Office de Id Recherche Scientifique
et Technique d 'Ou~re-M er
Cen~re de Pédologie de Lomé
Etude Pédologique
de la boucle
Ogou-Mono
Carte d ~Utilisation. .
des Sols
OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
ET TECHNI QUE D'OUTRE-MER
-Centre de ~Pédo1ogie de LOME
,NOTICE
SUR LA CARTE D'UTILISATION DES SOLS
ET SUR LA CARTE PEDOLOGIQUE DE LA
BOUCLE OGOU-lIONO
LOIirE, le 25 ~·~AI 1954
LAMOUROUX ~,Iaurice
Chargé de Recherches de
l'ORST0r,r
OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
ET TECHNI QUE D'OUTRE-MER
-Centre de ~Pédo1ogie de LOME
,NOTICE
SUR LA CARTE D'UTILISATION DES SOLS
ET SUR LA CARTE PEDOLOGIQUE DE LA
BOUCLE OGOU-lIONO
LOIirE, le 25 ~·~AI 1954
LAMOUROUX ~,Iaurice
Chargé de Recherches de
l'ORST0r,r
,
"
- l -
- Généralités -
A - TERRES NOIRESDescription morpholggiqueVégétation
- Climats- Types : l r Terre noire typique
2) Terre "noire érodée3) Terre hYdromorphe à concrétions.
B - SOLS FERRUGINEUX TROPICAUX LESSIVES A CONCRETIONS. --Aspect morpholoeique
- VégétationDescription. Etudes physiques et chimiques :
1) Sols ferrugineux tropicaux lessivés à concrétionsen profondeur (profils J. et 10)
2) Sols,ferrucineux tropicaux lessivés ,à 'concrétionsprès de la surf8ce(~rofil 38)
Sols à cuirasse, gravillons et quartz en surface.
C -SOLS HYDRcr,~ORPHES DE BAS-FONDS (profil 8)
D AUTRES GROUPES DE SOLS
301s sableux d'alluvionnement- Sols faiblement latéritiques, lessivé~, à' concrétions.
- CONCLUSIOn, ET CONSIDERATIONS AGRONOI.:IQUES
-------------
2 -
La carte d'Utilisation des Sols. de la boucle Ogou~,:ono
a pour but de compléter la cartepédologique en fournissant
à l'agronome des "éléments indispensables à la mise en valeur
de cette région.
L'échel1"e au 1/50.000· que nous avons choisie ne fournit
qu'une indication générale qu'il serait difficile de préciser
avec nos moyens d'investigation, "et semble s'accomoder assez
biend'~bservations sommaires sur la topographie, la géologie
. et la végétation, dont nous devons nous contehter.
Les critères utilisés étant insuffisants pour établir
de telles cartes, il est laissé une grosse part à l'appréciatio~
personnelle: une carte d'Ytilisation des Sols a d'autant plus
de valeur que celui qui la fait connait mieux la région et
qu'il a acquis une expérience suffisante sur des sols très
variés lui permettant de se créer une échelle de comparaison
en attendant que des analyses ou des mesures précises donnent
moins de part à cette appréciation subjective.
"../. ,."
- 3 -
En ce qui concerne les travaux de mise en valeur et de
conservation des sols, nous nous sommes placés dans·le cas du
cultivateur autochtone très traditionnaliste, mais susceptible
d f adopter une pratique nouvelle. Nous n'avons donc considéré •
comme possible que les travaux suivants:
cultures sèches en bandes/alternéeséultures sèches avec apport de fumier,lui-m~me'
conditionné par les possibilités d'élevage-·lreboisement assuré par le Service des Eaux et For~ts.
CLASSIFICATION DES TERRES '
Pour classer les terres nous nous basons sur deux
critères :
- valeur de la terre elle-m~me
travaux à entreprendre pour sa mise en valeur et'sa conservation (nature. et importance des travaux).
Nous considérons essentieliement deux granfugroupes de
sols : les sols hydromorphes (terres noires et sols de bas
fonds) et les sols ferrugineux tropicaux.
ct est par' une étude détaillée de leurs caractères
morphologiques et chimiques que nous avons essayé d'établir(
des classes et des sous-classes de terres.
,-------------
- 4 -
A - TERRES NOIRES -
Les principaux caractères de ces terrés ont été résumés
par N.L:FllEUF dans une récente note sur les ItTerres Noires du"
TogoU; nous relèverons ici certains éléments qui nous ont paru
importants pour cette étude:
- DESORIPTION ~1ORPHOLOGIQUE DES TERRES NOIRES -
Les terres noires ~ormées sur roches basiques {microdio
rite), amph~bmlite, etc ••• ) se trouyent souvent en contrebas
et parcourues par des marigots, car leur altération est plus
rapide que celle des roches ac~des'~oisines et les eaux se
font un passage en leur milieu. C'est un phénomène général qui
donne à la région un 'aspect mamelonné lorsque des roches
basiques stintercalent avec des.gneiss très siliceux.
En coupe" schématique, nous avons souvent la succession
suivante:
1 11-1-11111111'. ~oc.he ba!>i9 LIe
Marc
~~7.,:;:.;:::..===:--:===---...... ..-~--_--- --
sur la cr~te et une partie des.pentes, l'érosion en nappe
etc.6 •••
- 5 -
fait apparattre souvent les gneiss et les quartz, en bas de
pente jusqu~au marigot, les terres noires subissent une érosion
de nappe plus faible, mais souvent des rigol~s et des ravines
se creusent jusqu'à la roche mètre que nous retrouvons en
rupture de pente et 'dans le lit du marigot.
Ces terres n'ont pas de très fortes pentes, au maximum
3 ~ 4% mais nous risquons alors d'avoir érosion de l'horizon
supérieur : ex. profil 42 ,: C/N. = Il,6 entre 0 et 10 cm,
Il,2 entre 40 et 55 cm, avec aes'doses plus faibles de C et
de N de 0 à.lO cm.
