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INTEGRATION DE LA BIODIVERSITE D’EAU DOUCE DANS LE PROCESSUS DE
DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE : MOBILISATION DE L’INFORMATION ET SITES
DE DEMONSTRATION
Projet de démonstration Bassin du fleuve Gambie
Mise en œuvre du
projet :
Principaux résultats et
leçons tirées
Wetlands International Afrique
Rue 111, Zone B, Villa No 39B BP 25581 DAKAR-FANN
TEL. : (+221) 33 869 16 81 FAX : (221) 33 825 12 92 EMAIL : [email protected]
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MISE EN ŒUVRE DU PROJET
« INTEGRATION DE LA BIODIVERSITE D’EAU DOUCE DANS LE PROCESSUS DE
DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE : MOBILISATION DE L’INFORMATION ET SITES DE DEMONSTRATION »
Projet de démonstration Bassin du fleuve Gambie
Carte 1 : Bassin du fleuve Gambie concernée par le projet de démonstration
Wetlands International Afrique
Rue 111, Zone B, Villa No 39B BP 25581 DAKAR-FANN
TEL. : (+221) 33 869 16 81 FAX : (221) 33 825 12 92 EMAIL : [email protected]
CONSULTANTE : DR. FATIMATA NIANG DIOP
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SOMMAIRE
1. Contexte et justification ....................................................... 5
2. Objectif du projet ............................................................... 6
3. Partenaires du projet ........................................................... 6
4. Portée géographique du projet ............................................. 7
5. Activités du projet .............................................................. 8
5.1. Première phase du projet: mobilisation de l’information ...... 9
5.2. Deuxième phase du projet : site de démonstration ............ 18
6. Résultats du projet ................. Error! Bookmark not defined.
7. Difficultés rencontrées au cours de la mise en œuvre .............. 28
8. Incidences des contraintes dans la mise en œuvre du projet ... 33
9. Leçons tirées de la mise en œuvre du projet .......................... 36
10. Recommandations ............................................................ 40
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REMERCIEMENTS
Ce rapport qui fait la synthèse des principaux résultats et des leçons tirées de la mise en œuvre du projet de démonstration du Bassin de la Gambie du projet « Freshwater biodiversity assessment» a été réalisé grâce à la contribution de personnes ressources qui ont bien voulu répondre au guide d’entretien qui leur a été administré mais aussi à l’engagement de diverses personnes qui ont apporté leur contribution aux activités du projet. Les remerciements s’adressent à Dr. Mamadou Niane (WIA) et à Dr. Fatimata Niang Diop (ISE) qui ont assuré la coordination des travaux, aux autres consultants nommément Dr. Moussa Sega Diop, Dr. Abdoulaye Ndiaye (IFAN), Dr. Alassane Sarr (UIPA), Dr. Farokh Niasse (UIPA), Dr Sekou Moussa Keita (CERE/Guinée) , prof. Louis Ouedraogo (INRA/Burkina Faso), Dr. Anis Diallo (ISRA/CRODT) et à Dr. Ndiaga Thiam (ISRA/CRODT), et a tous les participants (voir annexe 1 et 2) .
Wetlands International Afrique remercie aussi ses partenaires : l’UICN, et l’OMVG pour leur contribution apportée à la mise en œuvre du projet. Ces remerciements vont également à toutes les parties prenantes qui ont activement participé à la mise en œuvre du projet et a toutes les institutions (centre de recherches, instituts de formation), et chercheurs qui ont contribué au pris d’énormes sacrifices à la réussite de ce projet avangardiste. Cependant une motion spéciale devrait être décernée à L’Union Européenne (UE) dont le financement a permis la réalisation de cet important projet.
Enfin, les remerciements vont également au personnel de WIA qui a beaucoup contribué à l’atteinte des objectifs et dont les noms suivent : Gabin AGBLONON, Abdoulaye Ndiaye, Richard Dacosta, Papa Mawade WADE, Fatou Mbengue,(a compléter au besoin)
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1. Contexte et justification
En 2005, l’UICN a reçu des fonds de
la Commission européenne pour
lancer un projet de cinq ans afin
d’évaluer l'état de la biodiversité des
eaux douces à travers l'Afrique et de
mener par la suite une
démonstration de l'intégration des
informations sur la biodiversité dans
quatre sites de démonstration. Les
habitats d’eau douce couvrent moins
de 1% de la surface terrestre et ils
abritent pourtant plus de 25% de
tous les vertébrés décrits, plus de
126 000 espèces animales et près
de 2 600 plantes macrophytes. Ces
écosystèmes d’eau douce jouent un
rôle très important. En effet, ils
procurent de nombreux biens et
services comme l’apport de
nourriture, d’eau et de matériaux de
construction, le contrôle des
inondations et de l’érosion. Les
moyens de subsistance de
nombreuses communautés dont les
plus pauvres du monde dépendent
de ressources prélevées dans des
écosystèmes d’eau douce. Toutefois,
malgré leur importance et leur rôle,
ces écosystèmes et les espèces qui
y vivent sont marquées par une
dégradation alarmante liée entre
autres à une demande croissante en
eau douce. La croissance de la
population humaine, de même que
le développement industriel et
agricole, exercent une forte pression
sur les écosystèmes d’eau douce. Le
drainage des zones humides et la
canalisation des cours d’eau, la
pollution, l’introduction d’espèces
envahissantes et la surexploitation
constituent des contraintes
majeures à la biodiversité des eaux
douces. A cela s’ajoutent les
changements climatiques, la
raréfaction croissante de l’eau
douce, et les objectifs de
développement tels que
l’amélioration de l’accès à l’eau
potable. Pour faire face à ces
nombreuses menaces et mieux
guider les processus de planification
du développement et de la
conservation, il urge de mieux
connaitre les espèces d’eau douce,
et leur importance mais aussi le
fonctionnement des écosystèmes
d’eau douce, ainsi que les menaces
qui pèsent sur eux. Pour cela, l’UICN
cherche à évaluer le statut de
6
conservation des espèces en
rassemblant les informations sur la
répartition des espèces, leur statut
et la tendance des populations, leur
habitat et leur écologie, les menaces
et leur utilisation, dans un système
accessible à tous. Ce qui permettrait
d’assurer une meilleure intégration
de la biodiversité des eaux douces
dans les processus de planification
et stratégies de gestion des
ressources en eau des organismes
de bassin et des pays.
