Transcript

Séquence 1 : L’autre e(s)t moi

Séquence 1 : L’autre e(s)t moi

Objet d’étude : la littérature d’idées et la presse du XIXe siècle au XXIe siècle

Problématique : Comment la littérature et la presse luttent-elles contre la discrimination ?

1. Victor Schoelcher Abolition immédiate de l’esclavage (1842) GH

1. Pierre André Taguieff Pourquoi être anti raciste, 1997 GH

1. Henri Marrou, France ma patrie, 1956

Actualité :Recherches documentaires avec question ds le cahier de culture (collaboration avec CDI et prof HG)

VERS L’ESSAI

· Déboulonnage des statues

https://view.genial.ly/5f4127301d09d70d72b95dd6/presentation-genially-sans-titre

· Polémique autour d’Autant en emporte le vent, Mary Poppins et les 10 petits nègres.

· https://view.genial.ly/5f4b9594e784e30d71863905/presentation-patrimoine-en-question

Lecture cursive :

Speed booking au CDI

HDA :

· Hergé, Tintin au Congo, 1946

· Man Ray Noire et blanche

· Ousmane Sow, Guerrier massaï , Victor Hugo

· Documents complémentaires : Nelson Mandela, discours de Stockholm, 1993

· Roland Barthes Mythologies, « Bichon chez les Nègres » (1957)

Étude de la langue :

· les outils de cohésion textuelle

· https://view.genial.ly/5eda45981827e00d09f60e68/interactive-content-programme-grammaire-2nde

Méthode :

· Prises de notes : histoire de la rhétorique (vidéo HLP 1ère )

· contraction de texte genial.ly Jordane

· paragraphe argumenté : ESSAI : genial.ly Jordane

· Lecture linéaire : les procédés spécifiques à la prose.

Activité proposée à la classe :

Proposer un titre pour la séquence

Speed booking des LC

Manuel de rhétorique video

Programme de la séquence :

· Séance 1 : Entrée dans le thème : trois textes à résumer (par ilôts, retrouver les différentes idées) :

· Tzvetan Todorov, Nous et les autres – La réflexion française sur la diversité humaine, 1989

· Albert Memmi, Ce que je crois, 1985

· Claude Levi-Strauss, Race et Histoire, Unesco, 1961

Les connecteurs (exercice Halimi)

· Séance 2 : LL Schoelcher

· Séance 3 : Intervention documentaliste : proposition speed booking

· Séance 4 : Les différents arguments (distribution de l’activité manuel de rhétorique en vidéo)

· Séance 5 : Proposition d’outils pour les différents arguments (demi groupe) : outils procédés + les connecteurs

https://view.genial.ly/5eda45981827e00d09f60e68/interactive-content-programme-grammaire-2nde

· Séance 6 : Textée

· Séance 7 : LL Taguieff

· Séance 8 : Méthode de contraction : https://view.genial.ly/5ed614c5fa75bb0d9d1772d6/presentation-la-contraction-de-texte

·

· Séance 9 : Hergé, Tintin au Congo, 1946

· Séance 10 : LL France ma patrie

· Séance 11 : Man Ray Noire et blanche

Ousmane Sow, Guerrier massaï , Victor Hugo

· Séance 12 : Méthode de l’Essai : Rédiger un essai contre le racisme

· https://view.genial.ly/5edfdbffe97c880d835eec12/presentation-lessai

· Séance 13 : Speed booking

· Séance 14: Evaluation

En groupe :

-Exercices autour du vocabulaire du débat

-Exercices autour des connecteurs logiques : Texte de Gisèle Halimi

-Discours à mettre en voix

-Débat :

- le port de l’uniforme

- la réforme de l’orthographe

- la limitation de la publicité

Séance 1 : Entrée dans le thème : trois textes à résumer (par ilots, retrouver les différentes idées) :

Albert Memmi, Ce que je crois, 1985 (1)

Non, il nous faut admettre, en même temps, ces deux constats : le racisme est insoutenable, par n'importe quel esprit, même médiocrement doué, et il y a en nous quelque chose qui, presque malgré nous, nous pousse, sous une forme ou sous une autre, à le soutenir. C'est contradictoire, embarrassant et assez terrible. Ce moteur inlassable, inusable, jusqu'ici en tout cas, j'ai proposé de l'appeler, d'un terme qu'il m'a fallu forger : l'hétérophobie ou la peur agressive d'autrui. Ce malaise diffus devant les autres, il est aussi difficile d'en rendre compte que de l'amour d'autrui, avec lequel, heureusement, il coexiste. C'est un fait aussi dense, aussi inesquivable, complémentaire, comme s'il n'y avait guère de zone neutre. Une jeune femme essaye de me l'expliquer : « Tout homme me semble toujours prêt à porter atteinte à ma liberté, à mon intégrité... sauf l'homme que j'aime, mais alors il ne me semble plus exactement un homme ». En somme, il cesse d'être un inconnu différent et dangereux. Pourtant cette force, cette inclination à accuser autrui, à l'agresser, sous divers prétextes, nous la connaissons bien : nous en avons une très fréquente expérience, même si son contenu est confus, plus émotionnel que raisonnable. En gros, chaque fois que nous nous trouvons devant un individu ou un groupe différent ou mal connu, nous en ressentons quelque malaise. Dans une entreprise comme dans une armée ; même au sein d'un clergé ; ne parlons pas des artistes menés par leur excessive sensibilité.

Albert Memmi, Ce que je crois, 1985 (2)

Notre inquiétude peut nous pousser à adopter des attitudes de méfiance et même de refus hostile. Lesquelles n'excluent pas, du reste, des sentiments ambivalents d'attente et d'espoir : on le voit chez l'enfant, toujours prêt, à la fois, à prendre peur et à sourire (question classique : l'enfant est-il raciste ? Évidemment non, il n'en possède pas l'argumentation, mais il est candidat à l'hétérophobie). On le voit dans le tourisme, où l'inconnu nous fascine et nous inquiète. C'est pourquoi certains philosophes ont pu affirmer que l'homme est un loup pour l'homme, et d'autres que l'homme est plein d'amour pour l'homme : chaque partie a exprimé la moitié de la vérité. Plus grave : cette réaction, à base de peur et de concurrence, ne relève pas seulement du délire : elle a une fonction : elle fut et, en un sens, reste vitale pour l'espèce humaine. Pour survivre, l'homme a dû souvent défendre son intégrité et ses biens et, à l'occasion, s'approprier ceux d'autrui, biens mobiliers et immobiliers, aliments, matières premières, territoire, femmes, biens réels ou imaginaires, religieux, culturels et symboliques. De sorte qu'il est à la fois agresseur et agressé, terrifiant et terrifié. Car, puisque chacun en fait autant, on ne sait plus où commence ce cercle infernal de la défense et de l'agression. Cela fait partie de notre histoire et de notre mémoire collective ; et avons-nous vraiment changé depuis ? 

D’après Albert Memmi, Ce que je crois, Grasset, 1985.

Claude Lévi-Strauss Race et Histoire, Unesco, 1952,

L'attitude la plus ancienne, et qui repose sans doute sur des fondements psychologiques solides puisqu'elle tend à réapparaître chez chacun de nous quand nous sommes placés jans une situation inattendue, consiste à répudier purement et simplement les formes culturelles : morales, religieuses, sociales, esthétiques, qui sont les plus éloignées de celles auxquelles nous nous identifions. "Habitudes de sauvages cela n'est pas de chez nous ", " on ne devrait pas permettre cela ", etc., autant de réactions grossières qui traduisent ce même frisson, cette même répulsion, en présence de manières de vivre, de croire ou de penser qui nous sont étrangères. Ainsi l'Antiquité confondait-elle tout ce qui ne participait pas de la culture grecque (puis gréco-romaine) sous le même nom de barbare ; la civilisation occidentale a ensuite utilisé le terme de sauvage dans le même sens. Or derrière ces épithètes se dissimule un même jugement : il est probable que le mot barbare se réfère étymologiquement à la confusion et à l'inarticulation du chant des oiseaux, opposées à la valeur signifiante du langage humain ; et sauvage, qui veut dire " de la forêt ", évoque aussi un genre de vie animale, par opposition à la culture humaine.

Gisèle Halimi,

Discours à l’Assemblée nationale pour la dépénalisation de l’homosexualité,

20 décembre 1981

Gisèle Halimi, avocate et militante féministe qui s’est notamment battue en faveur de la dépénalisation de l’avortement, est élue députée de l’Isère aux élections législatives de 1981. Le 20 décembre 1981, la proposition de loi dépénalisant l’homosexualité qu’elle porte aux côtés du ministre de la Justice, Robert Badinter, est examinée à l’Assemblée nationale. Le texte est adopté par 327 voix contre 155.

Il ne peut y avoir de « morale sexuelle » de tous qui s’impose à la « morale sexuelle » de chacun. Chacun connaît la nécessité, pour l’individu, de vivre en accord avec ce qui reste le plus profondément inexprimé, par peur, honte, conditionnement social ou répression, je veux dire sa sexualité. Et qu’il s’agisse d’hétérosexualité ou d’homosexualité, cette relation à l’autre ne peut jouer comme un facteur d’équilibre que débarrassée de la clandestinité ou de l’autocensure auxquelles contraint bien souvent notre environnement […].

Certes, comme toute liberté, ce droit de choisir sa sexualité connaît ses limites, classiques au demeurant.

Premièrement, la loi doit intervenir dans tous les cas pour réprimer la violence. Et il y a violence sexuelle dès qu’il y a absence de consentement d’un partenaire auquel, précisément, on dénie le droit de choisir.

Deuxièmement, la loi doit intervenir pour protéger — en dehors même de la violence — la vulnérabilité de certaines victimes presque désignées : les enfants, les mineurs, les handicapés, les hommes et les femmes « sous influence », c’est-à-dire ne pouvant, en raison de l’autorité ou de l’ascendant qu’ils ou qu’elles subissent, librement se déterminer.

Troisièmement, la loi doit intervenir pour sanctionner un préjudice et non traduire un quelconque impératif moral dans notre société civile. La morale religieuse, pour laquelle l’amour ne se trouve justifié que dans sa fin de procréation, relève, comme la liberté sexuelle, de la liberté de conscience de chacun. Elle ne peut donc, même masquée, décider du « bon choix » sexuel. La « norme » n’est, en cette matière et dans notre pays, ni affaire de majorité politique ou sociologique, ni affaire de loi civile. La « norme » sexuelle ne se définit pas. Elle se dessine à l’échelle de chaque corps, de chaque enfance, de chaque culture, de chaque plaisir, à condition — je le répète — de ne blesser, de n’agresser ou de ne violenter personne.

