RECITAL HAENDEL
VOIX ET CLAVECIN
VENDREDI 29 MAI - 20H30
RECITAL HAENDEL POUR VOIX ET CLAVECIN EGLISE NOTRE-DAME - LANS-EN-VERCORS
REPETITION OUVERTE AUX SCOLAIRES DANS L’APRES-MIDI
LUNDI 1ER JUIN - 20 H
RECITAL HAENDEL POUR VOIX ET CLAVECIN CHATEAU DE SASSENAGE
REPETITION OUVERTE AUX SCOLAIRES DANS L’APRES-MIDI
DOSSIER PEDAGOGIQUE
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Marc MinkowskiL'Atelier
Les Musiciens Du Louvre Grenoble
Sommaire
Programme du concert / Disque 3
Présentation 4
Les instruments 5
Le compositeur 6
Les interprètes 7
L’Atelier des Musiciens du Louvre • Grenoble 8
Le Château de Sassenage / L’Eglise Notre-Dame 9
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DisqueProgramme du concert
Première partie
Georg Friedrich Haendel (1685-1759)Chaconne en sol majeur pour clavecin HWV 43
Seconde partie
Georg Friedrich Haendel (1685-1759) Hercules « When beauty sorrow’s liv’ry wears » 3’Giulio Cesare « Piangero la sorte mia » 5’48Samson « To fleeting plaesure make your court » 1’50 Alcina « Mi Lusinga il dolce affetto » 5’20Rinaldo « Lascia ch’io Pianga » 4’30Cantate italienne « Non sospirar, non piangere » 7’4O
Georg Friedrich Haendel (1685-1759)
1. Hercules « When beauty sorrow’s liv’ry wears » 3’
2. Rinaldo « Lascia ch’io Pianga » 4’30
3. Suite pour clavecin 1’56
4. Le Messie « Alleluia » 2’52
5. Dixit Dominus (extrait) 2’53
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250 ans après la mort de Georg Friedrich Haendel (né en 1685 en Allemagne, mort en Angleterre en 1759), ce concert est l’occasion de
rendre hommage à ce grand compositeur de la période baroque, organiste et claveciniste virtuose et auteur d’un immense répertoire : œuvres
pour clavecin, quarante opéras, vingt-huit oratorios, treize sonates pour violon et basse, treize sonates pour deux violons et deux basses, six
concerti grossi et plusieurs concertos.
Différentes formes de l’important répertoire de Georg Friedrich Haendel se succèdent ici : une chaconne tout d’abord, danse lente d’origine
espagnole, écrite pour le clavecin. Puis trois pièces extraites d’opéras majeurs du compositeur : Giulio Cesare, Alcina, et Rinaldo. L’opéra est
le genre dans lequel Haendel a excellé en mettant en avant la virtuosité vocale des interprètes. Suivent deux oratorios parmi les plus aboutis
du compositeur, Hercules et Samson.
Enfin, une cantate, scène lyrique pour voix seule et basse continue au clavecin, terminera cet hommage au maître.
Présentation
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Instruments
La voix
La voix est la manifestation de la parole et du chant. C’est un instrument à part entière dans l’orchestre. Elle se
caractérise spécialement par son timbre. Chaque voix a un timbre différent. Il existe plusieurs familles : la soprano
(la voix féminine la plus aiguë), l’alto (voix grave pour les femmes et les enfants), le contre-ténor (falsettiste, voix
masculine la plus aiguë), le ténor (voix masculine aiguë), et la basse (voix masculine la plus grave).
Le clavecin
Le clavecin est un instrument à cordes pincées (comme le luth, la harpe, la guitare) et à clavier (comme le piano).
Il peut mesurer jusqu’à 2,30 mètres de long et 0,90 mètres de large. Quelle que soit leur forme ou leur taille, tous
les clavecins ont le même mécanisme : quand on appuie sur le devant de la touche, l’autre extrémité se soulève, et
actionne un petit crochet de roseau qui va pincer la corde. Les clavecins ont fréquemment deux claviers, que l’on
peut utiliser ensemble ou séparément pour obtenir des variations supplémentaires du timbre et de la puissance.
