visite de sites,
possibilité de rencontrer les dirigeants de l'entreprise lors des AG des actionnaires par exemple. Les
informations sur la concurrence (taille, santé financière…). A l'aide de ces informations, on peut
dresser un diagnostic précis.
3) Le diagnostic économique de l'entreprise :
L'étude globale qui comprendra l'étude du marché de la société (la taille, son portefeuille, sa
croissance, la concurrence, les parts de marché et son évolution). Par exemple pour le marché
concurrentiel : risque de guerre des prix ou risque de rachat Etude des produits de la société et de
son organisation, pour valider si la société à des savoirs faire particuliers ou non (barrière à l'entrée,
différenciation), protection grâce à des brevets, le montant des investissements industriels,
l'organisation industriel (nombre de sites de production), la qualité et le potentiel de l'outil
industriel, sa capacité de production. L'organisation commerciale (taille de la force de vente). La
répartition de la clientèle (un gros client, ou plein de petits), sa solvabilité. La qualité du
management (direction apte ou pas à suivre l'évolution de la société, capable de faire face aux
difficultés). Entreprise structurée pour absorber la croissance des charges, des délais de paiement…
Cela permet de faire une analyse des forces et faiblesse de l'entreprise.
4) Le diagnostic financier de l'entreprise :
L'analyste financier réalisera un diagnostic financier, qui permettra de reconstruire la logique
économique au-delà des éléments comptables et permettra d'expliquer toutes les variations. En
particulier, elle distinguera les éléments exceptionnels, des récurrents. Un diagnostic financier
comprendra 6 parties :
L'analyse du compte de résultat :
Celle-ci sera faite sur 3 à 5 ans, à l'aide des soldes intermédiaires de gestion. L'objectif est de
comprendre les constitutifs des différentes marges de l'entreprise l'augmentation du chiffre
d'affaires (avec les composantes prix et volume et son évolution effet quantité et valeur), la
marge commerciale et son évolution, la marge brute pour analyser la productivité de l'entreprise
en comparant avec les quantités produites. On aura les charges externes en fonction du CA (s'il
y a des charges liées au CA on les enlèves directement du CA). Les charges du personnel sont
calculées en % du CA, pour pouvoir se comparer aux autres entreprises du secteur et connaître
son potentiel d'amélioration. La partie sur les dotations aux provisions permet de connaître et
mesurer la qualité de l'outil industriel grâce à son âge en mesurant le rapport
DAP/Immobilisation nette. Le ratio EBE ou le ratio sur le résultat d'exploitation est aussi très
important.
L'analyse du BFR :
Elle permet d'analyser un ratio standard de l'entreprise. L'actif et le passif circulant (stock,
créances clients, créances fournisseurs). Pour connaître les délais de paiement des clients et
avoir des indices sur la qualité de gestion de l'entreprise (relance pas assez, facturation trop
tardif, clients insolvables…). Connaître les délais obtenus auprès des fournisseurs (s'ils sont
court c'est que le fournisseur n'a pas confiance en vous ou que vous préférez payer vite pour
obtenir des remises). Analyse les évolutions pour établir des comptes prévisionnels. Quand le
BFR est positif, les besoins sont financés par des capitaux stables. Quand le BFR est négatif, les
besoins sont financés par des capitaux de court terme, qui ne faut pas utiliser pour des
investissements de long terme, car si l'activité baisse la trésorerie baisse et donc vous ne pouvez
plus payer.
L'analyse du tableau des flux de trésoreries :
Analyse l'EBE et la variation du BFR, l'excédent flux de trésorerie d'exploitation. L'activité doit
générer un flux positif, sinon l'entreprise n'est pas en bonne santé. Les flux positifs permettent
de financer l'investissement de rembourser les emprunts, de rémunérer les actionnaires.
L'analyse de la rentabilité de l'entreprise :
Le taux de rentabilité, l'analyse du résultat par rapport à l'actif économique de l'entreprise. Le
ratio résultat d'exploitation / actif économique mesure la rentabilité des capitaux immobilisés
pour réaliser l'activité. L'actif économique (usines, fonds de commerce plus le BFR nécessaire)
doit donner un rendement suffisant par rapport au marché monétaire.
