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GRATUIT - Numéro 150 - Edition du Lundi 15 Novembre 2010 Journal Israélien en langue française

De Gaulle,Israël et les JuifsIl y a 40 ans, disparaissait De Gaulle

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3L’information en provenance d’IsraëlEdition du 15 Novembre 2010

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Alain SayadaTel: 06 68 17 25 55Samuel Flatto Sharon

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Après s’être stabilisée en 2008, la pau-vreté s’est aggravée en 2009: doréna-vant, on compte 1 774 800 Israéliens qui vivent en dessous du seuil de la pauvreté, soit 25% de la population israélienne.

L’institut national d’assurance révèle que 15.000 familles – la plupart du temps haredis et arabes – viennent d’entrer dans le triste cercle de la pau-vreté israélienne.

Presque 4 enfants sur 10 sont au-jourd’hui défavorisés en Israël.

Ce sont 124.000 Israéliens supplé-mentaires qui sont tombés en dessous de la ligne la pauvreté dans le courant de 2009; autrement dit, il s’agit d’une augmentation de 7.5% du nombre de pauvres en un an.

Le nombre de familles pauvres aug-mentent de manière incroyable depuis quelques années: 19,9% en 2008 et 25% par rapport à l’an passé.

Une segmentation géographique révèle que le nombre de résidents pauvres a augmenté à 32,3% dans le district du Nord, et est resté inchangé à 23,6% dans le district sud.

Dans le district de Jérusalem, le nombre de juifs pauvre vient de dimi-nuer légèrement avec tout de même 22,7%… Tandis que le nombre de pauvres is-raéliens arabes de Jérusalem explose en passant les 72%. A Tel-Aviv et dans le centre d’Israël, “seulement” 13% des habitants sont pauvres.

C’est intolérable ..., j’ai donc décidé de me mettre dès aujourd’hui au tra-vail afin de résoudre ce problème qui n’es pas digne de l’état d’israel alors que des solutions existent!

Autre statistique intéressante : ce qui inquiète les israéliens.

Comme les années précédentes, la vio-lence est la principale préoccupation. 81% des Israéliens affirment que la question de la violence dans la société est celle qui fait le plus peur. Venant à la deuxième place, la corruption poli-tique.

Troisième sur la liste des choses qui inquiètent les Israéliens, c’est la pau-vreté et le fossé entre riches et pauvres en Israël. En revanche, 69% des Israé-liens pensent que l’État d’Israël est le meilleur endroit au monde où les juifs

puissent vivre.

Bonne semaine !

Flatto Sharon :ancien Député de la Knesset

L’édito patriote de Flatto Sharon :

Augmentation de la pauvreté en Israël

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4L’information en provenance d’IsraëlEdition du 15 Novembre 2010

Sans doute que les auteurs de l’Obamazoom, après avoir traité les membres des tea parties d’imbé-ciles et d’arriérés mentaux, et avoir décrit John Boehner en parlant sur-tout de son bronzage, mais pas de ses idées (car, dès lors que c’est un Républicain, il n’a pas d’idées, bien sûr), vont s’extasier sur le voyage entrepris par Barack Obama en Asie.

Et il ne fait aucun doute qu’il y a, pour des membres de la gauche vison caviar tels que les auteurs de l’Obamazoom, de quoi s’extasier. Le peuple améri-cain vient de montrer que les dépenses astronomiques de la Maison Blanche et les gaspillages en tout genre lui déplaisaient, et qu’il souhaitait un gouvernement plus modeste, moins dépensier, plus attentif aux problèmes réels des Etats-Unis.

Comment Obama pouvait-il mieux lui répondre ? Une conférence de presse dans la salle la plus riche en dorures de la Maison Blanche (effet très chic assuré), quelques mots disant que la direction suivie depuis deux ans est la bonne, mais que les Américains n’ont pas compris parce qu’on ne leur a pas expliqué assez longtemps, et puis, hop, un départ vers l’Inde et d’autres lieux en Asie, dont un passage par l’Indonésie où le jeune Barry Soetoro a passé quelques années de son en-fance en écoutant le muezzin et en fré-quentant l’école coranique. Le voyage sera beau.

Il l’est déjà. Il sera somptueux. Un budget de deux cents millions de dol-lars par jour. Du jamais vu pour le dé-placement d’un Président américain. Bush coûtait bien moins cher, mais il ne connaissait rien à l’élégance, un vrai rustre, alors que Barack…

Comment s’explique l’addition : une suite de quarante Boeing, trois mille invités personnels, six voitures blin-dées amenées spécialement par avion gros porteur (Bush se contentait d’une seule voiture, mais il n’avait ni la pres-tance ni la décontraction de Barack),

trente quatre vaisseaux de guerre détournés de leurs autres missions pour veiller sur l’Empereur, pardon, le commandant en chef.

Et puis, quelques autres exigences qui ont suscité l’irritation de la presse indienne : les arbres des avenues que devait emprunter l’Empereur, pardon, le commandant en chef, étant des co-cotiers parfois, toutes les noix de coco ont dû en être retirées. Si une noix de coco tombait pendant le passage du cortège, imaginez…

Des brigades de police ont été chargées de veiller à ce qu’aucun singe sauvage ne soit dans la proximité des lieux de passage, sur une distance de plusieurs miles. On voit mal comment un singe aurait pu pénétrer dans les lieux, vu le nombre d’agents des services spéciaux dépêchés sur place (il y en aurait plus d’un millier), mais est-on jamais assez prudent ?

Rien n’étant trop superbe pour l’Em-pereur, pardon le commandant en chef, les six cent chambres et suites et les onze restaurants du Taj Mahal Palace ont été réservés intégralement, ainsi que trois autres palaces de la ville : les contribuables américains ont de quoi être contents.

La délicatesse caractérisant Barack, les ministres du gouvernement local ont reçu une invitation à la réception du soir, mais les services secrets sur ordre d’Obama, leur ont demandé au préalable de remplir un questionnaire précis sur leur vie et leurs moeurs, de fournir des photos numériques telles celles demandées pour les passeports, de donner à l’avance leurs empreintes digitales, leur certificat de nationalité et leurs documents d’identité, ce qui leur a énormément plu.

Au Parlement indien, Barack a en-voyé des techniciens plusieurs jours à l’avance pour installer les deux télé-prompteurs qui ne le quittent jamais, et pour vérifier que les modalités de réception électronique de l’oreillette qui lui permet de connaître les ré-

ponses à d’éventuelles questions fonc-tionnaient.

La presse indienne a découvert ainsi que, pour tenir un discours de vingt minutes, Barack avait besoin de lire sur deux écrans chaque mot qu’il pro-nonçait, et ce fut, a-t-il été noté, la première fois dans l’histoire du Parle-ment indien que des téléprompteurs et une oreillette électronique pénétraient l’enceinte. Dans le discours qu’il a lu, Barack a évoqué la nécessité d’un rap-prochement entre l’Inde et le Pakistan.

Il a évoqué les attentats commis à Mumbai l’année passée, et a dit parta-ger la douleur des victimes, mais il n’a pas dit un mot sur les terroristes, sur le fait qu’il s’agissait d’islamistes, ou sur le fait que leur cible principale était une maison juive. Le fait qu’il ne dise rien de tout cela a énormément plu aux ministres indiens présents, bien sûr. C’était sans nul doute l’intention des rédacteurs du discours.

Bien que les étudiants à qui Barack a accordé la possibilité d’un bref dia-logue ait été triés sur le volet, et aient fait l’objet de contrôles de sécurité plus stricts encore que ceux dont ont été gratifiés les ministres du gouver-nement local, l’un d’entre eux (plus exactement l’une) a posé une question dérangeante : « Que pensez-vous du djihad, monsieur le Président ? »).

Après quelques secondes d‘hésita-tion, la réponse est venue et a parlé de tout, sauf du djihad : « l’islam est une religion de paix », a dit Barack (air connu), « il y a des extrémistes dans toutes les religions » (ah, ces scanda-leux attentats suicides perpétrés par des bouddhistes !), et il a continué en parlant de paix et d’amour comme s’il récitait une chanson de John Lennon. Ce n’est que le début du voyage.

La suite promet d’être magnifique. Ba-rack Obama a commencé son voyage le jour anniversaire du massacre de Fort Hood. Il n’en a pas dit un seul mot. Il n’y a pas même eu un commu-niqué sur le site de la Maison Blanche. Il est vrai que ce n’était pas un isla-miste, et on se demande toujours pour-quoi l’homme a crié « Allahou Akhbar » en tirant.

Sans doute s’agissait-il d’un isla-mophobe voulant faire croire qu’il existait des musulmans violents. Cet homme, le major Hasan, n’est tou-jours pas passé en jugement. Il vit une épreuve terrible : il est en dépression nerveuse.

Que Barack Obama n’ait pas parlé des islamistes qui ont tué à Mumbai est compréhensible : pour Barack, ce n’étaient pas des islamistes. Qu’il n’ait pas répondu directement à une ques-tion sur le djihad est compréhensible : pour Barack, le djihad a de multiples définitions qui toutes convergent vers la paix.

Qu’il n’ait pas songé aux victimes de Fort Hood est compréhensible : ces gens, pour Barack, n’ont pas été assassinés, mais ont été victimes d’un pauvre déprimé. Qu’il n’ait pas évo-qué » cet homme est logique : pour Barack, le fait qu’un homme tire sur d’autres en criant « Allahou Akhbar » est sans aucun doute un acte d’incita-tion à l’islamophobie.

Guy Millière

Barack et sa cour font un beau voyage

Les vingt-sept Etats membres de l’Union Européenne viennent de supprimer les visas Schengen pour les ressortissants de deux pays musulmans, l’Albanie et la Bos-nie-Herzégovine. En réalité, cette décision, prise par la Commission européenne, ne fait pas l’unani-mité auprès des vingt-sept Etats membres de l’Union Européenne qui ont assorti la suppression des visas d’une clause de révision.

Hélas, c’est la Commission euro-péenne qui est chargée de surveiller l’application de la clause de révision et de signaler les abus. Or, la Com-mission européenne a déjà fait savoir qu’elle ne fera rien à cet égard.

La majorité des Européens sont op-posés à l’élargissement de l’espace Schengen. Mais la Commission euro-péenne s’en tape…

- Selon un sondage, 40% des musul-mans britanniques veulent que la Charia remplace les lois civiles. Une centaine de tribunaux islamiques sont opérationnels en Grande Bretagne, dont dix à Londres. Pour l’instant, ils s’occupent du « droit de la famille »…

- A Nice, l’Association des musulmans des Alpes-Maritimes prévoit d’ouvrir le tout premier collège coranique du département. - Des vandales ont forcé la porte de la grande synagogue de Pe-tah Tiqva au Nord-Est de Tel Aviv et ont détruit des rouleaux de la Tora, des livres de prières, des châles de prière et des phylactères.

Les vandales ont arraché les bancs, percé les bibliothèques et versé de la peinture sur les murs.

Michel Garroté

Tout va très bien !

Le président américain Barack Obama a regretté dimanche que la “grande religion” de l’Islam ait été déformée par une poignée d’extré-mistes pour justifier la violence envers les personnes innocentes et il a appelé à isoler ces éléments. M. Obama a ajouté “Je pense que nous devons tous fondamentalement rejeter l’idée que la violence est le moyen de concilier nos différences”.

Le président américain a exprimé ce point de vue quand une étudiante musulmane A. Ansari lui a posé une question demandant son avis sur le “djihad” lors d’une rencontre avec les élèves du collège St Xavier a Bombay. “

Je pense que nous reconnaissons tous que cette grande religion (l’islam) a été déformée par les mains d’une poignée d’extrémistes pour justifier la violence envers les personnes innocentes, ce qui n’est jamais justifiable,a-t-il dit. “

Donc, l’un des défis auxquels le monde fait face est de trouver le moyen d’”isoler” les personnes qui ont ces conceptions erronées de guerre de religion … et réaffirmer à ceux qui voient ces visages de toutes sortes, que vous soyez hindou, musulman, chrétien, juif ou toute autre religion, que nous pouvons nous traiter mutuel-lement avec respect et dignité, a-t-il ajouté. M. Obama a dit que le mot «Jihad» a plusieurs interprétations.

L’islam est l’une des grandes religions et la majorité du milliard de prati-quants croient en la paix, en la justice

et à la tolérance, at-il ajouté. Le Prési-dent a également dit que l’existence de diverses croyances religieuses était un “défi majeur” non seulement en Inde mais partout dans le monde.

“les jeunes du monde peuvent avoir une influence énorme en réaffirmant que chacun peut observer sa foi ar-demment, sans dénigrer les autres et sans avoir recours à la violence sur l’autre.

La tolérance religieuse est nécessaire dans un monde qui devient de plus en plus petit et où de plus en plus, les gens de milieux différents, de races diffé-rentes et d’ethnies différentes vivent, travaillent ensemble et apprennent les uns des autres, a ajouté Obama.

Sources : Obama croit-il réellement à cette fable qui dit que le djihad c’est le “combat interieur” ? comment fait-t-il alors pour interpréter ce verset comme une lutte sur soi-même ? (C’est Allah qui parle :) (Sourate 47, verset 4) : Lorsque vous rencontrez (au combat) ceux qui ont mécru frappez-en les cous. Puis, quand vous les avez domi-nés , enchaînez-les solidement.

Ensuite, c’est soit la libération gra-tuite, soit la rançon, jusqu’à ce que la guerre dépose ses fardeaux. Il en est ainsi, car si Allah voulait, Il se venge-rait Lui-même contre eux, mais c’est pour vous éprouver les uns par les autres. Et ceux qui seront tués dans le chemin d’Allah, Il ne rendra jamais vaines leurs actions. »

Par Melba

Barack Obama aux étudiants indiens : le djihad, l’islam, c’est grand !

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5L’information en provenance d’IsraëlEdition du 15 Novembre 2010

La montagne accouche d’une sou-ris, ce triste sire sorti tout droit d’un mauvais roman de calèche du 19 ème siècle s’accroche encore à la renommée de son fameux discours à l’ONU en 2003 alors qu’il n’avait fait qu’alimenter l’espoir du dicta-teur sanguinaire Saddam Hussein dans un véto français. Il gigote, par-lote, vocifère, mais qu’apporterait-il de plus qu’un Nicolas Sarkozy entérinant la traditionnelle poli-tique étatico-élitiste française avec son instrumentalisation du marché public qui sert encore de moteur clientéliste avant que la mondialisa-tion bénéficiant de plus en plus à la Chine finisse par ne plus payer ?

Nous sommes en plein roman d’Al-phonse Daudet à Tarascon, de Ville-pin c’est Tartarin. Il est incroyable que la classe politique et intellectuelle rapetisse ainsi à vue d»oeil. Prenez un Alain Minc, devenu inaudible en jetant en pâture les soins donnés à son pauvre père comme exemple ; son-gez à un Jacques Attali, lui qui avait bloqué les magnétoscopes japonais à Poitiers dans les années 80, qui a conseillé Mitterrand de jouer le câble plutôt que la fibre, résultat les japonais ont aujourd’hui un débit de 100 méga alors que la moyenne française tourne toujours autour de 10 mg.

Que nous conseille-t-il sinon de mou-rir même pas guéri de son inconsé-quence d’expert plastique ? Prenez un BHL qui s’acharne à défendre l’image

de paix d’un islam imaginaire alors que l’Iran affirme haut et fort que ses savants ont bel et bien lu l’islam. Il est d’ailleurs curieux que personne n’ose douter du caractère musulman des dirigeants khomeynistes alors que les mêmes s’empressent de le faire pour Ben Laden. Ils ont bien entendu faux sur les deux tableaux.

Prenez un Alain Duhamel qui prétend que les générations actuelles d’im-migrés issus d’Afrique du Nord et d’Afrique s’intégreront comme l’ont fait les polonais espagnols portugais italiens alors que la réalité montre que si en effet la seconde génération s’est intégrée il n’en est plus de même pour la troisième et la quatrième qui se désintègrent dans les quartiers dits difficiles et ce, concédons-le, non pas seulement à cause de «la» crise, de la xénophobie, mais surtout de la culture scissioniste et du décalage grandissant

en matière de formation dans une so-ciété post aristocratique qui méprise le métier manuel.

