Marie-Laure MoreauIsabelle MeNDoZaCharlotte VeNeZIa
TeL. : +33 01 44 55 58 78FaX : +33 01 44 55 57 93
Du 8 septembre 2016 au 8 janvier 2017
> les arts décoratifs
Dossierde Presse
www.lesartsdecoratifs.fr
CONTACTS PRESSE
1. Tabouret Cryptogamme, 1969, archives roger Tallon © Les arts Décoratifs, Paris / A.D.A.G.P. 2016
ROGER TALLONLE DESIGN EN MOUVEMENT
Avec le soutien des Friends of the Musées des Arts Décoratifs
> roGer TaLLoN, Le DeSIGN eN MouVeMeNT
dossier de presse
SOMMAIRE
1. Communiqué de presse
2. Présentation du catalogue
3. Extraits du catalogue :
« Roger Tallon, le design en action », Françoise Jollant-Kneebone « La maison selon Tallon », Dominique Forest « Le système Art press », Catherine Millet
4. Partenaires de l’exposition
5. Scénographie : H5
6. Activités pour le public
7. Renseignements pratiques
> roGer TaLLoN, Le DeSIGN eN MouVeMeNT
dossier de presse
RECONNu COMME uN PIONNIER Du DESIgN INDuSTRIEl FRANçAIS, ROgER TAllON (1929-2011) FAIT l’ObjET D’uNE RéTROSPECTIvE hOMMAgE
Au MuSéE DES ARTS DéCORATIFS, EN PARTENARIAT AvEC lE lIEu Du DESIgN - PARIS ÎlE-DE-FRANCE.
l’ExPOSITION « ROgER TAllON, lE DESIgN EN MOuvEMENT » AbORDE TOuTES lES FACETTES DE SA PERSONNAlITé ET DE SON TRAvAIl
DévOIléS AujOuRD’huI gRâCE Aux ARChIvES, DONT Il A FAIT DON Au MuSéE DES ARTS DéCORATIFS, AvANT SA DISPARITION EN 2011. EN
60 ANS, Il A IMPOSé uNE APPROChE Du DESIgN RADICAlEMENT NOuvEllE, à lA FOIS ANCRéE DANS l’uNIvERS DE l’INDuSTRIE ET TRèS
OuvERTE à TOuS lES DOMAINES DE lA CRéATION CONTEMPORAINE.
SON héRITAgE A TEllEMENT FAçONNé NOTRE quOTIDIEN quE l’ON A FINI PAR OublIER quE SON NOM EST ATTAChé à CEluI Du Corail,
Du TGV Duplex, Du FuNICulAIRE DE MONTMARTRE ET DE lA MAquETTE DE lA REvuE arT press. ON luI DOIT DES ObjETS RESTéS
EMbléMATIquES : l’ESCAlIER hélICOïDAl MoDule M400, lE SERvICE DE TAblE 3T ET lE TélévISEuR TéléaVia p111. AuTANT D’ASPECTS
quI SERONT PRéSENTéS Au PublIC à TRAvERS lES ObjETS RéAlISéS, lES DESSINS ET lES MAquETTES DE SES PROjETS.
1. CoMMuNIqué De PreSSe
Roger Tallon débute sa carrière en
« esthéticien industriel ». Il n’aura de
cesse de récuser ce titre réducteur pour
revendiquer celui de « designer ».
Il a été, dans l’immédiat après-guerre,
celui par qui le design industriel est arrivé
en France et a acquis sa notoriété, celui
grâce auquel l’enseignement du design
a pris son essor dès la fin des années
cinquante. Il a ouvert cette profession
au monde culturel et intellectuel au
niveau international.
l’exposition retrace 60 ans d’une
carrière extrêmement riche et témoigne
d’une approche du design radicalement
nouvelle.
Dans les années 1950, alors que
personne ne parle encore vraiment
de « design » en France, Roger Tallon
est engagé comme consultant par
Dupont de Nemours et Caterpillar. Ces
firmes américaines développent l’idée
du design comme activité globale et
partie intégrante de la structure de
l’entreprise. En découvrant les méthodes
de travail américaines, il élabore de
nombreux projets, notamment pour
Frigidaire, marque de general Motors,
pour laquelle il travaille pendant 7 ans.
à son retour, durant sa collaboration
avec l’agence Technès, de 1953 à 1973,
Roger Tallon aborde tous les domaines :
machines-out i ls , é lectro-ménager,
appareils photo et caméras, machines
à écrire, poste de télévision, matériel
de bureau et crée plus de 400 produits
3. Logos positif et négatif du TGV Atlantique (projet non retenu) Design Programmes Sa, 1986 © Les arts Décoratifs, Paris /
A.D.A.G.P. 2016
2. roger Tallon et les maquettes du TGV 001, TGV Duplex, TGV Atlantique © Les arts Décoratifs, Paris / A.D.A.G.P. 2016 4. Livrée extérieure du TGV Duplex, 1994 © Les arts Décoratifs, Paris / A.D.A.G.P. 2016
> roGer TaLLoN, Le DeSIGN eN MouVeMeNT
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industriels. Roger Tallon a contribué
aux côtés de jacques viénot, fondateur
de Technès, à faire de l’agence une
référence du design français.
Au cours de ces années, Tallon engage
une réflexion sur la complexité du
design et son application à tous les
domaines de la société. Ce qui l’amène
à développer pleinement sa conception
du design global, du produit à l’image
d’entreprise, lorsqu’il quitte Technès
en 1973 pour créer sa propre agence
« Design Programmes SA ». En 10 ans,
il dépose plus de 200 brevets, modèles
et marques. Désormais chaque projet
donne lieu à une approche systémique,
impliquant tous les domaines du
design : le produit devient l’une des
composantes d’une problématique
générale.
Créé en 1963, le téléviseur portable
Téléavia p111, une innovation formelle
dans le design des téléviseurs et une
vraie réussite commerciale, reste encore
aujourd’hui un objet culte. Suivent
d’autres « success stories », comme le
service 3T dans le domaine des arts de
la table, les sièges Cryptogamme pour le
Mobilier national, la gamme des montres
Mach 2000 pour lip, ou encore les
bidons d’huile pour Elf : tout au long de
sa carrière, Roger Tallon réinvente avec
génie notre quotidien.
la mobilité et les transports sont les
domaines pour lesquels Roger Tallon
donne le plus de projets et ceux, aussi,
dont il était le plus fier. En 1968, il conçoit
le métro de Mexico, et dès le début des
années 1970 entame une collaboration
de longue durée avec la SNCF, d’abord
avec le train Corail (baptisé par Tallon
à partir de la contraction de « confort
sur rail »), puis avec le TGV atlantique
et le TGV Duplex, suivis par l’eurostar
en 1994. Son intérêt pour le transport
s’illustre avec la cartographie du RER,
dont les lignes graphiques sont toujours
en usage, mais aussi le métro Mp89
(ligne 14) et le funiculaire de Montmartre
en 1991.
Pour chaque projet, Tallon applique
sa conception d’un design global :
ergonomie, couleurs, s ignalét ique
et emballage… Son ambition est de
concevoir des objets et des espaces
pensés pour accompagner l’évolution
des modes de vie.
