7/23/2019 Equilibrage des oreilles : les bons tuyaux
http://slidepdf.com/reader/full/equilibrage-des-oreilles-les-bons-tuyaux 1/580 ❙PLONGÉE MAGAZINE
En complément de l’article du Dr Bovard-Gouffrant ("Eustache cherche son équilibre", PlongéeMagazine n°43), et à la demande générale, voici quelques tuyaux et informations sur l’équilibragedes oreilles. Pour tout savoir sur cet incident qui empoisonne la vie de bon nombre de plongeurs,quels que soient leur niveau et leur type de pratique.Texte Alain Delmas, photos Daniel Deorin sauf mention contraire, dessins Pierre Camus
Équilibrage des oreilles :les bons tuyaux
Combien de plongées gâchées par
ces sempiternels problèmes
d’oreilles ? Combien de vocations
étouées dans l’œu pour n’avoir
pas pu (ou pas su) résoudre les difcultés
d’équilibrage à la descente ? C’est une évi-
dence. Hormis en randonnée subaquatiqueen surace, le plongeur en apnée ou en sca-
phandre ne peut échapper aux contraintes
de la pression qui augmente à la descente,
et à son cor tège de perturbations, avec
l’oreille en "guest star". Dès le baptême,
l’enjeu du "passage des oreilles" est primor-
dial pour goûter aux joies des premières
découvertes subaquatiques.
LE NÉCESSAIRE ÉQUILIBRAGELe problème est simple et obéit à trois lo-
giques :
›La première est physique : la pression aug-
mente à la descente et diminue à la remontée,
avec de grosses variations à proximité de la
surace.
›La deuxième est technologique : le déten-
deur du plongeur lui délivre de l’air à pression
ambiante, donc ses osses nasales sont enéquilibre avec l’extérieur.
›La troisième est anatomique : l’intérieur de
l’oreille est isolé de l’extérieur par le tympan
et relié aux osses nasales par un fn conduit,
la trompe d’Eustache.
La solution paraît tout aussi simple : il suft
de mettre en communication l’intérieur de
l’oreille et les osses nasales, en utilisant les
trompes d’Eustache pour équilibrer les pres-
sions de part et d’autre du tympan. Là où tout
se complique, c’est que cette satanée trompe
d’Eustache a la âcheuse habitude de rester
ermée la plupart du temps. Toutes les deux
à trois minutes, elle s’ouvre au proft d’une
déglutition qui va mobiliser les muscles péris-
taphylins interne et externe, insérés sur le
voile du palais (leveur et tenseur de ce voile).
Cela permet l’aération et la ventilation de
l’oreille moyenne. En plongée, ça se compliqueencore avec la trompe qui se "collabe" sous
l’eet de la compression des volumes d’air
emprisonnés. Il devient urgent de trouver le
moyen d’équilibrer les pressions pour pouvoir
descendre.
DES MÉTHODES ADAPTÉESHormis chez quelques très rares personnes
qui n’ont pas besoin d’équilibrer les pressions
dans leurs oreilles, l’immense majorité des
plongeurs doit aire appel à des méthodes
spécifques.
Pour "équilibrer", la plupart des plongeurs ont recours à des méthodes spéciques.
J o r d i C h i a s
7/23/2019 Equilibrage des oreilles : les bons tuyaux
http://slidepdf.com/reader/full/equilibrage-des-oreilles-les-bons-tuyaux 2/5
PLONGÉE MAGAZINE ❙81
BTV › décrite dansles années 1980 par le médecin niçoisGeorges Delonca.Frenzel › techniqueinventée par les pilotes
de chasse lors dela Seconde Guerremondiale.Toynbee › du nom deson inventeur, Joseph
Toynbee, biomédecinde l’oreille (otologiste)anglais (1815-1866).Trompe d'Eustache › c’est Antonio Maria
Valsalva qui a décriten détail la trompe eta souhaité lui donner ce nom en souvenir dupremier à la décrireen 1543, l’anatomiste
et médecin italienBartolomeo Eustachi(1510-1574).
