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Seul journal quotidien de

e de l'arrujdissement de Grasse

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ADMINISTRATION & RÉDACTION : 24, RUE HOCHE

LE NUMÉRO : a CENTIMES

SEPTIÈME ANNÉE -4+-

NU26ER0 17'08

MERCREDI 26 FEVRIER 1890

• INSEi-2TION'sLa ligne : En 4°81eye, 11y .r .N. 0fr .25 ; en :Palmer 050 ; en fis

de rhron iyue,2 fui ; dans le corp, de la chronique . de gré à gré.

Les Annonces tut reçues sa Bureau du Joaraal, 24, rue Hoche.

Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus . Les Lettres non affranchlea sont refusé

Les A hnnnemonts partent des I' et Ift de chaque mois.

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DA-i

`AS

Lc cheval est la plus noble con-quétu que l'homme ait faite sur lesallitlialtx . n

Un peuple soumis trouve toujour sl'heure de la rr :idole.

Une femule donil,tu'c n'est jamaisembarrassée pour faire layer cher sadéfaite ;t qui la lui a infligée.

enbreux sont les exemples quipreuteut l'uuiversaliu t de, cette loi na-turelle : suc couqué'O n 'est jamaisi Iiiptleie.

Celle du cheval, la plus noble quel'homme ait faite sur les animaux, ;tsuivi la règle.

Le cheval s ' est venge'' eu donnantle dada.

Cn vieux proverbe que les écuyersde manège aimel,t ;t répéter . dit qu'onmoulant à cheval, oit n ' est jamais sùrd 'en redescendre entier . Celui quienfeu relie u ; dada peut être certainqu'il y laissera, eluon les membres,au moins la meilleure part de ce quenous appelons modestement notreintelligence . C'est une conséquencefatale, et d'autant plus terrible quela plupart du temps on ne saurait.la prévoir.

Ilieu gentil, prévenant, soumis,humble, docile. carressant, le dadas'approche (a finement (lu chrétienqu'il a choisi pour victime.

On ne se méfie pas ; la bine paraitsi bonne, pas méchante et tranquille;on y va de sou voyage ; on l'enfour-che . tout d'abord ou est parfaite-ment li l'aise ; l'allure est douve, mo-dérée et des plus agréables ; elle vousprocure mille petites jnuissaneee quiflattent délicieusement l'amour pro-pre, et dont ou est très lier ; il n'estcavalier fringant iuoutet su' un pursang . dont la superbe égale celled'us brave homme qui vient de secalez' sur sou dada ; et l'us va, l'os vacomme cela tout doucettement .- ..

A la premiere fatigue, ou essaie dedescendre ; impossible ; il n'y fautpas songer ; tel est vies .'• dessus ;uonsrcmmotum est, le doux, le timide,l'innocent dada vous tient et ne wmslichera plus . En taiu uu vaudraitlutte,', c'est inutile ; connue le mor-phinomane etlefumeur d'opium truu-veut des charmes innommés à la pas-sion qui les tue, les victimes du dadase résignent à découvrir mille attraitsnouveaux it leur tyran, et à faire sup-porter ses désagréments à leursalois et conualesauces . Le servagedure jusqu'à la mort !

Hélas! que j'en ai vus, de pillesjeunes hommes, et do robustes adul-tes, et de beaux vieillards, foarnirainsi toute leur carrière sur d'impé-rieux dadas, plus terribles que l'hip-pogriff'e, phis sataniques et plusaffreux que les balais des vieilles sor-cières à la ronde ailée du Sabbat I

Cumula Ics petites fleurs, les hom-mes, les timbres poste, les cailloux,les bêtes, les prétendants, les papil-lons, les grands d'Espagne, les vieillesmédailles, les idées psychologiquesde Paul Bourget, les blouses do Thi-vrier, les redingotes et les stropheslyriques (le De t eTnulède, les chapeauxde M . Floquet, les budgets de M.Iteuv'ier, les hér .üucs de GeorgesMilet, comme les sénateurs, les rois,

le- muuisnr, . Ir, empereur-,duce, les députés et les électeurs . enun met cuuune tout ici bue, les dadasse clavecmit par genres, par familleset par espèces.

Ils ue sont poil t numinau,r à mettreait rang des vieille . lunes, dont sefout cependant beaucoup de moder-nes étoiles, à ce qu ' un dit ; ils sentbel et bien solides rrau,r, et capablesd'une étude et d'une division scien-tifiques.

Leur habitude extérieu'e varie avecle genre auquel ils appartiennent.I,eur caractére également.

(l'aucuns sont doux, presque inuf-fcusil 's, et d'un abord facile à éviter,presque toujours . Tel celui de ee groshumbe, qui geignant et soufflantvieil à vous d'une parifigne et lenteallure . Pressez le pas, taus évitereztarile'nteut Suu colip de i'asuir auxguirlandes aristucrntiques,eu fleursdeser re chaude . Si vous vousy résignezpeur une fois, lue innocentes évolu-tilens de son dada vous feront sourireet songer à une vieille bique de méde-rnt de campagne sautée eu hauteécule, Tel autre avec sou Pégasepuussi(yuclquef sis pourra taus amu-rer un instant : la jument économiquede sou voisin vous rendra plus pru-dent, et sagement venus éviterez larose pliilusuphique de suit cotupère,eu les bour riques politiques de sesalois!