Le clavecin est très en vogue à l’époque baroque (1600-1750) ; il assure trois fonctions. Celle de directeur : le
chef était au clavecin, et marquait le tempo, d’accompagnateur, pour voix ou instruments solistes (flûte, violon,
hautbois…), d’instrument concertant, faisant partie de l’orchestre.
Il a la charge de réaliser la Basse Continue (ligne mélodique de basse, avec un chiffrage qui indique au claveciniste
les accords à réaliser et qui accompagne la plupart des œuvres de cette époque. Cette technique laisse une part à
l’improvisation), et, dans les opéras, il accompagne les récitatifs.
De nombreux compositeurs ont écrit pour clavecin, dont, Rameau, Couperin, Scarlatti, Vivaldi, Haendel et Bach
(père et fils)
Délaissé durant tout le XIXe siècle, le clavecin a été remis à l’honneur par les compositeurs du XX° siècle (Ligeti,
Xenakis, Phil Glass…)
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Le compositeur
Georg Friedrich Haendel (1685-1759)
Compositeur allemand, né la même année que Jean-Sébastien Bach ! Tout jeune, il est pris sous la protection du Duc de Saxe, impressionné par
ses dons musicaux, qui se charge de compléter son éducation musicale. A cette époque, les musiciens étaient au service des personnes riches
et influentes (princes, ducs, ou archevêques).
Il entre à l’Université de Halle en 1702. Il apprend à jouer de nombreux instruments : orgue, clavecin, violon et hautbois, et à composer des
oeuvres. Malgré l’interdiction de son père qui souhaitait qu’il eut « un vrai métier », Georg Friedrich Hændel travaille la musique et devient
violoniste et claveciniste dans l’orchestre du Théâtre de Hambourg où sera donné son premier oratorio, La Passion selon saint Jean ; il y
découvre le monde de l’opéra : chant, décors, danse, machinerie, et en compose quarante-deux. Son premier opéra, Almira, représenté en 1705,
est très bien accueilli. Il séjourne en Italie (Rome et Naples) ; il y compose d’autres opéras (Agrippina), des oratorios (Il Trionfo del tempo et del
Disinganno), de la musique d’église latine et plus d’une centaine de cantates italiennes. Il part pour l’Angleterre en 1710. Il y compose Rinaldo en
quinze jours : c’est le premier opéra italien écrit pour une scène londonienne. Il compose des musiques pour les cérémonies et les fêtes royales
(Water music), ainsi que ses oratorios dont le plus célèbre est Le Messie.
Les représentations lui valent un triomphe immédiat. En 1752, il devient quasiment aveugle, mais continue à diriger ses oratorios jusqu’à la fin
de sa vie.
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Les interprètes
Claire Delgado-Boge mezzo-soprano
À l’origine comédienne, Claire Delgado-Boge a travaillé le chant au CNR de Grenoble, où elle obtient une médaille d’or et son prix. Elle
est sollicitée comme soliste, notamment par Marc Minkowski, à la scène comme au disque : «l’Ombre Heureuse» et «Une Prêtresse»
dans les enregistrements d’Orphée et Eurydice et d’Iphigénie en Tauride de Gluck, «Wanda» et «Bacchis» dans La Grande-Duchesse et
La Belle Hélène d’Offenbach au Châtelet. Avec Les Musiciens du Louvre • Grenoble, elle interprète Médée de Clérambault, Le Lamento
d’Arianna de Monteverdi, Les Cantates Italiennes de Haendel, les Leçons de Ténèbres de Charpentier et récemment la Messe en Si de
Bach. On l’entend aussi dans la création de I Cosmonauti Russi de Battista Lena, l’Ile de Tulipatan et La vie Parisienne d’Offenbach
(Opéra de Lyon) mis en scène par Laurent Pelly. Tout récemment, elle a joué le rôle de «Nenette» dans Le Verfügbar aux enfers de
Germaine Tillion au Châtelet. Avec la Cie des Brigands, elle sera tour à tour «La Reine» dans Barbe Bleue, «Brigitte» dans Geneviève de
Brabant puis «Mme Van Tricasse» dans le Dr Ox d’Offenbach ainsi que «Mme de Formerose» dans La Cour du Roi Pétaud de Delibes.