Dans tous les cas les terres noires s'érodent facilement
et il sera nécessaire de !especter certaines règles pour leur•
mise en valeur, ·par exemple :\cultures en bandes alternées
suivant les courbes de niveau.
VEGETATION (photo 1)
La végétation de ces sols est caraotérisée par une savane
arborée assez claire, dominée pàr l~s 'r'erminalia macroptera
que nous trouvons associés à quelques :
- Terminalia avicenno!desGymnosporia senegalénsis
>
- Pseudocedrola kostchii
Combretum sp.- Daniella olivieri
Butyrospermum parkii,
..1.· •
..
~ 6 -
La strate herbacée très dense est presque exclusivement
formée par des andropogonées :
- Hyparrhenia rufa - Heteropogon sp.
Cette savane ouverte est très facilement-brâlée par les
feux de brousse et son faci€s (pYrique) se cara~téris~ par le
nettoyage complet de la végetation herbacée et la présence de
troncs d'arbres noirs dressés et pèu ramifiés.
Les dernières pluies de Novembre et-les premières de
Fé~ier~ars enlèveront alors Une partie de l'horizon supérieur.
CLIMAT
.C'est dans cette région un facteur dtérosion très puissant,
les moyennes de pluies nous donnent 1.100 m/m~ environ, en
fait nous relevons à la station de l'T.R.C.T., au sud de la
- boucle Ogou~!ono :
- 1.459 ~m. en 1951909 ~m. en 1952
1.620 ~m. en 1$53
En 1953 -: -305 rn/m. au mois de l,lai; en 1954 : 103 -rn/m. au
mois. de !.tars, en averses extrêmement violentes à un moment où
le· sol est dépourvu de végétation~ C'est aussi à cette époQ.ue
que sont dressées les buttes de terre, pour la culture de
l'igname; non seulement elles augmentent la surface du sol
dénudé, mais encore, elles créent des micropentes de 100%
entrainant le lessivage des matières humiques entre les
buttes. Cependant, avant de condamrrer cette pratique culturale
•·1••~ ..
- 7
il importe d'en faire une étude basée sur des expériences
analytiques.
A partir de ces données nous BVOrts considéré différents
types de terres noires~
- TYPES .DE TERRES NOIRES
- la terre noire typique non érodéela terre noire très'érodée sur pente ou épuisée, après10 ans de cultures par exemple
un sol hydromorphe à concrétions~ souvent formé surroches neutres ou acides, rappelant les terres noirespar certain~ ~aractères.
l TERRE NOIRE TYPIQUE' (profils l5 r et 12)
En saison sèche, ces terres noires présenten"t de larges
fentes de retrait polygonales (pho~o 2) leur excellente
structure grumelo",":,nt!ciforme (photo 4) et les nombreux
tortillons de vers rendent leur surface poreuse, à tel point
que les pieds s'enfoncent de l à 2 cm. lorsqu'on marche dessus.
Leur profil sablo-argileux à argilo-sableux en surface
devient plus argileux entre 30 et 80 cm. où nous trouvons
souvent quelques concrétions ferrugi~euses ou des nodules
calcaires~ La roche-mètre basique plus ou moins altérée se
rencontre entre l m. et l m.20. Leur richesse chimique est
très satisfaisante, sauf peut. être en P205.
..1...
~8
Pour ces différentes raisons nous classerons ces terres
dans les terres de bonne qualité à cultiver en banùes alternées
(III ci) , suivant les courbes dé niveau. l\Ialheureusemen-t ces
. bonnes terres 'n'occupent que des surfaces assez restreintes
par petites t~ches disséminées entre l'Ogou et le Kono.
En cultu~e européenne, il serait indispensable de cultiver
en terrasse~~ En effet, les -bandes de cult~re de 100 m.environ,
avec rideaux de 10 m. sur les terl"'es noires de l'I.R.C.'l'., nront.
pas été suffisantes pour enrayer la force érosive des violentes
averses de 1953.'
Mais, il ne faut pas oublier que les billons établis
suivant les courbes de niveau ne sont pas des barrages de
retenue d'eau, ils doivent seulement couper la force des eaux
et comporter des ouvertures en chicane par exemple, ou tout·
autre procédé dé drainage dès eaux de ruissellement. Nous
noterons là un des avantages des buttes indigènes : par leur
disposition en quinconce, elles n'offrent jamais à l'eau un 1.~. .
écoulement rectiligne suivant la f~gne de plus grande pente.
II - TERRE NOIRE ERODEE (profil 42)
Certairiesterres notres ont déjà été cultivées et ont
perdu plus par érosion que.par épuisement une partie de leur
fertilité. D'autre, sur des pentes assez fortes ont perdu par
.·1.. ·.-
\
- 9
érosion leur horizon humifère superficiel. Dans l'un et
l'autre cas, la pratique culturale auto~htone ne redonnera
pas à ce terres, trop érodées ou trop cultivées, leur fertiliü1
initlale. Cepe~dant, sï.les moyens,le permettaient, f'umier,
engrais vert ou reforestation avec défense contre les f'eux,
suivant les cas, il serait possible d'un-refaire des terres1
de bonne qualité.
Nous les considérerons comme des terres de qualité
moyenne à cultiver en bandes alternées, sans exclure les
apports de matières organiques qui' leur font défaut. Nous
les rencontrons. surtout de Badj a.! à Bodiecopé', de Badj a! à
la station de ltI.R.C.T. et autour dJAf'idenigba.
