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LA GUERRE DE 1914-1918 ET SES CONSEQUENCES

- Présenter les causes de la guerre ;

- Décrire le déroulement de la guerre ;

- Recenser les conséquences de la guerre.

INTRODUCTION

Entre 1914 et 1918 a lieu un conflit entre les grandes puissances mondiales se distinguant par

sa violence et son ampleur. Pendant quatre années consécutives, les ressources économiques

et les Hommes sont mobilisés pour la Grande Guerre qui marque la fin du XIXème

siècle. Pour

comprendre le déroulement et les conséquences d'une telle rupture, il nous faut étudier

l'engrenage politique et militaire qui se déroule entre 1870 et 1914, puis l'état de l'Europe et

du monde après 1918.

I- L'ENGRENAGE1 MENANT A LA GUERRE (1870 A 1914) OU LES CAUSES DE LA

GUERRE

La Grande Guerre s'explique par un engrenage politique et militaire liées à des tensions entre

les puissances européennes contemporaines voire antérieures au XIXème. Ces tensions

donnent naissance à des alliances entre les puissances. Elles sont aussi à l'origine de

l'assassinat de l'archiduc François Ferdinand, héritier du trône de l'empire d'Autriche Hongrie,

qui sert alors de prétexte à un conflit qui des Balkans s’étend à l'Europe entière.

A- Les tensions internationales

En Europe règne au cours de la seconde moitié du XIXème

siècle un climat conflictuel entre

les grandes puissances que sont les empires allemand, d'Autriche-Hongrie, de Russie,

ottoman, la France, et le Royaume-Uni. Ce climat trouve son explication dans les

bouleversements qui ont eu lieu à partir de 1848 et qui ont engendré des tensions en 1914 sur

le vieux continent.

L'Autriche-Hongrie2

L'Autriche-Hongrie voit ses visées expansionnistes en direction de la mer Egée contrariées

par la politique russe. D'autre part, son empire connaît des difficultés internes à cause des

poussées nationalistes des Slaves du Sud (Croates, Slovènes, Bosniaques ...).

Oppositions avec les intérêts économiques allemands.

L'Allemagne

L'Europe est secouée une seconde fois entre 1870 et 1871 avec l'unité de l'Italie et de

l'Allemagne.

1 Enchaînement inéluctable de circonstances dont on ne peut sortir l'engrenage de la violence

2 Issu du Compromis de décembre 1867 conclu entre l’empire d’Autriche et le royaume de Hongrie, l’Empire

austro-hongrois s’est effondré au terme de la Première Guerre mondiale, en novembre 1918.

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L'Allemagne est devenue la deuxième puissance industrielle du monde derrière les U.S.A.;

l'Empereur veut lui assurer une position stratégique, des matières premières, des débouchés

commerciaux et des aires d'investissements. L'empereur Guillaume Il lance son pays dans une

politique mondialiste.

En 1897, le Kaiser Wilhelm II annonça son intention de mener une "politique mondiale", la

Weltpolitik, justifiée par la dépendance de l'industrie allemande, de plus en plus puissante,

vis-à-vis des importations de matières premières. Cette politique, agressive (contrairement à la

politique de Bismarck) et soutenue par la presse allemande et les nationalistes, consista donc à

avoir "une place au soleil", à prendre possession de territoires, le plus souvent situés dans les

eaux territoriales mondiales, dotés de matières premières. La Weltpolitik, menée par Bernhard

Von Bülow et l'amiral Alfred Von Tirpitz, nécessita a fortiori une puissance navale

conséquente, dont le développement sera assuré avec une extraordinaire réussite par Von

Tirpitz. Les ambitions de l'Allemagne et l'accroissement de son empire colonial, créèrent des

craintes chez les Français et les Britanniques notamment et donc des tensions qui,

additionnées aux autres, allaient mener le monde vers une guerre sans précédent.

L'essor de sa marine de guerre est un sujet d'inquiétude pour la Grande-Bretagne, souveraine

sur les mers.

Les intérêts allemands se heurtent à ceux de la France tant en Europe qu'en Asie et en

Afrique.

L'Italie

Le jeune impérialisme italien tend à prendre pied, lui aussi, dans les Balkans (littoral dalmate,

Albanie). Réveil des revendications concernant le Trentin et Trieste demeurés sous

domination autrichienne.

La Russie

Vaincue en Extrême-Orient et secouée par la révolution de 1905, la Russie cherche à

remporter un succès. Pour cette raison, elle renoue avec sa politique des Slaves des Balkans;

elle espère qu'un jour lui donneront accès aux "mers chaudes".

