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h21 École nationale supérieure d’architecture de Marseille, 2013-2014
Département Habiter le monde, penser la décroissance au 21e siècle
« C’est seulement quand nous pouvons habiter que nous pouvons bâtir. »Martin Heidegger, Bâtir, habiter, penser, 1954
Si l’homme a cru à des ressources inépuisables, l’architecte d’aujourd’hui doit faire avec le solde : de l’énergie et de la matière en quantités limitées, de l’espace, du temps et un savoir limités. On peut croire, par réaction, que les impératifs écologiques sont un juste retour des choses, un rappel à l’ordre naturel, mais il est plus fécond d’y voir une malice du monde, qui sera déjouée par la ruse de l’architecte, ou du « bricoleur » dans le sens de Claude Lévi-StrauSS (La Pensée sauvage, 1960).
Comment réduire l’empreinte écologique de 5 ha/habitant en Europe à 1,2 ? Quels dispositifs architectoniques peut-on développer, tant au niveau des usages et des pratiques collectives, du bâtiment, de la ville et du territoire ? Comment réconcilier science et bricolage ?
Pour contribuer au débat suscité par ces interrogations, le département H 21 propose d’explorer la décroissance (ou l’a-croissance) : la simplicité volontaire conduisant à plus de bien-être (individuel, collectif, écosystémique), moins de consommation et plus d’attention aux autres. À travers des références structurées de la production architecturale, il propose des méthodes et stratégies de projet fondées sur des rencontres interdisciplinaires. Les situations de projet sont centrées sur l’objet architectural – objet existant à analyser ou objet à penser, concevoir et produire – dans un contexte économique, social et cul-turel indissociable des préoccupations de l’architecte et de l’ensemble des acteurs opérationnels et institutionnels impliqués dans l’aménagement du territoire :- compléter ou renégocier ce qui existe ;- construire mieux avec moins, en combinant techniques traditionnelles et inno-
vantes ;- concevoir autrement pour fabriquer le monde de demain, contraint mais biotique.
ENSEIGNANT[E]S
Mohamed Belmaaziz
Alexandra Biehler
Alexandre Chapuis
Didier Dalbéra
Isabelle Fasse
Jean-Charles Franceschi
Muriel Girard
Daniel Halik
Arlette Hérat
Jean-Marc Huygen
Alexandre de La Foye
Carole Lenoble
Emmanuel Luciani
Yvann Plukswa
Jean-François Quelderie
Florence Sarano
Pascal Urbain
Marc-André Velay-Dabat
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Fonct ionnement H21
Candidature
Une lettre de motivation est demandée à l’étudiant[e] qui envisage de s’inscrire en H21. Compte tenu de la problématique et des options proposées par le département d’une part, compte tenu des acquis personnels d’autre part, quelles directions veut-il[elle] donner à ses études et, au-delà, à sa vie d’architecte ?
La lettre est envoyée avant le 4 juillet pour la rentrée de septembre (à [email protected]).- Ce délai permet l’analyse des lettres puis une réponse fin juillet.- Il permet soit de proposer une réorientation soit une adaptation des heures d’enca-
drement entre les différentes options de projet ou de séminaire.- Une préparation est possible pendant l’été précédant le début des cours.
L’étudiant[e] passe ainsi du statut de consommateur à celui d’acteur : il[elle] raisonne ses choix. À l’inverse, les lettres permettent au département de se remettre en question.
Projet et séminaire
L’objectif pédagogique du cycle master n’est plus l’acquisition progressive et imposée de connaissances mais le développement de méthodes personnelles et la gestion de situations réelles, complexes et intégrant les différentes échelles (du territoire au détail architectural).
En projet, les étudiant[e]s de master 1 et 2 sont dès lors mélangé[e]s (avec des exigences différentes de résultat) : les studios de projet P1- permettent de valider les semestres 7 ou 9 indifféremment ; de même pour les P2- en semestres 8 ou 10 ; un semestre de projet non validé peut l’être dès le semestre suivant (par exemple, projet S7 validé en P2).Chaque semestre (pair ou impair), il y a un choix possible entre quatre studios explorant chacun la problématique H21 (« plus avec moins ») selon une entrée particulière :- architecture bioclimatique (partir des données géographiques) ;- architecture écosystémique (relations entre les êtres vivants) ;- occupation humaine du territoire (répartition de l’homme sur la planète) ;- densité et mobilité (efficacité).
Séminaires- S7 (« Vivre ensemble ») interroge la société dans ses rapports à la ville à travers les
sciences humaines.- S8 (« Éco-construire ») interroge les méthodes de conception à travers les techniques
environnementales et constructives.- S8 se termine par une initiation à la recherche et la production d’une « intention de
mémoire » (dans l’un des deux thèmes, au choix, de S7 ou S8).- S9 commence par une méthodologie du mémoire (TPE ou TPErecherche) et est
ensuite encadré par l’une des deux équipes (sciences humaines ou techniques environnementales et constructives).
- Un autre parcours est possible, mais continu de S7 à S9 : « Construire parasismique ».
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Mutualisation, interdisciplinarité et débat
En projet, les studios P1- (S7 et S9) proposent des travaux en groupes : apprentissage du travail en équipe et correction d’un petit nombre de projets, mais par des enseignant[e]s de plusieurs disciplines. Les studios P2- (S8 et S10) proposent des travaux individuels. En séminaire, le S7 et le début du S8 sont consacrés à une vision globale et au débat alors que la fin du S8 et le S9, avec des apports méthodologiques communs, permettent un positionnement personnel.Le système de quatre options par semestre vise un fonctionnement réellement complexe en même temps qu’un progrès personnel :- « auto-enseignement » entre étudiant[e]s de master 1 et master 2 mélangé[e]s ;- enseignant[e]s de diverses disciplines participant à une même option ;- moments communs entre les options de projet et entre les thèmes de séminaire.