La classe politique et intellectuelle française se meurt, il ne sert à rien de lui demander de partir comme le fait si hypocritement Mélanchon (car dans ce cas il devra partir lui aussi) puisqu’elle n’existe plus, ce sont des hologrammes, de la virtualité endi-manchée pérorant sur les taux les tas les hauts et les bas ; pas étonnant que Berlusconi devienne dingue : devant le vide sidéral que faire sinon le remplir par de la gouaille de corps de garde en attendant Bonnot ?...

Aux USA, en Hollande, en Suède, des voix nouvelles émergent, peut-être qu’il n’est pas trop tard après tout...

Par Lucien S.A Oulahbib

Qui est de Villepin ? Ou le rapetissement accéléré du personnel politique et intellectuel français

Israël est le seul Etat au monde à être menacé d’anéantissement phy-sique de la part de puissances ou de factions étatiques (Iran, Hezbollah, Hamas…). Ces menaces ont pour arrière-fond dans les pays musul-mans en paix officielle ou en paix armée avec lui (Egypte, Liban, Sy-rie…), une propagande antisémite systématique, soutenue ou tolérée par les gouvernements, et qui vise, avec une rare violence, à faire du «complot sioniste» l’unique respon-sable de tous les maux intérieurs (la mode du «heavy metal», l’homo-sexualité, les pénuries de toutes sortes, la crise financière…).

Eric Marty, écrivain et professeur de littérature contemporaine

Désormais, et avec une nouvelle inten-sité depuis la guerre de Gaza, s’ajoute le projet d’un boycott d’Israël en Eu-rope, idée qui est devenue à ce point familière qu’elle trouve un écho favo-rable tantôt passif, tantôt actif dans des partis politiques français, comme le Parti communiste ou les Verts.

Le mot d’ordre, il est vrai, n’est pas toujours assumé, mais, d’une manière peut-être plus dangereuse, l’idée s’est transformée en une sorte de lieu com-mun, latent à une certaine opinion de gauche, toujours avide de nouveaux objets susceptibles de satisfaire son aspiration à la sainteté.

Notons que, tout comme pour les me-naces d’anéantissement militaire ou pour le flot paranoïaque d’imputations criminelles, Israël est, à l’heure ac-tuelle, le seul pays au monde, à béné-ficier, en Europe, du projet de sa mise au ban des nations, et de son exclusion radicale des échanges économiques, commerciaux, culturels, techniques, universitaires.

Ni la Chine, ni la Russie, ni l’Iran, ni tous ces autres pays où règne l’oppres-sion la plus extrême, où la liberté d’expression est soit totalement ban-nie, soit trop dangereuse pour être pra-tiquée, où l’exploitation économique des masses est sans limite, où la dis-crimination raciale, sexiste, ethnique, politique est la norme naturelle aux yeux des gouvernants et des castes majoritaires, ne font l’objet d’un mou-vement militant du genre de celui qui aujourd’hui vise Israël.

La lecture d’Internet montre à quel degré de criminalisation systématique Israël est aujourd’hui porté, et pose une question. Qu’est-ce que la gauche a à voir avec un boycott qui est essen-tiellement l’otage de mouvements pour qui le mot «émancipation», le mot «liberté», le mot «égalité» sont des mots bannis ? Il n’est pas vrai que

l’Etat d’Israël pratique l’apartheid de près ou de loin à l’égard des Israé-liens d’origines musulmane, druze, bédouine, chrétienne.

Ceux-ci ont les mêmes droits poli-tiques, sociaux, sanitaires, écono-miques, éducatifs que les juifs. S’il y a des inégalités, celles-ci sont conjonc-turelles et démenties par de nombreux contre-exemples.

Et bien sûr, et contrairement à ce qui se passait en Afrique du Sud, Arabes et juifs prennent les mêmes transports en commun, se transfusent le même sang, et ont des rapports sexuels qui ne sont soumis qu’aux préjugés culturels, fa-miliaux et claniques qui règnent sans doute moins chez les juifs que dans les autres communautés.

Il n’est pas vrai que la barrière, ou le mur, de séparation relève d’une politique de discrimination : les faits parlent d’eux-mêmes ; depuis sa construction, les attentats criminels commis par des kamikazes fanatisés sont désormais impossibles ; et c’est dans cette heureuse impossibilité que le «mur» trouve son unique fonde-ment.

Il n’est pas vrai qu’Israël ait commis des crimes contre l’humanité à l’égard des populations palestiniennes lors de la guerre de Gaza : aucun soldat israé-lien n’a commis de viols, de meurtres délibérés de civils, d’assassinats de masse comme il s’en est fait au Congo, en Tchétchénie, au Soudan, pour ne parler que d’exemples récents.

Et si les pertes civiles israéliennes se sont révélées bien moindres que les pertes civiles palestiniennes, c’est tout simplement que les responsables israéliens, soucieux de la vie de leurs compatriotes, ont mis en place des sys-tèmes d’alerte et d’abris, tandis que, de l’autre côté, les miliciens du Hamas, dans la logique de leur conception ter-roriste du combat politique, ont sciem-ment exposé les populations civiles en s’abritant derrière elles.

S’il y a eu des crimes de guerre, c’est que la guerre est criminelle, et qu’au-cune armée, même l’armée israé-lienne, qui la plupart du temps a pris mille précautions pour prévenir les civils des bombardements, par SMS, par radio, ne peut éviter les crimes.

La politique actuelle du gouvernement israélien n’est pas une bonne poli-tique, même si, il ne faut pas l’oublier, jamais la Cisjordanie n’a connu une évolution politique et économique aussi prometteuse. Pour autant le gou-vernement israélien ne fait aucun cré-dit à la paix.

Le boycott d’Israël est-il de gauche ?

Ce n’est pas seulement la pression de tel ou tel minuscule parti religieux qui en est la cause, c’est à l’évidence le manque de vision du premier ministre israélien. Israël mérite-t-il pour autant une politique de boycott ? Non. Car boycotter Israël serait non seulement en faire un Etat criminel, ce qu’il n’est pas, mais l’unique Etat criminel de la région.

Ce serait sanctionner de manière dé-mesurée un peuple et un Etat au pré-texte d’une politique gouvernemen-tale ponctuelle, quand bien même ce peuple et cet Etat ont su, par le passé, montrer, en restituant le Sinaï et Gaza, qu’aucun projet colonial ne pouvait leur être imputé comme fait de struc-ture.

Le boycott relève, si l’on se place d’un point de vue politique responsable, d’une profonde myopie politique : c’est, en fait, livrer Israël aux forces et aux Etats criminels qui l’entourent, sous le seul prétexte qu’il se défend trop maladroitement ou trop agressi-vement face aux menaces de destruc-tion.

Lors des dernières élections régio-nales, certains ont été choqués de voir qu’un mouvement d’extrême gauche, le NPA, présentait une candidate qui portait le voile, affirmant par là sa foi musulmane. Mais personne n’a appa-remment prêté attention au fait qu’elle portait également un keffieh autour du cou et qu’elle avait expliqué que son adhésion au NPA avait pour origine la campagne «antisioniste» de boycott à l’égard d’Israël.

En votant pour cette candidate, votait-on pour le voile ou pour le keffieh ? Pour l’égalité entre les peuples ou pour la stigmatisation du seul Israël ? Pour les deux en même temps ? Un tel fait est profondément allégorique. Le

boycott, c’est cela.

C’est prendre avec le keffieh, le voile, ou inversement le voile avec le kef-fieh. C’est, dans une sorte de pure adhésion à un clan, se refuser à pen-ser politiquement une situation qui est essentiellement politique.

C’est en s’identifiant par le boycott à

un acte symbolique massif et grégaire, faire d’Israël l’unique bouc émissaire d’un conflit qui, ne l’oublions pas, a entre autres pour enjeu son élimina-tion de la surface de la Terre.

Eric Marty, écrivain et professeur de littérature contemporaine à l’univer-

sité Denis-Diderot, Paris VII

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8L’information en provenance d’IsraëlEdition du 15 Novembre 2010

Une fois encore nous observons dans cette paracha que nos matriarches sont stériles. Pourtant rien ne viendra enta-mer leur confiance en D-ieu.

Dans son introduction à cette paracha, le Ramban – Maimonide, écrit que nos Sages l’ont toujours considérée comme une préfiguration des futures expériences des Juifs dans l’exil. On raconte même dans la Guemara, que toutes les fois où Rabbi Yannaï devait se rendre à Rome, à la cour royale d’Edom, pour plaider la cause de notre peuple persécuté, il réétudiait en dé-tail, le fameux récit des rapports entre Yaacov avec ‘Esaü, pour s’en inspirer et l’adapter aux circonstances…

Après avoir fui de devant son frère, Yaacov arrive enfin à Padane Aram où sa mère l’avait envoyé et son père lui avait conseillé de prendre une épouse « parmi les filles de Laban » et pour-suivre ainsi la voie d’Abraham pour revenir plus tard prendre possession de la Terre Promise.

Nous constatons ici un changement d’attitude d’Isaac face à Yaacov. En effet alors que nous pensions que « la promesse » continuerait à travers Esaü, il prend délibérément fait et cause pour Yaacov. Il est clair désor-mais pour Isaac que c’est bien par Yaacov, et lui seul que se fera ce qu’on appel le double Tikoun – la réparation- de l’extériorité et de l’intériorité. Et s’il l’envoie justement chez Laban, c’est pour qu’il parvienne à se mesu-rer au mal et à le vaincre. La maison de Laban était pour ainsi dire la grande école de la vie…Le Rav Chalom Mes-sas zatsal écrit dans son livre « véham achéméch » que Yaccov l’apprendra malheureusement à ses dépends…car il va quitter une vie de pureté auprès ses parents à Béer Cheva sans savoir ce qui l’attend vraiment à Haran ! Se sera pour lui un grand sacrifice dont il connaitra plus tard l’ampleur.

Mais il est clair que surmonter les fourberies de Laban sera donc une manière de parer les futurs douze tri-bus d’Israël contre tous les pièges qui les attendent !

C’est ainsi que Yaacov demeurera vingt et longues années chez Laban : 14 années pour pouvoir acquérir Léa et la belle et ravissante Rachel et ainsi fonder sa famille et six années pour amasser des biens matériels, en l’oc-currence des troupeaux de bestiaux.Le Zohar raconte que lorsque Yaacov se liera avec Léa puis Rachel, celles-ci représenterons au niveau ésotérique les deux figures de la rédemption, l’une étant l’intériorité et la seconde l’extériorité. En d’autres termes, c’est à partir de ces matriarches que naîtra tout le peuple juif, notamment Yéouda qui sera le géniteur du Machiah ben David et Yossef le géniteur du Ma-chiah ben Yossef.

Malheureusement la brûlante actua-lité nous apprend que l’UNESCO ce machin….qui est encore instrumenta-lisé ! conteste le lieu même de la sé-pulture de Rachel à Bethlehem.! Ainsi il en va des négationnistes…

Mais cette paracha est riche en ensei-gnements, elle nous apprend égale-ment la façon avec laquelle le Saint béni soit-Il a sauvé Son fidèle serviteur de l’adversité, des griffes d’un ennemi plus puissant et plus rusé que lui, en envoyant un ange spécialement chargé de veiller sur sa sécurité comme nous l’explique Rachi.

Elle nous révèle aussi les vastes ef-forts que notre Patriarche Yaacov a déployés pour se défendre, sans se contenter de rester passif en se fiant uniquement à ses mérites ou encore en attendant que D-ieu le fasse bénéficier d’un quelconque miracle.

C’est là une leçon pour toutes les générations qui se succéderont. Tous les rapports entre Yaacov et son frère Esaü sont destiné à se reproduire en-core entre leurs descendants disent les sages. Nous devons prendre exemple sur notre ancêtre. De la même manière qu’il a su concentré ses efforts dans trois grandes directions à savoir : la prière, l’envoi de cadeaux d’apaise-ment, et l’élaboration d’une stratégie de guerre, il nous appartient quand cela l’exige, de nous en inspirer.

Nous pouvons également déduire de cette paracha que les descendants d’Esaü ne parviendront jamais à nous faire disparaître aussi facilement !

Si une puissance persécute Israël – physiquement ou économiquement – une autre puissance prendra invaria-blement les opprimés en pitié et leur offrira un refuge sûr.

Comme dit Yaacov dans le verset :« Si l’ennemi vient vers un camp et le frappe, alors le camp restant, sera épargné »

Le Midrach Rabba interprète ce ver-set à la lumière de ce que le peuple a subi lors de la destruction du second Temple : Les Romains ont détruit les communautés d’Erets Israël, mais celles de la Diaspora, D-ieu merci ont survécu. Il en va de même pour les époques ultérieures. Même lorsque les descendants d’Esaü sont si forts et qu’ils paraissent être en mesure de dé-truire complètement ceux de Ya‘aqov, ils ne peuvent totalement triompher. Les enfants de Yaacov finiront tou-jours par « arriver au grand complet à Chekhèm» comme dit le verset.

Yaacov envoya devant lui des messa-gers à Esaü son frère, au pays de Séir, dans le champ d’Edom. Il leur donna !’Ordre suivant : « Ainsi parlerez-vous à mon maître, à Esaü, Ainsi a parlé ton serviteur Yaacov : « J’ai séjourné avec Lavane, je me suis attardé jusqu’à pré-sent. Je possède bœufs et ânes, menu bétail et serviteurs et servantes».

Le Rav Chouchena zal reprenait sou-vent le commentaire du Rav Yonathan Ebeschuetz et expliqué que Esaü était bien embarrassé face à la démarche de Yaacov. D’une part, il ne pouvait pas maîtriser ses pulsions et désirs cou-pables et d’autre part, il ne souhaitait pas, compte tenu de son attitude causé du chagrin à son père. Car il est vrai qu’il avait une grande dévotion pour ses parents.

Qu’a-t-il fait ? Il croyait que, même si les Patriarches et leurs familles avaient vécu selon la Thora, ils n’avaient eu

à le faire que parce qu’ils vivaient en Terre Sainte (voir Ramban, Beré-chith 26, 5). Aussi a-t-il quitté le Pays d’Israël pour gagner Séir, où il pouvait ainsi s’adonner en toute impunité à ses penchants pervers…

Yaacov était en désaccord sur ce point avec son frère. Il considérait qu’il fallait malgré tout observer les pres-criptions de la Torah même en dehors des limites d’Erets Yisrael. C’est ce qu’il a voulu lui indiquer en lui di-sant : « J’ai séjourné avec Lavane.» La valeur numérique du mot hébreu « garti » - j’ai séjourné - est tariag, soit 613. En d’autres termes, comme l’explique Rachi, Yaacov a dit à son frère : « J’ai séjourné avec Lavane, et cela ne m’a pas empêché d’accomplir les 613 mitsvot de la Tora» C’était là une réprimande assez subtile, qui lui adressée ! Sachant qu’Esaü avait tout abandonné sous prétexte « de piété » en allant s’installer à Séir.

Cela explique l’emploi par notre Pa-triarche du mot ko (« ainsi ») en intro-duction à ses instructions.

« Ko », selon le Talmud (Sota 38a) indique que la phrase doit être dite en hébreu. Yaacov a insisté pour que son message soit transmis en hébreu et non pas en araméen, et dans la forme exacte où il avait été dicté. En effet, les mots « garti » et « tariag », si l’on avait employé un autre langage, ils auraient disparu dans la traduction.

Le ‘Hafets ‘Hayim, suggère une interprétation différente de ces pro-pos tenus par Yaacov. En effet, ils ne s’adressaient nullement à Esaü, mais ils constituaient comme une lamenta-tion intérieure destinée principalement à lui-même.

En les émettant ainsi alors qu’il était sur le point d’affronter un danger mortel, il a pensé qu’il avait accom-pli jusque-là bien peu de choses et il savait surtout qu’il avait été déficient du point de vue du respect du aux parents…et pour cause, il avait été absent du milieu familial depuis plus de 20 ans !

Certes, s’est-il dit, il s’était acquitté des 613 mitsvot, mais il n’avait pas retiré tout le bénéfice d’avoir pu ob-servé la perversité de Lavane. Il aurait dû dit-on apprendre de cet homme « l’enthousiasme » à se livrer au péché et à la tromperie.

Convaincu qu’il ne manifestait pas la même ardeur dans son accomplisse-ment des mitswoth, il s’est sermonné pour cet unique « défaut ».