Les Balkans, une situation explosive

1908-1909: l'Autriche-Hongrie a décidé d'annexer la province ottomane de Bosnie-

Herzégovine et, de ce fait, se heurte à la Serbie qui est soutenue par la Russie.

La France refuse de faire jouer son alliance avec la Russie et conseille la modération à la

Serbie.

oct. 1912: la guerre éclate entre l'Empire ottoman et les petits Etats du Sud des Balkans

(Bulgarie, Grèce, Monténégro, Serbie) groupés en ligue balkanique.

La ligue, victorieuse des Turcs, doit accepter l'arbitrage des grandes puissances.

La Macédoine et la Thrace sont partagées; la Serbie doit renoncer à l'Albanie qui devient une

principauté indépendante.

1913: nouvelle guerre balkanique. La Bulgarie soutenue par l'Autriche s'oppose aux autres

vainqueurs, associés à la Roumanie, pour le partage des dépouilles. La Bulgarie est défaite.

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Le traité de Bucarest partage la Macédoine entre la Grèce et la Serbie, la Roumanie s'agrandit

vers le Sud et la Bulgarie garde une étroite façade sur la mer Egée.

B- La naissance des alliances (1882-1893)

Ces multiples tensions aboutissent à la constitution de deux blocs antagonistes. En 1882, la

Triple Alliance ou Triplice est formée entre l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie et l'Italie. Face à

une éventuelle menace de leur part, la France forme avec la Russie une première alliance en

1893, puis crée avec le Royaume-Uni en 1904 la Triple Entente.

C- La course aux armements

« La rivalité économique avec l'Allemagne n'inquiète pas beaucoup nos gens, et ils admirent

son industrie puissante et son génie de l'organisation. Mais ils n'aiment pas les trouble-fête. Ils

soupçonnent l'empereur de « Weltpolitik » et ils voient que l'Allemagne accélère le rythme de

ses armements pour dominer l'Europe, et impose ainsi une charge horrible de dépenses

inutiles à toutes les autres puissances. En deux mots comme en cent, pour garantir la paix,

nous devons maintenir notre entente avec la France. »

D- L'entrée en guerre (1914): d'une crise balkanique à une guerre européenne

La crise éclate le 28 Juin 1914 avec l'assassinat de l'archiduc François Ferdinand, héritier de

l'empire d'Autriche-Hongrie, peu apprécié des autres dirigeants européens, à Sarajevo par le

nationaliste Serbe Gravilo Princip. Le 23 Juillet, l'Autriche-Hongrie adresse un ultimatum à la

Serbie. Le 1er Août, tous les pays européens entrent dans un engrenage conduisant à une

guerre dont on ne connaît pas encore l'issue. Le 30 Juillet, la Russie soutenant la Serbie

mobilise et se prépare à la guerre. L'Allemagne, par le jeu des alliances, est alors dans

l'obligation de déclarer la guerre à la Russie le 1er Août. Le lendemain, c'est au tour de la

France de déclarer la guerre à l'Allemagne. Cette dernière lui déclare elle aussi la guerre et

commet le premier manquement au règlement international en envahissant la Belgique,

jusque-là pays neutre. Le 4 Août, le Royaume-Uni déclare la guerre à l'Allemagne.

Ainsi, l'Europe passe d'une simple crise balkanique à un conflit entre Européens.

II- LE DEROULEMENT DE LA GUERRE

A- D'une guerre de mouvement à une guerre de position

Dans cette guerre, deux camps s'affrontent avec, tous deux, de bons atouts. La Triple Entente

maîtrise les mers, dispose de nombreuses colonies, et encerclent déjà l'ennemi de par ses

positions géographiques. La Triplice a, quant à elle, une forte capacité militaire, et est déjà

prête pour la guerre car l'avait souhaitée. Selon un témoignage de la romancière états-unienne

Edith Wharton, dans Voyage au front, les Français, comme la plupart des peuples concernés

par la guerre, ne voulaient pas la guerre mais partaient pour ce qu'ils croyaient juste.