Il instaure une longue collaboration
avec la galerie lacloche, qui produit
des pièces iconiques comme le « lit
5. exposition des composants de l’escalier Module M400 édité par la galerie Lacloche, 1966 © Les arts Décoratifs, Paris / A.D.A.G.P. 2016
6. Service de table 3T, 1967 © Les arts Décoratifs, Paris / A.D.A.G.P. 2016
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dossier de presse
métamorphique », le mobilier de la série
M400, l’escalier hélicoïdal Module M400,
puis TH, dont la production est ensuite
reprise par Sentou. Pour Sentou, il réalise
également la chaise Wimpy et la chaise
pliante Ts, modèle de simplicité formelle
et graphique. Ces projets s’inscrivent
dans un engagement professionnel
constant auprès d’entreprises de
toutes natures et auprès de galeries et
d’éditeurs.
Tallon a très tôt conscience que, même
étendu à l’art de vivre, le design ne se
limite pas au produit et contient une
dimension culturelle. Il entretient ainsi
d’étroites relations avec le monde de
l’art contemporain et participe aux
recherches d’Yves Klein et de César.
En 1966, César reçoit la commande d’une
crèche pour l’aéroport d’Orly. Ensemble,
ils réalisent des sièges portraits,
représentant les célébrités de l’époque –
Mireille Mathieu, brigitte bardot, le
général De gaulle, Dali, Picasso, le
chanteur Antoine, léon Zitrone, César
bien sûr et Roger Tallon. le public peut
alors s’asseoir sur leurs genoux et
regarder le petit jésus sur un téléviseur
installé parmi des bottes de paille.
En 1970, il est le coordinateur artistique
du pavillon français de l’Exposition
universelle d’Osaka au japon et crée
à cette occasion les Têtes parlantes
géantes, moulages des visages de
Françoise hardy, johnny hallyday, Sylvie
vartan et georges Moustaki, sur lesquels
sont projetées les images animées d’eux-
mêmes en train de chanter.
Proche de Catherine Millet, fondatrice de
la revue art press, Roger Tallon collabore
avec elle pour en créer la maquette en 1973,
restée inchangée jusqu’à aujourd’hui.
En 2008, Roger Tallon choisit de faire
don au musée des Arts décoratifs de
ses archives, couvrant l’ensemble de
sa carrière. Constituées de dessins,
plans d’exécution, photographies, notes,
descriptifs, presse, dossiers de marketing
et de communication, contrats, dépôts de
modèles… Elles incarnent le « système
Tallon ».
C’est ce foisonnement, cette complexité
du personnage, ce parcours unique d’un
créateur aux multiples facettes, que le
musée des Arts décoratifs fait découvrir
au public. Après l’exposition de 1993
au Centre Pompidou, « Roger Tallon,
le design en mouvement » constitue
la première rétrospective complète du
designer industriel français.
7. Le Poing avec projection de spirales, 1965, Galerie Claude Bernard © Les arts Décoratifs, Paris /
A.D.A.G.P. 2016
8. Caméra Duplex 9,5 mm pour Pathé, 1954 © Les arts Décoratifs, Paris / A.D.A.G.P. 2016
9. Téléviseur portatif P 111, Téléavia, 1963 © Les arts Décoratifs, Paris / A.D.A.G.P. 2016
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dossier de presse
LE LIVRE
Roger Tallon (1929-2011) est le premier
à appliquer en France dans le domaine du
design des méthodes issues de pratiques
américaines. Ce pionnier du design
industriel a commencé par dessiner des
machines-outils, avant de se consacrer
aux objets. Il intègre en 1953 le bureau
d’études Technès, puis fonde l’agence
Design Programmes (1973) avant de
rejoindre ADSA + Partners avec Pierre
Paulin et Michel Schreiber (1984). Il
s’investit aussi dans l’enseignement et
ouvre le département design de l’école
nationale supérieure des arts décoratifs
(Ensad).
Roger Tallon se concentre sur les
possibilités des nouveaux matériaux
et les processus de fabrication. Ses
projets se caractérisent toujours par
une approche globale qui intègre l’objet
dans son environnement visuel.
Dans les années 1960 il est proche
des Nouveaux Réalistes (César, Klein,
Arman) et ses intérêts sont multiples :
cinéma, sémiologie, design graphique,
presse (il conçoit notamment la
maquette du magazine art press)…
Ce livre invite à découvrir la considérable
production de Roger Tallon : le mobilier
comme la chaise Ts et l’escalier
hélicoïdal Module 400, le service de
table 3T, le téléviseur portable p111,
des montres pour lip, des transistors,
des mach ines à éc r i r e e t des
projecteurs, ou encore l’identité visuelle
de Fluoryl, des chaussures de ski pour
Salomon, des bidons d’essence pour
Elf et des flacons d’huile solaire pour
bergasol… Son importante contribution
au renouvellement des transports est
montrée à travers ses réalisations pour
la SNCF et la RATP (le train Corail, les
TGV et l’eurostar, la signalétique du
rer, le métro Météor, le funiculaire de
Montmartre), mais aussi les métro de
Mexico et de Caracas, les tramways et
autobus ou encore ses projets de motos
et voitures modulables.
S’appuyant sur le très riche fonds
d’archives de Roger Tallon conservé
au musée des Arts décoratifs, ce livre
présente en détails l’ensemble de ses
réalisations et s’impose comme un
ouvrage de référence sur le designer.
LES AUTEURS
Sous la direction de Dominique Forest,
conservatrice en chef au musée des Arts
décoratifs à Paris, département moderne
et contemporain, et Françoise Jollant,
historienne du design.
Textes de :
Laurence Bartoletti, Marianne Brabant,
Mathieu Flonneau, Dominique Forest,
Raymond Guidot, Françoise Jollant,
Aurélien Lemonnier, Catherine Millet
2. PréSeNTaTIoN Du CaTaLoGue
280 pages
280 illustrations
Format : 21 x 27,5 cm
broché à rabats
49 euros
ISbN : 978-2-916914-65-7
édition les Arts Décoratifs
Mise en vente : 14 septembre 2016
Diffusé par l’Entrelivres
Distribué par blDD
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3. eXTraITS Du CaTaLoGue
« ROGER TALLON,
LE DESIGN EN ACTION »
FRANçOISE JOLLANT-KNEEBONE
1945 : avoir seize ans dans l’après-
guerre, redécouvrir Paris après des
années dans le maquis, gamin porteur
de courrier ou de nourriture ; Paris
déchiré entre la joie de la liberté
retrouvée et la tentation de la haine,
de la vengeance. une vie quotidienne
difficile, grise, et l’image d’une
Amérique fantasmée : « je suis un
galloricain » dira plus tard Roger Tallon,
trop vite enrôlé dans l’armée et envoyé
en Allemagne à l’âge où on poursuit ses
études. (…) Il s’exerce à la caricature,
il dessine, il fait des rencontres. Il est
recruté, à son retour, par Caterpillar
France. C’est une occasion inespérée
de découvrir le monde industriel
dynamique d’une Amérique jusque-là
rêvée. DuPont de Nemours, qu’il intègre
ensuite, le confirme dans cette voie.
Sa rencontre fortuite avec jacques
viénot va lui permettre de mettre
enfin un mot sur ce qu’il fait. (…) C’est
« l’esthétique industrielle », expression
que Tallon a toujours combattue, lui
préférant « design », qui présente une
plus grande ouverture et un appel d’air
international. (…)
Tallon se rapproche des nouveaux
réalistes par affinité autant que par
opportunité de rencontres. Autour de
Pierre Restany, les nouveaux réalistes
se cherchent . la mort soudaine
d’Yves Klein en 1962 interrompt leurs
recherches et rapproche durablement
Tallon et César. à Tallon la découverte
de nouveaux matériaux, de nouveaux
procédés, à César leur mise en œuvre.
