GEORGES HADJO RICHARD SNDER GRAND LIVRE DE ~EFFET DU KIRLIAN
CLECTROPHYSIONIOUE
Chapitre I Des photos indiscrtes Savez-vous que votre corps, si
on le plonge dans un champ lectromagntique cr par un gnrateur
d'lectri- cit, est capable d'agir sur les rayonnements de ce champ
et que ceux-ci seront diffrents selon que vous tes malade ou en
bonne sant, que vous tes psychiquement quilibr ou, au contraire,
dsquilibr, que vous tes sous le coup d'une motion ou, au contraire,
parfaitement calme, que vous tes amoureux ou indiffrent? Hlas, les
rayonnements du champ lectromagntique, ainsi crs, sont invisibles
l'il nu, parce qu'ils ne correspondent pas aux longueurs d'onde du
spectre de la lumire visible. Il reste que, si l'on pouvait voir
l'il nu les rayonne- ments crs par un champ lectromagntique autour
du corps humain, ceux-ci nous informeraient aussitt sur notre tat
de sant, nous permettraient de porter nous- mmes un diagnostic et
de savoir sur-le-champ si nous sommes victimes d'un simple stress
ou d'un cancer, d'une dficience des glandes endocrines ou du systme
vascu- laire, dont le sang irrigue nos organes - pourvu, bien sr,
que nous ayons appris interprter leurs formes et leurs couleurs.
5
LA NOUVELLE FRONTIRE DE L'INVISIBLE Mieux encore, ils
permettraient l'amoureux de connatre trs prcisment les sentiments
qu'il inspire celle qu'il aime et ceci avec une certitude absolue
car, si l'homme peut dguiser sa pense par la parole, il ne matrise
aucu- nement les rayonnements du champ lectromagntique qui rvlent
ses vrais sentiments et le trahissent son insu. Mais, puisqu'il
s'agit d'un rayonnement invisible l'il nu, rien ne vous oblige
croire ce que nous affirmons l. Pourtant nous allons immdiatement
apporter les preuves de ce que nous avanons. Car, si le rayonnement
dont nous parlons est invisible l'il nu, il est cependant capable
d'imprimer des pellicules photographiques et en voici toute une
srie que nous avons maintenant tout loisir d'examiner l'il nu.
Voici tout d'abord les photographies du rayonnement produit dans le
champ lectromagntique autour des mains de deux personnes quilibres
psychiquement et en bonne sant (fig. 1). Ce qui frappe sur ces deux
clichs, c'est la rgularit de l'ampleur et de l'intensit du
rayonnement produit tout autour de la main ainsi que sur la surface
interne des doigts et de la paume. Le rayonnement de la sur- face
interne est moins visible sur la photo de gauche pour la seule
raison que la main est moins bien applique sur la plaque que sur
celle de la photo de droite. Voici maintenant quinze photographies
de doigts (fig. 2 et 3). Autour du premier doigt apparat une
couronne de radiations, dont la densit est partout peu prs gale ;
cela correspond un tat sain et quilibr. Autour du deuxime doigt, le
rayonnement est trs faible, les filaments peine visibles sont trs
courts: celasignifie une carence de l'ner- gie vitale ou bionergie
du sujet, une tendance l'tat dpressif et une dficience des glandes
endocrines. Autour du troisime doigt, la couronne du rayonnement
est beau- 6
DES PHOTOS INDISCRTES coup moins dense qu'autour du premier:
cela signifie des dficiences localises de l'nergie de type
neuro-endocri- nien. Autour du quatrime doigt, la couronne
n'apparat qu' l'extrmit, elle est presque invisible ailleurs : cela
signifie des contractions musculaires et une dficience du systme
vasculaire qui assure l'irrigation sanguine. Autour du cinquime
doigt, la couronne trs irrgulire indique des blocages, du stress ou
de l'angoisse et un dbut de toxicit. La couronne du sixime doigt
correspond un individu tendu et souffrant de spasmes. Celle du
septime doigt indique des blocages, de la tension nerveuse et un
dbut d'inflammation. Autour du huitime doigt, la cou- ronne est
bien tendue mais sa densit est trs ingale : elle indique une
inflammation localise. Autour du neuvime doigt, elle est trs dense
au-dessus d'un axe nord-ouest sud- ouest et trs irrgulire
au-dessous : on en conclut une mauvaise limination des toxines et
par consquent un tat toxique du sujet. La couronne du dixime doigt
indique une inflammation caractrise. Celle du onzime doigt cor-
respond une inflammation aigu. La couronne du trei- zime doigt, des
blocages, une mauvaise limination, un tat toxique profond ainsi qu'
un dbut d'tat de dg- nrescence. Celle du quatorzime doigt indique
un tat dgnratif avanc et, enfin, celle du quinzime doigt un blocage
complet du sujet. Naturellement, on a pris soin de vrifier, avec le
concours de mdecins, que ces divers bilans, tablis au moyen de
l'lectrophotographie, concidaient bien avec les diagnostics
mdicaux. Cependant, on ne peut gnraliser, car chacun a un
rayonnement particulier, qui marque sa propre personna- lit. C'est
pourquoi un mme type de rayonnement peut indiquer des anomalies
diffrentes selon le sujet. 7
1) lectrophysionique des mains de deux personnes en bonne sant.
8
9
LA NOUVELLE FRONTIRE DE L'INVISIBLE Voyons maintenant ce que
nous rvlent d'autres clichs quant l'attirance affective, d'abord,
sexuelle, ensuite, entre deux tres. Le premier clich (fig. 4) est
celui de l'index et du majeur - lectrophotographis en mme temps -
de deux per- sonnes indiffrentes l'une l'autre. On voit clairement
que les deux doigts de gauche et les deux doigts de droite pro-
duisent des radiations normales et neutres, dont les fila- ments ne
sont pas perturbs les uns par les autres. On dis- tingue mme qu'il
se forme un couloir - un espace linaire obscur, o le rayonnement ne
passe pas et qui semble comme une zone de clivage entre les deux
spectres de radiations - entre les deux doigts de droite et les
deux doigts de gauche. Il n'y a ni attraction ni rpulsion des
radiations qui ne cherchent ni se rejoindre ni s'viter. Il enva
tout diffremment sur le deuxime clich (fig. 4) qui est celui de
l'index et du majeur d'un homme ( gauche) et d'une femme ( droite)
qui ne sont pas insensibles l'un l'autre. On voit clairement que
les doigts de l'homme produi- sent une couronne de rayonnement trs
dense en direction des doigts de la femme et que le rayonnement
autour de ces derniers s'en trouve fortement perturb.
!Jinterprtation du clich est claire : l'homme est vivement excit
par la femme qui est, quant elle, psychiquement trouble
-l'empreinte de ses doigts rosit. Le courant affectifpasse entre
les deux sujets. Le troisime clich (fig. 5 en haut) reprsente
toujours des doigts d'homme ( gauche) et de femme ( droite) mais il
a t pris, cette fois, aussitt aprs les prliminaires amoureux pousss
qui prcdent l'acte sexuel. On voit clai- rement, sur la photo, que
les doigts de l'homme produisent un rayonnement trs dense et
intense et que ce rayonne- ment tend envelopper les doigts de la
femme - dont l'em- preinte vire au rouge. Quant ceux-ci, ils
produisent aussi un rayonnement intense, bien visible sur la partie
post- 10
~: 1 ' . ........ -;r 2/3) lectrographies des doigts montrant
divers tats de sant. 11
4) En haut, empreintes digitales d'un homme ( gauche) et d'une
femme ( droite) indiffrents l'un l'autre. En bas, empreintes
digitales d'un couple amoureux. 12
5) En haut, empreintes digitales d'un couple d'amoureux (homme
gauche, femme droite). En bas, empreintes prises juste avant
l'accou- plement. 13
LA NOUVELLE FRONTIRE DE L'INVISIBLE rieure mais comme touff au
bout des doigts par la cou- ronne de rayonnement des doigts de
l'homme. L'ensemble indique, de part et d'autre, une intense
motion. Le qua- trime clich (fig. 5 en bas) montre les doigts d'un
couple en union sexuelle complte. Le cinquime clich (fig. 6 en
haut) est celui du sexe d'un homme au repos. Le rayonnement produit
est faible et de couleur bleue. Le sixime clich (fig. 6 en haut)
montre le mme sexe d'homme en rection cette fois. Le rayonne- ment
est nettement plus intense et dessine tout le contour du pnis. Mais
c'est l'extrmit, autour du gland, que le rayonnement est le plus
intense et il a pris maintenant une couleur rose et rouge.
L'ensemble indique une forte tension psychique. Dans la phase
suivante (septime clich, fig. 7), le mme sexe en rection est
maintenant envelopp par un rayonnement de couleur rouge. La mme
exprience a t faite avec la partenaire fmi- nine de cet homme. Les
trois clichs qui ont t pris (fig. 8 et 9) montrent clairement que
les variations d'intensit et de couleur du rayonnement produit dans
le champ lectro- magntique suivent le mme processus d'volution que
chez l'homme pour atteindre le paroxysme de l'excitation sur le
dernier clich, o la couleur des radiations vire au rouge intense,
comme si les deux rayonnements se trou- vaient sur la mme longueur
d'onde. Tous ces clichs ont t pris sans le secours d'aucun appareil
photographique - les rayonnements du champ lectromagntique cr par
l'interaction du courant lec- trique et des objets poss sur le film
ont directement imprim ce dernier. Et ils apportent la preuve
indiscutable que les radiations du champ lectromagntique sont modi-
fies par le corps humain ou par une partie du corps 14
DES PHOTOS INDISCRTES humain et que les modifications du
rayonnement varient selon l'tat de sant, l'tat psychique ou
affectif et l'tat d'excitation sexuelle du sujet. Tout se passe
comme si le corps.humain, en modulant les rayonnements du champ
lectromagntique, cr autour de lui, transfrait, dans ce champ, une
information touchant son tat de sant physique et psychique et aux
relations motionnelles et affectives qu'il entretient avec les
objets et les sujets qui se trouvent son voisinage, dans ce mme
champ, et comme si cette information s'y imprimait sous forme de
vibrations des ondes lectromagntiques. tel point que certains ont
voulu voir dans le champ lectromagntique l'agent de transmission
physique qui expliquerait les phnomnes inexplicables de la parapsy-
chologie tels que la tlpathie ou le transfert d'information
distance. Mais, jusqu'ici, il faut bien le dire, les scienti-
fiques officiels ne se sont gure intresss au phnomne que nous
venons de dcrire brivement et aucune thorie cohrente n'en a t
fournie. La raison de ce manque d'intrt est simple : tout ce qui
touche l'lectromagntisme touche au magntisme et le magntisme, au
nez de la science, sent le soufre. La science a horreur de ce qui
lui chappe et elle rejette et nie syst- matiquement tous les
phnomnes qu'elle est incapable d'expliquer. telle enseigne que le
Pr Rmy Chauvin, clbre tholo- giste franais qui travaille sur le
comportement des insectes sociaux mais qui s'est toujours intress
aux phnomnes parapsychologiques, dclarait rcemment, dans une inter-
view au journal a m'intresse : Le champ magntique est un agent
physique comme un autre, mais la science franaise vit sur des
prjugs effrayants. C'est simple, si un scientifique ne veut pas
avoir d'ennuis, il lui faut 15
6 6 7 6) En haut, gauche, le sexe d'un homme au repos. En bas,
le mme sexe en rection. 7) droite, le mme sexe d'homme fortement
excit. 16
8 8 9 8) lectrographies du vagin. 9) lectrographie du vagin au
plus fort de l'excitation ( droite). 17
LA NOUVELLE FRONTIRE DE L'INVISIBLE absolument viter de se
pencher sur des questions de ce genre et, si possible, travailler
dans des domaines qui ont dj t explors auparavant aux tats-Unis.