2. Objectif du projet
L'objectif principal du projet est de
s'assurer que la planification et la
gestion des ressources en eau en
Afrique est basée sur l'intégration
des informations fiables sur l'état, la
distribution et les exigences
écologiques de la biodiversité d'eau
douce. Ces informations portent sur
le statut, la distribution et les
conditions écologiques de la
biodiversité d'eau douce pour les
groupes taxonomiques prioritaires
tels que les poissons, les plantes
aquatiques, les mollusques,
l'Odonata (libellules), les oiseaux
d’eau et les crustacés (crabes).
3. Partenaires du projet
La commission européenne
est le principal bailleur de
fonds du projet, par
l'intermédiaire du
Programme sur
l'environnement dans les
pays en développement
(projet
EuropeAid/ENV/2004-
81917 de la Communauté
Européenne).
L’UICN à travers sa
commision « Commission
of species survival » est le
commanditaire du projet.
Wetlands International
Afrique est le maître
d’œuvre du projet dans la
région ouest africaine.
L’OMVG a noué un
partenariat avec Wetlands
International Afrique en
signant un Memorandum
d’Accord dans le cadre de
la mise en œuvre des
activités de la deuxième
7
phase du projet relatives
au site de démonstration
du bassin du fleuve
Gambie.
En dehors de l’Institut des
sciences de
l’Environnement qui a
participé à tout le
processus, cette deuxième
phase a vu l’implication
d’un plus grand nombre
d’institutions qui n’avait
pas participer à la première
phase . Parmi ces
structures, il y a l’Institut
Sénégalais de Recherches
Agricoles(ISRA), l’Institut
Fondamentale d’Afrique
Noire (IFAN), l’Institut
Universitaire des Pêches
(IUPA) D’autres services
publiques des pays qui
partagent le Bassin de la
Gambie (Guin´´e, Guinée
Bissau, Gambie, Sénégal)
ont aussi apporté leur
contribution (Universités,
services des parc, services
forestiers, services des
pêchés etc.
Photo 1 : Cérémonie d’ouverture de l’atelier de Banjul par le Directeur de Wetlands International Afrique accompagnés
de représentants de divers organismes
8
4. Portée géographique du projet
Le projet de démonstration du Bassin de la Gambie qui a concerné les quatre pays qui partent le bassin (Gambie, Guinée, Guinée Bissau, Sénégal, cf Carte 1), s’est basé sur des résultats issus de l’évaluation de la biodiversité des eaux douces à travers la région ouest africaine (cf carte 2). Elle prend en compte les différents types d’écosystèmes d’eau douce de la région ouest africaine (fleuves, lacs, rivières, ruisseaux, marais, mares…).
Carte 2 : Région ouest africaine concernée par l’évaluation
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5. Activités du projet
Dans le cadre de la mise en œuvre du projet, diverses activités ont été
menées. Ces activités qui se sont déroulées en deux phases concernent :
Le renforcement des capacités des experts de la sous région pour
l’évaluation des espèces d’eau douce et l’évaluation régionale des
espèces et la publication des résultats de l’évaluation pour la première
phase ;
L’identification de sites importants pour la conservation de la biodiversité
dans les eaux intérieures régionales et la mise en œuvre d’activités pour
une meilleure intégration de l’information sur la biodiversité dans la
planification et la gestion des ressources en eau durant la deuxième
phase du projet.
Photo 2 : visite du site du futur barrage de sambagalou
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5.1. Première phase du projet: mobilisation de l’information
5.1.1. Renforcement des capacités
Pour chaque région des sessions de formation ont été organisées dans le but
de renforcer les capacités des experts en terme d’évaluation des espèces grâce
à l’utilisation des catégories et critères de l’UICN et aussi à l’utilisation du
système d’Information sur les Espèces ou SISDEM.
Photo 3 : Traversée du fleuve Gambie pour le site de Sambagalou
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Atelier régional de formation sur l’évaluation de la biodiversité
des eaux douces en Afrique de l’Ouest (25 au 28 Juillet 2005)
Ce premier atelier a été organisé á Dakar par Wetlands International
Afrique grâce à l’appui de l’UICN. Son objectif était de renforcer les
capacités régionales pour une évaluation des taxa à travers l'application
des critères et des catégories de l'UICN pour la Liste Rouge et l’utilisation
du service d’information sur les espèces (SIS) de l'UICN / SSC. La formation
a été assurée par des experts du Programme UICN/SSC. D’autres experts
venus des différents pays de la sous région ouest africaine de même que
diverses structures étatiques (ministère de l'Environnement, Direction des
parcs nationaux, Direction des eaux et Forêts), des partenaires régionaux
(SINEPAD, UICN-BRAO, WWF) ont participé à cet atelier.
Photo 2 : Participants à l’atelier de formation sur l’évaluation de la biodiversité
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Atelier régional sur l’évaluation des plantes d’eau douce en Afrique de l’Ouest (08 au 12 mai au 2006)
Cet atelier a été organisé à Dakar. Il a réuni des botanistes de la sous région
venus du Bénin, Burkina Faso, du Ghana, du Sénégal, du Togo. Les objectifs
de cet atelier étaient de valider la liste des plantes d’eau douce de l’Afrique de
l’Ouest, de partager la méthode d’évaluation et de mettre en place un réseau
ouest africain d’experts pour les plantes aquatiques. Au terme de cet atelier,
tous les objectifs escomptés ont été atteints : une liste des plantes d’eau
douce de l’Afrique de l’Ouest a été établie, la méthode d’évaluation a été
partagée et un réseau d’experts a été mis en place. En plus, les
recommandations suivantes ont été faites :
Création d’un Réseau pour l’évaluation des plantes d’eau douce;
Renforcement de la documentation par l’achat de livres de base
sur les plantes d’eau douce
Renforcement des capacités par la formation de jeunes
chercheurs et la création/insertion de modules sur les plantes
d’eau douce dans les Instituts, Universités, … ;
Publication des résultats sur l’évaluation d’espèces d’eau douce
dans les revues internationales ;
Photo 3 : participants à l’atelier régional sur l’évaluation des plantes
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Atelier de formation SIG
Cet atelier sur le Systéme d’Information Géographique s’est tenu á
Dakar du 06 au 11 Septembre 2007. Il a été organisé par Wetlands
International grâce à l’appui de l’UICN-SSC et de l’Institut international
des sciences géoinformatiques et de l’observation de la terre
(International Institute for Geo-information Science an Earth
Observation, ITC) qui a assuré la formation.
L’objectif principal de cet atelier était la formation d’un groupe
d’experts en mesure de planifier la gestion de la biodiversité des eaux
douces dans la sous-région ouest africaine à l’aide du logiciel ArcGIS.