L'analyse du bilan :
Avec les principaux ratios : le fonds de roulement, la trésorerie positive ou pas. Le ration fonds
propres / dettes à moyen terme, capacité d'autofinancement / dette. Cela permet de connaître la
capacité de la société à rembourser ces dettes. La société doit pouvoir rembourser le quart de sa
dette grâce à sa CAF.
L'analyse prévisionnelle :
Elle consiste à bâtir sur 3 à 5ans l'évolution future du compte de résultat et du bilan prévisionnel
que l'on aura estimé.
5) L'analyse boursière : Les principaux ratios boursiers :
Le Bénéfice Par Action = bénéfice / nombre d'action (dilué ou non dilué prend en compte toutes
les actions potentielles existantes pour les années à venir). Il permettra d'utiliser le Price Earning
Ratio ou PER = capitalisation boursière / bénéfice de n. soit cours de l'action / BPA. Pour chaque
valeur coté, on calcul son PER, cet indice permet de faire de comparaison avec les autres entreprises
du secteur.
Valeur d'entreprise / résultat d'exploitation. VE = Fonds Propres + Dettes = capitalisation
boursière + dettes.
Ce ratio est calculé car le RE ne tient pas compte de l'endettement de l'entreprise. Le ratio permet de
comparer les entreprises sans tenir compte du mode de financement. Plus ce ratio est faible et mieux
c'est pour l'entreprise.
Price to book ratio = capitalisation boursière / fonds propres. Ce ratio est utilisé pour les sociétés,
qui ont une forte composante patrimoniale comme les sociétés immobilières.
Polycopié 5 :
Question 4) Le résultat d'exploitation de 2007 est 2.9 millions €, le montant des dettes totales (avec
les obligations convertibles) 4millions d'€. Calculer la VE. Calculer son multiple de RE 2007.
1) Le bénéfice non dilué ne prend en compte que les actions existantes.
BPA07 = 1.4 / 1.14 = 1.228€ BPA08 = 1.9 / 1.14 = 1.66€
2) Si les obligations sont converties, l'entreprise ne paye pas les intérêts.
Résultat net dilué = R net non dilué + frais financier (1 - taux d'imposition)
R net dilué = 1 400 000 + 150 000 * 0.5 = 1 475 000€ d'où BPA = 1.475 / 1.44 = 1.024€
3) PER non dilué = cours de bourse / BPA = 10 / 1.228 = 8.14
PER dilué = 10 / 1.024 = 9.77
Le PER devrait être de 8, donc il faut vendre car le PER est supérieur. De plus le cours de l'action
est proche de celui de l'obligation (20€ contre 24€), si l'action l'augmente un peu les obligations
seront converties.
4) Le multiple du résultat d'exploitation :
Valeur d'entreprise = capitalisation boursière + dettes = nombre d'action * cours + dettes
VE = 1.14 * 10 + 4 = 15.4 millions d'euros.
Le multiple du résultat d'exploitation RE2007 = 15.4 / 2.9 = 5.31
Il sert à comparer l'entreprise avec les sociétés du secteur. Plus le multiple est important et plus on
va vendre les actions de la société. Cela à l'avantage de comparer des multiples non liés à
l'exploitation financière.
Chapitre 4 : Les notions d'évaluation
t sera égal au taux de rendement des fonds propres exigés par l'investisseur. tFP = k0 – β (km-
Ro).
R0 : taux sans risque (obligation d'état) Rm taux de rentabilité du marché des actions
Β : coefficient de risque spécifique d'un titre (sa volatilité).
I) Généralités :
1) Le contexte d'une évaluation d'une entreprise :
Il y a des moments de sa vie, où il est nécessaire de connaître la valeur de ces titres. Ces cas
d'évaluation sont nombreux et nécessite d'utiliser des méthodes différentes.
L'acquisition de 100% d'une entreprise par une autre.
L'acquisition d'une part minoritaire de l'entreprise.