Dans ces conditions, il sera assur de faire une belle carrire et
d'tre reconnu par ses pairs. Quant moi, je me suis arrtjuste avant
la zone rouge mais mon intrt pour la parapsychologie m'a cot
l'Acadmie des Sciences. Quant l'astrophysicien Jean Audouze,
conseiller scien- tifique de l'lyse, il dclarait dans le mme
journal, sur un ton de scepticisme ouvert : Le magntisme et le
vivant? Sans tre un spcialiste, il me parat assez lmentaire de dire
que les cellules vivantes sont autant d'usines chi- miques, o les
interactions lectromagntiques rgnent sans partage sur la matire.
Qu'il y ait des effets du magntisme sur le vivant ne m'tonnerait
donc pas... Il y a par exemple des expriences troublantes au cours
des- quelles on a montr que les cellules vgtales sont sensibles non
seulement la lumire - qui est une onde lectro- magntique - mais
aussi sa polarisation - son orien- tation dans l'espace-, ce qui
peut paratre au premier abord surprenant. Mais si l'on rflchit la
constitution de la matire vivante, cela parat finalement naturel.
Quant dire quels effets le magntisme peut exercer sur le vivant,
c'est une autre affaire... De faon gnrale, la science ne gagne rien
s'abtardir, et lesfausses sciences, des OVNI la numrologie en
passant par l'astrologie, lui font un tort considrable. Pourtant,
les expriences que nous venons de dcrire ont un caractre videmment
scientifique. Elles sont reproduc- tibles et les conclusions
auxquelles elles aboutissent sont indiscutables. De surcrot, on en
a conduit de semblables aux tats-Unis. Il semble donc lgitime de
s'y intresser et de tenter non seulement d'y trouver une
explication ration- nelle mais encore de voir si elles ne
rendraient finalement pas compte de certains phnomnes inexpliqus.
18
Chapitre II De la lumire aux bio-luminescences Les phnomnes que
nous venons de montrer sont sans aucun doute fascinants mais ils
n'ont, en dfinitive, rien d'extraordinaire ni de surnaturel, dans
la mesure o c'est une vidence que les vibrations des ondes
lectromagn- tiques, qui trament l'espace-temps tous azimuts, sont
capable de vhiculer de l'information. Faut-il rappeler que les
ondes hertziennes, de la radio et de la tlvision, ne sont qu'une
longueur d'onde particulire des ondes lectroma- gntiques et que
l'on se sert tous les jours de leurs vibra- tions pour vhiculer, la
vitesse de la lumire, toute l'infor- mation sonore et visuelle que
nous captons au moyen de notre radio et de notre tlvision?
Qu'est-ce donc que ces radiations que nous venons d'observer dans
le champ lectromagntique cr autour du corps humain et qui clairent
avec tant de prcision aussi bien notre tat de sant que les
relations affectives ou amoureuses que nous pouvons entretenir avec
les autres? 19
LA NOUVELLE FRONTIRE DE L'INVISIBLE Tout corps incandescent,
qu'il s'agisse du soleil- gigan- tesque raction nuclaire en chane -
qui nous claire, d'une bche qui flambe, d'une lampe lectrique ou
d'une bougie qui brle, met un rayonnement fait de diverses
radiations. Ces radiations consistent en une mission de particules
- essentiellement des photons mais aussi des lectrons ou des
particules plus lourdes comme les protons - au sein des ondes
lectromagntiques de l'espace-temps qui les pilotent. Plus ces
photons sont rapprochs les uns des autres au sein d'une mme onde,
plus la longueur d'onde qui les spare est courte et plus la prsence
de leur passage en un point donn de l'onde est leve; plus ils sont
loigns les uns des autres, plus la longueur d'onde qui les spare
est grande et plus la frquence de leur passage en un point donn de
l'onde est basse. Les radiations de la plus haute frquence que nous
connaissions sont les rayons gamma et X mis par le soleil et
dangereux pour l'organisme. Les radiations de la plus basse
frquence sont les ondes hert- ziennes, mises par les metteurs de
radio et de tlvision. Entre ces radiations extrmes, si situent les
ondes - moyennes - de la lumire visible l'il humain, qui va du
violet - haute frquence du bombardement de photons - au rouge -
basse frquence de ce mme bombardement. Mais il se trouve que les
corps non incandescents, comme par exemple le corps humain, sont,
eux aussi, capables d'mettre des radiations de diverses frquences,
qu'on appelle la luminescence et, dans le cas des tres vivants, la
bio-luminescence. Comme la lumire et comme les rayonnements
cosmiques, la bio-luminescence consiste mettre des particules
-photons, lectrons ou particules plus lourdes - dans les ondes
lectromagntiques de l'es- pace-temps. Mais, tandis que les corps
incandescents met- tent ces particules des frquences suffisamment
leves, comme des mitrailleuses, les corps non incandescents,
20
DE LA LUMIRE AUX BIOLUMINESCENCES comme les tres vivants,
n'mettent ces particules qu' de trs faibles frquences, comme un
fusil coup par coup. C'est la raison pour laquelle la
bio-luminescence n'entre pas dans le spectre des radiations
connues, des rayons gamma aux ondes hertziennes. Elle n'en existe
pas moins. Pour s'en convaincre, il suffit de savoir que tous les
corps, quels qu'ils soient, sont forms de molcules, elles- mmes
formes d'atomes. Or, tout atome est constitu d'un noyau de
particules lourdes - neutrons et protons -, entour d'orbites
circulaires dans lesquelles gravitent des lectrons. Sous l'effet de
diverses excitations naturelles, ces lectrons peuvent sauter d'une
orbite de l'atome l'autre, en absorbant ou, au contraire, en
mettant des pho- tons et, par consquent, un rayonnement. Enfin, les
atomes et les molcules peuvent acqurir ou perdre un ou plusieurs
lectrons et ils deviennent alors por- teurs de charges lectriques.
Ce phnomne qu'on appelle l'ionisation peut galement crer du
rayonnement. Et, natu- rellement, toutes les cellules du corps
humain sont, en outre, polarises, c'est--dire enveloppes d'une
couche d'lectricit positive, constitue d'ions de potassium, alors
qu' l'intrieur de la cellule, dont la charge lectrique est neutre,
se trouvent des ions de sodium. Les rayonnements que nous venons
d'observer, sur diverses photographies, sont obtenus de la manire
sui- vante. On a un appareil muni d'une lectrode qui permet
d'induire un courant lectrique. Sur la surface de l'appareil se
trouve un film, sur lequel on applique l'objet que l'on veut
lectrographier. On fait passer le courant lectrique. La ten- sion
de ce courant doit tre assez leve (plusieurs dizaines de milliers
de volts) mais, bien sr, elle ne doit pas dpas- ser un seuil
critique, qui est fonction de l'isolant que l'on uti- lise, sinon
il y a un risque d'lectrocution. On fait alors pas- ser le courant
lectrique, qui est trs faible, environ un 21
LA NOUVELLE FRONTIRE DE L'INVISIBLE micro-ampre. Il se produit
alors un champ lectrique, en gnral alternatif, qui interagit avec
l'objet, lui-mme por- teur de charges lectriques et c'est cette
interaction du champ avec l'objet qui engendre les radiations qui
impri- ment le film. Naturellement, le phnomne ainsi dcrit et
observ pose bien davantage de questions qu'il n'en rsout. La pre-
mire d'entre elles est celle de son origine. Elle est trs ancienne
et remonte au lendemain d'une orageuse journe de 1760. Ce jour-l,
en effet, un professeur de physique de l'universit allemande de
Gttingen, en Basse-Saxe, s'arrte, stupfait, devant un arbre
foudroy, devant lui. Ce qui le surprend, c'est de constater que le
spectre lectrique de l'arbre s'est imprim sur le sol. Le ph- nomne
le fascine tant que, rentr son laboratoire, il cherche le recrer.
Il y parvient et obtient des images - non pas photographies, bien
sr, car la photographie n'existe pas encore - auxquelles il lguera
son nom et qu'on nomme l'effet Lichtenberg. Cet effet consiste
rendre compte des champs lectriques et il est l'origine de ce qu'on
appelle aujourd'hui l'effet Kirlian, comme la pomme de Newton est
l'origine de la loi de la gravitation. D'autant que, si le XVIIe
sicle a t celui des lumires , le XJXe va tre celui de la lumire, au
cours duquel les savants vont tablir de manire rigoureuse
l'existence du magntisme et de l'lectricit et mme unifier les deux
ph- nomnes. Certes, le magntisme a dj, au XVIII", fait fureur
Paris, avec Mesmer, un mdecin allemand qui affirmait avoir dcouvert
le Magntisme animal , un fluide mis par les tres vivants, qu'il
prtendait pouvoir diriger, avec lequel, selon lui, on pouvait
communiquer distance et gurir toutes les maladies - en quelque
sorte une version ancienne de l'nergie d'orgone, ther qui emplirait
tout l'es- 22
DE LA LUMIRE AUX BIOLUMINESCENCES pace et grce auquel le clbre
psychiatre et psychanalyste Wilhelm Reich affirmait, dans les annes
cinquante, pou- voir gurir le cancer. Mesmer avait attir autour de
son baquet magntisme une partie de la cour de Louis XVI et les
adeptes du mesmrisme avaient fond la socit de l'harmonie , une
vritable franc-maonnerie du magn- tisme. Mais tout cela rvlait de
l'sotrisme et non de la science. Nous voici donc au XIX". Depuis
Newton, on croit que la lumire est forme non pas d'ondes mais de
corpuscules. Les physiciens Huyghens et Young ont eu beau montrer
qu'elle avait aussi un caractre ondulatoire, c'est l'Optique de
Newton qui l'a emport. Mais voici qu'au XIXe, le Franais Fresnel
dmontre que la lumire se propage bien aussi sous forme d'ondes,
cependant que Faraday s'aper- oit qu'un champ magntique fait
tourner le plan de polari- sation de la lumire. L'Anglais Maxwell
constate alors que l'lectricit et le magntisme se propagent la mme
vitesse que la lumire et il dmontre que l'espace vibre sous
l'action spare d'un champ lectrique et d'un champ magntique. Il en
conclut que les vibrations, cres par le champ magntique, et celles
cres par le champ lec- trique, se combinent pour donner naissance
des ondes lectromagntiques qui constituent la lumire visible - qui
n'est qu'une partie des radiations cosmiques. En 1869, il publie sa
clbre thorie lectromagntique de la lumire, qu'il a patiemment
labore vingt-cinq ans durant, sous les rires et les quolibets de
tout l'establishment scientifique de l'poque et qui, avec la
Relativit d'Einstein et la thorie des quanta de Max Planck,
constitue l'une des plus grandes rvolutions scientifiques du monde
moderne. L'ther (qui, selon lui, emplit tout l'espace),
dclare-t-il, vibre sous l'action spare d'un champ lectrique et d'un
champ magntique, qui sont perpendiculaires l'un l'autre. Les
vibrations lectriques, par exemple, tant ver- 23
LA NOUVELLE FRONTIRE DE L'INVISIBLE ticales, les vibrations
magntiques sont horizontales. Ces deux sortes de vibrations se
combinant pour donner nais- sance des vibrations lectromagntiques,
dont la lon- gueur d'onde peut varier entre de larges limites.