Elle participe à de nombreux évènements musicaux dans la région grenobloise, comme Le Concerto Delle Donne avec Temps Relatif,
Le dixit Dominus de Haendel avec La Chorale Stravaganza, et des concerts liés à l’activité de L’Atelier des Musiciens du Louvre •
Grenoble. Avec sa Compagnie AD LIBITUM, elle signe aussi la création de plusieurs petites pièces littéraires et musicales dont Kabaret,
mouvement perpétuel, L’Autre concert, Evocations et Cabaret 30. Depuis de nombreuses années, elle enseigne l’expression vocale à
la Faculté Stendhal et à L’ICM de Grenoble
Jory Vinikour clavecin
Jory Vinikour se distingue comme l’un des clavecinistes les plus remarqués de sa génération. Disciple de Kenneth Gilbert et et
d’Huguette Dreyfus, il remporte le Premier Prix au Concours International de Clavecin de Varsovie (1993) et l’année suivante, il
remporte le Premier Prix au Concours de Prague. Soliste de renommée internationale, il se produit dans des festivals tels que
Besançon, Deauville, Nantes, Le Printemps de Prague, Bergen, Vigo ainsi qu’aux Etats-Unis, en Asie et en Amérique Latine. Il se produit
notamment avec des orchestres tels que l’Orchestre Philharmonique de Radio France (Marc Minkowski), l’Orchestre Philharmonique de
Rotterdam, Netherlands Philharmonic, l’Orchestre de la Suisse Romande (Fabio Luisi), l’Orchestre de Chambre de Lausanne (Armin Jordan,
Christian Mandeal), l’Orchestre de l’MDR (Martin Haselboeck), l’Orchestre de Chambre de Moscou (Constantine Orbelian) et présente
un répertoire surprenant de concertos pour clavecin, entre la famille Bach et Michael Nyman, en passant par Poulenc, Martin, Martinu.
Il participe à l’enregistrement de la Petite Symphonie Concertante (au clavecin Pleyel) avec l’Orchestre de Chambre de Lausanne sous
la direction d’Armin Jordan.
L’Atelier des Musiciens du Louvre • GrenobleDirection artistique • Marc Minkowski
L’Atelier est un volet de l’activité de l’orchestre Les Musiciens du Louvre • Grenoble qui joue le rôle d’une rampe d’accès vers les grands
concerts de la saison de l’Orchestre. Son action territoriale vise au développement des publics les plus larges et les plus divers en proposant
notamment des projets musicaux de haute qualité artistique aux spectateurs les plus isolés du Département de l’Isère et de la Région Rhône-
Alpes, avec le souci permanent de mettre en valeur le projet artistique de l’Orchestre.
Les différents projets de l’Atelier menés par l’association des musiciens permanents et intermittents de l’Orchestre ont pour articulation et
objet :
• La mise en valeur de la musique et des registres baroque, classique et romantique sur instruments d’époque avec notamment la
redécouverte du répertoire français du XIXème siècle sur instruments d’époque.
• Des projets musicaux, de formats souvent originaux, adaptés à une diffusion dans et hors des réseaux ou des publics habituels de la
musique classique.
• Des projets pédagogiques à destination du jeune public et/ou à destination des élèves des conservatoires et des écoles de musique
du Département de l’Isère et de la Région Rhône-Alpes.
• Des projets de formation professionnelle à destination des conservatoires et écoles de musique du Département de l’Isère et de la
Région Rhône-Alpes.
• Des projets de sensibilisation et d’éveil musical.
• Des créations scéniques légères (pour une diffusion en tournée régionale).
• La vulgarisation de la musique de chambre.
