IRCAM ENSEMBLE INTERCONTEMPORAIN
M AT I È R E - S O NVENDREDI 20 JANVIER 2006
Ircam - Centre Pompidou
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LLAA TTEENNTTAATTIIOONN CCLLAASSSSIIQQUUEEVENDREDI 24 FÉVRIER À 20HCité de la musique, Salle des concerts
Marc Monnet : mouvement, autre mouvement (enforme d’études), pour cor principal et ensemblecommande de l’Ensemble intercontemporain,création mondialeGyöygy Ligeti : Concerto pour piano et orchestre Igor Stravinsky : Pulcinella, ballet chanté en untableau, version chantée
Maïté Beaumont, mezzo-sopranoTopi Lehtipuu, ténorTigran Martirossian, basseJean-Christophe Vervoitte, corHidéki Nagano, pianoEnsemble intercontemporainSusanna Mälkki, directionCoproduction Ensemble intercontemporain, Cité de la musique
Concert proposé dans le cadre du cycle « Le modèle classique »à la Cité de la musique du 21 février au 5 mars 2006.Concert enregistré par France Musique.
VVAARRIIAATTIIOONN LLIINNDDBBEERRGGMERCREDI 8 MARS À 20HCité de la musique, Salle des concerts
Magnus Lindberg : Kraft, pour 6 solistes et orchestre avec électroniqueCoyote Blues, pour orchestre de chambreFeria, pour orchestre
Jérôme Comte, clarinetteMichel Cerutti, Vincent Bauer, percussionsHidéki Nagano, pianoPierre Strauch, violoncelleEnsemble intercontemporainOrchestre du Conservatoire de ParisSusanna Mälkki, directionTechnique Ensemble intercontemporain
Coproduction Cité de la musique, Ensemble intercontemporainet Conservatoire de Paris
Concert proposé dans le cadre du cycle « Le modèle classiqueaujourd’hui » à la Cité de la musique du 8 au 12 mars.
LES PROCHAINS RENDEZ-VOUS DEL’ENSEMBLE INTERCONTEMPORAIN
FÉVRIER
24 Cité de la musique : M. Monnet, G. Ligeti, I. Stravinsky28 Ircam : F. Bedrossian, W. Rihm
MARS
5 Centre Pompidou : T. Murail, P. Hurel, G. Grisey8 Cité de la musique : M. Lindberg25 Centre Pompidou : J. Harvey, E. Nunes31 Cité de la musique : 1re partie, B. Lang - 2e partie, extraits d’œuvres de G. Grisey, E. Varèse
remixés par ERIKM
MAI
13 Cité de la musique : Cuivres et fantaisies (concert jeune public)13-18 Cité de la musique : J. Cage, P. Boulez21 Centre Pompidou : P. Boesmans, S. Béranger, A. Cattaneo, E. Nunes
JUIN
8 Cité de la musique : D. Fujikura, O. Messiaen, B. Cavanna9 Cité de la musique : T. Hosokawa, M. Mochizuki, M. Ishii, M. Kamimoto, Y. Taïra, S. Ishida17 Centre Pompidou - Agora 2006 : F. Bedrossian, M. Lindberg, E. Poppe
Plus d’informations sur les concerts : www.ensembleinter.com
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AURELIANO CATTANEO
Latidos, pour orchestre de chambrecommande de l’Ensemble intercontemporain, création mondiale
BEAT FURRER
Recitativo*, pour voix et ensemblecréation française
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ENTRACTE
STEFANO GERVASONI
L’Ingenuo**, pour voix, tuba, cor et électroniquecommande de l’Ircam-Centre Pompidou, création mondiale
BEAT FURRER
Nuun, pour deux pianos et ensemble
Isabelle Menke, voix*Claire Booth, soprano**Arnaud Boukhitine, euphoniumJens McManama, corDimitri Vassilakis, Sébastien Vichard, pianosEnsemble intercontemporain IDirection Beat Furrer IRéalisation informatique musicale Ircam Thomas Goepfer I
Coproduction Ircam-Centre Pompidou, Ensemble intercontemporainCoréalisation Ircam, Les Spectacles vivants-Centre PompidouAvec le soutien de Pro Helvetia, Fondation suisse pour la culture
CONCERT ENREGISTRÉ PAR FRANCE MUSIQUEFrance Musique partenaire de l’Ensemble intercontemporain pour la saison 2005-2006
Centre PompidouGrande Salle
20H30
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Cette pièce est une commande del’Ensemble intercontemporain, attribuéedans le cadre du comité de lecture de l’Ircamet de l’Ensemble intercontemporain en2004. Il s’agit de la création mondiale.
Mes dernières compositions sont construitesà partir d’une forme simple, organisée endifférents mouvements. Mon but est ainside revenir à une forme globale, c’est-à-direà des pièces écrites d’un seul tenant.Latidos signifie « battements » en français.
Mon travail, dans cette pièce, a donc consistéà établir une structure de mouvementssuperposés, et à créer de cette manière desbasses continues et des brisures rythmiques.Cette pièce se fonde sur la notion decontraste. Contraste entre un battementdynamique régulier et sa réflexion statique :entre le fortissimo « industriel » de l’enclume,de la plaque de métal, du frein, de la pédalede la grosse caisse et le pianissimo desinstruments à cordes au début de l’œuvre.Contraste entre des registres extrêmes : lesdeux piccolos, la clarinette, le xylomarimba,opposés à la clarinette contrebasse, au coret au trombone. Contraste entre plein etvide, matérialisé par des variations brusquesd’intensité tout au long de la pièce. Enfin,contraste entre répétitions périodiques etrythmes irréguliers.Ces notions de base se croisent ou s’associentconstamment : une situation statique peutprendre appui sur un battement régulier, et desrépétitions discontinues superposées peuventdonner un battement quasi régulier. J’ai ainsipu créer une forme articulée et changeantemais concédant toujours une grandehomogénéité au matériau musical.