Quand elle est comprise entre 0,40 micron et 0, 75, les vibrations
ne sont autres que celles de la lumire visible. C'est dans le mme
temps, entre 1840 et 1940, que vont se multiplier les expriences
touchant l'lectricit et du mme coup au phnomne de l'lectrographie -
terme gnral qui recouvre l'ensemble des procds qui permet- tent
d'obtenir une image de radiations partir d'une impul- sion
lectrique. En effet, ds 1822, Niepce a invent la photographie mais
il a fallu attendre 1837 pour que Daguerre parvienne la dvelopper
et la fixer. Ds lors, des chercheurs ont l'ide de l'utiliser. En
1842, l'Anglais Carlsten ralise une premire exprience. En 1860,
Tours, le commandant Darget pho- tographie des animaux aux
abattoirs de la ville, dans l'es- poir de fixer leur me sur la
pellicule. En 1884, des Allemands ralisent d'autres expriences. En
1889, le phy- sicien tchque Navratil procde d'autres expriences
alliant l'lectricit et la photographie et il laisse un cahier de
notes propos de la technique qu'il utilise et qu'il nomme
lectrophotographie . En 1890, le Franais d'Arsonval met au point
des appa- reils lectriques qui produisent des radiations de haute
fr- quence sous haute tension. Trois ans plus tard, en 1893, c'est
l'inventeur d'origine yougoslave Nikolas Tesla qui ra- lise, la
Foire mondiale de Chicago, une exprience saisis- sante. Ayant
perfectionn un appar.eil qui produit des cou- rants alternatifs de
haute frquence sous haute tension, il se dplace, dans le champ
lectrique ainsi cr, entour d'un vritable halo de lumire, qui semble
rayonner de son corps, sous les yeux de la foule mduse. Et,
lorsqu'il utilise 24
DE LA LUMIRE AUX BIOLUMINESCENCES des potentiels de plus de 200
000 volts, avec une frquence pulse de 4 mgahertz, son corps tout
entier semble rayon- ner des flammes, mieux qu'aucun Mphisto de
thtre! Les journaux publient des photographies du phnomne qui est
absolument saisissant mais n'a pas d'autre objet que le spectacle.
Hormis bien sr qu'il dmontre, et de faon indis- cutable, que le
corps humain, plong dans un champ de courant lectrique alternatif,
peut provoquer un rayonne- ment intense et visible l'il nu de
spectateurs fascins. De l imaginer qu'il s'agit de la fameuse aura-
un rayon- nement mis par le corps humain - et que l'intuition des
peintres mdivaux, qui couronnaient la tte du Christ et des saints
d'un halo de lumire, n'tait pas si nave, il y a un pas qui est vite
franchi - un peu trop vite peut-tre, nous en reparlerons. En 1896,
Paris, le Dr Henri Baraduc et le physicien polonais Jodko
Narkiewicz ont l'ide de photographier des mains et des feuilles de
vgtaux plonges dans un champ lectrique. Deux ans plus tard,
Narkiewicz publie quelque trois mille photographies. Mais
l'accumulation des clichs, si elle prouve que l'exprience est bien
reproductible volont, ne conduit ni une explication du phnomne ni
une exploitation quelconque. Elle finit mme par lasser.
L'lectrographie va tomber dsormais dans l'oubli pendant plus de
quarante ans, d'autant que l'lectricit et la photo- graphie sont
devenues des phnomnes domestiques qui ne suscitent plus aucune
curiosit particulire. Mais, la veille de la Premire Guerre
mondiale, en 1939, un jeune lectricien russe de Krasnodar, Semyon
Kirlian, est mis en prsence du phnomne. Il travaille l'entretien de
l'appareillage lectrique de l'hpital. Il vient de rparer le
gnrateur haute frquence quand il est travers acci- dentellement par
une dcharge qui ne lui fait aucun mal mais qui provoque une gerbe
de rayonnements colors. L'effet est si saisissant qu'il veut
aussitt le photographier. 25
LA NOUVELLE FRONTIRE DE L'INVISIBLE Le lendemain, avec l'aide
d'un tudiant, il reproduit l'exp- rience, aprs avoir plac sa main
sur une plaque photogra- phique, qu'il dveloppe, le soir, chez lui,
en prsence de sa femme, Valentina. Tous deux constatent avec une
stupfac- tion ravie que la main est parfaitement dessine sur la
plaque et qu'elle est entoure d'une couronne de rayonne- ment qui
en pouse la forme. Le hasard faisant bien les choses, l'hpital
acquiert bien- tt un nouveau gnrateur. Kirlian obtient qu'on lui
donne l'ancien qui est hors d'usage. Ille remet en marche. Aid de
sa femme, il poursuit ses expriences, amliore la qualit de ses
clichs, qui deviennent de plus en plus nets. Tous deux dcouvrent
alors que les feuilles de vgtaux produi- sent galement un
rayonnement et, comme cela les fascine, les voici qui se lancent
dans une recherche systmatique. En 1949, ils obtiennent un brevet.
Ils utilisent la photo en couleurs, perfectionnent leur
appareillage et multiplient les expriences. Ils communiquent leurs
travaux l'Acadmie des sciences sovitique qui s'y intresse et les
reoit. la fin des annes cinquante, ils obtiennent des crdits et un
laboratoire. On commence connatre leurs travaux un peu partout dans
le monde, en tout cas dans certains milieux sinon dans le grand
public. Et ils donnent leur nom cet effet. En 1965, deux Anglais de
l'universit de Birmingham, Smart et Milner, qui ignorent les
travaux des Kirlian, pro- duisent des photos semblables. Et, en
1970, deux journa- listes amricaines, Lynn Schroeder et Sheila
Ostrander, qui sont alles faire une longue enqute en Union
sovitique, publient un ouvrage, Dcouvertes psychiques derrire le
rideau de fer- traduit en franais, en 1973, et publi chez Robert
Laffont, sous le titre : Fantastiques recherches parapsychologiques
en U.R.S.S. L'ouvrage devient vite un best-seller et fait connatre
au grand public, dans le monde entier, l'effet Kirlian. 26
DE LA LUMIRE AUX BIOLUMINESCENCES Les journaux s'emparent de
l'affaire, affirmant que les Russes sont parvenus photographier
l'aura. Les milieux sotriques aussi, qui voient, dans l'effet
Kirlian, la preuve de l'existence du magntisme, la justification de
la radies- thsie et de bien d'autres choses. Mais l'existence du
magntisme est un fait - l'hypnose, notamment, le dmontre- et cela
n'avance rien de prtendre le photo- graphier, alors qu'on ne sait
pas trs bien ce qu'on photo- graphie. En revanche, cela excite
aussitt la mfiance des milieux scientifiques, surtout en France, o
Descartes et Aristote rgnent toujours en matres absolus sur
l'Universit. Moins dogmatiques, sans prjugs et enclins l'expri-
mentation, les milieux scientifiques amricains s'intres- sent
l'affaire. Ds 1970, la psychologue amricaine Thelma Moss, de
l'universit d'UCLA, en Californie, entre- prend un voyage en Union
sovitique et publie un compte rendu de son voyage son retour. Un
scientifique, William Tiller, de l'universit de Stanford, en
Californie, fait gale- ment le voyage en U.R.S.S. et commence, ds
son retour, l'exprimentation dans son laboratoire. En France, ds
l'an- ne suivante - 1971, Georges Hadjo commence ses recherches sur
le phnomne avec Christian Malzieux et Jean-Marc Connoir, puis avec
Guy Gruais. Georges Guilpin et Herv Moskovakis leur tour font des
recherches sur l'lectrographie. Un prodigieux engouement des
scientifiques pour le ph- nomne se manifeste un peu partout dans le
monde et les expriences se multiplient, surtout aux tats-Unis. tel
point qu'en 1975, les Amricains Stanley Krippner et Daniel Rubin
publient un ouvrage, The Energies ofConsciousness (Les nergies de
la Conscience), qui fait le point sur l'tat des recherches dans le
monde, et inaugurent des ren- contres de chercheurs amricains et
sovitiques, consa- cres aux recherches sur l'effet Kirlian en
matire de para- psychologie. 27
LA NOUVELLE FRONTIRE DE L'INVISIBLE Cet ouvrage est traduit et
publi en France, chez Tchou, en 1977, sous le titre Les nergies du
corps vivant. Il com- porte des articles et des comptes rendus
d'expriences conduites travers le monde et permet de se faire une
ide prcise de l'tat des recherches. Ainsi, le Roumain Dimitrescu
est-il parvenu mettre en vidence, au moyen d'un driv de l'effet
Kirlian, qu'il nomme lectronographie, les points d'acupuncture qui
sont en fait des points de moindre rsistance de la peau au pas-
sage de l'lectricit. Comment les Chinois de l'Antiquit sont-ils
parvenus dterminer l'existence de ces points, voil le mystre ! Il
n'empche que l'effet Kirlian les rvle sous forme de points autour
desquels se produit un intense rayonnement. Cette dcouverte
confirme que l'acupunc- teur, en plantant ses deux sortes
d'aiguilles, disperse ou, au contraire, rassemble les lectrons et
agit donc sur la circu- lation de l'nergie dans le corps. Les
expriences relates dans l'ouvrage font apparatre toutes sortes de
conclusions ahurissantes. Ainsi le rayonne- ment que l'on observe
autour des vgtaux est diffrent selon que ceux-ci sont malades ou en
bonne sant. Il enva de mme avec le rayonnement produit autour des
hommes. Fait trs remarquable, le rayonnement est affect par l'tat
de tension ou de dtente du sujet. Ainsi sera-t-il blanc, bleu,
brillant et plein autour d'un sujet parfaitement dtendu et, au
contraire, peu dense et peu brillant autour d'un sujet tendu.
Mieux, il peut disparatre compltement autour d'un sujet extrme-
ment tendu. C'est d'ailleurs une msaventure qui devait arri- ver
Kirlian lui-mme, un jour o il devait faire une dmons- tration
devant un aropage d'officiels et de scientifiques sovitiques. Il
tait tellement mu et dans un tel tat de ten- sion que les clichs ne
faisaient rien apparatre du tout et qu'il lui fallt se calmer avant
de pouvoir faire une exprience concluante. C'est l la preuve
irrfutable que l'tat psychique du sujet se traduit par une
modification du rayonnement. 28
DE LA LUMIRE AUX BIOLUMINESCENCES Diverses expriences,
conduites tant en Union soVIe- tique qu'aux tats-Unis, mettent en
vidence qu'il se pro- duit un transfert d'nergie entre un
gurisseur, qui opre par magntisme, et son patient. mesure que ce
transfert se produit, la couronne autour des doigts du gurisseur
devient moins intense alors que celle des doigts du patient
s'intensifie. Mieux, au cours d'une exprience conduite aux
tats-Unis par Thelma Moss, Kendall Johnson, John Hubacher et Jack
1. Gray, avec Olga Worral, une clbre magntiseuse amricaine, un
trange phnomne se pro- duit. On photographie une feuille mutile et
magntise par Olga Worral. Surprise : aprs le traitement, il n'y a
plus aucun rayonnement autour de la feuille. Olga Worral exa- mine
la feuille et dclare qu'elle a sans doute dvelopp trop d'nergie et
qu'il lui faut travailler plus en douceur . On recommence donc
l'exprience et, cette fois, le rayon- nement apparat et beaucoup
plus brillant que sur la feuille photographie avant la
magntisation. On constate galement que les feuilles de vgtaux
intactes et les feuilles mutiles affectent le rayonnement de faon
trs diffrente. Ainsi, autour des feuilles intactes est- il bleu et
blanc avec un soupon de rose ou de rouge. Mais avec une feuille
mutile, des plages rouge et orange appa- raissent trs nettement aux
endroits mmes de la mutila- tion. Mieux, les feuilles mutiles
traites par un gurisseur font apparatre un accroissement trs net de
la luminosit du rayonnement, qui permet l encore de conclure un
transfert d'nergie du gurisseur vers la feuille. Thelma Moss et son
quipe ont conduit une exprience encore plus stupfiante. On
photographie une feuille intacte mais avec l'intention de la
mutiler ensuite. Eh bien, on constate que des trous noirs
apparaissent dans le rayon- nement, aux endroits mmes o la feuille
sera ensuite muti- le ! Tout se passe comme si la feuille avait une
pr-connais- sance de la mutilation qui va lui tre inflige, ce qui
29
LA NOUVELLE FRONTIRE DE L'INVISIBLE implique un transfert
inconscient d'information entre l'ex- primentateur et la feuille !