Tallon voit dans l’art un complément
indispensable et une frontière flexible
entre sa pratique du design et la
dimension de recherche qu’il développe
dans toutes les directions. Cela explique
pourquoi il se lie d’amitié avec jean-
jacques lebel (les happenings), Max
Théret (la Fnac), s’intéresse au cinéma
(Raoul lévy), à la sociologie (henri-
Pierre jeudy), à la sémiologie, au
design graphique (Rudi Meyer, Manfred
Eisenbeis, Dieter lassmann, Massimo
vignelli), à la presse (Catherine Millet).
(…)
les premiers signes avant-coureurs
du changement arrivent dès 1960,
moment clé où il fait les rencontres
professionnelles, artistiques, intellectuelles
qui seront décisives, et où il aborde de
nouveaux domaines : il se rapproche
de son cousin Robert Sentou pour créer
10. Caméra Véronic, 1957 © Les arts Décoratifs, Paris / A.D.A.G.P. 2016 / Droits réservés
11. Machine à écrire Reporter, 1963, plaquette commerciale © Les arts Décoratifs, Paris / A.D.A.G.P. 2016
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dossier de presse
et fabriquer une chaise pour le groupe
Wimpy, première chaîne de fast-food
en France. De conception entièrement
nouvelle, la chaise Wimpy se compose
de quatre pièces identiques, faciles à
assembler. Ce terrain d’expérimentation
en annonce d’autres dans le domaine
du mobilier : avec l’appui de jacques
lacloche, rencontré lors de l’exposition
en 1962 « Antagonisme 2. l’objet » au
musée des Arts décoratifs, il réalise
pour César un téléviseur, collabore avec
Klein et s’engage dans une recherche
qui aboutit à la série Tx 400, conçue
à l’origine à la demande de Raoul lévy
pour un night-club. Simultanément,
il abandonne la forme carrée du
téléviseur pour le p 111, véritable
révolution formelle dès sa sortie. les
Cryptogamme et le service 3 T arrivent
logiquement dans la foulée. En peu de
temps, son vocabulaire formel opère un
virage spectaculaire, en rupture avec
la décennie précédente : l’abandon de
l’angle droit au profit de la courbe, plus
amicale, dit-il. (…)
1970 est une année riche en
événements et en voyages : nommé
coordinateur artistique du Pavillon
français de l’Exposition internationale
d’Osaka « Expo 70 », (…) il est chargé
de mettre en valeur les symboles forts
de la « francitude », de l’art de vivre
français – art, artistes, gastronomie,
technologie et design… le succès est
là : le public se presse pour voir les
têtes chantantes de johnny hallyday,
Sylvie vartan, Françoise hardy et
georges Moustaki ainsi que les autres
animations conçues par Tallon. (…)
1971 est l’année où son projet prend
forme : il rencontre Christian Marbach
qui vient de créer la Sofinnova et
envisage d’investir dans le design
et entre au conseil d’administration
du Conseil supérieur de la création
esthétique industrielle CSCEI (…) qui
réunit des personnalités du monde
de la culture et des affaires, parmi
lesquelles François Mathey, directeur
du musée des Arts décoratifs et du
CCI, et lord Reilly, directeur du Design
Council de londres. (…) C’est dans ce
contexte que Tallon mûrit son projet en
s’entourant des compétences nouvelles
dont il a besoin pour bâtir son business
plan. (…) Design Programmes SA ouvre
en 1973 au 50, rue Castagnary. Elle va
durer dix ans, dix ans d’activité intense,
prolixe. Durant cette période, Tallon
ne dépose pas moins de 180 brevets,
modèles et marques à l’INPI, en France
et à l’étranger, par l’intermédiaire du
12. Chaise Wimpy, 1960 © Les arts Décoratifs, Paris / A.D.A.G.P. 2016 / Jean Tholance
13. Téléviseur portatif P111, 1963 © Les arts Décoratifs, Paris / A.D.A.G.P. 2016
Légende 01légende 02
14. Moto Taon, 1957 © Les arts Décoratifs, Paris / A.D.A.G.P. 2016
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cabinet beau de loménie. Tallon est
avant tout un inventeur, un incorrigible
chercheur, un touche-à-tout visionnaire,
bien souvent à l’avant-garde de son
temps. Ce qui est la marque de son
talent a un revers : les dépôts coûtent
cher et ne sont pas toujours suivis
de réalisations, de commandes. (…)
les années 1970 sont marquées par
la crise financière engendrée par le
choc pétrolier de 1973 : frilosité des
marchés, baisse de la consommation,
accentuée en France par les projets
« alternatifs », décroissants dirait-on
aujourd’hui, de l’après-Mai 68. (…)
Pour Design Programmes, la gestion de
l’équilibre entre l’offre et la demande
est complexe. (…) Maquette graphique
d’art press, chaussures de ski Salomon,
packaging pour Fluoryl, produits solaires
bergasol, sièges de bureau Medius pour
Eurosit, matériel éducatif pour Nathan
et Thomson…, Tallon développe des
projets personnels comme le smach,
nouveau sport dont il invente les règles
et conçoit les espaces et l’équipement,
la chaise pliante Ts pour Sentou et le
chêne tramé pour gilor.
l’arrivée, derrière Philippe Starck,
d’une nouvelle génération de designers,
plus souvent diplômés, ambitieux,
résolus à en découdre avec une société
pétrifiée par le choc pétrolier, marque
une transit ion posit ive. Prêts au
mélange des genres honni par Tallon,
entre design et déco. (…) C’est aussi la
fin inévitable de Design Programmes.
(…) Trop de projets non matérialisés
en commandes, trop de recherches
personnelles et de dépôts de brevets,
modèles et marques. le rapprochement
avec ADSA (fondé en 1975) se profile,
association de Pierre Paulin et Roger
Tallon, au départ improbable, deux
personnalités très différentes : issu de
l’école Camondo, Paulin n’est pas un
spécialiste du design industriel et Tallon
n’est pas un décorateur. leurs parcours
se rejoignent grâce à la médiation de
Marc lebailly et à la diplomatie de
Maïa Paulin-Wodzislawska. l’arrivée de
Tallon au 74, faubourg Saint-Antoine
en 1984 est un moment-clé. (…) Dans
la corbeille de mariée de Tallon, deux
poids lourds, la SNCF et la RATP. Ce que
Tallon perd en autonomie, il le gagne
en liberté d’esprit, à nouveau dégagé
des soucis administratifs. (…) Ces dix
ans d’ADSA au cœur de la bastille sont
presque entièrement consacrés au
domaine du transport : entre visites de
chantier et réunions, Tallon a peu de
temps pour d’autres projets. Il est de
16. Prototype de flacon sautoir d’huile solaire Bergasol, 1975 © Les arts Décoratifs, Paris / A.D.A.G.P. 2016
15. Projet de lunettes Bergasol, 1975 © Les arts Décoratifs, Paris / A.D.A.G.P. 2016
17. Siège Zombie, 1969 © Daniel Lebard / A.D.A.G.P. 2016
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plus en plus sollicité et participe à de
nombreux concours. l’aménagement,
l’identité visuelle et la signalétique
prennent une place croissante dans son
travail. (…) Son rapprochement avec les
artistes appartient au passé, mis à part
son amitié avec César et sa participation
active à art press. En 1993, le Centre
georges-Pompidou lui consacre une
exposition majeure, « Roger Tallon.