Gisèle Halimi,

Discours à l’Assemblée nationale pour la dépénalisation de l’homosexualité,

20 décembre 1981

Exercice 1 :

Entourez les connecteurs logiques dans le discours de Gisèle Halimi.

Exercice 2 :

Reformulez les idées proposées entre les connecteurs en remplissant le schéma ci-dessous.

Et

Certes

Premièrement

Deuxièmement

Troisièmement

Donc

Séance 2 LL Abolition immédiate de l’esclavage, Victor Schoelcher (1842)

Victor Schoelcher est entré dans l’histoire le 28 avril 1848, lorsqu’il fit adopter l’abolition de l’esclavage aux colonies par le gouvernement de la Iie République. Cette notoriété ne doit pas masquer le combat obstiné qu’il a mené antérieurement. Le texte suivant, datant de 1842, expose quelques-uns des innombrables arguments rassemblés par Victor Schoelcher en faveur de l’abolition sans délai de l’esclavage.

Parce que le nègre et le blanc sont des rameaux divers de l’arbre humain, nous ne voyons pas pourquoi on ferait l’un supérieur à l’autre, ni que l’un doive être mis au-dessus ou au-dessous de l’autre. Il ne nous est point encore clairement démontré qu’un tissu réticulaire [1] à sécrétion noire, ait plus de génie qu’un tissu réticulaire à sécrétion blanche ; que des cheveux plats soient plus intelligents que des cheveux crépus ; des lèvres épaisses et brunes, plus sottes que des lèvres minces et rouges ; des sclérotides [2] jaunâtres, humides et injectées de sang, plus grossières que des sclérotides mates et transparentes ; des talons élargis plus incapables que des talons droits ; mais ces nombreuses infériorités fussent-elles encore avérées, il nous serait impossible d’y voir une démonstration bien évidente que le nègre doive être esclave, car elles pourraient faire que ce soit un autre homme, mais elles ne l’empêcheraient pas d’être homme ; et cela étant, rien ne peut excuser son esclavage. Voilà pourquoi, selon nous, c’est une proposition exécrable au point de vue philosophique, impie [3] au point de vue providentiel, que celle-ci : « Dieu n’a pas voulu que le nègre fût libre ». Le nègre a surabondamment prouvé qu’il voulait être libre, en tuant ceux qui le faisaient esclave. Qu’on ne s’enivre pas de folles rêveries d’orgueil. Jamais on ne vit les animaux domestiques se révolter contre la puissance de l’homme. Son ascendant sur eux continuel et perpétuel établit son droit de maître, tandis que les tentatives continuelles, perpétuelles, et quelquefois heureuses des noires pour s’émanciper, confondent chaque jour la prétendue supériorité des blancs.

Victor Schoelcher, Des colonies françaises. Abolition immédiate de l’esclavage

[1] Tissu réticulaire : tissu conjonctif de l’organisme[2] Sclérotides : blancs de l’œil.[3] Impie : étymologiquement, « qui n’est pas pieux », « qui offense la foi, la religion »

LL Victor Schoelcher « Abolition immédiate de l’esclavage »

Introduction

(Situation de l’auteur) Né en 1804 Victor Schoelcher est le fils d'un négociant en porcelaine parisien, d'origine alsacienne. Il s'intéresse dès le collège aux thèses anti-esclavagistes. Devenu journaliste, il voyage aux Antilles, aux Etas-Unis, au Proche Orient et en Afrique. Il milite pour une émancipation immédiate des esclaves, assortie d'une indemnisation de leurs maîtres. Le discours abolitionniste de Schoelcher évolue au cours de sa vie. En effet, au début de son engagement, il s'oppose à l'abolition immédiate de l'esclavage. En 1830, dans un article de la Revue de Paris, « Des Noirs », il demande ouvertement de laisser du temps aux choses. Cette vision de l'abolition qu'il a, se retrouve en 1833, dans son premier grand ouvrage sur les colonies : De l'esclavage des Noirs et de la législation coloniale. Pour lui, il serait dangereux de rendre instantanément la liberté aux noirs, parce que les esclaves ne sont pas préparés à la recevoir. Il souhaite même le maintien de la peine du fouet, sans laquelle les maîtres ne pourraient plus travailler dans les plantations. Il faut attendre un nouveau voyage dans les colonies pour qu'il se tourne vers une abolition immédiate.

ARAGO, Ministre provisoire de la Marine et des colonies, appelle auprès de lui Schoelcher comme sous secrétaire d'Etat aux Colonies. Schoelcher reprend, à la demande d'Arago, un projet de décret qu'il transforme en véritable décret du principe d'abolition. Le texte est signé le 4 Mars 1848 Enterré à Paris au cimetière du Père-Lachaise, ses cendres furent transférées au Panthéon le 20 mai 1949 en même temps que celles du Guyanais Félix Éboué (premier noir à y être inhumé).

(Situation de l’extrait) Ce texte « Abolition immédiate de l’esclavage » date de 1842. Victor Schoelcher expose quelques arguments en faveur de l’abolition.

(Problématique) : Comment son argumentation se développe-t-elle ?

Lignes 1 à 3 : _______________ = ________________________________

____________________________________________________________

TEXTE

PROCEDES

ANALYSES

Parce que le nègre et le blanc sont des rameaux divers de l’arbre humain, nous ne voyons pas pourquoi on ferait l’un supérieur à l’autre, ni que l’un doive être mis au-dessus ou au-dessous de l’autre.

lignes 3 à 12 : : _______________ = ________________________________

____________________________________________________________

TEXTE

PROCEDES

ANALYSES

. Il ne nous est point encore clairement démontré qu’un tissu réticulaire [1] à sécrétion noire, ait plus de génie qu’un tissu réticulaire à sécrétion blanche ; que des cheveux plats soient plus intelligents que des cheveux crépus ; des lèvres épaisses et brunes, plus sottes que des lèvres minces et rouges ; des sclérotides [2] jaunâtres, humides et injectées de sang, plus grossières que des sclérotides mates et transparentes ; des talons élargis plus incapables que des talons droits ;

lignes 3 à 12 : : _______________ = ________________________________

____________________________________________________________

TEXTE

PROCEDES

ANALYSES

mais ces nombreuses infériorités fussent-elles encore avérées, il nous serait impossible d’y voir une démonstration bien évidente que le nègre doive être esclave, car elles pourraient faire que ce soit un autre homme, mais elles ne l’empêcheraient pas d’être homme ;

L12 à 13 = : _______________ = ________________________________

____________________________________________________________

TEXTE

PROCEDES

ANALYSES

et cela étant, rien ne peut excuser son esclavage.

Des lignes 13 à 14 : : _______________ = ___________________________

____________________________________________________________

TEXTE

PROCEDES

ANALYSES

Voilà pourquoi, selon nous, c’est une proposition exécrable au point de vue philosophique,

Des lignes 16 à fin : : _______________ = ___________________________

____________________________________________________________

TEXTE

PROCEDES

ANALYSES

impie au point de vue providentiel, que celle-ci : « Dieu n’a pas voulu que le nègre fût libre ».

arg 2 : : _______________ = ____________________________________

____________________________________________________________

TEXTE

PROCEDES

ANALYSES

au point de vue providentiel, que celle-ci : « Dieu n’a pas voulu que le nègre fût libre ».

TEXTE

PROCEDES

ANALYSES

Qu’on ne s’enivre pas de folles rêveries d’orgueil.

Jamais on ne vit les animaux domestiques se révolter contre la puissance de l’homme.

TEXTE

PROCEDES

ANALYSES

Son ascendant sur eux continuel et perpétuel établit son droit de maître, tandis que les tentatives continuelles, perpétuelles, et quelquefois heureuses des noires pour s’émanciper, confondent chaque jour la prétendue supériorité des blancs.

 

Conclusion : : _________________________________________________

____________________________________________________________

Méthode - Créer un manuel de rhétorique en images

Vous allez prendre en charge la définition d’un procédé rhétorique.

Vous devrez le rendre clair pour vos camarades et leur permettre de le mémoriser.

1. Lisez la définition de la technique rhétorique que vous devez expliquer.

(Voir document « Quelques procédés rhétoriques »)

2. Reformulez cette définition au sein du groupe et cherchez des exemples de la vie courante pour l’illustrer, afin de vous assurer que vous l’avez comprise.

3. Choisissez un discours dans lequel cette technique est utilisée.

Si un exemple vous vient en tête immédiatement, saisissez-vous-en.

Dans le cas contraire, reportez-vous aux sites ci-dessous :

https://www.arte.tv/fr/videos/RC-014825/les-grands-discours/

https://philharmoniedeparis.fr/fr/magazine/le-discours-final-du-dictateur

https://www.brightness.fr/les-meilleurs-discours-des-plus-grands-orateurs

4. Analysez le discours choisi, à la manière de la chronique de Clément Viktorovitch.

· Proposez une introduction situant le contexte dans lequel le discours a été prononcé.

· Ajoutez un ou deux extraits représentatifs du procédé dans le discours.

· Prévoyez un encart rappelant la définition du procédé.

· Analysez l’efficacité argumentative du procédé.

· Présentez une conclusion rappelant l’essentiel de votre démonstration.

5. Construisez une capsule vidéo présentant votre analyse.

Si vous n’avez jamais réalisé de capsule vidéo, vous pouvez par exemple utiliser Powtoon, Screencast-O-Matic, Moovly…

Vous pouvez également associer Power Point à Audacity.

Méthode – Quelques procédés rhétoriques

Les modes d’argumentation :

a. Convaincre : argumenter en s’adressant à la raison de son interlocuteur.

b. Persuader : argumenter par la séduction du discours, en s’adressant aux sentiments ou aux émotions du public.

c. Délibérer : peser le pour et le contre pour prendre une décision

Les différents types d’arguments :

d. Les arguments logiques :

Ils sont dits logiques parce qu’ils s’apparentent à la démarche scientifique. On distingue deux types de raisonnement :

□ le raisonnement par induction : on part de faits particuliers pour aboutir à une vérité générale. C’est la démarche des sciences expérimentales.