On constate encore que le rayonnement autour des objets magntiss la
main est beaucoup plus intense qu'autour des mmes objets non
magntiss. Un sujet psi qui se concentre fait apparatre un
rayonnement dont les aigrettes raccourcissent et dont la densit
augmente. Dans le mme ouvrage, un article de Richard Allan Miller
et de Karl Elmendorff, qui relatent un grand nombre de leurs
expriences, fournit une explication physique du phno- mne. Selon
ces deux auteurs, l'image obtenue, au moment de la dcharge
lectrique, est celle d'un champ de rayonne- ment provoqu par un
mouvement classique d'lectrons et de photons. La photo Kirlian est
obtenue par l'ionisation - c'est--dire l'mission de charges
lectriques - de l'enve- loppe gazeuse de l'objet photographi dans
le champ. C'est ce phnomne qui rend visibles les gaz sous forme
d'un rayonnement lumineux, qu'il s'agisse des gaz mis la sur- face
de l'objet photographi ou des gaz qui l'enveloppent. Naturellement,
l'essentiel du rayonnement a pour origine le courant lectrique.
Cependant, les sujets vivants met- tent aussi des lectrons, des
photons, des ions et du gaz, qui constitueraient ce que l'on
appelle l'aura, c'est--dire un rayonnement propre aux tres vivants
et, bien sr, les images obtenues par l'effet Kirlian sont le
produit d'une interaction du champ lectromagntique cr par le pas-
sage du courant lectrique et du rayonnement propre aux sujets
photographis. C'est l une vidence car, si l'lectro- graphie ne
faisait apparatre qu'un rayonnement d au seul champ, on ne pourrait
pas expliquer logiquement les varia- tions des rayonnements du
champ, selon que le sujet pho- tographi est sain ou malade, tendu
ou repos. Rien n'ex- pliquerait non plus les variations du champ
lies aux objets magntiss ni la prescience que les vgtaux font appa-
ratre de la mutilation qui va leur tre inflige. 30
DE LA LUMIRE AUX BIOLUMINESCENCES D'ailleurs, toujours dans le
mme ouvrage, un autre article - sign de Richard Dobrin, Carl
Kirsch, Sander Kirsch, John Pierrakos, Eric Schwartz, Theodore
Wolff et Yuval Zeira - fait tat des expriences conduites par le
groupe l'Institute for Bioenergetic Analysis. Ces exp- riences, qui
visaient mesurer le champ de l'nergie humaine, c'est--dire de cette
fameuse aura , que de nombreux observateurs ont affirm et affirment
voir autour des tres vivants, aboutissent des conclusions
positives. tel point que les auteurs concluent bel et bien
l'existence de ce rayonnement ou aura, que les peintres mdivaux
figuraient sous la forme d'une aurole lumineuse. Dans l'tat actuel
des recherches, concluent les auteurs, les rsultats obtenus tendent
fortement montrer qu'il mane de l'tre humain un champ dcelable par
le photo- tube. Il est ncessaire de mieux connatre les proprits de
ce champ. Pour le moment, on l'tudie essentieUement dans la rgion
du thorax et de l'abdomen. L'un des objectifs futurs sera d'en
dterminer la distribution dans l'espace au moyen de techniques de
balayage. Ils prcisent mme que le rythme de pulsation de ce champ,
rayonn notamment par l'homme, se situe entre vingt et quarante
vibrations par minute et que la quantit de lumire mise par les
sujets des diverses expriences est extrmement faible (le nombre de
photons enregistr la photocathode est compris entre 50 et 220 par
seconde) mais tout de mme existante. videmment, quand on sait que
le nombre de photons enregistr en un point de l'onde pour le
spectre de la lumire varie de 400000 milliards la seconde (pour le
rouge) 695000 milliards la seconde (pour le violet), on se rend
mieux compte de la dif- frence qui peut exister entre le
rayonnement aurique d'un tre vivant et celui du soleil! Il n'en
reste pas moins que, si faible soit-il, ce rayonnement existe bien.
En 1976, un Autrichien, le Dr Voll, qui s'intresse tout
particulirement aux rapports de l'lectrophotographie et 31
LA NOUVELLE FRONTIRE DE L'INVISIBLE de l'acupuncture, met au
point une mthode qui lui permet de mettre en vidence, sur la peau
humaine, non seulement les points d'acupuncture (ce qui a t dj fait
par Adamenko) mais encore les mridiens, le long desquels cir-
culerait l'nergie. En 1978, un symposium sur la bio-nergtique est
orga- nis Paris. Georges Hadjo y prsente la technique parti-
culirement fine d'lectrographie qu'il a mise au point et qu'il
nomme l'lectrophotonique. Cette technique lui a per- mis - nous
allons le voir - de reproduire toutes les exp- riences qui ont dj t
faites mais avec une prcision pho- tographique encore ingale et de
procder aussi d'autres expriences originales. Enfin, en 1978, le Dr
Laugt obtient son doctorat avec une thse qui dmontre que
l'lectrophotographie permet d'ta- blir un diagnostic mdical.
32
Chapitre III De l'effet Lichtenberg l'effet Kirlian C'est donc
au cours des annes 70 que l'lectrographie connat un prodigieux
essor, avec la publication des pre- miers ouvrages qui rvlent
l'existence de l'trange rayon- nement qui enveloppe les corps
plongs dans un champ lectrique et la multiplication des recherches
dans les labo- ratoires, travers le monde - et surtout en Union
sovi- tique et aux tats-Unis, o l'on s'intresse aux ventuelles
applications militaires du procd. Naturellement, des articles et
des photographies sont publis, partout, dans la presse. Le phnomne
vient la connaissance du public. Du coup, ce ne sont pas seulement
les scientifiques - physiciens et psychologues - qui s'y
intressent. Les so- tristes -mdiums, magntiseurs, radiesthsistes,
voyants -s'en emparent. Les parapsychologues aussi, bien sr, qui
comptent alors dans leurs rangs de nombreux scientifiques, comme,
par exemple, le Pr Rmy Chauvin, en France, et qui cherchent une
explication rationnelle aux phnomnes mystrieux et inexpliqus qui
mettent en vidence les pou- 33
LA NOUVELLE FRONTIRE DE L'INVISIBLE voirs de l'esprit, tels que
la tlkinsie (transport d'objets distance, sans manipulation, par
l'nergie psychique), la tlpathie (communication distance sans
vhicule appa- rent), la radiesthsie et l'hypnose, par exemple. Ces
phnomnes, les parapsychologues les ont mis en vidence depuis de
nombreuses annes dj. La tlkinsie a fait l'objet de nombreuses
expriences non seulement en laboratoire mais encore en public. La
tlpathie et le magn- tisme aussi. Le monde entier a vu l'Isralien
Uri Geller et le Franais Jean-Pierre Girard dplacer, sans
manipulation, des objets sur une table, tordre des objets de fer,
sous verre, toujours sans manipulation, dcrire des dessins simples
excuts en dehors de leur vue, remettre des montres en marche, sans
les toucher. On les a mme vu tordre des barres de fer, grosses
comme le doigt, sous verre, et dont les points de torsion
faisaient, aprs l'exprience, apparatre des dformations telles que
si elles avaient t chauffes 800 ! Et voici qu'on apporte la preuve
que les corps vivants perturbent le champ lectrique dans lequel on
les plonge! Voil qui expliquerait peut-tre ces phnomnes! Voil qui
en expliquerait aussi bien d'autres, comme la radiesthsie et la
voyance et pourrait justifier les tarots de Mme Fiorina et la boule
de cristal de Mme Irma! Bref, l'lectrographie soulve non seulement
la curiosit des scientifiques l'esprit ouvert mais encore un formi-
dable lan d'enthousiasme aussi bien chez les parapsycho- logues,
que chez les occultistes et beaucoup, relays par la presse,
n'hsitent pas affirmer qu'on a enfin photographi l'aura , ce
rayonnement subtil d'nergie que, selon les plus anciennes
traditions, les tres vivants mettraient leur insu et que, seuls,
les sujets psi, dous du sixime sens, prtendent voir l'il nu. Voil
qui jetterait enfin le pont que les parapsychologues cherchent
depuis tant d'annes btir entre la connais- 34
DE L'EFFET LICHTENBERG L'EFFET KJRLIAN sance traditionnelle,
fonde sur la subjectivit, et la connaissance scientifique, fonde
sur l'objectivit. N'oublions pas, en effet, que, ds 1860, lorsqu'il
allait pho- tographier les animaux qu'on tuait aux abattoirs de
Tours, le commandant Darget esprait pouvoir fixer sur la plaque
leur me au moment o elle quittait leur corps! Et l'aura serait
comme un rayonnement de l'me! En fait, ce que vient de relancer, de
faon si spectacu- laire que le public en est mdus, l'lectrographie,
c'est le vieux dbat qui oppose, depuis des sicles, voire des mill-
naires, et, en tout cas, depuis que Galile a lch ses deux billes du
haut de la Tour de Pise et que Descartes formul la mthode
scientifique, les matrialistes - et, parmi eux, les scientifiques -
aux spiritualistes. Pour les matria- listes, tous les phnomnes, y
compris psychologiques, doi- vent ncessairement tre rduits des
interactions mat- rielles entre les corps physiques, entre les
atomes et les cel- lules, entre les constituants biologiques du
mtabolisme. Pour les spiritualistes, la matire n'est que
l'enveloppe visible d'une substance psychique immatrielle, qu'il
s'agisse de l'ther ou de l'nergie, qui serait l'esprit. Bref, il
s'agit de la querelle qui oppose ceux, comme Marx, pour qui
l'origine du cosmos est la matire, dont l'esprit serait le tar- dif
produit, ceux pour qui l'origine du cosmos est l'esprit pur, dont
la matire serait le produit, comme le philosophe Hegel. Ne nous y
trompons pas : c'est ce mme dbat, vieux quasiment comme la pense
humaine, qui a sous-tendu toute la querelle sur la nature de la
lumire et qui a divis le monde scientifique lui-mme, de Newton
(1642-1727) Einstein (1879-1955). Pour les uns - dont le chef de
file tait, au XVIIe sicle, Newton-, la lumire ne pouvait tre faite
que de corpus- cules matriels, les grains de lumire. Pour les
autres - 35
LA NOUVELLE FRONTIRE DE L'INVISIBLE dont les chefs de file
taient Huyghens (1629-1695) et Thomas Young (1773-1829) -,elle ne
pouvait tre faite que d'ondes immatrielles qui faisaient vibrer un
milieu subtil : l'ther qui emplissait tout l'espace. Or, par une
trange ironie du sort, c'est Newton, tenant des corpuscules
matriels discontinus, qui, le premier, devait mettre en vidence le
caractre ondulatoire de la lumire en dcouvrant les anneaux qui
portent son nom. Et c'est Einstein, qui esprait pouvoir rduire tout
l'espace cosmique un continu ondulatoire, qui devait mettre en
vidence les fameux grains de lumire : les photons! Entre-temps,
Maxwell (1831-1879) devait dmontrer que la lumire tait faite
d'ondes lectromagntiques. Et, comme il devenait vident que le
phnomne impliquait simultan- ment les ondes lectromagntiques -
c'est--dire le bom- bardement de corpuscules matriels discontinus
-, on devait se rsoudre admettre que la lumire tait bel et bien
faite de photons pilots par des ondes lectromagntiques! Le match
tait nul entre les tenants de la thse des cor- puscules discontinus
et ceux de l'antithse des ondes conti- nues ! On avait t contraint