« Ainsi dit-il à ses messagers, parle-rez-vous à mon maître, à Esaü »

A huit reprises, dans cet épisode, dans ce face à face historique indique le ‘Hizkouni, Yaacov a désigné Esaü « mon Maître ». C’est pourquoi huit gé-nérations de souverains ont régné sur Edom avant qu’un premier roi vienne régner sur le peuple juif !

Ainsi a parlé ton serviteur Yaacov : « J’ai séjourné avec Lavane,et je me suis attardé jusqu’à présent. »

Par ces mots, selon Rachi, Yaacov demande à Esaü de ne pas le haïr pour lui avoir pris ses bénédictions. Certes, il avait été hébergé pendant tout ce temps-là par Lavane, et il n’était pas devenu pour autant riche ou important. Apparemment il lui fait comprendre

donc, que les bénédictions qu’il lui avait subtilisées, avaient été jusque là, très peu efficaces !

Mais notre ancêtre a-t-il pu discréditer à ce point les bénédictions de son Tsa-dik de père, même s’il n’avait pronon-cé ces paroles « diplomatiques » que dans le but d’apaiser Esaü? S’étonne le Rav Yossef Dov de Brisk.

En fait, Yaacov a voulu démontrer à son frère, que les bénédictions n’étaient pas destinées à s’accomplir immédiatement. Elles devaient être réalisées sur une très longue période et leurs bénéficiaires devant être ses futurs descendants.

Un tel projet était parfaitement conce-vable et acceptable pour Yaacov, car il considérait toujours l’avenir à très long terme…

En revanche pour Esaü, qui ne s’inté-ressait qu’au présent immédiat, à la satisfaction instantanée des plaisirs et des désirs, de telles bénédictions ne représentaient absolument rien si ce n’est que de vagues promesses...

C’est ce message que Yaacov a voulu décliner à son frère : « Pourquoi me haïr tellement ? Trente années se sont écoulées depuis les bénédictions, et tu vois bien… je n’ai toujours pas atteint une haute position sociale. Il est clair mon frère qu’elles ne t’auraient été d’aucune utilité!» lui dit-il en subs-tance.

Yaacov est un homme patient projeté vers le futur, il sait, dans sa prépara-tion de ses descendants, que ceux-ci passeront par de graves et difficiles épreuves, comme l’exil d’Egypte ou encore ceux de Babylonie, de Perse, de Médie, de Grèce et de Rome etc... Il sait également que le peuple passe-ra par de grandes divisions, qu’il sera humilié et brisé. Il le savait à travers Abraham qui l’avait vue lors de l’al-liance entre les morceaux (brith ben abétarim). En dépit des génocides et des grandes humiliations…il va falloir être un peuple à la nuque solide, pour résister à tout cela, et perdurer dans l’histoire des hommes.

Alors il prépare des âmes d’Israël, ses hommes, afin qui puissent supporter ces terribles souffrances pour traver-ser toute l’histoire qui fera aboutir demain, la messianité porteuse du message d’HM.

Yvan Lellouche

Parachat Vayétsé : Israël et les civilisations !

Yvan Lellouche

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9L’information en provenance d’IsraëlEdition du 15 Novembre 2010

De nombreux pays du Moyen Orient ont construit leur préémi-nence politique sur le conflit pales-tino-israélien. Est-ce que la paix est dans leur intérêt ? Les pays de la Ligue arabe ont annoncé leur soutien à l’appel du président de l’Autorité Palestinienne (AP), Mah-moud Abbas, pour un gel complet des constructions dans les implanta-tions juives de Judée Samarie avant que les négociations ne reprennent. Cette décision ne signifie pas que ces pays soutiennent M Abbas, car la demande de gel a toujours été une revendication arabe et non palesti-nienne.

Par Moudar Zahran, chercheur à l’Université du Bedfordshire, jorda-nien d’origine palestinienne.

Récemment encore, Abdallah II, roi de Jordanie, s’est adressé aux Nations Unies pour dire que les implantations juives constituaient une «une menace majeure» pour des pourparlers de paix et pourraient mener en fait à une guerre.

Ce point de vue a toujours été promu avec force par les médias des pays arabes, contrôlés par le gouvernement, et ce n’est pas la 1ère fois que les pays arabes s’empressent de créer des obs-tacles imaginaires au processus de paix. Il existe un historique de toutes les embûches créées artificiellement pour empêcher leurs frères palesti-niens d’avoir un Etat à eux.

Remontons en 1947 lorsque la Ligue Arabe a rejeté la résolution 181 de l’Onu, qui créait un état arabe pour les Palestiniens et un état Juif, côte à côte. Malgré son dogmatisme, Yasser Ara-fat, prédécesseur de M Abbas a subi de fortes pressions de la part d’états arabes s’opposant à toute paix.

Après sa mort, certains de ses conseil-lers ont dévoilé que les interférences arabes ont joué un rôle important dans le manque de souplesse d’Ara-fat sur des sujets comme Jérusalem et le «droit au retour». Aujourd’hui les rodomontades arabes sur les implan-tations juives ne sont que l’épisode le plus récent d’un vieux tour, cherchant à monter les extrêmes, des deux côtés -- Palestinien et Israélien -- contre les modérés.

Comme tous les problèmes dont deve-nus des «lignes rouges» ou «des droits arabes sacrés», il est difficile à l’AP de négocier l’un ou l’autre en toute liberté. Certains pays arabes sont de-venus des experts dans ce jeu, pressant les dirigeants arabes à mettre la barre très haut, à faire des demandes de concessions extrêmes aux Israéliens pour saboter tout processus de paix. L’influence arabe ne se limite pas à M Abbas, car le lobby arabe aux Etats-Unis dépasse de loin le lobby pro-is-raélien.

Et cette dynamique arabe en action empêchera tout accord de paix. Quels en sont en fait les motifs ? Plusieurs pays arabes ont beaucoup gagné en hégémonie politique du fait du conflit Palestino-israélien. Le paradoxe «pas de paix et pas de guerre» est devenu un refuge politique pour d’autres pays, à tel point que toute paix même provi-soire est devenue une chimère.

Ceci explique pourquoi l’Egypte, l’Arabie saoudite et le Qatar ont sou-tenu le processus de paix, car ces pays ont une véritable présence politique dans la région. La voie de la paix est dans leur intérêt politique et les sert.

Ce qui n’est pas le cas d’autres pays arabes (ou islamiques). Les pays

arabes qui ont accueilli des réfu-giés palestiniens ne les ont pas inté-grés dans leur nation et les appellent encore «réfugiés», même si ceux-ci constituent une majorité de citoyens. De plus ils reçoivent une aide inter-nationale substantielle pour ces dits réfugiés.

Et toute paix mettrait fin à ces avan-tages financiers et à ces privilèges économiques. De plus les pays voisins d’Israël réalisent qu’un état palesti-nien cherchera naturellement un exu-toire démographique et géographique, ce qui constitue une menace pour ces régimes arabes précaires, et pour leurs classes dirigeantes. Ces pays arabes qui font du «lobbying» contre la paix en incitant les Palestiniens à prendre les positions les plus extrêmes mettent en danger la stabilité de la région et même du monde.

Les pays arabes qui prétendent être des alliés des Etats-Unis et en paix avec Israël devraient faire savoir officiellement que la paix nécessite des sacrifices de toutes les parties, y compris des états arabes eux-mêmes, sur des sujets délicats comme la pré-sence de Palestiniens en pays arabe, les implantations de Judée Samarie, Jérusalem (1).

S’ils ne veulent pas le faire qu’au moins ils s’abstiennent de saboter toute tentative de paix, à travers la propagande de leurs médias. Un pro-verbe arabe dit: «Que Dieu me sauve de mes amis d’abord, ensuite de mes ennemis».

Quand les pourparlers reprendront, Israël et l’AP devraient faire attention, en écoutant leurs «amis» arabes.

Traduit par Albert Soued

Les Arabes Désirent-ils vraiment la Paix ? Esclavage et coups de fouet en plein Paris

Primo, l’hôtel de luxe parisien le Crillon est désormais entre les mains d’investisseurs saoudiens. Se-cundo, le George V est détenu par le prince saoudien Al-Walid. Tertio, le Ritz est la propriété du milliardaire égyptien Mohamed Al-Fayed. Quar-to, le Meurice et le Plaza-Athénée appartiennent au sultan du Brunei. - Espérons qu’à l’avenir les hôtels parisiens, bruxellois et genevois ne verront pas une augmentation des traitements inhumains infligés à des domestiques-esclaves.

Car en effet, huit princesses des Emi-rats arabes unis, dont la veuve de l’émir bin Khalid Al Nahyan, risquent d’être jugées par le tribunal correc-tionnel de Bruxelles pour séquestra-tion, traitements inhumains et dégra-dants ainsi que trafic d’êtres humains, en raison des sévices infligés à leurs

domestiques-esclaves.

Pour mémoire, le prince bin Nasser al Saoud avait été condamné à per-pétuité pour le meurtre d’un de ses domestiques-esclaves. Il avait été jugé coupable du meurtre de son ‘aide de camp’, découvert mort dans une chambre du Landmark Hotel.

Le cadavre de la victime présentait des traces de contusions, de morsures et de strangulation. -

Avec le Crillon, le George V, le Ritz, le Meurice et le Plaza-Athénée, Han-nibal Kadhafi et autres potentats mahométans pourront désormais s’en donner à cœur joie, en plein Paris, côté fouets, coups de poing, meurtres et morsures. - -

Par Michel Garroté

Un site djihadiste diffuse sa liste des députés britanniques à abattre

Après la condamnation de Roshona-ra Choudhry à la réclusion à perpé-tuité pour tentative d’assassinat du député britannique Stephen Timms (lire), le site islamiste Revolution-muslim.com basé aux États-Unis a publié une liste de parlementaires à abattre.

usqu’à hier le site faisait l’éloge de la criminelle en lui donnant le titre de “mujaahidah,” ou “Sainte guerrière”, et disait: “Nous demandons à Allah de la garder saine et sauve et en sécurité, d’hâter sa libération et de récompenser cette héroïne immensément.”

La liste comprenait les noms de 395 députés, et le responsable du site Yo-sef Al-khattab (un converti à l’islam, voir photo ci-dessous) exhortait tous les musulmans à suivre l’exemple de Roshonara Choudhry.”

Nous demandons à Allah que son acte inspire les musulmans à lever le couteau du djihad contre ceux qui

ont voté pour les innombrables viols, meurtres, pillages et torture de civils musulmans, directe conséquence de leur vote” Il y avait aussi un lien pra-tique qui vous permettait d’acheter un couteau, similaire à celui qu’elle a utilisée, de la boutique en ligne Tesco, et aussi des conseils pour trouver les adresses des domiciles des députés.

Peu de temps après la parution de l’article du Telegraph, attirant l’atten-tion sur ce site Internet djihadiste, sans doute heureux d’avoir de la publicité, ils avaient copié/collé l’article du télé-graph sur le site. Mais hier matin, la liste de députés à exécuter avait dis-paru, et le soir le site n’existait plus.

Dans sa déposition, Roshonara Choudhry a déclaré que revolution-muslim.com était l’un des sites qu’elle visitait régulièrement. Revolution-Muslim.com s’est fait connaître en menaçant de mort les auteurs du des-sin animé “South Park”, Matt Stone and Trey Parker, pour un épisode où Mahomet était représenté déguisé en Nounours (cet épisode n’est plus dis-ponible).

Le cas de Choudhry montre que ces sites doivent être considérés avec le plus grand sérieux par les autorités.

Sources: Télégraph, Anorak tra-duction et adaptation par Bivouac-

id.

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10L’information en provenance d’IsraëlEdition du 15 Novembre 2010

Les Etats-Unis font face à une éven-tuelle guerre avec l’Iran pour frei-ner ses ambitions nucléaires, ainsi qu’une « période de confrontation » avec la Chine sur sa monnaie, selon un haut responsable américain. Le sénateur républicain Lindsey Gra-ham a déclaré face à ses collègues conservateurs, suite à leur élection historique cette semaine, son sou-tien massif à toutes les mesures contre l’Iran.

Si le président Barack Obama « décide d’être dur avec l’Iran au-delà des sanc-tions, je pense qu’il sentira vraiment le soutien républicain à l’idée que nous ne pouvons laisser l’Iran développer une arme nucléaire, » a-t-il déclaré au Forum International pour la Sécurité d’Halifax. « La dernière chose que veut l’Amérique est un autre conflit militaire, mais la dernière chose dont le monde a besoin est un Iran nu-

cléaire…

Le calcul est sur la table. » Ce répu-blicain de Caroline du Sud voit les Etats-Unis rentrer en guerre contre la dictature islamique « non pas seule-ment pour se contenter de neutraliser leur programme nucléaire, mais pour couler leur marine, détruire leur armée de l’air et porter un coup décisif aux gardiens de la révolution, en d’autres termes, neutraliser ce régime. »

Il s’est exprimé quelques jours avant des négociations prévues qui verront des responsables américains et ira-niens assis à la même table pour des discussions sur le programme nu-cléaire de Téhéran.

Les deux pays n’ont pas de relations diplomatiques depuis la crise des otages en Iran en 1979. Les puissances mondiales dirigées par Washington

soupçonnent le programme nucléaire iranien d’enrichissement d’uranium d’être destiné à la fabrication d’armes nucléaires, ce que nie Téhéran.

Le sénateur américain démocrate Mark Udall, qui a rejoint Graham lors d’un débat du forum d’Halifax, a pro-posé la poursuite des sanctions contre l’Iran. Mais il a aussi noté que « toutes les options sont sur la table », une réfé-rence à peine voilée à une éventuelle action militaire.

Le ministre israélien de la défense, Ehoud Barak, a déclaré que les négo-ciations étaient toujours dans une « étape de diplomatie et de sanctions, » « Ce n’est pas certain que cela fonc-tionnera au final, » a-t-il averti. « L’Iran est une menace majeure pour toute conception d’ordre mondial. »

Sénateur : « les Etats-Unis doivent neutraliser l’Iran »

Le premier ministre Benyamin Ne-tanyahou devrait présenter au chef de l’ONU Ban Ki-moon un plan israélien pour un retrait de la par-tie nord du village de Ghajar, selon une information parue dimanche. La frontière tracée par les Nations Unies en 2000 divise Ghajar entre le Liban et le Golan israélien. Israël avait occupé l’ensemble de Ghajar en 2006, lors de la guerre contre les terroristes du Hezbollah.

Netanyahou devrait présenter le plan lors de sa rencontre avec Ban au siège de l’ONU à New York lundi. Le plan a été discuté avec les forces de maintien de la paix des Nations Unies au Liban (FINUL). Le premier ministre pré-voit de présenter son plan au cabinet la semaine prochaine après son retour des Etats-Unis. Israël s’était engagé à quitter le nord de Ghajar en vertu de la résolution de l’ONU qui a mis fin à la guerre de 2006.

Une fois ce retrait effectué, Israël aura respecté 100% de ses engagements vis-à-vis de le résolution onusienne, alors que le Liban n’a encore rien fait pour respecter les siens, comme par exemple le désarmement des milices

terroristes comme le Hezbollah, ou le fait d’empêcher le trafic d’armes vers ces mêmes milices. Que du contraire, le Liban aide officiellement le groupe terroriste chiite a se réarmer, un groupe aujourd’hui équipé de plus de 40 000 missiles et roquettes en tout genre diri-gés vers Israël.

L’année dernière, quelques 1 800 ha-bitants de Ghajar ont protesté contre le projet de diviser le village et de donner sa partie nord au contrôle de la FINUL. Les manifestants avaient défilé dans les deux parties du village pour protester contre le plan. Le porte-parole des résidents de Ghajar, Najib Hatib, a déclaré que les habitants sont déterminés à empêcher la division de leur village, et l’entrée dans celui-ci des troupes de l’ONU.

« Nous sommes prêts à mourir, mais cette division n’aura pas lieu, » a-t-il dit. Il est vrai qu’après avoir goutté aux plaisirs de faire partie d’Israël pendant quelques années, ces habi-tants arabes sont prêts à tout faire pour ne pas retourner dans le giron du Liban aujourd’hui contrôlé par les ter-roristes du Hezbollah.