Ce logiciel devrait permettre d’organiser, d’analyser et de présenter
sous forme de cartes thématiques des données collectées sur la
biodiversité.
Cette formation était destinée aux agents des services techniques étatiques et des ONG impliqués dans la gestion des zones humides.
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5.1.2. Travail d’évaluation des espèces
Une évaluation du risque d’extinction des espèces d’eau douce a été effectuée
par des experts de la sous région. Pour chaque taxon, l’évaluation a été faite
sur la base des informations concernant leur distribution, leurs populations,
leurs habitats, leurs usages, leurs principales menaces, leurs mesures de
conservation.
Groupes taxinomiques cibles
L’évaluation a concerné les groupes taxinomiques des eaux douces suivants :
- Crabes
- Libellules
- Mollusques
- Poissons
- Plantes
Méthode d’évaluation et les types de données requises
L’évaluation des espèces a été faite sur la base des critères et catégories de
l’UICN. La répartition et le statut de toutes les espèces connues de poissons,
mollusques, crabes, libellules et de plantes d'eau douce ont été évalués grâce
à l’effort conjugué de différents experts de la sous région.
L’évaluation était basée sur les données existantes seulement. Ces données
ont été collectées sur l’ensemble des divers habitats d’eaux douces de la sous
région (fleuves, lacs, rivières, cours d’eau, marais, étangs, mares, etc.). Elles
concernent :
- la répartition géographique des espèces ;
- l’état et la tendance générale de la population des espèces ;
- la taille de la population ;
- les menaces qui pèsent sur les espèces ;
- les mesures de conservation
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- les formes d’utilisation.
Gestion et analyse des données
Toutes les informations collectées dans le cadre de l’évaluation ont été
stockées dans une base de données élaborée par l’UICN/SSC. Cette base de
données encore appelée service d’informations sur les espèces (SIS) a permis
la gestion et l’analyse de toutes les données collectées.
Figure 1 : Interface du service d’information sur les espèces
16
L’analyse des données sur les espèces évaluées a permis d’élaborer des cartes
de répartition des espèces (quand les données sont disponibles), le statut de
menace de l’espèce selon les critères et catégories de l’espèce
Carte 3 : distribution de quelques plantes aquatiques d’eau douce
5.1.3. Mise en commun des informations et réévaluation des espèces
Après le travail d’évaluation assuré par les experts dans les différents pays,
des ateliers de mise en commun et de réévaluation des résultats ont été
organisés. Pour notre région Afrique de l’Ouest, la rencontre a eu lieu á Accra.
Cette réunion a réuni les différents experts qui ont mené le premier travail
d’évaluation et d’autres experts de l’UICN qui étaient chargés de superviser ce
travail de réévaluation.
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Au Caire, une mise en commun des résultats pour chaque région d’Afrique a
été faite. Ce travail a servi de référence pour le statut et la distribution de la
biodiversité des eaux douces pour l'Afrique.
Carte 4 : Différentes régions d’Afrique concernées par l’évaluation
18
5.2. Deuxième phase du projet : site de démonstration
Le programme d'évaluation de la biodiversité d'eau douce vise à assurer que la
planification environnementale pour le développement des ressources en eau
dans l'ensemble de l'Afrique soit basée sur l'intégration de données fiables, sur
le statut, la distribution et les conditions écologiques de la biodiversité d'eau
douce. C’est ainsi que des sites de démonstration ont été choisis dans les
différentes régions d’Afrique. Pour l’Afrique de l’Ouest, c’est le bassin du fleuve
Gambie qui a été choisi. Les activités pour ce site de démonstration du bassin
du fleuve Gambie devront à terme, permettre de suivre l'impact du futur
barrage hydro-électrique de Sambagalou sur la biodiversité. L'objectif est de
mettre en place une structure formelle afin de développer un système de
surveillance continue de la biodiversité ; ceci grâce à la participation des
acteurs locaux mais aussi des organismes de bassin tels que l’OMVG. La
création d’un observatoire constitue une des priorités pour ce site de
démonstration afin de faire face aux fortes menaces qui pèsent sur le fleuve.
Carte 5 : Sites de démonstration des différentes régions d’Afrique
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5.2.1. Le site de démonstration : le bassin du fleuve Gambie
Cette étude de cas consacrée au bassin du fleuve Gambie a été mise en œuvre
en étroite collaboration avec l’OMVG afin de développer un programme pour le
suivi des impacts du futur barrage hydro-électrique de Sambagalou sur le
fleuve Gambie qui vise à long terme à mettre en place un observatoire pour le
bassin du fleuve Gambie.
Le bassin du fleuve Gambie renferme environ 1500 espèces de plantes, 80
espèces de mammifères, 330 espèces d'oiseaux, 26 espèces de reptiles, 150
espèces de poissons d'eau douce et 481 espèces qui se trouvent dans les
lagunes côtières. Il abrite un très grand nombre d’espèces et attire beaucoup
d’autres espèces telles que les oiseaux. Ceci s’explique par les nombreux
services qu’ils procurent mais aussi par la diversité de ses habitats (estuaire,
marais, marécages, vasières, etc.). Ces habitats seront inévitablement affectés
par le futur aménagement de Sambangalou. Les impacts négatifs les plus
importants sur le milieu biophysique seront la perte de ressources biologiques
et d’habitats. Selon, le rapport d’étude d’impact environnemental et social qui
a été réalisé, « ces impacts sont liés à la modification du bilan hydraulique des
zones humides dans les biefs sénégalais et gambien, au recul du front salin en
saison sèche (impact positif et négatif), à la dégradation de la qualité de l’eau
du réservoir et en aval de celui-ci, à la modification de l’équilibre morpho-
sédimentaire de l’estuaire, à l’appauvrissement progressif de la mangrove dans
l’estuaire central, à la perte d’habitats en aval du barrage en saison sèche et à
la modification importante de certaines populations d’espèces ».
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Carte 6 : Bassin du fleuve Gambie
5.2.2. Méthodologie
Cette deuxième phase devrait être mise en œuvre en différentes étapes :
Extraction et vérification des données à l’échelle du bassin du fleuve
Gambie ;
Identification des lacunes dans les données ;
Elaboration d’un plan préliminaire pour le suivi de la biodiversité à
l’échelle du bassin
Organisation de visites de terrain, pour le complément des données
manquantes, l’identification des parties prenantes pour le suivi de la
biodiversité mais également l’identification de leurs besoins en
formation.