de cesser d'opposer les deux thses apparemment contradictoires et
d'en faire la syn- thse ! Comme si la nature profonde du cosmos
tait bel et bien dialectique, c'est--dire faite de deux substances
contradictoires prodigieusement mles et imbriques l'une dans
l'autre : l'nergie - les ondes lectromagn- tiques qui semblent bien
tre le fil de trame, continu et ondulatoire, qui tisse l'espace
dans toutes les directions puisque la lumire se propage tous
azimuts - et la matire - les particules (du photon aux protons et
aux neutrons, en passant par les lectrons) qui sont pilots par ces
ondes et qui, superstructures en atomes, en toiles, en cellules
biologiques et en tres vivants, constituent toute la matire du
monde, de la galaxie l'homme. 36
DE L'EFFET LICHTENBERG L'EFFET KIRLIAN Le problme que l'on
avait ainsi rsolu, en tablissant que la lumire tait bel et bien
faite de corpuscules pilots par des ondes tait celui de sa
transmission et de la trans- mission de l'information qu'elle nous
apporte. Les ondes lectromagntiques permettaient en effet
d'expliquer le mouvement des photons puisqu'elles constituent, en
somme, les voies qui permettent ces corpuscules de se mouvoir dans
l'espace, tout comme la mer explique le dplacement des poissons ou
les routes celui des automo- biles. Et, sans ces ondes, qui sont le
moteur nergtique des particules de matire, le mouvement mme de la
matire dans l'espace tait inexplicable. Si le soleil, qui est une
sphre de matire incandescente - en fusion nuclaire -, peut nous
clairer, c'est parce que les particules de matire qu'il rayonne,
notamment les pho- tons, sont pilotes jusqu' nous par l'nergie mme
qui emplit l'espace : les ondes lectromagntiques. On voit bien que
le problme pos par les phnomnes parapsychologiques, tels que
latlkinsie, latlpathie, l'hyp- nose, le magntisme et la
radiesthsie, mais aussi par les ph- nomnes dits occultes, tels que
la voyance, la divination, la clairaudience, etc., est le mme. Pour
expliquer ces phno- mnes de faon rationnelle, logique, il faut
ncessairement que l'tre humain et mme, plus gnralement, les tres
vivants soient capables de rayonner une substance et que celle-ci
soit vhicule par un champ d'nergie dans lequel baigne la matire et
mme qu'elle puisse agir sur ce champ pour dplacer des objets qui
s'y trouvent, dans le cas de latl- kinsie, pour mettre et recevoir
de l'information, dans le cas de latlpathie et de laradiesthsie,
pour recharger des objets ou des tres en nergie dans le cas du
magntisme, pour voir des vnements lointains dans le cas de la
voyance, etc. De nouvelles recherches ont lieu dans ce domaine,
notamment avec la thorie des tachyons du physicien 37
LA NOUVELLE FRONTIRE DE L'INVISIBLE Feinberg, qui rappellent
trangement les vidons de la Relativit absolue (cf. La Pansmiotique
et Avant le Big Bang, de Richard Snder dans la bibliographie) et la
tho- rie subquantique de Rgis Duteil. Ceci implique non seulement
que la matire soit une superstructure de l'nergie, comme l'immeuble
est une superstructure du bton, mais encore qu'elle soit capable de
rayonner une substance capable d'agir sur l'nergie et, par
consquent, de transmettre et de recevoir de l'information. C'est ce
rayonnement que les plus anciennes traditions ont appel l'aura.
C'est ce rayonnement qui, pour la plupart des religions, est l'me,
fragment de l'esprit cosmique individua- lis dans le corps des tres
vivants, ou le verbe . Et c'est ce rayonnement que les
parapsychologues et les sotristes ont cru voir dans l'effet
Kirlian, partir des annes 70, lorsque le phnomne a commenc de venir
la connais- sance d'un large public, les mdias s'en tant empar.
Cependant, nous venons de voir que l'essentiel du rayon- nement
photographi au moyen de l'lectrographie ne pro- vient pas du corps
que l'on lectrographie mais du champ lectrique cr par le gnrateur
utilis dans l'exprience. Toutefois, nous avons galement vu que cela
n'exclut pas que le corps lectrographi perturbe le rayonnement du
champ lectrique et mme qu'il mette lui-mme un certain rayonnement,
certes faible et mme beaucoup plus faible que celui cr par le
gnrateur mais nanmoins existant, qui pourrait expliquer la
perturbation du champ lectrique. La question qui se pose est donc
de savoir o nous en sommes, quelque vingt ans aprs le dbut de la
gnralisa- tion des recherches et des expriences en matire d'lec-
trographie et de dterminer si, oui ou non, cette technique a permis
de faire reculer la frontire qui spare le monde visible du monde
invisible et de jeter un nouvel clairage sur les rapports de la
matire et de l'nergie. 38
DE L'EFFET LICHTENBERG L'EFFET KIRLIAN Pour rpondre cette
question, il convient de faire appel non pas l'lectrographie
classique mais une forme parti- culire d'lectrographie, bien plus
fine, savoir l'lectro- physionique invente par Georges Hadjopoulos,
dit Hadjo. Georges Hadjo est ce chercheur, dont nous avons dit
qu'il avait commenc ses recherches au tout dbut des annes 70, au
moment du grand engouement pour l'effet Kirlian, et il faut
maintenant que nous parlions de lui et que nous montrions en quoi
ses travaux se distinguent de tous ceux qui l'ont prcd. Jusqu'au
dbut des annes 70, Georges Hadjo est photo- graphe. Non pas un
simple photographe, en ce sens qu'il est tout la fois un vritable
technicien de la photographie mais encore un artiste- n'oublions
pas que, si Kirlian s'est tout de suite intress l'lectrographie,
c'est parce qu'il avait t sduit par l'aspect esthtique du phnomne.
En tant que technicien, Georges Hadjo traite toutes les formes de
photographie, de la prise de vue au tirage, du noir et blanc la
couleur. Il s'occupe personnellement du tirage, de
l'agrandissement, du traitement de la couleur, du choix des films
ou mulsions, bref de tout l'aspect technique des choses, qu'il
ralise lui-mme en laboratoire. En 1970, l'ouvrage d'Ostrander et
Schroeder sur les recherches parapsychologiques en Union sovitique
lui passe par les mains. Le phnomne le fascine, lui et quelques-uns
de ses amis. Ils dvorent avidement les ouvrages et les nombreux
articles illustrs de photogra- phies qui paraissent alors en
librairie et dans la presse. L'ide leur vient aussitt de construire
un gnrateur pour faire eux-mmes de l'lectrographie. Jusque-l,
Georges Hadjo n'a pratiqu la photographie qu'en tant qu'artiste,
faisant de nombreuses expositions de sa production. On le considre
d'ailleurs comme un photo- 39
LA NOUVELLE FRONTIRE DE L'INVISIBLE graphe abstrait. Ce qui le
sduit dans l'lectrographie, c'est l'ide qu'il va pouvoir faire un
autre genre de photographie artistique et renouveler son art. Il
ralise alors des compo- sitions abstraites, picturales, dcoratives
qui se rappro- chent beaucoup de la peinture et qui donnent son
uvre une dimension nouvelle. Toutes ces photos sont faites au moyen
de l'effet Kirlian. La seule chose qui l'intresse alors est le ct
esthtique. Il n'a aucune ide de l'engrenage dans lequel, comme
Kirlian, il vient de mettre la main. Cependant, il y a une
diffrence radicale entre Kirlian et ses mules, d'une part, et
lui-mme, d'autre part. C'est que Georges Hadjo est la fois un
artiste et un technicien et que son premier souci - faire de belles
photos - le pousse sans cesse perfectionner la technique, ce qui
n'est alors pas vraiment le cas des autres. Les photos Kirlian ne
le satisfont pas et il est convaincu qu'on peut faire mieux,
beaucoup mieux. Et, de fait, il ne cesse pas de les amliorer par
toutes sortes de moyens de son invention. C'est alors que le Dr
Larcher, parapsychologue et prsi- dent de l'Institut mtapsychique
de Paris, voit ses photos. Il est frapp par leur qualit
exceptionnelle, comme beau- coup d'autres mdecins. Tous pensent que
la technique par- ticulire de Georges Hadjo doit permettre des
analyses plus fines- car l'effet Kirlian sert dj tablir des
diagnostics, nous allons en reparler. Georges Hadjo poursuit ses
travaux, toujours dans les domaines artistique et technique, mais,
lisant tout ce qui se publie en matire d'effet Kirlian, il finit
par se passion- ner pour la recherche et s'oriente alors dans cette
voie, encourag d'ailleurs par le succs que ses travaux connaissent
auprs de mdecins et de parapsychologues. Naturellement, il ne cesse
pas d'amliorer sa technique de l'lectrophotographie qu'il ne va pas
tarder appeler : l'lectrophotonique. 40
DE L'EFFET LICHTENBERG L'EFFET KIRLIAN On est en 1978 quand
voici qu'arrivent en France deux Allemands, Mandel et Lerner qui,
passionns par le ph- nomne, ont patiemment mis au point non
seulement un appareil lectrographier les doigts des mains et des
pieds mais encore une grille de lecture de cette lectro- graphie
qui permet d'tablir un diagnostic mdical. Ils sont Paris pour
prsenter leurs travaux, photos, appa- reil et grille. En fait,
Mandel et Lerner n'ont fait que pro- longer les travaux du Dr Voll
qui, le premier, s'tait aperu que l'lectrographie mettait en
vidence, sous forme de points blancs trs lumineux, les points lec-
trodermiques , c'est--dire les points de moindre rsis- tance de la
peau au passage de l'lectricit, connus depuis des millnaires par
l'acupuncture chinoise! En vrit, le Dr Voll est le premier avoir vu
la corrlation entre ces points lectrodermiques et les points d'acu-
puncture. Du mme coup, il est le premier avoir donn une assise
vritablement scientifique l'acupuncture en dmontrant que les points
dcouverts - par quel myst- rieux gnie ? - par la mdecine
traditionnelle chinoise correspondent aux points de la peau qui
permettent mieux le passage de l'lectricit. Il est donc dsormais
tabli que les aiguilles plantes dans ces points permet- tent, selon
le mtal utilis, de rassembler ou, au contraire, de disperser les
lectrons et, par consquent, d'agir sur les circuits nergtiques du
corps humain! Cependant, l'lectrographie a permis un srieux progrs
: alors que les Chinois ne connaissaient que huit cents points
d'acu- puncture, on dnombre dsormais quelque deux mille points
lectrodermiques - preuve manifeste que l'exp- rience
lectrographique est capable d'authentifier objec- tivement une
connaissance traditionnelle purement sub- jective et vieille de
plusieurs millnaires! C'est d'ailleurs cette dcouverte qui va faire
admettre dans les facults de mdecine l'acupuncture que
l'establishment scienti- fique et mdical considre encore comme une
mdecine de charlatan, au mieux comme un placebo. 41
LA NOUVELLE FRONTIRE DE L'INVISIBLE C'est le Dr Kovacs, autre
passionn de l'effet Kirlian, qui a invit Mandel et Lerner. Mais le
Dr Kovacs connat aussi les travaux de Georges Hadjo, qui, lui, ne
s'est pas content d'lectrophotographier les doigts des mains et des
pieds mais a dj commenc d'explorer d'autres parties du corps et
notamment les oreilles, ce qui alors n'a encore jamais t fait.