□ le raisonnement par déduction : on part d’idées générales pour justifier une conclusion particulière. C’est la démarche des mathématiques, c’est aussi celle de raisonnements très courants, en forme de syllogismes, qui fondent une conclusion sur deux propositions admises comme vraies :

Les hommes sont mortels (vérité générale)

(or) Socrate est un homme (évidence admise par tous)

Socrate est (donc) mortel (conclusion particulière).

e. Le sophisme : argument qui a l’apparence de la vérité mais qui est en réalité fallacieux.

Les chats ont quatre pattes.

Or Médor a quatre pattes.

Donc Médor est un chat.

f. Le raisonnement causal : argument qui mentionne la cause d’un fait précis avec des connecteurs de cause (« parce que », « c’est pourquoi »…)

g. Le raisonnement par la conséquence : argument qui montre la réalité d’une idée par les conséquences qu’on peut en tirer

h. L’argument de valeur : argument qui se réfère à un système de valeurs partagées par l’orateur et le public

i. L’argument d’expérience : argument qui se fonde sur un constat, une observation (scientifique, sociologique ou empruntée à la vie quotidienne)

j. L’argument par analogie : il est fondé sur une comparaison, un rapprochement qui permet de mieux faire admettre une vérité abstraite.

k. L’argument d’autorité : argument qui recourt à une autorité, c’est-à-dire à un auteur ou un document, défendant le point de vue que l’on soutient. Ces autorités sont des personnes reconnues comme expertes dans un domaine déterminé, des extraits d’œuvres ou d’articles, des statistiques, des proverbes et citations, etc.

l. L’argument ad hominem : argument qui contrecarre une argumentation en discréditant la personne qui la soutient. On discrédite donc la personne qui défend des arguments plutôt que les arguments eux-mêmes. Il s’agit souvent de mettre en lumière une contradiction entre les actes et les propos de cette personne.

m. L’argument ad personam : argument qui consiste à attaquer personnellement l’adversaire (souvent en l’insultant).

n. La règle du précédent : argument selon lequel il faut continuer à faire ce qui a été fait une fois

o. L’argument a contrario : argument qui part de l’idée que des éléments opposés doivent être traités d’une manière opposée.

p. Le raisonnement par l’absurde : argument qui révèle les conséquences absurdes d’une proposition pour la réfuter

q. Le paradoxe : argument qui remet en question les valeurs établies

r. L’hypothèse : argument qui énonce les conséquences d’un fait possible pour changer l’opinion

s. L’alternative : argument qui consiste à ne présenter que deux solutions possibles à un problème et à amener la personne à choisir une des solutions

t. La norme (ou l’évidence ou le bon sens) : argument qui consiste à poser les choses comme étant évidentes. On le reconnaît par exemple aux expressions suivantes : Il va de soi que, Il faut que, Il est évident que

u. L’argument a minori : Argument qui consiste à conclure du plus au moins, du supérieur à l’inférieur.

Ex : Comme il a étudié la faune à l’université il pourra bien identifier l’animal qui a détruit sa récolte.

v. L’argument a fortiori : argument qui consiste à conclure du moins au plus, de l’inférieur au supérieur.

Ex : Tu es incapable de mémoriser une vingtaine de pages. Tu ne pourras donc jamais mémoriser de volumineux cours universitaires.

Quelques procédés rhétoriques : suggestions de discours

Les modes d’argumentation :

a. Convaincre : argumenter en s’adressant à la raison de son interlocuteur.

· Christiane Taubira, discours de présentation de la loi « ouverture du mariage aux couples de même sexe » (cinq à six premières minutes) : https://youtu.be/_nlWZv_PnSY

· Claude Levi Strauss, définition de l’ethnologie : https://www.ina.fr/video/I06292950/definition-de-l-ethnologie-par-claude-levi-strauss-video.html

·

b. Persuader : argumenter par la séduction du discours, en s’adressant aux sentiments ou aux émotions du public.

· Appel de Mama Koite Doumbia : https://youtu.be/USFW2JyNHGA?list=PL-Ccf-r8Xr7p9L1jrGwvkKqKkrm1y1ppk

· Appel de l’abbé Pierre, 1er février 1954 : https://www.fondation-abbe-pierre.fr/la-fondation-abbe-pierre/la-vie-de-labbe-pierre/appel-abbe-pierre-1er-fevrier-1954

· Appel d’António Guterres, pour le changement climatique : https://youtu.be/r3m2gtd4-lM

· Discours de Meryl Streep aux Golden Globes : https://youtu.be/s_BqMemwy-E

· Discours d’Emma Gonzalez lors de la marche contre les armes à feu : https://youtu.be/DhQJf0NSFjE

c. Délibérer : peser le pour et le contre pour prendre une décision

· Sidney Lumet, Douze hommes en colère : https://youtu.be/OtUrHgm-ogM

· Stéphane de Freitas, À voix haute : https://www.cineserie.com/movies/978158/video/1949464/

Les différents types d’arguments :

d. Les arguments logiques :

Ils sont dits logiques parce qu’ils s’apparentent à la démarche scientifique. On distingue deux types de raisonnement :

□ le raisonnement par induction : on part de faits particuliers pour aboutir à une vérité générale. C’est la démarche des sciences expérimentales.

· The Newsroom, épisode 1 : https://youtu.be/z2HKbygLjJs

· Discours d’Emma Watson à l’ONU pour le lancement de la campagne « He for She » (l’orthographe des sous-titres est plus que contestable) : https://youtu.be/BzVwgTHuniY

·

□ le raisonnement par déduction : on part d’idées générales pour justifier une conclusion particulière. C’est la démarche des mathématiques, c’est aussi celle de raisonnements très courants, en forme de syllogismes, qui fondent une conclusion sur deux propositions admises comme vraies :

Les hommes sont mortels (vérité générale)

(or) Socrate est un homme (évidence admise par tous)

Socrate est (donc) mortel (conclusion particulière).

e. Le sophisme : argument qui a l’apparence de la vérité mais qui est en réalité fallacieux.

Les chats ont quatre pattes.

Or Médor a quatre pattes.

Donc Médor est un chat.

· Usage caricatural (à vocation humoristique) du sophisme dans la chronique « Le Complot » : https://youtu.be/kmBm6gDaNxY ou https://youtu.be/YUqTokQB4_k ou encore https://youtu.be/W8NWGqEcmkg

· Cédric Klapisch, Le Péril jeune : https://www.youtube.com/watch?v=GMIAM03jvnE

f. Le raisonnement causal : argument qui mentionne la cause d’un fait précis avec des connecteurs de cause (« parce que », « c’est pourquoi »…)

· Agnès Callamard, Rapporteur spécial des Nations Unies sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires : https://youtu.be/utpnIEDXvBA?list=PL-Ccf-r8Xr7p9L1jrGwvkKqKkrm1y1ppk

· Youssoufou Yacouba, Commissaire de la Police des Nations Unies de la MINUSMA : https://youtu.be/B_oYY6R-rXQ?list=PL-Ccf-r8Xr7q82Vdxs4HG6WuZ8d6a01b4

· Simone Veil, interview : https://youtu.be/30b1-R2ObxU

· Patrice Lumumba, indépendance de la RDC : https://youtu.be/3jL2CmJypEA

·

g. Le raisonnement par la conséquence : argument qui montre la réalité d’une idée par les conséquences qu’on peut en tirer

· Dominique de Villepin, discours à l’ONU contre la guerre en Irak : https://youtu.be/RNxU-tN8qNc

·

h. L’argument de valeur : argument qui se réfère à un système de valeurs partagées par l’orateur et le public

· Peter Jackson, Le Seigneur des anneaux (d’après J.R.R. Tolkien) : https://youtu.be/hPpC07KVBPI

· Charlie Chaplin, Le Dictateur : https://www.charliechaplin.com/fr/articles/249-Le-discours-final-du-Dictateur

· Charles de Gaulle, « Je vous ai compris » : https://www.youtube.com/watch?v=vzm0APfrflk

· Jason Reitman, Thank you for smoking : http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18638653&cfilm=58839.html

i. L’argument d’expérience : argument qui se fonde sur un constat, une observation (scientifique, sociologique ou empruntée à la vie quotidienne)

· Oliver Stone, L’Enfer du dimanche : https://youtu.be/bcXsPCcbKLs

· Discours de Jean Lassalle : https://youtu.be/QnmJEHjPuIU

· Appel d’António Guterres, secrétaire général de l’ONU, contre les discours de haine : https://youtu.be/E3quB1GnmAk ou lors de la commémoration de l’Holocauste : https://youtu.be/a0ieBBEV6rM?list=PL-Ccf-r8Xr7p9L1jrGwvkKqKkrm1y1ppk

· Ellen Page à la conférence Time to THRIVE (attention aux fautes d’orthographe dans les sous-titres) : https://youtu.be/ecsAHJgPz-4

j. L’argument par analogie : il est fondé sur une comparaison, un rapprochement qui permet de mieux faire admettre une vérité abstraite.

· Mad Men : https://youtu.be/0QS4MA042h8

· Carl Sagan, Cosmos : https://youtu.be/ag3E45H13NA

· J. C. Chandor, Margin call : https://youtu.be/AnkuwfLDsP8

· Martin Scorsese, Le Loup de Wall Street : https://youtu.be/n6ZWns_xm8w

k. L’argument d’autorité : argument qui recourt à une autorité, c’est-à-dire à un auteur ou un document, défendant le point de vue que l’on soutient. Ces autorités sont des personnes reconnues comme expertes dans un domaine déterminé, des extraits d’œuvres ou d’articles, des statistiques, des proverbes et citations, etc.

· Robert Badinter, discours pour l’abolition de la peine de mort : https://www.youtube.com/watch?v=waM7DsuhX28

· Publicité pour une marque de dentifrice : https://www.youtube.com/watch?v=38T8x9ihgkA

· Jason Reitman, Thank you for smoking : http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18700792&cfilm=58839.html

l. L’argument ad hominem : argument qui contrecarre une argumentation en discréditant la personne qui la soutient. On discrédite donc la personne qui défend des arguments plutôt que les arguments eux-mêmes. Il s’agit souvent de mettre en lumière une contradiction entre les actes et les propos de cette personne.

· Daniel Balavoine, 19 mars 1980 : https://www.ina.fr/video/I00000219/colere-de-daniel-balavoine-face-a-francois-mitterrand-video.html

· Sidney Lumet, Douze hommes en colère : https://youtu.be/Uwf9H8_86Lc

·

m. L’argument ad personam : argument qui consiste à attaquer personnellement l’adversaire (souvent en l’insultant).