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Production d’un rapport sur la biodiversité des eaux douces du bassin du
fleuve Gambie
Développement de modules de formation
Formation des acteurs sur le suivi de la biodiversité des eaux douces du
bassin du fleuve Gambie
Organisation d’une réunion de partage des résultats du projet en
collaboration avec l’OMVG
Elaboration d’une stratégie pour l’intégration du plan de suivi dans le
cadre d’un observatoire de l’environnement.
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5.2.1. Réunion de vérification des données à l’échelle du bassin du fleuve Gambie
Cette activité qui a marqué le lancement de
la deuxième phase du projet s’est tenue les
15, 16 et 17 juillet à Banjul. Au cours de
cette rencontre qui a regroupé les
différents acteurs nationaux et locaux de la
Gambie, de la Guinée et du Sénégal a
permis de :
- faire la vérification des données
extraites de l’évaluation régionale à
l’échelle du bassin de la Gambie ;
- identifier les manquements dans les
données ;
- identifier des espèces et des habitats
clés du bassin du fleuve Gambie
pour un suivi
- élaborer des esquisses de plan de
suivi pour les différents taxa
concernés
- mettre sur pied un groupe de travail
pour l’élaboration d’un plan de suivi.
La rencontre a aussi permis d’impliquer
les acteurs à la base des différents pays
qui partagent le bassin du fleuve
Gambie.
Photo 4 : participants à l’atelier de Banjul
Photo 5 : Cérémonie officielle d’ouverture de l’atelier
Photo 6 : Une autre vue de la salle de l’atelier de
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Photo 7 : Site du futur réservoir du barrage de Sambagalou
5.2.2. Mise en place d’un groupe de travail pour la finalisation des travaux de Banjul
Le coup élevé de l’organisation d’atelier n’a permis la poursuite des travaux à
banjul. C’est pourquoi, à la suite de Banjul, un groupe de travail a été mis en
place par Wetlands International Afrique pour la finalisation des travaux
entamés en Gambie. Ce groupe de travail était composé d’experts des
différents taxa étudiés : Gräce á de nombreuses rencontres, ce groupe a pu
finaliser l’analyse des lacunes à l’échelle du bassin de la Gambie et de finaliser
le draft de plan de monitoring de la biodiversité des eaux douces à l’échelle du
fleuve Gambie.
Les résultats des ces travaux de consultation relatifs au plan de suivi de la
biodiversité et au rapport sur la biodiversité des eaux douces du bassin de la
Gambie ont constitué les documents de travail de l’atelier de Simenti
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5.2.3. Rencontre de Simenti et la visite du site du futur barrage de Sambagalou
Cette rencontre a réuni des experts venus
de la Gambie, de la Guinée et du Sénégal.
Elle a été surtout marquée par la
participation du personnel des services
techniques en charge de la conservation
de la biodiversité. La réunion a permis de
présenter le plan de suivi de la
biodiversité des eaux douces et d’affiner
ainsi les méthodologies à adopter.
Les besoins en formation pour le suivi des
différents taxa ont été également
formulés. En outre, un choix des différents
sites où le suivi doit être effectué a été
fait. Ce choix a pris en compte les
principaux habitats clés des différents
biefs du bassin. Cette rencontre a aussi
permis de présenter le rapport sur la
biodiversité des eaux douces du bassin de
la Gambie mais aussi de formuler les
besoins en formation pour la mise en
œuvre du plan de suivi. Pour cela, un
comité de suivi de la biodiversité
regroupant des experts des différents
pays qui partagent le fleuve Gambie a été
créé. Pour chaque pays, un point focal a
été désigné pour l’organisation de session
de restitution nationale et la mise sur pied
de comité national de suivi de la
biodiversité à l’échelle du bassin.
A la fin, une visite du futur site du barrage
de Sambagalou a été effectuée. Elle a
permis aux differents groupes d’expert de
faire une evaluation rapide en amont et en
aval du site pour mieux apprécier la
richesse biologique du site.
Photo 7 : Participants à l’atelier de Simenti
Photo 8 : Vue de la salle de l’atelier de Simenti
Photo 9 : Sur la route du futur barrage de Sambagalou
Photo 10 : Participants sur le site du futur barrage de
Sambagalou
25
6. Résultats du projet
La mise en œuvre du projet a permis d’aboutir à des résultats appréciables et
utiles sur le plan scientifique. Ces résultats vont aussi beaucoup contribuer à
l’aménagement et à la gestion des écosystèmes d’eau douce et plus
particulièrement pour l’Afrique de l’Ouest à une meilleure prise en compte de la
biodiversité dans l’aménagement du bassin du fleuve Gambie. Ces résultats
concernent :
l’élaboration d’une liste des espèces des différents taxa étudiés ; la mise en place d’une base de données de la biodiversité des eaux
douces ;
la connaissance du statut de menace de ces espèces et de la distribution
géographique de certaines d’entre elles;
le renforcement de capacité des acteurs ;
la création d’un réseau ouest africain pour l’étude des plantes
aquatiques ;
l’élaboration d’un rapport sur le statut et la distribution de la biodiversité
des eaux douces en Afrique de l’Ouest ;
l’élaboration d’un plan préliminaire de suivi de la biodiversité des eaux
douces du bassin du fleuve Gambie ;
la rédaction d’un rapport sur la biodiversité des eaux douces du bassin
de la Gambie ;
le renforcement de la collaboration entre les partenaires du bassin du
fleuve Gambie ;
26
la création d’un groupe de travail sur la biodiversité à l’échelle du bassin
du fleuve Gambie ;
Le renforcement de l’expertise scientifique à l’échelle du bassin de la
Gambie et l’élargissement du groupe de travail à d’autres institutions
(IFAN, ISRA, IUPA) ;
le développement de modules de formation pour le suivi de la
biodiversité des eaux douces.
l’implication de l’OMVG dans toutes les phases et activités du projet de
démonstration
le partage et le transfert de tous les résultats du projet á L’OMVG
l’implication d’autres acteurs clés (parcs nationaux, service forestier,
etc)
6.1. Liste des espèces d’eau douce de l’Afrique de l’Ouest
Une liste des espèces d’eau douce pour les groupes taxinomiques étudiés a
été élaborée pour l’Afrique de l’ouest mais aussi à l’échelle du bassin de la
Gambie. Ces groupes concernent les plantes, les crabes, les odonates, les
poissons, les oiseaux et les mollusques. Au total, plus de mille espèces de
poissons, d’oiseaux, de crabes, de mollusques, d’odonates et de plantes
aquatiques ont été recensées pour l’Afrique de l’Ouest.