Hadjo a conduit ces travaux sur l'oreille dans le but de vrifier
l'auriculomdecine du Dr Nogier- une mdecine qui prsente des
analogies avec l'acupuncture et traite les maladies au moyen de
filtres placs dans les diverses sur- faces de l'oreille externe.
Selon le Dr Nogier, l'oreille externe, qui prsente une surprenante
analogie morphique avec le ftus - nous le verrons - serait une
reprsenta- tion de tous les organes du corps humain et comme un
ter- minal de ces organes. Le Dr Kovacs a donc invit un clbre
chercheur roumain, Dimitrescu, crateur de procds ori- ginaux tels
que l'lectronographie et la convertographie, ainsi que Georges
Hadjo. Georges Hadjo prsente ses travaux Mandel, Lerner et
Dimitrescus. Les Allemands qui ne prsentent que des pho- tos noir
et blanc, alors qu'Hadjo prsente des photos en couleurs,
reconnaissent qu'ils ne font pas ce type de photo, dont Dimitescu
note la qualit et l'originalit. Mandel et Lerner sont venus en
France dans le but de commercialiser, dans le milieu mdical,
l'appareil de bilan de sant bio-nergtique qu'ils ont mis au point
et la grille de lecture du diagnostic qui l'accompagne. Ceci les
entrane multiplier les confrences, auxquelles Georges Hadjo est
chaque fois invit, afin de leur servir en quelque sorte de
faire-valoir. En 1979, Mandel et Lerner se mettent en cheville avec
une socit franaise afin de vendre leurs appareils. Au cours d'une
confrence, Georges Hadjo, qui ne travaille qu'avec l'appareillage
artisanal qu'il conoit lui-mme et 42
DE L'EFFET LICHTENBERG L'EFFET KIRLIAN fabrique avec le
concours d'artisans et d'ingnieurs, dcide aussitt de fabriquer et
de commercialiser un appareil trs performant et beaucoup moins cher
- 15000 F au lieu de 50000. Sitt dit, sitt fait, avec le concours
de Guy Gruais. Ce qui stimule la concurrence. Lavente de ces
appareils connat un certain succs, mais l'engouement finit par
diminuer, d'autant que d'autres cher- cheurs comme Herv Moskovakis
commercialisent alors leur tour d'autres appareils de leur
conception. De toute faon, la vocation de Georges Hadjo n'est pas
celle d'un industriel ni celle d'un homme d'affaires. C'est celle
d'un chercheur et la seule chose qui le passionne vrai- ment, c'est
de perfectionner la recherche. C'est ainsi qu'alors que les autres
se contentent d'exploiter le systme classique de Kirlian, savoir un
gnrateur muni d'une lectrode, d'un film et d'une plaque sur
laquelle on n'applique que les doigts des mains et des pieds, lui
met au point des appareils plus complexes, munis de diverses
lectrodes ou sondes , qui lui permettent de prendre des clichs
d'autres parties du corps et, en principe, de n'importe quelle
partie du corps. Pour ses clichs de l'oreille, par exemple, il a
mis au point une lectrode qui est directement applique sur
l'oreille. Il met aussi au point une lectrode transparente , qui ne
permet pas de prendre un clich mais qui permet de voir le
rayonnement de faon continue, comme dans un film ou une
radiographie. Tout autour du corps lectrographi on aperoit la
couronne de rayonnement avec ses aigrettes ou ses streamers , ses
flammches en mouvement, tout comme un feu qui flambe. Il met au
point des gnrateurs de plus en plus varis et des lectrodes ou des
sondes de plus en plus diverses, ce qui lui permet sans cesse
d'affiner et d'amliorer ses clichs. Il met galement au point des
appareils de plus en plus puissants, qui permettent d'obte- nir des
clichs en couleurs. 43
LA NOUVELLE FRONTIRE DE L'INVISIBLE trangement, la plupart de
ceux qui collaborent avec lui ne poursuivent leur collaboration que
durant un temps. Tous finissent par abandonner comme s'ils ne
voyaient pas quoi peuvent bien aboutir, sur le plan pratique, ces
tra- vaux. Seul Hadjo persvre contre vents et mares. Bien des
mdecins s'intressent ses travaux et il lui arrive de collaborer
quelque temps avec eux, notamment pour tablir des bilans de sant.
Mais ce n'est l qu'une activit secondaire, son activit essentielle
demeurant la recherche. La particularit de ses bilans de sant est
qu'il fait deux clichs - des doigts des mains et des pieds. L'un
est un cli- ch classique qui permet un diagnostic de la sant du
corps ou diagnostic somatique. L'autre, ralis au moyen d'un autre
appareil et d'un autre film qui font apparatre des filaments
beaucoup plus longs, permet d'tablir un diagnostic de l'quilibre
psycho- logique du patient ou diagnostic psychique. Il n'est pas
rare que des mdecins lui adressent des patients, qui se disent
malades mais pour lesquels ils ne par- viennent pas tablir de
diagnostic, dans l'espoir que l'lec- trophotonique y parviendra. Et
elle y parvient parfois. C'est ainsi qu'un jour un mdecin lui
envoie une patiente qui ne semble souffrir d'aucune maladie
apparente. Georges Hadjo prend ses clichs et les examine. Il
conclut qu'il y a un problme dentaire. Mais, rtorque la patiente,
je sors de chez mon dentiste qui m'affirme que tout va bien!
Georges Hadjo lui suggre alors d'en voir un autre. 44
DE L'EFFET LICHTENBERG L'EFFET KIRLIAN Et, de fait, la patiente
va voir un autre dentiste qui finit par dceler une tumeur qui avait
chapp aux premiers exa- mens - peut-tre parce qu'elle n'tait pas
encore manifes- tement dveloppe -mais que les perturbations du
champ lectrique permettaient de dceler sur le clich- et c'est bien
l la preuve que le corps rayonne bel et bien une infor- mation que
l'on peut interprter. Une autre fois, on lui envoie un patient chez
qui tout apparemment semble normal. Toutefois, le clich rvle des
calculs dans la vessie. Mais pas du tout! rpond le patient. Je me
porte trs bien! Eh oui, mais, huit mois plus tard, le voici
contraint de se faire oprer pour ces calculs devenus douloureux et
insupportables. Les bilans bio-nergtiques de Georges Hadjo sont ga-
lement trs efficaces pour les problmes psychosoma- tiques. Les deux
clichs qu'il ralise permettent, nous l'avons dit, non seulement le
classique diagnostic soma- tique mais encore le diagnostic
psychique. Et, souvent, les mdecins, s'ils aperoivent les symptmes
de la pathologie somatique, ne voient rien de la pathologie
psychique, qui peut exiger un traitement psychothrapeutique et que
le deuxime clich met en vidence. Par ailleurs, il faut savoir
qu'une personne bien quili- bre fera apparatre un rayonnement
galement quilibr tout autour de son corps, quilibr entre le haut du
corps et le bas aussi bien qu'entre la partie droite du corps et la
par- tie gauche. Or, il arrive que l'lectrophotonique fasse appa-
ratre un rayonnement visible autour des mains mais absent autour
des pieds, ce qui signifie un manque d'nergie dans la partie
infrieure du corps. L'inverse signifiera a contrario un manque
d'nergie dans la partie suprieure. Et, bien sr, si la main et le
pied droits ne marquent pas, alors que la main et le pied gauche
marquent , il y aura carence d'nergie dans la partie droite du
corps et l'inverse dans le 45
LA NOUVELLE FRONTIRE DE L'INVISIBLE cas contraire. Comme toutes
ces observations sont bel et bien confirmes par le diagnostic
mdical, il est clair que le corps des tres vivants perturbe bel et
bien le champ lec- trique et que cette perturbation, condition
d'apprendre l'interprter, constitue bien une information sur
l'quilibre nergtique du corps et, par consquent, sur son tat de
sant aussi bien somatique que psychique. Autre cas, tout rcent,
celui d'un professeur, victime de troubles trs graves mais dont
l'origine tait mystrieuse. tel point qu'on avait suggr que cette
personne serait envote - dans ce cas, Georges Hadjo prfre parler
d'agression psychique . Consult, il devait faire ses cli- chs et
s'apercevoir qu'il ne s'agissait ni d'un envotement, ni d'une
agression psychique mais bel et bien d'un cas d'au- tisme, trouble
psychologique que le rayonnement rvle de manire prcise. Il faut
savoir, cet gard, que l'lectrophotonique fait apparatre des
rayonnements bien particuliers en fonction des troubles mentaux ou
psychiques. Par exemple, l'an- goisse ou le sentiment d'oppression
que l'on ressent se traduit par des aigrettes semblables au
rayonnement solaire, le simple stress, c'est--dire la rponse de
l'orga- nisme aux agressions qui l'assaillent, se traduit par un
rayonnement circulaire, en forme d'anneau au bout du doigt. Quand
il y a une vritable agression psychique caractrise, cela se traduit
par un double anneau circu- laire autour du doigt. L'tat de
dpression nerveuse ordi- naire se traduit par une disparition
quasiment complte du rayonnement autour des doigts. La disparition
du rayonnement peut d'ailleurs prter confusion puisqu'elle se
produit aussi dans le cas d'une forte motion mais aussi dans le cas
d'une vasion psychique, chez les sujets qui sont ailleurs (ce qui
d'ailleurs peut tre une forme de rponse la dpression nerveuse cause
par le dgot de l'existence ordinaire). Si l'on observe de longs
filaments 46
DE L'EFFET LICHTENBERG L'EFFET KIRLIAN qui sortent de la
couronne, cela indique une trs forte mentalisation du sujet. Chez
les sujets psi, on observe aussi de longs filaments, rvlateurs des
facults parapsy- chologiques ou de dons mdiumniques. Quant
l'envotement, quand on l'interroge, Georges Hadjo rpond qu'il ne
sait pas si l'envotement existe (mais aprs tout peut-on srieusement
nier qu'il soit possible quand on voit, autour de soi, des
individus tomber littrale- ment sous l'emprise de tiers au point de
ne plus pouvoir rien faire sans les consulter?). En revanche, pour
lui, l'auto- envotement (c'est--dire le fait que certaines
personnes se croient envotes) existe bel et bien et, dans ce cas,
on observe une image trs anarchique. Par ailleurs, Georges Hadjo a
observ rcemment un phnomne qui n'apparaissait pas sur ses clichs,
il y a dix ans. Il s'agit d'une petite boule, de laquelle partent
des aigrettes, qui se trouve ct de la couronne du rayonne- ment
normal d'un doigt. Je n'observais pas ce phnomne autrefois, dit-il,
et, la premirefois queje l'ai observ, j'ai cru qu'il s'agissait
d'un "artefact"- un rayonnement arti- ficiel produit par accident.