Itinéraires d’un designer industriel ».
Paradoxalement, cette exposition, qui
marque sa reconnaissance publique
et dans laquelle il investit toute son
énergie, le plonge dans une phase
d’introspection et de doute. Revisiter
le chemin parcouru, faire le bilan de
toute une vie professionnelle, ne se
fait pas sans dommages collatéraux
pour un créateur. Ce nouveau cycle de
dix ans s’achève en 1994 lorsque ADSA
fusionne avec Agora Sopha et devient
Euro-RSCg Design. (…) Changement
de lieu, de méthode, de partenaires.
Tallon, qui vient de prendre sa retraite
de l’Ensad, s’installe en solo au sein de
l’énorme machine, recréant, une fois
encore, sa bulle. (…)
Pendant les dernières années d’activité
de Tallon, le transport laisse peu à peu
place à des projets personnels, comme
l’aventure de brême, emmenée par
François burkhardt, d’où naissent les
projets de navette fluviale alligator
et NGV (navigation à grande vitesse)
ainsi qu’une nouvelle gamme de
verres édités par Arnolfo di Cambio.
les rééditions de ses créations
emblématiques – Cryptogamme, service
3T – se multiplient, avec les galeries
Sentou et jousse. la fin programmée
de sa collaboration avec la SNCF
et Alsthom se profile dès la fin des
années 1990 : la SNCF entreprend de
profonds changements, fait appel à de
nouveaux designers (Christian lacroix,
agences MbD Design, Desgrippes gobé,
Neerman et Plan Créatif).
Roger Tallon a initié, impulsé,
accompagné et anticipé l’histoire
du design français. Il a compris
intuitivement, dès les années 1950, le
rôle essentiel que jouerait le design
dans la construction de la société
issue de la guerre. Il a senti que
le design industriel, lancé dans le
train fou de l’industrie de l’après-
guerre, devait sauter en marche
pour assurer sa pérennité et s’ouvrir
à toutes les opportunités. Y compris
celle de redéfinir les paramètres de la
production et des nouveaux modes de
vie.
19. Chaussures de ski SX90, Salomon, 1974 © Les arts Décoratifs, Paris / A.D.A.G.P. 2016
18. Bidons d’huile pour voiture, elf, 1973 © Les arts Décoratifs, Paris / A.D.A.G.P. 2016 / Jean Tholance
20. Chaise TS, Sentou, 1978 © Les arts Décoratifs, Paris / A.D.A.G.P. 2016
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« LA MAISON SELON TALLON »
DOMINIqUE FOREST
Roger Tallon à la frontière
entre deux mondes
(…) à la sortie de la guerre, Roger Tallon
a suivi une formation dans l’ingénierie.
Cette formation n’est pas celle de ses
contemporains issus pour beaucoup de
l’école nationale supérieure des arts
décoratifs, tels Alain Richard, André
Monpoix, Pierre guariche et Roger Fatus,
de l’école Camondo, comme Pierre
Paulin, ou de l’école boulle, notamment
André Fermigier. Son goût profond pour
la compréhension des problématiques
techniques et commerciales du monde
industriel mais également sa grande force
de persuasion le font aller là où les autres
ne vont pas : dans le monde du « blanc »
– machines à laver, réfrigérateurs, etc. –
et dans le monde du « brun » – la hi-fi, des
radios et des téléviseurs. Aussi, lorsque
Michel Mortier, Pierre Paulin, Pierre
guariche, intègrent l’agence du créateur
de mobilier et architecte d’intérieur
Marcel gascoin, Roger Tallon entre chez
Technès, le bureau d’études de jacques
viénot, lui aussi pionnier, qui conseille les
industriels. Autre différence, le tropisme
de Tallon est avant tout américain (…)
Tallon, qui a eu comme premiers clients
des entreprises américaines, Caterpillar
et DuPont de Nemours, se passionne
pour les grands designers industriels
américains que sont Norman bel geddes,
henry Dreyfuss ou Walter Dorwin Teague
(…). Il voue également une admiration
particulière à l’école d’ulm qui, en
Allemagne, développe autour de Max bill
un enseignement rationnel du design.
Ce terreau nourrit le jeune Tallon qui se
sent de taille à mener un combat : lutter
contre la laideur et la médiocrité de
nombreux objets manufacturés français.
(…)
Avant la Seconde guerre mondiale,
quelques figures comme Eileen gray,
le Corbusier, jean Prouvé, Charlotte
Perriand commencent à essayer de
concilier mobilier et production en
série mais, dans le domaine du design
industriel, aucune figure n’émerge
comme le font, aux états-unis à la même
période, les designers que Tallon admire
tant. En France, il faut attendre les
années 1950 avec jacques viénot et sa
défense de l’« esthétique industrielle »,
pour que les industriels cherchent à
bénéficier de compétences extérieures.
le monde du mobilier occulte largement
celui du design industriel encore
balbutiant. Parallèlement à jean Prouvé
et Charlotte Perriand, une nouvelle
génération va, tout en restant dans le
domaine de l’aménagement intérieur,
faire sortir la production de mobilier d’un
cadre artisanal. joseph-André Motte,
Pierre guariche, Alain Richard, Antoine
Philippon et jacqueline lecoq, tous
contemporains de Roger Tallon, aspirent
à l’industrialisation mais dans le domaine
du mobilier et du luminaire.
loin d’être indifférent aux créateurs de
mobilier français, Roger Tallon apprécie
21. Cartographie du réseau voyageurs SNCF, rudi Meyer, 1976 © rudi Meyer / A.D.A.G.P. 2016 22. Cabine de téléphérique TCD4, Pomagalski, vers 1992 © Les arts Décoratifs, Paris / A.D.A.G.P. 2016
> roGer TaLLoN, Le DeSIGN eN MouVeMeNT
dossier de presse
le travail de deux de ses aînés, jacques
Dumond et jean Prouvé, et, parmi ses
contemporains, celui de Pierre guariche
et de René-jean Caillette. Mais Tallon
est en rupture avec la démarche des
décorateurs ensembliers, si féconde en
France dans la première moitié du siècle,
qui ne se sont pas intéressés aux objets
domestiques de grande consommation.
De ce fait, sa démarche est proche de ce
qui se passe outre-Atlantique au même
moment. (…)
L’arrivée de Roger Tallon
dans l’univers domestique
à partir de 1950 et pendant une quinzaine
d’années, Roger Tallon se consacre à ce
qui lui semble être l’essence même de
son travail : le design industriel. (…) la
plupart du temps, ces projets trouvent
leur origine dans une commande pour
des collectivités. les chaises Wimpy,
par exemple, doivent meubler les
premiers fast-foods installés en France,
tandis que les sièges Cryptogamme sont
destinés à la cafétéria du grand Palais.
(…) les méthodes de fabrication des
pieds des chaises Wimpy, en aluminium
sous pression, sont caractéristiques des
pratiques industrielles, peu usitées alors
dans le monde du mobilier, mais que
Tallon utilise alors régulièrement. De
même pour les sièges de bureau Medius
pour l’entreprise Eurosit en 1979 : (…)
Roger Tallon adapte ici un procédé venu
de l’industrie automobile. Il utilise des
mousses de polyuréthane moulées « à
peau intégrale », matériaux servant
alors principalement pour les volants
de voitures ou pour les accoudoirs de
portières et qui évitent de les couvrir de
textile.
le va-et-vient entre sphère privée et
sphère publique est pour Tallon une
évidence ; il a toujours pensé que les
sièges et accessoires des transports en
commun devaient emprunter au domaine
privé confort et intimité, d’où les rideaux
plissés du Corail, le velours doux des
sièges du TGV ou encore la petite lampe
d’appoint du TGV première classe, digne
d’un salon.