Groupes taxinomiques Nombre d’espèces recensées
Crabes 2
Mollusques 38
Odonata 114
Oiseaux 103
Plantes 503
Poissons 308
Total 1068
6.2. Mise en place d’une base de données des espèces
27
Grâce au système d’information sur les espèces élaboré par l’UICN, toutes les
informations relatives aux espèces d’eau douce et à leurs habitats ont été
compilées. Cette base de données fournit diverses informations qui sont entre
autres :
- La systématique et la taxonomie de l’espèce ;
- L’écologie de l’espèce ;
- La répartition géographique :
- Les formes d’utilisation de l’espèce ;
- Les menaces qui pèsent sur elle
- Les mesures de conservation dont elle fait l’objet ;
- Son statut de conservation suivant les critères et catégories de l’UICN.
6.3. Liste rouge des espèces
Sur la base de l’ensemble des informations relatives aux espèces et à leur
habitat et grâce à l’utilisation des critères et catégories de l’UICN, l’évaluation
du statut de conservation des espèces considérés a été réalisée. Les espèces
des différents taxa concernés ont été classées dans les différentes catégories
de l’UICN. Cette liste rouge est accessible via le site
http://www.iucnredlist.org.
6.4. Renforcement des capacités des acteurs
L’organisation d’ateliers de formation tout au long de la mise en œuvre du
projet a permis un renforcement des capacités des experts de la sous région
en matière d’évaluation des espèces suivant la méthode de l’UICN. Ces ateliers
de formation sous régionale ont vu la participation d’experts venus de
différents pays d’Afrique qui ont assuré l’évaluation des différentes espèces
concernées.
En plus, l’organisation d’ateliers d’échange et de partage de l’information a
permis d’assurer une meilleure évaluation mais aussi un renforcement de la
collaboration entre les experts.
28
6.5 Création d’un réseau ouest africain pour l’étude des plantes aquatiques,
Lors de l’atelier de Dakar relatif à la session de formation sur la méthode
d’évaluation des plantes d’eau douce, un groupe de travail pour l’étude des
plantes aquatiques en Afrique de l’Ouest a été mis en place. Cependant, le
groupe de travail n’a pas été fonctionnel du fait d’un problème de
communication et de l’insuffisance des moyens financiers. Néanmoins, le
travail d’évaluation a été poursuivi par certains membres du groupe de travail.
6. 6Création d’un réseau d’expert a l’échelle du bassin de la Gambie ,
L’atelier de la Gambie et celui de Simenti ont permis la mobilisation d’un
important réseau de chercheurs qui va travailler avec les trois points focaux
nationaux de la Gambie, de la Guinée et du Sénégal qui ont été mis en place.
Photo 11 : atelier de formation sur l’utilisation du SISDEM
6. 7. Le renforcement de la collaboration
29
Dans le cadre de la mise en œuvre du projet, Wetlands International Afrique a
travaillé en étroite collaboration avec des structures de recherche, des ONG,
des collectivités locales de la sous région (l’Université Cheikh Anta Diop de
Dakar, l’INRA de Burkina Faso, l’Université d’Abdou Moumini de Niamey, le
Centre de Recherche en Environnement de Guinée, le National Environmental
Agency of the Gambia, l’OMVG, le CSE, le GREP, etc.). Il a ainsi posé les jalons
d’une future collaboration entre ces différentes structures en particulier dans le
cas du bassin du fleuve Gambie où un groupe de travail sur la biodiversité à
l’échelle du bassin a été créé. Ce groupe devrait travailler en étroite
collaboration avec l’OMVG dans le but de l’aider à entreprendre les études sur
la biodiversité et plus particulièrement à réaliser la situation de référence sur la
biodiversité avant la mise en place du barrage.
6.8. Elaboration d’un rapport sur le statut et la distribution de la
biodiversité des eaux douces en Afrique de l’Ouest
Ce rapport produit par l’UICN à la fin des travaux d’évaluation constitue une
synthèse des résultats issus de la première phase du projet. Il fournit des
informations relatives à la distribution, à l’état de conservation et á l’écologie
de 1395 espèces de poissons, de crabes, de mollusques, d’odonates et de
plantes aquatiques. Ce rapport librement accessible à
http://www.iucnredlist.org donne une description des principaux habitats des
écosystèmes aquatiques et des menaces qui pèsent sur ces habitats et sur
leurs espèces.
6.9. Elaboration d’un plan préliminaire de suivi de la biodiversité des
eaux douces du bassin du fleuve Gambie
Un plan préliminaire pour le suivi de la biodiversité des eaux douces du bassin
du fleuve Gambie a été élaboré. Ce rapport actuellement disponible, donne des
indications sur les espèces et les habitats clés des différents taxa étudiés ; il
constitue ainsi un document de base pour le futur observatoire.
30
6.10. Rédaction d’un rapport sur la biodiversité des eaux douces du
bassin de la Gambie,
Un rapport intitulé « Biodiversité des eaux douces du bassin du fleuve
Gambie » a été élaboré. Il est fondé sur les résultats de la première phase du
projet relatifs au travail d’évaluation. Il fournit des informations sur la richesse
spécifique des différents taxa étudiés et sur la diversité des habitats du bassin
du fleuve Gambie.
6.11. Développement de modules de formation pour le suivi de la
biodiversité des eaux douces.
Des modules de formation sur le suivi des différents taxa étudiés ont été
développées. Il s’agit de méthodologie de suivi des crabes, mollusques,
plantes, poissons et odonates. Ces modules sont destinés aux gestionnaires et
aux agents des services techniques en charge de la conservation de la
biodiversité dans les différents pays concernés.
En outre, un module de formation intitulé « Système d’évaluation de l’UICN
du statut de conservation des espèces » a été développé à l’Institut des
Sciences de l’Environnement à l’intention des étudiants de troisième cycle. Elle
vise à assurer une large diffusion de la méthode d’évaluation de l’UICN et une
sensibilisation sur la liste Rouge de l’UICN. Ce résultat qui n’était pas attendu
est lié à l’implication de l’ISE durant toute la mise en œuvre du projet.
Malgré ces nombreux résultats obtenus, certaines activités prévues n’ont pas
pu être réalisées. Elles concernent la formation des formateurs sur le suivi de
la biodiversité des eaux douces du bassin du fleuve Gambie, et le
développement d’une stratégie de mise en place d’un observatoire intégrant le
plan de suivi de le biodiversité. Quand à l’organisation d’une réunion de
partage des résultats du projet elle s’est limitée entre les acteurs et l’OMVG
lors de l’atelier e Simenti.