Aureliano CattaneoTraduit de l’anglais par Aude Grandveau
Effectif2 flûtes/flûtes piccolohautbois, clarinette
clarinette basse/clarinettecontrebasse
basson/contrebassoncor, trompette, trombone
2 percussions, pianoharpe, 3 violons
2 altos, 2 violoncellescontrebasse
Durée15 minutes
EditeurEditions Musicales Européennes
Latidos, pour orchestre de chambre (2005)
AURELIANO CATTANEO
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Recitativo, pour voix et ensemble (2004-2005)
BEAT FURRER
Cette pièce, commande de l’ensembleMusikFabrik et de la fondation NRW, a étécréée le 3 avril 2005 au festival de la WDRà Cologne par Salome Kammer (voix) etl’ensemble MusikFabrik, dirigés par BeatFurrer. Il s’agit de la création française. Fama,dont Recitativo fait partie, sera présenté enouverture d’Agora le 1er juin 2006.
Dans Recitativo, Beat Furrer élabore un « aird'opéra parlant » fondé sur des sonorités dela langue orale et des extraits de FräuleinElse, écrit par Arthur Schnitzler en 1924.
Ecrit sous la forme d’un monologue intérieur,la nouvelle de Schnitzler est directementinfluencée par la psychanalyse et la théoried'interprétation des rêves de Freud. Tout selimite au for intérieur de Mademoiselle Else,âgée de 19 ans, qui, au cours de ses vacancesd'été, se voit conviée expressément par samère, dans une de ses lettres, à obtenirl’argent nécessaire pour son père, en difficultéfinancière et menacé d’emprisonnement. Elledoit donc solliciter les faveurs d'une relationd'affaire de son père, séjournant dans lamême station thermale. Consciente del'ambiguïté de la situation, elle se rend chezce monsieur, Dorsday, qui accepte de luivenir en aide à condition qu'elle se dévêtedevant lui. Pour mettre fin à la séance detorture, Mademoiselle Else cède finalementà l'exigence et se déshabille publiquementdans le salon de musique de l'hôtel. Victime,par la suite, d’une dépression nerveusehystérique, elle se suicide par surdosage desomnifères. Sa mort représente un symboledu dépérissement de la société bourgeoise,dont les valeurs ont brisé la jeune fille.L'intérêt de Beat Furrer se porte au-delà del'action relatée par le monologue. Encore plusque dans la nouvelle de Schnitzler, le compo-siteur préfère se consacrer au personnageprincipal plutôt qu’à l’histoire en elle-même.
Effectifvoix solo
flûte/flûte bassehautbois
2 clarinettes/clarinettes bassesbasson, saxophone ténortrompette, 2 trombones
2 percussions, piano2 violons, alto
violoncelle, contrebasseDurée
17 minutesEditeur
Bärenreiter
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Mademoiselle Else se dévoile petit à petit aucours de différentes actions et différentslieux : d'abord sur le chemin du retour duterrain de tennis à l'hôtel (dans l'attente dela lettre de sa mère), puis à l'hôtel, seuledans sa chambre et enfin, après son entre-vue avec Dorsday, dans le hall du palace. Lacomplexité de la musique de Beat Furrerreflète fidèlement ces différentes situations
géographiques et psychologiques ; à traversdes correspondances spatiales entre lesinstruments, des ouvertures et des rétrécis-sements des perspectives sonores et àtravers des variations entre des paysagessonores complexes et simples.
Andreas GüntherTraduit de l’allemand par Aude Grandveau
Recitativo - Texte chanté
[…]
Nach Amerika würd ich ganz gern heiraten, aber keinen
Amerikaner. Oder ich heirat einen Amerikaner und
wir leben in Europa. Villa an der Riviera. Marmorstufen
ins Meer. Ich liege nackt auf dem Marmor... Wie lang
ist’s her, daß wir in Mentone waren ? Sieben oder
acht Jahre. Ich war dreizehn oder vierzehn.
Es war eigentlich ein Unsinn die Partie aufzuschieben.
Jetzt wären wir jedenfalls schon zurück. Ich hätt noch
ganz gut ein Set spielen können. Warum grüßen mich
diese zwei jungen Leute ? Ich kenn sie gar nicht. Hab
ich ungnädig gedankt ? Oder gar hochmütig ? Ich
bin’s ja gar nicht. Frohgemut. Nein, Hochgemut.
Hochgemut sind Sie, nicht hochmütig, Else. Ein
schönes Wort. Er findet immer schöne Worte. Warum
gehe ich so langsam ?
Ach, an niemanden denke ich. Ich bin nicht verliebt.
In niemanden. Und war noch nie verliebt. Eigentlich
merkwürdig. Denn sinnlich bin ich gewiß.
Himmlischer Abend. Wie festlich das Hotel aussieht.
Man spürt : Lauter Leute, denen es gut geht und
die keine Sorgen haben. Schad. Ich wär zu einem
sorgenlosen Leben geboren. Es könnt so schön
sein. Schad.
Beinahe schon dunkel. Wenn ich jetzt gleich hinunter-
ginge... Wenn du mir die dreißigtausend verschaffst,
kannst du von mir haben was du willst... und hat(t)
am End noch ein Vergnügen davon. Nein, auch für
dreißigtausend kannst du von mir nichts haben.
Niemand. Aber für eine Million ? Für ein Palais ? Für
eine Perlenschnur ? Wenn ich einmal heirate, werde
ich es wahrscheinlich billiger tun.
Die Dämmerung starrt herein. Wie ein Gespenst starrt
sie herein. Wie hundert Gespenster. Aus meiner
Wiese herauf steigen die Gespenster.