Eh bien, pas du tout, je l'ai depuis observ plusieurs reprises, et
toujours chez des sujets psi. J'appelle cela des "entits"et j'ai pu
constater que, selon les cas, il y en avait de positives et de nga-
tives. Actuellement on ralise des appareils bipolaires, deux
lectrodes. L'avantage de ces appareils est que l'change lectrique
se fait entre ces deux lectrodes, sans que le sujet soit en contact
avec le courant, et que cela per- met d'accumuler la charge
lectrique qui peut tre libre sans que l'appareil soit reli au
secteur. Ceci vite tout dan- ger d'lectrocution. Eh bien, utilisant
l'un de ces appareils, Georges Hadjo a obtenu un clich de cette
entit - comme il l'appelle - dans la bande neutre, o normale- ment
il ne peut pas y avoir d'image. Quant l'explication de ce phnomne
trs trange, il l'ignore. 47
LA NOUVELLE FRONTIRE DE L'INVISIBLE Depuis qu'il poursuit ses
recherches, Georges Hadjo a ralis quelque dix mille clichs. Il
organise des sminaires, pour les mdecins, au cours desquels il
apprend ceux-ci utiliser les appareils et les grilles de lecture
des clichs, afin de faire un bilan bionergtique. Ce qui ne l'empche
pas de continuer travailler la fabrication d'un nouvel appareil
toujours plus performant et moins cher. Ses recherches lui on
permis de s'apercevoir que l'ven- tail des utilisations de
l'lectrographie est beaucoup plus large qu'on ne le pense. Cela
couvre le diagnostic mdical, le diagnostic psychologique - domaine
qu'il est apparem- ment le seul explorer systmatiquement -, la
qualit des liquides, notamment des eaux du robinet et des eaux min-
rales, l'utilisation des cristaux, la qualit de l'habitat, la qua-
lit des produits agricoles, la mesure de la pollution. Par exemple,
la comparaison du rayonnement des clichs de diffrentes feuilles,
cueillies en divers endroits d'une fort, permet de voir les
diffrences de pollution. Mme chose pour les produits agricoles de
divers champs. Des dif- frences de rayonnement caractristiques
apparaissent selon la nature et la quantit des engrais que l'on a
utiliss. L'lectrographie fait galement apparatre des rayonne- ments
trs diffrents selon que l'on a affaire des produits agricoles dits
biologiques ou des produits traits et elle per- met donc de
distinguer nettement les uns des autres. Le rayonnement des lgumes
traits est stress, comme s'il avait subi une agression, et cela se
traduit notamment par l'apparition de couleurs rouges. Le
rayonnement des gouttes d'une eau charge de nitrate est galement
trs diffrent de celui d'une eau pure. En ce qui concerne les
mdicaments, l'lectrographie permet d'tablir, par comparaison de
deux produits diffrents mais destins au traitement d'une mme
affection, si l'objet 48
DE L'EFFET LICHTENBERG L'EFFET KIRLIAN est agressif ou non. Il
faut pour cela analyser finement la forme, la densit de la
couronne, les failles qui s'y trouvent et qui dnotent des manques
ainsi que les couleurs. Mieux, le rayonnement fait apparatre ce que
Georges Hadjo appelle la signature du laboratoire. Par exemple, les
mdicaments d'un certain laboratoire font tous appa- ratre une
frange rouge alors que ceux d'un autre sont par- faitement neutres.
En revanche, si l'on peut mettre en vi- dence les diffrences des
produits, d'un laboratoire un autre, et mme dterminer leur origine
en fonction de cette signature , l'interprtation des diffrences de
rayonne- ment est difficile, sauf, bien sr, en ce qui concerne
l'agres- sivit ventuelle du produit. Autre difficult de
l'interprta- tion : pour avoir une analyse entirement objective du
pro- duit, il faudrait travailler sur des chantillons emballs, qui
n'ont fait l'objet d'aucune manipulation. Ce n'est actuelle- ment
pas le cas. Mais on pourrait imaginer de tester un jour tous les
produits pharmaceutiques- et bien d'autres- au moyen de
l'lectrographie. Actuellement, on ne peut pas dire si les
diffrences de rayonnement- en dehors de celle de la signature - ne
viennent pas des manipulations dont les produits ont pu tre l'objet
et c'est pourquoi il faut une grande prudence dans les conclusions
que l'on peut tirer du rayonnement observ. Georges Hadjo a galement
remarqu qu'un mdicament qui avait t plac, vingt minutes durant,
dans un gnrateur Lakhovsky, faisait apparatre un rayonnement
beaucoup plus homogne que le mme mdicament lectrographi tout de
suite aprs son extraction de son emballage. Ceci tendrait montrer
que le gnrateur a un effet d'optimisation du produit. En ce qui
concerne l'eau, prleve dans des bouteilles vendues dans le
commerce, Georges Hadjo a galement fait d'intressantes expriences.
Il a pris des clichs de gouttes d'eau directement prleves sur les
bouteilles et de gouttes d'eau toujours tires des bouteilles mais
qu'il avait prala- 49
LA NOUVELLE FRONTIRE DE L'INVISIBLE blement programmes .
C'est--dire qu'il avait tenu la bouteille entre les mains en
donnant mentalement l'ordre que l'eau soit davantage charge
d'nergie. Eh bien, l'eau brute et l'eau programme font apparatre
des rayonne- ments de couleurs diffrentes. Hadjo en conclut que
l'eau peut tre mentalement charge en information et qu'elle a bel
et bien une mmoire. Georges Hadjo a galement fait des expriences
avec des magntiseurs, domaine dans lequel il faut tre particulire-
ment prudent. Naturellement, bien des magntiseurs dsi- rent faire
prendre des clichs de leurs mains afin de dmon- trer leurs clients
la puissance de leur magntisme. Mais les choses ne sont pas aussi
simples que cette vision un peu nave que l'on peut avoir du
rayonnement et, d'ailleurs, Hadjo refuse de se prter de telles
pratiques qui, en vrit, ne veulent rien dire. Il faut en effet
savoir que, dans ce domaine comme dans les autres, il y a une
question de qualit du rayonnement qui n'a rien voir avec la
quantit. En outre, il y a des magnti- seurs et des gurisseurs Yang
(nergie positive) et d'autres Yin (nergie ngative), ce qui apparat
de lafaon laplus nette sur les clichs. Il y a galement des
magntiseurs qui donnent de l'nergie leurs patients et, par
consquent, combattent fort bien l'asthnie. Il y en a d'autres qui
suppriment la dou- leur. Ainsi ai-je eu, dit Georges Hadjo, un
gurisseur Yang, trs fort, qui obtient des rsultats extraordinaires
sur ses patients. Etj'en ai eu un autre, tout aussifort mais Yin.
Or, les clichs de ce deu:rime gurisseur ne faisaient appa- ratre
aucun rayonnement! Je me suis demand pourquoi et je me suis aperu
que c'tait deux types opposs de gu- risseurs mais que l'absence de
rayonnement ne signifiait aucunement l'absence de don. En fait,
tout le monde a du magntisme. Une mre qui met la main sur son bb
malade recourt sans le savoir au magntisme. Il y a autre chose : un
magntiseur qui a pass la matine traiter des 50
DE L'EFFET LICHTENBERG L'EFFET KIRLIAN patients peut se
dcharger de son nergie et, dans la soire, ne plus en avoir. En
revanche, il y en a d'autres qui sont comme des canaux, comme des
conducteurs, qui pompent l'nergie ambiante et la communiquent.
Ceux-l peuvent se recharger en permanence. L'nergie passe alors de
leurs mains leur patient de manire continue et soutenue, sans que
le praticien se dcharge lui-mme. Eh bien, cela se voit aussi
l'lectrographie. Le magntiseur qui donne sa propre nergie finit par
se dcharger et l'image disparat. Alors que ceux qui pompent
l'nergie ambiante ont une image permanente. Et, naturellement,
tandis que ceux de la premire catgorie sefatiguent, les seconds
restent en pleine forme. Mieux, et c'est plus grave, les
magntiseurs qui se dchargent risquent, le soir, de se recharger sur
leurs der- niers patients! Nous avons tudi tout cela, et
c'estpourquoi il faut tre trs prudent dans ce domaine. Le magntisme
existe sans aucun doute mais on en connat finalement assez malles
effets. En revanche, l'lectrographie pourrait permettre de
l'utiliser de faon beaucoup plus efficace et approprie. Georges
Hadjo cite le cas d'un magntiseur qui avait un dysfonctionnement
nergtique entre le haut et le bas de son corps. Naturellement, cela
s'tait traduit sur les clichs par une image des mains mais une
absence d'image des pieds qui n'avaient pas marqu. Le magntiseur,
furieux, l'accusait d'escroquerie! Depuis cette aventure, Hadjo se
montre trs prudent avec les magntiseurs... Par ailleurs, il faut
savoir que le haut du corps et, par consquent les mains, sont Yang,
alors que le bas et, par consquent les pieds, sont Yin. Le
rayonnement Yang se caractrise par des filaments longs alors que le
rayonne- ment Yin se caractrise par une couronne dense et peu
tendue, sans filaments. Une personne quilibre aura donc un
rayonnement des mains Yang et un rayonnement des pieds Yin. Or, il
arrive que des sujets soient entirement 51
LA NOUVELLE FRONTIRE DE L'INVISIBLE Yang ou, au contraire que
des sujets soient entirement Yin, ce qui traduit un dsquilibre.
D'autres sujets peuvent pr- senter des mains en rayonnement Yin et
des pieds en Yang, c'est--dire entirement inverss par rapport la
normale. Ce sont des inversions de polarit. Par exemple, certaines
femmes trs autoritaires peuvent tre entirement Yang, alors que des
hommes trs fminins seront entirement Yin, la fois pour le
rayonnement des mains et celui des pieds. Naturellement, ceci
n'empche aucunement le rayonne- ment de faire apparatre les
perturbations rvlatrices des affections somatiques ou des troubles
psychologiques. Mais, bien sr, un dessin valant mieux qu'un long
dis- cours, le mieux pour bien comprendre l'intrt des travaux de
Georges Hadjo est maintenant d'examiner et de com- menter ses
clichs. Toutefois, avant de nous livrer cet examen - partir du
prochain chapitre -, nous donnerons, dans celui-ci, quelques
explications techniques propos des procds mis en uvre, pour ceux,
bien sr, qui s'intressent cet aspect de l'lectrographie.