Cette mutualisation permet de gagner du temps, de structurer, partager et mettre en débat les sujets abordés dans les différentes options et de progresser dans la problématique du département. Cela conduit à l’exposition dans l’école, à la contradiction des points de vue et au bilan (publication).- La première journée du semestre est commune : cours introductifs, discussions.- En début de second semestre : table ronde alimentée par les travaux en cours dans
les options et séminaires.- Un « thème de l’année » exploré par l’ensemble des options (projet et séminaire)
conduit à mutualiser recherches et travaux. Pour 2013-2014, ce thème est habiter le monde.
Enfin, des collaborations avec d’autres départements universitaires doivent enrichir l’inter-disciplinarité (enseignement et recherche) dans les domaines abordés par H21.
Parcours personnel de l’étudiant[e]
L’organisation interne de H21 vise une mobilité et une autonomie individuelles autant qu’une porosité. L’étudiant[e] peut ainsi définir son propre parcours (dans le cadre de la problématique générale du département, acceptée et voulue par la lettre de motivation), tout en profitant des résultats des autres options.
- Si les options de projet présentent une continuité de propos entre premier et second semestres, la continuité n’est pas obligatoire pour l’étudiant[e], qui reste libre de ses choix semestriels (y compris changer de département).
- Les options de projet contiennent des encadrements personnels : stage de formation pratique en S8, PFÉ en S10, mise à niveau en cas de redoublement d’un projet.
- Outre la formation commune à la recherche, le séminaire peut conduire à la mention Recherche. Les étudiant[e]s concerné[e]s développent leur travaux dans les laboratoires ABC, InsARTis ou INAMA (membres du Département de la Recherche doctorale de l’ÉNSAM, DREAM), ou dans des équipes de recherche étrangères selon les modalités des conventions d’échanges et cotutelles entre écoles et universités.
Bibliographie générale H21
Giovanna BoraSi et Mirko Zardini (dir.),
Désolé plus d’essence – L’innovation
architecturale en réponse à la crise pé-
trolière de 1973, Centre canadien d’archi-
tecture et Corraini Edizioni, 2007.
CHarte de L’environnement
Loi constitutionnelle n° 2005-205 du
1er mars 2005.
Nicholas georgeSCu-roegen, La dé-
croissance – Entropie, Écologie, Éco-
nomie, éd. Sang de la Terre, 1995 (1979).
http://classiques.uqac.ca/contemporains/
georgescu_roegen_nicolas/decroissance/
decroissance.html
Francis HaLLé, La condition tropicale –
Une histoire naturelle, économique et
sociale des basses latitudes, Actes Sud,
Questions de société, Arles, 2010.
Serge LatouCHe, Petit traité de la dé-
croissance sereine, Mille et une nuits,
Les Petits Libres, 2007.
Alberto magnagHi, Le projet local,
Mardaga, Architecture+Recherches
n° 44, Sprimont, 2003 (2000).
François Partant, Que la crise s’ag-
grave !, Parangon, Paris, 2002 (1979).
Ernst U. von WeiZSäCker, Amory B.
Lovin, L. Hunter LovinS, Facteur 4 -
Deux fois plus de bien-être en consom-
mant deux fois moins de ressources,
Terre Vivante, Mens, 2000.
Mathis WaCkernageL et William reeS,
Notre empreinte écologique : comment
réduire les conséquences de l’activité
humaine sur la Terre, Les Éditions Éco-
société, Montréal, 1999.
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Projet, semestres impairs (7 ou 9) NOMENCLATURE ÉNSA-M
« Habiter mieux avec moins en pays chauds et méditerranéens (architecture) » (Jean-Charles Franceschi) S7H21P1 + S9H21P1
« Relation & soutenabilité » (Jean-Marc Huygen) S7H21P2 + S9H21P2
« Le bois, matière première du projet » (Florence Sarano) S7H21P3 + S9H21P3
« La condition urbaine de l’architecture (densité) » (Pascal Urbain) S7H21P4 + S9H21P4
Projet, semestres pairs (8 ou 10) « Habiter mieux avec moins en pays chauds et méditerranéens (espaces de ville) » (Carole Lenoble) S8H21P1 + S10H21P1
« Relation & sobriété » (Jean-Marc Huygen) S8H21P2 + S10H21P2
« Co_habiter – La presqu’île de Giens » (Florence Sarano) S8H21P3 + S10H21P3
« La condition urbaine de l’architecture (mobilité) » (Pascal Urbain) S8H21P4 + S10H21P4
Séminaire S7 (semestre 7) « Vivre ensemble » (Arlette Hérat) S7H21S1
« Construire parasismique » (Alexandre de La Foye) S7H21S2
Séminaire S8 (semestre 8) « Éco-construire » (Daniel Halik) S8H21S1
+ Table ronde + intention de mémoire (quatre séances, enseignant[e]s S7 et S8) « Construire parasismique » (Alexandre de La Foye) S8H21S2
Séminaire S9 (semestre 9) « Habiter le monde » (Muriel Girard) S9H21S1
TPE ou TPER (mention Recherche) encadré, au choix, par l’une des équipes de S7 ou S8 « Construire parasismique » (Alexandre de La Foye) S9H21S2
S7
P2-3P2-4
P2-2P2-1
P1-3P1-4
P1-2P1-1
Opt ions de p ro je t e t de sémina i re H21
Chaque semestre (7 ou 9 et 8 ou 10), quatre options de projet sont proposées (au choix), ouvertes indistinctement aux étudiant[e]s de master 1 ou 2 qui peuvent ainsi construire leur propre parcours.