Wie weit ist Wien ? Wie lange bin ich schon fort ?
Eben erhalte ich einen Brief. Aber es ist doch gar
nicht der Rede wert. Und jetzt reißt er ein Blatt aus
seinem Scheckbuch...
Also ich werde mich in die Halle setzen, großartig in
einen Fauteuil, schau mir die Ilustrated News an, und
die Vie Parisienne, schlage die Beine übereinander,
den Riß unter dem Knie wird man nicht sehen.
Vielleicht ist gerade ein Milliardär angekommen.
(extrait de Fräulein Else d’Arthur Schnitzler, 1924)
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Traduction
[…]
J’aimerais bien me marier en Amérique, mais pas
avec un Américain, ou épouser un Américain et ne pas
vivre en Amérique. Une villa sur la côte, des marches
de marbre descendent vers la mer, je m’étends nue
sur le marbre... Il y a combien de temps que nous
étions à Menton ? Sept ou huit ans, j’avais treize ou
quatorze ans. (...) Quelle folie que d’avoir renoncé à
l’excursion de ce matin ; à l’heure qu’il est nous
serions de retour. (...) Mais j’aurais eu le temps de
jouer une autre partie... Pourquoi ces deux jeunes
gens me saluent-ils ? Je ne les connais pas. (...) Ai-je
répondu gracieusement ou hautainement ? Je ne suis
pas hautaine. « Vous n’êtes pas hautaine, Else, mais
altière !... » Un mot ravissant. Tout le vocabulaire de
Fred est ravissant... Pourquoi est-ce que je marche si
lentement ? (...) Je n’aime personne. Je ne suis pas
amoureuse. Je ne l’ai jamais été (...). C’est curieux car
je suis sensuelle. (...) Quelle soirée ! L’hôtel prend une
allure de fête. On sent qu’il n’abrite que des gens aisés
et insouciants. (...) Dommage, j’étais née pour une vie
large. Tout pourrait être si charmant. Dommage...
[…]
La nuit déjà, ou presque. (...) Si je descendais immé-
diatement pour parler à Dorsday avant dîner ? (...)
« Paul, si tu me procurais ces trente mille florins, tu
pourrais me demander ce que tu voudrais. » (...) elle
en retire du plaisir. (...) Non, Paul, tu n’auras rien,
même pas pour trente mille florins. Personne... et
pour un million ? Pour un palais ? Pour une rivière de
diamants ? Quand je me marierai, je me donnerai
peut-être pour moins ?
[…]
Le crépuscule me regarde par la fenêtre, comme un
revenant... comme cent revenants. Les revenants
dansent sur ma prairie. A quelle distance suis-je de
Vienne ? Depuis quand suis-je partie ?
(...) « Je viens de recevoir une lettre, monsieur von
Dorsday... » —« Mais, mademoiselle Else, la chose
est toute simple (...) ». Il arrache un chèque de son
chéquier (...).
[…]
Je m’installerai dans le hall, comme une grande
dame, dans un fauteuil, je feuilletterai les Illustrated
News, et la Vie parisienne, en croisant les
jambes...personne ne verra la petite maille qui file.
Peut-être un milliardaire vient-il d’arriver ?
(extrait de Mademoiselle Else d’Arthur Schnitzler,
Bibliothèque cosmopolite Stock, traduit de l’allemand par
Dominique Auclères)
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L’Ingenuo, pour voix, tuba, cor et électronique(1992/94-2005)
STEFANO GERVASONI
La première version de cette pièce (poursoprano et tuba) a été réalisée dans lesstudios de l’Ircam et créée le 26 février 1994par Luisa Castellani (soprano) et GérardBuquet (tuba) à l’Institut. Cette version,révisée et avec dispositif électronique, estune commande de l’Ircam-Centre Pompidou.Elle s’appuie sur un poème de Toti Scialojaet est dédiée à Luisa Castellani et TotiScialoja. Il s’agit de la création mondiale dela nouvelle version.
« L'Ingénu, plongé dans une sombre etprofonde mélancolie, se promena vers lebord de la mer, son fusil à deux coups surl'épaule, son grand coutelas au côté, tirantde temps en temps sur quelques oiseaux, etsouvent tenté de tirer sur lui-même. » […]
Ainsi commence le septième chapitre deL'Ingénu de Voltaire sur lequel est calqué lepoème de Toti Scialoja que j'ai utilisé danscette pièce.La voix incarne ce personnage dépaysé,dispersé par la mélancolie, et de ce fait,pourvu d'un « regard éclaté », plus perçant,inapaisé, saisi par la subtilité des choses.Les différents placements vocaux assignésà la chanteuse délimitent l'image de cepersonnage « polyphonique », sorte defrontière entre voix du sujet et voix dumonde. La voix est, en même temps, celledes personnages et du décor, mais aussicelle de l'âme (son de la pensée), résonancede l'espace au sein duquel la voix elle-mêmese propage et conjointement résonanceinterne (dans le corps de la voix) des sons etdes bruits de la « scène ». L'échange avecl'autre finit par se réduire à un dialogueintérieur avec soi-même ; et l'instrument(l'autre, l'externe) devient tout simplementune autre voix, un autre personnage de lavoix, un de ses infinis prolongements, unede ses réfractions.La fonction la plus importante confiée audispositif électronique tente de pousser auxextrêmes le processus de dispersion évoquédans le poème de Scialoja, réalisant unesorte de granulation-hybridation entre la voix
Effectifvoix solo
euphonium solocor solo
dispositif électroniqueDurée
15 minutesEditeur
Ricordi, Milan
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enregistrée du poète qui déclame sonpoème et les autres sources qui chantent lepoème (un mezzo-soprano) ou le fontrésonner (un euphonium, un cor) en direct :
« sulla riva/dove bambini soffiano nelle tromberauche di sabbia ».