Netanyahou va dire à l’ONU qu’Israël se retirera bientôt de Ghajar

Pourquoi est-il vain pour nous de vouloir éradiquer l’antisémitisme ? Dans le monde civilisé des gens traquent les manifestations d’anti-sémitisme, les font connaitre, s’y opposent, les condamnent. Et pour-tant personne ne pense sérieuse-ment qu’il est possible d’en finir avec cette calamité. Faut-il l’attri-

buer à des capacités insuffisantes ou à un manque de courage ? Ou bien sommes-nous avec l’antisémitisme face à quelque chose, pour emprun-ter la phrase de l’écrivain de langue yiddish L. Schapiro, d’aussi éternel que Dieu ?

Deux autres fléaux des temps mo-

dernes, s’ils n’ont pas été totalement éliminés, ont vu leur capacité de nuire grandement diminuée. Le fascisme a été abattu au cours de la seconde guerre mondiale, et le communisme a perdu son assise politique en 1991.

Ces deux courants ont encore des par-tisans, mais leurs politiques les ont

précipités dans la défaite. Cependant l’antisémitisme, qui occupait une place éminente au sein de ces deux fléaux, a métastasé, et selon l’un de ses plus éminents historiens, Robert Wistrich, «il est probablement en train de s’aggraver».

On a avancé de nombreuses raisons, historiques, religieuses, sociologiques, idéologiques, et même épidémiolo-giques, pour expliquer la persistance de ce qu’Anthony Julius avait appelé le cloaque de l’antisémitisme.

Chacune d’entre elle a son mérite. Mais la raison à peine mentionnée, et qui fait même l’objet d’une résistance obstinée, est de nature politique.

Selon moi, c’est elle qui rend compte du succès persistant du phénomène. Du point de vue politique, l’antisémi-tisme remporte des succès en faussant les pistes, de telle sorte que ceux qui s’y opposent tout comme ceux qui y adhèrent sont captifs de l’une de ses stratégies de mystification.

C’est au niveau des origines du sio-nisme qu’il faut se placer pour me-surer la résilience de la falsification antisémite. Le sionisme a surgi pour une part comme réponse à l’antisé-mitisme politique moderne, mais le

mouvement de l’histoire révèle chez lui une erreur précoce et profonde de diagnostic.

Il a été le premier et le plus important des mouvements d’autodétermination nationale, une force bien documentée qui date de la fin du 19e et du début du XXe siècle. A la différence des autres mouvements nationaux qui s’oppo-saient aux forces politiques existantes, nations et empires, dans leur effort pour libérer des peuples soumis, les Juifs étaient confrontés à une force politique transnationale qui devait prendre le nom «d’antisémitisme». Les sionistes croyaient que la meil-leure façon de traiter le problème était de normaliser la condition politique des Juifs.

Ceux-ci avaient été depuis trop long-temps une minorité dépendante sur des terres appartenant à d’autres peuples. Dans la mesure où l’antisémi-tisme s’en prenait aux Juifs qualifiés d’étrangers usurpateurs, on croyait que cette antagonisme prendrait fin une fois que les Juifs, valises faites, seraient rentrés chez eux.

Il semblait parfaitement logique, à une époque où les États-nations pro-liféraient, que les Juifs ré-établissent leur patrie : une fois ce changement

Le doigt accusateur de l’antisémite

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11L’information en provenance d’IsraëlEdition du 15 Novembre 2010

accompli, logiquement, les Juifs de-viendraient un peuple ordinaire.

Le sionisme a atteint son premier objectif. Je ne m’étendrais pas ici sur les merveilles d’Israël, sauf pour sou-ligner que le sionisme est parvenu à accomplir ce qui dépendait des Juifs, de leurs efforts, de leur énergie, et de leur seule volonté. Mais que faut-il dire de la normalisation politique à la-quelle ses fondateurs et ses bâtisseurs croyaient avec tant de ferveur ?

Ceux qui s’implantèrent sur la terre et qui parvinrent à la souveraineté étaient fondés à croire que comme les popula-tions de toutes les nations nouvelles, on leur accorderait un traitement «nor-mal» selon les règles coutumières internationales.

Il est prouvé que sur ce point le sio-nisme se trompait. Les sionistes croyaient que l’antisémitisme pouvait être apaisé grâce à des initiatives me-nées par les Juifs pour donner à leurs ennemis ce qu’ils désiraient : un en-droit, un endroit n’importe où, où les Juifs pourraient et voudraient s’en al-ler. C’était comme si les Juifs avaient compris que leur existence en tant que peuple minoritaire était un problème, et qu’il avait donc une solution.

Ce que ce désir de normalisation igno-rait, c’était que la doctrine de l’anti-sémitisme apparue au XIXe siècle ne traitait pas des réalités de la situa-tion des Juifs mais correspondait aux besoins politiques des autres et avait pour fonction de satisfaire les buts politiques des autres.

L’erreur ne résidait pas dans la confiance que les Juifs plaçaient dans leur capacité propre de créer une pa-trie mais dans l’hypothèse que ce fai-sant, ils atténueraient ou annuleraient l’hostilité dont ils étaient les cibles. Comme l’histoire l’a montré, l’anti-sémitisme avait été conçu à l’encontre d’un peuple dépourvu de patrie, mais il pouvait fonctionner tout aussi bien contre des Juifs possédant leur propre État. Comment cela ? En 1945, la Ligue Arabe a été fondée dans le but d’empêcher la création d’Israël. En cela, rien de bien extraordinaire : de nombreuses nations émergentes ren-contrent initialement de l’opposition.

Mais ce qui a suivi a été tout à fait exceptionnel. Israël a gagné la guerre d’indépendance, qui s’est conclue par un armistice entre Israël et les pays voisins qu’il avait été bien forcé de combattre. Mais à la différence de la réponse britannique à la victoire de ses 13 colonies américaines, les dirigeants des pays voisins d’Israël auxquels se joignirent 17 autres nations arabes, refusèrent radicalement de reconnaître son existence.

Et les Nations unies collaborèrent à ce refus. Au lieu d’expulser les pays de la Ligue Arabe de cette institution internationale pour avoir refusé ses principes fondateurs, les Nations unies ratifièrent leur attitude. Cet échec monumental du leadership mondiale fit d’Israël le seul État membre à être traité de cette façon, une exception.

La naissance de l’État d’Israël, fondée sur un vote des Nations unies de 1947 prévoyant la partition de la Palestine en deux états, ne signifiait en rien que l’on s’acheminait vers une normalisa-tion politique pour les Juifs. Au-delà de l’offense elle-même, le fait que les Nations unies fermaient les yeux sur cette offense a transformé l’antisé-mitisme en un instrument internatio-nal légitime. Dans presque toutes les

circonstances, le fonctionnement des Nations unies facilitait la guerre des Arabes contre un État membre au lieu de s’y opposer.

Les Nations unies n’ont pas été à l’origine des politiques antisémites d’après-guerre, mais elles ont légi-timé leur mise en pratique. Pratique qui consistait à exécuter des politiques bien construites visant à diffamer, à délégitimer, et si possible à détruire une entité politique nationale. Il n’y avait rien d’inévitable dans ce proces-sus.

Le monde arabe aurait pu emprunter une voie différente à partir de 1948. Si les dirigeants arabes avaient accepté la présence d’un État juif aux côtés de tant d’autres états, - pour la plupart pas plus vieux qu’Israël et pour beau-coup d’entre eux bien plus artificiels-, le Moyen-Orient aurait pu abriter des peuples vivants côte à côte dans une amitié relative.

Les Nations unies auraient aussi pu agir différemment, en choisissant une autre option quand elles ont voté en 1947 en faveur du plan de partition. Dans un scénario alternatif les États-Unis auraient pu exercer des pressions sur le roi Saoud d’Arabie Saoudite et même l’obliger à accepter Israël. Mais ce n’est pas ce qui s’est fait. L’erreur de diagnostic du sionisme, réalisé en toute innocence, comportait des hypo-thèses qui n’étaient pas satisfaites.

Et, dans la phase suivante, le sionisme lui-même allait être tenu pour respon-sable d’avoir retenu en premier des prévisions erronées. Bien qu’ils aient dépensé beaucoup d’énergie créative dans l’établissement de la patrie juive, faisant l’hypothèse que cela réduirait les attaques qu’ils essuyaient, les Juifs se trouvèrent confrontés à une hostilié encore plus grande qu’auparavant.

Il était donc difficile à un certain nombre d’entre eux d’éprouver de la gratitude en constatant qu’ils avaient acquis une capacité d’autodéfense alors que le but, pensaient-ils, était de ne plus avoir besoin d’autodéfense du tout. Au lieu de prendre en compte l’erreur originale, certains d’entre eux aggravèrent cette erreur en attribuant la perpétuation de l’antisémitisme aux Juifs d’Israël ou à l’État juif lui-même.

En bref, les ennemis d’Israël avaient découvert dans l’antisémitisme une arme politique terriblement efficace, qui entre autres avantages les comblait d’effets collatéraux prodigieusement utiles. L’antisémitisme est au centre d’une stratégie qui repose sur l’accu-sation.

Par un tour de prestidigitation poli-tique, l’accusateur détourne l’attention de ses propres méfaits, -dans le cas des dirigeants arabes, l’oppression systé-matique et la misère de leurs peuples-, en imputant aux Juifs tout ce qui va de travers dans leur régime politique.

Ils fabriquent pour cela une image diabolique des Juifs et ils en font un portrait d’une vilenie macabre. Le doigt accusateur focalise une attention négative sur les Juifs-où les Israéliens, et ces derniers tombent souvent dans le piège avec complaisance en accep-tant d’endosser la responsabilité d’une situation qui ne peuvent pas contrôler.

En politique comme sur le plan juri-dique, celui qui accuse est le plaignant, tandis que celui qui se tient sur le banc des accusés est le prévenu. À moins de lancer une contre-offensive, le seul fait de répondre aux accusations dont

ils sont l’objet place les Juifs dans la constante obligation de défendre leur innocence.

L’erreur d’analyse du sionisme, l’idée d’une action entreprise par des Juifs pour mettre un terme antisémitisme par eux-mêmes, trouve son apothéose dans les accords d’Oslo de 1993. La décision du premier ministre Yitzhak Rabin d’inviter Yasser Arafat à la tête de l’Autorité palestinienne était une décision politique absurde : aupa-ravant, aucun pays menacé n’avait jamais armé son ennemi juré dans l’espoir de réaliser un gain en matière de sécurité. C’est pourtant ce qui s’est produit et Israël a fait ce qu’il a fait.

Cependant cet acte était encore plus grave dans la mesure où on avait l’es-poir qu’il pouvait conduire à la paix. Encore une fois, les Juifs ont cru que l’antisémitisme pouvait être stoppé par une action réparatrice leur incombant, ignorant que cette option ne relevait pas d’eux mais de leurs accusateurs.

Rabin aurait dû dire : «Sous ma direc-tion, l’État d’Israël a décidé de faire telle et telle concession. Nous pensons qu’il est de notre intérêt national de les faire pour les raisons suivantes (a) (b) (c) et (d).

Mais nous sommes contraints d’obser-ver que la différence absurde entre les belligérants arabes et leur cible nous prive de toute capacité de mettre fin au conflit par nous-mêmes. Seuls les dirigeants arabes peuvent arrêter les offensives qu’ils ont lancées. Malgré tous nos souhaits, les concessions israéliennes ne peuvent rien faire par elles-mêmes pour apporter la paix.

Nous n’avons pas de penchant pour l’agression, et l’asymétrie de la guerre qui est menée contre nous signifie que seuls ses initiateurs peuvent in-terrompre leur politique d’hostilité. Nous les appelons à aider leurs frères palestiniens à gouverner et à améliorer leur société. Nous appelons la com-munauté internationale à nous aider à renforcer les sanctions contre toute violation des accords que nous venons de signer.» Mais il ne l’a pas fait.

Et comme Israël se jetait les yeux grand ouverts dans le piège la paix, il essuyait des condamnations de plus en plus sévères pour les agressions déci-dées par ses «partenaires». Les initia-tives israéliennes étaient supposées apporter la paix.

Alors pourquoi ne l’ont-elles pas fait ? Pourquoi ne pas essayer à nouveau en faisant plus de concessions ? Le même traquenard continue de piéger non seulement les Juifs et les Israéliens, mais tous les gens de bonne volonté qui souhaitent sincèrement la paix au Moyen-Orient. Ils se tournent avec plus ou moins de naïveté vers Israël pour qu’il apporte [la paix qu’il ne détient pas].

Et qui peut les blâmer du moment qu’Israël lui-même a été au moins en partie responsable des erreurs d’ana-lyse de la situation? À court terme, naturellement, on peut comprendre le conseil bien intentionné de l’expert en sondages, Frank Luntz : «pour Israël la seule façon de provoquer la sym-pathie est d’être du côté de ceux qui travaillent le plus durement pour la paix. Pour Israël, la meilleure défense consiste à démontrer qu’il est prêt à aller de concert avec ses voisins aussi loin que possible pour établir la paix.»

En proposant de mettre fin à des guerres qui sont menées contre eux,

les Juifs expriment une conception du monde où ils sont les champions de la résolution des conflits, où ils croient dans le progrès humain, où ils font confiance à la rationalité de l’huma-nité, où ils recherchent l’harmonie et la paix sur la scène internationale.

Cette vision a pour nom le libéra-lisme censé représenter l’optimisme, l’espoir, et une vision généreuse de la nature humaine qui attribue les mêmes dispositions à tous les peuples d’où qu’ils soient.

Les Juifs ont été une cause populaire à gauche dans les décennies qui vont de la fin de la seconde guerre mondiale à la guerre du Kippour, au moment où il semblait pour un temps qu’Israël était capable de gagner la paix. Au-jourd’hui, quel que soit le critère ra-tionnel utilisé, Israël demeure l’éten-dard du libéralisme dans une région non libérale

De plus, comme le montre toute véri-table boussole politique, les Juifs et Israël sont la pointe avancée véritable du libéralisme, pas seulement quand on examine la voie qu’ils ont emprun-tée pour se constituer comme peuple, mais aussi parce que les forces antili-bérales se sont liguées contre eux. Les adversaires arabes d’Israël s’opposent à la démocratie libérale et ils craignent les libertés.

L’antisémitisme sous toutes ses formes, chrétiennes et musulmanes, laïques et religieuses, totalitaires et autoritaires, constitue un courant anti-libéral qui a explicitement défini le libéralisme comme une conspiration juive.

On devrait donc attendre que l’aligne-ment d’Israël sur le libéralisme et de l’antisionisme sur l’anti libéralisme, lui assure le soutien de tous les libé-raux. Les défenseurs patentés du libé-ralisme musclé, de l’écrivain du XIXe siècle Georges Éliot jusqu’au défunt sénateur Henry « Scoop » Jackson, s’y sont justement consacrés, considérant la défense des droits des Juifs comme la pierre de touche des principes libé-raux. Il y a encore ici un paradoxe : au fur et à mesure qu’il grandit le très féroce antisémitisme force les libéraux à faire un choix.

Le choix est entre la protection des Juifs et la foi libérale orthodoxe dans le compromis rationnel, un monde de paix, le «dire oui», et tout le reste. La protection des Juifs exige d’affronter l’hostilité, ce qui n’est pas l’objet de la persuasion rationnelle, ce qui n’obéit pas à la version libérale du primat de la loi, ce qui ne correspond pas à l’idée libérale d’impartialité et ne signifie pas à l’extension de la paix et de la bonne volonté au monde entier.

Se tenir aux côtés d’Israël signifie donc être exposé à la même hostilité que celle qui assaille les Juifs, une position inconfortable aussi bien pour les individus que pour les gouverne-ments. Les injonctions de l’intérêt per-sonnel persuadent beaucoup de gens d’ignorer les agressions qui ne les concerneront probablement pas, et les conduisent à justifier leur insensibilité en tenant des Juifs pour responsables des agressions que l’on commet contre eux.

Certains Juifs essaient de faire la preuve de leur innocence en se disso-ciant de leurs frères juifs qui sont atta-qués. La politique de l’antisémitisme frappe une fois encore : l’accusation des Juifs réussit à persuader les libé-raux qu’elle n’est dirigée que contre

les Juifs «coupables».