S8
S9
S7-2
S8-2
S9-2
Projet P1-1 (semestres 7 ou 9) S7H21P1 + S9H21P1
architecture bioclimatique
Encadrement
JEAN-CHARLES FRANCESCHI
CAROLE LENOBLE
EMMANUEL LUCIANI
JEAN-FRANÇOIS QUELDERIE
Habiter mieux avec moins en pays chauds et méditerranéens (architecture)
Le « déjà-là » comme matière première du projet architectural
Notre histoire d’école sur la Méditerranée et les pays tropicaux s’est forgée depuis les années 70 (échanges, méthodes et outils opérationnels). Cette expérience sur l’architecture, l’espace public et la ville est aujourd’hui interpellée par la question de la raréfaction des ressources qui touche de manière aiguë tous les pays, industrialisés ou non. Comment participer à la mise en place de modèles urbains et architecturaux adaptés à des contextes spécifiques culturels, économiques et sociaux ? Quelle alternative proposer sur la réflexion « ville - architecture » et emploi des ressources ?
Ce studio réfléchit sur la requalification patrimoniale : la préexistance de la ville et de l’architecture, mais aussi la culture et les usages. Il s’agit de reposer la question de l’intervention de l’architecte sur des fondamentaux déclarés depuis Vitruve, et poursuivis par Dreyfus, Rapoport, Fathy et d’autres.
Il se situe dans des contextes climatiques tempéré à chaud. Il interroge la question de l’habitat dans des espaces bâtis ou non. L’économie globale et la recherche du confort à travers les données de l’environnement physique et climatique, ainsi que l’optimisation de systèmes constructifs et techniques, seront intégrées selon des niveaux qualificatifs d’inférence : « l’indifférence, le modifiant et le déterminant » face à l’usage, le déjà là, la valeur culturelle et sociale. L’exercice de projet sera géographiquement situé et son programme sera centré sur une architecture dans un fragment urbain.
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Travaux demandés
Suivi avec carnet de bord et production
de projet avec maquettes + affichages
intermédiaires et final avec notice de
synthèse et soutenance devant jury.
Mode d’évaluation
Évaluation continue + jury final.
Bibliographie
Fernand BraudeL, Les Mémoires de la
Méditerranée, Éd. de Fallois, 2001.
Fernand BraudeL, La Méditerranée, l’es-
pace et l’histoire, Flammarion, 1997.
Joël de roSnay, Le Macroscope,
Seuil, 1975.
Jacques dreyfuS, Le confort dans l’ha-
bitat en pays tropical, Eyrolles, Paris,
1960.
Hassan fatHy, Construire avec le peuple,
J. Martineau, 1970.
Baruh givoni, L’homme l’architecture et
le climat, Le Moniteur, 1978.
Lisa HeSCHong, Architecture et volupté
thermique, Parenthèses, 1981.
Françoise-Hélène Jourda, Petit maniel
de la conception durable, Archibooks +
Sautereau, 2009.
Élisabeth PéLegrin-geneL, François
PéLegrin, Ambiances, densités urbaines
et développement durable, Éditions PC,
2011.
Georges PéreC, Espèces d’espaces,
Paris, Galilée, 2000 (1974).
Amos raPoPort, Pour une anthropologie
de la maison, Dunod (Aspects de l’urba-
nisme), 1972.
vitruve, De Architectura, Ier siècle av.
J.-C. http://remacle.org/bloodwolf/
erudits/Vitruve/index.htm
Le caractère méditerranéen. Étude des
caractéristiques générales d’un urbanisme
méditerranéen en Provence, Marseille.
3 rapports OREAM GAMU, 1968. H21130609 5/16
Encadrement
JEAN-MARC HUYGEN
ISABELLE FASSE
ARLETTE HÉRAT
X
Relation & soutenabilité
Relation : rapport entre deux objets tel que chacun y trouve un intérêt, avec une influence mutuelle mais non nécessairement convergente.
La fabrique* architecturale et urbaine peut être pensée à partir des relations entre les choses (êtres vivants, espaces, bâtiments, matériaux, quartiers, …) avant les choses elles-mêmes.- Cette méthode vise l’efficacité, en diminuant dépense de matière, perte de temps et d’espace,
dégradation humaine et biologique : pour adapter l’existant à de nouvelles attentes, il est moins coûteux de travailler sur le vide que sur le plein, sur le moins organisé que sur le déjà-stable.
- Dans le paradigme de soutenabilité, un nouvel objet prend en compte conjointement ses impacts environnemental, économique, social et culturel : il n’est donc pas objet pour lui-même mais objet-conséquence d’impacts ou de relations-causes.
- Enfin, un objet autonome participe à une « société d’objets » : individus dans un quartier, bâtiments dans un îlot, matériaux assemblés, … ; une architecture locale dans un monde global.
Au premier semestre, une pensée du vivre-ensemble occasionne la fabrique de l’espace privé ; au second semestre, un programme architectural occasionne la fabrique de l’espace public.- Observation et analyse, en groupe, d’un quartier de ville : typologie des bâtiments, structure de
l’espace public, modes de vie et attentes des habitants.- Déduction d’un programme architectural, permettant l’amélioration de la vie en société.- Parallèlement, atelier intensif d’une semaine à Barjols, « UBAT-1 » : fabrique en matériaux de réem-
ploi (cf. www.matieras.eu).
Projet P1-2 (semestres 7 ou 9) S7H21P2 + S9H21P2
architecture écosystémique
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Travaux demandés
- Analyse et enquêtes.
- Projet + notice de synthèse.
- Participation à l’atelier UBAT-1.
Mode d’évaluation
- Évaluation continue (50 %).
- Jury final (40 %).
- Auto-évaluation finale
par les étudiant[e]s (10 %).
Bibliographie
Rudolf arnHeim, Dynamique de la forme
architecturale, Mardaga, Architecture
+Recherches n° 27, Liège, 1986.