· House of Cards : https://www.youtube.com/watch?v=GIXFsy924BI

· Discours de Greta Thunberg à l’ONU, 23 septembre 2019 : https://youtu.be/W4e5l-XUmfI

·

n. La règle du précédent : argument selon lequel il faut continuer à faire ce qui a été fait une fois

o. L’argument a contrario : argument qui part de l’idée que des éléments opposés doivent être traités d’une manière opposée.

p. Le raisonnement par l’absurde : argument qui révèle les conséquences absurdes d’une proposition pour la réfuter

· Gus Van Sant, Will Hunting : https://youtu.be/Main_nTUr3c

· Robert Badinter, discours à l’Assemblée nationale pour l’abolition de la peine de mort : https://www.francetvinfo.fr/elections/presidentielle/video-badinter-si-la-peur-de-la-mort-arretait-les-hommes-nous-n-aurions-ni-grands-soldats-ni-grands-sportifs_2977553.html#

· Miloš Forman, Larry Flynt : https://youtu.be/1yOR0m-jMHU

q. Le paradoxe : argument qui remet en question les valeurs établies

· Bille August, Train de nuit pour Lisbonne : https://youtu.be/l7KgC0T7fdE

·

r. L’hypothèse : argument qui énonce les conséquences d’un fait possible pour changer l’opinion

· Sidney Lumet, Douze hommes en colère : https://youtu.be/QBF2n47gOlI

·

s. L’alternative : argument qui consiste à ne présenter que deux solutions possibles à un problème et à amener la personne à choisir une des solutions

· Boaz Yakin, Le plus beau des combats : https://youtu.be/Kx9teghRcPc

· Discours d’Aimé Jacquet, repris dans le documentaire Les Yeux dans les bleus : https://youtu.be/xXZ9tLePkRM

· Oliver Stone, L’Enfer du dimanche : https://youtu.be/bcXsPCcbKLs

t. La norme (ou l’évidence ou le bon sens) : argument qui consiste à poser les choses comme étant évidentes. On le reconnaît par exemple aux expressions suivantes : Il va de soi que, Il faut que, Il est évident que

· Sidney Lumet, Douze hommes en colère : https://youtu.be/LzgB_UffvtU

· Cédric Klapisch, Un air de famille : https://youtu.be/9nI57C31G7M

· « Qu’est ce qu’on attend pour être heureux »

u. L’argument a minori : Argument qui consiste à conclure du plus au moins, du supérieur à l’inférieur.

Ex : Comme il a étudié la faune à l’université il pourra bien identifier l’animal qui a détruit sa récolte.

v. L’argument a fortiori : argument qui consiste à conclure du moins au plus, de l’inférieur au supérieur.

Ex : Tu es incapable de mémoriser une vingtaine de pages. Tu ne pourras donc jamais mémoriser de volumineux cours universitaires.

· François Mitterrand à Valéry Giscard d’Estaing, en 1981 : https://youtu.be/K5U6dnKMTWM

·

Séance 5 : Proposition d’outils pour les différents arguments (demi groupe) : outils procédés

A partir de l’explication de la première page des fiches outils figures de style, tentez de proposer des outils spécifiques à l’argumentation.

Consignes :

1 : Listez les différents outils récurrents à ce type de texte

2 : Donnez la définition

3 : Essayez de trouver un outil qui permettent de retenir ce procédé.

Séance 6 : LL Pierre-André Taguieff Pourquoi être antiraciste ? (1997)

Pierre-André Taguieff a écrit de nombreuses études sur les formes contemporaines du racisme. Dans un petit livre destiné au grand public, il pose cette question simple en apparence : « Pourquoi être antiraciste ? » Dans ce passage, il montre que la réponse ne peut pas, et surtout ne doit pas, être tributaire d'une « vérité scientifique » qui prétendrait régler le problème.

Deuxième réponse, au nom de la vérité, voire de la vérité scientifique et du progrès de la connaissance : pour lutter contre la puissance du faux et du mensonge. L'antiracisme se définit, et par là s'autofonde, comme un discours de vérité, porté par le devoir de combattre les idées fausses, les jugements erronés, les raisonnements incorrects, les théories pseudo-explicatives ou les pseudo-théories scientifiques. Ce faisant, l'antiracisme lie son destin à celui des vérités scientifiques, inséparables de théories qui évoluent, varient, ou disparaissent pour faire face à d'autres théories. Cependant, s'il est vrai qu'aujourd'hui rien ne permet, du point de vue de la génétique des populations, de découper l'espèce humaine en races distinctes définies de façon typologique, rien ne nous assure qu'il en sera de même demain.

Face à ceux qui croient pouvoir se contenter de lutter contre le racisme en expliquant aux ignorants que les races humaines sont des fictions en ce qu'elles paraissent actuellement dénuées de fondement génétique, le généticien Pierre-Henri Gouyon pose le vrai problème, c'est-à-dire le reformule : « Et si elles en avaient un? Faudrait-il être raciste pour autant? Non. Une part gigantesque de l'activité humaine consiste à se battre depuis toujours contre ce que son environnement veut lui imposer. Quoi que l'on puisse démontrer, la Nature n'a pas à dicter ma morale. » La récusation morale du racisme paraît plus solide, indépendamment de toute référence à la scientificité actuelle ou future de telle ou telle thèse « raciste ». L'impératif moral est inconditionnel1, et son message antiraciste d'une grande clarté : en ce qu'il abolit ou nie la dignité humaine, le racisme doit être absolument condamné. Encore faut-il préciser en quoi la dignité humaine est affectée par les diverses expressions du racisme.

Pierre-André Taguierf, Le Racisme, © Flammarion, 1997.

LL Pierre-André Taguieff "Pourquoi être antiraciste ?" (1997)

Introduction

(Situation de l’auteur) Philosophe et historien P.A. Taguieff est un specialiste du racisme. Dans ce texte il remet en cause l'une des techniques de lutte contre le FN et crée la surprise.

(Problématique) : Comment son argumentation se développe-t-elle ?

Des lignes 1 à 8 : ______________________________________________

TEXTE

PROCEDES

ANALYSE

Deuxième réponse, au nom de la vérité, voire de la vérité scientifique et du progrès de la connaissance : pour lutter contre la puissance du faux et du mensonge. L'antiracisme se définit, et par là s'autofonde, comme un discours de vérité, porté par le devoir de combattre les idées fausses, les jugements erronés, les raisonnements incorrects, les théories pseudo-explicatives ou les pseudo-théories scientifiques. Ce faisant, l'antiracisme lie son destin à celui des vérités scientifiques, inséparables de théories qui évoluent, varient, ou disparaissent pour faire face à d'autres théories.

Des lignes 8 à 11 ______________________________________________

TEXTE

PROCEDES

ANALYSE

Cependant, s'il est vrai qu'aujourd'hui rien ne permet, du point de vue de la génétique des populations, de découper l'espèce humaine en races distinctes définies de façon typologique, rien ne nous assure qu'il en sera de même demain.

Des lignes 12 à 19 : ______________________________________________

TEXTE

PROCEDES

ANALYSE

Face à ceux qui croient pouvoir se contenter de lutter contre le racisme en expliquant aux ignorants que les races humaines sont des fictions en ce qu'elles paraissent actuellement dénuées de fondement génétique, le généticien Pierre-Henri Gouyon pose le vrai problème, c'est-à-dire le reformule : « Et si elles en avaient un? Faudrait-il être raciste pour autant? Non. Une part gigantesque de l'activité humaine consiste à se battre depuis toujours contre ce que son environnement veut lui imposer. Quoi que l'on puisse démontrer, la Nature n'a pas à dicter ma morale. »

Des lignes 19 à 21 : ______________________________________________

TEXTE

PROCEDES

ANALYSE

La récusation morale du racisme paraît plus solide, indépendamment de toute référence à la scientificité actuelle ou future de telle ou telle thèse « raciste ».

L21 à 23 ______________________________________________

TEXTE

PROCEDES

ANALYSE

L'impératif moral est inconditionnel, et son message antiraciste d'une grande clarté : en ce qu'il abolit ou nie la dignité humaine, le racisme doit être absolument condamné.

Des lignes 24 à 25 : _____________________________________________

TEXTE

PROCEDES

ANALYSE

Encore faut-il préciser en quoi la dignité humaine est affectée par les diverses expressions du racisme.

Conclusion :

Séquence 1 : L’autre e(s)t moi

Séance 7 : Activité linguistique : « textée » - Écrire un texte persuasif

La textée est un jeu littéraire.

En se fondant sur une œuvre connue, le « texteur » donne le mode d’emploi pour écrire un texte aux participants. Ils suivent au mieux les consignes.

On compare finalement les textes écrits par les participants avec le texte original.

À vous de jouer !

1. Vous écrirez un texte en prose, à la première personne, composé de trois paragraphes.

2. Le premier paragraphe sera composé de deux phrases.

a. Dans la première phrase, vous vous adresserez affectueusement à votre public. Vous mentionnerez un problème tenace, tout en évoquant, à l’aide d’une répétition, un idéal fondé sur des valeurs patriotiques.

b. Dans la deuxième phrase, vous affirmerez à nouveau cet idéal, dans une formule que ne renierait pas Bob Marley. Ensuite, vous citerez une déclaration officielle célèbre.

3. Le deuxième paragraphe sera composé d’une seule phrase. Dans une anaphore, vous préciserez votre idéal : après avoir personnifié le relief d’un état américain, vous évoquerez l’union d’anciens adversaires grâce à une métaphore mobilière.

4. La phrase du troisième paragraphe poursuit l’anaphore. Vous emploierez la métaphore filée de la flamme pour dénoncer l’injustice d’une autre région américaine. Vous l’opposerez à votre idéal, présenté à l’aide d’une métaphore aquatique.

5. Le dernier paragraphe sera composé de deux phrases.

a. La première débute par l’anaphore (que vous commencez à maîtriser). Cette phrase prend un tour personnel : vous aborderez votre situation familiale et opposerez l’apparence et l’esprit des individus.

b. La dernière phrase, brève et exclamative, conclut le propos en répétant, à nouveau, le mot que vous avez déjà utilisé six fois.

Séquence 1 : L’autre e(s)t moi - Activité linguistique

Proposition de correction pour la textée du poème de Martin Niemöller

La textée est un jeu littéraire. En se fondant sur une œuvre connue, le « texteur » donne le mode d’emploi pour écrire un texte aux participants. Ils suivent au mieux les consignes. On compare finalement les textes écrits par les participants avec le texte original.

À vous de jouer !