« sur le rivage où les enfants soufflent dansles rauques trompes de sable ».
Le moteur de ce processus est une« machine à bégayer raffinée » qui réalisede manière très subtile le découpagecontinu de sources sonores employéesdans la pièce : les milliers de bribes desons (de taille variable, jusqu'à l'ordre dugrain) peuvent subir des transformationsvariables dans le temps (transposition, renver-sement, dilution, condensation, étirement,contraction, déplacement temporel, filtrage,spatialisation) pour être ensuite recombinéesdans des successions à différents degrés dedésordre par rapport à l'ordre de présentation
de l'événement original et à différents degrésd'hybridation des sources, processus quiest, lui aussi, variable dans le temps(recombinaison de bribes provenant d'uneseule source, remplacement graduel de bribesd'une source par celles d'une autre...).La démultiplication du signifiant ainsi obtenua deux buts dont je voudrais mettre envaleur l'ambiguïté et la puissance poétique :explorer les possibilités de conservation dusignifié original malgré la mise à mal du signi-fiant et sa réduction aux termes minimaux ;multiplier les signifiés presque à l'infini, enfaisant ressortir de nouveaux signifiants parle jeu de recomposition des matériauxréduits en bribes.C'est dans cette réfraction constante du son etdu sens que se diffracte la musique : l'indicibleest le son qui, dans son absence objectivede signification, est porteur de sens, maisd'un sens qui coexiste avec une tendanceirrépressible propre au son à l'occulter.
Stefano Gervasoni
Toti Scialoja, La malinconia(extrait de Rapide e lente amnesie, 1989-91, inédit)1
L'Ingenuo ma a capo chino avvolto di malinconia
camminava a passi tardi e lenti con lo schioppo in spalla
verso il mare inconsapevolmente si trovò sulla riva
dove bambini soffiano nelle trombe rauche di sabbia
e gli chiesero: « Chi sei tu ? » rispose: « Sono molto peggio ».
« Io sono un gatto lupesco » cominciò a venir giù la pioggia
gli stivali affondavano nel diffondersi della spiaggia
« Voglio trafiggere il cuore a voi tutti giovani ostaggi
rintanati nelle buche mentre le alghe folleggiano »
puntava il fucile lustro sotto le acquate del libeccio.
L'Ingénu tête basse enveloppée de mélancolie
cheminait à pas lents et vagues le fusil sur l'épaule
vers la mer inconsciemment se retrouva sur le rivage
où des enfants soufflant dans des trompes rauques de sable
lui demandèrent : « Qui es-tu ? » Il répondit : « Je suis pire encore ».
« Je suis un chat-loup » la pluie se mit à tomber dru
ses bottes s'enfonçaient dans la sombre étendue de la plage
« Je veux vous transpercer le cœur à tous, jeunes otages,
terrés dans les tanières alors que les algues battent à perdre la raison »
il pointait son fusil luisant sous les averses du sirocco.
1La traduction française de ce poème est publiée chez Marsilio(Italie) dans un recueil ayant conservé le titre original.
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Nuun, pour deux pianos et ensemble(1995/1996)
BEAT FURRER
Cette pièce, commande du festival deSalzbourg, a été créée le 16 août 1996 parMarino Formenti, Mathilde Hoursiangou et leKlangforum Wien, dirigés par Beat Furrer.
Le titre fait référence à la figure mythique Nouqui avait la faculté d’arrêter l’écoulement dutemps. De fait, en sa première partie, la compo-sition se présente comme une fulgurante etincandescente et inexorable fuite en avant. Levolume sonore constant s’organise à partir deformules rythmiques maintes fois répétées,génératrices d’une énergie qui se déverse en
flots continus, irrépressibles, en même tempsqu’ils se diversifient harmoniquement et qu’ilschangent constamment d’apparence, maistoujours dans la même couleur orchestrale (lecompositeur à ce propos fait référence aux pein-tures monochromes qui, lorsqu’on les observeassez attentivement, laissent apparaître unevariété infinie de nuances, de dégradés et deformes de la masse picturale). Ici, tout est trans-formation, l’écriture de Beat Furrer est d’unecomplexité extrême et la pâte sonore, d’uneviolente densité. Toutes les indications detempo incitent à un avancement implacable :flüchtig (fluide), mechanisch quasi erstarrend(mécanique, presque raide), vorwärts (enavant) ! Soudain, un premier point d’orguevient suspendre cette course folle. Une mesured’agitation, comme en écho à ce qui a précédé.Un deuxième point d’orgue. Toute l’atmosphèrechange alors et la deuxième partie de l’œuvres’étend dans un éparpillement de sonoritésallusives et suggestives. Dans la partition, desindications comme sphärisch (sphérique) ouschattenhaft (comme une ombre) apparais-sent. Parfois de brefs moments d’intensitésonore reviennent, mais le temps semblemaintenant (nun en allemand) définitivementsuspendu jusqu’aux derniers accords du piano.