Gilles CLément, Manifeste du Tiers pay-
sage, Sujet/Objet, L’Autre Fable, Paris,
2004.
Ezio manZini, Artefacts – Vers une nou-
velle écologie de l’environnement arti-
ficiel, Centre Georges-Pompidou, Essais,
1991. Éd. or. Domus Academy, 1990.
Christian norBerg-SCHuLZ, L’Art du lieu
– Architecture et paysage, permanence
et mutations, Le Moniteur, Architextes,
Paris, 1997, ISBN 2-281-19096-X.
Richard Sennett, La conscience de l’œil,
Les Éditions de la Passion, Urbanisme
et Société, Paris, 2000.
Bastide de Monpazier (Dordogne, ville nouvelle du xiiie s.) : couverts et cornière,
amabilités de l’architecture envers l’espace public.
Plaça Fossar de les Moreres, Barcelone, arch. Carmen Fiol, 1983.
* Fabriquer : confectionner à partir d’une
matière première, de l’existant. Du latin
faber, bien fait (adj.) ou artisan (n. c.) ;
de fabrica, atelier.
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Projet P1-3 (semestres 7 ou 9) S7H21P3 + S9H21P3
occupation humaine du territoire
Encadrement
FLORENCE SARANO
MARINE BAGNÉRIS
YVANN PLUSKWA
Architecte invitée :
ANNA HERINGER
La terre, matière première du projet
Parce que notre rapport à la nature est actuellement reconsidéré, cela nous invite à repenser nos rapports aux matières premières soutenables que sont notamment le bois et la terre, comme vecteurs de processus de conception. Parce que nous souhaitons replacer l’homme au cœur de la réalisation, pas seulement comme un simple monteur mais comme celui qui possède un savoir-faire participant à la conception de l’édifice, nous souhaitons rencontrer et mesurer les rôles ouvriers et l’indépendance des habitants vis à vis des matériaux, mais aussi leur impact sur l’environnement. Parce que les multiples états de la matière sont autant de gestes de mise en œuvre, parce que la terre est un matériau fondateur de l’architecture et révélateur culturel, parce que tout projet se situe entre mes limites de ses potentialités, explorer cette matière c’est trouver une autre place au processus de conception.
Le studio engagera une lecture collective de cette matière (expérimentations, inventaires, visites de sites de production et de fabrication, visite de réalisations, rencontres d’acteurs mais aussi analyses de textes théoriques). Chaque projet sera choisi par l’étudiant après cette phase. Chacun d’eux sera une proposition engagée d’habiter le monde. La première partie fera l’objet d’une exposition dans l’école et l’opportunité de débats ouverts à travers un blog spécifique au studio. Les allers retours entre rencontres, travaux de recherches sur les questions de la matérialité, textes théoriques sur les enjeux environnementaux, présentations individuelles des intentions, sont les étapes de la construction raisonnée et consciente des positionnements du projet.
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Travaux demandés
-
Mode d’évaluation
Évaluation continue (participation et
intérêt aux discussions) + jury final. H21130609 7/16
Encadrement
PASCAL URBAIN
ALEXANDRE CHAPUIS
La condition urbaine de l’architecture (densité)
Les hommes habitent en ville. La moitié d’entre eux y sont déjà ; les autres suivent ; la ville est un fait ! Les hommes doivent habiter en ville, s’ils veulent préserver les campagnes et épargner les déserts ; la ville est un projet !
Fait et projet, la ville est détestée et désirée. La promiscuité y est détestable, mais tout compte fait désirée : les emplois, les biens, les services sont en ville, où se ruent les affamés. L’anonymat y est désirable, autant qu’il est détesté : les amnisties, les opportunités, les libertés sont en ville, où se pressent des inconnus. La promiscuité et l’anonymat ont fait naître un citoyen solitaire.
Les ouvrages sont en ville comme les hommes : solitaires et solidaires, individués et génériques. Tantôt ils se ressemblent, tantôt ils se distinguent. La ville elle-même peut être tantôt générique – même devantures, mêmes bibelots, mêmes touristes que partout ailleurs – tantôt à nulle autre pareille. Le jugement de valeur architectural se rapporte tantôt à la forêt, tantôt à l’un ou l’autre de ses arbres.
En liaison avec le séminaire « Théorie et Pratique du Projet Générique », le projet semestriel sera partiellement délié d’un programme et d’un site… qui seront choisis par les étudiants ; il leur sera conseillé de chercher des programmes improbables et des sites inaccessibles. À ces conditions, à être ceci ou cela, ici ou ailleurs, le projet semestriel assumera la condition urbaine de l’architecture : il sera individué et générique, solitaire et solidaire.
Projet P1-4 (semestres 7 ou 9) S7H21P4 + S9H21P4
densité et mobilité
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Travaux demandés
- Analyse du site.
- Projet.
- Notice de présentation.
Mode d’évaluation
Évaluation continue + jury final.
Bibliographie
François BLanCiak, Ex Situ -
Mille et une formes d’architecture,
Parenthèses, Marseille, 2008
Jean-François Rauzier, Vedute, Venise, Italie, 2010.
H21130609 8/16
Encadrement
CAROLE LENOBLE
JEAN-CHARLES FRANCESCHI
EMMANUEL LUCIANI
JEAN-FRANÇOIS QUELDERIE
Habiter mieux avec moins en pays chauds et méditerranéens (espaces de ville)
Le « déjà-là » comme matière première du projet architectural et urbain
Notre expérience d’école sur l’architecture, l’espace public et la ville est aujourd’hui interpellée par la question de la raréfaction des ressources qui touche de manière aiguë tous les pays, industrialisés ou non. Comment participer à la mise en place de modèles urbains et architecturaux adaptés à des contextes culturels, économiques et sociaux spécifiques ? Quelle alternative proposer sur la réflexion « espaces de ville - architecture » ?