31
6.11. Mise en place d’une équipe de coordination et de suivi de la
biodiversité dans le bassin de la Gambie.
Cette équipe est composée d’un représentant de chacun des trois pays. Ils
devront se charger de faciliter la coordination au niveau de chaque pays pour
le maintien du réseau qui sera partie intégrante de l’Observatoire. L’une des
missions principales de ce réseau sera d’appuyer l’observatoire dans la
mobilisation de l’information scientifique..
7. Difficultés rencontrées au cours de la mise en œuvre
Des difficultés de divers ordres ont été rencontrées tout au long de la mise en
œuvre du projet. Ces difficultés sont principalement liées à l’utilisation du
SISDEM, à un problème de coordination régionale, à l’interruption momentané
des activités du projet, à un problème de communication, à l’insuffisance des
moyens financiers.
Photo 12 : Sur le chemin du site du futur barrage de Sambagalou
32
7.1. Les difficultés liées à
l’utilisation du SISDEM
Dés le début de la mise en œuvre
du projet, des difficultés liées à
l’utilisation du Système
d’Information sur les Espèces
(SISDEM) ont retardé le processus
d’évaluation. Les experts ont mis du
temps pour se familiariser avec cet
outil. Ceci s’explique en partie par le
fait que le logiciel était en anglais,
ce qui a été une contrainte surtout
pour notre région ouest africaine où
la majeure partie des pays sont
francophones.
7.2. Un problème de
coordination sous régionale
Une défaillance a été constatée dans
la coordination régionale du travail
d’évaluation des espèces. Le groupe
de travail qui a été mis en place n’a
pas été fonctionnel du fait et d’un
problème de communication mais
aussi de l’insuffisance des moyens
financiers.
7.3. L’interruption momentanée
des activités du projet
A plusieurs reprises, les activités du
projet ont été suspendues. Ceci a
entrainé une défaillance dans le
travail d’évaluation de la première
phase. Cette interruption a entrainé
aussi un réajustement des activités
de la deuxième phase consacrées au
site de démonstration du bassin du
fleuve Gambie. Ces interruptions
étaient liées à la gestion
administrative du projet.
7.4. L’insuffisance des moyens
financiers
L’insuffisance de lignes budgétaires
relatives aux travaux scientifiques a
été une contrainte majeure pour
une bonne prise en charge des
travaux de consultation. Ceci a été
une source de démotivation
constatée chez certains experts.
7.5. Les difficultés d’accès à
l’information
L’accès à l’information a été une
contrainte forte pour l’évaluation
des espèces. Cette difficulté est liée
à divers aspects. D’abord
l’insuffisance des données
quantitatives relatives à la
33
biodiversité des eaux douces, les
difficultés d’accès à l’information au
niveau national mais surtout au
niveau régional. D’autres contraintes
liées à la collecte de coordonnées
géographiques pour la réalisation
des cartes de distribution des
espèces ont été notées.
Par ailleurs, pour pallier à
l’insuffisance de l’information,
quelques documents de base ont été
achetés durant la première phase
mais du fait de la distance, certains
n’en ont pas profité.
chercheurs , certain s’en sont
appropries.
Photo13 : Participants sur le site du futur barrage de Sambagalou
8. Incidences des contraintes dans la mise en œuvre du projet
Ces nombreuses difficultés notées dans la mise en œuvre du projet ont eu des
incidences négatives sur la durée du projet et sur l’atteinte de certains
résultats attendus.
Allongement de la durée du projet
L’interruption momentanée des activités du projet, le problème de coordination
et de communication ont contribué à l’allongement de la durée du projet de
démonstration qui devait commencer en 2007 et qui finalement n’a pu être
démarré qu’en 2008. Cependant, il faut noter que la durée du projet a été sous
estimée vu le nombre et la nature des activités qui étaient prévues.
Des résultats attendus non atteints
34
Certains résultats escomptés n’ont pas été atteints du fait des difficultés
précédemment soulignées. Le plus important est la non réalisation du début de
mise en œuvre du plan de suivi préliminaire de la biodiversité des eaux douces
du bassin de la Gambie. Dans ce cadre, il était prévu des missions de terrains,
l’organisation de sessions de formation des formateurs et un début de suivi
préliminaire des habitats et des espèces clés du bassin du fleuve Gambie,
finalement une seule visite guidée a été faite sur le site du barrage de
Sambangalou où les chercheurs répartis en petits groupes ont pu faire une
évaluation rapide de la richesse biologique en amont et en aval du site mais
aussi du futur réservoir.
Cependant l’implication de l’OMVG depuis le début jusqu’à la fin du processus
de mise en œuvre du projet de démonstration a facilité le transfert des
résultats lors de l’atelier de Simenti où une brillante présentation du site de
Sambangalou a été faite lors de la visite de terrain.
Photo 14 : Visite du site de Sambagalou par expert et OMVG
35
Photo15 : Visite du site de Sambagalou
Photo 16 : Visite du site de Sambagalou
36
9. Leçons tirées de la mise en œuvre du projet
Le projet « Feshwater Biodiversity assessment » a obtenu des résultats
remarquables notamment une évaluation du statut de conservation de
plusieurs espèces d’eau douce, la réalisation de cartes de distribution de ces
espèces, la mise en place d’une base de données sur les espèces d’eau douce,
la publication de rapports scientifiques, l’élaboration de plan de suivi de la
biodiversité des eaux douces du bassin du fleuve Gambie et le renforcement
des capacités en matière d’évaluation. Ces résultats ont été obtenus en dépit
de quelques difficultés. C’est pourquoi, il est important de tirer les leçons
apprises de la mise en œuvre afin que d’autres projets puissent en bénéficier :
qu’avons-nous appris de la mise en œuvre du projet ? La réponse est obtenue
à travers une analyse des aspects positifs et négatifs à différents niveaux du
processus. Cette analyse a pris en compte des réponses données par des
personnes ressources ayant participé à la mise en œuvre du projet, à travers
un guide d’entretien qui leur a été administré.
Photo 17 : Site du futur réservoir de Sambagalou
37
Les leçons sont tirées à différents niveaux :
- sur le plan scientifique c'est-à-dire en rapport avec l’approche
méthodologique utilisée durant le processus de mise en œuvre du
projet et des résultats obtenus ;
- sur le plan administratif et financier : cela concerne les aspects liés á la
gestion administrative du projet et à l’allocation des ressources
financières.
9.1. Sur le plan scientifique
a. Au niveau de l’approche méthodologique
L’identification et la sélection des experts devant assurer le travail d’évaluation doivent être effectuées bien avant le démarrage de la formation.