L'historien français Marc Bloch parlait de résignation patriotique. Les armées étaient

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néanmoins persuadées qu'elles rentreraient pour Noël. Dès le mois d'août en France, 4 622

000 réservistes et conscrits sont envoyés sur le front. En 1914, la France subit l'attaque du

plan Schiffen. Les Français, qui s'étaient postés à l'Est, n'ont pu empêcher l'attaque de

l'Allemagne portée au Nord-Est. Du fait de ce problème tactique, les soldats allemands

arrivent aux portes de la capitale le 2 Septembre. Entre le 6 et le 13 septembre, les armées du

général français Joffre organisent une contre-offensive lors de la bataille de la Marne et

cherchent à amener l'ennemi à l'Ouest où il sera encerclé par le Royaume-Uni et la France.

Cette même année, la course à la mer est lancée mais aucune victoire significative n'en est

ressortie. Fin 1914-début 1915, les deux armées sont face à face. Le front est immobile sur

700 kilomètres avec aucun obstacle naturel pour se protéger. On commence alors à s'enterrer

dans des tranchées: la guerre de mouvement devient une guerre de position. Ce nouveau type

d'affrontement entraîne d'importants changements: côté français, on opte pour l'uniforme bleu

horizon, plus discret, une utilisation plus fréquente de l'artillerie, et tout particulièrement du

char, ou tank, inventé pour la première fois par les Britanniques.

Les soldats, côté Triplice comme Triple Entente, découvrent les horreurs de la guerre enlisée.

Les conditions de vie dans les tranchées sont extrêmes: on manque d'eau, de nouvelles de

l'arrière, d'hygiène du fait des parasites et des cadavres à l'air libre. A cela s'ajoute la peur des

attaques ennemies, la fatigue, et le stress, les armées ne pouvant gagner que quelques mètres

de tranchées vers l'ennemi qui peut, la nuit suivante, les reprendre. Du fait de l'omniprésence

de la mort, les soldats sont résignés mais espèrent que la guerre se terminera. Ces conditions

obligent l'état-major à changer de stratégie: on cherche désormais à sortir de la guerre de

position en provoquant l'offensive. En France, Joffre prend cette initiative et le résultat est

désastreux: 350 000 morts dans les deux camps pour quatre kilomètres de gagnés et un retour

aux tranchées. La Russie est de son côté presque anéantie: les problèmes linguistiques

survenus au cours des batailles, la population étant en grande partie allogène*, en sont une des

causes.

En 1915, l'Italie abandonne la Triplice pour l'Entente qui lui avait promis de lui rendre le

territoire italien occupé par l'Autriche-Hongrie et attaque l'empire autrichien sur le flanc

méridional. La même année, la Bulgarie et l'Empire ottoman s'engagent du côté de la Triplice.

En 1916, la France livre deux batailles inutiles et sanglantes: la bataille de Verdun et de la

Somme. Verdun est une cité fortifiée française servant de repère aux armées. Les Allemands

souhaitaient la prendre pour empêcher tout éventuel repli français. La bataille dure de février

à décembre et se solde par une victoire française. Victoire psychologique, étant donné que

l'attaque est repoussée de cinq kilomètres et aboutit à de nouvelles tranchées. La bataille de la

Somme, pure diversion, qui a duré de juillet à novembre, s'est soldée, elle, par une victoire

psychologique allemande. Face à ce blocage, les alliances entrent dans une guerre d'usure: on

attend que l'adversaire abandonne.

La guerre se prolonge et devient une guerre d’usure qui met à l’épreuve tant les forces

morales que matérielles des combattants. Les états-majors veulent « saigner à blanc » les

armées adverses. Les Russes lancent une attaque dans les Carpates, mais doivent faire face à

une grande offensive des puissances centrales, les Turcs étant également passés à l’attaque au

Caucase pour prendre les armées russes à revers. Pour tenter de soulager la pression sur les

Russes en attirant le maximum de troupes allemandes vers l'ouest, Français et Britanniques

lancent assaut sur assaut en Artois, puis en Champagne, le 16 février. Le 20 février, Reims est

bombardée par les Allemands. La tentative de percée française est un échec et la bataille de

Champagne se termine le 20 mars. Ces offensives de 1915 ont réussit à bousculer quelque peu

les dispositifs allemands, mais c'est au prix de pertes alliées effroyables. Le haut-

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commandement allié doit constater l’insuffisance des moyens d’attaque, particulièrement en

artillerie lourde, domaine dans lequel l’Allemagne possède une supériorité incontestable

depuis le début de la guerre.

B- La mondialisation du conflit

Depuis août 1914, les Français épaulés par des troupes coloniales belges venues du Congo

combattent les Allemands et finissent par les battre au Togo, faisant entrer ce pays d'Afrique

occidentale dans le giron français dès 1915. En Afrique orientale allemande, les Anglais et les

Belges combattent les troupes coloniales du colonel Von Lettow Vorbeck.