Très tôt, Roger Tallon se dégage de
l’esthétique des années 1950. « l’homme
qui arrondit les angles », pour reprendre
l’expression de Catherine Millet, comme
beaucoup de créateurs des années 1960
– l’Italien joe Colombo en particulier, que
Roger Tallon admire –, il tourne le dos à
l’angle droit propre à l’après-guerre. les
marches du célèbre escalier hélicoïdal
évoquent des pétales de fleurs, les sièges
Cryptogamme puisent leur forme dans la
nature, ses services de table – du 3 T au
picnic – sont tout en courbes. En outre,
Tallon aime les sièges anthropomorphes.
(…) Certains sièges Zombies pour le
bar l’Astroquet ont des cibles de tir sur
la poitrine. Enfin, les personnages de
la crèche d’Orly sont particulièrement
déroutants puisque les traditionnels
santons de Noël sont remplacés par
les célébrités de l’époque : Picasso, le
général de gaulle, léon Zitrone, brigitte
bardot, César…
23. Gamme de montres Mach 2000, 1974 © Galerie Mercier&associés / a. Baillon / A.D.A.G.P. 2016 / Jean Tholance
> roGer TaLLoN, Le DeSIGN eN MouVeMeNT
dossier de presse
« Je ne suis pas un intuitif, je suis
dans la réalité la plus totale »
lorsque Tallon fait œuvre d’artiste
avec ses projections lumineuses, ses
têtes parlantes ou l’électroncéphale, il
adopte une démarche ne se confondant
pas avec celle de son design, qui
reste toujours fidèle à un programme.
Malgré sa relation avec les artistes, il
réfute tout caractère artistique à son
design : « je ne suis pas un intuitif,
je suis dans la réalité la plus totale.
Mon escalier, apparemment organique,
n’est pas un brancusi. Il est le résultat
d’une recherche sur les tensions du
caoutchouc, il est aussi concret qu’une
hélice d’avion. je ne plaque pas de l’art
sur de l’utilitaire. (…) » Olivetti, braun
et IbM sont, pour Tallon, exemplaires
du design global auquel il aspire. Il
conçoit nombre de ses projets comme
un tout dans lequel le nom, l’emballage,
le transport, le logo font partie de sa
réflexion. (…)
qu’il s’agisse de dessiner une motrice
ferroviaire, un siège ou une petite
cuillère, la méthode de travail est la
même au fil des années. un service
de table comme le 3T (1967) pour
Raynaud, Daum et Ravinet d’Enfert,
les accessoires de bureau pour buysse
(1972-1973), les sièges de bureau
Medius pour Eurosit (1979), le bac de
conservation le Bank pour Cidelcem
(1980), le service en céramique
picnic (2001) réalisé à vallauris font
l’objet d’une étude méthodique. (…) :
« Dessiner un Tgv est moins difficile
[qu’un couvert de table] parce que
résultant d’un enchaînement d’items
beaucoup plus complexe. » (…)
un des projets les plus emblématiques
de sa façon de travailler est le service
3T, qui sera une petite révolution
dans le monde des arts de la table. Au
départ, cette commande du Syndicat
des arts de la table devait se limiter
aux seuls couverts mais, enthousiaste,
Tallon réussit à élargir son champ
d’intervention et propose un service
complet incluant vaisselle, couverts et
verres. l’idée, en soi, est innovante,
(…) le concept d’une écriture globale
pour ces trois composantes n’a pas
vraiment d’équivalent. (…) Autre
nouveauté du service 3T : les pièces
peuvent s’acheter à l’unité, et la notion
de service classique avec sa ribambelle
de plats codifiés est mise à mal. (…)
Tallon propose le nom du produit : 3T
(« T » pour « table », « tradition »,
« toucher »… et sans doute « Tallon ».
(…)
Le syndrome du Meccano
Pour Tallon l’idée des gammes est une
sorte d’évidence. Ainsi, la forme de
champignon du siège Cryptogamme
projetée en 1968 pour la cafétéria du
grand Palais sous la houlette du Mobilier
national dérive de celle employée en
1967 pour les pièces du service 3T. Au
credo fonctionnaliste « Form follows
fonction », Tallon répond : « Il me
paraît faux de dire que chaque fonction
24. Sièges de bureau Système Medius, eurosit, 1981 © Les arts Décoratifs, Paris / A.D.A.G.P. 2016
> roGer TaLLoN, Le DeSIGN eN MouVeMeNT
dossier de presse
détermine une forme idéale. En créant
42 objets issus de la même forme : des
tables, des chaises, des luminaires,
des couverts, des verres, des assiettes
[…] je prouve qu’avec une même forme
on peut faire beaucoup de choses.
C’est là une sorte de fonctionnalisme
déductif. » le champignon va ainsi
« proliférer » du verre à la soupière
en passant par le tabouret. Tallon
privilégie généralement la famille
d’objets à l’objet isolé.
(…) Pour le fabricant de luminaires
allemand Erco, il imagine en 1972
un véritable programme de système
évolutif avec certains éléments
interchangeables. la lampe peut être
équipée avec un néon, un spot, ou
être déclinée en forme de micro. (…)
les lampes Erco ont une articulation
appuyée par le rouge ; les remontoirs
et boutons de réglage colorés des
montres lip sont spectaculaires… Pour
le fabricant de mobilier de bureau
Eurosit, il crée en 1979 le système
Medius. Chaque fauteuil est monté
avec des éléments interchangeables
permettant, à partir de cinq modules,
d’obtenir dix-neuf sièges différents. (…)
Même approche résolument industrielle
et même priorité au programme pour
un de ses plus intéressants projets de
mobilier : la chaise Ts (pour les initiales
Tallon Sentou). Robert Sentou lui
demande en 1970 de travailler sur une
chaise pliable en bois. (…) En résulte
une chaise étonnante de simplicité qui
allie économie de matériau et efficacité
graphique. (…)
Dans ses projets pour l’univers
domestique, Tallon bénéficie d’une
grande liberté. lui-même ne veut
surtout pas avoir à rendre des comptes
à un éditeur et, en cela, il se distingue
de ses contemporains qui n’ont de
cesse de démarcher les éditeurs
français que sont Airborne, ligne Roset,
Steiner, Charron, Meubles Tv. (…) Son
indépendance vis-à-vis des éditeurs de
mobilier ou de luminaires est le corollaire
des sollicitations fort diverses dont il
est l’objet. Il est ainsi apprécié par des
industriels des arts de la table, par des
fabricants de produits électroniques,
de machines-outils, d’électroménager,
par la galerie lacloche et, bien sûr, par
les deux grandes entreprises publiques
de transport que sont la SNCF et la
RATP. (…) un designer travaillant sur
un large spectre de domaines nous
paraît aujourd’hui banal ; cela n’a
pourtant rien de courant dans la France
de l’après-guerre. Roger Tallon anticipe
l’image du designer polyvalent que
nous connaissons si bien aujourd’hui.