Valsalva › du nom deson inventeur, AntonioMaria Valsalva, médecinanatomiste italienspécialisé dans l’oreille(1666-1723).
le saviez-vous ?
Avant une première mise à l'eau, il ne faut pas dramatiser l'équilibrage des oreilles.
C’est la plus efficace, maiségalement la plus traumatisantedes manœuvres d’équilibrage.Efficace car le passage de l’air est forcé en utilisant l’énergie desmuscles expiratoires pulmonaires.Potentiellement traumatisantecar le "coup de piston" qu’elleprovoque peut léser les fragilesorganes de l’oreille moyenne ou del’oreille interne.Le plongeur se bouche le nez,ferme la sortie de l’air par labouche avec la langue plaquéecontre le palais. À ce stade, grâceà l’air délivré par le détendeur, les
voies respiratoires du plongeur sont à pression ambiante. Ilutilise ensuite son diaphragmeet ses abdominaux, comme pour expirer ou se moucher. La caissedu rhinopharynx (à l’arrière dunez) est mise en surpression ; le"coup de piston" qui en résulteprovoque la perméabilité forcée dela trompe d’Eustache et le passagede l’air qui pénètre dans la cavitéaérienne de l’oreille moyenne. Le"plop" très nettement entendu dechaque côté signale l’équilibragedes oreilles et le retour à uneposition médiane du tympan.
Bien évidemment, cette techniqueest complètement proscrite àla remontée car elle viendraitaggraver la situation : en effet, à laremontée, la pression dans l’oreillemoyenne a tendance à être légè-rement supérieure à la pressionambiante qui diminue… Le forçagetubaire n’irait donc pas dans lebon sens. De plus, le blocage,avec augmentation de la pressionpulmonaire qui caractérise le
Valsalva, ne se conjugue pas biendu tout avec les exigences de laremontée (risques de surpressionet d’accident de décompression).
La plus utilisée est dite "active" car elle utilise
la mise en pression de l’air pour orcer le pas-sage, c’est la célèbre méthode de Valsalva.
Une autre moins connue onctionne sur un
principe similaire, c’est la méthode de Frenzel.
Dans les deux cas, l’entrée de l’air est orcée
dans l’oreille moyenne qui subit un coup de
piston. Il existe également des méthodes di-
tes "passives", plus progressives et douces,
comme la béance tubaire volontaire (BTV),
mais délicates à maîtriser (lire nos encadrés).
Ces techniques doivent être réalisées au bon
moment, car le moindre retard va se solder
par des difcultés, et être particulièrement
efcaces, sinon le plongeur va au-devant de
complications.
LE BAROTRAUMATISME À LA CLEFContrairement aux idées reçues, et heureu-
sement pour nous, l’incident le plus réquent
en plongée est le barotraumatisme de
l’oreille. Pas vraiment comptabilisé dans les
statistiques d’accidents, il est considéré
comme "mineur" car, le plus souvent, le pro-
nostic vital et l’intégrité physique ne sont pas
engagés. Pour autant, c’est une véritable
plaie de la plongée et il peut engendrer desséquelles.
Les situations extrêmes décrites dans la
littérature telles que la rupture du tympan ou
Pression
ambiante
isthme
Trompe
d’Eustache
Muscles
péristaphylins
RHINOPHARYNX
(arrière-nez)
Perméabilité
forcée
1 ‐ VALSALVA :
Mise en pression dans les fosses nasales par « coup de piston » pulmonaire.
le valsalva
le saviez-vous ?
7/23/2019 Equilibrage des oreilles : les bons tuyaux
http://slidepdf.com/reader/full/equilibrage-des-oreilles-les-bons-tuyaux 3/5
82 ❙PLONGÉE MAGAZINE
pratique plongeurs confirmÉs Équilibrage des oreilles
le saviez-vous ?