L'lectrographie, nous l'avons dit, est un terme gnral qui couvre
l'ensemble des procds qui consistent obtenir une image partir d'une
impulsion lectrique. Mais ces pro- cds sont divers (voir
illustrations p. 58/59). Il y a tout d'abord le graphisme de
Lichtenberg. Il s'agit de l'empreinte d'un sujet, pos sur une
lectrode au moyen de laquelle on produit une simple dcharge (haute
fr- quence, basse tension par exemple). On projette ensuite une
poudre microfine, semblable celle que l'on utilise dans les
machines photocopier, qui fait apparatre une image arachnenne qui
rappelle les mandalas indiens. Les chercheurs semblent avoir nglig
le graphisme de Lichtenberg, qui est trop complexe. 52
DE L'EFFET LICHTENBERG L'EFFET KIRLIAN L'lectrophotographie
consiste obtenir une image sur une mulsion sensible - qu'il
s'agisse d'un simple papier brome, du plan d'un film ngatif, d'un
papier rversible ou de toute autre glatine. C'est le procd que les
Kirlian ont dfini comme la conversion des proprits non lec- triques
d'un objet en proprits lectriques, avec un trans- fert direct des
charges de l'objet sur l'mulsion photogra- phiques. C'est ce procd
qui est le plus connu et le plus utilis. L'lectrospectrographie
utilise le procd Kirlian avec, toujours sous faible amprage, une
tension d'environ 1800 volts et une frquence de 180 hertz.
L'volution des gnra- teurs haute frquence et haute tension permet
de les combiner avec l'informatique. On a alors l'lectrophoto-
nique qui permet des programmations spcifiques du gn- rateur, en
fonction de certains paramtres, afin de faire des analyses
particulires. L'lectrophysionique fait partie des recherches
person- nelles de Georges Hadjo. C'est le mme procd que l'lec-
trophotonique mais avec l'adjonction d'un condensateur et d'une
dilectrique spciale. La manipulation de cet ensemble est plus
dlicate mais cela permet d'obtenir une bien meilleure dfinition de
l'image de la surface intrieure de l'objet. L'hydrophotonique est
le procd qui permet de voir les bioluminescences des liquides.
L'auriculophotonique per- met d'obtenir des clichs de l'oreille au
moyen, nous l'avons dit, d'une sonde relie au gnrateur. Que se
passe-t-il lorsqu'on met le contact? On peut parler d'une sorte de
raction en chane, dit Georges Hadjo. Il y a d'abord une avalanche
d'lectrons qui se produit prs de la cathode -l'lectrode ngative de
53
DE L'EFFET LICHTENBERG L'EFFET KIRLIAN sortie du courant, qui
donne un champ acclrateur d'une grande puissance. La vitesse des
lectrons excite le mlange gazeux qui acquiert alors une nergie
suprieure son potentiel d'ionisation, ce qui entrane l'jection des
lectrons. Quand le mlange revient son niveau initial, ce sont les
photons qui entrent en action. Leurs diverses nergies vont ioniser
le mlange. C'est ainsi que l'on peut observer le halo lumineux. Il
s'agit d'une lumire bleute, faite d'aigrettes qui vont du mauve au
bleu et d'aigrettes plus fines mles de points dont la couleur varie
du rouge vif l'orange. La main est pose plat sur la plaque. On voit
parfois autour de la couronne lumineuse de gros points qui sont
produits par les protons, particules plus lourdes. Les protons
pourraient tre lis l'aspect Yin (ngatif) de l'nergie. L'aspect Yang
se caractriserait par des bioluminescences plus longues, des
filaments perpen- diculaires la couronne qui entoure les doigts.
Cette ner- gie Yang, plus forte, est lie une perturbation des lec-
trons et elle peut, chez certains sujets, doubler voire tri- pler
d'intensit. L'aspect des filaments permet, je l'ai dit, de dceler
les sujets qui ont des dons ''paranormaux" ou des dons pour le
magntisme. En ce qui concerne le bilan de sant, nous avons dit
qu'il avait eu pour origine les relations tablies par le Dr Voll
entre les points lectrodermiques et les points et les mridiens de
l'acupuncture. Tous les mridiens sym- triques commencent ou
finissent au niveau des extrmi- ts des doigts des mains et des
pieds. Ces mridiens ne sont pas anatomiques, comme les nerfs, mais
ils sont cependant parcourus par une nergie qui se manifeste
clairement sur les clichs. C'est partir des perturbations des
rayonnements observs sur les clichs qu'on a com- menc d'tablir des
diagnostics. Fait trs remarquable, on a constat que les
bioluminescences observes permettent de mettre en vidence non
seulement les signes de la gu- rison organique, alors qu'elle n'est
pas encore obtenue, 55
LA NOUVELLE FRONTIRE DE L'INVISIBLE mais encore les signes qui
prfigurent la maladie, alors que celle-ci n'a pas encore frapp le
corps. Ceci montre clairement qu'avant d'atteindre le corps, la
maladie est programme dans les champs d'nergie dans lesquels nous
baignons. L'lectrographie peut donc tre utilise dans un but de
prvention de la maladie. videmment, c'est l l'un des aspects les
plus fascinants de l'lectrographie car tout se passe comme si le
champ d'nergie, dans lequel nous baignons, contenait l'informa-
tion qui permet de prdire aussi bien la maladie que la gu- rison.
Car la question se pose alors de savoir si le champ d'nergie ne
contiendrait pas d'autres informations plus gnrales qui
permettraient d'expliquer les phnomnes inexplicables dont nous
avons parl, tels que la tlpathie, la radiesthsie, la tlkinsie, la
voyance, etc. Nous y reviendrons aprs avoir examin les travaux de
Georges Hadjo. 56
Chapitre IV Les vgtaux Les vgtaux se prtent admirablement bien
l'lectro- graphie. Leur texture, d'une grande finesse, fait
apparatre, sur le clich, les champs d'nergie qui circulent dans de
multiples canaux, la surface mme de la feuille, et le champ, autour
de la couronne, apparat dans un flamboie- ment des plus
spectaculaires. Pour obtenir le dtail du champ d'nergie aussi bien
sur la surface des feuilles qu'autour, Georges Hadjo utilise
l'lectrophysionique, qu'il a mise au point et qui permet cette vue
d'ensemble. Le procd fait d'ailleurs apparatre l'ventuelle
pollution du vgtal bien avant qu'elle ne soit visible l'il nu. Si
l'on veut obtenir le maximum de rayon- nement, il convient
d'lectrographier les vgtaux ds qu'ils ont t coups. Plus on attend
et plus le rayonnement du champ faiblira. Au bout d'un certain
temps, il finira mme par disparatre. Ce fait, particulirement
important, mrite d'tre souli- gn. Il prouve, en effet, que le
rayonnement, s'il provient bien du champ lectrique cr par le
gnrateur, pour l'es- sentiel - ce qui n'exclut cependant pas un
rayonnement 57
10 11 10) Empreinte de deux vgtaux. Celui de gauche a t imbib
d'alcool. 11) lectrographie de trois vgtaux. 58
12) Deux clichs d'une mme feuille. En haut, la feuille brute.
En bas, la feuille aprs avoir t traite par un magntiseur. 59
LA NOUVELLE FRONTIRE DE L'INVISIBLE propre de l'objet, nous
l'avons vu-, est bel et bien cr par l'interaction du champ
lectrique et de l'nergie rayonne par l'objet lectrographi. Si le
rayonnement n'tait exclu- sivement d qu'au champ lectrique, comme
le prtendent certains, il serait constant. Or, ce n'est pas l ce
qu'on observe puisque le rayonnement du champ lectrique s'af-
faiblit et finit mme par disparatre mesure mme que la vie disparat
de la feuille coupe. De surcrot, on peut constater que le champ
d'nergie est particulirement dense, sur la queue des feuilles,
l'endroit o a lieu la rup- ture avec l'arbre. Pourquoi? La question
est encore sans rponse. Examinons maintenant la photographie (fig.
11). Il s'agit d'un clich de deux petites fleurs des champs et d'un
brin d'herbe, qui ont t cueillis au mme moment. La petite fleur,
qui se trouve dans la partie suprieure du clich, est trs fragile.
Elle a t spare de son milieu naturel et sa vitalit a aussitt
considrablement diminu. C'est la raison pour laquelle on ne voit
ses contours souligns que par une lgre frange irise, dont le
rayonnement est trs faible. Le brin d'herbe, qui se trouve dans la
partie gauche du clich, est apparemment plus rsistant et le
rayonnement qui l'entoure aussi bien que le rayonnement de sa
surface sont beaucoup plus visibles. Quant la pquerette, qui se
trouve droite, dans la par- tie infrieure du clich, elle fait
preuve d'une vitalit beau- coup plus grande. Elle a conserv
beaucoup d'nergie, en dpit du fait qu'elle ait t coupe, et les
bioluminescences qu'elle fait apparatre sont dix fois suprieures
celles des deux autres vgtaux. Le clich no 10 prsente deux feuilles
de lierre peu prs identiques, coupes et lectrographies en mme
temps. Toutefois, la feuille de gauche a t pralablement 60
LES VGTAUX imbibe d'alcool. Le rsultat est que son rayonnement,
comme inhib, est beaucoup moins intense que celui de la feuille de
droite qui n'a fait l'objet d'aucun traitement parti- culier.
Voyons enfin le clich no 12. Il s'agit de deux lectrogra- phies
d'une mme feuille. Mais, tandis que, sur le clich de gauche, la
pquerette a t lectrographie tout de suite aprs avoir t coupe et
sans avoir subi aucun traitement particulier, le clich de droite a
t pris aprs qu'on eut magntis la feuille. C'est--dire aprs qu'elle
a t tenue, cinq minutes durant, dans la paume d'une main. Or, on
peut constater que le rayonnement du champ lectrique que l'on
observe sur le clich de droite est nettement plus dve- lopp et
nettement plus intense que celui de la pquerette de gauche. C'est l
la preuve qu'elle a bien t recharge en nergie au moyen du magntisme
humain et que c'est bien cette surcharge d'nergie, qui vient bien
de la fleur, qui engendre une plus grande intensit du rayonnement
dans le champ. Ceci nous permet de conclure non seulement que c'est
bien l'interaction du magntisme qui mane de la fleur qui modifie le
rayonnement du champ lectrique, mais encore que le magntisme humain
est bel et bien une ralit. 61
Chapitre V L'effet fantme Toutes les expriences que nous avons
rapportes depuis le dbut de cet ouvrage ont fait l'objet de vives
controverses en particulier avec les scientifiques, notam- ment les
physiciens. Ceux-ci ont rapport ces expriences au conditionnel,
comme si elles n'avaient pas vraiment fait l'objet de travaux de
laboratoires, alors qu'elles avaient t relates dans des ouvrages
scientifiques. Des scientifiques ont soutenu qu'il ne s'agissait
que de phnomnes lectromagntiques qui ne mettaient aucune- ment en
jeu le prtendu magntisme des tres vivants - et nous venons de
dmontrer que cette thse est insoutenable. Ils ont expliqu, en
particulier, que, lorsqu'on cre, dans un gaz, entre les armatures
d'un condensateur, un champ lec- trique suffisamment lev, les
molcules du gaz peuvent perdre des lectrons, c'est--dire s'ioniser.
Les ions ou charges lectriques ainsi forms voyagent dans le champ
lectrique en direction de l'lectrode ngative (cathode) alors que
les lectrons voyagent rapidement en sens inverse vers l'lectrode
positive (anode). Ainsi se forme ce que l'on appelle une avalanche
lectronique qui cre des collisions, ce qui excite d'autres molcules
du gaz qui mettent alors 63
LA NOUVELLE FRONTIRE DE L'INVISIBLE des photons, ce qui cre de
la lumire. Ce phnomne bien connu des marins, qui l'ont baptis feux
de Saint-Elme , se produit frquemment bord des navires, en haut des
mts ou des vergues, l o le champ lectrique est le plus fort. Les
physi