A partir de 1916, la guerre s'ouvre sur de nouveaux fronts et devient véritablement mondiale:

l'Entente fait appel à ses colonies, débarque dans le détroit des Dardanelles et porte le conflit

en Orient. En Asie, le Japon, engagé dès le mois d'août 1914 aux côtés de l'Entente, multiplie

les offensives contre les possessions allemandes en Chine et dans le Pacifique. En 1916, le

Portugal et la Roumanie s'engagent du côté de l'Entente. En Europe de l'Ouest, la guerre

d'usure engendre une profonde démoralisation à l'arrière comme au front. Dès avril 1917, des

grèves se multiplient dans les industries d'armement et des mutineries. En Russie, la situation

est dramatique. En 1914, la Russie est une grande puissance de 170 millions d'habitants, mais

dont un quart est allogène et réclame un pays. En outre, l'industrialisation y est très localisée.

Le tzar Nicolas II fait face, quant à lui, à deux forces d'opposition: les libéraux souhaitant un

régime parlementaire et la liberté économique, et les bolcheviques*, souhaitant instaurer un

régime inspiré du marxisme et dirigé par Lénine. Ce dernier est exilé car considéré comme un

agitateur mais il réussit à diffuser clandestinement ses idées. Les manifestations et les

mutineries font rage en Russie en cette année 1917. Le 26 février, toutes les classes sociales

manifestent à Petrograd, l'actuelle Saint-Pétersbourg, en réclamant plus de démocratie et la fin

de la guerre. C'est la Révolution de Février. Le 2 mars, le tzar abdique et est fusillé en avril

avec sa famille. Se met alors en place un gouvernement provisoire. Dirigé principalement par

les libéraux, il devient très vite impopulaire du fait qu'il continue la guerre. Lénine, qui a

réussi à revenir en Russie, décrète alors qu'une seconde révolution est nécessaire. En octobre

1917, c'est chose faite: les bolcheviques arrivent au pouvoir et entament immédiatement des

négociations avec l'Allemagne. Elles aboutissent à la signature du traité de Brest-Litovsk qui

permet à la Russie de rapatrier ses troupes et d’arrêter la guerre. Ce retirement est vite

compensé par l'entrée en guerre des Etats-Unis le 2 septembre 1917. Traditionnellement

isolationniste, le pays avait choisi la neutralité en 1914, mais a été contraint de s'engager du

fait de la menace de la guerre sous-marine lancée par les Allemands.

En août 1914, les États-Unis, très isolationnistes, restent neutres malgré les liens privilégiés

avec des pays de l’Entente, en particulier le Royaume-Uni. Le blocus imposé par la flotte des

pays de l’Entente met quasiment fin aux échanges entre les États-Unis et l’Allemagne. Dans

le même temps, les liens financiers et commerciaux entre les États-Unis et les pays de

l’Entente ne cessent de croître. Le torpillage du paquebot britannique Lusitania le 7 mai 1915,

a tué 128 ressortissants américains et plusieurs belges dont l'épouse du professeur Antoine

Depage qui opère à la clinique de l'océan, à La Panne, pour les troupes belges. C'est le

torpillage de trop pour l’opinion américaine et internationale qui bascule en faveur de la

guerre contre l'Allemagne.

Et la maladresse de la diplomatie allemande achève de provoquer ce revirement : en janvier

1917, le ministre-conseiller Zimmermann n’hésite pas à promettre au Mexique l’alliance de

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l’Allemagne contre les États-Unis avec, pour salaire de la victoire, le retour des provinces

perdues (Texas, Arizona et Nouveau-Mexique)95

. Cette intervention du Kaiser dans les

affaires américaines suscite l’indignation. Le congrès américain décide l’entrée en guerre

contre les empires centraux.

Le président Woodrow Wilson fixe dès janvier 1918 ses objectifs de paix. Plusieurs pays

d’Amérique latine s’engagent aussi dans le conflit aux côtés de l’Entente. Comme le

Royaume-Uni, les États-Unis disposent uniquement d’une armée de métier. Ainsi, lorsque la

proposition de guerre du président Wilson devant le Congrès le 2 avril est acceptée, et que les

États-Unis entrent en guerre le 6, le président américain doit compter majoritairement sur la

base du volontariat pour constituer la force de 1,2 million d’hommes qui n’arrivera en France

qu’à partir du mois d’octobre 1917. C’est la fameuse campagne d’affichage ayant pour

symbole l’Oncle Sam pointant son index vers le lecteur.