Elle peut être considérée commeune variante de Valsalva, car elle aen commun la mise en surpressionde la caisse du rhinopharynx quiforce le passage de l’air à travers latrompe d’Eustache, avec son cor-tège d’avantages et d’inconvénientslégèrement atténués par le faitque le "coup de piston" est un peumoins violent que dans Valsalva.Le plongeur pince son nez, il fermesa glotte et utilise la contraction
de sa langue pour mettre ensurpression le rhinopharynx. Laplupart des auteurs recommandentd’émettre le son "ké" afin de placer la langue en bonne position. L’air en surpression force le passageà travers la trompe d’Eustache etvient équilibrer l’air dans l’oreillemoyenne. Malgré le "coup depiston", le claquement sec carac-téristique de Valsalva ne se fait querarement entendre.
Inutile de préciser qu’il faut s’en-traîner un peu avant d’y arriver car il faut parfaitement dissocier toutça et maîtriser les différents orificesORL. De plus, si cette manœuvreest accessible en apnée (tuba en-levé et bouche fermée), elle devientplus délicate à maîtriser encoreavec le détendeur en bouche. Toutcomme Valsalva et pour les mêmesraisons, la méthode de Frenzel està proscrire à la remontée.
Pression
ambiante
isthme
Trompe
d’Eustache
Muscles
péristaphylins
RHINOPHARYNX
(arrière-nez)
Perméabilité
forcée
1 ‐ FRENZEL :
Mise en pression dans le pharynx par « coup de piston » lingual.
la mÉtHode de frenzel
le déchirement des enêtres (ines mem-
branes isolant oreilles moyennes et in-
ternes), avec troubles de l’audition et de
l’équilibre, sont rares. Les otites barotrau-
matiques (inammations de certaines zones
à proximité du tympan) sont plus réquentes,
très douloureuses et souvent accompagnées
de troubles de l’audition ; elles sont très
désagréables et imposent l’arrêt ponctuel
des immersions. Les lésions des fns osse-
lets (marteau, enclume, étrier) qui transmet-
tent les vibrations sonores à travers l’oreille
moyenne, du tympan à la enêtre ovale, sont
également réquentes et problématiques car
elles portent atteinte aux capacités d’audi-
tion ; parois instantanément au moment du
barotraumatisme, parois plusieurs années
après une succession d’atteintes plus lé-
gères, mais dont les eets se cumulent.
QUAND LA SOLUTION DEVIENTPROBLÈMEParadoxalement, deux situations opposées
peuvent conduire à un accident barotrauma-
tique :
› L’absence d’équilibrage avec l’insistance à
continuer la descente envers et contre tout
peut conduire à une agression du tympan et
des organes de l’oreille. C’est quand même
assez rare car le plongeur ressent et exprime
son malaise, puis stoppe le plus souvent sa
descente et/ou regagne la surace.
› Le retard dans l’équilibrage, souvent dû à
une difculté à l'eectuer couplée à une des-
cente trop rapide, entraîne une manœuvre
active un peu violente (souvent Valsalva) ;
c’est le coup de piston de l’équilibrage qui est
lui-même responsable des atteintes de
l’oreille. Parois, le retard n’est pas en cause,
mais le plongeur met trop d’énergie dans le
Valsalva et se ait mal tout seul. Ainsi, c’est
donc souvent la solution d’équilibrage qui est
elle-même responsable du barotraumatisme.
LA VIE EST INJUSTE !
Tous les plongeurs ne sont pas égaux ace auxproblèmes d’oreille. Statistiquement, il existe
plusieurs amilles de plongeurs classifables
en onction de la perméabilité de leur trompe
d’Eustache. Cette distinction s’explique par
plusieurs paramètres :
› La forme de leur trompe : environ 50 % des
personnes ont des trompes très rectilignes
qui acilitent grandement l’équilibrage ; 30 %
ont des trompes un peu plus incurvées et
20 % ont des trajets tellement tarabiscotés
que tout équilibrage devient laborieux. De plus,
les deux oreilles sont réquemment diérentes
À la remontée, même s'ils sont plus rares, des problèmes d'équilibrage des oreilles peuventparfois survenir, provoquant alors des vertiges.