- 10 - •TABLEAU D' ANALYSES DES TERRES NOIRES
Ec-hant.LENEUF 12 ! :-------------------------------------------------------------------.Profondeur o - ro : 100 - 110 ! o - 10 •• aD - 90-------------~~:----------~-1------------!------------:~-~-------~Terre fine •• ·• ! 100 : 94---------------:------------:------------!------------:~---~-~-----·•II!••Argile 39,5 : ,48---------------: -----------:------------1------------:------------lJimon % •• II 10 ! 9, •· 7-------------~~:-----~----~-:---------~--r------------:~-----------Sable t'in % •• 25 •• 19 ! 72,3 •• 30~--------------:------------;------------!------------:------------Sable gros % •• I8 t 3 •• 16 6,2 •• 20,5---------------:------------;--------~---!------------:------------Humidité •.. 6,5 : 6,8 ! 2,1 : 6~------------~:~-----------:------------!--~---------:~---~~------o •· 2,05 •· ! 1,23 •..----------~----:------------:--------~---!--------~---:---------~-
•.. .... ! 0,100 ..•~--------------:------------:------------!------------:------------a/N .... •• 12 :
:!o••0,97•..---------------:------------:- .._---------!---------~--:-----------~Humus, %0 '--------------_.: ------------ :'---------_..-!----------:------------CO,Ca. : : . t 0 : traces
----~----------:----------~-:------------!------------:------------pH : 6 , 6 : 7 , 5 !' 6 , 6 : 7 ~ 8------~--------:------------:-------~----!------------:-~------~---
!17,5....18,57:CaO 7,5 : 15,18--~-:--~---------:------------,------------:------------
-----:------~-~---:------------!------------:------------Bases i-1g0 : 16,27 •.. 21,23 ·· 15,77
EchB.ng.
méq. %
K20: 0,28 .' : 0,~15, _! 0,34 ; 0,3-----:-~----------:--------~---!------------:------------Na20 : 0,32 : 0,58 ! 0,13 : 0,38....._~...-: -----------:-----------!------------:---.--...------s .•· 35,44 : 39,46 ! 10,5 •• 31,63
---------------:---~--------:------------!------~-----:------------CaO 23,21 ..'. ! 8,27 '.•-----:------------:------------!------------:-------~----I-1g0 •· 42,66 .... 45,88 7,54 ..• 44,64----...-:...-_---------- :'------------!------------:------------K20: 1,76 : 1,32· ! 1,7' : 2,98-----:-----------: -----_.._---- !----------_..:------------Nà20: 2,19 . : 2,48 ! 1,23 : 2,71~-~--:------------:------------!----------~-t------------
Bases
Totales
'méq. % s 68,82 ·.. ! 18,74 •.. 70,47---------------:-------~----:------------!------------:------------
0,65 0,187 ! 0,34 •• 0,21
.;.. II -
~ABLEAU n·AlfALYSES : Tarres noires
..
tTerre noire érodée: .
! Terre noire lessivée à oonoré! tiona ferruginetwes
Echantillon; .. 42 ! 37 ", .. . . .
-----------:----------.-----~~----I------------~--:~~------------
Profondeur : 0 ~ 10 .: 40: - 55 ! 0' - 20 •· ': 30 - 50. .
-----------:--~-~----::---~-~~----J---------~-----~---~-~~--------~T. fine % ·• 100 : • 99; 5 ! 100 : , 97,5
~_..--------,:----.:.-----:-----7~---.:..!,------....-------.--l--~- ..--~ ....-------Argile % : •.. 20;75 ! 16,3
.. . . :. . , '. .
-----------:----------:-----~-----!------~--------:---~------------. .Limon % : ; ,5;:6 ! . 4,9.
, . .,-----------:---~------:'-----~-----.----~-~--------:---~------------
s. fin % ·• 1 59,6 •• 36,3. . '! .
-----------:------~~--:----~----- ------~--------:----------------. .s. gros % :' 33,3 ·• 38,:8! ! 24 l·f ·· 39,4
-------~---:----~----~:-----~~---'l---------------:----------------Humidité %: .2,35 1 4,6 ! 2,55 : 5,02 .
• 1 .:. "-
-----------:---~-----:------~----J---------------~--------~-~-----. .c % •· .
(),78 :. 0,82· ! •• o 8.," : f .
---~-------:----~-----:------~----.---------------:~----------------
N " ·· 9,067 :. 0,073 ! 0,087 . .· 0,073. . . . .
-----------:----~-~-~-:------~----I--------------~:-----~----------O/N •· ·· II,Z· ! : "10' 9. ,
,~ . . .
--------~--.----~-----t------~~---!---------------:----------------Humus %0 : q,98 : ! 1,14 •• O,T' .
-----------:~--~~~~~~-:~~----~----l~--------------:----~-----------pH : .. 6 •· 5,8.· ! 5,8
. .----------~:-----~----:-------~---!------~-~------:-~-------------
0,160 : 0,160 t 0,147 :
- 12 -
- TERRES HYDROMORPHES A CONCRETIONS FERRUGINb1JSES (Profil 37)
Sous ce titre nous groupons deulI[ catégories de sols peu
"répandus: d'une part des sols qui se trouvent à la limite des
sols hydromorphes et des sols ferrugineux tropicaux, d'autre
part des sols argilo-sableux, formés sur roches neutres ou
acides.
Les premiers ne sont pas nettèment localisés et nous
pouvons les trouver aussi bien à cOté d'une belle terre noire
que d'un sol ferrugineux tropicàl le~sivé; il est probable
que les roches sous-jacentes extrêmement variables donnent des
terres différentes à 100 mètres de distance, sans oublier les
lessivages "et ruissellements qui viennent modifier le profil•
sur une assez grande profondeur.
Quant aux autres solshydr9morphes que nous avons
rencontrés à l'Est, le long de l'Ogou, il est difficile d'en
faire des terres noires. Le faciès végétatif est typique des
sols hy~romorphes, l'horizon superficiel est gris brun, sablo
argileux, vers 20 cm• ..apparaissent des t~chesocre jaune, de
30 à plus de 100 cm. nous avons un horizon brun beige, sablo
argil"eux avec quelques concrétions noires. Quant à la roche
mère c'est une amphibolite ou un gneiss assez leucocrate,
probablement acide.