Créateur à la forte personnalité, Tallon
est un designer militant. Fustigeant
le goût incurable des Français pour la
décoration il va, par son charisme et
la force de ses propositions, s’imposer
dans tous les champs du design, du
train à la machine-outil en passant par
la signalétique, le petit électroménager
et le service de table, tout en gardant
une grande liberté.
25. Val 208, maquette, 1992 © Les arts Décoratifs, Paris / A.D.A.G.P. 2016
> roGer TaLLoN, Le DeSIGN eN MouVeMeNT
dossier de presse
« LE SySTèME ART PRESS »
CATHERINE MILLET
En 1972, trois jeunes gens, hubert
goldet, Daniel Templon et moi-même,
réunis par leur intérêt pour les mêmes
avant-gardes (l’abstraction américaine
et l’art conceptuel, avec des références
au pop art et au nouveau réalisme),
décident de créer une revue pour
mieux les promouvoir. j’avais rencontré
Roger Tallon trois ans auparavant, non
par l’intermédiaire de César, mais par
celle de l’architecte d’intérieur Maurice
Marty. je m’étais aussitôt intéressée
au design et, prenant prétexte de
la naissance du Centre de création
industrielle, j’avais écrit de grands
articles sur le sujet pour les lettres
françaises, qui les publia en série
pendant l’été 1969. le design est une
question de méthode et de rigueur, et il
est bien possible que la fréquentation du
formalisme des artistes minimalistes et
la démarche analytique des conceptuels
aient prédisposé mon esprit en faveur
de cette discipline.
La charte
Roger a établi la charte graphique d’art
press selon trois principes, pas plus.
(…) les trois piliers de notre sagesse
furent le noir et blanc, l’univers, la plus
sobre des polices de caractères, et la
grille sur trois colonnes. (…) Comme
nous ne pouvions pas nous offrir une
photogravure satisfaisante en couleurs,
alors nous allions exploiter au mieux
le contraste du noir et blanc. (…) des
inversions – texte noir sur fond blanc,
blanc sur fond noir – pour les titres de
rubriques et les chapeaux des articles,
(…) pour équilibrer la répartition des
valeurs dans la page. Ces partis pris
s’accordaient parfaitement avec l’art que
nous défendions : un chapeau imprimé
en réserve dans un rectangle noir, au-
dessus de tableaux de joseph Kosuth,
eux-mêmes faits de l’agrandissement en
négatif de la définition d’un mot extraite
d’un dictionnaire, cela s’imposait et en
imposait. la régularité de nos colonnes,
toujours justifiées à droite et à gauche,
et la logique modulaire qu’elle suscite
prolongeaient les grilles de Sol leWitt,
s’alignaient sur les superpositions de
parallélépipèdes de Donald judd ou les
rangées de pots de jean Pierre Raynaud.
le tout s’emboîtait dans pas plus d’une
quarantaine de pages, il est vrai de grand
format (24,8 x 32,2 centimètres), format
dont hélas les rotatives sur lesquelles Art
press est maintenant et depuis longtemps
imprimé ne voudraient plus. (…) le trio
des fondateurs avait bien sûr hésité sur
le choix du titre et, finalement, sous
influence Tallon, j’avais mis les choses à
plat : qu’allions-nous faire ? De la presse.
Pour parler de quoi ? De l’art. « Art press »
s’était imposé. Roger avait soutenu ce
choix en proposant d’amputer le « e »
final de presse car, il avait bien compris
que notre ambition était internationale.
(…) Pour que le magazine lui-même ne
disparaisse pas tout entier sur les étals
kaléidoscopiques des libraires, Roger
eut l’idée de tramer la photographie
de couverture afin d’accuser encore
les contrastes, de lui conférer une plus
grande densité qui renforcerait l’impact
visuel. Radical, il choisit une trame dite
« vermicelle », irrégulière. (…)
26. Artpress, essais de typographie © Les arts Décoratifs, Paris / A.D.A.G.P. 2016
> roGer TaLLoN, Le DeSIGN eN MouVeMeNT
dossier de presse
Pratique
(…) Roger avait bien compris que nous
ne voulions pas éditer un coffee table
magazine, mais faire œuvre pédagogique
et critique, que les textes n’étaient
pas destinés à habiller les illustrations
mais que c’étaient eux qui dictaient
les choix. Pendant des années, Roger
et moi avons mis en pages art press
ensemble, en une journée de travail,
de préférence le samedi. je venais à
Design Programmes avec toutes les
photographies et les placards de texte.
j’étais à la fois décideuse et petite
main. j’avais préparé le chemin de fer,
Roger s’y tenait, nous sélectionnions
les images et j’annonçais la longueur du
texte. (…) En fonction des documents,
de ce qu’ils représentaient, Roger
décidait des lignes de force, horizontale
ou verticale, selon lesquelles blocs
d’images et blocs de texte seraient
répartis. (…) Nos règles strictes nous
permettaient devant chaque page
d’avoir présent à l’esprit l’ensemble du
numéro et de veiller au rythme, plus ou
moins dense en texte, et aux ruptures
de rythme d’un article à l’autre, et de
nous adapter rapidement au contenu.
(…)
En 1980, après quelques vicissitudes,
Art press a commencé à être édité par la
société qui en est toujours propriétaire.
(…) Enfin, à partir des derniers mois de
1982, nous avons pu travailler avec des
metteurs en pages professionnels mais
en perpétuant l’une des caractéristiques
de la « haute époque » Tallon : le
tandem metteur en pages-rédacteur. la
tradition veut que le membre de notre
rédaction (…) transmette au graphiste
la matière textuelle et iconographique
dans un dialogue toujours approfondi,
assistant parfois en direct à la mise en
pages sur l’écran de l’ordinateur. (…)
la maquette d’Art press a pris, si j’ose
dire, son envol. le système conçu par
Roger a été interprété, s’est adapté,
développé, sans jamais être dénaturé.
(…)
Dans le temps
(…) j’ai toujours reconnu que
c’était Roger qui m’avait aidée, moi
l’autodidacte, à structurer ma façon de
travailler –, il m’arrivait d’aller le voir,
animée de velléités de changements qui
étaient de purs mouvements d’humeur
ou le reflet d’humeurs exprimées
dans mon entourage. Il répondait
invariablement que c’était au travers de
notre constance que nous démontrions
notre force. On ne change pas un
système qui gagne.(…) Dans des éditos,
des articles, des interviews de Roger
que nous avons publiés, nous avons
toujours réaffirmé notre fidélité à son
« système » avec la même conviction
que nous rappelons nos engagements
esthétiques et idéologiques. j’en ai
même parlé comme de notre ADN.
le magazine a, alors que j’écris ce texte,
exactement quarante-trois ans, et ses
pages servent en effet, comme l’avait
prédit Roger, aux jeunes historiens
d’art, mais il arrive aussi que graphique,
nous allions feuilleter de vieux numéros
comme dans une réserve où puiser non
pas d’anciens modèles mais plutôt un
état d’esprit, une sorte de fraîcheur qui
est toujours à retrouver.