1. Vous écrirez un poème en vers libres (sans rimes, avec des vers de longueurs différentes), composé de dix vers.

2. Dans les deux premiers vers, vous avouerez un acte de lâcheté, commis alors que des hommes étaient menacés.

3. Les deux vers suivants reprennent les deux premiers en anaphore. Vous y déplorez votre indifférence face au sort de militants.

4. Le cinquième et le sixième vers sont construits comme les précédents et indiquent sensiblement la même chose qu’eux. Pour changer un peu, on parle de religion, cette fois.

5. Et ce sera la même chose dans les deux vers suivants. Vous commencez à connaître le principe.

6. Dans les deux derniers vers, vous tirez la conclusion logique de ce qui précède, en conservant le parallélisme mais sans l’anaphore.

Séquence 1 : L’autre e(s)t moi

Activité linguistique : « textée »

C’est à votre tour de devenir « texteur ».

Lisez le poème de Martin Niemöller ci-dessous et proposez un mode d’emploi d’écriture.

Donnez des consignes détaillées : proposez au moins une consigne par strophe.

Quand ils sont venus chercher les communistes,

Je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste

Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,

Je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste

Quand ils sont venus chercher les juifs,

Je n’ai rien dit, je n’étais pas juif

Quand ils sont venus chercher les catholiques,

Je n’ai rien dit, j'étais protestant......

Puis ils sont venus me chercher,

Et il ne restait plus personne pour dire quelque chose.

Pasteur Martin Niemöller

Séance 8 : Méthode de contraction

Genial.ly de Jordane

https://view.genial.ly/5ed614c5fa75bb0d9d1772d6/presentation-la-contraction-de-texte

Méthodologie : le résumé ou contraction de texte

1. Définition

La contraction (notée sur 10) suivie d’un essai évalue l’aptitude à reformuler une argumentation de manière précise, en en respectant l’énonciation, la thèse, la composition et le mouvement. Elle prend appui sur un texte relevant d’une forme moderne et contemporaine de la littérature d’idées. D’une longueur de mille mots environ, ce texte fait l’objet d’un exercice de contraction au quart, avec une marge autorisée de 10%. Le candidat indique à la fin de l’exercice le nombre de mots utilisés.

2. Règles du résumé

* Suivre l’ordre du texte d’origine

Il faut respecter le mouvement du raisonnement, la succession des idées. Attention : cela ne signifie pas qu’il faille réduire tous les paragraphes dans les mêmes proportions ; certains paragraphes peuvent être sans grand intérêt. C’est la suite des idées principales qui doit être rendue.

REPRENEZ DONC LES ETAPES DU SQUELETTE ARGUMENTATIF QUE VOUS AUREZ EU SOIN DE DEGAGER

* Conserver le même système d’énonciation

Le résumé utilise les mêmes pronoms et les mêmes temps verbaux que le texte d’origine. Par exemple, si le texte d’origine utilise la première personne du singulier (je) et le présent de l’indicatif, le résumé fera de même. Il ne faut pas prendre de distance par rapport au texte ; sont donc exclues les formules du type : « Selon l’auteur… » ou « L’auteur dit que… ».

Exercice : pour chaque LL : Identifier les indices de l’énonciation

→ Qui est l’émetteur de l’argumentation ? Quel est l’interlocuteur désigné ?

Emetteur

Interlocuteur

Texte de V Schoelcher

Texte de Taguieff

Texte d’Henri Marrou

→ Surlignez les marques du jugement et des sentiments. Surlignez les modalisateurs ( ex: peut-être) et le vocabulaire affectif ( Ex: malheureux).

*Reformuler le texte

Il faut absolument éviter de faire un assemblage de citations. Le rédacteur du résumé doit utiliser son propre vocabulaire. Cependant, pour les mots-clés, il est inutile de chercher des équivalents approximatifs : si aucun synonyme ne semble pertinent, il est possible de les réutiliser.

* Respecter le nombre de mots imparti

Il faut faire figurer à la fin du résumé le nombre exact de mots utilisés (ce total sera vérifié et toute erreur sévèrement sanctionnée).

On dispose d’une marge de plus ou moins 10 %. Par exemple, pour un résumé demandé en 220 mots, +/- 10 %, on peut utiliser entre 198 et 242 mots.

Pour faciliter le recomptage, on place une barre tous les 10 mots.

Comment compter les mots ?

La règle de base pour le résumé repose sur une définition visuelle : un mot est une unité typographique isolée par deux blancs. Tous les ≪ petits mots ≫ (articles, conjonctions, pronoms) comptent pour un mot.

Par exemple : ≪ C'est la fin ≫ → 4 mots

Cas particuliers :

Les dates comptent pour un mot (ex : 1789 = 1 mot).

Les pourcentages comptent pour un mot (ex : 50 % = 2 mots).

Les sigles comptent pour un mot (ex : SNCF = 1 mot)

Les mots composés : on considère que le tiret sépare deux mots au même titre qu’un espace.

Exemples : c’est-à-dire = 4 mots, après-midi = 2 mots, chou-fleur = 2 mots.

Mais aujourd’hui = 1 mot ; socio-économique = 1 mot, puisque les deux unités typographiques n’ont pas de sens à elles seules.

a-t-il = 2 mots (car t n’a pas une signification propre).

Exercice : pour chaque LL : Comptez le nombre de mots

Nombre de mots

Nombre de mots pour le résumé

+ ou – 10%

Texte de V Schoelcher

Texte de Taguieff

Texte d’Henri Marrou

* Mentionner les références du texte

À la fin du résumé, indiquer l’auteur et la source (journal, revue, ouvrage…) du texte. Ces indications n’entrent pas dans le décompte des mots.

Deuxième partie : Méthode

I. Analyse

Cette première phase du travail peut être réalisée directement sur la photocopie, en portant des annotations sur le texte et dans ses marges.

A. La première lecture

1. Observation des références du texte

Avant de commencer à lire le texte, il faut examiner les références qui l’accompagnent : nom de l’auteur, titre du livre d’où il est extrait, date de publication. Même si l’on ignore qui est l’auteur, ces indications donnent une première idée sur la nature et le sujet du texte, éventuellement sur son orientation idéologique.

2. Première lecture

Il faut ensuite déterminer rapidement le domaine de connaissance dont relève le texte (histoire, sociologie, philosophie, critique littéraire…), être attentif aux noms propres, aux titres d’oeuvres et aux dates citées dans le texte.

3. Bilan de cette 1ère approche

Après la première lecture, pour faire un premier bilan, on peut noter rapidement:

- le thème du texte

- la thèse défendue par l’auteur.

B. L’explication préalable du texte

1. Au niveau du paragraphe

Travail à l’intérieur de chaque paragraphe :

a) Souligner les mots-clés, les expressions-clés, voire les phrases clés (les passages soulignés doivent être courts).

b) Encadrer les articulations logiques et rétablir celles qui sont seulement suggérées (en effet, donc, c’est pourquoi, en revanche, d’abord, ensuite, enfin…)

c) Retrouver l’unité du paragraphe et l’énoncer sous forme d’une proposition (« phrase étiquette »). = C’est ce qu’on fait lorsqu’on fait le squelette argumentatif

2. Au niveau de l’ensemble du texte

Repérer les paragraphes d’introduction, de conclusion, de transition.

Rassembler les paragraphes qui se rattachent à la même idée, par exemple, associer un paragraphe d’exemples à l’idée que ces exemples illustrent.

Lors de ce rapprochement entre les paragraphes, il faut être attentif :

- aux répétitions (relier par un trait les passages qui concernent le même sujet) ;

- aux digressions (se demander si un passage qui s’éloigne du thème principal est important ou non : il est possible de le supprimer du résumé) ;

- aux exemples. A ce propos, notez qu’il importe de distinguer ceux qui n’ont qu’un rôle d’illustration de ceux qui font progresser le raisonnement. On conserve les seconds, on supprime les premiers.

II- Synthèse

Cette deuxième phase du travail se fait en écrivant au brouillon.

C. Établissement du plan du texte et de celui du résumé

L’important est de faire apparaître les hiérarchies et les enchaînements d’idées. Ce n’est qu’ensuite qu’on regarde ce qui devra être éliminé pour le résumé.

Il est obligatoire de conserver globalement le plan du texte dans le résumé, même si quelques changements de détail sont possibles pour clarifier et simplifier sa structure.

D. Rédaction du résumé

On fait une première rédaction au brouillon avant de recopier au propre.

Lors du premier jet, il vaut mieux faire trop long que trop court, car il est plus facile d’éliminer certains éléments que d’en rechercher après coup pour grossir l’ensemble.

Lors de la rédaction, il faut veiller à :

- trouver des formules personnelles en cherchant des synonymes ;

- mettre en valeur la progression du raisonnement en insistant sur les articulations logiques ;

- respecter l’équilibre du texte en accordant à chaque partie du raisonnement la place qui lui convient, sans en développer une au détriment des autres.

E. Présentation, écriture, révision

L’apparence visuelle du travail est déterminante : soignez la calligraphie ; dans la mesure du possible, évitez les ratures ; si vous effectuez a posteriori une correction (qu’il s’agisse d’une faute ou d’un oubli), faites-le proprement, clairement, sans compromettre la lisibilité de votre copie. Après avoir écrit le résumé au propre, le relire pour vérifier l’orthographe et la ponctuation.

Méthodologie : le résumé ou contraction de texte

1. Définition

La contraction (notée sur 10) suivie d’un essai évalue l’aptitude à reformuler une argumentation de manière précise, en en respectant l’énonciation, la thèse, la composition et le mouvement. Elle prend appui sur un texte relevant d’une forme moderne et contemporaine de la littérature d’idées. D’une longueur de mille mots environ, ce texte fait l’objet d’un exercice de contraction au quart, avec une marge autorisée de 10%. Le candidat indique à la fin de l’exercice le nombre de mots utilisés.

2. Règles du résumé

* Suivre l’ordre du texte d’origine

Il faut respecter le mouvement du raisonnement, la succession des idées. Attention : cela ne signifie pas qu’il faille réduire tous les paragraphes dans les mêmes proportions ; certains paragraphes peuvent être sans grand intérêt. C’est la suite des idées principales qui doit être rendue.