Ces sols de moyenne qualité peuvent être modérément
cultivés ou réservés au paturage si la trypanose ,n'est pas
un obstacle à l'élevage.
".----------~ .. ·1·· ·
.-
- 13 -
B - SOLS FERRUGINEUX TROPICAUX LESSIVES A conCRETIONS.
Ce sont de loin les sols les ~lus pépandus dans cette
région et nous les retrouverons dans toute la zone axiale de
l'Est-~ono sur les gneiss du socle cristallin•
ASPECT MORPHOLOGIQUE -
Lorsque nous traversons les sols ferrugineux tropicaux,
nous trouvons invariablement : cuirasse, gravillons ferruginaŒ
quartz, sur les pentes, sols' très concrétionnés.à partir de
30' à 60 cm. sur les crêtes,suivant la végétatio~. La surface
des terres entre. le~ touffes d'herbe est grise par~o~s, le
plus souvent brun très clair, l'horizon superficiel a plus
ou moins disparu'emporté par le ruissellement.
vEGETATION (photo 7 )... .
N. LmEUF, dans· son étude préliminaire de l'Est-Mono,
a. très bien décrit les différents' types de savanes bois~es, .
queno~s rencontrons sur ces sols. Je relèverai simplement
les espèées le plus couramment rencontrées :
Strate .arborée
- Burkea africana
- Isoberlinia doka- Butyrospermum parkii- Afzelia africana- Lophira alata
Strate arbustive
.- Gardenia ternifolia'
Grewia mollisBridelia sp.
- cochiospermi..un tinctoriumGymnosporia senegalensis
..1.. •
..
14 -
Prosopis africana·Daniella olivi"eriCombret~ sp.Entada sudanica
- Pseudocedrela kotschyietc. • •• etc••••
.Bauhinia thoningii
- Grossopteryx febrifuga- Ximenia americana- etc.... etc•••
Quant au tapis herbacé, il est presque exclusivement
formé d'andropogon~es.
La savane arborée dense suit,en gros la'ligne de crête
empruntée par la nouvelle route. Les sols qu'elle recouvre
sont très souvent concrétionnés dès 20 cm; il n'est donc p~s
recommandé de les cultiver,.) d'autant plus que cette ligne
de cr~te est le point de départ de la plupart des marigots
de la boucle Ogou~rono, et de ce fait les bassins versants
se trouvent relativement boisés.
Partant de ce principe, nous conseillons le reboisement
de deux secteurs points de départ de plusieurs marigots;
mais la protection forestière doit s'étendre en de nombreux
autres' points.
DESCRIPTION - ETUDES PHYSIQUES ET CHTIIITQlJES.
Nous considérerons, comme N.L~~EUF:
- des sols sableux ou sablo-argileux lessivés, concrétionnésvers 0 m.80 ou l m.
- des sols à concrétions abondantes vers 20 ou 30 cm.
des sols à cuirasse, gravillons, quartz en surface •
.. .1... ·
. .
- 15 -
Il n'est pas possible sur la carte pédologique de
distinguer les uns par rapport' aux autres, leur répartition
étant 'peaucoup trop variable.
l)Sol~ ferrugineux tropicaux lessivés à concrétions enprofondeur (profils 1 et 10).
,
Ces sols que nous avons représentés sur la carte
d'Utilisation des Sols en une longue bande au Nord-Est de
Bodiécopé, se retrouvent un peu partout en tâches plus ou
,'moins importantes.
Sans présenter l'intér@t des terres noires, ces terres
sableuses sont très recherchées par le cultivateur indigène1
pour l'édification'de ses buttes, le travail est facile et
l'horizon supérieur, assez hmnifère, permet de belles récoltes
pendant 2 ou 3 ans.
Décrivons, par exemple, le profil (1) à 1 km. au Nord
Est de Bodiecopé, sur une pente de 1 à 2%, à végétation
d'Anogeissus ~eiocarpus, Terminalia avicenno!des, Bauhinia
thoningii, andropogonées, etc •••
0-30 cm : horizon brun gris très foncé (J.4l)gr~eleux.d~O à 15 cm. puis particulaire sablo-humifÈ!re, 'peu are;ileux. Nombreuses
. racines.
0-75 cm : horizon brun eris foncé (F.6l) avec quelquestrainées ocre rouille -.sablo-argileux.
75-120 cm: ho'rizon brun (E.72) grossièrement sab10argileux. Quelques concrétions ferrugineusesnoires.
16
, .~ABLEAU, Dt MJALYSES,
Sols ferrugineux tropica~ lessivés àconcrétiona en profondeur
,Profil :1 f r , 10 :,, , '
-------------------~------~----_._-~-------------------------------
. .'" ": - . " .
----------:~---~---:.--------:~-------I------ -.---------:~-------~
."Profondeur: 0-20 1 50-70': 80"-100 1 0- 20 ,f 40, - 60 1 80-100
T'. fine ~,': 98,2 : 81,6 i 72 ,2 ! 96,1 •• 86,4, •• 69, ,
~---------:--------:~-------:-------~1~--~---:---------:--------~Argile %: II,2 : 19,2 ! 5,6 •• •,+ 6,'. ,
~---------:--~-----:----~---:--~----~!~-------:---------:---------Limon %: 5,15 : 5,8 ·• 4,7 ! 5,8 : 3,75 : ',97
-~-------:--------:--------:~-~-----!----~---:---------:---------S.fin % J 33,95 ,: 32,0 ' :' 27,4 ! 37,7 ..