Le corps militaire américain établit ses premiers campements autour de Nantes et de La

Rochelle en octobre 1917. L’uniforme américain est vert, complété par un casque en forme de

cercle tout comme le modèle anglais. C’est enfin une armée qui contribuera grandement à la

victoire sur les Empires centraux, puisque lorsque la contre-attaque générale est lancée par le

maréchal Foch en 1918, les G.I. ne représentent pas moins de 31 % des forces combattantes

alliées. Au total, 2 millions de militaires américains seront en Europe au moment de

l’armistice.

C- Une guerre totale

L'effort de guerre nécessite des besoins bien spécifiques. Il fallait ravitailler le front en armes

et en nourriture afin que les soldats puissent survivre aux tranchées, à la vermine, à la faim et

puissent faire face à l'ennemi. L'on devait aussi financer la guerre. L'argent était nécessaire

pour favoriser la recherche, produire les armes et engins de guerre, et offrir un salaire aux

ouvriers, scientifiques et soldats. Enfin, il fallait mobiliser l'arrière et les esprits afin d'avoir de

une main d'œuvre qui, a priori, ne devait pas se rebeller. Pour se faire, les gouvernements

pratiquaient ce que nous appelons aujourd'hui l'interventionnisme. Ils réquisitionnaient les

entreprises pour l'effort de guerre. Nous pouvons citer à titre d'exemple l'Allemagne qui, après

avoir envahi la Belgique s'est dépêchée de réquisitionner les fabriques belges aux fins de

réparations de locomotives et d’automobiles, ainsi qu’en vue de la production pour le front .

L'objectif était aussi de dégorger l’industrie allemande et d’économiser les transports soit de

minimiser les dépenses de l’Allemagne. Ils faisaient des emprunts, ce fut notamment le cas

entre l'Entente et les Etats-Unis, et contrôlaient les prix en gérant le commerce extérieur, le

taux de change, les répartitions de matières premières, et encourageaient parfois les

populations, déjà forcées de cultiver pour l'armée, de ne pas acheter de produits bon marché,

voire de moins manger. En outre, ils usaient largement de la propagande et empêchaient les

soldats blessés de revenir à l'arrière afin que l'arrière ne s'inquiète pas de ce qui se passait au

front et ne se rebelle pas. Nous pouvons voir ce bourrage de crâne à travers des phrases telle

que plus les armes se perfectionnent, plus le nombre de morts et de blessés diminue, parue

dans Le Temps, le 4 Août 1914. Enfin, ce type de fonctionnement, appelé économie de guerre,

s'est soldé par une véritable guerre économique disposant d’une forte puissance maritime, la

Triple Entente met en état de blocus les empires centraux en 1915. L’Allemagne riposte alors

par une guerre sous-marine. De nombreuses batailles se déroulent alors sous les eaux entre

1915 et 1917, notamment près de la côte atlantique de l’Europe, et de l’Afrique du Nord. La

plus célèbre restant celle du Jutland en Mer du Nord, qui opposa la Royal Navy et la

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Kaiserliche Marine en 1916. Malgré tout, aucune de ces batailles n’a permis aux alliances de

prendre le dessus sur l’une ou l’autre. Ainsi, la Première Guerre mondiale s'est non seulement

distinguée par la guerre de position, mais aussi par le fait que ce soit une guerre totale.

D- Victoire de l'Entente

L'année 1918 marque la fin du conflit le plus meurtrier connu jusqu'alors. Cette année

paraissait au départ plutôt avantageuse pour l'Allemagne: avec le traité de Brest-Litovsk, elle

avait pu renforcer ses effectifs à l'Ouest. Les chefs du haut commandement, Hindenburg et

Ludendorff, avaient d'ailleurs lancé de prometteuses attaques en Picardie, en Flandre et en

Champagne. Mais, les forces de l'Entente avaient été, dès 1917, gouvernées par des hommes

déterminés: Lloyd George pour le Royaume-Uni, Georges Clémenceau pour la France, ou