REPRENEZ DONC LES ETAPES DU SQUELETTE ARGUMENTATIF QUE VOUS AUREZ EU SOIN DE DEGAGER

* Conserver le même système d’énonciation

Le résumé utilise les mêmes pronoms et les mêmes temps verbaux que le texte d’origine. Par exemple, si le texte d’origine utilise la première personne du singulier (je) et le présent de l’indicatif, le résumé fera de même. Il ne faut pas prendre de distance par rapport au texte ; sont donc exclues les formules du type : « Selon l’auteur… » ou « L’auteur dit que… ».

Exercice : pour chaque LL : Identifier les indices de l’énonciation

→ Qui est l’émetteur de l’argumentation ? Quel est l’interlocuteur désigné ?

Emetteur

Interlocuteur

Texte de V Schoelcher

Texte de Taguieff

Texte d’Henri Marrou

→ Surlignez les marques du jugement et des sentiments. Surlignez les modalisateurs ( ex: peut-être) et le vocabulaire affectif ( Ex: malheureux).

*Reformuler le texte

Il faut absolument éviter de faire un assemblage de citations. Le rédacteur du résumé doit utiliser son propre vocabulaire. Cependant, pour les mots-clés, il est inutile de chercher des équivalents approximatifs : si aucun synonyme ne semble pertinent, il est possible de les réutiliser.

* Respecter le nombre de mots imparti

Il faut faire figurer à la fin du résumé le nombre exact de mots utilisés (ce total sera vérifié et toute erreur sévèrement sanctionnée).

On dispose d’une marge de plus ou moins 10 %. Par exemple, pour un résumé demandé en 220 mots, +/- 10 %, on peut utiliser entre 198 et 242 mots.

Pour faciliter le recomptage, on place une barre tous les 10 mots.

Comment compter les mots ?

La règle de base pour le résumé repose sur une définition visuelle : un mot est une unité typographique isolée par deux blancs. Tous les ≪ petits mots ≫ (articles, conjonctions, pronoms) comptent pour un mot.

Par exemple : ≪ C'est la fin ≫ → 4 mots

Cas particuliers :

Les dates comptent pour un mot (ex : 1789 = 1 mot).

Les pourcentages comptent pour un mot (ex : 50 % = 2 mots).

Les sigles comptent pour un mot (ex : SNCF = 1 mot)

Les mots composés : on considère que le tiret sépare deux mots au même titre qu’un espace.

Exemples : c’est-à-dire = 4 mots, après-midi = 2 mots, chou-fleur = 2 mots.

Mais aujourd’hui = 1 mot ; socio-économique = 1 mot, puisque les deux unités typographiques n’ont pas de sens à elles seules.

a-t-il = 2 mots (car t n’a pas une signification propre).

Exercice : pour chaque LL : Comptez le nombre de mots

Nombre de mots

Nombre de mots pour le résumé

+ ou – 10%

Texte de V Schoelcher

271

67

60/74

Texte de Taguieff

287

71

63/78

Texte d’Henri Marrou

316 (1060)

79

71/87

* Mentionner les références du texte

À la fin du résumé, indiquer l’auteur et la source (journal, revue, ouvrage…) du texte. Ces indications n’entrent pas dans le décompte des mots.

Deuxième partie : Méthode

I. Analyse

Cette première phase du travail peut être réalisée directement sur la photocopie, en portant des annotations sur le texte et dans ses marges.

A. La première lecture

1. Observation des références du texte

Avant de commencer à lire le texte, il faut examiner les références qui l’accompagnent : nom de l’auteur, titre du livre d’où il est extrait, date de publication. Même si l’on ignore qui est l’auteur, ces indications donnent une première idée sur la nature et le sujet du texte, éventuellement sur son orientation idéologique.

2. Première lecture

Il faut ensuite déterminer rapidement le domaine de connaissance dont relève le texte (histoire, sociologie, philosophie, critique littéraire…), être attentif aux noms propres, aux titres d’oeuvres et aux dates citées dans le texte.

3. Bilan de cette 1ère approche

Après la première lecture, pour faire un premier bilan, on peut noter rapidement :

- le thème du texte

- la thèse défendue par l’auteur.

B. L’explication préalable du texte

1. Au niveau du paragraphe

Travail à l’intérieur de chaque paragraphe :

a) Souligner les mots-clés, les expressions-clés, voire les phrases clés (les passages soulignés doivent être courts).

b) Encadrer les articulations logiques et rétablir celles qui sont seulement suggérées (en effet, donc, c’est pourquoi, en revanche, d’abord, ensuite, enfin…)

c) Retrouver l’unité du paragraphe et l’énoncer sous forme d’une proposition (« phrase étiquette »).

2. Au niveau de l’ensemble du texte

Repérer les paragraphes d’introduction, de conclusion, de transition.

Rassembler les paragraphes qui se rattachent à la même idée, par exemple, associer un paragraphe d’exemples à l’idée que ces exemples illustrent.

Lors de ce rapprochement entre les paragraphes, il faut être attentif :

- aux répétitions (relier par un trait les passages qui concernent le même sujet) ;

- aux digressions (se demander si un passage qui s’éloigne du thème principal est important ou non : il est possible de le supprimer du résumé) ;

- aux exemples. A ce propos, notez qu’il importe de distinguer ceux qui n’ont qu’un rôle d’illustration de ceux qui font progresser le raisonnement. On conserve les seconds, on supprime les premiers.

II- Synthèse

Cette deuxième phase du travail se fait en écrivant au brouillon.

C. Établissement du plan du texte et de celui du résumé

L’important est de faire apparaître les hiérarchies et les enchaînements d’idées. Ce n’est qu’ensuite qu’on regarde ce qui devra être éliminé pour le résumé.

Il est obligatoire de conserver globalement le plan du texte dans le résumé, même si quelques changements de détail sont possibles pour clarifier et simplifier sa structure.

D. Rédaction du résumé

On fait une première rédaction au brouillon avant de recopier au propre. Pour le comptage des mots, une méthode simple : numéroter les lignes et écrire 10 mots par lignes.

Lors du premier jet, il vaut mieux faire trop long que trop court, car il est plus facile d’éliminer certains éléments que d’en rechercher après coup pour grossir l’ensemble.

Lors de la rédaction, il faut veiller à :

- trouver des formules personnelles en cherchant des synonymes ;

- mettre en valeur la progression du raisonnement en insistant sur les articulations logiques ;

- respecter l’équilibre du texte en accordant à chaque partie du raisonnement la place qui lui convient, sans en développer une au détriment des autres.

E. Présentation, écriture, révision

L’apparence visuelle du travail est déterminante : soignez la calligraphie ; dans la mesure du possible, évitez les ratures ; si vous effectuez a posteriori une correction (qu’il s’agisse d’une faute ou d’un oubli), faites-le proprement, clairement, sans compromettre la lisibilité de votre copie. Après avoir écrit le résumé au propre, le relire pour vérifier l’orthographe et la ponctuation.

Séance 9 : Hergé, Tintin au Congo, 1946

Voici un extrait de Tintin au Congo, bande dessinée parue en 1946.

___________________________________________________________________

Tintin au Congo

Voici un extrait de Tintin au Congo, bande dessinée parue en 1946.

___________________________________________________________________

Tintin au Congo

Voici un extrait de Tintin au Congo, bande dessinée parue en 1946.

Séquence 1 - L’autre e(s)t moi

Séance 10 : Henri Marrou, « France, ma patrie », Le Monde, 5 avril 1956

Libres opinions

FRANCE, MA PATRIE…

Par Henri MARROU, professeur à la Sorbonne

Le gouvernement se montre très soucieux de parer à toute manœuvre malfaisante de démoralisation de l’armée ; […] est-il aussi attentif à ce qui porte atteinte au moral de la nation ?

Je ne suis ni journaliste professionnel ni homme politique : je témoigne ici en simple citoyen que sa conscience tourmente et qui constate n’être pas le seul à éprouver cette lourde gêne, cette inquiétude, cette angoisse.

Le moral du pays est atteint

En deux ou trois semaines une étrange torpeur s’est emparée de l’opinion ou de ceux qui la manifestent. À la menace de voir exercer « un certain contrôle » sur la presse et la radio, celles-ci ont réagi on s’imposant, semble-t-il, une sévère autodiscipline. Le résultat c’est qu’à nouveau nous prenons l’écoute de la radio suisse et nous comptons pour être informés sur la presse étrangère […].

Parlant, une fois encore en tant que simple citoyen, je dis que cela n’est pas très bon pour le moral du pays. Aussi bien commence-t-on à entendre ici ou là d’étranges voix chuchoter. Il y a les prétendus réalistes : l’Indochine perdue, il faut tenir l’Afrique du Nord[footnoteRef:1] ; la Tunisie et le Maroc abandonnés à la légère, l’Algérie est notre dernière tranchée, ou c’en est fait de la puissance française… Même les milieux religieux sont atteints : je m’entends partout rappeler au devoir chrétien de dévouement à la patrie ; d’autres s’avisant que l’islam implique la notion de guerre sainte, s’en vont dénicher dans les greniers théologiques le thème poussiéreux de la croisade… […] [1: Référence aux guerres de « décolonisation » : la guerre d’Indochine (1945-1954) aboutit à la séparation du Vietnam en deux états indépendants ; la Tunisie et le Maroc accèdent à l’indépendance en 1956.]

Double solidarité

Certes je me sais et me sens profondément solidaire de ceux qu’on appelle assez étrangement « les Français d’Algérie », de la population algérienne d’origine et de mœurs européennes, sans distinguer ceux dont les pères sont venus de France même, d’Espagne, de Malte ou d’ailleurs. Ils sont mes frères français, et que leur caractère m’inspire sympathie ou réserve c’est là un fait (quand mon frère ou mon fils seraient pour moi un objet de honte ils n’en seraient pas moins mon fils ou mon frère). […]

Cela dit, comment ne me sentirais-je pas également solidaire de ceux que l’ordonnance du 7 mars 1944[footnoteRef:2] a appelés « les Français musulmans » ? Les ayant conquis autrefois, nous les avons pris en charge ; aussi bien n’avons-nous jamais hésité à les intégrer à notre nation, aussi longtemps qu’il s’agissait de travailler pour elle dans nos usines et nos chantiers, de combattre ou de mourir ; hier encore, traversant la Beauce, je me suis arrêté devant un cimetière militaire à dénombrer les tombes marquées du croissant de l’Islam de soldats tombées pour la France, sacrifiés pour retarder la retraite de l’été 1940… [2: L’ordonnance du 7 mars 1944 proclame « l’égalité des droits et devoirs entre Français musulmans et Français non musulmans » et confère l’électorat aux Algériens musulmans.]