L’implication des institutions de recherche dans le processus de d’identification et de sélection des chercheurs afin d’assurer une gestion plus rigoureuse des travaux de consultation.
Dans les critères de sélection des experts, en plus des compétences, il est aussi important de prendre en compte leur disponibilité.
Pour assurer une bonne évaluation des espèces, il est indispensable d’asseoir une base de formation solide permettant aux experts de mener à bien le travail d’évaluation.
Plusieurs sessions de formations sont indispensables pour permettre aux experts d’assimiler correctement la technique d’évaluation des espèces.
En plus des coordonnateurs par taxon, la mise sur pied d’une coordination nationale est nécessaire pour faciliter le travail d’évaluation.
38
a. Au niveau de l’approche méthodologique (suite)
Pour les évaluations régionales, faire de sorte que chaque pays soit
représenté dans le groupe d’experts chargés de l’évaluation. Ce qui peut aussi faciliter l’accès à l’information.
La mise en place d’un mécanisme permettant le partage de l’information peut beaucoup aider au travail d’évaluation.
Il est important de tenir compte de la barrière linguistique au cours des sessions de formation.
L’implication des techniciens de base de données dans les sessions de formation peut beaucoup aider les évaluateurs dans l’apprentissage de l’utilisation du SISDEM.
La mise en œuvre d’un projet de cette nature demande beaucoup plus de temps.
b. Au niveau des résultats
Les résultats obtenus constituent des informations de référence pouvant aider les décideurs dans la gestion et la planification des ressources en eau.
Les écosystèmes d’eau douce de la région ouest africaine renferment une importante richesse biologique.
Les informations sur la biodiversité des eaux douces sont disparates.
La biodiversité des eaux douces de l’Afrique de l’Ouest est peu connue.
La biodiversité des eaux douces de l’Afrique de l’Ouest est fortement menacée par divers facteurs.
Les données quantitatives sur les espèces d’eau douce de l’Afrique de
l’Ouest sont rares ;
Le bassin du fleuve Gambie concentre une bonne partie des espèces d’eau douce de l’Afrique de l’ouest.
39
9.2. Sur le plan administratif et financier
Il est important de revoir les procédures administratives en évitant certaines lenteurs qui ont contribué à l’allongement de la durée du projet.
Un projet de cette nature demande la mise en place d’une équipe de coordination qui puisse assurer un bon fonctionnement et une continuité de la gestion du projet.
Les besoins en personnel et les moyens financiers dans un tel projet doivent être mieux évalués.
La mise en œuvre d’un projet de cette envergure nécessite beaucoup plus de moyens financiers et une meilleure budgétisation.
40
10. Conclusion et recommandations
Malgré les difficultés rencontrées lors de l’exécution du projet, des résultats
très importants ont été obtenus et les perspectives de collaboration entre
Wetalnds International et l’OMVG en relation avec le réseau des chercheurs
sont prometteuses. A termes, les recommandations suivantes peuvent être
formulées :
Garantir une meilleure implication des organismes de Bassin en
particulier l’OMVG
Assurer la diffusion et le partage des résultats du projet ;
Assurer la continuité du projet par la formation des formateurs qui
constitue une étape importante dans la mise en œuvre du plan de suivi ;
Capitaliser cette expérience en matière d’évaluation en mettant sur pied
un groupe de travail pour l’évaluation des espèces ;
Renforcer l’expertise régionale en matière d’évaluation des espèces par
la formation de jeunes chercheurs et la création/insertion de modules de
formation sur l’évaluation des espèces dans les Instituts, Universités, … ;
Faire en sorte que la documentation acquise lors de ces projets soit
partagé.
Encourager les études sur les écosystèmes d’eau douce afin d’assurer
leur meilleure connaissance ;
41
Etablir la situation de référence de la biodiversité avant la mise en place
du barrage. Ces informations serviront de données de base au futur
observatoire de l’OMVG ;
Transférer les résultats á l’OMVG et renforcer la collaboration afin d’asseoir les bases d’une stratégie de mise en place un observatoire pour le bassin du fleuve Gambie ;
Assurer la vulgarisation des résultats du projet auprès d’autres
organismes de bassin et des décideurs politiques.
42
Annexe: listes des participants de la sous région qui ont contribués à l’exécution de ce projet de la deuxième
phase :
Annexe 1:
Liste des Participants de l’atelier de Simenti
Annexe 1 : liste des participants de l’atelier de
Countries
Last
Names Names Organizations Position Contacts Email
The Gambia BADJAN Matarr Department of
Forestry
Regional Forestry
Officer (URR) Upper
River Region
Tel: +220
991 0933
/ 781
1413
The Gambia BAH Sulayman Department of
Water Resources
Work superintendant
on Borehole drilling /
Project Counterpart
Tel: +220
983 4104
/ 740
8281
43
The Gambia DARBOE Famara Fisheries
Department Aquatic Ecologist
Tel: +220
983 0711
/ 422
3373
The Gambia JALLOW Mawdo
Department of
Parks & Wildlife
Management
Wildlife Conservation
Officer / Research &
Development Officer
Tel: +220
707 4570 [email protected]
The Gambia JOBE Salmina E.