Ce studio développe deux niveaux de réflexion : l’échelle urbaine et celle de l’architecture. Il repose la question de l’aménagement de l’espace public à partir des fondamentaux « vivre dehors » et « vivre dedans ». Il se situe dans des contextes climatiques tempéré à chaud. Il interroge l’habitat dans les relations « bâtis et non bâtis ». L’économie globale et la recherche du confort à travers les données de l’environnement physique et climatique seront intégrées selon des niveaux qualificatifs d’inférence : « l’indifférence, le modifiant et le déterminant » face à la mobilité, l’usage, le déjà là, la valeur sociale... L’exercice de projet situé géographiquement portera sur un fragment urbain ou un territoire plus large. L’étudiant y investit un secteur d’étude et développe une problématique personnelle d’aménagement urbain dans ses dimensions culturelles et environnementales.
Projet P2-1 (semestres 8 ou 10) S8H21P1 + S10H21P1
architecture bioclimatique
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Travaux demandés
Suivi avec carnet de bord et production
de projet avec maquettes + affichages
intermédiaires et final avec notice de
synthèse et soutenance devant jury.
Mode d’évaluation
Évaluation continue + jury final.
Bibliographie
Fernand BraudeL, Les Mémoires de la
Méditerranée, Éd. de Fallois, 2001.
Fernand BraudeL, La Méditerranée, l’es-
pace et l’histoire, Flammarion, 1997.
Joël de roSnay, Le Macroscope,
Seuil, 1975.
Jacques dreyfuS, Le confort dans l’ha-
bitat en pays tropical, Eyrolles, Paris,
1960.
Hassan fatHy, Construire avec le peuple,
J. Martineau, 1970.
Baruh givoni, L’homme l’architecture et
le climat, Le Moniteur, 1978.
Lisa HeSCHong, Architecture et volupté
thermique, Parenthèses, 1981.
Françoise-Hélène Jourda, Petit maniel
de la conception durable, Archibooks +
Sautereau, 2009.
Élisabeth PéLegrin-geneL, François
PéLegrin, Ambiances, densités urbaines
et développement durable, Éditions PC,
2011.
Georges PéreC, Espèces d’espaces,
Paris, Galilée, 2000 (1974).
Amos raPoPort, Pour une anthropologie
de la maison, Dunod (Aspects de l’urba-
nisme), 1972.
vitruve, De Architectura, Ier siècle av.
J.-C. http://remacle.org/bloodwolf/
erudits/Vitruve/index.htm
Le caractère méditerranéen. Étude des
caractéristiques générales d’un urbanisme
méditerranéen en Provence, Marseille.
3 rapports OREAM GAMU, 1968.
Barcelone, plaça Sant Cugat.
H21130609 9/16
Encadrement
JEAN-MARC HUYGEN
ARLETTE HÉRAT
X
Relation & sobriété
Sobriété : démarche visant à réduire la consommation de matière et d’énergie ainsi que les déchets, au profit du bien-être, en agissant sur les comportements des utilisateurs.
La sobriété architecturale est une posture de projet – éthique, technique et esthétique – qui résulte de l’approche relationnelle et soutenable abordée au premier semestre (cf. P1-2). Son corollaire est la compacité qui optimise le vide (alors que la densité optimise le plein).
Dans le quartier étudié au premier semestre, un programme de bâtiment collectif occasionne sobrement la fabrique de l’espace public.- Bilan des analyses et dispositifs étudiés au premier semestre.- Déduction d’un programme architectural et urbain de vie collective.- Élaboration du bâtiment dialoguant avec le bâti existant, les habitants et l’écosystème.
Projet P2-2 (semestres 8 ou 10) S8H21P2 + S10H21P2
architecture écosystémique
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Travaux demandés
- Livret de dispositifs relationnels
et soutenables (en groupe).
- Projet de bâtiment et espace public
(individuel) + notice de synthèse.
- En S10, PFÉ : soutenance.
Mode d’évaluation
- Évaluation continue (50 %).
- Jury final (40 %).
- Auto-évaluation finale
par les étudiant[e]s (10 %).
Bibliographie
Voir P2-1.
Christopher aLexander, Une expérience
d’urbanisme démocratique - L’université
d’Oregon, Seuil (Espacements), Paris,
1976 (1975).
Jean HaëntJenS, La ville frugale – Un
modèle pour préparer l’après-pétrole,
Éditions FYP, 2011.
Alberto magnagHi, Le projet local,
Mardaga, Architecture+Recherches
n° 44, Sprimont, 2003 (2000).
Marina PaLà (dir.), La ciudat sostenible,
cat., Centre de Cultura Contemporània
de Barcelona / Institut d’Ediciones de
la Diputació de Barcelona, 1998.
Claude tHiBerge, La ville en creux, Édi-
tions du Linteau, Paris, 2002.
Option suivante
Musée Kolumba, Cologne, arch. Peter Zumthor, 2000.
Centre d’art contemporain galicien, Saint-Jacques-de-Compostelle, arch. Álvaro Siza.
H21130609 10/16
Encadrement
FLORENCE SARANO
YVANN PLUSKWA
Enseignant invité :
LUCA MERLINI
Co_habiter – La presqu’île de Giens
Le site de la presqu’île de Giens réunit sur son territoire des conditions singulières de cohabitation entre espaces naturels et espaces urbanisés. La situation littorale et presque îlienne engage des enjeux de mobilité liés aux fréquentations saisonnières. Les divers usages correspondent à différentes temporalités de pratiques du lieu. Les espaces collectifs et publics (essentiellement naturels) sont souvent privatisés et les frontières objets de débats. Les espaces protégés réunissent autour d’eux des acteurs institutionnels et associatifs. Un projet de labellisation « grand site » en est cours ainsi que des projets d’aménagement : ils sont autant de visions qui se côtoient, se confrontent parfois, s’interrogent aussi… mais toujours nous intéressent.