Le fait que notre association ait pour origine la conquête n’est à mes yeux ni une justification suffisante, comme le pensent les réalistes, ni une tare ineffaçable, comme l’estiment les idéalistes, bien naïfs à mes yeux d’historien. Car enfin bien des provinces françaises ont été à l’origine annexées par le fer et par le feu : pour ne pas remonter à la croisade albigeoise, les Franc-Comtois n’ont pas oublié de quelles horreurs s’est accompagnée la conquête de 1668-1674[footnoteRef:3]. Ce qui seul importe c’est que Toulouse et Dôle sont aujourd’hui fières d’être françaises et que Chaouïas[footnoteRef:4], Kabyles et Arabes sont en ce moment en révolte ouverte contre nous. [3: La croisade contre les Albigeois, appelés aussi cathares, aboutit au rattachement du Languedoc au royaume de France (1209-1229). La Franche-Comté n’est définitivement rattachée à la France qu’en 1678.] [4: Les Chaouïas habitent la plaine du Maroc atlantique, les Kabyles vivent à l’est de l’Algérie.]

A qui fera-t-on croire que les fellagas[footnoteRef:5] ne sont qu’un ramassis hétéroclite de repris de justice, de fanatiques religieux et d’agents de l’impérialisme égyptien ? Ce n’est pas à nous en tout cas, les anciens résistants, qui savons ce qu’est un maquis et qu’il ne peut tenir qu’avec la complicité profonde d’au moins une grande masse de la population. […] [5: Combattant algérien ou tunisien soulevé contre l’autorité française pour obtenir l’indépendance de son pays.]

On me demande de contribuer à maintenir la « présence française » en Afrique du Nord : j’ai le droit, j’ai l’impérieux devoir de me demander si cette présence est authentiquement française. Je redis que pour nous Français la France n’est pas la France si elle se montre infidèle à l’image idéale qu’elle s’est proposé d’incarner.

Pas de moyens infects

[…] Historien, je me refuse à toute classification manichéenne[footnoteRef:6], comme s’il y avait jamais eu un parti ou un peuple de Purs, affrontant les Puissances des Ténèbres. Théologien[footnoteRef:7], j’ai appris de mon maître Saint Augustin, ce Berbère, que toutes les nations qui se manifestent dans l’histoire sont nécessairement un mélange, pour nous inextricable, de Cité du Bien et de Cité du Mal. Mais ce que la théologie, l’histoire et le bon sens m’ont aussi appris, c’est que les civilisations qui laissent le fossé s’élargir entre l’idéal dont elles se réclament et les réalisations qu’elles en proposent, ces civilisations-là meurent de leur hypocrisie. [6: Qui apprécie les choses en termes de bien et de mal, sans aucune nuance intermédiaire.] [7: Un théologien est une personne qui étudie la foi chrétienne. Saint Augustin : théologien du IVème siècle, auteur de La Cité de Dieu.]

Il n’est pas nécessaire d’aller chercher bien loin des raisons de s’indigner […]. Je ne prononcerai que trois mots, assez chargés de sens : camps de concentration, torture et répression collective. […] Si les hommes du vingtième siècle doivent revenir à la barbarie, nous attendons du moins de la France qu’elle soit la dernière à y résister. […]

Oui, la grandeur de la France est en péril. […] Oui, avant qu’on soit engagé plus avant dans le cycle infernal du terrorisme et des représailles, il faut que chacun de nous entende au plus profond, au plus sincère de son cœur, le cri de nos pères : « la patrie est en danger ! »

Séance 11 : Man RAY, Noire et blanche, 1926

Man Ray, né Emmanuel Rudzitsky (ou Rudnitsky ou Radnitzky), le 27 août 1890, à Philadelphie, États-Unis, mort le 18 novembre 1976, à Paris, France, est un peintre, photographe et réalisateur de films, acteur du dadaïsme à New York,puis du surréalisme à Paris.

Déclaration de Picasso

« L'art nègre ? Connais pas ». Il précise : « Il n'y a pas d'art nègre, mais une manifestation du génie humain qui, à la suite des circonstances, s'est exprimée et développée en Afrique ».

Séance 10 : OUSMANE SOW

Déclaration d’OUSMANE SOW, sculpteur sénégalais

"Je représente l’Homme, c’est tout. Il y en a qui m’assimilent à tel ou tel sculpteur européen, ce qui est inexact.

Sculpture africaine ? Mais quelle sculpture africaine ? Je sais que beaucoup de gens comprennent ce qui m’anime. A partir de là, elles ne sont pas plus africaines qu’européennes".

Question

En quoi la comparaison des deux oeuvres d’Ousmane Sow illustrent ses propos : « Je représente l’Homme, c’est tout. [Mes sculptures] ne sont pas plus africaines qu’européennes » ?

Afin de repérer les différences mais aussi (et surtout) les points communs entre ces deux statues et ce qui les relie, vous pouvez vous servir au brouillon du tableau suivant :

Guerrier debout

Victor Hugo

Société

d’appartenance

Vêtements, objets

Physique, gestes

Traits du visage,

attitude

Impression

générale

Document 2 : Ousmane Sow, Guerrier debout, série de statues Masaï (ethnie africaine), 1988, exposée sur le pont des arts à Paris en 1999

Document 3 : Ousmane Sow, statue de Victor Hugo sur l'Esplanade des Droits de l'Homme à Besançon

Séance 12 : Méthode de l’essai : rédigez un essai contre le racisme

https://view.genial.ly/5edfdbffe97c880d835eec12/presentation-lessai

Sujet :

Tahar Ben Jelloun a écrit : « La lutte contre le racisme doit être un réflexe quotidien. »

Partagez-vous son point de vue ?

Fiche speed booking (7’ à l’oral) par passage

Pour une restitution à l'oral des élèves :

1-Présentation de l’auteur (et année de publication)

2- Un court résumé, (présentation de la période historique si besoin)

3- Ce qui vous a plu (une réponse argumentée)

4-Lecture de l'extrait choisi du livre et justification de ce choix d’extrait)

5-Lien avec le thème (l’autre / l’altérité)

Fiche speed booking (7’ à l’oral) par passage

Pour une restitution à l'oral des élèves :

1-Présentation de l’auteur (et année de publication)

2- Un court résumé, (présentation de la période historique si besoin)

3- Ce qui vous a plu (une réponse argumentée)

4-Lecture de l'extrait choisi du livre et justification de ce choix d’extrait)

5-Lien avec le thème (l’autre / l’altérité)

Fiche speed booking (7’ à l’oral) par passage

Pour une restitution à l'oral des élèves :

1-Présentation de l’auteur (et année de publication)

2- Un court résumé, (présentation de la période historique si besoin)

3- Ce qui vous a plu (une réponse argumentée)

4-Lecture de l'extrait choisi du livre et justification de ce choix d’extrait)

5-Lien avec le thème (l’autre / l’altérité)

Fiche speed booking (7’ à l’oral) par passage

Pour une restitution à l'oral des élèves :

1-Présentation de l’auteur (et année de publication)

2- Un court résumé, (présentation de la période historique si besoin)

3- Ce qui vous a plu (une réponse argumentée)

4-Lecture de l'extrait choisi du livre et justification de ce choix d’extrait)

5-Lien avec le thème (l’autre / l’altérité)

Fiche observateur speed booking : NOM de l’élève :

Mon avis sur la prestation :

· L’année de publication_______________________________________

· L’auteur (qq mots sur l’auteur) _________________________________

· Un résumé de l’histoire (20/30 lignes)___________________________

· Le contexte historique si besoin à clarifier avec éventuellement glossaire et chronologie_____________________________________________

· Le lien avec le thème de l’altérité

· L’analyse d’un extrait d’environ une trentaine de lignes en rapport avec le thème

Début :

Fin :

· Les arguments sur ce qui était intéressant dans ce livre

Fiche observateur speed booking : NOM de l’élève :

Mon avis sur la prestation :

· L’année de publication_______________________________________

· L’auteur (qq mots sur l’auteur) _________________________________

· Un résumé de l’histoire (20/30 lignes)___________________________

· Le contexte historique si besoin à clarifier avec éventuellement glossaire et chronologie_____________________________________________

· Le lien avec le thème de l’altérité

· L’analyse d’un extrait d’environ une trentaine de lignes en rapport avec le thème

Début :

Fin :

· Les arguments sur ce qui était intéressant dans ce livre

Fiche observateur speed booking : NOM de l’élève :

Mon avis sur la prestation :

· L’année de publication_______________________________________

· L’auteur (qq mots sur l’auteur) _________________________________

· Un résumé de l’histoire (20/30 lignes)___________________________

· Le contexte historique si besoin à clarifier avec éventuellement glossaire et chronologie_____________________________________________

· Le lien avec le thème de l’altérité

· L’analyse d’un extrait d’environ une trentaine de lignes en rapport avec le thème

Début :

Fin :

· Les arguments sur ce qui était intéressant dans ce livre

Fiche observateur speed booking : NOM de l’élève :

Mon avis sur la prestation :

· L’année de publication_______________________________________

· L’auteur (qq mots sur l’auteur) _________________________________

· Un résumé de l’histoire (20/30 lignes)___________________________

· Le contexte historique si besoin à clarifier avec éventuellement glossaire et chronologie_____________________________________________

· Le lien avec le thème de l’altérité

· L’analyse d’un extrait d’environ une trentaine de lignes en rapport avec le thème

Début :

Fin :

· Les arguments sur ce qui était intéressant dans ce livre

FICHE D’ÉVALUATION POUR UN ORAL. Le …….…/…………/

Prénom :………………..………..NOM :……………………………….

Critères

1 : Insuffisant

2 : Moyen

3 : Bien

4 :Excellent

Utilisation de la langue française

avec rigueur, clarté et précision dans le vocabulaire.

*** Oraliser sa prise de notes ***

Assurance dans l’argumentation

face aux questions posées.