En caractérisant ces Juifs comme des agresseurs, l’antisémite invite les libé-raux à se joindre aux attaques menées contre eux, au bénéfice de leurs vic-times supposées. Il rend hommage aux libéraux qui se joignent au camp antilibéral en les persuadant qu’ils se tiennent du côté du faible contre le fort.

J’ai essayé de montrer (a) que l’antisé-mitisme ne peut pas être arrêté par une action de remédiation venant des Juifs ; (b) que prétendre que des conces-sions acceptées par les Juifs peuvent stopper les agressions lancées contre eux a de graves conséquence; et (c) que l’antisémitisme contraint les libé-raux à choisir, dans le cadre de leurs convictions, la complicité avec leurs ennemis. Et bien que l’antisémitisme soit souvent comparé à un cancer, on ne voit rien qui s’apparente à la re-cherche d’un traitement.

La raison semble claire : là où les por-teurs d’une maladie en sont aussi les victimes, ces derniers et leurs partisans sont incités à s’attaquer au problème. Mais les porteurs de l’antisémitisme ne se considèrent pas comme des vic-times du mal qu’ils véhiculent. Les Juifs, qui eux encourent des risques, ne peuvent pas stopper cette malignité parce qu’ils n’en sont pas les porteurs.

Tandis que les porteurs, les antisé-mites, ne chercheront pas un remède parce qu’ils ne considèrent pas que l’antisémitisme leur porte tort. Ils ne chercheront pas jusqu’à ce que des Arabes éclairés comprennent que ce sont eux, et non les Juifs, qui sont les victimes finales de l’antisémitisme ; cette menace politique pourra alors être contenue.

Que faire alors? Il y a des gens qui affirment, même s’ils s’accordent sur la thèse d’une erreur de diagnostic inhérente au sionisme, que le fléau de l’antisémitisme est tellement protéi-forme et ancien qu’il ne pourra jamais être entièrement déraciné. Ils peuvent discuter du terme «entièrement» mais je ne suis pas de leur avis sur les réali-tés de la situation présente.

Des attaques politiques répétées, de longue date, ont provoqué des réac-tions défensives de négociation, d’ac-commodement, et une dose pas vrai-ment mince d’auto-accusation.

On a vu que cette réponse a échoué et continuera d’échouer avec des conséquences toujours plus lourdes. Dire que l’antisémitisme persiste et triomphe ne signifie pas que l’antisé-mitisme soit politiquement invulné-rable.

Les tactiques de combat de l’antisémi-tisme peuvent et doivent évoluer. Mais ce qui est requis stratégiquement, des Juifs et de tous les êtres humains non dépourvus de décence, n’est rien d’autre que la justice, la vérité et une exigence libérale authentique : à savoir le rejet vigoureux d’une pos-ture de défense devant le tribunal de l’opinion mondiale, et le lancement de contre-offensives politiques, diploma-tiques, morales et intellectuelles sur tous les fronts.

Par Ruth R. Wisse

Traduction: Objectif-info

Ruth R Wisse est professeur de Yiddish et de littérature comparée à

l’université de Harvard.

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12L’information en provenance d’IsraëlEdition du 15 Novembre 2010

Mythes, mensongeset réalités sur la Palestine

Depuis la Guerre des Six Jours de 1967 pendant laquelle Israël infli-gea une défaite cuisante aux armées Arabes qui s’étaient coalisées pour détruire ce jeune pays, les popula-tions arabes déplacées se sont réfu-giées en Jordanie, au Sud Liban, en Syrie et en Cisjordanie. Puis vint la Guerre du Kippour, nouvelle attaque d’Israël par ses voisins aux fins de détruire Israël et rejeter les « juifs à la Mer ».

Cette guerre fût meurtrière mais Israël en sortit à nouveau vainqueur infli-geant une nouvelle défaite aux pays arabes belligérants.Constatant ainsi l’échec de cette politique de guerres contre Israël qui semblait de plus en plus invincible, certains intellectuels Arabes dont Yasser Arafat, jeune égyptien qui n’avait jamais réellement vécu en Palestine, commencèrent à penser à une autre forme de lutte ar-mée contre Israël. Leur seul but n’était pas de créer un état Palestinien mais de rejeter les Juifs à la Mer car ils ne supportaient pas la création d’un Etat Juif depuis 1948.

De cette nouvelle forme de guerre contre Israël sont nés plusieurs mythes palestiniens qui, à force d’être mille fois rabâchés, ont fini par devenir une sorte de « vérité ». Israël n’a jusque là rien fait pour dénoncer ces mythes, trop préoccupé par la défense du ter-ritoire pour comprendre que la guerre s’était déplacée sur le terrain de la communication et de la désinforma-tion.

Les « Palestiniens » eux l’ont com-pris depuis longtemps. D’ailleurs, il est temps de leur redonner leur vraie appellation : les Arabes ! En effet, sans refaire toute l’histoire de cette région il est important de rappeler que les populations Arabes vivant en Palestine, en dehors de quelques tribus bédouines, ne sont arrivées en masse qu’après que les Juifs aient commencé à rendre prospère ce pays, environ après la seconde Alyah.

Les juifs avaient relancé une écono-mie, créé des emplois agricoles et in-dustriels et ce pays dont tout le monde se moquait éperdument commençait à revivre ce qui attira les populations Arabes en quête de revenus.

Le propos de cet article n’est pas de réécrire toute l’histoire du Peuple Juif et d’Israël mais de rétablir certaines vérités en démontrant que la « vérité Palestinienne » n’est basée que sur des mensonges et des mythes créés de toutes pièces pour servir leur cause dans le seul but de détruire Israël.

Le premier de ces mythes est celui de la présence Palestinienne sur ces terres depuis toujours :

Pour combattre ce mythe d’une pré-sence majoritairement Arabe en Pales-tine il existe quelques documents très peu connus d’observateurs « neutres » qui permettent d’établir une présence majoritairement juive en ces terres depuis très longtemps :

1/ Un ouvrage historique capital sur cette question, écrit au XVII ème siècle, apporte un nouvel éclairage de la plus haute importance.

« Voyage en Palestine »‘, est le titre d’une oeuvre écrite en 1695, par Hadrian Reland (ou Relandi), car-tographe, géographe, philologue et professeur de philosophie hollandais. Le sous-titre de l’ouvrage, rédigé en latin, s’intitule: « Monumentis Vete-ribus Illustrata », édité en 1714 aux Editions Brodelet. L’auteur de cet ou-vrage, l’un des premiers orientalistes, connaissait les langues hébraïque, arabe et grecque (ancien).

En 1695, Relandi (ou Reland) est en-voyé en voyage d’études en Israël, en Palestine d’alors, pour un objectif bien spécifique: recenser plus de 2500 lieux (villes et villages) apparaissant dans le texte du Tanah (Bible) ou de la Mich-na, dans leur appellation originelle. A chaque fois, Reland y mentionne le nom hébraïque tel qu’il apparaît dans le texte et le verset exact auquel il se réfère. Reland y fait également figurer son équivalent en Latin-Romain ou Grec ancien.

Outre ce remarquable travail lin-guistique, l’auteur opère surtout un recensement de l’époque, pour chaque localité visitée: d’abord une considé-ration d’ordre général spécifiant que la terre d’Israël d’alors est pratiquement déserte, très peu peuplée.

La majorité de ses habitants se concentre alors dans les villes de Jé-rusalem, Acco (Acre), Tsfat (Safed), Yafo (Jaffa), Tveria (Tibériade) et Aza (Gaza). Surtout, le constat établi par le géographe conclut à une pré-sence dominante de Juifs sur cette terre, quelques Chrétiens et très peu de Musulmans, dont la plupart étaient des Bédouins.

Quelques remarques extraites de cette passionnante étude:

• Aucune localité d’alors ne propose de nom ou de source arabe;• La grande majorité de ces villes ou villages possède un nom hébreu, quelques-uns en Grec ou LatinRo-main;• Pratiquement aucune ville qui pos-sède aujourd’hui un nom en arabe n’en possédait à l’époque: ni Haïfa, ni Yafo, ni Naplouse (Shehem), Gaza ou Djénine;• Aucune trace dans les recherches de Reland de sources historiques ou phi-lologiques établies aux noms arabes, plus tardifs, de Ramallah. Al Halil (Hébron) ou Al Qods (Jérusalem);• En 1696, Ramallah s’appelle « Be-teïlé » (du nom hébreu « Bet El »), Hévron s’appelle … Hévron et Méarnt

Hamahpéla (Caveau des Patriarches) : AI Halil, du nom donné à Avraham Avinou en arabe;• La plupart des villes étaient com-posées de Juifs, à l’exception de Naplouse (Shehem) qui comptait 120 personnes issues d’une même famille musulmane, les « Natashe », ainsi que 70 Samaritains;• A Nazareth, en Galilée, une ville en-tièrement Chrétienne: 700 Chrétiens;• A Jérusalem, plus de 5000 habitants, dont la plus grande majorité est juive, et quelques Chrétiens; * Retand n’évoque que quelques fa-milles bédouines musulmanes isolées, composées d’ouvriers temporaires sai-sonniers, dans les domaines de l’agri-culture ou de la construction;• A Gaza, près de 550 personnes, 50% de Juifs et 50% de Chrétiens. Les Juifs étaient essentiellement spécialisés dans l’agriculture: la vigne, les olives et le blé (Goush Katif), les Chrétiens s’occupant davantage de commerce et transport des différents produits de la région;• Tibériade et Safed étaient des loca-lités juives et on sait surtout que la pêche du Lac de Tibériade constituait le principal emploi de l’époque;• Une ville comme Oum El Fahem par exemple était complètement chré-tienne:10 familles

L’une des conclusions qui découle de ces recherches est la contradic-tion définitive et rédhibitoire appor-tée aux arguments arabes, à savoir l’affirmation d’une légitimité pales-tinienne ou même d’un « peuple pa-lestinien ». On en veut pour preuve le fait même qu’un nom latin, celui de « Palestine » ait été repris à son compte par le camp Arabe…

2/ Un second document un peu ou-blié est la fameuse « Proclamation à

la nation Juive au Quartier général de Jérusalem – 20 avril 1799″ de Napoleon Bonaparte.

Il est important de rappeler que sans l’échec devant Acre, Napoléon, par cette proclamation imprimée et datée le 20 avril 1799, aurait créé l’État d’Israël. Les Juifs n’auraient pas eu à attendre 150 ans de plus avant de retrouver un état indépendant.

Ce texte confirme la présence majo-ritaire des Juifs en cette Terre de « Palestine » :

«Israélites, nation unique que les conquêtes et la tyrannie ont pu, pen-dant des milliers d’années, priver de leur terre ancestrale, mais ni de leur nom, ni de leur existence nationale !Les observateurs attentifs et impar-tiaux du destin des nations, même s’ils n’ont pas les dons prophétiques d’Israël et de Joël, se sont rendus compte de la justesse des prédictions des grands prophètes qui, à la veille de la destruction de Sion, ont prédit que les enfants du Seigneur reviendraient dans leur patrie avec des chansons et dans la joie et que la tristesse et que les soupirs s’enfuiraient à jamais. (Isaie 35.10)

Debout dans la joie, les exilés ! Cette guerre sans exemple dans toute l’his-toire, a été engagée pour sa propre dé-fense par une nation, de qui les terres héréditaires étaient considérées par ses ennemis comme une proie offerte à dépecer. Maintenant cette nation se venge de deux mille ans d’ignominie. Bien que l’époque et les circonstances semblent peu favorables à l’affirma-tion ou même à l’expression de vos demandes, cette guerre vous offre aujourd’hui, contrairement à toute attente, le patrimoine israélien.

La Providence m’a envoyé ici avec une jeune armée, guidée par la justice et accompagnée par la victoire. Mon quartier général est à Jérusalem et dans quelques jours je serais à Damas, dont la proximité n’est plus à craindre pour la ville de David. Héritiers légi-times de la Palestine !La Grande Nation qui ne trafique pas les hommes et les pays selon la façon de ceux qui ont vendu vos ancêtres à tous les peuples (Joël 4.6) ne vous ap-pelle pas à conquérir votre patrimoine. Non, elle vous demande de prendre seulement ce qu’elle a déjà conquis avec son appui et son autorisation de rester maître de cette terre et de la gar-der malgré tous les adversaires.Levez-vous ! Montrez que toute la puissance de vos oppresseurs n’a pu anéantir le courage des descendants de ces héros qui auraient fait honneur à Sparte et à Rome (Maccabée 12.15). Montrez que deux mille ans d’escla-vage n’ont pas réussi à étouffer ce courage.Hâtez vous! C’est le moment qui ne reviendra peut-être pas d’ici mille ans, de réclamer la restauration de vos droits civils, de votre place parmi les peuples du monde. Vous avez le droit à une existence politique en tant que nation parmi les autres nations. Vous avez le droit d’adorer librement le Sei-gneur selon votre religion. (Joël 4.20) ».

Autre mythe « Palestinien » : « Is-rael a été créé par l’Europe pour sa culpabilité dans L’holocauste.

Pourquoi les Palestiniens devraient ils en payer le prix ? »

L’un des ouvrages de référence pour combattre ce mythe est bien sûr la Bible. Les Ecritures Saintes Hé-braïques et Chrétiennes ne font que rapporter la présence juive en ces Terres.

Trois mille ans avant l’Holocauste, avant qu’il n’y ait un Empire romain, les rois et prophètes d’Israël mar-chaient dans les rues de Jérusalem. Le monde entier sait qu’Isaïe n’a pas annoncé ses prophéties du Portugal, ni que Jérémie eut ses lamentations en France.

Jérusalem est mentionné 600 fois dans les Ecritures Saintes Hébraïques mais pas une seule fois dans le Coran !

Pendant son exil de 2000 ans, il y a toujours eu une présence Juive en terre sainte comme on l’a vu plus haut.

La « renaissance moderne » d’Israël a débuté dans les années 1800 avec les premiers pionniers qui décidèrent d’exploiter cette terre devenue rocail-leuse et désertique depuis trop long-temps, depuis la destruction du dernier Temple de Jérusalem. Ainsi vit le jour petit à petit le « projet Sioniste » de redonner au Peuple Juif un foyer Na-tional en Israël.

Cette terre était largement à majorité juive bien avant l’arrivée du Nazisme et donc de l’Holocauste.Après l’Holocauste, près de 200,000 survivants de la Shoah ont trouvé re-

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L’information en provenance d’IsraëlEdition du 15 Novembre 2010 13

fuge dans l’État Juif, créé par un vote des deux-tiers de l’ONU en 1947.

Peu après la naissance du jeune état, près de 1 million de juifs ont du fuir les persécutions des pays arabes pour trouver refuge en Israël. Quelques décennies plus tard, Israël absorba un million d’immigrants de l’ex ‘Union soviétique et des milliers de Juifs éthiopiens.

La création d’Israël est surtout due à la pugnacité des Sionistes de vouloir ab-solument créer un Foyer National Juif.

La meilleure preuve en est que dès 1917 Lord Balfour faisait sa « fa-meuse déclaration » promettant ainsi au Peuple Juif la création d’un Foyer National Juif.

Cette déclaration Balfour fût confir-mée par un vote de la Société des Nations en 1922 attribuant environ 23 % de l’ensemble de la Palestine sous mandat Britannique. Les autres 77% étaient attribués aux populations Arabes amputant ainsi déjà le terri-toire promis aux Juifs.

Jusqu’à la création de l’Etat d’Israël, le Monde Arabe se moquait éperdu-ment de cette terre. Jusqu’à ce que les Juifs refleurissent cette terre, y créent des emplois, de l’industrie les Arabes n’avaient aucune envie de s’y installer.

On connait la suite, Israël fût créé en 1948 mais les Arabes refusèrent de créer leur propre état. Preuve encore une fois qu’ils n’avaient aucun senti-ment d’appartenir à un peuple et en-core moins à une « nation ».

Autre mythe, celui des « Lieux Saints de l’Islam » :

Comme il est indiqué plus haut si la Thora mentionne bien 600 fois Jéru-salem, il n’existe aucune mention de Jérusalem ni même de cette terre dans le Coran.