• 39,15 ·• 24,9. -. '. ~ ~ ~
----------:--------':--------:-~-----~[----~---:-----~---:---------
Sable {fP0s ~l 45,2 : 45,15 ; 44,5 l 47,5 ·• 49,4 : 64~ .....,
----------:--------:--------:--~-----!----~---:---------:--------~1 .. 3,5 ! 2,15 •• 1,5 •· l 2,
. ' . ~----------:--_....~---: ---------:--~----~!. ----~--- :-~-------: ---------.. 2,925 : Q,,075: ! " l, 78 :' " '0, 805 :
, , .. .' ~. .----------:-----~--I·--------:--------!---~----:---------:--------~· '• ! 0,127 : 0,071 :
__~ ~:--------:----~---:~~------!-~-~----:~------ --:--------_1
C/N : 14,8 , .· 8,6 : ! 14 ·• II,4 ·•---~------:------~:----~---:-~-----~!~--~----:---------:------~--I
••"
0,61' t 1,30 t 1,06 '... 0,23
----------:----~---:-----~-:-~------!---~----:---------:---------
0,093 : 0,136
----------:---~----:-----~--:--------!--------:---------:---------pH : •· 5,6 ! 5,' •• •• 5,1
•
17 -
Les profils· l et 10 nous montrent des. sols très sableux,
lessivés en argile, et acides (pH: 4,8 a~ 5,8). Cependant,
l'horizon de surface est riche en carbone et azote organique,
donnant un 'C/N très convenable de 14."
Nous les classerons parmi lessols de qualité moyenne,
nécessitant des apports d'engrais ou de fumier et l'usage' de
'plantes de couverture. En effet, l'horizon humifère est souvent
érodé, surtout après 2 ou 3 annéès de culture.
Ces sols sableux, plus ou moins argile~x en profondeur
sont en fait les sols les plus cultivés dans le Moyen Togo et
en particulier pour le coton qui nous intéresse spécialement.
Ils constituent pour le pédologue les impondérables de son
étude :Du sol sablo-argileux. peu lessivé, profond, apte à la
culture cotonnière, au sol gravillionnaire ou cuirassé, nous
trouvons tous les intermédiaires sans aucune règle nous
permettant dtapprécier leur extension et m~me leur valeur.
Cependant, nous pouvons considérer que la culture du coton est
possible sur de tels sols pendant 2 ans ou 3 peut ~tre; mais
après 5 ou 6 années de ctùtures l'indigène ne laisser~ qu'un
sol épuisé, plus ou moins érodé, qui met.tra lonetemps à se
refaire.
Plus faciles à travailler,.mais aussi plus longs,,a se
régénérer que les terres noires, ces sols ferrugineux tropicaux,
ainsi que les terres noires érodées, ,devront attirer l'attentior.
,. .1•.•.
-. 18 -
du Servicè de l'Agriculture en matière de régénération et de
maintien de la fertilité.
2) Sols ferrugineux tropicaux lessivé~sà concrétions prèsde ~a sur~ace (profil 38)
Sols à cuirasse, gravillons et quartz en surface.
La majorité des sols de cette boucle présentent des
concrétions dès 20 ou 30 cm. Ce concrétionnement est plus ou
moins intense nous trouvons tous les intermédiaires à
partir de 30% de concrétions, jusqu'à la carapace ferrug~neuse.
Beaucoup de ces sols pourtant peuvent ~tre utilisés pour des'
,cultures vivrières, mais il est très dangereux de les laisser
longtemps découverts, 2 ans de cultures pour 5 à la ans
d'abandon à la végétation naturelle serait un cycle convenable.
Cependant, la Dleilleure solution reste la reforestation
naturelle avec limitation des feux de brousse. C'est en
effet la dénuda~ion du sol qui intensifie les phénomènes
de concrétionnement et de cuirassement et qui permet aux
eaux de ruissellement de mettre à nu la roche ou la cuirasse.
Sur toutes les pentes de marieots, nous trouvons la roche
mère (gneiss, quartzite, quartz, etc•••• ), des bloës de
cuirasse et des gravillons ferrugineux. En aucun cas, il ne
faut 'cultiver ces pentes, bien que nous nèl'ayons pas
mentionné sur la carte d'Utilisation des Sols au ~50.000.
Le profil 38 caractdrise assez bien ce type de sol
pouvant rorter quelques cultures vivrières:..1..•
- 19 -
A 800 m. du Mono sur une pente de l à 2~ et sous une
savane dominée par le Butyrospermum parkii, Terminalia
avicenno!des, Combretum sp.,Hyparrhenia sp. etc•••••
0-10 cm. : Horizon brun foncé (H.41) - Str~tureparticulaire - Sablo-humifèrè, .
20-26 cm : Horizon brun gris foncé, très concrétionn.édès 30 cm. Présence de galets roulés - Sabloàrgileux entre les concrétions.
Comme le montre le tableau d'analyses, cette terre
n'est pas très pauvre en matières oreaniques mais son pH
reste très bas (prélèvements après une forte pluie).-
- 20 -
c .~ SOLS HYDRŒvl0HPH:8S DE BAS PONDS (prbfil' 8)
Les éléments entrainés par les eaux de pluie ont formé
dans les thal~egs des sols relativement profonds, le plus. . .
souvent sablo-argile~x, parfois plus'argileux sur les berges
du Mono. Une nappe temporaire peu profonde entretient une
forte humidité pendant. la saison des pluies et une" partie de
la saison sèche, permettant le développement d'une belle
forêt galerie. Nous trouvons parfois dans cez zones déprimées
des p~airies marécàgeuses à Hyparrh~nia."
En 8, au centre de la région étudiée et à proximité
d'un marigot,'nous avons examiné un profil de ce type sous
prairie marécageuse arborée : Parkia Biglobosa, &nogeissus
leiocarpus', Terminaliaavicenn6ides, Bauhinia thoningii,
HY]arrhenia et autres graminées.