Le studio engagera une lecture collective du site qui sera critique et prospective : arpentages et inventaires, rencontres d’acteurs – usagers, associatifs et politiques –, mais aussi analyses de textes théoriques.
Un workshop avec une école d’architecture irlandaise et l’architecte-enseignant Peter Cody permettra d’enrichir les méthodes de travail et de présenter son travail à d’autres acteurs. Il servira d’articulation entre l’analyse et les propositions de projet.
Chaque projet (la parcelle et le programme) sera choisi par l’étudiant après cette phase d’analyse. Personnel et collaboratif, transdisciplinaire et contextuel, singulier et prospectif : chacun d’eux sera une proposition engagée d’habiter le monde.
Projet P2-3 (semestres 8 ou 10) S8H21P3 + S10H21P3
occupation humaine du territoire
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Travaux demandés
Le travail de l’étudiant commencera par
une analyse critique sous plusieurs for-
mats (film, photos, livrets.)
Il doit définir la problématique générale
dans laquelle il s’inscrit.
Il fera le choix d’un site et élaborera un
programme auquel il répondra.
Mode d’évaluation
Évaluation continue + jury final. H21130609 11/16
Encadrement
PASCAL URBAIN
ALEXANDRE CHAPUIS
La condition urbaine de l’architecture (mobilité)
L’automobile a structuré la ville du XXe siècle. La mobilité qu’elle permet a dispersé les fonctions urbaines dans ce qu’on appelait hier la banlieue 1, mais qui est aujourd’hui si considérable qu’on peut légitimement la désigner comme « tiers territoire » :
- Qu’est ce que le tiers territoire ? Tout. Il concentre l’essentiel de l’habitat, de l’industrie et de l’économie.- Qu’a-t-il été dans l’ordre politique ? Rien. Il est pratiquement privé d’espace public, hors infrastructures routières.- Que veut-il ? Devenir quelque chose. 2
À long terme, on peut rêver d’un tiers territoire aussi rigoureusement charpenté qu’un centre urbain. À court terme, il faut faire avec sa configuration actuelle, étirée, fragmentée, dispersée en archipel, principalement desservie par des infrastructures routières. L’architecture est-elle encore un outil pertinent dans le tiers territoire ? On supposera que oui ; et on fera comme si.
Projet P2-4 (semestres 8 ou 10) S8H21P4 + S10H21P4
densité et mobilité
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Travaux demandés
- Analyse du site.
- Projet.
- Notice de présentation.
Mode d’évaluation
Évaluation continue + jury final.
Bibliographie
François BLanCiak, Ex Situ -
Mille et une formes d’architecture,
Parenthèses, Marseille, 2008
Penses-tu que ce vieux coucou puisse encore voler, Joe ?
1. Banlieue : en droit féodal, c’était un
espace d’environ une lieue autour d’une
ville, dans lequel l’autorité faisait procla-
mer les bans et avait juridiction.
2. En référence au pamphlet d’Emma-
nuel-Joseph Sieyès, 1789 : « 1° Qu’est-
ce que le tiers état ? Tout. 2° Qu’a-t-il
été jusqu’à présent dans l’ordre poli-
tique ? Rien. 3° Que demande-t-il ? À y
devenir quelque chose. »
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Séminaire S7 (semestre 7) S7H21S1
sciences humaines
Retour à la liste Séminaire S8
Encadrement
ARLETTE HÉRAT
JEAN-CHARLES FRANCESCHI
DANIELLE GILLE-PAMART
VIVIANE HAMON
JEAN-MARC HUYGEN
ANDRÉ MÉRIAN
…
Vivre ensemble
Au tournant du 21e siècle, la population urbaine est devenue majoritaire dans le monde. Au-delà des chiffres, le séminaire vise à interroger les dimensions sociale et culturelle de la ville contemporaine à travers ses multiples formes.
À partir d’apport de connaissances et de méthodes de pédagogie active, seront étudiés plus particu-lièrement les questions suivantes : le rapport au sol (délocalisation, choix contraint ou volontaire, …), l’économie (la ségrégation spatiale, les service privés, …), les liens sociaux (dans un contexte de mobilité exacerbée, relations de voisinage, …), la question démocratique (l’expression individuelle, la participation concrète à son cadre de vie, …). Ces explorations n’ont pas pour objet de projeter un modèle de société idéal mais de révéler les contradictions entre les manières de vivre la ville et celles de la penser (exemple emblématique de la mixité sociale), d’imaginer les pistes d’évolution possible, d’aider chaque étudiant[e] à se construire une position pour le projet.
L’encadrement pédagogique permet un entrecroisement de méthodes relevant de disciplines différentes (urbanisme, anthropologie, sociologie, marketing qualitatif, littérature, photographie). Elles ont pour but de développer la capacité à :- s’immerger pour reconnaître (s’aventurer, ressentir, décrire et dessiner des lieux ordinaires) ;- analyser pour comprendre (lire, observer, cartographier, révéler des processus à l’œuvre, recueillir
la parole des habitants par le biais d’entretiens) ;- écrire pour (se) penser (s’initier aux techniques de recherche, éprouver un questionnement propre,
s’exercer à le développer) ;- s’entendre pour agir (écouter, dialoguer, trouver sa place dans la fabrique plurielle de la ville).
Depuis 2012, le séminaire développe un projet intitulé « la ville est toujours la ville de quelqu’un » 1. En mettant au centre de son dispositif le recueil de mémoires généalogiques, nous nous inscrivons dans une notion de patrimoine ouvert : « Trames matérielles, récits, mémoires vivantes ou reconstituées, le patrimoine est un processus : le contraire d’un musée gelé ou d’une nostalgie » 2.