Ce mythe a été créé de toute pièce à partir d’une sourate qui parle d’une mosquée lointaine et oubliée sans la nommer. Il s’agit de la sourate « Al Isra » qui traite de la corruption pro-phétisée par les Enfants d’Israël. Elle est nommée aussi Sourate des Israé-lites ( Béni Israël) qui sont mention-nés au verset 4 et dont leur histoire est détaillée au cours de la Sourate pour « que les mécréants de Quraysh tirent une leçon de leur fin pitoyable ainsi que des autres communautés qui ont nié la vérité de la prophétie des mes-sagers envoyés par Dieu ».

Le premier verset de la Sourate : ‘‘Gloire à Celui qui fit voyager de nuit Son Serviteur de la Mosquée sacrée à la Mosquée la plus éloignée dont nous avons béni les alentours »

« La mosquée la plus éloignée » n’est en rien une référence à Jérusalem contrairement à ce qu’affirment les musulmans bien en mal de démontrer qu’une mosquée aurait existé à Jérusa-lem qui était totalement juive et chré-tienne à l’époque.

Rappelons qu’en dehors des Juifs à l’époque où fût rédigé le Coran Jérusa-lem était également peuplée de Chré-tiens. Ce n’est que bien plus tard que Jérusalem fut conquise par les armées musulmanes qui furent chassées par les Croisés.

Les historiens de l’art affirment que durant la période chrétienne, le lieu fut laissé à l’abandon, sans doute pour marquer le triomphe du christianisme

sur l’ancienne religion.

Selon eux, ce n’est qu’avec l’arrivée de l’islam que l’esplanade des mos-quées est à nouveau utilisée pour des édifices religieux. Ce fait est confirmé par l’étude d’Andreas Kaplony sur les sources historiques, qui indiquent que l’esplanade du Temple, sous les Byzantins, avait été négligée et qu’il s’agissait d’un lieu de non-architec-ture, où la nature avait repris ses droits.Toujours selon cette étude, il semble que les juifs de la ville aient tenté, sous Julien l’Apostat (règne de 361 – 363) puis lors de l’occupation sassanide de la ville (614 – 628) d’y reconstruire un temple, en vain. Certains guides touristiques affirment, suivant une opinion récurrente dans les ouvrages du XIXe siècle, qu’une église avait été établie à cet emplacement en 530 par l’empereur Justinien.

Des historiens de l’Islam ont suggéré que la « mosquée Al-Aqsa » mention-née dans le Coran n’était pas celle de Jérusalem, thèse que l’on retrouve dans l’article de Ahmed Mohammed Arafa, chroniqueur de l’hebdomadaire égyptien Al-Qahira (5 août 2003).

L’auteur y soutient que la sourate, dite « Du voyage nocturne », ne fait pas référence au voyage miraculeux de la Mecque à Jérusalem, mais à l’émigration de Mahomet (Hégire) de la Mecque à Médine. Celui-ci s’était bien tourné pour prier vers Aelia (Jérusalem), ville de culture juive, mais Jérusalem n’avait pas encore été conquise par les musulmans.

Il se serait alors détourné de cette direction pour la prière (qibla) pour s’orienter de Médine vers la mos-quée, « la plus lointaine » (Al Aqsâ) soit celle d’Al Haram à la Mecque. Le changement de la direction de la qibla de Jérusalem vers la Mecque par Ma-homet est en effet bien attesté dans les hadiths, mais rien a priori ne le met en relation avec le masjid al-Haram men-tionné dans le Coran ; rien non plus n’indique que celui-ci est bien Jérusa-lem, cette tradition apparaissant dans les sources au VIIIe siècle seulement.

Ce serait à des fins politiques que bien plus tard le calife Abd El-Malik fit construire une nouvelle mosquée à Jérusalem comme nouveau lieu de pèlerinage, dans le but de détourner le peuple des pèlerins de La Mecque alors dominée par son rival le Ibn Al-Zubayr Marwan. Cette idée d’un détournement de pèlerinage, soute-nue par des sources abbasides du IXe siècle hostiles à la dynastie omeyyade.

Il n’existe donc aucune preuve d’un lien quelconque entre l’Islam et Jéru-salem ou la Terre Sainte.

Quant au Tombeau de Rachel et celui des Patriarches du Peuple Juif le mo-nument en question porte depuis des temps immémoriaux le nom de « tom-beau de Rachel ».

Les Juifs ne sont pas les seuls à l’ap-peler ainsi : dans l’histoire les musul-mans ne l’ont jamais appelé autre-ment, jamais… jusqu’en 1996 où pour la première fois, est apparu le terme, sans justification historique, religieuse ou culturelle, de « mosquée de Bilal bin Rabah ».

Le tombeau de Rachel a été attribué en exclusivité aux Juifs par le pacha de Jérusalem en 1615. Il a fait l’objet d’un achat par le dirigeant Juif anglais Moses Montefiore en 1841 aux auto-rités turques. C’est le même Moses Montefiore, qui par respect a construit un mihrab attenant au bâtiment. Le tombeau de Rachel est un lieu célèbre de pèlerinage pour les Juifs. Il ne re-présente rien de particulier pour les autres religions.

Voici les principaux mythes ou men-songes fondateurs qui ont permis aux Arabes d’affirmer l’existence d’un « Peuple Palestinien » à qui les Juifs auraient volé leur terre…

Il serait trop long de rappeler que cette Terre fût rachetée mètre carré par mètre carré par les pionniers, payée parfois à prix d’or à des Arabes qui prétendent aujourd’hui être des « réfu-giés » spoliés de leur terre…

D’autres Mythes-mensonges plus ré-

cents ont vu le jour depuis et je vous renvoie à l’article «le Top 10 des men-songes anti-Israel 2010 » du Centre Simon Wiesenthal :

L’un des mensonges les plus meur-triers qui fût le prétexte pour déclen-cher la Seconde Intifada fût l’Affaire du jeune Al-Dura prétendument assas-siné par des balles Israéliennes devant la caméra d’un « reporter » de France

2. Mais ce grand mensonge vous le connaissez surement.

Il est grand temps de combattre ces mythes et mensonges. Grand temps aussi de renommer les choses telles qu’elles doivent être.

Débarrassons nous définitivement des vocables mensongers tels que:

« Peuple Palestinien » = Peuple Arabe« Colonies Israéliennes » = territoires conquis par Israël qui étaient annexés précédemment par la Jordanie et non par les « Palestiniens »« Palestiniens » = Arabes issus de l’immigration et souvent originaires des pays voisins.

Nous écrirons bientôt un lexique com-plet des termes inventés par la « cause Palestinienne »

Jean-Marc MOSKOWICZpour Europe-Israel.orget aschkel-info

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14L’information en provenance d’IsraëlEdition du 15 Novembre 2010

La retraite des Gaulois…

2010 après Jésus-Christ. Toute l’Eu-rope se réforme. Toute ? Non dans un petit village situé à l’ouest du continent, la France, une poignée de fonctionnaires et de privilégiés des régimes spéciaux résistent encore et toujours. Pour les usagers qui vivent dans les camps de Réfurm, Référendum, Droidelum et Service-minimum, la vie quotidienne est loin d’être facile

Mais qui sont ces Gaulois qui résistent à toute réforme ? Il y a : Cégétix, le syndiqué : petit gréviste malin, il a toujours une bonne idée pour échap-

per au travail et, à chaque fois, trouve un prétexte pour déclencher une grève générale. Il y a aussi Fonctionpublix : le meilleur ami de Cégétix, Fonc-tionpublix refuse d’admettre qu’il mange trop.

Ce qui compte pour lui, c’est rigoler et échapper au boulot. Il y a encore Bloclepayx, le druide : c’est lui qui prépare la potion de grève, la recette magique qui permet de résister encore et toujours aux réformes en prenant le reste du pays en otage.

Sans oublier Démagogix, le Chef :

l’époux de Poildanlamimine se fait réélire depuis plus de 30 ans en pro-mettant tout et n’importe quoi à ses militants. Il n’a qu’une seule crainte : que du travail lui tombe sur la tête ! Son meilleur copain s’appelle Taxon-lesprofix. Il y a aussi d’autres person-nages au village : Jaimepalaphysix : Il est au lycée, et à la 1ère occasion, il fait la grève pour ne pas aller en cours .

Danielcohnbendix : lui, ce qu’il aime-rait, c’est que tout redevienne comme en 68 avant JC. Il est aidé par ses copains du NPA, Facteurix et Anti-capitalix. Niquelapolix : il n’a rien à voir la dedans, mais il adore foutre le bordel, casser les vitrines et brûler les voitures de ceux qui bossent, mais qui n’ont pas assez d’argent pour, comme ses parents, s’offrir un parking.

Ils sont soutenus par la chef de l’oppo-sition du village, Martinaubrix, qui n’a pas d’idées mais qui dit que si ils votent pour elle comme chef du vil-lage à la place de l’ignoble Sarkozix, elle effacera tout ! Mais l’autre chef de l’opposition FMix, n’est pas de cet avis…

Pendant ce temps-là, il y en a un qui se marre, c’est Pompafrix, qui est pro-priétaire de toutes les stations essence du village ! Il a augmenté ses prix, et tout le monde vient chez lui en disant merci !

Par Polo pour mishauzan

Une quarantaine d’ONG créent le premier mouvement européen antiraciste

Une quarantaine d’organisations européennes ont lancé vendredi à Paris le premier mouvement euro-péen antiraciste (European Grass-roots Antiracist Movment, EGAM) dans un contexte de « poussée xé-nophobe ». Emmenés par l’ONG française SOS Racisme, les repré-sentants d’associations de 27 pays européens se veulent une force de proposition aux autorités nationales et européennes dans la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les dis-criminations.

Ils prévoient une première action le 19 février 2011 avec une « nuit du testing » à travers l’Europe. Harlem Désir (Parti socialiste français), l’ex-dirigeant de SOS Racisme, a noté la « poussée xénophobe qui se développe en ce moment dans l’Union euro-péenne ».

Mais cela « va au-delà de l’extrémisme », a-t-il alerté, évoquant les propos du social-démocrate Thilo Sarrazin, membre du directoire de la Bundes-bank, la banque centrale allemande, qui a récemment évoqué l’existence d’un « gène juif ». Parallèlement, le constat d’échec d’une Allemagne multiculturelle fait par la chancelière Angela Merkel a donné selon lui « un signal aux franges anti-immigrés de l’opinion publique ».

« Ce racisme décomplexé n’est pas sans lien avec une sorte d’impunité dans le comportement des élites », a jugé Harlem Désir, en évoquant en France le cas du ministre de l’Inté-rieur Brice Hortefeux, condamné pour injures raciales et resté au gouverne-ment.

Sources : Belga, RTLinfo.be Compte rendu: Gaza au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris

Gaza au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris. Tout d’abord, une alerte diffusée sur internet, concer-nait une affiche montrant une femme mutilée, une photo prise à Gaza, une photo annonçant une ex-position au Musée d’Art Moderne: Gaza 2010. Alors, j’achète l’Officiel des Spectacles: oui, il est indiqué que l’exposition a lieu au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, du 5 Novembre au 5 Décembre, en-trée libre.

C’est très difficile à trouver, sur place aucune indication, plusieurs gardiens interrogés ne sont pas au courant. Enfin, une dame avisée m’indique que l’exposition se trouve dans les collec-tions permanentes (?) et que le vernis-sage a eu lieu hier.

J’imagine un cocktail un peu mondain, des petits fours devant des tableaux, cela semble étrange sur un tel sujet. Je suis entrée en enfer, j’y suis restée 40 minutes, j’en suis ressortie atterrée et nauséeuse. J’explique : A l’entrée de la salle 17, il est annoncé « Gaza 2010, photographies de Kai Wiedenhöfer. Prix Carmignac, gestion du photo journalisme »

Et aussi « Avertissement, certaines photos peuvent heurter la sensibilité du public ».

Expo Gaza 2010 On apprend que Kai Wiedenhöfer, photographe allemand, est, depuis l’âge de 14 ans, un spé-cialiste du Moyen-Orient (sic). Que ce jeune prodige a appris l’arabe pour parler avec les gens qu’il photographie et commencer « un inventaire clinique des effets de la guerre sur la terre et les hommes ».

Je comprends qu’il va m’être démon-tré que la guerre c’est laid; mais je le savais. Mais je ne le savais pas à ce point. Dans une belle salle aux murs blancs sont présentés une centaine de tableaux, alternant photos de maisons détruites et portraits de personnes mutilées.

J’écris « portraits » car chaque image semble avoir été étudiée, le sujet, homme, femme ou enfant, est comme peint, dans un décor approprié, assis sur un vaste sofa couvert de lourds tissus, ou debout dans l’encadrement d’une porte en ogive, ou accoudé à une table où s’épanouit un bouquet de

fleurs. Le sujet pose, les décors sont soignés, les couleurs vives et l’image de qualité.

Mais chaque sujet expose sa blessure, moignons de jambes coupées, mains écrasées qui ne servent plus à rien, cicatrices mal refermées, peau en lam-beaux. Une femme entièrement voilée, assise sur un fauteuil roulant soulève sa longue jupe pour montrer ses pro-thèses. Un enfant, torse nu, exhibe des traces de balles.

Sous chaque tableau, une légende explique le lieu de la maison détruite, la date de l’attaque, le nom de la vic-time mutilée, son âge, ses séquelles. Ces textes racontent que les victimes sont aveugles, que leurs estomacs sont encore criblés d’éclat d’obus, que des maris ont abandonné leurs épouses brisées, que des enfants sont orphelins.

Parfois, dans ces légendes, il est fait référence au rapport Goldstone. Car nous sommes à Gaza, en 2010 et ces images de cauchemar sont le fait d’Is-raël. Une femme blessée a été, selon la légende en dessous, « abattue d’une seule balle par un soldat israélien ». Il est lourdement insisté sur les attaques

d’écoles. Sur un large mur, un his-torique tronqué énumère les dates majeures de ce conflit depuis 1948 et affiche une carte de la région: Gaza est en rouge, couleur de sang .

Cette expo/propagande est si simpliste qu’on s’attendrait à lire «un jour Israël a décidé de massacrer Gaza »… Je re-garde les visiteurs autour de moi: ils se taisent, passent d’une photo à l’autre, comme hébétés. Cette exposition étant installée parmi les collections perma-nentes, il est évident que nombreux sont ceux qui y entrent par hasard, au cours de leur visite générale.

Quelle sera leur opinion en quittant ce lieu de propagande, cette avalanche d’images insoutenables sans explica-tions, cette présentation fallacieuse des victimes innocentes d’une armée sans pitié?

Sous couvert d’art, (mais où est l’art?) cette soit-disant exposition est un acte politique, un mensonge par omission qui ne raconte qu’une seule version de l’histoire, une indécence pour les victimes, même si je suppose et espère que les 50.000 euros gagnés par ce photographe ont servi à rémunérer les

malheureux blessés.

Sous couvert d’art, verra t’on s’étaler ainsi sur les murs de nos musées natio-naux les images des corps déchique-tés des récentes victimes de l’église syriaque de Bagdad?

Des 70.000 morts de la guerre au Sri Lanka, des femmes éventrées dans les conflits en Afrique ? Sous couvert d’art, durant un mois, des visiteurs « innocents » vont subir un appel à la haine d’Israël, un de plus, et des plus vicieux.

Vendredi 5 Novembre 2010 Laurence Nguyen- Association France-Israël PS: Pour voir l’exposition, tapez dans Google: Carmignac ou Kai Wiedenhö-fer, des photos et des vidéos présentent et expliquent cette réalisation.

Par Laurence – Aschkel.info

Page 15: Israël Actualités n°150

L’information en provenance d’IsraëlEdition du 15 Novembre 2010 15

De Gaulle, Israël et les Juifs

Voilà quarante ans, le 9 novembre 1970, disparaissait le général de Gaulle, leader de la France Libre, fondateur de la Ve République et artisan de la grande fracture inter-venue en 1967 dans les relations entre la France et Israël. A l’occa-sion de cet anniversaire, Hamodia propose un rappel historique sur les relations complexes entre de Gaulle, l’Etat d’Israël et le peuple juif.

« Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France », a écrit Charles de Gaulle (1890-1970) en ouvrant le long récit de chronique historique des quelque 1 505 pages de ses Mémoires de guerre déjà parues en trois volumes de 1954 à 1959, puis rééditées en l’an 2000 par les Éditions Gallimard.