0-20 'cm :
20-120 cm
Horizon gris foncé (F.IO), structure grumeleuse 1
sablo-argileux.En'surface tODtillons de verset présenced'une pellicule ferrugineuse rouge remontantle long des tiges d'herbe.
Eau à ,3.0 cm.Horizon brun gri~ (E.~l) à t~ches ferrugineusesocre-rouille ~ Sablo-argileux., .
..
à l m. .: trainées ocre-rouille abondantes et plusgrossièrement sableux.
. 2Dégagement de SH au contact de ClR•
. .1. ~ ..\ .
,.
. '
- 21 -
Ce type de sol est très acide (pH· 4,6) ,et ne peut
convenir qu'au p~turage. Certains bas fonds sablo-argileux et
frais sont cultivés pour l'igname. et les arbres fruitiers, mais
ils ne sont pas très répandus.
Sous la for~t galerie et en bord~re des marigots l'herbe
est dense et permet de vivre, m~me pendant la saison sèche,
à des troupeaux d'antilopes et de buffles. Bien que la mouche
tsé-tsé s'y rencontre assez fréquemment, il ne semble pas
'impossible de maintenir quelques troupeaux à proximité des
points d'eau (Mono, Ogou, autres marigots ou nappes d'eau plus
ou moins permanents).
, ..
- 22 -
,PICHES DtAlIALYSES
Sols 'ferrugineux à concrétions à 30 cm41Sol hydromorphe de bastan~!
Echantillons: . . 38 ..! 8------------:------~---~~l-----~-~--~!--~---~-----~:---------~--'. .Profondeur : o - ro ·• '0 - 50 ! '. 0 - 20: 60 - 80
. .
------~-----f-~-~--------:-----~------!-------------:------------T'. :fine %: : 54 ! 98,8
•'"
~------~-~--,-~-----------a-~-~~-------!~-~----------: ------------Argile % : 9, l J II,4 ! 15,4
. "." . . .
-----------: -~--------~-_.:---~-~------!-~-----------:-----_....._----. . ,",
Limon t! •.*. 6,8 5,35 ! 6,1 ••-----------:-~-----------:------------ !-.-._----------:"------------. .
Sable fin ~: . 55,7 ! 44 ·•. : .
~---------~-=----~--------:------------!-------------:-~------~--Sable gros %: 26,9
" .46~2 ! 31,1 •· 44,6
------------:---~------~-:-----~------!-~----------~:------------Humidité % ..
'" 2,5 .... 2,15 2,75 ·• 2 2~
------------:~----------~-:----~~------!-~---~-------:------------c % ..• I,I7 0,88 ! l,98 •.. 0,625
. . . . . .
------------.--~-------~--l-----~------!-~-----------:------------N % .... 0.084 ..... O~075 ! 0,142 •.. 0,07'5~~ :----------~--:~~~--~-----~!-~---M.---~--~:- _C/N ..• .' : II,6 ! 14 ..
'"8,6 .
. -. . . .
------------:~~--------~--I-----~------l-~-----------:-----------.: 1,38 •'". 0,6;5 ! 1,790 •.. 0,365
------------:--~----------t~------~----!-------------:------------
0,172 •• 0,106 ! 0,040 •.. 0,147
-----------~:-------------:------------!-------~---~-.----~-----_.pH .: 5,35 4,8 , 4,6 : 4,5
- 23 -
D - AUTRES GROUPES DE~ SOLS
Nous passerons rapidemen~ sur deux types de sols peu
répandus dans cette r~gion Ogou-I\lono. et que nous pouvons
facilement assimiler~aux sols ferrugineux tropicaux lessivés
en ce qui èoncerne leur utilisation.'
1)- Sols sableux d'alluvionnement,1
Les sols sableux d'alluvionnement à' proximité du Kono
ont été très cultivés; ils sont mainten~t épuisés et recouver~
d'une gégétation de BorasSus flabelliformis, Lophira alata,
Entada sudanica, Sarcocephalus esculentus, etc •••• Imperata
cylindrlca, Cyperacées, andropogonées, etc •• ;.
2) - Sols faiblement latéritiques, lessivés, à concrétions
Nous notons la présence de sols latéritiques au sud
dlEfofani e't p:bès dtAgodeka; en effet, nous sonlmes dans cette
région du Togo'central à la limite des sols ferrugineux
tropicaux et des'sols latéritiques. Au nord de la route de
Kpessi nous avons trouvé des sols nettement latéritiques;\
dans la région étudiée certains sols présentent un faib~e
horizon d'argile tâchetée entre la couche de concrétions et'
la roche-mère altérée, leur végétation arbustive est,plus
dense et leur couleur est plus rouge que pour les sols
ferrugineux tropicaux.
Nous étudierons ce groupe de sols plus en détail dans
notre'prochain raPDort sur l'Est-Nono·
------------
\.
- ., ,
24-
- 'CONCLUSION ET COnSIDERATIONS AGRON01:IIQUES -
Nous avons'succinctement examiné P?ur chaque type de, :
sols les possibili~ésculturaleset les moyens à employer
pour·lesutiliser au mieux·:
- sur terres noires: cultures en bandes alternées
suivant les cuurbes de nive&ux, avec apport de
fumier sur les terres trop épuisées,
- sur ~ols sableux, sablo-argileux lessivés à concrétions
profondes .: cultures .en' bandes alternées, plantes de
couverture, fumure organique,.
- sur sols concrétionnés en surface ou près de la
surf~ce : conservation de la for~t ou reboisement,
abandon à la végétation naturelle., .
- Les. sols hydromorphes étant réservés pour la plupart
Èl un p~turageéventuel•
. . Nous connaissons les cultures à pratiquer dans cette
région, mais nous insisterons sur celle qui nous intéresse
pincipalement, le coton.