Aussi bien que les ruines gallo-ruuiaiues,les monuments gothiques etle s palais Renaissance, les dadas deee genre sont classes avec leurs na-saluers au nombre des curiosités res-pectables de la ville nu (lu hameauqui les abrite.

Les grandes réunions savantes dela capitale, les petites académies deprovince leur offrent les stalles et lesboxes qu'ils préféreht . Généralementils sent d'autant plus orgueilleux etpéi iltrés de leu'iniporlaueequ ' ilsentles oreilles plus longues . Lcurdémnar-che est d'autant plus vite et frin-

gante que le poids qu'ils portent cetplu :: léger . Si leur commerce indivi-duel n'est pas toujours gai, par contreje ne connais rien de plus réjouissantque leurs évulutiouc d'ensemble etleurs exercices platoniques dans lesassemblées générales des académieset surtout dans les Congrès . Le cirquecet moins drôle avec ses animauxtI ressé u .

Le dada ne des' lent réellement dan-gereux que dans les corps élus, lesconseils municipaux, les asserubléeslégislatives . Réjouissants ailleurs, sesexercices deviennent lit de véritablescalamités publiques.

I-es dadas de cette espèce ne fout

plus rire . car les rieteliers auxquelsils se i' uuiplaiseut (mutent cher à la

ualit,u qui ue les a pas devinés, etqui assiste en frémissant à tous leurs

exercices pas gratuite! Dadas nuan-

ciers, dada, économiques, dadas uti-

litaires, dada: : maritimes, dadas co-

loniaux, tous ceux de l'écurie, évo-

luent avec une fouge rt une maestr ia

d'autant plus grandes que leur' cava-

liers ne paient pas l'atiue . Couuuent

veut-on qu'un peuple ret siste à pareille

cavalerie quand une fois il a (semais

la bêtise de lui ouvrir la mangeoire

et de lui làrher la brideYJEAN HEss .

COURRIER MONDAIN

Uc Lannes:(lier, 4' concert au Cercle Nauti-

que . Foule nombreuse et choisie, pro-gramme varie et attrayant . artistessympathiques et connus, dont l'élogen'est plus u faire, pas plus que celui dumaestro Gelli, organisateur de cescharmants concerts.

— Assistance également nombreuseet des plus aristocratiques a l'hôtel dela Californie, pour entendre et applau-dir la jeune et charmante princesse quise caché, sous le nom c'Âhmadce 13e-gum . La voix de cette jeune artiste estchaude, bien timbrée et pleine d'am-pleur ; avec un peu de [ratait, elle luiassure pour l'avenir succcs et réussite.

Nous ne saurions passer sous silencele talent vraiment remarquable clueune violoniste Stef. Khardys, un en-

fant pt'odige, qui fait présager un grandartiste.

Les admirables pianos à queue cI l';-rard cté ces deux concerts, sortaient dechez lladame veuve Vaudev et tille, .p e.rue d'Antibes.

— houle non moins nombreuse authéàtre, où avait lieu la fête donnée parl 'Association des Dames Françaises.

Les deux piéces qui figuraient auprogramme : La Main Leste et LeBanlieue Conjugal, ont été jouées à laperfection par les artistes du CasinoMunicipal de Nice.

Le colonel Robillard, commandantla garnison d'Antibes et plusieurs olti-ciers du t io' de ligne assistaient a cetteIète.

Pendant les entractes, un essaim decharmantes jeunes tilles vendaient desprogrammes et des billets de la tombola.(itons leurs noms : Mlles Giran, Le-ntaltre, .\tille, Iiuttura, Caen, paumas,lisc ;u'ras, Tajasquc et Lépine . 1(Ilesclouent vaillamment secondces parVI\I . les n :fficiers de la garnison d'An-tibes et MM . Pet-rugie, Ur . I'ouzet,Ncgrin, Cossue et Malézieux.

De Nice :Sont nos tintes depuis hier :Le comte Clapier, descendu a l'hôtel

des lies-Britanniques ; baron et bal etnneDimitry Delwin, à l'hôtel de Russie ;comte de Cuevas et baron Ilugclmann,ait Grand-hôtel, etc . ..

— Le baron cle Renusson d'I laute-cille, Itiutcnaltt au 3' cuirassiers, et saeune femme, sont attendus vers la lin

de la semaine.— Ilier, à Villefranche, une char-

mante matince dansante a été donnée5 bord clu cr oiseur le ILSun,ofterte parle commandant et les officiers de cenavire a la colonie américaine et auxnotabilités de Nice,

De Menton :I .e réai de Saxe arrivera a Menton ces

,urs-ci, il y séjournera jusqu'au muesd'avril,

( :'esta l'hôtel d'Italie qu'il descendra.On vient de meubler pour lui de

vastes appartements, car il arrive avecune suite nombreuse.

De San Remo:I .e roi de nWurtemberg, qui devait

élre notre hôte cet hiver et qui cetrouve encore a Stuttgard, est bienmalade.

Une dépêche de Stuttgard contientdes détails alarmants sur l'état de santédu roi de Wurtemberg ; les médecinscicsesperent de le sauver et un dénoue-ment fatal parait imminent,

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