Georges Schürch
Effectif2 pianos solos
flûte, flûte/flûte piccolohautbois, 2 clarinettes
clarinette bassebasson/contrebasson
saxophone, 2 cors2 trompettes, 2 trombones3 percussions, 2 violons
2 altos, 2 violoncelles2 contrebasses
Durée17 minutes
EditeurUniversal Edition
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Aureliano CattaneoNé à Codogno (Lodi-Italie) en 1974,Aureliano Cattaneo étudie le piano avecVincenzo Balzani et la composition avecCarlo Alessandro Landini, Pippo Molino etSonia Bo aux conservatoires de Piacenza etde Milan. Il suit également les master-classesde composition de Gérard Grisey et deMauricio Sotelo. Outre plusieurs prix decomposition, il est sélectionné pour le 14e
séminaire international de composition deBoswil (Suisse) en 2001 et est finaliste dufestival Gaudeamus (Amsterdam) en 2004.En 2003, il était lauréat du comité de lectureorganisé par l'Ircam et l’Ensemble inter-contemporain et il obtient une bourse del’Académie des Arts de Berlin en 2005. Sesœuvres sont jouées dans toute l’Europe(festival de Witten, de Vienne, Gaudeamus,Konzerthaus de Bilbao, d’Amsterdam,musée Guggenheim à Berlin…), par desensembles comme le Klangforum Wien, leNieuw Ensemble, les Neue Vocalsolisten deStuttgart, l’Ensemble Mosaik, Alter Ego, leTrio Arbos, et sous la direction notammentd’Emilio Pomarico, Beat Furrer, MarkFoster, Ed Spanjaard, Claudio Ambrosini,Theodore Antoniou et Enno Poppe. Il colla-bore également avec les solistes BrunoCanino, Benny Sluchin, Ricardo Descalzo,
Iñaki Alberdi, Andrea Padova, PetraHoffmann et Arno Raunig et reçoit descommandes notamment du KlangforumWien, de l’Ensemble intercontemporain, del’Académie des Arts de Berlin, du CDMC deMadrid et du ministère de la Culture français.Avec le poète Edoardo Sanguineti, il composel'opéra de chambre La philosophie dans lelabyrinthe qui sera créé en 2006 à laBiennale de Munich. Ses œuvres sontpubliées par les Editions MusicalesEuropéennes (EME) à Paris.
Beat FurrerNé le 6 décembre 1954 en Suisse, BeatFurrer étudie le piano au conservatoire deSchaffhausen puis la direction d’orchestreet la composition à l’Ecole supérieure demusique et d’arts d’expression de Vienne(1975-1984). En 1985, il fonde leKlangforum Wien dont il est le directeurartistisque jusqu’en 1992 (création de sonopéra Die Blinden au Festival Wien modernen 1989 et de Face de la chaleur à Vienneen 1991). Depuis 1992, il est professeur decomposition à l’Ecole supérieure de musiqueet d’arts d’expression de Graz. Il est lauréatdu prix de musique de la Ville de Duisburg etd’une bourse Siemens. Son opéra Narcissusest créé à l’Opéra de Graz en 1994, Nuun au
BIOGRAPHIES
DES COMPOSITEURS
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festival de Salzbourg en 1996, Spur àVienne en 1998, Still à Zurich en 1998,Stimme allein en 1999, Quartett à l’Opéra deDüsseldorf en 1999, l’opéra BEGEHREN àGraz en 2001 et Orpheus’ Bücher àDonaueschingen en 2001. En 1996, il estcompositeur en résidence aux SemainesMusicales de Lucerne et reçoit le prix demusique de la Ville de Vienne en 2003.
Stefano GervasoniNé en Italie en 1962, Stefano Gervasoniétudie la composition au conservatoireGiuseppe Verdi de Milan avec LucaLombardi, Niccolo Castiglioni et Azio Corghi.Il travaille avec Ligeti dans le cadre duséminaire international Bartók en 1990 enHongrie et suit le cursus de composition etd’informatique musicale de l’Ircam en 1992.Durant son séjour à Paris (1992-1995), ilreçoit de nombreuses commandes d’institu-tions culturelles françaises. Il est lauréat denombreux prix internationaux, notammentdu concours Lario Musicale en 1988 et duForum 91 de l’Université de Montréal. Il estcompositeur en résidence à la Villa Médicis àRome en 1995. Il reçoit régulièrement descommandes de l’Ensemble intercontemporain,du ministère de la Culture français, de laWDR, du festival Archipel (Genève), duFestival d’automne à Paris, d’Ars Musica(Bruxelles), de l’Ensemble Contrechamps,de la Fondation Royaumont, de RadioFrance et de l’Ircam. Ses œuvres sontjouées dans les festivals les plus renomméscomme la biennale de Berlin, le festivalPrésences à Paris, le festival de Salzbourg,Wien Modern, Gaudeamus, Musica, Wittenet Ultima et au Centre Pompidou, à laJuilliard School à New York, à la Purcell
Room à Londres et à l’Académie Sibelius àHelsinki. Elles sont retransmises par lesradios du monde entier (RAI, BBC, WDR,Radio Canada, Radio France…). Un disque dela série « Musique Française d'Aujourd'hui »,distribué chez Radio France-HarmoniaMundi, rassemble une sélection de sesœuvres. Il est actuellement professeur decomposition aux conservatoires d’Etat deFermo, Pesaro et Trente en Italie. En 2005, ilreçoit une bourse du DAAD (Allemagne) etsera artiste en résidence à Berlin en 2006.Ses œuvres sont enregistrées chez Ricordiet chez Suvini-Zerboni.
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Claire Booth, sopranoClaire Booth étudie à l’université d’Oxford oùelle obtient une licence en Histoire moderne.Elle poursuit ensuite ses études au Studiode l’Opéra National d’Angleterre et à l’écolede musique et de théâtre Guildhall. Elleinterprète notamment Hero dans Béatrice etBénédict, Susanna dans Les Noces deFigaro et les rôles principaux dans LaDidone de Cavalli et Orfeo de Rossi. Elle estrécitante aux festivals d’Aldebourgh et deCheltenham, au Queen Elizabeth Hall, auBarbican Centre, au National Portrait Galleryet au Théâtre d’Oxford. Elle débute auWigmore Hall en 2004 avec son accompa-gnateur Ryan Wigglesworth et interprètenotamment des œuvres de Mozart,Haendel, Haydn et Bach. La même année,elle fait ses débuts au Théâtre des ChampsElysées à Paris et au Palais des Beaux Arts àBruxelles. En tant qu’interprète de musiquecontemporaine, elle se produit à Londres, àTurin et à Dublin avec le London Sinfonietta,et collabore avec des chefs comme OliverKnussen, Pierre Boulez, Pierre-AndréValade et Martyn Brabbyns. Elle participe auFestival de Lucerne en 2003 (Pierrot Lunairede Schönberg sous la direction de PierreBoulez) et en 2004 (Nenia de Birtwistle).Elle travaille régulièrement pour la BBC,
principalement avec l’Orchestre SymphoniqueEcossais, et interprète des œuvres de Berget Lutoslawski. Elle est soutenue par l’OpéraNorth et le Robert Vivian Memorial Trust. Elleest lauréate du prix Sybil Tutton.