..1.. ..
..
. .
. '
25 -
- LE COTON -
Commè pour beaucoup de plantes textiles l'eau est
facteur essentiel de la culture du coton. Il n'est ~as
exieeant quant à la qu~tité d'eau, mais la répartitlon des,
pluies est primordiale : plus abondantes au moment de son
développemènt ~égétatif"plus espacées par la suite.
Il est certain qu'avec ses racines profondes, le
cotonnier ira chercher très bas le peu d'eau dont il aura
besoin pendant les mois'de sécheresse, mais encore faut-il
que les sols s'~ pr~tent. Et c'est là qu'interviennent ~le
'pédoclimat et les qualités physiques du sol.
- Le sol gardera une hmnidité relative:
- s'il est assez profond (Om.75 à l m. minimum)- s'il n'est pas trop sablelŒ•
.- Les racines pénétreront en profondeur :si la texture, n'est pas trop argileuse
- si la structure n'est pas trop compacte(manque de matières oreaniques 0M de certainséléments minéràu.x: C030a) •
Nous comprenons alors pourquoi les terres noires sont
de bonnes terres à coton et pourquoi nous montrons une
certaine réserve 19rsqu'il s'agit des terres sableuses à
concrétions qui occupent une grosse partie·de la zone centrale.
Ce qui ne veut pas dire qu'on ne fera. pas de cotonR dans
cette zone, car,d'UlLe part en certains endroits ces terres
sont très convenables pour la culture du coton et il =uo.M
../ ...
..
..
..
t •
- 26 -
et il serait possible, d'autre par~, de faire végéter des, .
cotonniers 1J1~mes sur de très mauvais sols.'
Or, nous Savons que des .plantès· chétives (par manque d'ea~
ou à végétation luxuriante (par excès d'eau). non seùleuent ont
une mauvaise fructification ma~s sont a~ssi activement attaq~..par les parasites, et nous en avons eu quelques exemples
.frappants ces dernières années 'au Togo. Comme pour beaucoup'
de p~antes industrielles il faut limi ter le ·'coton aux zones
climatiques et pédologiques ,qui lui conviennent.
Nous n'insisterons pas sur le type de ,rotation à adopter,
il varie suivant les terres et les régions. D'ailleurs
l'indigène le sait très bien et les types de rotations qu'il
,adopte montrent qu'il sait. tirer parti de ces sols de savanes,
mais sa rotation est en général trop longue et vajusqut~.
l'épuisement des terres (lIIonsi'eur BERGE,. dans ses rapports
de tournée, nous décrira longuement les pratiques culturales
indigènes de cette région) .'
Certaines questions nous avaient été posées il y a
quelques mois sur la surface qui pourrait éventuellement être
oultivée en coton dans cette boucle Ogou-Mono.~rès approxima-
tivement nous pouvons estimer à 10.000 ha. les surfaces
cultivables dans ce secteur, soit 3.000 ha. de cultures
cotonnières ~orsque la région aura acquis son équilibre
économique. Qn pourrait se baser sur le chiffre modeste de
4 à 500 tonnes de coton par an, en prenant 150 kg. comme
rendement à ·l'hectare. Cette estimation exclue bien ••1..•
••
•.
- 27 -
entèndu de nonlbreux facteurs favorables ou défavorables; mais
inconnus en ce moment.
CULTURES VIVRIERES igname', mais, mil, accessoirementriz, arachide, manioc, etc•••
. ~
• •
Nous npterons le peu dtintér~t porté par l'indigène
aux arbres' fruitiers, bien qu' il aime beaucoup l,es i'ruits.
Il serait possible de développer les cocoteraies de village,
les bordures de manguiers le lone des routes, de planter
des papayers, des bananiers en 'bas-fond, etc•••
La nouvelle route qui va se 'terminer, traverse du Sud, ,
au Nord cette boucle Ogou-Mono et aménera l'intallation
de petits villages plus en fonct~on des points d'eau que de
la qualité des terres. Il est à-craindre au début les
défrichements abusifs, en particulier ceux que pratiquent
les cabrais; une sévère réglementation pourrait peut'être
éviter de'détruire complétement les quelques bons sols qui
existent encore.
nt d
~.
ofil typ ur
• 1
t u.et e'.
,.
,
Be p dl' 1 ••C•• noire.
ootonterr
"'-
••
•
•
~prà le fe 10 01 d nudé e to l'action d 8 V nt , de
e ux et du 801eil - ucun t ,ior iqu, uc e flor crobi nnene 0 e d velop'Jc convenable-
e t un tel 01.
Il for t lerie eno
/
••
•
!
, ;
' '
N
, , , ,
\-, ,
;
(
(
/
'
. , '
•
CARTE PED,OLOGIQUE '
EST- MONO Bou c le Ogo u - No n o
/ Kpe ss•
f )
1-, 1
• --. '-----. ;
(
; ;
, •
/
/
, , ;
f ;1 • ,
'
.. ~ ' . . • 1 •
Bo11:h ~ c opr. •-
OR S T 0 lv1
•
' . ' \
' ;
. ~' .
' --!!t' -~- - -
'
. , , '-- ' \
1 /!. \ I 1 . 'I & ... -·-.. --·-- -
\ \
'(
•
1 1
' - '.) .
' ' ' '
' \
' ' -.. '
' '
' f
'
' . S t1djO I
•• \
'
~~~~-- -
1954
~
/ ' "/ (
f •
' ' 1
(
' ,j, 1, 1
\
/
---
' \
;
1
1
• f
•
/ f
f /
/
•
,
Agodé\..d
'
1 1 (
• (
1
'
Stat io n
l.R.CT.
----
' ' ,. \
Atokoud ic?