National
Evironment
Agency (NEA)
Senior Prog. Officer
Agriculture & Natural
Resources
Tel: +220
439 9432
/ 984
9966
Guinée CAMARA Selly CERESCOR / ONG
AGRETAGE
Chef Labo / President
Association
Tel: +224
6422 0537
/ 6234
9156
Guinée DIALLO Cellou M. ONG Ballal GuinéeCoordonateur
projet/Programmes
Tel: +224
6052 0740
/ 6752
44
0740
Guinée DIALLO Ousmane
Aire Protégée
Bafing Falémé ‐
Tougué
Conservateur Tel: +224
6845 [email protected]
Guinée KEITA Sékou
Moussa
Centre d'Etude et
de Recherche en
Environnement
(CERE) ‐ Université
de Conakry
Directeur Adjoint
chargé des Etudes
Tel: +224
6054 4838
/ 6543
2046
Guinée KEITA Sounounou Parc National du
Badiar ‐ Koundara Conservateur Adjoint
Tel: +224
6639 3146
/ 6296
7167
Guinée KINDIA Diallo
Amadou
Parc National du
Badiar ‐ Koundara Contrôleur
Tel: +224
6692 1216
Sénégal CAMARA Amadou
Organisation pour
la Mise en Valeur
du fleuve Gambie
Expert Environnement
Tel: +221
33 822
3951 / 77
45
(OMVG) 449 6438
Sénégal DIENG El Hadj Beydi
Service Régional
de la Pêche et de
la Surveillance
(SRPS) ‐
Tambacounda
Chef de service
Tel: +220
77 503
6671
Sénégal GUEYE Ibrahima
DPN Sénégal /
Parc National du
Niokolo Koba
Conservateur Adjoint
Tel: +221
77 655
0918 / 33
981 1097
Sénégal NDIAYE Abdoulaye
Institut
Fondamental
d'Afrique Noire
(IFAN) UCAD‐
Dakar
Chercheur
Tel: +221
77 819
3214
Sénégal NIANE Mamadou
Wetlands
International
Afrique
Coordonateur projet
Tel: +221
33 869
1681 / 77
46
450 7841
Sénégal NIANG
DIOP Fatimata
Institut des
Sciences de
l'Environnement
(ISE)
Expert Environnement
Tel: +221
77 650
9539
Sénégal NIASS Farokh
Institut
Universitaire de
Pêche et
d'Aquaculture
(IUPA) / UCAD
Enseignant, Chercheur
Tel: +221
77 658
6546
Sénégal SOW Doudou
Inspection
Régionale des
Eaux et Forêts ‐
Tambacounda
Chef division Faune
Tel: +221
77 635
8044
47
Annexe 2:
Liste des Participants de l’atelier de Gambie
GAMBIE
1. Muhammed Jaiteh
Forestry officer
TEL: 220 9879695 / 4391748
FAX :
EMAIL : [email protected]
2. Famara S. Darboe
Department of Fisheries
TEL: 220 22 33 73
FAX:
EMAIL: [email protected]
3. Momodu J. Suareh
National Environmental Agency
TEL: 220 422 48 67/ 992 51 35
FAX:
EMAIL: [email protected]
4. Mamadou Saliou Diallo
OMVG
Water and Fisheries department
TEL: 220 991 38 02
FAX :
EMAIL: [email protected]
5. Jato Sillah
Director
Regional Ecology
TÉL: 9904308/ 9974308
FAX:
EMAIL: [email protected]
6. Lamin Sanyang
Department of parks and wildlife management
TEL: 220 991 69 93
FAX:
EMAIL:
7. Kanimang Camara
NACO
TEL: 220 990 21 40
FAX:
EMAIL:
8. Kebba Sonko
48
Department of Forestry
TEL: 220 985 80 90
FAX:
EMAIL:
9. Matar Badjan
Department of Forestry
TEL: 220 991 09 33
FAX:
EMAIL:
10. Ansumana Jarjue
NARI
TEL: 220 991 09 33
FAX:
EMAIL:
GUINEE CONAKRY
11. Dr Sékou Moussa Keïta
Biologiste : Plantes
TEL.:
FAX:
EMAIL: [email protected]
12. Selly Camara
Biologiste,environnementaliste
CERESCOR
TEL: 0022464220537/ 64225054
FAX:
EMAIL: [email protected]
13. Bangaly Kaba
Chercheur, CERESCOR
TEL : 224 673 31 525
FAX :
EMAIL : [email protected]
14. Ibrahima Sorry Keita
CERES
Direction National des Eaux et Forêts
TEL:
FAX:
EMAIL: [email protected]
GUINEE BISSAU
15. Dr Joaozinho Sa
Coordonnateur Wetlands programme en Guinée Bissau
TEL: 00245 72 00 562/245 66 06 648
EMAIL: [email protected]
SENEGAL
16. Fatou Niang Diop
49
UCAD/ISE
Plante
TEL: 221 77650 95 39
FAX:
EMAIL: [email protected]
18. Amadou Camara
Expert environnementaliste
OMVG
TEL: 221338223159/ 77 449 64 38
FAX:
EMAIL: [email protected]
19. Lamine Konaté
OMVG
TEL: 338223159
FAX :
EMAIL: [email protected]
20. Dethie Ndiaye
Centre de Suivi Ecologique
SIG
TEL: 338258066
FAX:
EMAIL: [email protected]
22. Abdoulaye Baïla Ndiaye
IFAN/UCAD
Enseignant chercheur : Insectes
TEL :
FAX :
EMAIL: [email protected]
23. Alassane Sarr
IUPA/UCAD
Enseignant chercheur : Poissons
TEL : 221776568907
FAX :
EMAIL: [email protected]
24. Ndéye Fatou Sy
Journaliste GREP
TEL : 77 644 52 49
FAX :
EMAIL: [email protected]
25. Richard Dacosta
Chargé de Projet
Wetlands International Afrique
TEL : 221 77 549 84 81
FAX: 221 33825 12 92
50
EMAIL: [email protected]
26. Mamadou Niane
Chargé de Projet Fresh Water
Wetlands International Afrique
TEL: 221 77 450 78 41
FAX: 221 33 825 12 92
EMAIL: [email protected]
27. Moussa Séga Diop
Chargé de Projet
Wetlands International Afrique
TEL: 221 77
FAX: 221 33825 12 92
EMAIL: [email protected]
28. Ibrahima Thiam
Directeur
Wetlands International Afrique
TEL: 221 33 869 16 81
FAX: 221 33 825 12 92
EMAIL:
29. Soda Thiam
Assistante administrative
Wetlands International Afrique
TEL: 77 6516901
FAX:
EMAIL: [email protected]
30 . Matar Diouf
UICN
TEL: 338690286
FAX:
EMAIL: [email protected]
31. Mor Sylla
CNDO-SN/CRODT
Technicien supérieur en Biologie des pêches
TEL.: 221 76 466 24 26/ 33 832 82 65
FAX:
EMAIL: [email protected]
32. Hamet Diadhiou
ISRA/CRODT
Mollusque/ molusc
TEL.: 221 77 647 33 98
FAX:
EMAIL: [email protected]
33. Louis Sylvain MANGA
Dept, Biologie animale/UCAD
51
Crustacé
TEL.: 221 77 418 05 26
FAX:
EMAIL: [email protected]
34. Saliou Djiba
ISRA/ Kolda
Entomology / odonata
TEL.: 221 33996 11 52
FAX:
EMAIL: [email protected]
35. Lamine Séne
Interprète
TEL.: 221 77 6584625
FAX:
EMAIL: [email protected]
36. Aliou Jallow
Interprète
TEL.: 221 77 6584625
FAX:
EMAIL:
38. Dieudonné Pandaré
Faculté des Sciences
Département Biologie Animale
TEL.: 221 77 641 60 38
FAX:
EMAIL: [email protected]
52