27. Artpress n°43, 1980 © Les arts Décoratifs, Paris / A.D.A.G.P. 2016 / Dr
28. Artpress n°123, 1988 © Les arts Décoratifs, Paris / A.D.A.G.P. 2016 / Dr
29. Artpress n°137, 1989 © Les arts Décoratifs, Paris / A.D.A.G.P. 2016 / Dr
> roGer TaLLoN, Le DeSIGN eN MouVeMeNT
dossier de presse
Roger Tallon, père du design SNCF
Près de 40 ans après leur conception,
les Tgv et les trains Corail témoignent
encore du caractère visionnaire de
l’œuvre de Roger Tallon. Roger Tallon
est, et restera pour SNCF, « l’artisan de
la modernisation ».
véritable humaniste de la société de
consommation, Roger Tallon souhaite
permettre au grand public de mieux
voyager. En 1973, lorsqu’il fonde sa
propre agence, Design Programmes, il
se spécialise dans le design ferroviaire
et travaille plus de 25 ans avec SNCF.
Après le métro de Mexico, sa première
grande réalisation dans le domaine des
transports, c’est avec le train Corail
qu’il fait son entrée à la SNCF au début
des années 70. Tallon sera du reste
à l’origine du nom Corail : COnfort
sur RAIl. Dans ce projet qui bouscule
profondément l’image du transport
ferroviaire, Tallon y imprime sa marque
par une signalétique claire et épurée,
des formes arrondies et douces au
service de la fonction et du bien-être
à bord. Tout de son travail, y compris
celui qu’il réalise sur la couleur, tant à
l’intérieur qu’àl’extérieur, révolutionne
radicalement la manière de voyager.
Après le Corail, Tallon va mener
plusieurs études pour le Train à grande
vitesse. Dès 1967, il a entrepris l’étude
du Tgv 001 resté sans suite. Son projet
du Tgv Sud Est ne sera également pas
retenu. Il faudra attendre le projet du
Tgv Atlantique au début des années
80 (commentaire : à priori les études
auraient débutées en 83 : j’aurais dit au
milieu des années 80) pour voir Roger
Tallon s’imposer à nouveau. Il intègre à
son dessin les contraintes données par la
vitesse. Dans une écriture très différente
du train Corail, Tallon applique là encore
son concept de design global (espace
intérieur et extérieur, signalétique
et divers objets promotionnels liés à
l’image de l’entreprise), mais aussi la
définition d’espaces où le confort simple
et quasi domestique prime.
la communication appl iquée au
domaine ferroviaire va être durant
toutes ces années une de ses grandes
recherches : indicateur SNCF (qu’est
que l’indicateur SNCF ?) , logo SNCF
en 1985, signalétique Eurotunnel en
1992… à partir de 1992, la conception
du Tgv duplex, et en particulier de
ses formes si caractéristiques, ainsi
que la conception de la quasi- totalité
de l’Eurostar (à l’exception du nez et
des toilettes confiées à des équipes
anglaises et belges) vont asseoir encore
la place de Roger Tallon comme le
collaborateur privilégié de la SNCF.
une locomotive, des roues, des voitures
et des sièges : selon le designer, le train
ne doit pas se résumer à cela. Moyen
de transport avant tout, le train n’en
est pas moins un espace de vie où les
voyageurs passent plusieurs heures,
circulent, discutent, lisent et même
dorment. une réflexion qui le pousse
à repenser l’expérience du voyage en
train.
C’est la société dans son ensemble que
Roger Tallon a souhaité servir. Concevoir
un train aura été son défi majeur : objet
industriel par excellence et machine
parmi les machines. un train est aussi
un lieu de vie, un espace collectif et
partagé, ou chacun doit pouvoir trouver
sa place, se déplacer facilement et se
sentir un peu chez soi. le fil rouge de
son travail : la vision d’une mobilité
innovante, fluide et confortable pour
tous.
Confort, simplicité, durabilité : encore
aujourd’hui, SNCF s’inspire de l’héritage
de Roger Tallon pour concevoir ses
projets de demain.
4. ParTeNaIreS De L’eXPoSITIoN
> roGer TaLLoN, Le DeSIGN eN MouVeMeNT
dossier de presse
la RATP est heureuse de compter parmi les
partenaires de l’exposition « Roger Tallon,
le design en mouvement » présentée au
musée des Arts Décoratifs. le design
à la RATP vise à rendre le transport du
voyageur agréable, en privilégiant la
facilité d’usage dans des environnements
dotés d’une qualité émotionnelle. Cela
se traduit dans la recherche du confort,
du plaisir de l’œil et de l’oreille, du
rythme, de la mise en scène, ou encore
de la maîtrise du parcours. l’ensemble
de ces éléments recourt aux différents
métiers du design et de la création, afin
que l’expérience du trajet soit ressentie
par chaque voyageur comme positive.
les transports participent fortement à
l’identité parisienne et francilienne et
la RATP a développé une conscience et
un engagement profonds vis-à-vis de
son rôle au sein du territoire urbain.
Recourir aux concours d’architecture
et de design permet ainsi à la RATP de
trouver les meilleures réponses créatives
pour une ville durable et faire appel
à des concepteurs de talent tels que
Roger Tallon témoigne de son implication
dans la ville comme acteur responsable.
Roger Tallon a participé des réalisations
emblématiques de la RATP : le funiculaire
de Montmartre, le matériel roulant de la
ligne 14, ou encore la signalétique du
RER. C’est donc naturellement que la
RATP est partenaire de l’exposition qui
lui rend hommage au musée des Arts
Décoratifs.
Au 5e rang mondial des opérateurs de
transports urbains, le groupe RATP
assure quotidiennement la mobilité de 12
millions de personnes en France et dans
le monde.
Au début des années 70, la rencontre
entre Roger Tallon et Klaus jürgen
Maack, propriétaire d’ERCO, a sonné
comme une évidence. les deux hommes
partageaient en effet le goût de la
fonction étroitement liée à la forme.
Monsieur Maack commençait à inscrire
l’avenir d’ERCO dans le monde de
l’éclairage architectural, Roger Tallon
apportera son approche avant-gardiste.
Des produits ont ainsi vu le jour et ont
laissé une empreinte encore présente
dans certains luminaires de la gamme
actuelle.
Aujourd’hui, la «fabrique de lumière»
ERCO opère sur tous les continents,
dans bon nombre de musées, galeries,
boutiques, bureaux et autres
monuments, et s’est imposée par son
savoir-faire en matière de technologie
lED. Elle doit beaucoup à cette
collaboration entre deux personnalités
visionnaires et est donc fière de soutenir
l’ exposition Roger Tallon.
> roGer TaLLoN, Le DeSIGN eN MouVeMeNT
dossier de presse
Une édition exceptionnelle rendue
en faveur du programme d’aide
aux étudiants de l’École Camondo -
école supérieure de design et
d’architecture intérieure des Arts
Décoratifs
l’incroyable histoire d’EuROSIT et de
Roger Tallon commence à la fin des
années 70 et de cette collaboration
nait Medius : un siège différent, dans
un matériau novateur pour l’époque,
avec une esthétique très singulière,
et « signée ». Ce siège, représentant
un page de l’histoire d’EuROSIT, sera
exposé dans le cadre de la rétrospective
consacrée à Roger Tallon au musée
des Arts Décoratifs et qu’EuROSIT,
militant de tous les instants du Design
en France, soutient en tant que
mécène. En échangeant, le musée des
Arts décoratifs et EuROSIT mettent
également à jour un projet que Roger
Tallon avait étudié pour le fabricant
et qui ne fut jamais industrialisé : un
programme de sofa modulable. Cette
étude était restée pendant presque 40
ans dans les trésors cachés d’EuROSIT.
EuROSIT a donc décidé, avec le soutien
du musée, de créer une série Zéro de
43 modules, pour célébrer l’évènement.