Arnaud Boukhitine, euphoniumNé en 1977 en France, Arnaud Boukhitinecommence le tuba à l'âge de douze ans. Ilétudie ensuite cet instrument auConservatoire National de Région de Dijonpuis le tuba et l’écriture au ConservatoireNational Supérieur de Musique de Lyon. En1999, il obtient son diplôme d'étudessupérieures de tuba avec la mention trèsbien à l'unanimité avec les félicitations du jury,et, en 2000 celui d'écriture avec la mentiontrès bien. En 1996 et 1997, il participe àplusieurs concours internationaux etobtient de nombreux prix (concours deMarkneukirchen en Allemagne, Verso ilMillennio en Italie, Prestige des Cuivres enFrance). En 1999, il remporte le prix PierreSalvi du Festival Musical d'Automne desJeunes Interprètes (Val d'Oise) et, en 2001,un troisième prix au concours internationalde Lieksa (Finlande). Il est membre del'Orchestre Français des Jeunes dirigé parMarek Janovski de 1995 à 1997. Il travailleensuite régulièrement avec de grands
DES INTERPRÈTES
BIOGRAPHIES
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orchestres comme ceux de Radio France,de l'Opéra National de Paris, de l'OpéraNational de Lyon, du Capitole de Toulouse,l'Orchestre de Chambre de Lausanne etl'Orchestre de Paris. Titulaire du Diplômed'Etat et du Certificat d’Aptitude, il enseignedepuis 1997 au Conservatoire National deRégion de Dijon et, depuis 2001 au conser-vatoire de Boulogne-Billancourt. Il est égale-ment professeur-assistant au ConservatoireNational Supérieur de Musique de Lyon etmembre du quintette de cuivres Turbulences.Finaliste du concours international deNarbonne et premier prix du concours PhilipJones à Guebwiller, il entre à l'Ensemble inter-contemporain en 2002. Il est également membredu quintette « Des embouts et des becs » entant que compositeur et improvisateur. En 2005,il écrit la musique du spectacle Une DivineTragédie, associant film, théâtre et neufmusiciens de l’Ensemble intercontemporain.
Jens McManama, corNé en 1956 à Portland (Oregon), JensMcManama donne son premier concertsoliste à treize ans avec l'orchestre deSeattle. Après des études à Cleveland avecle corniste Myron Bloom, il devient cor solo àla Scala de Milan en 1974 sous la directionde Claudio Abbado. Soliste à l'Ensembleintercontemporain depuis 1979, il crée laversion pour cor de In Freundschaft deKarlheinz Stockhausen à Baden-Baden en1988. Il participe également à la création deBagatelles de Jean-Baptiste Devillers, pourcor et piano. Depuis 1982, il est membre duquintette à vent Nielsen. Il participe à denombreux stages de formation pour jeunesmusiciens, notamment au conservatoireaméricain de Fontainebleau et à Saint-Céré.
Il donne des master-classes sur le répertoirecontemporain aux Etats-Unis et en Franceet enseigne la musique de chambre depuis1994 au Conservatoire National Supérieurde Musique de Paris. En 2004, il conçoit unspectacle pour le jeune public, intituléLitanies, fatrasies, charivari, en collaborationavec l’écrivain Eugène Durif.
Isabelle MenkeNée en 1963 à Brême (Allemagne), IsabelleMenke étudie le piano, le chant et la flûte auconservatoire de Brême. En 1982, elledevient stagiaire à l’opéra de Brême. De1983 à 1985, elle se forme à la mise enscène au Thalia-Theater à Hambourg.Jusqu’en 1993, elle travaille à Wilhemshavenet à Lübeck puis devient membre de latroupe du Théâtre Neumarkt à Zurich. Elletravaille notamment avec le metteur enscène et compositeur suisse RuediHäusermann et crée avec lui en 2002 lemonologue Rosamunde de Elfriede Jelinekpour le festival Steirischer herbst à Graz.Depuis 2000, elle travaille au théâtre deHanovre. Elle collabore régulièrement avecdes metteurs en scène comme FrançoisPesenti, Jossi Wieler, Jürgen Gosch, NicolasStemann, Barbara Frei et Stefen Bachmann.
Dimitri Vassilakis, pianoNé en 1967, Dimitri Vassilakis débute sesétudes musicales dès l'âge de sept ans àAthènes. Entré au Conservatoire NationalSupérieur de Musique et de Danse de Paris,il y obtient des premiers prix de piano àl'unanimité (classe de Gérard Frémy) et desprix de musique de chambre et d’accompa-gnement. Il reçoit également les conseils deGyörgy Sebok et de Monique Deschaussées.