Orlando pour l'Italie. Clémenceau gouvernait seul et se rendait souvent au front pour calmer

l'ardeur des troupes. Quant à Orlando, il avait emprisonné les leaders socialistes pour éviter

que le pacifisme n'atteigne l'Italie. En outre, l'Entente avait l'appui des Etats-Unis et la

lassitude avait gagné les troupes allemandes. Le 8 août 1918, la contre-offensive de l'Entente,

commandée par Foch, ne trouve aucune résistance. Bon nombre d'Allemands se rendent sans

combattre. En septembre de la même année, le haut commandement allemand fait connaître sa

décision d'arrêter les hostilités. Le chancelier allemand Max de Bade entame alors des

négociations avec le président états-unien Wilson, qui avait proposé ses Quatorze Points aux

membres de l'Entente pour maintenir la paix après la guerre. Wilson y avait exprimé le

souhait que les peuples libérés des empires pourraient disposer d'eux-mêmes. Pendant ce

temps, le conflit s'élargit: de Palestine, l'Entente attaque la Turquie et de Grèce, elle lance une

offensive contre la Bulgarie. En octobre, l'Italie perce le front autrichien à Vittorio Venetto.

L'Autriche-Hongrie capitule le 3 novembre et laisse l'Allemagne isolée. Le même jour, des

mutineries éclatent, côté allemand, dans le port de Kiel, alors qu'un climat insurrectionnel se

développe dans tout le pays. Afin d'éviter la révolution, l'empereur Guillaume II abdique le 9

novembre. Le 11 novembre, l'armistice est signé à Rethondes, dans la forêt de Compiègne,

avec les représentants de la nouvelle république allemande.

III- LE BILAN DE LA GUERRE

A- Lourd bilan humain

La Première Guerre mondiale laisse un bilan désastreux: 8 millions de morts et 6 millions

d'invalides pour l'Europe. L'on construit en l'honneur des soldats des monuments aux morts,

ce qui témoigne de l'ampleur du traumatisme. La guerre a ébranlé les pensées: bon nombre

d'artistes témoignent des atrocités de la guerre et certains penseurs prophétisent la fin de

l'Occident.

La Première Guerre mondiale est aussi le premier conflit à entraîner une entreprise d’extermination

et de déportation planifiées par un État de tout un peuple constituant une minorité, sous prétexte de

sédition : le génocide arménien est déclenché le 24 avril 1915 par le gouvernement jeune-turc de

l’Empire ottoman pour qui, officiellement, il ne s'agit que d'un transfert de la population arménienne

loin du front. C'est principalement entre avril 1915 et juillet 1916 qu'entre 800 000 et 1 500 000

d’Arméniens sont massacrés, soit une grande majorité de la population arménienne ottomane. Dans

le même temps, 275 000 chrétiens Assyriens110 sont massacrés dans l'est de l'Empire ottoman, selon

la même optique d'épuration ethnique. L'Empire ottoman perpètre un autre génocide pendant et

après la Première Guerre mondiale, celui des Grecs pontiques. De 1916 à 1923, le massacre fait près

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de 360 000 victimes111. La reconnaissance du génocide arménien pose encore problème au

XXIe siècle, bien qu'il soit reconnu comme tel par un certain nombre de pays. Le génocide des Grecs

pontiques rencontre lui aussi une reconnaissance très limitée, tout comme le massacre des

Assyriens.

Pendant le conflit, des massacres surviennent également dans certains pays, en particulier en

Belgique où l'armée allemande commet des atrocités envers la population civile. Le mythe du

franc-tireur de la guerre de 1870 fait vite son apparition112

et en représailles, les troupes

allemandes vont se livrer à la déportation ainsi qu'à l'exécution d'un grand nombre de civils

aussi bien en Belgique que dans le nord de la France. L'occupation de ces régions est très dure

pour les populations qui doivent fournir dans un premier temps les vivres nécessaires aux

troupes d'occupation113

. De nombreux civils sont réquisitionnés pour des travaux forcés et

beaucoup d'entre eux sont également faits prisonniers puis déportés en Allemagne comme

1 500 habitants d'Amiens qui sont envoyés dans des camps de travail114

. Certains vont rester

prisonniers jusqu’en 1918114

.

L'occupation et les déportations sont accompagnées de nombreuses destructions et

d'exécutions, dont la plupart se déroulent sur le territoire belge. À Tamines, le 22 août 1914,

ce sont 422 personnes qui sont exécutées115

, à Haybes, ville détruite, 61 civils sont tués112

et à

Dinant, ce sont 674 civils qui sont passés par les armes116

. À Louvain, les troupes allemandes

fusillent 29 personnes et mettent le feu à la ville, détruisant la bibliothèque de l'université et

des milliers de livres anciens, désastre irréparable117

. La Belgique et la France ne sont pas les

seuls pays à être touchés. La ville de Kalisz en Pologne est bombardée et incendiée par les

Allemands en août 1914, des civils sont tués. Dans les ruines de la ville dévastée, dont la

majeure partie de la population est partie en exode, il ne reste plus que 5 000 habitants alors

qu'elle en comptait 65 000 avant guerre118

.