Outre le fait que cette série sera
réalisée comme à l’époque, en fibre
de verre, une vingtaine de modules,
numérotés et certifiés par l’industriel
et le musée, feront l’objet d’une vente
aux enchères. EuROSIT, lien entre
diverses générations de designers,
remettra l’intégralité de cette vente
à l’école Camondo, pour financer les
études de jeunes étudiants dans le
cadre du programme « égalité des
chances ». « Paraphes aujourd’hui mais
peut-on l’espérer, véritables signatures
du Design en France, demain », selon
la formule qu’aime utiliser EuROSIT.
leader français et européen dans le
siège de bureau, EuROSIT ne cesse
d’innover et devient un référent du
« Design Raison », en mettant en
avant un savoir-créer et un savoir-
faire français. Chaque année ce ne sont
pas moins de 250 000 sièges qui sont
vendus en France, en Europe, mais
aussi au Maroc, en Russie, au Moyen
Orient, ou au japon par exemple.
C’est dans la Nièvre, qu’EuROSIT
conçoit et fabrique une gamme très
complète de sièges de bureau, offrant
des solutions adaptées à tous les
besoins de l’entreprise : fauteuils de
direction, de postes de travail, sièges
de conférences, d’accueil ou visiteurs.
En mettant l’ergonomie et le confort au
centre de ses préoccupations, EuROSIT
développe des solutions originales,
novatrices et personnalisées pour
satisfaire les besoins du consommateur,
toujours dans le respect des normes et
certifications en vigueur.
Cette singularité se traduit dans le
projet d’entreprise qu’EuROSIT déploie
au sein du groupe SOFIKOA, grâce à une
politique de Responsabilité Sociétale
et Environnementale exemplaire et
innovante. EuROSIT s’applique ainsi
à développer une industrie solidaire
de proximité, à créer des postes pour
favoriser la ré-insertion et lutter contre
l’exclusion, et à déployer des services
pour fabriquer des produits sur-
mesure à l’unité pour certains types de
handicaps.
EuROSIT soutient et revendique un
des ign inter-générat ionnel , p lur i -
culturel et sociologique, et décline
cette politique en collaborant avec
des designers, qu’ils soient reconnus
(Chr i s tophe P i l l e t , Chr i s tophe
Marchand) ou jeunes étudiants.
> roGer TaLLoN, Le DeSIGN eN MouVeMeNT
dossier de presse
5. SCéNoGraPhIe : h5
Cette rétrospective sur l’œuvre de
Roger Tallon aux Arts Décoratifs a été
l’occasion pour h5 de s’imprégner de
l’idée de design global qui lui est propre.
Dès lors, nous avons décidé de travailler
sur un concept d’exposition globale,
où tous les éléments, qu’ils soient
scénographiques, éditoriaux ou de
communication, se répondent les uns
les autres. à la manière d’un perpétuel
aller-retour, calqué sur la manière
de penser de Roger Tallon, où chaque
champs d’expérimentation devient un
nouveau terrain de jeu.
Au regard de la très grande diversité
de son travail, et dans un souci de
lisibilité, nous avons opté pour une
scénographie simple et épurée servant
de fil conducteur entre les différentes
œuvres avec deux items principaux :
• l ’ u t i l i sa t i on de t ro i s cou leu rs
dominantes propre à son œuvre : le
rouge, le noir et le blanc
• l’utilisation d’une typographie neutre,
utilisée dans sa maquette de Art Press :
l’helvetica Neue
la communication de l’exposition est en
adéquation avec cette idée de design
global, elle est la synthèse de son travail
au service de l’individu (montre lIP) et
de la collectivité (SNCF).
> roGer TaLLoN, Le DeSIGN eN MouVeMeNT
dossier de presse
6. aCTIVITéS Pour Le PuBLIC
LE ROGER TALLON ExPRESS
En imaginant le circuit du roger Tallon
express, train à inventer et dessiner
dans l’atelier, les enfants composent un
poster jeu qui invite à la découverte des
œuvres du célèbre designer.
atelier 4-6 et 7-10 ans
ROGER TALLON,
LA RÉVOLUTION DES TRANSPORTS
Conférence
Jeudi 17 novembre 2016, 18 h 30
ROGER TALLON,
LE DESIGN COMMUNICANT
Conférence
Jeudi 8 décembre 2016, 18 h 30
renseignements pratiques
Commissaires : > Dominique FOREST, conservatrice du département Moderne et Contemporain, Musée des Arts décoratifs> Françoise jOllANT-KNEEbONE, historienne du design assistées de Marianne bRAbANT et laurence bARTOlETTI
Scénographie, graphisme et direction artistique :> h5 (ludovic houplin, Emmanuel Prévot, baptiste Chazelle)
LeS arTS DéCoraTIFS
Pierre-Alexis DuMAS,
Président
David CAMéO,
Directeur général
Pascale de SEZE,
Directrice de la communication
LeS MuSéeS
Olivier gAbET, Directeur
MuSéE DES ARTS DéCORATIFS
107, rue de Rivoli – 75001 Paris
> Téléphone : +33 01 44 55 57 50
Métro : Palais-Royal, Pyramides, Tuileries
Ouverts du mardi au dimanche de 11 h à 18 h
(Nocturne le jeudi jusqu’à 21 h :
Seules les expositions temporaires
et la galerie des bijoux sont ouvertes)
entrée > plein tarif : 11 €
> tarif réduit : 8,50 €
MuSéE NISSIM DE CAMONDO
63, rue de Monceau – 75008 Paris
> Téléphone :+33 01 53 89 06 40
Ouvert de 10 h à 17 h 30
Fermé le lundi et le mardi
entrée > plein tarif : 9 €
> tarif réduit : 6,50 €
Le SerVICe DeS PuBLICS DeS MuSéeS
le département pédagogique et culturel
organise des visites pour adultes, groupes ou
individuels
> Inscription par téléphone :
+33 01 44 55 59 26
et des visites-ateliers et visites guidées autour
d’une exposition pour les jeunes de 4 à 18 ans
> Inscription par téléphone :
+33 01 44 55 59 25
Il organise aussi des conférences et des tables
rondes
> Inscription par téléphone :
+33 01 44 55 59 75
La BIBLIoThèque
bibliothèque des Arts décoratifs
107, rue de Rivoli – 75001 Paris
> Téléphone : +33 01 44 55 59 36
Ouverte du mardi au samedi de 10 h à 18 h
L’éCoLe CaMoNDo
René-jacques MAYER, Directeur
266, boulevard Raspail – 75014 Paris
> Téléphone : +33 01 43 35 44 28
LeS aTeLIerS Du CarrouSeL
Fulvia DI PIETRANTONIO, Directrice
107, rue de Rivoli – 75001 Paris
266, boulevard Raspail – 75014 Paris
63, rue de Monceau – 75008 Paris
> Téléphone : +33 01 44 55 59 02
L’eSPaCe BouTIque
107RIVOLI
art mode design paris
107, rue de Rivoli – 75001 Paris
> Téléphone : +33 01 42 60 64 94
Ouvert de 10 h à 19 h
Fermé le lundi
Le reSTauraNT
LOULOU
le restaurant - le bar - la terrasse
107, rue de Rivoli – 75001 Paris
ou accès par les jardins du Carrousel
Ouvert tous les jours de 12 h à 2 h
> Téléphone : +33 01 42 60 41 96
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