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Il se produit en soliste en Europe (Festivalde Salzbourg, Mai Florentin), en Afrique duNord, en Extrême-Orient et en Amérique.Son répertoire comprend notamment leConcerto pour piano de György Ligeti,Oiseaux exotiques et Un vitrail et des oiseauxd’Olivier Messiaen, l’œuvre intégrale pourpiano de Pierre Boulez et pour piano solo deIannis Xenakis, Klavierstück IX de KarlheinzStockhausen et Petrouchka d'Igor Stravinsky.En 1995, il crée Incises de Pierre Boulez etparticipe à l'enregistrement de Répons et desur Incises pour Deutsche Grammophon. Ilobtient le grand prix du disque 2004 del'Académie Charles-Cros pour Le Scorpion deMartin Matalon, dont il a également enregistréDos formas del tiempo. Il est membre del'Ensemble intercontemporain depuis 1992.
Sébastien Vichard, pianoNé en 1979, Sébastien Vichard fait ses étudesau Conservatoire National Supérieur deMusique et de Danse de Paris dans lesclasses de Michel Beroff, Jean Koerner etPierre-Laurent Aimard. Ancien membre del’ensemble Alternance, il participe égalementaux saisons de l’ensemble Court-circuit, del’Orchestre de Paris et de l’Ensemble inter-contemporain. Il est actuellement titulaireà l’Orchestre Lamoureux, membre del’ensemble Multilatéral, et il enseigne lalecture à vue au Conservatoire NationalSupérieur de Musique et de Danse de Paris.
L’Ensemble intercontemporainCréé par Pierre Boulez en 1976 avec l’appuide Michel Guy, alors secrétaire d’État à laCulture, l’Ensemble intercontemporain réunit31 solistes partageant une même passionpour la musique des XXe et XXIe siècles.Constitués en groupe permanent, ils participentaux missions de diffusion, de transmission etde création fixées dans les statuts del’Ensemble. Au côté des compositeurs, ilscollaborent activement à l’exploration destechniques instrumentales ainsi qu’à desprojets associant musique, danse, théâtre,cinéma, vidéo et arts plastiques.Chaque année, l’Ensemble commande etjoue de nouvelles œuvres, qui viennentenrichir son répertoire et s’ajouter auxchefs-d’œuvre du XXe siècle.Les spectacles musicaux pour le jeunepublic, les activités de formation des jeunesinstrumentistes, chefs d’orchestre et compo-siteurs ainsi que les nombreuses actions desensibilisation des publics, traduisent unengagement profond et internationalementreconnu au service de la transmission et del’éducation musicale.En résidence à la Cité de la musique àParis depuis 1995, l’Ensemble se produit etenregistre en France et à l’étranger où il estinvité par de grands festivals internationaux.À partir de septembre 2006, la directionmusicale de l’Ensemble sera assurée parSusanna Mälkki.Financé par le ministère de la Culture et de laCommunication, l’Ensemble reçoit égalementle soutien de la Ville de Paris.
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Beat Furrer, direction(Biographie : voir page 10)
Thomas Goepfer, réalisation informatiquemusicale IrcamFlûtiste de formation, Thomas Goepfer étudieau Conservatoire National SupérieurMusique et Danse de Lyon dans la classe dePhilippe Bernold où il obtient son prix en2004. Parallèlement, il suit le cursus deRecherche Appliquée à l'Electroacoustiqueet à l'Informatique Musicale qu'il termine en2005. Après un stage réalisé la même annéeà l'Ircam, il intègre l'équipe des assistantsmusicaux.
Equipes techniques
Ensemble intercontemporainDamien Rochette, Nicolas Berteloot,Benjamin Moreau, régisseurs plateau IJean Radel, régisseur général I
IrcamJérémie Henrot, ingénieur du son IPeter Cahill, régisseur son ISimon doucet, régisseur I
Centre PompidouDirection de la production – régie dessalles de spectacles I
Musiciens participant au concertEmmanuelle Ophèle, flûte I
László Hadady, Didier Pateau, hautbois I
Jérôme Comte, Alain Damiens, clarinettes I
Alain Billard, clarinette basse I
Pascal Gallois, basson I
Jens McManama, Jean-Christophe Vervoitte, cors I
Antoine Curé, Jean-Jacques Gaudon, trompettes I
Jérôme Naulais, Benny Sluchin, trombones I
Vincent Bauer, Michel Cerutti, Samuel Favre,
percussions I
Dimitri Vassilakis, piano I
Frédérique Cambreling, harpe I
Jeanne-Marie Conquer, Hae-Sun Kang, violons I
Odile Auboin, Christophe Desjardins, altos I
Éric-Maria Couturier, Pierre Strauch, violoncelles I
Frédéric Stochl, contrebasse I
Musiciens supplémentaires
Patrice Bocquillon, flûte I
Vincent David, saxophone I
Sébastien Vichard, piano I
Thierry Barone, contrebasse I
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L'IRCAMInstitut de recherche et coordination acoustique/musique
Fondé en 1970 par Pierre Boulez, l’Ircam est uninstitut associé au Centre Pompidou. Il estaujourd’hui le plus grand centre de recherchepublique dans le monde, dédié à la recherchescientifique et à la création musicale. Plusde 150 collaborateurs contribuent à l’activité del’institut (compositeurs, chercheurs, ingénieurs,interprètes, techniciens…).
L’Ircam est un des foyers principaux de la créationmusicale de la deuxième moitié du XXe siècle ainsiqu’un lieu de production et de résidence pour descompositeurs internationaux. L’institut propose unesaison riche de rencontres singulières par une poli-tique de commandes. De nombreux programmesd’artistes en résidence sont engagés, aboutissantégalement à la création de projets pluridisciplinaires(musique, danse, vidéo, théâtre et cinéma).Enfin, un grand festival annuel AGORA, permetla présentation de ces créations au public.