Lors d'un augmentation de capital par l'entreprise.
Lors d'une fusion.
Lors d'une introduction en bourse.
Lors de succession (évaluation fiscale) et pour le calcul de l'Impôt Sur le Fortune.
2) Définition sur le polycopié 5.
L'évaluation donne un prix théorique, mais il peut différer de la valeur finale de la transaction.
Condition normale de marché, cela signifie que le marché est efficient (tous les opérateurs ont
les mêmes informations), il est homogène (les biens échangés sont comparables ou
substituables). Or le marché est imparfait, donc il viendra perturber les conditions de la
transaction.
3) Les différentes logiques d'évaluation :
Il y a trois grandes logiques :
L'évaluation dans la logique industrielle, est liée à la prise de contrôle de sociétés, où
l'acheteur analysera les synergies et les réorganisations qu'il pourra effectuer dans
l'entreprise acquise pour créer de la valeur. Il fait une estimation des performances
futures.
L'évaluation dans la logique financière, prise de participation minoritaire dans
l'entreprise. C'est la logique des entreprises en bourse, cherche à maximiser sa plus-
value ou son TRI (par rapport au taux d'intérêt sans risques.
L'évaluation dans la logique politico sociale, elle intervient lors des privatisations ou
les nationalisations.
4) Les approches de la valeur :
L'approche patrimoniale, on se sert du bilan en pondérant les valeurs.
L'approche dynamique, correspond à la somme des flux engendrés.
L'approche de marché, se sert des valeurs des concurrents pondérées par des multiples.
L'approche fiscale, est basée sur la méthode empirique (ISF, succession).
II) Préalable à l'évaluation : Le diagnostic :
Il permet de déterminer des prévisions, de savoir si la prise de contrôle est majoritaire ou pas.
De connaître la liquidité sur le marché des titres de la socité sur le marché coté ou non coté.
Pour faire le prévisionnel, il faut prendre en compte les éléments exceptionnels de l'entreprise
(les salaires des dirigeants qui peuvent changer si on en nomme de nouveau). Une même
société peut entraîner des prévisions différentes selon les acheteurs en cas de prise de
contrôle.
III) Méthodes d'évaluation :
A) L'approche patrimoniale :
C'est une approche comptable. La valeur des titres de l'entreprise = la valeur des fonds propres
comptables + le capital investit + le résultat mis en réserves = somme des actifs – somme des
dettes.
Elle a pour limites, le fait d'être une approche très conservatrice, plutôt basse, elle ne reflète
pas forcément la valeur réelle des éléments comptables (sous valorisation des actifs).
D'où l'Actif net réévalué, qui consiste à faire passer les valeurs comptables historiques en
valeurs de marché. Les corrections de l'actif incorporelles (fonds de commerce, brevets,
dépenses en R&D), corporelles (le foncier, les titres, les créances sur les titres et sur les clients
et le stock).
Les corrections du passif concernent surtout le hors bilan (les engagements et les garantis
donnés contractuellement). Il ne faut pas oublier de réévaluer la fiscalité latente liée à la
réévaluation de l'actif. On transforme le bilan comptable en bilan réévalué.
Les limites : c'est une approche statique basée sur le présent uniquement. C'est plus une
méthode de contrôle et de validation, elle est plus axée sur une optique liquidative. Je rachète
pour vendre tout de suite les actifs et faire une plus value. Cela ne s'applique pas aux
entreprises en croissance. Mais plus à celles avec une forte valeur patrimoniale comme les
sociétés immobilières ou de location.
B) L'approche dynamique :
Valeur d'entreprise = somme des flux futurs actualisés. Le risque spécifique de l'entreprise
agit sur le taux d'intérêt. Plus le risque est grand plus le taux d'intérêt l'est aussi.
La méthode du Cash Flow Disponible ou CFD :
VCFD = Σ CFDi / (1+k)-i avec CFDi = RE (1-IS) + amortissement –investissement + cession
d'immobilisation –ΔBFR.