Débit ; pauses

Volume de la voix

Articulation

Intonation variée

( ni voix monocorde, ni ton monotone, ni théâtralisation excessive, ni emphase dans le propos)

Maîtrise des tics de la langue orale (ben, euh, voilà quoi, je veux dire…)

Regards vers l’auditoire

Maîtrise du temps imparti ( 10 minutes):

Remarques complémentaires :

Fiche observateur speed booking : NOM de l’élève :

Mon avis sur la prestation :

· L’année de publication_______________________________________

· L’auteur (qq mots sur l’auteur) _________________________________

· Un résumé de l’histoire (20/30 lignes)___________________________

· Le contexte historique si besoin à clarifier avec éventuellement glossaire et chronologie_____________________________________________

· Le lien avec le thème de l’altérité

· L’analyse d’un extrait d’environ une trentaine de lignes en rapport avec le thème

Début :

Fin :

· Les arguments sur ce qui était intéressant dans ce livre

Fiche observateur speed booking : NOM de l’élève :

Mon avis sur la prestation :

· L’année de publication_______________________________________

· L’auteur (qq mots sur l’auteur) _________________________________

· Un résumé de l’histoire (20/30 lignes)___________________________

· Le contexte historique si besoin à clarifier avec éventuellement glossaire et chronologie_____________________________________________

· Le lien avec le thème de l’altérité

· L’analyse d’un extrait d’environ une trentaine de lignes en rapport avec le thème

Début :

Fin :

· Les arguments sur ce qui était intéressant dans ce livre

Séance 14 : Evaluation

Méthode - Le vocabulaire du débat

Activité n°1 : Reliez chaque terme à sa définition

Infirmer

Controverse (n.f.)

Antagoniste (adj.)

Polémique (adj.)

Objecter

Parlementer

Allégation (n.f.)

Qui incite à la dispute, agressif

Échanger des propositions lors d’une négociation

Affirmation

Opposer un argument à une affirmation

Contestation sur une question

Déclarer faux

Opposé, hostile

Activité n°2 : Insérez dans les phrases suivantes le mot ou l’expression qui convient

Adverse

Antinomique

Conflictuel

Déjouer

Démenti

Démontrer la fausseté

Incontesté

Induire

Insinuer

Invoquer

Mettre en doute

Mystifier

Persuasif

Querelle

Rédhibitoire

Sous-entendre

1. La question sèche de l’avocat semble ……………… que le témoin ne dit pas la vérité.

2. Qu’est-ce que vous ………………. lorsque vous prononcez ces mots ?

3. La situation s’avère ……………….

4. Réfuter un raisonnement, c’est en …………………..

5. Parce qu’ils sont ………………, ces faits ne peuvent être ……………….

6. L’orateur a su se montrer ………………….. si l’on en juge par les applaudissements de l’assistance.

7. Vérité et mensonge sont ………………

8. Les faits apportent un ……………….. formel à votre hypothèse.

9. Les arguments que vous ………………. ne manquent pas de pertinence.

10. La partie ……………. semble triompher.

11. Ne me cherchez pas ……………….

12. Il est d’une bêtise ………………

13. Les gens crédules se laissent ………………. par une propagande démagogique.

14. Vous cherchez à m’………………. en erreur.

15. Un complot à …………………

Le vocabulaire du débat

Adverse : contraire, opposé. La partie adverse : l’adversaire, dans un procès.

Antinomique : contraire.

Antinomie : contradiction entre deux systèmes, deux concepts.

Conflictuel : qui recèle un conflit ou le provoque

Déjouer : faire échouer (une intrigue, un complot)

Démenti : ce qui démentDémentir : affirmer que quelqu’un n’a pas dit la vérité

Induire : entraîner, causer, provoquer

Insinuer : laisser entendre, suggérer (le plus souvent en mauvaise part)

Invoquer : recourir à

Mystifier : tromper quelqu’un en donnant d’une chose une idée séduisante, mais trompeuse

Persuasif : qui a le pouvoir de persuader

Persuader : amener quelqu’un à croire, vouloir ou faire quelque chose

Querelle : différend amenant un échange de mots violents/controverse, différend intellectuel

Rédhibitoire : qui constitue un empêchement absolu, une gêne irrémédiable

Discours célèbres à mettre en voix

Consigne :

Vous travaillerez en groupe de six. Vous proposerez une lecture du discours qui vous a été attribué.

Cette lecture devra être expressive et persuasive.

Il s’agira d’une lecture chorale, au cours de laquelle vous serez attentifs à la fois à la voix et aux gestes que vous utiliserez. (N’oubliez pas les critères VARIA.)

Texte proposé : Martin Luther King, « J’ai un rêve »

Il y a un siècle de cela, un grand Américain qui nous couvre aujourd’hui de son ombre symbolique signait notre Proclamation d’Émancipation. Ce décret capital se dresse, comme un grand phare illuminant d’espérance les millions d’esclaves marqués au feu d’une brûlante injustice. Ce décret est venu comme une aube joyeuse terminer la longue nuit de leur captivité.

Mais, cent ans plus tard, le Noir n’est toujours pas libre. Cent ans plus tard, la vie du Noir est encore terriblement handicapée par les menottes de la ségrégation et les chaînes de la discrimination. Cent ans plus tard, le Noir vit à l’écart sur son îlot de pauvreté au milieu d’un vaste océan de prospérité matérielle. Cent ans plus tard, le Noir languit encore dans les coins de la société américaine et se trouve exilé dans son propre pays.

C’est pourquoi nous sommes venus ici aujourd’hui dénoncer une condition humaine honteuse. En un certain sens, nous sommes venus dans notre capitale nationale pour encaisser un chèque. Quand les architectes de notre République ont magnifiquement rédigé notre Constitution de la Déclaration d’Indépendance, ils signaient un chèque dont tout Américain devait hériter. Ce chèque était une promesse qu’à tous les hommes, oui, aux Noirs comme aux Blancs, seraient garantis les droits inaliénables de la vie, de la liberté et de la quête du bonheur. […]

Il n’y aura ni repos ni tranquillité en Amérique jusqu’à ce qu’on ait accordé au peuple Noir ses droits de citoyen. Les tourbillons de la révolte ne cesseront d’ébranler les fondations de notre nation jusqu’à ce que le jour éclatant de la justice apparaisse. […]

Le merveilleux esprit militant qui a saisi la communauté noire ne doit pas nous entraîner vers la méfiance de tous les Blancs, car beaucoup de nos frères blancs, leur présence ici aujourd’hui en est la preuve, ont compris que leur destinée est liée à la nôtre. L’assaut que nous avons monté ensemble pour emporter les remparts de l’injustice doit être mené par une armée bi-raciale. Nous ne pouvons marcher tout seul au combat. Et au cours de notre progression il faut nous engager à continuer d’aller de l’avant ensemble. Nous ne pouvons pas revenir en arrière. […]

Je vous le dis ici et maintenant, mes amis, bien que, oui, bien que nous ayons à faire face à des difficultés aujourd’hui et demain je fais toujours ce rêve : c’est un rêve profondément ancré dans l’idéal américain. Je rêve que, un jour, notre pays se lèvera et vivra pleinement la véritable réalité de son credo : « Nous tenons ces vérités pour évidentes par elles-mêmes que tous les hommes sont créés égaux ».

Discours célèbres à mettre en voix

Consigne :

Vous travaillerez en groupe de six. Vous proposerez une lecture du discours qui vous a été attribué.

Cette lecture devra être expressive et persuasive.

Il s’agira d’une lecture chorale, au cours de laquelle vous serez attentifs à la fois à la voix et aux gestes que vous utiliserez. (N’oubliez pas les critères VARIA.)

Texte proposé : Nelson Mandela, Discours de Stockholm, 1993

Nous sommes ici aujourd’hui pour représenter les millions de personnes qui ont osé se soulever contre un système social dont l’essence profonde était la guerre, la violence, le racisme, l’oppression, la répression, et l’appauvrissement de tout un peuple. Je suis aussi ici aujourd’hui en tant que représentant de millions de personnes de par le monde, le mouvement anti-apartheid, les gouvernements et organisations qui nous ont rejoints, non pour lutter contre l’Afrique du Sud en tant que pays, ni contre aucun de ses habitants, mais pour s’opposer à un système inhumain et contribuer à la fin rapide de ce crime contre l’humanité qu’est l’aprtheid.

Ces innombrables humains, à la fois à l’intérieur et en dehors de l’Afrique du Sud, ont eu la noblesse d’esprit de s’opposer à la tyrannie et à l’injustice, sans chercher leur gain personnel. Ils ont compris qu’une blessure faite à une personne est une blessure faite à l’humanité, et ont agi ensemble pour défendre la justice et le sens commun de la décence humaine. […] Notre récompense ne se mesurera que par la paix joyeuse qui triomphera un jour, car l’humanité qui unit les blancs et les noirs en une seule et même race nous permettra de vivre un jour tels des enfants du paradis. Ainsi vivrons-nous, car nous aurons créé une société qui reconnaît que tous les hommes naissent égaux, et que tous ont le droit à la vie, à la liberté, à la prospérité, aux droits humains et à une bonne gouvernance. Une telle société n’autorisera plus jamais que certains soient faits prisonniers à cause de leurs idées. [...]

Nous entendons les voix qui disent que [ce prix Nobel] est un appel de tous ceux qui, à travers l’univers, cherchent la fin du système de l’apartheid. Nous comprenons leur appel, nous dédions le reste de nos vies à prouver, à travers l’expérience unique et douloureuse de notre pays, que la condition normale de l’existence humaine est la démocratie, la justice, la paix, l’absence de racisme et de sexisme, la prospérité pour tous, un environnement sain, l’égalité et la solidarité entre les peuples.

Mus par cet appel et inspirés par l’honneur que vous nous avez fait, nous nous engageons nous aussi à contribuer au renouveau de notre monde, afin que personne ne puisse, dans le futur, être décrit comme un damné de la terre. Qu’il ne soit jamais dit par les générations futures que l’indifférence, le cynisme et l’égoïsme nous ont empêchés d’être à la hauteur des idéaux humanistes. Que chacune de nos aspirations prouve que Martin Luther King avait raison, quand il disait que l’humanité ne peut plus être tragiquement liée à la nuit sans étoiles, du racisme et de la guerre. Que les efforts de tous prouvent qu’il n’était pas un simple rêveur quand il parlait de la beauté de la véritable fraternité et de la paix, plus précieuse que les diamants en argent ou en or. 

Discours célèbres à mettre en voix

Consigne :

Vous travaillerez en groupe de six. Vous proposerez une lecture du discours qui vous a été attribué.

Cette lecture devra être expressive et persuasive.

Il s’agira d’une lecture chorale, au cours de laquelle vous serez attentifs à la fois à la voix et aux gestes que vous utiliserez. (N’oubliez pas les critères VARIA.)

Texte proposé : Panti Bliss, Discours prononcé à l’Abbey Theatre de Dublin, 2014

Vous êtes-vous déjà tenu à un passage piéton, avec une voiture qui passe, dans laquelle se trouve un g


Recommended