I
E fO f Oml / •, ;
. ..._. __
-- '
/
;
/ ;
;
I
1
1 1
' '
101
/
/
/
(
1 , " 1
;
' ' ' '
Yëbou yébot.t
, /
/
/ ;
/
' ' ,..__ _, ' -
Il (
; ;
'
I ;
1
J /
~-
(
~
-·-- -
ECHE'LLE
/
/ /
':·• o r ou e 1
(
(
1 • I
1 1~·0.000
I
1
I
!Ili ' 1
1 1
' ' 1
"" (
LEGENDE
1 '
~·,'' l finéra ire pa rc ouru
,•
/' . 'k
,_11 ;,[~·~ '"'°~O.:lli':.J~ Sols sableux d 'all u vi onn r.mr.n t
So ls hy d romorphes de bas fon Œs
""' So ls fe r r ug incz ux tr-opicoux lo2:ss '1 vé.s
Sols Cl cu i ra sse. el 9 ravillo nn e 1THtnl
a concrê.tioil > l"r'l profon d eur (D<2- 30'~ à1 m.)
"
-'
'·
CARTE
•
LEGENDE
classe s et sous-cla sses de t e r•· e s
·. j Te rr ~s d e 'l ua\ i ~é mo~.:1n11 e / ~ iz-c>!:.:>1/-.1' 11 t Jes appot·t" s i111pol'~,11d·.~ d'e n51 r.;;1 i.s O lJ
.IIIb~ un• fo r re uh i;>a f;on ci ''"S'';' ve•CI ou J, r lanfe; de c.u"v<rru o·e .
r Q.r r Q. , da bon l'\ !2-f 'l,u d!i~i, t1 e.<-~ss i \-ari~ , ..... ..
D Sols l'_a,vr <> ~ · 1,ouva:r po1·to ' d.1 cul fur.- do r"Pl'orr 9" ' J•'-r ;o~;9 '"' morf, ,,;,,,.; fanr
Je :01'~5 èl \'['or ~.S d e.115 rd t5_ Q.[- lrne c.u /\-ur'e e.11 ban da$ a l rer hQ.Q..!) •
D Εr"~' d 'a;se~ bonn• qu nl1 fé l'our le \'à rurage. ,..,
rerre> _ /1reboi5<.r -
U tilisat ion eicJuel l e des sols
~ ~
/ .'3a. ier ic F ore 5 /· i~r~ . Forè r ,,,
c arac té r isation des
Sa v ei n.;:
sols
c.etre c..ar re. a pour
ef dQ1 ldr t es ;
les
: G r o up e - Famille - Prafundeu r dct s u i
- a l\ dét1otT1inal-~L1r : Ero s ion c_I- 1·e 11 l'c ro1)03ra1 .. hi ~ ~I(?.. -
S'.J mbo les uh lisés :
G 1~o u1l es de so ls
_ So ls Fe rt- u3111 et.v< ~re p ic.a ux lé ssivé.s _
_ Sols à cuî rassQ. Fe. rrL19in12.l-1S-e _
_ Sols Faible111e11 r loré1·ih~ucs.
- Sol.;, h:J·"·:i11icr ·-J..,,_ c; ài.l"l)or512.1ne nf- t"en1!>ora ir e. de. S,Llrface olJ Jlens !Zrnb!i?. _
_Sa \., h~dron1orphC2.~ à 111ouve.rrt e. tlt" obl iq ua d.(!, \a 11at'l'e. -
_Sols z.lluviauf Flc1viahks.
Fa mi lies de sols
_ Roches érup l'ive.s oLl mél-a11101Ï'f1i9 tA e .S : Atid e~ a _g rain 5ross ier ' . . a .'.l'a'" f'"
n~u ~res à. jrc'li Y\ 5 V" ojsier b as i9ue.s à jràin j ros~iitr
I ' . a3rai" fin
Prof onde.u l" Ju .s.ol
0 0 125 ni.
·o, 2.5 - o1 50 111,
o,so
' 2. m .
Plu5 de ~ . "'"·
_ E'rosion en na l'Pe
_ Ero5' ion e..ti r à Vi ne::-:
P, P, P, P. P,
Eros ion du s e 1
0 à 2 ,% 9.'3 4 % ~ à 7 y.
O ; il. 5 % dl!: l 1 \iol"i2on hutYli fdre 12 n 1 e v~
.25 à f S Q(o " •r ''
hor!2011 hurnif èi~e d i.s11at'lJ e ~ hor izon
Sovsj acen~ faibl ~me.n~ a t te i11!-
H. or !2011 Je déparr a tf"c.i11 t
Roc li~- m~r l?. a t-t ~ln~e
w 21
w 22 :imr 30
IX. 41
rx: 4 3
TI G3
A
13
c E F
G
A 13
c
•
•
()
0 (
. . ·. --;-.. \. . ... - __ ,, _.
. -
DES S O LS
Q
EST-M·ONO
\
,
D
0
0 0
f' \'1 "' • --------!. .. • •
a w21-A -P3
- .. A
•
0
• • bouc le
.. '·. . ••
...... · · ~
' . .
Ogou- M ono
• • .•. / . · /, '· -/
{I •1;
• •
• . , • 0 .. '.
/ .. . . . ., 0
' ~i ... . t:) , -~ · ·
,,
D r:i41:c.- P3.. d;iefb.z - A
~O 'Ji9 '
1 .. ·t 1
• : .._. -f
\ p
i. R.C T
, '
Lome_Ma i _1954
1( . ~ .' .. '· " '"' ~~ 1 ·.
' P.~ \'. 8 ·.~' .. '
.~ "'' 1 . ., ·'
• t
l
N
0> - -,.,,,,... - - -
• . .' .... • • "li" -
.. ' rn:.u - ~-P.i.
(' .A \ l
• . . ....
.o
_,
·, " ·
Ec \i elk' : 1 / 50.0GO