Cela signifie que l'on calcule les cash flow que dégagera l'entreprise sans prendre en compte
l'endettement. Le CFD, c'est la valeur de l'entreprise.
Exemple : Une société dont le bilan est composé à ¾ des fonds propres et ¼ de dettes. La
prime de risque sur le marché des actions = 4%, β société = 0.9, le taux de rendement de
l'emprunt d'état = 5.5%, le taux d'intérêt des dettes = 9% et le taux d'IS = 40%
Calculer le Coût Moyen Pondéré du Capital :
k = ¾ * taux fonds propres + ¼ * taux de dettes
k = ¾ * (5.5% + 0.9 * 4%) + ¼ * 9% (1-40%)
k = ¾ * 9.1% + ¼ * 54% = 8.2%
Les limites :
Cela nécessite de pouvoir valider toutes les hypothèses futures. Les cash flow disponibles sont
très sensibles au taux d'actualisation choisit, au coefficient de volatilité, au taux de croissance
à l'infini choisit et à la valeur terminale choisit qui est très importante, car elle représente
beaucoup de la valeur de l'entreprise. On établira différentes hypothèses sur le taux k et le
taux g. Si les taux montent, la valeur de l'entreprise diminue. Il y a donc de fortes variations
en fonction des hypothèses. Elles doivent donc être le plus fiable possible.
3) Méthode établie par comparaison :
On compare les entreprises à une date t, cela nécessite de connaître toutes les conditions de
transaction.
Polycopié 7 :
1) Capitalisation boursière = (nombre d'actions existantes + actions nouvelles) * le cours
(10 563 820 + 493 133) *20 = 11 056 953 * 20 = 221 139 060€
2) Le flottant = nombre d'actions proposées / nombre total d'actions.
(1 028 766 + 493 133)/ 11 056 953 = 13.76%
3) L'entreprise est cotée sur le compartiment B, car sa capitalisation boursière est comprise
entre 150 millions et 1 milliard.
4) Evaluation par la méthode CFD :
a) Le montant des cash flow actualisés :
CFD 2007 = 15.9* (1+0.09)-1
= 14.51 CFD 2008 = 18.8 * (1+0.09)-2
= 15.2
CFD 2009 = 21.6* (1+0.09)-3
= 14.67 CFD 2010 = 21.0 * (1+0.09)-4
= 14.87
CFD 2011 = 20.7* (1+0.09)-5
= 13.45
b) La valeur de l'entreprise :
VE = Σ CFD actualisés + valeur terminale actualisée
VE = 14.51 + 15.2 + 14.67 + 14.87 + 13.45 + 189 = 264.39
c) La valeur des fonds propres :
VFP = VE –dettes = 264.39 – 17 = 247.39 millions d'euros selon l'approche dynamique
5) Les valeurs des fonds propres :
a) Selon la méthode des multiples de l'EBIT :
Virbac 2006 : VE /EBIT = 10.6 2007 : VE / EBIT = 8.8
Vetoquinol 2006 : VE = 10.6 * 25.1 = 266.06 2007 : VE = 8.8 * 27.8 = 244.64
D'où VFP = VE – dettes = 266.06 -17 = 249.06 pour 2006
Et pour 2007 : VE – dettes = 244.64 -5 = 239.64
b) Selon la méthode du PER :
PER Vibrac 2006 = 15.6, comme ce sont des sociétés comparables on suppose que le PER est
identique.
D'où pour Vetoquinol : PER * Résultat net = capitalisation boursière
En 2006 : 15.6 * 15.6 = 243.3 millions d'euros.
En 2007 : 13.5 * 17.3 = 233.55 millions d'euros.
Les différentes valeurs convergent, il faut trouver un prix attractif pour attirer les
investisseurs.
6) La fourchette de prix est de 19.4 à 22.4€ par actions, cela permet de trouver une fourchette
de capitalisation boursière.
11 056 953 * 19.4 = 214.5 millions d'euros
11 056 953 * 22.4 = 247.67 millions d'euros.
La fourchette semble attractive, mais on a intérêt a acheté en bas de la fourchette pour faire
une plus forte plus value.