Davantage que son appartenance à une certaine aristocratie française admira-trice du théoricien royaliste Charles Maurras, c’est bien dans cette idée de « la grandeur » de la France, et surtout en raison de sa profonde foi catholique prise en contradiction par le retour des Juifs à leur patrie ancestrale, qu’il faut trouver les causes de l’antijudaïsme et plus encore de l’antisionisme invété-rés du plus prestigieux des présidents de la République française.

« Je pensais trouver à Londres l’Église, et j’ai trouvé la Synagogue ! », s’est exclamé de Gaulle en 1941 dans la capitale britannique où il avait trouvé refuge pour organiser les réseaux de la Résistance française à l’occupant nazi après son fameux « Appel du 18 Juin » 1940 lancé sur les ondes de la B.B.C. émettant de l’autre côté de la Manche. Une attitude ambiguë sur les Juifs à l’époque de la Shoah et de la Résistance Une phrase assez ambiguë : car d’un côté, elle reconnaissait le fait que bien des résistants de la pre-mière heure furent justement des Juifs, mais de l’autre elle semble déplorer cette trop grande et précoce « présence juive » dans les rangs de la Résistance.

Surtout qu’au même moment, parmi ceux qui rejoignirent très vite de Gaulle à Londres, on compta de nom-breux militants catholiques et antisé-mites fervents, anciens membres de l’Action française et des Croix de feu : un profil plus conforme, semble-t-il aux attentes nationalistes du général…

Il n’empêche que bien des historiens et témoins de cette époque contestent fermement le fait que de Gaulle ait fait preuve d’antisémitisme à Londres : « Le général considérait qu’un soldat ou officier juif qu’on lui signalait comme juif était un officier français ! », ex-pliqua ainsi le secrétaire perpétuel de l’Académie française, Maurice Druon - auteur du fameux « Chant des Parti-

sans », l’hymne de la Résistance. (…) « Quant à l’extermination des Juifs par les nazis, s’il l’avait sue, il ne serait pas resté silencieux ».

Une réponse argumentée des défen-seurs de de Gaulle À ce propos, les défenseurs du général - dont l’ancien ministre Alain Peyrefitte - men-tionnent l’existence d’au moins trois documents des archives de la France libre (cités dans un dossier de l’hebo-madaire français Le Point paru le 25 janvier 2007) prenant position sur les persécutions dont étaient victimes les Juifs.

Ainsi, cette lettre datée du 22 août 1940 adressée à l’Agence Juive et au Congrès juif mondial dans laquelle le général écrit : « Le jour de la victoire, à laquelle je crois fermement, la France ne peut manquer d’avoir à cœur de veiller à ce qu’il soit fait justice des torts portés aux colectivités victimes de la domination hitlérienne et, entre autres, aux communautés juives qui, dans les pays momentanément soumis à l’Allemagne, sont malheureusement en butte à l’intolérance et aux persé-cutions ».

Une intention confirmée dans un autre message adressé par de Gaulle à un grand meeting du Congrès juif américain (CJA) qui s’est tenu le 15 novembre 1940 à New York promet-tant de « restaurer les droits des Juifs en France à la fin de la guerre », ansi qu’un autre message du même genre adressé le 27 septembre 1941 au rab-bin Wise, président du CJA.

« Mon père se battait pour Dreyfus avec la même passion qu’il se battait pour l’Église et l’enseignement reli-gieux, rappelle pour sa part l’amiral Philippe de Gaulle, fils du général, dans son ouvrage biographique De Gaulle, mon père - Entretiens avec Michel Tauriac paru aux Editions Plon en 2003-2004.

Peu de catholiques pratiquants me-naient ces deux combats à la fois car ils étaient surtout antidreyfusards. Voi-là dans quel esprit Charles de Gaulle a été éduqué (…) ». Une ardente réfu-tation du « prétendu antisémitisme » du général qui avait déjà été exprimée par l’écrivain juif et gaulliste de la première heure, Romain Gary : « Je ne connais pas d’homme qui soit aussi peu antisémite que vous ! », lui écrit–il en 1969.

Telles n’étaient pas les vues du grand rabbin de France, Jacob Kaplan, avec lequel de Gaulle eut un long entretien en tête-à-tête à l’Elysée en janvier 1968, quelques semaines après son tournant anti-israélien, voire antiju-daïque exprimé dans sa conférence

de presse de novembre 1967 : « Je n’ai pas mâché mes mots, raconte de Gaulle Je lui ai déclaré : ‘ Notre sym-pathie pour les Juifs est indiscutable, mais faudrait-il encore que certains ne se sentent pas plus Israéliens que Fran-çais. Leur prise de position en faveur de l’État d’Israël est inadmissible ! ’.

Il [le grand rabbin Kaplan] m’a répon-du que cela ne signifiait pas de leur part une ‘double allégeance’ et qu’ils ne se sentaient pas moins absolument Français, mais j’avoue que j’ai peine à le le croire. On peut être solidaires entre coreligionaires sans pour autant abandonner sa nationalité au profit d’une autre ! ».

L’anti-américanisme gaullien à l’époque de la guerre froide « Dans le contexte de la guerre froide, analyse l’histoiren et journaliste britannique David Pryce-Jones dans l’excellent livre Un siècle de trahison -

La diplomatie française et les Juifs (1894-2007), traduit et publié en fran-çais en 2008 aux Éditions Denoël, la France, pour des raisons tout à la fois culturelles, politiques et historiques, se range naturellement à l’Ouest, c’est-à-dire du côté américain. Cepen-dant, dans la conception du général de Gaulle, la destinée de la France est de diriger, non de suivre une superpuis-sance comme un allié secondaire ».

C’est donc bien cet anti-américanisme et le fait que les États-Unis sont peu à peu devenus au cours des années 60, donc en pleine guerre froide, le prin-cipal allié de la démocratie israélienne - « avec laquelle ils partagent les mêmes valeurs », précise Pryce-Jones - qu’émerge autour de de Gaullle l’idée que l’État hébreu est devenu « un obstacle aux objectifs français » …

Ce qui serait surtout le cas dans le monde arabe, où Paris tente de main-tenir son influence alors qu’ont déjà débuté deux longues et douloureuses décennies de décolonisation dans les pays africains et proche-orientaux de l’ancien Empire français…

Car - et ce n’est pas là un moindre pa-radoxe - la France de de Gaulle a très tôt voulu « surfer » sur le tiers-mon-disme et « l’anti-impérialisme » mon-tants des nouveaux pays décolonisés !

Le tournant drastique de novembre 1967, confirmé en 1969 Après s’être entouré de collaborateurs et de mi-nistres partageant son « idée de la France » (et des Juifs…) - tel Maurice Couve de Murville, resté chef de la diplomatie française de 1958 à 1968, dont il est intéressant de rappeler qu’il fut presque deux ans durant, sous le gouvernement de Vichy dirigé par le maréchal Pétain, un expert finan-cier responsable de « la diminution de l’influence israélite dans l’écono-mie française », jusqu’à son heureux départ pour Alger en 1943… - , de Gaulle va opter pour un renversement de l’alliance, traditionnelle jusque-là sous la IVe République, de la France avec son « ami naturel » que fut Israël de 1948 à 1967.

Il exprimera cette position dans sa fameuse conférence de presse donnée - comme toujours en grandes pompes - au palais l’Élysée le 27 novembre 1967, presque cinq mois après la vic-toire-éclair de Tsahal, au début juin de la même année, sur les armées syrienne, égyptienne, jordanienne et

leurs alliés lors de la guerre des Six-Jours. C’est là qu’il prononcera sa fameuse phrase rentrée dans l’Histoire des relations franco-israéliennes sur « le peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur ».

Des paroles au couperet empreintes à la fois d’antisémitisme, d’antijudaïsme et d’antisionisme qui ne concernèrent donc pas seulement « la politique conquérante d’Israël », mais bien les Juifs en tant que peuple et nation (voir l’extrait cité dans notre encadré).

L’historien israélien Michaël Bar Zo-har rappelle à ce propos cette « petite phrase » pleine de dépit et de rancœur prononcée par de Gaulle le 5 juin 1967, alors que la guerre des Six-Jours venait d’éclater et qui en dit long sur les « humeurs » du général par rapport à l’État hébreu : « J’ai dit hier à Abba Eban [alors chef de la diplomatie is-raélienne-Ndlr] que les Israéliens ne devaient pas tirer les premiers.

Car si l’on vous attaque, on ne vous laissera pas détruire. (…) Mais ils ne m’ont pas écouté ! ». Il s’en est suivi en janvier 1969 la confirmation de ce tournant radical vis-à-vis d’Israël : à savoir une décision d’embargo total sur les armes et surtout sur les pièces de rechange des armements à destina-tion d’Israël qui prise en personne par le général, très piqué au vif par « l’im-pertinence des Israéliens qui se croient tout permis ! »…

L’analyse de Raymond Aron sur l’an-tisémitisme gaullien Paradoxalement, le sociologue Raymond Aron, lui aus-si un ancien résistant ayant rejoint le général à Londres et devenu l’un des intellectuels théoriciens de la France Libre dont il dirigeait les revues de réflexion, devait approuver la fin de l’alliance franco-israélienne : il esti-mait en effet que les intérêts des deux pays ne concordaient plus.

Mais il fut très choqué de l’emploi par de Gaulle en novembre 1967 - et donc au plus haut niveau de l’État - de formules à connotation antisémite qui pouvaient contribuer à légitimer le racisme : « Pourquoi le général de Gaulle a-t-il solennellement réhabilité l’antisémitisme ?

, se demande Aron dans son passion-nant ouvrage ‘De Gaulle, Israël et les Juifs’ paru aux Éditons Plon en 1968. Afin de se donner le plaisir du scan-dale ?

Pour punir les Israéliens de leur ‘déso-béissance’ et les juifs de leur antigaul-lisme occasionnel ? Pour interdire so-lennellement toute vélléité de double allégeance ?

Pour vendre quelques Mirage de plus aux pays arabes ? Visait-il les États-Unis en frappant les Juifs ?

Voulait-il soumettre à une nouvelle épreuve l’inconditionnalité de certains de ses fidèles qui ont souffert sous Charles de Gaulle ? Agit-il en descen-dant de Louis XIV qui ne tolérait pas les protestants ?

En héritier des Jacobins qui aimaient tant la liberté qu’ils interdisaient aux citoyens d’éprouver tout autre senti-ment ? Je l’ignore ». « Je crois que la politique française vis-à-vis d’Israël a joué un rôle important dans la chute du général, écrit l’écrivain et pourtant fer-vent gaulliste Françoi Mauriac, juste

avant le référendum de 1969 qui de-vait entraîner la démission et le départ volontaire de de Gaulle du pouvoir. J’ai vu, quelque mois avant le référen-dum, des hommes que la politique du général vis-à-vis de Jérusalem rendait fous ».

Et de l’historien Pryce-Jones de conclure à ce propos : « Le Quai d’Orsay avait gagné contre la Répu-blique et contre l’opinion, mais sans le moindre bénéfice immédiat pour la France »… « Fille aînée de l’Église », la France ne saurait authentifier le retour du peuple d’Israël sur sa terre ancestrale…

Au delà de toutes ces considérations politiques très françaises, il reste que la relation de de Gaulle avec le peuple juif s’est toujours inscrite dans une perspective religieuse catholique très traditionnaliste, fort éloignée des dou-loureuses révisions opérées en son temps par le Concile Vatican II. Prati-quante catholique depuis plusieurs gé-nérations, la famille et surtout le père de de Gaulle lui avaient inoculé les enseignements en forme de dogmes de l’Église…

À savoir que « l’ancienne alliance » passée autrefois par D.ieu avec Israël aurait été déjà « accomplie », voire abolie suite à l’exil des Juifs consécu-tif à la destruction des deux Temples de Jérusalem et des royaumes de Judée et d’Israël, et depuis remplacée par la « Nouvelle alliance » chrétienne du Verus Israël !

Plus que tout autre facteur géopo-litique ou diplomatique, c’est donc surtout cet « enseignement du mépris », dénoncé en son temps par le philo-sophe juif Jules Isaac, qui influença sur le fond le croyant de Gaulle dans ses relations souvent ambiguës aux Juifs et à Israël.

Car reconnaître pleinement l’exer-cice restauré de la souveraineté de l’État hébreu sur sa terre ances-trale, assorti de ses guerres légitimes de défense face au refus constant et violent du monde arabe alentour, c’eût été prendre à rebours ce vieux dogme fondateur de l’Église voulant que, voilà près de 2 000 ans, les Juifs devenus « errants » ont été « punis » par D.ieu et bannis « à jamais » de leur terre en raison de leur « in-fidélité » et de leur rejet du messie chrétien.

Des assertions théologiques fonda-mentales du catholicisme tradition-nel que la renaissance, l’existence et le développement fulgurant de l’État hébreu depuis plus de six décennies télescopent et démentent chaque jour de plein fouet !

Par HAMODIA

Page 16: Israël Actualités n°150

16L’information en provenance d’IsraëlEdition du 15 Novembre 2010

Augmentation de la pauvreté en IsraëlL’institut national d’assurance révèle que 15.000 familles – la plu-part du temps haredis et arabes – viennent d’entrer dans le triste cercle de la pauvreté israélienne. Presque 4 enfants sur 10 sont au-jourd’hui défavorisés en Israël. 28% des israéliens estiment leur situation économique “très mauvaise”.

15.000 familles, cela fait 123.500 per-sonnes qui viennent de passer sous le seuil de pauvreté en Israël. Au total, ce sont 850.300 enfants vivent sous cette ligne de dignité soit presque deux sur cinq enfants sont désavantagés.

Selon les données, il y a aujourd’hui en Israël 435.000 familles pauvres. Le nombre de familles pauvres augmen-tent donc de manière incroyable de-puis quelques années: 19,9% en 2008 et 25% par rapport à l’an passé.

Une segmentation géographique révèle que le nombre de résidents pauvres a augmenté à 32,3% dans le district du Nord, et est resté inchangé à 23,6% dans le district sud. Dans le dis-trict de Jérusalem, le nombre de juifs pauvre vient de diminuer légèrement avec tout de même 22,7%… Tandis que le nombre de pauvres israéliens

arabes de Jérusalem explose en pas-sant les 72%.

A Tel-Aviv et dans le centre d’Israël, seulement 13% des habitants sont pauvres. Selon le ministre des affaires sociales, une baisse a été enregistrée dans le nombre de personnes âgées vi-vant sous le seuil de pauvreté ou 9.300 d’entre-elles ont réussi à sortir du seuil de pauvreté avec l’augmentation des pensions de vieillesse.

Autre statistique intéressante: ce qui inquiète les israéliens. Comme les années précédentes, la violence est

la principale préoccupation. 81% des Israéliens affirment que la question de la violence dans la société est celle qui fait le plus peur.

Venant en à la deuxième place, de la corruption politique. Troisième sur la liste des choses qui inquiètent les Israéliens, c’est la pauvreté et le fossé entre riches et pauvres en Israël. En dépit de toutes les préoccupations, 69% des Israéliens pensent que l’Etat d’Israël est le meilleur endroit au monde ou les juifs peuvent vivre.

source: Yediot Aharonot

Pamela Anderson visite Jérusalem, la capitale d’IsraëlL’actrice et ancienne playmate amé-ricano-canadienne Pamela Ander-son est arrivée en Israël hier soir. A peine atterrit à l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, la comédienne est allée directement visiter la capi-tale de l’Etat Juif, Jérusalem, ou elle s’est recueillie pendant plus de trente minites au mur des lamenta-tions.

L’actrice et ancienne playmate améri-cano-canadienne Pamela Anderson est arrivée en Israël hier soir.

A peine atterrit à l’aéroport Ben Gou-rion de Tel-Aviv, la comédienne est allée directement visiter la capitale de l’Etat Juif, Jérusalem, ou elle s’est re-cueillie pendant plus de trente minites au mur des lamentations.

Juste avant, Pamela Anderson avait donnée rendez-vous aux journalistes pour une conférence de presse. La

belle d’Alerte à Malibu, a affirmée vouloir mettre en avant son pouvoir de séduction pour “aguicher” les juifs ultra-orthodoxes…

Efin, façon de parler! Anderson est la directrice d’honneur de l’associa-tion “People for Ethical Treatment of Animals”, une sorte de Brigitte Bardot américaine qui visite actuellement Is-

raël pour pousser l’Etat Juif à devenir le premier pays au monde à interdire la production et la commercialisation de fourrure.