Travaux demandés
Une mise en énigme sera le prétexte à
une decouverte-lecture-retranscription
de la ville dans ses dimensions histo-
rique, humaine, paysagère et morpholo-
gique. La finalité est de produire un ouvrage
collectif relatant des histoires de vies qui
rencontrent un territoire.
« L’on ouvrirait les villes comme on
ouvre les livres [… et] l’inverse […].
Ainsi, les auteurs composeraient
l’espace et le temps des livres comme
les villes ont composé les leurs. Quant
aux lecteurs, ils seraient les visiteurs,
peut-être les citoyens de ces livres, et
ils en tourneraient les pages comme
vont et viennent les gens dans la
rue. » [A. Berque, Du geste à la cité.
Formes urbaines et lien social au
Japon, Paris, Gallimard, 1993]
Mode d’évaluation
En continu.
Critères pris en compte : assiduité,
qualité du travail individuel réalisé et
apport au groupe.
Bibliographie
S. Beaud et F. WeBer, Guide de l’enquête
de terrain, La Découverte, Repères,
Paris, 2003.
I. Chesneau, M. Roncayolo, L’abécédaire
de Marcel Roncayolo, entretiens, Infolio,
Gollion, 2011.
R. de viLLanova, C. roSe duarte (dir.),
Nouveaux regards sur l’habiter : outils et
méthodes de l’architecture aux sciences
sociales, Le Manuscrit, Paris, 2012.
e. dorier-aPPriLL, P. gervaiS-LamBony
(dir.), Vies citadines, Belin, Paris, 2007.
M. groSJean, J.-P. tHiBaud (dir.), L’es-
pace urbain en méthodes, Parenthèses,
Marseille, 2002.
M. HaLBWaCHS, La mémoire collective,
Albin Michel, Paris, 2002.
M. rautenBerg, La rupture patrimoniale,
À la croisée, Aubemas, 2003.
Carnet de séminaire « Photographier la
ville » : http://photographierlaville.hypo
theses.org/
Souvenir du 5 avril 1954 à la Cayolle. Photo : coll. AH.
1. Selon le titre de l’article
de Marcel ronCayoLo dans
De la ville et du citadin,
Parenthèses, 2003, p. 52-73.
2. M. ronCayoLo, J.-C. BLaiS,
Regards sur Martigues.
Un territoire méditerranéen,
Parenthèses, Marseille,
1999, p. 9.
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Encadrement
DANIEL HALIK
MOHAMED BELMAAZIZ
DIDIER DALBÉRA
ISABELLE FASSE
JEAN-MARC HUEBER
MARC-ANDRÉ VELAY-DABAT
…
+ ÉQUIPE DU SÉMINAIRE S7
Éco-construire
« Construire performant avec moins » nécessite de contrôler le bien fondé des dispositions formelles et constructives que l’on adopte dans le projet, à toutes les échelles. Si c’est d’abord le savoir de l’architecte qui est ici invoqué, il ne peut tout savoir et tout maîtriser : sont donc proposés les moyens de contrôler le projet, tout au long de sa conception. Est ici développée l’approche de l’éco-conception à travers les contextes spécifiques des architectures existantes et projetées dans les régions méditerranéennes et les zones du monde à climat chaud. Une méthodologie du projet est proposée dans le cadre de procédures et des modes de simulation permettant d’évaluer la pertinence de choix à moindre impact. Trois thèmes principaux : intervention dans l’existant, bâti neuf à faible impact écologique, construire performant avec moins. Les conditions de réalisation de bâtiments existants sont analysées : systèmes constructifs, système des acteurs et de leurs savoirs, système des exigences contradictoires pour le projet, système des processus de conception et de construction.
Principaux points à évaluer dans le projet « durable » : confort thermo-hygrométrique d’été ; contrôle de l’ensoleillement ; confort visuel et acoustique ; bilan énergétique hiver/été ; bilan Énergie grise ; bilan carbone lié à la construction ; bilan carbone intégrant la mobilité urbaine ; empreinte écologique ; effet d’I.C.U. (Îlot de Chaleur Urbain) ; écoulements d’air dans la construction et dans la forme urbaine. Cette évaluation a priori du projet est complétée par une évaluation a posteriori des qualités d’usage du bâtiment in situ.
Les quatre dernières séances de ce séminaire sont consacrées à préparer le mémoire à produire en S9 et à former à la recherche. Elles se terminent par la production individuelle d’une « intention de mémoire », encadrée au choix par l’une des deux équipes de S7 ou S8 (sciences humaines ou sciences techniques).
Séminaire S8 (semestre 8) S8H21S1
sciences techniques + intention de mémoire
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Travaux demandés
- Analyse critique de bâtiments : mesures
et constat des conditions de produc-
tion et d’usage dans le contexte local
(organisationnelles, humaines, maté-
rielles, financières).
- Études de sensibilité de paramètres
de conception (choix d’implantations,
de formes, de matériaux, des condi-
tions d’utilisation) dans des situations
spécifiques de climat et d’environne-
ment.
- Participation à la table ronde en début
de semestre + « intention de mémoire »
en fin de semestre.
Mode d’évaluation
- Travail continu (50 %).
- Travail final (50 %).
Bibliographie
G. Z. BroWn and Mark dekay, Sun, Wind
& light; architectural design strategies,
John Wiley, 2000.
Jean CaraSSuS, Construction : la muta-
tion, Presses ENPC, 2002.
Hassan fatHy, Natural energy and ver-
nacular architecture; principles and exam-
ples with references to hot arid climates,
University Chicago Press, 1986.