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A Sassenage comme partout en France sous l’Ancien Régime, c’est-à-dire avant la Révolution, les châteaux constituent de minuscules îlots de luxe et raffinement
au sein des campagnes. Comportant une architecture particulière et de nombreuses pièces, ils reflètent un certain art de vivre et permettent de nous renseigner
sur la culture des aristocrates du Grand Siècle et du Siècle des Lumières.
L’aspect extérieur : Il y a trois niveaux avec un rez-de-chaussée, un premier étage et un étage de combles. Des fenêtres sont percées ou
obstruées en fonction des aménagements intérieurs des époques successives.
L’aspect intérieur : Au XVIIe siècle, le nombre de pièces habitables était moins important que de nos jours et les entresols n’existaient pas.
Au rez-de-chaussée se trouvaient les pièces de réception alors que le premier étage était réservé à la vie privée.
Par rapport à l’état initial, des transformations ont été effectuées peu avant la Révolution Française. La majorité des chambres reçoivent des faux plafonds en
plâtre, masquant les plafonds à la française d’origine, afin d’y loger les domestiques. Le second étage est aménagé afin d’y loger les enfants de la famille. Toutes
ces transformations apportent confort, lumière, chaleur, spécialisation des pièces.
La famille des Bérenger-Sassenage : La famille de Sassenage s’établit en Dauphiné vers l’an mil. Elle étend son influence sur une vaste
partie du Dauphiné et tout particulièrement sur les contreforts et la partie nord du Vercors. Le château (actuel) est construit de 1662 à 1669 sur
l’emplacement de la première maison forte. Peu après l’achèvement de cette demeure, la famille rejoint la Cour de Versailles où, très proche de la famille Royale,
elle occupe de hautes fonctions civiles et militaires tout au long du XVII° siècle. Les Bérenger-Sassenage appartiennent au cercle très restreint des privilégiés
vivant au château de Versailles auprès des descendants de Louis XV. Au cours des deux derniers siècles, les Bérenger-Sassenage continuent de marquer leur
temps en s’investissant dans la vie politique et sociale.
En créant la Fondation Bérenger-Sassenage et en la plaçant sous égide de la Fondation de France, la dernière marquise a permis de pérenniser le nom et la mé-
moire des Bérenger-Sassenage, notamment à travers leur demeure familiale aujourd’hui gérée par la Société d’Economie Mixte de la Ville de Sassenage.
Les jardins : Passée la grille en fer forgé de l’entrée du château, le parc offre aux visiteurs un moment de rêve et de calme dans un espace naturel préservé. En
pleine agglomération grenobloise, le parc du Château de Sassenage propose un riche patrimoine végétal, parmi lequel quelques uns des plus beaux arbres re-
marquables de l’Isère. Au fil de la promenade, des vues se créent sur les contreforts du Vercors, le massif de la Chartreuse et vers les chaines de Belledonne.
Le Château de Sassenage
Cette église, reconstruite au XIXe siècle, a conservé quelques beaux éléments des édifices plus anciens qu’elle a remplacés. Ainsi dans le flanc sud du chœur
subsiste une ancienne porte à encadrement de molasse dont les caractéristiques annoncent le XIIIe siècle. Le clocher (protégé au titre des Monuments his-
toriques depuis 1929) et l’abside sont issus de l’église antérieure (XVIe ou XVIIe siècles).
L’Eglise Notre-Dame, Lans-en-Vercors
L’Atelier des Musiciens du Louvre • Grenoble
Elise Coury, Responsable de l’Atelier
Les Musiciens du Louvre•Grenoble
1 rue du Vieux-Temple
BP 3046 – 38816 Grenoble cedex 1
Tél : 04 76 42 43 09
Mail : [email protected]
Contact
Ce dossier pédagogique a été réalisé par L’Atelier des Musiciens du Louvre • Grenoble et Agnès Pernot, Conseillère Pédagogique en éducation musicale (Académie de Grenoble)
Les Musiciens du Louvre•Grenoble sont subventionnés par la Ville de Grenoble, le Conseil Général de l’Isère, la Région Rhône-Alpes et
le Ministère de la Culture et de la Communication (DRAC Rhône-Alpes). En partenariat avec l’association Les Musidauphins.