L’Ircam est un centre de recherche à la pointe desinnovations scientifiques et technologiques dansles domaines de la musique et du son. Partenairede nombreuses universités et entreprises interna-tionales, ses recherches couvrent un spectretrès large : acoustique, musicologie, ergonomie,cognition musicale. Ces travaux trouvent desapplications dans d’autres domaines artistiquescomme l’audiovisuel, les arts plastiques ou lespectacle vivant, ainsi que des débouchésindustriels (acoustique des salles, instrumentsd’écoute, design sonore, ingénierie logicielle…).Ils sont restitués publiquement à la communautéscientifique lors des rencontres annuellesRESONANCES.
L’Ircam est un lieu de formation à l’informatiquemusicale. Son Cursus et ses stages réalisés encollaboration avec des chercheurs et compositeursinternationaux font référence en matière de forma-tion professionnelle. Ses activités pédagogiquesconcernent également le grand public grâce audéveloppement de logiciels pédagogiques etinteractifs nés d’une coopération étroite avecl’Education Nationale et les conservatoires.L’Ircam s’est enfin engagé dans des formationsuniversitaires avec l’université Paris VI pour unMaster.
L’IRCAM
L’Ircam, association loi 1901, organisme associé au
Centre Pompidou, est subventionné par le ministère
de la Culture et de la Communication (Direction des
affaires générales, Mission de la recherche et de la
technologie et Direction de la musique, de la danse,
du théâtre et des spectacles).
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CONCERTS
BEDROSSIAN/RIHM-MARDI 28 FÉVRIER À 20H30
Franck Bedrossian : Division (extraits)pour clarinette basse, contrebasse et dispositifélectronique, commande de Françoise etJean-Philippe Billarant, création mondiale.Création de la version intégrale le 17 juin 2006dans le cadre du festival Agora.Franck Bedrossian : Digitalpour contrebasse, percussion et électronique,production et commande du CIRM (Nice)Wolfgang Rihm : Fetzenpour accordéon et quatuor à cordes
Teodoro Anzellotti, accordéon ISolistes de l’ Ensemble intercontemporain IRéalisation informatique musicale OlivierPasquet (Ircam), Robin Meier (Nice) I
Coproduction Ircam, Ensemble intercontemporain
IRCAM, ESPACE DE PROJECTION Tarif plein I 14 € Tarif réduit I 9,5 € Tarif abonnés Ircam I 5 €
Réservations I 01 44 78 12 40 Renseignements I 01 44 78 48 16
ATELIER RÉPERTOIRE-MERCREDI 22 FÉVRIER À 12H30
Franck Bedrossian : Transmissionpour fagott et électroniqueAtelier présenté par Grégoire Lorieux, assistantpédagogie, avec Franck Bedrossian, compositeur,et Brice Martin, fagottRéalisation informatique musicale IrcamBenjamin Thigpen I
Production Ircam
CENTRE POMPIDOU, PETITE SALLETarif I 5 €, gratuit pour les abonnés de l’Ircam
Renseignements I 01 44 78 12 40
CONFÉRENCE
RECHERCHE ET CRÉATION-DE 12H À 13H30, ENTRÉE LIBREIRCAM, SALLE IGOR-STRAVINSKY
JEUDI 23 FÉVRIERL’AMIRAL CHERCHE UNE MAISON À LOUERGilles Grand, compositeur et RomainKronenberg, réalisation informatique musicaleIrcam, présenteront l’installation sonore de l’expo-sition DADA, L’Amiral cherche une maison à louer.
LES PROCHAINS RENDEZ-VOUS
DE L’IRCAM
En partenariat avec
Conférences et débats
N°
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FÉVRiER |DOUBLE ENTENTE22 Centre Pompidou | Atelier-répertoire F. Bedrossian, Transmission
28 Ircam | F. Bedrossian & W. Rihm, Ensemble intercontemporain
MARS |PRÉLUDE À L’OPÉRA22 Centre Pompidou | Atelier-répertoire K. Saariaho, Près
25 Centre Pompidou | J. Harvey, E. Nunes, Ensemble intercontemporain
27 Opéra Bastille | K. Saariaho, Ensemble L'itinéraire
29 Ircam | M. Jarrell & E. Nunes
30 Opéra Bastille | K. Saariaho, E.P. Salonen, P. Sellars, Adriana Mater
AVRiL |ON-iRON3, 7, 10, 12, 15 et 18 Opéra Bastille | K. Saariaho, E.P. Salonen,
P. Sellars, Adriana Mater
4 Cité de la Musique | P. Manoury, Y. Kokkos, ON-IRON
26 Centre Pompidou | Atelier-répertoire G. Drouin, Crispy grain
27 Ircam | P. Amaral & K. Stockhausen
MAi |ATELiER HARVEY17 Centre Pompidou | Atelier-répertoire J. Harvey,
Mortuos plango, vivos voco
JUiN |FESTiVAL AGORA
|RENCONTRES SCiENTiFiQUES RÉSONANCES
du 1er au 17
L'iRCAM LANCE UNE NOUVELLE SAiSONCONTEMPORAiNE
À PARiS
iRCAM
1, PLACE iGOR-STRAViNSKY
75004 PARiS
iNFOS : 01 44 78 48 16
LA CARTE iRCAMpermet d'assister aux concerts et de soutenir la création à l’Ircamprix de la carte | 30 €
places | 5 €
n SES AVANTAGESaccès libre à trois concerts au choix-dès le quatrième concert prix des places 5 €
-possibilité d'inviter uneautre personne au mêmeprix-accès gratuit aux Ateliers répertoire
n HORS CARTE iRCAM12 janvierCentre PompidouFestival Octopus“Inventeurs d’instruments”13 janvierMaison de la Radio George Benjamin30 mars, 3, 7, 10, 12, 15et 18 avrilOpéra Bastille Saariaho, Adriana Mater4 avrilCité de la MusiqueManoury, Kokkos, ON-IRON
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