B- Destructions matérielles

En outre, les zones ayant servi de théâtres aux opérations militaires sont totalement dévastées,

notamment le Nord et l'Est de la France, la Belgique, les Pays-Bas, le Nord-Est de l'Italie, la

Serbie et la Russie. Ponts, usines, routes et maisons ont été détruits lors des combats. Quant

aux anciennes zones agricoles, les bombardements les ont rendues incultivables.

Les productions agricole et industrielle se sont effondrées à cause des impératifs de

l’économie de guerre et de la mobilisation d’un grand nombre d’actifs : la France perd 17,3 %

de ses mobilisés, le Royaume-Uni 5,1 % et l'Allemagne 9,8 %120

. Dans le nord de la France,

les allemands ont fait sauter les cuvelages de 18 des 19 sociétés minières et noyé les galeries,

déclenchant une pénurie de charbon, qui représente 80 % de l’énergie consommée.

La guerre entraîne une désorganisation des circuits commerciaux traditionnels. Il fallut

reconstruire, relancer l’activité et revenir à une économie de paix tout en faisant face à une

grave pénurie de main-d’œuvre. En France par exemple, 50 % des paysans sont morts121

.

S’ajoute donc le problème de la reconversion de l’économie de guerre en économie de paix.

Les Américains sont les premiers à en connaître les effets, dès 1920, avec une récession

brutale du fait d’un retour à une politique déflationniste. La production américaine d’acier

baisse ainsi de moitié, et celle d’automobiles de 40 %122

. La crise américaine va rapidement

s’étendre. Tout d’abord au Japon, puis au Royaume-Uni qui connaît un taux de chômage de

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20 % en 1921123

. En Italie, le problème principal est la réintégration dans le marché du travail

d’une population massivement mobilisée. On compte alors en effet 600 000 chômeurs122

d’où

des désordres sociaux dont la conséquence directe va être le Biennio rosso (littéralement

« Les Deux Années rouges »), période marquée par une agitation révolutionnaire de gauche.

La reconversion de l’économie va également engendrer la désorganisation du système

monétaire. Les économies occidentales abandonnent l'étalon-or, préférant la monnaie

fiduciaire124

.

C- L’organisation de la paix

1- D’importants bouleversements géopolitiques

Quatre empires se sont écroulés, ce qui transforme profondément la carte de l’Europe

redessinée par les traités de paix de 1919143

. À l’issue du traité de Versailles, l'Empire

allemand perd 1/7 de son territoire : outre l’Alsace et la Lorraine déjà restituées à la France et

Eupen et Malmédy rattachés à la Belgique, l’Allemagne perd à l’est la Posnanie et une partie

de la Prusse-Orientale pour permettre la recréation de la Pologne ; la Haute-Silésie est

partagée entre la Pologne et l’Allemagne. Le territoire allemand est coupé en deux par le

« couloir de Dantzig », démilitarisé, voyant ses colonies confisquées, surveillé, condamné à

de lourdes réparations est rendu seul responsable du conflit. Ces réparations, dont le montant

n’est fixé qu’en 1921, s’élèvent à 132 milliards de marks-or, à verser en trente annuités (elle

ne versera au total que 22,8 milliards de marks-or jusqu’en 1932).

Le traité de Versailles impose à l'Allemagne d'abolir le service militaire obligatoire, de

supprimer le grand état-major, de réduire son armée à 100 000 hommes, dont 5 000 officiers,

de démilitariser tous les territoires situés sur la rive gauche du Rhin et le long de la rive droite

sur 50 km ; elle doit également cesser toute importation ou exportation et pratiquement toute

production de matériel de guerre, limiter sa marine militaire à 24 navires, sans aucun sous-

marin, et le nombre de ses marins à 16 000 hommes ; il lui faut renoncer à son aviation de

guerre, à son artillerie lourde et à ses tanks, le tout avant le 1er

octobre 1919. Contrainte de se

livrer, la flotte de guerre se saborde à Scapa Flow, au nord de l'Écosse, le 26 juin 1919.