7/23/2019 Equilibrage des oreilles : les bons tuyaux
http://slidepdf.com/reader/full/equilibrage-des-oreilles-les-bons-tuyaux 4/5
PLONGÉE MAGAZINE ❙83
pratique plongeurs confirmÉs Équilibrage des oreilles
dans l’anatomie de leur trompe d’Eustache, ce qui élargit encore
le nombre de personnes potentiellement gênées lors de l’équi-
librage.
› La physiologie pharyngienne : d’une personne à l’autre, les
muscles péristaphylins sont plus ou moins efcaces et leur
synergie musculaire varie également.
› L’état de la sphère ORL : cette zone est particulièrement
sensible aux inammations, congestions et autres sécrétions
de mucus, avec de grandes variantes individuelles (rhumes,
inections, allergies, aections chroniques…).
Au fnal, lorsque l’on mesure la perméabilité tubaire, un tiers
environ des personnes ont une onction normale, 40 % une
perméabilité moyenne et 30 % de réelles difcultés avec une
perméabilité médiocre.
Ainsi lorsqu’un plongeur exprime une difculté à équilibrer ses
oreilles, il est toujours intéressant de l’envoyer aire une explo-
ration de sa perméabilité tubaire afn de savoir s’il est dans le"groupe à risques". L’idéal est même d’adresser tout plongeur
débutant vers un médecin spécialisé en plongée et équipé pour
réaliser un examen tympanométrique lors de la visite médicale
préalable à la pratique.
DES SOLUTIONS ALTERNATIVESEn parallèle des méthodes les plus connues, ou en complément,
il est possible de citer quelques alternatives intéressantes :
›La simple déglutition : ceux qui ont des trompes très recti-
lignes se contentent parois d’une simple déglutition pour ouvrir
leur trompe d’Eustache lors de la descente.
›Le Valsalva sans nez pincé : dans cette variante, l’expiration
L'équilibrage doit être effectué avant les premières douleurs.
7/23/2019 Equilibrage des oreilles : les bons tuyaux
http://slidepdf.com/reader/full/equilibrage-des-oreilles-les-bons-tuyaux 5/5
84 ❙PLONGÉE MAGAZINE
pratique plongeurs confirmÉs Équilibrage des oreilles
3‐ BTU :
Ouverture de l’orifice tubaire par l’intervention des muscles péristaphylins.
Pression
ambiante
isthme
Trompe
d’Eustache
Muscles
péristaphylins
RHINOPHARYNX
(arrière-nez)
Perméabilité
« souple »
la bÉance tubaire volontaire (btv)
nasale bute contre la jupe du masque qui joue
un rôle de soupape limitant l’eet de coup
de piston dans l’oreille.
›Le Valsalva de surface : le plongeur réa-
lise en surace la manœuvre de Valsalva en
continu et maintient l’ouverture de ses
trompes d’Eustache durant le ranchisse-
ment des premiers mètres.
›Le changement de position : parois le
ait de placer la trompe en position verticale
(oreille vers le ond donc) peut aider au pas-
sage de l’air.
›La gymnastique tubaire : pour améliorer
l’efcacité des méthodes d’équilibrage, cer-
tains médecins (c. Fred Di Méglio) préconi-
sent de réaliser des exercices de gymnas-
tique tubaire destinés à améliorer les capa-
cités d’ouverture. Il s’agit de protocoles qui
proposent de mobiliser alternativement,
C’est la méthode la plus souple etla moins traumatisante, mais éga-
lement la plus difficile à maîtriser.Seulement 50 % environ des plon-geurs pourraient y avoir accès, ceuxqui ont les conduits de la tromped’Eustache les plus rectilignes. Iln’y a pas de "coup de piston" car le forçage tubaire n’est pas réalisépar une augmentation de pression,mais par l’action sur les musclespéristaphylins, des muscles "semi-volontaires" qui ouvrent la base dela trompe d’Eustache lorsqu’ils secontractent.