Pierre fernandeZ, Pierre Lavigne, Con-
cevoir des bâtiments bioclimatiques ; fon-
dements et méthodes, Le Moniteur, 2009.
Christophe goBin, Réussir une cons-
truction en éco-conception, Presses des
Mines, 2010.
Joo-Hwa and Boon-Lay ong, Tropical
sustainable architecture; social and envi-
ronmental dimensions, Elsevier, Archi-
tectural Press, 2006.
Olivier JoLLiet, Myriam Saadé, Pierre CretaZ,
Analyse du cycle de vie ; comprendre et
réaliser un écobilan, Presses polytech-
niques et universitaires romandes, 2005.
Norbert LeCHner, Heating, Cooling,
Lighting - Sustainable Design Methods
for Architects, John Wiley, 2009.
Fribourg, quartier Vauban.
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Encadrement
MURIEL GIRARD
- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES
ARLETTE HÉRAT
ALEXANDRA BIEHLER
VIVIANE HAMON
MURIEL GIRARD
- SCIENCES TECHNIQUES
MOHAMED BELMAAZIZ
ISABELLE FASSE
DANIEL HALIK
JEAN-MARC HUEBER
MARC-ANDRÉ VELAY-DABAT
…
Habiter le monde
À partir de l’« intention de mémoire » élaborée en semestre 8 en H21 ou préparée dans le cadre d’un autre département, l’étudiant[e] produit ici son « mémoire de master » : soit un TPE, soit un TPE avec mention Recherche. Il est encadré, au choix, par une des deux équipes (sciences humaines et sociales « Vivre ensemble », ou sciences techniques « Éco-construire ») mais peut bénéficier d’apports ponctuels de l’autre équipe.
Des apports en méthodologie, en initiation à la recherche et en communication sont prévus en commun, ainsi que la préparation de la table ronde du département (au début du second semestre). Les mémoires sont archivés selon des regroupements thématisés, nécessitant une mise en forme commune.
Le thème du séminaire de S9 du département H21 est pour l’année 2013-2014 est « Habiter le monde ». À travers cette thématique, il s’agit de s’interroger sur les questions de l’habiter et du vivre ensemble ; de l’urbanité ; des rapports entre conception, pratique et représentation. Notamment, il s’agira de se saisir de ce thème en questionnant l’urbanisation du monde ; la planétarisation du monde ; la « société du risque » (U. BeCk) et la finitude de la planète ; l’échelle du local.
Séminaire S9 (semestre 9) S9H21S1
TPE ou TPErecherche
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Travaux demandés
- Production du mémoire personnel et
soutenance.
- Préparation et participation à la table
ronde du département au début du
second semestre.
Mode d’évaluation
Jury : mémoire écrit + soutenance.
Bibliographie
Voir S7 et S8.
U. BeCk, La société du risque, Flam-
marion, Paris, 2008.
M. akriCH, M. CaLLon, B. Latour, Socio-
logie de la traduction – Textes fondateurs,
École des mines, Paris, 2006.
M. daviS, Le pire des mondes possibles.
De l’explosition urbaine au bidonville glo-
bal, La Découverte, Paris, 2007.
E. dorier-aPPriLL, P. gervaiS-LamBony
(dir.), Vies citadines, Belin, Paris, 2007.
A. JeanJean, I. SénéPart (dir.), « Habiter
le temporaire. Habitations de fortune,
mobiles et éphémères », Techniques et
culture n° 56, 2011.
S. SASSEN, La globalisation, une socio-
logie, Gallimard, Paris, 2009.
Joan Brossa, Bàrcino, 1994.
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Encadrement
ALEXANDRE DE LA FOYE
Construire parasismique (variante des S7, S8 et S9, avec obligation d’enchaînement)
Les tremblements de terre sont souvent très meurtriers. Le préjudice inestimable de souffrances physiques et psychiques s’ajoute aux dommages matériels considérables subis par les individus et la société. C’est un phénomène physique inévitable et très difficilement prévisible. La seule protection possible est la construction parasismique pour les bâtiments neufs et le confortement préventif pour les constructions existantes.
Le comportement d’un bâtiment face aux séismes dépend en grande partie des choix du concepteur : forme, matériaux, système constructif… Ces choix conditionnent non seulement l’intensité des charges sismiques mais aussi la capacité du bâtiment à y résister. En construction neuve, une bonne conception parasismique peut même réduire les dimensions de la structure et donc limiter son coût. Construire parasismique n’exige donc pas de grands moyens matériels mais un minimum de compétences de la part de l’architecte. Il doit pour cela acquérir des connaissances théoriques spécifiques et savoir les intégrer dans le processus de conception et de construction.
Ce séminaire est l’ouverture du DPEA « Construction parasismique » au cycle master. Il se déroule sur deux semestres (+ production du mémoire de S9) : pour participer à cette variante du séminaire, il est obligatoire de s’y engager sur les trois semestres.
Séminaires S7-2 (semestre 7) S7H21S2
S8-2 (semestre 8) S8H21S2
S9-2 (semestre 9) S9H21S2
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Travaux demandés
Nécessité de suivre les trois semestres
en continu.
- Les modalités pédagogiques sont
celles du DPEA : cours théoriques
(160 h en S7 et S8), 5 examens inter-
médiaires et 1 examen final.
- Mémoire portant sur le diagnostic para-
sismique d’un bâtiment existant : éva-
luation du comportement sous séisme
et propositions de confortement.
Mode d’évaluation
Présence aux cours + examens écrits.
Bibliographie
M. ZaCek, Construire parasismique.
M. ZaCek et P. BaLandier, Collection
conception parasismique, GAIA.
P. LeStuZZi et M. Badoux, Génie
parasismique.
M. ZaCek, Réhabilitation parasimique
d’une maison individuelle, GAIA.
Séisme à Boumerdès.
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