L'Allemagne accepte également que l'ancien empereur Guillaume II soit jugé par une cour

internationale pour « offense suprême contre la morale internationale ». Le procès n'a

cependant jamais eu lieu.

L'Empire russe, devenu la Russie communiste, ne retrouve pas les territoires cédés au traité de

Brest-Litovsk : les pays baltes et la Finlande deviennent indépendants. L’ouest de la Russie

est attribué à la Pologne. Après le traité de Sèvres, l’Empire ottoman devait être découpé

selon le droit à l’autodétermination des peuples et le découpage de la Turquie actuelle entre

les grandes puissances. Cependant, après la guerre menée par Atatürk et le traité de Lausanne,

l’Empire ottoman est réduit à l’actuelle Turquie. La Syrie et l’Irak deviennent des mandats

français et britanniques.

L’Empire austro-hongrois est quant à lui démantelé - avec la naissance d’une Autriche, d’une

Hongrie et d’une Tchécoslovaquie. Le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes, qui

deviendra la Yougoslavie, est constituée de l’union du Royaume de Serbie avec l’État des

Slovènes, Croates et Serbes et le Royaume de Monténégro. Elle réunit les Slaves du sud des

Balkans, mais elle doit céder l’Istrie à l’Italie au terme du traité de Rapallo de novembre

1920. Tous ces États adoptent des régimes parlementaires. La démocratie s’installe enfin dans

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bon nombre de pays d’Europe centrale et orientale, mais dans beaucoup, la démocratie ne

résiste pas à l’installation rapide de régimes autoritaires.

2- La création de la SDN

L'un des aspects les plus originaux et nouveaux du traité de Versailles est l'instauration, par

l'article premier, d'une Société des Nations (SDN). Il s'agit de la première organisation

constituée en faveur du maintien de la paix. Elle est chargée non seulement de l'exécution des

termes des différents traités signés après la Première Guerre mondiale (voir traité de Trianon ;

traité de Sèvres ; traité de Saint-Germain ; traité de Neuilly), mais aussi de régler les différents

problèmes diplomatiques pouvant se produire sur le plan international.

3- Une paix à problèmes

Le traité de Versailles, censé établir une paix durable en Europe, se révèle être un échec. Dès

sa signature, il est attaqué par les Britanniques, notamment par Keynes, l'un des experts de la

délégation anglaise, qui critique le principe des réparations comme dommageable à la

reconstruction économique de l'Europe, et de l'Allemagne en particulier. Les Américains

également se montrent hostiles à ce traité, à la fois parce qu'ils le jugent trop dur envers

l'Allemagne et parce qu'il rompt avec la position traditionnelle d'isolationnisme des États-

Unis. Aussi, le Sénat américain rejette-t-il l'internationalisme du président Wilson et refuse-t-

il de ratifier le traité. Les États-Unis signent un traité séparé, le traité de Berlin, le 2 juillet

1921.

En Allemagne, où il est qualifié de « diktat », le traité de Versailles soulève un vent de

protestation qui sert la propagande nationaliste, dont celle d'Adolf Hitler. L'Allemagne, qui

souligne la contradiction du traité avec les Quatorze points de Wilson élaborés avant

l'armistice, est incapable de faire face aux exigences des vainqueurs et négocie une révision à

la baisse des conditions économiques et financières imposées par l'« humiliant traité ».

Comme en Italie, le régime parlementaire allemand est tenu pour responsable de l'humiliation

nationale, et doit céder la place à un régime autoritaire.

Les clauses territoriales du traité créent, d'autre part, de nouveaux problèmes de minorités

dans l'est de l'Europe, bientôt exacerbés par la montée des nationalismes.

La création de la SDN ne donne pas à la nouvelle organisation les pouvoirs nécessaires pour

qu'elle puisse faire respecter ses décisions. En particulier, aucune force armée internationale

n’est à la disposition de l'organisation. En définitive, le traité de Versailles, en provoquant une

nouvelle flambée des nationalismes, a contribué à provoquer une nouvelle guerre mondiale

vingt ans plus tard.

Conclusion

Pour conclure, nous pouvons dire que la Première Guerre mondiale a été la conséquence d'un

engrenage politique qui s'est déroulé entre 1870 et 1914, qui laissa place à une guerre d'un

nouveau genre, ayant elle-même engendré la naissance de la SDN et d'importants

bouleversements en Europe, et que ces derniers constituent des signes avant-coureurs de la

Seconde Guerre mondiale.


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