Sur le papier, la méthode estsimple : le plongeur se concentre
pour trouver la posture d’ouverturede la trompe grâce aux musclespéristaphylins ; l’air à pressionambiante dans les fosses nasales(délivré par le détendeur) va équi-librer en douceur l’air dans l’oreillemoyenne. Il est possible de sentir que les trompes sont ouvertes enentendant un léger son qui résonnedans tout le crâne (autophonie) etun léger bruit dans les oreilles lorsde chaque inspiration et expiration.
Tout le problème réside dans le
chemin à parcourir pour parvenir à cette BTV. Les différents auteurs
préconisent de commencer par une méthode de Frenzel (ou
Valsalva) maintenue afin deprendre conscience de l’ouverturedes trompes, puis de relâcher progressivement le pincementdu nez et la surpression dans lerhinopharynx tout en cherchant àmaintenir l’ouverture. À terme, leplongeur doit devenir capable decréer cette situation de béancetubaire sans passer par l’étapepréliminaire.
puis ensemble, la langue, le voile du palais,
la mâchoire sous la orme d’un véritable
entraînement hebdomadaire.
QUELQUES CAS PARTICULIERSPour conclure ce tour d’horizon, il est pos-
sible d’évoquer quelques cas particuliers :
Les jeunes enfants
L’équilibrage est complexe, car si les tout
petits ressentent peu de gênes en la ma-
tière, probablement en raison de la sou-
plesse et la largeur de leurs conduits, vers
6/7 ans, le besoin d'équilibrer se ait sentir
mais le contrôle des muscles péristaphylins
est très laborieux. Ce public est donc classé
en grande difculté d'équil ibrage, d’autant
plus que les aections ORL (otites, rhumes,
angines, sinusites…) sont réquentes dans
cette tranche d’âge et qu’il existe parois
des obstructions de type végétations.
La remontée qui coince
Certes, les problèmes d’équilibrage à la re-
montée sont plus rares qu’à la descente, mais
ils existent quand même. Pas question d’uti-
liser les méthodes classiques car elles vont
souvent aggraver la situation. La pression
dans l’oreille moyenne reste plus élevée que
la pression ambiante de l’autre côté du tym-
pan, provoquant soit une douleur, soit un ver-tige dit "alternobarique" si le problème n’at-
teint qu’une des deux oreilles. Il ne reste plus
qu’à orcer l’ouverture de la trompe d’Eusta-
che en déglutissant ou en réalisant une
manœuvre spécifque dite "de Toynbee". Cette
dernière consiste en une inspiration nasale,
nez pincé, liée à une déglutition, qui "aspire"
à travers les trompes d’Eustache et vers les
osses nasales l’air en excès dans l’oreille
moyenne.
Un problème d’oreille peut parfois en
cacher un autre
Les encadrants de plongée qui ont un peu de
bouteille ont déjà vu des plongeurs avoir mal
aux oreilles, en surace avant même de com-
mencer la descente ! Côté équilibrage, rien à
aire pour résoudre le problème, car la dif-
culté est ailleurs. C’est la peur, l’angoisse, le
stress qui s’expriment ainsi car les problèmes
d’oreille ont la "vertu" de stopper la descente
et constituent donc une alternative intéres-
sante pour un renoncement sans perdre la
ace. Dans ces situations, la solution est donc
essentiellement psychologique. Il aut rassu-
rer, s’occuper de l’équilibrage tout en se mon-trant patient et pédagogue. Dans le même
registre, parois sur un bateau, un moniteur a
toujours des problèmes d’oreille avec ses bap-
têmes et il suft d’aller écouter son briefng
pour constater qu’il dramatise tellement le
barotraumatisme, qu’il crée lui-même le stress
qui va perturber l’équilibrage.
Ainsi, en complément des méthodes d’équili-
brage et des stratégies de descente adaptées,
la mise en place d’un climat psychologique
avorable sera également une des cles de la
réussite de l’immersion. n