Un projet de loi anti-fourrure est en discussion depuis plusieurs mois à la Knesset ou tout le monde semble d’ac-cord pour l’adopter sauf les ultra-reli-gieux pour des raisons traditionalistes. En effet, leurs streimel (chapeaux) sont fabriqués avec le de fourrure à l’intérieur.

Pour lutter contre la sécularisation croissante des Juifs dans la société européenne du 18ème siècle, ces juifs hassidiques avaient décidé que leur façon de s’habiller devait rester intact et ne pas être influencée par la mode.

Les descendants de ces communautés portent encore à ce jour le chapeau noir et des manteaux de cette période, y compris, parfois, ces fameux cha-peaux de fourrure. Pamela Anderson a par ailleurs décrit Israël comme “un pays progressiste et en avance sur les autres”. Mieux, “Israël sera de nou-veau un exemple pour le monde. “

Le lundi, elle devait se balader toute la journée en Israël, profiter des biens-faits de la mer morte et sortir faire la fête dans la ville la plus festive de toute la méditerranée ; Tel-Aviv. Dans la semaine, elle participera également au tournage de l’émission “Dancing with Stars” (Danser avec les stars).

Page 17: Israël Actualités n°150

17L’information en provenance d’IsraëlEdition du 15 Novembre 2010

Le gouvernement annonce la construction de 1 300 appartements à Jérusalem Est

Le ministère de l’intérieur a annon-cé lundi qu’il allait de l’avant avec des plans pour la construction de 1 300 nouveaux logements à Jérusa-lem Est. Cette annonce intervient alors que le premier ministre Benya-min Netanyahou est en visite aux Etats-Unis, et alors que Washington est déjà frustré par le refus israélien de limiter la construction dans les colonies.

Les palestiniens ont bien évidemment condamné ce plan, répétant qu’ils veulent Jérusalem Est pour être la capitale de leur éventuel état.

Le gouvernement envisage d’étendre le quartier d’Har Homa, lui rajou-tant 978 appartements, ainsi que la construction de 320 nouveaux appar-tements dans le quartier de Ramot, au nord de Jérusalem. L’annonce de lundi

tombe un jour après que Netanyahou ait rencontré le vice-président Joe Biden.

Biden a plus tôt cette année exprimé ses préoccupations sur les projets de nouvelles constructions après qu’Is-raël eut annoncé des plans de construc-tion à Jérusalem Est tandis que le vice-président était en visite en Israël.

Il y a deux possibilités au timing de cette nouvelle annonce, alors que le premier ministre est en visite aux Etats-Unis : ou il s’agit d’une sabo-tage visant à rendre la visite du pre-mier ministre plus difficile, ou alors, cette annonce est coordonnée, et vise a faire comprendre à l’administration Obama, sortie affaiblie des dernières élections, qu’Israël ne cèdera pas au sujet de Jérusalem.

On peut espérer, pour la politique interne israélienne et sa diplomatie en général, que ce soit de la seconde solu-tion qu’il s’agisse.

Renseignement : les dessous de l’opération Plomb Durci

Plomb durci, décembre 2008, jan-vier 2009. 13 morts du coté israélien. Plus d’un millier coté Hamas. Certes, l’utilisation généreuse par le Hamas de boucliers humains a énormément alourdi les pertes du coté des Pales-tiniens. Certes l’armée israélienne at-tache le plus grand prix à la protection de ses soldats. Jean-Patrick Grumberg

Mais comment expliquer cet écart... comment expliquer les seulement treize morts israéliens ? La vidéo que je vous présente apporte un élément important de la réponse.

Vous allez découvrir trois des robots de renseignement que l’armée israé-lienne a décidé - pour des raisons que je devine - de dévoiler au monde, sur internet, et qui ont, pendant l’opéra-tion Plomb Durci, sauvé effectivement des centaines de soldats des pièges que leur tendait l’ennemi. Le premier «robot» est une caméra qui se lance

comme une grenade. Elle enregistre tout sur 360°, de jour comme de nuit, et son autonomie est de huit heures.

Le second est équipé de cinq caméras. Il peut tomber du deuxième étage et continuer son travail. Pour le diriger on clic sur une des photos qu’il vient de prendre, et il se dirige tout seul vers le point choisi, ou alors on utiliser le «vieux» système, le joystick. Ce robot a permis de pénétrer dans des caves et de déjouer de nombreux pièges qui attendaient les soldats.

Le troisième robot a lui aussi beau-coup servi pendant Plomb Durci et dans d’autres occasions. Il s’agit là encore d’une caméra, shootée par un fusil. Le projectile se plante dans un mur, et la caméra fait son travail d’in-formation et de prévention.

Jean-Patrick Grumberg

Les USA rejettent la demande israélienne de menace claire contre l’Iran

Les Etats-Unis ont rejeté lundi les commentaires du premier mi-nistre israélien disant que seule une menace militaire « crédible » contre l’Iran pourrait assurer que la dictature islamique n’obtienne pas d’armes nucléaires. Dans une conversation avec des journalistes en Australie, le secrétaire américain à la défense, Robert Gates, a déclaré : « je ne dirais pas que seulement une menace militaire crédible pour-

rait convaincre l’Iran de prendre des mesures pour mettre fin à son programme nucléaire. »

Gates a souligné que toutes les options restaient sur la table, ajoutant que le président Barack Obama a réitéré ce point régulièrement. « Nous savons qu’ils sont préoccupés par l’impact des sanctions. Les sanctions mordent plus profondément que ce qu’ils es-péraient, et nous travaillons très fort

là-dessus, » a déclaré Gates aux jour-nalistes lors d’une visite en Australie pour des entretiens portant sur la sécu-rité.

« Nous sommes prêts à faire ce qui est nécessaire, mais à ce stade, nous continuons de croire que l’approche politico-économique que nous tenons pourra avoir un impact en Iran. » Les commentaires du secrétaire de la défense viennent en toile de fond à la rencontre dimanche soir entre le premier ministre Benyamin Netanya-hou et le vice-président américain Joe Biden à la Nouvelle Orléans.

Lors de leur rencontre, Netanyahou a exhorté Biden à créer une action mili-taire « crédible » contre l’Iran, si ce pays ne cesse pas sa course à l’arme-ment nucléaire. La demande de Neta-nyahou découle de l’hypothèse que même si les sanctions économiques ont une certaine influence contre l’Iran, son régime n’a pas l’intention d’arrêter le développement de son pro-gramme nucléaire.

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18L’information en provenance d’IsraëlEdition du 15 Novembre 2010

George W. Bush revisite sa présidence dans ses MémoiresIl avait disparu des écrans radar, vivant une vie tranquille et spor-tive dans l’intimité de sa maison du Texas,George W. Bush aurait résisté aux pressions d’Israël qui lui demandait de bombarder un site nucléaire présumé en Syrie en 2007, raconte l’ancien président américain dans ses mémoires pu-bliés mardi aux Etats-Unis. Dans «Instants décisifs», dont la traduc-tion française sort mercredi, M. Bush révèle que l’ancien Premier ministre israélien Ehud Olmert lui a demandé début 2007 de détruire le site de Dair Alzour (Al-Kibar), qu’il soupçonnait d’abriter un réacteur nucléaire secret.

Entre des sorties en VTT, des soirées avec des mères de soldats morts à la guerre et des barbecues avec ses amis, George W. Bush s’est contenté de don-ner quelques conférences.

Il s’est en revanche bien gardé de commenter l’actualité politique char-gée de son successeur, parce qu’il a toujours pensé que ce dernier «avait suffisamment à faire pour ne pas avoir un ancien président qui fait des com-mentaires», notait récemment son ex-conseillère Dana Perino. Mais le 43e président des États-Unis sera sur toutes les ondes cette semaine, à l’occasion de la sortie, mardi, de Mémoires, qu’il a entrepris d’écrire dès le premier jour de son retour de Washington, en jan-vier 2009.

La large victoire des républicains aux élections de mi-mandat, dix-huit mois après la fin d’une ère Bush vouée aux gémonies, devrait susciter un intérêt supplémentaire pour le livre.

Le fait que certains candidats conser-vateurs aient distribué des portraits de «W» demandant aux électeurs: «Est-ce que je vous manque déjà?», n’a sans doute pas échappé aux promoteurs de l’ouvrage. Bush a rédigé une auto-biographie au ton familier et direct, racontant les principales décisions qui ont façonné sa vie et ses mandats.

La période couverte par ses réflexions va de 1986, date à laquelle, aidé par sa foi chrétienne, il s’arrête de boire, jusqu’à sa gestion de la crise finan-cière en 2008, en passant par le pro-cessus ayant conduit à l’invasion de l’Irak en 2003.

À en juger par les bonnes feuilles qui ont commencé à paraître dans la presse, Bush juge que le pire moment de sa présidence a été la catastrophe de l’ouragan Katrina, «moment parti-culièrement révoltant», qu’il reconnaît avoir sous-estimé.

Controverses esquivées Sur l’Irak, le dossier qui a défini sa présidence, Bush admet que «réduire le niveau des troupes» après la chute de Sad-dam Hussein «a été la plus impor-tante erreur de la guerre». Il écrit aussi qu’«une nausée le prend quand il pense à l’absence d’armes de des-truction massives» en Irak. L’ex-prési-dent n’a pas avalé d’avoir été mené en bateau par la CIA.

L’agence de renseignements avait confirmé avoir la preuve de l’existence de ces armes pour justifier l’invasion. Pourtant, Bush s’en tient à son credo: écarter Saddam Hussein a été la bonne décision car, «malgré toutes les dif-

ficultés qui ont suivi, l’Amérique est plus en sécurité sans ce dictateur as-sassin». Il évoque aussi la torture : «Si je n’avais pas autorisé les techniques de simulation de noyade (“water-boarding”) pour les chefs d’al-Qaida, j’aurais accepté un risque plus grand encore pour le pays.»

Les journalistes américains estiment toutefois qu’il esquive les contro-verses liées à Guantanamo et aux para-mètres de la lutte antiterroriste. Bush admet tout de même ses difficultés à gérer les dissensions de son équipe de sécurité nationale.

Il avoue avoir eu envie de se séparer du vice-président, Dick Cheney, à l’influence envahissante, mais y avoir renoncé en 2004. Il explique, de ma-nière désarmante, avoir tardé à limo-ger le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld parce qu’il ne savait pas «qui mettre à la place».

Le livre semble confirmer l’essence du personnage Bush: un homme bien intentionné, mais dilettante, agissant de manière instinctive et brouillonne, dans le monde tragique de l’après-11-Septembre.

Certains épisodes éclairent le proces-sus de décision actuel. Bush raconte un coup de téléphone de l’Israélien Ehoud Olmert en 2007 lui demandant de bombarder un site nucléaire syrien suspect.

Il explique avoir discuté cette éventua-lité en interne, avant de la repousser. Et dément avoir donné son «feu vert» aux Israéliens, qui sont allés eux-mêmes bombarder le site. Distancié et plutôt serein, Bush se refuse à prendre position sur le débat politique actuel, car, dit-il, il n’est pas un agitateur poli-tique et ne veut pas retomber dans «le marécage».

Il ne cherche pas non plus à tout justi-fier, plutôt à raconter l’histoire depuis son bout de la lorgnette. «Il a une confiance totale dans la manière dont les choses seront lues» à long terme, explique son ex-conseiller politique, Karl Rove.

«Quand j’étais en colère à la Maison-Blanche, il me disait: “Écoute, quand l’histoire se chargera de redresser les faits, nous serons morts tous les deux, alors qui s’en soucie ?”»

D’où, sans doute, le côté détaché et humoristique de l’épilogue du livre, qui le dépeint après son départ de Washington, promenant son chien qui fait ses besoins sur la pelouse du voi-sin. «Voilà où je me retrouvais, moi, l’ancien président des États-Unis, avec un sac en plastique à la main, ramassant ce que j’avais évité pendant les huit dernières années.»

ynet

«Malgré toutes les difficultés qui ont suivi, l’Amérique est plus en sécurité sans ce dictateur assassin».

Georges W Bush

Les élections américaines donnent déjà de bons résultats pour IsraëlLe résultat des élections américaines de mi-mandat a eu des répercus-sions immédiates sur la politique de Barack Hussein Obama. En moins d’une semaine, les bonnes nouvelles ne cessent de pleuvoir, dont une qui a fait l’objet d’une bombe au Pen-tagone : Israël va recevoir dans les prochains jours, les fameuses bombes GBU 39 qu’ Hussein Obama en personne avait mis sous embargo pour forcer la main de Netanyahu.

Ces bombes extrêmement importantes pour l’arsenal de Tsahal, auraient dû être livrées depuis déjà deux ans. Offi-ciellement l’administration d’Hussein

Obama indiquait que les livraisons étaient bloquées en raison de la guerre en Afghanistan, mais dernièrement le fabricant Boeing a laissé entendre tout le contraire … La commande de 1000 GBU acceptée sous l’ère Bush sera, à la surprise générale, accompagnée de la livraison de GBU laser, le nec plus ultra en matière de bombe intelligente . Nous ne pouvons que nous réjouir de cette excellente nouvelle pour Tsahal et faire remarquer au passage , que toutes mes analyses publiées sur JS-Snews se sont avérées justes.

Par Marco Robin

Harper soutient Israël, peu importe les conséquences

Le premier ministre Stephen Har-per a déclaré que le Canada soutien-drait Israël coûte que coûte. Lors d’une allocution devant la Coalition interparlementaire de lutte contre l’antisémitisme, tenue au Parle-ment, M. Harper a indiqué que le gouvernement du Canada s’oppo-sera toujours à ceux qui veulent « rayer Israël de la carte », a-t-il pré-cisé.

M. Harper a ajouté que « dans les débats contemporains qui influencent le sort de la patrie juive, malheureu-sement, il y a ceux qui rejettent le langage du bien et du mal. Ils disent que la situation n’est pas noir et blanc, qu’il ne faut pas choisir son camp ».

« Je sais, en passant, parce que j’ai les meurtrissures qui en témoignent que, que ce soit aux Nations unies ou à tout autre forum international, la chose facile à faire est de simplement s’entendre et d’acquiescer à cette rhé-torique anti-Israël, de prétendre que c’est simplement impartial, et de s’en décharger en s’étiquetant un «intermé-diaire impartial» », a-t-il dénoncé.

« Mais tant et aussi longtemps que je serai premier ministre, que ce soit à l’ONU ou à la Francophonie, ou à n’importe quel autre endroit, le Ca-nada prendra position, peu importe le prix », a-t-il conclu.

Westerwelle : «Libérez Schalit !»

L’Allemagne attend le prompt re-tour de Guilad Schalit. Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, était en visite à Gaza, lundi. Il a appelé le Hamas à libérer le jeune homme «après tant d’années de captivité». Photo: AP ,

JPost Il s’est adressé au mouvement terroriste, au nom de son pays, et a indiqué que le retour de Guilad chez lui serait considéré comme un geste humanitaire.

Ses commentaires sont intervenus au lendemain de sa rencontre avec le père du soldat, Noam Schalit. Le jeune Is-raélien a été enlevé il y a plus de quatre ans. Retenu dans la bande de Gaza, ses ravisseurs lui interdisent tout cotact avec les organisations humanitaires.

Par JPOST.FR

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Kuhn

Lundi 29 novembre 2010 à 20h30

GRANDE SOIRÉEde la solidarité

Avec Jean-Pierre Foucault, Marc Lavoine, Michel Boujenah, Pascal Elbe, Stéphane Freiss, Ary Abittan, Rika Zaraï, Daniel Levi, Joyce Jonathan, «Anne, le musical», Frédéric Lerner, David Buniak, David Tordjmann, … et de nombreuses surprises !

RÉSERVATIONS 0 820 820 808Palais des Congrès de Paris - Porte Maillot - Paris 17e

Appel national pour la tsédaka 39, rue Broca - Paris 5e

Un spectacle imaginé par

Stéphane Bern et Cyril Hanouna,Parrains de la Tsédaka 2010

Appel national pour la tsédakaUne campagne du Fonds Soc i a l Ju i f Un i f i é